des rÉfÉrences pour le conseil - hauts-de-france

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT , BOVIN VIANDE ET OVIN-VIANDE DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL RÉSEAUX DÉLEVAGE POUR LE CONSEIL ET LA PROSPECTIVE COLLECTION RÉFÉRENCES D’AGRICULTURE CHAMBRES NORD-PAS-DE-CALAIS, PICARDIE ET NORMANDIE

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Page 1: DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL - Hauts-de-France

LE TRAVAIL EN ÉLEVAGEBOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ETOVIN-VIANDEDES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

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D’AGRICULTURECHAMBRES

NORD-PAS-DE-CALAIS,PICARDIE ET NORMANDIE

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INTRODUCTION 1

1. PRÉSENTATION DES MÉTHODES D’ENQUÊTES TRAVAIL 2• La méthode Bilan-travail 2• La main-d’œuvre 3• Les différents types de travaux 3• Le Temps Disponible Calculé (TDC) 4• La plaquette « Le travail sur mon exploitation » 4

2. CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉCHANTILLON ENQUÊTÉ 5

3. LES RÉSULTATS 6

3.1. Le Travail de saison 6• Le Travail de saison des cultures de vente 7• Le Travail de saison des surfaces fourragères 8• Le Travail de saison troupeau 8• Le Travail rendu 9

3.2. Le Travail d’astreinte 93.2.1. Le travail d’astreinte en élevage bovin laitier 10

• Répartition saisonnière du travail d’astreinte 10• Résultats de temps de travail d’astreinte 10• Travail d’astreinte par type de tâche 13• Référentiel de temps de travail d’astreinte 14

3.2.2. Le travail d’astreinte en élevage bovin allaitant 15• Répartition saisonnière du travail d’astreinte 15• Résultats de temps de travail d’astreinte 16• Travail d’astreinte par type de tâche 17• Référentiel de temps de travail d’astreinte 18• Le travail d’astreinte chez les engraisseurs spécialisés 18

3.2.3. Le Travail d’astreinte en élevage ovin allaitant 19• Résultats de temps de travail d’astreinte 19• Travail d’astreinte par type de tâche 20• Référentiel de temps de travail d’astreinte 20

3.3. Le Temps disponible calculé 21

3.4. Les liens entre approche qualitative du Travail et Bilan Travail 24

CONCLUSIONCARNET D’ADRESSESREMERCIEMENTS

Sommaire

Ont contribué à ce dossier…

• Document réalisé par : Emmanuel Béguin, Catherine Delvalle, Benoît Delattre,Philippe Tresch (Institut de l’Elevage) avec la participationde Jérôme Pavie, Rémy Hannequin, Jean-Marie Lebrun,Sébastien Juliac, Christelle Récopé, Daniel Platel

• Enquêteurs : Bilans Travail : Benoit Delattre (Institut de l’Elevage). Enquêtes complémentaires sur le travail d’astreinte :ingénieurs des Réseaux d’élevage bovin viande et bovinlait de Nord-Picardie et 11 étudiants de 4ème année àLasalle-Beauvais avec l’appui méthodologique de BenoîtDelattre, Emmanuel Béguin (Institut de l’Elevage) et LouisBruneel (Elc3).

• Maquette : Valérie LOCHON

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

L’amélioration desconditions de travail estun enjeu essentiel pourune majorité d’éleveurs

confrontés àl’agrandissement deleurs troupeaux, à la

diminution de la main-d’œuvre familiale et à

l’évolution régulière descontraintes de

production.

IntroductionPar ailleurs, le brassage des milieux socioprofessionnels afait évoluer le contexte social, économique et culturel. Leséleveurs aspirent souvent à une autre qualité de vie, àdisposer de plus de temps libre pour la famille, les loisirset les vacances.

Ces constats ont amené les responsables professionnelsagricoles et les collectivités territoriales de nos régions àconsidérer que le travail est une priorité pour l’élevage. Ill’est d’autant plus qu’il se combine aux grandes cultures cequi est majoritairement le cas en Nord-Picardie et enHaute-Normandie. Pour accompagner les éleveurs dansleur réflexion, des programmes d’actions ont été mis enplace : Vivre l’Elevage en Picardie, Temps-Mieux enNormandie…

Aborder la thématique Travail lors du conseil en élevageest difficile. C’est en effet un sujet à multiples facettes : levécu de l’éleveur et sa perception du métier, le volumeglobal de travail et le temps d’astreinte, la pénibilitéphysique et le stress, la gestion des pointes de travail, desconcurrences entre ateliers et des aléas, l’organisation dutravail et des collectifs de main-d’œuvre, le relationnel, letemps libre… La diversité des situations et des attentesdes éleveurs rend le conseil Travail difficilement «normalisable ». Plus encore que pour les autres domainesoù s’exerce le conseil, chaque situation est un casparticulier. Le conseil Travail nécessite l’acquisition d’unebonne qualité d’écoute et le recours à plusieurs typesd’outils et/ou méthodes complémentaires.L’accompagnement dans les exploitations nécessitesouvent de recourir à des compétences variées qu’uneseule et même personne ne possède pas.

La méthode Bilan-Travail développée depuis denombreuses années par l’INRA et l’Institut de l’Elevage,s’intéresse prioritairement au travail d’astreinte et autravail de saison. Elle fournit également une estimation dela marge de manœuvre de l’exploitation vis-à-vis du travail.Appliquée à un grand nombre d’exploitations, elle permetl’élaboration de références pour le conseil.

Ce guide présente les principaux résultats tirés de 200enquêtes réalisées dans 125 exploitations de Nord-Picardie, Haute-Normandie et Basse-Normandie pour les3 filières bovin lait, bovin viande et ovin viande. Il proposeaux conseillers d’élevage des référentiels de temps detravaux adaptés à une large gamme de systèmes deproduction présents dans le Nord-Ouest de la France.

1

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

2

Les Réseaux d’élevage dont lemétier est de fournir des indicateurssur la durabilité des systèmesd’élevage, s’intéressent depuisplusieurs années au travail. Desrepères ont été diffusés à l’occasionde la publication des derniers cas-types notamment en bovin lait grâceà la réalisation courant 2003 d’unesoixantaine de Bilans Travail.

L’augmentation rapide de ladimension des cheptels et lamodernisation souventconcomitante des exploitationsnécessitent toutefois uneactualisation périodique de cesréférences. Grâce au RMT Travail età l’appui financier du ConseilRégional de Picardie, un importanttravail d’enquêtes a été réalisé sur2009 pour mettre à jour cesréférences. 93 Bilans Travail(1) ont étémenés en Nord-Picardie et enNormandie sur les exploitations desRéseaux d’Elevage des 3 filièresbovins lait, bovins viande et ovinsviande. En complément, une petiteenquête pour quantifier les tâchesd’astreinte et pointer les facteursexplicatifs des écarts entre élevagesa été effectuée dans 65exploitations des Réseauxd’élevage(2) et dans 31 exploitationslaitières de Picardie hors Réseaud’élevage(3).

Enfin, un test sur le ressenti des éleveurs des Réseauxd’élevage vis-à-vis du travail a été réalisé auprès de 32éleveurs à partir de la plaquette « le travail sur monexploitation : Où en suis-je ? Comment faire mieux ? ».

Cette publication propose donc une synthèse des résultatset des observations issus des Bilans Travail et de l’ensembledes enquêtes complémentaires réalisées.

• LA MÉTHODE BILAN-TRAVAIL

La méthode « Bilan Travail » a été développée dans lesannées 90. Elle a servi de support à la réalisation de plus de2000 enquêtes tous types d’élevage et de systèmesconfondus. La prise en compte de l’intérêt et des limites dela méthode a donné lieu à des actualisations successivesformalisées dans le logiciel Bilan Travail. C’est la 3ème versionde décembre 2008 qui a été utilisée dans le cadre de notreétude.

La méthode Bilan Travail permet une évaluation des tempsde travaux principaux de l’exploitation. Elle demande unedemi-journée d’entretien avec la présence de tous les actifsde l’exploitation à laquelle s’ajoute une autre demi-journéepour la synthèse et la restitution des résultats à l’éleveur.

1/Présentation des méthodesd’enquêtes travail

(1) Enquête réalisée par l’Institut de l’Elevage.(2) Enquêtes réalisées par les ingénieurs départementaux en charge des Réseaux d’Elevage de Nord-Picardie.(3) Enquêtes réalisées par des étudiants de l’Institut polytechnique Lasalle Beauvais avec l’appui de ELC3 et de l’Institut de l’Elevage auprès d’éleveursadhérents à ELC3.

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Principes de la méthodeBilan Travail

• LA MAIN-D’ŒUVRE

Le collectif de base est l’ensembledes personnes œuvrant surl’exploitation. Il est dissocié entrecellule de base et autres travailleurs.

- La Cellule de Base (CB)Elle regroupe les travailleurspermanents pour lesquels l’activitéagricole est prépondérante entemps et en revenu, et quiorganisent le travail del’exploitation. Ce sont lespersonnes dont il est indispensablede connaître les marges demanœuvre en temps pour définirl’avenir de l’exploitation. Toutepersonne appartenant à la cellulede base compte pour unepersonne de la cellule de base(PCB).

