diagnostic de la vallée de luz saint-sauveur 21 janv 2015
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Université de Pau et des Pays de l’Adour Master Géographie, Aménagement, Sociologie Master 1 Spécialité professionnelle « Loisirs, tourisme, développement territorial »
Commanditaire : Commissariat à l’Aménagement, à la Protection et au développement des Pyrénées
Diagnostic territorial sur les mobilités touristiques en territoire de montagne
Vallée de Luz-Saint-Sauveur
Elodie Bessa, Nadège Depiesse, Laurie Egiziano, Mélanie Guerbette
Janvier 2015
2 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
3 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
REMERCIEMENTS
Au cours de la réalisation de ce dossier, plusieurs personnes ont contribué à
l’aboutissement de ces recherches.
Premièrement, nous remercions Madame Clarimont et Madame Audinet pour leur
soutien hebdomadaire ainsi que Madame Dasque et Monsieur Torrente pour leurs
interventions et leurs conseils. D’une forme générale, c’est l’Université de Pau et des
Pays de l’Adour que nous remercions pour la réalisation de tel projet au sein de notre
UFR.
Enfin, les acteurs du tourisme tels que Madame et Madame Lafon Castagné
(conseillères en séjour à l’office de tourisme de Gavarnie), Madame Fernandez
(Chargée d’administration à la Mairie de Gavarnie) , Madame André (Chargée du
pôle touristique de Luz-Saint-Sauveur), Monsieur Marck (Directeur de l’office de
tourisme de Luz-Saint-Sauveur et Luz-Ardiden), et Monsieur Grivel (Directeur de
l’office de tourisme Barèges-Grand Tourmalet) ont permis de nous éclairer sur la
situation politique, sociale et économique des communes, et nous les en remercions.
4 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
SOMMAIRE
Remerciements .......................................................................................................... 3
Acronymes ................................................................................................................. 5
Introduction ................................................................................................................ 6
Première partie ........................................................................................................... 8
La vallée de Luz-Saint-Sauveur: un territoire rural et touristique ............................. 8
1. Un territoire de montagne caractérisé par sa ruralité ..................................... 8
2. La présence de sites naturels protégés exceptionnels ................................... 25
3. Une offre d’équipements et d’infrastructures touristiques inégalement répartie
.......................................................................................................................... 33
4. La vallée de Luz-Saint-Sauveur, détentrice de prestations touristiques
valorisant la diversité de son tourisme ............................................................... 48
Deuxième partie ....................................................................................................... 58
Une nouvelle vision du territoire : un développement touristique controversé ....... 58
1. Des mouvements écologistes influents sur les actions du territoire ............. 58
2. Une vallée divisée entre partenariat et concurrence de ses stations de ski . 65
3. Une politique marketing dynamique: opération communication ................... 68
Troisième partie ....................................................................................................... 73
la vallée de Luz-Saint-Sauveur : un territoire de montagne entre volonté de
changement et stagnation ..................................................................................... 73
1. Analyse des opportunités et menaces ........................................................... 73
2. Présentation du mode d’analyse : grille AFOM ............................................ 77
3. La vallée de Luz Saint-sauveur ou l’opportunité d’un territoire rural : le
développement d’une mobilité plus durable ....................................................... 83
CONCLUSION ......................................................................................................... 93
BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE .......................................................................... 94
TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................... 100
TABLE DES MATIERES ........................................................................................ 101
ANNEXES .............................................................................................................. 103
TABLE DES ANNEXES ......................................................................................... 104
5 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ACRONYMES
AFOM : Atout Faiblesse Opportunités Menaces AOP / AOC: Appellation d’Origine Protégée / Appellation d’Origine Contrôlée BtoB : Business to Business DREAL : Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement FNE : France Nature Environnement GES : Gaz à Effet de Serre INPES : Institut National de la Prévention et d’Education pour la Santé INSEE : Institut National de la Statistique et de Etudes Economiques N’PY: Nouvelle Pyrénées OMT : Organisation Mondiale du Tourisme PER : Pôle d'Excellence Rurale PESTEL : Politique Economie Social Technologique Ecologie Légam RES : Réseau Environnement Santé RICE : Réserve Internationale de Ciel Etoilé RICT : Régis Intercommunale du Tourmalet SDCI : Schéma départemental de Coopération Intercommunale SIVOM : Syndicat Intercommunal A Vocation Multiple SIVU : Syndicat Intercommunal à Vocation Unique UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UTN : Unités Touristiques Nouvelles VAE : Vélo à Assistance Électrique
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INTRODUCTION
Dans le cadre du Master 1 Loisirs, Tourisme et Développement Territorial de
l’université de Pau et des Pays de l’Adour, il a été commandité par l’ex DATAR un
diagnostic territorial portant sur une étude de territoire montagnard : la vallée de Luz-
Saint-Sauveur. L’objectif est de répondre à une problématique concernant les
mobilités touristiques.
« Le tourisme est une économie qui ne peut pas se délocaliser » est une
citation de Franck Grivel, directeur de l’office de tourisme de Barèges Grand
Tourmalet, définissant le tourisme comme l’une des seules ressources économiques
propres à un territoire. La vallée de Luz-Saint-Sauveur se situe dans la Région Midi-
Pyrénées, au sein du département des Hautes-Pyrénées. Elle se compose de deux
intercommunalités, celle du Pays Toy et celle de Gavarnie-Gèdre soit 17 communes.
Ce territoire, riche de son patrimoine, est traversé par le chemin de Compostelle et
présente des sites naturels reconnus. Il bénéficie également de centres thermaux, de
stations de ski et de nombreuses activités de plein air. En se référant à l'Organisme
Mondial du Tourisme (OMT), le tourisme est défini comme l’ensemble des activités
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des
lieux situés en dehors de leur environnement habituel qui ne dépasse pas une
année, à des fins de loisirs, pour affaires, et motifs non liés à l'exercice d'une activité
rémunérée dans le lieu visité. Par conséquent, la zone étudiée profite de différents
types de tourisme : religieux, historique, hivernal, lié au thermalisme, de nature ainsi
que d’aventure. De nombreux atouts sont donc présents dans ce territoire, où la
fréquentation touristique est plus importante pendant les saisons hivernales et
estivales. Ce territoire vit principalement du tourisme ce qui crée l’augmentation de la
population en haute saison. De plus, face à une forte attractivité et des touristes
provenant d’horizons différents, la question de la mobilité touristique s’est posée.
Définir ce terme est primordial afin de mieux appréhender l’étendue du sujet. Il s’agit
donc de la capacité à se mouvoir dans un objectif récréatif hors de son
environnement habituel. En effet, dans un contexte de réchauffement climatique, la
mobilité touristique durable pourrait être une réponse positive à la gestion touristique
de la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Dans un territoire de montagne, vulnérable de par
7 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
les catastrophes naturelles et les activités anthropiques, la notion de mobilité durable
doit être abordée. Mobilité durable ou mobilité douce se caractérise par un respect
optimum de la nature au travers des différentes formes de déplacement. Il s’agit donc
d’un territoire de montagne attractif, mais fragile qui doit valoriser son offre touristique
pour concurrencer ses vallées voisines : la vallée de Cauterets et la vallée d’Aure. En
d’autres termes, il est possible de se demander :
Dans une zone de montagne à faible densité de population où les vallées
voisines exercent une forte concurrence touristique, comment la vallée de Luz-Saint-
Sauveur peut-elle valoriser son territoire pour améliorer son attractivité touristique,
tout en opérant dans une logique de mobilité durable ?
Pour répondre à cette problématique, une méthodologie en deux temps a été
établie. Premièrement, des recherches via de la documentation et des sites internet
officiels ont été menées. Enfin, grâce aux sorties terrains, des entretiens ont été
réalisés avec différents acteurs du tourisme de la vallée. Des citations seront
présentées dans ce rapport pour soutenir les idées principales 1 . Bien que ces
informations soient primordiales, elles doivent être relativisées face à un manque
d’authenticité et une réticence certaine à dévoiler des données, dus à une position
concurrentielle des acteurs. De plus, l’office de tourisme de Gavarnie n’a pas
souhaité apporter des informations malgré les relances téléphoniques effectuées.
Cette étude se décline en trois grandes parties. D'abord, elle aborde les
caractéristiques de ce territoire de montagne, et détaille les différentes structures
témoignant d'une activité touristique. En second lieu, ce travail sera mené sous un
angle nouveau avec la présentation d’une vallée au cœur de la controverse. Enfin, la
dernière partie établira un bilan du diagnostic territorial ainsi qu’une analyse du
potentiel de mobilité durable propre au territoire étudié.
1 Un tableau récapitulatif des entretiens est présenté en annexe 1
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PREMIERE PARTIE
LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR:
UN TERRITOIRE RURAL ET
TOURISTIQUE
Une mise en abîme du territoire est nécessaire pour appréhender les
problématiques qu’il soulève. En effet, ce territoire rural ancré en zone de montagne
dispose de nombreux sites naturels labellisés. Dans cette vallée, ont fleuri différentes
gammes d’activités et d’infrastructures touristiques soutenant ainsi la diffusion du
tourisme.
1. UN TERRITOIRE DE MONTAGNE
CARACTERISE PAR SA RURALITE
La ruralité s’opposant à l’urbanité, cette différence se caractérise par le
nombre d’habitants et la densité du bâti. En territoire rural la population est plus
faible qu’en milieu urbain, et possède moins d’infrastructures, notamment en matière
d’axes de communication. Grâce à l’analyse réalisée du territoire, Luz-Saint-Sauveur
s’avère avoir les mêmes caractéristiques données par cette définition.
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1.1. VALLEE DE LUZ SAINT-SAUVEUR : UNE POPULATION
EN DECLIN ET A TENDANCE VIEILLISSANTE
Carte réalisée en décembre 2014 par Nadège Depiesse Source : INSEE
La vallée de Luz-Saint-Sauveur fait partie d'un groupement de vallées des
Pyrénées frontalières avec l’Espagne : les vallées des Gaves. Elle est située dans le
département des Hautes-Pyrénées (65), et dans la région Midi-Pyrénées.
FIGURE 1 : LOCALISATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR DANS SON DEPARTEMENT ET SA REGION
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FIGURE 2 : REPRESENTATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2014
La vallée de Luz-Saint-Sauveur, dont le canton (tel qu’il était en mars 2014)
porte le même nom, est composée deux intercommunalités, Gavarnie-Gèdre et Pays
Toy, regroupant à elles deux 17 communes.
D'après des données du recensement de l'INSEE de 2011, les communes les
plus importantes en terme de population sont : Luz-Saint-Sauveur, avec plus de
1000 habitants, Esquièze-Sère avec environ 400 habitants, puis Gèdre avec 250
habitants, le reste des communes ayant entre 25 et 155 habitants permanents.
11 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 3 : REPARTITION PAR COMMUNE DE LA POPULATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2011
(Tableau explicatif annexe 4)
De 1968 à 2011, le nombre d’habitants a diminué de 24,2%, passant de 3861
à 2925 habitants. À Barèges, la chute est ressentie comme l'atteste le témoignage
du président de l'association du funiculaire de Barèges :
« Barèges est passée de 300 à 155 habitants. C'est la descente aux enfers. ».
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FIGURE 4 : EVOLUTION DE LA POPULATION DU CANTON DE LUZ-SAINT-SAUVEUR DE 1968 A 2011
Sources : Insee, RP1968 à 1999 dénombrements, RP2006 et RP2011 exploitations principales.
(Tableau explicatif annexe 5)
En 2011, la population de la vallée est vieillissante car la catégorie de
60 ans et plus a augmente depuis 2006. En effet, elle connait une hausse de
5,32%, passant de 861 à 903 individus ayant plus de 60 ans.
FIGURE 5 : POPULATION PAR GRANDES TRANCHES D'AGES DANS LE CANTON DE LUZ-SAINT-SAUVEUR (%) - TEL
QU'IL L’ETAIT EN MARS 2014
Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales.
(Tableau explicatif annexe 6)
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
Evolution de la population du canton de Luz-Saint-Sauveur de
1968 à 2011
Nombre d'habitants
13,7 11,6
18
25,9
18,1 12,8 14,1 13,5
20,5 24,3
16,5 11,1
0 à 14 ans 15 à 29 ans 30 à 44 ans 45 à 59 ans 60 à 74 ans 75 ans ou plus
Population par grandes tranches d'âges dans le canton de Luz-Saint-
Sauveur (%) 2011 2006
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Aussi, la population de la vallée est légèrement supérieure à la moyenne
départementale du taux d’individus de plus de 60 ans (30,5% pour les Hautes-
Pyrénées, face à 30,9% pour la vallée). Enfin, il est opportun de préciser qu'une
partie importante de la population est à la retraite (plus de 31,9% sur l’ensemble de
la vallée en 2011 bien que ce taux reste inférieur à la moyenne départementale soit
33,7%)2.
FIGURE 6 : POPULATION DE 15 ANS OU PLUS SELON LA CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE DANS LE CANTON
DE LUZ-SAINT-SAUVEUR (%)- TEL QU'IL L'ETAIT EN MARS 2014
Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations complémentaires.
(Tableau explicatif annexe 7)
La majorité des actifs ne travaille pas dans leur commune de résidence.
2 Données en lignes, http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=DEP-65 (consulté le 25/11/14)
0
5
10
15
20
25
30
35
Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle dans le canton
de Luz-Saint-Sauveur (%)
2011
2006
14 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 7: NOMBRE D'ACTIFS TRAVAILLANT HORS DE LEUR COMMUNE DE RESIDENCE
Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales.
(Tableau explicatif annexe 8)
Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le nombre d’actifs travaillant hors de leur
commune de résidence représente, en 2011, la majorité des actifs soit 52,5% (728
individus sur un total de 1386). Ce taux est croissant depuis 2006 puisqu’il était, à
cette date, de 48,2% (697 individus sur un total de 1447). Ceci implique un moyen de
transport journalier indispensable.
1.2. UNE POPULATION RURALE TRIBUTAIRE DE
L’AUTOMOBILE DU A UN MANQUE D’ACCESSIBILITE
Il est important de pouvoir se rendre compte des distances qui séparent la vallée
du reste du département et des possibilités de dessertes en transports en commun
mises en place. Pour accéder à la vallée de Luz-Saint-Sauveur depuis l'extérieur et
l'intérieur du département, il existe trois manières différentes :
680
690
700
710
720
730
740
2011 2006
Nombre d'actifs travaillant hors de leur commune de résidence
située dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur
15 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
L'avion : par les aéroports de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne) et Tarbes-
Lourdes (Hautes Pyrénées). À noter que la proximité de Lourdes stimule un
tourisme religieux dans la vallée.
Le train : les gares principales des Hautes-Pyrénées sont : Lourdes, Tarbes,
Capvern, Lannemezan, Loures-Barbazan, Ossun, St-Pé-de-Bigorre,
Saléchan-Siradan, Tournay.
La route : Toulouse est desservie par 3 autoroutes : l’A61, l’A68, et l’A64 qui
est la plus proche. Il faut donc prendre la route : Toulouse → Lourdes par
l'A64 puis par la N21. Lourdes, ville la plus proche de Luz-Saint-Sauveur, est
desservie par la N21 en provenance de Toulouse, la D940 en provenance de
Pau, et la D821 descend dans la vallée de Luz. A l’intérieur même du
territoire, il s'avère que les distances entre les communes sont généralement
très courtes, et la plus longue est celle entre la commune d'Esterre et la
commune de Gèdre (20 kms) qui prend 32 min en voiture, et 1h25 à vélo. Les
routes à l'intérieur de la vallée sont sinueuses, étroites, et vallonnées, ce qui
ralentit la circulation entre les différentes communes. La vallée est tout de
même vulnérable car elle connaît des dommages tels que des inondations,
des éboulements, ou encore la fonte des neiges (avalanches) au printemps,
ce qui bloque parfois l’accès aux routes. Il s’agit donc d’une contrainte pour
les touristes mais surtout pour les habitants qui ne peuvent plus circuler au
sein de la vallée.
Aujourd’hui, la vallée n’est plus desservie par la voie ferrée, et la route est
l’unique moyen d’accès au territoire. La voiture individuelle est ainsi un moyen de
transport fortement employé comme le démontrent les statistiques de l’INSEE
relatives aux mobilités des habitants actifs.
16 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURES 8: PART DES MOYENS DE TRANSPORTS UTILISE POUR SE RENDRE SUR SON LIEU DE TRAVAIL EN 2011
50%
1,2% 0%
25%
23.8%
Gavarnie
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
61,8%
0% 0%
25.9%
12,5%
Gèdre
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
17 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
41,7%
0% 19%
7,1%
32,1%
Barèges
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
85%
5%
0% 0%
10%
Viscos
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
66%
1%
4%
12%
17%
Canton de Luz-Saint-Sauveur
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
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Champ : actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi.
Source : Insee, RP2011 exploitation principale.
(Tableau explicatif annexe 9)
Les graphiques montrent la prévalence de l’utilisation de l’automobile.
Cependant, la part est plus faible que la moyenne départementale : 81% dans les
Hautes-Pyrénées contre 66% dans le canton de Luz-Saint-Sauveur. Par contre, il y
a au sein même du territoire des disparités. D’un part, Viscos, qui est moins attractive
touristiquement, présente une utilisation soutenue de la voiture ou de la camionnette
puisque 85% des actifs utilisent ce type de transports pour se rendre au travail.
D’autres part, la population active de Barèges, commune plus attractive
touristiquement, se rend à 41,7% sur son lieu de travail en voiture ou en
camionnette. Ainsi, les plus petites communes de la vallée ne jouissent pas d’autant
de services de transports. Par ailleurs, cette part ne représente que la population
active, et doit être relativisée. Aussi, il est possible d'en déduire que la part de la
population active n'utilisant aucun transport motorisé travaille à proximité voire sur
son lieu de travail
Une étude a été menée sur un échantillon de 28 véhicules, le 2 décembre 2014 dans
la commune de Barèges. S’agissant d’une date hors saison, les données doivent
être relativisées. D’autant plus qu’avec les nouvelles plaques d’immatriculation, le
numéro ne correspond pas automatiquement à la véritable provenance du véhicule.
81%
4%
2% 5%
8%
Département 65
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
19 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 9 : PROVENANCE DES VEHICULESPART DEPARTEMENT SELON L'OBSERVATION DE DECEMBRE 2014
(Tableau explicatif annexe 10)
En conséquent, il y avait logiquement une grande majorité de Hauts-
pyrénéens, et en seconde position se trouvaient des véhicules provenant du
département voisin des Pyrénées-Atlantiques. Enfin, des véhicules venaient de
départements tels que l’Hérault, le Gers, la Haute-Garonne, la Charente-Maritime et
les Landes. La présence de touristes est notable bien que ces mobilités relèvent
davantage d’une fréquentation de proximité. Une enquête en haute saison aurait été
plus explicite, mais elle n’a pu être menée pour des raisons de logistique.
En matière de politique publique des transports mise en place, le Comité Régional du
Tourisme Midi-Pyrénées encourage le covoiturage dans une optique de mobilité
respectueuse de l'environnement3. Cette initiative fait partie du programme Agenda
21 autour de la question du développement durable (2007) fixé par la région (la
première de France à l'avoir réalisé). De plus, il a été mis en place entre les
communes de la vallée, les stations thermales et les stations de ski un système de
3 Données en ligne, http://www.tourisme-midi-pyrenees.com/ (consulté le 23/10/14)
Hautes Pyrénées
68%
Pyrénées Atlantiques
14%
Charente Maritime
3%
Landes 3%
Haute-Garonne
4%
Hérault 4%
Gers 4%
Provenance des véhicules par département selon l'observation de
décembre 2014
Bessa - Depiesse - Egiziano - Guerbette 04/12/2014
20 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
navettes, et une liaison en bus Maligne des Gaves depuis Tarbes jusqu'à Barèges, et
qui dessert les communes de Viscos, Saligos, Esquièze-Sere, Luz-Saint-Sauveur,
Esterre, Viella, Viey, Betpouey, et Sers. Cependant ceci ne représente pas la totalité
de la vallée. De plus, en période scolaire ou de vacances la navette ne passe qu’une
fois le matin en direction de Tarbes et qu’une fois le soir au retour en direction de
Barèges et la ligne n’est pas service le week-end. Il y a donc une absence de
transport tant pour les habitants que pour les touristes.
En janvier 2014, la vallée de Luz-Saint-Sauveur est un territoire comprenant
deux intercommunalités au sein d'un même canton : celle du Pays Toy qui possède
quinze communes et celle de Gavarnie-Gèdre qui en comprend deux. Un projet de
fusion de ces deux intercommunalités a été proposé via la réforme territoriale de
2010/2011 du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI), qui a
été accentué par la réforme fin 2014. Ces perspectives de bouleversements
territoriaux plongeraient les élus et les techniciens dans un contexte incertain dans
lequel les projets d’aménagements touristiques seraient en suspens. Mme.
Castagné, conseillère en séjour à l'office de tourisme de Gavarnie explique :
« Est-ce qu’ils regrouperont les points d’informations, est-ce qu’il y aura du
changement en termes de communication ? Peut-être en termes de budget. On ne
sait pas. En tant qu’office de tourisme on le voit de loin. Pour l’instant c’est encore en
pourparlers, il n’y a pas de décisions de prises, il n’y a pas de concret. »
En plus des deux intercommunalités, ce diagnostic portant sur les mobilités
touristiques, il a été décidé d'inclure au territoire le Pic du Midi, symbole des
Pyrénées, et dépendant de l'office de tourisme de Barèges.
Pour conclure cette première partie de présentation de la vallée étudiée, il est
nécessaire d’aborder le rôle des différents acteurs du tourisme.
1.3. DES ACTEURS DU TOURISME LIES AUX DECISIONS D’UN
SYNDICAT PROPRE AU MILIEU RURAL
Tout d'abord, c’est la diversité des syndicats qui se sont créés sur le territoire
sont des acteurs clés à l’initiative de nombreux projets qu'ils relèvent du domaine
social, économique, ou touristique. Ils ont un poids important dans les décisions
prises sur le territoire, notamment en matière de tourisme. Avant tout et dans une
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logique scalaire, c'est la Commission Syndicale Vallée du Barèges qui prend en
charge des initiatives concernant toute la vallée du Pays Toy, et comprenant donc les
17 communes du territoire. C’est un syndicat dont la tradition de la propriété
collective de la terre prend une place majeure. Elle possède des terres agricoles et a
donc le pouvoir d’empêcher la création d’aménagements touristiques sur une partie
du territoire, et notamment sur les espaces skiables. La Commission est ancienne,
puisqu'elle fut créée à l'époque du règne de Louis-Philippe (1839), et se charge de la
gestion et de la mise en valeur du patrimoine valléen. Elle contrôle donc en priorité
les pâturages et toutes activités de pastoralisme, les forêts, et les terres agricoles
susceptibles d’être urbanisées4. C'est aussi elle qui se charge de l'entretien des
sentiers et des cours d'eau.
Ensuite, il existe de manière plus localisée, divers syndicats prévalant sur les
communes les plus touristiques du Pays Toy, mais c'est celui de Luz-Saint-Sauveur
que cette partie va aborder, puisqu'il concerne directement la problématique du
tourisme. En effet, à Luz, c'est au SIVOM (Syndicat Intercommunal à Vocation
Multiple) de Luz Ardiden, que doit se référer l'office de tourisme pour toute décision
d'ordre administratif, comme l'illustrent les propos recueillis de Mme. André,
gestionnaire du Pôle Touristique (en parlant des données de fréquentation de l'office
de tourisme) :
« [...] je préfère avoir l'aval du président du SIVOM avant de pouvoir communiquer là-
dessus. »
Ce Syndicat est à l'initiative de nombreux projets sur le territoire. Sa personnalité
morale officiellement inscrite en janvier 1982, il est pourtant organisé en 1966 par les
communes de Luz-Saint-Sauveur, Grust, Sazos, Sassis et Viscos, dans le but de
créer la station de ski de Luz-Ardiden qui le sera dix ans plus tard. Le syndicat
comprend aujourd'hui aussi les communes de Saligos et d’Esterre, et son comité de
Pilotage du pôle touristique inclut également des représentants des communes de
Vizos, Chèze, et Viscos. Son rôle de gestion de mise en place de circuit de VTT et
de balisages de randonnées, s’ajoute à une de ses fonctions essentielles consistant
en l’évaluation des retombées économiques du tourisme sur son territoire d’action5.
4 Données en ligne, http://www.montagnes-des-pyrenees.org/ (consulté le 09/01/15) 5 Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/vie-municipale/syndicats-intercommunaux (consulté le
09/01/15
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Les communes sont elles aussi une source de projets de valorisation touristique pour
le territoire. Leurs compétences dans l’aménagement d’hébergements touristiques et
la promotion de leur destination prennent une place décisive dans le développement
du tourisme6.
D'autre part, ce sont aussi les Offices de Tourisme et Syndicats d'Initiative qui sont
d'importants vecteurs de développement du tourisme sur le territoire. On compte
dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur trois grands offices de tourisme
intercommunaux situés à Barèges, Luz-Saint-Sauveur, et Gavarnie. Chaque
structure gère le flux de touristes ou de visiteurs désireux d'obtenir des informations
sur le territoire, qu'ils transmettent directement à l'office, par téléphone, courrier, e-
mail, et par l'alimentation de leurs sites et réseaux sociaux internet. L'office de
tourisme de Gavarnie-Gèdre tient lieu de point d'information avant tout, et offre une
prestation de visite guidée de la centrale hydroélectrique de la vallée, rôle mené par
un guide-interprète. Il s'est engagé dans un partenariat étroit avec les offices de
tourisme frontaliers espagnols, afin de se soutenir dans la promotion de leur territoire
respectif, comme l'a expliqué la conseillère en séjour de l’office de tourisme de
Gavarnie, Mme.Castagné lors d'un entretien :
« Donc on travaille aussi pas mal en lien avec eux [les Espagnols]. On réalise pas
mal de rencontres avec les offices de tourisme espagnols. [...]Ça ne fait pas très
longtemps que l’on a mis ça en place. Mais on essaie de se rencontrer un maximum,
d’essayer de voir les projets que l’on pourrait avoir en commun. Essayer de
développer l’entente franco-espagnole. C’est assez intéressant de travailler là-
dessus. »
L'office de tourisme intercommunal de Luz-Saint-Sauveur, lui,
en plus d'être un point d'information et centre de gestion de la
convention du Pôle Touristique7, est également engagé dans une
activité marchande ; en effet, d'une part les visiteurs peuvent y
acheter des produits-souvenirs (sacs et porte-clés à l'effigie de
Luz), mais également en hiver, acheter leur formule ski. La
présence de la centrale de réservation fait de l'office de tourisme
de Luz-Saint-Sauveur un pôle de services accueillant un grand
6 Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/ (consulté le 1/10/14) 7 Synthèse de la Convention du Pôle Touristique de Luz-Saint-Sauveur annexe 12
FIGURE 10 : SAC A LA VENTE
OFFICE DE TOURISME LUZ
23 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
nombre de vacanciers chaque année. Enfin, la structure de l'office de tourisme de
Barèges sert également de Poste, de mairie, et de salle de réunion. L'office de
tourisme de Barèges tient le rôle de point d'information et récemment de pôle
touristique comprenant de plusieurs communes, comme l'a expliqué le Directeur de
l'O.T :
« [...] le pôle touristique, comme je vous le disais, a été effectué au 1er janvier 2012 :
il n’a que deux ans d’existence. Avant Barèges euh c’était : il y avait l’office de
tourisme de Barèges et point final avec sa centrale de réservation. Aujourd’hui on est
au sein d’un pôle, on dispose de quatre offices de tourisme avec l’antenne principale
et les services administratifs qui est situé à Bagnères de Bigorre, une antenne point
d’information à Campan dans la vallée de Campan. Une à la Mongie et l’office de
tourisme où nous sommes à Barèges. »
FIGURE 11: ZONE D'ACTION DES OFFICES DE TOURISME SUR LE TERRITOIRE
Les Régies des stations de ski (Régie intercommunale du Grand Tourmalet,
Régie de Luz Ardiden) sont des acteurs travaillant en étroite collaboration avec les
offices de tourisme. Elles possèdent leur propre parc immobilier touristique, et
24 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
participent à la vente de formule ski. Elles gèrent les domaines skiables, ainsi que les
skieurs8.
La vallée de Luz-Saint-Sauveur fait l'objet de plusieurs projets touristiques et
s'est engagée dans des partenariats entre communes et vallées. C'est tout d'abord la
Convention de Pôle Touristique de Luz qui est un moteur d'une démarche de
développement du tourisme dans la commune. La Convention est un contrat signé
entre la Région, le Département, et l'office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur qui
étudie d'une part les points forts et les failles du territoire dans le domaine du
tourisme, et qui établit des projets pour pallier ces faiblesses ou développer son
potentiel. Le Pôle Touristique existe depuis 2003, et a fait l'objet d'un renouvellement
en 2008, dans le but de continuer les travaux encore en chantier à ce moment-là
(Convention de Pôle Touristique 2008-2013 de Luz-Saint-Sauveur). La validité de la
Convention se termine en décembre 2014, et il n'est prévu aucun renouvellement
supplémentaire faute de budget revoté, ce qui concerne l’ensemble des budgets du
département. Les propos de Mathilde André, gestionnaire du Pôle Touristique de
Luz, l’illustre :
« Après le souci avec la Convention de Pôle Touristique c'est qu'elle va s'arrêter là
en décembre 2014, donc pour le moment rien n'a été reconduit parce que le contrat
Etat-Région n'a pas été revoté, en fait on est toujours en attente du gouvernement au
niveau des moyens financiers qu'ils vont allouer au préfet et donc aux territoires
locaux. Donc, pour l'instant il n'y a pas eu d'entente entre l'Etat, le Département et la
Région sur les sommes allouées pour la Convention des Pôles Touristiques, pour
l'instant on est en attentes et on pense qu'il n'y aura rien de reconduit avant
l'échéance de septembre 2015. »
Un partenariat existe également entre les communes. En effet, les stations de
ski de Luz Ardiden et de Barèges se sont engagées dans un partenariat avec
différentes stations de ski de la chaîne des Pyrénées : le groupe N'PY. Ce
partenariat s'est créé pour pallier la baisse de fréquentation des stations et
l'incertitude face au changement climatique (chutes de neige de plus en plus
volatiles), et comme l'a précisé la gestionnaire du Pôle Touristique de Luz,
d’améliorer l’attractivité de ces stations :
8 Données en ligne, http://www.grand-tourmalet.com/fr/index.aspx# et http://www.luz.org/ (consultés le 1/10/14)
25 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
« donc l'idée c'est de porter des projets communs, d'être visibles, enfin, que ces
stations soient visibles comme une destination Pyrénées ».
2. LA PRESENCE DE SITES NATURELS PROTEGES
EXCEPTIONNELS
Le territoire de la vallée de Luz-Saint-Sauveur est riche en sites naturels
faisant l'objet d'une protection environnementale. Ici cette partie présente des sites
naturels qui bénéficient de labels renommés. Aussi, tout en étant une action de
protection de l'environnement, la labellisation a également des retombées
importantes en matière de fréquentation touristique d'un lieu. Comme l'a précisé F.
Grivel, le Directeur de l'O.T de Barèges, lors de l’entretien du 4/11/15 :
« [...] tous les sites, quelque soit [l'endroit] où ils sont situés : un classement draine
encore une clientèle spécifique aussi et fait se réaliser le territoire en terme de
notoriété. »
En rappelant que la région Midi-Pyrénées a été la première à adopter les valeurs de
l'Agenda 21, il est possible d'affirmer que la vallée de Luz-Saint-Sauveur s'inscrit
dans une démarche de tourisme durable, par la présence du label de protection
UNESCO et Opérations Grand Site. Le Parc National des Pyrénées, qui gère
également la réserve du Néouvielle, s'inscrit dans un contrat de protection de la
biodiversité Natura 20009. Enfin, le Pic du Midi de Bigorre, présent dans le territoire,
fait l’objet d’une labellisation Réserve de Ciel Etoilé et est en projet de classement
UNESCO. Par ailleurs, l'Organisation Mondiale du Tourisme définit le patrimoine
ainsi :
« Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous
transmettons aux générations à venir. »
9 Données en ligne, http://www.parc-pyrenees.com (consulté le 6/11/14)
26 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 12 : PRESENENTATION DU POTENTIEL DU TERRITOIRE D'ETUDE DANS LE CADRE D'UN TOURISME DE
NATURE
2.1. CIRQUE DE GAVARNIE: UN SITE NATUREL MULTI-
LABELLISE
PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO
Le Cirque de Gavarnie fait partie du site naturel du Mont Perdu, inscrit au
patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997 (UNESCO 2012) qui comprend entre
autres, deux des canyons les plus profonds d'Europe. C'est la richesse géologique,
son paysage pastoral, sa réserve de faune et de flore faisant l'objet d'un grand intérêt
scientifique et d'une volonté de conservation, ainsi que sa richesse culturelle qui fait
partie des critères ayant motivé la labellisation de ce site naturel unique. Il fait donc
partie des rares sites mondiaux doublement labellisé site naturel et site culturel. De
plus, le site se situant à cheval entre le versant pyrénéen français et espagnol, il a
longtemps été le lieu des échanges et de la communication entre les communes
frontalières, surtout en matière d'activité pastorale. Ainsi, Gavarnie et les communes
espagnoles du Mont Perdu ont un passé commun lié au pastoralisme qu’elles
27 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
maintiennent, par cette labellisation transfrontalière et par des partenariats dans leur
promotion touristique.
Les missions de l'UNESCO sont de protéger le patrimoine culturel et naturel de la
planète. Cette labellisation s'inscrit dans une convention encourageant les
communes à développer les activités de sensibilisation auprès du public à la
protection du patrimoine mondial. La convention incite à l'élaboration de plans de
gestion et de rapports sur l'état de la conservation du site. C'est le Comité Directeur
Conjoint du Site UNESCO Pyrénées Mont-Perdu Patrimoine Mondial qui s'occupe de
la gestion de ces actions.
2.2. L’OPÉRATION GRANDS SITES À GAVARNIE
Le Cirque de Gavarnie, site classé par le patrimoine de
l’UNESCO depuis 1997, est un des sites les plus visités des
Pyrénées, fait partie de la démarche Opération Grand Site
depuis 1989, et a été un moteur dans l’amélioration de l’accueil
touristique et de sa mise en valeur. Il fait partie du site Pyrénées
Mont-Perdu, et bénéficie de son plan de développement au
même titre que le cirque de la Troumouse et d’Estaubé, et le
hameau d’Heas, qui sont hors du territoire de la vallée de Luz-
Saint-Sauveur (Ministère de l’écologie, du développement
durable, des transports et du logement – 21/01/11).
L'opération Grand Site vient en quelque sorte en réponse aux enjeux de sur-
fréquentation qu'implique la labellisation du cirque de Gavarnie au patrimoine de
l'UNESCO, et suppose une réhabilitation du site.
En termes de fréquentation, Gavarnie a, depuis sa patrimonialisation à
l’UNESCO, vu augmenter le nombre de ses visiteurs estivaux considérablement.
Cependant, les revenus provenant de cette clientèle de passage ne sont pas
suffisants pour maintenir l’entretien des infrastructures et des commerces, il est donc
nécessaire d’instituer une nouvelle clientèle de séjour par la création d’une station de
séjour (Contrat de valorisation du Grand Site de « Cirque de Gavarnie » -
2009/2013). Il y a donc un paradoxe entre l’activité touristique comme solution à un
développement touristique et à une dégradation des territoires. Contrat de
FIGURE 13 : GRAND
SITE DE FRANCE
28 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
valorisation du Grand Site du « Cirque de Gavarnie », 2009, Grands sites de Midi-
Pyrénées.
L’opération Grand Site est un projet lancé par l’Etat, notamment le Ministère
de l’écologie, aux collectivités territoriales concernant les lieux classés “Grands
Sites”. Ce classement à l’initiative de l’Etat (source : Contrat Grand Site Gavarnie), et
mis en vigueur par la loi du 12 juillet 2010 portant Engagement national pour
l'environnement dite loi "Grenelle 2" et a été intégré au code de l’environnement, et
est attribuable sur une durée de six ans. Il est issu du Réseau des Grands Sites
existant depuis 2000, qui est le lieu de débat et de partage des idées liées à la
reconnaissance de l’exception paysagère, culturelle et naturelle de certains sites, qui
selon le site web de la DREAL Aquitaine « accueille un large public et nécessite une
démarche partenariale de gestion durable et concertée pour en conserver la valeur
et l’attrait », et aussi à leur protection. Dans une optique de développements
touristiques en accord avec la protection de l’environnement, le Ministère de
l’Ecologie souligne l’impact des nombreux visiteurs sur les grands sites et leur
préservation environnementale, et propose par cette opération la réhabilitation des
sites classés, le Cirque de Gavarnie étant répertorié au patrimoine de l’UNESCO. En
effet, ces sites sont soumis à une forte pression touristique, et il faut mettre en place
des mesures pour évoluer dans le respect de l’environnement, grâce à des
financements apportés par l’Etat, les collectivités et le cas échéant l’Union
européenne. Voici, selon le site du Ministère de l’écologie, les trois objectifs que
visent les projets:
- Restaurer et protéger activement la qualité paysagère, naturelle et culturelle
du site ;
- Améliorer la qualité de la visite (accueil, stationnements, circuits, information,
animations) dans le respect du site ;
- Favoriser le développement socio-économique local dans le respect des
habitants.
29 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
2.3. LE PARC NATIONAL DES PYRENEES ET LA RESERVE DU
NEOUVIELLE : DES ESPACES NATURELS ET TOURISTIQUES
ETENDUS DONT LA PROTECTION EST LE PILIER DE LEUR
VALORISATION
LE PARC NATIONAL DES PYRENEES
Le Parc National des Pyrénées englobe toute la Vallée de Luz-Saint-Sauveur
et Gavarnie. Avec une étendue de 100 kms sur les départements des Pyrénées-
Atlantiques (64) et des Hautes-Pyrénées (65).
Le dispositif de protection de l'espace se divise en deux zones principales : la
zone cœur, qui fait l'objet d'une protection de sa biodiversité très forte et donne lieu à
des restrictions plus importantes en ce qui concerne ses visiteurs. Ensuite, une zone
d'adhésion à la charte du Parc National, moins restrictive pour ses visiteurs.
