dÉpart. sÉnat chronique locale...

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DÉPART. S. A. I. la grande duchesse Cyrille de Russie, qui était notre hôte, depuis quelques semaines, est partie pour Cherbourg, rejoignant son mari, le grand duc Cyrille, commandant en second du croiseur Russe Oleg. Le baron et la baronne Edouard de Rothschild, quittent leur villa de la route de Fréjus, rentrant à Parii. Urne Withehaus et son fils : Mme French Vanderbilt, et sa familîe, et le capitaine Conventri et Mme, nos hâ- tes de U Madeleine, Tiennent de quit- ter Cannes. TRÈS BEL APPARTEMENT à louer avec ou sans pension (à la Madeleine, Cannes). 8091 A L'EGLISE RUSSE. Samedi matin, une messe solennelle a été célébrée à l'Eglise Russe du Bou- levard Alexandre III pour l'ordination de M. Georges Klitchanowsky, gendre de l'archiprêtre Ostrooumow, ordonné diacre, par Mgr Wladimir, évêque de Cronsladt, assisté du clergé de l'église Russe de Nice et de M. Tikhomiroff, archidiacre de l'Eglise Russe de Paris. La maîtrise, sous l'habile direction de M . Séleznew a exécuté avec maes- tria, les meilleurs morceaux du rite or- thodoxe Toute la colonie russe fort nombreu- se à Cannes, assistait à cette imposante cérémonie. MARIAGE. C'est le 5 avril prochain que sera cé- lébré le mariage de la toute charmante Mlle Suzanne Vial, fille de M" Vial, no- taire et'de Mme, née Gubert, avec M. Léonce Gardies, ingénieur des Arts et Manufactures. Mme Vial recevra de 5 à 7 heures, dans les salons de l'hôtel Gallia. Nous adressons nos meilleurs voeux de bonheur aux futurs époux. POLO DE LA COTE D'AZUR. Aujourd'hui, à 3 heures, se jouera le Prix de la Société des Régates Cannoi- ses. Jaunes : MM. Neiva, Capt. Jaubert, R. Me Grath, Baron de Saint-Marc. Blancs : MM. le Prince Louis d'Or- léans, Miles, T. Fletcher, C. D. Miller. Jeudi, Challenge Permanent. NÉCROLOGIE. Le service funèbre pour le repos de l'âme de M. le Coule Albert (e CHiHPEÀOHEBIIEBIL décédé à Cannes le 28 courant aura lieu à l'Eglise N.-D. de Bon-Voyage le Jeudi 31 courant, à 10 heures du malin précises. La réunion se fera à l'Eglise. On demande une prière. Il n'y a pas de lettres de faire part. YACHTING. Les steam-yachts Rhodora, à Sir R. W. Bulkeley, Paulina, au marquis de Zetland, Monsoon, à M. Julius Hirst et Emerald, à sir Cliristopher Furness (ce dernier en location), sout en armement à Cowes pour une croisière en Méditer- ranée. Ils séjourneront comme toutes les saisons, au port de Cannes. Le steam-yacht Maund, à M. L. Singer, est arrivé, hier, au port et s'est amarré à la jetée Albert-Edouard. FEUILLETON DU LITTORAL CAMILLE DEBANS Conquête de Paris ,.i II ,y eutiua caurj.srhmce. ' 7e 'ne 'veulT point d'ailleurs, Madame, abuser de votre complaisance, je vais me retirer, avec l'espo#rWq«e lorsqu'il me sera »Mst pi^senter mes hom- mages, vous voudrez bien,me traiter ua peu moins en ennemi qu'aujourd'hui. I Xout ; ce petit boniment avait été débité ^rVeSque 1 'd'uni: h I àlèi'ne : , l Mins hésitation, com- me s'il eût été préparé. MarthH,Hqui ne s'ex- pliquait pas encore ce dénouement, tant les plroiès dii d'étranger souriaient ifcux,- malgré son air bonhomie, Martha. ne .savait trop que rénondre quand le lïarôn de Mainz fit un profond salut et sp retira. r| ¥)ftU'tf f'r'firti'l'drifeeSë^^'rerour sqUtf f. ta iocrçtit! Pierre qui venait de se ;ition- JfpÇjA M PW1« ,4V **!<«».•,. ,„ !j<,;i il !f -t-it. C© doit'Être 1 uqe gageure. • :' : "'" ""• O)iU,y<k ^y CTMS '()fts répondit la'jHme'itèWi BWJV ; 'ilii.'iiil !;• . ! 'îlii' . . \> ' \ \\'Ai mdTèurçttHI 11 !" .il-) •'' : /"Kl ImiiiinA .K-: Pwce''tfu&iaïf hbmrrri ivl&niail pïojdt) un plan en venant fytyfë *i!*|6 GRAND ASSAUT D'ARMES. C'est samedi prochain, 2 avril, à 3 heures et demie de l'après-midi, dans la salle du théâtre du Casino Municipal qu'aura lieu le grand assaut d'armes sous la direction du célèbre maître Kir- choffer, champion du monde. Nous donnons ci-dessous les noms des tireurs, maîtres et amateurs qui doivent prendre part à cette belle ma- nifestation du fleuret, de l'épée et du sabre : Amateurs : MM. Ossola, Homberg, Nardies. Elèves de M. Pallat : MM. Albertiny, Einesy, Henriet, J. Landry, Boutillier, L. de Chevriers, Dufort. Maîtres d'armes : MM. Lézard, 1" maître au 6" chasseurs, Nice; Cresson, adjudant au 27* chasseurs, Menton; Lambert .adjudant au 24* chasseurs, Villefranche-sur-Mer; Lacroix, adju- dant au 23' chasseurs, Grasse; Lairis, adjudant au 112' d'infanterie, Antibes; Lauly, adjudant au 7* chasseurs, Anti- bes; Besançon, adjudant au 9° hus- sards, Marseille; Domergue fils, pro- fesseur, Nice; Pallat, maître d'armes, Cannes. Learn modem languages at the Berlitz School, 11 bis, rue Hermann. DE MONACO MONTE-CARLO. Aujourd'hui mercredi 30 mars : A 1 heure, Tir aux Pigeons. Prix des Rosés (handicap), 3.000 francs, A 2 heures et demie, Concert au Casino par le Septuor. A i heures, à l'Intemational- Sporting-Club, Concert Louis Ganne. A 8 heures et demie, Concert, au Casino par le Septuor. '.'