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ETUDE SUR LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ET DAMENAGEMENT DU TERRITOIRE AUVERGNAT EN LIEN AVEC LA FUTURE DESSERTE TGV POCL PHASE 1 « DIAGNOSTIC PROSPECTIF DES TERRITOIRES » AOUT 2011

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Page 1: Diagnostic 08 aout 2011

ETUDE SUR LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ET D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE AUVERGNAT

EN LIEN AVEC LA FUTURE DESSERTE TGV POCL

PHASE 1 « DIAGNOSTIC PROSPECTIF DES TERRITOIRES »

AOUT 2011

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CODE / Août 2011

Sommaire

Préambule général .............................................................................................................................................................................. Page 3

1° L’Auvergne dans l’UE : une région encore relativement en retrait des dynamiques économiques et démographiques ..... Page 4

2° Le périmètre élargi. De Lyon à Paris, 10 aires urbaines majeures concernées par la LGV POCL ............................................. Page 12

3 ° Le périmètre resserré : Les territoires « espace Central/Nord Auvergne » situés dans l’aire d’influence de la desserte LGV ........................................................................................................................ Page 27 3-1) Le fait démographique : Des espaces fortement peuplés et actifs, voisins d’espaces peu denses et en déprise ............................................................ Page 29 3-2) L’activité économique : Un appareil productif en mutation et en diversification .................................................................................................................. Page 36 3-3) Les services : une vaste gamme d’équipements qui contribuent globalement au rayonnement extérieur du territoire ................................................ Page 58 3-4) L’enseignement supérieur : des formations diversifiées, de qualité, qui pourraient attirer d’avantage d’étudiants avec POCL ..................................... Page 71 3-5) Le tourisme : un territoire attractif avec un potentiel à optimiser et structurer ...................................................................................................................... Page 85 3-6) Mobilité et déplacements : des mouvements réels, peu facilités par le mode ferroviaire ................................................................................................... Page 98

4 ° Typologies et familles de territoires ............................................................................................................................................... Page 112

5° Coopérations interrégionales : Pourquoi et comment développer les partenariats ? .............................................................. Page 121

6° Enjeux territoriaux liés à une desserte TGV POCL pour les territoires .......................................................................................... Page 135

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Préambule général

Ce document constitue la phase 1 de la mission confiée par le Conseil Régional Auvergne au cabinet CODE (associé à Interface Transport) concernant la « stratégie de développement et d’aménagement du territoire auvergnat en lien avec la future desserte TGV POCL ».

Cette phase vise à élaborer un diagnostic prospectif du territoire à l’horizon 2020, et ce à l’échelle d’un espace interrégional comprenant une partie des régions Centre, Bourgogne, Auvergne et Rhône-Alpes.

Ce périmètre d’étude et de projet est déterminé par les territoires potentiellement les plus impactés et sensibilisés par une desserte LGV, en

mettant à plat leurs caractéristiques socioéconomiques actuelles et en analysant leur fonctionnement multi thématique, à la fois endogène et exogène.

Si CODE a été alimenté par de nombreuses contributions et études (émanant notamment de l’Agence d’Urbanisme Clermont Métropole) un important travail spécifique de traitement et de cartographie a été réalisé par le cabinet, permettant de disposer d’éléments propres à cette

étude, s’affranchissant des limites administratives classiques, pour se rapporter aux territoires vécus (le découpage en « bassins de vie » a été généralement retenu pour faciliter la compréhension de la structuration du territoire interrégional et pour mieux qualifier l’organisation/mutation

de celui-ci. Selon l’INSEE, le « bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès à la fois aux équipements de la vie courante et à l’emploi ») et en privilégiant l’aspect dynamique et synthétique.

Conformément au cahier des charges, cette phase 1 (réalisée en 2 mois) présente les éléments suivants :

- Les caractéristiques économiques, de services et de fonctionnement des territoires situés dans l’aire d’influence de la desserte TGV ;

- Les « familles et typologies de territoires » se dessinant, au travers de l’analyse multicritère ;

- Les coopérations en cours ou à venir entre le nord Auvergne et les régions limitrophes ;

- Les enjeux territoriaux liés à une future desserte TGV au regard de leurs caractéristiques.

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1° L’Auvergne dans l’UE : une région encore relativement en retrait des dynamiques économiques et démographiques

A titre liminaire, il convient de replacer le territoire de l’étude P.O.C.L. dans un cadre européen, afin de préciser les dynamiques territoriales dans

lesquelles il s’insère et d’appréhender ses caractéristiques de façon comparative.

Carte CODE/2011

Le périmètre de l’étude, représenté sur la carte

ci-contre par un symbole vert, se situe juste à la frontière de la dorsale européenne, territoire

moteur s’étendant de Londres aux frontières Nord de l’Italie.

Ce périmètre est localisé dans l’espace qui forme

la périphérie intégrée de cette dorsale.

Au cœur de l’espace métropolitain et en position

centrale dans le cadre ouest-européen, le périmètre d’étude demeure cependant encore

en marge des axes principaux de communication (notamment ferroviaires) et de

transport.

Il reste relativement enclavé, malgré les récentes

connexions supplémentaires au réseau autoroutier (A 89 notamment). L’axe majeur Paris-

Lyon-Marseille l’évite et il ne possède pas de liaisons ferroviaires satisfaisantes vers la façade

Atlantique, alors qu’il est placé géographiquement dans la continuité de l’axe

transversal Milan-Lyon.

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� La démographie

L’Auvergne affiche une relativement faible densité de population (51.8 hab. /km2) s’expliquant par la topographie du territoire, espace encore rural et de moyenne montagne. Au demeurant, ce ratio se situe à un niveau comparable à celui des autres régions européennes appartenant

à la périphérie intégrée.

Carte Eurostat

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La région Auvergne enregistre entre 2004 et 2008 une croissance de population.

Bien que faible, celle-ci est supérieure à celle du Limousin voisin, mais en deçà de la

croissance démographique en Rhône-Alpes, ou des forts niveaux en Midi-Pyrénées ou en

Languedoc-Roussillon.

Cependant, la région Auvergne bénéficie d’une forte attractivité. Cette croissance de

population est le fait d’un solde migratoire positif. L’Auvergne possède le même ordre

d’attractivité que Rhône-Alpes (taux annuel de 2.5 à 5%).

Depuis les années 2000, la région Auvergne

enregistre un excédent migratoire de 15 000 personnes, l’équivalent d’une ville comme

Issoire.

Il s’agit d’un fort gain d’attractivité : trois fois

plus important entre 2000 et 2005 qu’entre 1990 et 1999.

Carte Eurostat

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� L’économie

En 2007, le Produit Intérieur Brut Régional de l’Auvergne était de 22 800 milliers d’euros à parité de pouvoir d’achat, se classant ainsi 149ème région européenne.

Par habitants, le PIB auvergnat est de 25 100 milliers d’euros ; celui du voisin rhônalpin est de 30 000. En pourcentage de la moyenne

européenne, l’Auvergne se situe sur le même plan que la majorité des régions de la France métropolitaine.

L’Auvergne est encore marquée par les activités primaires et secondaires, secteurs d’activités à plus faible valeur ajoutée que le tertiaire supérieur.

Pour autant, le PIB régional se situe à 91% de la moyenne

européenne, soit légèrement en deçà des indicateurs de richesse, la Bourgogne se situant à 95% et Rhône-Alpes à

110%. Il progresse dans les mêmes proportions que les autres régions de la périphérie intégrée.

La part de population ayant atteint un niveau d’études

supérieures est relativement satisfaisante (20 à 27% des 25-64ans), ce qui correspond à la moyenne supérieure des

régions européennes.

Carte Eurostat

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� Recherche et Développement

La force de la région se situe dans

l’intensité des activités de recherche et de développement : l’Auvergne compte

parmi les quelques régions qui dépenses plus de 2% de leur PIB dans la recherche.

Elle recense sur son territoire quelques grands centres de recherche : CNRS,

INRA, CEMAGREF, C NRH, CNEP, INSERM, auxquels s’ajoutent les 60 laboratoires de

recherche regroupés dans les deux universités de Clermont-Ferrand. 2 200

chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants sont présents en Auvergne.

Carte Eurostat

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Clermont-Ferrand : une métropole au rayonnement supérieur à sa taille, mais ... fragile et isolée

Clermont-Ferrand, selon les indicateurs d’Eurostat, appartient à la 6ème classe des agglomérations européennes de plus de 200 000 habitants.

- Démographie : Avec environ 300 000 habitants, elle est dans un rapport de 1 à 34 par rapport à la taille de Paris.

- Accessibilité : Elle demeure en retrait des principaux axes de transport et voies de communication (spécifiquement

ferroviaires): peu de voyages journaliers se font à partir ou en direction des principales villes nationales. Son aéroport

enregistre un faible transit, qui s’avère en recul.

- Economie : Clermont-Ferrand se classe tout de même au 5ème rang pour sa population étudiante, l’accueil de places

financières ou de grands groupes. Michelin, avec 12 000 salariés, emploie l’équivalent de 6% des actifs clermontois.

- Tourisme : Son attractivité est plus faible s’agissant du

nombre de nuitées, ou de congrès, salons ou foires, qu’elle rassemble.

- Culture : Par rapport aux autres agglomérations européennes, Clermont-Ferrand ne dispose que de peu de

musées d’envergure nationale.

- Recherche : Elle bénéficie d’un assez bon réseau de recherche avec d’importants centres et laboratoires.

Au total, elle figure 85ème

des 180 agglomérations européennes les plus importantes, soit dans la première moitié de celles-ci.

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SYNTHESE DU RANG DE CLERMONT-FERRAND

PARMI LES AGGLOMERATIONS EUROPEENNES PAR INDICATEUR

FONCTIONS URBAINES RANG OCCUPE (SUR 6)

VILLES SIMILAIRES

Démographie Population 6 Nancy, Plymouth, Grenade

Dynamique démographique 2 Brest, Tampere, Rostock

Accessibilité Accessibilité 6 Brighton, Le Havre, Malaga

Trafic aéroportuaire 5 Salzburg, Florence, La Corogne

Centralité économie

et financière

Sièges de grands groupes 5 Manchester, Hambourg, Barcelone

Sièges de places financières 5 Nice, Grenoble, Magdebourg

Trafic portuaire commercial 6 Zurich, Madrid, Rome

Visibilité internationale

ou européenne

Tourisme urbain 6 Rouen, Orléans, Valladolid, Berne

Musées 6 Nancy, Séville, Luxembourg, Talente

Patrimoine culturel 5 Montpellier, Cadix, Hambourg, Oslo

Foires et salons 6 San Sebastian, Kiel, Gênes

Congrès internationaux 6 Toulouse, Valence, Naples

Enseignement supérieur

et recherche

Etudiants 5 Brest, Nancy, Cordoue, Trieste

Réseaux de recherche 5 Rouen, Salzbourg, Grenade

Publications scientifiques 6 Bordeaux, Salzbourg, Leipzig

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En synthèse, le niveau de rayonnement de Clermont-Ferrand excède le rayonnement

moyen des villes de même taille.

Son indice d’attractivité est supérieur à son

niveau de population. Elle se rapproche ainsi de villes comme Nancy, Bologne, Edimbourg

ou Salzbourg.

Clermont-Ferrand est en effet un centre économique moteur du territoire central de la

France et figure en bonne place des principales agglomérations de l’espace

européen.

Le rayonnement direct de Clermont-Ferrand

s’inscrit dans une direction méridienne du sud du bassin brivadois (en Haute-Loire) et de

Langeac voire du nord de la région Languedoc-Roussillon (nord Lozère) jusqu’aux

confins de la région Bourgogne au nord (Nièvre). Mais (cf. diagnostic ci-après)

l’agglomération est encore décalée sur un certain nombre d’indicateurs qualifiants (CSP

supérieures, part des cadres de fonctions métropolitaines, ...)

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2° Le périmètre élargi. De Lyon à Paris, 10 aires urbaines majeures concernées par la LGV POCL

Le périmètre territorial d’analyse élargi retenu couvre, partiellement, hors Lyon et Paris :

- 4 régions : Auvergne, Bourgogne, Centre et

Rhône-Alpes

- 7 départements : l’Allier, le Cher, la Loire, le Loiret, la Nièvre, le Puy-de-Dôme, et la Saône-et-

Loire

- 10 aires urbaines : Bourges-Vierzon, Clermont-

Ferrand, Mâcon, Montluçon, Moulins, Nevers, Orléans, Roanne, St Etienne, Vichy.

Carte CODE/2011

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Orléans : Fiche d’identité

Géographie Chef-lieu du Loiret, région Centre

Population Aire urbaine : 371 122 habitants pour une densité de 180.3 hab. /km² Commune : 113 257 habitants ; densité de 4 121 hab. /km² pour une superficie de 27,48 km²

Economie Secteurs de pointe : Automobile, informatique, télécommunications, électronique, instrumentation Nombre d’entreprises : 22 095 ; Nombre de salariés : 156 285 Etablissements leader : Téléperformance, Expertline, Louis Harris, TDSI, The Phone House, BNP Paribas, IBM.

Enseignement Supérieur 11 000 étudiants Université comprenant 4 facultés : droit, lettres, STAPS, sciences ; 1 IUT ; 1 IUFM ; 1 IAP ; 1 IUP 1 Ecole d'ingénieurs (POLYTECH’Orléans) et 1 Ecole d’art et de design (ESADE)

Recherche 48 laboratoires dépendant de l’Université d’Orléans ou des centres de recherche : BRGM, CNRS, INRA, CEMAGREF, CHRO, IRD 5 pôles de compétitivité : Cosmetic valley, S2E2, DREAM, Nekoé, Elastopôle

Culture

Zénith (7 000 personnes) ; théâtres du carré St Vincent ; Institut musical (400 places) ; Astrolabe (salle de 600 places) ; théâtres Gérard Philippe et du parc Pasteur ; sept bibliothèques et cinq cinémas Musée des Beaux-arts d'Orléans ; musée historique et archéologique de l'Orléanais, l’hôtel Cabu ; le Centre Charles-Péguy ; le Muséum des sciences naturelles ; le Centre d'étude et de recherche sur les camps d'internement du Loiret

Sport Patinoire du Baron ; Palais des sports d'Orléans ; stade et l'hippodrome de l'Île Arrault ; stades de La Source et Marcel Garcin

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Santé : CHR d’Orléans Transport : aéroport Orléans – St Denis de l’Hôtel (4 900 passagers en 2007, surtout clientèle d’affaires et fret) : gare desservie par les transports en commun

Spécificités touristiques Centre ancien, cathédrale Ste Croix, nombreuses églises médiévales; festival de jazz ; concours international biennal de Piano

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Bourges : Fiche d’identité

Géographie Préfecture du département du Cher, région Centre

Population Aire urbaine : 122 683 habitants pour une densité de 105.1 hab. / km² Commune : 68 980 habitants et une densité de 1 003 hab. / km² pour une superficie de 68.74 km²

Economie Secteurs de pointe : Industrie de l’équipement (mécanique et métallurgie), administration, recherche, transport Nombre d’établissements : 8 301 ; nombre de postes salariés : 50 902 Groupes leader : Bouygues Telecom, Nexter System, ONET, Derichebourg, SAMSIC

Enseignement Supérieur 3 800 étudiants Deux UFR rattachés à l’université d’Orléans (droit et sciences) + 1 IUT et 1 IFSI (soins infirmiers) Sept écoles d’enseignement supérieur : Beaux-arts ; ENSI ; ENSA ; CESAL ; ESTACOM ; ISECF ; CNAM

Recherche INRA ; Institut du végétal Arvalis ; Centre de Recherches biologiques

Culture Musées : musée du Berry ; musée de la culture ; musée des arts décoratifs ; musée Estève ; musée de la déportation et de la résistance ; Mémoire d’une ville ; musée de l’école Conservatoire national de musique et de danse ; quatre bibliothèques ; théâtre, maison de la culture ; cinéma

Sport CREPS de la région Centre ; Palais des sports du Prado ; stade Jacques Rimbault ; stade Alfred Depege ; Base nautique du Val d’Auron ; 3 piscines ; 14 gymnases ; Patinoire ; Skate parc ; Bowling

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Affaires / Loisirs : 4 salles de spectacle et un auditorium Transports : un aéroport : 217 passagers en 2010 (20% de moins qu’en 2008) ; 20 000 mouvements (constant) Santé : Centres Hospitaliers Jacques Cœur et George Sand

Spécificités touristiques Festival Printemps de Bourges : 200 000 personnes chaque année ; festival international du film écologique ; festival international des scénaristes Cathédrale St Étienne (patrimoine mondial de l’UNESCO) ; vestiges gallo-romains ; palais Jacques-Cœur

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Nevers : Fiche d’identité

Géographie Préfecture de la Nièvre, en Bourgogne

Population Aire urbaine : 97 469 habitants pour une densité de 114.8 hab. /km² Commune : 37 556 habitants et densité de 2 167 hab. /km² pour une superficie de 17.33 km2

Economie Secteurs de pointe : Commerce, transports et services dont Automobile Nombre d’entreprises : 6 170 ; Nombre de salariés : 36 655 Etablissements leader : Technicentre, Philips, Valéo Sécurité Habitacle, Veolia, Armatis, GSF Phebus

Enseignement Supérieur

1800 étudiants Faculté de Droit et de Science Politique de l’Université de Bourgogne 4 Instituts : Automobile et transports ; IUFM ; IFSI ; Sécurité routière et recherches 3 Ecoles : Commerce et Gestion ; Arts Appliqués; Informatique ; Louvres (auditeurs)

Recherche

Culture Ecole nationale du Musique ; Théâtre et musée municipaux ; centre culturel

Sport Maison des sports, six stades, piscine, golf, skate parc et circuit de kart

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Affaires : Auditorium Jaurès Santé : Centre hospitalier Pierre Bérégovoy Transports : aéroport (6 200 passagers en 2007 ; 300 en 2010)

Spécificités touristiques Festival Les z’accros de ma rue (75 000 visiteurs) ; festivals Talents de scène et Nevers à vif Châsse de Bernadette Soubirous (199 214 visiteurs) et Palais Ducal (23 881 visiteurs) ; cathédrale St Cyr Circuit de Nevers-Magny Cours (fréquentation de 263 777 sur 10 compétitions nationales et internationales)

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Moulins : Fiche d’identité

Géographie Préfecture de l’Allier en Auvergne

Population Aire urbaine : 57 114 habitants pour une densité de 63.6 hab. /km² Commune : 19 760 habitants (derrière Montluçon, la sous-préfecture) ; densité : 2 295 hab. /km² pour superficie de 8,61 km2

Economie Secteurs de pointe : Automobile, Construction, Hébergement médico-social Nombre d’entreprises : 4 422 ; Nombre de salariés : 24 992 Entreprises leader : Peugeot Citroën, Citres, Manitowoc Crane, JPM, Bosch, Avermes, ONET, Bien vivre à domicile

Enseignement Supérieur 1 075 étudiants Site délocalisé de l’IUT de Montluçon, rattaché à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand 3 Instituts : de Formation Sanitaire et Sociale Auvergne, IUFM, de Formation interprofessionnelle

Recherche

Culture Centre National des Costumes de Scènes ; Musée Anne de Beaujeu ; Centre de l’Illustration Théâtre et bibliothèque municipaux

Sport Palais des sports, Centre aqualudique Ovive, Hippodrome, Plan d’eau Champins, circuit moto-cross

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Transport : gare près du quartier résidentiel bourgeois mais coupée du centre-ville, des friches qui restent à exploiter.

Spécificités touristiques Centre National des Costumes de Scènes (65 155 visites) ; Hôtel Demoret ; Triptyque du Maître de Moulins ; Cathédrale ND de Moulins

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Montluçon : Fiche d’identité

Géographie Sous-préfecture de l’Allier en Auvergne

Population Aire urbaine : 78 160 habitants pour une densité de 114.8 hab. /km² Commune : 39 492 habitants (2ème ville d’Auvergne) ; densité : 1 911 hab. /km² pour une superficie de 20.67 km2

Economie Secteurs de pointe : Automobile, Construction, Métallurgie Nombre d’entreprises : 5 188 ; Nombre de salariés : 25 556 Etablissements leader : SAGEM, Goodyear, Ateliers Mécaniques, Adisseo, Polyclinique, Erasteal, Brealu, Auchan

Enseignement Supérieur 3 300 étudiants Pôle d’enseignement supérieur : IUT rattaché à l’université B. Pascal de St Etienne 2 Instituts/écoles : Institut de Formation en Affaires et Gestion (IFAG) ; Ecole de sous-officier de gendarmerie (ESOG)

Recherche

Culture Centre Dramatique national « Le festin » ; Orangerie du Château de la Louvière ; Conservatoire André Messager ; Théâtre municipal ; Musée des musiques populaires

Sport Centre aqua ludique de la Loue (fosses de plongée de 20m profondeur) ; trois complexes sportifs et sept gymnases

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Affaires : espace de congrès Athanor (150 000 visiteurs), salle de congrès de l’hôtel de ville

Spécificités touristiques Château Hérisson, Jardin Wilson

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Vichy : Fiche d’identité

Géographie Sous-préfecture de l’Allier en Auvergne

Population Aire urbaine : 81 239 habitants (2ème aire urbaine d’Auvergne après Clermont-Ferrand) ; densité de l’AU : 144,9 hab. /km² Commune : 25 221 habitants (2ème ville de l’Allier, 4ème d’Auvergne derrière Clermont-F., Montluçon et Aurillac) et densité : 4 311 hab. /km² pour une superficie de 5,85 km2

Economie Secteurs de pointe : Automobile, Construction, Alimentaire Nombre d’établissements : 6 386 ; Nombre de postes salariés : 25 361 Entreprises leader : Vuitton, Cosmétique Active, Wavin, Cora, Bellerivedis, NSE services, Arrive

Enseignement Supérieur 4 000 étudiants Pôle Universitaire et Technologique, rattaché à Montluçon, antenne de Clermont-Ferrand 3 Ecoles : CAVILAM, Masso-kinésithérapie et ostéopathie IFMK, Institut de Formation des Soins Infirmiers IFSI

Recherche

Culture Opéra Art Nouveau (1 500 places), Cinéma multiplexe, Médiathèque et Centre culturel Larbaud, Ecole nationale de musique, Centre culturel des musiques contemporaines, Musée des arts d’Afrique et d’Asie (5 000 visiteurs)

Sport Parc Omnisport (500 ha, plus vaste de France), hippodrome, deux golfs, deux casinos, CREPS d’Auvergne

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Affaires : Palais des congrès (32 000 visiteurs), Palais du Lac, Auditorium Transports : gare centrale, requalifiée récemment plaque multimodale

Spécificités touristiques Ville thermale : nombreux établissements thermaux et de type SPA, instituts, reconvertis dans la remise en forme Parcs de l’Allier ; Chastel Franc

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Clermont-Ferrand : Fiche d’identité

Géographie Préfecture du Puy-de-Dôme et Chef-lieu de la région Auvergne

Population Aire urbaine : 430 525 habitants ; densité de l’AU : 238,5 hab. /km² Commune : 139 000 habitants (24ème ville de France) ; densité : 3 258 hab. /km² pour une superficie de 42,67 km2 Agglomération : 300 000 habitants

Economie Secteurs de pointe : Automobile, Caoutchouc, Construction Nombre d’établissements actifs : 29 500 ; Nombre de postes salariés : 173 300 Entreprises leader : Michelin, laboratoires Chibret, Kleber industries, ERDF,EDF, Veolia, laboratoires Théa, Atelier ACC

Enseignement Supérieur 35 000 étudiants 2 universités ; 6 écoles d’ingénieur ; 7 écoles spécialisées Labellisation « Campus prometteur » et PRES Clermont Université

Recherche Pôle de Recherche et d’Enseignement Scientifique (PRES) Grands centres de recherche : INRA INSERM CRNH CNEP CNRS 59 laboratoires dans les universités et 2200 enseignants chercheurs

Culture Zénith (8500 places) ; Coopérative de Mai (musiques actuelles 2 000 places), Opéra théâtre ; Comédie ; Conservatoire national de région Emmanuel Chabrier Musée Bargoin (25 000 visiteurs) ; Musée Roger Quillot (34 000 visiteurs) ; Musée Henri Lecocq (32 300 visiteurs)

Sport Stade Michelin, Maison des Sports, Arténium de Ceyrat, Golf d’Orcines, Stade nautique Pierre de Coubertin, Complexe des Cézeaux, Gymnase Honoré et Jean Fleury

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Santé : CHU Clermont-Ferrand (dont cancéropôle CLARA) Loisirs : Projet de Bibliothèque communautaire et universitaire Transports : - Hub de Clermont-Ferrand (30ème aéroport français) - Gare (non desservie par le tramway, peu de connexions intersecteurs)

Spécificités touristiques Chaîne des Puys (450 000 visiteurs), Vulcania (326 000), Cathédrale, Centre ancien de Montferrand, Plateau de Gergovie Festival du Court-Métrage (149 000 personnes)

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CODE / Août 2011

Roanne : Fiche d’identité

Géographie Sous-préfecture du département de la Loire, Rhône-Alpes

Population Aire urbaine : 104 447 habitants pour une densité de 138.6 hab. /km2

Commune : 35 936 habitants ; densité de 22,32 hab. /km2 pour une superficie de 16,1 km2

Economie Secteurs de pointe : médico-social, mécanique, métallurgie, textile Nombre d’établissements actifs : 8 337 ; nombre de postes salariés : 34 905 Groupes leader : Michelin, Nexter Systems, Devernois, CSC, Steria

Enseignement Supérieur 1 600 étudiants Centre Universitaire, en réseau avec les universités Jean Monnet St Etienne, Clermont et Lyon + IUT de Roanne Antenne de l’ISTIL (Institut des Sciences et Techniques de l’Ingénieur de Lyon), de l’ITECH (Institut textile et chimique de Lyon)

Recherche Une trentaine de chercheurs Laboratoire d’Analyse des Signaux et des Processus Industriels (LASPI)

Culture Musée des beaux-arts et de l’archéologie Joseph Déchelette Théâtre à l’italienne, médiathèque, multiplexe « Grand palais », espace Renoir « arts et essais »

Sport Halle des sports André Vacheresse – La Chorale (basket) ; 5 stades, 8 gymnases, 3 terrains multisports, 1 centre nautique, une patinoire, un skate parc

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Santé : Centre hospitalier Affaires : salle « Scarabée » : 5 500 places Transports : aéroport Roanne-Renaison (326 passagers, 20 000 mouvements annuels)

Spécificités touristiques Gastronomie Michel Troisgros Parcs Gravières Donjon du château, Maison Bourbonnaise, Eglises ND des Victoires, Ste Anne, St Etienne, Chapelle St Michel

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CODE / Août 2011

Saint-Etienne : Fiche d’identité

Géographie Préfecture du département de la Loire, en Rhône-Alpes

Population Commune : 172 676 habitants (2ème ville de Rhône-Alpes après Lyon ; 14ème de France) Aire urbaine : 315 074 habitants Densité : 509.8 hab. /km²

Economie Secteurs de pointe : Distribution, Santé Nombre d’entreprises : 22 752 ; Nombre de salariés : 126 907 ; Moyenne de 6 salariés par entreprises Etablissements leader : Casino, Crédit Agricole, Thuasne, Quick, Giat Industries, Caisse d’Epargne, Auchan, Easydis

Enseignement Supérieur

22 500 étudiants Université Jean Monnet ; 1 IUT ; 1 IUFM 6 Ecoles d’ingénieur : Ecole Nationale des Mines ; TELECOM ; IRUP; ENISE; ISTP et une antenne du CNAM 5 écoles de commerces et autres : ESC ; EN3S ; ESADSE ; EASE ; EBASE.

Recherche Différents pôles de recherche : pôle des Technologies Médicales ; pôle optique et vision ; pôle design Deux pôles de compétitivité : ViaMéca et Sporaltec

Culture

Musées : Cité du design ; Musée d'art moderne (2ème collection de France après Beaubourg, 4 000 m² de surface d'exposition) ; Musée d'art et d'industrie ; Musée de la Mine ; Musée du vieux Saint-Étienne ; Ateliers des meilleurs ouvriers de France ; Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire ; Musée des transports urbains Infrastructures : Parc Giron : centre d'antiquaires ; Zénith inauguré (7200 spectateurs) ; Opéra théâtre ; Planétarium ; La Rotonde (sciences et culture) ; Le Fil (Salle de musiques actuelles (SMAC)) ; la Comédie de Saint-Étienne.

Sport Stade Geoffroy-Guichard ; Stade de l'Étivallière ; Stadium Pierre Maisonal ; Parc des Sports de l'Etivallière (19 ha); Parc des Sports de Méons ; Centre de gymnastique Séraph-Berland ; golf (17ha)

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Affaires : Centre des congrès de Saint-Étienne ; Parc des Expositions ; Salle Jeanne d'Arc. Transport : aéroport Saint-Etienne, accès réseau autoroutier (A72) ; 70 125 passagers en 2010 (+500% en 12 ans) Santé : CHU St Etienne

Spécificités touristiques Label ville d’art et d’histoire (2000) et membre du réseau UNESCO « ville de design » Parc naturel régional du Pilat et réserve naturelle du village de St Victor s/Loire Tour de la Droguerie, Manufacture d'Armes, le plus ancien pont ferroviaire d'Europe continentale (monument classé)

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CODE / Août 2011

Mâcon : Fiche d’identité

Géographie Préfecture de Saône-et-Loire, Bourgogne

Population Aire urbaine : 94 977 habitants pour une densité de 164.2 hab. /km 2

Commune : 34 298 habitants pour une densité de 1270 hab. /km 2

Economie Secteurs de pointe : viticulture, agroalimentaire, logistique et transports Nombre d’établissements : 7 840 ; Nombre de postes salariés : 39 974 Groupes leader : Auchan, Itron France, Logidic Comptoirs modernes, Met So Mineral, ONET Services

Enseignement Supérieur 1 200 étudiants Deux Masters rattachés à l’université de Bourgogne et un à Lyon + BTS et IFSI 1 école : SUPINFO

Recherche Institut de recherche du Val de Saône-Mâconnais

Culture Musée Ursulines ; Musée Lamartine ; Mémorial citoyen Théâtre (scène nationale)

Sport Complexe Fernand Vélon ; Complexe des Saugeraies ; Palais des sports 10 gymnases ; 10 stades ; piscine municipale olympique

Autres Infrastructures (loisirs, transports, santé)

Loisirs : une salle médiathèque Transports : gare TGV (Paris-Marseille et Paris-Genève) + gare SNCF ;

Spécificités touristiques Grand prix motonautique annuel, château Saint-Jean et château des perrières

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CODE / Août 2011

Dynamiques et caractéristiques des aires urbaines impliquées dans la LGV POCL

L’évolution de l’emploi entre 1999 et 2007 est positive sur toutes les agglomérations du périmètre, excepté Roanne (-2%).

Le nombre d’emplois au lieu de travail a augmenté de façon considérable à Mâcon, Orléans et Clermont-Ferrand (>10%) et entre 5 à 10% pour les autres agglomérations, sauf à Nevers où cette croissance a été plus faible (0.9%).