Le Parc a fait l'objet d'une volonté de comptage de ses visiteurs en 2009, 2010,
2011, et 2012, pour ainsi se rendre compte clairement du nombre de personnes qui
fréquentent les sites et en établir également un bilan de son évolution sur trois ans.
La commune de Gavarnie, la plus proche de la zone cœur, a comptabilisé le taux de
fréquentation du Parc. De cette manière et sur une période de 3 mois (de mai à juin)
au cours de l’année 2012 ce sont plus de 89000 véhicules garés sur un parking, et
donnant une approximation de deux personnes par véhicule, le Parc compte un total
de 240000 visiteurs, soit environ 2500/jour. Il y a une baisse supposée de la
fréquentation de l'été 2012 de 10,6% par rapport à l'été 2011, et la baisse est
constante depuis le comptage de 2009.
30 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 14 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DU PARC NATIONAL DES PYRENEES AYANT POUR POINT DE
PASSAGE GAVARNIE
Source: Parc National des Pyrénées : Etude quantitative de la fréquentation du Parc National des Pyrénées et le
Réserve naturelle nationale du Néouvielle du 15 juin au 15 septembre 2012
(Tableau explicatif en annexe 13)
Néanmoins, le comptage de véhicules reste une donnée très approximative
puisqu'elle ne garantit pas la visite réelle des arrivants au Parc, mais la suppose. La
structure comptabilise également la fréquentation de certains sentiers de randonnée
du parc sur la même période, et qui s'élève pour les sentiers concernant la commune
de Gavarnie à 94000 randonneurs.
En ce qui concerne la fréquentation des offices de tourisme de Gavarnie et Gèdre,
ces données sont disponibles en office mais uniquement sur la période 2014 (juin,
juillet, août). Cette étude porte sur l’été 2014 car c’est à partir de juin 2014 que les
hôtesses de l’office de tourisme ont débuté cette comptabilisation.
31 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 15 : NOMBRE DE VISITEURS PAR OFFICE DE TOURISME
Dans l’intercommunalité, l’office de tourisme de Gavarnie reçoit plus de
visiteurs que Gèdre soit 21 310 contre 11 782 (sur les mois de juin, juillet et août
2014). Ceci est-dû à ses attraits touristiques majeurs. Un cas d’étude plus approfondi
sur la fréquentation de l’office de tourisme de Gavarnie est disponible en annexe 14.
LA RESERVE NATURELLE DU NEOUVIELLE : un site naturel protégé
hors territoire mais porteur d'opportunités de mobilités touristiques vers
la Vallée de Luz-Saint-Sauveur.
C'est une réserve naturelle de montagne, composée majoritairement de crêtes
et de lacs. De plus, la réserve une source de faune et de flore unique en France et
disposant d'un microclimat, plus sec et plus chaud que les terres voisines. D’après le
site web de la Réserve Naturelle du Néouvielle, c’est un site de 2 313 hectares
classé Réserve Naturelle Nationale depuis Mai 1968, et géré par le Parc National
des Pyrénées. Les missions des Réserves Naturelles de France sont de « protéger,
gérer et faire découvrir ces espaces de nature. ». La Réserve du Néouvielle se situe
dans la vallée d'Aure, à la frontière Est de la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Elle est
une ressource en matière d'éco-tourisme à ne pas négliger, et qui peut être une
source de flux touristiques importante puisqu'elle attire chaque jour des milliers de
visiteurs. Afin de réguler sa fréquentation touristique, dès 1994, la réserve met en
21310
11782
Nombre de visiteurs par office de tourisme
Gavarnie
Gèdre
Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
32 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
place en partenariat avec le Parc national des Pyrénées, l’État, le Conseil régional
Midi-Pyrénées, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées, et son Syndicat d’Initiative
à Vocation Unique qui gère une nouvelle manière d'accueillir.
Afin d'appréhender le type de fréquentation touristique dont la Réserve fait
l'expérience, le site du web du Parc National des Pyrénées donne accès aux
données principales via un dispositif de comptage des visiteurs. Ainsi, le chemin de
randonnée le plus fréquenté est celui de Laquettes, avec 18055 personnes comptées
pendant l'été 2012. Cependant, ce même sentier enregistre une baisse de sa
fréquentation touristique de 16% depuis 2010.
2.4. LA RESERVE INTERNATIONALE DE CIEL ETOILE: UN
TOURISME SPECIALISE ET PORTEUR DE PROJETS
ECOLOGIQUES
La Réserve Internationale du Pic du Midi, projet porté à l'initiative du Pic du
Midi-Grand Tourmalet et de l'Observatoire, en partenariat avec le label Grands Sites,
l'association des stations de ski pyrénéennes N'PY, le Département et la Région, et
diverses associations astronomes, représente l’alliance entre volonté de préserver
l'environnement et de développer l'attractivité touristique.
La réserve est un projet qui fait face à la problématique de la pollution lumineuse
engendrée par les systèmes d'éclairage artificiel sur le Pic du Midi ainsi que dans les
vallées tout autour de l'Observatoire, qui empêche une observation claire des étoiles.
Non seulement la mise en place de la réserve a permis une meilleure observation du
ciel mais a aussi permis à des espèces nocturnes de réintégrer leurs habitudes au
sein de leur habitat, qui avaient été perturbées par les éclairages artificiels. La
biodiversité, gravement mise en danger (disparitions de certains insectes, circuits
migratoires interrompus, …) a pu ainsi être sauvegardé son habitat naturel. La
Réserve est composée de sa zone cœur qui s'étend sur 600 km² dont une partie
importante sur le territoire protégé du Parc National des Pyrénées et qui est vide de
tout halo lumineux artificiel permanent, et de sa zone tampon qui a modifié sa
politique d'éclairage sur plus de 250 communes. La mise en place d'un tourisme
astronomique de plus en plus attractif pour les passionnés d'étoiles sur le Pic du Midi
a incité à prendre des mesures contre cette pollution lumineuse, et la Réserve,
33 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
labellisée par l'International Dark-Sky Association en 2011. Elle initie également les
touristes à des programmes pédagogiques de sensibilisation à l'environnement et le
ciel étoilé.
Les politiques qui ont découlé des intentions de dépollution lumineuse de la zone Pic
du Midi ont donc consisté en la réduction du temps et du débit d'électricité émis la
nuit, ce qui a dans le même temps, bénéficié aux communes d'une réduction du coût
des dépenses en électricité, qui peut représenter en effet, jusqu'à 40% de réductions
des coûts.
Pour conclure, le territoire étudié dispose d’une grande ressource de sites
naturels labellisés qui représentent un atout autant qu’une opportunité pour le
développement touristique.
Suite à la présentation du territoire sous différents aspects, il est nécessaire
de se pencher sur la présence d’équipements et d’infrastructures touristiques dans la
vallée. À savoir si ces destinations à fort potentiel touristique ont une répartition de
l’équipement, plus ou moins égale, sur l’ensemble du territoire.10
3. UNE OFFRE D’EQUIPEMENTS ET
D’INFRASTRUCTURES TOURISTIQUES
INEGALEMENT REPARTIE
Concernant l’état actuel des infrastructures, elles ont été endommagées car la
vallée est parcourue par le Bastan, cours d’eau torrentiel à l’origine d’inondations
majeures. Toutes les communes de la vallée de Luz Saint-Sauveur ont cruellement
souffert, notamment à cause des inondations de juin 2013 dues à la crue du Bastan.
En effet, lors de la visite à l'office de tourisme de Barèges, le Directeur Franck Grivel
a expliqué lors de l'entretien :
«[...]comme vous le savez Barèges a été affectée de façon douloureuse sur 2
saisons : déjà la saison d’hiver 2012-2013. Avec de nombreuses avalanches où l’on
a dû évacuer le village à 15 jours de l’ouverture, des vacances scolaires du mois de
février. Donc ça, ça a été problématique. Donc on a eu un contrecoup en termes de
10 Données en ligne, http://www.picdumidi.com/rice/ (consulté le 25/11/14)
34 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
remplissage et après suite aux crues exceptionnelles du 18
juin 2013, euh le village a complètement été ravagé. Alors
complètement ravagé, ça fait le lien avec les nuitées
thermales : on a perdu un établissement thermal. »
La vallée est donc sujette à des menaces climatiques
qui perturbent l’aménagement touristique et sa dépendance
à la route est un obstacle puisqu’en juin dernier, lors des
inondations, elle a été très endommagée.
Des tableaux explicatifs accompagnant les cartes sont disponibles en annexes 15,16, 17, 18,
19, 21, 22, 23, 24
3.1. DIVERSE FORMES DE LOGEMENTS VIA DES
HEBERGEMENTS MARCHANDS ET NON-MARCHANDS
FIGURE 17 : LA REPARTITION DES RESIDENCES PRINCIPALES ET SECONDAIRES DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-
SAUVEUR EN 2011
La répartition des résidences principales et secondaires par commune dans la valllée de Luz-Saint-
Sauveur en 2011
FIGURE 16 : LE BASTAN
35 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
En 2011, la vallée de Luz-Saint-Sauveur dispose d’un grand nombre de
résidences secondaires. Dans la plupart des communes, cette part est plus
importante que celle des résidences principales. Par ces chiffres, la vallée de Luz-
Saint-Sauveur semble être une vallée qui attire davantage pour les vacances que
pour y vivre à temps plein. Cependant, le fort taux de résidences secondaires
entraîne plusieurs difficultés d’accès à un logement permanent (prix élevé du
logement ainsi que de l’impôt foncier, et manque de disponibilité). Cette part
importante de résidences secondaires peut poser problème pour deux raisons.
Par ailleurs, ces logements échappent au contrôle des communes et des offices de
tourisme, qui ne peuvent réellement savoir le nombre de touristes qu’amène ce type
de logements. Beaucoup de ces logements peuvent rester libres durant les périodes
de vacances et pour pallier cela la commune de Barèges a voulu lancer en 2011
36 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
l’opération « revalorisation du parc immobilier touristique »11 qui pouvait permettre
aux propriétaires de mettre à disposition leur logement secondaire lorsqu’ils n’y sont
présents. Mais ce programme n’a pas connu le succès escompté ce qui pourrait
laisser penser que les populations sont peu désireuses de louer ces logements car
ce sont le plus souvent des biens familiaux.
FIGURE 18 : LA REPARTITION DES HEBERGEMENTS MARCHANDS DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE LUZ-
SAINT-SAUVEUR EN 2011
11 Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/vie-municipale/projets-en-cours/35-valorisation-du-parc-immobilier-touristique (consulté le 1/12/14)
37 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURES 19 : CAPACITE HEBERGEMENT HOTELIERE CONVENTIONNELLE ET DE PLEIN AIR PAR COMMUNE DANS LA VALLEE DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2014
38 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Des disparités apparaissent au sein du territoire en ce qui concerne la
capacité d’hebergements marchands. Luz-Saint-Sauveur est un pôle important de la
vallée en terme d’hébergements marchands car elle combine différents modes
d’hébergements tels que les hôtels, les gîtes et les centres de vacances par
exemple. Barèges, Gavarnie et Gèdre n’ont majoritairement que des hôtels. Les plus
petites communes ont davantage une pluralité des modes d’hébergements comme
des gites, des campings ainsi que des chambres d’hôtes.
Bien que le classement d’un établissement d’un hôtel de tourisme soit à l’initiative de
l’exploitant et donc facultatif, ceci permet aux touristes d’avoir plus d’informations sur
la qualité de l’hébergement proposé. Classés de une à cinq étoiles, les
établissements proposent différents niveaux de services. Un établissement cinq
étoiles possède un caractère inaccoutumé tel qu’un atout géographique, historique,
39 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
patrimonial ou des services proposés d’excellences 12 . Pour les campings, le
classement est également à la demande de l’exploitant et se poste sur une échelle
de un à cinq étoiles. Les établissements de quatre et cinq étoiles sont considérés
comme « hauts de gammes » par la Fédération Française de Camping et de
Caravaning 13 . Concernant l’étude de la qualité de l’offre d’hébergement sur le
territoire, la qualité des campings est variée puisque le classement va de non classé
à cinq étoiles. Cependant, seules les communes d’Esquièze-Sere et de Luz-Saint-
Sauveur proposent une hôtellerie de plein air de haute qualité avec cinq étoiles. La
majeure partie des communes détentrices de campings ont une offre hébergements
de deux ou trois étoiles. L’intercommunalité de Gavarnie-Gèdre, quant à elle, a des
campings non classé ou de deux étoiles. Une déficience de qualité se fait ressentir
concernant l’offre hôtelière conventionnelle. Sur la même intercommunalité, Gavarnie
ne possède aucun hôtel de haute qualité puisque ses établissements hôteliers
possèdent deux ou aucune étoile. Enfin, sur le reste du territoire, la qualité des hôtels
est disparate bien que n’excédent pas trois étoiles. Concernant la qualité des
chambres d’hôtes, les structures sont soit non classées ou ne possèdent que deux
étoiles. Le choix, dans cette catégorie d’hébergement, est relativement restreint.
12
Données en ligne, http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F24150.xhtml (consulté le
16/01/15) 13 Données en ligne, http://www.ffcc.fr/55/html/campings/terrains-de-camping.aspx (consulté le 16/01/15)
40 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 20 : REPARTITION DES CAMPINGS ET DES HOTELS CLASSES DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR
41 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Comparer l’offre et la qualité d’hébergement de Gavarnie est complexe
puisqu’il faudrait une commune ayant des caractéristiques similaires : un site classé
Unesco e zone de montagne. De plus, le cirque de Gavarnie est le seul site Français
classé à la fois sur des critères naturels et culturels 14 , la comparaison est
difficilement faisable.
Afin de pouvoir comparer l’offre, tant au niveau de la capacité que de la
qualité, une analyse a été menée sur une vallée voisine et concurrente. Le territoire
choisi contient 15 communes, une station de ski et se trouve également dans le
département des Hautes-Pyrénées : la vallée de Cauterets.15
14 Données en lignes, http://www.tourisme-midi-pyrenees.com/accueil/a-voir-a-faire/visites-decouvertes/patrimoine-
culturel/sites-classes-par-lunesco/le-cirque-de-gavarnie (consulté le 16/01/15) 15 Analyse de l’offre qualitative et quantitative de la vallée de Cauterets est disponible annexe 20
42 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Pour ces deux territoires, la qualité des campings est supérieure à celle des hôtels
en termes de classement. Les hôtels non classés restent tout de mêmes plus
présents dans la vallée de Cauterets. Au même titre que Cauterets, Luz-Saint-
Sauveur accueillent la plus grande capacité d’hébergement. Dans ces deux
territoires, il y a donc un centre qui se dessine.
3.2. UNE OFFRE RESTAURATION PREDOMINANTE DANS LES
COMMUNES TOURISTIQUES
FIGURE 21 : LA REPARTITION DES RESTAURANTS DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
EN 2011
Les communes disposant le plus de restaurants sont Barèges, Gavarnie, Luz-
Saint-Sauveur et Gèdre : les communes les plus attractives d’un point de vue
touristique. La répartition des hébergements va de pair avec celle des logements
43 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
marchands. Ainsi les communes en ayant peu ont aussi peu de restaurants. Il est
possible de trouver des restaurants de cuisine traditionnelle, des brasseries, des
pizzerias et des crêperies.
Outre l’hébergement et la restauration, les équipements sportifs sont un point
primordial de l’offre destinée aux touristes.
3.3. UNE OFFRE D’EQUIPEMENTS SPORTIFS INEGALEMENT
REPARTIE
La vallée de Luz-Saint-Sauveur dispose d’un grand nombre d’équipements
sportifs, regroupant un ensemble de sports de nature (terrestres, nautiques, aériens)
et de sports traditionnels (football, handball, pétanque, etc).
L’analyse des cartes a été réalisée grâce aux informations du site Recensement des
Equipements Sportifs, recueillies en novembre 2014.
44 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURES 22 : REPARTITION DES EQUIPEMENTS SPORTIFS (TERRESTRES, NAUTIQUES, AERIENS ET
TRADITIONNELS) EN 2011 DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
Les communes de Barèges, Luz-Saint-Sauveur et Gèdre se démarquent par
leur nombre d’équipements de SDN terrestres. Ce sont des sports tels que le VTT, la
randonnée pédestre, l’escalade, la via ferrata, le ski alpin, les raquettes ou encore le
snowboard. Ce sont donc les communes ayant un accès à la montagne qui sont les
mieux équipées.
45 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Peu de communes sont équipées pour les SDN nautiques, et les communes
qui le sont en comptabilisent un petit nombre. Les sports nautiques que l’on peut
trouver sont le canyoning, le rafting et la pêche.
46 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Seule la commune de Barèges est équipée pour les SDN aériens. Elle
dispose de trois centres qui proposent du parapente et du deltaplane.
47 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Deux communes apparaissent comme centrales, il s’agit de Barèges et de
Luz-Saint-Sauveur. Puis Gèdre, Sers et Sassis sont secondaires. On trouve dans
ces communes des sports collectifs tels que des clubs de tennis, de handball, de
rugby, de football, de basket-ball, de volley-ball. Mais aussi des boulodromes, des
gymnases et des piscines. Une patinoire hivernale est aussi mise en place.
48 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4. LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR,
DETENTRICE DE PRESTATIONS TOURISTIQUES
VALORISANT LA DIVERSITE DE SON TOURISME
Dans ce territoire d’étude, différents types de tourisme sont complémentaires
que ce soit en saison estivale ou tout au long de l’année. Les sites présents attirent
d’eux mêmes des touristes venus d’horizons différents.
FIGURE 23 : PRINCIPALES ACTIVITES TOURISTIQUES DU TERRITOIRE
Sur cette carte sont représentées les principales activités touristiques de cette
zone d’étude : station de ski, les sites emblématiques comme le cirque de Gavarnie
ou le Pic du Midi et les centres thermales.
49 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4.1. LE TOURISME DE NATURE, LEVIER D’UNE MOBILITE
DOUCE
En territoire montagnard, le tourisme de nature ou écotourisme, est une des
formes du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature
(écosystèmes, mais aussi agrosystémes et tourisme rural, voire d’écologie
urbaine) 16 . En effet, l’office de tourisme de Gavarnie-Gèdre a spécifié que sur
l’ensemble des touristes à l’année, 70% venaient en été. De ce fait, les types de
tourisme tel que d’aventure, de nature ou encore culture (visites de sites historique,
comme une église ou le Chemin de Compostelle) se sont développés.
FIGURE 24: PRINCIPAUX SITES EMBLEMATIQUES PROMUS DANS LE GUIDE D'ACCEUIL DE L'OFFICE DE TOURISME
DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
[2] Château Sainte-Marie à Esquièze-Sère
[5] L'église des Templiers à Luz-Saint-Sauveur
16 Données en ligne, http://www.tourismevert.org/ (consulté le 08/01/15)
50 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4.1.1. UNE MOBILITE DOUCE VALORISEE PAR LA PRESENCE
INCONTOURNABLE DU CHEMIN DE COMPOSTELLE
La randonnée est l’une des activités les plus répandues en territoire de
montagne. Les sentiers sont nombreux, accessibles à tous, que ce soit dans un lieux
classé ou non. Le pèlerinage est en progression d’une année à l’autre. Pour 2013, ce
sont 215 880 pèlerins qui sont arrivés à Saint-Jacques de Compostelle alors qu’en
2012, ils étaient 192 488. (Nombre de personnes qui sont arrivées à destination).
Si l’on ne tient pas compte des années Jacquaires (2004 et 2010), on constate
toujours une augmentation régulière de la fréquentation du Chemin, entre 7 et 10%
par an. Il y a un certain équilibre entre le genre de pèlerins: 54,60% d'hommes et
45,40% de femmes (en 2012 : 56,5% d'hommes et 43,7% de femmes.)17
FIGURE 25 : PELERINS ARRIVES A COMPOSTELLE
Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le chemin de Compostelle s’étend de
Viscos à Gavarnie, au passage du Port de Boucharo soit 36,3km par la D923.
(Présentation du Chemin de Compostelle dans la vallée disponible en annexe 26)
La fréquentation du chemin de Compostelle du territoire d’étude est difficile à
déterminer. Il ne faut pas oublier que le passage du Port de Boucharo n’est pas le
17 Données en ligne, http://www.chemin-compostelle.info/ (consulté le 28/11/14)
51 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
seul passage possible vers la Peyre de Saint-Martin. La zone de passage la plus
touristique est Saint-Jean-Pied-de-Port.
Les axes de randonnées sont donc considérés comme un atout touristique.
Cependant, le recensement de pèlerins sur le territoire n’existant pas, les
informations données par le graphique doivent être relativisées.
Seul l’hôtel « Compostelle » dans la commune de Gavarnie
pourrait détenir certaines informations, malheureusement cet
hébergement n’ouvre qu’à mi-décembre et les informations
reçues auraient été partielles. Bien que le Chemin de Saint-
Jacques de Compostelle ait toujours autant de succès, il n’est
plus fréquenté pour les mêmes raisons (pèlerinage religieux
substitué à de la randonnée traditionnelle). De plus, à l’échelle
du territoire il correspond davantage à un « tourisme passé,
que présent » selon les dires de Mélanie Castagné. Par ailleurs, le chemin est
également emprunté par des cyclistes en période de Tour de France.
4.1.2. LA NOTORIETE DU CYCLO-TOURISME SUR LE TERRITOIRE,
VALORISATEUR D’UNE MOBILITE TOURISTIQUE DOUCE
Le cyclisme se poste en 2ème position du palmarès des fédérations sportives
selon le nombre de licences délivrées en 2012. C’est un sport qui a surtout son
importance et sa notoriété grâce au Tour de France. Les anecdotes, les histoires
mythiques se sont déroulées, pour certaines, dans les cols des Pyrénées. Les cols,
les sites du Tourmalet offrent cette opportunité de pédaler sur les traces des plus
grands cyclistes. De plus, cette opportunité est saisie par les communes puisqu’elles
proposent des évènements tels que le Climbing For Life (Evènement regroupant
3000 sportifs à profit de la mucoviscidose - 30/08/2014)
FIGURE 26 : SIGNALETIQUE DU CHEMIN
DE COMPOSTELLE
52 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4.2. UN TOURISME DE SANTE ET DE BIEN-ETRE INSUFFLE
PAR L’AMENAGEMENT DE CENTRES THERMAUX : UN MOTEUR
DE LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE ET TOURISTIQUE DE LA
VALLEE
Actuellement, l’offre « bien-être » s’est considérablement diversifiée dans le
département car en trois ans, trois établissements de balnéothérapie ont vu le jour :
Barèges, Argelès, et Cauterets.
Sur le territoire, deux sont comptabilisés : Luzéa à Luz-Saint-Sauveur et Ciéléo à
Barèges. A savoir que la commune de Barèges a souffert d’un déficit d’offre en
séjour thermal par les fortes inondations de 2013 (perte d’un hôtel et d’un
établissement). En ce qui concerne Luzéa, l’établissement thermal a souhaité
diversifier son offre, en proposant des activités différentes chaque saison et en se
penchant sur le segment « bien-être gourmand », comme les massages au caramel
au beurre salé ou encore au chocolat.
La création d’un poste de commercial à l’année, permet de favoriser les actions
commerciales et de créer des stratégies et des revenus, même pendant les saisons
creuses. La proposition de tarifs raisonnables en basse saison à permis un
renforcement du chiffre d’affaires annuel. De plus, il s’oriente vers une nouvelle cible
telles que les associations sportives qui, tout comme les touristes en quête de
nouveauté et d’aventure, souhaitent se détendre.
Luzéa, à travers son site web, précise son ouverture annuelle, propose des eaux
thermales sulfurées, sodiques alcalines riches en gaz rares. Le thermalisme et les
soins sont également des pôles importants du centre. Il est proposé des soins pour la
phlébologie, insuffisance veineuse, voies respiratoires. La mise en forme est un atout
considérable car il y a à disposition des piscines, jacuzzi, hammam, sauna, ou
encore des séjours-découverte revitalisants.
Le centre a obtenu en 2010, le prix de l’Innovation Thermale 2010, (nouvel appareil
d’hydrothérapie du bras) grâce à une collaboration entre les thermes de Luz-Saint-
Sauveur et les usines STAS de Toulouse.
Sur la période de 2000 à 2008, son chiffre d’affaire est passé de 223 978
euros à 568 373 euros soit une augmentation d’environ 153% en 8 ans. Ce chiffre ne
53 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
cesse de croître puisque celui-ci s’établit à 1.143.770 euros HT en 201318, soit une
hausse de 101% depuis 2008. Toutefois, aucune source détaillant la fréquentation
des curistes et non-curistes n’a été accessible.
Le centre thermal et de remise en forme de Luzéa emploie 17 personnes de
façon permanentes réparties en direction, administratif, commercial, MNS,
techniciens et personnels de soins. Il y a également 14 emplois saisonniers l’été ainsi
que 8 kinésithérapeutes. En hiver, les emplois saisonniers s’élèvent à 6 embauches
dont un kinésithérapeute. Les retombées économiques sont également perçues via
les nuitées sur le territoire dues à l’activité de Luzéa. Au cours de la période 2007-
2012, les nuitées en hébergements non marchands ont chuté de 3.37points alors
que les hébergements marchands qu’en t-a eux, ont augmenté de 3.37points. Soit
au total, un nombre de nuitées égal à 42 488 en 2012. Les retombées économiques
se sont améliorées sur la période puisque les individus consomment davantage
d’hébergements marchands. En dix ans, le centre LUZEA s’est imposé comme la
seconde activité économique de la vallée de Luz en permettant de diversifier son
offre tout au long de l’année. En 1996, Luzéa a été le premier centre thermoludique
dans les Hautes-Pyrénées. (voir source)
Enfin, Ciéléo, d’après son site web, n’est pas ouvert toute l’année. Le centre
propose ses services de début décembre à fin avril et de mai à octobre. Ces
principales activités sont les soins pour la rhumatologie et séquelles de traumatismes
ostéo-articulaires (fracture, entorse, luxation), ainsi que les problèmes de voies
respiratoires. Tout comme Luzéa, il propose des soins individuels comme la piscine,
le jacuzzi, le massage, le sauna ou encore la cabine d’esthétique. En 2009, Ciéléo a
créé son centre thermoludique et a vu sa fréquentation évoluer.
18 Données en ligne, http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/22/1541502-luz-saint-sauveur-un-joli-chiffre.html (consulté le 19/01/15)
54 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 27 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DES CURES THERAPEUTIQUES
Evolution de la fréquentation des cures thérapeutiques
Source Comité Régional du Tourisme – Juin 2012
(Tableau explicatif annexe 27)
Dans la région Midi Pyrénées, au cours de la période 2001-2011, la
fréquentation des établissements thermaux a chuté de -9.4 points alors qu’au sein
des établissements se trouvant sur ce territoire d’étude, Luz-Saint-Sauveur et
Barèges-Barzun, l’évolution a été respectivement de 25.6 points et 16.4 points. D’un
point de vue général, la fréquentation de Luzéa a augmenté considérablement au
cours de la même période, dû vraisemblablement à sa stratégie d’offre alliant cure et
soins liés au bien-être.
Un territoire est marqué par un éventail d’offres touristiques sur la majorité des
communes présentes dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Des pôles importants tels
que le ski, les thermes, le cyclisme ou encore le tourisme doux, sont des
caractéristiques essentielles de son offre touristique.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
2001
20
02
2003
20
04
2005
20
06
2007
20
08
2009
20
10
2011
Barèges-Barzun
Luz-Saint-Sauveur
60000 62000 64000 66000 68000 70000 72000 74000 76000 78000
Midi-Pyrénées
55 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4.3. UN TERRITOIRE DE MONTAGNE CARACTERISE PAR SON
TOURISME BLANC
Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur il y a trois stations de ski : Tourmalet, Luz
Ardiden, Gavarnie. Cette dernière est la seule à ne pas faire partie du partenariat
N’PY.
FIGURE 28 : VUE D'ENSEMBLE DES STATIONS DE SKI DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
Source : site Web N’PY
(Tableau explicatif annexe 25)
La station du Grand Tourmalet, qui contient la Mongie et Barèges, est
nettement plus importante en ce qui concerne l’aménagement et la superficie de ses
pistes. Il s’agit du plus grand domaine skiable des Pyrénées françaises. La station
propose du ski alpin pour tous les niveaux, des aménagements spéciaux pour les
freestylers en ski ou en snowboards ainsi que des pistes pour le ski de fond.19
Par ailleurs, chaque station a ses propres atouts. Gavarnie par exemple
détient la piste verte la plus longue des Pyrénées françaises ainsi qu’un Ludo Park,
Kid Park ou encore espace nordique (sans oublier la fameuse escalade de glacier).
La cible principale est la famille. Toutes les activités parallèles au ski, à savoir les
raquettes, la luge ou encore la patinoire, ont été développées car :
« sur toutes les personnes qui viennent ici l’hiver, seules 30% skient. »
19 Données en ligne, http://www.n-py.com/fr/grand-tourmalet (consulté le 15/12/14)
100
70
34
35
29
9
60
28
15
Etendue du domaine skiable (km)
Nombre de pistes skiables
Nombre de remontées
Vue d'ensemble des stations de ski de la vallée de Luz-Saint-Sauveur
Luz Ardiden Gavarnie Tourmalet
56 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Luz Ardiden souhaite du renouveau et tend vers une cible plus jeune selon les
propos de M. Marck (directeur de l’office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur),
souhaite la venu des chaînes de télévision, l’équipe de Fun Radio pour les 40 ans de
la station. En premier lieu, la station propose du ski alpin pour tous niveaux, du Half-
pipe, aire de jibs, un stade de slalom ainsi que plus de 5 km de pistes de ski de fond.
à la disposition des usagers pour accéder aux pistes.
Les stations de ski, en 2013, ont généré 27 emplois permanents, 119 emplois
saisonniers et 45 emplois en tant que moniteurs de ski ont été créés (SIVOM de Luz
Ardiden, 3 février 2014, Etude de positionnement du Pôle Touristique de Luz Saint
Sauveur : bilan, enjeux et perspectives). Il y a globalement une tendance
décroissante de la fréquentation depuis 2005 mais le chiffre d’affaires se maintien
avec +8pts de 2012 à 2013. En 2005, le nombre de journées skieurs était à son
apogée avec prés de 300 000 alors qu’en 2013, cette donnée se trouve nettement
inférieure à 200 000.
Sur l’ensemble des trois stations, Luz-Saint-Sauveur représente 63% des
retombées économiques de l’ensemble des clientèles des stations séjournants sur le
pôle de Luz, soit 16 millions d’euros, suivi du Tourmalet (33% soit 8,4 millions
d’euros) et de Gavarnie-Gèdre ( 4% soit 1,1million d’euros). Le tourisme blanc est
donc une activité principale dans le territoire. Toutefois, hors saison hivernale, le
tourisme de nature a su s’imposer.
57 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Le territoire étudié est avant tout rural, avec une population inégalement
répartie, à titre d'exemple, 980 habitants à Luz-Saint-Sauveur en 2014 et 48 à Grust
en 2011. D'une part, le nombre d'habitants est en déclin puisqu'il a baissé de 24,
2% depuis 1968 à 2011. D'autre part, la population résidente est vieillissante
puisque le nombre d'individus âgés de plus 60 ans a augmenté de 5,32% de 2006 à
2011. Par ailleurs, le territoire doit aussi son aspect rural à son manque
d'accessibilité. Une majorité d'actifs (52,5%) ne travaillant pas dans le commune de
résidence, la nécessité d'un transport est indispensable et l'utilisation de l'automobile
pour s'y rendre est majoritaire parmi les actifs résidents dans la vallée (66%), bien
que cette part soit inférieure à la départementale (81%). De plus, des disparités sont
présentes au sein même de la vallée, avec une prédominance de l'usage de la
voiture dans les communes peu touristiques (85% pour Viscos) et un usage soutenu
mais non majoritaire dans les communes plus touristiques (41,7% pour Barèges). Le
territoire présente donc une population tributaire de l'automobile.
En ce qui concerne l'environnement naturel de ce territoire de montagne, il est
marqué par sites reconnus, comme avec le Parc National des Pyrénées dont la
fréquentation à Gavarnie était de 2500 visiteurs/jour en 2012. Les sites reconnus
sont le Cirque de Gavarnie (labellisé UNESCO), la Réserve du Néouvielle et le Pic
du Midi de Bigorre.
Les hébergements touristiques sont inégalement répartis, la plupart de la
capacité hôtelière se concentre à Luz-Saint-Sauveur, et la présence de résidences
secondaires est forte (plus de 70% du logement à Barèges en 2011). Il en va d
même pour la répartition des équipements sportifs sur le territoire.
Ces infrastructures touristiques témoignent d'un tourisme soutenu, notamment
l'hiver grâce à la présence de station de ski, et un tourisme de nature dans un
environnement labellisé. Le territoire présente également un tourisme d’itinérance
avec la présence du chemin de Compostelle et la notoriété du cyclisme Enfin se
développe un tourisme lié à la fréquentation constante des centres thermoludiques et
le développement des offres « bien-être
Les entretiens réalisés avec les acteurs du tourisme sur le terrain révèlent que les
données grand public ne mettaient pas en avant tous les aspects des actions
menées. Entre surprises et jeux de pouvoir, la vallée de Luz-Saint-Sauveur se trouve
au cœur de la controverse.
58 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
DEUXIEME PARTIE
UNE NOUVELLE VISION DU TERRITOIRE
: UN DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE
CONTROVERSE
Entre des recherches sur internet et des entretiens en face à face, des points
ont émergé. Les informations ne sont pas abordées de la même façon et il était
intéressant de présenter les points forts des sorties terrains réalisées.
1. DES MOUVEMENTS ECOLOGISTES INFLUENTS
SUR LES ACTIONS DU TERRITOIRE
En 2013, France Nature Environnement 65 (FNE) dresse le sombre portrait de
la commune de Gavarnie. Selon leur étude, Gavarnie n’exploite pas assez ses atouts
qui la distinguent pourtant des autres communes pyrénéennes à savoir le
pastoralisme, la transfrontalité ou encore son classement au patrimoine mondial de
l’UNESCO. L’organisme met en avant un non respect de la loi sur l’eau par rapport à
un enneigement artificiel ou encore des aménagements non nécessaires dans la
commune. FNE se poste comme un critique et met en avant un autre aspect de ce
site mondialement connu.
1.1 FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT 65
S’OPPOSE A LA CREATION DE LITS
Le projet de création d’une offre d’hébergements de haute qualité (1500 lits),
prévue en 2007 dans la zone de Baretge à Gavarnie, avait pour but d’augmenter la
capacité d’hébergement et ainsi rivaliser avec les stations de ski voisines. Les
hôtesses de l’office de tourisme de Gavarnie ont confié qu’il s’agissait donc d’une
59 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
démarche de développement car la commune est tributaire de la saisonnalité et ne
souhaite pas voir sa station disparaître. Face à cette création s’oppose un
mouvement écologiste : France Nature Environnement 65. Contre ce projet,
l’organisme met en avant l’impact négatif et l’inutilité de cette construction. Les deux
opinions s’opposent.
En 2007, FNE 65 s’est opposé à l’aboutissement de ce projet. Selon
l’association, ce choix de localisation n’est pas justifié car il n’y a pas de vue sur le
Cirque de Gavarnie : argument de vente pour les éventuels acheteurs. L’association
ne remet pas en cause la nécessité de lits supplémentaires afin, dans le même
objectif que le Maire, de faire face à la concurrence des stations de ski. Leur
proposition est de restaurer les logements présents en ajoutant des lits
supplémentaires, et également de renforcer le tissu urbain du village.
Quant aux élus de la commune de Gavarnie, des tensions se font ressentir.
Francis Caussieu, président de la communauté de communes de Gavarnie-Gèdre,
déclare au journal La Dépêche que « Grâce aux écologistes, il y a une vraie menace
sur l'avenir de la station. Ce sont des gens qui veulent commander chez nous. Sans
eux, le projet immobilier serait aujourd'hui fini et on n'en serait pas là » (19/01/2012).
Ceci est également ressenti par Mme Castagné (entretien du 4 novembre 2014,
office de tourisme de Gavarnie) de l’office du tourisme de Gavarnie qui a souligné
que « le problème c’est que à chaque fois les associations écologistes ont bloqué,
c’est parti au tribunal. Ils ont fait appel et pour l’instant ça dure toujours, mais le projet
va être abandonné. […] C’était aussi pour relancer la station de ski qui est
relativement petite et qui avait besoin de ce genre de structure, de lits. »
(28/11/2014) Le but est de faire valoriser un tourisme de séjour et non de passage
dans la station et ainsi augmenter le nombre de journées skieurs par an. En 2013, la
station accueillerait en moyenne 600 skieurs à la journée alors que sa capacité est
de 2 500 à 3 000 skieurs à la journée. En 2011, la station de ski comptabilise 55 310
journées ski et grâce à ces 1500 lits supplémentaires, elle attend une augmentation
de 30 000 à 45 000 journées skieurs en plus. Un manque à gagner certain face à
une forte concurrence. Sans compter que ce projet était inscrit dans une démarche
de valorisation du Gavarnie-Gèdre puisqu’il manque une certaine qualité dans l’offre
d’hébergement proposée (selon le contrat de valorisation du Grand Site de « Cirque
de Gavarnie »). A ce jour, le projet est toujours en suspens entre caducité de les
Unités Touristiques Nouvelles, comprenant toutes les opérations de développements
60 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
touristiques en zone de montagne d’après le journal officiel, et droit de construction
jusqu’en avril 2015. Cependant, cette tension a entachée l’image de ce projet
puisqu’il a soulevé de nombreuses polémiques.