.',' Y 'M A 9 heures, sur la mer, dans la Baie de Monaco, Fête de l'Inauguration du Musée Océanographique. Episode dB la LKGKMDEDKHO. S A t ' O (Argument) — îjercules Monoe- chos, dans sa course à travers le monde, arrive dans la baie sur une galùre ; les eaux s'iHumilient pour éclairer le passade. Ebloui par la beauté du site, Hercules Mo- noechos chante un hymne célébrant la beauté du pays et son printemps éternel, puis il déclare qu'il prend possession du rocher et lui donne le nom de Monaco. Deux galères portant l'une les Sciences et l'autre les Arts, s'avancent vers Hercules en chantant leurs bienfaits , Hercules Jé- pond par des chants où il glorifie la mer et ses mystères dont l'homme s'emparera un jour, grâce à la Science. Puis, suivi des deux galères, Hercules s'avance vers le port pour y installer à tout jamais la Science et les Arts au milieu d'une fête de feu. Les habitants primitifs, mi-hommes, mi- bôtes, rebelles à la civilisation, veulent détruire les galères. Une. grande bataille s'engage, qui se termine par la destruc- tion de l'Obscurantisme et le triomphe de la Lumière. Le rôle d'Hercules Monoechos sera tenu par M. Titla-AulTo Participeront à ce spectacle : L'Or- chestre, les Choeurs et le Ballet de l'O- péra de Monte-Carlo, la Société Phi- lharmonique de Monaco, lii Lyre Moné- gasque, l'Estudiantina Monégasque et l'Accord Parfait, la Société de Gymnas- tique l'Etoile de Monaco et la Société sportive Herculis. Feu d'artifice et jeux de Lumière par M. Ruggieri. MEETING DES CANOTS AUTOMOBILES. L'inauguration de l'Exposition des Canots automobiles aura lieu vendredi 1er avril, à 2 heures et demie. S. A. S. le Prince de Monaco daigne- de voir ses yeux pour en être absolument persuadée comme moi. Laissez donc, ma chère Martha. C'est un seigneur étranger qui sans doute est far- ci d'amour pour vous et qui a tâché d'entrer dans votre maison et dans votre esprit d'une façon peu commune. Je crois même qu'il y a réussi. C'est vrai. Il a parfaitement réussi à m'étonner. Mais j'ai sur ses intentions d'au- tres idées que vous. Lesquelles donc, ma chère. Il se peut que cet étrange personnage veuille jouer auprès de moi le rôle d'un amoureux plus ou moins original ; mais on ne m'ôtera pas de l'esprit qu'il a de secrètes intentions et je gagerai qu'on le reverra, si je m'v prête, avant peu de temps. Vous y prâterez-vous ? - Pas le moins du monde, mon ami Mais nuoi qu'il en soit, je* vous serais re- connaissant de vous informer auprès de vos amis auel peut être ce baron de Mainz. Ne vous a-t-il pas dit qu'il était Russe ? Si. Dans ce cas, il est extrêmement facile de savoir CD deux temps à quoi nous en tenir. Comment ? Te suis lié avec lo premier secrétaire de l'ambassade de Russie et personne mieux que lui ne pourra me renseigner sur ce ba- ron. Vous seriez bien aimable de vous oc- cuper de cela. Ht DEUX ASSOCIÉS -Si Martha eût pu suivre son visiteur lors- qu'il sortit de chez elle, sa surprise eût pris des proportions bien autrement grandes en ra, comme les années précédentes, as- sister à cette inauguration. Le grand nombre de canots engagés, ainsi que les nouveautés annoncées par les constructeurs, aussi bien en ce qui concerne les coques que les moteurs, assurent à ce meeting un succès que l'on peut à l'avance prédire. On dit même que plusieurs racers dépasseront la vi- tesse, jamais obtenue jusqu'ici, de 80 kilomètres à l'heure. En résumé, on peut s'attendre à des épreuves du plus grand intérêt et à des luttes sensation- nelles. Le banquet annuel offert aux Expo- sants, aura lieu au Sporting-Club, le 2 avril à 8 heures du soir. D'ores et déjà les membres de la Presse sont assurés de trouver à l'Exposition, tous les ren- seignements dont ils pourraient avoir besoin. * « • L'EXPOSITION DES BEAUX-ARTS. L'Exposition Internationale des Beaux-Arts, dont le succès a été très grand cette saison et qui n'a jamais eu un nombre aussi considérable de visi- teurs, fermera ses portes le 3 avril au soir. Nous ne saurions trop recommander de se hâter, à tous ceux qui ne sont pas encore allés aux Beaux-Arts visiter cette très intéressante exposition de peintures, sculptures et d'oeuvres d'art -dont la vogue va croissant, chaque an- née. *** * A l'hôtel Métropole de Monte-Carlo : Herr et Frau von Zitzenith; Baron Hye; M. Massa; M. Schiflino; M. I'erigot M. Elliott;Prof. Scott; M. Rodocanachi;Mr et Mrs Baumont ; Mr, Mrs et Miss Bed- ford; Mr I.ittwin; Mr et Mrs Macken- z ie;Mr Bacon; Mr Suller; Von Blumen- thal; Mr Powell; M. et Mme Béranger; M. et Mme Rabbat; M. Humant; Mr Home; Prof. Ajjon de Buen; M. de Na- r varette; Mr Brouwer; Docteur Hidal- go; Mme de Périgny. REDFERN de P a r i * , 7, Boule- vard Victor Hugo, Nice, expose dans ses salons ses dernières créations en Ro- bes, Manteaux et Fourrures. COLP DE SOLEIL. Tiens X..., député de Lander- neau et 7...., député de Fouilly-les-Ca- nariis, se sont battus en dnel. -- Eh bien ! - Oh ! ils ont échange deux balles sans résultat. Qu'en dis-tu ? Qu'il leur en reste encore 14.998. HOTEL DES PALMIERS ET DES PRINCtS V»e «niqoe n i l« Un el l'Eitirel. - Poiilto. !> i" '«in. - E GEORGES, propriétaire. <7* Nouvelles Théâtrales La Soirée ANNA TH1BAUD au Casino de Cannes, rue Bossu | Ce soir, à 8 h. 1/2, une seule et unique représentation de ANS A THIBAl'D et sa troupe. La Tête à l'envers, comédie en trois actes, de M. François Lorson, interprétée par M mes Louise Willy, du Palais-Royal, Lucc Colas, de l'Odéon, Del Sol, du Gym- nase, MM, Gibard, Voirie, Seller, Dalcier.etc. 2 0 ANNA THIBAUD, dans ses créations. 