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Bulletin BULLETIN D’INFORMATION ET DE DOCUMENTATION GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG [ avril - mai - juin ] N° 2 / 2 0 0 4 2/2004

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Page 1: bulletin 02-04 - gouvernement...Présentation de la nouvelle équipe d'intervention «HIT» 23 mai 2004 94 Culture Visite officielle de Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation

B u l l e t i nBULLETIN D’ INFORMATION ET DE DOCUMENTATIONGOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG

[ a v r i l - m a i - j u i n ] N° 2 / 2 0 0 4

N°2/2004

Page 2: bulletin 02-04 - gouvernement...Présentation de la nouvelle équipe d'intervention «HIT» 23 mai 2004 94 Culture Visite officielle de Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation

Bulletin d’informationet de documentation

G O U V E R N E M E N T D U G R A N D - D U C H É D E L U X E M B O U R G

I M P R E S S U M

PH O T O S

Photothèque S. I .P.Tom Wagner

Ol iver T jadenMin istère des Affa i res ét rangères

Min istère de l 'Éducat ion nat ionale

LAY O U T

Paperc l ip s .à r. l .

RÉ D A C T I O N

Serv ice in format ion et presse

IM P R E S S I O N

Impr imer ie Centra le s .a . , Luxembourg

PU B L I C AT I O N

Serv ice in format ion et presse33, bd Roosevel t L-2450 Luxembourg

www.gouvernement . lu

B u l l e t i nBULLETIN D’ INFORMATION ET DE DOCUMENTATIONGOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG

[ a v r i l - m a i - j u i n ] N° 2 / 2 0 0 4

N°2/2004

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À la UNE

Jean-Claude Juncker en visite officielle enRépublique portugaise5-8 avril 2004 8

Jean-Claude Juncker à la réunion annuelle de laBERD: «Sans le rôle novateur de la BERD, je douteque le processus de transition en Europe centraleet orientale eût été aussi simple et rapide»18 avril 2004 16

Première réunion commune des gouvernements duLuxembourg et de la Belgique: «Poursuivre etintensifier davantage nos relations à tous lesniveaux pour le bien-être de nos concitoyens»28 avril 2004 22

L'Union européenne accueille 10 nouveauxmembres1er mai 2004 28

Conseil européen à Bruxelles:l'Europe se dote de sa première Constitution17-18 juin 2004 32

Sommet de l'OTAN à Istanbul27-29 juin 2004 38

Chroniques D’ACTUALITÉ

Visite du secrétaire d'État à l'EnvironnementEugène Berger au Népal4-8 avril 2004 47

Étude sur les interrelations entre immigration etmarché de l'emploi: «Quel que soit le niveau de lacroissance économique, nous avons besoind'immigration»22 avril 2004 51

Déclaration du gouvernement sur la situationéconomique, sociale et financière du pays 200427 avril 2004 53

Le ministre de l'Économie à l'ouvertureofficielle de la 83e Foire du printemps8 mai 2004 60

3

Lesommaire

Bulletin d’information et de documentation

Visite de S.A.R. le Grand-Duc et des ministresLydie Polfer et Charles Goerens au Kosovo19 mai 2004 61

Vote de la loi portant organisation du Service derenseignement de l'État à la Chambre des députés19 mai 2004 63

Rapport annuel sur l'économie luxembourgeoise:reprise en 2003, perspectives améliorées pour2004 et 200524 mai 2004 64

Marie-Josée Jacobs présente les actions visant àla mise en place d'une culture d'accessibilité auLuxembourg25 mai 2004 65

Luc Frieden signe l'initiative de cinq États membresde l'Union européenne en matière de coopérationrenforcée contre le terrorisme28 mai 2004 66

Les élections législatives et européennes auLuxembourg13 juin 2004 67

Fête nationale le 23 juin 200422 et 23 juin 2004 68

Les réunions de la tripartite sidérurgiqueAvril-juin 71

Regard SUR LES ACTIV ITÉSGOUVERNEMENTALES

Premier ministre

Jean-Claude Juncker rencontre Tony Blair19 avril 200 77

Jean-Claude Juncker reçoit son homologuesudédois Göran Persson: «Nous sommes frères»23 avril 2004 77

Remise du «Gottlieb Duttweiler Preis» à JoschkaFischer: Jean-Claude Juncker rend hommage à un«Européen convaincu»4 mai 2004 78

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Visite de travail au Luxembourg du ministre del'Économie et des Finances du Sénégal, AbdoulayeDiop19-20 avril 2004 92

Visite de Victor Borges, ministre des Affairesétrangères du Cap-Vert23 - 24 avril 2004 93

Présentation de la nouvelle équipe d'intervention«HIT»23 mai 2004 94

Culture

Visite officielle de Abdou Diouf, secrétaire généralde l'Organisation internationale de la Francophonie14 avril 2004 95

Présentation de l'avancement du projet«Luxembourg et Grande Région, capitaleeuropéenne de la culture 2007»27 avril 2004 96

Le premier «Forum européen de la culture» placésous le thème «Vivre la diversité culturelle»24-25 mai 2004 97

Inauguration officielle du Centre culturel derencontre Abbaye de Neumünster: «dialogue descultures et culture du dialogue»28 mai 2004 99

Défense

Visite de travail de Peter Struck, ministre de laDéfense allemand 3 juin 2004 100

Économie

Bilan du commerce extérieur luxembourgeois en2003: Lydie Polfer souligne l'importance d'uneéconomie ouverte22 avril 2004 101

Lancement du 1er Prix luxembourgeois de laQualité et présentation du «Guide luxembourgeoispour la Qualité 2004»4 mai 2004 102

Jean-Claude Juncker à la table-ronde«L'élargissement: espoirs et craintes, chances etrisques»12 mai 2004 79

Jean-Claude Juncker salue la désignation de JoséManuel Durão Barroso comme futur Président de laCommission européenne29 juin 2004 80

Affaires étrangères

Lydie Polfer à la cérémonie d'adhésion à l'OTAN desept nouveaux membres2 avril 2004 81

Lydie Polfer à la réunion des ministres des Affairesétrangères de l'UE avec l'ASEM: coopérationefficace entre l'Asie et l'Europe17 avril 2004 82

Lydie Polfer au Conseil des ministres des Affairesétrangères de l'Union européenne26-27 avril 2004 83

Visite de la ministre de l'Intégration européennecroate, Kolinda Grabar-Kitarovic: le Luxembourgsoutient la candidature de la Croatie à l'UE12 mai 2004 84

Visite de travail de Radmila Sekerinska,Vice-Premier ministre de l'Ancienne RépubliqueYougoslave de Macédoine13 mai 2004 85

Lydie Polfer et Charles Goerens participent auConseil «Affaires générales et Relationsextérieures» de l'Union européenne17-18 mai 2004 86

Lydie Polfer représente le Luxembourg au 3e

sommet de l'UE avec les États de l'Amérique latineet des Caraïbes à Guadalajara27-28 mai 2004 87

Lydie Polfer se félicite de l'adoption de la nouvellerésolution sur l'Irak par les Nations unies9 juin 2004 88

Coopération au développement

Visite du ministre de la Coopération et de l'Actionhumanitaire Charles Goerens au Niger1er-2 avril 2004 89

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Lesommaire

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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Signature d'une série d'accords relatifs au projetEsch/Belval entre le gouvernement luxembourgeoiset le gouvernement français6 mai 2004 103

Éducation nationale

Anne Brasseur commente et détaille lesconclusions du rapport intermédiaire«Éducation et formation 2010»16 avril 2004 104

Visite d'Anne Brasseur au Liechtenstein3 mai 2004 105

Anne Brasseur présente la réforme del'apprentissage et de la formation professionnellecontinue13 mai 2004 106

Enseignement

Conférence sur le logement étudiant à l'Universitédu Luxembourg17 mai 2004 107

Environnement

Fernand Boden et Charles Goerens présentent lesrésultats du Programme forestier national27 mai 2004 109

Finances

Compromis sur la fiscalité de l'épargne: lesdemandes du Luxembourg entièrement respectées13 mai 2004 110

Réunions du Conseil Affaires économiques etfinancièresAvril-juin 110

Justice

Luc Frieden rencontre le ministre de la Justicenéerlandais Piet Hein Donner: «Il faut plus d'Europepour être efficace»30 avril 2004 112

5

Lesommaire

Bulletin d’information et de documentation

Les États du Benelux renforcent leur coopérationpolicière8 juin 2004 114

Recherche

La ministre Erna Hennicot-Schoepges signel'accord d'adhésion du Luxembourg à l'Agencespatiale européenne6 mai 2004 115

Le FNR présente les résultats intermédiaires deprojets de recherche en cours19 mai 2004 116

Santé

Stroke Units, un nouveau concept de prise encharge structurée de l'accident vasculaire cérébralau Luxembourg12 mai 2004 117

Transports

Anne Brasseur et Henri Grethen présentent le siteInternet «Mobilité et Sécurité sur la Route»5 mai 2004 118

Inauguration du terminal B de l'aéroport deLuxembourg26 mai 2004 121

Travail et emploi

92e session de la Conférence internationale dutravail à Genève: François Biltgen plaide pour unemeilleure gouvernance globale de la mondialisation1er-17 juin 2004 121

François Biltgen présente le projet de loi portantintroduction d'un Code de travail: améliorerl'accessibilité de la législation existante2 juin 2004 122

Comité de conjonctureAvril-juin 123

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Travaux DU CONSEIL DE GOUVERNEMENT

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Les DISCOURS

Discours d'ouverture tenu par Jean-ClaudeJuncker, président du conseil des gouverneurs,lors de l'assemblée annuelle de la BERD18 avril 2004 137

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker présenteà la Chambre des députés la «Déclaration dugouvernement sur la situation économique, socialeet financière du pays 2004»27 avril 2004 138

Discours d'ouverture prononcé par Henri Grethen,ministre de l'Economie, lors de l'ouverture officiellede la 83e Foire de printemps8 mai 2004 155

La ministre de la Culture Erna Hennicot-Schoepgeslors de l'ouverture du 1er Forum européen de laculture24 mai 2004 161

Discours de la ministre de la Culture ErnaHennicot-Schoepges lors de l'inaugurationofficielle du Centre culturel de rencontre Abbaye deNeumünster28 mai 2004 163

Le ministre du Travail et de l'Emploi, FrançoisBiltgen lors de la 92e session de la Conférenceinternationale du travail à Genève10 juin 2004 166

Discours prononcé par le Premier ministre àl'occasion de la Fête nationale 200422 juin 2004 168

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Lesommaire

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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UNE

À la

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À la UnePortugal

En réponse à l'invitation de son homologue portugais,exprimée en mars 2003 lors de sa visite au Luxembourg, lePremier ministre Jean-Claude Juncker s'est rendu du 5 au6 avril 2004 pour une visite officielle au Portugal. Il étaitaccompagné de Marie-Josée Jacobs, ministre de la Famille,de la Solidarité sociale et de la Jeunesse, ministre de laPromotion féminine, et d'Anne Brasseur, ministre del'Éducation nationale, de la Formation professionnelle et desSports.

Jean-Claude Juncker en visite officielle en

République Portugaise

5-8 avril 2004

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À la UnePortugal

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À la UnePortugal

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a été accueillipar son homologue portugais José Manuel DurãoBarroso à la résidence officielle du Premier ministre.Les deux chefs de gouvernement ont eu un échan-ge de vues sur les grands dossiers d'actualité euro-péenne tels que le suivi du Sommet européen deBruxelles, le processus de Lisbonne, les perspectivesfinancières ainsi que la future Présidence luxem-bourgeoise du Conseil de l'Union européenne. Lesrelations bilatérales et plus particulièrement la situa-tion politique et économique du Portugal ainsi quel'intégration scolaire d'enfants portugais dans le sys-tème luxembourgeois furent également abordées.

Lors de la conférence de presse conjointe, Jean-Claude Juncker a mis en garde contre une réformeanticipée du pacte de stabilité. «Il ne faudra pasamender le pacte tant qu'il ne sera pas respecté par

tous les États membres», a-t-il estimé. Toutefois, lepacte pourrait gagner en cohérence s'il pouvait s'adap-ter aux différentes phases de croissance ou de ralen-tissement conjoncturels.

En ce qui concerne la Constitution européenne, lesdeux chefs de gouvernement ont souligné la néces-sité d'y inscrire «de façon inéquivoque» le principede l'égalité entre les États membres: «Ce n'est pasune inscription formelle, il traduit un état d'esprit, unephilosophie de cohabitation et de communauté», adéclaré Jean-Claude Juncker. Le Premier ministre por-tugais partage, par ailleurs, entièrement le point devue de Jean-Claude Juncker qui a estimé que «l'Unioneuropéenne n'est pas une question de grands et depetits pays mais bien de grandes et petites ambitions».

À la question d'une candidature éventuelle du com-missaire européen portugais aux Affaires intérieures

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker accueilli par son

homologue portugais José Manuel Durão Barroso

à la résidence officielle de ce dernier

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À la UnePortugal

António Vitorino au poste de président de laCommission européenne, Jean-Claude Juncker arépondu qu'il pouvait s'imaginer sans problème «unressortissant portugais à la tête de la Commission».

Les deux Premier ministres se sont également félici-tés des excellentes relations bilatérales qu'entre-tiennent les deux pays et ceci à tous les niveaux. Depuisleur arrivée au Luxembourg dans les années 1960,les Portugais ont contribué à la richesse du pays, adéclaré Jean-Claude Juncker. Il ne s'agirait pas seu-lement d'une «richesse en valeur, mais surtout d'unerichesse humaine et culturelle sans pareille».

Par contre, Jean-Claude Juncker a regretté qu'auniveau des échanges commerciaux, le Portugal nefigure pas parmi les 10 premiers pays partenaires duLuxembourg. La Chambre de commerce luso-luxem-bourgeoise, récemment créée, devrait permettre deremédier à cette situation et d'améliorer le volumedes échanges entre les deux pays, a noté le Premier

ministre luxembourgeois. Les deux gouvernementsenvisagent aussi d'augmenter la fréquence des volsentre le Luxembourg et le Portugal, qui, à l'heureactuelle, est considérée comme insuffisante.

Au niveau des relations de coopération entre leLuxembourg et le Portugal, l'idée d'une coopérationtriangulaire directe avec le Cap-Vert a été discutée.Celle-ci se baserait sur le modèle déjà établi avecSão Tomé e Principe. L'idée est de mettre en oeuvreun programme de bourses pour des étudiants cap-verdiens leur permettant de suivre un cycle universi-taire complet au Portugal.

Lors du déjeuner offert par le Premier ministre por-tugais en l'honneur de son homologue luxembour-geois, les dossiers d'actualité internationale, et notam-ment la situation en Afghanistan, en Irak et au Kosovo,ont été discutés.

Bulletin d’information et de documentation

Jean-Claude Juncker reçu en audience

par le président de la République portugaise,

Jorge Sampaio

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À la UnePortugal

Le prochain cadre financier de l'Union européenneet plus particulièrement les perspectives financièresont été au centre de l'entrevue que Jean-ClaudeJuncker a eue par la suite avec la ministre des FinancesManuela Ferreira Leite.

L'intégration dans le systèmeéducatif luxembourgeois

L'intégration de la communauté portugaise dans lesystème éducatif luxembourgeois a été un autre grandpoint à l'ordre du jour des discussions entre lesPremier ministres Juncker et Durão Barroso et entreles ministres de l'Éducation nationale Anne Brasseuret David Justino. Du côté portugais, l'accent a étélargement mis sur la problématique de l'enseignementde la langue portugaise dans les écoles auLuxembourg.