1.2. LES ELUS D’EUROPE ECOLOGIE DE MIDI PYRENEES,
CONCERNES PAR LA LOCALISATION DU FESTIVAL DE
GAVARNIE
François Joxe, directeur artistique de la troupe du « Chantier-Théâtre », est à
l’initiative d’un festival de son et lumière au cœur du Cirque de Gavarnie, qui voit le
jour en 1985. Le but est de mettre en avant l’identité pyrénéenne, les bases et les
racines du territoire. Grâce à l’initiative du Conseil Général des Hautes-Pyrénées et
au soutien de la Région Midi-Pyrénées, de la DATAR Pyrénées -Commissariat à
l'Aménagement des Pyrénées ainsi que les communes de Gavarnie, Gèdre et Luz-
Saint-Sauveur ce spectacle en plein air a lieu tous les ans. Les représentations
théâtrales, spectacles et concerts se succèdent. Des tréteaux sont installés pour une
optimisation de l’évènement mais également pour le respect du « cadre des
directives du ministère de l’écologie et du Développement Durable ». (D’après le
site : festival-gavarnie.com)
De fin juillet à début août, Gavarnie devient, durant 15 jours, porteur de ce
festival qui accueille chaque soir près de 1500 personnes (tarif adultes 22€ la soirée
sans date préalablement fixée). En 2015, ce festival fêtera ses 30 ans. Le soir de
21h à 23h la même pièce de théâtre se fait en représentation, suivie d’une descente
aux flambeaux.
L’aspect conflictuel soulevé lors de l’entretien avec les conseillères en séjour
de l’office de tourisme de Gavarnie, est l’opposition au maintien de la localisation de
cet évènement. En effet, ce festival serait nocif et perturberait l’espace naturel.
Comme l’a souligné Mélanie Castagné :
« C’est là qu’on voit la différence entre l’écologie et le développement durable.
C’est là que l’on constate la limite. Les gens qui vont avoir des idées développement
durable vont plutôt étudier aussi l’aspect économique. Les mouvements écologie
purs ne voient que l’environnement. » (28/11/2014)
Qu’en est-il réellement ? Quels sont les enjeux de ses acteurs ?
61 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Selon les écologistes, les vibrations du son, la mise en place d’infrastructures tant
pour les spectateurs que pour les intermittents du spectacle ou encore une forte
charge d’individus, tendent à fragiliser le lieu.
Guilhem Latrubesse (Conseiller Régional Partit Occitan – Europe Ecologie)
ainsi que Guillaume Cros (président du groupe des elu-es Europe écologie les
verts au Conseil Régional) mettent en avant qu’il ne s’agit pas d’une suppression
du festival mais d’une délocalisation. Tous les acteurs de ce festival sont
conscients des retombées économiques positives que génère ce festival. Porteur
d’attractivité touristique, il doit tout de même respecter le lieu dans lequel il se
déroule. en 2012, l’Unesco revendique pour la 6eme fois la relocalisation de
l’événement a cause de son incompatibilité avec le paysage naturel du site et sa
valeur universelle.
L’importance des retombées économiques du festival et ses impacts sur le
développement local incitent les opposants à proposer le maintien de
l’événement, mais en le déplaçant vers un lieu qui ne craint pas de déséquilibres
environnementaux. Avec plus de mille visiteurs par mois (saison estivale,
recensement office de tourisme 2014), le cirque est donc le point central de la
vallée. Grâce à son classement de l’Unesco, l’attractivité du territoire s’est
nettement améliorée. Cependant, face à de telles frictions, les menaces sur son
classement par l’Unesco sont élevées.
Concernant les représentants du festival une prise de conscience doit être
reconnue. Au cœur même du dossier de presse sur le festival de Gavarnie pour
l’année 2013 l’aspect des contraintes environnementales est abordé. Il est souligné
que le fait que le festival se fasse à proximité du Parc National des Pyrénées et dans
un site classé, le respect du cahier des charges, guidé par la Préfecture des Hautes-
Pyrénées, expose toutes les réalisations techniques et logistiques. Au-delà de ce
cahier des charges, le Conseil Général, l’association Febus, et le Parc National ont
créé un partenariat. De cette union émane la mise en place d’une politique
d’éducation et de sensibilisation du touriste à ce type de site. Quant au Parc
National, il soutient le maintien du festival, car il n’y aurait, selon lui, aucun risque
environnemental.
62 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Source : Dossier de presse : Volonté réaffirmée de maintenir le Festival de Gavarnie sur le site de la
Courade - 18 décembre 2013
Des actions sont réalisées mais le changement de site reste le problème
majeur. Bruno Spiesser, metteur en scène et directeur technique du festival, annonce
dans le journal l’Obs qu’"Il n'existe aucun site alternatif pour accueillir le festival
puisque tout l'intérêt de cette manifestation réside dans la beauté exceptionnelle du
cirque de Gavarnie"[…] "Le festival s'impose là où il est, sachant que nous avons
déjà mis des mesures de protection du site en demandant par exemple aux
spectateurs de rejoindre la scène à pied. Il est difficile aujourd'hui de faire plus pour
protéger la nature" (31/07/2012). S’il y a déclassement du site, le festival n’aura plus
la même valeur et les retombées ne seront pas aussi positives.
Une controverse est présente et tend à se complexifier puisqu’en 2015, le
déplacement de l’évènement n’est pas d’actualité. Face aux désaccords impliquant
plusieurs acteurs, le site est placé au cœur d’une lourde problématique : la mise en
place de réglementations environnementales est-elle suffisante pour la préservation
d’un site classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO ? Cette question est encore à
débattre.
•Présence matérielle : L’association Théâtre Fébus a supprimé les gradins, réalisé une diminution des implantations de matériels Transport : réduction des transports avec la réalisation de logement et de loge sur place.
•Déchet : Pour un respect des lieux, il y a également eu la mise en place de tri sélectif, toilettes sèche, gobelet réutilisable
•Economie locale : utilisation des produits locaux
2008
• Présence matérielle : Diminution des équipements techniques.
• Déplacement des coulisses sous la scène et non en tente.
• Energie : Utilisation de matériels à faible consommation
• Transport : Navette au départ de Pau. Communication sur le covoiturage
2009-2012 •Energie : Diminution de la présence d’équipement d’énergie
•Transport : Amélioration des transports
2013
Actions réalisées pour la protection du site
63 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
1.3. LES MOUVEMENTS ECOLOGISTES ENCOURAGENT
L’AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’AMENAGEMENT
TOURISTIQUE
Une autre action écologiste se présente sur le territoire : celle de l’extension et
de l’aménagement du refuge de la Brèche de Roland (ou des Sarradets). Situé au
sein du cirque de Gavarnie, ce refuge se trouve à proximité de l’Espagne (2587m
d’altitude). Il est accessible par 5 sentiers de randonnées, de façon plus ou moins
difficiles suivant le climat, dont trois sur le versant français et deux depuis l’Espagne.
Accessible à un public large, ce refuge offre des services tels que la restauration, les
toilettes publiques ou encore du gardiennage. Cependant, le manque de douche et
de confort dans le dortoir se fait ressentir.
Les principaux risques sur cette zone de montagne sont les séismes, les
mouvements de terrain et les avalanches. En ce qui concerne le refuge de la Brèche,
les risques de séismes et d’avalanches sont présents. L’objectif de cette démarche
est de rénover ce refuge de façon responsable en respectant l’environnement.
Depuis son ouverture en 1956 aucun chantier important n’a été réalisé : les
bénévoles du Club Alpin Français de Tarbes en assurent l’entretien. Le nombre
croissant de couchettes (70 lits) permettrait l’accueil d’un nouveau public, scolaire
par exemple, et ainsi sa sensibilisation aux problématiques de l’environnement
montagnard. La Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne est
désireuse « de promouvoir la connaissance et la protection de la montagne, un
milieu naturel sensible. » (Dossier de demande d'autorisation UTN 04/03/2013). Elle
s’inscrit donc dans une démarche de Haute Qualité Environnementale participant
ainsi au développement durable des hautes vallées. Les aménagements se feront au
niveau de l’accessibilité, de la gestion des déchets, de l’eau et de l’énergie.
Il existe également «Le projet de construction du refuge d’Aygues Cluses »,
qui s’inscrit dans le projet de Pôle d’Excellence Rurale du massif du Néouvielle,
intitulé «Néouvielle-destination nature». Celui-ci vise à développer la découverte et
les pratiques douces de la montagne, en particulier au niveau de la randonnée l’été
comme l’hiver, dans un circuit autour du massif en plusieurs jours. Il s’agit de
proposer au touriste de s’immerger dans le milieu naturel montagnard, de découvrir
les paysages, la flore et la faune sauvage, et le pastoralisme. Cette offre permettra
64 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
de renforcer l’attractivité touristique de la montagne et créera des emplois directs et
indirects qui ont été évalués dans le dossier du PER à l’échelle du massif. Ce projet
s’oriente vers un refuge qui « aura une capacité d’accueil de 35 personnes. Il
fonctionnera l’été et l’hiver. Le gardiennage sera effectif tout l’été et une partie de la
saison d’hiver. Il aura le reste du temps un fonctionnement en refuge d’hiver non
gardé dans une partie des locaux dédiée, qui recevra 6 personnes.» (Demande de
création d’un refuge sur le site d’Aygues-Cluses, par la commune de Barèges,
12/12/2013). Les équipements nécessaires à ce projet sont divers. Le fondement de
la démarche est de limiter drastiquement les besoins, puis d’y répondre ayant
recours au maximum aux ressources renouvelables. Il est nécessaire de prendre en
compte l’eau potable principalement pour le besoin du refuge. D’autre part,
l’assainissement est aussi à prendre en compte même s’il est très allégé par le
recours aux toilettes sèches et ne concerne que les eaux ménagères. Pour finir,
l’approvisionnement en électricité doit être maitrisé selon les besoins.
D’une façon générale, que ce soit pour la relocalisation du festival ou bien la
création d’hébergements touristiques, il existe ici un conflit d’intérêt entre le
développement durable et l’écologie. En effet, la démarche de développement
durable prône un équilibre entre la sphère environnementale, sociale et économique,
contrairement à l’écologie qui se focalise uniquement sur les conséquences
environnementales. Ce territoire est d’autant plus conflictuel car il s’agit d’un territoire
de montagne qui doit allier développement, respect de l’environnement tout en
préservant ses atouts indéniables qui sont le Parc National et ses cirques.
Gavarnie est donc au cœur des débats. Au cours des sorties terrains, il a été
remarqué un paradoxe important : la gestion de la fréquentation touristique par
l’office de tourisme ne reflète pas la notoriété international de son site. La structure
n’a commencé à mesurer qu’à partir de l’été 2014, sa fréquentation touristique
(entretien du 4/11/2014 – office de tourisme de Gavarnie).
65 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
2. UNE VALLEE DIVISEE ENTRE
PARTENARIAT ET CONCURRENCE DE
SES STATIONS DE SKI
Les différents domaines skiables du territoire se sont alliés dans le but de
maintenir l’activité du tourisme blanc. Cependant, ces structures n’en restent pas
moins concurrentes et adoptent en parallèle leurs propres projets.
2.1. DES PROJETS COMMUNS POUR LES DOMAINES SKIABLES
Les stations de ski voisines de Luz Ardiden et de Cauterets développent des
projets en commun. Il s’agit d’un projet de liaison entre les deux stations. Ce projet
relève d’une volonté de valoriser et de rendre complémentaires et solidaires les deux
domaines skiables. Le projet est porté d’un côté par la commune de Cauterets et
d’un autre, par le SIVOM d’Ardiden. Ce projet n’est pas nouveau, il avait été abordé
dans les délibérations du Conseil Municipal de Cauterets en 1985 et a été sujet à
des modifications.
Le projet est de relier le centre de Cauterets à la station de Luz Ardiden par des
télécabines. Elles partiraient de la gare pour aboutir dans les crêtes de Lisey. Sur le
long terme, il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le développement durable. En effet,
l’objectif est que les deux vallées soient génératrices d’emplois qui puissent
permettre une arrivée de population active qui s’installe durablement sur le territoire,
ce qui aura des retombées économiques pour les deux vallées. Avec un
aménagement respectueux de l’environnement, la création d’emploi, et une
augmentation de la population : les trois sphères du développement durable seraient
concernées. Cependant, ce projet est source de contestation. Tout d’abord par les
habitants des communes qui jugent le projet bien trop coûteux par rapport à son
intérêt réel. Ils estiment que cet argent devrait être davantage injecté dans
l’amélioration des domaines skiables déjà existants. Enfin, des raisons écologiques
sont évoquées. Le chemin de Lisey, habituellement emprunté par des randonneurs,
se retrouverait défiguré par de grands pylônes, ce qui dénaturerait le lieu. De plus ce
site abrite différentes espèces protégées de faune et de flore et risquerait de les
bouleverser. Pour un projet qui se veut respectueux de l’environnement, il ne
tiendrait donc pas ses promesses.
66 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Comme tout projet d’aménagement coûteux, ce dernier soulève de nombreuses
problématiques avec des acteurs présents sur le territoire qui y trouvent des
avantages et d’autres des inconvénients. Mais ce projet est pour l’instant resté en
suspens. Les territoires sont tiraillés entre collaboration pour le développement et
concurrence.
Un autre partenariat existe avec le regroupement des stations au sein de
N’PY. Les stations du Grand Tourmalet et de Luz-Saint-Sauveur font parties de
N’PY, « la nouvelle chaine des Pyrénées ». Cette marque déposée regroupe depuis
2005 huit stations des Pyrénées. N’PY offre des services innovants et mutualisés.
Les stations sont donc réunies sous une même marque ce qui crée une identité pour
ces dernières. Ces ententes entre les stations peuvent permettre une plus grande
visibilité du territoire à une plus grande échelle. « La nouvelle chaîne des Pyrénées »
représente la marque phare du ski pyrénéen. Faire partie de N’PY rend les stations
d’autant attractives et permet aux skieurs de découvrir plusieurs domaines skiables.
En effet, ils peuvent prendre un forfait à la semaine et skier dans les différentes
stations regroupées sous la marque. N’PY permet une « communication avec un
budget sans précédent » (Franck Grivel). Si les stations étaient seules, elles ne
pourraient faire ce travail, faute de moyens. Lors de l’entretien avec Franck Grivel,
l’intérêt direct pour les stations de faire partie du groupe N’PY a été abordé. Selon lui,
cela a permis le maintien de la fréquentation touristique sur le domaine du Grand
Tourmalet. La fréquentation n’a pas augmenté mais le plus important c’est qu’elle n’a
pas diminué. L’avantage pour les stations qui en sont membre est la possibilité
d’économie d’échelle. Cela laisse une plus grande marche de manœuvre pour par
exemple, acheter du matériel..
Mais pour autant, les stations restent tout de même en concurrence puisque
chacune espère bien tirer son épingle du jeu. Elles n’ont aucun intérêt à faire partie
de la marque N’PY si cela signifie qu’elles perdent de la clientèle tous les ans. Pour
cela des projets sont menés par les différentes stations, et ce indépendamment de
leur association sous le nom N’PY.
2.2. DES PROJETS PROPRES A CHAQUE STATION
67 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Parallèlement à ces projets en commun, les stations continuent de développer
leurs propres projets.
La station de Luz Ardiden a vu de nouveaux projets se mettre en place pour la
saison 2013-2014. Il s’agit d’améliorer l’offre pour les skieurs débutants et les
familles, et ainsi d’attirer cette population en plus grand nombre. La clientèle non
skieuse est un aussi un public ciblé. La création d’un nouveau parcours de raquette
permet à la clientèle de découvrir la station sous un autre angle. Les pistes de luge
font aussi parties des projets d’agrandissement. Une réelle volonté d’attirer une
clientèle qui ne pratique ni le ski, ni le snowboard se développe peu à peu. Ces
projets ont pour but de diversifier les pratiques possibles et ainsi tirer le plus
d’avantages possible de la station de Luz Ardiden. Le tourisme hivernal n’est pas le
seul dans la ligne de mire. Certaines modifications faites sur la station sont à
destination du tourisme estival comme l’a montré l’inauguration du parcours de trail
et de la marche nordique.
Le projet 360° Grand Tourmalet consiste à étendre le domaine skiable et
donc de passer de 220 hectares à 360 hectares, d’où le nom du projet. Ce projet
vise à agrandir la station dans le but d’attirer une nouvelle clientèle et de la
diversifier. Cette augmentation devrait se faire en optimisant le domaine skiable
existant. Il s’agit d’une optimisation étant donné qu’il n’est pas question ici de créer
de nouvelles pistes sur des espaces vierges, mais plutôt d’élargir des pistes déjà
existantes. Ces améliorations sur la station devraient augmenter de 10% la
fréquentation touristique (Ruiz Christophe - 2013). Il s’agit ici de modeler la
montagne et des pistes déjà pré existantes. D’après les partisans du projet, il s’inscrit
en partie dans une démarche de durabilité. En effet, les techniques utilisées sont le
plaquage et le replaquage. Cela consiste à enlever une plaque de matière végétale
et de la reposer sur un talus terrassé. Cela permet de retrouver une pelouse à
l’identique en 2 ans, contre 10 ans pour un ensemencement classique. Ces travaux
vont aussi permettre d’améliorer la sécurité des skieurs, l’accessibilité de l’un à
l’autre versant afin que le client puisse profiter pleinement de l’ensemble de la station
et sans difficulté. Ce projet représente un investissement de 50 millions d’euros
étalés sur 7 années.
La marque créée par le groupe NP’Y fait partie d’une opération markéting
importante. La communication est un pilier dans la gestion touristique des territoires.
68 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Les caractéristiques principales des stratégies de communication ont été
découvertes lors des sorties terrains.
3. UNE POLITIQUE MARKETING
DYNAMIQUE: OPERATION
COMMUNICATION
L’utilisation de nouveaux outils de communication ainsi que la gestion de
communautés d’internautes amènent les offices de tourisme à élaborer de nouvelles
stratégies
3.1. COMMUNICATION GENERALE DE LA VALLEE
Comme il l’a été souligné, il y a la présence d’offices de tourisme à Gavarnie,
Barèges et Luz-Saint-Sauveur. Ces offices, semblent être bien localisés car ils se
trouvent aux pôles touristiques les plus développés.
Pour la communication locale, la diffusion se fait à Luz-Saint-Sauveur par le
biais des journaux (journal local et de l’opposition - Luz au cœur). Le journal de
l’opposition du parti actuel laisse penser que des tensions sont bel et bien présentes.
En effet, Laurent Grandsimon, ancien gérant du journal de l’opposition est devenu
maire ce qui crée des conflits au sein même de la commune avec des publications
journalières sur le blog de journal à l’encontre de la nouvelle municipalité. De plus, la
commune soutient financièrement un type de communication insufflé par acteurs
locaux. Cette promotion de la vallée s’est .également faite par des flocages de
nouveaux blousons
3.2. DES STRATEGIES AU SERVICE D’UNE COMMUNICATION
CIBLEE
En ce qui concerne Luz-Saint-Sauveur, la commune souhaite attirer à la fois
une population touristique et permanente. Cette décision peut être due à la réaction
69 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
face à la baisse du nombre de résidents sur l’ensemble de la vallée qui est passé de
3114 en 2006 à 2925 en 2011 20 . D’une part, la communication a pour objectif
d’accroitre population de cette commune grâce à :
- La brochure de présentation téléchargeable par le grand public, intitulée « Le
Guide pour vivre et s'installer à Luz-Saint-Sauveur » présente les attraits de cette
commune. Les informations, le logement, la qualité de vie, l’éducation ou encore
l’emploi sont abordés dans ce document explicatif de 2014.
D’autre part, elle valorise l’offre touristique par :
- Une promotion touristique mettant à disposition un panel important d’offres.
L’office de tourisme de la commune a communiqué rapidement (sous cinq jours) par
courrier des informations dans le cadre de cette étude. Cette action de la part de
l’office de tourisme démontre une réactivité certaine ainsi qu’un sérieux dans leur
visibilité car les documents auraient pu être envoyés par email avec un délai plus
long.
La communication pour la station de ski a eu pour objectif de réaffirmer l’offre
de Luz-Saint-Sauveur avec la mise en place de deux tarifs (vacances scolaires et
hors vacances scolaires).
Concernant la communication de l’office de tourisme de Barèges, il y a une
stratégie communication marketing et e-marketing qui s’exerce à deux niveaux. Une
promotion de leurs destinations et de leurs lits. Ils n’y a plus de participation à des
Salon du Tourisme mais un travail en Business to Business (BtoB) avec des
entreprises partenaires.
Par la suite l’office du tourisme a une stratégie digitale via la conquête au travers des
réseaux sociaux, mais aussi une stratégie de fidélisation et d’accompagnement
durant le séjour. Auparavant, la stratégie de fidélisation était dissociée de la vente de
prestations alors qu’aujourd’hui, ces actions sont réalisées au cours d’une unique
démarche
« Aujourd’hui on sait que le comportement, le mode de consommation de la clientèle
a changé et donc il faut pouvoir accompagner durant le séjour la clientèle
touristique.»
C’est pour cela que l’office de tourisme de Barèges se focalise de plus en plus sur la
commercialisation en ligne de séjours. L’information est donc disponible à l’instant T.
20 Données en ligne, http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=CV-6513 (consulté le 26/10/14)
70 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
3.3. VALORISATION DES RESEAUX SOCIAUX ET D’UNE
PROMOTION EN LIGNE PAR LES OFFICES DE TOURISME
L’office de tourisme de Gavarnie-Gèdre propose deux sites internet suivant les
saisons touristiques afin de différencier son offre. Cette
différenciation exprime une forte saisonnalité où
automne et printemps n’ont pas forcément leur place.
Quant à lui, Luz-Saint-Sauveur valorise tous les
pôles attractifs de la zone à travers des tarifs réduits
(alliant le ski et les thermes) ainsi que des animations
proposées pour faire augmenter la fréquentation
touristique.
La commune a mis à jour le site et a reçu pour l’hiver
2013, 175 536 visites (Mairie de Luz-Saint-Sauveur –
2013). De plus, la station de ski et l’office de tourisme
ont su saisir l’opportunité qu’offre internet avec sa présence sur les réseaux sociaux
tels que Twitter et Facebook.
Barèges aussi à su prendre la machine en route. Au niveau de Facebook,
l’évolution est notable puisqu’aujourd’hui, ce réseau participe à plus de 20% à
l’attractivité de la destination, par exemple quand
« Les utilisateurs de Facebook pendant leur séjour vont poster des images, des
commentaires et par ce biais vont participer à la prescription de la destination où ils
se trouvent par le biais de leurs amis. » (Voir annexe xx entretien F. Grivel)]
Selon F. Grivel, une évolution dite « innovante au niveau de Pyrénées » est mise en
place dans l’accueil et l’accompagnement du touriste. Aujourd’hui, leur stratégie
digitale consiste à monter en puissance avec d’autres réseaux sociaux comme
Twitter. De plus, l’office se positionne sur une conciergerie de destination
(informations sur la présence et la disponibilité d’offres touristiques). Ceci est la
réponse au fait que seul 10% des touristes franchissent les portes des offices de
tourisme.
FIGURE 29 : FERMETURE
ANNUELLE D'UN COMMERCE
71 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
3.4. DE NOUVEAUX OUTILS DE COMMUNICATION POUR
METTRE EN PLACE DES « OPERATIONS SEDUCTION »
M. Marck, directeur de l’office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur impulse une
nouvelle dynamique au sein de sa commune. Il a mis en place un événement qui se
déroulera tout au long de l’hiver en station et au village : « Les 40 ans de Luz ».
« Un programme d’événements et d’animations vont être mis en place comme :
- Fête de la première
- Animations en famille à Luz Ardiden
- Soirée Nouvel An Dance Floor géant et sets de DJ's en partenariat avec fun
radio.
- Apéritif de la vallée avec projection et exposition sur les 40 ans de la station
- Saint Valentin dans les étoiles
- Week-end Closing 40 ans (5 et 6 avril) : Luz Ardiden Beach party (beach
volley, boulodrom, waterslide, apéro, surprises...) ».21
Dans l’enceinte de l’office, la commercialisation de produits tels que des sacs
ou des stickers, renforce leur communication.
L’office de tourisme de Barège procède, quant à lui, avec des outils différents
tels que le beecom. Il s’agit d’émetteurs qui vont permettre de pousser les offres
(offre push) et des informations au cours de séjours des touristes. Sur l’ensemble du
Grand Tourmalet, il sera possible de savoir quand « il y a un concert à tel endroit ou
dans 10 minutes » ou être informé que « le Pic du Midi offre la montée ou une coupe
de champagne aux gens qui vont vouloir monter » Cette diffusion précise de
l’information n’aurait pas été aussi efficace avec d’autres moyens de communication.
Afin d’affirmer le #Grand Tourmalet comme marque, Facebook, Instagram ou
encore Twitter ont été utilisés pour favoriser la diffusion de l’information. Enfin, pour
faciliter le bouche à oreille, l’office de tourisme s’est doté d’une sharing box. Il s’agit
d’un appareil photo géant qui permet de tagger des photos et de les diffuser sur les
réseaux sociaux. Elles peuvent également être imprimées et récupérées à l’office de
tourisme. Franck Grivel expliquait que la plus grande difficulté était de faire ressortir
cette marque, souvent confondue avec la Mongie, Barèges, le Pic du Midi ou encore
le Tourmalet.
21Données en ligne, http://www.grand-tourmalet.com/fr/index.aspx# (consulté le 6/11/2012)
72 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Certaines communes se démarquent touristiquement au sein même de la
vallée. Souvent plus attractives, elles souhaitent se mettre au devant de la scène en
innovant, en ayant une communication plus pertinente ou encore en gérant divers
projets. Mais ce sont aussi ces communes qui sont le plus touchées par les conflits
car les actions menées ne dépendent pas d’un acteur unique. En effet, les
mouvements écologistes sont présents sur ce territoire vulnérable. Les conflits et
l’union entre les communes ne peuvent être dissociés du territoire. Alors que
Gavarnie souhaite créer de nouveaux hébergements, Europe Ecologie s’y oppose
laissant place à des conflits dans la commune. Luz-Saint-Sauveur et Barèges quant
à elles, adoptent une communication ciblée pour les jeunes et sur le multimédia afin
de toucher au maximum ses futurs touristes. Les partenariats, comme NP’Y, et les
projets propres se multiplient, ce qui rend la concurrence d’autant plus rude. Le
groupe N’PY joue un rôle important puisqu’il unit les stations pyrénéennes françaises
(Gavarnie n’en fait pas partie). De plus, porteur de nouveauté, il instaure le
covoiturage et des prix attractifs pour attirer les touristes. Cependant d’autres projets,
comme la liaison Cauterets Luz-Ardiden restent en suspens. Derrière ces actions
non réalisées, se cachent des jeux de pouvoirs qu’il est important de connaitre pour
une meilleure analyse du territoire. Les individus à l’opposition politique sont
désormais au pouvoir, comme Monsieur Grandsimon maire de la commune de Luz-
Saint-Sauveur. Ces évènements ralentissent la réalisation de projet. La vallée de
Luz-Saint-Sauveur est donc au cœur de la controverse.
Après une analyse du territoire d’un point de vue touristique et une analyse
des jeux de pouvoirs, cette troisième partie s’appuie sur un état des lieux avec la
mise en avant des opportunités et menaces ainsi que les forces et les faiblesses du
territoire. Cette partie est réalisée dans le but de comprendre l’important des
mobilités responsables de l’environnement et de faire émerger des hypothèses
d’actions liées aux mobilités touristiques durables.
73 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
TROISIEME PARTIE
LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR :
UN TERRITOIRE DE MONTAGNE ENTRE
VOLONTE DE CHANGEMENT ET
STAGNATION
Grâce à une analyse macro-environnementale présentée par le modèle
PESTEL et une synthèse s’appuyant sur l’AFOM, des hypothèses seront énoncées
afin de valoriser des mobilités plus durables. Ce diagnostic territorial est donc étayé
par des propositions de mobilités touristiques durables s’adaptant aux enjeux
environnementaux et économiques de la vallée de Luz-Saint-Sauveur.
1. ANALYSE DES OPPORTUNITES ET MENACES
L’analyse PESTEL 22 permet la mise en évidence des opportunités et des
menaces dans six domaines : politique, économique, social, technologique,
écologique, et légal. Cette étude met en avant la situation actuelle du tourisme et des
aspects s’y associant : Il s’agit du macro-environnement. Certaines caractéristiques
représentent autant une menace qu’une d’opportunité. Ainsi elles seront abordées
suivant ces deux axes. Cette étape est la première à réaliser avant d’élaborer la
synthèse des opportunités, menaces, forces et faiblesses : l’AFOM.
22 Annexe 28 et 29 détaillant les opportunités et menaces au niveau global et local
74 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
OPPORTUNITES MENACES
POLITIQUE
D’après le site Vie Publique du gouvernement, les politiques de
valorisation du patrimoine créent un lieu d’échanges et
sont vectrices du développement économique
touristique local (ex : Journées du Patrimoine)
Aussi, les changements de municipalités peuvent fortement
ralentir voire freiner certains projets touristiques
Influence du poids de l'UNESCO dans les décisions
d'aménagement. Il impose une certaine politique à suivre ce qui restreint les actions éventuelles sur le territoire (ex : il s’oppose à
la création de nouveaux hébergements)
ECONOMIE
Les labels d'Appellation d'Origine Contrôlé et d'Origine Protégées (ex : l’agneau AOP
du Pays Toy) ciblent des clients recherchant la qualité des
produits du terroir
La baisse des subventions et des budgets internes ralentissent le
financement des projets des collectivités territoriales (les
communes dépendent en partie des décisions budgétaires du
gouvernement)
Les commerces tendent à se rediriger vers les communes ayant une dynamique plus forte, ce qui entraîne le développement
économique de certaines, et un déclin pour d'autres
Emergence d'un nouveau modèle économique de partage basé sur l'économie collaborative, qui contraint les acteurs du tourisme
à s'adapter et à créer des partenariats (ex : prestations immobilières). Il s’agit d’une opportunité pour les acteurs du
tourisme de proposer de nouveaux services dans leurs prestations touristiques (ex : covoiturage). Cependant, les hôteliers ainsi que
les offices de tourisme doivent s’adapter face à ce nouveau modèle qui rend le touriste plus autonome (ex : Airbnb)
La multiplicité et diversification des pratiques touristiques génèrent une source de
revenus
SOCIETE
64% des Français déclarent avoir « un besoin vital » de
partir en vacances (Guy Raffour, Rencontres ET10 du 15/10/14), et 56% partent en
vacances malgré la crise
75 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Le chemin de Compostelle n’a jamais eu autant de succès, et malgré un déclin de son intérêt religieux, il attire toujours autant les randonneurs traditionnels. Ainsi, son aspect religieux ne peut plus
être un argument d’attractivité et sa communication doit être repensée
Les individus sont toujours à la recherche de nouvelles
sensations et cherchent des offres diverses qui se
démarquent. Le touriste est devenu « caméléon » (Alain
Decrop, Recherches en Tourisme, juin 2011)
La prise de conscience des acteurs du tourisme vis-à-vis de l'environnement fait émerger un
tourisme responsable.
La multiplication d'offres et de marques perturbent la visibilité
des consommateurs
La médiatisation de lieux rendus célèbres par des
personnages reconnus permet d'attirer un certain type de
clientèle (ex : cols mythiques du Tour de France dans les
Pyrénées)
Fragilisation du lien social illustré par un déclin de la population
dans les communes de montagne
Les urbains possèdent de moins en moins de véhicules
personnels (trafic, stationnement difficile), et
manifestent un désir d’évasion vers le milieu rural. Ce fait
représente une opportunité pour les communes rurales de mettre
en place des liaisons de transports en commun entre
ville et campagne.
La société française se trouve dans un système fondé sur le « tout automobile » puisque les
réseaux ferroviaires délaissent les zones rurales et de
montagnes contrairement au réseau routier qui se multiplie aux quatre coins de la France (Réseau des Grands Sites de
France, document sur l’écomoblité).
La tendance touristique a changé et se trouve davantage dans une approche de courte durée répétée que de long séjour. De ce fait, l’offre doit s’adapter au changement de la demande des touristes.
TECHNOLOGIE
Innovations constantes des outils technologiques de
communication au service du tourisme (ex : beecom)
Manque de formation des acteurs du tourisme aux nouvelles technologies
76 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Présence de nombreux moyens de transports : ferroviaire,
routier et aérien avec notamment l'aéroport de
Lourdes-Tarbes
Internet est devenu un outil primordial dans les stratégies de communication. Toutefois, cela entraîne une baisse de la
fréquentation des offices de tourisme et un déclin du lien direct avec les acteurs du tourisme
ECOLOGIE
Le changement climatique amoindrit la quantité de neige
dans les stations de ski et affaiblit l'offre
Les catastrophes naturelles (ex : avalanches, inondations)
peuvent affaiblir un territoire déjà vulnérable
Les aménagements touristiques peuvent aller à l'encontre de
certaines mesures et responsabilités écologiques (ex :
aménagement touristique temporaires ou permanent du
territoire montagnard)
La labellisation permet un attrait touristique qui permet la protection légale des ressources naturelles. Dans un même temps,
ceci peut engendrer une surfréquentation des sites et créer des dégâts écologiques
La présence de mouvements écologistes (ex : FNE) tend à soutenir ou à empêcher la création de certains projets de
développement du territoire
LEGALITE
La fusion d'intercommunalités, pour l’élaboration de projets communs, porte à débat. Cela entraîne des bouleversements
administratifs et politiques au sein des communes. Cependant, la fusion des d’intercommunalités créerait une unité dans la
promotion d’une destination unique, notamment en zone de montagne où les communes sont parfois enclavées
Les politiques mises en place ainsi que les changements de politique peuvent
influer sur des réalisations de projets. Cependant, dans un contexte global, les
Français partent toujours beaucoup en vacances, et selon l'expert en e-tourisme Guy
Raffour (Rencontres ET10, octobre 2014), 64% d'entre eux conçoivent les vacances
comme étant « un besoin vital ». En ce qui concerne l’aspect économique, tout
77 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
acteur est conscient d’une certaine baisse du pouvoir d’achat. Cette nouvelle
dimension économique a modifié les comportements des voyageurs à la recherche
d’une économie de partage, et d’offres toujours plus attractives. Enfin, les entreprises
marchandes doivent aménager leurs offres pour faire face à la concurrence. Ces
individus, d’un point de vue social, cherchent donc une offre plus personnalisée,
souvent liée à la visibilité des territoires. Le choix des destinations n’est pas anodin,
certains touristes sont sensibles à l’impact médiatique soutenu par les Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication. Face à une telle
communication et une mobilité virtuelle accrue, les offices tourisme ne peuvent plus
promouvoir leur destination et diffuser l’information de la même manière
qu’auparavant.
En territoire de montagne, l’aspect écologique est à prendre en compte. Les
principaux acteurs de cet axe sont les mouvements écologistes qui peuvent soutenir
ou empêcher l’élaboration de projet. De plus l’impact du tourisme peut être nocif vis-
à-vis de la dégradation des sites avec le rejet de Gaz à Effet de Serre, ainsi que
l’épuisement des ressources naturelles. Les labels imposent des normes pour la
protection des sites naturels, attirant un touriste plus responsabilisé. Toutefois, c’est
une action à double tranchant, pouvant être victime de son succès : les surcharges
touristiques dans les zones de montagne peuvent représenter un risque pour
l’environnement.
Pour conclure, l’aspect légal apporte des informations sur les opportunités et
menaces concernant les lois en vigueur. Par exemple, la fusion des
intercommunalités d’après la réforme votée en mars 2014, pourrait participer à la
promotion d’un territoire touristique unique, mais est cependant contestée à cause
des nombreux bouleversements administratifs et politiques qu’elle engendre.
2. PRESENTATION DU MODE D’ANALYSE : GRILLE
AFOM
Dans cette synthèse, l'ensemble des atouts, faiblesses, opportunités et menaces
touristiques du territoire de la Vallée de Luz-Saint-Sauveur vont être abordées de
manière synthétique. Cette synthèse sera déclinée en différents thèmes-clés qui
concernent différentes problématiques spécifiques à l’ensemble des communes de la
vallée.
ENSEMBLE DES COMMUNES DE LA VALLÉE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
GRANDS THEMES ATOUTS FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
Sites touristiques
Cirque de Gavarnie/Classement
UNESCO
Éloignement de station de ski/commune
Bon enneigement Changement climatique
propre aux zones de montagne
Parc National des Pyrénées et autres réserves naturelles
Offre et prestations touristiques peu diversifiée
car manque de coordination avec les OT
Autres parties de la surface skiable exploitable
Baisse de notoriété du Chemin de Compostelle
car baisse de la fréquentation du à un
manque de valorisation
Chemin de Compostelle Sports de nature à
développer
Label RICE du Pic du Midi
Domaine skiable le plus grand des Pyrénées
Domaine skiable trois fois plus grand que celui de
Cauterets qui est un concurrent direct
Diversification de l'offre touristique (circuit de
marche nordique)
Centre thermoludique de Luzéa
Équipement/Fiabilité
Domaine skiable fiable et entretenu
Station de ski : remontées mécaniques vieillissantes
Remontées mécaniques fiables
Manque de fiabilité dans le domaine skiable
Clientèle Touristes nationaux et
internationaux
79 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Plus grande piste verte des Pyrénées, attrait d'une
clientèle familiale
Offre commerciale
Navettes depuis Lourdes Station de ski : absence de
sites hôtelier
Navettes surtout par mauvais temps
Perte d'un établissement thermal et d'un hôtel depuis les inondations (Barèges) du à la vulnérabilité face
aux risques naturels
Circuits courts
Économie
Création de 40 emplois saisonniers (Gavarnie)
38% de l'emploi par le tourisme (2011) Luz-Saint-
Sauveur
Commune/territoire
Lien social fort pour préserver l'environnement
Conflits internes (mouvements écologistes contre Mairie de Gavarnie)
Contexte transfrontalier d'échanges culturels
Ralentissement des projets touristiques de par les
manifestations écologistes et les décisions du label
UNESCO (Gavarnie)
Convention de pôle touristique
Départ des commerces de proximité
Notoriété médiatique du cyclisme
Manque d'investissement de la part des élus dans le
rétablissement du funiculaire (Barèges)
Commune à l'aspect authentique
Peu de lisibilité de l'entrée du domaine skiable
Possibilité de développement d'une
liaison de transports en commun destiné aux touristes Lourdes/Luz
Catastrophes naturelles (inondations, avalanches)
80 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Pôle de services pour toute la vallée
Population locale en déclin Conflits politiques internes
(journal de l'opposition) Luz-Saint-Sauveur
Forte concurrence entre les stations
Absence de bugdet
tourisme pour l'année 2015 Luz-Saint-Sauveur
Volatilité des nuitées à cause de la concurrence
Forte concurrence entre les
stations
Frein aux projets entamés par la municipalité
précédente (Luz-Saint-Sauveur)
Communication / Événements
Collaboration avec des institutions du tourisme de
la frontière espagnole.