3 0 Chanteauclair....de Lune ! revue d'ac- tualité de MM. Dominique Bonnaud et Numa BIès, jouée par ANNA THIIîAUD, M. Casanova et le comique Gibard, de la Scala. Dans le courant de la revue. La Valse Chaloupée, danse sensationnelle. le vovant se diriger vers une voiture qui stationnait devant la porte et sur la portière de laquelle s'appuyait patiemment Une main gantée de frais. La voiture était de grande remise, la main de grande dimension. P-t cependant cette der- nière appartenait à une femme, qui en vo- yant paraître le baron, sur les lèvres duquel voltig-eait un sourire triomphant, lui dit avec empressement : Eh bien ! as-tu réussi ? On ne peut" mieux, répondit M. do Mainz en ouvrant la portière et en se plis- sant dans la voiture dont le cocher avait des ordres, sans doute, car il toucha ses che- vaux (iui partirent d'un pas honorable, mais peu rapide. Le baron de Mainz é"tait un homme de haute taille, aux épaules carrées, à la face un peu plate, coupée horizontalement en deux par de formidables moustaches blon- des qui ne lui allaient pas trop mal. Ses yeux avaient cette nuance bleu-gris qui jette quelque fois des.reflets d'acier, et l'on sen- tait, à les voir, que leur propriétaire était un homme intelligent et capable de bien des audaces, quoique peu brave peut-être. En somme, l'aspect général du baron eût rtv sympathique s'il n'y eût eu dans son re- gard une hésitation presque imperceptible, si son front n'eut été un peu bas sous une chevelure drue et rebelle, si enfin sa voix n'eût inspiré, à la première audition,quelque chose qui ressemblait à de la défiance. Sa compagne était bien la plus longue, la plus sèche, la plus maigre personne des deux mondes. Si, par un bonheur improbable, elle eût pu faire venir un peu de chair entre les os et la peau de son visage, elle n'aurait cer- tainement pas été laide. On ne pouvait guère savoir son âge qu'à uno quinzaine d'années près. Malgré des ar- SÉNAT Séances du 20 Mars HjiO M. Antonïn Dubost préside les deux séan- ces. Après une assez longue discussion, le Sé- nat vote le budget de l'Intérieur, et celui des cultes. Apres déclaration d'urgence et de discus- sion immédiate, le S6nat vote le projet de loi modifié par la Chambre sur la révision doua- nière. Il adopte la seule modification appor- tée par la Chambre sur le tarif des sulfates de cuivre. La séance est levée à 7 heures. HOTKL Garage A .O.P. •î ar.R OBDM A. HEURTARD, prop. CHAraBREdeiBÉPDTËS Séances du 29 Mars IQ'IO M. Etienne, prtside la séance du matin, et M. Brisson celle du soir. I.a Chambre udopte la convention doua- nière franco-ainéricainc à l'unauimiu'- de 553 votants. On pusse à la discussion des Tarifs doua- niers, retour du Sénat. Sur la question des essences M. Arago prend la parole et défend énergiquement l'intérêt des producteurs et agriculteurs. Voici un résumé de son' discours : La Culture de l'Oranger Discours de M. F. Arago M. François Arago. — En adoptant un amendement que j'avais soutenu à titre transactionnel, d'accord avec mes 1 collègues des Alpes-Maritimes — notre premier amendement sur le même n° 112 ayant été repoussé par le gouver- nement et la Commission des douanes la Chambre avait voté des droits de 5 % de la valeur. Nous avions fait une énumération précise des huiles volati- les et essences. Le Sénat n'a pas voulu admettre pour tous ces produits qu'il a jugés difficile à contrôler, le droit ad valorem. Il a rétabli le régime ac- tuel. Je n'insiste pas pour l'ensemble mais je demande tri'S instamment à la Chambre de vouloir bien reprendre de cette liste supprimée par le Sénat de deux essences qui 1 , plus que toutes au- tres viennent concurrencer sur le marché français, de la manière la plus dange- reuse, la production française. Je veux parler du néroli qui est le produit de la distillation de la fleur d'oranger et du petit grain qui est le produit de la dis- tillation de la feuille d'oranger. Toute une région vit de la culture de l'oranger. Or, malgré la grande dif- férence de finesse qui est à notre avan- tage incontestablement, l'écart de prix est tel que notre'production indigène éprouve pour se défendre les plus sé- rieuses difficultés. Ces difficultés mê- me, on doit le redouter, iront grandis- sant si un droit de douanes suffisant ne vient pas la protéger très légitime- ment. Le droit nar 100 kilog. marqué dans mon amendement serait perçu sur le poids. C'est un droit très modéré. Il est, en effet, très loin de rétablir un équilibre même approximatif entre les prix des produits de même nature fran- çais et étrangers. Mais, si j'ai renoncé au droit plus juste, deiix fois plus élevé, fixé par l'amendement que j'avais déposé dès le 28 juin sur le bureau de la Chambre, c'est dans le ferme espoir d'obtenir de la Chambre une prétention étant sensi- tifices vraiment trop faciles à deviner, on voyait qu'elle était plate comme une feuille de zinc, quoiqu'elle ne fut point large, et ses longs bras semblaient ne pas exister dans ses manches, oui eussent été trop étroites pour qu'on y fit passer un verre de lampe. La malheureuse s'était tellement déve- loppée en longueur, que la nature paraissait avoir épuisé sa bienveillance pour elle dans le seul sens vertical. Quand