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D I R E C T I O N D U B U D G E T

LES COÛTS COMPLETS DEL’INFORMATISATION EN 1999

NOVEMBRE 2000

D I R E C T I O N D U B U D G E T

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1ère sous-direction – bureau 1BLes coûts complets de l’informatisation – novembre 2000 page 1

Les coûts complets de l’informatisation en 1999

Ce document présente l’analyse en coûts complets de la dépense informatique de 1999au sein des administrations civiles de l’Etat et de certains établissements publics qui en relèvent.Cette analyse s’appuie sur les dossiers établis par les administrations et discutés dans le cadre despréconférences budgétaires informatiques préparatoires au PLF 2001.

Sommaire :

I. L’approche coûts complets de l’activité informatique Page 2

La méthode Page 2

Les éléments de normalisation de la dépense Page 3

II. Les données Page 4

III. L’évolution des postes de dépenses Page 9

IV. La structuration de la dépense informatique Page 12

V. L’analyse des charges de dépense élémentaire Page 18

V.1 L’achat de matériel Page 18

V.2 Le coût de la maintenance des matériels Page 19

V.3 Le coût des réseaux Page 22

V.4 Les droits logiciels Page 23

V.5 Les ressources humaines Page 24

V.6 La formation Page 28

V.7 L’immobilier Page 32

VI. Conclusion Page 33

Annexe 1 Evolution des coûts complets et du budget de fonctionnement Page 34

Annexe 2 Remarques sur les données fournies par les administrations Page 35

Annexe 3 Méthodes d’évaluation des coûts immobiliers Page 35

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I. L’approche coûts complets de l’activité informatique

La méthode

La connaissance des coûts complets d’une activité est un élément essentiel de lamodernisation de la gestion des administrations. Une approche en coûts complets a été mise enplace pour les dépenses informatiques en 1996 et poursuivie en 1997, 1998 et 1999. Dans lapoursuite de cet effort et conformément aux orientations du Comité interministériel à la Réforme del’Etat (CIRE) du 12 octobre 2000 en faveur de la modernisation des modes de gestion desadministrations, il paraît souhaitable de renouveler et consolider le travail de restitution sur lescoûts complets informatiques des administrations pour 1999 rassemblés dans le dossier techniquede préconférence budgétaire informatique (Fiche E4).

Si le développement et la maintenance du système d’information des ministères nepeuvent être considérés à proprement parler comme un programme d’action ministériel au sensinstitutionnel du terme, ils constituent en revanche une fonction support transverse aux missions, eten tant que tel un levier de modernisation.

La complexité du domaine qu’implique la multiplicité de ses champs d’action, commeson importance au regard de la modernisation de l’administration (décloisonnement desadministrations, simplification des procédures, augmentation de la productivité, …) justifient untraitement spécifique de ces dépenses dans un souci de plus grande efficacité, à travers lacomparaison entre administrations, et l’explicitation de tendances budgétaires manifestes.

L’analyse des dépenses informatiques, réalisée à partir du dossier de préconférencetechnique informatique, constitue pour ce poste de dépenses l’exercice de contrôle de gestion leplus avancé et le plus abouti.

La démarche générale adoptée par la Direction du Budget dans ce secteur s’appuie surles données budgétaires et structurelles agrégées fournies par les ministères, dont la cohérence serenforce année après année. Cette cohérence peut être évaluée dans chaque dossier parrecoupement multiple, et par rapprochement avec le suivi d’exécution de la dépense. Toute latitudeest laissée par ailleurs aux administrations sur les moyens mis en œuvre pour assurer la remontéedes informations.

L’analyse en coûts complets s’appuie sur l’analyse des dépenses effectuées etconstitue à ce titre un compte rendu de gestion budgétaire spécifique. L’intégration des dépenses depersonnel est essentielle dans l’appréhension des dépenses informatiques où la charge de travailintellectuel revêt une part majeure. La structuration des dotations informatiques déjà existantes ausein de la nomenclature budgétaire a fortement facilité l’appropriation de cette approche par lesministères, et l’effort spécifique et nouveau se concentre essentiellement sur la prise en compte dedépenses de personnel, généralement assez bien identifiées, et le rattachement de dépensescalculées, immobilières ou de fonctionnement. Cette démarche consiste à normaliser les dépenses,et à réaffecter ces dernières selon de nouveaux axes d’analyse. Elle prépare effectivement lesservices de gestion aux évolutions qui devraient résulter de la mise en place généralisée du contrôlede gestion dans les administrations.

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Les éléments de normalisation de la dépense :

La mise en place des éléments de visibilité sur la dépense informatique, impose uneréflexion sur les charges élémentaires de la dépense, et sur les éléments de volumétrie. Cetteapproche, dite de base zéro, est utilisée depuis déjà quelques années dans les préconférencesinformatiques pour l’évaluation d’un bon nombre de dépenses, incluant notamment la part de ladépense relative à l’achat de l’équipement matériel individuel.

La démarche se résume pratiquement à suivre le prix public des matériels standards età définir le périmètre de personnels concernés par cet équipement individuel informatique.Néanmoins, si le nombre global de personnels concernés par l’informatique et le nombre de postesinformatiques constituent effectivement des éléments de volumétrie adaptés à l’évaluation de ladotation relative à l’équipement informatique standard, ils ne sont pas nécessairement pertinentspour d’autres postes de dépense pour lesquels d’autres informations quantitatives apparaissentmieux adaptées :

� Réseau : nombre de sites et débit par site

� Nombre de serveurs : nombre de sites, caractéristiques du serveur, choix de l’architecture,contraintes applicatives

� Parc applicatif : nombre de missions distinctes

� Charges de développement applicatif : complexité de la mission

� Droits logiciels : nombre de personnes concernées par la mission à laquelle correspond leprogiciel

Ces brefs commentaires justifient le besoin de mettre en place progressivement uncadre de visibilité précis dans le dossier de préconférences techniques informatiques sur lesquelques éléments mentionnés précédemment (sites géographiques, informaticiens, missions eteffectifs concernés par mission) en renforçant le nombre de fiches synthétiques prévues à cet effet.A cette fin, deux nouvelles fiches sur l’équipement informatique moyen par site géographique, etsur la répartition des effectifs des services informatiques par type de charge, devraient être inclusesdans le dossier, dès les discussions du PLF 2002 début 2001.

La consolidation des données par la Direction du Budget selon un cadre commun àl’ensemble des administrations, leur analyse comparative et leur restitution dans ce document, estun pas supplémentaire sur la voie de la transparence, et permet de mettre en évidence certains ratioset structures de dépense. Ces données ne peuvent toutefois constituer une norme de dépenseinterministérielle, car elles font abstraction de l’environnement politique et budgétaire global quiles entoure. Les administrations ne doivent donc pas y chercher une ligne de conduite obligée, ouune légitimation de certaines de leurs exigences ; ce document ne leur offre que des élémentsconstructifs de réflexion, et leur propose des axes d’évolution, en mettant l’accent sur les moyensde visualisation et d’explicitation des tendances.

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II. Les données

L’approche, mise en place en 1998 sur la base des données collectées pour unevingtaine d’administrations pour 1997 et pour sept d’entre elles pour 1996, se généralise. Elleconcerne toutes les administrations civiles de l’Etat et certains établissements publics qui enrelèvent.

L’analyse est menée pour trois groupes d’administrations classées selon leur nombrede postes utilisateurs qui constitue un bon indicateur de la taille de l’administration au regard de sesbesoins informatiques du fait de la généralisation de l’outil bureautique, et préférable aux effectifsglobaux internes en raison de la spécificité de certaines fonctions administratives de terrain pourlesquelles le ratio optimal « micro-ordinateur par agent » n’est pas nécessairement égal à un :

� Les administrations qui comptent plus de 30 000 postes de travail : les ministères del’éducation nationale (enseignement scolaire gestion administrative uniquement), del’équipement (urbanisme et services communs), de l’intérieur, de la justice et les directionsgénérales des impôts et de la comptabilité publique du Minefi ;

� Les administrations ou établissements publics qui comptent de 6 000 à 30 000 postes : lesministères des affaires étrangères, de l’agriculture, de l’emploi et de la solidarité, lesdirections du Minefi : direction du personnel, de la modernisation et de l’administration,direction générale des douanes et des droits indirects et Insee, et l’ANPE ;

� Les administrations ou établissements publics qui comptent moins de 6 000 postes : lesministères de la culture, de la jeunesse et des sports, de l’éducation nationale (enseignementsupérieur gestion administrative uniquement), de l’environnement, du tourisme, les servicesdu Premier ministre (SGPM-SGG et SGDN), le secrétariat d’Etat à l’Outre-Mer, le conseild’Etat, la cour des comptes, la documentation française, les monnaies et médailles etl’AFPA.

