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Page - 1 - sur 14 Ronéo 10 UE1 Biologie cellulaire cours n°5 UE1- Biologie Cellulaire Pr Hang-Korng Ea Le 29/11/2019 à 15h30 Ronéotypeur / Ronéoficheur : Ombline de Buttet et Chloé Vilain Cours n°5 Stress cellulaire et inflammation Bonjour à tous, le professeur n’a pas relu la Ronéo. Le cours fait le lien entre de nombreux autres cours notamment avec d’autres UE (UE5). Le professeur a affirmé que ce qui tombait le jour des partiels était écrit sur ses diapos (petit Rappel de PACES). Les informations essentielles reprises sur la fiche sont donc sur les diapositives, le cours est présent pour expliquer les schémas. Pas de piège le jour des partiels selon le professeur > encore une fois tout est dans les diapos. Les diapositives sont les mêmes que l’année précédente.

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    UE1- Biologie Cellulaire

    Pr Hang-Korng Ea

    Le 29/11/2019 à 15h30

    Ronéotypeur / Ronéoficheur : Ombline de Buttet et Chloé Vilain

    Cours n°5

    Stress cellulaire et inflammation

    Bonjour à tous, le professeur n’a pas relu la Ronéo.

    Le cours fait le lien entre de nombreux autres cours notamment avec d’autres UE (UE5).

    Le professeur a affirmé que ce qui tombait le jour des partiels était écrit sur ses diapos (petit Rappel de PACES).

    Les informations essentielles reprises sur la fiche sont donc sur les diapositives, le cours est présent pour expliquer

    les schémas.

    Pas de piège le jour des partiels selon le professeur > encore une fois tout est dans les diapos.

    Les diapositives sont les mêmes que l’année précédente.

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    Sommaire

    Introduction

    I. Autophagie

    A. Présentation

    B. Les inducteurs et senseurs métaboliques de l’autophagie

    C. Le stress protéique et le stress du réticulum endoplasmique (RE)

    II. L’inflammation

    A. Aspect générale de l’inflammation

    B. Signes cliniques et biologiques

    1. signe cliniques

    2. signes biologiques

    III. Les agresseurs = « inducteurs » de l’inflammation

    IV. Les détecteurs / senseurs du signal danger

    A. Reconnaissances du signal danger

    B. Les Toll-like Receptor

    C. Mécanisme de transduction à la suite de la reconnaissance du signal > KFkB

    D. Les Nod Like Receptor

    E. Activation de l’interleukine 1β (IL-1β)

    V. Médiateurs/effecteurs de l’inflammation

    A. La réaction inflammatoire

    1. Initiation

    2. Amplification

    3. Résolution/Réparation

    B. Les facteurs lipidiques anti inflammatoire

    VI. La thérapeutique

    A. Régulation centrale et corticoïdes

    B. Antihistaminique

    C. AINS

    D. Anti-cytokines inflammatoires

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    Introduction

    Le stress cellulaire correspond à l’ensemble des évènements et conditions cellulaires et extra-cellulaires

    qui mettent en jeu le fonctionnement normal (+++). Ce sont les conditions dans lesquelles la cellule se trouve en

    « danger ». Le stress cellulaire peut être à l’origine de la mort cellulaire. Afin, d’éviter cette situation, il est

    nécessaire pour la cellule de détecter le stress cellulaire via des senseurs ou récepteurs spécifiques (intra ou extra-

    cellulaire). À la suite de cette détection, la cellule pourra s’adapter (ou pas) via diverses réponses cellulaires et

    utiliser des mécanismes de régulation.

    Le stress cellulaire peut avoir une origine externe à la cellule (=Environnemental) : Infectieuse

    (microorganismes, bactéries, virus), Oxydative (acidose pathologique etc.), Traumatique (coups, lésion),

    Particulaire (nanoparticules, pesticides), Microcristalline (accumulation de cristaux dans les tissus ou la cellule

    elle-même, ex: hyperphosphatémie et cristaux calciques, goutte et cristaux d’urates) Irritante, chimique,

    Rayonnantes (Ultraviolet et rayons solaires)

    Le stress cellulaire peut aussi avoir une cause intracellulaire qui peut être : métabolique (ex: carence

    nutritive), oxydative (cf. cours sur les radicaux libres), génétique (les mutations génétiques sont très souvent à

    l’origine du stress cellulaire) ou liée au stress du réticulum endoplasmique (= certaines protéines peuvent être

    mal repliées et induisent un stress au niveau de RE qui est ressenti par la cellule).

