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La mondialisation. Introduction :
• C’est la création d’un espace planétaire, à la fois économique (commerce mondial), social (modes de vie), et politique (liens entre les Etats).
• Aujourd’hui : C’est à la fois :
- Une idéologie : le libéralisme
- Une monnaie : le dollar
- Un outil : le capitalisme
- Un système politique : la démocratie
- Une langue : l’anglais
Leçon 1 : un monde de flux
I/ Des flux croissants qui reflètent des inégalités.
- Le commerce international (échanges économiques) s’est considérablement accru depuis une quarantaine d’années : de 14% en 1970, il est passé à 30% de la production mondiale des biens et services aujourd’hui, soit 18200 milliards de dollars en 2012. Ceci démontre l’intégration croissante des économies dans la mondialisation, à commencer par celles des pays émergents comme la Chine ou l’Inde.
-‐ Comment sont structurés ces flux ?
* 1ère place concerne les produits manufacturés (moteur de la croissance), suivis par les services commerciaux puis les maAères 1ères, sources d’énergie.
* Il y a une montée en puissance des flux informels, immatériels ou encore invisibles. Ils correspondent aux services avec les acAvités très diverses comme la finance (banques…) la caractérisAque de ceJe acAvité est que le marché planétaire est en permanence connecté, ce qui permet la circulaAon des capitaux (comme les IDE, avec les fonds de pension…). On y trouve également les flux d’informaAon et de communicaAon représentées par la téléphonie, internet… Enfin, on y trouve les acAvités tourisAques, culturelles…
* On peut également parler de flux humains en ce qui concerne les migraAons internaAonales (réfugiés, travailleurs). Ces migraAons se sont mondialisées depuis trente ans, et ont triplé depuis le milieu des années 1970 : 77 millions en 1975, 120 millions en
1999, 150 millions au début des années 2000, près de 240 millions aujourd’hui (3% de la populaAon mondiale). Ce processus va se poursuivre car les facteurs de la mobilité ne sont pas près d’avoir disparu : écarts entre les niveaux de développement humain (qui combinent l’espérance de vie, le niveau d’éducaAon et le niveau de vie) le long des grandes lignes de fracture du monde, crises poliAques et environnementales, productrices de réfugiés et de déplacés, baisse du coût des transports, généralisaAon de la délivrance des passeports y compris dans les pays d’où il était hier difficile de sorAr, absence d’espoir dans les pays pauvres et mal gouvernés, rôle des media, prise de conscience que l’on peut changer le cours de sa vie par la migraAon. Enfin, il y a une mobilité liée au tourisme qui concerne 1,1 milliard de personnes en 2013 contre 69 millions en 1950 (AugmentaAon du niveau de vie, société de loisirs...).
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*Flux illégaux (trafics en tout genre comme la drogue, les armes…) dirigées par des organisaAons criminelles, les mafias. Leur but est de blanchir l’argent en le réinvesAssant dans des « entreprises propres ».
II/ Sur quoi repose l’explosion des flux ?
-‐ Sur des réseaux de communicaAon de plus en plus performants qui relient les territoires les uns aux autres. D’abord, le transport mariAme qui assure 80% des échanges de marchandises suivies par le rail, la route puis l’avion. C’’est également le développement des réseaux de communicaAon permeJant des échanges en temps réel comme le câble, la fibre opAque qui permeJent de relier les entreprises, les parAculiers.
-‐ Sur des modes de transport qui évitent une perte de temps comme le conteneur qui permet l’intermodalité.
-‐ Sur des lieux qui structurent ces échanges, des carrefours de la mondialisaAon comme les métropoles et surtout les villes-‐monde comme New York, Tokyo, Londres, Paris : grandes places boursières et économiques qui centralisent les foncAons de commandement. Ce sont dans ces lieux que l’on trouve les hubs, les plateformes mulAmodales. Les grands ports sont au centre de ces échanges, comme RoJerdam pour l’Europe ou Singapour pour l’Asie. Enfin, des lieux sont appelés « paradis fiscaux », ils concentrent une grande part des placements de la Planète : les Bahamas, la Suisse, Monaco…
Grandes zones tourisAques Flux migratoires
Leçon 2 : Les acteurs de la mondialisation.
I/ Les FTN (firmes transnationales) rythment l’économie mondiale.
On compte près de 80.000 FTN dans le monde qui, pour la plupart, sont originaires des pays du Nord (elles emploient 75 millions de personnes). L’action des FTN est d’abolir de fait les frontières. Elles s’appuient pour cela sur un réseau de 700.000 filiales qui poussent à la mise en concurrence des travailleurs en voulant imposer leur organisation de travail parfois à l’encontre des lois sociales existantes. Elles mettent également en concurrence les territoires afin de réaliser des bénéfices maximums. C’est dans ce cadre qu’interviennent les délocalisations pour profiter d’une main d’œuvre bon marché. Enfin, elles mettent une DIT (division internationale du travail) avec les activités stratégiques et décisionnelles implantées dans les pays du Nord, réservant à ceux du Sud les ateliers de fabrication, de production.
