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BULLETIN DINFORMATION DU COMITÉ DE SOUTIEN AUX FTP MARSEILLAIS / www.samizdat.net/solidarite N°5 / JANVIER 2001 / PRIX LIBRE Marseille, le 20 décembre 2000 A près une participation à la manif contre les pri- sons avec Act-Up, le Mouvement de l’Immigration et des Banlieues, le Comité Anti- Expulsion et d’autres, en marche sur la prison de la Santé, le SRA s’est aussi investi dans une mobili- sation pour la manifestation autour du procès de Yves Peirat ( i n c a rcéré) et William Fe rrari (liberté prov i s o i re) le 16 décembre 2000 avec d’autres col- lectifs et organisations (No Pasaran, CNT, Ras l’Front, des individu(e)s, etc.) pour faire des- cendre un car depuis Paris. Le car a été rempli tranquillement avec des gens venant principalement de Paris, mais aussi de Reims, Rennes, et Dijon. Voyage tranquille de nuit avec armes (euh, non, pas d’armes) et bagages et arrivée à Marseille, bonne mère, sur lever de soleil et collage tout frais sur l’autoroute des mégretistes depuis Vitrolles… Suite page 2

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BULLETIN D’INFORMATION DU COMITÉ DE SOUTIEN AUX FTP MARSEILLAIS / www.samizdat.net/solidariteN°5 / JANVIER 2001 / PRIX LIBRE

Marseille,le 20 décembre 2000

A près une participation àla manif contre les pri-sons avec Act-Up, le

Mouvement de l’Immigration etdes Banlieues, le Comité Anti-Expulsion et d’autres, en marchesur la prison de la Santé, le SRAs’est aussi investi dans une mobili-sation pour la manife s t a t i o nautour du procès de Yves Peirat( i n c a rcéré) et William Fe rr a r i( l i b e rté prov i s o i re) le 16décembre 2000 avec d’autres col-lectifs et organisations (NoPasaran, CNT, Ras l’Front, desindividu(e)s, etc.) pour faire des-cendre un car depuis Paris. Le cara été rempli tranquillement avecdes gens venant principalementde Paris, mais aussi de Reims,Rennes, et Dijon.

Voyage tranquille de nuit avecarmes (euh, non, pas d’armes) etbagages et arrivée à Marseille,bonne mère, sur lever de soleil etcollage tout frais sur l’autoroutedes mégretistes depuis Vitrolles…

Suite page 2

(suite de la page 1)Accueil de petit matin au squatt

l’Huilerie . Puis petite réunion de pré-paration avec les gens du squatt et desmembre du comité Tourski en vue dela manif de l’après-m’, finalementautorisée, au départ du Vieux Portjusqu’au Palais de Justice où le procès,finalement reporté au 6 et 7 février2001, devait avoir le lieu les 19 et 20décembre.

Éparpillement général pour balla-de en ville, café bien mérité, ou autresvisites locales jusqu’au semi-rencartune heure avant au squatt pour undépart sauvage jusqu’au lieu de départofficiel du Vieux Port. Objectif discu-té le matin même : descendre jus-qu’au Vieux Port en cortège sauvagele long de la Cannebière avec unepause pour une petite action consis-tant à accrocher une banderolle surl’ancien Hôtel de Noaille en pleinr avalement, arborant une énormefresque style peinture époque Vichyannonçant la construction du nouveaucommissariat central de Marseille : «On l’a rêvé,les FTP l’ont fait » etautres slogans sur la police. Ce défilés’est déroulé tranquillement, avec uncamion sono et unecentaine de per-sonnes qui ont

