cea-r-441b - papet jean-pierre
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CEA-R-441B - PAPET Jean-Pierre
PLASTICITE D'UN ALLIAGE URANTUM-VANADIUM 0,2 POTJR CENT (EN POIDS) A LA TRANSFORMATION & z y
Sommaire, - Une étude de plasticité durant la transformation P — y d'un alliage uranium-vanadium 0,2 pour cent a montré qu'il existait une zone de plasticité accrue associée à un affaiblissement de la contrainte. La miné en évidence du phénomène a été réalisée au cours d 'essais de cyclage thermique autour de îa transformation, & charge constante et par des essais de traction et torsion isotherme. Ces derniers ont démontré la grande capacité de déformation disponible au moment du changement de phase p - y et dans le domaine de la phase y. Le phénomène peut être appliqué à la mise en forme par matriçage d'un tel alliage.
1973 127 p .
î issariat s l 'Energie Atomique - France
CEA-R-4418 - PAPET Jean-Pierre
PLASTICITY OF A URANIUM-VANADIUM ALLOY (2 PER CENT BY WEIGHT) IN p = 7 TRANSFORMATION
Summary, - Plasticity studies of I he P - y transformation of a uranium-vanadium alloy (2 per cent by weight) demonstrated the existence or an erhanced plasticity zone associated with a reduced s t ress . The existence of the phenomenon was established from heat cycle tests carried out with a constant load around the transformation temperature ana tensile and isothermal lors 'oi : tests. The latter tests demonstrated the large deformation capacity available at the moment ot the g - 7 phase change and in the y region. The phenomenon can be utilized in tne die working of such alloys.
1J73 127 p .
Commissariat a l 'Energie Atomique •
J
I COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE
B22
PLASTICITE D'UN ALLIAGE URANIUM-VANADIUM 0,2 % (EN POIDS)
A LA TRANSFORMATION j8 <* 7
par
Jean-Pierre PAPET
Centre d'Etudes de Valduc
Rapport CEA-R-4418
1973 SERVICE DE DOCUMENTATION C.E.N-SACLAY B.P. n'2, 91 -GIF-sur-YVETT'£-France
N d'ordre : 70
Année 1972 T H E S E
A L'UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON
POUR OBTENIR
LE TITRE DE DOCTEUR-INGENIEUR
Jean-Pierre PAPET
PLASTICITE D'UN ALLIAGE URANIUM-VANADIUM 0,2 * (EN POIDS) A LA TRANSFORMATION ? * y
Soutenue le 18 octobre 1972, devant la Ccnmission d'Examen
M M . R. B E R N A R D President
P. GOBIN B. H O C H E I D Examinateurs M. RAPIN
l
Rapport CEA-R-4418 -
Centre d'Etudes de Valduc
PLASTICITE D'UN ALLIAGE URANIUM-VANADIUM 0,2 % (EN POIDS) A LA TRANSFORMATION (3 ^ 7
Jean-Pierre PAPET
M a r s 1973
Il
\
TABLE DES MATIERES
i
Sonmaire .
Texte principal i
Bibliographie ;' * iQj
Annexes *.. ...t * 110
e •
Pour alléger le texte certains calculs ou rappels théor i se s , longs et non indispensables 1 l'interprétation des résultats, ont été reportés en annexée
Les tableaux de résultats, courbes, schémas, figures et photographies d'équipements sont insérés dans l e texte* I ls sont repérés par leur numéro de page.
i i
S 0 M K A I 1 B
IHIB0DU0IIOK
I - PHfflOHEHOLOSIE
A - His_torigue
B - %cti i i té_«agérée
C - Faxamé_tres_agissant sur ia_çapacité 5 e_ d , i' p3 rS a .£i£ n-
p - §u«L2ues_t^éories sur i*_Piast ic i té .aœrue^
E - Conc^usion_
I I - MOYEMS D'EXPERIHENTAn-JH
A - Machine de_traçtion
1, Détermination des écarts de température
2. Détermination des contraintes
3, Détermination des defamations
4 . Détermination de la v i tesse de déformation
B - Maçlmie ,£e_torsion_ 1. Mesure des températures
2. Mesuré du couple de torsion
3 . Mesure de l a vîtïesfe de rotation 4 . Détermination de la contrainte de tcrsion
C - Comparaison entre les_ 5S£ais_de .traction_e_t _ l e s ,ess_ais_de .toîsïon
III - ACIEM I C 10
A - Ejispais_anis/vfchermeis à çtoaro>e_canstante_
1. Essais
2. Eésultats des essais
3. Discussion des résultats
B - J3saaiB_de ,traction_is_o_therme_ .
1. Essais
Z. Eésultats des essais
3. Discussion des résultats
IV - UEAWIW1 - YAKADICH 0,2*
A - PréliminaiM^
B - EsMjis_aniM>UierMej à Çh^3e_constante_
1• Essais
2. Résultats des...essais
3. Discussion des résultats
C - E»iais_de ^raction_iiOtherme_
1. Essais
2 . Bésultats des essais
3* Discussion des résultats
D - Esj|ais_de .tO£sion ^sotberjae
1. Essais
2. Résultats des essais
3. Discussion des résultats
E - Etude_Kiçrogragrhique_
1. Préparation des échantillons
2* Aspect aicrographifue
3* Discussion
V - ASPECT PRATIQUE DU PHEMOHEHE
CONCLUSION
PLASTICITE D'UN ALL'AGE URANIUM-VANADIUM 0,2 * (EN POIDS)
A LA TRANSFORMATION 0 * 7
INTRODUCTION
Les méthodes de mise en forme par déformation élastique prennent
de plus en plus d'importance en raison des avantages qu'elles procurent. Les
produits emboutis ou matrices présentent en effet des caractéristiques mécaniques
supérieures à celles des produits coulés ou soudés, leur mise en oeuvre est plus
rapide et la précision géométrique généralement supérieure.
Il n'est pas toujours aisé et même possible de mettre en forme
un métal quelconque par déformation plastique. Si, certains comme le cuivre,
l'aluminium, se prêtent facilemsnt à la taise en forme à la température ambiante,
peur d'autres comme le nickel, le titane, il est nécessaire d'atteindre des
températures élevées pour obtenir un ét«* présentant une grande capacité de
déformation.
Nous voyons toute l'importance que peut avoir un métal ou un
alliage si, dans certaines conditions de température, structure, etc, il présente
une grande capacité de déformation permettent une méthode de formage simple et
s'il rstrouve à température ambiante ses caractéristiques initiales.
Ayant à résoudre un problème de mise en forme de l'alliage
Uranium-Vanadium 0,2 % et sachant qu'à la suite d'essais préliminaires, cet
alliage semblf.it présenter une plasticité intéressante, nous avons entrepris
une étude approfondie sur la question.
- 1 -
Fious avons divisé notre exposé en quatre chapitres :
l e premier ebapitre es': consacré à uns étude bibliographique sur les
phénomènes de plast ic i té accrue, l^urs conditions d'apparitions et quelques
théories avancées pou*.* les expliquer.
dans l e deuxième chapitre, nous avons décris l e Matériel u t i l i s é pour l e s
expériences, et nous avons indiqué comment nous avons déterminé l e s valeurs*
te l l es que contrainte de traction, allongement, contrainte de cisaillement,
etc .
l e troisième chapitre est re lat i f à une série d'essais conduits sur un acier à bas carbone, daus 1* but Ue comparer nos expériences à ce l les réalisées :**r d'autres auteur? sur un te l al l iage, et montrant qu'il existe également une augmentation de la capacité de déformation au ':ours de la transformation a-*Y • Cette comparaison, permet un ".étalonnage" de nos essais avant d'entreprendre l e s essais sur l ' a l l i age Urarâum-Vanadiun..
dans le chapitre quatre, nous avons abordé l'étude de la plast ic i té À l a transfornatiou £-*Y t de l ' a l l i age Uranium-Vanadium 0,2 %. Kous avons réalisé des essais di traction et' des essais de torsion, et complété l e travail par une étude micirographique.
Qifin dans uni dernier chapitre nous avons montré l'aspect pratique du phénomène.
•î :-*
CHAPITRE I
P H E N O M E N O L O G I E
• HISTORIQUE -
En 1924, SAUVEUR (1) publiait dans Iron Aee, un article re lat i f à des essais de torsion à chaud sur du fer Armco. L'éprouvette é ta i t soumise à un gradient de température symétrique par rapport à son i*oint milieu. Tant que la température maximale au point milieu é ta i t inférieur* à l a température de l a transformation a-*Y, la déformation ainsi que l a rupture étaient localisées au point l e plus chaud ; par contre, lorsque la température maximale é ta i t supérieure k la température de la transformation, i l se produisait deux zones de déformation maximale et de rupture symétrique par rapport au centre, d'autant plu» éloignées ?.'uhe de l'autre que la température é ta i t élevée.
SAUVEUR concluait qu'il existai t une zone de "plasticité réduite"
entre deux zones de plast ic i té accrue. Actuellement i l est bien connu que la
phase Y du fer, est moins pltJtique que la phase a , mais cette étude
est sans doute la première à mettre en évidence l o f a i t qu'un changement de
phase peut Stre accompagné d'un accroissement de la capacité de déformation.
La plast ic i té considérée c"me défavorable pour la résistance
au fluage, a été la issée longtemps <tî c i t é , i l fal lut ttt.zidre 1934 et
PEARSON (2) qui, au ?ours d'essais, réal i sa des allongements de 2000 %,
en étirant, à température ambiante, un f i l extrude en all iage Bi-Sn.
!'• - 3 -
Si certains métaux et all iages peuvent présenter une grande
capacité de déformation tous l ' e f f e t d'un système de forces externes
relativement fa ib les , i l déviait capital d'étudier l e s conditions d'appari
tion de ce phénomène pour une application aux techniques de mise en forme par
déformation plastiqua.
Ce sont l e s chercheurs Susses qui, vers l e milieu du s ièc le ,
se sonî penchés l e s premiers sur l e problème e t , plus particulièrement
dans le cas de l ' a l l i age Zn 78 X - Al 22 t. BOCBVAR (3) qualifia de super
plast ic i té l e phénomène de grande capacité de déformation mis en évidence
sur ces alliages, eutectoîdes ; l e terme a été généralisé par la su i te .
Sans contestation possible, l e s al l iages eutectoîdes par leur
spectaculaire capacité de se déformer plastiquaient ont été l 'objet de
nombreux travaux. PEESNYATOV fut l e plus fécond en l a matière avec
CHERVYMCWA (4) , (5) et SMBIKWA (6)V (7 ) , (8)f et puis d'autres auteurs
comme l e professeur V.A. BACtCFEH, considéré comme l e pionnier de l a
recherche appliquée, qui étudia l e s al l iages Zn-Al (9 ) , Pb-Sn (10), (11),
Al-Cu (12), Kg-Zn (13) ; ALDHC pour l e s all iages Sn-Bi (14), (15), Pb-Sn (16)
Pb-Cd (17) i SHEKBy pour Al-Zo (18), (19), DOYLE pour l ' a l l i age Pb-Sn
également (20)'.
Si l ' a l l i age eutectorde Al-Zn a été plus étudié c'est qu'il possède des applications directes de grande importance. En effet ces bonnes caractéristiques mécaniques et ses grandes capacités de mise -m forme, en font un métal parfaitement adapté 1 l ' industrie automobile où i l est commercialisé sous l e nom de PKESTAL. I l f a i t également l 'objet d'études decs les laboratoires de l ' industrie aéronautique avec, par exemple, FIEE et HACK (21) à la LOCXSED & Co, et chez XBK. Ea£tn, on peut c i t e -~ la production de f i l par la technique de f i lage sans f i l i è r e mise au point à l'Université de SYRACUSE.
Dans les anomalies de résistance mécanique, il y a lieu de faire
une distinction entre le phénomène de "ductilité exagérée** comme l'a appelé
CIZEEOK (22), c'est-à-dire l'augmentation sensible de plasticité qui se
manifeste sur les métaux et alliages au cours d'une transformatir__ allotro-
phique ou du passage d'un domaine biphasé, et le phénomène de superplasticité
mis en évidence sur les alliages eutectofdes^ Il est évident que l'ampleur
du premier phénomène, bien que très souvent qualifié de superplasticité,
n'a rien de comparable avec celle observée pour les alliages eutectoïdes ;
cependant il peut être exploité à des fins industrielles.
Les méthodes classiques de mise en forme, telles que le laminage,
forgeage et filage font intervenir des vitesses de déformation 100 à 10 000
fois trop élevée pour que la déforaation d'un métal ou alliages présentant
quelques sympt3n.es de "ductilité exagérée" puisse s'effectuer dans les
conditions optimales. Abaisser les vitesses de déformation conduirait à des
difficultés technologiques ou des impossibilités économiques. Cependant,
pour certains alliages , se placer dans les conditions de "ductilité exagérée"
est le seul moyen existant pour les mettre en forme.
Dans la suite de notre étude, nous nous intéresserons seulement
au cas de plasticité accrue au cours d'une transformation allotropique
ou du passage d'un domaine biphasé.
B - DUCTILITE EXAGEREE -
De nombreux auteurs se penchèrent sur ce phénomène de plasticité
accrue et tout particulièrement sur le métal le plus étui * sinon le plus
connu : le fer et ses alliages.
11 est bien é*-v~,i que le fer a possède une ductilité bien plus
grande l̂ia le fer Y quand les • aleurs extrapolées sont comparées à 1» mène
température, et qu'une augmentation notable de ductilité se produit au cours
de la transformation allotropique.
- 5 -
Il existe cependant un certain nombre de divergences
r<s JONG et RÀTHENEAU (23), (24), ont réalisé, sur un acier à
0,2 % de carbone, des essais de traction et de torsion pour des contraintes
de 0 àl6 N/mm - !.l
Ils trouvent d'une part, que/la déformation au cours de la trans
formation V -» a est plus importante que pour la transformation inverse
et, d'autre part, la déformation est une fonction linéaire de la contrainte.
CLINARD et SHERBY (25) après des essais de torsion et compression
sur un acier à 0,02 % de carbone ont montré que la déformation maximale avait
lieu pour la transformation a-*Y et que la déformation n'était plus une
fonction linéaire de la contrainte au-delà de 5,6 N/mm .
Nous avons représenté ci-dessous les résultats obtenus par ces
différents auteurs.
% 2
CLIKARD et
De JONG et
SHERBY
RATHEN3AU
CLIKARD et
De JONG et
SHERBY
RATHEN3AU
^
— s s ^
l**^**"^
8 N/mm contrainte
HOLMS (27) au cours d'essais sur des aciers à 0,2 % de carbone,
met en évidence une variation non linéaire de la déformation en fonction de
:\>. contrainte (la contrainte variant de 7 à 28 N/mm ). Il explique également
l'inflexion vers les grandes déformations pour de forte contrainte par
l'influence prépondérante du fluage.
Il existe quand même un point sur lequel tous les auteurs
précédents ainsi que JONHSON (2^) sont d'accord : une partie de la défor
mation plastique est due aux contraintes engendrées par la variation de
vclume £ VyV existant au cours de cette transformation a -* Y- Comme ^ *a
montré LEHR (29), au cours de la transformation a -• y, il y a déplacement
d'une structure ductile vers une structure moins ductile j la matrice a
très ductile même contenant des germes Y» peut se déformer, alors que dans
la réaction inverse la matrice y se déforme beaucoup plus difficilement-
Ceci explique la '•ande déformation au cours de la transformation a -• Y,
que lors ci?; la transformation inverse. Ce comportement a également été
observé par EICHEN et SPRETNACK (30) au cours d'une étude sur les mécanismes
de transformation d'un fer très pur.
Pour un acier au chrome, les conclusions de OELSCHL.HGEL et
WEISS (31) rejoignent les résultats de JONG et RATHENEAU (23) (24) ; ils
établissent en effet au cours d'un cyclage theimique une relation linéaire
entre la déformation par cycle et la contrainte jusqu'à 17 N/mm , mais
par contre, comme CLINARD efc SKERBY (25), ils trouvent les allongements
plus importants pendant la montée en température que pendant le refroidis
sement ; ils expliquent ceci par une température de transformation plus
basse au refroidissement qu'au chauffage. Un point semble certain selon
OKHRIMENKO (32) : il existe un rapport optimal entre les vitesses de défor
mation et de transformation. LOZINSKY (76) (77) est le seul auteur expliquant
l'accroîssement de ductilité par une distribution hû*.4rogène du carbone dans
les grains. Le carbone se déplaçant vers les joints de grains, initie des
transformations a -• Y anticipés.
Les aciers, par leur intérêt commercial plus accentué, ont donné
lieu à des études de plasticité plus concrètes. HAYDEN, GIBSON, MERRICK et
BROPHY (33), HAYDEN, BROPHY (34) obtiennent des allongements de 1000 % à
1000 °C sur des alliages Ni-Cr-Fe, fortement chargés en nickel. Par ailleurs,
l'Internationnal Nickel Co Inc commercialise sous 1'appellation IN 744 X
un acier à 26 % de chrome et 6,5 % de nickel présentant une capacité de
déformation accrue, à 9B0 °C et une excellente résistance à la corrosion.
