de la sociÉtÉ franÇaise d’ophtalmologie · 2021. 6. 8. · de la sociÉtÉ franÇaise...

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1 LUNDI 10 MAI 2021 EDITO La crise de la Covid-19 est venue brutalement sans que personne ne comprenne vraiment ce qui se passe et que personne n’aurait pu croire : une pandémie mettant le monde « à l’arrêt ». La sensation était vite étrange de vivre une expé- rience commune mais non partagée, puisqu’on nous demandait l’isolement… Ce fut une deuxième violence après celle qui pesait sur notre santé. Nous étions et sommes toujours perdus par le manque de nos repères habituels, nous avons des outils multiples (téléphone, mails, réseaux sociaux…) pour rester en contact avec nos proches mais nous ne pouvons plus être ensemble. Notre avenir est devenu incertain, rien n’est prévisible, les congrès prévus en présentiel se profilent en congrès d’orateurs au mieux et se rétrécissent pour beaucoup en virtuels. Les congrès, notre porte d’évasion et de respira- tion, n’ont plus guère de sens : quand bien même nous pourrions braver les frontières, les restau- rants et cafés sont fermés…. Nous avons perdu le contrôle, les calendriers dans nos téléphones nous rappellent juste des dates, nous multiplions les visioconférences, parfois même plusieurs en même temps. Ainsi notre quotidien est plein de frustrations, de solitude, de peur d’être contaminés, de distan- ciation physique et de gestes barrières. Mais en quoi consiste « demain », un exercice d’imagination ? J’ai demandé l’avis d’un psychiatre… Pierre Vidailhet, Professeur de psychiatrie, Chef du service de Psychiatrie d’Urgences, de Liaison et de Psycho-traumatologie, Hôpitaux Universi- taires de Strasbourg. > LE REGARD DU PSY L’épidémie covid-19 illustre, s’il en était be- soin, que la santé mentale fait partie intégrante de la santé, qu’une personne en bonne santé peut développer un trouble mental sous l’effet d’un facteur de stress, et qu’il existe aussi dans ce domaine des actions hygiéno-diététiques de prévention individuelles et collectives. En termes de santé physique, la covid-19 est responsable en France, à ce jour, de 100.000 morts ; elle a touché plus de 5 millions de personnes, 10 % au moins d’entre elles souffrant encore de symptômes plus de 6 mois après l’infection. Une étude récemment publiée dans le journal le Lancet suggère même que 30 % des patients gardent des séquelles neu- ropsychiatriques après 6 mois (https://doi. org/10.1016/S2215-0366(21)00084-5) Les pro- fessionnels du soin observent avec inquiétude l’émergence de ce qu’on appelle aujourd’hui le covid long, qui vient aussi poser la question du développement de troubles somatoformes LA CRISE COVID-19 : OÙ EN EST NOTRE PSYCHISME ? 2 e E-CONGRÈS ® | 127 e CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE LA LETTRE N°3 Pr Claude SPEEG-SCHATZ Présidente de la SFO

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LUNDI 10 MAI 2021

EDITO

La crise de la Covid-19 est venue brutalement sans que personne ne comprenne vraiment ce qui se passe et que personne n’aurait pu croire : une pandémie mettant le monde « à l’arrêt ».

La sensation était vite étrange de vivre une expé-rience commune mais non partagée, puisqu’on nous demandait l’isolement…

Ce fut une deuxième violence après celle qui pesait sur notre santé.

Nous étions et sommes toujours perdus par le manque de nos repères habituels, nous avons des outils multiples (téléphone, mails, réseaux sociaux…) pour rester en contact avec nos proches mais nous ne pouvons plus être ensemble.

Notre avenir est devenu incertain, rien n’est prévisible, les congrès prévus en présentiel se profilent en congrès d’orateurs au mieux et se rétrécissent pour beaucoup en virtuels.

Les congrès, notre porte d’évasion et de respira-tion, n’ont plus guère de sens : quand bien même nous pourrions braver les frontières, les restau-rants et cafés sont fermés….

Nous avons perdu le contrôle, les calendriers dans nos téléphones nous rappellent juste des dates, nous multiplions les visioconférences, parfois même plusieurs en même temps.

Ainsi notre quotidien est plein de frustrations, de solitude, de peur d’être contaminés, de distan-ciation physique et de gestes barrières.

Mais en quoi consiste « demain », un exercice d’imagination ?

J’ai demandé l’avis d’un psychiatre… Pierre Vidailhet, Professeur de psychiatrie, Chef du service de Psychiatrie d’Urgences, de Liaison et de Psycho-traumatologie, Hôpitaux Universi-taires de Strasbourg.

> LE REGARD DU PSY

L’épidémie covid-19 illustre, s’il en était be-soin, que la santé mentale fait partie intégrante de la santé, qu’une personne en bonne santé peut développer un trouble mental sous l’effet d’un facteur de stress, et qu’il existe aussi dans ce domaine des actions hygiéno-diététiques de prévention individuelles et collectives.

En termes de santé physique, la covid-19 est responsable en France, à ce jour, de 100.000 morts ; elle a touché plus de 5 millions de personnes, 10 % au moins d’entre elles souffrant encore de symptômes plus de 6 mois après l’infection. Une étude récemment publiée dans le journal le Lancet suggère même que 30 % des patients gardent des séquelles neu-ropsychiatriques après 6 mois (https://doi.org/10.1016/S2215-0366(21)00084-5) Les pro-fessionnels du soin observent avec inquiétude l’émergence de ce qu’on appelle aujourd’hui le covid long, qui vient aussi poser la question du développement de troubles somatoformes

LA CRISE COVID-19 : OÙ EN EST NOTRE PSYCHISME ?

