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Chapitre 3 : Que produit-on et comment le mesure-t-on ? INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES : On sensibilisera les élèves à la diversité des modes de production des biens et services et de leur mise à la disposition des consommateurs. On s'intéressera aux problèmes posés par la mesure de la valeur ajoutée NOTIONS : Production marchande et non marchande, valeur ajoutée. Finalités : - Définir la production au sens des économistes et montrer son caractère conventionnel - Présenter la diversité des produits - Montrer que les entreprises ne sont pas les seuls producteurs, qu’il existe diverses organisations productives aux logiques différentes. - Mettre en évidence les problèmes posés par la mesure de la valeur ajoutée. Objectifs : Être capable : - de définir les notions suivantes : production marchande, production non marchande, valeur ajoutée, capital fixe, capital circulant. - d’expliquer la différence entre biens et services, production marchande et non marchande, biens durables et non durables, biens de production durables et biens de consommations intermédiaires. - de présenter la diversité des organisations productives et leurs finalités. - d’expliquer comment on mesure la valeur ajoutée et ce qu’elle représente. - d’expliquer en quoi la définition de la production a un caractère conventionnel - d’expliquer les problèmes posés par la mesure de la valeur ajoutée. Problématiques : - En quoi consiste la production ? Que nécessite-t-elle ? - Que produit -on ? - Quelles sont les différentes logiques des organisations productives ? - Comment mesurer la richesse économique ? - Le PIB est -il un bon indicateur de richesse ? Pour réfléchir … « Lorsque le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière polluée, le dernier poisson pêché, les hommes s’apercevront que l’argent n’était pas comestible ». Chef indien d’Amazonie, cité par Bernard Maris, Antimanuel d’économie, Bréal, 2004. INTRODUCTION : Qu’est-ce que la production ? POUR COMMENCER

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Page 1: Chapitre 3 : Que produit-on et comment le mesure-t-on · - Comment mesurer la richesse économique ? ... « Lorsque le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière polluée,

Chapitre 3 : Que produit-on et comment le mesure-t-on ?

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES : On sensibilisera les élèves à la diversité des modes de production des biens et services et de leur mise à la disposition des consommateurs. On s'intéressera aux problèmes posés par la mesure de la valeur ajoutée NOTIONS : Production marchande et non marchande, valeur ajoutée. Finalités : - Définir la production au sens des économistes et montrer son caractère conventionnel - Présenter la diversité des produits - Montrer que les entreprises ne sont pas les seuls producteurs, qu’il existe diverses organisations productives aux

logiques différentes. - Mettre en évidence les problèmes posés par la mesure de la valeur ajoutée.

Objectifs : Être capable : - de définir les notions suivantes : production marchande, production non marchande, valeur ajoutée, capital

fixe, capital circulant. - d’expliquer la différence entre biens et services, production marchande et non marchande, biens durables et non

durables, biens de production durables et biens de consommations intermédiaires. - de présenter la diversité des organisations productives et leurs finalités. - d’expliquer comment on mesure la valeur ajoutée et ce qu’elle représente. - d’expliquer en quoi la définition de la production a un caractère conventionnel - d’expliquer les problèmes posés par la mesure de la valeur ajoutée.

Problématiques : - En quoi consiste la production ? Que nécessite-t-elle ? - Que produit -on ? - Quelles sont les différentes logiques des organisations productives ? - Comment mesurer la richesse économique ? - Le PIB est -il un bon indicateur de richesse ?

Pour réfléchir …

« Lorsque le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière polluée, le dernier poisson pêché, les hommes s’apercevront que l’argent n’était pas comestible ».

Chef indien d’Amazonie, cité par Bernard Maris, Antimanuel d’économie, Bréal, 2004.

INTRODUCTION : Qu’est-ce que la production ?

POUR COMMENCER

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Doc. 1 : La production au sens de l 'économiste Selon la définition de l'INSEE, « la production est l'activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et des services s'échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir de facteur de production s'échan-geant sur le marché ». Donc, au sens économique, pour qu'il y ait production, certaines conditions doivent être réunies. - L'activité doit être organisée par la société; ce qui signifie qu'elle doit être légale et déclarée. Ainsi la production domestique qui désigne le résultat du travail réalisé par les ménages dans le cadre domestique, c'est-à-dire en dehors du travail rémunéré, n'est pas au sens strict une production. De la même façon, la production n'englobe pas les richesses créées par le travail au noir. - L'activité doit créer des biens et des services. Un bien est un produit matériel alors qu'un service est un produit immatériel. Parmi les services on distingue le service marchand, qui est acheté directement par son utilisateur (transport dans un taxi, assurance privée, etc.), du service non marchand qui est principalement financé par la collectivité grâce aux prélèvements obligatoires (justice, cours dans un lycée public, etc.). La finalité de ces produits est de satisfaire directement les besoins humains ou de contribuer à la production d'autres produits. Les biens et services de consommation sont les produits directement utilisés pour la consommation. Les biens et services de production sont les produits réutilisés dans le processus de production afin de contribuer à la production d'autres produits.

Marc Montoussé, « La production fruit du capital et du travail», Cahiers français, n° 315, juillet-août 2003.

QUESTIONS 1) Illustrer. Donnez des exemples de productions prises en compte par l'analyse économique et d'autres, non prises en compte par l'analyse économique. 2) Analyser. Quelles sont les conditions permettant d'assimiler une création de richesse à une production au sens économique ? 3) Expliquer. Pourquoi certaines activités sont-elles exclues de la production ?

► La production est donc une activité qui fait l’objet d’une reconnaissance sociale qui est soumise à certaines règles. On dit que c’est une activité socialement organisée. Le travail domestique et le travail au noir ne sont pas pris en compte car ils ne sont pas reconnus (pour des raisons différentes). Deux éléments distincts permettent de définir la production : il faut que le résultat de la production s’échange sur un marché ou alors qu’il soit réalisé à partir de facteurs de production qui soient eux-mêmes marchands (travail déclaré et rémunéré ou biens d’équipement marchands). On voit donc là le caractère conventionnel de la définition de la production : dans la comptabilité nationale, on a décidé que certaines activités sont de la production (travail déclaré) alors que d’autres ne le sont pas (travail au noir). Il pourrait exister des normes de calcul différentes. En français, le mot production désigne à la fois l’activité qui consiste à produire et le résultat de la production : les produits créés.

