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Le Ramadan

Ô les croyants! On vous a prescrit as-Siyam comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi

atteindrez-vous la piété.

[Sourate Al-Baqarah, 183]

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Avant le mois du Ramadân :

Le jeûne du mois de Sha'ban

Pourquoi jeûner ce mois ?

Car c'est une Sunnah de notre bien-aimé Prophète (alayhi salat wa salam): D'après Aïcha (radhia-llahu anha) il n'y avait pas un mois où le Prophète ne jeunait plus, que pendant le mois de cha'ban. Car il jeunait entièrement le mois de cha'ban. Et dans une autre version : il jeunait (entièrement) cha'ban à part quelques jours.

(Rapporté par Boukhari et Mouslim Voir ryadh assalihine hadith n°1247) Car les oeuvres sont élevées vers Allah durant ce mois: D'après Uussamah ibn zayd : j'ai dit ô Messager d'Allah ! Je ne t'ai pas vu jeuner un mois autant que cha'ban? Il répondit: "C'est un mois auquel les gens ne font pas attention, entre Rajab et Ramadan, et c'est un mois au cours

duquel les oeuvres (al a'mal) sont montées au Seigneur de l'univers, et j'aime, alors que mon oeuvre est montée, être en état de jeune." (ahmad dans son Musnad 201/5 et annassa-iy dans "kitab as-siyam", chapitre "sawm an-nabiy" numéro 2367 et al-albani l'a rendu hassan dans sahih at-targhib numéro 1022 page 425) Il permet de mieux aborder le mois de Ramadhân: Ibn Rajab (rahimahullah) dit : "Il a aussi été évoqué comme sens pour le jeune de cha'ban que c'est comme un entrainement pour celui de Ramadan, ainsi il n'entrera pas dans le jeune de ramadan avec difficultés et peines mais plutot il aura

été entrainé avant et en aura pris l'habitude, et il aura trouvé en jeunant cha'ban la douceur et le plaisir du jeune et donc, entrera dans la mois de ramadan avec force et tonus !"

(Latâ-if al ma'ârif fima limawassim al-'am min al-wathâ-if)

Le jeûne du mois de Sha’bân

Shaikh Al-‘Uthaymîn

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Question : Quel est le jugement sur le fait de jeûner pendant le mois de Sha’bân ? Réponse : Jeûner pendant le mois de Sha’bân est une Sunna, de même qu’il est Sunna d’en jeûner la plus grande partie, au point que ‘Aishah a dit : « Je ne l’ai pas vu jeûner plus que pendant le mois de Sha’bân. » (Al-Bukhârî). En raison de ce hadith, il convient de beaucoup jeûner pendant le mois de Sha’bân. Les savants ont dit : le jeûne du mois de Sha’bân est semblable aux prières surérogatoires accompagnant les prières obligatoires. Il est semblable à une introduction au mois de Ramadhân et un

acte surérogatoire accompagnant le mois de Ramadhân. C’est pour cette raison que le jeûne est prescrit pendant le mois de Sha’bân. De la même manière, le jeûne de six jours pendant le mois de Shawwâl a été prescrit, comme un acte surérogatoire avant et après l’acte obligatoire. Le jeûne pendant le mois de Sha’bân contient un autre profit qui est d’établir et de préparer l’âme au jeûne, afin qu’elle soit prête à jeûner le mois de Ramadhân, et que son accomplissement lui soit aisé. Source : Fatâwâ Arkân Al-Islâm, n°443.

Quelques sagesses du jeune du mois de Cha'bân

Il comporte les mêmes bonnes actions que le mois de Ramadhân:

Ibn Rajab (rahimahullah) dit : "Etant donné que cha'ban est comme une introduction à ramadan, alors ce mois comporte les memes choses que lui comme jeune, lecture du coran, sadaqa etc.. Salama ibn Souhayl disait :"Le mois de cha'ban c'est le mois des lecteurs !" Habib ibn Thabit disait lorsque cha'ban entrait :"C'est le mois des lecteurs !" Et 'Amrou ibn Qayss al-Moulay fermait sa boutique et se consacrait à la lecture du coran !" Il permet d'occuper les moment d'inattention par des actes d'obéissance: "Il y a une indication qu'il est recommandable (isstihbab) d'occuper les moments d'inattention des gens, tout comme un groupe de salafs appréciaient le fait de vivifier le moment entre les deux 'icha (le maghreb et l'ichaa) en faisant des prières et ils disaient "c'est une heure d'inattention". C'est ainsi que

dans le meme sens il a été recommandé d'évoquer Allah (subhanahu wa ta'ala) au marché car c'est une évocation (dhikr) dans un lieu d'inattention. (Ibn Rajab) C'est une oeuvre entre le serviteur et Son seigneur: Et parmi les bienfaits du fait de vivifier par les actes d'obéissance lors des périodes d'inattention : le fait que l'oeuvre est plus secrète, plus cachée(elle échappe à la vue) et ceci est meilleur pour les nawafil (actes surérogatoires), et surtout le jeune ! C'est un secret entre le serviteur et son Seigneur, et c'est pour cela qu'il a été dit sur le jeûne qu'il ne contenait pas d'ostentation, et il y avait des salafs qui ont jeuné pendant des années sans que personne ne le sache !! Il y en avait un qui sortait de chez lui au souk avec 2 raghayif (sorte de galette de pain), il les donnait en sadaqa sur le chemin et alors sa famille pensait qu'il les avait mangé (car il était sorti avec) et les gens

du souk pensait qu'il avait déjeuné chez lui !! Ils appréciaient également pour le jeuneur de montrer ce qui peut cacher son jeune : d'après Ibnu Mass'ud (radhia-llahu anhu) a dit : "Lorsque vous etes au matin et que vous jeunez ,alors embaummez vous de dihan" (pommade pour dresser les cheveux et la barbe, pour avoir une belle apparence et ne pas avoir l'air fatigué) Qatada a dit : "Il est recommandé pour le jeuneur de s'embaumer, jusqu'à que s'efface la poussière grise du jeune" (Ibn Rajab)

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Le mois de Sha'bân est pour Ramadhân, ce que sont les "rawatib" (prières rattachées aux 5 obligatoires) pour les prières prescrites: Ibn Rajab : "Le jeune de cha'ban est meilleur que le jeune des mois sacrés et le meilleur des jeunes surérogatoires (atatawou') est celui qui est proche de ramadan avant et après, et son statut par rapport au jeune de ramadan est comme celui des "sunan arrawatib" avec les prières obligatoires avant et après. Tout comme les "sunan arrawatib" elles complètent la déficience(ou imperfection) des obligatoires (al-fara-id), il en est de même pour le jeune avant et après le ramadan, tout comme les "sunan arrawatib" sont plus méritoires que des prières surérogatoires "absolu" (atatawo' al motlaq), et bien le jeune avant

et après ramadan est meilleur que celui qui se situe loin de celui-ci."

Quand arrêter de jeûner Sha'bân ?

Al-Boukhari (194) et Mouslim (1082) ont rapporté d’après Abou Hourayra (radhia-llahu anhu) que le Messager d’Allah (alayhi salat wa salam) a dit: « Ne jeûnez pas un jour ou deux (juste) avant le début du Ramadan. Mais si l’un d’entre vous a l’habitude de le faire, il peut la maintenir ». Al-Hafiz (rahimahullah) dit dans Fateh al-Bari: « on a déduit du hadith l’interdiction de jeûner le jour incertain puisque le Compagnon n’a pas exprimé une opinion personnelle ».

An-Nawawi ( rahimahullah ) a dit dans al-Madjmou’ (6/400) à propos du jeûne du jour incertain: « Si on le jeûne facultativement dans le cadre d’un jeûne continu ou d’un jeûne qui se fait un jour sur deux ou d’un jeûne qui vise un jour déterminé comme le lundi, si cela coïncide avec le jour incertain, il n’y a aucune divergence de vues au sein de nos condisciples qu’il est permis alors de le jeûner… Ceci s’atteste dans le hadith d’Abou Hourayra « Ne jeûnez pas un jour ou deux (juste) avant le début du Ramadan. Mais si l’un d’entre vous a l’habitude de le faire, il peut la maintenir ». Si le jeûne du jour ne repose sur aucune justification particulière, il est alors interdit » Cheikh Ibn Outhaymine a dit dans son commentaire du hadith: « Ne jeûnez pas un jour ou deux (juste) avant le début du Ramadan » : « Il n'y a aucune divergence de vues au sein des ulémas sur la question de savoir si l’interdiction formulée dans ce hadith implique une prohibition ou une réprobation.

L’avis juste est qu’il s’agit d’une prohibition. Ceci est surtout le cas quand le jour jeûné se trouve être celui dit « incertain ». Voir Charh Riyadh Salihine, 3/394.

Les innovations liées au mois de Sha'bân

Faire plus de prières, invocations, lectures du Coran le 15e jour en particulier: Question:

Nous avons assisté à la pratique de certaines personnes qui, le 15ième jour spécifiquement du mois de Cha’bân, font des exhortations [Adhkâr] particulières, des récitations du Qor’ân, des prières et jeûnes. Est-ce que cela est authentique ? Et qu’Allâh vous récompense par le bien ! Réponse: Ce qui est authentique [as-Sahîh], c’est que le jeûne à la moitié du mois de « Cha’bân » ou les

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récitations spécifiques [du Qor’ân] ou encore les exhortations, n’ont aucun fondement [dans la religion]. La moitié du mois de Cha’bân est comme tout autre jour de la moitié des autres mois. Ce qui est donc connu, c’est qu’il est légiféré pour la personne de jeûner les 13e, 14e et 15e jours de chaque mois. Ceci dit, Cha’bân est caractérisé à la différence des autres mois dans l’augmentation des jeûnes. Car certes le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a jeûné plus dans le mois de Cha’bân que dans tous les autres mois, au point qu’il lui arrivait de jeûner tout le mois de Cha’bân ou juste un peu de ce mois [3]. Il est donc recommandé aux gens, quand cela ne leur cause aucun tort, d’augmenter le jeûne pendant le mois de Cha’bân dans l’attachement [à l’exemple] du Prophète (sallallahu ’alayhi wa

sallam). [4] Veiller la nuit en prières spécifiquement pour le 15e jour et le jeûner: Question: Est-il légiféré de veiller en prière [Qiyâm] la nuit de la moitié du mois de Cha’bân et de jeûner le 15ième jour de ce mois ? Réponse:

Il n’a pas été authentifié du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qu’il s’est spécifiquement trouvé la nuit de la moitié du mois de Cha’bân en prière, et qu’il a jeûné spécifiquement le 15ième jour de Cha’bân. Ainsi, la 15ieme nuit de Cha’bân est comme toute autre nuit. Et si une personne à l’habitude de prier les autres nuits, alors elle peut veiller en prière cette nuit comme elle priait les autres nuits, sans donner d’intention particulière [à cette nuit]. Car la détermination en un temps particulier de tout acte d’adoration [’Ibâdât] nécessite une preuve authentique [Dalîl Sahîh], et quand il y a en cela une absence de preuve authentique, alors l’acte est considéré comme une innovation [Bid’ah], et toute innovation mène à l’égarement [Dhallâlah]. De même, rien n’est rapporté sur le jeûne spécifique du 15ième jour du mois de Cha’bân ou de la moitié de ce mois, aucune preuve [Dalîl] spécifique n’a été établie de la part du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) indiquant une légalisation de jeûner ce jour. Et tout ce qui a été rapporté comme traditions [Ahâdîth] sur cela sont soit inventées ou toutes faibles

comme les gens de connaissance [Ahl al-’Ilm] l’ont indiqué. Cependant, quiconque a l’habitude de jeûner peut alors continuer et jeûner pendant le mois de Cha’bân comme il jeûne durant les autres mois, sans qu’il ait d’intention particulière à ce jour [du 15 de Cha’bân]. Comme quand le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) avait l’habitude d’augmenter son jeûne pendant ce mois [Cha’bân], ceci dit, il n’a pas spécifié de jour précis, mais plutôt il continuait [son jeûne] normalement. [5]

[4] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîne, vol-20 p.23

[5] Kitâb « al-Bida’u wal-Muhdathât wa mâ lâ Asla lahu » - Fatâwa du SHeikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân, p.614-615 - Et «

Nûr ’Ala ad-Darb » vol-1 p.87

Quand faut-il jeûner?

Shaikh Muhamad Nasir Din Al-Albani

Question:

En ce qui concerne le début de Ramadhan, l’an dernier dans notre pays, aux Etats-Unis, nous avons divergé sur la vision de la lune, et les musulmans se sont séparés en trois groupes. Certains ont dit : nous jeûnons avec l’Arabie Saoudite comme tous les ans, d’autres ont dit : nous jeûnons avec les premiers qui ont vu la lune et je crois que c’était l’Algérie et la Syrie, et enfin d’autres ont dit : nous

jeûnons selon les différents lever de lune (matali’) et ils se sont appuyés sur la fatwa du conseil des musulmans aux USA qui a dit que le lever de lune des USA était différent de celui des autres pays

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musulmans. Quel est votre avis sur cette question, et aussi quel est votre avis sur (une autre question qui en dépend) la prière du ‘Id, si les levers de lune diffèrent ?

Réponse:

Mon avis parmi ces 3 avis est que nous jeûnons avec le premier (pays) qui voit la lune, et ce que tu

disais dans ta question est que l’Algérie a vu la lune avant les autres. Dans ce cas, nous voyons que les musulmans doivent jeûner quel que soit le pays dans lequel ils se trouvent avec la première annonce authentique de la vision de la lune de Ramadhan qui leur parvient. Ceci car la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) : « Jeûnez à sa vision et rompez (le jeûne) à sa vision, et si elle vous est cachée, complétez (le mois) à trente jours » s’adresse à toute la communauté. Et il est connu que l’ensemble de la communauté ne peut pas voir la lune, mais la plupart du temps, un homme ou plus la voit, c’est pourquoi (le hadith veut dire) :

« Ô vous communauté de l’islam, jeûnez à la vision de l’un d’entre vous ou plus »,

et les savants ont divergé : la vision d’un seul homme suffit-elle à confirmer la vision de la lune ? Et ce que nous voyons est que la décision revient au juge des affaires religieuses qui juge selon ce qu’Allah a révélé, et si quelqu’un vient le voir et qu’il est convaincu par sa vision : c’est un homme pieux, ce n’est pas un pervers, et il regarde aussi son état d’éveil (c’est-àdire comment est cet homme) et il ne doit pas se suffire de la piété de cet homme. Car il se peut que certains de ceux qui témoignent avoir vu la lune soient comme cet homme qui est venu voir ‘Umar témoigner qu’il avait vu la lune. ‘Umar lui demanda : « Où as-tu vu la lune ? Il lui dit : « là-bas. » Il parti donc avec lui et arrivé sur place, il ne vit rien mais en regardant bien cet homme il vit qu’il avait un cheveu sur son oeil qui lui faisait croire qu’il voyait la lune. Nous ne disons pas que l’histoire est authentique ou non, mais nous en tirons une leçon, car cela peut arriver. Le juge doit connaître le Livre d’Allah et la Sunna et être clairvoyant, il ne doit pas accepter le témoignage de celui qui n’est pas précis dans sa vision.

Et si ce juge confirme la vision de la lune de Ramadhan, tous les pays musulmans doivent jeûner sur cette vision et ils ne doivent pas se diviser comme cela est arrivé chez vous. Il n’est pas étonnant que cela arrive aux USA, car cela arrive d’abord dans des pays musulmans, c’est arrivé ici (Syrie ou Jordanie), certains jeûnaient avec l’Arabie Saoudite, d’autres avec la vision du pays…

Le problème est qu’on ne trouve pas chez les musulmans une « obéissance » générale, nous ne disons pas que le musulman doit être savant sur toutes les questions, c’est impossible. Mais sur un problème qui arrive tous les ans, il est obligatoire qu’il connaisse l’avis authentique et réponde avec des preuves du Qur’an et de la Sunna.

Cette question fait partie des choses que tous les musulmans doivent connaître. Et ce hadith : « jeûnez à sa vision » est soit : une parole pour l’ensemble de la communauté, et c’est l’avis authentique, soit ce n’est pas le cas.

Regardez maintenant comment se fait la recherche et l’investigation.. Nous avons dit que l’avis authentique est que cela s’adresse à toute la communauté : jeûnez à sa vision, même si elle est vue d’un seul homme, en fonction des conditions données auparavant. Mais d’autres disent : non, cela ne s’adresse pas à toute la communauté, ceux qui disent qu’il y a des levers de lune différents. Nous leur demandons : « qu’est-ce qu’un lever de lune ? Voulez-vous que (tous) les

musulmans apprennent la géographie et l’astronomie afin de connaître parfaitement les levers de lune ? » Je dis : Pour appuyer leur point de vue, qu’il est nécessaire qu’il y ait parmi les musulmans des savants dans toutes les choses bénéfiques aux musulmans. Mais n’est-il pas possible qu’il y ait une divergence sur cette question, d’un point de vue empirique (la vision, le matériel) entre les géographes et astronomes ? (Le shaikh explique maintenant en imageant l’Est et l’Ouest et les levers de lune) (…) et si la lune de lève à l’Est, elle doit être vue par les pays qui suivent car le lever est le même et la terre est ronde. Ce que je dis est exact ? [quelqu’un dans l’assistance fait remarquer au shaikh qu’il peut y avoir une différence de latitude].

Ce n’est pas grave, je demande cela car je ne veux pas que quelqu’un soit plus savant que moi dans ce domaine et vienne démonter toute ma démonstration.

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La Jordanie a un lever de lune qui est le même que celui de la Syrie (les pays sont voisins), le lever de lune n’est pas différent, mais les pays sont différents, c’est une affaire politique. Revenons aux USA, nul doute que le lever de lune n’est pas le même, mais où est la preuve que si les levers sont différents, le jeûne l’est aussi ? Nous avons pris ce chemin pour montrer que les pays (voisins) n’ont pas de lever de lune différent, mais ce sont les différences de pays qui ont appuyé cette différence de lever de lune. Mais il n’y a aucun doute qu’il y a une grande différence entre l’Amérique du Sud et l’Amérique de Nord, mais où est la preuve que si la lune est vue par un pays, seuls les pays qui ont le même lever de lune doivent jeûner et si ce n’est pas le cas, ils n’ont pas à jeûner ?

Il n’y a aucune preuve à cette affirmation, c’est pourquoi la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) « jeûnez à sa vision » s’adresse à toute la communauté, il n’y a aucune différence entre celui qui vit au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, du moment que la vision de la lune a été confirmée. Ils commenceront le jeûne à des moments différents, mais la vision a été confirmée d’où que vienne cette information. Et cela est parmi les sagesses pour éloigner la divergence dans un des actes apparents de l’islam. Voilà la réponse à ta question. Reste-t-il quelque chose ?

Question:

Oui, il reste le cas de la prière du ‘Id. Aux USA, nous avons jeûné selon à une vision spécifique au pays, c’est-à-dire que les pays musulmans ont jeûné un jour avant nous. [le shaikh amène le frère a précisé sa question et reformule en confirmant que les USA ont suivi une vision propre à eux].

Réponse:

Ils ont commencé le jeûne selon une vision spécifique à eux, alors ils continuent selon cette vision, mais ce qu’ils auraient dû faire c’est jeûner à partir du moment où cela était confirmé dans un pays.

Question:

Cela a été confirmé mais ils n’ont pas suivi.

Réponse:

S’ils ont commencé avec leur vision, ils font le ‘Id avec leur vision, sans suivre les autres pays car ils doivent être attentifs à jeûner 29 jours (car ils risquent de jêuner 28 jours et cela est impossible car le mois lunaire est de 29 ou 30 jours). Si la 29ème nuit, ils voient la lune de Shawal, qu’ils fassent le ‘Id, mais s’ils ne la voient pas, ils doivent compléter à 30 jours même si l’Algérie fait le ‘Id un jour avant eux.

Question:

Maintenant quel est le jugement de ceux qui (aux USA) ont suivi l’Arabie saoudite ou l’Algérie et qui ont jeûné un jour avant. Doivent-ils faire le ‘Id avec l’Arabie et l’Algérie ou avec les gens des USA ?

Réponse:

Voilà les problèmes qui arrivent avec ces inventions. Lorsque vous avez voulu accomplir la prière du ‘Id, avez-vous vu la lune chez vous ?

Question:

Aux USA non, mais en Algérie et Syrie, oui.

Réponse:

Nous avons déjà répondu à cela. Ceux qui ont jeûné avec la vision de leur pays doivent accomplir le ‘Id avec les gens du pays. S’ils voient la lune, c’est un bienfait, s’ils ne la voient pas, ils complètent à trente jours. Quant à ceux qui ont accomplis la prière du ‘Id avec les autres pays (c'est-à-dire pas avec les gens

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des USA), leur jeûne est incomplet (nâqis). Et ils doivent rattraper un ou deux jours selon le pays avec lequel ils ont jeûné. [Ex : imaginons qu’en Algérie, on voit la lune le 29ème jour, ceux qui les ont suivi aux USA accomplissent la prière du ‘Id (ce qui est une erreur, car ils doivent jeûner avec les gens), alors que c’est le 28ème jour de jeûne aux USA (qui ont commencé un jour après).

Aux USA, ils ne voient pas la lune la 29ème nuit, ils complètent donc à trente jours, ce qui fait deux jours de décalage avec l’Algérie. Ils manquent donc deux jours de jeûne à ceux qui ont suivi l’Algérie aux USA, et ils doivent les rattraper.]

Question:

Est-il permis d’aller contre la décision du dirigeant ? (en jeûnant avant ou après).

Réponse:

Cela n’est pas permis, il faut jeûner avec les gens, le peuple : « Le jeûne (commence) quand les gens jeûnent, et la rupture se fait quand les gens font la rupture », et l’erreur revient à eux (c’est-à-dire ceux qui ordonnent de ne pas jeûner alors que la lune a été vue ailleurs).

Source: Tiré de son audio

Quand débuter le jeûne dans un pays mécréant ?

Shaykh Muhammad ibn Sâlih Al-‘Uthaymîn

Question:

Les musulmans de tous les pays doivent-ils jeûner en fonction de l’observation d’un seul pays ? Comment doivent jeûner les musulmans dans les pays de mécréants où il n’existe pas d’instance officielle pour confirmer l’observation de la lune ?

Réponse:

Les savants ont divergé sur cette question : Si la lune est observée dans un pays musulman et que les conditions légales de cette vision sont remplies, tous les musulmans doivent-ils s’y conformer et jeûner en fonction de cette vision ?

– Certains savants ont dit : il leur est obligatoire de jeûner en fonction cette vision, en se fondant sur la généralité de la Parole d’Allah :

« Quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne plus tard un nombre égal de jours. » (Al-Baqarah, v.185)

Et la parole du Prophète (salallahu ’alayhi wasalam) :

« Si vous voyez la lune (du mois de Ramadan), alors jeûnez. » (Al-Bukhârî et Muslim)

Ces savants ont affirmé que cette parole est générale et s’adresse à tous les musulmans. Il est clair que cela ne signifie pas que chaque musulman doit observer la lune, car cela est impossible, mais cela

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signifie plutôt que si une personne à laquelle on peut se fier pour la détermination du début du mois voit la lune, alors il faut jeûner. Cette règle est générale et s’applique en tout lieu.

- D’autres savants ont affirmé que si l’apparition de la lune est différente pour chaque pays, alors chaque pays jeûne en fonction de sa propre observation. Mais si l’apparition de la lune est identique, celui qui ne l’a pas vue (dans cette même région) doit jeûner en se basant sur le témoignage de ceux qui l’ont vue et qui se trouvent dans la région où l’apparition de la lune est identique. Ces savants se sont basés sur les mêmes arguments que les premiers en disant : Allah dit :

« Quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! »

Et il est clair que cela ne signifie pas que chaque musulman doit observer la lune luimême, mais cela

signifie que l’on doit jeûner là où la lune a été vue, et dans toute la région où le lever de lune est identique. Et en ce qui concerne les lieux où le lever de lune diffère, il n’est pas possible aux habitant de cette région de l’avoir vue, ni réellement ni selon les conditions de la Législation…

Ces savants ont aussi dit : « Nous disons également à propos du hadith du Prophète (salallahu ’alayhi wasalam) :

« Si vous voyez la lune (du mois de Ramadan), alors jeûnez. Et si vous voyez la lune (du mois de Shawwâl), alors rompez le jeûne. » (Al-Bukhârî et Muslim)

Si une personne est dans région différente de celle où la lune a été vue, elle ne peut avoir vu la lune, ni réellement ni selon les conditions légales. Ces savants ont aussi dit : Le calendrier (les temps) mensuel est comme le calendrier journalier. Ainsi, étant donné que les temps journaliers de jeûne et de rupture du jeûne varient d’une région à l’autre, il est nécessaire qu’il y ait une variation au niveau du calendrier mensuel. Il est évident que la variation des temps journaliers a des conséquences notables, et cela est

unanimement reconnu par les savants musulmans : ainsi, ceux qui vivent à l’Est débutent leur journée de jeûne avant ceux qui vivent à l’Ouest, de même qu’ils rompent leur journée de jeûne avant les musulmans de l’Ouest.

Donc, si nous reconnaissons la variation au niveau du calendrier journalier, cela est identique pour le calendrier mensuel. Il n’est donc pas possible de dire que la parole d’Allah :

« Jouissez d’elles, et cherchez ce qu’Allah a prescrit pour vous. Et mangez et buvez jusqu’à ce que vous puissiez distinguer le fil blanc de l’aube du fil noir [de la nuit]. Puis accomplissez le

jeûne jusqu’à la nuit. » (Al-Baqarah, v.187)

Et la parole du Prophète (salallahu ’alayhi wasalam) :

« Lorsque la nuit apparaît de ce côté-ci, que le jour disparaît de ce côté-là et que le soleil se couche alors le jeûneur rompt son jeûne. » (Al-Bukhârî et Muslim)

soient des paroles générales et absolues pour tout musulman, en tout lieu (en même temps). Nous disons la même chose de la parole générale d’Allah :

« Quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! »

et de celle du Prophète (salallahu ’alayhi wasalam) :

« Si vous voyez la lune (du mois de Ramadan), alors jeûnez. » (Al-Bukhârî et Muslim).

[NdT : C'est-à-dire qu’il y a nécessairement une variation.] Cet avis, comme vous le voyez, a une force certaine qu’il tire des Textes (du Coran et de la sunna), de la réflexion et de l’analogie correcte, à savoir l’analogie entre le calendrier journalier et le calendrier mensuel.

– D’autres savants encore ont affirmé que la détermination du mois dépend du gouverneur : ainsi, s’il décrète l’obligation de jeûner ou de rompre le jeûne en se basant sur un argument religieux, il peut

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ordonner de jeûner sur cette base afin que les gens ne divergent pas sous une même autorité. Pour cet avis, les savants se basent sur la parole générale du Prophète (salallahu ’alayhi wasalam) :

« On jeûne le jour où les gens jeûnent et on rompt le jeûne le jour où les gens rompent le jeûne. » (Abû Dâwûd)

Et il y a d’autres avis cités par les savants qui rapportent la divergence sur cette question.

Quant à la seconde partie de la question : Comment doivent jeûner les musulmans dans les pays de mécréants où il n’existe pas d’organisme légal pour observer la lune ?

Il leur est possible de confirmer l’apparition de la lune par une méthode basée sur la Législation, en scrutant le ciel afin d’observer la lune, si cela leur est possible. Si cela n’est pas possible, alors dès que l’apparition de la lune a été confirmée dans un pays musulman, qu’ils jeûnent, qu’ils aient vu la lune ou non. Par contre, si nous adoptons le second avis, qui est que chaque pays se base sur sa propre vision de la lune si son apparition diffère de celle du pays voisin, et que ces gens (vivant dans les pays mécréants) sont dans l’impossibilité de vérifier l’apparition de la lune dans le pays où ils vivent, alors qu’ils se basent sur le pays musulman qui leur est le plus proche, car c’est le mieux qu’ils puissent faire.

Source: Kitâb Ad-Da’wah, n°5, vol. 2, pp. 152-156

Détermination de Ramadan et autres dates islamiques

De Muhammad Jibaly

La louange est à Allah. Nous Le louons, demandons Son aide et Son pardon. Nous nous mettons sous Sa protection contre le mal de nos âmes et les méfaits de nos actions.

Celui qu’Allah guide nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, il n’a point de guide. Je témoigne qu'il n'y a aucune divinité digne d'être adoré excepté Allah, seul et sans associé. Je témoigne que Muhammad (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) est son esclave et messager.

Que paix et sa bénédiction d’Allah soient sur le messager, sur sa famille, ses compagnons nobles et tout ceux qui les suivent de bonne foi jusqu’au jour de la résurrection. La parole la plus véridique est la parole d’Allah et la meilleure voie est la voie de Muhammad (Prières et bénédictions d’Allah sur lui). Et les plus mauvaises choses en religion sont les choses rapportées, et toute chose rapportée est une innovation et toute innovation est un égarement et tout égarement est dans le feu.

Les nouvelles lunes déterminent les dates islamiques

Allah (Subhnahu wa ta `ala) a fait de l’observation du croissant le seul moyen d’établir les dates d'occasions Islamiques diverses comme les ‘Id et le Hajj.

Il dit : « Ils t’interrogent [Muhammad] sur les nouvelles lunes. Dis : "elles servent aux gens pour compter le temps, et aussi pour le Hadj (le pèlerinage). » [sourate Al-Baqara : 189]

Plus particulièrement, le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a souligné que l’observation du croissant est exigée dans la détermination du début et la fin du mois de Ramadan. Un grand nombre de

compagnons (radiallahu 'anhum) a rapporté que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Jeûnez quand vous voyez le croissant. Si vous ne l’apercevez pas, complétez donc à trente jours le mois de

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Sha`ban. Et rompez votre jeûne à la vue du croissant. Si vous ne l’apercevez pas, jeûnez trente jours. » [Al-Bukhari etMuslim]

Le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a pris grand soin de déterminer précisément le commencement de Sha`ban, parce que l'on peut alors compter vingt-neuf jours et observer le croissant de Ramadan ou achever trente jours avant le jeûne.

`Aisha (radiallahu 'anha) a dit : « Le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) avait l'habitude d'être plus concerné [par la détermination du commencement de ] Sha`ban que pour tout autre mois. Alors il jeûnait en l'apercevant [le croissant de] Ramadan. Si c'était obscur, il comptait trente jours [de Sha`ban] et ensuite jeûnait. » [Authentique; rapporté par Abû Dawud et Ahmad]

Témoins nécessaires pour établir l’observation

Les `Ulama (savants) sont d’accord que deux témoins musulmans dignes de confiance sont suffisants pour établir l’observation de la lune. Ceci est basé sur des narrations de nombreux compagnons (radiallahu `anhum) qui rapportent que le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Si deux

témoins musulmans témoignent [qu'ils l'ont vu] alors jeûnez ou rompez votre jeûne. » [Authentique; rapporté par Ahmad, Nassa'i et ad-Daraqutni]

Beaucoup de savants pensent même que le témoignage d'une seule personne digne de confiance peut être accepté comme une base pour déterminer le commencement du mois. La preuve est qu’Ibn `Umar

(radiallahu `anhuma) a dit : « Les gens cherchaient le croissant [de Ramadan]. J'ai informé le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) que je l'avais vu. Il a donc jeûné [le jour suivant] et a ordonné aux gens de jeûner. » [Authentique; rapporté par Abu Dawud et d'autres]

Preuve Astronomique

Certaines personnes suggèrent d'employer des calculs astronomiques exclusivement ou partiellement pour déterminer la visibilité et la précision de l’observation du croissant. Ce n'est pas une suggestion nouvelle, cela a été soulevé aux premiers temps de l'islam et le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) l'a rejeté. Ibn `Umar (radiallahu `anhuma) a rapporté que le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit :

« Nous sommes une nation illettrée. Nous n'employons pas l'écriture astronomique ou le calcul [pour notre jeûne]. Un mois est ainsi et ainsi et ainsi (et il a montré ses mains trois fois, pliant le pouce sur la troisième fois, signifiant vingt-neuf jours) ou ainsi et ainsi et ainsi (et il a montré ses mains trois fois, signifiant trente jours). » [Al Bukhari , Muslim, Abû Dawud et Nassa'i]

La version d'Abû Dawud ajoute plus loin : « Ainsi, Ibn `Umar avait l'habitude de finir le jeûne avec le reste des gens sans compter sur ces calculs. »

Cela montre que le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) voulait garder cette adoration simple et au niveau de peuple, loin de l'influence ou du contrôle d’un savoir scientifique spécialisé (douteux). Cela

montre aussi, comme a dit Ibn Taymiya (rahimahullah), que la description de cette nation comme étant illettrée est un éloge, en cela qu’elle est indépendant de tout moyen compliqué dans l’accomplissement de ses adorations de base. Quiconque rejette cela outrepasserait l'ijma` (le consensus) des savants respectables, essayerait de gâter la beauté et la simplicité de cette religion, et surtout, désobéirait directement au messager (salallahu 'alayhi wa sallam).

Idée fausse : le Vrai Commencement d'un Mois

Une idée fausse très répandue et un grand souci pour beaucoup de personnes est que si nous ne faisons

pas de notre mieux pour confirmer les témoignages de ceux qui prétendent avoir observé la lune (par une preuve astronomique et d'autres moyens) alors nous pourrions risquer d'annuler quelque chose de notre adoration en jeûnant de mauvais jours. Cette approche est rejetée dans l'Islam de plusieurs manières.

a. Cela implique des doutes sur la véracité de musulmans justes (`udul). Cela est interdit dans les textes du Quran et la Sunna.

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b. Cela s’oppose à la pratique du messager (salallahu 'alayhi wa sallam) qui a accepté l’observation des gens sans délai et sans la comparer avec une preuve astronomique.

c. Cela ressemble au comportement des juifs qui ont resserré les lois sur eux; et Allah les a punis en les rendant même plus serrés. Le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Prenez garde à l’exagération dans la religion. En effet, ceux qui sont venus avant vous ont été détruits à cause de leur exagération dans la religion. » [Authentique : rapporté par Nasa'i et d'autres]

d. Cela montre l'ignorance du vrai début d’un mois Islamique. Ibn Taymiya (rahimahullah) explique ce point : « De nombreuses personnes pensent qu'une fois que la nouvelle lune apparaît dans les cieux, cette nuit sera la première du mois, que les gens la voit ou non. Ceci n'est pas correct ! Elle doit apparaître aux gens et ils doivent la voir pour débuter un mois. C'est pourquoi le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Le jeûne commence le jour où vous commencez à jeûner... »

Ce qui signifie : c'est le jour où vous savez qu’il est temps de jeûner, etc. Si vous ne le savez pas, il n’aura aucune valeur pour vous. » [Al Fatawa , volume 5, page 203]

Cet avis est clarifié par ce hadith. Abu Al-Bukhturi a dit : « Nous sommes allés à la `Umra et avons vu le croissant de Ramadan à Dthatu `Irq. Il semblait avoir deux ou trois nuits. Plus tard, nous avons rencontré Ibn `Abbas et lui avons mentionné cela. Ibn `Abbas (radiallahu 'anhuma) nous a informés que le messager d'Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Allah a mis l’observation du croissant comme indication de Ramadan. Ainsi Ramadan commence la nuit où vous le voyez. Si c'est obscur (nuageux), achevez donc le compte. » [rapporté par Muslim]

Mais que faire si ceux qui ont prétendu voir la nouvelle lune mentaient ou se trompés?

Tant qu'ils sont des musulmans apparemment acceptables et dignes de confiance alors nous devons

suivre leur témoignage et jeûner (ou rompre le jeûne). Nous n'avons absolument aucun droit de le rejeter sans une preuve définie (l'application des moyens qui se conforment à la Sunna, comme décrit ci-dessus.) S'il s’avère qu’ils mentaient alors le péché sera pour eux seulement et nous serions toujours (insha'a Allah) récompensés pour notre attachement à la Sunna. Unification des lieux d’observation Les hadiths cités comportent un ordre général pour tous les musulmans de se soumettre à l’observation du croissant. Dans le même esprit, Abu Hurayra, `Aisha et d'autres (radiallahu `anhum) ont rapporté que le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Le jeûne commence le jour où vous commencez à jeûner; Al-Fitr [‘Id] est le jour où vous rompez votre jeûne; Al-Adha [‘Id] est le jour où vous sacrifiez. » [Authentique; rapporté par Abû Dawud, At-Tirmidhi et d'autres]

Ainsi quand la lune est aperçue n'importe où sur la terre, par au moins un musulman digne de confiance, cela signifie que toute la Umma l'a aperçu. Cela, comme indiqué dans les hadiths cités, tous les membres de la Umma doivent observer le nouveau mois si l'information leur arrive dans un temps raisonnable pour pouvoir agir en conséquence.

Idée fausse : Différent Matla’ (position de naissance la lune)

Un grand nombre de gens interprètent mal la narration suivante de Kurayb. Kurayb a rapporté qu'Umm Al-Fadhl Bint Al-rith l’a envoyé en mission chez Mu`awiya (radiallahu `anhu) à Damas. Il accomplit sa mission et était toujours dans le Sham quand débuta Ramadan. Il vit la nouvelle lune vendredi soir. Il retourna alors à Al-Madina, arrivant là-bas vers la fin du mois. Il rencontra Ibn `Abbas qui lui demanda quand était l’observation de la nouvelle lune de Ramadan dans le Sham. Kurayb dit : « Nous l'avons la nuit de vendredi. » Ibn Abbas demanda : « L'as-tu vu de toi-même ? » Kurayb répondit : « Oui je l'ai vu; et les gens aussi. Donc, ils jeûnèrent et Mua`wiya jeûna aussi. » Sur quoi Ibn Abbas dit : « Mais nous l'avons vu la nuit de samedi; et soit nous continuerons à jeûner trente jours, soit nous la verrons [la nouvelle lune de Shawwal]. » Kurayb demanda : « N’acceptes-tu pas l’observation de Mu`awiya et son

jeûne. Ibn Abbas répondit : Non! C'est comme le messager d’Allah nous l’a commandés. » [rapporté par Muslim] Après avoir parlé de ce hadith, Shaykul-Islam Ibn Taymiya (rahimahullah) conclut : « Pour résumer: une personne qui apprend l’observation de la lune à temps afin de pouvoir l'utiliser pour jeûner, rompre son jeûne, ou sacrifier, doit le faire. Les textes (de l’islam) et les récits des Salafs indiquent à cela. Limiter cela à une certaine distance ou pays contredirait à la fois la raison et la Shari’a (la loi Islamique). » [Al-Fatawa, volume 5, p.111]

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L'imam Ash-Shawkani (rahimahullah) cita ce hadith de Kurayb et mentionna les différentes conclusions auxquelles les `ulama étaient parvenus par l’étude de ce hadith. Il a alors fait des remarques comme suit : « Vous devez savoir que la preuve acceptable est dans ce qu'Ibn Abbas (radiallahu 'anhu) a rapporté explicitement du messager (salallahu 'alayhi wa sallam).

Ce n'est pas dans son ijtihad que les gens ont essayé d'interpréter et auquel il fit référence en disant : « c'est comme le messager d’Allah nous a commandés. » Sa transmission directe du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) est celle que Al-Bukhari, Muslim et d'autres rapportent et qui est : « Ne jeûnez pas avant que vous ne voyiez le croissant et ne rompez pas le jeûne avant que vous ne le voyiez. » Cela ne s'applique pas à un endroit particulier, mais est une adresse générale à tous les musulmans. Ainsi, ceci est clairement une preuve qu’une observation à un endroit lie les gens dans d'autres lieux. C'est ainsi car, lorsque les gens [musulmans] en un lieu particulier la voient, cela signifie que tous les musulmans l'ont vu. Ainsi ce qui s’applique à eux [ceux qui ont vu] s'applique aux autres [dans d'autres lieux]. Malgré que le sham ne soit pas assez loin d'Al-Madinah pour garantir un matla’ différent (positions de

naissance la lune), Ibn Abbas a refusé de suivre l’observation de ces gens. Cela indique que son comportement était basé sur son ijtihad (effort personnel) et n'est pas une preuve acceptable [dans ce cas]. » [Naylul-Awtar, volume 4, p.268]

Siddiq Hassan Khan, un du plus grands savant du sous-continent Indien (rahimahullah), a dit : « Si les

gens voient le croissant en un lieu, les gens en d'autres lieux doivent se soumettre à leur observation. Ceci est basé sur les ahadith qui montrent le début et la fin du jeûne à l'observation du croissant. Ces ahadith concernent toute la communauté musulmane: quand un musulman voit que le croissant n'importe où, son observation est une observation pour tous les musulmans. Il ne serait pas correct de contester cela avec le hadith de Kurayb (dans le Sahih Muslim), parce qu'Ibn `Abbas n'y a pas déclaré que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) leur a commandé de ne pas suivre les observations d'autres lieux. » [Ar-Rawdhatun-Nadiya, volume 1, p.224]

À cet égard, Muhammad Nasirud-din Al-Albani, a dit : « Les matla’ (position d’apparition de la lune) sont relatifs. Ils n'ont aucune frontière définie que les gens peuvent distinguer et auxquelles ils peuvent se référer. La plupart des savants ne donnent aucun poids aux différences de matla’. Ceci est basé sur la signification général du hadith authentique : « Jeûnez à sa vision; et rompez le jeûne à sa vision. » Ceci est la vérité et aucune autre ne peut être acceptée. On ne peut pas discuter cela avec le hadith d'Ibn Abbas...

Il peut être même meilleur de dire que le hadith d'Ibn Abbas concerne ceux qui suivent l’observation de leur localité et plus tard pendant Ramadan apprennent que le croissant a été aperçu ailleurs un jour plus tôt. Dans un tel cas, ils continueraient à jeûner avec leurs concitoyens jusqu’à ce qu’ils complètent trente jours ou ne voient leur propre croissant. Cela enlève la confusion et laisse le hadith applicable en général à tous ceux qui reçoivent les nouvelles de la vision du croissant de n'importe quel lieu. Il est bien connu que cette question est très facile à accomplir de nos jours. » [Tamamul-Minna, p.398]

Résumé

La question peut être récapitulée dans les points suivants :

1. Le début d'un mois Islamique ne peut être décidé (pour le jeûne, le Hadj et d'autres occasions Islamiques) que par l’observation à l'oeil nu des nouveaux croissants.

2. La preuve astronomique ne peut pas être employée pour établir l’observation de la lune ou vérifier ou révoquer l’observation de musulmans dignes de confiance.

3. Une fois que la nouvelle lune est aperçue n'importe où sur la terre, les gens en tout autre lieu qui apprennent son observation, dans un laps de temps raisonnable afin d’être capable de l’utiliser, doivent agir en conséquence.

4. Un mois commence quand on voit la nouvelle lune que cela arrive avant, ou après ou au moment de son observation. Nous demandons à l'Allah de nous montrer la vérité et nous permettre de toujours suivre la Sunna.

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Et notre dernière invocation est: Al-hamdulillahi rabbil ' alamin.

Sha`ban 1413 H(février 1993)

Introduction au mois du Ramadhan :

Le jeûne du mois de Ramadhan: quatrième pilier de l'Islam

Le jeûne complet

« Lorsque arrive le mois de Ramadan, les portes du Paradis sont ouvertes et celles de l'enfer fermées,

tandis que les “ chayatines ” (démons) sont enchaînés » [ Rapporté par Boukhari et Muslim ]

Bien qu‟il semble être un mois de restrictions et d‟interdits, le 9ème mois du calendrier lunaire est un

mois qui est attendu partout dans le monde par la communauté musulmane. Et ceci n‟est pas fortuit,

car les croyants savent bien que “ Ramadan ” , n‟est pas un mois comme les autres, car il renferme

d‟énormes trésors dont le musulman profite ici-bas et dans l‟au-delà. Le mois de Ramadan est un

excellent moyen pour s'attirer La miséricorde, et Le pardon divin car il est dit :

« Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi en comptant sur la récompense divine, ses péchés lui

seront pardonnés » [ Rapporté par Boukhari et Muslim ]

Pour tout acte d'adoration, Allah (subhanahu wa ta'ala) nous a donné une description de la

récompense, mais le jeûne nul n'en connaît le salaire, car il est dit :

« Tout ce que fait le fils d‟Adam est pour lui-même sauf le jeûne, il est pour Moi et c‟est Moi qui en

donne la récompense… » [ Hadith unanimement reconnu authentique ]

Parmi les indénombrables vertus du jeûne, ce dernier est aussi une protection infaillible, car le

Prophète (alayhi salat wa salam) a dit :

« Le jeûne préserve de l'enfer tel un bouclier au combat » [ Rapporté par Ahmed ]

On peut encore se faire une idée du mérite du jeûne en soulignant qu'au Jour du jugement dernier,

Allah (subhanahu wa ta'ala) invitera les jeûneurs à entrer par la porte de "Rayane", la porte des

"rafraîchissements", qui ne sera franchie que par eux. On retiendra donc que Ramadan est un mois

béni, un mois qui a des avantages ici-bas, et dans l'au-delà !

Ce que le musulman doit retenir, c'est que le jeûne ne consiste pas uniquement à se priver de

nourriture, boissons, relations intimes … Mais cela doit être un jeûne complet et sincère qui nous fera

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profiter pleinement de La récompense divine.À cet effet, nous allons énumérer quelques points

importants :

Pratiquer le jeûne de la langue [en contrôlant sa langue]

La langue est à l'origine de beaucoup de maux et de problèmes, elle peut blesser plus profondément

qu'une arme, et est capable de semer la discorde et de briser des ménages... Tout musulman doit tenir

sa langue, ne pas prononcer des mots grossiers, il ne doit pas non plus dire des paroles vaines, ni

calomnier, ni médire, ni mentir…

Le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit :

« Quand l‟un de vous jeûne, qu‟il s‟abstienne de dire des choses obscènes et d‟élever la voix. Si

quelqu‟un l‟insulte ou le provoque au combat, qu‟il se contente de dire : “ Je suis en état de jeûne ”…

» [ Hadith unanimement reconnu authentique ]

Pratiquer le jeûne des yeux [en maîtrisant son regard]

Allah (subhanahu wa ta'ala) a dit :

{ Prescris aux croyants de tenir leurs yeux baissés et de dominer leurs sens. Cela les rendra plus purs.

Allah sait tout ce qu‟ils font. } [ Sourate 24 - Verset 30 ]

Comme on le sait, le regard en islam est autorisé, mais uniquement dans le licite, car il est dit Allah

(subhanahu wa ta'ala)) nous a donné deux yeux, mais avec cela, Il nous a donné deux "couvercles"

pour les préserver des choses qu'Allah n'aime pas et ces couvercles sont : les paupières.

La vue est l'une des portes qui mène au coeur, et pour preuve, lorsque l'on regarde une mauvaise

image, elle nous reste en tête des jours voir des années, et par conséquent elle tache notre coeur, qui

devient plus lourd a l'adoration d'Allah (subhanahu wa ta'ala).

Pratiquer le jeûne de l'ouïe [en se préservant les oreilles]

Allah (subhanahu wa ta'ala) nous dit :

{ Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance ! L'ouie, la vue et le cœur ; sur tout cela, en

vérité, on sera interrogé. } [ Sourate 17 - Verset 36 ]

Le musulman doit se préserver des mauvaises paroles, même s‟il ne les dit pas. Il doit aussi veiller à

ne pas les entendre. Il veille aussi à ne pas détourner son cœur de l'adoration d'Allah (subhanahu wa

ta'ala), en évitant ce qui rend son cœur faible, tel écouter de la musique, prêter l'oreille à la médisance,

le colportage, les mots grossiers, les paroles vaines…

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Pratiquer le jeûne du corps en général [en se préservant les membres]

Le "nafs" ou ego : En le soumettant à l'adoration. Comme on le sait, notre nafs n'aime que se reposer,

ne pas se fatiguer... et pour y remédier, nous l‟éduquons par le biais du jeûne, en ne lui donnant pas

satisfaction et en le soumettant aux actes d'adorations.

Le coeur : En le nettoyant des choses de ce bas monde auquel il est souvent rattaché, et en le faisant

"jeûner" en le privant des choses qu'il aime, et entre autres en donnant les biens auxquels il est trop lié,

car un attachement excessif aux biens nous rend difficile l'attachement à notre Créateur.

Les mains : En ne prenant que les choses qui plaisent à Allah (subhanahu wa ta'ala), [en s'interdisant

les gestes grossiers, persécuteurs, ou injustes...]

Les pieds : En ne se rendant que vers les endroits qui plaisent à Allah (subhanahu wa ta'ala)…

Le Jeûne est donc avant tout une cure pour tout le corps

Et Allah est Seul Savant.

Sachons accueillir Ramadan

Shaykh Al-‘Uthaymîn

Question: Quelle est la sagesse derrière l’obligation du jeûne ?

Réponse: Si nous lisons la Parole d’Allah: « Ô vous les croyants ! On vous a prescrit

le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, pour que vous atteigniez la piété » (Al-Baqarah : 123) nous voyons quelle est la sagesse dans

l’obligation du jeûne, et c’est d’atteindre la piété (taqwâ) et d’adorer Allah.

At-Taqwâ consiste à délaisser ce qui est interdit, et plus généralement elle englobe le fait d’accomplir ce qui est ordonné et de laisser ce qui est interdit.

Le Prophète a dit : « Celui qui ne laisse pas le mensonge, sa mise en pratique et l’ignorance, Allah n’a pas besoin qu’il laisse sa nourriture et sa boisson. » (Al-Bukhârî).

