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Document de synthèse portant sur les émissions de mercure générées par les industries du recyclage des lampes contenant du mercure Rapport final BRGM/RP-56973-FR décembre 2008

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Document de synthèse portant sur les émissions de mercure générées

par les industries du recyclage des lampes contenant du mercure

Rapport final

BRGM/RP-56973-FR décembre 2008

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Document de synthèse portant sur les émissions du mercure générées

par les industries du recyclage des lampes contenant du mercure

Rapport final

BRGM/RP-56973-FR décembre 2008

Étude réalisée dans le cadre des projets de Service Public du BRGM 2007-POL-C07,

correspondant à la convention BRGM-MEEDDAT 2007 n° 000877 action 14

N. Menad et Y. Menard

Vérificateur : Nom : P. Piantone

Date :

Signature :

Approbateur : Nom : H. Gaboriau

Date :

Signature :

En l’absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique,l’original signé est disponible aux Archives du BRGM.

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

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Mots clés : Mercure, Lampes à décharge, LFC, Fluo-compacte, Néon, Collecte, Recyclage, Émissions, Polluant. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Menad N. et Menard Y. (2008) - Les émissions du mercure générées par les industries du recyclage des lampes contenant du mercure. Rapport final. BRGM/RP-56973-FR, 85 p., 13 fig., 7 tabl., 3 ann. © BRGM, 2008, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 3

Synthèse

Cette étude a été réalisée dans le cadre des projets de service public du BRGM 2007 fiche n° 07POC07 et de la convention BRGM/MEEDDAT n° 000877 portant sur les investigations en matière de protection de l’environnement (action 14 menée pour la SDPD). Elle a pour objectif de fournir un document de synthèse sur les émissions générées par le recyclage de lampes contenant du mercure. Elle s’inscrit dans le cadre du PNSE 1 action n° 7. L’objectif de cette étude est de faire l’inventaire des industries qui, en France, recyclent les lampes contenant du mercure, de dresser la liste des technologies mises en œuvre pour traiter ce type de déchets et de fournir une estimation des émissions de mercure associées au fonctionnement de ces procédés.

Les lampes fluorescentes compactes ont été produites après la crise du pétrole dans les années 70. Après des débuts un peu hésitants, les lampes disponibles actuellement fournissent une lumière très semblable à celle des ampoules classiques à incandescence, mais présentent sur ces dernières des avantages remarquables. Avec la hausse des tarifs de l'énergie, bon nombre de personnes portent une attention particulière à leurs dépenses énergétiques. Comme l’éclairage d'une résidence représente de 5 à 10 % de l'énergie consommée, l'ampoule fluo-compacte devient une alternative de plus en plus intéressante.

Cependant, la présence de poudres fluorescentes et de vapeur de mercure dans la composition de ces lampes, fait que ces lampes constituent un déchet dangereux sur le plan écologique nécessitant une élimination particulière.

Le projet a consisté à :

- élaborer une fiche de synthèse sur les caractéristiques physico-chimiques du mercure et ses applications industrielles ;

- répertorier les technologies de traitement des lampes contenant le mercure en France, leurs contraintes de fonctionnement ainsi que leurs performances ;

- collecter des informations sur les techniques et les appareils de mesures actuellement disponibles pour déterminer la teneur en mercure dans ces milieux ;

- rédiger un questionnaire en collaboration avec le MEEDDAT et enquêter auprès des industriels concernés, afin de connaître les opérations unitaires mises en œuvre (collecte, traitement, recyclage) pour traiter ces déchets et faire l’état des lieux concernant les rejets de mercure associés à ces opérations.

Les lampes contenant à la fois du mercure et des poudres phospholuminescentes (mélange de terres rares et de métaux lourds), indispensables à de bonnes performances d’éclairage doivent être recyclées avec précaution. Malgré les efforts consentis par les constructeurs pour réduire les quantités de substances dangereuses mises en œuvre, ces composants présentent des risques pour la santé et l'environnement. Les lampes contenant du mercure sont les suivantes : les tubes

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

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fluorescents ou tubes néon, les lampes à vapeur de mercure, les lampes à vapeur de sodium HP (Haute Pression), les lampes à halogénures métalliques, les lampes fluo-compactes.

En général, les lampes fluorescentes contiennent 7-40 mg de Hg, alors que pour les autres lampes comme celles utilisant des halogénures, les lampes au sodium HP, la concentration en mercure est mal définie et très variable. Lorsque ces lampes arrivent en fin de vie, elles sont classées comme déchets dangereux (décret n° 97-517 du 15 mai 1997, J.O. du 23 mai 19). Dans plusieurs pays européens, une législation spécifique est déjà en vigueur depuis plusieurs années.

En France, un éco-organisme a été créé en 2006 pour organiser la collecte, le traitement et le recyclage des lampes usagées de type néons ou lampes fluo-compactes. Cet éco-organisme, Récylum SAS, indique que l’effort de recherche constant des fabricants de lampes a permis en 25 ans de diviser par 10 la quantité de mercure nécessaire au fonctionnement des lampes.

Aujourd’hui, on en compte quelques milligrammes par lampe. Ainsi, la composition (en poids) actuelle typique d’un tube fluorescent est la suivante :

- 95 % de verre ;

- 1 % de poudre fluorescente ;

- 0,005 % à 0,0075 % de mercure soit environ 10 à 15 mg pour un tube de 200 g.

Lorsque ces lampes sont collectées (apport volontaire des particuliers ou collecte chez les industriels), elles peuvent être cassées et le mercure peut se libérer dans l’environnement. Il présente alors un risque pour les écosystèmes et la santé humaine. D’autre part, les autres composants des lampes et les équipements utilisés pour réaliser ces traitements sont également contaminés.

Les technologies mises en œuvre en France concernant le recyclage des lampes contenant du mercure sont basées sur la séparation du mercure, des verres, des embouts métalliques et autres métaux ainsi que des terres rares. Après avoir trié les tubes et les lampes, les métaux et les verres sont récupérés. Le mercure est récupéré à l’issue d’une étape de distillation dans une unité de démercurisation (traitement thermique consistant à distiller le mercure). Le coût du traitement actuel (chaîne collecte/traitement/recyclage) est compris entre 1,4 et 1,9 €HT par lampe pour les tubes fluorescents et entre 1,5 et 2,2 €HT par lampe pour les autres lampes, selon le procédé de recyclage.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 5

Sommaire

1. Introduction ...............................................................................................................9

1.1. TYPES DE LAMPES ET RECYCLAGE...............................................................9

1.2. LE MERCURE ...................................................................................................10 1.2.1. Propriétés physico-chimiques...................................................................10 1.2.2. Applications ..............................................................................................11 1.2.3. Le rôle du mercure dans les lampes fluorescentes ..................................12 1.2.4. Toxicité .....................................................................................................13 1.2.5. Le cycle du mercure .................................................................................14

1.3. RÉGLEMENTATION RELATIVE À LA GESTION DES LAMPES FLUOCOMPACTES USAGÉES ........................................................................14 1.3.1. Réglementation européenne ....................................................................14 1.3.2. Réglementation française.........................................................................14

2. Les lampes contenant du mercure .......................................................................17

2.1. LE GISEMENT DES LAMPES USAGEES ........................................................17

2.2. COMPOSITION DES LAMPES CONTENANT DU MERCURE.........................18

2.3. LA RADIOACTIVITÉ DANS LES LAMPES FLUORESCENTES.......................21

3. Techniques de recyclage .......................................................................................23

3.1. LA COLLECTE ..................................................................................................23

3.2. LE TRANSPORT ...............................................................................................23

3.3. RECYCLAGE.....................................................................................................23

3.4. TECHNIQUE DE DÉCOUPAGE ET SÉPARATION..........................................25

3.5. FILIÈRES DE RÉCUPÉRATION .......................................................................28

4. Émissions du mercure ...........................................................................................31

4.1. ÉMISSIONS DE MERCURE LIÉES À L’UTILISATION DES LAMPES FLUOCOMPACTES...........................................................................................31

4.2. ÉMISSIONS ASSOCIÉES À LA COLLECTE ....................................................32

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

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4.3. ÉMISSIONS ASSOCIÉES AU TRANSPORT ................................................... 32

4.4. ÉMISSIONS ASSOCIÉES AUX OPÉRATIONS DE TRAITEMENT.................. 32

5. Appareillages d’analyse du mercure dans les gaz, les solides et les liquides.................................................................................................................... 35

6. Enquête sur la collecte et le recyclage des lampes contenant du mercure .... 37

6.1. QUESTIONNAIRE PORTANT SUR LE RECYCLAGE DES LAMPES CONTENTANT DU MERCURE ........................................................................ 38

6.2. RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE.................................................................. 40

7. Conclusion.............................................................................................................. 45

8. Bibliographie .......................................................................................................... 49

Liste des Figures

Figure 1 - Types de lampes à recycler. ..................................................................................... 9 Figure 2 - Les applications du mercure. .................................................................................. 11 Figure 3 - Fonctionnement d’une ampoule fluocompacte basse tension................................ 13 Figure 4 - Quantités de lampes mises sur le marché (millions, chiffres GIRUS-ADEME-

EDF 2001). .............................................................................................................. 18 Figure 5 - Réduction du mercure total (élémentaire et divalent) contenu dans les lampes

fluorescentes (Référence 1972, 100 = 107 mg/lampes)......................................... 19 Figure 6 - Centres de traitements spécialisés. ........................................................................ 24 Figure 7 - Les étapes de traitement des tubes et lampes (18)................................................ 25 Figure 8 - Traitement des lampes usagées............................................................................. 26 Figure 9 - Procédé de désorption thermique pour la récupération du mercure contenu

dans les lampes (20)............................................................................................... 26 Figure 10 - Technologie de recyclage des FLUs au Japon....................................................... 27 Figure 11 - Technologie de recyclage des FLUs en Thaïlande ................................................ 28 Figure 12 - Composants d’une lampe et traitements associés. ................................................ 29 Figure 13 - Émissions comparées de mercure liées au fonctionnement de lampes

fluocompactes et de lampes à incandescence (USEPA, 2002). ............................ 31

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Liste des Tableaux

Tableau 1 - Teneur en Hg dans les lampes fluorescentes comparée à d’autres produits ........18 Tableau 2 - Quantité de mercure contenue dans les lampes à décharge vendues sur

le marché français en 1995 ....................................................................................19 Tableau 3 - Teneur en Hg dans les lampes en milligrammes ....................................................20 Tableau 4 - Composition moyenne des lampes en fin de vie.....................................................20 Tableau 5 - Partition des pourcentages massiques du mercure dans différentes parties

des lampes fluorescentes........................................................................................20 Tableau 6 - Les produits recyclés des lampes usagées contenant du mercure ........................29 Tableau 7 - Appareils portables utilisés pour l'analyse du mercure dans les gaz,

les liquides et les solides .........................................................................................36

Liste des annexes Annexe 1 - Propriétés physico-chimiques du mercure ................................................................51 Annexe 2 - Liste des industries de collecte et recyclage des lampes contenant du mercure ....55 Annexe 3 - Collecte et recyclage des lampes..............................................................................81

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1. Introduction

1.1. TYPES DE LAMPES ET RECYCLAGE

À l’heure actuelle, différents types de lampes sont disponibles sur le marché : néons, ampoules à incandescence et lampes basses consommation. Ces lampes peuvent être classées dans deux grandes catégories (1) :

1. les lampes à incandescence ou ampoule classique sont des ampoules à filament et halogène. Ces lampes ne sont pas recyclables ;

2. les lampes fluorescentes : tubes fluorescents appelés néons et lampes fluocompactes appelées lampes basse consommation. Ces lampes consomment moins d’énergie que les lampes à incandescence et sont recyclables. Elles sont appelées lampes à économies d’énergie (LEE).

La Figure 1 répertorie les différents types de lampes qui existent dans le marché français et peuvent être recyclées après leur fin de vie.

Figure 1 - Types de lampes à recycler.

Environ 50 millions de lampes et de tubes fluorescents sont mis sur le marché chaque année en France. Ces produits représentent environ 25 % des Déchets des Équipements Électriques et Électroniques (DEEE) en nombre d’unités, 0,5 % en poids contre 80 % en quantité des DEEE. Depuis 2006, les lampes usagées sont considérées comme des déchets ménagers spéciaux et sont traitées dans des sites industriels spécialisés dans leur recyclage. Ces lampes renferment en effet des substances dangereuses qu’il convient de traiter lorsque ces équipements arrivent en fin de vie : il s’agit du mercure et des poudres fluorescentes. En France, le recyclage

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des lampes à économie d’énergie consiste en une séparation des différents éléments qui les constituent : verres, embouts métalliques et autres métaux ainsi que les terres rares. Le mercure libéré durant le traitement de ces lampes peut, par différentes voies de transfert, contaminer les équipements, et l’environnement.

À l’exception des ampoules à filament qui ne contiennent pas de substances dangereuses, les tubes fluorescents dits « néons » (65 % du gisement des LEE), les lampes fluocompactes dites « basse consommation » (35 % du gisement), les lampes à LED, et les lampes techniques telles que les lampes à vapeur de mercure, à iodures métalliques, sodium haute et basse pression font l’objet d’un traitement bien spécifique (2). Depuis le 13 août 2005, le symbole représentant une poubelle barrée est obligatoire et signifie que ces lampes doivent être recyclées et ne pas les mélanger avec les ordures ménagères (3, 4). Ces lampes sont recyclables à 93 % de leur poids. Le verre, les céramiques et les métaux sont récupérés et réutilisés (3).

Le coût du recyclage est pris en compte dès l’achat des lampes en payant une taxe d’éco-contribution. Le particulier doit ensuite prendre à sa charge de rapporter les lampes usagées soit dans un point de vente ou dans une déchèterie municipale où sont mis à disposition containers spécifiques. Ce recyclage permet d’alléger l’impact sur les ressources naturelles et les matières premières. Il permet en outre de minimiser l’énergie nécessaire à la fabrication de ces lampes et de récupérer le mercure qu’elles contiennent.

