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BULLETIN D’INFORMATION Avril 2017 – 2 ième Édition Le Conseil d’Administration du 4C Maroc tient sa première réunion Elle a rappelé l’importante mission de renforcement des capacités qui incombe à ce Centre en direction de l’Afrique, telle que fixée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’occasion du Sommet Africain pour l’action, organisé en marge des travaux de la COP 22 à Marrakech. Mme El Haïté a aussi insisté sur l’urgence de mettre en place de façon opérationnelle ce groupement, afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle au service de ses membres au niveau national et d’assumer les tâches qui lui incombent à l’échelon international. Dans leurs allocutions, M. Nizar Baraka, Président du Conseil Economique, Social et Environnemental et Président du Comité Scientifique de la COP 22 et M. Aziz Mekouar, ambassadeur pour la négociation multilatérale de la COP 22, ont également insisté sur la dimension internationale du rôle attendu du 4C Maroc. Ils ont précisé que cet instrument de déploiement du Maroc à l’international, en matière du changement climatique, a déjà été évoqué et promu dans différentes instances et négociations bilatérales et multilatérales. Ils ont fait état à ce propos du rôle qu’il est appelé à jouer en sa qualité de Secrétariat Exécutif du Réseau Mondial de Centres d’Excellence en Changement Climatique. À l’issu de cette réunion, Mme El Haïté a été désignée président du 4C Maroc en sa qualité de Ministre délégué chargé de l’Environnement. Pour sa part, M. Mohamed Nbou a été nommé au poste de Directeur du 4C Maroc. Le CA a par ailleurs tenu une deuxième réunion le 28 Mars. SOMMAIRE 3 5 6 De la préservation du patrimoine semencier à l’autonomisation des femmes rurales La Région Rabat-Salé-Kénitra : des actions locales face au changement climatique 4 TARGA : pour une gestion efficace de l’eau en milieu rural Le Conseil d’Administration (CA) du Centre de Compétences en Changement Climatique (4C Maroc) a tenu sa première réunion le 06 février 2017. Lors de la séance d’ouverture Mme Hakima EL HAITE, Ministre déléguée, chargée de l’Environnement, a mis l’accent sur l’importance que revêt désormais ce Groupement d’Intérêt Public en tant que structure souple et autonome de mobilisation de l’expertise nationale au service des politiques publiques dans le domaine du changement climatique. Crédit photo : MAP Flash info du 4C-Maroc 7 Le 4C-Maroc en action 1 Actualité des collèges Paulownia Elongata, l’arbre des solutions écologiques Réunion du CA du 4C-Maroc Atelier sur le financement des AFAT 2

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BULLETIN D’INFORMATION

D’NFORMATION

Avril 2017 – 2ième Édition Le Conseil d’Administration du 4C Maroc

tient sa première réunion

Elle a rappelé l’importante mission de renforcement des capacités qui incombe à ce Centre en direction de l’Afrique, telle que fixée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’occasion du Sommet Africain pour l’action, organisé en marge des travaux de la COP 22 à Marrakech. Mme El Haïté a aussi insisté sur l’urgence de mettre en place de façon opérationnelle ce groupement, afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle au service de ses membres au niveau national et d’assumer les tâches qui lui incombent à l’échelon international.

Dans leurs allocutions, M. Nizar Baraka, Président du Conseil Economique, Social et Environnemental et Président du Comité Scientifique de la COP 22 et M. Aziz Mekouar, ambassadeur pour la négociation multilatérale de la COP 22, ont également insisté sur la dimension internationale du rôle attendu du 4C

Maroc. Ils ont précisé que cet instrument de déploiement du Maroc à l’international, en matière du changement climatique, a déjà été évoqué et promu dans différentes instances et négociations bilatérales et multilatérales. Ils ont fait état à ce propos du rôle qu’il est appelé à jouer en sa qualité de Secrétariat Exécutif du Réseau Mondial de Centres d’Excellence en Changement Climatique.

À l’issu de cette réunion, Mme El Haïté a été désignée président du 4C Maroc en sa qualité de Ministre délégué chargé de l’Environnement. Pour sa part, M. Mohamed Nbou a été nommé au poste de Directeur du 4C Maroc.

Le CA a par ailleurs tenu une deuxième réunion le 28 Mars.