- Hors Cellule de Base (HCB) Les autres travailleurs sontregroupés en quatre catégories :les salariés (à temps complet oupartiel), les bénévoles (retraités,stagiaires…), l’entraide (voisins) etles prestataires de service(Entreprise agricole, CUMA, …). Dans le cas d’une épousetravaillant sur l’exploitation, soit elleest considérée comme faisant partide la Cellule de Base car elles’investit significativement dans laconduite de l’exploitation (et ellecompte alors 1 PCB), soit elle estconsidérée comme bénévole(HCB) dès lors qu’elle n’apportequ’un appoint de main-d’œuvre(Attention : dans les 2 cas de figure,le temps de travail passé au profitde l’exploitation sera pris encompte).

• LES DIFFÉRENTS TYPES DE TRAVAUX

- Le Travail d’Astreinte (TA)Il est constitué des tâches à réaliser quotidiennement, ditesnon différables et non concentrables, et le plus souventimbriquées. Dans un élevage, il correspond aux soinsjournaliers aux animaux : alimentation, paillage, raclage,traite… Il peut exister pour les productions végétales(irrigation…). Il est quantifié sur l’année en heure par jour àla demi-heure près. Le contenu et l’importance du travaild’astreinte est évolutif en fonction des évènementszootechniques (mises-bas, lactations…) et du calendrierd’alimentation, c’est pourquoi le TA est découpé parpériode.

- Le Travail de Saison (TS) Il regroupe les travaux périodiques, différables et/ouconcentrables sur une période donnée. Ils sont liés auxtroupeaux (TST), aux surfaces fourragères (TSSF), auxcultures (TSC) et à l’entretien du territoire (TSET). Le TSest quantifié en jours par an, à la demi-journée près.

- Le Travail Rendu (TR)Il représente le temps passé en dehors de l’exploitation encontrepartie de l’entraide reçue. Sa quantification est lamême que pour le travail de saison. On distingue les jourspassés par les exploitants eux-mêmes, de ceux réalisés,pour leur compte, par d’autres personnes (bénévoles,salariés…).

Le travail d’astreinte et le travail de saison sont comptabiliséspour toutes les personnes œuvrant sur l’exploitation. Ils sontsouvent rapportés à des unités de production : UGB, VL, litrede lait, Kg de viande, ha … Cela définit leur efficacité etfacilite les comparaisons entre exploitations.

La méthode Bilan Travail

LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

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Hors cellule de base :Bénévoles, entreprise,

salarié, entraide

Temps libre

Travail de saison (j) :Troupeaux, SFP, cultures,

HS, entretins du territoire

La cellulede base

Autres travaux :Comptabilité,

bâtiments

L’astreinte (h/j) :Alimentation,soins, paillage

Le travail

Letemps

disponiblecalculé

Lamain-

d’œuvre

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

•LE TEMPS DISPONIBLECALCULÉ (TDC)

Le temps disponible calculé est letemps restant après les travauxd’astreinte, de saison et rendu. Ilsert à l’accomplissement d’autrestâches non comptabilisées :entretien des bâtiments et dumatériel, gestion de l’entreprise,formation, participation auxréunions mais aussi pour s’accorderdu temps libre. Le TDC est unindicateur indirect de la marge demanœuvre de l’exploitation auniveau du travail ou un indicateurde « souplesse » du système enmatière de gestion du temps mais ilne correspond pas uniquement àdu temps libre. Le TDC neconcerne que les membres de lacellule de base. En effet, ce sont euxdont la disponibilité en temps nousintéresse car ils décident del’organisation du travail, du recoursou non à de la main-d’œuvre horscellule de base et de l’avenir del’exploitation : augmentation ducheptel, aménagements desbâtiments, investissements enmatériel, modifications de laconduite des ateliers…

Le TDC est calculé pour la cellulede base, par période. Le capitaltemps est équivalent pour toutesles PCB en considérant desjournées de 8 heures. On exclut lesdimanches qui sont réservés à la vieprivée. Les journées ou demi-journées de TS et de TR sontconsidérées pleines. Hormis le TA,aucune autre tâche ne peut êtreeffectuée ces jours-là. Le TDCs’obtient alors en soustrayant ducapital temps des journées sans TSni TR, le TA réalisé.

•LA PLAQUETTE « LE TRAVAIL SUR MONEXPLOITATION »

Une plaquette intitulée « LE TRAVAIL SUR MONEXPLOITATION, Où-en-suis-je ? Comment faire mieux ? » aété élaborée en 2008 dans le cadre du programme « Vivrel’élevage en Picardie » à l’initiative des Réseaux d’élevage. Ellese propose d’aider les éleveurs à clarifier leur situation et àexprimer leur ressenti vis-à-vis du travail (plaquette « Briseglace »). Elle permet également d’identifier les pistes d’actionprioritaires à engager pour améliorer la situation grâce à unemise à plat de ce qui motive l’éleveur et de qu’il est près àchanger dans son mode d’organisation.

Elle se compose de 4 parties :

- un test pourquantifier lasatisfaction del’éleveur parrapport au travailet identifier lesdomaines desatisfaction et d’insatisfaction,

- une fiche recto-verso pour calculer rapidement le travaild’astreinte du troupeau et le positionner vis-à-vis deréférences régionales,

- des questions pour faire le point sur les changementsenvisageables,

- et enfin une présentation d’un panel de solutions quipourraient être mis en place sur l’exploitation.

Cette plaquette s’accompagne de fiches solutions travail quipermettent d’approfondir la réflexion sur la mise en œuvrede pistes d’actions susceptibles d’intéresser l’éleveur etpouvant concerner des simplifications de pratiques, deséquipements, des aménagements de bâtiments ou desréorganisations de la main-d’œuvre.

L’utilisation de ce type d’approche est un bon préalable à laréalisation de diagnostics Travail plus approfondis (Bilantravail, Pact’Eleveur(1)…) ainsi qu’à la mise en œuvre d’unconseil ciblé sur un besoin bien identifié (organisation dutravail et gestion du relationnel dans un cadre associatif,embauche d’un salarié…).

Le questionnaire de la plaquette « Le travail dans monexploitation » a été testé dans ⅓ des exploitations en amontde la réalisation des Bilans Travail. Les relations entre cetteapproche qualitative et l’approche quantitative du Bilantravail sont présentés à la fin de ce guide.

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(1) Outil de diagnostic conseil travail élaboré dans le cadre de Vivre l’Elevage en Picardie sous la coordination d’Agro Transfert Ressources et Territoires

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2/Caractéristiques de l’échantillonenquêté

LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

L’enquête Bilan Travail a porté surdes exploitations des Réseauxd’élevages. Il s’agit d’exploitations àbonne performance économique etplutôt efficace dans leur travail.Leurs résultats peuvent donc êtreconsidérés comme des repèresoptimisés en matière de temps detravail.

L’échantillon couvre une largediversité d’exploitations, aussi bienen matière de collectif de travail, destatut juridique, de système deproductions, qu’en matière dedimension (SAU, cheptel).

Les 93 exploitations enquêtées ontune SAU moyenne de 111 ha pourun effectif de 107 UGB. La gammedes dimensions est très large : de 6à 251 ha SAU et de 15 à 250 UGB.Les élevages spécialisés sontmajoritaires et l’on compte 18exploitations ayant 2 troupeaux(Lait + viande ou 2 ateliers viande).

L’échantillon comprend une moitiéd’exploitations à 1 PCB et uneautre moitié à 2 PCB et plus.

Toutes les exploitations font appel à de la main-d’œuvreextérieure, sous différentes formes :

- 100 % font appel à l’entreprise, principalement pour lestravaux de récolte,

- ⅓ ont un salarié,

- le bénévolat est présent dans ⅔ des exploitations dont 75 % des exploitants seuls. Ce type de main-d’œuvre estsouvent induit par la présence des parents partis enretraite mais continuant à participer au travail sur l’élevage.Cela entraîne un risque de fragilité pour les exploitationsfortement dépendantes du bénévolat.

- L’entraide entre agriculteurs est également bien présenteavec près de 75 % des exploitants qui la pratique. Elleconcerne plus particulièrement le travail de récolte sur lessurfaces fourragères (ensilage maïs,…).

5

Les statutsjuridiques :

- 35 Expl. Individuelles- 30 EARL- 25 GAEC- 3 SCEA Les productions :

- 51 éleveurs bovins laitiers- 24 éleveurs bovins viande- 18 éleveurs ovins viande

Les systèmesd’exploitation :

- 54 éleveurs spécialisés- 39 Polyculteurs-éleveurs

La Cellule de Base :

- 44 exploitations avec 1 personne- 41 exploitations à 2 personnes- 8 exploitations à 3 personnes et plus

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

3.1. Le Travail desaisonLe Travail de Saison (TS) concerneles travaux réalisés sur les culturesde vente, les fourrages, le troupeauet l’entretien du territoire. Onn’observe pas de différences derésultats de TS entre filières saufpour le TS troupeau qui estspécifique à chaque type d’atelier.

