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Le colloque international Transferts culturels et droit dans les mondes grec et hellnistique tudie les ph-nomnes de rceptions, demprunts et dadapta-tions dans la sphre juridique, depuis la naissance du droit grec, lpoque archaque durant lge des lgislateurs, jusqu ltablissement du pouvoir ro-main sur lespace mditerranen. La problmatique envisage a permis des changes entre spcialis-tes venus dhorizons diffrents, historiens, juristes, anthro pologues, hellnistes, romanistes, dmoti-sants, smitisants, orientalistes, dont les regards sur le monde grec et hellnistique sont complmentai-res. Leurs deux proccupations principales ont t, dune part, de revenir sur les dynamiques juridiques internes au monde grec et, dautre part, de mesu-rer les influences rciproques des droits des mon-des grecs et des mondes barbares . Ce colloque

complte et approfondit une premire rencontre organise en Sorbonne, durant lanne 2004 sur le thme des Transferts culturels et politique dans le monde hellnisti-que (Jean-Christophe Couvenhes et Bernard Legras d., Publications de la Sorbon-ne, 2006). Lhistoire juridique de la Mditerrane antique sur un temps long permet en effet de mesurer comment llargissement du monde grec avec la conqute dAlexandre, puis la formation de lEmpire mondial des Romains ont suscit lla-boration dune koin juridique, qui a offert des peuples de traditions diffrentes de vivre globalement en paix dans des socits pour lessentiel multiculturelles.

Bernard Legras est professeur dhistoire grecque luniversit Paris 1 Panthon-Sorbonne. Ses recherches portent sur lhistoire institutionnelle, sociale et culturelle du monde hellnistique, en particulier sur lgypte ptolmaque. Il est membre de lunit de recherche ANHIMA (UMR 8210).

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Transferts culturels et droits dans le monde grec et hellnistique

sous la direction de Bernard Legras

Prix : 40 ISBN : 978-2-85944-689-5

ISSN : 0290-4500

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Transferts culturels et droits dans le monde grec et hellnistique

sous la direction deBernard Legras

Prix 40 ISBN 978-2-85944-689-5ISSN 0290-4500

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Introduction

BERNARD LEGRAS

Depuis le premier colloque sur les transferts culturels dans le mondehellnistique, runi en 2004 en Sorbonne, une table ronde organise parlquipe Phacie : les pratiques culturelles dans les socits grecques etromaines 1, la recherche sur ce concept sest notablement enrichie. Il faut enrappeler les donnes, car elles ont trac le cadre de recherche qui a nourri larflexion dans les communications et les dbats de ce colloque international deReims, qui a rassembl, du 14 au 17 mai 2008, des spcialistes de ces recherchescroises (Misch-forschung). Seules ces dernires permettent de mener desenqutes sur la notion de transferts culturels. Ce deuxime colloque aura de faitpermis le dialogue entre des hellnistes, historiens ou jusgrcistes, pigraphistesou papyrologues, mais aussi des gyptologues, en particulier des dmotisants,des spcialistes de lOrient smitique et babylonien, et des romanistes.

Le travail de rflexion sur le concept sest approfondi et son intrt pourlhistorien de lAntiquit est devenu plus apparent. La question se pose en effetde savoir comment nommer lentre dans une socit dun droit ou de certainesrgles juridiques qui ont t labores dans un milieu culturellement diffrentau niveau gographique et/ou chronologique. On ne peut que constater lamultiplicit des termes utiliss par les historiens, en particulier les historiens dudroit, pour dsigner ce phnomne de transfert. Jean Gaudemet en avaitrecens nagure six2 : influence , un terme quil jugeait discret mais vague ; infiltration , un terme jug peu flatteur ; pntration , unterme plus fort , mais qui nvoque que le conqurant ; contacts , unmot privilgi par Henry Lvy-Bruhl3, mais qui ne prjuge pas du rsultat ducontact ; emprunt , un terme trs gnral qui na pas de caractretechnique ; rception , un terme familier aux juristes de toutes priodes,