la voiture arriva sur les boulevards la longue femme reprit : Est-ce que la chose a été difficile ! Non, répondit le baron, parce qu'elle ne pouvait pas l'être. Comment a-t-clle accueilli ta demande de réparation ? Fort crânement, ma chère diva. Malgré mon air bravache, elle n'a pas été intimidée un seul moment. Et quand la reverras-tu ? Je n'en sais rien encore ; cela dépendra du joli petit brin de femme que voilà. Et en disant ces mots là sans rire, le baron de Mainz prit le menton du squelette fémi- nin assis à son côté, avec un petit air convain- cu dont on se ferait difficilement une idée. Mais ce qui était plus drôle, c'est que la « chére diva a reçut cet hommage si som- blablc à une mystification avec une mine de petite fille pudibonde qui eût fait esclaffer de rire un bataillon de fondeurs de cloches. En ce moment même la voiture s'arrêta devant le passage de l'Opéra. Cette fois, ce ne fut pas le baron qui descendit, mais la grande femme. Sur ses pieds et tout à fait développée, il y eut de quoi s'étonner qu'elle eût pu tenir dans la voiture. blement moindre. Qu'elle veuille bien du moins ne pas refuser ce minimum indispensable de protection à ce très grand nombre d'agriculteurs, plus de 2.000 petits propriétaires pour la plu- part méritant par leur travail de chaque jour, par leurs efforts, toute la sollici- tude du Parlement. (Très bien ! Très bien ! Applaudissements). M. Thierry présente des observations ana- logues à propos des lois sur le soufre. Finalement le texte de la loi est voté, après une courte suspension et la séance est levée à 7 h. i[2. HOTEL DES ANGLAIS Maiion de premier ordre, apparte«nti coaplats, avec (aile de b»i«. Chauffage ccitral, (iiti MM, Ouvert d« i" octobre an i" juin. t«jl CHRONIQUE LOCALE Ephémérides Cannoises 30 Mars 178a. — M. Ardisson do Mont- fieury, commissaire des guerres au départoment d'Antibes ayant présenté au Parlement une requête contre 'les consuls de l'année précédente en rai- son d'obtenir réparation pour les mots injurieux à son égard, contenus dans la consultation du 2 mai 1779,1e coo- seil de la Communauté délibère que \& mémoire visé ne contient aucun mot injurieux et qu'il n'a jamais été dans l'esprit de personne de porter atteinte à M. Ardisson de Montileury ni direc- tement ni indirectement. Cette délibé- ration est prise pour clore un incident regrettable, mais en somme de peu d'importance pour les affaires de la Communauté. Le temps hier à Cannes. Communiqué par H. Alexandre, -.opticien 24, rue d'Antibes à Cannes. Magnifique journée. Le Thermomètre marquait au nord à 8 heures: io°so ; à midi : 17 ; à 4 heures : 15, o. Baromètre à midi 764,0- hygromètre y3. Temps probable aujourd'hui : VENT. Les Boulomanes Nous avons une première fois parlé du noble et antique jeu des boules, que nos pères dénommaient le jeu du Co- chonnet. Parlons un peu aujourd'hui des amateurs de ce sport populaire. Bien que de formation récente l'Ami- cal-Club-llouloman est déjà innombra- ble. NouS aurions voulu en silhouetter , tous les promoteurs, mais ils sont trop. Ils n'ont eu qu'à paraître elrle succès leur a souri. C'est donc que leur initiative répon- dait à un espoir unanime, à un besoin. Tout bon Cannois a dans son coeur un boulomane qui sommeille. Aussi sommes-nous enchanté, d'an- noncer que le premier Concours Inter- national de Houles organisé par VAmi- cal-Chtb-Bouloman sera donné le 10 avril prochain. !>e Maire de Cannes, qui contribue de toutes ses forces à 1a réussite de toutes les manifestations sportives de Cannes a donné aux organisateurs toutes les facilités qui ressortent du domaine mu- nicipal. Nous en sommes fort heureux et nous osons dire que pour un coup d'essai les lioulomanes Cannois feront un coup de maître. Voici la liste des prix qui seront dis- putés au cours de ces épreuves : Les passants du dimanche s'arrêtaient net pour la regarder et ne se gênaient point pour échanger sur son compte des réflexions plus ou moins flatteuses. Mais la haute personne était sans doute habituée à l'effet quelle pro- duisait, car elle s'enfonça dans le passage d'un pas solennel, mais non sans saluer du sourire, à droite et à gauche, quelques enra- gés tripotcurs occupés à regretter que co jour-là il n'y eût pas bourse. Kst-ce que je ne connais pas cette gran- de liquidation-là ? dit l'un d'eux à son voi" sin quand elle fut passée. Parbleu, c'est la Malvignan. Tiens ! c'est vrai. Est-ce qu'elle chante toujours ? Non, fort heureusement pour ses con- temporains. On dit qu'elle a été jolie. Oui, pendant dix-huit mois, quelque temps après sa naissance. Pendant qu'on parlait d'elle, Mllo Thérèse- Malvignan, la diva, gagnait la rue Cauchat, allait sans hésitation sonner à la porte d'un élégant petit hôtel construit sur l'emplace- ment de l'ancien Opéra, et après s'y être in- troduite refermait la porte sur elle, comme une personne qui sait les habitudes de la maison. Elle resta là vingt minutes environ, après quoi elle reparut, toujours invraisemblable- ment haute, mais sereine. Aussi tranquille- ment qu'elle était venue, on la vit se diriger vers le passage de l'Opéra, resaluer discrète- ment les agioteurs et remonter en voiture à côté du baron, qui lui dit avec une certains inquiétude dans la voix ; A Suivre.