GIBSON et LUMB (35) ont montré, par ailleurs, que ces alliages présentant
un caractère de superplasticité font également preuve d'une bonne tenue à
la corrosion.
- 7 -
II n'y a pas eu que les aciers à base de nickel qui ont retenu
l'attention des chercheurs ; SCHADLER (36) ainsi que MORRISON (37) enregis
trent; des allongements importants sur des aciers à base de manganèse, PORTER
et ROSENTHAL (38) en étudiant le comportement plastique d'un acier à 0,45 %
de manganèse durant la transformation perlitique, établissent une relation
linéaire entre la déformation et la contrainte, résultat trouvé également
par LEITCH, LINDSAY et HOKE (39) sur un acier à 0,7 % de manganèse et 1,7 %
de nickel. Il y a lieu de signaler que pour PORTER et ROSENTHAL la relation
contrainte-déformation n'est linéaire qu'à parti? d'un seuil de 1,4 da N/mm -
A coté du fer et des aciers, un certain nombre de métaux et
alliages ont montré une augmentation de ductilité pour certaines conditions
d'essai. C'est le cas du nickel pur, pour lequel FLORE::i (40) a mis en
évidence des allongements de 230 % à 820°C ; il est à ccter que le nickel ne
présente pourtart aucune transformation allotropique. Le plutonium $ fait
preuve également d'une grande capacité de déformation, à condition cependant
que la phase 0 soit obtenue à partir de la phase a et non de la phase Y comme
l'ont montré GARDNER et HANN (41) et DAHLGREN (42). 'JÀRFINILE (43) a mis en
évidence une augmentation àd ductilité sur un alliage tungstène rhénium 25
at X à 2000»C.
Enfin l'uranium a fait également l'objet d'étude d;: plasticité
notamment par cyclage thermique au voisinage du changement de phase a*ss£
avec JOHNSON et GREENWOOD (44), Me INTOSH et HEAL (45) et STOBO (67) » par
cyclage thermique en phase a, entre 400 et 600°C pour JOHNSON et SYTES (46),
entre 50 et 300°C sur de l'uranium laminé peur CHISWICX (47)- Actuellement,
aucune publication n'a été faite sur des essais de ductilité an changement
de phase 0-*Y, mise à part celle de BUCKLEY, HARDING et WALDRON (48).
Ce phénomène de plasticité accrue n'a pas encore trouvé un large
développement industriel, ceci étant dû en grande partie à l'insuffisance de
connaissance sur l'apparition du phénomène et du mécanisme qui le régit* Sans
une étude approfondie de chaque cas, il est impossible de prévoir les condi
tions d'apparition de cet état de ductilité exagérée sur les métaux et alliages
Ka* C.E.N-SACLAY B.P. n°2, 91-GIF-sur-YVETTE-France
C - PARAMETRES AGISSANT SUE LA CAPACITE DE DEFORMATION -
Parmi tous les paramètres, le plus important est la température.
D'une façon générale, l'expérience montre que des phénomènes de plasticité
accrue ne se manifestent que pour des températures, celles que :
T ï 0,5 T, (T. température absolue de fusion)
Il existe en effet dans ces conditions, un équilibre entre
l'écrouissage et la restauration qui favorise un "écoulement" stable de la
matière. Nous voyons apparaître un deuxième paramètre non négligeable qui -4 —1
est la vitesse de déformation ; la gamme à considérer s'étend de 10 à 10
S~ • BACXOFEH (49) par analogie avec las matériaux visqueux, relie la
contrairee à la vitesse de déformation par la relation :
a - I ê n
n* étant appelé le coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation ;
plus n tend vers 1, plus le matériau aura un comportement visqueux donc
une grande capacité de déformation. Pour BACLOFEN (50) un matériau peut
présenter quelques "*yraptomes" de superplasticité si n * 0,3, cependant
STOVE (51 ) indique que dans des conditions de mesures très particulières,
il est possible de remarquer des effets superplastiques pour de plus faibles
valeurs de n.
Pour un matériau donné, la détermination du coefficient n donnera
une indication sur la capacité de déformation. Plus ce coefficient sera
voisin de 1, plus le matériau se comportera comme un corps visqueux dans
lequel les atomes ne sont liés à aucun système cristallin ; la matière
soumis^ à une contrainte s'écoule régulièrement et indépendamment de la
section ; il n'y a pas de striction.
* Dans la littérature anglo-saxonne, c'est m qui est utilisé.
Si nous considérons la relation
• n _P_ P : îffort A A : surface sur laquelle
s'applique l'effort*
• 1_ dl _J_ dA C " 1 dt a " A d t
1 s, , dA [Pi * 1 __
A t .
nous voyons que lorsque n • 1, la variation de section est indépendante
de la section; une amorce de striction n>™ peut se développer*
Une valeur de n supérieure à 0,3 n'est pas une condition absolue
pour qu'un matériau présente le phénomène de plasticité accrue : KCLT (52)
montre qu'un alliage Al-Si 12 % Cu 4 % présentant un coefficient n - 0,4
ne dépasse pas 100 % d'allongement, donc n'est pas superplastique.
Enfin un dernier paramètre ayanr quelque importance également,
surtout pour dés alliages à composition eutectoïdes, est la taille du grain.
Plus le grain est fin, plus le matériau p?ut subir de grandes déformations
sans rupture.
L'importance de ce dernier facteur est rais en évidence par ALDEN
(14), HOLT et BACKOFEN (12), ils montrent que la vitesse de déformation
varie avec l'inverse du cube ou du carré de la taille du grain. BACKOFEN (53)
a démontré qu'une taille de grain fine est une condition nécessaire ;iais
pas suffisante t d'après ALDEN (16), il faut aussi que le grain soit tquiaxe,
et qu'il résulte d'un traitement thermique ou thermomécanique. Ce tra tement
a pour but de créer un état métastable favorable à une déformation superplas
tique ; PRESNYAKOV (4) a montré qu'un alliage Pb-Sn homogénéisé ne possède
plus cette grande capacité de déformation. Notons cependant que PETTY (54)
a trouvé un comportement superplastique à un alliage Al-Cu homogénéisé*
- 10 -
D - QUELQUES THEORIES APPLICABLES A LA PLASTICITE ACCRUE -
Nous en arrivons maintenant aux théories proposées pour expliquer
l'accroissement de plasticité. On peut se demander pourquoi ce phénomène a
été étudié si tardivement. Une réponse à cette question peut être trouvée
t?ans le fait que les matériaux ayant une grande capacité de déformation
ont également une faible résistance au fluage. Ils ont donc été écartés
systématiquement par ceux dont le but principal était d'améliorer la résis
tance à haute température des matériaux.
Les effets de plasticité accrue se manifestent pour des vitesses
de déformation bien détertainées (10* à 1<T S~ }. Pour des vitesses infé
rieures nous sommes dans la zone du fluage, pour des vitesses supérieures
ncus sommes dans le domaine des déformations mécaniques usuelles. Les méca
nismes proposés s'appuient donc, soit sur les théories du fluage. soit sur
celles de déformation plastiques ou bien sur les deux simultanément.
Dans le premier cas nous troi»*.ons une explication selon laquelle
le mécanisme s'effectuerait selon un fluage par diffusion du type NABARRO-
HESEIKG (annexe IV) ou la relation entre la contrainte et la vitesse de
déformation s'écrit ;
L 2 t T •
° • ~° % " e
dans laquelle
L : est la taille du grain (L » i3 R/*2 pour un grain spérique de
rayon R; D : le coefficient de diffusion intracristallia c
kl : le volume de lacunrs
BACTOFEN et AVERY (53) ainsi que HOLT (52) introduisent ce méca
nisme pour expliquer leurs résultats et obtiennent expérimentalement sur
des alliages Pb-Sn et Al-Cu une certaine linéarité entre a et s.
Cependant la pente de la courbe log a « f (log ê), est différente
de l'unité ce qui les a menés à la relation modifiée.
0 » I s* (avec n < 1)
Bien qu'AlDBf et SCKADL8R (55) obtiennent une relation entre Si et i s'accordant bien avec ..'équation de NA3ARB0, i l s estiment que ce mécanisme n'explique pas entièrement l e phénomène, en particulier ce type de fluage tend à s'annuler de lui-mftue en conduisant à un grain allongé, alors qu'il est démontré que le grain reste equiaxe après une déformation superplastique,
JONES et JOHNSON (56) proposèrent l'équation de COBLE (annexe IV) qui fa i t intervenir non pas la diffusion à l ' intérieur du grain, mais la diffusion aux joints de grain, beaucoup plus importante et qui s'accorde bien avec l e fa i t que l e grain reste equiaxe.
La relation entre l a contrainte et la v i tesse de déformation
suivant COBLE s 'écr i t :
L3 X. î •
CT " 150 a Di e
dans laquelle
a : est la largeur des joints de grain Dj : l e coefficient de diffusion dans les joints de grain.
Si une théorie basée sur l e fluage par diffusion qu'il soit întracristal l in où aux joints de grain s'applique relativement bien pour les faibles vitesses de déformation, i l n'en est pas de mène pour des vitesses plus élevées.
Pour 1MJENB0M (57) un mécanisme de déformation plastique par
diffusion ne peut s'appliquer cu'au fluage d'un matériau à grain f in et à
haute température. Dans les autres cas l e déplacement des dislocations ect
l e phénomène majeur contribuant à la déformation plastique.
- 12 -
Les mécanisme? de déplacement des dislocations dans le plan de
glissement (plan passant par la ligne de dislocation et le vecteur de BUKGESS)
et perpendiculaire à celui-ci sont différents. Dans le premier cas les atomes
sont déplacés seulement sur une courte distance, dans le second cas la
"Montée" des dislocations entraine un transfert de masse (diffusion de
lacunes ou intersticiels). Dans les deux cas la vitesse de déformation est
donnée par :
€ * N v b
N est la densité de dislocation
v leur vitesse de montée égale à :
2 TT Pc il a " bin K X T
R est le rayon des grains
r, le rayon de la source de dislocation
c 2 TT NDc » q_ In R I T
La comparaison des relations (1) et (4,) montre que la vitesse
de déformation par déplacement des dislocations est multipliée par un 2 r R 4
facteur 15 TT NR /in - . Si n " b e t E 1 - 10 b *• 0,02 mm, la montée de 250
dislocations garantit la même vitesse de déformation que la diffusion de
tous les défauts (lacunes et intersticiels).
Pour les vitesses de déformation élevées 1 0 - 1 S - 1 BACtOFEN (53)
fait appel à un mécanisme basé sur le déplacement des dislocations et leur
anihilation ; la relation entre a et G établie par VEERTMAN (annexe IV) sur
le fluage à grande ritesse par montée des dislocations, serait applicable
à la superplasticité.
s * A sinh B 0
- 13 -
A étant une constante faisant intervenir la densité de dislocation
Ç , le coefficient de diffusion D, le vecteur de BURGEES et 1?. distance
entre crans ; B étant égal à -\}*/ïT ( y* étant l'énergie nécessaire à la
formation de crans ) (58),
Pour CLINARD et SHEEBY (25), un changement de phase favorise le
déplacement des dislocations, ainsi la transformation a -*Y ^ f e r provoque
un certain nombre de lacunes et la transformation Y-*Ct des atomes intersti-
ciels, ces défauts favorisent la montée des dislocations.
GIFIINS (59) et LEE (60) ont observé expérimentalement une
migration des joints de grain ; migration qui serait provoquée par les
contraintes qu'exercent les dislocations aempilées" sur ces joints.
Nous arrivons au rôle important joué par les joints de grain
dans la superplasticité ; en effet, si le phénomène se manifeste le plus
souvent sur des stuctures à grain fin, c'est parce que dans celles-ci le
joint de grain a une action prépondérante. D'après BALL et HUTCHISON (61)
le glissement aux joints de grain est le mode de déformation qui convient
car il a l'avantage de conserver le grain equiaxe, ce qui a été observé
expérimentalement. Il faut remarque que pour HOLT (12), le glissement au
joint de grain'doit être accompagné d'un processus diffusionnel.
Lès trois théories proposées, à savoir :
- mécanisme de diffusion du type NABARRO-HERRING ou COBLE
- mécanisme de déplacement des dislolations
- mécanisme de glissement des joints de grain
ne peuvent individuellement servir de support valable au phénomène de super
ductilité. OIHRIMENKO et SHIRNOV (63) pensent qu'il est nécessaire de faire
appel à la combinaison de deux ou trois théories, pour obtenir un résultat
acceptable»
- 14 -
C'est ainsi que BACXOFEH et AVERY (53)» pour expliquer les
comportements différents aux faibles et fortes vitesses de déformation,
donnent une équation qui est sensée représenter le comportement d'un
matériau superplastique :
c - A sinh S a + $ |S SL_o
ALDBN (14) (15) fait également intervenir deux mécanisâtes suivant
les vitesses de déformation, qui sont différents de ceux de BACKOFEN.
- aux faibles vitesses, il y a glissement aux joints de grain
- aux fortes vitesses, il y a glissement intragranulairr:
Les résultats expérimentaux de LEE (60) sont en accord avec cette
théorie.
D'autres auteurs comme CHAUDHARI (64) PACKER et SHERBY (18) (19)
(65)1 AVERY =t STUAST (66) donnent des relations plus universelles mais
plus compliquées.
Il est à noter que sur les trois mécanismes généraux, les deux
premiers résultent du meilleur accord entre la théorie et -tes observations,
alors que le dernier est le résultat des observations expérimentales seules.
E - CONCLUSION -
Le phénomène de plasticité accrue est encore assez mal connu ;
s'il semble s'apparenter au fluage, il ne doit pas Être dissocié complètement
des déformations plastiques conventionnelles.
Des nombreuses théories proposées pour expliquer le mécanisme
du phénomène, aucune ne convient mieux qu'une autre et on est obligé d'avoir
recours à la combinaison de plusieurs d'entre elles. Si l'explication est
assez floue les conditions d'apparition de cette plasticité accrue sont,
par contre, assez bien connues.
- 15 -
Ce sont :
- un domaine de température situé entre la température ée fusion et une température égale a la moitié de celle-ci
-4 -1 -1 -1
- une vitesse de déformation située entre 10 S et 10 S
- un grain fin (c'est le cas des alliages eutectordes)
- un état de désordre. Ce dernier point se produit au cours de transformations allotro
piques.
- 16 -
CHAPITRE II
MYESS D'EXFEEIHEHTATIC*
A - HACHIEZ DE TEACTIOH
Nos expériences ont été conduites sur une aachine ADAMEL de tract ion à chaud, type HIT voir figure»page» 1? et 20 . Cette aachine a axe de traction vertical , fonctionne sous vide ou gaz neutre jusqu'à des tempé-ratures de 1100» C.
—3 Hoi essais ont été réalisés sous un vide de 1,3 . 10 pascal.
L'effort appliqué 1 l'éprouvette par déplacement d'une v i s est aesuré à l 'aide d'un peson électrique oui délivre un signal proportionnel à l a force appliquée.
L'allongement est donné par l a aesure du déplaceaent de l'arbre de . traction à l 'aide d'un capteur Philips PB 3314 et d'un pont de aesure Philips M 9303.
Les deux données, effort et déplaceaent sont envoyées sur un enregistreur XY Philips PH 8120/01.
La précision obtenue sur l a aesore de la force est ae :
+ 1 % ; c e l l e obtenue sur l a mesure de l'allongeaent : + 4 %,
Les causes et l e s valeurs des erreurs commises sur l a mesure de l a force appliquée et de l'allongement ont été développées en Annexe 1.
- 1 7 -
A - Enregistreur effort-déformation MECI et sélecteur de v i tesse de traction
S - Ensable de traction et chauffage des éprouvettes
C - Enregistreur effort-déformation Philips PM 8120/01
D - Enregistreur de température
E - Armoire de commande vide e t chauffage
F - Arbre de traction in^frieur
G - Capteur de déplacement Philips PS 9314
H - Masse f ixe annulant l a force due au vid> à l ' intérieur de l'enceinte
et agissant sur le-'passage «tanche
J - Hégulateur de tenpérature
S - Sésacoupleur de l'arbre moteur - arbre de traction
l - Four de chauffage
M - Pont de mesure Philips PS 9303
_ « -
- -19-
J
J
- 21
J
Cette machine peut égoJîement ê t r e u t i l i s é e pour e f fectuer des
e s s a i s à charge constante , en désacouplant l ' a r b r e àe tract ion de l ' arbre
moteur e t , en chargeant c e t arbre de tract ion avec des poids correspondant
à l a charge d é s i r é e .
La force due à l a d i f férence de press ion entre l ' e n c e i n t e e t
l ' e x t é r i e u r , agissant sur l e passage cou l i s sant de l ' arbre de t rac t ion , a
é t é annulée par une masse f i x e .
Le schéma des éprouvettes u t i l i s é e s e s t représenté page 2 3 .
Ces éprouvettes sont percées à une des extrémités d'un trou coaxial de 2,1 m
de diamètre e t 4 m de profondeur qui pera-t l e logèrent d'un couple therao-
é l e c t r i q u e des t iné à mesurer l a température.
l / - pé terM^at io^^s_^«r t s^de_te»péra ture_au niveau de l ' éprouvet te
Nous avons tout d'abord déterminé expérimentalement l e gradient
de température sur l ' éprouvet te à l ' i n t é r i e u r du four aux températures
d'expérimentation. I l e s t de 2°C sur 30 ma e t 6»C sur 110 ran. Les
d é t a i l s de c e s mesures sont développés en annexe I .