    I- Autophagie

    A. Présentation

    L’autophagie est un mécanisme majeur permettant de faire face au stress cellulaire. Ce phénomène permet

    à la cellule de dégrader ses propres composants cytosoliques (organites ou protéines, défectueux ou en excès) et

    d’utiliser ses produits de dégradation pour la synthèse d’énergie, ou de nouveaux composés (utile lors des carences

    nutritives). Ex : mitochondries dysfonctionnelles dégradées par mitophagie / dégradation des protéines pour

    obtenir des acides aminés.

    C’est un mécanisme de défense cellulaire très important dont le dysfonctionnement peut induire de

    nombreuses pathologies (maladies inflammatoires, immunitaires, dégénératives, cancers).

    Ex : au cours du vieillissement l’autophagie cellulaire diminue ce qui induit une augmentation de la quantité de

    protéines mal formée et donc une augmentation du stress cellulaire et de extenso du risque de mort cellulaire.

    L’autophagie est activée par la diminution de la quantité en AA, glucose, métabolites, énergie (situation

    carentielle).

    On distingue TROIS mécanismes dits autophagiques :

    - La macro-autophagie qui est LE mécanisme majeur en

    fréquence et en importance. Elle correspond à la dégradation des gros

    composants cellulaires en suivant le schéma suivant : formation d’une

    membrane en intra cellulaire) > formation d’un autophagosome (mb +

    organites à dégrader) > fusion de l’autophagosome avec un lysosome ce

    qui aboutit à la formation d’un autolysosome (protéase/enzyme +

    organites le tout dans la mb) > dégradation du contenu .La formation des

    autophagosomes est régulée par des protéines dites Atg (autophagy

    related protein).

    - La micro-autophagie qui permet la dégradation de petits

    composants qui sont directement acheminés dans les lysosomes sans

    passer par la formation d’un autophagosome.

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    - L’autophagie chaperon qui implique la fixation de protéines chaperonnes sur le substrat à dégrader afin

    d’adresser le substrat au lysosome via le récepteur Lamp-2A.

    Ces trois mécanismes aboutissent tous à la dégradation des produits contenus dans le

    lysosome/autolysosome et la production d’AA, AG, d’Energie.

    On peut mettre en évidence le phénomène d’autophagie soit par utilisation d’un microscope électronique

    (on peut alors voir les vésicules d’autophagie) soit par mise en évidence des marqueurs spécifique de

    l’autophagie par immunomarquage ou western blot.

    Ex : des isoformes LC3B-I et LC3B-II, lorsque l’autophagie n’est pas activée, on observe surtout la présence

    de LC3B-II et quand elle est activée on observe surtout LC3B-I

    B. Les inducteurs et senseurs métaboliques de l’autophagie (+++)

    Les inducteurs métaboliques de l’autophagie (=situations métaboliques à l’origine de stress cellulaire) sont les

    suivants:

    1. La déplétion énergétique (diminution ATP)

    2. La déplétion des acides aminés

    3. La carence en fer libre

    4. L’excès d’ammonium

    5. L’excès en AG saturés et insaturés

    6. La diminution du ratio NADH/NAD+

    7. La carence en acétyl-CoA

    Le schéma n’est pas à connaitre par cœur, il faut

    bien voir la complexité de la voie et juste connaitre

    le signaux/inducteurs mentionnés plus haut et les

    senseurs de ces signaux.

    Leurs senseurs (ou capteur du stress cellulaire d’origine métabolique) sont les suivants :

    1. Le plus « important » est la protéine nommée mTORC1 (= mechanistic target of rapamycin complex 1)

    qui est un INHIBITEUR de l’autophagie (il inhibe ULK1) nb : la rapamycin est un antibiotique qui vient

    inhiber MTOR ce qui induit l’autophagie.

    2. La kinase AMPK (Adénosine monophosphate kinase) qui est le senseur « nutritif / énergétique ». Il est

    activé quand la quantité d’ATP diminue (le professeur n’a pas parlé de la calmoduline kinase ni de la voie

    MAP3K qui sont des activateurs de l’AMPK également). Elle stimule l’autophagie en inhibant MTORC1 et

    en activant ULK1.