Réagir, manuel p. 32

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Type d'activité Production Producteur photo 1 photo 2 photo 3 Photo 4

La plupart des biens et services peuvent se vendre. La production de ces biens et services est dite marchande lorsque leur prix couvre au moins leurs coûts de production. Par convention tous les biens sont considérés comme marchands. En revanche, certains services sont gratuits ou sont échangés contre une contribution inférieure à leurs coûts de production. Leur production est considérée comme non marchande. Alors que tous les biens sont marchands, les services peuvent être soit marchands (publicité), soit non marchands (police), soit parfois marchands, parfois non marchands (enseignement, santé). Par convention, tous les biens sont considérés comme marchands. On considère que les biens sont toujours vendus sur un marché et quand un bien est vendu à moins de 50% de son coût, on considère alors que c’est un service qui est rendu et non un bien qui est vendu (par exemple, l’organisation productive les Restos du cœur donne ou vend à un prix très faible des boites de conserves à des personnes à faibles revenus. La comptabilité nationale considère que ce que fournissent les restos du cœur est un service et non un bien). Les services peuvent être marchands ou non marchands (dans l’exemple des Restos du cœur, il s’agit d’un service non marchand).

Production marchande : production destinée à être vendue sur un marché à un prix au moins égal à son coût de production. Elle est réalisée par des entreprises dont les ressources proviennent essentiellement de la vente de leur production Production non-marchande : services fournis gratuitement ou quasi-gratuitement (inférieur à 50% du coût de production) par les administrations publiques ou les institutions à but non lucratif. En dépit de sa gratuité ou quasi-gratuité, la production non marchande a un coût ; elle est le plus souvent financée par l’État, les administrations de Sécurité sociale ou les collectivités locales (Régions, départements, communes), dont les ressources proviennent des prélèvements obligatoires. Coûts de production : dépenses engagées par les organisations productives pour produire

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I) Que produit-on et selon quelle logique?

A) La diversité des produits Les produits sont le résultat d’une production et peuvent être distingués de plusieurs façons.

1) La production est composée de biens et de services Ils peuvent être tout d’abord être différenciés selon leur nature. Les biens sont des produits matériels, stockables, divisibles (ex : voiture, vêtements, aliments) alors que les services sont des produits immatériels, non-stockables (ex : coupe de cheveux, cours de SES, voyage en train etc.). La production et la consommation d’un bien se réalisent à des moments différents : un fruit est produit par le cultivateur, puis est commercialisé et est consommé par un ménage. Au contraire, la production et la consommation d’un service interviennent simultanément: la coupe de cheveux est produite par le coiffeur, en même temps qu’elle est consommée par le client.

2) Les produits peuvent être marchands ou non marchands Les produits peuvent aussi être distingués selon leur mise à disposition des consommateurs. En effet, certains biens ou services doivent être achetés, tandis que d’autres sont fournis gratuitement ou quasi gratuitement. Les biens et services marchands sont vendus à un prix qui couvre au moins la moitié de leurs coûts de production alors que les services non marchands sont offerts gratuitement ou vendus à un prix inférieur à la moitié de leurs coûts de production.

Doc. 2 : Toutes les productions ne sont pas marchandes La plupart des services publics ne sont pas l'objet d'une vente, même si, comme toujours, il existe des exceptions : La Poste, par exemple. Mais l'instituteur ne vend rien, pas plus que le gendarme ou le juge. On pourrait certes imaginer qu'il n'en soit pas ainsi : après tout, aux États-Unis, l'enseignement supérieur se paie, tout comme en France, l'enseignement privé. En revanche, la Défense nationale se prêterait moins bien à une modification de ce type: on voit mal un système de milices privées se charger de la défense du territoire. Et si l'agent de la circulation ne laissait le passage au carrefour qu'à ceux qui acquittent un péage, il y a fort à parier que ce serait une pagaille indescriptible. Il existe ainsi tout une gamme de services qu'il n'est pas souhaitable ou pas possible de vendre. Ces services, pourtant, coûtent quelque chose que la collectivité finance, par ses impôts ou ses cotisations.

Denis Clerc, Déchiffrer l'économie, La Découverte, coll. G rands Repères, 2011.

QUESTIONS 1) Déduire. Pourquoi peut-on dire que la production des services publics est une production non marchande ? 2) Expliquer. Comment sont financées les productions non marchandes des services publics ? 3) Illustrer. Donnez des exemples de productions non marchandes qui ne proviennent pas des administrations publiques. 4) Analyser. Pourquoi certaines productions sont-elles non marchandes? 3) Les produit peuvent être destinés à la consommation ou à la production d’autres biens et services Enfin, les produits différent selon l’usage que l’on en fait. Les biens et services de consommation servent à satisfaire directement un besoin alors que les biens et services de production permettent de produire d’autres biens ou services. Ces biens et services utilisés pour produire, sont également appelés facteurs de production. Ce sont des facteurs de production matériels qui se combinent au facteur travail. Les services de production sont ceux qu’utilisent les organisations productives dans le cadre de leur activité (publicité, services à caractère juridique, expertise comptable, services bancaires, prestations fournies par des organismes de formation, maintenance informatique, etc. recherche et développement ...). Les biens et services de production intermédiaires sont transformés ou détruits lors du processus de production (matières premières, produits semi-finis, transport etc.) et les biens et services de production durable sont utilisés pendant plusieurs cycles de production (locaux, machines, publicité etc.). Pour les acquérir, l’entreprise réalise un investissement. Les produits diffèrent donc aussi selon leur durabilité : on distingue, au sein des biens de Y utilisés par les entreprises, le capital fixe (biens de y durables, appelés aussi biens d’équipement : machines, robots, bâtiments, etc.) du capital circulant, ou consommations intermédiaires ; et, pour les consommateurs, les biens de consommation durables (automobile, habitat, équipement ...) des biens de consommation non durables ou fongibles (aliments…).

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Produit : bien économique c’est-à-dire issu de la production Biens : produits matériels, stockables, divisibles. Services : produits immatériels, non-stockables, moins divisibles. La production et la consommation d’un service se font en même temps.

Le hamburger servi au restaurant relève du service car on considère que ce qui est consommé ce n’est pas le simple hamburger mais un service global (utilisation du lieu etc. on parle de service de restauration). Le hamburger est considéré comme une composante du service. Le pain, les tomates, le steak, etc. sont des consommations intermédiaires, c’est-à-dire des biens ou services qui sont utilisés au cours du processus de production du service de restauration.