Le travail de saison annuel moyenpour l’ensemble des exploitationss’élève à 155 jours, et ce quelquesoit le type de production. Onobserve cependant de très grandesvariations liées à la taille del’exploitation, aux types deproductions et aux choix deséleveurs. Ainsi, le TS varie de 42 à408 jours.

Les deux tiers du TS annuel moyensont consacrés à la conduite dessurfaces, cultures de vente etfourrages, alors que près d’un quartest consacré au troupeau et près de10 % à l’entretien du territoire(haies, fossés, clôtures…).

> Graphique 1 : Répartition des différents types de Travaux deSaison (en jours)

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

La part du TS effectuée par des personnes hors cellule debase est importante, soit 27 %, avec un point prépondérantdu bénévolat et du salariat (15 jours chacun en moyenne).L’entraide et l’entreprise sont plus fréquemment présentesdans les exploitations mais souvent pour des interventionsde courte durée (7 jours chacun en moyenne).

6

Troupeau26 %

Surfaces fourragères

30 %

Grandes cultures

35 %

Entretien du territoire

9 %

erretnE

neeeit

u rretuud

%9

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3/Les résultats

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

• LE TRAVAIL DE SAISON DESCULTURES DE VENTE

Le TS sur les cultures de ventereprésente en moyenne 55 jourspar an, soit 1,3 jour par ha. Il varieselon la sole cultivée et l’efficacité dutravail de 2,1 à 0,6 jour par ha (cf.tableau 1).

Le TS par hectare diminuesignificativement avec la taille de lasole cultivée (présence d’économiesd’échelle) mais les écarts intra classede taille varie du simple au doubleentre 1/3 supérieur et 1/3 inférieur(cf. graphique 2).

La présence de cultures industriellesde type pomme de terre ou linengendre une augmentation dutemps moyen passé par hectare de30 %. On se situe alors en moyenneà 1,3 jour par ha pour uneexploitation avec culturesindustrielles de plus 40 ha decultures contre 1 jour par ha pourles autres types d’exploitations.

> Tableau 1 : Travail de Saison des Cultures de vente (jours par ha)Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

> Graphique 2 : Incidence de la taille de la sole cultivée sur le TS cultures par ha

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

Le type d’interventions le plus important dans l’itinéraired’une culture est la récolte avec la moisson, la paille et lesautres types de récolte. Celui qui arrive en secondcorrespond à l’implantation avec le déchaumage, le labour, lareprise du sol, le semis et les autres travaux d’implantation(cf. graphique 3).

> Graphique 3 : Répartition du temps des différents types detravaux sur cultures

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

7

Surface en culturesde vente Moins de 40 ha 40 à 100 ha Plus de 100 ha

1/3 Supérieur 2,1 1,6 1,3

Moyenne 1,5 1,2 0,9

1/3 Inférieur 0,9 0,8 0,6

0

0.5

1

1.5

2

2.5

Moins de 40 ha 40 à 100 ha Plus de 100 ha

Nom

bre

de jo

urs/

ha

Surface en cultures de vente (ha)

1/3 Supérieur

Moyenne

1/3 Inférieur

29 %

9 %

13 %

1,6 %

44 %

0,4 %

2,2 %

Implantation

Epandage

Traitements/irrigation

Entretien

Récolte

Récolte hors exploitation

Autres

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

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• LE TRAVAIL DE SAISON DESSURFACES FOURRAGÈRES

Le travail de saison sur les surfacesfourragères est également unesource de travail important avec 47jours par an soit 0,8 jour par ha. Unhectare d’herbe représente enmoyenne 0,7 jour de travail alorsqu’un hectare de maïs demande 1,4jour soit le double de l’herbe.

Comme pour les cultures de vente,il existe des écarts de TS par ha trèsimportants (plus du simple audouble) entre les exploitationsquelque soit la part de maïs dans lesystème fourrager (cf. tableau 2).

L’intervention la plusconsommatrice en temps est larécolte (52 %) comme pour lescultures de vente. Elle représenteune part encore plus importantequ’en cultures du fait de la présencede prairies pour lesquelles les autresinterventions sont très limitées(notamment l’implantation et lestraitements). A noter, le poidsimportant de l’entretien (13 %) avecl’ébousage et la fauche des refus.

> Tableau 2 : Travail de saison sur les surfaces fourragères Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

• LE TRAVAIL DE SAISON TROUPEAU

Le travail de saison troupeau (TST) comprend les tâches de :manipulation des animaux (tri, sevrage, déplacements),prophylaxie, parage, écornage, tonte, pesée, curage dufumier, etc.

Le travail de saison troupeau en élevage laitier est de 30jours en moyenne pour un cheptel de 60 VL soit 0,5 jourpar VL ou 0,3 jour par UGB. Il varie de 0,10 jour (tiers plusbas) à 0,4 jour par UGB (tiers plus élevé) sans corrélationévidente avec la dimension des cheptels.

Le travail de saison autour du troupeau allaitant est enmoyenne de 55 jours pour un effectif moyen de 120 UGBsoit 0,5 jour par UGB. Il représente entre 20 et 30 % del’ensemble du travail de saison quelque soit le systèmed’exploitation (polyculture-élevage ou spécialisé).

Le travail de saison autour d’une troupe ovine est enmoyenne de 63 jours pour 250 brebis soit 0,25 jour parbrebis. On constate que le système plein air est pluséconome en travail que le système bergerie (respectivement0,22 et 0,28 jour par brebis et par an).

Pourcentage de maïsdans la SFP Moins de 10 % De 10 à 30 % Plus de 30 %

1/3 Supérieur 1,0 1,0 1,5

Moyenne 0,6 0,7 1,1

1/3 Inférieur 0,4 0,5 0,8

13 %

17 %

4 %13 %

52 %

1 %

Implantation

Epandage

Traitements/irrigation

Entretien

Récolte

Autres

> Graphique 4 : Répartition du temps des différentes interventions sur les surfaces fourragères

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

• LE TRAVAIL RENDU

En retour de l’entraide obtenue parses voisins, l’exploitant rend enmoyenne 6 jours, soit quasimentautant que ce qu’il a reçu.

3.2. Le Travail d’astreinteLe travail d’astreinte (TA) concerne les soins etinterventions journalières auprès des animaux et est doncabordé par filière.

Un paramètre important à prendre en compte dans l’analysedes résultats de TA d’un éleveur est son comportement autravail. On peut schématiquement distinguer plusieurs profilsen fonction des pratiques et des objectifs des agriculteursselon une étude menée par les Réseaux d’élevage des Pays-de-la-Loire, il y a une dizaine d’année :

- le « simplificateur » : il met en place des pratiques simpleset rapides, quitte à accepter éventuellement quelquesconséquences sur les performances ou la qualité desproduits,

- le « perfectionniste » : il aime le travail bien fait et necompte pas ses heures pour atteindre cet objectif,

- l’ « efficient » : il a des pratiques intermédiaires, pourtrouver le meilleur compromis entre temps de travail ettravail de qualité.

Cette illustration a pour intérêt de sensibiliser chacun au faitqu’un temps de TA par unité produite identique entre 2éleveurs n’a pas forcément la même signification selon leurprofil. Les indicateurs de temps de travaux doivent donc êtreinterprétés avec discernement.

Il est également intéressant d’intégrer la notion plussubjective « d’intensité du travail d’astreinte ». La loi deParkinson stipule en effet que « le temps consacré à réaliserune tâche est fortement corrélé au temps disponible pour laréaliser ». Vouloir quantifier le temps de travail pour porterune appréciation s’avère donc d’autant plus délicat que cecritère présente un caractère « élastique ».

9

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

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3.2.1. Le travail d’astreinte en élevagebovin laitier

RÉPARTITION SAISONNIÈREDU TRAVAIL D’ASTREINTE

En matière de travail, l’élevage laitierprésente une particularité que l’onne retrouve pas dans les filièresviandes. En effet, la traite induit unecharge de travail d’astreintebiquotidienne tout au long del’année. Les facteurs qui vontimpacter le plus la charge de travailsont le nombre de vaches à traire etle temps de présence des animauxen bâtiments. L’ensemble destravaux de saison à réaliser surl’exploitation sont donc à planifieren fonction des variations des tempsd’astreinte liée à l’élevage.

Dans la plupart des exploitations,l’organisation de l’atelier laitierentraîne un découpage de l’annéeen 2 grandes périodes :

• La période hivernale où tous lesanimaux sont en bâtiments,

• La période estivale où l’ensembledes élèves sont aux prés et où lesvaches sont nourries en partie parle pâturage.

L’éleveur peut choisir de concentrerle travail sur une période pour faireface à la charge de travail liée auxcultures de vente. Les facteurs devariation qui permet de répondre àcet objectif sont la date de débutdes vêlages et l’étendue de lapériode de vêlage.

