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L’ÉLEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE DE LA BERRE AU REC-DE-VEYRET CRÉATEUR ORIGINEL DES PAYSAGES AUXILIAIRE BÉNÉVOLE CONTRE LES FEUX DE FORÊTS FOURNISSEUR DE REVENUS D’ÉQUILIBRE Commandé par LE GARRI Groupe Audois de Recherches Rurales Interdisciplinaires 21 rue de l’Orbieu, 11.100 Narbonne – Tél : 04 68 41 34 94 Président : Pierre AUSSEL Publié par Rédigé par

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L’ÉLEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

DE LA BERRE AU REC-DE-VEYRET

CRÉATEUR ORIGINEL DES PAYSAGES

AUXILIAIRE BÉNÉVOLE CONTRE LES FEUX DE FORÊTS

FOURNISSEUR DE REVENUS D’ÉQUILIBRE

Commandé par

LE GARRI

Groupe Audois de Recherches Rurales Interdisciplinaires 21 rue de l’Orbieu, 11.100 Narbonne – Tél : 04 68 41 34 94

Président : Pierre AUSSEL Publié par Rédigé par

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NOTE LIMINAIRE

L’étude présentée ici a débuté en septembre 2004. Elle s’achève au printemps 2008. Cette longue maturation se traduit, dans le texte, par des itérations variées dont nous n’avons pas voulu gommer quelques incohérences. Elles s’effacent dans une lecture attentive et complète de tout le document.

La présente note permet une approche synthétique de l’étude. PRÉMISSES

Les incendies de forêts dans le Massif de Fontfroide ont été la raison fondatrice de la présente étude. Ce qui donnait donc une unité de thème et une unité de lieu.

La réintroduction d’élevages dans le Massif permettant d’obtenir, par le pacage une diminution : 1. Des risques de départ des incendies et de la propagation des feux déclarés. 2. Des coûts de la prévention des incendies et de l’extinction des feux déclarés.

ÉVOLUTION Économique Certains domaines viticoles, voient dans cette réintroduction une possibilité de :

1. Trésorerie de court terme que la vigne n’apporte pas. 2. Diversification de production, sans changement du métier principal de Vigneron. 3. Pour certains, redéfinition possible du système de production

Géographique Des domaines viticoles, situés hors de la zone d’étude, ont demandé à bénéficier des retombées

futures en matière d’information et de financement. Ils se situent : 1. Sur le pourtour du Massif de Fontfroide 2. Sur le Massif de la Clape

Nous avons tenu compte de ces sollicitations, au fur et à mesure de leur expression, sans remise en cause fondamentale du travail d’étude entrepris.

RÉSULTATS OBTENUS 1. 17 Domaines viticoles sur le Massif de Fontfroide et 2 sur le Massif de la Clape 2. 1 Domaine forestier sur le Massif de Fontfroide 3. 4 Communes et 3 Structures territoriales ainsi que 4 Structures administratives 4. 2 Experts internationaux en travail du lait et de la viande, prêts à nous informer bénévolement. 5. 6 Éleveurs professionnels candidats à l’installation, dès à présent. Trop tôt, bien sur ! 6. Le Pays de la Narbonnaise pilote une action OCAGER, 2008-2013. 1ère réunion tenue le 14-02-2008. 7. Le Pays Corbières-Minervois étudie cette même possibilité pour 2009-2013 8. La Chambre d’Agriculture de l’Aude et le SUAMME peuvent assurer, à partir de 2008, toutes les « Maîtrises d’œuvre » nécessaires. 9. Un Groupement d’Intérêt Économique, Maître d’ouvrage-associé aux 2 territoires, peut se constituer entre les « Acteurs Économiques », Propriétaires Fonciers Publics et Privés, futurs Éleveurs et Artisans

OBJECTIFS RECHERCHÉS 1. 15 à 20 « Atelier-Relais d’élevage » pour des élevages ayant une activité dominante en productions de valorisation lait (et ou) viande 2. 20 à 30 « Atelier-Relais de *Forestage » pour des élevages ayant une activité dominante en prévention des incendies 3. Une filière agro-alimentaire comprenant

1 atelier-relais artisanal de transformation des laits en produits laitiers et fromagers 1 atelier-relais artisanal de transformation des viandes en produits carnés et cuisinés Une politique coordonnée des outils de « Communication et Promotion ». Une politique de « Mise en Marché en Circuit court ».

4. 1 Maître d’ouvrage unique maîtrisant l’ensemble des ateliers et outils 5. 1 Maître d’œuvre principal garantissant la cohérence de conception et de mise en œuvre. 6. 1 Groupe de pilotage des porteurs de projets. (En Groupe de Travail au démarrage, G.I.E. ensuite)..

LE DEVENIR DE LA PRÉSENTE ÉTUDE 1) À partir de 2008:

a. Mise en place du Maître d’ouvrage unique (fait) et du Maître d’œuvre principal (fait) b. Réalisation des études de préfaisabilité

2) À partir de 2010 a. Dossiers de faisabilité et obtention des permis de construire b. Construction des premiers ateliers-relais

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PRÉFACE de Pierre AUSSEL

L’ÉLEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

Lorsqu’il m’a été demandé de préfacer l’étude du G.A.R.R.I. sur l’élevage dans le Massif de Fontfroide, c’est avec enthousiasme que j’ai accepté, en raison de mon profond attachement à cette terre, mais aussi et surtout parce que j’ai l’intime conviction que ce projet, utile et réalisable, arrive également à son heure.

Entre l’homme méditerranéen et le petit ruminant, mouton ou chèvre, il existe une

histoire plurimillénaire depuis que le premier berger a conduit son troupeau sur les « *drailles » et les terrains de parcours, puis vers la source avant de le ramener au bercail.

Dans tous les Pays du pourtour méditerranéen , la place de l’ovin et du caprin a été telle qu’on a pu parler de civilisation pastorale et que ces petits ruminants sont au cœur des textes sacrés qui sont nés sur les bords orientaux de la Méditerranée.

À l’époque médiévale, moutons et chèvres se comptaient par dizaines de milliers dans

ce Massif de Fontfroide, tant dans les granges cisterciennes que chez les seigneurs laïques et chez les modestes paysans.

Sans doute ces animaux trouvaient-ils sur le site des conditions idéales : de vastes

terrains de parcours, une végétation abondante et variée, des sources suffisantes et des terres de transhumance à proximité dans les Pyrénées ou la Montagne noire.

Au XIXème siècle, les ovi-caprinés ont accompagné l’expansion viticole, apportant à cette culture, un amendement organique et gratuit.

Ensuite, peu à peu, ils ont disparu de nos horizons familiers.

Peuvent-ils, aujourd’hui, être réintroduits dans le Massif ?

Certes il ne faut rêver, ou pas seulement. L’élevage ne s’imposera à nouveau que s’il

est utile et rentable, que s’il trouve sa place dans le cadre d’un développement diversifié, équilibré et durable, que s’il est accepté. C’est ce que cette étude veut démontrer.

Il nous semble, en effet, que les conditions sont réunies aujourd’hui pour un retour

progressif de ces petits ruminants dans le Massif de Fontfroide. 1) L’ère de la monoculture viticole dans le Languedoc-Roussillon est désormais

terminée. La concurrence mondiale, l’évolution du goût des consommateurs et la recherche des vins de qualité ont réduit la superficie du vignoble. Les récents arrachages de vignes ont ouvert des espaces dont l’existence même nous interroge. L’élevage des petits ruminants n’a-t-il pas là une place à prendre ?

2) L’avenir de notre région est à la poly-activité avec 2 dominantes : la viticulture et

le tourisme. Une viticulture de qualité et un tourisme respectueux de la nature et des hommes. Mais il y a place pour d’autres productions : la céréaliculture, l’apiculture, l’oléiculture,...etc.

Nous croyons qu’un élevage raisonné et maîtrisé peut jouer un rôle pour le développement équilibré et durable de ce Massif de Fontfroide.

3) L’élevage entre tout à fait dans le cadre de l’économie durable : il n’exige pas trop

d’énergie fossile, ni de matière première épuisable. Tout au contraire, l’eau et les plantes dont l’animal a besoin se renouvellent naturellement. En supplément le petit bétail peut apporter un amendement organique aux productions agricoles.

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4) l’élevage peut contribuer, à moindre frais, à la prévention et à la lutte contre les

incendies en réduisant la matière combustible sur un site particulièrement sensible. Combiné à une reforestation partielle en non résineux, il permettrait une économie sur les moyens classiques de prévention et de lutte Les petits ruminants deviendraient les auxiliaires dévoués et bénévoles de l’homme.

5) Dans le cadre d’un tourisme propre, l’élevage offrirait un élément supplémentaire

dans la palette proposée au marcheur, au randonneur, et l’ouverture au touriste et au visiteur. Il contribuerait, en outre, à améliorer et à embellir les paysages par le dégagement des sous-bois et l’ouverture des taillis buissonnants et enchevêtrés

.6) Longtemps, le Massif de Fontfroide a été le lieu d’activités agro-pastorales

importantes : céréaliculture et élevage. Il a aussi fourni à l’homme des produits non ou difficilement renouvelables : la pierre, le plâtre, le bois. Aujourd’hui il peut à nouveau voir prospérer des productions plus respectueuses de la nature.

7) Enfin cette introduction des petits ruminants devrait être progressive et conduite de

manière à na pas nuire aux autres activités humaines qui se déroulent sur le Massif : viticulture, chasse et tourisme.

Cette réintroduction devrait être réalisée, au premier chef, par les propriétaires fonciers, les exploitants viticoles et les futurs éleveurs.

Un suivi continu devrait accompagner cette opération. Il permettrait, tout à la fois de

mobiliser les expertises et d’apporter les garanties nécessaires d’efficience et de durabilité. Ainsi, les élus, les structures administratives, les organisations professionnelles ou

techniques, les associations soucieuses d’environnement pourraient être parties prenantes dans ce retour de l’élevage au sein du Massif de Fontfroide.

Dans l’immédiat et à l’issue prochaine de cette étude, le Groupe Audois de Recherche

Rurale Interdisciplinaire souhaite que d’autres structures le relaient pour faire franchir à ce projet l’étape nouvelle qui le conduirait vers sa réalisation effective.

Ces structures, de par leur légitimité territoriale et leur compétence en matière de projets agro-sylvo-pastoraux pourraient-elles être :

Le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranées....pour la Maîtrise d’ouvrage. Le Service d’Utilité Agricole Méditerranée Montagne Elevage...pour la Maîtrise d’œuvre.

Le G.A.R.R.I. et son Président estiment que la réintroduction de petits ruminants dans

le Massif de Fontfroide est non seulement souhaitable mais possible de nos jours.

La réussite passe par la volonté ! Prenons ce projet en mains !

Pierre AUSSEL Président du G.A.R.R.I.

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PROPOSITIONS PRINCIPALES. Dispersées dans l’étude elles offrent ici une autre vue dynamique.

« Champ de Forces des Volontés » 1. « Des Propriétaires privés et publics volontaires » mettent leurs propriétés à la

disposition de l’élevage. 2. Une « Convention de mise à disposition » précise :

La nature des parcelles L’accès dans le temps de ces parcelles aux animaux ou leur non accès. Le niveau d’aménagement accepté. ü Aménagement pastoral léger : chemins d’accès et clôture électriques etc... ü Aménagement pastoral lourd : chemins nouveaux, clôtures fixes, points

d’abreuvement, abris sans permis de construire. ü Construction de bâtiments d’élevage avec permis de construire. ü Constructions d’habitat avec permis de construire.

Les « Conventions de mise à disposition » sont signées avec l’« Association Foncière Pastorale du Massif de Fontfroide »

3. L’« Association Foncière Pastorale du Massif de Fontfroide » est composée exclusivement des propriétaires privés et publics volontaires. (*A.FO.P.MA.F)

L’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration ne comprennent qu’eux. 4. Un « Groupement Pastoral du Massif de Fontfroide » est crée avec les premiers

éleveurs : Il ne comprendra que des éleveurs. (*GROU.P.MA.F) L’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration ne comprennent qu’eux

5. « Le Schéma de Cohérence de Développement de l’Elevage dans le Massif de Fontfroide » (*S.CO.D. É.MA.F.) il est établi par l’« L’AFOP-MAF » et le « GROU-P-MAF ».

Ce schéma est modifié dans le temps par eux en fonction des besoins. 6. Le « Maître d’ouvrage unique » : Interlocuteur privilégié des investisseurs.

Un « Groupe de Pilotage » : Il regroupe ceux qui veulent la réussite du projet. Un « Chargé de Mission » recruté par le « Maître d’ouvrage unique ». « Un Maître d’œuvre unique » choisi par le « Maître d’ouvrage unique ».

7. Un « Investisseur Territorial unique » à définir. Ce pourrait être, en raison de leur légitimité institutionnelle en matière de conduite de contrats de projet :

Le Pays de la Narbonnaise Le Pays Corbières Minervois Le *P.N.R.N.M

8. Une politique coordonnée d’aménagement territorial. Elle définirait la propriété : « Des Ateliers-Relais » : ü D’élevage ü De transformation ü De forestage

Des outils commerciaux 9. « Le Groupement d’intérêt économique du Massif de Fontfroide », (*G.I.E.MA.F.)

1er collège : Les Ateliers-Relais 2ème collège : Les autres structures économiques du Massif de Fontfroide Le G.I.E.MA.F. met en œuvre les outils commerciaux appartenant à l’Investisseur

Territorial 10. « La « Charte de qualité lait » est établie par l’atelier de transformation Lait

Elle définit les normes qualitatives des laits acceptés le « Contrat d’apport personnalisé lait ». est établi sur ces bases

11. La « Charte de qualité viande » est établie par l’atelier de transformation viande Elle définit les normes qualitatives des viandes acceptées le « Contrat d’apport personnalisé viande ». est établi sur ces bases

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« Champ de Forces des Entreprises »

Conditions fondamentales liées au projet Rigueur de l’organisation Souplesse dans la définition, le nombre et la localisation des ateliers. Existence à moyen terme : Financement initial public monté par l’Investisseur

Territorial. Conditions fondamentales liées aux élevages et ateliers

Compétence des éleveurs et artisans Pérennité des entreprises Rentabilité des entreprises Réalisme économique : Remboursement des investissements de l’Investisseur par

paiement d’un loyer Persistance d’entreprise : Accession à la propriété par location-vente à long terme.

Création d’entreprises directes : 20 Ateliers d’élevage ü Lait et ou viande ü Brebis ou Chèvres ü Toutes autres espèces animales

1 Atelier de transformation des laits en produits laitiers et fromagers 1 Atelier de transformation des viandes en produits carnés 1 Groupement d’Intérêt économique du Massif de Fontfroide pour le marketing et la

commercialisation Création d’entreprises indirectes :

Chambres d’hôtes Tables d’hôtes Magasins de vente directe

Création d’emplois directs 50 et plus

Création d’emplois indirects 30 et plus

« Champ de Forces des Images »

1. Création d’une image et d’une marque collective « Massif de Fontfroide » 2. Création d’un concours « Les Produits du Massif de Fontfroide » 3. Création d’un concours « La Gastronomie du Massif de Fontfroide » 4. Édition d’un recueil « Les Produits du Massif de Fontfroide » 5. Édition d’un recueil « La Gastronomie du Massif de Fontfroide » 6. Création d’une œuvre littéraire et iconographique originale sur le Massif de Fontfroide

Ses origines et son histoire Son présent et son devenir

7. Diffusion de cette œuvre originale Présence marketing (Presse, Radio, Télévision) Scénario de film télévisuel.

8. Création d’une manifestation culturelle pérenne « Massif de Fontfroide » En partenariat avec l’Abbaye de Fontfroide. En partenariat avec la Communauté d’Agglomération de la Narbonnaise En partenariat avec les 3 « Communauté de Communes ». ü Contrée Durban-Corbières ü Région Lézignanaise ü Corbières Méditerranée

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PRÉAMBULE La Chèvre Amalthée est la « Nourrice des Dieux ». Elle est le totem des auteurs depuis 1974. « AMALTHÉE » sert ici de pseudonyme démystificateur pour « Garder Sourire et Moral »,

REMERCIEMENTS Nos remerciements s’adressent :

À Garri dont les membres nous ont acceptés malgré nos différences : Ils nous ont accompagnés au long de ce travail, de leurs conseils pertinents et avisés,

parfois aussi de leurs sollicitations et de leurs impatiences. Merci à Pierre AUSSEL, sa modestie dût-elle en souffrir,

mais aussi à Robert BITRIA - Jean COURRENT - Gilbert GAUDIN

Marcel GUISSET - Jack JALAGUIER - Jean MOULIAS - Marie-Claire MOULIAS Pierre MESTRE - Pierre NOUGUIER - Marcel POURCHER - Jacqueline ROUGE

André SALLES - Danielle SALLES - Jacques TAPIE À notre comité de lecture qui nous a conseillé tant sur le fond que sur la forme :

Encore et surtout Pierre AUSSEL, mais aussi Nathalie ANDREETA - Luc CASTILLO - Pierre CASTILLO - Jean COURRENT

Hélène GAUTHIER - Jack JALAGUIER - Pierre NOUGUIER À tous ceux enfin qui nous ont fourni encouragements, conseils et informations

OBSERVATION Cette étude, n’est pas le résultat d’un travail de recherche historique.

Elle n’est pas davantage celui d’une synthèse de références bibliographiques. Elle est le fruit de 35 ans d’observations recueillies à l’occasion de nos pratiques professionnelles

Ces pratiques sont utilisées dans le monde de l’élevage ovin et caprin dans le bassin Ouest-méditerranéen. Elles sont ainsi, en quelque sorte, le condensé du vécu professionnel et personnel

d’un couple d’ingénieurs intégré au Développement Agricole et Rural depuis 1953.

FIL CONDUCTEUR Depuis le paléolithique, diverses espèces animales, sous toutes les latitudes, ont été : 1) Des ouvreuses d’espaces au bénéfice des hommes. Animaux chassés tout d’abord, animaux élevés ensuite. Les ovins et les caprins en ont été des exemples remarquables. 2) Des protectrices d’espaces, en limitant par le pacage les méfaits des divers incendies naturels ou provoqués 3) Des sources d’aliments, de matériaux et de services, apportant leur contribution aux revenus familiaux, à l’intérieur de systèmes de production multiples et autarciques. De nos jours, sous l’effet réuni, de la mécanisation, de la motorisation, et de la globalisation : 1) Les ouvreuses d’espaces sont confinées dans quelques rares régions du monde. Elles sont remplacées sous toutes les latitudes par des engins de terrassement et de défrichement 2) Les protectrices d’espaces ne sont plus que des professionnels manœuvrant des matériels puissants. Les coûts deviennent exorbitants 3).Les sources de revenus sont devenus des troupeaux spécialisés, dans toutes les régions du globe. Très souvent la spécialisation joue dans la race même avec naisseurs, engraisseurs et producteurs de produits consommables. Ceci au sein de systèmes de plus en plus financiarisés. Dans le Massif de Fontfroide, sous la domination du système viticole mono productif : 1) Les ouvreuses d’espaces sont passées d’environ 50 000 têtes; au 13ième siècle à zéro aujourd’hui. 2) Les protectrices d’espaces sont jouées par les bénévoles des « Comités Communaux contre les Feux de Forêts », les pompiers et les engins motorisés terrestres ou aériens. 3) Les sources de revenus fournis par les élevages ne participent plus aux revenus agricoles, pourtant à la peine. Et demain, les élevages pourront-ils à nouveau, participer : 1) À l’ouverture des espaces refermés et abandonnés des « Matorrals » et autres « Forêts » ? 2) À la prévention des incendies, en intervenants bénévoles, efficaces et de coût moindre. ? 3) À la confection des revenus agricoles, soutenant, dès lors, la poursuite de l’activité vitivinicole ?

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TABLE DES MATIÈRES L’ÉLEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE .......................................................... 1 NOTE LIMINAIRE ................................................................................................................... 2 PRÉFACE de Pierre AUSSEL ................................................................................................... 3 PROPOSITIONS PRINCIPALES. ............................................................................................. 3

« Champ de Forces des Volontés »......................................................................................... 3 « Champ de Forces des Entreprises » ..................................................................................... 3 « Champ de Forces des Images »............................................................................................ 3

PRÉAMBULE ........................................................................................................................... 3 TABLE DES MATIÈRES.......................................................................................................... 3 0 : INTRODUCTION ................................................................................................................ 3

01 : PÉRIMÈTRE DE L’ÉTUDE........................................................................................... 3 011 : Limites ...................................................................................................................... 3 012 : Exclusion .................................................................................................................. 3 013 : Caractéristiques ......................................................................................................... 3 Historiques :....................................................................................................................... 3 Géographiques : ................................................................................................................. 3 L’hydrographie .................................................................................................................. 3 La viticulture...................................................................................................................... 3 La forêt .............................................................................................................................. 3

02 : RÉSUMÉ DE COMMUNICATION MÉDIA.................................................................. 3 RÉSUMÉ DE PRÉSENTATION GÉNÉRALE. .................................................................... 3

1 : L’EVOLUTION DU MASSIF DE FONTFROIDE ............................................................... 3 11 : AVANT L’INSTALLATION DE L’ABBAYE DE FONTFROIDE ................................ 3

111 : L’économie du Massif ............................................................................................... 3 12 : APRES L’INSTALLATION DE L’ABBAYE DE FONTFROIDE.................................. 3

121 : L’économie pastorale ................................................................................................ 3 122 : La mise en valeur agricole ......................................................................................... 3

13 : À PARTIR DU XIVème SIÈCLE...................................................................................... 3 131 : L’économie agricole .................................................................................................. 3 132 : L’économie animale .................................................................................................. 3

14 : AU XVIIIème SIÈCLE ..................................................................................................... 3 141 : Une nouvelle législation ............................................................................................ 3 142 : L’Abbaye de Fontfroide ............................................................................................ 3

15 : AU XIXème SIÈCLE ........................................................................................................ 3 151 : L’évolution viticole ................................................................................................... 3 152 : La politique forestière................................................................................................ 3

16 : AU XXème SIÈCLE ......................................................................................................... 3 161 : L’évolution du Massif ............................................................................................... 3 162 : La monoculture viticole ............................................................................................. 3

17 : L’ÉLEVAGE AU FIL DU TEMPS ................................................................................. 3 18 : RESUME DU 1er CHAPITRE......................................................................................... 3

LE MASSIF DE FONTFROIDE au XXIème SIÈCLE ................................................................. 3 21 : LES COMMUNES.......................................................................................................... 3 22 : HÉTÉROGÉNÉITE TERRITORIALE............................................................................ 3

221 : Communes de Fontjoncouse, Montseret, Thézan et Villesèque .................................. 3 222 : Commune de Bages................................................................................................... 3 223 : Commune de Bizanet................................................................................................. 3 224 : Commune de Portel ................................................................................................... 3 225 : Commune de Peyriac de mer ..................................................................................... 3 226 : Commune de Narbonne ............................................................................................. 3 227 : Commune de Saint André de Roquelongue................................................................ 3

23 : L’IMPLANTATION HUMAINE.................................................................................... 3 231 : La population résidante.............................................................................................. 3

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232 : La population itinérante ............................................................................................. 3

24 : LES CIRCULATIONS.................................................................................................... 3 241 : Circulation routière.................................................................................................... 3 Les anciens chemins........................................................................................................... 3 242 Circulation ferroviaire ................................................................................................. 3 243 : Circulation d’énergie ................................................................................................. 3

25 : ACTIVITES HUMAINES............................................................................................... 3 251 : Activités agricoles ..................................................................................................... 3 La viticulture...................................................................................................................... 3 La forêt .............................................................................................................................. 3 L’élevage d’ovins et de caprins .......................................................................................... 3 252 : Activités non agricoles .............................................................................................. 3 253 : Activités en projet ..................................................................................................... 3

26 : RÉSUMÉ DU 2ème CHAPITRE....................................................................................... 3 LA FORÊT ET LE FEU ............................................................................................................ 3

31 : SURVOL HISTORIQUE ................................................................................................ 3 32 : LE P.A.F.I....................................................................................................................... 3

321 Points d’éclosion des feux ........................................................................................... 3 322 : Principaux incendies dans le Massif : 1958 à1986 ..................................................... 3

33 : LUTTE PREVENTIVE CONTRE LE FEU DANS LE MASSIF..................................... 3 331 : Les investissements ................................................................................................... 3 332 : La surveillance .......................................................................................................... 3 333 : Le débroussaillement ................................................................................................. 3 334 : Pour une évolution de la politique de prévention dans le Massif ................................ 3

34 : AUTRES MOYENS DE PREVENTION DES INCENDIES........................................... 3 341 : Utilisation de végétaux .............................................................................................. 3 342 : Utilisation des animaux ............................................................................................. 3 343 :.Une dynamique interrégionale a été mise en place en 2004........................................ 3

35 : RÉSUMÉ DU 3ème CHAPITRE....................................................................................... 3 L’ANIMAL, AUXILIAIRE DE PREVENTION DES INCENDIES .......................................... 3

41 : DANS LE LOT, PREVENTION DES INCENDIES DEPUIS 1955 ................................ 3 411 : L’association Foncière Pastorale Libre de Luzech et de Labastide-du-Vert ................ 3 412 : L’association d’éleveurs « Transhumance-en-Quercy » ............................................. 3

42 : EN PROVENCE-CÔTE D’AZUR : ................................................................................ 3 421 : La *F.R. É.C.A.P.:..................................................................................................... 3 422 : Le C.E.R.P.A.M. : ..................................................................................................... 3

43 : EN LANGUEDOC-ROUSSILLON « LE S.U.A.M.M.E. » ............................................. 3 431 : Massif du Lingas sur 1057 ha : .................................................................................. 3 432 : Causses Méridionaux sur 50.000 ha : ....................................................................... 3 433 : Corbières et Pyrénées Audoises sur 4200 ha : ............................................................ 3 434 : Pyrénées Orientales : ................................................................................................. 3 435 : Quelques observations............................................................................................... 3

44 : RÉSUMÉ DU 4ème CHAPITRE....................................................................................... 3 LE PROJET ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE ............................................. 3

51 : L’ORGANISATION PROPOSEE................................................................................... 3 511 : Les Groupes de Pilotage Précurseur et Définitif ......................................................... 3 512 : Le Maître d’ouvrage .................................................................................................. 3 513 : Le Maître d’œuvre..................................................................................................... 3 514 : L’Association Foncière Agro-Sylvo-Pastorale ........................................................... 3 515 : Le Groupement Agro-Sylvo-Pastoral......................................................................... 3

52 : LA MOBILISATION FONCIÈRE.................................................................................. 3 521 : Les Propriétaires publics............................................................................................ 3 522 : Les Propriétaires privés ............................................................................................. 3

53 : LA MAÎTRISE TECHNIQUE ........................................................................................ 3 531 : Les Organisations Professionnelles Agricoles ............................................................ 3 532 : Les futurs éleveurs..................................................................................................... 3

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54 : LE SCHEMA DE COHERENCE DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF ....................... 3

541 : Les « Fermes relais » d’élevage ................................................................................. 3 542 : Les « Ateliers relais de transformation ».................................................................... 3 543 : Les outils commerciaux............................................................................................. 3

55 : LA SURETE ECONOMIQUE SUR LE LONG TERME ................................................ 3 551 : Les « Ateliers relais » : leurs avantages...................................................................... 3 552 : Les « Ateliers-relais » : leur financement ................................................................... 3 553 : Les « Ateliers-relais » en fonctionnement : la location pure et simple ........................ 3 554 : Les « Ateliers-relais » disparaissent à la location-vente.............................................. 3

56 : LES ATELIERS DE FORESTAGE ................................................................................ 3 561 : Caractéristiques ......................................................................................................... 3 562 : Propositions pour un futur contrat-type de forestage .................................................. 3 563 : Projet prédéfini de coupures spécifiques .................................................................... 3 564 : Création d’un atelier-relais de forestage..................................................................... 3 565 : Le Contrat de forestage.............................................................................................. 3 566 : Les propriétaires fonciers........................................................................................... 3 567 : L’exploitant-éleveur. ................................................................................................. 3

57 : RÉSUMÉ DU 5ème CHAPITRE....................................................................................... 3 LE DEVENIR DU PROJET....................................................................................................... 3

61 : LA 1ère PHASE : L’ETUDE ............................................................................................ 3 611 : Durée ........................................................................................................................ 3 612 : La finalisation de la 1ère phase : ................................................................................ 3

62 : LA 2ème PHASE : L’AVANT-PROJET : 2008 à 2010 et suivantes... ............................... 3 621 : Objet ......................................................................................................................... 3 622 : Durée ........................................................................................................................ 3 623 : Actions...................................................................................................................... 3

63 : LA 3ème PHASE : LE PROJET : 2011 à 2020 ? ............................................................... 3 631 : Objet ......................................................................................................................... 3 632 : Seuil de faisabilité ..................................................................................................... 3 633 : Durée ........................................................................................................................ 3 634 : Actions...................................................................................................................... 3

64 ::: AU TERME DE CETTE ÉTUDE.................................................................................... 3 641 : Diffusion ................................................................................................................... 3 642 : Le « Passage de relais » ............................................................................................. 3 643 : Le « Groupe de Pilotage ».......................................................................................... 3

65 : RÉSUMÉ DU 6ème CHAPITRE....................................................................................... 3 EXTENSIONS TERRITORIALES............................................................................................ 3

71 : Le Massif de Fontfroide .................................................................................................. 3 711 : L’actualité : « Le feu aux portes de Narbonne »......................................................... 3 712 : La réalité territoriale .................................................................................................. 3

72 : Le Massif de « La Clape »............................................................................................... 3 721 : L’incendie « avale » la Clape ! .................................................................................. 3 722 : Une prévention adaptée ............................................................................................. 3 723 : La filière bois ............................................................................................................ 3

73 : RÉSUMÉ DU 7ème CHAPITRE Réalisme et Pragmatisme............................................... 3 L’action des acteurs de terrain ............................................................................................ 3 Le Projet souhaité pour le Futur :........................................................................................ 3

POSTFACE............................................................................................................................... 3

ANNEXES Annexe 1:ORIGINE DE L’ÉTUDE ........................................................................................... 3 Annexe 2 : LES AUTEURS....................................................................................................... 3 Annexe 3 : LE GLOSSAIRE...................................................................................................... 3 Annexe 4 : LA BIBLIOGRAPHIE............................................................................................. 3 Annexe 5 : LES SITES WEB CONSULTES.............................................................................. 3

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Annexe 6 : LA CARTE "FONTFROIDE-ELEVAGE"............................................................... 3 Annexe 7 : VOICI LES VRAIS TECHNICIENS *S.T.R............................................................ 3 Annexe 8 : LES CONTACTS ET LES PARTENAIRES............................................................ 3

CARTES Carte 1 ! Topographie ................................................................................................................ 3 Carte 2 : Routes d'accès et Points et culminants.......................................................................... 3 Carte 4 : Les 10 Communes du Massif ....................................................................................... 3 Carte 5 : L'implantation humaine ............................................................................................... 3 Carte 6 : Les anciens chemins .................................................................................................... 3 Carte 7 : Lignes de transport d'énergie........................................................................................ 3 Carte 8 : Caves coopératives et Domaines viticoles .................................................................... 3 Carte 9 : La forêt........................................................................................................................ 3 Carte 10 : Les anciennes bergeries ............................................................................................. 3 Carte 11 : Points d'éclosion des feux .......................................................................................... 3 Carte 12 : Les principaux incendies............................................................................................ 3

TABLEAUX Tableau 1 : Sommets de la dorsale médiane du Nord au Sud .......................................................3 Tableau 2 : Les surfaces communales et leur poids dans le Massif ..............................................3 Tableau 3 : Toponymie agro-pastorale ........................................................................................3 Tableau 4 : Localisation des anciennes bergeries.........................................................................3 Tableau 5 : Les schémas d’exploitation .......................................................................................3 Tableau 6 : Effectifs par schéma d’exploitation...........................................................................3 Tableau 7 : Superficie pâturée par exploitation dans chaque schéma d’exploitation.....................3 Tableau 8 : Nombre d’exploitations par schéma d’exploitation....................................................3 Tableau 9 : Superficie totale en prévention d’incendie par espèce ...............................................3 Tableau 10 : Superficie pâturée totale pour l’ensemble du Massif ...............................................3

GRAPHIQUES Graphique 1 : Poids de la commune ........................................................................................... 3 Graphique 2 : Intérêt du Massif pour la commune ...................................................................... 3

IMAGES ET PHOTOGRAPHIES Image 1 : Coriaria myrtifolia ...................................................................................................... 3 Image 2 : Troupeau anti-incendie de Jérôme Poupon :................................................................ 3 Image 3 : Le Plan d'Action Caprin.............................................................................................. 3 Image 4 : ...s'adresser à...FRÉCAP............................................................................................. 3 Image 5 : F.R.E.C.A.P. Maître d'ouvrage ................................................................................... 3 Image 6 : La suberaie catalane ................................................................................................... 3 Image 7 : Plan de la suberaie catalane ........................................................................................ 3 Image 8 : Contrat d'entretien ...................................................................................................... 3 Image 9 : Le feu aux portes de Narbonne ................................................................................... 3 Image 10 : Halte au feu!............................................................................................................. 3 Image 11 : Les arbres brûlent hors filière bois. ........................................................................... 3 Image 12 : La vigne, coupe-feu idéal.......................................................................................... 3 Image 13 : Carrus....................................................................................................................... 3

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0 : INTRODUCTION Le Massif de Fontfroide est situé au Sud-ouest de Narbonne (Aude)

Carte 1 ! Topographie

Une abbaye bénédictine s’installe au XIème siècle à proximité d’une source.

Etait-elle déjà nommée Fontfroide ? Le rayonnement de cette abbaye conduira à donner ce nom de Fontfroide à l’ensemble du massif montagneux l’environnant.

Ainsi prend naissance Le Massif de Fontfroide

Dans la présente étude nous examinons l’évolution de l’élevage sur ce territoire, eu égard à l’emprise agricole et à la prévention des incendies.

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01 : PÉRIMÈTRE DE L’ÉTUDE

011 : Limites Son périmètre est limité par les 7 routes ci-dessous précisées et décrites :

Carte 2 : Routes d'accès et Points et culminants

Au Nord : 1 Du niveau d’Aussières l’autoroute A 61 Narbonne-Toulouse, depuis le passage au-dessus

de la RD 613 au passage au-dessus de la RN 9 Narbonne-Perpignan à hauteur de Narbonne-sud À l’Est : 2 La RN 9 jusqu’au rond-point de la Réserve Africaine de Sigean Au Sud : 3 La RD 611a du dit rond-point jusqu’au lieu-dit Ripaud À l’Ouest : 4 La RD 611 de Ripaud jusqu’au Domaine de Donos. 5 La RD 123 fait la jonction de Donos à Montseret. 6 La RD 423 joint Montseret à la RD 613 par Saint André de Roquelongue.

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7 La RD 613 ensuite de Saint André de Roquelongue par Saint Martin de Toques et Saint

Julien de Septime, jusqu’au passage sous l’autoroute A 61 au niveau d’Aussières

012 : Exclusion La fraction du Massif de Fontfroide, située au nord de l’autoroute A61, fait partie de celui-

ci sur le plan géologique, géographique et historique. Nous l’en avons cependant exclue pour 2 raisons :

• Elle est soumise à une forte pression urbaine et résidentielle, touristique et sportive, commerciale et industrielle.