Cependant, le recyclage de ces lampes n’est pas des plus aisés. Les lampes fluorescentes sont des équipements fragiles qui peuvent se briser facilement lors de la collecte et du transport. Du mercure peut alors s’échapper et polluer l’environnement en particulier par transfert sous forme gazeuse. L’USEPA (Agence de la Protection de l’Environnement des États-Unis) a estimé qu’environ 3 à 5 % du mercure contenu dans ces lampes pouvait se répandre dans l’air lors du transport des ces équipements entre les lieux de collecte et les installations de traitement.

1.2. LE MERCURE

1.2.1. Propriétés physico-chimiques

Le mercure élémentaire [Hg°] est un métal unique à cause de ses particularités qui contrôlent, d’une part, son comportement immédiat s’il est dispersé sous forme métallique et justifient, d’autre part, son utilisation dans de nombreux secteurs industriels : liquide à température ambiante, forte densité (13,55 à 20 °C), tension superficielle élevée (485 10-3 N m-1 à 25 °C), point d’ébullition (357 °C), bon conducteur d’électricité (1,04 106 S.m-1). Comparée aux produits volatils, la pression de vapeur du mercure métal est relativement faible, mais elle n’en demeure pas moins fortement dépendante de la température. Pour des températures de l’ordre de 40 °C, les concentrations atteintes à l’équilibre sont de l’ordre de 62 mg.m-3.

À l’état natif, le mercure a la particularité de dissoudre ou d’être soluble dans un grand nombre de métaux en formant des amalgames. Le mercure est rare dans le milieu

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naturel : il se trouve cependant, en traces, dans les roches, parfois dans des concentrations justifiant une exploitation. Le mercure est notamment extrait du cinabre (sulfure de mercure HgS). La production annuelle mondiale de mercure est de l'ordre de 3 000 tonnes. Ses propriétés physico-chimiques sont reportées dans l’annexe 1.

En ce qui concerne les lampes à vapeur de mercure, ce sont les propriétés liées à sa vaporisation aisée à l’émission d’un rayonnement UV liée à l’excitation des atomes de mercure qui sont utilisés comme décrit ci-dessous.

1.2.2. Applications

Le mercure est utilisé dans différentes industries tant sous sa forme métallique Hg0 que sous la forme de composés inorganiques et organiques voir Figure 2. Le mercure métal est essentiellement employé comme cathode d'électrolyseur dans la fabrication du chlore à partir de saumures de NaCl et de son sous-produit, la soude caustique NaOH.

Figure 2 - Les applications du mercure.

Les piles contenant du mercure (piles salines, alcalines et piles boutons pour les appareils auditifs) représentaient, jusqu'à l’interdiction de leur commercialisation, le deuxième domaine d'application du mercure métal.

Le troisième domaine est celui de l'orpaillage dans les exploitations aurifères artisanales où l'or est extrait par amalgamation (fusion froide Au-Hg).

Le mercure est aussi utilisé sous forme de composés dans l’industrie pharmaceutique (antiseptiques, purgatifs), de la cosmétique (agent de conservation, collyres, shampoings, crèmes), de l'industrie des explosifs et feux d'artifice, de celle des

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batteries ou encore des colorants (pigments, fixateurs). On le trouve également dans les domaines de l'élevage et de l'agro-alimentaire comme biocide, fongicide, dans les laboratoires (électro-analyses, diapositives, réactifs). Ceci représente environ 15 % de la consommation mondiale.

Enfin, le mercure est également utilisé dans d’autres applications pour ses propriétés physico-électriques :

- c’est le cas des instruments de mesure (baromètres, manomètres, thermomètres), mais la réglementation actuelle en limite l'usage à certains types de laboratoire ;

- ou des lampes à décharge, fluorescentes, fluo-compactes.

L’observation de la répartition des usages du mercure laisse supposer, à l’heure actuelle, que la quantité de mercure employée dans les lampes fluorescentes est mineure par rapport aux autres usages.

1.2.3. Le rôle du mercure dans les lampes fluorescentes

La quasi-majorité des lampes à décharge contiennent un gaz dit « tampon », qui est un gaz rare, et un élément principal (émetteur) comme le mercure, le sodium et/ou des sels métalliques. Le rôle du gaz tampon est double :

- il permet l'amorçage de la lampe, c’est-à-dire la création d'un plasma entre deux électrodes. Ce plasma permet ensuite de réchauffer l’élément principal (métal, sel métallique) et de permettre son évaporation. Ceci permet de produire une décharge électrique au sein d’une vapeur métallique ;

- il agit sur l'efficacité lumineuse de la lampe. Le rendement de conversion de l'énergie électrique en énergie lumineuse, dépend énormément de la pression de ou des éléments principaux, de l'énergie des électrons et de la dimension du tube a décharge (pertes thermiques, recombinaisons électrons-ions…). Il s'avère que la majorité des lampes a vapeur métallique présente un maximum de rendement pour de très faibles pressions de vapeur de l'élément principal comme le mercure. Or cela va a l'encontre d'un bon transfert d'énergie des électrons libres vers les atomes/molécules métalliques (qui émettent la lumière) car la faible pression induit une très faible probabilité de collision entre ces électrons et les molécules/atomes métalliques. Le gaz tampon ne sert pas seulement au démarrage de la lampe, mais sert aussi à accroître les collisions élastiques avec les électrons et permettre de ce fait une plus grande probabilité de collision inélastique (de transfert d'énergie) avec les atomes/molécules principales.

En ce qui concerne l'élément principal (mercure par exemple), il est choisit en fonction i) de ses niveaux d'énergie et donc du spectre lumineux qu’on peut en attendre, ii) du rendement quantique de production de la lumière visible (les gaz rares ont un rendement quantique beaucoup plus faible que les métaux, car les niveaux résonnant de ces derniers sont biens moins énergétiques que ceux des gaz rares), et enfin iii) de sa réactivité avec les différents composants de la lampe (électrodes, enveloppe etc.). Lors de la confection d’une lampe, le couple gaz tampon/élément principal est choisi de manière à ce que l'amorçage, le rendement électrique, la durée de vie, la

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maintenance du flux lumineux, la qualité de la lumière répondent à des critères optimaux pour une utilisation courante et économique sur plusieurs milliers d'heures.

Les lampes fluorescentes utilisent ainsi la vapeur de mercure sous basse pression. Le principe de fonctionnement repose sur la fluorescence des atomes de mercure. Lorsqu’un courant électrique (décharge) traverse un gaz, les molécules qui le compose sont excitées et changent de niveau énergétique. Celles-ci émettent ensuite une lumière ultraviolette lorsqu’elles reviennent à leur état d’énergie de base. Ce rayonnement ultraviolet invisible à l’œil nu, rencontre ensuite une poudre fluorescente contenant des sels de phosphores et recouvrant la paroi interne de l'ampoule. Ces sels de phosphores réagissent au rayonnement ultraviolet et émettent à leur tour dans le domaine visible du spectre électromagnétique en donnant de la lumière visible blanche (cf. Figure 3).

Figure 3 - Fonctionnement d’une ampoule fluocompacte basse tension.

1.2.4. Toxicité

Le mercure est toxique et écotoxique sous toutes ses formes organiques et inorganiques et tous ses états d’oxydation (0, +I, +II). Son utilisation est souvent réglementée, voire interdite, comme c'est le cas en Norvège. Son niveau de toxicité dépend de son degré d’oxydation, la forme oxydée Hg2+ l’étant particulièrement. Dans l’environnement, l'activité bactérienne convertit une partie du mercure dissous, essentiellement en mono-méthyle-mercure HgCH3 (état d’oxydation +II) :

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- sous cette forme, le mercure est neurotoxique et bio-accumulable ;

- il se concentre surtout dans la chaîne alimentaire aquatique ;

- la consommation de certaines espèces de poissons prédateurs (thon, marlin, espadon, requin...) représente une source importante d'exposition et de risque pour l'homme, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.

1.2.5. Le cycle du mercure

Le mercure est naturellement présent dans les trois compartiments de l’environnement : l’eau, l’air et les sols. Il est émis dans l’atmosphère à partir de sources naturelles et anthropiques. Dans l’air ambiant, on le trouve à l’état gazeux ou condensé sur des particules. En raison de sa grande volatilité, le mercure métallique peut être transporté sur des grandes distances suite à une succession d’étapes incluant sa vaporisation, son transport, son dépôt sous forme condensée et sa réémission. La présence de matière organique dans ces écosystèmes favorise la production de dérivés mercuriels méthylés et toxiques tels que le méthylmercure.

1.3. RÉGLEMENTATION RELATIVE À LA GESTION DES LAMPES FLUOCOMPACTES USAGÉES

1.3.1. Réglementation européenne

L’union européenne souhaite améliorer la gestion des déchets électriques et électroniques au niveau de la conception, de la collecte sélective, du traitement, de la valorisation, de l’information et enfin du financement. Les directives européennes 2002/96/CE et 2002/95/CE visent à réduire l'emploi de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques et à favoriser un meilleur traitement des déchets issus de ces équipements (5).

1.3.2. Réglementation française

Par décret 97-517 du 15 mai 1997, les lampes fluorescentes usagées ont été inscrites à la nomenclature des déchets dangereux (cette nomenclature a été reformulée en avril 2002, dans le décret 2002-540, par ajout notamment du matériel informatique en fin de vie). Le classement déchets dangereux oblige tout utilisateur à faire éliminer ce déchet dans une filière agréée (loi n° 75-633 relative à l'élimination des déchets) (6). Les lampes fluorescentes usagées sont soumises depuis le 1er janvier 1998 à un traitement spécifique et contrôlée pour éviter toute décharge avec les ordures ménagères (7).

Les directives européennes ont été transposées en droit français par le décret n° 2005-829 du 20 juillet 2005. Ce décret détermine le cadre de la collecte sélective des déchets électriques et électroniques (DEEE), ainsi que les conditions d’un traitement mieux adapté de ces déchets. Le décret se focalise sur la responsabilité des producteurs pour leur collecte et leur traitement. Les ménages (les consommateurs),

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les industriels (consommateurs et gestionnaires des déchets), les collectivités locales (collectes sélectives, déchetteries), les producteurs, les distributeurs et les éco-organismes sont les acteurs engagés dans la gestion des D3E en France. Pour faciliter cette gestion, les producteurs des équipements électriques et électroniques (EEE) ont créé des éco-organismes dont la mission est de gérer la collecte et le tri des DEEE. On compte en France quatre éco-organismes : ERP France (European Recycling Plateform), Ecologic (collecte et traitement des DEEE), Eco-systèmes (collecte des DEEE) et Récylum (collecte, traitement et recyclage des lampes usagées des particuliers et des professionnels).

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 17

2. Les lampes contenant du mercure

2.1. LE GISEMENT DES LAMPES USAGÉES Environ 2 milliards de Lampes à Économie d’Énergie (LEE) sont produites dans le monde, avec une croissance de 15 % par an (chiffres de 2006). Cette augmentation de production est justifiée par le gain de consommation électrique procuré, une ampoule basse consommation dépense 5 à 7 fois moins d’énergie qu’une ampoule classique, et par la longévité accrue de ces équipements durée de vie 6 à 12 fois plus longue qu’une ampoule à incandescence classique. L’intérêt d’une telle substitution apparaît alors évident.

Les récentes directives européennes, mais aussi nord-américaines, chinoises ou indiennes, pour promouvoir l’utilisation de LEE, vont amplifier cette évolution. Les ventes de LEE en Europe ont déjà augmenté de 25 % en 2007. Cette augmentation devrait se poursuivre, avec une suppression totale des ventes de lampes à incandescence traditionnelles à l’horizon 2017. Cependant, si ces LEE sont économiques à l’usage, il est impératif de gérer leur récupération et leur recyclage, compte tenu non seulement de la présence de mercure, mais aussi des métaux entrant dans leur composition (décrets français 2002-540 et 2005-829).

Les lampes ne portant pas de marquage du logo (poubelle), dont plus de 80 millions d'unités sont mises sur notre marché national chaque année pour globalement 13 500 tonnes, ne représentent que 1 % du poids total de tous les DEEE, mais 80 % du nombre d'équipements usagés à collecter (4).

Le gisement national de lampes fluocompactes et tubes fluorescents est estimé à plus de 50 millions d’unités par an (6) répartis comme suit (cf. Figure 4) :

- 45 millions de tubes fluorescents ;

- 7 millions de lampes fluocompactes ;

- 4,5 millions de lampes à décharge diverses.

Contre 250 millions de lampes à incandescence et 28 millions de lampes halogènes, les marchés des lampes halogènes et fluocompactes sont en forte progression. Il faut savoir que les lampes contenant du mercure sont principalement utilisées par les professionnels (95 % du marché) mais que la vente des lampes fluocompactes auprès des particuliers est en progression.

Compte tenu de la durée de vie des lampes fluorescentes compactes (LFC) et du nouveau marché, le gisement des LFC usagées est encore faible. Toutefois, la vente de ces lampes est en pleine expansion et est destinées à s’amplifier dans l’avenir. Ceci aura pour effet de créer à l’horizon 2012 un gisement important de LFC usagées à collecter sélectivement pour assurer leur traitement. Actuellement, on estime

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18 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

qu’environ 2 400 tonnes de LFC de substitution arriveront en fin de vie chaque année à partir de 2012.

Figure 4 - Quantités de lampes mises sur le marché

(millions, chiffres GIRUS-ADEME-EDF 2001). LI : Lampes à incandescences ; LH : Lampes halogènes ; TF: Tubes fluorescents ;

LFC : Lampes fluocompactes ; Autres lampes à décharge.

