derniÈres une année bien remplie
TRANSCRIPT
Une année bien remplie... Chantal Guérin, Directrice générale
Bonjour,
Ces derniers mois de notre année
2018-2019 ont été consacrés entre
autres au secteur de l’Éducation
notamment par la construction de 3
salles de classe, la distribution de vélos
et le soutien aux activités
parascolaires. Ce qui fait que cette
année encore, la Fondation a construit
18 salles de classe pour un total à ce
jour de 157 salles de classe construites
ou rénovées.
Pour ce qui concerne nos activités
génératrices de revenus, nous avons
ajouté 10 nouvelles activités à nos
projets phares de karité et de sésame.
D’ailleurs, comme mentionné dans
notre numéro précédent, l’année 2019-
2020 sera orientée vers la création de
nouvelles entreprises et d’AGR.
La construction d’infrastructures en
éducation et en santé sera dorénavant
prise en charge par les communes.
L’équipe de la Fondation reste
cependant toujours disposée et
disponible à travailler avec elles pour
la mise en place de leur plan
communal de développement.
La région des Cascades plus
spécifiquement la province de la
Comoé, commune de Ouo, bénéficiera
de l’accompagnement de la Fondation
SEMAFO. Après une visite d’exploration
en mai dernier, un plan d’action a été
élaboré et les activités démarreront dès
le mois d’octobre.
Je vous souhaite à tous de bonnes
vacances estivales et une très bonne
lecture!
P4 P8 P14 P16 P18
Éducation Agriculture et AGR
Soutien à la
population et
à la production
Secteurs
d’activités
Visite de l’équipe de
la Fondation dans la
nouvelle zone de
Dynikongolo, région
des Cascades
Soutien aux activités
parascolaires :
Tournois de foot pour
160 écoles
Bilan annuel du projet
Sésame et remise de
prix aux producteurs
Nouveaux projets de
pisciculture à Nana et
d’une retenue d’eau à
Bana
Rencontre très
intéressante avec
une piscicultrice,
madame Sétou Séré
SURVOL DES DERNIÈRES
Santé Rencontre
Volume 3, No 3
Juillet 2019
Manguiers à Maware, quartier de Sahourou dans la région
des Cascades
- BURKINA FASO -
Réalisations de mars à juin 2019 Investissement total de (323 741 $ - 140 030 160 FCFA)
AEPS
Adduction d’Eau Potable Simplifiée
AGR
Activités Génératrices de Revenus
APE
Association des Parents d’Élèves
BNSP
Brigade Nationale des Sapeurs Pompiers
CE1
3e année d’études primaires
CE2
4e année d’études primaires
CEB
Circonscription d’Éducation de Base
CECI
Centre d'Étude et de Coopération Internationale
CEG
Collège d’Enseignement Général
CEP
Certificat d’Études Primaire
CIS
Service de restauration (Catering International Services)
CM1
5e année d’études primaires
CM2
6e année d’études primaires
COGES
Comité de Gestion
CP1
1ère année d’études primaires
CP2
2e année d’études primaires
CSPS
Centre de Santé et de Promotion Social
CVD
Comité Villageois de Développement ou Conseiller Villageois de Développement
DPEPPNF
Direction Provinciale de l'Éducation Préscolaire, Primaire et Non Formelle
DRAAH
Direction Régionale de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques
DPAAH
Direction Provinciale de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques
EPSA
École pour Personnes en Situation d'Autisme
OHADA
Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
OSEP/C
Organisation du Sport à l’École Primaire et Culture
PNUD
Programme des Nations Unies pour le Développement
PTFM
Plateforme Multifonctionnelle
UATE
Unité d’Appui Technique d’Élevage
ZATE
Zone d'Appui Technique en Élevage
Région de la Boucle du Mouhoun (260 887 $ - 112 668 993 FCFA)
Aménagement d'une retenue d'eau à Bana avec la technologie Do-Noh et plantation d'arbres
Aménagement d'une salle d'hospitalisation au CSPS de Wona et octroi de 8 lits et de matériel
médical (chariots, potences, pèse-bébé, etc.)
Aménagement d'une pisciculture à Nana
Distribution de 92 vélos
Don de vivres aux femmes atteintes de fistules obstétricales (Fondation RAMA)
Don pour les étuveuses de riz
Installation de garde-fous à l'école primaire de Somona
Dépistage du cancer du col de l'utérus au CSPS de Bana, de Kona et de Wona
Octroi d'une clôture de 1,5 ha au jardin maraîcher de Bissa
Octroi d'une bascule à chacun des magasins de warrantage de Datomo et de Kahin
Octroi de fournitures scolaires et de matériel didactique aux enfants autistes (Ouagadougou)
Octroi de 14 jeux de maillots et 21 ballons de foot pour les tournois OSEP et soutien à la finale
Octroi de matériel pour la pépinière de Somona (arrosoirs, pioches, pelles, brouettes)
Soutien au projet Apiculture et relocalisation de la miellerie de Dangouna
Soutien au projet Aviculture et octroi de 500 poussins à chacun des poulaillers de Somona et de
Dangouna
Soutien au projet Karité
Soutien en vivres pour 3 mois aux porcheries de Blé et de Konkoliko
Soutien au projet Sésame lors du bilan annuel de la campagne 2018-2019
Région de l’Est (62 854 $ - 27 361 227 FCFA)
Achat de 2 lampes solaires et octroi de 500 poussins à chacun des poulaillers de Boungou et de
Natongou
Achat de 2 machines à coudre et réparation de 6 machines à coudre (Centre de couture, Boungou)
Construction d'une PTFM à Boungou avec moulin à céréales au moteur diesel, une décortiqueuse et
un moulin à karité
Octroi d'une unité de mouture de céréales à moteur diesel au village de Tamboangou
Octroi d'une clôture grillagée de 1,5 ha au site maraîcher de Natongou
Octroi de matériels divers pour la savonnerie de Tatiangou
Formation en vidange de fosse pour les latrines Ecosan
Prise en charge alimentaire des élèves déplacés de Boungou suite aux actes terroristes
Soutien au projet Sésame
Soutien au projet Apiculture par l'octroi de 30 ruches et de la formation
Soutien en transport de 5 étudiants
P2
Photos de gauche à droite :
Équipe de Montréal : Chantal Guérin, directrice générale, Valérie Parisé, responsable de l’administration, et Martine Brideau, infographe et soutien administratif
Équipe du Burkina Faso : Amidou Ouattara, responsable des opérations, Ismaïl Ouattara, chargé suivi et évaluation. Nos chargés de mission: Sidiki Kassié, Boubacar Tamboura, Sekma Florentin Zong-Naba et Judith Tankoano. Fatima Sawadogo, assistante administrative et nos chauffeurs Younoussa Traoré et Issa Compaoré
Équipe du Burkina Faso Équipe de Montréal
Les employés de la Fondation
LEXIQUE P3
SEMAFO explore la région des Cascades! C’est dans la zone du village de
Dynikongolo que les activités de la société ont démarré. Les villages concernés par
les activités sont situés en majorité dans les communes de Ouo et de Sidéradou-
gou dans la province de la Comoé.
