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Chapitre 7. Diagonalisation Objectifs : 1) Comprendre la simplicité des matrices diagonales 2) Appendre à rendre une matrice non diagonale en une diagonale 3) Apprendre la notion des valeurs propres, vecteurs propres etc. §1 Pourquoi les matrices diagonales sont simples ? Addition, multiplication, puissance, polynôme. déterminant, inversion (si possible), images et noyau, lié ou libre, rang, résolution d’un système etc. Multiplication à droite par une matrice diagonale : ( v 1 , ··· , v n ) λ 1 ··· 0 . . . . . . . . . 0 ··· λ n = λ 1 v 1 , ··· , λ n v n Exemple. 1 0 0 1 2 1 3 1 0 3 0 0 0 1 0 0 0 π =

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  • Chapitre 7. Diagonalisation

    Objectifs : 1) Comprendre la simplicité des matrices diagonales2) Appendre à rendre une matrice non diagonale en une diagonale3) Apprendre la notion des valeurs propres, vecteurs propres etc.

    §1 Pourquoi les matrices diagonales sont simples ?

    Addition, multiplication, puissance, polynôme.déterminant, inversion (si possible), images et noyau, lié ou libre,rang, résolution d’un système etc.

    Multiplication à droite par une matrice diagonale :

    (~v1, · · · ,~vn)

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    =

    (

    λ1~v1, · · · , λn~vn

    )

    Exemple.

    1 0 0−1 2 13 1 0

    3 0 00 −1 00 0 π

    =

  • Chapitre 7. Diagonalisation

    Objectifs : 1) Comprendre la simplicité des matrices diagonales2) Appendre à rendre une matrice non diagonale en une diagonale3) Apprendre la notion des valeurs propres, vecteurs propres etc.

    §1 Pourquoi les matrices diagonales sont simples ?

    Addition, multiplication, puissance, polynôme.déterminant, inversion (si possible), images et noyau, lié ou libre,rang, résolution d’un système etc.

    Multiplication à droite par une matrice diagonale :

    (~v1, · · · ,~vn)

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    =

    (

    λ1~v1, · · · , λn~vn

    )

    Exemple.

    1 0 0−1 2 13 1 0

    3 0 00 −1 00 0 π

    =

    3 0 0−3 −2 π9 −1 0

    .

  • §2 Une matrice A semblable à une matrice diagonale M

    On dit que A est semblable à M si A s’écrit

    A = PMP−1, ou bien P−1AP = M ,

    avec P une matrice inversible.

    Exemple. A =

    (

    3a − 2b −2a + 2b3a − 3b −2a + 3b

    )

    = P

    (

    a 00 b

    )

    P−1 avec

    P =

    (

    1 21 3

    )

    .

    Une fois avoir exprimé A sous cette forme, il est beaucoup plusfacile de calculer A2,A3,An, etc, il suffit de remplacer a par an et bpar bn !

    Preuve.

  • §2 Une matrice A semblable à une matrice diagonale M

    On dit que A est semblable à M si A s’écrit

    A = PMP−1, ou bien P−1AP = M ,

    avec P une matrice inversible.

    Exemple. A =

    (

    3a − 2b −2a + 2b3a − 3b −2a + 3b

    )

    = P

    (

    a 00 b

    )

    P−1 avec

    P =

    (

    1 21 3

    )

    .

    Une fois avoir exprimé A sous cette forme, il est beaucoup plusfacile de calculer A2,A3,An, etc, il suffit de remplacer a par an et bpar bn !

    Preuve.A2 = (PMP−1)2 = (PMP−1)(PMP−1) = PM(P−1P)MP−1 =

    PM2P−1 = P

    (

    a2 00 b2

    )

    P−1 =

    (

    3a2 − 2b2 −2a2 + 2b2

    3a2 − 3b2 −2a2 + 3b2

    )

    · · · .

  • §3 Diagonalisation

    Diagonaliser une matrice A, c’est de trouver une matrice inversible

    P = (~v1, · · · ,~vn) et une matrice diagonale M =

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    telles que A = PMP−1, ou bien, AP = PM. Comment trouver P etM ? Rappelons que

    PM = (~v1, · · · ,~vn)

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    =

    (

    λ1~v1, · · · , λn~vn

    )

    et AP = (A~v1, · · · ,A~vn).

  • §3 Diagonalisation

    Diagonaliser une matrice A, c’est de trouver une matrice inversible

    P = (~v1, · · · ,~vn) et une matrice diagonale M =

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    telles que A = PMP−1, ou bien, AP = PM. Comment trouver P etM ? Rappelons que

    PM = (~v1, · · · ,~vn)

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    =

    (

    λ1~v1, · · · , λn~vn

    )

    et AP = (A~v1, · · · ,A~vn).Donc AP = PM ⇐⇒ A~v1 = λ1~v1, · · · ,A~vn = λn~vn

  • §3 Diagonalisation

    Diagonaliser une matrice A, c’est de trouver une matrice inversible

    P = (~v1, · · · ,~vn) et une matrice diagonale M =

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    telles que A = PMP−1, ou bien, AP = PM. Comment trouver P etM ? Rappelons que

    PM = (~v1, · · · ,~vn)