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DÉPART.

S. A. I. la grande duchesse Cyrillede Russie, qui était notre hôte, depuisquelques semaines, est partie pourCherbourg, rejoignant son mari, legrand duc Cyrille, commandant ensecond du croiseur Russe Oleg.

Le baron et la baronne Edouard deRothschild, quittent leur villa de laroute de Fréjus, rentrant à Parii.

Urne Withehaus et son fils : MmeFrench Vanderbilt, et sa familîe, et lecapitaine Conventri et Mme, nos hâ-tes de U Madeleine, Tiennent de quit-ter Cannes.

TRÈS BEL APPARTEMENT à loueravec ou sans pension (à la Madeleine,Cannes). 8091

A L'EGLISE RUSSE.

Samedi matin, une messe solennellea été célébrée à l'Eglise Russe du Bou-levard Alexandre III pour l'ordinationde M. Georges Klitchanowsky, gendrede l'archiprêtre Ostrooumow, ordonnédiacre, par Mgr Wladimir, évêque deCronsladt, assisté du clergé de l'égliseRusse de Nice et de M. Tikhomiroff,archidiacre de l'Eglise Russe de Paris.

La maîtrise, sous l'habile directionde M . Séleznew a exécuté avec maes-tria, les meilleurs morceaux du rite or-thodoxe

Toute la colonie russe fort nombreu-se à Cannes, assistait à cette imposantecérémonie.

MARIAGE.C'est le 5 avril prochain que sera cé-

lébré le mariage de la toute charmanteMlle Suzanne Vial, fille de M" Vial, no-taire et'de Mme, née Gubert, avec M.Léonce Gardies, ingénieur des Arts etManufactures.

Mme Vial recevra de 5 à 7 heures,dans les salons de l'hôtel Gallia.

Nous adressons nos meilleurs vœuxde bonheur aux futurs époux.

POLO DE LA COTE D'AZUR.

Aujourd'hui, à 3 heures, se jouera lePrix de la Société des Régates Cannoi-ses.

Jaunes : MM. Neiva, Capt. Jaubert,R. Me Grath, Baron de Saint-Marc.

Blancs : MM. le Prince Louis d'Or-léans, Miles, T. Fletcher, C. D. Miller.

Jeudi, Challenge Permanent.

NÉCROLOGIE.

Le service funèbre pour le repos del'âme de

M. le Coule Albert (e CHiHPEÀOHEBIIEBILdécédé à Cannes le 28 courant auralieu à l'Eglise N.-D. de Bon-Voyage leJeudi 31 courant, à 10 heures du malinprécises.

La réunion se fera à l'Eglise.On demande une prière.Il n'y a pas de lettres de faire part.

YACHTING.

Les steam-yachts Rhodora, à Sir R.W. Bulkeley, Paulina, au marquis deZetland, Monsoon, à M. Julius Hirst etEmerald, à sir Cliristopher Furness (cedernier en location), sout en armementà Cowes pour une croisière en Méditer-ranée.

Ils séjourneront comme toutes lessaisons, au port de Cannes.

— Le steam-yacht Maund, à M. L.Singer, est arrivé, hier, au port et s'estamarré à la jetée Albert-Edouard.

FEUILLETON DU LITTORAL

CAMILLE DEBANS

Conquêtede Paris

,.i II ,y eutiua caurj.srhmce.' — 7e 'ne 'veulT point d'ailleurs, Madame,abuser de votre complaisance, je vais meretirer, avec l'espo#rWq«e lorsqu'il me sera

»Mstpi senter mes hom-mages, vous voudrez bien,me traiter ua peumoins en ennemi qu'aujourd'hui.I Xout ;ce petit boniment avait été débitérVeSque1 'd'uni: hIàlèi'ne:,lMins hésitation, com-me s'il eût été préparé. MarthH,Hqui ne s'ex-pliquait pas encore ce dénouement, tant lesplroiès dii d'étranger souriaient ifcux,- malgréson air bonhomie, Martha. ne .savait tropque rénondre quand le lïarôn de Mainz fitun profond salut et sp retira.

r |¥)ftU'tf f'r'firti 'l 'drifeeSë^^'reroursqUtf f .ta iocrçtit! Pierre qui venait de se ;ition-JfpÇjA M P W 1 « , 4 V **!<«».• , . , „ ! j < , ; i il !f

-t-it. C© doit'Être1 uqe gageure. • :': " ' " ""•O)iU,y<k ^y CTMS '()fts répondit la'jHme'itèWiBWJV ; 'ilii.'iiil !;• . ! 'îlii' . • . \> ' \ \\'Ai

mdTèurçttHI11!" .il-) • ' ' : / "Kl ImiiiinA.K-: Pwce''tfu&iaïf hbmrrri ivl&niail pïojdt)

un plan en venant fytyfë * i ! * | 6

GRAND ASSAUT D'ARMES.

C'est samedi prochain, 2 avril, à 3heures et demie de l'après-midi, dansla salle du théâtre du Casino Municipalqu'aura lieu le grand assaut d'armessous la direction du célèbre maître Kir-choffer, champion du monde.

Nous donnons ci-dessous les nomsdes tireurs, maîtres et amateurs quidoivent prendre part à cette belle ma-nifestation du fleuret, de l'épée et dusabre :

Amateurs : MM. Ossola, Homberg,Nardies.

Elèves de M. Pallat : MM. Albertiny,Einesy, Henriet, J. Landry, Boutillier,L. de Chevriers, Dufort.

Maîtres d'armes : MM. Lézard, 1"maître au 6" chasseurs, Nice; Cresson,adjudant au 27* chasseurs, Menton;Lambert .adjudant au 24* chasseurs,Villefranche-sur-Mer; Lacroix, adju-dant au 23' chasseurs, Grasse; Lairis,adjudant au 112' d'infanterie, Antibes;Lauly, adjudant au 7* chasseurs, Anti-bes; Besançon, adjudant au 9° hus-sards, Marseille; Domergue fils, pro-fesseur, Nice; Pallat, maître d'armes,Cannes.

Learn modem languages at theBerlitz School, 11 bis, rue Hermann.

DE MONACO MONTE-CARLO.