II/Un rôle ambigu des Etats.
Le capitalisme et le libéralisme ont pout objectif de réduire le rôle de l’Etat dans le domaine économique. Particulièrement depuis les années 90, a soufflé le vent de la déréglementation et de la privatisation, répondant ainsi au souhait des FTN. A l’Etat d’assurer comme il le peut les activités de redistribution et de grave correction des inégalités. A lui d’attirer les IDE, d’aménager son territoire, de baisser au maximum les charges sur les entreprises afin d’attirer les FTN … LA crise actuelle redonne aux Etats un rôle central qui viennent au secours de l’économie en investissant beaucoup d’argent dans les banques ou en mettant en place des plans de relance. C’est le retour en force de l’Etat afin de sauver le système économique mondial.
III/ Des organisations au service de mondialisation.
- La libéralisation des échanges est encouragée par le monde économique et politique à travers des organisations comme le l’OMC (GATT), le FMI qui s’opposent au protectionnisme et qui sont très fortement influencés par les Etats-Unis et plus largement par les grandes puissances. Leurs choix sont souvent très critiqués par les pays du Sud mais aussi par les altermondialistes.
- Ils existent également des organisations régionales qui participent à la mondialisation comme l’U.E., l’ALENA, l’ASEAN…
IV/ Les autres acteurs de la mondialisation. A voir en cours
V/ Ceux qui disent non : »je rêvais d’un autre monde ». A voir en cours
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Leçon 3 : La mondialisation façonne les territoires (voir doc. Laurent Carroué)).
I/ Espaces intégrés / Espaces marginalisés.
Habituellement, on distingue les pays du Nord (PID) à ceux du Sud (PED). Cependant, la réalité est plus complexe :
• D’abord, les espaces intégrés, les gagnants :
1/ Au centre, la Triade qui représente environ 20% de la pop. mondiale mais qui accapare 80% des richesses de la planète. Elle contrôle des capitaux, les innovations, les brevets, la circulation des informations, la plus grande partie des FTN…
2/ Les périphéries divisées en deux ensembles :
- Les Etats intégrés autonomes qui concurrent de plus en plus le centre. C’est
notamment le cas des puissances émergentes que sont l’Inde et surtout la Chine,
3ème. exportateur de biens et services.
- Les Etats intégrés dominés, « pays ateliers » ou l’on trouve « les usines-tournevis »
comme en Afrique du Nord avec la Tunisie, ou encore, les maquiladoras au Mexique.
A proximité des marchés du centre. On y trouve également les fournisseurs de
matières 1ères. agricoles, minérales et ceux qui exportent les ressources énergétiques.
• Ensuite, les espaces marginalisés, les perdants.
Ce sont les PMA au nombre de 49 dont 65% sont situés en Afrique. Ils profitent peu des réseaux mondiaux. Ils cumulent tous les handicaps tant humains (très faible IDH, épidémies, guerres…) qu’économiques (absence de capitaux, dépendance des pays du Nord…).
Il faut enfin remarquer que l’on trouve des espaces marginalisés également dans les Etats intégrés dans la mondialisation comme les anciennes régions industrielles du Nord de la France, du R-U …touchés par la délocalisation, des populations en souffrance en désespérance comme les SDF. Ceci existe bien sûr dans les pays émergents comme la Chine : opposition Ouest/Est.
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II/ Les ville globales.
De plus en plus, la gouvernance mondiale se coordonne dans les villes-monde. C’est là que se concentre le pouvoir de décision décisif à l’exemple des grandes places financières comme New York, Tokyo, Londres, Francfort ou encore Paris. Ces villes se distinguent par un CBD dynamique à l’exemple de Manhattan, La city ou encore la Défense à Paris.
!III/ Les questions que soulèvent la mondialisation.
-La mondialisation c’est l’interdépendance des économies à l’échelle planétaire. La crise actuelle met en avant la fragilité de ce système. Ainsi, partie des USA, elle s’étend très rapidement à l’ensemble des autres Etats.
Il y a divergences d’intérêts entre tous les Etats, tant du Nord que de ceux du Sud. De nombreux Etats s’opposent à l’uniformisation américaine, au « soft power ». En France on met en avant l’exception culturelle pour soutenir le cinéma face à la déferlante US…Les boissons alternatives face à coca dans les pays arabo-musulmans…
-Peut-on faire fonctionner ensemble croissance économique et développement durable ? Quel avenir pour nous, pour nos enfants… (Définition du développement durable)…
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