> Tableau 3 : On peut schématiser ces options par les 2 types deconduite suivants

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

Ces choix de conduite se répercutent sur le TA. La conduite1 qui se rencontre plus fréquemment en système depolyculture-élevage génère globalement plus de TA que laconduite 2, plus fréquente en système spécialisé lait (cf.tableau 5). Ces choix techniques qui ont des conséquencessur l’organisation du travail sont à raisonner en prenant encompte le contexte structurel et pédoclimatique del’exploitation, les disponibilités en main-d’œuvre, lesconséquences sur les résultats économiques de l’atelier etles contraintes de marchés de la laiterie.

RÉSULTATS DE TEMPS DE TRAVAIL D’ASTREINTE

Le travail d’astreinte (TA) concerne la traite, l’alimentation, lepaillage, le raclage, les soins aux veaux et la surveillance desanimaux. En moyenne, le volume d’astreinte global desexploitations étudiées s’élève à 2985 heures par an pour65 vaches. Il varie de 770 à 7300 heures.

Il correspond à une moyenne de 57 heures par semaine soit3h50 par jour et par personne. Le TA journalier sur lapériode basse (période estivale) correspond en moyenneaux trois-quarts du TA journalier de la période haute(période hivernale).

Conduite 1 Conduite 2

Conduitetechnique

Gestion desvêlages Etalés sur l’année Groupés en automne-

hiver

AlimentationDistribution de maïstoute l’année, peu de

pâturage

Valorisation maximale dupâturage, fermeture du

silo de maïs en été

Impact surle travail

AstreinteGénérale

Charge de travailrégulière sur l’année

Pic de travail en hiver,allègement en été

Alimentation Distributionquotidienne de maïs

Distribution de maïs enhiver, gestion du pâturage

en été

Traite Temps de traiterégulier sur l’année

- Augmentation du tempsen hiver (effectif maximal

de VL)- Temps faible en été(nombre de VL taries

important ou en fin delactation)

Soins auxveaux

Abreuvement desveaux quotidien Absence de veaux en été

Paillage-raclage

Obligation du maintiend’un paillage et d’un

raclage régulier en été

Forte diminution de lafréquence de paillage et

raclage en été

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

11

Seule une faible part de ce travail(14 %) est déléguée à despersonnes hors cellule de base telsque le salarié, les bénévoles ouencore la CUMA dans le cas del’utilisation d’une distributriceautomotrice à plusieurs (cf. tableau4).

Le temps de travail d’astreinte estde 27 heures par UGB soit 46heures par VL. Ramené à laproduction laitière, le travaild’astreinte consacré à l’atelier laitierreprésente en moyenne 7 heurespour 1000 litres de lait.

Le système spécialisé est le systèmele plus performant (- 20 % ramenéau nombre de vaches) malgré desstructures d’exploitation de pluspetite taille. Cependant, lesexploitations de polyculture secaractérisent par des vaches plusproductives et sont ainsi aussiperformant sur le temps de travailramené au litre de lait (cf. tableau5).

> Tableau 4 : Temps de TA des troupeaux laitiers selon le collectifde main-d’œuvre (*)

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage bovin lait de Nord-Picardie etNormandie

> Tableau 5 : Temps de TA des troupeaux laitiers selon le systèmede production

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage bovin lait de Nord-Picardie etNormandie

La taille du troupeau est un autre facteur de variation dutemps de travail. Le TA par VL varie ainsi de 75 heures pourles troupeaux de 30 vaches jusqu’à 40 heures pour ceux de70 vaches et plus. Cependant, les éleveurs performantsatteignent les mêmes niveaux d’efficacité quelque soit lataille du troupeau avec un minimum de 35 heures par VL.L’augmentation de taille des troupeaux se traduitgénéralement par une baisse du travail d’astreinte à la VL.Toutefois, dans notre échantillon, on constate des ruptures.Au delà de 60 VL, le TA par VL tend à ré augmenter en lienavec des équipements insuffisants ou inadaptés à la taille descheptels (salle de traite sous-dimensionnée…).

Cellule de BaseEnsemble

1 2 3 et +

Nombre d’exploitations 13 21 7 41

SAU (ha) 75 121 168 114

Quota (1000 l) 341 472 566 447

Nombre de VL 52 66 86 65

Nombre d’UGB 83 126 148 116

TA (h) 2 305 3 106 3 882 2 985

TA/PCB (h) 1 729 1 275 1 026 1 377

TA/j (h)

moyenne 6,3 8,5 10,6 8,2

Période haute (durée en j) 6,8 (161) 9,8 (189) 12,4 (186) 9,3 (180)

Période basse (durée en j) 5,3 (205) 7,1 (177) 8,8 (180) 6,8 (185)

TA/semaine (h) 44 60 75 57

% TA Hors Cellule de Base 19 % 13 % 6 % 14 %

(*) Les résultats ci-dessus n’intègrent pas les exploitations disposant d’un séchage en grange du fait de la particularité de leur mode de distribution desfourrages. Ceux-ci sont présentés ci-après.

Système Polyculteur Spécialisé Ensemble

Nombre 16 25 41

SAU (ha) 159 86 114

SFP (ha) 64 72 69

Grandes cultures (ha) 95 14 45

Nombre de VL 72 61 65

Nombre d’UGB 123 111 116

Quota (1000 l) 560 375 447

Productivité/VL (l) 7 780 6 150 6 880

TA/UGB (h) 31 24 27

TA/VL (h) 51 42 46

TA/1000 l (h) 6,8 6,9 6,9

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

12

L’étude de l’incidence du systèmefourrager sur le TA nécessite derecourir aux résultats de BilansTravail nationaux pour pouvoirbénéficier d’un nombre de résultatssuffisants. L’accroissement de la partdu maïs dans l’alimentation desvaches génère une augmentation duTA par VL et par UGB. Cet effet esttoutefois contrebalancé par une plusforte productivité laitière, dès lorsqu’on s’intéresse au critère deTA/1000 l (cf. tableau 6).

La mesure de l’impact de laprésence d’un atelier viande encomplément du lait sur le TAnécessite aussi de recourir auxdonnées nationales. Cet impactvarie selon le type d’atelier viande(engraissement de mâles : jeunesbovins ou bœufs, vaches allaitantes)mais aussi selon l’importancerelative de l’atelier viande parrapport à l’atelier lait. Au final,ramené à la VL ou au litre de laitproduit, l’impact sur le TA d’unatelier viande apparaît en moyennetrès limité (cf. tableau 7). Sauf dans lecas de troupeaux allaitantsimportants, le temps d’astreinte liéaux soins apportés aux animauxviande (alimentation, paillage,raclage…) semble bénéficierd’économies d’échelles et être « noyé dans la masse » du TAconsacré à l’atelier lait (VL etgénisses de renouvellement).

> Tableau 6 : Temps de TA des troupeaux laitiers selon le systèmefourrager

Source : Bilans Travail France entière 2009 - RMT travail

> Tableau 7 : Temps de TA des troupeaux lait + viandeSource : Bilans Travail France entière 2009 - RMT travail

Système PolyculteurMaïs

SpécialiséMaïs

SpécialiséHerbe-maïs

SpécialiséHerbe

Nombre 17 27 22 13

Nombre de VL 70 59 46 59

Nombre d’UGB 119 93 69 93

Quota (1000 l) 580 448 324 326

Productivité/VL (l) 8 305 7 560 7 100 5 510

TA/UGB (h) 37,1 33,6 35,5 29,5

TA/VL (h) 57,7 54,3 54,1 47,9

TA/1000 l (h) 7,2 7,3 7,7 8,6

Système Polyculteur Maïs Spécialisé Maïs

Nombre 11 23

Nombre de VL 64 59

Nombre d’UGB 136 110

Quota (1000 l) 434 352

Productivité/VL (l) 6 800 6 000

TA/UGB (h) 24,3 25,8

TA/VL (h) 53,0 50,2

TA/1000 l (h) 7,6 8,1

Cas des exploitations laitières avec unséchage du foin en grange 12 exploitations enquêtées disposaient d’un atelier de séchage en grange. Du fait de laspécificité de ce type de stockage et de distribution des fourrages, les résultats de cesexploitations sont traités de manière distincte. Elles se caractérisent par des tailles destructure importante (100 ha et 70 vaches) et par des systèmes fourragers centrés surl’herbe. Elles sont en grandes majorité spécialisées (seules 2 d’entre elles sont classéesen polyculture).

Le travail d’astreinte sur ces exploitations est en moyenne de 2280 heures/an soit 1200heures par personne. Cela correspond à une moyenne de 44 heures par semaine ou3h20 par jour et par personne.

Ces systèmes herbagers obtiennent une excellente efficacité du travail avec un TAmoyen de 19 heures par UGB soit 32 heures par vache. Ramené au litre de lait, letravail d’astreinte est de 6,2 heures pour 1000 l.

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

TRAVAIL D’ASTREINTE PARTYPE DE TÂCHE

La traite est le premier poste entemps de travail avec plus de 50 %du temps d’astreinte (cf. graphique6), soit une moyenne de 4 h 10 parjour. Cela correspond à 4 minutespar VL et par jour. On constate degrandes variations entreexploitations. Ce temps varie de 2 à8 minutes par VL et par jour. Dansl’enquête « Lassalle-Beauvais », letemps de traite varie de 2 à 9 mnpar VL en épi et de 2 à 6 mn par VLen TPA avec une différencemoyenne non significative de 1minute entre les deux typesd’équipements.

