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Cas clinique 1
Sémiologie œso-‐gastrique ED 11/10/2018
Anamnèse 1
• M.R, peintre en bâ>ment , vous consulte car il présente depuis quelques mois les symptômes suivants – Brûlures épigastriques à irradia>on ascendante, associées à des « aigreurs », ce qui le « gène beaucoup dans son travail »
– Il relie ceKe symptomatologie à la survenue il y a 6 mois d’une lombalgie aiguë, pour laquelle il porte depuis un corset souple.
Anamnèse 2
• Antécédents – HTA – Intoxica>on alcoolo-‐tabagique chronique (4 verres de vin par jour (ainsi qu’un apéri>f), 1 paquet de cigareKes par jour depuis l’âge de 20 ans)
– Surcharge pondérale (82 kg pour 172 cm).
1. Quel diagnos:c retenez-‐vous et sur quel(s) critère(s)
2. Quel(s) examen(s) complémentaire(s) demandez-‐vous pour jus:fier votre diagnos:c ? Jus:fiez.
1. Reflux gastro-‐œsophagien non compliqué : – Pyrosis, régurgita>ons acides, syndrome postural,
facteurs favorisants : surpoids, ceinture lombaire – Non compliqué car : pas de signe clinique d’alarme :
AEG, extériorisa>on sanguine
2. Aucun – Symptomatologie typique – < 50 ans – Pas de d’élément clinique d’alarme
Suite
• La pa>ent est traité pendant 8 semaines, mais l’observance ne semble pas être excellente.
• Les symptômes ne tendent pas à s’amender et s’enrichissent même de sensa>ons de blocage lors de la déglu>>on de grosses bouchées, ainsi que de douleurs, également à la déglu>>on
Ques:on 2
1. Quel diagnos:c évoquez-‐vous à présent ? Jus:fiez.
2. Quelle(s) explora:on(s) complémentaires préconisez-‐vous et que rechercher vous en par:culier.
1. œsophagite pep:que compliquant un RGO – Odynophagie et dysphagie – RGO connu et mauvaise observance du traitement
2. Endoscopie œso-‐gastro-‐duodénale – Diagnos>c posi>f – Diagnos>c de sévérité
• Classifica>ons de Savary-‐Miller et de Los Angeles – Recherches
• un facteur favorisant : hernie hiatale ? • lésion associée : endobrachyœsophage ?
A : Œsophagite minime ; B : Ulcération non circonférentielle ; C : Ulcérations circonférentielles ; D : Sténose peptique ; E : Endobrachyœsphage
• En fait, Il est mis en évidence un endobrachyœsophage (EBO), de 5 cm longueur maximal (et de circonférence), avec un ulcère de BarreK de 12 mm. Au dessus, sur 3 cm, il existe plusieurs ulcéra>ons longitudinales en rails, dont deux sont confluentes (érosion con>nue entre les sommets de deux plis) – Expliquer les termes soulignés
• Métaplasie gastrique ou intes:nale de l’épithélium œsophagien, suite à l’exposi:on prolongée à au suc gastrique acide
• Ulcère de BarreR : ulcère au sein de la métaplasie • (En amont, œsophagite sévère)
EBO
Suite…
• Le pa>ent est perdu de vue. Il revient vous voir 8 ans après. Il vous décrit depuis plusieurs mois des blocages à la déglu>>on, notamment sur les solides, qui ont tendance à s’aggraver. Il a perdu 8 kg en 6 mois et pèse désormais 67 kg pour 1,72 m.
• Quels sont les éléments sémiologiques en faveur d’une dysphasie organique ? Quelles sont vos hypothèses diagnos:ques ?
• Dysphagie organique – Progressive – Elec>vité sur les solides – Terrain : EBO connu sur RGO, éthylo-‐tabagisme (FDR carcinome épidermoïde de l’œsophage)
– AEG : oui, mais peut se voir dans les troubles moteurs sévères de l’œsophage
• Hypothèses 1. Adénocarcinome de l’œsophage 2. Carcinome épidermoïde de l’œsophage 3. Sténose pep>que 4. (Anneau fibreux de Schatzki)
• Dysphagie organique – Progressive – Elec>vité sur les solides – Terrain : EBO connu sur RGO, éthylo-‐tabagisme (FDR carcinome épidermoïde de l’oesophae-‐
– AEG : oui, mais peut se voir dans les troubels moteurs sévères de l’œsophage
• Hypothèses 1. Adénocarcinome de l’œsophage 2. Carcinome épidermoïde de l’œsophage 3. Sténose pep>que 4. (Anneau fibreux de Schatzki)
Adénocarcinome du bas œsophage
Cas clinique 2
Sémiologie œsogastrique
Anamnèse 1 • Mme U., 36 ans arrive à votre consulta>on, un peu pressée par sa mère, suite à une prise de sang réalisée récemment pour explora>on d’un asthénie progressive, avec dyspnée modérée aux efforts importants : – Hb : 9,2 d/dL, VGM 71, GB 9100/mm3, plaqueKes 520 000/mm3, ferri>némie : 12 ug/l
• Il n’y a pas de retard de règle et celles-‐ci sont normo abondantes
• Antécédents : Tabagisme ac>f à 5 PA, migraines • Elle vous déclare spontanément être gênée depuis plusieurs mois par des « douleurs gastriques »
• Vous effectuez un complément d’interrogatoire. Donner l’ensemble des éléments pouvant vous orienter vers l’hypothèse d’un ulcère gastrique ou duodénal ?