ainsi rejoint le rassem-blement de départ sur leVieux Port. Soleil, petite

brise, ciel dégagé, en avant pour appa-reiller. Bien encadré par des voitures,motards, RG en veux-tu en voilà, lec o rtège se met en route par laCannebière et des rues d’activités(enfin c’que j’en dis…) avec à peuprès 400 personnes (500 selon lapresse locale), banderoles, drapeauxet le camion sono de l’Huilerie etcelui du comité Tourski à chaqueextrémité, distribution de dive r stracts et du Franc-Tireur n°4. Aucunproblème particulier à déplorer, si cen’est les policiers en civil ou les fafs enpromenade pour observation. Le cor-t è g e, comprenant des gens ve nu saussi de la région, de Toulouse, deStrasbourg, de Lyon, de Bordeaux, dePoitiers, et d’autres encore de Paris,est arrivé sur l’esplanade du Palais deJustice, bien déserte, encerclée degrands immeubles de centre - v i l l e,d e rr i è re lequel avait disparu lesoleil… Malgré tout exposition detoutes les banderolles et drapeauxsur les escaliers du Palais (cf. p.3), luiaussi désert et vide, quelques tirs depétards. C’est l’hiver, quoi. Avant ladispersion, des interventions, dontcelle de William, et la lecture d’unelettre d’Yves ont été faites. Le rencartd’après était un bar où avait lieu unesoirée DJ en soutien aux FTP.

Finalement, le bilan de cette jour-née d’action est plutôt bon, permet-tant aux gens investis dans le soutienaux FTP d’une part, et à une résistan-ce globale d’autre part, et de villes dif-f é rentes, de se re n c o n t rer et decontinuer à faire les choses ensemble.Ma foi, Marseille est une bien jolieville et du coup on va y retourner :car il est encore plus important de cemobiliser pour la journée d’action du

3 février, même si de l’avisgénéral, officiel, médiatiqueou militant, cette manif du16 décembre a été recon-nue comme un succès (sesituant entre les deux plusrécentes manifs marseillai-se, celle pour Mumia et laGay Pride).H e u reusement, y’a l’bonair et les gens sont très

sympathiques, c’est sûr, on varevenir ! ★

MA N I F E S TAT I O ND E S O U T I E N

AU XA N T I FA S C I S T E SM A R S E I L L A I S

S a m e d i3 février

àM a rs e i l l ep o rte d’Aix à

1 5 h

Journée desoutien

aux antifascistes inculpésdepuis plus d’un an pour desactions contre les locaux duFN dans les années 1990,

à l’appel de différentesorganisations, collectifs et

individus.

MANIFESTATIONdu 16 décembre

I l y a près d’un an, au festival derock d’Apremont, de jeunesNantais tombent nez à nez avec

un rocker d’extrême droite arborantfièrement un T-shirt « Nation 88 ».Ceux qui s’intéressent au jargon utili-sé par l’extrême droite savent que ce8 désigne la huitième lettre de l’alpha-bet, et que tout néo-nazi traduit 88par « Heil Hitler ». Une bagarre a aus-sitôt éclaté entre deux de nos cama-rades nantais et les nervis d’extrêmedroite, qui, dans la confusion du festi-val, a dégénéré en bagarre générale.

Non contents de venir exercerleurs provocations dans un milieuhabituellement convivial, les jeunesfachos, certes fort « malmenés » parles antifascistes, sont ensuite allésporter plainte, arguant que, jeunes filsde bonne famille, ils ne pouvaientqu’être les victimes de ces « brutescommunistes ». Le procès a eu lieu en

octobre 2000 et deux redskins deNantes ont ainsi écopé de neuf moisde prison dont six avec sursis ! Celan’étant probablement pas suffisantpour deux jeunes gens de vingt ans, letribunal a jugé utile d’y ajouter uneamende s’élevant à 14 000F…

Nous restons vigilants à l’approchedu procès d’un troisième de noscamarades, mineur au moment des

faits et vous invitons à les soutenirmoralement et financièrement. Unconcert de soutien est organisé àDijon le 27 janvier avec Kochise etBrigada Flores Magon. ★Pour tout courrier ou chèquede soutien, écrire au SRA avecla mention «antifascistes nan-t ais». Nous ne man q u e ro n spas de faire suivre.