Appel aux écoles de commerces pour le
lancement d'une marque reconnue de la station (Luz-Saint-Sauveur)
Affirmation de la marque #Grandtourmalet difficile
(Barèges)
Valorisation du patrimoine en créant des événements
Incohérence entre les propos recueillis des
différents acteurs
Webmarketing et nouveaux outils de communication
bien exploités
Membre de N'PY
Organisation du grand événement « 40 ans de
Luz »
Membre de N'PY
Arrivée d’un nouveau directeur (Luz-Saint-
Sauveur)
Une comparaison peut être établie en ce qui concerne l'offre touristique de
chacune de ces communes. Avec comme menace le changement climatique,
l'ensemble du territoire voit la régularité de ses chutes de neiges bouleversée. Ainsi,
les stations de ski de Gavarnie, Barèges et Luz doivent se préparer au
développement d'une offre touristique estivale variée. En effet, les Pyrénées attirent
une clientèle de plus en plus estivale. Ce sont les communes de Gavarnie et Gèdre
qui sont les plus avancées sur ce plan grâce à la présence de hauts sites naturels
labellisés UNESCO et Opération Grand Site. Sur l’ensemble de la vallée, une route
balisée du chemin de Compostelle est aménagée. Bien que certaines activités de
pleine nature aient été aménagées sur les communes de Luz Saint-Sauveur (via
ferrata) et Barèges, il leur faut trouver leur marque auprès d'une nouvelle clientèle
hors skieurs. Cependant, la concurrence est rude entre ces communes quand il s'agit
du tourisme blanc. Le Grand Tourmalet représente à lui seul le plus grand domaine
skiable des Pyrénées françaises, et il lui reste encore de l'espace à exploiter pour
étendre l'aménagement de pistes de ski. Plus petite, la station de ski de Gavarnie
possède une piste verte très longue, et a pour atout d'attirer une clientèle plus
familiale qu'Ardiden ou Barèges. Enfin, Barèges bénéficie de la gestion touristique du
Pic du Midi, lieu d'observation astronomique renommée labellisé Réserve
Internationale de Ciel Etoilé et en projet de labellisation UNESCO.
Concernant la qualité et la quantité de l'équipement présent sur le territoire, il
est opportun de noter le problème du vieillissement des remontées mécaniques, qui
représente non seulement une menace à la sécurité de la clientèle mais aussi à une
perte économique importante si elles ne sont pas plus entretenues. La station de ski
du Grand Tourmalet sort du lot avec un entretien récent de son domaine skiable.
Aussi, il est important de mentionner les catastrophes naturelles qu'ont subies les
communes du territoire (inondations, et avalanches pour Barèges). Ainsi, Barèges a
perdu un établissement thermal et un hôtel, ce qui a eu un impact négatif sur les
retombées économiques. En ce qui concerne l’aménagement du système de
transports en commun, une liaison en bus de l'aéroport de Lourdes, qui est une
opportunité de source de flux touristiques importante, serait un avantage à
développer pour le territoire (service déjà existant seulement le mardi et le samedi).23
23 Données en ligne, http://www.tourisme-hautes-pyrennes.com (consulté le 20/01/15)
82 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Cependant, la commune de Barèges a su mettre en avant la mise à disposition de
navettes par mauvais temps pendant la saison hivernale à destination des touristes
par crainte de la conduite de leur propre véhicule.
Le tourisme sur le territoire a un impact économique majeur. Dans les vallées
des Pyrénées, un emploi salarié sur six est touristique. En ce qui concerne la vallée
de Luz-Saint-Sauveur, sur les 950 emplois, 364 emplois font partie du secteur
touristique soit près de 40% (pour 2011). En 2000, la part des emplois liés au secteur
du tourisme était de 45.7%.
Sur l’ensemble des communes, Gavarnie, Barèges, et Luz-Saint-Sauveur sont des
communes dont la population diminue de manière constante et vieillit avec une
augmentation du nombre de ses retraités et le manque d'installations de jeunes
ménages, preuve à l’appui grâce à la récente campagne « Vivre à Luz-Saint-
Sauveur » qui promeut les divers services de la zone. En plus de cela, ce sont des
communes qui subissent de forts tiraillements internes, et les unes vis-à-vis des
autres. Conflits politiques (Luz-Saint-Sauveur), concurrence économique
(Luz/Barèges), et défense écologiste (Gavarnie) sont les principaux problèmes
auxquels elles font face, et sont autant de freins au développement de projets
touristiques. En effet, c'est à Luz-Saint-Sauveur que le changement de municipalité
se fait le plus ressentir, avec des projets arrêtés par simple opposition politique
comme celui de la remodélisation de la route sinueuse qui conduit jusqu'à la station,
et qui représente un obstacle au développement des mobilités dans le territoire. Pour
ce qui est de Gavarnie, la commune est tiraillée entre mesures de protection
imposée par le classement UNESCO et les manifestations écologistes pour mettre
en place de nouveaux aménagements touristiques. Par exemple, le festival de
théâtre qui se déroule depuis plus de vingt ans à Gavarnie et qui attire des milliers de
visiteurs au cœur du Cirque, se voit menacer chaque année d'interdiction par les
défenseurs de l'environnement par peur d'une dégradation de l'espace. Par contre,
des communes se sont inscrites dans des conventions et partenariats qui leur sont
favorables en matière de développement touristique. D'une part, le Grand Tourmalet
et Luz-Ardiden sont membres du groupe N'PY, et s'inscrivent toutes les deux dans
deux conventions de Pôle touristique (cependant non-renouvelée l'an prochain en ce
qui concerne Luz-Saint-Sauveur) qui illustrent des changements s'opérant en matière
de tourisme.
83 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Enfin, les techniques de communication étant essentielles dans la stimulation
de flux touristiques, Barèges et Luz-Saint-Sauveur se mettent bien plus en valeur
que Gavarnie quant à la diffusion d'une marque propre à leur station. Ces deux
communes ont comme point commun d'avoir depuis peu un nouveau directeur
d'office de tourisme, et tous les deux très expérimentés en matière de webmarketing
et d'utilisation des nouveaux outils de communication touristique. Luz-Ardiden est
marquée par la préparation de l'événement festif de ses « 40 ans », et Barèges
quant à elle s'est lancée dans une diffusion d'envergure de la marque
#GrandTourmalet.
Grâce à cette synthèse, qui permet d’établir un état des lieux du territoire
étudié, la mobilité touristique durable est une solution répondant à la fois aux
questions économiques, sociales, et environnementales que pose la fréquentation de
cette zone touristique.
3. LA VALLEE DE LUZ SAINT-SAUVEUR OU
L’OPPORTUNITE D’UN TERRITOIRE RURAL : LE
DEVELOPPEMENT D’UNE MOBILITE PLUS
DURABLE
Afin d’analyser les opportunités de mobilités durables dans la vallée de Luz–
Saint-Sauveur, il est intéressant de se référer à des actions qui ont déjà été mises en
place dans des zones comportant les mêmes caractéristiques. A titre d’exemple, des
navettes ont été mises en place avec le projet « Navettes des crêtes » (Haut-
Rhin/Vosges) afin d’accéder à la grande crête de Vosges dans un espace naturel.
Des navettes ont également été proposées pour la vallée de Clarée (Hautes-Alpes)
dans le but de limiter l’impact de la voiture. Plusieurs projets ont donc été mis en
place, certains depuis plusieurs années, tous ayant deux objectifs majeurs:
-la limitation des émissions de gaz à effets de serre ;
-le développement d’une économie locale en diversifiant l’offre de transports
touristiques et en faire le moteur d’activités à part entière.
84 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Dans un premier temps, il sera important de définir le concept de mobilité
durable, et de la replacer dans le contexte économique et environnemental actuel.
Puis dans un deuxième temps, cette étude sera force de propositions pour un type
de mobilité touristique plus durable dans le territoire visé: la vallée de Luz-Saint-
Sauveur.
3.1. DES TENDANCES QUI SE DESSINENT POUR UNE
MOBILITE PLUS DURABLE : DES EXEMPLES ILLUSTRATEURS
Tout d’abord, il faut rappeler que le terme de mobilité douce évoque « les
déplacements qui ont uniquement recours à l’énergie humaine tels que la marche à
pied et le vélo » (Ministère du Développement durable et des Infrastructures,
consulté le 12 décembre 2014). Il s’agit d’un recours à des modes de déplacement
qui émettent peu de GES (réduisant ainsi le réchauffement climatique et la pollution
atmosphérique). L’écomobilité, quant à elle, associe les mobilités douces et les
modes de transport les plus respectueux de l’environnement : ceci rentre dans le
cadre de la mobilité dite durable.
Après avoir défini le concept de mobilité douce et durable, il faut déterminer le
contexte dans lequel ce mode de déplacement respectueux de l’environnement est
nécessaire aujourd’hui, et surtout dans les territoires ruraux tel que celui que cette
étude cherche à analyser. Les prochains développements de cette partie s’appuient
notamment sur le rapport d’une opération menée par le Réseau des Grands Sites de
France et d’autres organismes, recensant et analysant des offres d’écomobilités
dans différentes zones rurales françaises.
Il est indéniable que les véhicules motorisés personnels, notamment la voiture,
possèdent de nombreux atouts en tant qu’outils de mobilité touristique : ils
fournissent du confort et de l’autonomie, évite les problèmes de rupture de charge, et
permettent d’arriver d’un point A à un point B sans encombre. Ce dernier point est
important car ce qu’il faut faciliter dans les transports alternatifs (ex : train, navette),
ce sont les premiers et derniers kilomètres afin de créer une continuité dans le
déplacement. La mobilité touristique en France était de 82% en voiture ou 2 roues
contre 13.5% en train (Réseaux des Grands sites de France - 2008). De plus, selon
l'association Mountain Wilderness, dans les hautes vallées de montagne, 75% des
85 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
émissions de gaz à effet de serre sont liées au trafic routier (habitants et visiteurs).
L’utilisation du véhicule personnel est donc indéniable. Cependant, elle est de plus
en plus controversée, puisque selon le Centre d’Analyse Stratégique, en 2009, 68%
des Français considéraient la voiture comme une contrainte à la fois économique
(hausse du prix du pétrole) et écologique (réchauffement climatique).
Par ailleurs, au cœur d’une politique pointant du doigt les problèmes de
malnutrition des Français et encourageant les individus à se dépenser au moins 30
minutes par jour, (INPES, 2014) notamment par la marche à pieds, l’attractivité d’une
mobilité douce se fait croissante.
Enfin, il est important de souligner le changement dans les modes de
consommation apparaissant chez certains Français, et surtout dans leur manière
d’organiser leur temps libre. Le besoin de vacances ayant pris énormément
d’importance dans la vie des Français (64% le considèrent comme vital selon Guy
Raffour), et la segmentation de ces temps de congés augmentant, les individus
partent plus souvent, et moins longtemps. Cela signifie qu’ils tendent vers une forme
de tourisme de proximité, et donc à un retour vers la campagne (Philippe Bourdeau,
la revue Géographie, 2008). Les Français sont donc de plus en plus enclins à vivre
une expérience en contact avec la Nature qui entre en opposition avec leur mode de
vie quotidien, dont l’utilisation de la voiture.
L’écomobilité ne consiste pas seulement en l’instauration d’un respect de
l’environnement mais également en une éducation à l’environnement, et en une
réponse à la demande croissante de la part des citadins de réaliser des
voyages sans voiture. De plus, ceci tend à se vouloir bénéfique pour la population
locale qui peut faire émerger une économie à l’échelle du territoire et profiter des
projets mis en place (ex : navette, circuits vélos). Sans oublier qu’une commune
respectueuse de son territoire développe une image positive d’elle-même.
L’utilisation de mobilité durable, tel que le bus, apparait comme un poids
supplémentaire dans l’organisation du voyage. De plus, d’après Guy Raffour, 31 %
préparent leur voyage seulement quinze jours avant le départ. Il y a donc une
tendance à organiser son séjour au dernier moment, ce qui laisse peu de place à
une gestion encore plus compliquée.
Grâce au rapport intitulé « En route pour l’écomobilité », plusieurs cibles se
positionnent et ont des mobilités différentes. Les jeunes se penchent davantage sur
une économie collaborative avec le partage de voiture. Les familles avec enfants, ne
86 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
sont pas contre le mélange de différents moyens de transport. Il ne faut pas oublier
l’aspect « sécurité » qui est soulevé dans ce rapport lorsque le thème du vélo est
abordé.
Bien que la notion de respect de l’environnement soit présente dans la
communication, la notion de motilité ne doit pas être écartée. Ce terme mis en avant
par V.Kaufmann, évoque la capacité à pouvoir se déplacer. Autre que physique, la
représentation mentale de ces transports est importante car l’aspect de « non liberté
» est un frein à l’utilisation de mobilité douce.
Le tout est donc de faciliter l’accès au territoire grâce à une mobilité plus
responsable et également de proposer des offres pour les clientèles sans voiture.
Les jeunes, les personnes âgées, les familles ou encore les urbains sont libres
d’utiliser la mobilité durable qui leur convient.
3.2. PROPOSITIONS DE MOBILITES TOURISTIQUES DURABLES
EN ADEQUATION AVEC LE TERRITOIRE DE MONTAGNE DE LA
VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
Les individus ne se déplacent plus comme avant, et l’époque laisse place à une
mobilité plus douce (ex : tramway, vélo, marche à pied) et aux usages raisonnés de
la voiture (ex : covoiturage, véhicules en libre service). Ce sont des solutions qui
laissent espérer que la mobilité urbaine du futur sera durable. Dans ce territoire
d’étude, la mobilité peut-être de deux formes :
Une offre commerciale plus responsable de son impact sur la nature
Une mobilité douce avec une meilleure gestion des transports
Des projets de mises en place de mobilité durable sont donc proposés concernant le
territoire d’étude de la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Ils s’inspirent des tendances
sociales, économiques, technologiques, et environnementales actuelles.
Sensibiliser les individus au développement des mobilités durables
La grande menace à dépasser est l’incompréhension des individus face à
l’importance des objectifs du développement durable, ainsi qu’à ses rouages
complexes. En effet, il y a une nécessité de vulgariser le plus possible le langage des
scientifiques pour expliquer le développement durable. Pour cela, des ateliers
87 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
pourraient être mis en place dans les communes de la vallée dont le sujet serait la
compréhension du développement durable ainsi que les différentes offres de
mobilités touristiques créées à cet effet. L’accentuation sur l’accessibilité de ces
offres, leur fonctionnement, et leurs fins récréatives seraient déterminantes afin
d’intéresser un large public (habitants permanents et touristes).
Une mobilité douce avec une meilleure gestion des transports
Circuits personnalisés: ânes, chevaux, vélos
L’atout de Gavarnie, autre que son Cirque, était autrefois la mise en avant des
randonnées à dos d'âne. C’est une activité qui se perd face à une baisse du nombre
de structures commerciales. Soutenir cet atout serait donc un moyen d’allier
authenticité et valorisation du patrimoine rural. D’autres sentiers et chemins
pourraient être créés en offrant des circuits à dos d’âne et à cheval. Enfin, déjà
implanté dans cette commune, cette offre pourrait s’étendre à toute la vallée.
Comme il a précédemment été souligné, la sécurité est un point important
dans la pratique du vélo en zone montagnarde notamment pour les familles. Les
communes ont un territoire approprié pour la pratique de ces sports mais les
mesures de sécurité, ainsi que la signalétique ne sont pas assez assurées. Faire un
audit et une évaluation des risques représente, certes, une opération importante pour
les communes mais leur permettra à terme d’adapter leur offre.
Consciente de ses atouts territoriaux, la vallée possède des sites patrimoniaux
et des produits qui font l’objet de labels (ex : UNESCO, AOP). Au même titre que les
Basques ont pu le faire avec « la route gourmande des Basques » les communes les
plus attractives sur le plan touristique pourraient faire émerger les mêmes types de
produits. A vélo, à pied ou accompagné d’un cheval, ces circuits auront la double
vocation de promouvoir une économie locale et de respecter l’environnement. Enfin,
cela peut permettre de désenclaver des communes peu touristiques.
88 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 30 : PRODUCTEUR DE TERROIR ET ARTISANS LOCAUX
Aussi, certaines communes de la vallée sont sur la route du Tour de France,
et comme le col du Tourmalet, elles ont connu les grands moments du cyclisme
français. Cette notoriété serait un atout à exploiter en organisant des circuits autour
des “héros du cyclisme” que pourraient pratiquer les nombreux visiteurs venant
chaque année sur les traces de leurs idoles. Des tables d’interprétation pourront être
mises en place afin que les visiteurs vivent une expérience complète.
Pour répondre à la question de l’effort physique à fournir en vélo pour monter
les routes de la vallée, et pour que cette activité ne soit pas uniquement destinée à
quelques grands sportifs, le territoire pourrait mettre en place la mise en location de
vélo électriques. Des bornes à vélos pourraient être installées dans les communes
les plus touristiques comme Gavarnie, Luz-Saint-Sauveur, et Barèges, près des
offices de tourisme afin de les repérer facilement. La présence d’une centrale
hydroélectrique sur le territoire, qui fait même l’objet de visites touristiques animées
par une guide-interprète régionale, pourrait être la source créatrice des dispositifs. En
effet, le Vélo Assistance Electrique (VAE) permet aux personnes qui n’ont pas pour
habitude de faire du sport de pratiquer sans forcer. Cette activité peut également être
89 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
un moyen de se promener avec des enfants en bas-âges puisqu’une carriole est
prévue à cet effet. Il s’agit d’un transport doux entre les communes de montagne et
aide au déplacement lorsque les routes sont trop pentues. Equipé de sa batterie, il
ne consomme qu’un kW tous les 100km. Puisqu’il est interdit de pratiquer du vélo
dans la zone cœur du Parc des Pyrénées, il ne serait utilisé seulement que lors de
voyage entre les communes. Son prix élevé à l’achat (entre 400 et 1700 euros en
moyenne) est rentabilisé sur le long terme puisqu’il ne consomme que 0.02 centimes
au kilomètre 24 Ainsi, cela ferait émerger une nouvelle économie locale et créer un
certain nombre d’emplois.
Les transports en commun
Concernant les modes de transport en commun mis en place par les concurrents,
des systèmes de navettes sont proposés avec l’exemple de la liaison Pau-Cauterets
qui propose une offre « package » attractive pour seulement 35€ (Forfait de ski + A/R
Pau-Cauterets). Les stations de la vallée de Luz-Saint-Sauveur pourraient proposer
le même type de services. L’enjeu serait double : une mobilité plus durable avec
l’emploi de transports en commun avec une baisse des émissions de gaz à effet de
serre, ainsi qu’une façon de pallier le problème de stationnement et de trajet pour
accéder aux pistes puisque les touristes seraient directement laissés au pied des
remontées. Il faudrait donc miser sur des tarifs réduits, voire des abonnements qui
pourraient bénéficier aussi à la population locale. De plus, créer un lien entre les
deux intercommunalités avec des navettes permettrait de palier le manque de
dessertes de Maligne des Gaves.
Au cœur même de la commune de Barèges se trouve un
funiculaire abandonné qui fait l’objet d’une association soutenant
sa réouverture (1722 membres sur Facebook le 18/12/2014). Sa
réhabilitation permettrait un accès au plateau où il y avait, jadis, un
tremplin de ski. Une histoire se dégage au travers de transport
atypique. Bien que la question du financement se pose, sa
réhabilitation permettrait d’offrir d’autres activités sur le plateau
(ex : raquettes) et une croissance de revenu. Il ne faut pas perdre
de vue que la création d’offres de substitution à l’offre ski est
24
Données en ligne, http://www.consoglobe.com/bien-choisirvelo-electrique-cg (consulté le 12/12/14)
FIGURE 31 : FUNICULAIRE
90 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
primordiale puisque tout le monde ne pratique pas ce sport.
La montée en puissance de l’économie collaborative: un atout pour un
tourisme durable
Blablacar est un exemple d’économie collaborative en pleine expansion.
L’utilisation de la voiture est nécessaire pour la majorité des skieurs possédant leur
propre matériel puisque cela permet d’accéder à une liberté et un confort certain. Le
covoiturage est une pratique présente notamment chez les jeunes. Les offices de
tourisme ou la régie des stations de ski pourraient mettre en place des plateformes
permettant une meilleure gestion de ce modèle économique de partage. Bien que La
Mongie et Luz-Ardiden bénéficient de cette économie grâce à son appartenance au
groupe NP’Y, avec l’application N'PY Connect, Gavarnie pourrait se tourner vers le
même type de gestion.
La communication: un outil indispensable à améliorer
Enfin, face à de tels efforts pour une mobilité plus responsable, la gestion de
la communication doit être optimale. Comme il l’a été souligné, de nombreux
moyens de communication sont mis en place pour faire émerger l’offre commerciale
et ainsi capter le plus de clientèles possible. Premièrement, pour que ces projets mis
en place aient une pertinence, il faut une transparence de l’information et de l’offre :
horaires, destination, alternative possible, signalétique claire. Ces données peuvent
également se situer au même endroit, sur un même site internet pour que les
visiteurs puissent s’y retrouver facilement. Des évènements peuvent également être
mis en place au début des saisons avec des offres ou des prestations locales. Enfin,
calculer les retombées de cette communication est important puisqu’il permet une
bonne gestion de l’information et de sa pertinence.
Par ailleurs, la communication ne doit pas s’améliorer qu’envers la clientèle
visée mais aussi entre les différents acteurs du tourisme sur le territoire. Il faut que
les acteurs se rassemblent pour approfondir et échanger sur la question de la
mobilité durable, mettre en place un forum de discussion sur lequel chacun pourrait
proposer des projets. La création d’un site web ou d’une plateforme en ligne de veille
(ex: Scoop-it) pour les communes qui recenserait les dernières nouvelles en matière
d’écomobilité touristique serait favorable à l’information des divers acteurs quant aux
nouvelles formes de tourisme local.
91 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Pour conclure, des actions de mobilité durable sont déjà réalisées
(covoiturage, N’PY Connect), d’autres en revanche, pourraient être sources de
projets. Le territoire devrait être pensé comme une unique destination « vallée de
Luz-Saint-Sauveur », pour sa ruralité et son organisation administrative, et non plus
comme des communes indépendantes les unes des autres.
92 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
En territoire de montagne, l’aspect environnemental et écologique est
important à prendre en compte. Les labels imposent des normes afin de protéger
certains milieux naturels, ce qui peut avoir un double effet : celui de protéger
davantage le site mais aussi celui de le détériorer à cause de la venue massive de
touristes. Il apparait donc important de sensibiliser les individus à l’environnement.
Dans la Vallée de Luz-Saint-Sauveur le tourisme apparait comme élément majeur.
40% des emplois provient du tourisme. Sur ce territoire qui présente un tourisme
hivernal et estival, il semblerait que la mise en place de transports plus doux soit
adapté et pourrait répondre aux problématiques que peut rencontrer un territoire de
montagne. Comme souligné précédemment, c’est un territoire vulnérable qu’il ne
faudrait pas fragiliser avec une mauvaise gérance des transports notamment.
L’écomobilité, qui entre dans une logique de mobilité durable, serait une
réponse de mobilité plus douce pour ce territoire. Certaines mobilités douces
apparaissent davantage en adéquation avec la vallée de Luz-Saint-Sauveur et
pourraient permettre de diversifier davantage l’offre touristique. Le développement de
circuits personnalisés accessibles en âne, à cheval ou à vélo serait une bonne
alternative afin de créer des mobilités douces tout en les alliant à de nouvelles
formes de tourisme. L’accessibilité du territoire pourrait passer par la mise en place
de transports en commun tant pour les habitants que pour les touristes. De plus les
stations de ski du Grand Tourmalet et de Luz Ardiden ont mis en place, par le biais
de N’PY, une plateforme qui passe par un transport collaboratif. Ce système pourrait
être développé toute l’année pour tous types de tourismes.
93 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
CONCLUSION
Face à la problématique établie au début de cette étude, les réponses sont
larges. La volonté des communes de la vallée ne dépend pas seulement des
tendances actuelles et des désirs des touristes : il s’agit d’un territoire où les jeux de
pouvoirs sont grands. Associations, volonté politique, concurrence : plusieurs
aspects sont à prendre en compte de par la position géographique du site, ainsi que
la reconnaissance patrimoniale. Introduire la notion de mobilité durable dans la vallée
pourrait impliquer l’alliance de toutes ses communes. Or, avec la présence de deux
intercommunalités, des stations de ski, ou encore des thermes, ces aspects rendent
ces communes concurrentes et le consensus est difficile.
La vallée a un atout indéniable : son authenticité. « peu façonnée par
l’Homme » d’après Franck Grivel, elle est riche en culture pastorale et traditionnelle.
Ces aspects sont recherchés par les touristes qui se dirigent en milieu montagnard
pour se ressourcer. Les communes ont su faire de cette caractéristique un atout
touristique, surtout avec des activités telles que la pratique de raquettes, de
randonnées (équestres ou pédestres), ou de cyclisme de loisir.
Enfin, tout comme sa station de ski voisine, Cauterets, proposer des bus au
départ des grands axes favoriserait le déplacement des skieurs potentiels et
permettrait de s’aligner sur l’offre commerciale de son concurrent. Ces actions
permettraient à la fois de valoriser la vallée de Luz-Saint-Sauveur pour les touristes
et également pour les habitants qui tendent à quitter les petites communes,
affaiblissant ainsi le lien social.
Bien que toutes les démarches rentrent dans un cadre de faisabilité d’un
territoire de montagne, les pressions et les jeux de pouvoir rendent ces actions
délicates à réaliser. Il ne s’agit pas directement de gestion des offres touristiques
mais d’une entente collective de la part des détenteurs de pouvoir de s’unir pour une
valorisation de leur territoire.
94 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
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100 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 : Localisation de la vallée de Luz-Saint-Sauveur dans son département et sa région
.................................................................................................................................................... 9
Figure 2 : representation de la vallee de luz-saint-sauveur en 2014 ...................................... 10
Figure 3 : repartition par commune de la population de la vallee de luz-saint-sauveur en 2011
.................................................................................................................................................. 11
Figure 4 : evolution de la population du canton de luz-saint-sauveur de 1968 à 2011 .......... 12
Figure 5 : population par grandes tranches d'âges dans le canton de Luz-saint-Sauveur (%) -
tel qu'il L’était en mars 2014 .................................................................................................... 12
Figure 6 : population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle dans le
canton de luz-Saint-Sauveur (%)- tel qu'il l'était en mars 2014............................................... 13
Figure 7: nombre d'actifs travaillant hors de leur commune de residence ............................. 14
Figures 8: Part des moyens de transports utilise pour se rendre sur son lieu de travail en
2011 .......................................................................................................................................... 16
Figure 9 : provenance des vehiculespart departement selon l'observation de decembre 2014
.................................................................................................................................................. 19
Figure 10 : SAc A la Vente office de tourisme Luz .................................................................. 22
Figure 11: zone d'action des offices de tourisme sur le territoire ............................................ 23
Figure 12 : Présenentation du potentiel du territoire d'etude dans le cadre d'un tourisme de
nature........................................................................................................................................ 26
Figure 13 : Grand site de france .............................................................................................. 27
Figure 14 : evolution de la frequentation du parc national des pyrenees ayant pour point de
passage gavarnie ..................................................................................................................... 30
Figure 15 : Nombre de visiteurs par office de tourisme .......................................................... 31
Figure 17 : LA repartition des residences principales et secondaires dans la vallee de luz-
saint-sauveur en 2011 .............................................................................................................. 34
Figure 16 : Le bastan ............................................................................................................... 34
Figure 18 : la repartition des hebergements marchands dans les communes de la vallee de
luz-saint-sauveur en 2011 ........................................................................................................ 36
FIGURES 19 : CAPACITE HEBERGEMENT HOTELIERE CONVENTIONNELLE ET DE
PLEIN AIR PAR COMMUNE DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2014 ....... 37
Figure 20 : repartition des campings et des hotels classes dans les communes de la vallée
de luz-saint-sauveur ................................................................................................................. 40
Figure 21 : la repartition des restaurants dans les communes de la vallee de luz-saint-
sauveur en 2011 ....................................................................................................................... 42
Figures 22 : repartition des equipements sportifs (terrestres, nautiques, aeriens et
traditionnels) en 2011 dans la vallee de luz-saint-sauveur ..................................................... 44
Figure 23 : principales activites touristiques du territoire ........................................................ 48
Figure 24: principaux sites emblématiques promus dans le guide d'Acceuil de l'office de
tourisme de luz-saint-sauveur .................................................................................................. 49
Figure 25 : Pelerins arrivés à compostelle .............................................................................. 50
Figure 26 : Signaletique du chemin de compostelle ................................................................ 51
Figure 27 : evolution de la frequentation des cures therapeutiques ....................................... 54
Figure 28 : vue d'ensemble des stations de ski de la vallee de luz-saint-sauveur ................. 55
Figure 29 : Fermeture annuelle d'un commerce ...................................................................... 70
Figure 30 : ProductEur de terroir et artisans locaux ................................................................ 88
Figure 31 : Funiculaire ............................................................................................................. 89
101 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
TABLE DES MATIERES
Remerciements .......................................................................................................... 3
Acronymes ................................................................................................................. 5
Introduction ................................................................................................................ 6
Première partie ........................................................................................................... 8
La vallée de Luz-Saint-Sauveur: un territoire rural et touristique ............................. 8
1. Un territoire de montagne caractérisé par sa ruralité ..................................... 8
1.1. Vallée de Luz Saint-Sauveur : une population en déclin et à tendance
vieillissante ....................................................................................................... 9
1.2. Une population rurale tributaire de l’automobile dû à un manque
d’accessibilité ................................................................................................. 14
1.3. Des acteurs du tourisme liés aux décisions d’un syndicat propre au milieu
Rural ............................................................................................................... 20
2. La présence de sites naturels protégés exceptionnels ................................... 25
2.1. Cirque de Gavarnie: un site naturel multi-labellisé ................................... 26
2.2. L’OPÉRATION GRANDS SITES À GAVARNIE ....................................... 27
2.3. Le Parc National des Pyrénées et la reserve du Neouvielle : des espaces
naturels et touristiques etendus dont la protection est le pilier de leur
valorisation ..................................................................................................... 29
2.4. La Réserve Internationale de Ciel Etoilé: un tourisme spécialisé et porteur
de projets écologiques .................................................................................... 32
3. Une offre d’équipements et d’infrastructures touristiques inégalement répartie
.......................................................................................................................... 33
3.1. Diverse formes de logements via des hébergements marchands et non-
marchands...................................................................................................... 34
3.2. Une offre restauration prédominante dans les communes touristiques .... 42
3.3. Une offre d’équipements sportifs inégalement répartie ............................ 43
4. La vallée de Luz-Saint-Sauveur, détentrice de prestations touristiques
valorisant la diversité de son tourisme ............................................................... 48
4.1. Le tourisme de nature, levier d’une mobilité douce .................................. 49
4.1.1. Une mobilité douce valorisée par la présence incontournable du
Chemin de Compostelle .............................................................................. 50
4.1.2. La notoriété du cyclo-tourisme sur le territoire, valorisateur d’une
mobilité touristique douce ............................................................................ 51
4.2. Un tourisme de santé et de bien-être insufflé par l’aménagement de
centres thermaux : un moteur de la dynamique économique et touristique de la
vallée .............................................................................................................. 52
102 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4.3. Un territoire de montagne caractérisé par son tourisme blanc ................. 55
Deuxième partie ....................................................................................................... 58
Une nouvelle vision du territoire : un développement touristique controversé ....... 58
1. Des mouvements écologistes influents sur les actions du territoire ............. 58
1.1 France Nature Environnement 65 s’oppose à la création de lits ............ 58
1.2. Les élus d’Europe Ecologie de Midi Pyrénées, concernés par la
localisation du festival de Gavarnie ................................................................ 60
1.3. Les mouvements écologistes encouragent l’amélioration de la qualité de
l’aménagement touristique .............................................................................. 63
2. Une vallée divisée entre partenariat et concurrence de ses stations de ski . 65
2.1. Des projets communs pour les domaines skiables .................................. 65
2.2. Des projets propres à chaque station ...................................................... 66
3. Une politique marketing dynamique: opération communication ................... 68
3.1. Communication générale de la vallée ...................................................... 68
3.2. Des stratégies au service d’une communication ciblée ............................ 68
3.3. Valorisation des réseaux sociaux et d’une promotion en ligne par les
offices de tourisme ......................................................................................... 70
3.4. De nouveaux outils de communication pour mettre en place des
« opérations séduction »................................................................................. 71
Troisième partie ....................................................................................................... 73
la vallée de Luz-Saint-Sauveur : un territoire de montagne entre volonté de
changement et stagnation ..................................................................................... 73
1. Analyse des opportunités et menaces ........................................................... 73
2. Présentation du mode d’analyse : grille AFOM ............................................ 77
3. La vallée de Luz Saint-sauveur ou l’opportunité d’un territoire rural : le
développement d’une mobilité plus durable ....................................................... 83
3.1. Des tendances qui se dessinent pour une mobilité plus durable : des
exemples illustrateurs ..................................................................................... 84
3.2. Propositions de mobilités touristiques durables en adéquation avec le
territoire de montagne de la vallée de Luz-Saint-Sauveur............................... 86
CONCLUSION ......................................................................................................... 93
BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE .......................................................................... 94
TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................... 100
TABLE DES MATIERES ........................................................................................ 101
ANNEXES .............................................................................................................. 103
TABLE DES ANNEXES ......................................................................................... 104
103 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXES
104 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
TABLE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Récapitulatif des entretiens ............................................................ 106
ANNEXE 2 : Guide d'entretiens ........................................................................... 106
ANNEXE 3 : Retranscriptions des entretiens ..................................................... 108
ANNEXE 4 : Répartition de la population dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur
............................................................................................................................... 172
ANNEXE 5 : Evolution de la population du canton de Luz-Saint-Sauveur de
1968 a 2011 ........................................................................................................... 172
ANNEXE 6 : Population par grandes tranches d'âges de la vallée de Luz-Saint-
Sauveur ................................................................................................................. 173
ANNEXE 7 : Population de 15 ans ou plus selon la catégorie
socioprofessionnelle dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur .............................. 173
ANNEXE 8 : Nombre d'actifs travaillant hors de leur commune de résidence 174
ANNEXE 9 : Part des moyens de transport pour se rendre au travail en 2011 174
ANNEXE 10 : Provenance des véhicules par département ............................... 175
ANNEXE 11 : Représentation scalaire des pouvoirs dans la vallée de Luz-Saint-
Sauveur ................................................................................................................. 176
ANNEXE 12 : Synthèse de la convention du pôle touristique de Luz-Saint-
Sauveur 2008/2013 ............................................................................................... 177
ANNEXE 13 : Evolution de la fréquentation du Parc Naturel des Pyrénées .... 183
ANNEXE 14 : Etude de la fréquentation de l’office de tourisme de Gavarnie .. 183
ANNEXE 15 : Les résidences de la vallée de Luz-Saint-Sauveur ...................... 187
ANNEXE 16 : Hébergements marchands et restaurants de la vallée de Luz-
Saint-Sauveur ....................................................................................................... 187
ANNEXE 17 : Offre hébergements exprimée en lits dans la vallée de Luz-Saint-
Sauveur ................................................................................................................. 188
ANNEXE 18 : Classement des hôtels dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur ..... 188
ANNEXE 19 : Classement des campings dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur
............................................................................................................................... 189
ANNEXE 20 : Etude de comparaison avec la vallée de Cauterets .................... 190
ANNEXE 21 : Equipements sportifs dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur ....... 194
105 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 22 : Recensement des types de pratiques sportives dans le territoire
............................................................................................................................... 195
ANNEXE 23 : Recensement des sites de pratiques sportives dans le territoire
............................................................................................................................... 198
ANNEXE 24 : Recensement des refuges pour les pratiques sportives dans le
territoire ................................................................................................................ 201
ANNEXE 25 : Vue d'ensemble des stations de ski de la vallée de Luz-Saint-
Sauveur ................................................................................................................. 202
ANNEXE 26 : Evolution de la fréquentation des cures thérapeutiques............ 202
ANNEXE 27 : Description du chemin de Compostelle dans la valléé ............... 202
ANNEXE 28 : Synthèse mobilités durables générale ......................................... 205
ANNEXE 29 : Synthèse mobilités durables locale ............................................. 206
106 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 1 : RÉCAPITULATIF DES ENTRETIENS
ANNEXE 2 : GUIDE D'ENTRETIENS
Office de tourisme
Qui vient ?
Quel est l’évolution ?
Que consomment-ils ?
Restent-ils longtemps?
Que demandent-ils en premier ?
Données relatives aux nombres de connexion sur le site
Impacts du tourisme blanc
Quand l’office a été créé et quels sont ses champs d’activités ?
Comment fonctionne votre stratégie de communication ?
Quelle est l’évolution du nombre de logements de tourisme ?
Mairie
A qui appartiennent ces résidences secondaires? Origine des propriétaires.
Est-ce une maison de famille en location (ou autre) ?
Problèmes de circulation ? Si oui, quand ? Quelles sont les politiques ?
Place de stationnement dans la station.
Problème d’accès ? D’enneigement ?
Quels sont les projets en ce qui concerne les transports ?
Résidences de tourisme ?
La commune est-elle propriétaire d’hébergements ?
Quelle est votre politique d'accueil pour les saisonniers ?
Nombre de saisonniers ? La mairie engage-t-elle des saisonniers ?
107 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Evolution du nombre de logements de tourisme ?
Quel a été l’impact des inondations sur les sites de Luz et Barège en 2013 ?
Hébergeur
Quel est le type de clientèle ? (jeune, couple, …)
Quand viennent-ils ? (hiver/été)
Combien de temps séjournent-t-ils?
Clients réguliers ?
Quelle est l’évolution de la fréquentation ?
Structures d’activités
Évolution de la clientèle
Type de client
Nombre été/hiver
Quand viennent-ils ?