Les dépenses informatiques du 1er groupe représentent pratiquement les 2/3 de ladépense totale, celles du 2ème groupe un peu moins de 30% et celles du 3ème groupe 7,5%.

Quelques administrations du 3ème de ces groupes qui n’ont adhéré à cette analyse querécemment, et pour lesquelles nous ne disposons pas de résultats sur une période de trois ans,peuvent se trouver écartées de certaines des analyses qui suivent. Pour cette raison, le champ del’étude couvre 95,5% des coûts complets de la dépense informatique recensée en 1999, 97,7% de ladotation de crédits informatiques accordée en loi de finances initiale et 98,7% de l’ensemble despostes de travail recensés en 1999.

Le 3ième de ces groupes reste en tout état de cause, un groupe très hétéroclite dont lessituations particulières trouvent difficilement par la suite un dénominateur commun.

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Evolution sur trois ans des données globales de la dépense informatique

1997 98/97 1998 99/98 1999

dotation informatique de la LFI 4,560 MdF -4,64% 4,348 MdF +2,68% 4,465 MdF

Coûts complets de la dépenseinformatique 9,889 MdF +8,82% 10,761 MdF +6,89% 11,503MdF

Nombre de postes de travail 397.257 +13,30% 450.084 +8,13% 486.673

Effectif concerné par l’informatique 637.273 +1,62% 647.573

MdF : milliards de francs courants

L’analyse en coûts complets de la dépense informatique cherche à reconstituer latotalité des charges liées directement ou non à la fonction informatique. Du point de vue descharges, sont pris en compte, bien évidemment, les charges d’achat, de location ou de crédit-bail etde maintenance de matériel informatique, d’achat et de droits d’usage de logiciels, de prestations deservice, de fournitures et de documentation informatiques, de coût des réseaux, de la formation,ainsi que la masse salariale des personnels, informaticiens et non informaticiens intervenant dansles projets informatiques, les frais d’aménagement et de câblage et le coût de l’immobilier occupé.Du point de vue du périmètre, cette analyse ajoute aux dépenses sur crédits informatiquesconcentrés discutés lors des préconférences techniques informatiques, les dépenses déconcentréessur crédits globalisés, ainsi que les dépenses sur fonds de concours.

L’analyse des coûts complets de la dépense informatique gagne en fiabilité au fil desannées, du fait d’une meilleure maîtrise par les services ; cependant, certains postes plus difficiles àchiffrer, comme l’immobilier occupé par les services informatiques ou les dépenses de personnelsaffectés dans ces services, sont encore parfois sous-estimés.

Le niveau du ratio coûts complets de la dépense informatique sur crédits informatiquesdiscutés lors de la préparation des lois de finances montre que la discussion budgétaire ne porte quesur un peu plus du tiers des dépenses totales et son évolution constatée à la hausse est le reflet dedeux phénomènes concomitants:

1. une meilleure connaissance des postes de dépense non directement pilotés par lesservices informatiques de l’administration centrale,

2. la progression des dépenses budgétaires déconcentrées globalisées.

En moyenne, pour l’ensemble des administrations considérées, ce ratio passe de 2,17en 1997 à 2,47 en 1998 et 2,55 en 1999. Les ratios de la Direction générale des douanes et droitsindirects, qui renforce en 1999 l’utilisation de ses crédits d’investissements financés par fonds deconcours et de l’agriculture dont les dépenses de prestations de service pour la mise en place dessystèmes de gestion de la politique agricole commune, connaissent les plus fortes hausses en 1999,tandis que la baisse du ratio de la DPMA (de 2,93 en 1998 à 2,49 en 1999) est la conséquence de lafusion Finances / Industrie, qui semble avoir permis de réaliser des économies notamment enmatière d’immobilier.

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Evolution du ratio coûts complets de la dépense informatique sur créditsinformatiques inscrits en LFI

0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00

DATAR

Plan

La Doc. Française

tourisme

DGCCRF

Cour des Comptes

ANPE

Outre Mer

Conseil d'Etat

Culture

SGPM-SGG

Emploi

AFPA

DREE

Environnement

CSA

DGCP

Mer-DAMGM

Aff. Etrangères

Intérieur

DPMA

Ensemble

Justice

Santé

DGI

SGDN

Scolaire

INSEE

Jeunesse & Sports

Agriculture

Equipement

DGDDI

supérieur

199719981999

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La récapitulation triennale des coûts complets des administrations en fonction de leurnombre de postes est représentée sur les schémas suivants. La représentation est nominative dansun souci de transparence, et la taille des bulles associées à chaque administration estproportionnelle au coût complet par poste utilisateur. Pour plus de clarté, la valeur 1999 de ce coûtcomplet par poste est indiquée en complément du nom de chaque administration.

Des zooms sont faits sur deux groupes d’administration qui correspondent auxgroupes 2 (à l’exception de l’ANPE) et 3 mentionnés au début de ce chapitre.

Il convient de noter, de nouveau, que l’enseignement scolaire n’est considéré danscette étude que pour la partie gestion administrative, ce qui explique le nombre de 68 000 postesaffiché qui fait abstraction du matériel « pédagogique » déployé dans les établissements scolaires(financé en partie par les collectivités territoriales).

Récapitulation triennale des coûts complets en fonction du nombre de postes

-200

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

-10000 0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 90000

Nombre de postes

Coû

ts c

ompl

ets

(MF)

1999

1998

1997

DGI, 24,4 kF

Intérieur, 18,6 kFDGCP, 23,6 kF

Scolaire, 17,6 kF

Equipement, 18,8 kF

Justice, 16,5 kF

ANPE, 44,5 kF

INSEE

DGDDI

ZOOM 1

ZOOM 2

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Récapitulation triennale pour les ministères de taille moyenne (ZOOM 1)

200

250

300

350

400

450

500

550

5000 7000 9000 11000 13000 15000

Nombre de postes

Coû

ts c

ompl

ets

(MF)

1999

1998

1997

Insee, 76,5 kF

DGDDI, 55,5 kF

Affaires étrangères, 30,7 kF

Emploi, 29 kF

DPMA, 34,2 kF

Santé, 25,4 kF

Agriculture, 24,8 kF

Récapitulation triennale pour les services de moins de 6000 postes (ZOOM 2)

0

20

40

60

80

100

120

140

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000

Nombre de postes

Coû

ts c

ompl

ets

(MF)

199919981997

Culture, 20,7 kF

AFPA, 25,8 kF

Jeunesse & Sports, 14,4 kF

Conseil d'Etat, 17,1 kF

Cour des comptes, 16,8 kF

Outre mer, 23,9 kF

Environnement

SGG, 32,9 kF

Documentation française

Mer, 23,7 kF

Monnaies & médailles

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III. L’évolution des postes de dépenses

Alors que les crédits informatiques discutés en loi de finances initiale diminuaient en1998 par rapport à 1997 (-4,6%), et augmentaient peu en 1999 par rapport à 1998 (+2,7%), lesdépenses informatiques globales constatées ont connu une progression effective significative sur lamême période : +8,8% de 1997 à 1998 et +6,9% de 1998 à 1999. Notamment, les postes prestationsde service, coût des réseaux et droits logiciels, présentent une forte augmentation pour la deuxièmeannée consécutive. Le poste formation qui connaît également une certaine croissance est à signalermalgré son importance toute relative sur le plan budgétaire (à peine plus de 5% du coût complet en1997 et 1998 et 5,6% en 1999).