SOMMAIRE

3

5

6

De la préservation du patrimoine semencier à l’autonomisation des femmes rurales

La Région Rabat-Salé-Kénitra : des actions locales face au changement climatique

4

TARGA : pour une gestion efficace de l’eau en milieu rural

Le Conseil d’Administration (CA) du Centre de Compétences en Changement Climatique (4C Maroc) a tenu sa première réunion le 06 février 2017.

Lors de la séance d’ouverture Mme Hakima EL HAITE, Ministre déléguée, chargée de l’Environnement, a mis l’accent sur l’importance que revêt désormais ce Groupement d’Intérêt Public en tant que structure souple et autonome de mobilisation de l’expertise nationale au service des politiques publiques dans le domaine du changement climatique.

Crédit photo : MAP

Flash info du 4C-Maroc 7

Le 4C-Maroc en action

1

Actualité des collèges

Paulownia Elongata, l’arbre des solutions écologiques

Réunion du CA du 4C-Maroc

Atelier sur le financement des AFAT

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Avril 2017 – 2ième Édition

L’atelier sur le financement des actions d’atténuation pour les secteurs de l’énergie et de l'agriculture, forêts et autres utilisations des terres (AFAT) pour les pays africains francophones s'est tenu du 6 au 8 décembre 2016 à Casablanca.

Cet atelier a réuni 75 participants, parmi lesquels 57 en provenance de 18 pays francophones en développement. Il s’agit notamment du Maroc, de l’Algérie, du Bénin, du Burundi, du Cameroun, des Comores, du Congo Brazzaville, de la Côte d'Ivoire, du Djibouti, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, de la République Centrafricaine, du Rwanda, du Sénégal, du Tchad, du Togo et de la Tunisie. Ont également pris part à cet atelier 18 participants représentant les organisateurs de l’atelier, des organismes multilatéraux et d’autres organisations.

L'objectif était de discuter et concrétiser les étapes majeures du cycle de financement d’une action d'atténuation. Ainsi, l'accent a été mis sur l'élaboration des dossiers de financement, l'identification et l'implication des acteurs engagés dans la mise en place des projets, les interlocuteurs aux niveaux national et international et les représentants des secteurs privé et public.

L’atelier avait pour but de faciliter les échanges et une meilleure compréhension des éléments essentiels au montage d'une action et des obstacles à identifier pour la préparation d'un plan d'action.

Les messages principaux tirés des discussions et des groupes de travail indiquent que l'atelier a contribué au réseautage entre les pays. Les participants ont réalisé qu’un projet d'atténuation bancable devra être mis en place tenant compte en particulier de l'importance des cadres institutionnels, réglementaires, techniques et financiers, ainsi que de la sensibilisation des acteurs impliqués et

parties prenantes. Par ailleurs, il est devenu évident que la majorité des pays participants ont encore besoin de soutien afin de mieux comprendre les articulations nécessaires à chaque étape du montage d’un projet de MAAN (Mesures d’atténuation appropriées au niveau national).

Cet évènement a été organisé conjointement par le Cluster Francophone du Partenariat International sur l’Atténuation et MRV (Mesure, Rapportage et Vérification), la FAO et son programme sur l’atténuation du changement climatique dans l’agriculture (MICCA) et le Centre marocain de Compétences Changements Climatiques (4C Maroc).

Il s’inscrit dans le cadre de la collaboration technique entre la FAO et le Maroc et son centre 4C Maroc via le projet « Assistance technique pour le renforcement des capacités du Ministère délégué chargé de l’Environnement du Maroc en matière d’adaptation au changement climatique ».

Atelier régional commun du Cluster Francophone, de la FAO et du 4C-Maroc

THÈME : « Les sources de financement des actions d’atténuation pour les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, foresterie et autres affectations des terres (AFAT)»

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Avril 2017 – 2ième Édition

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La Région Rabat-Salé-Kénitra : des actions locales face au changement climatique

Les collectivités territoriales, peuvent contribuer à la réduction de ces émissions en développant des actions adaptées aux contextes locaux en matière de transport, de développement des énergies et d’urbanisme.