    3. La kinase EIF2a (Eukaryotic translocation inhibition factor 2a kinase) qui est activée par des protéines

    mal repliées et l’accumulation de ARNt libre. C’est un inducteur de l’autophagie.

    4. Les sirtuines (se sont des histones désacétylases) qui sont activées par la diminution du rapport

    NADH/NAD+

    C. Le stress protéique et le stress du réticulum endoplasmique (RE)

    En situation physiologique, les protéines bien repliées sont exportées et les protéines mal-repliées sont

    dégradées par le protéasome. Néanmoins, dans certaines situations, le protéasome peut être « débordé » et on

    observe alors dans la cellule, une accumulation de protéines défectueuses (mal-repliées) dans le cytosol. Face au

    stress protéique et le stress du RE (il ne fonctionne plus correctement vu que les protéines sont mal-repliées) on

    observe une réponse cellulaire dite UPR (= Unfolded Protein Response).

    Cette situation est captée, détectée par trois senseurs (dits senseurs UPR +++) :

    ➔ PERK (PKR like ER kinase)

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    ➔ ATF6, un facteur de transcription (Activating transcription factor 6)

    ➔ IREα et β (Inositol requiring transmembrane kinase) qui possède une activité RNase

    Ces senseurs vont permettre à la cellule de mettre en place la réponse UPR qui par l’intermédiaire de différents

    effecteurs (non détaillé à l’oral par le professeur) vont par exemple améliorer le contrôle qualité des protéines ou

    activer l’autophagie pour dégrader ces protéines. Cette réponse peut éventuellement aboutit à l’apoptose si

    l’accumulation n’arrive pas être endiguée. Le stress du RE est impliqué dans de nombreuses pathologies qui

    touchent de nombreux tissus (à savoir la quasi-totalité des tissus cf. diapo 12).

    II- L’inflammation

    A. Aspect général de l’inflammation

    En parallèle, de cette réponse cellulaire qui est autophagique, on observe aussi une réponse systémique, vis-à-

    vis d’une agression qui se traduit par l’inflammation. L’inflammation ou réaction inflammatoire est un processus

    physiologique de défense de l’organisme face à une agression tissulaire. Elle vise à éliminer ou isoler l’agresseur

    (micro-organisme) et à permettre la réparation du tissu.

    Il est nécessaire de bien comprendre qu’en général la réaction inflammatoire est bénéfique pour l’organisme.

    En effet, quand elle est aiguë elle ne perdure pas et permet d’éliminer l’agent pathogène et de réparer le tissu. Si

    l’inflammation se chronicise, elle devient délétère. En effet, on observe alors une modification du tissu environnant

    qui « se fibrose » ce qui aboutit à une perte de fonction du tissu lésé.

    Les étapes de la réaction inflammatoire sont :

    1- L’initiation (phase vasculaire qui correspond à

    l’activation des senseurs)

    2- L’amplification (phase cellulaire avec activation des

    effecteurs secondaires) et

    3- La résolution/réparation OU chronicisation de

    l’inflammation.

    On observe au début de l’inflammation une réponse locale (à

    savoir les signes cardinaux de l’inflammation) puis via des

    médiateurs solubles une réponse systémique éventuelle (fièvre,

    cachexie d’un point de vue clinique et d’un point de vu biologique

    production de protéines de l’inflammation et inflammations

    hépatiques.

    B. Signes cliniques et biologiques

    1. Les signes cliniques de l’inflammation +++

    Les signes cliniques dits signes cardinaux de l’inflammation sont connus depuis 21 siècles (époque de Celsius)

    On en distingue quatre : Rougeur + Chaleur + Tumeur + Douleur.

    La rougeur et la chaleur sont dues à une vasodilatation (action des amines vasoactives et des histamines).

    La tuméfaction est dû à un exsudat qui est responsable du gonflement local. La douleur est causée par différents

    médiateurs de la douleur comme les bradykinines, la substance P, les prostaglandines (PGE2).7

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    III- Les agresseurs ou inducteurs de l’inflammation

    Il existe des agresseurs exogènes : ils peuvent être microbiens, physiques, chimiques ou traumatiques et des

    agresseurs endogènes ou « alarmines » qui sont des produits de dégradation cellulaire et tissulaires, de l’ADN

    altérés, des cristaux …

    La réaction inflammatoire peut être déclenchée par un dysfonctionnement du système immunitaire, une

    mutation génétique, une maladie auto-inflammatoire, un cancer, une maladie dégénérative.