2e E-CONGRÈS® |

127e CONGRÈS

DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE

LA LETTRE N°3

Pr Claude SPEEG-SCHATZ Présidente de la SFO

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dans un contexte d’insécurité collective. Afin de prévenir la contamination, la covid-19 nous oblige à adopter des mesures barrières : porter un masque, se laver les mains, éviter les rassem-blements et toute proximité non indispensable. Ces gestes de précautions, bien qu’efficaces, ne permettant pas de contrôler suffisamment la transmission épidémique et mettant en tension grave nos capacités de soins de réanimation, deux périodes de confinement et un couvre-feu ont été nécessaires.

La situation épidémique et les mesures de protection prises, impactent aussi chacun d’entre nous, nous obligeant au minimum à adapter nos modes de vie habituels, à être attentifs à un risque permanent pour notre santé, un risque de plus largement imprévisible et surmédiati-sé. On peut dès lors parler d’une situation de stress, d’abord aigue lors de la première vague, puis chronique, dans le sens où nous sommes amenés à mobiliser nos systèmes d’adaptation face à une situation nouvelle et dangereuse. Si quelques personnes s’en portent mieux, par exemple du fait des moindres obligations sociales imposées qui pour elles sont habituel-lement difficiles, pour d’autres plus nombreux, les capacités adaptatives peuvent se trouver dépassées. En termes de santé publique on assiste à un niveau de stress et d’anxiété moyens en augmentation (voir par exemple les données de l’étude CoviPrev de Santé Publique France), comme en témoigne également l’accroissement de la consommation d’anxiolytiques et d’anti-dépresseurs, mais aussi de l’usage de l’alcool et de drogues. Certaines données indiquent aussi une augmentation de conduites suicidaires, en particulier chez les moins de 15 ans, et l’émer-gence chez certains de troubles délirants et de stress traumatique. Certaines populations pré-sentent des facteurs de particulière vulnérabili-té comme les enfants et les adolescents, les per-sonnes isolées, les sujets âgés et les personnels soignants. Ces derniers ont déjà payé un lourd tribut avec un surrisque de morbi-mortalité ; ils sont aussi particulièrement vulnérables sur le plan de leur santé mentale justifiant une at-tention particulière, ce qui a été réalisé au tra-vers des dispositifs « covipsy » développés dans de nombreux établissements sanitaires et médico-sociaux.

Comme toute crise, celle-ci finira. Mais sera-t-on sortis d’affaire une fois l’épidémie passée ? Les « psy » craignent que non. D’abord les troubles traumatiques émergent souvent après un temps de latence, lorsque les personnes sont retournées dans un environnement sécure ; par exemple, après la première vague épidémique, ce n’est qu’au mois d’août que l’on a assisté à une augmentation du nombre de conduites suicidaires. D’autre part les crises écono-miques s’accompagnent de leur lot de troubles anxieux, dépressifs et de désespoir (https://doi.org/10.1136/bmj.f5239).

Mais cette crise est aussi l’occasion de prendre conscience que, comme nous pouvons participer individuellement et collectivement à diminuer l’impact infectieux de l’épidémie, il en est de même pour ses effets sur la santé mentale (voir par exemple le site de l’OMS « La santé men-tale et la covid-19 ») : prendre des nouvelles de nos proches, se protéger de la surinformation, conserver des activités physiques et intellec-tuelles, maintenir des rythmes de vie réguliers avec une attention particulière pour son sommeil, apprendre à se connaitre et à savoir les façons que l’on a de faire face aux situations émotion-nellement difficiles, sont des mesures de pré-vention efficaces. Et puis savoir faire appel au regard des professionnels de la santé mentale lorsque de besoin. Les Assises nationales de la psychiatrie et de la santé mentale, souhaitées par Emmanuel Macron, sont prévues avant l’été : elles seront l’occasion pour notre société de manifester son souci pour la santé mentale des citoyens et son soutien à une psychiatrie parfois oubliée.

Ces « bonnes habitudes » pourront, on l’espère, perdurer quand l’épidémie aura pris fin, parce qu’elles sont bien sûr utiles même en dehors des temps de crise.

LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

Rédaction :

Dr Bahram BODAGHIDr Claude SPEEG-SCHATZDr Laurence DESJARDINS

Suehanna NAGI

Maquette : Eric CHÂTEAU2e

du 127e CONGRÈS

EDITO | LA CRISE COVID-19 : OÙ EN EST NOTRE PSYCHISME ? Pr Claude SPEEG-SCHATZ, Présidente de la SFO

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LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

Dr Sabine DEFOORT Hôpital Roger Salengro, CHU Lille

PARTIE I : QUAND PENSER À UNE CAUSE HÉRÉDITAIRE ? COMMENT FAIRE LE DIAGNOSTIC SI LA CLINIQUE NE SUFFIT PAS ? COMMENT LE CONFIRMER ?

Nous assistons en ophtalmologie à une évo-lution très rapide dans le domaine des mala-dies héréditaires qui peuvent toucher aussi bien la cornée, l’angle irido-cornéen, l’iris, le cristallin, la rétine et le nerf optique, et être purement oculaire ou syndromiques.

Les progrès dans la qualité, la rapidité et l’ac-cessibilité à tout âge, des examens paracli-niques (au premier plan desquels l’imagerie multimodale) et des analyses génétiques grâce au séquençage haut débit (de larges panels de gènes ou du génome entier) ont permis une meilleure caractérisation géné-tique de ces maladies, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles thérapies.

Il faut au préalable devant une atteinte ocu-laire penser à une cause héréditaire. Cette possibilité sera toujours évoquée, même en l’absence d’histoire familiale ou de consan-guinité, en cas d’atteinte bilatérale et symé-

trique ou trop symétrique en sachant qu’il existe des exceptions (maladie de Best ou la neuropathie optique héréditaire de Leber par ex).

