dÉbiter du bois massif -...

aquis@v DOCUMENTATION

ASSOCIATION OUVRIÈRE DES COMPAGNONS DU DEVOIR DU TOUR DE FRANCE REPRODUCTION INTERDITE - NOVEMBRE 2012

DÉBITER DU BOIS MASSIF – 1/14

DÉBITER DU BOIS MASSIF

Sommaire I. L’exploitation forestière .............................................................................. 2 1. L’abattage en plaine ................................................................................. 3 2. L’abattage en montagne ........................................................................ 3 II. Méthode d’abattage ........................................................................................ 3 1. Choix et désignation de l’abattage ................................................ 3 2. L’ébranchage ................................................................................................. 4 3. Méthode d’abattage ................................................................................. 4 4. L’âge d’abattage ........................................................................................... 4 5. Méthodes de coupe .................................................................................. 5 III. Les différentes découpes ............................................................................. 6 1. Découpe marchande ............................................................................... 6 2. Découpe à la couronne ......................................................................... 6 3. Découpe au premier gros nœud ..................................................... 6 4. Découpe au premier défaut ............................................................... 6 5. Découpe en plot ......................................................................................... 7 6. Autres découpes .......................................................................................... 7 IV. Les différents débits de grumes ............................................................. 7 V. Les épaisseurs commerciales .................................................................... 8 1. Débit en plot ................................................................................................. 8 2. Les bois avivés .............................................................................................. 8 VI. Le débit à l’atelier ............................................................................................. 9 1. Le tronçonnage ............................................................................................ 9 2. Le délignage ................................................................................................ 10




I. L’EXPLOITATION FORESTIÈRE

L’abattage Le débardage

Le chargement en vue du transport




1. L’abattage en plaine Il se fait de début novembre à fin février lorsque la sève est descendue. Le bois à abattre à cette époque est moins sujet aux attaques d’Insectes et de champi-gnons. L’importance du volume du bois fourni par un arbre d’une espèce déterminée dépend non seulement de la longévité de l’arbre, mais des conditions d’exploitations, de la nature des terrains et l’exposition.

2. L’abattage en montagne Il se fait en été, après la fonte des neiges. On procède au sciage des billes dans les plus brefs délais et on asperge le bois d’insecticides et d’antiseptiques. L’abattage ne se fait désormais plus qu’à la tronçonneuse. La hache et le passe-partout étant périmés. Nota : faire tomber l’arbre en amont

pour limiter la chute.

II. MÉTHODE D’ABATTAGE

1. Choix et désignation de l’abattage Le forestier détermine, selon les coupes d’éclaircies, le volume du bois, sa situation par rapport aux autres arbres, les arbres à abattre ou à laisser sur pied. Le forestier ou bûcheron marque les arbres à abattre à l’aide d’un marteau de forestier. Ce marteau est composé d’une hachette et d’un poinçon gravé aux initiales AF en lettres gothiques pour l’administration des eaux et forêts et aux initiales personnelles du propriétaire des lieux. Cette opération s’appelle le « marquage ».




2. L’ébranchage L’ébranchage se fait le plus souvent au sol ; cela étant plus facile et les branches servant à amortir la chute de l’arbre. Il se fait avant l’abattage s’il faut éviter de briser la ramure des arbres environnants. 3. Méthode d’abattage L’abattage traditionnel s’exécute à l’aide de la cognée ou de la scie (passe-partout) ou tronçonneuse suivant les facilités d’exploitation. L’emplacement de la chute est déterminé par la disposition du terrain et l’emplacement des arbres voisins qu’il faut éviter d’endommager. Si un arbre est situé sur un versant, il est recommandé de le faire tomber vers le haut suivant l’angle de la plus grande pente. Du côté de la chute, le bûcheron ouvre une grande entaille en biseau dépassant le cœur, puis il pratique la même opération de l’autre côté. L’abattage tardif est toujours précédé d’une anhélation de l’écorce ou ceinturage qui, pratiqué à temps, barre la montée de la sève. On enlève un anneau d’écorce de 30 cm à la partie haute et basse de l’arbre, qui continue à vivre sur ses propres réserves. Les arbres abattus sont élagués et coupés en longueur. Ce sont des grumes. 4. L’âge d’abattage Pour être abattu, un arbre doit atteindre sa pleine maturité. Il donne ainsi un bois de bonne qualité. Son débit est plus avantageux. L’âge d’abattage des arbres varie selon les croissances et les conditions de vie :