1. COUVENHES et LEGRAS 2006.2. GAUDEMET 1976. Cf. GAUDEMET 1979.3. LVY-BRUHL 1954.

8 BERNARD LEGRAS

mais jug ambigu . Si lon donne rception son sens large savoir leremplacement dun droit international par un systme juridique emprunt un autre peuple , le cas de lgypte ptolmaque et romaine illustrerait sonmanque de pertinence : dans lgypte hellnistique, le droit grec est introduitpar les Grecs eux-mmes. Ils y pratiquent leur droit propre, et non un droit reu . Dans lgypte romaine, lintroduction du droit romain ne remet pasen cause la recevabilit du droit hellnistique (et du droit gyptien) devant lestribunaux. Cest pourquoi Jean Gaudemet prfrait utiliser lexpression transfert de droit dont il dressa une utile typologie. 1/ La rsurrection dundroit ancien (ex. la renaissance du droit romano-byzantin en Grce en 1821) ;2/ Limportation dun droit tranger contemporain (ex. le code civil suisse dansla Turquie de Mustapha Kemal en 1920) ; 3/ La transplantation volontairedun droit (ex. le Common Law dAngleterre vers lAmrique) ; 4/ Latransplantation involontaire (pour lespace rcepteur) dun droit la suite duneannexion ou dune colonisation (ex. le droit napolonien lors des guerres duPremier Empire ou le droit europen dans les colonies europennes). Cecolloque a cependant adopt un intitul o figure le terme de transfertsculturels . Ce concept permet en effet dinsister sur le caractre global de cestransferts dans les socits tudies, de mettre en avant la ncessaire porositentre les sciences humaines en cherchant viter le cloisonnement entredisciplines. En plaant ce terme dans son intitul, le colloque entend galementrcuser toute hirarchisation entre les civilisations mises en contact par lescirconstances historiques dans le cadre gographique et chronologique qui estle ntre, et refuser tout principe de hirarchisation entre le droit grec, celui delOrient cuniforme, le droit gyptien, le droit juif ou le droit romain. Lessminaires de recherches de lquipe Phacie, Paris, ont permis durant quatreans dexplorer de nouveaux dossiers documentaires ou littraires pour valuersa pertinence. Lquipe rmoise du CERHIC (Centre dtude et de Recherchesen Histoire Culturelle) a pu mettre profit son caractre pluridisciplinaire etses axes historiques qui traversent les priodes pour affiner un concept utile des chercheurs dhorizons divers. Les liens humains et scientifiques tablis entreces deux quipes et les partenariats internationaux communs ont fertilis larflexion prparatoire ce colloque. Lgypte ptolmaque a jou un rle delaboratoire en ce domaine avec la venue Reims dAnne-Emmanuelle Vesse(universit Paris 1), de Jean A. Straus (universit de Lige) ou de Willy Clarysse(Katholieke Universiteit Leuven). Philippe Clancier (universit Paris 1) avaitnagure aid la rflexion se nourrir au sein de lquipe Phacie pour laBabylonie hellnistique. La ncessit pistmologique du comparatisme a tde fait souvent rappele quelle que soit lpoque ou lespace gographique. Lesenseignements de Louis Gernet restent dactualit ! Les conclusions ducivilisationniste Michael Werner, spcialiste du monde franco-allemand,linventeur avec Michel Espagne de ce concept, ont t mdites laide dun

9INTRODUCTION

livre o il prolonge sa rflexion avec Bndicte Zimmermann, De lacomparaison lhistoire croise 4. La table ronde de 2004 intitule Transfertsculturels et politique dans le monde hellnistique stait tourne vers troisdirections : le politique et les institutions ; le politique et le droit ; le politiqueet la religion. Il sagit maintenant de concentrer lanalyse sur un objetscientifique encore plus prcis : les droits de lAntiquit.