Aujourd'hui mercredi 30 mars :A 1 heure, Tir aux Pigeons. Prix des

Rosés (handicap), 3.000 francs,— A 2 heures et demie, Concert au

Casino par le Septuor.— A i heures, à l'Intemational-

Sporting-Club, Concert Louis Ganne.— A 8 heures et demie, Concert, au

Casino par le Septuor. '.'.',' Y ' M— A 9 heures, sur la mer, dans la

Baie de Monaco, Fête de l'Inaugurationdu Musée Océanographique.

Episode dB la LKGKMDEDKHO.SAt 'O (Argument) — îjercules Monoe-chos, dans sa course à travers le monde,arrive dans la baie sur une galùre ; leseaux s'iHumilient pour éclairer le passade.Ebloui par la beauté du site, Hercules Mo-noechos chante un hymne célébrant labeauté du pays et son printemps éternel,puis il déclare qu'il prend possession durocher et lui donne le nom de Monaco.

Deux galères portant l'une les Scienceset l'autre les Arts, s'avancent vers Herculesen chantant leurs bienfaits , Hercules Jé-pond par des chants où il glorifie la meret ses mystères dont l'homme s'empareraun jour, grâce à la Science. Puis, suivides deux galères, Hercules s'avance versle port pour y installer à tout jamais laScience et les Arts au milieu d'une fêtede feu.

Les habitants primitifs, mi-hommes, mi-bôtes, rebelles à la civilisation, veulentdétruire les galères. Une. grande batailles'engage, qui se termine par la destruc-tion de l'Obscurantisme et le triomphe dela Lumière.

Le rôle d'Hercules Monoechos seratenu par M. Titla-AulTo

Participeront à ce spectacle : L'Or-chestre, les Chœurs et le Ballet de l'O-péra de Monte-Carlo, la Société Phi-lharmonique de Monaco, lii Lyre Moné-gasque, l'Estudiantina Monégasque etl'Accord Parfait, la Société de Gymnas-tique l'Etoile de Monaco et la Sociétésportive Herculis.

Feu d'artifice et jeux de Lumière parM. Ruggieri.

MEETING DES CANOTS AUTOMOBILES.

L'inauguration de l'Exposition desCanots automobiles aura lieu vendredi1er avril, à 2 heures et demie.

S. A. S. le Prince de Monaco daigne-

de voir ses yeux pour en être absolumentpersuadée comme moi.

— Laissez donc, ma chère Martha. C'estun seigneur étranger qui sans doute est far-ci d'amour pour vous et qui a tâché d'entrerdans votre maison et dans votre esprit d'unefaçon peu commune. Je crois même qu'ily a réussi.

— C'est vrai. Il a parfaitement réussi àm'étonner. Mais j'ai sur ses intentions d'au-tres idées que vous.

— Lesquelles donc, ma chère.— Il se peut que cet étrange personnage

veuille jouer auprès de moi le rôle d'unamoureux plus ou moins original ; mais onne m'ôtera pas de l'esprit qu'il a de secrètesintentions et je gagerai qu'on le reverra, sije m'v prête, avant peu de temps.

— Vous y prâterez-vous ?- Pas le moins du monde, mon ami

Mais nuoi qu'il en soit, je* vous serais re-connaissant de vous informer auprès de vosamis auel peut être ce baron de Mainz.

— Ne vous a-t-il pas dit qu'il était Russe ?— Si.— Dans ce cas, il est extrêmement facile

de savoir CD deux temps à quoi nous entenir.

— Comment ?— Te suis lié avec lo premier secrétaire

de l'ambassade de Russie et personne mieuxque lui ne pourra me renseigner sur ce ba-ron.

— Vous seriez bien aimable de vous oc-cuper de cela.

Ht

DEUX ASSOCIÉS

-Si Martha eût pu suivre son visiteur lors-qu'il sortit de chez elle, sa surprise eût prisdes proportions bien autrement grandes en

ra, comme les années précédentes, as-sister à cette inauguration.

Le grand nombre de canots engagés,ainsi que les nouveautés annoncées parles constructeurs, aussi bien en ce quiconcerne les coques que les moteurs,assurent à ce meeting un succès que l'onpeut à l'avance prédire. On dit mêmeque plusieurs racers dépasseront la vi-tesse, jamais obtenue jusqu'ici, de 80kilomètres à l'heure. En résumé, onpeut s'attendre à des épreuves du plusgrand intérêt et à des luttes sensation-nelles.

Le banquet annuel offert aux Expo-sants, aura lieu au Sporting-Club, le 2avril à 8 heures du soir. D'ores et déjàles membres de la Presse sont assurésde trouver à l'Exposition, tous les ren-seignements dont ils pourraient avoirbesoin.

* « •L'EXPOSITION DES BEAUX-ARTS.

L'Exposition Internationale desBeaux-Arts, dont le succès a été trèsgrand cette saison et qui n'a jamais euun nombre aussi considérable de visi-teurs, fermera ses portes le 3 avril ausoir.

Nous ne saurions trop recommanderde se hâter, à tous ceux qui ne sontpas encore allés aux Beaux-Arts visitercette très intéressante exposition depeintures, sculptures et d'œuvres d'art

-dont la vogue va croissant, chaque an-née.

* * * *A l'hôtel Métropole de Monte-Carlo :

Herr et Frau von Zitzenith; Baron Hye;M. Massa; M. Schiflino; M. I'erigot M.Elliott;Prof. Scott; M. Rodocanachi;Mret Mrs Baumont ; Mr, Mrs et Miss Bed-ford; Mr I.ittwin; Mr et Mrs Macken-z ie;Mr Bacon; Mr Suller; Von Blumen-thal; Mr Powell; M. et Mme Béranger;M. et Mme Rabbat; M. Humant; MrHome; Prof. Ajjon de Buen; M. de Na-

rvarette; Mr Brouwer; Docteur Hidal-go; Mme de Périgny.

REDFERN de Pari*, 7, Boule-vard Victor Hugo, Nice, expose dans sessalons ses dernières créations en Ro-bes, Man teaux et F o u r r u r e s .

COLP DE SOLEIL.— Tiens X..., député de Lander-

neau et 7...., député de Fouilly-les-Ca-nariis, se sont battus en dnel.

