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BON ANNIVERSAIRE ET BONNE FÊTE, MONSIEUR LE MARÉCHAL ! A l'occasion de son 87 e anniversaire, le Maréchal Pétain a reçu d'innombra- bles témoignages de sympathie. Nous ne saurions trop insister sur la signification de ces voeux sincères qui se renouvelleront demain pour la Saint Philippe. Il faut qu'on sache par toute la France et hors de France que notre Maréchal est entouré de l'affection re- connaissante de tous ceux qui lui ont confié la destinée de la France et leur destinée de Français. Mais il faut distinguer, parmi les souhaits, ceux 'qui sont purement "affectifs", c'est-à-dire, ceux qui ne sont basés que sur un mouvement affectueux, et ceux qui sont "effectifs", c'est-à-dire qui se traduisent par des actes de volonté destinés à procurer de la joie à la personne fêtée. Or, voilà de longs mois déjà que le Maréchal s'est voué au sauvetage du pays, voilà de longs mois qu'il nous demande d'avoir confiance en lui et d'obéir aveuglément à ses ordres. L'avons-nous toujours écouté ? Avons-nous suivi tous ses conseils, ? Cet anniversaire de notre Chef vénéré doit être pour nous l'occasion d'un petit examen de conscience et de réso- lutions plus marquantes. Armons-nous de résolutions bien net- tes et d'autant plus faciles que nous avons le devoir d'écouter un homme qui a prouvé à tous les Français son dévouement gratuit. Il ne s'agit donc plus, dans cette journée du 1 er Mai, de dire seulement : « Bonne fête, Monsieur le Maréchal 1 » II est nécessaire d'ajouter : « Pour que tous vos voeux soient exaucés, Monsieur le Maréchal, nous accomplirons tout notre devoir, nous observerons strictement toutes les consignes que vous nous donnez, nous n'écouterons plus les allégations men- songères de nos ennemis et nous vous faisons hommage de toute notre foi parce que vous la méritez et parce qu'en suivant tous vos conseils, la France, que vous avez sauvée, pourra opérer son redressement. » Jacques BUCHARD. FORMULE D'ARMISTICE AU SYNDICAT D'INITIATIVE Le Conseil d'Administration du Syndicat d'Initiative de Cannes s'est réuni le mercredi 14 avril, sous la présidence de M. J. Méro. Etaient présents : MM. Andrau, J. Cresp, Hen- nocque, Laurent-Neuilley, Lévy, Merle, Méro, Pally, Proal, Pujol, Ribotty et Triou. Adhésions. — Le Conseil a prononcé l'admis- sion des membres suivants : MM. Louis Angelini, restaurateur ; Joseph Bergovici, restaurateur ; Jean Breuil, hôtelier ; Paul Parent, Agence de la Croisette ; Louis Teissier, Directeur de la Société d'Eclairage Electrique de Cannes. Conseil Départemental. — Au Conseil Dé- partemental, récemment institué, la région de Cannes sera représentée par notre concitoyen M. F. Arluc qui a été, en outre, désigné pour remplir une des fonctions de secrétaire de cet organisme. Le Conseil s'est joint à son président pour expri- mer à M. Arluc ses sincères félicitations pour le nouveau témoignage de confiance dont il est l'objet. Nécrologie. — Le président a rappelé la perte subie par notre ville en la personne de M. Auguste Ledieu, secrétaire général de la Société des Courses. Il a ajouté que le Syndicat d'Initiative a été représenté aux obsèques par une délégation du Conseil d'Administration. Ecole Nationale du Tourisme. — Le pré- sident a évoqué la création récente de l'Ecole Nationale du Tourisme, instituée par le Commis- sariat Général au Tourisme avec le concours du Comité Régional du Tourisme, dans le but de former des professionnels aptes à occuper des situations dans toutes les branches de cette in- dustrie. Il a énoncé les diverses parties du programme des cours et exposé en détail le fonctionnement d'une institution dont le tourisme français doit attendre le plus