Biens de consommation finale : utilisation et destruction par l’usage des biens et services par des utilisateurs finaux au vu de satisfaire leurs besoins (exemple des haricots verts achetés au supermarché par un individu pour sa consommation personnelle, mais aussi le photocopieur ou l’automobile destinés à être utilisés dans le cadre du ménage) Biens de production : biens utilisés au cours du processus de production, donc servant à produire d’autres biens. Au sein des biens de production, on distingue les biens d’équipement et les biens de consommation intermédiaire Biens d’équipement ou capital fixe : bien de production durable (usure progressive et donc utilisation pendant plusieurs cycles de production) utilisé au cours du processus de production : machines-outils, bâtiments et locaux destinés à la production (exemple du four à pain utilisé par le boulanger ou achat d’un photocopieur par un bureau pour un usage professionnel) Consommations intermédiaires ou capital circulant : biens détruit ou transformés au cours du processus de production : matières premières, énergie, produits semi-finis, pièces détachées…. On ne peut pas le réutiliser sur plusieurs cycles de production (exemple de la farine utilisée par le boulanger pour faire du pain ou de l’achat d’haricots verts par un restaurant pour préparer un plat qui sera ensuite servi). Exercice 1 : Distinguer biens et services marchands et non marchands Cochez la case correspondant à chaque exemple.

Biens Services marchands non marchands

Une table Un voyage en taxi Le dépôt d’une plainte au commissariat de police L’éclairage public Une bouteille d’eau Une garde d’enfants

Exercice 2 : Distinguer les différents types de produits Cochez les bonnes cases :

Biens de consommation

Biens intermédiaires

Biens d’équipement

Services marchands

Services non

marchands Une télévision pour une famille

Un tracteur pour un agriculteur De l’essence pour un taxi Un chapiteau de cirque De l’essence pour la famille Du raisin pour faire du vin Un prêt bancaire La célébration d’un mariage Un avion pour Air France Un cours de SES

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Exercice 3 : Remplissez le schéma suivant à l’aide des termes : services, biens de consommation, service marchand, biens intermédiaires, biens, service non-marchand, biens d’équipement. Exercice 4 : Complétez le schéma ci-dessous avec les termes suivants : biens de consommation / services marchands / consommations intermédiaires (capital circulant) / services de consommation / services non marchands / biens et services de production durables (capital fixe) / biens et services de consommation / biens et services de production.

Exercice 5 : Les biens et services de production Un producteur de crèmes glacées utilise les biens et services de production suivants : usine, lait, congélateurs, publicité, transport, chocolat, électricité, eau, fruits, batteuse et broyeuse, sucre, colorants, cuves, boîtes d’emballage en plastique, étiquettes. Classez ces produits dans le tableau ci-dessous.

Consommations finales (capital circulant)

Biens de production durables (capital fixe)

Services de production

Production

..............................

= Production

matérielle stockable

............................= production

non stockable

............................

............................

...................

= achetés par les ménages

............................

.....................= achetés par les entreprises pour être transformés

.........................

............................

..................= achetés par les entreprises pour produire

............................

......................= fournis par les entreprises à un certain prix

............................

......................= fournis gratuitement par des administrations

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B) La diversité des producteurs

Doc. 3 : la diversité des organisations productives

Acteurs productifs à but lucratif Acteurs productifs à but non lucratif Entreprises sociétaires (appartient à plusieurs personnes : PME ou grande entreprise)

Administrations publiques (Etat, collectivités locales et sécurité sociale)

Entreprises individuelles (propriété d'un seul entrepreneur : artisan, commerçant, profession libérale)

ISBLM (Institutions sans but lucratif au service des ménages : associations caritatives, culturelles, sportives, syndicats, partis politiques ...)

- Production marchande - Les ressources proviennent, pour l'essentiel, de la vente de leurs produits à des consommateurs finals ou à d'autres producteurs.

- Production non-marchande - Leurs ressources proviennent, pour l'essentiel, soit des prélèvements obligatoires (administration publique), soit des cotisations des adhérents (ISBLM), de dons ou de subventions

1) Les principaux producteurs sont les entreprises

Doc. 4 : Une définition de l’entreprise

L'entreprise est une unité économique qui combine des facteurs de production pour produire des biens ou des services destinés à être vendus sur un marché. L'entreprise est l'unité fondamentale de l'économie de marché. Très nombreuses (autour de 3,5 millions en France aujourd'hui), très diverses (elles vont de l'échoppe du cordonnier à la multinationale de l'automobile), les entreprises forment un ensemble hétérogène qui pose de délicats problèmes de classification. C'est pourquoi l’entreprise a fait l'objet d'un grand nombre de définitions qui mettent en général l'accent sur deux aspects fondamentaux: son rôle économique de centre de production et de profit et la nature de groupe humain organisé en fonction de ce rôle.

D’après A. Beitone et alii, Dictionnaire des sciences économiques, Éd. Armand Colin

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Doc. 5 : Les différentes entreprises

L'entreprise, au sens économique, peut être aussi bien le petit commerce que la société multinationale, l'exploitant agricole que le producteur de voitures, le médecin en profession libérale que la société anonyme. Bref, l'entreprise désigne l'unité économique dont l'activité aboutit à une vente sur le marché. Ce qui constitue l'entreprise, c'est le fait d'employer du travail - salarié ou indépendant - pour produire une valeur marchande. Une définition aussi large inclut des entreprises très différentes. Différentes par la taille (de 0 salarié à 300 000 comme à la Poste), par le statut juridique (entreprise familiale ou individuelle. société privée, coopérative. entreprise publique ...), par l'activité, par l'objectif poursuivi (profit, service public...).

D. Clerc, Déchiffrer l'économie, Syros, 2010.

Question : à partir de ces deux textes, comment peut-on définir une entreprise ?

NB: Au-delà des entreprises (voir chapitre 4) , il y d’autres unités de production

2) Administrations publiques et associations produisent également, mais dans une logique différente

Doc. 6 : Quelles administrations publiques ?

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Doc. 7 : Pourquoi des administrations publiques?

Doc. 8 : Combien d’associations en France?

Nombre d’associations en France 2011 Associations sans salariés 1 111 000 Associations employant des salariés 189 000 Total 1 300 000

Quelques repères sur les associations en France aujourd’hui - Edith Archambault – Viviane Tchernonog – Centre d’Economie de la Sorbonne - CNRS - Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (mars 2012)

1) Calculer. Quelle est la proportion des associations employant des salariés? 2) Comment appelle-t-on les personnes non-salariées participant à l’activité des associations?

Poids économique des associations Le budget cumulé du secteur associatif représente 3,2% du PIB. La valeur monétaire du bénévolat est estimée entre 0,9% et 1,9% du PIB.