Produit Quantité de mercure, g Nombre de LFC équivalent Lampe Fluo-Compacte 0,005 1

Pile de montre 0,025 5 Amalgame dentaire 0,500 100

Thermomètre 0,5 – 2,0 100 – 400 Interrupteur 2,0 400 Thermostat 3,0 600

Relais électrique 3,5 700

Tableau 1 - Teneur en Hg dans les lampes fluorescentes comparée à d’autres produits (10).

2.2. COMPOSITION DES LAMPES CONTENANT DU MERCURE

Un tube fluorescent est composé à 95 % de verre. La poudre fluorescente représente 1 % en poids du tube, et le mercure, de l'ordre de 0,005 % à 0,0075 % (10 à 15 mg pour un tube de 200 g) (8). Le mercure contenu dans les lampes fluorescentes est présent sous forme métallique Hg0 et sous forme d’oxydes solides HgCl2, Hg2Cl2 et HgO (9). La caractérisation des lampes usagées montre que le mercure est plus concentré dans la matrice de poudre de phosphore que dans le verre ou les autres composants des lampes. Le Tableau 2 et le Tableau 3 mettent en évidence que la

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 19

quantité de mercure contenue dans les lampes fluorescentes est minime par rapport aux autres produits contenant du mercure (10, 11).

Tableau 2 - Quantité de mercure contenue dans les lampes à décharge vendues

sur le marché français en 1995 (11).

Entre 1972 et 1997, le taux d’utilisation de mercure dans les lampes fluorescentes a diminué de plus de 90 % (cf. Figure 5). L’étude de l’association nationale de production électrique (NEMA USA) montre que la quantité de mercure utilisée dans l’industrie de l’éclairage est passée de 57 tonnes en 1984 à 6 tonnes en 2003 soit une diminution de 90 %. Alors que la teneur en mercure dans les lampes fluorescentes passe de 48,2 mg en 1985 à 8,2 mg en 2001 (12, 13). Le Tableau 3 donne les teneurs en mercure, en fonction de son état d’oxydation, dans les lampes entre 1992 et 2007. Il apparaît clairement que les teneurs du mercure élémentaire, divalent et total ont diminué de 48 à 67 % entre 1992 et 2007 (14).

Figure 5 - Réduction du mercure total (élémentaire et divalent) contenu dans les lampes

fluorescentes (référence 1972, 100 = 107 mg/lampes).

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20 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

Année Hg Élémentaire Hg Divalent Total

1992 0.06 - 0.082 29.94 - 40.92 30 - 41

1996-1999 0.03 - 0.060 14.97 – 29.94 15 - 30

2000 - 2007 0.02 – 0.042 9.98 – 20.96 10 - 21

Tableau 3 - Teneur en Hg dans les lampes en milligrammes.

Types de lampes

Poids moyen unitaire

(g)

Hg %

Verre%

Métaux%

Poudre fluorescente, %

Matières composi

tes, % Plastique

%

Lampes à incandescence 30 - 85 10 - 5 -

Lampes halogènes 20 - 95 5 - - -

Tubes fluorescents 200 0,015 95 2 2 1 -

Lampes fluocompactes (avec ballast intégré)

200 0,002 36 47 Traces 9 8

Lampes fluocompactes (sans ballast intégré)

70 0,007 80 14 1 1 4

Autres 140 0,025 79 20 - 1 -

Tableau 4 - Composition moyenne des lampes en fin de vie.

Composants Lampes usagées T8* %

Lampes usagées T12**, %

Lampes neuves T12, %

Les capsules 2,07 0,50 0,09

Poudre de phosphore obtenue durant les étapes de lavage et bris de lampes

2,86 5,34 2,72

Phase vapeur n.d. *** 0,04 0,17

Poudres de phosphore restées sur le verre et les matrices de verre

95,08 94,12 97,02

* T8 : tubes fluorescents de diamètre = 26 mm ** T12 : tubes fluorescents de diamètre = 38 mm *** non détecté

Tableau 5 - Partition des pourcentages massiques du mercure dans différentes parties des lampes fluorescentes.

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Le Tableau 4 présente les compositions moyennes des différents types de lampes disponibles sur le marché. On constate que les lampes fluocompactes avec ou sans ballast intégré contiennent moins de verre par rapport aux autres lampes. Le plastique et les matières composites sont présents dans ces lampes. Par contre, elles contiennent des traces de poudres fluorescentes contenant 20 à 70 ppm de mercure. Les teneurs en métaux varient de 14 à 41 %. Les tubes fluorescents contiennent 95 % verre, 150 ppm Hg, 2 % de métaux, 2 % de poudres fluorescentes et 1 % de matières composites.

Selon l’éco-organisme Récylum, la quantité de mercure utilisée dans ces lampes a été divisée par 10 au cours des 25 années. En outre, le poids de ces lampes ne cesse de diminuer. Il est passé de 155 g en 2004 à 118 g en 2006 (15).

2.3. LA RADIOACTIVITÉ DANS LES LAMPES FLUORESCENTES

L’allumage des lampes fluorescentes et fluo-compactes est assuré par un dispositif d’amorçage appelé starter. Celui-ci est constitué d’un condensateur et d’un amorceur à lueur qui peut contenir une faible dose d’un isotope radioactif avec un rayonnement négligeable. Toutes les précisions complémentaires sur les substances radioactives dans les lampes fluo-compactes sont données dans la brochure de l’ELC (11).

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 23

3. Techniques de recyclage

3.1. LA COLLECTE

La collecte des lampes fluocompactes usagées se déroule en deux étapes :

1. tri sélectif : les détenteurs de lampes séparent ces équipements des autres déchets et, en particulier, des lampes à incandescence classiques ;

2. apport volontaire : les détenteurs apportent eux mêmes leurs lampes usagées aux points de collecte, ou peuvent faire appel à un prestataire (un collecteur de proximité ou un Professionnel de Maintenance/d'Installation).

L’enlèvement de ces lampes se fait dans plusieurs points de collecte répartis sur l’ensemble du territoire français soit environ 7 030 points en magasin (distribution alimentaire, bricolage et grossistes) et 1 000 déchetteries. Ces lampes sont ensuite envoyées dans des sites de traitement spécialisés.

Récylum a estimé que le coût de collecte et de traitement d'une lampe peut atteindre 80 % de son coût de fabrication. Afin de maximiser le taux de collecte au meilleur coût, les producteurs de lampes ont donc souhaité avoir une équipe dédiée à cette mission. Il faut signaler que les activités de Récylum SAS sont financées par une éco-contribution de 0,25 € HT sur chaque lampe vendue (date d’entrée en vigueur : 15 novembre 2006 (4)). Le surcoût occasionné par la collecte et le traitement des lampes est couvert par la revente des matériaux recyclables dans les filières aval.

3.2. LE TRANSPORT

Les lampes sont des produits très fragiles qui nécessitent une manipulation particulière afin d'arriver non cassées dans les centres de traitement/recyclage. Après l’étape de collecte, ces lampes sont transportées dans des containers spécifiques en bois ou en cartons, puis sont acheminées dans les centres de traitement et de valorisation.

3.3. RECYCLAGE

Les activités de traitement des lampes à décharge et tubes fluorescents ne cessent de se développer depuis l’agrément par les pouvoir publics de l’éco-organisme Récylum SAS. D’autre part, de nouvelles entreprises spécialisées dans la collecte et le traitement des lampes contenant du mercure ont vu le jour en France au cours des dernières années (cf. Figure 6, 16).

Il existe deux techniques pour recycler les lampes contenant du mercure. Une première technique consiste à broyer les lampes et les différents composants qui sont ensuite triés. Une deuxième technique consiste à démonter la lampe avec des

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24 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

machines automatisées. Après avoir récupéré les connexions électriques, les lampes sont vidées de leurs poudres fluorescentes. Ensuite, le verre est broyé pour être recyclé. Ces deux techniques permettent de récupérer plus 80 % de verre qui est recyclé en intégralité pour fabriquer de nouveaux tubes, des abrasifs ou des isolants. Les parties métalliques (aluminium et cuivre principalement) sont recyclées dans la filière métaux. Le mercure sous forme métallique, présent en très faible quantité, est récupéré et traité par la filière mercure. Seule une très faible partie, que représentent les poudres fluorescentes, ne peut pas être recyclée, faute de procédé de traitement disponible, et est enfouie, après neutralisation (17). Pour ces deux procédés de traitement, les équipements utilisés pour réaliser les opérations de démontage/broyage disposent de système d’aspiration des gaz qui dirigent le mercure présent sous forme gazeuse vers des colonnes de charbon actif où ce dernier reste piégé.

Figure 6 - Centres de traitements spécialisés.

La France produit environ 50 millions/an de lampes et tubes fluorescents. La teneur en mercure varie de 2 à 30 ppm et de 2 à 47 % de métaux. Récylum SAS, l’éco-organisme spécialisé dans la gestion des filières de recyclages de ces lampes, a organisé la collecte d’environ 12 millions de lampes en fin de vie depuis le lancement de la filière, le 15 novembre 2006, ce qui représente environ 2 000 tonnes de déchets. Ces déchets ont été recyclés à hauteur de 93 % pour une valorisation globale de 98 %, un taux largement au-dessus des 80 % réglementaires.

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 25

Quelques entreprises comme PROVALOR, CITRON, DUCLOS ENVIRONNEMENT et TCMS ont développé des procédés pour traiter ces lampes. Les technologies mises en œuvre en France concernant le recyclage des lampes contenant du mercure sont basées sur la séparation du mercure, des verres, des embouts métalliques et autres métaux ainsi que des terres rares. Après avoir trié les tubes et les lampes, les métaux et les verres sont récupérés. Le mercure est quant à lui récupéré à l’issue d’une étape de distillation dans une unité de démercurisation fonctionnant en batch (cf. Figure 7 (18)). Le coût du traitement actuel (chaîne collecte/traitement/recyclage) s’élève à 1,4 -1,9 €HT par lampe pour les tubes fluorescents et de 1,5-2,2 €HT par lampe pour les autres lampes. L’éco-contribution de 0,25 euros couvre une partie de ces dépenses. Le reste des coûts de traitement est couvert par la revente des matériaux valorisables.

Figure 7 - Les étapes de traitement des tubes et lampes (18).

3.4. TECHNIQUE DE DÉCOUPAGE ET SÉPARATION

Comme le montre la Figure 8, la technique de découpage et séparation (TDS) est utilisée pour recycler les lampes fluorescentes ayant une forme tubulaire (19). Par contre, la technique de broyage et tris sélectif des produits est utilisée pour traiter les lampes n’ayant pas une forme tubulaire.

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26 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

Figure 8 - Traitement des lampes usagées.

Figure 9 - Procédé de désorption thermique pour la récupération du mercure

contenu dans les lampes (20).

Les déchets mercuriels sont traités par voies pyro-métallurgique et hydro-métallurgique. Le procédé pyro-métallurgique consiste en une pyrolyse dans un four tournant chauffé à 1 200 °C destiné à homogénéiser les déchets. Les composés organiques sont brûlés, les métaux volatilisés sont condensés par un système de lavage des gaz et récupérés par séparation densimétrique. Les résidus obtenus subissent une fusion dans un four électrique à 1 700 °C. Le mercure est récupéré par

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 27

distillation avec lavage humide des gaz. La Figure 9 montre un schéma de récupération du mercure contenu dans les lampes usagées (20). Le procédé hydro-métallurgique consiste à une attaque chimique des poudres extraites des lampes pour récupérer sélectivement les différents métaux qu’elles contiennent.

SARP industries et Philips ont développé un procédé permettant de couper les extrémités des tubes par choc thermique et souffler la poudre fluorescent qu’ils contiennent. Les composants séparés sont ensuite dirigés vers des unités spécialisées pour les démercuriser (21).

L’extraction du mercure à partir des poudres fluorescentes usagées peut être réalisée en mélangeant les poudres fluorescentes avec de l’acide citrique. Cette attaque acide permet d’affaiblir le lien Hg-matrice (22, 23). Les formes oxydées du mercure présentent dans les poudres fluorescentes sont ensuite réduites par action de Borhydrure de sodium (NaBH4). Les poudres sont enfin traitées thermiquement à température modérée (300 °C) pendant 2 h. Ceci permet d’extraire 93,6 % du mercure qu’elles contiennent (passage de 103 mg/kg à 6,6 mg/kg) (22).

Au Japon, les lampes fluorescentes sont recyclées de la façon suivante : Le mercure et les sels de phosphore sont isolés par le procédé découpage/soufflage en voie sèche. L’acier, l’aluminium, le plastique et le verre sont récupérés à l’issue d’un broyage des lampes et d’un tri des capsules métalliques, voir Figure 10 (24)

Figure 10 - Technologie de recyclage des FLUs au Japon.

En Thaïlande, le procédé de recyclage des lampes fluorescentes est le même que celui utilisé au Japon. Cependant, le mercure, le phosphore et l’aluminium sont ensuite stabilisés dans des matrices et mis en décharge sécurisée, voir Figure 11 (24).

En 2003, une société britannique (Balcan Engineering) a conçu et développé un nouveau système de recyclage des lampes usagées, conforme à la législation européenne en vigueur. Depuis sa mise en service en janvier 2003, le système s’est toujours avéré extrêmement efficace, économique et fiable, et n’a nécessité que très peu de maintenance. Sa capacité de traitement moyenne est de 3 000 tubes fluorescents (de 122 cm) par heure, soit jusqu’à 900 kg de lampes concassées de

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28 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

toute sorte. Il n’utilise pas de consommable et la qualité du verre produit est supérieure à celle des autres systèmes de recyclage de lampes (www.balcan.co.uk).

Figure 11 - Technologie de recyclage des FLUs en Thaïlande.

