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DOSSIER DE PRESSE

LA TERRE DES PAYSANS DE RAYMOND DEPARDON

Exposition présentée

au Musée de la Chalosse à Montfort-en-Chalosse (40) Du 1er février au 1er mai 2011

Introduction à l’exposition Présentation de l’exposition Témoignages de l’artiste Images libres de droits pour la presse Bibliographie Autour de Depardon en Chalosse Informations pratiques

En 2011, le Musée de la Chalosse rouvre ses portes ! Suite à l’achèvement des travaux de rénovation réalisés tout au long de l’année 2010, le Musée de la Chalosse redonne à ses visiteurs un accès complet à ses collections permanentes. Pour célébrer dignement cette année de réouverture, le musée invite en avant-saison l’un des plus grands noms de la photographie documentaire contemporaine : Raymond Depardon. Dès le mois de février, son exposition La Terre des Paysans sera ouverte au public. Les figures des paysans de Lozère et de Saône et Loire se trouvent ainsi mis en regard de leurs cousins de Chalosse pour un dialogue renouvelé entre les hommes et la terre, dont le Musée de la Chalosse se fait le témoin. En 2011, nous vous souhaitons de belles découvertes...

Elisabeth Servières Présidente de la Communauté de communes

de Montfort-en-Chalosse

INTRODUCTION A L’EXPOSITION

PRESENTATION DE L’EXPOSITION

Né de parents agriculteurs, Raymond Depardon a réalisé ses premières photographies dans la ferme natale du Garet, près de Villefranche-sur-Saône, qu’il quitte dès 18 ans pour être photographe à Paris. Pendant des années, il parcourt le monde, comme photographe, puis comme cinéaste, en quête d’images qui racontent le monde. Pour autant, la ferme de ses parents, et le sentiment de l’avoir abandonnée, ne cessent de l’obséder, au point d’apparaître en filigrane dans nombre de ses travaux.

Une commande de la DATAR, au début des années 80, lui offre l’occasion d’y retourner, pour y travailler, quand des commandes pour la presse, à d’autres moments, lui permettent de photographier d’autres paysans, dans d’autres régions. Ce n’est qu’en 1995, avec la publication du livre «La Ferme du Garet», qu’il explore ce lien originel, et, libéré, peut envisager le projet de filmer, sur une dizaine d’années, la vie rurale en moyenne montagne, dans la France des années 2000. En naît la trilogie « Profils Paysans » : « L’approche » (2000), « Le quotidien » (2005), et « La vie moderne » (2008), en parallèle de laquelle Raymond Depardon continue à photographier, en noir et blanc, puis en couleur. Produite à partir du livre éponyme paru à l’automne 2008, l’exposition restitue ce parcours à travers plusieurs ensembles d’images, prises entre 1960 et 2007. Elle donne ainsi un aperçu de cet attachement à la terre des paysans.

TEMOIGNAGES DE L’ARTISTE « Je suis né à la Ferme du Garet. Mes parents, Antoine Depardon et Marthe Bernard, étaient très doux, ils travaillaient beaucoup. Ils s’étaient installés au Garet juste après leur mariage, en 1928. Ils étaient aidés par deux ouvriers agricoles, dont le Sylvestre, un réfugié polonais qui a été, en dehors de mes copains d’école, le premier témoin de mes rêves. Je sais que j’ai eu de la chance de vivre mon enfance dans une ferme ! Plus tard, j’ai vécu cela aussi comme un complexe : nous étions, mon frère et moi, les seuls fils d’agriculteurs qui allaient à l’école de Pontbichet, dans la banlieue de Villefranche-sur-Saône. Combien de fois je me suis bagarré dans la cour de l’école parce qu’on m’avait traité de « paysan ». Je répondais : « Vous mangeriez des clous s’il n’y avait pas de paysans ! ». Un Noël, mes parents ont offert à mon frère un appareil photo très rudimentaire : un Lumière 6x6. J’étais très jeune, mon frère l’a laissé traîner et je le lui ai vite emprunté, j’ai commencé à photographier mes parents dans la cuisine un jour de semaine, puis un dimanche, juste avant d’aller visiter des cousins dans la Bresse… »

