croisière d’amsterdam à berlin (du 03 au 14.08.2020) · via le « port d’amsterdam » (rendu...

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1 Croisière d’Amsterdam à Berlin (du 03 au 14.08.2020) Par Marc Heymans Traduction : Marie-France Baeken et Sofia Zonios Le lundi 3 août, à midi, 23 participants ont répondu « présent » au départ de la croisière d’Amsterdam à Berlin. Bien que nous ayons déjà été informés préalablement des mesures de sécurité relatives au coronavirus, les accompagnateurs de voyage, Jean-Pierre et Claudette, ont tenu à nous les rappeler clairement et à les compléter avec les dernières modifications. Nous savions que de ce fait, ce voyage ne serait pas ordinaire, mais un peu différent de l’habitude. Les règles concernant la Covid-19 nous accompagneraient constamment, tel un fil rouge, tout au long du voyage (cf. le compte rendu « En croisière au temps du corona »). Lautocar a finalement pu démarrer en direction d’Amsterdam où nous sommes arrivés à 17h30 précises près du navire de croisière MS Victor Hugo, où nous avons été chaleureusement accueillis. Après la présentation de l’équipage, nous avons déjà été gâtés avec un cocktail de bienvenue. Nous avons ensuite eu un peu de temps pour nous rafraîchir et prendre le repas du soir, car à 21h00, nous avions déjà notre premier rendez-vous pour un circuit avec un bateau touristique sur les canaux d’Amsterdam. Via le « Port d’Amsterdam » (rendu célèbre par la chanson de Jacques Brel) et les fameux canaux, nous sommes allés à la découverte d’« Amsterdam by night » et avons ainsi pu admirer la fabuleuse architecture de nombreux bâtiments et ponts de la ville. Une manière de terminer en beauté la première journée. Le lendemain matin, à 8h00, nous sommes déjà dans l’autocar qui nous conduit via Schiphol (aéroport), Leyde (marché aux fleurs et université, également ville natale de Rembrandt van Rijn), Wassenaar (l’une des communes les plus riches des Pays-Bas) et Scheveningen (autrefois petit village de pêcheurs, à présent connu pour sa plage) au centre de La Haye (nom officiel ’s Gravenhage, troisième ville des Pays- Bas après Amsterdam et Rotterdam).

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    Croisière d’Amsterdam à Berlin

    (du 03 au 14.08.2020) Par Marc Heymans

    Traduction : Marie-France Baeken et Sofia Zonios

    Le lundi 3 août, à midi, 23 participants ont répondu « présent » au départ de la croisière

    d’Amsterdam à Berlin. Bien que nous ayons déjà été informés préalablement des mesures de

    sécurité relatives au coronavirus, les accompagnateurs de voyage, Jean-Pierre et Claudette,

    ont tenu à nous les rappeler clairement et à les compléter avec les dernières modifications.

    Nous savions que de ce fait, ce voyage ne serait pas ordinaire, mais un peu différent de

    l’habitude. Les règles concernant la Covid-19 nous

    accompagneraient constamment, tel un fil rouge,

    tout au long du voyage (cf. le compte rendu « En

    croisière au temps du corona »). L’autocar a

    finalement pu démarrer en direction d’Amsterdam

    où nous sommes arrivés à 17h30 précises près du

    navire de croisière MS Victor Hugo, où nous avons

    été chaleureusement accueillis.

    Après la présentation de l’équipage, nous

    avons déjà été gâtés avec un cocktail de

    bienvenue. Nous avons ensuite eu un peu de

    temps pour nous rafraîchir et prendre le repas

    du soir, car à 21h00, nous avions déjà notre

    premier rendez-vous pour un circuit avec un bateau touristique sur les canaux d’Amsterdam.

    Via le « Port d’Amsterdam » (rendu célèbre par la chanson de Jacques Brel) et les fameux

    canaux, nous sommes allés à la découverte d’« Amsterdam

    by night » et avons ainsi pu admirer la fabuleuse

    architecture de nombreux bâtiments et ponts de la ville.

    Une manière de terminer en beauté la première journée.

    Le lendemain matin, à 8h00, nous sommes déjà dans

    l’autocar qui nous conduit via Schiphol (aéroport), Leyde

    (marché aux fleurs et université, également ville natale de

    Rembrandt van Rijn), Wassenaar (l’une des communes les

    plus riches des Pays-Bas)

    et Scheveningen

    (autrefois petit village de

    pêcheurs, à présent

    connu pour sa plage) au

    centre de La Haye (nom

    officiel ’s Gravenhage,

    troisième ville des Pays-

    Bas après Amsterdam et

    Rotterdam).

