cherkaoui kenza
TRANSCRIPT
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
1/21
1
Le secteur bancaire marocain entre le paradoxe de gestion des
risques et danticipation dun risque systmique
Achibane. Mustapha, Facult poly- disciplinaire de Safi
Cherkaoui. Kenza, FSJES, Moulay Ismal, Meknes
Abstract La crise systmique qui a touch les pays dvelopps partir de lanne 2007, a alimentlattention des financiers, juristes et professionnels. Un consensus semble stablir sur le rlejou par les intermdiaires financiers et par la sophistication des produits financiers lchelleplantaire dans lavnement de cette crise. clate sur le march de limmobilier, la crise sestpropage au secteur financier pour atteindre lconomie relle. Faillites des grandes institutions,
dgradation des marchs financiers, chmage sont les principaux faits marquants de cesdernires annes.
La propagation de cette crise au niveau mondial est devenue invitable. Cependant, lecomportement relativement averse des intermdiaires financiers marocains peut liminer unetransposition de la crise au Maroc par le biais financier et ncarte pas les possibilits detransmission via lconomie relle.
Mots cls : Crise systmique, risque bancaire, mtier traditionnel, banque de dtails, margedintrt, fonds propres, gestion prudentielle, effet-prix, effet-volume, rentabilit financire.
IntroductionLa dynamique historique des risques systmiques et les crises y affrentes soulvent les
questions de la succession et de la singularit des mcanismes de contagion quelles suscitent. A
cet gard, linexistence de rfrences historiques, les difficults danticipation de ces risques, la
non reproduction lidentique et la dynamique rapide de contagion rendent les mesures
danticipation, dvaluation et de gestion des risques obsoltes1.
Malgr ces difficults dapprhension et dvaluation des crises systmiques, un
consensus semble stablir quant leur caractre multidimensionnel, aussi bien par rapport aux
diffrents risques quelles font intervenir, que par rapport au transfert des risques quelles
suscitent.
En effet, une crise systmique clate suite la conjonction de plusieurs types de risques ;
risque de contrepartie, de solvabilit, de liquidit, de march, de change et risque interbancaire.
De mme, une crise systmique engendre un phnomne de transfert de risques, entre
acteurs, entre compartiments et entre systmes. Ce transfert de risque est devenu invitable dans
1Dans cette perspective, les crises systmiques qua connu le monde au cours des deux dernires dcennies sont rvlatrices. Il
est possible de citer cet gard, la crise du Mexique de 1994, la crise asiatique de 1997, de lArgentine de lanne 2000 et enfin lacrise qui a clat aux Etats Unis dAmrique en 2007.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
2/21
2
un environnement caractris par la sophistication des produits financiers et par lintgration des
systmes financiers lchelle plantaire.
Nanmoins, il serait illusoire de ngliger le rle que peuvent jouer les banques et autresintermdiaires dans lclatement dune crise systmique. Le cas de la crise actuelle sinscrit dans
cette double logique. La prise excessive de risque de la part des banques et intermdiaires
financiers amricains, le dveloppement de produits sophistiqus et lopacit informationnelle sur
la qualit des titres et des emprunteurs semblent tre les raisons probantes de la crise systmiqueactuelle
2. Dclenche sur le march immobilier suite lclatement de la bulle spculative, la
crise sest propage dabord au march de la titrisation3, pour toucher ensuite lensemble du
systme financier amricain et altrer enfin lconomie relle.
La propagation de la crise financire lchelle plantaire et le repli des conomies
trouvent comme origine une intgration dmesure des systmes financiers des pays dvelopps
et un dveloppement sans prcdent de produits sophistiqus inhrents la globalisationfinancire.
Considre comme nouvelle, aussi bien au niveau de sa dimension, de son valuation,
quau niveau de sa dynamique de propagation, la crise systmique actuelle a favoris une remise
en cause de lefficacit des diffrentes mesures rglementaires de prvention et de gestion durisque. A cet gard, les ratios prudentiels (imposs par les comits de BALE I et II), les mesures
de surveillance internes, les mcanismes de notation et les rcentes valuations comptables, sesont avrs incapable anticiper, valuer et grer la crise.
Au Maroc, la libralisation financire demeure contourne. En effet, la sophistication des
produits financiers demeure limite, le dirham reste relativement convertible, le systme financierest peu intgre au march international des capitaux autant dindicateurs rendant la
contamination moins directe. Les rsultats financiers relativement solides des banques sont cet
gard rvlateurs.
Il est important de signaler dans ce cadre que lvolution du systme financier marocaindemeure spcifique. Averses au risque, les intermdiaires financiers marocains continuent
afficher des taux de rentabilits satisfaisants. De mme, le respect des normes prudentielles par
les banques marocaines les met labri de toute ventuelle crise bancaire. Lanalyse partir des
bilans permet de soulever ce constat. De mme, le march de la titrisation demeure trs peu
dvelopp, voire inexistant et la principale activit des banque reste centre sur lactivit
traditionnelle dintermdiation. Le taux de commissionnement dans le total du PNB reste trsminime.