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    =

    (

    λ1~v1, · · · , λn~vn

    )

    et AP = (A~v1, · · · ,A~vn).Donc AP = PM ⇐⇒ A~v1 = λ1~v1, · · · ,A~vn = λn~vn

    ⇐⇒ (A − λ1Id)~v1 = ~0, (A − λ2Id)~v2 = ~0, · · ·

  • §3 Diagonalisation

    Diagonaliser une matrice A, c’est de trouver une matrice inversible

    P = (~v1, · · · ,~vn) et une matrice diagonale M =

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    telles que A = PMP−1, ou bien, AP = PM. Comment trouver P etM ? Rappelons que

    PM = (~v1, · · · ,~vn)

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    =

    (

    λ1~v1, · · · , λn~vn

    )

    et AP = (A~v1, · · · ,A~vn).Donc AP = PM ⇐⇒ A~v1 = λ1~v1, · · · ,A~vn = λn~vn

    ⇐⇒ (A − λ1Id)~v1 = ~0, (A − λ2Id)~v2 = ~0, · · ·

    ⇐⇒ ~v1 ∈ Ker(A − λ1Id),~v2 ∈ Ker(A − λ2Id), · · · .

  • §3 Diagonalisation

    Diagonaliser une matrice A, c’est de trouver une matrice inversible

    P = (~v1, · · · ,~vn) et une matrice diagonale M =

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    telles que A = PMP−1, ou bien, AP = PM. Comment trouver P etM ? Rappelons que

    PM = (~v1, · · · ,~vn)

    λ1 · · · 0...

    . . ....

    0 · · · λn

    =

    (

    λ1~v1, · · · , λn~vn

    )

    et AP = (A~v1, · · · ,A~vn).Donc AP = PM ⇐⇒ A~v1 = λ1~v1, · · · ,A~vn = λn~vn

    ⇐⇒ (A − λ1Id)~v1 = ~0, (A − λ2Id)~v2 = ~0, · · ·

    ⇐⇒ ~v1 ∈ Ker(A − λ1Id),~v2 ∈ Ker(A − λ2Id), · · · .Déterminer

    des noyaux on sait faire !

  • Exo. Pour diagonaliser A =

    (

    5 −36 −4

    )

    , on fabrique d’abord deux

    nouvelles matrices A − 2Id et A − (−1)Id et on détermine pourchacune d’elles une base du noyau (ces deux valeurs 2,−1 sont lesracines de l’équation det(A − λId) = 0 ) :

    diagonaliser A

    (

    5 −36 −4

    )

    det(A − λId) = 0 λ = 2 ւ ց−1

    A − λId

    (

    3 −36 −6

    ) (

    6 −36 −3

    )

    base du noyau

    (

    11

    ) (

    12

    )

    assembler P =

    (

    1 11 2

    )

    et M =

    (

    2 00 −1

    )

    vérifier que AP = PM Conclure que A = PMP−1. A est diagonalisée.

    Diagonaliser de même la matrice

    (

    2 11 2

    )

    .

  • Valeurs propres et vecteurs propres

    Définition. On dit qu’un vecteur ~v non nul est un vecteur proprede A si A~v est proportionnel à ~v, c’est-à-dire qu’il existe une valeurλ telle que A~v = λ~v. On dit que λ est la valeur propre de Aassociée à ~v.Reprenons notre exemple :

    A =

    (

    3a − 2b −2a + 2b3a − 3b −2a + 3b

    )

    = P

    (

    a 00 b

    )

    P−1 avec P =

    (

    1 21 3

    )

    .

    Donc AP = P

    (

    a 00 b

    )

    , et A

    (

    11

    )

    = a

    (

    11

    )

    , A

    (

    23

    )

    = b

    (

    23

    )

    .(

    11

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée

  • Valeurs propres et vecteurs propres

    Définition. On dit qu’un vecteur ~v non nul est un vecteur proprede A si A~v est proportionnel à ~v, c’est-à-dire qu’il existe une valeurλ telle que A~v = λ~v. On dit que λ est la valeur propre de Aassociée à ~v.Reprenons notre exemple :

    A =

    (

    3a − 2b −2a + 2b3a − 3b −2a + 3b

    )

    = P

    (

    a 00 b

    )

    P−1 avec P =

    (

    1 21 3

    )

    .

    Donc AP = P

    (

    a 00 b

    )

    , et A

    (

    11

    )

    = a

    (

    11

    )

    , A

    (

    23

    )

    = b

    (

    23

    )

    .(

    11

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée a ;(

    23

    )

  • Valeurs propres et vecteurs propres

    Définition. On dit qu’un vecteur ~v non nul est un vecteur proprede A si A~v est proportionnel à ~v, c’est-à-dire qu’il existe une valeurλ telle que A~v = λ~v. On dit que λ est la valeur propre de Aassociée à ~v.Reprenons notre exemple :

    A =

    (

    3a − 2b −2a + 2b3a − 3b −2a + 3b

    )

    = P

    (

    a 00 b

    )

    P−1 avec P =

    (

    1 21 3

    )

    .

    Donc AP = P

    (

    a 00 b

    )

    , et A

    (

    11

    )

    = a

    (

    11

    )

    , A

    (

    23

    )

    = b

    (

    23

    )

    .(

    11

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée a ;(

    23

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée b.

  • Valeurs propres et vecteurs propres

    Définition. On dit qu’un vecteur ~v non nul est un vecteur proprede A si A~v est proportionnel à ~v, c’est-à-dire qu’il existe une valeurλ telle que A~v = λ~v. On dit que λ est la valeur propre de Aassociée à ~v.Reprenons notre exemple :

    A =

    (

    3a − 2b −2a + 2b3a − 3b −2a + 3b

    )

    = P

    (

    a 00 b

    )

    P−1 avec P =

    (

    1 21 3

    )

    .

