cancer du larynx chez le sujet âgé

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Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 629 groupe 1 et 2,25 pour le groupe2). Dans les deux groupes, le dia- gnostic histologique a porté sur la biopsie du cavum concluant à un carcinome indifférencié dans 100 % des cas. Il y avait une atteinte ganglionnaire dans le groupe 1 dans 6 % des cas (N1 : 37 % ; N2 : 10 % ; N3 : 16 %) et dans 88 % dans le groupe 2 (N1 : 30 % ; N2 : 35 %, N3 : 23 %). Le traitement a comporté une radiothérapie exclusive de 70 Gy pour un patient qui était atteint d’une tumeur classée T2aN0M0 et une chimiothérapie néoadjuvante à base de cispla- tine suivie d’une radiothérapie de 67,5 Gy dans tous les autres cas. L’évaluation thérapeutique était clinique et scanographique. L’évaluation scanographique après la fin du traitement a montré une réponse complète dans 89 % des cas dans le groupe 1 et 73 % dans le groupe 2, partielle dans respectivement 11 % et 27 %. Après en moyenne de 33 mois, l’évolution était une réponse complète dans respectivement 94 % et 70 % des cas, une rechute locale ou locorégionale dans 6 % et 27 %, et une rechute métastatique dans 11,5 % (groupe 2). Conclusion.– L’extension parapharyngée est un facteur pronostique associé à un taux de rechute locale et locorégionale plus élevé. Cependant, les métastases à distance restent surtout corrélées avec l’atteinte ganglionnaire. La sous-classification T2a/T2b devrait avoir un impact dans l’attitude thérapeutique actuelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.119 P114 Cancer du larynx chez le sujet âgé N. Bouzid , T. Sameh , N. Bouaouina Service de radiothérapie, CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Bouzid) Objectif.– Préciser les aspects épidémiologiques, cliniques et théra- peutiques du cancer du larynx chez le sujet âgé. Patients et méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 46 patients pris en charge dans le service de cancérologie radiothé- rapie de Sousse au cours d’une période de 13 ans. Résultats.– Il s’agissait de 46 hommes d’âge moyen de 75,2 ans (70–80). Le délai moyen du diagnostic était de 12 mois. Le signe clinique révélateur majeur était la dysphonie dans 48 % des cas. Le carcinome épidermoïde représentait 100 % des cas. Les tumeurs étaient classées T1 dans 13 % des cas, T2 dans 15 %, T3 dans 28,3 %, T4 dans 43,5 %, N0 dans 96 % et N3 dans 4 % des. Deux cancers étaient métastatiques. Une laryngectomie totale a été réalisée chez 61 % des patients, précédée d’une chimiothérapie néoadju- vante dans 4 % des cas, 37 % des patients ont eu une radiothérapie postopératoire de 54–55,8 Gy, 24 % une radiothérapie exclusive de 66,6–72 Gy et 9 % une radiothérapie palliative de 30 Gy en dix séances. L’évolution a été marquée par une rémission complète chez 17 % patients avec une durée médiane de survie de 79 mois, 46 % des patients sont décédés suite à leur cancer à en moyenne 24 mois, 6,5 % sont décédés d’une autre cause et 30 % ont été perdus de vue. Conclusion.– Dans notre série, les cancers du larynx chez le sujet âgé sont caractérisés par des stades évolués expliquant nos résultats thérapeutiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.120 P115 Carcinomes du nasopharynx A. Mama , K. Houria , Z. Belkacem , M. Fatiha EHS Émir-Aek, Oran, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Mama) Objectifs.– Nous avons étudié le profil épidémioclinique du cancer du cavum et analysé la prise en charge et l’évolution post- thérapeutique. Patients et méthodes.– Quarante-sept patients atteints d’un cancer du cavum et pris en charge dans le service de radiothérapie du centre de lutte contre le cancer d’Oran, au cours d’une période de 15 mois. Résultats.