Les postes de coûts de personnel présentent également des variations importantes,dues vraisemblablement pour le personnel non informaticien à une meilleure prise en compte decette dépense, et pour le personnel informaticien à une réduction significative des effectifs duministère de l’emploi.

La forte hausse en 1999 de la dépense « coût des réseaux » est due pour près de 80%aux administrations de plus de 30 000 postes de travail, (administrations fiscales et ministère del’Intérieur), pour 17% à celles qui comptent de 6 000 à 30 000 postes de travail, (ministères del’agriculture, de l’emploi et de la solidarité), et pour 4% au ministère de la culture qui appartient augroupe des administrations qui comptent moins de 6 000 postes de travail. L’augmentation de ceposte de dépense devrait se poursuivre en 2000 et 2001, jusqu’à ce que l’ensemble des sitesadministratifs dispose d’un raccordement au réseau ministériel, conformément aux préconisationsdu Plan d’action gouvernementale pour la société de l’information, le PAGSI.

De même, la dépense « achat de logiciels » connaît une forte hausse en 1999. Lesadministrations qui comptent plus de 30 000 postes de travail contribuent à 40% de cette hausse etcelles qui comptent de 6 000 à 30 000 postes de travail à près de 52%. Cette hausse peuts’expliquer en partie par la mise à niveau nécessaire pour le passage à l’an 2000.

La forte hausse en 1998, réitérée en 1999 de la dépense «Prestations de service » estplus inquiétante. Elle est due à hauteur de 37% aux administrations qui comptent plus de 30 000postes de travail, et pour 61% à celles qui comptent de 6 000 à 30 000 postes de travail. Elleconfirme la priorité mise sur le développement des NTIC dans l’administration, et la difficulté às’appuyer sur de véritables compétences internes. Ce constat maintes fois réitéré nécessite unvéritable travail de fonds sur l’identification, le suivi et la formation des compétences internes.

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Répartition du budget informatique par type de dépenses

En milliards de Francs courants

Données1997

Evolution de1997 à 1998

Données1998

Evolutionde 1998 à

1999

Données1999

Matériel 2,146 7,71% 2,312 7,96% 2,496

Maintenance Matériel 0,758 7,02% 0,811 -1,34% 0,800

Coût des réseaux 0,478 0,92% 0,482 21,57% 0,586

Droits logiciels 0,632 1,38% 0,641 14,69% 0,735

Prestations de service 0,840 22,11% 1,026 27,65% 1,309

Personnel des services inform. 3,479 8,27% 3,767 1,12% 3,809

Formation des utilisateurs 0,393 9,84% 0,432 16,43% 0,503

Formation des informaticiens 0,115 2,48% 0,117 13,03% 0,133

Immobilier occupé 0,260 11,42% 0,289 -12,13% 0,254

Fournitures 0,292 10,73% 0,323 9,55% 0,354

Aménagement, Câblage 0,133 94,67% 0,259 -18,08% 0,212

Forfait de fonctionnement 0,231 -26,71% 0,169 4,70% 0,177

Autres dépenses 0,132 0,42% 0,133 1,28% 0,135

Ensemble 9,889 8,82% 10,761 6,89% 11,503

Ensemble des sections budgétaires et établissements publics pris en compte : Affaires étrangères &Coopération, Culture, Agriculture, Enseignement Scolaire (gestion administrative uniquement), Finances,Cour des comptes, Intérieur, Conseil d'Etat, Justice, Equipement (Urbanisme et services communs), Santé,Emploi, Environnement, Monnaies, AFPA, ANPE.

Les schémas suivants présentent l’évolution des principaux postes de dépenses pourl’ensemble des administrations dans un premier temps, puis groupe par groupe. Des différencesapparaissent, notamment sur les services de moins de 6 000 postes, au niveau achat ou maintenancedes matériels.

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Evolution des principaux postes de la dépense informatique

-10,00%-5,00%0,00%5,00%

10,00%15,00%20,00%25,00%30,00%35,00%

Matériel M aintenanceMatériel

Coût desréseaux

Droitslogiciels

Prestationsde service

Personneldes

serv.inform .

adm inistrations com ptant de 6 000 à 30 000 postes de travail

-2 0 ,0 0 %

-1 0 ,0 0 %

0 ,0 0 %

1 0 ,0 0 %

2 0 ,0 0 %

3 0 ,0 0 %

4 0 ,0 0 %

5 0 ,0 0 %

6 0 ,0 0 %

Matér ie l Ma in te nanc eMaté r ie l

Coû t d esrés ea ux

Dro itslog ic ie ls

Pre s ta tion sde s erv ic e

Pers onne ld es

s erv .in f o rm.

a dm inis tra tions c om pta nt m oins de 6 0 0 0 pos te s de tra va il

-10 ,00%

0 ,00%

10 ,00%

20 ,00%

30 ,00%

40 ,00%

50 ,00%

Maté r ie l Ma in ten anc eMaté r ie l

Coû t desrés eaux

Dro itslo g ic ie ls

Pres ta tionsde s e rv ic e

Per s onn e ldes

s e rv .in f o r m.

a dm inis tra tio ns c om pta nt p lus d e 3 0 0 0 0 pos te s d e tra va il

- 5 ,0 0 %

0 ,0 0 %

5 ,0 0 %

1 0 ,0 0 %

1 5 ,0 0 %

2 0 ,0 0 %

2 5 ,0 0 %

3 0 ,0 0 %

Maté r ie l Ma in ten anc eMaté r ie l

Coû t de srés eau x

Dro itslo g ic ie ls

Pres ta tionsde s e rv ic e

Pers onne ld es

s erv .in f o rm.

e ns e m ble de s a dm inis tr a tions c ivile s e t de s é ta b lis s e m e nts p ublic s qui e n re lè ve nt

E vo lu tio n d e1 9 9 7 à 1 9 9 8

E vo lu tio n d e1 9 9 8 à 1 9 9 9

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IV. La structuration de la dépense informatique

L’approche présentée dans cette partie se concentre sur les 5 postes principaux dedépense. Cette restriction est retenue dans un souci de lisibilité de l’étude, le type d’approchesuivant ne permettant pas une analyse pertinente des postes de dépenses peu significatifsbudgétairement. Les postes étudiés sont :

� Les matériels (et la maintenance)� Le coût des réseaux� Les droits logiciels� Les prestations de service� Le coût des personnels des services informatiques

Le format des diagrammes suivants, en toile d’araignée, permet une représentationvisuelle de la répartition moyenne des dépenses entre ces 5 postes. Cette représentation permetégalement une visualisation immédiate des écarts des ministères à cette répartition moyenne.Quatre cas particuliers s’écartant fortement de la répartition moyenne sont analysés, et mis en reliefpar un rappel succinct de leur situation particulière.

Répartition du coût complet informatique par type de dépenses – 1999

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%Matériel et maintenance

Coût des réseaux

Droit logicielsPrestations de service

Personnel interne

MoyenneScolaireIntérieurSantéANPE

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Le comportement moyen :

Le comportement moyen met en évidence deux postes de dépense principaux : lacharge de personnel interne (informaticiens et non informaticiens) à hauteur de 33 % et le matérielet le coût de sa maintenance à hauteur de 28 %, soit un total d’un peu plus de 60% pour l’ensemblede ces deux postes. Les prestations de service en augmentation importante représentent en 1999,13% du coût complet informatique, contre un peu moins de 10% en 1998. Les coûts réseaux etdroits logiciels restent encore limités, et compris entre 5 et 7% du coût complet. L’ensemble desautres postes, non représentés sur la figure, constituent 15% de la dépense environ, ne peuvent êtreconsidérés comme négligeables, mais ne semblent pas encore structurants quant à la dépenseinformatique globale.

Répartition du coût complet informatique par type de dépenses – 1998

L’analyse comparative des dépenses moyennes de 1998 et 1999 montre une structuresimilaire, mais présentant une réduction notable en 1999 des parts de matériel et maintenance, decharges de personnel, ainsi que des autres postes de dépense non représentés (15% contre 16%) auprofit d’une augmentation des parts de prestations de services (12,7% contre 9,5 %), et de coûts desréseaux (5,4% contre 4,5%) . Rappelons à cette occasion, qu’une réduction relative de la part desdépenses de matériel et de maintenance dans le coût complet ne signifie pas pour autant uneréduction budgétaire effective de ces postes de dépense en raison de l’augmentation globaleconstatée des coûts complets.