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    Le gouvernement et le parlement néerlandais y ont leur siège. Ici se trouvent également quasi

    l’ensemble des ambassades et des ministères, ainsi que la Cour internationale de justice, que

    nous observons de l’autocar. Nous descendons pour une visite guidée du « Binnenhof », le

    centre de la politique néerlandaise (le ministre-président y a notamment son bureau). Petite

    anecdote intéressante : les riches habitants de La Haye s’appelaient autrefois Hagenaren et

    portaient des chapeaux, tandis que les pauvres étaient appelés Hagenezen et portaient des

    casquettes.

    L’après-midi, nous roulons vers Zaandam, située au bord de la Zaan, pour une visite de

    Zaanse Schans, attraction à ciel ouvert, composée

    de petites maisons historiques en bois, d’entrepôts

    qui abritent à présent des musées miniatures, tels

    qu’une fromagerie, etc., et d’une série de moulins à

    vent industriels, dont un moulin à bois, un

    moulin à huile, un moulin à grain, …

    De là, nous continuons vers Volendam.

    Après une promenade dans ce petit village

    de pêcheurs sis au bord de l’IJsselmeer,

    nous visitons une fabrique de fromage et de sabots où

    ces anciennes

    traditions hollandaises

    nous sont expliquées

    et démontrées dans

    les moindres détails.

    Nous poursuivons

    ensuite vers Lelystad

    où notre bateau a

    amarré entre-temps.

    En début de soirée a lieu un exercice de sauvetage annoncé

    sur le pont supérieur du bateau.

    Il est apparu qu’une personne

    manquait. Après un contrôle de

    toutes les cabines par le

    personnel de cabine, l’une de

    nos collègues a été trouvée en

    grande tenue dans la sienne.

    Elle avait oublié l’exercice et

    prenait simplement une douche.

    Ce n’était donc pas la mer à

    boire tout compte fait.

  • 3

    Après l’apéritif quotidien, la soirée a commencé par un succulent dîner. Ensuite est venu le

    quiz quotidien.

    Mercredi 5 août, jour 3. Après le petit-déjeuner, nous roulons avec le car en direction de

    Groningen où nous avons toute la matinée libre. En

    montant dans l’autocar, notre collègue disparue

    temporairement la veille au soir se blesse à la jambe.

    Pour le guide, qui se révèle être également un

    secouriste expérimenté, soigner cette blessure est un

    jeu d’enfant. À midi, nous retournons en car au bateau

    qui entre-temps a continué sa navigation en direction

    de Delfzijl. Nous passons l’après-midi sur le pont

    supérieur où les guides assurent l’animation avec un

    jeu de sjoelbak. Dans une compétition qui nous a

    opposés à nos compagnons de voyage français (il y

    avait également un groupe d’une dizaine de Français à bord), les messieurs étaient dans un

    jour totalement sans. Heureusement, les dames étaient en super forme.

    Le lendemain matin, au petit-déjeuner, un collègue à notre table qui était friand des petits pains

    (provenant de la corbeille débordant chaque jour de diverses sortes de pains et viennoiseries)

    a voulu savoir comment ce petit pain s’appelait réellement, afin que nous puissions demander

    de les prévoir chaque jour dans notre corbeille. Après des efforts acharnés dans toutes les

    langues possibles (les serveuses hongroises ne maîtrisaient bien ni le français ni l’anglais) et

    après qu’à la troisième commande, il eut réussi à se faire servir malgré tout le petit pain en

    question, il demanda le nom de celui-ci. Réponse de la serveuse : « Petit pain ». Hilarité

    générale. Après le petit-déjeuner, nous roulons vers Papenburg, pour une visite du chantier

    naval Meyer Werft.

    Entre-temps, le bateau poursuit sa route vers

    l’Allemagne. Meyer Werft, fondé en 1795, est le

    plus grand chantier naval d’Europe pour la

    construction des paquebots les plus modernes

    et les plus luxueux au monde. Il construit

    également des pétroliers, des porte-

    conteneurs, etc. Il emploie environ 3.500

    personnes et la construction d’un bateau dure

    trois ans. Une partie est construite à l’intérieur

    d’un grand hangar, d’autres parties à l’extérieur.

    En fait, pareil bateau se compose de grands

    blocs qui sont ensuite assemblés. La vue de

    cette construction est impressionnante,

    ne fût-ce que par son ampleur. Le

    chantier se trouve le long de la rivière

    Eems, à 40 km de la mer, une difficulté

    supplémentaire. Une fois le bateau prêt,

    il est traîné vers la mer. Ceci s’effectue

    par l’arrière. La rivière Eems n’étant pas

    assez large ni assez profonde, une

    opération minutieuse doit être élaborée

    avec les écluses afin de faire monter

    l’eau dans la rivière et le reste du trafic

    doit être arrêté. Une fois arrivé en mer, le

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    bateau est amarré dans un port maritime, où la dernière main est mise à la construction et où

    les essais ont lieu.