C’est dans la semaine du 16 mai que Chantal Guérin et Amidou Ouattara ont visité
la nouvelle zone afin de rencontrer les populations de 11 villages. Dans tous les
endroits visités, la même constatation; manque d’eau potable, d’accès à des soins
de santé, d’écoles, de maraîchage organisé, d’activités génératrices de revenus et
de nombreux problèmes liés à l’orpaillage. La zone est tout de même riche avec
une forêt verdoyante constituée entre autres de karités, d’anacardiers et de man-
guiers et offre de belles occasions de développement.
De toutes les belles rencontres, celle avec l’association des femmes de
Fouganguen qui produisent du savon liquide a été très émouvante. L’équipe de la
Fondation accompagnée de l’équipe de géologie de SEMAFO a été reçue par les
chants et les danses traditionnelles des femmes. Une démonstration de la
fabrication du savon liquide a suivi les présentations d’usages. Les invités ont été
impressionnés par le don de soi de l’ex-enseignant de l’école Fouganguen du nom
de Marcelin Yaoda. Celui-ci a expliqué qu’il a été interpelé par l’absentéisme des
enfants dû à des maladies souvent causées par le manque d’hygiène. Il a rencon-
tré les mamans et il leur a proposé de former une association pour les aider à
développer des activités génératrices de revenus, et par le fait même améliorer
l’hygiène dans le village.
À travers l’association, les femmes produisent du savon et s’entraident à travers du
microcrédit pour développer diverses activités de revenus telles que l’élevage, le
maraîchage, la production du soumbala, du karité, etc. Le maximum du prêt est de
34 $ (15 000 FCFA). Elles peuvent rembourser leur prêt à la fin de l’année. La ges-
tion est faite par la présidente et la secrétaire-trésorière qui savent lire et écrire.
Les femmes ne gardent pas l’argent perçu. Aussitôt qu’il y a des ventes dans
l’association, elles se prêtent l’argent, ne conservant que ce dont elles ont besoin
pour l’achat des matières premières. On compte aujourd’hui 127 femmes dans
l’association.
Marcelin continue à accompagner ces femmes qu’il a prises sous son aile bien qu’il
réside maintenant à 10 km de Fouganguen.
Une nouvelle zone s’ajoute
Classe de CP2 à Fouganguen
Chantal avec le chef Daniel au village de Danielso
Rencontre au village de Ngolofasso
Rencontre avec les femmes de Fouganguen
Remise de peluches aux élèves de CP1 à Kolanko Dynikongolo, site d’exploration de SEMAFO dans la province de la Comoé, commune de Ouo et de Sidéradougou
Dynikongolo
dans ce secteur
* Construction
Région de la Boucle du Mouhoun : Construction de garde-fous à l’école primaire de Somona
Formation
Région de l’Est : Fin des études pour les 5 élèves en formation en soudure et en électricité à la Polytechnique de Ouagadougou
Inaugurations
Région de la Boucle du Mouhoun : Inaugurations de 3 salles de classe à Maoula et de latrines au CEG de Pompoï
Tournoi OSEP/C
Région de la Boucle du Mouhoun : Octroi de 14 jeux de maillots et de 21 ballons de foot pour les tournois de fin d’année scolaire et soutien en rafraîchissements pour les finales de 7 CEB
Vélos
Région de la Boucle du Mouhoun : Distribution de 92 vélos pour les élèves méritants de 2018-2019
Investissements
Éducation
La performance de l’Indicateur de Développement
Humain (IDH) du Burkina Faso est faible par rapport
au reste du monde. Selon le PNUD, cette faiblesse
est notamment liée au déficit en éducation. C’est
pourquoi la Fondation a toujours privilégié ce
secteur et qu’elle y investit près de la moitié de son
budget annuel.
Dans ce quadrimestriel, nous célébrons la fin de
l’année scolaire. Effectivement, les élèves de plus de
160 écoles de la région ont participé aux tournois de
foot, et certains d’entre eux ont obtenu un vélo pour
leur performance académique pendant l’année
scolaire. La Fondation SEMAFO encourage l’accès
à l’éducation et l’a encore prouvé avec l’ajout de
salles de classe à l’école de Maoula.
En bref
Éducation P4
*
*
*
*
Citation célèbre
Albert Einstein
« La valeur d'un homme tient dans
sa capacité à donner et non
dans sa capacité à recevoir. »
P5 Éducation
Chaque année, la Fondation SEMAFO soutient l’Organisation du Sport à l’École
Primaire et Culture (OSEP/C) à travers l’organisation des activités de foot de fin
d’année scolaire. Ces activités comptent beaucoup pour les élèves et l’administra-
tion scolaire. Elles sont grandement porteuses de bienfaits tels que l’amélioration
de l’esprit d’équipe, de l’estime de soi et du sentiment d’appartenance à un
groupe.
Au mois de juin dernier, les activités parascolaires ont concerné 160 écoles de
7 Circonscriptions d’Éducation de Base (CEB) de la région de la Boucle du
Mouhoun. À l’issue de la phase d’élimination, la Fondation a offert 14 jeux de
maillots et 21 ballons aux équipes finalistes ainsi que des rafraîchissements lors
des finales.
La finale de la CEB de Yaho a vu s’affronter les équipes de Yaho A et de Fobiri A au
village de Mamou, un terrain neutre pour les 2 équipes. Lors de la cérémonie
d’ouverture, différentes interventions officielles ont eu lieu, dont celle de monsieur
Kini Yétan, natif de Mamou, qui investit grandement dans les activités sportives.
Avant le match, un défilé de 14 écoles a marqué le pas et la partie a pu
commencer. L’équipe de Fobiri, avec un parcours d’aucune défaite lors des séries
éliminatoires, s’est vue vaincue lors de la finale par une marque de 1 à 0. La répu-
tation d’invincibilité du gardien de but de Fobiri (n’avait accordé aucun but) est
tombée le 29 mai 2019.
Pour ce qui est de la finale de la CEB de Bana, ce sont les équipes féminines et
masculines qui se sont affrontées au village de Bana. C’est sous une fine pluie que
les filles des écoles de Bassana et de Wona B ont joué leur dernier match. Elles se
sont tenues tête jusqu’à la fin, mais une séance de tirs au but a donné la victoire à
Bassana. Le match des garçons a opposé l’école de Bana A et de Wona A. Cette 2e
partie était également très serrée et s’est achevée avec un pointage de 1 à 0 en
faveur de Bana A.
Plusieurs bonnes parties ont eu lieu pendant les tournois et lors des finales au
plaisir des joueurs et des assistances! Il est à noter qu’une grande finale inter-CEB
est organisée au niveau provincial à Boromo et à Dédougou, selon la province
d’appartenance des CEB.