    Donc AP = P

    (

    a 00 b

    )

    , et A

    (

    11

    )

    = a

    (

    11

    )

    , A

    (

    23

    )

    = b

    (

    23

    )

    .(

    11

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée a ;(

    23

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée b.

    Nous venons de démontrer :

  • Valeurs propres et vecteurs propres

    Définition. On dit qu’un vecteur ~v non nul est un vecteur proprede A si A~v est proportionnel à ~v, c’est-à-dire qu’il existe une valeurλ telle que A~v = λ~v. On dit que λ est la valeur propre de Aassociée à ~v.Reprenons notre exemple :

    A =

    (

    3a − 2b −2a + 2b3a − 3b −2a + 3b

    )

    = P

    (

    a 00 b

    )

    P−1 avec P =

    (

    1 21 3

    )

    .

    Donc AP = P

    (

    a 00 b

    )

    , et A

    (

    11

    )

    = a

    (

    11

    )

    , A

    (

    23

    )

    = b

    (

    23

    )

    .(

    11

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée a ;(

    23

    )

    est un vecteur propre, de valeur propre associée b.

    Nous venons de démontrer :

    Théorème de diagonalisation. Une matrice carrée n × n estdiagonalisable ssi elle possède n vecteurs propres formant une base.

  • Un autre exemple : A est une matrice 2 × 2 telle que

    A

    (

    11

    )

    =

    (

    22

    )

    et A

    (

    1−1

    )

    =

    (

    1−1

    )

    . Alors A est diagonalisable :

    A

    (

    1 11 −1

    )

    =

    (

    2

    (

    11

    )

    , 1

    (

    1−1

    ))

    =

    (

    1 11 −1

    )(

    2 00 1

    )

    ,

    avec P =??, M =?? et A =?? .

  • Un autre exemple : A est une matrice 2 × 2 telle que

    A

    (

    11

    )

    =

    (

    22

    )

    et A

    (

    1−1

    )

    =

    (

    1−1

    )

    . Alors A est diagonalisable :

    A

    (

    1 11 −1

    )

    =

    (

    2

    (

    11

    )

    , 1

    (

    1−1

    ))

    =

    (

    1 11 −1

    )(

    2 00 1

    )

    ,

    avec P =??, M =?? et A =?? . Réponse : A =1

    2

    (

    3 11 3

    )

    .

  • Comment trouver les valeurs propres ?

    On cherche d’abord les λi (valeurs propres).

    Théorème des valeurs propres. Les valeurs propres λi d’unematrice A sont les solutions de l’équation

    det(A − λId) = 0 .

  • Comment trouver les valeurs propres ?

    On cherche d’abord les λi (valeurs propres).

    Théorème des valeurs propres. Les valeurs propres λi d’unematrice A sont les solutions de l’équation

    det(A − λId) = 0 .

    Exo. Trouver les valeurs propres de

    (

    1 −20 3

    )

    et

    (

    5 −36 −4

    )

    .

  • Polynôme caractéristique

    Définition Pour toute matrice carrée A, on appelle

    det(A − λId)

    le polynôme caractéristique de A. Ainsi les valeurs propres de Asont précisément les racines du polynôme caractéristique.

    Exo. Déterminer le polynôme caractéristique de

    1 2 30 −1 20 0 1/2

    ,

    5 −3 06 −4 00 1 1

    ,

    1 0 0 00 −1 0 00 0 1

    40

    0 0 0 π

    Puis déterminer les valeurs propres pour chacune de ces matrices.

  • §4. Critères de diagonalisabilité

    Théorème 0 (déjà vu) Une matrice A est diagonalisable ssi ellepossède une famille de vecteurs propres formant une base.

    Théorème 1 (facile) Si toutes les racines du polynômecaractéristique de A sont simples, alors A est diagonalisable. (sinon,A peut être ou ne pas être diagonalisable).

    Théorème 2 (difficile) Si A est une matrice réelle et symétrique,alors toutes les valeurs propres de A sont réelles et A estdiagonalisable.

    Exo. Pour chacune des trois matrices suivantes, déterminer si elleest diagonalisable, et la diagonaliser si possible :

    (

    1 11 1

    )

    ,

    (

    1 10 1

    )

    ,

    (

    5 −11 3

    )

    5 0 00 5 00 0 0

  • Rappel. Le polynôme caractéristique d’une matrice carrée A estdet(A − λId) (c’est un polynôme en λ).

    Exemple : Le polynôme caractéristique de

    (

    a b

    c d

    )

    est∣

    a − λ bc d − λ

    = (a−λ)(d −λ)− cd = λ2 − (a+ d)λ+ ad − bc .

    §5 Trace, déterminant et valeurs propres

    Rappel. Les valeurs propre d’une matrice carrée sont les racines deson polynôme caractéristique.

    Définition. On appelle la trace de A la somme des éléments sur ladiagonale.

  • Définition. On appelle la trace de A la somme des éléments sur ladiagonale.

    Exemples. tr

    (

    a b

    c d

    )

    = a + d , tr

    (

    0 1−1 −1

    )

    =??

    tr

    1 2 32 −1 00 2 4

    =??

    Théorème. La trace de A est égale à la somme des valeurs propresde A et le déterminant de A est le produit des valeurs propres de A.

    Preuve. Supposons A =

    (

    a b

    c d

    )

    , det(A) = ad − bc , tr(A) = a+ d .