• L’autoroute A 61 constitue une barrière au développement agricole et donc à l’introduction éventuelle d’élevages

Cette exclusion concerne les communes de Narbonne et Montredon pour respectivement 1.525 et 937 hectares.

013 : Caractéristiques

Historiques : Totalement enserré à l’intérieur d’axes routiers périphériques, le massif semble, à première

vue, dépourvu de circulation interne. Il n’en est rien bien sûr ! C’était moins encore le cas dans le passé.

Du Moyen Age à la révolution existait, par exemple, la grande voie des Corbières. Elle allait de Narbonne, rue des fours à chaux, à Lagrasse par Jonquières et Aussières. À hauteur de Fontfroide, cette voie bifurquait en direction du Roussillon via Sainte-Eugénie. Ermengarde, la Vicomtesse de Narbonne, la fit tracer, ou plutôt retracer. On trouvait également une voie des crêtes de Jonquières à Fressinet et au-delà.

Toutefois, il ne semble pas y avoir eu de grande voie transversale Est- Ouest, mais une multitude de chemins reliant notamment les divers habitats. Ce fut notamment le cas à partir du XII siècle, lorsque l’Abbaye eut besoin d’établir des relations suivies avec ses granges.

Aujourd’hui aucune route véritable ne traverse le massif, mais de nombreuses pistes d’intérêt purement local l’irriguent. Elles servent, en particulier, à la gestion de la forêt, ainsi qu’à la prévention et à la lutte contre les incendies.

Géographiques : L’orientation globale du Massif de Fontfroide a pour grand axe la direction Nord-Sud. Les dimensions du massif sont d’environ :

18 Km du Nord au Sud 12 Km d’Ouest en Est

La superficie prise en compte est de 10567 hectares Les 2 versants qui le constituent sont :

• Le versant Ouest s’incline en pente douce depuis la dorsale médiane. • Le versant Est, quant à lui, descend assez fortement en direction des étangs de

Bages-Sigean. Il constitue ainsi une barrière naturelle par rapport à la zone littorale Tableau 1 : Sommets de la dorsale médiane du Nord au Sud

Lieu-dit Altitude en mètres Roc de Naux 287 Pech Rascas 243 Bois du Vicomte 264 Plan du Couloubret 292

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L’hydrographie Elle souligne 2versants bien marqués :

1. La Berre à l’Est 2. Le Rec de Veyret et L’Aussou à l’Ouest

Partout, une grande richesse en sources et en puits.

Carte 3 : Hydrographie

La viticulture Les grands domaines viticoles se répartissent pour l’essentiel tout autour du Massif.

Ils sont plus nombreux à l’ouest et au Nord. Ils le sont moins à l’est et au sud Exception notoire à l’intérieur du Massif, le domaine viticole de l’Abbaye de

Fontfroide La petite propriété viticole et les caves coopératives sont dominantes dans la corne Nord-

est ainsi que dans la combe de Saint André de Roquelongue

La forêt C’est pour l’essentiel la forêt Domaniale du Massif de Fontfroide. Au cœur du Massif elle

en constitue le noyau typologique, La forêt se poursuit sur les terres des grandes propriétés foncières qui la cernent de toutes

parts.

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Voici donc planté le décor de cette étude : Le Massif de Fontfroide.

C’est sur lui que se concentrent les travaux de recherches des membres de GARRI. § LE MASSIF DE FONTFROIDE : Territoire, Paysage et mémoire, ouvrage collectif

dirigé par Gilbert Gaudin ....................................................................................................Publié § MASSIF DE FONTFROIDE, Traduction par GARRI du H211 des Archives

Départementales de l’Aude, ouvrage collectif dirigé par Pierre Aussel..............................Publié § L’ABEILLE ET LA RUCHE : dans la toponymie de quelques communes par Jean

Courrent................................................................................................................................Publié § MONTPLAISIR, un domaine du Piémont.............................................................Publiés § À LA RECHERCHE d’UNE RICHESSE OUBLIEE : le miel de Narbonne à Tourouzelle

par Jean Courrent.............................................................................................Publié § LE COMPOI DE MONTREDON-DES-CORBIÈRES, par Pierre Aussel.............Publié § L’ARAGNON ET LES PRES VIEUX, par Pierre Aussel......................................Publié § LE MASSIF DE FONTFROIDE. Promenades et randonnées autour de l’Abbaye,

ouvrage collectif dirigé par Pierre Guisset...........................................................................Publié § LES SOURCES DE FONTFROIDE ou le ravitaillement en eau de la ville de Narbonne,

DVD collectif dirigé par Pierre Guisset.............................................................Publié § Historiques de Domaines viticoles...........................................................certains .Publiés § Notes sur des Domaines, des Seigneuries et diverses productions agricoles........Inédites

02 : RÉSUMÉ DE COMMUNICATION MÉDIA

« AMALTHÉE », a produit de nombreux descendants! Les voici, au fur et à mesure des chapitres :

1. Présentation générale...................... ........................................................... Introduction 2. L’évolution du Massif de Fontfroide, au cours de l’histoire.........................1er chapitre 3. Le Massif de Fontfroide au XXIème siècle..................................................2ème chapitre 4. La forêt et le feu dans le Massif de Fontfroide..........................................3 ème chapitre 5. L’animal, auxiliaire de prévention des incendies.......................................4 ème chapitre 6. Le projet : Elevage dans le Massif de Fontfroide......................................5 ème chapitre 7. Le devenir du Projet...................................................................................6 ème chapitre 8. Réalisme et Pragmatisme............................................................................7ème chapitre

RÉSUMÉ DE PRÉSENTATION GÉNÉRALE. De tout temps et en tout lieu les quadrupèdes, sauvages ou domestiques, ont été utilisés ou

mis au service de l’homme. Les animaux d’élevage ont été avec et pour lui médiateurs, ouvreurs et conquérants de

l’espace. Ils ont, par le pacage et le piétinement, participé à l’évolution et à la protection de leur

environnement végétal. Ils ont ainsi aidé à une lente évolution de leurs paysages physiques familiers.

Ils lui ont fourni subsistance, habillement et capital. Ils ont également constitué leur premier réservoir de richesses patrimoniales..

À leur suite, les hommes, dans le cours du temps y ont inscrits leurs traces physiques, historiques, géographiques sociales et économiques. Elles font le Massif de Fontfroide de ce XXIème vagissant.

L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE Créateur originel de ses paysages

Auxiliaire bénévole contre les feux de forêts Fournisseur de revenus d’équilibre

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CHAPITRE 1

1 : L’EVOLUTION DU MASSIF DE FONTFROIDE AU COURS DE L’HISTOIRE

Le Massif de Fontfroide n’a pas une superficie suffisante pour avoir eu son propre destin. De tout temps il a participé au développement de la Narbonnaise. De ce point de vue son

histoire est marquée par sa proximité avec : • La mer et les étangs côtiers • La ville de Narbonne et ses extensions historiques • Les axes routiers reliant la Narbonnaise : Ø À Perpignan et le Roussillon Ø À Toulouse par le Lauragais Ø Aux Pyrénées par les Hautes Corbières

Nous reprenons maintenant certains des éléments publiés par « LE GARRI », et

notamment ceux de M Pierre AUSSEL. Ils portent sur l’évolution historique de ce territoire.

11 : AVANT L’INSTALLATION DE L’ABBAYE DE FONTFROIDE La fin de l’âge du bronze semble marquer l’arrivée d’une population semi-sédentaire dans

le Massif. Puis, l’âge du fer voit la mise en place de cultures sur brûlis avec abattage de la forêt de

chênes. • C’est la période où, ailleurs, des oppida contrôlent les points de passage essentiels ;

citons entre autres, Pech Maho, Le Moulin de Peyriac, le Carlas d’Albas. • Rien de ce genre n’a été répertorié dans le Massif. Mais les recherches nécessaires

n’ont peut être pas été réalisées. La demande grecque en céréales, vers la fin du VI siècle avant J.C., lance la culture avec

jachères • Le tracé de la future Voie « Domitienne ou Héracléenne » date-t-elle de cette

époque ? Les grandes lignes du développement du Massif jusqu’au XIX siècle sont déjà en place.

111 : L’économie du Massif Avant l’implantation de l’Abbaye au cœur du Massif, son économie est évidemment à

dominante agricole. Elle permet de vivre en autarcie. • Sur les sols secs et pauvres de landes et garrigues Ø Pastoralisme ovin et caprin

• Sur les sols riches et irrigables des combes Ø Céréaliculture de subsistance Ø Cultures vivrières Ø Oliviers et vignes

• À l’abri des convoitises Ø Les ruches Ø Les volailles

Diverses autres activités en forêt s’y rajoutent. Elles varient en fonction des saisons et des difficultés à vivre.

• Coupe de bois • Fabrication de charbon • Cueillette de champignons, de plantes spontanées alimentaires, condimentaires et

aromatiques • Chasse et braconnage selon le statut social

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Ø Sanglier Ø Oiseaux du cru ou de passage Ø Lièvres et lapins : on trouve encore des traces de garenne* aménagée.

• Ramassage et transformation artisanale Ø Le genêt pour la filasse Ø Le genêt ou la bruyère pour les balais Ø La « jounço » ou encore le « bragalon » pour les brosses. La jounço est

l’aphyllanthe de Montpellier ou « Aphyllanthes monpeliensis » Ø Le Redoul pour le tannage. Le Redoul dit encore rodòr est la corroyère ou

Coriaria myrtifolia. Image 1 : Coriaria myrtifolia

Attention !

Toute la plante est toxique La toxine est la coriamyrtine

C’est un inhibiteur du système nerveux central. La consommation des baies peut entraîner une ataxie généralisée et la mort en quelques heures

En cas de consommation : - Prendre un échantillon du Redoul à fin d’analyse - Se rendre rapidement dans le Centre hospitalier le plus proche - Prendre contact avec le Centre-Anti-Poison de Marseille,

Tél : 04.91.75.25.25. Fax : 04.91.74.41.68

Ø Ramassage de la « Graine », parasite du chêne kermès, « Quercus coccifera ». Revendue aux teinturiers et drapiers de Narbonne elle sert à l’élaboration de l’écarlate de Venise.

Ø Certaines de ces activités perdureront jusqu’en 1960, collecte de la bruyère et du genêt.

• Exploitation de carrières Ø Pierres à bâtir Ø Plâtre et chaux Ø Meules et objets mobiliers divers façonnés sur place (Abreuvoir, évier, etc.)

• Une recherche toponymique sur les planches cadastrales approfondirait notre connaissance de l’économie passée du Massif. Notons, en guise d’illustration :

Ø La Combe du Ruire (GPS : 488,50-4772,50). Le genêt récolté, et d’autres végétaux cultivés, le lin et le chanvre, par exemple, demandent des traitements par rouissage.

Ø Le Ruisseau du Bugua (GPS : 488,50-4772,50). Sur ses bords, le lavage du linge y était vraisemblablement effectué avec des cendres.

12 : APRES L’INSTALLATION DE L’ABBAYE DE FONTFROIDE L’installation de Bénédictins au lieu dit Fontfroide se produit au XIème siècle. La création

de l’Abbaye s’effectue à l’ouest, et à l’écart, de la route reliant l’Evêché de Narbonne à l’Abbaye de Lagrasse. Au XIIème siècle par affiliation de l’Abbaye à l’ordre de Cîteaux les Bénédictins deviennent des Cisterciens.

C’est le point de départ d’une véritable structuration territoriale. L’Abbaye agrège, au fil des ans, les biens fonciers dont elle devient propriétaire et les organise en Granges fonctionnelles. Sans être dotées d’une gestion agricole autonome, au sens strict du terme, elles

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devaient pourvoir à leurs besoins et remettre tout le surplus à l’intendance de l’Abbaye. Les moines pratiquaient déjà le concept dit moderne du « Centre de profit ».

Du XIIème au XIIIème siècle l’abbaye accroît son assise foncière, non seulement dans le Massif, mais aussi dans la région narbo-biterroise et même en Aragon.

121 : L’économie pastorale Cette époque primordiale semble avoir eu pour activité agricole principale le pastoralisme

conduit en extensif. L’Abbaye dote toute nouvelle Grange, d’environ 100 brebis et 100 chèvres. Un tel troupeau assure au quotidien le ravitaillement des religieux et des membres de leur

entourage en lait et viandes. Il permet aussi la constitution de réserves : • Fromage et beurre • Viandes en conserve, confit et salaison • Laine et peaux • Sans oublier le fumier pour la fumure des fruitiers, des légumes et des simples.

122 : La mise en valeur agricole Le défrichement et la mise en valeur des terres peuvent maintenant commencer. Les brebis et les chèvres, avec leurs dents et leurs sabots, ont limité la végétation. Ce pastoralisme dirigé permet, dès lors que la nature et la structure des sols s’y prêtent, de

mettre en place des cultures : • Annuelles : blé, orge, seigle et avoine • Pérennes : olivier, vigne, amandier, mûrier, et autres fruitiers • Jardins divers : légumes, fleurs et simples.

Ces cultures sont destinées aux hommes tout d’abord. Elles servent également à l’alimentation des animaux :

• Du troupeau ovin et caprin • Des animaux de labour, de trait et de monte. • Des volailles et des porcs Sans oublier qu’elles permettent également de faire face aux obligations : • D’assistance aux pauvres et nécessiteux, devoir essentiel des communautés

monastiques. • De redevances tant civiles que religieuses, en nature ou en espèces • De salaires payés en nature, notamment en céréales.

De fait, il s’avère que l’installation de l’Abbaye, avec, la création de ses Granges semble

avoir développé la surface cultivée en céréales, partout où le sol était favorable. Le premier produit de rapport, jusqu’au XIXème siècle est la laine. Une puissante industrie

drapière sur Narbonne en assure une commercialisation européenne. La laine est aussi filée et tissée dans les Granges.

Un produit apparemment secondaire vient ensuite, le fumier. Extrait des bergeries, chèvreries, écuries et poulaillers il sert à engraisser jardins et vergers. Sur les terres à céréales et les parcours, il est déposé par les animaux à l’occasion du pacage.

13 : À PARTIR DU XIVème SIÈCLE

131 : L’économie agricole Dès le XIVème siècle une succession d’événements se déroulent. Ils influent sur la vie du

Massif de Fontfroide. • La peste décime les populations • Le raid du Prince Noir détruit l’économie agraire • La crise des vocations tarit le renouveau monacal • Les effectifs diminuent. Les religieux et les convers vieillissent.

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• La mise en *commende de l’Abbaye marque le changement des mentalités. Ce n’est plus un religieux qui dirige l’abbaye mais un séculier.

La politique de gestion de l’Abbaye s’adapte selon les périodes. Le statut juridique des contrats d’exploitation des granges se diversifie :

• *Inféodation : rapport de féodalité au suzerain. • *Arrentement : Contrat de mise en rente • *Gazaille : Contrat d’élevage, entre berger et propriétaire, comportant Ø Un apport d’animaux par les contractants à la création (en règle générale) Ø Un partage du cheptel total, souche et croît, en fin de contrat

• *Métayage : Contrat de louage avec partage de fruit entre le propriétaire et le métayer

• *Fermage : Contrat à durée déterminée et redevance annuelle du fermier au propriétaire

La conséquence immédiate se traduit par une arrivée de laïcs au statut d’exploitant. Mais cette évolution tient peut-être à la conjonction des besoins financiers de l’Abbaye et à la mobilisation de capitaux par de nouvelles couches sociales, tant villageoises que citadines.

La culture principale demeure la céréaliculture. Selon Pierre Aussel, la surface couverte par les céréales au XVIème siècle est de quelques 470 ha. Cette implantation comprendrait les céréales des Granges et des autres propriétés de l’Abbaye de Fontfroide.

La vigne couvre les besoins des religieux et des laïcs. Elle n’est pas particulièrement développée et les circuits commerciaux afférents sont courts et peu nombreux. Elle est installée sur les sols peu favorables aux céréales. Sur collines et plateaux donc, mais cependant bien ensoleillés. M Pierre Aussel estime à 16 ha la surface du vignoble de l’Abbaye. Bien évidemment, les villageois et les seigneurs implantés sur le Massif ont leurs vignobles aussi. Mais cette superficie, relativement modeste, situe la vigne parmi les cultures vivrières de subsistance.

D’autres plantations sont présentes, sans qu’il soit possible d’en préciser l’importance : • Mûriers pour la soie, encore nombreux en 1791, selon les estimations

révolutionnaires. • Oliviers et amandiers

Ces plantations disparaîtront en partie au XVIIIème siècle, à l’occasion du petit âge glaciaire, à la fin du règne de Louis XIV.

132 : L’économie animale Les 24 Granges de l’Abbaye hébergeaient au total, en 1341, 3.562 brebis et 2.682 chèvres. Le Massif, quant à lui, ne comprenaient que 9 Granges, soit environs1.350 brebis et 920

chèvres Bien entendu, l’effectif total du Massif en ovi-caprinés est nettement supérieur. Il

comprend aussi les troupeaux des seigneurs, des bourgeois capitalistes* et des vilains. Chaque unité d’élevage est constituée d’un troupeau comptant 80 à 120 têtes sous la

responsabilité d’un berger aidé de 1 ou 2 chiens. Selon sa localisation territoriale et sa spécialisation de production, une Grange peut

compter de 2 à 3 troupeaux de brebis et 1 à 2 troupeaux de chèvres. L’effectif animal va de 250 à 550 têtes. 3 à 5 bergers sont nécessaires. Ils sont aidés de 3 à 10 chiens.

Les troupeaux des seigneuries et villages voisins paissent sur les terres du Massif n’appartenant pas à l’Abbaye. Il arrive parfois que l’Abbaye autorise le pacage sur ses terres.

Cet élevage est conduit en extensif. Les conflits entre bergers et propriétaires sont fréquents et très souvent récurrents.

L’extensif est le mode de conduite d’un élevage • À l’intérieur, avec une simple bergerie de protection nocturne • À l’extérieur : Ø Des enclos de pierres sèches pour la protection diurne Ø Pacage gardé pour la nourriture Ø Abreuvement dirigé en lieux naturels plus ou moins aménagés

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La transhumance des troupeaux de l’Abbaye, tant ovins que caprins, s’effectue en direction

des estives des Pyrénées et du Massif-Central. L’élevage en extensif des ovins et des caprins reste l’activité agricole principale.

• La production de laine trouve toujours sa principale valorisation auprès des drapiers de Narbonne

• La production de fumier continue d’être un facteur d’enrichissement des sols. • Les viandes et les peaux trouvent facilement preneur sur le marché de Narbonne et

sur les autres grands marchés languedociens. La production animale est heureusement d’une grande souplesse. Elle s’adapte rapidement

à tout changement social ou climatique. • En période faste, elle s’accroit Ø Période de paix Ø Période de non peste Ø Développement démographique Ø Richesse fiduciaire

• En période défavorable, elle s’amenuise et peut même aller jusqu’à disparaître.

14 : AU XVIIIème SIÈCLE Il semble que l’effectif total, pour les 9 granges, soit au début du siècle de :

• 3000 têtes pour les ovins • 1500 têtes pour les caprins

Par contre, en 1791, ces effectifs, toujours pour les 9 granges, ne sont plus que de : • 1300 têtes pour les ovins • 900 têtes pour les caprins

Il est évident que le Massif nourrissait aussi les troupeaux capitalistes de la ville et des seigneurs. Il entretenait aussi les troupeaux de subsistance des villageois l’environnant.

La révolution de 1789 a transformé les Granges en propriétés agricoles indépendantes. Pour la plupart d’entre-elles, les acquéreurs sont des bourgeois narbonnais ou languedociens. Le reste, des parcelles éparses, est acquis par des villageois et intégré à leur propriété. Ces parcelles suivront dès lors les mutations habituelles dues aux successions, mariages et autres causes de cession.

Les événements survenus, la Révolution d’abord, les guerres de la République ensuite, suivies de celles de l’Empire, sont vraisemblablement responsables d’une importante diminution de cheptel dans le Massif.

141 : Une nouvelle législation Le mode de conduite des caprins, en extensif mal ou non maîtrisé, entraîne la mise en

place d’une législation nationale qui restreint l’importance des troupeaux et leur circulation. • Des Ordonnances prises en Conseil d’Etat le 27 mai 1725 interdisaient la garde des

chèvres sans autorisation préalable. Cette obligation n’est pas respectée. • Par la suite « Le Code Napoléon » interdit l’entrée et le pacage des chèvres en

« forêt soumise au droit forestier ». Cette mesure continue d’être appliquée au XXIème siècle. • Dans la foulée, suivant l’exemple national, les communes prennent des arrêtés

limitant le nombre de chèvres par famille. Elles saisissent l’occasion pour instaurer des taxes par tête sur le bétail de chèvres et de brebis.

Ce changement de législation modifie le mode ancestral de conduite des troupeaux en garrigues et forêts. Ces interdits hérissent les bergers et les propriétaires. Il s’en suit un siècle de réclamations, de contestations et de procès.

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142 : L’Abbaye de Fontfroide

L’Abbaye et ses Granges sont vendues en 1791 dans le cadre de la confiscation des biens du clergé. Ces ventes se font, en règle générale, par unités d’exploitation. Certaines Granges voient leurs terres réorganisées ; d’autres Granges disparaissent, et leurs terres sont dispersées.

Les plus belles unités foncières sont achetées par la bourgeoisie de Narbonne et du Languedoc. Les plus petites parcelles vont aux édiles locaux ainsi qu’aux *ménagers, *ramonets et autres *brassiers.

L’équilibre de vie ancestral est complètement bouleversé : • Les droits féodaux disparaissent • La liberté individuelle d’exploitation exige compétence et assise financière solide. • Le Domaine d’Aussières est, à ce titre, particulièrement remarquable. Ø Le nouvel acquéreur, Noël Daru, met en place un vignoble qui en 1827 atteint 80

hectares, tout en continuant la céréaliculture sur 150 hectares Ø Ancien Intendant aux Armées de Napoléon, il détient un véritable monopole de

livraison de vin auprès des économats militaires. Rien d’étonnant, donc dans le choix inusité à l’époque de cette spéculation viticole.

15 : AU XIXème SIÈCLE La vigne est une production de rapport dans le Massif. Le vignoble est encore peu

important mais de qualité. Les céréales commencent à décliner, le pastoralisme aussi. Les troupeaux ovins se maintiennent encore.

• La laine demeure une production de rapport. • La production de fumier continue d’être un apport essentiel pour la fumure des

terres et améliore la production viticole en quantité et qualité. • Des troupeaux andorrans viennent en hivernage dans les domaines privés. Ils

participent à l’entretien des vignes avec les troupeaux indigènes. Parfois, cependant, ils les supplantent. Les troupeaux étrangers ne coûtent rien et ils rapportent.

• Les troupeaux ovins et caprins locaux tendent à disparaître en raison Ø D’une législation restrictive des surfaces de pacage Ø De la scolarisation des enfants, gardiens traditionnels Ø De la disponibilité fiduciaire. La vente partielle ou totale du troupeau reconstitue

la trésorerie défaillante.

151 : L’évolution viticole À partir de 1850 : L’oïdium introduit une instabilité structurelle dans le paysage agricole. La Narbonnaise entre dans la production viticole de masse. Le vignoble du Massif suit le

mouvement. Rappelons en les principales phases : 1851 : C’est l’année d’une 1ère crise viticole due à l’oïdium. Sa conclusion intervient avec la découverte accidentelle de l’action du soufre par un

viticulteur de Peyriac-Minervois. Il soignait, au soufre donc, la galle d’un cheval de labour devant une treille. Miracle ! La vigne se trouva guérie de l’oïdium !

1852 : L’Oïdium se répand ; C’est la première des grandes crises de la viticulture : les ¾ de la récolte sont perdus.

En même temps la voie ferrée joint Narbonne à Carcassonne et Montpellier. • Les vins partent vers Bordeaux et le marché anglais • Le blé arrive par Sète depuis l’Algérie et l’Ukraine

1863 : Le Phylloxéra se répand dans les régions viticoles françaises à partir du Gard, il frappe successivement les régions suivantes :

1868 : La Vallée du Rhône 1870 : Bordeaux 1878 : L’Aude 1880 : Le Minervois

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1884 : En Narbonnaise le phylloxéra introduit une instabilité structurelle supplémentaire

dans le paysage agricole La conjonction d’un marché porteur et d’une production défaillante dans les régions

touchées par le phylloxéra fait exploser le prix du vin, tout spécialement dans la Narbonnaise. Dans les zones encore saines, les plantations s’intensifient. La Narbonnaise accroît son

vignoble de 25%. Dans le Massif, en toute hâte, les céréales sont remplacées par de la vigne.

• Les grands propriétaires accroissent leur vignoble et recrutent des permanents. • Les petits producteurs sont de plus en plus nombreux. Les journaliers les plus

entreprenants tentent de se constituer un patrimoine foncier. En parallèle, dans les zones atteintes, la recherche d’un moyen de lutte s’active. Tout est

tenté : le soufre, la nicotine et tant d’autres. Seules, les inondations d’abord et les submersions volontaires ensuite, apportent une réponse positive dans les zones inondables

Depuis 1863 et jusqu’en 1873, J.E. Planchon, pharmacien et directeur du « Jardin des Plantes » de Montpellier :

• Découvre le puceron responsable de la maladie. Il se développe sur les radicelles. • Observe, qu’aux Etats-Unis, il ne présente pas de dangerosité sur les vignes

indigènes • Réalise toute une série d’expériences • Préconise la replantation avec des racinés-greffés. Ø Raciné : avec un plant d’hybride américain : Vitis Berlandieri, Rupestris ou autre Ø Greffé : avec un plant français de Vitis Vinifera, dit noble,

La crise technique est en voie de résolution. Beaucoup de petits producteurs n’ont plus les moyens financiers de cette replantation. Les grandes propriétés peuvent mobiliser les capitaux nécessaires. Le développement des

grands vignobles s’en trouve donc favorisé. La crise économique s’amplifie cependant :

• La poursuite des plantations en zones de plaines humides et submersibles conduit à l’obtention de piquettes à faible degré. La qualité s’en ressent.

• Le mouillage des vins, par adjonction d’eau, fait s’effondrer la qualité • Les raisins desséchés, autrefois éliminés, sont vinifiés • Même les marcs sont réutilisés, ils permettent des vins de 2ème fermentation. • L’autorisation de sucrage permet l’augmentation du degré alcoolique de tous ces

non-vins Devant cette perte généralisée de qualité, et poussés par le marché, les négociants et les

investisseurs : • Incitent les betteraviers à la production d’alcool en raison de la défaillance de la

viticulture • Etendent leurs circuits d’achat à l’étranger • Créent un vignoble de substitution en Algérie conquise depuis 1830. Il s’avère vite

que ces vignes, pourtant conduites à l’irrigation, présentent de grands atouts commerciaux : Ø Une grande productivité Ø De forts degrés alcooliques Ø De faibles coûts de production, car la main-d’œuvre algérienne est moins

onéreuse Ø De faibles prix d’importation jusqu’à Sète. Les armateurs de Sète et les

propriétaires fonciers en Algérie sont souvent les mêmes personnes. L’Etat hésite et tarde à intervenir :

• 1872 : Abolition du privilège de « Bouilleur de cru » • 1875 : Rétablissement de ce même droit • 1884 : Interdiction du mouillage

La monoculture de la vigne a pris une telle importance qu’elle conditionne désormais la vie économique et sociale des hommes du Languedoc. C’est peut être là l’origine de ces atermoiements.

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Par ailleurs dans le domaine des techniques culturales et des assolements le changement est

radical : • Augmentation de la demande de main d’œuvre par la viticulture • Introduction de la mécanisation attelée • Utilisation accrue de la traction animale • Augmentation des emblavures en avoine, pour l’alimentation des chevaux. • Apparition de la fertilisation avec des engrais, à la place de la fumure organique. • Priorité absolue est donnée au vignoble. Cela entraîne une diminution de la

céréaliculture, des cultures vivrières et des cultures fourragères, donc de l’élevage. Le marché est de plus en plus volatil :

• La consommation de vin en France était importante sous le 2ème Empire. La hausse du niveau de vie, l’augmentation de la population et la croissance des villes en sont les causes.

• Après 1870, la consommation diminue fortement. • La vinification offre une gamme de produits de qualité disparate. • La commercialisation n’est pas en reste. Les pratiques commerciales recherchent

trop souvent le profit à court terme. La population rurale se transforme :

• Les propriétaires cultivant sont de plus en plus nombreux • Les domestiques agricoles aussi • La population viticole augmente. • La population des villages entourant le Massif s’accroît. • La population des domaines augmente également avec la création de logements

d’ouvriers. Certains d’entre-eux deviennent des hameaux Dans le Massif de Fontfroide, les plantations de vignes sont variables selon les domaines.

• Nous avons évoqué le développement viticole d’Aussières, qui en 1827 préfigurait déjà les évolutions à venir.

• Taura et Jonquières seront jusqu’à la fin du XIX siècle les derniers grands domaines à prédominance céréalière et pastorale.

Des ouvrages concernant l’évolution de ces domaines sont en préparation au GARRI

152 : La politique forestière Tout au long du XIXème siècle on assiste au développement organisé de la forêt en

parallèle à celui de la viticulture. En même temps se met en place une limitation de la présence humaine en forêt. Le moyen en est une législation forestière nationale, à laquelle s’opposent les utilisateurs historiques de la Forêt. Rappelons ici, en illustration, l’épisode de « La guerre des Demoiselles » : en 1829, dans le piémont pyrénéen. Les bûcherons cherchent à obtenir une confirmation de leurs droits traditionnels.

• En 1830, la densité moyenne de la population de l’Aude est de 43 habitants/Km². Les 3/4 d’entre eux résident en zone rurale ou forestière.

• Dès 1846 la plupart des bois communaux sont soumis au régime forestier. • En 1860, Napoléon III fait édicter une loi sur le reboisement des pentes

montagneuses. Elle a pour objectif la mise en forêts de 2% du territoire français, soit environ 1 million d’hectares.

• En 1864, une loi tend à inciter à l’engazonnement de ces mêmes pentes, l’érosion doit être jugulée.

• En 1882, alors que les cours du vin flambent en raison de la crise du phylloxera, l’Etat publie une loi sur les travaux de restauration en montagne et préconise la mise en place de banquettes et la replantation d’essences forestières.

16 : AU XXème SIÈCLE

161 : L’évolution du Massif Les composantes de l’évolution du Massif sont dès lors réunies

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• Le développement de la politique d’aménagement forestier • La limitation de la présence animale • Le développement de la viticulture qui évolue vers la monoculture

Dès 1906, la notion d’aménagement rural apparaît au niveau national. À compter de 1922, la surveillance de la gestion des forêts tend à faire disparaître les

coupes abusives. En 1925, le reboisement atteint 178 000 ha pour la France entière. Il faudra attendre 1946

pour voir la création du Fonds National Forestier. Les crises cycliques de mévente du vin reprennent de plus belle :

• La concentration foncière s’intensifie • Faute de liquidités, les petites propriétés disparaissent • Ceux qui peuvent investir achètent et défrichent • Le vignoble s’étend

Tout ce siècle sera une lutte permanente pour trouver un marché stable et rémunérateur En même temps la coopération vinicole se met en place 1901 : La première coopérative viticole est créée à Maraussan dans l’Hérault. 1900-1903 : Nouvelle crise de mévente La Profession s’organise. Elle demande une réglementation des méthodes de la

transformation vinicole. • Distillation avec autorisation préalable • Autorisation de sucrage des vins de 1ère fermentation

162 : La monoculture viticole 1907 : La vigne représente environ 800 ha pour l’ensemble des grands domaines du

Massif. Il faut y rajouter les parcelles viticoles appartenant aux propriétaires des villages à l’entour.

Le développement viticole s’effectue au détriment des parcours pastoraux les mieux situés. La diminution des élevages, ovins en particulier, provient de la conjonction de 2 évolutions économiques :

• La première certaine : c’est l’effondrement du cours de la laine. • La seconde, un peu mythique : la vigne est le Jackpot du développement futur.

Mais l’effondrement des marchés viticoles conduit à : • Une très grave et double crise économique et sociale • La création du Service des Fraudes

Le paysage viticole est instable. Les crises de méventes se succèdent. L’espoir de voir remonter les cours demeure le pilier de tous les comportements.

1914 : La guerre provoque le départ des hommes vers le front. • Les femmes prennent le relais sur les exploitations. • Une forte immigration d’ouvriers espagnols s’installe • La consommation de vin est importante sur le front des troupes

1918 : L’extension du réseau de tramway se poursuit dans la région narbonnaise. Il avait débuté en 1896 avec une 1ère extension en 1901.

À l’ouest et au sud du Massif, une branche de ce tramway irrigue les villages de Thézan et de Portel. Les RD 611 et 611a l’ont remplacé sur le même tracé.

1919 : 6 Coopératives existent maintenant dans l’Aude 1930 : La succession ininterrompue des crises viticoles conduit à la :

• Création d’un Syndicat de Défense du Vin • Demande d’un statut de la Viticulture pour éviter la surproduction

1934 : Réglementation des vins de coupage 1939 : Les vins importés d’Algérie atteignent maintenant 10 Millions d’hectolitres 1939-1945 : C’est la condamnation à mort des derniers élevages indigènes. Les troupeaux

d’hivernage continuent de voir l’accès aux vignes autorisé depuis la vendange jusques avant les pleurs du débourrement au printemps.

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Cependant la guerre détend le marché viticole

• La demande augmente, • L’offre diminue.

Au sortir de la guerre, le Massif se trouve en monoculture viticole. Certains domaines disposent des moyens de leur modernisation :

• Nouvelles plantations • Nouveaux cépages • Nouvelles caves • Nouvelles techniques vitivinicoles

D’autres, par contre, ne disposent pas de ces moyens, ils dépérissent. Quelques uns retrouvent vie à l’occasion d’un changement de propriétaires

En ce milieu de XXème siècle les petits propriétaires n’espèrent plus de salut que dans la Coopération viticole.

La recherche de la qualité devient la préoccupation première de chacun. 1963 : Création du Comité d’Action Viticole : Il préconise l’utilisation d’une dialectique

plus déterminée dans le dialogue avec les pouvoirs publics 1976-2006 : Les 2 morts de Montredon, aux portes du Massif, marquent le paroxysme de

toutes ces crises • Les habitudes de consommation de vin évoluent en quantité et qualité ; le marché

change. La circulation des vins par voie routière et ferroviaire devenue plus rapide accentue les

phénomènes. Le marché s’exprime en temps réel immédiat alors que la viticulture continue de vivre selon le temps allongé du rythme végétatif et familial.

La viticulture continue donc de subir des cycles successifs de crises. Ventes en hausse : trésorerie en hausse, plantation de vignes, production augmentée,

qualité en baisse, d’où baisse des cours et mévente. Ventes en baisse : trésorerie en baisse, crise sociale et professionnelle, manifestations et

destructions diverses, appel à l’aide publique, distillation des vins en surcapacité, primes d’arrachage, diminution de la production, d’où remontée des cours et des ventes.

Le nouveau cycle s’enclenche ! Tout s’accélère sous la pression de la concurrence étrangère. Puissante et organisée, la production étrangère s’introduit sur le pré-carré de la viticulture nationale.