grand bien dans un proche avennr Visite au Docteur Pilatte. — Le président de la Délégation Municipale a bien voulu accueil- lir une délégation du Conseil d'Administration venue lui apporter le témoignage de sa confiance et de son dévouement. M. Méro a donné un compte rendu de c:tte réception qui a permis un échange de vues sur les principales questions d'actualité et les problèmes de l'avenir. £ LITTORAL FORTUNÉ ROBAUDY, FONDATEUR EN 1884 ADMINISTRATION ET RÉDACTION : 22, RUE HOCHE, CANNES TELEPHONE 904-86 HEBDOMADAIRE LITTÉRAIRE, MONDAIN ET SPORTIF DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSE Publie les annonça Judiciaires et LeBale», les Avli desTribunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes et Cessions de Fonds de Commerce, etc. R.C. Cannes 436Ï 58° ANNÉE NUMÉRO 13.438 JEUDI 29 AVRIL 1943 Mwdneô et Les fêtes de Pâques nous amenaient naguère de nombreux visiteurs venus non seulement de tout le Sud-Est et le Lyonnais, mais de Paris et même de l'étranger. C'était le point culminant" "de la"* saison ; le Casino "donnait ' à plein, comme le Tennis, les Régates, les fêtes de fleurs et toutes les manifestations du Spec- tacle, de la Mode et du Monde qui firent de Cannes une cité privilégiée. Ces temps heureux sont révolus et nous paraissent maintenant si loin et si fanés surtout, qu'il nous faut un effort pour les ressusciter par la pensée... *** Estimons-nous bien heureux de pou- voir vivre ces jours pascals sous un ciel comme le nôtre, qui n'a pas retenti encore des échos de l'infernale Guerre. Et si, du fait de fermetures inévitables ou des disciplines imposées par les hostilités nos distractions se trouvent maintenan tré- duites, sachons nous reconnaître parmi les favorisés d'unsort si cruel à tant d'autres... C'est à quoi nous songions en arpentant la Croisette, tout éclatante de soleil, en cette journée de Pâques ; sur la plage nombre de jeunes gens et jeunes filles pour la plupart athlétiques et pleins de santé s'entraînaient au Volley-Ball, sport en honneur sur nos rivages. *** Le Cercle Nautique s'était paré de ses plus beaux atours. Nous voulons dire que de grands drapeaux tricolores, et toute une frise mouvante de pavillons maritimes en décoraient joliment l'entrée. C'est que dans les salons du premier étage se tient depuis huit jours l'Exposition des oeuvres de la Marine, qui attire un public nombreux et intéressé. C'est le "Salon de la Mer" qui l'a organisée, donnant à Cannes une place de choix, après Vichy et Nice et avant Paris, s'il vous plaît. Quelques artistes cotés y ont apporté leurs oeuvres : le plus "caractéristique " est J. L. Paguenaud, chantre de la Haute Mer, où la vague puissante déferle devant l'horizon sans limite, dans l'infini de sa majesté... Entre vingt autres, on remarque les vivantes peintures de Verdilhan, les curieux tableaux laqués d'Emile Lombard, les vues de Bretagne de Laurent, les images colorées et bien évocatrices du Lieutenant de Vaisseau Bayle (comme elle est prise sur le vif cette descente en jonque des "cols bleus" dans la savane indochinoise...), et puis Horcholl, qui expose une curieuse vue du désert, for- mant fresque, Delomoz, Laurent, et tant d'autres que nous nous excusons de ne pouvoir citer. Le jour de l'ouverture, une intéressante conférence fut donnée dans la salle du théâtre du Cercle Nautique par le Lieute- nant de Vaisseau Coquelin. En présence du sous-préfet de Grasse, de nombreuses auto- rités de notre ville, et de tout ce que Cannes compte de fervenîs de la Mer, le conféren- cier nous parla, avec la simplicité dumarin, de la grandeur, de l'importance dans la vie nationale, et de l'avenir de la Marine Fran- çaise. Causerie émouvante, on s'en doute, à l'heure où