Arrive ensuite l’alimentation avec 20 % soit 1 h 40 par jour dont 60 % pour les VL puis les soins etallaitement des veaux 9 % soit 40 mn par jour et le paillage-raclage 9 % soit 40 mn par jour égalementdont 70 % pour le paillage.

Les facteurs qui favorisent unebonne efficacité de ces tâches sontnombreux :

• une salle de traite adaptée à lataille du troupeau. Un souséquipement à ce niveau entraineun cumul annuel très importantcar répété 2 fois par jour. Dansl’enquête Réseau d’élevage, denombreuses salles de traitesn’avaient pas suivi l’évolution dutroupeau ce qui engendraient despertes de temps non négligeables.La présence de décrochageautomatique permet un gain de 2mn par jour et par VL dansl’enquête Lasalle-Beauvais (6 mnen manuel contre 4 mn avecdécrochage automatique).

> Graphique 5 : Répartition en temps des tâches en atelier laitier Source : Enquêtes complémentaires 2009 - Réseau d’élevage bovin lait de Nord-Picardie

• Une alimentation mécanisée. A ce niveau, la délégation dece poste à la CUMA grâce à l’investissement dans uneautomotrice permet de se libérer de cette astreinte. Dansl’enquête Lasalle-Beauvais, plusieurs facteurs défavorablessont pointés comme : l’utilisation d’un godet distributeur,le nombre de distribution quotidien des fourrages (de 1 à3 fois/jour), la fonctionnalité de la table d’alimentation(temps de nettoyage), le nombre de sites…

• Un pâturage bien valorisé. La valorisation du pâturage enpériode estivale permet une réduction importante del’astreinte journalière liée à ce poste. De plus, ce facteurinfluence également les autres postes tels que le paillageet le raclage en réduisant le temps de présence desanimaux dans les bâtiments.

• La présence d’équipements spécifiques : pailleuse, racleurautomatique…

• La fonctionnalité des bâtiments : présence de passaged’hommes, organisation des circuits des fourrages etconcentrés…

• L’attitude de l’éleveur. Il s’agit là du facteur explicatifprépondérant de l’efficacité du travail d’après lesconclusions de l’étude Lasalle-Beauvais.

13

13 %

17 %

4 %13 %

52 %

1 %

Implantation

Epandage

Traitements/irrigation

Entretien

Récolte

Autres

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

RÉFÉRENTIEL DE TEMPS DETRAVAIL D’ASTREINTE

Ces repères intègrent les gains deproductivité permis parl’augmentation du nombre devaches laitières. Ils prennentégalement en compte la fortevariabilité des TA pour une taille decheptel donnée d’où un référentielproposant 5 niveaux d’efficacité dutravail par gamme de dimension.Les éleveurs situés dans la catégorie« Très haut » disposent de margede manœuvre importante pouraméliorer leur situation.

Les repères proposés sont présentés pour 4 systèmes deproduction :

> Tableau 8 : Travail d’astreinte en système Lait spécialisé(heures/VL/an)

Source : Réseaux d’élevage bovin lait de Nord-Picardie et Normandie

> Tableau 9 : Travail d’astreinte en système Lait + cultures(heures/VL/an)

Source : Réseaux d’élevage bovin lait de Nord-Picardie et Normandie

Les repères proposés pour les exploitations laitièresdisposant d’un atelier viande ne sont utilisables que dans lecas où ce second atelier n’est pas trop important. On peuty inclure les exploitations avec engraissement des mâles,bœufs et/ou jeunes bovins, issus du troupeau laitiers et cellesavec un cheptel de vaches allaitantes de petite taille etn’ayant donc pas de répercussions importantes sur la chargede travail globale.

Dans le cas où l’atelier viande est de taille importante (plusde 25 VA, achat de maigre pour l’engraissement), il fautscinder les 2 ateliers dans l’analyse du TA et utiliser lesréférences issues des exploitations bovins viande pourl’analyse des résultats de l’atelier viande complémentaire aulait.

> Tableau 10 : Travail d’astreinte en système Lait Spécialisé +Viande (heures/VL/an)

Source : Réseaux d’élevage bovin lait de Nord-Picardie et Normandie

> Tableau 11 : Travail d’astreinte en système Lait + Cultures +Viande (heures/VL/an)

Source : Réseaux d’élevage bovin lait de Nord-Picardie et Normandie

14

Nombre de VL 30-40 VL 50-70 VL > 80 VLTrès haut > 75 > 60 > 55Haut 70 55 50Moyen 60 45 40Bas 50 35 30Très bas < 45 < 30 < 25

Nombre de VL 30-40 VL 50-70 VL > 80 VLTrès haut > 85 > 70 > 65Haut 80 65 60Moyen 70 55 50Bas 60 45 40Très bas < 55 < 40 < 35

Nombre de VL 30-40 VL 50-70 VL > 80 VLTrès haut > 80 > 63 > 58Haut 75 58 53Moyen 65 48 43Bas 55 38 33Très bas < 50 < 33 < 28

Nombre de VL 30-40 VL 50-70 VL > 80 VLTrès haut > 90 > 73 > 68Haut 85 68 63Moyen 75 58 43Bas 65 48 30Très bas < 60 < 43 < 38

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

15

3.2.2. Le travail d’astreinte en élevagebovin allaitant

RÉPARTITION SAISONNIÈREDU TRAVAIL D’ASTREINTE

L’élevage allaitant se caractérise pardes variations importantes de lacharge de travail d’astreintequotidienne selon les périodes àl’année. L’ensemble des travaux desaison à réaliser sur l’exploitationsont donc à planifier en fonction desvariations de l’astreinte liée àl’élevage.

Dans la plupart des exploitations,l’organisation de l’atelier allaitantentraîne un découpage de l’annéeen 2 grandes périodes :

• La période hivernale où tous lesanimaux sont en bâtiments,

• La période estivale où l’ensembledes élèves et des vaches sont auxprés avec leurs veaux.

Cependant, l’éleveur peut choisir deconcentrer le travail sur une ouplusieurs périodes pour faire face àla charge de travail liée aux culturesde vente et faire coïncider lesbesoins les plus importants avec lapériode de forte pousse de l’herbe.Le facteur de variation qui permetde répondre à ces objectifs est legroupement des vêlages et le choixde la ou des périodes de vêlage.

> Tableau 12 : On peut schématiser ces options par les 2 types deconduite suivants

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

Ces choix techniques ne sont possibles qu’en prenant encompte le contexte structurel et pédoclimatique del’exploitation, les disponibilités en main-d’œuvre et lesincitations commerciales (recherche de broutard en périodede faible disponibilité,…).

Une synthèse nationale sur le travail en élevage, sur 170exploitations, permet d’illustrer l’incidence du choix despériodes de vêlage sur le travail d’astreinte (cf. tableau 13).

> Tableau 13 : Travail d’astreinte en système Lait Spécialisé +Viande (heures/VL/an)

Source : Bilans Travail France entière 2009 - RMT travail

Conduite 1 Conduite 2

Conduitetechnique

Gestion desvêlages

Vêlage regroupé(Hiver-printemps) Vêlages étalés

Alimentation

Effectifs et besoinsréduits en période

hivernale. Fermeturedu silo en période

estivale. Optimisationdu pâturage

Les effectifs et besoinssont relativement

constants sur l’année.Une bonne exploitationdes prairies nécessiteune surface en fauche

plus importante.

Impact surle travail

AstreinteGénérale

Charge de travailconcentrée en périodehivernale et début deprintemps (avant la

mise à l’herbe)

Charge de travail étaléesur l’année avec un picen période hivernale

Alimentation

Distribution hivernaleréduite (Effectif réduitet besoins moindres).

En fonction desconditions climatiquesune complémentationau pâturage peut être

nécessaire.

Distribution hivernaleplus importante et

nécessité d’alimenter desanimaux au bâtiment en

période estival.

Surveillancedes vêlages

Groupée avec un picen fin d’hiver début de

printempsEtalée sur l’année

Soins auxveaux

Concentré en find’hiver début de

printempsEtalée sur l’année

Paillage-raclage

Réduit en raison d’uneffectif hivernal enbâtiment plus faible

Important à moyen enhiver et réduit enpériode estivale

Période devêlages

Nbd’élevages

Nb de VA/Vêlages

Temps de travail d’astreinte BV(heures)

Par an Par UGB Par Vache

Automne 26 93 2 099 15 23

Double période 17 95 1 869 13 21

Etalés 29 75 2 497 28 37

Hiver 41 82 2 256 20 31

Ensemble 113 84 2 224 20 29

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

16

RÉSULTATS DE TEMPS DETRAVAIL D’ASTREINTE

Le TA se compose des tempsconsacrés à l’alimentation, lepaillage, les soins aux veaux, lasurveillance des vêlages, deschaleurs et la gestion du pâturage.Pour les exploitations enquêtéesdans cette étude (élevagesnaisseurs et naisseurs engraisseurs)le volume d’astreinte moyen est de1 170 heures par an. Il varie de 820à 2 240 heures. Cela correspond àune moyenne de 23 heures parsemaine soit 2 h 30 par jour et parpersonne. La quasi totalité de cetravail est réalisée par la cellule debase (cf. tableau n° 14). Seules derares exploitations ont recours aubénévolat et dans de faiblesproportions.