Nanmoins, la solidit relative du secteur bancaire ne permet pas elle seule dviter une
contamination par lconomie relle. Quatre mcanismes de transmission sont identifis. Il sagitdes changes commerciaux de biens (repli de la demande trangre adresse au Maroc), la baisse
des recettes touristiques, le ralentissement des transferts des MRE, affects dans leur pays de
rsidence par le repli de lactivit et par le chmage, la contraction des IDE sous leffet de la
2 Krugmann, www.rationalitelimitee.wordpress.com/un-modele-de-krugman-sur-la-crisefinanciere3 Commission bancaire franaise Rapport annuel, 2007
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
3/21
3
monte des incertitudes, des difficults de financement lchelle mondiale et des ventuels
reports de projets dinvestissements4.
La question qui se pose ce niveau est la suivante :
La solidit du secteur bancaire marocain et laversion relative des intermdiaires financiersau risque sont-elle mme dviter tout risque de contamination par le biais financier?
Le prsent travail entend rpondre cette question. Lobjet tant de montrer que si
lconomie marocaine peut tre relativement concerne par la situation critique dans le monde, lemcanisme de transmission ne peut tre dorigine bancaire ou financier. Plus encore, la
probabilit dun repli de lconomie marocaine serait un risque de contamination par lconomie
relle, dautant plus aggrav par la vigilance excessive des intermdiaires financiers.
Bien que la survenance dune crise systmique au Maroc reste un phnomne peu probable et parfaitement imprvisible, une analyse des signes avant-coureurs, des indicateurs ex-antessavre ncessaire.
Pour ce faire, le travail serait scind en trois axes. Il sagit dabord de cerner la notion de lacrise systmique tout en mettant en relief ses diffrents canaux de transmission. Ensuite, il est
lieu de revenir sur les principaux mcanismes de rgulation prudentiels et de prvention de risqueadopts par le Maroc linstar des pays dvelopps. Enfin, une tude partir des variables de
bilan, de hors bilans, des rsultats consolids permettrait de mettre en perspective la relative
solidit et stabilit du secteur bancaire marocain pour la priode tudie (2000-2008) et carterait
par-l tout risque de contamination par le biais financier.
I- Essai dapproche de la crise systmique
La crise systmique manifeste un intrt particulier des acadmiciens5. Il sagit dans la
majorit des cas des crits lucidant les mcanismes de transmission, o le risque systmique est
considr comme le produit de la drglementation, de la sophistication des produits financiers
et du dveloppement des liens entre banques et marchs financiers.
Il est important de noter cet gard que le risque systmique nappartient pas la thorie
financire du risque. Il nest pas apprhend au niveau microconomique ni partir de
lagrgation des risques individuels indpendants. Il se ralise au niveau macroconomique
partir dconomies constitues de marchs incomplets ou imparfaits.6
Pour M. Aglietta, la crise systmique est dfinie comme lventualit pour une
conomie quapparaissent des tats dans lesquels les rponses des agents aux risques quils
peroivent, loin de conduire une meilleure rpartition des risques individuels, amnent lever
4www.leconomiste.com/.../RAPPORT%20CRISE%20INTERNATIONALE872009_1.pdf5 N.Roubini, M.Krugman, Aglietta, Coussergues.6 A.M.Percie du Sert, Le risque et contrle de risque, collection rapports et synthses, 1990, pp 26-27.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
4/21
4
linscurit gnrale 7. L'ide sous-jacente est que des dfaillances prives internes peuvent
avoir des consquences trs importantes au niveau national puis international.
A plusieurs titres, les banques sont concernes par le dclenchement dune crisesystmique dabord en tant quinitiatrices ensuite en tant quagents de propagation et enfin en
tant que victimes8.
Cest dans l'exercice de la fonction d'intermdiation que les banques peuvent initier unecrise systmique, suite des risques de crdit et de liquidit auxquels les tablissements de crdit
sont exposs.
En effet, le risque de non remboursement est prsent dans toute relation de crdit. Malgr
le dveloppement sans prcdent des techniques de surveillance interne en terme de notation, des
techniques de surveillance externe, la possibilit dinsolvabilit des dbiteurs ne peut tre exclue.
La relation banque-client est caractrise par une opacit informationnelle9 qui fait que le risquede crdit est inhrent au mtier dintermdiation. De mme, les liquidits bancaires quidpendent principalement des dpts de clientle, cre un tout moment un risque de conversion
des dpts, prcipitant par-l une crise de liquidit. Le cas de la crise auto-ralisatrice est cet
gard rvlateur. Caractriss par lirationnalit financire, les dposants peuvent dclencher
tout moment une panique bancaire. Cest le cas dune anticipation donnant naissance un
vnement qui, en son absence, na aucune raison objective de se produire, Ainsi des dposants ;ayant anticip une crise bancaire ; peuvent la provoquer.