Le Premier ministre luxembourgeois a soulevé d'em-blée l'importance du maintien du contact des jeunesPortugais résidant au Luxembourg avec leur languematernelle, tout en rappelant que l'apprentissage duluxembourgeois est indipensable dans le cadre d'unebonne intégration de ces jeunes au Grand-Duché.

Lors de son entrevue avec son homologue DavidJustino, Anne Brasseur a exposé, pour sa part, lesmesures que le gouvernement luxembourgeois a déjàprises et continue de prendre au Luxembourg en col-laboration avec le ministère de l'Éducation portugais:classes d'accueil et d'insertion, cours intégrés. Leministre luxembourgeois a également rappelé la réa-lisation de matériel didactique pour l'enseignementdu luxembourgeois, les intervenants portugais et ledialogue avec les parents pour faciliter l'intégrationdes enfants portugais dans le système luxembourgeois.

Anne Brasseur et David Justino ont décidé en outred'intensifier la collaboration et les échanges entre lesenseignants luxembourgeois et portugais.

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

La population de Figueira da Foz a réservé

un accueil particulièrement chaleureux

aux visiteurs luxembourgeois

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À la UnePortugal

Échange de vuessur la politique d'immigration

L'immigration a été le thème principal des réunionsque la ministre de la Famille, de la Solidarité socialeet de la Jeunesse Marie-Josée Jacobs a eues avecle secrétaire d'État de l'Administration interne, le Dr.Nuno Miguel Miranda de Magalhães, et le ministreNuno Morais Sarmento. Traditionnel pays d'émigra-tion, le Portugal est devenu depuis la fin des années1990 un pays d'immigration, notamment de deuxgrands groupes de ressortissants: ceux originairesdes anciennes colonies portugaises et ceux prove-nant de l'Europe de l'Est.

À l'ordre du jour des discussions figurait ainsi la nou-velle loi en matière d'immigration, adoptée en février2003, qui a introduit un système de permis de travailvalable pendant un an. La violence domestique futun autre sujet que la ministre Marie-Josée Jacobs aabordé avec ses interlocuteurs, qui se sont montrés

très intéressés par la nouvelle loi luxembourgeoise àce sujet.

Le 5 avril 2004, Jean-Claude Juncker a égalementeu l'occasion de s'entretenir avec le président del'Assemblée nationale de la République portugaise,João Bosco Mota Amaral. Le Premier ministre luxem-bourgeois a évoqué dans ce contexte la «dimensionsentimentale» que représente pour lui cette visite auParlament, vu les vifs souvenirs qui lui restent de l'éclo-sion de la jeune démocratie portugaise qu'il a «vécueet suivie» en tant que jeune homme.

En fin d'après-midi, le Premier ministre Jean-ClaudeJuncker a été reçu en audience par le président dela République portugaise, Jorge Sampaio, au Palaisde Belém. L'audience a été suivie d'un dîner en l'hon-neur des hôtes luxembourgeois.

Le deuxième jour de sa visite officielle, Jean-ClaudeJuncker s'est entretenu avec le secrétaire général duParti socialiste, Eduardo Ferro Rodrigues, ainsi qu'avecles secrétaires généraux des syndicats CGTP-IN etUGT, Manuel Carvalho et João Proença.

Bulletin d’information et de documentation

Anne Brasseur lors de son entrevue avec José David

Justino, ministre portugais de l'Éducation

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À la UnePortugal

Accueil chaleureux àl'Université de Coimbra:merci au Portugal

Le chef du gouvernement luxembourgeois a été éga-lement l'hôte de la prestigieuse Université de Coimbra.Il y a notamment eu un échange de vues avec lesétudiants de la faculté de droit sur le thème «L'avenirde l'Europe».

Créée en 1290, l'Université de Coimbra est la plusancienne université du Portugal, une des plusanciennes du monde, et elle compte aujourd'hui plusde 23.000 étudiants, dont 70% ne sont pas originairesdu district de Coimbra.

Accueilli chaleureusement par le maire de Coimbra,Carlos Manuel De Sousa Encarnação, le Premier

ministre a relevé que «malgré la distance géographiquequi sépare nos deux pays, l'amitié qui lieLuxembourgeois et Portugais est immense».

Devant les habitants de Coimbra Jean-Claude Junckera rendu hommage au Portugal et aux Portugais: «LePortugal a des raisons de dire merci au Luxembourg,mais l'inverse est vrai aussi. Les Portugais nous ontapporté des richesses humaines et culturelles, car ilsn'ont jamais voulu se démarquer de leur origine. Eneffet, au Luxembourg, Portugais luxembourgeois etLuxembourgeois portugais, c'est pareil», a affirméJean-Claude Juncker.

La visite du Premier ministre au Portugal a pris fin, le6 avril 2004, par un déplacement à Figueira da Foz,région d'où provient une grande partie des immigrantsportugais au Luxembourg. La population de Figueirada Foz était venue nombreuse pour remercier le gou-vernement luxembourgeois pour l'accueil réservé au

Numéro 1/2004 - janvier - février - mars

Le chef du gouvernement luxembourgeois a été également

l'hôte de la prestigieuse Université de Coimbra

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À la UnePortugal

La délégation luxembourgeoise accueillie par le maire de Coimbra

Grand-Duché aux émigrants de cette ville. Lors d'uneréception offerte en l'honneur du Premier ministreJuncker, Eng. Antonio Duarte Silva, président de laCâmara municipal, a relevé les relations très étroitesqui existent entre Figueira da Foz et les villesd'Ettelbruck et Diekirch.

«Emigrer, c'est souvent la souffrance. Il faut prendrela décision de quitter le pays, la famille et les amis»,a estimé le Premier ministre Jean-Claude Juncker avantd'ajouter que «nous nous sentons chez nous lorsquenous sommes ici et vous vous sentez chez vouslorsque vous êtes au Luxembourg».

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À la UneBERD

Le Premier ministre et ministre desFinances Jean-Claude Juncker a participéles 18 et 19 avril 2004 à l'assembléeannuelle de la BERD à Londres. En tantque président du Conseil des gouver-neurs de la Banque européenne pour lareconstruction et le développement(BERD) pour la période 2003-2004,Jean-Claude Juncker a ouvert la session

2004 aux côtés de Tony Blair, chef dugouvernement britannique, et JeanLemierre, président de la BERD.

Jean-Claude Juncker à la réunion annuelle de la BERD à

Londres

18 avril 2004

«Sans le rôle novateur de la BERD, je doute que leprocessus de transition en Europe centrale etorientale eût été aussi simple et rapide»

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À la UneBERD

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À la UneBERD

À la veille de l'adhésion à l'Union européenne de huitpays d'opérations de la BERD, à savoir la Républiquetchèque, la Slovaquie, la Pologne, la Slovénie, laHongrie, la Lettonie, l'Estonie et la Lituanie, la réunionde cette année était placée sous le signe de l'élar-gissement de l'Union européenne.

«Cet événement vient couronner l'évolution remar-quable qu'a connue l'Europe centrale et orientaledepuis la chute du mur de Berlin», a déclaré le Premierministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker qui,dans son discours d'ouverture, a rendu hommage aurôle décisif qu'a joué la BERD au niveau de la tran-sition économique et politique de ces pays. «Sansson rôle novateur - soutenir le secteur privé de ces

pays tout en prêtant attention aux conséquencessociales des réformes - je doute que le processus detransition eût été aussi simple et rapide», a soulignéJean-Claude Juncker. Ce dernier a toutefois estiméque la mission de la BERD n'y est pas encore arri-vée à son terme et qu’elle, grâce à sa longue expé-rience dans la région, peut continuer à «accompa-gner les nouveaux pays membres de l'Unioneuropéenne dans cette dernière ligne droite».

Dans son discours (voir page 137), Jean-ClaudeJuncker a passé en revue les grandes orientations etles futurs défis de la BERD, parmi lesquels le rôle accrude la BERD dans les pays en voie de transition lesmoins avancés du Sud et de l'Est. Dans ce contexte,

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Monsieur Jean Lemierre, président de la BERD,

Jean-Claude Juncker, président du Conseil

des gouverneurs de la BERD, Johnny Akerholm,

secrétaire général de la BERD

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À la UneBERD

il a salué tout particulièrement le plan d'action pourles pays aux premiers stades de la transition que laBERD vient de présenter. «L'idée de s'appuyer surdes instruments existants qui ont prouvé leur valeur,notamment les prises de participation directes et lesprêts aux petites entreprises, est un bon point dedépart», a estimé Jean-Claude Juncker lors de sonintervention.

Pour ce qui est des ressources concessionnellesnécessaires au soutien des opérations de la BERD,Jean-Claude Juncker a relevé qu'en «tant que dona-teurs, notre responsabilité dans le succès de la Banquedans ces pays est d'autant plus importante». LeLuxembourg, misant sur l'expérience positive faite avec

les programmes de la BERD en ce domaine, seraitd'après Jean-Claude Juncker «disposé à consacrerdavantage de ressources financières tant au déve-loppement des petites et moyennes entreprises dansles pays aux premiers stades de la transition qu'auxactivités de micro-financement».

Jean-Claude Juncker a mis un accent particulier surla Mongolie qui, bien que membre de la BERD depuis2000, n'en est pas encore un pays d'opérations. C'estpour cela que le Luxembourg, ensemble avec les Pays-Bas et le Japon, a créé en 2001 un fonds de coopé-ration technique pour soutenir le programme de tran-sition de la Mongolie. Les montants de ce fondsseraient pourtant limités et seul un financement de

Bulletin d’information et de documentation

Jean-Claude Juncker a ouvert la session 2004

aux côtés de Tony Blair, chef du gouvernement

britannique

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À la UneBERD

projets à partir des ressources régulières de la BERDpourrait garantir de progrès substantiels en terme detransitions. Aussi le Premier ministre luxembourgeoisa-t-il invité tous les gouverneurs de la BERD à «assu-rer le suivi de la résolution unanime que nous avonsadoptée pour admettre la Mongolie comme paysd'opérations de la BERD». Le Luxembourg serait surle point d'adopter la loi requise en la matière, a infor-mé Jean-Claude Juncker. Afin de s'informer plus endétail sur la situation générale en Mongolie, Jean-Claude Juncker a rencontré, en marge de l'assem-blée annuelle de la BERD, le ministre des Financesde la Mongolie, Ulaan Chultem.

L'accent mis sur les pays aux premiers stades de latransition situés plus à l'Est ne devrait pourtant pasfaire oublier ni les États de l'Europe du Sud-Est,comme les Balkans occidentaux, ni les pays de larégion du Caucase, a relevé Jean-Claude Juncker.Rappelant l'engagement du Conseil européen deThessalonique en juin 2003 en faveur du processusde stabilisation de la région des Balkans occidentaux,Jean-Claude Juncker a estimé que cet engagementdevrait dorénavant «se traduire par un soutien finan-cier et politique accru, si nous voulons mettre un termeà l'instabilité qui a affecté pendant trop longtempscertaines parties de la région». Selon le Premierministre luxembourgeois, la BERD pourrait certaine-ment jouer un rôle important à cet égard, non seule-

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Le Premier ministre luxembourgeois en compagnie

de Ulaam Chultem, ministre des Finances et de

l'Économie de la République de Mongolie

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À la UneBERD

ment «en complétant le Pacte de stabilité de l'Union»par des initiatives du secteur privé, mais égalementen favorisant les investissements transfrontières et latransition juridique. «Cette région ne peut rester uneenclave défavorisée dans une Europe élargie et pros-père», a-t-il averti.

Finalement Jean-Claude Juncker a remercié le pré-sident de la BERD pour ses «performances exem-plaires» à la tête de cette institution: «Vous avez surenforcer avec prudence les réserves de la banqueet identifier clairement les défis opérationnels à relever».

Lors de cette assemblée annuelle, le Français JeanLemierre a été élu par ailleurs pour un deuxième man-

dat de quatre ans à la présidence de la BERD. «Nousfélicitons Jean Lemierre pour sa réélection au postede président de la BERD», a déclaré dans ce con-texte le Premier ministre luxembourgeois Jean-ClaudeJuncker.

En marge de l'assemblée annuelle des 61 gouver-neurs de la BERD, Jean-Claude Juncker a égalementeu une entrevue avec le président de la Confédérationhelvétique Joseph Deiss. À l'ordre du jour figuraientles négociations bilatérales entre l'Union européenneet la Suisse et la question de la libre circulation despersonnes entre l'Union et la Suisse dans le cadrede l'élargissement de l'Union européenne.

Bulletin d’information et de documentation

En marge de l'assemblée annuelle des 61 gouverneurs

de la BERD, Jean-Claude Juncker a également eu une

entrevue avec le président de la Confédération

helvétique, Joseph Deiss

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À la UneBelgique/Luxembourg

Le 28 avril 2004, les gouvernementsluxembourgeois et belge se sont réunispour la première fois en Conseil de gou-vernement commun. Cette première ses-sion a eu lieu au Luxembourg à Gaichel.

Les deux Premier ministres avaientdécidé, lors de la visite officielle àLuxembourg du Premier ministre belge,Guy Verhofstadt, en novembre 2003,d'approfondir de façon significative leurcoopération politique.

Première réunion communedes gouvernements du

Luxembourget de la Belgique

28 avril 2004

«Poursuivre et intensifier davantage nos relationsà tous les niveaux pour le bien-être de nos concitoyens»

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À la UneBelgique/Luxembourg

Photo de famille à l'issue de la réunion

des gouvernements luxembourgeois et belge

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À la UneBelgique/Luxembourg

En effet, depuis 1922, date de la création de l'Unionéconomique belgo-luxembourgeoise (UEBL), leLuxembourg et la Belgique ont continuellement déve-loppé leurs relations dans les domaines économiques,commerciaux et douaniers en procédant à l'intégra-tion de larges pans de leurs économies nationales.La nouvelle convention de l'Union belgo-luxem-bourgeoise (UEBL), signée le 18 décembre 2002, apar la suite élargi l'éventail de la coopération bilaté-rale à d'autres domaines.

«Pour le bien-être de nosconcitoyens»

De là est finalement née la volonté de « poursuivre etintensifier encore davantage nos relations à tous les

niveaux pour le bien-être de nos concitoyens belgeset luxembourgeois», comme le spécifie la déclara-tion commune, adoptée par les gouvernements belgeet luxembourgeois, le 28 avril 2004 à Gaichel. Afin depermettre aux citoyens de se renseigner sur les acquiset l'évolution de la coopération belgo-luxembour-geoise, il a été décidé de créer un site Internet.

«L'amélioration conjointe de nos voies de communi-cations et de nos moyens de transport, la coopéra-tion et la mise en commun de nos ressources pourgarantir la sécurité de nos concitoyens sont autantd'éléments qui auront un impact indéniable sur la viequotidienne des populations de nos pays respectifs»,ont souligné les deux Premier ministres Jean-ClaudeJuncker et Guy Verhofstadt lors de la conférence depresse conjointe.