Il faut souligner en second lieu lintrt renouvel pour les thmes identitaires,les modes de contact et leur formalisation thorique. La rflexion sur lethnicit,ne essentiellement dans les pays anglo-saxons, est devenue un axe de recherchepuissant pour toutes les priodes de lAntiquit. Le thme identitaire sest affirmtant par lessor dune archologie des identits culturelles, par les recherches surla construction du masculin et du fminin, que par la rintroduction du politiquedans ce champ de rflexion marqu par la publication dun beau dossier dans laRevue des tudes anciennes de Bordeaux en 2006, sous la direction de Franoisde Polignac et de Pauline Schmitt Pantel5. Il faut aussi mentionner lintensedbat scientifique sur la romanisation relanc par le dossier des Annales de2004 coordonn par Jean Andreau et Jean-Pierre Vallat. La discussion sur ceconcept a t reprise dans un dossier runi par Sylvain Jaillard et Giusto Trainadans la livraison 2006 des Mlanges de lcole franaise de Rome, section Antiquit 6.Les collgues romanistes prsents ont eu tout loisir (dans leur temps decommunication et dans les discussions) de mentionner des donnes qui doiventconvoquer (je cite) tous les domaines de nos disciplines : lhistoire du droit[nomme en premier], lhistoire des religions, lhistoire de larchitecture etlhistoire des usages linguistiques7 . Or ce concept est li celui de lhellnisation.Dabord parce quil pose aux hellnistes des difficults mthodologiques ethistoriographiques voisines, mais aussi parce que, dans certains espacesorientaux, la romanisation-hellnisation est un processus de longue dure,qui dpasse les coupures chronologiques traditionnelles (ainsi Palmyre, Doura ou en gypte). Limportant rside surtout dans le fait que ce dbat adonn une nouvelle actualit scientifique tout ce qui touche aux ides de coexistence ou fusion , d acculturation ou de permanence , d acculturationet de contre-acculturation , d hybridation , de bricolage ou de mtissage . Les lecteurs du dossier des MEFRA savent combien PatrickLe Roux estime que la notion de mtissage lui semble parmi les plusfcondes aujourdhui et paratrait adapte lobjet culturel par lide derciprocit, de combinaison, de mlange, de mixit8 . Cest en intgrant ces

4. WERNER et ZIMMERMANN 2004. Le livre est paru peu aprs la table ronde de 2004, Transferts cul-turels et politique dans le monde hellnistique.5. POLIGNAC et SCHMITT PANTEL 2006.6. JANNIARD et TRAINA 2006.7. JANNIARD et TRAINA 2006, p. 71.8. LE ROUX 2006, p. 162.

10 BERNARD LEGRAS

9. BRIANT et JOANNS 2006.10. BERTRAND 2006.

donnes dune discussion en constant renouvellement que nos dbats sur lestransferts culturels se sont dsormais organiss.

Je mentionnerai en troisime lieu lintrt croissant pour les tudes de longuedure et les priodes charnire, qui imposent le dcloisonnement entredisciplines. Cest pourquoi il a paru intressant de rassembler dans ce colloquedes tudes larges sur le monde des poleis grecques de larchasme la priodeimpriale romaine, en reprenant lutile division, droit archaque et classique,droit hellnistique et droit grec dans lEmpire romain. La cit grecque nest pasmorte Chrone, non plus que le droit grec issu des poleis. Lespace hellnistiqueoffre un champ privilgi pour mesurer les phnomnes de rception,dadaptation, de transition tant lintrieur du monde des vieilles citsgrecques que sur les terres conquises lhellnisme par les armes dAlexandre,o les Grecs cohabitent dsormais avec des Barbares . Il sagira de mesurercomment le droit public ou priv a contribu construire les tats ns de laconqute, et de voir comment sest labore la transition dune domination une autre, comment sorganisent les solutions de continuity and change, de rupture et de continuit . On sait que cette problmatique de la transitionentre lEmpire achmnide et les royaumes hellnistiques, vers 350-300 av. n..,a t pose en termes stimulants lors du colloque de 2004 organis au Collgede France par Pierre Briant et Francis Joanns, o il a t question de faire la partdes traditions achmnides, des traditions macdoniennes et des innovationshellnistiques9. Lun des enjeux du colloque de Reims a t de chercher mettreen valeur la part de transferts culturels dans le champ juridique dans les royaumeshellnistiques, de chercher dgager dventuels points communs et de marquerles diffrences de scnarios dans un espace quil faudrait en fait nommer lesmondes hellnistiques. Il sagissait aussi de sinterroger sur les causes et les limitesde ces transferts. Paul Koschaker avait estim que les transferts de droit sont lis des rapports de puissance (Machtfrage) ns de la puissance militaire ou de lasupriorit admise une poque donne dun droit sur lautre. On sait que cestle cas du Code civil allemand autour de 1900, ou du droit romain qui na pas timpos aux prgrins grecs de lEmpire, mais qui sest diffus grce la concessiongnreuse et massive de la Ciuitas Romana et au fait quil est apparu beaucoupcomme suprieur en pratique aux divers droits locaux. Il a fallu aussi se demandercomment ces transferts ont permis des peuples de culture diffrente de vivreensemble, sils ont t gnrateurs daffrontements ou de paix. Lun des grandsintrts de ce colloque a t dexaminer selon une ide chre Jean-MarieBertrand si le droit a vraiment pu selon une conception quil juge tropoptimiste faciliter la vie commune de peuples issus de cultures diffrentes10.