Le constat est moins marqué concernant les évolutions de population : sur dix aires urbaines, l’évolution est positive sur quatre d’entre elles (+4.6% à Clermont-Ferrand ; -2.6% à Nevers.

Seule l’agglomération de Roanne cumule des tendances négatives en population et emploi.

Quatre classes d’agglomérations se dessinent :

- Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et Orléans se démarquent nettement par leurs poids démographiques et par le nombre d’emplois que ces agglomérations concentrent : population supérieure à 370 000 habitants et plus de 172 000 emplois.

- Bourges, fait figure de typologie intermédiaire : l’agglomération compte une population importante (179 000) mais renferme un nombre d’emplois moins conséquent (78 000).

- Viennent ensuite, dans des proportions comparables de population et d’emplois, Nevers, Roanne et Mâcon (95 000 à 105 habitants ; 40 000 à 45 000 emplois au lieu de travail).

- Enfin, les agglomérations de Montluçon, Vichy et Moulins comptent moins de 82 000 habitants et 32 000 emplois.

Poids démographiques et économiques des aires urbaines

Tendances démographiques et économiques des aires urbaines entre 1999 et 2008

Source: INSEE RGP 2008, Traitement CODE 2011

Source: INSEE RGP 2008, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Les catégories socioprofessionnelles dominantes sur les différentes agglomérations sont les employés d’une part, puis les ouvriers et professions

intermédiaires d’autre part.

Le profil des différentes agglomérations est semblable. Néanmoins, à Orléans, Clermont-Ferrand, les cadres et professions intellectuelles supérieures ainsi que les professions intermédiaires sont présentes en plus forte proportion, tandis que la part des ouvriers à Nevers ou

Roanne est légèrement plus importante.

La répartition par secteurs d’activité démontre que ce sont majoritairement les activités de commerce, transports et services marchands qui priment, suivies du secteur public. L’agriculture ne constitue qu’une

très faible part de l’emploi.

Le secteur public se répartit de façon largement homogène sur les différentes agglomérations, avec, toutefois, une spécialisation administrative à Moulins ou Mâcon ou une plus forte part du commerce et

services marchands à Orléans.

Répartition des actifs des aires urbaines par CSP

Répartition des effectifs salariés des aires urbaines par secteur d’activité

Source: INSEE RGP 2008, Traitement CODE 2011

Source: INSEE CLAP 2009, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Source: INSEE RGP 2008, Traitement CODE 2011

En zoomant sur les emplois de cadres des fonctions métropolitaines et cadres et professions intellectuelles

supérieures, s’observent des disparités marquantes.

Ici encore, les trois agglomérations d’Orléans, Clermont-Ferrand et Saint –Etienne se démarquent largement : l’agglomération clermontoise compte ainsi 31 735 cadres et professions intellectuelles supérieures, quand ceux-ci avoisinent les 3 000 dans sept des neuf autres agglomérations du territoire.

A titre comparatif, Bourges possède trois fois moins de cadres des FMS et de cadres et professions intellectuelles supérieures

que Clermont-Ferrand.

L’étude de l’évolution de l’emploi par CSP montre que globalement, l’économie se tertiarise sur le périmètre

d’étude.

Les fonctions d’encadrement évoluent positivement sur l’ensemble du territoire, avec notamment un rattrapage spectaculaire de Mâcon et Montluçon (+29% et +26%).

A l’inverse, les emplois d’agriculteurs et exploitants sont en chute notable (sauf à Moulins et Nevers, +7%) ainsi que les artisans et commerçants (uniquement en faible hausse

à Moulins et Orléans).

C’est la CSP des ouvriers qui évoluent de la façon la plus hétérogène sur le territoire : hausse dans cinq

agglomérations, baisse dans cinq autres.

Cadres et fonctions métropolitaines supérieures par aire urbaine

Evolution de l’emploi par CSP des aires urbaines entre 1999 et 2008

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

Source: INSEE RGP 2008, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Le taux de création d’entreprises est, tous secteurs d’activités confondus, de l’ordre de 15% dans

chacune des agglomérations (de +13.9% à Moulins à +17.7% à Orléans).

Le secteur pour lequel le nombre de créations est le plus fort est la construction (de17% à 21%, sauf Mâcon, en retrait : 14%), suivi systématiquement du secteur des services marchands (entre 15.5% et 18.5% avec un léger retard pour Roanne à 14.4% de créations). A Orléans, les services marchands devancent la

construction mais dans des valeurs très proches.

Ainsi, les neuf agglomérations présentent des traits semblables dans les dynamiques de créations

d’entreprises : les fourchettes d’écart entre valeurs minimales et maximales sont resserrées.

Taux de création d’établissements des aires urbaines en 2010 par secteur d’activité

Source: INSEE SIRENE 2011, Traitement CODE 2011

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3 ° Le périmètre resserré : Les territoires « espace Central/Nord Auvergne » situés dans l’aire d’influence de la desserte LGV

Le périmètre d’étude des territoires a été établi (après concertation et validation avec l’Agence d’Urbanisme de Clermont-Métropole et le Conseil Régional d’Auvergne) en fonction des 4 tracés de

scénarii de la POCL entre Lyon et Vierzon.

L’aire d’influence de la POCL s’étend ainsi au nord de Mâcon à Vierzon sur une partie des départements de la Saône-et-Loire (71), de la Nièvre (58) pour la Bourgogne et du Cher (18) pour

la région Centre.

Sur les secteurs plus au sud, la desserte implique également explicitement les départements (en intégralité) du cœur de l’espace central à savoir l’Allier (03) et le Puy-de-Dôme (63) pour le Puy-de-Dôme ainsi que la Loire (42) pour Rhône-Alpes.

La Haute-Loire (Auvergne) a été intégrée (à l’exception des franges du Vivarais et de la Margeride) du fait notamment de sa proximité (géographique et effective) avec le pôle stéphanois. Par ailleurs, une partie de la Creuse (région Limousin) appartient au périmètre d’étude en raison notamment des rayons d’influence montluçonnais et clermontois qui portent sur cette

Carte CODE 2011

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CODE / Août 2011

L’étude et la caractérisation des territoires au sein du périmètre se fondent sur une entrée par territoire vécu basée sur les périmètres des bassins de vie définis par l’INSEE. Le découpage en « bassins de vie » a été retenu pour faciliter la compréhension de la structuration du territoire d’étude, pour appréhender de façon effective les distinctions entre notamment espace à dominante rurale et espace urbain ainsi que pour transcender les frontières

administratives classiques.

Selon l’INSEE, le « bassin de vie est le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès à la fois aux équipements de la vie courante et à l’emploi ».

Lorsque les données n’ont pu être traitées en tant que bassins de vie, les périmètres de pertinence disponibles ont

été utilisés (aires urbaines agrégées notamment).

Au total, ce périmètre d’étude compte environ 2 676 000 habitants sur une superficie de 41 204 km².

5 régions (Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne, Centre et

Limousin) sont intégrées ainsi que 8 départements.

128 bassins de vie maillent ce périmètre de pertinence.

Cet espace d’étude permet, en intégrant la notion de bassins de vie, de coller au mieux à la réalité socioéconomique de ces territoires, de leurs évolutions structurelles et potentielles, et de refléter, au plus juste, leur degré de sensibilité et réactivité hypothétique, au regard

de la mise en service du LGV, à un horizon de 10/15 ans.

Carte CODE 2011

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CODE / Août 2011

3-1) Le fait démographique : Des espaces fortement peuplés et actifs, voisins d’espaces peu denses et en déprise

Avec 65,4 hab /km² le périmètre d’étude présente une densité moyenne largement inférieure aux données nationales. Les espaces les moins densément peuplés (moins de 20 hab/km²) se localisent sur les franges occidentales du périmètre (Chaîne des Puys, Combrailles, Marche creusoise) au cœur du département de l’Allier (bocage bourbonnais) ou en limite sud du Morvan et du département de la

Nièvre.

Malgré l’importance géographique et en superficie des zones peu peuplées, les populations résident majoritairement dans les pôles urbains (près de 1 320 000 habitants) et en zones périurbaines (près de 600 000 habitants), l’espace rural ne

compte qu’aujourd’hui 760 000 habitants.

Les zones les plus densément peuplées se situent sur et autour des bassins de vie des principaux pôles urbains. Dans le Puy-de-Dôme et la Loire, de véritables systèmes urbains s’organisent autour de Clermont-Ferrand et Saint-Etienne avec

des densités encore soutenues en 2ème voire 3ème couronne.

Valeurs de référence

Périmètre d'étude 65,4 hab/km² %

France métropolitaine 113,6 hab/km² %

Densité de population par bassin de vie en 2007

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

Répartition de la population du périmètre d’étude par type d’espace

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CODE / Août 2011

Département Bassin de Vie Population en 2007

42 SAINT-ETIENNE 304 399

63 CLERMONT-FERRAND 301 121

18 BOURGES 119 232

42 ROANNE 110 182

03 MONTLUCON 91 645

42 SAINT-CHAMOND 89 488

58 NEVERS 85 743

43 LE PUY-EN-VELAY 82 174

03 VICHY 78 099

71 MACON 71 066

03 MOULINS 68 809

42 SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT 55 574

71 MONTCEAU-LES-MINES 51 533

18 VIERZON 46 501

63 RIOM 43 919

42 MONTBRISON 39 924

71 LE CREUSOT 39 181

63 ISSOIRE 38 051

18 SAINT-AMAND-MONTROND 28 479

63 AMBERT 26 976

Au sud du périmètre, deux bassins de vie « majeurs » se distinguent par leurs poids démographique : Saint-Etienne et Clermont-Ferrand. Viennent ensuite des bassins de vie d’équilibre qui maillent le périmètre et représentent au mieux à peine plus du tiers de ces deux bassins de vie (Bourges pour le Cher, Nevers pour la Nièvre), le triptyque Montluçon, Vichy, Moulins pour l’Allier, Mâcon, Montceau-les-Mines et Le Creusot en Saône-et-Loire, le Puy en Velay pour la Haute-Loire).

Le poids des pôles urbains de Clermont-Ferrand et de Saint-Etienne pèse d’autant plus que des bassins de vie de moyenne importance se situent à leur porte (Riom et Issoire pour Clermont-Ferrand, Saint-Chamond, Montbrison et

Saint-Just Saint-Rambert) pour Saint-Etienne.

Nombre d’habitants par bassin de vie en 2007

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Valeurs de référence

Périmètre d'étude -1,3 %

France métropolitaine + 13,7 %

Globalement le périmètre d’étude est confronté à une baisse de son niveau de population depuis 1982 –1,3 % ; cependant cette tendance est loin d’être généralisée de façon homogène sur les territoires.

On note ainsi des évolutions démographiques extrêmement favorables autour de Clermont-Ferrand sur toute la partie centrale du département du Puy-de-Dôme à proximité de la plaine de la Limagne et du Val d’Allier (St Amand Tallende + 58,3 %, Veyre-Monton + 41,7 %, Pont-du-Château + 37,1 %, Billom + 31,8 %, Lezoux + 27,8 %). La plaine du Forez au nord de Saint-Etienne s’inscrit également dans des tendances démographiques très positives depuis 1982 (St Galmier + 57,5 %, Montrond-les-Bains + 44,6 %,…). Au sud du périmètre en Haute-Loire, le bassin Yssingelais et le Velay connaissent également des évolutions favorables. Enfin, à l’est du périmètre le mâconnais bénéfice de sa proximité à l’aire urbaine lyonnaise, et connait également des tendances démographiques positives.

Les déficits démographiques concernent les territoires les plus ruraux et enclavés du périmètre (dans le Puy-de-Dôme Ardes, Ambert, dans la Creuse Aubusson et Felletin, en Haute-Loire La Chaise-Dieu, Craponne-sur-Arzon, les anciens bassins industriels (Gueugnon, Le Creusot en Saône-et-Loire, St-Eloy les Mines dans le Puy-de-Dôme) ainsi que certains pôles urbains (Roanne, Moulins, Nevers, Montluçon).

On note d’ailleurs à l’échelle du périmètre depuis 1982 un recul des pôles urbains (-6,4

%) et de l’espace rural (- 7,4 %) au profit des zones périurbaines (+ 24,3 %).

Les tendances de long terme de la démographie par bassin de vie 1982/

2007

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

Evolution de la population du périmètre d’étude par type d’espace

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CODE / Août 2011

Département Bassin de Vie Solde migratoire 1999 2007

03 VICHY 3 185

42 MONTBRISON 3 110

63 ISSOIRE 3 011

42 SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT

2 414

43 MONISTROL-SUR-LOIRE

2 230

43 YSSINGEAUX 2 228

63 BILLOM 1 922

63 PONT-DU-CHATEAU 1 875

63 LEZOUX 1 603

42 LE PUY-EN-VELAY 1 536

… … …

03 MOULINS -655

71 GUEUGNON -717

71 MONTCEAU-LES-MINES

-746

63 THIERS -995

18 BOURGES -1 046

42 ROANNE -1 581

58 NEVERS -1 973

71 LE CREUSOT -2 512

42 SAINT-CHAMOND -3 250

42 SAINT-ETIENNE -13 360

Le solde des entrées et des sorties migratoires fait apparaître au sein du périmètre deux espaces majeurs attractifs pour l’accueil de nouvelles populations.

- La plaque urbaine auvergnate de Vichy à Brioude (via Riom, Clermont-Ferrand et Issoire) avec notamment un croissant oriental en plein développement démographique (Pont-du-Château, Billom, Lezoux,…)

- Le sud ligérien et le nord est alti-ligérien autour de Saint Etienne. Dans ces deux cas, les territoires périurbains ou ruraux limitrophes profitent pleinement du desserrement urbain des agglomérations de Saint-Etienne (très marqué – 13 360) et de Clermont-Ferrand (moins marqué – 196). Hormis le Puy-en-Velay et Montluçon, les autres pôles urbains du périmètre présentent également des soldes migratoires déficitaires.

Soldes des entrées et sorties migratoires entre 1999 et 2007 par bassin de vie

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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Des tendances démographiques largement hétérogènes caractérisent donc le

périmètre d’étude avec :

- Des territoires actifs démographiquement et en plein développement (soldes naturels et migratoires positifs) sur les plaques urbaines de la plaine de la Limagne (Puy-de-Dôme), du Forez (Loire, sur le Velay ou à l’approche de Lyon (Mâconnais).

- Des territoires en mutation résidentielle (solde migratoire positif et solde naturel négatif) avec un renouvellement démographique qui s’enclenche au sein ou à proximité de ces plaques (bassins de vie de Vichy, St Pourçain ou Gannat dans l’Allier, bassins de Billom ou de Lezoux dans le Puy-de-Dôme, bassin de Brioude en Haute-Loire,…)

- Des dynamiques endogènes fondées sur des soldes naturels positifs

(bassins de vie de Bourges, de Clermont-Ferrand ou de Saint-Chamond).

- Un afflux de nouveaux arrivants pour des territoires ruraux relativement enclavés (Ambert, Aubusson, Château-Chinon,…) qui n’infléchit cependant pas les pertes de population liées au vieillissement.

- Enfin des territoires structurellement en perte démographique avec des

soldes naturels et migratoires déficitaires. Ce phénomène touche aussi bien des pôles urbains préfectures de département (Moulins pour l’Allier, Nevers pour la Nièvre), que des bassins traditionnellement industriels (Thiers dans le Puy-de-Dôme, Gueugnon, Montceau-les-Mines et Montchanin dans la Saône-et-Loire, Vierzon dans le Cher).

Caractérisation des dynamiques de populations entre 1999 et 2007 par bassin de vie

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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Valeurs de référence

Périmètre d'étude 0,88

France métropolitaine 1,14

Les territoires du périmètre sont également marqués par des phénomènes de vieillissement de leur population relativement importants. L’indice de jeunesse (qui

exprime le rapport entre le nombre de personnes de moins de 20 ans et celles de

60 ans et plus) reflète à la fois le dynamisme démographique et les potentialités en termes de main d’œuvre des différents espaces ; il est ainsi de 0,88 pour le périmètre contre 1,14 pour la France métropolitaine. Cependant, comme pour les tendances démographiques, les territoires ne sont pas confrontés à ce phénomène de façon homogène. C’est ainsi que les bassins de vie plutôt périurbains de 1ère ou 2ème couronne clermontoise ou stéphanoise ainsi que les bassins de vie aux franges de l’aire urbaine lyonnaise présentent des indices de jeunesse positifs voire très positifs. Les autres territoires du périmètre, hormis quelques poches marginales (Avord et St-Martin à proximité de Bourges, Guérigny et Fourchambault autour de Nevers, St Germain-des-Fossés au nord de Vichy) sont eux, de façon relativement conséquente confrontés à un vieillissement très marqué de leur population ainsi qu’à un déficit de populations jeunes.

Les indices de jeunesse en 2007 par bassin de vie

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

SYNTHESE : DEMOGRAPHIE DU PERIMETRE D’ETUDE

ETAT DES LIEUX ATOUTS FAIBLESSES ENJEUX PROSPECTIFS

Un phénomène de métropolisation qui émerge autour de Clermont-Ferrand

Des pôles urbains en perte d’attractivité démographique

Des dynamiques résidentielles en cours sur des territoires en mutation et/ou ruraux

Un vieillissement marqué quasi généralisé

Des territoires en dynamique (plaines de la Limagne et du Forez, Velay)

Un récent renversement des tendances et projections démographiques

Un élargissement des aires d’influence de Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et Lyon

Une concentration importante sur les espaces dynamiques

Une périurbanisation qui s’impose, parfois peu maitrisée et planifiée

Un vieillissement très pénalisant

Maintien du dynamisme démographique sur les plaques urbaines

Renouvellement démographique et attractivité accrue

Accueil de nouvelles populations et mutations socioéconomiques

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CODE / Août 2011

3-2) L’activité économique : Un appareil productif en mutation et en diversification

Département Bassin de Vie Emplois au lieu de travail en

2007

63 CLERMONT-FERRAND 157 751

42 SAINT-ETIENNE 135 089

18 BOURGES 56 343

42 ROANNE 44 487

58 NEVERS 38 616

71 MACON 37 867

03 MONTLUCON 36 199

42 LE PUY-EN-VELAY 34 337

03 MOULINS 30 833

03 VICHY 30 086

42 SAINT-CHAMOND 26 772

42 SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT 22 885

71 MONTCEAU-LES-MINES 17 900

63 RIOM 16 971

18 VIERZON 15 675

71 LE CREUSOT 15 540

63 ISSOIRE 15 495

42 MONTBRISON 14 659

63 AMBERT 9 813

18 SAINT-AMAND-MONTROND 9 590

Nombre d’emplois au lieu de travail par bassin de vie en 2007

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

De la même façon que pour les poids démographiques, le poids économique des bassins de vie du périmètre (emplois au lieu de travail en 2007) distingue les deux bassins de vie de Clermont-Ferrand et de Saint-Etienne ainsi que leur proche périphérie (Riom et Issoire pour Clermont-Ferrand, Saint-Chamond et Saint-Just Saint-Rambert pour Saint-Etienne). Les bassins de vie des autres périmètres ne représentent qu’au mieux 1/3 des emplois du bassin de vie clermontois (Bourges).

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La concentration d’emplois indique pour 100 habitants le nombre

d’emplois présents sur le bassin de vie.

Globalement équilibré dans le sud de la Nièvre et dans le nord de la Haute-Loire, il est en excédent, dans les dix principaux bassins de vie du territoire (entre 100 et 110 emplois à Moulins, Montluçon, Vichy, Le Puy-en-Velay et Roanne ; entre 110 et 120 à Clermont-Ferrand, Mâcon, Nevers, St Etienne, Bourges) attestant de leur rayonnement

sur leurs territoires environnants.

De façon marquante, ce sont dans les villes touristiques que les emplois sont également concentrés : de faible population, les bassins du Mont-Dore (indice 168 dans le 63), de la Chaise-Dieu (43), d’Evaux les Bains (23) se démarquent par leur nombre d’emplois rapporté à

leur population.

Ce sont également les bassins traditionnellement industriels qui concentrent plus d’emplois que de population : Thiers (63), Le Creusot (71), Ste Sigolène (43).

A noter principalement le phénomène de polarisation du bassin d’emplois clermontois avec une 2ème couronne (notamment orientale) faiblement concentratrice d’emplois signe d’une forte attraction sur Clermont-Fd. Ce phénomène de rayonnement se retrouve à des niveaux moindres sur Bourges, Nevers et Saint-Etienne mais peu sur l’Allier où les 3 principaux bassins se partagent l’espace

départemental.

Les indicateurs de concentration d’emplois par bassin de vie en 2007

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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Depuis une vingtaine d’années, c’est en périphérie des principaux pôles urbains que les hausses d’emplois sont les plus fortes : Clermont-Ferrand, Bourges et en périphérie plus éloignée pour St-Etienne, signe d’un élargissement de la

plaque stéphanoise.

Les hausses sont également importantes autour du Puy en

Velay et Yssingeaux en Haute-Loire et dans le Mâconnais.

Au nord, l’attractivité de Nevers et de sa périphérie est par

contre moins marquée.

Les pôles urbains de Vichy et Moulins se maintiennent, alors que les bassins traditionnellement industriels sont en rupture, Montluçon, Thiers (63), Aubusson (23), Montchanin (71) et

Roanne.

Les territoires ruraux difficilement accessibles - la frange ouest du périmètre d’étude, les monts du Livradois et du bourbonnais, le chârolais - sont également marquée par

d’importantes baisses du niveau d’emploi.

A l’inverse, les évolutions d’emplois témoignent d’un phénomène d’élargissement de l’activité des agglomérations, spécifiquement clermontoise et

stéphanoise mais également berruyère.

Les tendances de long terme de l’emploi total 1982/ 2007 par bassin de vie

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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Département Bassin de Vie Evolution de l'emploi total entre 1982/2007

Variations en volume

63 CLERMONT-FERRAND + 13,5% + 18 800

42 SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT

+ 50,5% + 7 656

42 SAINT-ETIENNE + 3,8% + 4 959

63 RIOM + 31,5% + 4 008

71 MÂCON + 11,7% + 3 946

… … … …

63 AMBERT -21,0% -2 625

71 LE CREUSOT -15,3% -2 795

18 VIERZON -19,6% -3 782

71 MONTCEAU-LES-MINES

-20,8% -4 695

42 ROANNE -13,0% -6 642

En termes de volume d’emploi, c’est clairement le bassin d’emploi de Clermont-Ferrand qui rencontre depuis 1982 la plus forte hausse.

Avec un gain de près de 19 000 emplois sur le bassin de vie, auxquels s’ajoutent les gains registrés à Issoire et Riom, la plaque clermontoise a plus qu’amorcé la diversification de son tissu économique (chimie, pharmacie, mécanique, biotechnologies,…) et a réalisé un bond certain.

C’est dans une moindre mesure le même phénomène qui se retrouve à St Etienne avec des gains périphériques encore plus importants liés notamment au desserrement économique du pôle urbain. La hausse du volume d’emploi en périphérie de Mâcon surtout, puis de Bourges, Vichy, Nevers ou le Puy-en-Velay est

également notable.

En dehors de de ces trois bassins d’emplois, les évolutions sont moins favorables : Roanne, Vierzon et Montceau-les-Mines étant

particulièrement impactés.

Les variations de long terme de l’emploi total 1982/ 2007 par bassin de vie

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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Une première caractérisation économique des bassins de vie peut

s’établir selon le degré d’ouverture des économies de ces bassins.

Cette ouverture se mesure par la proportion des activités dites non présentielle, c’est-à-dire destinées à satisfaire les besoins de personnes qui se trouvent non pas sur le bassin de vie mais bien à

l’extérieur de celui-ci.

Ce degré d’ouverture est très hétérogène selon les bassins de vie et correspond globalement à la moyenne nationale sur le périmètre d’étude.

Les bassins de vie les plus tournés vers les marchés extérieurs sont principalement ceux qui disposent d’un (ou plusieurs) grand(s) établissement(s) industriels ou du tertiaire marchand fortement employeur (ex : St Georges de Mons [63] avec Aubert et Duval, Bourbon-Lancy [71] avec Powertrain, Ennezat [63] avec le Groupe Limagrain,…).

Deux degrés d’ouverture économique distinguent les principaux

bassins de vie du territoire de l’étude :

� Clermont-Ferrand, St Etienne, Bourges et Montluçon, dédient une forte part de leur activité économique vers les marchés extérieurs;

� Nevers, Moulins, Mâcon et le Puy-en-Velay qui concentrent 70 à 80 % de leurs effectifs salariés dans des activités portant sur leur marché propre.

Valeurs de référence

Périmètre d'étude 33,4 %

France métropolitaine 33,4 %

La sphère non présentielle par bassin de vie en 2007

Source: INSEE CLAP 2009, Traitement CODE 2011

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� Les orientations économiques des bassins de vie

L’orientation des activités économiques constituent la deuxième caractérisation possible des bassins de vie, selon qu’ils sont plus ou moins diversifiés, avec des spécialisations

fortes ou des dominantes moins prononcées.

La carte ci-contre caractérise les bassins de vie dont l’activité est diversifiée (en jaune) ou diversifiée à dominante administrative (orange).

Clermont-Ferrand ventile son activité économique à 45% dans les services marchands, 35% dans le secteur public, 13% dans l’industrie, 6% dans la construction. L’activité est répartie dans plusieurs secteurs, tout comme sur d’autres bassins de vies (St Etienne, Bourges, Nevers, Mâcon, Vichy).

A Moulins, c’est le secteur de l’administration publique qui

domine prioritairement (44%), tout comme au Puy en Velay.

Quant à Roanne et Montluçon, leurs activités s’orientent encore de façon plus prononcée vers les activités industrielles, de sorte qu’ils ne figurent pas parmi les bassins

à activité diversifiée (cf. ci-après).

Source: INSEE CLAP 2009, Traitement CODE 2011

Source: INSEE CLAP 2009, Traitement CODE 2011

Les orientations économiques des bassins de vie : les pôles diversifiés

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La carte ci-contre examine les bassins d’emplois au marquage industriel encore prononcé :

Les pôles urbains (et sous-préfectures) de Roanne, Montluçon et Riom conservent une activité industrielle encore importante au sein de tissus qui se diversifient : - Montluçon : près d’un quart de l’activité dans l’industrie par rapport aux autres bassins de vie à l’économie beaucoup plus tertiaire, mais tout de même 34% dans les services marchands. - Roanne : 25% dans l’industrie, 35% dans les services marchands et 33% dans les administrations publiques. - Riom : 29 % dans l’industrie, 28 % dans les services marchands et 34 % dans les administrations publiques. Des logiques de localisation industrielles apparaissent sur le périmètre d’étude avec :

- A proximité du bassin de Montluçon, Commentry (03) et St-Eloy les Mines (63)

- Dans le Puy-de-Dôme autour de Thiers, La Monnerie et Puy-Guillaume - En Haute-Loire les bassins yssingelais et brivadois - En Saône-et-Loire les bassins de Gueugnon ou du Creusot - Dans la Loire (fortement industrialisée) les bassins de Roanne/Charlieu,

de Feurs ou notamment de Saint-Bonnet-le-Château. Certains bassins sont industriellement monospécialisés autour d’une filière (bassin thiernois sur la coutellerie et le travail des métaux) ou par la présence d’un grand établissement grand donneur d’ordre (St Georges de Mons [63] avec Aubert et Duval, Bourbon-Lancy [71] avec le groupe Fiat). D’autres bassins structurellement industriels présentent une diversification des activités et des établissements, c’est le cas notamment des bassins de Saint-

Pourçain dans l’Allier, des bassins ligériens ou du bassin yssingelais.

Enfin des bassins plus enclavés et ruraux se distinguent à la fois par l’importance prise par l’activité agricole ainsi que par sa valorisation agri-

alimentaire (Lapalisse dans le 03, Giat dans le 63, Sancoins dans le 18).

Les orientations économiques des bassins de vie : les territoires productifs

Source: INSEE CLAP 2009, Traitement CODE 2011

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Enfin, les autres bassins de vie du périmètre connaissent des orientations plus résidentielles (basées sur la population réellement

présentes sur un territoire).

Ces bassins ont alors une activité fortement tertiarisée, notamment autour du bassin de vie clermontois, tournée vers les services aux entreprises ou aux personnes, ou dans le secteur de la construction : 94 % d’activités résidentielles à Saint-Amant-Tallende, 88 % à Veyre-Monton ou Billom.

Par ailleurs, des bassins à l’activité majoritairement résidentielle présentent également des effectifs forts dans les secteurs non

résidentiels :

- dominante industrielle à Decize (58) (39% dans les services administratifs mais aussi 29% des postes industriels) ou Dunières (42) (47%) et Issoire (63) (37% industriels, 62.5% résidentiels).

- dominante agro-alimentaire : Lignières (18), Ainay-le-Château (03) et Moulins-Engilbert (58) ont la caractéristique de rassembler plus de 90% des effectifs dans les secteurs résidentiels mais aussi plus de 5% dans le

secteur agro-alimentaire.

- dominante touristique : les sites d’Évaux-les-Bains (23), la Bourboule (63), le Mont-Dore (63) ou la Chaise-Dieu (43), figurent parmi les premières destinations touristiques du territoire et concentrent logiquement plus de 90% de leur activité dans le résidentiel qui

dénotent une tendance touristique marquée.

Les orientations économiques des bassins de vie : les bassins résidentiels

Source: INSEE CLAP 2009, Traitement CODE 2011

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En synthèse, concernant l’orientation économique des bassins de vie du périmètre, on note:

1. Une attractivité économique diversifiée et élargie de Clermont-Ferrand

2. La fonction administrative de Moulins et du Puy en Velay

3. Des bassins industriels encore marqués (Montluçon, Roanne, Riom, Thiers, Vierzon, Le Creusot-Montchanin-Montceau les Mines, le Forez et le bassin Yssingelais)

4. Des évolutions économiques résidentielles en cours, y compris au sein de territoires « ruraux en mutation » notamment à proximité de Clermont-Ferrand

Les orientations économiques des bassins de vie : Synthèse

Source: INSEE CLAP 2009, Traitement CODE 2011

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� Les acteurs économiques : un tissu de PME-PMI dynamique, relayé par d’importants groupes au rayonnement national voire supranational

� Pour la fabrication de produits en caoutchouc et en plastiques, Michelin à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) mais aussi près de Bourges à St-Doulchard, à Roanne au Puy en Velay et à Blanzy (71), est numéro un européen et numéro deux mondial du pneumatique ; sur ce secteur on retrouve également Dunlop-Goodyear à Montluçon (Allier) et Trelleborg à Clermont-Ferrand. Ils œuvrent aux côtés de Valéo, à Issoire (Puy-de-Dôme) et à Nevers (Nièvre), pour la fourniture de pièces et accessoires pour automobiles et véhicules industriels, ainsi que Peugeot Citroën à Dompierre sur Bresbre (Allier). Bosch, spécialiste des équipements de freinage, est présent à Yseure (bassin de vie de Moulins, Allier). Enfin, Alstom construit également du matériel de transport et est basé au Creusot, en Saône-et-Loire.