Graphique 6 : TA/UGB des troupeauxallaitants selon l’effectif de vachesSource : Bilans travail 2009, Réseaux d’élevagebovin viande de Nord-Picardie et Normandie

> Tableau 14 : Temps de TA des troupeaux allaitants selon lecollectif de main-d’oeuvre

Source : Bilans travail 2009, Réseaux d’élevage bovin viande de Nord-Picardie etNormandie

En moyenne le travail d’astreinte en élevage allaitant est de12 heures par UGB. Les éleveurs spécialisés se retrouventplus performants que les polyculteurs-éleveurs (cf. tableau15). Cette différence ne se retrouve pas au niveau nationalou les deux groupes sont très proches.

> Tableau 15 : Temps de TA des troupeaux allaitants selon lesystème d’exploitation

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage bovin lait de Nord-Picardie etNormandie

La taille du cheptel est le second facteur de variation dutemps de travail. En effet, l’augmentation du cheptel permetune diminution du temps passé par UGB. Le passage de 100à 200 UGB permet une division par 2 du TA/UGB.

Cellule de BaseEnsemble

1 2

Nombre d’exploitations 15 8 23

SAU (ha) 99 167 123

UGB 109 141 120

Nombre de VA 56 81 65

TA (h) 1 074 1 364 1 175

TA/PCB (h) 1 018 676 899

TA/j (h)

moyenne 2,9 3,7 3,2

Période haute (durée en j) 4,3 (160) 5,6 (160) 4,8

Période basse (durée en j) 1,9 (206) 2,3 (207) 2,0

TA/semaine (h) 20 26 22

% TA Hors Cellule de Base 4 % 1 % 3 %

Système Polyculteur Spécialisé Ensemble

Nombre 10 13 23

SAU (ha) 142 107 122

SFP (ha) 56 94 78

Grandes cultures (ha) 86 13 45

Nombre de VA 63 66 65

Nombre d’UGB 104 121 114

TA/VA (h) 21,6 22,3 22

TA/UGB (h) 14 10 12

TA/100 kgvv (h) 4,5 3,4 3,9

R² = 0.8227

0

5

10

15

20

25

0 50 100 150 200 250

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

Les autres facteurs de variation dutravail d’astreinte

Un certain nombre de facteurscomplémentaires, peuvent fairevarier de façon importante lesrapports de travaux d’astreinte parUGB comme le mode de logementdes animaux (cf. tableau 16) et lerythme de distribution desfourrages (cf. tableau 17).

> Tableau 16 : Incidence du type de logement sur le TA enexploitation allaitante

Source : Bilans Travail France entière 2009 - RMT travail - Etude nationale sur letravail en élevage

> Tableau 17 : Le rythme de distribution des fourrages Source : Bilans Travail France entière 2009 - RMT travail - Etude nationale sur letravail en élevage

> Graphique 7 : Répartition en temps des tâches en atelier allaiSource : Enquête complémentaire 2009, Réseau d’élevage bovin viande de Nord-Picardie

17

Typed’atelier

Type de bâtiments

Nb de VA/Vêlages

Temps de travail d’astreinte BV(heures)

Par an Par UGB Par Vache

Naisseurspécialisé

Etable entravée 9 2 367 29 41

Plein air intégral 3 1 495 15 19

Stabulation libre 59 1 990 17 25

Ensemble 71 2 011 20 27

Typed’atelier

Rythme dedistribution des

fourrages

Nbd'élevages

Temps de travail d’astreinte BV(heures)

Par an Par UGB Par Vache

Naisseurspécialisé

3 fois / semaine 2 1 308 10 13

Tous les 2 jours 4 1 552 9 16

Journalier 1 fois 20 1 717 13 21

Journalier 2 fois 45 2 198 21 31

Ensemble 71 2 011 18 27

NE de JB

Journalier 1 fois 24 2 249 13 32

Journalier 2 fois 10 2 395 20 31

Ensemble 34 2 292 15 25

TRAVAIL D’ASTREINTE PARTYPE DE TÂCHE

L’alimentation est le premier posteen temps de travail avec plus de 40 % du temps d’astreinte, soit unemoyenne de 1h20 par jour. Celacorrespond à une moyenne de 55secondes par UGB et par jour avecde grandes variations entre lesexploitations. Arrive ensuite lagestion du pâturage avec 18 % et lepaillage 17 %.

Les facteurs de variation à mettreen avant en élevage allaitant sont :

• la mécanisation de l’alimentationet du paillage

• le groupage des vêlages enadéquation avec la surface enherbe et le parcellaire disponible

24 %

18 %

7 %17 %

5 %

18 %

11%Alimentation VAAlimentation autresSoins des veauxPaillageIntervention vêlageGestion du pâturageAutres

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

RÉFÉRENTIEL DE TEMPS DETRAVAIL D’ASTREINTE

Ces repères intègrent les gains deproductivité permis parl’augmentation du nombre devaches allaitantes. Ils prennentégalement en compte la fortevariabilité des TA pour une taille decheptel donnée d’où un référentielproposant 5 niveaux d’efficacité dutravail par gamme de dimension.Les éleveurs situés dans la catégorie« Très haut » disposent de margede manœuvre importante pouraméliorer leur situation.

LE TRAVAIL D’ASTREINTECHEZ LES ENGRAISSEURSSPÉCIALISÉS

La charge de travail dans ce typed’atelier est en moyenne de 360heures de TA par an soit 1 heure par jour. L’efficacitémoyenne observée dans cesateliers est de 9,5 heures par UGBou 1,7 heure pour 100 kg de viandevive produite. (Résultats issuesd’exploitation avec un atelierd’engraissement spécialisé etd’exploitations laitières possédantun atelier engraissement)

18

Les repères proposés sont présentés pour 4 systèmes deproduction :

> Tableau 18 : Travail d’astreinte en système Naisseur(heures/UGB/an)

Source : Réseaux d’élevage bovin viande de Nord-Picardie et Normandie

> Tableau 19 : Travail d’astreinte en système Naisseur-engraisseur(heures/UGB/an)

Source : Réseaux d’élevage bovin viande de Nord-Picardie et Normandie

Nombre de VA < 50 VA 50-100 VA > 100 VA

Très haut > 35 > 24 > 20

Haut 30 21 16

Moyen 25 18 13

Bas 20 15 10

Très bas < 15 < 12 < 7

Nombre de VA < 60 VA 60-100 VA > 100 VA

Très haut > 23 > 20 > 20

Haut 20 16 16

Moyen 17 13 13

Bas 14 10 10

Très bas < 11 < 7 < 7

Page 21: DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL - Hauts-de-France

LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

3.2.3. Le travail d’astreinte en élevageovin allaitant

RÉSULTATS DE TEMPS DETRAVAIL D’ASTREINTE

Les différentes tâches recensées enélevage ovin pour le travaild’astreinte sont l’alimentation, lepaillage, la surveillance desagnelages, les soins apportés auxagneaux et la gestion du pâturage.

Le volume d’astreinte global enélevage ovin atteint en moyenne 1 250 heures par an. Il varie de 600à 2 200 heures. Il correspond à unemoyenne de 24 heures par semaineavec de grandes variations de lacharge de travail liées auxévènements du troupeau. Peud’exploitations font appel à de lamain-d’œuvre hors cellule de base.Cependant, cette main-d’œuvrereprésente à chaque fois une partimportante du travail d’astreinte (⅓au minimum).

Le TA moyen observé en élevageovin est de 5 heures par brebis etpar an avec une variation de 2,3 à7,7 heures.

Le système herbager avec uneconduite des agneaux en plein-air sedistingue par un TA moyen inférieurà celui du système bergerie. Lapériode durant laquelle le TA est auplus haut est plus courte en systèmeplein air : 78 jours contre 155 jours(cf. tableau 20). De plus, ce systèmese caractérise assez souvent par uneconduite simplifiée de lareproduction - moins de lots demises bas et un agnelage plusgroupé - mais aussi par l’absencepartielle de tâches se rapportant àl’alimentation et au paillage desbrebis grâce au recours à la pâture.Cependant dans les exploitationsherbagères, le travail de surveillanceet de manipulation au pâturage estsouvent considéré comme plus « pénible ».

> Tableau 20 : Temps de TA des exploitations ovines selon lecollectif de travail

Source : Bilans Travail 2009, Réseau d’élevage ovin du Nord-Ouest

> Tableau 21 : Temps de TA des exploitations ovins selon le systèmede production

Source : Bilans Travail 2009, Réseau d’élevage ovin du Nord-Ouest

On observe une légère tendance à l’amélioration du travaild’astreinte avec l’augmentation de la taille de la troupe. Celane paraît pas être le premier facteur qui explique ce critèremais plutôt les pratiques de l’éleveur, le mode de conduitedu troupeau et les équipements.