Soutien aux activités parascolaires tournois de foot
Élèves venues suivre la finale à Mamou
L’équipe de Bana A recevant ses prix
L’équipe de Yaho A, gagnant de la finale de la CEB
de Yaho
Les équipes masculines lors de la finale de la CEB
de Bana, l’équipe de Wona A et de Bana A
Élèves lors de la finale à Mamou
Inauguration à Maoula
À la suite de l’inauguration de son forage d’eau potable en février dernier, l’école de Maoula
a pu également inaugurer ses 3 nouvelles salles de classe offertes par la Fondation
SEMAFO. C’est sous une pluie bienfaisante le 17 juin dernier et en présence de quelques
élèves, du CVD du village et du 2e adjoint au maire que l’équipe de la Fondation a remis
cette école munie d’un bureau et d’un magasin.
Nous souhaitons un bon congé estival aux élèves. Ils pourront commencer la prochaine
année scolaire dans une belle école entourée d’arbres, équipée d’un forage d’eau potable
et avec les kits scolaires fournis par la Fondation.
Toutes les meilleures conditions seront réunies pour assurer le taux de succès des élèves.
Afin d’assurer une certaine sécu-
rité aux élèves de l’école primaire
de Somona, la Fondation a oc-
troyé des garde-fous tout autour
de l’école. Ainsi, il y aura moins
de chutes lors des bousculades à
la sortie des classes.
Garde-fous à l’école primaire de Somona
Élèves devant leur nouvelle école à Maoula
Éducation P6
Les 5 jeunes de la région de l’Est
inscrits au programme d’études
en soudure et en électricité à
l’EPPF (École Polytechnique Pri-
vée du Faso) ont terminé avec
succès leurs deux années
d’études. Nous les offrons toutes
nos félicitations et leur souhai-
tons bonne chance dans leur
recherche d’emploi.
Formation terminée
Visite des latrines avec le directeur du CEG, le
président APE et la Fondation
L’équipe de la Fondation s’est rendue le
19 juin dernier au CEG de Pompoï afin
de lui remettre un bloc de 2 latrines pour
les enseignants et un autre de 4 latrines
pour les élèves. Le directeur de l’école,
monsieur Bayili a remercié la Fondation
tout en rappelant qu’auparavant les
élèves et les enseignants devaient inter-
rompre les cours pour aller faire leurs
besoins en ville ou dans la nature.
Le bloc de 2 latrines pour les enseignants
Inauguration à Pompoï
Coupure officielle du ruban de l’école avec Amidou
Ouattara, Tianlo Coulibally, conseiller, et Raîssa
Sanou, enseignante
Le bloc de 4 latrines pour les élèves
Deux des 5 étudiants de Boungou posant
fièrement avec leurs parents et des leaders
communautaires
P7 Éducation
Distribution de vélos
Les 92 vélos prêts à être distribués
De belles nouvelles de la bibliothèque de Yaho
Élèves à la bibliothèque
Élèves à la bibliothèque
Oumarou Yaya et Séri Cissé à l’école de Danou Illyassou Gnessien et Rahinatou Gnessien avec
Boubacar Tamboura à l’école de Missakongo
Kadidja Sangaré, Modou Dao et Amsétou Dissa au
CEG de Dangouna Korotimi Gouo et Karim Dao à l’école de Blé
Jean-Marie Seni, Korotimi Lema et Adjaratou Ye au
lycée de Wona Djaratou Diakité et Ange Donald Zongo à l’école de
Bissa
En juin 2012, la Fondation SEMA-
FO a offert une bibliothèque au
lycée de Yaho. Celle-ci a été équi-
pée d’un bureau, d’étagères, d’un
système d’éclairage solaire, d’un
ordinateur, mais surtout de divers
manuels scolaires et livres de tout
genre.
Cette infrastructure construite il y a
sept ans contribue toujours à
soutenir l’apprentissage des
enfants. Selon messieurs Daouda
Sawadogo et Bondé Zaniban, la
bibliothèque connaît un taux de
fréquentation élevé tendant à
dépasser la capacité d’accueil. Ils
ont donc établi un programme de
passage par jour et par classe. Le
lycée compte 8 classes avec un
effectif de 442 élèves. Aussi, dans
le but d’assurer une meilleure ges-
tion de la bibliothèque, madame
Dabira se charge de l’entretien des
manuels, de l’équipement ainsi
que de l’accueil.
La Fondation est fière de constater
que ce bâtiment connaît toujours
un tel succès et elle félicite toutes
les personnes qui y travaillent afin
de le conserver.
Cette année, la Fondation SEMAFO a
encouragé 92 élèves de niveau
primaire et secondaire dans la région
de la Boucle du Mouhoun en leur
offrant la possibilité d’aller à l’école
dans de meilleures conditions.
L’octroi de vélos aux élèves méritants
s’est déroulé au cours des mois de mai
et de juin. Les vélos sont appréciés
chaque année par les élèves et ils tra-
vaillent très fort pour en gagner un.
Investissements
Agriculture et AGR
L’agriculture et l’AGR font référence à toutes les
activités génératrices de revenus qui se rapportent à
l’agriculture ou à l’élevage. Entre 80-85 % des
burkinabè travaillent dans ce domaine. Cet axe est
en ligne droite avec les Objectifs de Développement
Durable (ODD) # 1 (Pas de pauvreté) et
# 2 (Faim zéro).
Le projet Sésame est l’un des projets phares de la
Fondation et a un impact sur plus d’une quarantaine
de villages. Le bilan annuel de la campagne 2018-
2019 s’est bien déroulé au plaisir de tous. De plus,
nos chargés de mission ont suivi tous les projets de
la Fondation afin que ceux-ci puissent continuer à
prospérer.
En bref
Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR) P8
dans ce secteur
* Projet Apiculture
Région de la Boucle du Mouhoun : Relocalisation de la miellerie de Dangouna, octroi de 33 ruches et formation de 11 nouveaux apiculteurs à Kona
Région de l’Est : Formation et octroi de 30 ruches à Boungou
Projet Aviculture
Région de la Boucle du Mouhoun : Octroi de 500 poussins à chacun des poulaillers de Dangouna et de Somona
Région de l’Est : Octroi de 2 lampes solaires pour les poulaillers de Boungou et de Natongou et 500 poussins chacun
Projet Élevage
Région de la Boucle du Mouhoun : Inauguration de la porcherie de Konkoliko. Soutien en vivres aux porcheries de Blé et de Konkoliko. Construction de deux bassins pour une pisciculture à Nana
Production agricole
Région de la Boucle du Mouhoun : Octroi d’une clôture de 1,5 ha au jardin maraîcher de Bissa
Région de l’Est : Octroi d’une clôture de 1,5 ha au jardin maraîcher de Natongou et formation en vidange de fosse pour les latrines ECOSAN
Projet Savons et beurre de karité
Région de la Boucle du Mouhoun : Formation offerte aux femmes de Pâ par le groupement Gnogondèmè de Yona
Région de l’Est : Octroi de matériel pour la production de beurre de karité
Projet Sésame
Région de la Boucle du Mouhoun : Campagne bilan de fin d’année avec prix aux producteurs. Octroi d’une bascule à chacun des magasins de warrantage de Datomo et de Kahin
Région de l’Est : Une formation devait avoir lieu, en produc-tion de semences, mais a été reportée en juillet
*
*
*
*
*
Étuveuses de riz En tant qu’ambassadrice du CECI, la directrice géné-
rale, Chantal Guérin, a tenu à soutenir un projet
d’étuveuses de riz au Burkina Faso lors d’une col-
lecte de fonds du CECI, le 7 mars dernier. La Fonda-
tion SEMAFO a donc offert son soutien en offrant
3 000 $ (1 321 657 FCFA) afin d’appuyer les 2 734
étuveuses de riz et la mise sur pied de garderies en
milieu de travail. Cette soirée a permis d’amasser
une somme de 93 000 $ (40 971 373 FCFA) pour
un investissement total de 6 456 000 $ (2 844 206
294 FCFA). Les unions d’étuveuses de riz sont
présentes dans les régions des Hauts Bassins, des
Cascades et de la Boucle du Mouhoun.