Certains traits cliniques, signes associés ou anomalies des examens paracliniques (ima-gerie oculaire, examens fonctionnels : vision des couleurs, PEV, ERG) sont typiques ou fortement évocateurs d’une maladie ou d’un groupe restreint de maladies héréditaires. En voici quelques exemples ; Un médaillon cen-tral de dépôt intra-stromal avec épargne du limbe évoquera une dystrophie cornéenne par mutation dans le gène TGFe1 (BIGH3) ;

aPlateau 3 de 8h à 9h30

LES MALADIES HÉRÉDITAIRES EN OPHTALMOLOGIE

EA :

Généalogie-AOD

Dystrophie de Turpin

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LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

un pseudo-œdème papillaire avec télan-giectasies péripapillaires est caractéristique de la neuropathie optique de Leber ; Chez un jeune ayant une atrophie optique une dyschromatopsie bleu-jaune orientera vers une AO dominante ; L’OCT fait le diagnos-tic du rétinoschsis congénital. Une atteinte isolée du système des cônes à l’ERG chez un bébé nystagmique est en faveur d’une achromatopsie.

D’autres signes au contraire vont nous orien-ter vers un des principaux diagnostics diffé-rentiels que sont les causes inflammatoires ou infectieuses, les causes toxiques ou ca-rencielles et neurologiques chez l’enfant.

Devant une atteinte bilatérale le diagnostic de maladie héréditaire n’est cependant pas toujours évident. Chez le sujet âgé le diagnostic de dégénérescence (cornéenne, rétinienne) sera plus facilement posé que celui de dystrophie (par définition héréditaire). Par exemple une maladie de Stargardt de l’adulte ou une dystrophie maculaire réticulée est habituellement prise pour une DMLA.

Une même maladie peut être causée par des variants pathogènes (ou « mutations ») dans des gènes différents (hypoplasie fovéolaire typique, rétinopathie pigmentaire, atrophie optiques héréditaire). Inversement des varia-tions dans un même gène peuvent conduire à différentes maladies et cela parfois dans une même famille. Ainsi, des variations dans le gène ABCA4 classiquement connues comme la cause de la maladie de Stargardt de l’enfant sont aussi responsables des formes plus lentement évolutives de l’adulte ou de dystrophies rétiniennes mixtes. Les mutations dans TGFe1 sont la cause de différentes dys-trophies cornéenne (Granulaire de type 1, Reis Bucklers ...)

Des facteurs dégénératifs peuvent surve-nir et modifier l’aspect et l’évolution d’une maladie héréditaire comme les facteurs mé-caniques dans le kératocône ou le glaucome dans dysgénésies héréditaires du segment antérieur.

Nous pouvons cependant dépasser cette complexité car nous bénéficions aujourd’hui, du fait de l’amélioration des corrélations phénotype-génotype, de classifications et d’arbres décisionnels.

Un diagnostic clinique précis et précoce reste indispensable même et surtout à l’heure du séquençage du génome. Il permet d’orien-ter l’analyse génétique, l’interprétation des résultats nécessitant une confrontation avec les données cliniques. Il nous donne une idée du pronostic ce qui est important pour la prise en charge éducative et la mise en place des techniques de réhabilitation et du suivi. Ainsi chez le nourrisson malvoyant avec un nystagmus, il est essentiel de différencier par l’examen clinique, l’OCT et surtout l’ERG les dysfonctions rétiniennes, pathologies non évolutives (albinime ; achromatopsie, héméralopies congénitales) des dystrophies rétiniennes, maladies évolutives cécitantes comme l’amaurose congénitale de Leber.

LES MALADIES HÉRÉDITAIRES EN OPHTALMOLOGIE | Dr Sabine DEFOORTEA :

Hypoplasie foveolaire

Maculopathie-PRPH2

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LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

LES MALADIES HÉRÉDITAIRES EN OPHTALMOLOGIE | Dr Sabine DEFOORTEA :

PARTIE II : QUE SAVOIR SUR LA FILIÈRE SENSGENE ET LES THÉRAPIES ACTUELLES ET FUTURES

La filière SensGene regroupe plusieurs centres de référence, constitutifs et de com-pétence et remplit des missions nationales autour des maladies rares sensorielles dans le but d’améliorer la prise en charge des patients atteints de maladies rares oculaires ou auditives, coordonner et encourager la recherche et développer la formation et l’information.

L’accès au diagnostic génétique a connu une révolution avec le début du plan France Génomique 2025 qui inscrit l’accès au diagnostic génomique dans le parcours de soin du patient (deux plateformes nationales Seqoia et Auragen). La filière a proposé 3 premières pré-indications : les dystrophies rétiniennes héréditaires isolées ou syndromiques et les malformations oculaires et les surdités syndromiques ou malformatives. Dans les autres cas (macu-lopathies, albinisme, neuropathies) le dia-gnostic génétique reposera sur des panels dédiés. Ces analyses sont effectuées par différents laboratoires dont les coordonnées figurent sur le site de la filière SensGene (www.sensgene.com) et dans orphanet.

L’autre révolution est celles des thérapies géniques avec en chef de file les amauroses congénitales liées à des mutations dans le gène RPE65. De nouvelles thérapies sont en voie de mise sur le marché (neuropathie optique de Leber) ou en cours d’évaluation. La voie de la thérapie génique avec apport d’une copie non défectueuse dans les patho-logies rétiniennes récessives ou liées à l’X et limitées aux gènes de petites tailles pouvant être véhiculés vers les cellules cibles par des adénovirus atténués (CHM, RPGR, RLBP1, PDE6B…) Les voies de correction de variants fréquents par techniques CRISPR/CAS9 ou des oligonucléotides antisens ciblant des mutations particulières.

L’avenir sera de permettre le remplace-ment des photorécepteurs par de nouvelles cellules différenciées en cônes ou en bâton-nets, cellules traitées, guéries.

Aniridie

NOHL-Papille

Remerciements à : Jean-Louis Bourges, Dominique Bremond-Gignac, Isabelle Drumare, Xavier zanlonghi, Carl Arndt, Isabelle Audo et Hélène Dolffus.

NOHL-Papille-anerhytre

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LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 9 MAI 2021LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

L’été dernier, nous avions imaginé un déroulement classique de la 72e édition des Entretiens Annuels dans les grandes salles du Palais des Congrès.