� Dans la filière du caoutchouc, de la plasturgie et des matériaux composites, plusieurs PME d’importance sont également présentes sur le

territoire d’étude. Le groupe Barbier, à St Sigolène (43) est le premier producteur français de film polyéthylène et huitième au niveau européen. Charmeil, spécialiste d’emballages tubulaires souples pour la cosmétologie, se trouve dans l’Allier. Joubert Ambert (Puy-de-Dôme), numéro un mondial du sandow et Rex Composites, à Issoire, spécialiste des études et réalisation de structures en matériaux composites aérodynamiques, s’ajoutent également aux entreprises de ce secteur. Enfin, Wavin, premier groupe européen de tubes et raccords en PVC, se trouve à Varennes-sur-Allier.

� L’important secteur de l’industrie agroalimentaire est représenté par la coopérative Limagrain numéro un européen et numéro quatre mondial dans les semences à Chappes (bassin de vie d’Ennezat à proximité de Clermont-Ferrand). Dans ce secteur sont aussi représentées les sociétés Delbard à Malicorne (basin de vie de Commentry 03), qui fournit arbres fruitiers et rosiers, semences. S’ajoute aussi Pagès Infusion, localisé au Puy-en Velay (Haute-Loire).

Par ailleurs, Aventis Animal Nutrition est à Issoire le deuxième producteur mondial d'additifs pour la nutrition animale. Dans l’agroalimentaire s’ajoutent également Socopa Viandes à Villefranche d’Allier (bassin montluçonnais), le groupe Danone à Sayat (de l’aire urbaine clermontoise) pour la production des eaux de Volvic, ainsi que Bongrain et Sodiall à Brioude en Haute-Loire pour l’industrie laitière.

� Dans la métallurgie et la production de produits métalliques, Alcan, premier acteur européen dans les alliages d’aluminium pour l’aéronautique, est présent à Issoire, ainsi qu’Aubert & Duval - Fortech, leader européen des aciers spéciaux et superalliages pour les applications de pointe, aux Ancizes (63). Par ailleurs, le technicentre de Nevers à Varennes-Vauzelles produit du matériel ferroviaire et intervient aussi dans la maintenance ferroviaire. On trouve aussi Tracyl pour la construction de routes. Sagem, numéro un européen de la navigation inertielle, se trouve à St Pourcain (bassin de Moulins dans l’Allier) et Siemens, spécialiste des compteurs électroniques, à Savigneux (Montbrison, Rhône-Alpes). Dans la transformation et le travail des métaux, Bréa est une fonderie d’aluminium reconnue située à Vaux dans l’Allier (Montluçon) ; JPM Chauvat à Moulins, est le premier fabricant européen de fermeture anti-panique ; PSA Septfonds dans l’Allier est spécialiste des composants en fonte pour l’industrie automobile et Wichard, à Thiers (Puy-de-Dôme), est numéro un mondial de l'accastillage.

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� Le secteur de la chimie, de la pharmacie et de la santé est bien représenté avec la présence du groupe pharmaceutique MSD-Chibret à Riom (Puy-de-Dôme) ainsi qu’à Clermont-Ferrand, de Sanofi-Aventis qui possède une usine à Vertolaye (bassin de vie d’Ambert, Puy-de-Dôme) et de la société SNF à Andrezieux Bouthéon (bassin de vie de Saint-Just-Saint-Rambert, 42).

� Sagem Défense Sécurité, présent à Domerat (agglomération de Montluçon, Allier), emploie plus de 1 200 salariés dans la production de produits électroniques et informatiques. Dans la Nièvre, à Nevers, Philips construit des appareils d’éclairage. Ce secteur est également un secteur porté par d’importantes PME : CS Transports, leader mondial de la signalisation ferroviaire, se trouve à Clermont-Ferrand, Cooper-Menvier, spécialiste de l’électronique de sécurité (il a notamment œuvré pour le tunnel sous la Manche) à Riom (63). Ensuite, l’entreprise de haute technologie NSE œuvre dans la production de câbles pour l’aéronautique à Nizerolles (à proximité de Vichy), SPIE Est et Centre Electrique Entreprise à Nevers construisent des lignes de transport de télécom et d’électricité et enfin Omerin à Ambert (Puy-de-Dôme) est le leader européen des câbles « haute température ».

� La filière textile et habillement est encore prégnante dans la Loire notamment avec le groupe Sigvaris à St Just - St Rambert.

� Quelques établissements de pointe mènent une activité dans le secteur des TIC ; parmi elles, les sociétés de services Atos Origin à Chamalières (près de Clermont-Ferrand), Sopra à Aubière (également sur le bassin de vie de Clermont) ou Logica à Clermont-Ferrand. Des PME auvergnates se distinguent également Numtech qui travaille à la modélisation des phénomènes atmosphériques ou Brioude Internet qui figure parmi le top 10 des référenceurs français.

� Hors industrie, dans la filière transport la SNCF, à Clermont-Ferrand, est le plus gros employeur recensé (2 700 salariés). La société ONET

qui intervient dans les services de nettoyage possède des filiales à Mâcon (Saône-et-Loire), St Etienne, Bourges (Cher), Toulon-s/Allier (bassin de Moulins). Le groupe Casino a son siège social à Saint-Etienne. Les hypermarchés Auchan, CORA, Leclerc sont également bien implantés et font partie des grands établissements employeurs du territoire.

A noter également Setelen à Andrézieux-Bouthéon pour la construction ; Bouygues Telecom dans le domaine des télécommunications. Les activités de services administratifs voient de grands établissements (Casino services, OTI, ADECCO) mobiliser des effectifs (St Etienne, Cournon d’Auvergne et Andrezieux-Bouthéon). Enfin, la société LIDV du groupe l’Oréal dans l’Allier, ou autour de St Pourçain, le groupe Louis Vuitton et Hermès, représentent quelques grands noms du luxe, établis sur le périmètre d’étude.

Le maillage dense de PME/TPE se complète par la présence de grands groupes sur le territoire, œuvrant notamment dans les filières de la mécanique, la métallurgie, la plasturgie, ainsi que la biochimie, l’agroalimentaire ou encore les TIC.

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La répartition des grands groupes industriels est inégale sur le territoire

de l’étude.

Clermont-Ferrand concentre les principaux établissements industriels, notamment dans le domaine de la fabrication de produits caoutchouc et plastique qui domine largement. La carte montre le poids de l’entreprise Michelin dans l’économie clermontoise (12 000 salariés). Le groupe est par ailleurs présent à Roanne (42), Blavozy (43)

Blanzy (71), St-Doulchard (18) et maille l’espace d’étude.

L’autre pôle industriel important, St Etienne se distingue par la densité et la diversité de ces établissements. A proximité de la métropole stéphanoise à St Just-St Rambert se trouve la société de fabrication textile Sigvaris (650 salariés), ainsi que la société chimique SNF (plus de 700 salariés, plus gros établissement de la Loire). St Etienne rassemble

également de nombreux grands groupes agro-alimentaires.

Roanne, outre Michelin, affirme une vocation industrielle avec quelques entreprises notables (Nexter Systèms- 861 salariés, ...) ainsi que Gueugnon (cf. Arcelor-Mittal : 1 085 salariés).

Bourges accueille une unité Michelin (à St Doulchar : 630 salariés, ...) et

d’autres PME industrielles (Nexter System, Auxitrol, ...).

Enfin, un important centre de fabrication de machines et matériel de transport se trouve à Bourbon-Lancy (71), avec la présence de Powertrain (Groupe Fiat). Le poids industriel de Montluçon s’avère notable (cf. carte), au travers de la présence d’entreprises telles que Goodyear-Dunlop (et Sagem/Safran, à Domérat, commune

limitrophe),

Les villes de Nevers, du Puy en Velay ou Moulins concentrent peu d’effectifs salariés de grands groupes industriels, s’orientant davantage

sur une fonction administrative.

Les principaux établissements industriels du périmètre d’étude

Source: AEF 2011, Traitement CODE 2011

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En dehors des activités industrielles et ce de façon encore plus marquée, ce sont là encore Clermont-Ferrand d’abord, puis St Etienne, qui accueillent les plus grands

établissements.

Le profil clermontois est cette fois plus diversifié, bien que dominé par les activités de transports et entreposage (SNCF – 2 700 employés, SAEM des transports en commun, la Compagnie aérienne, Multi transport Auvergne). Viennent ensuite les hypermarchés (Clermont Distribution,

Auchan, Casino).

De nombreux grands établissements gravitent également à Bourges, dont le plus important, Bouygues Telecom compte 420 salariés. En matière d’édition la société

clermontoise La Montagne emploie près de 450 salariés.

A Nevers, le plus gros établissement –SA Textilot- exerce dans le commerce de gros et compte 360 salariés à Varennes-Vauzelles.

A Mâcon, c’est la société de services ONET qui prime (520 salariés), comme à Moulins (310).

Le premier employeur non industriel à Montluçon est la

polyclinique St François.

Ce sont donc des profils très diversifiés (en termes de secteurs et de taille) qui s’observent sur le territoire de

l’étude.

Les principaux établissements hors industrie du périmètre d’étude

Source: AEF 2011, Traitement CODE 2011

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� Une économie de la connaissance et des savoirs qui s’appuie sur un réseau partenarial dense

L’économie du territoire profite des unités de recherches d’un grand nombre de laboratoires, permettant de développer technique et

innovations. Par exemple, dans le domaine de la pharmacie, les interactions entre laboratoires et entreprises du territoire ont permis de faire naître deux clusters d’excellence en 2010 : le cluster Analgesia Partnership (biopôle de Clermont-Limagne), spécialisé dans le traitement de la

douleur, et le cluster Institut de recherche Pharmabiotique (Aurillac, Cantal), qui œuvre pour le développement des probiotiques.

Le pôle rhônalpin de compétitivité Axelera structure de recherche et innovation dans le domaine de la chimie est également notable : basé essentiellement à Lyon il est également présent à St Etienne et Clermont-Ferrand.

De même, les PME du secteur de la nutrition s’appuient sur une importante recherche locale, portée notamment par le CNRH (Université

d’Auvergne, Clermont-Ferrand). L’INRA (Clermont-Ferrand/Theix) aide également au développement de la filière céréales. Fruit de cette dynamique le cluster d’excellence Nutravita, dont le but est de créer un pont entre recherche publique et PME/TPE, ainsi que de sensibiliser les

entreprises du secteur agroalimentaire sur l’opportunité du marché de la santé et de donner une visibilité nationale aux réalisations en région.

De cette importante activité de recherche est né le pôle de compétitivité Céréales Vallée (biopôle Clermont-Limagne), qui promeut des

méthodologies nouvelles pour optimiser la création variétale notamment : c’est donc un secteur porteur de larges innovations, en lien avec le pôle rhônalpin Plastipolis (siège social dans l’Ain à Oyonnat) pour le conditionnement des produits. Egalement, Innoviandes à Gravanches

(Clermont-Ferrand), labellisé pôle de compétitivité par l’Etat, apporte innovation et technologie dans la production de viande et produits carnés.

Dans la filière mécanique, la présence de l’Institut Français de Mécanique Avancée (Aubière, Clermont-Ferrand) permet de développer le

savoir-faire. Le pôle de compétitivité ViaMéca, commun avec Rhône-Alpes, siège à la CCI de St Etienne, insuffle de nouveaux procédés de mise en forme des matériaux haut de gamme, propose des compétences dans l’ingénierie des surfaces ou encore l’intégration de robotique et

de systèmes intelligents dans les chaînes de production.

Elastopôle est un autre pôle labellisé par l’Etat et qui a son siège à Orléans : il intervient auprès des acteurs de la filière caoutchouc, très présente sur ce territoire. Par ailleurs, le pôle Lyon Urban&Trucks, basé à Lyon, St Etienne et Roanne, touche au domaine de la motorisation et de

la sécurisation des transports.

Pour citer un dernier exemple, appartenant au domaine des TIC cette fois, le rapprochement de la recherche publique (au travers notamment

de l’ISIMA, l’institut d’informatique et de modélisation et leurs applications, Clermont-Ferrand) avec les entreprises a fait naître un cluster d’excellence : Auvergne TIC (basé à Clermont-Ferrand).

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Les gisements en matière d’innovations qui naissent de ces collaborations sont également souvent bien relayés, au travers des dispositifs de transfert technologique par secteur d’activité ou de plateformes qui permettent de diriger l’innovation vers le réseau de PME du secteur.

Pour exemple, la plateforme de transfert de technologie Mec@prod (campus de Clermont-Ferrand) permet d’irriguer les entreprises

métallurgiques, notamment sur les techniques ayant trait à l’usinage grande vitesse ou au décolletage. Dans la filière de la plasturgie et de la métallurgie, c’est également le centre de ressource technologique Casimir (Aubière, Clermont-Ferrand) qui apporte son soutien aux entreprises

en ce qui concerne les procédés de fabrication des matériaux composites et polymères ou la conception d’emballages répondant aux attentes des fabricants et utilisateurs.

Le territoire dispose également d’incubateurs d’entreprises, notamment l’incubateur BUSI (au biopôle Clermont-Limagne à Beauzires), qui a permis la naissance de plusieurs biopôles liés aux sciences du vivant. Regroupées en Auvergne autour de quatre pôles, ces entreprises des

biotechnologies sont très fortement accompagnées par ce dispositif, qui réunit des organismes de recherche (INRA, CNRS, ENITA,…) avec de grands groupes comme Limagrain. On trouve également ADIV (Gravanches à Clermont-Ferrand), centre de ressources technologiques

reconnu au niveau européen pour ses compétences dans la filière Viandes.

Enfin, dans la filière bois, la plateforme Forbois@auvergne à Cusset, dans l’Allier, fournit un appui technologique similaire aux entreprises du secteur, grâce à la mutualisation des moyens de quatre lycées agricoles auvergnats. Le Pôle fromager AOC massif central exerce le même rôle dans la filière Lait à Aurillac.

La force de l’économie (et enjeux) du territoire étudié (et potentiellement maillé au travers de POCL) réside dans le fait qu’elle est portée par d’importants organismes de recherche, qui entretiennent des liens forts avec les entreprises implantées sur cet espace. Ensemble, ces acteurs sont source d’innovation, globalement bien relayée jusqu’au tissu des PME/TPE par le biais de plateformes de ressource et de transfert technologique. Bien que caractérisée par de nombreuses petites entreprises, souvent sous-traitantes, l’économie du territoire est au fait des derniers procédés de fabrication, de conception, lui permettant d’être davantage en phase avec les attentes de ses marchés économiques.

Ces initiatives, bien que perfectibles et susceptibles de s’ouvrir, thématiquement et géographiquement davantage, sont des gisements économiques du futur, que les modes de déplacements ferroviaires optimisés ne peuvent que positivement impacter.

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Tableau des pôles de compétitivité en Auvergne et en Rhône-Alpes

RAYONNEMENT DU POLE DE COMPETITIVITE

MONDIAL VOCATION MONDIALE NATIONAL

Domaine du pôle de compétitivité

MECANIQUE MICROTECHNIQUE

Minalogic (Grenoble) ViaMéca (Auvergne et Rhône-Alpes)

Arve Industries (Cluses)

PLASTURGIE Plastipolis (Oyonnax, avec Franche-Comté)

CAOUTCHOUC Elastopôle (Orléans)

AGROALIMENTAIRE

Pôle européen d’innovation Fruits&Légumes (Avignon, avec PACA)

Céréales Vallée (Clermont-Limagne)

Innoviandes (Gravanches)

TRANSPORTS Lyon Urban Truck&Bus (Lyon)

SANTE BIOTECHNOLOGIE Lyonbiopôle (Lyon)

BIORESSOURCES CHIMIE

Axelera (Lyon) Parfums, Arômes, Senteurs, Saveurs (Grasse avec PACA)

TEXTILES Techtera (Lyon)

ENVIRONNEMENT ENERGIES RENOUVELABLES

Tennerdis (5 sites en Rhône-Alpes)

Trimatec (Languedoc-Roussillon)

TIC MULTIMEDIA

Imaginove (Lyon)

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� Des handicaps structurels persistants

Bien que l’économie de cet espace « central » français soit capable d’innovations importantes, la population active du territoire reste faiblement qualifiée.

Sur la population auvergnate des 25/34ans, seuls 36% sont diplômés de l’enseignement supérieur et ce, malgré un nombre relativement important de grandes écoles d’ingénieurs, de commerce et autres sur le territoire.

La moyenne nationale se situe trois points au-dessus tandis que la région rhônalpine, avec les académies de Lyon et Grenoble, dispose d’une

population de 25/34 ans diplômée à 42%.

En analysant le périmètre d’étude, on observe que ce sont 9% de la population qui ont un diplôme supérieur à Bac+2, répartis comme suit : Orléans (15%), puis Bourges (11.4%) et St Etienne et Mâcon (10% chacune), viennent ensuite Clermont-Ferrand avec 8.8%, Roanne (7.5%) et enfin Moulins (8.4%) et Montluçon (6.9%).

Ce manque de qualification se retrouve ensuite dans la structure des entreprises, qui souffrent d’un déficit de personnel encadrant.

La part des cadres et des fonctions intellectuelles supérieures sur le territoire est dans l’ensemble peu élevé. Cependant, il faut rapprocher ce

constat des caractéristiques économiques de l’appareil productif du périmètre : celui-ci se spécialise notamment dans des activités industrielles, appelant de fait des besoins en qualification peu élevés.

Par ailleurs, un autre indicateur permet de relever un déficit dans l’encadrement des entreprises : il s’agit de la part des emplois de cadres des fonctions métropolitaines (CFM) dans l’emploi total. Les CFM sont des postes de dirigeants dans des domaines considérés comme stratégiques

du point de vue de l’attractivité d’un territoire. Sont considérés les cadres et chefs d’entreprises de 10 salariés ou plus, dans cinq fonctions dites métropolitaines, à savoir : conception-recherche, prestations, intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture-loisirs.

Or, la part des cadres des fonctions métropolitaines est faible sur le territoire, comparativement notamment à la moyenne de la France de province (6.4%) : elle se situe entre 4 % et 5 % dans les bassins de Montluçon, Moulins, Nevers, Roanne et Vichy ; elle atteint 5.7% à Bourges et 5.9% à Mâcon.

Néanmoins, cette part des CFM est légèrement supérieure à la moyenne de la France de province à St Etienne (6.5%) et largement, voire très

largement supérieure à Clermont-Ferrand (7.4%). En moyenne, les cadres des fonctions métropolitaines représentent donc 5.6% de l’emploi total du périmètre d’étude, ce qui engendre une certaine dépendance extérieure notamment aux métiers d’ingénierie et de conseil aux entreprises.

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Département Bassin de Vie

Nombre d'emplois des cadres des

fonctions métropolitaines

63 CLERMONT-FERRAND 13 112

42 SAINT-ETIENNE 9 298

18 BOURGES 3 604

71 MACON 2 169

42 ROANNE 1 856

58 NEVERS 1 736

42 SAINT-CHAMOND 1 515

43 LE PUY-EN-VELAY 1 454

03 VICHY 1 410

03 MONTLUCON 1 392

Les emplois cadres de fonctions métropolitaines se répartissent inégalement sur le territoire de l’étude.

Une très forte majorité d’entre eux se concentrent à Clermont-Ferrand (13 000 emplois CFM) ; ce qui confère, de façon relative, au pôle urbain

clermontois son caractère structurant et polarisant.

Viennent ensuite Saint-Etienne (40% de moins que Clermont-Ferrand) ;

puis Bourges.

Les autres villes, dont Nevers et Mâcon, sont largement en deçà de ces trois pôles : le risque est de dépendre fortement des autres villes-centre, pour des prestations de conseil et d’encadrement des entreprises.

Nombre de cadres des fonctions métropolitaines supérieures par bassin de vie

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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Part des cadres et des professions intellectuelles supérieures par bassin de vie en 2007

Valeurs de référence

Périmètre d'étude 9,8 %

France métropolitaine 14,6 %

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

La part des cadres et des professions intellectuelles supérieures dans les actifs est globalement sur le périmètre d’étude largement inférieure à la moyenne nationale (9,8 % contre 14,6 %).

Seuls les bassins de vie de de Clermont-Ferrand et de Châtel-Guyon (63) présentent une proportion supérieure

aux données nationales.

Un très faible taux d’encadrement (moins de 5 %) est marquant sur les parties les plus rurales et/ou enclavées du périmètre d’étude.

Pour ce qui concerne les populations non qualifiées (sans diplôme), même si leur niveau est inférieur à la moyenne nationale, elles sont relativement bien représentées sur le périmètre (et particulièrement sur les bassins de vie de la Loire ou de Saône-et-Loire) à

l’exception de l’agglomération clermontoise.

Part des populations non diplômées par bassin de vie en 2007

Valeurs de référence

Périmètre d'étude 18,6 %

France métropolitaine 19,1 %

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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L’attractivité de l’économie des aires urbaines de Clermont-Ferrand ou Saint-Etienne se situe encore en marge de la métropole lyonnaise.

Les projets d’Investissements Directs Etrangers sont près de 20 fois moins nombreux en Auvergne que pour Rhône-Alpes (4 contre 77). Ils touchent

surtout le département de l’Allier ; ils sont plus faibles dans le Puy-de-Dôme.

Ces IDE ont permis d’y créer ou sauvegarder 338 emplois mais dix fois plus en Rhône-Alpes, qui se place ainsi seconde région de France la plus attractive, après l’Ile de France. L’espace formé par le périmètre analysé souffre donc d’une concurrence importante (et d’un décalage)

s’agissant d’attractivité économique.

Pour autant, le nombre de créations d’entreprises de 2006 à 2010 y est important, notamment dans les agglomérations de Clermont-Ferrand-Riom-Issoire et St Etienne-St Just- St Chamond : le nombre de créations est de plus de 10 000 sur ces deux espaces. Avec un écart important, se

classent ensuite Roanne et Bourges (plus de 3 000 créations en 4 ans) puis Montluçon, Vichy et Nevers, pour un chiffre compris entre 1 500 et 3 000 nouvelles entreprises.

Ces créations plutôt nombreuses n’induisent pas nécessairement une attractivité économique extérieure du territoire et s’inscrivent davantage dans des logique endogènes: la grande majorité des entreprises créées (depuis 2009) le sont sous le format de l’autocréation ; il s’agit donc

majoritairement de résidents qui entreprennent individuellement de démarrer une activité, qui concerne principalement les secteurs des chambres d’hôtes ou des services aux personnes (assistance ménagère, livraison de repas, garde d’enfants,…).

Par ailleurs, un certain nombre de secteurs ne trouve pas d’offre de travail suffisante pour répondre aux attentes des employeurs : les métiers dits

« en tension » concernent ainsi ceux de la restauration, l’hôtellerie ainsi que le BTP, le commerce et la grande distribution. Le taux d’écoulement des demandes dans ces secteurs est de l’ordre de 65% à 80%, signe qu’il est difficile au recruteur potentiel de trouver sur le territoire le profil qu’il

recherche.

Ainsi, le périmètre d’étude subit certaines faiblesses économiques ; hormis quelques leaders locaux (Michelin, Limagrain, Eaux de Volvic à Clermont-Ferrand, Groupe Casino à Saint-Etienne), on relève peu de grands donneurs d’ordre, un tissu de sous-traitants, des mono-spécialisations industrielles sur certains territoires, des faibles qualifications de la main d’œuvre, des taux d’encadrement peu élevés, … Il souffre également d’une concurrence relative de la métropole lyonnaise. Le manque de professions intellectuelles supérieures et de cadres des fonctions métropolitaines entraîne une certaine dépendance vis-à-vis des bassins d’emploi extérieurs, voire un déficit de recrutement dans certains secteurs qui appellent moins de mobilité. Ce manque d’attractivité pourrait cependant être relativisé par l’arrivée de la LGV, qui permettrait d’attirer plus de flux d’actifs et de projets d’investissements sur le territoire, en le désenclavant et en modifiant, en positif, son image.

� Investissements extérieurs et dynamique de créations d’entreprises

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Département Bassin de Vie

Nombre de créations d'établissements entre

2006 et 2010

42 SAINT-ETIENNE 10 558

63 CLERMONT-FERRAND 9 394

42 ROANNE 3 517

18 BOURGES 3 481

03 VICHY 2 766

42 SAINT-CHAMOND 2 610

71 MACON 2 479

43 LE PUY-EN-VELAY 2 422

03 MONTLUCON 2 364

58 NEVERS 2 343

42 SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT 2 051

03 MOULINS 1 715

42 MONTBRISON 1 311

18 VIERZON 1 305

63 ISSOIRE 1 221

63 RIOM 1 216

71 MONTCEAU-LES-MINES 1 172

71 LE CREUSOT 877

63 AMBERT 774

18 SAINT-AMAND-MONTROND 745

Nombre de créations d’établissements entre 2006 et 2010 par bassin de vie

Source: INSEE SIRENE 2011, Traitement CODE 2011

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Appareil productif : synthèse

ETAT DES LIEUX ATOUTS FAIBLESSES ENJEUX PROSPECTIFS

Bonne dynamique de l’emploi sur les principaux pôles urbains : reconversion et diversification des activités vers le secteur tertiaire, moindre dépendance à l’industrie

Des filières de pointe, notamment dans le caoutchouc et la plasturgie, la métallurgie et l’alimentaire

Une extension des bassins d’emplois à la périphérie des grands centres

Deux bassins qui se détachent en volume et en dynamique d’emploi : Clermont-Ferrand et Saint Etienne

Un fort maillage de PME/TPE, sensibilisées à l’innovation par d’importants dispositifs de transfert de technologie et grâce aux travaux des nombreux centres et laboratoires de recherche

La présence de grands groupes et établissements leader, notamment à Clermont-Ferrand et Saint-Etienne, ainsi que de clusters d’excellence et de pôles de compétitivité de rang national ; en coopération avec des grappes et pôles d’autres régions

Inégale répartition de l’emploi et des forces économiques sur le territoire

Une faible attractivité de l’économie par rapport aux territoires voisins

Des métiers en tension, qui génèrent des dépendances d’autres bassins d’emploi pour la satisfaction de certaines fonctions

Des faiblesses dans la qualification de la main d’œuvre et dans l’encadrement

S’appuyer sur le bon réseau d’innovation pour attirer des investisseurs extérieurs et accélérer les créations d’entreprises

Ouvrir le territoire et le rendre plus accessible pour combler ses défaillances en encadrement et dans les métiers en tension,

Accélérer les flux de jeunes d’actifs ou attirer de nouveaux résidents actifs

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3-3) Les services : une vaste gamme d’équipements qui contribuent globalement au rayonnement extérieur du territoire

Temps moyen d’accès aux services intermédiaires par bassin de vie

Valeurs de référence

Périmètre d'étude 21 min

France métropolitaine 19 min

Compte tenu de la ruralité d’une partie importante du territoire d’étude et de sa topographie montagneuse, l’accessibilité des services présents sur le périmètre est globalement satisfaisante notamment avec des pôles de services de proximité qui maillent les territoires.

Dans la frange septentrionale de cet espace, le temps de trajet du domicile au panel de services intermédiaires est de l’ordre de 10 à 20 minutes

(jusqu’à 25min sur la partie est du sud-Nièvre).

Des zones interstitielles de moyenne montagne (monts du forez et du livradois) ou de plateaux (Combrailles) se dessinent, avec des temps de trajet

supérieurs à 30 minutes.

En bordure Nord du Cantal, les équipements et services sont très difficilement accessibles spécifiquement sur le Cézaillier et l’Artense (plus de 45 minutes) compte tenu d’une faible densité locale

en matières d’équipements et de services.

C’est corrélativement dans les bassins de vie les mieux dotés en équipements que l’accès aux services supérieurs se fait le plus facilement et inversement : l’ouest du Puy de Dôme se trouve ainsi décalé par rapport au reste du département.

Devant Clermont-Ferrand et St Etienne, c’est à Mâcon et vers le Creusot et Monceau-les Mines que les temps de trajets sont les plus courts (entre 5 et 10 minutes) alors que le temps moyen d’accès s’élève sur Bourges à entre 15 et 20 minutes.

Source: INSEE DATAR, Traitement CODE 2011

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� Les équipements de services supérieurs : une offre dense sur l’ensemble du territoire, avec une focalisation sur Clermont-Ferrand

Les éléments d’offres de services culturels, sportifs et médico-sociaux supérieurs sont denses : des équipements structurants sont présents sur tout le territoire, non seulement au sein des plus grandes agglomérations mais aussi dans la plupart des principales aires urbaines.

Taux de couverture en services supérieurs par bassin de vie

Le taux de couverture en équipements supérieurs, qui correspond à la présence d’un équipement supérieur (les équipements les plus rares, ex : ANPE, hypermarché, lycée

d’enseignement général, urgences, maternité, spécialistes

médicaux, cinéma,…) sur un territoire, sans préjuger de sa capacité à répondre aux besoins de la population, s’échelonne sur le périmètre d’étude de 0 % (absence d’équipements supérieurs à 100 % ensemble de la gamme

supérieure présente).

C’est globalement (et ce de façon logique) sur les pôles

urbains que la couverture est la mieux assurée.

Sur les 36 équipements répertoriés dans la gamme supérieure, les bassins de vie de Clermont-Ferrand, St Etienne, Roanne, et Vichy disposent d’une couverture totale (100 %) avec l’ensemble des équipements dits supérieurs présents sur leur

territoire.

Les autres bassins de vie des pôles urbains (Le Puy-en-Velay, Mâcon, Montluçon, Moulins, Bourges, Nevers, Vierzon) couvrent eux entre 94 et 97 % de la gamme des équipements supérieurs.

A l’inverse, de nombreuses fractions du périmètre d’étude n’en comptent pas ou peu, notamment dans l’ouest du Puy-

de-Dôme vers la Creuse (Combrailles).

Source: INSEE BPE 2010, Traitement CODE 2011

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Même rapporté à la taille des populations, on observe que la densité en équipements supérieurs est largement supérieure sur les principaux bassins de vie (Clermont-Ferrand, Saint-Etienne).

Certains bassins de vie (notamment de tradition industrielle) ont toutefois une offre d’équipements très dense : c’est le cas du Creusot, Mâcon ou de Montceau-les-Mines dans la Saône-et-Loire, ou Thiers dans le Puy-de-Dôme ; ces bassins offrent des niveaux d’équipements et de services relativement similaires aux pôles urbains avec

des niveaux de populations bien moindres.

Par ailleurs les bassins de vie touristiques et/ou de thermalisme affichent des densités en équipements et services supérieurs intéressantes (le Mont-Dore, la Bourboule, Evaux-les-Bains,…).

Nombre d’équipements et de services supérieurs pour 10 000 habitants par bassin de vie

Source: INSEE BPE 2010, Traitement CODE 2011

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� Des équipements nombreux, bien répartis sur le territoire et qui offrent un champ large de prestations.

Les départements de l’Allier et du Puy-de-Dôme ainsi que les franges territoriales alentours présentent de nombreux équipements culturels, sportifs et de loisirs.