Étuveuses de riz au Burkina Faso. Photo référence : www.ceci.ca/fr/
P9 Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR)
Le projet Apiculture a vu le jour en 2014 au village de Dangouna dans les locaux d’une
école que nous avions adaptée pour les apiculteurs. Maintenant que le projet progresse
très bien, la Fondation a construit un tout nouveau centre afin que ce projet réponde mieux
aux besoins de l’activité. Cette miellerie, relocalisée dans le même village, a maintenant des
locaux pour toutes ses phases de production ainsi qu’un atelier pour la fabrication de
ruches qui reste pour l’instant sur l’ancien site.
Les apiculteurs de Dangouna qui ont reçu la formation en menuiserie fabriquent et vendent
des ruches à d’autres apiculteurs. Ils ont vendu récemment 30 ruches à Boungou et 33
ruches pour Kona. D’ailleurs, la Fondation a procédé à la formation de 11 nouveaux apicul-
teurs (8 à Kona, 2 à Zina et 1 à Somona). La Fondation les a soutenus pour le démarrage
de leur entreprise en leur octroyant les 33 ruches mentionnées plus haut.
Apiculture dans les 2 régions Les conditions climatiques ne
favorisent pas le transport des
poussins d’un jour et la chaleur a
causé beaucoup de mortalité.
Face à cette situation, la Fonda-
tion a soutenu les 4 poulaillers
(Est : Boungou et Natongou,
Boucle du Mouhoun : Dangouna
et Somona) en octroyant à
chacun 500 poussins dans un
transport climatisé afin qu’ils
puissent reprendre la cadence de
production. De plus, les poulail-
lers de la zone de l’Est ont reçu
également 1 lampe solaire
chacun afin d’optimiser leur
travail le soir.
Nos projets d’Aviculture
Les 30 apiculteurs du village de Boungou,
dans la région de l’Est, récoltent un miel
très délicieux. Le miel est différent de celui
de la région de la Boucle du Mouhoun en
raison des différentes fleurs butinées par
les abeilles. Les 2 variations de miel sont
excellentes au goût et plusieurs en raffo-
lent! Malgré un lent départ de production
dû à des difficultés de colonisation
d’abeilles, les apiculteurs de Boungou ont
été patients et persévérants. Cela leur a
été fructueux puisqu’ils ont amassé du
mois d’avril au mois de juin près de 500
kg de miel brut. Donc, afin de poursuivre
sur cette belle lancée et d’optimiser les
récoltes et le produit, une formation de
5 jours sur les techniques avancées de
production de miel leur a été offerte au
mois de mai. Ainsi, ils sont maintenant
mieux outillés pour continuer à offrir un
produit goûteux et de qualité. La Fondation
leur a octroyé également 30 ruches afin de
les encourager dans la colonisation des
abeilles. La prochaine miellée aura lieu en
octobre prochain.
Sortie de terrain avec les apiculteurs autour d’une ruche
colonisée
L’équipe de la Fondation en visite sur le chantier
Formation des apiculteurs
Construction du centre apicole à Dangouna
Partenariat féminin
L’an dernier les femmes de Pâ
(soutenues par The Strongest Oak)
avaient effectué une visite d’une
plateforme multifonctionnelle et du
centre de karité de Yona. Elles
furent très impressionnées et ont
demandé aux femmes de Yona de
leur apprendre l’utilisation des
machines et le processus de fabri-
cation du beurre et du savon de
karité.
Ainsi, après une année passée,
c’est du 8 au 16 avril dernier que
les femmes de Yona ont pu
recevoir cinq femmes de Pâ et leur
apprendre les étapes de la fabrica-
tion du beurre et du savon de
karité. Heureuses à la suite de la
formation, les femmes de Pâ ont
invité les femmes de Yona à venir
les visiter dans leur village.
Ce séjour de formation des femmes
de Pâ a permis aux femmes de
Yona de réaliser qu’elles avaient
développé une expertise appré-
ciable et qu’elles peuvent la
partager. Donner au suivant est
une bonne façon de partager ce
que l’on a reçu pour l’amélioration
des conditions de tous.
Distribution de semences bio à Yaho
Sésame biologique
Prix de la campagne de sésame 2018-2019
Rencontre bilan sésame 2018-2019 à Kona
Assita Dao de Yaho, meilleure productrice
individuelle
Entrepôt de warrantage à Kahin
P10 Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR)
Une rencontre bilan de la campagne 2018-2019 s’est déroulée dans la salle habituelle
de la mairie de Kona, le mardi 18 juin dernier. C’est à cette occasion que l’ensemble
des acteurs du projet Sésame ont partagé les informations sur la campagne écoulée,
les difficultés rencontrées et les pistes de solutions. Plus de 90 producteurs étaient
présents à cette rencontre annuelle présidée par Amidou Ouattara accompagné du 2e
adjoint au maire, Amidou Zan, de Jean-Marie Baziemon, DPAAH du Mouhoun et de Idris-
sa Danté, représentant du DPAAH des Balé. Il faut souligner l’accompagnement de
l’autorité administrative par la présence très marquée du préfet de Kona, monsieur
Ibrahim Konaé. Pendant 5 heures, les participants ont échangé sur la physionomie de
la campagne, le résultat des récoltes et la vente du sésame, la mise en place des Socié-
tés Coopératives Simplifiées (SCOOPS), le warrantage et sur la production bio du sé-
same comme alternative pour améliorer les revenus des producteurs.
En 2018, plusieurs formations sur la quantité et la qualité de la production du sésame
bio ont été offertes aux producteurs. Galvanisés par le succès commercial du sésame,
plusieurs autres producteurs voudraient se lancer dans le sésame biologique pour la
campagne 2019-2020. Le nombre de 21 producteurs enregistré au cours de la
campagne écoulée pourrait tripler cette année avec des superficies plus importantes.