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Arrivée de la délégation belge au Luxembourg

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À la UneBelgique/Luxembourg

Les deux chefs de gouvernement ont égalementannoncé leur intention de lancer une pièce communed'un euro à l'effigie des deux chefs d'État belge etluxembourgeois. «Cette pièce commune témoigne-ra de la volonté des deux gouvernements d'intensi-fier leur coopération et de fournir ainsi un exemplepour une coopération élargie au sein de l'Union euro-péenne», a noté le Premier ministre belge en rappe-lant que «tout comme la coopération dans le cadreBenelux, la coopération belgo-luxembourgeoise asouvent été une inspiration précieuse pour le grandchantier européen».Précisément une coopérationbilatérale plus étroite a été décidée dans des domainesoù il existe traditionnellement, au niveau de l'Unioneuropéenne, des hésitations pour ce qui est d'un ren-forcement.

Les domaines de coopérationrenforcée

Une coopération renforcée belgo-luxembourgeoisea ainsi été décidée dans les domaines de la santé,de la sécurité sociale, de la sécurité sanitaire et ali-mentaire - «domaines d'une importance capitale pourla qualité de vie de nos citoyens» - de l'environne-ment, de la sécurité, du transport, de la rechercheainsi que de la coopération diplomatique.

- Coopération renforcée au niveau de la santépublique et de la sécurité sanitaire et alimentaire

Dans le domaine de la santé il a été prévu de mettreen commun les efforts des deux gouvernements«pour répondre aux exigences inhérentes à la trans-position des directives européennes». Pour ce qui est

Lydie Polfer, Guy Verhofstadt et

Jean-Claude Juncker à leur arrivée à Gaichel

Bulletin d’information et de documentation

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À la UneBelgique/Luxembourg

de la sécurité sanitaire et alimentaire, «depuis long-temps une source de préoccupation pour nos opi-nions publiques», les deux gouvernements ont conve-nu un accord de coopération relatif au dépistageprécoce des épidémies de maladies animales.

- Collaboration en matière de sécurité sociale

Dans le domaine de la sécurité sociale, il a été déci-dé que les ministères compétents «feront le néces-saire afin que les frontaliers ne perçoivent plus de dif-ficulté au niveau du paiement d'allocations familialeset au niveau de l'assurance maladie en ce qui concer-ne la prise en charge des prestations en nature».

- Protection de l'environnement

«Nous confirmons à nos concitoyens, ainsi qu'auxgénérations futures, notre souhait de conserver, deprotéger et de rétablir la santé et l'intégrité de l'envi-ronnement mondial, dans le cadre du développe-ment durable», statue le texte de la Déclaration com-

mune. Une collaboration plus étroite est notammentprévue dans le cadre du Protocole de Kyoto ainsi qu'auniveau de la coordination des mesures à prendre encas de taux élevés d'ozone.

- Une «bonne collaboration dans les dossiers detransport»

Soucieux de promouvoir «de bonnes connexions detransports» entre les deux pays, les deux gouverne-ments ont décidé d'améliorer plusieurs tronçons delignes ferroviaires «dans le but de raccourcir les tempsde trajet et de rendre plus agréable et confortable lesmoyens de transports en commun». Les deux Premierministres se sont dits «fiers» de ce que leurs effortscommuns ont déjà permis l'inscription du projetEUROCAPRAIL sur la liste des projets trans-européensprioritaires. Au niveau du transport maritime, leLuxembourg et la Belgique ont également convenud'entamer une collaboration sur des dossiers concrets.

- La sécurité des citoyens au centre des préoccu-pations des deux gouvernements

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Les deux gouvernements ont signé un accord en matière d'échange d'informations

en cas d'accident radiologique et nucléaire

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À la UneBelgique/Luxembourg

Afin d'assurer la sécurité de leurs concitoyens, lesdeux gouvernements ont décidé de faire élaborer parles administrations respectives «des plans catas-trophe transfrontaliers en mettant en commun les res-sources des services d'urgence qui contribuerontd'autant plus à assurer une meilleure couverturenotamment médicale dans les régions limitrophes».

Dans ce contexte, les deux gouvernements belge etluxembourgeois ont également décidé de signer à l'oc-casion du Conseil de gouvernement commun unaccord en matière d'échange d'information mutuel-le en cas d'accident radiologique ou nucléaire pou-vant avoir des conséquences radiologiques pour lesdeux pays.

Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt s'est parailleurs félicité de l'excellente coopération en matiè-re de défense qui se fonde sur une longue tradition.Cette coopération qui montre de nombreuses facettes,allant notamment de programmes de formation mili-

Bulletin d’information et de documentation

taire en commun aux opérations de maintien de lapaix donnerait toujours «d'excellents résultats» lorsdes interventions que les armées belge et luxem-bourgeoise mènent ensemble sur le terrain.

Au niveau de la coopération diplomatique, Jean-Claude Juncker a annoncé dans le contexte de laPrésidence luxembourgeoise du Conseil de l'Unioneuropéenne 2005 une concertation régulière avec legouvernement belge afin de la préparer de manièreoptimale.

Les deux gouvernement ont finalement décidé de serencontrer sur une base semestrielle en alternant lesréunions plénières et rencontres thématiques «afin depouvoir donner les impulsions nécessaires au ren-forcement des relations bilatérales». Le suivi de la miseen oeuvre des décisions prises a été confié à uncomité conjoint de hauts fonctionnaires. La prochai-ne réunion aura lieu en Belgique au courant de l'au-tomne 2004.

Lors de la conférence presse, les deux chefs de gouvernement ont mis l'accent sur l'amélioration

des voies de communication et des moyens de transport entre la Belgique et le Luxembourg

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À la UneÉlargissement

Le 1er mai 2004, l'Union européenne aaccueilli dix nouveaux États membres,à savoir l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie,la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, laSlovénie, la République tchèque ainsique Chypre et Malte.

L’Union européenne accueille

10 nouveaux membres

1er mai 2004

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À la UneÉlargissement

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À la UneÉlargissement

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Dans une proclamation officielle, les membres dugouvernement luxembourgeois se sont félicités dece «nouveau pas historique sur le chemin de l'inté-gration» européenne. Pour le gouvernement, «plusencore que les élargissements successifs antérieurs,l'adhésion de huit pays d'Europe centrale et orienta-le est un symbole fort du génie des pères fondateursqui ont toujours vu l'intégration européenne commefacteur déterminant de la pacification et de la stabi-lisation du continent européen, tellement meurtri pardes guerres dévastatrices».

«Réjouissons-nous de la réconciliation de l'histoireet de la géographie européennes», ont proclamé lesmembres du gouvernement, tout en soulignant quecet élargissement aura «une influence décisive etpermanente sur la stabilisation du continent entier etle rayonnement du modèle européen dans le monde.»

Les membres du gouvernement ont salué tout par-ticulièrement «les hommes et femmes des ancienset des nouveaux pays membres qui, en dépit de leurvécu, ont choisi de construire l'Europe libre et en paixet nous ont légué la conviction que seule la solidari-

té entre pays et peuples européens peut bannir lesdémons de la guerre, de la souffrance et de lamisère de notre continent».

Festivités à l'occasion del'élargissement du 1er mai

À Dublin, en Irlande - pays qui assurait alors laPrésidence du Conseil de l'Union européenne - leschefs d'État et de gouvernement des quinze ancienset des dix nouveaux États membres ont célébré l'élar-gissement ensemble dans le cadre d'une «Journéede bienvenue» à laquelle assista également le Premierministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Ilsont participé notamment à une cérémonie spécialede levée de drapeau qui s'est tenue à la résidencede la présidente irlandaise Mary McAleese, accom-pagnée de multiples événements culturels. AuLuxembourg, le gouvernement luxembourgeois, laCommission européenne et le Parlement européenont initié une série de festivités pour commémorercet événement historique.

Jean-Claude Juncker et les Premier ministres de Malte et de Hongrie

lors de la cérémonie de levée de drapeau à Dublin

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Jean-Claude Juncker et Romano Prodi à l'issue

de la photo de famille à Dublin

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À la UneÉlargissement

Bulletin d’information et de documentation

Le 1er mai 2004, l'Union européenne accueille dix nou-veaux États membres et franchit ainsi un nouveaupas historique sur le chemin de son intégration.

Plus encore que les élargissements successifs anté-rieurs, l'adhésion de huit pays d'Europe centrale etorientale, à savoir l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie,la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et laRépublique tchèque ainsi que de Chypre et de Malte,est un symbole fort du génie des pères fondateursqui ont toujours vu l'intégration européenne commefacteur déterminant de la pacification et de la stabi-lisation du continent européen, tellement meurtri pardes guerres dévastatrices.

Aujourd'hui nous assistons à la fin définitive de la pério-de d'après-guerre et de la séparation cruelle de notrecontinent. Réjouissons-nous de la réconciliation de

l'histoire et de la géographie européennes. Yalta estenterré. L'Union européenne vit, et elle vit en libertéet en paix. Cet élargissement aura une influence déci-sive et permanente sur la stabilisation du continententier et le rayonnement du modèle européen dansle monde.

Nous saluons les hommes et femmes des anciens etdes nouveaux pays membres qui, en dépit de leurvécu, ont choisi de construire l'Europe libre et en paixet nous ont légué la conviction que seule la solidari-té entre pays et peuples européens peut bannir lesdémons de la guerre, de la souffrance et de la misè-re de notre continent.

Le gouvernement souhaite la bienvenue aux nouveauxEtats membres de l'Union européenne avec lesquelsil se réjouit de pouvoir continuer à œuvrer dans l'in-térêt de l'intégration européenne.

Proclamation du gouvernement du Grand-Duchéde Luxembourg à l'occasion de l'adhésion de dix nouveauxÉtats membres

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À la UneConseil européen

Le Premier ministre Jean-Claude Junckeret le Vice-Premier ministre, ministre desAffaires étrangères, Lydie Polfer, ontreprésenté le gouvernement luxembour-geois au Conseil européen les 17 et18 juin 2004 à Bruxelles.

Conseil européen à Bruxelles

17-18 juin 2004

L'Europe se dote de sa première Constitution

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À la UneConseil européen

Lydie Polfer, Vice-Premier ministre du Luxembourg,

accueillie par la délégation irlandaise

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À la UneConseil européen

Une Constitutionpour l'Europe

Les 25 États membres de l'Europe élargie ont réus-si à trouver un accord historique sur la premièreConstitution européenne. Le Premier ministre Jean-Claude Juncker s'est félicité de «ce saut qualitatif quimérite la désignation d'historique». La Constitution«est bonne pour l'Europe et bonne pour leLuxembourg», a-t-il constaté, «car elle rendra l'Europeplus efficace, plus démocratique et transparente». Ilfaudrait désormais faire en sorte que la Constitutiongagne le cœur des gens: «Il faudra savoir l'ancrer dansles têtes et les cœurs des Européens», a souligné le

Premier ministre luxembourgeois, tout en rappelantqu'au Luxembourg la ratification de la Constitutionsera soumise à un référendum.

Dans ce contexte, le Premier ministre a égalementrendu hommage à la Présidence irlandaise qui a per-mis d'aboutir à ce «remarquable succès». Selon Jean-Claude Juncker la Présidence irlandaise a été «par-faite à tous les égards» et «dotée d'une énorme facultéd'écoute, prouvant, une fois de plus, que les petitsÉtats membres ont de plus grandes oreilles que lesgrands États».

La Constitution rendra l'Europe plus efficace, carnous réduisons le nombre des instruments de prisede décision au sein des institutions européennes,

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Gerhard Schröder, Jean-Claude Juncker

et Anders Fogh Rasmussen

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À la UneConseil européen

l'Europe sera plus démocratique, car nous augmen-tons le pouvoir du Parlement européen», a constatéJean-Claude Juncker. Il a rappelé par ailleurs que laConstitution «respecte un vieil équilibre européen etcontinental qui est l'égalité entre les Etats membres,tout en consacrant l'inscription de la très nécessai-re nuance démographique». Jean-Claude Junckers'est félicité par ailleurs du fait que le Luxembourgait su garder ses 6 députés européens au sein duParlement européen.

En quête d'un nouveauprésident de la Commissioneuropéenne

En revanche, aucun accord n'a pu être trouvé pource qui est de la succession de Romano Prodi à la têtede la Commission européenne. La désignation dufutur président de la Commission européenne a étéreportée à une date ultérieure.

Les candidats pressentis n'ayant trouvé l'appui néces-saire des chefs d'Etat et de gouvernement des 25États membres, une pression très forte était revenuesur le Premier ministre Jean-Claude Juncker au cours

Bulletin d’information et de documentation

Javier Solana avec le Premier ministre Jean-Claude Juncker

et le Vice-Premier ministre Lydie Polfer

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À la UneConseil européen

de la soirée du 17 et de la journée du 18 juin. Pourtantcelui-ci, fidèle à ses engagements pris envers ses élec-teurs, a déclaré qu'il résisterait jusqu'au bout à toutesces pressions, répétant, comme il le fait depuis desmois, qu'il n'était pas candidat à ce poste.

Lors de la conférence de presse à l'issue du Conseileuropéen, Jean-Claude Juncker a souligné à cetégard que même si «l'élan attendrissant dont certainsfont preuve à mon égard va peut-être aller en aug-mentant, je ne pense pas que la pression puisseencore croître». Il y a réitéré la volonté de resterPremier ministre au Luxembourg: «J'ai été chargé de

constituer ce gouvernement. Je veux continuer cettemission et rester Premier ministre», a-t-il déclaré.

La journée du 18 juin a débuté par la réunion habi-tuelle du Conseil européen avec le président duParlement européen, Pat Cox, après laquelle les chefsd'Etat et de gouvernement ont adopté les conclu-sions du Conseil européen. Par ailleurs, les progrèsinitiaux réalisés dans la mise en œuvre de la Déclarationcontre le terrorisme, adoptée lors du Conseil euro-péen de mars 2004 après les attentats de Madrid,ont été passés en revue.

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Tassos Papadopoulos, chef d'État chypriote, et

George Iacovou, ministre des Affaires étrangères de

Chypre, en compagnie de Lydie Polfer

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À la UneConseil européen

Le Conseil européen a en outre eu l'occasion d'ana-lyser l'état d'avancement des négociations d'adhé-sion avec la Bulgarie et la Roumanie ainsi que lesefforts de réforme entrepris par la Turquie. Les chefsd'État ou de gouvernement ont confirmé l'avis posi-tif de la Commission européenne quant à l'ouvertu-re des négociations d'adhésion avec la Croatie.

Les ministres des Affaires étrangères ont, de leurcôté, eu l'occasion d'aborder différentes questionsinternationales, dont le processus de paix au Moyen-Orient, l'Iran et l'Afghanistan.

Bulletin d’information et de documentation

Le Premier ministre britannique, Tony Blair, et le Premier

ministre luxembourgeois lors de la photo de famille

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À la UneIstanbul

Le Premier ministre, Jean-Claude Juncker,le Vice-Premier ministre, ministre desAffaires étrangères, Lydie Polfer et leministre de la Défense, Charles Goerens,ont participé au sommet de l'OTAN quis'est tenu du 27 au 29 juin 2004 àIstanbul.

Sommet de l'OTAN à

Istanbul

27-29 juin 2004

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À la UneIstanbul

Accueil officiel par le président turc, Ahmet Necdet Sezer,

et le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer

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À la UneIstanbul

La Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, laRoumanie, la Slovaquie et la Slovénie participaientpour la première fois à la réunion au sommet des chefsd'État et de gouvernement depuis leur adhésion àl'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, le 2 avril2004.