Cela confirme l’ordre pour le jeûneur d’accomplir les obligations et de s’éloigner des choses interdites, paroles et d’actes. Il ne doit pas calomnier les gens, mentir, chercher à causer des différents entre eux, réaliser de ventes illicites, et s’éloigner de tous les interdits. S’il fait cela durant tout le mois, son âme se

rectifiera pour le restant de l’année. Mais il est regrettable de voir que la plupart des jeûneurs ne font pas la différence entre leurs jours de jeûne et leurs jours de rupture. Ils restent sur leurs habitudes de délaissement des obligations, d’accomplissement des interdits. On ne voit même pas qu’ils jeûnent, et bien que ces choses n’annulent pas le jeûne, elles en diminuent la récompense, et il se peut même (que leur poids) dépasse celui de la récompense du jeûne, et ainsi ils en perdront la récompense.

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Question: Quel est le comportement à adopter pendant le jeûne ?

Réponse: Fait partie du bon comportement à adopter pendant le jeûne : le fait de craindre Allah en

accomplissant Ses ordres et en s’éloignant de Ses interdits, d’après Sa Parole : « Ô vous les

croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, pour que vous atteigniez la piété » et la parole du Prophète a dit : «

Celui qui ne laisse pas le mensonge, sa mise en pratique et l’ignorance, Allah n’a pas besoin qu’il laisse sa nourriture et sa boisson. »

Aussi partie du bon comportement le fait de donner beaucoup l’aumône, d’être bon (obéissant envers ceux qui ont autorité sur nous), d’être bienfaisant envers les gens. Surtout pendant Ramadan, car le Prophète était le plus généreux des hommes, et il était plus généreux encore pendant Ramadan, lorsqu’il rencontrait Jibrîl qui lui enseignait le Coran (Al-Bukhârî).

Aussi, le fait de s’éloigner de ce qu’Allah a interdit comme mensonge, insulte, tricherie, tromperie, regard interdit, écoute interdite, et d’autres choses encore parmi les actes interdits dont le jeûneur et les gens (en général) doivent s’éloigner, mais plus encore pour le jeûneur.

Aussi, le fait de prendre le repas de fin de nuit (sahûr), et de le repousser au dernier moment, d’après la parole du Prophète : « Prenez le sahûr car il contient une bénédiction. » (Al-Bukhârî, Muslim). Aussi, le fait de rompre avec des dattes fraîches, s’il n’en trouve pas alors des dattes sèches, et s’il n’en trouve pas alors avec de l’eau. Et qu’il se presse de rompre le jeûne dès que le coucher du soleil est confirmé ou qu’il pense fortement qu’il est couché, d’après la parole du Prophète : « Les gens ne cesseront d’être dans le bien tant qu’ils se presseront de rompre le jeûne… » (Al-Bukhârî, Muslim).

Source : Fatâwâ Arkân Al-Islâm p.451/485-486

Conseils pour Ramadan

Shaykh Ibn Bâz

De ‘Abdul ‘Aziz Ibn Baz à celui qui le lira parmi les musulmans, qu’Allah me fasse emprunter, ainsi qu’à eux, le chemin de la foi, et qu’Il m’accorde, ainsi qu’à eux, la compréhension de la Sunna et du Coran. Amîn.

Que la paix et la miséricorde d’Allah soient sur vous, ainsi que Sa bénédiction.

Ceci dit : Ceci est un conseil concis sur la vertu du jeûne et de la prière de la nuit du mois de Ramadan, et la vertu de s’empresser à accomplir des oeuvres pieuses, et un éclaircissement de quelques règles importantes qui pourraient échapper à certaines personnes. Il a été authentifié du messager d’Allah

(salallahu’ alayhi wasalam) qu’il annonçait à ses compagnons la venue du mois de ramadan, et les informait que pendant ce mois étaient ouvertes les portes de la miséricorde et du paradis, que les portes de l’enfer étaient fermées et les diables enchaînés. Il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Lors de la première nuit de Ramadan, les portes du paradis sont ouvertes et on n’en ferme aucune, et les portes de l’enfer sont fermées et on n’en ouvre aucune, et les diables sont enchaînés. Un héraut appelle : « ô toi qui veut le bien, avance, ô toi qui veut le mal, recule ». Et Allah a des affranchis de l’enfer. Et ceci chaque nuit. »

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Et il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Le mois de ramadan vous est venu, mois de bénédiction de laquelle Allah vous couvre pendant celui-ci, la miséricorde descend et les péchés cessent, l’invocation est exaucée.Pendant ce mois, Allah observe votre concurrence dans l’accomplissement des bonnes actions et s’en vante auprès de Ses anges. Montrez à Allah lequel parmi est le meilleur en bonnes actions, et certes le perdant est celui qui est privé (pendant ce mois) de la miséricorde d’Allah. »

Et il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie les nuits de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie la nuit d’Al-Qadr avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés. »

Et il dit (salallahu’ alayhi wasalam) : « Allah Tout Puissant dit : Toute (bonne) action du fils d’Adam est pour lui, elle est multipliée de dix à sept cent fois, sauf le jeûne car Il est à Moi et c’est moi qui le récompense. Il (le jeûneur) abandonne pour Moi son désir et sa nourriture. Le jeûneur a deux joies : l’une lorsqu’il rompt le jeûne, l’autre lorsqu’il rencontre son Seigneur. Et certes, l’haleine du jeûneur est plus agréable auprès d’Allah que l’odeur du musc. »

Et les hadiths sur les vertus de Ramadan, de passer ses nuits en prière et du jeûne sont très nombreux. Il convient au croyant qu’il profite de cette occasion qu’Allah lui a accordé d’atteindre le mois de Ramadan. Donc, il s’empresse vers l’obéissance, s’éloigne des mauvaises actions et s’efforce d’accomplir ce qu’Allah lui a rendu obligatoire, surtout les cinq prières car elles sont le pilier de l’islam et les obligations les plus importantes après les deux attestations. Il est obligatoire à chaque musulman et musulmane de les préserver et des les accomplir en leurs temps avec recueillement et quiétude.

Et parmi les obligations (de la prière) les plus importantes, pour les hommes, est de les accomplir en congrégation dans les maisons d’Allah, dans lesquelles Allah a permis qu’on évoque Son nom, comme Il dit : « Et accomplissez la prière, et acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent » [sourate Al-Baqarah : 43]

« Soyez assidus aux prières et surtout la prière médiane; et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité » [sourate Al-Baqarah : 238]

« Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur prière, qui se détournent des futilités, qui s’acquittent de la Zakât, et qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n’est avec leurs épouses ou les esclaves qu’ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer; alors que ceux qui cherchent audelà de ces limites sont des transgresseurs; et qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements, et qui observent strictement leur prière. Ce sont eux les héritiers, qui hériteront le Paradis pour y demeurer éternellement» [sourate Al-Mu’minun : 1-11]

Et le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Le pacte entre nous et eux est la prière, celui qui l’abandonne a mécru. »

Et l’obligation la plus importante après la prière est l’acquittement de la zakat, Comme Allah Tout Puissant dit : « Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la prière et d’acquitter la Zakât. Et voilà la religion de droiture » [sourate Al-Bayinah : 5]

« Accomplissez la prière, acquittez la Zakât et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde » [sourate An-Nur : 56]

Le Livre d’Allah et la Sunna de Son prophète montrent que celui qui ne s’acquitte pas de la zakat sur ses biens sera châtié par cela le Jour de la Résurrection. Et la chose la plus importante après la prière et la zakat est le jeûne du mois de Ramadan qui est un des cinq piliers de l’islam cités dans la parole du prophète : « L’islam est bâti sur cinq : l’attestation qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah et que Muhammad est le messager d’Allah, l’accomplissement de la prière, l’acquittement de la Zakat, le jeûne de Ramadan et le pèlerinage. »

Il est obligatoire au musulman de préserver son jeûne et sa prière de nuit de tout ce qu’Allah lui a interdit comme paroles et actes, car ce qui est visé par le jeûne est l’obéissance à Allah, la glorification de Ses interdits, et le jihad de l’âme contre ses passions dans l’obéissance à Son Maître, afin de la forger

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à la patience sur ce qu’Allah a interdit. Et le but n’est pas seulement de délaisser la nourriture et la boisson et toute autre chose qui annule le jeûne, ainsi il a été authentifié que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Le jeûne est un bouclier, si l’un de vous jeûne qu’il ne tienne pas de propos obscènes et ne crie pas, et si quelqu’un l’insulte ou l’importune, qu’il dise : Je jeûne. »

Et il a été authentifié qu’il a dit : « Celui qui ne laisse pas le mensonge et sa pratique et l’ignorance, Allah n’a pas besoin qu’il laisse sa nourriture et sa boisson.»

On sait d’après ces textes et d’autres que le jeûneur doit prendre garde à tout ce qu’Allah lui a interdit et préserver tout ce qu’Allah lui a rendu obligatoire. De cette façon, on espère pour lui le pardon, l’affranchissement du feu et l’acceptation de son jeûne et de sa prière de nuit. Et il est des choses qui peuvent échapper à certains, parmi lesquelles :

Il est obligatoire au musulman de jeûner avec foi et espoir en la récompense, non par ostentation, ni par suivi des gens, de sa famille et du pays. Mais il faut que ce qui l’amène au jeûne soit sa foi qu’Allah le lui a rendu obligatoire, et qu’il espère la récompense auprès de son Seigneur pour cela. De même pour la prière de nuit du mois de Ramadan, le musulman doit l’accomplir avec foi et en espérant la récompense de son Seigneur, pas pour une autre raison.

C’est pour cela que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie les nuits de Ramadan avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés, et celui qui prie la nuit d’Al-Qadr avec foi et en espérant la récompense d’Allah, ses péchés passés lui seront pardonnés. »

Et parmi les règles qui peuvent échapper à certains :

Ce qui peut atteindre le jeûneur comme blessure, saignement de nez, vomissement ou remontée gastrique involontaire…Toutes ces chose n’annulent pas le jeûne, par contre pour celui qui s’est fait vomir cela annule son jeûne, d’après la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) : « Celui qui vomit n’as pas à compenser le jeûne, et celui qui se fait vomir doit compenser le jeûne »

Et parmi ceci :

Ce qui peut arriver au jeûneur comme retardement du ghusl (grandes ablutions) jusqu’au fajr. Et ce qui peut arriver à certaines comme retardement du ghusl après les menstrues ou les lochies, jusqu’après le lever du fajr. Si la femme voit qu’elle est de nouveau en état de pureté avant le fajr, il lui est obligatoire

de jeûner, et il n’y a pas de mal à retarder le ghusl jusqu’à l’arrivée du fajr, mais elle ne doit pas le retarder jusqu’au lever du soleil, au contraire elle doit se purifier et prier avant le lever du soleil. De même pour celui qui est état d’impureté majeure (après un rapport sexuel ou une éjaculation), il ne doit pas retarder le ghusl jusqu’après le lever du soleil, mais il doit se purifier et prier le fajr avant le lever du soleil. Et l’homme doit se presser de le faire afin de pouvoir accomplir la prière du fajr en congrégation.

Et parmi les chose qui n’annulent pas le jeûne :

La prise de sang et l’injection non nutritive, mais le fait de le repousser jusqu’à la nuit est prioritaire et

meilleur, si cela est possible, d’après la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) : « Laisse ce qui te jette dans le doute pour ce qui ne t’y jette pas. »

Et sa parole : « Celui qui délaisse les ambiguïtés a préservé sa religion et son honneur. »

Et parmi les choses dont le jugement échappe à certains :

L’absence de quiétude dans la prière, qu’elle soit obligatoire ou surérogatoire, les hadiths authentiques du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) montrent que la quiétude est un pilier de la prière, sans laquelle la prière n’est pas valide. Et la quiétude est le calme (l’immobilité) dans la prière et le recueillement et l’absence d’empressement, jusqu’à ce que chaque vertèbre revienne à sa place.

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De nombreuses personnes prient pendant Ramadan la prière du Tarawih sans réfléchir (sur le sens des versets) et sans quiétude, au contraire ils picorent, et la prière accomplie de cette façon est nulle, et celui qui l’accomplit est pécheur et n’est pas récompensé.

Et parmi les choses dont le jugement peut échapper à certains :

L’opinion de certains qu’il n’est pas permis de prier moins de vingt raka’at pour tarawih, et l’opinion de

certains qu’il n’est pas permis de prier plus que onze ou treize raka’at, et toutes ces opinions sont déplacées, et elles sont une erreur qui contredit les preuves. Les hadiths authentiques du messager d’Allah montrent qu’il y a une certaine largesse pour la prière de la nuit, il n’y a pas de limite définie qu’il n’est pas permis de dépasser. Au contraire, il a été authentifié que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) priait onze raka’at pendant la nuit, et il a pu en prier moins pendant Ramadan ou en dehors. Lorsqu’il a été interrogé sur la prière de la nuit, il a dit : « Deux par deux, et si l’un d’entre vous craint que le Subh n’arrive qu’il prie une raka’a qui rendra impair ce qu’il a prié. » (Unanimement reconnu authentique)

Et il n’a pas précisé un nombre de raka’at, ni pendant Ramadan ni en dehors, c’est pourquoi les compagnons, à l’époque de ‘Umar, ont parfois prié vingt-trois raka’at, et d’autres fois onze raka’at, tout ceci a été authentifié de ‘Umar et des compagnons à son époque. Certains Salaf priaient pendant Ramadan trente-six raka’at et en ajoutaient trois pour le witr, d’autres priaient quarante et une raka’at, shaykh Al-islam Ibn Taymiyyah et d’autres ont rapporté ceci des gens de science, et comme il l’a rappelé, il y a une certaine largesse dans cette question, et il a également rappelé qu’il est meilleur pour celui qui allonge la récitation, l’inclination et la prosternation, de réduire le nombre (de raka’at), et pour celui qui raccourci la lecture, l’inclination et la prosternation, d’augmenter le nombre (de raka’at). Et ceci est le sens de sa parole.

Et celui qui médite sur la Sunna verra qu’il est meilleur de prier onze ou treize raka’at, pendant Ramadan ou en dehors, car c’est là que s’est arrêté l’acte du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) la plupart du temps. Et c’est ce qui est moins contraignant pour les musulmans et plus proche du recueillement et de

la quiétude. Et il n’y a pas de mal à rajouter (dans le nombre de raka’at), cela n’est pas détesté, comme il a précédé. Il est préférable, pour celui qui prie avec l’imam la prière de nuit de ramadan, qu’il ne s’en aille qu’avec l’imam, d’après la parole du prophète : « Si l’homme prie avec l’imam jusqu’à ce qu’il parte, on lui écrit la prière d’une nuit (entière). »

Et il est légiféré à l’ensemble des musulmans de faire des efforts dans les différentes adorations dans ce mois béni parmi les prières surérogatoires, la lecture du Coran avec contemplation et réflexion, l’augmentation dans le Tasbîh (Subhannallah), Tahlîl (La ilaha illallah), Tahmîd (Al-Hamdu lillah), Takbîr (Allah Akbar), la demande du pardon, les invocations légiférées, ordonner le bien, réprouver le mal, appeler à Allah Tout Puissant, aider les pauvres et les indigents, faire des efforts dans l’obéissance aux parents, honorer les liens de parenté, s’occuper de son voisin , visiter le malade, et d’autres choses encore parmi les types de bonnes actions.

Ceci d’après la parole du prophète (salallahu’ alayhi wasalam) citée précédemment : « Pendant ce mois, Allah observe votre concurrence dans l’accomplissement des bonnes actions et s’en vante auprès de Ses anges. Montrez à Allah lequel parmi vous est le meilleur en bonnes actions, et certes le perdant est celui qui est privé (pendant ce mois) de la miséricorde d’Allah. »

Et d’après ce qu’on rapporte de lui : « Celui qui accomplit (pendant Ramadan) un acte parmi les actes de bien est comme celui qui a accomplit une obligation en dehors (du mois de Ramadan), et celui qui accomplit une obligation est comme celui qui en accomplit soixante-dix en dehors (du mois de Ramadan). »

Et sa parole dans le hadith authentique : « Une ‘Umra accomplit pendant Ramadan est comme (la récompense) d’un hajj –ou il a dit- d’un hajj en ma compagnie. »

Et les hadiths et les narrations qui montrent cet empressement et concurrence dans les différents types de bonnes actions pendant ce noble mois sont nombreux.

Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde, ainsi qu’à tous les musulmans, tout ce qu’il contient comme agrément, et qu’Il accepte notre jeûne et notre prière, et qu’Il améliore nos situations et nous fasse

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revenir des égarements des tentations, comme nous Lui demandons, gloire à Lui, qu’il améliore les gouverneurs des musulmans, et qu’Il réunisse leurs paroles sur la vérité, Il est certes Celui qui possède cela et Celui qui en est capable.

Wasalamu alaikoum wa rahmatullahi wa barakatuh

Source : Risâlatân Mawjiztân fi Az-Zakât wa As-Siyâm

La place du jeûne dans l'Islam

Le jeûne du mois de Ramadan est un des cinq piliers de l'Islam

Selon Ibn 'Omar (ًعنهما هللا رض), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "L'Islam

a eté bâti sur cinq piliers : L'attestation qu'il n'y a de dieu que Dieu et que Mohammad est l'esclave et le Messager de Dieu, la prière, l'aumône légale, le pèlerinage à la Mecque, le jeûne de Ramadan". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit aussi : "Les anses de l'Islam sont de trois sortes. Quiconque néglige l'un d'eux est un mécréant manifeste et mérite la mort. Ce sont : L'attestation qu'il n'y a de divinité que Dieu, l'accomplissement de la prière rituelle et le jeûne du mois de Ramadan". (Abou Ya'la)

Quiconque a rompu le jeune pendant le mois du Ramadan sans excuse valable a commis un crime grave

Le Prophète a dit, en décrivant un rêve qu'il avait fait : "Jusqu'à que je sois sur la montagne où j'entendis des voix graves, je demandai "A qui sont ces voix ?" On me dit : "C'est le cri des gens qui sont dans le feu de l'Enfer." Alors on m'emmena dans un autre endroit et j'y vis des gens pendus à des ficelles avec le coin de leur bouche déchiquetée et tâchée de sang. Je dis alors "Qui sont-ils ?" On me répondit : "Ce sont des gens qui ont rompu le jeûne avant que ce ne soit l'heure"". (Hadith Sahih al-Targhib, 1/420)

Al Hafiz al-Dhahabi (Puisse Dieu le bénir) dit : "Parmi les croyants, il est bien indiqué que quiconque ne jeûne pas pendant le mois du Ramadan sans une excuse valable est pis que celui qui a commis un adultère on encore celui qui boit. On doute même si c'est un musulman. On le considère comme une hérétique et une dissolu".

Ibn Tamiyyah (Puisse Dieu le bénir) nous dit : "Si on ne jeûne pas pendant le mois du Ramadan en sachant que ce n'est pas licite, mais en le rendant licite pour soi-même, tuez-le, s'il ne le fait pas car qu'il réagit de manière amorale (s'il considère que ce n'est pas licite) alors punissez-le de ne pas avoir jeûner". (Majmou' al-Fatawa 25/265)

Source : islamopedie.com

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Les mérites du Jeûne

Seul Dieu (le Très-Haut) connait la véritable récompense du jeûne

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Dieu honoré et glorifié a dit : "Tout ce que fait le fils d'Adam est pour lui-même sauf le jeûne, il est pour Moi et c'est Moi qui en donne la récompense". Le jeûne est un bouclier (contre le feu et l'Enfer). Quand l'un de vous jeûne, qu'il s'abstienne de dire des choses obscènes et d'élever la voix. Si quelqu'un l'insulte ou le provoque au combat, qu'il se contente de dire : "Je suis en état de jeûne". Par Celui qui tient l'âme de Mohammad dans Sa Main, la mauvaise haleine du jeûneur a certainement pour Dieu une meilleure odeur que le musc. Le jeûneur

connaît deux joies : Quand il rompt son jeûne il se réjouit et, quand il rencontre son Seigneur, il se réjouit de son jeûne". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Telle est la version d'Al-Boukhàri. Dans une autre version de lui, il est ajouté : "Il renonce pour Moi à son manger, à son boire et à ses désirs charnels. Le jeûne est pour Moi et c'est Moi qui en donne la récompense. La bonne action est payée par dix fois sa valeur".

Dans une autre version de Mouslim : "Toutes les œuvres du fils d'Adam voient se multiplier la valeur de leur salaire. La bonne action est payée par dix à sept cents fois sa valeur. Dieu exalté dit : "Sauf le jeûne. Il est pour Moi et c'est Moi qui en donne la récompense. Il renonce

en effet à cause de Moi à ses désirs charnels et à son manger". Le jeûneur à deux joies : Une fois quand il rompt son jeûne et une autre quand il rencontre son Seigneur. La mauvaise haleine du jeûneur a certainement pour Dieu une meilleure odeur que le musc".

Le Paradis comporte une porte pour les jeûneurs nommée ريان [Rayyân]

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui réunit deux bonnes actions au service de Dieu, s'entend appeler à partir des portes

du Paradis : "Ô esclave de Dieu! Voilà une bonne chose que tu viens de faire". Celui qui fait partie des pratiquants fervents de la prière est appelé à partir de la porte de la prière. Celui qui fait partie des volontaires fervents à la guerre sainte est appelé à partir de la porte de la guerre sainte. Celui qui fait partie des pratiquants fervents du jeûne est appelé à partir de la porte dite "du Rayyan" et celui qui fait partie des dispensateurs fervents d'aumônes est appelé à partir de la porte de l'aumône". Abou Bakr (que Dieu l'agrée) dit : "Ô Messager de Dieu! Que mon père et ma mère te servent de rançon! Il suffit d'être appelé à partir de l'une de ces portes pour être sûr du succès (d'entrer au Paradis)? Est-il possible que quelqu'un soit appelé à partir de toutes ces portes à la fois?" Il dit : "Oui et j'ai bon espoir que tu sois l'un d'eux". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon Sahl Ibn Sa'd (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "L'une des porte du Paradis s'appelle "Rayyan". C'est par elle qu'entrent les jeûneurs au jour de la résurrection. Nul autre qu'eux ne passe par cette porte. On dira alors : "Où sont les jeûneurs?", et les jeûneurs se lèveront (de leurs tombes). Aucun autre qu'eux n'entre par cette porte. Quand tous les jeûneurs seront passés par cette porte, on la ferme pour que personne ne l'emprunte après eux". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Le jêune éloigne de l'Enfer

Selon Abou Sa'id Al Khoudri (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Chaque fois que quelqu'un jeûne un jour par amour de Dieu, Dieu éloigne à cause de ce jour son visage du feu de l'Enfer d'une distance égale à ce qu'on parcourt en soixante dix ans". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le jeûne préserve de l'enfer, tel un bouclier au combat". (Ahmad)

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Abou Saïd Khoudri rapporte que l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Durant chaque jour et chaque nuit du Ramadan, Dieu libère de nombreuses âmes de l'enfer, et chaque jour et chaque nuit, tout musulman verra une de ses invocations exaucée". (Al-Bazzâr)

Le jeûne intercedera le Jour du Jugement

'Abdallah Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) rapporte : "L'envoyé de Dieu (paix et bénédiction

de Dieu sur lui) a dit :"Le Jeûne et le Coran intercèderont en faveur du serviteur le Jour de la Résurrection. Le Jeûne dira : "Mon Seigneur ! je l'ai empéché de se nourrir et de satisfaire son désir, prends moi donc comme intercesseur en sa faveur. Et le Coran dira : "Je l'ai empêché de dormir la nuit, prends moi donc comme intercesseur en sa faveur. Et ils intercèderont". (Ahmad)

Le jeûne du Ramadan absout les péchés

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quiconque jeûne le mois de Ramadan poussé par sa foi et dans l'espoir de la récompense divine, Dieu l'absout de tous ses péchés passés". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Les cinq prières rituelles, la prière du vendredi jusqu'au vendredi suivant, le jeûne du mois de Ramadan jusqu'au Ramadan prochain, tous ont un effet absolutoire si on évite les graves péchés". (Mouslim)

L'invocation du jeûneur est exaucée

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "L'invocation de celui qui jeûne sera exaucée chaque fois qu'il rompt son jeûne". (Ibn Mâja)

Abou Saïd Khoudri rapporte que l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Durant chaque jour et chaque nuit du Ramadan, Dieu libère de nombreuses âmes de l'enfer, et chaque jour et chaque nuit, tout musulman verra une de ses invocations exaucée". (Al-Bazzâr)

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) aurait dit : "Trois personnes ne voient pas leurs invocations rejetées : celui qui jeûne jusqu'à la rupture du jeûne, l'Imâm juste, et l'invocation de la victime de l'injustice est élevée par Dieu au-dessus des nuages et les portes du ciel s'ouvrent devant elle et le Seigneur dit : "Par Ma Puissance et Ma grandeur, Je te secourrai ne serait-ce qu'après un délai"".

Celui qui donne à manger au jeûneur pour la rupture de son jeûne

Selon Zeyd Ibn Khâled Al-Jouhani (que Dieu l'agrée) , le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui assure à un jeûneur son repas de rupture du jeûne, a le même salaire que lui sans toutefois rien diminuer du salaire du jeûneur". (At-Tirmidhi)

Les demons sont enchaînés

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand arrive le mois de Ramadan, on ouvre les portes du Paradis, on ferme celles de l'Enfer et des démons sont mis aux fers". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Lorsque vient le mois de Ramadan, tout démon est enchaîné. Toutes les portes de l'enfer sont fermées et toutes les portes du Paradis sont ouvertes. On appelle : ô Toi qui veut faire du bien, accours ! Ô toi qui veut faire du mal, cesse !. Cet appel est renouvelé chaque soir et chaque soir Dieu sauve de l'enfer un certain nombre de Croyants". (At-Tirmidhi)

Le prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le mois de Ramadan est arrivé; un mois bêni pendant lequel Dieu vous a prescrit le jeûne; pendant ce mois, les portes du ciel sont

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ouvertes et les portes de l'enfer sont fermées et les diables sont enchaînés ; et il y a dans ce mois une nuit qui vaut plus que mille nuits (d'adoration), celui qui ne gagnera pas le bien de cette nuit, sera perdant". (An-Nasâi)

Al-Qurtoubi dit : « Si on dit comment des maux et des péchés arrivent fréquemment en Ramadan malgré l'enchaînement des démons ? On répond en disant qu'on les empêche d'intervenir auprès de ceux qui observent un jeûne remplissant les conditions et les règles prescrites. On peut dire aussi que seuls les démons les plus méchants sont enchaînés, comme l'indiquent certaines versions. On peut encore dire qu'il s'agit d'une diminution des maux. Ce qui est sensiblement le cas. Car il en arrive moins qu'en d'autres périodes. Toujours est-il que leur enchaînement tous n'implique pas nécessairement l'absence du mal et de la désobéissance puisque l'un et l'autre ont d'autres causes que l'intervention satanique, comme les mauvaises âmes, les habitudes odieuses et les démons à visage humain ». (Fath al-Bari)

Autres mérites du mois de Ramadan

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le Ramadân est venu à vous! C'est un mois de bénédiction. Dieu vous enveloppe de paix et fait descendre la miséricorde. Il pardonne les fautes et Il exauce les demandes. Dieu vous regarde rivaliser d'ardeur dans ce but et Il se vante de vous auprès de Ses anges. Montrez à Dieu le meilleur de vous-mêmes, car est bien malheureux celui qui est privé de la miséricorde de Dieu, Puissant et Majestueux". (Ibn Mâja)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit aussi : "C'est le mois de la patience, et la récompense de la patience est le Paradis. C'est le mois du don. C'est un mois dans lequel les ressources du croyant augmentent. Un mois dont le début est miséricorde, dont le milieu est pardon et la fin affranchissement du feu de l'Enfer". (Al-Bayhaqi)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit aussi : "Lorsqu'arrive la première nuit du mois de Ramadân, Dieu ordonne à son Paradis : "Prépare-toi et embellis-toi pour Mes serviteurs qui viendront bientôt dans Ma demeure et Ma générosité se reposer des peines du bas monde"". (Al-Bayhaqi)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Si les serviteurs savaient quelle est la valeur du mois de Ramadan, ils souhaiteraient que l'année entière fût Ramadan ". (Al-Bayhaqi)

Salmân (que Dieu l'agrée) a dit : "Au dernier jour du mois de Cha'ban, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) nous fit ce discours : "Ô hommes! Un mois magnifique et béni s'approche de vous, un mois qui renferme une nuit qui est meilleure que mille mois. Dieu a fait de son jeûne une prescription et de ses prières nocturnes un acte surérogatoire. Quiconque, pendant ce mois, s'approche de Dieu, par un acte de charité, est semblable à celui qui s'acquitte d'une des obligations prescrites en dehors de ce mois, et quiconque s'y acquitte d'une devoir prescrit, est semblable à celui qui s'acquitte de soixante-dix en dehors de lui. C'est le mois de la patience, et la patience ne sera rétribuée que par le Paradis. Il est aussi le mois du réconfort et un mois où les biens du croyant seront augumentés. Celui qui y donne à

un jeûneur de quoi rompre son jeûne, cet acte lui vaudra une absolution de ses péchés et une préservation du Feu et aura la même récompense que lui sans que rien ne soit diminué de la récompense du jeûneur".

On lui demanda : "Ô Messager de Dieu, mais nous ne sommes pas tous capables de donner au jeûneur de quoi rompre son jeûne?".

Il répondit : "Dieu accorde cette récompense à quiconque donne à un jeûneur ne serait-ce qu'une datte, ou d'une gorgée d'eau ou du lait coupé d'eau. C'est un mois dont son début est une miséricorde, son milieu une absolution et son dernier une préservation du Feu. Quiconque

y allège le travail de son esclave, Dieu l'absout et le préserve du Feu. Multipliez-y quatre choses : deux pour satisfaire à votre Seigneur et deux dont vous ne saurez passer outre. Les deux premières sont l'attestation qu'il n'y a d'autres divinités que Dieu et l'imploration de Son pardon. Les deux autres sont : la demande à Dieu pour vous accorder le Paradis et le refuge contre le Feu. Quiconque donne à boire à un jeûneur, Dieu l'abreuvera de mon bassin une gorgée de sorte qu'il n'éprouve la soif jusqu'à son introduction au Paradis". (Ibn Khouzayma)

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Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "J'ai vu en songe un homme de ma communauté, haletant de soif. Toutes les fois qu'il se présente pour boire à un bassin, il en est chassé. Son jeûne de Ramadan est venu étancher sa soif". (Tabarani)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) aurait dit : "C'est un mois où vous êtes les Invités de Dieu et Ses honorés".

Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) aurait dit : "Les parchemins d'Ibrâhim (السالم علٌه)

ont été révélés la première nuit de Ramadan. La Thorah a été révélée six jours après le début de Ramadan. L'Evangile a été révélé treize jours après le début de Ramadan. Enfin, la révélation du Coran a débuté pendant les dix derniers jours de Ramadan".

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) aurait dit : "Ma communauté a obtenu cinq choses que nul autre Prophète n'a obtenues [pour sa communauté] avant moi : le premier jour de Ramadan, Dieu leur accorde Son regard et celui que Dieu regarde ne sera jamais châtié. L'odeur de leurs bouches le soir est préférable auprès de Dieu au parfum du musc. Les anges demandent pardon pour eux chaque jour et chaque nuit. Dieu ordonne à Son Paradis : prépare-toi et pare-toi pour Mes serviteurs qui vont bientôt se reposer de la peine de la vie du bas-monde pour venir dans Ma demeure et [recevoir] Ma dignité. Lors de la dernière nuit, Dieu leur pardonne tous". Un homme demanda : S'agit-il de la nuit du destin ô Messager de Dieu ? Il répondit : "Non, ne vois-tu pas que quand les ouvriers travaillent, ils reçoivent leur salaire dès qu'ils ont fini ?"

'Ali (que Dieu l'agrée) rapporte : "La première nuit de Ramadan, le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) se leva, en orateur, célébra les louanges de Dieu et dit : "Ô hommes! Dieu le Très Haut vous a suffi de vos ennemis parmi les génies, vous a promis de vous exaucer quand Il a dit : {Appelez-Moi, Je vous répondrai...}. Or, Dieu (le Très-Haut) a confié chaque génie rebelle à sept

anges de sorte qu'ils ne le déchaînent pas avant la fin de Ramadan. Or, les portes du ciel seront ouvertes dès la première nuit de ce mois jusqu'à la dernière, et toute invocation sera exaucée". 'Ali poursuivit : "Au début de la dernière décade de ce mois, le Messager de Dieu s'isolait de ses femmes, faisait une retraite spirituelle et passait les nuits en priant".

Source : islamopedie.com

Ramadan, un rappel d‟unité

Shaikh Muhamad Nasir Din Al-Albani

Abû Hurayra (radiallahu 'anhu) a rapporté que le prophète (sallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Jeûnez

quand ils jeûnent, rompez le jeûne quand ils rompent le leur et sacrifiez le jour où ils

sacrifient. » Sahih : rapporté par At-Tirmidhi (2/37).

Shaykh Al-Albani l’authentifié dans As-Sahiha (n°224). Al-Bayhaqi rapporte d'après Abû Hanifa, qui a dit : « ‘Ali ibn Al-Aqmar m’a rapporté, de Masruq, qui a dit : je suis entré chez 'Aisha le jour de 'Arafat, et elle a dit : « Servez à Masruq du gruau et faites-le plus doux. » Masruq a dit : « Rien ne m'a empêché de jeûner ce jour si ce n’est que j'ai craint que cela puisse être le jour du Sacrifice. Ainsi, 'Aisha m'a dit : « Le jour du Sacrifice vient lorsque les gens sacrifient et le jour de la rupture quand les gens finissent leur jeûne. » Cette chaîne de narration est jayid (bonne) en raison de ce qui a précédé.

COMPRÉHENSION DU HADITH

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L’imam At-Tirmidhi dit après avoir cité ce hadith : « Quelqu’un parmi les gens de science a expliqué ce hadith en disant : Son sens est de jeûner et de rompre le jeûne avec la Jama'a et la majorité des gens. »

As-San'ani dit dans Subulus-Salam (2/72) : « Dans ce hadith est une preuve qu’être en accord avec les gens est accepté dans l'établissement du jour du 'Id et que la personne seule qui croit que c'est le jour du 'Id – par la vision de la lune - alors il lui est obligatoire d’être en accord avec les gens et que la décision des gens - concernant la prière, la rupture du jeûne et le sacrifice - est obligatoire sur la personne. »

Ibn Al-Qayim - a mentionné cette signification dans Tahdhibus-Sunan (3/214) et a dit : « Il est dit : Il y a en cela une réfutation de ceux qui disent que quiconque connaît les positions de la lune par les calculs astronomiques, alors il lui est permis de jeûner et de rompre le jeûne, même si d'autres ne le savent pas. Il est aussi dit : que le témoin seul qui voit la lune, mais dont le qadi (le juge) n'a pas accepté le témoignage, alors il n’y a pas de jeûne pour lui, de même qu'il n'y a aucun jeûne pour les gens. » Abul-Hasan As-Sindi dit dans Hashiya 'ala Ibn Majah, après la mention du hadith d'Abû Hurayra qui a été rapporté par At-Tirmidhi : « Et son sens apparent est : qu'il n'y a pas de place pour l’opinion individuelle dans ces questions, ni pour agir seul en cela. Plutôt cette affaire revient à l'imam (le gouverneur des musulmans) et la Jama'a (le groupe des musulmans sous l’imam). Il obligatoire aux gens de suivre l'imam et la Jama'a. C’est pourquoi, si un homme seul voit la lune, mais que le qadi rejette son témoignage, alors l'individu n'a aucun droit en ces questions, mais il doit suivre la Jama'a en cela. »

Et ceci est le sens évident du hadith et qui est souligné par le fait que 'Aisha (radiallahu 'anha) l'a employé avec Masruq quand il s'est retenu de jeûner le jour de 'Arafat, craignant que cela puisse être le jour du Sacrifice. Donc elle lui a expliqué qu'il n'y a aucun poids pour son avis personnel en cela et qu'il

doit suivre la Jama'a. Donc elle lui a dit : « Le jour du Sacrifice vient quand les gens sacrifient et le jour de la rupture quand les gens rompent leur jeûne. » Et c'est ce qui convient à la Shari'a facile et tolérante, dont l’un des buts est d’unir les gens, unifier leurs rangs et tenir loin d'eux tout ce qui fendrait leur unité complète – parmi les avis isolés. Donc la Shari'a ne donne pas de poids à l'avis isolé dans des questions concernant les actes collectifs d'adoration ('ibada jama'iya), comme le jeûne, le 'Id et la prière en congrégation - même si l'avis est correct, d’un point de vue. Ne voyez-vous pas que les compagnons (radiallahu 'anhum) priaient l'un derrière l'autre. Ainsi, parmi eux, certains ont tenu l’avis que le toucher d'une femme, ou l’écoulement de sang annulait les ablutions, et d’autres n’ont pas tenu cet avis. Parmi eux, certains complétaient la prière pendant le voyage, alors que d'autres raccourcissaient. Ceci et d'autres différences, ne les ont pas empêchés de prier ensemble derrière un même imam et de considérer cela acceptable. Et ceci, parce qu'ils savaient que tafaruq (division) dans la religion est plus mauvaise que l'ikhtilaf (divergence) sur quelques avis.

En effet, la question avec l’un d'entre eux a atteint le point qu'il ne considérait pas même acceptable la divergence d'avis avec le grand imam dans les grandes réunions; comme la réunion à Mina (pendant le Hajj), au point qu'il abandonnait totalement la pratique de son avis dans cette réunion - fuyant ce qui

pourrait résulter de ce mal, s’il agissait selon son propre avis. Ainsi, Abû Dawud rapporte (1/307) que 'Uthman (radiallahu 'anhu) a prié quatre rak'a à Mina, 'Abdullah ibn Mas'ud l’a critiqué en disant : « J'ai prié deux rak'a avec le prophète (sallahu 'alayhi wa sallam)et deux rak'a avec Abû Bakr et deux rak'a avec 'Umar et deux rak'a avec 'Uthman au début de son commandement, puis il l'a complétée (c'est-à-dire en priant quatre rak'a). Après cela les voies se sont divisées avec vous tous. Donc j'espère de ces quatre rak'a, que deux d'entre elles seront acceptées. » Puis, Ibn Mas'ud a prié quatre rak'a. Donc on lui a dit : « Tu critiques 'Uthman, et tu pries quatre ? » Donc il a dit : « La divergence est mauvaise. » Sa chaîne de narration est sahih (authentique) et quelque chose de semblable a été rapporté dans le Musnad (5/155) de l'imam Ahmad, d'après Abû Dharr (radiallahu 'anhum ajma'in). Donc ceux qui continuent à se diviser en ce qui concerne la prière et refusent de suivre les imams dans les mosquées - particulièrement dans la prière du witr pendant Ramadan – donnant comme preuve que c’est contre leur madhab, doivent réfléchir sur le hadith mentionné ci-dessus et les athar. De même, ceux qui

revendiquent la connaissance de l'astronomie et qui, en raison de leur avis, jeûnent et rompent leur jeûne seuls – en précédant ou retardant de la majorité des musulmans, et ne voient aucun problème en cela – doivent aussi réfléchir sur les preuves précédemment citées.

Tous doivent considérer et réfléchir sur la science qui a été mentionnée. Peut-être trouveront-ils un

remède à leur ignorance et aveuglement, pour qu'ils soient un rang unifié avec leurs frères musulmans - en effet la Main d'Allah est avec la Jama'a.

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Source: Silsilatul-Ahadith Sahiha (1/442-445)

Les Chayâtînes [Satans] enchaînés pendant le mois de Ramadhân

SHeikh al-Imâm Taqî-Dîn Abî Ishaq Ibrâhîm Ibn al-’Allâma Abî ’Abd-Allâh Muhammad Ibn Muflih al-Maqdissî al-Hanbalî [d.884 H]

BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm

D’après Abî Hurayrah (radhiallâhu ‘anhu), le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Quand arrive le Ramadhân, les portes de la miséricorde s’ouvrent et les portes de l’Enfer se ferment, et les démons sont enchaînés. »

Hadîth unanimement reconnu authentique.

Ce qui est connu quant à ce hadîth, c’est que les portes du Paradis sont véritablement ouvertes et les portes de l’Enfer véritablement fermées. Un groupe [de savants] ont dit qu’il s’agit des actes de bien, qui

représentent le moyen qui permet d’entrer au Paradis, et du fait de délaisser les péchés, ainsi que leur accomplissement qui est la cause de l’entrée en Enfer. Certains [parmi les savants] ont dit que si cela est véritablement ainsi, les portes du Paradis seraient fermées toute l’année et celles de l’Enfer ouvertes toute l’année sauf le mois de Ramadhân, et de là, ce hadîth n’aurai aucun sens ?

Nous disons plutôt : Il faut prendre cela au sens figuré. Mais il permis de penser que quelques portes du Paradis soient ouvertes et d’autres fermées à l’exemple des portes des mosquées [al-Massâdjid] qui ne sont ouvertes qu’au moment des heures de prière, et pendant les jours de fêtes, ou comme les portes des palais de roi qui ne sont ouvertes que durant les réunions.

Et selon un hadîth présent dans « al-Djâmi’ » de at-Tirmidhî, d’après Abî Hurayrah, le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Au premier jour de Ramadhân, les diables et les Djinns rebelles seront enchaînés, toutes les portes du Paradis sans exception seront ouvertes. Un héraut criera : Ô toi qui cherches le bien, avance. Ô toi qui cherches le mal, va-t-en. Ce jour-là, il y aura des gens qu’Allâh a affranchit du Feu. Et ceci se répète chaque nuit. » [1] [...]

Les diables [Chayâtînes] seront pendant le mois de Ramadhân enchaînés et auront les carcans comme le mentionne le sens apparent du hadîth, et cela est soutenu par Abî Hâtim, Ibn Hibbân et d’autres qu’eux parmi les gens de science [Ahl al-‘Ilm]. Mais cela ne signifie pas la disparition totale du mal, mais plutôt sa diminution étant donné qu’ils seront faibles [...] [2]

Notes:

[1] Rapporté par at-Tirmidhî - Authentifié par SHeikh al-Albânî dans « Sahîh Ibn Mâdja. »

[2] Kitâb « Masâ-îb ul-Inssân min Makâ-îd ich-Chaytân » de L’Imâm Taqî ad-Dîn Ibn Muflih

al-Maqdissî, p.143-144.

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Notions et règles sur le jeûne :

Les catégories de personnes face au jeûne

1) Les personnes qui sont tenues de jeûner

Le jeûne est une obligation pour tout musulman adulte, ayant atteint l'âge de la puberté, sain d'esprit, qui en est capable physiquement et résidant (non voyageur).

2) Les personnes dispensées

Le non-musulman n'est pas tenu de jeûner et il n'a pas à rattraper le jeûne s'il venait à se convertir

L'enfant impubère n'est pas tenu de jeûner; par contre, on peut l'inciter à le faire pour qu'il s'y habitue

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Sont déchargés de toute responsabilité : le fou jusqu'à ce qu'il récupère sa raison, l'homme endormi jusqu'à ce qu'il se réveille, et le jeune jusqu'à la puberté" (Ahmad et Abou Dâwoûd).

L'handicapé mental ne jeûne pas quelque soit son âge et ne doit pas faire manger un nécessiteux. Il rentre dans la même catégorie que la personne âgée sénile et la personne qui n'est pas saine d'esprit

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Sont déchargés de toute responsabilité : le fou jusqu'à ce qu'il récupère sa raison, l'homme endormi jusqu'à ce qu'il se réveille, et le jeune jusqu'à la puberté" (Ahmad et Abou Dâwoûd).

Celui qui est incapable de jeûner à cause de la vieillesse, ou d'une maladie incurable, celui-ci est tenu de faire manger un pauvre pour chaque jour de jeûne manqué

Ibn 'Abbas (ًعنهما هللا رض) a dit : "Le vieillard est autorisé à renoncer au jeûne, en cas de

difficulté, moyennant une nourriture au pauvre, sans plus d'obligation" (Darakatni et Hakim)

Le malade dont on espère la guérison, ne jeûne pas si cela lui est pénible ; mais il compense après sa guérison par un même nombre de jours de jeûne

La femme enceinte et la nourrice, si le jeûne leur est pénible à cause de la grossesse ou de l'allaitement, ou par crainte pour la santé de leur enfant, peuvent ne pas jeûner ; elles compensent alors les jours perdus une fois que le jeûne leur sera devenu plus facile et qu'elles ne craignent plus pour leur enfant

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Les femmes en période de menstrues ou post-natale n'ont pas à faire le jeûne et elles sont tenues de récuperer les jours manqués après leur période

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "N'est-ce pas que la femme en état de menstrues n'accomplit ni prières, ni jeûne ?" (Al-Boukhari)

'Aicha (ًعنها هللا رض) a répondu, alors qu'on la questionnait sur le fait de savoir pourquoi la femme,

après ses règles, devait s'acquitter des jours non jeûnés mais non des prières non faites : "Cela nous arrivait du temps du Messager de Dieu; alors, il nous ordonna de nous acquitter du jeûne mais ne nous ordonnait pas de refaire la prière."(An-Nasa'i, Ibn Mâja, At-Tirmidhi et Abou Dâwoûd)

Celui qui est dans l'obligation de rompre le jeûne pour sauver quelqu'un de la noyade ou d'un incendie, qu'il le fasse ; il compensera ce jour par la suite

Le voyageur a le choix entre jeûner ou non. Mais il est obligé de compenser les jours

manqués, que le voyage soit occasionnel (ex : al-'Omra) ou en permanence, comme les chauffeurs routiers, les chauffeurs de bus ou de taxis. Ceux-ci peuvent rompre leur jeûne, s'ils le désirent, tant qu'ils se trouvent dans un pays étranger

Dieu (le Très-Haut) dit : {Celui d'entre vous, qui se trouve malade ou en voyage, jeûnera plus tard un nombre égal de Jours} (2/185)

Le combattant dans la voie de Dieu qui verrait sa combativité diminuer par le Jeûne n'a pas à jeûner non plus

Abou Saïd Al Khudri (que Dieu l'agrée) rapporte : "Du vivant du Prophète, quand nous partions au Jihad, quelques uns d'entre nous jeûnaient, mais nous ne nous critiquions pas. Celui qui se sentait capable de jeûner trouvait plus avantageux de le faire, celui qui en était incapable estimait plus salutaire de rompre le jeûne". (Muslim)

Source : islamopedie.com

Les pilliers du jeûne

1-L' intention: Allah dit (dans le sens approximatif et approché du verset): "Il ne leur a été commandé , cependant, que d' adorer Allah, Lui vouant le culte exclusif..." sourate Al Bayyinah (98) verset 5)

D'après 'Omar (qu' Allah l'agrée) qui a dit: J' ai entendu l' envoyé d' Allah dire: "Les actes ne valent que par les intentions, et à chacun [sera rétribué] selon son intention..." Hadith Rapporté par Al Boukhari (numéro 1) et Mouslim (numéro 1907) L' intention doit impérativement être formulé avant le Fajr (lever du soleil) de chaque nuit (du mois de ramadan) et ce en application du hadith rapporté par Hafsa (qu' Allah l' agrée) qui a dit: L' envoyé d' Allah a dit:" Celui qui n' a pas formulé l' intention de jeûner alors son jeûne n' est pas accepté." Hadith rapporté par Ibn Khouzeymâ dans son "Sahih" (numéro 1933), et par la même voir par Abou Dawoud , voir "sahih sounan abi dawoud" (nu_méro 2143)et Cheikh Al AlBani l' a authentifié dans "Irwa Al ghalil" (numéro 914)

note: La niya (l'intention) ne doit pas être prononcé par la bouche du jeûneur mais c' est seulement le fait de se décider (exprimé sa volonté) à jeûner. L' intention est dans le coeur et le fait de la prononcé est une innovation. (voir commentaire des 40

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nawawis par Al 'Allamah ibn Al 'Outheymin , le premier hadith ainsi que Charh Ryadh as salihin du cheikh lui même , premier hadith) Dans "Rawdhatou An Nadiya" (1/539) , on trouve ceci: "Concernant le fait de reformuler l' intention chaque nuit , il est connu que l' intention est d' aller vers l' accomplissement d' un acte ou encore la simple volonté de l' accomplir sans prendre en compte autre chose. Et il n' y a pas de doute que celui qui se lève pour le repas de fin de nuit et qu' il mange et boit à ce moment-là sans que ce soit une habitude chez lui , en dehors du jeûne, Il a alors exprimé sa volonté d' accomplir l' acte car les actes des gens

doués de raison ne sortent pas de ce cadre." Par contre, pour le jeûne surérogatoire, la personne qui n' a pas formulé l' intention en pleine nuit, il lui suffit de le faire le jour . D' après 'Aicha (qu' Allah l'agrée) qui a dit: l 'envoyé d' Allah m' a dit: "O Aicha! As tul quelque chose à manger?" Elle dit alors: Je lui dis :" O Envoyé d' Allah! Nous n' avons rien?" Il dit alors: "Je suis en jeûne" Hadith rapporté par Mouslim (numéro 1154) Certains savants ont dit qu' il suffit de formuler l' intention avant le zénith ou après et d' autres ont dit

avant le zénith seulement. An Nawawi a mis le hadith de 'aicha cité à l' instant sous le chapitre dans son commentaire de Sahih Mouslim concernant ce hadith "chapitre de la permission d' accomplir un jeûne surérogatoire en formulant l' intention en plein jour avant le zénith". Cheikh Hussayn 'Awaicha dit alors: J' ai questionné notre Cheikh (c' est à dire Cheikh Al AlBani ) 2-S' abstenir des annulatifs du jeûne (manger , boire , et avoir des rapports sexuels) depuis le lever du soleil jusqu' à son coucher:

Allah dit (dans le sens approximatif et approché du verset): "Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu' Allah a prescrit en votre faveur; mangez et buvez jusqu' à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l' aube au fil noir de la nuit. Puis, accomplissez le jeûne jusqu' à la nuit."