Doc. 9: Répartition des associations selon le secteur d’activité principal en 2012:

Sources :V. Tchernonog et E. Archambault, Repères sur les associations, CPCA, 2012 V. Tchernonog, Le paysage associatif français. Mesures et évolutions, Dalloz Juris-Associations,

1) Qu’est-ce qui différencie les associations des entreprises et des administrations publiques? 2) Quels sont les trois types d’activités qui mobilisent le plus d’associations? 3) Donnez des exemples d’associations correspondant à chacun des secteurs. 4) Citez, pour chacundes trois types d’associations, deux noms d’associations que vous connaissez

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► Certaines représentations mentales concernant les associations sont erronées. Les associations ne sont pas uniquement caritatives ou humanitaires et elles ne fonctionnent pas que grâce à des bénévoles. ► Les associations sont des structures privées, qui fournissent néanmoins des services utiles pour la société. Leur secteur est très hétérogène : tourisme, culture, loisirs, sport, partis politiques, syndicats, humanitaire, anciens combattants, association de quartier, de protection de l’environnement. Bref tout ce qui peut permettre aux individus d’être des acteurs. Car ces organisations regroupent des personnes s’associant volontairement. Certaines opèrent sur un marché et vendent des services, d’autres dépendent totalement des dons privés ou des subventions publiques. Leur point commun est que, même si elles réalisent un profit, celui-ci doit être toujours être réinvesti dans l’association, pour la formation des salariés et des activités sociales : leur but est donc non lucratif.

Doc. 10 : Nature des ressources des associations en 2011 : Source : Enquête CNRS- Centre d’économie de la Sorbonne, « Le paysage associatif français », 2011- 2012 1) Rédigez une phrase présentant l’information apportée par la donnée entourée en rouge. 2) Qu’appelle-t-on « mécénat » ? 3) Rédigez une phrase pour présenter la part des subventions publiques dans le total des ressources des associations. 4) En utilisant l’exemple des Restos du Coeur, donnez un exemple de recettes d’activités privées.

Exercice 6 : Voici une liste d’organisations productives : Renault, les Restos du cœur, le Club de football de Manchester United, La Poste, un parti politique, une antenne de la Sécurité sociale, Procter Et Gambie, EDF-GDF, Ford, le club de sports de votre quartier, la SNCF.

Complétez le tableau ci-dessous en utilisant les exemples ci-dessus.

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TD 4 sur les différentes ORGANISATIONS PRODUCTIVES : qui produit et dans quelle logique ?

FAIRE LE BILAN

SYNTHESE La production est une activité socialement organisée qui consiste à créer des biens ou des services, destinés ou non à être vendus, à partir de facteurs de production (travail et capital) rémunérés. Les biens sont des produits matériels tandis que les services sont des produits immatériels. Il peut s‘agir de biens ou de services. de consommation qui satisfont directement les besoins des consommateurs, ou de biens et services. de production utilisés pour produire d’autres biens ou services. Dans ce dernier cas, ce sont des biens intermédiaires détruits au cours du processus de production (consommations intermédiaires ou capital circulant), ou des biens. (et services) de production durable (capital fixe) pouvant être utilisés sur plusieurs cycles de production et que le producteur acquiert en investissant. La production peut être destinée à être vendue : il s’agit alors d’une production marchande En revanche, une production non-marchande est fournie gratuitement ou quasi gratuitement à ceux à qui elle est destinée.

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II) Comment mesure-t-on la richesse économique ?

A) De la valeur ajoutée au P.I.B.

Doc. 1 p. 32 : La valeur ajoutée comme création de richesse nouvelle

Une mesure simple de la production consisterait à utiliser le nombre d’unités de biens ou de services produits (nombre d’automobiles pour un constructeur automobile, nombre d’analyses pour un laboratoire, nombre de nuitées pour un hôtel, etc.). Cette mesure de la production, exprimée en quantités physiques, présente une limite évidente : elle ne permet pas d’avoir une vision synthétique d’une production composite : - par sa nature (une menuiserie qui produit des tables et des chaises, un agriculteur qui produit à la fois du maïs et du lait, etc.) - et par sa diversité qualitative (un même hôtel peut proposer des chambres diverses, de la « single » à la suite). La solution consiste à mesurer la production non en quantités physiques mais en faisant référence à sa valeur, celle-ci étant, par convention, estimée par le prix du marché, c'est-à-dire celui payé par l’acquéreur : cette convention fait l’hypothèse selon laquelle le prix que l’acheteur est disposé à payer, sur un marché concurrentiel, reflète la valeur qu’il attache au bien ou service qu’il acquiert. La production en valeur se mesure alors par les quantités produites multipliées par leur prix de vente, que la production ait ou non été effectivement vendue au cours de la période (elle peut avoir été stockée) ; dans les entreprises de services elle est généralement équivalente au chiffre d’affaires puisque les services ne peuvent être stockés. Si l’on veut connaître la véritable valeur créée au cours du processus productif, il faut retrancher à la mesure de la valeur de la production, la valeur des biens ou services de consommation intermédiaire qui ont été utilisés au cours du processus productif. En effet, si on veut mesurer la contribution productive propre de l’entreprise, il ne faut inclure dans le calcul que ce qui a été créé au sein de l’organisation productive. Cette richesse provient du capital et du travail (les deux facteurs de production). On inclut parfois aussi dans les facteurs de production les ressources naturelles utilisées par l’organisation productive comme la terre pour les agriculteurs ou le pétrole pour les producteurs de pétrole). Le capital renvoie aux biens d’équipement. Pour mesurer l’apport de chaque unité de production à la production nationale, on calcule la valeur ajoutée. La valeur ajoutée est mesure la valeur de la production nouvelle réalisée dans une entreprise, c’est-à-dire la valeur que chaque producteur ajoute aux consommations intermédiaires qu’il utilise, en les transformant en produit final plus élaboré. La VA permet de calculer ce que chaque producteur a effectivement produit, c'est-à-dire la valeur qu'il a ajoutée à la valeur des biens et services qu'il a achetés à l'extérieur. En effet, quand une entreprise vend par exemple pour 3 millions d'euros de produits, elle n'a pas créé elle-même la totalité de cette production car elle a acheté des produits (biens et services, par exemple les matières premières, l'électricité, etc...) à d'autres entreprises.