nos vaisseaux de guerre ont trouvé leur solennel tombeau, mais dont ceux qui vécurent à leur bord, gardent en leur coeur l'impérissable souvenir... *** La veille et la lendemain de Pâques, la vedette était au Foot-ball. Depuis quelques semaines, ça n'allait plus à l'A. S. C. Défaite sur défaite, les plus enragés des mordus affirmaient qu'ils étaient sur le point de ne plus mettre les pieds dans le Stade des Hespérides. Mais samedi —ils étaient tous là au grand complet — eux, leurs amis et leurs familles. Grenoble, second du classement, nous ren- dait visite : dangereux client. Ce n'était pas le moment de laisser tomber les gars. Les "mordus" et les autres persistèrent donc — et ils firent bien. Et si, en fin de compte ils assistèrent à la victoire de Gre- noble par un but à zéro, marqué à l'ultime minute du match, c'est que vraiment le dieu du Sport avait juré la perte de nos hommes. Car ils nous offrirent une très belle partie et harcelèrent dangereusement les buts adverses, veillait, pour notre infortune, un as : le gardien Pardigon. *** Qu'importe, on sentait que notre équipe avait surmonté sa longue défaillance. Et c'est d'un pas léger, ayant oublié la décep- tion de l'avant-veille, que tous — les mordus et les autres — se rendirent à nouveau lundi aux Hespérides. « Et leur constance enfin trouva sa récompense », dirait un mauvais poète,"car l'A. S. C. devant Annecy, gagna, cette fois, par trois buts à rien. Joli score en vérité — reflet d'une jolie partie — où les hommes de Diagne, ce grand noir ondulant et souple comme une liane, et qui s'accroche comme elle aux joueurs adversaires, furent dominés par onze hommes jouant enfin en équipe. Tout arrive, et cela prouve que nos hommes peuvent comprendre pleinement ce qu'est le magnifique jeu de ballon rond. *** A l'ordre du jour ; Piot, Mori, Clucha- gues, Scolari, Cros... mais nous avons tort, après une telle journée, il faut tous les féliciter en bloc. Louis GOIN. ÉCHOS DANS LA LÉGION D'HONNEUR Nous adressons nos félicitations les plus vives à M. Pierre Verrine, grand mutilé de guerre, déjà titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire, mécanicien aux services de la Voirie, auquel le Docteur Pilatte, Président de la Déléga- tion Administrative, a remis la Légion d'Honneur IU cours d'une réunion intime à l'Hôtel de Ville. VENTE DE CHARITÉ POUR L'ORPHELINAT DU SUQUET II sera tout naturel de répondre à l'invitation de M. le Chanoine Grau, qui organise, au profit de l'Orphelinat du Suquet, une Vente de Charité. Cette vente se déroulera le Vendredi 30 Avril dans les Salons du Grand-Hôtel et Dimanche 2 Mai, de 14 h. à 19 h. 30, sur la place de la Castre, au Suquet. S. A. R. la Princesse Louis d'Orléans-Bragance bien voulu accorder son patronage. COUR D'ASSISES DES A.-M. a deuxième Session s'ouvrira le 25 Mai La 2e session de la Cour d'Assises des Alpes- Maritimes s'ouvrira le Mardi 25 Mai, sous la présidence de M. Benoît, conseiller à la Cour, assisté de MM. Sabatier et Lamant, juge au Tribunal de Première Instance de Nice. MARIAGES Nous avons été heureux d'apprendre le ma- riage, célébré Mardi à Berre-les-Alpes, de Mlle Pierrette Barraja, fille de M. Louis Barraja, le distingué et sympathique Directeur de la Cham- bre de Commerce de Nice, Maire de Berre-les- Alpes, avec M. Raymond Cotte, élève architecte de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, fils des commerçants très estimés de la rue Balzac. Nos félicitations aux familles et nos voeux de bonheur aux jeunes époux. Il nous est agréable de féliciter Mlle Francine Mourlan, fille de Mme et M. Joseph Mourlan, très estimés à Cannes, et le Docteur Marcel Gavault, fils de Mme et M. Albert Gavault, le sympathique Vice-Président