2 / - Détermination^ des contraintes
- Pour l e s e s s a i s anisotbennes à charge constante , l a contra inte e s t donnée par
H °~ S
H étant l a masse des poids posés sur l ' a r b r e de t r a c t i o n
S étant l a s ec t ion de l ' éprouvet te
nous négl igerons l a d i l a t a t i o n du diamètre de l ' éprouvet te e t nous prenons S - S* sec t ion à l a température ambiante.
- Pour l e s s s s a i s isothermes à v i t e s s e de t rac t ion constante, l a con
tra in te e s t donnée par
0 " 59
F étant l a force mesurée par l e dynamomètre
S8 étant l a s ec t ion de l ' éprouvet te à l a température de l ' e s s a i
3/ - 5ÉÎSE*^2*î̂ 2_ËS5_^*f°n!**i2H
Les allongements sont mesurés à l ' a i d e d'un capteur de déplacement
Les mesures sont e f fec tuées à + 0,008 nm
La tolérance sur l a longueur des éprouvettes étant de + 0 , 0 5 mm
- 2 2 -
Tolérances générales — 0,05
'.52 5 . 5 32 . - 5 - 5 ,
1 r <A co
& is>
NJRJ!
Bit <pl k.
Eprouvette de traction
* , s . - 10 . 56 ^ 10 . . 12 .
,
60 fc.
, /
fc. <o
. , /
fc.
— . , / 1
2 .
« 13 1 k \ ^ 3 _
^1
06 t 0,01
^ 13
1
1 k \ ^ 3 _
^1
06 t 0,01
^ k \ ^ 3 _
^1
06 t 0,01 ch 1 à 4 5 \
Eproovette de torsion
- 2 3 -
Nous avons une erreur relative sur les déformations •
100 x — *« 8 % e
4 / - Détermination de la vitesse_de déformation
Au cours des essais isotherme l a vitesse de traction est constante
pendant la traction, l a v i tesse de déformation décroit donc au cours de
l ' e s s a i .
A un instant donné, la vitesse de déformation est donnée par
e - 1 dl ï dt
1 étant la longueur à l ' instant considéré, longueur mesurable à partir
du diagraote F « f £l)
B - KACHIKE DE T0RSI0H
Les essais ont été réalisés sur une machine SETASAH (licence IESID)
représentée page 26. Cette machine semblable à ce l l e mise au point par Hotsard
et Blain (68) pour l'étude de l a déformation à chaud des aciers, a été modi
f i ée pour l'adapter à l'étude de l'Uranium et ses a l l iages .
Elle se compose 1 (croquis page 27)
- d'un banc supportant
• un moteur (vitesse 1420 tours/mn)
• un variateur hydraulique (game de vitesse de 50 à 1420 t/mn)
. un réducteur (pour les vitesses de 3 à 50 t/mn)
. un embrayage-frein électropneumatique
. l'ensemble porte éprouvette, enceinte sous vide et four de chauffage
. un groupe de pompage
- d'appareillages annexes
• un fréquencemètre pour affichage du nombre de tours . un pont d'extensometric pour la mesure du couple
. un enregistreur du couple en fonction du temps
1 / - Mesure des températures
L'éprouvette représentée page 2 3 , est supportée en ses deux extré
mités par des tiges f i l e tées , e l l e est portée en température dans un
four à résistance Adamel*
- 2 4 -
A MOTEUR B VARIATEUR HYDRAULIQUE C REDUCTEUR D EMBRAYAGE E CELLULE DE MESURE DE LA ROTATION F CELLULE DE COMPTAGE DES TOURS G MANDRIN H TUBULURE D'ASPIRATION I FOUR J POMPE PRIMAIRE £ POMPE SECONDAIRE L SECURITE VIDE M JAUGE DE MESURE DE VIDE
-JLS- i j
machine de torsion â chaud
5i!»® i iM-Jijshte® sg- 5
rWi! ;sas birr, dt t * x m
>=----*•• I
i ~ i — I — l — I — l — r
B^ ^ byv" 39ÛO
ttèmvtmtion four jauge ponl «*t«Momttrie
A
en»»* or wau»e tT P'EMWCSISTWCWPJTJ
| M 7 mritHbtir 2 trail
jfXt*. ilxtihp* M I1 | _ _ _ _ _ l UJ 3,Jj,U,
machine de torsion â chaud
È=s—P
Trois thermocouples en Pt/Pt-Rh s i t u é s respectivement au centre e t au
niveau des t ê t e s de l ' éprouvet te indiquent l a température.
Les var ia t ions de températures l e long de 1 ' éprouvetts sont i n f é
r ieures à + 5*C entre 500*C e t 850«C.
Avant chaque e s s a i , l ' éprouvet te e s t Maintenue 15 m à l a tempé
rature c h o i s i e .
2/ - Mesure du couple de tors ion
Deux jauges de contrainte , d isposées a 45* sur l ' a r b r e porte
éprouvette, sont r e l i é e s à un pont d 'extens iomètr ie . Un étalonnage
préalable avec une balance e t des poids donne l e couple de tors ion en
fonction de l a dév ia t ion mesurée sur l ' e n r e g i s t r e u r .
3/' - Me«nre_de l a y ^ e s s e ^ d e ^ o t a t i o n ^ v i t e s s e de déformation
Un disque percé d'un nombre déterminé de trous e s t f i x é dans l a
l i g n e d'arbre de l a machine. Une c e l l u l e placée d'un c8té du disque
r e ç o i t l e fa i sceau haché d'une source lumineuse placée en face e t de
l ' a u t r e cftté du d i sque . Les impulsions envoyées sur un fréquencemètre
donnent l a v i t e s s e de ro ta t ion e t impriment des "top" sur l ' e n r e g i s t r e
ment du couple en fonction du temps.
Contrairement à c e qui a l i e u dans l ' e s s a i de t rac t ion , l e s dimen
s ions de l ' éprouvet te var ient pratiquement pas dans l ' e s s a i de tors ion ,
l a déformation e s t donnée par l ' e x p r e s s i o n r » EJjl,
1
K - rayon de l ' éprouvet te
6 • angles de ro ta t ion exprimé en radian
1 * longueur de l ' é p r o u v e t t e .
d'où l ' o n peut déduire l a v i t e s s e de déformation
Y - ât - * *a dt 1 dt
4 / - détermination de l a ^ c o n t r a ^ t e de torsion
Nous considérerons que l e domaine p las t ique , l a l o i d'Hooke n ' e s t
donc pas appl icable .
- 2 8 -
— Considérons deux points A et B
situés sur une même section d'é-
prouvette de longueur unité ayant
subie une déformation B o
en A la déformation sera
la vitesse de déformation
ai, - r dâp_ dt1 1 dt
en B nous aurons de même
X2 - r 2 0 o e t £ X 2 « r 2 dgo
Chaque point de la section est caractérisé par un rayon r, une
déformation y et une vitesse de déformation dy_. dt
La contrainte de torsion en un point donné est donc de la forme
T.- '('•*• g) cependant r et y ne sont pas des variables indépendantes et dans le cas
le plus général la contrainte en un point est donnée par :
* - * • (T. I f )
Pour des déformations plastiques à faible température on néglige l'influence de la vitesse de déformation, nous avons alors i
«S-» (Y)
l e couple de torsion est l e moment des contraintes appliquées sur toute la section, soit pour un cylindre de rayon R
T «L 2 TTT2 Zdr «f o 2 n r * g (y) dr
comme r • y L et dr - L dy pour une longueur cylindrique L
9 3 Jo Y a ( Y) «r
sur la surface cylindrique "c » R — - cte pour un couple donné.
4ï /: s (Y) Y <»r -29-
en dérivant cette relation par rapport à Yp, on obtient s
Y 3 d T + 3 r Y
2 - 2 T t E 3 g (YH) y 2
R dvft X X
comme tmax » g (yJ) » contrainte de cisaillement à la surface cylindrique
«~. i [sfr, £ ] 2HHU ^ R )
R6o d'où
«Bmax - - j [3 T + 80 | £ o 1 relation de IUDWI (81)
d'autre part y R • R 8° d'où
cette relation ne l'applique pas à température élevée,car l a contrainte
dépend de la vitesse de déformation
on a alors l'expression du couple
T- ! 2rr r \ (ft) a.
d£ • r d8o dt dt
i l vient
d d(d8o)
(dt )
f K d8o
«62
[ r f f t 8 ) 5 . ^ ^ S t e ) » * , * , . * . .Sdte,*
ou encore
ZIT « « , =- 3 1 + d t . ^fa ^
cg étant l a contrainte en surface (rayon BUciaal &)
lossard et HLain (68) (82) Montrent que pendant l ' é ta t
de régime l e couple est l i é a l a v i tesse de déformation par l a
relation
- 3 0 -
ldt
i l vient donc
A T « . n-I P P . Po (^2 ) e t l o - S a(f|2) . n_H
dt a t dt
2 jt"G H 3 - 3 f + n P
n e s t un facteur dépendant du matériau e t de Xa température.
Se l lars et. Mc.C.Tegart (70) par analogie arec l e s e s s a i s
de f luage , proposent une r e l a t i o n eatre l a v i t e s s e de déformation e t
l e couple de tors ion t
d 2 o - A en . ( - § . ) S h n ' ^ ) d t "
A, d> , n 1 sont des constantes
Q e s t l ' é n e r g i e d 'ac t iva t ion pour l a tors ion à chaud
X l a constante des gaz parfa i t s
Pour une température T donnée» l a r e l a t i o n psut s 1 é c r i r e
dgo - B sn ° V P ) B - A « p ( - § ) dt
c e «ni peuc encore s ' é c r i r e
P - su" 1 ( C | S 2 } avec H' - 1 C . ±
Ô T »• B • '
d P - 1 1 „ , - -dBo,X'-1
dïo^ * ,r „ / jyo, «'i u.. "' ? <« > fnrnr %e4t ' \/ f o (^2 )"'] Z + 1 ** "*|/(s« ( ,)*i
at
dBo . dP — dt
en portant les valeurs ci-dessus dans la relation ^ i l vient
vsuve +1 pour**, P petit
< V r ^ < 3 P + , " r )
soit une relation identique à celle proposée par Kossard et Blain.
Fieldr, et Baclofen (71 ) proposent une relation valable
à. tous les stades de la déformation et non plus seulement pendant
l'état de régime.
- 3 1 -
7" 3 + n +_!_ r cs - TÏT*—
où m est la pente de l a courbe de Log F en fonction de L o g / ( s )
a une vi tesse de déformation donnée
n la pente de la courbe de log Ten fonction de Log -r* (s)
a déformâtion constante
A l ' é ta t de régime m « o, on n.Touve l a relation de Eos sard et Blain.
Noirs déterminerons l a contrainte de cisaillement à partir de la relation
C - COMPARAISON ENTEE LES ESSAIS DE TRACTION ET LES ESSAIS DE TORSION
L*essai de traction A chaud est celui qui impose l e plus
faible degré de contrainte au métal car l ' e f fort appliqué est unidirectionnel.
Cet essai est l e plus fréquement pratiqué à v i tesse de traction constante ce
qui entraîne, du fa i t de l'allongement une diminution de l a v i tesse de
déformation. D'antre part i l est nécessaire dans l a mesure des allongements
de tenir compte de l a dilatation, qui dans certain cas est loin d'Strr
négligeable•
L'essai de torsion permet d'obtenir de grandes déformations sans l'apparition de complication t e l l e que l a strict ion qui se produit au cours de l ' e s sa i de traction ; à chaud i l a l'avantage de ne pas faire intervenir l a dilatation de l*éprouvette puisqu'une extrémité de c e l l e - c i , l ibre pendant toute l a montée en température n'est f ixée qu'en début d'essai .
Va inconvénient important de l ' e s sa i de torsion à chaud» vient du grand nombre de couples parasites (frottement, déformation des arbres de commande e t c . . ) qu'il est très d i f f i c i l e de faire disparaître, et qui sont d'autant plus néfastes que l e couple 1 mesurer est faible . D'autre part l ' e s sa i de torsion f a i t intervenir deux directions principales d'effort s
- une direction suivant l 'axe de l'éprouvette l ' e f fort correspondant au
raccourcissement de l'éprouvette qui ne peut se produire du fa i t des deux
extrémités f i xes .
- 3 2 -
- une direction perpendiculaire à l 'axe, direction dans laquelle se déforme l'éprouvette
Si nous désirons connaître les caractéristiques Mécaniques d'un natëriau: , l ' e s sa i de traction conviendra parfaitement ; par contre s i ce sont l e s aptitudes du matériau anx grandes déformations, ce sera l ' e s s a i de torsion l e mieux adapté.
t
3 3 -
.CHAPITRE III
ESSAIS PRELIMINAIRES SUR UN ACIER A BAS CARBONE XC 10
La diminution de résistance du fer, liée à la transformation
allotropique c*sïT sous une charge appliquée, a été observée depuis plusieurs
années et quelques mesures quantitatives ont été réalisées.
Ce chapître est consacré à une série d'essais préliminaires sur
un acx^r à faible teneur en carbone. Leurs buts est de de comparer nos
résultats avec ceux établis par d'autres auteurs (23) a (31), afin d'étalon
ner notre appareillage et de servir de base à l'étude de l'alliage uranium-
vanadium.
Notre choix s'est fixé sur un acier commercial XC 10, c'est à dire
à 0,10 % de carbone ; c'est la nuance qu*\ se rapproche le plus des alliages
déjà étudiés.
Il existe quatre critères permettant d'apprécier la diminution
de résistance liée à la transformation, ce sont :
- la mesure de l'amplitude de la déformation en fonction de la
contrainte appliquée au cours d'un cyclage thermique incluant
la transformation.
- la différence entre la valeur de la déformation au chauffage
et celle de la déformation au refroidissement,
- la détermination de la sensibilité à la vitesse de déformation
pendant la déformation
- 3 4 -
- l'effet de la vitesse de montée en température ou de refroidis
sement (c'est-à-dire la vitesse de transformation) sur l'ampli
tude de déformation.
Dans notre étude nous nous limitons aux trois premiers.
Une analyse chimique a donné une valeur moyenne en carbone de
0,13 %. Nous donnons ci-dessous les valeurs en pourcentage des éléments
présents dans cet acier :
Hn : 0,30 à 0,50 Si : 0,50 à 0,30 P < 0,035 S < 0,035
Les éprouvettes ont été usinées suivant le schéma page 23
dans des barreaux ayant subi un traitement d'homogénéisation de 24 H * 900°C.
A - ESSAIS ANISOTHERMES A CHARGE CONSTANTE -
1/-
Les éprouvettes subissent un cyçlage thermique entre 675®C et
900*C sous charge constante. Le nombre de cycles est de trois pour une
éprouvette et une charge donnée.
La vitesse de montée en température et de refroidissement est de
5*c/mm. Quelques essais réalisés à 1f5°C/mm ayant donné les mêmes
résultats, nous avons choisi la vitesse la plus rapide.
D'après le diagramme fer-carbone pour les faibles teneurs en
carbone (page 36 ), la transformation ot + ï -* Ï a lieu à 850°C pour une
teneur en carbone de 0,13 %-
Nous enregistrons expérimentalement les courbes d'allongement
en fonction de la température. Le début et la fin de transformation
se traduisent par un point d'inflexion. Nous relevons les températures
correspondantes. (Un exemple des courbes obtenues est donné page 36 ).
- 3 5 -
9 0 0 U
!_
"(0 800 i_
a
u 700
T
x .. 2ki i_ Tgy r r ï-«= j - ™ -
02 04 0,6 Poids % carbone
OS
Diagramme Fer-Carbone de 0 à 0,8% en poids de carbone
(D'après H.HANSEN "Constitution of binary alloys" Metallurgy and Metallurgical
1958-page 357
1mm
Courbes d'allongement en fonction de la température
1- Eprouvette sans charge
2- Eprouvette avec une charge de II iï/m
- 3 6 -
Pour les essais ré-*1' \sés à charge nulle, les températures
relevées aux points d'irflexions des courbes sont les suivantes :
(moyenne sur six essais)
a + Fe C»y 0 + Y — Y Y — a + Y Y - a * F e 0
734 °C 848 «C 778 «C 692 "C
Pour les essais réalisés à différentes charges, nous obtenons
les mêmes valeurs, il semble qu'une contrainte de traction sur l'éprou
vette ne fait pas varier de façon sensible les températures de trans
formation.
La déformation de l'éprouvette due à la transformation est
mesurée par l'écart entre la longueur réelle en fin de transformation
et la longueur que cette meine éprouvette aurait si on extrapole la
courbe de dilatation qui existe avant la transformation.
Nous obtenons les valeurs Gc et e r , écarts au chauffage et au
refroidissement représentés sur les courbes de la page 36.
Dans cette série d'essais, nous faisons varier la charge de
0 à 14 tf/rm . pour chaque essai, l'éprouvette subit un premier cyclage
sans change, les deux suivants sont réalisés avec la charge.