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Exemple de la filière bois ci-contre → Doc. 11 : Le calcul de la valeur ajoutée L'entreprise Garnier fabrique toutes sortes de meubles. La mise en vente du produit a exigé plusieurs transformations à partir de la matière première de base. Différents acteurs sont intervenus : l'entreprise qui a produit le bois, la scierie, l'entreprise Garnier pour l'ébénisterie et enfin, la grande surface qui se charge de vendre les meubles. Si l'on néglige, pour simplifier, les autres consommations intermédiaires utilisées par les quatre acteurs, on décompose ainsi la participation respective pour la production et la vente d'un meuble au prix moyen de 300 euros : Produit vendu Bois (exploitation forestière) Planches (scierie) Meubles (entreprise Garnier : ébénisterie) Vente aux consommateurs (grande surface)

Valeur du produit vendu 50 euros 80 euros 240 euros 300 euros

1) Expliquer. Pourquoi peut-on dire que la grande surface ajoute de la valeur au produit proposé ? 2) Calculer. Quelle est la valeur ajoutée par chacun des acteurs ? 3) Analyser. Pour mesurer l'ensemble de richesses créées par les acteurs, pour- quoi ne peut-on pas faire la somme des valeurs vendues par chacun (50 + 80+ 240 + 300 = 670 euros) ? Prenons un autre exemple : il est rare quand on veut acheter un vélo de le trouver sans pneus. Et le prix est global : on achète le vélo avec ses pneus sans savoir ce que valent les pneus. Pourtant l'entreprise qui a fabriqué ce vélo et nous le vend (elle va donc encaisser le prix que nous allons payer) n'a pas fabriqué ces pneus car il s'agit d'une technologie complètement différente de la construction de bicyclettes. C'est par exemple Michelin qui a fabriqué ces pneus. Pour évaluer la production réalisée dans l'entreprise qui fabrique les bicyclettes, il est nécessaire d'enlever le montant correspondant à l'achat des pneus du montant encaissé lors de la vente du vélo. Pour connaître la valeur ajoutée d'une entreprise sur une période donnée (un an, par exemple), on doit donc soustraire du chiffre d'affaires de l'entreprise (c'est-à-dire le montant de ses ventes pendant l'année) le montant total de ses consommations intermédiaires (c'est-à-dire la valeur des produits achetés à d'autres entreprises pour être incorporés dans la production). Chiffre d’affaires : recettes de l’entreprise tirée de la vente de sa production (prix x quantité vendue)

Consommations intermédiaires: Ex : Matières premières, électricité, assurances, fournitures diverses, produits semi-finis, publicité, transports, etc...... La valeur ajoutée d'une entreprise correspond finalement à la "richesse" qu'elle produit réellement.

= CI + VA

VA = chiffre d'affaires (valeur de la production vendue) - consommations intermédiaires

ou

VA = Valeur marchande des biens et services produits (si existence de stocks) - CI.

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Dernier exemple :

Quelle est la valeur ajoutée de la boulangerie ?

Erreurs Fréquentes La première difficulté rencontrée souvent par les élèves est de ne pas savoir que parler de la valeur ajoutée ou parler de la production d'un pays ou d'une entreprise, c'est la même chose. Autrement dit, l'expression ‘’valeur ajoutée’’ doit être immédiatement synonyme, pour vous, de production de l'entreprise ou du pays. La valeur ajoutée est la façon de mesurer la production effectivement réalisée. Cette difficulté est souvent rencontrée dans les tableaux statistiques : une des lignes s'appelle valeur ajoutée et les élèves ne savent pas quoi en faire car ils ne savent pas à quoi ça correspond. La deuxième difficulté vient du fait que la plupart du temps, les tableaux parlent de la croissance de la valeur ajoutée et non de la valeur ajoutée elle-même. Il faut donc bien veiller à la façon d'utiliser les nombres du tableau dans les phrases : si le taux de croissance de la valeur ajoutée passe de 3.5% une année à 2.8% l'année suivante, la valeur ajoutée n'a pas diminué. C'est son taux de croissance qui a diminué. On dira donc que la croissance de la valeur ajoutée s'est ralentie, ou que la valeur ajoutée augmente moins vite. La valeur ajoutée n'est évidemment pas assimilable aux bénéfices de l'entreprise. Si vous faites cette confusion, vous montrez que vous ne savez pas du tout ce qu'est la valeur ajoutée. Ce n'est pas non plus un impôt : il y a effectivement un impôt qui s'appelle "taxe sur la valeur ajoutée", mais il ne faut pas confondre l'impôt et ce sur quoi il est appliqué. La somme des valeurs ajoutées réalisées sur le territoire par les agents économiques résidents rémunérés permet d’obtenir le produit intérieur brut du pays (PIB). L’ajout des valeurs ajoutées au lieu des chiffres d’affaires évite de comptabiliser plusieurs fois les mêmes produits. Le PIB est l'un des indicateurs économiques les plus importants dans la mesure où il reflète l'activité productive d'un pays au travers des richesses produites par ses agents économiques résidents La VA se répartit principalement entre les salariés, l'Etat, et les apporteurs de capitaux. Chacune des composantes de la valeur ajoutée représente un revenu pour une catégorie d'agent économique (logique Production - Revenu- Dépense).

Doc. 12 : Comment mesurer la valeur des productions non marchandes ? Il est [...] plus délicat de mesurer les services non marchands produits par les administrations publiques qui n'ont ni prix de vente ni, souvent d'équivalent dans le secteur marchand. Aussi, jusqu'en 1976, la comptabilité nationale ne comptait dans la production que les biens et services marchands. On excluait de la sorte tous les services collectifs publics, qui pourtant satisfont des besoins essentiels (sécurité, éducation, santé, etc.). Par la suite, suivant en cela les recommandations de l'ONU pour l'harmonisation des comptes nationaux, la comptabilité nationale a élargi la mesure de la production aux services non marchands produits à l'aide de facteurs de production marchands (c'est-à-dire du travail salarié, des équipements achetés sur les marchés, des prestations de services payants, etc.). On peut en effet évaluer ces services non marchands par le coût des facteurs marchands qui ont contribué à leur production. Certes, la méthode est imparfaite dans la mesure où elle vient à considérer que plus la production du service est coûteuse, plus le service effectivement rendu augmente. Mais il vaut mieux accepter une mesure imparfaite dont on connaît les limites qu'ignorer complètement une part essentielle de la production nationale.

Jacques Généreux, Économie politique, 2. Microéconomie, Hachette, 6e édition, 2012.