• Peuplier : 80 ans ; • Bouleau : 40 ans ; • Pin : 70 à 80 ans ; • Cerisier et Érable : 50 ans ; • Hêtre et Frêne : 120 à 150 ans ; • Tilleul et Sapin : 100 ans ; • Orme : 120 ans ; • Châtaignier : 150 ans ; • Merisier : 50 ans ; • Chêne : 150 à 200 ans ; • Séquoia d’Amérique : 1 000 à 1 500 ans ;




5. Méthodes de coupe A. Culée blanche Laisser la souche en terre (la culée blanche). Elle se pratique dans les taillis, à l’aide de la cognée. Son but est de favoriser les rejets de souches.

B. Culée noire L’arbre est abattu avec la souche, ex. : le Chêne, le Noyer. Culée noire ou à pivotement, elle s’applique dans les futaies, l’abattage se fait avec l’extraction de la souche.

B La souche ou culée : quelques fois utilisée

pour le placage. C Le tronc ou fût : avant les premières

grosses branches, on peut avoir une ou plusieurs billes.

D La surbille : à partir de la première grosse

branche ; utilisée en charpente, palettes. E Les coupelles : grosses branches utilisées

en bois de chauffage.




III. LES DIFFÉRENTES DÉCOUPES L’arbre abattu est ébranché et tronçonné en éléments appelés « billes ». Cette découpe est l’emplacement de la section qui limite la portion de l’arbre intéressé par le cubage. 1. Découpe marchande Elle se situe au point où s’arrête la dernière bille pouvant produire du bois de sciage marchand d’au moins un mètre de longueur. La circonférence minimum à laquelle doit, en outre, s’arrêter cette découpe est de :

• 60 cm pour les résineux et les feuillus tendres ; • 70 cm pour les autres essences.

2. Découpe à la couronne Découpe de forme qui se situe à l’origine soit d’une fourche, soit du départ, au même niveau ou à des niveaux voisins, de plusieurs grosses branches produisant une forte diminution de grosseur. 3. Découpe au premier gros nœud Cette découpe de qualité se marque en dessous du point où existe, soit la trace d’une grosse branche se traduisant par un nœud d’un diamètre supérieur à 5 % de la circonférence correspondante de la grume, soit toute anomalie équivalente de la nature à abaisser la classe ou à modifier l’utilisation éventuelle de la grume ainsi délimitée. 4. Découpe au premier défaut Cette découpe, qui ne peut s’appliquer qu’aux grumes aptes à produire des débits de choix, se marque avant toutes anomalies, nœud apparent ou recouvert quels que soient sa grosseur, sa fissure d’écorce ou autres signes faisant apparaître ou laissant deviner une défectuosité quelconque. Elle élimine en outre les bois vissés de courbure accentuée ou exagérément méplats.




5. Découpe en plot S’applique aux grumes aptes à être sciées en plot, c’est-à-dire sensiblement rectilignes selon un plan, et ne présentant pas, suivant le plan perpendiculaire, une flèche mesurée sur l’axe supérieur à 4 cm par mètre de longueur. Cette découpe s’arrête au premier gros nœud, sauf stipulation prévoyant de l’arrêter à un autre point.

6. Autres découpes

• Découpes poteaux : poteaux téléphoniques. • Découpes de traverses : chemin de fer.

Elles sont traitées à l’azote contre les insectes et les déformations. IV. LES DIFFÉRENTS DÉBITS DE GRUMES

Débit en plot Débit sur dosse Débit sur quartier

Débit en plot C’est le plus courant des débits et le plus simple, on obtient deux dosses et les planches gardent leurs flaches. Il donne des planches ayant le maximum de largeur. Débit sur dosses (dit « avivé ») Il est identique au précédent mais on aura au préalable enlevé les dosses, c’est-à-dire le maximum d’aubier. Sur quartier Les cernes sont pratiquement perpendiculaires aux faces.




V. LES ÉPAISSEURS COMMERCIALES Les classements dimensionnels des bois ont été établis en tenant compte :

• des usages en matière de construction ; • des sections des arbres.