Les avantages, les conditions de mise en œuvre et les techniques de production du
sésame biologique ont été présentés à l’attention des participants par le DPAAH
Mouhoun. Le DPAAH du Mouhoun avait à ses côtés, au cours de cette rencontre,
madame Nadège Doly, représentante de la Société « BIOPROTECT » qui a bien voulu
profiter de l’occasion pour présenter une gamme de produits de traitement biologique
du sésame et autres cultures. Ce fut l’un des moments le plus apprécié par les
producteurs.
Plusieurs groupements ont engagé des actions avec l’appui des agents d’agricultures
pour se conformer à la loi OHADA. Cependant, certains de ces groupements ont été
confrontés à la difficulté de la prise en charge des frais de dossiers jugés assez onéreux
225 $ (100 000 FCFA). Le soutien de la Fondation SEMAFO pour ces groupements déjà
engagés dans le processus de devenir des SCOOPS, a consisté à prendre en charge une
partie des frais de dossiers pour 15 groupements.
Sésame
Adèle Kini de Kona recevant sont prix de Évariste Tiendrebéogo, agent d’agriculture de Kona
Les récipiendaires de la campagne de sésame 2018-2019
Dofinihan Waro de Moukouna recevant son prix
Abdoulaye Koroma de Sienkoro reçoit son prix de Ibrahim Koné, préfet de Kona
P11 Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR)
Quelques données de la campagne:
Villages impliqués : 41
Producteurs identifiés : 1 831
Superficies emblavées : 3 438 hectares
Sésame récolté : 1 081 318 kg
Sésame vendu : 964 914 kg
Recette totale : 1 241 180 $ (551 635 325 FCFA)
Revenu moyen : 675 $ (300 000 FCFA)
Crédit octroyé à travers le warrantage : 64 262 $ (28 561 000 FCFA)
Nombre de producteurs impliqués : 216
En conclusion, la rencontre bilan, 8e du genre, fut une opportunité pour les nombreux
producteurs présents de discuter sur leurs préoccupations dans la production du
sésame : le warrantage, la production biologique, la conformité avec la loi OHADA, la
commercialisation du sésame, sont entre autres des aspects dont les résultats doivent
conduire à l’autonomisation des groupements au cours des 3 prochaines années de
partenariat avec la Fondation SEMAFO. La qualité et la pertinence des différentes
présentations faites par les DPAAH des Balé et du Mouhoun, de Coopec Kayoro et de
BIOPROTECT vont sans doute permettre de renforcer les capacités des producteurs à
aller vers de bonnes pratiques culturales du sésame. Les riches contenus des
différentes communications ont beaucoup attiré les attentions des participants. Il y a
lieu d’espérer que les acquis de la rencontre seront consolidés par les bénéficiaires.
La rencontre s’est terminée par la remise de primes aux plus méritants parmi les
producteurs de sésame dans les 7 communes d’intervention de la Fondation SEMAFO.
Au total, 30 producteurs qui se sont illustrés par les bonnes pratiques culturales ou par
leurs implications pour la réussite de la campagne 2018-2019 ont bénéficié chacun
d’une prime d’encouragement au cours d’une cérémonie présidée par Amidou
Ouattara, responsable des opérations de la Fondation SEMAFO.
Cette année, des prix exceptionnels ont été octroyés aux meilleurs producteurs de
sésame biologique.
Hakani Gnoumou du groupe Badeya de Bagassi reçoit son prix de Boubacar Tamboura. Amidou Ouattara à l’animation
Yeinambio Coulibaly de Bondoukuy reçoit son prix du DPAAH des Balé
Des naissances ont eu lieu dans
la porcherie du village de Blé.
Effectivement, 10 truies ont don-
né naissance à 90 beaux petits
porcelets! La Fondation a octroyé
de la nourriture pour une période
de 3 mois afin d’encourager les
femmes du groupement. Le pro-
jet d’élevage évolue bien et nous
leur souhaitons bonne suite avec
ces bébés !
Mon petit verrat!
Agriculture et Activités Génératrices de Revenus (AGR) P12
Le projet piscicole, en plus d’être particulier et original, est un projet individuel mené par
madame Sétou Séré (voir la rencontre avec Sétou Séré en page 18). La Fondation a dé-
cidé d’aller de l’avant avec sa proposition de projet puisque celui-ci amène du nouveau
dans la région et sera un grand apport économique pour le village de Nana. L’accompa-
gnement commence principalement par la construction de 2 bassins : un petit pour l’ale-
vinage et un grand, pour le prégrossissement. La Fondation prévoit dans les semaines à
venir un soutien quant à la recherche de l’eau puisque c’est un élément capital pour la
réussite et la pérennité de l’activité.
Cette belle initiative de madame Séré est félicitée de tous, autant par la Fondation que
par toute la délégation qui était présente lors de la visite du 19 juin dernier. La Fonda-
tion encourage la population de Nana à soutenir l’instigatrice du projet qui est un bel
exemple pour son village.
Lors de la journée du 17 juin dernier, l’équipe de la Fondation s’est rendue au village
de Konkoliko afin d’inaugurer officiellement la porcherie qui lui a été octroyée cette
année. C’est un bâtiment tout neuf avec les équipements nécessaires pour la
reproduction ainsi que 10 truies, 1 verrat, de la nourriture et les soins vétérinaires
nécessaires.
Les 20 membres du groupe sont heureux de cette porcherie moderne qui est la 1re
dans la région. Bonne chance dans la reproduction!
Porcherie de Konkoliko inauguration
Porcelets de Blé
Bénéficiaires des prix sésame 2018-2019
Meilleures productrices individuelles
1er prix: 1 charrue et 1 pioche
Adèle Kini de Bounou
Djénéba Dao de Wona
Dofinihan Ouaro de Moukouna
Gnakoté Coulibaly, de Tona
Lohan Yimien de Batiti
Georgette Doannio de Mamou
2e prix: 1 brouette et 1 pelle
N’Kaho Lamien de Bagassi
Teto Koroma de Sienkoro
Mamou Sangaré de Dora
Korotimi Kini de Dangouna
Bibata Séré de Batiti
Assita Dao de Yaho
Meilleurs groupements de femmes
(1 charrette et 1 bâche)
Badeya de Bagassi
Lanaya de Wona
Yonkazi de Bondoukuy
Gnongonkanou 2 de Kona
Benkadi de Kokoï
Benkadi de Fobiri
Prix exceptionnel (homme et femme) (1 brouette et 1 semoir)
Abdoulaye Koroma de Sienkoro
Tenko Bonzy de Kera
Kafaza Bonzy de Kera
Kassoum Dao de Dora
Drissa Yé de Kona
Mamadou Koroma de Kona
Souleymane Coulibaly de Soungoulé
Soarè Coulibaly de Soungoulé
N’Vien Coulibaly de Soungoulé
Tontié Coulibaly de Tona
Mamadou Yé de Sanflé
Pakoun Sié de Tâ
Coupure officielle du ruban de la porcherie par
Amidou Ouattara Porcherie de Konkoliko
Pisciculture à Nana
Sétou Séré devant le bassin pour l’alevinage Sétou Séré devant le bassin de prégrossissement
DJÉLIBA Le coin du grand griot
1. Zone où s’est déplacée la directrice?
2. L’équipe gagnante de foot de la CEB de Yaho?
3. Village qui a inauguré une porcherie?
4. Nom de la nouvelle région ?
5. Rampes installées à Somona?
6. Loi dont les groupements doivent se conformer?
7. Nouveau projet à Nana?
8. Nom du responsable des opérations de la Fondation?
9. Prix remis aux productrices de sésame?
10. Papa des porcelets?
Réponses :
1 — Dynikongolo, 2 — YahoA, 3 — Konkoliko, 4 — Cascades, 5 — Gardefous, 6 — OHADA, 7— Pisciculture, 8 — Ouattara, 9 — Brouette, 10 — Verrat
dans ce secteur
Investissements
Soutien à la population et à la production
Ces projets concernent un ensemble de personnes
et bénéficient à toute la population. Ils concernent
également l’Objectif de Développement Durable
(ODD) # 6 (Eau propre et assainissement).