Les virologues et le virus en ont décidé autrement et nos réunions très animées qui font partie de la SFO depuis plus de 10 ans restent confinées pour une deu-xième année encore dans le petit écran. Mais j’espère que vous serez nombreux à suivre ces discussions toujours passion-nantes autour de trois sessions :

LES ENTRETIENS ANNUELS D’OPHTALMOLOGIE EN 2021…Pr Pierre GASTAUD et le CA des EAO

aPlateau 1 de 8h à 10h30

• les erreurs diagnostiques et thérapeutiques, session en cas cliniques animée par Antoine Labbe et Corinne Dot,

• l’imagerie rétinienne de demain, vision panoramique sur notre futur proche, menée par Michel Paques,

• et les effets indésirables des médicaments, session indispensable et imagée, que Marc Labetoulle et Christophe Zech vont éclaircir avec leur équipe d’orateurs.

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Merci à toute l’équipe de la SFO d’avoir encore réussi à organiser ce congrès annuel dans des conditions toujours difficiles, mais avec une vision optimiste et dynamique qui caractérise notre spécialité aux multiples facettes.

Restons connectés en attendant le retour des duels oratoires et des poignées de mains.

Le «Pecha Kucha» - «bavardage» en Japo-nais - est une forme particulière de présen-tation : rapide (6 minutes en tout, 15 diapos maximum, de préférence sans effets d’ani-mations), concis (une idée, pas plus), un développement synthétique de l’énoncé (un pitch, quoi !). Donc, un format court, basé sur quelques diapositives PowerPoint, pour éviter les présentations longues, parfois ternes et ennuyeuses, contenant des pas-sages obligés sur le sujet présenté, et donc souvent inutiles.

Isabelle COCHEREAU et moi-même avons le plaisir d’animer la session « Pecha Kucha Glaucome », troisième édition du genre, qui

sera présentée en distanciel lundi 10 mai 2021 à la SFO, de 8h00 à 9h30. Sur ce temps court, pas moins de 11 présentations permet-tant de faire passer en peu de temps un mes-sage pratique dans le domaine du glaucome, qui semble important et/ou innovant et/ou mal connu ou mal appliqué, argumenté à partir d’un cas clinique ou d’une bibliogra-phie. Une discussion sera organisée toutes les 5-6 présentations.

Le principe est d’être convaincant, plein de peps, documenté, simple et visuel. Venez nombreux à cette innovation de la SFO, en collaboration avec la SFG !

PECHA KUCHA GLAUCOME, KESAKO?

aPlateau 5 de 8h à 9h30

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Pr Philippe DENIS, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon

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LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

aPlateau 2 de 8h à 9h35

SYMPOSIUM FRANCO-ISRAÉLIEN

Pr David ZADOK de Jérusalem parlera de nouvelles technologies développées en Israël pour le diagnostic et le traitement de la sécheresse oculaire. Modérateurs : Pr Marc Labetoulle et Dr Serge Doan.

Le symposium Franco-Israelien est un rendez-vous traditionnel de la SFO. Cette année, pour tenir compte des contraintes de durée des sessions, nous avons choisi d’entièrement donner la parole à nos amis israéliens, et les experts français auront le plaisir de leur poser des questions à la fin de leur conférence. Quatre sujets seront abordés :

Dr David SMADJA de Jérusalem exposera une nouvelle méthode pour corriger la réfraction en modifiant l’index réfractif de la cornée grâce aux nanoparticules.

Modératrice : Dr Barbara Ameline.

Dr Irene ANTEBY de Jérusalem discutera des particularités de la chirurgie de la cataracte chez l’enfant. La cataracte congénitale, quel bilan ? Quand opérer et comment ? Implantation ou non ? Quel implant ? Quel traitement post-opératoire ? Quel suivi ? Toutes ces questions, et bien d’autres, que vous vous êtes sûrement posées auxquelles nous tâcherons d’apporter une réponse.

Modérateur : Pr Bruno Mortemousque.

Dr Ricky ZOLF de Tel Aviv analysera la place de la pan-photocoagulation périphérique dans la rétinopathie diabétique, à l’ère des anti-VEGF. Modératrice : Pr Marie-Noelle Delyfer.

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LES PATHOLOGIES DE L’INTERFACE VITRÉO-RÉTINIENNE : DU DIAGNOSTIC EN IMAGERIE À LA PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE

Les progrès en imagerie rétinienne ces quinze dernières années ont rendu acces-sible au quotidien l’analyse du retentis-sement des modifications du vitré sur la rétine maculaire. Grâce à l’OCT, le praticien peut désormais différencier de manière rapide et non invasive les tractions exercées par la hyaloïde postérieure sur les couches internes de la rétine et leur retentissement sur l’entonnoir fovéolaire. Le diagnostic précis des pathologies maculaires : trac-tions, membranes, trou lamellaire, trou de pleine épaisseur… ainsi que leur suivi ne sont ainsi plus une affaire de spécialistes expérimentés mais accessibles à tous. Les progrès récents de l’imagerie OCT per-mettent d’étendre l’analyse du vitré dans sa structure même, et au-delà de l’aire ma-culaire centrale. Grâce à la technologie swept source, l’analyse s’étend au-delà de la hyaloïde postérieure vers le cortex vitréen postérieur au sein duquel des lacunes, des condensations fines sont visibles. Le champ d’acquisition s’agrandit avec des cubes très

élargis englobant tout le pôle postérieur, et des coupes HD permettant de couvrir la rétine jusqu’à l’équateur. Certes cette analyse fine reste mise en défaut quand les milieux ne sont plus clairs et il reste alors toujours possible d’analyser un éventuel conflit rétino-vitréen grâce à l’échographie qui conserve alors son grand intérêt, même si sa pratique expérimentée reste nécessaire pour mettre en évidence les lésions fines.