« Au début des années quatre-vingt, Bernard Latarjet et François Hers lançaient une mission photographique pour la DATAR. Pour la première fois, il était question de photographies et de territoire français. Je fus volontaire et enthousiaste pour photographier la ferme de mes parents et ses environs. J’en voulais à l’Aménagement du territoire qui avait fait tant de mal à mon père en lui prenant de force ses terres si fertiles pour faire passer l’autoroute en plein milieu de ses champs, puis qui avait décrété zone industrielle et commerçante le reste de ses terres. Je tenais les gens qui avaient pris ces décisions pour responsables de la détérioration de sa santé. Il s’était fait beaucoup de souci jusqu’à sa disparition, à soixante-treize ans. Usé par le travail, sans doute, mais surtout en colère et impuissant contre l’expropriation de ses terres. Je me souviens d’avoir été reçu au ministère de l’Equipement par un fonctionnaire qui m’avait confirmé les profonds changements qui devaient se faire autour de la ferme du Garet. Avec le peu de terrain non inondable qui lui restait, mon frère avait été obligé de se reconvertir en maraîcher. Les légumes étaient une nécessité pour que l’exploitation soit viable. Mais, maraîchage et élevage, elle était bancale. Mon frère et Lilette ont eu quatre filles, Christine, Sylvie, Nathalie et Sophie. Aujourd’hui elles ont toutes quitté le monde agricole. » « En 1986, j’ai reçu une commande du journal Le Pèlerin : Catherine Baduel, chef du service photo, voulait que je photographie cette France rurale qui disparaissait. Deux régions avaient été choisies : le nord de la Dordogne, et la Haute-Saône au pied des Vosges. Début décembre, je suis parti avec Claudine, ma future épouse, au hasard des rencontres et des fermes près de Montignac, en Dordogne, puis en Haute-Saône avec Jean-François Le Texier. Trois ans plus tard c’est Jean Hatzfeld du journal Libération qui voulait que je l’accompagne pour réaliser un reportage sur les paysans de la Haute-Loire, plus particulièrement autour du Lignon près du Chambon, région qu’il connaissait bien pour avoir été au collège Cévenol. »

« Au milieu des années 1990, Claudine et moi avons décidé de nous consacrer à un film sur le monde rural. Notre idée était de suivre l’évolution de plusieurs fermes dans des régions différentes, sur une durée d’une dizaine d’années, pour avoir une chance d’aborder un des problèmes de la ruralité : les cédants et les repreneurs. Quelque temps auparavant, ayant eu peur d’oublier mon enfance, j’avais écrit La Ferme du Garet. Avec ce livre je m’étais libéré de ce lieu si cher. Je pouvais maintenant partir en repérage et tourner un film ailleurs. Il était nécessaire de repérer longtemps, je me devais de partir seul pour trouver des lieux, des hommes. Pendant des mois, j’ai parcouru plusieurs régions, allant des Cévennes jusqu’au Forez. Il me fallait être introduit dans ces fermes, je passais par un voisin, un facteur, un maire. C’était très long et difficile. Je buvais le café, j’écoutais, je parlais. Jamais aucun de mes films n’a été aussi difficile à préparer. Je passais des heures à des carrefours perdus, à attendre l’heure du rendez-vous. Quelques-fois j’étais désespéré. Rien ne me plaisait. J’étais trop exigeant, j’espérais d’autres choses, j’étais déçu, tou-jours insatisfait. Puis j’ai été dans le Jura, mais c’était encore plus difficile. Les paysans ne voulaient pas être filmés. Au fond, je les comprenais, ils ne me connaissaient pas, ils étaient méfiants. Finalement une idée s’est imposée, c’était dans les régions de moyenne montagne qu’il y avait un film à faire. Je roulais presque à l’altimètre dans ces régions, qu’on disait sans avenir, qui apparais-sent peu dans les statistiques et que les syndicats agricoles ignoraient. En 1997, des ordinateurs sont venus à notre aide. Une autre France apparaissait sur les écrans : on découvrait « la diagonale du vide ». Des Ardennes à l’Ariège, une ligne dessinait le territoire français en voie de dépeuplement. Cinq régions où la densité de population était la plus faible, où les paysans semblaient voués à disparaître. Il était urgent de faire un film sur la fragilité de ces petites exploi-tations de moyenne montagne. »

IMAGES LIBRES DE DROITS POUR LA PRESSE

Crédit photographique: ©Raymond Depardon/Magnum photos

DER2007003 Z00076/07

Marcel Privat, Le Villaret, Lozère, 2007.

DER2005017 Z00271

Gilberte et Abel Jean Roy, Servance, Haute Saône, 2005.

DER1982001 W00046/26

1970. Antoine Depardon, la ferme du Garet

DER1993002 W00073/06

Le Villaret, Lozère, 1993.

Pour recevoir ces visuels en haute définition, veuillez contacter le service communication du Musée de la Chalosse : [email protected]

Parmi ces 4 photographies, seules 2 photographies peuvent être publiées libres de droits en même temps dans une même édition de quelque publication, même gratuite. Le format de l’image ne doit pas dépasser une demi-page, la photographie ne peut être utilisée libre de droits pour la couverture de la publication. Ces photographies doivent être utilisées uniquement pour la promotion de l’exposition « La Terre des Paysans» de Raymond Depardon, qui se tiendra du 1er février au 1er mai 2011 au Musée de la Chalosse à Montfort-en-Chalosse. Ces photographies peuvent être utilisées six mois avant l’ouverture de l’exposition, jusqu’à la fin de l’exposition. Les photos de presse ne sont pas légendées. Seul le copyright doit apparaître. Pour toute autre utilisation, ou pour l’utilisation d’autres photogra-phies, merci de contacter directement le service presse de Magnum Photos Paris : Sophie Marcilhacy : [email protected] Tél. : 01.53.42.50.25

Véronique Sutra : [email protected] Tél.: 01.53.42.50.28

BIBLIOGRAPHIE

Les textes de l’exposition sont extraits du livre de Raymond Depardon « La terre des Paysans » paru aux éditions du Seuil en septembre 2008.