Equipé d’un broyeur, la trémie dans laquelle les lampes sont chargées accepte aussi bien les lampes cassées que les lampes entières. Les débris sont ensuite acheminés dans un agitateur qui détache du verre la poudre de phosphore contenant du mercure. L’air, dans l’appareil, est expulsé en continu vers un filtre chargé de récupérer la poudre. Celle-ci est conditionnée et envoyée à une entreprise spécialisée qui récupère et recycle le mercure qu’elle contient. Le broyeur opère sous flux d’air et intègre un filtre à charbon actif qui adsorbe les vapeurs de mercure avant que l’air ne soit rejeté à l’atmosphère. Le verre et le métal récupérés par le biais de l’agitateur principal sont séparés via un dispositif magnétique, puis acheminés par transporteur dans des conteneurs dans lesquels ils sont stockés avant d’être recyclés. Un second agitateur sépare les pièces en plastique, effectuant ainsi un premier tri des débris des différentes lampes.

3.5. FILIÈRES DE RÉCUPÉRATION

Les verres présents dans les lampes usagées contenant du mercure sont recyclés à 88 % pour la fabrication des nouveaux tubes fluorescents et pour la fabrication d’abrasifs et de céramiques. 5 % des métaux comme le fer, l’aluminium et le cuivre sont réintégrés dans les filières de fabrication de nouveaux produits (23). Le mercure (0,005 %) contenu dans les poudres fluorescentes est extrait et réutilisé. Par contre les poudres fluorescentes (3 %) constituées de terres rares ne sont pas recyclées, elles doivent être enfouies dans des centres d’installation de stockage de déchets de classe 1, après extraction du mercure. La Bakélite et les plastiques (4 %) sont incinérés (25) (Tableau 6 et Figure 12).

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Produits % recyclé

% non recyclé Filières

Verre 88 Fabrication des tubes fluorescents et des abrasifs, des céramiques

Fe, Al, Cu 5 Fabrication de divers produits neufs Bakélite et plastiques 4 Incinération

Poudres fluorescentes 3 Enfouissement

Le mercure Produit pour les lampes Total 93 7

Tableau 6 - Les produits recyclés des lampes usagées contenant du mercure.

Figure 12 - Composants d’une lampe et traitements associés.

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 31

4. Émissions du mercure

4.1. ÉMISSIONS DE MERCURE LIÉES À L’UTILISATION DES LAMPES FLUOCOMPACTES

Une étude réalisée par l’USEPA en 2002 et portant sur l’analyse du cycle de vie des lampes fluo-compactes a mis en évidence que les émissions de mercure liées au fonctionnement d’une lampe à incandescence (émissions indirectes dues à la consommation d’électricité et à l’émission de mercure associée à la combustion du charbon utilisé pour produire cette électricité) peuvent dépasser de plus de 300% les émissions de mercure liées au fonctionnement d’une LFC. En effet, la source anthropique la plus importante d’émission de mercure dans l’air vient de la combustion du charbon qui reste, au niveau mondial, le combustible le plus utilisé pour la production d’électricité. Or, les lampes fluorescentes utilisent 75 % d’énergie en moins que les ampoules incandescentes. Comme le montre la Figure 13 pour une durée de vie fixée à 5 ans, la centrale électrique émet 10 mg de mercure pour produire de l’électricité qui fait fonctionner une ampoule à incandescence comparé à 2,4 mg de mercure pour alimenter une LFC de même puissance lumineuse (24). Ainsi, même si l’on supposait que le mercure contenu dans une lampe fluo-compacte (environ 4 mg) était perdu et émis dans l’environnement à l’issue de la durée de vie de la lampe, cette quantité resterait inférieure aux émissions de mercure associées à la production électrique nécessaire pour faire fonctionner une lampe à incandescence.

Figure 13 - Émissions comparées de mercure liées au fonctionnement de lampes

fluocompactes et de lampes à incandescence (USEPA, 2002).

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32 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

4.2. ÉMISSIONS ASSOCIÉES À LA COLLECTE

Les émissions de mercure lors de la collecte des lampes fluocompactes usagées sont essentiellement liées aux opérations de manutention qui peuvent occasionner des bris de verre et qui laisse échapper le mercure sous forme gazeuse ou sous forme de solide pulvérulent (poudres fluorescentes). Ces émissions ont été évaluées par l’USEPA à des valeurs comprises entre 3 et 5 % de la quantité totale de mercure contenu dans les lampes collectées. En France, aucun travail d’évaluation similaire n’a été réalisé. La collecte des lampes fluocompactes usagées est généralement réalisée dans différents points de collecte (centre commerciaux, déchetteries, grossistes, collecteurs de déchets, installateurs/électriciens) ventilés ou à l’air libre et ces locaux ne sont équipés d’appareils de mesure des teneurs atmosphériques en mercure.

4.3. ÉMISSIONS ASSOCIÉES AU TRANSPORT

Les opérations de manutention associées au chargement/déchargement des camions conduisent à une augmentation des risques de casse des lampes et d’émissions associées de mercure. Cependant, comme pour les opérations de collecte, aucun appareillage n’est utilisé pour mesurer les teneurs en mercure dans les centres de regroupement ou dans les remorques des camions. Les lampes fluocompactes et les tubes néons sont transportés dans des containeurs spécifiques en cartons qui amortissent les chocs durant le transport. Les émissions de mercure associées à cette étape du recyclage sont donc a priori minimes.

4.4. ÉMISSIONS ASSOCIÉES AUX OPÉRATIONS DE TRAITEMENT

Comme mentionné précédemment, les procédés de traitement regroupent un ensemble d’opérations unitaires (découpage/soufflage, broyage/tri, criblage, éventuellement distillation). Chacune de ces opérations s’accompagne potentiellement d’une émission de mercure dans l’atmosphère de travail et conduit à une pollution des équipements mis en œuvre (broyeur, tamis, équipements de distillation…).

Après consultation de l’éco-organisme Récylum, il apparaît que plusieurs tentatives de réalisation de bilan matière ont été réalisées sur le mercure durant ces traitements. La réalisation de ces bilans s’est heurtée à l’absence de cohérence des bilans matière tant sur les fractions récupérées que sur les teneurs en mercure de ces fractions. Une des difficultés mise en avant par Récylum est que les prestataires chargés du traitement des lampes usagées procèdent au recyclage de ces lampes en mélange avec d’autres équipements contenant également du mercure (thermomètres, équipements médicaux, déchets industriels…). Les quantités de mercure récupérées à l’issue de ces traitements sont alors difficilement attribuables à tel ou tel déchet traité.

Une première estimation de la quantité de mercure récupérable à l’issue des traitements peut être réalisée en se basant sur le rapport d’activité de Récylum (26). En 2007, Récylum a organisé la collecte de 3 000 t de néons et de LFC et le traitement de 2 391 t de ces déchets (2 049 t de néons et 342 t de LFC). Un néon pèse en

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 33

moyenne 200 g et contient 0,015 % de son poids en mercure total. Une lampe fluo-compacte pèse en moyenne 200 g et contient 0,002 % de son poids en Hg total. Sur la base de ces chiffres, la masse de mercure récupérée à partir des LFC et des néons est de 6,8 kg et 307,3 kg respectivement. Ceci représente donc 314,2 kg de mercure récupéré.

Récylum est un éco-organisme récemment créé (2006). Il doit rendre compte annuellement des performances de recyclage des LFC et des néons. Ces performances sont uniquement basées sur les tonnages de verres et des métaux récupérés à l’issue des traitements. À l’heure actuelle, Récylum souhaite s’investir dans l’évaluation des risques chimiques liés à la présence de mercure dans les équipements dont il a la charge. À ce jour, les moyens de contrôle et les données dont il dispose pour établir des bilans matière à l’échelle de la chaîne de traitement restent limités : ces données se cantonnent aux quantités de mercure récupérées à l’issue des traitements thermiques (récupération de mercure sous forme métallique). En outre, ces valeurs sont biaisées du fait des traitements en mélange de différents déchets. Aucun moyen de contrôle direct n’est actuellement mis en place et Récylum est donc fortement dépendant du discours délivré par ses prestataires.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 35

5. Appareillages d’analyse du mercure dans les gaz, les solides et les liquides

Un certain nombre d’appareillages spécifiques est disponible pour contrôler les concentrations en mercure des atmosphères de travail des opérateurs dans l’environnement. Une liste de ces appareils est ici fournie.

Les appareils portables analysent principalement le mercure élémentaire et total dans l'air et les gaz industriels sous certaines conditions. Certains comme le Lumex sont destinés à l'analyse du mercure dans les solides (sols, sédiments). Ils ont l'avantage de pouvoir donner un résultat rapide, de fournir une sensibilité d’analyse suffisante pour effectuer, en ligne, l'orientation de travaux (recherche préliminaire de zones anormales - pré-sélectivité de matériaux - suivi de procédé de traitement). Ces appareils n'ont pas pour vocation de remplacer ou de concurrencer les équipements fixes des laboratoires d'analyses dont les performances sont destinées à servir de références et de certifications.

Principes de fonctionnement des analyseurs de mercure :

- L'amalgamation directe : le courant d'air contenant du mercure passe sur un film d'or pour produire un amalgame mercure-or. La teneur en mercure est ensuite évaluée par plusieurs procédés : · par la mesure de la résistance électrique de l'amalgame, · par désorption thermique et titrage des gaz produits par absorption atomique -

vapeur froide, · par mesure à l'aide d'ultra-sons.

Les gammes de teneurs vont de 0,001 à 0,999 mg/m3 Hg avec des limites de détection de l'ordre de 3 à 10 µg/m3.

- L'injection directe du gaz dans une cellule avec détermination de la teneur en mercure par : · spectrométrie d’absorption atomique en vapeur froide. La gamme de

fonctionnement est de 0,001 à 5,00 mg/m3, · spectrométrie d’absorption dans l’UV (MVI – Shawcity). La gamme d’utilisation

s’étend de 0,1 µg/m3 à 2 000 mg/m3, · spectrométrie d’absorption atomique Zeeman (Lumex). La gamme d’utilisation

s’étend de 50 ng à 10 000 µg/m3, · fluorescence X en utilisant une source radioactive de type Cd109.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

36 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

Appareils Fournisseurs Méthode Limite de détection

Gamme d'utilisation

Analyse de l'air et des gaz industriels Sir Galahad PS Analytical

LTD Banian

Amalgamation + Désorption + AFS

0,01 ng/m3 Calibration par injection de vapeur

JEROME 431-X Jerome MVA Amalgamation + détection par résistance électrique

0,003 mg/m3 Gamme 0,001 à 0,999 mg/m3

EMP-1A NIC Brandt Inst.

CV-AAS 0,01 mg/m3 Gamme 0,001 à 5 mg/m3

GLSI Hg253 Genesis Lab System

UV AAS 1 µg/m3 1 µg/m3 – 10 mg/m3

Mercury Sniffer/PM-2

NIC Amalgamation + CV AAS

0,001 ng 0,1 ng

Gamme 0 – 5 ng et 0 – 100 ng

MVI Shawcity UV absorption 0,1 µg/m3 0,1 µg/m3 2 000 mg/m3

Mercury UT3000 Mercury Instr. et ST²Serv.Tech

Amalgamation + UV absorption

0,1 ng/m3 0,1 ng/m3 10 000 ng/m3

Mercury Tracker 3000

Mercury Instr. et ST²Serv.Tech

UV-absorption 0,1 µg/m3 0,1 µg/m3 2 000 mg/m3

EcoChem HG-MK II

EcoChem Analytics

Convertisseur thermo-catalytique + amalgamation + AAS + photomètre UV

0,1 µg/m3 Gamme 0-45 µg/m3 et 0-75 µg/m3

RA-82 prospector Ohio-Lumex Amalgamation + 0,05 µg/m3 50-99 999 ng/m3 0-75 µg/m3

RA-915 Portable Zeeman Mercury Analyzer

Ohio-Lumex Zeeman CV-AAS 2 ng/m3 0,01 – 100 µg/m3

Analyse des sols et sédiments RA915 + RP 91C Ohio-Lumex Pyrolyse + Zeeman

CV-AAS 0.,5 – 1 µg 10 000 µg

Analyse des liquides RA915 + RP 91 Ohio-Lumex Digestion micro-

ondes + SnCL2 + Zeeman CV-AAS

0,5 µg/L 0 – 100 µg/L

Tableau 7 - Appareils portables utilisés pour l'analyse du mercure dans les gaz, les liquides et les solides (27).

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 37

6. Enquête sur la collecte et le recyclage des lampes contenant du mercure

Comme mentionné précédemment, Récylum SAS est l’éco-organisme qui, en France, est chargé d’organiser la collecte, le traitement et le recyclage des lampes usagées détenues par les particuliers et les professionnels. Nous avons donc logiquement contacté en priorité cette société afin d’obtenir des informations dont nous avions besoin pour réaliser notre étude. Au total, le BRGM a consulté 21 industriels spécialisés dans la collecte et le recyclage des lampes contenant du mercure afin de recueillir des données de base permettant de réaliser des bilans d’émissions du mercure de la collecte jusqu’au recyclage des lampes fluocompactes. Cette étude a débutée au mois de mai 2008.

Certaines sociétés réalisent le tri des lampes sur leur site selon la procédure définie par Récylum SAS, d’autres l’effectuent par tri granulométrique et par catégories de lampes.

Concernant les procédés de traitement mis en place sur le site, certaines sociétés utilisent la séparation mécanique (broyage/tamisage, récupération des métaux non ferreux, verre, le fer et la poudre contenant du mercure par soufflage automatique).

Certaines industries contactées utilisent le procédé thermique afin de distiller le mercure et le récupérer. Alors que d’autres envoient la poudre contenant du mercure aux industries spécialisées dans l’extraction de mercure.

Pour la gestion des risques liés à la manipulation et au traitement de matériaux pollués par le mercure, ces industries ont mis en œuvre différents types d’équipements spécifiques de sécurité. Toutes indiquent avoir mis en place la procédure « Récylum » qui consiste à utiliser des gants, des masques spécifiques mercure (HgP3), tenue de travail, et lunettes au besoin. Certaines sociétés comme Duclos indiquent utiliser en routine un appareillage portable (MVI Shawcity) pour mesurer en continu les concentrations en mercure des atmosphères de travail et avertir par un signal sonore les opérateurs en cas de dépassement momentané et accidentel.