108 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 3 : RETRANSCRIPTIONS DES ENTRETIENS
L’entretien
qui suit est destiné à récolter des informations sur le territoire d’étude de la vallée de
Luz-Saint-Sauveur
Groupe d’étudiantes,
Université de Pau et Pays de l’Adour
Mélanie castagné et Delphine Lafon,
Hôtesses de l’office de tourisme de Gavarnie.
Rendez-vous le 28 novembre 2014, à l’office de tourisme de Gavarnie.
Durée : 50’
Mélanie
Est-ce que vous auriez des données sur le type de touristes qui viennent ?
Je ne suis pas là depuis très longtemps mais Mélanie aura peut-être des données
sur le nombre de visiteurs
Nombre de visiteurs, types de visiteurs, si c’est plutôt des familles, quels types
de nationalités.
On ne relève pas si ce sont des familles, nous n’avons pas ce genre de données.
Nadège
Vous avez plus la provenance ?
Les départements on relève, donc ça je pense qu’elle va pouvoir vous le donner
Mélanie
Après on vous demande juste une évolution sur quelques années
D’accord, on va attendre un peu Mélanie. Par rapport à la crue nous n’avons pas eu
de tourisme pendant un moment, notamment au mois de juillet. On ne peut pas se
109 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
référencer par rapport à 2013, ça ne voudrait rien dire. On a un plus par rapport à
201 3 mais vu qu’en 2013 il y avait peu de touristes par rapport à la crue, on ne peut
pas se fier à ces données. Par rapport à 2012 on est au moins au même niveau, voir
un peu plus mais je ne peux pas le dire précisément.
D’accord donc ça c’est quand même remis depuis l’an dernier
Oui, oui, complètement
Il y a eu quoi comme dégât ?
Sur Gavarnie il y a eu moins que sur Barèges. Au niveau de Gèdre il y a eu deux
maisons dont les fondations ont été arrachées donc elles ont été détruites et puis il y
a eu des inondations. Et puis surtout sur Barèges et après tous les villages jusqu'à
Argelès.
Nadège
Et par rapport à votre communication, vous avez une stratégie entre l’été et
l’hiver ?
Moi je ne suis là que depuis cet été donc il faudra voir avec ma collègue.
Mélanie
Vous ne tenez pas un cahier sur plusieurs années pour voir les statistiques ?
En fait on remplit des feuilles jour par jour, des fiches journée quoi. Après on s’est
vraiment mis à faire les stats vraiment bien qu’à partir de cet été. Avant c’était le
directeur qui traitait les infos lui quand il avait le temps, quand il en avait besoin, si il
avait des réunions, si il devait en rendre compte. Et nous on ne s’en occupait pas
tellement. Nous on a repris la main là-dessus que depuis cet été. Donc on a des
chiffres de fréquentations de cet été. Les mois de septembre et octobre on va les
faire maintenant mais on n’a pas plus haut. Après c’est vraiment le directeur qui a les
chiffres.
Même ça, ça nous intéresse
Ouais, après on peut vous les transmettre
110 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Nadège
Vous croyez que si on envoie un mail au directeur il pourrait éventuellement
nous transmettre des données ?
Déjà nous on va lui en parler et lui transmettre vos coordonnées. Il est difficilement
joignable. Je vais passer un coup de fil à Gèdre pour voir s’il y est.
Je vais prendre une adresse mail et nom et prénom pour vous envoyer des données
si jamais on en a.
Mélanie
Prenez la mienne alors : [email protected]
Donc c’est surtout les données de fréquentation ?
Oui l’évolution sur plusieurs années si possible
Nadège
Oui et par exemple si sur 10 ans il y a beaucoup de logements touristiques qui
se sont développés ou si il y a des résidences secondaires
Il y avait un projet de développer 1000 lits sur le village vers les parkings que vous
vous voyez plus haut et ça fait une dizaine d’années que ça dure ce projet.
C’est les associations écologiques qui bloquent.
Ils ne sont pas pour cette construction. Ils bloquent complètement ce genre de projet.
Mélanie
Ca date de quand cette idée de projet ?
Ca fait 7 ans je crois. Vers 2007 il me semble. Et le problème c’est que à chaque fois
les associations écologistes ont bloqué, c’est parti au tribunal. Ils ont fait appel et
pour l’instant ça dure toujours, mais le projet va être abandonné. Nous n’avons pas
encore l’info officielle mais apparemment ça serait abandonné. C’était aussi pour
relancer la station de ski qui est relativement petite et qui avait besoin de ce genre de
111 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
structure, de lits. Après c’est PGI, une société andoranne en fait qui a repris la
direction de Gavarnie et Otacan conjointement pour essayer de relancer tout ça.
Par rapport aux maisons secondaires, il y en a beaucoup ici ?
Oui il y a une offre de location de meublés assez étendue. Il y en a une bonne
soixantaine, c’est relativement peu mais pour le nombre d’habitants c’est quand
même beaucoup. Il y a 5 ou 6 hôtels. (prend les dépliants). Nous faisons les mêmes
offres sur Gèdre et sur Gavarnie.
Ce sont les hébergements qui sont adhérents à l’office de tourisme ?
Exactement. Il y a 6 hôtels. Après vous avez tout ce qui est chambre d’hôte sur
Gèdre et Gavarnie. Après on a des chambres à louer chez l’habitant. Il y a des
centres de vacance réservés aux groupes. Il y a des gites qui sont plus pour les
randonneurs, ça va surtout être des dortoirs. Il y a aussi des particuliers qui ne
randonnent pas forcément.
On se demandait pour les pèlerins, ceux qui font le chemin de St Jacques de
Compostelle ?
Alors il y a l’hôtel le Compostelle mais après on n’a pas de demande spécifique.
On n’a pas beaucoup de gens qui font le chemin de St Jacques. On ne les quantifie
pas trop en tout cas. Mais sur une année il n’y a pas trop de demandes par rapport à
ça.
Après on a régulièrement des pèlerins qui viennent avec leur cahier pour avoir un
tampon de l’office. Ca oui pendant l’été on en a tous les jours.
Après on a beaucoup de vététistes. Des types qui viennent pendant la période du
tour de France, qui vont faire le Tourmalet, qui vont monter à Gavarnie et il faut qu’on
leur tamponne. St Jacques de Compostelle ça arrive mais c’est moins fréquent. Moi
ça fait 3 ans que je bosse là et sur ces trois années c’est arrivé rarement qu’on me
demande des infos vraiment sur St Jacques.
On n’a pas vraiment de demandes spécifiques.
On a plus une clientèle familiale.
112 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Et vous avez une fréquentation égale ou à peu égale entre l’été et l’hiver ?
Il y a beaucoup plus de personnes l’été. On a un peu moins de 1 million de visiteurs
par an. Je pense qu’il doit y avoir 70% de la clientèle l’été.
Qu’est-ce qu’il demande en priorité quand ils arrivent ?
Aller au Cirque
Cirque de Gavarnie, randonnées, après il y a des activités sportives dans le
coin ?
Pour les familles c’est surtout le Cirque, la randonnée pédestre vers le Cirque
puisqu’on peut le faire en âne et à cheval. Après il y a la clientèle plus jeune qui va
demander des activités genre via ferrata, canyoning. On a pas mal de clientèle
étrangère, beaucoup d’espagnol, des anglais, des canadiens, des asiatiques ; la
clientèle asiatique s’est pas mal développée, on a pas mal de japonais qui viennent
ici.
Ca c’est aussi par le biais de HPTE, notre comité départemental du tourisme qui
prospecte au Japon, au Canada. J’avais bossé ici il y a 4 ou 5 ans et il n’y avait
aucun canadien et japonais et là cet été c’était impressionnant.
Et israéliens aussi beaucoup.
Comment ça se passe en fait ?
Il doit y avoir un comité ou un tour operator dans leur pays qui leur indique les points
d’intérêt.
Ah des circuits ont été créés avec Gavarnie.
Oui et ils viennent individuellement.
Japon et Israël ça c’est beaucoup développé.
Ça fait combien de temps à peu près ?
Israël depuis longtemps. Japon c’est déjà un peu plus récent, ça fait 2 ou 3 ans que
ça se développe vraiment. C’est souvent de la clientèle individuelle. Avec la proximité
avec Lourdes on a des bus qui montent. Mais ils ne passent pas par l’office, ils ont
113 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
déjà des guides et donc ils vont dans le village directement. Le guide va leur indiquer
ce qu’il y a à faire et donc ils ne passent pas par l’office. La fréquentation de bus
depuis Lourdes diminue quand même.
L’hiver il y a beaucoup de problèmes de circulation il me semble ?
Non pas vraiment. L’hiver le désenneigement est fait pour pouvoir monter jusqu’à la
station. Il n’y a pas plus de problèmes de circulation qu’ailleurs.
Il y a une navette qui monte jusqu’à la station ?
Pendant les périodes de vacances scolaires oui et elle est gratuite.
Elle part de Gèdre. Avant c’était depuis Luz St Sauveur mais Luz l’a arrêté. Luz ne
voulait pas que les gens montent à Gavarnie plutôt que sur Luz Ardiden. Ils nous ont
demandé d’arrêter le départ de la navette au départ de Luz. Ce sont des décisions
politiques. Et de mise en concurrence.
Par rapport à votre stratégie de communication, votre stratégie marketing, est
ce que vous avez des lignes directives ?
Nous on est un office de tourisme un peu particulier parce qu’on n’a pas de service
accueil, animation, communication. Ce n’est pas divisé en services. Les employés
font tout. Il y a la communication papier qui est classique, après on développe la
communication sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Instagram.
Vous avez des formations pour cela ?
Julien qui n’est pas là aujourd’hui a une formation ANT, c’est animateur du territoire.
il s’occupe de la web communication. Niveau communication on a le site internet
Il y a une personne qui a été embauchée en CDD pendant quelques mois qui est
photographe et accompagnateur en montagne. Il refait toute la photothèque et la
vidéothèque de l’office. Et tous les lundis sur facebook on lance un reportage photo.
C’est très suivit. Il y a beaucoup de journaux locaux qui le relayent tous les lundis. Ca
fait quelques semaines que c’est mis en place mais ça marche très bien.
C’est donc un photographe qui est engagé par l’office de tourisme.
114 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Il est engagé par la communauté des communes et il fait des missions sur l’office
après.
Par rapport à la communauté des communes, avez-vous entendu parler d’une
fusion entre l’intercommunalité de Gavarnie-Gèdre et de Luz St Sauveur ?
C’est en pour parler et à terme on sera obligé d’y adhérer.
Donc ça va se faire ?
Dans quelques années nous n’aurons pas trop le choix.
Vous voyez des points négatifs à ça ?
C’est une question politique. En termes d’office de tourisme on n’y participe en rien.
Vous pensez que ça va améliorer quelque chose ?
C’est plus en termes de gestion des communes. En termes d’office de tourisme je ne
sais pas si ça va nous changer grand-chose. Est-ce qu’ils regrouperont les points
d’informations, est ce qu’il y aura du changement en terme de communication ?
Peut-être en termes de budget. On ne sait pas. En tant qu’office de tourisme on le
voie de loin. Pour l’instant c’est encore en pour parler, il n’y a pas de décisions de
prises, il n’y a pas de concret.
Nadège
On a essayé de voir combien de personnes faisaient Compostelle, est que
vous pensez qu’on peut le quantifier à l’échelle de la vallée ?
Nous on ne le quantifie pas du tout.
Peut-être en contactant la propriétaire du Compostelle Hôtel.
L’hôtel est pile sur le chemin. En général ils ne vont pas dans des refuges. Ils vont
souvent directement en Espagne.
Nous on n’a pas de données sur leurs lieux d’hébergement. Gavarnie reste quand
même un point central. A 200 mètres il y a l’Eglise de Notre Dame du Bon Port qui
était un lieu de passage au XIIème siècle. Il y a un petit placard que vous pouvez
ouvrir où il y a des cranes de personnes qui faisaient le chemin. Il y a une légende
115 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
qui dit qu’ils s’étaient fait décapiter. Mais à priori c’était faux, c’était plus pour le
spectacle. Sinon dans l’église il y a des plaques historiques.
On a l’impression que Compostelle appartient plus au passé qu’au présent.
Mélanie
Je ne sais pas si vous êtes concernés par la convention du pôle touristique de
Luz St Sauveur de 2008-2013. Le projet était de relancer la mode de
Compostelle.
Le chemin qui passe vers Soulom et les gorges, le chemin était tombé un peu en
ruine et ils sont en train de le réaménagé. A Gèdre ils sont remis en place une petite
grange qui était quasiment tombée en ruine.
Ils ont aussi remis des panneaux avec la coquille de St Jacques et ils ont refait toute
la signalétique du chemin. C’est vrai que je n’y pensais plus à tout ça.
Les gens doivent se renseigner par internet avant leur départ. En ce moment je
remplis un questionnaire sur l’importance de St Jacques pour le site de l’association
de coopération interrégionale des chemins de Compostelle qui est basée à
Toulouse. Ils nous demandent de remplir le questionnaire pour alimenter leur site
internet parce que Gavarnie est quand même un point de passage et ce serait
dommage de ne pas y passer
C’est tombé un peu en désuétude et ils sont en train de relancer l’activité touristique
autour de ça.
Après nous on est classé au patrimoine Mondial de l’Unesco et les chemins de St
Jacques sont aussi classés à Gavarnie au patrimoine. On a la double étiquette
naturelle et culturelle. Il y a aussi la présence du parc national qui est très important
dans le chemin de St Jacques.
Globalement c’est vrai que l’été il y a une clientèle pour la randonnée.
C’est surtout du passage, les gens restent peu de jours. Ils viennent faire les grands
points d’intérêt comme Cauterets, Lourdes, le Pic du Midi
Les gens restent combien de temps en général ?
116 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
C’est de plus en plus de courts séjours maintenant. C’est en partie dû à la crise
économique. Ce sont des séjours qui sont peut être plus réguliers. Ce sont des
séjours de dernières minutes en ce qui concerne le choix de l’hébergement. Avant
ils appelaient des mois et des mois à l’avance mais ils appellent au dernier moment.
Ils appellent ici pour réserver ?
On ne fait pas centrale de réservation mais on fait centrale de disponibilité.
Vous le faites pour tout le monde ? Aussi pour les touristes étrangers qui ne
savent pas parler français ?
Oui pour tout le monde. Après on a remarqué qu’il y avait beaucoup plus de clientèle
qui provenait des départements limitrophes comme le 64, 32, 31. Le grand Sud-
Ouest on va dire. Il y en a beaucoup plus qu’avant.
Il y a donc beaucoup plus de « locaux » qui viennent ?
C’est ça. Ils viennent sur un week-end, c’est rapide.
Ils viennent en excursion en fait.
Notre clientèle c’est le bassin qui part de Nantes, Bordeaux, Toulouse et le Pays
Basque. Ça fait un croissant.
Pour les autres régions on va avoir un passage mais moindre, c’est anecdotique.
C’est surtout vers la côte Atlantique.
Oui c’est ça.
Et en ce qui concerne les anglais et les espagnols ?
Il y en a. il y a eu beaucoup de hollandais les dernières années, mais cette année
beaucoup moins. Après il y a beaucoup d’espagnols et d’anglais. Mais aussi des
belges. Et puis les autres nationalités qu’on a dites avant. Il y a quelques américains
et allemands.
Est-ce que les touristes se plaignent de certaines choses ?
117 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Nous n’avons pas de retour. Il faut peut-être voir du côté des hébergements. Sur
notre site internet on a mis en place un système d’avis.
Les gens ne se plaignent pas pour des places de stationnement ?
Le stationnement est payant pendant l’été. En fait du 1er Juillet au 15 septembre le
village est piéton. Les voitures doivent se garer sur les parkings.
C’est pour gérer le flux. On a tellement de flux l’été et le village est tellement petit que
ça ne serait pas gérable de laisser toutes les voitures circuler pendant la période
estivale.
Je suppose que la population augmente beaucoup ?
Elle augmente bien plus de 100%. Au plus fort dans la journée, à l’office de tourisme
nous recevons plus de 1000 personnes.
Nadège
Ça ne gêne pas les locaux ?
Non bien au contraire, ils en vivent. La plupart sont commerçants donc ils vivent du
tourisme.
Mélanie
Vous connaissez les tranches d’âges de la population touristique ?
Il y a des touristes de tous les âges. La plus grosse clientèle reste la famille. On a
pas mal de retraités pendant les périodes printanières et automnales. Ce sont des
camping-caristes. Ils se mettent sur les deux aires de camping-cars. Ils en sont très
satisfaits. Elles sont à 7 euros les 24 heures, ce qui est peu cher. Ils ont l’eau et la
vidange de comprises, mais pas l’électricité. Et il y en a énormément à cette période
de l’année. Des jeunes et des jeunes couples il y en a aussi.
De manière générale, les camping-caristes restent combien de temps ?
Ils n’ont pas trop de timing vu qu’ils sont retraités. Ils font en fonction de la météo.
Est-ce que vous avez souffert de la météo de cet été ?
118 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Non pas vraiment, Gavarnie est une commune qui reste attractive quel que soit le
temps.
En plus certains sont dans des circuits donc ils ne peuvent pas annuler ou décaler
les visites ou leur séjour.
Par rapport aux jeunes, l’été on a pas mal de groupes de scout qui viennent squatter
autour de Gavarnie. Ils plantent leurs tentes.
Le camping sauvage est autorisé ?
Tant que l’on reste au dehors du parc national il n’y a pas de réglementation. A partir
du moment où on rentre dans la zone cœur, le bivouac est autorisé mais selon
certaines règles. Donc pas de feu. Ensuite ils sont obligés de s’installer à plus d’une
heure de marche de l’entrée du parc national et ils sont obligés de planter la tente
entre 19h et 9H. Mais ça c’est plus pour les randonneurs. L’hiver on a tout type de
clientèle. On a pas mal de clientèle famille, c’est pour ça qu’on a développé les
forfaits ski famille. Gavarnie est une petite station familiale, il y a la plus longue piste
verte des Pyrénées donc pour apprendre c’est l’idéal. Même si les enfants n’ont pas
un bon niveau de ski ils peuvent monter tout en haut de la station. La piste verte part
du haut de la station et descend tout en bas. On a des prix très attractifs pour les
familles. Après on va avoir une clientèle de proximité donc là il y aura de tout niveau
clientèle : familles, jeunes couples, retraités, habitués.
Ici il y a un très bon enneigement.
Il est assez exceptionnel.
On a aussi des cascades de glaces.
Beaucoup de jeunes et d’espagnols viennent pour la cascade de glace.
Sur toutes les personnes qui viennent ici l’hiver, seules 30% skie. Donc les autres
soit ils se promènent soit ils font de la luge, comme ça ils ne paient pas de
remontées.
C’est donc une minorité qui fait du ski.
Oui après ils font du ski de fond, des raquettes, de la marche.
119 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Ils se baladent.
Nadège
Vous sentez la concurrence avec Luz Ardiden ?
On ne propose pas forcément les mêmes produits. Nous on axe sur la clientèle
familiale. Toute notre démarche de communication est basée là-dessus. Surtout
depuis qu’on a eu ce changement de gérance au niveau de la station et que c’est les
andorrans, que c’est PGI qui a repris la gérance. On est vraiment axé sur les produits
famille. Luz-Saint-Sauveur et Barèges c’est déjà différent, Cauterets aussi. On a tous
des axes de communication très différents. Donc je ne pense pas qu’on ait la même
clientèle.
Le désavantage qu’on pourrait avoir c’est d’être assez loin. La plupart des personnes
nous disent que Gavarnie c’est loin.
Les gens se disent c’est très loin. Et on avait beaucoup communiqué sur ça, car on
entendait beaucoup les gens du département même qui disaient que Gavarnie c’est
très loin, qu’il fait froid. Il y a plein de problèmes liés au temps de trajet. Et pas l’hiver
dernier mais l’hiver d’avant on avait beaucoup communiqué là-dessus, en expliquant
que monter à Gavarnie ou à Luz Ardiden, ou de monter à Barèges, si on regarde en
temps sur Mappy, on est à peu près sur le même temps de trajet. Donc on avait
beaucoup communiqué là-dessus, sur la proximité.
Mélanie
Mais par rapport aux espagnols, vous êtes plus près du coup ?
Pas tellement, il n’y a pas de route d’accès.
La route la plus proche est à St-Lary.
C’est St-Lary ou Laruns. Mais nous on n’a pas de route directe.
Il y avait un projet mais avec le côté parc et Unesco, ça ne collait pas vraiment avec
les démarches du parc.
120 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Le parc y est depuis 1968. La station est là (nous montre sur le plan), et la route allait
jusqu’au port de Boucharo. Et là ils ont fermé ce petit tronçon de 3 kilomètres. On
peut toujours y aller à pied mais pas en voiture.
Nadège
Et là c’est le passage à la frontière ? (montre sur la carte)
Si il y avait eu un accès oui.
En fait tout ça c’est la vallée d’Espagne, c’est le chemin d’Espagne, c’est le chemin
de Compostelle, c’était le passage des contrebandiers, des personnes pendant la
guerre qui partaient.
Mélanie
Où est localisé le parc national ?
C’est tout ce qui est en vert.
C’est la zone cœur.
Sachant que côté espagnol c’est beaucoup plus petit. Après c’est classification au
parc mondial de l’Unesco, c’est le Mont Perdu et Gavarnie.
Donc on travaille aussi pas mal en lien avec eux [les espagnols]. On réalise pas mal
de rencontres avec les offices de tourisme espagnols, pour qu’on puisse promouvoir
tout le territoire. Qu’eux nous fasse une promo du territoire français et que nous on
leur fasse la promo du territoire espagnol, étant donné qu’on fait partit de la même
démarche Unesco.
On a beaucoup de randonneurs qui font les deux versants.
On a de la demande nous pour l’Espagne, et vice et versa. Ça ne fait pas très
longtemps que l’on a mis ça en place. Mais on essaie de se rencontrer un maximum,
d’essayer de voir les projets que l’on pourrait avoir en commun. Essayer de
développer l’entente franco-espagnole. C’est assez intéressant de travailler là-
dessus.
Nadège
121 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
C’est mieux de travailler ensemble.
Oui exactement. Donc on organise des rencontres, nous on va en Espagne, elles
viennent en France. On leur fait découvrir un peu le coin. Nous pareil on découvre
l’autre côté, parce que finalement on ne connait pas forcément. Ca améliore un petit
peu la connaissance des deux territoires.
Mélanie
Donc de leur côté ils font de la pub pour vous, et vous pour eux.
Moi je sais que depuis qu’on fait ces échanges là j’ai beaucoup plus de facilités à
faire la promotion du territoire espagnol. C’est un plus pour la clientèle aussi. On a de
plus en plus de brochures alors qu’avant on n’en avait pas. Maintenant on s’envoie
plus de brochures, on essaie de faire plus de promo. On essaie de voir les projets
que l’on pourrait avoir en commun et de les développer.
Après il y a toujours eu cette entente. Il y a toujours eu des accords de paix qui
datent de plus de 600 ans.
L’entente franco-espagnole a toujours été présente, sur tous les plans. Que ce soit
sur le plan touristique, agricole. L’été les vaches espagnoles viennent pacagées sur
le territoire français.
Les deux côtés se ressemblent énormément, non ?
Non pas du tout. Côté espagnol c’est exposé plein Sud, du coup ils vont avoir
beaucoup moins d’herbe. L’herbe va être sèche beaucoup plus tôt.
Ils ont un manque d’herbe.
C’est plus de 1000 vaches qui passent. Après les espagnols viennent et ça donne
lieu à une grande fête fin juillet.
Nadège
C’est bien parce que ce n’est pas que le fait que les vaches passent, ça amène
aussi du monde.
A Gavarnie il y a toujours des échanges et ça dure depuis des générations.
122 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Mélanie
Vous avez une liste des manifestations que vous faites pendant l’année ?
Il y a le festival de Gavarnie. C’est du théâtre et ça a lieu au pied du Cirque. Ca dure
15 jours er tous les soirs il y a la même représentation.
C’est fin juillet, début août. C’est toujours à cheval sur les deux mois.
Il y a des gens qui ne viennent que pour ça ?
Oui bien sûr. On a du tourisme pendant 15 jours. Les hôtels sont surchargés. On a
des personnes qui viennent de loin, comme de Nantes.
Ce sont des gens qui ont suivi le festival depuis des années et qui viennent tous les
ans.
L’année prochaine ça sera les 30 ans.
Donc on risque d’avoir pas mal de monde.
Ah on sait ce qu’on fait l’année prochaine alors.
C’est de 21 heures à 23 heures et c’est magnifique.
C’est du théâtre en plein air.
Avec le coucher du soleil donc on ne regarde pas trop le spectacle mais plus le
coucher de soleil.
C’est sympa, il est gratuit ce festival ?
Non les places sont payantes. C’était 22 euros la place pour un soir.
Au maximum il y a 1500 personnes par soir.
Ah oui c’est énorme.
Ce sont des places qui ne sont ni numérotées, ni datées, étant donné que c’est un
festival qui se joue en extérieur, il faut faire en fonction de la météo. Les gens
achètent leur ticket et ils peuvent venir n’importe quel soir sur la période du festival.
123 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
C’est pas du tout couvert du coup, donc cet été si il y a eu beaucoup de pluie
vous avez du en souffrir non ?
Il y a eu un soir où ça été annulé.
S’il ne fait que pleuvoir les acteurs jouent quand même. Ils jouent sous la pluie ce
n’est pas un souci. Certaines personnes restent, elles ont prévu. Elles ont les
parapluies, les ponchos et tout le reste. Par contre s’il y a un risque d’orage ou un
danger potentiel, ils annulent.
Mais c’est vraiment très rare.
C’est à 30 minutes d’ici, sur le chemin du Cirque. C’est hors parc national.
Les gens peuvent se garer facilement ?
Ils montent à pied.
La redescente se fait en flambeaux. On distribue des flambeaux.
Laurie
C’est un lieu assez grand pour accueillir autant de personnes.
Oui, oui, c’est au niveau de la Prade, c’est un immense plateau qui doit faire 2 ou 3
kilomètres carrés.
C’est du théâtre avec en fond le Cirque.
Ils revisitent les grands classiques comme la Belle et la Bête, la reine Margaux.
On parlait de l’Espagne, une année ils avaient fait Frères de liberté. C’est pendant la
guerre et ça parle des espagnols qui passaient en France. Mais souvent c’est des
grands classiques. Le premier ça avait été Dieu de Victor Hugo.
Mélanie
Et c’est donc la même pièce de théâtre tous les soirs.
Oui c’est la même représentation.
Laurie
124 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
C’est la même compagnie tous les ans ?
Sur les 30 ans il y a eu deux compagnies qui ont faites le festival. La première c’était
monsieur Joxe qui dirigeait le spectacle, mais je ne sais plus quelle troupe c’était. Et
là depuis…ça a changé en quelle année ça ?
Il y a quelques années le festival était menacé par les associations écologistes.
Parce que ça perturbe l’habitat pendant 15 jours. Il faut s’imaginer que c’est en
pleine montagne, qu’il y a des énormes baffles, qu’il y a des lumières. Ca résonne.
Après il y a des poubelles partout, c’est très encadré.
Ils font gaffe. Quand ils partent après le festival, ils regazonnent s’il y a besoin.
Mais il y avait une menace de stopper le festival.
Mélanie
Ce sont des écolos qui ont une association ici ou ce sont des gens qui
viennent d’ailleurs ?
Il n’y a pas vraiment d’associations sur le village. Il y a un ou deux habitants du
village qui adhérent à ce genre d’association.
Nadège
Mais ils sont très présents et impliqués vu que les 1000 lits n’ont pas été
crées ?
Ils sont assez impliqués oui.
Pour cette histoire ils sont partis au tribunal.
Laurie
Là c’était quoi le motif écologique ?
En fait les deux villages de Gèdre et de Gavarnie sont classés au Patrimoine
Mondial. Ils disent que si on avait fait ces lits on n’aurait plus eu le droit d’appartenir à
ces classements. Si ça été classé c’est parce que ce sont des villages protégés, des
vieux villages qui on été entretenus, qui perdurent dans le temps, qui ont une
histoire. Ce genre de projet aurait pu dénaturer les villages.
125 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Cette protection empêche donc un petit peu le développement, c’est un peu
une entrave.
C’est là qu’on voit la différence entre l’écologie et le développement durable. C’est là
que l’on constate la limite. Les gens qui vont avoir des idées développement durable
vont plutôt étudier aussi l’aspect économique. Les mouvements écologie pure ne
voient que l’environnement. Et c’est vrai que ça nous bloque pas mal.
C’est un peu le problème qui se pose avec les villes qui veulent s’inscrire au
Patrimoine Mondial de l’Unesco. Elles se disent que ça peut être bien pour
attirer des touristes, mais en même temps elles ont peur de ne plus pouvoir
toucher à la structure même de la ville.
Oui c’est assez contraignant. Les chartres parcs et patrimoine mondial de l’Unesco
sont assez contraignantes. Mais même après à l’échelle individuelle, même pour les
habitants ici, construire une maison ça ne se fait pas comme ça. On a des
contraintes au niveau de l’architecture, vous ne pouvez pas mettre le nombre de
fenêtres que vous voulez. Tout est contrôlé. Il y a aussi les couleurs, les volets.
Mélanie
C’est comme ça depuis que c’est au patrimoine de l’Unesco ?
Même au niveau du parc national il y a des chartres à respecter. C’est comme pour
tout, ça a des avantages et des inconvénients. C’est un gros plus touristique c’est
clair. Mais après en termes de vie, d’économie c’est plus compliqué.
Je ne sais pas si vous étiez là quand ça c’est mis en place mais
Non pas du tout, c’était en 1997.
On était un peu jeune.
Mais d’après ce que vous savez le nombre de touristes a augmenté ?
Depuis qu’ils sont passés en patrimoine mondial de l’Unesco il y a eu une
augmentation, oui.
Du coup quand les gens vont passer quelques jours quelque part, ils font comme
tout le monde, ils regardent ce qu’il y a vraiment à voir sur un lieu.
126 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Disons que l’Unesco touche beaucoup la clientèle internationale.
Nadège
Au fait il a un nom ce mouvement écologiste ?
Je ne sais plus.
Laurie
Et vu le nombre de touristes qui viennent pour le Cirque, ca a forcément des
retombées économiques sur le village. Est-ce que des commerçants ce sont
implantés ?
Oui il y en a. Ca tourne toujours. Il y en avait beaucoup plus il y a une trentaine
d’années. Il y avait une grosse activité autour des chevaux et des ânes. Il y avait des
dizaines et des dizaines de chevaux qui amenaient les touristes au Cirque et là il n’y
a plus que deux associations et une personne indépendante.
Mélanie
C’est parce que ils n’arrivaient pas en vivre ou c’est parce qu’ils ont voulu
changer de vie ?
C’est juste que les gens sont partis ailleurs. Et il y a surement eu moins de
demandes aussi.
Et par rapport aux marchés locaux, il y a un marché à Gavarnie ?
Non, il est à Luz St Sauveur.
C’est quel jour ?
Le lundi matin.
L’association écologiste qui bloque c’est France Nature Environnement 65.
Ensuite on a une forte empreinte pyrénéiste. On a aussi la chance d’avoir la centrale
hydro électrique de Pragnères. Mélanie étant guide elle va mieux vous expliquer.
Les avantages de la centrale c’est que ça a été implanté dans un contexte d’après
guerre. Ici c’était les vallées qui étaient complètement enclavées et en fait
127 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
l’implantation d’EDF a complètement désenclavée les vallées. Et ça a modifié
l’économie. Avant l’implantation d’EDF l’économie était agricole et après ça a apporté
du travail dans les vallées. Du coup les gens allaient travailler chez EDF. On a eu
des mouvements de populations, les étrangers sont venus s’installer chez nous. Ca a
ouvert la vallée sur le reste du monde.
Donc vous vous êtes guide de ?
Je suis guide interprète régional. J’avais passé ma carte de guide en BTS.
Qu’est-ce que vous faites ?
Je fais les visites de la centrale hydro électrique.
La centrale gère quoi ?
La centrale produit simplement de l’électricité. On fait partis du maillon de la chaine
EDF. Les visites c’est pour expliquer comment fonctionne le réseau de la centrale,
comment on produit de l’électricité grâce à l’eau. Ce que la construction a apporté à
la vallée ici. Après il y a pas mal de questions techniques sur le fonctionnement des
machines.
Vous avez beaucoup de gens qui viennent pour la visiter ?
J’ai pas mal d’individuel et beaucoup de groupe du troisième âge. Aussi pas mal de
groupes scolaires à partir du début de l’année scolaire, des groupes d’étudiants
aussi.
Après on verra avec monsieur Mata si il peut vous envoyer ses chiffres pour que
vous puissiez comparer.
Nadège
Je pourrais avoir vos noms ?
Moi c’est Mélanie Castagné et ma collègue c’est Delphine Lafon.
Mélanie
Par rapport à votre site internet vous pouvez compter le nombre de personnes
qui visitent votre site ?
128 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Ça oui je crois. Mais on ne le gère pas, il faut demander au directeur.
Eh bien merci beaucoup en tout cas d’avoir répondu à toutes nos questions.
Avec plaisir.
Merci et bonne journée, au revoir !
129 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
L’entretien qui suit est destiné à récolter des informations sur le territoire d’étude de
la vallée de Luz-Saint-Sauveur
Groupe d’étudiantes,
Université de Pau et Pays de l’Adour
Mathilde André,
Chargé de l’administration à la mairie de Gavarnie.
Rendez-vous le 4 novembre 2014, à la mairie de Gavarnie.
Durée : 8 minutes mais seulement les 4 minutes et 30 secondes enregistrées ont pu
être retranscrites.
En gras : Enquêtrices
[…]
Est-ce que la commune est propriétaire d’hébergements touristiques, de
résidences de tourisme ou tout est privé ?
Non, non. Tout est privé.
D’accord
On n’a rien du tout.
Enfin le fait quand même que vous embauchiez six personnes, fin c’est
important. Il y a un gros pôle quand même pour la commune et le fait qu’il y ait
aussi 40 emplois l’été, enfin pas l’été, l’hiver pardon : c’est quand même un
pole important.
Ah oui, ben la station de ski a une quarantaine de personnes oui parce qu’il y a
l’entretien de la route, le déneigement, il y a le damage des pistes, il y a les secours
sur pistes, il y a les remontées mécaniques. Oui ca fait …
Ca fait pas mal d’emplois
130 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Oui ça fait pas mal d’emplois. Alors que nous c’est essentiellement des agents
d’entretien c’est-à-dire qui nettoient la rue, ils s’occupent des espaces verts, ils
s’occupent du déneigement : du déneigement ou de l’entretien des engins etc. quoi.
Et vous embauchez par exemples des personnes à l’office du tourisme ou pas
?
Non, non.
Donc pas du tout, ce n’est que pour les agents d’entretien. L’office de
tourisme est communal ?
Est intercommunal
Intercommunal oui.
Oui, donc c’est un organisme propre, c’est eux qui recrutent leur personnel. Nous on
ne s’en occupe pas.
Ah oui d’accord. […]D’accord et bien je crois que c’est tout, ça concernait
essentiellement les transports et les hébergements. […] Est-ce que vous savez
s’il y a des hôtels ouverts en ce moment ou ? Pour que l’on puisse peut-être
aller les voir.
Euh, hôtel il doit y avoir « L’astazou ».
Où est-ce qu’il se trouve ?
Dans la rue centrale
D’accord
Michelle Fernandez : Je crois qu’elle est ouverte jusqu'au 15 novembre parce que
les autres sont tous fermés.
Mélanie : D’accord. Bon.
Nadège : On va miser sur ça.
Apres vous allez peut-être trouver des bars brasseries, et encore !
Oui, tout était fermé quand on est arrivé !
131 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
[Rire général]
Là c’est …
La saison ne commande pas encore.
Non, parce que nous on n’ouvre la station que pour les vacances de Noël. On ouvre
le 20 décembre, donc là tout est fermé jusqu’au 20 décembre. Il y a encore peut-être
un bar ou deux ouverts jusqu’au 11 novembre, mais après alors là euh …
Mais comment ils font les locaux s’ils veulent aller au restau ou ?
A ben il faut aller à Luz
Faut aller à Luz …
Ouais, ouais. A oui c’est un problème parce que lorsqu’il y a des réunions ou des
représentants d’entreprises, ils ne peuvent pas manger sur place.
Il ya des plaintes par rapport à ca ? Le fait que hors-saison ce soit éteint un
peu ?
Ben ouais, ouais, ouais …
De la part des locaux enfin ou des entreprises qui …
Et bien des locaux parce que les gens ils viennent mais ils ne peuvent pas boire un
café du 11 novembre jusqu’au 20 décembre. Ils ne peuvent pas voir un café, s’il y a
des gens dans les chambres d’hôtes ou de chambres à louer, ils sont obligés de
descende à Luz pour aller manger.
Ah oui
Donc oui c’est un problème, et encore qu’à Luz il y a deux restaurants d’ouverts, bon.
Ca tourne aussi. C’est vrai que novembre c’est un peu spécial quoi.
Après si …
Alors on essaie de leur dire d’instaurer un tour de rôle pour qu’ils ne ferment pas tous
en même temps mais bon : c’est tous les ans la même galère. Ils ferment tous.
132 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Il y a des commerces qui ont fermé là depuis tous les touristes qui arrivent ?
Enfin par rapport à l’augmentation du tourisme ou pas du tout ?
Euf. Pfff. C’est-à-dire par rapport au ?
Si maintenant les commerces s’adaptent aux saisons touristiques quoi
Oui oui. Les commerces ils ouvrent en avril parce que l’on commence à avoir les
pèlerinages de Lourdes. Et ils ouvrent en avril jusqu’à fin octobre.
Donc les épiceries qu’il y avait avant ou les ?
Ah non, l’épicerie elle est toujours ouverte.
Toujours ouverte.
Oui elle va fermer la certainement le 11 novembre au 20 décembre mais euh
Elle est ouverte pour l’instant.
Elle est encore ouverte oui. –Rire
Oui ça, les gens pour faire les courses par contre …
Oui, oui voilà il y a quand même l’épicerie, bon. Mais après il faut aller à Luz oui. Et
Luz ça fait 20kilomètres quoi.