Nous vérifions que, dans tous les cas, la déformation du métal
restait dans le domaine élastique ae l'application de la charge.
Pour cela nous déterminons les limites élastiques ft 0,2 % à
partir des courbes de traction isotherme réalisée à 1,1 mm/mm ; le
tableau ci-dessous donne les valeurs trouvées.
température en #C 720 740 790 840 860
l. 0,î% an «/mu1 39 40 27 24 24
-37-
Nous constatons que les contraintes maximales imposées lors de
ces essais anisothermes à charae constante, sont 2 à 3 fois inférieures
à la limite élastique à 0,2 %.
D'autre part, le fluage est négligeable aux températures considé
rées et pour les contraintes mises en oeuvre ; il n'est donc pas
nécessaire d'effectuer une correction.
les courbes page 39 montrant la contraction et l'allongement
relatif £ l/l par cycle, en fonction de la contrainte appliquée, au
cours de la transformation au chauffage et au refroidissement. Chaque
point représente la moyenne de 2 à 4 essais. La courbe intermédiaire
représente la déformation résiduelle par cycle en fonction de la con
trainte appliqué-i.
2/ Résultats des essais -
Sur l'acier XC 10 au cours de la montée en température, nous avons
à 723 *C le point À ^ et à 850 °C le point Ac3« Ces transformations se
traduisent par une contraction. Inversement, au refroidissement nous
avons une dilatation. Dans les deux cas à charge nulle, la valeur
absolue de 1'anomalie est :
\Z\ m ^ , 5.10"3
considérons la courbe représentant la variation de la déformation
résiduelle pour un cycle en fonction de la contrainte. Elle se décompose
en deux droites : de 0 à 6 H/mm une droite de pente faible et de 6 N/ram*
à 15 N/ma une droite de pente plus accentuée.
L'allure d? cette courbe est donnée par les variations dimention-
nelles au cours de la transformation 0, — y. Après une contraction à peu
près constante de 0 à 5 N/JIWI , et qui s'annule pour una contrainte
de 10 N/mm , nous observons une dilatation qui augmente très rapidement
avec la contrainte, beaucoup plus rapidement que la dilatation due à la
transformation inverse (Y -• <x) •
-38-
c
•ff c 0 U
Deformat ion
ACIES XCIO - Influence de la contrainte sup la déformation au cours
de la transformation °c <=¥
J]
3/ Discussion 555_résultats -
Nous montrons expérimentalement que la déformation résiduelle
est proportionnelle à la contrainte
c - A a avec J A ' ° > M de 0 a 6 N/mm*
) A « 0,1 de 6 à 15 N/ram
Ces résultats sont à rapprocher de ceux de J0H3 et RATHENEAU
(24) qui ont également montré sur un acier à 0,2 % de carbone que la courbe
représentant la déformation en fonction de la contrainte est une droite.
Contrairement aux résultats de ces mêmes auteurs, nous obtenons
une déformation plus importante pour la transformation <X -• y que pour la
transformatiom inverse à partir d'un seuil de contrainte de 6 If/mm .
Nous rejoignons ici les résultats des essais de CLIKARD (26) qui démontre
expérimentalement que la déformation due a la transformation a — Y sous
charge est plus grande que la déformation due a la réaction inverse. Ce même
auteur trouve par ailleurs que la variation de la déformation due à la
transformation en fonction de la contrainte s'écarte légèrement de la droite.
D* JOHG et RATHEHBAU (24) ont construit une théorie applicable
a cette plasticité de transformation. Ils développent un calcul montrant
1*effet de diminution de résistance dû au changement de phase ; noua
reproduisons ce calcul en Annexe II. Ces auteurs démontrent que la défor
mation due à la transformation est directement proportionnelle à la résis
tance du métal à la température de transformation.
Oh sait que la phase Y e s t plus résistante que la phase a, il
est donc logique de penser que la transformation à partir de la phase a
constituant une matrice de résistance faible, sera plus importante que celle
se produisant à partir d'une matrice Y Plus résistante. Nos résultats
confirment ces suppositions ; nous obtenons a la transformation a - y une
déformation plus grande que pour la transformation inverse, exception
faite pour de faibles contraintes (de 0 à 6 H/mm ) ; nous pouvons supposer
comme JQHHSON (23) que la contrainte de 6 N/mm est le seuil à partir duquel
les contraintes internes dues à la contraction du métal sont négligeables
par rapport aux contraintes externes appliquées.
Cet auteur montre que la déformation totale est la somme de
différentes déformations élémentaires plus ou moins prépondérantes :
q, - e c + c t + a (A V/V)
où
e =• déformation due au fluage c
e - déformation due à la plasticité de transformation
a(û V/v) • variation de volume à la transformation
pour les faibles contraintes, e est négligeable et e. est comparable à
a ( AV/V)
e et £ sont donnés par les expressions suivantes :
où A et n sont des constantes ; Q l'énergie d'activation du fluage ; R la
constante de BOLTZMANN ; T la température absolue ; t tle temps pendant lequel
la phase la moins résistante subit la contrainte ; t„ le temps de transfor
mation ; I la contrainte interne produite par la transformation.
JOHNSON indique que pour une variation de volume £ * 1 % (nous
trouvons Ç_ - 3 £l - 1,5 X) la contrainte interne I est de 7 fl/mm et tant
que o est inférieur I I , cL » t (a) est linéaire.
Cette valeur de 7 N/W trouvée par JOHNSOH est tout à fait
comparable à celle que nous avons déterminée : 6 N/mm •
-41-
B - ESSAIS DE TRACTION ISOTHERME -
1/ - Essais -
Nous avons choisi cinq températures d'essai :
710 °C correspondant au domaine a +• Fe_C
740 °C correspondant à la transformation de la perlite en austénite
790 °C correspondant au milieu du domaine a +• y
840 *C correspondant à la fin de la transformation de la ferrite en austénite (forte proportion d'austénite)
860 °C correspondant au domaine de la phase Y seule
Pour étudier l'influence de la vitesse de déformation, nous avons choisi quatre vitesses de traction :
0,20 mm/ran ; 1,1 mm/mn ; 9,4 m/an. i 49,8 m/ma.
L'éprouvette subissait, avant l'essai de traction, un cycle sans
contrainte entre 900 °C et 675 °C ; elle était ensuite portée à la température d'essai durant 15 minutes, ceci afin d'obtenir des essais comparables et une bonne homogénérté de température.
La charge maximale subie par l'éprouvette était atteinte dans tous les essais pour un allongement de 3 mm, nous étions alors dans tous les cas sur la partie horizontale de la courber
c'est-à-dire que la déformation s'effectuait à charge constante (F)
La contrainte est donnée par :
S ô étant la section de l'éprouvette à la température de l'essai et tenant compte de l'allongement de 3 mm (Nous supposons que la déformation s'effectue à volume constant).
- «-
La vitesse de déformation varie au cours de la traction, elle
diminue quand l'allongement augmente. Nous avons choisi pour tous les essais
la vitesse de déformation après 3 mm d'allongement, soit :
1 ÉJ. 1 dt
dl étant la vitesse de traction dt
lo la longueur initiale à froid 1 (en mm) « lo + ^1 +• 3 avec
'àl la dilatation à la température d'essai
Les courbes paje 44 montrent la variation en coordonnées
logarithmiques de la contrainte de traction en fonction de la vitesse
de déformation pour différentes températures d'essai.
Nous avons également tracé les courbes de l'allongement à la
rupture en fonction de la vitesse de déformation en coordonnées logarithmi
ques (page 45 ). Evidemment cet allongement n'a rien de rigoureux puisque
la vitesse de tracticflétant constante, la vitesse de déformation décroît
uniformément au cours de l'essai, donc au moment de la rupture nous avons
une vitesse de déformation très différente de ce qu'elle était au début de
l'essai, c'est-à-dire de la valeur relevée, néanmoins ces courbes nous
donnent une indication quant à la capacité totale de déformation pour une
vitesse donnée.
Bifin une troisième série de courbes (page 46 ) nous donne les
variations de l'allongement en fonction de la température pour les différentes
vitesses de déru.-mation étudiées.
3/ ~ 5É2ïïl£2£S-ËE5_Ê553i5 "
Nous constatons que la contrainte augmente avec la vitesse de
déformation, et que la variation est pratiquement linéaire, excepté pour
les faibles vitesses de déformation (< à 10~ S~ ) où les courbes s'in
fléchissent vers de très faibles contraintes.
- 43-
c 0 m £
N V
<g I/I
Contrainte
ACIER XOIO -V«riation de la contrainte en fonction de la vitesse de déformation et pour différentes teMpératures
- 4 4 -
c . 0 '3 <D E u «2 6»
•D (9 V
Allongement a la rupture
ACIER XCIO -Variation de 1' allongement a la rupture en fonction de la vitesie de d6fomationtpour différentes temperatures
-*5-
Y
A N
\ \ • \ \
-A \ V s 1
u
6> L
o 3 m oo
oo
sn
8
(0
a
|S
o >n o o o in
Allongement a la rupture
ACIER XCIO- Variation de 1 allongeaent à la rupture en fonction
de 1». temperature -46-
Il est à remarquer cependant que, dans le domaine a + Pe C,
la variation est différente, aux faibles vitesses, la contrainte reste
pratiquement constante, alors qu'elle augmente assez rapidement pour
les vitesses plus élevées étudiées (> 5.10 S~ ).
La courbe de 1*allongement à la rupture en fonction de la
vitesse de déformation montre que l1allongement diminue rapidement dans
le domaine perlitique ainsi qu'au début de la transformation de la perlite
en austénite lorsque la vitesse de déformation augmente, alors que dans le
domaine austénitique et en fin de la transformation de la perlite en austé-
nite, I e allongement augmente avec la vi-cesse de déformation- Si on consi
dère la courbe de la page 46, l'allongement maximum,à peu près le même
pour toutes les vitesses étudiées (~ 175 X)» s e déplace vers des températures
plus élevées lorsque la vitesse diminue.
3/ - 5iscussion_d2s_résultats -
Les courbes de la page 44 ne mettent pas en évidence une sensi
bilité à la vitesse de déformation très grande. En supposant que ces courbes
soient des droites, c'est-à-dire de la forme :
nous avons déterminé le coefficient n par la méthode des moindres carrés
(Annexe III), le tableau ci-dessous donne les valeurs de n pour les
températures d'essai réalisées.
température 710 «C 740 °C 790 °C 840 °C -_ — 860 °C
valeur de n 0,164 0,168 0,189 0,179 0,170
Nous avons donné le troisième chiffre après la virgule, ce qui ne
signifie pas grand chose, compte tenu de la précision de nos mesures ;
cependant, nous avons une variation cohérente de ce coefficient, puisque
nous obtenons la valeur la plus élevée pour 790 °C, c'est-à-dire au milieu
du domaine a + Y» H. est à remarquer que c'est également pour 790 °C que
nous obtenons les allongements à la rupture'les plus élevés dans la gamme
de vitesse de déformation considérée.
-47 «
D'une façon générale, nous pouvons dire que le coefficient de
sensibilité à la vitesse 4e déformation pour un acier XC 10, varie très peu
(0,16 à 0,19) entre 710 °C et 360 "C, pour des vitesses de déformation -4 -1 -2 -1
comprises entre 10 S et 3.10 S .
Ces résultats sont en accord avec ceux de MARDER (72) qui, au
cours d'essais de traction dans le domaine ferrite + cémentite sur des
alliages Fe-C à teneur en carbone variant de 0,2 à 0,3 %, n'a pas trouvé
le coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation supérieur à 0,3.
Lé coefficient n le plus élevé était trouvé pour un alliage Fe-C
à 0,8 %c HARDER conclut que la cémentite fragile est un obstacle au
développement d'un grand allongement en raison de la formation des cavités
aux joints ferrite-cémentite, mais que le grain fin et équiaxe de la teneur
maximale en carbone étudié permet d'obtenir les plus grands allongements,
tïn essai réalisé par ce même auteur à 760 °C sur un acier à 0,2 % de carbone
donne un coefficient n = 0,18 tout à fait comparable aux valeurs que nous
avons trouvées. R0BBINS, SHEPARD et SHERBY (78) aboutissent aux mêmes
résultats et conclusions après une étude de ductilité, sur des aciers à
teneur variable, par des essais de torsion.
-48-
r^APITRE IV
ESSAIS SUR L'ALLIAGE UBANIUM-VAN.'UXtUM 0 , 2 %
IV.A - PRELIMINAIRES -
En s'inspirant du chapitre précédent relatif aux essais sur un
acier XC 10, nous avons cherché à mettre en évidence sur un alliage uranium-
varfilium à 0,2 % en poids, une diminution de la résistance durant la trans
formation allotropique 3 ~* Y» Nous avons écarté l'étude du même phénomène
durant la transformation a "* fi car il a déjà fait l'objet de nombreux
travaux (44) (45) (67) (83) (86) et qu'il ne présente pas autant d'intérêt
que celui qui est le but de ce chapitre.
Nous avons choisi deux critères pour la mise en évidence de la
diminution de résistance au cours de la transformation :
- variation de la déformation en fonction de la contrainte
appliquée au cours de la transformation par cyclage thermique
- sensibilité à la vitesse de déformation pendant la transfor
mation par essais de traction et de torsion.
Nous avons réalisé des essais de traction anisothermes à charge
constante et nous avons mesuré les déformation résiduelles après un cyclage
thermique englobant la transformation. L'allure de la variation de la défor
mation résiduelle, en fonction de la contrainte appliquée, donne une indication
sur la capacité de déformation plastique.
-49-
Une étude microgrephique sommaire montre l'influence des
déformations sur la structure obtenue à température ambiante.
La coulée de l'alliage est réalisée dans un four à induction
sous vide à 1 400 °C ; le creuset et le moule sont en graphite schoopé
au zirconate de calcium.
Les billettes obtenues subissent ensuite un traitement d'homo-
généfsation de 24 heures à 900 9C sous vider suivi d'un refroidi«sèment
de 10 "C/mm (vitesse mesurée à 700 °c).
Les éprouvettes de traction et de torsion (schéma page 23 ) sont
usinées dans les billettes précédentes et une analyse chimique réalisée
sur l'alliage donne les valeurs suivantes en pour-cent :
alliage dans lequel sont usinées les éprouvettes de traction
alliage dans lequel sont usinées les éprou-vettes de torsion
Vanadium
Carbone
Aluminium
2 160 10" 6
120 10~ 6
19 10" 6
2 060 10" 6
85 10" 6
20 10" 6
IV.B - ESS,-IS ANISOTHERKES A CHARGE CONSTANTE -
l/ - Essais -
Les éprouvettes sott* soumises à un cyclage thermique entre 580 °C
et 800 °C sous charge constante. Dans le cycle thermique nous englobons la
transformation a "* £ p bien qu'elle ne soit pas l'objet de notre étude, mais
elle permet le faire un recoupement avec des essais effectués par d'iutres
auteurs (44) (45) (67) (83).
Le nombre de cycles thermiques réalisés sur une éprouvette et pour
une charge donnée est de trois au maximum.
-50-
Comme pour l'acier XC 10, la vitesse de montée en température et
de refroidissement est de 5 "c/nsn. L'enregistrement des courbes de dilatation
en fonction de la température dont nous donnons deux exemples page 52 t nous
permet d'une part, de déterminer le début et la fin des transformations
a ;* j3 et j9 «ï Y et, d'autre part, de déterminer l'accroissement d'allongement
durant ces mêmes températures en fonction de la charge, en extrapolant les
courbes de dilatation au-delà de la transformation et mesurant l'écart 6e
au cours d'un chauffage ou Er a u cours d'un refroidissement, avec la courbe
de dilatation de la nouvelle phase formée.
Le tableau ci-dessous donne les températures en degré centigrade
de début et fin de transformation (moyenne de cinq essais)
début fin 0- V
début fin Y-0
début fin (3-a
début fin
664 672 769 777 733 721 603 5B8
Une contrainte de traction ne semble pas faire varier de façon
sensible les températures de transformation, par contre, la vitesse de montée
en température influe sur la température de transformation.
Nous avons essayé des vitesses de chauffage de 1,5» 5 et 13 °c/mra.
Si les deux plus faibles vitesses donnent les mêmes valeurs pour le début de
la transformation 0 -* v (769 °C), par contre, pour la vitesse la plus rapide
nous obtenons un début de transformation à 775 °C, soit un écart de 6 °C.
Nous chi .àissons une vitesse de 5 •C/mm qui, tout en donnant des manipulations
pas trop longues, ne pertube pas la température de transformation. La
charge varie de 0 à 2N/mm , des charges supérieures à 2,5N/mm conduisent
à la rupture au début de la transformation j3 -• v.
Chaque éprouvette subit un premier cycle thermique sans charge,
celle-ci n'étan . appliquée que pour les suivants. 3 e but de ce procédé étant
de partir d'un état identique pour toutes les éprouvettes.
-51-
9 0 0 9 0 0
Ï
^ - \ , 727 P*t ~
7 0 0
^
/ 7 0 0 ' m
(it S 652 ' m n
r
5 0 0
« oct a
5 0 0 i
Poids % Vanadium Diagramme d ' é q u i l i b r e Uranium-Vanadium pour l e s f a ib les teneur? en Vanadium
D'après H.A,SALLER P.A.ROUGH "Vanadium Uranium Const i tu t ional Diagram" J .Metals 15 545-548 Avril 1953
Courbes de l 'al longement en fonction de l a température I - Eprouvette sans charge ?