• Aujourd’hui, que l’on soit viticulteur, ou vigneron. : Ø la situation de la viticulture dans son ensemble, interpelle chaque exploitant

viticole sur le devenir de son exploitation ; Ø Au-delà, tout propriétaire foncier de vignes, s’inquiète du devenir de son

patrimoine. Ø Et il en est de même pour les Domaines viticoles du Massif de Fontfroide Ø Une remise à plat de la gestion du foncier et de la politique d’exploitation s’avère

donc indispensable.

17 : L’ÉLEVAGE AU FIL DU TEMPS Résumé historique

• L’âge du bronze : 1700 ans avant JC des sites néolithiques portent témoignage de la présence d’une

population de brebis et de chèvres : Ø « Côtes de Pla » sur la commune de Narbonne Ø « Sur-Roque » sur la commune de Saint André de Roquelongue

• L’âge du fer : 800 avant JC on assiste à une pérennisation des petits ruminants sur le Massif de

Fontfroide. • Jusqu’au Xème siècle

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Avant l’implantation de l’Abbaye au cœur du Massif, l’économie est à dominante agricole.

Elle permet une vie en autarcie. Ø Développement familial du pastoralisme ovin et caprin Ø Il s’agit d’une économie de cueillette par animal interposé. Le pacage est

itinérant avec les saisons ; dans les chaumes, après les moissons, dans la garrigue et la forêt le reste de l’année.

Le gardiennage permet la cueillette de champignons, bois, baies et fruits divers ; Il permet aussi la chasse du petit gibier qui prospère grâce à la présence du troupeau.

Ø La capitalisation en animaux ne nécessite pas de trésorerie. Le croît annuel y suffit.

Le fumier est la principale ressource de fumure des jardins, vergers et autres terres. Ø Le troupeau fournit le lait, le fromage et la viande. Ø Ainsi que la laine, les poils et les peaux.

Sans compter qu’un tel système autarcique sait valoriser le 5ème quartier de boyaux, cornes, os et onglons.

• XIème siècle et XIIème siècle La création de l’Abbaye par les bénédictins conduit, vraisemblablement, au développement

des élevages : La règle cistercienne marque le point de départ de la structuration de l’élevage. L’Abbaye

organise les troupeaux au sein de Granges fonctionnelles. Un véritable « Schéma Agraire de Développement » comme de notre temps est ainsi mis en ordre de marche.

Ø Troupeaux organisés par espèces Ø Troupeaux limités en nombre de têtes Ø Pastoralisme maîtrisé et défricheur ü Bergers et chiens affectés à chaque troupeau ü Début de différentiation des conduites d’élevage pour chacune des 2 espèces. ü Construction en pierres des bâtiments de contention et d’élevage.

Mise en place d’une véritable économie des productions animales : Ø Economie de rapport : la laine et les peaux Ø Economie de subsistance : le lait, les fromages et la viande Ø Economie structurante : le pacage contrôlé, le fumier.

• Jusqu’au XVIIème siècle Cette évolution se consolide sous l’impulsion des Moines cisterciens

Ø Les Granges hébergent, semble-t-il, des effectifs de plusieurs milliers d’animaux. Ils atteindront un maximum de l’ordre de 19 000 têtes pour l’ensemble du bétail de l’Abbaye.

Ø Ces élevages ovins et caprins se conduisent toujours en extensif maîtrisé. Ils restent l’activité agricole principale.

Ø La transhumance des troupeaux de l’Abbaye, tant ovins que caprins, s’effectue en direction des estives des Pyrénées et du Massif-central.

Ø La production de laine trouve toujours une forte valorisation chez les drapiers narbonnais

Ø La production de fumier continue d’être un facteur de structuration des sols. Ø Les viandes et les peaux trouvent facilement preneur sur les marchés

languedociens. La production animale est heureusement d’une grande souplesse. Elle s’adapte rapidement

à tous les changements sociaux et climatiques. • Au XVIIIème siècle

Au début du siècle plus de 10 000 têtes d’ovins et de caprins sont présentes au total sur le Massif

La révolution de 1789 marque le début d’une importante diminution du cheptel des petits ruminants dans le Massif.

Une nouvelle législation nationale restreint l’importance et la circulation des troupeaux Ø Le Code Napoléon interdit l’entrée et le pacage des chèvres en forêt. Ø Les communes limitent le nombre de chèvres par famille. Elles instaurent des

taxes d’élevage.

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En 1791, les effectifs ne sont plus que de 3000 têtes environ.

• Au XIXème siècle : C’est un siècle de rupture dans le monde agricole languedocien. À partir de 1850 un certain nombre d’évènements inter-réagissent et entraînent la

disparition des élevages. La modification des pratiques culturales viticoles favorise l’utilisation du cheval de trait

plus efficient et plus économe en nourriture que le bœuf de trait. Les importations de céréales, en provenance principale des ports de la Mer noire, poussent

à l’abandon des productions locales. Les terres d’emblavures et les jachères qui leur étaient associées retournent à la garrigue. Et pourtant, selon le Général et Baron de Lascours 1 ha de jachère nourrit 21 moutons. Les meilleures de ces terres sont reconverties en vignes.

De nombreux Domaines vendent certaines d’entre elles pour accroître leur domaine viticole, se vouant désormais à la monoculture. De grands domaines perdent ainsi de leur substance foncière au profit de nouveaux domaines mieux nantis en numéraire.

Une politique nationale forestière de reboisement est mise en place. Elle s’ajoute à la limitation des droits collectifs antérieurs sur la forêt tels que droit de vaine pâture ou encore droit d’élagage.

Les troupeaux voient leur statut économique et foncier transformé : 1. Ils sont exclus de la « sylva » (forêt). 2. Ils sont exclus de l’« ager » (champs). 3. Ils sont cantonnés dans le « saltus » (garrigues)

En conséquence la structure foncière des Domaines et leur politique d’élevage évoluent, Ø Les petits propriétaires concentrent leur force de travail sur leurs vignes. ü Les enfants, auparavant gardiens de troupeaux, sont soumis à la scolarité

obligatoire. ü De nombreux troupeaux familiaux disparaissent, sauf quand la Commune

parvient à maintenir ou constituer des troupeaux collectifs. ü Les familles ont besoin de trésorerie pour couvrir leurs nouvelles charges. ü Le petit propriétaire a abandonné son troupeau ovin et caprin, par manque de

terre, de bras et de temps. Il a supprimé toutes les cultures annuelles sauf les vivrières : légumes pour la famille, avoine pour le cheval. Tout est concentré sur la vigne : la monoculture viticole s’installe.

Ø Les grands domaines, cherchent à maintenir le troupeau producteur de fumier, lorsqu’ils disposent encore d’une trésorerie suffisante, Pour cela ils louent à ferme les terres des petits propriétaires

ü Ils maintiennent ainsi en état leurs bergeries. ü Ils épandent le fumier récolté sur les vignes. ü Le grand propriétaire, souvent, s’est laissé entraîner dans une vision

spéculative de son patrimoine foncier. Ses investissements vitivinicoles ont été faits au détriment de la poly-activité du Domaine.

S’il décide de conserver une spéculation d’élevage, il choisit en règle générale l’extensif avec pacage sur terres louées, pratique aléatoire sur le long terme. Ce n’est pas une « gestion en bon père de famille ».

Ø Les « troupeaux capitalistes » se constituent ü Ils n’ont, en propriété, ni les terres de parcours ni la bergerie ü Le propriétaire d’un « troupeau de capital » loue le pacage sur toutes les

terres et garrigues de la Commune, en échange d’un paiement en espèces ou en nature de carcasses. Ce contrat s’effectue en application du droit de *vaine pâture. Ce droit issu du droit coutumier autorise le troupeau résidant à pacager sur toutes les parcelles de la Commune, sous une double condition :

v Qu’elles ne soient pas encloses v Qu’elles ne portent pas de fruits pendants.

Ø La viande devient plus rémunératrice que la laine ü Après l’industrie drapière disparue, les industries locales de traitement des

laines disparaissent aussi. Le cours de la laine s’effondre au cours du siècle. ü La viande, dont les conditions d’abattage et de conservation se sont

améliorées, devient par comparaison plus rentable que la laine.

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ü Les éleveurs locaux et les capitalistes des villes se tournent vers des élevages

à viande. ü La pratique de l’utilisation de béliers de race mérinos se répand pour

améliorer le rendement en viande des carcasses. ü L’élevage s’étiole. sa longue période millénaire s’achève § Plus de façonneur de paysages § Plus d’équilibreur économique § Plus de bénévoles gratuits pour la prévention des incendies

• Au XXème siècle : La population agricole décroît, le chemin de fer dit à Narbonne « Le Tramway » favorise le départ vers « La Ville »

§ La monoculture viticole règne dans de nombreux pays de l’Aude et du Languedoc. Sur le Massif, la garrigue et la forêt s’installent là où la vigne est absente.

§ La végétation pousse désormais sans que la dent animale vienne en limiter la croissance.

§ La chasse, qui n’est plus une nécessité alimentaire devient chasse de passion et de loisir.

§ Le petit gibier s’étiole et disparaît pratiquement, il manque d’espaces ouverts.

§ Le sanglier prospère, les espaces fermés lui conviennent à merveille. S’il manque de nourriture, il sait se sustenter de raisins et de légumes.

Le feu n’a plus ses anciennes limitations naturelles, humaines et animales...

18 : RESUME DU 1er CHAPITRE L’EVOLUTION DU MASSIF DE FONTFROIDE, AU COURS DE L’HISTOIRE Dans le Massif de Fontfroide, comme partout ailleurs, bovins, mais surtout équidés, ovins

et caprins ont été au service de l’homme. Ils ont, ici aussi, jusqu’en 1850 conquis l’espace, créé les paysages, protégé

l’environnement, limité les incendies, nourri et habillé les habitants, constitué leur première ressource monétaire.

Mais, depuis cette date la viticulture, aidée en cela par l’entêtement de l’homme et son désir de gains rapides, a progressivement limité puis totalement éliminé l’animal du Massif de Fontfroide. La monoculture viticole impose sa suprématie malgré les constants déboires et vicissitudes du marché vinicole. Il en résulte :

Une présence humaine en constante régression. La disparition de la diversité culturale et animale. La diminution accélérée et définitive de l’action structurante de l’élevage. Une fragilité écologique et une sensibilité accrue aux incendies La disparition de l’équilibre économique autarcique

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CHAPITRE 2

LE MASSIF DE FONTFROIDE au XXIème SIÈCLE

En ce XXIème siècle naissant, le Massif de Fontfroide comporte, par héritage du passé, des surfaces plantées en vignes et en forêts.

Il n’est cependant pas que cela. Nous nous risquons à faire un bref état des lieux, en ce début de XXIème siècle.

21 : LES COMMUNES Précisons ici que la commune de Montredon partie intégrante du Massif, dans son

acception géographique, n’est pas prise en compte dans cette étude, en raison de la pression foncière qui s’y exerce.

10 communes se partagent le Massif, de façon très inégale toutefois. La colonne 1 donne la superficie communale en hectares La colonne 2 précise la superficie communale en hectares incluse dans le Massif La colonne 3 représente le Poids de la Commune dans le Massif La colonne 4 représente l’Intérêt du Massif pour la commune

Soit le Ratio Col.2 sur Col.1 en % Carte 3 : Les 10 Communes du Massif

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Tableau 2 : Les surfaces communales et leur poids dans le Massif

0 1 2 3 4

Communes Superficie des

Communes en Ha

Superficie de la commune

dans le Massif En Ha

Le poids de la Commune

dans le Massif

Intérêt de la Commune

pour le Massif

Villesèque 3.169 249 2,36% 7,86% Bages 1.253 336 3,18% 26,82% Thézan 2.600 339 3,21% 13,04% Fontjoncouse 2.735 353 3,34% 12,91% Montseret 1.100 845 8,00% 76,82%

Bizanet 3.709 1.094 10,35% 29,50% Portel 3.510 1.308 12,38% 37,26% Peyriac de mer 2.692 1.604 15,18% 59,58% Narbonne 17.296 1.683 15,93% 9,73% Saint-André de Roquelongue 3.080 2.756 26,08% 89,48%

Totaux 41.144 10.567 100,00% 25,68%

Poids de la commune dans le Massif : Ce Graphique permet de visualiser le poids relatif de chaque commune dans la gestion du Massif Il est établi à partir de la colonne 2 du tableau precedent sur Total 2 en % Soit pour Villesèque : Ratio = [(249 X 100) / 10.567] = 2,36%

Graphique 1 : Poids de la commune

Intérêt du Massif pour la commune Ce Graphique permet de saisir l’importance du massif dans le programme d’aménagement de chaque commune Il est établi à partir de la colonne 3 du tableau precedent sur Total 1 en % Soit pour Villesèque : [(249 X 100) / 3.169] = 7,86%

Graphique 2 : Intérêt du Massif pour la commune

Intérêt du Massif pour la Commune

1COMMUNES

Inté

rêt e

n %

Villesèque 7,86 %

Narbonne 9,73 %

Fontjoncouse 12,91 %

Thézan 13,04 %

Bages 26,82 %

Bizanet 29,50 %

Portel 37,26 %

Peyriac-de-Mer 59,58 %

Montseret 76,82 %

St-André deRoquelongue 89,48 %

Poids des Communes dans le Massif

26,08%

15,93%

15,18%

12,38%

10,35%

8,00%

3,34% 3,21%

3,18% 2,36%

Villesèque Bages

Thézan Fontjoncouse Montseret Bizanet Portel Peyriac de mer

Narbonne

Saint André

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22 : HÉTÉROGÉNÉITE TERRITORIALE

221 : Communes de Fontjoncouse, Montseret, Thézan et Villesèque Pour ces communes, le Massif ne représente qu’une faible portion de leur territoire :

• Quelques parcelles de vignes en piémont de colline. En général, les bâtiments d’exploitation sont situés au delà du périmètre du Massif.

• Pour le reste, garrigues et pinèdes constituent l’essentiel des surfaces communales. • Le hameau des Clauses sur la commune de Montseret : Ø A une importante activité apicole avec le GAEC Fabre et Curade.

Ce hameau fait l’objet d’un très fort développement

222 : Commune de Bages Elle dispose d’une petite partie du Massif, mais son importance économique est tout autre :

• Domaines viticoles présents : Java et Réveillon. • Hameau de Prat-de Cest : Ø Ce hameau accroît son développement sous l’impulsion du Parc Naturel Régional

de la Narbonnaise. (P.N.R.N.) Ø Il subit une forte pression foncière due à la proximité de Narbonne, dont l’une

des extensions se fait le long de D. 6009

223 : Commune de Bizanet Le Massif représente 29,50% de son territoire communal

• Domaines viticoles présents : Cave-Neuve, Loumet, Saint-Martin de Toques et Beauregard.

• Le reste du territoire est constituée, pour l’essentiel, de bois et garrigues. Ils sont voués à la chasse et à la promenade.

224 : Commune de Portel Le Massif occupe 37,26% du territoire communal. Cela ne représente cependant que

12,38% de la surface totale du Massif de Fontfroide. Mais son importance, tant économique que stratégique a toujours été très forte.

• Au gué de Lastours, sur la Berre, aboutit un axe fondamental de circulation au travers du Massif.

Ø Ce chemin ancien, d’abord Voie Héracléenne, puis Voie Domitienne permettait, semble-t-il, de relier Narbonne et Lézignan à Sigean et vers l’intérieur des Corbières.

Ø Son tracé conduisait, vraisemblablement, de Saint-André de Roquelongue par Pradines et Taura jusqu’à La Berre au Gué de Lastours. De là vers :

ü Le Nord, par Pech-Maho, en direction de Sigean et des Pyrénées ü Le Sud, par le col de Gléon, en direction des Corbières

(Ce tracé, quoique incertain est évoqué dans « La carte archéologique de la Gaulle-Narbonne-Le Narbonnais- CID 2002 »

• Le Château des Campets, avec son hameau, marque le lieu d’aboutissement de la voie décrite précédemment

• Le Plan du Couloubret entre le sommet du Massif et la forêt domaniale est la composante principale de cette zone. C’est un lieu de conflits d’intérêt autour du développement envisagé de l’éolien.

Très peu de vignes au total.

225 : Commune de Peyriac de mer Ici le Massif se révèle beaucoup plus important. Il occupe 59.58 % du territoire communal

soit 15,18% de l’ensemble du Massif de Fontfroide. Il comprend : • La zone de piémont qui mélange vignes et habitations

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• La zone de garrigues et de bois qui a eu une grande importance économique à l’époque des charbonniers et autres bûcherons fagotiers. C’était aussi un lieu de pacage privilégié pour les bergers.

• Enfin, la Forêt Domaniale de Fontfroide, au nord du Plan du Couloubret. Ø Propriété de l’Etat, elle est gérée par l’Office National des Forêts Ø Elle se poursuit sur la commune de Saint-André de Roquelongue Ø Elle domine et enserre le Domaine de Sainte Eugénie. ü Ce nom suggère une création datant de l’époque de l’*Aprisìon, période de

Charlemagne. ü Ce domaine est une ancienne Abbaye bénédictine qui s’est donnée à

Fontfroide en 1189. L’Abbaye cistercienne en fit une Grange

226 : Commune de Narbonne C’est la plus importante présence, 15,93% du Massif bien que cela ne représente que

9,73% de la superficie narbonnaise. N’oublions pas que Narbonne fut capitale de la Narbonnaise puis capitale de la

Septimanie. Aujourd’hui Narbonne est le siège de la Communauté d’Agglomérations de la Narbonnaise (C.A.N.).

Nous ne pouvons pas être étonnés de lui voir jouer un rôle prépondérant dans le développement actuel et futur du Massif.

3 zones caractérisent ce territoire : • La zone littorale de Piémont-Est, le long de l’Autoroute A9 « La Catalane » :

Elle est appropriée dans sa quasi-totalité Ø Lotissement des Roches grises Ø Lotissement de Sainte Claire Ø Centre d’enfouissement technique de Lambert sur l’ancien site des Fours à chaux Ø Domaine de Montplaisir : ü Siège de l’*O.N.F. ü Siège du *P.N.R.N.M. ü Lieu d’activités culturelles ü Lieu d’activités sportives

• La zone de Piémont-Ouest, le long des routes, D613 et D423 conduisant à Lagrasse

Les anciennes granges cisterciennes, les plus proches de l’Abbaye, sont devenues des domaines viticoles indépendants

Ø Domaine d’Aussières Ø Domaine d’Auris Ø Domaine de Saint Julien de Septime Ø Domaine de Fontfroide

Cette ancienne zone de polyculture-élevage : Ø S’est transformée dès 1850 en Zone viticole d’excellence Ø Recherche aujourd’hui son équilibre économique en diversifiant ses activités

productives et commerciales. L’Abbaye de Fontfroide en est le prototype :

Ø Un domaine viticole en expansion accompagné d’une communication forte Ø L’Abbaye est ouverte à de multiples activités de Culture et de Promotion Ø Les autres bâtiments sont mis en valeur : ü Restauration et Hébergement ü Tourisme ü Promotion, en relation avec « Les Amis de Fontfroide » et la Mairie de

Narbonne ü Habitations privatives

Ø Dévolution du reste de son territoire à diverses activités qui favorisent l’entretien de chemins anciens ou même permettent l’ouverture de nouveaux axes de circulation

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ü Activités forestières, en accord avec l’ONF et le Comité de lutte contre les

feux de forêts, (CCFF). ü Activités cynégétiques en relation avec la Diane de Fontfroide ü Activités de promenades, avec divers Organismes et Associations

• La zone centrale comprise entre les 2 piémonts précédents Elle correspond à l’ancien chemin de Narbonne au Roussillon. Elle comprend : Ø Le Domaine de Jonquières. Il héberge : ü Un Domaine viticole ü Le siège de la *S.I.C.A. du Val d’Orbieu ü Des logements de service, des gîtes, des chambres, des salles de réunion.

Ø À sa suite vient une zone de bois et de garrigues. ü C’est un poumon vert pour Narbonne et les narbonnais sportifs ou aventureux

227 : Commune de Saint André de Roquelongue C’est, de loin, la commune la plus concernée par le Massif de Fontfroide. Elle en occupe

26,08%. Il représente 89,48% du territoire communal. Rien d’étonnant à cela, c’est l’axe privilégié de pénétration et de circulation du Massif de

Fontfroide. • La zone viticole depuis le village s’étend dans le piémont.

Elle pénètre le Massif, par une série de combes ouvertes. La Cave Coopérative s’y trouve. • Vient ensuite une zone de landes et garrigues.

Cette zone, au XIX siècle, pratiquait une exploitation de polyculture-élevage. Les derniers troupeaux d’ovins et de caprins étaient ici.

• Vient enfin la forêt complantée en résineux Ø Le Bois du Vicomte Ø La Forêt Domaniale de Fontfroide.

La prise en considération de la situation géographique de la Commune de Saint André de Roquelongue, permet de comprendre la volonté politique qui fut toujours la sienne.

Ø Être le lien naturel entre Lézignan et le Minervois avec Sigean, le Roussillon. C‘était la volonté des Seigneurs et des Cisterciens

ü Tentation économique, toujours déçue, de rejoindre par Pradines et Taura ou Sainte Eugénie, les zones côtières de l’étang de Bages-Sigean Port-la Nouvelle et de leurs salines.

ü Tentation politique de commercer avec l’Espagnol, ceci jusqu’au traité des Pyrénées. Pour cela il fallait court-circuiter Narbonne.

Ø Narbonne, appuyée en cela par l’autorité nationale, fut la gagnante de ce combat inégal.

23 : L’IMPLANTATION HUMAINE

231 : La population résidante Ses activités sont, pour la plupart de ses membres, tournées vers l’extérieur du Massif,

Narbonne pour l’essentiel, et les villages environnants. Il en découle une importante circulation rayonnante bi-journalière

• Son habitat se répartit de façon non homogène Ø Habitat plutôt dispersé en zones accessibles, notamment Peyriac-de-Mer, Saint

André de Roquelongue, Montseret et les Clauses, Ø .Lotissements en périphérie urbaine narbonnaise sur Montplaisir, les Roches-

grises et celui de Sainte-claire. Ø Anciens bâtiments d’exploitation reconvertis en logements rurbains :

- À l’ouest : Saint Julien de Septime et Saint Martin de Toques - Au sud : Pradines - À l’est : Les Campets et Combe de Berre

Ø Sur le lieu de travail pour les entités économiques - Viticoles : Exploitants et quelques ouvriers permanents

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- Touristiques : Exploitants et quelques ouvriers permanents

Carte 4 : L'implantation humaine

232 : La population itinérante Elle est très importante sur les routes et autoroutes tout autour du Massif.

• L’Abbaye de Fontfroide, haut lieu touristique, attire environ 100.000 personnes par an

Aux premiers beaux jours, elle devient un lieu de promenade privilégié pour les audois et tout particulièrement pour les narbonnais. Les journées des plantes, des 20 et 21 mai 2006, avec une fréquentation de plus de 3000 entrées payantes sont caractéristiques des évolutions à venir.

Le partenariat de la Commune de Narbonne en cette occasion est révélateur de l’intérêt croissant de Narbonne pour le Massif de Fontfroide : « Les 4 saisons de la Narbonnaise » s’y déroulent.

• La Ville de Narbonne, accentue son développement, entre autres directions, au nord de l’autoroute A61, (Hauts de Narbonne, Zone industrielle de la Coupe).

• Il en va de même à l’ouest de l’autoroute A9, (Montplaisir, Roches-Grises, Sainte-Claire et Réveillon).

Cette évolution démographique, importante et rapide, tend à utiliser le Massif de Fontfroide en « poumon vert ». Il en est de même d’ailleurs et depuis plus longtemps du Massif de la Clape.

La réintroduction d’élevages sur le Massif, outre leur potentiel économique, permettrait d’offrir une palette variée d’attractions nouvelles et permanentes à des populations citadines en quête de racines.

Tout en étant acteurs d’occupation et de surveillance du territoire, les populations résidentes et itinérantes sont des facteurs de risques supplémentaires et involontaires d’incendies.

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24 : LES CIRCULATIONS

241 : Circulation routière Elle s’effectue par priorité sur les routes périphériques au Massif et qui le délimitent.

Aujourd’hui, quand on circule sur ces routes l’impression ressentie est celle d’une masse montagneuse fermée et impénétrable.

Il n’en a pas été toujours ainsi. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, des voies carrossables, en harmonie avec le reste du réseau routier, ouvraient le Massif à la circulation des personnes et des biens. On peut encore reconnaître aujourd’hui une partie des tracés anciens :

Ø Le grand chemin des Corbières, à partir de Narbonne, dans le prolongement de la rue des fours à chaux, vers Lagrasse.

Ø Le chemin du communal, à partir de Narbonne, en ligne de crête par le Domaine de Jonquières vers Freyssinet.

Ø Les voies transversales, plus difficiles à retrouver, de Bizanet et Saint André de Roquelongue, vers les étangs.

Au cours de l’histoire leur entretien et préservation, leur aménagement et conservation se sont heurtés à l’opposition farouche, efficace et hégémonique de la Ville de Narbonne. Elle craignait que les axes directs au travers du Massif lui enlèvent une part importante de trafic et donc de profits.

Il s’agissait pour l’essentiel des axes : Ø De Toulouse et du Lauragais en direction des étangs, des salines, de Sigean et de

la Catalogne. Ø De Lézignan vers Durban, Tuchan, les Pyrénées ariègeoises et l’Espagne

Cette opposition s’est avérée particulièrement efficace du 15ème siècle jusqu’en 1904. Autrefois, l’Abbaye de Fontfroide et l’Abbaye de Sainte Eugénie ont du être au centre d’un

réseau de voies de communications.

Les anciens chemins A Grand Chemin des Corbières de Narbonne à Lagrasse, par Aussières B Chemin d’Ermengarde, de Narbonne vers Sigean, par Jonquières, Sainte-Eugénie, Portel et ses passages sur la Berre (gué et radier). C Chemin de Fontfroide, relie l’Abbaye au « Grand Chemin des Corbières A » et au « Chemin d’Ermengarde B » D Chemin de Saint-André à Sigean et l’Espagne relie Saint-André au « Grand Chemin des Corbières A » et au Chemin d’Ermengarde B » E Chemin de Saint-André aux Corbières relie Saint-André aux Corbières par Pradines, Taura et le Pont de Gléon. F Variante du précédent par le gué de la Muscadière G Chemin des charbonniers permettait le ravitaillement de Narbonne en bois de chauffe et de charbon venant des Corbières.

• Les Passages de la Berre X Le défilé de Ripaud interdit le passage de la Berre en direction de Durban et des Corbières. 1 Pont de Gléon permet ce passage par Villesèque 2 Gué de la Muscadière, double le précédent 3 Radier de Terre Rouge va vers Villesèque ou Lastours. 4 Pont de Lastours conduit vers Villesèque ou Lastours. 5 Radier de l’Héracléenne à Portel dirige vers Sigean et l’Espagne 6 Gué de l’Héracléenne à Portel double le précédent 7 Gué de Pech-Maho rallie l’oppidum néolithique.

• Observations prudentielles 1 La carte des chemins anciens présentée ici résulte d’un travail d’observation et de réflexion. 2 Observations sur le terrain et lecture attentive de la carte IGN au 1/25000 3 Relevé des portions apparemment avérées de ces chemins 4 Réflexion sur la toponymie

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5 Association raisonnée des dites portions avec les points de passage de la Berre : gués, radiers et ponts. 6 Cette présentation n’a pas la prétention d’être une restitution des Chemins anciens du Massif de Fontfroide

Carte 5 : Les anciens chemins

• De nos jours Ø Citons les plus importantes pistes, reprises pour l’essentiel par les chemins

*D.F.C.I., dans le cadre du *P.A.F.I. - Abbaye de Fontfroide vers Peyriac de Mer, par Sainte Eugénie. - Saint André vers Portel par Taura - Le chemin des charbonniers - Le chemin dit aujourd’hui « Voie Domitienne » ou « Voie héracléenne » de

Sainte Eugénie à Portel. Ø Les chemins ouverts aux randonneurs et aux chasseurs sont des chemins

d’exploitation agricole ou des chemins ONF de prévention et lutte contre l’incendie.

242 Circulation ferroviaire La ligne S.N.C.F. allant de Narbonne à Perpignan ignore le massif, elle emprunte le cordon

littoral. Une ligne T.G.V. fait l’objet d’une étude prévisionnelle d’implantation. Cette implantation

se ferait dans le couloir de circulation déjà occupé par la RD 6009 et l’A9 dite « La Catalane ». L’un des tracés de cette future ligne T.G.V. la ferait passer en plein Massif par Cap-de Pla,

Jonquières, Réveillon et Prat-de Cest. Sa construction n’interviendrait pas avant 2020.

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243 : Circulation d’énergie

Trois lignes électriques THT suivent

aussi cette direction Nord-Sud. Elles sont implantées à mi-versant sur la façade Est

Deux d’entre-elles se dirigent vers Sigean et Port-la-Nouvelle

La troisième oblique, entre Pech Agut et Fontanille, en direction de Rivesaltes.

Le tracé final de la ligne TGV n’est pas encore arrêté. Il est suggéré, en tiretets, dans la carte suivante

Carte 6 : Lignes de transport d'énergie

25 : ACTIVITES HUMAINES

251 : Activités agricoles Nous sommes en présence pratiquement d’une monoculture viticole.

La viticulture Ø L’activité agricole principale sur le Massif est la viticulture. La plupart des

domaines viticoles dont les bâtiments sont dans le massif se situent néanmoins à la périphérie sur les routes ceinturant le Massif.

Ø Les autres vignes appartiennent à des domaines situés à l’extérieur du Massif ou à des propriétaires viticulteurs de cave coopérative résidants dans les villages et hameaux à l’entour. La fréquentation de ces vignes par leurs propriétaires ou leur personnel se réduit aux exigences du calendrier des travaux viticoles.

Ø Le domaine de Taura n’a pas vendangé ses vignes en 2006. Elles seraient destinées à l’arrachage. Les autres domaines implantés à l intérieur du Massif n’ont plus de vignes et ont pratiquement abandonné toute activité agricole réelle. Leurs terres sont en friche ou en garrigues. Quelques rares parcelles de céréales destinées au gibier rappellent le passé de ces exploitations.

Ø Le domaine d’Aussières est le seul à développer un projet d’exploitation fondé sur la polyculture. En plus de la viticulture, dominante bien sur, on y trouve des :

ü Plantation d’oliviers ü Emblavements de cultures céréalières

Cette démarche se justifie par : ü Le rôle de pare-feu joué par ces cultures ü La recherche d’esthétique paysagère à offrir aux visiteurs et clients acheteurs.

Aussières est visible depuis l’A61 et la RD613.

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Carte 7 : Caves coopératives et Domaines viticoles

La forêt Ø La forêt domaniale de Fontfroide, 672 ha, ü Elle est complantée à 51,49%, de résineux variés pour 346 ha, dont 46,70%

de pin maritime, c'est-à-dire 162 ha environ. ü Le reste 326 ha, est occupé par du taillis, des landes et des garrigues, soit

48,51 %. Ø Il convient de noter que tout l’espace communal sur le Massif n’est pas soumis au

régime forestier Les espaces communaux qui y sont soumis représentent : ü 233 ha pour Narbonne ü 584 ha pour Portel ü 693 ha pour Saint André et Montseret.

Ø Narbonne : L’espace communal correspond aux zones de Montplaisir et de la Combe d’Enfer

ü Montplaisir, reboisée en résineux, est en bordure de zones urbanisées ü La Combe d’Enfer est partiellement reboisée dans sa partie Nord. Pour le reste, présentant un relief difficile, la garrigue reprend le dessus, après

chaque incendie. Ø Portel : ü La garrigue occupe environ 470 ha de l’espace communal sur le Massif, ü Au Plan du Couloubret, 120 ha sont reboisés. Ils jouxtent la Forêt domaniale.

Ø Saint André de Roquelongue et Montseret. ü La garrigue du Massif représente environ 315 ha.

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Ø Dans les autres communes, les zones soumises au régime forestier sont peu

importantes En général elles ne comprennent que des garrigues, elles s’embroussaillent et se ferment.

Leur valorisation économique est nulle. Ces espaces ne constituent pas une priorité pour les communes concernées.

Seules, les Associations de chasse et les Propriétaires participant à la DFCI entretiennent les chemins et les points d’eau.

Il est loin le temps où ces zones étaient source d’alimentation pour les hommes et les troupeaux.

Aujourd’hui elles ne produisent que du gibier pour les chasseurs et servent d’écrin paysager pour les promeneurs.

L’ONF y réalise d’importants travaux d’entretien et d’aménagements pour la prévention des incendies : travail de Pénélope et tonneau des Danaïdes, s’il en est. Après quelques années il faut recommencer le travail de désherbage sur les zones déjà traitées, avec des coûts toujours croissants. L’herbe ne comprend pas les objectifs des hommes, elle repousse sans fin.

Carte 8 : La forêt

L’élevage d’ovins et de caprins L’implantation des bergeries en ruines ou réutilisées et la toponymie de certaines parcelles

donnent une indication de l’importance historique de l’élevage dans le Massif Depuis la grande période d’extension de la culture viticole, l’élevage a disparu. Beaucoup de propriétaires en ont un souvenir ému et nostalgique. Le dernier élevage caprin fromager à Pech Rascas n’a pas pu s’adapter aux obligations

justifiées de la législation en matière de santé animale et humaine Ci-dessous la carte de localisation des anciennes bergeries

Ø Localisation des anciennes bergeries ü Les bergeries ruinées et anonymes sont situées surtout dans la partie Sud-

ouest du Massif. Elles correspondent à une zone plus ouverte où la propriété est morcelée. Il s’agissait là de petits troupeaux de villageois.

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ü Les bergeries de Pradines et du Coude, établies nettement à l’écart des

bâtiments d’exploitation, témoignent de troupeaux plus conséquents conduits en élevage extensif.

ü Les propriétés plus importantes de la zone Nord et Nord-Ouest présentent des bergeries utilisées jusqu’à l’arrivée de la fumure chimique dans les vignes. Ces bâtiments, toujours en état, ont été réutilisés. Une nouvelle vie de restaurant, bâtiments d’exploitation, logements ouvriers ou touristiques.

ü Les bergeries de la Quille et de l’Escalier doivent probablement leur abandon tardif à leur situation géographique isolée, par rapport à l’exploitation, et centrale dans Massif

ü La toponymie fait ressortir des zones de pacage traditionnel. Citons ici et pour l’exemple quelques uns des plus représentatifs :

Tableau 3 : Toponymie agro-pastorale

Carte 9 : Les anciennes bergeries

Toponymie Abscisse GPS Ordonnée GPS Courtal neuf 495 4777,50 La jasse 491 4776 Cortal nau 495 4773 Cortal vieux 493 4769 Cortal de bas 492,5 4768

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Tableau 4 : Localisation des anciennes bergeries Communes Bergeries en ruines Bergeries réutilisées

Fontjoncouse 4 Sans nom 0 Villesèque 0 0

Portel 3 Pré du Gua Combe longue Cortal le bas

1 Les Campets

Thézan 2 Sans nom 1 Saint-Estève Montseret 3 Sans Nom 0

Saint-André De Roquelongue 7

Le Genibret Combelongue Bergerie de Pradines Bergerie du Coude 3 sans nom

3 Taura Domaine de Pradines Domaine du Coude

Bizanet 0 3 L’Aragnon Beauregard Saint-Martin de Toques

Peyriac-de-Mer 1 Trigobeures 1 Pech Rascas

Narbonne 2 L’Escalier La Quille 6

Abbaye de Fontfroide Java Saint-Julien de Septime Auris Aussières Jonquières

Bages 1 Chavardès 0 Java (n’est pas sur la carte)

Nombre total 23 Bergeries en ruines 14 1

Bergeries réutilisées Bergerie Pech Rascas

• Le miel

De nombreux ruchers sont éparpillés sur le territoire du Massif. Vraisemblablement plus de 1200 ruches en 2007 selon la Direction des Services Vétérinaires de l’Aude.