Source : AL MAWSOU'A AL FIQHYA AL MOUYASSARA FI FIQH AL KITAB WA AS SOUNNAH AL MOUTAHARA

Ce qu'il est recommandé de faire pour le jeûne

1) Prendre un repas avant l'aube (السحور)

Selon Anas (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Prenez le dernier repas de la nuit car il y a dans ce repas une bénédiction". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon 'Amr Ibn Al-'As (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Ce qui différencie notre jeûne de celui des gens du Livre (Juifs et Chrétiens) c'est le dernier repas de la nuit". (Mouslim)

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Le prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le Sahour est tout entier bénédiction; ne le délaissez pas. Prenez en ne serait-ce qu'une gorgée d'eau car Dieu envoie Sa miséricorde et les anges demandent le pardon pour celui qui fait ce repas". (Ahmad)

1-1) Son meilleurs temps

Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Le Messager de Dieu avait deux Muezzins,

Bilàl et Ibn Oum Maktùm". Le Messsager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Bilàl appelle à la prière pendant la nuit. Mangez et buvez jusqu'à l'appel d'Ibn Ommi Maktûm". Le narrateur ajoute : "C'était juste le moment compris entre la descente de l'un (du haut du minaret) et la montée de l'autre". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Mon peuple se portera bien tant qu 'il hâtera la rupture du jeûne et retardera le repas de fin de nuit". (Ahmad)

Zayd Ibn Thàbet (que Dieu l'agrée) rapporte : "Nous prîmes notre dernier repas de la nuit

avec le Messager de Dieu puis nous nous levâmes pour la prière (de l'aube)". On lui dit : "Combien de temps y avait-il entre eux?" Il dit : "Le temps de réciter cinquante versets". (Al-Boukhâri, Mouslim)

1-2) Son temps s'arrête à la certitude de l'apparition de l'aube

Une personne vint dire à Ibn 'Abbas : "Je mange. Mais quand je doute de l'heure, je m'abstiens". "Mais non", lui dit Ibn 'Abbas, "mange tant que tu doutes, jusqu'à ce que tu ne doutes plus !"

2) Hâter la rupture du jêune dès le coucher du soleil

Selon Sahl Ibn Sa'd (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "La foi des gens ne cessera pas de se bien porter tant qu'ils hâteront la rupture de leur jeûne". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon 'Omar Ibn Al Khattàb (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand la nuit arrive de ce côté-là, quand le jour s'en va de ce côté-là et quand le soleil disparaît derrière l'horizon, le jeûneur est alors en état de rupture de jeûne". (Al-Boukhâri, Mouslim)

'Abdullàh Ibn Abi Awfa (que Dieu l'agrée) a dit : "Nous marchâmes avec le Messager de Dieu alors qu'il jeûnait. Dès que le soleil disparut derrière l'horizon, il dit à l'un des gens : "Descends, Untel! et mélange-nous le sawiq (farine de blé ou d'orge grillé) avec de l'eau". Il dit : "Ô Messager de Dieu! Si tu attendais encore la tombée de la nuit?" Il dit : "Descends et mélange-nous le sawiq avec de l'eau". L'autre dit : "Il fait pourtant encore jour". Il dit : "Descends et mélange-nous le sawiq avec de l'eau". Il descendit enfin et leur mélangea le sawiq avec de l'eau. Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) en but et dit : "Quand vous voyez la nuit arriver de ce côté-ci, le jeûneur est en état de rupture de jeûne (il désigna de sa main l'Orient)". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Abou 'Atiya (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Nous entrâmes, Masrùq et moi, chez 'Aïcha . Masrùq lui dit : "Il y a deux hommes parmi les compagnons de Mohammad qui sont toujours empressés à accomplir toute action de bien. L'un d'eux se hâte de faire la prière du coucher du soleil et de rompre le

jeûne et l'autre les retarde". Elle dit : "Lequel des deux se hâte-t-il à faire la prière du Maghreb et à rompre le jeûne?". Il dit : "'Abdullàh (Ibn Mas'ùd)". Elle dit : "C'est justement ainsi que faisait le Messager de Dieu"". (Mouslim)

Selon Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Dieu glorifié et honoré a dit : "Parmi Mes esclaves c'est celui qui hâte le plus la rupture du jeûne que J'aime le plus"". (At-Tirmidhi)

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3) Rompre le jeûne par des dattes, sinon de l'eau

Selon Salmàn Ibn 'Amer (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit :

"Quand l'un de vous rompt son jeûne qu'il le fasse en mangeant des dattes. S'il n'en trouve pas, qu'il boive de l'eau car c'est un moyen de purification". (Abou Dâwoud et At-Tirmidhi)

Anas (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Messager de Dieu rompait son jeûne en mangeant quelques

dattes mûres avant de faire la prière. S'il n'en trouvait pas, il se contentait de quelques petites dattes, sinon il buvait quelques gorgées d'eau". (Abou Dawùd et At-Tirmidhi)

4) Invoquer Dieu (le Très-Haut) en rompant son jeûne

Le prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit : "N'est pas repoussée la demande faite par le jeûneur au moment de la rupture de son jeûne". (Ibn Mâja)

4-1) Invocations pour la rupture du jeûne

Le prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) faisait l'invocation suivante : "Au nom de Dieu! Ô mon Dieu! J'ai jeûné pour Toi et j'ai rompu avec ce que Tu m'as donné!". (Abou Dâwoud)

Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) disait : "Par Ta miséricorde qui s'étend à toute chose, je T'implore de pardonner mes fautes". (Ibn Mâja)

5) S'éloigner des péchés avec plus d'ardeur qu'habituellement

Le Prophète nous a dit : "Quiconque d'entre vous jeûne, ne doit pas se laisser tenter par un quelconque pêché". (Al-Boukhari, al-Fath n°1904)

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand l'un de vous est dans son jour déjeune, qu'il s'abstienne de dire des grossièretés et d'élever la voix. Si quelqu'un l'injurie ou le provoque au combat, qu'il dise : "Je suis en état de jeûne" ". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon Abou Hourayra encore (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui ne s'abstient pas de mentir et d'agir en pur mensonge. Dieu n'a que faire de son renoncement à son manger et à son boire". (Al Boukhàri)

6) Se brosser les dents avec le siwâk

7) Augmenter de générosité

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Qui donne à manger ou à boire à quelqu'un

qui jeûne, d'un bien licitement acquis, les anges ne cessent de prier pour lui durant Ramadan. L'archange Gabriel prie pour lui la nuit du Destin". (Al-Boukhari)

Selon Anas (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "La meilleure aumône est celle donnée pendant le Ramadan". (At-Tirmidhi)

Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quiconque nourrit une personne qui jeûne aura une récompense égale à celle de la personne qui jeûne, sans diminuer quoi que ce soit de sa récompense". (Ahmad, An-Nasâi, authentifié par Al-Albâni)

Selon Salmân Al-Fârisi (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quiconque nourrit un jeûneur verra ses péchés pardonnés et sera préservé de l'Enfer. Il recevra la même récompense que le jeûneur, sans diminuer (de sa récompense)". (Les compagnons) dirent alors : "Ô Messager de Dieu, nous ne trouvons pas tous de quoi nourrir

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un jeûneur". Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) dit : "Dieu donnera cette récompense à quiconque nourrit un jeûneur, (ne serait-ce que d') une petite gorgée de lait, une datte ou une gorgée d'eau. Et Dieu fera boire de mon bassin celui qui étanche la soif d'un jeûneur; après cela, il ne ressentira plus jamais la soif, jusqu'à ce qu'il entre au Paradis (on ne ressent plus aucune soif)".

Ibn 'Abbàs (que Dieu agrée le père et le fils) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) était l'homme le plus généreux. C'était au mois de Ramadan, quand il rencontrait Gabriel (السلم عليه), qu'il était le plus généreux. Or Gabriel le rencontrait à chaque

nuit de Ramadan où ils étudiaient ensemble le Coran. Quand Gabriel rencontrait le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), ce dernier était certainement plus généreux à dispenser le bien que le vent qui souffle sans arrêt". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Beaucoup parmi les Salafs avaient l'habitude de laisser une partie de leur nourriture de rupture du jeûne à d'autres. Parmi eux, 'Abdullah Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), Dâwoud At-Tâ'i, Malik Ibn Dînâr et Ahmad Ibn Hanbal. Ibn 'Omar ne rompait son jeûne qu'avec les orphelins et les pauvres. Aussi,

parmi les Salaf, certains offraient à manger à leurs frères musulmans tandis qu'ils continuaient eux-mêmes à jeûner. Ils les servaient et faisaient attention à ce qu'il ne leur manque rien. Parmi eux, il y a Al-Hassan Al-Basri et 'Abdullah Ibn Al-Moubarak.

Abu as-Sawar Al-'Adawi a dit : Quelques hommes de la tribu Banû Adiy avaient l'habitude de prier à la

mosquée. Ils ne rompaient jamais le jeûne seuls. S'ils trouvaient quelqu'un avec qui partager le repas de rupture, ils mangeaient avec eux, sinon, ils le prenaient à la mosquée pour que d'autres mangent avec eux et qu'ils mangent avec d'autres.

8) Réviser le Coran

Ibn 'Abbàs (que Dieu agrée le père et le fils) rapporte : "Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) était l'homme le plus généreux. C'était au mois de Ramadan, quand il rencontrait Gabriel (السلم عليه), qu'il était le plus généreux. Or Gabriel le rencontrait à chaque

nuit de Ramadan où ils étudiaient ensemble le Coran". (Al-Boukhâri, Mouslim)

'Othmân Ibn 'Affân (que Dieu l'agrée) avait l'habitude d'achever la récitation du Coran chaque jour. Certains Salafs terminaient la récitation du Coran dans leur prière toutes les trois nuits. D'autres

l'achevaient toutes les sept nuits, tandis que d'autres encore le terminaient toutes les dix nuits. Ils récitaient le Coran dans leurs prières et à d'autres moments. Pendant le mois de Ramadan, Ash-Shâfi'i s'efforçait d'achever la récitation du Coran soixante fois, en dehors des heures de prière. Al-Aswad avait l'habitude d'achever la récitation du Coran toutes les deux nuits. Qatâda achevait la lecture du Coran en sept nuits en temps normal, et pendant le Ramadan, toutes les trois nuits; mais dans les dix derniers jours de Ramadan, il l'achevait chaque nuit. Quand venait le Ramadan, Az-Zuhri délaissait l'étude du Hadith et les cercles d'études avec les savants, et il se concentrait sur la lecture du Coran à partir du livre (c'est-à-dire, pas de mémoire). Aussi, quand venait le Ramadan, Sufyan Ath-Thawrî délaissait tous les actes d'adoration et ne se concentrait que sur la lecture du Coran.

Ibn Rajab dit qu'on rapporte que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a interdit de terminer la lecture du Coran en moins de trois jours pour ceux qui le récitent continuellement. Quant aux temps bénis comme le Ramadan, particulièrement pendant les nuits l'on espère rencontrer la nuit d'Al-Qadr ou dans les lieux saints comme Makkah pour ceux qui n'y résident pas, il est recommandé de multiplier la récitation du Coran pour profiter des bénédictions du temps et du lieu. C'est l'avis d'Ahmad, Ishâq et d'autres parmi les nobles savants. Comme nous l'avons indiqué ci-dessus, les actions d'autres savants soutiennent aussi cet avis.

9) Faire un petit pèlerinage (عمرة)

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Un petit pèlerinage (عمرة) accompli pendant le mois de Ramadan équivaut à un grand pèlerinage (حج) [avec moi]". (Al-Boukhari et Mouslim)

10) Veiller la nuit en prière

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Le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui veille le mois de Ramadan avec une foi sincère et dans l'espoir d'obtenir la récompense de Dieu aura ses péchés passés pardonnés". (Al-Boukhâri, Mouslim)

11) Faire une retraite spirituelle

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "La mosquée est le refuge de tout homme

pieux. Dieu a promis à celui qui y fait sa retraite de lui accorder sérénité et miséricorde, de le faire traverser le Pont (jeté sur l'Enfer) pour le faire parvenir à Sa Grâce, au Paradis". (At-Tirmidhi)

Source : islamopedie.com

Ce qu'il est permis de faire pendant le jeûne

L'extraction du sang par ventouse (Al-Hijâma) ou par n'importe quel autre moyen

Ibn 'Abbas (ًعنهما هللا رض) a dit : "Le jeûne est annulé par ce qui entre et non par ce qui sort". (Ibn

Abou Chou'aïb)

Le rinçage de la bouche et l'aspiration de l'eau par le nez

Se rafraîchir avec de l'eau froide quand il fait chaud, soit en se baignant, soit en s'en aspergeant.

Mâcher un aliment pour un bébé qui ne peut s'en passer et qui ne trouve pas une autre personne pour le servir.

Se parfumer ou encenser ses habits

Avaler sa propre salive, même abondante

Subir l'effet de la poussière de la rue, des usines, de la fumée des combustibles et de toute vapeur inévitables

Source : islamopedie.com

Ce qui annule le jeûne

Le rapport sexuel durant la journée du mois de Ramadan

L'éjaculation après masturbation ou suite à un baiser avec son épouse ou des attouchements…

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L'absorption de nourriture ou de boisson, ou de fumées

L'injection de médicaments nourrissants avec lesquels on peut se passer de nourriture ou de boisson

Quant aux autres sortes d'injections qui ne fonctionnent pas comme substituts de nourriture ou de boisson, elles ne rompent pas le jeûne, qu'elles soient par injection intra-veineuse ou intra-musculaire.

La transfusion sanguine

Si, par exemple, le jeûneur a besoin de sang après une hémorragie, pour compenser le sang perdu.

L'écoulement du sang des menstrues et les saignements post-nataux

L'extraction d'une grande quantité de sang

D'après Thawban (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Celui qui pratique Al-Hijama et celui sur qui elle est pratiqué ont rompu leur jeûne". (Abou Dâwoud)

Le vomissement délibéré

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Qui vomit volontairement, doit refaire son jeûne".

L'intention de rompre le jeûne, même sans boire ni manger

Renier sa foi annule aussi le jeûne, même si on y retourne

Exceptions

Il n'est pas considéré comme nul le jeûne de celui qui le rompt par oubli, par ignorance ou par contrainte selon la parole de Dieu - qu'Il soit honoré et glorifié (traductions approximatives du sens) : {Seigneur, ne nous châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur} (2/286); {Sauf celui qui y a été contraint alors que son coeur demeure plein de la sérénité de la foi} (16/106); et {Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos coeurs font délibérément} (33/5)

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quand l'un de vous mange ou boit par oubli, qu'il poursuive quand même son jeûne car c'est uniquement Dieu qui l'a alimenté et l'a abreuvé". (Al-Boukhâri, Mouslim) Source : islamopedie.com

Ce qui annule le jeûne - Shaykh Al-„Uthaymîn

Question : Quelles sont les choses qui annulent le jeûne ? Réponse : Le jeûne est annulé par : 1 – le rapport sexuel

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2 – Manger 3 – Boire 4 – l’éjaculation volontaire provoquée par la recherche de plaisir 5 – tout ce qui est assimilé au fait de boire et manger

6 – vomir volontairement 7 – Le sang extrait par hijâmah (NdT : sur ce point les avis des savants divergent) 8 – Le sang des règles et de l’accouchement Pour ce qui est de la nourriture, de la boisson et du rapport sexuel, la preuve est la Parole d’Allah : « Désormais, jouissez d’elles, et cherchez ce qu’Allah a prescrit pour vous. Et mangez et buvez jusqu’à ce que vous puissiez distinguer le fil blanc de l’aube du fil noir [de la nuit]. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. » (Al-Baqarah : 187) Pour ce qui est de l’éjaculation volontaire provoquée par la recherche de plaisir (shahwah), la preuve est

la Parole d’Allah dans le hadith qudsî à propos du jeûneur : « Il laisse sa nourriture, sa boisson et ses désirs (sexuels) pour Moi. » Et l’éjaculation est considéré comme une shahwah, d’après la parole du Prophète (alayhi salat wa salam) : « Et dans le rapport que l’un d’entre vous a avec son épouse, il y a une aumône. » Les Compagnons dirent : « Ô Messager d'Allah ! L’un d’entre nous assouvi son désir (shahwah) et il est récompensé en cela ? » Il dit : « S’il l’avait assouvi (en arabe : il dépose) dans l’illicite, n’aurait-il pas commis un péché ? De même s’il l’assouvit dans le licite, il est récompensé pour cela. » (Muslim) Et ce que l’on dépose, c’est le sperme (manî) éjaculé. C’est pour cela que l’avis authentique est que le liquide spermatique (madhî) n’annule pas le jeûne même s’il sort sous l’effet du désir et des caresses sans qu’il y ait pourtant pénétration.

Cinquièmement : tout ce qui est assimilé au fait de boire et manger, comme les injections nutritives qui dispensent de boire et de manger, car même si ce n’est pas de la nourriture et de la boisson, elles en portent le sens puisqu’elles dispensent de manger, et ce qui a le sens d’une chose en porte aussi le jugement. Le corps se nourrit ainsi, à travers ces injections. Quant aux injections qui ne sont pas nutritives et ne remplacent pas la nourriture et la boisson, elles n’annulent pas le jeûne, que cette injection soit faite dans une veine ou un muscle ou sur tout autre endroit du corps. Sixièmement : vomir volontairement, c'est-à-dire faire sortir ce qui est dans le ventre par la bouche, et ce d’après le hadith d’Abû Hurayrah qui rapporte que le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit : « Celui

qui se fait vomir, qu’il compense son jeûne et celui qui est pris de vomissements (involontaires) n’a pas à compenser. » (Abû Dâwûd, At-Tirmidhî) La sagesse en cela est que lorsque l’on vomit, le ventre se vide de nourriture et le corps a besoin de combler ce vide. Ainsi nous disons que si c’est un jeûne obligatoire, il n’est pas permis de se faire vomir, car celui qui le fait annule son jeûne. Septièmement : Le sang extrait par hijâmah, d’après la parole du Prophète (alayhi salat wa salam) : « Celui qui pratique la hijâmah et celui qui se la fait faire ont rompu leur jeûne. » (Al-Bukhârî dans ses commentaires, NdT : ce qui signifie que le hadith n’a pas le même degré que ceux rapporté dans le corps du texte du Sahîh) Huitièmement : Le sang des règles et de l’accouchement, d’après la parole du Prophète (alayhi salat wa salam) à propos de la femme : « N’est-ce pas que lorsqu’elle a ses règles, elle ne prie pas et ne jeûne

pas. » (Al-Bukhârî, Muslim) Les savants sont unanimes sur le fait que le jeûne de la femme en période de menstrues ou de saignement post-natal n’est pas valide. Ces actes annulatifs n’invalident le jeûne qu’à trois conditions : - La science (savoir que cette chose annule le jeûne)

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- La présence d’esprit (ne pas avoir oublié au moment où on commet l’acte) - La volonté (vouloir commettre l’acte en sachant qu’il annule le jeûne) Donc, si on commet un acte annulatif du jeûne, celui-ci n’est invalidé que si ces trois conditions sont remplies : Première condition : le jeûneur doit connaître le jugement (sur l’acte qu’il commet) et

connaître l’état (dans lequel il est), c'est-à-dire le temps. S’il ne connaît pas le jugement ou l’heure, son jeûne reste valide d’après la Parole d’Allah : « Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur » (Al-Baqarah : 286), et Allah a dit : « Je l’ai fait » ; et Sa Parole « Vous n’êtes pas blâmés pour ce que vous faites par erreur, mais pour ce que vos coeurs font délibérément » (Al-Ahzab : 5), et ce sont deux preuves générales. Il y a aussi dans la sunna des preuves authentiques spécifiques au jeûne. Al-Bukhârî rapporte que ‘Idî ibn Hâtim a jeûné et a placé sous son coussin deux lacets (utilisés pour attacher les pattes du chameau lorsqu’il s’assoit), l’un était noir et l’autre blanc. Il mangea et but jusqu’à ce qu’il puisse distinguer l’un de l’autre, et lorsque ce fut le cas, il s’arrêta. Le lendemain, il informa le Prophète (alayhi salat wa salam)

de cela, et le Prophète (alayhi salat wa salam) lui expliqua que le sens du fil blanc et du fil noir dans le verset n’était pas les fils connus, mais que le fil blanc était le fil blanc du jour et le fil noir celui de la nuit. Et le Prophète (alayhi salat wa salam) ne lui a pas ordonné de recommencer son jeûne, car il ignorait le jugement et pensait que tel était le sens du verset. Quant au fait d’ignorer le temps (l’heure) cela est rapporté par Al-Bukhârî d’après Asmâ bint Abî Bakr qui dit : « A l’époque du Prophète, nous avons rompu le jeûne un jour nuageux et ensuite le soleil est réapparu. » Et le Prophète (alayhi salat wa salam) ne leur a pas ordonné de compenser ce jour de jeûne, et si cela avait été obligatoire il le leur aurait ordonné, et s’il le leur avait ordonné cela aurait été transmis à la Communauté d’après la Parole d’Allah : « c’est Nous Qui avons fait descendre le Rappel, et c’est Nous Qui le préservons » (Al-Hijr : 9).

Puisque cela n’a pas été rapporté malgré le nombre de compagnons qui auraient pu le faire, nous savons qu’il ne le leur a pas ordonné et que cela n’est pas obligatoire. Un exemple similaire : si quelqu’un se lève en pensant qu’il fait encore nuit et qu’il mange et boit, puis se rend compte qu’il a mangé et bu après l’arrivée de l’aube, il n’a pas à compenser ce jour car il était ignorant. Deuxième condition : la présence d’esprit, dont le contraire est l’oubli. S’il mange et boit par oubli, son jeûne reste valide et il n’a pas à compenser ce jour d’après la Parole d’Allah : « Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur » et Allah a dit : « Jel’ai fait. » Aussi d’après le hadith d’Abû Hurayrah qui rapporte que le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit : « Celui qui mange ou boit alors qu’il jeûne, qu’il complète son jeûne, car c’est Allah qui l’a nourrit et

abreuvé. » (Al-Bukhârî, Muslim) Troisième condition : la volonté, c'est-à-dire choisir de faire cet acte annulatif du jeûne. Et s’il ne choisit pas de la faire, son jeûne est valide, qu’il soit contraint ou non, d’après la Parole d’Allah : « Quiconque a renié la foi après avoir cru encourra la colère d’Allah - sauf ceux qui y auraient été contraints par la force alors que leurs coeurs demeurent pleins de la sérénité de la foi - mais ce sont ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, qui encourront la colère d’Allah et qui auront un châtiment terrible » (An-Nahl : 106) Si la mécréance peut être pardonnée sous la contrainte, alors a fortiori pour ce qui est moindre. Aussi d’après le hadith du Prophète (alayhi salat wa salam) : « Allah a pardonné à ma communauté l’erreur, l’oubli et ce à quoi ils ont été contraints. » (Ibn Mâjah)

Ainsi, si de la poussière vole jusqu’au nez du jeûneur et qu’il sent son goût dans sa gorge et descend dans son estomac, son jeûne n’est pas rompu, car il n’a pas voulu cela. De même, si on le contraint à manger et qu’il mange tout en répugnant cela, son jeûne est valide car il n’a pas choisi de le faire. Aussi, si en dormant il a un rêve érotique et éjacule, son jeûne est valide car le dormeur n’a aucune volonté propre. Aussi, si un homme contraint son épouse à un rapport sexuel alors qu’elle jeûne, le jeûne de cette femme reste valide, car elle n’a pas voulu cela.

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Il y a un point qu’il faut noter : si l’homme rompt son jeûne par l’acte sexuel un jour de Ramadan, alors qu’il doit jeûner, cela entraîne cinq choses : - Le péché - L’obligation de jeûner le restant du jour - L’invalidité de son jeûne

- La compensation (Qadhâ) - L’expiation (Kaffârah) Il n’y a aucune différence entre le fait qu’il connaisse ce qui lui incombe suite à cet acte ou qu’il l’ignore. C'est-à-dire que si l’homme a un rapport sexuel pendant une journée de Ramadan, alors que le jeûne lui est obligatoire, mais qu’il ignore que l’expiation lui est obligatoire, alors les points précédents s’appliquent quand même, car il a voulu faire cet acte qui annule le jeûne. Et le fait qu’il ait voulu le faire lui impose les règles qui en découlent. Abû Hurayrah rapporte qu’un homme est venu voir le Prophète (alayhi salat wa salam) et a dit : « Ô Messager d'Allah ! Je suis perdu ! » Il dit : « Et qu’est-ce qui t’a perdu ? » Il dit : « J’ai eu un rapport sexuel avec mon épouse pendant Ramadan alors que je jeûnais. » Le Prophète (alayhi salat wa salam) lui ordonna alors une expiation, alors que cet homme ne savait pas

qu’il devait une expiation. Et nous disons « alors que le jeûne lui est obligatoire » afin d’exclure le voyageur qui jeûne pendant Ramadan et qui a un rapport avec son épouse, dans ce cas l’expiation ne lui est pas obligatoire. Par exemple, un homme voyage avec son épouse pendant Ramadan, et tous deux jeûnent, puis ils ont un rapport sexuel, dans ce cas l’expiation ne lui est pas obligatoire, car le jeûne n’est pas obligatoire pour le jeûneur qui peut choisir de compléter son jour de jeûne, ou de rompre et de compenser ce jour. Source : Fatâwâ Arkân Al-Islâm, p.469-475

Les compensations du jeûne

Celui qui rompt le Jeûne volontairement sans aucun motif religieux valable doit réparer pour

chaque jour non jeûné, cette infraction selon les trois moyens suivants : il devra libérer un captif, s'il ne le peut pas, il devra jeûner deux mois successifs ou s'il ne peut pas jeûner ces deux mois, il devra nourrir 60 pauvres ou leur payer en argent l'équivalent de la nourriture prescrite

Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) rapporte ce qui suit : "Un homme vint trouver le Prophète et lui dit : "Me voici perdu" ! - "Qu'est-ce qui t'as fait perdre" ? Lui dit le Prophète. - "J'ai usé de ma femme en Ramadan", répondit l'homme. - "As-tu de quoi affranchir un esclave", lui dit-il. - "Non dit l'homme" ! - "As-tu de quoi nourrir 60 pauvres" ? dit le Prophète. - "Non plus", dit-il. L'homme s'assit. A ce moment on apporta un grand panier de dattes au Prophète. - "Prends ces dattes et distribue-les aux pauvres", lui dit-il. - "A qui les donner, y a-t-il de plus dénués que moi" ? répondit l'homme. - Le Prophète fit un large sourire et dit : "Va les donner à ta famille"!". (Al-Boukhari et Muslim)

Un homme vint dire au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) : "J'ai rompu volontairement mon jeûne". Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui ordonna d'affranchir un esclave, ou de jeûner deux mois consécutifs, ou de donner à manger à soixante pauvres.

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Celui qui rompt le Jeûne car il lui est pénible de l'observer (par exemple une personne atteinte d'une maladie chronique) devra pour chaque jour non jeûné nourrir un pauvre ou verser l'équivalent en aumône

Ceux qui ont rompu le Jeûne pour cause de maladie, de voyage, de grossesse, d'allaitement ou d'accouchement, devront jeûner plus tard le nombre de jours correspondants.

Source : islamopedie.com

Les règles du jeûne spécifique aux femmes

Le Statut de la femme qui allaite et celle qui est enceinte

Question : J’ai lu dans le livre « La description du jeûne du prophète durant le mois de Ramadan », de Salim Hilali et ‘Ali Hasssan ‘Abdul-Hamid que la femme enceinte et celle qui allaite, si elles craignent pour leur vie ou celle de leur enfant, rompent leur jeûne et nourrissent (en guise d’expiation) pour chaque jour non jeûné une personne indigente, sans avoir à accomplir ce jeûne ultérieurement. Quelle est la véracité de ces propos ? Nous espérons une explication qu’Allah vous récompense par un bien.

Réponse : Il ne leur est pas demandé de repousser ultérieurement leur jeûne, mais il leur est demandé, en guise d’expiation, de nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné. Telle est la réponse, la bonne réponse. Quant à la condition citée, qui est : « Si la femme enceinte ou la femme qui allaite craint pour sa vie ou celle de son enfant », cette condition a été établie à partir d’efforts personnels de certains savants. Elle ne peut être imposée à la femme enceinte ou la femme qui allaite car le prophète (salallahu ‘alayhi

wa salam)a dit : « Allah, l’Exalté, a dispensé de jeûne la femme enceinte et la femme qui allaite ». Ibn ‘Abass a commenté le verset : « Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, jeûnera (plus tard) un nombre égal de jours. Et à ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec difficulté, incombe, en expiation, de nourrir un pauvre ». Il a dit : « La femme enceinte et la femme qui allaite doivent nourrir un pauvre ». La condition précédemment citée est ici inexistante : que la femme enceinte ou celle qui allaite craint pour sa vie ou celle de son enfant.

En résumé : Il est donc permis à toute femme enceinte et à toute femme qui allaite de rompre son jeûne mais elles doivent en guise d’expiation nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné et elles ne sont pas tenues d’accomplir leur jeûne ultérieurement. Source: Fatwa extraite de la cassette numéro 25/2, face A de Shaikh Muhammad Nasir- Din Al-Albâni

Des règles du jeûne pour les femmes

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62) Une femme ayant atteint l'âge de la puberté, mais étant trop timide pour le dire, pour ne pas jeûner, doit se repentir et rattraper les jours qu'elle a ratés, et elle doit aussi nourrir un pauvre pour chaque jour, par acte d'expiation pour avoir ajourné son jeûne. Si le Ramadân suivant vient et qu'elle n'a

toujours pas rattrapé ces jours, son cas est celui d'une femme qui a ses règles mais ne jeûne pas par timidité, et ne rattrape pas ses jours de retard. Si une femme ne sait pas exactement combien de jours elle a raté, elle devrait jeûner jusqu'à la conviction intime d'avoir rattrapé les jours ratés et les jours qu'elle n'a pas rattrapé de ses mois de Ramadân précédents, ainsi que les actes d'expiation pour chaque jour. Elle peut le faire en même temps que le jeûne ou séparément, cela dépend de ce qu'elle est capable de faire. 63) Une femme ne doit pas jeûner sans la permission de son mari, si celui-ci est présent "excepté pendant le Ramadân" 64) Quand une femme qui a ses règles, voit la substance blanche "qui coule par l'utérus quand ses règles

sont finies" par laquelle une femme sait qu'elle est maintenant devenue taahir (pure), celle-ci doit avoir l'intention de jeûner depuis la veille et elle doit jeûner. Si elle n'a jamais eu un moment où elle s'est aperçue qu'elle est devenue taahir, elle doit insérer un bout de coton ou quelque chose de semblable et si le coton reste propre, elle doit jeûne, et si elle recommence à saigner, il faut qu'elle arrête de jeûner, que le sang soit une tâche ou un écoulement, car cela annule son jeûne aussi longtemps que les règles ne sont pas finies. Fataawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/154. Si l'arrêt du sang continue jusqu'au Maghreb, et qu'elle a jeûné avec l'intention depuis la veille, alors son jeûne est valide. Si une femme ressent en elle le mouvement du sang menstruel, mais qu'aucun

écoulement ne s'ensuit avant le coucher du soleil, son jeûne est valide et elle ne doit rien rattraper. Si les règles ou le saignement post-natal d'une femme cesse pendant la nuit, et qu'elle fait l'intention de jeûner, mais que l'aurore arrive avant qu'elle n'ait pu faire son ghusl (grandes ablutions), alors d'après tous les savants sont jeûne est valide. al-Fath, 4/148. 65) Si une femme sait que ses règles arriveront demain, elle doit garder son intention et continuer à jeûner ; elle ne doit pas rompre son jeûne jusqu'à ce qu'elle voit vraiment son sang. 66) Il est meilleur pour une femme ayant ses règles de rester naturelle et accepter ce que Dieu lui a

destiné pour elle en ne prenant pas de médicament pour empêcher le saignement. Elle doit être satisfaite de ce que Dieu accepte d'elle, qu'elle ne jeûne pas pendant ses règles et qu'elle rattrape ces jours plus tard. Voilà comment étaient les Mères des Croyants et les femmes des salafs. Fataawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/151. En outre, il existe des preuves médicales qui montrent que beaucoup de substances utilisées pour empêcher le saignement sont néfastes, et de nombreuses femmes ont souffert de règles irrégulières après les avoir prises. Toutefois, si une femme le fait et prend quelque chose pour arrêter le saignement, puis jeûne, alors c'est valable. 67) Istihaadah (saignement vaginal non menstruel) n'a aucune conséquence sur la validité de son jeûne.

68) Si une femme enceinte a une fausse couche et que le foetus est formé ou a une silhouette reconnaissable d'une quelconque partie de son corps, comme la main ou la tête, alors le sang est nifaas ; si, toutefois, elle ne reconnait qu'une masse de sang ('alaaq) ou une pièce de viande mâchée qui n'a aucune forme humaine, alors son saignement est istihaadah et elle doit jeûner, autrement, elle peut rompre son jeûne, puis le rattraper plus tard. Fataawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/224. Une fois qu'elle redevient propre après l'opération de nettoyage de l'utérus, elle doit jeûner. Les savants ont affirmé que l'embryon est supposé prendre forme après quatre vingts jours de grossesse.

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Si une femme devient pure de nifaas avant quarante jours, elle doit jeûner et faire le ghusl pour qu'elle puisse prier. al-Mughni ma'a al-Sharh al-Kabeer, 1/360. Si le saignement recommence dans les quarantes jours après la naissance, elle doit arrêter de jeûner, car c'est encore du nifaas. Si le saignement continue après le quarantième jour, elle doit faire l'intention de jeûner et faire le ghusl (selon la majorité des savants), et tout saignement au-delà du quarantième jour est considéré comme de l'istihaadah (saignement non-menstruel) – sauf si cela coïncide avec sa

période de règles habituelle, et, dans ce cas, il s'agit de (sang menstruel). Si une femme qui allaite jeûne pendant le jour et voit une tâche de sang pendant la nuit, et qu'elle est restée propre pendant le jour, son jeûne est toujours valide. Fataawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/150) 69) Selon l'opinion la plus correcte, une femme enceinte ou allaitante est considérée comme le malade, c'est-à-dire qu'il lui est permis de ne pas jêuner, et elle doit seulement rattraper ses jours manqués, si elle craint pour elle-même ou pour son enfant. Le Prophète a dit : "Allah a levé l'obligation de jeûner et une partie de la prière sur le voyageur, et Il a levé l'obligation du

jeûne sur la femme enceinte et allaitante." Rapporté par al-Tirmidhi, 3/85. 70) Dans le cas d'une femme qui est obligée de jeûner, si son mari a des rapports sexuels avec elle pendant la journée de Ramadân et qu'elle est d'accord, alors la règle qui s'applique à son mari s'applique de même à elle. Si, toutefois, il la force, et qu'elle fait de son mieux pour lui résister, alors elle n'a pas à offrir de compensation. Ibn 'Aqeel (que Dieu ait miséricorde de lui) a dit : "Dans le cas d'un homme qui a des rapports avec sa femme pendant une journée de Ramadân pendant qu'elle dort, elle n'a pas à offrir d'expiation." Mais, par principe de précaution, elle doit rattraper ce jour plus tard. (Shaykh al-Islam Ibn Taymiyah (que Dieu l'ait en Sa miséricorde) était d'opinion que le jeûne de la femme n'est pas du tout invalidé).

Une femme qui sait que son mari ne peut se contrôler doit rester loin de lui et ne pas s'embellir pendant la journée de Ramadân. Les femmes doivent rattraper les jours de jeûne qu'elles ont ratés pendant le Ramadân, même à l'insu de son mari. Il n'est pas nécessaire pour une femme d'avoir la permission de son mari. Si une femme commence un jeûne obligatoire, il ne lui est pas permis de l'interrompre sans une raison légitime. Son mari n'est pas autorisé à lui demander de rompre son jêune quand il s'agit de rattraper un jour qu'elle a raté. Il ne lui est pas permis d'avoir des rapports intimes avec elle quand elle rattrape un jour de jêune, et elle n'est pas autorisée à lui obéir dans ce sens.

Fataawa al-Lajnah al-Daa'imah, 10/353. Dans le cas de jeûnes volontaires (surérogatoires), une femme n'est pas autorisée à commencer un jeûne libre sans la permission de son mari quand celui-ci est présent à cause du hadith rapporté par Abu Hourayrah (que Dieu l'agrée), selon qui le Prophète a dit : "Aucune femme ne peut jeûner quand son mari est présent sans sa permission" Rapportéé par al-Bukhaari, 4793.

Source: 70 points à propos du Ramadhan de Sheykh Mouhammad Salih Al-Mounajjid

Conditions du jeûne pour les jeunes filles

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La question : Quand est-ce que les jeunes filles sont obligées de jeûner ?

La réponse : Les jeunes filles sont obligées de jeûner quand elles atteignent l’âge où elles deviennent responsables (التكلٌف سن), et (l’âge) de la puberté a lieu après quinze ans, ou lorsque des poils apparaissent autour des parties génitales, ou lorsque le ًمن (liquide de la femme qui sort avec le désir) s’écoule, ou

avec les menstrues, ou lorsqu’elle est enceinte. Donc quand certaines de ces choses se produisent il lui

incombe de jeûner, même si elle n’a que dix ans, et la plupart des femmes ont été réglées à dix ou onze ans. Sa famille fait des concessions en pensant qu’elle (la jeune fille) est petite et ne lui oblige pas de jeûner : c’est une erreur. Donc lorsque la jeune fille est réglée elle devient une femme responsable et (ses actes) sont écrits.

L’éminent Cheikh Abdallah ibn Jibrîn

« Fatâwa al-Mar a-l-Muslima » p.175

Quelques règles sur le jeûne

MERITE DU JEUNE: 1- D' après Abou Houraira (qu' Allah l' agrée) qui a dit : j' ai entendu le prophète :saws: dire: "Allah :azwj: a dit " Tout les actes du fils d' Adam sont pour lui sauf le jeûne , il est pour Moi et c' est à Moi qu'

incombe sa récompense" . Par Celui qui tient l' âme de Mohamed en Ses Mains , certes , l' haleine de la bouche du jeûneur est plus bonne auprès d' Allah que l' odeur du musc" Hadith rapporté par Mouslim (numéro 1151) et dans une autre version:" ... Aux jeûneur , il y a deux joie : une lors de sa rupture du jeûne et l' autre lorsqu' il rencontrera Allah, il sera pris de joie. D' après Abou Houdheyfa (qu' Allah l' agrée) , l' envoyé d' Allah :saws: a dit: "Le jeûne est une protection , que le jeûneur ne soit pas grossier (la yarfouth) et ne se comporte pas de manière grossière (wa la yajhal) et si un homme vient le combattre ou l' insulte qu' il dise: "Je suis en état de jeûne" -deux

fois- et par Celui qui tient l' âme de mohamed en Ses Mains , certes , l' haleine de la bouche du jeûneur est plus bonne auprès d' Allah que l' odeur du musc, Il (le jeûneur) délaisse sa boisson, sa nourriture et ses désirs charnels pour Moi, le jeûne est à Moi , c' est à Moi qu' incombe sa récompense et chaque bonne action est multiplié par dix" . Hadith rapporté par Al Boukhari (numéro 1894)et Mouslim (numéro 1151) D' après Sahl Ibn Sa'd (qu' Allah l' agrée) :" Il y a dans le paradis une porte qui s' appelle "rayan" par laquelle entreront les jeûneurs le jour de la ressurrection. Nul autre qu' eux n' y rentrera . On leur dira: "Où sont les jeûneurs ?" et alors ils entreront par cette porte.

Une fois entrés, la porte sera refermera afin de ne plus y laisser entrer aucun autre." Hadith rapporté par Al Boukhari (numéro 1896)et Muslim (numéro 1152) D' après Abou Oumama (qu' Allah l' agrée) qui dit: j' ai entendu le prophète :saws: dire :" Celui qui jeûne un jour dans le sentier d' Allah, Allah place entre lui et le Feu (de l' enfer) un fossé dont la largeur est équivalente à celle entre le ciel et la terre." Hadith rapporté par At Tirmidhy voir " Sahih Sounan At Tirmidhy" (numéro 1325) et d' autres , voir "Silsilat Al Ahadith As Sahiha" de Al 'Allamah Al AlBani :rahimoAll (numéro 563)

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MERITE DU MOIS DU RAMADAN: D' après Abou Houraira (Qu' Allah l' agrée) qui dit : L' envoyé d' Allah a dit " Celui qui jeûne avec foi et dans l' espoir de la récompense (divine) , il lui sera fait alors rémission de ses péchés antérieurs." Hadith rapporté par Al Boukhari (numéro 8) et Muslim (numéro 16) D' après 'Amrou Ibn Mourra Al Jouhânîy (qu' Allah l' agrée) qui a dit: " Un homme est venu vers le

prophète :saws: et lui dit:" ô Envoyé d' Allah! Que pense si j' atteste qu' il n' y a pas de véritable divinité si ce n' est Allah et que j' atteste que tu es l' envoyé d' Allah , et que je prie les cinqs prières, donne l' aumône légale ( az zakât) et que je jeûne le mois de Ramadan , de qui (ou quel groupe)est ce que je fais parti? Il :saws: dit: " Tu fera parti alors des véridiques et des martyrs." Hadith rapporté par Al Bazzar, Ibn Khouzeyma et Ibn Hibban dans leurs deux sahihs (Sahih Ibn khouzeyma et Sahih Ibn Hibban) et l' énoncé du hadith ainsi cité est celui d' Ibn Hibban. Notre Cheikh AL AlBani l' a authentifié dans " Sahih At targhib wa at tarhib" D' après Abou Houraira (qu' Allah l' agrée) qui a dit: l' envoyé d' Allah a dit :"Ramadan est arrivé à vous , c' est un mois béni, Allah a rendu obligatoire pour vous lors de ce mois le jeûne. Lors de ce mois, les

portes du ciel sont ouvertes, les portes de l' enfer , elle , seront fermés et les plus mauvais(1) parmi les démons seront attachés [par des chaînes en fer]. Allah a mis en ce mois une nuit mieux [ en mérite] que mille mois , celui qui sera privé de ses bienfaits a été privé d' un grande bien." (1) Dans Al Mirqat (mirqat al mafatih charh michkat al massabih) il est dit que d' après la compréhension de ce hadith , ce sont exclusivement les plus mauvais parmi les démons ( maradatou ach chayatin) qui seront attachés. (voir le livre vol 4 p 451) Hadith rapporté par Ahmed et An Nassa'i , voir "Sahih Sounan An NAssa'i" (numéro 1992) ainsi que

"Sahih At Targhib wa At Tarhib" (numéro 985), "Al Michkat" (numéro 1962) et Tamam Al Minna (390) Comment se confirme le début du mois (de ramadan)?: Cela se confirme par la vision de la lune par une personne digne de confiance ou en terminant le mois de cha'ban ( c' est à dire jeûner après le trentième jour de cha'ban). D' après Ibn 'Omar (qu' Allah l'agrée) qui a dit: " Les gens ont observé la lune (pour voir le début du mois de ramdan) , j' ai alors informé alors le prophète :saws: que je l' ai vu , ainsi il a jeûné et ordonner aux gens de jeûner.

Rapporté par Abou Dawoud et d' autres voir "Sahih Sounan Abi Dawoûd" (numéro 2052) et "Irwa al ghalil" (numéro 908) L' Imam At Tirmidhy a dit dans son livre les sounans (voir touhfat al ahwadhy (3/373,374) : "La plupart des gens de science sont sur l' application du hadith de Kouraïb (note:hadith rapporté par Muslim (numéro 1087) prouvant que l' attestation d' une seul personne de confiance suffit pour débuter le jeûne) Ils ont dit à ce sujet: Le témoignage d' une seul personne pour débuter (le ramadan le jeûne est accepté,. C' est l' avis -entre autres- de Ibn Al Moubarak, Ach Chafi'i et Ahmed..." SI LE DEBUT DU MOIS EST ATTESTE PAR LES HABITANTS D' UN PAYS, EST CE QUE LES AUTRES

PAYS DOIVENT LES SUIVRE?: Les savants ont divergés à ce sujet en plusieurs avis , ils sont mentionnés par l' Imam An Nawawî dans "Al Majmou' charh al mouhadhab" (2/273) et par Al Hafedh Ibn Hajar dans "Fateh Al Bari" (4/144) et d' autres . Voir "Nayl Al Awtar charh Mountaqa Al Akhbar" du grand érudit Ach Chawkanî :rahimoAll (4/267).

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Al 'Allamah Saddiq Hassan KHan (grand savant de Ahl Sounnah en Inde) dans " Rawdhatou An Nadiya" (1/537) "Si les habitants d' un pays voient le début du mois , les habitants de tous les autres pays doivent les imiter (en début le mois de ramadan). Ceci étant confirmé par les hadiths montrant que l' on doit commencer de jeûner lorsqu' on voit le mois (1) et l' arrêter à la vue du mois suivant, et du fait que ces ahadiths s' adresse à toute la communauté, ainsi celui qui voit le mois quelque soit le pays où il vit alors sa vision est une vision pour toute la communauté"

(1) Il faut allusion au hadith: "Jeûner à sa vue (du mois) et rompez le jeûne à sa vue (du mois) " (d' après Abou Houraira (qu' Allah l' agrée) e rapporté par Al Boukhari (numéro 1909) et Mouslim (numéro 1081)) et autres ahadiths dans le même sens. EST CE QUE CELUI QUI VOIT LE DEBUT DU MOIS SEUL DOIT JEUNER PAR CETTE VISION?: Les Savants ont divergés à ce sujet , certains sont d' avis que oui , en se basant sur le hadith : "Jeûner à sa vue (du mois) et rompez le jeûne à sa vue (du mois) " , d' autres sont d' avis que la personne ne doit jeûner et rompre le jeûne qu' avec les gens, se basant sur la parole du prophète :saws: " Le jeûne c' est

lorsque vous (les musulmans) jeûnez , la rupture du jeûne (de ramdan) c' est quand vous rompez et le jour du sacrifice c' est lorsque vous (les musulman) sacrifiez." Le Hadith est rapporté par At tirmidhy et d autres , voir "As Sahiha" (numéro 224) A la suite de ce hadith dans "Silsilat al ahadith as sahiha" (1/443), Cheikh Al ALBani :rahimoAll dit :"...At Tirmidhy a dit à la suite ce hadith: " Les gens de science ont expliqué ce hadith , ils ont dit alors: le sens de celà c' est que l' on doit jeûner et rompre le jeûne [même s' il l' on voit l' apparition du mois et sa fin] (de ramadan) qu' avec la communauté et le grand groupe de gens."

LES PILIERS DU JEUNE 1-L' intention:

Allah dit (dans le sens approximatif et approché du verset): "Il ne leur a été commandé , cependant, que d' adorer Allah, Lui vouant le culte exclusif..." sourate Al Bayyinah (98) verset 5) D'après 'Omar (qu' Allah l'agrée) qui a dit: J' ai entendu l' envoyé d' Allah dire: "Les actes ne valent que par les intentions, et à chacun [sera rétribué] selon son intention..." Hadith Rapporté par Al Boukhari (numéro 1) et Mouslim (numéro 1907) L' intention doit impérativement être formulé avant le Fajr (lever du soleil) de chaque nuit (du mois de ramadan) et ce en application du hadith rapporté par Hafsa (qu' Allah l' agrée) qui a dit: L' envoyé d' Allah a dit:" Celui qui n' a pas formulé l' intention de jeûner alors son jeûne n' est pas accepté."

Hadith rapporté par Ibn Khouzeymâ dans son "Sahih" (numéro 1933), et par la même voir par Abou Dawoud , voir "sahih sounan abi dawoud" (nu_méro 2143)et Cheikh Al AlBani l' a authentifié dans "Irwa Al ghalil" (numéro 914) note: La niya (l'intention) ne doit pas être prononcé par la bouche du jeûneur mais c' est seulement le fait de se décider (exprimé sa volonté) à jeûner. L' intention est dans le coeur et le fait de la prononcé est une innovation. (voir commentaire des 40 nawawis par Al 'Allamah ibn Al 'Outheymin , le premier hadith ainsi que Charh Ryadh as salihin du cheikh lui même , premier hadith) Dans "Rawdhatou An Nadiya" (1/539) , on trouve ceci: "Concernant le fait de reformuler l' intention

chaque nuit , il est connu que l' intention est d' aller vers l' accomplissement d' un acte ou encore la simple volonté de l' accomplir sans prendre en compte autre chose. Et il n' y a pas de doute que celui qui

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se lève pour le repas de fin de nuit et qu' il mange et boit à ce moment-là sans que ce soit une habitude chez lui , en dehors du jeûne, Il a alors exprimé sa volonté d' accomplir l' acte car les actes des gens doués de raison ne sortent pas de ce cadre." Par contre, pour le jeûne surérogatoire, la personne qui n' a pas formulé l' intention en pleine nuit, il lui suffit de le faire le jour . D' après 'Aicha (qu' Allah l'agrée) qui a dit: l 'envoyé d' Allah m' a dit: "O Aicha! As tul quelque chose à manger?"

Elle dit alors: Je lui dis :" O Envoyé d' Allah! Nous n' avons rien?" Il dit alors: "Je suis en jeûne" Hadith rapporté par Mouslim (numéro 1154) Certains savants ont dit qu' il suffit de formuler l' intention avant le zénith ou après et d' autres ont dit avant le zénith seulement. An Nawawi a mis le hadith de 'aicha cité à l' instant sous le chapitre dans son commentaire de Sahih Mouslim concernant ce hadith "chapitre de la permission d' accomplir un jeûne surérogatoire en formulant l' intention en plein jour avant le zénith". Cheikh Hussayn 'Awaicha dit alors: J' ai questionné notre Cheikh (c' est à dire Cheikh Al AlBani )

2-S' abstenir des annulatifs du jeûne (manger , boire , et avoir des rapports sexuels) depuis le lever du soleil jusqu' à son coucher: Allah dit (dans le sens approximatif et approché du verset): "Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu' Allah a prescrit en votre faveur; mangez et buvez jusqu' à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l' aube au fil noir de la nuit. Puis, accomplissez le jeûne jusqu' à la nuit." POUR QUI EST CE QUE LE JEUNE EST OBLIGATOIRE ?