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Coût des réseaux

Droit logicielsPrestations de service

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MoyenneScolaireIntérieurSantéANPE

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Premier comportement : un poids fort du poste matériel et maintenance : cas du ministère del’intérieur

Le premier cas particulier présenté est celui du ministère de l’Intérieur. Les coûtscomplets analysés, qui font abstraction des dépenses spécifiques liées au projet de réseau hertzienmobile Acropole (400 MF par an), montrent une structure de coûts où les dépenses de matériel etde maintenance sont prédominantes (39 %), alors que les dépenses de personnel (623 personnespour un parc de 82 000 PC) sont bien en deçà de la moyenne (18% contre 33%). Le coût réseau dedonnées (RGT) est légèrement supérieur à la moyenne (8% contre 5%), ce qui s’explique par unréseau déjà étendu à l’ensemble des sites déconcentrés pour le besoin des applications spécifiquesdu ministère. La double imputation des reports (de 98 sur 99, et de 99 sur 2000), sur les dépensesdu chapitre informatique (hors personnel) des coûts complets, et qui s’élèvent à 250 MF environ,conduit néanmoins, à nuancer le propos. Il est probable également qu’une partie du câblage soitimputé sur la partie matériel, en sus de coûts de renouvellement de certains autocommutateurs (quine sont pas pris en compte par toutes les administrations). Le regroupement des CentresInformatiques Interdépartementaux en un site principal et un site de secours devrait contribuer àrationaliser ces coûts de matériel, et les charges d’entretien afférentes.

L’Outre-mer, la Cour des comptes ou la Justice, présentent également des charges dematériel et maintenance proches de 40% du coût complet informatique.

Deuxième comportement : une part prépondérante du personnel interne : le ministère del’éducation nationale (partie gestion administrative de l’enseignement scolaire) :

L’enseignement scolaire, présente l’un des taux de charges de personnels internes leplus élevé des administrations (après le SGDN, 79% et la documentation française, 53 %). Ilreprésente près de 50% du coût complet informatique du ministère ( soit plus de 2 200informaticiens pour 68 000 postes de travail). Ce niveau de personnels internes induit jusqu’àprésent un niveau de recours à l’externalisation et de droits logiciels beaucoup plus faible que lamoyenne. La partie réseau, également faible, s’explique par l’utilisation du réseau IP Renater, dontle financement n’est que partiellement assuré par la section enseignement scolaire (mutualisationdes ressources réseau entre les sections recherche, enseignement supérieur, et enseignementscolaire). Enfin, le partage de charges entre les collectivités territoriales et le ministère del’éducation nationale pour le renouvellement du matériel dans les établissements scolaires, aconduit à introduire dans les coûts complets la contribution estimée des collectivités locales pour lapartie achat de matériel et coûts de maintenance. La charge estimée par le ministère des dépenseseffectuées par les collectivités locales est de 105 MF soit 40% des montants pris en charge par leministère ; elle conduit pour 1999 à un poids de la partie matériel et maintenance sensiblementéquivalente à la moyenne.

Le souhait mis en avant dans le nouveau schéma directeur d’un recours plussystématique à l’externalisation au niveau de l’assistance aux utilisateurs, de la maintenancetechnique ou encore de la conduite de projets, posera inévitablement le problème du redéploiementdes personnels informaticiens internes.

L’Insee, l’Equipement, la Santé, ou la documentation française, présentent égalementdes charges de personnel interne dépassant 40% de leur coût complet informatique.

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Troisième comportement : un niveau de prestations de service élevé : l’ANPE

L’ANPE présente un niveau de prestations de service s’élevant à 42% du coût completinformatique (contre 39% en 1998) pour un niveau de ressources internes ne dépassant quelégèrement 10% de ce coût. La particularité de l’informatique de l’ANPE provient en partie dupartenariat passé avec l’UNEDIC permettant l’utilisation par l’agence des fichiers de demandeursd’emploi de l’UNEDIC à travers les applications GIDE et bientôt GEODE. Ce partenariat impliqueaujourd’hui une participation à l’informatisation de l’UNEDIC budgétisée annuellement à hauteurde 120 MF en prestations de services. Cette participation ne peut en tout état de cause êtreuniquement considérée comme de la prestation de service, car elle recouvre une partie dufinancement des infrastructures techniques de l’UNEDIC. L’ambiguïté sur la nature exacte de cettecharge estimée à 40 % du montant de prestations de service (soit 17% du coût completinformatique) ne suffit pas à justifier le déséquilibre manifeste entre les niveaux respectifs deprestations de service et de ressources internes, notamment dans une informatique où le coûtcomplet demeure bien supérieur à la moyenne. L’informatique de l’ANPE se manifeste égalementpar un recours très limité aux progiciels (montant de droits logiciels faible), et un coût réseau audessus de la moyenne, que l’on peut associer à un usage du réseau permanent dans les Agenceslocales pour l’emploi (ALE) pour les besoins d’accès aux bases centrales demandeurs d’emploi, etoffres d’emploi.

Les monnaies et médailles présentent de même un niveau de prestations de servicesupérieur à 30% auquel s’ajoute également un niveau de droits logiciels supérieur à 20%.

L’emploi, l’AFPA, la Justice et le tourisme présentent des niveaux de prestations deservice proches de 20% de leurs coûts complets informatiques.

Quatrième comportement : un niveau de droits logiciels au dessus de la moyenne : la sectionsanté et solidarité du MES.

La structure des dépenses de la partie santé et solidarité du MES se caractérise par uneforte augmentation du niveau de droits logiciels en 1999 (14 % contre 6% seulement en 1998), etune évolution inverse du niveau des coûts matériel et maintenance (21% en 1999 contre 33% en1998). Cette évolution s’explique, outre par des erreurs ou évolutions potentielles d’imputation, pardes besoins applicatifs urgents ayant conduit, selon le ministère, à limiter le renouvellementmatériel, repoussant d’autant ces charges sur les années suivantes. Ce bilan est à considérer entenant compte du coût informatique moyen de la partie solidarité qui figure parmi les moinsimportants des ministères de taille moyenne dont le parc informatique est compris entre 6 000 et30000 PC. Le niveau faible des charges non prises en compte dans le graphique (4% contre 15% enmoyenne) signale néanmoins également une approche encore insuffisante des coûts complets, etnotamment l’absence de prise en compte des charges immobilières.

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40,0%Matériel et maintenance

Coût des réseaux

Droit logicielsPrestations de service

Personnel interne

Groupe 1 - 1999Groupe 2 - 1999Groupe 3 - 1999

L’analyse de la structure de dépenses par groupes de ministères :

Cette analyse présentée sur le schéma suivant, met en évidence des différences derépartition de charges entre les trois groupes d’administrations, mais dont l’interprétation restedélicate et relative, en raison de la grande disparité des répartitions structurelles constatée àl’intérieur de chacun de ces groupes. La représentation des deux années 1999 et 1998, montre desstructures sensiblement identiques, aux évolutions déjà mentionnées sur les postes de dépense près.

Structuration de la dépense moyenne des administrations par groupe

On peut signaler les résultats suivants observés sur les trois postes principaux:

� Groupe 1 : un niveau important de matériel (et maintenance) et de personnel, mais moinsde prestations de services.

� Groupe 2 : un niveau important de personnel et de prestations de services, mais moins dematériel.

� Groupe 3 : un niveau important de matériel et de prestations de service, mais moins depersonnel.

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Si ces conclusions ne peuvent s’appliquer de manière systématique à l’ensemble desadministrations constituant ces groupes, en raison d’une disparité de comportements financiersimportante, elles sont néanmoins le reflet précis d’une situation structurelle manifeste.