Suite à la demande du nouveau gouvernement ira-kien de pouvoir disposer de l'expertise et de personnelde l'OTAN pour la formation de ses forces de sécu-rité, le sommet a adopté la déclaration sur l'Irak don-nant une suite favorable à cette demande. Les moda-lités exactes de cette assistance seraient déterminéesdans les mois à venir.

À l'ordre du jour figuraient par ailleurs

- l'extension de l'opération de l'OTAN en Afghanistanen soutien du processus de Bonn. Les paysmembres de l'OTAN ont ainsi décidé d'élargir lamission de la Force internationale d'assistance àla sécurité (ISAF), dirigée par l'OTAN en Afghanistan,y compris par l'établissement de plusieurs équipesde reconstruction provinciale (PRT) supplémen-taires, et en renforçant notre soutien pour les élec-tions à venir;

- le renforcement de la contribution de l'OTAN dansla lutte contre le terrorisme, y compris dans le

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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À la UneIstanbul

domaine des armes de destruction massive. Danssa déclaration d'Istanbul, l'OTAN met notammentl'accent sur la coopération transatlantique commepierre angulaire de la lutte contre le terrorisme;

- la contribution à la stabilité des Balkans notam-ment par la conclusion de la mission de la SFOR,par une nouvelle mission de l'Union européenneen Bosnie et par la poursuite de l'engagement de

Bulletin d’information et de documentation

Jean-Claude Juncker et le président américain, George W. Bush

Le Premier ministre luxembourgeois et son homologue portugais, José Manuel Durão Barroso, qui allait être

nommé quelques jours plus tard nouveau président de la Commission européenne

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À la UneIstanbul

l'OTAN au Kosovo. Les chefs d'État et de gou-vernement des 26 pays membres de l'OTAN ontainsi décidé de mettre un terme aux opérationsde l'Alliance menées avec succès par la SFOR enBosnie-Herzégovine, et ont noté avec satisfac-tion que l'Union européenne est prête à y déployerune nouvelle mission distincte, en vertu d'un man-dat des Nations unies au titre du chapitre VII de

la Charte et sur la base des arrangements Berlin+agréés entre l'Union européenne et l'OTAN;

- fourniture de forces plus performantes, davanta-ge utilisables et plus adaptables en soutien desnouvelles missions de l'Otan;

- le renforcement de la coopération avec les par-tenaires, en particulier dans la région euro-atlan-tique et au-delà.

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Lydie Polfer et son homologue américain, Colin Powell

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À la UneIstanbul

Les chefs d'État et de gouvernement ont égalementréaffirmé que la porte de l'OTAN reste ouverte à denouveaux membres et ont encouragé l'Albanie, laCroatie et l'ex-République yougoslave de Macédoineà poursuivre les réformes nécessaires pour progres-ser sur la voie de l'adhésion à l'OTAN.

M. Juncker a rendu ses homologues attentifs à lanécessité de coordonner les processus de ratifica-tion de la future Constitution européenne, notammentdans les États membres ayant opté pour la ratifica-tion par voie référendaire. «Je crois qu'il ne serait passouhaitable que les procédures de ratification, sur-tout les procédures référendaires, s'étirent sur une

année ou une année et demie. Je voudrais que surce point nous procédions à tir groupé», a dit le chefdu gouvernement luxembourgeois.

S'exprimant devant la presse M. Juncker a égalementrappelé que lors de son entrevue avec l'ancien Premierministre grec Costas Simitis, le 11 juin dernier àLuxembourg l'idée a été formulée de «créer un comi-té des sages composé d'hommes politiques euro-péens dont la réputation ne serait plus à faire, pouraller plaider la cause constitutionnelle dans les Étatsmembres de l'Union européenne et pour avancer lesarguments en faveur d'une ratification, notammentpar voie référendaire».

Bulletin d’information et de documentation

Jean-Claude Juncker et son homologue néerlandais Jan Peter Balkenende

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D’ACTUALITÉ

Chroniques

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Chroniquesd’actualité

Bulletin d’information et de documentation

Visite du secrétaire d'Etatà l'Environnement EugèneBerger au Népal

4-8 avril 2004

Le secrétaire d'Etat à l'Environne-ment Eugène Berger a effectué du4 au 8 avril 2004 un déplacementau Népal pour visiter des projetsde coopération initiés par les scoutsluxembourgeois FNEL et co-finan-cés par le gouvernement luxem-bourgeois.

Il s'agit de projets de coopérationréalisés dans le domaine de la santé,de l'environnement et dans ledomaine social. La visite s'est effec-tuée avec des responsables de laFNEL-ONGD, l'organisation non-gouvernementale de développe-ment (ONGD) de la FNEL, créée en1989 par l'ensemble des cadres dela Fédération nationale des éclai-reurs et éclaireuses du Luxembourg(FNEL) pour réaliser des projetsdans des pays en voie de déve-loppement. Au Népal, l'ONGD dela FNEL est surtout active dans laconstruction d'écoles et de postesde santé, de la plantation d'arbres,du soutien aux enfants les plusdémunis, de la prévention du sidaet du renforcement de structuresde sensibilisation.

Le projet d'extensionde l'hôpital Dhulikel

Le 4 avril 2004, première journéede la visite, a été exclusivementdédié à la visite de projets dans ledomaine de la santé. Le secré-taire d'État à l'Environnement Eugène Berger a inauguré à Dhu-likel, municipalité à 30 km au nord-est de la capitale de Katmandou,l'annexe de l'hôpital Dhulikel.

Le projet de Dhulikel Hospital estle second issu de la collaborationentre la FNEL-ONGD et NepaliMedLuxembourg et est accompagnéd'une intervention financière de lapart du gouvernement luxembour-geois. NepaliMed Luxembourg estune ONG composée, entre autre,d'anciens scouts de la FNEL et quia entamé ses projets au Népal en2001.

Eugène Berger a été très chaleu-reusement reçu par le personnelde l'hôpital et par son directeurmédical, le Dr Sherma, qui lui aexpliqué le fonctionnement de l'hô-pital et les principes selon lesquelsil travaille, qui sont ceux de l'éga-lité sociale et du développementdurable.

L'hôpital a été fondé en 1996 parle Dr Ram Shrestha. Après avoirterminé ses études de médicine etde chirurgie en Autriche et après

Le projet d'extension de l'hôpitalDhulikel, qui a ouvert ses portes en1996, sous la responsabilité du DrRam Shrestha, consiste en laconstruction d'un internat avec cui-sine pour infirmières étudiant auDhulikel Hospital Nepal. Laconstruction d'un internat s'estimposée du fait que les infirmièresétudiant à l'hôpital Dhulikel viventsouvent dans des endroits éloignéset ne peuvent se déplacer tous lesjours afin d'y suivre leurs cours. Parle passé, ce problème a conduitcertaines filles à renoncer à leursétudes, le logement chez les habi-tants de la ville étant assez coû-teux. Cette nouvelle constructionsera alimentée en électricité pardes panneaux solaires. Eugène Ber-ger a également visité l'extensionde l'hôpital de Dhulikel, construc-tion récemment terminée, qui per-mettra d'augmenter le nombre delits disponibles.

Femmes népalaises devant une maison d'accueil à Pakhara

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des années d'efforts pour faire pro-fiter la population népalaise d'unemédicine moderne, le Dr RamShrestha est retourné avec sonépouse autrichienne dans son vil-lage natal de Dhulikel pour y fon-der un hôpital. Dhulikel Hospital aété inauguré par Leurs Majestés leRoi et la Reine du Népal en 1996et compte actuellement 120employés. Depuis, 3 postes desecours ruraux ont été mis en ser-vice assurant les premiers soins etévitant à la population des marchesde plusieurs jours.

La visite de l'hôpital de Dhulikels'est terminée par la remise desclés d'une ambulance financée parNepaliMed que le secrétaire d'Etata eu le plaisir de transmettre audirecteur médical de l'hôpital.

suite à des brûlures (mais pas enurgence) et des malformations phy-siques (congénitales ou dues à l'ar-thrite), de la scoliose et de la mye-lodysplasia.

Au total, l'hôpital fera en moyenne1.320 interventions chirurgicalespar an dont 120 seront des casd'handicaps graves - la catégoriecible du projet. 50 enfants handi-capés seront identifiés par an afinde leur donner accès aux soinsmédicaux appropriés et de les suivreen réhabilitation pendant 5 ans.L'hôpital cherche également à faireparticiper activement les famillesdes handicapés à la phase derééducation.

Le partenariat entre la FNEL-ONGDavec le HRDC de Banepa remon-te au début des années 1990. C'esten 1996 que le partenariat connaîtun nouvel élan quand la FNEL-ONGD, avec le soutien du gou-vernement luxembourgeois, finan-ce la construction de l'hôpitalHRDC. Un accord bilatéral avaitalors été signé entre les gouver-nements népalais et luxembour-geois pour l'équipement de l'hôpi-tal. Le projet actuel est financé pour5 ans par la FNEL-ONGD et le gou-vernement luxembourgeois. A par-tir de 2007, le suivi du projet seraassuré par Terre des hommes Suis-se et Friends of the Disabled Nepal.

Inauguration du Centrede formation pour les jeunesà Kakani

Le 5 avril 2004, deuxième jour dela visite, a été consacré à des pro-jets de sensibilisation environne-mentale pour des jeunes népalais.

Le secrétaire d'Etat luxembour-geois à l'Environnement et leministre népalais de l'Education

Visite du Hospital andRehabilitation Centrefor Disabled Children (HRDC)à Banepa

Lors d'une visite du Hospital andRehabilitation Centre for DisabledChildren (HRDC) à Banepa,construit avec l'aide de l'ONGD-FNEL, le secrétaire d'État à l'Envi-ronnement a eu l'occasion de serenseigner sur place sur l'étatd'avancement d'un projet co-finan-cé par le gouvernement luxem-bourgeois qui consiste à participeraux frais d'hospitalisation d'enfantshandicapés à Banepa. Le projet,qui est mis en œuvre de 2003 à2007, concerne l'identification, letraitement, l'hospitalisation et lesuivi médical de 250 enfants souf-frant d'handicaps de toutes sortes

Plantation d'un arbre dans le cadre du projet de reboisementà Katmandou

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nationale et des Sports ont inau-guré le Centre de formation pourles jeunes à Kakani, à 23 km aunord de Katmandou, et qui se situeà une altitude de 2.073 mètres surun plateau d'environ 27 hectares.

Ce projet, réalisé en collaborationavec les Nepal Scouts, comprendla construction d'un ensemble debâtiments, y compris l'alimentationen eau et en électricité, la canali-sation pour eaux usées, l'infra-structure pour la formation et l'offred'une formation spécifique auxcadres du mouvement scout népa-lais. La construction d'une maison(maison des Kiewerlecken d'aprèsle nom du groupe FNEL de Stras-sen) sur le site fait partie du pré-cédent accord-cadre financé parle gouvernement luxembourgeoiset la FNEL-ONGD.

Le centre, unique en son genre auNépal, sera dédié à la formationdes jeunes au niveau national. Selonles responsables luxembourgeois,il pourrait même attirer des groupesde scouts des régions avoisinantesde l'Inde.

Les scouts luxembourgeois avaientrejoint leurs collègues népalais surle site de Kakani pour assister àl'inauguration officielle de «leur»maison des Kiewerlecken, dont lestravaux viennent d'être achevés.C'est dans ce bâtiment situé sur lesommet d'une colline que le week-end se dérouleront dorénavant lesactivités de sensibilisation desjeunes scouts népalais à la causeenvironnementale. Pendant lasemaine, ce seront les villageoisqui y bénéficieront de cours d'hy-giène générale et alimentaire. Undeuxième bâtiment, situé au piedde la colline, hébergera un dortoirde 21 lits. L'alimentation en éner-

cation et des Sports ainsi que demembres de la FNEL et de la FNEL-ONGD, le secrétaire d'Etat Eugè-ne Berger s'est vu discerner la plushaute distinction du scoutismenépalais, à savoir le Golden Rhino.

Eugène Berger a également eu l'oc-casion de s'informer sur l'étatd'avancement d'un projet de reboi-sement sur le site de Kakani, concer-nant la plantation d'arbres fruitierssur une surface de 20 à 25 hec-tares. Ce projet est réalisé par laFNEL-ONGD en collaboration avecles scouts et guides népalais. Lesbénéficiaires du projet sont d'unepart les scouts et guides népalais,qui planteront eux-mêmes lesarbres et les haies épineuses, etd'autre part les familles voisines dece site, ainsi que l'ensemble desvillageois de Kakani, à qui l'on dis-

gie sera assurée par une installa-tion à biogaz qui se trouve sur lesite même.

Les bénéficiaires directs du projetsont surtout des jeunes filles et gar-çons de 14 à 20 ans qui participe-ront à une éducation non-formellecomplémentaire dans le scoutis-me. Ce système de formation auranon seulement un effet multiplica-teur sur les familles, du fait de lasensibilisation de leurs enfants,mais aussi sur les villageois, quiprofiteront des cours d'hygiènegénérale et alimentaire. Les jeunesauront en outre la possibilité dedevenir eux-mêmes des formateurspour d'autres jeunes.

Lors d'une cérémonie d'accueil trèschaleureuse en présence de hautsresponsables du scoutisme népa-lais, du ministre népalais de l'Edu-

Une école à Lukla à proximité du Mount Everest

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tribuera des arbres fruitiers. Leurplantation empêchera l'érosion etpermettra de fournir des récoltesde fruits. A la fin de la visite, lesecrétaire d'Etat Eugène Berger etle ministre népalais ont eux-mêmesplanté un arbre fruitier.

L'après-midi fut consacrée à la visi-te d'un autre projet de reboisementde l'ONGD-FNEL, cette fois-ci àSankhu, dans la vallée de Kat-mandou. Tout comme le projet deKakani, ce projet vise à préserverles ressources du sol et à diminuerson érosion. Les villageois pour-ront bénéficier des fruits, du four-rage et de l'amélioration des condi-tions routières qui va de paire avecl'exécution du projet. De jeunesplants seront cultivés en pépinièrespour couvrir une surface de 235hectares d'arbres forestiers. Aterme, ces pépinières produirontdes plants et des légumes et le sur-plus pourra être vendu aux villa-geois. Le contrôle de l'érosion, la

nier jour de sa visite à Lukla, paysdes sherpas, pour visiter le projetpilote en énergie renouvelable àl'école de Sir Edmund Hillary, pre-mier homme à avoir atteint le som-met du Mount Everest.

En raison des manifestationsactuelles dans la capitale de Kat-mandou et des affrontements régu-liers entre l'armée et les rebellesmaoïstes, une «Népal bandha», unegrève générale, avait été procla-mée du 6 au 8 avril 2004. C'estpour cette raison que la délégationluxembourgeoise s'est vu obligéed'accomplir cette visite «en privé»etque les travaux à l'école à Luklan'avaient pas avancé comme prévu.

En mai 2003, lors d'une visite auNépal à l'occasion du 50e anni-versaire de la première ascensiondu Mount Everest, Eugène Bergeravait présenté ce projet qui vise àéquiper des écoles construites parSir Edmund Hillary avec des pan-neaux solaires en vue de leur appro-visionnement en énergie renouve-lable et afin d'éviter la déforestationet les dégradations écologiques.De retour à Luxembourg, la FNEL-ONGD s'était spontanément mon-trée disposée à mettre à disposi-tion des fonds pour la mise en œuvredu projet.