Ce scnario nest pas unique. Mme en l'absence de panique bancaire, une crise
systmique peut se dclencher partir du systme bancaire10
. Cette crise peut se drouler en trois
phases :Dans la premire phase, la conjoncture est soutenue, le secteur bancaire est trs
concurrentiel et il y a absence de perception de risque systmique par les banques. La distributionde crdit se dveloppe rapidement, au prix d'une prise de risque de plus en plus leve et du
surendettement des emprunteurs.
Dans la deuxime phase, un vnement exogne survient tel que, un relvement des
taux d'intrt, une crise boursire ou immobilire ou encore la faillite d'une grande entreprise.Simultanment, les banques prennent conscience du risque de systme, agissent de faons
diffrentes, soit elles contractent brutalement leur offre de crdit, soit elles augmentent les primes
de risque. Toujours est-il que le crdit est rationn credit crunch selon la terminologie anglo-
saxonne.
Dans la troisime phase : les entreprises rvisent la baisse leurs programmesd'investissement. Le renchrissement du cot de financement peut prcipiter la rcession
conomique.
7 M. Aglietta, le risque de systme , Revue dconomie Financire, n17, automne 1991, p. 41.8 S.De.Coussergues, La banque, structure marchs de gestion, Editions Dalloz, 1992, pp 29-31.9 E.Paulet ATER, Structure bancaire et risque systmique : Une analyse empirique dans le cadre Europen 10 S.De.Coussergues, op.cit, p 32.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
5/21
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
6/21
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
7/21
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
8/21
8
Par ailleurs, les tablissements de crdit doivent instaurer le dispositif de gestion du risque
de liquidit afin didentifier les sources potentielles de tels risques et den assurer la mesure, la
gestion, le suivi et le contrle.
Dans ce sens, les tablissements de crdit sont senss suivre leurs positions nettes deliquidit en monnaie locale et en devises, dans une optique la fois statique et dynamique, tout en
veillant assurer une diversification satisfaisante de leurs sources de financement.
Le Coefficient minimum de liquidit se prsente sous forme dun rapport entre le total desliquidits et actifs ralisables court terme et celui des exigibilits vue et court terme, affects
de pondrations en fonction, respectivement, de leur degr de liquidit et dexigibilit. Cerapport, fix actuellement un minimum de 100%, traduit la capacit dun tablissement bancaire
rembourser ses engagements court terme grce des actifs liquides. Il doit, bien entendu, tre
respect de manire permanente.
Les rgles de provisionnement des crances en souffrance :
La couverture, par les provisions des crances en souffrance est prvue par linstruction
de BAM du 6 Dcembre 199519.
Les montants prvus sont progressifs et sont rpartis selon la nature des crances en
souffrance. Ainsi, le minimum est situ :
20 % sur les crances pr-douteuses;
50 % sur les crances douteuses;
100 % sur les crances compromises.
En plus de ce dispositif et en absence dune approche prventive se basant sur une
approche oprationnelle, les autorits marocaines ont essay de combler cette lacune en
instaurant un certain nombre de mesures prventives. Ces mesures sont en relation avec la
ncessit de prendre en considration dautres risques. Il sagit du risque de concentration et du
risque pays. Sagissant du premier risque, il concerne le risque inhrent une exposition denature engendrer des pertes importantes pouvant menacer la solidit financire dun
tablissement ou sa capacit poursuivre ses activits essentielles.
Dans le cadre de la mise en uvre du deuxime pilier de Ble II, BAM a dict, en 2007,
un directive, inspire des saines pratiques internationales, exigeant des banques de se doter dedispositif de gestion du risque de concentration, du risque de crdit lgard dune mme
contrepartie ou dun mme groupe dintrt, ou sur un secteur dactivit ou zone gographique.
Par ailleurs, compte tenu de la tendance croissante de lintervention des banques
marocaines ltranger, BAM a dict, en juillet 2008, les exigences minimales respecter par
les banques en matire de gestion du risque pays. Ce dispositif doit permettre didentifier les
engagements bilans et hors-bilans comportant un tel risque et den suivre lvolution sur une base
19BAM, Circulaire n2/G/93 du 14 Mai 1993.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
9/21
9
individuelle et consolide. Les risques doivent donner lieu couverture par des provisions
gnrales.
Les organes de surveillance des tablissements doivent veiller la mise en place et ausuivi de ces dispositifs. Ils fixent notamment des limites aux engagements par pays au regard delapprciation du risque encouru, dans la rpartition des risques et de la diversification des
portefeuilles de leurs tablissements.
Outre ces deux types de risque, BAM a mis en place un dispositif de gestion du risqueoprationnel, le risque de taux dintrt, sur les produits drivs et les risques lis
lexternalisation dactivits et aux nouveaux produits.
Pour le risque oprationnel, et afin de mettre en uvre le deuxime pilier de Ble II, les
banques sont senses se doter de dispositifs capable de leur permettre didentifier, mesurer et
matriser les risques de pertes susceptibles de rsulter de carences ou de dfaillances inhrentesaux procdures, au personnel et aux systmes internes ou des vnements externes. On impose
principalement aux tablissements de crdit de mettre en place un plan de continuit dactivitleur permettant dassurer le fonctionnement continu des activits et de limiter les pertes en cas de
survenance de perturbations dues aux vnements majeurs lis des risques oprationnels.