ISBN : 978-2-02-097631-2

Ce livre est en vente à la boutique du Musée de la Chalosse

au prix de 39€

AUTOUR DE DEPARDON

Du 1er au 31 mars 2011

Exposition photographique MONTFORT-EN-CHALOSSE Hôtel de ville / Commerces

Né à Royan en 1928, Jean-Raymond Fillancq s’installe à Montfort-en-

Chalosse en 1962. Dès son arrivée, il se fait, à travers l’œil de son appareil photographique, le témoin du pays, de son époque, du pas-sé et du présent en s’attachant aux personnages, à leur travail, leurs habitations, leurs gestes, leur environnement, leur façon de vi-vre, et de ce qui allait disparaître. Il a ainsi produit un fonds impor-tant de visuels venant documenter la culture immatérielle chalos-saise. Son initiation à la photographie s’est faite avec un petit boîtier venu des Etats-Unis, qui avait été offert… à son petit frère de sept ans ! Ses premiers clichés sont des 4.5x6 cm et montrent ce qu’il décou-vre en Algérie où il occupe un poste d’instituteur au cours de l’an-née 1952. C’est à l’occasion d’un retour en France pour des vacances que ceux-ci sont agrandis et exposés par le photographe d’Oloron, en 1953. Il prend alors conscience que ce qu’il fait est intéressant et de bonne technique. A partir de cette époque, et à l’aide d’un appa-reil plus perfectionné, un Focasport, il photographie les paysages et les gens rencontrés au cours de ses voyages en Europe, mais aussi ceux de Chalosse. Il manifeste un goût affirmé pour le noir et blanc qui le laisse maitre des tirages et des agrandissements.

PAYSANS DE CHALOSSE

JEAN-RAYMOND

FILLANCQ

Ce furent les premières photographies de la maison de Carcher qui allait devenir le Musée de la Chalosse, puis les diapositives pour les diaporamas des expositions fondatrices du musée, Du blé eu pain et De la vigne au vin, et enfin les clichés de ce qui fut notre histoire proche : un artisan au travail, un jardin au fil des saisons,

une vigne au long de l’année, une fête… Son œuvre rassemble ainsi des milliers de photographies prise au cours d’une vie entière, et constitue une mémoire visuelle inestimable qu’il convient de conser-ver. L’exposition Paysans de Chalosse présentée dans le bourg de Mont-fort-en-Chalosse donne à voir l’image-même des Chalossais, de leur terroir, à travers le regard juste et toujours tendre de Jean-Raymond Fillancq. L’exposition est visible dans les lieux suivants, (signalés par une ) grâce à la participation amicale de l’Association des commerçants montfortois.

RENSEIGNEMENTS 05 58 98 60 12 Mairie de Montfort-en-Chalosse

Vendredi 8 avril 2011 à 20h30 Projection du film de Raymond Depardon La Vie moderne Cinéma Entracte à Mugron (40) Raymond Depardon a suivi pendant dix ans des paysans de moyenne montagne. Il nous fait entrer dans leurs fermes avec un naturel extraordinaire. Ce film bouleversant parle, avec une grande sérénité, de nos racines et du devenir des gens de la terre. Afin de faire un parallèle avec la ruralité chalossaise, la projection du film sera suivie d’un débat animé par des acteurs et observateurs du monde paysan landais :

• Jean CAPLANNE ancien conseiller agricole à la Chambre d’Agri-culture des Landes.

• Maurice GASSIE, Président de l’Association des Amis du Musée de la Chalosse.

TARIFS

Plein tarif : 5,80€ Tarif réduit : 4,80€

RENSEIGNEMENTS

Cinéma Entracte Place Frédéric Bastiat

40250 MUGRON

Tél. : 05 58 97 92 42 [email protected]

INFORMATIONS PRATIQUES

LA TERRE DES PAYSANS DE RAYMOND DEPARDON

Exposition présentée au Musée de la Chalosse

à Montfort-en-Chalosse (40) Du 1er février au 1er mai 2011

JOURS ET HEURES D’OUVERTURE • du 1er février au 31 mars 2011 : du mardi au vendredi de 14h à 17h30. • Du 1er avril au 1er mai 2011 : du mardi au vendredi de 10h à 12h et du

mardi au dimanche de 14h à 18h.

TARIFS Musée + exposition : 5€ Tarif réduit : 4€ (étudiant, personnes handicapées, 3e âge) Tarif jeune : 2,50€ (6 à 18 ans)

Exposition seule : 2,50€

VISITES GUIDEES Individuels : possibilité de visites guidées, renseignements à l’accueil Groupes : à partir de 10 personnes, uniquement en visite guidée et sur réser-vation au 05 58 98 69 27. Tarif : 4€

ACCES Parking disponible Coordonnées GPS : Latitude : 43.7193642 / Longitude : -0.8334516

CONTACT PRESSE Musée de la Chalosse Audrey LESBATS - Service Communication 480 Chemin du Sala BP 24 40380 MONTFORT-EN-CHALOSSE Tél. : 05 58 98 69 27 - Fax : 05 58 98 50 58 [email protected]