Les propriétaires, ne sont pas tous exploitants agricoles, ni même apiculteurs professionnels.

Ils résident à l’extérieur, parfois dans des domaines et villages périphériques Le désherbage des vignes, la disparition des vergers, l’absence de cultures annuelles

et la fermeture de la garrigue diminuent la diversité floristique. Le rendement mellifère s’en ressent et diminue d’autant l’intérêt des apiculteurs

professionnels • Chevaux

Monsieur Delahaye, Association « Cheval de Traverse » basée à Portel a entretenu quelques chevaux au Plan du Couloubret, entre Le Crès et Genentière, dans la forêt domaniale, avec l’autorisation de l’ONF.

• Taureaux Madame Rives a installé des clôtures au Plan du Couloubret, toujours avec l’accord

de l’ONF dans la forêt soumise au régime forestier, pour l’hivernage de sa manade de Mandourelle.

252 : Activités non agricoles • Tourisme : L’Abbaye de Fontfroide

En plus de son domaine viticole et de sa cave de vinification l’Abbaye affiche une activité dynamique et diversifiée.

Pôle touristique régional et national, elle accueille plus de 100.000 visiteurs par an, le pic de fréquentation se situe en été. Elle offre une restauration de qualité, un hébergement provisoirement limité, une panoplie d’actions culturelles et sportives :

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Concerts et « master-class » de musiques Conférences et expositions Journées des plantes en Juin Les 4 saisons de la Narbonnaise, en partenariat avec la Ville de Narbonne Balades gourmandes d’Hiver Rallye de Fontfroide...

Son vaste parking et les chemins qui entourent les anciens bâtiments conventuels sont une incitation à fréquenter l’Abbaye dès les premiers beaux jours.

Sa situation facilement accessible, à l’écart du réseau routier, en fait une porte ouverte sur l’intérieur du Massif

• Activités de Services Ø Le Domaine de Montplaisir appartient à la Ville de Narbonne. Ses bâtiments

ont été reconvertis en bureaux ; On y trouve : ü Le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée : Siège et

bureaux ü Des salles polyvalentes ouvertes à diverses activités internes ou de

partenaires, du Parc. ü L’Office National des Forêts ü La société d’astronomie de Narbonne ü Les terres et la forêt sont réservées aux activités sportives

Ø Le Domaine de Jonquières abrite le groupe viticole « Le Val d’Orbieu ». Siège et bureaux.

Ø Le Centre d’Enfouissement Technique de Lambert est installé sur un ancien emplacement de plâtrières.

ü Il accueille, trie et recycle les ordures ménagères et industrielles de la Communauté d’agglomération de la Narbonnaise. Son aire d’implantation actuelle se situe entre le Mourel-Redon et la Serre-Bouscassière.

ü Son extension future et prochaine pose problème. ü Le réseau routier qui part de la RN 9 à hauteur de Prat-de Cest est adapté au

trafic des bennes et poids lourds. • La Chasse

Le Massif de Fontfroide est le territoire de nombreuses associations de chasse dont : Ø La Diane de Bizanet Ø La Diane de Fontfroide Ø La Diane de Java Ø D’autres « Associations de Chasse Communales agrées » ; (A.C.C.A.) Ø D’autres « Associations de Chasse Privée » ; (A.C.P.)

La végétation arbustive de garrigue dense favorise le sanglier au détriment du petit gibier et des rapaces qui s’en nourrissent dont l’aigle de Bonelli.

Les sociétés de chasse procèdent actuellement à un travail intense de réorganisation par structuration interne et regroupement. Dans ce contexte, des programmes d’action favorables au gibier sont mis en place :

Ø Ouverture de pistes et entretien des chemins Ø Mise en place de cultures céréalières et fourragères Ø Nourrissement des sangliers Ø Aménagement de points d’eau

Cette prise en compte de l’espace naturel participe directement à une meilleure prévention des risques d’incendie.

• Les loisirs Le Massif de Fontfroide est ouvert aux activités de loisir dans sa quasi-totalité. Le site de

l’Abbaye ; le parcours sportif attenant au domaine de Montplaisir, l’accessibilité des chemins du PAFI, la communication du PNRNM sur les chemins du Massif, la proximité de l’Agglomération narbonnaise sont autant d’incitations aux promenades pédestres.

Certaines zones de garrigues et de forêts sont accessibles aux VTT et aux véhicules. Tous les domaines viticoles ainsi que les vignes sont accessibles aux VTT et aux véhicules.

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Depuis les amateurs de botanique jusqu’aux sportifs des courses de fond, la panoplie des

personnes qui sillonnent le Massif est diversifiée à l’extrême.

253 : Activités en projet De nombreux projets sont à l’étude pour une mise en place prochaine sur le territoire

du Massif de Fontfroide • Projet immobilier du Réveillon

Sa création est en cours le long de la RN 9, à hauteur du Domaine de Réveillon, au-delà des lotissements de Sainte Claire et de Rochegrise.

• La ligne ferroviaire TGV Serpent de mer, elle viendra tôt ou tard s’ajouter aux autres voies mordant le Massif sur

son flanc ouest. Elle reliera Narbonne à Perpignan peut être par le Domaine de Jonquières. • Un parc éolien

Le projet hésite entre les Communes de Portel ou de Villesèque. De nouvelles voies d’accès ainsi que des lignes de transport électriques seront nécessaires.

26 : RÉSUMÉ DU 2ème CHAPITRE LE MASSIF DE FONTFROIDE AU XXIEME SIECLE À l’évidence les observations précédentes sont accentuées à l’extrême. En ce début de

21ème siècle le Massif de Fontfroide est soumis à la rude loi de l’écartèlement : Géographique - Narbonne voit son influence augmenter du Sud-ouest au Nord-est. Administratif - Chaque structure territoriale ou technique a sa propre politique Associatif - Chacun prêche pour sa chapelle, sans recherche de consensus Humain - Habitants, touristes, sportifs, et autres férus d’écologie et

d’aménagement, chacun à son image du Massif de Fontfroide, la seule vraie. Environnemental - Le poumon vert de la Narbonnaise, la prévention des incendies

et la fréquentation touristique ont du mal à s’équilibrer. Economique - La valorisation des vins du Massif s’essouffle, les revenus

complémentaires agricoles font défaut Une nouvelle page de la présence animale dans le Massif de Fontfroide peut-elle s’ouvrir

et favoriser un retour aux équilibres perdus ? Les Incendies ne risquent-ils pas de focaliser l’attention, l’énergie et les finances ? La prévention mécanique des incendies ne risque-t-elle pas de devenir le nouveau

paradigme sécuritaire ?

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CHAPITRE 3

LA FORÊT ET LE FEU DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

31 : SURVOL HISTORIQUE • Depuis les temps préhistoriques :

Les Archéologues s’entendent aujourd’hui pour considérer que le feu a toujours été un élément participant à la vie de la forêt.

La fréquence des incendies au cours des temps passés est documentée par l’étude des charbons fossiles. Depuis 8.000 avant J.C., des incendies ont été repérés et localisés dans nos régions.

Depuis longtemps l’homme utilise le feu par brûlis pour le défrichement de la forêt. Après une première culture, l’*écobuage participe à la préparation des terres pour la mise en place de nouvelles cultures.

La *culture sur brûlis existe toujours, notamment en Afrique et Amérique du sud. Elle était constitutive des pratiques culturales en France et en Europe, depuis l’âge du bronze jusqu’au Moyen-âge

Soigneusement maîtrisé, le feu s’est avéré être un puissant auxiliaire de la mise en valeur agricole. Les charbonnières ont aussi participé à cet objectif.

Complétant le travail du feu, le pacage des troupeaux était pratiqué aussi bien avant le passage du feu que sur les zones nouvellement défrichées. Les herbivores bovins, ovins et caprins ainsi que les omnivores porcins ont été, sur le Massif de Fontfroide, comme partout ailleurs des bénévoles efficaces et gratuits pour l’économie agricole et rurale en construction.

La mémoire collective accuse souvent le berger pour des mises à feu régénératrices de verts pâturages ! Aujourd’hui, la pression foncière immobilière est souvent accusée des mêmes maux.

• Au temps des seigneuries : Mais « on observe cependant que les incendies n’ont jamais été aussi importants que

depuis 500 ans ». In « Le feu dans la nature » Les Ecologistes de l’Euzière, page 46. Cette augmentation dans l’importance des incendies s’explique par diverses raisons dont :

- Des changements de régime climatique - Des variations dans la densité du peuplement humain sur la zone - L’intensification et la diversification des mises en cultures au détriment de la

forêt. Au temps des seigneuries, l’entretien des zones non cultivées, abusivement désignées sous

le vocable générique de « Forêts », relevait de la responsabilité du seigneur. La présence humaine dans ces zones, entraînait une relative propreté de la forêt. C’était la

conséquence de l’exercice de divers droits : - Vaine pâture et Cueillette - *Lignerage et *Charbonnage - Chasse. - ...« ont disparu aujourd’hui du paysage : le berger et ses moutons, le

bouscatié qui alimentait en fagots le four du boulanger, le ruscatié qui fournissait en écorces les tanneries, le charbonnier qui approvisionnait la cuisine en charbon de bois, le fondeur de métaux, le potier et le verrier, dévastateurs pour qui le bois était alors l’unique source d’énergie »...In « Le feu dans la nature » Voir Bibliographie.

- • Depuis la Révolution :

Le Code Forestier a été initié par Napoléon 1er. Il a été progressivement approprié par les Communes jusqu’au 2ème Empire, pour en arriver à la structuration actuelle.

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• 1906 : La notion d’aménagement rural émerge au sein des instances décisionnelles nationales.

• 1922 : La surveillance exercée sur la gestion des forêts tend à faire disparaître les coupes abusives.

• 1925 : Le reboisement effectué représente 178.000 Ha • 1946 : Création du Fonds National Forestier. • Dans le Massif de Fontfroide

- Les effets conjugués d’une reforestation voulue et d’une déprise agricole de l’espace rural ont eu pour conséquence une série d’incendies importants sur le Massif.

- Un Plan de lutte contre les incendies PAFI, a été mis en place en Mai 2000. Il comprend un volet de prévention et un volet de lutte proprement dite.

32 : LE P.A.F.I. Le Plan d’Aménagement des Forêts contre l’Incendie dans le Massif de Fontfroide

- Fait le point sur la situation des incendies dans un passé proche - Préconise des actions de prévention et de lutte

321 Points d’éclosion des feux On observe 2 zones distinctes en importance des incendies en fonction des points d’éclosion.

Carte 10 : Points d'éclosion des feux

• Feux peu conséquents Ils prennent naissance à la périphérie du Massif. Ils sont peu importants parce que vite et

bien maîtrisés, sur les Communes de : - Saint André de Roquelongue - Montseret - Peyriac de Mer, sur le piémont du Massif.

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Compte tenue de leur localisation et des dates de départ de feu on peut supposer qu’il

s’agit en général de feux de nettoyage des abords de talus et de vignes. La proximité des axes routiers de circulation et leur densité favorisent l’intervention rapide

des moyens de lutte. L’extension de ces incendies s’en trouve fortement réduite. Les départs de feux continuent d’être relativement nombreux sur ces zones.

• Feux plus conséquents Ils éclatent, pour l’essentiel, dans les zones Nord et Nord Ouest du Massif. Leur plus

grande importance résulte de l’addition de plusieurs facteurs aggravants : - Végétation spontanée importante de garrigues et de forêts - Axes routiers en terre, peu nombreux et d’accès plus difficile - Relief plus accidenté - Présence humaine plus faible

Les temps d’intervention s’en trouvent plus longs et le contrôle des incendies plus lent. Cependant, depuis 1987, la surveillance permanente, aérienne et terrestre s’étant nettement

améliorée, ces feux sont plus vite maîtrisés que par le passé.

322 : Principaux incendies dans le Massif : 1958 à1986

Carte 11 : Les principaux incendies

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• 1958 à 1967 : Sur 10 ans et 3 incendies 2940 ha dans le périmètre retenu - 7 au 10 octobre 1958 : 310 ha - 2 au 5 août 1964 : 1710 ha - 16 juillet 1967 : 920 ha

• 1974 à 1976 : Sur 3ans et 2 incendies 1.670 ha dans le périmètre retenu - 7 au 20 août 1974 410 ha dont 340 sur le périmètre - 5 au 8 août 1976 2145 ha dont 1330 sur le périmètre

• 1981 à 1986 : Sur 6 ans et 2incendies 2570 ha dans le périmètre retenu - 4 décembre 1981 340 ha - 6 au 7 juillet 1986 2230 ha

Il convient d’observer que l’incendie de 1981 est hors norme, par sa date et son lieu d’éclosion.

• Sources potentielles de départ de feu sur le Massif de Fontfroide - Lieux d’habitation : 51

(Domaines+Hameaux+Lotissements) - Circulation périphérique 5

(Autoroutes+Zones de pique-nique) - Décharges d’ordures 2

(1 dépôt supprimé après incendie) - Chasse privée 9 - Fréquentation humaine 4

(Tourisme+Sports+Bureau) Il semble impossible d’éliminer toutes ces sources potentielles de départ de feu. Sauf, bien

entendu, à faire du Massif de Fontfroide un « No man’s land » au sens le plus rigoureux du terme. Ceci n’est ni possible ni souhaitable

33 : LUTTE PREVENTIVE CONTRE LE FEU DANS LE MASSIF C’est une lutte essentiellement préventive, qui découle du PAFI du Massif de Fontfroide. Les moyens, qui y sont décrits comprennent des investissements et de la surveillance.

331 : Les investissements Ø Création d’un réseau de pistes formatées à la circulation des camions de

pompiers. Pistes comprenant des zones de retournement des véhicules. Ø Création de points d’eau de 30 M3 et amélioration des réservoirs existants Ø Fléchage quantifié des points d’eau Ø Zones de déboisement

Tous ces investissements se conjuguent avec la mise en place d’un réseau de surveillance

332 : La surveillance Elle est l’œuvre principale des « Comités Communaux Contre les Feux de Forêt ». Ils ont

pour mission fondamentale : - La surveillance à vue sur Zone - L’information en temps réel des services de coordination et d’intervention

Les Comités Communaux disposent de : - Tours de guet, lieux de vigie fixe - Camions tout terrain, lieux de vigie mobile, disposant d’une citerne

d’intervention d’urgence - Moyens radio

Les Comités Communaux sont en communication avec : - La Sécurité civile - Les Pompiers - L’Association Départementale des Comités Communaux contre les Feux de

Forêts.

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333 : Le débroussaillement

Ce moyen de prévention et de confinement des incendies vient tout naturellement à l’esprit de chacun. Mais au fil du temps son statut et son efficacité ont considérablement évolués.

• Autrefois, il résultait - De la présence humaine et de ses activités - Du pacage des animaux - Moyen de mise en valeur économique, il n’avait pas de coût propre, sauf celui

des hommes peu ou pas payés en valeur fiduciaire. • Aujourd’hui, il est la conséquence d’un choix d’objectifs et de moyens dans la

gestion de l’espace naturel soumis au risque d’incendie. Ø Les objectifs :

- Création de pare-feux : Selon la végétation, ils ont de 50 à 100 m de large - Coupes d’éclaircie - Elagages - Désherbages

Ø Les moyens - Le travail humain de débroussaillement dans le Massif de Fontfroide

s’effectue pour l’essentiel à mains d’hommes, aidées par : - Des outils manuels - Des engins mécaniques

Ø Avantages connexes - Maintien de la biodiversité végétale et animale. À titre d’exemple : Mulots et

couleuvres nourrissent les rapaces dont l’Aigle de Bonelli - Le petit gibier y prospère plus facilement, pour peu que les points

d’abreuvement soient nombreux et aménagés - Les végétaux offrent des biotopes plus nombreux - Même le sanglier y trouve une alimentation plus variée - Les chasseurs et les amoureux de la nature s’en réjouissent.

Ø Les coûts en 1983 - Le débroussaillage mécanique d’un hectare coûtait 5.400 Francs environ,

comprenant les frais de personnel et de matériel - L’heure d’intervention d’un Canadair revenait à 900 Francs pris en charge par

l’État - La lutte terrestre contre l’incendie s’élevait à 1.300 Francs l’hectare. La prise

en charge était partagée entre le Département pour 1000 FF, et 300 FF. pour la Commune, Ø Les coûts en 2004

- Le débroussaillage mécanique d’un hectare atteignait 10.000 € environ - Le débroussaillage par brûlage dirigé variait lui entre 80 et 800 € l’hectare.

• La prévention coûte très cher Ces coûts ne sont pas amortissables. Ils ne peuvent pas être récupérés et correspondent

donc à des coûts de fonctionnement. Par ailleurs, ils se répètent avec le temps. Tous les 2, 5 ou 10 ans, en fonction des travaux,

il est obligatoire de recommencer les mêmes travaux sur les mêmes lieux. Le propre du végétal est de repousser inlassablement, même sur des sols désherbés par traitement chimique.

Peut-on utiliser des moyens de prévention plus économes et plus respectueux de l’environnement ?

334 : Pour une évolution de la politique de prévention dans le Massif Les surfaces de landes, de garrigues et même de terres incultes sont plus importantes que

celles des vignes et des forêts replantées. Le problème posé est celui d’une politique de gestion des espaces naturels incluant, outre

le souci d’efficacité par la prévention traditionnelle, celui d’une meilleure efficience des moyens mis en œuvre, en termes de coûts finaux des instruments de prévention utilisés.

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Cette politique renouvelée de la prévention des incendies dans le Massif appelle une

réflexion dynamique sur l’usage et l’utilité de ces espaces naturels de landes, de garrigues et de terres.

Leur rôle économique est aujourd’hui très faible. Il convient d’en accroître la rentabilité sans nuire aux paysages ni abandonner le rôle premier de « poumon vert » du Massif

Bien entendu, il appartient aux structures territoriales, intermédiaires et professionnelles de conduire cette évolution.

Pour être efficace, il ne suffira pas seulement d’aboutir à un document de nature administrative opposable aux tiers.

- Les propriétaires publics, communes et Etat peuvent s’en satisfaire. - Les propriétaires privés ne se lanceront dans une politique d’investissements

que s’ils y trouvent : - Un réel intérêt économique - Une incitation financière puissante, dynamique et nouvelle

- Les autres utilisateurs permanents du Massif constituent une force de proposition qui peut trouver son efficacité dans une participation à la définition de cette nouvelle politique de prévention.

Cette problématique s’est déjà posée dans d’autres régions de France. La Provence, notamment, y a apporté une réponse innovante depuis plus de 30ans.

34 : AUTRES MOYENS DE PREVENTION DES INCENDIES Ils sont peu pratiqués dans le Massif de Fontfroide. Pour parvenir à implanter durablement ces actions, il convient de transformer la nature des

coûts : - Les coûts à fonds perdus sont transformés en coûts amortissables - Les coûts annuels de fonctionnement sont transformés en frais générateurs de

produits.

341 : Utilisation de végétaux Cette méthode est utilisée assez fréquemment. Elle consiste à mettre en place une

couverture végétale destinée à jouer le rôle de pare-feu, à condition qu’elle soit installée sur une profondeur suffisante pou éliminer les principaux risques d’incendie par propagation de flammes, radiation calorique ou transport aérien d’escarbilles incandescentes.

La prévention végétale se décline en Cultures annuelles et Cultures pérennes. • Cultures annuelles

Ces cultures sont généralement constituées de céréales ou d’un mélange fourrager (céréales + légumineuses). De nombreuses sociétés de chasse, communales ou privées, pratiquent de telles mises en culture.

Elles offrent plusieurs avantages : - Pare-feu - Alimentation diversifiée consommée, selon les espèces végétales mises en

place, au petit et au gros gibier - Zone ouverte offrant un biotope différent de celui de la garrigue et de la forêt - Cependant, les cultures ainsi mises en place sont loin de couvrir tout

« l’espace saltus » • Cultures pérennes

Il s’agit pour l’essentiel d’espèces fruitières complantées en vergers homogènes : - Oliviers - Amandiers - Vignes

Il est possible cependant installer d’autres productions fruitières. - Pistachier - Pacanier - Prunier

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- Figuier...etc.

Ø Avantages et conditions d’implantation

Ces cultures commencent à être utilisées. Elles sont généralement constituées de plantations non forestières.

La densité de peuplement y est relativement faible. La distance de plantation entre les arbres, selon les espèces, est de 10 à 15 mètres, soit 100 à 43 arbres à l’hectare. Il s’agit de culture en extensif

La vigne peut être installée en respectant les distances de plantation habituelles, mais en respectant les autres conditions d’implantation décrites ci-après.

Ces densités permettent de limiter le risque de propagation directe du feu entre les frondaisons des arbres

ü Le microclimat doit être favorable à l’espèce implantée. L’exposition au soleil ou au vent peut être néfaste à certaines espèces ou variétés.

ü La pluviométrie est irrégulière et faible. Les espèces exigeantes en eau seront évitées

ü La qualité pédologique des sols est souvent réduite. Il convient donc de maintenir les sols nus et travaillés pour éliminer les herbes de surface. Dans ce cas, pas d’engrais vert pâturé et pas de pratique du *mulch.

ü Ainsi la pénétration des eaux de pluie sera favorisée. ü La qualité agronomique des sols est souvent limitée et ne permet pas une

valorisation forte, il ne faut donc pas engager de frais culturaux exorbitants. Ils ne pourraient pas être amortis.

ü Les fruits doivent être fortement valorisés en circuit court ü Un exploitant peut alors, sans subvention, en tirer un revenu complémentaire

non négligeable. Ø Limites économiques ü Les coûts d’installation sont bien entendus importants. v Le démaquisage préalable est obligatoire et l’accès aux parcelles amélioré. v Les labours profonds nécessaires, les trous de plantations indispensables v L’achat des plants et la plantation sont 2 postes budgétaires conséquents. v Les irrigations d’implantation, vitales à la survie des plants, sont

incontournables. v Ces coûts d’installation peuvent être pris en charge par la Collectivité. La

disparition des frais de prévention et de lutte contre les incendies le justifie amplement. ü Les frais d’entretien sont nombreux, ils se répètent pendant plusieurs années

avant que les récoltes puissent couvrir les frais Ils comprennent : v Les façons culturales d’entretien des sols v Les tailles de formation v La taille annuelle de fructification v La récolte manuelle v Les frais d’entretien peuvent alors être couverts sans subvention. Une forte

valorisation peut être obtenue si l’exploitant conduit ses fruits jusqu’au produit final directement consommable sur place.

Ø Toutes ces exigences culturales et leurs coûts induits limitent habituellement l’utilisation des cultures pérennes fruitières.

ü Ces cultures prennent corps, en général, à l’occasion de programmes publics bénéficiant de concours financiers permanents. Les financements publics ne s’éternisent pas. En conséquence, les pare-feux ainsi créés retournent à la garrigue après quelques années.

ü Le projet de programme *S.A.F.E,. piloté par l’*I.N.R.A,. en est une illustration concrète.

ü Il prévoit des actions d’agroforesterie et de sylvopastoralisme, dans le cadre de l’évolution de la Politique Agricole Commune rénovée (P.A.C.).

v Création nouvelle d’action agro-environnementale avec un financement de 240 à 360 €/ha pendant 5ans/

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v Action ancienne recontractualisée avec un financement de 100 à 140

€/ha/an pendant 5ans. Ø ET APRÈS CES 10 ANS ?

En général, les exploitants arrêtent les frais ! Il ne reste plus alors qu’à subventionner les arrachages !

342 : Utilisation des animaux De très nombreux animaux ont la particularité d’être des limiteurs de végétation. Ils

agissent par ingestion des feuilles et rameaux et écrasement des tiges et branchages. Animaux d’élevage traditionnel :

- Ovins - Caprins - Bovins - Equins - Porcins

Animaux d’élevage non traditionnel : - Biches - Cerfs - Lamas et Vigognes - Autruches et Emeus - Sangliers - Dromadaires

Le département de l’Aude et les départements voisins connaissent de tels élevages : - Plusieurs milliers pour les animaux d’élevage traditionnel - Quelques unités pour les animaux d’élevage non traditionnel

• Fonctions des animaux Cette utilisation peut être effectuée pour des objectifs variés, selon des modalités

différentes Ø Participation à l’ouverture de pare-feux

- Passage facultatif d’engins pour fixer les limites - Passage humain obligatoire pour poser des clôtures en limites - Surdensité animale pour brouter feuilles, herbes et broussailles

Ø Entretien de zones déjà ouvertes, par la pâture des repousses Ø Entretien des bords de pistes et chemins Ø Entretien de clairières Ø Entretien de pelouses après coupes d’éclaircie

• Choix des animaux Selon le but à atteindre, tel animal ou tel autre s’avèrera plus efficace.

Ø La chèvre sera choisie pour débroussailler. Son régime alimentaire végétal demande 70% de fibres ligneuses

Ø Le cheval peut lui être associé. Son piétinement est très efficace sur les tiges et les branchages

Ø La brebis sera privilégiée pour l’entretien des surfaces herbacées sèches ou vertes. Son régime alimentaire végétal demande 70% de fibres herbacées

Elle peut intervenir seule pour un entretien méticuleux Elle peut aussi être associée à la chèvre pour une action plus rapide

343 :.Une dynamique interrégionale a été mise en place en 2004 La prévention par les végétaux et les animaux initiée par la Région Provence-Alpes-Côte-

D’azur (PACA) dès les années 1980 a entraîné à sa suite les pays et régions suivantes : - ESPAGNE Andalousie et Baléares - FRANCE Corse et Languedoc-Roussillon - GRÈCE Le Nord Egée - ITALIE Sardaigne et Toscane

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- MAROC Tanger et Tétouan - PORTUGAL L’Algarve

Ø Un programme financier « Interreg IIIC Opération Cadre Régionale Incendies » d’un montant de 5,1 M€ sur 3 ans a été mis en place dont pour la France :

- Région Languedoc-Roussillon 135 000 € - Aude : 63 500 € - Gard 159 000 € - Hérault 132 500 € - Pyrénées Orientales . 107 300 €

Ø Quelques objectifs recherchés entre plusieurs autres - Coupures vertes - Coupures viticoles, dans la Clape par exemple - Coupures oléicoles à Bernis Langlade près de Nîmes - Pâturage caprin à Bernis Langlade

Cette prévention des incendies par l’utilisation des végétaux et des animaux a été depuis développée en France dans de nombreuses régions au travers de programmes financiers variés.

Le chapitre suivant en donne quelques exemples.

35 : RÉSUMÉ DU 3ème CHAPITRE LA FORET ET LE FEU DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE Depuis toujours le feu fait partie de l’environnement physique. L’homme en a retiré la

cuisson de ses aliments ainsi que celle de nombreux outils et matériaux Le feu de la foudre détruit la végétation herbacée, arbustive et forestière qu’elle soit

spontanée ou cultivée. Parfois c’est celui provoqué par l’homme qui conduit aux mêmes effets. La pratique locale de maîtrise de l’incendie et la législation ont toujours cherché à en limiter les conséquences.

Le « Plan d’Aménagement des Forêts contre les incendies sur le Massif de Fontfroide » décrit l’ensemble des phénomènes et des données inhérents aux incendies sur le Massif. Il permet, entre autres, de localiser les points d’éclosion des incendies et l’importance de leur développement.

La lutte préventive apporte quelques idées sur le volume des investissements nécessaires et l’importance de la surveillance dans les actions de Prévention. Le débroussaillement y joue un rôle primordial. Il élimine du combustible et crée des zones pare-feux incombustibles. Le coût de ces procédures est de en plus élevé.

La mise en culture arbustive d’espèces fruitières ou forestières aboutit au même résultat de zones coupe-feux. L’avantage de ce type de coupe-feux est double :

Ils sont pratiqués par des professionnels intéressés à leur parfait entretien. Ils reportent les coûts de prévention sur les comptes de charges des professionnels.

L’utilisation des animaux permet d’atteindre les mêmes objectifs. Bovins en zones d’alpage. Brebis et chèvres sur les zones de matorral et de forêt méditerranéenne.

Une dynamique interrégionale s’est mise en place à ces fins depuis 2004.

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CHAPITRE 4

L’ANIMAL, AUXILIAIRE DE PREVENTION DES INCENDIES

41 : DANS LE LOT, PREVENTION DES INCENDIES DEPUIS 1955 L’exemple dont il est question ici est celui de l’Association Foncière Pastorale Libre de

Luzech et de Labastide du Vert, dans le Quercy. Cette *A.F.P.L a été créée à la suite d’un incendie

Une étude préalable et son soutien financier Le Conseil Général du Lot a assuré le financement de l’étude préalable d’expérimentation Cette expérimentation préalable a été conduite pendant une durée de 5 ans, avec l’aide de

la Chambre d’Agriculture et de l’*A.D.A.S.E.A. du Lot. Elle a aboutit à la mise en place de l’A.F.P.L de. Luzech et de Labastide du Vert ainsi que de l’Association d’éleveurs « Transhumance en Quercy »

La mise en œuvre et son soutien financier L’Etat et l’Europe ont été sollicités pour financer une partie des travaux de gyrobroyage et

de pose de clôtures des parcs à pâturer, ainsi que le gardiennage du troupeau. De son côté l’A.F.P. a sollicité les collectivités locales pour le financement des travaux

d’entretien manuel.

411 : L’association Foncière Pastorale Libre de Luzech et de Labastide-du-Vert Ses objectifs sont la prévention des incendies et la contribution au maintien d’une activité

pastorale sur son périmètre pour favoriser l’entretien de milieux naturels et la préservation de paysages remarquables

L’A.F.P.L. regroupe 82 propriétaires fonciers qui mettent à sa disposition environ 233 ha de terres non entretenues. Elle-même les met par contrat à la disposition d’une Association d’éleveurs : « Transhumance en Quercy ».

Les propriétaires ne perdent pas pour autant leur droit de propriété sur les dites terres. En quelque sorte, le droit d’exploitation est conféré à l’A.F.P.L., par cette mise à

disposition de terres, elle en dispose à sa guise. Les mutations à titre gratuit, en cas de dons de legs ou de succession, continuent de se

pratiquer librement dans le strict respect des contrats en cours. Les mutations à titre onéreux ne peuvent être effectuées si les éleveurs sont débiteurs d’en-

cours bancaires d’investissements réalisés sur les terres mises à leur disposition. Dans ce cas, les investissements devant revenir en fin de contrat aux propriétaires fonciers, les dites parcelles servent de garantie bancaire.

412 : L’association d’éleveurs « Transhumance-en-Quercy » Transhumance en Quercy est bénéficiaire de la mise à disposition des terres incultes de

parcours. Six éleveurs mettent en commun 800 brebis, pour une durée d’environ cinq mois par an.

Les éleveurs s’engagent à assurer l’entretien des terres par le pâturage contrôlé des brebis.

Image 2 : Troupeau anti-incendie de Jérôme Poupon :

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16 avril 2007

42 : EN PROVENCE-CÔTE D’AZUR :

421 : La *F.R. É.C.A.P.: 1. Années 1985 et au-delà :

F.R.É.C.A.P est la « Fédération Régionale de l’Élevage Caprin Alpes Provence ». Elle est installée à Manosque (04100).

Les Eleveurs de caprins issus de la vague de 1968, ont mûri techniquement et socialement. Ils sont maintenant dans toutes les structures professionnelles. Ils prennent l’initiative d’une dynamique de développement de l’élevage caprin

• Les lignes directrices de leur politique de développement : Ø Utiliser les chèvres et les chevriers comme auxiliaires de la DFCI dans la

prévention des incendies Ø Permettre une installation en forêt surtout celles soumises au régime forestier sous

contrôle de l’O.N.F. au nom de l’État. Favoriser l’installation dans ces forêts d’éleveurs disposant de faibles capitaux en propre

Ø Améliorer le revenu agricole en bénéficiant de : ü Contrat de mise à disposition des surfaces utilisées à un prix inférieur au prix

de marché des locations de terres agricoles. Pour cela ils ont le statut d’exploitant agricole. ü Contrat de prestation de services et de travaux forestiers. Pour cela ils ont

aussi le statut d’exploitant forestier. • Les partenaires sont multiples : Ø La F.R.E.C.A.P. pour la coordination, le suivi des dossiers et la mise en place des

financements nécessaires. Ø L’ONF de la région P.A.C.A. pour l’autorisation d’installation des chèvres en

forêt soumise au régime forestier. Ø L’*I.N.R.A.-S.A.D. d’Avignon pour le contrôle agronomique

Le Service « Systèmes Agronomiques de Développement » met en place une étude permettant l’évaluation de l’impact du pâturage des chèvres sur le milieu sylvicole.

Cette étude est réalisée avant l’introduction des chèvres .Elle est poursuivie sur plusieurs années pour constater l’évolution de la végétation ainsi que celle des paysages

Ø La Fédération Régionale de la Chasse pour la réussite du dialogue avec les A.C.C.A., (Association Communale de Chasse Agrée)

Ø Les Communes concernées pour la mise à disposition de terres communales et l’entremise avec l’A.C.C.A. communale

Ø LES PRINCIPES PRUDENTIELS : Pas d’installation si tous les partenaires locaux ne sont pas d’accord Le siège de l’exploitation et ses bâtiments ne sont pas situés en forêt

• La Pratique d’installation Le périmètre forestier concédé à l’éleveur-forestier est défini et marqué par l’ONF.