    Ces agresseurs vont être détectés par des « senseurs » spécifiques.

    Ex d’inflammation : plaie cutanée, goutte et cristaux d’urate, polyarthrite rhumatoïde, arthrite infectieuse …

    IV- Les détecteurs / senseurs du signal danger

    A. Reconnaissance du signal danger

    Les cellules résidentes comme les macrophages, mastocytes ou les fibroblastes détectent les signaux de

    dangers endogène et exogènes.

    Les signaux de dangers exogènes sont repérés par les Récepteurs de surfaces aux motif pathogènes (les PPR)

    auxquels appartient la famille des Toll Like Receptor (TLR). Ils reconnaissent des motifs bactériens communs,

    fréquents. Les TLRs induisent la voie de signalisation NFkB.

    Les signaux de danger endogènes sont détectés par les récepteurs intracellulaires appelés Nod Like Receptor

    (NLR) qui activent par exemple la plateforme NLRP3/ASC/Cas1, un grand complexe protéique qui régule en

    particulier la production d’IL-1b (l’interleukine 1b est très importante dans l’inflammation). Les NLRs peuvent

    reconnaitre des antigènes des microbes intracellulaires.

    Ex : des « cryopyrinopathies » qui est un groupe de maladie auto-inflammatoire à cause d’une mutation

    activatrices de NLRP3. Les symptômes de cette maladie sont déclenchés par le froid.

    B. Toll Like Receptor TLR = Capteur Extracellulaire

    Les TLRs sont une famille de glycoprotéines transmembranaires qui comporte plusieurs membres (11 au total).

    Ce sont des récepteurs cellulaires membranaires spécifiques. Ces récepteurs sont fonctionnels après activation par

    un de leurs nombreux ligands microbiens, et se dimérisent alors sous forme d’homo ou hétérodimère. Leurs ligands

    peuvent être des PAMPs ou des protéines endogènes microbiennes. Ils activent des voies cellulaires complexes

    notamment la voie de NFkB via une protéine adaptatrice.

    2. Aspect biologique/physiologique

    Les inducteurs tels que les microbes, traumatismes, lésions,

    agents chimiques etc. entraînent une lésion tissulaire =

    signal de danger. Puis de senseurs détectent ce signal et

    l’indiquent à des médiateurs qui sont à l’origine de la

    réaction inflammatoire. Les médiateurs activent des

    effecteurs qui permettront soit la résolution de la situation

    lésionnelle (= fin du danger) soit la chronicisation de

    l’inflammation (= persistance du danger avec perte

    fonctionnelle).

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    C. Le facteur de transcription NF-κB

    C’est un facteur de transcription qui fonctionne sous forme de dimère à partir d’une des 5 protéines suivantes: RelA

    ou p65, Rel ou c-Rel, RelB, p50 et p52 (l’association la plus fréquente est p65 avec p50). Sa délétion chez l’animal

    est létale du fait de son rôle majeur dans de multiples voies de signalisation. NFkB a une expression ubiquitaire

    Exemple à connaître d’association :

    -TLR3 reconnaît l’ARN double brin (qui

    n’existe pas chez L’Homme)

    -TLR4 reconnait les lipopolysaccharides

    (LPS) composés principal des membrane

    de la bactérie

    -TLR9 reconnait les CpG de l’ADN

    bactérien ce qui induit une voie cellulaire

    spécifique

    Voie d’activation de NFkB

    1. Reconnaissance du signal « danger » par les

    TLR qui se dimérisent et qui vont déclencher la voie

    intracellulaire induite par MyD88 (+++) (protéine

    intermédiaire)

    Nb : NFkB peut être activé par d’autres stimuli que les

    PAMPs via le TLR tels que : les DAMPs, des cytokines

    inflammatoire, des ROS ou des UV.

    2. NFkB est normalement séquestré dans le

    cytoplasme sous forme inactive par des inhibiteurs les

    IκB (IκBα, IκBβ, IκBɣ et IκBε).

    Après la reconnaissance du signal -> activation d’une

    kinase IKK (IκB kinase). Cette kinase contient 2 sous-

    unités catalytiques et une sous-unité régulatrice

    NEMO. Ainsi après le signal, MyD88 sépare l’IKK de

    NEMO => IKK libre et IkB est ubiquitiné et dégradé

    par le protéasome

    3. Levé de l’inhibition de NFkB par IκB grâce

    à la phosphorylation via IKK de IkB => activation de

    NF-κB qui peut passer dans le noyau et activer les

    gènes cibles.