Dans ce secteur, nous avons mis l’accent sur les
projets de jardinage et de maraîchage en prévision
de la saison des pluies qui arrive. Nous avons fourni
des vivres aux élèves qui ont dû être déplacés suite à
des attaques terroristes dans la région de l’Est.
De plus, une nouvelle PTFM a vu le jour à Boungou et
les femmes de Tamboangou ont reçu un moulin de
la part de la Fondation.
En bref
Soutien à la population et à la production P14
* Plateforme multifonctionnelle
Région de l’Est : Construction d’une PTFM et octroi de matériel à Boungou. Octroi d’une unité de mouture de céréales au village de Tamboangou
Projet Couture
Région de l’Est : Octroi de 2 machines à coudre et réparation de 6 machines au centre de couture de Boungou
Projet Pépinière
Région de la Boucle du Mouhoun : Octroi de matériel pour la pépinière de Somona
Retenue d’eau
Région de la Boucle du Mouhoun : Aménagement d’une retenue d’eau à Bana et plantation d’arbres
Soutien aux élèves déplacés
Région de l’Est : Prise en charge alimentaire des élèves déplacés de Boungou suite aux actes terroristes
*
*
*
*
Sidiki Kassié, chargé de mission de la Fondation SEMAFO,
a rendu visite à madame Minata Ouedraogo, présidente
des 19 femmes du groupement « ACI Soutra ». Vendeuses
de condiments au marché de Wona, elles bénéficient de
microcrédit de la caisse populaire, parrainé par la Fonda-
tion SEMAFO. Le groupement a 5 ans d’expérience et
cette année les femmes ont engagé un crédit de
12 375 $ (5 500 000 FCFA) pour le développement de
leur commerce.
Le microcrédit
Une PTFM pour le village de Boungou! Après l’expérience
des PTFM dans la région de la Boucle du Mouhoun, la Fon-
dation récidive pour la région de l’Est. En mai dernier, les
bénéficiaires ont été identifiées et formées. De plus, la cons-
truction du bâtiment abritant un moulin à céréales, une
décortiqueuse, un moulin à karité alimenté par un moteur
diesel a été octroyé. La population de Tamboangou a, quant
à elle, construit un local afin de recevoir l’unité de mouture
de céréales à moteur diesel de la part de la Fondation. Ces
équipements leur permettront de moudre les grains de maïs,
de karité, de mils, etc., dans des délais très courts tout en
leur procurant une activité génératrice de revenus.
PTFM et moulin
PTFM de Boungou en construction Bâtiment construit par la population pour abriter le moulin
P15 Soutien à la population et à la production
La Fondation SEMAFO a tenu à accompagner la population de Bana pour la mise sur pied
d’une retenue d’eau. La technique choisie appelée « Technologie Do-noh », créée par des
ingénieurs-géotechniciens japonais, se caractérise par l’utilisation de sacs remplis de terre,
d’une haute intensité de main-d’œuvre et de petits matériels. Ce projet a entièrement été
soutenu par la population de Bana à travers l’association Sababugnuma. La Fondation a
fourni le matériel notamment les brouettes, pelles, pioches, dabas, dameurs manuels,
seaux, bidons, petit matériel d’outillage ainsi que les experts de la « Technologie Do-noh ».
En considérant les efforts des 33 hommes/jours sur une durée de 59 jours, la contribution
de l’association s’élève à près de 4 500 $ (2 000 000 FCFA) si l’on considère une somme
de 2,25 $ (1000 FCFA) par jour travaillé. Les sages pensent que cet ouvrage a un double
avantage. Un ouvrage de franchissement, car il était très difficile après une grosse pluie de
passer à cet endroit et aussi l’occasion pour l’association de développer d’autres projets
(abreuvage des bœufs et les cultures maraîchères).
Retenue d’eau à Bana Le centre de couture à Boungou
qui regroupe plusieurs couturiers
de la commune de Partiaga con-
naît une évolution positive. Avec
l’acquisition d’un nouveau contrat
de 280 tenues de travail pour un
revenu estimé à plus de 15 750 $
(7 000 000 FCFA), le centre pourra
fonctionner à temps plein pendant
plusieurs semaines. Des négocia-
tions se poursuivent pour l’acquisi-
tion de marchés avec d’autres
sociétés présentes dans la mine
de Boungou afin de faire de ce
centre une véritable microentre-
prise.
Centre de couture
L’équipe de la Fondation était à Somona
le 16 juin dernier afin de visiter la pépi-
nière de Somona mise en place après la
formation reçue par les 15 bénéficiaires
de l’activité en février dernier. Les respon-
sables de la Fondation ont pu constater
l’évolution de la pépinière depuis l’octroi
des semences, d’une clôture en grillage et
du matériel nécessaire à l’activité. En
effet, on pouvait déjà voir l’évolution de
plusieurs types de plants tels que
papayers, baobabs, eucalyptus, neems,
manguiers, etc. Cette activité contribuera
certainement à lutter contre la désertifica-
tion et nous espérons que la formation
transmise pourra bénéficier à la généra-
tion future de Somona. Des démarches
sont entreprises auprès de SEMAFO et de
la population locale pour l’achat des
plants produits.
Pépinière à Somona
Digue de 100 m x 16 m de large Construction de la digue avec les Do-noh
Le représentant de la CEB, de la mairie et
des parents d’élèves avec les vivres
Les couturiers de Boungou
Bénéficiaires de l’activité pépinière Pépinière à Somona
Don de vivres
La Fondation a répondu à la demande du maire de Partiaga afin de venir en aide aux élèves qui ont dû être déplacés à la suite des attaques terroristes qui sévis- sent dans l’Est. Les élèves des écoles de la zone étant maintenant regroupés à Partiaga, ne pouvaient plus aller à la maison pour se nour-rir. La Fondation leur a remis 20 sacs de riz, 20 cartons de pâtes
alimentaires et 10 bidons d’huile.
dans ce secteur
Investissements
Santé
La santé de la population est toujours une de nos
préoccupations, car ne dit-on pas que sans la santé,
il n’y a rien de possible?