Les tiges à respecter après le travail de l’exploitant sont martelées par l’ONF Ø Le parcellaire de déboisement

En tenant compte de la topographie des lieux et en utilisant des moyens matériels légers et transportables, l’exploitant met en place des clôtures électriques à 3 fils délimitant des parcelles forestières irrégulières et contigües d’environ 1 Ha. Elles comportent des portes d’accès et de communications

Ø Le1er troupeau initial de déboisement ü Il est constitué de chèvres en bon état sanitaire ü Sa fonction première est de manger le maximum de feuilles et autres menus

branchages dans le minimum de temps. Une charge importante donc, 100 à 150 chèvres /Ha ü Il est constitué de chèvres de réforme et de chèvres destinées à la viande

Ø Conduite du déboisement Il est réalisé sur plusieurs parcelles en décalage de phases d’exécution

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Ci-dessous les phases d’exécution sur la parcelle « P1 » ü 1) Délimitation de la parcelle ü 2) Installation de la clôture ü 3) Introduction des chèvres : consommation des végétaux du sol jusqu’à

hauteur de chèvre dressée ü 4) Introduction des chèvres dans la parcelle contigüe « P2 » ü 5) Abattage de tiges, leurs frondaisons tombent au sol en « P1 » ü 6) Retour des chèvres dans « P1 » : Consommation au sol de la frondaison

des tiges. ü 7) Élagage sur place des branchages ü 8) Sorties des fûts et branchages sur une aire de débitage extérieure à la

parcelle Pour cette opération, le cheval ou le tracteur peuvent être utilisés selon les

prescriptions de la convention de concession. ü 9) Répétition des opérations 6 à 8 autant de fois que nécessaire pour

élimination de toutes les tiges non martelées. ü 10) La parcelle « P1 » a maintenant sa densité forestière définitive ü 11) Les clôtures mitoyennes entre « P1 » et ses voisines sont supprimées. ü En définitive : Seules sont conservées les clôtures délimitant le périmètre de déboisement

concédé à l’exploitant Ainsi, se constitue, parcelle après parcelle, la future surface bocagère. Pendant toute sa durée de création, l’exploitant-forestier perçoit la rémunération

prévue par la convention de concession Ø Le 2ème troupeau intermédiaire d’exploitation ü Il comprend des chèvres de réforme et (ou) des brebis à viande selon les

objectifs d’exploitation ü Il est constitué au fur et à mesure de l’avancement du déboisement, avec une

charge de 1 à 2 têtes/Ha ü Sa fonction est de limiter, en continu, la repousse des végétaux de surface et

d’empêcher ainsi la constitution de mèches d’incendie ü Les produits résultants de la vente de ces animaux appartiennent en propre à

l’exploitant-éleveur Ø Le3ème troupeau final d’exploitation : ü Il comprend les seuls animaux destinés à fournir les produits nécessaires à la

réalisation du système d’exploitation final prévu par l’exploitant v Caprin fromager v Ovin fromager v Ovin viande

ü Il est constitué en une seule fois, à la fin du déboisement, ou bien encore par accroissement à partir d’un noyau de base.

Le choix entre ces deux formules dépend des moyens financiers et de la main d’œuvre, dont dispose l’exploitant

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• Résultats obtenus Ø Création de quelques 6 exploitations caprines dans les départements des Bouches

du Rhône du Var et du Vaucluse. Ø En 2007, certaines d’entre-elles existent toujours ! Leurs exploitants jouent un

rôle décisif dans l’évolution de l’Agro-Sylvo-Pastoralisme en région PACA Ø Rôle fondateur ü La Fédération Régionale Ovine s’est inspirée de ces réalisations pour asseoir

sa politique de développement du sylvopastoralisme ü Le Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée

(C.E.R.P.A.M.) s’est trouvé devenir par la suite le maître d’œuvre incontesté des Organisations Professionnelles, des Communes et des Administrations.

ü La F.R.E.C.A.P., elle-même, s’en est trouvée transformée 1. Années 2000 et au-delà :

FRECAP est devenue maintenant la « Fédération Régionale des Elevages Côte d’azur, Alpes et Provence ». Elle regroupe ainsi la totalité des élevages fromagers fermiers caprins mais aussi ovins et bovins de la région P.A.C.A.. Elle est toujours installée à Manosque mais désormais à la Maison Régionale de l’Elevage.

2. LE PLAN D’ACTION CAPRIN Image 3 : Le Plan d'Action Caprin...

Est destiné à conforter

La filière de L’A.O.C. BANON Le Territoire La fromagerie de BANON

Avec l’appui des : - 1 Structures territoriales :

Communautés Communes Parcs naturels

- 2 Structures professionnelles : Généralistes Spécialisées Syndicales

- 3 Centre de Formation Il s’adresse aux :

Maires Propriétaires fonciers Eleveurs installés Exploitants non éleveurs Candidats à l’installation

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Image 4 : ...s'adresser à...FRÉCAP

F.R.E.C.A.P. En a été l’initiateur Elle en est désormais le maître d’ouvrage

Image 5 : F.R.E.C.A.P. Maître d'ouvrage

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422 : Le C.E.R.P.A.M. : Le Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée (C.E.R.P.A.M.) est

installé à Manosque dans les Alpes de Haute-Provence. La lettre du C.E.R.P.A.M. relate son rôle et ses actions depuis sa création. Voici les

principaux d’entre-eux : • Formation :

Le C.E.R.P.A.M. assure des formations, à la demande, depuis sa création. En 2006: « Maîtrise des milieux embroussaillés, par le pâturage» avec le S.U.A.M.M.E.*

et l’Institut de l’Élevage • Publication : Le C.E.R.P.A.M. publie chaque année des documents dont :

Le « Guide technique pour la création et le fonctionnement des Groupements Pastoraux », La « Gestion pastorale des broussailles », Le « Diagnostic pastoral et pratique d'aménagement en Provence Alpes Côte d'Azur », L’« Eau et l’abreuvement des troupeaux sur les parcours et les alpages de Provence Alpes

Côte d’Azur », Le « Débroussailler autrement » en 2002

• International Depuis 2003 Le C.E.R.P.A.M. anime le Programme européen dénommé PASTOMED

sur des financements INTERREG pour favoriser les échanges entre pays membres. Il rassemble 8 régions européennes de France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce. Il se réunit chaque année dans un pays différent. Il fait le point sur l’agro-sylvo-pastoralisme méditerranéen sur le thème « L’Elevage

pastoral, la prévention des incendies de forêt et l’aménagement du territoire en zone méditerranéenne »

• National En 2006 - Mise en place de l’instance nationale « Pastoralisme » auprès du Ministre de

l’Agriculture par élargissement du groupe de travail « Montagne » du Ministère de l’Agriculture. Ont été appelés à y participer le C.E.R.P.A.M. et le S.U.A.M.M.E.

• Interrégional Ø Depuis 2003 - Le C.E.R.P.A.M. assure l’animation du Comité de pilotage de

l’Unité Commune de Programme «Pastoralisme Méditerranéen» avec le S.U.A.M.M.E. et l’Institut de l’Elevage pour :

ü La coordination des procédures, ü L’inventaire des actions en cours

Ø Depuis 2002 Le C.E.R.P.A.M. assure l’animation du réseau « Coupures de Combustible » :

ü Le Réseau a été créé en 1992 ü Il regroupe, sur le thème du sylvopastoralisme, les partenaires impliqués dans

la conception, la gestion, et l'utilisation des coupures de combustible en région méditerranéenne. ü Outre le C.E.R.P.A.M., 7 autres structures territoriales, administratives ou

professionnelles des régions Provence-Alpes Côte-d’Azur et Languedoc-Roussillon y participent. dont le S.U.A.M.M.E.

• Régional En 2005. Partenariat entre la F.R.E.C.A.P. et le C.E.R.P.A.M. pour la mise en œuvre

du Plan d'Action Caprin La F.R.E.C.A.P a mis en œuvre un Plan d'Action Caprin visant à conforter ou à installer des élevages laitiers ou fromagers producteurs de Banon sur la zone de l'A.O.C. Banon. Cela concerne les 2 communautés de communes de Forcalquier et de Banon, dans les Alpes de Haute Provence. Les projets d'exploitation réservent une place importante aux surfaces et aux pratiques pastorales.

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• Départemental Depuis sa création le C.E.R.P.A.M. réalise et conduit de multiples actions pour favoriser le

développement de l’Agro-Sylvo-Pastoralisme Ø Etudes d’impact du pastoralisme sur les territoires de : ü Forêts ü Alpages ü Garrigues

Ø Etablissement du « Diagnostics pastoral » pour le compte des : ü Communautés ou Communes ü Exploitants installés ü Candidats à l’installation

Ø Création et suivi d’Associations Foncières Pastorales, plusieurs dizaines. Ø Création et suivi de Groupements Pastoraux, plusieurs centaines. Ø Etudes d’aménagement et d’équipement des exploitations d’élevage

43 : EN LANGUEDOC-ROUSSILLON « LE S.U.A.M.M.E. » Le S.U.A.M.M.E. conduit une grande diversité de réalisations en faveur de

l'élevage et de l'environnement Le S.U.A.M.M.E, installé à Saporta dans l’Hérault est à l’origine de diverses opérations

territoriales. Toutes ont en commun l’entretien de paysages en Languedoc-Roussillon par l’utilisation de l’élevage. Le S.U.A.M.M.E a pour objet de répondre au souci d'entretien du territoire méditerranéen et aux besoins de l'élevage pastoral.

L'équipe "Pastoralisme-environnement" a pour mission d'élaborer des références, des outils de travail et d'apporter ses compétences en matière d'utilisation pastorale du territoire par les troupeaux.

Les principaux bénéficiaires de ce travail sont les éleveurs, les techniciens des Chambres d'Agriculture, les administrations, les collectivités territoriales, les gestionnaires des espaces naturels.

L'objectif recherché est double : • Améliorer l'économie des exploitations grâce à une meilleure valorisation du

parcours par réduction des charges alimentaires en utilisant les productions de qualité liées au territoire.

• Participer à la préservation de l'environnement, l'entretien et l'aménagement du territoire en installant des systèmes d'élevage durables, compatibles avec d'autres activités (tourisme, forêt, protection de la nature.)

Nous pouvons citer entre autres opérations territoriales :

431 : Massif du Lingas sur 1057 ha : Gestion des habitats naturels communautaires Dans le cadre du réseau Natura 2000, le site de la Haute vallée de la Dourbie – Massif du

Lingas a fait partie des sites pilotes. Un programme Life-Nature a permis dans une première phase de faire un recensement précis des habitats et espèces prioritaires sur le secteur.

Dans un deuxième temps, un travail d'élaboration d'un document d'objectifs de gestion des habitats a démarré en concertation avec les différents partenaires et acteurs locaux dès mars 1997. Il a abouti notamment, début 1998, à un cahier des charges de gestion des habitats par le pâturage.

La mise en œuvre concrète de ce cahier des charges s’est faite de manière contractuelle avec des éleveurs volontaires à partir de 2000. Dès 1999, des travaux préparatoires ont été réalisés avec le concours financier du ministère de l'environnement. Ils ont permis de restaurer des habitats qui ont ensuite été gérés par le pastoralisme.

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Un travail plus particulier d'expérimentation a été mis en place en partenariat avec le Parc

national des Cévennes concernant la gestion des pelouses à fétuque spadicée. L'objectif recherché est la régression du recouvrement en Fétuque spadicée afin d'augmenter la diversité du cortège floristique de ces milieux.

Divers itinéraires techniques sont testés depuis l'automne 1997 : - gyrobroyage après la saison d'estive

- pâturage bovin au printemps suivi du pâturage ovin l'été - pâturage ovin l'été suivi d'un pâturage bovin l'automne

- gyrobroyage et pâturage ovin - gyrobroyage et pâturage mixte bovin-ovin

Un suivi de végétation est effectué chaque année pour évaluer l'évolution de la diversité floristique par rapport à une zone témoin où la pelouse est gérée uniquement par du brûlage dirigé tous les 3 à 4 ans et du pâturage ovin pendant l'été.

432 : Causses Méridionaux sur 50.000 ha : Un développement concerté dans l’Hérault et le Gard Le recul du marché ovin des années 1980 a engendré la régression des petits troupeaux

ovins laitiers et des grands troupeaux transhumants. Ceci a impliqué une spécialisation des activités agricoles avec intensification des surfaces fourragères productives et l'abandon de l'utilisation des parcours.

Ces phénomènes ont eu pour conséquence la fermeture des milieux les moins utilisés entrainant des effets néfastes sur la faune et accroissant les risques d'incendies. L'intérêt biologique de la zone est cependant fort en raison de la présence d'espèces animales et végétales et d'habitats d'intérêt communautaire. Le patrimoine écologique, culturel et bâti des Causses Méridionaux est lié aux activités pastorales qui ont façonné ce paysage.

L'ensemble de ces mesures restructure les systèmes d'élevage en une meilleure gestion des milieux (Projet Concerté d'Aménagement) en créant des aménagements pastoraux. Cela permet la gestion d'un paysage ouvert (LIFE) et la mise en place des protocoles de gestion de la végétation par les éleveurs (Opération locale). De plus des modalités de gestion des habitats ont été définies dans le cadre de l'élaboration du document d'objection.

433 : Corbières et Pyrénées Audoises sur 4200 ha : Impact du gardiennage de troupeaux ovins sur l'entretien de l'espace La pratique du gardiennage des troupeaux ovins permet à une vingtaine d'éleveurs de la

petite région agricole Pyrénées Audoises d'exister sur du foncier pour lequel ils n'ont aucune garantie écrite de maîtrise. Ces systèmes d'exploitation sont souvent peu coûteux en investissement au démarrage et permettent : - d'éviter les conflits (sur la mise en place de clôtures) avec d'autres utilisateurs (randonneurs, chasseurs) - l'exploitation des surfaces imbriquées dans des secteurs viticoles, - enfin ils ont un impact en termes de maintien des milieux ouverts et d'entretien des chemins et sentiers ainsi que des points d'eau (réalisé par le berger durant la garde)

A contrario, ces surfaces sont plus rarement prises en compte dans l'ensemble des aides apportées à l'élevage ou dans le cadre des contrats agro-environnementaux jusqu'alors mis en place sur des surfaces bien identifiées, quantifiées et souvent clôturées.

L'objectif est de prendre en compte le travail d'entretien réalisé par cette pratique ainsi que le travail du berger. A plus long terme, il peut être également envisagé des possibilités d'installation sur des territoires non maîtrisés.

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434 : Pyrénées Orientales : Maintien de la qualité paysagère et d'accueil de la *subéraie des Aspres et des Albères

Image 6 : La suberaie catalane

Sur la surface totale de la zone sensible du massif des Aspres et des Albères, soit 16.000

ha, les équipements réalisés couvrent 1.500 ha répartis en 19 sites. Les clôtures délimitent la zone d’intervention des troupeaux Une remarquable pelouse s’installe grâce à l’action de pâturage des animaux Le risque d’incendie au sol, par combustion des mèches, est éliminé

La concurrence du liège espagnol et portugais provoque un recul de l'exploitation du liège

français, d'où le développement du maquis. La déprise agricole se traduit par le recul de l'élevage sur ce secteur de piémont très sec. Malgré ce contexte, les bouchonniers français restent implantés localement

Ces massifs (Aspres et Albères), entre mer et Canigou présentent un atout touristique considérable, régulièrement remis en cause par des incendies de forêt.

L'objectif est de relancer la dynamique du liège tout en trouvant une solution à la maîtrise du maquis grâce à l’élevage.

Image 7 : Plan de la suberaie catalane

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Un contrat d'entretien est basé sur un cahier des charges à partir duquel l'éleveur s'engage à obtenir des résultats sur la végétation conformes à la prévention contre l'incendie

Image 8 : Contrat d'entretien

En contrepartie, l'éleveur reçoit une rémunération pour sa prestation de service. Cette

somme varie de 200 à 1100 FF. /ha, en fonction de la prestation demandée et du système d'élevage mis en œuvre. Qui est concerné par cette mesure ?

Sur les 19 sites mis en œuvre, sont concernés 17 éleveurs individuels, 1 groupement pastoral de 4 éleveurs, 1 syndicat départemental d'éleveurs transhumants (quelques 20 éleveurs) Des propriétaires de chêne liège regroupés en *A.S.A. liège et/ou en *A.F.P., Des collectivités territoriales (communes et syndicats de communes)

435 : Quelques observations Toutes ces réalisations respectent 2 séries de mesures complémentaires :

1. Similitude § Favoriser la préservation des paysages § Maintenir des activités agricoles et économiques diverses § Lutter contre la propagation des incendies § L’instrument privilégié en est l’animal, qu’il soit bovin, caprin ou ovin. § Les partenaires privés, publics et structurels sont mobilisés sur les mêmes

objectifs 2. Adaptation

§ Tenir compte des pratiques, des sites et des collectivités territoriales § Adapter les solutions techniques et juridiques aux mentalités : Ø Des propriétaires fonciers et forestiers Ø Des éleveurs et des exploitants agricoles Ø Des chasseurs et autres utilisateurs des territoires en cause

Les financements s’inscrivent toujours dans la durée, mais ils sont adaptés à chaque opération et parfois différents.

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44 : RÉSUMÉ DU 4ème CHAPITRE L’ANIMAL, AUXILIAIRE DE PREVENTION DES INCENDIES Nous y découvrons la dynamique d’utilisation des animaux dans le Lot pour :

- La prévention des incendies et l’utilisation privilégiée des animaux - La valorisation du foncier agricole et forestier et l’aménagement des territoires - La création d’emplois et la valorisation des exploitations

Diverses structures adaptées à ces objectifs existent. Elles sont largement rodées. : - Associations Foncières Pastorales et Groupements Pastoraux

La Provence offre l’exemplarité des dynamiques de ses structures professionnelles et techniques. La F.R.E.C.A.P. développe son plan caprin au bénéfice des Communes, des

propriétaires et des exploitants. Le C.E.R.P.A.M. exprime son expertise au national, et dans les régions

Provence et Languedoc Roussillon. Il intervient également pour le développement de l’Agro-Sylvo-Pastoralisme à l’international.

Enfin nous avons pu mesurer l’importance primordiale des synergies entre :

La volonté d’aménagement territorial et l’inscription dans le temps des financements et du suivi des réalisations.

Le sérieux des analyses des structures d’accompagnement et la recherche de la rentabilité des exploitations.

La passion du développement agro-sylvo-pastoral des responsables professionnels et l’existence de candidats à l’installation

Nous tirerons notre inspiration de ces exemples pour proposer, dans le prochain chapitre :

Les facteurs nécessaires à la réintroduction de l’élevage dans le Massif de Fontfroide

Un schéma général de cohérence et de pérennité de cette réintroduction. Une procédure à moyen et long terme pour le passage à l’action.

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CHAPITRE 5

LE PROJET ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

La conjonction totale et volontariste de tous les facteurs de réussite sera le garant du succès de ce projet de réintroduction de l’élevage dans le Massif de Fontfroide.

Il convient cependant de bien comprendre que la réussite sera au bout du chemin s’il est possible de réunir ne serait-ce que l’adhésion de :

- 2 ou 3 propriétaires de domaines viticoles ou forestiers pour qu’il ne s’agisse plus d’un programme privé.

- 1 ou 2 communes pour qu’il s’agisse d’un programme d’intérêt général. Les propositions qui suivent ne doivent en aucun cas faire appel à la contrainte ou à

l’obligation. Elles sont cependant volontairement exposées dans une perspective d’application maximale.

Ayons présent à l’esprit que ce projet s’inscrit dans le moyen et le long terme. Soit de 2008 à 2015 au minimum ;

La preuve de la validité économique et environnementale des entreprises installées vaudra tous les catalyseurs d’agrégation volontaire des hésitants du départ.

51 : L’ORGANISATION PROPOSEE Un ensemble de moyens est proposés pour passer de l’étude aux créations d’activités

511 : Les Groupes de Pilotage Précurseur et Définitif

Au terme de la présente étude ü « Le GARRI » assurera une communication de son contenu et de ses

conclusions à toutes les personnes physiques et morales qui ont été contactées ou informées dans le cours de sa réalisation. Cette communication se fera sous la forme d’une réunion physique qui pourrait se tenir au Domaine de Montplaisir, dans les locaux du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise ou tout autre lieu adapté.

ü « Le GARRI » proposera alors à tous les volontaires présents ou représentés de se constituer en « Groupe de Pilotage Précurseur » et de se doter d’un bureau de travail. Les fonctions de ce groupe de pilotage seront de :

v Définir et rechercher le Maître d’Ouvrage v Définir et rechercher le Maître d’Œuvre v Se transformer, sous réserve de l’accord du Maître d’Ouvrage, en

« Groupe de Pilotage Définitif » pour suivre le développement de l’élevage dans le Massif de Fontfroide

512 : Le Maître d’ouvrage Il peut être au choix ü Le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise

Il en a la vocation juridique par son statut Il en a la capacité financière par les Contrats de Projets susceptibles d’être

passés avec la Région dans le cadre des contrats Etat-Région. ü L’Association du Terroir de Fontfroide

À la condition toutefois qu’elle modifie ses statuts par : - L’élargissement de ses adhérents aux personnes morales de droit

public - L’agrandissement de son champ territorial à tout le Massif

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ü Un Syndicat Mixte à créer dont la création retarderait cependant la réalisation

du projet

513 : Le Maître d’œuvre Il peut être au choix ü Le SUAMME (Syndicat d’Utilité Agricole Montagne Méditerranée Elevage)

Son statut lui en donne la vocation juridique. Il en aurait la capacité financière par conventionnement avec le Maître

d’Ouvrage. ü Toute autre structure qui s’avérerait plus adaptée

514 : L’Association Foncière Agro-Sylvo-Pastorale Elle a pour vocation de réunir entre ses mains la totalité des terres mises à sa

disposition pour assurer la gestion ultérieure des terres mobilisées : ü Permettre leur aménagement et leur équipement. ü Assurer la mise en exploitation par location.

Chaque propriétaire demeure cependant propriétaire de ses terres.

515 : Le Groupement Agro-Sylvo-Pastoral Il a pour vocation de réunir les diverses unités d’exploitation pour favoriser la

meilleure utilisation des terres mises à leur disposition Chaque exploitant est indépendant dans la gestion de son entreprise.

52 : LA MOBILISATION FONCIÈRE Elle concerne les propriétaires publics et les propriétaires privés.

521 : Les Propriétaires publics Ø Les communes de :

1) Bages 2) Bizanet 3) Fontjoncouse 4) Montserret 5) Narbonne 6) Peyriac-de-Mer 7) Portel 8) Saint André de Roquelongue 9) Thézan 10) Villesèque

Ø L’État, dont le gérant est l’ONF ü La forêt domaniale de Fontfroide

Ø Rôles : Porter l’intérêt général ü Participer à la Maîtrise d’ouvrage du projet.au sein du futur Maître d’Ouvrage ü Mettre une partie de leur territoire communal ou domanial à la disposition de

la future « Association Foncière Agro-Sylvo-Pastorale ». C’est cette dernière qui gèrerait alors ces conventions de mise à disposition,

des terres ainsi mobilisées, au bénéfice d’un futur « Groupement Agro-Sylvo-Pastoral ». Ø Cas particulier : ü L’un ou l’autre de ces Propriétaires publics peut, bien évidemment, conduire

sa propre démarche parallèlement à celles de tous les autres groupés. Il peut pousser son programme aussi loin qu’il l’entend.

ü Il peut aussi ne rejoindre la démarche collective qu’à son heure et pour les informations techniques, les mesures d’aménagement ou les couvertures financières qu’il juge utile

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C’est tout particulièrement le cas de l’ONF qui dispose de lignes budgétaires

spécifiques.

522 : Les Propriétaires privés Ce sont les domaines viticoles et forestiers Ø Les Domaines

1) Aussières 2) Jonquières 3) Réveillon 4) Java 5) Saint-Jean 6) Mont Milan 7) Abbaye de Sainte-Eugénie 8) Sabot 9) La Genentière 10) Le Crès 11) Les Campets 12) Gléon-le-haut 13) Gléon-Montanié 14) Combe de Berre 15) Le Cingle 16) Montplaisir 17) Saint-Estève 18) Château de Donos 19) Les Aguillous 20) Beauregard 21) Saint-Martin de Toques 22) Taura 23) La source (ex Cave neuve) 24) Loumet 25) Abbaye de Fontfroide 26) Saint-Julien de Septime 27) Château d’Auris 28) ...et d’autres.

Ø Rôles : Porter l’intérêt privé ü Participer à la Maîtrise d’ouvrage du projet.au sein du futur Maître d’Ouvrage ü Mettre une partie de leurs parcelles exploitées ou non exploitées à la

disposition de la future « Association Foncière Agro-Sylvo-Pastorale ». Ø Tous les cas sont particuliers : ü Tout comme les propriétaires publics, l’un ou l’autre de ces propriétaires

privés peut, bien évidemment, conduire sa propre démarche, parallèlement à celles de tous les autres groupés. Il peut pousser son programme aussi loin qu’il l’entend.

ü Il peut aussi ne rejoindre la démarche collective qu’à son heure et pour les informations techniques, les mesures d’aménagement ou les couvertures financières qu’il juge utile

ü Dans l’établissement de la convention de mise à disposition de ses terres à l’« Association Foncière Agro-Sylvo-Pastorale » le propriétaire précise

v La nature des terres mises à disposition. Elle peut comprendre tout ou bien partie des terres suivantes :

1) Forêts 2) Garrigues 3) Terres non cultivées 4) Terres cultivées 5) Vergers

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6) Vignes (Dans tous les cas, ce ne peut être que depuis la sortie des

sarments jusqu’aux pleurs précédant le débourrement) v L’usage de ces mises à disposition de terres

1) Construction du siège de l’exploitation d’élevage ou non. 2) Construction de l’habitation du chef d’exploitation d’élevage ou non. 3) Construction de bâtiments d’élevage ou non. 4) Mise en place d’aménagements à vocation d’élevage ou non. § Chemins § Clôtures § Aménagement de puits, citernes et autres points d’eau § Abris § Etc.

5) Terres, regroupables ou non, avec les terres d’un autre propriétaire foncier

v La durée de la mise à disposition 1) Pour la durée des engagements financiers éventuels pris par

l’’« Association Foncière Agro-Sylvo-Pastorale » pour le compte des exploitants d’élevage. 2) Limité dans le temps sans prise d’engagements financiers. 3) Pour une utilisation saisonnière pluri annuelle.

53 : LA MAÎTRISE TECHNIQUE Il s’agit ici des Organisations Professionnelles Agricoles et des futurs exploitants.

531 : Les Organisations Professionnelles Agricoles Chacune d’entre-elles agit dans son secteur de compétence. Leur mobilisation en

synergie au sein du Maître d’ouvrage ne peut qu’accélérer l’étude des projets d’installation et donc les chances de réussite des futurs exploitants.

§ Chacune avec voix délibérative ou seulement consultative, selon les cas. Elles sont amplement connues. Nous nous bornerons à les lister, par ordre

alphabétique, en limitant leur nombre aux plus évidentes pour les besoins de ce projet. : 1) Assurances Mutuelles Agricoles 2) Caisse Régionale de Crédit Agricole du Midi 3) Centre de Gestion et d’ Économie Rurale 4) Chambre d’Agriculture 5) Fédération Départemental Ovine 6) Mutualité Sociale Agricole 7) Syndicat Caprin de l’Aude 8) SUAMME (Syndicat d’Utilité Agricole Montagne Méditerranée Elevage)

532 : Les futurs éleveurs Ils représentent l’un des facteurs essentiels de la réussite du projet. Contrairement

à ce que l’on peut croire à priori, les éleveurs candidats à l’installation sont très nombreux. Ø Où et comment les trouver ? ü Parmi les exploitants d’élevage déjà installés ailleurs et qui recherchent de

meilleures conditions d’exploitation. Presse agricole, Radio, Télévision ü Parmi les salariés agricoles d’exploitations d’élevage désireux de s’installer à

leur compte Presse agricole, Radio, Télévision, ADASEA ; ü Parmi les nouveaux candidats à l’installation sortant chaque année des

diverses écoles de formation Presse agricole, Radio, Télévision, Forum. ü Parmi les exploitants agricoles ou viticoles, déjà installés dans la région,

désireux de changer ou de compléter leur système d’exploitation Presse agricole, Radio, Télévision, Conférences

Ø Quelles compétences doivent-ils posséder ? Nombreuses et variées pour :

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§ Parvenir à l’installation dans le moyen terme. : Réussite administrative § Exploiter sur le long terme : Réussite économique

1) Maîtriser les techniques d’élevage 2) Connaître les technologies de transformation 3) Pratiquer la gestion et la comptabilité 4) Aimer les contacts humains 5) Pratiquer la communication, en français et dans une autre langue si possible

§ Nous venons de caractériser des moutons à 5 pattes. Ø Comment assurer leur adaptation au projet ?

Leur adaptation au projet et à la région requiert un ensemble de connaissances que seule une formation adaptée et pratiquée sur une durée suffisante pourra apporter.

Le projet se réalisera dans la durée, de 2008 à 2020 au minimum. Par voie de conséquence la recherche et la formation des futurs candidats relève de l’organisation et de la programmation. Devront donc être recherchés :

ü Un grand éventail de candidats à l’installation Communication ü Un examen approfondi de leurs motivations et compétences Sélection ü Une formation adaptée et personnalisée Formation v Les écoles d’agricultures de la région devraient être mobilisées § Lycées agricoles § Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole

v L’université L’université de Perpignan-Narbonne a déjà conduit une formation

universitaire avec insertion professionnelle choisie : § D’une durée de 2 ans § Rémunérée § Orientée vers les candidats, même ceux sans baccalauréat, désireux de

s’installer à leur compte ou en qualité de salarié. § Adaptée à la volonté d’installation de l’étudiant. La soutenance du

« Dossier d’Installation » permettait d’obtenir le diplôme universitaire. Ø Comment garantir leur insertion au territoire ?

La formation technique et économique est insuffisante. La motivation est l’élément primordial pour parvenir à l’installation.

ü Offrir un séjour, en tout début de projet d’installation, chez un propriétaire servira à établir des liens et fera naître des connivences.

ü Etablir son propre projet d’installation, avec l’aide du Maître d’ouvrage et du Maître d’œuvre, en coordination avec le propriétaire, sera la meilleure des garanties d’insertion humaine et territoriale

Ø Quel statut social pour ces futurs exploitants ? Tout dépendra des facteurs précédemment examinés ü Exploitants agricoles pour ceux d’entre-eux qui gèreront, à titre libéral, une

exploitation agricole, en qualité de : v Propriétaire foncier v Locataire en nom personnel v Gérant majoritaire d’une société

ü Salariés agricoles pour ceux d’entre-eux qui seraient : v Sous contrat de travail v Gérant minoritaire d’une société

54 : LE SCHEMA DE COHERENCE DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF

La Phase 1 de proposition du projet se borne à suggérer un ensemble d’unités de production et de transformation, dans ce « Schéma de Cohérence pour le Développement de l’Elevage dans le Massif de Fontfroide ». Ces entreprises sont cependant :

1) Indépendantes sur le plan de leur gestion individuelle

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2) Liées entre elles par une Charte d’objectif et de qualité. Cette

charte sera établie en Phase 2. La Phase 2 de préfaisabilité précisera ensuite pour chacune :

1) Le nombre de chacune de ces entreprises. 2) Leur localisation 3) Leur nature juridique. 4) Leurs liens structurels à l’intérieur du « Schéma de Cohérence pour

le Développement de l’Elevage dans le Massif de Fontfroide » 5) Leurs dossiers prévisionnels : technique, économique et financier.

La Phase 3 de faisabilité du projet précisera toutes les conditions pour aboutir aux « Permis de Construire » et donc aux installations réelles et physiques.

541 : Les « Fermes relais » d’élevage Elles constituent l’élément essentiel du « Schéma de Cohérence pour le

Développement de l’Elevage dans le Massif de Fontfroide ». Nous ne développons ici que les systèmes d’exploitations fondés sur les ovins et les

caprins. Bien évidemment tout projet autre, porté par un binôme de propriétaire et d’exploitant-éleveur participerait, de plein droit au projet. Sous la réserve cependant :

1) D’une adhésion formelle au « Schéma de Cohérence pour le Développement de l’Elevage dans le Massif de Fontfroide ».

2) Du respect de toutes ses prescriptions et en particulier celle de l’indépendance économique.

Ø Les schémas d’exploitation Ils seront aussi variés que le souhaiteront les « Binôme Propriétaire+Exploitant-

Éleveur), de chaque réalisation. Ce sont eux qui, de fait, orienteront le projet vers sa configuration optimale

Tableau 5 : Les schémas d’exploitation Ovin-Lait-Extensif Ovin-Lait-Intensif Ovin-Viande-Extensif Ovin-Viande- Intensif

Caprin-Lait-Extensif Caprin -Lait-Intensif Caprin -Viande-Extensif Caprin -Viande- Intensif

Ø Nombres de têtes par exploitation : Il s’agit d’une simple indication, pour l’information de ceux des lecteurs qui

n’auraient pas une connaissance coutumière de l’élevage. Ces effectifs tiennent compte de :

1) L’exigence technique de chaque schéma d’exploitation 2) L’impérieuse nécessité de l’indépendance économique. 3) L’ensemble des tableaux suivants constitue une simulation destinée

seulement à donner une idée approximative de l’importance de ce projet de création d’élevages. Tableau 6 : Effectifs par schéma d’exploitation

TÊTES EXTENSIF INTENSIF Lait + de 500 si le schéma se réalise + de 300 Ovins Viande + de 500 + de 300 Lait + de 150 si le schéma se réalise + de 50 Caprins Viande + de 300, tondeuses non traites + de 150 si le schéma se réalise

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Ø Superficies en prévention d’incendie par exploitation À raison de 1 ha par animal et par an

Tableau 7 : Superficie pâturée par exploitation dans chaque schéma d’exploitation HECTARES EXTENSIF INTENSIF

Lait + de 500 si le schéma se réalise + de 300 Ovins Viande + de 500 + de 300 Lait + de 150, si le schéma se réalise + de 50 Caprins Viande + de 300, tondeuses non traites + de 150 si le schéma se réalise

Ø Nombre d’exploitations

Le nombre d’exploitations indiquées ici pour chaque schéma d’exploitation n’a de valeur que pour établir une simulation de l’incidence en superficie pâturée de l’action des animaux. Tableau 8 : Nombre d’exploitations par schéma d’exploitation

EXPLOITATIONS EXTENSIF INTENSIF Lait 1 de 500 si le schéma se réalise 1 de 300 Ovins Viande 2 de 500 1 de 300 Lait 1 de 150 si le schéma se réalise 8 de 50 Caprins Viande 5 de 300, tondeuses non traites 1 de 150 si le schéma se réalise

Ø Superficie totale en prévention d’incendie ü Pour chacune des espèces

Tableau 9 : Superficie totale en prévention d’incendie par espèce Superficie en Ha EXTENSIF INTENSIF

Lait 500 300 Ovins Viande 1.000 300 Lait 150 400 Caprins Viande 1.500 150

ü Pour la totalité du Massif

Tableau 10 : Superficie pâturée totale pour l’ensemble du Massif Superficie en ha Par espèce animale En totalité sur le Massif

Ovins 2.100 ha Caprins 2.200 ha 4.300 hectares

542 : Les « Ateliers relais de transformation » Ces ateliers sont au nombre de deux : 1 atelier de travail des produits lactés ainsi

qu’1 atelier de travail des produits carnés. Ø « Atelier relais des produits lactés » ü Statut :

Le statut proposé est celui d’entreprise artisanale quelle qu’en soit la nature juridique

ü Date de création : Cet atelier devra être mis en place dès création du premier élevage

ü Nombre : Un seul atelier de travail des produits lactés permet de réaliser les divers objectifs suggérés par le projet. :

v Moindre coût des investissements, diminuant donc d’autant les coûts unitaires des élevages. Valorisation améliorée de la viande par mise en place de circuits courts.

v Sureté économique à moyen et long terme du dit atelier en le confiant à un professionnel compétent et expérimenté.

v Mise en place d’une politique de contrats personnalisés avec chacun des producteurs de lait

1. « Contrat d’Apport Personnalisé Lait », total avec normes qualitatives

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2. Définition des types de fabrication en lait, préparations lactées ou

fromages 3. Conditions de reprises, en quantités et en prix, des fabrications par

l’exploitant, en fonction des périodes de l’année. ü Souplesse : ces diverses caractéristiques permettent de tenir compte des

schémas d’exploitation de chaque éleveur : 1. Eleveur voulant produire du lait sans contrainte de fabrication ou de

vente 2. Eleveur désireux de prendre en charge partiellement ou en totalité ses

propres fabrications. 3. Eleveur désireux de prendre en charge partiellement ou en totalité la

commercialisation de ses produits finis ü Evolution :

Les statuts prévoiront l’évolution ultérieure de l’atelier en liant les volumes et les types de fabrications aux contrats passés avec les élevages, au fur et à mesure de leur mise en place.