Les services de taille modeste, ne peuvent constituer de véritables servicesinformatiques internes, et ne peuvent pas donner véritablement à cette fonction les possibilitésd’autonomie suffisantes. Ces services sont alors fortement dépendants de l’extérieur, et del’externalisation, et n’ont pas nécessairement les moyens de consolider les éléments d’expertise eninterne. Leur comportement peut donc fortement varier et dépendre, d’aspects conjoncturels,comme du dynamisme et de la compétence de leurs responsables informatiques.

La prise en compte du SGDN (Partie DCSSI) dans les données 1999, pour lequel cescommentaires ne s’appliquent pas en raison d’une spécificité informatique du cœur de métier,modifie déjà ces résultats comme le montre la comparaison des courbes 1999 et 1998 du groupe 3.

La distinction entre le premier et le deuxième groupe se pose en revanche en d’autrestermes. La présence géographique de ces deux types d’administrations est la plupart du temps peudifférente, ces administrations étant pratiquement toutes représentées au niveau régional,départemental, voire local. Le nombre de leurs missions ne varie pas nécessairement dans unfacteur d’échelles comparable à celui observé pour le nombre de postes, et la complexité de leursmissions, et donc la charge de développement des applicatifs associés à ces missions sont peusouvent proportionnels au nombre d’utilisateurs connectés à l’application. La charge dedéveloppement liée à la prestation de service peut donc dans bien des cas être assimilée à unecharge fixe au regard du nombre de postes, alors que la partie matériel reste, dans une plus grandemesure une charge marginale (donc proportionnelle au nombre de postes). C’est cettecaractéristique relative de charge fixe de la prestation de service liée au développement vis à vis dunombre de postes, associée à une situation peu différente des administrations des deux groupesétudiés au regard de leur implantation géographique et de leur nombre de missions, qui justifie pourpartie un comportement en coût complet par poste supérieur pour les administrations du groupe 2,par rapport à celles du groupe 1.

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V. L’analyse des charges de dépense élémentaire

Cette analyse, complémentaire de celles effectuées dans les deux parties précédentes,doit permettre une meilleure appréhension de postes de dépense secondaires comme par exemple lamaintenance, la formation ou l’immobilier.

La représentation retenue, est la représentation graphique à deux axes reprenant le plussouvent le nombre de postes ordinateurs en abscisse, et d’une donnée caractéristique en ordonnée etpositionnant le ministère comme une bulle dont la taille témoigne de l’importance d’une dépenseconsidérée. Ce type de représentation permet une appréciation visuelle de trois élémentscaractéristiques simultanément, et permet de demeurer, dans un cadre visuel de regroupement desadministrations selon leur taille respective.

Une sélection des figures caractéristiques et pertinentes a due être menée afin de nepas surcharger cette étude.

V. 1 L’achat de matériel

La partie achat de matériel comprend plusieurs types de dépenses qui ne peuvent pasnécessairement être toutes rapportées au nombre d’utilisateurs. Le dimensionnement des serveursapplicatifs de comptabilité fiscale (DGI, DGCP) ou servant à la traçabilité des animaux(Agriculture) par exemple, n’est pas lié au nombre d’utilisateurs de l’application, mais bien à desparamètres de dimensionnement propres à chaque mission.

Il n’en reste pas moins, que la dépense matériel se compose d’une partie bureautiqueimportante, pour laquelle le rapprochement au nombre de postes utilisateurs prend un sensvéritable.

Le schéma suivant positionne les administrations selon les axes coûts complets,nombre de postes, et attribue aux administrations une bulle de taille proportionnelle au coût d’achatmatériel par poste utilisateur et par an

Cette dépense varie entre 3 et 10 kF/poste pour 1999. Ces oscillations sontimportantes, et justifient des réflexions complémentaires, sur le coût annuel optimal pour chaqueadministration. Une analyse complémentaire pourrait consister à progressivement séparer la partiebureautique de la partie applicative.

Enfin, une approche pluriannuelle de ce type de dépense serait plus à même deprendre en compte les cycles de renouvellement du matériel, même si on constate un peu partout unlissage progressif de ce type de dépenses.

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V. 2 Le coût de la maintenance des matériels

La maintenance des matériels est souvent directement rapprochée de la valeur du parcde matériel d’une administration. Ce coût qui correspond à une partie des dépenses incluses dans lemaintien de l’existant, doit faire l’objet d’analyses technico-économiques exhaustives etrigoureuses avant de faire le choix d’une solution particulière. Plusieurs approches différentes oucomplémentaires se présentent aujourd’hui, entre contrats d’achats avec garantie pluri-annuelle, ouexternalisation complète de la prestation

Deux approches comparatives entre les administrations sont proposées ci-après ; l’unes’appuyant sur la comparaison du ratio entre dépenses de maintenance et dépenses d’achat dematériel, et la deuxième sur la présentation du coût de maintenance par poste utilisateur.

Coûts matériels 1999 par poste utilisateur

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Nombre de postes

Coû

ts c

ompl

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(MF)

250300350400450500550600

5000 7000 9000 11000 13000 15000

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120

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-2000 0 2000 4000 6000

DGI

IntérieurDGCP

Scolaire

Equipement

JusticeANPE

INSEE

DGDDI

Emploi

INSEE

Emploi

DGDDI

DPMA Affaires étrangères

AgricultureSanté

AFPA

AFPA

Culture

Jeunesse & Sports

Cour des comptes

Environnement

SGG

MerOutre mer

Monnaies & Médailles

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La dépense d’entretien du matériel ne se rapportant pas exclusivement aux achats dematériel de l’année en cours, mais bien au contraire au parc de matériel existant, le ratio calculérapporte la dépense de maintenance de chacune des années à l’achat moyen de matériels sur lestrois dernières années. Ce calcul n’est qu’un pis-aller, qui ne peut prendre en compte que lesinformations disponibles. Dans l’absolu, il conviendrait d’étudier cette dépense rapportée au parcréel de matériel, acquis au cours des cinq dernières années.

En moyenne, ce ratio, après avoir fortement augmenté en 1998 (35%) par rapport à1997 (32,7%), décroît légèrement en 1999 (34,5%). Quelques administrations semblent maîtriserleurs dépenses d’entretien de matériel sur la période de trois ans, les ministères de l’environnement,de l’intérieur et de la santé, les directions du Minefi, DPMA, DGDDI et Insee : meilleure gestionpour les uns, ou renouvellement plus important du parc pour les autres.

Coût de la maintenance rapportée à la moyenne sur 3 ans des achats de matériel

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00% 80,00% 90,00% 100,00%

Environnement

Aff.Etrangères

Santé

Equipement

Agriculture

INSEE

Conseil d'Etat

Justice

Intérieur

DGDDI

ANPE

Ensemble

Emploi

DGCP

DGI

Cour des Comptes

Culture

Scolaire

Monnaies

DPMA

AFPA19971998

1999

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La présentation du coût de maintenance par poste utilisateur pour 1998 et 1999 estdonnée sur le schéma suivant par le positionnement des administrations selon deux axes (nombrede postes, et coût de maintenance par poste utilisateur). Le lien avec le niveau d’achat de matérielpar poste est conservé à travers la taille de la bulle (approche visuelle) et la mention de cette valeurexprimée en kF pour 1998 et 1999 associée au nom de l’administration.

Le détail sur les administrations de moins de 30 000 postes est présenté dans le secondschéma.

Les coûts de maintenance par poste varient pour les administrations de plus de 30 000postes entre un peu moins de 1000 F pour le ministère de l’équipement et un peu moins de 2500 Fpour la DGCP. Ces coûts semblent maintenir une tendance à la baisse, ce que les données 1997confirment pour la DGCP et l’Intérieur.

La fluctuation est beaucoup plus importante pour les administrations de moins de30000 postes, pour qui les niveaux s’échelonnent entre 500 F et 4500 F.

Niveau de maintenance par poste en 1998 et 1999

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Nombre de postes

Coû

t mai

nten

ance

mat

érie

l par

pos

te (k

F)

1999 1998

(Justice, 4,86->5,01 kF)

(Equipement, 3,61->4,36 kF)

(DGCP, 6,11->5,83 kF)

(Scolaire, 3,27->3,27 kF)(DGI, 3,8->4,38 kF)

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Niveau de maintenance par poste en 1998 et 1999 (moins de 30 000 postes)

A l’exception des monnaies et médailles, les administrations représentant moins de 30000 PC sont bien regroupées et présentent un niveau de maintenance compris entre 500 et 1500 F.Le détail de ces administrations ne semble pas nécessaire ici en raison de cette homogénéité decomportement.