L e procès s’est déroulé dans uncontexte particulier puisque lesavocats étaient en grève sur des

problèmes liés à l’aide juridictionnelle.Dans ces conditions, les avocats deYves et William étant grévistes, il étaitdifficile de savoir si le procès auraitlieu ou non. À la veille du procès, lestémoins de Yves avaient été invités àne pas venir.Malgré toutes ces incertitudes, unecinquantaine de militants antifascistesvenus de toute la France étaient ras-semblés mardi 19 décembre devant lePalais de Justice de Marseille afin desoutenir les FTP au moment de leurprocès. Mais, en raison de la taille dela salle, une trentaine d’entre eux seu-lement purent entrer et suivre lesdébats.La grève des avocats ayant pris fin tarddans la nuit et les témoins ayant étéprévenus tardivement de la nécessitéde leur présence, le procès a étéreporté à la demande de Yves qui aestimé que le procès ne pouvait pas sedérouler dans ces conditions.

Le procès ad o n c é t éreporté aux 6et 7 février2001. Aussitôt lad é c i s i o nc o n nu e, uneréunion a étéorganisée parles militantsprésents afinde décider des suites à donner et dela manière dont pouvait s’organiser lesoutien d’ici au procès. La vingtaine depersonnes présentes (Marseille,To u l o u s e, Avignon, Poitiers, Paris,etc.) ont donc décidé qu’il était néces-saire d’organiser une manifestation desoutien avant le procès.Celle-ci se déroulera à Marseille lesamedi 3 février à partir de 15 heures.P a r a l l è l e m e n tse déro u l e-ront les « sixh e u r e s d e

l’antifascisme », espace de rencontreset de débats avec des personnalités etdes militants ve nues de la Franceentière.Afin de participer à la manifestationdu 3 février, le SRA organise un car desoutien qui partira de Paris le 2 févrierau soir (retour le dimanche 4 févrierdans la journée) au prix de 200 francsl’aller-retour. ★

COMPILATION DE SOU-TIEN AUX ANTIFAS

EMPRISONNÉS

avecJAMASOUND • KARGOL’S • 100g DE TÊTES • ABDOMENS • KOCHISE • SKUNK •RU D E B OY S YS T E M • M A S CARADE • I G O R AG A R • A S P O • MOKO K A •R AC H I D E T L E S R ATONS • TURT L E RAMBLERS • LES FILS DE TEUHPU •P ROTEX BLUE • B R I G A DA FLORES MAGON • 20 MINUTES DE CHAO S

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INSCRIPTIONS POUR LE CAR DE SOUTIENPar téléphone au 06.89.53.10.60Par courrier (SRA, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris)Par internet : http://www.samizdat.net/solidarite/html/car.html

NANTESDeux jeunes antifascistescondamnés à trois mois de prison

COMPTE-RENDUdu procès du 19 décembre

SRA & Collectif parisien de solidarité avec Yves et Wi l l i am21ter rue Vo l t a i re 75011 PARIS / Tél. 01 43 48 54 95 / [email protected]

L a réunion de la commissionTrilatérale (une créature del’Association Rockfeller) qui

avait lieu à Milan dimanche dernier aété la cause indirecte de plus de troisheures de batailles de rue entre lesactivistes des Centres sociaux d’uncôté, la police et des néo-nazis del’autre.

Des centaines de grenades lacry-mogènes, des voitures incendiées, 17camarades arrêtés, une vingtaine deblessés, un quartier de la ville plongédans le chaos par une attaque sauvagede la police : tout ça pour protégerdes centaines de néo-nazis de ForzaN u ova qui tentaient de tenir unemanifestation contre ce qu’ils appel-lent la « mondialisation juive ».

Les fachos, venus de toute l’Italiedu nord, se sont rassemblés à partirde 13h dans la discothèque « D eSade ». Environ une heure avant, versmidi, un groupe d’étudiants du collègeVittorito Veneto, occupé depuis unesemaine, avait été attaqué par unegroupe de nazis juste devant la portede l’établissement. Lorsque la rumeurde l’attaque est arrivée jusqu’au cor-tège de la manifestation contre le fas-cisme et le capitalisme appelée par lesCentres Sociaux, vers 15h, quelques2000 à 3000 camarades ont décidé derendre visite à ces rats et de leur don-ner ce qu’ils méritent.