Les dits statuts devront prévoir les conditions de modification du contrat d’apport personnalisé, dans le sens d’une plus grande participation de l’éleveur à la valorisation finale des produits fabriqués.

Ø « Atelier relais des produits carnés » ü Statut :

Le statut proposé est celui d’entreprise artisanale quelle qu’en soit la nature juridique

Les statuts précisent également que cet atelier travaille toutes les viandes des ateliers d’élevage installés sur le Massif, qu’ils soient ou non producteurs de lait. Ce travail se fait dans le cadre du « Contrat d’Apport Personnalisé Viande »

ü Date de création : Cet atelier devra être mis en place dès création du premier élevage

ü Nombre : Un seul atelier de travail des produits carnés permet de réaliser les divers objectifs suggérés par le projet. :

v Moindre coût des investissements, diminuant donc d’autant les coûts unitaires des élevages.

v Sureté économique à moyen et long terme du dit atelier en le confiant à un professionnel compétent et expérimenté.

ü Souplesse : Les normes de fabrication des produits carnés sont plus contraignantes que

celles régissant la fabrication des produits laitiers. Par voie de conséquence la souplesse envisagée précédemment n’est plus

possible. L’apport cependant pourra être total ou partiel, sans intervention des éleveurs dans les processus de fabrication.

Par contre, il sera toujours possible d’envisager une participation des éleveurs au choix de la gamme de produits finis élaborés.

De même il sera également possible d’envisager une rétrocession partielle ou totale des dits produits finis, pour commercialisation directe par les éleveurs

ü Evolution : Les statuts prévoiront l’évolution ultérieure de l’atelier en liant les volumes et

les types de fabrications aux contrats passés avec les élevages, au fur et à mesure de leur mise en place.

Les dits statuts devront prévoir les conditions de modification du contrat d’apport personnalisé, dans le sens d’une plus grande participation de l’éleveur à la valorisation finale des produits fabriqués.

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543 : Les outils commerciaux Ø La propriété commerciale. Les gammes de produits, leur définition et leur

dénomination devraient rester la propriété du Maître d’ouvrage ü Mesure prudentielle : Cette disposition a pour objet de conserver la

cohérence économique finale au projet, quel que soit le devenir individuel des ateliers de production et de transformation.

ü Procédures amont : utilisation de toutes les procédures possibles 1. Labels 2. Marques commerciales 3. Marques déposées ü Procédures aval :

Les acteurs économiques, ateliers de production et de transformation disposent de ces outils commerciaux aux conditions spécifiées dans :

1. Les projets définitifs d’installation 2. La « Charte de qualité lait » et le « Contrat d’apport personnalisé lait ». 3. La « Charte de qualité viande » et le« Contrat d’apport personnalisé

viande » Ø La mise en marché

Elle comprend 3 stades successifs : ü Phase conceptuelle. Tous les acteurs économiques y participent.

Elle a pour objet de définir, dans chaque gamme, les produits qui seront mis en marché. Ce travail s’effectue au sein de filières spécialisées mises en place par le Maître d’ouvrage.

1. Vente d’animaux vivants reproducteurs 2. Vente de produits lactés 3. Vente de produits carnés 4. Vente d’animaux vivants destinés à la consommation familiale ou rituelle.

Une Structure économique spécialisée, *G.I.E. de préférence, pourra être mise en place, en concertation avec le Maître d’ouvrage, entre les seuls acteurs économiques.

Ce G.I.E. pourra alors, dans un premier stade non commercial, reprendre la réflexion conceptuelle et organisationnelle des mains du Maître d’ouvrage pour le compte de ses membres.

ü Phase organisationnelle : Elle a pour objet, au sein de chaque filière, de mettre au point toutes les

conséquences de la phase précédente, notamment en matière de 1. Processus techniques de production 2. Processus technologiques de fabrication 3. Modalités pratiques de *packaging

En réalité, il n’y a pas de frontière tranchée entre ces 2 phases. Tout se déroule dans des allers-retours du type « Fait>>Idée>>Fait » qui conduisent in-fine aux objectifs recherchés.

ü Phase *Marketing proprement dite Elle a pour objet de préciser : v La désignation des acteurs économiques de mise en marché. Ce sont, au

départ et bien évidemment, les ateliers de production et de commercialisation eux-mêmes v La quantité des divers produits dont chacun d’eux veut assumer la

commercialisation directe Il convient ici de se remettre en mémoire que l’objectif recherché est, par tous

les moyens possibles, de parvenir à une valorisation maximum sur le massif de Fontfroide lui-même.

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Ce même G.I.E., dans un second stade commercial cette fois, pourra

adjoindre son action commerciale à celle des premiers acteurs. Un contexte contractuel serait à mettre en place, pour assurer la réussite de cette évolution.

Il conviendrait de privilégier la mise en place d’évènements se déroulant sur le Massif lui-même, où s’y référant au cas où ils seraient organisés hors Massif.

Ø Autres outils commerciaux ü Concours qualitatifs par type de produit :

• Fromages provenant de l’atelier-relais de transformation des laits. • Vins des domaines viticoles • Plats cuisinés provenant de l’Atelier-Relais de transformation des

viandes. Pour chaque concours établissement de : v Charte de qualité par type de produit v Jury professionnel comprenant :

• Producteurs • Distributeurs de circuit court haut de gamme • Restaurateurs gastronomiques • Presse spécialisée

ü Mariages *organoleptiques • Vins et autres produits

ü Concours de recettes culinaires gastronomiques • Fromages • Viandes d’animaux d’élevage • Viandes d’animaux chassés • Plantes récoltées

Pour chaque concours établissement de : v Charte de qualité par type de plat v Jury professionnel comprenant :

• Producteurs • Distributeurs de circuit court haut de gamme • Restaurateurs gastronomiques • Presse spécialisée

ü Création d’outils promotionnels • Créations d’instruments de communication : articles, fascicules,

livres, CD....etc. • Création d’évènementiels • Création d’un site internet collectif

ü Création d’un magasin de vente des produits du Massif • Produits à la montre et à la vente • Produits à la dégustation avec *concours d’appréciation et

récompense. • Fiches descriptive des divers produits • Fiches descriptive des divers domaines producteurs. • Documentation haut de gamme

ü Création d’une vinothèque • Vins à la montre et à la vente • Vins à la dégustation avec *concours d’appréciation et récompense. • Fiches descriptive des divers vins • Fiches descriptive des divers domaines viticoles. • Documentation haut de gamme

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55 : LA SURETE ECONOMIQUE SUR LE LONG TERME Le projet proposé suggère : 1. La mise en place d'une filière de production animale sur le Massif de Fontfroide forte

de: - 10 à 20 « Fermes relais »pratiquant l’élevage de chèvres ou de brebis - 1 « Ateliers relais » de transformation des laits en fromages. - 1 « Ateliers relais » de transformation des viandes en produits finis directement

consommables. 2. La recherche d’un objectif de sécurité économique pour le long terme visant:

- L’installation de professionnels de l'élevage recevant une formation complémentaire d'adaptation au projet.

- La récupération des investissements publics par l’intermédiaire des charges affectées à chacun des ateliers

3. L’utilisation de la procédure des «Ateliers Relais ».

551 : Les « Ateliers relais » : leurs avantages 1. Favoriser l’installation, la création et le développement d’entreprises :

À Saint Laurent de la Cabrerisse, « Saint Laurent Auto » bien que déjà propriétaire d’un garage a pu trouver un développement accru, par la mise en place d’un « Atelier relais » portant sur l’activité précédente de mécanique automobile accrue de celle de distributeur de carburants.

2. Sauvegarder et pérenniser une entreprise : À Fontjoncouse, « L’Auberge du vieux puits » sous la conduite de son chef, connaît

une vie gastronomique et économique exemplaire. Ce restaurant revient de loin ; il a vécu plusieurs cessations d’activités et même des

situations de faillite qui l’ont marqué dans ses débuts. Mais, heureusement, le maire de Fontjoncouse, l’avait créé en « Restaurant-relais »

3. Installer un professionnel compétent ne disposant pas de capitaux suffisants pour démarrer une activité de taille significative.

552 : Les « Ateliers-relais » : leur financement La totalité de ces « Fermes relais » et « Ateliers relais » devrait faire l’objet d’une

procédure administrative globale et unique, quelle que soit la problématique de financement. Celle-ci devra prévoir une mise en œuvre pluriannuelle pour assurer la sureté du suivi des financements

À ces fins une programmation par objectifs annuels permettrait une évolution progressive et une montée en puissance, compte tenu de l’avancée des dossiers de mise en œuvre des projets d’installation

Bien évidemment toute procédure de financement public approprié serait à utiliser, seule ou en complément de financement.

L’avantage de cette procédure serait double : 1. Intégrer la recherche et la formation des futurs éleveurs dans la problématique des

financements et permettre ainsi leur participation à l’établissement de leurs dossiers d’installation

2. Pérenniser l’existence des « Ateliers relais » en les mettant à l’abri des vicissitudes de la vie physique et économique des « nouveaux installés » dans les premières années de leur activité.

553 : Les « Ateliers-relais » en fonctionnement : la location pure et simple Dans leur première phase de fonctionnement, les « Fermes relais » et « Ateliers

Relais » sont mis en activité par « Contrat de location pure et simple » 1. Le bailleur est le Maître d’ouvrage :

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Dans cette phase, la propriété du bien « Fermes relais » ou « Ateliers Relais » reste

au Maître d’ouvrage. Le montant de la location devrait être calculé sur la valeur totale d’investissement du

bien quelles qu’aient été les parts respectives des concours permanents et des concours temporaires mis en œuvre pour sa réalisation. Le respect absolu de cette logique économique présente une double conséquence.

La première chez le bailleur chez qui elle permet : - En premier lieu un remboursement plus rapide des engagements pris au

titre des concours temporaires. - En second lieu la constitution de réserves permettant une accélération du

processus de préparation des dossiers d’installation. 2. Le loueur est l’exploitant du bien « Fermes relais » ou « Ateliers Relais »

La seconde conséquence intervient cette fois chez le preneur : - L’exploitant n’a à prendre en charge que cette seule location pure et

simple, pour tout autant qu’il soit toujours en activité. - Le montant de sa location correspond au coût réel d’investissement et

permet d’apprécier vraiment sa réussite économique. Ceci lui permet cependant de cesser éventuellement son activité sans conséquence

financière néfaste pour lui.

554 : Les « Ateliers-relais » disparaissent à la location-vente Dans leur seconde phase de fonctionnement, les « Fermes relais » et « Ateliers

relais » sont exploités par « Contrat de location-vente » 1. Le « bailleur-vendeur » est le maître d’ouvrage :

Dans cette phase, la propriété du bien « Fermes relais » ou « Ateliers relais » reste au Maître d’ouvrage, jusqu’au complet paiement du prix de cession convenu.

Le montant de la location-vente devrait être toujours calculé sur la valeur totale d’investissement du bien. Les conséquences et avantages de ce calcul sont les mêmes que dans la première phase de location pure et simple.

Le respect absolu de cette logique économique présente une double conséquence. La première chez le bailleur-vendeur chez qui elle permet :

- D’imputer le montant de cette location-vente sur la valeur du bien restant à rembourser par le preneur-acheteur et donc de ne plus porter en produit la valeur de cette location vente.

La seconde chez le loueur-exploitant chez qui elle permet : - D’affecter toutefois les paiements déjà effectués, en produits de

location pure et simple, en cas de non remboursement par le preneur-acheteur de la totalité du prix de vente convenu. Par voie de conséquence le bailleur -vendeur resterait toujours propriétaire de son bien, et donc libre d’en disposer à sa guise.

2. Le « Loueur-acheteur » est l’exploitant du bien ferme-relais ou atelier-relais La seconde conséquence intervient cette fois chez le Preneur-acheteur :

- L’exploitant n’a en charge que cette seule location-vente, au titre maintenant de sa dette vis à vis du bailleur-vendeur.

- Au cas où ses remboursements viendraient à cesser en fonction de l’échéancier prévu, ne fût-ce qu’une seule fois, la totalité des paiements déjà effectués seraient considérés comme résultant d’une location pure et simple

Cependant, il est toujours possible à l’exploitant de cesser éventuellement son activité sans conséquence financière néfaste pour lui.

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56 : LES ATELIERS DE FORESTAGE Ces ateliers peuvent se situer dans tout massif forestier présentant un risque important

d’incendie, notamment en région méditerranéenne. En région narbonnaise, citons le Massif de Fontfroide et le Massif de La Clape.

Ils sont créés pour la prévention des incendies en forêts publiques ou privées. Ce terme de forestage est repris de l’ancien « Droit de forestage ». Nous lui donnons une

acception nouvelle ; à savoir le droit de pacager en garrigue et en forêt, même soumise au régime forestier. Ce droit s’acquiert dans le cadre d’un ensemble de conditions dont certaines sont à créer ex-nihilo.

561 : Caractéristiques Ces ateliers-relais d’élevage de forestage sont originaux. Ils sont spécialement voués à la

prévention de l’incendie. Leurs principes fondateurs sont : 1. Une prévention maximale contre l’incendie 2. Une diminution notoire des coûts de prévention et de lutte contre l’incendie. 3. Une multiplication de ce type d’élevage par effet de contagion. Il permet de maintenir un coût minimal d’intervention. En effet, les exploitants-éleveurs sont également forestiers. 4. L’installation de candidats éleveurs compétents, même dépourvus de capitaux propres conséquents :

ü Investissements financés par un propriétaire, public de préférence, en la forme d’atelier-relais

ü Investissements financés par un propriétaire privé qui souhaite avancer plus vite et rejoindre ultérieurement, et à son heure, une organisation collective qui se serait mise en place. 5. La non-intervention publique dans les budgets de fonctionnement des exploitations.

Pas de subvention de fonctionnement. 6. L’augmentation et la diversification des revenus :

ü Revenu financiers principaux prévus au contrat : • Revenu de prestation de service du contrat de forestage. • Revenu de prestation de service aux *propriétaires résidentiels. • Revenu de foresterie pour vente de bois à la filière bois, quand il en existe une

localement. C’est le cas à Narbonne. • Revenu de vente éventuelle de la partie de croît affectée à l’éleveur.

ü Revenus non financiers annexes autorisés au contrat • Produits excrus du jardin familial et de la basse-cour. • Produits issus du droit de lignerage

562 : Propositions pour un futur contrat-type de forestage Ce contrat devrait être un contrat de droit privé agréé par l’administration :

1. Ministère de l’Agriculture 2. Ministère de l’environnement

Pour gagner du temps, les premiers contrats de forestage pourraient contenir une clause de modification et d’adaptation de conformité au contrat-type devant intervenir ultérieurement.

Ce contrat-type devrait préciser : 1. La nature et la qualité des contractants

ü Propriétaire public ü Propriétaire privé ü Exploitant : éleveur et forestier à la fois

2. L’existence d’un projet prédéfini de coupures spécifiques. ü Agriculture, Equipement, O.N.F.

3. Création d’une échelle de prix à l’hectare pâturé pour les prestations de forestage ü Au sein de chaque projet de coupures spécifiques, tenant compte : ü De la nécessaire pérennité des atelier-relais de forestage ü Du volume et de la densité du combustible à faire disparaître par pacage

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ü De la difficulté de circulation des animaux et de la déclivité du terrain.

4. La création des ateliers-relais de forestage ü Leur financement ü Leur attribution à court terme ü Leur attribution à long terme

5. La matérialisation du périmètre d’intervention ü Défini entre propriétaire public ou privé et l’O.N.F. ü Son système de clôture.

6. Le rôle de contrôle permanent des : ü Gardes-forestiers de l’O.N.F. ü Gardes-chasse de l’*O.N.C.F.S.

7. Les droits et devoirs des propriétaires fonciers tant publics que privés 8. Les droits et devoirs des exploitants de forestage 9. L’établissement par l’O.N.F. d’un rapport de forestage

ü Il sert de justificatif de paiement de la prestation de forestage de l’exploitant. 10. Les modalités de paiements par les propriétaires de la prestation de forestage de l’exploitant.

563 : Projet prédéfini de coupures spécifiques Ce projet est préexistant à la création d’ateliers-relais de forestage et à la passation des

Contrats de forestage Il entre dans le cadre normal des attributions de l’O.N.F. et de ses partenaires habituels

publics et privés Il va servir de cadre de réflexion et de décision pour l’implantation des ateliers-relais de

forestage.

564 : Création d’un atelier-relais de forestage 1. Un investissement public qui obéit aux conditions habituelles de création, d’attribution et de fonctionnement des ateliers-relais

Création par une collectivité territoriale Financement par la dite collectivité Fonctionnement par contrat de location pure et simple Cession éventuelle à terme par contrat de location-vente

2. Sa raison d’être détermine : Sa localisation : ü L’atelier-relais de forestage est implanté sur un terrain déjà communal ou acquis par

une commune dans la perspective d’un tel investissement. ü Il est localisé en bordure immédiate d’une zone de coupure spécifique. ü Il dispose d’un accès routier permettant la circulation de poids lourds. Son équipement : ü Les *V.R.D.indispensables à une insertion sociale et économique efficace ü Une maison d’habitation ü Un bâtiment pour l’élevage de forestage avec hangars et remises. ü Une écurie avec cheval de trait pour le débardage ü Un troupeau de brebis, chèvres ou toute autre espèce herbivore susceptible de pacager

en parc clôturé. Le nombre d’animaux est défini au cas par cas, eu égard aux objectifs du projet et à ceux des propriétaires fonciers concernés.

ü Du petit matériel à main et à moteur pour le travail de foresterie. Son bail de démarrage Les terres sont mises à disposition par *bail d’herbage La superficie totale mise à la disposition de l’exploitation de forestage doit être suffisante

pour permettre d’atteindre, dès la première année, des résultats d’exploitation garantissant le service de la rémunération du travail.

565 : Le Contrat de forestage. Le contrat de forestage est passé entre un propriétaire foncier et un éleveur de forestage.

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Le dit éleveur peut passer contrat avec plusieurs propriétaires fonciers. Les contrats ainsi passés sont susceptibles d’être modifier pour être en mis en conformité

avec le futur Contrat Type de Forestage. Nous ne reviendrons pas sur ce contrat vu ci-dessus en 561 : Propositions pour un futur

contrat-type de forestage. Nos préciserons ici un certain nombre de dispositions dont le contrat type devrait laisser

toute liberté d’adaptation aux contractants Engagement réciproque des contractants d’accepter et de respecter les dispositions du

dit contrat et d’avoir recours à la procédure de l’arbitrage en faisant appel à l’arbitre désigné au contrat.

Contrôles. ü De compétences, au départ pour savoir les axes de formation complémentaire

personnalisée à mettre éventuellement en place. ü De l’O.N.F., pour assoir le paiement de la prestation de service de forestage. ü De la D.S.V., pour vérifier l’état sanitaire du troupeau de forestage et ainsi garantir au

propriétaire le maintien de son cheptel en bonne santé. ü Des organisations techniques professionnelles compétentes pour garantir le respect des

règles fondamentales d’élevage et assurer le suivi des documents techniques obligatoires correspondants.

ü Des gardes-chasse et des gardes-forestiers assermentés tant publics que privés.

566 : Les propriétaires fonciers 1. Nature des propriétaires

Propriétaires publics : communes, communautés, département ou état. Propriétaires privés de domaines agricoles, viticoles ou forestiers. Propriétaires de foncier résidentiel

2. Nature des baux Propriétaires fonciers publics et privés ü En1ère phase. Ils mettent leurs terres à la disposition de l’exploitant par l’intermédiaire

d’un bail d’herbage. Cette 1ère période correspond à une période de test réciproque, d’appréciation de la compétence de l’exploitant et de contrôle de sa détermination pour une installation sur le long terme.

ü En 2ème phase. Le bail est transformé en bail de fermage. Cette phase est destinée à consolider la position économique et sociale de l’exploitant éleveur. Elle peut être définitive si telle est la volonté du propriétaire foncier.

ü En 3ème phase. Les terres sont cédées à l’exploitant par location-vente. C’est la consolidation définitive de l’installation de l’éleveur. Cette phase ne peut avoir lieu que si le propriétaire foncier d’origine le veut.

Propriétaires fonciers résidentiel. ü Nous entendons par là tous les propriétaires de maisons, villas ou autres bâtis isolés en

garrigue ou en forêt. ü Ils sont soumis en règle générale à une obligation de débroussaillement. De fait, cette

obligation est assez peu respectée. Lorsque les propriétaires ne sont pas présents, ce qui est le cas pour les non-résidents, il ya une réelle difficulté à trouver un prestataire compétent et raisonnable dans sa tarification.

ü L’existence à proximité d’une exploitation de forestage permettrait de répondre aux besoins de ce créneau non négligeable de clientèle captive.

• Un contrat de prestation de service pourrait être passé entre l’exploitant et le propriétaire foncier résidentiel.

• En règle générale quelques animaux, 10 à 20 au maximum, accompliraient la tâche en quelques jours.

• Une clôture électrique mobile assurerait la *contention des animaux. • Un abreuvoir automatique suffirait à l’abreuvement. • Un rapide contrôle visuel journalier serait la seule charge de travail pour l’éleveur.

3. Organisation des propriétaires

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Une Association Foncière Agro-sylvo-Pastorale devrait être mise sur pied dès que

plusieurs propriétaires fonciers publics ou privés, à l’exclusion des propriétaires résidentiels, auront établis en œuvre des contrats de forestage:

567 : L’exploitant-éleveur. Nous ne reviendrons pas sur la facilité à trouver des candidats à l’installation.

Veuillez vous reportez à la section 532 Les futurs éleveurs. Cependant, compte tenu de la spécificité des ateliers-relais de forestage, nous aborderons quelques caractéristiques particulières de ces éleveurs de forestage. 1. Ses compétences.

Ici seuls sont à maîtriser l’élevage, la foresterie et la communication verbale et écrite avec les tiers.

ü Ces connaissances seront éventuellement à consolider par une formation personnalisée. ü Ici, plus encore que dans les autres ateliers-relais proposés, la qualité relationnelle du

Couple-Duo : (Propriétaire+Exploitant-Eleveur) est primordiale. Elle touche au fondement de l’instinct de propriété.

• Ancré dans la tradition pour les propriétaires fonciers. • Objectif d’insertion pour les éleveurs de forestage

2. Ses motivations et son origine. ü Les ateliers de forestage impliquent un relatif isolement des exploitants. Le travail de

forestage demande une surveillance quotidienne des animaux. Celui de foresterie exige non seulement de la mobilisation physique mais surtout une disponibilité relationnelle importante avec les propriétaires et les structures de contrôle. En conséquence le revenu familial de ce type d’exploitation sera modéré.

ü Obtenir une rémunération suffisante de ces travaux paraît à première vue difficile à atteindre en raison de leur nouveauté même.

ü Ces considérations nous conduisent à penser que la première de leur motivation sera celle de l’insertion économique et sociale.

• Le rôde la cellule familiale est ici primordial. • Les revenus dérivés et accessoires sont déterminants. Jardin familial, basse-cour,

lignerage sont autant de majorations du travail familial. • L’attribution, à titre d’intéressement aux résultats, d’une partie du croît annuel du

troupeau de forestage, sera un facteur important de consolidation de l’installation vers le bail de fermage et la normalisation de l’installation.

• En conséquence, les candidats à l’installation les plus adaptés à ce type d’entreprise nous semblent être ceux issus de :

v La réinsertion sociale pour les résidents français ou étrangers. v L’insertion économique pour certains candidats à l’immigration.

3. Son statut social • Dès le début de son installation, et pendant toute la durée de son exploitation il

devra bénéficier d’un double statut au niveau de la M.S.A. : v Eleveur : Cela lui permettra d’avoir des revenus agricoles v Exploitant forestier : Pour lui permettre d’avoir des revenus de prestations de

forestages et de prestations de service • En 1ère phase d’installation : L’exploitant peut s’inscrire à la *M.S.A.et bénéficier

de l’*A.M.E.X.A. au titre d’*(Associé de l’A.M.EX.A.). v Au titre de ses locations d’herbage. C’est un statut précaire qui ne peut durer

que 23 mois au maximum v Couverture sociale intégrale v Cotisations sociales minimales v Charges fiscales réduites

• En 2ème phase d’installation à compter du 24ème mois. : L’exploitant quitte le statut précaire des locations d’herbage et d’associé de l’A.M.EX.A.

v Il devient locataire dans le cadre du statut du fermage. Sécurité d’entreprise à 9 ou 25 ans en fonction du type de bail.

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v Couverture sociale intégrale v Charges sociales au taux normal v Charges fiscales au taux normal

• En 3ème phase d’installation, l’exploitant peut acquérir la qualité de propriétaire foncier de tout ou partie des terres qu’il exploite en location.

v En fonction de sa volonté d’ancrage territorial v En fonction du désir de ses bailleurs de l’accompagner dans sa démarche

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57 : RÉSUMÉ DU 5ème CHAPITRE LE PROJET : « ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE »

Trame nous invite, de son Brame puissant, en ses songes! Autrefois, les acteurs inorganisés, laissaient s’y dérouler

«*MATORRAL ET FORET EN FUMEES ! », la vieille tragédie du Crame.

En ce spectacle, renouvelé, Les mêmes acteurs, organisés,

Déploient

« MATORRAL ET FORET, REVIVIFIES !», leur nouveau Drame. Le théâtre des ombres y développe ses acteurs.

Les voici dans l’ordre de leur apparition sur scène. Ô surprise, la cadence est dans la Rame !

Les Brownies, Djoun, Drôles, Elfes, Farfadets, Lutins, et autres Esprits constituent une

troupe soudée à l’efficacité redoutable :..................................................Le GROUPE DE PILOTAGE Ils s’animent en 2 décors successifs :

LE MAITRE D’OUVRAGE : C’est le lieu de la cohérence du Projet d’élevage. LE MAITRE D’ŒUVRE : C’est celui de la coordination des moyens à réunir.

Se présentent maintenant, et tour à tour, les nouveaux couples de propriétaire-éleveur. Ensemble, ils règlent le pas des danseurs :

ASSOCIATION FONCIERE PASTORALE DU MASSIF DE FONTFROIDE : Elle réunit les engagements de mise à disposition des terres des propriétaires, tant publics que privés.

GROUPEMENT AGRO-SYLVO-PASTORAL DU MASSIF DE FONTFROIDE : Il regroupe les engagements locatifs des nouveaux exploitants éleveurs.

Tous quatre, sous la férule du GROUPE DE PILOTAGE révèlent leur savoir-faire en arabesques flamboyantes :

1. MOBILISATION FONCIERE Des propriétaires publics et privés.

2. MAITRISE TECHNIQUE Des Organisations Professionnelles Agricoles et de leurs techniciens. Des professionnels, futurs éleveurs et artisans.

3. SCHEMA DE COHERENCE DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE avec ses : Ateliers-Relais d’Elevage. Ateliers-Relais de Forestage Ateliers-Relais de Transformation. Outils Commerciaux

4. SURETE ECONOMIQUE AU LONG TERME DES ATELIERS RELAIS : avec : Avantages Financement Location Pure et Simple Location Vente

Au réveil

« Conservons les fantasmagories nocturnes

Transformons-les en réalités diurnes Le Projet vivra, bien droit en ses cothurnes »

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CHAPITRE 6

LE DEVENIR DU PROJET « ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE »

61 : LA 1ère PHASE : L’ETUDE

611 : Durée Cette étude arrive à son terme en septembre 2007, 3 ans donc depuis l’ordre de mission

reçu du G.A.R.R.I. et de son Président Pierre AUSSEL le 20 Septembre 2004. Le bénévolat des auteurs est l’une des explications de cette longue durée. Il est

cependant apparu, dès le démarrage de ce travail, chez de très nombreux interlocuteurs des difficultés de communication relevant de la méconnaissance, de l’incompréhension et même du doute.

• Méconnaissance: Dans ce secteur narbonnais du département de l’Aude, l’économie relevant de

l’élevage ne fait pas partie des systèmes d’exploitation. Les 2 premiers chapitres en donnent les raisons. Ceci se manifeste non seulement chez les viticulteurs, mais aussi dans les structures d’accompagnement de l’économie viticole.

Elle est encore plus manifeste, dans les structures associatives du développement et de l’écologie.

Là où elle surprend parfois, c’est au sein même de certaines structures professionnelles et administratives, heureusement rares !

Il a donc été nécessaire et indispensable d’apporter à l’information et à la communication verbale un temps important surtout dans les 2 premières années.

• Incompréhension: Elle ressort d’une connaissance ancienne ou parfois idyllique de l’économie

animale. Depuis 1850, l’élevage a disparu progressivement du Massif de Fontfroide. il n’est

présent qu’en quelques endroits isolés de l’arrondissement de Narbonne. La mémoire et la tradition ravivent les vieux et derniers schémas d’exploitation

connus dans la région. Ø Le troupeau capitaliste :

Ses raisons d’être étaient de : - Conserver et multiplier le capital acquis. - Servir l’économie de subsistance. - Nettoyer les vignes - Produire du fumier. Il a disparu depuis plus d’un siècle : les banques, l’économie de marché, la

scolarisation obligatoire, les herbicides ont mis fin à ce type d’exploitation. Ø Le troupeau andorran :

Il a disparu progressivement avec : - L‘évolution des techniques culturales, notamment l’utilisation intensive des

herbicides totaux - La modification des pratiques d’élevage des andorrans eux-mêmes. Ils

préfèrent les élevages de rapport en intensif chez eux, plutôt que ceux qu’ils pourraient conduire en extensif de subsistance chez les autres.

Ø Le pastoralisme : Dans son acception traditionnelle, ce terme véhicule comme images : - Troupeau de brebis, conduit en extensif intégral avec abri précaire. - Gardiennage par chiens sans clôtures. Aucun risque d’ours ou de loup ici ! - Berger, ««« Au cul de ses bêtes »»», 365 jours par an - Rentabilité faible, eu égard à la frugalité du berger et de sa famille.

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Ce système d’exploitation n’est pas viable, même accommodé à la sauce des

temps d’utopies écologiques. - Aucun berger professionnel ne pourrait en accepter les contraintes - Aucune famille ne saurait en supporter les sacrifices.

Tout « préconisateur » qui évoque un mode de vie, qu’il refuserait pour lui-même

et les siens, ne peut être taxé que de doux et dangereux rêveur. Nous ne saurions en faire partie ! L’écologie est certes science mais surtout art de recherche d’équilibres fragiles et

temporaires. Elle inclue toutes les espèces minérales, végétales, animales et se doit aussi d’intégrer les humains pour être universelle et donc crédible.

• Doute C’est celui qui sourd des affirmations telles que : - Même la viticulture n’arrive plus à faire vivre les familles rurales ! - Ce ne sont pas les brebis et les chèvres qui y parviendront - Pensez-vous, qui en voudrait ? - Qui pourrait investir encore, et qui plus est, à fonds perdu ? - Où trouver les bergers, il n’y en a plus !

Ici plus que jamais il nous a fallu faire preuve : - De patience et donc accepter le rallongement des délais. Mais la vie et le

Massif de Fontfroide savent attendre depuis si longtemps ! - De respect de l’autre même dans ses craintes et ses peurs. N’en n’avons-

nous pas nous aussi ? N’attendons-nous pas une égale compréhension des autres ? - De pédagogie patiente et persuasive pour obtenir l’assentiment recherché de

certains de nos interlocuteurs et leur adhésion finale au projet

Cette durée a donc été utile en définitive Le renouveau de l’élevage dans le Massif de Font froide a progressé dans l’esprit de chacun.

Il nous faut cependant citer, pour être honnêtes, 2 facteurs qui sont peut être les véritables fondamentaux de ce changement de paradigme dans la société :

- Le réchauffement climatique s’impose désormais à la conscience quasi générale depuis ces 3 dernières années.

- Les incendies sur le Massif de Fontfroide, et tout particulièrement celui du vendredi 3 août 2007 : sont là pour inciter à une nouvelle relation avec l’élevage.

Image 9 : Le feu aux portes de Narbonne

Photo Philippe Leblanc L’indépendant du samedi 4 août 2007

L’incendie s’est approché un moment des premières maisons des Hauts de Narbonne, les moyens engagés les ont protégées.

- Cette nouvelle relation avec l’élevage implique : § Mise en place d’une prévention à coûts minima

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§ Rentabilité pour la société § Durabilité des actions de pacage § Respect de l’environnement § Rentabilité pour les « Exploitants- É leveurs »

612 : La finalisation de la 1ère phase : - Un dossier informatique sous Adobe .PDF - Un dossier papier - Un dossier résumé destiné à servir d’outil de communication. - La mise en place d’un « Groupe de Pilotage Provisoire » destiné à :: § Veiller à la cohérence dans le déroulement ultérieur du projet § Garantir les financeurs de la bonne utilisation des investissements

publics.

62 : LA 2ème PHASE : L’AVANT-PROJET : 2008 à 2010 et suivantes... Cette phase correspond à la période opérationnelle charnière du projet. Le Développement de l’élevage dans le Massif de Fontfroide est directement lié à la

réussite de cette phase de préfaisabilité. Chaque opérateur y exprime la plénitude de ses capacités et de ses compétences. Chaque opérateur y recherche la complémentarité des capacités et des compétences des

autres opérateurs Ce sont les seules et uniques conditions à respecter pour garantir le succès du projet. Le « Groupe de Pilotage devenu définitif » joue un triple rôle au sein du Maître

d’ouvrage, en son nom et pour son compte. Coordonnateur Médiateur Conciliateur

621 : Objet Réaliser tout au long de son déroulement l’ensemble des actions organisationnelles,

techniques, financières qui permettront par leur synergie l’établissement des avant projets nécessaires au passage en phase 3 de réalisation du projet et de création des « Ateliers relais »

622 : Durée 2 à 3 ans soit 2008 à 2010.et suivantes... Il convient cependant de prévoir que cette durée pourra s’étendre sur un laps de temps

plus large. En effet, des imprévus se manifesteront toujours. Le nécessaire pragmatisme d’adaptation aux besoins ne manquera pas de s’affirmer en cours de route.

Cela n’est pas gênant, La phase 2 peut continuer de se dérouler pendant que la phase 3 commence déjà.