On ne constate pas de tendance manifeste de ce coût sur ces schémas et celui cisemble suivre des logiques propres à chaque administration. Par ailleurs, une réduction du coût dela maintenance accompagnée d’une augmentation du coût d’achat par PC peut signifier uneaccélération du renouvellement, qui s’avère en définitive coûteux budgétairement.

V. 3 Le coût des réseaux

La dépense réseau d’une administration dépend certes de sa taille, et donc du nombrede postes utilisateurs raccordés, mais elle dépend bien plus encore de son implantationgéographique à travers le nombre de sites à raccorder et leurs éloignements réciproques, et de labande passante nécessaire au fonctionnement des applications et des services (débits deraccordement). L’étude des coûts complets d’octobre 1999 avait déjà signalé la difficulté de tirerdes conclusions de l’analyse réseau par poste, c’est pourquoi, il ne nous a pas paru pertinent etsignificatif à ce stade de présenter un résultat similaire.

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1,00

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Nombre de postes

Coû

t mai

nten

ance

mat

érie

l par

pos

te (k

F)

19991998

(Agriculture,2,98->4,17 kF)

(Santé, 7,56->4,42 kF)

(Affaires étrangères, 10,76->9,45 kF)

(Insee, 10,10->7,71 kF)

(Culture, 7,05->3,95 kF)

(AFPA, 5,46->5,93 kF)

(Jeunesse & Sports, 5,24->3,45 kF)

(DPMA, 4,99->5,67 kF)

(Emploi, 4,6->4,96 kF)

(ANPE, 8,09 ->8,69 kF)

(DGDDI, 6,18->8,71 kF)

(Monnaies&médailles, 9,36->2,88 kF)

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La nouvelle fiche du dossier budgétaire informatique sur l’équipement informatiquemoyen par site géographique devrait permettre dans le futur une analyse comparative plusinstructive sur ce point.

V. 4 Les droits logiciels

L’analyse du coût droits logiciels est très similaire à celle du coût matériel. Les droitslogiciels relatifs à la partie bureautique sont facturés sous la forme de licences par poste, souventsur l’ensemble du parc, alors que les logiciels applicatifs (licences base de données,…), destinés àdes missions particulières, peuvent être facturés aujourd’hui sous d’autres critères que le nombred’utilisateurs ( puissance du serveur,…).

Une approche comparable à celle proposée pour la partie matériel est présentée ici ;les deux axes d’analyse représentent le nombre de postes utilisateurs et le coût complet del’administration, et la taille de la bulle associée à une administration est proportionnelle à ladépense 1999 en droits logiciels par poste utilisateur.

Ces droits logiciels varient entre 350 F/poste pour l’AFPA ou 560 F/poste pour lescolaire et 7900 F/poste pour l’Insee, 9560 F/poste pour les monnaies et médailles, ou encore 6520F/poste pour le SGDN.

Droits logiciels 1999 par poste utilisateur

-200

0

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-10000 0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 90000

Nombre de postes

Coû

ts c

ompl

ets

(MF)

250

300

350

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450

500

550

600

5000 7000 9000 11000 13000 15000

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-1000 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000

DGI

IntérieurDGCP

Scolaire

Equipement

JusticeANPE

INSEE

DGDDI

Emploi

INSEE

Emploi

DGDDI

DPMA Affaires étrangères

AgricultureSanté

AFPA

AFPA

Culture

Jeunesse & Sports

Cour des comptesConseil d'Etat

EnvironnementSGG

MerDocumentation française

Outre mer

Monnaies & Médailles

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V. 5 Les ressources humaines

La partie ressources humaines reprend plusieurs types de dépense des coûts completsinformatiques : la partie personnel informaticien, la partie personnel non informaticien, et lesprestations de service.

Par ailleurs, deux types de charge de travail peuvent être mis en évidence:

� l’un ne dépend que du nombre d’applications et de missions de l’administration(maintenance applicative, architecture dimensionnement, conduite de projet,développement logiciel), et n’évolue pas nécessairement avec le nombre de postes.

� l’autre est en revanche beaucoup plus dépendant du nombre de sites et du nombred’utilisateurs (maintenance, assistance utilisateurs, déploiement…). Il croît avec la taille del’administration.

De plus la simple addition des charges de personnel et de prestations de service netient pas compte du rapport entre le coût financier de l’équivalent temps plein (ETP) interne et celuide l’ETP externalisé, qui est compris dans la pratique entre 3 et 5.

Le schéma suivant présente selon les axes (nombre de postes, coût complet), le coûtdes ressources humaines par poste représenté par la taille de la bulle associée à chaqueadministration.

Ces coûts varient entre 5920 F/poste pour le ministère de l’Intérieur, ou 6920 F/poste àla Justice, et 23 310 F/poste à l’ANPE, 26 840 F/poste aux douanes, ou encore 46 660 F/poste àl’Insee. La spécificité des missions de l’Insee, qui nécessite le recours à des informaticiens dansson cœur de métier explique pour une part la distorsion observée.

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La deuxième approche retenue a consisté à étudier le coût de prestation de service parposte utilisateur. Cette approche est directement reliée aux observations faites à la fin de la partieIV sur l’analyse de la structuration de la dépense selon les trois groupes d’administrations. Legroupe des administrations de plus de 30 000 postes se caractérise par une part moins importante dela prestation de service, que l’on a justifié alors par le caractère fixe de cette charge vis à vis dunombre de postes.

En effet, les prestations de service ont été utilisées jusqu’à présent essentiellement enmaintenance applicative, expertise, et conduite de projet, et donc sur des charges définies commefixes au regard du nombre de postes, au début de ce paragraphe

Le schéma suivant présente dans ce sens les ministères selon leur nombre de postes etleur niveau de prestations de services par poste pour les années 1998 et 1999, et la largeur de labulle associée à une administration, est proportionnelle à la charge de personnel interne par posteutilisateur.

Prestations de service + coûts de personnel 1999 par poste utilisateur

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Nombre de postes

Coû

ts c

ompl

ets

(MF)

250300350400450500550600

5000 7000 9000 11000 13000 15000

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20

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100

120

140

-2000 0 2000 4000 6000

DGI

IntérieurDGCP

Scolaire

Equipement

JusticeANPE

INSEE

DGDDI

Emploi

INSEE

Emploi

DGDDI

DPMA Affaires étrangères

AgricultureSanté

AFPA

AFPA

Culture

Cour des comptes

Jeunesse & Sports

Conseil d'Etat

Environnement

SGG

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Outre mer

Monnaies & Médailles

Documentation française

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Cette analyse illustre parfaitement la tendance de décroissance du coût de prestationsde service par poste avec l’augmentation du nombre de postes, à l’exception du cas de l’ANPE (quia été discuté dans la partie IV). Un coût de prestations de service élevé par poste peut êtreadmissible pour une administration à faible nombre d’utilisateurs si l’importance et la complexitéde ses missions justifient des besoins applicatifs importants. En revanche, cela ne se justifie paspour des administrations, pour lesquelles le nombre important d’utilisateurs n’est rendu nécessaireque par un besoin de présence locale sur l’ensemble du territoire, et non par la multiplicité demissions distinctes.

Le besoin de suivi en interne des contrats d’externalisation nous a amené à nousintéresser au ratio entre les coûts de prestation de service, et les charges de personnel interne. Cesratios varient très fortement d’une administration à l’autre comme le montrent les schémas suivantspour les années 97, 98 et 99.

Le premier schéma montre les résultats pour l’ensemble des administrations mais neles détaille que pour les administrations de plus de 30 000 postes.

Les deux schémas suivants détaillent les résultats pour les groupes 2 (entre 6000 et 30000 postes) et 3 (moins de 6000 postes).