Afin de grer dune manire rationnelle les risques de taux et sur produits drivs, on doit
mettre en place un systme permettant dapprhender les positions et les flux, certains ou
prvisibles, rsultant de lensemble des oprations de bilan et de hors-bilan ainsi que les
diffrents facteurs de risques et dvaluer priodiquement limpact de ces diffrents facteurs surles rsultats et les fonds propres. Ce systme doit permettre aux entits oprationnelles de
contrler lexposition aux diffrentes sources du risque de taux et de mesurer la position effectivede risque par rapport aux seuils tolrs fixs par les responsables. Sagissant des produits drivs,
les tablissements de crdit doivent disposer de politiques et de procdures clairement dfinies et
compatibles avec la nature et la complexit de leur activit.
Pour complter cette approche prudentielle et afin de respecter les prescriptions du comit
Ble II, les autorits ont procd par la mise en place dun systme de contrle interne.
Le contrle interne
Le systme de contrle interne contribue la dtection prcoce des difficults et leur
prvention. Dans ce sens les tablissements de crdit sont tenus de se doter de dispositifs mme
de leur permettre didentifier, de mesurer et de matriser lensemble des risques auxquels ilssexposent dans le cadre de lexercice de leurs activits. Lobjectif tant de sassurer que tous les
risques sont correctement analyss et font lobjet dune surveillance approprie.
Le systme de contrle interne doit tre adapt la taille de ltablissement et la nature
et complexit des activits quil exerce. Ce systme repose sur deux pilier complmentaires : un
dispositif permanent et un dispositif de contrle posteriori.
Toutefois, cette rglementation prsente des limites par rapport la gestion actif-passif.La principale limite est relative limposition des mmes rgles et des mmes ratios tous les
acteurs. En plus, la rglementation repose sur les comptes et nglige les lments qui naffectent
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
10/21
10
pas ces derniers. Sa conception reste surtout macro-conomique : limiter le risque systmique. Ce
constat confirme le fait que linstauration de lapproche prudentielle entre principalement dans le
cadre de lanticipation des crises bancaires et la possibilit dy faire face.
A ce niveau, la question de solidit et de la stabilit du systme bancaire mrite dtrepose.
III- Stabilit et solidit du systme bancaire marocain : gage de non transmission de la crise
systmique
Gnralement, on considre que lconomie marocaine, linstar de la plupart desconomies mergentes, a t pargn par la crise financire mais concerne par la crise
conomique. On a tendance expliquer cette situation par la synchronisation du cycle
conomique marocain avec celui de ses principaux partenaires conomiques (France, Espagne)20
.
En effet, dans le cadre de lanalyse du risque systmique, ayant ou pouvant toucher
lconomie marocaine, on carte une contagion travers le systme financier. Les participationsdes capitaux trangers dans les capitalisations marocaines demeurent timides. A titre
dillustration, la part des actifs trangers dans le total des actifs des banques marocaines ne
dpasse pas les 4%. En plus, les entits bancaires ne dtiennent pas dans leur portefeuille ounont pas procd par des placements dans des actifs haut risque. Aussi, la part des non
rsidents dans la capitalisation boursire, hors participations stratgiques, stablissait la fin
2007 moins 1,8%21
.
Lobjet de cet axe est de montrer que si lconomie marocaine est concerne par la crise
conomique, le mcanisme de transmission nest pas en relation avec le systme bancaire maisavec des mcanismes conomiques. Do, lutilit de vrifier la thse de la stabilit et de la
solidit du systme bancaire marocain.
3-1 Analyse de la structure du bilan bancaire comme indicateur de stabilit et de solidit
Si au niveau du systme bancaire, on identifie un phnomne dinternationalisation,matrialis par la recherche des tablissements de crdit de plus de rentabilit, suite au
resserrement des marges au niveau des marchs nationaux. Ce phnomne reprsente un des
principaux mcanismes de contagion et de transmission du risque systmique. En effet, pour les
pays dvelopps, la trs large couverture des marchs bancaires nationaux de la banque de
dtails, conjugu un contexte de faiblesse des marges, a conduit les entits bancaires rechercher des dbouchs dans des pays fort potentiel de croissance, pouvant gnrer desrevenus levs.
Certes, les grandes banques marocaines ont procd par des implantations ltranger,
essentiellement au niveau du continent africain mais elles nont pas t concernes par ce
20Fonds Montaire International. Maroc Rapport des services du FMI pour les consultations de 2008 au titre de larticle IV, n
08/304, Septembre 2008.
BAM, Rapport annuel sur le contrle de lactivit et les rsultats des tablissements de crdit, Exercice 2008.21
FMI et BAM, op. cit.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
11/21
11
mcanisme de contagion. Cette affirmation sexplique principalement par le fait que lactivit de
base reste la banque de dtails.