1) Analyser. Peut-on évaluer la valeur ajoutée dans la production de services non marchands de la même' manière que pour la production marchande ? 2) Lire. Pourquoi la mesure alternative proposée reste-t-elle imparfaite ? 3) Lire. Que signifie la phrase soulignée ?

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► Il est plus difficile de mesurer la valeur de la production des organisations productives non marchandes car, par définition, la production n’est pas vendue sur un marché et les prix des services fournis sont soit inexistants (services gratuits), soit très faibles et on considère qu’ils ne reflètent pas la vraie valeur de la production. La valeur de la production des organisations productives non marchandes est appréhendée à travers le coût de production des services produits. La production non marchande des administrations publiques et des administrations privées est donc mesurée forfaitairement par les coûts de ces services (rémunération des salariés, coûts de fonctionnement : consommations intermédiaires...). On dit que le PIB non marchand s'évalue au coût des facteurs. La production marchande quant à elle, est évaluée au prix du marché. La mesure de la production ne peut être effectuée que par la comptabilisation de la somme des valeurs ajoutées. Ainsi, le produit intérieur brut se calcule à partir de la somme des valeurs ajoutées réalisées par les producteurs. Le PIB mesure la somme des valeurs ajoutées des unités résidentes : Le PIB comptabilise l’ensemble des richesses créées et déclarées soit

- La production marchande, estimée par la VA - La production non-marchande estimée par son coût de

production. Le PIB ne mesure donc que la valeur créée au cours du processus productif par les organisations productives. La croissance renvoie à l’évolution du PIB. Une croissance de 3%, veut dire que la valeur du PIB a augmenté de 3%. C’est un indicateur central sur la base duquel les sociétés évaluent leurs résultats économiques. On compare souvent les sociétés en regardant le montant de leur PIB par habitant (PIB/ nombre d’habitants), considéré comme un indicateur de niveau de vie moyen. On dit souvent que le PIB est un indicateur de richesse mais le choix de ce terme est impropre, la richesse désignant au sens strict le patrimoine (stock d’actif possédé). Or le PIB créé au cours d’une année dans un pays est un flux de richesses qui vient accroitre le stock de richesses (ou patrimoine) existant.

Conclusion : Vous complèterez le texte en utilisant les mots suivants : valeur ajoutée, production, consommations intermédiaires, PIB. La mesure de la création de richesse repose sur le calcul de la ……………………………………. issue de l’activité des unités de production. La ……………………………………………… est la différence entre la valeur de la ………………………………………. et celle des ………………………………………………………….. La somme des ………………………………………………. de toutes les unités de production d’un pays constitue le ………………………….. de ce pays. La question qui se pose vis-à-vis de l’indicateur qu’est le PIB est de savoir si c’est un bon indicateur de bien-être, c’est-à-dire un indicateur adapté pour comparer la qualité de vie dans différentes sociétés. Intègre-t-il dans son calcul tout ce qui compte dans la qualité de vie des individus ? La conception de la richesse qui sous-tend cet indicateur est-elle adaptée pour comparer les sociétés ?

PIB = Somme des VA + TVA + Droits de douane - subventions

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B) Quelles sont les limites du PIB dans la mesure de la richesse ? 1) Mesurer la richesse à l’aide du P.I.B. présente plusieurs avantages…

Comme tout indicateur, le PIB repose sur des conventions, des choix sur ce que l’on doit comptabiliser ou pas. Il mesure ce qui est produit, pendant une période donnée par du travail rémunéré. C’est une bonne mesure dans le sens où : - Il traduit la place primordiale du travail et de la monnaie dans nos sociétés où l’échange monétaire et marchand est le mode dominant de distribution des biens et services ; mais aussi la place du service public en intégrant la mesure de la production non-marchande ; - Il permet d'évaluer la croissance de l'activité économique : taux de croissance économique = taux de variation du PIB.

Doc. 13 : Le PIB, principal indicateur de la santé d’une économie

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2) … mais aussi de nombreuses limites :

Doc. 14 : Vive la croissance ! Vive les catastrophes !

Doc. 2 p. 33 : Comptabiliser les richesses : un exercice complexe.

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Doc. 3 p. 33 : PIB et mesure du bien-être

Le PIB prend en compte de façon très imparfaite et partielle la production non marchande : l’évaluation au coût des facteurs reflète mal la contribution réelle des services non marchands à la satisfaction individuelle et collective, dont l’estimation nécessite de prendre en compte d’autres indicateurs, à la fois de volume et de qualité. C’est le cas par exemple de l’éducation et de la santé.

Le PIB prend en compte de façon très imparfaite et partielle l'économie souterraine (voir schéma ci-dessous) qui regroupe l’ensemble des productions licites ou illicites de biens et services qui ne sont pas déclarées par leurs producteurs aux centres des impôts et comprend : - l’économie criminelle (vente d’armes, de stupéfiants, trafics, proxénétisme…) - l’économie « au noir » (activité légale mais non déclarée) : travail au noir occasionnel, travail au noir continuel, déclaration partielle de l’activité (fraude fiscale). La comptabilité nationale fait une estimation partielle de l’économie souterraine en l’évaluant à 4 % de PIB environ.

Le PIB exclut tout ce qui n’a pas de valeur monétaire ; donc, toute une partie de l'économie ne peut être prise en compte par cet indicateur : les activités domestiques et les activités bénévoles (associatives notamment) qui améliorent pourtant le bien-être et créent du lien social.

Le PIB n'intègre absolument pas les aspects négatifs de la croissance : il ignore les destructions que la production opère sur l’environnement et qui réduisent le « patrimoine naturel » et le bien-être. La destruction de la

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forêt amazonienne, la pêche intensive ou les émissions de gaz à effet de serre des usines et des automobiles accompagnent l’augmentation du PIB mais sont catastrophiques en terme de développement durable (ou soutenable). En effet, ces activités compromettent les capacités des générations futures à répondre à leurs besoins (épuisement des ressources naturelles, réchauffement de la planète etc.).

Le PIB ou le PNB (produit national brut) sont des indicateurs quantitatifs qui ne prennent absolument pas en compte les notions de qualité de vie ou de bien-être.

En revanche : Il comptabilise les dépenses nécessaires pour compenser les dommages que la production occasionne : dégradation de l’environnement, accidents… La pollution, les gaspillages, les réparations… font augmenter le PIB ! Par exemple, les catastrophes naturelles provoquent des destructions et blessures qui permettent l’augmentation de la valeur ajoutée du bâtiment et des hôpitaux mais sont évidemment nuisibles à la population. L’augmentation des cambriolages est favorable à la production d’alarmes ou de vitres anti-effraction mais s’accompagne d’un sentiment d’insécurité croissant. Pour certains économistes, ces productions, qui ne servent qu’à réparer les dégâts d’activités humaines, ne devraient pas être comptabilisées dans le PIB.