11INTRODUCTION

La problmatique de ce colloque a t envisage dans un double cadre,chronologique et spatial. Un premier ensemble de rflexions sest structurautour des Transferts culturels et construction des droits dans le monde grecarchaque et classique avec les interventions de Jean-Christophe Couvenhes(universit Paris IV-Sorbonne), Martin Dreher (Otto-von-Guericke-UniversittMagdeburg), Michael Gagarin (University of Texas at Austin), Karen R.Kristensen (University of Southern Denmark, Odense), Alberto Maffi (Facoltdi Giurisprudenza dellUniversit di Milano-Bicocca), Franoise Ruz(universit de Caen) et Gerhard Thr (Universitt Graz). Un deuxime volet aruni les communications sur les Transferts culturels en Grce dEurope et en AsieMineure durant lpoque hellnistique et romaine avec les travaux dIliasN. Arnaoutoglou (Acadmie dAthnes), Athina Dimopoulou-Piliouni(universit dAthnes), Michele Faraguna (Universit di Trieste), AndrasHelmis (universit dAthnes), Dimitris Karambelas (universit dAthnes) etJulie Vlissaropoulos (Acadmie dAthnes). Un troisime thme, lesInteractions juridiques en Orient et en gypte hellnistiques, a runi DamienAgut-Labordre (Collge de France), Schafik Allam (Universitt Tbingen),Sydney A. Aufrre (CNRS, Montpellier III), Philippe Clancier (universitParis 1 Panthon-Sorbonne), Sophie Dmare-Lafont (universit Paris IIPanthon-Assas, EPHE), Mark Depauw (Katholieke Universiteit Leuven) etFrancis Joanns (universit Paris 1 Panthon-Sorbonne). Un quatrimechamp dtudes consacr aux Transferts culturels dans les droits du mondegrco-romain a accueilli les tudes dlizabeth Deniaux (universit Paris OuestNanterre-La Dfense), Henri-Louis Fernoux (universit Rennes IIHaute-Bretagne), Christophe J. Goddard (CNRS, New York University,universit de Reims Champagne-Ardenne), Edward M. Harris (DurhamUniversity), Sylvie Pittia (universit de Reims Champagne-Ardenne),Ghislaine Stouder (cole franaise de Rome) et Maria S. Youni (universitDmocrite de Thrace).

Cette deuxime rencontre internationale sur les transferts culturels danslAntiquit mditerranenne a tenu rendre hommage une figure majeure dela recherche sur les institutions et le droit de la Grce ancienne, HenriVan Effenterre, professeur mrite luniversit Paris 1 Panthon-Sorbonne, quinous a quitts le 3 novembre 2007. Comme beaucoup de participants cecolloque, jai t son lve. Avec Franoise Ruz, Franois Aron, Jean-MarieBertrand et Joseph Mlze, je lui dois, dans luniversit o jtais alors tudiant,ma formation fondamentale dhellniste. Aprs les disparitions de PierreVidal-Naquet et de Jean-Pierre Vernant, il revient aux nouvelles gnrationsdaffirmer lintrt de nos tudes dans le monde qui est le ntre et de lesancrer solidement dans les paysages universitaires de lcoumne duXXIe sicle. une poque o le destin de la recherche en sciences humaineset sociales peut paratre bien des gards menac (le fait nest pas