Le jeûne du mois de ramadan est obligatoire pour le musulman : doué de raison, pubère, en bonne santé (c' est à dire pas malade), résident (c' est à dire non voyageur) et la femme ne doit être ni en période de menstruation ni de lochies. La preuve que le jeûne n' est pas obligatoire pour le fou et celui qui n' a pas atteint la puberté c' est la parole du prophète :" Le Qalam(la plume) a été levé au sujet de trois [types de personnes]:"la personne qui dort jusqu' à son réveil, l' enfant jusqu' à ce qu' il atteint la puberté et le fou jusqu' à ce qu' il retrouve sa raison." Hadith rapporté par Abou Dawoud , voir "Sahih Sounan Abi Dawoud" (numéro 3703) et d' autres et voir

"Al Irwa" (numéro 397) et la preuve concernant la non-obligation pour la personne malade et le voyageur est la parole d' Allah (dans le sens approximatif et approché du verset) : "Celui d' entre vous qui est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d' autres jours" NOTE:"d' autres jours": C' est à dire des jours autre que les jours de maladie et de voyage " (Tafsir Al Baghawî) LE JEUNE DE L' ENFANT

Malgré, le fait qu' il n' est pas obligatoire pour l' enfant de jeûner , il convient à son tuteur ( le père ou la personne chargé de cet enfant) de l' encourager à jeûner pour que l' enfant s' y habitue durant sa enfance. D'après Al Roubey' Bint Mou'awadh (qu' Allah l' agrée) qui a dit: "Le matin du jour de 'Achourâ, le prophète envoya dire aux Ansars dans leurs quartiers:" Celui qui a commencé sa journée tout en jeunant

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doit continuer à jeûner et celui qui n' a pas commencé sa journée en jeûnant doit continuer à ne pas jeûner." Al Roubay' (qu' Allah l' agrée) ajouta : "Ainsi nous jeûnions la journée de 'achourâ et nous faisions jeûner nos enfants . Nous leur fabriquions des jouets en laine et, lorsqu' ils pleuraient faute de pouvoir supporter la faim, nous les leur donnions en attendant l'heure de la rupture du jeûne." Hadith rapporté par Al Boukhari (numéro 1965) et Muslim (numéro 1136), voir le sommaire de sahih al boukhari hadith 928. Al Hafedh Ibn Hajar dit dans "Fateh Al Bari"(4/200): " Et la plupart des savants sont sur la non obligation

du jeûne pour ceux qui n' ont pas atteint la puberté , et un groupe parmi les salafs l' a recommandé , parmi eux Ibn Sirîn et Az Zouhrî. Ach Chafi'i était aussi de cet avis , que les enfants doivent être ordonné de jeûner pour les entraîner si celà est dans leur capacité. Les savants de son école ont fixé l' âge à partir duquel il est préférable de faire jeûner l' enfant à sept , dix ans comme pour la prière. Ishaq (Ibn Rawayha) l' a fixé à douxe ans et Ahmed à dix ans..." Il dit aussi (il s' agit d' Al hafedh Ibn Hajar toujours dans le même livre) (p201):" Il y a dans ce hadith (le hadith de AL Roubay' cité plus haut) le fait qu' il est légiféré d' entraîner les enfants au jeûne comme il fut mentionné précédemmennt, car celui qui à peu près l' âge des enfants dont il est question dans le hadith n' est évidemment pas pubère, mais on les fit jeûner pour les entraîner [au jeûne].

CE QUI ANNULE LE JEUNE 1-boire ou manger volontairement que ce soit par la bouche ou par piqûre (nourrissante) et ce

qui est semblable à celà. Si la personne a mangé ou bu par oubli alors elle n' a pas rompu son jeûne et ne doit ni rattrappage ni compensation D' après Abou Houraira (qu' Allah l' agrée) , qui a dit: "le prophète a dit: "Celui qui mange , par oubli, alors qu' il jeûne , qu' il continue son jeûne car c' est Allah qui l' a nourri et abreuver". Hadith rapporté par Al Boukhari (numéro 6669) et Mouslim (numéro 1155) Il es cité dans "AL Irwa" la chose suivante (4/86), concernant le hadith précité: "Dans l' énoncé d' Abou Dawoud, on trouve: "Un homme est venu voir le prophète et lui dit "ô Messager d' Allah! j' ai bu et

mangé , par oubli alors que je jeûne? Le prophète lui dit alors :" Allah t' a nourri et abreuver." ET celà est la version d' Al Bayhaqî et d' Ibn Hibban (3513) , Tirmidhy a dit: "le hadith est bon authentique (hassan sahih)" et Daraqotny dit alors qu' il a rapporté le rajout " et Il n' a pas à rattrapper le jeûne" : sa chaîne est authentique , tous les raporteurs sont dignes de confiance." Dans le même livre ("Al Irwa") il y a : "D' après Abou Soulayman d'après lui (c' est à dire Abou Houraira (qu' Allah l' agrée))avec comme énoncé du hadith :" Celui qui rompt son jeûne lors du mois de ramadan par oubli, alors , il n' a ni à rattrapper ni à compenser(ce jour).""

Note: "Al Irwa" désigne "Irwa Al Ghalil fi takhrij ahadith manar as sabil fi charh ad dalil" par Al Mouhadith Al Faqih Mohamed Nacir Din Al AlBani Comme preuve de ce qui précède (concernant celui qui rompt le jeûne par oubli), il y a aussi le hadith " Il a été levé sur ma communauté ce qu' elle aura fait par oubli , par erreur ou par contrainte." 2-Vomir volontairement, mais si la personne vomit involontairement alors il n' y a pour lui ni rattrapage ni compensation.

D' après Abou Houraira (qu' Allah l' agrée): "Celui qui vomit involontairement alors qu' il jeûne alors point de rattrapage , et celui qui le fait volontairement doit rattrapper ce jour."

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Hadith rapporté par Ahmed, Abou Dawoud (voir "Sahih Sounan Abi Dawoud (numéro 2084)) et Ibn Maja, Tirmidhy (voir "Sahih Sounan Tirmidhy (numéro 577)) et d' autres. Voir Al "Irwa" (numéro 923) Ibn Al Moundhir dit : " Et ils sont unanimes (c' est à dire les savants) que le jeûne de celui qui vomit volontairement est annulé. (Kitab Al Ijma' , page 47) At Tirmidhy a dit: "chez les gens de science, sont sur l' application du hadith d' Abou Houraira (qu' Allah l' agrée) (Il s' agit du hadith cité plus haut) d'après le prophète que celui qui jeûne et vomit

involontairement ne doit pas rattrapper son jeûne et celui qui vomit volontairement doit rattrapper. C' est l' avis de Ach Chafi'i, Sufyan At Thawrî , Ahmed et Ishaq" 3- Les menstrues et les lochies si elles débutent avant le coucher de soleil, même si c' est quelques instants avant le coucher. 4- Le rapport sexuel et il est obligatoire de s' acquitter de la compensation A SAVOIR: La compensation est spécifique pour le jeûne de ramadan du fait qu' il n' y ait pas de texte où la compensation est citée en dehors de ramadan.

Il est dit dans "Al moughnî" (3/61): "La compensation de rupture du jeûne (note: elle concerne seulement celui qui a rompu le jeûne par le rapport sexuel exclusivement) n' est pas obligatoire en dehors de ramadan selon l' avis des savants et la majorité des juristes (jamhour al fouqaha)" La compensation doit être effectué comme il est indiqué dans le hadith suivant: Un homme vint trouver le Prophète (pbAsl) et lui dit: - "O Envoyé d'Allah! Je suis perdu". - "Qu'est-ce qu'a causé ta perte?", demanda le Prophète. - "J'ai eu des rapports charnels avec ma femme un jour du ramadan". - "Possèdes-tu un esclave que tu puisses affranchir?". - "Non".

- "Es-tu capable de jeûner deux mois successifs?". - "Non". - "As-tu de quoi nourrir soixante pauvres?". - "Non". L'homme resta auprès du Prophète (pbAsl) jusqu'à ce qu'on apporta à celui-ci un panier d'osier contenant des dattes. Il (pbAsl) dit à l'homme: "Fais-en la charité". L'homme répliqua: "Certes, il n'y a entre les deux territoires couverts de pierres noires de Médine, une famille qui est plus pauvre ni qui en a plus besoin que la mienne". Le Prophète (pbAsl) rit alors à gorge déployée, puis dit: "Prends-le, et en nourris ta famille". Hadith rapporté par Al Boukhari (numéro 1936) et Mouslim (numéro 1111) Celui qui aura eu des rapports sexuels avec sa femme , par oubli, alors son jeûne n' est pas rompu et il

n' y a ni compensation ni rattrapage pour lui, malgré le fait qu' il est difficile de penser que celà arrive (le fait d' avoir des rapports par oubli) car l' un des deux parmi le couple sera rappellera que c' est un jour de jeune de ramadan, comme l' a mentionné notre Cheikh ( Il s' agit de cheikh Al Albani ) D' un autre côté , il n' est pas impossible que les deux oubli comme se pourrait être le cas d' un couple qui effectue une 'oumra(petit pelerinage) durant le mois de ramadan et qu' après s' être désacralisé , ils aient eu des rapports en pensant au fait de s' être désacralisé et en oubliant le fait qu' il jeûne. Al Hassan et Moujahid ont dit: "Si il a eu des rapports par oubli , alors il ne doit rien." Al Boukhari a rapporté celà sans chaîne en l' attribuant clairement (majzouman bih), 'AbdarRazaq l' a rapporté avec les deux chaînes selon Moujahid et Al Hassan, et celà est authentique d' après Moujahid

(voir "Moukhtassar sahih Al Boukhari" de Cheikh Al AlBani (1/452)) Source: Tiré du livre "AL MAWSOU'A AL FIQHYA AL MOUYASSARA FI FIQH AL KITAB WA AS SOUNNAH AL MOUTAHARA" DU

CHEIKH HUSSAYN AL 'AWAYSHA

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Le comportement du jeûneur

Le mois du Ramadhan est un mois où les gens pieux, ceux qui craignent Allah et qui s’humilient à Lui se concurrencent dans les œuvres de bien, de jour comme de nuit, et dans les mérites que représente ce mois-ci et où les pêcheurs s’incitent à l’obéissance et au retour vers Allah. Et quel bien pour celui qui a jeûné le jour, qui a prié la nuit et qui a donné Son droit à Allah comme Il lui a indiqué !!!

Allah a institué à Ses serviteurs des règles à suivre, et il convient d’y porter une grande attention. Parmi ces règles , il y a : 1 - L’effort dans la diversité des adorations et dans la lecture du Coran. 2 - L’augmentation des aumônes aux pauvres et aux nécessiteux. 3 - L’assiduité à la prière de la nuit en commun. 4 - L’augmentation des actes d’adorations dans les dix derniers jours de ce mois. 5 - Le fait de préserver sa langue du verbiage futile. 6 - Le fait de pardonner les erreurs de nos frères musulmans ainsi que leurs offenses. 7 - Le fait de s’éloigner de celui qui cause du tort et de lui dire en cas de préjudice : « Je jeûne ! ». Dans un Hadith divin (Qoudoussi), d’après abou Houreïra (Qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (Paix et

bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Toutes les œuvres que le fils d’Adam accomplit sont pour lui sauf le jeûne, il est pour Moi ... Quand l’un de vous jeûne, qu’il s’abstienne de dire des grossièretés et qu’il n’élève pas la voix et qu’il n’agisse pas avec ignorance. Si quelqu’un l’insulte ou le provoque au combat, qu’il se contente de dire : « Je suis en état de jeûne. »[1] Toujours d’après abou Horeïra (Qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui ne s’abstient pas des propos mensongers, ni d’agir avec tromperie, Allah n’a nul besoin qu’il

se prive de nourriture et de boisson. »[2] 8 - La rupture du jeûne doit être faite sans gaspillage ni parcimonie .

_______________

[1] Rapporté par al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, ibnou Maja et Nassaï.

[2] Rapporté par al Boukhari. Source: D’après l’ouvrage de Cheikh abou Malik Irchadou assarî ila‘ibadati albârî

Le bon comportement pendant le jeûne SHeikh al-Imâm Muhammad Ibn Sâlih al-‘Uthaymîne (rahimahullâh)

Question : Quel est le bon comportement [Adab] pendant le jeûne ? Réponse : Parmi le bon comportement prescrit pendant le jeûne, il y a l’attache à la piété [Taqwa] en Allâh en respectant Ses commandements et en s’éloignant de Ses interdits. Allâh dit :

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« Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » [1] Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Celui qui ne renonce ni à dire des mensonges, ni à pratiquer des faussetés, Dieu n’a nul besoin qu’il se prive de boire ou de manger. » [2] Parmi le bon comportement encore, il y a la générosité et la bienfaisance envers les gens surtout pendant le mois de Ramadhân, car le Messager d’Allâh (sallallahu ‘alayhi wa sallam) était le plus

généreux des gens et il l’était encore plus pendant le mois de Ramadhân durant lequel il rencontrait Djibrîl pour étudier le Qor’ân. [3] Celui qui jeûne doit aussi s’éloigner des interdits, il doit notamment s’abstenir de mentir, d’insulter, de jurer, de tricher, de trahir, de regarder ou d’écouter ce qui est interdit. Parmi le bon comportement de ce mois-ci, il y a le Souhoûr qui doit être retardé, car le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) disait : « Prenez le dernier repas [as-souhoûr], car il y a dans ce repas une bénédiction. » [4] Il y a encore le fait de rompre le jeûne avec des dattes fraîches, sinon avec des dattes sèches, sinon avec de l’eau. La rupture du jeûne doit être faite aussitôt que le soleil se couche, car le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Les gens ne cessent d’être dans une bonne voie tant qu’ils se hâteront de rompre le jeûne. » [5] [6] Notes

[1] Coran, 2/183

[2] Rapporté par al-Bukhârî

[3] Rapporté par al-Bukhârî

[4] Rapporté par al-Bukhârî

[5] Rapporté par al-Bukhârî

[6] Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn Uthaymîne, vol-19 p.349-350

La permission à la personne malade, à la femme enceinte et celle

qui allaite [la nourrice] de s‟alimenter

Shaykh 'Abd Al 'Aziz Ibn 'Abd Allah Ibn 'Abd Ar-Rahman Ar-Rajihi

Parmi les règles du jeûne, l’alternative donnée à la personne malade de manger pendant la journée du [mois] de ramadan et ensuite de rattraper chaque jour non jeûné. Ceci est valable pour la femme enceinte et celle qui allaite, elles peuvent s’alimenter si elles craignent pour leur être ou pour leur enfant, car leur statut est semblable à celui du malade selon la parole d’Allah – ta’ala - : « …Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours… » [Sourate Al Baqara - 184]. La maladie qui autorise de s’alimenter est [bien entendu] celle qui épuise [la personne] car le jeûne

devient incompatible, soit parce qu'il ne fait que l’empirer où qui le rend pénible où alors parce qu'on craint que cela va retarder la guérison [Al Moughni 4/403]. Les gens de science sont d’accord à l’unanimité pour dire que le malade est autorisé à s’alimenter en s’appuyant sur la parole d’Allah – ta’ala - : « …et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion… » [Sourate Al Hajj - 78], ce qui n’est pas le cas de la maladie qui n’est pas grave bien qu’elle rend le jeûne pénible mais qui n’a pas vraiment d’impacte [sur la santé] et n’autorise pas de s’alimenter. La personne doit obligatoirement observer le jeûne, car elle est concerné par la parole d’Allah – ta’ala - : « Donc, quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne ! » [Sourate Al Baqara - 185].

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Parmi les règles du jeûne - règles n°10 – Sheikh 'Abd Al 'Aziz Ibn 'Abd Allah Ibn 'Abd Ar-Rahman Ar-Rajihi.

Le jeûne du vieillard, de la vielle dame et de la personne malade, dont l’espoir de guérison n’est pas

certain?

Shaykh 'Abd Al 'Aziz Ibn 'Abd Allah Ibn 'Abd Ar-Rahman Ar-Rajihi

Parmi les règles du jeûne, l’alternative donnée au vieillard, à la vielle dame et la personne malade, dont l’espoir de guérison n’est pas certain, de manger et d’offrir, en contre parti, un repas à un nécessiteux pour chaque jour non jeûné, si le jeûne leur est pénible par l’Unanimité des savants.

Ils disent : « bien que ce verset à été abrogée, c’est à dire selon la parole d’Allah – ta’ala - : « Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu' (avec grande difficulté), il y a une compensation: nourrir un pauvre » [Sourate Al Baqara - 184] , la compensation du jeûne pour celui qui ne peut pas l'accomplir (par vieillesse ou maladie) demeure une obligation ». Un groupe parmi les prédécesseurs [As-Salaf] a même dit que cette dernière obligation à été elle aussi abrogée et selon Ibn ‘Abass – qu’Allah soit satisfait d’eux - : « ce verset n’a pas été abrogé, il comporte plutôt un statut ; il fut révélé à propos de la personne âgée et de la personne malade, qui ne peuvent pas accomplir le jeûne » [An-Nawawî 8/21 – selon Mouslim].

Selon Malik, la personne qui est incapable de jeûner par rapport à son impotence n’est redevable d’aucune forme d’expiation et elle n’est pas obligée d’offrir une compensation, comme pour la personne [inguérissable] qui délaisse le jeûne à cause d’une maladie liée à sa mort. Cependant, l’avis le plus juste reste celui auquel fait allusion l’Unanimité des savants, selon lequel il y a l’obligation d’une expiation [Al Moughni 4/396]. Certes, Allah est le Seul à garantir le succès.

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Parmi les règles du jeûne - règles n°18 –

Sheikh 'Abd Al 'Aziz Ibn 'Abd Allah Ibn 'Abd Ar-Rahman Ar-Rajihi.

Actes Sunnah et méritoires durant le Ramadhan :

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Les Sunnan négligées pendant Ramadan

Par l’imam Muhammad Nasir-Din Al-Albani

Question : « Le shaikh pourrait-il nous dire quelques mots des avantages du mois béni de Ramadan, à cette occasion " Shaikh Al-Albani, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Allah, le Glorifié et le Très-Haut, dit dans le Noble Quran:

« ô vous qui croyez! On vous a prescrit as-Syam comme on l’a presctit à ceux d’avant vous, ainsi atteindriez-vous la piété.. » [Sourate Al-Baqara : 183] Ainsi dans ce verset, comme il n’est pas inconnu à ceux qui sont présents, Allah, le Puissant et Majestueux, informe la Umma de Muhammad (salallahu 'alayhi wa sallam), par ce verset, qu'Il a fait du jeûne une obligation pour eux, de même qu'Il l’avait rendu obligatoire aux communauté avant nous. C'est une question qui est bien connue de tous les musulmans qui lisent ce verset et comprennent clairement sa signification. Mais ce dont je veux parler est autre chose, une question que très peu de gens remarquent- et c'est la parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, à la fin de ce verset:

« ...ainsi atteindriez-vous la piété. » Ainsi Allah, le Puissant et Majestueux, lorsqu’Il commande Ses serviteurs croyants, ou les obligent à une législation, d'habitude, mentionne seulement l’ordre, sans expliquer la sagesse derrière cela. Ceci parce que la sagesse générale derrière le fait qu’Allah, le Puissant et Majestueux, impose des devoirs à Ses serviteurs est qu'Il doit les évaluer par cela, pour que devienne apparent, ceux qui Lui obéissent et ceux qui Lui désobéissent, le Glorifié et le Très-Haut. Cependant dans ce verset, Il a mentionné quelque chose qui n'est pas trouvé fréquemment dans le Noble Quran, Il a mentionné la raison de l'ordre du jeûne, par Sa parole : « ...ainsi atteindriez-vous la piété. »

Donc la sagesse derrière la participation au jeûne n'est pas juste qu'ils doivent s’abstenir de bonnes choses agréables et permises, bien que ce soit une obligation sur la personne prenante part au jeûne - mais ce n'est pas la seule chose qui est exigée et visée par le jeûne. Allah, le Puissant et Majestueux, a conclu Son commandement du jeûne en disant : « ...ainsi atteindriez-vous la piété. » C’est à dire : la sagesse derrière la prescription du jeûne est que le musulman doit augmenter dans l'obéissance à Allah, le Glorifié et le Très-Haut, le mois de jeûne et devenir plus obéissant qu'il ne l'était avant cela.

Aussi le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a clairement exposé et clarifié ce point de sagesse divine, par sa parole, comme il est rapporté dans le Sahih d'Al-Bukhari (n°1903), qu'il (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Celui qui n'abandonne pas le mensonge et sa pratique, Allah n'a pas besoin qu'il délaisse sa nourriture et sa boisson. » C’est à dire : Allah, le Puissant et Majestueux, n'a pas destiné et voulu, par l'obligation du jeûne- qui est de se retenir pendant un temps donné, bien connu tous - qu'ils s’abstiennent seulement de manger et de boire. Plutôt ils doivent aussi s’abstenir de ce qu'Allah, le Puissant et Majestueux, leur a interdits en ce qui concerne les péchés et les actes de désobéissance; et parmi cela, le mensonge et sa pratique. Donc le Messager (prières et bénédictions d’Allah sur lui)souligne le verset:

« ...ainsi atteindriez-vous la piété. » C'est-à-dire que vous devez, comme acte d'adoration pour vous rapprocher d’Allah, le Puissant et

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Majestueux, en plus de l’abstention de la nourriture et de la boisson, également vous abstenir des actes interdits comme la médisance, rapporter des histoires pour causer du mal aux gens, le faux témoignage, le mensonge, et d’autres parmi ces manières interdites dont nous sommes tous conscients. Donc, il est obligatoire que tous les musulmans soient conscients que les actions qui rompent le jeûne, ne sont pas seulement les actes physiques, qui sont de notoriété publique, comme manger, boire et avoir des relations sexuelles. Le jeûne ne consiste pas seulement à ce que vous vous absteniez de cela. Donc certains savants distinguent et divisent ces choses qui rompent le jeûne en deux catégories et c'est ce que je vise par mon allocution, en ce temps béni, si Allah le veut.

Il est particulièrement important que ceux qui font des sermons avertissent les gens pendant Ramadan, quand ils parlent de ces choses qui rompent le jeûne, alors ils parlent seulement des choses matérielles, que nous venons de mentionner – la nourriture, la boisson et les relations sexuelles. Mais ce qu'ils devraient faire, en tant que conseillers sincères et personnes qui délivrent le rappel aux musulmans, c’est de se concentrer sur la deuxième catégorie de choses qui rompent le jeûne. Ceci, parce que les gens se sont habitués à penser que le jeûne consiste juste à s'abstenir de la première catégorie, s’abstenir des choses matérielles. Mais il y a une autre catégorie de choses, qui rompent le jeûne, que nous pouvons appeler les choses immatérielles qui rompent le jeûne. Donc vous venez d'entendre sa parole (prières et bénédictions d’Allah sur lui) : « Quiconque n'abandonne pas le mensonge et sa pratique, Allah n'a pas besoin qu'il délaisse sa nourriture et sa

boisson. » Donc toute personne qui jeûne doit s'examiner et voir : s’abstient-il seulement des choses matérielles, ou s’abstient-il aussi de ces choses immatérielles ?C’est à dire : a-t-il de bonnes manières et un bon comportement quand vient le mois béni de Ramadan? Si c'est le cas, il a accompli la parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, à la fin du verset: « ...ainsi atteindriez-vous la piété. » Mais quant à celui qui se limite dans son jeûne au seul refus de nourriture et de boisson, mais qui continue et persiste dans les mauvaises manières sur lesquelles il était précédemment, avant Ramadan, alors ce n'est pas le jeûne désiré et exigé par la sagesse derrière la législation de ce noble mois, que

notre Seigneur, le Puissant et Majestueux indique dans Sa parole : « ...ainsi atteindriez-vous la piété. » C’est pourquoi nous conseillons et rappelons à nos frères musulmans qu'ils doivent se rappeler cette autre catégorie de choses, celles qui sont immatérielles, qui rompent le jeûne. Et c’est quelque chose dont les prêcheurs, et ceux qui cherchent à diriger les gens vers la voie correcte, parlent rarement, sans parler des gens de la masse, qui ne sont pas conscients de cette catégorie de choses qui rompent le jeûne, c'est-à-dire les choses immatérielles. C'est ce que j'ai voulu rappeler à nos frères qui sont présents dans cette assise bénie, insha Allah, pour

que cela puisse être une cause de leur augmentation dans les actes d'adoration, en cherchant à se rapprocher d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, en ce mois béni, le mois du jeûne, qui est tel que nous espérons qu'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, nous guidera et nous accordera le succès d'accomplir le droit dû à ce mois béni. (Et ce droit) est que nous nous abstenions des choses matérielles et immatérielles qui rompent le jeûne. En outre, j'espère que vous prêterez attention à quelques questions, qui ont été négligées par une majorité des musulmans de la masse, sans parler de ceux qui ont cette connaissance. Il y a un hadith qui est très souvent négligé en raison d'un autre hadith, parce que la majorité des gens est incapable de concilier leur pratique et application. Ce hadith est sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam) : « Ma Umma ne cessera d’être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de se rompre le jeûne et

retarderont le repas de l'aube. » Donc, ici deux choses ont été mentionnées et sont négligées par la plupart des gens et elles sont : l’empressement de la rupture du jeûne et le retardement du repas de l'aube (Sahur). Quant à la négligence de la première question, qui est de se presser pour rompre le jeûne, d’après certaines personnes il contredit autre hadith, qui est sa parole (prières et bénédictions d’Allah sur lui) : «

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Ma Umma ne cessera d’être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de prier la prière du Maghrib. » Ainsi, ici nous avons deux commandements, nous presser dans les deux cas. Donc il apparaît à certaines personnes que nous ne pouvons pas nous empresser d'exécuter les deux ensemble. Mais concilier le commandement de se presser pour rompre le jeûne et le commandement de se presser pour prier la prière du Maghrib, est une chose très facile. Et c’est quelque chose que notre prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a fait comprendre par son action et sa pratique. Il (salallahu 'alayhi wa sallam) avait l’habitude de rompre le jeûne avec trois dattes. Il mangeait trois dattes. Puis il priait la

prière du Maghrib, puis il mangeait de nouveau s'il trouvait qu'il avait besoin de manger le repas du soir. Mais aujourd'hui nous tombons dans deux infractions : Premièrement nous retardons l'Adhan de son temps légiféré. Alors, après ce retard vient un autre retard, qui est que nous nous asseyons pour un repas - à part quelques personnes qui sont ardents et prient la prière du Maghrib à la mosquée. Mais la majorité des gens attendent d'entendre l'Adhan, et ensuite s'assoient pour manger comme s'ils dînaient, ou prenaient leur repas du soir, et pas seulement rompre leur jeûne. Ainsi l'Adhan de nos jours - dans la plupart des pays d'Islam, est malheureusement je dois le dire, et pas seulement en Jordanie, et je l'ai su après une enquête, dans la plupart des pays d'Islam - l'Adan du

Maghrib est fait après le temps qui est le sien. Et la raison est que nous avons abandonné l’attachement et l’application des lois islamiques, et au lieu de cela nous en sommes venus à dépendre des calculs astronomiques. Nous dépendons du calendrier. Mais ces calendriers sont basés sur les calculs astronomiques qui considèrent la terre comme étant une simple étendue plate. Donc ils donnent un temps pour cette étendue plate, tandis qu’en réalité la terre, en particulier la nôtre, varie, elle varie entre les dépression des vallées et l’élévation des montagnes. Donc, il n'est pas correct qu'un temps simple soit donné, couvrant le rivage, les plaines et les montagnes. Non, chaque partie de la terre a son propre temps. Donc quiconque est capable dans son domicile, sa ville ou village, de voir le coucher du soleil de ses propre yeux, quelle que soit l’heure indiquée, alors ( ce qu’il faut) c’est l’empressement que l'on nous a commandés dans sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam), que nous avons mentionnée : « Ma Umma ne cessera d’être sur le bien tant qu'ils

s'empresseront de rompre le jeûne. » Donc le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) s’attachait à appliquer cette Sunna en l'apprenant et en la mettant en pratique. Quant à son enseignement, il (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit, dans le hadith rapporté par Al-Bukhari dans son Sahih (n°1954) : « Si la nuit tombe de ce côté, et il a indiqué vers l'est, et le jour disparaît d'ici, et il a indiqué vers l'ouest, et que le soleil se couche, alors le jeûneur rompt son jeûne. » Que veut dire « le jeûneur rompt son jeûne » ? Cela signifie qu'il est entré sous l’ordre, qu'il doit rompre son jeûne. Vient alors l’ordre précédent où le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a encouragé l’empressement de la rupture du jeûne et le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) s’employait à appliquer cela, même quand il était en voyage.

Donc il est rapporté dans le Sahih d'Al-Bukhari (n°1955) que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a ordonné à un de ses compagnons de préparer l'Iftar. Il a alors répondu : « ô messager d'Allah, c'est toujours jour devant nous. » C’est à dire : la lumière du soleil, bien qu’il soit couché, sa lumière était toujours claire à l'ouest. Le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) n'a pas répondu à ce qu'il a dit, plutôt il lui a souligné, de nouveau, l’ordre de préparer l'Iftar. Puis le narrateur du hadith a dit : « On pouvait voir la lumière du jour devant nous » C’est à dire : la lumière du jour, la lumière du soleil, Quand nous avons rompu notre jeûne. Il dit : « si l’un d'entre nous était monté sur son chameau il aurait vu le soleil. » Vu d'ici, le soleil était couché et le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) a ordonné à un des compagnons de préparer l'Iftar - Pourquoi ? Pour s’empresser vers le bien. « Ma Umma ne cessera d’être sur le bien tant qu'ils s'empresseront de rompre le jeûne. »

Ainsi l’important est que nous remarquons que l'Iftar, qui est légiféré pour être fait rapidement, doit être fait avec quelques dattes. Puis nous devons nous empresser d'exécuter la prière. Seulement après cela, les gens peuvent s’asseoir et manger comme ils ont besoin. C'est la première question, que j'ai voulu vous rappeler, qui est comment concilier les deux choses que le prophète (prières et bénédictions d’Allah sur lui) nous a commandé de nous empresser d'exécuter. Le premier étant l’ordre de se presser pour rompre le jeûne et le second étant l’ordre de se presser pour

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exécuter la prière du Maghrib. Donc l'Iftar doit être fait avec quelques dattes, comme rapporté dans la Sunna et si les dattes ne sont pas disponibles, alors avec quelques gorgées d'eau. Puis on doit prier la prière en commun dans la mosquée. (le sheikh s adresse a des hommes) L'autre question que je veux vous rappeler est ce qui apparaît dans hadith précédent : « Et retarderont le repas de l'aube ». C’est à dire : ce qui est exigé ici, est l’opposé du cas de l'Iftar. Donc il (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a commandé de nous empresser de faire l'Iftar. Quant au Sahur, il doit être retardé. Mais ce qui arrive aujourd'hui est totalement contraire à cela, puisque beaucoup de personnes mangent leur Sahur peut-être une heure avant l'apparition du Fajr. Cela ne convient pas. C'est contraire

à la Sunna indiquée par la parole du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) et par sa pratique. Ainsi, les compagnons du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) s’employaient à laisser le Sahur si tard, que l'un d'entre eux entendait presque l'Adhan et il mangeait toujours parce qu'il avait retardé le Sahur. En effet il y a hadith authentique rapporté du prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) qui montre la facilité permise par l’islam, et qui doit être compté comme un des principes de l’islam, dont les musulmans sont fiers, particulièrement en ce qui concerne la question du jeûne. Allah, le Puissant et Majestueux, a conclu le verset concernant le jeûne avec Sa parole: « Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas la difficulté pour vous. » [sourate Al-Baqara :185] Ainsi facilité est dans sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam) : « Si l’un d'entre vous entend l'appel (à la

prière) et que le récipient est dans sa main, qu’il ne le dépose qu’après en avoir bu ce qu’il voulait. » « Si un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main », le récipient contenant la nourriture, que ce soit du lait, de la boisson, de l’eau, tout ce qu'une personne peut prendre comme Sahur et il entend l'Adhan, alors il ne doit pas dire : « Maintenant la nourriture est interdite car on entend l'Adhan », pour la personne qui en a eu assez, il ne lui est pas permis d’en avoir encore, que ce soit une boisson, ou un fruit, quand il s’est repu de ce qu’il mangeait. Mais quant à celui qui entend l'Adhan et qui n'a pas encore pris ce de dont il a besoin comme nourriture et boisson, alors le messager (salallahu 'alayhi wa sallam) l’a rendu licite pour lui. Donc il a clairement dit, en langue arabe claire et éloquente « Si l’un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu’il ne le dépose qu’après en avoir bu ce qu’il voulait. »

Et ce qui est signifié ici par l'appel est le deuxième appel, le second Adhan. Ce n'est pas le premier Adhan, qu'ils appellent à tort l'Adhan de l’abstention (Imsak). Nous devons savoir qu'il n'y a aucune base pour appeler le premier Adhan l'Adhan de l’abstention (imsak). Le second Adhan est le moment où nous devons nous abstenir et ceci est clairement exposé dans le Quran, lorsqu’Allah, le Puissant et Majestueux, dit : « mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue pour vous, le fil blanc de l’aube, du fil noir de la nuit. » [sourate Al-Baqara :187]

Donc le repas devient interdit au début du temps de la prière du Fajr. Il n'y a aucune séparation entre ces deux choses. Il y a aucune abstention de nourriture et de boisson un quart d'heure, ou moins que cela, ou plus que cela, avant le début du temps de la prière du Fajr. Pas du tout. Parce que la prière est due quand la vraie aube apparaît, et la nourriture devient interdite pour la personne qui jeûne quand la vraie aube apparaît. Ainsi il n'y a aucune séparation entre ces deux questions. C’est pourquoi il apparaît dans le hadith authentifié par Al-Bukhari et Muslim, le hadith de ‘Abdullah Ibn ‘Umar Ibn Al-Khattab (radiallahu ‘anhuma), que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Que ne vous trompe point l'Adhan de Bilal... » c’est à dire, le premier Adhan, « ... parce qu'il fait l'Adhan pour éveiller la personne qui dort et pour que la personne qui veut manger le repas de l'aube puisse le faire.

Mangez donc et buvez jusqu’à ce qu'Ibn Oumm Maktoum fasse l'Adhan. » Ibn Oumm Maktoum, dont le prénom était 'Amr, était un aveugle et il était celui pour qui la Parole d'Allah, le Glorifié et le Très-Haut, est descendu : « Il s’est renfrogné et il s'est détourné, parce que l’aveugle est venu à lui » [sourate Abasa :80]

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Donc il avait l'habitude de faire le second Adhan, l'Adhan qui signifie que le repas devient interdit et qu’il est maintenant temps pour la prière du Fajr. Comment faisait-il l'Adhan alors qu’il était aveugle ? C'est une question, qui arrive naturellement à l’esprit de certaines personnes. 'Amr Ibn Oumm Maktoum avait l'habitude de monter sur le toit de la mosquée, mais il ne pouvait pas voir l'aube, donc il attendait jusqu’à ce que quelqu'un passant par là ne voit l'aube. Ainsi quand quelqu'un voyait que l'aube apparaissait et s’étendait à travers l'horizon, il lui disait : « C'est le matin. C'est le matin. » Alors il faisait l'Adhan.

Donc vous remarquerez ici que l'Adhan de 'Amr ibn Oumm Maktoum était après que le Fajr n’apparaisse et soit vu par les gens alors qu'ils marchaient dans les rues. Ainsi quand on lui disait « C'est le matin. C'est le matin » il faisait l'Adhan. Donc, il y a une certaine latitude dans la question, puisque le muadhdhin retarde l'Adhan jusqu’à ce qu’il entende les gens dire « C'est le matin, c'est le matin. » Et le messager Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Si l’un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu’il ne le dépose qu’après en avoir bu ce qu’il voulait. » Ainsi Allah, le Puissant et Majestueux, a vraiment parlé quand Il a dit à la fin des versets liés au jeûne: « Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas pour vous la difficulté.

« ... afin que vous complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants. » C’est pourquoi le Fiqh qui doit être critiqué et qui court contrairement à la Sunna, est qu'une personne dise : « si quelqu'un entend l'Adhan et a de la nourriture dans sa bouche, alors il doit la cracher. » Ceci est au-delà de la sévérité et dépasse (ghuluww) les limites de la religion et le Seigneur de toute la création nous a avertis et nous a rappelé, dans Son Livre et dans la Sunna de Son prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) que nous ne devons pas dépasser les limites fixées dans notre religion. Donc Il a dit, dans le Noble Quran: « ô Gens du Livre ! N’exagérez pas les limites dans votre religion et ne dites sur Allah que la vérité. »

Et notre messager (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a dit : « Prenez garde (du ghuluww) à l'excès des limites dans la Religion. Parce que ceux qui sont venus avant vous ont été détruits par leur excès dans les limites de leur religion. » Ainsi le messager d’Allah (salallahu 'alayhi wa sallam) nous a précisé qu'il y a une latitude et une marge de facilité dans le fait qu’une personne prenne le sahur, dans la mesure de ce qu'il a dit : « Si l’un d'entre vous entend l'appel (à la prière) et que le récipient est dans sa main, qu’il ne le dépose qu’après en avoir bu ce qu’il voulait. » Donc c'est une opposition à Allah et au messager, qu'une personne dise que celui qui entend l'Adhan

alors qu'il a de la nourriture dans sa bouche doit la cracher par terre. Ce n'est pas la Sunna. Plutôt c'est contraire à la Sunna et c’est contraire à l’ordre clair du messager (salallahu 'alayhi wa sallam). Et j’ai été questionné plusieurs fois, donc je ne laisserai pas le besoin d'une telle question, mais plutôt je vous précéderai dans (la réponse) en cela, en déclarant que ce hadith se trouve dans certains des livres les plus célèbres de la Sunna. Comme les Sunan d'Abû Dawud et c'est le troisième livre des six livres bien connus. Le premier étant Sahih Al-Bukhari, le second étant Sahih Muslim et le troisième étant les Sunan d'Abû Dawud. Ce hadith se trouve dedans, et il est aussi rapporté par Abû 'Abdillah Al-Hakim dans son Mustadrak, et il est aussi rapporté par l'imam de la Sunna, l’imam Ahmad Ibn Hanbal, rahimahullah, dans son livre excellent connu comme le Musnad de l'imam Ahmad.

Donc le hadith n'est pas un hadith étrange, plutôt c'est hadith bien connu et il a été rapporté par les imams de la Sunna dans les premiers temps et avec une chaîne de narration authentique. Ainsi je dis, pour conclure cette allocution, car peut-être certains d'entre vous ont des questions, auxquelles nous répondrons, insha Allah, donc je le conclurai avec sa parole (salallahu 'alayhi wa sallam) « Allah aime qu’on prenne Ses faveurs, de même qu'Il aime que Ses ordres prescrits soient mis en

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pratique » et dans une narration, « de même qu'Il déteste qu’on Lui désobéisse. » Ainsi il y a deux narrations, « Allah aime qu’on prenne Ses faveurs de même qu'Il aime que Ses ordres prescrits soient mis en pratique » et la deuxième narration est, « comme Il déteste qu’on Lui désobéisse. » Donc le musulman ne doit pas pratiquer la fausse piété et s'abstenir (en conséquence) d'obéir au prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) sur ce qu’il nous a encouragés et ce qu’il a clarifié pour nous.

Et ce qui a été dit est suffisant et la louange est à Allah, le Seigneur de toute la création. »

Source : Silsilah Al-Huda wa-Nur, Cassette n°590

La générosité et la bienfaisance

Explication du Jardin des vertueux Shaikh Muhammad ibn Salih Al-‘Uthaymin

Chapitre 218 :

La générosité et la bienfaisance. Faire de bonnes actions, et le devoir de multiplier les œuvres de bien pendant le mois du Ramadan et d’en faire plus encore durant les dix derniers jours de

Ramadan.

-1222. Ibn ‘Abbâss rapporte que le Messager d’Allah (alayhi salat wa salam) était l’homme le plus généreux. C’était au mois de ramadan, quand il rencontrait l’Ange Gabriel, qu’il était le

plus généreux. L’Ange Gabriel le rencontrait chaque nuit de ramadan et lui enseignait le Coran. Le prophète (alayhi salat wa salam), lorsqu’il se réunissait avec l’Ange Gabriel, était

plus généreux à dispenser le bien que le vent qui souffle sans arrêt. » Rapporté par Al-Bukhâri et Muslim.

-1223. D’après Aïcha, « Lorsqu’arrivaient les dix dernières nuits de ramadan, le Messager d’Allah – qu’Allah prie sur lui et le salue - veillait la nuit, réveillait sa famille, et serrait son

pagne autour de sa taille. » Rapporté par Al-Bukhâry et Muslim.

Explication des hadiths L’auteur -qu’Allah lui fasse miséricorde- énonce le chapitre de la générosité pendant le mois de ramadan. La générosité : > Qualité qui pousse une personne à sacrifier ce qu’il aime en argent ou en action.

> La personne est généreuse de son argent en donnant au pauvre, en offrant au riche, et en consolant celui qui en a besoin. > Elle est généreuse de ses actions en aidant les gens dans leurs affaires :

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- dans leur voiture, - leur magasin, - et leur maison. > Ainsi, la générosité est la qualité qui pousse à faire don de son argent, et de sa personne. Aussi, rentre peut-être dans le don de sa personne, le don de son prestige en intercédant ou en se plaçant comme

médiateur pour autrui pour lui procurer un bienfait ou pour l’éloigner d’un mal, etc.. Le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - était comme le décrivait Anas : « L’homme le plus généreux » - de son argent, - sa personne, - sa science,

- son prêche, - ses conseils, - et tout ce qui peut être utile aux créatures. De plus, il était encore plus généreux pendant le mois du Ramadan, car ce mois est celui de la générosité, où Allah est généreux envers Ses serviteurs, et où les gens bienheureux sont généreux envers leurs frères. Allah est munificent (extrêmement généreux) et Il aime la générosité. L’Ange Gabriel venait voir le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - toutes les nuits de Ramadan pendant lesquelles il lui enseignait le Coran afin qu’il se maintienne dans son cœur, et pour acquérir la récompense de cette étude mutuelle. Par ailleurs, l’Ange Gabriel rencontrait le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue -

sous une apparence qui nous est inconnue, car c’est un ange parmi les anges donc ils ne sont visibles que si Allah le veut. « Le prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue -, lorsqu’il se réunissait avec l’Ange Gabriel, était plus généreux à dispenser le bien que le vent qui souffle sans arrêt », ceci signifie que le prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - s’empressait de faire le bien qu’il donnait généreusement de telle sorte qu’il était plus rapide que le vent qui souffle sans arrêt. Le vent qui souffle sans arrêt est un vent envoyé par Allah qui est très rapide et impétueux, et malgré cela, le prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - était plus rapide en générosité à dispenser le bien que ce vent qui souffle sans arrêt.

Ensuite l’auteur mentionna le hadith rapporté par Aïcha : « Quand entraient les dix dernières nuits de Ramadan, le messager d’Allah – qu’Allah prie sur lui et le salue - veillait la nuit », cela signifie qu’il veillait pour faire le dhikr (rappel d’Allah), pour lire le Coran, accomplir la prière et des adorations. Elle dit ensuite : « Il réveillait sa famille, et serrait son pagne autour de sa taille »,

cela signifie que le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - les réveillait pour qu’ils prient. Aussi, « il serrait son pagne autour de sa taille », cela signifie qu’il prenait toutes les dispositions pour se donner tout entier à l’accomplissement des œuvres, et refaisait ses forces pour renforcer son adoration.

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D’un autre côté, on dit que cette expression signifie qu’il évitait d’avoir des rapports sexuels avec les femmes pour passer tout son temps dans l’adoration d’Allah. Malgré tout, les deux explications sont bonnes. En effet, le Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue - se donnait tout entier dans l’adoration les dix dernières nuits de ramadan, et veillait toute la nuit dans l’obéissance à Allah. Ceci fait partie du don de soi, mais en réalité cela est un don généreux provenant d’Allah, et c’est Allah qui comble qui Il veut de ses faveurs.

Si Allah te comble de Ses faveurs c’est à Lui qu’elles reviennent. Allah te comble, un premier

temps, de Sa faveur en te facilitant l’accomplissement de ton œuvre, ensuite, dans un second temps, Il te comble de Sa faveur en acceptant cette œuvre.

Je demande à Allah qu’Il nous mène, ainsi que vous, vers ce qu’Il aime.

Le mérite des aumônes surérogatoires durant le Ramadhan

L’aumône (Sadaqa) :

Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) était le plus généreux des gens et il était plus généreux encore pendant Ramadan. Il était plus généreux en bonnes actions que le vent qui souffle. Le messager

d'Allah a aussi dit : « La meilleure aumône est celle donnée pendant le Ramadan. » [rapporté par Al-Tirmidhi d'Anas]. Zayd Ibn Aslam a rapporté de son père qui a dit : « J'ai entendu ‘Umar Ibn Al-Khattab (qu'Allah l’agrée) dire : « Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a commandé de donner l’aumône, donc j'ai donné quelque chose de ma richesse. Alors j'ai dit : aujourd'hui je rivaliserai avec Abu Bakr si je peux jamais faire ainsi. Alors j'ai fait don la moitié de ma richesse. Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) m'a demandé : « Qu'as-tu laissé pour ta famille ? » Il dit : « L’équivalent de ce que j’ai donné. » Mais Abu Bakr a apporté toute sa richesse et le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) lui a demandé : « Qu’as-tu laissé pour ta famille ? » Il a répondu : « Allah et Son Messager » j'ai dit : « je ne rivaliserai jamais plus avec toi pour quoi que ce soit.

Talha Ibn Yahya Ibn Talha a relaté : « Ma grand-mère Sa'da bint Awf AI-Mariya qui était la femme de Talha Ibn Ubaydullah m’a rapporté : « Talha est venu à moi un jour déconcerté. Donc je lui ai demandé : « Qu’y a-t-il pour que je te je vois avec un visage sombre ? Quel est ton problème ? Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour t’aider ? » Il dit : « Non, tu es une épouse musulmane croyante. » J'ai dit : « Alors quel est le problème ? » Il dit : « La richesse que j'ai acquise et qui me dérange. » J'ai dit : « Ne t’inquiète pas, distribue la. » Elle a dit : « Il l'a divisé jusqu'à ce qu’il ne reste plus un seul dinar. » Talha Ibn Yahya a dit : « J'ai demandé au gardien de la propriété de Talha quel en était le montant. » Il répondit : « Quatre cent mille. » Donc, cher frère, l’aumône pendant Ramadan a une signification spéciale, empresse-toi de la distribuer selon tes moyens. L’aumône prend beaucoup de formes

Nourrir l'indigent : Allah le Tout-puissant dit :

« et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, (disant) C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense, ni gratitude. Nous redoutons de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique. Allah les protégera donc du mal se jour là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie, et les rétribuera pour ce qu’ils auront enduré, en leur donnant le paradis et des (vêtements) de soie » [sourate Al-Insan:8-12].

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Les Salaf avaient l'habitude d'assurer la nourriture des autres et ils l'ont placé avant beaucoup d'actes d'adoration et cela est récompensé de la même manière si vous alimentez une personne affamée ou un bon frère musulman. Par conséquent, la pauvreté n'est pas une condition pour nourrir une personne. Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quand un croyant nourrit un croyant affamé, Allah l'alimentera des fruits du Paradis. Et quand il étanche la soif d'un croyant, Allah le fera boire du vin cacheté pur du Paradis. » [rapporté par Al-Tirmidhi avec une bonne chaîne de transmission Certains de nos pieux prédécesseurs ont dit : « Pour moi inviter dix de mes amis et les alimenter d'un

repas qu'ils aiment est meilleur pour moi que l’affranchissement de dix des descendants (du prophète) Isma'il. » Beaucoup parmi les Salafs avaient l'habitude de laisser leur nourriture de rupture du jeûne à d'autres. Parmi eux, ‘Abdullah Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée), Dawud Al-Ta'i, Malik Ibn Dinar et Ibn Ahmad Hanbal. Ibn ‘Umar ne rompait son jeûne qu’avec les orphelins et les indigents. Parfois, s'il apprenait que sa famille avait renvoyé les orphelins et les indigents, il ne rompait pas le jeûne cette nuit-là. Aussi, parmi les Salafs étaient ceux qui nourrissaient leurs frères musulmans tandis qu'ils continuaient à jeûner. Ils les ont aussi servis et ont fait attention à leur bien-être. Parmi eux étaient AI-Hassan Al-Basri et ‘Abdullah Ibn Al-Mubarak. Abu Al-Sawar Al-'Adwi dit : « Quelques hommes de la tribu Banu Adiy avaient l'habitude de prier dans la mosquée. Aucun d'eux n’avait jamais rompu le jeûne seul. S'il trouvait quelqu'un avec qui partager, il mangeait avec lui, sinon, il le prenait à la mosquée, pour que d'autres mangent avec lui et qu’il mange

avec d'autres. Nourrir d’autres gens est un acte d'adoration qui amène beaucoup d'autres actes d'adoration. Les liens d'amour et de fraternité sont renforcés entre toi et la personne que tu nourris et cela peut te mener au Paradis. » Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Vous n'entrerez pas au Paradis avant que vous ne croyiez et vous ne croirez pas avant que vous ne vous aimiez. » Cet acte te tiendras proche des gens pieux et Allah te récompenseras car la nourriture que tu fournis les aide à accomplir leurs actes d’adoration (envers Allah).