du Bureau de Bien- faisance de Cannes, Juge au Tribunal de Com- merce, à l'occasion de leur récent mariage. La bénédiction nuptiale leur a été donnée jeudi, en l'Eglise Notre-Dame de Bon-Voyage devant une nombreuse et élégante assistance. Avec nos voeux de bonheur pour ce jeune couple, nous présentons aux deux familles nos compliments les plus sincères. LA RELÈVE Restaurant d'entr'aide des familles d'ou- vriers volontaires ou requis partis en Allemagne. Il y a deux mois bientôt s'ouvrait à Cannes, sous l'égide de l'Office de Placement Allemand, en parfaite collaboration avec les f ouvoirs publics français, le Restaurant d'Entr'aide destiné aux familles et enfants d'ouvriers partis en Allemagne et qui devait devenir très vite le sûr garant des engagements faits aux ouvriers et ouvrières français. Nous citons à titre documentaire le nombre de parts servies pendant le premier mois. A l'ouverture il fut servi pendant la première semaine 642 repas, la deuxième semaine 698, la troisième 1.088 ; enfin la quatrième 1.534. Ce fut donc pour vingt-quatre jours un total de 3.962 repas qui ont été servis. Ces chiffres se passent de tout commentaire et prouvent, d'une manière formelle, qu'il était in- dispensable de créer un établissement qui, en dégageant les ouvriers partis en Allemagne de tout souci matériel, assure à leurs familles une nourriture saine et abondante qui leur permettra d attendre le retour de leurs chers absents. Bien que les difficultés de ravitaillement soient chaque jours plus nombreuses, la direction du Restaurant d'Entr'aide fera face à toutes ces difficultés grâce à la compréhension complète des autorités allemandes et françaises, et assurera, quoi qu'il arrive, la nourriture aux femmes et enfants d'ouvriers qui, en supportant une sépa- ration volontaire ou obligatoire ont prouvé par leurs efforts personnels qu'ils étaient à l'avant- garde de la nouvelle Europe et à ce titre qu'ils ont droit à tout le respect. Nous rappelons que le Restaurant d'Entr'aide, rue Maréchal-Foch, est ouvert tous les jours, de 11 h. 30à 12 h. 30, et le soir, de 18 h. 30à 19 h. 30. Les conditions d admission sont les suivantes : être parent d'un ouvrier volontaire ou requis français parti travailler en Allemagne et dont les envois financiers provenant d'Allemagne n'excè- dent pas 1.500 francs mensuellement. Les permissionnaires peuvent également béné ficier de ces avantages ainsi que les travailleurs en instance de départ. Les inscriptions sont reçues tous les jours par le Service social, 38, rue Félix-Faure, à Cannes CENTRE D'ENTR'AIDE "Une Journée du Prisonnier" Répondant à l'appel que nous avons lancé en faveur des oeuvres d'enfants de prisonniers du Centre d'Entr'aide, le Comité du Salon de la Mer a spon- tanément offert d'organiser une "Jou- née du Prisonnier ", le Vendredi 30 avril 1943. Les montant des entrées et le produit de la vente d'une toile d'un grand peintre de la marine, seront ver- sés au Centre d'Entr'aide des Prison- niers de guerre de Cannes, pour 1' "In- vitation à l'Enfance". UNE FETE POUR LES FILS DE TUÉS ET LES ENFANTS DE PRISONNIERS Le Dimanche 2 Mai 1943, les Compa- gnons de France invitent les enfants de Prisonniers et les Fils des Tués, dans le parc de la Villa "Selvosa", boulevard Montfleury, à une petite fête organisée par le Centre d'Entr'aide des Prison- niers, avec le concours et l'appui du Secours National. Il y aura des jeux, il y aura des danses... il y aura des chants... il y aura des attractions... il y aura surtout un goûter (offert par le Secours Natio- nal) qui sera servi sur l'herbe. Ouverture des portes à 14 heures. Prière d'apporter une timbale. Les parents pourront accompagner leurs enfants, s'ils le désirent.