12 BERNARD LEGRAS

11. MLZE MODRZEJEWSKI 2007.12. LEGRAS 2009, p. 83-84.

spcifiquement franais), il est important daffirmer dans un colloqueuniversitaire ouvert tous, en particulier aux tudiants, que lhistoireancienne et singulirement lhistoire de la Grce ancienne sait renouvelerses problmatiques et sduire intellectuellement les nouvelles gnrations.

Les participants au colloque ont exprim tout leur respect et leur gratitudeenvers lun des savants les plus fconds et les plus rayonnants dans le mondede la recherche sur les droits de lAntiquit, Joseph Mlze Modrzejewski,retenu Paris/Chtenay-Malabry en raison des lourdes contraintes qui pesaientsur sa vie familiale. Ils savent quil est le seul membre fondateur survivant delAssociation internationale pour lhistoire du droit grec et hellnistique, uneassociation qui maintient avec constance et panache le dynamisme desrencontres connues sous le nom de Symposia. Tous connaissent le rle quil ajou pour donner lenseignement des droits de lAntiquit, de la jusgrcistiqueet de la papyrologie juridique une vraie place dans la vie universitaire franaise,ainsi que pour tablir des liens solides entre symposiarques. La prsence duprofesseur GerhardThr qui assume la codirection internationale des Symposiaavec Eva Cantarella, Michael Gagarin et Joseph Mlze Modrzejewski aprs ladisparition de son spiritus mouens, Hans-Julius Wolff, ainsi que de nombreuxfidles de ces rencontres atteste de la vitalit de cette quipe internationale derecherches qui organise en septembre 2011 Paris (INHA), dans le cadre delUMR 8210 ANHIMA, sa dix-huitime rencontre. Elle marque lequarantime anniversaire de son existence, puisque le premier Symposion dedroit grec et hellnistique sest runi en 1971. Les travaux de cette association,dont les membres ne payent ni cotisation annuelle ni droits dinscription dansles colloques, mais sont seulement unis par des liens de philia, sontcommodment recenss par thme dans les actes du XVe Symposion (Salerne)en 200711. De toute vidence, lun des enjeux de ce colloque a t de mesurerlapport de la jusgrcistique, qui sest constitue en discipline autonome depuisles travaux Ludwig Mitteis, pour ltude croise des droits de lAntiquit12.

Je voudrais remercier, au nom des deux quipes daccueil organisatrices Phacie, qui fut linitiative du colloque, et le CERHIC , luniversit deReims Champagne-Ardenne qui nous a accueillis dans la Maison de laRecherche du Campus Croix-Rouge, les conseils scientifiques des universitsParis 1 et Paris 7, ainsi que la Ville de Reims pour leur soutien financier. Jedsirerais aussi exprimer ma gratitude Pauline Schmitt-Pantel(Phacie/Paris 1) et Jean-Pierre Vallat (Phacie/Paris 7) qui nont pas mnagleur peine pour aider la mise en place du colloque, Patrick Demouy,professeur dhistoire mdivale Reims, et Ricardo Gonzalez-Villaescusa,

13INTRODUCTION

professeur darchologie des mondes antiques Reims, qui ont conjuguleurs efforts pour faire dcouvrir le patrimoine archologique et historiquede la ville, ainsi quaux ingnieurs de lquipe rmoise, Jrme Malois etMarie-Hlne Morell, pour lorganisation matrielle du colloque.

Mes remerciements chaleureux vont aussi Anne Jacquemin et Jean-Michel David qui mont apport un soutien prcieux dans la conceptionde ce volume, ainsi qu Damien Agut-Labordre qui accept de relire tous lestextes en gyptien hiroglyphique et dmotique.