Source: Tiré de l'article Comment les salafs observaient le mois de Ramadan

La 'Omra durant le mois de Ramadhan

Faire une ‘Umra pendant Ramadan :

Il a été établi que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Une Omra accomplie pendant le mois de Ramadan est égale dans la récompense au Hajj. » [rapporté par Al Bukhari et Muslim). Dans une autre version le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « La même (récompense) que le Hajj en ma compagnie. » Ainsi, félicitations à toi mon frère (qui réussit) à accomplir un pèlerinage avec le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui). Source: Tiré de l'article Comment les salafs observaient le mois de Ramadan

La lecture du Qur'an pendant le Ramadhan

Shaykh 'Abdullah Ibn Salih Al-Fawzan

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Abû Umama (radiallahu ‘anhu) a rapporté que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Récitez le Qur'an, car en effet il viendra le Jour du Jugement comme un intercesseur pour les siens (ceux qui le

lisent, le retiennent et le mettent en application). » [1] Ce hadith indique les vertus de réciter le Qur'an, la grandeur de sa récompense et qu'il intercédera pour ses détenteurs le Jour du Jugement pour leur entrée dans le Paradis. Nawas Ibn Sam'an (radiallahu ‘anhu) a rapporté: « J'ai entendu le messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) dire : « Le Qur'an sera amené le Jour du Jugement comme les gens qui le mettaient en application. Sourate Al-Baqara et Al-'Imran s'approcheront alors d'eux. » Le messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) les a assimilées à trois exemples, que je n'ai pas oublié ensuite. Il (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Comme s'ils étaient deux nuages ou deux voiles noirs sombres avec de la lumière entre eux deux ou comme deux masses d'oiseaux tendant leurs ailes en l’air, invoquant pour celui qui les a

récitées. » [2] 'Abdullah Ibn 'Amr (radiallahu ‘anhu) a rapporté que le messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Le jeûne et le Qur'an intercéderont pour le serviteur le Jour du Jugement. Le jeûne dira : « Seigneur, je l'ai éloigné de la nourriture et de la boisson, permets-moi d'intercéder pour lui. » Et le Qur'an dira : « Je l'ai empêché de dormir la nuit, permets-moi d'intercéder pour lui. » Donc on leur permettra d'intercéder. » [3] Donc, il est essentiel pour le jeûneur de beaucoup réciter le Qur'an pendant ces jours bénis et nuits honorables. En effet, il y a une vertu spéciale dans l'abondance des récitation en ces jours, qui n'est pas trouvée un autre mois. Il doit profiter de la noblesse du temps pendant ce mois, dans lequel Allah a révélé le Qur'an.

Il y a un mérite spécial à la récitation du Qur'an pendant les nuits de Ramadan. En effet, la nuit met fin aux occupations des affaires quotidiennes, l'enthousiasme est réveillé et le cœur et la langue plus aptes à réfléchir. Et Allah est celui en qui nous cherchons l'aide. Il est rapporté que Jibril (‘alayhi salam) rencontrait le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) chaque nuit de Ramadan et ils étudiaient le Qur'an ensemble. [4] Donc, si faire du dhikr (rappel d'Allah) était meilleur que le Qur'an ou égal à cela (dans ces nuits), ils l'auraient fait tout le temps ou à certains moments alors qu’ils se rencontraient constamment pour cette occasion. Ainsi, ce hadith illustre la préséance d'étudier le Qur'an pendant Ramadan et de se réunir pour cette occasion, de même que de se tourner vers celui qui est plus fort dans sa mémorisation.

Les prédécesseurs de cet Umma récitaient constamment le Qur'an pendant Ramadan. Et quand ils jeûnaient, ils s’asseyaient dans les masajid et disaient : « Nous préserverons notre jeûne et ne médiront personne. » Ils récitaient le Qur'an dans leur prière et en dehors. 'Uthman (radiallahu ‘anhu) achevait la récitation du Qur'an une fois par jour. Et certains Salaf l'achevaient pendant leur qiyam de Ramadan en trois nuits. Certains d'entre eux le faisaient en sept jours et d’autres en dix jours. As-Shafi'i achèverait le Qur'an soixante fois pendant Ramadan, en le récitant en dehors de la prière. Al-Aswad récitait tout le Qur'an en deux nuits de Ramadan. Qatada complétait toujours le Qur'an en sept

jours. Il le faisait en trois jours pendant Ramadan et pendant les dix derniers jours, il le faisait chaque nuit. Leurs narrations concernant cela sont célèbres. Al-Hafidh Ibn Rajab (rahimahullaah) a dit : « L’interdiction de réciter le Qur'an en moins de trois jours (comme exposé dans un hadith) a seulement été mentionnée en ce qui concerne ce qui doit être fait sur une base normale. Quant aux temps spécifiques qui sont vertueux, comme le mois de Ramadan et particulièrement les nuits dans lesquelles la nuit d'Al-Qadr est cherchée. Ou des lieux vertueux, comme Makkah pour celui qui y vient sans y résider, alors il est recommandé de beaucoup réciter le Qur'an en ces temps et lieux, en cherchant leurs mérites. Ceci est l'avis d'Ahmad, Abu Ishaq et d'autres savants. Et les actions d'autres indiquent ce qui a été exposé précédemment. » [5] La personne récitant le Qur'an doit observer les comportements appropriés à la récitation. Parmi

lesquels: faire son intention sincèrement pour Allah, réciter en état de pureté, employer le Siwak et

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réciter en réfléchissant à sa signification et en étant totalement conscient. Allah dit : « un Livre, que Nous vous avons révélé afin que ses versets soient pesés, afin que les gens doués de compréhension se rappellent. » Aussi, parmi les comportements de la récitation est que l'on n'arrête pas sa récitation pour parler à quelqu'un. En effet, de nombreuses personnes assises pour réciter le Qur'an arrêtent leur récitation et parlent à leurs voisins. Ce n'est pas approprié puisqu'il se détourne de la récitation sans une raison valable.

Et celui qui récite doit agir sur le Qur'an, rendre permis son halal et interdire son haram, pour que le Qur'an puisse être une preuve pour lui le Jour du Jugement et intercéder pour lui pour l'entrée aux jardins du bonheur.

_____________________ Notes de bas de page :

[1] Sahih Muslim

[2] Rapporté par Muslim (804)

[3] Sahih Musulman (804) [

[4] Al-Bukhari (1/30) et Muslim (2308)

5] Lata'if-ul-Ma'arif : pg. 102-103

Source: Ahadith As-Siyam : Ahkam wa Adab (pg.63-65)

*****

S‟appliquer dans la récitation du Coran

Il s’agit ici de deux faits relatifs au comportement de nos ancêtres pieux : a) La récitation fréquente du Coran. b) Pleurer en l’écoutant ou en le récitant par vénération et respect à Allah –te’ala-. Le mois de Ramadan est le mois de la récitation du Coran

Le musulman est donc appelé à multiplier sa lecture conformément à l’héritage de nos salafs qui portaient un grand intérêt au Livre d’Allah. L’archange Gabriel étudiait le Coran avec le Prophète -Sal Allahou 'aleyhi wa salam- pendant le mois de Ramadan. Certain salafs clôturaient la récitation du Coran de la prière nocturne du mois de Ramadan tous les trois jours, d’autres tous les sept jours, d’autres tous les dix jours. Ils récitaient le Coran pendant la prière ou à d’autres moments. Ach-Chafii récitait la totalité du Coran soixante fois pendant le mois de Ramadan, il le récitait en dehors des prières.

Azh-Zhahri s’abstenait de l’exégèse du Hadith et de la rencontre des oulémas pour se libérer exclusivement à la récitation du Coran pendant le mois de Ramadan. Sofyan Ath-Thawri abandonnait toutes les formes de culte et se penchait sur la récitation du Coran pendant le mois béni. Ibn Rajab dit : « Ce qui est interdit c’est de réciter le Coran en mois de trois jours en permanence, le temps préférable pour la récitation est celui du mois de Ramadan, en particulier les nuits durant lesquelles les gens anticipent la nuit du destin ; alors que le lieu préférable pour la récitation est Mekka pour les non-résidents ».

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Pleurer en récitant le Coran : Il n’était pas de la méthodologie des Salafs de réciter le Coran de la même manière que la lecture de poésie, c'est-à-dire sans contemplation ni réflexion. Les propos d’Allah es émouvaient et touchaient directement leurs cœurs. Selon Al Boukhary, Abdoullah Ibn Masoud -radiAllahouan- rapporte : Le Messager d’Allah -Sal Allahou 'aleyhi wa salam- lui dit : « Récite-moi le Coran ». Je lui dis : « Pourrais-je te réciter le Coran et c’est à toi qu’Il a été révélé ». Il -Sal Allahou 'aleyhi wa salam- dit : « J’aime l’entendre des autres ». Je récitai

la sourate des femmes (An-Nisa) et quand j’arrivai au verset qui dit : « Comment seront-ils quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin, et que Nous te (Mohammed) ferons venir comme témoin contre ces gens-ci ? » (4 :41) Il -Sal Allahou 'aleyhi wa salam- dit : « Arrête » [Al Boukhary : 4582], je me tournai vers lui et constatai que ses yeux étaient plein de larmes. Abou Hourayra -radiAllahouan- rapporte : Quand le verset qui dit « Quoi! Vous étonnez-vous de ce discours (le Coran)? Et vous [en]: riez et n'[en] pleurez point? » (53 : 59,60) fut révélé, les gens d’As-Souffa pleurèrent. Quand le Messager d’Allah -Sal Allahou 'aleyhi wa salam-

apprit cela, il pleura aussi et nous nous trouvâmes en train de pleurer avec lui. Le Messager d’Allah -Sal Allahou 'aleyhi wa salam- dit : « Il n’ira pas en Enfer celui qui pleure par crainte d’Allah » (At-Tirmithi : 1633) Ibn Omar lut une fois la sourate Al-Motaffifine jusqu’au verset : « Le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l’Univers » (83 :6) et commença à pleurer, ne pouvant plu réciter les versets suivants. Mouzahim Ibn Zafr dit : Sofiyan Ath-Thawri mena la prière du Magrib (coucher du soleil) et récita le Coran jusqu’au verset : « C’est Toi (Seul) que nous adorons, et c’est Toi (Seul) dont nous implorons secours » (1 :5), puis il pleura et ne put continuer la récitation ; il dut recommencer la sourate du début.

Tiré du livre « Comportement des Salafs pendant le Mois de Ramadan », édition DAROUSSALAM

La récompense de donner des dattes

Shaikh Albani

Selon les dires des Savants [Kitâb Fath ul-Bârî, Nayl al-Awtâr...] c'est lorsque l'on donne de quoi rompe le Jeûne au moment de le rompe que la récompense est, selon le sens du hadîth...En offrant donc des dattes fraîches et autres choses; Tel que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avait l'habitude de le faire: Anas Ibn Mâlik a dit :

Le Messager d’Allâh (alayhi salat wa salam) avait l’habitude de rompre son jeûne en consommant des dattes fraîches avant de prier. Quand il ne disposait de ces dattes, il se contentait d’autres. A défaut de dattes, il absorbait quelques gorgées d’eau

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Dont l'importance aussi de le rompe rapidement. A ce sujet Al-Mubârakfurî (rahimahullâh) dit: Il fait allusion [dans le hadîth de rompe le jeûne rapidement] au caractère parfait de la recommandation de rompre très vite le jeûne.

On n'y entend l'importance de rompe à son temps, et non pas après la salat pour le repas qui peut s'y faire... Wa ALLâhu Ta'âla A'Lâm

Source: Kitâb Irwâ al-Ghalîl de SHeikh al-Albâni

*****

Assalamua'alaykunna wa rahmatullaahi wa barakaatuhu

A la lecture de ce post, j'ai pensé vous proposer quelques idées (très simples) pour multiplier les occasions d'obetnir la récompense liée à l'offre de dattes lors de la rupture du jeûne. 1- Déposer un paquet de dattes à la mosquée. Ainsi, pour chaque datte consommée au moment de rompre le jeûne, incha Allah , vous obtiendrez la récompense de ce jour de jeûne, sans rien enlever à la récompense des jeûneurs. 2- Donner à votre mari, frère, père, fils des dattes au moment où ils se rendent à la mosquée pour la salat de Maghreb, ils les distribueront à quelques fidèles incha Allah. De même lorsqu'ils vont au travail , ou à l'école.

3- Pensez à offrir quelques dattes aux proches voisins. 4- Le mois de Ramadân c'est le mois de la générosité, de l'échange. Donc souvent les invitations abondent, profitez-en pour mettre dans votre "panier" un paquet de dattes, ou même quelques unes, en invitant celui qui vous acceuille à les consommer pour la rupture des prochains jours de jeûne. Qui sait, peut-être que d'autres personnes imiteront votre geste. Ibn Mas'oud Al-Ansâri (radhia-llahu anhu) rapporta que le Prophète (alayhi salat wa salam) dit:

"Celui qui invite à faire le bien aura la même récompense que celui qui le fait". (Rapporté par Muslim) 5- Bien sûr, rien ne nous empêche bi idhnillaah, d'offrir dès aujourd'hui, lors de la visite à la famille, à la belle famille, aux amis et connaissances, des paquets de dattes, car Allah seul sait si nous arriverons jusqu'au mois du Ramadân. Et en ce mois béni, n'oublions pas ceux qui n'ont pas l'opportunité de partager le bol de cholba ou de harira, avec les membres de leur famille.

Allah (subhanahu wa ta'ala) dit: "Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété, et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression (...)" (Sourate Al-Ma'idah verset 2)

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BARAKALLAHU FIKUM, Wassalamu'alaykunna wa rahmatullaahi wa barakaatuhu

Le mérite des prières nocturnes durant le Ramadhan

Shaikh Albani

Salam alaykoum wa rahmatollahi wa barakatohu. Bismillah wa elhamdoulillah.

J’ai essayé biidhnillah de faire un petit résumé du livre de Cheikh Al Albani (rahimahullah) la prière de nuit pendant le mois de Ramadhân. Et sachez que le mieux inchaAllah est de lire ce livre en question qui

est complet, wa elhamdolillah.

QIYAMU RAMADHAN

• le mérite : Abû Hourayra (radiAllahu ‘anhu) a dit : « l’Envoyé d’Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) incitait [les musulmans] à veiller les nuits de Ramadhân en prière, sans pourtant en faire une obligation, et il disait : « Celui qui veille en prière les nuits de Ramadhân avec foi et en espérant [la récompense d’Allah], tous ses péchés antérieurs seront pardonnés ». L’Envoyé d’Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) mourut alors que

les musulmans ne faisaient pas cette prière en commun. C’est resté ainsi sous le califat d’Abû Bakr (radiallahu ‘anhu) et le début du califat de ‘Umar (radiallahu ‘anhu). » Rapporté par Muslim et d’autres ; Al-Bukhari en a rapporté uniquement le Marfu’ (ce qui est attribué au Prophète salallahu ‘alayhi wa salam). Il est cité dans Al-Irwa’ (4/14/906) et dans Sahih Abî Dâwûd (1241).

• la nuit du Destin (Laylatul Qadr) et sa date : → Celui qui la veille en prière avec foi et en espérant la récompense d’Allah, tous ses péchés antérieurs

seront pardonnés.

→ ‘Ubay (radiallahu ‘anhu) a dit : « Par Allah, il n’y pas d’autre divinité que Lui, la nuit d’Al-Qadr se

trouve au mois de Ramadhân (tout en jurant sans dire « inchaAllah » !). Par Allah ! Je sais très bien avec quelle nuit elle coïcide […] C’est la 27ième nuit et on la reconnaît au fait que ce matin là (qui suit cette nuit) le soleil se lève clair sans rayon. » et dans une autre version il attribue ces paroles au Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam).

• Qiyamû Ramadhân en commun : → Il est rapporté authentiquement que le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) dirigeait la prière en

commun Qiyamû Ramadhân pendant certaines nuits du mois de Ramadhân. → La raison pour laquelle il (salallahu ‘alayhi wa salam) ne l’a fait pas de manière continue [en commun]

: ∙ De peur que cette prière devienne une obligation ∙ Cette crainte disparue après sa mort lorsqu’Allah a parachevé la religion et la législation ∙ Il n’y a donc plus lieu de s’abstenir de la pratiquer en commun ∙ C’est pourquoi ‘Umar (radiallahu ‘anhu) l’a rétablie comme cela est rapporté dans Sahih Bukhari et

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d’autres recueils de hadiths. → Pour les femmes :

∙ Il leur est recommandé d’y assister ∙ Il est même autorisé de leur assigner leur propre Imam (‘Umar (radiallahu’anhu) l’a fait). On rapporte cela de manière sûre et Al Albani a dit : « ceci est faisable si la mosquée est grande afin que la récitation de l’un ne perturbe pas l’autre.

• nombre de rak’ats de Qiyamu Ramadhân : D’après ‘Aicha (radiallahu ‘anha) : « Le Messager d’Allah ne priait jamais, pendant le mois de Ramadhân ou en dehors, plus de onze rak’ats. Il en priait quatre […] puis, il en priait quatre […] et enfin, il en priait trois. » Mais on peut en prier moins que onze et même se contenter de la seule rak’at du witr, en suivant ainsi la pratique du Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam), et ses ordres. (se référer au livre pour de plus amples dalils).

• la récitation dans le Qiyam : Le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) n’a pas fixé de limite minimale ou maximale dans la récitation de la prière nocturne [surérogatoire] du Qiyamû Ramadhân ou en dehors du Ramadhân. Sa récitation

différait en longueur d’une prière à une autre.

• l’heure de la prière du Qiyam : → Elle commence depuis la prière de ‘Icha jusqu’à l’aube

→ Il vaut mieux la faire à la fin de la nuit plutôt qu’à son début [pour celui qui en est capable]

→ A choisir entre l’accomplir en commun au début de la nuit et seul à la fin de la nuit, on choisit la prière

en commun [qui est meilleure] parce qu’elle est comptée [pour celui qui l’accomplit entièrement avec l’Imam] comme s’il avait prié la nuit entière, tel qu’il est mentionné dans un hadith authentique du Prophète (salallhu ‘alayhi wa salam). Et c’était la pratique des Compagnons (radiallahu ‘anhum).

• façon de l’accomplir : (Je n’ai mis que la meilleure façon de l’accomplir, wa Allahu A’lam) : On salue après chaque deux rak’ats et on termine par une rak’at.

•Du’â ul-Qunût, l’invocation du recueillement profond :

Après la récitation et avant l’inclinaison (ruku’), on récite parfois l’invocation que le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam), a enseigné à son petit fils al-Hassan ibn ‘Ali (radiallahu ‘anhuma) le Du’â ul-Qunût. Wa Allahu A’lam. Corrigez moi inchaAllah si il y a des erreurs ou si il manque des choses qui soulèveraient une ambiguité. Barakallahou fikom. Wa elhamdoulillahi Rabbi el’alamin

Source: résumé du livre des prières de la nuit pendant le mois de Ramadhan par Cheikh Albani

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La prière du Tarawih :

Quelques notions sur la prière du Tarawih

1) Institution

'aicha (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Prophète a prié de nuit (pendant le Ramadan) et beaucoup de gens ont prié derrière lui, à la 3ème nuit le Prophète n'est pas sorti avec eux; au matin il a dit :

"J'ai vu ce que vous avez fait, la seule chose qui m'a empéché d'assister avec vous et que j'ai eu peur que vous ne le prenniez comme une obligation"". (Mouslim n°1271, At-Tirmidhi)

2) Mérites

Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Prophète nous motivait à faire la prière les nuits de

Ramadan sans nous y obliger; il a dit : "Celui qui s'est levé pendant le Ramadan avec foi et en comptant sur la récompense divine, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés"". (Al-Boukhâri, Mouslim, Abou Dâwoud, At-Tirmidhi)

D'après Amr Ibn Muna al-Djuhani (que Dieu l'agrée), un homme issu des Quda'a se présenta au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et lui dit : - ô Messager de Dieu ! Dis-moi, si j'attestais qu'il n'y a de dieu que Dieu et que Mouhammad est le Messager de Dieu et accomplissais les cinq prières et jeûnais le mois (de Ramadan) et animais le Ramadan et acquittais la zakat... ?". - "Quiconque meurt avec cette foi fera partie des véridiques et martyrs" dit le Prophète. (Ibn Khouzayma, Ibn Hibbân et d'autres avec une chaîne authentique)

3) Temps de la prière

Cette prière se fait entre la prière du soir [al-'Icha] et celle de l'aube [As-Soubh].

Al-Albâni (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "S'il s'agit de choisir entre le fait de prier en public au début de la nuit et le fait de prier tout seul en fin de nuit, la première option est préférable parce qu'elle vaut la prière d'une nuit entière. C'est du reste conforme à la pratique adoptée par les compagnons sous le règne de 'Omar (que Dieu l'agrée)".

4) Nombres d'unités de prière

4-1) 10 ou 8 unités (sans compter le witr)

'aicha (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Prophète ne rajoutait pas à sa prière de nuit plus de 11 unités, pendant le mois de Ramadan ou en dehors du Ramadan. Il en priait 4, ne me demandez pas sur leur beauté et leur longueur! Puis il en priait 4, ne me

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demandez pas sur leur beauté et leur longueur! Puis il en priait 3". (Al-Boukhâri, Mouslim, Abou Dâwoud, At-Tirmidhi, An-Nasâi, Abou 'Awâna, Mâlik, Al-Bayhaqi et Ahmad)

Jâbir (que Dieu l'agrée) a dit que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a prié pour eux 8 unités puis le witr. (Ibn Khouzayma, et Ibn Hibbân dans leurs sahîh)

Assa'ib Ibn Yazid a dit: "'Omar Ibn Al-Khattab a ordonné à Ubay ibn Ka'b et Tamim Ad-Dari de diriger les gens dans la prière avec onze raka'at. Le lecteur récitait cent versets, au point que nous devions nous appuyer sur des bouts de bois en raison de la longue position (debout). Et nous ne nous arrêterions qu'à l'approche du Fajr". (Mâlik 1/154)

4-2) 20 unités durant le califat de 'Omar, 'Othmân et 'Ali

ach-Châfi'i qui a dit : "Ainsi j'ai trouvé les gens à la Mecque faire 20 unités".

At-Tirmidhi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "C'est l'avis de la plupart des gens de science".

C'est l'avis notamment des savants hanafites, hanbalites, de Dâwoud, Ath-Tawri, et Ibn Moubârak.

5) Accomplissement collectif de cette prière

Abou Dharr (que Dieu l'agrée) a dit : "Nous avons jeûné le Ramadan avec le Messager de Dieu et il ne nous réunissait pas pour nous diriger une prière collective jusqu'à ce qu'il ne restât du mois que

sept jours. Et puis il commença à le faire et prolongeait la prière jusqu'à la fin du tiers de la nuit. Quand il resta six nuits du mois, il ne nous dirigea pas la prière. Quand il en resta cinq nuits, il nous dirigea une prière qui occupa la moitié de la nuit. Je lui ai dit : "ô Messager de Dieu ! Si tu

continuais avec nous (en prière) pour toute cette nuit !". Il dit : "Quand un homme qui prie avec un imam reste derrière ce dernier jusqu'à ce qu'il termine, on lui inscrit (la récompense) d'une nuit entière (de prière)". Quand il resta

quatre jours du mois, il rassembla sa famille, ses femmes et tout le monde et nous dirigea une prière qui se prolongea de sorte que nous craignîmes de rater al-falah. (Le rapporteur dit : je lui ai demandé ce que signifiait al-falah et il a dit que c'était le repas de l'aube). Et puis il ne nous dirigea pas de prière pour le reste du mois". (hadith authentique cité par les auteurs des Sounan, Ibn Abou Chayba, At-Tahâwi, Ibn Nasr, Al-faryâbi, Al-Bayhaqi)

'Abdourrahman Ibn 'abd al-Qâri a dit : "Je suis sorti avec Omar Ibn al-Khattâb un soir du Ramadan jusqu'à la mosquée tandis que les gens y priaient individuellement ou en petits groupes. 'Omar a dit : "Je pense que si ces gens se rassemblaient autour d'un seul lecteur, ce serait meilleur". Il les rassembla donc autour de Oubay Ibn Ka'b. Je suis sorti un autre soir avec lui et quand ils les a vu

prié derrière leur recitateur, il dit : "Quelle bonne innovation que celle-ci! Mais la partie de la nuit où ils dorment est meilleure que celle où ils se lèvent" car les gens se levaient la première partie". (Al-Boukhâri, Mâlik, Ibn Khouzayma, al-Bayhaqi et d'autres)

5-1) Cause du non maintien par le Prophète de la célébration collective de la prière surérogatoire

Le Prophète n'a pas maintenu cette prière tout au long du mois par crainte qu'elle ne fût une prescription à observer par tous pendant le Ramadan et que l'on se trouve incapable de l'exécuter comme cela a été indiqué dans un hadith d'Aïcha rapporté dans les Deux Sahih et ailleurs. Cette crainte disparut après l'achèvement de la charia et le décès du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). La disparition de la cause entraîne celle de l'effet qui consistait en l'abandon de la célébration collective et régulière de la prière

surérogatoire du Ramadan. Mais le statut antérieur reste maintenu. C'est-à-dire l'institutionnalité de la prière. C'est pourquoi 'Omar (que Dieu l'agrée) la remit en pratique comme cela est indiqué dans le Sahih de Boukhari et ailleurs.

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5-2) Institution de la prière collective pour les femmes

La participation féminine à cette prière est instituée comme l'indique le précité hadith d'Abou Dharr (que Dieu l'agrée). Mieux, on peut même leur affecter leur propre imam qui officierait parallèlement à celui des hommes. En effet, il est rapporté de façon sûre que quand Omar (que Dieu l'agrée) rassembla les gens en vue de la célébration de cette prière, il désigna Ubay Ibn Kaab comme imam pour les hommes et Soulayman Ibn Abi Hathma comme imam pour les femmes. (Al-Bayhaqi 2/494, 'Abdur-Razzaq dans son Musannaf 4/258/8722 et Ibn Nasr)

Arfadja ath-Thaqafdi a dit : "Ali Ibn Abi Talib donnait aux gens l'ordre de célébrer la prière surérogatoire du Ramadan et désignait un imam pour les hommes et un autre pour les

femmes. J'étais, moi-même, l'imam de celles-ci".

Al-Albâni a : "Ceci s'applique si la mosquée est vaste pour éviter que les uns perturbent les autres". (Al-Bayhaqi 2/494, et Ibn Nasr dans Qiyâmou Ramadhân p.93)

6) Récitation dans la prière

Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) n'a pas déterminé une limite précise à atteindre et à ne pas dépasser pour ce qui est de la récitation a faire pendant la prière surérogatoire du Ramadan; la longueur de sa récitation variait : tantôt, il récitait au cours d'une rak'a l'équivalent de la sourate 73 qui compte 20 versets, parfois il récitait l'équivalent de 50 versets. Il disait : "Celui qui récite 100 versets au cours d'une nuit ne sera pas compté parmi les distraits". Une autre version dit : "...deux cents versets, sera inscrit parmi les dévots sincères". (Ad-Dârimi et Al-Hâkim qui dit : authentique. Adh-Dhahabi a approuvé son jugement)

Au cours d'une nuit pendant laquelle il était malade, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a récité les Sept longues sourates, à savoir les 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e et 9e sourates du Coran. (Abou Ya'la et Al-Hâkim qui dit : authentique. Adh-Dhahabi a approuvé son jugement) Un récit portant sur une prière effectuée par Houdahayfa (que Dieu l'agrée) derrière le Prophète

(paix et bénédiction de Dieu sur lui) indique que celui-ci a récité au cours d'une seule rak'a la deuxième, puis la troisième puis la quatrième sourate du Coran de façon très lente. 'Omar (que Dieu l'agrée) donna à Ubay Ibn Ka'b (que Dieu l'agrée) l'ordre de diriger une prière de

11 rak'a pour les gens pendant les nuits du Ramadan, Ubay récitait les longues sourates dites les miine (celles qui comptent une centaine de versets ou plus) de sorte que certains finissaient par s'appuyer sur une canne en raison de la longueur de la posture debout puisqu'ils ne terminent leur prière qu'au début de l'aube. (Al-Bayhaqi, al-Faryabi et An-Naysaboûri) 'Omar (que Dieu l'agrée) a convoqué les lecteurs du Coran en Ramadan et a demandé au plus rapide d'entre eux de réciter 30 versets et à celui qui avait une rapidité moyenne de réciter 25 versets et au lent de réciter 20 versets. (Al-Bayhaqi, 'Abdourrazzâq)

Ahmad a dit : "On récite pendant le mois du Ramadan ce que les gens peuvent supporter sans difficulté".

Al-Qâdi a dit : "Il ne convient pas de diminuer à la lecture entière du Coran pendant le mois pour que les gens entendent la totalité du Coran, et on ne rajoute pas à cela pour que les gens ne soit

trop sollicités".

L'imama de la femme pour les hommes

"On relate au sujet de Abou Thawr et Ibn Djarîr At Tabari (qu'ils sont d'avis) qu'il est permis à la femme de diriger la prière de Tarâwih lorsqu'il n'y a pas d'autre récitateur (parmi les hommes) à

part elle. Et elle se mettra debout à l'arrière de la rangée des hommes". (Houlyat oul Oulama 2/170)

Selon Al Mardâway (que Dieu lui fasse miséricorde), il semblerait que certains juristes hambalites

aient également autorisé l'imâma des hommes par la femme pour la prière du Tarâwîh, dans le cas

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où il n'y aurait personne parmi les hommes qui seraient en mesure de réciter le Coran. Ils précisent néanmoins que la femme se mettra debout derrière les hommes. (Al Insâf 2/263)

7) La nuit du destin et sa détermination

Dieu (le Très-Haut) a dit : {La nuit d'Al-Qadr est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les anges ainsi que l'Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube.} (97/3-5)

Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Quiconque a animé la nuit du destin [et parvint à y prier avec sa date exacte] par sa foi et son désir de complaire à Dieu, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés". (Al-Boukhâri, Mouslim et d'autres. Ahmad selon Oubâda Ibn Sâmit. Ce qui est entre crochets est dans la version de Mouslim et Ahmad)

7-1) L'avis que cette nuit tombe le 27eme jours de Ramadan

Selon Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Que celui qui la cherche le fasse donc la 27eme nuit". (Ahmad n°4577)

Zouh Ibn Habish a dit : "J'ai entendu Oubay Ibn Ka'b dire - après avoir entendu qu'Abdoullah Ibn Mas'oud disait : "quiconque anime toutes les nuits de l'année sera tombé sur la nuit du destin" : "Puisse Dieu lui accorder sa miséricorde ! Il a voulu que les gens ne se lassent pas! Au nom de Celui en dehors de qui il n'y a point

d'autre dieu! La nuit du destin se trouve dans le Ramadan - il a juré sans aucune réserve - Au nom de Dieu ! Je sais de quelle nuit il s'agit. C'est la nuit que le Messager de Dieu nous a donné l'ordre d'animer (en prière). C'est la 27e nuit. Le signe en est qu'au lendemain le soleil se lève tout blanc et sans rayon".

Selon une autre version, ces propos sont attribués au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). (Mouslim, Ahmad, Abou Dâwoud, At-Tirmidhi qui dit : authentique)

7-2) L'avis que cette nuit change chaque année dans la période des 10 dernières nuits

'âicha (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Cherchez la Nuit d'Al-Qadr dans les dix dernières nuits de Ramadan"". (Al-Boukhâri et Mouslim)

Selon Abou Sa'id al-Khoudri (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Cherchez la dans les nuits impaires des dix dernières nuits de Ramadan". (Al-Boukhâri)

Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit : "Quelques hommes parmi les compagnons du Messager de Dieu ont vu la nuit d'Al-Qadr en rêve pendant les sept dernières nuits (de Ramadan). Donc, le Prophète a dit : "Je vois que tous vos rêves s'accordent pour qu'elle (la nuit d'Al-Qadr) soit dans les sept dernières nuits.

Ainsi quiconque veut la chercher, qu'il la cherche dans les sept dernières nuits"". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Ibn 'Omar (que Dieu agrée le père et le fils) a dit que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Cherchez-la dans les dix dernières nuits. Mais si l'un d'entre vous faiblit ou en est incapable, qu'il ne laisse pas les sept (dernières) nuits". (Mouslim)

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Ibn Hajr (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "L'avis le plus le plus fort est qu'elle se trouve dans une nuit impaire des dix dernières nuits et qu'elle change chaque année". (Fath Al-Bâri)

7-3) Ce qu'il est bon de dire cette nuit

'Aicha (que Dieu l'agrée) a dit : "J'ai dit : "Ô Prophète, si je connais la nuit du destin, que dois-je dire dans celle-ci"". Il dit : "Dis : Ô Dieu Tu es Pardonneur, Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi" [Allâhoumma innaka 'Afouwoun tou hibbou l-'afwa fa 'fou 'anni]". (Ahmad, Ibn Mâja, At-Tirmidhi qui dit : authentique)

Source: islamopedie.com

Les cours pendant la prière de Tarawih

Shaykh Muhammad Nasîr Ad-Din Al-Albânî

Question: J’ai une question en rapport avec le Fiqh si vous le permettez ? Est-il permis à l’imam de la mosquée ou au prédicateur dirigeant les gens dans la prière de Tarâwîh dans la mosquée d’adresser un rappel aux gens sur certains points lors du repos entre les Raka’ât. Par exemple : les vertus de la prière, le suivi du Prophète, l’avertissement contre certaines innovations ou actes de polythéisme. Réponse: La réponse est que cela est permis et interdit. Si le rappel, l’avertissement, l’ordre ou l’interdiction concerne un évènement (touchant les gens), cela est obligatoire. Mais si cela devient un programme et une habitude et qu’après quatre raka’ât par exemple ou plus ou moins, l’imam donne un cours, cela est contraire à la Sunna. S’il s’agit d’un évènement (touchant les gens), il faut attirer l’attention sur cela. Mais au point d’en faire un programme (régulier), alors la prière de Tarâwîh est une

adoration indépendante par laquelle le musulman se dirige vers Allah par tous ses membres, son for intérieur, sa raison et son cœur. C’est là le but de la prière de nuit de Ramadan. Quant au fait d’organiser régulièrement des assises (cours) après deux raka’ât ou quatre, c’est là une chose que le Prophète ne pratiquait pas.

Quelques fatawa sur la prière du Tarawih

Question: Nous avons beaucoup de mosquées. Certaines prient 13 rak’at, d’autres 20 rak’at. Certaines allongent la prière, d’autres la raccourcissent. Donc, quelle mosquée est sur la vérité sur laquelle était le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui ainsi que sur sa famille- ?

Réponse: Si vous pouvez prier dans une mosquée dans le milieu de la nuit ou dans le dernier tiers de la

nuit, en y priant 11 ou 13 rak’at, comme cela est rapporté dans le hadith de ’Aïcha -qu’Allah l’agrée- : « Le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- n’a jamais fait plus de 11 rak’at pendant ou en dehors de Ramadan. » Et il a aussi été rapporté : « 13 rak’at. »

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Et je conseille de retarder la prière de tarawih dans le milieu de la nuit ou dans le dernier tiers de la nuit. Car, certes, le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- a dit : « Celui qui a peur de dormir dans la moitié de la nuit, qu’il accomplisse le witr au début de la nuit. Et celui qui souhaite se lever dans le milieu de la nuit, alors, qu’il accomplisse le witr dans la fin de la nuit. Car, certes, des témoins assistent à la prière dans la fin de la nuit. » (Rapporté par Mouslim) [NDT : concernant cette partie du hadith : « des témoins assistent », An-Nawawi a dit dans son explication du sahih Mouslim : « Et cela est meilleur car les anges de la miséricorde y assistent. »]

Et quand ’Omar sortit et trouva Abou Ibn Ka’b en train de diriger les gens en prière (pour la prière de Tarawih), il dit : « Quelle belle innovation ! Mais celle [la prière] pendant laquelle ils sont endormis est meilleure que celle qu’ils prient [maintenant] (NDT : c'est à dire : Il voulait dire la prière de la fin de la nuit [est meilleure], alors que les gens veillaient à son début. comme le dit le rapporteur du hadith). » Donc, s’il peuvent aller à la mosquée dans laquelle est accomplit la sounnah, et qui veille le dernier tiers de la nuit ou après, et qui prie 11 rak’at, et qui la rallonge autant qu’ils le peuvent, car la prière de la nuit est une prière surérogatoire, elle n’est pas obligatoire. Le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- a dit : « Certes, quand je rentre dans la prière, j’ai envie de la rallonger, mais je la raccourcie quand j’entend un enfant pleuré par compassion envers sa mère. » Et le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- a dit à Mou’adh :

« Souhaite tu être responsable d’un désordre (fitna) Ô Mou’adh ?!!! » A cause de sa prolongation dans la prière. Et il a aussi dit : « Si une personne prie seule, qu’elle rallonge autant qu’elle veuille. Mais, s’il prie avec des gens, qu’ils allège (la prière), car il y a parmi eux les faibles, les malades et ceux qui ont des choses à faire. » Cela (le fait de ne pas prolonger dans la prière) concerne les prières obligatoires. Quant aux prières surérogatoires, elles ne sont pas obligatoires. La personne y prie ce qui lui est possible. Et il à le choix entre se reposer jusqu’aux prochaines rakat ou rentrer chez elle. Et s’il peut prier chez lui, cela est meilleur, car le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- a dit, après avoir prié avec les gens deux ou trois nuits de Ramadan : « La meilleur prière pour l’homme est celle accomplie chez lui, sauf les prières obligatoires. »

Même si certains disent : « Elle (Tarawih) est devenue une sounnah fortement recommandée pour se différencier des chiites, car ils voient que la prière du Tarawih est une innovation. » Alors, nous ne sommes pas d’accord avec les chiites, mais nous voulons être en conformité avec le hadith du prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui ainsi que sur sa famille-. Et si la personne craint de dormir ou qu’il soit occupée chez lui par ses enfants ou autre, alors, nous lui conseillons de sortir à la mosquée (avant d’aller dormir).

Question: Et si je prie dans une mosquée où l’imam prie 20 rak’at. Est-ce que je prie avec lui les 20 rak’at conformément au suivi de l’imam ? Ou bien je prie avec lui 8 rak’at et je fais al witr seul puis je sors ?

Réponse: Je te conseille de prier 8 rak’at et de prier al-witr seul. Suit la sounnah ! Car, certes, le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- a dit ; « Priez comme vous m’avez vu prier. »

Question: Est-il permis à l’homme de prier chez lui, avec sa famille, la prière du Tarawih ?

Réponse: Il n’y a pas de mal à cela. Cela est même meilleur comme on a vu précédemment.

Question: Quel est le jugement de la sortie des femmes, embellies et parfumées, pour la prière du Tarawih, en ayant la conviction que cela est l’application de la parole du Très-Haut :

-traduction relative et approchée-

« dans chaque lieu de prière (mosquée) portez vos parures. » (Sourate 7 verset 31) ?

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Réponse: Le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- a permis aux femmes de sortir pour aller aux mosquées pour la prière du ’Isha, à condition qu’elles sortent avec des habits qui n’attirent pas le regard et sans être parfumée. Et Abou Hourayra -qu’Allah l’agrée- a dit que le Prophète -paix et bénédictions d’Allah sur lui- a dit : « Toute femme qui sort parfumée, (en passant à côté d’un groupe) pour qu’ils sentent son odeur, est une fornicatrice. »

[Note du traducteur : Car elle provoque les passions des hommes avec son parfum, et les incite à la regarder. Et celui qui la regarde aura forniqué avec ses yeux. Ainsi, elle est la cause de fornication des yeux et donc, elle commet un péché. Explication tirée de « الترمذي جامع بشرح األحوذي تحفة »]

source: Fatawa de Cheikh Mouqbil sur le jeûne

Question: « Certaines personnes, si la prière du tarawih ou du quiyam commence, attendent que l'imam soit en roukou' (inclinaison) pour rentrer dans la prière et font le roukou' avec lui. Est-ce que cet acte est correct ? Aussi, quand l'imam termine la première rak'a et se lève pour la deuxième, certaines personnes s'assoient et quand l'imam est proche du roukou', ils se lèvent et accomplissent le roukou' avec lui. Est-ce que cela est permis ? »

Réponse: « Concernant le fait que la personne retarde son entrée en prière avec l'imam jusqu'à ce que ce dernier dise « Allahou akbar » pour le roukou', c'est un comportement incorrect. Plutôt, je m'abstiens (de dire) si cette rak'a est valide ou non ? Car c'est un retard volontaire par lequel il lui est impossible de réciter la sourate Al-Fatiha, alors que la lecture de la sourate Al-Fatiha est un pilier

(de la prière), et sa lecture ne peut être abandonner par l'imam, ni par ceux qui prient derrière l'imam, ni pour celui qui prie seul. Ainsi, le fait qu'il attende jusqu'à ce que l'imam soit en roukou' pour se lever et accomplir le roukou' avec lui et une erreur, sans aucun doute. Et c'est une très mauvaise chose pour sa prière, ou au minimum pour sa rak'a, car il se peut qu'elle ne soit pas valide. Par contre, qu'il rentre en prière en même temps que l'imam en étant assis, et que quand l'imam est sur le point de faire le roukou', il se lève et accomplit le roukou' avec lui, alors, il n'y a pas de mal. Car At-Tarawih est une prière surérogatoire, et quand le Prophète (alayhi salat wa salam) l’accomplissait et qu'elle lui était difficile, alors il la débutait assis, et récitait. Et quand il était proche du roukou', il se levait et récitait ce qu'il pouvait du Coran puis faisait le roukou'.

Pareillement, s'il accomplit la rak'a avec l'imam et que l'imam se lève pour accomplir la deuxième rak'a, et que celui qui est derrière l'imam s'assoit, et quand l'imam est proche du roukou' dans la deuxième rak'a, il se lève et accomplit le roukou' avec l'imam. Il n'y a aucun mal dans tout cela. »

Source: Fatwa numéro 361 des fatawa de Cheikh Ibn 'Outheymine

Al-I'tikaf (le retraite pieuse) :

Le statut de la retraite pieuse pendant le Ramadân

Shaykh Muhammad Ibn ’Uthaymîn

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Question: Quel est l’avis concernant « al-I’tikâf » (la retraite pieuse) pendant le mois de Ramadhân?

Réponse: « Al-I’tikâf » [retraite pieuse] faite pendant le mois de Ramadhân est une Sounnah que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a pratiquée de son vivant.

Ses épouses également ont fait des retraites pieuses [al-I’tikâf] après sa mort. Les gens de science, [ahl al-’ilm] selon un consensus des savants [idjmâ’ al-’ulémâ], disent que c’est une Sounnah, seulement il

convient que la retraite pieuse soit conforme à celle prescrite, c’est-à-dire que la personne l’accomplisse dans une mosquée pour obéir à Allâh - Subhânahu wa Ta’âla.

Il doit s’éloigner des activités et des préoccupations de ce bas-monde [ad-douniyâh] pour pratiquer des

actes d’obéissance tels que la prière [Salât], la lecture du Qor’ân et les rappels d’invocations [dhikr] ainsi que d’autres choses.

Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) pratiquait « al-I’tikâf » [retraite pieuse] attendant la nuit du mérite [laylat ul-Qadr]. Il convient de s’éloigner des préoccupations de ce bas-monde, on ne fait donc

pendant la retraite pieuse, ni vente ni achat, on ne sort pas de la mosquée, on ne suit pas de cortège funèbre [djanâzat], on ne visite pas le malade.

Quant à ce que font certaines personnes, qui se retirent [dans une mosquée] puis des invités viennent les visiter au milieu de la nuit, et tout cela interrompu de discussion sans aucun intérêt, cela est en contradiction avec le but recherché de la retraite pieuse [al-I’tikâf].

Maintenant, il n’y a pas de mal à ce que l’on soit visité par quelqu’un de la famille et que l’on parle, parce qu’il a certes été rapporté que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a reçu sa femme Safîyyah (radhiallâhu ’anha) alors qu’il était en retraite pieuse, et qu’ils discutèrent ensemble.

L’essentiel, c’est que la personne fasse de sa retraite pieuse un moyen qui le rapproche d’Allâh - ’Azza wa Djal.

Source: Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-20 p.158

Les conditions de la retraite pieuse

Comité permanent de la recherche scientifique de Al Iftâ

Question: Quelles sont les conditions de « al-I’tikâf » [retraite pieuse] ? Notamment en jeûne ? Estce qu’il permis pour le mu’takif [personne qui faite le I’tikâf] de visiter une personne malade, d’accepter une invitation, de s’occuper des besoins de sa famille, d’assister à un enterrement, ou d’aller travailler ? Réponse: Ce qui est légiféré dans la jurisprudence islamique [Charî’ah] pour le mu’takif dans une mosquée [masdjid], est qu’il fasse cela [dans une mosquée] dans laquelle les prières en groupe sont faites. Si le « mu’takif » est un de ceux pour qui le Djumu’ah est obligatoire, et que la période de son « I’tikâf » inclura un vendredi, il est meilleur pour lui de rester dans une mosquée où la prière Djumu’ah est appliquée.

Et il ne lui est pas demandé de jeûner. La sounnah enseigne pour le mu’takif, qu’il ne doit pas visiter de personne malade pendant son « I’tikâf », ou accepter toute invitation ;

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Occupez-vous des besoins de sa famille, assistez à tout enterrement ou aller travailler à l’extérieur de la mosquée, parce qu’il a été prouvé que ’Âisha (radhiallâhu ’anha) a dit : « La Sounnah pour le mu’takif est ne pas visiter les personnes malades, ou assister à tout enterrement, ou toucher et avoir des rapports intimes avec sa femme, ou sortir pour toute autre raison, excepté ceux qui se doivent de le faire. » [1] [2]

Question: Il est rapporté un hadîth qui dit : « Quiconque observe al-I’tikâf pour un jour, en ne cherchant que la Face d’Allâh, Allâh placera entre lui et le Feu trois fossés, dont la distance de chaque fossé est aussi large que la distance qu’il y a entre l’est et l’ouest ». Quel est le degré [d’authenticité] de ce hadîth ?

Si une personne veut observer « al-I’tikâf » pour un jour, quand devrait commencer « al-I’tikâf » et quand devrait-il terminer ?

De la même façon s’il veut observer « al-I’tikâf » pour deux jours, quand devrait-il commencer et quand devrait-il terminer ? Réponse: Le hadîth précité est dha’îf [faible]. L’I’tikâf pour un jour commence après la prière du Fajr, et se termine au coucher du soleil ; Et un I’tikâf de deux jours commence et termine de la même manière. [3]

Question: Si une personne souhaite observer « al-I’tikâf » pour tous les dix derniers jours du Ramadhân, quand devrait-elle entrer dans la mosquée, et quand se termine « al-I’tikâf » ? Réponse: Al-Bukhârî et Muslim (rahimahum Allâh) ont rapporté que ’Â’isha (radhiallâhu ’anha) a dit : « Quand le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) voulait observer « al-I’tikâf », il priait alors la prière du Fajr à l’endroit où il allait observer al-I’tikâf. » [4]

L’I’tikâf pendant les dix derniers jours de Ramadhân se termine au coucher du soleil du dernier jour. [5]

_____________ Note:

[1] Rapporté par Abû Dawoûd, Dâraqutnî et al-Bayhaqî

[2] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-10 p.410

[3] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, 10/412

[4] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[5] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-10 p.411

La retraite pieuse dans les trois mosquées

SHeikh Ibn ’Uthaymîn & SHeikh Ibn BâZ

Question: Qu’en est-il de l’authenticité du hadîth qui dit : « Il n’y a pas d’I’tikâf sauf dans les trois mosquées » Est-ce que le hadîth est authentique, est-ce qu’il faut comprendre qu’il n’y a d’I’tikâf que dans les trois mosquées ?

Réponse: « Al-Itikâf » dans une autre mosquée que les trois [Mekka, Jérusalem, Médine] est authentique, tant que celle-ci réunit les conditions qui sont que dans cette mosquée, y soit célébrée la prière en groupe [Salât al-Djamâ’ah], car si la prière en groupe n’y est pas célébrée, l’Itikâf [dans ce lieu] n’est pas authentique.

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Et quand [la personne] fait voeu de faire l’Itikâf dans une des trois mosquées, il se doit de faire l’Itikâf [dans l’une de ces trois mosquées] afin de concrétiser son voeu. [1]

Question: Est-il permis de faire « al-Itikâf » dans une autre mosquée que dans les trois mosquées ? Réponse:Il est permis de faire « al-I’tikâf » dans une autre mosquée que les trois, et les trois mosquées sont : al-Masdjid al-Harâm, Masdjid an-Nabî (sallallahu ’alayhi wa sallam), et Masdjid al-Aqsa. Et la preuve de cela résulte dans les paroles d’Allâh -Ta’âla :

« Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. »[2]

Et ce verset est une décision pour l’ensemble des musulmans, et si nous disions que ce

qui est visé [dans ce verset] c’est les trois mosquées [précitées], un grand nombre de musulmans n’entrerait pas sous cette décision [coranique], car certes, un grand nombre de musulmans se trouvent en dehors de la Mekka, de Medine, et de Quds, et sur cela nous disons :

Certes « al-I’itikâf » est permis dans l’ensemble des mosquées, et quant à ce hadîth authentique : « Il n’y a pas d’I’tikâf sauf dans les trois mosquées », il y est entendu que « al-I’tikâf » [dans les trois mosquées] est plus parfait et meilleur, et il n’y a pas de doute que « al-I’tikâf » dans les trois mosquées est meilleur que dans toute autre mosquée, comme la prière [Salât] dans la mosquée

sacrée [Masdjid al-Harâm] vaut cent milles prières, celle dans la mosquée du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) est meilleur que milles prières [effectuées ailleurs] excepté [celle faite dans] la mosquée sacrée [Masdjid al-Harâm] , et la prière dans la mosquée de Jérusalem [Masdjid al-Aqsa] vaut cinq cent prières. [3]

_____________ Note:

[1] Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, vol-15 p.444-445 [2] Coran, 2/187 [3] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-20 p.160-161

La nuit du Destin :

Quand survient la nuit d‟Al-Qadr ?