Les différentes aires urbaines étudiées sont en effet généralement bien dotées dans ces domaines : la ville de Mâcon par exemple, 34 300 habitants, possède

ainsi dix stades et dix gymnases, en plus de deux complexes et d’un palais des sports.

Bourges compte quatre bibliothèques et sept musées thématiques, du musée d’histoire régionale (musée du Berry) au « musée des arts décoratifs », en passant par le « musée de la résistance et de la déportation ».

De la même façon, l’offre culturelle stéphanoise couvre plusieurs champs variés :

Musée d’Arts Modernes, St Etienne

Les nombreux équipements présents proposent donc des possibilités riches et variées, particulièrement dans l’art musical. On trouve à Nevers une école nationale de musique, à Bourges un conservatoire du musique et de danse. Vichy possède, pour sa part, un centre culturel des musiques contemporaines, Riom des studios d’enregistrement. Clermont-Ferrand abrite le conservatoire national de région Emmanuel Chabrier et un projet de « musée des musiques populaires » est à l’étude à Montluçon. En outre, Nevers accueille des auditeurs de l’Ecole du Louvres.

Par ailleurs, sur le plan sportif et de loisirs, le territoire offre des équipements permettant l’exercice de sports nautiques (centre nautique de Roanne), aqualudiques (centre aqualudique de la Loue à Montluçon et Ovive à Moulins) ainsi qu’un hippodrome, deux golfs et deux casinos à Vichy. Enfin, Moulins

est dotée d’un circuit de moto-cross, Nevers d’un circuit automobile international Magny-Cours.

Vichy et Bourges sont par ailleurs les deux villes sièges des CREPS d’Auvergne et de la région Centre. L’offre sportive est ainsi diversifiée et multiple, compte

tenu de la taille des villes considérées.

Elle comporte prioritairement un volet beaux-arts (dont l’important Musée d’Arts Modernes), mais aussi une dimension sur la ville et son histoire (musée du Vieux St Etienne, musée d’art et d’industrie, conservatoire des meilleurs ouvriers de France,

musée de la mine sur le site de Couriot).

L’offre culturelle stéphanoise décline également un volet scientifique (planétarium Astronef, centre d’éveil scientifique de la Rotonde) et enfin

architectural (Cité du design et espace archéologique Forez Jarez).

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Il en va de même dans le domaine de la culture : les équipements culturels ne sont pas systématiquement centralisés puisque c’est à Riom, par exemple, que se trouve le musée régional d’Auvergne et qu’à chaque ville revient sa particularité (orangerie du château de la Louvière à Montluçon, théâtre à l’italienne à Roanne, opéra art nouveau à Vichy par exemple). L’offre culturelle est donc globalement répartie et intéressante sur le territoire.

Théâtre à l’italienne, Roanne Orangerie du château, Montluçon

En revanche, peu d’équipements ont un caractère structurant (c’est-à-dire présentant un niveau ou un champ de prestation non pourvu sur un large rayon

alentour) : chaque aire urbaine dispose d’un certain nombre d’équipements de capacité modeste et dont la fréquentation est assez localisée sur le territoire.

Leur intérêt et rayon de chalandise reste avant tout de proximité et peu d’infrastructures ont été conçues pour un espace d’attraction plus large que l’aire

urbaine qui les accueille.

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Equipements culturels par bassin de vie

Zénith Opéra Théâtre Conservatoire Musée Cinéma

Bourges 1 1 7 2

Clermont 1 1 2 1 8 11

Issoire 1 1

Mâcon 1 3 3

Montluçon 2 1 2 2

Moulins 1 7 3

Nevers 1 1 1 2

Riom 1 2 2

Roanne 1 1 2

St Etienne 1 1 3 1 5 14

Vichy 1 1 2 1

Recensement & traitement CODE 2011

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� La présence de quelques équipements de rang national, voire international Si la plupart des villes possède une offre culturelle, sportive, ludique et sanitaire satisfaisante, mais dont les équipements sont modestes, le périmètre d’étude

compte tout de même quelques infrastructures au rayonnement plus large que leur seule aire urbaine.

Certains ont même une vocation nationale ou sont fréquentés par une clientèle internationale.

Parmi les équipements culturels, le rang de capitale régionale (voire extra-régionale) est assumé objectivement sur Clermont-Ferrand, qui dispose d’un zénith d’une capacité de 8 500 places, d’une scène nationale (la Comédie) et d’un espace dédié aux musiques actuelles : la Coopérative de Mai (2 000 places). Ses trois musées accueillent par an de 25 000 à 34 000 visiteurs chacun. Cependant, la ville centre d’Auvergne manque d’un musée dont la collection rayonnerait à l’échelle régionale et suprarégionale (à l’identique du Musée d’Art Moderne de St Etienne, de réputation nationale). Par ailleurs la

Grande Halle d’Auvergne assume le rôle de lieu privilégié d’accueil de manifestions importantes (salons, foires, expositions, ...).

Montluçon compte un centre dramatique national « Le Festin » dont la scène attire un large public. Quant à Moulins, elle est le siège d’un équipement culturel unique en France et même à l’étranger : le « Centre National des Costumes de Scène » est en effet le premier lieu de conservation et d’exposition entièrement consacré aux costumes et aux décors de scène. Son patrimoine s’élève aujourd’hui à 9 000 costumes de théâtre, d’opéra et de ballet, ainsi qu’à des éléments de décors et de machinerie, qui confère à l’établissement un caractère unique. Le lieu qui le renferme fait aussi figure d’exception,

puisque le CNCS se trouve dans l’ancien quartier de cavalerie Villars (18ème siècle), classé monument historique.

S’agissant des équipements sportifs structurant le territoire, la ville de Vichy se distingue, par ses établissements thermaux et surtout son important parc omnisport. La « reine des villes d’eaux » possède en effet un avantage comparatif certain puisque ses établissements thermaux se situent au cœur d’un espace de 140 hectares de parcs naturels ; elle a su capitaliser ce patrimoine en rénovant ou construisant des thermes très avancés en matière d’hygiène et

d’individualisation des soins.

Ces établissements, dont l’activité a également été étendue au thermoludisme et à la remise en forme, notamment par la nutrition, enregistrent un très grand nombre d’entrées. Aux 45 000 touristes curistes (assurés sociaux ou libres) s’ajoutent les 13 000 entrées de remise en forme dans les établissements thermaux et surtout les 166 500 entrées en centres thermoludiques, type SPA, instituts. Cette clientèle compte pour la moitié des touristes fréquentant les

hébergements marchands de la ville.

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CODE / Août 2011

Quant au parc omnisport de Vichy, il possède un caractère structurant certain : d’une surface de 500 hectares, c’est le plus vaste de France.

Parc omnisport, Vichy

Saint Etienne possède un important stade, le « chaudron vert » Geoffroy Guichard (35 500 places, 7ème stade français), emblématique du football stéphanois qui a accueilli des matchs de la Coupe de Monde de football en 1998, de la Coupe du Monde de rugby en 2007 et est retenu pour accueillir des matchs du

futur euro de football en 2016.

La ville de Clermont-Ferrand possède également une série d’équipements sportifs qui accueillent ou ont accueilli des manifestations sportives de haut niveau : la Coupe Davis au zénith, les championnats de France d’athlétisme au stadium Jean Pellez, une étape de l’Open de France au golf d’Orcines, le championnat de France de tennis de table et le championnat de karaté universitaire à l’athénium Ceyrat, le championnat de France de GRS féminin à la Maison des Sports ; par ailleurs, l’ASM Clermont Auvergne (élite nationale en rugby, champion de France 2010) joue au stade Marcel Michelin (récemment

modernisé passant à près de 18 000 places), le Stade Clermontois Basket Auvergne (pro B) à la Maison des Sports.

Ce sont donc de multiples équipements sportifs clermontois qui sont en mesure d’accueillir des compétitions de haut niveau et de rang national.

Il comprend un stade nautique, une salle omnisport, un stade équestre, un stade d’athlétisme, une salle d’armes, un court de tennis, un dojo, une piste bi-cross, un parcours canoë-kayak, deux golfs dont un international, un hippodrome, un port

de plaisance et le Centre Régional d’Education Physique et Sportive d’Auvergne.

Son attractivité vise encore à se renforcer puisqu’est en projet la création d’un pôle consacré à la préparation physique des sportifs de haut niveau, alliant sport et santé et comprenant un centre médico-sportif, ainsi que de documentation et de réunion. Il s’agit donc d’un important centre sportif et à fort potentiel

d’attractivité.

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CODE / Août 2011

Equipements sportifs par bassin de vie

Bassin de Vie

Bassin de

natation

Boulodrome

Tennis

Équipement

de cyclisme

Centre

équestre

Athlétisme

Terrain de golf

Parcours

sportif

Patinoire

Plateau

extérieur ou

salle

multisports

Salle ou

terrain de

petits jeux

Terrain de

grands jeux

Salle de

combat

Salle ou

terrain

spécialisé

Salle non

spécialisée

Roller-Skate-

Vélo bicross

ou freestyle

Sports

nautiques

Baignade

aménagée

Boucle de

randonnée

BOURGES 6 23 25 1 10 5 1 3 1 39 16 48 13 12 26 9 1 0 17

CLERMONT-FERRAND 8 80 59 1 10 14 3 10 1 96 42 80 39 34 42 13 3 2 80

ISSOIRE 5 12 15 0 6 3 0 4 0 13 5 26 5 3 18 4 3 1 61

MACON 5 28 22 0 4 2 1 1 0 52 9 29 8 19 24 4 2 1 1

MONTLUCON 5 26 35 0 6 6 2 5 0 33 28 58 7 15 33 6 3 2 19

MOULINS 1 27 32 0 6 4 2 5 0 22 11 47 6 6 28 4 2 1 0

NEVERS 5 19 27 0 5 5 1 1 0 18 18 35 5 6 17 7 1 4 2

RIOM 3 16 16 0 8 2 1 2 0 18 13 27 9 12 16 3 0 0 33

ROANNE 5 40 37 0 9 5 1 2 1 45 31 47 10 16 13 2 8 1 53

SAINT-ETIENNE 10 123 52 2 11 19 1 8 1 81 55 82 23 43 9 12 2 0 48

VICHY 8 33 19 1 6 4 4 2 0 30 22 34 8 11 14 4 3 0 24

Source: INSEE BPE 2010, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

� Enfin, dans le domaine des soins et de la santé, le Centre Hospitalier de Clermont-Ferrand possède un rang d’élite sur le plan national, particulièrement dans les domaines de la nutrition et de la santé humaine.

Le nouvel hôpital d’Estaing, Clermont-Ferrand

Que cela soit sur le plan culturel, sportif ou médical, le territoire d’étude présente donc des équipements structurants de premier plan, fréquentés par des usagers régionaux ou une clientèle nationale, voire internationale, qu’une LGV ne pourra que favoriser.

Equipements et professions de santé supérieurs par bassin de vie

Bassin de Vie

Etablissement

santé court

séjour

Etablissement

santé moyen

séjour

Etablissement

santé long

séjour

Etablissement

psychiatrique

Urgences

Maternité

Centre de santé

Structures

psychiatriques

en ambulatoire

Spécialiste en

cardiologie

Spécialiste en

dermatologie

vénéréologie

Spécialiste en

gynécologie

médicale

Spécialiste en

gynécologie

obstétrique

Spécialiste en

gastro-

entérologie

hépatologie

Spécialiste en

psychiatrie

Spécialiste en

ophtalmologie

Spécialiste en

oto-rhino-

laryngologie

Spécialiste en

pédiatrie

Spécialiste en

radiodiagnostic

et imagerie

médicale

BOURGES 2 3 2 1 1 2 4 0 8 5 5 8 4 12 6 6 6 15

CLERMONT-FERRAND

9 9 2 14 3 2 12 3 36 22 14 28 14 56 38 11 23 66

ISSOIRE 2 1 1 2 1 1 1 0 3 2 1 1 1 1 4 2 0 4

MACON 3 4 1 3 1 1 9 0 6 6 3 5 3 9 10 5 2 17

MONTLUCON 3 2 1 4 2 1 2 2 5 4 3 4 4 7 6 4 0 10

MOULINS 3 2 1 1 1 1 3 1 2 2 0 2 2 3 7 2 1 7

NEVERS 4 5 2 4 1 1 4 4 6 1 1 8 4 9 8 2 2 30

RIOM 1 2 1 2 1 0 1 0 3 4 0 3 4 2 4 1 5 3

ROANNE 3 3 1 2 2 1 9 3 7 6 1 7 4 8 15 3 3 22

SAINT-ETIENNE

8 10 4 8 6 3 18 14 32 19 5 18 16 39 28 18 18 75

VICHY 2 2 1 5 1 2 3 1 5 5 2 5 3 8 13 4 4 8

Sa force est également d’accueillir le « cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes » et le centre international de chirurgie endoscopique, pour rassembler des chercheurs et des spécialistes reconnus. La récente construction du nouvel hôpital d’Estaing a permis de développer encore les spécialités médico-chirurgicales comme la stomatologie ou la dermatologie, l’hématologie clinique. Son système d’information médicalisé a vocation à améliorer la qualité de soins, de prise en charge et les conditions d’exercice des praticiens, dans un centre qui se veut moderne et de haut

niveau.

Source: INSEE BPE 2010, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

� Le fort potentiel de certains équipements, notamment sportifs et de tourisme d’affaires qu’il conviendrait de développer En complément de ces équipements fortement structurants, quelques installations possèdent un potentiel d’attractivité certain, qui reste toutefois à

concrétiser. Il s’agit d’équipements sportifs ainsi que d’équipements liés au tourisme d’affaires, bien développé et encore en progression sur le territoire.

Parmi les installations sportives en devenir, le centre aqualudique de la Loue à Montluçon possède des fosses de 20m de profondeur qui permettent déjà l’entrainement pour des compétitions internationales : un projet de parc omnisport aux alentours du centre est en cours, susceptible d’élever encore

l’attractivité potentielle de cet équipement.

A Clermont-Ferrand, c’est un pôle olympique dédié à la lutte qui est envisagé, à partir du centre régionale d’arts martiaux de Ceyrat. Ces projets ambitieux s’ajoutent ainsi au projet de création à Vichy du pôle dédié à la santé et au sport, aux alentours du parc omnisport, pour offrir une structure permettant

l’entraînement des plus grands sportifs de haut niveau.

Enfin, le territoire « nord Auvergne » tend à renforcer son bon potentiel d’accueil de touristes d’affaires : de nombreuses salles de congrès et d’auditorium ont été récemment créés ou rénovés pour accueillir séminaires et conférences.

Montluçon en particulier se démarque : la rénovation de la salle de congrès Athanor permet actuellement l’accueil de 150 000 visiteurs par an, dont une bonne part de clients internationaux, auxquels s’ajoutent ceux qui ont fréquenté la salle de congrès de l’hôtel de ville montluçonnais.

La ville de Vichy est également bien dotée en équipements permettant l’accueil de nombreux touristes d’affaires ; ceux-ci comptent parmi les flux touristiques les plus importants de la ville. Le Palais des congrès-opéra, d’une surface de 18 000 m², réunit 32 000 personnes par an et la ville dispose

également d’un auditorium et du Palais du Lac pour l’accueil de visiteurs supplémentaires.

Centre aquatique de la Loue, Montluçon

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CODE / Août 2011

Salle Athanor, Montluçon Palais des congrès-opéra, Vichy

Clermont-Ferrand figure cependant en retrait, marqué par l’absence de véritable auditorium, tandis que les villes proches de Nevers ou de Bourges en

possèdent un.

Bourges dispose également de cinq salles de spectacle, de grande capacité, puisque capables d’accueillir le festival de Bourges (Printemps de Bourges) qui rassemble quelques 200 000 personnes, chaque année. Toutefois, le tourisme d’affaires représente 61% du tourisme clermontois, signe que cette clientèle

d’affaires demeure attirée par la ville.

Les autres aires urbaines de l’étude ne bénéficient pas des mêmes facilités : on compte à Issoire la Halle aux grains (510 places) et à Riom une salle de 380 places.

Ce sont donc principalement Vichy, Montluçon et Clermont-Ferrand, avec Nevers et Bourges, qui ont le potentiel d’accueillir le plus de touristes d’affaires, champ que ces villes ont décidé d’investir et de promouvoir, et dont l’optimisation pourra être facilitée par une LGV performante.

La mise en réseau sur le territoire auvergnat des hôtels, des espaces de congrès avec les entreprises clientes, vise à permettre d’impulser une nouvelle dynamique, qui peut encore se développer et se structurer.

La région et « l’interrégion » disposent donc d’installations de rang national voire international, tant sur le plan culturel, sportif que médical. A ces infrastructures de grande ampleur s’ajoutent également un grand nombre de petits établissements d’intérêt plus localisé, permettant une bonne couverture territoriale des offres de services.

Les agglomérations de cet espace ont en effet su allier une politique de services à la population locale à une politique de développement et d’attractivité du territoire, à l’image des récents projets de rénovation et de création de sites à vocation suprarégionale.

L’enjeu de la valorisation de l’image globale des agglomérations, et de leur potentiel d’attractivité (notamment culturel) passe par la résorption d’un handicap objectif d’accessibilité ferroviaire performante, au plan national (Paris, Lyon, ...) et international.

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CODE / Août 2011

Services : synthèse

ETAT DES LIEUX ATOUTS FAIBLESSES ENJEUX PROSPECTIFS

Une large couverture d’équipements et services de la gamme intermédiaire : de 94% à 100% des équipements présents sur les principales aires urbaines ainsi que dans les grands bassins industriels Présence de quelques infrastructures de rang national, parmi les équipements supérieurs Des pôles de services intermédiaires et de proximité sur les territoires ruraux

Un bon potentiel de rayonnement autour de certains équipements structurants, comme le parc omnisport de Vichy, l’hôpital clermontois, … Des projets d’envergure nationale et supranationale dans le sport, le tourisme d’affaires, la santé notamment

Faible nombre d’équipements structurants ne permettant pas un plus grand rayonnement des bassins de vie, notamment sur le plan culturel Des espaces interstitiels qui demeurent faiblement couverts et aux larges temps d’accès aux services et équipements

Assoir le rayonnement de Clermont-Ferrand, ainsi que des aires urbaines dotées d’équipements clés, comme Vichy, Montluçon Maintenir le niveau d’équipements et de services existant dans les bassins de proximité et renforcer cette offre dans les espaces interstitiels Développer l’accessibilité ferroviaire de ces sites et équipements, les promouvoir et les mettre en réseau

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CODE / Août 2011

3-4) L’enseignement supérieur : des formations diversifiées, de qualité, qui pourraient attirer d’avantage d’étudiants avec POCL

L’enseignement supérieur est un domaine primordial s’agissant du rayonnement et de l’attractivité d’un territoire. De sa performance dépend l’attrait (et la fixation) d’une population jeune et dynamique, susceptible d’alimenter le vivier d’emplois sur cet espace.

La qualité de l’offre d’enseignement supérieure en Nord Auvergne et sur les territoires voisins se traduit par une bonne proportion de population étudiante, rapportée à la population globale. Cette population est notamment attirée par les formations proposées par les nombreuses et prestigieuses écoles d’ingénieurs du territoire, remarquables par leur dynamisme dans la recherche scientifique notamment. Toutefois, cet espace souffre d’une forte concurrence des grandes régions voisines : l’enjeu pour développer l’enseignement supérieur auvergnat est de renforcer l’accessibilité du territoire et de bien se positionner par rapport à Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, notamment.

� Offre territoriale et comparaisons régionales

Au total, le périmètre d’étude tel qu’il a été délimité (hors Lyon), compte environ 83 000 étudiants, soit la population d’une ville comme Pau ou Vitry-sur-Seine.

Le premier pôle de formation d’enseignement supérieur (hors Lyon) se situe à Clermont-Ferrand, qui dénombre environ 35 000 étudiants, soit 42 % des étudiants présents sur le périmètre d’analyse.

Vient ensuite St Etienne, qui en rassemble les 27% (22 500 étudiants) ; le dernier tiers se répartit entre Orléans (11 000), puis Vichy (4 000), Bourges (3 800), Montluçon (3 300) et enfin Nevers (1 800), Roanne (1 600) et Moulins (1 000 étudiants).

A noter qu’Aurillac (Cantal), non directement retenue dans cet espace, rassemble 1 400 étudiants auvergnats, tout comme Le Puy-en-

Velay, 378 étudiants, au sud du territoire potentiellement desservi par la future LGV.

Cet espace « nord Auvergne » (et ses voisinages) propose un grand nombre de lieux de formation, répartis dans différents bassins de vie.

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CODE / Août 2011

Le tableau suivant (sources : rectorats d’académie et sites internet des agglomérations) présente le nombre d’établissements, par type de formation, présents sur chacun de ces sites.

Traitement et synthèse : CODE / 2011

Clermont-Ferrand se distingue tant par son nombre d’étudiants que par les différents sites de formation supérieure que la ville abrite. Il concentre la grande part des établissements qui font la structure universitaire du territoire.

VILLES Universités

Ecoles Autres Instituts

Commerce et autres

Ingénieurs IUT IFSI IUFM

Clermont-Ferrand

2 6 6 1 - 1

St Etienne 1 5 6 1 - 1

Orléans 1 - 1 1 - 1

Vichy Antenne de Clermont-F. 2 - Antenne de Montluçon

1 -

Bourges Antenne d’Orléans 5 2 1 1 1

Montluçon Antenne de Clermont-F. 2 - Rattaché à Clermont-F.

- -

Nevers Antenne de Dijon 3 1 - 1 1

Mâcon Masters antennes

de Bourgogne et de Lyon 1 - 1 1

Vierzon - - - - 1 -

Roanne Antenne CF/Lyon/StE - 2 antennes de Lyon

1 - -

Moulins - 1 - Antenne de Montluçon

1 1

TOTAL 3 (+5antennes) 24 16

(+2antennes)

6 (+2antennes)

4 6

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CODE / Août 2011

L’enseignement supérieur sur le périmètre d’étude

Carte CODE / 2011

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CODE / Août 2011

���� Une bonne attractivité de l’enseignement supérieur en Auvergne qui se confirme

- Un territoire dont l’attractivité d’enseignement supérieur est particulièrement développée …

Si l’Auvergne ne se place qu’au 18ème rang des 22 régions de France pour sa population, elle figure 15ème pour son nombre d’étudiants. En

2009, les 42 567 étudiants présents en Auvergne comptaient pour 2.7% des étudiants de province, 1.9% avec l’Ile-de-France.

La région attire en effet une part importante des 17 à 25 ans, alors même que la population auvergnate souffre d’un déficit (de l’ordre de 2.6%) de cette même tranche d’âge.

C’est grâce à son attractivité auprès des étudiants que l’aire urbaine de Clermont-Ferrand est la 13ème en France, par la part que représentent les étudiants dans la population : c’est un ratio qui la positionne devant Strasbourg, Bordeaux et sept places devant l’aire

urbaine de Lyon.

* Aire urbaine selon recensement 2006 – Source INSEE

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CODE / Août 2011

Labellisé « Campus prometteur », le site universitaire de Clermont-Ferrand a perçu, dans le cadre du Plan Campus, 30 millions d’euros pour

développer et renforcer cette attractivité.

- … et qui se renforce : le territoire attire toujours plus d’étudiants extérieurs.

La part étudiante de la population auvergnate est donc forte mais le nombre d’étudiants est encore en hausse : parmi les effectifs de l’année 2009/2010, un étudiant sur cinq était un nouvel entrant (20%).

L’Auvergne est ainsi l’une des dix seules régions qui ont un dynamisme supérieur à 10%. L’évolution d’une année sur l’autre représente un gain de 4.6% d’inscriptions supplémentaires : l’Auvergne conforte donc son attractivité estudiantine.

C’est là un des paradoxes de l’Auvergne : sa population est vieillissante et l’image floue de la région demeure. Pourtant, elle compte, en son cœur, une part importante de jeunes, venant pour beaucoup de l’extérieur, attirés par l’offre de formation qu’elle propose. L’aire urbaine de Clermont-Ferrand dispose d’une bonne dynamique étudiante, qui se conforte et contribue progressivement à améliorer le rayonnement du territoire.

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CODE / Août 2011

� Une offre de formation complète et diversifiée, ainsi que des écoles de haut niveau ou d’intérêt national - Un nombre important d’écoles de haut rang ou d’intérêt national ���� De grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs reconnues

Plusieurs grandes écoles font l’attrait du territoire d’étude: leur valeur est reconnue et elles figurent parmi les meilleures dans leurs domaines.

Parmi les écoles d’ingénieurs sont en effet recensées le Polytech’Clermont-Ferrand-CUST, qui forme dans le domaine du génie électrique, mathématique et physique biologique et civil, l’ISIMA qui forme en informatique et en modélisation ; VET AGRO SUP, née de la fusion

d’écoles agroalimentaires et vétérinaires de Clermont-Ferrand et de Lyon ; de plus, le Centre d’Approches Vivantes des Langues et des Média, est présent à Clermont-Ferrand et dispose d’une antenne à Vichy ;

Sont également présents l’école TELECOM (St Etienne), les Ecole Nationale d’Ingénieurs à Bourges et St Etienne, de chimie à Clermont-

Ferrand, d’architecture St Étienne et Clermont-Ferrand, les Ecoles Supérieures de Commerce de ces deux dernières villes et autres écoles de gestion, communication, marketing, ainsi que l’Ecole Supérieure d’Art à Clermont-Ferrand.

Alliées aux nombreux laboratoires présents sur le territoire, ces unités d’enseignement supérieur contribuent à faire de l’Auvergne un lieu

reconnu pour la recherche et l’innovation et jouissent d’une bonne réputation.

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CODE / Août 2011

Effectifs année 2009 - 2010 Auvergne Auvergne / France

Universités publiques 29 159 2,0 %

dont écoles d'ingénieurs 921 2,9 %

dont Instituts Universitaires de Technologie 2 897 2,5 %

dont Instituts Universitaires de Formation des Maîtres 874 1,5 %

Ecoles d'ingénieurs hors université 1 227 1,4 %

Ecoles de commerce, gestion, comptabilité 1 707 1,5 %

Ecoles paramédicales et sociales 2 985 2,2 %

Classes préparatoires aux grandes écoles 1 389 1,7 %

Sections de techniciens supérieurs 5 163 2,1 %

Autres établissements d'enseignement supérieur 2 947 1,4 %

TOTAL 44 577 1,9 %

Synthèse et traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Tandis que les étudiants auvergnats constituent 1.9% des étudiants en France, ceux fréquentant des écoles d’ingénieurs rattachées aux universités représentent 2.9% du total. Il s’agit des écoles Polytech’Clust, ISIMA et de l’Ecole de Chimie de Clermont-Ferrand, toutes trois

rattachées à l’université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand.

- Un espace qui offre des formations uniques en France et d’intérêt national

En plus de ses nombreuses grandes écoles, les principales villes du territoire étudié sont le siège d’écoles de formation supérieure au niveau

national. C’est surtout le cas de Clermont-Ferrand qui abrite l’Ecole Nationale des Impôts (800 élèves) et l’Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (160), ainsi que de St Etienne qui accueille l’Ecole Nationale des Mines (1 400 étudiants) et l’EN3S. A noter également

que Montluçon est le siège de l’Ecole de Sous-officier de Gendarmerie (1 200 personnes chaque année). Ces écoles d’intérêt national sont le passage obligé des étudiants spécialisés dans ce domaine : ce sont par exemple 32 000 sous-officiers qui ont été formés depuis la

création de l’ESOG à Montluçon. D’autre part, la renommée du corps des mines ne cesse de susciter les vocations : ce sont autant de flux et de gains d’attractivité pour cet espace.

- Un panel complet de formation dans le secteur public, dont la qualité est reconnue

- Des universités qui dispensent la quasi-totalité des UFR (unités de formation et de recherche) existantes

En Auvergne, les deux universités de Clermont-Ferrand permettent d’offrir un panel très complet de formation universitaire. L’université Clermont 1 comprend cinq facultés : droit et sciences politiques ; médecine ; chirurgie dentaire ; sciences économiques et de gestion et

pharmacie. L’université Blaise Pascal se compose des facultés d’art, lettres et langues ; des sciences, des technologies et de la santé ; des sciences humaines et sociales et des sciences et techniques des activités physiques et sportives. Ces formations longues se complètent avec

des enseignements dispensés dans les deux IUT rattachés aux universités clermontoises, de plus courte durée et plus techniques, ainsi que des instituts de formation professionnelle.

Il importe de noter que ne sont présentes à Nevers que la faculté de droit et sciences politiques et l’institut supérieur de l’automobile ;

A Bourges, sont localisées les facultés de droit et de sciences, antennes d’Orléans qui dispensent elle-même les formations de droit, lettres, sciences et STAPS. A St Etienne, l’université comprend les facultés d'Arts, Lettres et Langues, de Droit, de Médecine, de Sciences et

Techniques et STAPS, ainsi que de Sciences Humaines et Sociales, et se rapproche donc du niveau d’offre de Clermont-Ferrand (cette dernière demeurant le site universitaire au plus large panel). Enfin, Roanne a choisi de développer des filières complémentaires à celles

dispensées par ses voisines, Lyon, St Etienne et Clermont-Ferrand : son centre universitaire se place en réseau de ces trois pôles et développe des cursus spécialisés, non concurrents.

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- La labellisation en PRES : signe d’un site universitaire dynamique

Autre marque du dynamisme de l’enseignement supérieur sur le périmètre d’étude, le pôle clermontois a été labellisé en 2008 Pôle de

Recherche et d’Enseignement Scientifique (PRES). Il compte parmi les 13 PRES de province et est le fruit du partenariat des deux universités

de Clermont-Ferrand, de l’ENSCCF, l’IFMA et VetAgroSup.

Cet établissement de coopération scientifique permet de renforcer la visibilité de l’activité importante de l’Auvergne en matière de recherche scientifique. Il est un atout supplémentaire pour l’attractivité de l’enseignement supérieur du territoire.

S’agissant d’attractivité dans l’enseignement supérieur, l’atout de l’espace formé par les départements du Puy-de-Dôme et de l’Allier et leurs franges frontalières réside dans son offre de formation variée et de haute qualité.

Ses nombreuses grandes écoles, aux premières desquelles les écoles d’ingénieurs, sont un des moteurs de la dynamique étudiante de cet espace. En outre, les neuf pôles d’enseignement supérieur identifiés dispensent des formations universitaires au large panel pour compléter la haute qualification des écoles et instituts présents.

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� Une offre de formation géographiquement mal répartie et qui reste très concurrencée par les régions voisines Le site de Clermont-Ferrand focalise fortement l’offre auvergnate - Une offre fortement concentrée sur l’aire urbaine de Clermont malgré d’autres sites de formation

L’offre de formation du territoire est certes variée, mais elle se répartit très inégalement sur le territoire : deux pôles se distinguent nettement des autres, tant en nombre d’étudiants que dans la gamme de formation proposée. Clermont-Ferrand attire ainsi 42% des étudiants des

neuf pôles du territoire et si l’on considère seulement la région Auvergne, ce sont huit étudiants auvergnats sur dix qui fréquentent un établissement clermontois (35 000 étudiants à Clermont-Ferrand pour les 42 500 que compte la région).