-- Eh bien !— - Oh ! ils ont échange deux balles

sans résultat. Qu'en dis-tu ?— Qu'il leur en reste encore 14.998.

HOTEL DES PALMIERSET DES PRINCtS

V»e «niqoe n i l « Un el l'Eitirel. - Poiilto.

!> i" '«in. - E GEORGES, propriétaire. <7*

Nouvelles ThéâtralesLa Soirée ANNA TH1BAUD

au Casino de Cannes, rue Bossu

| Ce soir, à 8 h. 1/2, une seule et uniquereprésentation de ANS A THIBAl'D et satroupe.

i° La Tête à l'envers, comédie en troisactes, de M. François Lorson, interprétéepar M mes Louise Willy, du Palais-Royal,Lucc Colas, de l'Odéon, Del Sol, du Gym-nase, MM, Gibard, Voirie, Seller, Dalcier.etc.

20 ANNA THIBAUD, dans ses créations.30 Chanteauclair....de Lune ! revue d'ac-

tualité de MM. Dominique Bonnaud etNuma BIès, jouée par ANNA THIIîAUD,M. Casanova et le comique Gibard, de laScala. Dans le courant de la revue. LaValse Chaloupée, danse sensationnelle.

le vovant se diriger vers une voiture quistationnait devant la porte et sur la portièrede laquelle s'appuyait patiemment Une maingantée de frais.

La voiture était de grande remise, la mainde grande dimension. P-t cependant cette der-nière appartenait à une femme, qui en vo-yant paraître le baron, sur les lèvres duquelvoltig-eait un sourire triomphant, lui ditavec empressement :

— Eh bien ! as-tu réussi ?— On ne peut" mieux, répondit M. do

Mainz en ouvrant la portière et en se plis-sant dans la voiture dont le cocher avaitdes ordres, sans doute, car il toucha ses che-vaux (iui partirent d'un pas honorable, maispeu rapide.

Le baron de Mainz é"tait un homme dehaute taille, aux épaules carrées, à la faceun peu plate, coupée horizontalement endeux par de formidables moustaches blon-des qui ne lui allaient pas trop mal. Sesyeux avaient cette nuance bleu-gris qui jettequelque fois des.reflets d'acier, et l'on sen-tait, à les voir, que leur propriétaire étaitun homme intelligent et capable de bien desaudaces, quoique peu brave peut-être.

En somme, l'aspect général du baron eûtrtv sympathique s'il n'y eût eu dans son re-gard une hésitation presque imperceptible,si son front n'eut été un peu bas sous unechevelure drue et rebelle, si enfin sa voixn'eût inspiré, à la première audition,quelquechose qui ressemblait à de la défiance.

Sa compagne était bien la plus longue, laplus sèche, la plus maigre personne des deuxmondes. Si, par un bonheur improbable, elleeût pu faire venir un peu de chair entre lesos et la peau de son visage, elle n'aurait cer-tainement pas été laide.

On ne pouvait guère savoir son âge qu'àuno quinzaine d'années près. Malgré des ar-

SÉNATSéances du 20 Mars HjiO

M. Antonïn Dubost préside les deux séan-ces.

Après une assez longue discussion, le Sé-nat vote le budget de l'Intérieur, et celuides cultes.

Apres déclaration d'urgence et de discus-sion immédiate, le S6nat vote le projet de loimodifié par la Chambre sur la révision doua-nière. Il adopte la seule modification appor-tée par la Chambre sur le tarif des sulfatesde cuivre.

La séance est levée à 7 heures.

HOTKL

Garage A .O.P.

•îar.R OBDM

A. HEURTARD, prop.

CHAraBREdeiBÉPDTËSSéances du 29 Mars IQ'IO

M. Etienne, prtside la séance du matin, etM. Brisson celle du soir.

I.a Chambre udopte la convention doua-nière franco-ainéricainc à l'unauimiu'- de 553votants.

On pusse à la discussion des Tarifs doua-niers, retour du Sénat.

Sur la question des essences M. Aragoprend la parole et défend énergiquementl'intérêt des producteurs et agriculteurs.

Voici un résumé de son' discours :

La Culture de l'Oranger

Discours de M. F. AragoM. François Arago. — En adoptant

un amendement que j'avais soutenu àtitre transactionnel, d'accord avec mes1

collègues des Alpes-Maritimes — notrepremier amendement sur le même n°112 ayant été repoussé par le gouver-nement et la Commission des douanes— la Chambre avait voté des droits de5 % de la valeur. Nous avions fait uneénumération précise des huiles volati-les et essences. Le Sénat n'a pas vouluadmettre pour tous ces produits qu'ila jugés difficile à contrôler, le droitad valorem. Il a rétabli le régime ac-tuel. Je n'insiste pas pour l'ensemblemais je demande tri'S instamment à laChambre de vouloir bien reprendre decette liste supprimée par le Sénat dedeux essences qui1, plus que toutes au-tres viennent concurrencer sur le marchéfrançais, de la manière la plus dange-reuse, la production française. Je veuxparler du néroli qui est le produit de ladistillation de la fleur d'oranger et dupetit grain qui est le produit de la dis-tillation de la feuille d'oranger.Toute une région vit de la culturede l'oranger. Or, malgré la grande dif-férence de finesse qui est à notre avan-tage incontestablement, l'écart de prixest tel que notre'production indigèneéprouve pour se défendre les plus sé-rieuses difficultés. Ces difficultés mê-me, on doit le redouter, iront grandis-sant si un droit de douanes suffisantne vient pas la protéger très légitime-ment.

Le droit nar 100 kilog. marqué dansmon amendement serait perçu sur lepoids. C'est un droit très modéré. Ilest, en effet, très loin de rétablir unéquilibre même approximatif entre lesprix des produits de même nature fran-çais et étrangers.