Par ailleurs, le systme bancaire marocain est relativement non expos au risque li lexposition des bilans aux fluctuations des marchs financiers. Lanalyse du bilan des banquesmarocaines confirme ce constat. En effet, la structure de lactif et du passif bancaire indique une
prdominance du mtier traditionnel. Au niveau des emplois bancaires, les crdits distribus
reprsentent la part la plus importante et ont enregistr un renforcement ces dernires annes,
avec une moyenne de 63% entre 2000 et 2008. En plus, les activits de crdit ont enregistr untaux de croissance lev. Le taux moyen de progression des encours de crdit la clientle a
atteint plus de 25%. Ce constat indique que lactivit bancaire marocaine dpend toujours duneffet-volume favorable, matrialis par la hausse des crdits distribus la clientle.
La part des crances en souffrance a enregistr, pour sa part, une baisse importante au
cours de cette priode. Cette catgorie demplois bancaires est passe de 18% et 13% au niveaudes crdits distribus et du total de bilan en 2000 4% et 3% en 2008 respectivement. Cette
baisse sexplique principalement par leffort fourni par les banques marocaines pour matriserleurs crances en souffrances, travers des stratgies de restructuration de leurs crances.
Autrement dit, la baisse de cette catgorie demplois ne dcoule pas de la variation des crdits
avec un taux de croissance suprieure aux crances en souffrance. Cette situation justifie la faible
corrlation entre ces crances et les rsultats des banques.
Evolution de la part des CSF/Total du bilan et des crdits distribus
73 74
62 6259
55 5661
69
18 17 17 1920
107 5 4
13 13 11 12 12
5 43 30
10
20
30
40
50
60
70
80
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Enporcenta
Crdits/TB crances en souffrance/total des crdits Crances en souffrances/TB
La part du portefeuille titre dans les emplois bancaires a enregistr un recul
considrable entre 2005 et 2008, en passant de 23% presque 14% de lactif bancaire. En plus,
au niveau de ce portefeuille-titre, les titres de placement et dinvestissement, principalement des
bons de Trsor, saccaparent la majorit des parts avec une moyenne de plus de 90%.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
12/21
12
Evolution des principaux indicateurs du bilan du secteur
bancaire marocain
272 282356 371
407455,7
538,2
654,6722
198 210 221 231242 250
304402
500
35,8 35,7 38 43,2 48,1 24,6 21,7 19,7 18,2
223 255270 296
318371
436515
572
16 19 24 28 32 36 40 46 55
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Enmilliardsdedirh
Total bilan Crdits Crances en souffrance Dpts fonds propres
Pour les ressources bancaires, les dpts de la clientle reprsentent la part la plus
importante. En effet, la part de ces ressources dans le passif bancaire dpasse les 78% pour la
priode analyse. La structure des ressources, tout en restant stable, a t marque lors de cette
priode par un intrt considrable accord au renforcement des fonds propres (FP). La part decette catgorie des ressources sest inscrite en moyenne hauteur de 7%. Le renforcement de
cette part a un impact positif sur les performances ralises et sur le respect des ratios prudentiels
de gestion des risques, travers leffort fourni en matire de provisionnement des crances
douteuses. Les FP sont fortement corrls au TB et au PNB, avec respectivement un taux de(98%) et (99%).
Sagissant des oprations hors-bilan, on a enregistr une volution positive desengagements de financements donns ou reues aux (des) tablissements de crdit et la clientle
tout au long de la priode analyse. Certes, ces engagements ont pris une place importante au sein
de lactivit des tablissements de crdit mais ceci reste ngligeable par rapport aux actifs
bilantiels.
Gnralement, les tablissements de crdit ont recours ces engagements pour la
couverture des risques excdent le coefficient maximum de division des risques. Aussi, afin de
respecter le coefficient minimum de liquidit, certaines banques ont procd par des accords de
refinancement avec dautres tablissements de crdit (mme des banques trangres).
Lors des deux dernires annes, le total des engagements en devises lachat et lavente a accus une baisse de 3%. Aussi, les engagements sur produits drivs se sont rduits de plus de 50% pour stablir 6 milliards de dirhams, en relation avec le repli des options de
change de 63% effectues par les banques au profit des oprateurs conomiques pour couvrir le
risque de change li leurs oprations commerciales ou de financement extrieur.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
13/21
13
A partir de cette analyse du bilan et du hors-bilan bancaire, on remarque une
prdominance du mtier traditionnel et une absence relative de prise de risque, matrialise
principalement par la baisse des crances en souffrances. Ceci indique une stabilit du secteur
bancaire marocain. Cette stabilit se matrialise par cet effet-volume important, renforc par cettedisponibilit des ressources bancaires, principalement les dpts de la clientle. Cette position place les banques dans une situation relativement favorable. Ceci indique une absence de
dpendance des banques vis--vis des ressources empruntes sur les marchs. Ce constat se
confirme avec lexistence dune corrlation forte entre les crdits distribus et les dpts collects
(96%) et ces deux indicateurs du bilan avec le total bilan (95%) et (99%) respectivement. Cettesituation explique la forte corrlation entre le total bilan et le PNB (99%). Ceci se justifie dautant
plus que le PNB dpend largement de la marge dintrt.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
14/21
14
La corrlation entre les variables du bilan et les indicateurs de rentabilit, stabilit et solidit
bancaire
PNB
DP
CR
CSF
CSFdivCr
FP
TB
ROA
ROE
RaTSol
Les entits bancaires des pays dvelopps connaissent un schma contraire. Parexemple, au niveau du secteur bancaire franais, la croissance des crdits la clientle est
nettement plus rapide que celle des dpts. Les tensions sur le march interbancaire, consquence
de la crise, ont rendu onreux le cot de financement22
.