  • Définition. On appelle la trace de A la somme des éléments sur ladiagonale.

    Exemples. tr

    (

    a b

    c d

    )

    = a + d , tr

    (

    0 1−1 −1

    )

    =??

    tr

    1 2 32 −1 00 2 4

    =??

    Théorème. La trace de A est égale à la somme des valeurs propresde A et le déterminant de A est le produit des valeurs propres de A.

    Preuve. Supposons A =

    (

    a b

    c d

    )

    , det(A) = ad − bc , tr(A) = a+ d .

    On a det(A − λI ) = λ2 − (a + d)λ+ ad − bc .

  • Définition. On appelle la trace de A la somme des éléments sur ladiagonale.

    Exemples. tr

    (

    a b

    c d

    )

    = a + d , tr

    (

    0 1−1 −1

    )

    =??

    tr

    1 2 32 −1 00 2 4

    =??

    Théorème. La trace de A est égale à la somme des valeurs propresde A et le déterminant de A est le produit des valeurs propres de A.

    Preuve. Supposons A =

    (

    a b

    c d

    )

    , det(A) = ad − bc , tr(A) = a+ d .

    On a det(A − λI ) = λ2 − (a + d)λ+ ad − bc .Soient s, t les deux racines. Alors on peut factoriserdet(A−λI ) = (λ−s)(λ−t) = λ2−sλ−tλ+st = λ2−(s+t)λ+st .En comparant les coefficients on obtient :

  • Définition. On appelle la trace de A la somme des éléments sur ladiagonale.

    Exemples. tr

    (

    a b

    c d

    )

    = a + d , tr

    (

    0 1−1 −1

    )

    =??

    tr

    1 2 32 −1 00 2 4

    =??

    Théorème. La trace de A est égale à la somme des valeurs propresde A et le déterminant de A est le produit des valeurs propres de A.

    Preuve. Supposons A =

    (

    a b

    c d

    )

    , det(A) = ad − bc , tr(A) = a+ d .

    On a det(A − λI ) = λ2 − (a + d)λ+ ad − bc .Soient s, t les deux racines. Alors on peut factoriserdet(A−λI ) = (λ−s)(λ−t) = λ2−sλ−tλ+st = λ2−(s+t)λ+st .En comparant les coefficients on obtient :s + t = a + d = tr(A) et st = ad − bc = det(A).

    Le cas général se démontre de manière similaire.

  • §6. Théorème de Caylay-Hamilton, calcul de A−1.

    Théorème. Pour le polynôme caractéristique d’une matrice A, si

    l’on fait une substitutionλ (terme-constant)↓ ↓A (terme-constant) · Id

    , on obtient

    une matrice qui vaut la matrice zéro.

  • §6. Théorème de Caylay-Hamilton, calcul de A−1.

    Théorème. Pour le polynôme caractéristique d’une matrice A, si

    l’on fait une substitutionλ (terme-constant)↓ ↓A (terme-constant) · Id

    , on obtient

    une matrice qui vaut la matrice zéro.

    Exemple. Soit A =

    (

    1 23 4

    )

    . Son polynôme caractéristique est

    det(A − λId) = λ2 − tr(A)λ+ det(A) = λ2 − 5λ− 2substitution ↓

    A2 − 5A − 2Id.

    Le théorème prétend alors que A2 − 5A − 2Id vaut la matrice zéro.

    Vérifier-le !

  • §6. Théorème de Caylay-Hamilton, calcul de A−1.

    Théorème. Pour le polynôme caractéristique d’une matrice A, si

    l’on fait une substitutionλ (terme-constant)↓ ↓A (terme-constant) · Id

    , on obtient

    une matrice qui vaut la matrice zéro.

    Exemple. Soit A =

    (

    1 23 4

    )

    . Son polynôme caractéristique est

    det(A − λId) = λ2 − tr(A)λ+ det(A) = λ2 − 5λ− 2substitution ↓

    A2 − 5A − 2Id.

    Le théorème prétend alors que A2 − 5A − 2Id vaut la matrice zéro.

    Vérifier-le ! La preuve est plus facile dans le cas où A est

    diagonalisable. Faisons-la en taille 2 : A = P

    (

    s 00 t

    )

    P−1 et

    det(A − λId) se factorise en (λ− s)(λ− t).

  • La preuve est plus facile dans le cas où A est diagonalisable.

    Faisons-la en taille 2 : A = P

    (

    s 00 t

    )

    P−1 et det(A − λId) se

    factorise en (λ− s)(λ− t).

  • La preuve est plus facile dans le cas où A est diagonalisable.

    Faisons-la en taille 2 : A = P

    (

    s 00 t

    )

    P−1 et det(A − λId) se

    factorise en (λ− s)(λ− t). Après substitution on obtient

    (A−sId)(A−tId) = P(

    (

    s 00 t

    )

    -sId)(

    (

    s 00 t

    )

    -tId)P−1 = P0P−1 = 0.

    Exo. Faire cette preuve en taille 3 et taille n.

    A quoi ça sert ?

  • La preuve est plus facile dans le cas où A est diagonalisable.

    Faisons-la en taille 2 : A = P

    (

    s 00 t

    )

    P−1 et det(A − λId) se

    factorise en (λ− s)(λ− t). Après substitution on obtient

    (A−sId)(A−tId) = P(

    (

    s 00 t

    )

    -sId)(

    (

    s 00 t

    )

    -tId)P−1 = P0P−1 = 0.

