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27 MERCREDI 23 JANVIER 2008 24 HEURES RIVIERA-CHABLAIS HR3 Dites le bonheur avec des brins de mimosa VENTE Dans un premier temps, on se souvient de l’avoir vendu… Plus grand, on en a acheté… Mais qui sait pourquoi le mimosa du bonheur revient chaque mois de janvier en Suisse? Témoignage autour d’une tradition ininterrompue et sexagénaire en 2008. FLORENCE MILLIOUD HENRIQUES «M on premier manteau… c’est en Suisse que je l’ai eu! Ma famille d’accueil me l’avait offert. A mon retour en France, après la guerre, tous mes copains étaient admiratifs devant ce si beau manteau!» Avec l’accent chantant de ceux qui vivent au soleil du Midi, Maurice Muller – la sep- tantaine passée, ou les huitante ans approchant – a suivi la route du mimosa du bonheur. Enfant, puis professionnellement. La fleur qui, dans le langage propre à son espèce signifie «sensibilité excessive», c’est toute sa vie. En culottes courtes, un car- ton autour du cou et seulement 10 ans au compteur, il doit faire face à son premier sentiment d’intense tristesse. Une émo- tion lue dans les yeux d’un père et d’une mère – ses parents – sur un quai de gare. Comme près de 3000 jeunes Cannois et de milliers d’autres petits compatriotes, Maurice Muller a fui une France en guerre pour le bon air de la Suisse. De Rotkreuz, plus préci- sément. Une bourgade zougoise où le jeune garçon a passé dix mois entre 1944 et 1945. Avec, à la clé, un autre sentiment in- tense, mais de bonheur, cette fois! «Cette famille que je ne connaissais pas m’a reçu, nourri, hébergé. Et surtout choyé. C’est là que j’ai vu ma première neige, que j’ai été à l’école. En allemand! Oui, oui!… Mais aujourd’hui, je ne me rap- pelle plus que d’une chose: je suis encore capable de réciter le Notre Père.» Il y a deux ans, Maurice Mul- ler a retrouvé le village zougois. «Je n’y étais jamais retourné. En entrant dans l’église, j’ai pleuré comme un gosse. Jamais, je n’oublierai.» Adolf Ogi, lui aussi… Une trajectoire. Comme autant d’histoires qui se disent aujourd’hui dans les milliers de brins de mimosas vendus cha- que mois de janvier en Suisse. Et cela fait soixante ans que ça dure! «Après la guerre, pour remercier la Suisse des soins prodigués, les internés français ont envoyé du mimosa pour décorer l’hôpital de Genève: le fondement de la tradition est là», explique Maurice Muller. La suite? Inspirée de son ex- périence pendant la guerre, il la connaît aussi. Cultivé en France, vendu en Suisse – 400 localités, des centaines de bénévoles œuvrant sur plus de 1000 points de vente – le mimosa sert la cause des plus défavorisés. Pour que le plus grand nombre puisse bénéficier de camp de vacances, d’activités de loisir, de nouveaux vêtements ou de trai- tements dentaires. Né dans une famille de mi- mosistes, mimosiste de profes- sion, Maurice Muller vit cette solidarité au plus près. Fort d’un souvenir… hautement fé- déral. «Un jour j’ai eu le plaisir de rencontrer Adolf Ogi qui m’a raconté que lui aussi, écolier, avait été vendeur du mimosa du bonheur.» £ Plusieurs collèges de la région vendront le mimosa du bonheur en fin de semaine. Vendredi et samedi: place du Marché à Vevey. Samedi: devant le Forum à Montreux. Dans les rues d’Aigle, la vente débute aujourd’hui déjà, et s’achèvera samedi. SOLIDARITÉ «Lorsqu’on vient vendre le mimosa du bonheur, les gens s’approchent toujours spontanément pour en acheter. On n’a même pas besoin de les solliciter. C’est magnifique et j’espère que cette action durera le plus longtemps possible!» raconte Maurice Muller. ARCHIVES ÉDOUARD CURCHOD Nouvelle zone dangereuse sous la loupe à Ollon URBANISME Après avoir réglé le problème des oppositions au déclassement de zones constructibles dans le secteur de la Saussaz, la Municipalité boyarde s’attend à de nouveaux grincements de dents du côté d’Arveyes. A peine la première