Oui puis bon : petites routes de montagnes.
Oui, oui, oui. – Rire
Et bien d’accord. On a tout ! On pourrait avoir votre nom ?
Oui, je suis Madame Fernandez, Michelle.
Madame Fernandez. Merci. Et bien merci beaucoup.
Et désolée, si je n’ai pas pu répondre à toutes vos questions.
Il n’y a pas de problème – Rire
Bonne continuation !
Au revoir !
133 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
L’entretien qui suit est destiné à récolter des informations sur le territoire d’étude de
la vallée de Luz-Saint-Sauveur
Groupe d’étudiantes,
Université de Pau et Pays de l’Adour
Mathilde André,
Gérante du pôle touristique de Luz à l’Office de tourisme
(Intervention du collègue de Mathilde André)
Rendez-vous le 4 novembre 2014, à l’office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur.
Durée : 19 minutes
Nous sommes étudiantes en master de Loisirs, Tourisme et Développement
Territorial, et donc là nous sommes en train de produire un diagnostic
territorial de la vallée de Luz-Saint-Sauveur, qui comprend ses mobilités
touristiques …
BLANC
D'accord, donc la vallée de Luz c'est.... Alors pour dresser votre diagnostic vous avez
besoin de données je suppose ? Vous avez déjà récupéré des choses ou.... ?
Oui oui, là nous avons quelques données que nous avons trouvées sur
Internet, avec l'INSEE ou sur votre site, après... On aurait besoin de vous parler
de la fréquentation touristique, on ne sait pas si c'est vous qui vous en
occupez, mais on aurait voulu connaître l'évolution touristique, quels types de
touristes viennent et sur une période par exemple de 10 ans. Donc qui vient,
combien, enfin, du moins leur provenance... Aussi, les différences entre l'été et
l'hiver, et puis oui, nous aurions éventuellement des questions sur votre
politique marketing, enfin vos stratégies. Voilà, et puis enfin nous aurions
quelques questions concernant la convention de Pôle Touristique... s'il y a des
projets qui se sont mis en place concrètement, si oui lesquels, s'il y a eu
diversification des activités par exemple...
134 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Alors moi j'ai été recrutée en mi-août dernier, donc je remplace une dame qui était
fonctionnaire ici et qui avait été embauchée pour mener à bien la Convention de Pôle
touristique, donc elle, elle a récolté environ 10 millions d'euros hein sur les 10
dernières années à destination de la station de ski, il y a eu donc de gros projets sur
la station de Luz Ardiden et sur les thermes, principalement. Donc ça ce sont les
deux grosses infrastructures qui sont sur la vallée, et qui ont été financées à la fois
par l'Etat, le Département et la Région. Après le souci avec la Convention de Pôle
Touristique c'est qu'elle va s'arrêter là en décembre 2014, donc pour le moment rien
n'a été reconduit parce que le contrat Etat-Région n'a pas été revoté, en fait on est
toujours en attente du gouvernement au niveau des moyens financiers qu'ils vont
allouer au préfet et donc aux territoires locaux. Donc, pour l'instant il n'y a pas eu
d'entente entre l'Etat, le Département et la Région sur les sommes allouées pour la
Convention des Pôles Touristiques, pour l'instant on est en attentes et on pense qu'il
n'y aura rien de reconduit avant l'échéance de septembre 2015. Donc pour le
moment c'est vrai que tous les projets qui ont été déclinés sur la vallée depuis 10
ans, ils continuent de se conduire si vous voulez, mais on projette plus grand chose
pour 2015 parce qu'il y a des choses qui sont déjà en cours et on sait qu'il n'y aura
pas d'autres moyens financiers qui seront versés pour 2015. Donc, ça c'est un
premier point, ensuite moi par mail je pourrai vous communiquer. Mais faut quand
même que j'en parle à mon président de SIVOM parce que... bon je ne pense pas
que ce soit des données confidentielles mais c'est quand même des données qui
sont un peu plus fines que ce que vous pourriez trouver sur l'INSEE donc c'est vrai
que je ne peux pas vous communiquer ça pour le moment, mais c'est vrai qu'on a
des chiffres au niveau des nuitées été/hiver, on a la base des touristes, savoir leur
type de CSP, leur âge, etc... Donc ça c'est vrai qu'on l'a en stock mais je sais pas
dans quelle mesure je peux vous le communiquer, et je préfère avoir l'aval du
président du SIVOM avant de pouvoir communiquer là-dessus. Peut-être
qu'éventuellement je pourrais vous communiquer la liste des projets qui ont été
financés sur la vallée. Donc ça va sur la station de ski, il y a beaucoup de choses qui
ont été menées pour améliorer les pistes, donc du terrassement, de la fiabilisation du
réseau neige, des choses comme ça, il y a eu un travail de fait sur les bâtiments
d'accueil, …
135 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Je crois que c'est sur les téléphériques qu'il devait y avoir des choses à faire
aussi...
Voilà il y eu ça, donc forcément aussi avec les inondations il y a eu des... avec les
intempéries il y a eu des choses qui ont été faites, et après sur les thermes de Luz-
Saint-Sauveur, on a voulu…il y a eu la création d'une salle de relaxation,
l'aménagement de baignoires hydro-massantes, enfin il y a eu des choses qui ont été
portées. Heu…qu'est qu'il y a d'autre ? Ensuite, au niveau de l'office de tourisme ils
ont développé un trail et marche nordique là, et aussi un projet de géocatching.
Donc ça c'est l'office de tourisme qui le gère ?
Oui, il l'a géré en parallèle avec le pôle touristique si vous voulez, c'était eux qui
étaient maître d'ouvrage mais en même temps c'était ma collègue qui gérait tout ce
qui était administratif et financier. Donc c'était à leur initiative mais c'était quand le
pôle touristique qui managé le projet au niveau du département, de l'Etat, et de la
région, heu voilà....
On avait vu aussi que l'un des gros points noirs des périodes de vacances
c'était la circulation qui se faisait très mal et les stationnements aussi qu'on
trouvait rarement...
Sur Luz ?
Sur Luz oui. On a vu ça dans les journaux. Oui même dans la convention de
pôle touristique ils le disent que c'est…
Que c'est congestionné.
...que c'est énormément congestionné, après, ils parlent également de la route
pour accéder à la station de Luz Ardiden qui fait 12kms et qui est...
Ouais... vous avez lu ça dans la presse...
Non, dans la convention
136 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Dans la convention... Bon après c'est vrai qu'il y a eu un changement de majorité au
printemps dernier et c'est vrai qu'on communique plus trop sur la route là, enfin... en
fait c'est pas le sujet, nous on a aussi un nouveau directeur de station de ski et on a
décidé de prendre le parti que la route n'était pas forcément un handicap, qu’il y a
certaines familles qui aimaient bien avoir leur voiture sur la station de ski au cas où y
aurait des affaires à aller rechercher à la voiture, enfin voilà, que c'était un gain de
confort pour certaines familles et du coup... Enfin de toute manière la route elle est
là, on va pas la changer donc en fait prendre le parti de pas non plus...
En fait ils parlaient d'un système de transport en commun à mettre en place
comme un bus, une navette…
Ben là y en a des navettes.
Qui ont été mises en place récemment ou ça fait longtemps ?
Non ça fait plusieurs années qu'elles existent…
Après nous, on a étudié la convention du pôle donc c'est pour cela qu'on vous
en parle, mais...
Ben après moi, je ne sais pas non plus l'historique, je l'ai pas trop...après...
(interruption) ah y a mon collègue qui arrive…
(Intervention du collègue(Alain) de Mathilde André)
Alain (sur le ton de l’humour) : excusez-moi madame la directrice
Bonjour
J'en ai pour deux minutes Alain, ouais, excuse moi... (il s'en va, elle, s'adressant à
nous). Donc oui l'historique au niveau des navettes je sais pas, je sais qu'elles
fonctionnent, qu'il y en a plusieurs qui sont mises en place pendant les intempéries
parce que les gens justement n'aiment pas trop conduire sur la route de la station de
ski par mauvais temps, donc c'est là où on a le plus d'affluence, et heu…ben oui je
137 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
sais pas, j'ai jamais trop entendu de congestion, après bon c'est que la géographie
du lieu fait qu’on est quand même dans un entonnoir, et puis après qu'il y a trois sites
majeurs que...enfin...qui...ouais...enfin y a Gavarnie et Tourmalet du coup et y a cet
espèce d'entonnoir... Bon après au niveau de l'aménagement urbain, c'est vrai que
Luz, c'est quand même marqué par la voirie quoi, il n'y a pas de centralité, la seule
place qui ait ici finalement c'est un parking, heu…c'est pas heu...
D'accord. On avait vu aussi que les précipitations de neige ne se font plus
vraiment aux périodes escomptées voire peut-être pas du tout, il fallait à côté,
pendant l'été par exemple, pallier à ça avec la diversification d'offres, de
prestations touristiques...
Oui, alors là c'est vrai que l’enneigement a été bon ces deux dernières années hein,
on a eu beaucoup…presque trop de neige. Donc là par contre y a une nouvelle
municipalité qui s'est mise en place, et y a aussi un nouveau directeur de station qui
est arrivé avec la ferme intention : 1/de développer le marketing touristique, donc là
c'est sa priorité de développer la com’ sur tous les réseaux sociaux, de développer le
site internet, de développer un réseau de télé locale sur Luz, d'avoir un véritable plan
de communication sur les grands médias, notamment TF1, les grands magazines, et
en fait lui aussi son but c'est d'attirer les familles parce qu'on sait que c'est notre
population cible, et de les faire venir effectivement été comme hiver. Et ce qu'on a vu
c'est que l'été y avait une population de britanniques qui venait pour les événements
cyclistes, donc on a ici organisé un événement je crois en septembre « climbing for
life », donc c'est un événement qui a fait venir plus de 2000 belges, et y a eu
également le tour de France qui est toujours un marqueur sur notre territoire, et en
fait l'idée c'est de fidéliser et de canaliser cette population qui vient pour le « cycle »
tant qu'ils sont friands des cols mythiques, c'est vrai que nous on a le col de Luz qui
est un col mythique, Tourmalet derrière, donc on est vraiment bien entouré. L'idée
c'est vraiment de développer cette activité, enfin ce tourisme lié aux « cycles » en
essayant aussi de développer un hébergement qui leur convienne, et des services,
et aussi de développer sur la station de ski en elle-même, parce que là pour l'instant
l'été y a personne qui va à la station de ski sauf les vélos de routes parce qu'ils sont
intéressés par ce col mythique. Par contre l'idée c'est aussi de développer le VTT à
la station de ski l'été et essayer de tirer profit de cette clientèle qui pour l'instant
138 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
consomme peu a part peut-être un peu d’hébergement mais sur place pour l'instant
l'été tout est fermé, donc ils profitent du cadre mais y a pas d’échanges marchands.
Avec le nouveau directeur de station, qui veut rendre la station plus visible,
c'est dans le cadre seulement de Luz, ou de Luz et aussi des autres stations
avec N'PY ?
Voilà, nous on essaie quand même de…enfin peut-être que lui vous l'expliquera
mieux que moi, je sais pas trop jusqu'où je peux aller dans mon discours, mais heu...
c'est vrai qu'on s'est tous mis ensemble mais on veut pas non plus être dilué dans la
masse, donc l'idée c'est de porter des projets communs, d'être visibles enfin que ces
stations soient visibles comme un destination Pyrénées, mais en même temps il faut
qu'on puisse quand même tirer notre épingle du jeu, et qu'on puisse se démarquer
des autres, qu'on soit quand même heu…
C'est pas facile parce que d'un côté vous souffrez de la concurrence, de l'autre
vous faites des partenariats…
Voilà, sachant que...ouais…c'est qu'il y a de pas facile, et surtout que nous on a pas
le plus gros domaine, bon après on a un plus gros domaine par exemple que
Cauterets, mais Cauterets ils ont la liaison directement du village à la station, nous
on souffre un peu de notre route, par contre nous on a un domaine skiable qui est
trois fois plus important en terme de superficie donc, les gens savent reconnaître
qu'on a un beau domaine skiable, qu'on a de bons services, par exemple au niveau
du damage et de la qualité des pistes. Par contre c'est qu'on souffre de la proximité
immédiate du Grand Tourmalet donc heu…c'est vrai qu'il va falloir qu'on se
différencie des autres par des activités plus spécifiques, par de l'événementiel et de
l'animation... Pardon ?
Y a votre collègue juste derrière, il fait des grimaces...
Bon...(rires) donc en fait si vous voulez cette année c'est un peu particulier parce
qu'on fête les 40 ans de la station, on a un nouveau maire et un nouveau directeur,
donc là l'idée c'est vraiment de redynamiser la station, de lui redonner ses lettres de
noblesse en lui organisant des événements pour cette année 2014/2015, donc ça
c'est pareil vous l'avez peut-être vu sur Facebook ou le site de l'office de tourisme
139 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
mais y a le programme heu…vous l'avez vu non ? Le programme heu...(se
retournant). C'est pas possible d'avoir un collègue pareil. Mais viens ! Viens !
(revenant vers nous) je sais pas si vous avez vu le programme en fait ?
Moi je suis tombée sur un programme mais qui n'était pas très détaillé, c'était
l'office qui s'en occupait et…(le collègue rentre)
Alain : Madame la directrice
Arrête, est ce que t'as, tu sais le programme des 40 ans, tu l'as diffusé sur Facebook
ou aussi sur Luz.org ?
Alain (s’adressant aux étudiantes) : elle vous a dit qu'elle me battait ?
Arrête tu fais des grimaces derrière mon dos...
Alain : Qui a dit ça ? BLANC...C'est pas le genre du mec ça.
Donc bref, c'est pas toi qui l'a ? Le programme ?
Alain : Ah non j'ai le programme.
Fin bon, je le leur ferai passer
De toute manière, si vos collèges en bas doivent nous faire parvenir des
chiffres de fréquentation...
Oui, je vais quand même prendre vos coordonnées...
Alain : Oui, moi aussi.
Et aussi par rapport aux résidences secondaires, vous savez qui aurait les
chiffres sur ça ? Est-ce que ce sont des anglais qui achètent ou si ce sont des
maisons de familles qui gardent...
Oui, ben ça on l'a le parc d'hébergement, à savoir maisons secondaires,
locations...Donc les informations sont communiquées à... ?
Heu nos adresses mail ? Alors... [email protected]
140 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Et vous êtes en master là ?
Oui, master 1 à Pau.
Master 1...
Aussi, il est possible de savoir s le tourisme génère de l'emploi ? De l'emploi
saisonnier ? Si vous engagez plus l'été ou plus l'hiver ? Voir quels impacts
économiques ça génèrent.
Bon ben écoutez, je vais en parler à mon président et je communiquerai les données
qui sont pas confidentielles. Heu paqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqqr contre vous êtes
attendues par le directeur apparemment...
Ah, très bien...
Alain : Vas-y montre leur la route, la route du directeur...
141 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
L’entretien qui suit est destiné à récolter des informations sur le territoire d’étude de
la vallée de Luz-Saint-Sauveur
Groupe d’étudiantes,
Université de Pau et Pays de l’Adour
Franck Grivel,
Directeur de l’office de tourisme de Barèges.
(Intervention de Monsieur Jean-Louis, président de l’association du site du
funiculaire)
Rendez-vous le 2 décembre 2014, à l’office de tourisme de Barèges.
Durée : 54’13 et 34’22
En gras : Enquêtrices
C’est parti. Alors voilà, je vais me présenter, je m’appelle Franck Rivel, directeur de
l’office de tourisme du grand Tourmalet - Pic du midi, donc le Grand Tourmalet Pic du
Midi c’est euh un office de tourisme de pôle qui repose sur 29 communes, 24
communes de la communauté de commune de la Haute-Bigorre dans le versant
ouest et sur ce versant, versant est : 5 communes donc la commune de Barèges et
les quatre petits villages que vous avez traversés à la sortie de Luz-Saint-Sauveur
qui sont Viella, Viey, Sers et Betpouey. Voilà euh, donc je suis directeur de l’office de
l’office de tourisme, c’est mon 4eme poste de direction. Je viens des Alpes, originaire
de Chamonix, et tout comme vous j’ai fait des études dans ce domaine, je suis
juriste de formation et j’ai deux spécialisations : une économie du sport, du loisir et
du tourisme ; une en développement territorial. Voilà. Et euh, j’interviens aussi en
stratégie marketing à l’université de Grenoble dans les enseignements de Master 2
justement. Cette présentation étant faite, je vous redonne la parole par rapport à vos
travaux.
Nous, nos travaux, donc, on vient visiter les OT pour savoir en majeure partie
quelle est la fréquentation du site, donc de la commune de Barèges
aujourd’hui. Donc on voudrait connaître aussi peut-être s’il est possible une
évolution sur une période de dix ans par exemple ?
142 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
D’accord
Donc ça c’est les informations que l’on recherche en priorité.
Ok
Alors euh, le plus simple hein, on a travaillé, du moins le territoire a travaillé il y a
quelques années avec l’institut COMET, que vous devez très certainement connaître.
COMET c’est un institut basé à Chambéry on va dire à Jacob Bellecombette, et qui a
pour spécialité de faire l’analyse des modèles économiques en terme de répartition
des lits et de suivre le remplissage des lits dans les stations de sports d’hiver
particulièrement. Donc ils sont à peu prés présents dans une cinquantaine de
stations de sports d’hiver ce qui nous permet d’avoir bien des retours j’allais dire, des
connaissances de notre offre et du remplissage. Parce que c’est vrai qu’il est
toujours difficile d‘analyser le remplissage de nos lits. Donc je vous donnerai ces
éléments parce que c’est beaucoup … ça sera plus précis que ce que je vais vous
dire, vous aurez vraiment des chiffres. Sachant que le dernier rendu, on doit l’avoir
sur l’hiver 2012-2012, après on n’a pas reconduit pour des histoires de budget mais
vous aurez aussi le modèle économique et la répartition de nos lits sur le territoire.
Simplement dire que alors, alors moi je sais qu’il faudra préciser plutôt la partie
Barèges, et ça vous aurez plus le détail, moi je vais vous parler globalement sur le
territoire grand Tourmalet. On dispose de 25000 lits touristiques, donc qui sont
répartis de part et d’autre du domaine skiable du Grand Tourmalet et ces 25000 lits
touristiques euh génèrent 1100 000 nuitées par an réparties comme suit : 575000
nuitées réalisées sur la période estivale et le reste c’est à peu près 525 000 nuitées
réalisées sur la période hivernale. Donc sur les 4 mois d’hiver et les 575 000 nuitées
sont réalisées sur à peu près on va dire 7 mois. Sachant que l’on a vraiment un mois
creux qui est le mois de novembre. Donc dans ces 1200 000 nuitées, 1100 000
nuitées on a aussi, on réalise 230 000 nuitées liées à l’activité thermale. Donc euh
avec à peu prés 7500 séjours qui sont réalisées sur le versant Bagnères avec deux
établissements thermaux et 2000 séjours qui sont réalisés sur Barèges. Donc la
problématique en termes de remplissage par rapport à l’évolution euh, c’est vrai que
comme vous le savez Barèges a été affecté de façon douloureuse sur 2 saisons :
déjà la saison d’hiver 2012-2013. Avec de nombreuses avalanches ou l’on a dû
143 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
évacuer le village à 15 jours de l’ouverture, des vacances scolaires du mois de
février. Donc ça, ça a été problématique. Donc on a eu un contre coup en termes de
remplissage et après suite aux crues exceptionnelles du 18 juin 2013 euh le village a
complètement été ravagé. Alors complètement ravagé, ça fait le lien avec les nuitées
thermales : on a perdu un établissement thermal. Alors je ne sais pas si vous avez
prévu de rencontrer Monsieur Soubreviel qui est le directeur des thermes, qui vous
parlerait bien mieux que moi de l’activité thermales mais euh c’est vrai que ‘on avait
deux centres : un au sommet du village et puis un autre situé à l’entrée du village
mais qui a été rasé. Donc voilà. La problématique, les chiffres de l’été 2013 et même
j’allais dire de la saison 2013-2014 hivernale et l’été 2014 sont un peu tronqués dans
le sens ou on a perdu une capacité d’accueil importante. C’est vrai que sur l’été 2013
bon ben le village c’était Beyrout après la guerre, après les bombardements.
Beaucoup de résidences de tourisme qui étaient situées rives droite du Bastan, le
Bastan c’est le cours d‘eau qui a débordé et qui a ravagé toute la vallée, plus la
vallée de Lourdes. Les ponts avaient été détruits donc il y avait des résidences de
tourisme ou autre qui n’étaient plus du tout accessible. Donc euh difficile de lutter
dans ces conditions. On a perdu, je l‘ai dit, les thermes de Barzun mais on a perdu
aussi un hôtel 3 étoiles qui avait été refait et qui s’appelait l’Hôtel du Tourmalet qui
est à la sortie de la ville et qui a complètement été rasé. Donc on a été un peu
sinistré et c’est vrai qu’aujourd’hui, le remplissage et l’économie locale a été
impactés. Donc pour ce qui est du remplissage des saisons précédentes, je vous dis
je vous donnerais un document, je pense que je vais pouvoir vous le donner ou vous
l’envoyer par mail rapidement si je ne peux pas vous le donner ici. Euh, la
problématique bon, je vous donnerai ces informations dans le sens ou moi je ne suis
en poste que depuis 2 ans. Ça fait deux ans pile ce mois-ci que j’ai pris ces
fonctions. Donc vous expliquer le remplissage d’il y a 5 ans, je ne pourrais pas le
faire. D’autant que le pôle touristique, comme je vous le disais, a été effectué au 1er
janvier 2012 : il n’a que deux ans d’existence. Avant Barèges euh c’était : il y avait
l’office de tourisme de Barèges et point final avec sa centrale de réservation.
Aujourd’hui on est au sein d’un pôle, on dispose de quatre offices de tourisme avec
l’antenne principale et les services administratifs qui sont situés à Bagnère de
Bigorre, une antenne point d’information à Campan dans la vallée de Campan. Une à
la Mongie et l’office de tourisme où nous sommes à Barèges. Donc ce pôle
touristique a été structuré à la base via le domaine skiable : qui est le plus grand
144 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
domaine skiable des Pyrénées Françaises. Avec plus de 100 km de pistes qui
culminent on va dire à, qui va de 1200 allez, 1400 mètres jusqu'à 2877 mètre avec
l’aiguille du …, le pic du midi qui est le point culminant, accessible en téléphérique et
qui est ouvert aussi au freerides et qui est positionné justement sur le skifreeride.
Sinon le reste du domaine qui est sécurisé culmine à 2500 mètres sur le télésiège
des 4 thermes. Donc ce qui nous procure une garantie neige, et donc c’est vrai qu’on
n’a pas de problème d’enneigement à ce niveau la quoi. Voilà, voilà, pour la partie un
peu modèle économique. Donc les grandes filières sur lesquelles on travaille, qui
nous génèrent du remplissage ce sont, nous l’avons dit, l’activité thermale, la
pratique du ski avec le domaine skiable et le Grand Site Midi Pyrénées, Pic du Midi
de Bigorre. Et ce pic du Midi, à l’image du territoire sur le quel vous travailler et nous
sommes Grand Site tout comme Cauterets en Espagne et Gavarnie qui est aussi
classé UNESCO. Et le Pic du Midi est le classement UNESCO. Alors ça c’est pas
anodin, parce que vous le savez, tous les sites quel que soit ou il est situé : un
classement draine encore une clientèle spécifique aussi et fait réaliser le territoire en
termes de notoriété. Le Pic du Midi a été labélisé RICE, je ne sais pas si vous en
avez entendu parler.
Oui
Réserve de Ciel Etoilé donc c’est le premier site en Français et même Européen à
avoir obtenu ce label. Donc la cette labellisation a été permise notamment j’allais
dire avec le soutien de la vallée des Gaves. C’est la vallée que vous avez traversée
pour vous rendre jusqu'à Luz, Argeles qui à travers un syndicat a mené un grand
travail de sensibilisation des publics et des collectivités de manières à diminuer à la
pollution …
Lumineuse
Lumineuse tout à fait. Voilà.
Et par rapport aux personnes qui viennent. Vous avez dit que le fait que ce soit
placé au patrimoine de l’UNESCO est-ce que vous savez-qui vient ? Fin, c’est
des étrangers, des gens de la région... ?
145 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Oui ! Très bonne question.
Alors après selon la typologie, du moins selon les saisons on a une typologie de la
clientèle et une provenance qui est différente. Sur la partie hivernale et sur le
domaine skiable, après analyse, on a 7-8% de clientèle étrangère et dans ces 8% ,7
sont des espagnols. Ça veut dire que 1% c’est le reste j’allais dire du monde, à
savoir principalement des anglo-saxons.
Ça c’est pour l’année euh… ?
Ça c’est pour la répartition par rapport à l’hiver, voilà. Apres au niveau de la clientèle
française, sur notre territoire, toujours l’hiver, la provenance c’est Midi-Pyrénées en
un : donc tout ce qui est Toulouse. Midi-Pyrénées/Aquitaine, donc on va raiment de
Toulouse à Bordeaux. Et après je dirais le Grand-Ouest, on va remonter jusqu’à la
Bretagne. Puis on va noter une autre zone de chalandise qui est le bassin Parisien,
en va dire voilà la région parisienne. Dons ça on va dire c’est le modèle hivernal. Sur
l’été, on est beaucoup plus cosmopolite. Pourquoi ? Alors vous le savez sur les
Hautes-Pyrénées et notamment ce territoire, dispose des cols les plus mythiques qui
sont empruntés chaque année par le Tour de France, que ce soit le Tourmalet, le col
d’Aspin, ou pour les vallées plus voisines on va dire, le col d’Aubisque, d’Ardiden.
Donc ça, ça génère énormément de tourisme par rapport au cyclo et au niveau de la
répartition de nos lits, bon certes nous encore beaucoup d‘Espagnols, nous
avons beaucoup d’Anglo-saxons mais on a aussi des clientèles extraeuropééennes.
Déjà par rapport aux vélos on a beaucoup de Hollandais et de Belges, on va dire tout
ce que qui est Benelux. Donc nous avons Benelux, les Anglo-saxons, les Espagnols
bien entendu et après au delà e nos frontières européennes, on a aussi des gens qui
viennent par rapport à un produit vélo et ce n’est pas marginal. On a des Américains,
des Sud -Africains.
Je vous demande juste 2 petites secondes s’il vous plait, excusez moi.
Oui oui
Oui ! Bonjour Thibault [Conversation téléphonique]
Oui excusez-moi donc voilà la répartition des lits, du moins des clientèles étrangères
et notamment l’été. Parce que comme je le disais, au-delà du ski, au-delà du Grand
146 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Site, une des sources vraiment, une des forces de notre territoire : c’est le produit
vélo et le produit cyclo. Donc la notoriété du Tour de France avec les belles histoires
qui ce sont écrites. Avec Eugène Christophe, je ne sais pas si vous en avez entendu
parler. C’est un individu qui à la descente du tour de France en 1913 a cassé sa
force à descente du Tourmalet, a porté son vélo, a forgé la fourche de son vélo. Bref,
il y a toute une histoire, Gérard Rolls en a fait un film aussi. Et on a énormément de
gens notamment des Américains qui viennent par rapport à ça, pour aller visiter la
stèle qui a été érigée pour, en mémoire de cet homme la. Et ça draine énormément
de monde. Je pense que s’il n’y avait pas l’histoire du vélo et ces cols mythiques, on
n’aurait pas vu de Néo-Zélandais ou de Sud Africains qui … Des gens qui viennent
pour faire expressément le col des Pyrénées notamment celui du Tourmalet. C’est
pas marginal, à tel point qu’avec la vallée des gaves on structure notre offre. On a
mis en place un site internet par rapport au produit cyclo parce qu’en terme de
nuitées euh l’été ça génère énormément d’économie. Donc ce n’est pas une niche,
ce n’est pas quelque chose de marginal, c’est vraiment, j’allais dire …. J’irai pas
jusqu'à dire que ce draine autant de personnes que thermalisme mais pour moi ça
draine beaucoup plus de monde que la randonnée.
Puis ça vous démarque aussi peut-être des autres ?
Des autres territoires. On sait que la Maurienne et la Haute-Maurienne, en Haute
Savoie est assez active sur ce gère de produit. On pourrait dire ce c’est nos
concurrents directs. Mais, j’allais dire, les plus belles histoires du Tour de France, les
plus belles pages du Tour de rance ont été écrites sur le territoire du Grand
Tourmalet oui.
Et donc en matière de prestations touristiques en période estivale, donc a part
le cyclo euh , vous proposez …. ?
Alors toutes les activités physiques de pleine nature, que l’on va connaitre sur les
différents territoires. C’est vrai que, du moins sur les territoires de montagne mais
aussi de plaine, donc on ne propose rien d’extraordinaire, de particulier. Si ce n’est
peut-être des choses un peu atypiques en termes d’hébergements avec des cabanes
dans les arbres, des cabanes perchées des choses comme ça qui peuvent rediriger
147 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
les gens. Mais au niveau des activités qui sont exercées, j’allais dire un peu comme
partout, la randonnée. C’est vrai qu’on à la chance d’avoir différents refuges et
notamment au départ de Barèges, nous avons le refuge de la Glère qui est un refuge
implanté au pied d’une réserve naturelle : la réserve naturelle du Néouvielle. Donc
c’est vrai que la randonnée, c’est un point fort aussi. On sait que la clientèle
touristique en villégiature l’été recherche aussi le farniente au bord des lacs. Ça c’est
la première source. Les gens ont tendance à croire que les gens viennent à la
montagne pour faire de la randonnée mais la première recherche c’est le farniente au
bord des lacs ou des rivières. Donc on a la chance d’avoir beaucoup d’eau et pour
faire le lien avec la randonnée, beaucoup de lacs en altitude (lac bleu). On a
énormément de lacs qui sont accessibles en randonnée, on va dire sur des
randonnées moyennes. Donc on va toute la partie montagne avec la connotation
montagnarde aussi. Avec toutes les belles montagnes qui nous entourent. Après, on
a d’autres activités, alors la je parlerai plus du Grand Tourmalet et de ce pôle en
général. Tout ce qui nage en eaux vives, canyoning, kayak. Si vous suivez l’actualité,
Boris Neveu a été champion du monde dernièrement à Beaver Creek. Il est natif et
licencié au club de Bagnères. Donc ça fait de la bonne publicité on va dire, pour le
territoire. On a tout ce qui est canyon, canyoning, rafting. Euh Activités donc douces,
on a tout ce qui est partie escalade. Et après une offre que l’on peut retrouver aussi
dans la campagne mais tout ce qui est équitation. Donc voila. Ça ce sont vraiment
les activités sur lesquelles on travaille. Après moi je mettrai en avant, venant des
Alpes pour c’est beaucoup plus simple d’avoir un approche objective, l’avantage de
Pyrénées, c’est la douceur des paysages aussi. Mais c’est la singularité, la
spécificité, à la fois les traditions. Les traditions et j’allais dire le pastoralisme aussi,
on a la chance avoir des estives, des montagnes qui sont encore travaillées par des
paysans, des éleveurs et agriculteurs et c’est vrai que c’est ce que recherche la
clientèle l’été. C’est d’être dans des lieux, on va dire, authentiques. Et on a toute
cette tradition, c’est-à-dire le pastoralisme, mais aussi toute cette tradition d’en temps
: c’est vrai qu’il y a beaucoup de chanteurs montagnards. Donc je mettrai en avant
l’authenticité du territoire, un savoir-faire. Un savoir-faire par rapport à de l’artisanat,
à de l’élevage. Sur le territoire que vous étudiez, si vous n’en avait pas entendu
parler, il y a le fameux AOP de l’agneau Barèges-Gavarnie, vous avez le Porc noir de
Bigorre, vous avez plein de spécialités comme ça et je dirais au-delà, de l’accueil et
des traditions, il y a toute une partie culturelle qui est très intéressante et très
148 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
importante. Que ce soit l'histoire de la création des stations ou que ce soit aussi la
culture plus dans le sens de l’art avec le baroque qui est très présent su l’ensemble
du territoire. Donc voilà un peu, la richesse de notre, notre terrain de jeu.
Si on revient juste à la Réserve International de Ciel Etoilé est-ce qu’il est
possible d’avoir un nombre sur la fréquentation touristique de la réserve ?
Alors La réserve de ciel étoilé, l’idée c’est quoi ? Je ne sais pas si vous l’avez eu, si
vous vous êtes renseigné un peu.
Oui
C’est simplement diminuer la pollution visuelle afin d’optimiser l’observation. Sachant
qu’on a la chance d’avoir le Pic du Midi qui est à la fois ouvert du public à titre
contemplatif. Il permet d’avoir une vue sur de très beaux panoramas. Mais il permet
aussi d’observer les étoiles. Après comme vous le savez, c’est du Pic du Midi qu’est
né le projet de ciel étoilé, il est occupé toute l’année, 24 heures sur 24 par des
scientifiques qui sont en lien avec l’aérospatial à Toulouse. C’est aussi un haut lieu
de l’astronomie dans le sens où il y a des deux plus gros télescopes qui sont situés
là haut et ce télescope a servi aux études de la NASA lorsqu’ils ont travaillé sur la
lune. Avant de marcher sur la lune toutes les études ont été faites là. Donc tout ça
pour vous dire que c’est sur un seul et même site touristique et la réserve étoilée
nécessite quand même que le territoire qui l’entoure joue le jeu. Ce n’est pas en
éteignant les lumières au sommet du Pic du Midi qu’on va mieux voir le ciel. C’est en
faisant éteindre l’ensemble des lumières ou en diminuant la pollution lumineuse sur
plusieurs hectares qu’on va pouvoir gagner en qualité d’observation. Donc pour
répondre à votre question quelle en est l’impact en termes de fréquentation
touristique, aujourd’hui je ne pense que ça a été mesuré. C’est quelque chose qui est
quand même tout récent, la labellisation a eu lieu il y a un an, en février en mars
2014 et je ne pense pas qu’on puisse en analyser les retours aujourd’hui. L’important
ça va être de s’en servir de vecteur de communication, et Argelès et la vallée des
Gaves, a travers un syndicat met en place des événements et je pense qu’à partir du
moment où on s’en servira comme vecteur de communication on pourra générer un
tourisme on dire en lien avec cette activité. Aujourd’hui c’est plus un coup de
149 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
projecteur que l’on met mais il ne résulte pas de produit touristique. Je pense que
demain c’est quelque chose qui pourra être envisagé et quantifié.
Cet été vous n’avez pas noté une augmentation de la fréquentation depuis la
labellisation ?
Non. Je pense qu’autant sur la fréquentation sur le Pic du Midi ça pourra se connaitre
quand il sera labellisé UNESCO mais la réserve nationale de ciel étoile ça reste très
très élitiste. Il faut pouvoir porter cette labellisation à la connaissance des publics.
Aujourd’hui vous, vous en avez connaissance. Comme je disais toute à l’heure c’est
le premier site en France et Européen et le sixième site au monde à être labellisé.
Donc ça reste vraiment très élitiste. A nous de porter et de travailler le message.
Donc c’est vrai sur ce versant les communes ont plus suivi. Sur le versant de
Bagnères, on a un peu de retard par rapport à cette mobilisation et sensibilisation
mais peut être que demain, à partir du moment où on associera de fait le Pic du Midi
à la réserve nationale de ciel étoilé et qu’on le fera savoir à travers nos
communication, peut être qu’on pourra mettre en place une forme de tourisme
réceptif contemplatif. C’est une opportunité de pouvoir se démarquer aussi parce que
peu de territoire sont labellisés.
Juste une question pour éclaircir, vous comptez en nuitées ?
Oui
Et est ce que vous comptez les gens qui viennent à l’OT ou ceux qui sont en
résidences secondaires ?
Nous on compte en nuitées par rapport au remplissage des lits. Quel que soit le site
touristique en France, ou quelque soit l’OT, on a tendance à dire que seul 10% des
visiteurs passent par l’OT. Aujourd’hui les enjeux c’est sur l’accueil en mobilité, sur la
diffusion hors les murs. Et moi j’aurais tendance à dire, parce que c’est vrai que ça a
longtemps étaient les dilemmes des OT, toi t’as combien de passage, moi j’en ai plus
que toi. Moi j’ai tendance à dire meilleurs on est en termes de diffusion en amont,
moins on aura de visites en OT.
150 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Est-ce que vous avez une stratégie par rapport à ca ? Vous avez le site,
Facebook ?
Oui complément. Selon les dites on a des statistiques, on est dans une démarche
qualité. On analyse à la fois les flux qui fréquentent nos OT et on essaie de qualifier
ces fréquentations. Qui sont nos visiteurs, d’où viennent-ils ? Et cela afin de mieux
savoir qui vient fréquenter. Après la communication hors les murs, on a une stratégie
communication marketing et e-marketing qui s’exerce à deux niveaux. A la fois pour
la promotion de nos destinations et la promotion de nos lits, où là on travaille comme
tout le monde avec toute une partie référencement, on ne fait plus de salon du
tourisme au grand public. On travaille beaucoup sur le B to B avec des OTA, avec
différents partenaires. Et après on a toute une stratégie digitale qui est une stratégie
de conquête à travers les réseaux sociaux. Mais aussi une stratégie de fidélisation et
d’accompagnement durant le séjour. Pendant très longtemps on s’attachait à essayer
de vendre et commercialiser nos offres de destination, et une fois partis à fidéliser à
travers des actions. Aujourd’hui on sait que le comportement, le mode de
consommation de la clientèle a changé. Et donc il faut pouvoir accompagner durant
le séjour notre clientèle touristique. C’est pour cela que l’on se dirige de plus en plus
sur de l’internet de séjour de manière à ce que l’information que l’on communique
soit vérace et soit existante à un instant T. Je prends toujours l’exemple d’un site
internet qui va recenser nos offres. Une personne qui consulte notre site internet, ça
va lui servir pour préparer son séjour mais lorsqu’il est présent sur un territoire, le site
internet ne sert plus à grand-chose. Avoir la liste des restaurants mais ne pas savoir
lequel est ouvert, le touriste en villégiature il s’en fout. S’avoir qu’il y a 17 restaurants
à Bagnères ou 25, lui ce qu’il veut c’est savoir lequel est ouvert. On travaille plus sur
de l’interface de données de manière à pouvoir travailler en termes d’internet de
séjour, et faire connaitre nos offres à un instant T à nos publics, les orienter à travers
de la géolocalisation. Après au niveau du Facebook, comme vous le savez ça a
complètement évolué. Avant c’était un simple réseau social, aujourd’hui il participe à
plus de 20% en termes de prescription de la destination. On sait que les utilisateurs
de Facebook pendant leur séjour vont poster des images, des commentaires et par
ce biais vont participer à la prescription de la destination où ils se trouvent par le biais
de leurs amis. Une autre évolution que l’on met en place au niveau de notre territoire
151 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
et de nos OT, et je pense que l’on sera un peu novateur au niveau des Pyrénées,
c’est sur l’accueil et l’accompagnement. Aujourd’hui notre stratégie digitale consiste à
monter en puissance avec d’autres réseaux sociaux comme Twitter. C’est vrai que
jusqu'à quelques années, ou du moins quelques mois, Twitter était réservé à des
démarches vers les journalistes pour communiquer avec les médias. Aujourd’hui
c’est un média qui nous sert en terme d’accompagnement et on tend à migrer vers
de la conciergerie de destinations. Je ne sais pas si c’est des notions qui vous
parlent ?