Un consensus international (IVTS 2013) a permis de valider la définition de différentes lésions observées en OCT afin de rationaliser leur prise en charge. En effet, la réalisation systématique d’OCT en population générale a montré que les membranes fines non rétractées sont extrêmement fréquentes dans la population âgée, mais ne nécessitent pour autant pas de prise en charge thérapeu-tique systématique. Lorsque ces membranes se rétractent et deviennent symptomatiques (métamorphopsies, micropsie et baisse d’acuité visuelle), leur retentissement fovéo-

Pr Marie-Noëlle DELYFER CHU de Bordeaux

aPlateau 5 – 10h30 à 12h

CD :

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laire doit être évalué en OCT avant de poser l’indication chirurgicale. Le geste opératoire est devenu très standardisé avec la généra-lisation de la vitrectomie transconjonctivale et l’injection de colorants. L’utilisation de l’OCT peropératoire reste plus confidentielle mais aide à guider avec précision le geste, permettant de s’assurer qu’il ne persiste pas de prolifération périmaculaire à la fin de l’in-tervention.

A l’inverse des membranes symptomatiques à opérer, les trous lamellaires restent es-sentiels à bien identifier car ils restent non chirurgicaux. En effet, le clivage observé entre la rétine interne et externe au niveau de l’entonnoir fovéolaire n’est pas « répa-rable » chirurgicalement et tout geste réa-lisé sera au mieux inefficace et le plus sou-vent dommageable à une rétine fovéolaire déjà remaniée.

Les trous maculaires se définissent par une ouverture de la rétine sur toute son épais-seur. Les deux principaux critères à évaluer

pour leur prise en charge sont leur taille et leur durée d’évolution. La vitrectomie + tam-ponnement associée en fonction des cri-tères anatomiques au pelage de la limitante interne et au positionnement post-opéra-toire donne des résultats excellents. Néan-moins chez certains patients la fermeture du trou n’est pas obtenue. Dans ces cas-là, l’obturation du trou résiduel par différentes techniques a été proposée. L’utilisation de membrane amniotique lyophilisée semble prometteuse permettant de fermer la ma-jorité de ces trous maculaires persistants, li-mitant ainsi la progression et l’élargissement de ces trous, voire le soulèvement rétinien chez les myopes forts. Cette utilisation reste pour l’instant hors AMM évidemment et né-cessiterait une validation par une étude ran-domisée.

Enfin, il est certaines catégories de patients pour lesquelles l’interface vitréo-maculaire joue un rôle essentiel dans l’aggravation des lésions déjà existantes. Chez les pa-tients diabétiques, ainsi, le développement

Figure 1 : Image en ultra-grand champ associée à l’OCT périphérique pour l’analyse de l’interface vitré-rétinienne périphérique (Silverstone, Optos)

LES PATHOLOGIES DE L’INTERFACE VITRÉO-RÉTINIENNE DU DIAGNOSTIC EN IMAGERIE À LA PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE Pr Marie- Noëlle DELYFER

CD :

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LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

de tractions antéro-postérieures ou tangen-tielles peut expliquer ou aggraver certains œdèmes maculaires. Le vitré est également essentiel pour le développement des néo- vaisseaux à la surface de la rétine et du nerf optique. Il constitue un véritable support structurel nécessaire à leur développement et leurs complications (saignement, décol-lement de rétine). Chez les myopes forts,

enfin, les tractions vitréo-maculaires peuvent induire des schisis postérieurs parfois très importants justifiant le recours à la chirur-gie. Le pelage dans ces cas difficiles où la rétine peut être très fine peut s’avérer com-pliqué ou dangereux et des techniques de préservations de la rétine centrofovéolaire (foveal sparring) sont indiquées dans cer-tains cas.

Figure 2 : Image échographique de l’interface vitréo-rétinienne avec la sonde annulaire 20 MHz (Absolu, Quantel Medical)

LES PATHOLOGIES DE L’INTERFACE VITRÉO-RÉTINIENNE DU DIAGNOSTIC EN IMAGERIE À LA PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE Pr Marie- Noëlle DELYFER

CD :

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Pr Laurent KODJIKIAN organisateur de la session

CAS CLINIQUES DE RÉTINE ENTRE AMIS

SFO : En 2021, c’est la 5e édition pour les Cas clinique de Rétine entre amis qui rassemblent plus de 500 auditeurs chaque année ! Comment vous est venu l’idée de cette session ?

LK : Lors du congrès SFO 2016, j’avais en charge l’organisation d’un cours sur la rétine pour lequel j’avais invité 4 à 5 orateurs à pré-senter des cas cliniques. Programmé dans une petite salle, nous nous sommes retrou-vés avec pour seul auditoire 2 personnes… Nous avons pris cela avec humour et finale-ment étions heureux d’être ensemble entre amis. La discussion de nos cas fût passion-nante et nous nous sommes dit que c’était une bonne idée de créer une session sur le modèle du Club Cornée du Pr Béatrice Cochener avec des cas cliniques très ap-préciés. Puis en discutant dans un taxi, le Pr Catherine Creuzot-Garcher m’a soufflé le « entre amis » et la session est ainsi née : « Cas cliniques de rétine entre amis » !

SFO : Quelles sont les particularités de cette session ?

LK : Elle est ouverte à tous les membres de la SFO.

Les cas cliniques déclinés sont ceux de la vraie vie. Nous ne recherchons pas le mou-ton à 5 pattes mais des cas très didactiques qui illustrent la pratique quotidienne de l’ophtalmologiste. Il s’agit d’apprendre à

dépasser les difficultés que l’on peut ren-contrer dans les domaines thérapeutiques ou diagnostiques. Le but étant d’améliorer ses connaissances et sa pratique.

Chaque cas clinique fait l’objet de 3 à 4 minutes de présentation et comporte 1 à 2 messages pédagogiques. L’ophtalmologie est très visuelle et particulièrement la rétine, pour laquelle sans avoir vu d’images on ne peut pas reconnaitre ce qui se passe…

SFO : Quel est le programme de cette session 2021 ?