des deux cartes des dangers, celle concer- nant les hauts du plateau de Villars, a-t-elle cessé de donner du fil à retordre à la commune d’Ollon qu’il convient déjà, pour la Municipalité, de se pencher sur la seconde. Une bonne nouvelle d’abord: l’Office fédéral des eaux et de la géologie (OFEG) a définitive- ment validé la «Carte des dan- gers 1» malgré des oppositions de riverains. Le document pré- voit en effet deux zones «à ris- ques» et les autorités les ont déclassées en surfaces non cons- tructibles, dévalorisant les biens qui s’y trouvent. Un groupe de lésés de la zone de la Saussaz, l’un des deux secteurs concernés, dans le haut du quartier de la Résidence, avait tenté de faire annuler la décision en commandant une seconde carte des dangers à un autre bureau d’ingénieurs (24 heures du 20 octobre). En vain! L’OFEG, appelé en arbitre, a tranché en faveur de la version des autorités boyardes. «Toute- fois, nous avons agendé une ultime réunion prochainement pour discuter avec les opposants d’éventuelles possibilités d’ex- tension des bâtiments exis- tants», nuance le syndic Jean- Luc Chollet. Le projet définitif sera soumis au Conseil commu- nal lors de sa séance de juin. Pour rappel, procéder à des travaux de sécurisation à la Saussaz aurait coûté quelque 12 millions de francs, sans aide de l’Etat. Dans le secteur En Barnoud, autre zone «rouge», un chemin d’accès le traversant est en revanche prévu. Le can- ton assumera 60% des 1,5 mil- lion de francs de la réalisation. Au tour d’Arveyes… Depuis peu, Ollon dispose de sa «Carte des dangers 2» pour le bas du plateau de Villars. Les deux documents doivent per- mettre à la commune, sur le plan urbanistique, d’adapter le plan partiel d’affectation ECVA (Ecovets, Chesières, Villars, Ar- veyes). A n’en pas douter, des discus- sions sont encore à prévoir. «Certains secteurs sont jugés dangereux et nous ne pouvons pas prendre de risque, avertit Jean-Luc Chollet. Nous nous ré- servons l’opportunité d’instau- rer des zones réservées, notam- ment dans le secteur d’Arveyes. Pour nous laisser le temps de la réflexion, étudier d’éventuelles mesures de sécurisation ou déci- der de définir des parcelles non constructibles. Ce qui nous vau- dra probablement des opposi- tions. On risque de se retrouver exactement dans la même situa- tion que dans le cas de la Saus- saz…» KARIM DI MATTEO La zone de la Saussaz (ici la résidence du Balcon des Alpes), est en zone à risques. Elle a été décrétée non constructible. CHANTAL DERVEY - A L’importateur de prothèses dentaires à prix cassés s’étend de Collombey à Aigle SANTÉ Le Dr Michel Sergent ouvrira au 1 er juin une clinique dentaire à Aigle, comparable à celle qu’il exploite depuis 2005 dans la zone commerciale de Collombey. «On est quelque peu débordés à Collombey!» acquiesce le Dr Mi- chel Sergent, à propos de la clini- que dentaire qu’il a ouverte en 2005 au cœur de la zone commer- ciale. Les chiffres qu’il avance sont éloquents: en moins de trois ans, ce temple des soins de la bouche, où travaillent une dizaine de pra- ticiens – français pour la plupart – a réussi à drainer plus de douze mille patients. Pourquoi dès lors en rester là? s’est dit son fonda- teur, qui prévoit d’exploiter dès le 1er juin un complexe similaire à Aigle, par le biais d’une société anonyme propre. «Le Chablais a deux centres, Monthey et Aigle. Nous avons constaté que les gens franchissaient peu le Rhône, cette barrière psychique.» Nul doute, pour lui, que l’en- droit possède «un bon poten- tiel». D’autant qu’il jouit, comme à Collombey, de la proxi- mité des magasins et des places de parc qui vont avec. La clini- que s’ouvrira, en effet, dans le voisinage du Chablais Centre, pour un bail de quinze ans. Plus exactement dans des locaux que Michel Sergent convoite depuis quatre ans, mais que l’Ecole- Club Migros aura occupé depuis 2005. Le printemps dernier, le