3 - Eprouvette avec une charge de I N/mm
-52-
Les courbes page54 montrent» en fonction de la charge, l'allon
gement et la contraction relative At/t ainsi que la résultante de la défor
mation au cours de la transformation fiZY au chauffage et au refroidissement»
chaque point représente une moyenne de 2 à 4 essais.
2/ - R*sultats_des_essais -
La transformation /S-*/ , < .* absence de toute contrainte s'effectue
avec une dilatation et la transformation inverse avec une contraction.
La valeur absolue de l'anomalie est :
valeur supérieure à celle trouvée par BUCTLEY, HARDING VALDRON (48) qui _3
est de 1*10 pour un uranium ûon allié.
La courbe page S4 .représentant la variation dimensionnelle de
l'éprouvette en fonction de la charge, n'est pas linéaire, mais d'allure
parabolique. Il n'a pas été possible de faire des essais avec des contraintes
supérieures à 2 N/mm ; nous avions en effet rupture de l'éprouvette dès
le premier cycle sous une charge de 2,5 N/ra .
3/ - Eiscussion des_résultats -
La déformation au cours de cyclages thermiques sur la transfor
mation *Xfi a été étudiée par LEHR (29), JOHNSON et GREENWOOD (44). STOBO -67)
etJOHNSON et SYEBS (46), peu d'auteurs ont abordé la transformation >9~Y
Ceci s'explique par la fait que les recherches sur la transformation oc*?y3
sont motivées par des études sur le comportement des barreaux de combustible
des piles, dans lesquels la température d'utilisation ne dépasse jamais la
température de cette transformation.
-53-
c
? c
8
Déformation
USANIUM VANADIUM i Influence de la contrainte sur la déformation au cours de la transformation |bf?T
J
Les auteurs ci*.és ci-dessus trouvent une relation linéaire entre
la déformation et la contra*r*-e lors d'un cyclage thermique sous charge
autour de la transformation a ;£^Ôr c'est-à-dire vers 600 °C - 700 *C. Nos
résultats tendent à prouver qu'un cyclage thermique sous charge autour de la
transformation /3&Y conduit à un comportement différent.
Les déformations mises en évidence résultent de la combinaison
de deux mécanismes :
- un fluage non négligeable aux températures d'essai. Il existe
peu de travaux relatifs au fluage de l'uranium en phase y f
nous relevons dans un rapport de l'U.K.A.E.A. (84) qu'à 900 °C
et sous une contrainte constante de 0,25 N/mm , la déformation
est de 0,01 % au bout de quelques minutes, c'est-à-dire un temps
équivalent à celui de îa transformation 8 -* V de nos essais.
Il est donc logique de penser que le fluage représente une part
importante de la déformation et ceci d'autant plus que la
contrainte est élevée ; c*est pourquoi, au-delà de 2 N/mm ,
nous avons une rupture de l'éprouvette
- Une "plasticité de transformation!!Induite j>ar la, variation de
volume AV/V créant des contraintes internes. Nous constatons
page 54 que la courbe contrainte-déformation ne passe p^s par
l'origine : pour une contrainte nulle, ?a déformation es-;
d'environ 0,05 X. On peut imputer ce comportement aux contraintes
internes. STOHO (67) établit un parallèle entre le comportement
du fer à la tranformation a — y où l'on passe d'une phase de
résistance mécanique peu élevée, à une phase de résistance
mécanique plus élevée avec une contraction ; et le comportement
de l'uranium à la transformation $ — y. où 1"on passe d'une phase
de résistance mécanique élevée à une phase de résistance méca
nique plus faible avec une expansion. La théorie développée par
de JONG et RATHENEAU (24) (Annexe II) sur le rôle de la variation
volume £V/V dans un fer à. faible teneur en carbone au cours de la
transformation a -• Y P^it être appliquée à la transformation
0 -• Y de l'uranium-vanadium 0,2 %. GREENWOOD et JOHNSON (44)
ont repris cette théorie et vérifié qu'elle s'appliquait à un
cyclage thermique sur la transformation <X -* $ de l'uranium.
-SS»
La transformation fi -* Y de 1'uranium-vanadium s'effectue par
germination et croissance, il est certain qu'une théorie, comme
celle de De JONG et HATHENEAU, basée sur la variation de volume
s'applique parfaitement.
La'relation proposée par De JONG et BATHENEAU est :
.ai 2 q„ c 3 " 3 E^V
_2 v nous l 'appl iquons à l ' a l l i a g e uranium-vanadium 0,2 % :
ff0 au début de l a transformation fi -» y «s* d'environ 4 N/mm
^ - 34Î- 0,7 10" 2
d'où : 3
— < 1 ; la transformation produit une déformation c .
plastique.
I V . C - ESSAIS DE-TRACTION ISOTHERME -
1 / - Basais -
Nous avons c h o i s i pour ce type d ' e s s a i s i x températures :
750 *C correspondant au domaine de l a phase fi
760 mG correspondant à l a f i n du domaine de l a phase fi
772 "C correspondant au début de l a transformation fi -* y donc à une f a i b l e
proportion de l a phase Y
776 *C correspondant à l a f i n de l a transformât ion fi — Y donc à une f a i b l e
proportion de l a phase fi
785 a C correspondant au début du domaine de l a phase y
BOO "C correspondant au domaine de l a phase Y
Nous avons également c h o i s i quatre v i t e s se»de t rac t ion permettant —4 —1 —1 \
de couvrir une gamme de v i t e s s e s de déformation assez étendue (10 à 10 S )
Avant l ' e s s a i de t r a c t i o n , l ' éprouvet te subit un c y c l e thermique,
sans contrainte entre 850 *C e t 580 *C ; ensui te e l l e e s t portée à l a tempé
rature d ' e s s a i durant 15 minutes ; c e c i af in d'obtenir des e s s a i s comparables
e t une bonne homogénéité de température.
Le plus souvent l e maximum de l a courbe contrainte-déformation
e s t a t t e i n t pour une déformation de 1 mm, d'où l ' expres s ion de l a contrainte
maximale.
-S6-
J = ft s 6
F., est l a charge correspondant à M
1 mm d'allongement
S* est la section de l'êprouvette
à la température 0 de l'essai
et en tenant compte de l'allon
gement de 1 mm.
la longueur de l'êprouvette est alors
en mm I = 1, + fil + 1 (&1 étant la dilatation à la température de 1'essay
dans ce qui suit, la vitesse de déformation est
i 1 El 5 — e s t l a v i t e s s e d e traction 1 dt ( dt
Les courbes de la page 60 montrent la variation de la contrainte
maximale en fonction de la vitesse de déformation pour les différentes
températures des essais.
ïfous avons tracé les courbes de l'allongement à la rupture en
fonction de la vitesse de déformation (pageûf ) et les courbes de l'allon
gement à la rupture en fonction de la température (page 62). pour cette
dernière série de courbes» il y a lieu de faire la remarque suivante : la
vitesse de déformation n'est pas constante au cours de la déformation puis
que seule la vitesse de traction est constante, donc la vitesse de défor
mation diminue d'une façon continue.
Enfin nous avons également tracé page 63 les courbes de la
contrainte en fonction de la température d'essait ceci afin de mettre en
évidence les variations de la contrainte au cours de la transformation yS-*Y
-57-
Effort. daN ê = 1.03.10"4S"1
Allongement m m
UUWIOH V/UCADIim i Courbes efîort-d«fom»tion en fonction de 1* tenpénture
pour une v i t e s se de traction de 0,2 SM/MI
• se-
il
Résultats des essais -
Nous donnons page 53 un exemple des courbes de traction obtenues.
Les essais réalisés en phase jS présentent un maximum d'effort puis une dé
croissance rapide avec l'allongement alors qu'en phase y, et durant la trans
formation 0 -* Y» les courbes se stabilisent à un maximum ou décroissent très
lentement.
Sur les courbes de la page 60 , nous constatons que la contrainte
maximale augmente avec la vitesse ds déformation, elle est multipliée par 3 ou —4 -2 -1
4, lorsque la vitesse de déformation passe de 10 à 2,5 10 S . D'autre
part, elle est environ 20 fois plus élevée en phase 0 qu'en phase Y- &* phase -4 —1
S pour une vitesse de déformation de 10 S , la contrainte de déformation
est de 44 N/mm , alors que dans le domaine Y nous avons 2,3 N/mm à la même
vitesse. Cet écart est encore vérifié pour les plus fortes vitesses étudiées ;
—2 —1
ainsi pour une vitesse de déformation de 2,5 10 S , en phase jS, la con
trainte de déformation est de 156 N/mm alors que dans le domaine Y elle est
de 7 N/mm2.
Les courbes sont pratiquement linéraires ce qui prouve que la
relation suivante
O" * £ t n est vérifiée avec n * cte pour une température donnée•
Considérons les courbes page 61 donnant la variation de l'allon
gement en fonction de la vitesse de déformation*
- dans le domaine de la phase Yt les plus grands allongements (environ 100 %)
sont obtenus pour les fortes vitesse» (supérieures à 2,5 10 S~ ),pour les
plus faibles vitesses nous obtenons ûes allongements de 50 %.
- Dans le domaine biphasé 0 ± y, les allongements ne sont pas considérables : -3 -1
50 % pour des vitesses inférieures à 10 S , ils atteignent 80 % lorsque
la vitesse de déformation augmente et lorsque la transformation est très
avancée, c'est-à-dire avec une forte proportion de phase Y î tandis qu'ils
chutent à environ 40 % lorsque la transformation débute, c'est-à-dire avec
une forte proportion de phase 0.
-S9-
10"° 1CP
Vitesse de d é f o r m a t i o n
URANIUM VANADIUM- Variation de la contrainte de traction en fonction de la vitesse de déformation pour différentes températures
il
Vitesse de déformation
URANIUM VANADIUM Allongement à la rupture en fonction de la vitesse de déformation pour différentes températures.
/ J- //
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o o o If)
Al longement
URANIUM VANADIUM Allongement à la rupture en fonction de la température pour différentes vitesses de déformation en S
•62 •
3
URANIUM-VANADIUM ; Variation de la contrainte de traction en fonction de la
temp£raturezpour différentes vitesses rte déformation.
Contrainte d a N / m m 2
J
- dans le domaine de la phase 0 nous constatons les allongements beaucoup
plus importants ce qui est assez particulier pour une phase ayant une maille
élémentaire aussi compliquée. Pour chacune des deux températures étudiées,
nous constatons un maximum (supérieur à 250 % à 750 °C j 80 % à 760 °C )
de p^c et d'autre de ce maximum, l'allongement reste faible (20 à 30 % ) .
Nous étudierons plus loin ces particularités.
Les courbes page 62 confirment les résultats précédents ; nous
constatons en général une augmentation brusque de l'allongement au cours de
la transformation j8 -• Y pour toutes les vitesses considérées, excepté pour -3 -1
2,8 10 S ou Rallongement est à peu près constant de 760 °C à 800 °C,
c'est-à-dare indépendant de la température.
La variation de la contrainte en fonction de la température, met
bien en évidence la chute de la contrainte en début de transformation, la
fin de la transformation ne présente rien de particulier et en phase Yi il
est possible de noter une légère élévation de la valeur de la contrainte avec
la température (780 °C à 800 °c).
Discussion des résultats -
La relation a =» K ë n étant vérifiée expérimentalement, comme nous
l'avons réalisée pour l'acier, nous allons calculer les valeurs du coeffi
cient n, par la méthode des moindres carrés (annexe III).
Le tableau ci-dessous rapporte les différentes valeurs trouvées :
température 750 °C 760 "C 772 °C 776 "C 785 "C 800 «C
Valeurs de n 0,223 0,216 0,198 0,188 0,192 ., 0,197
-64-
Les valeurs sont re lat ivemen. f a i b l e s e t ne l a i s s e n t pas présager
un é t a t favorable à une grande déformation. Ce r é s u l t a t prouverait que l a
r e l a t i o n a - Ke n s i e l l e s 'appl ique relativement bien à l a var ia t ion de l a
contra inte avsc l a v i t e s s e de déformation, ne traduit pas parfaitement l a
capacité de déformation.
Par contre "l'effrondement" de l a ré s i s tance mécanique dès que
l a transformation e s t amorcée, c ' e s t - à - d i r e dès l ' a p p a r i t i o n de germes de l a
pha&a Yt e s t assoc ié à une l égère augmentation de l a capacité de l a défor
mation qui , nous l 'avons vue, e s t d'autant plus importante que l a v i t e s s e de
déformation e s t é l e v é e . Ceci pourrait ê tre r e l i é à l a créat ion d'un front
de transformation 0 — y qui se produirait de préférence à une germination
hétérogène e t une cro issance de l a phase Y» hypothèse renforcée par l e f a i t
q u ' i l e x i s t e malgré tout un l é g e r gradient de température favorable à ce
front de transformation.
Remarques sur l e s déformations obtenues en phase 0 -
Les t r è s grands allongements obtenus en phase fi à 750 *C ont a t t i r é
notre a t tent ion e t b ien que sortant des l i m i t e s de notre étude, nous avons
développé un complément d'expériences pour préc i ser l e phénomène. I l e s t
b ien évident que ce complément n ' e s t qu'élémentaire compte tenu du volume
d'expériences que représentera i t l ' é t u d e .
En plus des e s s a i s à 760 *C e t 750 •C, nous réa l i sons des e s s a i s
à 740 *C e t 730 *C, toujours dans l a même gamme de v i t e s s e s de déformation
(10~ S~ , 10~ S~ ) . Nous traçons page 66 l e s courbes montrant l a var ia t ion
de l 'al longement en fonct ion de l a v i t e s s e de déformation.
nous constatons que pour 740 "C, l 'al longement augmente brusquement - 4 -1 à plus de 200 % pour une v i t e s s e de 10 S e t tend vers Un maximum ; à
730 •C, i l n'a pas é t é pos s ib l e de mettre en évidence un allongement supérieur
A 60 % mais i l n ' e s t pas impensable de supposer un maximum pour des v i t e s s e s - 4 -1
plus f a i b l e s que 10 S , v i t e s s e s que nous n'avons pu r é a l i s e r compte tenu
de l a durée des expériences q u ' e l l e s n é c e s s i t e r a i e n t (pour des v i t e s s e s de - 4 -1 déformation de 10 S e t nos éprouvettes ayant une longueur ca l ibrée de
32 mm, l a v i t e s s e de t rac t ion e s t de 0 ,2 ntm/mn, ce qui nous donne 5h30 d>
trac t ion pour des allongements de 200 %).
- 65-
200
r s-1
Variation de l'allongement en phase & en fonction de la vitesse de déformation.
Aspect des courbes Effort-Déformation, en fin»» fb.
- 66-
I I J
La phase 0 présente donc, pour une température et une vitesse de
déformation données, une grande capacité de déformation de l'ordre de 100 %
à 760 °C, elle dépasse 250 % à 750 *C et 740 "C. Ce maximum se déplace
vers les faibles vitesses de déformation lorsque la température diminue.
- les éprouvettes ayant subi la déformation maximale, aussi bien à 750 °C
qu'à 740 *C, montrent un aspect caractéristique très différent de ce que
l'on obtient au cours d'une déformation en phase Y : 1* section est devenue
elliptique, le grand axe étant resté égal au diamètre initial, le petit
axe est de l'ordre de 1 m ; la déformation est homogène sur toute la
longueur calibrée.
R: phase /? les courbes effort-déformation représentées page 66
sont de deux types :
- pour les vitesses de traction les plus fortes, la contrainte atteint un
maximum et décroît rapidement de façon exponentielle (courbe du type a)
- pour les vitesses de traction les plus faibles, la contrainte se stabilise
à un maximum et décroît régulièrement ensuite (courbe du type b)
Les plus grands allongements sont obtenus avec des courbes du
type b, et les éprouvettes présentent l'aspect caractéristique déerft
ci-dessus.
Pour une température de la phase 0, il existe une vitesse de
déformation qui favorise un mode de déformation ; pour caractériser celui-ci,
il serait nécessaire de réaliser une étude complète sur la plasticité de la
phase 0 de l'uranium.
Energie d'activation de la déformation -
Il est possible de caractériser le mode de déformation en dé
terminant l'énergie d'activation.
Kous avons vufïa relation o * le11, le coefficient n varie avec
la température.
-67-
Certains auteurs cotuie BACLOFEN (73) ou CKAUDHAEI ont proposé une relation plus
universelle faisant intervenir la température et similaire À celle proposée par
ZENER et HOLL0M0K (74)
* f i e erp 1̂ énergie d'activation
A partir de cette relation, i l est possible de déterminer l'énergie d'activation 0, en traçant les courbes ff « fI il- la vitesse de déformation étant
constante. La pente de ces courbes (ci-dessus) représente i
,-1 En phase 0, nous avons une énc-jie d'environ 60 à 80 X cal Mole'
degré-' qui, malgré la faible précision de nos mesures, semble comparable aux
résultats déjà publiés (99) et proche des valeurs données par ANDRE, GRENIER,
LACOHBE (95) pour l'énergie d'activation du fluage de l'uranium au-dessus de
550 »C.