Par les imams Al-Albani et Ibn Al-'Uthaimine

La Nuit d'Al-Qadr apparaît dans les dix dernières nuits de Ramadan pendant une nuit impaire (c'est-à-dire 21e, 23ème, 25ème, 27ème ou 29ème).

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Cependant les savants diffèrent quant à savoir si elle est fixée à une de ces nuits impaires chaque année ou si elle change chaque année à une nuit impaire différente. Ci-dessous sont les avis de deux de nos grands savants, Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaimine et Muhammad Nasir-Ad-Din Al-Albani (qu’Allah leur

fasse miséricorde).

La Nuit d'Al-Qadr a une Date Fixée :

La meilleure nuit du mois de Ramadan est la Nuit d'Al-Qadr, selon la parole du prophète (alayhi salat wa

salam) : "quiconque accomplit la prière de la nuit, la Nuit d'Al-Qadr avec une foi ferme et en cherchant la récompense, tous ses péchés passés lui seront pardonnés." [Rapporté par Al-Boukhari, Mouslim et d'autres d’après la narration d'Abu Huraira et par Ahmad (5/318) d’après la narration de ' Ubadah Ibn As-Samat. Le complément entre [...] lui appartient et à Muslim d'après Abu Huraira.]

Elle est sur la vingt-septième nuit de Ramadan selon l'avis le plus fort. Une majorité de ahadith montrent cela, y compris le hadith d'Ibn Zurr Hubaysh qui a dit : "j'ai entendu Ubay ibn Ka'b dire quand on lui a rapporté que ' Abdullah Ibn Mas'ud a dit : " quiconque accomplit la prière de la nuit (chaque nuit) pendant l'année trouvera la Nuit d'Al-Qadr. " Il (Ubay ibn Ka'b) dit :"Qu’Allah lui fasse miséricorde, son intention consistait en ce que les gens ne (deviennent pas paresseux) et comptent seulement (sur une nuit). Par Celui en dehors de qui il n’y a pas de divinité digne d'adoration, c'est en effet pendant Ramadan. Et par Allah je sais quelle nuit c’est. C'est la nuit dans laquelle le messager d'Allah (alayhi salat wa salam) nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne. Elle est la vingt-septième nuit. Son signe est que le soleil monte à son après le matin brillant sans rayons."

Dans une version, elle est élevée à la parole du Prophète (alayhi salat wa salam). [Rapporté par Muslim et d'autres et il référencé dans Sahih Abi Dawud (1247) ]

[L’imam Al-Albani dans son livre Qiyamu Ramadan (page. 18-19)]

La Nuit d'Al-Qadr doit être cherchée :

La Nuit d'Al-Qadr est dans les dix dernières nuits de Ramadan, selon la parole du prophète (alayhi salat

wa salam) : "cherchez la Nuit d'Al-Qadr dans les dix dernières nuits de Ramadan." [Al-Boukhari et Mouslim].

Et elle survient dans une des nuits impaires plus probablement que sur les autres nuits, selon la parole du prophète (alayhi salat wa salam) :"cherchez la Nuit d'Al-Qadr dans les nuits impaires des dix dernières nuits de Ramadan." [Al-Boukhari]

Et elle est plus proche des sept dernières nuits, selon le hadith d'Ibn ' Umar que : " Quelques hommes

des compagnons du messager d'Allah ont vu la Nuit d'Al-Qadr en rêve pendant les sept dernières nuits (de Ramadan). Donc le Prophète (alayhi salat wa salam) a dit : "je vois que tous vos rêves s’accordent qu'elle (la Nuit d'Al-Qadr) est dans les sept dernières nuits. Ainsi quiconque veut la chercher, qu’il la cherche dans les sept dernières nuits." [Al-Boukhari et Mouslim]

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Et c'est aussi basé sur le hadith de Muslim d'Ibn ' Umar que le prophète (alayhi salat wa salam)a dit : "cherchez-la dans les dix dernières nuits. Mais si l’un d'entre vous faiblit ou en est incapable, qu’il ne laisse pas les sept (dernières) nuits. " Parmi les nuits impaires dans les sept dernières nuits, elle est plus proche de la vingt-septième nuit en raison du hadith de Ubay ibn Ka'b qui a dit : " par Allah, je sais quelle nuit c’est. C'est la nuit dans laquelle le messager d'Allah (alayhi salat wa salam)nous a commandé d’accomplir la Prière nocturne. C'est la vingt-septième nuit" [Mouslim]

La Nuit d'Al-Qadr n'est pas fixée à une nuit précise toutes les années. Plutôt elle change constamment.

Ainsi un an elle pourrait survenir la vingt-septième nuit par exemple et autre année elle pourrait arriver la vingt-cinquième nuit, selon la volonté d'Allah et Sa sagesse. Ce qui nous amène à cela est la parole du prophète (alayhi salat wa salam): "cherchez-la (c'est-à-dire la Nuit d'Al-Qadr) quand lorsqu’il reste neuf nuits, lorsqu’il reste sept nuits, ou lorsqu’il reste cinq nuits (c'est-à-dire respectivement la 21e, 23ème et 25ème sans mentionner la 27ème)."

Al-Hafidh Ibn Hajr a dit dans Fath-ul-Bari : "l'avis le plus le plus fort est qu'elle est une nuit impaire dans les dix dernières nuits et qu'elle change constamment."

Allah a caché la connaissance de son occurrence à Ses serviteurs par pitié pour eux pour qu'ils puissent augmenter leurs actions dans sa recherche pendant ces nuits honorables, en priant, faisant du dhikr et en invoquant. Donc ils ajoutent et augmentent dans la proximité d’Allah et Sa récompense.

Et Il l'a aussi caché d'eux pour distinguer, ceux qui parmi eux luttent et font des efforts, de ceux qui sont paresseux et négligents. Jusqu’à ce que celui qui lutte constamment pour quelque chose, se manifeste dans sa recherche et se donne de la peine dans sa recherche et sa réalisation.

Et peut-être qu’Allah révèle son occurrence à certains de Ses serviteurs par des signes et des signaux, qu’il peut voir, de même que le prophète (alayhi salat wa salam)a vu le signe qu'il serait prosterné dans la boue le matin suivant. Donc il a plut cette nuit et il a prié le matin (suivant) (Fajr) dans la boue.

[L’imam Muhammad Ibn Salih Al-'Uthaimin dans son livre Majalis Shahr Ramadan (pg. 106-107)]

Que devons-nous faire la nuit de « Laylat al- Qadr » [la nuit du

destin]?

Comité permanent de la recherche scientifique de Al-iftâ

Question :

Comment devrions-nous observer « Laylat ul-Qadr » ? Doit-on la passer en priant, ou en lisant le Qor’ân et la Sîrah [biographie] du Prophète, écouter des conférences et des cours, et célébrant cela dans la mosquée [masdjid] ?

Réponse :

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Premièrement :

Le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) augmentait ses efforts dans l’adoration

pendant les dix derniers jours de Ramadhân, plus qu’il ne le faisait en tout autre temps, en priant, en lisant le Qor’ân et en faisant des invocations [du’â].

Al-Bukhârî et Muslim ont rapporté de ’Âisha (radhiallâhu ’anhu) que : « Quand les dix derniers jours de

Ramadhân arrivaient, le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) veillait la nuit et réveillait sa famille, et il s’abstenait de toutes relations [sexuelles] ».

Ahmad et Muslim ont rapporté : « Qu’il pratiquait en s’efforçant assidûment dans adoration pendant les dix derniers jours de Ramadhân comme il ne l’a jamais fait en tout autre temps. »

Deuxièmement :

Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a commandé de rester debout à prier « Laylat al-Qadr » avec foi [imân] et espoir de la récompense divine [ihtisabân]. Il a été rapporté de Abû Hurayrah (radhiallâhu ’anhu) que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Quiconque reste debout à prier « Laylat al-Qadr » avec foi et espoir de récompense divine, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés. » Rapporté par tous en dehors de Ibn Mâdja.

Ce hadîth indique qu’il est prescrit d’observer « Laylat al-Qadr » en passant la nuit en prière.

Troisièmement :

Une des meilleurs invocations [du’â] qui peut être dite durant la nuit du destin [Laylat al-Qadr] est ce que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a appris à ’Âisha (radhiallâhu ’anha) quand elle dit dans un hadîth rapporté par At-Tirmidhî et classé comme sahîh : « J’ai dit : Ô Messager d’Allâh, si je savais qu’elle était la nuit de « Laylat al-Qadr », que devrais-je dire en cette nuit ? - Et le Prophète de répondre : Dis :

عن فاعفو العفو تب عفو انك اللهم

« Allâhumma Innaka ’afou-oun tuhibou al-’afwa fâ’fou ’ana » « Ô Allâh, Tu es celui qui pardonne, et Tu aimes le pardon, aussi pardonne-moi »[1]

Quatrièmement :

Quant à spécifier laquelle des nuits de Ramadhân est « Laylat al-Qadr », cela nécessite plus de preuves spécifiques , car les dix dernières nuits sont plus susceptibles [d’être celle-là] que les autres, et la vingt-septième nuit [de Ramadhân] est plus probable d’être « Laylat al-Qadr », parce que cela a été mentionné dans les ahâdîth.

Cinquièmement :

Quant aux innovations [al-bida’], elles ne sont pas permises pendant et en dehors du Ramadhân. Il a été authentifié que le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit. ».

D’après une autre version il est dit : « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit. »

Pour ce qui est des célébrations tenues pendant les quelques nuits de Ramadhân, nous n’en connaissons aucun fondement. La meilleur des voies est la voie de Muhammad (sallallahu ’alayhi wa sallam), et les plus mauvaises choses, sont celles inventées [mouhdathât]. [2]

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_____________ Note:

[1] Rapporté par at-Tirmidhî, Ahmad, Ibn Mâdja et al-Hâkim

[2] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-10 p.413

Les bienfaits de la nuit du destin

Comité permanent de la recherche scientifique de Al-iftâ

Allâh – Ta’âla – dit :

Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr. Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?

La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de

leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube. » [1]

Dans cette noble sourate, les bienfaits de la nuit du mérite [Laylat ul-Qadr] sont nombreux :

• Le premier bienfait : Allâh a fait descendre lors de cette nuit le Qor’ân qui est la source de la guidance [Hidâyah] des gens et de leur bonheur aussi bien dans ce bas monde que dans l’au-delà.

• Le deuxième bienfait : L’indication que nous devons comprendre de la chose vénérable et grandiose dans Sa Parole : « Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr »

• Le troisième bienfait : Cette nuit est meilleure que mille mois.

• Le quatrième bienfait : Les anges descendent en cette nuit, et les anges ne descendent qu’avec la bénédiction, le bien et la miséricorde.

• Le cinquième bienfait : Elle est paix [as-Salâm], de par les nombreuses protections qu’elle contient contre les supplices et châtiments, et ce, grâce aux actes d’obéissance d’Allâh – ‘Azza wa Djal – qu’effectuent les serviteurs.

• Le sixième bienfait : Allâh a fait descendre au sujet de son mérite une sourate entière qu’on récite jusqu’au Jour de la Résurrection.

Parmi les bienfaits de la nuit du destin, il y a ce qui a été authentifié dans les deux Sahîh, d’après Abî Hurayrah (radhiallâhu ‘anu), que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit :

« Quiconque passe la nuit du destin en prière, avec foi et

espérance, se verra pardonner ses péchés antérieurs. »

Et quand il est dit : « avec foi et espérance » cela veut dire : « avec foi en Allâh et comptant sur Allâh pour l’en récompenser » Et cela est bénéfique pour celui qui la connait comme pour celui qui ne la connaît pas. Car, certes le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) n’a pas conditionné l’obtention de la récompense à la connaissance de cette nuit. [2]

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_____________ Note:

[1] Coran, 97/1-5[

[2] Kitâb « Tafsîr al-Qor’ân al-‘Adhîm djuz ‘Amma » du SHeikh Ibn ‘Uthaymîn, p.278-279

Le grand mérite de celui qui veille à prier toute la nuit du «qadr» (la

valeur) et l'indication de sa date la plus probable

Allah a dit: Sourate Al Qadr verset 1: «Nous l'avons fait descendre (le Coran) dans la nuit de la valeur». Sourate Ad Dukhan verset 3: «Nous l'avons fait descendre par une nuit bénie».

1189. Selon Abou Hourayra (radhiallahu 'anhu), le Messager de Dieu (alayhi salat wa salam) a dit: «Celui qui a veillé à prier la nuit «de la valeur» par foi et par unique désir de la récompense de Dieu, Dieu lui pardonne tous ses péchés passés». (Boukhari, Muslim) 1190. Selon Ibn 'Omar (radhiallahu 'anhuma), certains Compagnons du Prophète (alayhi salat wa salam) virent en rêve la nuit «de la valeur» dans les sept dernières nuits (de ramadan). Le Messager de Dieu (alayhi salat wa salam) leur dit: «Je vois que vos rêves se sont tous limités aux sept dernières nuits de ramadan. Que celui qui cherche à la vivre l'attende dans l'une des sept dernières nuits de ramadan». (Boukhari, Muslim)

1191. 'Aisha (radhiallahu 'anha) a dit: «Le Messager de Dieu (alayhi salat wa salam) faisait une retraite contemplative (Itikef) dans les dix dernières nuits de ramadan». (Boukhari, Muslim) 1192. Selon elle encore, le Messager de Dieu (alayhi salat wa salam) a dit: «Attendez la nuit «de la valeur» dans les nuits impaires des dix derniers jours de ramadan». (Rapporté par Al Boukhâri) 1193. Elle a encore dit: «Quand arrivaient les dix derniers jours de ramadan, le Messager de Dieu (alayhi salat wa salam) en veillait toutes les nuits (à prier). Il réveillait ses femmes,

redoublait de zèle religieux et retroussait ses manches (serrait la ceinture de son pagne)». (Boukhari, Muslim) 1194. Toujours selon elle: «Le Messager de Dieu (alayhi salat wa salam) montrait pendant le mois de ramadan plus de zèle religieux que dans les autres mois et, pendant les dix derniers jours de ramadan, plus que dans les autres jours». (Rapporté par Moslem) 1195. Elle (radhiallahu 'anha) a dit encore: «O Messager de Dieu! S'il m'arrivait de savoir quelle nuit est celle «de la valeur», dis-moi ce que je devrais y dire». Il lui dit: «Dis: «Seigneur

Dieu! Tu es pardonneur et Tu aimes le pardon. Aussi pardonne- moi!». (Rapporté par Attirmidhi) Source: Riyad as-Salihin

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Quelques fâtâwa sur le Ramadhan :

Comment les salafs observaient le mois de Ramadan

Allah le Tout-puissant dit :

« ô vous qui croyez, on vous a prescrit le jeûne comme il a été prescrit à ceux d’avant vous, ainsi

atteindriez vous la piété » [sourate Al-Baqara:183].

Allah a distingué Ramadan des autres par de nombreux mérites et vertus parmi lesquels: * la mauvaise haleine du jeûneur est plus agréable à Allah que l’odeur du musc. * des anges demandent le pardon pour ceux qui jeûnent jusqu’à ce qu’ils rompent leur jeûne.

* Allah orne Son Paradis chaque jour et dit : « Mes serviteurs pieux sont sur le point d'être épargné de la souffrance et du mal, alors ils vous seront envoyés. » * les diables sont enchaîné pendant le mois. * les portes du Paradis sont ouvertes tandis que celles de l'Enfer sont fermées. * la nuit, Laylat Al-Qadr, qui est meilleure que mille mois apparaît en ce mois. Quiconque est privé du bien de cette nuit est en effet privé de tout bien. * ceux qui jeûnent reçoivent le pardon la dernière nuit de Ramadan.

*Allah sauve des gens du Feu de l'enfer chaque nuit de Ramadan. Comment alors recevons-nous le mois contenant ces mérites et vertus ? Est-ce en nous occupant à être espiègle et en passant nos nuits à faire des choses inutiles ? Ou nous sentons-nous chargés et paniqués à son arrivée ? Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre de telles attitudes. Les serviteurs justes d'Allah l'accueillent avec repentir et une vraie détermination à récolter ses bénéfices et utiliser entièrement son temps précieux. Ils demandent à Allah de les aider à exécuter leurs actes d'adoration de la meilleure façon. Je vous présente donc chers frères et sœurs, les actes pieux qui sont soulignés pendant Ramadan.

1 Le jeûne (Sawm) : Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Chaque bonne action du fils d'Adam sera multipliée. Il recevra de dix à sept cents fois la récompense d’une bonne action. Allah le Glorieux et Majestueux a dit ' sauf le jeûne, car il à Moi et c’est Moi qui le récompense, il (l’homme) abandonne son désir et sa nourriture pour Moi. Il y a deux occasions de joie pour celui qui jeûne, la joie quand il le rompt et la joie quand il rencontre son seigneur; et l’haleine (du jeûneur) est plus agréable à Allah que le parfum du musc. » [rapporté par AI-Bukhari et Muslim].

Sans aucun doute, cette grande récompense ne sera pas pour ceux qui s'abstiennent seulement de nourriture et de boisson, mais comme le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : «

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Quiconque n'abandonne pas le discours obscène et la mauvaise action, Allah n'a pas besoin qu’il s’abstienne de manger et de boire. » [rapporté par Al-Bukharij. Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a aussi dit : « le jeûne est un bouclier. Quand l’un de vous jeûne un jour, il ne doit ni tenir des propos obscène, ni élever sa voix; plutôt si quelqu’un l'insulte ou se dispute avec lui, il doit dire, ' je jeûne’. » [rapporté par Al-Bukhari et Muslim]. Donc quand tu jeûnes, serviteur d'Allah, laisse ton oreille, ta vue, ta langue et tous tes membres jeûner, pour que tes jours de jeûne et ceux que tu ne jeûnes pas ne soient pas les mêmes.

2 Prier Qiyam Al-Layl : Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui observe le jeûne du mois de Ramadan d’une foi sincère et avec l'espoir de la récompense d'Allah aura ses péchés passés pardonnés. » [rapporté par Al-Bukhari et Muslim]. Aussi, Allah dit : « Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui lorsque les ignorants s’adressent à eux disent paix, qui passent les nuits prosternés et debout devant leur seigneur. » [sourate Al-Furqan : 63-64].

Ainsi, se réveiller pendant la nuit pour prier qiyam Al-layl c'est-à-dire prier au milieu de la nuit, était un acte régulier du prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) et de ses compagnons. ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit « N'abandonne pas qiyam Al-layl, le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) ne l'a jamais laissé. S'il n'était pas bien ou il s'il se sentait lourd, il priait assis. » ‘Umar Ibn Al-Khattab, avait l’habitude de prier la nuit ce qu'il souhaitait, avant le milieu de la nuit, quand il réveillait sa famille pour prier; il leur disaient "la prière .. la prière" et récitait ce verset du Quran : « Et commande à ta famille la prière, et fais-la avec persévérance. Nous ne te demandons point de nourriture, c’est à nous de te nourrir. La bonne fin est réservée à la piété » [sourate Ta-Ha:132].

Ibn ‘Umar avait l'habitude de réciter : « Est-ce que celui qui, aux heures de la nuit reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l’au-delà et espérant la miséricorde de son seigneur…Dis : " Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? " Seuls les doués d’intelligence se rappellent » [sourate Az-Zumar :9]. Il disait qu’il avait pris cela de ‘Uthman Ibn Affan (qu'Allah l’agrée). Ibn Abi Hatim a dit qu'Ibn ‘Umar a dit que c'était en raison de la longueur de la prière de nuit du commandeur des croyants, ‘Uthman, et sa récitation était tellement longue qu'il aurait pu réciter le Quran en entier en une rak'a

‘Alqama Ibn Qays a rapporté : « J'ai dormi avec ‘Abdullah Ibn Mas'ud (qu'Allah l’agrée) une nuit. Il s'est réveillé dans la première partie de la nuit et a commencé à prier. Il a récité d’une récitation semblable à celle de l'imam des environs à une allure régulière moyenne. Ceux autour de lui pouvaient l'entendre et il a continué jusqu'à ce qui restait de l'obscurité de la nuit soit égal au temps entre l'adhan (l'appel) à la prière du maghrib et la fin du temps de prière maghrib, c'est-à-dire un temps court avant l'aube. Il a alors prier le witr. En outre, Al-Sa'ib Ibn Zayd rapporté dans un hadith que le lecteur récitait (le Quran) avec des centaines de versets, si bien que nous nous tenions avec des bâtons en raison de la longueur de la prière et il n'est parti qu’à l’heure du fajr (la prière d'aube).

Avertissement : Frère musulman, tu dois achever la prière de tarawih avec l'imam pour être compté parmi ceux qui étaient debout (la nuit) dans la prière. Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque reste avec son imam jusqu’à ce qu'il achève la prière, on lui écrira la nuit comme celui qui a prié qiyam Al-layl, (c'est-à-dire celui qui était debout la nuit en prière). » [rapporté par les compilateurs des sunan].

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3 L’aumône (Sadaqa) : Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) était le plus généreux des gens et il était plus généreux encore pendant Ramadan. Il était plus généreux en bonnes actions que le vent qui souffle. Le messager d'Allah a aussi dit : « La meilleure aumône est celle donnée pendant le Ramadan. » [rapporté par Al-Tirmidhi d'Anas].

Zayd Ibn Aslam a rapporté de son père qui a dit : « J'ai entendu ‘Umar Ibn Al-Khattab (qu'Allah l’agrée) dire : « Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a commandé de donner l’aumône, donc j'ai donné quelque chose de ma richesse. Alors j'ai dit : aujourd'hui je rivaliserai avec Abu Bakr si je peux jamais faire ainsi. Alors j'ai fait don la moitié de ma richesse. Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) m'a demandé : « Qu'as-tu laissé pour ta famille ? » Il dit : « L’équivalent de ce que j’ai donné. » Mais Abu Bakr a apporté toute sa richesse et le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) lui a demandé : « Qu’as-tu laissé pour ta famille ? » Il a répondu : « Allah et Son Messager » j'ai dit : « je ne rivaliserai jamais plus avec toi pour quoi que ce soit. » Talha Ibn Yahya Ibn Talha a relaté : « Ma grand-mère Sa'da bint Awf AI-Mariya qui était la femme de

Talha Ibn Ubaydullah m’a rapporté : « Talha est venu à moi un jour déconcerté. Donc je lui ai demandé : « Qu’y a-t-il pour que je te je vois avec un visage sombre ? Quel est ton problème ? Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour t’aider ? » Il dit : « Non, tu es une épouse musulmane croyante. » J'ai dit : « Alors quel est le problème ? » Il dit : « La richesse que j'ai acquise et qui me dérange. » J'ai dit : « Ne t’inquiète pas, distribue la. » Elle a dit : « Il l'a divisé jusqu'à ce qu’il ne reste plus un seul dinar. » Talha Ibn Yahya a dit : « J'ai demandé au gardien de la propriété de Talha quel en était le montant. » Il répondit : « Quatre cent mille. » Donc, cher frère, l’aumône pendant Ramadan a une signification spéciale, empresse-toi de la distribuer selon tes moyens. L’aumône prend beaucoup de formes.

Nourrir l'indigent : Allah le Tout-puissant dit : « et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, (disant) C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense, ni gratitude. Nous redoutons de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique. Allah les protégera donc du mal se jour là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie, et les rétribuera pour ce qu’ils auront enduré, en leur donnant le paradis et des (vêtements) de soie » [sourate Al-Insan:8-12].

Les Salaf avaient l'habitude d'assurer la nourriture des autres et ils l'ont placé avant beaucoup d'actes d'adoration et cela est récompensé de la même manière si vous alimentez une personne affamée ou un bon frère musulman. Par conséquent, la pauvreté n'est pas une condition pour nourrir une personne. Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quand un croyant nourrit un croyant affamé, Allah l'alimentera des fruits du Paradis. Et quand il étanche la soif d'un croyant, Allah le fera boire du vin cacheté pur du Paradis. » [rapporté par Al-Tirmidhi avec une bonne chaîne de transmission]. Certains de nos pieux prédécesseurs ont dit : « Pour moi inviter dix de mes amis et les alimenter d'un

repas qu'ils aiment est meilleur pour moi que l’affranchissement de dix des descendants (du prophète) Isma'il. » Beaucoup parmi les Salafs avaient l'habitude de laisser leur nourriture de rupture du jeûne à d'autres. Parmi eux, ‘Abdullah Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée), Dawud Al-Ta'i, Malik Ibn Dinar et Ibn Ahmad Hanbal. Ibn ‘Umar ne rompait son jeûne qu’avec les orphelins et les indigents. Parfois, s'il apprenait que sa famille avait renvoyé les orphelins et les indigents, il ne rompait pas le jeûne cette nuit-là. Aussi, parmi les Salafs étaient ceux qui nourrissaient leurs frères musulmans tandis qu'ils continuaient à jeûner. Ils les ont aussi servis et ont fait attention à leur bien-être. Parmi eux étaient AI-Hassan Al-Basri et

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‘Abdullah Ibn Al-Mubarak. Abu Al-Sawar Al-'Adwi dit : « Quelques hommes de la tribu Banu Adiy avaient l'habitude de prier dans la mosquée. Aucun d'eux n’avait jamais rompu le jeûne seul. S'il trouvait quelqu'un avec qui partager, il mangeait avec lui, sinon, il le prenait à la mosquée, pour que d'autres mangent avec lui et qu’il mange avec d'autres. Nourrir d’autres gens est un acte d'adoration qui amène beaucoup d'autres actes d'adoration. Les liens d'amour et de fraternité sont renforcés entre toi et la personne que tu nourris et cela peut te mener au Paradis. » Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Vous

n'entrerez pas au Paradis avant que vous ne croyiez et vous ne croirez pas avant que vous ne vous aimiez. » Cet acte te tiendras proche des gens pieux et Allah te récompenseras car la nourriture que tu fournis les aide à accomplir leurs actes d’adoration (envers Allah). Donner de la nourriture pour rompre le jeûne: Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque nourrit une personne qui jeûne aura une récompense égale à celle de la personne qui jeûne, sans diminution de sa récompense. » [rapporté par Ahmad et Al-Nasai. Authentifié par Al-Albani ,sahih]. Dans un hadith rapporté par Salman Al-Farisi, le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque nourrit un jeûneur, sera récompensé par le pardon de ses péchés et le sauvetage de l'Enfer. Il recevra la même récompense que

le jeûneur, sans diminution (dans sa récompense). » (Les compagnons) ont dit : « ô messager d'Allah, nous ne pouvons pas tous trouver quelque chose pour nourrir un jeûneur. » Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) dit : « Allah donnera cette récompense à qui nourrit un jeûneur avec une petite gorgée de lait ou un morceau de datte, ou une petite gorgée d'eau. Et Allah fera boire, celui qui étanche la soif d’un jeûneur, de mon bassin une boisson après laquelle il ne se sentira plus jamais assoiffé jusqu’à ce qu'il entre au Paradis (où il n'y a aucune soif). » 4. Intensification de la Récitation du Qur'an : Je te rappellerais, cher frère, deux actions des pieux Salafs de cette Umma : Entreprendre beaucoup de Récitation du Quran :

Le mois de Ramadan est le mois du Quran. Le musulman doit donc réciter le Quran un grand nombre de fois. Les Salafs prêtaient une attention particulière au Livre d'Allah et (l’ange Gabriel) étudiait le Quran avec le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) pendant Ramadan. ‘Uthman Ibn Afan avait l'habitude d'achever la récitation du Quran une fois par jour. Quelques-uns des Salafs terminaient le Quran dans leur prière du qiyam toutes les trois nuits. D'autres l'ont achevé tous les sept jours, tandis que certains autres le terminaient toutes les dix nuits. Ils récitaient le Quran pendant les prières et à d'autres moments. Pendant Ramadan, Al-Shafi'i s’employait à achever la récitation du Quran soixante fois, en dehors des heures de prière. AI-Aswad avait l'habitude d'achever la récitation du Quran toutes les deux nuits. Qatada a régulièrement achevé le Quran en sept nuits, tandis que pendant Ramadan, il le complétait toutes les trois nuits, mais dans les dix derniers jours de Ramadan, il l'achevait chaque nuit.

Quand venait le Ramadan, Al-Zuhri laissait l'étude du hadith et les cercles d'études avec des savants et il se concentrait sur la récitation du Quran à partir du livre (c'est-à-dire pas de mémoire). Aussi, quand venait Ramadan, Sufyan Al-Thawn laissait tous les autres actes d'adoration et se concentrait sur le Quran. Ibn Rajab a dit qu'on a rapporté du prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) que le Quran ne peut être achevé en moins de trois jours par ceux qui le récitent constamment. Quant aux temps bénis comme le Ramadan, particulièrement pendant les nuits de recherche de laylat Al-Qadr ou aux lieux saints comme Makkah pour ceux qui n’y résident pas, on recommande d’augmenter la récitation du Quran pour profiter des bénédictions du temps et du lieu. C'est l'avis d'Ahmad, Ishaq et d'autres parmi les nobles savants. Comme nous l’avons indiqué plus tôt, les actions d'autres savants soutiennent aussi

cet avis. Pleurer pendant la récitation du Quran : Il n'a pas été rapporté des Salafs qu'ils ont récité le Quran comme de la poésie sans peser et comprendre (ses significations); plutôt ils ont été touchés par la parole d'Allah et ils ont à leur tour changé les cœurs

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d'autres avec cela. Dans un hadith rapporté par AI-Bukhari, Abdullah Ibn Mas'ud (qu'Allah l’agrée) a dit : « Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Récite-moi (le Quran). » Alors j'ai dit : « Comment puis-je te le réciter alors que c’est à toi qu’il est révélé ? » Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « J'aime l'entendre de quelqu'un d'autre. » 'Abdullah Ibn Mas'ud a dit : « J’ai récité le Quran à partir de sourate Al-Nisa jusqu’à atteindre le verset « Comment seront-il, quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te ferons venir (Muhammad) comme témoin contre ces gens-ci » [sourate An-Nisa :41]. Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui a dit : « c’est assez. » Je me suis tourné vers le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) et j’ai vu ses yeux inondés de larmes. »

Al-Bayhaqi rapporte d'Abu Hurayrah que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quand le verset du Quran qui dit « Quoi ! Vous étonnez-vous de ce discours (le Quran) ? et vous en riez et n’en pleurez point. » [sourate An-Najm :59-60] a été révélé, les Compagnons résidant dans la Suffah, (la cour de la mosquée du prophète) ont pleuré jusqu’à ce que les larmes coulent goutte à goutte sur leurs joues. » Quand le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a entendu leurs pleurs, il a pleuré avec eux et ses pleurs nous ont faits pleurer. Le messager d'Allah a dit : « Celui qui pleure par humilité devant Allah n'entrera pas en Enfer. » Ibn ‘Umar lisait sourate Al-Mutaffifin jusqu’à atteindre « ... le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l’univers... » [sourate Al-Mutafifin :6]. Il a pleuré à tel point qu'il est tombé à terre et ne pouvait réciter les versets suivants. En outre, Muzahim Ibn Zafar a rapporté : « Sufyan Al-Thawn nous

dirigeait dans la prière du maghrib et quand il lut « C’est Toi (Seul) que nous adorons et Toi (Seul) dont nous demandons l'aide » [sourate Al-Fatiha :5], il a commencé à pleurer au point que sa récitation fut perturbée. Donc il a commencé Alhamduliltah de nouveau. » Il a été rapporté qu'Ibrahim Al-Ash'ath a dit : « Une nuit, j'ai entendu Fudhayl Ibn Ayadh réciter ce verset du Quran, à plusieurs reprises alors qu’il pleurait : « Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d’entre vous qui luttent (pour la cause d’Allah) et qui endurent, et Nous éprouverons (faire apparaître) vos faits » [sourate Muhammad :31] Mais il répétait la parole d'Allah, « Et Nous éprouverons vos faits », alors il disait : « Et Tu éprouveras nos faits ? SiTu éprouve nos faits, Tu nous déshonoreras et exposeras nos secrets. En effet, si Tu le fais, Tu nous détruiras et nous puniras », et il continuait à pleurer. Assis dans la mosquée jusqu'au lever du soleil.

« Quand le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) priait la prière du fajr, il s’asseyait là où il avait prié jusqu'au lever du soleil. » [rapporté par Muslim]. AI-Tirmidhi rapporte d'Anas que le Prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque prie le fajr en groupe et reste assis, invoquant Allah jusqu'au lever du soleil, puis exécute deux rak’a ; ce sera pour lui comme la récompense... complète …complète ... complète d’un Hadj et d’une ‘Umra. » [Authentifié par Al-Albani,sahih]. Ceci est la récompense quotidienne, ainsi quelle sera-t-elle pour le Ramadan ? Cher frère, qu'Allah te protège, imite les gens pieux et apprends à ton âme à lutter pour la satisfaction

d'Allah. Aies de hautes aspirations, d’atteindre le plus haut degré du Paradis. 6. Faire I'tikaf : « Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) avait l'habitude d'observer I'tikaf pendant dix jours de Ramadan. Mais l'année de sa mort, il est resté en I'tikaf pendant vingt jours. »[rapporté par Al-Bukhari). Ainsi, I'tikaf ce qui signifie rester dans la mosquée continuellement pendant une certaine période de temps, est un acte d'adoration qui embrasse beaucoup d'actes d'obéissance à l'Allah, comme la récitation du Quran, la prière, le rappel d'Allah , l’invocation, etc. Celui qui ne l'a pas éprouvé pourrait penser que c'est difficile à porter, mais c'est facile pour quiconque

Allah le rend facile. Ainsi, quiconque s’arme de bonnes intentions et d’une vraie détermination, Allah l'aide à entreprendre cette tâche avec aisance. I'tikaf est plus recommandé encore pendant les dix derniers jours de Ramadan dans la recherche de laylat Al-Qadr. C'est une forme permise de solitude car la personne qui l’observe se tient dans la solitude de l'obéissance à Allah et Son souvenir. Il se coupe aussi de tout qui le distrairait de l'I'tikaf Son cœur se consacre à tous les actes qui le rapprochent d'Allah et son seul désir est de faire ce qui plaît à Allah.

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Faire une ‘Umra pendant Ramadan : Il a été établi que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Une Omra accomplie pendant le mois de Ramadan est égale dans la récompense au Hajj. » [rapporté par Al Bukhari et Muslim). Dans une autre version le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « La même (récompense) que le Hajj en ma compagnie. » Ainsi, félicitations à toi mon frère (qui réussit) à accomplir un pèlerinage avec le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui).

8. Recherche de Laylat Al-Qadr : Allah le Tout-puissant dit : « Nous l’avons certes, fait descendre (le quran) pendant la nuit d’Al Qadr, et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al Qadr ? La nuit d’Al Qadr est meilleure que mille mois. » [sourate Al-Qadr:1-3] Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui observe laylat Al-Qadr avec foi sincère et l'espoir de la récompense d'Allah, sera pardonné de ses péchés passés. » [rapporté par AI-Bukhari et Muslim). Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) avait l'habitude de chercher laylat Al-Qadr et commandait ses compagnons de la chercher également. Il réveillait les membres de sa famille

pendant les dix dernières nuits dans l'espoir qu'ils réussiraient à rencontrer la nuit bénie (dans l'adoration). Il est rapporté dans le Musnad d’Ahmad, d'après Ubada que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque reste éveillé dans la recherche de laylat Al-Qadr et y parvient, aura tous ses péchés passés pardonnés. » [Al-Nasai a rapporté un hadith semblable, tandis qu’Al-Hafidh Ibn Hajar a dit que sa chaîne réunit les conditions de l'authenticité]. Il a été rapporté que certains de nos prédécesseurs parmi les compagnons et leurs successeurs prenaient un bain complet et se parfumaient pendant les dix dernières nuits (de Ramadan) en prévision de laylat Al-Qadr, qui a été fortement honorée par Allah.

Ainsi ceux d’entre vous qui ont gaspillé leur temps en rien d’avantageux, compensez ce que vous avez manqué en observant la nuit de laylat al Qadr, comme il est compté de votre âge. Les bonnes actions entreprises en cette nuit sont meilleures que (les actes de) mille mois et quiconque est privé de ses bénéfices est en effet été privé de beaucoup. Laylatul-Qadr se trouve parmi les dix dernières nuits de Ramadan, particulièrement les nuits impaires. Mais la nuit la plus probable est la vingt-septième, suite à ce qui a été rapporté d'Ubay Ibn Ka'b dans le Sahih Muslim qui a dit : « Par Allah, je connais la nuit de laylatul-Qadr qui est la nuit que le messager d'Allah nous a demandé d'observer et c'est la vingt-septième nuit. » Ubay avait l'habitude de jurer pour souligner que c’était bien celle-là. Il a dit : « Nous connaissons les signes et des symboles par lesquels le prophète nous a informés comme étant caractéristiques de cette nuit. C'est-à-dire que le soleil monte ce

matin sans rayons. » Il a aussi été rapporté dans un hadith authentique que ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit : « ô messager d'Allah, si je réussis à rencontrer laylat Al-Qadr, que dois-je dire ? » Il a répondu : « Dis, ô Allah Tu est pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi. » 9. Rappel d'Allah, invocations et recherche du pardon Cher frère, les jours et les nuits de Ramadan sont des temps précis, saisis l'occasion en augmentant le rappel d'Allah et en faisant des invocations, particulièrement pendant les périodes choisies où elles sont plus acceptées par Allah. Parmi lesquelles:

*la rupture du jeûne, puisque les invocation du jeûneur ne sont pas rejetées. * le dernier tiers(troisième) de la nuit, quand notre Seigneur descend et dit : « Y a-t-il quelqu’un qui M’invoque que Je l’exauce; y a-t-il quelqu'un qui cherche le pardon que Je lui pardonne ? » *demander le pardon à l'aube, comme Allah dit : « et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon (d’Allah) » [sourate Ad-Dhariyat :18].

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*chercher l'heure choisie du vendredi où les invocations sont exaucées. Cette heure est probablement la dernière heure de vendredi (avant le coucher du soleil). Finalement, cher frère : Après ce tour dans le jardin du Paradis, à l’ombre des œuvres pieuses, je voudrais attirer ton attention sur une question importante. Sais-tu quelle est-elle ? C'est la sincérité (pureté de l’intention). Oui, la sincérité. Combien sont nombreux les gens qui jeûnent, mais ne récoltent que la faim et la soif. Et

combien sont nombreux les gens qui passent une nuit entière dans l'adoration, mais n'obtiennent rien d'autre que l'insomnie et la fatigue. Qu'Allah nous préserve vous et moi de cette fin. Par conséquent, nous trouvons que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a souligné cette question quand il a dit : « Jeûnez avec foi et espérez une récompense d’Allah. » Les Salafs faisaient leurs actes pieux secrètement de crainte de tomber dans l’ostentation. De là, nous trouvons ce grand Tabi'i, c'est-à-dire de la génération succédant aux compagnons du prophète, Ayub Al-Sakhtiyani, de qui Hamad Ibn Zayd a dit : « Parfois, en étudiant le hadith, Ayub se déplaçait et se retournait pour moucher son nez. Alors il disait, 'Comme il fait froid! Feignant d’avoir un rhume pour cacher ses pleurs. » Il a été rapporté que Muhammad Ibn Wasi' a dit : « J'ai connu des hommes parmi lesquels celui dont la

tête était placée à côté de celle de sa femme sur le même oreiller, et que la partie de l'oreiller sous sa joue devienne humide de larmes sans que sa femme ne le remarque. J'ai aussi connu des hommes qui, dans les rangs de la prière, versaient des larmes et celui à côté d'eux ne le remarquait pas. Ayub Al Sakhtiyani avait l'habitude de rester éveillé la nuit entière (dans l'adoration), et encore il le cachait. Ainsi quand venait le matin, il levait sa voix comme s'il venait de se réveiller. Ibn Adiy rapporte que Dawud Ibn Abi Hind jeûna pendant quarante ans sans que sa famille ne le sache. Son occupation était la broderie, donc il prenait son déjeuner avec lui (pour travailler) mais en faisait don en chemin. Quand il revenait la nuit, il rompait son jeûne avec sa famille et ils ne savaient pas qu’il jeûnait. » Sufyan Al-Thawn a dit : « Le serviteur d'Allah faisait ses actes secrètement et le diable persistait à le tenter jusqu’à ce qu’il ne le convainque de les faire ouvertement. Le diable continuait alors à insister jusqu’à ce que la personne ne veuille être remerciée pour l'acte. Ainsi, il sera passé d'un acte fait

ouvertement pour un à un acte fait par ostentation. » Amusement pendant Ramadan : Cher frère, je pense que j’ai prolongé ma mise en garde pour saisir cette occasion. J'ai pris un peu de ton temps, mais regardons ensemble un phénomène très critique dans lequel nous tombons tous, particulièrement pendant le Ramadan. C'est le fait de perdre son temps et de le passer à autre chose qu’à l'obéissance d'Allah. Cela indique en effet un manque de conscience et revient à se détourner de la Miséricorde et la Générosité d'Allah qui dit : « Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes une vie pleine de gêne, et le jour de la

résurrection Nous l’amènerons aveugle au rassemblement. Il dira : " ô mon Seigneur, pourquoi m’as-Tu amené aveugle alors que je voyais auparavant. " (Allah lui) dira : " de même que Nos signes t’étaient venus et tu les a oubliés, ainsi aujourd’hui tu es oublié. " Ainsi sanctionnons-Nous l’outrancier qui ne croit pas aux révélations de son Seigneur. Et certes le châtiment de l’au-delà est plus sévère et plus durable. » [sourate Ta-Ha :124-127] On doit ressentir beaucoup de douleur dans son cœur et être vraiment inquiet de trouver les jeunes musulmans remplir les trottoirs et les terrains de jeu pendant les nuits les plus vertueuses de Ramadan. Combien sont nombreux les péchés et les actes interdits commis pendant les nuits de Ramadan! Oui, le musulman doit être vraiment concerné par la façon dont les musulmans passent leur temps. Il doit aussi être dérangé de trouver les jeunes musulmans passer leur temps de façons qui ne plaisent pas à Allah.

Mais ne vous inquiétez pas. Le chemin vers votre bonheur et celui de vos frères musulmans est de les appeler à appliquer les enseignements islamiques (c'est-à-dire de faire da ' wa) et faire des invocations pour eux. Oui, da'wa à ces Musulmans qui sont devenus inconscients de leurs devoirs islamiques et les guider au Chemin Droit. Aussi, faites des invocations pour eux en leur absence, pour qu’Allah l'accepte de vous et qu'ils ne deviennent pas parmi ceux privés de guidée. Assalamu alaykum wa Rahmatullahi wa Barakatuh.

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Votre frère qui vous prolonge son conseil.

Fatigue de la femme pendant Ramadhân et obéissance au mari

Shaikh ul-‘Uthaymîn

Question :

Un homme demande souvent à sa femme pendant les nuits de Ramadhân de préparer à manger pour ses invités et lorsqu'elle le fait, elle se sent vraiment épuisée et ne peut pas faire le Qiyâm (veillée nocturne) cette nuit-là. Est-elle obligée de lui obéir dans ce cas, si cela se répète dans la plupart des nuits de Ramadhân ?

Réponse :

Il est obligatoire à la femme de se comporter convenablement avec son mari, et il incombe à l’homme de se comporter convenablement avec sa femme, Allah Le très haut a dit : « Et comportez-vous convenablement envers elles »(An-Nisâ : 19).

Et il n'est pas convenable d'éreinter sa femme pour le servir dans un tel moment et dans cet état, mais s’il fait la sourde oreille, alors elle doit lui obéir. Et si elle est trop fatiguée pour le Qiyâm et que c'est difficile pour elle, alors Allah lui comptera ce qu’elle avait l'intention de faire et sa volonté, car elle est excusée pour avoir délaissé le Qiyâm afin qu’elle s’acquitte de ce qui lui est obligatoire : obéir à son mari lorsque cela est requis.

Source: Source : « Ensemble de questions sur la famille musulmane » de Shaikh ul-‘Uthaymîn

http://www.ibnothaimeen.com/all/books/article_16956.shtml

Un Simple Programme de Ramadan

Shaikh 'Abdullah 'Azzam

{"Ô les croyants! On vous a prescrit as-Siyam comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété, pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d'entre vous est

malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un

pauvre. Et si quelqu'un fait plus de son propre gré, c'est pour lui; mais il est mieux pour vous de jeûner; si vous saviez!"}

[al-Baqarah; 183-184]

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"C'est, comme l'a dit le Seigneur de la Gloire, un nombre fixé de jours. Ou plutôt, c'est un nombre fixé d'heures! Le mois de Ramadan a soit 720 heures, ou soit 696 heures, et chaque minute a un prix et une valeur. Les Salaf et les Compagnons - qu'Allah soit satisfait d'eux - attendaient ces jours de Ramadan d'année en année, il a été rapporté dans une narration que les Compagnons disaient, lorsque Rajab arrivait: "O Allah, assiste nous dans Ton adoration durant le mois de Rajab et Sha'ban, et permet nous d'être témoin du mois de Ramadan."

Le ramadan est une occasion annuelle pour purifier l'âme, l'esprit et le corps, ses effets sur l'esprit et le corps de l'homme n'en sont que profonds. Les actes d'adoration de l'âme sont nombreux, et autant que le corps reçoit sa part de souffrance durant le cours de son adoration, il recevra sa part de lumière. C'est pourquoi le Jihad est le plus haut sommet de l'Islam; car il est l'acte d'adoration le plus douloureux et le plus difficile. Sa récompense en est grande, ses effets sur l'âme sont profonds, et son résultat dans le développement de l'esprit et dans l'enracinement du Tawhid est grand. Par conséquent, il y a des actes d'adoration portant sur la richesse. Cependant, ses effets sur l'âme sont généralement moindre que l'effet d'un acte d'adoration portant sur le corps. La Zakat a un effet profond sur l'âme, car cela l'a purifie de la convoitise. Cependant, vous ne pouvez pas vraiment sympathisé avec la personne pauvre à moins que vous ressentiez sa douleur, que vous viviez comme il vit, et que vous êtes affamé comme il l'est. Si vous ête affamé, alors vous sentez votre corps devenir plus fort et plus

solide. Et à ce moment, vous devenez heureux d'avoir été capable de sacrifier quelque chose et d'avoir été capable de vous purifier de la convoitise. C'est la même chose pour le Jihad: le Jihad avec la richesse ne purifie pas l'âme comme le Jihad fait par soi-même. Et à cause de ca, l'Islam ne suit pas (la voie) des Compagnons dans l'obligation du Jihad de soi-même, peu importe sa position dans la société, et peu importe sa bonne réputation, comme ce fut le cas de 'Uthman. Et les Salaf - qu'Allah soit satisfait d'eux - calculaient le mois de Ramadan à la minute. Ils priaient derrière Ubayy bin ka'b - et 'Umar bin al-Khattab priait le Tarawih derrière lui - et ils demandaient des bâtons pour les soutenir en raison de la longue durée de leur position (debout) dans la prière, et les Compagnosn disaient: "Nous craignons de manquer le suhur en priant derrière Ubayy, et nous cragnons

que le temps du Fajr arrive, nous faisant rater le Repas Béni - ils se référaient au suhur pour le repas Béni - hâtez donc vos enfants de préparer le repas." Et on rapporte de certains Tabi'in, et de ceux qui les ont suivi, concernant leur Qur'an et leur prière, que certains d'entre eux terminaient de réciter le Qur'an soixante fois durant le Ramadan, et cela concernait spécialement l'Imam ash-Shafi'i; il le terminait une fois durant le jour et une fois durant la nuit. Certains d'entre eux le terminaient une fois durant le nuit et le jour, et d'autres le terminaient tous les trois jours, jusqu'à ce qu'ils atteignent les dix derniers jours, durant lesquels ils se retiraient dans la mosquée, terminant le Qur'an une fois par jour. Et terminer (la lecture) du Qur'an en un jour est facile, nous devons garder en tête que réciter le Qur'an

doucement (tartil) prend environ 24 heures, et une récitation rapide pend environ dix heures. Il est possible pour celui qui a mémorisé le Qur'an de réciter un juz' en 20 minutes, lui permettant ainsi de terminer les trente juz' en dix heures. Abu al-Hasan an-Nadawi m'a dit: "J'ai vu mes professeurs, et certains d'entre eux ne parlaient pas du tout pendant le Ramadan. Ils s'engageaient seulement dans l'adoration; soit avec le Qur'an soit avec la prière. Si quelqu'un leur parlait, ils comptaient leurs mots, et les calculaient par minutes et secondes." Le Ramadan consiste a jeûner et à prier. Et les Salaf, tel que l'Imam Malik, se retiraient jusqu'au temps de donner un cours, disant: "En vériter, le Ramadan c'est pour prier et réciter le Qur'an." Certains d'entre eux disaient: "Le Ramadan consiste à prier, à donner la charité, et à réciter le Qur'an."

Et pendant le mois de ramadan, les portes du Paradis sont ouvertes, et les portes de l'Enfer sont fermées, et les diables sont enchaînés. C'est quelque chose qui se passe généralement, et un de mes amis digne de confiance qui avait des contacts avec les jinn - mais qui s'est depuis repenti - m'a informé: "Lorsque je demandais aux jinn avec qui je travaillerais pour me transmettre des informations, ils disaient: "Nous ne pouvons pas agir durant le moi de Ramadan." Je pensais qu'il y avait des jinn

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croyants, qu'ils priaient et jeûnaient avec moi. Cependant, j'ai réalisé par leur réponse, qu'ils étaient des diables (c à d, des jinn mécréants). Plus tard, après un vécut, je me suis confirmé en moi même qu'il y avait des mécréants: un jour je leur ai demandé qu'ils guérissent ma cousine, ils ont dit: " Elle ne sera pas guérie à moins qu'elle se mette sur une croix." Je leur ai dit: "Vous êtes vraiment des diables. Vous êtes des jinn mécréants."

