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«Ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé» Le Socle Commun de Connaissances et de Compétences Formation professeurs et CPE stagiaires 2014- 2015

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Page 1: «Ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé» Le Socle Commun de Connaissances et de Compétences

«Ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé»

Le Socle Commun de Connaissances et de

Compétences

Formation professeurs et CPE stagiaires 2014-2015

Page 2: «Ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se trouver marginalisé» Le Socle Commun de Connaissances et de Compétences

HISTORIQUE

Construction pédagogique

Contexte européen et international

Cadre européen et cadre français

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LE SOCLE : UNE LENTE CONSTRUCTION PÉDAGOGIQUE

1936: l’obligation scolaire est portée à 14 ans, avec deux voies de formation, reflétant les distinctions sociales:-la voie de l’enseignement primaire avec l’espoir pour les enfants de familles modestes de décrocher un Certificat d’études à l’issue du « cours complémentaire »-et les lycées amenant seulement 3% d’une classe d’âge au baccalauréat.

1947: le plan Langevin-Wallon propose l’unification de l’école et la scolarité jusqu’à 18 ans. Jugé trop ambitieux, sont seulement créés les « petits lycées », sortes de collèges pour préparer au lycée, et le BEPC. En 1950, 10% de la classe d’âge entrait au collège pour 100% de réussite (sélection en amont).

1959: réforme Berthoin: scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans; création des CEG qui remplacent le « cours complémentaire » et amènent au BEPC.

1963: la réforme Fouchet crée les CES (qui remplacent les « petits lycées »), les CEG fournissent à l’issue de la classe de 5ème les élèves des CET (enseignement technique); 40% des élèves sont alors décrocheurs. En 1965, 30% de la classe d’âge entrait au collège pour quasi 100% de réussite (sélection en amont).

1975: La réforme Haby crée le « collège unique » (fusionnant les structures des CEG et CES).- le baccalauréat n’est alors accessible qu’à seulement 15% d’une classe d’âge.

Depuis lors, les enseignants sont confrontés à la massification de l’enseignement secondaire et à l’hétérogénéité des élèves; 30 % des élèves « décrochaient » encore mais le chiffre est en baisse.

En 2014, il y a désormais 100% d’élèves en collège et « seulement » 80 à 85% de réussite.-Les 15% de non-qualifiés apparaissent insupportables à la société d’aujourd’hui.

1. La construction d’un collège unique : avant et après 1947 – 1975

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LE SOCLE : UNE LENTE CONSTRUCTION PÉDAGOGIQUE

3. Des réformes pédagogiques successives : 1982 – 2014 Touchant alternativement le collège et le lycée, elles proposent des solutions d’ordre pédagogique.1982: Savary (réforme Legrand) évoque le travail en groupes de besoins, en équipes, sous forme de modules (créés en 1992), le tutorat (créé en 2010), une pédagogie différenciée.1985: JP Chevènement fixe l’objectif de faire atteindre à 80% d’une classe d’âge le niveau bac.1989: réforme des lycées (Jospin), alors que 60% d’une classe d’âge atteint le niveau du BAC.2001: Jack Lang instaure les Itinéraires De Découverte au collège. 2006 : les députés votent la loi sur le Socle commun du primaire au collège.2010 : réforme du lycée (enseignements exploratoires, tutorat, accompagnement personnalisé)2013 : La loi de Refondation de l’école ; le Socle commun de compétences et de CULTURE2014 : La consultation sur le Projet de socle du Conseil supérieur des programmes CSP.

QUESTION : Quel % d’une classe d’âge au bac (tous bacs) en 2014 ? Au seul bac général?

- « Le recensement INSEE de 2002 montre, que la génération des 18-24 ans comporte 4% présentant des difficultés sévères en lecture, mais 14% chez les 40-54 ans et 19% chez les 55-65 ans. » (L’Etat de l’école N°14. Edition 2004);

- Pour ces derniers, la voie du collège-lycée était alors réservée à une minorité issue le plus souvent des catégories sociales favorisées.

- Le monde des années 1930-1950 reposait sur un nombre considérable d’emplois non qualifiés (agriculture, mines, textile…), ce dont tout le monde s’accommodait, qui ont tous disparu à partir des années 1960, années où est apparue l’expression « d’échec scolaire », inutilisée auparavant, du fait de la sélection opérée en amont.

2. La mesure des effets de ces politiques de massification de l’accès à l’école

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Pour tenter répondre à un triple défi:• A - Un système certes excellent mais « en panne » (plus de progrès) :

* Les collégiens ne maîtrisent pas l’ensemble des programmes de fin troisième (étude DEPP 2004); * 65% de la classe d’âge au bac en 2010 (stagnation depuis 2000), 76% en 2012 grâce au bacPro, 73% en 2013 et avec seulement 36% ayant le bac général.* La part de la population au niveau bac est parmi les plus faibles des pays de l'OCDE (70% des 25-64 ans contre 80% pour l'OCDE)* 7 % des élèves décrochent (125000/an), 12% à La Réunion (1500/an).* L’intérêt d’être diplômé : 5 ans après la fin de leur formation, 75% des diplômés du secondaire ont un emploi / 45% des jeunes non diplômés.