    Exo. Faire cette preuve en taille 3 et taille n.

    A quoi ça sert ? Ça aide à calculer

    1. à calculer la matrice inverse : Dans notre exemple A =

    (

    1 23 4

    )

    ,

    on a A2 − 5A− 2Id = 0. Donc A2 − 5A = 2Id , et A(A− 5Id) = 2Id ,

    par suite A ·1

    2(A − 5Id) = Id . Donc A−1 =

    1

    2(A − 5Id).

    2. calculer les puissances :A3 = A2 · A = (5A + 2Id)A = 5A2 + 2A =

  • La preuve est plus facile dans le cas où A est diagonalisable.

    Faisons-la en taille 2 : A = P

    (

    s 00 t

    )

    P−1 et det(A − λId) se

    factorise en (λ− s)(λ− t). Après substitution on obtient

    (A−sId)(A−tId) = P(

    (

    s 00 t

    )

    -sId)(

    (

    s 00 t

    )

    -tId)P−1 = P0P−1 = 0.

    Exo. Faire cette preuve en taille 3 et taille n.

    A quoi ça sert ? Ça aide à calculer

    1. à calculer la matrice inverse : Dans notre exemple A =

    (

    1 23 4

    )

    ,

    on a A2 − 5A− 2Id = 0. Donc A2 − 5A = 2Id , et A(A− 5Id) = 2Id ,

    par suite A ·1

    2(A − 5Id) = Id . Donc A−1 =

    1

    2(A − 5Id).

    2. calculer les puissances :A3 = A2 · A = (5A + 2Id)A = 5A2 + 2A == 5(5A + 2Id) + 2A = 27A + 10Id , et

  • La preuve est plus facile dans le cas où A est diagonalisable.

    Faisons-la en taille 2 : A = P

    (

    s 00 t

    )

    P−1 et det(A − λId) se

    factorise en (λ− s)(λ− t). Après substitution on obtient

    (A−sId)(A−tId) = P(

    (

    s 00 t

    )

    -sId)(

    (

    s 00 t

    )

    -tId)P−1 = P0P−1 = 0.

    Exo. Faire cette preuve en taille 3 et taille n.

    A quoi ça sert ? Ça aide à calculer

    1. à calculer la matrice inverse : Dans notre exemple A =

    (

    1 23 4

    )

    ,

    on a A2 − 5A− 2Id = 0. Donc A2 − 5A = 2Id , et A(A− 5Id) = 2Id ,

    par suite A ·1

    2(A − 5Id) = Id . Donc A−1 =

    1

    2(A − 5Id).

    2. calculer les puissances :A3 = A2 · A = (5A + 2Id)A = 5A2 + 2A == 5(5A + 2Id) + 2A = 27A + 10Id , et A4 = · · ·

  • La preuve est plus facile dans le cas où A est diagonalisable.

    Faisons-la en taille 2 : A = P

    (

    s 00 t

    )

    P−1 et det(A − λId) se

    factorise en (λ− s)(λ− t). Après substitution on obtient

    (A−sId)(A−tId) = P(

    (

    s 00 t

    )

    -sId)(

    (

    s 00 t

    )

    -tId)P−1 = P0P−1 = 0.

    Exo. Faire cette preuve en taille 3 et taille n.

    A quoi ça sert ? Ça aide à calculer

    1. à calculer la matrice inverse : Dans notre exemple A =

    (

    1 23 4

    )

    ,

    on a A2 − 5A− 2Id = 0. Donc A2 − 5A = 2Id , et A(A− 5Id) = 2Id ,

    par suite A ·1

    2(A − 5Id) = Id . Donc A−1 =

    1

    2(A − 5Id).

    2. calculer les puissances :A3 = A2 · A = (5A + 2Id)A = 5A2 + 2A == 5(5A + 2Id) + 2A = 27A + 10Id , et A4 = · · · = 145A + 52Id .

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?Ça sert en particulier de faciliter le calcul d’une puissance de lamatrice, par exemple A3 = PM3P−1.

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?Ça sert en particulier de faciliter le calcul d’une puissance de lamatrice, par exemple A3 = PM3P−1.A quoi ça sert de calculer des puissances d’une matrice ?

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?Ça sert en particulier de faciliter le calcul d’une puissance de lamatrice, par exemple A3 = PM3P−1.A quoi ça sert de calculer des puissances d’une matrice ?Ça sert par exemple de calculer le cumul d’intérêt :

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?Ça sert en particulier de faciliter le calcul d’une puissance de lamatrice, par exemple A3 = PM3P−1.A quoi ça sert de calculer des puissances d’une matrice ?Ça sert par exemple de calculer le cumul d’intérêt :

    Avec 3% d’intérêt annuel, et 100 euros de capital initial, commentcalculer le capital au bout de 3 ans, de 10 ans ?

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?Ça sert en particulier de faciliter le calcul d’une puissance de lamatrice, par exemple A3 = PM3P−1.A quoi ça sert de calculer des puissances d’une matrice ?Ça sert par exemple de calculer le cumul d’intérêt :

    Avec 3% d’intérêt annuel, et 100 euros de capital initial, commentcalculer le capital au bout de 3 ans, de 10 ans ? On pose u0 = 100,et un le capital au bout de n ans, alorsun = (1 + 0, 03)un−1 = (1, 03)

    n100.