Ainsi, le passage de 200 à 400 brebis peut permettre uneéconomie de 2 heures par brebis.

19

Cellule de BaseEnsemble

1 2

Nombre d’exploitations 12 6 18

SAU (ha) 75 105 85

Nombre de brebis 280 293 284

Nombre d’agneaux 344 306 332

UGB ovin 62 86 70

TA (h) 1 192 1 364 1 250

TA/PCB (h) 1 029 597 885

TA/j (h)

moyenne 3,3 4,7 3,4

Période haute (durée en j) 7,3 (125) 8,0 (111) 7,5 (120)

Période basse (durée en j) 1,8 (241) 2,3 (255) 2,0 (246)

TA/semaine (h) 23 26 24

% TA Hors Cellule de Base 13 % 17 % 14 %

Cellule de BaseEnsemble

1 2

Nombre d’exploitations 10 8 18

TA/brebis (h) 6,2 3,5 5,0

TA/UGB (h) 42 21 32

TA/agneau (h) 4,4 3,5 4,0

TA/j (h)

moyenne 3,5 3,3 3,4

Période haute (durée en j) 6,7 (155) 8,5 (78) 7,5 (120)

Période basse (durée en j) 2,0 (212) 1,9 (288) 2,0 (246)

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

Graphique 8 : TA/brebis des troupesovines selon l’effectif debrebis

Source : Bilans Travail 2009, Réseau d’élevageovin du Nord-Ouest

Ce lien est confirmé par une étudenationale intégrant un nombred’exploitations beaucoup plusimportant (cf. graphique 9).Toutefois, le lien entreperformances techniques etéconomiques et TA/brebis reste àétudier. Dans une perspectived’augmentation de taille de troupeet de gain de productivité du travail,il convient toujours de restervigilant au maintien des résultatstechniques.

TRAVAIL D’ASTREINTE PARTYPE DE TÂCHE

L’analyse détaillée du TA reste àapprofondir en système Bergerie.

Graphique 10 : Répartition en tempsdes tâches en atelierovin de plein-air

Source : Enquêtes complémentaires 2009,Réseau ovin du Nord-Ouest

Graphique 9 : Efficacité du TA ovin viande par brebis en fonction dela taille du troupeau

Source : Bilans travail 2009 France entière - RMT travail - Etude nationale

RÉFÉRENTIEL DE TEMPS DE TRAVAIL D’ASTREINTE

Les repères intègrent les gains de productivité permis parl’augmentation du nombre de brebis. Toutefois, il faut garderen tête qu’il existe plus d’écarts intra classe de dimensionqu’entre les 3 classes de dimension proposées. Les repèresproposés prennent également en compte le mode deconduite des agneaux, bergerie ou plein-air.

Tableau 22 : Travail d’astreinte en système Bergerie(heures/brebis/an)

Source : Réseau d’élevage ovin du Nord-Ouest

Tableau 23 : Travail d’astreinte en système Herbager(heures/brebis/an)

Source : Réseau d’élevage ovin du Nord-Ouest

20

5.9

4.23.4

0

1

2

3

4

5

6

7

< 350 brebis 350 à 550 brebis > 550 brebis

TA o

vin

vian

de/b

rebi

s

4 %10%

7 %

6 %

34 %

32 %

7 % Alimentation brebis

Alimentation autres

Soins allaitement des agneaux

Paillage

Intervention agnelages

Gestion du pâturage

Autres

Nombre de brebis < 300 brebis 300 à 600 brebis > 600 brebisHaut 8,5 7,5 6,0Moyen 7,0 6,0 5,0Bas 5,5 4,5 4,0

Nombre de brebis < 300 brebis 300 à 600 brebis > 600 brebisHaut 5,0 4,7 4,5Moyen 3,8 3,5 3,3Bas 2,5 2,3 2,1

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

3.3. Le Temps disponible calculé

Cet indicateur correspond au tempsqu’il reste à la cellule de base pourles activités non comptabilisées(agricoles ou non). C’est la marge demanœuvre de l’exploitation. Ilcomprend principalementl’entretien du matériel et desbâtiments, la gestion del’exploitation, la comptabilité et letemps libre.

Le temps disponible calculé (TDC)moyen observé sur les 93exploitations est globalement de 2 000 heures, soit 1 130 heures parpersonne de la cellule de base. Ilexiste un effet « filière » avec entendance un niveau de TDC parPCB inférieur en production laitièrepar rapport aux productions deviande (cf. tableau 24).

Les résultats sont très variablesd’une exploitation à l’autre (de 310à 2100 heures) avec uneaugmentation liée à la taille del’exploitation et donc au nombre depersonne de la cellule de base (cf.graphique 5). On constate que lesexploitations avec 2 personnes dansla cellule de base ont 1200 heurespar personne, voire 1400 pour lesexploitations à 3 personnes et plus.

L’objectif à atteindre sur uneexploitation agricole pour disposerd’un minimum de souplesse est de1000 heures par personne. Enélevage laitier, seul 1 éleveur sur 2atteint cet objectif alors qu’ils sont67 % à l’atteindre en élevage ovin et75 % en bovin allaitant. Cetteproportion plus faible en élevagelaitier s’explique par l’importance duTA en production laitière (traite)d’où un nombre importantd’éleveurs seuls sur leur exploitationqui n’obtiennent en moyenne que870 heures de TDC.

Tableau 24 : Nombre d’heures moyen de TDC par personneSource : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

Graphique 11 : Variabilité du niveau de TDC par personne enfonction du nombre de personne de la Cellule deBase

Source : Bilans Travail 2009, Réseaux d’élevage du Nord-Ouest

21

Nb de PCB Ensemble Bovin lait Bovin viande Ovin viande

1 1 000 870 1 100 1 070

2 1 240 1 150 1 420 1 250

3 1 400 1 400

Ensemble 1 130 1 100 1 200 1 130

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

3.4. Les liens entreapprochequalitative duTravail et BilanTravailLe test sur la perception du travailpar les éleveurs de la plaquette « Letravail sur mon exploitation » a étéréalisé chez 32 éleveurs,principalement en élevage allaitant(18) et en élevage laitier (12)préalablement à la réalisation d’unBilan Travail. Compte tenu de leurappartenance aux Réseauxd’élevages, ces producteurs sontgénéralement bien équipés etplutôt efficaces dans leur travail. Lesrésultats du test de la plaquettevalident cette assertion puisque 80 % d’entre eux se déclarentsatisfaits de leurs conditions detravail sur l’exploitation auquotidien et globalement àl’échelle de l’exploitation. Ils sonttoutefois 90 % à déclarer ressentirune trop lourde chargeadministrative et une trop fortepression réglementaire. Enfin, 3éleveurs sur 4 souhaiteraientdisposer de plus de temps librepour partir en week-ends ou encongés ce qui confirmel’importance de cette thématiqueen élevage herbivore.

Si l’on s’intéresse aux relations entrece test et les résultats du BilanTravail réalisé chez un mêmeéleveur, on constate l’existence deliens plus ou moins forts sanspouvoir réellement mettre enévidence de corrélations étroitescompte tenu du nombre limité detests réalisés et du type de publicenquêté (éleveurs déjà efficaces surle plan du travail).

Ce test, qui comprend quinze questions, aborde deuxgrandes thématiques qui sont également évaluées dans leBilan Travail :

- La charge quotidienne liée au troupeau (travail d’astreinte)qui s’exprime au travers de la question 3 du test « Lacharge quotidienne liée au troupeau est acceptable ».

- Le temps libre (temps disponible calculé) qui peuts’exprimer de façon plus diffuse aux travers de plusieursquestions : « Globalement, je suis satisfait de mesconditions de travail sur mon exploitation » (question 1),« Le volume global de travail sur l’exploitation estacceptable » (question 2), « En période de pointe, lacharge de travail reste acceptable » (question 5), « J’ai dumal à gérer la concurrence entre l’élevage laitier etd’autres activités » (question 6) et « J’arrive à me libérerautant que je le voudrais dans la journée ou dans lasemaine » (question 11).

Ce test aboutit au calcul d’un score : plus le nombre depoints obtenus est élevé, plus la situation sur l’exploitationest mauvaise (avec un premier seuil à 5 points).

En classant les éleveurs selon ce score, on constate que 70 % des éleveurs ayant obtenu plus de 5 points au test seretrouvent avec un travail d’astreinte annuel supérieur à lamoyenne. A l’inverse, les éleveurs dont la situation est «bonne » (score inférieur à 5), ne sont que 50 % à obtenir unTA inférieur à la moyenne. Les 50 % restants sont donc deséleveurs qui acceptent de passer plus de temps dans leurélevage sans que cela ne les dérange et qui sont satisfait deleur organisation sur les autres points (temps libre, stress,gestion des pointes de travail et des aléas…).