Sur les 21 sociétés contactées, seules 6 ont répondu au questionnaire que le BRGM leur a transmis. Les informations recueillies sont synthétisées ci-après.

Aucune information n’a été transmise par ces sociétés concernant les flux de mercure dans les procédés qu’elles opèrent.

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38 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

6.1. QUESTIONNAIRE PORTANT SUR LE RECYCLAGE DES LAMPES CONTENTANT DU MERCURE

Identifiant de la société

- Raison sociale de l’entreprise - Adresse, Tél, Fax, E-mail

Données sur la collecte des lampes contenant du mercure - Comment se fait la collecte des lampes contenant du mercure dans la société ? - Le tri des lampes - La radioactivité dans les lampes - Les filières qui collectent les lampes contenant du mercure

Données sur les procédés de traitement mis en place sur le site - Description des techniques de traitement mise en place (broyage/tamisage puis tri

sur matériaux broyés, démontage automatisé avec récupération des composants) - Procédé de traitement thermique afin de distiller le mercure - Si oui, de quel type ? (procédé continu, autoclaves) - Si possible, description du schéma de traitement

Données sur les flux de matière gérés par la société - Types de déchets pris en charge sur le site : - Flux de déchets en entrée-sortie du site : - Tonnages annuels acceptés - Tonnages annuels traités (+ données sur la teneur moyenne en mercure des

matériaux traités) - Tonnages annuels de produits récupérés (recyclage + mise en centre de

stockage après inertage/neutralisation) - Verre, Métaux (cuivre, aluminium), Mercure - Les filières de récupération - Pour le verre - Pour les Métaux - Pour le Mercure

Protection des Hommes et des milieux - Types de mesures de protection individuelles et collectives mises en place pour la

gestion des risques liés à la manipulation et au traitement de matériaux pollués par le mercure.

- Moyens de contrôle du mercure dans l’atmosphère des procédés de traitement.

Les sociétés dont la raison sociale figure en gras

ont répondu à notre questionnaire.

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 39

Les sociétés interrogées

N° Nom de la société Adresse N° tél/Fax e-mail

1 RECYLUM SAS 17, Rue de l’ Amiral Hamelin. 75116 Paris 0 810 00 17 77 [email protected]

2 ACOMEX ZI Joval, 5690 ACIGNÉ. Bretagne

02 99 05 29 05 02 99 05 29 28 [email protected]

3 DUCLOS ENVIRONNEMENT

86, avenue du 8 mai 1945. 13240 Septèmes les Vallons

04.91.96.30.00 04.91.96.25.27 [email protected]

4 MRT SYSTEME 43, chemin du Mont Gros, 06300 Nice

04 92 00 03 58 04 92 00 03 59

[email protected] [email protected]

5 PROVALOR 36, rue de la bienfaisance, 75008, Paris

01 53 38 82 50 [email protected]

6 TCMS (Technique

Champagne Maintenance Services)

ZAC des Marots - Route Ecluse - B.P. 3. 10800 Saint Thibault

03 25 41 62 62 03 25 41 62 63

[email protected] [email protected]

7 ACOOR Environnement ZI Auguste II, 33610 CESTAS

05 56 07 77 40 05 56 07 77 48

[email protected]

8 ARC EN CIEL RECYCLAGE

Z.A.LeGrand, 38140 IZEAUX 04 76 35 97 83 [email protected]

9 CHIMIREC DEVELOPPEMENT

5 Rue de l'Extension 93440 DUGNY, Bretagne 0 825 00 60 60 [email protected]

10 CITRON SA Port Sud du Havre. Route des Gabions - BP 51. F-76700 ROGERVILLE

02 32 92 72 27 02 32 92 72 72 [email protected]

11 DUCAM Zac la Vallée - Rue Antoine Parmentier. 2100 SAINT QUENTIN

03 23 06 29 00 [email protected]

12 EPUR Ile de France

2 avenue Jacques Duclos - ZA de la Cerisaie 93240 STAINS

01 49 71 14 20 [email protected]

13 LUDOVIC LE GALL ZI Les Chatelet - BP 33. 22440 PLOUFRAGAN. Bretagne

02 96 94 22 55 [email protected]

14 LUMIVER OPTIM 31/2 rue de Luyot - ZI B. 59113 SECLIN 03 20 96 50 25 [email protected]

15 SERPOL 2 chemin du Génie - BP 80. 69633, Vénissieux, Cedex

04 78 70 33 55 [email protected]

16 SNAM Z.I. SAINT FLORENT - RUE DU SUD. 79000 NIORT

05 49 79 64 44 [email protected]

17 SODICOME Z.A. du Gripail - Rue du Clos Michel. 35590 SAINT-GILLES. Bretagne

02 99 64 82 64 [email protected]

18 VALDELEC Grand Ouest

Z.I. du Peuron. 86300 CHAUVIGNY 06 87 83 83 80 [email protected]

19 VALESPACE 2 chemin du Génie - BP 80. 69633 Vénissieux, Cedex

04 79 96 41 00 [email protected]

20 VIDAM 128 rue Sully. 80000 Amiens 03 22 48 50 14 [email protected]

21 Veolia environnement 36-38, avenue Kléber 75116 Paris 01 71 75 00 00

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40 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

6.2. RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE Collecte des lampes usagées Réponses

Duclos Environnement SA La collecte est organisée par Récylum SAS depuis la fin de l’année 2006

Ludovic le Gal Collecte assurée par Récylum SAS au moyen de kits lampes

MRT Système Collecte au moyen de caisses en bois d’une capacité de 1000 tubes

SERPOL Collecte en caisse en bois et en cartons pour stocker les lampes. La collecte est réalisée avec des véhicules d’une capacité de 12 tonnes à 26 tonnes

SODICOME SAS Sur ordre de Récylum SAS, la collecte se fait au moyen de containers

Tri des lampes Réponses Duclos Environnement SA Réalisé sur site (à Septèmes) Ludovic le Gal Réalisé sur site, tri granulométrie

MRT Système Tri selon le type de lampes : tubes/ampoules incandescentes/lampes Eco Energie

SERPOL Les lampes sont triées selon la procédure définie par Récylum

SODICOME SAS Aucun sur le site pour l’instant

Radioactivité dans les lampes Réponses

Duclos Environnement SA Mesure de la radioactivité en amont de notre activité par des sociétés qui sont équipés de portiques de sécurité

Ludovic le Gal Sans objet MRT Système Procédé spécifique mis en place « AREVA »

SERPOL Serpol ne collecte pas les lampes susceptibles de contenir des substances radioactives

SODICOME SAS Aucune mesure sur le site

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 41

Filières qui collectent les lampes contenant du mercure Réponses

Duclos Environnement SA Les collecteurs sont nombreux et dispersés dans chaque région

Ludovic le Gal Récylum SAS

MRT Système SNRP industries (Limay, 78) Lumiver, Seclin (59) TCMS/Rémondis/St Julien les Villas (10)

SERPOL Les lampes triées sont collectées sous la responsabilité de Récylum SAS qui est le garant de la filière de traitement et/ou de valorisation choisie

SODICOME SAS Pas de réponses

Procédés de traitement mis en place sur le site Réponses

Duclos Environnement SA Séparation mécanique Ludovic le Gal R.A.S sur le site

MRT Système Broyage/tamisage, récupération des métaux NF, verre, poudre, Fe, soufflage automatique de la poudre Hg,

SERPOL R.A.S SODICOME SAS Pas de traitement sur le site

Procédé de traitement thermique afin de distiller Hg Réponses

Duclos Environnement SA OUI Ludovic le Gal NON MRT Système OUI SERPOL NON SODICOME SAS NON

Type de procédé Réponses Duclos Environnement SA Pas de description de procédé Ludovic le Gal NON MRT Système Procédé de distillation en continu SERPOL NON SODICOME SAS NON VIDAM NON

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42 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

Types de lampes Réponses Duclos Environnement SA Site classé de traitement de déchets mercuriels Ludovic le Gal Tubes et néons

MRT Système Tubes et lampes fluocompactes, Eco, basse pression, Hg, sodium

SERPOL Tubes fluorescents (15t/an) et lampes à vapeur de Hg (5t/an)

SODICOME SAS Lampes et tubes VIDAM Non spécifié

Flux de matière gérés par la

société Réponses

Duclos Environnement SA 250 tonnes de tubes reçu cette année Ludovic le Gal 10 t/an MRT Système Pas de limite SERPOL 20 t/an SODICOME SAS 379,7 tonnes collectés en 2007 VIDAM -------------------------------------------------------------------

Flux de déchets en entrée-sortie du site : Tonnages annuels acceptés

Réponses

Duclos Environnement SA 1 000 t/an Ludovic le Gal Regroupement 10 t/an MRT Système Pas de limite SERPOL ------------------------------------------------------------------ SODICOME SAS 379,7 t/an

VIDAM Prétraitement 11 000 tonnes En évapo-incinération = 20 000 tonnes

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 43

Tonnages annuels traités (+ données sur la teneur moyenne en mercure des matériaux traités)

Réponses

Duclos Environnement SA ------------------------------------------------------------------- Ludovic le Gal -------------------------------------------------------------------- MRT Système Max 0.1 mg/l (Din 38414) test de lixiviation SERPOL --------------------------------------------------------------------- SODICOME SAS -------------------------------------------------------------------- VIDAM Aucun Tonnages annuel de produits récupérés (recyclage + mise en centre de stockage après inertage/neutralisation

Réponses

Duclos Environnement SA Nous recyclons plus de 80% de verre issu du traitement des tubes et lampes, les verres pour Philips

Ludovic le Gal --------------------------------------------------------------

MRT Système Pour le verre, recyclage dans la filière de production de laine de verre. Pour les métaux, ferrailleurs. Pour le mercure, recyclage non spécifié

SERPOL ------------------------------------------------------------- SODICOME SAS ------------------------------------------------------------- VIDAM ------------------------------------------------------------- Données concernant les moyens de contrôle du mercure dans l’atmosphère des procédés de traitement

Réponses

Duclos Environnement SA MVI, shawcity

Ludovic le Gal SMI (QSE) pour sensibilisation Gants, tenue de travail, chaussures de sécurité, et lunettes au besoin, Engins- chariot pour manutention

MRT Système Masque, mesure teneur en mercure dans l’atmosphère max.25 µg/m3 (moyenne entre 1-10 µg/m3)

SERPOL Dans les opérations de tri des lampes, le personnel est équipé de lunettes de protection, des gants et de masque respiratoire

SODICOME SAS

Quand les lampes se cassent, on met en place la procédure Recyclum qui est : utilisation de gants, masque HgP3, une aération du local et l’utilisation de kit de sécurité.

VIDAM -------------------------------------------------------------------

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44 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

Types d’équipements spécifiques de sécurité mise en œuvre pour la gestion des risques liés à la manipulation et au traitement de matériaux pollués par le mercure

Réponses

Duclos Environnement SA EPI pour le personnel, rétention, aspiration Ludovic le Gal RAS MRT Système Analyseur de mercure en continu type MVI Shawcity SERPOL ---------------------------------------------------------------------- SODICOME SAS ----------------------------------------------------------------------- VIDAM ----------------------------------------------------------------------

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 45

7. Conclusion

Le gisement national français de lampes fluocompactes et tubes fluorescents est estimé à plus de 50 millions d’unités par an (45 millions de néons, 7 millions de lampes fluocompactes et 4,5 millions de lampes à décharge diverses). Les ventes de Lampes à économie d’énergie (LEE) en Europe sont en constante augmentation (25 % en 2007) et cette évolution devrait se poursuivre dans les années à venir avec la suppression totale des ventes de lampes à incandescence traditionnelles à l’horizon 2017. En effet ces lampes fluorescentes compactes sont 4 à 5 fois moins énergivores que les ampoules classiques et offre une durée de vie entre 6 et 15 fois supérieure à une ampoule à incandescence classique, à condition d’éviter des allumages/extinctions trop répétitifs qui altère rapidement ces équipements. Cependant, si ces LEE sont économiques et écologiques à l’usage, il est impératif de gérer leur récupération et leur recyclage, compte tenu non seulement de la présence de mercure, mais aussi des métaux entrant dans leur composition. Ces lampes usagées sont classées comme déchets dangereux. Cette classification oblige tout utilisateur à faire éliminer ce déchet dans une filière agréée et contrôlée pour éviter toute décharge avec les déchets ménagers (décrets français 2002-540 et 2005-829).

Les lampes fluocompactes et les néons se composent majoritairement de verre et de métaux constituants leur structure. Le mercure, concentré dans la matrice de poudre de phosphore, est présent en faible quantité (quelque mg) sous ses trois états d’oxydation Hg° (métal natif et vapeur), Hg+1 et Hg+2.

Afin d’organiser la collecte, le transport et le traitement de ces lampes et garantir la sécurité des étapes conduisant au recyclage de ces équipements électriques, l’état français a mandaté l’éco-organisme Récylum (créé en 2006). Leur enlèvement est réalisé dans plusieurs points de collecte répartis dans toute la France en magasin (distribution alimentaire, bricolage ou spécialisée et grossistes) ainsi qu’en déchetteries. Une fois collectées, ces lampes sont transportées dans des centres de traitement spécialisés. Au cours des étapes de collecte et de transport, ces lampes peuvent se casser et le mercure peut s’en échapper, présentant alors un danger pour les opérateurs et l’environnement.

En aval des étapes de collecte et de transport, deux techniques principales de traitement des lampes contenant du mercure ont été recensées. Il s’agit :

1. du broyage des lampes usagées accompagnées de la récupération sélective des différentes fractions (verre, métaux, poudres fluorescentes) ;

2. du démantèlement des lampes usagées au moyen de machines automatisées, suivie d’une extraction de poudres fluorescentes par soufflage (transport pneumatique). Ceci permet de récupérer une fraction « Verre » et une fraction « métallique » en théorie exemptes de pollution mercurielle. Le verre est ensuite broyé pour être recyclé. Cependant, la mise en œuvre de cette technique s’avère très coûteuse et non adaptée au gisement toujours plus important de lampes à

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46 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

traiter (faible débit acceptable par ligne de traitement). En outre, les fractions récupérées à l’issue des étapes de broyage/séparation présentent des teneurs en mercure souvent incompatibles avec leur recyclage ultérieur.