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?Ça sert en particulier de faciliter le calcul d’une puissance de lamatrice, par exemple A3 = PM3P−1.A quoi ça sert de calculer des puissances d’une matrice ?Ça sert par exemple de calculer le cumul d’intérêt :

    Avec 3% d’intérêt annuel, et 100 euros de capital initial, commentcalculer le capital au bout de 3 ans, de 10 ans ? On pose u0 = 100,et un le capital au bout de n ans, alorsun = (1 + 0, 03)un−1 = (1, 03)

    n100.

    Avec x euros d’action A et y euros d’action B , les valeurs après unan sont x + 0, 03y et 0, 04x + y respectivement. Comment calculerles valeurs après 3 ans, après 10 ans ?

  • §7. Retour à la diagonalisation

    A quoi ça sert de diagonaliser une matrice ? c’est-à-dire d’exprimerA sous la forme PMP−1 avec M diagonale ?Ça sert en particulier de faciliter le calcul d’une puissance de lamatrice, par exemple A3 = PM3P−1.A quoi ça sert de calculer des puissances d’une matrice ?Ça sert par exemple de calculer le cumul d’intérêt :

    Avec 3% d’intérêt annuel, et 100 euros de capital initial, commentcalculer le capital au bout de 3 ans, de 10 ans ? On pose u0 = 100,et un le capital au bout de n ans, alorsun = (1 + 0, 03)un−1 = (1, 03)

    n100.

    Avec x euros d’action A et y euros d’action B , les valeurs après unan sont x + 0, 03y et 0, 04x + y respectivement. Comment calculerles valeurs après 3 ans, après 10 ans ? On pose{

    xn+1 = xn + 0, 03ynyn+1 = 0, 04xn + yn

    ou bien

    (

    xn+1yn+1

    )

    =

    (

    ?)(

    xnyn

    )

  • §8. Sens géométrique des vecteurs propres

  • Cas de valeurs propres multiples

    Exo. Pour chacune des trois matrices suivantes, déterminer si elleest diagonalisable, et la diagonaliser si possible :

    (

    1 11 1

    )

    ,

    (

    1 10 1

    )

    ,

    (

    5 −11 3

    )

    5 0 00 5 00 0 0

    On va rencontrer des valeurs propres multiples.

  • Pour

    (

    1 11 1

    )

    , on voit qu’elle est symétrique, donc par le théorème

    2, elle est diagonalisable. On peut aussi calculer son polynôme

    caractéristique

    1 − λ 11 1 − λ

    = λ(λ− 2). De là on voit qu’il y a

    deux valeurs propres distinctes. On peut donc appliquer Théorème1 pour conclure que la matrice est diagonalisable. On peut bien surcommencer à chercher les vecteurs propres...

  • Pour

    (

    1 11 1

    )

    , on voit qu’elle est symétrique, donc par le théorème

    2, elle est diagonalisable. On peut aussi calculer son polynôme

    caractéristique

    1 − λ 11 1 − λ

    = λ(λ− 2). De là on voit qu’il y a

    deux valeurs propres distinctes. On peut donc appliquer Théorème1 pour conclure que la matrice est diagonalisable. On peut bien surcommencer à chercher les vecteurs propres...

    Pour

    (

    1 10 1

    )

    , on n’a qu’une seule valeur propre λ = 1. Calculer

    une base de son sous espace propre : A − Id =

    (

    0 10 0

    )

    . On trouve

    Ker(A − Id) = 〈~e1〉. Donc P =(

    ~e1)

    n’est pas une matrice carrée.A n’est pas diagonalisable.

  • Pour

    (

    1 11 1

    )

    , on voit qu’elle est symétrique, donc par le théorème

    2, elle est diagonalisable. On peut aussi calculer son polynôme

    caractéristique

    1 − λ 11 1 − λ

    = λ(λ− 2). De là on voit qu’il y a

    deux valeurs propres distinctes. On peut donc appliquer Théorème1 pour conclure que la matrice est diagonalisable. On peut bien surcommencer à chercher les vecteurs propres...

    Pour

    (

    1 10 1

    )

    , on n’a qu’une seule valeur propre λ = 1. Calculer

    une base de son sous espace propre : A − Id =

    (

    0 10 0

    )

    . On trouve

    Ker(A − Id) = 〈~e1〉. Donc P =(

    ~e1)

    n’est pas une matrice carrée.A n’est pas diagonalisable.

    Pour

    (

    5 −11 3

    )

    , le polynôme caractéristique est

  • Pour

    (

    1 11 1

    )

    , on voit qu’elle est symétrique, donc par le théorème

    2, elle est diagonalisable. On peut aussi calculer son polynôme

    caractéristique

    1 − λ 11 1 − λ

    = λ(λ− 2). De là on voit qu’il y a

    deux valeurs propres distinctes. On peut donc appliquer Théorème1 pour conclure que la matrice est diagonalisable. On peut bien surcommencer à chercher les vecteurs propres...

    Pour

    (

    1 10 1

    )

    , on n’a qu’une seule valeur propre λ = 1. Calculer

    une base de son sous espace propre : A − Id =

    (

    0 10 0

    )

    . On trouve

    Ker(A − Id) = 〈~e1〉. Donc P =(

    ~e1)

    n’est pas une matrice carrée.A n’est pas diagonalisable.

    Pour

    (

    5 −11 3

    )

    , le polynôme caractéristique est (λ− 4)2. Donc 4

    est une valeur propre double. Son sous espace propre est dedimension un. A n’est pas diagonalisable.

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (2 − λ)(

    (3 − λ)(1 − λ)− 8)

    .