Au Maroc, le président du Conseil de la Région Rabat-Salé-Kénitra (RRSK), M. Abdessamad Sekkal, s’engage à relever ce défi. Les nouvelles compétences de la région lui permettent de réduire localement les émissions de GES à travers une planification stratégique qui prend en compte la question du développement durable et de l’environnement. Parallèlement, la RRSK mène des actions de sensibilisation à travers la création d’un centre d’éducation à l’environnement. Ce centre sensibilise une centaine d’élèves par jour à la question du tri des déchets solides.

La question de l’énergie pour les collectivités locales est certes une question de climat, mais surtout de coût puisque les dépenses électriques pèsent lourd dans leur budget. Ainsi, pour réduire la facture énergétique aussi bien sur le plan économique que climatique, la RRSK, en collaboration avec les Communes, envisage d’utiliser des panneaux solaires pour produire une grande partie de l’énergie de ses bâtiments administratifs. Elle compte aussi doter les centres des communes rurales en éclairage public à LED photovoltaïque.

Quant au transport, l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, M. Sekkal en a fait une priorité pour sa région. Il ambitionne de doter toutes les administrations régionales d’un parc autos électriques.

Le président du Conseil régional examine aussi, avec le groupement des communes de la wilaya de Rabat Al Assima, la possibilité de développer des moyens de transport à faibles impacts sur le climat, en l’occurrence le déploiement de bus électriques. En Outre, dans le but de réduire l’utilisation des voitures personnelles excessivement polluantes, le Conseil régional prévoit l’extension du tramway Rabat-Salé.

La gestion de la biodiversité fait aussi partie intégrante du plan d’action de la RRSK. La région compte valoriser le couvert végétal notamment la forêt de la Maamora et d’autres forêts qui risquent de subir les effets du CC et la menace anthropique.

Par ailleurs, pour rendre ses efforts plus efficaces et progresser plus vite dans sa lutte contre le CC, la RRSK a développé des partenariats à l’international notamment en matière de valorisation de déchets solides.

Concernant la coopération Sud-Sud, M. Abdessamad Sekkal estime que le renforcement de l’action des collectivités territoriales du Sud dans leur réduction des émissions de GES passe par les réseaux. Ces derniers, précise le président de la Région Rabat-Salé-Kénitra, doivent constituer une plateforme d’assistance aux collectivités du Sud, plus particulièrement aux régions, pour qu’elles développent leur expertise en matière de développement de projets écologiques et accèdent aux financements internationaux.

Administrations publiques & Collectivités territoriales

Un parc autos électriques pour les administrations régionales

Une coopération décentralisée pour lutter efficacement contre les CC

M. Abdessamad Sekkal - Président du Conseil de la Région Rabat-Salé-Kénitra

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Avril 2017 – 2ième Édition

Au Maroc, l’agriculture joue un rôle prépondérant dans la stabilité économique et sociale du pays. Elle contribue à la sécurité alimentaire des quelques 34 millions d’habitants et procure de l’emploi à environ 45% de la population active. Toutefois, cette stabilité est menacée par les changements climatiques dont les femmes sont les premières victimes.

Par ailleurs, les pratiques agricoles actuelles ne permettent pas de maintenir une durabilité des ressources naturelles et encore moins promouvoir une équité sociale.

Pour contribuer à relever ces défis, l’association Terre et Humanisme Maroc (THM) a initié le projet «Femmes semencières» dont le but consiste à sauvegarder le patrimoine semencier et répondre à une demande croissante de semences rustiques et endémiques.

Plus de 800 femmes ont été sensibilisées aux principes de l’agro-écologie dont 200 sont réellement engagées dans ce processus de collecte de semences et de création de « banques communautaires de semences ». Ces femmes semencières assurent la préservation et le développement des semences locales les mieux adaptées aux conditions climatiques de leur milieu, explique Mme Aïcha Krombi, co-fondatrice de THM. Les semences récoltées subissent des traitements biologiques et sont soigneusement conservés et répertoriés. Leur parcours, des semis jusqu’à la récolte, est minutieusement tracé. Ces semences sont

De la préservation du patrimoine semencier à l’autonomisation des femmes rurales

ensuite échangées ou vendues, précise Mme Krombi.

Grâce à ce projet, les femmes rurales s’affirment comme des actrices incontournables dans l’activité agricole et dans le renforcement de l’autonomie alimentaire.

Par ailleurs, le programme «Femmes semencières» a contribué à l’autonomisation économique de ces femmes. En effet, les agricultrices ont développé des activités génératrices de revenu liées à la production des semences telle que la vente de différents plants et espèces végétales ou encore la transformation et la vente de produits comme les conserves, les plantes aromatiques, les graines à germer, etc.