Ils ont répondu: "Nous sommes des jinn croyants." Je leur ai dit: "Désormais, nous n'avons plus rien à faire ensemble." Ils ont répondu: "Nous allons donc te causer du mal." Et je leur ai dit: "Je vous met au défit d'essayer de me faire du mal. Nous allons nous rencontrer à minuit au cimetière, la place la plus éloignée et la plus effrayante à laquelle je pense," et donc, à minuit, j'ai fait mes ablutions et j'ai prié deux rak'ah, et je suis allé au cimetière. J'ai fait ainsi durant trois nuit d'affilée, mais les jinn n'étaient même pas capables de venir près de moi." C'est donc quelque chose de physique et pas simplement métaphorique. Les diables sont enchaînés, et

ils sont incapables de se déplacer et de faire du mal aux gens. La majorité des jinn sont ceux qui sont enchaînés, alors qu'il n'y a qu'une minorité de diables peuvent se déplacer. Et le mois de Ramadan est le Ramadan du Jihad, et, je conseil à chacun d'entre vous d'être à la hauteur durant les jours de Ramadan. J'étais au Qatar, ou aux Emirats, et on m'avait dit: "Les frères d'Amérique ont appelé, demandant si tu pouvais aller passer les dix dernières nuits avec eux." J'ai répondu: "Subhan Allah! Je passe les dix dernières nuits en Amérique, et je quitte Jalalabad, Qandahar et Kabul éclatés? L'heure en cet endroit est meilleure que de rester en prière durant soixante ans, et moi je pars en Amérique, même pendant le Ramadan?" Et c'est pour cette raison, pour la durée de mon séjour ici, particulièrement ces cinq dernières années, que j'ai toujours aimé passer le Ramadan en dehors de Peshawar, et je n'y retournait

pas sauf pour une nécéssité. Je passais (le mois de Ramadan) soit dans les camps d'entrainement à Sada, soit à Jadji, ou dans d'autres endroits, pour qu'il me soit écrit en tant que Ramadan de ribat, et le Ramadan au pays du ribat est cent fois mieux que le Ramadan (passé) en dehors de la terre du ribat, et le prophète a dit: "Le Ribat pour un jour dans la Voie d'Allah est meilleur que cent jours dans un autre endroit même si l'on jeûnait tous les jours et priait toutes les nuits." [Rapporté par at-Tirmidhi et an-Nasa'i] Alors, mes frères, quiconque d'entre vous reste à Peshawar, qu'il se conforme donc au programme suivant: Ne vous couchez pas tard durant le Ramadan, car le Ramadan est le temps de la prière, du jeûne et de la

recherche du pardon d'Allah durant les heures du matin. Rompez votre jeûne chez vous avec quelques dates ou de l'eau, ou à la mosquée, et donnez des dates et de l'eau aux mosquées pour ceux qui rompent leur jeûne là-bas, et les heureuses nouvelles sont pour celui qui donne de la nourriture à ceux qui rompent leur jeûne: "Quiconque donne à manger au jeûneur, alors, il aura la même récompense que la personne qui jeûne, sans que n'en soit diminué la récompense du jeûneur," même si c'est seulement avec un morceau de date, que les concurents rivalisent donc pour cette grande récompense. Un jour j'étais au Qatar, et certains bon-faiseurs m'ont dit: "Nous souhaitons donner de la nourriture pour une centaine de jeûneurs Mujahidin durant tout le Ramadan. Combien demande chaque Mujahid durant le mois de Ramadan?" J'ai répondu: "Il demande trois riyals Qatari ou dirhams." Et soudainement, un chèque de 90,000 riyals

Qatari fut écrit, et il a dit: "Ceci est le coût de la nourriture pour une centaine de Mujahidin à Jalalabad, et je te demande de me prévenir dés son arrivé." Et lorsque la nourriture est arrivé le jour suivant, j'étais surpris d'entendre le téléphone sonné, avec cette même personne me disant, "L'argent pour la nourriture de deux cents autres est en chemin. Donne leur du riz et de la viande à manger, car ce sont les meilleures nourritures." Conformez vous à ce programme, il est simple: rompez votre jeûne à la mosquée, ensuite faites le

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Maghrib. Retournez chez vous, mangez autant qu'Allah l'aura voulu, faites l'istighfar pendant que vous attendez le temps du 'Isha. Ensuite prier (le 'Isha) et faites le Tarawih à la mosquée, et retournez chez vous. Mangez le suhur, et soyez assidus à cette heure. Et en plus d'être un repas béni, le meilleur moment pour faire l'istighfar c'est dans ces premières heures du matin. Après le suhur, hâtez vous de faire les ablutions et accomplissez quelques Tahajjud, et augmentez vos invocations avec le Seigneur de la Gloire: "Notre Seigneur descend au plus bas ciel durant le dernier tiers de la nuit, Demandant: Qui m'invoquera pour que Je l'exauce? Qui demande une chose pour que je la lui donne? Qui demande Mon pardon pour que je le lui donne?"

Tirez bénéfice de ces heures - les premières heures du matin - dans lesquelles une invocation exaucé est presque certain. {"ce sont, les endurants, les véridiques, les obéissants, ceux qui dépensent [dans le sentier d'Allâh] et ceux qui implorent pardon juste avant l'aube."} [Al 'Imran; 17] {" ils dormaient peu, la nuit, et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon [d'Allâh]."} [adh-Dhariyat; 17-18] Et lorsque l'heure du Fajr arrive, allez à la mosquée et priez là-bas. Essayez de ne pas dormir entre le Fajr jusqu'au lever du soleil si vous n'avez pas de travail: "Il m'est préférable de m'asseoir avec un

groupe de personne après la prière du matin, pour se rappeler d'Allah - le Très Haut - jusqu'au lever du soleil que d'affranchir quatre esclaves de parmi les enfants d'Isma'il..." [Rapporté par Abu Dawud] Après ca, allez et restez jusqu'à midi. Et de midi jusqu'au 'Asr, occupez vous des besoins de votre famille. Essayez de moins manger, de moins boire et de moins consommer de desserts, gardant en tête que vous êtes entouré par des veuves, des enfants et des orphelins qui ne peuvent même pas manger un simple riz. Mettez de côté vos desserts, votre pain et votre riz pour ces personnes là. Vos femmes ont aussi besoin de purifier leur âme, et elles ont besoin de se libérer pour la récitation du Qur'an et pour (se vouer à) l'adoration. Leur préoccupation de préparer à manger est une des

(principales) préoccupations des activités essentielles du Ramadan; elles doivent aussi se préoccuper de l'istighfar, de la récitation et l'adoration. Si vous priez le 'Asr et que vous n'êtes pas occupés par des obligations par la suite, retirez vous dans les mosquées jusqu'au coucher du soleil, et livrez vous à la récitation du Qur'an: "...Il m'est préférable de m'asseoir avec un groupe de personne après la prière du matin, pour se rappeler d'Allah - le Très Haut - jusqu'au levé du soleil que d'affranchir quatre esclaves de parmi les enfants d'Isma'il..." Et lorsque le temps de la prière du Maghrib arrive, priez et retournez chez vous. C'est un programme que chacun peut suivre, en majeure partie ou complètement. Prêtez une attention particulière à ces jours, en particuliers, et faites attention à ces heures. Au Ramadan il n'y a pas de

temps pour 'il a dit, elle a dit', ou pour regarder la télévision, ou pour la socialisation. Ne vous visitez pas les uns les autres dans vos maisons duant les nuits de Ramadan, car c'est une perte de temps et cela vole le temps de ce mois béni. Il y a la mosquée dans laquelle vous pouvez vous rencontrez et discutez après la prière du Tarawih, et chacun de vos frères qui ont besoin d'une aide venant de vous, l'endroit pour votre rencontre est la mosquée, et l'endroit de votre départ est la mosquée. Ne préoccupez pas les gens en étant présent chez eux durant les nuits du Ramadan..." Source: Tiré d'une khutbah intitulé 'Shahr as-Siyam wal-Qiyam

Après le mois du Ramadhan :

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« Zakât al-Fitr » à la lumière des Gens de Science

SHeikh Ibn ’Uthaymîn - SHeikh Ibn BâZ & Le comité permanent

Question :

Est-il permis de sortir en espèce la Zakât al-Fitr ?

Réponse :

Ce qui est authentique, c’est qu’il n’est pas permis de sortir la Zakât al-Fitr autrement qu’en nourriture [at-Ta’âm]. [1]

Question :

Quel est votre point de vue sur le dire de l’Imâm Mâlik (rahimahullâh) : « La Zakât al-Fitr ne doit-être versée si ce n’est en nourriture, et elle ne doit pas être versée en espèce » ?

Réponse :

Le dire de l’Imâm Mâlik (rahimahullâh) : « La Zakât al-Fitr ne doit-être versée si ce n’est en nourriture, et elle ne doit pas être versée en espèce » est un dire authentique [sahîh]

Et cela est aussi le Madhhâb de l’Imâm Ahmad et de ach-Châfi’î, et certes la Sounnah prouve cela. ’Abdullâh Ibn ’Oumar (radhiallâhu ’anhu) a dit :

« Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a ordonné pour la Zakât al-Fitr de donner un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge. » [2] Abû Sa’îd al-Khoudrî (radhiallâhu ’anhu) a dit : « Au temps du Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous sortions la Zakât al-Fitr à un taux

d’un Sâ’ de nourriture, ou un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, ou un Sâ’ de fromage, ou un Sâ’ de raisins secs. » Certes, sortir la Zakât al-Fitr autrement qu’en nourriture [at-Ta’âm] est en contradiction avec l’ordre du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et le faire [les actions] des Compagnons [as-Sahâbah] (radhiallâhu ’anhu), cette façon [de faire] sera rejetée et ne sera pas acceptée, le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, cela sera rejeté » C’est-à-dire, qu’il sera renvoyé à son auteur. [3]

Question :

Il y a beaucoup de questions quant à savoir si la « Zakât al-Fitr » peut-être donnée en argent, ou bien en nourriture ou riz ?

Réponse :

Il a été rapporté de façon sûre que le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a ordonné pour les Musulmans de verser la Zakât al-fitr à un taux d’un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, et il a ordonné qu’elle soit versée avant que les gens sortent pour prier [la prière de al-’Aid].

Dans « as-Sahîhayn » [al-Bukhârî et Muslim] il est rapporté que Abû Sa’îd al-Khudrî (radhiallâhu ’anhu) a dit :

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« Au temps du Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) nous sortions la Zakât al-Fitr à un taux d’un Sâ’ de nourriture, ou un Sâ’ de dattes, ou un Sâ’ d’orge, ou un Sâ’ de fromage, ou un Sâ’ de raisins secs. »

Plusieurs des gens de science [ahl al-’ilm] ont expliqué le « ta’âm » [nourriture] dans ce hadîth comme

étant en référence au blé, et d’autres l’ont expliqué comme étant en référence à la nourriture principale des gens de la localité, peu importe si cela est du blé, maïs ou quelque chose d’autre.

C’est le point de vue le plus correct, car la Zakât est ce qui est pris du riche pour le donner au pauvre, et il est obligatoire pour le Musulman qu’il ne donne pas une chose différente de la nourriture principale de son pays. Et l’obligation aussi, et qu’il sorte la Zakât avant la prière de « al-’Aîd », et il n’est pas permis de le retarder jusque après la prière de « al-’Aîd ». Et il n’est pas interdit de la sortir [la Zakât al-Fitr] un jour ou deux avant la prière [de « al-’Aîd »]. Il n’est pas permis de sortir la Zakât en espèce selon l’avis majoritaire des gens de science [ahl al-’ilm], bien au contraire, il est obligatoire de la sortir [la Zakât] en nourriture, comme l’ont fait le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et ses Compagnons [as- Sahâbah] (radhiallâhu ’anhum), et cela [est basé] sur les dires de la majorité de la Communauté [djoumhoûr al-Ummah]. [4]

Question :

Est-il permis de sortir Zakât al-Fitr en argent ?

Réponse :

Il n’est pas permis de la sortir [la Zakât al-Fitr] en espèce selon la majorité des gens de science [Ahl al-’Ilm], et il est certes obligatoire de la sortir en nourriture [at-Ta’âm], comme le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et ses Compagnons [as-Sahâbah] (radhiallâhu ’anhum) l’ont fait, et celle-ci est d’un Sâ’ de la nourriture principale de la localité [de la personne], que ce soit de dattes, ou de riz ou autre que cela, tel le Sâ’ du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam), que la personne soit un homme ou une femme, vieux ou jeune, libre ou esclave parmi les musulmans [...] [5]

Question :

Est-ce que la Zakât al-fitr est limitée à un Sâ’ pour chaque membre de ma famille sans y ajouter quoique ce soit en plus ?

Ce que j’entends par quoique ce soit en plus, c’est d’y ajouter quelques charités [suppléméntaires] afin de m’assurer que mon Sâ’ est suffisant, sans préciser à la personne pauvre à qui je le donne que c’est une charité.

Par exemple, j’ai dix personnes dans ma famille, donc j’achète un sac de riz qui pèse cinquante kilogrammes, je donne tout comme Zakât al-fitr de la part de ces dix personnes, sans compter le Sâ’ pour eux, sachant que ces vingt kilos ou plus supplémentaires soit donnés comme charité, mais je ne dis

pas que ce supplément est une aumône, plutôt je dis : « Prenez notre Zakât » la personne ne sait donc pas que ce sac contient plus de zakât, elle le prend avec lui et en est satisfaite.

Quelle est l’avis sur cela ?

Réponse :

Zakât al-Fitr est d’un Sâ’ de blé ou de dattes ou de riz ou de ce qui ressemble à cela, de la nourriture principale de la localité [de la personne] pour une personne, qui soit un homme ou une femme, vieux ou jeune. Il n’y a rien de mal à donner plus comme Zakât al-fitr comme ce que vous avez fait, avec l’intention de donner l’aumône, même si vous ne dites pas à la personne pauvre ce qu’il en est réellement. [6]

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Question :

Beaucoup de personnes ont chez eux [dans leur maison] des domestiques mécréants. Devraient-elles payer la Zakât al-fitr pour eux, ou peuvent-elles leur donner quelque chose de la Zakât ?

Réponse :

Zakât al-Fitr ne devrait pas être payée pour eux, il n’est pas permis de leur donner quoique ce soit de la Zakât. Si une personne leur donne de la Zakât, elle n’en est pas pour autant déchargée [c.a.d qu’elle se doit toujours de la donner]. Mais elle peut les considérer avec bonté et leur donner quelque chose qui ne vient pas de la Zakât obligatoire. Il est important de noter aussi que nous devrions faire sans eux [les mécréants], et employer seulement des Musulmans [...] [7]

________________ Notes

[1] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-18 p.280

[2] Rapporté par al-Bukhârî

[3] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-18 p.279 [4] Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, vol-14 p.200-202

[5] Madjmu’ Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ, vol-14 p.213

[6] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, 9/370

[7] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-9 p.375

Fatawa sur la Zakat Al-Fitr

Jugement sur Zakatul-Fitr

Question : Zakatul-Fitr est-elle obligatoire ou seulement recommandée ? Et pour qui est-elle obligatoire ?

Réponse : Zakatul-Fitr est obligatoire aux musulmans parce que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a légiféré ceci sur l’homme et la femme, le jeune et le vieux. Et il a spécifié que cela était un sa' de nourriture, des dattes ou de l'orge ou des raisins secs ou du fromage (un sa' est égal à quatre mud et un mud est égal à la quantité contenue dans deux mains jointes. C'est une mesure par le volume et non par le poids). Et il a commandé qu'elle soit acquittée avant que les gens ne se dispersent après la prière du ‘Id. Donc, c'est une obligation prophétique qui a été légiférée pour la dernière partie de Ramadhan comme une purification pour le jeûne de toute erreur ou relations sexuelles (qui aurait pu venir survenir). Et c'est une nourriture pour l'indigent, afin qu'il n’ait pas à mendier.

Et en Allah se trouve tout le succès.

Shaykh Ibn Jibrin

Fatawa Ramadhan - volume 2, p.902, Fatwa n°885;

Fatawa As-Siyam libni Jibrin – p.188

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Fondements de la législation de Zakatul-Fitr

Question : Quelle sont les fondements de la législation de Zakatul-Fitr?

Réponse : Les fondements pour cela sont les ahadith authentiques du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam). Comme le hadith de 'Abdullah Ibn ' Umar (radiallahu 'anhuma) qui a dit : « Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a légiféré Zakatul-Fitr - ou il a dit Ramadhan - sur l’homme et la femme,

l’homme libre et l'esclave, un sa' de dattes (un sa' est égal à quatre mud et un mud est égal à la quantité contenue dans deux mains jointes ensemble. C'est une mesure par le volume et non par le poids) ... », (jusqu’à la fin du hadith). Et certains des savants l'ont déduit de la Parole d'Allah (subhanahu wa-ta'ala) :

« Réussit, certes, celui qui se purifie (tazaka)» [sourate Al-A'la :14].

Ils ont expliqué « se purifie » comme désignant Zakatul-Fitr.

Shaykh Ibn Jibrin

Fatawa Ramadhan - volume 2, p.903, Fatwa n°886;

Fatawa As-Siyam libni Jibrin – p.185

Jugement sur celui qui refuse (nie) Zakatul-Fitr

Question : Quel est le jugement sur celui qui nie Zakatul-Fitr et comment doit-il être traité ?

Réponse : Ce démenti n'est pas permis (muharram)! Parce que c'est une désobéissance à ce que le messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) a légiféré, comme il a précédé du hadith d'Ibn 'Umar (rahiallahu 'anhuma) (qui a dit) : « Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a légiféré ... Zakatul-Fitr » et on sait qu’abandonner ce qui est obligatoire n'est pas permis (haram) et celui-ci est dans le péché et la désobéissance.

Shaykh Ibn 'Uthaymin

Fatawa Ramadhan - volume 2, p.903, Fatwa n°887;

Fiqh Al-Ibadat libni 'Uthaymin – p.213

Jugement sur celui qui oublie de s’acquitter de Zakatul-Fitr

Question : Quel est le jugement sur celui qui ne s’est pas acquitté de Zakatul-Fitr jusqu'à la khutba (sermon) après la prière du ‘Id et ceci parce qu'il avait oublié ?

Réponse : L’acquittement de Zakatul-Fitr avant la prière du ‘Id est obligatoire et quiconque oublie, alors il n'y a rien sur lui sauf de s’en acquitter après cela. Ceci, parce que c'est une obligation, donc il doit s’en acquitter quand il s’en souvient et il n'est permis à personne de la retarder intentionnellement à la fin de la prière du ‘Id selon le plus correct des deux avis. Ceci parce que le messager (salallahu ‘alayhi wa salam) a ordonné aux musulmans de s’en acquitter avant la prière du ‘Id.

Shaykh Ibn Baz

Fatawa Ramadhan - volume 2, p.931-932, Fatwa n°914;

Majmu' Fatawa Samahatu Shaykh 'Abdul Aziz Ibn 'Abdullah Ibn Baz - volume 3, p.101

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Celui qui ne s’est pas acquitter de Zakatul-Fitr avant la prière du ‘Id

Question : Si l’on ne s’acquitte pas de Zakatul-Fitr avant la prière, est-on déchargé (de cette obligation) ?

Réponse : Celui qui ne s’acquitte pas de Zakatul-Fitr avant la prière du ‘Id est un pécheur et il n'est pas déchargé (de cette obligation), plutôt il doit s’en acquitter ensuite.

Shaykh Ibn Jibrin

Fatawa Ramadhan - volume 2, p.932, Fatwa n°915;

Fatawa As-Siyam libni Jibrin – p.187

Expédier Zakatul-Fitr vers mon pays

Question : J'ai expédié Zakatul-Fitr, à ma famille pour qu'ils puissent l’acquitter dans mon pays. Cette action est-elle correcte ?

Réponse : Ce n’est pas un problème, (et) vous serez récompensés insha.-Allah. L’acquittement dans votre lieu de résidence est meilleur, pour que vous le donniez à l'indigent où vous résidez et ceci est meilleur. Cependant, si vous l'avez expédié à votre famille pour le donner à l'indigent dans votre pays alors ce n'est pas un problème.

Shaykh Ibn Baz

Fatawa Ramadhan - volume 2, p.941, Fatwa n°929;

Majmu' Fatawa Samahatu Shaykh 'Abdul Aziz Ibn 'Abdullah Ibn Baz - volume 3, p.97

Le paiement de Zakatul-Fitr en argent

Question : Est-il permis de s’acquitter de l'obligation de Zakatul-Fitr le premier jour de Ramadhan ? Et est-il permis de la distribuer en argent ?

Réponse : Quant au fait de s’en acquitter le premier jour de Ramadhan - il y a Ikhtilaf (différence d'avis parmi les savants). L'avis le plus correct est que ce n'est pas permis, parce qu'elle est appelée Zakatul-Fitr et Al-Fitr (la fin du jeûne) n'arrive qu’à la fin du mois. Aussi, le messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) a ordonné de s’en acquitter avant que les gens ne partent pour la prière (Salatul-`Id). De plus, les compagnons avaient l'habitude de donner Zakatul-Fitr un ou deux jours avant le `Id. Quant à

l’acquittement de Zakatul-Fitr en ARGENT, c'est un point d'Ikhtilaf (différence parmi les savants). Et l'avis correct - comme je le vois - est qu'elle n'est acquittée que par de la NOURRITURE. Ceci parce qu'Ibn 'Umar (radiallahu 'anhuma) a dit : « Le messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) a rendu obligatoire (le paiement de) Zakatul-Fitr avec un sa' de dattes ou un sa' d'orge ... » (Al-Bukhari 2:579), (Un sa' est égal à quatre mud et un mud est égal à la quantité contenue dans deux mains jointes ensemble. C'est une mesure par le volume et non par le poids). Abu Sa'id Al-Khudri (radiallahu 'anhu) a dit : « Nous avions eu l'habitude de la donner (Zakatul-Fitr) à l’époque du messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) avec un sa' de nourriture et notre nourriture était faite de dattes et d'orge, de raisins secs et de fromage blanc... » (Al-Bukhari 2:582). Ainsi, il devient clair d’après ces deux hadith qu'elle (Zakatul-Fitr) n'est acquittée qu’en NOURRITURE. Et sa distribution en nourriture la montre ouvertement et l’expose et tous les membres de la famille le savent. De cette façon, il y a une exposition ou une manifestation de cet aspect de la religion. Quant à son acquittement en argent, ceci la rend cachée

(invisible) et peut-être la personne pourra se favoriser, en l’acquittant en argent et réduire ainsi son montant. (Car le montant différerait si nous comparions la valeur d'un sa' de dattes et d’un sa' d'orge par exemple. Puisqu'un sa' d'orge coûte environ 7 riyals (14 F), tandis qu'un sa' de dattes - selon la qualité –

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coûte de 25 riyals (50 F) pour une qualité moindre à 42 riyals (84 F) pour une qualité moyenne, à 175 riyals (350 F) pour la meilleure qualité par sa'.) Donc, suivre strictement la Loi (Qur'an et Sunna) est meilleur et cela est béni. Quelqu'un pourrait soutenir que la distribution de nourriture ne profite pas au pauvre. (Mais, nous disons) que la personne pauvre - si elle est vraiment pauvre - doit certainement profiter de la nourriture.

Shaykh Ibn 'Uthaymin

Fatawa Ramadhan - volume 2, p.935, Fatwa n°921;

Fatawa Shaykh Muhammad Salih Al-'Uthaymin - volume 1, p.463

Question : Est-il permis de s’acquitter de Zakatul-Fitr en argent ?

Réponse : Zakatul-Fitr ne doit être payée qu’en NOURRITURE. Et on ne permet pas de s’acquitter de sa valeur en argent. Ceci parce que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a rendu obligatoire (son acquittement par) un sa' de dattes ou un sa' d'orge. Abu Sa'id Al-Khudri (radiallahu 'anhu) a dit : « Nous avions l'habitude de la payer (Zakatul-Fitr) à l’époque du Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) par un sa' de NOURRITURE...). » (Al-Bukhari 2:582) Donc, il n'est pas légal de s’acquitter de Zakatul-Fitr en argent (dirham) ou en vêtements ou en mobilier. Au lieu de cela, ce qui est obligatoire est de s’en acquitter dans ce qu'Allah a rendu obligatoire par la bouche du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam). Il n'y a aucune considération (poids) pour l'Istihsan [l'observation de quelque chose comme étant un bien, sans

base dans les sources légales du Qur'an et de la Sunna] des gens qui ont vu l'octroi en argent comme une bonne chose. La Loi (Shari'a) ne suit pas les avis des gens. Non, elle (la Loi) vient du Sage, de l’Omniscient- Allah (subhanahu wa-ta'ala) - le Puissant, le Glorieux, le Connaisseur de toute chose. Ainsi, si ce qui a été rendu obligatoire par la bouche de Muhammad (salallahu ‘alayhi wa salam) est un sa' de nourriture, alors il n'est pas permis de contourner ceci, peu importe ce que nos intellects nous font voir comme étant un bien. Au lieu de cela, l'être humain doit questionner et soupçonner son intellect et ses avis s'ils sont en opposition ou contredisent la loi d'Allah.

Shaykh Ibn ' Uthaymin

Quel est le jugement de quelqu’un qui est contraint à donner Zakatul-Fitr en argent ?

Question : Quel est le jugement de quelqu'un qui est contraint à donner Zakatul-Fitr en argent ? Et accomplit-il pour lui son obligation ?

Réponse : Il m'apparaît que si quelqu'un est contraint à donner Zakatul-Fitr en argent, alors il doit leur donner de l'argent et ne pas désobéir ouvertement aux autorités. Mais, tant que ceci est entre lui et

Allah, il doit s’en acquitter dans ce que le prophète a ordonné (salallahu ‘alayhi wa salam). Ainsi, il doit donner un sa' de nourriture comme le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a commandé. La contrainte de vous la faire acquitter en argent est une contrainte à faire quelque chose qu’Allah n'a pas légiféré. Dans ce cas, vous devez faire ce que vous croyez être obligatoire.

Shaykh Ibn ' Uthaymin

Est-il est permis de donner de la viande pour Zakatul-Fitr?

Question : Est-il est permis de donner de la viande pour Zakatul-Fitr? Certains des habitants du désert n'ont pas de nourriture pour distribuer Zakatul-Fitr, donc leur est-il permis d’abattre certains de leurs animaux et de les distribuer au pauvre ?

Réponse : Ceci n'est pas correct, parce que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a rendu obligatoire de donner un sa' de nourriture, tandis que la viande est mesurée par le poids (pas par le volume). Ibn 'Umar (radiallahu 'anhuma) a dit : « Le messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) a rendu obligatoire Zakatul-Fitr comme étant un sa' de dattes ou un sa' d'orge ... » (Al-Bukhari 2:579). Et Abu Sa'id Al-

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Khudri (radiallahu 'anhu) a dit : « Nous avions eu l'habitude de nous en acquitter (Zakatul-Fitr) à l’époque du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) par un sa' de nourriture et notre alimentation était faite de dattes, d'orge, de raisins secs et de fromage blanc » (Al-Bukhari 2:582). Pour cette raison, l'avis le plus fort des paroles des savants est que Zakatul-Fitr n'est pas remplie en donnant de l'argent, des vêtements, du mobilier (des meubles). Il n'y a aucun poids dans les paroles de ceux qui disent que Zakatul-Fitr est remplie par l'argent. Ceci, parce que tant que nous avons devant nous un texte du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) alors il n'y a aucun avis (dans la question) après sa parole, ni d’acceptation comme un bien ce que l'intellect considère comme étant un bien en niant la Loi (le Qur'an et la Sunna). Allah (subaanahu wa-ta'ala) ne nous interrogera pas sur l'avis d’untel le jour de la

Résurrection. Il nous interrogera sur la parole du messager (salallahu ‘alayhi wa salam) comme dans Sa Parole:

« Et le jour où Il les appellera et qu’Il dira : “Que répondiez-vous aux Messagers ? ” » [sourate Al-Qasas :65].

Imaginez-vous debout devant Allah le jour de la Résurrection alors qu'il vous a été rendu obligatoire de payer Zakatul-Fitr en nourriture. Sera-t-il possible, si on vous demande le jour de Résurrection : Comment avez-vous répondu au messager d'Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) en ce qui concerne l'obligation de cette aumône? Sera-t-il possible de vous défendre en disant: Par Allah! C'est l'avis d’untel

et untel ? La réponse : Non! Et même si vous avez dit que cela ne vous profiterait pas (du tout). La vérité, sans doute, est que Zakatul-Fitr n'est pas acceptée sauf en nourriture; et n'importe quelle nourriture qui est la nourriture principale du pays remplit cette obligation. Si vous regardez les avis des savants sur cette question, vous verrez qu'ils sont sur deux extrêmes et un au milieu. Un côté (extrême) dit : Payez-la (Zakatul-Fitr) en nourriture ou payez-la en liquide (l'argent). L'autre côté (extrême) dit : ne la payez pas par de l'argent et ne la payez qu’avec cinq types de nourriture seulement, qui sont : blé, dattes, orge, raisins secs, fromage blanc. Ces deux avis sont l'opposé extrême l'un de l'autre. Quant à l’avis médian, il dit : Payez-la (Zakatul-Fitr) avec toute nourriture que les gens mangent et pas avec ce dont les gens ne mangent pas. Ainsi, payez-la avec du blé, des dates, du riz, des perles de millets (dukhn), du grain (maïs) – et tout ce qui y ressemble, - même si on accepte l'idée qu'il y a un lieu où l'alimentation principale des gens est de la viande, alors nous la payerions par de la viande. Ainsi, il devient clair que ce que la personne qui interroge a mentionné des gens du désert donnant la viande en

place (d'un sa' de ces aliments principaux que l'on donne normalement comme) Zakatul-Fitr, ne remplit pas l'obligation de Zakatul-Fitr.

Shaykh Ibn ' Uthaymin

Zakât al-Fitr

(l'aumône de la rupture du Jeûne)

L’aumône de la rupture du jeûne est une obligation (Wajiba) Pour chaque musulman. La preuve est tirée du Hadith : d’après Ibn ‘Omar ( Qu’Allah l’agrée) :

« Le Messager d’Allah ( Paix et bénédictions sur lui ) a rendu obligatoire l’aumône de la rupture du jeûne par un saa’ de dattes ou un saa’ d’orge, pour chaque esclave ou personne libre,mâle ou femelle, petit et grand parmi les musulmans. Puis il a ordonné qu’elle soit remise avant que les gens ne se rendent à la prière (de l’Aïd) » [1]. La sagesse de zakat el fitr : D’après Ibn ‘Abbass (Qu’Allah l’agrée) : « Le Messager d’Allah ( Paix et bénédictions sur lui ) a imposé l’Aumône de la rupture du jeûne car elle purifie le jeûneur des paroles futiles et indécentes, de même qu’elle est une nourriture pour les pauvres. Celui qui l’accomplit avant la prière, elle sera une Zakat acceptée, quant à celui qui la donne après la prière, elle ne sera qu’une aumône parmi les aumônes » [2]

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Pour qui la zakat el fitr est-elle obligatoire ? Elle est un devoir pour tout musulman libre, qui a de quoi se nourrir lui et sa famille pour au moins un jour et une nuit et qui dispose d’un surplus de nourriture.

Celui-ci se doit de la sortir pour lui et tout ceux qui sont à sa charge, tels que sa femme, ses enfants, ses employés… Bien sûr, à condition que ceux-là soient musulmans.[3]

La mesure de zakat el fitr : Il doit sortir pour chaque personne à sa charge, la quantité de ½ saa’ de blé (Qamh) ou 1 saa’ de dattes, ou 1 saa’ d’orges ou 1 saa’ de lait desséché ou d’autres aliments que mangent les gens du pays, tels que le riz, les graines, les raisins secs… [ Soulignons que le ½ saa’ est spécifique au blé] La preuve est tirée du Hadith de Abou Saïd Al Khoudri (Qu’Allah l’agrée) : « (Du temps du Prophète ( Paix et bénédictions sur lui ) nous sortions la Zakat El Fitr d’1 saa’ de nourriture,ou bien 1 saa’ d’orge, ou 1 saa’ de dattes, ou 1 saa’ de lait desséché, ou 1 saa’ de raisins secs » [4].

Quant au blé, la preuve se trouve dans le Hadith rapporté par l’imam Tahaoui, Vol 2 P42. Qu’est-ce qu’1 saa’ ?

C’est une mesure qui équivaut à environ 3 Kg (entre 2.5 Kg et 3 Kg) .[5] La nature de Zakat el fitr : Il est très important de savoir que la majorité des juristes (Fouqaha) n’ont pas permis de sortir l’Aumône de la rupture du jeûne par son équivalent (El Quima), c’est à dire en argent ou autres.

Quand à abou Hanifa, il l’a permis [6].

Toutefois la parole d’abou Hanifa ne peut être prise en considération, avec tout le respect et l’amour que nous avons pour nos Imams et nos Savants d’Ahl us-Sounnah. Nous allons répondre en 10 points à ceux qui se fanatisent sur cet avis. En cas de divergence comme c’est le cas ici, Allah nous dit : Traduction relative et approchée :

"Puis si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et à Son Messager [7]… " S4 V59

1) L’avis d’Abou Hanifa (Qu’Allah l’agrée) est un effort de réflexion de sa part, donc cela l’expose soit à tomber juste ou bien à se tromper, mais dans les deux cas il a une récompense, car c’est un « Moujtahid »[8]. Quant à la récompense, elle est tirée du Hadith : « Lorsque le juge fait un effort (dans un jugement), s’il tombe juste il aura deux récompenses et s’il se trompe il n’a qu’une récompense » [9] 2) La majorité des juristes s’est limitée à ce qui a été rapporté dans la Sounnah quant au fait de la sortir en nourriture. 3) A travers les Hadiths que nous avons cités, nous voyons que c’est le Prophète ( Paix et bénédictions sur lui ) qui a ordonné de la sortir en nourriture et Allah a dit dans le Coran :

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Traduction relative et approchée :

"Ô vous qui avez cru, ne devancez pas Allah et Son Messager." [10] S49 V 1

A partir de ce moment, il ne nous est pas permis de devancer une parole sur celle d’Allah et de Son

Prophète ( Paix et bénédiction sur lui ) Allah nous dit : Traduction relative et approchée :

"…Ce que le Messager vous donne prenez-le et ce qu’il vous interdit abstenez-vous en et craignez Allah car Il est dur en punition " S59 V7

4) Quant à ceux qui disent que notre époque est différente, il faut savoir que le Coran est valable pour tous les temps et tous les lieux. De même, nous pouvons ajouter à cela que l’argent existait déjà du temps du Prophète( Paix et bénédiction sur lui ) et l’on constate cela à travers le troisième piliers de l’Islam qui est la « Zakat » dont l’une de ses catégories est l’argent. 5) S’il avait été préférable de donner la Zakat El Fitr en argent au lieu de la nourriture, les compagnons du Prophète (Qu’Allah les agrées) qui étaient les meilleurs hommes que la terre n’ait jamais porté,

l’auraient autorisé. 6) Si cela était permis, Allah nous l’aurait légiféré, or Allah nous dit : Traduction relative et approchée :

"Et ton Seigneur n’oublie point " S19 V64

7) Donner la Zakat El Fitr en nourriture, c’est faire revivre la Sounnah du Prophète (Paix et bénédiction sur lui ) 8) Le Prophète( Paix et bénédiction sur lui ) a dit : « Celui qui fait une œuvre non conforme à nos enseignements, elle sera rejetée »[11] 9) L’avis qui dit qu’il est permis de donner la Zakat El Fitr en argent est un effort de réflexion tiré de la raison (Ray), quant à l’avis qui dit que l’on doit la sortir en nourriture, c’est une révélation (Wahy) et

Allah a dit au sujet du Prophète ( Paix et bénédiction sur lui ) : Traduction relative et approchée :

« Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; Ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée » S53 V3&4

10) Il ne faut pas oublier qu’Allah a dit : Traduction relative et approchée :

« …Vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle [ à suivre] pour quiconque espère en Allah et au jour dernier …» S33 V21

Parmi les contemporains qui soutiennent cet avis, il y a le cheikh Mouqbel [12], savant du Hadith au Yémen, Le grand juriste cheikh Ibn Baz [13], Ainsi que le savant Ibn Jibrine [14], le grand cheikh Ibn ‘Otheimine [15] et beaucoup d’autres parmi les savants de Ahl us-Sounnah [16].

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Bien sûr, cette liste de noms a été citée en tant que témoignage et non pas par fanatisme envers ces

hommes, car ce qui nous importe, c’est le Coran, la Sounnah et la voie des compagnons uniquement.

Quand doit-on sortir la zakat el fitr ? D’après le Hadith d’Ibn ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) : « Le Messager ( Paix et bénédiction sur lui ) nous a ordonné de sortir la Zakat El Fitr et de la

donner avant que les gens ne sortent pour la Salaat » [18] On peut également la donner un ou deux jours en avance, mais pas au-delà. La preuve de cela est tirée du Hadith d’après Nafée’ qui dit qu’Ibn ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) la donnait à ceux qui en avaient le droit. Il leur remettait un ou deux jours avant la rupture ( fin du mois de Ramadhan)[19]. Par contre, il n’est pas permis de la retarder après ce temps légal, sans aucune excuse. Comme cela est spécifié dans le Hadith cité plus haut : « …Celui qui l’accomplit avant la prière, elle sera une Zakat acceptée… ».

A qui doit-on donner la Zakat El Fitr ?

Elle doit être donné aux pauvres, d’après le Hadith d’Ibn ‘Abbass (Qu’Allah l’agrée) cité plus haut : « … et elle est aussi une nourriture pour les pauvres …».

Elle peut être donnée à un proche qui est dans le besoin ou à tout nécessiteux. Cela concerne la personne ayant juste de quoi subvenir aux besoins de sa famille ou moins que cela.

…Et Allah est plus Savant Ouvrages de références : Fiqh as Sounnah de Saïd Sabaq Ijabat Assaïline de cheikh Mouqbel Al Wadi’i

Al Wajiz fi Fiqhi Sounnati wal Kitabou al ‘Aziz Boulough al Maram d’Ibn Hajr al ‘Asqualani Fatawi Zakat d’ibn Baz, ibn Otheimine, ibn Djibrine et Lajnatou Daïma lil IFTA Irchadou Sary Hibadatou el Bary du cheikh Abou Malik, Mouhammad Ibrahim al Chaqrah Foussoul Siyam wa Tarawih wa Zakat de cheikh ibn ‘Otheïmine Minhaj al Mouslim du cheikh Abou Bakr Djaber Al Djazaïri Recherche de abou Hajar

________________ Notes

[1] Rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Abou Daoud, Nassaï et Ibn Maja.

[2] Hadith hassan (bon) rapporté par Ibn Maja et Abou Daoud

« …une aumône parmi les aumônes » : C’est à dire une Sadaqat.

[3] Ceci est tiré du Hadith d’ibn ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) rapporté par al Bayhaqui et Daraqoutni, Hadith classé Sahih.

[4] Rapporté par Al Boukhari, Mouslim, Tirmidhi, Abou Daoud, Ibn Maja et Nassaï.

[5] Tiré du livre Foussoul Fi Siyam wa Tarawih wa zakat, voir P30-31, chapitre zakat El Fitr .

[6] Ceci est évoqué dans le commentaire du Sahih Mouslim par le savant An-Nawawi, Vol 7 P60.

[7] « …Allah et à Son Messager » : C’est à dire au Coran et à la Sounnah (Extrait du tafsir d’Ibn Kathir) .

[8] « Al Moujtahid »[8] : C’est celui qui a un niveau très élevé dans la science et qui est en mesure de tirer des lois à partir des textes, pour les détails consultez Oussoul min ‘Ilm Al Oussoul de Cheikh Ibn ‘Otheimine.

[9] Rapporté par Al Boukhari N°7352 et Mouslim N°1716

[10] « …ne devancez pas Allah et Son Messager » :C’est à dire dans vos décisions et vos initiatives.

[11] Rapporté par Al Boukhari et Mouslim

[12] Voir Ijabat El Saïline P 125

[13] voir Fatawa Zakat P 76-77

[14] voir même ouvrage P74

[15] voir Foussoul fi Siyam wa Tarawih wa Zakat P30-31

[16] Pour ceux qui désirent consulter un ouvrage en français : Minhaj mouslim ( La Voie du musulman) d’abou Bakr Djaber al Djazaïri , chapitre de la Zakat. Pour les arabisants qu’ils consultent le même ouvrage, version arabe P322 dernière édition.

[17] voir Kitab Irchadou Sary Hibadatou El Bariy P22.

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[18] Rapporté par Al Boukhari et Mouslim et autres.

[19] rapporté par Al Boukhari.

« La femme enceinte doit-elle sortir Zakât al-Fitr pour l‟enfant

qu‟elle porte ? »

Al-Lajnah ad-Dâ-ima & SHeikh Ibn ‘Uthaymîne

Question :

Est-ce qu’il est demandé de sortir Zakât al-Fitr pour l’enfant que la mère porte dans son ventre ou pas ? Réponse : Il est recommandé [Mustahab] de la sortir en raison de ce que ’Uthmân (radhiallâhu ‘anhu) a fait, mais cela n’est pas obligatoire, car il n’y a aucune preuve à cet effet. [1] Question : Est-ce que Zakât al-Fitr doit être sortie pour l’enfant dans l’utérus ? Réponse :

La Zakât al-Fitr n’est pas une obligation qui incombe pour [l’enfant] que porte la femme enceinte, mais cela entre plutôt dans le domaine de ce qui est recommandé [al-Istihbâb] à faire pour elle. [2]

________________ Notes

[1] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima Lil-Bouhouth Al-‘Ilmiyyah Wal-Iftâ, Vol-9 p.366

[2] Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîne, Vol-18 p.263

Règles et traditions concernant prière de la fête de rupture

SHeikh Muhammad Ibn Sâlih al-’Uthaymîne

Question :

Quelles sont les règles de « al-’Aîd » [la fête] et les traditions [Sounnan] qui y sont liées ? Réponse : Allâh a disposé plusieurs règles sur « al-’Aîd » qui sont : 1) - Qu’il est fortement recommandé que les gens fassent le « takbîr » [glorification d’Allâh] pendant la nuit de « al-’Aîd », du coucher du soleil du dernier jour de Ramadhân jusqu’à ce que l’imâm vienne accomplir la prière. La façon de faire le « takbîr » se présente comme suit :

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« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, La ilaha illa ALLâh, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLeh il-

Hamd » [1]

Ou dire trois fois comme ceci :

« ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, La ilaha illa ALLâh, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, ALLâhu Akbar, wa LiLLeh il-Hamd » Et tout cela est permis.

Et il leur est demandé que les voix soient élevées pour ceux qui récitent ce « Dhikr », dans les marchés, les mosquées et les maisons, mais les femmes ne doivent pas élever leurs voix. 2) - Qu’il mangent un nombre impair de dattes avant de sortir pour la prière de « al-’Aîd », car le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) n’a pas entamé le jour de « al-’Aîd » jusqu’à ce qu’il eût mangé un nombre impair de dattes. Il doivent se limiter à un nombre impair comme le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) l’a fait. 3) - Ils doivent porter leurs meilleurs vêtements, et cela est pour les hommes. Quant aux femmes, elles ne doivent pas porter de beaux vêtements quand elles sortent pour le lieu de prière de « al-’Aîd », car le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :

« Laissez-les sortir de manière décente » [2] cela veut dire : dans des vêtements habituels [coutumiers] qui ne sont pas des vêtements extravagants. Il est interdit [Harâm] pour elles de sortir parfumées et maquillées. 4) - Il est recommandé [Mustahab] selon certains savants que les gens fassent le « Ghusl » [les grandes ablutions] pour la prière de « al-’Aîd », parce qu’il est raconté sur le sujet que certains anciens [Salafs] l’ont fait. « al-Ghusl » [les grandes ablutions] pour « al-’Aîd » est « mustahab » [recommandé], comme il est

prescrit pour le « Djumu’ah » [la prière du vendredi] parce que l’on va rencontrer des gens. Et si les gens font le « Ghusl » pour cette occasion, alors cela est bon [Djayd]. 5) - La prière de « al-’Aîd ». Les Musulmans se sont unanimement consentis sur le fait que la prière de « al-’Aîd » est légiférée. Certains parmi eux disent : c’est une Sounnah. D’autres disent :

c’est une obligation communautaire [Fardh al-Kifâyah]. Et d’autres encore parmi eux disent : c’est une obligation individuelle [Fardh al-’Ayn], et que celui qui l’a délaisse est un pécheur. Ils ont cité comme principe le fait que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a ordonné aux femmes vierges et [les femmes] célibataires, ce qui veut dire, celles qui ordinairement ne sortait pas, d’assister à la prière de « al-’Aîd », mais que celles qui avaient leurs règles [[b]al-Haydh] devaient rester loin du lieu de prière[/b], car il n’est pas permis [à une femme] ayant ses règles de rester dans la mosquée ;

il lui est certes permis de traverser [la mosquée] mais pas de s’y installer.

Ce qui me semble le plus évident sur la base de preuve [ad-Dalîl], c’est que [la prière de « Aîd »] est une obligation individuelle [Fardh al-’Ayn], et qu’il est obligatoire à chaque homme d’assister à la prière de «

al-’Aîd » à l’exception de ceux qui ont une excuse valable. Et cela est aussi la position de SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh).

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[...] L’imâm récite dans la première rak’ah : « Sabbih isma rabbika al-A’ala » [3] et dans la deuxième rak’ah :

« Hal atâka hadîth ul-ghâchiyah » [4]. Ou il peut réciter la Sourate « al-Qâf » dans la première raka’ah et la Sourate « al-Qamar » dans la seconde. Les deux choix ont été authentifiés dans des traditions provenant du Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam). 6) - Quand « al-Djumu’ah » [la prière du vendredi] et « al-’Aîd » tombent le même jour, la prière de « al-’Aîd » doit être maintenue, comme doit être maintenue la prière de « al-Djumu’ah », comme l’indique le sens apparent du hadîth de an-Nu’mân Ibn Bashîr rapporté par Muslim dans son Sahîh. Ceci dit, ceux qui assistent à la prière de « al-’Aîd » avec l’imâm peuvent aussi assister à [à la prière] du

« Djumu’ah » s’ils le souhaitent, ou ils peuvent prier « adh-Dhuhr » [la prière du zénith]. 7) - Parmi les règles de la prière de « al-’Aîd », et cela d’après un grand nombre de gens de science [Ahl al-’Ilm], si une personne vient au lieu de prière de « al-’Aîd » avant que l’imâm ne vienne, il doit s’asseoir et il ne doit pas prier deux raka’ah, car le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a prié « al-’Aîd » en deux raka’ah, et il n’a pas fait de prière ni avant ni après. [5] D’autres parmi les gens de science sont d’avis que quand une personne vient [à la prière de la fête] elle ne doit pas s’asseoir avant d’avoir accomplit deux raka’ah, car le lieu de prière de « al-’Aîd » est une mosquée [Masdjid], c’est la preuve de l’interdiction pour les femmes qui ont leurs menstrues [de s’y rendre], donc cela relève du même jugement que pour la mosquée, ce qui indique que [le lieu de prière de la fête] est une mosquée.

Ce qui entre dans la signification générale de la parole du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) :

« Si l’un de vous entre dans la mosquée, qu’il ne s’assoit pas avant d’effectuer deux raka’ah ». [6] Quant au fait que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) n’a pas fait de prière ni avant ni après la prière de « al-’Aîd », cela est dû au fait qu’il arrivait quand la prière [de la fête] avait commencé.

Ainsi donc, il est démontré que nous devrions prier « Tahiyyat al-Masjid » [les deux unités de prière de salutation de la mosquée] sur le lieu de prière de « al-’Aîd », comme pour ce qui est du cas de toutes les mosquées, car si nous supposons du hadîth qu’il n’y a pas de « Tahiyyat al-Masjid » pour le jour de « al-

’Aîd », alors nous dirions qu’il n’y a pas pour la prière du Vendredi de « Tahiyyat al-Masjid », car quand le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) est arrivé à la mosquée du Vendredi [Masdjid al-Djumu’ah], il faisait la « khutbah » [Sermon] ensuite il priait les deux raka’ah, et puis il priait la Sounnah régulière du Vendredi dans sa maison, il n’a donc pas fait de prière ni avant ni après [à la mosquée]. Ce qui paraît vraisemblablement le plus juste est que nous devrions prier sur le lieu de prière de « al-’Aîd » les deux raka’ah comme salutation de la mosquée [Tahiyyat al-Masjid], et avec cela nous ne devrions pas réprouver untel ou untel sur cette question, car c’est une question sur laquelle existe des divergences [de la part des savants].

Il ne doit pas y avoir de blâme sur les questions qui sont matière à divergence [de la part des

savants], à moins qu’il y ait un texte clair fait de toute clarté.

De ce fait, nous ne devrions pas réprouver celui qui prie [Tahiyyat al-Masjid] comme nous ne devrions pas réprouver celui qui s’assied sans prier.

8) - Parmi les règles du jour de « al-’Aîd », il y a « ’Aîd al-Fitr » où l’on doit donner, en ce jour, « Zakât

al-Fitr ».