secrétariat a été rapatrié à Ve- vey, et les cours restants ont été délocalisés dans la tour de la Migros d’Aigle. Prothèses venues d’Asie Le médecin-dentiste, qui a tenu un cabinet à Vevey et à Vouvry, mise sur la recette qui a fait son succès à Collombey: des soins divers et un service d’ur- gence «crédible»: «C’est rassu- rant pour le patient de savoir que nous sommes là en cas de pépin.» Son autre botte secrète s’ap- pelle Easylab, du nom de la société qu’il a fondée fin 2006 (24 heures du 15 octobre 2007). Elle lui permet d’importer et de revendre des prothèses dentai- res d’Asie «70% moins chères». «Le patient peut réaliser une économie de 350 francs par cou- ronne. L’un d’eux a économisé près de 8000 francs sur une prothèse. Pour un budget fami- lial suisse, cela fait une belle différence!» lance Michel Ser- gent. Selon lui, les personnes qui défilent dans la clinique de Collombey sont «nombreuses» à y recourir. «Nous comptons des patients venus de France. Un comble lorsque l’on sait que c’était précisément une destina- tion prisée dans le tourisme dentaire!» Le montant des honoraires s’avère standard, ajoute-t-il. Reste (lire ci-contre) que l’ouver- ture imminente de ce complexe de 530 m 2 fait grincer quelques dents… ESTELLE BRESSOUD Michel Sergent a décidé d’ouvrir un deuxième complexe, composé de neuf cabinets, dans les anciens locaux de l’Ecole-Club Migros. PHOTOS CHANTAL DERVEY La clinique de Collombey connaît un franc succès. VOUS AVEZ LA PAROLE RÉORGANISATION DE LA POSTE À TORGON Ce n’est pas une première! A propos de l’article intitulé «Le bistrot qui sert à la fois les timbres et les cafés» (24 heures, 5 janvier 2008): Ce n’est en tout cas pas une première! Cela existait déjà durant les dernières années 30. Enfants, aux Paccots, nous allions chercher le courrier au guichet à l’Hôtel Dent de Lys, ou faire toute autre opération postale, puis passions de l’autre côté de la salle pour l’épicerie, et ensuite au café pour un sirop à 10 centimes. Chaque fois, c’était la même personne qui faisait le service. L’idée était bonne, nous trouvions tout dans cette sta- tion naissante. Et cela pourrait se généraliser actuellement, pour que les petites commu- nautés ne disparaissent pas. Gilbert Kramer, Monthey EN BREF Chasse aux sorcières AIGLE Dans le cadre des rendez-vous de Connaissance 3 L’historienne Martine Ostorero donnera une conférence intitulée «Répression de la sorcellerie en Suisse romande au XV e siècle» vendredi à 14 h 30 à l’Ecole professionnelle du Chablais (ch. des Marronniers). Non-abonnés: 10 francs. 2 Parents en deuil BEX L’association Arc-en-Ciel Vaud et Valais accueille toutes les personnes touchées par la perte d’un enfant lundi à 20 h 30, à la Salle de l’école, route de l’Allex 15 (parking de l’église catholique). Renseignements au tél. 078 738 70 58. 2 Monologue en scène VILLENEUVE Abandonné dans une boîte en carton sur un bateau à destination de Boston alors qu’il n’avait que dix jours, un fils d’émigrant grandit auprès du vieux marin qui le découvrit. Devenu par la suite un grand pianiste de jazz, Novecento passe toute sa vie en mer. Imaginé par Alessandro Baricco, cet itinéraire fascinant et intriguant sera joué vendredi et samedi à 20h30 au Théâtre de l’Odéon par les Tréteaux de Cossonay. Info au tél. 021 960 22 86, ou www. theatre-odeon.ch 2 «Concurrence déloyale» «Réduire nos soins à un prix, c’est honteux et dénigrant. Cela sème la confusion dans la tête des gens, et contribue à les déresponsabiliser!» se désole cette médecin-dentiste d’Aigle, face à la venue annoncée de la clinique dentaire et de ses méthodes low-cost. «Nous ne sommes pas des vendeurs de soins, ni même des prestataires de services. Nous sommes des soignants, juge-t-elle bon de rappeler, sous l’anonymat. Dans une profession libérale, on compose avec la concurrence. Mais il s’agit là de concurrence déloyale.» E. B.