    Après notre passage sur le chantier, un mini-circuit est encore organisé dans un petit port où

    la première usine de Meyer Werft était établie. Dans l’après-midi, nous partons pour

    Oldenburg, pour une demi-journée libre.

    Le jour suivant commence par une matinée

    libre à bord du bateau, tandis que nous

    voguons vers

    Brême. Les guides

    de croisière

    entretiennent la

    forme de nos

    gymnastes. Le

    reste des

    voyageurs profite du calme bienfaisant et

    reposant de la navigation, ainsi que de la vue

    sur les environs.

    Nous voguons ainsi entre autres le long des chantiers de Lürssen (construction de bateaux de

    plaisance), des chantiers avec les bateaux de la Küstenwache (garde-côtes) et des usines

    Kellogg’s. Vers midi, les guides de voyage sortent le mousseux pour fêter nos héros qui se

    sont illustrés dans diverses disciplines

    d’animation, ainsi qu’un anniversaire.

    L’après-midi nous mène à Brême, ville

    située sur la Weser, où nous avons accosté

    entre-temps. Deux guides nous font

    découvrir cette magnifique ville

    hanséatique. Nous démarrons à Schnoor, le

    plus ancien quartier populaire, avec ses

    petites ruelles, ses charmantes maisons

    d’artisans, un petit hôtel qui offre de la place à un couple

    romantique. De là, nous

    gagnons la Marktplatz et

    visitons la cathédrale

    Saint-Pierre, ainsi

    que le magnifique

    hôtel de ville où, à

    l’arrière, nous

    apercevons la statue

    des célèbres

    musiciens de Brême,

    inspirée du récit des frères Grimm. Ensuite, la chaleur met

    un terme à notre promenade guidée. Notre guide n’a plus

    envie d’aller plus loin. Sans le contredire, le groupe entier

    s’affale à une terrasse. Ouf, enfin un peu d’ombre. Depuis notre départ de Belgique, il fait

    particulièrement chaud. Quelques membres du groupe trouvent encore le courage de

    continuer à explorer librement la ville, le reste ne s’éloigne plus de la terrasse. La journée se

    termine sur la possibilité d’une promenade libre dans la ville en soirée.

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    Le samedi 8 août, notre bateau de croisière part déjà à cinq heures du matin en direction de

    Nienburg (Basse-Saxe) afin d’y accoster pour midi. La matinée est une fois de plus

    agrémentée par une animation dansante qui est interrompue à tout instant parce que nous

    devons passer sous différents ponts bas. Une visite de cette petite ville dans l’après-midi nous

    apprend que celle-ci est également appelée la « ville rouge », en raison des briques rouges

    utilisées pour la construction de maisons et le pavage de

    rues. La ville est également connue pour la culture des

    asperges et pour sa grande usine de verre à pots de

    confiture et de conserves. Nous démarrons notre

    promenade à la fontaine aux asperges et en longeant

    d’anciennes et

    pittoresques maisons

    d’artisans, l’église Saint-

    Martin (datant du

    13e siècle), l’hôtel de ville et l’ancien bureau de poste, nous

    pénétrons dans la ville jusqu’à la statue en bronze de la

    petite Nienburgerin, érigée à l’occasion du 950e anniversaire

    de la ville et inspirée de l’ancienne comptine “Ich bin die

    kleine Nienburgerin”.

    Ensuite, nous retournons chercher notre bateau pour

    poursuivre la navigation jusqu’à Minden et continuer, le jour

    suivant, jusqu’à Hanovre,

    capitale de la Basse-

    Saxe. Nous faisons du

    tourisme dans la ville pour visiter ensuite les célèbres

    jardins baroques de Herrenhausen. Après le retour, le guide

    nous expose

    l’histoire de la ville

    dans l’hôtel de ville

    rénové.

    Ce soir-là, nous

    accostons à hauteur

    des usines VW à

    Wolfsburg où nous

    avons tous la chance

    de faire un petit tour sur les terrains de l’usine, à l’exception

    d’un collègue qui était tombé sur le pont principal du bateau et

    gardait de sa chute quelques côtes froissées.

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    La journée suivante nous conduit à Magdebourg, ancienne ville

    hanséatique elle aussi,

    avec entre autres, son

    vieil hôtel de ville, la

    statue dorée du

    Cavalier de

    Magdebourg, sa

    grande cathédrale

    gothique. L’empereur

    Othon Ier y fonda un

    archevêché.