Les flics ont rapidement cernés lesecteur, rendant impossible pour lamanif de s’approcher des fachos. Maisils avaient oubliés de contrôler lemétro. Après une heure de confronta-tion pacifique (les camarades essayantde passer, les flics les en empêchant) ilfut donc décidé de contourner le blo-cus policier en prenant le métro. Toutle monde a rapidement sauté dans leswagons pour se regrouper en un pointbien plus proche de la discothèqueutilisée par les rats pour leur réunion.

Le mouvement a ainsi pris les flicspar surprise et les camarades ont pu

réorganiser la manif et se diriger toutdroit vers les néo-nazis, alors que lesforces de l’ordre étaient prises dans lebouchon qu’elles avaient elles mêmecréé par leurs pro p res barr a g e s .Pendant un moment, on a vraimentcru que les camarades pourr a i e n tatteindre les fachos et leur rappelerque Milan n’est pas un bon endroitpour eux. Hélas, les cordons de poli-ce gardant la discothèque ont résistéassez longtemps pour permettre auxautres flics de les rejoindre. C’est à cemoment-là que l’émeute a vraimentcommencé.

Cependant, malgré la réactionultra-violente de la police, les cama-rades ont résisté pendant tro i sbonnes heures, forçant ainsi les ratsnazis à rester dans leur discothèquesous protection policière. Et commel’hôtel où avait lieu la réunion de laCommission Trilatérale était à proxi-mité, la police fut également forcéed’enfermer les délégués à l’intérieurde celui-ci, jusqu’à ce que la situationse calme.

Ce fut une journée glorieusecontre le fascisme et le capitalisme quia vu les Centres sociaux de toute laville pour une fois unis. Mais noussommes inquiets pour les 17 cama-rades arrêtés et toujours détenus.Aucun des 20 blessés amenés à l’hôpi-tal -des camarades et des passantsfrappés par les flics- n’est dans unesituation inquiétante mais, bien sûr, lescamarades seront traînés en justice.Liberté pour les camarades arrêtés!

Giuliano

SOUTIEN international

Une manif à Milanfinit en violents combats de rue

République tchèqueSENTENCE DUPROCESDES DIX DE ZLIN

Le 8 janvier, les sentences ont étéprononcées dans le procès des « Dix deZlin ». Ce procès mettait en accusationdix jeunes antifascistes qui avaient utili -sés la légitime défense face à un groupede skinheads néo-nazis. Ce procès a dèsle début pris une tournure politique,même si la police ne voulait y voir qu'unaffrontement de rue. Les flics ont faitpression sur les témoins pour faire accu -ser les militants antifascistes et anar -chistes les plus actifs de la région.

Trois des antifascistes ont étécondamnés à de lourdes peines de pri -son : quatre ans dont trois avec sursispour Vladimir Futak, membre de l aF é d é ra t i o n A n a r chiste Tch é c o s l ov a q u e,trois ans pour deux autres compagnons.Il est clair que la condamnation deVladimir Futak est une mesure préventi -ve de l'État tchèque contre un des mili -tants anarchistes les plus actifs. Vladimirva se porter en appel prochainement, lasolidarité ne doit pas faiblir.

Pour plus de renseignements :Anarchisticky cerny kriz pri

CSAF Anarchist Black Cross

(attaché à la CSAF)P.H.(n'ecrivez pas ABC sur l'enveloppe!)

P.O.Box 41 Chocen 565 01Czech republic, Europe

e-mail : [email protected]

Le livre Franc Tireur raconte l'histoire de cesFTP: leur militantisme, leurs actions, leurarrestation, leurs conditions de détention etle soutien que leur ont apporté de nom -breuses personnes. La forme de leur engage -ment interroge le mouvement antifasciste, sastratégie et les méthodes qu'il utilise.Prix public : 40 francs

À commander au SRA