Assis sur un banc d'école parmiles élèves, le secrétaire d'Etat àl'Environnement s'est fait expliquerpar le directeur de l'école lescontraintes auxquelles sontconfrontés au quotidien tant le corpsenseignant que les élèves. Luklaest situé à 2.700 mètres à l'est dupays à proximité du Mount Eve-rest. La plupart des écoliers doi-vent marcher au-delà d'une heurepour arriver à l'école située dansla vallée. L'école construite en 1957

construction de chaussées et ledrainage de caniveaux protégerontles ressources forestières et leschamps des paysans. Dans ce pro-jet l'ONGD-FNEL fournit le budgetet les conseils techniques au par-tenaire local, l'ONG Friends of San-khu.

Avant de visiter le projet environ-nemental de Sankhu, Eugène Ber-ger s'est rendu sur le site dans larégion montagneuse près de Kaka-ni où le 28 mai 2003, à l'occasiondu 50e anniversaire de la premièreascension du Mount Everest, lessummiteers du Mount Everest ontplanté des arbres.

Le projet pilote en énergierenouvelable à l'écolede Sir Edmund Hillary

Après avoir vu les deux premiersjours des projets dans le domainede la santé et de l'environnement,Eugène Berger s'est rendu le der-

Eugène Berger devant la maison d'accueil «SOS Bahini»

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ne dispose pas de suffisammentde ressources énergétiques pouralimenter par exemple les quelquesPC sur place. C'est grâce à despanneaux solaires, ainsi qu'à l'installation à biogaz qu'à l'avenirl'école pourra bénéficier d'une cer-taine autonomie énergétique. Eugè-ne Berger voit dans cette initiativeun projet environnemental avec unfort accent sur l'aspect social. Leprojet constitue un bel exemple departenariat renforcé entre une ONGluxembourgeoise et le gouverne-ment luxembourgeois. L'avantaged'une telle collaboration est queles projets peuvent se réaliser dansdes délais raisonnables.

Visite d'une maison d'accueilpour filles et jeunes femmes endétresse à Pokhara

Ce dernier jour de visite au Népalfut aussi consacré à la visite deprojets dans le domaine social. Lesecrétaire d'Etat Eugène Bergers'est rendu à Pokhara dans unemaison d'accueil pour filles et jeunesfemmes en détresse. Pokhara,située à 200 km à l'est de Kat-mandou, est la deuxième ville duNépal. Avec une population de750.000 habitants, cette ville compte 2.000 à 3.000 enfants etjeunes gens âgés de 7 à 25 ans quivivent dans la rue ou dans les bidon-villes. 66% de ces jeunes sont desfilles qui risquent de devenir vic-times de la drogue, de la prostitu-tion et du trafic sexuel vers l'Inde.

Cette maison d'accueil, dont laconstruction sera terminée en juin2004, servira de centre d'accueil à«SOS Bahini» et hébergera les fillesde la rue de Pokhara. Elles y béné-ficieront d'un accompagnementpsychologique, de soins médicauxet de cours éducatifs. La maison

Étude sur lesinterrelations entreimmigration et marché del'emploi: «Quel que soit leniveau de la croissanceéconomique, nous avonsbesoin d'immigration»

22 avril 2004

Le 22 avril 2004, Marcel Glesener,président de la Commission par-lementaire spéciale «immigration»,a remis et présenté au ministre duTravail et de l'Emploi François Bilt-gen une étude d'orientation poli-tique sur les relations à moyen età long terme entre l'immigrationd'une part et le marché de l'emploiau Luxembourg d'autre part.

En 2003, suite à la déclaration duPremier ministre Jean-Claude Junc-ker sur la situation économique,sociale et financière du pays, leministre François Biltgen avait char-gé Marcel Glesener de la réalisa-tion de cette étude. L'objectif a étéd'évaluer les potentialités et le déve-loppement futur en ce qui con-cerne l'offre et les demandes etbesoins du marché de l'emploi.

Marcel Glesener, qui a bénéficié del'appui scientifique du Sesopi-Centre intercommunautaire et del'Institut de formation sociale, arelevé d'abord la neutralité poli-tique de l'étude, élaborée en touteindépendance. Il ajouta qu'il a menéune vingtaine d'entrevues lors dela réalisation du document, notam-ment avec les différents ministèresconcernés, les entreprises jouantun rôle déterminant sur le marchéde l'emploi, les organisations patro-nales et les syndicats.

L'environnement et l'évolution éco-nomiques ont considérablement

pourra loger et nourrir 45 filles paran. Le projet est réalisé en colla-boration avec Raymond Lindlinger,responsable du projet «SOS Bahi-ni» au Népal et président de l'ONGluxembourgeoise Mettalux, qui estresponsable de l'exécution du pro-jet.

Le partenaire local est Child Wel-fare Scheme Nepal (CWSN), ONGqui a fondé à Pokhara un centre deformation professionnelle pour lesenfants de la rue ainsi que despostes de premier soin pour lesplus pauvres tels que Asha Clinic.Des accords ont été trouvés afinque les filles logées à la maisond'accueil «SOS Bahini» puissentprofiter des institutions de CWSN.

Eugène Berger a eu l'occasion devisiter la maison d'accueil «SOSBahini» où les jeunes filles sontlogées, maison louée qui est deve-nue bien trop petite, ainsi que lecentre de formation professionnelleet le chantier de la future maisond'accueil, financée par la FNEL-ONGD et co-financée par le gou-vernement luxembourgeois.

Le Népal

Le Népal est un des pays les pluspauvres et les moins développésau monde avec 42% de la popu-lation vivant en-dessous du seuilde pauvreté. Le pays ne comptepas parmi les pays cible de laCoopération luxembourgeoise,mais le gouvernement luxembour-geois y co-finance des projets decoopération initiés et réalisés parles ONG luxembourgeoises.

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changé au cours des dernièresannées et décennies, a estimé l'au-teur de l'étude. En effet, le nombrede nouveaux emplois créés auLuxembourg a diminué au coursdes trois dernières années (5.700en 2003 contre 14.000 en 2000),dit Marcel Glesener, avant d'ajou-ter que cette tendance négative nes'améliorera guère au cours desprochaines années. Marcel Glese-ner a souligné dans ce contextel'importance d'attirer davantaged'entreprises internationales auLuxembourg.

Parallèlement à la diminution d'em-plois créés, l'immigration connaî-tra aussi une stagnation, toutcomme le nombre des frontalierstravaillant au Grand-Duché, ce qui,de son côté, ne restera pas sansconséquences sur le nombre d'ha-bitants au Luxembourg.

Lors de la présentation de l'étude,Marcel Glesener a souligné l'im-

nouveaux moyens de financement,dit Marcel Glesener.

Dans son étude, Marcel Glesenerprésente plusieurs facteurs impor-tants sur l'évolution du marché del'emploi, et notamment la forma-tion professionnelle et la formationprofessionnelle continue ainsi quela politique linguistique. Il analyseégalement les tendances à la seg-mentation du marché de l'emploiet se penche sur les potentialitésde l'immigration portugaise. L'au-teur propose en outre des réflexionsconcernant les besoins du marchéde l'emploi, les modalités de l'immigration et des permis de tra-vail et l'accès des demandeurs d'asile sur le marché de l'emploi.

L'étude reprend également les effetsde l'élargissement sur le marchéde l'emploi et les flux migratoiresEst-Ouest. Dans ce contexte, Mar-cel Glesener propose de profiterde la période transitoire de deuxans (en attendant l'entrée en vigueurdu principe de la libre circulationdes hommes) pour informer lescitoyens du Luxembourg et lespopulations des nouveaux Etatsmembres sur les perspectives desmarchés de l'emploi. Il a proposéen outre de procéder en mars 2005à un premier examen des effets del'élargissement en matière d'em-ploi.

Suite à la présentation de l'étude,le ministre François Biltgen a rele-vé l'interaction étroite entre crois-sance économique, immigration etmarché de l'emploi. En matièred'immigration, il a conclu: «Quelque soit le niveau de la croissan-ce économique, nous avons besoind'immigration».

portance de l'immigration pour leLuxembourg. Le marché de l'em-ploi serait dominé aujourd'hui parles non-Luxembourgeois, a-t-il notéet à peine un tiers des travailleursseraient des résidants luxembour-geois. Marcel Glesener a rappeléque «l'expansion économique dupays n'a été possible que grâce àl'immigration». Plus de 90% de lacroissance de la population auLuxembourg aux cours des der-nières années serait dû à l'immi-gration.

Suivant cette étude sur les inter-relations entre immigration et mar-ché de l'emploi, entre 35.000 et81.000 nouveaux emplois serontcréés au Luxembourg jusqu'en2025. Le marché de l'emploi comp-tera alors entre 308.000 et 354.000travailleurs. Si l'on y ajoute le faitque l'âge de la population aug-mente, il faut s'interroger sur lefinancement de la sécurité socialeet trouver éventuellement de

François Biltgen, ministre du Travail et de l'Emploi, et Marcel Glesenerlors de la conférence de presse sur l'étude faite par ce dernier

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Déclaration dugouvernement sur lasituation économique,sociale et financièredu pays 2004

27 avril 2004

Le 27 avril 2004, le Premier ministreJean-Claude Juncker a présenté àla Chambre des députés la «Décla-ration du gouvernement sur la situa-tion économique, sociale et finan-cière du pays 2004» (voir page 138).Les points essentiels du discoursdu Premier ministre ont été:

Introduction

- Vu la cadence de l'histoire, ilest essentiel de prendre le tempsde s'adonner à la réflexion surle temps présent et le futur.

Élections législatives du 13 juin2004

- Le 13 juin est plus importantpour le pays lui-même que pourles partis politiques. C'est lerendez-vous de la politique avecla vraie puissance souveraine:le peuple luxembourgeois.

- Les Luxembourgeois doiventsavoir que le pays n'est pasgouverné par le hasard, maispar ceux qu'ils élisent.

60e anniversaire de la Libération

- Hommage aux générations dela guerre: «c'est grâce au faitqu'elles ont osé dire non, quenous avons pu rester ce quenous sommes».

- Appel aux Luxembourgeois decélébrer le 60e anniversaire dela Libération, «jour de tous lesLuxembourgeois, ceux d'hieret d'aujourd'hui».

péen en-dessous de 1% de sonPIB car «la solidarité est unevertu européenne».

- Il ne faut pas oublier que notreéconomie profite déjà aujour-d'hui de l'ouverture des mar-chés vers l'Europe centrale etde l'Est. Sans les nouveauxEtats membres et sans le com-merce avec ces derniers, notreéconomie serait moins perfor-mante qu'elle ne l'est aujour-d'hui.

- Concernant les risques liés àl'élargissement: compréhen-sion pour les soucis et les peursdes citoyens. Mais, il faut affron-ter ces peurs plutôt que de lesnourrir.

- La pression sur les salaires, dueà une plus grande compétitiondans le contexte de l'élargis-sement, sera atténuée par lefait que le gouvernement et lespartenaires sociaux suivent deprès l'évolution des chargessalariales.

- Concernant les risques de délo-calisation en raison des coûtsinférieurs, la volonté de se rap-procher des clients sur les nou-veaux marchés est compré-hensible. Si les entreprisesluxembourgeoises évitent lesnouveaux marchés, elles ris-queront des pertes d'emploisau Luxembourg. Si par contreelles profitent du potentiel desnouveaux marchés, l'économieluxembourgeoise en profiteraégalement.

- Concernant le risque du dum-ping fiscal: les entreprises s'ins-talleront là où les pressions fis-cales sont les moindres; bienque le Luxembourg ait égale-

- Rappel de la loi du 20 décembre2002 portant création d'unCentre de documentation et derecherche sur la Résistance etde la loi du 16 avril 2004 rela-tive aux enrôlés de force.

A) Politique communautaire

Élargissement de l'Unioneuropéenne

- 60 ans après la libération, le 1er

mai 2004 marquera une étapehistorique, celle de l'élargisse-ment de l'Union européenne àhuit pays de l'Europe centraleet de l'Est et à Chypre et Malte.

- L'élargissement constitue laréconciliation entre la géogra-phie et l'histoire européennes.

- Le 1er mai 2004 sera un jourpropice pour l'Europe, pour sescitoyens, pour ses nations, pourleur vie commune, pour l'inté-gration des uns aux autres, pourleur volonté de surmonter desdivergences et de lier leurs sou-verainetés nationales de tellefaçon qu'elles perdent de leurtranchant, mais qu'elles main-tiennent tout de même leurscontours légitimes.

- Les données de l'élargissement:le nombre des habitants croî-tra de 380 à 455 millions, doncde 20%, la surface européen-ne augmentera de 23 % pouratteindre 4 millions de km2, lePIB n'augmentera que de 5%.

- Des conflits de redistributiondes richesses européenness'annoncent. Or, bien que l'Eu-rope des 25 grève le budgetluxembourgeois plus que l'Eu-rope des Quinze, le Luxembourgne s'est pas allié à ceux qui veu-lent maintenir le budget euro-

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ment joué sur ce tableau, il restepartisan de socles minimauxpour la taxation des entreprises,car la compétition fiscale enEurope risque d'avoir en fin decompte des effets ruineux pourtous les Etats membres, lesanciens et les nouveaux.

- Sans vouloir louer ou dénigrerl'élargissement, il n'y a pas d'al-ternative à l'élargissement: laseule qu'il pourrait y avoir seraitle retour vers le vieux monde.

- Volonté de parvenir à une ver-sion définitive du traité consti-tutionnel avant la fin de la Pré-sidence irlandaise, même si celademande encore beaucoupd'efforts, compte tenu de lasubsistance de points de vuesfort divergents.

- Ratification de la future Consti-tution européenne par référen-dum national au Luxembourg:l'Europe est plus que l'affairede gouvernements et de par-lements, c'est l'affaire de lapopulation entière, celle d'au-jourd'hui et de demain.

- Les Luxembourgeois devronttrancher au sujet de la ques-tion si la Constitution est bonnepour l'Europe et bonne pour leLuxembourg.

- Le gouvernement reste confiantque les Luxembourgeois mon-treront lors du référendum qu'ilsont compris que l'affaire euro-péenne est toujours une affaire complexe, aux élémentscommuns et aux nuances lesplus diverses.

B) Politique internationale

Irak

Pour ce qui est de la reconstruc-tion de l'Irak, le gouvernementluxembourgeois plaide pour

- le retour aux Irakiens de l'au-torité civile et politique le plustôt possible;

- le maintien de la date du 30 juin2004 pour le transfert de sou-veraineté aux Irakiens;

- l'adoption d'une nouvelle réso-lution sur l'Irak au sein duConseil de sécurité des Nationsunies afin de tracer une voie

- Il faudra désormais payer unpeu plus pour l'Europe élargie:€ 20 par tête par an, un petitprix pour une grande paix.

Constitution européenneet référendum

- Concernant la déclaration depolitique étrangère du ministredes Affaires étrangères LydiePolfer il y a identité de vuesentre le Premier ministre et leministre des Affaires étrangères.

Monsieur le Premier ministre Jean-Claude Juncker lors de ladéclaration du gouvernment sur la situation économique,

sociale et financière du pays 2004

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internationalement encadréevers l'avenir du pays.

Proche-Orient

- Comme pour l'Irak, le gouver-nement luxembourgeois plaidepour le recours au multilatéra-lisme pour le Proche-Orient.

- Les récentes propositions israé-liennes concernant les implan-tations israéliennes en territoirespalestiniens vont dans la bonnedirection mais ne sauraientconstituer une décision unila-térale et devront être dévelop-pées par des négociations avecles Palestiniens. Il en est demême pour la question extrê-mement complexe concernantle retour des réfugiés palesti-niens.