– Le cancer du cavum est fréquent en Algérie (1500 à 2000 nouveaux cas/an). Il est en croissance continue et occupe la première place des cancers des voies aérodigestives supérieures. Il touche plus d’hommes que de femmes (sex-ratio de 3,3). L’âge moyen était de 43 ans (11–74). Tous les cancers étaient indiffé- renciés. La grande majorité de ces tumeurs ont été diagnostiquées tardivement. Il y a 17 % de cancers de stade T1, 38 % T2, 17 % T3, 28 de T4, 80 % N1–3. Pour le traitement, la chimioradiothérapie a concerné 97 % des patients. La radiothérapie conformationnelle avec technique mono-isocentrique a concerné tous les patients. Les doses délivrées au cavum variaient de 65 à 70 Gy. L’évolution post- thérapeutique nous a montré que la probabilité de survie à trois ans tous stades confondus était de 43 %, 17 % des patients étaient en vie en situation de rechute locorégionale ou à distance, 17 % des cas sont décédés et 23 % ont été perdus de vue. Conclusion.– La majorité des tumeurs est diagnostiquée tardive- ment (45 % étaient de stade T3 ou T4 et 80 % étaient associées à des adénopathies). La validation à long terme des résultats est difficile dans un tel contexte socioéconomique où la plupart des malades venant des Wilayas lointaines, ne sont plus revus après leur traite- ment (23 % ont été perdus de vue). http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.121 P116 Étude des doses rec ¸ ues par le larynx après radiothérapie des cancers nasopharyngés M. Bahri , R. Lahmar , A. Mtibaa , L. Farhat , F. Njeh , T. Sahnoun , J. Daoud Service de radiothérapie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Bahri) Objectifs.– Étudier les doses rec ¸ ues par le larynx après irradiation des carcinomes nasopharyngés. Patients et méthodes.– Au cours d’une période de trois ans, 70 patients ont été traités par irradiation conformationnelle pour un carcinome nasopharyngé dans le service de radiothérapie de Sfax (Tunisie) à la dose de 66 à 70 Gy dans le cavum et les aires gan- glionnaires atteintes, 50 Gy dans les autres chaînes ganglionnaires cervicales. Nous avons délinéé le larynx sur les coupes scanogra- phiques, depuis le sommet de l’épiglotte jusqu’au cartilage cricoïde. Une étude dosimétrique a été réalisée afin de déterminer les doses rec ¸ ues par le larynx, ainsi que les V40, V50, V60 et V70 (vx : volume recevant la dose x). Une étude statistique a été effectuée pour pré- ciser les facteurs influenc ¸ ant ces niveaux de doses. Résultats.– La dose moyenne rec ¸ ue par le larynx était de 31 Gy (13 à 74 Gy). Elle était de 22 Gy chez les patients sans atteinte gan- glionnaire. Six patients (8,5 % des cas) ont rec ¸ u une dose moyenne supérieure à 45 Gy. La dose maximale variait entre 42 et 90 Gy. Elle était en moyenne de 66 Gy. Quatre-vingt-quatorze pour cent des patients qui ont rec ¸ u des doses supérieures aux contraintes dosi- métriques, avaient une atteinte ganglionnaire de l’étage cervical moyen. Les niveaux de doses moyennes rec ¸ ues par le larynx étaient significativement supérieurs en cas d’atteinte ganglionnaire cervi- cale moyenne (p = 0,02). En revanche, les stades T, N, l’appareil de traitement n’influenc ¸ aient pas les doses maximales et moyennes. Les moyennes des V40, V50, V60 et V70 étaient respectivement de 31 %, 20 %, 14,5 % et 11 %. Discussion et conclusion.– À notre connaissance, c’est la première étude qui s’intéresse aux doses rec ¸ ues par le larynx au cours de l’irradiation des cancers nasopharyngés. Cette étude a montré que le larynx rec ¸ oit une dose importante en cas d’atteinte ganglion- naire cervicale moyenne. Dans cette situation, l’amélioration des