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Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a ordonné qu’elle devrait être sortit avant la prière de « al-’Aîd ». Il est permis de la sortir un ou deux jours avant cela, sur la base du hadîth de Ibn ’Umar (radhiallâhu ’anhu) rapporté par al-Bukhârî :

« [...] Il la donnait un ou deux jours avant la fête de rupture [al-’Aîd]. » [7]. Et si celle-ci est sortit après la prière de « al-’Aîd », elle n’est pas considérée comme « Sadaqat al-Fitr »,

sur la base du hadîth de Ibn ’Abbâs :

« Quiconque la paie avant la prière, c’est une Zakât al-Fitr, et quiconque la paie après la prière, c’est une aumône parmi les aumônes. » [8]. Il est interdit de reporter cette « Zakât al-Fitr » jusqu’à après la prière de « al-’Aîd ». Si celle-la est reporté sans excuse, c’est une Zakâh qui n’est pas acceptée, mais si la personne à une excuse valable tel que le voyage, et qu’elle n’a rien à donner ou personne à qui donner, ou qu’elle attend que sa famille la paie et qu’ils [sa famille] attendent qu’elle la paie, dans ce cas elle devrait la sortir quand cela s’avère être facile pour elle, quand même cela serait fait après la prière, et il n’y a aucun péché sur elle, car elle a une excuse.

9) - Les gens doivent se féliciter les uns les autres, mais le plus souvent cela se traduit par des comportements interdit [Harâm] de la part de beaucoup de personnes, au point que quand des hommes entrent dans les maisons, ils serrent la mains aux femmes dévoilées sans la présence de mahrâm [personne avec qui la femme ne peut se marier]. Certaines choses blâmables peuvent être pires que d’autres encore. Nous voyons certaines personnes dénoncer ces gens là en refusant de serrer la main à ceux qui ne sont pas leurs mahrâms, mais ce sont bien eux [ceux qui serrent la main] qui sont injustes non pas ces personnes [qui refusent de serrer la main]. Et ce sont eux [ceux qui serrent la main] qui créer cette fracture, non pas ces autres personnes. Mais il leur est obligatoire d’expliquer et de leur dire d’interroger des personnes de confiance parmi les gens de

science [afin qu’ils vérifient ces actions]. Elles doivent leur dire ne pas se mettre en colère et de ne pas suivre les coutumes de leurs pères et aïeux, car ce n’est pas une interdiction permise ni même une permission interdite.

Elles se doivent de leur expliquer que si elles font cela, elles seront comme pour qui Allâh à dit :

« Et c’est ainsi que Nous n’avons pas envoyé avant toi d’avertisseur en une cité, sans que ses gens aisés n’aient dit : Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et nous suivons leurs

traces. » [9]

Certaines personnes ont comme habitude de sortir au cimetière le jour de « al-’Aîd » afin de passer les

félicitations aux occupants des tombes [Ashâb al-Qouboûr], mais les occupants des tombes n’ont aucun besoin de toutes ces félicitations, car elles jeûnent pas ni ne prient. La visite des tombes n’est pas spécifique au jour de « al-’Aîd » ou au vendredi ou tout autre jour.

Il a été prouvé que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a visité les tombes le soir, comme mentionné dans le hadîth de ’Âisha rapporté par Muslim. Et le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :

« Visitez les tombes car elles vous rappelleront l’Au-delà. » [10]

La visite des tombes est un acte d’adoration [’Ibâdât], et les actes d’adoration [’Ibâdât] n’ont pas lieu

d’être à moins qu’ils soient conformes à la « Charî’ah » [La Loi Islamique]. Certes le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) n’a pas spécifié le jour de « al-’Aîd » pour la visite des

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tombes, donc nous ne devons pas le spécifier non plus. 10) - Que les hommes le jour de « al-’Aîd » s’embrassent les uns les autres, il n’y a pas de mal à cela. Que les femmes embrassent leurs « Mahrâms » [personnes avec qui elles n’ont pas le droit de se marier] il n’y a pas de mal.

Cependant, des savants le désapprouvent si ce n’est pour la mère que l’homme embrasse sur la tête ou le front, de même pour sa fille. En dehors de ces deux catégories de personnes parmi les « Mahrâms » l’embrassade doit se faire sur les

joues, cela est plus saint. 11) - Il est prescrit pour celui qui sort pour la prière de « al-’Aîd » d’aller par un chemin et de revenir par un autre, en suivant l’exemple du Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) [11].

Cette Sounnah [tradition] ne s’applique pas aux autres prières, ni pour « al-Djumu’ah » ou pour toute autre prière, elle est spécifique à « al-’Aîd ».

Certains savants voient que cela est aussi légiféré pour la prière du « Djumu’ah » [Vendredi].

Ceci dit, la règle en la question est que :

« Toutes action qui trouve sa raison à l’époque du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) et qu’il n’a pas fait, et qui est prise comme un acte d’adoration est considérée comme une innovation [Bid’ah] parmi les innovations. » [12]

________________ Notes

[1] Qui veut dire : « Allâh est le plus Grand, Allâh est le plus Grand, il n’y a de dieu si ce n’est Allâh, Allâh est le plus Grand,

Allâh est le plus Grand, et toutes les louanges sont à Allâh »

[2] Rapporté par l’Imâm Ahmad, Abû Dâwud

[3] Coran 87

[4] Coran 88

[5] Rapporté par al-Bukhârî - n°964

[6] Rapporté par al-Bukhârî - n°444

[7] Rapporté par al-Bukhârî - n°1511 [8] Rapporté par Abû Dâwud et al-Hâkim qui a dit : « C’est un hadîth authentique [Sahîh] selon les conditions de al-Bukhârî »

et authentifié par SHeikh al-Albânî dans « Sahîh Abî Dâwud - n°1420 » qu’il considère comme bon [hassan].

[9] Coran, 43/23

[10] Rapporté par Muslim - n°978

[11] Rapporté par al-Bukhârî - n°986

[12] Madjmu’ Fatâwa de Sheikh Ibn ’Uthaymîne, vol-16 p.216-222

Comment s‟effectue la prière des deux fêtes?

SHeikh Muhammad Ibn Sâlih al-’Uthaymîne

Question : Comment s’effectue la prière des deux fêtes [al-‘Aîdayn] ? Réponse : La prière des deux fêtes est, quand l’imâm arrive, il dirige la prière des gens en deux Raka’ah en faisant un premier « Takbîr al-Ihrâm » [1], ensuite il fait six « Takbîrât », puis il récite la « Fâtiha » et la sourate « Qaf » dans la première Raka’ah, et dans la deuxième Raka’ah, il se lève en faisant le « Takbîr ».

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Après s’être levé, il prononce cinq « Takbîrât », et il récite sourate « al-Fâtiha » et ensuite la sourate « al-Qamar ».

C’est ainsi que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) récitait dans les prières des deux fêtes.

Mais si l’imâm le veut, il peut réciter la sourate « al-A’la » dans la première Raka’ah, et la sourate « al-Ghâchiyah » dans la deuxième [2].

Sache, que la prière du vendredi [al-Djumu’ah] et la prière des deux fêtes [al-‘Aîdayn] ont deux sourates en commun, et deux sourates qui les différencient.

Quant aux sourates qui les rapprochent, ce sont les sourates « al-A’la » et « al- Ghâchiyah ». Et quant à celles sur lesquelles elles diffèrent, ce sont, dans la prière des deux fêtes, les sourates « Qaf » et « al-Qamar », et dans la prière du vendredi, les sourates « al-Djumu’ah » et « al-Munâfiqoûn ».

L’imâm se doit de refaire vivre la Sounnah avec la récitation de ces deux sourates, jusqu’à ce que les musulmans sachent cela [cette Sounnah] et qu’ils ne la désapprouvent pas quand elle est appliquée. Après cela, il prononce le sermon [Khotbah], et il doit réserver une partie de son sermon aux femmes, afin de leur transmettre leurs obligations, et de les mettre en garde contre ce qui leur est défendu, comme le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) l’a fait [3]. [4]

________________ Notes

[1] Proclamation de la grandeur d’Allâh tel que : Allâhu Akbâr

[2] Rapporté par Muslim

[3] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[4] Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, Vol-16 p.238-239

A propos du „Id

Son obligation :

La prière du ‘Id est obligatoire pour les hommes et les femmes, car le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) l’a constamment accomplie et qu’il a ordonné aux femmes de sortir de chez elles pour y assister. Umm ‘Atiyyah rapporte :

« On nous a ordonné de faire sortir les vieilles femmes ainsi que les jeunes filles. » (Al-Bukhârî et Muslim)

Hafsah bint Sîrîn rapporte : « Nous interdisions à nos jeunes filles de sortir pour se rendre à la prière du ‘Id. Une femme vint et elle s’installa à la citadelle de Banî Khalf. Je me rendis auprès d’elle et elle m’informa que le mari de sa soeur avait participé à douze batailles avec le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam), et que sa soeur était avec lui dans six de ces batailles. Elle lui dit : « Nous nous occupions des malades et des blessés. » Elle dit : « Ô Messager d'Allah ! Y a-t-il un mal à ce que l’une d’entre nous ne se rende pas à la prière du ‘Id si elle ne trouve pas de Jilbab ? » Il dit : « Qu’une de ses soeurs la vêtisse d’un de ses jilbabs, et qu’elles assistent au bien et aux invocations des croyants. » (Al-Bukhârî et Muslim)

Son temps :

Zayd ibn Khumayr Ar-Rahabî rapporte : « ‘Abd Allah ibn Bisr, le compagnon du Messager d'Allah (salallahu’ alayhi wa salam) sortit en compagnie des gens le jour du ‘Id de la rupture (du

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jeûne) ou du sacrifice et il réprouva le retard de l’imam. Il dit : « A cette heure, nous avions déjà fini (à l’époque du Prophète) » Et c’était lorsque le soleil se levait clairement dans le ciel (At-Tasbîh). » (Sahîh Abû Dâwûd)

Accomplir la prière à la Musallâ (plutôt qu’à la mosquée) :

Les hadiths précédents nous montrent que le lieu d’accomplissement de la prière du ‘Id est un lieu vaste

en dehors de la ville (Al-Khalâ’) et non la mosquée. Le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) l’accomplissait là-bas, lui et ceux qui l’ont suivi.

Fait-on l’adhan et l’iqâmah ?

Ibn ‘Abbâs et Jâbir ibn ‘Abd Allah rapportent : « On ne faisait l’adhân ni le jour de la rupture (du jeûne), ni le jour du sacrifice. » (Al-Bukhârî et Muslim)

Jâbir rapporte : « Le jour de la rupture (du jeûne), il n’y a pas d’adhân lorsque l’imam arrive, ni après qu’il soit arrivé. Il n’y a pas non plus d’iqâmah, d’appel ou quoi que ce soit, ni appel ni iqâmah » (Muslim)

Description de la prière :

La prière du ‘Id est composée de deux Raka’ât dans lesquelles on prononce douze takbîr (Allahu Akbar) : sept dans la première, après le takbir d’ouverture et avant la lecture, et cinq dans la deuxième avant la lecture :

‘Amr ibn Shu’ayb rapporte d’après son père, d’après son grand-père que le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) a prononcé sept takbîr dans la première raka’a et cinq dans la deuxième. (Sahîh Ibn Mâjah)

A’ishah rapporte : « Pour (les prières) de la rupture (du jeûne) et du sacrifice, le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) a prononcé sept et cinq takbir, sans compter les deux takbir de l’inclinaison. » (Al-Irwâ, 639)

Que doit-on y réciter ?

An-Nu’mân ibn Bashîr rapporte : « Le Messager d'Allah lisait pour les prières des deux ‘Id et du vendredi, (les sourates) Al-‘Alâ et Al-Ghâshiyah. » (Al-Irwâ, 644)

‘Ubayd Allah ibn ‘Abd Allah rapporte :

« ‘Umar sortit pour la prière du ‘Id et il envoyait quelqu’un demander à Abû Wâqid Al- Laythî : Que récitait le Prophète en ce jour ? Il dit : « (Les sourates) Qâf et Al-Qamar. » (Al-Irwâ, 3/118)

Le sermon se fait après la prière (au contraire de la prière du vendredi) :

Ibn ‘Abbâs rapporte : « J’ai assisté à la prière du ‘Id avec le Messager d'Allah, Abû Bakr, ‘Umar et ‘Uthmân, et tous priaient avant le sermon. » (Al-Bukhârî et Muslim)

Prier avant et après :

Ibn ‘Abbâs rapporte : « Le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) accomplit deux raka’ât le jour de la rupture (du jeûne), sans prier ni avant ni après. » (Al-Bukhârî et Muslim)

Les actes recommandés :

1) Prendre un bain (Ghusl) :

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On interrogea ‘Alî à propos du Ghusl, il dit : « [Il est bon de l’accomplir) le vendredi, le jour de ‘Arafah, le jour de la rupture (du jeûne), et le jour du sacrifice. » (Al-Bukhârî et Muslim)

2) Porter de beaux vêtements :

Ibn ‘Abbâs rapporte : « Au jour du ‘Id, le Messager d'Allah portait une tunique rouge. » (As-Sahîhah)

3) Manger avant de se rendre à la prière le jour de la rupture (du jeûne) :

Anas rapporte : « Au jour de la rupture (du jeûne), le Messager d'Allah (salallahu’ alayhi wa salam) ne sortait pas sans avoir mangé des dattes. » (Sahîh At-Tirmidhî)

4) S’abstenir de manger, le jour du sacrifice, jusqu’à revenir (de la prière) et manger ensuite de la bête sacrifiée :

Abû Buraydah rapporte qu’au jour de la rupture du jeûne, le Messager d'Allah (salallahu’ alayhi wa salam) ne sortait pas sans avoir mangé, et au jour du sacrifice il ne mangeait pas jusqu’à avoir sacrifié. » (Sahîh At-Tirmidhî)

5) Emprunter deux chemins :

Jâbir rapporte : « Au jour du ‘Id, le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) empruntait deux chemins différents (pour se rendre et revenir de la prière). » (Al-Mishkâh)

6) Prononcer le takbîr :

Allah dit : « afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! » (Al-Baqarah, 185)

Et cela concerne le jour de la rupture (du jeûne).

Et concernant le jour du sacrifice, Il dit :

« Invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés » (Al-Baqarah, 203)

« Ainsi vous les a-t-Il soumis (les animaux), afin que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés » (Al-Hajj, 37)

Au jour de la rupture (du jeûne), le takbîr débute lorsqu’on sort pour se rendre à la Musallâ (ou à défaut à la mosquée) et on le prononce jusqu’à ce qu’on accomplisse la prière :

Ibn Abî Shaybah rapporte d’après Zayd ibn Hârûn, d’après Ibn Abî Dhi’b, d’après Az- Zuhrî : « Le Messager d'Allah se rendait à la prière le jour de la rupture (du jeûne) et il prononçait le takbîr jusqu’à arriver à la Musallâ et accomplir la prière. Lorsqu’il l’avait accomplie, il cessait de prononcer le takbîr. » (As-Sahîhah) […]

Au jour du sacrifice, le takbîr débute à l’aube du jour de ‘Arafah et dure jusqu’au ‘Asr du dernier jour de tashrîq (3 jours après le ‘Id). Cela est rapporté authentiquement de ‘Alî, Ibn ‘Abbâs et Ibn Mas’ûd.

Quant à la manière de prononcer ce takbîr, il y a une certaine largesse en cela, « On a rapporté d’Ibn Mas’ûd qu’il le prononçait deux fois (de cette manière) :

Allahu Akbar, Allahu Akbar, Lâ ilâha Illallah, Allahu Akbar, Allahu Akbar, wa Lillahi Al- Hamd. » […] on rapporte également qu’il le prononçait trois fois : Allahu Akbar, Allahu Akbar, Allahu Akbar,

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Lâ ilâha Illallah, Allahu Akbar, Allahu Akbar, Allahu Akbar, wa Lillahi Al-Hamd. » (Al-Irwâ, 3/125).

Source : Al-Wajîz, p.156-160.

Quiconque médite sur la manière dont une grande partie des musulmans pratiquent leur religion constate qu’il y a un décalage évident entre les Textes et leur application. C’est particulièrement le cas pour les deux ‘Id que la plupart des gens considèrent comme des fêtes alors qu’elles sont avant tout des actes d’adorations dont l’élément principal est l’accomplissement de la prière.

Écouter shaykh Albânî à ce sujet :

Question :

En ce qui concerne le fait de fêter le jour du ‘Id. Je vous rappelle le hadith de ‘Aishah dans lequel le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) est entré chez elle et qu’elle avait auprès d’elle deux petites filles qui chantaient.

Réponse :

Premièrement, dire « fêter le ‘Id » n’est pas une expression islamique.

Il n’y a pas de fête (dans le sens de festivités), c’est une chose importée en islam, il n’y a qu’un ‘Id comme l’a dit le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) à Abû Bakr dans l’histoire à laquelle tu as fait référence :

« Laisse-les Abû Bakr. Chaque communauté a son ‘Id, et ce jour est notre ‘Id. »

Avant toute chose, les musulmans doivent s’attacher à accomplir la prière du ‘Id à la Musallâ si cela est possible, et s’ils ne le peuvent pas, alors à la mosquée, en fonction de leur possibilités. Quant aux choses permises, elles le sont à tout moment et en tout lieu. Mais par Sa grande sagesse, le Seigneur a permis de jouer uniquement du Duff (tambour ne produisant qu’un son) et rien d’autre pour les mariages et le jour du ‘Id. Mais cela ne veut pas dire que nous devons organiser des fêtes comme le font les Européens et comme nous avons pu le constater sur les places publiques : ils amènent des instruments de musique, des orchestres et d’autres choses semblables, ils dansent, ils jouent de la musique et d’autres choses encore. Il n’y a rien de tout cela en islam.

Cette permission qu’a donnée le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) est une permission individuelle, comme tu as pu le lire dans le hadith des deux petites filles. Le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) n’a pas fêté, Abû Bakr n’a pas fêté, ‘Umar n’a pas fêté, si on peut utiliser ce terme de « fête ».

Seulement, si une petite fille veut jouer du Duff, et uniquement du Duff, il n’est pas permis aux adultes de le lui interdire. Voilà ce qui s’est passé, ce qui doit être accepté et qu’il n’est pas permis de réfuter. Mais de là à en tirer que l’on peut organiser des fêtes, jouer de la musique, et d’autres choses encore, c’est là une exagération qui n’est pas légiférée, et ce à l’unanimité des savants. »

Shaykh Mashûr Salmân dit :

« Les actes répréhensibles dans la vie des musulmans pendant les jours de ‘Id sont très nombreux, une partie de ces actes sont également commis en dehors de ces deux jours, mais ils s’amplifient et augmentent en ces jours.

Parmi ceci :

« s’embellir »

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en se rasant la barbe, serrer la main des étrangères (toute femme qui n’est pas interdite au mariage d’une manière définitive), le fait que les femmes se découvrent, qu’elles sortent au marché et ailleurs, l’imitation des mécréants et des occidentaux dans leur vêtements, écouter de la musique, visiter spécifiquement les tombes en ce jour, distribuer des bonbons et de la nourriture dans les cimetières, s’asseoir sur les tombes, la mixité, se dévoiler sans pudeur, se lamenter sur la disparition des morts, entrer chez des femmes qui ne sont pas interdites définitivement au mariage, l’excès et le gaspillage sans limite et sans bienfait, et d’autres actes interdits encore. » (Al-Qawl Al-Mubîn, p.399-400)

Un des actes les plus répandus est sans doute celui qu’évoque shaykh Al-Albânî dans le passage suivant :

« Nous disons, le fait que les vivants visitent les morts (spécifiquement le jour du ‘Id) est une innovation, mais il n’y a aucun Texte sur cela dans la Sunna et encore moins dans le Coran qui dise (textuellement) : « le fait que les vivants visitent les morts, spécifiquement le jour du ‘Id, est une innovation », il n’y a rien de tout cela.

Et on peut dire cela de toutes les innovations. Et malheureusement, bien que le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) ait dit :

« toute innovation est un égarement »

On ne trouve pas un seul texte dans lequel le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) aurait dit d’une chose

qu’elle est une innovation. Malgré tout, les savants sont unanimes pour dire qu’il y a des milliers d’innovations apparues après le Prophète (salallahu’ alayhi wa salam). Comment pouvons-nous dire qu’il s’agit d’une innovation alors que nous n’avons pas de texte disant (textuellement) que c’est une innovation ou interdit ?

Par cette courte phrase indiquée par de nombreuses preuves du Coran et de la Sunna et qui est :

« Si c’était un bien, ils (le Prophète et les compagnons) nous auraient précédé en cela. » Parmi les preuves, (on peut citer) la Parole d’Allah :

« Et quiconque rentre en désaccord avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un autre sentier que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons en Enfer. Et quelle mauvaise destination ! » (An-Nisâ, v.115)

Ce n’est pas la voie des croyants que de visiter les tombes le jour du ‘Id, et puisqu’il en est ainsi, nous résumons cette preuve et d’autres pour les gens afin qu’ils s’éloignent de toute chose inventée en disant :

« Si c’était un bien, ils (le Prophète et les compagnons) nous auraient précédé en cela. »

La visite des tombes en soi est un bien, et il n’y a aucun doute en cela, mais la coutume des gens venus après les compagnons, en spécifiant cette visite au jour du ‘Id parmi tous les jours de l’année, a fait de cette visite une innovation dans la religion à laquelle nous opposons cette phrase bénie :

« Si c’était un bien, ils (le Prophète et les compagnons) nous auraient précédé en cela. ».

Ainsi, il est légiféré à la base que les vivants visitent les morts, et nul besoin d’en rappeler les preuves.

Et de la même manière, il est légiféré que les vivants visitent les vivants, il n’y a aucune divergence sur cela. Lorsque quelqu’un vient aux gens et leur rappelle la voie du Prophète (salallahu’ alayhi wa salam) et des salafs qui l’ont suivi à la perfection, en leur disant : « Le fait que les vivants visitent les vivants le jour du ‘Id est en tout point semblable au fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id. »

Si tu demandes une preuve sur cela, nous te rappelons la preuve de ce que nous venons d’évoquer et qui est : le fait que les vivants visitent les morts le jour du ‘Id est une innovation. Et je pense que maintenant nous sommes tous d’accord sur ce point et totalement convaincus par cette règle que nous venons de rappeler.

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Nous ne pouvons délaisser cette règle et nous en détourner, car par habitude nous sommes étrangers (à la voie des croyants) et suivons les coutumes d’une manière semblable à la coutume que nous réprouvons ici et qui est que nous avons pris l’habitude de visiter les musulmans à l’occasion du ‘Id.

Nous disons donc avec une fermeté et une conviction totale que le fait que les vivants visitent les vivants au jour du ‘Id est en tout point semblable au fait que les vivants visitent les morts je jour du ‘Id.

Si quelqu’un dit : ―Ô mon frère, le fait de se visiter le jour du ‘Id est légiféré, et comme il a été rappelé aujourd’hui (plus tôt dans la conversation), pour maintenir les liens de parenté et il est possible qu’ils ne se soient pas visités depuis un ou deux ans.

Cette seule chose suffit pour montrer le mal de cette visite, car ils attendent l’un sur l’autre et négligent

l’accomplissement de leur obligation, qu’il s’agisse de l’obligation de visiter les morts qui adoucit les coeurs et rappelle l’au-delà, qu’ils n’accomplissent que le jour du ‘Id. De la même manière pour le maintien des liens de parenté pour lesquels ils attendent le ‘Id, (en disant) la visite le jour du ‘Id est meilleure, car la visite est en soi légiférée et le jour du ‘Id est méritoire. Pas du tout !

« Si c’était un bien, ils (le Prophète et les compagnons) nous auraient précédé en cela. » Tout ce qui confirme la première innovation (la visite des morts le jour du ‘Id) confirme la deuxième innovation (visiter les vivants spécifiquement le jour du ‘Id).

Tous ceux qui condamnent la première innovation doivent condamner la deuxième innovation. Tous ceux

qui doutent du caractère innové de la deuxième innovation, doutent nécessairement de l’innovation de la première, sinon ils se contredisent. »

Les règles des fêtes (Aïd) et leurs traditions

:

Premier point : La prière du ‘aid

5(: :)5/ ) 5 23 (: , / ) 161 . , ) 962 (

) 884 ( :" . "

L’ Imam An Nawawî (rahimahou Allah) dit dans al majmou’ (5/5) : « Il y a concensus des savants sur le caractère légiféré de la prière du ‘aid. » (fin de citation) Et Cheikh Al Islam Ibn Taymiya a dit

concernant cette prière, comme cela est mentionné dans le majmou al fatawas : « Elle fait parti des rites les plus important de l’ Islam » (fin de citation) Le caractère légiféré de cette prière est confirmé par la sounnah moutawatira, le prophète salla Allahou alayhi wa salam et ses successeurs ont continué de la célébré, et il n’ a jamais été rapporté qu’ elle fut délaissé à aucun moment.

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Al Boukhari (962) et Mouslim (884) ont rapporté (l’ énoncé étant de Mouslim) d’ après Ibn ‘Abbas (radhia Allah ‘anhouma) qui a dit : « J’ ai assisté à la prière de la rupture du jeûne avec le prophète (salla Allahou alayhi wa salam) ainsi qu’ avec Abou Bakr , Omar et Othman »

) 971 ( ) 890 ( : , , ,

"

Et même , les femmes assistaient à cette prière : Al Boukhari (971) (l’ énoncé étant de lui) et Mouslim (890) ont rapporté d’ après Oum ‘Atiyâ (radhia Allah ‘anha) qui a dit « Il nous été ordonné de sortir le jour de al ‘aid et de faire sortir les vierges cachées aux regards , ainsi que les femmes

indisposées. Ces dernières restaient en arrière, elles prononçaient le takbir avec le takbir des

autres, invoquait avec leurs invocations et espéraient la bénédiction de ce jour-là ainsi que sa pureté»

: Deuxième point : la recommandation d’effectuer le lavage le jour du ‘aid

) 15 ( " " ) 16 (

. : .

Il est confirmé d’ après al firyabi dans « les règles des deux fêtes » (15) d’ après Nafi’ que Ibn ‘Omar « se lavait pour les deux fêtes » , de même qu’ il fut confirmé (16) d’ après Jou’d Ibn ‘AbdelRahman qui dit : j’ ai vu As Sa’ib Ibn Yazid (radhia Allahou ‘anhou) se laver avant de se

rendre au lieu de prière (moussalla) Ibn ‘AbdelBarr et Ibn Rouchd ainsi que d’ autres ont cité le concensus sur son caractère recommandé.( c’ est à dire concernant le lavage pour l’ ‘aid)

: Troisième point : Le moment du lavage pour le ‘aid

, : : : .

Le mieux est de l’ effectuer après la prière du matin et avant de se rendre au lieu de prière et cela est apparemment prouvé par les narrations d’ après les compagnons. Et il fut confirmé dans

mousnad d’ al harith ibn abi oussama d’ après Ibn Ishaq qui dit : « Je dis à Nafi’ « comment est ce que Ibn ‘Omar (radhia Allahou ‘anhou) célébré la prière du ‘aid ? » Il répondit « Il s’ acquittez de la prière du matin avec l’ Imam puis il revenait chez lui et se lavait comme on effectue les ablutions majeures, ensuite, il mettait ses meilleurs habits , se parfumer avec le meilleur parfums qu’ il

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possède et se rendait au lieu de prière. Et si la personne se lave avant la prière du matin à cause du manque de temps pour pouvoir arriver plus tôt au lieu de prière , il n’ y a pas de mal à cela chez les plupart des gens de science.

: Quatrième point : recommandation de s’ embellir par les plus beaux habits pour le ‘aid

) 948 ( ) 2068 ( :" ." :

Al Boukhari (948) et Mouslim (2068) rapportent d’ après ‘AbdAllah Ibn ‘Omar qui dit : « ‘Omar Ibn Al Khattab (rahimahou Allah) trouva au marché un habit en brocart à la vente, il le prit et le donna

au prophète salla Allahou alayhi wa salam en disant : « Prends cet habit et embellis toi en le portant pour le ‘aid et lors de l’ acceuil de délégations. »

6( : / " " ) 67

Al Hafedh Ibn Rajab (rahimahou Allah) dit dans « Fateh Al Barî » (6/67)après ce hadith : « C’ est une preuve sur le fait de s’ embellier pour al ‘aid et que cela était connu entre eux. »

6( : / ) 72

Al Hafedh Ibn Rajab (rahimahou Allah) dit aussi (6/72) : « Le fait de s’ embellier est valable aussi

pour celui qui se rend au lieu de prière que pour ceux qui restent à la maison comme les femmes et les enfants. » (fin de citation)

. :

Pour la femme, elle sort au lieu de prière sans s’ embellir (note du traducteur : c’ est à dire qu elle met des habits ordinaires) ni se parfumer , ni qu’ elle découvre ses charmes et son visage car cela leur est interdit lorsqu’ elle sortent.

Recommandation de se parfumer pour al ‘aid

) 17 ( . ( ( :

Al Firyabî rapporte dans « ahkam al ‘aydayn » (17) d’ après Nafi’ que Ibn ‘Omar (radhia Allahou ‘anhou) se lavait et se parfumer pour le ‘aid. (sa chaîne est authentique) L’ Imam Malik a dit comme cité précédemment : « J’ ai entendu les gens de science recommander le parfum pour chaque aid. »

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115

:

Cinquième point : le caractère recommandé de manger quelques dattes avant de sortir

pour rejoindre le lieu de prière le jour de la prière de la fête de rupture du jeûne :

" ) 953 ( :"

Al Boukhari (953) rapporte d’ après Anas Ibn Malik (radhia Allahou ‘anhou) qui dit : « L’ envoyé d’

Allah (salla Allahou ‘alayhi wa salam) ne sortait le matin de la fête de rupture du jeûne qu’ après avoir mangé quelques dattes. »

) 5734 ( :"

Il est confirmé dans le « Moussanaf » d’ ‘AbdelRazaq d’ après Ibn ‘Abbas (radhia Allahou ‘anhou) qui a dit : « Si vous êtes capable de ne sortir le jour de la rupture du jeûne qu’ après avoir mangé alors faites-le ! »

1( ) 485/ )

Et d’ après Ibn Abi Cheyba (1/485) d’ après cha’by que cela fait parti de la sounnah

:

Sixième point : Il est préférable quand on se rend à la salle de prière de l’Aïd d’y aller à

pieds et de prendre un chemin à l’aller et un autre différent au retour.

1( :" , / ) 486 — "

Il est rapporté dans le Mousnaf de Ibn Abi Chayba (1/486) d’après Zar qui a dit : « ’Omar Ibn Al Khattab est sorti le jour de l’Aïd ou le jour de Douha couvert d’un habit en coton en marchant. »

— : :

Et il est aussi rapporté de lui selon Dja’far Ibn Bourqâne qu’il a dit : « ’Omar Ibn Abdel ‘Aziz nous a écrit (la chose suivante) : « Celui d’entre vous qui a lapossibilité d’aller à (la prière de) l’Aïd à pieds, qu’il le fasse. »

— 2( : / ) 410

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116

Et At-Tirmidhi a dit dans son Sounane (2/410) : « Et sur cela, la majorité des gens de science préférent que la personne sorte le jour de l’Aïd en marchant. »

) 986 ( : " "

Et Al-Boukhari a rapporté (986) selon Djabir Ibn Abdillah qui a dit : « Le Prophète prenait deux chemins différents le jour de l’Aïd. »

:

Septième point : Dire Allahou Akbar le jour de l’Aïd al fitr

Il y a plusieurs points à ce sujet :

Premièrement : sa législation

Allah a dit à la fin du verset sur le jeûne de Ramadan dans la Sourate Al-Baqara : « afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d'Allah » Ibn Kathir a dit dans son tafssir (1/307) sur ce verset : « Et c’est pour cela que beaucoup de savants ont considéré que le fait de dire Allahou Akbar était légiféré lors de l’Aïd al fitr en se basant sur ce verset. » fin de citation.

Et dire Allahou Akbar le jour de l’Aïd al fitr est rapporté d’Ibn ’Omar, et d’un certains nombres de

Tabi’yne (ceux qui ont suivi les compagnons) et de ceux après eux. Et il est rapporté de Abi

’Abderrahmane As-Salamî qui a dit : « Ils disaient Allahou Akbar le jour de l’Aïd al fitr surtout lors du douha. » Rapporté par Ad-Daraqoutni (2/44) et la majorité des savants parmi les savants et ceux après eux le considéraient comme préférable (mousatahab, celui qui le fait est récompenser, celui qui le délaisse ne commet pas de péché).

Deuxièmement : le moment où cela commence

Il commence le jour de l’Aïd à la sortie vers le lieu de prière de l’Aïd.

L’Imam An-Nawawi a dit dans son madjmou’ (5/48) : « Et la majorité des savants ont dit : « On ne dit pas Allahou Akbar la nuit de l’Aïd, mais on dit Allahou Akbar lorsqu’on se rend à la prière de

l’Aïd, Ibn Al-moundhir l’a rapporté de plusieurs savants. Il a dit : « Et c’est mon avis. » fin de citation

Troisièmement : le moment où cela s’achève

Il est rapporté de Ibn ’Omar, selon Al-Fariyâbî dans Ahkâm Al-’aiydayine (43) selon Nâfi’, que : « Ibn ’Omar sortait le jour de l’Aïd à la salle de prière et il disait Allahou Akbar et élevait la voix jusqu’à ce que l’imam arrive. » Et dans une autre version (46-48) : « Il disait Allahou Akbar jusqu’à ce qu’il arrive à la salle de prière, et il disait Allahou Akbar jusqu’à ce que l’imam arrive. »

Et Az-Zou’rî a dit : « Les gens disaient Allahou Akbar a partir du moment où ils sortaient de leurs maisons jusqu’à ce qu’ils arrivent au lieu de prière et que l’imam sorte. Ainsi, s’il sortait, ils se

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taisaient, et s’il disait Allahou Akbar, ils disaient Allahou Akbar. » Rapporté par Al-Faryâbî (59) avec un isnad authentique. Et c’est l’avis de la majorité des savants.

Quatrièmement : La législation du fait d’élever la voix (en disant Allahou Akbar)

Cheikh Al Islam Ibn Taymiya a dit : « Et il est légiféré à chacun d’élever la voix en disant Allahou Akbar en sortant de la maison. Et il y a unanimité des 4 savants à ce sujet. » fin de citation.

Cinquièmement : Dire Allahou Akbar pour les femmes

Il a précédé dans le premier point le hadith de Oum ‘Atiya rapporté par Al-Boukhari et Mouslim et il y avait dedans : « elles prononçaient le takbir (le fait de dire Allahou Akbar) avec le takbir des autres » Et Al-Hafidh Ibn Radjab a dit dans « al-fath » (6/130) : « Il n’y a pas de divergence sur le

fait que les femmes disent Allahou Akbar, mais elles baissent leur voix en disant Allahou Akbar. » fin de citation.

Sixièmement : Sa description

Il est rapporté par Ibn Abi Chayba (1/489) selon Ibn ’Abbas qu’il disait : « Allahou Akbar, Allahou Akbar wa Adjal, Allahou Akbar Wa lillahi-l-Hamd »

Al-Hadfih Ibn Hadjar a dit dans Fath Al-Bari (2/462) : « Quand à la façon de faire le takbir, ce qui est le plus authentique parmi ce qui a été rapporté c’est ce qu’a rapporté ’Abderrazaq (avec un isnad authentique) selon Salmân qui a dit : « Dites Allahou Akbar : Allahou Akbar Allahou Akbar Allahou Akbar Kabîrane » fin de citation.

Et Al-Lajna Da-ima est du même avis.

Huitième point : Lever les mains lors du takbir al-ihram (quand on dit Allahou Akbar au

début de la prière) de la prière de l’Aïd et dans le reste des takbir

’Abderrazaq a rapporté (3/297) selon Ibn Djarîh qui a dit : « J’ai dit à ’Ata : « Est-ce que l’imam lève ses mains à chaque fois qu’il dit Allahou Akbar dans les takbir supplémentaires de laprière de l’Aïd al fitr? » Il répondit : «Oui, et les gens les lèvent aussi.» (Son isnad est authentique)

Et c’est l’avis de Abou Hanifa, Malik dans une version, Chafi’i, Ahmad, Al-Awouzâ’î et beaucoup d’autres savants. Et Ibn Al-Moundhir, Ibn Al Qaiym Al Djawziya, Ibn Baz et Ibn ’Outaymine ont considéré cela comme l’avis le plus juste.

Neuvième point : les félicitations lors de l’Aïd

Al-Hafidh Ibn Hadjar a dit dans Fath Al-Bari (2/446) : « Il nous a été rapporté dans Al-Mouhamaliyâte avec un isnad bon, selon Djabir Ibn Nafîr qui a dit : « Quand les compagnons du

Messager d’Allah se rencontraient le jour de l’Aïd, ils disaient les uns aux autres : « Taqabalou llahou minâ mink »

Et Mouhammad Ibn Ziyâd a dit : « J’étais avec Abi Oumâma et d’autres compagnons du Prophète.

Et quand ils revenaient (de la prière de l'Aïd), ils se disaient les uns aux autres : « Taqabalou llahou mini wa mink » L’imam Ahmad a dit : « Son isnad est authentique »

Et qu’Allah prie et salue notre Prophète Mouhammad, ainsi que sa famille et tous ses compagnons.

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Source: Al-Bayan

Où la femme doit-elle prier la prière de la fête ?

SHeikh Muhammad Ibn Sâlih al-’Uthaymîne

Question :

Quel est le mieux pour une femme, sortir à la prière de « al-‘Aîd » ou rester à la maison ? Réponse : Il est meilleur qu’elle sorte pour la prière de « al-‘Aîd », parce que le prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a commandé que les femmes sortent à la prière de « al-‘Aîd », jusqu’aux fillettes et aux vierges adolescentes – c’est-à-dire, les femmes qui d’habitude ne sortent pas. Il leur a commandées de sortir, en dehors de celles qui se trouvent en période de menstrues, à qui il a demandé de sortir mais en se gardant éloignées du lieu de prière [1] de « al-‘Aîd ». Les femmes en période de menstrues doivent ainsi sortir avec les autres femmes pour al-‘Aîd, mais elles ne doivent pas entrer dans le lieu de prière [al-Mousallah], car le lieu de prière de « al-‘Aîd » prend le statut d’une mosquée, et il n’est pas permis

qu’une femme en période de menstrues reste dans la mosquée, mais il lui est permis de passer à travers [la mosquée] ou d’aller prendre quelque chose dont elle aurait besoin, sans y rester. Sur cette base nous disons : les femmes doivent sortir à la prière de « al-‘Aîd » et rejoindre ainsi les hommes dans cette prière, en raison du bien, des exhortations et invocations qu’elles peuvent y faire. [2]

________________ Notes

[1] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[2] Madjmu’ Fatâwa de Sheikh Ibn Uthaymîne, vol-16 p.210-211

L‟avis sur les félicitations de fin de Ramadhân, et sur les « Takbîr »

pendant les deux fêtes [al-‟Aîdayn] ?

Al-Imâm SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah

Question : Concernant les félicitations de la fête « al-’Aîd », est-il de Sounnah pour les gens de dire : « ’Aîdaka Mubârak » ou ce qui peut ressembler à cela ? Y-a-t-il un fondement dans la Charî’ah pour cela ou pas ? Et s’il existe un fondement dans la Charî’ah en cela, que devrions-nous dire ? Réponse :

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De ce qui peut-être dit comme félicitations le jour de la fête de « al-’Aîd » les uns envers les autres, il y a :

علٌك هللا أحاله و منكم و منا هللا تقبل

« Taqabal-Allâh minnâ wa minkoûm wa Ahâlahu Allâh ’alayk »

Et ce qui peut ressembler à cela. Et cela a été rapporté par un groupe des compagnons [as-Sahâbah],

qui eux ont fait de la sorte, et c’est sur la base d’un texte précis des Imâms, comme l’Imâm Ahmad et d’autres. Ceci dit, l’Imâm Ahmad a dit : « Moi je ne devance [dans les félicitations] personne, si une personne commence [à me féliciter], je lui

réponds. Dés lors, répondre à la salutation est une obligation [wâdjib]. Quant à commencer les félicitations, il n’y a pas dans la Sounnah d’obligation pour cela. Et il n’y a pas aussi, d’interdiction pour cela [ces félicitations]. La personne qui le fait, a un modèle à suivre [un exemple], et la personne qui le délaisse [dire les félicitations], a un modèle à suivre ». Wa Allâhu A’Lam. [1] Question : Y-a-t-il une lecture particulière dans les prières des deux fêtes [Salât al-Aîdayn] ? Qu’est-ce que la personne devrait dire entre les deux formulations exprimant la grandeur d’Allâh [takbîrtayn] ?

Réponse : Al-HamdouLLiLLeh. Ce qui est essentiel [sur la question], est que la lecture [dans ces prières] est permise. Comme il est permis de lire [réciter] dans tout ce qui ressemble à cela parmi les prières. Ceci dit, que la personne récite la sourate « Qâf » et « al-Qamar » ou ce qui peut ressembler celle-là. Il a certes été rapporté [en cela] des récits [athar], que cela est bon [hassan]. Et pour ce qui est [dit] entre les deux « takbîrât » :

Cela doit-être des Louange à Allâh, que l’on multiplie pour Lui, les prières sur le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) ainsi que des invocations que chacun peut choisir. C’est de cette manière que les choses ont été rapportées de ’Abdullâh Ibn Mass’oûd par les Savants [’Ulémas]. Et de dire :

,لى اغفر اللهم ,محمد آل على و ,محمد على صل اللهم .أكبر هللا و ,هللا اال اله ال و ,هلل الحمد و ,هللا سبحان وارحمنً

« SubhânaLLâh, Wal-HamdouLLiLLeh, Wa La Ilaha Illa Allâh, Wa Allâhu Akbar. Allâhumma Sallî ’Ala Muhammadin wa ’Ala Âli Muhammadin, Allâhumma-ghafarlî, wârhamnî »

De la sorte, c’est correct, de même s’il dit :

أصٌال و بكرة هللا سبحان و ,كبٌرا أكبر هللا

« Allâhu Akbar Kabîran, Wal-HamdouLLiLLeh Kathîran, Wa-SubhânaLLâh bukratan wa Asîlan »

Et ce qui peut ressembler à cela. Et il n’y a pas dans cette chose un temps précis fixé par le Prophète

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(sallallahu ’alayhi wa sallam) et les Compagnons. Wa Allâhu A’Lam. [2] Question : Quelle est la description du « Takbîr » dans les deux fêtes [’Aîdayn], et quand est son moment ? Réponse : Al-HamdouLLiLLeh.

Ce qui est authentique concernant le « Takbîr » selon la majorité des Salafs [djamhûr as-Salaf] et des jurisconsultes [fuqahâ] parmi les compagnons [as-Sahâbah] et les Imâms est que le « Takbîr » se fait du fajr, le jour de ’Arafa [yawm ’arafa], jusqu’à la fin du jour de tachrîq, et ce après chaque prière, et il est prescrit pour tout un chacun de dire à haute voix le « Takbîr » lorsqu’il sort pour la fête [de l’immolation] [’Aîd al-Adha]. Et cela est sur la base d’un consensus des quatre imâms [al-a-îmat al-arba’a]. La description du « Takbîr » selon un grand nombre de compagnons et selon ce qui a été rapporté de façon élevée [marfoû’] du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) est qu’il disait :

الحمد هلل و ,أكبر هللا أكبر هللا و ,هللا اال اله ال ,اكبر هللا ,أكبر هللا

« Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, La Ilaha Illa Allâh, Wa Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Wa LiLLeh il-Hamd »

Et s’il dit : « Allâhu Akbar » trois fois, cela est permis car certains jurisconsultes [fuqahâ] ont fait « le

Takbîr » trois fois seulement. Et ceux parmi eux qu’ils l’ont dit trois fois, disent aussi :

قدٌر شًء كل على هو و ,الحمد له و الملك له ,له شرٌك ال وحده هللا اال اله ال

« La Ilaha Illa Allâh Wahdahou la charîka lah, Lahul-Mulk wa lahul-Hamd, wa huwa ’ala Koulli Chay-în qadîr »

Et pour ce qui est du « Takbîr » dans la prière, il doit-être [le Takbîr] en concordance avec le suivi de

l’Imâm, beaucoup de compagnons (radhiallâhu ’anhum) et Imâms ont fait sept takbîr dans la première raka’a, et cinq dans la deuxième. Et la personne peut dire entre les deux formulations exprimant la grandeur d’Allâh [Takbîrtayn] :

,لى اغفر اللهم ,محمد آل على و ,محمد على صل اللهم .أكبر هللا و ,هللا اال اله ال و ,هلل الحمد و ,هللا سبحان وارحمنً

« SubhânaLLâh, Wal-HamdouLLiLLeh, Wa La Ilaha Illa Allâh, Wa Allâhu Akbar. Allâhumma Sallî ’Ala Muhammadin wa ’Ala Âli Muhammadin, Allâhumma-ghafarlî, wârhamnî »

Ceci est une bonne chose, comme il nous l’a été rapporté par certains de nos Salafs. Wa Allâhu A’Lam. [3]

________________ Notes

[1] Madjmu’ al-Fatâwa d’Ibn Taymiyyah, vol-24 p.138

[2] Madjmu’ al-Fatâwa d’Ibn Taymiyyah, vol-24 p.119

[3] Madjmu’ al-Fatâwa d’Ibn Taymiyyah, vol-24 p.119-120

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Le Jeûne des six jours de « Chawwâl » ainsi que sa récompense

SHEIKH IBN BÂZ - LAJNAH AD-DÂ-IMA

« Question à SHeikh Ibn BâZ »

Question : Qu'en est-il de la récompense du jeûne des six jours de Chawwâl ? Et qu'en est-il si une personne ne jeûne pas ces jours, alors que le mois [de Chawwâl] est passé ? Réponse : Le Jeûne des six jours de Chawwâl n'est pas un jeûne obligatoire [fardh], selon les dires du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) :

« Quiconque jeûne le mois de Ramadhân, puis le fait suivre des six jours du mois de Chawwâl ; son

jeûne est considéré comme étant un jeûne continu. » Rapporté par l'Imâm Muslim dans son Sahîh. Le hadîth cité [plus haut] prouve qu'il n'y a pas de mal à ce que le jeûne soit accompli de manière continue ou de manière discontinue. Seulement, il est recommandé de les jeûner rapidement, selon les paroles d'Allâh - Subhânahu :

« [...] Et je me suis hâté vers Toi, Seigneur, afin que Tu sois satisfait » [1]

Et il y a des preuves Coraniques et des ahadîth [traditions] prophétiques qui prouvent les bienfaits dans

la concurrence, et l'empressement à bien faire. Il n'est pas obligatoire d'accomplir le jeûne des six jours du mois de Chawwâl de manière continue, seulement cela est meilleur, selon les dires du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) :

« L'oeuvre la plus aimée par Allâh, c'est celle pratiquée avec régularité, minime soit-elle. » Et il n'est pas prescrit de compenser les six jours de mois de Chawwâl, une fois ce mois passé la Sounnah n'a plus lieu d'être, que la raison pour laquelle [cette Sounnah] n'a pas été accomplie soit valable ou pas. [2]

« Questions aux Savants de Lajnah ad-Dâ-ima »

Question : Le jeûne des six jours doit-il se faire immédiatement après la fête de « 'Aîd al-Fitr » du mois de Ramadhân, ou est-il permis de les jeûner plusieurs jours après, tant qu'on les fait dans le mois de Chawwâl ?

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Réponse : Il n'est pas demandé de jeûner immédiatement après la fête « 'Aîd al-Fitr » car il permis de commencer un ou plusieurs jours après la fête. On peut aussi jeûner des jours de manière continue ou discontinue dans le mois de « Chawwâl » dans la mesure de ses possibilités. Et l'action dans cela est facilitée, car il n'est pas obligatoire, mais plutôt une Sounnah. [3] Question :

Que voyez-vous dans le jeûne des six jours après le Ramadhân, durant le mois de Chawwâl, car il est souligné dans « al-Muwatâ » de l'Imâm Mâlik, que l'Imâm Mâlik Ibn Anas a dit sur les six jours de Chawwâl, que celui-ci n'a jamais vu une personne des gens de science [ahl al-'ilm] et des jurisconsultes [fuqahâ] les jeûner ? et que ces jours n'ont pas été recommandés par les Salafs, et que les gens de science y trouvaient un blâme [quant au fait de les jeûner], de peur que cela soit une innovation [bid'ah], et qu'ils soient liés au Ramadhân alors qu'ils n'en font pas partie. Et ceci est la parole [tirée] de « al-Muwatâ » au n°228 vol-1 ? Réponse : Il a été rapporté de façon sûre d'Abû Ayûb (radhiallâhu 'anhu) que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa

sallam) a dit :

« Quiconque jeûne le mois de Ramadhân, puis le fait suivre des six jours du mois de Chawwâl ; son jeûne est considéré comme étant un jeûne continu. » Rapporté par Ahmad, Muslim, Abû Dâwud, et at-Tirmidhî -rahimahumullah ta'ala-.

Ce hadîth est authentique et prouve que le jeûne des six jours de Chawwâl est une Sounnah ; celle-ci a été de plus, pratiquée par les Imâms ach-Châfi'î et Ahmad et un ensemble des Imâms parmi les savants.

Il n'est pas véridique de comparer ce hadîth avec la pensée faite de certains savants qui trouvaient blâmable le fait de jeûner [ces six jours], de peur que l'ignorant ne les considèrent comme faisant partie

du mois de Ramadhân, ou de peur qu'il pense que cela soit obligatoire [de jeûner les six jours], ou parce qu'il ne leur pas été recommandé par un des prédécesseurs parmi les gens de science [ahl al-'ilm]. Certes cela n'est que supposition. Cela [ce jeûne] ne contredit pas la Sounnah authentique, et celui qui sait est une preuve contre celui qui ne sait pas. [4]

________________ Notes

[1] Coran, 20/84

[2] Madjmu' Fatâwa du SHeikh Ibn BâZ , vol-15 p.388-389

[3] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-'Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-10 p.391

[4] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-'Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-10 p.389-390

Allah est plus Savant !