Si
Vous assistez aux ET10 ?
Oui
Ok. C’est très bien, on en a beaucoup parlé. Nous on met en place une conciergerie
de destination de manière à pouvoir accompagner les personnes durant le temps de
leur séjour et même en amont. On sait la différence entre un site internet ou des
questions adressées par mail. Les gens qui passent par ce canal souhaitent une
réponse mais pas forcément dans l’immédiat. Quelqu'un qui envoie un tweet veut la
réponse dans les 15 secondes qui suivent. Donc nous on se dirige là-dessus afin de
pouvoir pallier le constat que l’on a fait tout à l’heure, qui est que seul 10% des
touristes en villégiature franchissent les portes des OT. Alors comment on les
accompagne ? Et bien en migrant vers de la conciergerie de destination via des
comptes Twitter et des hashtags pour répondre et accompagner nos touristes. Et un
autre point, je ne sais pas si vous avez assisté à la présentation de beecom ou pas ?
Oui
Ca vous parle un peu ? On a un gros travail là-dessus, les beecoms sont en fait des
petits émetteurs qui vont nous permettre de pousser de offres et en en fait durant le
temps du séjour on va pouvoir informer nos touristes sur les sites respectifs, ce sera
sur l’ensemble du Grand Tourmalet, à la fois des informations que l’on veut leur
diffuser comme à tel jour il y a un concert à tel endroit ou dans 10 minutes. Ca va
152 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
nous permettre de pousser les offres en leur disant que tel restaurant fait une
promotion, que le Pic du Midi offre la montée ou une coupe de champagne aux gens
qui vont vouloir monter. Pareil sur Barèges, la balnéo peut faire des promotions. Ce
sont des petits émetteurs que l’on va mettre un peu partout.
Ca les incite à faire quelque chose.
Tout à fait, ça les incite et ça les oriente aussi.
S’ils ne savent pas quoi faire, ils peuvent donc savoir ce qu’ils peuvent dans la
journée.
Exactement, et ça leur permet d’avoir l’information qu’ils n’auraient pas forcément à
travers d’autres supports de communication. Donc on travaille là-dessus. Le dernier
point où vraiment on amène une révolution dans notre stratégie, c’est qu’on met en
place tout un dispositif où on va mettre en place un mur social de manière à pouvoir
faire remonter toutes les réseaux sociaux que ça soit Twitter, Facebook, Instagram et
autre, à travers un hashtag. On va donc affirmer le hashtag Grand Tourmalet de
manière à pouvoir s’en servir comme vecteur de communication et être l’adresse
incontournable de nos visiteurs afin de pouvoir diffuser de l’information. On va faire
remonter ces réseaux sociaux à travers des écrans dynamiques qui seront un peu
partout dans les stations. On met en place donc différents dispositifs, donc on a dit
les beecoms mais aussi on se dote d’une sharing box. Je ne sais pas si vous
connaissez. Sharing box c’est un peu le photomaton qui avait avant, c'est-à-dire que
c’est un appareil photo géant qui permet de tagger des photos et de les diffuser à la
fois sur les réseaux sociaux mais aussi pour ceux qui le souhaitent de les imprimer et
de les retirer à l’OT, ou les imprimer depuis chez eux. Ce dispositif va permettre
d’affirmer le hashtag car aujourd’hui la difficulté que l’on connait c’est que la marque
Grand Tourmalet Pic du Midi dans laquelle on est et figurent d’autres marques qui
étaient La Mongie, Barèges, Bagnères de Bigorre et Campan, là-dessus on va
rajouter le Pic du Midi et le Grand Tourmalet. Donc ça fait beaucoup de marques. Sur
ce versant on va rajouter le Pays de Toy qui n’est pas une marque mais un
attachement à une partie du territoire et aussi la vallée des Gaves. La problématique
aujourd’hui c’est que trop de marques tuent la marque et qu’il est difficile d’avoir une
153 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
identité. Est-ce que nous sommes Barèges, Barèges/Grand Tourmalet,
Barèges/Pays de Toy/Grand Tourmalet ? Est-ce que nous sommes Barèges/Pays de
Toy/Grand Tourmalet/Vallée des Gaves ? Donc ça devient un petit peu compliqué. A
partir du moment où il y a différentes marques c’est difficile en termes de
communication. Il faut pouvoir associer er rediriger nos visiteurs et les gens qui sont
à la recherche d’informations, sur un seul et même interlocuteur qui serait l’OT et
d’affirmer l’hashtag Grand Tourmalet. Un dernier point par rapport à la marque en
termes de notoriété spontanée, quand on interroge la clientèle sur le domaine skiable
pour savoir où ils ont déjà skié dans les Pyrénées, si on leur demande s’ils ont skié à
Cauterets, à La Mongie, sur le Grand Tourmalet ou sur le Pic du midi, à Barèges, à
Gourette, beaucoup nous répondent qu’ils ont skié à Barèges ou à La Mongie mais
ils ne se rendent pas compte qu’ils ont skié sur le Grand Tourmalet. En termes de
notoriété spontanée la marque n’a pas été affirmée. Donc nous ce que l’on cherche
c’est de conserver les marques et d’associer Barèges et La Mongie au Grand
Tourmalet, de manière à ce que les gens puissent se l’approprier. Je donne toujours
l’exemple de Nike, une marque que vous connaissez bien, qui aujourd’hui décline sa
marque sous une virgule. Mais avant de pouvoir effacer le nom de la marque en
dessous ils ont mis des années avant de faire associer la virgule au nom. Donc nous
on est vraiment dans ce processus d’affirmation et le hashtag Grand Tourmalet, via
le dispositif que l’on met en place, va permettre d’affirmer cette marque.
Est-ce que vous connaissez la fréquentation touristique du Grand Tourmalet
depuis qu’il fait partie de N’PY ?
En termes de fréquentation du domaine skiable ?
Oui. Est-ce que ça a apporté quelque chose le fait de faire partie de N’PY ?
Alors les chiffres je ne les ai pas mais je vous les fournirai en même temps que les
autres éléments parce que le les ai. Je crois qu’en termes de journées ski ça n’en a
pas généré plus mais on n’en a pas perdu. Aujourd’hui la politique des domaines
skiables, la croissance est souhaitée mais on est plus sur une période stagnation.
Les domaines skiables travaillent plutôt à ne pas perdre de la clientèle qu’à en
gagner. C’est plus la préoccupation. A mes yeux je pense que ca nous a permis de
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ne pas en perdre. Mais je n’ai pas le recul, c’est une très bonne question et je m’en
soucierai, et je vous donnerai les retours. Je pense qu’on peut en gagner davantage.
En ce qui concerne les bienfaits d’une société comme N’PY, je pense qu’il est plus
que nécessaire d’avoir ce genre de société, et notamment dans les Pyrénées. C’est
vrai que l’on peut comparer avec la compagnie des Alpes qui a été créée pour venir
en secours aux stations de sports d’hiver qui connaissaient des faillites suite à des
hivers sans neige. Aujourd’hui si les Pyrénées et la marque Pyrénées veulent
émerger dans le paysage touristique ski national et international, ça ne peut marche
que par des ententes comme ça. Aujourd’hui N’PY via sa place de marché, arrive à
mobiliser une offre importante et permet de communiquer sur la destination Pyrénées
avec des budgets sans précédent. Le budget de communication de N’PY pour l’hiver
2014 1,4 millions d’euros. Je pense que si on additionnait le budget communication
de il y a 10 ans de l’ensemble des stations de sports d’hiver des Pyrénées, on
n’arrivait pas à un 1 million d’euros. Et là pour 8 stations il y a un tel budget. Je pense
que c’est très important de l’avoir. Après la logique est plus commerciale pour cette
société. C’est la mutualisation de moyens, l’économie d’échelle. Je ne vous
apprendrai rien en disant ça mais si chaque domaine skiable devait acheter seul une
dameuse, il y a moins de marche de manœuvre. Si vous achetez 20 dameuses pour
8 stations vous pouvez faire tomber les prix. C’est donc très pertinent et important de
faire émerger la marque à travers le collectif N’PY. Pour le nombre de forfaits je vous
donnerai des éléments plus précis plus tard, là je ne peux pas vous répondre.
Le fait que vous utilisiez le hashtag Grand Tourmalet sur Twitter et autre, c’est
parce que votre clientèle est plus jeune ? Ou c’est plus un choix de grande
diffusion de l’information ?
Aujourd’hui vous êtes ces générations là. Mais il faut savoir qu’il y 10 ou 15 ans en
arrière, internet ne participait pas du tout à la vente de séjours. Depuis une dizaine
d’années ça monte en puissance. Aujourd’hui, 8 séjours sur 10 sont préparés en
ligne. Si vous avez assistez à la présentation de Guy Raffour, il a rappelé que pour la
troisième année consécutive, sur ces 8 séjours il y a un taux de conversion de 73 %.
Ca veut dire qu’1 séjour sur 2 est acheté en ligne. Ne pas considérer les nouvelles
technologies ça serait perdre un client sur 2, voir même 20%. Mis à part le tourisme
thermalisme où on est plus sur un tourisme médical avec des gens qui sont parfois
155 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
diminués, mis à part cette clientèle spécifique qui n’est pas du tout en lien avec les
nouvelles technologies. Aujourd’hui ces dernières ne concernent pas que les jeunes,
mais tout le monde. Même jusqu’à 60 ans les gens préparent leur séjour en ligne.
Les réseaux sociaux et internet concernent tout le monde. On ne peut donc pas
l’occulter. La communication a évolué, avant on travaillait plus sur le print, vu que ces
médias n’existaient pas, ou sur des salons du tourisme grand public. Maintenant
c’est complètement « has been ». On ne va plus sur un salon du tourisme pour payer
sa place pour savoir où on va dépenser de l’argent pour ses vacances. Maintenant
les gens se renseignent. Ils vont voir des vidéos, des flickr. Après ils se renseignent
sur la capacité d’hébergement et ils vont sur des Trip Advisor pour vérifier l’avis de la
destination, de l’hébergeur et du commerçant. Et c’est ce qui va guider nos choix. On
sait que Booking fait 80% du remplissage chez les hôteliers. Quand j’ai commencé le
métier on les alertait sur l’arrivée de Booking et ils nous disaient que c’était rien. J’ai
pu discuter avec le directeur actuel de Val Fréjus, qui m’a dit que ces hôteliers là
avaient fais faillite, ils n’existent plus. Ceux qui voulaient commercialiser à l’ancienne
comme papa maman, du temps où les gens venaient en villégiature, ont fermé. Le
numérique c’est le nerf de la guerre dans le e-tourisme. Le e-commerce c’est 40
milliards d’euros en 2012 en France dont 19 milliards pour l’e-tourisme.
Ca révolutionne les formes de tourisme qui existaient en fait ?
Complètement. Moi j’aurai tendance à dire que depuis la création des produits
touristiques créés par le Capitaine Cook il y a 150 ou 200 ans, on a toujours su
associer une nuit d’hôtel à un transport. Aujourd’hui on fait la même chose, on va
mettre une nuit d’hôtel et un forfait de ski. L’évolution et la révolution c’est dans le
mode de commercialisation. Et dans le comportement ; les gens ils rêvent, ils
comparent, ils choisissent la promotion et après ils en font la promotion.
Est-ce que l’OT est en partenariat avec des plateformes comme Airbnb ?
Aujourd’hui on est vraiment dans cette réflexion quand on voit la montée en
puissance des OTA mais surtout des sites collaboratifs, on est vraiment là-dessus.
Je ne sais pas si vous avez vu les interventions de Nicolas Jabaudan ? Moi je fais
156 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
partie d’un collectif avec d’autres directeurs d’OT, et on est sur une réflexion pour
une collaboration au niveau national avec ce genre d’établissement.
Le risque si vous ne travaillez pas avec c’est que ça peut vous couler ? Un peu
comme vous disiez avec la montée de Booking, ceux qui n’ont pas travaillé
avec ont fermé.
Oui tout à fait. L’idée c’est qu’on peut faire ce qu’on veut mais on n’y arrivera pas. Si
Booking arrive en tête dans les moteurs de recherche c’est parce qu’ils donnent 40
millions d’euros à Google pour monter en premier. Qui va pouvoir mettre plus pour
remonter devant eux ? C’est complètement ubuesque. Que ce soit les OTA comme
Booking ou que ce soit l’économie collaborative, c’est pareil. Les gens ont le choix
d’aller où ils veulent. Celui qui veut partir en train, il prend son billet de train. Celui qui
veut partir en stop, il va sur Blablacar. Je pense qu’il est plus judicieux de travailler
en collaboration avec les OTA ou avec l’économie collaborative comme Airbnb, plutôt
que de se positionner comme concurrents avec des moyens ridicules et perdre de
l’énergie et du temps. Il faut se concentrer pour que notre destination soit présente à
travers ces nouveaux sites de commercialisation qu’on ne peut éviter.
Est-ce que mise à part ces stratégies de e-tourisme et les partenariats que
vous avez fait avec N’PY, est ce que vous avez des projets pour le tourisme,
comme la mise en place d’une convention ?
Alors à quel niveau ?
Comme par exemple la convention d’un pôle touristique.
Oui on est déjà dans un pôle touristique, car comme je vous le disais, ce territoire a
la spécificité d’avoir été structuré sur deux versants. Avec d’un côté une communauté
de communes et de l’autre une commune avec une convention avec 4 autres
communes. C’est quand même assez atypique dans le découpage administratif.
Mais aujourd’hui plus que jamais les gens ont la compréhension de la nécessité de
travailler en termes de destinations touristiques plutôt qu’en termes de communes ou
de stations touristiques. On est au niveau des conventions, après on a les grands
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sites qui nous portent. On a des conventions avec nos voisins de la vallée des Gaves
pour tout ce qui est produit vélo. On est itinérance et ça serait idiot de faire la
promotion du vélo uniquement sur le territoire du Grand Tourmalet et du Col d’Aspin,
parce que les gens ne vont pas tourner en rond comme ça une fois qu’ils auront
franchi le col. Il faut travailler avec un conventionnement.
Nous faire part un petit peu de tout ce que vous, ce dont vous nous avez parlé
pour la fréquentation.
Ouais, ouais, ouais, je, je, vous allez me laisser une adresse mail, parce que si ça se
trouve je vais le faire maintenant, j’ai accès au réseau sur Bagnères, je vous le fais
là. Il vous apporte une chaise. Alors euh donc oui c’était quoi la dernière question,
vous parliez de quoi ?
En fait, des, des difficultés
Ah oui des difficultés et les projets.
Merci
Alors pour, parce que c’est vrai que vous votre étude elle porte plus sur le Pays Toy
et tout ça aussi. Euh, aujourd’hui c’est claire que la chance qu’on connait au niveau
du territoire Grand Tourmalet Pic du Midi euh c’est qu’on a une offre qui est très riche
et moi j’ai tendance à dire venant des Alpes je ne connais pas un territoire aussi riche
en termes de diversité de complémentarité, on l’a dit avec le thermalisme avec le ski,
la montagne euh le cyclisme et tout ça. Donc c’est vraiment quelque chose qui est le
pastoralisme, la culture, le patrimoine et tout. Donc on a vraiment cette chance par
contre il nous manque sur la partie Barège, il nous manque quand même quelques
poumons économiques et y conviendrait à la collectivité d’amorcer la pompe. Euh
c’est vrai qu’on a un déficit de service, on a, même si on a une offre je veux dire
qu’on peut retrouver dans beaucoup de stations, boîte de nuit, quelques bons des
commerces, un centre de balnéo qui est, qui est quand même à la pointe, je ne sais
pas si vous connaissez Cieléo? Donc c’est, il est un peu au-dessus. Euh comme
j’allais dire partout dans les Hautes-Pyrénées et on va dire c’est vraiment euh on est
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vraiment à la pointe de tout ce qui est Spa, espaces ressourcement pourquoi, parce
qu’on a, on a la chance d’avoir des Spa qui sont en eaux thermales aussi donc euh
c’est des produits et moi je vous le dis venant de Chamonix ce sont des produits qui
sont, qui n’existent pas dans les Alpes. Euh là on fêtait les 10 ans d’Aquensis côté
Bagnères, Barège on a un centre qui est hyper qualitatif, euh que ce soit des stations
comme Chamonix comme Megève il y en a pas quoi, quoi ou pas de cette qualité et
voilà. Donc c’est vraiment une des forces. Aujourd’hui pour Barège, ce qui nous
manque et ce qui malheureux parce que quand on sait que ça existait auparavant, ce
qui nous manque c’est, ce serait de remettre en place euh, le, le, le funiculaire. Je
sais pas si vous en avez entendu parler. Le funiculaire, c’est euh quelque chose euh
c’est un funiculaire qui a été arrêté dans les années 2000 et malheureusement euh le
projet n’est jamais reparti et il serait souhaitable de le remettre en place parce que ça
pourrait euh drainer un autre type de clientèle touristique.
Pourquoi il a été arrêté ?
Il a était arrêté pour des raisons euh que la raison ignore. Euh il y avait un projet
d’étude qui était fait en même temps que ce projet d’ouverture du Pic du Midi au
public et finalement les élus au niveau du département ont préféré mettre les fonds
euh sur l’accessibilité au public du téléférique, du Pic du Midi plutôt que voilà.
Question financière.
Question financière et choix stratégique qui n’a pas forcément été très stratégique
aujourd’hui, c’est une offre qui nous manque parce que euh c’est un tourisme
beaucoup plus passif et contemplatif et ça nous permettrait de structurer notre
territoire euh à tout les niveaux ça nous permettrait d’avoir une ouverture sur le VTT
de descente à la randonnée euh ça nous permettrait d’accéder à un plateau, qui
s’appel le plateau du Lienz qui est une zone euh, de, de, de, pratique de sport
nordique l’hiver que ce soit du ski de fonds, que ce soit du chiens de traineau, de la
moto neige, ça vous permettrait ou de l’équitation l’été, du tir à l’arc et en fait dans le
cadre d’un projet global ça pourrait être intéressant parce que ça pourrait permettre
de faire le lien euh, entre un, un, une zone un petit peu, on va dire euh de détente et
de loisir et la rendre accessible au départ depuis, bah depuis Barèges. Pourquoi ?
159 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Parce-que le départ du funiculaire vous avez toujours le funiculaire qui est situé à, à
50 mètres vous avez encore les machines vous le voyez le funiculaire là c’est la
photo que vous voyez là bleue et euh c’est quelque chose qui permettrait d’ouvrir sur
une partie du domaine skiable l’hiver euh lorsque au départ du Tournaboup pour des
raisons de risques d’avalanches on ne peut pas exploiter. Ca permettrait de partir et
d’ouvrir tout ce versant. Donc c’est quelques chose qui est encore à l’étude parce
que le, sans trahir de secrets il y a les sociétés comme Lavalin, Lavalin c’est, je sais
pas si vous connaissez, c’est la société canadienne qui exploite des aéroports et
notamment l’aéroport de Tarbes de Lourdes qui serait prêt à mettre des billes aussi
dedans ça se chiffre, c’est des projet qui se chiffre en millions d’euros mais quelque
part ça permettrait de consommer, il y avait un restaurant, un point de vue assez
magnifique et en intermédiaire il y avait un tremplin de saut dans les années 80.
Donc ça permettrait vraiment de structurer l’offre. Aujourd’hui la problématique que
l’on connaît, c’est que l’on a peu d’offre euh et parce que les gens ne souhaitent pas
ou les, les privés ne souhaitent pas trop s’investir, parce que il y pas forcement de
garantie. Aujourd’hui la remise en service d’un, d’un funiculaire ça pourrait permettre,
euh moi je ne vois pas comme une concurrence au site touristique du Pic du Midi,
c’est pas du tout la même, chose par contre ça pourrait être complémentaire.
Pourquoi, parce que imaginez que quand euh vous travaillez avec des voyagistes,
des excursionnistes qui envisagent la visite du Pic du Midi donc ce qui était prévu
vous arrivez euh jour de grand vent le téléphérique ça ne fonctionne pas qu’est-ce
que vous faites à part d’être déçus qui vont se retrouver à la Mongie et qui vont rien
avoir à faire et voilà. Donc frustration alors qu’il suffit de descendre 15 minutes, après
vous avez le truc, du moins le funiculaire qui permettrait de monter et les gens ça
leur ferait un plan B on va dire et voilà. Mais après il y aurait toute la partie euh, voilà
donc en terme de fréquentation touristique et de développement alors y a c’est
quelque chose qui serai nécessaire et qui pourrait redynamiser l’économie ici quoi.
Et quand est-ce qu’il a était arrêté le funiculaire ?
Dans, dans les années 2000 je crois, 2000 ou 2002
Et après, les touristes ?
160 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Est-ce que, est-ce que vous voulez une présentation du funiculaire ou pas pendant
que vous êtes là parce que je peux, le président de l’association du funiculaire qui
porte le projet de rénovation.
Oh, oui, oui
Ouais
Bien sûr
Alors, s’il est présent. Parce que je pense que par rapport à ça, c’est quelque chose
de majeur et ça peut-être intéressant de le mettre en avant.
[Au téléphone] Oui bonjour Jean-Louis, Franck à l’Office de Tourisme. Bien et toi ?
Dis-moi est-ce que par le plus grand des hasards tu serais sur Barèges ? Tu es à
Barèges là ? D’accord, euh je t’explique, là je reçois là en ce moment quatre jeunes
filles de l’Université de Pau, qui font euh une étude sur le Pays Toy et plus
particulièrement Gavarnie, Luz et Barèges et euh donc euh en termes d’économie
touristique bien sûr de développement touristique et euh j’abordais, le projet du
funiculaire euh du moins son existence auparavant et euh donc ça retenait leur
attention et je voulais savoir si jamais tu, tu serais dispo là, pour euh, pour euh, t’en
parlerais bien mieux que moi, oui donc si oui, oui elles sont, elles sont présentes là,
moi j’ai, donc je sais pas si, tout de suite t’es dispo ça serai pas mal. Ouais, euh je
sais pas si, je pense qu’elles ont elles on un autre rendez-vous, je vais leur
demander.
Non, non
Oui, euh parce qu’il propose début d’après midi si non, mais ça vas peut-être être
compliqué pour vous, ouais c’est possible.
Le plus tôt possible
Ok, oui ça serait possible pour elles. Qu’est-ce qui vous arrangerait comme heure ?
161 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Le plus tôt, 13h30, ouais le plus tôt
Ouais 13h30, si ça te va ? Oui, ok. Attend, juste 30 secondes pardon, pardon. Parce
que du coup vous allez faire quoi après là ?
On va manger
Voilà
Rien du tout
Rien du tout
On va attendre
Ok, ouais euh très bien 13h30. Toi tu peux pas avant en fait ? Parce que sinon elles
vont être bloquées là tu vois euh, parce que moi j’ai bientôt fini et euh moi j’ai un peu
peur qu’elles s’ennuient et qu’elles prennent froid. Ouais bah ouais bah c’est super.
Parfait, nickel, merci, merci Jean-Louis.
Merci
Je le fais monter maintenant parce que vous allez vous emmerder. Vous
m’enregistrez là ?
[ Rire ]
Ok, non, non mais c’est bien parce-que c’est, c’est un beau projet et aujourd’hui ce
serait le poumon économique. Aujourd’hui on peut travailler comme complémentarité
d’offre et ça permettrait de structurer notre offre et ça permettrait d’envisager du
dynamisme. Parce-qu’imaginons qu’à la gare intermédiaire vous placez l’été un mini
golf que le funiculaire vous permet à la fois de monter de faire du contemplatif, parce
qu’il y a un restaurant au sommet avec une superbe vue sur le Pic du Midi et que
donc ça génère une sorte de tourisme. Vous aménagez le sentier qui est très roulant
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pour du fauteuil tout terrain pour les handicapés et puis des itinéraires descendant
pour le VTT donc les gens l’emprunteraient par rapport à ça. Vous mettez en
intermédiaire un parcours accrobranche, les gens le prendraient pour se rendre au
parcours accrobranche et ainsi de suite. Et les problèmes voilà et le fait qu’il y ait
plusieurs activités économiques en ferait et positionnerait le site comme un pôle
touristique ou comme un euh j’allais dire un pôle de compétences, avec différentes
activités et rendrait pérenne l’activité. Demain vous mettez uniquement un mini golf là
haut, l’exploitant il en vivra pas mais la multitude d’activités ferait que et après en
termes de communication et bah vous pouvez rayonner j’allais dire même sur du
tourisme à la journée, les Lourdais pourraient monter les dimanches les Tarbais
aussi et c’est quelque chose qui deviendrait viable avec l’emprunt ou non du
funiculaire et après le funiculaire c’est aussi quelque chose qui peut-être emprunté,
en tout cas pour beaucoup de monde comme, comme un manège. Euh on voit
notamment dans les stations de sport d’hiver l’été, la clientèle qui fréquente les
stations de sport d’hiver l’été, c’est pas, ils ne la fréquentent pas forcement l’hiver. Et
des fois, moi j’ai pu le voir notamment à Chamonix, sur les différents sites
touristiques et des sites d’exploitation de remontées mécaniques euh les gens
prennent un téléphérique plus comme un manège avec leurs enfants parce qu’ils
montent dans un téléphérique, c’est quelque chose de nouveau pour eux, ce qui ne
ferait pas s’ils venaient l’hiver parce que l’hiver ils ont l’habitude de prendre les
remontées mécaniques pour le ski, donc ça serait il y aurait son attractivité aussi. Et
après on peut tout envisager, après sur un truc comme ça vous placez une piste de
luge, comme par exemple à Hautacam ou ailleurs l’été. Je pense que c’est vraiment
un beau projet qui permettrait de redynamiser le territoire oui.
Et ce serait un petit peu la clé pour euh pour développer euh pas mal de
projets pour le ski soit aussi bien l’hiver que l’été ?
Moi je pense voilà euh que sur le hors ski, parce que bon sur le ski je pense pas qui
faille envisager euh ce mode de transport, comme, comme un porteur pour faire du
ski parce qu’il y aura jamais le débit d’une télécabine ou d’un télésiège débraillable,
par contre ça peut-être un compliment aussi. En dehors du ski bien entendu, c’est
quelque chose qui serait très complémentaire parce que je vous l’ai dit, par rapport à
l’aménagement actuel et notamment du sommet, le sommet c’est, c’est un beau
163 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
belvédère qui est bien moins en altitude que, que le Pic du Midi. Je sais plus, il doit
culminer à 2000 euh, 2200 à peut près, je sais plus, il faudra, Jean-Louis vous en
parlera beaucoup mieux que moi, mais disons que ça permettrait voilà, vous mettez
un restaurant aussi, euh, c’est, c’est quelque chose d’atypique et c’est quelque
chose que les familles peuvent faire à la montée euh à pied l’été, redescendre ou
vice-versa. Donc tout, tout, serait envisageable autour de ça. Mais moi, le bienfait de
ce genre de projet c’est la, permettre de, de mettre en place des activités connexes
de manière à proposer différentes choses à travers un pôle de compétences ouais,
voilà.
Est-ce que vous pensez les, est-ce que les différents projets sont pensés dans
un terme de durabilité ?
De durabilité, par rapport à une problématique de développement durable ?
C’est ça.
Oui, euh les différents projets alors oui et non c'est-à-dire que le projet de
développement, un projet de développement dont on a pas parlé et vous en avez
peut-être pas entendu parler c’est par rapport au domaine skiable c’est le projet 360°
hectares comme vous le savez Grand Tourmalet Pic du Midi c’est le domaine, le plus
grand domaine skiable des Pyrénées françaises et qui s’occupe de pas mal de
pistes. Aujourd’hui on travaille à des développements euh des pistes, pas forcement
en rajoutant des remontées mécaniques en détruisant la montagne, mais en
optimisant l’existante en ouvrant des zones de pratiques de ski supplémentaire au
départ de même remontées mécaniques donc le but c’est de pouvoir étendre le
territoire sur euh on va dire une surface de 360 hectares. Alors pour vous ça va peut-
être pas parler, si vous avez déjà skié dans les Alpes, euh 360 hectares ça veut dire
que ce serait plus grand que le domaine skiable euh des Deux-Alpes et de l’Alpes
d’Huez. Ce sont quand même des grandes références dans le domaine, donc tout ça
pour répondre à votre question. Bien entendu que de tels projets ne peuvent
s’inscrire qu’à travers de démarches de certification disons 9001 ou 15000 ou des
choses comme ça. Donc bien entendu sensibiliser à, on ne pas travailler aujourd’hui
sur l’extension d’un domaine skiable sans tenir compte des problématiques liées
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j’allais dire à l’implantation d’une UTN que ça soit tout ce qui attrait on va dire aux
déchets, optimisation de l’existence mais bien entendu c’est encré à travers les
normes qui sont assez draconiennes. Après au niveau des autres projets que l’on
peut avoir sur la destination elle s’inscrit pardon dans le développement durable mais
par rapport à un tourisme doux donc on est complètement dans ce type là sur la mise
en place de sentiers. Ca vous allez en entendre parler aussi, des sentiers le tour des
villages du Pays Toy vous en avez peut-être déjà entendu parler ou non, c’est
quelque chose qui résulte de la volonté des élus de manière à ce que les gens
puissent se déplacer entre les différents villages et que ça soit sous forme de
randonnées quoi. Euh donc qui est un peu comme les tours de Pays qui sont
proposés, là c’est envisagé, c’est en cours sur le Pays Toy. C’est également dans ce
tourisme doux voilà. Nous, sur Barèges on a mis en place un sentier qui s’appelle
« Trail nature » qui est un sentier comme son nom l’indique qui se promène dans la
nature et avec des petits didacticiels, des petits livrets pédagogiques qui permettent
aux enfants de s’intéresser à la balade. Les sentiers partent de Barèges et vont
jusqu’à la Croix-St-Justin et témoignent différentes essences où l’on peut trouver des
arbres ou de la faune et de la flore. Donc je vais dire oui, on crée dans le
développement durable. Euh je pense, qu’alors, c’est quelque chose que je trouve
très qui est très à la mode Euh dont, dont les Alpins doivent se soucier parce que
c’est vrai qu’il y a une urbanisation massive avec les différentes générations de
station qu’ont étaient mises en place et il y a eu des impacts, d’ailleurs des vallées
sinistrées, je pense notamment à la Tarentaise. Toutes ces usines, que ça soit les
Menuires, la Plagne et tous ça, quand vous y allez l’été ça fout la trouille quoi. Vous
avez l’impression d’être à Sarcelles il y a des bâtiments en béton, c’est moche. Ici je
pense que le développement durable il a toujours était considéré par les habitants et
c’est vrai que aujourd’hui on a des montagnes qui sont préservées parce qu’elles ont
été moins industrialisées et moins bétonnées qu’auparavant. Je pense que c’est
pareil, s’il y a bien un territoire qui travaille en direction des circuits courts moi je
rapporte quand je serai au développement durable aussi le fait de produire locale, de
consommer locale, ça évite les déplacements donc on s’inscrit vraiment voilà avec
un bilan carbone assez, assez bas. Je pense que les Pyrénées en général, je ne fais
pas de conclusion hâtive car ça ne fait que deux ans que je suis là, on a toujours
considéré une production de qualité quoi. On travaille sur des AOP, des AOC qui
sont finalement, génèrent peu de volume mais qui sont très qualitatives quoi. Que ce
165 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
soit le porc noir de Bigorre, ou que ce soit l’AOP Barèges/Gavarnie pour le mouton
euh voilà, c’est pas des cheptels, ils produisent pas 10 millions de tonnes de viande,
par contre c’est du qualitatif et c’est produit à coté et c’est consommé à coté quoi.
Donc c’est très encré dans ce schéma la. Et c’est vrai que c’est une des forces, moi
quand je suis arrivé on me dit oulala vous verrez on est au Moyen-âge du
développement touristique et voilà. Et je pense aujourd’hui que ce peu de
développement et bah aujourd’hui c’est une force pour notre territoire parce que
justement c’est pas du n’importe quoi, une fois que le n’importe quoi est construit,
qu’il y a des bâtiments partout, que tout ressemble à rien et c’est goudronné, c’est
bétonné, on peut pas, on peut difficilement revenir en arrière. Aujourd’hui le
développement il est concerté voilà, donc est vraiment dans ce, on a cette chance
quoi.
D’accord. Est-ce que vous auriez par hasard des chiffres en ce qui concerne
l’emploi saisonnier engendré par les tourismes à Barèges ?
Alors sur Barèges même non, mais ça je vais le noter, je demanderai à mes élus.
Euh aujourd’hui ce que l’on sait que se soit les Hautes-Pyrénées ou le domaine
Grand-Tourmalet donc je pense que c’est pareil pour Barèges, la première source
d’emplois c’est le tourisme. La première source d’économie c’est le tourisme donc ça
c’est pas moi, c’est le département qui fait ces études, mais moi j’aurais tendance à
dire euh, bon après faut qu’on s’entende sur la notion de tourisme, ce qui est lié au
tourisme einh. Moi comme je dis toujours, euh là je vais donner un exemple mais
vous connaissez pas la vallée de Campan, qui est on va dire située dans les
Piémont, donc à quelques kilomètres de la station de ski de la Mongie, mais qui, pour
moi est fortement liée à l’activité touristique, parce que dans cette vallée où il doit y
avoir à peu près repartis dans tout les villages 5000 habitants sur une bande qui fait
5 kilomètres de long. Avec 7- 8 villages il y a peut-être une quinzaine de plombiers,
mais s’il y a avait pas la station de la Mongie avec 12000 lits touristiques il y aurait
peut-être que deux plombiers donc est-ce que les plombiers font partie de l’activité
artisanale certes, se sont des artisans et c’est lié à l’économie touristique parce-que
s’il y avait pas les lits touristiques, ils répareraient pas les chaudières. Donc c’est …
C’est des retombées indirectes en fait ?
166 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Tout à fait, c’est des retombées indirectes et c’est pour ça que je pense
qu’aujourd’hui c’est un peu la même chose par rapport à nos agriculteurs, je vous
parlais des éleveurs : ce sont des circuits courts. Pourquoi ce sont des circuits
courts ? Parce-qu’ils ont la chance de pouvoir vendre leurs productions au niveau
local et si on n’était pas ouvert au tourisme, il y aurait moins de restaurateurs qui
achèteraient leurs produits, il y aurait pas de produits qui seraient vendus en direct
aux touristes. Donc finalement l’élevage, l’agriculture est aussi profondément lié à
l’activité touristique. Et je dirais la même chose parce qu’on c’est très bien que ce
sont souvent des doubles actifs, les gens qui sont éleveurs ou paysans sont souvent
aussi moniteurs de ski dans les stations. Donc s’il y avait pas cette économie
touristique est-ce qu’ils vivraient pleinement de leur activité agricole ? C’est pas sûr.
Donc aujourd’hui je pense que des stations, villages comme Barèges, vivent à 90%
de l’économie touristique. La station de ski à 100% parce qu’on est vraiment sur un
site touristique et la vallée de Campan à 70%, et la vallée de Bagnères pareil. Et où
j’insiste la dessus c’est que, et ça vous verrez avec Gavarnie, je ne sais pas la même
chose avec le Pic du Midi, autant aujourd’hui on entend parler très souvent de,
comment dire de, de fermeture d’usine, de plan de redressement, de licenciement
euh on sait que l’industrie s’est déplacée en Asie et en Chine. Ca on peut pas le
déplacer quoi voilà. Donc autant l’industrie ça peut se sous-traiter maintenant sous
d’autres marchés autant l’économie touristique est bien locale et elle est créatrice et
génératrice d’emplois et d’économie. Après vous amuserez à faire un calcul, mais
dans une station comme la Mongie où on a 12000 lits touristiques quand on arrive au
mois de février euh au plus haut de la saison de la fréquentation, tous ces lits sont
remplis, on arrive à 100% de fréquentation sur les 12000 lits. Comme vous le savez
un séjour touristique sur l’hiver, une famille va dépenser à peu près 700 euros. Vous
multipliez par le nombre de séjours, vous allez vous apercevoir que sur une semaine,
euh le volume d’affaire qui est généré en millions, en dizaines de millions d’euros.
C'est-à-dire que sur une semaine il va y avoir des dizaines de millions d’euros qui
sont générés sur un seul territoire. Et à contrario, regardez les sociétés nationales,
voire multinationales, est-ce que Coca-Cola fait 10 millions ou des dizaines de
millions d’euros de chiffre d’affaires sur une semaine en France ou sur un
département ? Non, donc là on a tendance à oublier et ça sera ma conclusion par
rapport à ça, le tourisme ce n’est rien d’autre que de l’économie et qu’il ne peut pas
167 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
se délocaliser. Donc certes on sera en concurrence avec d’autres territoires mais
c’est vraiment le nerf de la guère, et aujourd’hui c’est là où le « … » et ça c’est
typiquement français on sait qu’aux Etats-Unis Barack Obama c’est enfin, voir
intéressé et a fait du tourisme une priorité aux Etats-Unis, a tel point qu’en une
année ils sont passés, se sont venu les premiers en termes, d’offre de sport d’hiver,
de fréquentation voici, sont passés devant la France pour la première année c’est
jour-ci, ça veut dire que quand on veut se donner les moyens on peut y arriver. Et oui
je disais, jusqu'à la reforme du gouvernement, donc il y a peu, pour la première fois
euh la France s’est dotée d’un ministre de tourisme, ce qui est quand même fou. On
dit que la France c’est la première destination de vacances, j’allais dire au niveau
mondiale.