Mais, si j'ai renoncé au droit plusjuste, deiix fois plus élevé, fixé parl'amendement que j'avais déposé dèsle 28 juin sur le bureau de la Chambre,c'est dans le ferme espoir d'obtenir dela Chambre une prétention étant sensi-

tifices vraiment trop faciles à deviner, onvoyait qu'elle était plate comme une feuillede zinc, quoiqu'elle ne fut point large, et seslongs bras semblaient ne pas exister dans sesmanches, oui eussent été trop étroites pourqu'on y fit passer un verre de lampe.

La malheureuse s'était tellement déve-loppée en longueur, que la nature paraissaitavoir épuisé sa bienveillance pour elle dansle seul sens vertical.

Quand la voiture arriva sur les boulevardsla longue femme reprit :

— Est-ce que la chose a été difficile !— Non, répondit le baron, parce qu'elle ne

pouvait pas l'être.— Comment a-t-clle accueilli ta demande

de réparation ?— Fort crânement, ma chère diva. Malgré

mon air bravache, elle n'a pas été intimidéeun seul moment.

— Et quand la reverras-tu ?— Je n'en sais rien encore ; cela dépendra

du joli petit brin de femme que voilà.Et en disant ces mots là sans rire, le baron

de Mainz prit le menton du squelette fémi-nin assis à son côté, avec un petit air convain-cu dont on se ferait difficilement une idée.

Mais ce qui était plus drôle, c'est que la« chére diva a reçut cet hommage si som-blablc à une mystification avec une mine depetite fille pudibonde qui eût fait esclaffer derire un bataillon de fondeurs de cloches.

En ce moment même la voiture s'arrêtadevant le passage de l'Opéra. Cette fois, cene fut pas le baron qui descendit, mais lagrande femme. Sur ses pieds et tout à faitdéveloppée, il y eut de quoi s'étonner qu'elleeût pu tenir dans la voiture.

blement moindre. Qu'elle veuille biendu moins ne pas refuser ce minimumindispensable de protection à ce trèsgrand nombre d'agriculteurs, plus de2.000 petits propriétaires pour la plu-part méritant par leur travail de chaquejour, par leurs efforts, toute la sollici-tude du Parlement. (Très bien ! Trèsbien ! Applaudissements).

M. Thierry présente des observations ana-logues à propos des lois sur le soufre.

Finalement le texte de la loi est voté,après une courte suspension et la séance estlevée à 7 h. i[2.

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CHRONIQUE LOCALEEphémérides Cannoises

30 Mars 178a. — M. Ardisson do Mont-fieury, commissaire des guerres audépartoment d'Antibes ayant présentéau Parlement une requête contre 'lesconsuls de l'année précédente en rai-son d'obtenir réparation pour les motsinjurieux à son égard, contenus dansla consultation du 2 mai 1779,1e coo-seil de la Communauté délibère que \&mémoire visé ne contient aucun motinjurieux et qu'il n'a jamais été dansl'esprit de personne de porter atteinteà M. Ardisson de Montileury ni direc-tement ni indirectement. Cette délibé-ration est prise pour clore un incidentregrettable, mais en somme de peud'importance pour les affaires de laCommunauté.

Le temps hier à Cannes.Communiqué par H. Alexandre, -.opticien

24, rue d'Antibes à Cannes.Magnifique journée. Le Thermomètre

marquait au nord à 8 heures: io°so ; àmidi : 17 ; à 4 heures : 15, o. Baromètre àmidi 764,0- hygromètre y3.

Temps probable aujourd'hui : VENT.

Les BoulomanesNous avons une première fois parlé

du noble et antique jeu des boules, quenos pères dénommaient le jeu du Co-chonnet.

Parlons un peu aujourd'hui desamateurs de ce sport populaire.

Bien que de formation récente l'Ami-cal-Club-llouloman est déjà innombra-ble.

NouS aurions voulu en silhouetter ,tous les promoteurs, mais ils sont trop.Ils n'ont eu qu'à paraître elrle succèsleur a souri.

C'est donc que leur initiative répon-dait à un espoir unanime, à un besoin.

Tout bon Cannois a dans son cœurun boulomane qui sommeille.

Aussi sommes-nous enchanté, d'an-noncer que le premier Concours Inter-national de Houles organisé par VAmi-cal-Chtb-Bouloman sera donné le 10avril prochain.

!>e Maire de Cannes, qui contribue detoutes ses forces à 1a réussite de toutesles manifestations sportives de Cannesa donné aux organisateurs toutes lesfacilités qui ressortent du domaine mu-nicipal.

Nous en sommes fort heureux et nousosons dire que pour un coup d'essailes lioulomanes Cannois feront un coupde maître.

Voici la liste des prix qui seront dis-putés au cours de ces épreuves :

Les passants du dimanche s'arrêtaient netpour la regarder et ne se gênaient point pouréchanger sur son compte des réflexions plusou moins flatteuses. Mais la haute personneétait sans doute habituée à l'effet quelle pro-duisait, car elle s'enfonça dans le passaged'un pas solennel, mais non sans saluer dusourire, à droite et à gauche, quelques enra-gés tripotcurs occupés à regretter que cojour-là il n'y eût pas bourse.

— Kst-ce que je ne connais pas cette gran-de liquidation-là ? dit l'un d'eux à son voi"sin quand elle fut passée.

— Parbleu, c'est la Malvignan.— Tiens ! c'est vrai. Est-ce qu'elle chante

toujours ?— Non, fort heureusement pour ses con-

temporains.— On dit qu'elle a été jolie.— Oui, pendant dix-huit mois, quelque

temps après sa naissance.Pendant qu'on parlait d'elle, Mllo Thérèse-

Malvignan, la diva, gagnait la rue Cauchat,allait sans hésitation sonner à la porte d'unélégant petit hôtel construit sur l'emplace-ment de l'ancien Opéra, et après s'y être in-troduite refermait la porte sur elle, commeune personne qui sait les habitudes de lamaison.

Elle resta là vingt minutes environ, aprèsquoi elle reparut, toujours invraisemblable-ment haute, mais sereine. Aussi tranquille-ment qu'elle était venue, on la vit se dirigervers le passage de l'Opéra, resaluer discrète-ment les agioteurs et remonter en voiture àcôté du baron, qui lui dit avec une certainsinquiétude dans la voix ;

A Suivre.