Nos activités ont été concentrées sur la
relocalisation du CSPS de Dangouna, en
collaboration avec SEMAFO et la construction d’une
salle d’hospitalisation pour le CSPS de Wona. Nous
avons également accompli une mission de
prévention du cancer du col de l’utérus ainsi que
soutenu les enfants autistes et les femmes vivant
avec des fistules obstétricales.
En bref
Santé P16
* Autisme
Ouagadougou : Don de matériel au centre EPSA
Centres de Santé et de Promotion Social
Région de la Boucle du Mouhoun : Relocalisation du CSPS de Dangouna et construction d’une salle d’hospitalisation au CSPS de Wona avec octroi de 8 lits et de matériel médical
Dépistage du cancer du col de l’utérus
Région de la Boucle du Mouhoun : Campagne de dépistage aux villages de Bana, de Kona et de Wona
Soutien pour la fistule obstétricale
Ouagadougou : Don en vivres pour la Fondation RAMA
*
*
Pour les nouvelles
les plus récentes,
suivez-nous
sur Facebook
www.facebook.com
/fondationsemafo
Notre réseau
s’agrandit !
Nous atteignons
1 377 J’aime
sur notre page
*
Salle d’hospitalisation du CSPS de Wona
Dispensaire du CSPS de Dangouna
P17 Santé
Les associations DAIZ/Burkina et PHARE, en partenariat avec la Fondation SEMAFO et la
SOGOB ont organisé une campagne gratuite de dépistage du cancer du col de l’utérus dans
les communes de BANA et de KONA. Cette activité est à sa troisième campagne consécutive
après celle de la commune de Pompoï en 2017 et celle de la commune de Yaho en 2018.
Pour sa réussite, les deux associations ont d’abord effectué une mission d’information, de
sensibilisation et de mobilisation du 28 au 31 mars 2019 qui a consisté à rencontrer les
personnes-ressources des villages des communes de Bana et de Kona et à visiter les CSPS
de Bana, de Kona et de Wona qui abriteraient les équipes de dépistage.
Les personnes-ressources ont continué la mobilisation dans les 17 villages que compte la
commune de Kona et les 10 villages de la commune de Bana, jusqu’à la date du dépistage.
Durant les deux jours, de la durée du dépistage, en avril dernier, 1 222 femmes au total ont
été dépistées sur les trois sites. Un cas de lésion précancéreuse débutante a été détecté et
traité sur place.
Des cas de prolapsus, de polype, de cystocèle, d’infection et de nodule au sein ont
également été détectés. Certaines femmes ont été dirigées à un niveau supérieur pour une
meilleure prise en charge. La Fondation est très satisfaite de la campagne non seulement
pour avoir aidé ces femmes, mais aussi pour la conscientisation des femmes et des
hommes à l’importance du dépistage. Les femmes étaient un peu inquiètes au départ, car
elles avaient peur des résultats. Après l’examen, chacune était très contente de savoir
qu’elle était en bonne santé. De plus, les hommes ont réalisé que c’était une chance pour
leurs femmes de bénéficier de cette campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus et
qu’ils veilleraient eux-mêmes à ce qu’elles sortent pour se faire dépister.
Cancer du col de l’utérus Autisme
Une remise de matériel a été
effectuée au centre EPSA de Oua-
gadougou le 13 juin dernier par
Boubacar Tamboura et Amidou
Ouattara. Le centre a reçu des
fournitures pour son fonctionne-
ment telles que : papier,
chemises, pochettes de plastifica-
tion ainsi que du matériel pour
les enfants notamment des
crayons de couleur, des feutres
de couleur, des Bics, des taille-
crayons, des gommes à effacer et
des puzzles.
Maternité de Wona
Mouniratou Kabré, Amidou Ouattara
et Rasmata Kabré
Boubacar Tamboura, Monique Sawadogo et
Amidou Ouattara
Fistule obstétricale
En avril dernier, c’était au tour
des femmes de la Fondation
RAMA de recevoir un don de la
Fondation SEMAFO. En effet, les
femmes en attente d’intervention
chirurgicale ou en période de ré-
cupération ont reçu 200 kg de
haricots, 200 kg de maïs, 600 kg
de riz, 120 litres d’huile et du
sucre. Un petit coup de pouce
pour ces femmes qui travaillent
très fort pour leur réinsertion
dans leur communauté.
Équipe mobilisée avec Dr. Linda Traore au
centre CSPS de Kona
Bonjour Madame Séré! Parlez-nous de vous! Je suis née à
Banfora en 1985, mais la famille était installée à Bérégadou-
gou, car mon papa travaillait à la SN SOSUCO (Industrie
sucrière). J’ai 34 ans et je suis l’ainée d’une famille de cinq
enfants avec deux frères et deux sœurs. Je n’ai pas fait de
très longues études, car j’ai abandonné l’école en classe de
4e et mon père m’a ensuite inscrite pour apprendre la dacty-
lographie au centre AKAPO à Banfora. Après une année de
formation en dactylographie, je suis allée à Bobodioulasso
pour poursuivre en informatique. J’ai obtenu mon attestation
après une année de formation ce qui m’a permis d’obtenir un
emploi dans une société de bâtiment de Banfora comme
secrétaire pendant deux ans. Mais à la suite de malentendus
avec le propriétaire, j’ai quitté mon emploi et suis repartie à
Bérégadougou. J’ai ensuite effectué un stage à la SN SOCU-
CO, puis employée comme secrétaire caissière dans une
école d’enseignement générale de la place du nom de Saint-
Bernard. J’y ai travaillé pendant quatre ans.
Êtes-vous marié? Avez-vous des enfants? Je me suis mariée
en 2017 et j’ai dû abandonner mon travail de secrétaire à
l’école pour m’installer à Banfora avec mon mari. Une fois
installée avec mon mari, j’ai cherché du travail comme secré-
taire dans une société de bâtiment de la localité du nom
EBEN EZER. Grâce à ces revenus, je me suis inscrite à la
classe de 3e en cours du soir pour poursuivre mes études. Ce
n’était pas facile de reprendre mes études, mais j’ai persévé-
ré et j’ai obtenu mon BEPC (Brevet d'Études du Premier Cycle).
J’étais très fière. Après cela, je me suis inscrite à l’ENEP
(École Nationale des Enseignants du Primaire) pour suivre
une formation d’enseignante pendant deux ans. Pendant que
j’attendais le lancement des tests d’intégration à la fonction
publique, je me suis demandé : « et si je ne réussissais pas
au test? Que vais-je faire? » Et c’est là que m’est venue l’idée
d’apprendre autre chose. Comme j’aime bien l’élevage et
l’agriculture, j’ai décidé d’étudier dans ce domaine.
Pourquoi la pisciculture? J’ai choisi la pisciculture, car c’est
un domaine qui n’est pas encore saturé. Comme je le disais,
je voulais une activité qui n’était pas encore trop répandue.