    Magdebourg

    a presque

    complètement été détruite pendant la Seconde Guerre

    mondiale. Jusqu’en 1990, elle faisait partie de la RDA et on

    n’y a pas beaucoup reconstruit. Seule la cathédrale a été

    restaurée. Magdebourg est aussi connue pour l’expérience

    des hémisphères de Magdebourg, qui ont démontré pour la

    première fois au 17e siècle l’existence du vide et la notion de pression de l’air.

    Le point culminant de notre visite a été la

    citadelle verte, l'un des derniers projets de

    l'artiste autrichien F. Hundertwasser.

    Cette œuvre

    constitue

    principalement un

    immeuble

    d'appartements et de

    bureaux où aucune

    porte et fenêtre n’ont les mêmes

    dimensions. C’est un ensemble coloré plein de cours

    intérieures, de jardinets et de terrasses accueillantes. L’artiste

    est mort quelques années avant la fin des travaux.

    Le mardi 11 août nous

    retrouve à Potsdam, sur la rivière Havel, capitale du Land

    de

    Brandebourg.

    Notre visite

    commence

    par une

    promenade

    dans les

    jardins de Sans-Souci. Les jardins entourent le

    palais de Sans-Souci, construit par Frédéric le

    Grand, roi de Prusse. C’était

    pour le moins un gars bizarre.

    Ainsi Il ne voulait pas d’escalier

    vers sa terrasse parce qu’il n’aimait pas gravir de marches ; il a fait ériger

    sous la terrasse une grande fontaine, qu’il n’a jamais vue fonctionner parce

    qu’on n’a jamais trouvé comment amener l’eau au plus haut point de

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    son domaine. Les églises, pas plus que les femmes, ne l’intéressaient. Il a fait édifier sur la

    terrasse de son château un petit caveau pour lui et ses chiens bien aimés.

    Nous nous dirigeons ensuite vers Cecilienhof

    pour une courte promenade autour du

    château. Cecilienhof est connu pour la

    Conférence de Potsdam en 1945, où les

    alliés ont négocié le partage du Troisième

    Reich vaincu. L’accord de Potsdam a été

    signé par Truman, Churchill et Staline.

    Le soir a lieu le bal du capitaine, où nous dégustons un excellent dîner.

    Le jour suivant marque notre dernier jour de navigation puisqu’à midi le MS Victor Hugo

    accoste à Berlin Spandau, notre destination finale. La vue depuis

    le pont supérieur sur le

    paysage environnant est à couper le souffle ce matin. Chacun est enthousiaste.

    Un apéritif est servi en l’honneur d’un collègue qui fête son anniversaire, ainsi que le déjeuner.

    Nous prenons ensuite la direction de la capitale allemande, Berlin. Après le plus grand palais

    de Berlin, le château de

    Charlottenbourg, qui remonte à

    l’époque des souverains prussiens,

    nous faisons connaissance avec le

    Reichstag, le Parlement allemand.

    Jusqu’en 1933, lorsque le bâtiment a

    été la proie des flammes, siégeait ici le

    Reichstag (l’assemblée du Reich),

    ancêtre du Parlement actuel, le

    Bundestag. C’est alors qu’Hitler

    décréta l’état d’urgence et que son parti

    nazi put prendre le pouvoir. Pendant la

    guerre, le bâtiment a été utilisé comme

    maternité. En 1945, la lutte pour ce

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    bâtiment fut acharnée : chacun des deux partis y voyait le symbole du pouvoir sur l’Allemagne.

    Après la division de Berlin, le Reichstag, qui se trouvait dans le secteur britannique, se mua

    rapidement en symbole de l’unité allemande. Le bâtiment, réduit à l’état de ruine, a été rénové

    en partie dans les années ’60 ; Le parlement allemand, le Bundestag, a siégé à Bonn de 1949

    à 1999. Après la réunification allemande, le Bundestag a décidé de réutiliser le bâtiment du

    Reichstag. Le bâtiment a été complètement rénové et doté d’une coupole transparente au

    milieu du toit. Depuis sa réouverture en 1999, le Reichstag est à nouveau le siège du

    Parlement fédéral allemand.