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (2 − λ)(

    (3 − λ)(1 − λ)− 8)

    . Il faut surtout garder le facteur

    (2 − λ), on obtient que les valeurs propres sont 2 et les racines de(3− λ)(1− λ)− 8. Donc les valeurs propres sont

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (2 − λ)(

    (3 − λ)(1 − λ)− 8)

    . Il faut surtout garder le facteur

    (2 − λ), on obtient que les valeurs propres sont 2 et les racines de(3− λ)(1− λ)− 8. Donc les valeurs propres sont λ1 = 5, λ2 = 2 etλ3 = −1.

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (2 − λ)(

    (3 − λ)(1 − λ)− 8)

    . Il faut surtout garder le facteur

    (2 − λ), on obtient que les valeurs propres sont 2 et les racines de(3− λ)(1− λ)− 8. Donc les valeurs propres sont λ1 = 5, λ2 = 2 etλ3 = −1. Pour trouver les vecteurs propres correspondants, onéchelonne les trois matrices et obtient

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (2 − λ)(

    (3 − λ)(1 − λ)− 8)

    . Il faut surtout garder le facteur

    (2 − λ), on obtient que les valeurs propres sont 2 et les racines de(3− λ)(1− λ)− 8. Donc les valeurs propres sont λ1 = 5, λ2 = 2 etλ3 = −1. Pour trouver les vecteurs propres correspondants, onéchelonne les trois matrices et obtient

    1 0 00 1 0−2 −4 01

    30 0

    0 0 1−1

    3−1 2

    ,

    0 0 01 0 00 1 0

    0 0 1−1

    9−1

    9−1

    3

    −89

    1

    9−2

    3

    ,

    1 0 00 1 00 2 0

    −13

    0 00 0 11

    3−1 −4

    Donc

    A = PMP−1, avec P =

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (2 − λ)(

    (3 − λ)(1 − λ)− 8)

    . Il faut surtout garder le facteur

    (2 − λ), on obtient que les valeurs propres sont 2 et les racines de(3− λ)(1− λ)− 8. Donc les valeurs propres sont λ1 = 5, λ2 = 2 etλ3 = −1. Pour trouver les vecteurs propres correspondants, onéchelonne les trois matrices et obtient

    1 0 00 1 0−2 −4 01

    30 0

    0 0 1−1

    3−1 2

    ,

    0 0 01 0 00 1 0

    0 0 1−1

    9−1

    9−1

    3

    −89

    1

    9−2

    3

    ,

    1 0 00 1 00 2 0

    −13

    0 00 0 11

    3−1 −4

    Donc

    A = PMP−1, avec P =

    0 3 01 −3 12 −2 −4

    et M =

  • Pour

    2 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (2 − λ)(

    (3 − λ)(1 − λ)− 8)

    . Il faut surtout garder le facteur

    (2 − λ), on obtient que les valeurs propres sont 2 et les racines de(3− λ)(1− λ)− 8. Donc les valeurs propres sont λ1 = 5, λ2 = 2 etλ3 = −1. Pour trouver les vecteurs propres correspondants, onéchelonne les trois matrices et obtient

    1 0 00 1 0−2 −4 01

    30 0

    0 0 1−1

    3−1 2

    ,

    0 0 01 0 00 1 0

    0 0 1−1

    9−1

    9−1

    3

    −89

    1

    9−2

    3

    ,

    1 0 00 1 00 2 0

    −13

    0 00 0 11

    3−1 −4

    Donc

    A = PMP−1, avec P =

    0 3 01 −3 12 −2 −4

    et M =

    5 0 00 2 00 0 −1

    .

  • Pour

    −1 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (−1− λ)(

    (3− λ)(1 − λ)− 8)

    .

  • Pour

    −1 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (−1− λ)(

    (3− λ)(1 − λ)− 8)

    . On garde les facteurs, ici (−1− λ),

    on obtient que les valeurs propres sont 5, -1 et -1.

    λ1 = 5 :

    1 0 00 1 0−1 −4 01

    60 0

    0 0 1−1

    6−1 2

    , λ2 = −1 :

    0 0 01 0 02 0 0

    0 1 00 0 1−1 −1 −4

    Par chance, la valeur λ2 qui compte double, a deux vecteurspropres libres dans Ker(A − λ2Id). On peut donc former P et Mtelles que A = PMP−1. Ici P =??, M =??

  • Pour

    −1 0 01 3 12 8 1

    , son polynôme caractéristique est

    (−1− λ)(

    (3− λ)(1 − λ)− 8)

    . On garde les facteurs, ici (−1− λ),

    on obtient que les valeurs propres sont 5, -1 et -1.

    λ1 = 5 :

    1 0 00 1 0−1 −4 01

    60 0

    0 0 1−1

    6−1 2

    , λ2 = −1 :

    0 0 01 0 02 0 0

    0 1 00 0 1−1 −1 −4

    Par chance, la valeur λ2 qui compte double, a deux vecteurspropres libres dans Ker(A − λ2Id). On peut donc former P et Mtelles que A = PMP−1. Ici P =??, M =??

    Réponse : P =

    0 1 01 0 12 −1 −4

    , M =

    5 0 00 −1 00 0 −1

  • D’autres cas de valeurs propres multiples

    A =

    5 0 00 5 00 0 0

    , B =

    −1 0 00 −1 −30 0 2

    , C =

    2 3 −2−1 4 −1−1 5 −1

    A est déjà diagonale, 5 est une valeur propre double.