Saint-Etienne totalise 22 500 étudiants, ce qui correspond à la moitié du nombre total des étudiants en Auvergne et qui représente un gros quart (27%) de ceux du périmètre d’étude.

C’est en outre à Clermont-Ferrand et St Etienne que se trouvent les écoles d’ingénieurs et de commerce les plus importantes (ENITA,

VetAgroSup, Polytech, ISIMA, ENSCCF, ENGREF, ENI, TELECOM, ENSSS, ISTP, ESC,…) ; les autres villes accueillent des écoles et instituts qui ne figurent majoritairement pas au rang des grandes écoles, sauf à noter à Bourges l’ESTACOM, l’ISECF, l’ENSI.

- Des lieux de formation satellisés, qui peinent à se développer intrinsèquement

Le maillage territorial de l’offre de formation est inégal : si l’on trouve des pôles de formation universitaire et technique ailleurs qu’à Clermont, St Etienne et Orléans, ceux-ci n’en sont que des antennes.

L’exemple des formations des instituts universitaires techniques (IUT) de Vichy et Moulins sont sur ce point emblématique, puisque ces deux

sites sont des délocalisations du site de Montluçon, lui-même rattaché à l’université de Blaise Pascal à Clermont-Ferrand.

De même, les pôles universitaires situés à Vichy et Montluçon sont des émanations des universités clermontoises. Moulins, pour sa part, ne possède pas d’antenne universitaire hors celle de l’IUT. Le grand nombre d’étudiants sur le territoire auvergnat profite donc très

majoritairement à l’aire urbaine de Clermont-Ferrand, qui pour rappel est la 13ème aire urbaine française pour la part que représente la population étudiante dans son nombre d’habitants.

Pour autant, des villes comme Vichy, par exemple, s’efforcent de maintenir leur fonction étudiante : le pôle universitaire et technologique de Vichy a récemment été inauguré, il rassemble 800 étudiants. La ville affiche son ambition de renforcer cette attractivité auprès des

jeunes étudiants. Roanne développe quant à elle une complémentarité avec l’offre de formation proposée par les grandes villes alentours : elle représente l’antenne de deux écoles d’ingénieurs lyonnaises, et développe des cursus spécialisés qui se veulent les compléments de

l’offre des villes centre, autre manière de conserver ses effectifs.

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� Lyon et Toulouse : des pôles universitaires qui concurrencent fortement l’espace auvergnat - Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées : des formations au rayonnement et de renommée plus forts

L’autre limite de l’enseignement supérieur du territoire investigué est plus handicapante : elle réside dans la forte concurrence en formation supérieure des voisins lyonnais et grenoblois notamment.

Rhône-Alpes est, derrière l’Ile-de-France, la région qui accueille et attire le plus d’étudiants. Elle est de loin la première région étudiante

métropolitaine. Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées profitent en outre de villes centre dynamiques en termes d’économie et d’emploi, ce qui poussent les jeunes diplômés à s’y installer à la suite de leurs études (étude Insee, base recensement 2006). A l’inverse, si la ville de Clermont-

Ferrand attire un nombre conséquent d’étudiants, elle ne parvient pas, ensuite, à conserver cette population jeune, formée et dynamique, qui pourrait pourtant être un vivier d’emplois.

Lyon possède en effet trois pôles universitaires, huit écoles d’ingénieurs, sept grandes écoles et instituts de renom et quatre écoles de commerce : la qualité des formations que ces établissements dispensent est largement reconnue. Au total, sur les 240 000 étudiants

rhônalpins, Lyon en compte 160 800, c’est 4.5 fois plus que Clermont-Ferrand. Grenoble attire également 84 000 étudiants en formation supérieure, ce qui est également 2.5 fois supérieur à la population étudiante clermontoise.

Au-delà de cette masse importante en Rhône-Alpes et de la qualité des formations qui y sont dispensées, c’est également l’organisation de

ces filières qui concurrencent l’offre de l’Auvergne. Les grandes écoles du territoire rhônalpin sont par exemple rassemblées au sein d’une alliance (AGERA : alliance des grandes écoles de Rhône-Alpes), qui les met en réseau et renforce leur rayonnement. De plus, si la

labellisation du campus de Clermont-Ferrand en PRES est certes un atout pour son attractivité, il reste que sont également labellisés deux pôles en Rhône-Alpes : celui de Lyon et de Grenoble-Chambéry.

Alors même que la coopération dans le domaine de la recherche scientifique constitue l’atout de la région Auvergne et du pôle

clermontois, celui-ci ne peut toutefois pas prétendre à un avantage comparatif de taille à concurrencer l’attractivité de ses deux pôles voisins.

En complément, comparativement à l’espace formé par l’Auvergne, le Sud-Bourgogne et du Centre, les régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées bénéficient également d’une meilleure connectivité.

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Les bons accès aux réseaux de transport routier et ferroviaire notamment leur confèrent un désenclavement qui fait encore défaut à l’Auvergne et ses territoires limitrophes.

Or, les populations étudiantes sont sujettes à une forte mobilité et un défaut d’accessibilité est un désavantage certain pour l’attractivité de

l’appareil d’enseignement supérieur.

Ainsi, le réseau de formation supérieur auvergnat pèche par son inégal déploiement sur le territoire : peu de villes bénéficient de la bonne attractivité de l’enseignement supérieur en Auvergne et c’est la ville-centre de Clermont-Ferrand qui en concentre très majoritairement les avantages. Cependant, malgré cette fonction universitaire avérée, la concurrence des régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées, qui bénéficient d’une meilleure image et d’un plus fort désenclavement, est réelle.

Leur rayonnement atténue significativement le fort potentiel d’attractivité de l’Auvergne en formation supérieure.

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� Perspectives et enjeux de l’enseignement supérieur du territoire : désenclavement et rapprochement Réduire le déficit d’accessibilité Un des défis majeurs et primordiaux pour le territoire Nord Auvergne et ses franges voisines, est de remédier à son enclavement relatif (mais

effectif, sur le plan ferroviaire) pour pouvoir renforcer son rayonnement et son attractivité auprès des étudiants. Les établissements auvergnats, bien que formant dans des disciplines très qualifiées et spécialisées, n’attirent encore que peu d’étudiants étrangers par

exemple : une desserte LGV permettant le raccordement aux plateformes multimodales d’Ile-de-France, ainsi qu’aux intersecteurs, pourraient faciliter un plus large accès.

De même, si l’Auvergne réussit progressivement son désenclavement routier et autoroutier, c’est le réseau ferroviaire qui est le plus

susceptible d’être emprunté par des étudiants : la desserte LGV est donc un enjeu majeur concernant l’attrait potentiel d’étudiants et pourrait contribuer à réduire la concurrence exercée par les pôles voisins de Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées.

L’arrivée de la LGV pourrait également permettre des partenariats entre établissements, notamment par des échanges professoraux. C’est déjà le cas notamment à Roanne, où beaucoup d’universitaires enseignent à St Etienne et dispensent des cours en périphérie.

Opérer un rapprochement avec les régions concurrentes - Poursuivre les rapprochements et les partenariats avec les autres sites de formation

Un certain nombre de partenariats sont déjà notables, notamment le rapprochement des filières vétérinaires et agroalimentaires entre Lyon

et Clermont-Ferrand. Dans les faits, les deux sites de formation demeurent assez autonomes et les passerelles, les échanges pourraient se développer du fait d’une meilleure connectivité. D’autres rapprochements dans les domaines de la santé notamment ou dans l’ingénierie

sont envisageables ; ils permettraient au site clermontois notamment de bénéficier d’une mise en réseau avec les régions voisines, facilitant un report d’effectifs étudiants à son profit.

- Vers la création d’un pôle européen d’enseignement supérieur ?

Le PRES de Clermont-Ferrand a de bonnes perspectives de coopération avec les PRES lyonnais et grenoblois. L’un des objectifs du

Programme d’Action Stratégique de l’Etat et de la Région Auvergne était le rapprochement avec Rhône-Alpes : il soulevait l’hypothèse souhaitable de la création d’un véritable pôle européen d’enseignement supérieur, qui rassemblerait Lyon-Clermont-Ferrand-St-Etienne

voire Grenoble. Rassembler ces pôles, dans l’hypothèse d’une bonne connectivité en matière de transport, pourrait permettre de renforcer leur attractivité par un effet réseau qui leur confèrerait plus grand rayonnement et rassemblerait les forces de chacun d’entre eux.

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L’enjeu majeur de l’enseignement supérieur du territoire auvergnat et de ses voisins régionaux est de renforcer sa connectivité : il s’agit de développer l’accès aux réseaux de transport, ferroviaire surtout, d’améliorer le niveau de connexion (vers l’Ile-de-France et les pôles multimodaux) et de favoriser les liens vers les pôles voisins. Une meilleure connectivité du territoire auvergnat doit permettre d’accroitre son rayonnement et son attractivité, a fortiori dans le domaine de l’enseignement supérieur. C’est l’un des domaines où les effets d’une potentielle desserte LGV sont les plus sensibles et les plus impactant, avec l’économie et le tourisme.

Enseignement supérieur : synthèse

ETAT DES LIEUX ATOUTS FAIBLESSES ENJEUX PROSPECTIFS

83000 étudiants sur l’espace d’étude ; 42000 en Auvergne dont 35 000 à Clermont-F. Une bonne attractivité étudiante : forte part des 17/25 ans alors que déficit naturel de cette tranche d’âge Attractivité en hausse (20% de nouveaux entrants et +4.6% d’inscrits en un an) Pôle clermontois labellisé « campus prometteur »

Un large panel de formation supérieure : universitaire, techniques et écoles De nombreuses grandes écoles d’ingénieurs qui font l’attractivité du territoire pour l’enseignement supérieur, ainsi que de hautes écoles au rang national Labellisation en PRES depuis 2008

Une offre essentiellement concentrée sur le pôle clermontois ; Satellisation des autres sites qui peinent à se développer Très forte concurrence de Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées en termes d’attractivité, d’offre de formation et en accessibilité : enclavement relatif de l’Auvergne

Renforcer l’accessibilité du territoire pour développer l’attrait de ses établissements de formation supérieure Nouer des partenariats et renforcer les échanges avec les pôles concurrents pour bénéficier d’externalités positives en termes de rayonnement et d’attractivité

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3-5) Le tourisme : un territoire attractif avec un potentiel à optimiser et structurer

Le tourisme est l’un des secteurs qui font l’attrait de l’Auvergne et des territoires du périmètre d’étude: son patrimoine naturel, architectural et les nombreuses activités qu’elle propose lui confèrent un avantage comparatif sur d’autres espaces, notamment grâce notamment aux activités thermales (mais également de nature et d’espace). Son large potentiel touristique reste cependant à concrétiser : dotée d’une grande capacité d’accueil, elle demeure pourtant assez peu fréquentée eu égard à ses possibilités. Le défi du territoire consiste à attirer plus, et surtout mieux et plus longtemps, pour capitaliser ses points forts et développer son attractivité. Celle-ci se trouverait largement facilitée par une meilleure irrigation du territoire par les réseaux de transport, notamment ferroviaires et à grande vitesse, assortis d’un maillage performant.

� Le tourisme dans le Grand Centre : un secteur économique porteur pour une région qui attire

- Une des premières destinations touristiques en France

Le territoire « nord Auvergne » présente un solde touristique positif qui la positionne au 11e rang national. Le territoire central de l’analyse,

l’Auvergne (sa partie « nord » notamment), constitue une destination touristique des plus régulières en France. La région se place en effet 6e des destinations. En termes de notoriété, l’Auvergne a également bonne réputation puisqu’elle est citée par une personne sur cinq comme

destination touristique, devant les Pays-de-la-Loire, la Bourgogne ou Rhône-Alpes. Les fréquentations sont en effet en Allier de 2 900 000 nuitées, jusqu’à 8 millions dans le Puy-de-Dôme et 750 000 en Haute-Loire. Le Puy-de-Dôme et l’Allier constituent les ¾ des nuitées de l’Auvergne. Par

ailleurs, la Nièvre, au sud de la Bourgogne, compte 1.25 millions de nuitées.

- Un patrimoine naturel et architectural privilégié

La Chaîne des Puys

C’est d’abord le patrimoine naturel privilégié de l’Auvergne qui en fait l’attractivité touristique principale : la chaîne des Puys, candidate à l’inscription au patrimoine de l’UNESCO,

attire chaque année des milliers de visiteurs (Puy de Dôme 450 000 et Puy Mary dans le Cantal 500 000). La moitié du département du Puy-de-Dôme est couvert de Parcs naturels Régionaux

(Volcans d’Auvergne et Livradois-Forez).

Les parcs de l’Allier et ses trois sites naturels sont également des lieux prisés, ainsi que pour la Nièvre, le Parc naturel régional du Morvan et la réserve naturelle du Val de Loire.

La chaine des Puys

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Vient ensuite le patrimoine architectural très riche de la région et du périmètre d’étude, qui abrite de nombreux châteaux et édifices remarquables.

Le cloître de la cathédrale du Puy, édifice classé à l’UNESCO, rassemble ainsi 36 400 visiteurs par an. Dans la Nièvre, à Nevers, la Châsse de Bernadette Soubirous en compte près de 200 000.

Le territoire analysé se caractérise par ses nombreux sites et villages de caractère : Nevers est labellisé Ville d’Art et d’Histoire, la ville forte de Riom

et les remparts de Montluçon (ainsi que le château des Ducs de Bourbon) sont fréquemment visités. A l’identique, Bourges présente un patrimoine historique remarquable (vieille ville médiévale, Palais Jacques Cœur, Cathédrale Saint Etienne, ...)

Riom : la ville forte Cloître de la cathédrale du Puy-en-Velay

Cathédrale de Bourges

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���� Tourisme : un secteur de poids dans l’économie du territoire

- Un secteur porteur de richesses

Le tourisme représente 8.3 % du PIB régional d’Auvergne : c’est la 5ème plus forte part d’une économie régionale en France, la moyenne étant de

6.2% du PIB (6.3% pour la Bourgogne). Cette part dépasse celle constituée par le tourisme en Rhône-Alpes, qui est de 6.8% du PIBR. Le niveau de consommation touristique en Auvergne atteint en 2010 les 2.7 milliards d’euros, ce qui place les retombées économiques pour la région à 550

millions d’euros. Le poids du tourisme est donc primordial dans l’économie auvergnate.

- Un des plus gros employeurs du territoire

En nombre d’emplois, le secteur du tourisme représente 4.4% en Auvergne (18 260 emplois) contre 4.1% en Bourgogne (22 000 emplois salariés).

La moyenne nationale est de 3.8%. En outre, 6% des entreprises auvergnates ont une activité liée au tourisme. Certes, celles-ci ont été impactées par la crise, en 2008, mais connaissent un regain d’activité en 2011.

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� De nombreux hébergements touristiques et la possibilité de pratiquer des activités riches et spécifiques

Une capacité d’accueil parmi les meilleures d’Europe La région Auvergne possède une très bonne capacité quantitative d’accueil : 670 000 lits, ce qui représente 91 places pour 1000 habitants. Elle se

positionne largement au-dessus de la moyenne européenne, qui est de 61 places pour 1000 habitants. L’Auvergne est en termes de capacité d’accueil la 48eme région européenne (sur un total de 254).

- Le thermoludisme : activité phare du tourisme, récemment réinvestie

Les activités thermales représentent une grande part des recettes engendrées par le tourisme et des flux de voyageurs en Auvergne. Le thermoludisme occupe dans l’Allier la moitié des lits disponibles et 45% des nuitées touristiques du département se concentrent dans ses trois

villes d’eau que sont Vichy, Néris-les-Bains et Bourbon l’Archambault. Le Puy de Dôme rassemble 5 des 11 stations thermales d’Auvergne avec la Bourboule, Châteauneuf les bains, Châtel Guyon, Le Mont Dore et Royat-Chamalières. La Bourgogne compte deux stations (Bourbon-Lancy et

St Honoré-les-Bains) et la Creuse une ville d’eau (Evaux-les-Bains). La région auvergnate se place ainsi 5ème région de France dans l’accueil de curistes assurés sociaux.

Cet attrait pour les activités thermales est notamment impulsé par les investissements récents réalisés par les principales villes thermales, comme Vichy ou Royat, qui ont su rénover des infrastructures vieillissantes et construire de nouvelles infrastructures pour développer leur activité.

A Vichy, le centre spa Les Célestins ****

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Au-delà des soins de cures, ce sont toutes les activités de remise en forme et de bien-être qui donnent un nouveau souffle au tourisme auvergnat. Aux 45 000 touristes curistes (assurés sociaux ou libres) s’ajoutent les 13 000 entrées de remise en forme dans les établissements

thermaux et surtout les 166 500 entrées en centres thermoludiques, type SPA, instituts.

- De nombreuses activités de nature et de loisirs qui attirent et qui rassemblent

L’autre atout touristique indéniable des territoires du périmètre d’étude repose sur leur large panel d’activités de pleine nature et de loisirs. Le

réseau hydrographique de l’aire d’étude (présence de la Loire, de l’Allier, du Cher, de la Nièvre, de la Sioule et de ses gorges, ...) constitue également un attrait fort, en matière de tourisme nature (pêche, ballades, activités nautiques, ...)

Quelques traits marquants : l’Auvergne compte de nombreux sentiers de randonnée et de voies vertes, 1 000 km de pistes de ski, 70 sites de

baignade, 850 km de parcours de canoë, plus de 100 sites de parapente / ULM / deltaplane / montgolfière, 90 sites d’escalade dont un de notoriété nationale dans le Massif du Sancy (Dent de la Rancune). La forêt de Tronçais, au nord de Montluçon, constitue également un pôle

environnemental fort et attractif.

Le département de la Nièvre en Bourgogne, bénéficie également d’un milieu naturel privilégié avec l’équivalent d’un hectare de forêt par

habitant, 5 000 kilomètres de rivières, 1 500 hectares de lacs et grands étangs (dont les Grands Lacs du Morvan), 3 270 kilomètres de sentiers de randonnées, 772 kilomètres de circuits cyclotouristiques et 593 kilomètres de circuits VTT.

La Bourgogne joue de cette diversité dans ses campagnes de promotion de la région, par le slogan : « En Bourgogne, il n’y a pas de touristes ».

« Il y a des aventuriers, des randonneurs, des gourmets, des cyclistes, des œnophiles, des marins d’eau douce… ». Le tourisme vert est un attrait du territoire.

Enfin, le pôle de Vulcania (cf. photo ci-contre), à l’ouest de Clermont-Ferrand attire, en moyenne, 326 000

visiteurs par an, aux ¾ français (notamment franciliens et Rhône-

alpins). C’est, après la chaîne des puys, la curiosité qui attire le plus de

touristes dans le Puy-de-Dôme.

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De façon peut-être moins visible, ce sont aussi les nombreux festivals qui font naître d’importants flux touristiques. Le festival de théâtre d’Aurillac attire en effet 100 000 personnes et le festival du court métrage de Clermont-Ferrand près de 150 000. Europavox (1ère scène rock d’Europe)

rassemble 21 000 personnes et le festival de la Chaise-Dieu 20 000. Les festivals historiques des Arveniales et de Cervolix attirent ensemble 50 000 visiteurs.

Parmi les événements présents dans la Nièvre, le circuit Magny-cours attire 264 000 touristes, le festival «les z’accros d’ma rue » à Nevers 75 000, auquel s’ajoute une dizaine d’événements musicaux qui rassemblent chacun environ 6 000 personnes chaque année. Le Printemps de Bourges,

festival de musique française attire 20000 visiteurs chaque année.

Les activités de nature et de loisirs ainsi que les activités thermales constituent un pôle d’excellence pour l’Auvergne et l’espace central : leur attractivité touristique s’explique en grande partie par les spécificités naturelles et environnementales du territoire. Lieu privilégié du tourisme vert, le territoire sait également dynamiser son activité, par le développement du thermoludisme et l’accueil de nombreuses manifestations annuelles qui attirent d’importants flux ponctuels de visiteurs. De fait, la très bonne capacité d’accueil de la région Auvergne notamment est un avantage certain pour le développement du tourisme.

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Traitement et carte : CODE / 2011

Principaux sites touristique du périmètre d’étude

Principales fréquentations touristiques du périmètre d’étude

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� Un niveau de fréquentation marchande très en deçà de sa bonne capacité quantitative d’accueil

Un tourisme dominé par le court séjour, qui pénalise les taux d’occupation - Faible fréquentation par rapport à la capacité d’accueil

Lorsque l’on rapporte la forte capacité d’accueil à la fréquentation touristique de l’Auvergne, force est de constater un net écart, qui se traduit par une sous-occupation des établissements d’hôtellerie et de restauration. Si l’Auvergne est 48ème région européenne en nombre de lits touristiques disponibles, elle n’est que 183ème en termes de fréquentation.

Même comparée à des régions similaires, elle ne figure qu’au 69ème rang en nombre de nuitées. Le taux d’occupation en 2010 est de 56%, taux

en hausse de 2% par rapport à 2009 mais à rapprocher à la baisse du nombre de chambres proposées constatée la même année. En haute saison, le taux d’occupation avoisine les 76%. Un important potentiel d’activité touristique reste donc encore insuffisamment exploité.

- Un tourisme de courte durée, car marqué par un tourisme d’affaires, notamment sur Clermont-Ferrand

Le faible taux d’occupation des hébergements touristiques provient non pas tant du faible nombre de séjours par rapport à la capacité d’accueil, mais surtout de la faible durée de ces séjours. En effet, la durée moyenne d’un séjour en Auvergne est de 2 nuits, alors que la

moyenne en Europe est de 2.7 nuits, 2.6 pour les régions semblables à l’Auvergne. Ce faible chiffre provient du poids du tourisme d’affaires dans la région, majoritaire notamment dans le Puy-de-Dôme où il concerne 61% des touristes à Clermont-Ferrand, soit près des 2/3 (sources : CRT

Auvergne et INSEE).

La plupart de la clientèle est d’ailleurs métropolitaine (à 85%) : le tourisme d’affaires explique en partie pourquoi les premiers bassins émetteurs

sont l’Ile-de-France (20%) et Rhône-Alpes (16%). Pour autant, même les touristes étrangers représentent un faible nombre de nuitées, bien que plus important : il passe à 2.2 nuits, quand la moyenne européenne est dans ce cas de 3 nuits.

Le tourisme sur le territoire est donc marqué par le court séjour puisqu’il ne réalise que 3700 nuitées pour 1000 habitants.

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-Un tourisme essentiellement non marchand : un manque à gagner important

En plus du paramètre des courts séjours, l’autre faiblesse du tourisme auvergnat réside dans le fait que la majorité des flux touristiques se fait en hébergement non marchand : beaucoup de touristes en Auvergne visitent leurs proches ou se logent dans des résidences secondaires (avec des taux très conséquents dans le Livradois, l’Artense, le Cézailler et la Chaîne des Puys notamment). Ainsi, sur les 607 000 lits disponibles, seuls 188 000 sont des lits marchands (hôtels, campings, meublés,…) :

seulement 1/3 des nuitées sont marchandes.

Le séjour marchand représente donc 36% du tourisme d’Auvergne mais pèse plus de 60% dans la consommation touristique globale. Les dépenses comprennent l’hébergement, la restauration mais également les visites, les activités de loisirs et l’achat de souvenirs : les retombées économiques du tourisme des visiteurs de loisirs et n’ayant pas

d’attaches dans la région sont donc logiquement les plus importantes.

En matière de tourisme, le paradoxe de l’Auvergne est d’être à la fois attractive et peu fréquentée, dans la durée, et avec de faibles retombées économiques. Dotée d’une bonne image extérieure et d’une grande capacité d’accueil, elle ne compte que peu de séjours marchands et pour de très courte durée. Le tourisme est d’abord le fait d’habitants en résidences secondaires, puis de touristes d’affaires, ce qui ne permet pas à la région d’obtenir des retombées

économiques plus en rapport avec son potentiel touristique.

Valeurs de référence

Périmètre d'étude 8,9 %

France métropolitaine 9,8 %

Part des résidences secondaires dans les logements par bassin de vie

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

� L’enjeu principal : attirer plus, mieux et plus longtemps

Un fort potentiel touristique à consolider

Tout l’enjeu pour l’Auvergne est de valoriser économiquement le potentiel qu’elle possède : les Français lui confèrent d’ores et déjà l’image

d’une région touristique et elle possède de nombreux hébergements touristiques marchands. Le bémol par rapport à ce parc de lits disponibles est qu’il se constitue surtout d’hébergements de plein air (camping) (37%). Viennent ensuite les lits en meublés ou en gîtes (20%) et seulement en

troisième place, avec 18%, les hôtels.

Or, c’est généralement dans les hôtels que sont enregistrées les nuitées les plus nombreuses et ce sont également les clients d’hôtellerie qui sont

générateurs des plus importantes dépenses sur les sites.

Source. Agence d’Urbanisme Clermont-Métropole

Cependant, l’hôtellerie haut de gamme est nettement sous-représentée sur le territoire : elle constitue 14% du parc, soit deux fois moins qu’au

plan national. Développer l’hôtellerie classée pourrait permettre d’accueillir une population, notamment étrangère, plus importante et pour de plus longs séjours. La population la plus directement visée demeure la clientèle d’affaires : elle constitue en effet la moitié des nuitées en hôtels

clermontois.

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CODE / Août 2011

Traitement et synthèse : CODE / 2011

Département Bassin de Vie Chambres dans hôtels

classés en 2011 63 CLERMONT-FERRAND 3 348

42 SAINT-ETIENNE 1 351

03 VICHY 1 317

71 MACON 1 125

58 NEVERS 1 036

18 BOURGES 848

43 LE PUY-EN-VELAY 735

03 MONTLUCON 721

42 ROANNE 641

63 BESSE-ET-SAINT-ANASTAISE 580

63 ISSOIRE 550

63 MONT-DORE 499

63 CHATELGUYON 481

03 MOULINS 476

63 LA BOURBOULE 440

71 PARAY-LE-MONIAL 332

18 VIERZON 297

63 RIOM 261

42 SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT 252

18 SAINT-FLORENT-SUR-CHER 248

Capacité en hébergement hôtelier des bassins de vie

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CODE / Août 2011

� L’enjeu de la LGV : renforcer les flux d’Ile-de-France et Rhône-Alpes, principaux bassins émetteurs

La région attire de nombreux touristes d’affaires et des villes comme Montluçon, Clermont-Ferrand, Vichy, ..., font de cette attractivité un atout :

la rénovation du parc Athanor, par exemple, à Montluçon en espace de congrès permet l’accueil annuel de 150 000 visiteurs. Le Zénith de Clermont offre de même 8 500 places.

Or, l’Auvergne et notamment le Puy-de-Dôme et l’Allier, ont une forte probabilité d’être positivement impactés par une desserte LGV : les principaux bassins émetteurs de touristes de ces deux départements sont l’Ile de France pour 1/5ème des touristes et Rhône-Alpes pour près

d’1/6ème.

Une ligne qui connecterait les principales villes d’Auvergne à Paris d’une part et Lyon d’autre part, a de fortes chances de capter davantage de flux de touristes d’affaires, d’une part, mais également de familles, voire de « jeunes séniors », à la capacité économique conséquente, et

attirés par le potentiel environnemental et patrimonial du périmètre d’étude.

Ce chiffre est d’ores et déjà en progrès et il convient de développer cet axe, à l’image de ce que fait Auvergne Convention Bureau.

Cette association qui met en réseau les différents sites de congrès du territoire face aux besoins de ses clients donne une visibilité et un

dynamisme au tourisme d’affaires en Auvergne.

Le tourisme en Auvergne peut réellement bénéficier de la mise en place d’une connexion Paris-Lyon irriguant son territoire : ces deux villes et leurs régions émettent ensemble le tiers des flux touristiques à destination de l’Auvergne. Celle-ci doit consolider son potentiel : agrandir son parc hôtelier classé et développer davantage le tourisme d’affaires.

La LGV, par un désenclavement de la région (et une diffusion infra régionale organisée), permettrait également d’attirer plus de touristes étrangers, pour de plus longs séjours. Alliées à l’instauration d’une LGV passant par l’Auvergne, les retombées économiques du tourisme sont potentiellement importantes si le territoire parvient à concrétiser son bon potentiel, à le professionnaliser et à le commercialiser efficacement.

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CODE / Août 2011

TOURISME : SYNTHESE

ETAT DES LIEUX ATOUTS FAIBLESSES ENJEUX PROSPECTIFS

6e destination en France : 31 millions de nuitées Solde touristique positif Attrait touristique surtout métropolitain (87%) et d’affaires (jusqu’à 61%) 550 millions de retombées économiques 8.8% du PIB régional Et 4.4% de l’emploi

Capacité d’accueil très bonne : 607 000 lits ; supérieure à la moyenne (91 places/1000 hab. contre 61 en moyenne) Activité thermale : avantage comparatif sur les autres destinations Très nombreuses activités de nature et de loisirs ainsi que d’événements annuels

Fréquentation faible relativement au potentiel d’accueil : - Très peu de nuitées marchandes (1/3) - Séjours de courte durée (2.2 nuits) Peu d’attractivité auprès des étrangers : visibilité, accessibilité ? Peu d’hébergements haut de gamme

Attirer plus et plus longtemps : communiquer, mailler & désenclaver (LGV) Attirer encore davantage les flux d’Ile-de-France et Rhône-Alpes, les principaux bassins émetteurs (LGV) Accroître l’axe majeur du tourisme d’affaires et professionnaliser la filière « Vendre l’Auvergne »

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CODE / Août 2011

3-6) Mobilité et déplacements : des mouvements réels, peu facilités par le mode ferroviaire

� Un carrefour autoroutier

Sur une trentaine d’années, l’Auvergne et

l’espace central, autrefois région enclavée et périphérique au regard des grands axes de

circulation routière et de développements économique et démographique comme le

couloir rhodanien, est devenue un carrefour routier reconnu et bien relié aux régions voisines.

La métropole régionale, Clermont-Ferrand,

prend désormais place, depuis peu, au sein d’un croisement autoroutier qui la relie à Paris

(A 71), à Saint-Etienne et Lyon (A 89), au midi languedocien (A 75) et à la façade Atlantique

ainsi qu’au Sud-Ouest de la France (A 89).

A court terme, le périmètre d’étude rencontrera

une irrigation accrue de ces territoires par d’une part la mise en service du barreau de Balbigny

(42) (prévue pour fin 2012) reliant directement Clermont-Ferrand à Lyon (sans passage par St-

Etienne) et par la mise en 2X2 voies de la RCEA (Mâcon, Moulins, Montluçon prévue pour 2017).