LK : Cette année notre session virtuelle durera 1h30 pour 16 centres représentés au lieu des 30 lors des 3h habituelles en présentiel.

Ces centres reflètent toute notre profession : CHU, CH, Centres privés … et toute la France. Avec en 2021 : les CHU de Bordeaux, Brest, Dijon, Lariboisière, Nancy, Nice, Strasbourg et Toulouse ; La Sorbonne APHP et les XV-XX ; Les cliniques Paradis-Monticelli de Marseille et Mathilde de Rouen ; Les centres Paufique de Lyon, Explore Vision Paris, Paris Retina Vision et Pôle Vision Lyon.Les 16 places ont été comblées en moins de 2h et nous avons malheureusement dû refuser des intervenants… Ce n’est que partie remise pour 2022 ! Je les remercie tous pour leur confiance et leur appétence. Nous vous attendons avec impatience pour ce rendez- vous… entre amis … et sans jauge !

aPlateau 2 – 9h45 à 11h15

Pr Laurent KODJIKIAN Pr Béatrice COCHENER-LAMARDHôpital de la Croix-Rousse, Lyon CHU de Brest

INTERVIEW CROISÉEINTERVIEW CROISÉE

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Pr Béatrice COCHENER-LAMARD organisatrice de la session

“On-line” CLUB CORNEE SFO : Plus de 10 ans d’existence pour

le club Cornée « On line » et tou-jours autant de succès avec plus de 500 auditeurs à chaque édition ! Comment vous est venu l’idée de cette session ?

BC : Évoquer la naissance du « Club cornée » me ramène au souvenir de mon regretté mentor, le Pr Joseph Colin, qui avec notre collègue le Pr Pablo Dighiero, avait identifié le défaut de représentation fédérative de la cornée. Et ce à la différence de nombreux autres champs de l’ophtalmologie, alors que nous comptons de brillants spécialistes dans ce domaine de la pathologie de la cor-née et de la surface oculaire qui concerne la pratique quotidienne de chaque ophtalmo-logiste. C’est ainsi que m’a été confié il y a 10 ans ce défi de réunir nos cornéologues sur un format d’échange, pour l’heure no-vateur, construit autour d’une discussion de cas cliniques. Cette expérimentation a connu d’emblée un grand succès ce qui a conduit à pérenniser cette rencontre pour en faire un rendez-vous annuel incontournable, en termes d’échanges entre juniors-séniors et d’amitié entre les spécialistes de la cornée. Je confesse que nous avons été flattés d’ins-pirer le Pr Laurent Kodjikian pour la création de sa session devenue tout aussi populaire des : « Cas cliniques de rétine entre amis » !

SFO : Quelles sont les particularités de cette session ?

BC : L’interactivité est sans doute la spéci-ficité principale de cette session ainsi que la dimension intergénérationnelle qu’elle propose. Chaque année, les grandes écoles de la cornée sont invitées à soumettre des

cas cliniques qui seront volontiers pré-sentés par leurs élèves et discutés par un groupe d’experts. L’ambiance conviviale des échanges, la tonalité amicale entre les modé-rateurs chassent les barrières et rendent les discussions ouvertes à tous. Toutes les thématiques médicales et chirurgicales, à un niveau diagnostique et thérapeutique, sont abordées sous la forme de présentations de 3 minutes suivies d’une discussion de 2 à 3 minutes. Cela permet un turn-over rapide et la délivrance de messages clés et de points marquants qui pourront aider à la pratique quotidienne et élargir les compétences de chacun à partir de ces cas illustrés.

SFO : Quel est le programme de cette session 2021 ?

BC : Cette année hélas demeurera virtuelle sur le modèle de l’an passé qui a démontré cependant nos capacités d’adaptation aux restrictions imposées tout en maintenant la liberté du débat, grâce à une discussion des cas enregistrés en direct par un panel d’experts réunis en plateau avec orateurs en ligne. Nous devrons conserver la durée de 90 mn au lieu des 4 heures du présentiel et avons dû malheureusement nous limiter à 17 cas …constituant ainsi une réserve pour l’année prochaine qui nous l’espérons tous sera le symbole des retrouvailles. La sélection 2021 a été soigneusement constituée pour que vous assistiez à une édition passionnante et originale, traitant de la « cornée agressée, remodelée, greffée et infectée ». Vous y êtes tous librement invités et nous ré-jouissons de vous y retrouver pour ce partage d’expérience. A très bientôt avec plaisir !

aPlateau 2 – 15h45 à 17h30

Pr Laurent KODJIKIAN Pr Béatrice COCHENER-LAMARD

INTERVIEW CROISÉEINTERVIEW CROISÉE

Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon CHU de Brest

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Pr Christophe BAUDOUINChef de Service, CHNO des XV-XX, Paris

La douleur oculaire est le symptôme cardinal d’alerte en réaction à une inflammation ou à un traumatisme touchant plus particuliè-rement les structures du segment antérieur de l’œil et la région orbitaire. Les patholo-gies de la surface oculaire représentent un des principaux motifs de consultation pour douleurs oculaires en Ophtalmologie. Ainsi, on estime qu’entre 15 et 25% de la popula-tion âgée de plus de 65 ans présente une sécheresse oculaire symptomatique avec des douleurs plus ou moins intenses mais souvent très chroniques. En outre, plus de 60 millions de patients glaucomateux dans le monde sont traités avec des collyres, et plus de la moitié d’entre eux se plaignent de symptômes douloureux et d’irritation de la surface oculaire. Cette irritation chronique de la surface oculaire entraîne, au-delà de la souffrance ressentie, une atteinte profonde de la qualité de la vie puisqu’on estime que près de 60% des patients sont gênés dans la réalisation de leurs activités quotidiennes, que 50% ont peur de perdre un jour la vue et que près de 15% en deviennent dépres-sifs. Parallèlement, 80% de ces patients douloureux estiment que leur douleur n’est pas suffisamment prise en considération. Les douleurs chroniques oculaires sont malheureusement parmi les plus invalidantes et les plus difficiles à traiter, car leurs méca-nismes physiopathologiques et les média-

teurs impliqués, de nature neurogène et/ou inflammatoire, demeurent de nos jours as-sez mal connus.