En Outre, selon la FAO, les femmes réinvestissent jusqu'à 90 pour cent de leurs revenus dans leurs foyers, notamment en nutrition, alimentation, santé, éducation et d’autres activités génératrices de revenus, ce qui aide à briser le cycle de la pauvreté intergénérationnelle.

Le programme « Femmes semencières » s’adresse aussi bien aux agricultrices qu’aux agriculteurs et se développe sur quatre sites avec des spécificités et problématiques diverses. Il s’agit du site de Dar Bouazza dans la zone urbaine et périurbaine de Rabat-Casablanca, du site Rhafsay à Taounate dans une zone montagneuse du rif, du site d’Errachidia dans une zone oasienne et du site de Rhamna dans une zone seme-aride à aride.

Société civile

Les Femmes rurales actrices incontournables dans le renforcement de l’autonomie alimentaire

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Avril 2017 – 2ième Édition

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Paulownia Elongata, l’arbre des solutions écologiques

Le Paulownia Elongata est un arbre à croissance rapide originaire d’Asie. Introduit au Maroc par la Société Marocaine d'Activités Forestières Et Commercialisation (SMAFEC), cet arbre présente plusieurs atouts écologiques.

Le Paulownia Elongata a une forte résistance au climat et au feu, son point d’inflammation étant à 400°C. Au Maroc, l’arbre a pu supporter une température de plus de 47°C, selon une étude réalisée par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). Il peut également vivre dans des conditions de température minimale qui atteindrait les -17°C.

Le Paulownia Elongata peut atteindre jusqu’à 15m de hauteur en 3 ans seulement. Testé à Marrakech, cet arbre a atteint 5m en 5mois.

L’arbre, qui peut vivre jusqu’à 100 ans, ne nécessite pas de replantation puisqu’il est doté d’un système racinaire qui lui permet de pousser rapidement après une coupe.

Le Paulownia est adapté pour le boisement de zones menacées par l'érosion et le surpâturage. Il serait aussi efficace pour réduire la pollution atmosphérique. En effet, chaque Paulownia Elongata aurait la capacité d’absorber 21,7 kg de CO2 par jour, soit dix fois plus que les autres espèces à croissance rapide. En contrepartie, il

libère environ 5,9 kg d'oxygène.

En outre, l’arbre possède des feuilles qui peuvent atteindre 75 cm de diamètre, ce qui en fait un bouclier naturel contre la poussière et la fumée. Apres sa chute, le feuillage, riche en azote, fertilise le sol. De plus, un Paulownia âgé de 10 ans produirait 80kg de feuilles sèches par année. Ces feuilles pourraient être utilisées comme une source de fourrage de qualité qui serait équivalente à celle de la luzerne.

Le Paulownia est aussi apprécié pour ses fleurs mellifères et pour son bois léger et robuste aux multiples usages qui vont de l’industrie aéronautique à l’artisanat.

Secteur privé

Le Paulownia, absorbe 21,7 kg de CO2 et produit 5,9 kg d'oxygène par jour

La Paulownia, un bouclier naturel

Source : SMAFEC

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Avril 2017 – 2ième Édition

L’Association Interdisciplinaire pour le Développement et l'Environnement Targa-AIDE s’inscrit dans le prolongement de l’activité d’un groupe d’enseignants chercheurs de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat, depuis le début des années 80.

Pendant cette période, l’équipe s’est penchée sur la question du développement du milieu rural au Maroc tout en privilégiant la recherche-action. L’objectif était non seulement de réfléchir et produire de la connaissance, mais aussi de la vérifier sur le terrain afin d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, précise M. Abdeslam Dahman Saidi, secrétaire général et directeur de l’association.

Les actions de l’association étaient axées principalement sur de la gestion de l’eau, d’où son nom Targa qui signifie Séguia en berbère.

Soucieuse de contribuer à la recherche de modèles de développement conciliant la viabilité des ressources naturelles et l’évolution des sociétés, Targa a diversifié ses activités au fil des années pour y intégrer le renforcement des capacités, l’accompagnement de proximité et la mise en œuvre et le suivi-évaluation des programmes publics de développement au Maroc.