• B - L’étalonnage européen des politiques éducatives :* Stratégie de Lisbonne 2000 : hausser le niveau qualification général.

• C - La comparaison des études internationales / classe d’âge des 15 ans* PISA 2006 : manque de confiance des élèves en eux, incapacité à réinvestir les connaissances et techniques pourtant nombreuses.* PISA 2009: plus d’excellents élèves et de 15 à 20 % d’élèves en très grande difficulté notamment en français et mathématiques.

4. La loi sur « l’avenir et l’orientation de l’école » du 23 avril 2005« ce que nul n’est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire »

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5. La définition d’un contenu commun, nécessaire à tous : 2005 – 2013

• 2005 : Mise en place d’un Socle commun d’enseignement, nouveaux programmes au collège.• 2006 : Décret d’application du 11 juillet identifie 7 piliers de compétences.• 2007 : Grilles de référence pour l’évaluation (trop complexes).• 2008 : Nouveaux programmes au primaire et au collège (références systématiques au Socle commun).• 2009 : Grilles de référence (simplifiées et structurées en domaines), évaluation du Socle préparée dès la 4ème.• 2010 : Outil numérique de validation « LPC », grilles de référence (simplifiées), évaluation du Socle en 3ème.• 2011 : Validation du Socle pour le DNB, LPC intégrant des fonctions de « suivi » à plusieurs discipline, LPC dans le primaire (expérimentation).

LE SOCLE : UNE LENTE CONSTRUCTION PÉDAGOGIQUE

6. La Refondation de l’école (consultation nationale en 2012 ; Loi en 2013)

• Le Socle commun intègre le mot « CULTURE »• Les enjeux seront clarifiés pour tous les acteurs (élèves, parents, professeurs) et son architecture sera revue suite à consultation nationale• Les programmes seront mis en stricte conformité avec le Socle commun• Le LPC, validation simplifiées depuis 2012, sera rendu lisible par tous.

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3 Le socle de compétences nécessaire à tous

1 Les structures :

Le collège unique

2 Les réformes :

Les pratiques pédagogiques

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le 1 L’approche

par compétences

2 L’évaluation des compétences

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LE SOCLE COMMUN

“ la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève :

- les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences,

- qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité,

- poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ”

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Le socle commun est le « ciment de la Nation »

« Il s’agit d’un ensemble indispensable : de valeurs de savoirs de langages et de pratiques dont l’acquisition repose sur la mobilisation de

l’école, du collège et du lycée professionnel,

et qui suppose, de la part des élèves, des efforts et de la persévérance. »

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LE SOCLE COMMUN

L’enseignement obligatoire ne se réduit pas au socle commun.

Le socle commun n’est pas un programme d’enseignement.

Il ne se substitue pas aux programmes des disciplines, ni en est le condensé.

Mais le socle commun fonde les objectifs des enseignements disciplinaires, en des apprentissages nécessaires à tous.

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•Les disciplines continuent à poursuivre les objectifs propres et généraux que leurs programmes officiels affichent,

- mais en les intégrant dans une démarche pédagogique au sein de laquelle le Socle commun est l’objectif prioritaire de formation,

- en se posant la question des capacités et des attitudes que la séance va développer chez l’élève.

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DU CADRE EUROPÉEN…

1 La maîtrise de la langue française

2 La pratique d’une langue vivante étrangère

3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

4 La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication

7 L’autonomie et l’initiative

5 La culture humaniste

6 Les compétences sociales et civiques

1 Communication dans la langue maternelle

2 Communication dans une langue étrangère

3 Culture mathématique et compétences de base en sciences et technologie

4 Culture numérique

5 Apprendre à apprendre6 Compétences interperson-

nelles, interculturelles et compétences sociales et civiques

7 Esprit d’entreprise8 Sensibilité culturelle

au cadre français

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Une compétence est un ensemble cohérent et indissociablede connaissances, capacités et attitudes

CAPACITES à mettre en œuvre les connaissances dans des situations variées

disciplinaires et interdisciplinaires

ATTITUDES transversales indispensables : ouverture aux autres, goût de la recherche de la vérité, respect de soi et d’autrui, curiosité, créativité, initiative, etc.

CONNAISSANCES fondamentales pour notre temps : Des

connaissances à acquérir et à remobiliser dans le

cadre des enseignements disciplinaires

Maîtriser une compétence, c’est pouvoir mobiliser et réinvestir des connaissances, des capacités et des attitudes afin d’atteindre un

objectif précis dans une situation donnée quel que soit le contexte.

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