Ces deux techniques permettent de récupérer plus 80 % de verre qui est recyclé pour produire de nouveaux tubes, ou des abrasifs, ou encore des isolants. Les parties métalliques (aluminium, cuivre) sont recyclées dans la filière « Métaux ». Le mercure, présent en très faible quantité, est récupéré par distillation et réintroduit dans la filière mercure. Les poudres fluorescentes ne sont quant-à-elles pas recyclables et sont enfouies dans des centres de stockage des déchets ultimes de classe 1.

Les émissions de mercure liées aux opérations de collecte, transport et traitement des lampes fluocompactes usagées peuvent résulter :

- de bris de verre lors de la collecte de ces équipements dans les centres de stockage. L’USEPA estime ainsi que 3 à 5 % du mercure contenu dans les lampes pourrait être émis dans l’environnement lors de la collecte ;

- de bris de verre pendant le transport. A priori, ce risque est minimisé par l’utilisation de containers spécifiquement adaptés à ces déchets électriques et dont la structure (cartons à alvéoles et compartimentés) permet de réduire sensiblement le risque de chocs et de casse ;

- du fonctionnement, dans des conditions inadaptées, des équipements de broyage/séparation des différentes fractions des lampes ainsi que des équipements thermiques de distillation du mercure et des équipements de condensation et de traitement des gaz de procédés associés (colonne de charbon actif).

À chaque exercice annuel, l’organisme Récylum a indiqué qu’il se heurtait à la difficulté d’obtenir des bilans matière cohérents sur les différentes fractions récupérées à l’issue des traitements. Ces incohérences peuvent être attribuées à une méconnaissance des caractéristiques des flux en entrée de procédés (quantités relatives de chacune des fractions composant les lampes) ainsi qu’à la difficulté de relier les différentes fractions récupérées après traitement, aux déchets dont elles proviennent lorsque celles-ci sont traitées en mélange avec d’autres équipements électriques. Ainsi, les flux de fractions (verre et métaux) récupérés en sortie de procédés de traitement sont souvent incompatibles avec les flux de déchets entrant dans ces procédés. Concernant le mercure, les quantités mises en jeu sont bien plus faibles (facteur 105, quelques mg par lampe) que celles des constituants majeurs (verre, aluminium, cuivre). En outre, les informations récupérées par Récylum concernent uniquement les quantités de mercure récupérées sous forme métallique à l’issue du traitement thermique de distillation (données des prestataires) et ne prennent donc pas en compte les pertes éventuelles liées au mauvais fonctionnement des procédés de traitement. Ces données sont également souvent incohérentes avec les quantités de mercure présentes dans les lampes usagées et donc potentiellement récupérables. Une première estimation réalisée à partir des quantités de néons et lampes fluocompactes usagés traités par an et des quantités de mercure qu’ils renferment, aboutit à une quantité d’environ 250 kg de mercure potentiellement récupérable annuellement.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

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Au vu de ces éléments, il apparaît impossible, dans l’état actuel des connaissances, de réaliser un bilan matière sur la gestion du mercure dans la filière de recyclage des lampes fluocompactes usagées. Il est cependant possible de fournir des pistes de travail pour y parvenir :

1. Dans un premier temps, il serait nécessaire de mieux connaître le déchet à recycler. Ainsi, les teneurs en mercure des lampes fluocompactes et des néons sont des valeurs fournies par les fabricants leaders du secteur. Ces fabricants sont soumis à des règles de fabrication strictes et les teneurs en mercure qu’ils annoncent sont peu discutables. Cependant, le marché est actuellement inondé d’équipements à bas coût, produits dans des conditions réglementaires moins strictes que les règles européennes par exemple. Un premier travail consisterait à échantillonner les différents équipements électriques fluorescents à l’entrée des centres de traitement et, en laboratoire, à les broyer, à séparer les différentes fractions qui les constituent et à analyser le contenu en mercure total (indépendamment des formes chimiques) de ces fractions. Ce travail fournirait une cartographie précise de répartition du mercure dans les lampes fluorescentes en amont des traitements.

2. Une deuxième étape consisterait à analyser le contenu en mercure total des différentes fractions (verre et métaux) récupérées en aval des traitements. Ainsi, un bilan matière pourrait être réalisé entre le mercure contenu dans les déchets entrants, le mercure contenu dans les différentes fractions et le mercure récupéré sous forme métallique à l’issue du traitement thermique. Par différence, les émissions de mercure pourraient être évaluées.

3. Enfin, il serait nécessaire de mesurer, au cours d’une journée de travail, la teneur en mercure de l’atmosphère de travail des opérateurs dans l’environnement immédiat des équipements de traitement. Ceci pourrait être réalisé simplement au moyen d’un appareil de type MVI Shawcity par exemple. Une analyse de la teneur en mercure total des charbons actifs utilisés pour épurer l’air des dispositifs de traitement et des locaux de travail, donnerait accès à une valeur intégrée sur le temps des mesures instantanées précédentes sur les quantités de mercure émises sous forme vapeur au cours du recyclage des lampes fluocompactes et des tubes néons. Ces valeurs d’émissions seraient redondantes par rapport à celles calculées par différence (cf. point précédent) et permettrait de réaliser une première vérification des quantités annoncées.

Ce travail ne pourrait être réalisé que dans le cadre d’un partenariat fort entre un laboratoire de recherche disposant de méthodologies et d’équipements spécifiques à l’analyse du mercure. L’éco-organisme Récylum a d’ailleurs émis la volonté de réaliser ces analyses afin de pouvoir contrôler plus efficacement cette filière. Un tel travail pourrait être mené avec l’appui de l’ADEME. Pour garantir l’impartialité de la démarche, cette opération pourrait être réalisée sous tutelle du ministère en charge de l’environnement.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 49

8. Bibliographie

1. Ensemble recyclons nos lampes usagées, http://www.recylum.com/pdf/ DossierdePressedec20071AN.pdf

2. Consommer durable. Les lampes aussi se recyclent, http://blog.consommerdurable.com/news/les-lampes-aussi-se-recyclent

3. Enviscope Rhône-Alpes, Le quotidien de l'environnement. Recycler les lampes et jeter les ampoules à filament à la poubelle http://www.enviscope.com/10940-lampes-ampoules-collecte-recyclage.html

4. La collecte des lampes doit être associée à une information objective des consommateurs. http://www.actu-environnement.com/ae/news/1921.php4

5. T.C. Chang, S.J. You, B.S. Yu, H.W. Kong, The fate and management of high mercury-containing lamps from high technology industry, 141 (2007) 784-792.

6. Directive 2002/95/CE du parlement européen et du conseil du 27 janvier 2003, journal officiel de l’union européenne, 13 02 2003.

7. Hélène le Grand, Lampes à décharge, ADEME, Département prévention et valorisation des déchets, 04/09/2002.

8. Le point sur le caractère dangereux d'un tube fluorescent. http://www.provalor.fr/

9. Claudio Raposo, Clàudia Carvalhinho Windmöller, Walter Alves Duào Junuior, Mercury speciation in fluorescent lamps by thermal release analysis, waste management, 23 (2003) 879-886.

10. Fact sheet on mercury in compact fluorescent lampes (CFL), http://www.cdphe.state.co.us/hm/mercury/cflfactsheet.pdf

11. Les lampes à décharge et l’environnement, Syndicat de l’éclairage, 52, Bd Malesherbes 75008 Paris, 2ème édition, novembre 1997. http://afe.aemedia.fr /uploads/documentation/272-ext.pdf.

12. National Electrical Manufacturers Association, Fluorescent and other Mercury-Containing Lamps and the Environment, March 2005. http://www.p2pays.org /ref/45/44985.pdf.

13. Mercury use in lighting. http://www.newmoa.org/prevention/mercury/imerc /factsheets/lighting.pdf

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

50 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

14. Mercury emissions from the disposal of fluorescent lamps, office of solid waste, U.S. Environmental protection agency, March 31, 1998. http://www.p2pays.org/ ref/06/05620.pdf

15. Min Jang, Seung Mo Hong, Jae K. Park, Characterisation and recovery of mercury from spent fluorescent lamps, waste management, 25(2005) 5-14.

16. ADEME, Terra SA, Inventaire des sites de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques, 2007, Département organisation des filières et recyclage-Direction déchets et sols – ADEME Angers.

17. Le recyclage des lampes est une mission d’intérêt général. http://www.citedurable.com/screens/blogPage/viewBlog/sw_viewBlog.php?idTheme=35&idContribution=255

18. Tubes et lampes. http://www.duclos-sa.com/pages/page1.htm

19. Fiche d’information sur les sources lumineuses, BUWAL, déchets industriels, 06/05. http://www.slrs.ch/pdf/Faktenblatt%20Leuchtmittel_f.pdf

20. T.C. Chang, S.J. You, B.S.Yu, C.M. Chen, Y.C. Chiu, Treating high-mercury-containing lamps using full-scale thermal desorption technology, Journal of hazardous Materials, 27/05/2008.

21. A. Gouzy, S. Soleille, J. M. Brignon. Mercure et principaux composés, ineris, 13/07/2006. http://rsde.ineris.fr/fiches/Fiche_Mercure_v2.pdf

22. Walter Alves Duào Jr., Camila Andreva de Castro, Clàudia Carvalhinho Windmöller, Mercury reduction studies to facilitate the thermal decontamination of phosphor powder residues from spent fluorescent lamps, waste management, 28 (2008) 2311-2319.

23. Kenji Fujiwara N., Kiyokatsu Fujinami H, Mercury recovery method, Brevet USA, 2002. http://www.patentstorm.us/patents/6800112/claims.html

24. Witoon Apisitpuvakul, Pornpote Piumsomboon, Daniel J. Watts, Woranut Koetsinchai, LCA of spent fluorescent lamps in Thailand at various rates of recycling. Journal of Cleaner Production, 16 (2008) 1046-1061.

25. Recyclum, dossier presse. http://www.recylum.com/pdf/DepliantPROFESSIONNEL.pdf

26. RECYLUM, 2007, Rapport d’activité

27. Thomassin.J.F., Touzé.S., Baranger.P., Freyssinet P. (2003) - BRGM/RP-51890-FR - Le mercure et ses composés. Comportement dans les sols, les eaux et les boues de sédiments. Rapport final.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 51

Annexe 1

Propriétés physico-chimiques du mercure

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 53

Généralités

Nom Mercure

Symbole Hg

Numéro atomique 80

Groupe 2b - famille du zinc

Aspect argenté

Etat à 20° liquide

Molécule typique HgO

Découvert par Theophrastus

Année de découverte -300

Racine du nom Hydrargyrum - liquide d'argent

Propriétés physiques

Aspect Liquide argenté Etat à 20 °C liquide

Masse atomique 200 ?59 g/mol

Point de fusion -38 ?84 °C

Point d'ébullition 356,58 °C

Densité 13,55

Abondance négligeable

Propriétés chimiques

Symbole Hg Groupe 2b - famille du zinc

Valences 2, 1

Numéro atomique 80

Electronégativité 1,9

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

54 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

Principaux composés mercuriels

Dénomination Définition Formule

chimique Exemples

Mercure élémentaire

Mercure de valence 0 Hg0 ou Hg(0)

Mercure divalent Mercure de valence 2 Hg2+ ou Hg(II) Composé mercureux

Composé mercuriel de valence 1

Hg(I) HgCl ou Hg2Cl2 (calomel)

Composé mercurique

Composé mercuriel de valence 2

Hg(II) Hg(OH)2, HgCl+, HgCl2(CH3)2Hg

Composé organique du

mercure

Le composé possède au moins Hg et un élément organique

Hg(II) CH3Hg+, (CH3)2Hg, CH3HgCl, complexes

humiques Dérivé mercuriel

méthylé Le composé possède

au moins Hg et un groupe méthyle (CH3)

Hg(II) CH3Hg+, (MMHg), CH3HgCl, CH3HgOH

Dérivé mercuriel diméthylé

Le composé possède au moins Hg et un groupe diméthyle

(CH3)2

Hg(II) (CH3)2Hg, MDHg

CH3Hg Hg(II) CH3Hg Méthylmercure, MeHg NB : le terme méthylmercure peut être généralisé

aux dérivés mercuriels méthylés Composé

inorganique du mercure

Le composé possède au moins Hg et un

élément inorganique

Hg(II) HgS, HgCl+, HgCl2, HgOH-, HgOH2

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 55

Annexe 2

Liste des industries de collecte et recyclage des lampes contenant du mercure

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 57

1

L'éco-organisme agréé responsable des lampes usagées

Présentation

Récylum est un éco-organisme qui est responsable de l’organiser en France la collecte et le recyclage des Lampes usagées hors les ampoules halogènes et à filament détenues par les particuliers et les professionnels. Cet organisme a été crée le 26 mai 2005 par plusieurs fabricants de Lampes (General Electric, Osram, Philips, Sylvania) souhaitant intensifier leurs efforts en faveur de la protection de l’environnement. Il intervient pour le compte de tous les producteurs de Lampes qui le souhaitent (fabricants, importateurs, distributeurs ayant leur marque propre …). Récylum est un des premiers éco-organismes créé pour répondre aux exigences du décret n°2005-829 du 20 juillet 2005 relatif à la composition des équipements électriques et électroniques et à l’élimination des déchets issus de ces équipements (décret DEEE). En France, les éco-organismes n’ayant pas encore de statuts adaptés, Récylum a été créé sous la forme d’une société anonyme n'ayant pas pour objectif de faire des profits. Cette S.A.S. est enregistrée au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le n° B 482 323 946.