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27MERCREDI 23 JANVIER 200824 HEURES RIVIERA-CHABLAIS

HR3

Dites le bonheuravec des brins de mimosaVENTEDans un premier temps,on se souvient de l’avoirvendu… Plus grand, on ena acheté… Mais qui saitpourquoi le mimosa dubonheur revient chaque moisde janvier en Suisse?Témoignage autourd’une tradition ininterrompueet sexagénaire en 2008.

FLORENCE MILLIOUD HENRIQUES

«M on premiermanteau… c’esten Suisse que je

l’ai eu! Ma famille d’accueil mel’avait offert. A mon retour enFrance, après la guerre, tousmes copains étaient admiratifsdevant ce si beau manteau!»

Avec l’accent chantant deceux qui vivent au soleil duMidi, Maurice Muller – la sep-tantaine passée, ou les huitanteans approchant – a suivi la routedu mimosa du bonheur. Enfant,puis professionnellement. Lafleur qui, dans le langage propreà son espèce signifie «sensibilitéexcessive», c’est toute sa vie.

En culottes courtes, un car-ton autour du cou et seulement10 ans au compteur, il doit faireface à son premier sentimentd’intense tristesse. Une émo-tion lue dans les yeux d’un pèreet d’une mère – ses parents –sur un quai de gare.

Comme près de 3000 jeunesCannois et de milliers d’autrespetits compatriotes, MauriceMuller a fui une France enguerre pour le bon air de laSuisse. De Rotkreuz, plus préci-sément. Une bourgade zougoiseoù le jeune garçon a passé dixmois entre 1944 et 1945. Avec, àla clé, un autre sentiment in-tense, mais de bonheur, cette

fois! «Cette famille que je neconnaissais pas m’a reçu,nourri, hébergé. Et surtoutchoyé. C’est là que j’ai vu mapremière neige, que j’ai été àl’école. En allemand! Oui, oui!…Mais aujourd’hui, je ne me rap-pelle plus que d’une chose: jesuis encore capable de réciter leNotre Père.»

Il y a deux ans, Maurice Mul-ler a retrouvé le village zougois.«Je n’y étais jamais retourné.En entrant dans l’église, j’aipleuré comme un gosse. Jamais,je n’oublierai.»

Adolf Ogi, lui aussi…

Une trajectoire. Commeautant d’histoires qui se disentaujourd’hui dans les milliers de

brins de mimosas vendus cha-que mois de janvier en Suisse.Et cela fait soixante ans que çadure! «Après la guerre, pourremercier la Suisse des soinsprodigués, les internés françaisont envoyé du mimosa pourdécorer l’hôpital de Genève: lefondement de la tradition estlà», explique Maurice Muller.

La suite? Inspirée de son ex-périence pendant la guerre, il laconnaît aussi. Cultivé en France,vendu en Suisse – 400 localités,des centaines de bénévolesœuvrant sur plus de 1000 pointsde vente – le mimosa sert lacause des plus défavorisés. Pourque le plus grand nombrepuisse bénéficier de camp devacances, d’activités de loisir, de

nouveaux vêtements ou de trai-tements dentaires.

Né dans une famille de mi-mosistes, mimosiste de profes-sion, Maurice Muller vit cettesolidarité au plus près. Fortd’un souvenir… hautement fé-déral. «Un jour j’ai eu le plaisirde rencontrer Adolf Ogi qui m’araconté que lui aussi, écolier,avait été vendeur du mimosadu bonheur.» £

Plusieurs collèges de la régionvendront le mimosa du bonheuren fin de semaine. Vendrediet samedi: place du Marchéà Vevey. Samedi: devant le Forumà Montreux. Dans les rues d’Aigle,la vente débute aujourd’hui déjà,et s’achèvera samedi.

SOLIDARITÉ «Lorsqu’on vient vendre le mimosa du bonheur, les gens s’approchent toujoursspontanément pour en acheter. On n’a même pas besoin de les solliciter. C’est

magnifique et j’espère que cette action durera le plus longtemps possible!» raconte Maurice Muller. ARCHIVES

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Nouvelle zone dangereusesous la loupe à OllonURBANISMEAprès avoir régléle problème des oppositionsau déclassement de zonesconstructibles dans le secteurde la Saussaz, la Municipalitéboyarde s’attendà de nouveaux grincementsde dents du côté d’Arveyes.