En phase v, dans un intervalle de température situé au début du
domaine de cette phase, la contrainte de traction est indépendante de la tem
pérature ou varie très peu avec elle, il nous est donc impossible de caractéri
ser le mode de déformation.
daN 3&?
c
c 0 U
z.s.1er*
1 9,3 9.5 9,7 f
i-VanadiiM : Variation de l a contrainte de traction en fonction de l ' inverse de l a température.
- 6 6 -
ESSAIS PE TORSION ISOTHERME
1/ - ESSAIS
Nous avons effectué nos essais de torsion aux mêmes températures que ce l l e s choisies pour les essais de traction* Nous l e s rappelons ci-dessous*
750° C - 760" 0 - 772° C - 776° C - 785° C - 800» C
les vitesses de rotation ont été fixées à !
3 t/fcn, 10 t/mn, 30 t/an, 100 t/mn
ce quit compte tenu de l a dimension de nos éprouvettes représentées page 23
nous donne une vi tesse de déformation, uniforme pendant l a durée de l ' e s sa i de :
1,8 10~* S"! 6,28 i 0 - < : S"1
1,8 1 0 _ 1 S - 1
6,28 10"1 S"1
I l aurait été intéressant de réaliser des vitesses de déformation plus faibles comparables à ce l les mists en oeuvre au cours des essais de traction ; mais l a v i tesse de rotation de l a machine étai t beaucoup trop instal le au dessous de 3 tours par minute pour donner des résultats valables. Néanmoins nos essais de traction et de torsion se recoupent dans une gamme de v i tesse comprise
L'éprouvette, portée à l a température d'essai en 90 mn, é ta i t mainte
nue à cette même température durant 15 mn, puis l'arbre moteur é ta i t entraîné
en rotation*
Nous enregistrons d'une part l e couple en fonction du temps et d'autre part l e nombre de tours réalisés jusqu'à l a rupture, s i e l l e avait lieu*
Les courbes représentées page 72 donnent la variation du couple en
fonction de la vitesse de rotation, pour différentes températures d'essais .
A partir de ce l l e - c i nous avons tracé page 73 l es courbes donnant la variation
de l a contrainte de cisaillement en fonction de la v i tesse de déformation.
La contrainte étant déterminée a partir de la relation de SOSSARD & BLAIN (68)
-69
10 t / m n
750°C
80OC '-776°C 772*C
tours
TABLEAU
î - / m n \ 7 5 0 7 6 0 7 7 2 7 7 6 7 8 5 8 0 0
3 17 3,5 890* 6 3 0 * 8 7 0 * 9 0 0
10 14 0,5 100O* 3370* 3160 2334*
3 0 0 8 0,2 6 9 0 * 134 * 6800* 3918*
100 4178 2380* 6387 9 9 2 8
* Eprouvettes non rompues
70-
il
2nRJ
2 / - EESULTATS_DES_ESSAIS
Nous avons représenté page 70 quelques courbes montrant l a var ia t ion
du couple en fonction du nombre de tours .
Nous avons vu chapitre I I , que l e nombre de tours e t l a déformation
é t a i e n t r e l i é s par
9 • v 1
E
s i 1 e t R, demeurent constant durant l ' e s s a i , l e s courbes de l a
page 70 représente également l a var ia t ion du couple en fonct ion de l a
déformation pour quelques températures représentat ives des d i f f é r e n t s
domaines £ , Yt et fl + £ , e t C € C * p o u r u n e v i t e s s e moyenne dé=flO tours
par minute.
L'a l lure typique de c e s courbes amène l e s commentaires suivants :
a / - Dans l e domaine de l a phase 0 , l e couple s ' é l è v e instantanément à
une valeur é l evée (couple maximal IH ) , décro î t rapidement, s ' i n
f l é c h i t ensui te en une décroissance plus l e n t e jusqu'à l a rupture.
L'évolution du couple de tors ion en fonct ion de l a déformation dans
l e domaine Q e s t en tout point s i m i l a i r e à l a v a r i a t i o n de l ' e f f o r t
en fonction de l a déformation au cours des e s s a i s de t r a c t i o n .
- l a première par t i e de l a courbe de var ia t ion du couple en fonction
de l a déformation correspond à, un écrouis3age.
- l e maximum de l a courbe e s t dû À un processus de restaurat ion qui
produit un adoucissement du métal
- enfin l a décroissance du couple en fonct ion de l a déformation e s t
due au développement de f i s s u r e s , qui conduisent plus ou moins ra
pidement à l a rupture. La rupture des éprouvettes e s t c a r a c t é r i s
tique : l e plan de rupture f a i t un angle d'environ<S • avec l ' a x e
de l ' é p r o u v e t t e .
NOTA : Pour l e ca l cu l de l a contrainte de c i sa i l l ement nous avons
pr is l e couple ex i s tant avant rupture ; ce couple n'a pas tout
a f a i t l a même s i g n i f i c a t i o n que l e couple de "régime" é t a b l i
par EOSSARD (82) étant donné l a f a i b l e déformation obtenue dans
l a phase (5
— 71 —
100i
£ 0 z m V c
UJ _ l CL D 0 U
i o ' 3ô~ 100
Vitesse de rotation en t /mn
URANIUM-VANADIUM : Variation du couple de torsion en fonction de la vitesse de
rotation à différentes températures
- 72-
j
Vitesse de déformation
UIAIIUH VAMDIUK i Variation de la contrainte de cisaillaient en fonction de la vitegse de déforaatlon pour différente» teapératurei.
-73-
Dans l e domaine biphasé 8 + y, bien que le couple atteigne
instantanément un maximum ; i l se s tabi l i se rapidement à une
valeur constante ; l e couple maximum et l e couple de régime sont
à peu près égaux . Pour l e couple maximum; une énergie de défor
mation suffisante est disponible pour déclencher la recr i s ta l l i sa
tion ; ce processus in i t i a l s'effectue de façon continue à une
échelle beaucoup plus fine pendant l ' é ta t de régime. I l est l o
gique de penser qu'à partir d'une certaine déformation l e métal
est en phase y.
Dans l e domaine de la phase Y I e couple monte progressivement
jusqu'à un maximum où i l se stabil ise* Cela s ignif ie que la
structure in i t i a l e écrouie, est déjà modifiée au moment où l e
maximum est atte int . A l ' é ta t de régime l 'a l lure des courbes est
similaire à ce l les du domaine 8 + Y-
Les ondulations du couple, au cours des essais de torsion en
phase Y et dans l e domaine biphasé 8 + y, proviennent des couples
de frottement que nous n'avons pu annuler complètement, et dont
l a valeur n'est pas négligeable («f 6 Non)
Les courbes exprimant l e couple en fonction de l a v i tesse de
rotation (page 72) vérifient approximativement la relation
et ce l l e de l a page 73 la relation :
o v d t y
Le coefficient n a été calculé par la méthode des moindres carrés.
Le tableau ci-deBSOus donne les différentes valeurs de ce coeff i
cient en fonction de l a température.
|Te»pérature j „ „ j j e o j „ 2 j m j ? B 5 j „ 0 0
0,326 | 0,309 j 0,205J 0,140 0,174 I 0,229
- 74-
ta contrainte de cisaillement t varir avec la vitesse de défor
mation et d'après les valeurs du coefficient n trouvées, cette variation
est plus rapide en phase 0 qu'en phase Y» <t que dans le domaine biphasé
£ + Y-
La contrainte de cisaillement varie également avec la température.
Lorsque l'on passe de la phase 8 à la phase Y, la contrainte de cisaillement
est divisée en moyenne par 12, et ceci pour toute la garant de vitesses de
déformation étudiée.
—Z —1 Ainsi pour une vitesse de 1,8 10 S , la contrainte qui est
de 43 W/mm2 à 700 °C tombe à 4» 2 N/mm à 785 °C ; il en est encore de même
pour une vitesse de 1,8 10~ S~ où la contrainte passe de 87 N/mm à
6,8 N/nam pour la même variation de température.
Bien que le nombre de tours à la rupture caractérise la capacité
de déformation à chaud, nous n'avons pas tracé de courbes montrant l'évolution
de la déformation totale en fonction de la température et de la vitesse de
déformation pour deux raisons :
a) - Il existe en fait deux catégories de déformations quit par leur disparité,
ne nous permettent pas de les représenter sur un même graphique.
En phase 0 : l'éprouvette se rompt très rapidement, et si nous avons
obtenu 14 tours avant rupture à 750 °C et une vitesse de
rotation de 3 tours par minute, nous n'obtenons plus que
0,8 tour toujours à la même température mais pour une
vitesse de 30 tours par minute. A 760 # C les valeurs sont
encore plus faibles.
En phase Y et dans le domaine biphasé £ + Y : nous obtenons une très
grande déformation (> 1000 tours) bien souvent nous ne
sommes jamais allés jusqu'à la rupture en raison de la durée
des expériences.
- 7 5 -
Nous avons porté dans le tableau de la page 7Q le nombre de
tours maximum avant rupture ou en fin d'expérience, en fonction
de la température et de la vitesse de déformation. Il est à noter
que le plus grand nombre de tours (10 000) avec rupture a été
obtenu en phase y et pour la vitesse la plus rapide. Si nous
avions disposé d'un temps suffisant, nous aurions peut être
obtenu une déformation plue grande pour des vitesses plus faibles
et des températures plus faibles mais néanmoins supérieures à
772 °C.
b) - Au cours de la déformation qui peut dur r- plusieurs heures » la tempé
rature et par conséquent la structure évoluent en raison du travail
mécanique si bien qu'après une certaine déformation, les valeurs enre
gistrées ne sont plus représentatives de l'état initial.
Les courbes contraintes de cisaillement an fonction de la tempé
rature page 77sont similaires à celles représentées page 63 , c'est-à-
dire : a * f ( 9 ).
Nous avons montré quelques éprouvettes représentatives des essais
pagt-i 78 à 00 . Nous pouvons faire les remarques suivantes :
a) - les ruptures sont, en phase p\ à peu près à 45 ° de l'axe de l'éprouvette
et du type f. agile, la partie active de l'éprouvette est peu affectée
en général, excepté pour la plus faible vitesse (3t/mn) où la rupture
est perpendiculaire à l'éprouvette maïs toujours du type fragile et la
zone calibrée est tourmentée.
b) - Dans le domaine biphasé 0 + Y et en phase y, les ruptures, lorsqu'elles
ont lieu, sont du type durtile, d'autre part, toute la zone calibrée
de l'éprouvette est affectée par la déformation, elle reste cependant
très régulière pour les plus fortes vitesses, alors que certaines
excroissancesse développent pour les vitesses plus faibles.
-76-
Contrainte
UIANIUH-VAHADIUM : Variation de la contrainte de cisaillement en fonction de l a température et pour différentes vitesses de torsion.
- 7 7 -
t/mn
10
30
750 °c
10 760 °c
30
-7a-
t/fnn
10
30
100
10
30
100
772 "c
776 °c
'/m
10
30
100
10
30
100
785'
800°
Discussion des résultats -
Les valeurs du coefficient n rapportes dans le tableau page 74
ne sont pas très élevées (0,33 maximum) et présentent un minimum pour le
début de la transformation fi - y. Ces valeurs sont tout à fait comparables
aux valeurs du coefficient n déterminées à partir des courbes contraintes
de traction-vitesse de déformation.
Nous avens représenté ci-dessous les valeurs de n en fonction
de la température.
n
0,3
0.1
750 770
Bien que les valeurs soient légèrement différentes, : 'allure des
courbes est identique et elles présentent un miniHum situé à une mpérature
correspondant à la transformation $ •» v.
-81-
v Lrâcûdn' o torsion
7 9 0 C
On ne peut donc pas considérer les valeurs de n comme un critère
de la capacité de déformation, puisque aux grandes déformations réalisées
en phase y et dans le domaine biphasé /S + Y» correspond les valeurs de n
les plus faibles, alors qu'en, phase $ ou n est le plus élevé, les déformations
avant rupture sont faibles. En phase £, les déformations, bien que faibles,
sont comparables à celles obtenues au cours des essais de traction.
A partir du critère de VON MISES, il est possible d'établir une
correspondance entre les résultats obtenus lors de sollicitations de natures
diverses.
La déformation en traction et la déformation par torsion sont
reliées par l'expression.
c - Y .
Ainsi 17 tours avant rupture à 750 BC et une vitesse de torsion
de 3 T/mn, donnent une déformation équivalente de traction de 300 %, alors
que 0,2 tour à 760 9C et 30 T/mn, donnent une déformation de 4 %*
Il n'en est pas de même en phase Y et dans le domaine biphasé
0 + Y où les déformations sont considérables et n'ont rien de comparable
avec celles déterminées au cours des essais de traction.
Nous avons dans ce cas une démonstration de la différence
existant entre les deux sortes d'essai : traction et torsion, quant à la
la mise en évidence de la capacité de déformât?o .
La phase $ de l'uranium est tétragonale avec 30 atomes par maille,
c'est donc une structure très complexe possédant peu de plans de glissement,
tout système de contrainte qui lui sera appliqué, que ce soit triaxial
(traction) ou biaxiale (torsion) conduira à la rupture avec une faible
déformation.
*Dans le cas où il y a striction.
-52-
En phase Y et durant la transformation fi - Y avec dans le premier
cas une structure cubique, et dans le second cas un état de désordre très
grand, le système de contraintes appliqué a une grande influence sur la
déformation. La traction conduit à une striction plus ou moins rapidement ;
alors que la torsion traduit plus fidèlement la capacité de déformation du
métal.
Nous pouvons mettre en évidence un accroissement de la capacité
de déformation dans le domaine 8 + Y- Nous notons également une contrainte
de cisaillement légèrement plus faible en j3 + Y» surtout aux plus fortes
vitesses, qu'en phase Y. Il semblerait que l'état de désordre créé par la
transformation donne une contrainte de cisaillement plus faible, ceci a été
également remarqué pour la contrainte de traction.
E - COMPARAISON DES ESSAIS DE TRACTION ET DE TORSION -
D'après le critère de VON MISES, la contrainte de traction a
et la contrainte de cisaillement 7 sont liées par la relation
a - e / F
A partir de ceci, nous pouvons calculer des contraintes de traction, à partir des contraintes de cisaillement trouvées expérimentalement. Nous avons *ai égal CE en t page 82 la relation entre les déformations t
c - _v_ d'où : e - y/ JT
Nous traçons les courbes exprimant les variations de la contrainte de traction trouvée à partir des essais de torsion et des essais de traction en fonction de la vitesse de déformation généralisée (page 31) . Les essais
-2 -1 -1 se recoupent dans la gamme de vitesse 10 à 10 S .
Nous constatons qu'en phase 0, les deux essais ne sont pas superposables, les u^ntraintes déterminées à partir des essais de torsion sont un peu plus faibles que celles déterminées par les essais de traction ; la cause en est certainement dans le choix du couple avant rupture pour le calcul de la contrainte de cisaillement dans la fcrmule de KQJSARD et BLAIN ;
fts) si nous prenons le couple maximum comme TAKHANKAS nous obtenons des valeurs plus élevées (courbe en tr?it fin page Q4 )
-33-
d a N / m m 2
URANIUH-VANADIUM
Contrainte Comparaison de la contrainte déterminée par des essais de
traction et la contrainte calculée a partir de la contrainte
de cisaillement par application du critère de VON MISES.
- a - f -
Par contre , en phase Y e t dans l e domaine biphasé |9 +• Y, nous
obtenons un e x c e l l e n t accord entremeux types d ' e s s a i s , l e s courbes étant
dans l e prolongement l 'une de l ' a u t r e avec des pentes t rès peu d i f f é r e n t e s .
A part ir de ces r é s u l t a t s came l ' o n t montré c e r t a i n s auteurs (75)
i l semble que l ' e s s a i de tors ion s o i t c e l u i qui traduit l e mieux l a capacité
de déformation, nous avons pu mettre en évidence durant l a transformation
/S -*. Y un accroissement de c e t t e capacité de déformation l i é à une diminution
de l a contrainte de c i sa i l l ement ; phénomène qui s e poursuit en phase y,
F - ETUDE HICHOQHAPHIQUE -
I l nous e s t apparu néces sa ire d'observer l e s s tructures obtenues
après déformation ; c e c i ne peut ê t r e r é a l i s é qu'à température ambiante,
c ' e s t - à - d i r e en phase a , e t nous savons q u ' i l e s t t r è s d i f f i c i l e de t i r e r
des conclusions à part ir d'une s tructure a d i f f érente de c e l l e qui a subi
l a déformation ( jS ou y)<
Néanmoins, nous avons r é a l i s é quelques micrographies a part ir
de* éprouvettes de t o r s i o n , daru l a zone déformée e t dans l a tS te d'amarrage,
zone non déformée. Mous avons c h o i s i l e s éprouvettes de tor s ion e t non l e s
éprouvettes de t r a c t i o n , car i l nous é t a i t pos s ib l e sur l e s premières
d'obtenir des v i t e s s e s de refroidissement rapide ( > 100 # c / a a entre 800 *C
e t 400 # C ) , aus s i tS t après l ' e s s a i ; u n e v i t e s s e de refroidissement rapide
contribuant à conserver en phase a l e s e f f e t s d'une déformation en j3 ou Y*
Les échant i l lons prélevés dans l e s éprouvettes dans l a zone
ca l ibrée pour l ' é t u d e du métal déformé, e t dan* l a te"te f i l e t é e pour l e métal
non déformé sont p o l i s mécaniquement puis é lectrolyt iquement dans un bain
de composition sutva*l« :
3 - 100 cm d'acide orthophosphorique
- 40 g d'acide pyrophosphorique
£ g d'acide chimique
- 50 cm 3 d'eau
à deux volumes de ce mélange, on ajoute un volume d'a lcool é thy l ique .