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BON ANNIVERSAIREET BONNE FÊTE,

MONSIEUR LE MARÉCHAL !A l'occasion de son 87e anniversaire,

le Maréchal Pétain a reçu d'innombra-bles témoignages de sympathie.

Nous ne saurions trop insister sur lasignification de ces vœux sincères quise renouvelleront demain pour laSaint Philippe.

Il faut qu'on sache par toute laFrance et hors de France que notreMaréchal est entouré de l'affection re-connaissante de tous ceux qui lui ontconfié la destinée de la France et leurdestinée de Français.

Mais il faut distinguer, parmi lessouhaits, ceux 'qui sont purement"affectifs", c'est-à-dire, ceux qui nesont basés que sur un mouvementaffectueux, et ceux qui sont "effectifs",c'est-à-dire qui se traduisent par desactes de volonté destinés à procurer dela joie à la personne fêtée.

Or, voilà de longs mois déjà que leMaréchal s'est voué au sauvetage dupays, voilà de longs mois qu'il nousdemande d'avoir confiance en lui etd'obéir aveuglément à ses ordres.

L'avons-nous toujours écouté ?Avons-nous suivi tous ses conseils, ?Cet anniversaire de notre Chef vénéré

doit être pour nous l'occasion d'unpetit examen de conscience et de réso-lutions plus marquantes.

Armons-nous de résolutions bien net-tes et d'autant plus faciles que nousavons le devoir d'écouter un hommequi a prouvé à tous les Français sondévouement gratuit.

Il ne s'agit donc plus, dans cettejournée du 1er Mai, de dire seulement :« Bonne fête, Monsieur le Maréchal 1 »II est nécessaire d'ajouter :

« Pour que tous vos vœux soientexaucés, Monsieur le Maréchal, nousaccomplirons tout notre devoir, nousobserverons strictement toutes lesconsignes que vous nous donnez, nousn'écouterons plus les allégations men-songères de nos ennemis et nous vousfaisons hommage de toute notre foiparce que vous la méritez et parcequ'en suivant tous vos conseils, laFrance, que vous avez sauvée, pourraopérer son redressement. »

Jacques BUCHARD.

FORMULE D'ARMISTICE

AU SYNDICAT D'INITIATIVELe Conseil d'Administration du Syndicat

d'Initiative de Cannes s'est réuni le mercredi14 avril, sous la présidence de M. J. Méro.

Etaient présents : MM. Andrau, J. Cresp, Hen-nocque, Laurent-Neuilley, Lévy, Merle, Méro,Pally, Proal, Pujol, Ribotty et Triou.

Adhésions. — Le Conseil a prononcé l'admis-sion des membres suivants : MM. Louis Angelini,restaurateur ; Joseph Bergovici, restaurateur ;Jean Breuil, hôtelier ; Paul Parent, Agence de laCroisette ; Louis Teissier, Directeur de la Sociétéd'Eclairage Electrique de Cannes.

Conseil Départemental. — Au Conseil Dé-partemental, récemment institué, la région deCannes sera représentée par notre concitoyen M.F. Arluc qui a été, en outre, désigné pour remplirune des fonctions de secrétaire de cet organisme.Le Conseil s'est joint à son président pour expri-mer à M. Arluc ses sincères félicitations pour lenouveau témoignage de confiance dont il estl'objet.

Nécrologie. — Le président a rappelé la pertesubie par notre ville en la personne de M. AugusteLedieu, secrétaire général de la Société desCourses. Il a ajouté que le Syndicat d'Initiativea été représenté aux obsèques par une délégationdu Conseil d'Administration.

Ecole Nationale du Tourisme. — Le pré-sident a évoqué la création récente de l'EcoleNationale du Tourisme, instituée par le Commis-sariat Général au Tourisme avec le concours duComité Régional du Tourisme, dans le but deformer des professionnels aptes à occuper dessituations dans toutes les branches de cette in-dustrie.

Il a énoncé les diverses parties du programmedes cours et exposé en détail le fonctionnementd'une institution dont le tourisme français doitattendre le plus grand bien dans un proche avennr

Visite au Docteur Pilatte. — Le présidentde la Délégation Municipale a bien voulu accueil-lir une délégation du Conseil d'Administrationvenue lui apporter le témoignage de sa confianceet de son dévouement. M. Méro a donné uncompte rendu de c:tte réception qui a permis unéchange de vues sur les principales questionsd'actualité et les problèmes de l'avenir.