- Il n'y aura pas de perspectivede paix entre Israéliens et Pales-tiniens tant que des groupespalestiniens remettront en causela sécurité des Israéliens pardes attentats et tant que lesIsraéliens iront presque jus-qu'aux limites du terrorismed'Etat en faisant d'assassinatscommandités par l'Etat unebanalisation du meurtre.

- La communauté internationale,l'Union européenne ainsi quela Présidence luxembourgeoisedu Conseil de l'Union euro-péenne au premier semestre2005 doivent œuvrer pouratteindre l'objectif de sécuritépour Israël et la création d'unEtat palestinien viable.

Kosovo

- Il faudra trouver une solutionsur le statut final du Kosovoavec des perspectives à longterme.

garantir une sécurité nationalemaximale.

C) Politique nationale

Économie

- Bien que l'économie luxem-bourgeoise ne jouisse pas dela robustesse des années 1990,elle reste plus performante quela moyenne européenne et dessignes de relance sont nette-ment perceptibles depuis le der-nier trimestre 2003.

- La croissance 2003 dans la zoneeuro était de 0,4%. La crois-sance de l'économie luxem-bourgeoise était supérieure à2% en 2003 en dépit de la stag-nation ou de la très faible crois-sance de nos partenaires com-merciaux principaux qui sontles trois pays voisins (Allemagne0%, Belgique 1,1%, France0,2%) et qui comptent pour60% de nos exportations.

- Bien que l'économie luxem-bourgeoise traverse une pério-de difficile, il est irresponsablede parler de stagnation ou derécession. La croissance cumu-lée des années 2002 et 2003est de 3,3%.

- Les prévisions conjoncturellesde la Commission européennepour le Luxembourg prédisentun taux de croissance de 2,4%en 2004 et supérieur à 3% en2005.

Emploi

- La croissance de l'emploi inté-rieur s'est poursuivie entre 1999et 2004. En 1999, l'emploi totalau Luxembourg était de 248.261unités. Entre 1995 et 1999 lacroissance était de 40.000 uni-

- Tant que la situation au Koso-vo ne s'améliorera pas, le gou-vernement luxembourgeoisn'organisera pas de retours for-cés de réfugiés au Kosovo, àmoins que la sécurité person-nelle des réfugiés ne soit garan-tie à cent pour cent.

Terrorisme international et sécuri-té nationale

- Le gouvernement luxembour-geois souligne son engagementactif au niveau européen enmatière de lutte contre le ter-rorisme international.

- Sur le plan national, le Luxem-bourg s'engage à couper lesvoies de financement du terro-risme international à travers laplace financière luxembour-geoise en maintenant les pro-positions gouvernementalesfaites dans le cadre du projetde loi relative à la lutte contrele blanchiment d'argent etcontre le financement du ter-rorisme.

- Il faut éviter que les mesurespréventives contre le terroris-me ne mettent en danger lesprincipes de l'Etat de droit. Ilfaut trouver un bon équilibreentre libertés individuelles etsécurité collective.

- Succès dans la lutte contre lacriminalité en 2003 grâce à uneprésence policière accrue etgrâce à une augmentation desmoyens matériels de la policegrand-ducale.

- Le gouvernement s'engage àpoursuivre sa politique de ren-forcement des effectifs auprèsdes forces de l'ordre et desautorités judiciaires afin de

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tés, entre 2000 et 2004 elle étaitde 43.207. Aujourd'hui, 291.449personnes travaillent au Luxem-bourg, une progression de 16%au total ou de 4% en moyen-ne annuelle.

- Même en 2003, année particu-lièrement difficile, la croissancede l'emploi a été de 2% auLuxembourg, contre 0,9% enmoyenne communautaire. EnBelgique et en France, l'emploia reculé de 0,5%, respective-ment de 1,1% en 2003.

- Bien que l'économie luxem-bourgeoise crée toujours plusd'emplois qu'elle n'en perd, ilest un fait que le chômage esten hausse.

- Au-delà des souffrances indi-viduelles que la perte d'unemploi peut engendrer, le gou-vernement continuera à veiller,comme les gouvernementsantérieurs l'ont fait, à ce quedes emplois soient sauvegar-dés et des solutions sociale-ment acceptables trouvées.

Arcelor

- La situation actuelle est la preu-ve que le gouvernement et lessyndicats avaient raison d'exi-ger dès la création d'Arcelorque cet instrument d'explica-tion, de dialogue et de concer-tation qu'est la tripartite soitsauvegardé.

- Actuellement, le gouvernementet les partenaires sociauxdéblayent chaque millimètre duchantier Arcelor: usine par usine,site par site, segment par seg-ment et poste par poste.

- Les mêmes négociations minu-tieuses sont en cours pour l'ave-

augmentation de 46% par rap-port à la période 1994-1999.

- 34% des investissementspublics concernent le secteurdes transports, 17% le secteurde la santé, 9% l'éducation et6% la culture.

- En moyenne, les investisse-ments publics représentententre 3 et 4% du PIB, ce quiconstitue un record en Europe.Ces taux élevés d'investisse-ments publics sont toutefoisvitaux pour l'évolution de l'éco-nomie luxembourgeoise.

- L'économie a besoin d'un cadrefiscal prévisible et adéquate-ment aménagé.

- En 2002, le gouvernement abaissé l'impôt sur les collecti-vités à 37,25%. Ce fut à l'époquejuste, mais osé. Aujourd'huic'est encore plus juste, quoiquetoujours osé.

- Mais en l'absence de cettemesure fiscale, le Luxembourgaurait pu faire une croix sur sesefforts de diversification.

- Afin de préserver la compétiti-vité de l'économie luxembour-geoise, ce taux ne devra pasêtre revu à la hausse.

Place financière

- L'accord européen sur la fis-calité de l'épargne est bien pourl'Europe et bien pour le Luxem-bourg parce qu'il protège nosintérêts et donne la prévisibili-té nécessaire aux acteurs de laplace financière.

- La place financière a pu se diver-sifier grâce à de nouvelles loissur les fonds d'investissement,les professionnels du secteur

nir du site de Dudelange, le ber-ceau de la sidérurgie luxem-bourgeoise.

- € 350 millions seront investispar Arcelor au Luxembourg,mais le gouvernement veutconnaître toutes les consé-quences sociales de cetterestructuration.

- Arcelor ne licenciera pas un seulouvrier, employé ou cadre. Lesmécanismes de la préretraitejoueront pleinement leur rôle.

Diversification économique

- L'exemple d'Arcelor montre,une fois de plus, la nécessitéde la poursuite des efforts dugouvernement pour une plusgrande diversification écono-mique du Luxembourg.

- Le gouvernement a mis l'ac-cent sur l'implantation de nou-velles activités et la promotionde nouveaux investissements.

- En 5 ans, 58 nouvelles activi-tés ont pu démarrer au Luxem-bourg qui ont créé 1.920 nou-veaux emplois et généré desinvestissements à hauteur de€ 604 millions.

- Le secteur industriel s'est agran-di de 37 entreprises et de 2.385emplois, portant le nombre totald'entreprises dans ce secteurde 146 en 1999 à 183 aujour-d'hui, avec un emploi total de15.892 unités.

Cadre budgétaire et fiscal

- L'économie a besoin d'un tauxélevé d'investissements publics.Au cours de cette législature,le gouvernement a alloué €

2,720 milliards de crédits auxinvestissements publics. Une

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financier, la fiducie, le trace com-mun, la titrisation et les SICAV.

- La Luxembourg School ofFinance, qui a été créée pen-dant cette législature, est unnouveau pilier de la place finan-cière.

Université du Luxembourg

- L'Université du Luxembourgaura des effets bénéfiques surl'économie luxembourgeoise,notamment en ce qui concer-ne la recherche.

- Les investissements dans larecherche publique ont été unedes grandes priorités de ce gou-vernement.

Kyoto

- Il a fallu se rendre à l'évidencequ'il ne sera pas possible deréduire les émissions de CO2au Luxembourg de 28% par leseul effort national.

- Des augmentations massivesdu prix des carburants auraientdes conséquences écono-miques et financières lourdes,sans pour autant réduire lesémissions de CO2 qui se délo-caliseraient tout simplement.

- La Chambre des députésconnaît le problème et devraassumer ses responsabilités.

- Le gouvernement est prêt àcréer un Fonds de protectiondu climat afin d'accompagner

- Les crédits alloués aux fins dela recherche ont quadruplé entre1999 et 2004 pour atteindreaujourd'hui € 41 millions.

- En combinaison avec les fondsque l'État met à disposition dela recherche dans le secteurprivé, le Luxembourg atteindraen 2005 son objectif de 0,3%du PIB de fonds pour larecherche. 450 chercheurs tra-vaillent aujourd'hui au Luxem-bourg.

- Ces efforts devront se pour-suivre dans les années à venir,notamment pour rattraper leretard européen face aux États-Unis d'Amérique.

La Chambre des députés était réunie au grand complet pour cette déclaration annuelle du gouvernement

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financièrement les consé-quences de la réduction et dela compensation.

Artisanat et PME

- L'artisanat évolue bien auGrand-Duché. Dans ce secteur,le nombre des emplois aug-mente régulièrement. 54.342personnes sont occupéesaujourd'hui dans 4.171 entre-prises. Un tiers des emploiscréés en 2003 doit être attribuéà ce secteur, qui a représenté10% du PIB en 2003.

- Pour éviter des difficultés dansle secteur des travaux souter-rains, le gouvernement exami-nera prochainement les possi-bilités d'intervention avec lesreprésentants du secteur.

- Dans le secteur du bâtiment,les mesures fiscales spécifiquesintroduites en 2003 serontreconduites en 2005. Le gou-vernement issu des électionsdu 13 juin 2004 devra veiller parailleurs à l'application de l'im-pôt sur la spéculation foncière.

- Le gouvernement réduira lescharges administratives quiincombent aux petites etmoyennes entreprises (PME),en particulier du côté des admi-nistrations relevant du ministè-re des Finances.

- La charge administrative pourle secteur financier sera égale-ment réduite.

Chômage et formation profes-sionnelle continue

- Entre mars 2003 et mars 2004,le nombre de salariés a égale-ment progressé (+5.273). Sicette évolution se maintenaittout au long de l'année 2004,

- Les Luxembourgeois au chô-mage souffrent également deleur manque de qualifications.Comme pour les Portugais, ilsétaient expérimentés pour untravail précis, mais n'ont pasles compétences nécessairespour occuper d'autres emploiscréés.

- La réponse au problème de l'in-adéquation entre l'offre et lademande sur le marché de l'em-ploi réside dans la formationprofessionnelle continue. Lespersonnes au chômage doiventrester ou devenir employables.Les mesures de FPC sontnécessaires pour réduire ladurée d'un éventuel chômage.

- Longtemps négligée au Luxem-bourg, la formation continues'est considérablement déve-loppée depuis l'entrée envigueur de la loi du 22 juin 1999.En 2002, 18% des travailleursont suivi une mesure de FPC(moyenne UE: 13%). La parti-cipation financière de l'Etat auxmesures de formation s'est éle-vée entre 2000 et 2002 à € 43millions.

- Côté éducation, l'école doits'ouvrir davantage aux élèvesétrangers, notamment en adap-tant le régime linguistique cor-respondant à leurs aspirationsprofessionnelles. Le nombred'élèves étrangers inscrits dansl'enseignement secondaire clas-sique a déjà augmenté pendantl'année scolaire 2003/2004 (de14 à 21%). Ces élèves ont plusde chances sur le marché del'emploi.

- Entre 1999 et 2004, le person-nel de l'administration de l'Em-ploi a été renforcé. En février

le nombre d'emplois créés seraitsupérieur qu'en 2003.

- La situation sur le marché del'emploi s'améliore. Ce constatest confirmé par les dernierschiffres relatifs au chômage, quia diminué en février 2004 de2,2% et en mars de 1,8%. Avec4,3%, le taux de chômagedemeure le taux le plus bas enEurope, mais néanmoins «tropélevé pour le Luxembourg».

- Le plein emploi demeure le butdu gouvernement. Au sein d'uneéconomie moderne commecelle du Luxembourg, ce pleinemploi correspond à un tauxde chômage inférieur à 3%.

- Malgré cette situation expan-sive sur le marché de l'emploi,le chômage ne diminue pasassez au Grand-Duché. En effet,la création d'emplois ne se tra-duit pas forcément par uneréduction du chômage. Ainsi,sur les 1.563 emplois créés enmars 2004, deux tiers ont étéoccupés par des frontaliers. Deplus, 938 offres d'emplois sontrestées vacantes.

- Concrètement, 65% des per-sonnes au chômage sont desétrangers résidant au Luxem-bourg, dont majoritairement desPortugais. Et 80% des Portu-gais au chômage n'ont pasassez de qualifications. Dèslors, les postes vacants sontoccupés par les frontaliers, quisont mieux qualifiés.

- La situation sur le marché del'emploi se caractérise ainsi parune demande considérable detravailleurs qualifiés, alors queles personnes au chômage nesont pas assez qualifiées.

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2004, les 153 employés del'ADEM ont organisé 3.015mesures en faveur de l'emploi.

- Le chômage doit être combat-tu par le travail. Dès lors, leschômeurs doivent être occu-pés par des mesures de pla-cement pour devenir ou resteremployables. L'augmentationde l'employabilité des chômeurscréera des salariés qui ne serontpas perdus sur le marché del'emploi en cas de chômage.

- Toutes les mesures de place-ment seront renforcées, toutcomme le personnel du servicede placement de l'ADEM.

- L'ADEM seule ne pourrarésoudre le problème du chômage. Chômage et pleinemploi ne sont pas la seule char-ge de l'Etat. Tout le monde doitse sentir concerné par la pro-blématique.

- A commencer par les personnesau chômage, qui doivent clai-rement afficher la volonté pourrester employable et accepter,le cas échéant, un emploi moinsbien rémunéré. Elles doivent enoutre s'engager activement poursortir du chômage. Pour favo-riser cet engagement person-nel, le ministre du Travail et del'Emploi accordera une primed'encouragement à tous ceuxqui ont trouvé un emploi de leurpropre initiative.

- Les entreprises doivent recou-rir davantage aux instrumentsexistant en matière de politiquede l'emploi. L'Etat de son côtéest prêt à supporter une partiedes charges dues à la réduc-tion du temps de travail, si celle-

œuvre de l'agenda européende réforme, il faut éviter de suivreles exemples de l'étranger. Lechômage ne peut pas être réduiten diminuant les indemnisa-tions aux chômeurs ou en déchi-quetant le droit du travail.

Politique budgétaire et pacte destabilité

- Les chiffres clé du budget 2003.pendant cette période, l'Etat adépensé au total € 6,48 mil-liards, ce qui signifie un plus de136 millions de ce qui avait étéinitialement prévu.

- «Nous avons pu investir ces 136millions dans des projetssociaux et économiques parceque nos recettes ont dépasséde € 212 millions le niveau quenous nous étions fixé endécembre 2002».

- Les baisses de l'impôt sur lescollectivités et de la taxe d'abon-nement ont pu être compen-sées par un surplus du côté del'impôt sur le revenu et sur lafortune ainsi que de la taxe surla valeur ajoutée.

- Les réserves budgétaires ontaugmenté de € 1,7 milliard en1999 à 3 milliards en 2003. Pen-dant cette période, la dettepublique est passée de € 700à € 400 millions.