Que Magali Cullin qui a fait, avec talent, le travail ddition soitparticulirement remercie, ainsi que Franois de Polignac, directeur de lUMR8210 ANHIMA (dans laquelle lquipe Phacie sest unie, en janvier 2010,avec le Centre Gustave Glotz et le Centre Louis Gernet), pour son constantsoutien envers cette publication. Que lquipe des Publications de la Sorbonne,en particulier son directeur Bertrand Hirsch, soit associe ces remerciementspour une aide toujours trs efficace.

Il me faut enfin exprimer mes vifs remerciements tous les collgues etamis qui ont accept de prsider, comme modrateurs, les sances de travaildu colloque : Pierre Ellinger (universit Paris 7), Jean-Louis Ferrary (Institutde France, EPHE IVe section), Stella Georgoudi (EPHE, Sciences religieuses),Didier Marcotte (universit de Reims Champagne-Ardenne), Claire Prvotat(universit de Reims Champagne-Ardenne) et Pauline Schmitt-Pantel(universit Paris 1 Panthon-Sorbonne). Je dirai enfin toute ma reconnaissance Jean-Marie Bertrand qui a activement particip la prparation intellectuellede ce colloque et dont la prsence, lors de louverture de la rencontre, tait la fois un honneur et une preuve damiti.

14 BERNARD LEGRAS

Bibliographie

BERTRAND 2006 : Bertrand J.-M., Quelques mots de conclusion , dans COUVENHES etLEGRAS 2006, p. 151-156.

BRIANT et JOANNS 2006 : Briant P. et Joanns F. (d.), La transition entre lempireachmnide et les royaumes hellnistiques, Paris, 2006.

COUVENHES et LEGRAS 2006 : Couvenhes J.-C. et Legras B. (d.), Transferts culturels etpolitique dans le monde hellnistique, Paris, 2006.

GAUDEMET 1976 : Gaudemet J., Les transferts de droit , LAnne sociologique, 27 (1976),p. 37-47 [= Sociologie historique du droit, Paris, 2000, p. 91-119].

GAUDEMET 1979 : Gaudemet J., Les modalits de la rception du droit la lumire delHistoire comparative , dans Le nuove frontiere del diritto e il problema dellUnificazione(Bari, 1975), I, Milan, 1979, p. 418-435.

JANNIARD et TRAINA 2006 : Janniard S. et Traina G. (d.), Sur le concept deromanisation. Paradigmes historiographiques et perspectives de recherche , Mlangesde lcole franaise de Rome-Antiquit, 118/1 (2006), p. 71-79.

LE ROUX 2006 : Le Roux P., Regarder vers Rome aujourdhui , dans JANNIARD etTRAINA 2006, p. 159-166.

LEGRAS 2009 : Legras B., Historien de lgypte grecque et romaine : trois parcours in-tellectuels croiss , Anabases, 10 (2009), p. 75-88.

LVY-BRUHL 1954 : Lvy-Bruhl H., Note sur les contacts entre les systmes juridiques ,Symbolae Taubenschlag = Eos, 48 (1954), p. 27-33.

MLZE MODRZEJEWSKI 2007 : Mlze Modrzejewski J., De Rheda Salerno-quinzeSymposia , dans Symposion 2005. Vortrge zur griechischen und hellenistischenRechtsgeschichte (Salerne, 14-18 septembre 2005), E. Cantarella (d.), Vienne, 2007,p. 413-437.

POLIGNAC et SCHMITT PANTEL 2006 : Polignac F. de et Schmitt Pantel P., Lindividu etla communaut. Regards sur les identits en Grce ancienne , Revue des tudesanciennes, 108/1 (2006), p. 6-153.

WERNER et ZIMMERMANN 2004 : Werner M. et Zimmermann B. (d.), De la comparaison lhistoire croise, Paris, 2004.

Table des matires

BERNARD LEGRASIntroduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TRANSFERTS CULTURELS ET CONSTRUCTION DES DROITSDURANT LPOQUE ARCHAQUE ET CLASSIQUE

MICHAEL GAGARINThe laws of Crete. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

KAREN RRBY KRISTENSENDefining legal place in archaic and early classical Crete. . . . . . . . . . . . .