Les douleurs oculaires chroniques sont en effet souvent multifactorielles et elles ré-pondent très mal à des thérapies locales ou générales souvent mal adaptées. De nombreuses causes peuvent les expliquer comme des maladies auto-immunes, des infections virales, un travail prolongé sur ordinateur ou dans un environnement hos-tile, ou encore l’effet d’interventions chirur-gicales ou médicales comme la chirurgie réfractive, le port de lentilles de contact ou l’utilisation de médicaments oculaires au long cours. Des douleurs plus profondes, intraoculaires ou orbitaires, traduisent sou-vent des maladies graves, mais même dans des formes moins sévères, d’origine muscu-laire ou dans les algies post-zostériennes, leur passage à la chronicité est également une source de souffrance et de perte pro-fonde de qualité de vie.

La recherche a permis de découvrir certains des mécanismes de la douleur en particu-lier une inflammation chronique, destruc-trice pour les systèmes de protection de la surface oculaire et responsable d’une stimu-lation répétée voire permanente des nerfs cornéens qui stimulent les voies et noyaux

aPlateau 2 de 14h à 15h30

LA DOULEUR CHRONIQUE EN OPHTALMOLOGIE

CD :

LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

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du trijumeau. Les douleurs oculaires peuvent ainsi devenir autonomes c’est-à-dire résister au traitement de leur cause, lorsqu’elle est identifiée, et se transformer en de véritables douleurs neuropathiques s’imprégnant dans les centres nerveux cérébraux de la douleur au point de devenir une maladie autonome. Mais à l’inverse, une atteinte des nerfs cornéens peut entraîner des complica-tions sévères pour la cornée, de la simple kératite à l’ulcère trophique avec opacifi-cation cornéenne et dans les cas les plus graves, la perforation. Nerfs et inflam-mation, sont donc des acteurs clés de la protection oculaire, douleur neuropathique et kératite neurotrophique en étant les deux extrêmes.

Cette conférence débat abordera ainsi les dernières avancées diagnostiques et théra-peutiques permettant la compréhension, la

prise en charge et la prévention de la dou-leur en pratique ophtalmologique. La dou-leur agit comme une sentinelle avertissant des dangers qui menacent l’œil dans bien des pathologies, son absence pouvant être le signe de manifestations tout aussi graves. Elle devient maladie elle-même lorsqu’elle persiste après traitement de sa cause ou lorsqu’elle prend le pas sur des sensations tactiles normalement indolores. Allodynie et hyperalgie en sont les compléments. C’est la douleur neuropathique. Les approches classiques basées sur l’étiologie deviennent alors insuffisantes, la douleur doit être traitée pour elle-même car son impact sur la qualité de vie est considérable, avec des risques de dépression voire d’attitudes suicidaires. Des mécanismes récemment identifiés seront expliqués, des approches thérapeutiques nouvelles seront abordées dans cette conférence débat.

CD : LA DOULEUR CHRONIQUE EN OPHTALMOLOGIE | Pr Christophe BAUDOUIN

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Dr Florence COSCAS Présidente de la SFRétine

La Société Française de Rétine débute cette année par une lecture du Profes-seur Richard F Spaide sur la choroïde et ses mystères.

Ce New Yorkais, grand spécialiste des maladies de la rétine, est l’auteur de très nombreux articles,

chapitres de livres et livres sur le diagnos-tic et le traitement des maladies rétiniennes, donne des conférences dans le monde en-tier et a reçu les plus prestigieuses récom-penses.

Mais son caractère principal est qu’il est toujours en avance sur son temps !!! C’est lui qui a développé l’usage de l’autofluores-cence, de l’EDI et de l’OCT-A…techniques que nous avons tous définitivement adop-tées et nous écoutons toujours avec en-thousiasme et intérêt ses communications.

Ensuite, nous aurons les dernières mises au point sur les maladies génétiques et leurs avancées thérapeutiques. En effet, la thé-

rapie génique se développe et les espoirs de traitement de ces maladies jusqu’alors incurables se précisent. La réalisation des tests génétiques s’organise en France et de-viennent indispensables au diagnostic afin d’adresser les patients dans les centres de référence pour bénéficier des nouveaux protocoles dont nous parleront les orateurs experts dans ce domaine.

Les nouveautés en pachychoroïde seront aussi exposées en particulier sous l’angle de ses biomarqueurs et des nouvelles théra-peutiques dans les CRSC chroniques.

La Société Française de Rétine se terminera cette année par la présentation des cas cli-niques des 3 lauréats 2021 du challenge des jeunes de la rétine. Session particulièrement attractive avec des cas excessivement inté-ressants et instructifs.

Nous pensons que cette session de mai 2021 de la Société Française de Rétine saura vous passionner et vous faire oublier les condi-tions que nous impose la situation sanitaire, en attendant des jours meilleurs…

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE RÉTINE SESSION

aPlateau 1 de 14h à 16h

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TÉLÉMÉDECINE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE EN OPHTALMOLOGIE

La télémédecine est l’utilisation des tech-nologies de l’information électronique et de la communication vidéo pour fournir et soutenir les soins de santé lorsque la dis-tance sépare les participants. En raison de l’adoption généralisée de la technologie dans tous les domaines, la télémédecine est de plus en plus utilisée et devient un outil prometteur dans le domaine de la santé ; l’ophtalmologie ne fait pas exception .

Parmi ses avantages, d’excellents résultats cliniques, une satisfaction et accessibili-té accrue des patients, une réduction des coûts et des temps d’attente ont été dé-crits.

La récente épidémie de coronavirus a ac-céléré la mise en œuvre de plateformes de santé virtuelles. Les politiques de confine-ment, les couvre-feux et les protocoles de distanciation sociale ont obligé les patients à rester à l’écart des centres de soins de santé et à reporter les consultations.