La taille des bulles associées à chaque administration est proportionnelle au coûtressources humaines (personnel interne + prestations de service) par poste utilisateur. Les valeursde ces coûts RH par poste utilisateur sont de plus rappelées entre parenthèses, pour les trois années97, 98 et 99 respectivement.

A titre d’illustration, l’Insee, présente un ratio prestations de services sur personnel interne del’ordre de 20 %, relativement faible, mais qui s’explique essentiellement par le poids du personnel internecomme le souligne le coût RH par poste de plus de 45 kF, très supérieur à la moyenne.

Coût prestations de service par poste en 1999

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

-10000 0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 90000Nombre de postes

Coû

t pre

stat

ions

de

serv

ices

/pos

te (k

F)

19991998

(ANPE)

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Ratio prestations de service sur coût personnels internes

0,0%

50,0%

100,0%

150,0%

200,0%

-1000 19000 39000 59000 79000

Nombre de postes

pres

tatio

ns d

e se

rvic

e su

r coû

t per

sonn

el in

tern

e

199919981997Justice (4,5->6,6->6,92 kF)

Intérieur (5,88->6,1->5,92 kF)

Equipement (9,77->9,62->9,15 kF)

DGCP (8,6->8,6->7,76 kF)

Scolaire (9,22->9,94->9,65 kF)

DGI (11,57->10,81->10,54 kF)

Ratio prestations de service sur coût personnels internes (groupe 6000 - 30 000 postes)

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000 13000 14000 15000

Nombre de postes

pres

tatio

ns d

e se

rvic

e su

r coû

t per

sonn

el in

tern

e

199919981997

Insee (41,7->44,45->46,66 kF)

DGDDI (32,42->27,34->26,84 kF)

Emploi (17,14->18,13->15,22 kF)

Affaires étrangères (10,31->13,75->14,09 kF)

DPMA (12,42->12,74->13,24 kF)

Agriculture (11,08->11,03->15,62 kF)

Santé (14,8->12,34->13,28 kF)

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L’ANPE n’est pas représentée visuellement sur ce schéma en raison d’un ratioapprochant les 400 %, ne s’adaptant pas à cette échelle.

On peut remarquer globalement, que les administrations pour lesquelles le niveau deressources humaines par poste dépasse 20000 F en 1999, ont à l’exception de l’ANPE un ratioprestations de service sur ressources internes assez faible.

V. 6 La formation

L’importance de la formation des utilisateurs comme des informaticiens estaujourd’hui unanimement reconnue et mise en avant comme une condition essentielle àl’acceptation et à une utilisation optimale des applications d’une part, et à la constitution de pôlesde compétences internes aux services informatiques d’autre part.

Ces dépenses, qui ne représentent que un peu moins de 6 % des dépenses en coûtscomplets, sont souvent écartées du débat budgétaire en raison de leur caractère marginal au regardde la dépense globale. Des disparités importantes existent néanmoins entre les administrations, quinécessitent une véritable mise en lumière.

Ratio prestations de service sur coût personnels internes (groupe moins de 6 000 postes)

0,0%

50,0%

100,0%

150,0%

200,0%

-1000 0 1000 2000 3000 4000 5000

Nombre de postes

pres

tatio

ns d

e se

rvic

e su

r coû

t per

sonn

el in

tern

e

199919981997

Monnaies&médailles (23,23->18,96->24,16 kF)

AFPA (22,73->12,45->11,73 kF)

Culture (8,37->7,62->8,21 kF)

Conseil d'Etat (8,45->7,38->7,49 kF)

Jeunesse & sports(8,11 -> 6,99 kF)Conseil d'Etat

SGDN (1,3 %, 69,08 kF)

Environnement(11,78->11,23->12,86 kF)

SGG (13,51->14,4 kF)

Mer Documentation française

(21,86->20,05 kF)

Outre mer(11,08->9,46 kF)

Tourisme (12,25 kF)

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Le schéma suivant présente les coûts de formation utilisateur et informaticien parposte informatique selon le coût complet et le nombre de postes de chaque administration. Cetteassociation des deux postes de dépense (représentée par la taille de la bulle) n’est pas satisfaisante,et il eut été préférable de se limiter ici à la seule dépense de formation par utilisateur. Certainesadministrations ne semblant pas pouvoir à ce stade distinguer ces deux natures de dépense pourtantdifférentes, il nous a semblé préférable d’utiliser ces deux données conjointement.

Le ratio de dépenses de formation des utilisateurs par poste est présenté sur lediagramme suivant pour les trois dernières années.

La dépense moyenne pour l’ensemble des administrations considérées est d’un millierde francs par poste de travail et par an. Cependant, des disparités importantes entre administrationssont à noter, qui peuvent être significatives de données non communiquées ou d’un effort deformation irrégulier ou disparate. Une validation de ces données paraît encore nécessaire à ce stade.

Coûts formation 1999 (utilisateurs et informaticiens) par poste utilisateur

-200

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

-10000 0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 90000

Nombre de postes

Coû

ts c

ompl

ets

(MF)

1999

250300350400450500550600

5000 7000 9000 11000 13000 15000

-20

0

20

40

60

80

100

120

140

-1000 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000

DGI

IntérieurDGCP

Scolaire

Equipement

Justice

INSEE

DGDDI

INSEE

DGDDI

DPMA

AgricultureSanté

AFPA

Cour des comptesConseil d'Etat

EnvironnementSGG

MerDocumentation française

Outre mer

Monnaies & Médailles

Jeunesse & Sports

Affaires étrangères

Emploi

Culture

ANPE

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Ratio dépenses de formation des utilisateurs par poste de travail

Une approche spécifique sur les efforts de formation du personnel informaticien, nousa paru nécessaire, en raison de l’augmentation importante du poste de prestation de service. Unenormalisation des dépenses de formation des informaticiens par nombre d’informaticien, fournit àce sujet l’élément de comparaison le plus pertinent.

Le niveau élevé des dépenses pour la Justice (et de la Jeunesse et des sports) semblelié en partie à une sous-estimation du nombre d’informaticiens dans les fiches de personnel dudossier de préconférences informatiques, ce que semble confirmer par ailleurs, l’estimation duniveau de rémunération moyen du personnel interne, et le niveau du coût d’immobilier parinformaticien présentés dans la partie suivante.

Le niveau de dépenses fluctue fortement selon les années, et se situe entre 5000 et25000 F par an et par informaticien.

0,000 0,500 1,000 1,500 2,000 2,500 3,000 3,500 4,000 4,500 5,000

Aff.Etrangères

Culture

ANPE

Emploi

Intérieur

Justice

AFPA

Agriculture

Cour des Comptes

Santé

Environnement

INSEE

Conseil d'Etat

Ensemble

Equipement

DGCP

Scolaire

DPMA

Monnaies

DGI

DGDDI

en milliers de francs par poste de travail

199719981999

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Coût de formation des informaticiens par personnel des services informatiques

0 10 20 30 40 50 60

La Documentation Française

Cour des Comptes

Outre Mer

Scolaire

Equipement-USC & DSCR (an N-1)

Conseil d'Etat

Agriculture

Santé

Culture

DGCP

INSEE

DGI

Emploi

Intérieur

SGPM-SGG

Jeunesse & Sports

DGDDI

Aff.Etrangères & Coopération

Monnaies

Justice

DPMA

coût de formation par informaticien interne (kF)

199719981999

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V. 7 L‘immobilier

L’immobilier est encore insuffisamment pris en compte dans l’analyse des coûtscomplets informatiques. Un certain nombre d’administrations n’ont pas encore fourni de donnéesrelatives à l’immobilier pour l’année 1999, pour celles qui se sont livrées à l’exercice, ces donnéesméritent probablement d’être approfondies. Les méthodes d’évaluation utilisées sont détaillées enAnnexe 3 (page 36).

Une visualisation de ces dépenses par informaticien apparaît aujourd’hui l’approche laplus pertinente. Elle est cohérente avec un certain nombre de méthodes de chiffrage qui associentune surface moyenne à chaque informaticien, (méthodes ajoutant par ailleurs une surface estiméepour chacune de leurs plates-formes techniques).