L’Association Targa est active dans des zones dites fragiles principalement des zones montagneuses, oasiennes et de bour défavorable. Ces régions subissaient déjà les effets du changement climatique

TARGA : pour une gestion efficace de l’eau en milieu rural

depuis les années 80. À cette époque, des périodes de sécheresse successives ont contribué à une forte dégradation des écosystèmes.

Pour y faire face, explique M. Dahman Saidi, Targa s’est attelée à comprendre les mécanismes traditionnels mis en place par la population locale et accompagner cette dernière dans sa gestion de la rareté notamment de l’eau, des espaces forestiers et des exploitations.

En outre, Targa a développé un concept de séparation des usages de l’eau qui consiste à desservir les villageois, à partir de la même source, en eau pour la consommation, l’irrigation et l’hygiène. Cette démarche visait à assurer une meilleure utilisation de cette ressource, mais aussi rapprocher l’eau des habitants afin d’alléger le fardeau de la corvée d’eau pour les femmes et les enfants.

Par ailleurs, l’association assure une assistance technique au projet de création d’une ceinture verte autour de Ouarzazate. Une partie de cette zone verte est irriguée par les eaux usées de la ville en utilisant un système de pompage solaire et la technique du goutte à goutte plus économes en eau. Sur environ 1100 ha, 300 ha sont déjà installés. Le projet, en cours de réalisation, se fait par tranches successives et s’étalera sur quelques années.

Recherche, développement et innovation

Séparer les usages pour alléger le fardeau de la corvée d’eau pour les femmes et les enfants

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Avril 2017 – 2ième Édition

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Flash info sur les activités du 4C Maroc

Réseautage

• Lors d’un side-event organisé le 14 novembre 2016 dans le cadre de la COP 22, le 4C Maroc a lancé le réseau des centres d’excellence et think tanks en changement climatique pour le renforcement des capacités « INCCCET 4CB ». En tant que secrétariat du réseau, le 4C Maroc organisera la prochaine réunion du réseau à l’intersession de Bonn.

• Le 4C Maroc a également participé activement à la préparation du lancement officiel, toujours à l’occasion de la COP 22, de l’initiative d’efficacité énergétique internationale « IEEI ».

Ouverture vers l’Afrique

Le 4C Maroc a co-organisé plusieurs formations au profit de ses partenaires africains notamment :

• Forum Régional du CTCN (Climate Technology Centre & Network) pour les Entités Nationales Désignées (END) des pays d’Afrique francophone à Casablanca le 11-12.10.2016.

• Atelier finance climat régional avec la plateforme africaine du Partenariat global sur les stratégies de développement faiblement carbonées (LEDS GP) à Casablanca le 12-14.12.2016.

Système National d’Inventaire des gaz à effet de serre

• Le projet 4C accompagne la mise en place du Système National d’Inventaire des Emissions de Gaz à Effet de Serre (SNI-GES) au Maroc, actuellement en cours d’institutionnalisation officielle, depuis 2015 ;

• En coopération avec la FAO un voyage d’étude a été organisé du 6 au 9 mars pour visiter les organismes français et belge chargé du système d’information sur les gaz à effet de serre.

Atelier SNI-GES (2015)

Paris Committee on Capacity Building (PCCB)

Un atelier international de haut niveau sur le renforcement des capacités et la mise en œuvre de l'Accord de Paris s'est tenu les 1er et 2 mars à Rabat. Des membres du PCCB, des institutions internationales travaillant sur le changement climatique, divers bailleurs ainsi que la Présidence marocaine ont discuté de nombreux sujets relatifs au renforcement des capacités. Il s’agit notamment des méthodologies et des outils, des leçons tirées et du financement. Il a aussi été question de l'institutionnalisation, de la synergie et de la cohérence. Leurs conclusions seront annoncées au PCCB avant la prochaine session de Bonn.