A peine la première des deuxcartes des dangers, celle concer-nant les hauts du plateau deVillars, a-t-elle cessé de donnerdu fil à retordre à la communed’Ollon qu’il convient déjà, pourla Municipalité, de se penchersur la seconde.

Une bonne nouvelle d’abord:l’Office fédéral des eaux et de lagéologie (OFEG) a définitive-ment validé la «Carte des dan-gers 1» malgré des oppositionsde riverains. Le document pré-voit en effet deux zones «à ris-ques» et les autorités les ontdéclassées en surfaces non cons-tructibles, dévalorisant les biensqui s’y trouvent.

Un groupe de lésés de la zonede la Saussaz, l’un des deuxsecteurs concernés, dans le hautdu quartier de la Résidence,avait tenté de faire annuler ladécision en commandant uneseconde carte des dangers à unautre bureau d’ingénieurs(24 heures du 20 octobre). Envain! L’OFEG, appelé en arbitre,a tranché en faveur de la versiondes autorités boyardes. «Toute-fois, nous avons agendé uneultime réunion prochainementpour discuter avec les opposantsd’éventuelles possibilités d’ex-tension des bâtiments exis-tants», nuance le syndic Jean-Luc Chollet. Le projet définitifsera soumis au Conseil commu-nal lors de sa séance de juin.

Pour rappel, procéder à destravaux de sécurisation à laSaussaz aurait coûté quelque12 millions de francs, sans aidede l’Etat. Dans le secteur En

Barnoud, autre zone «rouge»,un chemin d’accès le traversantest en revanche prévu. Le can-ton assumera 60% des 1,5 mil-lion de francs de la réalisation.

Au tour d’Arveyes…

Depuis peu, Ollon dispose desa «Carte des dangers 2» pourle bas du plateau de Villars. Lesdeux documents doivent per-mettre à la commune, sur leplan urbanistique, d’adapter leplan partiel d’affectation ECVA(Ecovets, Chesières, Villars, Ar-veyes).

A n’en pas douter, des discus-sions sont encore à prévoir.«Certains secteurs sont jugésdangereux et nous ne pouvonspas prendre de risque, avertitJean-Luc Chollet. Nous nous ré-servons l’opportunité d’instau-rer des zones réservées, notam-ment dans le secteur d’Arveyes.Pour nous laisser le temps de laréflexion, étudier d’éventuellesmesures de sécurisation ou déci-der de définir des parcelles nonconstructibles. Ce qui nous vau-dra probablement des opposi-tions. On risque de se retrouverexactement dans la même situa-tion que dans le cas de la Saus-saz…»

KARIM DI MATTEO

La zone de la Saussaz (ici larésidence du Balcon des Alpes),est en zone à risques. Elle a étédécrétée non constructible.

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L’importateur de prothèses dentairesà prix cassés s’étend de Collombey à AigleSANTÉLe Dr Michel Sergentouvrira au 1er juin une cliniquedentaire à Aigle, comparableà celle qu’il exploitedepuis 2005 dans la zonecommerciale de Collombey.

«On est quelque peu débordés àCollombey!» acquiesce le Dr Mi-chel Sergent, à propos de la clini-que dentaire qu’il a ouverte en2005 au cœur de la zone commer-ciale. Les chiffres qu’il avance sontéloquents: en moins de trois ans,ce temple des soins de la bouche,où travaillent une dizaine de pra-ticiens – français pour la plupart –a réussi à drainer plus de douzemille patients. Pourquoi dès lorsen rester là? s’est dit son fonda-teur, qui prévoit d’exploiter dès le1er juin un complexe similaire àAigle, par le biais d’une sociétéanonyme propre. «Le Chablais adeux centres, Monthey et Aigle.Nous avons constaté que les gensfranchissaient peu le Rhône, cettebarrière psychique.»

Nul doute, pour lui, que l’en-droit possède «un bon poten-tiel». D’autant qu’il jouit,comme à Collombey, de la proxi-mité des magasins et des placesde parc qui vont avec. La clini-que s’ouvrira, en effet, dans levoisinage du Chablais Centre,pour un bail de quinze ans. Plusexactement dans des locaux queMichel Sergent convoite depuisquatre ans, mais que l’Ecole-

Club Migros aura occupé depuis2005. Le printemps dernier, lesecrétariat a été rapatrié à Ve-vey, et les cours restants ont étédélocalisés dans la tour de laMigros d’Aigle.