£ LITTORALFORTUNÉ ROBAUDY, FONDATEUR EN 1884

ADMINISTRATION ET RÉDACTION : 22, RUE HOCHE, CANNES • TELEPHONE 904-86HEBDOMADAIRE LITTÉRAIRE, MONDAIN ET SPORTIF DE CANNES ET DE L'ARRONDISSEMENT DE GRASSEPublie les annonça Judiciaires et LeBale», les Avli des Tribunaux de Commerce, Actes de Sociétés, Ventes et Cessions de Fonds de Commerce, etc. R.C. Cannes 436Ï58° ANNÉE NUMÉRO 13.438 JEUDI 29 AVRIL 1943

Mwdneô etLes fêtes de Pâques nous amenaient

naguère de nombreux visiteurs venus nonseulement de tout le Sud-Est et le Lyonnais,mais de Paris et même de l'étranger.

C'était le point culminant" "de la"*saison ; le Casino "donnait ' à plein,comme le Tennis, les Régates, les fêtes defleurs et toutes les manifestations du Spec-tacle, de la Mode et du Monde qui firent deCannes une cité privilégiée.

Ces temps heureux sont révolus et nousparaissent maintenant si loin et si fanéssurtout, qu'il nous faut un effort pour lesressusciter par la pensée...

***Estimons-nous bien heureux de pou-

voir vivre ces jours pascals sous un cielcomme le nôtre, qui n'a pas retenti encoredes échos de l'infernale Guerre.

Et si, du fait de fermetures inévitablesou des disciplines imposées par les hostilitésnos distractions se trouvent maintenan tré-duites, sachons nous reconnaître parmi lesfavorisés d'un sort si cruel à tant d'autres...

C'est à quoi nous songions en arpentantla Croisette, tout éclatante de soleil, en cettejournée de Pâques ; — sur la plage nombrede jeunes gens et jeunes filles — pour laplupart athlétiques et pleins de santé —s'entraînaient au Volley-Ball, sport enhonneur sur nos rivages.

***Le Cercle Nautique s'était paré de ses

plus beaux atours. Nous voulons dire quede grands drapeaux tricolores, et toute unefrise mouvante de pavillons maritimes endécoraient joliment l'entrée.

C'est que dans les salons du premierétage se tient depuis huit jours l'Expositiondes œuvres de la Marine, qui attire un publicnombreux et intéressé. C'est le "Salon de laMer" qui l'a organisée, donnant à Cannesune place de choix, après Vichy et Nice —et avant Paris, s'il vous plaît.

Quelques artistes cotés y ont apporté leursœuvres : le plus "caractéristique " est J. L.Paguenaud, chantre de la Haute Mer, oùla vague puissante déferle devant l'horizonsans limite, dans l'infini de sa majesté...

Entre vingt autres, on remarque lesvivantes peintures de Verdilhan, les curieuxtableaux laqués d'Emile Lombard, les vuesde Bretagne de Laurent, les images coloréeset bien évocatrices du Lieutenant de VaisseauBayle (comme elle est prise sur le vif cettedescente en jonque des "cols bleus" dansla savane indochinoise...), et puis Horcholl,qui expose une curieuse vue du désert, for-mant fresque, Delomoz, Laurent, et tantd'autres que nous nous excusons de nepouvoir citer.

Le jour de l'ouverture, une intéressanteconférence fut donnée dans la salle du

théâtre du Cercle Nautique par le Lieute-nant de Vaisseau Coquelin. En présence dusous-préfet de Grasse, de nombreuses auto-rités de notre ville, et de tout ce que Cannescompte de fervenîs de la Mer, le conféren-cier nous parla, avec la simplicité du marin,de la grandeur, de l'importance dans la vienationale, et de l'avenir de la Marine Fran-çaise.

Causerie émouvante, on s'en doute, àl'heure où nos vaisseaux de guerre ont trouvéleur solennel tombeau, mais dont ceux quivécurent à leur bord, gardent en leur cœurl'impérissable souvenir...