623 : Actions Elles ont été présentées d’une façon thématique dans le cours de l’étude. Nous nous bornerons donc à les citer en termes d’actions et selon une énumération

plutôt chronologique. • Le « GROUPE DE PILOTAGE » se met en place et agit • MAITRE D’OUVRAGE : Mise en place • INFORMATION-FORMATION du Groupe de Pilotage Mise en place avec financement 2008-2009 1. CONFERENCES sur l’aménagement Agro-Sylvo-Pastoral, à partir d’aménagement déjà réalisés. 2. VISITES de réalisations existantes

Dans les 2 cas les partenaires sont les mêmes : § S.U.A.M.M.E., partenaire consultant

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§ C.E.R.P.A.M., partenaire consultant § F.R.E.C.A.P., partenaire consultant § D.D.A. de l’Aude, partenaire d’organisation § O.N.F. de l’Aude, partenaire d’organisation

• MAITRE D’ŒUVRE : Mise en place. • DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

1ère Ebauche du Schéma de Cohérence • PROGRAMMATION PLURIANNUELLE, BUDGETAIRE ET FINANCIERE : 1ère approche • ASSOCIATION FONCIERE PASTORALE DU MASSIF DE FONTFROIDE : Mise en place. • CONVENTION DE MISE A DISPOSITION DU FONCIER : Mise en forme. • GROUPEMENT FONCIER PASTORAL DU MASSIF DE FONTFROIDE, Mise en place • CONVENTION DE MISE A DISPOSITION EN LOCATION : Mise en forme • LES FUTURS EXPLOITANTS : Début de recherche • FORMATION DES FUTURS ELEVEURS : Recherche de partenaire et Conventionnement • INTEGRATION DES FUTURS EXPLOITANTS ELEVEURS : Accueil dans le Massif de Fontfroide

CREATION DE COUPLE-DUO : (Propriétaire+Futur Eleveur) • ATELIERS-RELAIS D’ELEVAGE : Modélisation des systèmes d’exploitation envisagés • ATELIERS-RELAIS DE TRANSFORMATION : Modélisation des 2 ateliers • CONVENTION ANIMAUX REPRODUCTEURS : Mise en forme • CONVENTION LAIT : Mise en forme • CONVENTION VIANDE : Mise en forme • POLITIQUE COMMERCIALE : Mise en forme • POLITIQUE DE COMMUNICATION : Mise en forme • DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

Elaboration finale du Schéma de Cohérence • PROGRAMMATION PLURIANNUELLE, BUDGETAIRE ET FINANCIERE

Elaboration des dossiers de budgétisation de la 3ème phase

63 : LA 3ème PHASE : LE PROJET : 2011 à 2020 ? Cette phase correspond à la véritable raison d’être de la présente étude et du projet

développé Elle peut débuter même si la totalité des actions énumérées dans la phase 2 ne sont pas

réalisées en totalité Le pragmatisme et le réalisme sont à favoriser au maximum. Plus vite les animaux seront

présents sur le Massif plus rapides seront les effets d’encouragement et de contagion incitative. Plus que jamais, au sein du Maître d’ouvrage en son nom et pour son compte, .le « Groupe

de Pilotage » joue son triple rôle de : Coordination Médiation Conciliation

À ce stade d’avancement du projet

« Développement de l’élevage dans le Massif de Fontfroide » Tout changement de Maître d’ouvrage ou de Maître d’œuvre

Conduirait aux conséquences suivantes

Difficultés de continuité Allongement des délais Coûts en augmentation

Risque d’échec

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631 : Objet Réaliser tout au long de son déroulement l’ensemble des actions organisationnelles,

techniques, financières qui permettront par leur synergie l’établissement des dossiers conduisant à l’installation effective des exploitants éleveurs et artisans.

632 : Seuil de faisabilité Pour démarrer ces installations dans le cadre du projet envisagé, les conditions à réunir

sont les suivantes : 1 Commune au minimum accepte d’entrer dans le projet Les 2 ateliers de transformation de produits lactés et de produits carnés sont prévus Le projet convient à 1 ou plusieurs propriétaires fonciers ou exploitants viticoles

existants. Plusieurs futurs exploitants, non encore installés, s’inscrivent comme candidats à

l’installation Les installations ainsi programmées, sur exploitations existantes ou sur territoire

communal sont proches les unes des autres Il est évident que si aucune commune ne rentre dans le projet, aucun atelier relais ne

pourra être envisagé. Dans ce cas, une initiative privée devrait assumer seule le financement de son projet,

quelle qu’en soit la taille. Bien entendu, l’expertise des auteurs pourrait lui être apportée.

633 : Durée Tout dépend de la vitesse à laquelle l’effet de contagion incitera les hésitants à

rejoindre le projet. Il est cependant prudent d’envisager un minimum de 5ans et si les candidats sont

nombreux un maximum de 10 ans, soit au final de 2011 à 2020.

634 : Actions Elles ont été présentées, elles aussi, d’une façon thématique dans le cours de l’étude. Nous nous bornerons donc à les citer en termes d’action et selon une énumération

plutôt chronologique. • Le « GROUPE DE PILOTAGE » continue d’agir • MAITRE D’OUVRAGE : Il est déjà en place • MAITRE D’ŒUVRE : Il est déjà en place • DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

Programmation pluriannuelle évolutive avec les nouvelles adhésions au projet • PROGRAMMATION PLURIANNUELLE, BUDGETAIRE ET FINANCIERE : 1ère approche

Programmation pluriannuelle évolutive avec les nouvelles adhésions au projet • ASSOCIATION FONCIERE PASTORALE DU MASSIF DE FONTFROIDE :

Evolution continue avec les nouvelles adhésions au projet • CONVENTION DE MISE A DISPOSITION DU FONCIER :.

Création des conventions adaptées aux intentions de chaque propriétaire foncier • GROUPEMENT FONCIER PASTORAL DU MASSIF DE FONTFROIDE

Evolution continue avec les nouvelles adhésions au projet • CONVENTION DE MISE A DISPOSITION EN LOCATION : Mise en forme

Création des conventions adaptées aux intentions de chaque exploitant • LES FUTURS EXPLOITANTS : Choix définitifs • FORMATION DES FUTURS ELEVEURS : Mise en formation.

Participation aux dossiers personnels d’installation. • INTEGRATION DES FUTURS EXPLOITANTS ELEVEURS

Activation du Couple-Duo : (Propriétaire+Nouvel Eleveur) • ATELIERS-RELAIS D’ELEVAGE : Personnalisation du système d’exploitation retenu • ATELIERS-RELAIS DE TRANSFORMATION : Personnalisation des 2 ateliers retenus

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• DOSSIERS D’INSTALLATION INDIVIDUELLE Administratifs Techniques Economiques :

Budget prévisionnel Budget de financement Budget de trésorerie

• DEMANDE DES PERMIS DE CONSTRUIRE Exploitation Habitat

• CONVENTION ANIMAUX REPRODUCTEURS : Rédaction personnalisée • CONVENTION LAIT : Rédaction personnalisée • CONVENTION VIANDE : Rédaction personnalisée • POLITIQUE COMMERCIALE : Mise en place adaptée aux produits retenus • POLITIQUE DE COMMUNICATION : Mise en place adaptée aux produits retenus • DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

Adaptation du Schéma de Cohérence en fonction des réalités • PROGRAMMATION PLURIANNUELLE, BUDGETAIRE ET FINANCIERE

Adaptation du Schéma de Cohérence en fonction des réalités

64 ::: AU TERME DE CETTE ÉTUDE Le Garri assurera la diffusion du présent document.

641 : Diffusion - Envoi d’un exemplaire informatique à toutes les personnes physiques et

morales, rencontrées ou informées depuis 3ans. Cet envoi s’effectuera par @, en pièce jointe sous format (.PDF), à ceux

des destinataires disposant du logiciel Adobe. - Envoi d’un dossier papier par voie postale à tous les autres. - Conférence de presse aux divers médias, presse, radio et télévision :

ü Remise en main-propre du « Condensé de communication » ü Expédition ultérieure du dossier informatisé sous Adobe

642 : Le « Passage de relais » C’est là que se dévoilent les difficultés : le pessimisme et l’échec C’est là que se découvrent les courages : l’optimisme et la réussite

- Chez les chanteurs pour le passage de voix - Chez les sportifs pour le passage de relais - Chez les marcheurs de tout poil pour le passage des cols - Chez les navigateurs de tout temps pour le passage des ports

Le Garri invitera au Château de Montplaisir, lieu habituel de ses assemblés statutaires ou réunions de travail, toutes les parties prenantes intervenant sur le Massif de Fontfroide.

- Structures privées de propriétaires fonciers privés - Structures territoriales et d’état propriétaires fonciers publics - Structures d’exploitation des domaines viticoles et forestiers - Structures techniques de tous ordres avec leurs techniciens - Structures d’accompagnement, d’aménagement, de gestion ou de défense. - Structures d’administration publiques de toute nature, départementales,

régionales et nationales, avec leurs agents. Nous ne les nommerons pas ici, ce n’en est plus le lieu. Nous les avons déjà cités plus

ou moins précisément, en divers endroits de cette étude, avec leurs attributions, fonctions et responsabilité.

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643 : Le « Groupe de Pilotage » À l’occasion de cette dernière rencontre :

- Le libre échange, entre tous ces partenaires déjà informés, réactualisera l’objet du projet de développement de l’élevage dans le Massif de Fontfroide.

- Tous ceux qui souhaiteront voir défini plus avant son contenu et aider à concrétiser ses propositions pourront s’y manifester.

- L’affirmation de cette volonté ou de ce désir conduira à l’auto-saisine de cet ensemble en « GROUPE DE PILOTAGE »

65 : RÉSUMÉ DU 6ème CHAPITRE LE DEVENIR DU PROJET

1ERE CAMPAGNE : 2004 A 2007

Nos forces paraissent faibles pour espérer « Victoire ! ».

Isolées ! Nos Oriflammes

Courrent grand risque de se faire : Tailler en pièces !

Les Gonfanons viticoles flottent à nos côtés

Les Seigneurs territoriaux surgissent en force

Les Corps et Services se mobilisent aussi

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Faisons donc connaître notre cause « urbi et orbi ». Octobre venu, s’adjoindront à nos couleurs,

Pour une Victoire, alors certaine, Moult autres étendards :

Domaines - Communes - Organismes. Ensemble en cet hiver 2007, à l’abri dans nos enceintes, les membres

du GROUPE DE PILOTAGE pourront définir les objectifs de notre prochaine campagne. 2EME CAMPAGNE : 2008 A 2010

Il faudra affronter et résoudre QUI - QUOI - OÙ - QUAND - COMMENT - COMBIEN

Les habituels séides de nos adversaires Bras-Ballant - Bras-Tombant - Cause-Perdue

Pour étudier la faisabilité De l’ensemble du projet et de chacun de ses ateliers

5 à 10 ateliers-relais : élevages ovins à lait ou à viande 5 à 10 ateliers-relais : élevages caprins à lait ou à viande

1 atelier-relais de transformation des laits en produits fromagers et laitiers 1 atelier-relais de transformation des viandes en produits carnés

3EME CAMPAGNE : 2011 A 2020 Le « GROUPE DE PILOTAGE », le MAITRE D’OUVRAGE et le MAITRE D’ŒUVRE se mettent

à l’ouvrage. Voici récapitulés leurs défis à venir Esquisse du DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE

1ère PROGRAMMATION PLURIANNUELLE, BUDGETAIRE ET FINANCIERE ASSOCIATION FONCIERE PASTORALE DU MASSIF DE FONTFROIDE : CONVENTION DE MISE A DISPOSITION DU FONCIER :. GROUPEMENT FONCIER PASTORAL DU MASSIF DE FONTFROIDE CONVENTION DE MISE A DISPOSITION EN LOCATION RECHERCHE DES FUTURS EXPLOITANTS FORMATION DES FUTURS EXPLOITANTS INTEGRATION DES FUTURS EXPLOITANTS ELEVEURS INTEGRATION DES FUTURS EXPLOITANTS ARTISANS CREATION DES COUPLES « PROPRIETAIRES-EXPLOITANTS » ATELIERS-RELAIS D’ELEVAGE ATELIERS-RELAIS DE TRANSFORMATION CONVENTION ANIMAUX REPRODUCTEURS CONVENTION LAIT CONVENTION VIANDE POLITIQUE COMMERCIALE POLITIQUE DE COMMUNICATION

Schéma final de DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE DANS LE MASSIF DE FONTFROIDE Suivi de PROGRAMMATION PLURIANNUELLE, BUDGETAIRE ET FINANCIERE DOSSIERS D’INSTALLATION INDIVIDUELLE DEMANDE DES PERMIS DE CONSTRUIRE ATELIERS DEMANDE DES PERMIS DE CONSTRUIRE HABITATS

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CHAPITRE 1

EXTENSIONS TERRITORIALES

Arrivé au terme de cette étude, il apparaît nécessaire d’envisager une importante extension de son champ d’application territorial. Preuve d’une vitalité toute d’actualité cet élargissement, est le propre d’un projet porteur d’avenir qui évoluer sitôt né.

Après en avoir parlé avec les membres de G.A.R.R.I., ainsi qu’avec bon nombre de nos partenaires, tant propriétaires publics que privés, la décision est prise d’établir le présent chapitre.

La justification de ces extensions s’inscrit dans un double contexte : 1. L’incendie cause initiale de la présente étude 2. Le réalisme économique.

71 : Le Massif de Fontfroide Au début de l’étude, nous ne connaissions du Massif que sa périphérie pour aller de

Fontjoncouse à Narbonne : - Par l’est vers Portel, puis la RD 6009 - Par l’Ouest vers Saint André de Roquelongue, puis la RN 113

De même, les premières informations collectées faisaient état : - D’une définition, à caractère administratif du Massif de Fontfroide, fixant

comme limites celles retenues à la section 011 : Limites. - D’une pression foncière considérable sur la partie nord du Massif située sur les

communes de Narbonne et de Montredon, d’où les exclusions territoriales retenues à la section 012 : Exclusion ;

-

711 : L’actualité : « Le feu aux portes de Narbonne » Image 10 : Halte au feu!

Cet incendie a débuté le vendredi 3 août

2007. Sa localisation aux abords du Domaine de Jonquières, proche des habitations et de la zone d’activité de la Coupe a exigé des moyens terrestres et aériens très importants

Cela prouve, à l’évidence, que la prévention des incendies, faite en continu dans ces zones périurbaines par des animaux, pourrait constituer une priorité d’aménagement.

Photo Philippe Leblanc L’indépendant du samedi 4 août 2007

712 : La réalité territoriale Elle s’impose, en raison des demandes émanant des acteurs du terrain et des

reproches exprimés quant aux limites apparemment restrictives. 7121 : La commune de Montredon

Monsieur Géa, maire de Montredon et Président du SY.CO.T de la Narbonnaise nous a aidés à prendre conscience de quelques évidences

1. Le Territoire communal de Montredon fait partie, pour une partie importante de sa superficie, du Massif de Fontfroide.

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2. Il constitue un risque majeur d’incendie rapproché pour diverses zones d’habitat et

zones d’activités économiques, tant sur Narbonne que sur Montredon. Il pourrait devenir une zone de protection efficace de ces mêmes équipements

urbains, s’il abritait des ateliers-relais d’élevages de forestage. 3. Il héberge quelques exploitations agricoles et viticoles. C’est le cas notamment de

la zone comprise entre la RN 113 et l’autoroute A9. Elles pourraient être concernées par les ateliers -relais d’élevage de production.

7122 : La rive droite de « La Berre » Elle s’étend, en ce qui concerne la présente étude, depuis le lieu-dit « Ripaud » jusqu’aux

ruines de l’église des « Oubiels ». Monsieur de Rozières du Château de Lastours, Monsieur Montanié du Domaine de Gléon-Montanié, Monsieur Duhamel du Domaine de Gléon-le-haut

Tous, nous ont fait réaliser que les limites fondées sur le circuit routier actuel étaient un non-sens :

1. Une route serpentait autrefois le long de la rive gauche de la Berre, parfois dans le lit même de la rivière. Elle allait depuis le chemin des charbonniers jusqu’au pont de Gléon qui permettait le passage vers les Hautes -Corbières par Villesèque puis Durban.

2. Les Domaines implantés rive droite ou rive gauche de « La Berre » ont presque tous des vignes sue ses 2.

3. Autrefois, une prise au fil de l’eau, partant du défilé de Ripaud, arrosait, rive droite et rive gauche toutes les terres proches de la rivière et même celles situées dans le lit de celui-ci. Elles comportaient des vergers, des jardins et surtout des cultures fourragères comme des luzernières. Toute cette activité agricole constituait, en soi, un entretien permanent des rives de « La Berre ». L’actuel Syndicat Intercommunal des Rives de la Berre pourrait trouver avec les élevages de brebis et de chèvres des auxiliaires, permanents et performants.

72 : Le Massif de « La Clape » Les communes de Fleury-d’aude, Gruissan, Narbonne, Armissan et Vinassan se partagent

tout le Massif C’est, en zone littorale, le frère jumeau du Massif de Fontfroide. Moins de pistes

carrossables le traversent, réduisant d’autant les possibilités de pénétration des engins motorisés de lutte contre l’incendie.

La pression touristique est forte en période estivale rouge. La flore et la faune particulièrement diversifiée attirent les amateurs de nature. Les sentiers pédestres augmentent le risque de départ de feu. D’autant que les abattis, tombés en quantité il y a plus de 3 ans, constituent un combustible idéal

721 : L’incendie « avale » la Clape ! Quel scénariste, mauvais génie roujoyant, est responsable de cette séquence ? Pouvait-il y

avoir plus malheureuse circonstance pour attirer notre attention sur le Massif de la Clape ?

Image 11 : Les arbres brûlent hors filière bois.

Cet incendie a débuté le vendredi 17

août 2007, 2 semaines après celui du Massif de Fontfroide. Lui aussi a exigé d’importants moyens de lutte. C’est le plus gros feu de l'été 2007 dans l'Aude

Ici les ateliers-relais de forestage nous paraissent une réponse adéquate pour pallier le risque encouru.

Photo Philippe Leblanc L’indépendant du samedi 18 août 2007

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722 : Une prévention adaptée

Quelles propositions peut-on avancer pour ce massif. D’abord la première, celle que l’incendie lui-même révèle. Ensuite 2 autres que l’actualité

locale met en exergue constamment. 7221 : La vigne est un coupe-feu efficace

Image 12 : La vigne, coupe-feu idéal

Voici l’une des vignes qui a réduit l’incendie au silence.

Oui, mais en ces périodes

d’arrachages de vignes il est impossible de planter de nouvelles vignes pour diminuer le risque de propagation du feu Photo Philippe Leblanc L’indépendant du samedi 18 août 2007

7222 : Que faire des terres autrefois viticoles ? 1. Certainement pas des mèches à incendie ! 2. Pourquoi pas des cultures fourragères pour des troupeaux d’herbivores ? Plusieurs

solutions sont possibles : Des fourrages pacagés directement par des animaux venant d’ateliers-relais de

forestage et contenus en clôtures électriques mobiles Des fourrages récoltés pour des troupeaux d’ateliers-relais de rapport.

3. Des vergers, cultivés en semi intensif, sur les meilleures terres protégées des vents. Fruits méditerranéens issus en règle générale de l’importation.

• Figues • Noix pacanes • Amandes • Raisins de table • Grenade...etc. • Kakis • *Fuyus • Figues de Barbarie • Jujubes • Dattes...etc.

Ou encore des pépinières d’essences fruitières à partir de ces mêmes variétés

723 : La filière bois Peut-on attendre des propositions avancées ici, de la mise en place d’ateliers-relais de

forestage sur les 2 massifs montagneux et forestiers de la narbonnaise, une amélioration des apports de bois indigènes pour la filière bois récemment créée ?

La réponse est positive pour des raisons d’évidence. 7231 : Une filière bois toute jeune.

Le 2 octobre 2007 Monsieur Moynier, Maire de Narbonne et Président de la C.A.N., inaugurait au centre d’enfouissement technique de Lambert, la création d’une installation de valorisation des bois collectés. Cette installation a été faite par Véolia-énergie.

Le 3 octobre une réunion d’information et de communication permettait d’élargir l’information concernant la mise en route de la filière bois de la Narbonnaise.

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Voici les principaux résultats attendus :

Liste A, dite verte : Ils comprennent :

• les bois non traités • les cageots • les palettes

Tous les bois de cette catégorie sont destinés : • au compostage. • à la filière bois-énergie pour la fabrication de plaquettes forestières • à la filière bois-énergie pour les broyats de palette

Ces bois représenteraient environ 15% de la collecte de bois attendue. • à court terme 150 tonnes • à moyen terme 500 tonnes. 350 tonnes venant de la liste orange.

Liste B, dite orange Ils comprennent :

• les bois traités superficiellement • les bois d’élagage de plus de 2cm de diamètre

Tous les bois de cette catégorie sont destinés : • au compostage, après tri • à la filière bois énergie pour la fabrication de plaquettes forestières

Ces bois représenteraient environ 58% de la collecte de bois attendue. Liste C, dite rouge

Ils comprennent : • Tous les bois traités à cœur. • les traverses de chemin de fer. • les bois d’ameublement.

Tous les bois de cette catégorie sont destinés : • à l’enfouissement ultime • ils sont donc remis à la *S.I.T.A.

Ces bois représenteraient environ 27% de la collecte de bois attendue. 7232 : De nouveaux partenaires

Les futurs éleveurs qui s’installeraient dans le cadre du développement de l’élevage dans les massifs de la Clape et de Fontfroide pourraient être de nouveaux partenaires pour la filière bois de la C.A.N.

Pour cela il faudrait réunir quelques conditions • Une inscription à la M.S.A. en qualité de Forestier • Une formation complémentaire éventuelle qui pourrait être assurée

par le *C.P.I.E. du Grand Castellou et l’O.N.F. • Un contrat de partenariat avec la filière bois narbonnaise

On pourrait en attendre des fournitures régulière et de qualité pour : • le compostage • les plaquettes forestières

7233 : Des éleveurs-forestiers innovants Formés aux préoccupations du développement durable ces exploitants, tout à la fois

éleveurs et forestiers, pourraient conduire leur exploitation d’élevage en apportant de nouvelles réponses :

Chemins d’exploitation : Établis en recherchant la récupération optimale de la couverture végétale.

Coupe-feu Récupération de tout le matériel végétal pour fourniture à la filière bois.

Vignes arrachées : Sur les parcelles libérées par les arrachages de vignes ces forestiers d’un nouveau genre pourraient entreprendre de nouvelles productions.

Plantation d’espèces arboricoles, à croissance rapide, destinées à la fourniture de matériel végétal pour l’approvisionnement de la filière bois narbonnaise

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73 : RÉSUMÉ DU 7ème CHAPITRE Réalisme et Pragmatisme

Ce dernier chapitre écrit sous la pression de la réalité et du pragmatisme propose de laisser les acteurs de terrain décider de l’application des propositions contenues dans la présente étude.

L’action des acteurs de terrain Il revient aux propriétaires de foncier agricole et viticole de savoir s’ils

souhaitent installer un élevage de rapport sur leur propriété Eventuellement, d’établir un contrat de mise à disposition de la totalité ou d’une

partie de sa propriété au bénéfice d’un éleveur installé sur d’autres terres que les siennes Il revient aux Maires de décider de favoriser de telles installations ou de ne pas le

rechercher.

Le Projet souhaité pour le Futur : Est de :

Favoriser la construction d’une identité économique. Servir de prémisses pour la revitalisation de ces 2 territoires :

Le Massif de Fontfroide Le Massif de la Clape

Et ainsi aider à conduire vers

L’AVENIR DES MASSIFS DE FONTFROIDE ET DE LA CLAPE =

VOLONTES DETERMINEES +

VITICULTURE Entreprenante + TOURISME Ecologique + ELEVAGE Maîtrisé

Dans l’Aude, à CARRUS,

Claire et Jean-Baptiste GASCHARD vivent de leur exploitation caprine Ils façonnent un paysage pastoral

incombustible ! L’aire de repos offre l’ombre des chênes.

Les tables et les bancs de bois y appellent : les fromages, le miel, le pain et le vin ! Tous sont de purs produits du terroir !

Image 13 : Carrus

Comme eux, d’autres éleveurs spécialisés en :*S.T.H. et *S.T.R. pourraient participer à l’entretien des :

Massif de Fontfroide et Massif de la Clape. Claire et Jean-Baptiste GASCHARD sont prêts à mettre en œuvre leur expertise

en qualité de consultants, dans le cadre des : Schémas de Cohérence de Développement de l’Élevage

du Massif de Fontfroide................................................................du Massif de la Clape *S. CO.D.E.MA.F *S.CO.D.E.MA.C

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POSTFACE Rédigée par GAUDIN Gilbert le 27 septembre 2007

- S’il vous plait … dessine-moi un mouton …- Un mouton mange tout ce qu’il rencontre. - Même les fleurs qui ont des épines ?- Oui. Même les fleurs qui ont des épines.

« Le Petit Prince ». Antoine de Saint-Exupéry

- S’il vous plait … dessine-moi un mouton …et une...chèvre

Un joli dessin pour l’enfant ne suffira pas à réintroduire chèvres et moutons dans le massif de Fontfroide. Cependant, il pourrait peut-être révéler son pouvoir magique, changer bien des habitudes, apporter un nouveau regard sur notre environnement. Ce regard est aujourd’hui celui du citadin de plus en plus inquiet des nuisances qui le cernent, de plus en plus soucieux de préserver une nature qu’il fuit chaque jour. Pour nos régions méditerranéennes, le premier danger qui menace est le feu destructeur de la végétation et de la faune, ravageur des paysages. Il faut le combattre, mieux le prévenir, par la surveillance de chaque instant et l’emploi d’engins mécanisés.

Et si une médecine douce s’avérait plus efficace. S’il suffisait de dessiner un mouton !

Que de bouleversements ! Voilà le mouton et la chèvre reconnus comme compagnons indispensables. Certes ils y

perdent leur image traditionnelle qui n’était peut-être pas si valorisante. La brebis passe depuis les temps reculés pour une créature inoffensive et stupide, symbole de la faiblesse impuissante. Pire, la chèvre et surtout son compagnon le bouc cornu, velu et à la fin puant, traînent une réputation sulfureuse et diabolique. Les voilà promus au rang d’auxiliaires utiles et même salutaires. Ils ne broutent plus, ils protègent. Ils ne détruisent plus, ils régénèrent.

Le grand bénéficiaire de cette pression attentive est l’environnement, dans notre cas la forêt méditerranéenne si fragile et si nécessaire, le poumon vert à la porte de nos villes tentaculaires. Cet espace a depuis longtemps perdu sa justification économique. Incapable de produire du bois dont on n’a plus besoin, il devient le refuge de rares animaux de moins en moins sauvages. Le milieu se ferme, s’appauvrit par la diffusion inconsidérée des résineux qui ne fleurissent jamais. Il ne peut retrouver son utilité sociale que par une mutation profonde qui restaure la biodiversité. Il faut le pénétrer à la suite des petits ruminants.

Plus que jamais, nous avons besoin de cet environnement. Notre regard se détourne du béton et du bitume et veut se poser sur du vert. L’environnement devient paysage par le regard posé dessus. Il n’est pas seulement tourisme de désœuvrement et de délassement. Il est un rapport vital au lieu où l’on vit en permanence ou pour un instant. Le paysage n’est pas une permanence immuable bien au contraire. Notre société, à chaque étape de son histoire, a construit son paysage selon ses besoins, ses moyens techniques, ses valeurs morales. Sans remonter à travers les siècles, on peut percevoir les mutations entre les campagnes céréalières du XVIII° siècle, la monoculture viticole du XIX° et la concentration urbaine du XX°. Nous nous trouvons sans doute à une autre étape nécessitant un nouveau regard.

Construisons notre paysage ! -S’il vous plait … dessine-moi un mouton …et une...chèvre

Gilbert GAUDIN Inspecteur général honoraire de géographie

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LES ANNEXES

Tableau 11 : Les annexes

Page Titre 98 Origine de l’étude 99 Les auteurs

100 Glossaire

103 Bibliographie 104 Sites Web visités 105 Carte P.N.R.N.M. 106 Voici les vrais techniciens *S.T.R 109 Contacts et Partenaires

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Annexe 1:ORIGINE DE L’ÉTUDE

Depuis 2001, les membres du Garri réalisent une série de travaux et d’études portant sur le Massif

de Fontfroide. La présente étude y trouve sa source. En 2003, la Commission de Travail du Garri accueille, en son sein, Mme Annie CASTILLO et M.

Juste CASTILLO, tous deux Ingénieurs en Agronomie Méditerranéenne. En 2004 M. Pierre AUSSEL, Président du Garri, leur demande de reprendre en compte les résultats

des travaux réalisés par le Garri, même ceux non encore publiés et leur confie pour mission de réaliser une étude portant sur :

L’élevage dans le Massif de Fontfroide Ière PHASE:

• Le GARRI est commanditaire et maître d’ouvrage de l’étude constituant la 1ère phase d’un projet plus global. GARRI en assurera la communication finale et la diffusion auprès des :

Ø Propriétaires fonciers Privés et publics Ø Associations intervenant sur le Massif de Fontfroide Ø Administrations et Organisations professionnelles agricoles compétentes Ø Collectivités territoriales régissant le Massif.

• Mme et M. Castillo sont maîtres-d’œuvre et auteurs. Leur travail mettra en évidence Ø L’interaction des animaux dans le Massif de Fontfroide, depuis sa mise en valeur

agricole jusqu’à nos jours, notamment avec : ü La viticulture ü la forêt et le feu

Ø L’objectif, tant pour « Le Garri » que pour les auteurs, sera de tenter de découvrir et de mobiliser les Maître d’ouvrage et Maître d’œuvre nécessaires pour la réalisation des phases 2 et 3 prévues dans le projet.

• Ils proposeront un Schéma de Cohérence du Développement de l’Elevage dans le Massif de Fontfroide. Les auteurs devront avancer ce schéma de cohérence à partir de leur expérience professionnelle et proposer ainsi le retour de l’élevage dans le Massif de Fontfroide

IIème PHASE: Proposer un avant-projet pour une 2ème phase future répondant aux exigences suivantes

Ø Proposer un Maître d’ouvrage et un Maître d’œuvre Ø Identifier les contraintes inhérentes à la réintroduction d’élevages sur le Massif de

Fontfroide. Ø Suggérer les moyens à mettre en œuvre pour tenter de lever les dites contraintes. Ø Proposer la maîtrise du projet à moyen et long terme par une série de dispositions

structurelles et organisationnelles. Ø Mettre en avant une propriété et un financement de nature collective pour l’ensemble

des investissements à mettre en œuvre, ateliers relais de production et de transformation, y compris l’ensemble des outils commerciaux à créer

Ø Rechercher l’adéquation des projets des futurs exploitants avec le Schéma de Cohérence du Développement de l’Elevage

Ø Avancer la location des investissements par contrat de location pure et simple pour l’installation des futurs exploitants,.

Ø Conduire à l’appropriation privative ultérieure des ateliers physiques par la mise en place de contrats de location-vente

IIIème PHASE Proposer un Projet pour une phase future de réalisation et de mise en place

Ø Suggérer un Maître d’ouvrage et un Maître d’œuvre Ø Enoncer les procédures tendant à passer de l’imaginaire de l’étude à la réalité de mise

en œuvre d’un projet avec l’accord et la participation des : ü Propriétaires fonciers privés et publics ü Structures intervenant sur le Massif de Fontfroide ü Collectivités gérantes du territoire

Ø Avancer une mise en œuvre définitive

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Annexe 2 : LES AUTEURS

EXTRAITS

Du déroulement de carrière des 2 auteurs

En relation avec le sujet de l’étude Mme CASTILLO Annie

PROVENCE : • Études d’impact, de création et de financement d’activités touristiques au bénéfice de ruraux, agriculteurs, propriétaires fonciers et communes. • Conception et mise en place d’un programme de réintroduction de chèvres et d’élevages caprins en « Forêt soumise au régime forestier »dans les Bouches du Rhône et le Var. Avec Contrat de partenariat avec l’ONF sous le contrôle scientifique de l’INRA SAD d’Avignon (Schémas Agronomiques de Développement)

LANGUEDOC : • Elevage caprin avec fabrication de fromage fermier à Fontjoncouse (Aude) • Conduite en stabulation libre avec clôtures électriques en zone classée « Réserve de chasse », après entente avec l’Association Communale de Chasse Agréée et la Commune. de Fontjoncouse

MAROC : • Professeur en Agriculture Méditerranéenne à l’Ecole d’Horticulture de Meknès.

M. CASTILLO Juste FRANCE

• Président du Comité National du Fromage de Chèvre Fermier. • Création du Concours National du Fromage de Chèvre Fermier. • Consultant en création d’élevages et de fromageries en Aquitaine, Languedoc, et Provence

PROVENCE : • Directeur du Centre de Gestion Agréé : (Centre Provençal de Comptabilité et d’Economie Rurale). • Fiscalité, droit, comptabilité, gestion et économie de l’Entreprise Agricole

Ø Formation d’exploitants agricoles à la comptabilité et à la gestion Ø Etudes économiques de productions.

• Création de diverses structures d’organisation professionnelle en Provence : Ø Coopératives et Syndicats Ø GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun Ø GFA : Groupement Foncier Agricole Ø CETA : Centre d’Etudes Touristiques Agricoles « Loisir en Provence » Ø FRECAP : Fédération Régionale de l’Elevage Caprin Provençal Ø Création du Concours PACA de fromages et de restauration fromagère

LANGUEDOC : • Eleveur caprin à Fontjoncouse (voir ci-dessus Mme CASTILLO) • Création d’une coopérative de fromage fermier de chèvre : (GARRIDOC)

ALGERIE : • Définition des besoins algériens en techniques d’élevage caprin et en fabrication fromagère caprine (Kabylie, Mitidja, Ziban et M’Zab). • Aide à la création d’élevages caprins et d’ateliers de fromageries : Algérois, Kabylie et M’zâb • Mise en place de techniciens français pour la formation de techniciens et d’exploitants algériens.

MAROC : • Professeur en Agriculture Méditerranéenne à l’Ecole d’Horticulture de Meknès. • Création d’une exploitation pédagogique horticole autogérée par les élèves et les enseignants.

ESPAGNE : • Echanges de technologies fromagères entre professionnels de l’élevage caprin de :

Ø Provence, d’une part Ø Catalogne, Murcie et Pays basque, d’autre part

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Annexe 3 : LE GLOSSAIRE TERMES SIGNIFICATION

*Alleu Terre libre de tout droit ou servitude d’autrui.

*A.D.A.S.E.A. Association Départementale pour l’Amélioration des Structures d’Exploitation Agricole

*A.D.A.S.E.A.* Association Départementale pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles

*A.F.P Association Foncière Pastorale. L’A.F.P. permet le regroupement du Foncier tant privé que public pour un équipement ou une réorientation d’exploitation.

*A.F.P. Association Foncière Pastorale ; Elle peut être Libre ou Autorisée. Elle regroupe uniquement des propriétaires foncier

*A.FO.P.MA.F Association Foncière Pastorale du Massif de Fontfroide

*A.M.E.X.A. Assurance Maladie des Exploitants Agricoles. L’inscription à l’A.M.EX.A. est la condition « sine qua non » du statut d’exploitant agricole. Elle s’obtient sur justification de l’importance requise des moyens d’exploitation par nature de culture ou d’élevage. À défaut le statut d’Associé A.M.EX.A. peut être accordé.

*A.S.A.

Association Syndicale Autorisée. Elle regroupe des exploitants agricoles propriétaires ou locataires. Elle a vocation à réaliser des aménagements variés au bénéfice des exploitants. Elle reçoit en garantie les terres qui en font l’objet pendant la durée de remboursements des prêts obtenus..

*Aprisìon Contrat octroyé par Charlemagne aux seigneurs wisigoths venant d’Hispanie, réfugiés dans le marquisat de Gothie. Ils étaient alors vassaux directs de l’Empereur, au grand dam des Comtes et Évêques.

*Arrentement Contrat de mise en rente

*Associé A.M.EX.A.

Ce statut est accordé aux candidats à l’installation qui ne justifient pas des minimums requis en matière d’installation. Il ne demande qu’une cotisation sociale minimale et forfaitaire pour obtenir la couverture de tous les risques sociaux par la M.S.A.