Comité de Pilotage de l'Initiative NDC-Partnership Le Comité de Pilotage de la NDC-Partnership s'est réuni au Centre de Conférences de Skhirat le 17 mars 2017. Cette session a été co-présidée par M. Abdelouahed Fikrat, Secrétaire Général du Ministère délégué chargé de l'environnement, et Mme Ingrid-Gabriela Hoven, Directrice Générale des Questions Globales, des Politiques et programmes sectoriels au Ministère Fédéral allemand de la Coopération Economique et du Développement. Les membres du Comité, dont le Centre 4C Maroc, ont reconnu que le Partenariat doit marquer un impact et apporter des résultats sur le terrain et qu'une cartographie des besoins devrait être établie afin de guider les actions concrètes des Partenaires. Les discussions du Comité de pilotage ont porté essentiellement sur : • la voie à suivre et la façon dont le Partenariat peut maximiser ses avantages de la participation des acteurs non

étatiques, y compris à travers l'adhésion associée ; • la mise à jour du plan d'action pour se concentrer sur les domaines dans lesquels le Partenariat a la plus grande

valeur ajoutée ; • l'exploration des possibilités de formation d'alliances avec les nombreuses plates-formes qui existent actuellement et

qui remplissent déjà une fonction répondant aux besoins du Partenariat. • Les sujets supplémentaires qui méritent l'exploration en tant que sujets pour les groupes de travail, spécifiquement

1) liens NDC-ODD; et 2) les énergies renouvelables.

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Centre de Compétence Changement Climatique du Maroc Le Centre de Compétence Changement Climatique du Maroc (4C Maroc) est une plateforme de renforcement des compétences et un hub pour le transfert des connaissances en matière de changement climatique ouvert sur son environnement régional et africain.

Pour atteindre cette vision, le 4C Maroc se donne quatre missions :

1. Contribuer au renforcement des capacités des acteurs nationaux en matière de Changement climatique (CC)

2. Capitaliser l’information, la connaissance et le savoir-faire en matière de vulnérabilité adaptation, atténuation et finance liés au changement climatique au Maroc

3. Développer des outils d’aide à la prise de décision en matière de changement climatique

4. Contribuer à l’effort mondial en assurant le partage d’expérience, la veille et le réseautage par rapport au CC au niveau international.

Le 4C Maroc a été accompagné par la GIZ jusqu'à son institutionnalisation officielle en tant que groupement d'intérêt public (GIP) le 05 octobre 2016. La convention constitutive du 4C-Maroc en tant que GIP a été approuvée par arrêt conjoint de la ministre déléguée auprès du ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargée de l’environnement et le ministre de l’économie et des finances. L’arrêté conjoint a été publié au Bulletin officiel le 17 novembre 2016.

Le 4C-Maroc est doté d’une personnalité morale et de l’autonomie financière. Il réunit 32 membres comprenant des ministères, des représentants du secteur privé et de la société civile, d'entreprises publiques et semi-publiques et aussi d'organismes de recherche.

La GIZ et la FAO soutiennent le 4C Maroc et continuent à assurer son développement.

Contact : M. Mohamed Nbou

Angle Av Mehdi Benbarka et Annakhil, Immeuble Fadaâ Annakhil1- Espace les Palmiers 6ème étage – Rabat - Maroc Tél : +212 537 57 04 30 Fax : +212 537 57 04 27 Web : http://www.4c.ma Email : [email protected]

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Avril 2017 – 2ième Édition

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Le projet TCP/MOR/3601, « Assistance technique pour le renforcement des capacités du Ministère délégué chargé de l’Environnement du Maroc en matière d’adaptation au changement climatique » vise à apporter un appui technique au Ministère délégué chargé de l’Environnement du Maroc et à 4C Maroc dans le cadre de la préparation de la COP 22 et notamment dans les domaines suivants:

1-Le renforcement des capacités nationales pour le développement des Plan Nationaux d’Adaptation (PNAs) ;

2-Le renforcement des capacités nationales pour le développement des Contribution nationales déterminées (NDCs) ;

3-Doter le Centre de Compétence en Changement Climatique du Maroc de compétences lui permettant de mobiliser les fonds de donateurs/mécanismes pour apporter appui à d’autres pays africains pour le développement de leurs PNAs et NDCs ;

4-Apporter l’assistance nécessaire pour l’organisation d’un évènement parallèle en marge de la COP22 en mettant l’accent sur le rôle des SIPAM-Oasis.

Le projet TCP/MOR/3601

Publié par : l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture dans le cadre du projet TCP/MOR/3601

Adresse : 4, Avenue Prince Mohamed, Souissi, Rabat, Maroc

Courriel: [email protected]

Site internet : www.fao.org/maroc Tél : + 212 5 37654776/Fax : + 212 5 37654552