Je me suis alors informée et documentée sur le sujet et j’ai
été séduite par cette activité. Je suis allée visiter le centre
CLIMAT à Bérégadougou qui formait des jeunes dans
diverses activités d’élevage, dont la pisciculture. J’ai réussi à
obtenir un stage d’apprentissage dans ce centre avec l’aide
d’un frère religieux du nom de Siril. Mais, après deux mois,
j’ai dû interrompre ma formation, car mon mari est tombé
malade et je suis repartie à Banfora pour m’occuper de lui.
Mais je n’ai pas abandonné mon rêve piscicole. En effet,
étant au chevet de mon mari, j’ai eu connaissance d’une
formation en agriculture et en élevage que le ministère de la
Jeunesse et de la Formation Professionnelle avait lancée
dans le cadre d’un projet d’aide à l’emploi des jeunes et au
développement des compétences. L’offre concernait unique-
Rencontre avec madame
Sétou SÉRÉ
Madame Sétou Séré a présenté un projet de
pisciculture à la Fondation SEMAFO. Son projet
était tellement bien ficelé et innovateur pour la
zone de la Boucle du Mouhoun au Burkina
Faso que nous avons décidé de l’accompagner
à développer son activité. Rencontrez une
femme déterminée avec une incroyable
capacité d’apprentissage.
Entrevue réalisée par Judith Tankoano,
chargée de mission
Piscicultrice
Certains métiers ne sont pas automatique-
ment associés aux personnes de la gente
féminine. Ces reportages mettent en
lumière certaines femmes dont le métier
est conventionnel ou non et qui vivent des
hauts et des bas, en pratiquant une
profession qu’elles adorent.
Rencontre P18
Judith Tankoano et Sétou Séré en entrevue
ment la Boucle du Mouhoun et la formation
devait se tenir à Bagré pendant cinq mois.
J’ai vu en cette annonce, une occasion de
poursuivre mon projet. Alors bien qu’étant
dans les Cascades, j’ai envoyé mon dossier
à mon cousin qui l’a déposé pour moi à
Dédougou. Et sur les 20 candidats recher-
chés par le projet, j’ai été retenue. Est-ce que votre mari vous a soutenu?
Je dois avouer que je n’ai pas eu un
mariage facile, car mon mari ne me soute-
nait pas du tout, ni dans ma recherche
d’emploi ni dans mes démarches pour mon
projet. Toutes mes dépenses de formation,
je les ai prises en charge toute seule. Pire,
quand j’ai été retenue pour la formation à
Bagré, il n’était pas content et s’y est totale-
ment opposé et m’a demand de choisir
entre lui et ma formation. Alors j’ai décidé
de poursuivre mon rêve et je suis allée à
Bagré. Ce fut une décision très difficile,
mais grâce à Dieu j’ai eu le soutien de ma
mère et de mon petit frère Moussa qui ont
été là pour moi dans ces moments difficiles.
La formation à Bagré m’a beaucoup aidée,
car elle m’a permis de renforcer mes con-
naissances en techniques agricoles et d’éle-
vage surtout en pisciculture. À Bagré, j’ai
entendu parler d’un projet qui finançait les
jeunes entrepreneurs pour la mise en place
de leur projet, mais la condition était de
s’installer à Bagré. Je me suis inscrite dans
l’espoir de pouvoir enfin mettre en place
mon projet. Mais malheureusement, je n’ai
pas obtenu le financement. J’en étais très
triste.
Pourquoi venir s’installer ici et pas à Béré-
gadougou? En vérité, j’ai toujours voulu
faire mon activité piscicole dans mon
village, car cette activité n'existe pas encore
là-bas. J’ai été très déçue de ne pas avoir
obtenu le financement à Bagré, car dans
ma vision, je comptais utiliser une partie de
cet argent pour investir dans la pisciculture
ici et développer une autre activité sur place
là-bas. Mais le Seigneur en a décidé
autrement. Et comme plus rien ne me rete-
nait à Bérégadougou, je suis alors rentrée
afin de lancer mon activité avec mes
propres fonds. Cela n’a pas été facile, car
j’ai fait de mauvais investissements au
départ comme vous pouvez le constater
avec les premiers bassins réalisés. Mais
grâce à Dieu la Fondation a répondu à mon
cri du cœur ce qui m’a redonnée courage.
Quelle est votre vision avec ce site? Vos
projets à moyen et à long terme? J’ai un
terrain de 4 hectares sur lequel j’aimerais
en plus de la pisciculture, développer à
moyen et à long terme d’autres types d’éle-
vage, du maraîchage, et aussi de la pêche
récréative. En effet, l’idée de la pêche
récréative consiste à aménager un grand
bassin à l’allure d’un petit lac où les ama-
teurs de pêche peuvent venir se distraire.
Cela pourrait, je l’espère, attirer des tou-
ristes! Mais pour le moment, je vais d’abord
me concentrer sur la pisciculture. Qu’espérez-vous pour l’avenir? J’espère
que mon site deviendra une grande ferme
et une référence en matière de pisciculture
dans la zone et pourquoi pas un centre de
formation pour mes sœurs qui aimeraient
aussi se lancer dans cette activité.
Avez-vous un dernier mot? On dit souvent
que : « tout obstacle renforce la détermina-
tion ». Et c’est mon cas! Les débuts ont été
difficiles, car j’ai été beaucoup découragée
par mon entourage, mais quand la Fonda-
tion m’a tendu la main, cela m’a fait re-
naître de mes cendres et a renforcé ma dé-
termination à aller jusqu’au bout de mon
rêve. Je ne sais pas comment remercier la
Fondation pour cette marque de confiance
en ma personne. Aujourd’hui, plus que
jamais, je considère que j’ai un défi à
relever : celui de produire du poisson en
quantité et en qualité.
Merci beaucoup à vous Sétou Séré pour
cette belle rencontre et votre ouverture
d’esprit. Cela se voit que vous êtes une
femme très courageuse et battante qui a
fait beaucoup de sacrifices pour pour-
suivre son rêve. Nous vous souhaitons de
tout cœur d’atteindre vos objectifs!
« Il m’a demandé de
choisir entre lui et
ma formation... »
Sétou avec sa petite sœur Mariam
Sétou en formation dans une
pépinière de riz au centre CLIMAT
Sétou avec sa cousine Fatima, son
frère Moussa et sa maman Thérèse
Sétou, lors de sa formation en
pisciculture
Judith et Sétou dans le bassin
piscicole réalisé par la Fondation
P19 Rencontre
22
BURDONS — APPEL À TOUS
100, boul. Alexis-Nihon
7e étage
St-Laurent (Québec) Canada
H4M 2P3
Téléphone 514 744-4408 poste 3344
Sans frais 1 888 744-4408
Télécopieur 514 744-2291
Courriel [email protected]
Site internet www.fondationsemafo.org
No de charité 83203 8228 RR0001
Vos dons permettront de réaliser
DON EN LIGNE
SÉCURISÉ
RAPPORTS ANNUELS
ET
ÉTATS FINANCIERS