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Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 629

groupe 1 et 2,25 pour le groupe2). Dans les deux groupes, le dia-gnostic histologique a porté sur la biopsie du cavum concluant à uncarcinome indifférencié dans 100 % des cas. Il y avait une atteinteganglionnaire dans le groupe 1 dans 6 % des cas (N1 : 37 % ; N2 :10 % ; N3 : 16 %) et dans 88 % dans le groupe 2 (N1 : 30 % ; N2 : 35 %,N3 : 23 %). Le traitement a comporté une radiothérapie exclusivede 70 Gy pour un patient qui était atteint d’une tumeur classéeT2aN0M0 et une chimiothérapie néoadjuvante à base de cispla-tine suivie d’une radiothérapie de 67,5 Gy dans tous les autrescas. L’évaluation thérapeutique était clinique et scanographique.L’évaluation scanographique après la fin du traitement a montréune réponse complète dans 89 % des cas dans le groupe 1 et 73 %dans le groupe 2, partielle dans respectivement 11 % et 27 %. Aprèsen moyenne de 33 mois, l’évolution était une réponse complètedans respectivement 94 % et 70 % des cas, une rechute locale oulocorégionale dans 6 % et 27 %, et une rechute métastatique dans11,5 % (groupe 2).Conclusion.– L’extension parapharyngée est un facteur pronostiqueassocié à un taux de rechute locale et locorégionale plus élevé.Cependant, les métastases à distance restent surtout corrélées avecl’atteinte ganglionnaire. La sous-classification T2a/T2b devrait avoirun impact dans l’attitude thérapeutique actuelle.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.119

P114Cancer du larynx chez le sujet âgéN. Bouzid ∗, T. Sameh , N. BouaouinaService de radiothérapie, CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Bouzid)

Objectif.– Préciser les aspects épidémiologiques, cliniques et théra-peutiques du cancer du larynx chez le sujet âgé.Patients et méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus46 patients pris en charge dans le service de cancérologie radiothé-rapie de Sousse au cours d’une période de 13 ans.Résultats.– Il s’agissait de 46 hommes d’âge moyen de 75,2 ans(70–80). Le délai moyen du diagnostic était de 12 mois. Le signeclinique révélateur majeur était la dysphonie dans 48 % des cas.Le carcinome épidermoïde représentait 100 % des cas. Les tumeursétaient classées T1 dans 13 % des cas, T2 dans 15 %, T3 dans 28,3 %,T4 dans 43,5 %, N0 dans 96 % et N3 dans 4 % des. Deux cancersétaient métastatiques. Une laryngectomie totale a été réaliséechez 61 % des patients, précédée d’une chimiothérapie néoadju-vante dans 4 % des cas, 37 % des patients ont eu une radiothérapiepostopératoire de 54–55,8 Gy, 24 % une radiothérapie exclusivede 66,6–72 Gy et 9 % une radiothérapie palliative de 30 Gy en dixséances. L’évolution a été marquée par une rémission complètechez 17 % patients avec une durée médiane de survie de 79 mois,46 % des patients sont décédés suite à leur cancer à en moyenne24 mois, 6,5 % sont décédés d’une autre cause et 30 % ont été perdusde vue.Conclusion.– Dans notre série, les cancers du larynx chez le sujet âgésont caractérisés par des stades évolués expliquant nos résultatsthérapeutiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.120

P115Carcinomes du nasopharynxA. Mama ∗, K. Houria , Z. Belkacem , M. FatihaEHS Émir-Aek, Oran, Algérie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Mama)

Objectifs.– Nous avons étudié le profil épidémioclinique du cancerdu cavum et analysé la prise en charge et l’évolution post-thérapeutique.