  • D’autres cas de valeurs propres multiples

    A =

    5 0 00 5 00 0 0

    , B =

    −1 0 00 −1 −30 0 2

    , C =

    2 3 −2−1 4 −1−1 5 −1

    A est déjà diagonale, 5 est une valeur propre double.

    B a pour valeurs propres

  • D’autres cas de valeurs propres multiples

    A =

    5 0 00 5 00 0 0

    , B =

    −1 0 00 −1 −30 0 2

    , C =

    2 3 −2−1 4 −1−1 5 −1

    A est déjà diagonale, 5 est une valeur propre double.

    B a pour valeurs propres 2,−1,−1, une base de Ker(B − 2Id) est

  • D’autres cas de valeurs propres multiples

    A =

    5 0 00 5 00 0 0

    , B =

    −1 0 00 −1 −30 0 2

    , C =

    2 3 −2−1 4 −1−1 5 −1

    A est déjà diagonale, 5 est une valeur propre double.

    B a pour valeurs propres 2,−1,−1, une base de Ker(B − 2Id) est

    01−1

    , et une base de Ker(B − (−1)Id) est

  • D’autres cas de valeurs propres multiples

    A =

    5 0 00 5 00 0 0

    , B =

    −1 0 00 −1 −30 0 2

    , C =

    2 3 −2−1 4 −1−1 5 −1

    A est déjà diagonale, 5 est une valeur propre double.

    B a pour valeurs propres 2,−1,−1, une base de Ker(B − 2Id) est

    01−1

    , et une base de Ker(B − (−1)Id) est ~e1,~e2. Donc B est

    diagonalisable.

    La matrice C a pour valeurs propres

  • D’autres cas de valeurs propres multiples

    A =

    5 0 00 5 00 0 0

    , B =

    −1 0 00 −1 −30 0 2

    , C =

    2 3 −2−1 4 −1−1 5 −1

    A est déjà diagonale, 5 est une valeur propre double.

    B a pour valeurs propres 2,−1,−1, une base de Ker(B − 2Id) est

    01−1

    , et une base de Ker(B − (−1)Id) est ~e1,~e2. Donc B est

    diagonalisable.

    La matrice C a pour valeurs propres 2, 2, 1. Mais il nous manque devecteurs propres libres pour former la matrice P . La matrice C n’estdonc pas diagonalisable, voir Exo. 6 de TD 7.

  • Epilogue : Base du noyau après échelonnement suivant les lignes

  • Epilogue : Base du noyau après échelonnement suivant les lignes

    1© 2 0 −20 0 1© 20 0 0 00 0 0 0

    (les pivôts doivent être égales à 1©).

  • Epilogue : Base du noyau après échelonnement suivant les lignes

    1© 2 0 −20 0 1© 20 0 0 00 0 0 0

    (les pivôts doivent être égales à 1©).

    • On permutes les lignes de 0 afin de mettre les pivots sur la

    diagonale :

    1© 2 0 −20 0 0 00 0 1© 20 0 0 0

    .

  • Epilogue : Base du noyau après échelonnement suivant les lignes

    1© 2 0 −20 0 1© 20 0 0 00 0 0 0

    (les pivôts doivent être égales à 1©).

    • On permutes les lignes de 0 afin de mettre les pivots sur la

    diagonale :

    1© 2 0 −20 0 0 00 0 1© 20 0 0 0

    .

    • On remplace les 0 sur la diagonale par −1 et on extrait ces

    vecteurs colonnes :

    2−100

    et

    −202−1

    .

  • Epilogue : Base du noyau après échelonnement suivant les lignes

    1© 2 0 −20 0 1© 20 0 0 00 0 0 0

    (les pivôts doivent être égales à 1©).

    • On permutes les lignes de 0 afin de mettre les pivots sur la

    diagonale :

    1© 2 0 −20 0 0 00 0 1© 20 0 0 0

    .

    • On remplace les 0 sur la diagonale par −1 et on extrait ces

    vecteurs colonnes :

    2−100

    et

    −202−1

    . C’est la base recherchée !

  • Epilogue : Base du noyau après échelonnement suivant les lignes

    1© 2 0 −20 0 1© 20 0 0 00 0 0 0

    (les pivôts doivent être égales à 1©).

    • On permutes les lignes de 0 afin de mettre les pivots sur la

    diagonale :

    1© 2 0 −20 0 0 00 0 1© 20 0 0 0

    .

    • On remplace les 0 sur la diagonale par −1 et on extrait ces

    vecteurs colonnes :

    2−100

    et

    −202−1

    . C’est la base recherchée !

    Preuve : Ces vecteurs sont clairement libres et de bon nombre parle théorème du rang. Il reste plus qu’à vérifier manuellement qu’ilssont dans le noyau.

  • Epilogue : Base du noyau après échelonnement suivant les lignes

    1© 2 0 −20 0 1© 20 0 0 00 0 0 0

    (les pivôts doivent être égales à 1©).

    • On permutes les lignes de 0 afin de mettre les pivots sur la

    diagonale :

    1© 2 0 −20 0 0 00 0 1© 20 0 0 0

    .

    • On remplace les 0 sur la diagonale par −1 et on extrait ces

    vecteurs colonnes :

    2−100

    et

    −202−1

    . C’est la base recherchée !

    Preuve : Ces vecteurs sont clairement libres et de bon nombre parle théorème du rang. Il reste plus qu’à vérifier manuellement qu’ilssont dans le noyau. Tester sur un autre exemple !