Source : SETRA, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

� Un cul-de-sac ferroviaire

Source : RFF, Traitement CODE 2011

Le réseau ferroviaire (qui fait l’objet d’une analyse très détaillée en phase 2 de la mission

confiée à CODE/Interface Transport) présente sur le périmètre d’étude quelques spécificités :

- La présence de 2 lignes principales et structurantes bien que peu comparables sur des

axes nord-sud :

- le TGV Paris-Lyon et Lyon-Marseille à l’est du périmètre avec des

dessertes sur Mâcon et Montchanin/Le Creusot

- Le Téoz Clermont-Fd-Paris avec

des dessertes sur les gares de Vichy, Moulins et Nevers.

- En dehors de ces 2 principaux axes, les lignes sont peu équipées (à l’exception également

des liaisons entre Vierzon et Nevers et très majoritairement non électrifiées avec

également peu de liaisons structurantes transversales (ouest-est).

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CODE / Août 2011

� Les équipements aéroportuaires : décollages et ... retour sur terre

Jusqu’en 2002, l’aéroport de Clermont –Auvergne comptait encore parmi les aéroports métropolitains importants de rang régional. En revanche, depuis cette date et jusqu’à aujourd’hui, il est en perte de vitesse. Il enregistre une trentaine de mouvements commerciaux par jour, auxquels s’ajoute un vol postal, ainsi que, pendant l’été, une dizaine de mouvements supplémentaires, principalement des

étapes vers la Méditerranée.

Le trafic de l’aéroport allait croissant : à partir de 1992, il enregistrait une très forte progression du fait de sa fonction de hub pour Regional Airlines, jusqu’à dépasser le million de voyageurs en 2002.

En 2001, toutefois, Air France rachète Regional Airlines. A partir de 2002 et jusqu’à aujourd’hui, l’aéroport de Clermont-Ferrand

connait une baisse tendancielle de sa fréquentation.

Il compte en 2010 377 330 passagers (soit à peine plus que le niveau de 1995) et se place au 30ème rang des aéroports français, alors qu’encore en 2005, il se classait 16ème avec 592 370 passagers

La desserte de Paris-Orly constitue plus de la moitié du trafic de l’aéroport : pour un temps de vol moyen d’1 heure, c’est le mode actuel le plus direct pour rejoindre la capitale. Lyon compte pour 8.5% des dessertes. Le réseau ferroviaire étant lacunaire vers la façade atlantique, Nantes constitue également une importante destination : parmi les dessertes de province, 20%. Viennent ensuite la côte méditerranéenne (Nice), ainsi qu’Amsterdam et Paris-Charles-de-Gaulle.

Source : DGAC, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

� Les temps de parcours intervilles route/fer

En raison notamment d’une topographie contraignante vers le sud et l’est du périmètre, l’accessibilité et les temps de parcours inter-villes sont majoritairement plus aisés et rapides

par voie routière.

Seules les grandes lignes TGV (pour le Lyon-Mâcon, voire le Lyon-St Etienne) ou Téoz (Clermont-Fd-Paris via Vichy, Moulins et Nevers) ainsi quelques liaisons directes entre villes (Bourges-Nevers, Vichy-Roanne-Lyon) présentent un

avantage comparatif pour le gain de temps par le rail.

Par ailleurs, les liaisons ferroviaires entre Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et Lyon se font en plus de 2 h, ce qui présente un caractère fortement pénalisant pour des échanges entre des métropoles aussi proches géographiquement (St-Etienne est distante d’environ 145 km de Clermont-Ferrand, Lyon

d’environ 180 km).

En dehors de l’axe Clermont-Ferrand-Paris, les échanges entre les pôles urbains secondaires (Vichy, Moulins, Montluçon, Bourges, Nevers) sont également favorisés par la

route.

Source : via Michelin et voyage SNCF, Traitement CODE

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CODE / Août 2011

� Les flux de marchandises : des échanges privilégiés avec Rhône-Alpes

Les flux sortants

Moyenne annuelle de chargement en Auvergne en milliers de tonnes entre

2003 et 2009

Rhône-Alpes 3 013

Bourgogne 1 059

Centre 927

Limousin 849

PACA-Corse 811

Midi-Pyrénées 803

Île-de-France 763

Languedoc-Roussillon 515

Aquitaine 413

Nord-Pas-de-Calais 340

Pays de la Loire 333

Haute-Normandie 235

Lorraine 229

Poitou-Charentes 212

Bretagne 207

Alsace 197

Champagne-Ardenne 141

Picardie 136

Franche-Comté 133

Basse-Normandie 100

Les échanges de marchandises de la région Auvergne (plus petit périmètre géographique disposant de données observables) se font principalement à destination de la région Rhône-Alpes puis dans une moindre mesure (3 fois moins) vers les régions limitrophes du Grand Centre de la France (Bourgogne, Centre et Limousin). L’Île de France constitue la 7ème destination des flux de marchandises chargées en Auvergne derrière les régions PACA et Midi-Pyrénées. D’un point de vue statistique, il n’est plus possible de distinguer depuis 2007 le fret ferroviaire du fret routier (données non disponibles depuis l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire), cependant considérant les flux sortants entre 2003 et 2006, ils se répartissaient entre 91,4 % par la route et 9,6 % par le fer.

Source : MTETM/SESP, SitraM, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Les flux entrants

Moyenne annuelle de déchargement en Auvergne en milliers de tonnes

entre 2003 et 2009 Rhône-Alpes 4 708

Centre 1 264

Bourgogne 1 150

Limousin 843

Midi-Pyrénées 606

Île-de-France 599

PACA-Corse 577

Languedoc-Roussillon 564

Haute-Normandie 488

Aquitaine 360

Pays-de-la-Loire 351

Poitou-Charentes 274

Nord-Pas-de-Calais 271

Champagne-Ardenne 258

Lorraine 235

Alsace 214

Picardie 191

Bretagne 187

Franche-Comté 131

Basse-Normandie 80

Les flux entrants de marchandises sont de manière plus conséquente encore que les flux sortants, en provenance prioritairement de Rhône-Alpes (près de 5 millions de tonnes). Suivent ensuite les régions limitrophes du Grand Centre France (Centre, Bourgogne, Limousin) qui ne représentent qu’au mieux 25 % des échanges entre Rhône-Alpes et l’Auvergne. L’Île-de-France arrive en 6ème position après la région Midi-Pyrénées. De 2003 à 2006, les flux entrants de marchandises en Auvergne se faisaient à 90,5 % par la route et à 9,5 % par le fer.

Source : MTETM/SESP, SitraM, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Solde des sorties et entrées de marchandises en moyenne annuelle de

2003 à 2009

PACA-Corse 234

Midi-Pyrénées 197

Ile-de-France 164

Nord-Pas-de-Calais 69

Aquitaine 53

Basse-Normandie 20

Bretagne 20

Limousin 6

Franche-Comté 2

Lorraine -6

Alsace -18

Pays de la Loire -18

Languedoc-Roussillon -49

Picardie -56

Poitou-Charentes -62

Bourgogne -91

Champagne-Ardenne -117

Haute-Normandie -252

Centre -337

Rhône-Alpes -1 694

De 203 à 2006 (absence des données de fret

ferroviaire depuis 2007), la Région Auvergne dans ses échanges inter-régionaux compte plus de flux de

marchandises entrantes et déchargées en Auvergne que de marchandises chargées en Auvergne et

sortantes.

En matière de type de marchandises, ses échanges sont excédentaires concernant les produits agricoles,

alimentaires et divers, ils sont cependant déficitaires pour les produits pétroliers, de la construction et de la

chimie.

En moyenne annuelle de 2003 à 2009 (données disponibles), les flux inter-régionaux de l’Auvergne sont légèrement excédentaires vis-à-vis des

régions PACA, Midi-Pyrénées et Île-de-France.

Ils sont relativement équilibrés avec deux régions du Grand Centre France (légèrement excédentaires avec le Limousin, légèrement

déficitaires avec la Bourgogne).

Par contre les échanges de marchandises apparaissent relativement

déséquilibrés avec la région Centre mais également et surtout avec la région Rhône-Alpes (- 1,7 millions de tonnes annuelles).

Source : MTETM/SESP, SitraM, Traitement CODE 2011

Volumes et types de marchandises de la région Auvergne échangées avec les régions métropolitaines (de 2003 à 2006, en milliers de tonnes)

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CODE / Août 2011

� Les flux d’actifs. Les déplacements domicile-travail entre les aires urbaines

Aire urbaine de Résidence Aire urbaine de Travail Flux d'actifs

Plaque urbaine ligérienne Lyon 11 764

Lyon Région Île-de-France 4 877

Lyon Plaque urbaine ligérienne 4 183

Montbrison Plaque urbaine ligérienne 2 283

Issoire Clermont-Ferrand 2 188

Clermont-Ferrand Issoire 1 990

Mâcon Lyon 1 917

Vierzon Bourges 1 295

Vichy Clermont-Ferrand 1 240

Clermont-Ferrand Thiers 1 137

Plaque urbaine ligérienne Montbrison 1 096

Clermont-Ferrand Vichy 1 038

Thiers Clermont-Ferrand 886

Clermont-Ferrand Région Île-de-France 861

Bourges Vierzon 796

Roanne Lyon 654

Plaque urbaine ligérienne Région Île-de-France 632

Feurs Plaque urbaine ligérienne 524

Vichy Moulins 512

Plaque urbaine ligérienne Feurs 491

Saint-Amand-Montrond Bourges 456

Plaque urbaine ligérienne Roanne 430

Roanne Plaque urbaine ligérienne 429

Lyon Mâcon 424

Bourges Région Île-de-France 420

Clermont-Ferrand Lyon 351

Montbrison Feurs 341

Nevers Région Île-de-France 332

Lyon Roanne 307

Clermont-Ferrand Moulins 301 Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Les migrations domicile-travail (effectifs correspondant aux croisements du lieu de résidence avec le lieu de travail) entre les différentes agglomérations du périmètre révèlent plusieurs traits saillants : 1. L’agglomération lyonnaise rayonne sur les aires urbaines les plus accessibles ainsi que sur l’ensemble du département de la Loire avec des flux domicile-travail très conséquents et relativement déséquilibrés. Ce sont ainsi près de 12 000 actifs appartenant à la plaque ligérienne (aires urbaines de Saint-Etienne, Saint-Chamond et Saint-Just-Saint-Rambert) qui effectuent quotidiennement le trajet à destination de l’aire urbaine lyonnaise (contre plus de 4 000 lyonnais qui travaillent sur la plaque urbaine ligérienne). De nombreux actifs roannais sont également aspirés par la métropole lyonnaise (650 actifs). L’aire urbaine de Mâcon bien desservie par les infrastructures de transport s’intègre également dans l’aspiration lyonnaise (près de 2 000 actifs impliqués). 2. En dehors de l’attractivité du bassin lyonnais, deux systèmes urbains sont notables le long des monts du Forez, l’un ligérien autour de Saint-Etienne (avec les aires urbaines de Montbrison, Feurs, Roanne, Saint-Just-Saint-Rambert et Saint-Chamond), l’autre auvergnat autour de Clermont-Ferrand (avec les aires urbaines de Vichy, Thiers et Issoire). Les échanges au sein de ces systèmes sont intenses (plus de 2 000 actifs entre Montbrison et la plaque ligérienne ainsi qu’entre Issoire et Clermont-Ferrand) avec paradoxalement des rapports relativement équilibrés entre les aires centrales (Saint-Etienne et Clermont-Ferrand) et leurs aires urbaines voisines. On compte ainsi dans les relations avec Clermont-Ferrand, près de 2 000 actifs clermontois se rendant travailler sur l’aire urbaine d’Issoire, plus de 1 000 actifs se rendant sur Thiers ou Vichy contre respectivement près de 900 thiernois ou 1 250 vichyssois se rendant à Clermont-Ferrand. Pour Saint-Etienne, plus de 1 000 actifs se rendent quotidiennement sur Montbrison pour travailler et 430 sur l’aire urbaine roannaise. 3. Des polarités économiques de proximité se révèlent au sein des préfectures départementales Bourges (près 1 300 actifs de Vierzon et 450 de Saint-Amand-Montrond), Nevers ou Moulins sur des intensités largement inférieures. A cet égard les relations entre les trois agglomérations bourbonnaises apparaissent comme relativement équilibrées et sans grande polarisation. 4. Les relations domicile-travail à destination de la région Île-de-France sont très importantes depuis Lyon (près de 5 000 actifs) et non négligeables (mais incomparables en volume) depuis Clermont-Ferrand (850 actifs), Saint-Etienne (630 actifs), Bourges (420 actifs) et Nevers (330 actifs). 5. Hormis les phénomènes de métropolisation en cours (sur les espaces de Saint-Etienne à Lyon et de Vichy-Clermont-Ferrand-Issoire), les relations domicile-travail transcendant les périmètres administratifs départementaux sont encore faibles entre aires urbaines. On peut cependant relever qu’environ 300 actifs clermontois se rendent quotidiennement à Moulins et Montluçon (300 à Moulins, 270 à Montluçon), que 235 moulinois travaillent sur Nevers, qu’environ 200 ponots exercent sur la plaque ligérienne et qu’environ 190 neversois traversent la Loire pour travailler sur Bourges. Pour ce qui concernent les relations entre Clermont-Ferrand et les aires Rhône-alpines, 350 actifs clermontois ont leur lieu de travail à Lyon (contre 200 lyonnais à Clermont-Ferrand) et moins de 100 sont sur Saint-Etienne (contre environ 125 stéphanois).

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CODE / Août 2011

� Les flux résidentiels. Les relations migratoires entre aires urbaines et bassins de vie

Aire urbaine de Provenance

Bassin de Vie de résidence

Flux de populations

Lyon SAINT-CHAMOND [42] 4 238

Lyon SAINT-ETIENNE [42] 3 262

Puy-en-Velay SAINT-ETIENNE [42] 2 281

Lyon ROANNE [42] 1 650

Clermont-Ferrand VICHY [03] 1 540

Lyon CLERMONT-FERRAND [63] 1 421

Vichy CLERMONT-FERRAND [63] 1 327

Montluçon CLERMONT-FERRAND [63] 1 073

Moulins CLERMONT-FERRAND [63] 978

Clermont-Ferrand MONTLUCON [03] 899

Aurillac CLERMONT-FERRAND [63] 883

Puy-en-Velay CLERMONT-FERRAND [63] 790

Saint-Etienne YSSINGEAUX [43] 735

Saint-Etienne LE PUY-EN-VELAY [43] 668

Moulins DIGOIN [71 et 03] 656

Lyon LE PUY-EN-VELAY [43] 650

Clermont-Ferrand MOULINS [03] 645

Nevers CLERMONT-FERRAND [63] 636

Clermont-Ferrand GANNAT [03] 620

Clermont-Ferrand LE PUY-EN-VELAY [43] 512

Clermont-Ferrand SAINT-ETIENNE [42] 489

Saint-Etienne CLERMONT-FERRAND [63] 487

Clermont-Ferrand BRASSAC-LES-MINES [43] 484

Lyon SAINT-JUST-SAINT-RAMBERT [42]

420

Lyon MONTBRISON [42] 395

Clermont-Ferrand BRIOUDE [43] 384

Lyon CHAUFFAILLES [71] 378

Lyon FEURS [42] 369

Lyon CHAZELLES-SUR-LYON [42] 334

Bourges CLERMONT-FERRAND [63] 331

Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Les Migrations résidentielles (effectifs correspondant aux croisements du lieu de résidence l'année N avec le lieu de résidence au 01/01/N-5, N étant l'année où la personne a été recensée) sur le périmètre d’étude exposent également un certain nombre de tendances en cours : 1. Le desserrement urbain quasi généralisé des principales aires (cartographié mais non représenté dans le tableau de la page précédente) avec des intensités extrêmement importantes (près de 4 000 clermontois vers Lezoux ou Maringues, environ 5 000 stéphanois vers Aurec-sur-Loire ou Saint-Genest Malifaux) spécifiquement à proximité des aires de Lyon, Saint-Etienne et Clermont-Ferrand. Ce phénomène (que l’on retrouve également sur la carte des soldes migratoires) rend compte du développement périphérique de ces trois principaux espaces urbains vers leur 2ème ou 3ème couronne. 2. Les flux résidentiels dépassant les frontières administratives départementales (présentées dans le tableau de la page précédente) démontrent en premier lieu l’extension du rayonnement de l’agglomération lyonnaise ainsi que l’attrait que constitue pour les populations lyonnaises des territoires occidentaux péri-urbains ou ruraux. Ainsi les bassins de vie ligériens accueillent de façon croissante une population provenant de l’aire urbaine lyonnaise (4 238 sur Saint-Chamond, 420 sur Saint-Just-Saint-Rambert, 395 sur Montbrison, 370 sur Feurs, 330 sur Chazelles). Les flux de population en provenance de l’aire urbaine lyonnaise se font également sentir dans des intensités un peu moindres à destination de certains bassins de vie auvergnats aussi bien urbains que ruraux, on compte ainsi parmi sur les nouveaux arrivants : 1 500 lyonnais sur le bassin de vie de Clermont-Ferrand, 650 au Puy-en-Velay, 265 à Vichy, un peu plus de 200 à Monsitrol-sur-Loire ou à Yssingeaux, 180 à Ambert,… 3. Les deux agglomérations principales du sud du périmètre d’étude (Clermont-Ferrand et Saint-Etienne) étendent également leur rayonnement hors de leur département. Le bassin de vie de Clermont-Ferrand voit ainsi une partie de sa population s’installer sur une zone préférentielle interdépartementale (Allier, Puy-de-Dôme, Haute-Loire) s’étendant de Saint-Pourcain (03) -120 nouveaux arrivants clermontois-via Gannat – 620 arrivants clermontois et Vichy 1 500 nouveaux arrivants clermontois à Brioude (42) – 390 nouveaux arrivants clermontois via Issoire – plus de 5 000 nouveaux arrivants clermontois et Brassac-les-Mines près de 500 nouveaux arrivants clermontois). Saint-Etienne s’étend, par sa population en Haute-Loire, sur les bassins de l’yssingelais – près de 750 nouveaux arrivants stéphanois ou de Velay – 670 arrivants stéphanois sur le bassin de vie du Puy-en-Velay. 4. Au sein du périmètre, le bassin de vie de Clermont-Ferrand apparaît comme le plus attractif pour l’accueil de nouveaux arrivants en

provenance des bassins de vie des villes moyennes (près de 900 aurillacois, 790 ponots, 650 moulinois, 640 nevernais, 330 berruyers).

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CODE / Août 2011

� Les flux universitaires et scolaires. La confirmation de 2 pôles majeurs, Lyon et Clermont-Ferrand

Aire urbaine de résidence

Aire urbaine de scolarité Effectifs

scolaires et universitaires

Plaque urbaine ligérienne Lyon 2 112

Vichy Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

738

Montbrison Plaque urbaine ligérienne 528

Plaque urbaine ligérienne Montbrison 501

Roanne Plaque urbaine ligérienne 481

Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

Vichy 439

Roanne Lyon 421

Montluçon Moulins 397

Moulins Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

330

Mâcon Lyon 319

Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

Paris et Île-de-France 310

Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

Lyon 282

Vichy Moulins 277

Montluçon Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

266

Moulins Vichy 221

Plaque urbaine ligérienne Roanne 202

Aurillac Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

174

Feurs Plaque urbaine ligérienne 174

Puy-en-Velay Plaque urbaine ligérienne 169

Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

Montluçon 162

Puy-en-Velay Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

150

Saint-Etienne-St Just-St Chamond

Paris et Île-de-France 142

Bourges-Vierzon-St Amand Paris et Île-de-France 142

Nevers Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

131

Montluçon Vichy 121

Plaque urbaine ligérienne Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

119

Plaque urbaine ligérienne Puy-en-Velay 108

Puy-en-Velay Lyon 107

Clermont-Ferrand-Thiers-Issoire

Aurillac 104

Nevers Paris et Île-de-France 97 Source: INSEE RGP 2007, Traitement CODE 2011

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CODE / Août 2011

Les flux de "déplacements domicile-études" (qui fournissent, pour l'ensemble des communes les effectifs correspondant aux croisements du lieu de résidence avec le lieu d'études) confirment le rôle polarisant de deux aires urbaines majeures pour le périmètre ainsi l’existence de relations avec Paris et l’Île-de-France : 1. L’agglomération lyonnaise exerce des effets d’attraction importants sur certaines aires urbaines du périmètre. Les intensités sont notamment très fortes avec la plaque urbaine ligérienne, plus de 2 000 effectifs scolaires et universitaires stéphanois étudient sur Lyon, près de 500 roannais. Le pôle universitaire lyonnais irradie également en dehors de la région Rhône-Alpes notamment sur Mâcon 320 effectifs, sur Clermont-Ferrand 280 effectifs ou sur le Puy-en-Velay avec une centaine d’effectifs. 2. Clermont-Ferrand assoit sa fonction de pôle universitaire régional avec une polarisation conséquente des effectifs universitaires et scolaires auvergnats en son sein : - 740 effectifs universitaires et scolaires provenant de Vichy - 330 effectifs universitaires et scolaires provenant de Moulins - 270 effectifs universitaires et scolaires provenant de Montluçon - 175 effectifs universitaires et scolaires provenant d’Aurillac - 150 effectifs universitaires et scolaires provenant du Puy-en-Velay. Par ailleurs, le rayonnement universitaire clermontois dépasse, sur le périmètre, les limites administratives régionales puisqu’il accueille plus d’une centaine d’étudiants nivernais ou stéphanois ainsi qu’une cinquantaine d’étudiants berrichons. 3. De nombreux flux universitaires et scolaires se font également à destination de Paris avec pour les plus conséquents sur le périmètre Clermont-Ferrand (310 effectifs), la plaque ligérienne (140 effectifs) et Bourges (140 effectifs). 4. Enfin les agglomérations bourbonnaises s’affirment comme des pôles universitaires relais (ou intermédiaires) au sein du territoire régional auvergnat avec notamment l’accueil de nombreux étudiants clermontois (440 sur Vichy, 160 sur Montluçon, une centaine sur Moulins.

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CODE / Août 2011

Mobilité : SYNTHESE

ETAT DES LIEUX ATOUTS FAIBLESSES ENJEUX PROSPECTIFS

Des relations privilégiées (notamment économiques) entre l’Auvergne et Rhône-Alpes Un réseau routier relativement performant (ou en passe de l’être sur certains secteurs) source de désenclavement Des aires de polarisation (économique, universitaire) sur le périmètre : Lyon et Clermont-Fd et à un moindre degré St-Etienne

Une situation de carrefour routier quasi incontournable pour Clermont-Fd Des desserrements urbains (en cours) qui revitalisent partiellement les espaces ruraux les plus accessibles Une intensité des échanges multiples qui s’affirme au sein du périmètre

Un équipement aéroportuaire confronté à un délitement de sa fréquentation Des liaisons ferroviaires (très) peu performantes entre les principaux pôles urbains (en particulier les liaisons ouest-est de Clermont-Fd vers St-Etiennet et Lyon).

Raccourcir les temps de trajets et rapprocher le pôle clermontois des agglomérations lyonnaises et stéphanoises Assurer un maillage et des accessibilités (notamment ferroviaires) plus complets du territoire

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CODE / Août 2011

4° Typologies et familles de territoires

La lecture croisée des indicateurs socio-économiques permet de distinguer différentes familles de territoires, auxquelles se rapportent des enjeux spécifiques :

- Les métropoles internationales :

A l’évidence, se confirment deux métropoles, qui, de par leur poids démographique, leur niveau d’équipements de centralité, leur fonctions « supérieures rares », la taille de leur université et appareil de recherche, la densité (et dynamique) de leur tissu économique (notamment

centres de décisions et sièges sociaux) , leur influence financière, leur rayonnement culturel et patrimonial, leur image et réputation touristique, se situent de façon nettement différenciée, dans la catégorie des grandes métropoles, soit de rang mondial (Paris et la région francilienne) soit de rang européen (Lyon et son aire d’influence).

Cette classification objective, au travers d’une série d’indicateurs de dynamiques (démographie, fréquentation touristique, création

d’entreprises, densité de chercheurs et d’étudiants, cadres des fonctions métropolitaines, taille des plateformes aéroportuaires, ...) fait que ces

deux espaces métropolisés, hors échelle, notamment pour Paris, ne seront que ponctuellement intégrés dans l’analyse des typologies territoriales (hormis les potentialités de « rapprochements » et de partenariats entre l’Auvergne et Rhône-Alpes, l’aire urbaine de Lyon tout

spécifiquement).

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CODE / Août 2011

� 1. Les territoires Moteurs (&/ou entrainés) Carte CODE 2011

Ils sont organisés, en « plaques de développement » plus ou moins continues et agrégées, autour d’agglomérations de rang régional (Clermont-Ferrand, voire St Etienne) ou départemental (Bourges, Le Puy en Velay, Mâcon, ...). L’espace le plus remarquable, en termes d’effet d’entrainement positif se situe autour de Clermont-Ferrand et Vichy, le long du Val d‘Allier (schématiquement de St Pourçain à Brioude voire Langeac, en intégrant l’aire d’influence clermontoise), en cumulant des évolutions démographiques et de l’emploi positives, voire très positives.

A cet égard, Clermont-Ferrand et son bassin de vie confirment leur rôle structurant et dynamisant au sein de la plaque urbaine auvergnate et du nord auvergne, en diffusant largement tant sur le plan démographique qu’économique, ainsi que sur les fonctions d’encadrement (et taille des effectifs universitaires et d’enseignement supérieur), niveau d’équipements et services supérieurs, sur un territoire de plus en plus important et en extension.

Un tel phénomène est unique sur l’aire d’étude, le développement de la plaine du Forez et du Velay se faisant en dehors et autour de St Etienne (qui de façon intrinsèque est en situation de plus grande fragilité). Enfin, des phénomènes « centrés » de développement se déterminent, de façon plus ponctuelle, soit autour de bassins autonomes et structurés (Bourges), soit autour d’espaces sous influence lyonnaise, tels que le Mâconnais.

Ces constats confirment des logiques de métropolisation et de dynamiques urbaines qui se structurent, essentiellement autour de Lyon, mais également, très clairement autour de l‘agglomération clermontoise, véritable métropole d’équilibre et de développement de rang régional. Toutefois, ces éléments méritent d’être pondérés et objectivés : certes l’aire urbaine clermontoise a progressé d’un rang (en population) entre 1999 et 2007 (passant du 18 ème au 17 ème rang national, avec 429 460 habitants, devant Nancy, par exemple) mais elle est encore fragile, voire décalée, sur des indicateurs stratégiques de développement et d’attractivité ; ainsi, par exemple, ses effectifs d’étudiants se montent à 35 000 personnes, alors que des agglomérations de taille soit légèrement supérieure, soit équivalente, sont dans des situations plus avantageuses (sources Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche)*:

Par ailleurs, si Clermont-Ferrand est en « pole position », au sein du périmètre

d’étude POCL, sur deux indicateurs stratégiques l’un concernant la part des cadres et professions intellectuelles supérieures (rapportée à la population active), l’autre les cadres des fonctions métropolitaines supérieures (CFMS), les ratios que la métropole auvergnate présente sont encore insuffisants, rapportés aux moyennes nationales :

- Part des cadres et professions supérieures : Clermont-Ferrand/ Thiers/ Issoire : 14, 1% (moyenne nationale : 14,6%, à titre indicatif, Orléans : 22%)

- Part des CFMS : Clermont-Ferrand/Thiers/Issoire : 7,4% (moyenne nationale : 9%, à titre indicatif Orléans : 9,1%)

* - Montpellier : 62 500 étudiants (population aire urbaine 2007 : 514 473 hab. / 15 ème rang national) - Rennes : 58 730 étudiants (population aire urbaine 2007 : 577 680 hab. / 12 ème rang national) - Grenoble : 55 776 étudiants (population aire urbaine 2007 : 532 749 hab. / 14 ème rang national) - Nancy : 45 342 étudiants (population aire urbaine 2007 : 415 523 hab. / 17 ème rang national) - Dijon : 32 568 étudiants (population aire urbaine 2007 : 336 807 hab. / 24 ème rang national) - Angers : 32 000 étudiants (population aire urbaine 2007 : 345 788 hab. / 23 ème rang national)

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CODE / Août 2011

2. Les territoires en mutation résidentielle

Carte CODE 2011

Ils sont caractéristiques d’espaces notamment ruraux périphériques, généralement accessibles depuis les agglomérations les plus polarisantes (Lyon, Clermont-Ferrand, St Etienne, Bourges, ...) et de mieux en mieux désenclavés (par la route, notamment), qui se situent dans leur aire d’influence et qui tendent à muter dans leurs fonctions et vocations, devenant davantage résidentielles qu’économiques (pertes d’emplois, mais gains fort de populations). Sont ainsi positionnés dans cette typologie, St Amand Montrond (18), en partie polarisé par Bourges, la Vallée de la Dore (Courpière, Puy Guillaume), Vic-le-Comte, ..., sous des doubles influences Vichyssoise et Clermontoise,

ou encore la Vallée du Gier, entre St Etienne et Lyon.

Ces territoires se distinguent également par des fortes navettes domicile-travail et des départs journaliers d’actifs à leur détriment, et ce au profit des pôles économiques et urbains limitrophes.

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CODE / Août 2011

� 3. Les territoires en perte d’attractivité

Carte CODE 2011

Cette typologie d’espaces se caractérise par des indicateurs socioéconomiques mitigés et fluctuants :

- Des gains d’emplois dans la durée (1999/2007) relativement modestes et limités, et qui confirment des activités économiques souvent centrées sur une fonction administrative et peu productive (cf. Moulins et Ambert, en particulier), à l’exception de Montluçon/ Commentry et Le Creusot/ Montceau, encore manifestement fortement industriels.

- Des poids démographiques relativement limités (Nevers, Le Creusot/Monceau les Mines, Montluçon, Moulins, Ambert, ...), inférieurs à 100 000 habitants, y compris en termes d’unité urbaine et un phénomène général de vieillissement de la population et de pertes démographiques structurelles.

- Des fonctions d’encadrement métropolitain et une densité d’équipements supérieurs encore insuffisantes, malgré la présence de quelques unités d’enseignement supérieur « intermédiaires » (sur Montluçon et Nevers, en particulier).

Malgré quelques indicateurs plus positifs (équipements supérieurs et fonctions d’encadrement métropolitain, poids global de l’agglomération en termes économique et de population, rayonnement, notamment universitaire ou culturel) le bassin de vie stéphanois se caractérise par des pertes démographiques récurrentes qui le positionnent en situation de déficit manifeste d’attractivité, au profit de sa couronne péri-urbaine.

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CODE / Août 2011

� 4. Les territoires en décrochage

Carte CODE 2011

Ils sont constitués de bassins souvent anciennement industriels, et/ou ruraux/moyenne montagne, généralement, pour les moins peuplés et urbains d’entre eux, éloignés des agglomérations, avec des phénomènes cumulatifs d’enclavement routier et ferroviaire.

Ils additionnent des indicateurs négatifs tels que des pertes d’emplois et de populations cumulées, un vieillissement général de celle-ci, des taux d’équipements et services supérieurs décalés (hormis Roanne) et des fonctions d’encadrement métropolitain insuffisantes.