Et il n’y avait pas de ministre ?
Et il y avait pas de ministre, on avait des secrétaires d’état et encore, donc j’allais
dire c’est la même considération, qu’est-ce qu’on ce donne comme priorité quoi. Et
c’est vrai que c’était un peu ubuesque quoi et donc pour la première fois on en a
même deux avec Fabius et puis l’autre je sais plus comment il s’appelle là, mais
voilà. Donc on est passé, mais aujourd’hui il faut vraiment réagir, parce que on a
toujours tendance à se dire oui bon nous la France voilà, la bouffe, et le paysage, le
ski, c’est vrai premier exploitant de nos remontées mécaniques au monde, mais on
n’était plus la première destination voilà. Donc il faut savoir se remettre en cause et
ça les orientations elles doivent être prises par nos politiques quoi. Et c’est vrai que
l’industrie a une certaine noblesse de produire et on arrivera jamais à rien et au
contraire on en fait des drames, parce que je veux dire un hôtel qui rempli voilà
chaque année mais s’il y a du personnel saisonnier chaque année il va rembaucher
du personnel. Par contre soutenir l’économie, l’industrie il le faut certes, mais on sait
pas où on va et même quand on soutient l’économie à grand cout de subvention
comme ça était le cas et bah les firmes internationales ont des raisons de bénéfices
et profits : ils vont prendre les ronds, exploiter pendant un an et après ils vont
licencier tout le monde et ils vont se partager les bénéfices donc voilà il faut faire des
choix et voilà. Pas d’autres questions ?
168 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
On a d’autres questions ? Juste est-ce que vous savez si les séjours sont plus
courts qu’avant pour la part des touristes ?
Oui, oui, alors ça c’est une tendance. Déjà par rapport au produit ski on sait que la
crise elle impacte ça c’est clair que, elle impacte mais comme vous l’avez entendu
par Guy Raffour, c’est les vacances et notamment aux sports d’hiver ça reste un
nécessité. Donc autant les ménages, les, familles bon, faire des coupes dans leur
budget mais autant ils vont se conserver euh, ils vont conserver le budget vacances
autant que faire se peut, par contre ils vont réorienter la consommation des
vacances. Moi j’ai assisté depuis maintenant à peu près 5, 6 ans l’évolution du mode
de consommation, c’est vrai qu’il y a encore 10 ans en arrière les gens, ils venaient
en vacances, prenaient un forfait semaine pour toute la famille et ils allaient aux
sports d’hiver et voilà. Depuis quelques années ils prennent un forfait adulte pour
deux, un jour c’est la maman qui va skier avec les enfants, le lendemain c’est le papa
mais ils y vont plus forcement tous ensemble parce-que ça à un coût énorme. Et
donc voilà, donc c’est vrai au niveau du comportement de la clientèle sur un produit
ski on assiste à des gens qui vont pas skier forcement tout les jours donc nous pour
remédier à ça, on a sorti une brochure. ¨Pour la petite anecdote cette année, qui on à
l’impression qui va s’appeler « Ski or not ski » qu’est ce qu’on fait si on est pas
skieurs ou si on doit pas skier ? Donc on a recensé et structurer notre offre pour
proposer des choses passives, que ça soit de la luge, que ça soit la visite de musées
mais qui ne concerne pas forcement un produit ski, parce qu’on a bien conscience
que tout le monde ne peut plus ce l’offrir. Après par rapport à ce que vous disiez oui
on assiste à une diminution du temps des séjours. Mais ça est réel, au début du
siècle, les gens ils venaient en villégiature à la montagne allaient plus qu’au début du
siècle. Les premiers qui sont arrivés en 1774 à Chamonix ils venaient, ils
séjournaient un mois à l’hôtel, ils restaient la pendant un mois voilà, il y avait pas de
soucis. Bon ces des gens ne travaillaient pas non plus, mais voilà c’était pas les
mêmes touristes, c’était la noblesse et voilà, mais c’est vrai que on était après
semaine à semaine. Maintenant c’est de plus en plus rare alors après sur le produit
ski on trouvait de la semaine mais plus en hébergement résidence de tourisme, ou
hébergement meuble, lit diffus mais c’est vrai qu’au niveau de l’hôtellerie on est plus
sur des 2, 3 jours. Alors après il y a aussi l’évolution des comportements il y a la crise
qui impacte là-dessus mais le comportement les RTT, les 35h, bah ça fait que les
169 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
gens partent moins longtemps mais plus souvent aussi. Et après j’allais dire, une
autre problématique qu’on a pas soulevé, autant j’allais dire il y a quelques années
en arrière pour la partie estivale. Il y a 15-20 ans en arrière, on va dire il y avait deux
marchés, allez, deux marchés et demi et encore deux marchés, on avait la mer et on
avait la montagne et puis une clientèle internationale. Depuis maintenant une dizaine
d’années les campagnes se sont dotées d’une offre, des villes se sont dotées d’une
offre, donc la montagne l’été est arrivée en quatrième position et quatrième et
dernière position et après il y a eu aussi les destinations au soleil et ça aujourd’hui il
y a le gâteau. Avant il se partageait en deux après sur l’été il s’est partagé en cinq et
sur l’hiver on va retrouver la même chose. Avant on avait un produit ski qui
fonctionnait et qui était suffisant et les gens n’avaient pas de regards à l’extérieur.
Aujourd’hui, prenez, vous êtes une famille quatre personnes vous voulez partir une
semaine à la montagne pendant les vacances de Noël, une semaine, quatre
personnes, dans un appartement, studio de 20 m² ça va vous coûtait plus cher que
de partir à quatre personnes dix jours en République Dominicaine.
Maintenant avec les low-cost …
Exactement
Avec toute les offres et compagnies, ça revient moins cher de partir plus loin.
Tout à fait. Donc vous avez le dépaysement, vous partez en pension complète dans
des quatre étoiles en République Dominicaine, vous avez les fesses au soleil et toute
la famille s’amuse, vous êtes dans voilà, en pension complète Et vous avez, vous
êtes dépaysés, vous faites dix heures d’avion pour arriver là-bas, il fait beau, il fait
chaud et voilà, vous avez plus qu’à sortir le portefeuille.
Les gens vont regarder avec telle et telle somme où ils peuvent partir surtout.
Hum,hum
Ils sont moins guidés par
170 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Ils comparent, bah non ils comparent et puis voilà, et puis ils se disent bon cette
année on ira pas forcement au ski, on va partir
Mais on va faire autre chose
On va faire autre chose, on va aller au Maroc se sera dépaysant, ça sera bien pour
les enfants
Les jeunes habillés par exemple c’est nouveau, c’est
Tout à fait. Donc voilà c’est une modification de, et parce qu’il y a des offres aussi qui
sont constituées et qui n’existait pas auparavant.
On a tout ? Oui je pense
Ok moi je, est-ce qu’il y en a une s’il vous plait qui peut me noter là-dessus une
adresse mail où je vous envoie les documents. Vous mettez statistique comète,
journées ski bah elles sont dans les stats et puis je ne sais pas si vous avez besoin
d’autre chose ?
Vous, vous avez des informations sur le projet des 360 hectares ?
Oui, oui, oui, euh oui, je vais voir ce que je peux vous faire passer. Euh je vois que
Jean-Louis est là. Je vous laisse ma carte
Merci
Si jamais
Sur l’emploi saisonnier vous avez des chiffres ?
Et mettez voilà les chiffres, alors sur vraiment Barèges je vais les obtenir par la
commune. Le gars qu’on a vu tout à l’heure, le vis président de l’office de tourisme
qui est aussi premier adjoint on va voir ce que ça génère mais à mon avis ouais c’est
171 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
D’accord
Ok, alors il est la le chef. Bonjour Jean-Louis, merci d’être venu, ça va ? Donc par ici,
alors je te présente ces demoiselles.
(Intervention de Monsieur Jean-Louis, président de l’association du site du
funiculaire)
M. Jean-Louis : Bonjour mes demoiselles
Bonjour Monsieur
Jean-Louis qui est le président de l’association qui œuvre pour l’entretien déjà et du
site du funiculaire
M. Jean-louis : Et le projet du funiculaire, je dégaine et tout
Et le projet et merci je vous fais parvenir les éléments
Merci
Donc il vous parlera bien mieux que moi de ce projet
M. Jean-Louis : On va montrer l’expo
Oui, oui, ouais, ouais, moi je peux pas t’accompagner parce que là j’ai un rendez-
vous.
172 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 4 : REPARTITION DE LA POPULATION DANS LA
VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
ANNEXE 5 : EVOLUTION DE LA POPULATION DU CANTON DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR DE 1968 A 2011
173 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 6 : POPULATION PAR GRANDES TRANCHES D'AGES
DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
ANNEXE 7 : POPULATION DE 15 ANS OU PLUS SELON LA
CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE DANS LA VALLEE DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR
174 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 8 : NOMBRE D'ACTIFS TRAVAILLANT HORS DE LEUR
COMMUNE DE RESIDENCE
ANNEXE 9 : PART DES MOYENS DE TRANSPORT POUR SE
RENDRE AU TRAVAIL EN 2011
175 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 10 : PROVENANCE DES VEHICULES PAR
DEPARTEMENT
176 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 11 : REPRESENTATION SCALAIRE DES POUVOIRS
DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
Source : mairie-bareges.fr, annuaire-mairie.fr, ccdupaystoy.fr, manageo.fr, montagnes-des-
pyrenees.org – 09/01/2015
Commission Syndicale de
la vallée
•Gestion des terres agricoles (susceptibles d'être urbanisées) des 17 communes de la vallée
SIVOM
•SIVOM (Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple)
•Création de la station de ski Luz-Ardiden
•Gère la mise en place de circuits de VTT ainsi que leur balisage et la réalisation de panneaux d’information touristique.
Inter-communali
té
•analyse de l’intégration de compétences tourisme (centres thermaux, OT…), avec également une recherche d’une valorisation de la commune de l’offre touristique (ski, cyclotourisle…), ainsi que des action favorables au maintien des commerces, des activités agro-pastorales…
Commune
•→ compétence promotion et d'hébergement
Représentation scalaire des pouvoirs dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur
177 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 12 : SYNTHESE DE LA CONVENTION DU POLE
TOURISTIQUE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR 2008/2013
Synthèse de la Convention du pôle touristique de Luz-Saint-Sauveur 2008/2013
Le Pôle touristique pyrénéen de Luz a été renouvelé en 2008 pour la durée 2008-
2013 et s’inscrit dans la démarche impulsée par la chaîne des Pyrénées au travers
de la Convention Interrégionale du Massif des Pyrénées. Cette dernière convention
du pôle touristique de Luz poursuit les ambitions et objectifs de celle qui l’a précédée
de 2001 à 2007, tout en s’inscrivant dans une logique de développement durable
(qualité Iso 14001)
Il se joue sur un territoire avantagé géographiquement puisqu’il est à un carrefour
des vallées du Gave de Pau, et entre les grands sites comme le Cirque de Gavarnie,
labellisé patrimoine de l’Unesco, le Parc National des Pyrénées, la Réserve Naturelle
Néouvielle et le Pic de Bigorre (Tourmalet). En ce qui concerne son accès direct, il
est très accessible, surtout depuis la construction de la 2x2 voies en 2004 Lourdes-
Argelès Gazost (à10kms), il est à 30 km de Lourdes (à 35min): sa gare SNCF et son
aéroport.
Luz est un territoire où le tourisme joue un rôle essentiel puisqu’il représente 60% de
l’emploi selon une étude sur le rapprochement des stations de Luz et de Cauterets
(2011).
Cette Convention du Pôle Touristique Pyrénéen de Luz est le résultat d’un
partenariat le SIVOM de l’Ardiden, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées, le
Conseil Régional, et l’Etat. Elle est une composante de la Convention Territoriale de
Pays. Le contrat permet de poursuivre les chantiers commencés depuis le premier,
soit:
-la fiabilisation et la modernisation des équipements structurants:
-la mise en application des préconisations d’aménagements touristiques
-le développement de l’accessibilité pour tous au pôle de Luz
-la mise en place d’une liaison entre la vallée et la station de Luz Ardiden
-le développement des partenariats entre les communes voisines, afin de se
préserver d’une trop forte concurrence.
-professionnaliser les acteurs touristiques du Pôle
178 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Le bilan du premier contrat est très positif puisqu’il a permis:
-d’abord, l’association des divers acteurs du pôle, de les mettre en accord sur des
objectifs communs, et de mettre en exergue les différents problèmes touristiques que
rencontre le territoire pour envisager un nouvel avenir.
-ensuite, l’affluence de divers projets, ma mise en place de formations des
professionnels, d’améliorer et de structurer l’offre des équipements
-de coordonner des investissements.
-enfin, la création donc, d’un vrai dynamisme.
Ainsi, la Convention se divise en quatre axes qui décrivent chacun des mesures:
Axe 1-Conforter le camp de base
o mesure 1: diversification de l’offre touristique
o mesure 2: dynamisation de l’hébergement touristique
Axe 2-Renforcer l’offre et la compétitivité des investissements
o mesure 1: fiabiliser le domaine skiable et améliorer son accessibilité
o mesure 2: diversification de l’offre thermoludique
Axe 3-Développer la formation de l’accompagnement des acteurs
o mesure: organiser et professionnaliser les acteurs du pôle
Axe 4-Assistance technique du Pôle et évaluation de la procédure
o mesure: aide au développement du Pôle touristique
Axe 1- Conforter le camp de base:
Situation problématique:
avec le changement climatique, les précipitations de neige se faisant rare et
volatile, la station de Luz voit sa fréquentation baisser, et il n’y a pas assez
d’activités proposées en dehors du ski, hiver comme été.
trop de lits non-marchands présents sur le territoire
179 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
A l’Office du tourisme, qui s’occupe à la fois de l’accueil de touristes et des
réservations pour des packages d’Ardiden, les deux points (conseils et ventes)
sont trop proches l’un de l’autre ce qui entraîne un encombrement dans
l’Office et gêne les touristes.
Mesure 1: Diversification de l’offre touristique
A cause du changement climatique et à la volatilisé des averses de neige sur les
domaines skiables, le pôle de Luz se doit de diversifier ses activités touristiques
(sportifs et culturels, été comme hiver) pour maintenir son économie touristique. Pour
cela elle s’est fixé des objectifs au travers de quatre actions majeures:
-action 1: Réhabiliter et valoriser l’itinéraire transfrontalier vers St-Jean de
Compostelle. La création d’un sentier de Lourdes au col de Boucharo passant par les
villages du Pôle est envisagée.= > diversification de l’offre tant pour les randonneurs
que pour les pèlerins.
-action 2: valoriser des itinéraires de randonnées pédestres du pôle de Luz avec
l’aménagement de tables d’orientation, de panneau d’interprétation, d’aires de pique-
nique sur les sentiers répertoriés dans le topoguide Luz à Pieds.
-action 3: aménager une salle d’exposition dans le point patrimoine de La Maison
Poque présentant les éléments patrimoniaux, à l’histoire de la Maison Poque, à
celle des thermes, aux sites naturels emblématiques, et une bibliothèque de la
vallée ainsi qu’une reproduction de la trouvaille du trésor trouvé en juillet 2007 y
seront aménagées. La Maison Poque s’apprête également à accueillir la Mairie, le
centre de loisirs sans hébergement, les associations et les logements pour les
travailleurs saisonniers.
-action 4: développer l’équipement culturel (spots, micros) de la Maison de la Vallée
qui est contraintes de faire appel à des professionnels extérieurs et engager des
dépenses importantes.
Mesure 2: Dynamisation de l’hébergement touristique
Il faut aménager le territoire de manière à ce qu’il soit capable d’accueillir de
nouveaux habitants ainsi qu’une nouvelle clientèle. Il est essentiels de redynamiser
les lits déjà existants, dont plus de la moitié sont inoccupés la plupart de l’année.
180 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Il faut donc inciter les hébergeurs à s’engager dans de nouvelles démarches
qualitatives.
Axe 2-Renforcer l’offre et la compétitivité des investissements:
Situation problématique:
aucune ligne directe de transport en commun entre l’Aéroport et le pôle de Luz
pendant la période de vacances scolaire, les routes du pôle sont extrêmement
encombrées, surtout celle menant de la vallée à la station d’Ardiden, qui fait
12 kms et qui est très aérienne. Elle est représente une raison pour les
touristes de délaisser la station.
toujours en période de vacances, les places de stationnement se font rares.
ces encombrements sont néfastes à l’environnement et vont à l’encontre de la
volonté de la Convention d’évoluer dans un contexte de développement
durable.
trop de points touristiques dans le pôle de Luz ne sont pas adaptés aux
personnes à mobilité réduite.
la station de Luz Ardiden est au cœur d’une concurrence de poids avec le
Grand Tourmalet, et souffre beaucoup de cette concurrence.
le centre thermoludique connaît un franc succès mais n’est pas adapté à la
surfréquentation dont il fait l’expérience.
Mesure 3: Fiabiliser le domaine skiable de Luz Ardiden et améliorer son
accessibilité.
Le domaine skiable d’Ardiden est mis en péril par le changement climatique et aussi
la qualité de son accès. Cette mesure se décline en sept actions principales:
-action 1: réaliser une étude pour l’évolution juridique de la Régie de Luz Ardiden
-action 2: poursuivre les travaux de restructuration des pistes de ski en remplaçant
les télésièges de Caperette et Badette qui vieillissent.
-action4: réaliser un master plan du réseau de neige de culture en intégrant les
réserves d’eau de Bédéret et d’Aulian.
181 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
-action 5: fiabilisation des secteurs clés du domaine skiable et en lien avec les
changements de remontées mécaniques en poursuivant l’installation de nouveaux
enneigeurs et et d’optimiser le rendement des équipements existants.
-action 6: création d’une retenue d’eau sur le secteur de Bédéret car la réserve
d’eau actuelle pour la culture de neige est insuffisante. Des études de faisabilité ont
été produites.
-action 7: accompagnement de la mise en place d’une liaison vallée/station de ski
Mesure 4: diversifier de l’offre thermoludique
Suite aux efforts d’innovation et d’agrandissement du centre de remise en forme
Luzea, le nombre de prestations a augmenté significativement. La clientèle se faisant
de plus en plus nombreuses, il faut continuer à développer de nouvelles prestations
ainsi qu’un accueil plus grand des curistes. Cette mesure se compose de deux
actions principales:
-action 1: aménager le patio intérieur en créant un bain romain aérien: ce serait un
bassin à jets à ciel ouverts d’une capacité de quinze personnes avec un panorama
de toute la vallée.
-action 2: créer une cave à sel de la mer morte (50 m² sol et murs+stalactites en
sel), très bénéfiques pour la peau.
Axe 3- Développer l’accompagnement et la formation des acteurs:
Situation problématique:
un manque de stratégie de communication du à l’outil Internet qui n’est pas
assez exploité
pas assez d’idées innovantes sur les secteurs pour attirer de nouvelles
clientèles
Mesure 5: organiser et professionnaliser les acteurs du pôle touristique.
La situation de concurrence au niveau national mais même au sein des Pyrénées
étant devenu très difficile, il est essentiel d’améliorer la qualité de l’accueil et de
l’offre touristique. Cette mesure est constituée de quatre actions principales:
-action 1: créer un site portail touristique Luz.org. Dans le cadre du Programme
Régional d’Action Innovante, il faut améliorer la visibilité et l’attractivité du site
182 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Internet, en créant des liens direct vers la Mairie, un extranet, et un site pour les
prestataires.
-action 2: aménager l’espace accueil et billetterie de l’Office de Tourisme de Luz car
à cause d’une trop grande proximité des deux points il y a une surfréquentation
néfaste à la qualité de l’accueil. Cet aménagement se fait dans une logique
d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
-action 3: former les socioprofessionnels aux techniques de commercialisation et de
communication et aux langues étrangères, pour l’essentiel.
-action 4: mettre en place un service de transports individuels et collectifs entre les
aéroports et les stations. Cette transformation est menée par l’ensemble des stations
du Pays des Vallées des Gaves, le Syndicat Mixte du Pays, HPTE, le CRT, et la
Confédération Pyrénéenne.
Axe 4: Assistance technique du pôle et évaluation de la procédure
Mesure 6: aide au développement du pôle touristique de Luz
L’agent de développement(poste créé à Luz en 2002 doit continuer à organiser et
animer des comités de pilotage du pôle, élaborer les différentes maquettes
opérationnelles avec les maîtres d’ouvrages et les partenaires financeurs, monter
des dossiers de demande de financement pour les différents porteurs de projets,
suivre des programmations et des demandes de versements des subventions,
rédiger avec les maîtres d’ouvrages des cahiers de charges et coordonner les études
menées, coordonner l’intervention de la société COMETE qui a en charge le suivi de
la fréquentation du pôle de Luz, et enfin évaluer la procédure contrat de pôle, réaliser
des bilans quantitatifs et qualitatifs par année de programmation et à la fin de la
programmation.
183 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 13 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DU PARC
NATUREL DES PYRENEES
ANNEXE 14 : ETUDE DE LA FREQUENTATION DE L’OFFICE DE
TOURISME DE GAVARNIE
Etude de la fréquentation touristique de l’intercommunalité Gavarnie-Gèdre
(juin, juillet, août)
Cette étude porte sur l’été 2014 car c’est à partir de juin 2014 que les hôtesses de
l’office de tourisme ont débuté cette comptabilisation.
21310
11782
Nombre de visiteurs par office de tourisme, été 2014
Gavarnie
Gèdre
Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
184 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Dans l’intercommunalité, l’office de tourisme de Gavarnie reçoit plus de visiteurs que
Gèdre soit 21 310 contre 11 782 (sur les mois de juin, juillet et août 2014). La
commune de Gavarnie reçoit une majorité de Français. En ce qui concerne la
fréquentation étrangère (34 %) sur la même période, la provenance se divise ainsi :
Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
Autres : Belgique, Autre pays européens, USA, Asie, Océanie, Moyen-Orient, Autres
USA, Afrique)
Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
66%
34%
Part de la fréquentation française et étrangère à Gavarnie
français
étrangers
38,4
26,2
8,5
6,6
4 3,3
3 10
Provenance de la fréquentation étrangère de l'office de tourisme de Gavarnie par pays (exprimée en %)
Espagne
GB
Allemagne
Pays-Bas
Italie
Canada
Israël
Autre *
185 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Les espagnols sont nettement représentés avec 38.4% : sans surprise au vue de la
localisation du site. Enfin, la Grande-Bretagne est fortement représentée avec plus
de 26% des visiteurs étrangers. Enfin, il est a noté une multitude de provenance. En
effet, tous les continents sont représentés. Cette diversification est la réponse en une
communication soutenue de la part de la commune ainsi que l’attrait international du
Cirque. De plus, Mme Castagné et Mme Lafon, ont affirmé que la communication
était réalisée par les Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement qui prospecte à
l’étranger (par exemple au Canada et au Japon).
Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
Deux provenances sortent du lot. Il s’agit de la région Aquitaine et Midi-Pyrénées
avec respectivement 19.6% et 18.8%. Ceci relève donc d’un tourisme de proximité.
Enfin, se place en troisième position l’Ile-de-France (10%). Il s’agit d’un panel de
provenance ce qui montre une diversité du territoire.
Enfin, concernant les demande réalisées en office de tourisme, il s’agit
principalement d’information concernant les randonnées puis des informations
pratiques (telles que les horaires de transport, la météo ou encore les parkings). Un
office de tourisme qui sert principalement de diffusion d’information pour un tourisme
vert.
19,6
18,8
10 9,5
6,9
6,1
4,7
3,9
3,7
16,8
Provenance de la fréquentation française de l'office de tourisme de Gavarnie par région
(exprimée en %) Aquitaine
Midi-Pyrénées
Ile-de-France
Pays de la Loire
Rhône-Alpes
Bretagne
Poitou-Charente
Languedoc-Roussillon
PACA
Autre
186 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
Cette étude de cas sur l’intercommunalité, et plus précisément sur la commune de
Gavarnie, révèle des points importants :
- Tourisme de proximité (Aquitaine et Midi-Pyrénées)
- Rayonnement mondial grâce au Cirque
- Principal attrait la randonnée
- Le potentiel touristique de l’intercommunalité est notamment à Gavarnie
Ces données sont à relativiser car elles ne représentent que la saison estivale de
2014 et certaines semblent erronées. En ce qui concerne ce dernier graphique
exprimé en pourcentage, le taux final ne correspond pas à 100% mais à 108%.
0
10
20
30
40
50
60
Nature des informations demandées au comptoir Gavarnie (exprimée en %)
187 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 15 : LES RESIDENCES DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-
SAUVEUR
ANNEXE 16 : HEBERGEMENTS MARCHANDS ET
RESTAURANTS DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
188 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 17 : OFFRE HEBERGEMENTS EXPRIMEE EN LITS
DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
ANNEXE 18 : CLASSEMENT DES HOTELS DANS LA VALLEE DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR
189 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 19 : CLASSEMENT DES CAMPINGS DANS LA VALLEE
DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
190 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 20 : ETUDE DE COMPARAISON AVEC LA VALLEE DE
CAUTERETS
Etude qualitative et quantitative des hébergements dans la vallée de Cauterets
aidant à la comparaison avec l’analyse menée dans Luz-Saint-Sauveur (2014)
L’offre qualité pour les campings est variée et disparate sur la zone comparée. De
non classé à quatre étoiles, les communes situées au nord ont des campings haut
191 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
de gamme (quatre étoiles). Les deux étoiles sont les plus courantes. A noter
qu’aucun camping de la zone n’est classé cinq étoiles.
192 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
La qualité des hôtels dans le territoire de comparaison n’excède pas trois étoiles. Le
pôle principal, Cauterets, offre quatre niveaux de qualité : de non classé à trois
étoiles. Le reste des communes proposent du non classé, une offre qualité
relativement basse.
La
193 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
capacité hôtelière est concentrée dans la commune de Cauterets avec 630 lits. Il y a
une nette différence avec les communes voisines et certaine n’accueille aucun
hébergement de ce type.
Quant aux campings, bien que Cauterets accueillent de nombreux lits, la commune
194 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
d’Aucun jouit également d’une bonne position en termes d’offre de campings.
Certaines communes restent tout de même sans offre. Uz, par exemple, ne possède
ni camping ni hôtel.
ANNEXE 21 : EQUIPEMENTS SPORTIFS DANS LA VALLEE DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR
195 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 22 : RECENSEMENT DES TYPES DE PRATIQUES
SPORTIVES DANS LE TERRITOIRE
Recensement du nombre de types de pratiques sportives sur le territoire (22/10/2014)
Pratiques sportives dédiés aux sports nature par espaces Pratiques sportives
Terrestres Nautiques Aériens
Nombre Sport Nombre Sport Nombre Sport Nombre Sport
Total des pratiques sportives
par communes
BAREGES
1 VTT 1 Parapente 1 Piscine
14
1 Randonnée
pédestre Deltaplane 1 Handball
1 Randonnée
équestre 1 Basket-Ball
1 Ski alpin 1 Football
1 Ski
nordique 1 Squash
1 Surf des
neige 1 Thermes
1 Escalade
BETPOUEY 1 Randonnée
2 1 Cyclisme
CHEZE
1 Canoë de
randonnée
2
1 Rodéo /
Freestyle
ESQUIEZE-SERE
1 Randonnée
Pédestre 1 Tennis
5 1 VTT 1 Handball
1 Basket-ball
ESTERRE 0
GAVARNIE
1 Escalade 1 Canoë de
randonnée
7 1 Raquette à
neige
1 Ski
alpinisme
196 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
1 Randonnée
pédestre
1 Ski
nordique
1 Ski alpin
GEDRE
1 VTT 1 Canoë de
Randonnée 1
Baignade Loisirs
11
1 Randonnée
pédestre 1
Hockey sur Glace /
Ringuette
1 Escalade 1
Ballet sur Glace /
Danse sur glace /
Patinage artistique
1 Via Ferrata 1 Tennis
1 Raquette à
neige
1 Ski
alpinisme
GRUST
1 Ski
nordique
5 1
Raquette à neige
1 Ski alpin
1 Surf des
neige
1 Ski alpin
LUZ-ST-SAUVEUR
1 VTT 1 Baignade
loisirs
17
1 Randonnée
pédestre 1
Natation course
sportive
1 Escalade 1 Pétanque et
jeu provençal
1
Escalade sur via
ferrata / Corda
1 Handball
1 Volley-ball
197 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
1 Tennis
1 Football
1 Basket-Ball
1 Gymnastique volontaires
1 Roller
skating
1 Tennis
1
Volley-ball / Beach-volley
/ Green-volley
1 Football / Foot salle
SALIGOS 1 Boulodrome 1
SASSIS 0
SAZOS
0
SERS 1 Boulodrome
2
1 Tennis
VIELLA 1
Randonnée pédestre
2
1 VTT
VIEY 0
VISCOS 1
Randonnée pédestre
2
1 VTT
VIZOS 0
198 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 23 : RECENSEMENT DES SITES DE PRATIQUES
SPORTIVES DANS LE TERRITOIRE
Recensement du nombre de sites de pratiques sportives sur le territoire (22/10/2014)
Pratiques sportives dédiés aux sports nature par espaces Pratiques sportives
Terrestres Nautiques Aériens
Nombre Sport Nombre Sport Nombre Sport Nombre Sport
Total des sites
sportifs par communes
BAREGES
4 VTT
3 Parapente / Deltaplane 1
Piscine
30
4
Randonnée pédestre
1 Handball
3
Randonnée équestre
1 Basket-ball
3 Ski alpin 1 Football
1
Ski nordique
1 Squash
1
Surf des neige
1 Thermes
5 Escalade
BETPOUEY 1 Randonnée
2 1 Cyclisme
CHEZE 2
Canoë de randonnée
3
1
Rodéo / Freestyle
ESQUIEZE-SERE 1
Randonnée Pédestre 1
Tennis
5 1 VTT 1 Handball
1 Basket-ball
ESTERRE 0
GAVARNIE
4 Escalade 1
Canoë de randonnée
21
5
Raquette à neige
5
Ski alpinisme
4
Randonnée pédestre
1
Ski nordique
199 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
1 Ski alpin
GEDRE
2 VTT
1
Canoë de Randonnée 3
Baignade Loisirs
20
3
Randonnée pédestre
1
Hockey sur Glace /
Ringuette
5
Escalde
1
Ballet sur Glace /
Danse sur glace /
Patinage artistique
1 Via Ferrata 1 Tennis
1
Raquette à neige
1
Ski alpinisme
GRUST
1
Ski nordique
5 1
Raquette à neige
1 Ski alpin
1
Surf des neige
1 Ski alpin
LUZ-ST-SAUVEUR
1
VTT
2
Baignade loisirs
22
1
Randonnée pédestre
1
Natation course
sportive
3
Escalade
1
Pétanque et jeu
provençal
1
Escalade sur via
ferrata / Corda 1
Handball
1 Volley-ball
1 Tennis
1 Football
1 Basket-Ball
200 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
1
Gymnastique volontaires
1
Roller skating
3 Tennis
1
Volley-ball / Beach-volley
/ Green-volley
1
Football / Foot salle
SALIGOS 1
Boulodrome 1
SASSIS 0
SAZOS
0
SERS 1 Boulodrome
2
1 Tennis
VIELLA 1
Randonnée pédestre 2
1 VTT
VIEY 0
VISCOS 1
Randonnée pédestre 3
2 VTT
VIZOS 0
201 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 24 : RECENSEMENT DES REFUGES POUR LES
PRATIQUES SPORTIVES DANS LE TERRITOIRE
Recensement des refuges pour les pratiques sportives sur le territoire (22/10/2014)
Nombre Type d'acteur Sport Refuge
BAREGES 1 Association Escalade
Refuge de la Glere
1 Association Escalade Refuge Packe
BETPOUEY
CHEZE
ESQUIEZE-SERE
ESTERRE
GAVARNIE
1 Association
Escalade
Refuge de Baysselance
Raquette à neige
Ski alpinisme
Randonnée pédestre
1 Établissement
Public
Escalade
Refuge des Espuguettes
Raquette à neige
Ski alpinisme
Randonnée pédestre
1 Association
Escalade
Refuge des Sarradets
Raquette à neige
Ski alpinisme
Randonnée pédestre
GEDRE
1 Association
Escalade
Refuge de Tuquerouye
Raquette à neige
Ski alpinisme
Randonnée
pédestre
1 Commune Escalade Structure artificielle
GRUST
LUZ-ST-SAUVEUR 1 Commune Escalade Mur d'escalade
des thermes
SALIGOS
SASSIS
SAZOS
SERS
202 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 25 : VUE D'ENSEMBLE DES STATIONS DE SKI DE LA
VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
ANNEXE 26 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DES
CURES THERAPEUTIQUES
ANNEXE 27 : DESCRIPTION DU CHEMIN DE COMPOSTELLE
DANS LA VALLEE
Elément religieux se trouvant sur le chemin de Sain-Jacques-de-Compostelle –
Vallée de Luz-Saint-Sauveur
15B Viscos : Eglise
16B Sazos : Eglise Romane dédiée a St Julien. Fresques murales XIVe au XIXe :
sous un clocher-mur du XVIe. Les moulins en chapelet, quartier des moulins. Les
Leytes ou cabénère
16Bis Sassis : Eglise Romane XIIIè
17Bis Esquieze-Sere : Eglise St-Jean-Baptiste en Sère-en-Barèges du XIe,
considérée comme la plus vieille du département + église Romane (XIIIe)
VIELLA
VIEY
VISCOS
VIZOS
203 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
17B Luz St-Sauveur : Eglise Saint André ou des Hospitaliers de Saint-Jean-de-
Jérusale du XIe, fortifiée au XVIee (remparts de 6 mètres)
Chapelle Solferino construite en 1859, sur un ancien sanctuaire du XIIE doublé d’un
héritage, dédié à St-Pierre, construite par les ordres Napoléons III, lors de son séjour
à St-Sauveur. Chapelle St-Barbe construite en 1653, suite à une épidémie de peste.
Château St Marie du XII construite par les contes de Bigorre a appartenu aux
hospitaliers de St Jean. Le donjon est de 1180 restauré en 1950.
Le pont de Napoléon construit sous les ordres de Napoléon III au XIXe. Les thermes
de St-Sauveur aménagées au XIXe. Quartier St Saveur : Eglise Napoléon III (XIXe),
croix de Sia.
18B Gèdre : Musée Millaris
Moulins de Gèdre-Dessus. Ensemble de moulins de montagne du XVIIIe, restaurés
et visitables. Saugué : grange en alate.
Chapelle d’Héas (en amont) chapelle du XIIIe. Haut lieu de passage est de
pèlerinage entre la vallée du Bielsa et de la vallée de « Barège »
Chapelle d’Héa du XVIIIe sur un hospice du XIVe (1349), reconstruite en 1925 suite
à des avalanches. Cirque d’Estraubé et de Troumouse, inscrit au patrimoine mondial
de l’UNESCO à double titre de patrimoine culturel et naturel. Parc National des
Pyrénées.
19B Gavarnie : Patrimoine Jacquaire. Eglise notre Dame du Bon port, de l’ordre des
Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, construite de 1821-1826, sur les
fondements d’une ancienne église romane, reste de soubassements de XIVe. Statue
ND de Bon Port en bois polychrome XIVe, elle tient Jésus sur son genou gauche et
lève la main droite en signe de bénédiction et porte la gourde du pèlerin ; encadrée
par deux pèlerins du XVIIe. Le chœur est orné d’un retable baroque a colonne torses
et ponctué de coquilles et feuilles d’acanthe tandis que la nef abrite un effigie
contemporaine de Saint-Jacques. Il a une armoire qui contient des crane qui ont
servi à contenir la légende du massacre des templiers de Gavarnie.
Cimetières de Pyrénéiste, Statue du compte Henri Russel. Statue Notre-Dame-des-
Neiges. Cirque de Gavarnie inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO à double titre
de patrimoine culturel et naturel.
Parc National de Pyrénées.
204 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Passage du Port de Boucharo (2273m). Ce lieu de passage marque la frontière
franco-espagnole – Coté Espagne refuge San Nicolas de Bujaruelo (vers Torla-
Fanlo)
Les hébergements consacrés aux pèlerins sont :
-La cabane Bellevue est perchée sur un promontoire à 5m du sol. Vision
panoramique 180 degrés. Deux chambres et une mezzanine peuvent accueillir 2 à 6
personnes. Elle est caractérisée comme logement atypique.
-Cabane du soldat a une capacité de 4 personnes.
-Refuge de Holle est un chalet refuge de montagne. Il permet un accès direct au site
de Gavarnie et à la station de ski de Gavarnie Gèdre. Il dispose de 50 places.
ANNEXE 28 : SYNTHESE MOBILITES DURABLES GENERALE
206 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ANNEXE 29 : SYNTHESE MOBILITES DURABLES LOCALE
Mots clés
Vallée de Luz-Saint-Sauveur - Mobilité – Tourisme – Impact environnemental –
Pyrénées
Résumé
Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le tourisme est le cœur économique de ce
territoire rural. Sa caractéristique principale repose sur une population vieillissante et
tributaire de l’automobile. Il s’agit d’un territoire vulnérable qui a su valoriser ses sites
via des labellisations pour créer de l’attractivité touristique. La capacité hôtelière, la
présence de restaurants et d’équipements sportifs, bien que mal répartis, démontrent
tout de même un attrait de la zone. Loin d’être une destination unique, la vallée de
Luz-Saint-Sauveur regroupe différents acteurs politiques et touristiques. En plus de
la concurrence externe avec les vallées voisines, des conflits se dessinent au sein
même du territoire. Afin de satisfaire à la fois les habitants, les touristes, et
l’environnement, une mobilité douce a été étudiée afin de pallier les menaces
environnementales actuelles. Les mobilités durables sont de plus en plus intégrées
par les touristes et les acteurs du tourisme, ce qui constitue une opportunité au
développement du territoire.