- Malgré les difficultés conjonc-turelles en Europe et au Luxem-bourg, et malgré le niveau élevédes investissements et lesréformes fiscales entrées envigueur en 2001 et 2002, tousles budgets mis en œuvre parle gouvernement en fonctionétaient en équilibre.

ci permet d'éviter des licencie-ments.

- En général, la société doit réus-sir à mieux combiner vie fami-liale, vie professionnelle et école.Au sein d'une telle société pour-rait se mettre en place un mar-ché de l'emploi capable d'ac-cueillir davantage de personnesrésidentes au Luxembourg.

- Le congé parental suit cettedirection et constitue un grandsuccès. De plus, le nombre deplaces dans les crèchesconventionnées doit être aug-menté, tout comme les entre-prises devraient égalementmettre en place davantage decrèches. L'école à plein tempsconstitue un autre moyen pou-vant combiner école, famille etvie professionnelle.

Processus de Lisbonne

- Jusqu'en 2010, l'agenda deréforme du processus de Lis-bonne doit être mis en œuvreau Luxembourg. Une révisionà mi-parcours aura lieu sousPrésidence luxembourgeoise.Cette révision sera préparée parun groupe d'experts présidépar l'ancien Premier ministrenéerlandais Wim Kok. Le direc-teur général de la société SESGlobal, Romain Bausch, faitégalement partie de ce grou-pe.

- Pour réaliser les objectifs duprocessus de Lisbonne le gou-vernement doit travaillerensemble avec les autres par-tenaires: la Chambre des dépu-tés, la tripartite ou encore leConseil économique et social.

- Dans le cadre de la lutte contrele chômage et de la mise en

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- Réforme du pacte de stabilitéet de croissance qui lie les 12États membres de la zone euro:le fait que les investissementsfinancés par la voie des réservesbudgétaires soient attribuéssans nuances aux dépensesbudgétaires est un non-senscontraire à une politique bud-gétaire pluriannuelle correcte.Le gouvernement plaide parailleurs en faveur d'une appli-cation cyclique du pacte de sta-bilité. En temps de stagnationéconomique, les pays de la zoneeuro devraient disposer de lapossibilité d'augmenter leursdépenses afin de soutenir lacroissance.

- Afin de ne pas lancer de mau-vais signal aux marchés finan-ciers, cette réforme ne devraitpourtant pas être entamée avantque chaque pays membre nerespecte les dispositionsactuelles du pacte. En princi-pe, les discussions y relativespourraient commencer sousPrésidence luxembourgeoisedu Conseil de l'Union euro-péenne en 2005.

Bénévolat, éducation et aména-gement du territoire

- Le gouvernement se déclare enfaveur d'un débat général surles problèmes de financementet de recrutement de bénévolespour l'année 2005. Le rempla-cement des 2150 volontairesde la Protection civile par desprofessionnels engendrerait descoûts annuels de l'ordre de €30 millions.

- Concernant les plaintes dépo-sées par des parents d'élèves

Le ministre de l'Économieà l'ouverture officielle dela 83e Foire de printemps

8 mai 2004

L'ouverture officielle de la 83e édi-tion de la Foire internationale deprintemps de Luxembourg a eu lieule 8 mai 2004. A cette occasion, leministre de l'Economie Henri Gre-then a prononcé le discours d'ou-verture (voir page 155). «ll n'y a derichesse économique qui ne vien-ne de l'entreprise. A nous de veillerque cette vérité garde toute savaleur», a notamment déclaré leministre. En présence du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse ainsique de nombreuses personnalitésdu monde économique, culturel etpolitique, le ministre a ainsi dres-sé le bilan de la situation écono-mique et de la compétitivité duGrand-Duché.

Elargissement de l'UE, déplace-ment des pôles de croissance versl'Asie, ouverture des marchés natio-naux à la concurrence étrangère,restructuration d'Arcelor ont figu-ré parmi les sujets évoqués.

devant les tribunaux, le gou-vernement estime que les pro-blèmes inhérents à l'écoledevraient être tranchés dans lecadre de l'école, et non devantles tribunaux.

- Le projet de concept intégré dudéveloppement spatial et destransports (Integratives Ver-kehrs- und Landesentwick-lungskonzept, IVL) est le plusgrand défi qui se pose au payset à la politique dans les décen-nies à venir. Les questions ycontenues touchent aux pro-blèmes fondamentaux duGrand-Duché. Les réponses àces questions ne pourraient pasêtre décrétées d'en haut, maisdevraient découler d'un largedébat national sur l'avenir dupays, débat qui devrait per-mettre à tout individu de prendrela parole. «Au lieu de mener lesdébats, ceux qui gouvernentdevraient plutôt tendre l'oreilleet discuter avec les citoyens».Il s'agit de relever ces défis dansl'intérêt des générations futures.

M. Grethen lors de l'ouverture de la Foire de printemps

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Visite de S.A.R. leGrand-Duc et desministres Lydie Polferet Charles Goerensau Kosovo

19 mai 2004

S.A.R. le Grand-Duc s'est rendu le19 mai 2004 pour une troisièmevisite au Kosovo. Il était accom-pagné de Lydie Polfer, Vice-Pre-mier ministre et ministre des Affairesétrangères, de Charles Goerens,ministre de la Défense, ainsi quedu chef d'État-major de l'Arméeluxembourgeoise, Nico Ries.

À Pristina, la délégation luxem-bourgeoise a rencontré le repré-sentant spécial adjoint du Secré-taire général de l'ONU (RSSG),Charles H. Brayshaw, pour unéchange de vues sur la situationactuelle au Kosovo qui est sousprotectorat onusien depuis 1999.

Les discussions ont porté essen-tiellement sur le développementpolitique et économique, la luttecontre le crime organisé ainsi quesur les élections générales au Koso-vo, prévues pour le 23 octobre 2004.

Le rôle du détachementluxembourgeois au Kosovo

Après cette entrevue, le chef d'État et sa délégation se sont ren-dus au camp du Belvedere près deMitrovica où est installé, depuis lemois d'octobre 2003, le contingentBELUKOS. Ils y ont été accueillispar le général de Brigade XavierMichel de l'armée française, com-mandant de la Multinational Bri-gade Northeast (MNB NE) ainsi quepar le commandant du bataillonfrançais (BATFRA), le colonel Hau-tecloque-Raysz pour un briefing

lors des manifestations d'étudiantsalbanais de la mi-mars au Kosovoet plus particulièrement à Mitrovi-ca. Ces manifestations, qui avaientcommencé dans le calme, ont évo-lué vers des actions brutales entrela communauté albanaise et la com-munauté serbe du Kosovo. Suiteà ces actions, les trois pelotonsbelges et le peloton luxembour-geois ont été très vite déployés surle terrain où le peloton luxem-bourgeois avait pour mission d'ex-traire des villageois serbes. Le bilandes émeutes fut très lourd. Plu-sieurs personnes furent tuées, il yeut des centaines de blessés, desmaisons mises à feu et grandnombre d'églises et de monastèresfurent endommagés, voire détruits.

Rencontre avec les soldatsluxembourgeois

C'est le lieutenant en 1er GeorgesCampill, commandant du 13e déta-chement luxembourgeois de laKFOR (KFOR XIII/15), qui a accueilliensuite S.A.R. le Grand-Duc et sa

sur la situation actuelle sur le ter-rain.

Le contingent BELUKOS est com-posé d'un élément de comman-dement et d'appui et d'une com-pagnie à trois pelotons, dont lepeloton luxembourgeois. Sa zoned'opération se situe au Nord-ouestdu Kosovo dans le secteur dubataillon français.

Lors du briefing, les représentantsde l'armée française ont toutd'abord tenu à remercier S.A.R. leGrand-Duc pour sa visite au Bel-vedere «qui constitue un supportsans pareil pour toutes les troupesdéployées sur le terrain». Se disanttrès heureux de pouvoir accueillirla plus haute autorité nationale d'uncontingent, ils ont souligné avecbeaucoup de fierté le profession-nalisme, l'engagement et le com-portement exemplaire du contin-gent luxembourgeois lors desémeutes du 17 mars 2004.

En effet, le détachement luxem-bourgeois a joué un rôle important

S.A.R le Grand-Duc, Mme Lydie Polfer et M. Henri Grethenavec le général de brigade de l'armée française Xavier Michel

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délégation près de l'église de SaintSava où le contingent luxembour-geois assure, depuis les récentesémeutes, une mission de sécuri-sation de la zone afin de maintenirun environnement sûr. Le chef d'État y eut l'occasion de discuteravec les soldats luxembourgeoisde leurs expériences acquises surle terrain et du rôle de leurs mis-sions.

Après le déjeuner offert par les sol-dats luxembourgeois en l'honneurde leurs hôtes, S.A.R. le Grand-Duc et le ministre Charles Goerensont rencontré sur le site du quar-tier général de la KFOR, le com-mandant en chef de la KFOR, lelieutenant-général Holger Kam-merhoff, pour un échange de vues.

«La KFOR a repris le contrôle», a évalué ce dernier la situationactuelle, en ajoutant qu'il faudraitencore du temps pour avoir à nou-veau un environnement sûr. Des

unies dans sa déclaration du 12décembre 2003, ont été abordéslors de ces entretiens avec les dif-férents responsables politiques.

A l'issue de ses entretiens poli-tiques, le chef de la diplomatieluxembourgeoise ne s'est pas mon-tré trop optimiste quant à l'avenirimmédiat du Kosovo. Malgré lesefforts considérables depuis 1999,la situation économique reste pré-caire. La relance économique estinexistante. Le produit intérieur brut(PIB) dépend largement de la com-munauté internationale et descontributions de la diaspora. Lerevenu par habitant demeure aussiun des plus bas en Europe. A Mitro-vica, par exemple, on enregistremême un taux de chômage de 80%parmi les jeunes.

Cette situation économique catas-trophique nuit considérablementau climat en général au Kosovo.C'est cette grande insatisfactionqui fut à la base des événementsde la mi-mars, a tenu à préciserLydie Polfer à l'issue de son entre-vue avec le Premier ministre koso-vare albanais Barjam Rexhepi. Cedernier a par contre rassuré le Vice-Premier ministre luxembourgeoisà sa demande, que son gouverne-ment veillera à ce que les maisons,églises et monastères endomma-gés et détruits soient reconstruitsd'ici la fin de l'année.

Alors que ces événements ont gra-vement nuit à l'image du gouver-nement en place, le Premier ministrekosovare albanais sait parfaitementcombien il sera difficile de rétablirà nouveau la confiance entre lesdeux communautés, a soulignéLydie Polfer.

Après sa rencontre avec le repré-sentant kosovare serbe, le Vice-

efforts considérables devraientencore être fournis pour stabiliserla situation. Ceci ne pourrait se faireque par un renforcement de la KFORa tenu à préciser le lieutenant-géné-ral Holger Kammerhoff, notammentpour répondre aux défis auxquelssont confrontés quotidiennementles troupes sur le terrain.

Les entretiens politiques

Le Vice-Premier ministre et ministredes Affaires étrangères Lydie Pol-fer a eu, de son côté, des pour-parlers avec le Premier ministreBarjam Rexhepi et le représentantde la coalition serbe pour le retour(Povratak) Dragisa Krstovic.

La situation politique et écono-mique du Kosovo, la relation entrele Kosovo et l'Union européenneainsi que la mise en œuvre du Koso-vo Standards Implementation Plan(KSIP), qui fut approuvé par leConseil de sécurité des Nations

Entrevue de Mme le Vice-Premier ministre Lydie Polfer avec M.BarjamRexhepi, Premier ministre au Kosovo

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Premier ministre luxembourgeoisfut confirmé dans son opinion ets'est dit très pessimiste quant à unrétablissement d'une atmosphèresaine avant les prochaines élec-tions. Depuis la mi-mars 2004, leshommes politiques kosovaresserbes ont une attitude très réti-cente envers le gouvernement enplace et refusent toute collabora-tion.

«Ce dossier sensible préoccuperala future Présidence luxembour-geoise de l'Union européenne», aconclu Lydie Polfer étant donnéque mi-2005 demeure la date d'éva-luation du respect du concept«normes avant statut» qui vise àévaluer les progrès réalisés dansune série de domaines clés. Cen'est que lorsque ces normes aurontété respectées que la discussionsur le statut final du Kosovo pour-ra être envisagée.

luxembourgeois et de rechercherles informations requises pour lasauvegarde de la sécurité exté-rieure de l'État luxembourgeois etdes États alliés. Le champ d'actiondu service s'étendra désormais àla sécurité intérieure et couvrira lasécurité tout court du pays et despays alliés.

Il est également prévu que le Ser-vice de renseignement opère enamont, d'une manière préventive,sans interférer avec les activités dela Police et qu'il coopère avec lesautorités policières, judiciaires etadministratives nationales ainsiqu'avec les organes de renseigne-ment et de sécurité étrangers.

Afin d'atteindre cet objectif, serainstitué un comité interministériel,composé du Premier ministre, duministre des Affaires étrangères,du ministre de la Justice et duministre ayant dans ses attributionsla Police grand-ducale, avec pourmission de coordonner les activi-tés du Service de renseignementet des services de police. En appli-cation de la loi relative à la classi-fication de pièces et aux habilita-tions de sécurité, le SRE deviendral'Autorité nationale de sécurité,habilitée à procéder à des enquêtesde sécurité.

La nouvelle loi prévoit que le ser-vice accède à différentes banquesde données existant dans certainesadministrations publiques et metteen place ses propres bases de don-nées, le tout dans le respect de lalégislation sur la protection desdonnées nominatives. L'accès duSRE aux informations requises dansle cadre de ses enquêtes de sécu-rité est précisé dans la loi relativeà la classification de pièces et auxhabilitations de sécurité. Un régi-

Vote de la loi portantorganisation du Servicede renseignement del'État à la Chambre desdéputés

19 mai 2004

Le 19 mai 2004, la Chambre desdéputés a adopté la loi portant orga-nisation du Service de renseigne-ment (SRE) de l'État.

La nouvelle loi a pour objet d'adap-ter, en les étendant, les missionsdu Service de renseignement et lesmoyens mis à sa disposition, touten prévoyant un contrôle accru surles activités du SRE, par l'institu-tion d'un nouveau contrôle parle-mentaire.

Jusqu'à présent, le Service de ren-seignement avait pour mission d'as-surer la protection des secrets liésà la sécurité extérieure de l'État

Le lieutenant en 1er Georges Campill explique à S.A.R le Grand-Duc etaux membres du gouvernement les missions du poste d'observation

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me de protection des sources d'in-formation du SRE est égalementinstauré.

En ce qui concerne les moyenshumains mis à disposition du SRE,la loi innove en ce que le SRE auradésormais son propre cadre du per-sonnel, et en ce qu'il recrutera àl'avenir non seulement de façoninterne à l'administration, mais aussipar voie d'examens-concours, lenombre total des effectifs étant pro-gressivement augmenté pouratteindre en fin de compte un pla-fond de 60 unités. La loi innove surun point fondamental en prévoyantque les activités du SRE soientdésormais soumises au contrôled'une Commission de contrôle par-lementaire composée des prési-dents des différents groupes poli-tiques de la Chambre.