    NFkB régule de nombreux gènes : IL-1, IL-6, IL-12,

    IL-18, TNF, COX etc…

    Il entre dans la régulation du développement, la

    communication intracellulaire, la réponse immunitaire

    innée et adaptative, la réponse inflammatoire etc…

    Il est impliqué dans des pathologies inflammatoires et

    cancéreuses, l’athérosclérose ou encore le diabète.

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    D. Nod Like Receptor NLR = Capteur Intracellulaire

    C’est une grande famille (22 membres) classée en 4 sous familles selon leur motif N-terminal. Leur structure

    protéique est bien définie et suis la structure suivante :

    Nb : La terminaison PYR ou CARD induit des fonctions

    différentes

    ➢ L’une des utilités des NLRs est d’induire la production d’Interleukine 1 ( une cytokine pro inflammatoire).

    En effet, le NLRP3 participe à la formation de l’inflammasome (une plateforme protéique qui permet la

    synthèse d’IL-1).

    ➢ Sans activation, le NLRP3 est maintenu inactif, replié dans le cytosol le domaine NOD est alors « caché ».

    ➢ Lorsqu’un danger est reconnu par le domaine LRR, on observe un changement de conformation qui

    « révèle » le domaine NOD.

    ➢ Cela va permet de faire une oligomérisation des NLRP3 via leurs domaines NOD respectifs. Ce qui

    entraine un recrutement massif de la protéine ASC via les domaines PYR des NLRP3 qui reconnaissent les

    domaines PYR de ASC.

    ➢ ASC possède également un domaine CARD qui permet de recruter des caspases1 qui sont capables de

    s’autoactiver (via auto-clivage lorsqu’elles sont plusieurs procaspases). Les caspases1 activent ensuite les

    pro-IL.

    ➢ Il existe plusieurs activateurs de NLRP3 (marqueurs microbiens, endogènes ou modifications ioniques)

    - Un domaine NOD qui permet la formation de gros

    complexes entre les NLRs par oligomérisations (les

    NOD se lient les uns aux autres).

    -Un domaine LRR permet de capter le signal danger

    -Un domaine Variable comme PYR (Pyrin

    recruitment domaine) qui permet l’activation de

    protéines qui ont le domaine PYR. OU un domaine

    CARD (CARD: caspase-recruitment domaine) qui

    permet de recruter des caspases.

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    E. Activation de l’interleukine 1β (IL-1β)

    L’IL-1β est une cytokine pro-inflammatoire dont la synthèse est permise par 2 signaux:

    -Le premier signal permet de synthétiser de la pro-IL-1β en passant par la voie de NF-κB. Cette pro- IL-1β est

    stockée dans le cytoplasme.

    -Le second signal (baisse du potassium dans la cellule) va activer NLRP3 (senseur intracellulaire) qui forme un

    complexe avec caspase 1 et ASC. L’activation de NRLP3 va activer la caspase 1 ce qui permet la maturation de la

    pro-IL-1β en IL-1β.

    Le professeur n’a cité que l’amiante, les microbes, les

    cristaux d’urate, la baisse de l’ATP et la mauvaise

    régulation du glucose comme activateurs de NLPR3.

    Il existe une maladie autosomique dominante activée par le

    froid liée à la mutation de NLPR3 appelée CAPS

    syndrome. NLP3 y est suractivé et produit donc trop de

    cryopyrine, un médiateur de l’inflammation. Elle se traduit

    par : fièvre, urticaire, arthralgies, myalgies, céphalées,

    frissons après exposition au froid.

    Elle est traitée par de l’anti IL-1β.

    V. Médiateurs/effecteurs de l’inflammation

    A. La réaction inflammatoire

    2 types :

    • cellulaires : cellules résidentes et leucocytes circulants, cellules endothéliales, plaquettes.

    • solubles : - cytokines pro/anti inflammatoires : IL-1b, TNFa, IL-10, TGFb

    -facteurs de coagulation -Système du complément -Système contact

    -Amines vasoactives (histamine, sérotonine)

    - Facteurs lipidiques (AA, COX, LOX, PG, LT)

    Les cytokines, amines vasoactives et facteurs lipidiques sont des cibles thérapeutiques qu’on inhibe par les antis

    inflammatoires. Le professeur donne l’exemple de l’aspirine qui inhibe COX.