De la même façon que pour le travail d’astreinte, on peutévaluer la relation entre les 2 outils autour du tempsdisponible calculé. Ainsi, on constate que 83 % des éleveursayant obtenu un score inférieur à 5 se retrouvent avec unTDC supérieur à la moyenne. Ce résultat est cohérentpuisque le TDC est un indicateur qui synthétise plusieursparamètres qui participent à l’obtention d’une situation plusou moins favorable en matière d’organisation du travail(adéquation de la main-d’œuvre à l’exploitation, efficacité duTA et du TS, choix de conduite cohérences cohérents sur leplan du travail…).

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Note

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LE TRAVAIL EN ÉLEVAGE BOVIN LAIT, BOVIN VIANDE ET OVIN VIANDE - DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL

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Note

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Carnet d’adresses> Unité de programmes « Réseaux d’élevage bovins lait » de Nord-Picardie

Coordination : Emmanuel Béguin Institut de l’Elevage - Tél. : 03 22 33 69 43@ : [email protected]

Christelle RecopeChambre d’Agriculture de l’Oise - Tél. : 03 44 11 45 12@ : [email protected]

Rémy Hannequin Chambre d’agriculture de la Somme - Tél. : 03 22 20 67 37@ : [email protected]

Sébastien JuliacChambre d'Agriculture de l’Aisne - Tél. : 03 23 22 50 62@ : [email protected]

Jean-Marie Lebrun Chambre d'Agriculture du Nord-Pas-de-CalaisTél. : 03 21 60 57 70@ : [email protected]

> Unité de programmes « Réseaux d’élevage bovin viande » de Nord-Picardie

Coordination : Philippe TreschInstitut de l’Elevage - Tél. : 03 22 33 64 73@ : [email protected]

Vincent GravetChambre d’Agriculture de l’Oise - Tél. : 03 44 11 44 58@ : [email protected]

Daniel Platel Chambre d’Agriculture de la Somme - Tél. : 03 22 23 69 73@ : [email protected]

Etienne FalentinChambre d’Agriculture de l’Aisne - Tél. : 03 23 97 54 10@ : [email protected]

Guy Corbeille Chambre d’Agriculture du Nord-Pas-de-Calais Tél. : 03 21 60 57 70@ : [email protected]

> Unité de programmes « Réseaux d’élevage bovin lait » de Normandie

Coordination : Jérôme PavieInstitut de l’Elevage - Tél. : 02 31 47 22 72@ : [email protected]

..................Chambre d’Agriculture de l’Orne - Tél. : 02@ : [email protected]

.................. Chambre d’Agriculture du Calvados - Tél. : 02@ : [email protected]

.................. Chambre d’Agriculture de la Manche - Tél. : 02@ : [email protected]

Cédric GarnierChambre d’Agriculture de l’Eure et Seine-MaritimeTél. : 02@ : [email protected]

> Unité de programmes « Réseaux d’élevage bovin lait » de Normandie

Coordination : Philippe TreschInstitut de l’Elevage - Tél. : 03 22 33 64 73@ : [email protected]

..................Chambre d’Agriculture de l’Orne - Tél. : 02@ : [email protected]

.................. Chambre d’Agriculture du Calvados - Tél. : 02@ :

Jean-Claude Dorenlor Chambre d’Agriculture de la Manche - Tél. : 02 33 06 49 61@ : [email protected]

Régis LaffayChambre d’Agriculture de l’Eure et Seine-MaritimeTél. : 02 32 47 35 50@ : [email protected]

> Unité de programmes « Réseaux d’élevage bovin lait » de Normandie

Coordination : Catherine DELVALLEInstitut de l’Elevage - Tél. : 03 23 97 54 14@ : [email protected]

Arnaud Grenard Chambre d’Agriculture de l’Oise - Tél. : 03 44 11 45 12@ : [email protected]

Stéphane PypeChambre d’Agriculture de la Somme - Tél. : 03 22 23 69 73@ : [email protected]

........................... Chambre d'Agriculture du Nord-Pas-de-CalaisTél. : 03 21 60 57 70@ : [email protected]

Jean BaudouxChambre d’Agriculture de Basse-Normandie - Tél. : 02 @ :

Emilie ValletChambre d’Agriculture de l’Eure et OCLPHN Seine-Maritime Tél. : 02 @ :

Remerciements :

Aux éleveurs des Réseaux d’élevage pour leur accueil etleur contribution active à l’élaboration de ces références.

Aux étudiants de Lasalle-Beauvais pour la réalisation desenquêtes complémentaires sur le travail d’astreinte etleur participation à l’étude sur les facteurs explicatifs desécarts d’efficacité du travail d’astreinte (S. Bodennec, A.Croisier, L. Delahaye, J. Gauvain, C. Genet, M. Goujon, V.Halipre, L. Mellet, F. Raye, A-S. Tyran, C. Warcoin) ainsi qu’àLaurent Bouton, enseignant à Lasalle-Beauvais et à LouisBruneel de ELC3 pour leur participation à l’encadrementdes étudiants.

Publications :

> Le travail sur mon exploitation Où en suis-je ?Comment faire mieux ? Plaquette de 12 p+2p,Réseaux d’élevage, Institut de l’Elevage, Chambresd’Agriculture, Agro-Transfert Picardie, Septembre2008.

> L’organisation du travail en élevage-Enseigner laméthode Bilan Travail-Guide pédagogique, 158 p.Institut de l’Elevage, INRA, 2008-Educagri éditions.

Page 28: DES RÉFÉRENCES POUR LE CONSEIL - Hauts-de-France

LE PROGRAMME « VIVRE L’ELEVAGE EN PICARDIE »

Lancé en 2007, ce plan d’action régional est le fruit d’une mobilisation du Conseil Régional de Picardieet de l’ensemble des acteurs de la filière. Il a pour but de promouvoir l’élevage en région, un élevagequi favorise l’emploi, la création de valeur ajoutée, l’environnement et l’aménagement du territoire.L’axe « Travail et qualité de vie » a pour but de répondre aux aspirations des éleveurs et de leurpermettre de concilier leurs activités d’élevage et l’ensemble de leurs activités professionnelles etprivées.

LE RMT TRAVAIL

voir avec Florence Kling pour mettre une ou deux phrases d’explications sur ce programme.

Septembre 2010Document édité par l’Institut de l’Elevage149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12 - www.inst-elevage.asso.fr. - ISBN : 978-2-84148-954-1 - PUB IE : 00 10 51 017

D’AGRICULTURECHAMBRES

LES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE DANS LES SYSTÈMES BOVINS LAITIERSREPÈRES DE CONSOMMATION ET PISTES D’ÉCONOMIE

Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium,totam rem aperiam, eaque ipsa quae ab illo inventore veritatis et quasi architecto beatae vitae dicta suntexplicabo. Nemo enim ipsam voluptatem quia voluptas sit aspernatur aut odit aut fugit, sed quia conse-quuntur magni dolores eos qui ratione voluptatem sequi nesciunt. Neque porro quisquam est, qui dolo-rem ipsum quia dolor sit amet, consectetur, adipisci velit, sed quia non numquam eius modi temporaincidunt ut labore et dolore magnam aliquam quaerat voluptatem. Ut enim ad minima veniam, quis nos-trum exercitationem ullam corporis suscipit laboriosam, nisi ut aliquid ex ea commodi consequatur? Quisautem vel eum iure reprehenderit qui in ea voluptate velit esse quam nihil molestiae consequatur, velillum qui dolorem eum fugiat quo voluptas nulla pariatur.

Neque porro quisquam est, qui dolorem ipsum quia dolor sit amet, consectetur, adipisci velit, sed quianon numquam eius modi tempora incidunt ut labore et dolore magnam aliquam quaerat voluptatem. Utenim ad minima veniam, quis nostrum exercitationem ullam corporis suscipit laboriosam, nisi ut aliquidex ea commodi consequatur? Quis autem vel eum iure reprehenderit qui in ea voluptate velit esse quamnihil molestiae consequatur, vel illum qui dolorem eum fugiat quo voluptas nulla pariatur.Quis autem vel eum iure reprehenderit qui in ea voluptate velit esse quam nihil molestiae consequatur,vel illum qui dolorem eum fugiat quo voluptas nulla pariatur.

LES PARTENAIRES FINANCEURS

Remerciements à la Région Picardie pour son appui financier dans le cadre du programme «Vivre l’Elevage en Picardie».Remerciement à FranceAgriMer et au Ministère de l’Agriculture(CASDAR) pour leur appui financier dans le cadre du RMT travailet du dispositif des Réseaux d’élevage pour le conseil et laprospective (socle national). Remerciements aux Régions Picardie, Haute-Normandie et Basse-Normandie pour leurs appuis financiers au dispositif Réseauxd’élevage pour le conseil et la prospective (socle régional).

Cré

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LES RÉSEAUX D’ÉLEVAGEPOUR LE CONSEIL ET LA PROSPECTIVE (RECP)

Issu d’un partenariat associant l’Institut del’Elevage, les Chambres d’Agriculture et deséleveurs volontaires, le dispositif RECPrepose sur le suivi d’un échantillon d’environ2000 exploitations qui couvrent la diversitédes systèmes de production en élevagebovin, ovin et caprin français. Il constitue unobservatoire de la durabilité et del’évolution des exploitations d’élevages.