Par ailleurs, malgr quen moyenne le ratio de liquidit indique une situationfavorable, on doit relativiser lanalyse du fait de la baisse de ce taux lors des deux dernires
annes de la priode tudie. Cette baisse est en relation avec la variation des dpts avec un tauxde croissance infrieur celui des crdits.
Evolution du ratio de liquidit du secteur bancaire marocain
(Dpts/Crdits)
1,141,281,48
1,311,281,221,211,131,43
-
0,50
1,00
1,50
2,00
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Pourenta
22Commission Bancaire, Rapport annuel 2007, p 33.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
15/21
15
Certes, leffet-volume a permis aux activits de la banque de dtail de connatre un
essor favorable mais il cache un effet-prix dfavorable, matrialis par la baisse de la marge
dintermdiation clientle, mesur par lcart entre le rendement moyen des crdits et le cot
moyen des ressources de mme nature. Cette marge na cess de dcrotre puisquelle est passede 4,5% 3,8% en 2008.
Evolution de la marge d'intermdiaition des banques marocaines (en
pourcentage)
0
2
4
6
8
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Rendement des crdits Cots des dpts marge d'intermdiaition
Cette baisse de la marge dintermdiation de plus de 10% est proccupante dautant plus
que le mtier traditionnel reprsente lessentiel de lactivit de presque lensemble des
tablissements de crdit.
Malgr cet effet-prix dfavorable, la structure de la rentabilit bancaire reste stable et napas enregistr de changement notable : la marge dintrt demeure la principale composante du
PNB.
3-2 Le comportement des tablissements de crdit marocain en matire de rentabilit : vecteur
de solidit financire
Leffet-volume, engendr par la hausse de la demande des crdits distribus, a engendr un
impact positif sur la rentabilit des tablissements de crdit. Cet effet est fortement corrls aux
indicateurs de rentabilit, principalement le PNB (presque 93%). Lanalyse des soldesintermdiaires de gestion du secteur bancaire marocain confirme cette dduction. Le PNB indique
une prpondrance de la marge dintrt avec presque 83% pour la priode considre. Ceci
justifie pleinement la thse selon laquelle les banques marocaines se base principalement dans
leurs rsultats sur le mtier traditionnel. En plus le PNB est corrl fortement aux dpts et aux
crdits plus de 90%.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
16/21
16
90
6 4
87
8,34,7
86
9,4
3,6
87
94
85
10,9
4,1
80,4
127,6
76,1
12,211,7
75,9
13,310,8
78,1
13,38,6
0
10
20
30
40
50
60
70
8090
urcentage
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Ventilation du PNB du secteur bancaire marocain entre 2000-2008
Marge d'intrt Marge sur commissions Rsultat des oprations de march
La marge sur commissions et le rsultat des oprations de march ne reprsentent enmoyenne que 17%. Ce chiffre indique que les banques marocaines ne se basent pas sur les
activits de march et nont pas tendance prendre beaucoup de risque. Il sagit au contraire
dune aversion vis--vis du risque. Cette analyse se confirme travers la ventilation de la marge
sur commissions. Cette ventilation montre une relation importante entre ces commissions et le
mtier traditionnel. En effet, les commissions ralises par les tablissements de crditconcernent principalement la prestation de service. Au niveau de cette source de revenu, les
commissions sur moyens de paiement reprsentent la part la plus importante avec 30%. Lescommissions sur fonctionnement de comptes et les commissions sur titres de gestion ou de dpts
dtiennent une part non ngligeable, soit 25%. Il ressort, ainsi, une majorit pour les commissions
issues des services en relation avec le mtier traditionnel (plus de 60%).
Cette situation explique pleinement pourquoi le secteur bancaire marocain a t pargn des
effets de la crise financire. Lvolution positive et stable du PNB a permis aux banquesmarocaines de couvrir pleinement leurs frais gnraux et les risques quils encourent.