Sont ainsi recensés dans cette typologie de bassins de vie en « décrochage », notamment ceux de Roanne, de Thiers, d’Aubusson, de Vierzon, les territoires de moyenne montagne (Cézallier, Montagne Bourbonnaise, ...) ou ruraux (Combraille Limousine, bocage bourbonnais, franges de la Nièvre, le Charolais, ...).

Les flux journaliers domicile-travail de ces espaces sont généralement déficitaires (Roanne, Vierzon, ...) au profit des agglomérations attractives qui les influencent

économiquement (Lyon, Bourges, ...)

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CODE / Août 2011

� Situation des territoires du périmètre d’étude : synthèse panoramique multicritères

Carte CODE 2011

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CODE / Août 2011

Caractérisation et typologie des bassins de vie : Tableaux synoptiques

Indicateurs et variables

Bassins de Vie

Taille des bassins de vie (population en 2007)

Evolutions démographiques entre 1999 et 2007 (en % et en volume de population)

Indice de jeunesse (nb de jeunes de 0 à 19 ans / nbr de personnes de 60 ans et +)

Taille des bassins économiques (Emplois au lieu de travail en 2007)

Dynamique de l'emploi (évolution entre 1999 et 2007 en % et en volume d'emplois)

Densité en équipements supérieurs pour 10 000 habitants

Nombre d'étudiants

Cadres des fonctions métropolitaines supérieures (part dans l'emploi total et nb)

Cadres et professions intellectuelles supérieures (part dans la population active et nb)

Clermont-Ferrand

301 121 + 2,6 % + 7 532

1,04 157 751 + 11,5% + 16 252

21,3 35 000 8,3 % 13 112

16,0 % 22 537

St Etienne 304 399 - 2,0 % - 6 239

0,97 135 089 + 6,7 % + 8 400

21,1 22 500 6,9 % 9 298

11,8 % 15 486

Roanne 110 182 - 0,9 % - 949

0,84 44 487 - 1,4 % - 621

19,5 1 600 4,2 % 1 856

8,1 % 3 824

Mâcon 71 066 + 3,4 % 2 325

1,0 37 867 + 12,6 % + 4 228

26,4 1 200 5,7 % 2 169

11,8 % 3 986

Vichy 78 099 + 1,7 % + 1 280

0,68 30 086 + 7,6 % + 2 156

19,7 4 000 4,6 % 1 410

9,7 % 3 166

Montluçon 91 645 -0,4 % - 327

0,7 36 199 + 5,3 % + 1 826

15,9 3 300 3,9 % 1 392

8,3 % 3 240

Moulins 68 809 - 1,4 % - 951

0,82 30 833 + 7,1 % 2 040

15,8 1 100 4,0 % 1 228

9,1 % 2 859

Nevers 85 743 - 2,5 % - 2 216

0,85 38 616 + 1,7 % 658

20,1 1 800 4,5 % 1 736

10,6 % 3 986

Bourges 119 232 + 0,6 % + 690

0,99 56 343 + 5,5 % 2 937

16,1 3 800 6,4 % 3 604

12,9 % 6 948

Vierzon 46 501 - 2,2 % - 1 053

0,78 15 675 - 0,8 % - 124

14,9 300 3,6 % 567

7,8 % 1 504

Page 119: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

Indicateurs et variables

Bassins de Vie

Taille des bassins de vie

Evolutions démographiques

Indice de jeunesse

Taille des bassins économiques

Dynamique de l'emploi

Densité en équipements supérieurs

Nombre d'étudiants

Cadres des fonctions métropolitaines supérieures

Cadres et professions intellectuelles supérieures

Fonctions métropolitaines

Typologie territoriale

Clermont-Ferrand

Métropole régionale dynamisante

Territoire moteur

St Etienne Métropole d’équilibre

Territoire en perte d’attractivité

Roanne

Agglomération Polarisante économiquement fragilisée

Territoire en décrochage

Mâcon Agglomération polarisante en développement

Territoire moteur et/ou entrainé

Vichy Agglomération Polarisante diversifiée

Territoire moteur et/ou entrainé

Montluçon Agglomération Polarisante fragilisée

Territoire en perte d’attractivité

Moulins

Agglomération polarisante à caractère administratif

Territoire en perte d’attractivité

Nevers

Agglomération polarisante diversifiée de rayonnement local

Territoire en perte d’attractivité

Bourges

Agglomération polarisante diversifiée en développement

Territoire moteur

Vierzon

Agglomération Faiblement Polarisante & fragilisée

Territoire en décrochage

Indicateur extrêmement positif Indicateur très positif Indicateur positif Indicateur assez positif indicateur neutre voire négatif Indicateur négatif

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CODE / Août 2011

Caractérisation et typologie des bassins de vie

Carte CODE 2011

Page 121: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

5° Coopérations interrégionales : Pourquoi et comment développer les partenariats ?

Le territoire d’analyse a développé des coopérations avec les régions métropolitaines frontalières, notamment avec Rhône-Alpes et les

autres régions du Massif Central. Ces coopérations touchent différents domaines (recherche, enseignement supérieur, santé,…) mais restent encore trop sporadiques pour évoquer une réelle démarche interrégionale et intégrée. Dans une perspective de développement, renforcer ces

coopérations permettrait à l’Auvergne de sortir de son isolement relatif et de valoriser à plein le potentiel offert par une LGV.

� Exemples de coopérations interrégionales menées en premier lieu avec Rhône-Alpes

Des liens tissés naturellement avec Rhône-Alpes, puis avec les autres régions du Massif Central

C’est prioritairement vers la région Rhône-Alpes que l’Auvergne trouve un intérêt naturel à se tourner : à l’Est, le Limousin (notamment

Limoges) est davantage attiré par la façade atlantique, au Nord, la région Centre est dans le rayon d’influence du bassin parisien et au Sud, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon se tournent plus favorablement vers la Méditerranée et la péninsule ibérique. C’est donc avec sa voisine

orientale de Rhône-Alpes que l’Auvergne compte le plus de projets communs et de partenariats.

De plus, l’Auvergne participe, avec une partie des départements de Rhône-Alpes, Bourgogne, Limousin, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon,

à la Convention Interrégionale du Massif Central.

Cette coopération à vocation économique établit un schéma sur cinq ans dressant les enjeux et les axes de développement du Massif. Par la mise en réseaux d’acteurs, le schéma donne une valeur ajoutée interrégionale aux projets de développement économique qui y sont menés.

L’appartenance au Massif Central est donc une voie additionnelle par laquelle la région Auvergne coopère avec d’autres acteurs régionaux.

Par ailleurs, la région Centre, non intégrée au Massif bien qu’également limitrophe de l’Auvergne, ne mène pas de programme interrégional avec elle : les contacts entre les deux régions sont particulièrement limités et peu « institutionnalisés ».

On compte également quelques liens avec l’Ile-de-France, notamment dans la recherche, puisque les deux régions mènent neuf programmes communs de recherche, principalement dans la santé, la physique, l’agro-alimentaire et le soutien à l’économie.

C’est donc surtout au travers de partenariats directs avec Rhône-Alpes, avec qui elle partage le plus d’initiatives interrégionales et dans les domaines les plus variés, que la coopération interrégionale de l’Auvergne est la plus développée.

Page 122: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

Des coopérations interrégionales aux domaines variés mais qui demeurent peu étendues

Les différentes coopérations interrégionales menées par l’Auvergne couvrent principalement trois domaines : l’enseignement supérieur, la

recherche et l’innovation dans l’industrie mécanique.

- Enseignement supérieur/Santé : le rapprochement de filières ou cursus complémentaires

Les villes auvergnates et rhônalpines ont su se concerter pour répartir rationnellement l’offre de formation et limiter leur concurrence. Roanne a

ainsi choisi de développer des filières spécialisées, venant compléter les filières proposées à Lyon ou Saint-Etienne, toutes deux très proches.

En 2010, la fusion de l'École nationale vétérinaire de Lyon, l'École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles de Clermont-Ferrand et l'École nationale des services vétérinaires a donné naissance à la filière VetAgroSup. 1200 étudiants, vétérinaires et ingénieurs, sont présents sur les deux

sites de l’école, le campus vétérinaire de Lyon et le campus agronomique de Clermont.

Pour les formations industrielles, l’Alliance pour une Manufacture Innovante rassemble douze écoles d’ingénieurs et de commerce lyonnaises,

stéphanoises et clermontoises, visant la relocalisation industrielle dans les trois villes. Le but est en effet d’axer la formation sur le renforcement de la trame manufacturière (PME/PMI). Un lien est en création avec le pôle de compétitivité ViaMéca (industrie mécanique), ce qui pourrait

renforcer l’aura de cette alliance, dont le centre de gravité est actuellement situé à Roanne et Saint Etienne.

Enfin, les villes de Clermont et Saint Etienne se sont alliées pour la formation du personnel de leurs centres hospitaliers respectifs : Clermont-Ferrand accueille l’Ecole des Sages-femmes et Saint-Etienne abrite l’Ecole des cadres. Cette alliance des deux CHU va au-delà de la formation

puisqu’ils coopèrent en fonction des spécialités (neuroradiologie, chirurgie pédiatrique, stéréotaxique du cancer), la médecine légale est inter - CHU et Saint-Etienne apporte un soutien à Clermont-Ferrand pour son projet d’incubation concernant les « soins de suite » (suivi de moyens

séjours post opératoires).

Ces coopérations permettent de diminuer les concurrences entre villes voisines, notamment au détriment de l’Auvergne ; celle-ci conforte sa position de région à bonne attractivité étudiante et d’enseignement supérieur.

- Recherche : des programmes communs interrégionaux de recherche

Dans le cadre des projets de coopération interrégionale, l’Auvergne mène avec Rhône-Alpes le programme IMMODI (Implementing MODI) qui

vise à réduire l’isolement des territoires de montagne et des zones rurales, grâce à l’utilisation d’outils technologiques innovants. Ce programme interrégional part du constat d’un territoire partagé, ce qui rend plus propice l’extension du champ des coopérations. IMMODI cherche

également à déployer l’utilisation des TIC sur le territoire, afin d’améliorer l’accessibilité aux services publics.

Page 123: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

Le projet illustre le fait que les coopérations interrégionales, outre qu’elles mettent en rapport des acteurs dont les compétences se complètent, œuvrent dans le sens du développement économique des espaces régionaux. Jouer la carte de la recherche et du développement a un effet

d’entrainement pour l’Auvergne.

Pour autant, seuls deux programmes communs de recherche mettent en réseau les deux régions dans le domaine de la recherche scientifique. Par ailleurs, neuf programmes de recherche associent l’Auvergne et l’Ile-de-France. Ils concernent les domaines de la santé (angiographie

cardiovasculaire ; maladies cérébrales), l’environnement (étude des gaz à effet de serre), l’agroalimentaire, le développement économique par la formation, les techniques du vivant (bois, culture du sucre), les transports, la physique.

Ces travaux favorisent la recherche auvergnate et lui confèrent plus de visibilité à l’échelle nationale, voire supranationale.

- Innovation et industrie : un pôle commun de compétitivité et des dispositifs partagés d’aide aux entreprises

Auvergne et Rhône Alpes sont toutes deux sensibilisées à une même problématique, la sous-traitance. Ce trait marquant fait naître une coopération entre ces deux régions, autour de l’innovation dans le secteur de l’industrie, notamment mécanique, qui permet de préserver ces

entreprises sous-traitantes.

L’axe majeur de coopération entre les deux régions provient du pôle de compétitivité ViaMéca, commun aux deux régions et dont l’activité concerne l’industrie mécanique. Implanté tant sur l’Auvergne que sur Rhône-Alpes, il représente un fort enjeu en termes de mobilité de

personnes. Rassemblant de nombreuses PME du territoire, il contribue, par le transfert de technologie et d’innovation, à consolider le tissu industriel en Auvergne et en Rhône-Alpes.

En outre, l’UCCIMAC (union des chambres de commerce et d’industrie du Massif Central) anime le dispositif TREIMAC, qui gère la

problématique de transmission d’entreprise (cession, reprise). Par la mise en réseau des cédants et des repreneurs, il apporte l’information nécessaire pour accompagner les transmissions d’entreprises.

Le CRITT Bois, autre forme de coopération plurirégionale, conseille les entreprises de la transformation du bois et de la mécanique générale. Son rayon d'action couvre les régions Auvergne, Aquitaine, Limousin, Languedoc Roussillon, Midi Pyrénées et PACA. Il aide à accroître la

compétitivité de ces entreprises par le développement de leur potentiel technique et organisationnel. Ces coopérations ont pour but et pour effet de renforcer le maillage industriel du territoire interrégional, en sensibilisant et en accompagnant les nombreuses PME/PMI (voire TPE) dans

l’innovation.

Les coopérations interrégionales menées par l’Auvergne se concentrent donc sur certains acteurs (Rhône-Alpes en priorité) et sur certains domaines (enseignement, santé, recherche et innovation).

L’Auvergne ne tisse ainsi que peu de partenariats avec d’autres régions voisines, comme la région Centre, et peu de liens vers l’Ile-de-France. Dans chacun des domaines de coopération, l’étendue des liens créés reste assez faible : on note peu de projets interrégionaux réellement structurants. Une marge de progrès est donc envisageable, potentiellement facilitée par une LGV.

Page 124: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

� La locomotive des coopérations interrégionales en Auvergne : un réseau important de recherche et d’innovation qui se

structure à l’échelle interrégionale et se pérennise

La force de l’Auvergne réside en son fort potentiel de recherche ; il constitue un atout et un pivot pour nouer des partenariats avec les régions

extérieures. L’Auvergne est en effet dotée de très nombreux laboratoires de recherche (60 présents au sein des deux universités de Clermont-Ferrand) et de grands centres de recherche reconnus nationalement (INRA pour la Recherche Agronomique ; INSERM pour la Recherche

Médicale ; CNRS pour la Recherche Scientifique ; CRNH pour la Recherche en Nutrition Humaine ; CNEP pour la Recherche en Photoprotection ; CEMAGREF pour la Recherche Environnementale). Ce vivier constitue un attrait certain pour impulser de futures coopérations

ou renforcer les actuels partenariats, notamment avec Rhône-Alpes.

Les structures interrégionales de R&D qui donnent un cadre aux coopérations entre régions

Le partenariat de recherche le plus abouti concerne le Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône Alpes (CLARA) qui structure la recherche sur le

cancer dans l’inter-région Rhône-Alpes/Auvergne. Il pose les bases d’un réseau de taille européenne.

Le cancéropôle CLARA s’organise autour de sept plates-formes, correspondant aux localisations des principaux acteurs de la recherche sur le cancer en Auvergne et Rhône-Alpes : le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer, Lyon), Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon-Est,

Lyon-Sud, Lyon-Villeurbanne et Saint-Etienne. Ce type de structure renforce le maillage d’un territoire interrégional entre Auvergne et Rhône-Alpes et structure, par l’exemple et l’opérationnalité, des formes de coopérations.

Page 125: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

De même, le CNRS Rhône Auvergne, centre pour la recherche scientifique, est également une structure qui développe les coopérations

interrégionales entre les deux régions. Réparti sur Lyon, Clermont-Ferrand et St Etienne, avec des antennes à Bourg-en-Bresse (Ain) et à Berrias (Ardèche), sa création a permis de déployer activité et personnel sur le territoire interrégional : Lyon rassemble ainsi les ¾ des unités du CNRS,

Clermont-Ferrand 1/5 et St Etienne le restant. Le personnel se répartit majoritairement à Lyon mais se diffuse également dans les unités implantées à Lyon, St Etienne ainsi que dans les antennes de l’Ain et de l’Ardèche. Cette organisation génère des échanges et mouvements

interurbains, de chercheurs et d’étudiants.

Enfin, à l’échelle du Massif central, le Pôle Bio massif regroupe des laboratoires, des agriculteurs et des lycées agricoles des différentes régions du Massif, autour de programmes de recherche et d’expérimentation dédiés à l’agriculture biologique.

Le pôle de compétitivité commun à l’Auvergne et à Rhône-Alpes : un axe majeur de coopération

Le pôle de compétitivité ViaMéca contribue également à structurer les coopérations interrégionales dans le domaine de l’innovation appliquée au secteur de l’industrie mécanique.

Le pôle regroupe laboratoires et entreprises, dont les unités se situent à 40% en Auvergne et à 36% en Rhône-Alpes. Il donne lieu à des

échanges et des contacts entre ces unités, qui ne forment pas des pôles entièrement distincts et autonomes. Travaillant sur des projets communs, ces différentes cellules impulsent une action d’intérêt interrégional renforcé.

A titre d’illustration, ViaMéca réfléchit à des solutions de mobilité urbaine et de transport automatique intégrées, pour faciliter la mobilité des personnes sur le territoire. Le projet de R&D VIPA (Véhicule individuel public automatisé) fait pour cela intervenir différents acteurs de Rhône-Alpes et d’Auvergne autour de la thématique des voitures sans permis. Deux entreprises auvergnates en sont leader : la société Ligier, implantée dans la région de Vichy et le bureau d’études clermontois Apojee. Ce projet s’appuie également sur les compétences du Laboratoire des sciences et matériaux pour l’électronique et d’automatique (LASMEA) de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand qui fait partie des deux ou trois laboratoires français les plus en pointe sur les questions de véhicule autonome. On peut noter également la présence du Laboratoire d’analyse des signaux et des processus industriels (LASPI) de l’IUT de Roanne. Ce type de structures donne une assise et une pérennité aux coopérations interrégionales et renforce le sentiment d’intérêts économiques et territoriaux partagés. Il incite également à nouer d’autres partenariats sur cette base, d’autant que beaucoup de rapprochements entre filières pourraient être envisageables, mais restent à l’heure actuelle peu exploités. Ceci est fondé sur un manque d’habitudes et de réflexes de partenariats interrégionaux, mais également sur des obstacles réels, de modes de déplacements fonctionnels, notamment.

Page 126: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

Les tableaux ci-dessous rassemblent par domaine les coopérations interrégionales actuellement menées par entre l’Auvergne et Rhône-Alpes (synthèse CODE/2011):

CHAMP et OBJET INITIATIVES ACTEURSENJEUX ET IMPACTS

POTENTIELS LGV

ENSEIGNEMENT

SUPERIEUR :

Rapprochement de filières

universitaires

« VetAgroSup »

Pôle agrovétérinaire

sur l’inter-région

Auvergne/Rhône Alpes

Fusion de trois écoles à Lyon

(vétérinaires) et à Clermont-Ferrand

(ingénieurs agricoles)

Deux sites de formation à Lyon

(400 élèves) et Clermont-Ferrand

(600 élèves).

Mobilité des élèves : renforcement

des partenariats et passerelles entre

les formations.

Déplacements des professeurs :

coopérations, mutualisations (300

intervenants extérieurs)

« Alliance pour une

Manufacture Innovante »

Partenariat des formations en

industrie pour renforcer les

PME/PMI et encourager la

relocalisation en Auvergne

Et en Rhône Alpes

12 écoles d’ingénieurs et de

commerce de Lyon, Clermont-

Ferrand

et Saint-Etienne

Centre de gravité de la coopération à

Roanne et St Etienne

Lien à renforcer avec le pôle de

compétitivité ViaMéca, basé autant

en Auvergne (40% du pôle) qu’en

Rhône-Alpes (36% du pôle)

Coopération inter CHU pour

le partage de la formation

médicale

- Ecole des Sages femmes à

Clermont-Ferrand

- Ecole des cadres à St Etienne

Mobilité professorales et alliances

dans la répartition de l’offre de

formation inter-CHUs

CHAMP et OBJET INITIATIVES ACTEURSENJEUX ET IMPACTS

POTENTIELS LGV

ENSEIGNEMENT

SUPERIEUR :

Rapprochement de filières

universitaires

« VetAgroSup »

Pôle agrovétérinaire

sur l’inter-région

Auvergne/Rhône Alpes

Fusion de trois écoles à Lyon

(vétérinaires) et à Clermont-Ferrand

(ingénieurs agricoles)

Deux sites de formation à Lyon

(400 élèves) et Clermont-Ferrand

(600 élèves).

Mobilité des élèves : renforcement

des partenariats et passerelles entre

les formations.

Déplacements des professeurs :

coopérations, mutualisations (300

intervenants extérieurs)

« Alliance pour une

Manufacture Innovante »

Partenariat des formations en

industrie pour renforcer les

PME/PMI et encourager la

relocalisation en Auvergne

Et en Rhône Alpes

12 écoles d’ingénieurs et de

commerce de Lyon, Clermont-

Ferrand

et Saint-Etienne

Centre de gravité de la coopération à

Roanne et St Etienne

Lien à renforcer avec le pôle de

compétitivité ViaMéca, basé autant

en Auvergne (40% du pôle) qu’en

Rhône-Alpes (36% du pôle)

Coopération inter CHU pour

le partage de la formation

médicale

- Ecole des Sages femmes à

Clermont-Ferrand

- Ecole des cadres à St Etienne

Mobilité professorales et alliances

dans la répartition de l’offre de

formation inter-CHUs

Page 127: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

CHAMP et OBJET INITIATIVES ACTEURS ENJEUX ET IMPACTS

POTENTIELS LGV

RECHERCHE :

Partenariats entre laboratoires

et centres de recherche

Cancéropôle Lyon Auvergne

Rhône-Alpes CLARA

Regroupe forces académiques,

cliniques et industrielles

d’Auvergne et Rhône Alpes

7 plates-formes situées à Lyon,

Clermont, Grenoble et Saint-Etienne

Renforcer la collaboration des acteurs

pour répondre à des appels d’offre de

recherche nationaux voire

internationaux

Développer des liens avec Lyon Biopôle

et Génopôle Rhône-Alpes, le cluster I-

care

CNRS Rhône Auvergne

3 pôles :

Clermont (18% unités, 11% personnel)

Lyon (75% unités, 87% personnel)

St Etienne (5% unités, 2% personnel)

Meilleure mobilité et cohésion des

acteurs des différents pôles du CNRS

Pôle Bio Massif

Regroupe laboratoires, agriculteurs

et lycées agricoles autour de

l’agriculture biologique

Echelle du Massif central : Auvergne,

Rhône Alpes, Limousin, Midi-Pyrénées,

Languedoc-Roussillon

Prise de contact facilitée, rapproche les

régions du pôle

POLES DE COMPETITIVITE :

Pôle interrégional ou

partenariats entre pôles

régionaux

ViaMéca

Pôle de compétitivité qui vise à

faire émerger des réseaux

d’innovation dans la branche

mécanique

Fédération de 72 grandes entreprises,

37 PME et 16 établissements de

recherche et formation

Partenaires de 5 grappes mécaniciennes

Projet de rapprochement avec Urban

Trucks, pôle de compétitivité à Lyon qui

pourrait être renforcé par la liaison TGV

Coopération des pôles

Céréales Vallée et Plastipolis

Céréales vallée : 65 adhérents et 400

structures en Auvergne

Plastipolis implanté en Rhône-Alpes et

Franche-Comté

Développement de plus de projets

conjoints, échanges facilités

INDUSTRIE

Grappes d’entreprises qui se

développent dans filières

communes

(agroalimentaire, mécanique

notamment)

Agro : pôle agroalimentaire Loire,

Nutravita et Organics Cluster

Chimie : Elastopôle (siège à Orléans) et

Axelera, Tennerdis

Mécanique : ViaMéca, Minalogic

Liens et coopérations à créer,

développer pour accélérer l’innovation

et la croissance dans ces filières

RECHERCHE :

Partenariats entre laboratoires

et centres de recherche

Cancéropôle Lyon Auvergne

Rhône-Alpes CLARA

Regroupe forces académiques,

cliniques et industrielles

d’Auvergne et Rhône Alpes

7 plates-formes situées à Lyon,

Clermont, Grenoble et Saint-Etienne

Renforcer la collaboration des acteurs

pour répondre à des appels d’offre de

recherche nationaux voire

internationaux

Développer des liens avec Lyon Biopôle

et Génopôle Rhône-Alpes, le cluster I-

care

CNRS Rhône Auvergne

3 pôles :

Clermont (18% unités, 11% personnel)

Lyon (75% unités, 87% personnel)

St Etienne (5% unités, 2% personnel)

Meilleure mobilité et cohésion des

acteurs des différents pôles du CNRS

Pôle Bio Massif

Regroupe laboratoires, agriculteurs

et lycées agricoles autour de

l’agriculture biologique

Echelle du Massif central : Auvergne,

Rhône Alpes, Limousin, Midi-Pyrénées,

Languedoc-Roussillon

Prise de contact facilitée, rapproche les

régions du pôle

POLES DE COMPETITIVITE :

Pôle interrégional ou

partenariats entre pôles

régionaux

ViaMéca

Pôle de compétitivité qui vise à

faire émerger des réseaux

d’innovation dans la branche

mécanique

Fédération de 72 grandes entreprises,

37 PME et 16 établissements de

recherche et formation

Partenaires de 5 grappes mécaniciennes

Projet de rapprochement avec Urban

Trucks, pôle de compétitivité à Lyon qui

pourrait être renforcé par la liaison TGV

Coopération des pôles

Céréales Vallée et Plastipolis

Céréales vallée : 65 adhérents et 400

structures en Auvergne

Plastipolis implanté en Rhône-Alpes et

Franche-Comté

Développement de plus de projets

conjoints, échanges facilités

INDUSTRIE

Grappes d’entreprises qui se

développent dans filières

communes

(agroalimentaire, mécanique

notamment)

Agro : pôle agroalimentaire Loire,

Nutravita et Organics Cluster

Chimie : Elastopôle (siège à Orléans) et

Axelera, Tennerdis

Mécanique : ViaMéca, Minalogic

Liens et coopérations à créer,

développer pour accélérer l’innovation

et la croissance dans ces filières

Page 128: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

CHAMP et OBJET INITIATIVES ACTEURS ENJEUX ET IMPACTS

POTENTIELS LGV

INNOVATION ET TRANSFERT

DE TECHNOLOGIE :

Dispositifs d’aide et de

conseil aux entreprises,

communs aux deux régions

TREIMAC

Dispositif d’aide à la transmission

d’entreprise par la mise en

relation d’acteurs

Echelle du Massif central : créé par

l’Union des CCI du Massif Central

(UCCIMAC)

Plus d’acteurs poussés à reprendre

les entreprises auvergnates, à

s’installer

Dynamisation du réseau créé par

TREIMAC

CRITT Bois

Dispositif de conseil aux

entreprises de la transformation

du bois par la sensibilisation à

l’innovation

Rayon d’action qui couvre notamment

les entreprises d’Auvergne et Rhône

Alpes

Hausse des interventions de CRITT

Bois, développement du panel

d’entreprises faisant appel à ses

conseils et donc transfert de

technologie innovante accrue sur le

territoire

SANTE :

Coopération et aide

inter-CHU

Coopération inter-CHU :

- médecine légale mutualisée

- coopération en fonction des

spécialités de chacun des CHU

-aide au projet d’incubation des

soins de suite à Clermont-Ferrand

CHU de Clermont-Ferrand

CHU de St Etienne

Déplacements facilités des

spécialistes ainsi que des patients

dont l’offre de soins est fournie par

un autre CHU

TOURISME

Route des villes d’eau

du Massif Central :

coordonne les actions des villes

thermales du Massif (organisation

de salons, démarchage,

signalétique,…)

10 villes d’Auvergne

4 villes en Rhône Alpes

Hausse du tourisme thermo ludique

grâce à la desserte LGV et effet

réseau entre les villes thermales

INNOVATION ET TRANSFERT

DE TECHNOLOGIE :

Dispositifs d’aide et de

conseil aux entreprises,

communs aux deux régions

TREIMAC

Dispositif d’aide à la transmission

d’entreprise par la mise en

relation d’acteurs

Echelle du Massif central : créé par

l’Union des CCI du Massif Central

(UCCIMAC)

Plus d’acteurs poussés à reprendre

les entreprises auvergnates, à

s’installer

Dynamisation du réseau créé par

TREIMAC

CRITT Bois

Dispositif de conseil aux

entreprises de la transformation

du bois par la sensibilisation à

l’innovation

Rayon d’action qui couvre notamment

les entreprises d’Auvergne et Rhône

Alpes

Hausse des interventions de CRITT

Bois, développement du panel

d’entreprises faisant appel à ses

conseils et donc transfert de

technologie innovante accrue sur le

territoire

SANTE :

Coopération et aide

inter-CHU

Coopération inter-CHU :

- médecine légale mutualisée

- coopération en fonction des

spécialités de chacun des CHU

-aide au projet d’incubation des

soins de suite à Clermont-Ferrand

CHU de Clermont-Ferrand

CHU de St Etienne

Déplacements facilités des

spécialistes ainsi que des patients

dont l’offre de soins est fournie par

un autre CHU

TOURISME

Route des villes d’eau

du Massif Central :

coordonne les actions des villes

thermales du Massif (organisation

de salons, démarchage,

signalétique,…)

10 villes d’Auvergne

4 villes en Rhône Alpes

Hausse du tourisme thermo ludique

grâce à la desserte LGV et effet

réseau entre les villes thermales

Page 129: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

� Un potentiel de rapprochement entre filières interrégionales, qui reste largement sous-exploité

- Un faible nombre de projets communs et de liens formalisés entre structures…

L’Auvergne demeure isolée, en retrait de ses voisins plus dynamiques. Elle mène actuellement 17 projets de coopération interrégionale : un seul

(IMMODI) se tourne vers Rhône-Alpes. Paradoxalement, ces programmes se tournent prioritairement vers l’étranger (Pologne, Italie, Espagne) et témoignent d’un réel potentiel d’attractivité du territoire auvergnat, principalement dans la recherche.

Pourtant, l’Auvergne ne coopère avec Rhône-Alpes, dans des projets interrégionaux de recherche, que dans deux programmes européens de R&D. Il existe très peu de liens formalisés entre les différentes fondations de coopération scientifique de l’Auvergne avec d’autres structures,

notamment en Rhône-Alpes. Les partenariats avec Lyon, Grenoble ou St Etienne restent non structurés et informels.

Par ailleurs, plusieurs pôles de compétitivité sont implantés à la fois en Auvergne et en Rhône-Alpes, sans pour autant nouer de liens effectifs entre leurs différentes unités. Céréales Vallée, pôle auvergnat, possède des unités à Lyon (rapport de 1 à 4 par rapport à Clermont-Ferrand).

Parmi les pôles lyonnais, une large part s’appuie sur le réseau de PME/PMI d’Auvergne, ainsi que sur ses laboratoires : Plastipolis (1 unité clermontoise pour 2 stéphanoises et pour 6 lyonnaises) ou encore Minalogic (dans les mêmes rapports). Axelera possède quelques parts

d’activités à Clermont-Ferrand et Techtera enfin est présent au Puy-en-Velay, Roanne, St Etienne et Lyon.

- … malgré un large potentiel de rapprochement d’entreprises et de centres de recherche.

De nombreux clusters d’excellence travaillent en Auvergne et en Rhône Alpes autour des mêmes thématiques. A ces clusters s’ajoutent

également les établissements de recherche, les pôles de compétitivité ou encore les dispositifs d’aide et plateformes de transfert technologique aux entreprises. Ces acteurs travaillent également en Auvergne et en Rhône-Alpes sur des thématiques communes.