Le PIB augmente aussi grâce à toutes sortes d’activités qui peuvent être néfastes au bien-être et à la qualité de vie de la population : vente d’alcool, de cigarettes, d’armes…

D’autre part, le PIB ne rend pas compte des inégalités. Plus de richesses créées peuvent se traduire par une stagnation voire un accroissement des inégalités quand elle profite aux plus riches. La croissance se caractérise par l'apparition chronique de déséquilibres économiques telles que le chômage, le stress au travail…. Les déséquilibres sociaux ne sont, bien entendu pas pris en compte dans les indicateurs économiques.

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Doc. 15 : Le P.I.B. ne mesure pas le bien-être

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Manuel, doc. 3 p. 27 : De la richesse au bonheur : être plus riche nous rend-il plus heureux ?

Manuel, doc. 4 p. 27 : Bien-être et revenu réel par habitant aux Etats-Unis (1973-2004) Pour rendre compte du progrès et de l’amélioration du bien-être, il faut trouver des indicateurs plus adaptés.

Les indicateurs économiques ne sont donc intéressants que pour mesurer les richesses générées par les transactions monétaires. Mais, nous retiendrons qu'ils sont insuffisants pour évaluer les richesses globales de l'économie d'un pays. Et, a fortiori, ils ne disent rien sur l’évolution du bien-être au sein d’une société. Le PIB ne signifie pas le bonheur intérieur brut…

Exercice de synthèse : Remplissez le tableau ci-dessous à partir des propositions suivantes :

• La production de biens et services issus d’un travail rémunéré

• Les inégalités • Le TCAM du PIB permet de repérer les phases

de croissance économique dans l’histoire • La production non marchande • Le niveau de vie moyen (le RDB/habitant est

préférable au PIB/habitant) • Le développement

• Le bien-être (temps libre, chômage, niveau de l’insécurité sociale, lien social, épanouissement)

• L’évolution conjoncturelle de l’activité économique (expansion, ralentissement,) grâce au taux de croissance du PIB

• L’impact sur l’environnement des activités économiques

• Le travail domestique et le bénévolat • L’économie souterraine

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Ce que le PIB mesure bien

Ce que le PIB mesure mal

Ce que le PIB ne mesure pas

On aboutit au paradoxe suivant : « La société qui consacrera le moins de temps aux activités politiques, citoyennes, familiales, personnelles, domestiques […]sera celle qui semblera connaitre le plus de progrès ». (Dominique Méda)

COMPLEMENT : ce texte résumant l’ensemble des critiques

Le PIB : un indicateur critiquable

Le PIB est composé de deux parties. La première est la valeur marchande de tous les biens et services qui se vendent dans un pays dans une année (pour être précis il faudrait dire: la valeur ajoutée marchande, mais on peut simplifier, car cela ne modifie rien à la suite). On ajoute ensuite à cette valeur marchande une seconde partie, qui est le coût de production des services non marchands des administrations publiques : l'enseignement public, les services de l'État et des collectivités locales, etc. La création de richesse économique ainsi mesurée est donc, point essentiel, un flux de richesse purement marchande et monétaire. Quant à la croissance, c'est la progression du PIB, c'est-à-dire la progression de volume de toutes les productions de biens et de service qui se vendent, ou qui coûtent monétairement, produites par du travail rémunéré. A nouveau, il s'agit d'une simplification car pour évaluer le PIB en volume (ou « en termes réels »), on doit neutraliser les effets des variations de prix. [...] Il n'est pas besoin d'en savoir plus pour comprendre où se situent les enjeux. Cette façon de mesurer la richesse nationale a en effet trois conséquences majeures [...] : • tout ce qui peut se vendre et qui a une valeur ajoutée monétaire va gonfler le PIB et la croissance, indépendamment du fait que cela ajoute ou non au bien-être individuel ou collectif; • de nombreuses activités et ressources qui contribuent au bien-être ne sont pas comptées, simplement parce qu'elles ne sont pas marchandes ou qu'elles n'ont pas de coût de production monétaire direct ; • le PIB ne mesure que des outputs, c'est-à-dire des quantités produites. Indifférente aux outcomes (les résultats en termes de satisfaction et de bien-être de la consommation de ces biens), qui sont plus importants pour évaluer le progrès, cette mesure indique le « beaucoup-avoir » et le « beaucoup- produire » d'une société, et non son bien-être. La mesure du PIB est tout aussi indifférente à la répartition des richesses comptabilisées, aux inégalités, à la pauvreté, à la sécurité économique, etc., qui sont pourtant presque unanimement considérées comme des dimensions du bien-être à l'échelle d'une société.

J. Gadrey et F. Jany-Catrice, Les nouveaux indicateurs de richesse, La Découverte, coll. « Repères », 2005.

1) Comment la production non marchande est-elle prise en compte dans le PIB? 2) Donner des exemples d'activités non comptabilisées dans le PIB. 3) Expliquer la différence entre le « beaucoup-avoir " et le bien-être.

Face à ces critiques, la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi a été chargée de travailler sur des instruments de mesure plus efficaces. En 2009, elle a présenté ses propositions, qui peuvent se résumer en trois points : - Améliorer le cadre actuel de comptabilité nationale, c'est-à-dire améliorer les indicateurs existants. Pour cela, la production non marchande des administrations publiques, aujourd’hui estimée à partir de ses coûts de production, doit être mieux comptabilisée et la production domestique doit être prise en compte. Par ailleurs, le rapport propose de raisonner davantage en terme de revenus que de production (une augmentation de la production ne se traduit pas forcément par une augmentation des revenus pour tous) et de s’intéresser aux inégalités de revenus et de patrimoine. - Créer des indicateurs de mesure de la qualité de vie de la population. L’état de santé, l’éducation, la sécurité physique et économique de la population, le lien social doivent être ainsi évalués. - Créer des indicateurs de mesure du développement durable ou soutenable, c'est-à-dire du développement présent qui ne compromet pas les chances des générations futures de répondre à leurs besoins. Ces indicateurs doivent mesurer l’évolution de « stocks » indispensables au bien-être des générations futures : ressources naturelles, savoir et savoir-faire, capital physique etc.