    1. Initiation :

    Les cellules résidentes produisent des chimiokines, celles-ci forment un gradient dans le tissu concerné ce qui

    permet la diapédèse leucocytaire. Elles produisent de plus de l’histamine et de la sérotonine (qui active les

    plaquettes) qui permettent une vasodilatation du vaisseau.

    Cette vasodilatation entraine une diminution du débit sanguin, un écartement des jonctions qui entraine un exsudat

    plasmatique et provoque le gonflement, ainsi que la sensation de chaleur. On observe en quelques minutes une

    congestion qui se traduit par une rougeur et des douleurs à l’endroit de l’inflammation.

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    2. Amplification

    phénomène d’inflammation par la

    libération de médiateurs pré formés

    (stockés dans des granulations), et des

    médiateurs néoformés. Ils permettent

    ainsi d’attirer de nouvelles cellules par

    chimiotactisme, et d’augmenter l’effet

    vasoactif.

    A partir des phospholipides

    membranaires, on peut produire des

    médiateurs lipidiques. Ceux-ci peuvent

    être des facteurs inflammatoires ou anti

    inflammatoires, généralement les facteurs

    anti inflammatoires sont produits peu

    après les facteurs inflammatoires. S’ils ne

    sont pas activés, on assiste à une

    chronicisation de l’inflammation,

    délétère pour les tissus.

    On assiste ainsi à une amplification du

    phénomène d’inflammation par la

    libération de médiateurs pré formés

    (stockés dans des granulations), et des

    médiateurs néoformés. Ils permettent

    ainsi d’attirer de nouvelles cellules par

    chimiotactisme, et d’augmenter l’effet

    vasoactif.

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    Les cytokines produites par les cellules

    résidentes permettent une amplification

    en stimulant de manière locale et à

    distance les cellules inflammatoires. Elles

    ont une action à la fois paracrine et

    autocrine.

    Outre leur action d’amplification les

    cytokines inflammatoires telles que TNF

    α, IL1b ou IL-6 ont des actions sur divers

    organes :

    -Le système nerveux avec la fièvre,

    l’anorexie, la cachexie, l’amaigrissement.

    -Le foie avec la production de la CRP,

    protéine de l’inflammation.

    -les leucocytes avec la production

    d’effecteurs toxiques.

    Une fois la cellule (PNN, macrophages, …) activée par les

    divers médiateurs inflammatoires, elle aura plusieurs actions :

    • Destruction par libération des contenus des granules

    • Nettoyage et élimination par phagocytose

    • Lyse par les radicaux libres qui dépend de l’O2

    • Lyse indépendante de l’O2, avec protéines cationiques,

    protéases, enzymes cationiques

    • Mécanisme de nétose des PNN qui éjectent leur ADN

    associé à des protéines et forment des « filets » autour

    des bactéries. Ceux-ci leurs sont toxiques grâce à des

    protéases.

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    3. Résolution/réparation

    Elle correspond à l’arrêt de l’inflammation et est sous la dépendance de nombreux facteurs :

    • Cellulaires : apoptose et arrêt de l’influx des PNN, les macrophages inflammatoires sont remplacés par

    des macrophages qui synthétisent des cytokines anti inflammatoires.

    • Solubles avec la production de facteurs anti inflammatoires : TGFb, IL-10, IFNɣ, ROS, RNI

    • Lipidiques ; lipoxines, résolvines, protectines

    Si l’inflammation persiste malgré tout on passe d’une inflammation aiguë à une inflammation chronique.

    En cas de nécrose, à l’inverse de l’apoptose, les macrophages continuent alors à synthétiser des cytokines

    inflammatoires : TNF, IL-1b, IL-8

    Le tableau ci-contre n’est pas à apprendre il faut comprendre que les processus anti inflammatoires impliquent de

    nombreux gènes

    B. Facteurs lipidiques anti inflammatoires

    L’expérience de 2001 : on crée une cavité sur le dos d’un animal (rongeur) qui mime une articulation, on injecte

    des stimuli inflammatoires, on observe ensuite un influx de neutrophiles, de prostaglandines et de leucotriènes,

    molécules de l’inflammation. Peu après on observe une forte augmentation de la lipoxine A4, facteur lipidique, son

    augmentation est concomitante avec la diminution des molécules inflammatoires citées précédemment.