    Nous continuons via la monumentale Colonne de la Victoire (Siegessäule) de 60m de haut

    pour arriver à la porte la plus importante et la seule qui subsiste de la ville de Berlin, la porte

    de Brandebourg (Branderburger Tor). Elle constituait l’accès

    au centre et servait de péage. Elle a été fort abîmée pendant

    la Seconde Guerre mondiale. Dans les années ’60 du XXe

    siècle, le Mur de Berlin a été construit, du côté occidental, le

    long de cette porte. Elle se trouvait dans le secteur soviétique

    et durant trente ans, le passage de cette porte a été

    impossible, y compris en venant de Berlin-Est, vu les mesures

    de sécurité en vigueur à l’époque à la frontière. Après la chute

    du Mur, la Porte de Brandebourg a été rénovée. Elle est

    aujourd’hui le symbole de l’unité de l’Allemagne. Des pierres indiquent sur le sol le tracé du

    Mur.

    Via la moderne Alexanderplatz avec sa fameuse

    tour de la télévision et la place Gendarmenmarkt,

    une des plus connues de Berlin, avec son

    imposante salle de concert entourée de deux

    églises protestantes (l’ambassade de Belgique se

    trouve dans une rue latérale), nous rejoignons la

    Bebelplatz. C’est ici qu’eut lieu en 1933 l’autodafé

    par les Nazis de livres qu’ils

    jugeaient répréhensibles.

    Un monument rappelle ces

    faits au milieu de la place :

    une vitre permet de voir en sous-sol une bibliothèque aux rayonnages

    vides. Nous arrivons enfin à la plus vieille frontière entre la zone

    soviétique et la zone américaine, le poste de contrôle Checkpoint Charlie, installé en 1961, un

    passage dans le Mur de Berlin. C’était le seul

    poste de contrôle où le corps diplomatique et les

    autres étrangers (tout le monde, à part les

    Berlinois de l’Ouest, les Allemands de l’Ouest et

    les ressortissants des pays alliés) pouvaient

    accéder à Berlin-Est via la route. Peu après la

    chute du Mur en 1989, le checkpoint a été

    supprimé.

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    A la tombée du soir, nous reprenons la direction du

    centre à la rencontre d’un autre visage de Berlin, «

    Berlin by night ». Nous visitons, entre autres,

    Potsdamer Platz, le futuriste Sony Center, la gare

    centrale et la Porte de Brandebourg.

    L’avant-dernier jour, jeudi 13 août, commence par

    une visite de la Bernauer Strasse. On peut y voir,

    pratiquement dans leur état originel, des morceaux

    de 4 mètres de haut du Mur de Berlin, symbole par

    excellence de la Guerre froide. C’est un des endroits qui donne une image très réaliste de ce

    qu’était le Mur, avec en plus, une tour de garde

    encore intacte. Dans le centre de

    documentation, on peut encore voir un morceau

    de la zone frontalière et une vieille tour de garde.

    Sur le terrain derrière le mur une fenêtre du

    souvenir, “Fenster des Gedenkens,” a été

    montée à la mémoire des 192 personnes qui ont

    perdu la vie dans leur tentative de fuir vers

    l’Ouest.

    Nous visitons ensuite East Side Gallery, le morceau le plus connu du Mur de Berlin, long de

    plus d’un km, qui a été peint en 1990 par 118

    artistes de pays différents de graffitis

    représentant leur vision de la liberté.

    L’après-midi nous a donné l’occasion de

    poursuivre notre exploration de Berlin. Pour l’un

    d’entre nous l’exploration a été si intense qu’il ne

    parvenait plus à retrouver le chemin du retour

    vers le bateau. Au moment où, après le repas du

    soir, nous étions sur le point de faire appel à Child

    Focus, il est rentré fatigué, en taxi, mais avec un

    sac plein d’histoires extravagantes. Jusque tard

    dans la soirée elles ont provoqué des éclats de rire à répétition.

  • 10

    Mais les meilleures choses ont une fin, ce voyage aussi. Une croisière de 974 km, le long de

    cours d’eau avec 24 écluses prenait fin. Un

    voyage caractérisé par le Corona, où personne

    n’est heureusement tombé malade, un temps

    exceptionnellement beau (12 jours de canicule,

    nous ne savons qui de nos deux

    accompagnateurs a offert des œufs à Sainte

    Claire pour avoir du beau temps), un beau

    bateau de croisière, une cuisine succulente et

    des accompagnateurs remarquables.

    Le vendredi matin, la moitié du groupe était

    déposé à la gare centrale, Berlin

    Hauptbahnhof, pour le retour en TGV. L’autre

    moitié avait choisi de rentrer en avion. Le

    retard de leur vol leur a permis de disposer

    d’une demi-journée supplémentaire. Nous

    prenons congé les uns des autres au départ

    du train à 10h55, arrivée à Bruxelles à 17h35

    précises. Qui prétend que les trains ne sont

    jamais à l’heure ?