Au Chili, la télémédecine pour le diagnostic automatisé de la rétinopathie diabétique et les consultations en ligne dans des cas hau-tement qualifiés ont été très intéressantes et fructueuses.

La plateforme de consultation en ligne « Agucare® » est utilisée avec succés dans notre clinique. Aujourd’hui, nous assurons certaines consultations grâce à une plate-forme d’appels vidéos intégrés. Dans le but de générer des algorithmes qui apprennent à mieux diagnostiquer et à indiquer un trai-tement, beaucoup de données sont néces-saires pour que l’IA apprenne à mimer des réseaux humains. L’utilisation de l’intelli-gence artificielle (IA) et le développement d’algorithmes, dans un processus appelé « deep learning », représentent de nouvelles technologies qui ont été intégrées dans notre pratique médicale. Elles ont permis de grandes avancées non seulement dans la détection de maladies, en différenciant une image normale d’une image anormale, mais aussi à la prise de décisions au niveau communautaire. La détection de maladies à travers les images est l’utilisation la plus uni-verselle de l’IA en ophtalmologie à présent.

L’IA peut même prédire le pronostic visuel dans certaines maladies. Son utilité en ophtalmologie a été décrite dans la rétino-pathie diabétique, la dégénérescence ma-culaire liée à l’âge, l’œdème maculaire et le glaucome entre autres.

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aPlateau 3 de 16h30 à 18h15

SYMPOSIUM FRANCO-CHILIEN Dr. Michel MEHECH H - Dr. Jean-Claude THENOT S. - Dr. Joel MEHECH A.

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Un algorithme d’apprentissage automa-tique pour détecter la rétinopathie diabé-tique (RD), l’IDx-DR (IDx, LLC, Coralville, Iowa, USA) a été le premier système auto-nome indépendant du médecin, et approu-vé par la FDA en 2018.

Au Chili, il existe un programme de détec-tion de la RD depuis 2004. On estime la pré-valence du diabète au Chili à 12,3% chez les personnes de plus de 20 ans, et qu’environ 1,8 million de personnes en sont touchées. En 2014 a débuté la détection automati-sée de la RD à partir d’images numériques, et depuis 2018 un système d’IA connu sous le nom de « DART », a été mis en place pour l’étude automatique d’images afin d’atteindre une plus grande efficacité, sen-sibilité et spécificité du screening, ce qui a permis d’améliorer la couverture du dé-pistage. Vers la mi-janvier 2020, près de 300.000 patients furent évalués par des rétinographies relevées au niveau primaire de santé. 55,4% des cas furent mis de coté au premier niveau, comme étant négatifs. Le reste des patients fut référé pour un rapport médical.

Il y a sans aucun doute plusieurs défis en suspens, allant de l’amélioration de la qua-lité des rétinographies jusqu’ à la surveil-lance continue de la plateforme pour dé-tecter les cas de faux négatifs (5% selon une étude de validation), en passant par l’amélioration de la détection de l’œdème maculaire.

Actuellement dans notre CHU El Pino, et dans la Clinique ophtalmologique 20/20 nous menons une étude pilote de détection automatisée de RD à l’aide de la plateforme « Eyenuk », dont nous publierons prochai-nement nos premiers résultats.

Dans l’avenir, l’IA soutiendra des stratégies de détection et de prédiction du pronostic de certaines maladies et, avec les données cliniques d’un patient, elle contribuera non seulement à établir le diagnostic mais aussi

à définir le traitement et le pronostic dans un cas clinique donné, en optimisant la prise de décisions lors d’une consultation.

Sans aucun doute, il existe des dangers au-tour de l’IA, telle une dépendance techno-logique, qui pourrait générer une diminu-tion de la pratique clinique ainsi que des faux négatifs.

Ce symposium franco-chilien a pour objec-tif de montrer l’expérience en télémédecine au Chili et en France, et surtout d’écouter les présentations d’experts ayant une ex-périence reconnue en Télémédecine et IA, tels que les professeurs Béatrice Cochener, Pascale Massin, Mathieu Lamard, et Julian Varas parmi d´autres.

Longue vie à la coopération franco-chilienne en ophtalmologie, née en 1989 avec le sou-tien du Service du Pr. Brasseur - CHRU de Rouen - France et le parrainage de la SFO.

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LA LETTRE DU 2e E-CONGRÈS® DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE - 10 MAI 2021

SYMPOSIUM FRANCO-CHILIEN

Dr. Jean-Claude THENOT et Dr. Michel MEHECH

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1er CONGRÈS D’AUTOMNE

DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’OPHTALMOLOGIE

6 novembre 2021

Le 6 novembre 2021 aura lieu notre premier congrès d’Automne sous forme d’une journée digitale accessible sur notre site à tous les membres SFO à jour de leur cotisation.

Cette journée réunira sur 5 plateaux toutes les surspécialités en ophtalmologie avec la participation de nos experts et de nombreuses associations qui ont répondu présent. Elle sera soutenue par les industriels qui auront des stands virtuels et des sympos comme lors du congrès annuel de mai.

Elle permettra de faire le point sur toutes les nouveautés diagnostiques et thérapeutiques avec des communications didactiques volontairement orientées vers la pratique quoti-dienne.

Un plateau sera dédié au segment antérieur ( cataracte, cornée réfractive) et un plateau à la rétine.

Les 3 autres plateaux accueilleront des sessions d’ophtalmo-pédiatrie, de neuro-ophtalmologie, de glaucome, de chirurgie orbitopalpébrale, d’oncologie oculaire et d’inflammation.

Vous pourrez suivre ces sessions en live le 6 novembre et béné-ficier également du différé sur le site de la SFO si vous n’avez pas pu tout visualiser en direct.

LE CA DE LA SFO SE RÉJOUIT DE VOUS RETROUVER NOMBREUX LE 6 NOVEMBRE !

UN JOUR POUR SE METTRE À JOUR