Contact Adresse : 17 rue de l'Amiral Hamelin, 75116 Paris E-mail : [email protected] Site : www.recylum.com/recylum.htm Les services de Récylum SAS

Collecte sélective des lampes -Partenariat avec les collectivités locales -Soutien actif aux distributeurs

Enlèvement des lampes -Logistique performante d’enlèvement sur point de collecte à l’échelle nationale et DOM -Enlèvement sur site pour les professionnels gros utilisateurs de lampes

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

58 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

Traitements des lampes -Sous-traitance avec des prestataires -Audits des opérations de traitement -Contrôle de la filière de valorisation des déchets issus du traitement des lampes

Relations avec les administrations -Inscriptions des adhérents au registre national des producteurs -Information des quantités globales mises sur le marché par les adhérents -Diffusion annuelle d’un bilan d’activité au MEDD

L’expertise sectorielle -Veille technologique et réglementaire sur le plan européen -Etude de l’impact environnemental des lampes usagées -Promotion de l’éco-conception

La communication

-Diffusion des fiches techniques pour les recycleurs des lampes

-Information nationales sur les systèmes de collecte mis à disposition et sur l’impact pour la santé pour les substances dangereuses contenues dans les lampes

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 59

2

Présentation

Créée en 1992, la société ACOMEX est spécialisée dans la collecte des déchets d'activité de soins à risques infectieux, des déchets à risques chimiques et toxiques et depuis 2005 dans la collecte et le démantèlement des déchets d'équipements électriques et électroniques. Installation classée pour l'environnement, respect d'une Charte pour la collecte des tubes et lampes, sont pour les producteurs de déchets des gages de confiance et de qualité quand au suivi sérieux de leur déchets. L'engagement ACOMEX : Traçabilité / Transparence des procédures / Respect de l'environnement.

Contact

Adresse : ZI Joval 35690 ACIGNÉ

E-mail : [email protected]

Tél : 02 99 05 29 05

Date d’obtention d’agrément : 2007-12-06

Régions où le collecteur est responsable de la collecte : Basse-Normandie, Bretagne, Pays-de-la Loire.

Tubes et lampes usagés DASRI: Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques DIB: Déchets Industriels Banals DID: Déchets Industriels Dangereux

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

60 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

3

Présentation

Duclos Environnement est spécialisé dans le recyclage des déchets mercuriels depuis 1986. La société est située sur le site de sa maison mère Duclos SA, pôle industriel de chimie minérale de 6 hectares entre Aix-en-Provence et Marseille. Cette société travaille par l'intermédiaire de collecteurs régionaux qui fournissent une prestation complète de mise à disposition de conteneurs et de collecte à domicile. La technologie de traitement développée par cette société est basée sur le traitement thermique sous vide qui permet de traiter une grande variété de déchets mercuriels, liquides et solides. Elle traite aussi les déchets suivants :

- les déchets à faible teneur en mercure : piles, tubes fluorescents, lampes,

- les déchets à forte teneur en mercure : piles boutons, déchets industriels, amalgames dentaires, thermomètres..

Duclos Environnement dispose d'un arrêté de classement depuis 1986, pour une autorisation annuelle de 4 500 tonnes de déchets mercuriels

Contact Adresse : 86 avenue du 8 mai 1945 - 13240 Septèmes les Vallons E-mail : [email protected] Tél. : 04.91.96.30.00 Fax : 04.91.96.25.27

Activités de la société Recyclage des déchets mercuriels Tubes et lampes Piles Déchets industriels et autres Le mercure

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4

Présentation

MRT system est une société internationale. Depuis 1979, elle développe des techniques pour traiter des produits contenant du mercure. Aujourd’hui, cette société est reconnue parmi les grands producteurs de lampes et gestionnaires de déchets. MRT system est leader du recyclage des lampes contenant du mercure. Le bureau principal de cette société est situé à Karlskrona dans le sud de la Suède.

Contact Adresse : MRT System International AB.

Lumavägen, SE-371 47 Karlskrona, SWEDEN Tél : +46 455 30 28 70 Fax: +46 455 30 28 79

Email : [email protected] Adresse en France : 10 Rue des Castors de la Grande Corniche,

F-06300 NICE, FRANCE Tél : 0492 000 358 Fax : 0492 000 359

Activités de l’entreprise

MRT system international traite différents types de déchets contenant du mercure comme les batteries, les composants électriques, les déchets médicaux, les boues et les métaux générés par d’autres industries. Le recyclage se fait en deux étapes :

1. L’étape de séparation de matériaux à partir des lampes à mercure (la technologie de la coupe ou la technologie de broyage et séparation).

2. Récupération de mercure à partir des déchets par distillation.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

62 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

5 PROVALOR - TCMS

Présentation

Contact

Adresse : Parc d'activités de Furst BP 14, 57730 FOLSCHVILLER

Tél. : 03 87 92 62 44

Fax : 03 87 92 62 45

Email : [email protected] Web : www.provalor.fr

TCMS (Technique Champagne Maintenance Services) a été crée le 1er janvier 1998. C’est l’un des prestataires de Récylum SAS. Cette entreprise offre à ses clients un service de collecte des lampes et tubes fluorescents contenant du mercure pour les recycler.

Effectif de l’entreprise est aujourd'hui de 23 personnes, 11 personnes en production, 1 collecteur, 6 personnes en administratif, 5 personnes en commercial.

Activités de l’entreprise

TCMS collecte et valorise les déchets suivants :

Déchets Valorisation matière en

général

Collecte de déchets en

général

Batteries

DEEE

Déchets mercuriels

Piles

Tube néon

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 63

6

TCMS (Technique Champagne Maintenance Services

Présentation

TCMS a été crée le 1er janvier 1998. Cette entreprise offre à ses clients un service de collecte des lampes et tubes fluorescents dans le but de les recycler. En effet ces tubes contiennent des poudres fluorescentes au mercure, et sont classés "déchets dangereux" (code 20 01 21) selon le décret N° 2002-540 du 18 avril 2002

Contact Adresse : ZAC des Marots - Route Ecluse B.P. 3 - 10800 Saint Thibault Tél. : 03 25 41 62 62 Fax : 03 25 41 62 63 Site web : www.provalor.fr/tcms-contact.html

Activités de l’entreprise

Gère la collecte des lampes usagées, traite les déchets électriques et électroniques, les piles et batteries.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

64 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

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ACOOR ENVIRONNEMENT Présentation Acoor environnement a été créé en 1990.Elle a installé une station de transit dont la vocation est de centraliser le produit de la collecte des déchets, d'effectuer un tri et/ou un reconditionnement, puis de les expédier en vue de leur recyclage. L’entreprise gère le regroupement et reconditionnement qui permet de présenter les déchets dans les meilleures conditions d’exploitation à leurs partenaires de recyclage. Ainsi, plus de 700.000 tubes et lampes passent chaque année dans des ateliers d’Acoor environnement.

Contact Adresse : Che du Grand Pas, ZI Auguste 2, 33610 Cestas Tel : 05 56 07 77 40 Fax : 05 56 07 77 48

Activités de l’entreprise Air (Air analyse et contrôle, Air études ingénierie, Air matériel, Air produit,

Air traitement) Sols (Sols analyse et contrôle, Sols études ingénierie, Sols matériel, Sols

produit, Sols traitement) Déchets (Collecte et transport de déchets, Déchets analyse et contrôle,

Déchets études ingénierie, Déchets matériel, Déchets nettoyage, Déchets récupération, Déchets recyclage, Déchets traitement (Instruments de mesures, Mesures matériel et services)

Services (Etudes ingénierie, Services analyse et contrôle, Services communication, Services d'hygiène, Services feu, Services location, Services maintenance, Services matériel, Services sécurité)

Eau (Eau analyse et contrôle, Eau études ingénierie, Eau matériel, Eau produit, Eau traitement)

Bruit (Bruit analyse et contrôle, Bruit études ingénierie, Bruit matériel, Bruit traitement

Energies (Energie électrique, Energie équipement, Energie étude ingénierie, Energie frigorifique, Energie géothermique, Energie nucléaire, Energie solaire photovoltaïque, Energie vapeur, Energies aéraulique, Energies biogaz, Energies bois, Energies éolienne, Energies hydraulique, Energies solaire thermique)

Paysages (Paysages espaces paysagés, Paysages étude ingénierie, Paysages matériel, Paysages mobilier urbain, Paysages produit, Paysages traitement).

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 65

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Présentation

ARC EN CIEL récupération est une société familiale de 20 salariés implantée sur la commune d’Izeaux depuis 1939. La société a emménagé dans la zone artisanale en 1989 où elle bénéficie de toutes les autorisations règlementaires. Depuis ces nombreuses années, le recyclage et la valorisation sont les objectifs prioritaires de l’entreprise. Cette société Adhère au syndicat national pour le recyclage et la gestion industrielle de l’environnement : FEDEREC. Elle est Signataire de la Charte FEDEREC ECO-EMBALLAGE, ce qui lui permet d’être reconnu comme filière agrée pour le recyclage. Elle fait partie au sein du réseau PRAXY (réseau national d’entreprises indépendantes et de professionnels de la gestion globale des déchets) pour garantir les filières de traitement. Ces partenaires sont : FEDEREC, PRAXY et ADEME.

Contact Adresse : Z.A. le grand Champ 38140 IZEAUX Tel : 04.76.35.97.83 Fax : 04.75.35.99.54. Mail : [email protected]

Site web : http://www.arcencielrecyclage.fr/dechet-dangereux.html

Activités de l’entreprise :

Gère les déchets banals et dangereux comme, Huiles usagées, Liquides de refroidissement, Solvants usagés, Huiles solubles, Batteries, Filtres à huile, Néons et lampes, Peintures, Encres, Amiante liée, Aérosols, Ecrans, matériels, informatique & électronique, Piles, les lampes etc….Ces déchets sont collectés avec des camions équipés pour le transport de matières dangereuses ou les réceptionner pour ceux qui les apportent directement, puis sont triés et regroupés.

La société organise ensuite expédie de ces déchets vers des centres de traitement agrées :

- Les néons/lampes sont expédiés vers la filière de recyclage : RECYLUM SAS - Les piles vers les filières: SCRELEC ou COREPILE..

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66 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

9 CHIMIREC

Présentation

Au début, CHIMIREC s’est spécialisée dans la collecte des huiles noires. Avec la loi de 1975 sur l’élimination des déchets et la récupération des matériaux, la société développe un savoir-faire spécifique dans la collecte des DID (Déchets Industriels Dangereux), en même temps qu’elle elle a crée des filiales spécialisées pour bâtir, pas à pas, l’actuel Groupe CHIMIREC. Depuis le 1er janvier 2005, celui-ci a choisi de fédérer l’ensemble de ses structures et savoir-faire dédiés aux activités de collecte et de regroupement sous l’appellation commune CHIMIREC.

Le Groupe CHIMIREC est agrée de RECYLUM SAS pour la collecte des lampes et néons usagés sur l’ensemble du territoire national. Ce sont au total 12 sites CHIMIREC qui ont démontré leur capacité à respecter les règles émises par RECYLUM SAS lors d’une procédure d’audits menés par l’éco-organisme et des experts indépendants. Ce référentiel est constitué de critères techniques et éthiques qui définissent les modalités opérationnelles d’un service de collecte respectueux des principes de développement durable. Un suivi régulier sera assuré par RECYLUM SAS. Le Groupe CHIMIREC, unique prestataire agréé qui dispose d’une couverture nationale.

Contact Adresse : 5 Rue de l'Extension 93440 DUGNY, Bretagne Tél ; 0 825 00 60 60 e-mail : [email protected] Site web : www.chimirec.fr

Activités de l’entreprise

Spécialiste de la collecte et du traitement de déchets industriels issus de tous secteurs industriels (automobile, transport, aéronautique, énergie, BTP, chimie, pharmacie...) et tertiaires (administrations, collectivités...), le Groupe CHIMIREC est présent en France, en Pologne et en Turquie. Il dispose de 31 implantations géographiques offrant un service quotidien de proximité et comprenant :

• 15 plates-formes de collecte, regroupement et prétraitement

• 11 centres de transit d’huiles noires

• 5 centres de traitement mettant en œuvre des filières spécifiques, CHIMIREC possède, par ailleurs, 320 véhicules poids lourds intervenant sur l’ensemble du territoire.

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BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 67

10 CITRON SA

Présentation

CITRON, société cotée en bourse depuis 1997, développe et réalise des installations de recyclage pour une grande variété de déchets contenant des métaux lourds. Une première usine de recyclage est ainsi opérationnelle depuis août 1999. Cette usine est située dans le port du Havre, premier port français pour le trafic de conteneurs

Contact CITRON AG Adresse Dufourstrasse 77, CH-8008 ZÜRICH Tel. +41 44 386 44 88 Fax +41 44 386 44 89 e-mail : [email protected]

CITRON SA Adresse : Port Sud du Havre, Route des Gabions - BP 51, F-76700 ROGERVILLE Tel. +33 2 32 92 72 27 Fax +33 2 32 92 72 72 e-mail : [email protected]

Activités de l’entreprise CITRON recycle les déchets suivants :

Piles et accumulateurs Tubes fluorescents et lampes à décharge Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) Résidus de Broyage Automobile (RBA) Déchets liquides Déchets organiques Boues d’usinage Catalyseurs Terres contaminées Cendres volantes et gâteaux de filtration provenant de l'épuration des fumées Boues de stations d'épuration

CITRON offre une expertise complète à chaque étape du recyclage des déchets dangereux :

Analyse des déchets puis identification des filières de sortie Fabrication de matières premières secondaires ensuite valorisées dans des

sites agréés

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

68 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

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Présentation

DUCAM, spécialiste des problématiques environnementales, agit sur le marché de l'environnement, auprès des entreprises, des collectivités locales et des particuliers, depuis plus 30 ans. Cette expertise garantit aux professionnels un service de qualité pour la reprise de leurs lampes usagées. De la mise à disposition des contenants à la prise de rendez-vous pour la collecte, DUCAM vous simplifie la vie en vous proposant des moyens adaptés à votre entreprise. Installées à Saint Quentin (02) et Compiègne (60), les équipes opérationnelles de DUCAM déploient leurs dispositifs au plus proches de vos entreprises afin de vous offrir la meilleure réactivité dans la gestion de votre environnement.