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Erreurs Fréquentes - Il ne faut pas confondre richesse créée (pendant une année en général) et richesse possédée. Le PIB mesure un flux de richesse créée alors que le patrimoine mesure ce qui est possédé (stock) et a pu être créé des années auparavant. Il ne faut donc pas écrire : le PIB mesure la richesse d’un pays. Ecrire : le PIB mesure le flux de richesses économiques supplémentaires créées au cours de l’année. Comme le dit Bertrand de Jouvenel : « Selon notre manière de compter, nous nous enrichirions en faisant des Tuileries un parking payant et de Notre-Dame un immeuble de bureaux.» - Il ne faut pas hésiter à utiliser le PIB comme indicateur de richesse créée (il n’en existe pas de meilleurs) malgré ses défauts. Par contre, il vaut mieux éviter de l’utiliser comme indicateur de bien-être (sauf, à la rigueur, si vous l’utilisez en le divisant par le nombre d’habitants, mais en ayant en tête toutes les limites de ce même indicateur : voir la notion « I.D.H. »). Exercice - Le PIB VRAI ou FAUX ? Justifiez lorsque la proposition est fausse.

Propositions Vrai Faux Justifications Le PIB mesure les richesses créées sur un territoire par les activités nécessitant un travail rémunéré.

Le PIB marchand s’obtient en additionnant les chiffres d’affaires des différentes unités de production.

Le PIB non marchand peut se mesurer de la même façon que le PIB marchand.

Le PIB non marchand se calcule en additionnant les coûts de production des activités non marchandes.

La production domestique n’est pas comptabilisée dans le PIB

SYNTHESE

La production est une activité socialement organisée qui consiste à créer des biens. ou des services, destinés ou non à être vendus, à partir de facteurs de production (travail et capital) rémunérés. Les biens sont des produits matériels tandis que les services sont des produits immatériels. Il peut s‘agir de biens ou de services. de consommation qui satisfont directement les besoins des consommateurs, ou de biens et services. de production utilisés pour produire d’autres biens ou services. Dans ce dernier cas, ce sont des biens intermédiaires détruits au cours du processus de production (consommations intermédiaires ou capital circulant), ou des biens. (et services) de production durable (capital fixe) pouvant être utilisés sur plusieurs cycles de production et que le producteur acquiert en investissant. La production peut être destinée à être vendue : il s’agit alors d’une production marchande En revanche, une production non-marchande est fournie gratuitement ou quasi gratuitement à ceux à qui elle est destinée. En conclusion, ce texte de la philosophe Dominique Méda (Le travail, une valeur en voie de disparition, 1995) : « Si nous n’avons inscrit nulle part que l’air pur, la beauté, un haut niveau d’éducation, une harmonieuse répartition des individus sur le territoire, la paix, la cohésion sociale, la qualité des relations sociales sont des richesses, nous ne pourrons jamais mettre en évidence que notre richesse sociale peut diminuer alors que nos indicateurs mettent en évidence son augmentation […]. Ce n’est qu’à condition de disposer d’un inventaire de la richesse sociale que nous pourrions savoir si celle-ci augmente vraiment d’une année sur l’autre. À cette condition, nous pourrions éviter de faire passer ce qui n’est qu’une usure ou une diminution de la richesse sociale pour une augmentation de celle-ci. À cette condition seulement, nous pourrions considérer comme faisant partie intégrante de la richesse sociale ce qui renforce la cohésion ou le lien social, ce qui est un bien pour tous, comme l’absence de pollution ou de violence, l’existence de lieux ou se rencontrer, se promener, réfléchir, mais également toutes les qualités individuelles : l’augmentation du niveau d’éducation de chacun, l’amélioration de sa santé, le bon exercice de toutes ses facultés, l’amélioration de ses qualités morales et civiques. »

Et ce texte , extrait d’un discours du sénateur Robert F. Kennedy, candidat à l’élection présidentielle américaine, le 18 mars 1968, à l’université du Kansas « Notre PIB prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l’air, la publicité pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes. Il comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos habitations et le coût des prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les forcer. Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il comprend la production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes. Il comptabilise la fabrication du fusil Whitman et du couteau Speck, ainsi que les programmes de télévision qui glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants.

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En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue ».

FAISONS LE POINT

L'homme doit produire pour satisfaire ses besoins. La production peut être marchande (vendue par une entreprise sur un marché à un prix supérieur au coût de production) ou non-marchande (services gratuits ou quasi-gratuits offerts par les administrations publiques ou les ISBLM). Les unités de production, ou organisations productives, créent des richesses nouvelles que l'on appelle valeur ajoutée (CA – CI). L'ensemble des richesses créées dans un pays est mesuré par le PIB (Produit Intérieur Brut) obtenu en faisant la somme des valeurs ajoutées. La croissance économique c'est-à-dire l’augmentation des richesses créées n’est pas en soi une finalité, mais devrait se traduire par une amélioration des conditions de vie, du bien-être de la population. Or, une hausse du PIB ne s’accompagne pas forcément d’une amélioration de la satisfaction. Plus de richesses ne s’accompagnent pas forcément de progrès économiques et sociaux. Mais il est difficile d’établir des indicateurs alternatifs au PIB pour comparer les sociétés et mesurer la valeur produite au sein d’un pays: Comment en effet donner de la valeur à des activités qui ne sont ‘’productives’’ de rien (au sens conventionnel des économistes), seulement de relation, de sens, de qualité de vie, en somme … de bien-être ?

VOCABULAIRE

Capital fixe : Il désigne l’ensemble des biens de production durables utilisés au cours de plusieurs cycles de production pendant plus d’un an.

Consommations intermédiaires : Elles désignent l’ensemble des biens et services détruits ou incorporés au produit final au cours du processus de production.

PIB (Produit intérieur Brut) : Somme des valeurs ajoutées de tous les acteurs économiques de toutes les nationalités résidant sur le même territoire, à laquelle on ajoute les impôts sur les produits et dont on soustrait les subventions sur les produits car le PIB est calculé au prix du marché.

Production marchande : Production de biens et services marchands, c’est-à-dire de biens et services vendus sur un marché à un prix ≥ aux coûts de production

Production non marchande : Production de services non marchands, c’est – à – dire non vendus sur un marché ou vendus à un prix couvrant moins de la moitié du coût de production.

Valeur ajoutée : Valeur qu’une entreprise ou une administration ajoute aux C.I., c’est-à-dire aux biens et services qu’elle consomme pour produire. La valeur ajoutée correspond à la différence entre la valeur de la production (ou chiffre d’affaires) et celle des consommations intermédiaires.

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