Par ailleurs, laccroissement notable du PNB a impact positif sur les autres indicateurs de
rentabilit, principalement le Rsultat brut dexploitation et le rsultat net.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
17/21
17
Evolution des soldes intermdiaires de gestion du secteur
bancaire marocain
0
5
10
15
20
25
30
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Enmilliardsdedirh
PNB RBE RN
Lamlioration notable du RBE des banques marocaines, reprsentant la performance
conomique, est du principalement une rationalisation des frais gnraux qui ne dpasse pas les
50% en moyenne du PNB. Lamlioration de cet indicateur a exerc un effet positif sur le rsultat
dexploitation. Ce comportement positif est un indice de performance des banques marocaines
en matire de matrise de leurs dotations. Cette performance a eu un effet significatif sur larentabilit nette. Ce solde a enregistr une progression positive lors de la priode analyse.
Toutefois, malgr lvolution positive du RN, ce solde se trouve handicap par limportance des
charges supportes par les tablissements de crdit. Cette importance des frais gnraux est due
surtout la stratgie de croissance interne adopte par ces banques et au renforcement de leur
politique de provisionnement pour tre conformes aux diffrents ratios de gestion des risques.
Malgr le contexte macro-conomique dfavorable, lanalyse des SIG indique une
amlioration notable des indicateurs de la rentabilit. Cette progression positive de la rentabilit
apparat clairement au niveau de la marge nette (RN/PNB), qui volue en fonction des dotations
aux provisions. La marge nette a volu positivement cause de la croissance du RN avec un
taux de croissance suprieur celui du PNB.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
18/21
18
Evolution de la marge nette entre 2000- 2008
0,22 0,23
0,11 0,10
0,19
0,11
0,300,35
0,32
-
0,10
0,20
0,30
0,40
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Pourcenta
Marge nette
Les marges ralises par les banques marocaines dpendent de linteraction de trois
variables, en loccurrence leffet-volume et leffet-prix, les frais gnraux et la gestion desrisques bancaires. Les deux dernires variables relvent de la gestion interne et reprsentent les
deux axes majeurs dune politique de rentabilit. Autrement dit, les lments fondamentaux pour
expliquer la solidit du secteur bancaire marocain sont la matrise des cots et des risques et le
contrle des conditions dexploitation.
Evolution des indicateurs de solidit financire du secteur
bancaire marocain
11,112,6 12,2
9,6 10,211,5 12,3
10,6 11,2
27
30
37
41
36
40,9
25,8
18,2
13,9
17,1 17,618,3
19,4
15,7
10,9
7,96
1211
9
1311
6
17,4
20,6
15,5
0,7 0,5 1 0,9 0,8 0,5 1,31,5 1,2
0,13 0,13 0,11 0,12 0,12 0,05 0,04 0,03
17,5
0,030
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Annes
Pourcent
Ratio de solvabilit crances en souffrance nettes de provisions/total des FP
crances en souffrance/total des crdits ROE
ROA Crances en souffrances/TB
Par ailleurs, lanalyse de la rentabilit financire des banques marocaines confirme cette
analyse. Apprhende travers le return on assets (ROA= RN/TB) et le return on equity (ROE=
RN/FP), la rentabilit financire du secteur bancaire marocain a gnralement enregistr une
amlioration notable. La progression de la rentabilit des actifs bancaires (ROA) sexplique
principalement par leffort fourni en matire de matrise des cots dexploitation, en dpit des
stratgies de croissance interne adoptes par certains tablissements de crdit.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
19/21
19
De mme, le rendement des FP a enregistr une augmentation considrable. Cette
amlioration de la rentabilit financire est due essentiellement laccroissement du RN un
taux suprieur celui des FP. En effet, le RN progresse avec un taux suprieur 10% alors quecelui des FP natteint pas les 5%. Cette situation nimplique nullement un sacrifice de la part des
tablissements de crdit des normes prudentielles au profit de la recherche de la rentabilit. la
recherche de lamlioration de la couverture globale des actifs bilantiels et le respect desengagements vis--vis des instances internationales en matire de gestion des risques constituent
la base des stratgies bancaires et justifient par-l la consolidation de leurs fonds propres. Le ratiode solvabilit des banques marocaines reflte cette affirmation. En effet, ce ratio a t toujours
au dessus de la moyenne exige par la Banque Centrale.
Apprcie sur une base strictement comptable, lassise financire des entits bancairesmarocaines sest renforce. Ce renforcement, malgr la baisse de la marge dintermdiation, sest
accompagn dun effort considrable en matire de la matrise des frais dexploitation,lamlioration de la productivit et la gestion des risques.
Cette analyse, illustrant la stabilit et la solidit du systme bancaire marocain, permet de
comprendre pourquoi les banques marocaines nont pas t relativement concernes par la crisefinancire. Les mcanismes de contagion de lconomie marocaine sont gnralement dordre
conomique.
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
20/21
20
Conclusion
Force est de constater que la survenance dune ventuelle crise systmique via le systme
bancaire ou financier demeure peu probable. Lanalyse partir du bilan et du hors-bilan sur unebase consolide permet de confirmer ce constat.
De mme, les indicateurs de rentabilit font apparatre une amlioration significative de la
rentabilit du secteur bancaire marocain. Leffet-volume favorable, engendr par la hausse de lademande de crdit, malgr leffet-prix dfavorable, li la baisse des taux dintrt, contribue
lgitimer ces rsultats. Ceux-ci sont dautant plus notables quils ont t obtenus en dpit dune
conjoncture dfavorable, marque par les prmisses de la crise conomique. Le rle jou par la
banque de dtail est cet gard rvlateur.