Le p o l i s s a g e 3 ' e f f ec tue en 30 secondes sous une tens ion de 6 a 7 v o l t i .
-es-
Les examens sont réalisés au microscope optique LEITZ en lumière
polarisée, après oxydation anodique des échantillons dans un mélange ammo
niaque (20 cm ) glycolethylique (100 cm ) pendant 30 secondes sous 12 volts.
Les micrographies sont prises sur le microscope, au grossissement 10 et 100
en lumière polarisée.
Pour des essais à 760 *C en phase 0 f la structure n'est pas
perturbée par la déformation. Les micrographies pages67, &8 ont été réalisées
au niveau même de la rupture. Nous notons aucune différence entre la zone
déformée, à quelque vitesse de déformation que ce soit et la zone non
déformée. La structure est martensitique, la vitesse de refroidissement
étant suffisante pour obtenir une telle transformation ; les grains comportent
également un grand nombre de macles. Le temps de maintient à 760 *C a un effet
non négligeable sur la taille de grain a obtenu à température ambiance.
Le grossissement du grain $ se répercute sur la structure finale a.
En fin de transformation 0 -* Y, c'est-à-dire à 776 *C nous
constatons quelques différences notamment en fonction des vitesses de
déformation :
a) la périphérie de l'éprouvette est dans tous les essais très affecté- par
la déformation ; sur une profondeur de 0,5 mmt il existe une zone à grains
très fins (page 5 7 ) .
b) l'intérieur de l'éprouvette est composé d'un mélange de gros grains et de
grains fins (page (39) qui correspondent a un début de recristallisation
aux joints des grains notamment.
Au cours d'une déformation dans le domaine de la phase Y à 785 *C
et 300 *C, nous obtenons également une 2one périphérique très perturbée,
composée de grains très fins et une zone intérieure comportant un mélange de
gros grains et de grains fins correspondant également à une recristallisation
(pages 92.93)*
-tt6-
760°C 76O0C 0Sfef • .à '<d"&
3 t / m n •?%>*-~* T*ih
3,5 L
i
non def.
760°C > • M
* • \ . • » . 760°C
3 0 t / n n n
10 t /mn • \
* ** 1 - / 1. - ^ *
0,51 s 'U \sï Q2t
G20
776 C 3L/mn
6301
77&C 10L/mn
3 3 7 0 t
776°C 100t /mn
2380t
776°C 30 t /mn
1341
G20
J
7SO°C non dé fo rmée G100LP 76O 0c 3 t / m n G100LP
7 6 0 C 10 t /mn G100 LP 760 C 3 0 t / m n G100LP - 18 -
il
776°C non déformée G100LP 776° 3 t /mn G100LP
776°C 3 0 t / m n G100LP 776°C 100 t /mn G100LP
iJ
Nous avons complété l'étude par une observation micrographique
en début dt transformation p* -* Yt c'est-à-dire à 772 °C pour des vitesses de
rotation faibles (TO T/mn) page 94 et élevées (100 T/mn) page 95 .
a) on constate que pour des vitesses de déformation de 10 T/mn, toute la
section de l'éprouvette est affectée par la déformation d'une façon
homogène, la structure est très perturbée et fortement maclée, alorw
que la zone non déformée est régulière quoique légèrement bainitique,
b) pour des vitesses de déformation de 100 T/mn, nous retrouvons une zone
périphérique de 0,5 à graine très fins et un-zone intérieure comportant
un mélange de gros grains et de petits grains correspondant à une^ris-
tallisation. La zone témoin non déformée, ayant subi le mSrte traitement
thermique, présente une structure bainitique régulière.
Des éprouvettes testées à 772 *C pour des vitesses de déformation,
de 3 T/mn et 10 T/mn présentent VJTI aspect particulier (page 79). Nous avons
désiré savoir ce qu'étaient les aspérités réparties sur toute la surface
soumise à la déformation. Un échantillon comportant une coupe sur une aspérité
a été observé au microscope et l'on constate que 1*excroissance est constituée
d'un grain de 1,5 mm fortement maclé avec en extrémité quelques grains plus
petits (page 96 ).
Nous avons été amenés à faire quelques commentaires sur Its
résultats raicrographiques que nous avons obtenus.
Une déformation en phase 8» faible d'ailleurs, ne modifie pas
la structure et avec le re/roidissement rapide de l'éprouvette nous obtenons
des structure* du type martensitique ou aciculaire tout à fait comparables
à celles obtenues par d'autres auteurs (79) pour des vitesses de refroidis
sèment supérieures à 100 •C/mn à partir de la phase H.
-90-
Au début de la transformation $ -. yf la déformation ainsi que
la vitesse de déformation semblent avoir une influence sur la structure.
La zone déformée présente un aspect de grains aciculaires comparables à
ceux obtenus ailleurs (80) après une trempe à partir du domaine Y » à
vitesse lente (10 T/mn) elle est très tourmentée et maclée et à vitesse
plus rapide (100 T/mn) elle comporte un mélange de gros grains et grains
fins. Il semblerait que pour des vitesses plus élevées, l'élévation de
température due à la déformation soit suffisante pour faire naître un début
de restauration, d'où ce mélange de grains fins à c3té de grains très gros,
alors que pour les faibles vitesses où la température reste constants,
l'écrouissage prédomine, ce qui expliquerait cette structure plus tourmentée.
Des déformations dans le domaine de la phase Y ont une énergie
suffisante pour créer une restauration complète de la zone périphérique de
l'éprouvette car c'est dans cette zone que les contraintes sont maximales,
on constate également un début de recristallisation à l'intérieur de
l'éprouvette et aux joints des grains.
En résumé, on constate que plus la vitesse de déformation est
grande, plus le grain est fin, la recristallisation affecte alors toute
la section de l'éprouvette.
- 91-
7 8 5 C 1 0 l / m n
3160L
785"C lOO t / m n
G 2 0
800 C 800 C 10 t / m n non déformée
2334 t
jj
785°C non déformée G100LP 7S5°C 3 t / m n G10OLP
785°C 30t /mn G100LP 785°C 100 t / m n G100LP
J
G20 772°C 10t/mn G100LP
G20 772°C part ie non déformée de l'eprou. G100LP
il
G20 772°C 100 L/nnn G100LP
G20 772 C part ie non déformée de l'eprou, -tr-
G100LP
J
G 2 0
772 C 3 t / m n G1QOLP
JJ
CHAPITRE V
ASPECT PRATIQUE DU PHENOMENE
L'étude que nous avons développé» sur l a p l a s t i c i t é de l 'uranium-
Vanadium 0 , 2 % au cours de l a transformation Q-* y nous permet de c o n s t a t e r q u ' i l
e x i s t e un accroissement de l a c a p a c i t é de déformation dès l e début de c e t t e t r a n s
format ion .
En e f f e t , une augmentation de l a déformation l i é e à une chute de l a
r é s i s t a n c e mécanique apparaît au cours d ' e s s a i s de t r a c t i o n , e t surtout d ' e s s a i s de
t o r s i o n beaucoup p l u s r e p r é s e n t a t i f s quant à l a m i s e en év idence des phénomènes de
p l a s t i c i t é . Les e s s a i s s o n t r é a l i s é s dans l e domaine de température de l a t r a n s f o r
mation 8 — y •
La v i t e s s e de déformation a une grande i n f l u e n c e e t on c o n s t a t e
que l e s p lus grands al longements s o n t obtenus pour des v i t e s s e s de déformation a s s e z
f a i b l e s ( i c f 3 S ~ 1 , 1 0 ~ 2 S - 1 ) .
Compte tenu de c e s r é s u l t a t s nous avons mis au po int une raéthoùe
de mise en forme par déformation p l a s t i q u e e t fabriqué des p i è c e s de formes v a r i é e s
dont l a r é a l i s a t i o n prat ique c a u s a i t quelques d i f f i c u l t é s .
Mise en forme de l^Uranium-Vanadium_
Ancienne méthode
La méthode u t i l i s é e j u s q u ' à présent pour l a mise en forme à l ' é t a t
s o l i d e de l ' a l l i a g e Uranium-Vanadium 0 , 2 % é t a i t un ïiiatricage en phase Y (850° C -
9 0 0 e C ) .
- 9 7 „
F
élément chauffant
FOUR DE MATRIÇAGE
90-
ill
i Le métal sou> la forme d'un pion cylindrique est placé dans une
matrice en graphite, le poinçon égaltjnent en graphite vient déformer le pion
lorsqu'il est à la température désirée.
L'ensemble est à l'intérieur d'un four sous vide comportant un
resistor de chauffage en graphite, (schéma page 96 ) .
Remarques :
L'util isation du graphite pour la matrice et l e poinçon assure une
autolubrification mi cours de la déformation et la résistance mécanique du maté
riau, quoique faible , est suffisante. Un outil lage en acier plus résistant,
nécessiterais un revêtement protecteur destiné a éviter la formation de l'eutectique
H-Fe à 720 «c. Ce revêtement qui pourrait être en céramique augmenterait d'autre
part les frottements.
Les pièces obtenues par cette méthode présentent l e plus souvent des "bavures" provoquées par l a fissuration des matrices due aux pressions relativement élevées mises en oeuvre.
NOUVELLE METHODE I
Il semble séduisant d'uti l iser les bonnes propriétés plastiques de l a transformation g ->v. La diff iculté principale est de "saisir" une transformation dans un domaine de température de- 8*C (on a vu page 51 que l e doraine biphasé 8 + Y existait entre 76S'C et 777'C).
En effet dans l e four presse dont nous disposons l'hétérogénéité
thermique que nous n'avons pu mesurer est certainement pas négligeable pour l e s
raisons suivantes i
. l a mise en température du --étal s'effectue uniquement par rayonnement du resistor.
. l e s masses à l ' intérieur du four sont importantes (environ 1 000 Kg d'acier servant de sommier a l a presse) et l e plur souvent refroidies, d'où un gradient thermique important.
-99-
Comme <1 est d'autre part aléatoire de se f ier entièrement aux thermo-couples qui indiquent la tenpérature de la matrice en graphite nous avons pensé ut i l i ser également la chute de la résistance mécanique qui se produit dés que la transformation est commencée.
Le déroulaient des opérations s'effectue j ins i :
- montée rapide en température depuis l'ambiante Çjj'C/wa)
- à partir de 700*0 montée plus lente (~1*C/kn) en réduisant l a puissance du four
- l e poinçon est amené en appui sur le pion arec une force t e l l e que l a contrainte
exercée so i t de l'ordre de 10 X/mm2,
- lorsque la température du métal atteint 769'C, c'est-a-dirc l a température de
transformation, l a contrainte exercée par l e poinçon étant supérieure à la
résistance du métal, ce lui -c i se déforme et on enregistre un déplacement du
poinçon,
- une servovalve en série sur l e c ircuit hydraulique de la presse permet de réguler, a l 'aide d'un programme, l a contrais*e appliquée sur l e pion.
Les avantages de cette méthode par rapport au matriçage en phase Y
sont l e s suivants t
- l ' é ta t de surface des pièces obtenues est meilleur
- l a précision géométrique est également supérieure
- l a température de travail est inférieure (?70*C pour cette méthode et 900° C pour
l e matriçage en phase y) ce qui assure une plus grande longévité au four et aux
outi l lages .
- enfin,quoique présentant à la température ambiante une structure a un grain assez
gross ier ; les pièces sont exemptes de texture de déformation*
L'inconvénient de ' ette méthode est qu'il est nécessaire de travailler
à des faibles vitesses d'enfoncement puisque l e maximum de plast ic i té a l ieu pour
des vitesses de déformation faibles , ce qui augmente les temps de fabrication.
§
§ §
- 100-
COWCLUSiONS
Avant d'aborder l'étude de la plast ic i té d'un al l iage uranium-vanadium 0,2 % au cours de la transformation 0 — y ; nous reprenons quelques travaux déjà réalisés par «'autres auteurs sur l a transformât ion a -* y d'un acier 1 faible teneur en carbone. Cette préétude nous permet non seulement d'étalonner notre appareillage mais encore de cow parer notre all iage à un métal plus connu.
Les essais de traction isotherme menés sur l ' a l l i age uranium-
vanadium permettent de déterminer la contrainte de traction en phase 0, dans
l e domaine biphasé $ •*• Y et dans la phase Y* NOUS constatons la chute brutale
de a dès l'apparition de phase y. Les allongements avant rupture, sans Être
exceptionnels, donnent une bonne indication de la capacité de déformation.
Les énergies d'activation mesurées laissent présager un mmcanisrce de déformation
analogue a celui qui régit l e fluage.
Les essais de torsion isotherme montrent d'une façon sp jtaculaire
l'accroissement de plast ic i té du domaine biphasé 0 + Y et de la phase Y puisque
bien souvent, après 6 000 révolutions, l'éprouvette n'était toujours pas rompue.
Le critère de VON MISES s'applique parfaitement entre la contrainte de c i
saillement déterminée par ces essais et 1." contrainte de traction déterminée
par l e s essais précédents.
-101-
Une étude micrographique sommaire sur l e s éprouvettes de tors ion
révè l e que lea déformations dans l e domaine biphasé $ *• y a f fec tent toute l a
s ec t ion de l ' éprouve t t e , ce qui e s t p a r t i c u l i e r lorsque l ' o n s a i t que l a con
t r a i n t s e s t maximale sur l a périphérie e t q u ' e l l e e s t n u l l e au centre . £a
phase Y, l a périphérie de l ' éprouvet te e s t t r è s a f f e c t é e par l a déformation,
i l semble qu'une ccuche extér ieure du « é t a l ( 0 ,5 mm d'épaisseur) subisse seule
l a déformation. | l
Les r é s u l t a t s de nos e s s a i s sur l ' a l l i a g e uranium-vanadium ont
montré q u ' i l e x i s t a i t une var ia t ion brutale de l a ré s i s tance mécanique l i é e
à une augmentation de l a capacité de déformation au cours de l a transformation
0 - Y. Nous sommes en présence d'une " p l a s t i c i t é de transformation".
Nous avons essayé de r e l i e r ce phénomène à un mécanisme de défor
mation coma en comparant notre étude à des travaux r é a l i s é s par d'autres
auteurs .
Nous avons vu dans l e chapitre I un cer ta in nombre de l o i s de var ia
t ion de l a contrainte en fonction de l a v'. t e s se de déformation, ces l o i s t r è s
générales e t basées sur des théor ies ( d i f f u s i o n , déplacement des d i s l o c a t i o n s ,
e t c . ) ne s'appliquent pas parfaitement aux r é s u l t a t s expérimentaux. C'est
pourquoi cer ta ins auteurs comme de JONG e t RATHENEAU (24) ou JOHNSON (28) (44)
ont développé une théor ie spéc i f ique à l a p l a s t i c i t é de transformation,
La v a r i a t i o n de volume A.V/V due à l a transformation crée des con
t ra in te s in ternes , l e s q u e l l e s engendrent un certa in nombre de défauts ; l ' a p p l i
ca t ion d'une contrainte externe provoque le déplacement de ces défauts à grande
d i s tance .
La transformation $ •* Y d e l 'uranium s ' e f f e c t u e par germination
e t croissance et i l e s t c er ta in qu'une t e l l e transformation e s t favorable à l a
théor ie proposée par JOHNSON.
D'autres auteurs comme HÀGEE (100) ont proposé un mécanisme de
déformation qui convient mieux à des transfornatioi is fa i sant intervenir un
c i sa i l l ement comme dans l e s transformations martensitiques par exemple.
Les r é s u l t a t s de nos e s s a i s ont serv i à mettre au point une méthode
de formage de n ièces en uranium-vanadium 0,2%. Des p ièces de formes géométriques
quelconques peuvent ê t r e r é a l i s é e s par matriçage à une température correspondant
à ] a transformation jS - Y. Cette méthode u t i l i s é e avec succès peut ê tre extrapo
l é e à l'uranium de pureté i n d u s t r i e l l e ou d'autres a l l i a g e s présentant l a trans
formation 0 + Y avec un domaine biphasé & •> Y.