***

La veille et la lendemain de Pâques, lavedette était au Foot-ball. Depuis quelquessemaines, ça n'allait plus à l'A. S. C. Défaitesur défaite, les plus enragés des mordusaffirmaient qu'ils étaient sur le point de neplus mettre les pieds dans le Stade desHespérides.

Mais samedi — ils étaient tous là au grandcomplet — eux, leurs amis et leurs familles.Grenoble, second du classement, nous ren-dait visite : dangereux client. Ce n'étaitpas le moment de laisser tomber les gars.

Les "mordus" et les autres persistèrentdonc — et ils firent bien. Et si, en fin decompte ils assistèrent à la victoire de Gre-noble par un but à zéro, marqué à l'ultimeminute du match, c'est que vraiment le dieudu Sport avait juré la perte de nos hommes.

Car ils nous offrirent une très belle partieet harcelèrent dangereusement les butsadverses, où veillait, pour notre infortune,un as : le gardien Pardigon.

***

Qu'importe, on sentait que notre équipeavait surmonté sa longue défaillance. Etc'est d'un pas léger, ayant oublié la décep-tion de l'avant-veille, que tous — les morduset les autres — se rendirent à nouveau lundiaux Hespérides.

« Et leur constance enfin trouva sarécompense », dirait un mauvais poète,"carl'A. S. C. devant Annecy, gagna, cette fois,par trois buts à rien. Joli score en vérité —reflet d'une jolie partie — où les hommesde Diagne, ce grand noir ondulant et souplecomme une liane, et qui s'accroche commeelle aux joueurs adversaires, furent dominéspar onze hommes jouant enfin en équipe.Tout arrive, et cela prouve que nos hommespeuvent comprendre pleinement ce qu'estle magnifique jeu de ballon rond.

***

A l'ordre du jour ; Piot, Mori, Clucha-gues, Scolari, Cros... mais nous avons tort,après une telle journée, il faut tous lesféliciter en bloc.

Louis GOIN.

ÉCHOSDANS LA LÉGION D'HONNEUR

Nous adressons nos félicitations les plus vivesà M. Pierre Verrine, grand mutilé de guerre, déjàtitulaire de la Croix de Guerre et de la MédailleMilitaire, mécanicien aux services de la Voirie,auquel le Docteur Pilatte, Président de la Déléga-tion Administrative, a remis la Légion d'Honneur

IU cours d'une réunion intime à l'Hôtel de Ville.

VENTE DE CHARITÉPOUR L'ORPHELINAT DU SUQUETII sera tout naturel de répondre à l'invitation

de M. le Chanoine Grau, qui organise, au profitde l'Orphelinat du Suquet, une Vente de Charité.

Cette vente se déroulera le Vendredi 30 Avrildans les Salons du Grand-Hôtel et Dimanche2 Mai, de 14 h. à 19 h. 30, sur la place de laCastre, au Suquet.

S. A. R. la Princesse Louis d'Orléans-Bragancebien voulu accorder son patronage.

COUR D'ASSISES DES A.-M.a deuxième Session s'ouvrira le 25 MaiLa 2e session de la Cour d'Assises des Alpes-

Maritimes s'ouvrira le Mardi 25 Mai, sous laprésidence de M. Benoît, conseiller à la Cour,assisté de MM. Sabatier et Lamant, juge auTribunal de Première Instance de Nice.

MARIAGES

Nous avons été heureux d'apprendre le ma-riage, célébré Mardi à Berre-les-Alpes, de MllePierrette Barraja, fille de M. Louis Barraja, ledistingué et sympathique Directeur de la Cham-bre de Commerce de Nice, Maire de Berre-les-Alpes, avec M. Raymond Cotte, élève architectede l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Artsde Paris, fils des commerçants très estimés de larue Balzac.

Nos félicitations aux familles et nos vœux debonheur aux jeunes époux.

Il nous est agréable de féliciter Mlle FrancineMourlan, fille de Mme et M. Joseph Mourlan,très estimés à Cannes, et le Docteur MarcelGavault, fils de Mme et M. Albert Gavault, lesympathique Vice-Président du Bureau de Bien-faisance de Cannes, Juge au Tribunal de Com-merce, à l'occasion de leur récent mariage.