*Bail d’herbage C’est un bail précaire renouvelable annuellement. Il ne ressort pas du statut de fermage.

*Brassier Ouvrier agricole travaillant de ses bras et payé à la journée.

*Brûlis Champs ou forêts incendiés volontairement pour fournir des cendres aux terres et libérer des sols destinés aux cultures

*C.E.R.P.A.M. Centre d’Études et de Réalisations Pastorales Alpes-Méditerranée. Exerce un leadership en matière de pastoralisme

*C.P.I.E. Centre de Promotion pour l’Insertion et l’Environnement *Capitalistes Propriétaires de têtes de bétail. Vient du latin « caput » pour tête.

*Combustible Terme de foresterie et de protection contre l’incendie. Il signifie : susceptible de brûler. C’est un propagateur de feu qui doit être supprimé.

*Commende Ce n’est plus un religieux qui dirige l’abbaye mais un séculier. *concours d’appréciation

Ce concours a pour objet de comparer les jugements organoleptiques du Consommateur à celui d’un jury.

*Contention En élevage, tout dispositif permettant de maîtriser, sans effort, le stationnement et la circulation des animaux.

*D.F.C.I. Défense de la Forêt Contre l’Incendie. Comprend divers équipements : pistes, points d’eau, coupures stratégiques etc.

*Draille Chemin utilisé autrefois par les troupeaux transhumants. *Ecobuage Brûlage d’herbes spontanées entassées, recouvertes de terre, épandue en cendres *Fermage Loyer annuel payé par le fermier au propriétaire d’un bien-fonds ou d’un domaine. *Forestage Droit de pacage en forêt. (brebis, canards, chèvres, oies, porcs, vaches)

*Fuyus C’est le fruit d’une variété de kaki. Il est consommable et doux même non mûr. Le kaki lui est âcre quand il n’est pas mûr. Ce sont des fruits de Plaqueminier

*G.I.E. Groupement d’Intérêt Economique. Il regroupe des entreprises préexistantes. L’inscription au R.C.I.S permet le passage d’une activité non lucrative à une activité commerciale, sans frais ni changement de personnalité juridique et morale.

*G.I.E.MA.F Groupement d’Intérêt Economique du Massif de Fontfroide *Garenne Terriers de lapins sauvages. Ils sont souvent aménagés, pour faciliter le ramassage.

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*Gazaille Contrat d’élevage, entre berger et propriétaire, comportant *GROU.P.MA.F Groupement Pastoral du Massif de Fontfroide *I.N.R.A. Institut National de la Recherche Agronomique

*I.N.R.A-S.A.D. Ce service de l’I.N.R.A. est installé en Avignon. Il est spécialisé dans ’étude des « Systèmes Agronomiques de Développement »

*Inféodation Rapport de féodalité au suzerain *Lignerage Droit de couper du bois en forêt pour le chauffage domestique.

*M.S.A. Mutualité Sociale Agricole. Elle assure les exploitants agricoles ainsi que les organismes agricoles et leurs salariés et les couvrent contre tous les risques maladie, allocations familiales, hospitalisation, vieillesse et retraite. Elle couvre également les retraités de l’agriculture contre ces mêmes risques.

*Marketing En français « Mise en marché ». Il comprend la mise en lot, l’acheminement, la mise en avant du produit

*Matorral Formation végétale ouverte de type méditerranéen, composée essentiellement de ligneux bas, inférieur à 2 mètres. Terme de typologie phytosociologique. Il équivaut à garrigue.

*Ménager Laboureur conduisant un attelage de 2 bœufs *Métayage Contrat de louage avec partage de fruit entre le propriétaire et le métayer *Mono productif Qualifie un système d’exploitation n’ayant qu’un seul type de production. *Mulch Terme australien désignant la couverture d’un sol. L’équivalent français est paillis *O.N.C.F.S. Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage *O.N.F. Office National de la Forêt

*organoleptiques Qui sollicite les 5 sens : Vision, olfaction, audition, goût, toucher. L’appréciation organoleptique est le fondamental de tout jugement qualitatif des produits alimentaires.

*P.A.F.I. Plan d’Aménagement des Forêts contre les Incendies. Opposable aux tiers. *P.N.R.N.M. Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée

*Packaging En français « Conditionnement » Il comprend, l’emballage, l’identification, les mentions obligatoires, la protection, la promotion de la vente d’un produit ...

*propriétaire résidentiel

Tout propriétaire de résidence, permanente ou temporaire, isolée en garrigue ou forêt.

*R.C.I.S. Registre de Commerce de l’Industrie et des Services. L’inscription d’une société au R.C.I.S. s’effectue auprès du tribunal de commerce dont le ressort territorial contient la localité où est domiciliée la société.

*Ramonet Représentant du propriétaire. Aujourd’hui chef d’exploitation. Ce nom viendrait du nom des jeunes fils des Comtes de Toulouse dits « Le Ramonet » ou le petit Raimond.

*S.A.F.E. Système Agroforestiers pour les Fermes Européennes. *S.CO.D.E.MA.C Schéma de Cohérence de Développement de l’élevage dans le Massif de la Clape *S.CO.D.É.MA.F Schéma de Cohérence de Développement de l’élevage dans le Massif de Fontfroide

*S.I.C.A. Coopérative avec le statut juridique de « Société anonyme d’Intérêt Collectif Agricole ». Elle regroupe des professionnels de l’agriculture et du commerce.

*S.I.T.A.

Société Industrielle de Transport Automobile créée en 1919. Aujourd’hui, sans changement de nom, elle assure la collecte, le stockage, le tri et la valorisation, la propreté urbaine, l’incinération. Toutes prestations apportées à des clients publics et privés.

*S.T.H. Surfaces Toujours en Herbes. Dans une exploitation agricole ce sont les prés pâturés ou fauchés. Selon les régions et les pratiques ils sont naturels ou ensemencés. Dans ce cas ils sont permanents ou temporaires.

*S.T.R. Surfaces Toujours Rases. Expression créée pour l’étude. Il s’agit des surfaces dont le *combustible doit disparaître pour limiter le risque d’incendie. L’enherbement naturel doit donc être le plus ras possible.

*S.U.A.M.M.E « Service d’Utilité Agricole Montagne Méditerranéenne et Élevage ». Service inter chambres d’agriculture du Languedoc Roussillon

*Suberaie Forêt de chêne-liège

*V.R.D Voirie et Réseaux de Distribution. Ce sont, en règle générale, les branchements au réseau routier, et à ceux de l’eau, de l’électricité et du téléphone.

*Vaine-pâture Issu du droit romain, ce droit de libre pacage a été supprimé en 1890. Il est cependant toujours toléré par le Code Rural, s’il n’y a pas de clôture ou de récolte pendante sur la parcelle considérée.

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Annexe 4 : LA BIBLIOGRAPHIE TITRE AUTEUR ORIGINE COTE : PARU en EDITEUR

Les origines ethniques des européens

CERBELAUD SALAGNAC

Bibliothèque Départ.de prêt

71 139 Ed. Perrin

Aussières AUSSEL Pierre G.A.R.R.I Inédit G.A.R.R.I

Conservation de la biodiversité dans les paysages ruraux européens

Colloque Narbonne 2001 AUSSEL Pierre 2005 ALV Diffusion

Montpellier

Gem mage en forêt O.N.F. Archives Départementales de l’.Aude

13 M 630 1927 O.N.F.

Gestion des ressources naturelles Prévention des incendies de forêts dans le département de l'Aude

BERNIER Alain

Archives Départementales de l’.Aude

2 j 469 1985 Institut Agronomique de Montpellier

Jonquières AUSSEL Pierre G.A.R.R.I 2003 AUSSEL Pierre L’Aude de la préhistoire à nos jours

CREMADELS Jacques

Bibliothèque Départementale.de prêt

944 87 AUD 1989 Bordessoules St jean

d'Angély L’Homme et la forêt en Languedoc Roussillon

NOËL Michel 1996 Presse Universitaires de Perpignan

La Celtique méditerranéenne GARCIA Dominique

Bibliothèque Départementale.de prêt

FR 936 4 GAR 2004 Ed. Errances

L'Agriculture et la Forêt dans le paysage

REGIS A. O.N.F.

Bibliothèque Départementale de prêt

239151 BDA Aude

2002 Ministère de l'Agriculture

Le domaine foncier de l'Abbaye de Fontfroide aux 12ème et 13ème siècles

GRÈZES RUEFF F. 1977 Annales du Midi

Université de Toulouse

Le Drap et le Grain en Languedoc 3 Tomes

LARGUIER Gilbert

Bibliothèque Départementale.de prêt 185989 1996 Presses Universit.de

Perpignan

Le feu dans la nature Mythes et réalités

Les écologistes de l’Euzière

Les écologistes de l’Euzière

ISBN-2- 906128-

17-1 Les écologistes de

l’Euzière

Le Languedoc viticole la Méditerranée et l'Europe au siècle dernier (20°)

GAVIGNAUD-FONTAINE Geneviève

Bibliothèque de Narbonne 89832 2000 Université P. Valéry de

Montpellier

Le Massif de Fontfroide Territoire, Paysage et mémoire

GAUDIN Gilbert et Alii GARRI 2006 En cours

Le puits de mémoire GAUDIN Gilbert Bibliothèque de Narbonne 95244 2001 Ed. Loubatières

L'élevage ovin en Languedoc dans la 1ère moitié du 19ème siècle

MAURIN GRANIER Y.

Archives Départementales de l’.Aude

2 j 205 1973 Université P. Valéry Montpellier

Les anciens pays de l'Aude GRIFFE Elie G.A.R.R.I 1974 Gabelle

Carcassonne

L'identité de la France 3 Tomes BRAUDEL Fernand 1986 Arthaud Flammarion

Massif de Fontfroide H 211

AUSSEL Pierre GAUDIN Gilbert et Alii

G.A.R.R.I 2003 G.A.R.R.I

Montplaisir AUSSEL Pierre G.A.R.R.I Inédit G.A.R.R.I

Ne recule jamais Mme PLANCHON BELLET

Bibliothèque de Fontjoncouse 2002 Ed. Lacour

Petit précis de chronologie occitane J.P. JUGE Bibliothèque de

Fontjoncouse 2001 Ed. Loubatières

Révolution viticole dans l'Aude 1789-1907 fascicule.2 C.D.D.P.

Bibliothèque municipale de Narbonne

33954 1977 Archives Départ.de l'Aude

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Annexe 5 : LES SITES WEB CONSULTES

ORGANISME ADRESSE U.R.L. OBJET ACTUAL http://www.cartographie.fr Cartographie I.G.N. http://www.ign.fr Cartographie ACTÉON http://www.acteon.asso.fr Chasse DARDENNE Alain http://www.alaindardenne.com Chasse

G.I.E.C. Caroux-Espinouse http://www.educ-envir.org/~euziere/TEE/TEE-5-5.html Chasse

Chasse au sanglier http://www.sanglier-passion.com Chasse-Journal Institut de l’élevage http://www.inst-elvage.asso.fr Élevage S.U.A.M.M.E. http://www.simelr.free.fr Élevage

Bâtiments d’élevage http://www.midipyrenees.chambagri.fr/-Batiments-d-elevage-.html Elevage-Bâtiment

Élevage de Picarel-le-haut http://www.picarel-cerf.com Élevage-Biches Documentation caprine http://www.ladocumentationcaprine.net Élevage-Chèvres Lamas de la Montagne noire http://www.lamabalade.free.fr Élevage-Lamas Cité des oiseaux http://www.citedesoiseaux.com Élevage-Loups Élevage du mouton http://www.loupic.com Élevage-Moutons Parc australien de Carcassonne http://www.leparcaustralien.free.fr Élevage-Parc Réserve africaine de Sigean http://www.reserveafricainesigean.fr Élevage-Parc Réserve de Sainte-Eulalie http://www.bisoneurope.com/visiter/reserve.php Élevage-Parc C.P.I.E. http://www.cpie-narbonnais.org Environnement Forêt méditerranéenne http://www.foret-mediterraneenne.org Forêt O.N.F. http://www.onf.fr Forêt Les Écologistes de l’Euzière http://www.educ-envir.org/~euriere Forêt-Feux PROMÉTHÉE http://www.promethee.com Forêt-Feux Natura 2000 http://www.natura2000.fr Forêt-Finances Projet SAFE http://www.montpellier.inra.fr/safe/ Forêt-Finances C.R.P.F. http://www.crpf-lr.com Forêt-Privée I.N.R.A. Montpellier http://www.montpellier.inra.fr/safe Forêt-Recherche F.R. É.C.A.P. http://www.frecap.fr Fromage Fermier C.É.M.A.G.R.E.F. http://www.aix.cemagref.fr Machinisme Alliance Pastorale http://www.alliancepastorale.fr Pastoralisme C.E.R.P.A.M. http://perso.orange.fr Pastoralisme Éditions Caldère http://www.editioncaldere.fr Pastoralisme Fédération Pastorale Ariège http://www.pastoralisme-ariege.com Pastoralisme PASTO.MED. http://www.pastomed.org Pastoralisme Pastoralisme http://www.pastoralisme.org Pastoralisme Transhumance-en-Quercy http://www.lot.fr/news/suite.php?newsid=1297 Pastoralisme Conseil Général de l’Aude http://www.cg11.fr Territoire C.A.N. http://www.agglo-narbonne.com Territoire Mairie de Narbonne http://www.mairie-narbonne.fr Territoire P.N.R.N.M. http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr Territoire SY.CO.T de la narbonnaise http://www.sycot.fr Territoire

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Annexe 6 : LA CARTE "FONTFROIDE-ELEVAGE"

La carte retenue précise les limites du :

1. Massif de Fontfroide 2. Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée : (P.N.R.N.M.)

Elle signale : 1. Les Communes incluses dans le Massif de Fontfroide et dans le P.N.R.N.M. 2. Les Communes incluses dans le Massif de Fontfroide mais Hors du P.N.R.N.M. 3. Les Communes hors du Massif de Fontfroide mais comprises dans le périmètre du P.N.R.N.M. 4. Les communes désirant que la phase 2 de préfaisabilité soit réalisée et devienne opérationnelle dès 2008. 5. Les domaines viticoles ou forestiers désireux de bénéficier d’une étude en phase 2.

Document Papier :

La carte, au format A3, est insérée dans le document. Elle est extractible pour en faciliter la consultation.

Le document informatique est gracieusement offert

par le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée

Il a été réalisé par Fanchon Richart

Le fichier informatique, est transmis séparément. Sur demande expresse

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Annexe 7 : VOICI LES VRAIS TECHNICIENS *S.T.R.

La durée sur le long terme ?

Nous en sommes les témoins !

Yack Cactus Park à Bessan

De mémoire d’un Âne !

J’étais mieux chez Sophie !

Ânes Cactus Park à Bessan.

La convivialité ?

Même avec les Humanoïdes !

Bison d'Europe et Tourisme à

Sainte-Eulalie

7 roulades encore SVP, et...

J’passerai bientôt

à la parcelle suivante

Zèbre de Grant à Sigean

Oh ! Mes Vignes !

Qu’elles sont belles ! Pâturées et bonifiées

Photo Marcel Guisset

Roves, mes frères !

Ah !

S’qu’on s’emm---- ici !

Chèvre Angora Cactus Park à Bessan.

La Grande Tondeuse,

Toujours prête !

Je suis seul, ce jour :

« Avec mes rêves » !...

Vigogne Cactus Park à Bessan

Commune et chasseurs !

MERCI !

Dès 1974 Vous étiez précurseurs

en développement durable !

Photo Bellès

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Les plus efficaces ?

C’est NOUS.

Admirez ce glacis.

Oxodonta Africana à Sigean

Nous sommes à point !

Par ici les affamés !

Revenez, belles tondeuses...

...mon poil repousse.

Je parade, certes !

Mais, quel beau pacage. Pavo cristatus

Nous savons nous

accommoder

d’herbages très rustiques ! Bovins camerounais à Bessan

Je piétine...

...d’impatience Jocaranda, Lama de la

Montagne Noire

Quel travail !

Rien de tel qu’être couchés !

Lamas de la Montagne Noire

L’ais-je bien descendue...

...votre prairie ?

Biches de Picarel Le Haut

Si vous m’en croyez

Il y a meilleur pâturage !

Bouc Alpin à Bessan

Regardez sous nos pattes !

Qui fait mieux ?

Autruches du Parc Australien de Carcassonne

Au Boulot !

À deux, on travaille mieux !

Bisons du Parc de Pradinas

Même moi !

j’entretiens mon parc ! Loup du Parc de Pradinas

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Quoi qu’il y paraisse

Je ferais comme les grands !

Tonnerre de Brest ! Un peu de patience !

Toi aussi tu seras présentable !

Hé ! Jean-Baptiste !

Claire ! Au secours ! On a la dalle !

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Annexe 8 : LES CONTACTS ET LES PARTENAIRES

ADMINISTRATION

NOM PRENOM FONCTION

CO

NTA

CT

étab

li PH

ASE

II

Souh

aité

e

LE CATEGORIE CODE POSTAL VILLE

TELEPHONE FAX

MESSAGERIE @

BAYLAC Jean-Pierre

Chef de projet DFCI

1 1 5-

mars-07

ONF Office National des Forêts

11870 CARCASSONNE 62 Av Georges Guille BP : 1074

04 68 11 40 00

DUBOIS Gérard Sous-préfet 1 1 10-

avr.-07

MINISTÈRE DE L'INTERIEUR Sous-préfecture de Narbonne

11100 NARBONNE

GOUSSÉ François Directeur 1 1 6-juin-

07

DDA Direction Départementale de 'Agricufture et des Forêts

11100 CARCASSONNE 3 rue Trivalle

04 68 71 76 00 04 68 71 76 20

[email protected]

TISSIER Jean Marc

Responsable Unité

Territoriale du Littoral

1 1 6-juin-07

ONF Office National des Forêts Unité Territoriale du Littoral

11000 NARBONNE Domaine de Montplaisir

04 68 41 82 22 04 68 41 82 23

[email protected]

TOTAUX 4 4 oui

CHASSE

NOM PRENOM FONCTION

CO

NTA

CT

étab

li P

HA

SE

II S

ouha

itée

LE CATEGORIE CODE POSTAL VILLE

TELEPHONE FAX

MESSAGERIE @

BARSALOU Yves Chasse 1 1 4-avr.-

05 CHASSE Diane de Fontfroide 11200 BIZANET

BASTIE Yves Par @ FDC 11

Président 1 24-

nov.-06

CHASSE Fédération des Chasseurs de l'Aude

11090 BERRIAC 13, chemin des chasseurs 08 92 68 40 11 fed.chas11@wanad

oo.fr

FONTANEL Roger Ex-Président 1 1 18-

mai-06

CHASSE ACCA Peyriac-de-Mer

11440 PEYRIAC-DE-MER Montmilan 04 68 51 76 01

GARCIA André Président 1 1-juil.-

07 CHASSE Diane de Java

11440 PEYRIAC-DE-MER Domaine de Sabot 04 68 41 35 20

PANTOUX Alexis Par @ FDC 11

Directeur 1 24-

nov.-06

CHASSE Fédération des Chasseurs de l'Aude

11090 BERRIAC 13, chemin des chasseurs 08 92 68 40 11 fed.chas11@wanad

oo.fr

TOTAUX 5 2

C0NSULTANTS DIVERS

NOM PRENOM FONCTION

CO

NTA

CT

étab

li P

HA

SE

II S

ouha

itée

LE CATEGORIE CODE POSTAL VILLE

TELEPHONE FAX

MESSAGERIE @

AUREJAC Rémy

Consultant d'élevage Retraité

Ex-Directeur du SIME

1 1 8-déc.-

04

OPA SIME Syndicat Interdépartemental Méditerranéen d'Élevage

34875 LATTES-CEDEX SUAMME EX-SIME Mas de Saporta

04 67 27 48 13 06 81 58 13 23

d'ANDOQUE Nicolas Gérant 1 1

8-déc.-04

DOMAINE TOURISTIQUE SCI de Fontfroide

11100 NARBONNE RD 613 Abbaye de Fontfroide

04 68 45 11 08 04 68 45 18 31

[email protected]

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BARSALOU Yves

Ex-Président CNCA FNCA

4-avr-05 DOMAINE VITICOLE 11200 BIZANET

14 rue J.J. Rousseau 06 03 26 82 23

COURRENT Jean

Retraité Apiculteur 1 1 12-avr-

06 DOMAINE APICOLE 11100 MONTREDON 04 68 42 07 19 [email protected]

GARRONE Benoit Président 1 1 20-

mai-06 ECOLOGISTES DE L'EUZIÈRE 34730 PRADES-LE-LEZ 04 67 59 54 62

04 67 59 55 22 [email protected]

GASCHARD Claire et Jean-Baptiste

Fromagers Fermiers

Présidente SynCaprin 11

1 1 12-juin-07

DOMAINE CAPRIN GAEC «CARRUS»

11220 MAYRONNES Ferme de Carrus

04 68 43 12 43 04 68 43 12 37

[email protected]

LEPAGE Michel

Expert international Fromagerie Fermière et Artisanale

1 1 7-nov.-07

CONSULTANT Fromager INTERNATIONAL

81190 MIRANDOL BOURGNOUNAC 2 avenue des mûriers

05 63 36 33 54 06 07 51 58 81

[email protected]

FONTENELLE Pascal

Eleveur Ânes et Lamas

1 1 18-

nov.-07

CONSULTANT Tourisme Rural Professionnel

34260 LATOUR SUR ORB Le Mas de Riols

04 67 23 20 05 04 67 23 10 53 04 67 95 31 29

[email protected]

DROZ-VINCENT Christelle

Animatrice Vue par Michel Lepage

1 1 23-

nov.-07

FORMATION CFPPA Florac

48400 FLORAC 9 rue Célestin Freinet

04 66 65 65 59 04 66 65 65 61 [email protected]

PAU Alban

Eleveur Retraité CONSULTANT Eleveur

Professionnel 11200 CAMPLONG D'AUDE 6 r Quartier Neuf 04 68 43 60 78

TOTAUX 8 8

DOMAINES VITICOLES NOM

PRENOM FONCTION

CO

NTA

CT

étab

li PH

ASE

II

Souh

aité

e

LE CATEGORIE CODE POSTAL VILLE

TELEPHONE FAX

MESSAGERIE @

ALBERT Jean-Claude Propriétaire 1 1 6-nov.-07 DOMAINE VITICOLE

Château d'Auris 11100 NARBONNE Tour bonne source 04 68 90 40 00 direction.generale@

albertsa.fr

ALBERT Jean-Claude Propriétaire 1 1 6-nov.-07

DOMAINE VITICOLE Domaine Courtal Naut

11100 NARBONNE Tour bonne source 04 68 90 40 00 direction.generale@

albertsa.fr

BORDON M. & D.

Propriétaires Vignerons 1 16-déc.-07 DOMAINE VITICOLE

Pradines d'AMONT

11200 Saint-André de Roquelongue Domaine Pradines-le-haut

06 30 94 89 51 [email protected]

BOUET Jennifer 1

DOMAINE VITICOLE SCEA Domaine Loumet

11100 NARBONNE Hauts de Narbonne 7 r Eucalyptus

04 68 45 12 95

CAZALET Christine et Thibault

Propriétaires Vignerons

Œnologues 1 1 29-mai-07

DOMAINE VITICOLE Abbaye Sainte-Eugénie Route de Sainte Eugénie

11440 PEYRIAC DE MER

04 68 42 48 93 04 68 41 28 68 06 10 11 11 64

[email protected]

CHARDIGNY Alain Propriétaire 1 1 3-août-07 DOMAINE VITICOLE

Domaine de Donos 11200 THEZAN 04 68 43 32 11 [email protected]

de BRAQUILANGES Michel

Propriétaires Vignerons 1 1 29-nov.-08

DOMAINE VITICOLE S.C.E.A. CHÂTEAU MOUJAN

11100 NARBONNE Route de Narbonne-plage

04 68 65 24 71 [email protected]

de CHEVRON-VILLETTE Laure et Nicolas

Gérants 1 1 25-janv.-07

DOMAINE VITICOLE SCEA de l'Abbaye de Fontfroide RD 613

11100 NARBONNE 04 68 45 52 27 06 80 48 52 27 04 68 45 50 69

[email protected]

de ROZIERES Xavier Directeur 1 1 31-août-07 DOMAINE VITICOLE

Château de Lastours 11490 PORTEL 04 68 48 6474 [email protected]

de ROZIERES Xavier Directeur 1 1 31-août-07

DOMAINE AGRICOLE Domaine de Fontjoncouse

11360 FONTJONCOUSE 04 68 48 6474 xderozieres@chate

audelastours.com

DEVIC Jean Président 1 1 26-nov.-07

DOMAINE VITICOLE Domaine de Jonquières

11100 NARBONNE Les vignerons du Val d'Orbieu

04 68 42 70 01 [email protected]

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DUDSON Paul et Penny

Propriétaires Vignerons 1 1 1-sept.-07

DOMAINE VITICOLE Château Haute Fontaine

11100 BAGES 04 68 41 03 73 [email protected]

DUHAMEL Léon-Nicolas Gérant 1 1 20-août-07 DOMAINE VITICOLE

Château Haut Gléon 11360 VILLESÈQUE 04 68 48 85 95 [email protected]

FABRE Henri

Propriétaires Vignerons 1 DOMAINE VITICOLE

Château Fabre Cordon 11440 PEYRIAC DE MER L'Oustal Nau

04 68 42 00 31 04 68 42 00 31 06 89 89 96 53

[email protected]

GARCIA André et fils

Propriétaires Vignerons 1 1-juil.-07 DOMAINE VITICOLE

Domaine de Sabot 11490PORTEL 04 68 41 35 20

HESNAULT P

Propriétaires Vignerons 1 DOMAINE VITICOLE

Domaine de Taura 11200 SAINT ANDRE DE ROQUELONGUE 04 68 45 19 67

HESNAULT P

Propriétaires Vignerons 1

DOMAINE VITICOLE SACHA St Martin de Toques

11200 BIZANET 04 68 45 19 67

KOHLER Eric Directeur 1 1 10-juil.-07 DOMAINE VITICOLE

Domaine d'Aussières 11100 NARBONNE 04 68 45 17 67 04 68 45 76 38 08 75 37 39 08

[email protected]

LATHAM Eric

Propriétaires Vignerons 1 1 15-août-07 DOMAINE VITICOLE

Domaine Saint Estève 11200 THEZAN 04 68 43 32 34 [email protected]

MARILL Roger

Propriétaires Vignerons 1 1 14-déc.-07 DOMAINE VITICOLE

Domaine Le Cingle 11360 FONTJONCOUSE Montveyre 04 68 44 02 81 roger.marill@wanad

oo.fr

MIROUZE Nicolas

Propriétaires Vignerons 1 1 22-mars07

DOMAINE VITICOLE Domaine de Beauregard-

11200 BIZANET 04 68 45 19 35 04 68 45 10 07

[email protected]

MONTANIE Philippe et Jean-Pierre

Propriétaires Vignerons 1 1 20-août-07

DOMAINE VITICOLE Domaine Gléon-Montanié

11360 VILLESÈQUE 04 68 48 28 25 [email protected]

NEVILE Pat et Catherine

Propriétaires Vignerons 1 1 7-sept.-07 DOMAINE VITICOLE

Domaine Aonghusa 11360 FONTJONCOUSE Avenue Saint Victor 04 68 44 12 94 hrothgar@wanadoo

.fr

PUJOL Robert

Propriétaires Vignerons 1 1 06-févr.-08 DOMAINE VITICOLE

GAEC de Montplaisir 11360 FONTJONCOUSE Montplaisir 04 68 44 00 04

[email protected]

TERRIER Magali et Dominique

Propriétaires Vignerons 1 1 4-mai-07

DOMAINE VITICOLE Domaine des 2 Ânes Route de Ste Eugénie

11440 PEYRIAC DE MER 04 68 41 67 79 04 68 41 61 33

[email protected]

TOTAUX 25 19

ORGANISMES

NOM PRENOM FONCTIONN

CONT

AC

T ET

ABL

I PH

ASE

II

Souh

aité

e

LE CATEGORIE CODE POSTAL VILLE

TELEPHONE FAX

MESSAGERIE @

ALQUIÉ Agnès

Chargée de mission

1 1 8-oct.-07

TERRITOIRE PNRNM Parc Naturel Régional de la Narbonnaise

Domaine de Montplaisir R.N.9 11100 Narbonne

04 68 42 23 70 Standard

[email protected]

BEDOS Gérard

Administrateur élevage 1 1 21-janv-08

OPA CA 11 Chambre d’Agriculture de l’Aude

Chambre d’Agriculture de l’Aude Zone d’activités de Sautes 11878 CARCASSONNE

04 68 11 79 79 [email protected]

BOUSSOUAR Kacem Président 1 1 29-sept-05

OPA FRECAP Fédération Régional de l'Elevage Caprin Provence Côte-d'Azur

Maison régionale de l'Elevage Route de la Durance 04100 MANOSQUE

04 92 87 47 55 04 92 72 73 13

[email protected]

DIMANCHE Marc Directeur 1 3-sept.-07 SUAMME

Maison des Agriculteurs Mas de Saporta 34875 LATTES Cedex

04 67 20 48 04 [email protected]

DINDELEUX Alain Directeur 1 1 7-sept.-07 OPA

CPIE Pays Narbonnais

11105 Narbonne Cedex Domaine du Grand Castellou BP 513

04 68 49 12 40 04 68 49 12 99

[email protected]

LAGACHERIE Michèle Animatrice

OPA CRPF Centre Régional Propriété Forestière

378 rue de la galéra Parc Euromédecine1 3409 MONTPELLIER

04 67 41 68 11 Dom : 04 67 41

68 52

[email protected]

LEJEARD Jean Pierre Directeur 1 1 29-sept-05

OPA CERPAM Centre Etudes Recherche Pastorales

Route de la Durance à'&àà Manosque

04 42 50 27 67 04 92 87 47 54

[email protected]

TOTAUX 6 5

Page 111: DE LA BERRE AU REC DE-VEYRET - Freegarri11.free.fr/ruminants03.pdf · ce Massif de Fontfroide, tant dans les granges cisterciennes que chez les seigneurs laïques et chez les modestes

Page 111 sur 111

TERRITOIRES

NOM PRENOM FONCTION

CO

NTA

CT

étab

li PH

ASE

II

Souh

aité

e

LE CATEGORIE CODE POSTAL VILLE

TELEPHONE FAX

MESSAGERIE @

UPUY Roger

Maire Saint-André

de Roquelongue

1 1 13-juil.-07 TERRITOIRE MAIRIE Saint-André de Roquelongue

11200 Saint André de Roquelongue Rue de la Mairie

08 77 00 78 55 04 68 45 10 86

[email protected]

PUECH Mauricette Maire 1 1 6-août-07 TERRITOIRE MAIRIE

Fontjoncouse Avenue Saint-Victor 11360 Fontjoncouse

04 68 44 00 30 04 68 44 03 33

[email protected]

MOYNIER Michel

Maire de Narbonne 1 1 3-oct.-07 TERRITOIRE MAIRIE

Narbonne 11100 Narbonne Place de l'hôtel de ville

04 68 32 27 86 04 68 90 30 30

[email protected]

ANDRIEU Eric

Maire Villerouge Termenès

1 1 16-janv.-08

TERRITOIRE MAIRIE Villerouge Termenès

11330 VILLEROUGE TERMENÈS Le village

Dom : 04 68 70 07 27

Mairie : 04 68 70 06 99

BESSON Emmanuelle

Animatrice Pays

Corbières-Minervois

1 1 16-janv.-08

TERRITOIRE PAYS Corbières-Minervois

11220 LÉZIGNAN 24 BD Marx Dormoy 04 68 27 88 10

[email protected]

CHABANOL Michaël

Animateur Pays de la

Narbonnaise 1 1 12-nov.-07 TERRITOIRE PAYS

de la Narbonnaise

11100 NARBONNE6CEDEX 1 Avenue du Forum BP 7101

04 68 42 71 18 04 68 42 71 12

[email protected]

FANLOU Arnaud

Animateur Pays de la

Narbonnaise 1 1 12-nov.-07 TERRITOIRE PAYS

de la Narbonnaise

11100 NARBONNE6CEDEX 1 Avenue du Forum BP 7101

04 68 42 71 18 04 68 42 71 12

[email protected]

LAURENT ANNE

Chargé de Mission

OCAGER 1 1 16-janv.-

08 TERRITOIRE PAYS Corbières-Minervois

11220 LÉZIGNAN 24 BD Marx Dormoy 04 68 27 88 10

[email protected]

VIC Louis

Maire Peyriac-de-

Mer 1 1 28-janv.-

08 TERRITOIRE MAIRIE Peyriac de Mer

11440 Peyriac de Mer Place de la Mairie 04 68 42 68 42 mairie.peyriacdem

[email protected]

LANIESSE Thierry Directeur 1 1 13-mars-07

TERRITOIRE PNRNM Parc Naturel Régional de la Narbonnaise

Domaine de Montplaisir R.N.9 11100 Narbonne

04 68 42 23 70 [email protected]

DEJEAN Robert

Adjoint Viticulture 1 1 10-août-07 TERRITOIRE MAIRIE

Narbonne

Z.A. LA COUPE Impasse NIEPCE 11100 Narbonne

04 68 41 01 52 04 68 90 30 30

[email protected]

BASCOU Jacques Par Moulias

Député 1 1 12-sept.-07 TERRITOIRE 2° Circonscription de l'Aude

11100 Narbonne 2 route de Gruissan 04 68 90 28 28 info@jacques-

bascou.com

JOURDET Anne-Marie Par Moulias

Conseillère générale 1 1 12-sept.-07

TERRITOIRE Canton Narbonne Ouest

11100 Narbonne 13 Boulevard Gambetta 04 68 90 22 88

[email protected]

GEA Bernard

Maire Montredon 1 1 14-juil-07 TERRITOIRE MAIRIE

Montredon Rue Albin Richou 11100 Montredon

04 68 41 41 78 04 68 42 06 38

[email protected]

GEA Bernard

Président SYCOT DE

LA Narbonnaise

1 1 14-juil-07

TERRITOIRE SYCOT Syndicat de cohérence Territoriale de la Narbonnaise

11100 Montredon Avenue Croix Blanche

04 68 41 41 78 [email protected]

ARDITI Maryse

Conseillère Régionale 1 1 22-janv-08 TERRITOIRE RÉGION 11100 NARBONNE

182 Avenue de Bordeaux 04 68 41 75 78 [email protected]

CURADE Michel

1°Adjoint Mairie

Montserret 1 1 24-août-07 TERRITOIE MAIRIE

Montserret 11200 MONTSERRET Les Clauses 04 68 43 30 56 gaecfc@club-

internet.fr

SEVCIK Richard Par Guisset

Maire Bizanet 1 1 1-déc-07 TERRITOIRE MAIRIE

Bizanet 11200 Bizanet Rue de la République 04 68 45 11 85

[email protected]

BEYNET Cyril

Directeur Services

administratifs 1 1 16-déc-07

TERRITOIRE CAN Communauté d'Agglomération de la Narbonnaise

11100 NARBONNE 12 boulevard Frédéric Mistral,

04 68 58 14 58 [email protected]

TOTAUX 19 19