1. Débit en plot

• Feuillet : ép : 7 - 10 - 13 - 15 - 18 - 20 - 22 pour lamellés collés et panneaux

• Planches : ép : 27 - 34 - 41 - 45

• Plateaux : ép : 54 - 65 - 80 - 90 - 100 - 120 - 140

2. Les bois avivés • Poutre :

section carrée 120 x 120 à 400 x 400

• Madrier : 75 x 150 - 75 x 220 - 100 x 250

• Lambourde : 40 x 60

• Bastaing : 65 x 155 - 65 x 180

• Chevron : – carré de 40 à 80 de côté. – rectangulaire 60 x 80

• Volige : – épaisseur : 13 à 18 – largeur : 100 à 200

• Tasseau : 24 x 24

• Latte : 9 x 27




VI. LE DÉBIT À L’ATELIER

1. Le tronçonnage Lors du débit à l’atelier, on commence toujours par tronçonner les plateaux de bois, s’ensuit alors le délignage. Le fait de tronçonner en premier permet d’éliminer tous les corps étrangers au bois présents dans le bout de la planche : cailloux, pointes, vis…

Il y a différents moyens de tronçonner un plateau. Quelle que soit la méthode employée, il faut toujours respecter les règles d’utilisations de la machine. Toutes ces machines sont très dangereuses, se référer aux compétences :

• « utiliser en sécurité une scie circulaire portative » ; • « connaître les règles de sécurité pour les machines fixes ».

À la scie circulaire fixe À la tronçonneuse




À la scie circulaire portative À la scie radiale Les machines ci-dessus sont utilisées pour le prédébit d’un ouvrage. 2. Le délignage Après le tronçonnage, c’est-à-dire la mise à longueur des pièces de bois, s’effectue le délignage. Le délignage peut, quant à lui, s’effectuer à la scie à ruban et à la scie circulaire. A. À la scie à ruban Quand les plateaux sont très longs, ou très épais. Cette méthode plus traditionnelle est moins utilisée que le délignage à scie circulaire, car elle est moins précise.

La découpe sera beaucoup plus aléatoire qu’avec la scie circulaire




Afin de couper un morceau de bois en toute sécurité, il faut toujours régler le guide mobile au plus proche du bois. Laisser maximum 10 mm entre le guide et le bois.

Le ruban Sa fonction est de séparer une pièce de bois en deux parties à l’aide d’une denture appropriée, elle est composée d’un ruban discontinu en acier.

Longueur du ruban

e = entraxe des volants

Entraxe maxi des volants Prendre l’entraxe mini et l’entraxe maxi.

L’épaisseur du ruban est égale au 1/1 000 du diamètre du volant.

La largeur de la lame varie : • de 10 à 20 mm pour les chantournements ; • de 20 à 50 mm pour déligner ou tronçonner.

Le pas est fonction de la denture et de la nature du matériau à scier




B. À la scie circulaire Cette méthode est employée quand les plateaux sont déjà prédébités en longueur. Le résultat de la découpe sera linéaire. C’est le gros avantage de la scie circulaire, par rapport à la scie à ruban.

Comme toutes les machines, la scie circulaire est une machine très dangereuse ; il faut donc respecter scrupuleusement toutes les règles de sécurité.

On doit : • relever ses manches lors du sciage ; • retirer ses bracelets, bagues et autre bijoux susceptibles de se faire entraîner dans

la lame ; • ne pas mettre de gants et comme c’est une machine bruyante, ne pas oublier

de mettre son casque anti-bruit !

Le port de lunettes de protection peut être nécessaire si l’aspiration n’absorbe pas toute la poussière… Voici quelques règles de sécurité à respecter lors d’un sciage à la scie circulaire.

• Il faut toujours mettre la buse

d’aspiration au plus proche du bois pour deux raisons très importantes :

– afin de ne pas se couper les doigts ; – afin que l’aspiration capte toute la

poussière.

Si par hasard une planche est plus épaisse que les autres, avec la pente (ou la roulette) qui se trouve sur l’avant du protecteur, le capot se lève automatiquement.




• Le poussoir est bien évidemment un

outil indispensable lorsque l’on déligne à la scie circulaire des pièces étroites : inférieures à 120 mm.

On peut monter deux aimants afin de le ranger facilement sur la machine.

• Le poussoir peut être aussi une simple cale en bois munie d’une poignée.

Les lames de débit Voici des exemples de lames à utiliser pour le débit de massif.

Lame à débit avec anti-recul Denture alternée

dÉbiter du bois massif -...

Documents