    2ème expérience : sur une infection pulmonaire, traitée par résolvine E1, on observe une disparition progressive de

    l’inflammation. La résolvine fait diminuer à la fois les éosinophiles, les macrophages, les lymphocytes de manière

    très rapide. Elle fait diminuer les cytokines et interleukines inflammatoires et on observe une augmentation des

    cytokines anti inflammatoires.

    On déduit des expériences précédentes que lipoxine et résolvine sont des molécules anti inflammatoires.

    A partir de l’acide arachidonique, en fonction des enzymes, on peut donc produire des lipoxines (anti

    inflammatoires) ou des leucotriènes (pro inflammatoires). La résolvine (anti inflammatoires) est issue d’un autre

    acide. (cf schéma ci-contre).

    Les facteurs lipidiques anti

    inflammatoires (lipoxines, résolvines,

    protectines) vont se fixer sur des

    récepteurs à 7 domaines

    transmembranaires, ils empêchent

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    notamment la migration des neutrophiles et permettent de diminuer la prolifération des cellules endothéliales.

    Ils diminuent de plus la transformation des

    monocytes en macrophages.

    V. La thérapeutique

    A. Régulation centrale et corticoïdes

    L’inflammation est de plus régulée par un mécanisme central, via par l’axe hypothalamo- hypophysaire, et la

    synthèse de glucocorticoïdes par les corticosurrénales. Ceux-ci sont de puissants antis inflammatoires. Ils

    inhibent notamment IL-1 et IL-6, produisent des médiateurs lipidiques antis inflammatoires, diminuent la

    perméabilité vasculaire, la synthèse de NO et la synthèse des protéases.

    On a longtemps utilisé les corticoïdes de

    synthèse (meilleurs que les

    glucocorticoïdes naturels car on contrôle

    mieux leur activité) comme remèdes

    contre des maladies telles que la

    polyarthrite rhumatoïde.

    Cependant ils ont de nombreux effets

    secondaires tels que diabète sucré, prise

    de poids, catabolisme du muscle, HTA,

    perte osseuse avec ostéoporose, fragilité

    cutanée, problème de cicatrisation,

    cataracte, problèmes digestifs.

    B. Anti histaminiques

    Ils inhibent la dégranulation des cellules qui produisent l’histamine et suppriment donc son action vasoactive.

    C. AINS (aspirine, ibuprofène, indométacine)

    Ils inhibent la formation des COX à partir de l’acide arachidonique et par conséquent les prostaglandines

    qu’elles activent physiologiquement. Ils ont une action anti pyrétique, antalgique, anti inflammatoires.

    Les AINS entrainent aussi des effets secondaires à connaitre : ulcères digestifs, insuffisances rénales, réaction

    allergie cutanée.

    D. Anti-cytokines inflammatoires

    On utilise des cytokines antagonistes, des récepteurs solubles, des anticorps anti-cytokines afin que celles-ci ne

    puissent pas accéder à leur récepteur membranaire. Ces antagonistes sont : anti TNFa, anti IL-6.

    Il existe désormais des antis inflammatoires spécifiques de chaque cytokine ce qui permet un traitement très ciblé,

    ils ont révolutionné la prise en charge des maladies inflammatoires.

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    En cas d’infection préalable, par exemple au bacille de la tuberculose, mycobactérie qui une fois dans l’organisme

    provoque un granulome, c’est-à-dire qu’elle est entourée de cellules de l’immunité qui empêchent la présence de

    symptômes, il faut faire attention à la prescription d’immunosuppresseurs.

    En effet ici avec des anti TNF qui diminuent le système immunitaire on peut voir le bacille de la tuberculose se

    réactiver avec des symptômes.

    Toujours vérifier les infections latentes avant de donner ce genre de traitements.

    Dédicaces :

    Aux Doctorettes qui se reconnaitront,

    Aux Bobées et leur style subtil

    La bise au groupe Lait Pet D’œufs (tjrs quali)

    A PéPé et GaBiTe Aldana

    Petite pensée à José et les garçons à table

    Bon courage les frr si vous avez des questions hésitez pas !

    Askip la p2 c’est de l’eau, c’est pour ça que t’es à la première Ronéo (bv par ailleurs)

    Si t’en as marre penses au ski