La bénédiction nuptiale leur a été donnéejeudi, en l'Eglise Notre-Dame de Bon-Voyagedevant une nombreuse et élégante assistance.

Avec nos vœux de bonheur pour ce jeunecouple, nous présentons aux deux familles noscompliments les plus sincères.

LA RELÈVERestaurant d'entr'aide des familles d'ou-

vriers volontaires ou requis partis enAllemagne.

Il y a deux mois bientôt s'ouvrait à Cannes,sous l'égide de l'Office de Placement Allemand,en parfaite collaboration avec les f ouvoirs publicsfrançais, le Restaurant d'Entr'aide destiné auxfamilles et enfants d'ouvriers partis en Allemagneet qui devait devenir très vite le sûr garant desengagements faits aux ouvriers et ouvrièresfrançais.

Nous citons à titre documentaire le nombrede parts servies pendant le premier mois.

A l'ouverture il fut servi pendant la premièresemaine 642 repas, la deuxième semaine 698, latroisième 1.088 ; enfin la quatrième 1.534. Ce futdonc pour vingt-quatre jours un total de 3.962repas qui ont été servis.

Ces chiffres se passent de tout commentaire etprouvent, d'une manière formelle, qu'il était in-dispensable de créer un établissement qui, endégageant les ouvriers partis en Allemagne detout souci matériel, assure à leurs familles unenourriture saine et abondante qui leur permettrad attendre le retour de leurs chers absents.

Bien que les difficultés de ravitaillement soientchaque jours plus nombreuses, la direction duRestaurant d'Entr'aide fera face à toutes cesdifficultés grâce à la compréhension complète desautorités allemandes et françaises, et assurera,quoi qu'il arrive, la nourriture aux femmes etenfants d'ouvriers qui, en supportant une sépa-ration volontaire ou obligatoire ont prouvé parleurs efforts personnels qu'ils étaient à l'avant-garde de la nouvelle Europe et à ce titre qu'ilsont droit à tout le respect.

Nous rappelons que le Restaurant d'Entr'aide,rue Maréchal-Foch, est ouvert tous les jours, de11 h. 30à 12 h. 30, et le soir, de 18 h. 30à 19 h. 30.

Les conditions d admission sont les suivantes :être parent d'un ouvrier volontaire ou requisfrançais parti travailler en Allemagne et dont lesenvois financiers provenant d'Allemagne n'excè-dent pas 1.500 francs mensuellement.

Les permissionnaires peuvent également bénéficier de ces avantages ainsi que les travailleursen instance de départ.

Les inscriptions sont reçues tous les jours parle Service social, 38, rue Félix-Faure, à Cannes

CENTRE D'ENTR'AIDE

"Une Journée du Prisonnier"

Répondant à l'appel que nous avonslancé en faveur des œuvres d'enfantsde prisonniers du Centre d'Entr'aide,le Comité du Salon de la Mer a spon-tanément offert d'organiser une "Jou-née du Prisonnier ", le Vendredi 30 avril1943. Les montant des entrées et leproduit de la vente d'une toile d'ungrand peintre de la marine, seront ver-sés au Centre d'Entr'aide des Prison-niers de guerre de Cannes, pour 1' "In-vitation à l'Enfance".

UNE FETE POUR LES FILS DE TUÉS

ET LES ENFANTS DE PRISONNIERS

Le Dimanche 2 Mai 1943, les Compa-gnons de France invitent les enfantsde Prisonniers et les Fils des Tués, dansle parc de la Villa "Selvosa", boulevardMontfleury, à une petite fête organiséepar le Centre d'Entr'aide des Prison-niers, avec le concours et l'appui duSecours National.

Il y aura des jeux, il y aura desdanses... il y aura des chants... il yaura des attractions... il y aura surtoutun goûter (offert par le Secours Natio-nal) qui sera servi sur l'herbe.

Ouverture des portes à 14 heures.Prière d'apporter une timbale.Les parents pourront accompagner

leurs enfants, s'ils le désirent.