La société DUCAM est certifiée NF EN ISO 9001 (2000) pour la collecte et le transit de déchets, et certifiée NF EN ISO 9001 (2000) pour la gestion de la déchèterie. De plus elle habilitée UIC pour les industries chimiques

Contact

Zac la Vallée - Rue Antoine Parmentier 2100 SAINT QUENTIN Tél : 03 23 06 29 00 e-mail : [email protected] Site web : www.ducamp.fr

Activités de l’entreprise L’entreprise gère les déchets suivants :

DASRI: Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques DIB: Déchets Industriels Banals

DID: Déchets Industriels Dangereux

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 69

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Présentation

EPUR Ile de France est une entreprise familiale créée en 1948 dont l’activité première est la récupération des métaux non ferreux. Spécialisée depuis la fin des années 60, dans la collecte et le recyclage des vieilles batteries au plomb, EPUR Ile de France est un des principaux acteurs français dans la filière de retraitement de ces déchets. Depuis 2002, EPUR Ile de France s’est engagée dans une démarche de diversification afin d’apporter une solution globale à la gestion de l’ensemble des déchets générés par l’artisanat, le commerce et l’industrie: notre prestation de reprise des sources lumineuses s'inscrit naturellement dans cette démarche. Cette entreprise est agrée par Récylum SAS cette année pour la collecte des lampes usagées.

Contact

Adresse : 2 6 Avenue Jacques Duclos 93240, Stains Tél : 0149711420 Fax : 0149711429 e-mail : www.epur.fr

Activités de l’entreprise

L’entreprise gère les déchets suivants : DASRI: Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques DIB: Déchets Industriels Banals DID: Déchets Industriels Dangereux

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

70 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

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LUDOVIC LE GALL Présentation La société a été crée par Ludovic LE GALL en 1965 est domiciliée à Ploufragan depuis 1976. Au début des années 90, elle est reprise par les enfants de Ludovic LE GALL. Le développement de l'entreprise à été rendu possible par des investissements importants et par une adaptation constante aux réglementations en vigueur. En 2000, l'engagement dans le réseau PRAXY a permet à l’entreprise de répondre aux demandes de clients nationaux. En 2005, cette entreprise a obtenu la certification ISO 9001 et ISO 14001 pour la collecte et le recyclage.

Contact Adresse : ZI Les Chatelets - BP 33. 22440 PLOUFRAGAN. Bretagne Tél : 02 96 94 22 55 Site web : http://www.ludovic-legall.com/accueil/accueil.html

Activité de l’entreprise

La société a pour activité :

- La collecte de déchets, industriels et ménagers (déchets inertes, déchets banals, déchets dangereux).

- Le recyclage, par des opérations de tri, de regroupement et de transformation.

- La démolition de tout type de bâtiment et de structure. - L'achat de matières, provenant de particuliers et de professionnels souhaitant vendre des matières métalliques.

Leurs sites sont tous autorisés sous arrêté préfectoral, conformément à la réglementation, et disposent d'agréments pour

- les emballages, - les pneumatiques usagés, - les véhicules hors d'usage.

Les activités liées au recyclage : - Ferraille et Métaux non ferreux - Déchets du bâtiment - Bois - Déchets Verts - Déchets électriques et électroniques

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 71

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Présentation

Lumiver Optim, classée ICPE, certifiée ISO 14001 est spécialisée dans la collecte de piles, batteries, cartouches, et DEEE. L’entreprise a une expérience de près de 10 ans pour la collecte et le traitement des lampes usagées sur la région Nord Pas de Calais. Son implantation est située dans les plus importantes entreprises de la région. Cette entreprise a été l’agrée par Récylum SAS pour la collecte des lampes usagées en 2007.

Contact Adresse : 31/2 rue de Luyot - ZI B. 59113 SECLIN Tél : 03 20 96 50 25 Site web : www.lumiver.fr

Activités de l’entreprise

LUMIVER OPTIM gère les déchets suivants :

DASRI: Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques DIB: Déchets Industriels Banals DID: Déchets Industriels Dangereux

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

72 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

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Présentation

SERPOL est un des leaders français de la réhabilitation de sites pollués avec plus de 20 ans d'expérience capable de mettre en œuvre les meilleures techniques disponibles de traitement sur site ou in situ adaptées à chaque projet. Positionnée en tant qu'entreprise générale de dépollution, SERPOL a développé des compétences métiers comme le retrait d'amiante et la gestion des déchets dangereux afin de prendre en charge des réhabilitations à problématiques multiples pollutions organiques et minérales, PCB, amiante. ;Serpol a été agrée par Récylum SAS en 2007 pour la collecte des lampes usagées.

Contact Adresse : 2 chemin du Génie - BP 80 69633 VÉNISSIEUX CEDEX Tél :: 04 78 70 33 55 Site web : www.serpol.fr

Activités de l’entreprise :

Serpol gère les déchets suivants DASRI: Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques DIB: Déchets Industriels Banals DID: Déchets Industriels Dangereux

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 73

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Présentation

SNAM, spécialiste des problématiques environnementales, agit sur le marché de l'environnement, auprès des entreprises, des collectivités locales et des particuliers, depuis plus de 20 ans. Cette expertise garantit aux professionnels un service de qualité pour la reprise de leurs lampes usagées. De la mise à disposition des contenants à la prise de rendez-vous pour la collecte, SNAM vous simplifie la vie en vous proposant des moyens adaptés à votre entreprise. Installées à Niort (79), Fontenay-le-Comte (85) et Clisson (périphérie Nantaise 44), les équipes opérationnelles de SNAM déploient leurs dispositifs au plus proches des clients afin d'offrir la meilleure réactivité dans la gestion de l'environnement. SNAM a été agrée par Recyclum en 2007 pour la collecte des lampes usagées au Pays de la Loire, Poitou Charente.

Contact

Adresse : SAINT FLORENT - RUE DU SUD 79000 NIORT Tél :: 05 49 79 64 44 Site web : www.snam.net

Autres activités de l’entreprise

DID: Déchets Industriels Dangereux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

74 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

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Présentation

SODICOME assure l'enlèvement et la livraison aux centres de traitement des lampes et néons. Le métier de SODICOME, c'est également et ce depuis plus de 14 ans de prendre en charge, auprès des particuliers et des professionnels de santé, la collecte et le traitement des déchets d'activités de soins à risques infectieux et des déchets d'amalgames dentaires. De même SODICOME collecte et assure le recyclage et la valorisation de piles, accumulateurs, et déchets d'équipements électriques et électroniques. SODICOME apporte une solution globale pour la collecte des déchets dans le strict respect de la législation et dans un souci permanent de satisfaction et d'efficacité auprès de ses clients (certifiée ISO 9001). SODICOME a obtenu l’agrément pour la collecte des lampes usagées en 2007.

Contact Adresse : Z.A. du Gripail - Rue du Clos Michel 35590 SAINT-GILLES Tél : 02 99 64 82 64 Site web : www.sodicome.com

Autres activités de l’entreprise

DASRI: Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DID: Déchets Industriels Dangereux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 75

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Présentation

Fondée en 1999, VALDELEC est un acteur majeur au niveau de la collecte et du recyclage des Déchets d' Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). Cette entreprise a été agrée par Recyclum pour la collecte des lampes usagées en 2007.

Contact Adresse : Z.I. du Peuron 86300 CHAUVIGNY Tél : 06 87 83 83 80 Site web : www.valdelec.fr

Autres activités de l’entreprise

DID: Déchets Industriels Dangereux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

76 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

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Présentation

VALESPACE est un centre de tri de déchets industriels et de collectes sélectives. Les compétences de l’entreprise sont mises au service d'un engagement social (entreprise d'insertion professionnelle). Cet esprit d'entreprise se traduit par une démarche particulière vis-à-vis des clients. Basée sur la proximité et la transparence, elle illustre un réel partenariat au service de l'intérêt commun. Valespace gère aussi les déchets dangereux (peintures, solvants, et autres DTQD) ainsi que les lampes usagées sur une plateforme de transit sous rétention totale, conventionnée par l'agence de l'eau. Il s'agit de l'unique site en Savoie. La société a obtenu l’agrément pour la collecte des lampes usagées en 2007.

Contact

Adresse : 928 Avenue de la Houille Blanche 73000 CHAMBÉRY Tél : 04 79 96 41 00 Site web : www.valespace.com

Autres activités de l’entreprise

DID: Déchets Industriels Dangereux DIB: Déchets Industriels Banals

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 77

20

Présentation

Vidam, Opérateur indépendant de collecte et de traitement de déchets de tous types intervient sur la Picardie et les régions limitrophes. Elle apporte la réponse adaptée aux clients particuliers, collectivités, petites et grosses entreprises: des services spécifiques pour la gestion réglementaire de la maîtrise des risques et de l'Environnement. VIDAM a obtenu son agrément pour la collecte des lampes usagées en 2008.

Contact

Adresse : 128 rue Sully 80000 AMIENS Tél : 03 22 48 50 14 Site web : www.vidam.fr

Autres activités de l’entreprise

DASRI: Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DEEE: Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques DIB: Déchets Industriels Banals DID: Déchets Industriels Dangereux

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

78 BRGM/RP-56973-FR – Rapport final

21 Présentation

Le groupe Veolia est né avec l'industrialisation et l'urbanisation. Ce Groupe a su accompagner depuis 155 ans la mutation de ces sociétés. Veolia Environnement est le leader mondial des services à l'environnement. Présent sur les cinq continents avec plus de 319 000 salariés, Veolia Environnement apporte des solutions sur mesure aux industriels comme aux collectivités dans quatre activités complémentaires : la gestion de l'eau, la gestion des déchets, la gestion énergétique et la gestion des transports de voyageurs. Veolia Propreté dispose des services et compétences de trois filiales spécialisées mis en œuvre dans ses offres pour :

- le nettoyage industriel,

- l'entretien des réseaux d'assainissement et la collecte des déchets liquides, - le traitement et la valorisation des déchets spéciaux.

Contact Veolia Propreté 169, avenue Georges Clemenceau 92735 Nanterre Cedex Tél : +33 (0)1 46 69 30 00 Fax : +33 (0)1 46 69 30 01 www.veolia-proprete.com

Veolia Environnement 36-38, avenue Kléber 75116 Paris Tél : +33 (0)1 71 75 00 00 Fax : +33 (0)1 71 75 10 45 Site web : www.veolia.com/fr

Activités de l’entreprise

Veolia intervient dans plusieurs secteurs d’activités dans le monde entier comme l'eau, la gestion des déchets, des services énergétiques et du transport. Le tableau suivant regroupe les produits traités par cette entreprise.

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 79

Bois • Cagette, emballage en bois divers • Morceau de bois

Divers non recyclables • Ampoule à filament, halogène • CD, DVD • Cosmétiques • Couche • Fournitures scolaires ou de bureau (hors papier) • Instrument de musique acoustique • Jouet (hors jouet électrique ou électronique) • Lingette • Objets divers • Vaisselle (hors carton et plastique)

Papiers-cartons recyclables • Brique alimentaire • Emballage en carton • Emballage en papier recyclable • Journal, magazine, revue • Livre, annuaire, catalogue • Papier de bureau • Paquet de lessive vide • Prospectus

Déchets dangereux • Amiante • Ammoniaque, soude et autres bases • Batterie de voiture • Batterie rechargeable • Bouteille de gaz • Colle, résine • Déboucheurs et autres acides • Médicament • Peinture • Pile électrique • Produit photographique • Produit phytosanitaire • Seringues et autres déchets de soins • Solvant

Divers recyclables

• Bouchon de liège • Cartouche d'encre • Pneu • Voiture

Plastiques non recyclés • Barquette en plastique • Film plastique • Polystyrène expansé • Pot de yaourt, pot de crème fraîche • Sac plastique • Sachet alimentaire en plastique

Déchets du bâtiment • Matériaux de construction et gravats • Plâtre et placoplâtre • Sanitaire

Equipement électrique et électronique

• Ampoule recyclable (basse énergie, néon...) • Audio-vidéo hors télévision • Chauffe-eau • Ecran informatique • Gros électroménager hors froid • Instrument de musique électrique • Jouet électrique ou électronique • Matériel informatique • Outil électrique et électronique • Petit électroménager • Petit équipement électrique • Réfrigérateur, congélateur • Téléphone mobile • Téléphonie hors mobile • Téléviseur

Textile et cuir • Linge de maison • Literie • Vêtement, accessoire

Verre non recyclable • Verre de table • Vitre et miroir Verre recyclable • Bocal en verre • Bouteille en verre

Déchets organiques (compostables)

• Déchets de jardin • Papier essuie-tout • Produit alimentaire (hors boisson)

Métaux • Aérosol • Boîte de conserve • Boîte en métal • Bouteille, flacon, bidon en métal • Canette de boisson • Outillage manuel de bricolage ou de jardinage • Poêle, casserole, ustensiles de cuisine

Mobilier • Lampe, luminaire

• Meuble

Papiers-cartons non recyclables • Papier non recyclable

Plastiques recyclables • Bouteille en plastique • Flacon alimentaire en plastique, cubitainer • Flacon plastique de produit ménager • Flacon plastique de produit de toilette

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 81

Annexe 3

Collecte et recyclage des lampes

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Gestion du mercure lors du recyclage des lampes fluocompactes

BRGM/RP-56973-FR – Rapport final 83

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Centre scientifique et technique

Service environnement industriel et procédés innovants 3, avenue Claude-Guillemin

BP 36009 – 45060 Orléans Cedex 2 – France – Tél. : 02 38 64 34 34