• Recherche d’un syndrome ulcéreux clinique – Douleur épigastrique à type de crampe non irradiante, calmée par le repas et réapparaissant à distance.
• Présence d’une complica:on poten:elle – Anémie ferriprive par saignement chronique – Signe néga>f : origine gynécologique peu probable
• Facteur(s) favorisant(s) – Tabagisme ac>f – Recherche d’une prise de médicament gastrotoxique (migraines) : aspirine, AINS
• Comment allez-‐vous en faire la preuve ? Que recherchez-‐vous alors ?
• Endoscopie œso-‐gastro-‐duodénale avec biopsies : – Diagnos>c posi>f – Siège, taille, forme, lésions éventuellement associées – Si siège gastrique : recherche de signes endoscopiques de gravité (> 1 cm, dureté des berges), biopsie des berges
– Biopsies à la recherche d’Helicobacter pylori : fundus (2), angulus (1), antre (2).
Suite…
• Vous trouvez deux ulcères du plancher du bulbe, à fond blanchâtre, de 6 et 8 mm de diamètre. Les biopsies gastriques indiquent qu’il y a une infec>on à H pylori.
• Vous traitez la pa>ente selon les recommanda>ons actuelles et vous ajouter une supplémenta>on mar>ale pour quelques semaines.
• Ques:on : effectuez-‐vous une surveillance par:culière et si oui laquelle ?
Surveillance post traitement • Clinique :
– dispari>on des douleurs épigastriques et des signes fonc>onnels d’anémie
• Biologie : – NFS, ferri>némie : dispari>on de l’anémie et recons>tu>on des stocks de fer
• EODG de contrôle car ulcères duodénaux compliqués d’anémie ferriprive : 1. Vérifica>on cicatrisa>on ulcéreuse 2. Biopsies gastriques pour vérifica>on éradica>on HP
Ulcère gastrique (biopsies : pas de lésion tumorale)
Suite…
• La famille est enchantée de vos bons soins. La sœur de 32 ans vous consulte à son tour. Elles est gênée pas une pesanteur épigastrique, un ballonnement environ 15 à 20 minutes après le repas. Il y a parfois des nausées mais il n’y a jamais eu de vomissement
• Il n’y a pas d’altéra>on de l’état général. Elle ne fume pas, ne prends ni aspirine ni AINS.
• Elle a fait récemment une prise de sang (NFS, ferri>némie) : il n’y a pas d’anomalie.
• Elle ne >ent pas trop à faire un endoscopie mais préfère vous demander votre avis
• Quelle est votre principale hypothèse ? Prescrivez-‐vous une EODG ? Prescrivez-‐vous un autre examen complémentaire et si oui, lequel ?
• Dyspepsie d’allure fonc:onnelle • Gène épigastrique peu douloureuse post prandiale précoce douloureuse
• Pas de signe d’alarme • Pas d’EOGD
– Âge jeune, pas de signe d’alarme et pas de facteur favorisant d’ulcère
• Oui, un test respiratoire pour dépister une infec:on à H pylori – Sœur infectée
• NB : on peut proposer une sérologie, mais l’avantage du test respiratoire est de pouvoir vérifier l’éradica>on
Comment s’exprime la dyspepsie ? Dyspepsie de type ulcère :
mêmes caractéris>ques que la douleur ulcéreuse
Dyspepsie de type reflux brûlure épigastrique ou rétrosternale
souvent post prandiale, parfois posturale calmée par les AA
Dyspepsie de type moteur : Pesanteur ou ballonnement post-‐prandiale précoce
Sa>été précoce, Lenteur à la diges>on, Nausée, vomissement….
DYSPEPSIE : é>ologies
CAUSES ORGANIQUES < 25 % des cas
ORIGINE FONCTIONNELLE > 75% des cas
• Ulcère gastro-‐duodénal
• Cancer gastrique
• Gastrite à Hp ?
• Ralen:ssement de la vidange gastrique
• Hypersensibilité viscérale
• Troubles de la motricité (?)
• Influence du psychisme
13CO2 + NH3
13CO2
13CO2
13CO2 Air expiré 13C-Urée
13C-Urée
uréase Hp
Recherche H. pylori avec le test respiratoire
Dyspepsie < 45 ans TEST and TREAT Test Hp (sérologie ou Helikit)
Hp néga>f Hp posi>f
Traitement symptoma>que
Succès Echec
Pas de récidive récidive ENDOSCOPIE
Traitement an> Hp
Succès Echec
70% 30 %