GERHARD THRRechtstransfer aus dem Vorderen Orientim archaischen griechischen Prozess. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

MARTIN DREHERDie Rechtskultur der Westgriechen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

FRANOISE RUZTyrannie grecque et royauts orientales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

JEAN-CHRISTOPHE COUVENHESLintroduction des archers scythes, esclaves publics, Athnes :la date et lagent dun transfert culturel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ALBERTO MAFFILes transferts de droit dune cit lautre en Grce ancienne . . . . . . . . . .

7

17

31

47

63

79

99

119

506

TRANSFERTS CULTURELS EN GRCE DEUROPEET EN ASIE MINEURE

DURANT LPOQUE HELLNISTIQUE ET ROMAINE

MICHELE FARAGUNADiritto, economia, societ : riflessioni su eranostra et omerica e mondo ellenistico . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ANDRAS HELMISDu juridique au religieux : punitions divines et amendes au profit des dieuxdans les inscriptions funraires grecques dAsie Mineure . . . . . . . . . . . . .

ATHINA DIMOPOULOU-PILIOUNILa Bonne Fortune et son rle civiquedans les cits grecques et romaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

DIMITRIS KARAMBLASTransfers and tensions in the dreams of Graeco-Roman antiquity.Imperial appearances in Artemidorus Daldianus and Aelius Aristides. . . .

JULIE VLISSAROPOULOS-KARAKOSTASMoschos Moschinos : un Juif Oroposau cours de lpoque hellnistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ILIAS N. ARNAOUTOGLOUCultural transfer and law in hellenistic Lycia:the case of Symmasis foundation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

INTERACTIONS JURIDIQUESEN ORIENT ET EN GYPTE HELLNISTIQUES

SOPHIE DMARE-LAFONTLa culture juridique grecqueet la pratique contractuelle msopotamienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

FRANCIS JOANNSLes enjeux de lenregistrement officiel des contrats Uruk. . . . . . . . . . . .

PHILIPPE CLANCIERLes comptences judiciaires des temples babyloniens lpoque hellnistique et parthe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TRANSFERTS CULTURELS ET DROITS

129

155

167

181

191

205

227

241

255

507TABLE DES MATIRES

DAMIEN AGUT-LABORDRE La vache et les policiers :pratique de linvestissement dans lgypte tardive . . . . . . . . . . . . . . . . . .

SCHAFIK ALLAMAux origines de la katagraph . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

MARK DEPAUWCultural transfer and the evolution of formal aspectsof Demotic papyrus contracts in hellenistic Egypt . . . . . . . . . . . . . . . . . .

SYDNEY H. AUFRREManthn de Sbennytos, mdiateur de la culture sacerdotaledu Livre sacr ? Questions diverses concernant lorigine,le contenu et la datation desgyptiaca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TRANSFERTS CULTURELS DANS LES DROITSDU MONDE GRCO-ROMAIN

SYLVIE PITTIALa dme de Sicile, modles et adaptations dun impt . . . . . . . . . . . . . . .

GHISLAINE STOUDERLe droit des ambassadeurs :particularismes romains et universalit des pratiques . . . . . . . . . . . . . . . .

LIZABETH DENIAUXLes Orientaux et la citoyennet des cits dItalie :lexemple dArchias et des Italiens de Dlos(fin du IIe et dbut du Ier sicle avant J.-C.). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

EDWARD M. HARRISHypotheca in Roman Law and in Greek Law . . . . . . . . . . . . . . .

MARIA S. YOUNIDroit grec et influences romainesdans le contrat de vente dune esclave en Macdoine romaine . . . . . . . . .

HENRI-LOUIS FERNOUXLe rle du dmos dans les procdures de dcisiondans les cits dAsie Mineure lpoque impriale . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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321

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CHRISTOPHE J. GODDARDLes snateurs comme miroirs du prince.Un marqueur symbolique de lAntiquit tardive . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

BERNARD LEGRASConclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TRANSFERTS CULTURELS ET DROITS

479

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