Prothèses venues d’Asie

Le médecin-dentiste, qui atenu un cabinet à Vevey et àVouvry, mise sur la recette qui afait son succès à Collombey: dessoins divers et un service d’ur-gence «crédible»: «C’est rassu-rant pour le patient de savoirque nous sommes là en cas depépin.»

Son autre botte secrète s’ap-pelle Easylab, du nom de lasociété qu’il a fondée fin 2006(24 heures du 15 octobre 2007).Elle lui permet d’importer et derevendre des prothèses dentai-

res d’Asie «70% moins chères».«Le patient peut réaliser uneéconomie de 350 francs par cou-ronne. L’un d’eux a économiséprès de 8000 francs sur uneprothèse. Pour un budget fami-lial suisse, cela fait une belledifférence!» lance Michel Ser-gent. Selon lui, les personnesqui défilent dans la clinique deCollombey sont «nombreuses»à y recourir. «Nous comptonsdes patients venus de France.Un comble lorsque l’on sait quec’était précisément une destina-tion prisée dans le tourismedentaire!»

Le montant des honorairess’avère standard, ajoute-t-il.Reste (lire ci-contre) que l’ouver-ture imminente de ce complexede 530 m2 fait grincer quelquesdents… ESTELLE BRESSOUD

Michel Sergent a décidé d’ouvrir un deuxième complexe, composéde neuf cabinets, dans les anciens locaux de l’Ecole-Club Migros.

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La clinique de Collombeyconnaît un franc succès.

VOUS AVEZ LA PAROLERÉORGANISATIONDE LA POSTE À TORGON

Ce n’est pasune première!

A propos de l’article intitulé«Le bistrot qui sert à la foisles timbres et les cafés»(24 heures, 5 janvier 2008):

Ce n’est en tout cas pas unepremière! Cela existait déjàdurant les dernières années 30.Enfants, aux Paccots, nousallions chercher le courrier au

guichet à l’Hôtel Dent de Lys,ou faire toute autre opérationpostale, puis passions del’autre côté de la salle pourl’épicerie, et ensuite au cafépour un sirop à 10 centimes.Chaque fois, c’était la mêmepersonne qui faisait le service.

L’idée était bonne, noustrouvions tout dans cette sta-tion naissante. Et cela pourraitse généraliser actuellement,pour que les petites commu-nautés ne disparaissent pas.

Gilbert Kramer, Monthey

EN BREF

Chasse aux sorcièresAIGLE Dans le cadre desrendez-vous de Connaissance 3L’historienne Martine Ostorerodonnera une conférenceintitulée «Répression de lasorcellerie en Suisse romandeau XVe siècle» vendredià 14 h 30 à l’Ecoleprofessionnelle du Chablais(ch. des Marronniers).Non-abonnés: 10 francs. 2

Parents en deuilBEX L’association Arc-en-CielVaud et Valais accueilletoutes les personnes touchéespar la perte d’un enfant

lundi à 20 h 30, à la Salle del’école, route de l’Allex 15(parking de l’église catholique).Renseignementsau tél. 078 738 70 58. 2

Monologue en scèneVILLENEUVE Abandonnédans une boîte en cartonsur un bateau à destinationde Boston alors qu’il n’avaitque dix jours, un filsd’émigrant grandit auprès duvieux marin qui le découvrit.Devenu par la suite un grandpianiste de jazz, Novecentopasse toute sa vieen mer. Imaginé parAlessandro Baricco, cetitinéraire fascinant etintriguant sera jouévendredi et samedi à 20h30au Théâtre de l’Odéonpar les Tréteaux de Cossonay.Info au tél. 021 960 22 86,ou www. theatre-odeon.ch 2

«Concurrencedéloyale»«Réduire nos soins à un prix,c’est honteux et dénigrant. Celasème la confusion dans la têtedes gens, et contribue à lesdéresponsabiliser!» se désolecette médecin-dentiste d’Aigle,face à la venue annoncéede la clinique dentaireet de ses méthodes low-cost.«Nous ne sommes pas desvendeurs de soins, ni mêmedes prestataires de services.Nous sommes des soignants,juge-t-elle bon de rappeler,sous l’anonymat. Dans uneprofession libérale, on composeavec la concurrence. Maisil s’agit là de concurrencedéloyale.» E. B.