Le schéma suivant représente la valorisation immobilière par informaticien enfonction du nombre de postes. La taille des bulles est quant à elle proportionnelle au coût completpar informaticien dont le montant est, par ailleurs, indiqué entre parenthèses.

A part quelques comportements hors normes, pouvant être liés à une sous estimationdes personnels informaticiens, on constate un coût moyen compris entre 10 000 et 20 000 F par anet par informaticien.

Valorisation immobilière par informaticien (& coût complet par informaticien)

-10,00

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

80,00

-10000 0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 90000

Nombre de postes

Valo

risat

ion

imm

obili

ère

par i

nfor

mat

icie

n (k

F)

Intérieur (1 920 kF)

DGI (545 kF)

Scolaire (551 kF)

DGCP (801 kF)

Equipement (623 kF)

Justice (2 991 kF)

Santé (690 kF)

Affaires étrangères (1 270 kF)

Emploi (841 kF)

DPMA (1 066 kF)

DGDDI (1 036 kF)

Jeunesse & sports (1 724 kF)

Environnement (1 128 kF)

SGG (866 kF)

Cour des comptes (1 756 kF)

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VI. Conclusion

Le présent rapport s’inscrit dans la continuité du rapport 1999 sur les coûts completsinformatiques. Il profite des progrès et des efforts de nombreux ministères dans la restitution desdonnées, et teste de nouvelles voies de mise en lumière des comportements et niveaux de dépensesmoyens ou atypiques. Les représentations choisies l’ont été dans un souci de visibilité immédiate etconstituent la valeur ajoutée que la Direction du Budget a souhaité apporter à la restitution de cescoûts complets. Un choix délibéré a également été fait de privilégier une mise en relief de ratiossignificatifs de dépense par rapport à une restitution exhaustive des données.

Un pas important en direction de la transparence a de surcroît été franchi avecl’identification nominative des comportements de dépense. Cette visibilité doit donner à chaqueadministration des éléments de réflexion sur son propre fonctionnement interne, mais ne sauraitjustifier des exigences ministérielles d’alignement budgétaire sur les dépenses les plus importantesconstatées, ce qui serait contraire à la démarche recherchée d’efficacité de la dépense.

Les évolutions de 1998 sur 1999 indiquent une augmentation des coûts completsinformatiques à périmètre fonctionnel constant, qui se concentre essentiellement autour desprestations de service, des dépenses réseaux et des droits logiciels (évolutions encore accrues dansles demandes formulées pour le PLF 2001). L’augmentation du coût des prestations de service estintrinsèquement liée aux questions d’organisation des services informatiques et de maîtrise et demutualisation de l’expertise interne. Elle ne peut donc se dissocier de l’analyse des dépensesconsacrées à la formation des informaticiens, qui montre de grandes disparités entreadministrations. L’augmentation des coûts réseaux est en grande partie structurelle et répond aubesoin de raccordement de l’ensemble des sites déconcentrés aux standards internet. Il seranécessaire de demeurer vigilant néanmoins, sur les moyens mis en place pour profiter au mieux dela concurrence dans le secteur des télécommunications, et sur les dispositifs visant à limiter lescomportements abusifs en matière d’usage de l’internet.

Enfin, une nouvelle approche relative à la structuration de la dépense, doit permettrede revenir sur les spécificités de chaque administration en matière de dépense informatique. Lesétudes de cas jouent ce rôle d’illustration des comportements de dépense, et peuvent permettre, lecas échéant, un rééquilibrage du pilotage budgétaire informatique interne.

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Annexe 1 : Evolution des coûts complets et du budget de fonctionnement

Compte tenu de la difficulté de définir des indicateurs pertinents de la mesure du degréd’informatisation des administrations, aucune évaluation satisfaisante de cette caractéristique nepeut être établie. Néanmoins, pour permettre la comparaison avec le secteur privé, que tout unchacun est tenté de faire en calculant notamment un ratio dépenses informatiques sur chiffresd’affaires, nous présentons ci-dessous le calcul du ratio coûts complets de l’informatisationrapportés à l’ensemble du budget de fonctionnement, sachant que l’analyse que l’on peut en fairevaut surtout par l’étude de son évolution dans le temps.

L’analyse de ces données conduit à faire deux remarques :� en moyenne, ce ratio augmente légèrement sur l’ensemble des trois années étudiées (2,7% en

1997, 2,9% en 1998 et 3,0% en 1999).� la plupart des administrations font un effort régulier pour maintenir le niveau des dépenses

informatiques.

Il convient de noter que l’évolution des ratios de l’Insee et de la DPMA correspond enfait à une quasi stabilité des dépenses informatiques associée à une augmentation du budget defonctionnement.

La part des coûts complets de l’informatisation dans le budget de fonctionnement

0,00% 5,00% 10,00% 15,00% 20,00% 25,00% 30,00%

Scolaire

Culture

Ensemble

Justice

Intérieur

Agriculture

Conseil d'Etat

Equipement

Aff .Etrangères

Cour des Comptes

Environnement

Santé

DGI

Emploi

DGDDI

DGCP

DPMA

INSEE

19971998

1999

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Annexe 2 : Remarques sur les données fournies par les administrations

Les modifications suivantes ont été apportées aux chiffres fournis par les administrations :

Administration Modifications

Jeunesse & Sports Les crédits inscrits en LFI sont corrigés à hauteur de 12,09 MF en 1999, 10,3MF en 1998 et 13 MF en 1997

MEFI -DGCP

On a ajouté les 140 CMIB sans qualification informatique mais qui font partiedu périmètre comme les 130 autres ; pour 24,5 MF en 1998 et 1999.

MEFI -DGI

Seule administration semble-t-il avec une valorisation complète des joursagents passés en formation sur la base de données de gestion, au-delà duforfaitaire. Le poids de la formation y semble donc plus important.

Scolaire 105 MF ont été ajoutés en achat et maintenance de matériel, montant estimé dela participation des collectivités locales au fonctionnement administratif desétablissements scolaires.

Mer Le nombre de postes de travail a été estimé à 1000 en 1999.

Annexe 3 : Méthodes d’évaluation des coûts immobiliers

L’évaluation des surfaces immobilières occupées est un sujet difficile qui fait l’objetd’études spécifiques (cf. le rapport sur la professionnalisation de la fonction immobilière paru enseptembre 2000). Une fois la superficie utilisée par les services informatiques évaluée, chaqueadministration a mis au point sa propre méthode de valorisation de cette superficie occupée, dont ledétail figure dans le tableau ci-dessous :

Administration lieu Unités d’œuvreutilisées

formule Prix en FFpar m2

Affairesétrangères

Paris &Nantes

m2 1800 m2

2900 m2

1100 m2

1800900

1100

Culture Paris m2 Bureaux : 1162 m2

Autres : 2439 m2600300

Enseignementscolaire

Coût moyen locatif académique

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Administration lieu Unités d’œuvreutilisées

formule Prix en FFpar m2

AFPA m2 2731 m2 400

Justice m2 15744 m2 900

Equipement National ETP, m2 20 m2 par ETP 600

DGCP National Montants 98 des loyers pour lelocatif et valorisation pour lesautres locaux, réévalués selonindice Insee

INSEE Parisrégion

-m2

Loyer réel -

-1000

DPMA Paris ETP, m2, locauxtechniques

10,5 m2 par ETP, 10 m2 par localtechnique, 6 plateformes de 300m2

3000

DGI m2 Coût moyen locatif noncommuniqué

Jeunesse & sports m2 Coût moyen locatif noncommuniqué

DATAR m2 2500

Santé en 1998 Paris

région

ETP, m2

ETP, m2

12 m2 par ETP + 100 m2

12 m2 par ETP + 10 m2 par DRou DD

1000

600

Les administrations n’ayant pas fourni de données relatives à l’immobilier pourl’année 1999 sont les suivantes :

� Le ministère de l’agriculture� Le ministère de l’intérieur� La partie santé et solidarité du MES� Les monnaies et médailles� La documentation française� Le secrétariat d’Etat à l’Outre-mer� La partie enseignement supérieur et recherche du MENRT� La partie tourisme du METL� Le SGDN