Patients et méthodes.– Quarante-sept patients atteints d’un cancerdu cavum et pris en charge dans le service de radiothérapie ducentre de lutte contre le cancer d’Oran, au cours d’une période de15 mois.Résultats.– Le cancer du cavum est fréquent en Algérie (1500 à2000 nouveaux cas/an). Il est en croissance continue et occupe lapremière place des cancers des voies aérodigestives supérieures.Il touche plus d’hommes que de femmes (sex-ratio de 3,3). L’âgemoyen était de 43 ans (11–74). Tous les cancers étaient indiffé-renciés. La grande majorité de ces tumeurs ont été diagnostiquéestardivement. Il y a 17 % de cancers de stade T1, 38 % T2, 17 % T3,28 de T4, 80 % N1–3. Pour le traitement, la chimioradiothérapiea concerné 97 % des patients. La radiothérapie conformationnelleavec technique mono-isocentrique a concerné tous les patients. Lesdoses délivrées au cavum variaient de 65 à 70 Gy. L’évolution post-thérapeutique nous a montré que la probabilité de survie à troisans tous stades confondus était de 43 %, 17 % des patients étaienten vie en situation de rechute locorégionale ou à distance, 17 % descas sont décédés et 23 % ont été perdus de vue.Conclusion.– La majorité des tumeurs est diagnostiquée tardive-ment (45 % étaient de stade T3 ou T4 et 80 % étaient associées à desadénopathies). La validation à long terme des résultats est difficiledans un tel contexte socioéconomique où la plupart des maladesvenant des Wilayas lointaines, ne sont plus revus après leur traite-ment (23 % ont été perdus de vue).

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.121

P116Étude des doses recues par le larynxaprès radiothérapie des cancersnasopharyngésM. Bahri ∗, R. Lahmar , A. Mtibaa , L. Farhat ,F. Njeh , T. Sahnoun , J. DaoudService de radiothérapie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Bahri)

Objectifs.– Étudier les doses recues par le larynx après irradiationdes carcinomes nasopharyngés.Patients et méthodes.– Au cours d’une période de trois ans,70 patients ont été traités par irradiation conformationnelle pourun carcinome nasopharyngé dans le service de radiothérapie deSfax (Tunisie) à la dose de 66 à 70 Gy dans le cavum et les aires gan-glionnaires atteintes, 50 Gy dans les autres chaînes ganglionnairescervicales. Nous avons délinéé le larynx sur les coupes scanogra-phiques, depuis le sommet de l’épiglotte jusqu’au cartilage cricoïde.Une étude dosimétrique a été réalisée afin de déterminer les dosesrecues par le larynx, ainsi que les V40, V50, V60 et V70 (vx : volumerecevant la dose x). Une étude statistique a été effectuée pour pré-ciser les facteurs influencant ces niveaux de doses.Résultats.– La dose moyenne recue par le larynx était de 31 Gy(13 à 74 Gy). Elle était de 22 Gy chez les patients sans atteinte gan-glionnaire. Six patients (8,5 % des cas) ont recu une dose moyennesupérieure à 45 Gy. La dose maximale variait entre 42 et 90 Gy. Elleétait en moyenne de 66 Gy. Quatre-vingt-quatorze pour cent despatients qui ont recu des doses supérieures aux contraintes dosi-métriques, avaient une atteinte ganglionnaire de l’étage cervicalmoyen. Les niveaux de doses moyennes recues par le larynx étaientsignificativement supérieurs en cas d’atteinte ganglionnaire cervi-cale moyenne (p = 0,02). En revanche, les stades T, N, l’appareil detraitement n’influencaient pas les doses maximales et moyennes.Les moyennes des V40, V50, V60 et V70 étaient respectivement de31 %, 20 %, 14,5 % et 11 %.Discussion et conclusion.– À notre connaissance, c’est la premièreétude qui s’intéresse aux doses recues par le larynx au cours del’irradiation des cancers nasopharyngés. Cette étude a montré quele larynx recoit une dose importante en cas d’atteinte ganglion-naire cervicale moyenne. Dans cette situation, l’amélioration des