-102-
I B I I O G H P I I S
2 - C.E.PEARSON
A.A.BOCHVAE Z.A.SVIDERStAIA
4 - A.A. PRESNYAKOV V.V. CHESVYAXOVA
A.A. PRESNYAIOV V.V. CHERVYAXOVA
A.A. PRESNYAKOV G.V. STARIIOVA
A.A. PRSSNYAIOV G.V. STABIÏOVA
A.A. PRE=NYAIOV G.V. STARirOVA
9 - W.A. BACÏOFEN I . R . TURNER D.H. AVERY
What i s s t e e l . A n o t h e r a n s w e r The i r o n a g e ( F é v . 1 9 2 4 ) 5 8 1 - 5 8 3
The v i s c o u s p r o p e r t i e s o f e x t r u d e d e u t e c t i c a l l o y s o f P b - S n a n d B i - S n J o u r n a l I n s t i t u t e o f M e t a l s 5 4 , 1 1 1 ( 1 9 3 4 )
I s v . Akad . Nauk SSSR, O t d e l T e c k h Nauk 9 , 821 ( 1 9 4 5 )
On t h e s u b j e c t o f " S u p e r d u c t i l i t y " o f a l l o y s F i z . m e t . i H e t a l l o v e d 8 ( 1 9 5 9 ) 114
C o n c e r n i n g t h e p r o b l è m e o f " S u p e r p l a s t i c i t y " o f a l l o y s T r u d y I n s t . Yad. F i z . a k a d . Nauk . Kazakh SSSR, 2 ( 1 9 5 9 ) 3 0 .
C o n d i t i o n s c o n c e r n i n g t h e a p p e a r a n c e s u p e r p l a s t i c i t y i n t h e c a s t e u t e c t i c s . I z v . Ak--.?.. Nauk . SSSR o t d e l . T e c h . OTS 6 1 0 ( 1 9 5 9 ) 75
The a n o n a l y i n t h e d u c t i l i t y o f b o p h a s e b r a s s e s . P h y s . o f m e t . a n d m e t a l l o g . Pergamon P r e s s T r a n s i . 1 2 , 6 ( 1 9 6 1 ) 6 4 - 8 8
H e t a s t a b i l i t y o f c a s t e u t e c t i c s i n c o n n e c t i o n w i t h t h e s u p e r d u c t i l i t y e f f e c t . P h y s . o f m e t . a n d m e t a l l o g . Pergamon P r e s s T r a n s i 1 3 , 5 ( 1 9 6 2 ) 125
S u p e r p l a s t i c i t y i n Al -Zn a l l o y
ASH T r a n s . O u a t e r l y 6 0 , 3 ( 1 9 6 7 ) 3 5 2 - 3 5 9
10 - W.A. BACKOFSN S.W. ZEHR
11 - W.A. BAC1C0FEN S.W. ZEHK
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Déformation plastique de l'uranium po lycr i s ta l l in These Doc* es Sciences WLZ. des sciences PARIS Juin (1968)
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Thèse - Université de Hancy (1972)
Manuscrit nçu It 34 novembre 1972
-109-
A N N E X E
I - / DETERMINATION DES ERREURS ET CAUSES D'ERREURS /
Nous allons déterminer toutes les erreurs et causes d'erreurs
possibles et déterminer leur valeur.
1 - GRADIENT DE TEMPERATURE DU FOUR -
Nous disposons de trois thermocouples Pt/pt Rn 10% repérés K, M, B.
Une première série de mesures de température des trois thermocouples en un
même j»oint donne l'erreur intrinsèque des couples:
=======«=* :s=zs=Ka= «==«====«=« H H B
660 659 659
778 777 777
830 830 830
Le couple repère H donne une valeur supérieure de. 1°C aux deux autres
couples.
Nous avons plaça dans le four une éprouvette comportant trois
trous de 2,1mm de diamètre: un à chaque extrémité ;t un au centre. Nous
avons mesuré les écarts de température sur la longueur de l'éprouvette,
en réglant les trois zones de chauffe du four pour obtenir les écarts
minimals
• 636 •
656
-656 •
•761 •
762 •
• 762 •
• 842
844
844
Pour vérifier le gradient de température sur toute la courbe de
traction, nous avons enregistré la température en déplaçant la tête d'amar
rage inférieure, ceci pour deux températures de régulation: 66o°C et 770°C.
9 — en
m -i ,.
------
658 •
656 •
655
655 •
655 •
655 •
655 '
655 •
655 "
652 •
• 763
• 765
• 765
• 764
• 764
•764
• 764
764
763
763
Toutes ces mesures ont été réalisées en enregistrant la température
au cours du temps; après un palier de 10 minutes les températures étaient
relevées avec une précision de ± 0f5°C.
2 - ERREURS SUR LA TEMPERATURE -
Les températures au cours des essais sont mesurées sur la tête
supérieure de l'éprouvette à l'aide d'un thermocouple Pt/pt Rh dont la
soudure chaude est logée dans un trou prévu à cet effet.
Au cours des essais isothermes effectués à différentes vitesses de
déformation le fluage n'est pas négligeable aux températures auxquelles
nous travaillons et un écart de température entraine une variation de ce
factveur fluage.
Nous allons étudier l'influence des écarts de température au cours
de la déformationt ceci pour les essais isothermes à différentes vitesses
de déformation.
-111-
D0RH(9l) a proposé une loi de comportement entre la vitesse de
fluage et la température de la forme
ÛQ fi = F ( a, ...) e
ET
£ est la vitesse de fluage ff la contrainte
ÛQ l'énergie d'activation du processus de fluage
en dérivant la relation ci-dessus
-§§--•-& En considérant des variations ÔT de températures petites on peut écrire:
6ê . e -42- »
ET
et en considéranr 6T constant daws le temps
6e _ =°_ . 5T . e avec e,. . . 0 RT 2 C t c o )
nous obtenons l'erreur relative 6e/e commise sur une déformation lccale c
correspondant à un écart: constant 5T de la température de référence de
l'essai
6e _ ûg_ . 6y_
c 8T T
Pour l'acier en phase Y l'énergie d'activation est d'environ 66000
à 54 000 cal/mole suivant des teneurs en carbone de 0 & 1 ,4% en poids (92)
(93) (94); pour l'uranium non allié en phase a (95) 40 à 70 Ecal/mole .
On constate que, dans le cas de l'uranium et pour une température
de 800°Cila précision à respecter sur la température (tant pour sa défini
tion dans le temps que pour sa répartition le long de l'éprouvette) doit
être de 35 fois supérieure a la précision souhaitée sur la déformation.
-112-
3 - ERREURS SUR LA CONTRAINTE -
Les erreurs sur la détermination des contraintes peuvent être duesi
a) au principe de mesure des fcrces
b) à l'imprécision de l'usinage des éprouvettes.
Par exemple, une erreur de 0.01mm sur une éprouvette cylindrique de
diamètre 4mm entraîne une erreur relative sur la contrainte de:
a
c) a l'hypothèse de dilatation thermique nulle; lors d'essais a chaud
on néglige l'augmentation de section due à la dilatation thermique
M _£_ r °° * So " So L 1 + 2a (T-To)]
— - 2a (T - To)
Ainsi, sur l'uranium vanadium 0,2%, à la température de 770*C et pour un
coefficient de dilatation linéaire a g 0 0 - 19.10 - 6 (96)
^ - - 2.8*
4 - EMtEWE SUR LA DEF0RMATI0K -
La déformation locale e est expérimentalement inacessible; on détermine donc une mesure globale*
L'erreur introduite dans cette mesure est due en particulier a la
présence des zones de raccordement.
L'allongement mesuré Al comprend: . l'allongement de la partie calibrée âl_ • l'allongement des zones de raccordement ûl_
on a alorsi
nous avons vwe déformation apparente!
c a - ^ -lo
-113-
L'erreur relative sur la déformation réelle est:
6 âl„
s o l t ! a9 - " (3 - 2 co, 9)2
avec; d. • do (3 - 2 cos 8)
f =* »l
^ N J . • * . ( » - zen SI • ' " "
* ^ \ n 7 *
4*.
Dans le domaine élastique, pour une contrainte a, l'allongement
des deux zones de raccordement est:
M R * 2 JQ g Og do cos 9 d9
en remplaçant o~ par sa valeur,
2doo y 3 c o s e
ÛI„ LJL E 0 (3 - 2 cos 9)'
l'allongement de la partie utile esf?
dog
• d 8 ~ 1,2 -doo
d'où l'erreur relative sur la déformation dans le domaine élastique introduit
en négligeant les zones de raccordement;
— " 15%
5 - ERREURS SUR LA VITESSE P5 DEFORMATION -
Dans lé cas de la relation reliant la contrainte à la vitesse de
déformation
nous avons
u.lf"
&.„**-Les écarts obtenus sur la vitesse de déformation sont compatibles avec
ceux obtenus sur la contrainte.
-114-
A N N E X E
/ CALCUL 13BS CONTRAINTES INTERNES INDUITES PAR UNE TRANSFORMATION /
d'apr-ïs de Jong e t Katheneau (24) - C o l l â t e t Cizeron (86)
Considérons un c r i s t a l schématisa par une sphère de rayon "a"
au mi l ieu du métal . Ce lu i - c i e s t considéré comme i s o t r o p e , incompressible e t
parfaitement p las t ique . Nous négl igerons l e s contraintes produi.' c.s par l e s
centres de transformation vo i s ins*
Si l e changement de volume dû
à l a transformation e s t ÛV/V, l e
volume de l a sphère " a v a r i e de - J~°* <** <**(****?«*
av 4 n*5
a 3
provoquant un déplacement radial u
du metal
ur = 1 3 V r J
la déformation radiale e * —— r dr
, , . - 2 AV a 3
f ^ %
0 ) e
r = - i -0 - -3 ( r * a)
Les déplacements sont maximals près de la surface de rayon "a", la défor
mation plastique commencera sur cette surface, soit la sphère concentrique de
rayon "c" séparant la zone de déformation plastique (a £ r £ c) de la zone de
déformation élastique ( c f i r f i b — )
Dans le domaine élastique les contraintes radiales et tangentielles sont,
pour un milieu infini;
(2)
r z c
2r'
P étant la pression radiale agissant sur la surface c
-115-
En appliquant la loi de Hooi:
{?) E e r = a r - o t ( r a c)
E étant le module d'Young du matériau.
Dans la zone déformée plastiquement, les contraintes satisfont au critère
d'écoulement plastique selon lequel il ne peut y avoir déformation plastique que
si la cortrainte de cisaillement maximale est égale TU supérieure à la contrain
te de cisaillement critique C«
D'après Tresca Ca = -g O
W a o = a t " CTr Ca S r 5 c)
A la surface de la sphère r = c le*; expressions (2) et (4) sont vérifiées.
Ceci nous permet de déterminer 1***» régions qui se trouvent à l'état plasti-
que;de (l), (3) et (4). Rous avons:
(5)
Si le rapport a /c est inférieur à 1 (donc c > a) le changement de volume
AV/V provoque une déformation plastique du métal; si le rapport a /c est supé
rieur à 1 il n'y a qu'une déformation élastique.
Appliquons la relation (5) à l'alliage uranium-vanadium 0 t2£ la contrainte
c au début de la transformation 6 — Y « s t d'environ A m/ma et E» 10 N/am (84)
ÛV/V * 0,6.10~2 (84)
a 3 -2 d'où -2— = 0,2.10
le rapport a /c est bien infériei/r à 1 donc la transformation produit une
déformation plastique.
— 116-
A N N E X E - III -
_/ METHODE DES MOINDRES CARRES CLIHMK - Dunod 1963)/
Supposons la relation Log 0" - A + m log 6 linéaire*
Posons Log a = y et Log ê = x toutes les valeurs satisfont la relation
y± = A + mx±
Cherchons A et m tel que les valeurs absolues des "erreurs*
a = JN - (A + raxj) soi«* petites dans leur ensemble
il faut calculer A et m par la condition
n 2 5 = S n = minimal (1)
i=1 i
Pour déterminer A et m vérifiant (l), formons les inégalités
— = - 2 ï (y.- A - mx.) = 0 *A i=1 *
(2)
Introduisons les quantités:
n i=1 y = - y. y.
n i=1
S . * 1 ! x.y4 S,= - Z x 2
1 n i=1 1 l 2 " i=1 i
de la relation (i) il en découle les inégalités suivantes:
A + mx = y
d'où m s • A = y - mx
h-* (3)
-117-
Nous voyons que A et m sont déterminés d'une manière unique par (2)
de telle sorte que le minimum de Q, s'il existe, doit être unique et Ôtre
réalisé pour les valeurs (A,m) données par (3); il est évident d'après
n Q = 2 (y ± - A - mx i)
i=1
que ce minimum existe.
On vérifie que (3) peuvent se mettre sous la forme
2 (x ± - x) (y± - y) id
i=1
Si nous retranchons de y, = A + not A = y - !»x
nous trouvons la droite sous la forme
y - y o m (x - x)
dite droite des moindres carrés.
(4)
-118-
A N N E X E - IV -
I - / MECANISMES_DE_DEFORMATION / (87» 88, 89, 90 et 97)
1 - FLUA^E_PAR_D^FFUSION_INraAÇEI^STALL^NE _
A partir d'une théorie établie par Kauzmann en 1941, basée sur
la migration des lacunes, Nabarro (87) développe un modèle pour expliquer
le fluage sous faible contrainte.
Soit, une barre de métal ayant une
section carrée de coté A
une contrainte normale P est alors
appliquée sur la face supérieure; P
le matériau est alors soumis à une
contrainte de cisaillement.
Le métal se déplace des faces RS et
UT vers les faces UR et ST suivant
les flèches.
Nabarro suppose que le mécanisme de self diffusion dans le métal
s.*:opère par migration des lacunes dans le sens inverse de l'écoulement du
métal. Ceci nécessite que la vitesse moyenne des lacunes au point x par
exemple soit exactement opposée à la vitesse moyenne des lacunes au point y.
La contrainte en x est la même qu'en y et il s'ensuit que le déplacement
des lacunes en un point tel que x ne peut être réglé par la contrainte la
plus proche de x. La migration des lacunes doit dépendre des conditions de
surface de l'échantillon.
A cause de la pression sur les faces RS et UT la vitesse de
formation des lacunes sur ces surfaces est inférieure à la vitesse à la
quelle les lacunes diffusent vers la surface et disparaissent. Il en résulte
que la densité des lacunes près de RS et UT décroît alors que celle près de
RU et ST croît.
\y
- 119 -
L'échantillon flue de telle façon qu'il cède aux forces appli
quées.
Nabarro établit une loi de variation de la vitesse de self dif
fusion ou diffusion des lacunes en fonction de la contrainte, de la tempé
rature et des caractéristiques du métal, soit la formule:
10 o Q D
t £ (.1) 2
L K T
*i est le volume de lacunes
D le coefficient de self diffusion intracristallin c
L la taille du grain
Expérimentalement Chalmer, sur un monocristal d'étain de 1cm de -9 —1
coté trouve une vitesse de fluage de 10 S pour une contrainte de
0,1 N/mm et une température de 295°K. En appliquant le modèle de Nabarro -15 -1
on arrive à une vitesse de fluage de 10 S , valeur assez éloignée des
résultats expérimentaux. Cependant, si au lieu d'un monocristal on considè
re un polycristal dont la longueur moyenne des cristaux est de l'ordre de -4 -7 -1
10 cm nous obtenons alors une vitesse de fluage de l'ordre de 10 S com
patible avec les résultats expérimentaux, compte tenu de la faible précision
des mesures-
Herring (97), à partir du modèle de Nabarro, montre que dans une
structure polycristalline, les joints de grain, d'orientation sensiblement
identique, sont incapables de jouer le rBle de source ou de piège pour inters
ticielSjnécessaires à établir un courant de diffusion; dans ce cas, la
vitesse de fluaie ne dépend que d'une configuration de grain ayant une orien
tation très différente.
- FLUAGE PAR DIFFUSION INTERCRISTALLINE_
Coble (68), devant les faibles valeurs des coefficients de
diffusion intracristallin qui donnent évidemment des vitesses de fluage
bien inférieure à celles effectivement mesurées, introduit la diffusion aux
joints de grain comme processus prépondérant dans la dynamique du fluage.
Il établit la relation suivante:
150 tî a D.a 0 u a e s t j a largeur du joint de grain
5 ™ —L3~KT D.est le coefficient de diffusion J dans le joint de grain
- 120-
En comparant les deux relations établies, c'est-à-dire celle de
Nabarro-Herring et celle de Coble, nous avons:
L
en supposant que a/L =• 10 , ce qui est vérifié en moyenne
» c - 0.1SDJ
Un mécanisme de fluage intercristallia donnera des vitesses de
fluage plus élevées, en meilleur accord avec l'expérience, cependant, lors
que la taille de grain est très faible, la différence entre les deux mécanis
me? de fluage par diffusion devient peu sensible*
3 - FLUAGE PAR MONTEEJJE DISLOCATION
Weertman (89) a traité le cas général du fluage régit par
glissement.
Le croisement de deux boucles de dislocation de signe opposé dans
un plan de glissement s'anihilent par nontée. La longueur 1 de la ligne de
dislocation et le nombre de dislocations par ligne n est déterminé par la
cortrainte de cisaillement et la vitesse de glissement.
Si on calcule la longueur de la ligne de dislocation à partir
d'une relation donnée par Veertman (90)
1 VGbM *
où G est le module de cisaillement
M est la densité de la source de dislocation
b est le vecteur de Burgers.
on constate que» pour des contraintes appliquées de l'ordre d» 4 N/jnm2 l
peut être égal à la taille du grain;dans ces conditions, la hauteur de mon
tée des dislocations est indépendante de la contrainte et la vitesse de
fluage est proportionnelle à la contrainte.
-121-