En effet, la forte prsence des banques marocaines sur le march de la banque de dtail leur
assure une rentabilit, sinon leve du moins prenne, sur une part substantielle de leurs activits.Cette caractristique leur permet de compenser une volution plus ou moins stagnante enregistre
sur les oprations de march et lactivit de gestion dactifs.
Cependant, la stabilit du secteur bancaire marocain ne permet pas elle seule de prserver
lconomie marocaine de la survenance dune crise systmique. La transmission de la crise par
lconomie relle est dautant plus probable que lconomie marocaine reste dpendante des alas
du march international. Le repli relatif de la sphre relle actuel est rvlateur.
Dans le mme ordre dides, la situation actuelle peut pousser les tablissements de crdit rviser leurs plans de financement, raction qui entranerait une ventuelle crise systmique.
Do, la question suivante :
- La dgradation de la sphre relle peut elle tre lorigine dune crise bancaire
travers le mcanisme de rationnement de crdit ?
-
8/3/2019 CHERKAOUI Kenza
21/21
21
Bibliographie
Ouvrages Aglietta Michel. Novembre 2008. La crise: Comment en est-on arriv l ? Comment en sortir ?Edition Michalon. D. Pilhon, les banques : nouveaux enjeux, nouvelles stratgies, la documentation franaise, Paris, 1998. De.Coussergues, La banque, structure marchs de gestion, Editions Dalloz, 1992. E.Paulet ATER, Structure bancaire et risque systmique : Une analyse empirique dans le cadreEuropen, 1998. A.M.Percie du Sert, Le risque et contrle de risque, collection rapports et synthses, 1990.
Rapports
Bank Al Maghrib. Fvrier 2009. Statistiques montaires Bank Al Maghrib. Mars 2009. Enqute mensuelle de conjoncture dans lindustrie Bank Al Maghrib. 24 mars 2009. Rapport sur la politique montaire, n 10/2009 Bank Al Maghrib. 1er trimestre 2009. Rsultats trimestriels de lenqute mensuelle de conjoncture Bank Al Maghrib. Avril 2009. Revue mensuelle de la conjoncture conomique, montaire etfinancire Banque de France. Fvrier 2009. La crise financire. Documents et dbats n 2 Banque Mondiale. Mars 2009. Perspectives conomiques mondiales Bessis. J., Risque de crdit et gestion de portefeuille de prts bancaires, lart de la finance, FinancialTimes Limited et Ed. Village Mondial, Paris, 1998. Crdit Agricole. 8 dcembre 2008. France: Quels effets attendre du plan de relance ?, Eco News,
publication, n 120 Crdit Agricole. Fvrier 2009. Nouveau Plan de Stabilit Financire. Perspectives n 06/09 Crdit Agricole. Mars 2009. La crise acclrateur de changement, Direction des Etudes Economiques, Revue mensuelle Eclairages n 131 Fonds Montaire International. Septembre 2008. Maroc Rapport des services du FMI pour lesconsultations de 2008 au titre de larticle IV, Rapport du FMI n 08/304. Haut-Commissariat au Plan. Janvier 2009, Note de Conjoncture n13, Institut National dAnalyse de
la Conjoncture Ministre de lEconomie et des Finances. Fvrier 2009. Point Mensuel de Conjoncture, Direction duTrsor et des Finances Extrieures Ministre de lEconomie et des Finances. Mars 2009. Point Mensuel de Conjoncture, Direction duTrsor et des Finances Extrieures Ministre de lEconomie et des Finances. Mars 2009. Note de conjoncture, Direction des Etudes etdes Prvisions Financires, Bulletin mensuel n149 Ministre de lEconomie et des Finances. Mars 2009. Production et performance du secteur
bancaire.
Articles
Achibane. M, Ezzahid. E., Evolution du systme bancaire marocain entre 1993 et 2004 : Structures,comportements et performances, Repres et Perspectives, Numro 12, 2009. AFB, nouveau ratio prudentiel : la gestion des banques franaises, actualit bancaire, n 436,
documentation de lAFB, Mai 2000. Aglietta.M le risque de systme, Revue dconomie Financire, n17, automne 1991 Jouahri Abdellatif. 7 novembre 2008. La rcente crise financire et son impact sur le Maroc ;Elments de rflexion, Bank Al Maghrib Mlou. M., VAR : quelle mise sur la table du casino ?, lart de la finance, Financial Times Limitedet Ed. Village Mondial, Paris, 1998. Piermay.M, Gestion Actif-Passif bancaire et structure terme des taux dintrt, Revue Analysefinancire n 114, Mars 1998 www.leconomiste.com/.../RAPPORT%20CRISE%20INTERNATIONALE872009_1.pdf .Krugmann, rationalitelimitee.wordpress.com/.../un-modele-de-krugman-sur-lacrisefinanciere