Le tableau ci-dessous recense le champ des possibles rapprochements entre filières, entre établissements de recherche, pôles de compétitivité

et clusters, plateformes d’entreprises, et les impacts positifs d’une potentielle LGV, à leur égard.

Page 130: Diagnostic 08 aout 2011

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CODE / Août 2011

1) ETABLISSEMENTS DE RECHERCHE POLES DE COMPETITIVITE CLUSTERS / RESEAUX D’ENTREPRISES

AUVERGNE RHONE-ALPES AUVERGNE RHONE-ALPES AUVERGNE RHONE-ALPES

SANTE

Cancéropôle CLARA CNRS Rhône Alpes

Neurodis

Lyon Biopôle

Cluster d’excellence

Analgesia

Partnership Cluster d’excellence

Institut de

Recherche

Pharmabiotique Groupement des

industriels du

médicament

Auvergne

Cluster I-Care - Centre de lutte contre le cancer

Jean Perrin - CHU (oncologie) - INSERM (neurobio) - pôle d’excellence GreD

(génétique, reproduction)

- Centre de lutte

contre le cancer

Léon Bérard - Génopôle

Rhône-Alpes - Synergie Lyon

cancer - Centaure

(transplant.) - INSERM

BIOLOGIE

ENITA, INSERM, CNRS, INRA,

universités, 6 laboratoires :

LPMM, LGHC, LVEEM, LMI, TIM,

SESIB : chimie du vivant, des

matériaux et pour

l’environnement

AXELERRA

- Naturoôle de

Gannat - Biopôle de Vichy - Biopôle de

Clermont-

Limagne/incubateur

BUSI

Synthèse CODE/2011

Page 131: Diagnostic 08 aout 2011

131

D i a g n o s t i c p r o s p e c t i f d e s t e r r i t o i r e s e n l i e n a v e c l a f u t u r e L G V P O C L

CODE / Août 2011

2) ETABLISSEMENTS DE RECHERCHE POLES DE COMPETITIVITE CLUSTERS / RESEAUX D’ENTREPRISES

AUVERGNE RHONE-ALPES AUVERGNE RHONE-ALPES AUVERGNE RHONE-ALPES

AGRO-ALIMENTAIRE

INRA (projet T3A) CEMAGREF

GDEC (nutrition

céréales) AFOS (fertilité des sols)

EPR (ruminants) TPA (typicité produits)

ADIV Institut de la

Viande

INRA CEMAGREF

Céréales Vallée (en lien avec

Plastipolis) Pôle Agroalimentaire

Loire Pôle Fruits&Légumes

- Limagrain - Cluster Nutravita - Pôle fromager AOC

Massif Central Organics Cluster

INDUSTRIE MECANIQUE

Institut Français de

mécanique Avancée

- « Nanosciences aux

limites de la

nanoélectonique » - Instituts Carnot

Elastopôle

- Minalogic

(mécanique) - Lyon Urban

Truck&Bus - Plastipolis

(plasturgie) -Arve Industries

(méca.)

- Innov@pole (dans

volet systèmes,

mécanique et matériaux innovants) - CASIMIR (technologie) - MEC@prod - CNEP (plasturgie)

Automotive Cluster

ViaMéca (mécanique)

TIC

-Institut

d’Informatique, d

Modélisation et de

leurs Applications

ISIMA - Laboratoires LIMOS et

LASMEA

Inria (informatique) IMAGINOVE

- Innov@pole ( dans

volet informatique et

télécommunications

pour les services de

l’industrie) - Cluster d’excellence

Auvergne TIC

Cluster Edit (logiciels)

Page 132: Diagnostic 08 aout 2011

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D i a g n o s t i c p r o s p e c t i f d e s t e r r i t o i r e s e n l i e n a v e c l a f u t u r e L G V P O C L

CODE / Août 2011

ENVIRONNEMENT

-

LGME(microorganisme :

génome et

environnement) - PIAF (étude de l’arbre) - GEOLAB - METAFORT (mutation

des activités des

espaces et

organisations des

territoires ruraux)

- Commissariat à

l’énergie atomique et

aux énergies

alternatives - Institut National

d’Energie Solaire - Labo d’innovation

pour les technologies

des Energies Nouvelles

TENNERDIS

(énergies

renouvelables) TRIMACTEC

(énergie)

Cluster d’excellence

E2IA Plateforme Forbois

- Envirhônalp - Cluster éco-énergies

Synthèse CODE /2011

Le champ des coopérations potentielles est donc large entre les grappes d’entreprises, les pôles de compétitivité et les centres de recherche d’Auvergne et de Rhône-Alpes, mais les deux régions n’ont pas encore matérialisé toutes les opportunités de rapprochements possibles. Avec la mise en place de la desserte LGV, les partenariats de certaines filières pourraient ainsi s’accélérer, se structurer et s’amplifier.

Page 133: Diagnostic 08 aout 2011

133

D i a g n o s t i c p r o s p e c t i f d e s t e r r i t o i r e s e n l i e n a v e c l a f u t u r e L G V P O C L

CODE / Août 2011

� Enjeu de développement pour l’Auvergne : rassembler les acteurs interrégionaux qui œuvrent dans des domaines similaires,

complémentaires, pour étendre les coopérations et ouvrir la région

Chercher en Rhône-Alpes un partenaire privilégié est donc pour l’Auvergne une voie vers l’intégration et une ouverture géoéconomique

orientale fondamentalement porteuse.

Cet objectif était d’ailleurs l’un des axes de développement fixés par l’Etat dans son programme PASER (Plan d’Action Stratégique de l’Etat en Région) Auvergne pour 2004-2006 : « Poursuivre le désenclavement de l’Auvergne et favoriser son rapprochement avec Rhône-Alpes ».

Or, au-delà des partenariats potentiels recensés plus haut, certains acteurs travaillent d’ores et déjà sur des problématiques communes. L’enjeu

de l’Auvergne est alors de renforcer ses liens vers Rhône-Alpes, à partir de ces quelques domaines d’ores et déjà identifiés et partagés. L’arrivée de la LGV pourrait par conséquence favoriser des partenariats et structurer une coopération autour de ces acteurs.

Parmi ces acteurs travaillant sur des thématiques proches, on peut recenser :

- Elastopôle à Orléans, qui serait positivement impacté par une desserte LGV passant par l’Auvergne, étant donné la forte activité du secteur pneumatique à Roanne, Montluçon et surtout Clermont-Ferrand. Par ailleurs, Elastopôle est axé sur des thèmes communs à Axelera ou

Plastipolis. Force est de constater qu’une coopération de grande ampleur pourrait être fructueuse entre ces pôles et les acteurs de l’économie et de la R&D qui seraient amenés à y participer.

- Le pôle de compétitivité Céréales vallée touche dans son domaine de compétences au champ d’activité du Pôle Européen d’innovation

Fruits&Légumes. Par ailleurs, les grappes d’entreprises Nutravita et le Pôle agroalimentaire de la Loire, ainsi qu’Organics Cluster sont lauréates d’appel à projets assez proches : leur alliance permettrait de remporter des marchés de rang national et supranational.

- Autour de la santé, des partenariats se forment : en juin 2011, un projet de site de recherche intégrée sur le cancer (SIRIC) présenté par le Groupement de coopération sanitaire (GCS) Centre Léon Bérard / Hospices Civils de Lyon a été labellisé par l’Institut national du Cancer

(INCa). Le SIRIC de Lyon (LYRIC) est porté par le GCS « Lyon Cancérologie Universitaire » qui associe le Centre Léon Bérard et les Hospices Civils de Lyon (CHU de Lyon). Il a pour partenaires la Fondation Synergie Lyon Cancer, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC),

l’Université Claude Bernard, l’Inserm, le CNRS et l’INRIA (Institut national de la recherche en informatique et en automatique).

La recherche sur le cancer est un domaine très structurant en Auvergne et en Rhône-Alpes, avec la présence du pôle de compétitivité Lyonbiopôle, lui-même en lien avec d’autres pôles d’Ile-de-France et de métropole, ainsi que le Cancéropôle CLARA.

C’est certainement une voie d’excellence pour l’avenir, qui se verrait optimisée par des capacités de jonctions ferroviaires fonctionnelles et rapides, entre Clermont-Ferrand et Lyon.

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Ainsi, l’Auvergne a une carte à jouer dans le domaine de la recherche : en 2008, les 2774 chercheurs auvergnats représentaient 10% du nombre de chercheurs en Rhône-Alpes : beaucoup travaillent sur des domaines se recoupant avec les activités des écoles doctorales lyonnaises.

L’hypothèse d’une desserte LGV en Auvergne offre un grand potentiel de redistribution au sein des nombreux laboratoires de renom que compte l’Auvergne.

Les coopérations interrégionales de l’Auvergne sont peu nombreuses et encore marginales. Elles concernent surtout Rhône-Alpes et l’Ile-de-France ; bilatéralement, l’Auvergne n’entretient que peu de partenariats avec les régions qui la jouxtent.

Sur le territoire auvergnat, force est de constater que certaines filières sont plus propices au développement de partenariats (enseignement supérieur, recherche notamment dans l’innovation et la santé, agroalimentaire).

Cependant, les quelques coopérations existantes manquent souvent d’un cadre structurant pour pérenniser les relations. C’est le domaine de la R&D et de l’innovation qui offre le plus de perspectives de coopération à l’Auvergne, compte tenu du réseau important de laboratoires et de grappes d’entreprises performantes du territoire.

Ce fort potentiel pourrait se trouver décupler par une liaison LGV qui rapprocherait une pluralité d’acteurs (chercheurs, étudiants, doctorants, agents économiques, ...) d’Auvergne, de Rhône-Alpes, ainsi que d’Ile-de-France autour de thématiques communes, structurantes et porteuses d’ambition.

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6° Enjeux territoriaux liés à une desserte TGV POCL

Hormis les deux points d’extrémité, dits de départ et d’arrivée de la future LGV P.O.C.L., à savoir Lyon et Paris, aucune des villes et

agglomérations jalonnant le potentiel futur itinéraire (quel que soit le scénario de fuseau) ne sont effectivement desservies, à ce jour, par une ligne à grande vitesse ferroviaire.

Ce sont de véritables zones d’ombres, occultées, spécifiquement pour l’Auvergne, et dont l’accessibilité ferroviaire, à destination de Lyon et de Paris est particulièrement handicapante. L’enjeu est donc de s’inscrire clairement dans une logique de rééquilibrage de territoires, de remise à niveau d’isolats géographiques générés au fil du temps, mais aussi de valorisation de potentialités de développement réelles.

2-1) Les effets généraux et transversaux d’une LGV sur les territoires :

Dans un horizon futur, la première nécessité d’une LGV sera de rattraper les retards de desserte et de couverture subits par certains territoires longtemps ignorés par ce mode de déplacement, et de « normaliser » ainsi, dans un échiquier de compétition territoriale (notamment sur le

plan socioéconomique) la mise à niveau d’espaces occultés par le mode ferroviaire performant.

A cet égard, l’espace central français (de Bourges à Roanne, en passant par les villes du Massif Central, au premier rang d’entre elles la métropole régionale, Clermont-Ferrand) se doit (cf. développement ci-après) d’être, enfin, bénéficiaire d’une desserte ferroviaire qui associe performance/compétitivité économiques et aménagement du territoire.

Par ailleurs, le report modal de l’aérien sur le ferroviaire (généralement évalué à un temps de voyage de « porte à porte » inférieur à 3 heures)

est ainsi l’un des objectif majeur visé par la mise en place d’une LGV, qui, de surcroit en termes environnemental, s’avère nettement plus performante, concernant la réduction des gaz à effet de serre, notamment.

Au travers d’une note de synthèse et de prospective établie sur la base d’une bibliographie dense et diversifiée (cf. « LGV PACA : étude

relative aux effets socioéconomiques et en termes d’aménagement » juin 2004-SETEC & Université de Nice-Sophia Antipolis, « Analyse

prospective des impacts de la ligne à grande vitesse Est-Européenne dans l’agglomération rémoise et en région Champagne-Ardenne» Février

2006-Université de Champagne-Ardenne, « Analyse de l’impact socioéconomique du TGV Est sur le sillon Lorrain » Septembre 2004-ISIS/ Ernst &

Young/ ADIELOR, « Grande Vitesse Ferroviaire : quelles retombées pour les collectivités locales ? » Mars 2006-Séminaire de Rennes Métropole, «

Les effets structurants du transport : mythe politique, mystification scientifique » 1993-J.M. Offner) l’agence d’urbanisme de Clermont Métropole (05/04/21011) a mis en évidence un certain nombre d’enjeux et de facteurs de développement qu’il est possible de qualifier et commenter,

même si de façon générale, il est souvent difficile d’isoler, intrinsèquement, l’effet TGV des autres effets ;

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1) Les effets probables (directs):

- Mobilité sur les personnes : notamment des cadres d’entreprises et acteurs économiques, préférant de fait, le mode LGV à la voiture ou

l’avion, dans le cadre de déplacements prioritairement professionnels, et ce généralement, à la journée

- Image et marketing territorial : permettant, d’une part, un rapprochement et une mise en synergies des centres de décisions économiques et d’équipements structurants, et de valoriser la notoriété des agglomérations (et des territoires) ainsi que celui de leur

patrimoine au sens large (touristique, culturels, environnemental, ...)

- Polarisation territoriale : une mutation et une mise en réseau des espaces, notamment infra régionaux, dans leur relations aux métropoles nationales et internationales, est susceptible de s’opérer, sous conditions d’une réorganisation efficiente et cohérente de l’armature de

transports ferroviaires

- Environnement et développement durable : une dualité d’impacts s’observe, entre ceux à caractère négatif (bruit généré, trouées foncières et paysagères, coupures spatiales, notamment en zones écologiquement sensibles ou urbanisées, ...) et ceux plus positifs

(diminution des émissions de gaz à effets de serre, sécurité accrue, reports modaux écologiquement positifs, ...)

2) Les effets conditionnels (si et seulement si...):

- Effets réseau : qui sont susceptibles de s’opérer opérationnellement si les conditions d’interconnexions nationales et internationales,

d’une part, et les modalités de dessertes infra régionales et inter urbaines sont optimisées, en termes de vitesse, de régularité et de cadencements.

- Effets organisateurs : favorisés par une action publique partenariale, subsidiaire et collective, permettant la mise en cohérence et

complémentarité fonctionnelle des territoires et agglomérations desservies, assortie d’un maillage efficient des gares et des réseaux ferrés régionaux, en termes de raccordement à la LGV (TER GV, liaisons intercités, valorisation territoriale et économique des gares

nouvelles, ...)

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3) Les effets diffus et indirects (potentialités):

- Effets de développement : ils sont sous-jacents et variables (développement économique, implantation d’entreprises, de sièges sociaux,

arrivée de nouvelles populations, émergence de nouveaux quartiers, soit d’affaire, soit d’habitat, ...) sous condition, d’abord, d’une masse critique de « taille d’agglomération », d’un potentiel d’attractivité réel, de dessertes performantes par la LGV (temps, fréquences,

rotations et connexions, ...) et d’une volonté publique, exprimée au travers de la mise en place de programmes de développement, économiques ou urbains, anticipés.

- Effets touristiques : tout en pouvant avoir quelques effets pervers (diminution des nuitées, du fait des fréquences et temps de parcours

améliorés, en Allers/Retours à la journée) les impacts en termes de courts séjours, de tourisme d’affaire, d’accessibilité facilitée au patrimoine culturel, touristique, sportif et environnemental sont potentiellement porteurs, sous réserves de promotion, professionnalisation

et qualité de l’offre optimisées par les acteurs et les territoires.

- Effets fonciers : ils sont généralement induits par une pression foncière et immobilière (souvent modérée) induite par l’arrivée de nouveaux habitants (tant actifs que retraités) émanant des grandes métropoles urbanisées (en l’occurrence Lyon et surtout Paris).

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4) Les effets à démythifier (le « trompe l’œil ») :

Le TGV ne génère pas d’effets « développement » systématiques et automatiques, ex nihilo, et valorise des potentiels, mais ne les crée pas

intrinsèquement. « ... Une LGV peut-être considérée comme un vecteur d’accélération des évolutions économiques des agglomérations

qu’elle dessert, positivement comme négativement »... » mais « ...les effets (-d’une LGV-) dépendent également des politiques mises en

place pour maitriser les nouvelles logiques de développement susceptibles d’avoir lieu. De ce point de vue, l’action publique a ainsi un rôle

important »

(in « Analyse prospective des impacts de la Ligne à Grande Vitesse Est-Européenne dans l’agglomération rémoise et en région

Champagne-Ardenne » Université de Reims/ Champagne-Ardenne-Mars 2006- ; Synthèse : Agence d’Urbanisme de Clermont Métropole/ 04/2011)

5) Les conditions nécessaires d’optimisation (le champ des souhaitables):

- Anticipation et coopération : les deux paramètres majeurs pour la valorisation optimum des effets d’une LGV, soit à l’échelle régionale, soit à l’échelle d’agglomérations sont ceux-là. Préparer les projets (urbains, économiques, universitaires, touristiques, ..) « organiser le

futur » et anticiper les démarches stratégiques, réglementaires et financières qu’une opération structurante impose constitue la meilleure méthode d’intégration porteuse d’une LGV.

A l’identique, un partenariat et une mise en réseau des initiatives et potentialités des collectivités régionales (et interrégionales)

concernées, sera un gage de cohérence, de « discours partagé », de communauté de destin affirmée, et, in fine, de valeur ajoutée socio-économique.

Ceci au détriment de potentiels effets de concurrence territoriale et de « voix discordantes », dont les promoteurs nationaux des projets de LGV savent user pour faire passer, faute de « front commun » local, leurs options et leurs priorités.

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2-2) les attendus spécifiques de POCL :

A) Principes généraux : Rappelons les 4 fonctionnalités majeures de POCL, mise en évidences au travers des études menées par RFF, en prolongement de la lettre de commande adressée par le Ministère (et ce selon les directives relatives à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement) :

- Relier Orléans au réseau des trains à grande vitesse

- Assurer, à terme, un temps de parcours inférieur à 2 heures entre Paris et Clermont-Ferrand

- Améliorer la desserte de Bourges et des villes du grand centre

- Constituer un itinéraire pertinent alternatif à l’actuelle ligne à grande vitesse Paris-Lyon

Par ailleurs, des enjeux stratégiques sont déclinés:

- L’insertion du projet en Ile de France, et en région Lyonnaise (articulation cohérente avec les réseaux de transports franciliens et à Lyon,

ainsi qu’avec le projet d’interconnexion sud, en Ile de France, et sa future gare à Orly)

- L’amélioration par le projet des dessertes transversales est-ouest, de façon générale entre la région Lyonnaise et l’arc atlantique

- L’amélioration des relations entre Auvergne et Rhône-Alpes et, en particulier, entre Clermont-Ferrand et Lyon.

- Les complémentarités du projet avec des liaisons « nord/sud » du réseau existant, notamment sur l’axe POLT.

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Enfin, des fonctionnalités complémentaires sont apparues, à valoriser :

- Les connexions avec les plates-formes aéroportuaires de Roissy, d’Orly et, pour certains territoires à l’aéroport de St Exupéry (Lyon)

- L’articulation efficace entre la grande vitesse et le réseau classique des TER ainsi qu’avec les autres modes de transport, à l’échelle

régionale.

De fait, plusieurs objectifs combinatoires se dessinent :

� Désengorger une ligne TGV Paris-Lyon actuellement proche de la saturation, et développer des gains de capacités pour développer le

réseau TGV national et européen

� Raccrocher le « grand centre France », territoire historiquement oublié, dans cette dynamique LGV

� Amorcer, via l’espace central Français, une transversale est/ouest ferroviaire.

Dans ce contexte, et eu égard à leurs caractéristiques, les territoires du Massif Central (notamment du nord Auvergne) et du Grand Centre Français, sont susceptibles, de façon très directe, d’être impactés et potentiellement bénéficiaires de l’infrastructure LGV, moyennant des

conditions spécifiques de mise en œuvre et de tracé ;

Cette finalité passe par le raccrochement direct à la logique LGV (de la façon la plus rapide et fonctionnelle) des principaux pôles économiques et urbains qui maillent le territoire concerné, à savoir, hors Paris et Lyon, Orléans, Bourges, Clermont-Ferrand/Vichy et St Etienne/ Roanne, dans une dimension internationale et nationale, mais également interrégionale et régionale.

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B) Les enjeux régionaux et interrégionaux :

Selon les estimations de RFF, le temps de parcours Paris-Lyon sera globalement maintenu (voire légèrement optimisé) aux alentours de 2 heures,

et, surtout, les gains de temps seraient très significatifs sur les liaisons Paris-Centre France et Lyon-Façade Atlantique.

� Pour la « Plaque Urbaine » clermontoise » (Vichy-Clermont-Ferrand-Thiers- Issoire), inscrite manifestement, à son échelle, dans un

processus de développement, les enjeux sont à la fois de valoriser un potentiel économique, universitaire et touristique (urbain, patrimonial, industriel, environnemental) en affirmation vis-à-vis de l’Ile de France, d’une part, mais également vis-à-vis de Lyon, d’autre

part, premier partenaire économique de Clermont-Ferrand et son aire d’influence. L’intensification de relations et des partenariats économiques, en matière de recherche et développement, de transfert de technologies, à caractère institutionnel et universitaire

constituent un enjeu fort, entre Clermont-Ferrand et la région urbaine Lyonnaise (RUL).

C’est, pour devenir réellement attractive au plan national, une condition majeure de son développement : sortir de l’enclavement auvergnat, tout en organisant une base territoriale infrarégionale de métropolisation « naturelle».

Pour la métropole régionale auvergnate, Clermont-Ferrand, (population de la commune : 139 000 habitants en 2008 et de l’aire urbaine :

430 525 habitants, 215 000 emplois à l’échelle de la plaque urbaine), c’est, dans cette double dimension (nationale et interrégionale) , la

prise en compte (et l’atténuation volontariste) de 3 éléments majeurs, qui l’ont longtemps handicapé, à savoir un enclavement général (et surtout ferroviaire) manifeste, un rayonnement essentiellement régional à dépasser et, enfin, un déficit d’image à transformer.

Pour Vichy (commune : 25 220 habitants et 81 239 habitants pour l’aire urbaine), agglomération à la fois autonome, mais également

inscrite dans la « mouvance clermontoise », outre une mutation « positive » de l’image de la ville dans la conscience (et l’inconscient) national, l’accessibilité TGV peut directement valoriser ses équipements hôteliers, de congrès, sportifs et de thermalisme/remise en forme,

tant vis à vis de l’île de France que de la région Rhône-Alpes.

St Pourçain (5 000 habitants pour la commune en 2008 et 15 900 habitants pour le bassin de vie), eu égard à des activités économiques

de haut niveau, ciblées sur le luxe notamment, peut-être également, à terme, bénéficiaire, indirectement, d’un effet POCL.

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� Pour les autres villes Auvergnates, deux cas de figures se présentent :

- Celles directement concernées par POCL : Moulins et Montluçon

- Celles indirectement concernées par POCL : Le Puy en Velay et Aurillac.

• Dans la première catégorie (Moulins : 19 760 habitants pour la commune et 57 114 habitants pour l’aire urbaine en 2008/

Montluçon : 39 492 habitants pour la commune, la plus importante de l’Allier et 78 160 habitants pour l’aire urbaine-2008) l’opportunité TGV peut leur permettre de changer et muter la fonction économique de Moulins (fortement administrative et assez

peu attractive pour de jeunes actifs) et de relancer l’image et la réalité économique de Montluçon (longtemps marquée par la conversion économique, et qui tend à redévelopper son tissu économique), en favorisant, d’une part, leur accessibilité

nationale, depuis Lyon et Paris (cf. également des impacts potentiels en matière de tourisme-cf. forêt de Tronçais, vieille ville de Moulins et de Montluçon et d’habitat) mais également, en infra régional, vers (et à destination) de Clermont-Ferrand. Cela induit

un système de connexions TGV/réseau régional efficace, de modalités de rabattement anticipées, d’une desserte cadencée et régulière par le TGV, tant en « gares de centre-ville » que sur une éventuelle « gare nouvelle Porte d’Auvergne ».

• Dans le 2ème cas (Le Puy en Velay - population communale : 18 900 habitant en 2008 et aire urbaine : 68 242 habitants et Aurillac :

population communale : 31 340 habitants en 2008 et 57 280 habitants pour l’aire urbaine) peu concernées directement par POCL,

les articulations et amélioration du réseau classiques seront donc primordiales, pour valoriser leur potentiel socioéconomique (et

atténuer leur enclavement) et l’accessibilité à St Etienne, pour s’arrimer à une connexion TGV, pourra être stratégique pour le Puy en Velay.

� Les agglomérations en orbite de Lyon : Mâcon, St Etienne et Roanne

Deux stratégies différenciées se dessinent :

• L’une, de concerner, au nord de Lyon, Mâcon, commune de 35 000 habitants (agglomération de la CAMVAL: 61 641 habitants et

aire urbaine : 104 000 habitants), préfecture de la Saône-et-Loire (Bourgogne). Déjà accessible, notamment depuis Lyon par

autoroute, cette agglomération est (cf. développements qui précèdent) depuis plus d’une décennie, inscrite dans une dynamique de développement et d’attractivité économique et urbaine, essentiellement en relation avec l’essor de l’aire

urbaine lyonnaise. Son image et patrimoine touristique et historique sont également porteurs (cf. quais de Saône, cathédrale, vignoble aux alentours). Son accessibilité via la LGV serait essentiellement optimisée depuis Paris, les connexions avec Lyon en

mode LGV étant peu fréquentes.

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• L’autre, est, par le sud, de desservir Roanne, et de « concerner », par cette option St Etienne. Agglomérations de poids (St Etienne :

315 000 habitants pour l’aire urbaine/commune : 172 700 habitants en 2008 et 137 000 emplois/ Roanne : 104 447 habitants/aire

urbaine, commune : 35 936 habitants/2008 et 42 000 emplois) celles-ci sont, cependant, tant sur un plan démographique

qu’économique, sur « le fil du rasoir ».

Une desserte par LGV serait une opportunité de repositionnement géoéconomique tant, vers l’ouest vis-à-vis de Paris et de la

plaque urbaine clermontoise, que vers l’est, la métropole lyonnaise. Longtemps considéré en impasse ou en cul-de-sac, le diptyque Roanne-St Etienne deviendrait un territoire interface et charnière, un « point de passage obligé » dans le processus de

métropolisation engagé, entre les plaques urbaines clermontoises et Lyonnaises, en offrant à cette dernière, un débouché « occidental » à son espace de développement.

Comme le souligne « l’association consulaire pour la ligne à haute vitesse P.O.C.L. » (sur la base d’une étude économique approfondie du cabinet Mensia Conseil en 2011) cette option permettrait :

� « De constituer un système métropolitain et industriel d’envergure européenne autour de la plaque lyonnaise et

clermontoise, en renforçant les réseaux de coopération en matière de recherche, d’enseignement de filières

structurantes telles que la santé et l’agro-alimentaire ;

� « de générer un effet d’entrainement significatif sur l’ensemble des villes moyennes situées entre Clermont et Lyon, mais

également Montluçon, Moulins, Vichy, dont les spécialités industrielles et/ou touristiques pourraient être puissamment

redynamisées ;

� « d’offrir à Roanne un positionnement équilibré au sein de la métropole Lyonnaise, par l’accélération de la

métropolisation engagée entre Roanne, Lyon et St Etienne ».

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� Le Centre Nord : Nevers, Bourges, Vierzon et Orléans

Deux catégories d’agglomérations se présentent :

- Certaines en perte d’attractivité voire en décrochage : Nevers et Vierzon, qui (cf. infra) subissent des indicateurs socioéconomiques contrastés. La préfecture de la Nièvre (38 000 habitants pour la commune-2008 - et 97 500 habitants pour l’aire urbaine) connaît un

vieillissement et un déclin démographiques réels, assortis d’une certaine atonie économique. La desserte par TGV peut, bien

évidemment, se ressentir positivement, notamment en matière de tourisme et d’habitat/foncier, sur l’agglomération nivernaise, notamment en provenance de l’île de France. Par contre, la taille relativement modeste et l’assez faible dynamique du secteur

économique devront nécessiter des opérations d’anticipation et d’accompagnement conséquentes des collectivités locales, si un effet LGV positif et notable se veut impactant pour Nevers et son bassin de vie.

A l’identique, Vierzon (36 875 habitants pour l’aire urbaine et 27 500 habitants pour la commune) connaît des vicissitudes économiques et

démographiques très importantes et inscrites dans la durée ; une connexion LGV par un fuseau occidental pourra être, de façon marginale, un facteur de mise à niveau, mais, également, faute de stratégie et de projets locaux, un potentiel facteur de déstabilisation

ou d’aspiration, au profit de Bourges ou d’Orléans.

- D’autres en dynamique et processus de développement : Orléans et Bourges ;

• La préfecture du Cher (68 000 habitants pour la communes de Bourges et 122 680 habitants pour l’aire urbaine, en 2008) connaît,

depuis 15 ans, grâce notamment à un repositionnement autoroutier et une politique économique, de marketing, d’animation et de valorisation patrimoniale/culturelle importante, un essor socioéconomique avéré. Son attractivité à la fois économique et

urbaine s’est relancée, son image s’est identifiée, et ses projets structurants (musées, enseignement supérieur, pôle technologique et économique, ...) se sont développés. Actuellement particulièrement enclavée sur le plan ferroviaire (nombre de voyageurs

vont à Vierzon, pour bénéficier d’un train « fonctionnel » jusqu’à Paris), la mise en place d’une LGV par version « occidentale » peut repositionner très avantageusement l’agglomération, tant au regard de Paris que vers Clermont-Ferrand et Lyon. Les effets

sur les plans urbains, touristiques et immobiliers/fonciers peuvent se révéler, mais également sur le volet économique, des partenariats accrus (cf. présence d’un important site Michelin sur Bourges) entre centres de décision et succursales pouvant

s’amplifier.

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• Enfin, la préfecture de Région Centre (Orléans : 113 257 habitant et aire urbaine : 371 122 habitants), pôle économique et

universitaire également important, peut-être, à l’identique de Reims par le TGV Est, valorisé par un tracé LGV « avantageux », au

regard de Paris (temps d’accès d’environ 35 minutes). Les impacts économiques (tertiaires et services notamment), touristiques, culturels et urbains (attractivité du marché foncier et immobilier, en rapport avec le marché francilien) seraient très certainement

conséquents et positifs, à la condition d’anticiper les phénomènes, afin de ne pas générer de syndrome d’aspiration, de banlieuisation et de déséquilibre du contexte local.

Dans cette mouvance, le bassin de Blois (commune : 46 800 habitants et aire urbaine : 120 000 habitants) pourrait également être socio

économiquement bénéficiaire d’impacts positifs LGV, à la condition que le tracé de celle-ci s’infléchisse au maximum vers l’ouest.