La Commission de contrôle parle-mentaire pourra contrôler aussi bienl'activité générale du SRE que desdossiers spécifiques. Elle pourrase faire assister par des experts.Le directeur du SRE devra pério-diquement faire rapport à la Com-mission de contrôle. Le Premierministre informera la Commissiondu détail du budget mis à disposi-tion du SRE. La Commission seraégalement informée au sujet de lasurveillance et du contrôle, par leSRE, des télécommunications etde la correspondance tels que pré-vus par le Code d'instruction criminelle. La Commission decontrôle soumettra chaque annéeun rapport d'activité à la Chambredes députés.

Tandis que les entreprises de l'Ho-reca et le secteur des transportsont connu une année difficile, lesecteur financier a pu améliorer sonrésultat grâce à la reprise des mar-chés financiers et à la réduction deses frais généraux.

Hausse continuedu taux de chômage

Bien que l'activité économique aitrepris au cours de l'année 2003, lemarché de l'emploi ne s'est guèreremis du ralentissement écono-mique des années 2001 et 2002.Ainsi, l'emploi intérieur net ne devraitaugmenter que de 2,1%. La haus-se du chômage se poursuit, quoi-qu'à un rythme moins accéléré, àpartir du deuxième semestre 2003,la moyenne annuelle étant de 3,8%.

Pour ce qui est de l'évolution desprix et salaires, l'année 2003 a étémarquée par une tendance au ralen-tissement, l'inflation et le coût sala-rial moyen ayant atteint des tauxde croissance respectifs de l'ordrede 1,9%.

Rapport annuel surl'économieluxembourgeoise:reprise en 2003,perspectives amélioréespour 2004 et 2005

24 mai 2004

Le ministre de l'Économie, HenriGrethen, a assisté le 24 mai 2004à la présentation du rapport éco-nomique annuel 2003 et des pré-visions économiques pour 2004 et2005 par le Statec.

D'après les données statistiques,les estimations pour 2003 font étatd'une évolution plus favorable del'économie luxembourgeoise quecelle prévue en automne 2003, lePIB devant atteindre un taux decroissance de l'ordre de 2,1%. Auniveau des différentes branchesd'activité, le commerce, l'industrieet la construction ont constitué despiliers solides de la croissance en2003, tandis que le commerce apu profiter pendant cette périodede son ouverture sur l'extérieur.

Le directeur du Statec, Serge Allegrezza, et le ministre de l'Économie,Henri Grethen, lors de la présentation du rapport annuel sur l'économie

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Chroniquesd’actualité

Bulletin d’information et de documentation

Optimisme pour 2004 et 2005

Suite à la reprise économique quis'est affirmée au niveau interna-tional depuis l'automne 2003, leStatec se dit résolument optimistepour les années 2004 et 2005. Untaux de croissance du PIB de l'ordrede 2,5% est prévu pour l'année2004, celui de l'année 2005 devantmême atteindre 3,5%. Cependant,des incertitudes subsistent quantà la durabilité de la croissance mon-diale et quant à la force de la repri-se en Europe.

Cette reprise économique n'estpourtant pas accompagnée par uneamélioration du marché du travail.En effet, le Statec prévoit une aug-mentation de l'emploi intérieur del'ordre de 1,6% pour les années2004 et 2005, après un taux decroissance de 2% en 2003. Le chô-mage continuerait à augmenterpour atteindre un taux de 4,3%pour l'année 2004 et de 4,5% en2005.

Le Statec prévoit par ailleurs unecroissance du coût salarial moyende 1,9% en 2004 et de 2,5% en2005. L'accélération en 2005 seraitdue notamment à l'échéance de laprochaine tranche indiciaire, pré-vue pour fin 2004.

Marie-Josée Jacobsprésente les actionsvisant à la mise en placed'une cultured'accessibilitéau Luxembourg

25 mai 2004

La ministre de la Famille, de la Soli-darité sociale et de la Jeunesse,Marie-Josée Jacobs, a présenté le

Le concept comprend par ailleursdeux labels d'accessibilité liés parune approche commune, mais agis-sant sur différents terrains.

Ainsi, le label EureWelcome vise àpromouvoir l'accessibilité sur leplan national en recherchant uneextension sur la Grande Région ettouche, entre autres, les secteurstouristique, culturel et sportif. Il peutêtre attribué à tout site où l'acces-sibilité du cadre bâti n'est pas enco-re garantie, mais où la forme del'accueil et l'assistance peuventcompenser le manque d'accessi-bilité. Le deuxième label, appeléAccessiblePlus, vise à sensibiliserles promoteurs privés afin que leurconstructions respectent les cri-tères d'accessibilité. Le contrôle etl'attribution de ces deux labels sontassurés par le service Info-Handi-cap, conventionné avec le minis-tère de la Famille, de la Solidaritésociale et de la Jeunesse.

25 mai 2004 une série de mesuresvisant à assurer l'accès aux ser-vices ouverts au public afin degarantir l'égalité des chances et lapleine participation à l'ensembledes citoyens, y compris les per-sonnes en situation de handicap.

Sur demande du ministère et surbase de la loi du 29 mars 2001 por-tant sur l'accessibilité des lieuxouverts au public, les associationsInfo-Handicap et Adapth ont éla-boré un concept national concer-nant la mise en place de l'acces-sibilité au Grand-Duché. Ce conceptprévoit notamment la mise en placesystématique de l'accessibilité pardes professionnels dans lesdomaines de l'information et de laformation, le «monitoring politique»par un groupe de pilotage coor-donné par le ministère ainsi que lavalidation de la procédure par leConseil national des personneshandicapées.

La ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse,Marie-Josée Jacobs, présente une série de mesures visant à assurerl'accès aux services ouverts au public, y compris les personnes ensituation de handicap

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Chroniquesd’actualité

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

La ministre de la Famille a aussiprésenté un guide d'hôtels et derestaurants accessibles à tous. Ils'agit là d'une brochure touristiquebilingue qui a été réalisée grâce àla collaboration entre la Sarre, leLuxembourg, l'ADAC de la Sarreet Info-Handicap et qui vise à pro-mouvoir la mobilité des personnesen situation de handicap.

Dans le cadre de la politique gou-vernementale en faveur des per-sonnes âgées, Marie Josée Jacobsa par ailleurs signalé la parutiond'une brochure éditée par le minis-tère de la Famille, de la Solidaritésociale et de la Jeunesse et regrou-pant les différentes mesures déve-loppées au bénéfice des personnesâgées.

Luc Frieden signel'initiative de cinq Étatsmembres de l'Unioneuropéenne en matièrede coopération renforcéecontre le terrorisme

28 mai 2004

Les ministres de la Justice, res-pectivement de l'Intérieur de l'Al-lemagne, de l'Autriche, de la Bel-gique, des Pays-Bas ainsi que, pourle Luxembourg, le ministre de laJustice Luc Frieden, ont signé le28 mai 2004 à Bruxelles une décla-ration commune visant à renforcerla coopération entre leurs pays res-pectifs dans la lutte contre le ter-rorisme, la criminalité organisée etl'immigration illégale.

Les cinq pays concernés entendentainsi mettre rapidement en œuvre,au niveau régional, les engagementspris au niveau européen en matiè-

l'échange d'informations et dedonnées;

- d'examiner la manière dont leprofilage peut contribuer à larecherche de terroristes;

- de mettre en place un méca-nisme d'échange d'informa-tions en matière de faux docu-ments;

- d'élargir leur coopération enmatière de retours communsd'immigrants illégaux et

- d'intensifier la coopération poli-cière par le biais de patrouillescommunes et de la transmis-sion d'informations policières.

Luc Frieden caractérise le renfor-cement de la coopération de pri-mordial

Face à la presse internationale, leministre Luc Frieden a déclaré que,dans un espace sans frontières inté-rieures, un renforcement de lacoopération policière et judiciaireentre pays limitrophes est primor-

re de sécurité intérieure. Lesministres ont invité les autres Étatsmembres de l'Union européenne àse joindre à leur initiative.

Base d'une future convention

La déclaration commune retient lesprincipes de base d'une futureconvention qui est en cours d'éla-boration. Les ministres ont décidéde finaliser le texte dans les moisà venir.

Pour mieux lutter contre la crimi-nalité de façon concrète, lesministres ont notamment conve-nu:

- d'optimiser la transmission deprofils d'ADN de délinquants;

- d'accélérer l'échange d'em-preintes digitales de délin-quants;

- de coopérer de manière plusétroite en vue d'assurer le bondéroulement de grands évène-ments internationaux par

Luc Frieden lors de la cérémonie de signature, en compagnie desministres belge et allemand de l'Intérieur, Patrick Dewael et Otto Schily

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Chroniquesd’actualité

Bulletin d’information et de documentation

dial pour lutter efficacement contrela criminalité.

Dans ce contexte, le ministre luxem-bourgeois a rappelé qu'une destâches fondamentales de l'État estd'assurer la sécurité de ses citoyenset que dans le contexte européen,cela doit se traduire par une coopé-ration très étroite entre les servicescompétents des différents pays.Pour le ministre Frieden, dans lalutte contre le terrorisme, la crimi-nalité organisée et l'immigrationillégale, plus d'Europe veut dire plusde liberté et plus de sécurité pourles citoyens.

Les élections législativeset européennes auLuxembourg

13 juin 2004

Le 13 juin 2004 ont eu lieu au Luxem-bourg les élections législatives etl'élection des représentants duLuxembourg au Parlement euro-péen.

Pour les élections législatives, 7listes complètes ont présenté leurscandidats dans les circonscriptionsdu Sud, de l'Est et du Centre, tan-dis que la circonscription du Nordaura connu une liste concurrentesupplémentaire (FPL). En ce quiconcerne les élections euro-péennes, 7 listes ont présenté leurscandidats respectifs aux électeurs(CSV, LSAP, DP, Déi Gréng, ADR,Déi Lénk, KPL).

Le Centre informatique de l'Etat etle Service information et presse ontélaboré un site Internet pour com-muniquer les résultats le jour desélections, ceci aussi bien aux

sièges pour le Parti chrétien-social,1 siège pour le Parti ouvrier socia-liste luxembourgeois, 1 siège pourle Parti démocratique et 1 siègepour les Déi Gréng.

Après les élections législatives du13 juin 2004, Son Altesse Royalele Grand-Duc a chargé Jean-Clau-de Juncker, Premier ministre,ministre d'Etat du gouvernementsortant, de la formation du nou-veau gouvernement en date du 15juin 2004.

Au lendemain des élections, le 14juin 2004, le Premier ministre, a pré-senté, selon les usages, la démis-sion du gouvernement au chef d'État. Selon le communiqué duMaréchalat de la Cour, S.A.R. leGrand-Duc, « au regard des impor-tantes échéances européennes, a

médias qu'au grand public(www.elections.public.lu).

Le Parti chrétien-social, qui avait19 sièges à la Chambre des dépu-tés après les élections de 1999, aobtenu 24 sièges et a donc aug-menté son capital de 5 sièges. LeParti ouvrier socialiste luxembour-geois, qui avait 13 sièges, en a obte-nu 14 et a donc gagné 1 siège. Enrevanche, le Parti Démocratique aperdu 5 sièges. Il est tombé de 15à 10 sièges. Le ADR quant à lui aperdu 2 sièges et est tombé de 7à 5 sièges à la Chambre des dépu-tés. Les Déi Gréng ont gagné 2sièges et sont passés de 5 à 7sièges et finalement les Déi Lénkont perdu leur seul et unique siège.

Les élections européennes ontdonné les résultats suivants: 3

Le Premier ministre informe la presse que S.A.R le Grand-Duca demandé au gouvernement actuel de rester en fonctionjusqu'à sa nouvelle formation

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Chroniquesd’actualité

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

demandé au gouvernement de res-ter en fonction et d'expédier parailleurs les affaires courantes jus-qu'à la formation d'un gouverne-ment».

Dans la matinée du 15 juin 2004,S.A.R. le Grand-Duc a reçu enaudience successivement le pré-sident sortant de la Chambre desdéputés, Jean Spautz, le présidentdu Conseil d'État, Pierre Mores,ainsi que les présidents des partispolitiques représentés à la Chambredes députés, François Biltgen, LydiePolfer, Jean Asselborn, FrançoisBausch, Robert Mehlen et AndréHoffmann.

Le 21 juin, Jean-Claude Juncker arencontré successivement lesreprésentants des partis Déi Gréng,LSAP et DP pour des réunions deconsultation en vue de la forma-tion du nouveau gouvernement.

Le 22 juin, Jean-Claude Juncker ade nouveau reçu une délégation duLSAP pour une brève entrevue.

Dans le cadre de la mission que luia confiée S.A.R. le Grand-Duc envue de la constitution du nouveaugouvernement, Jean-Claude Junc-ker a été reçu à sa demande par lechef d'État le 25 juin au Palais grand-ducal. A cette occasion, il a infor-mé le chef d'État des consultationsmenées avec les différents partisainsi que la décision qu'il a prisedans la perspective d'entamer desnégociations de coalition.

Parti chrétien-social(PCS-CSV) et Parti ouvriersocialiste luxembourgeois(POSL-LSAP)

Le 26 juin 2004, le Conseil nationaldu Parti chrétien-social (PCS-CSV)a chargé la direction du parti d'en-

LL.AA.RR. le Grand-Duc et la Gran-de-Duchesse ainsi que le Grand-Duc héritier ont assisté les 22 et 23juin 2004 aux festivités organiséesà Wiltz, Esch-sur-Alzette et Luxem-bourg.

Le 22 juin, l'honneur est revenu àla ville de Wiltz où le couple grand-ducal fut accueilli par le bourgmestreRomain Schneider et le collègeéchevinal. LL.AA.RR. le Grand-Ducet la Grande-Duchesse ont d'abordvisité les différentes stations duRodange-Renert-Kulturweeen pré-sence de l'artiste luxembourgeoisAd. Deville pour se diriger ensuiteau lieu-dit Op der Lann afin d'as-sister à l'inauguration du monumentMichel Rodange.

Après le dépôt d'une gerbe de fleursau monument national de la grève,

gager des négociations de coali-tion avec le Parti ouvrier socialisteluxembourgeois (POSL-LSAP). Le28 juin 2004 le Comité directeur duparti socialiste, pour sa part, a donnéle feu vert à l'ouverture de ces négo-ciations.

Les négociations de coalition débu-teraient le 1er juillet 2004 avec unepremière réunion entre les deuxpartis.

Fête nationaledu Grand-Duchéde Luxembourg

22 et 23 juin 2004

Dans le cadre de la Fête nationaledu Grand-Duché de Luxembourg,

S.A.R. le Grand-Duc héritier Guillaume, accompagné de son frère le prince Félix,lors des cérémonies de célébration de la Fête nationale à Esch-sur-Alzette

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le couple grand-ducal a eu l'occa-sion de participer, ensemble avecla population locale, à la Fête del'amitié sur la place du Festival.

Le 22 juin 2004, le Premier ministrea également tenu sa traditionnelleallocution à l'occasion de la Fêtenationale (voir page 168).

Relève de la garde devant lepalais grand-ducal

Dans le courant de l'après-midi du22 juin a également eu lieu la tra-ditionnelle relève de la garde devantle palais grand-ducal. Y a partici-pé un détachement d'honneur del'armée sous le commandement dulieutenant en 1er Steve Koch. Leschefs de peloton furent les lieute-nants Peter Bodé et Michel Usel-dinger. La garde montante fut com-mandée par le sergent John Lanseret la garde descendante par le 1er

sergent Patrick Placidi. L'enca-drement musical était assuré parla musique militaire sous la direc-tion du lieutenant-colonel AndréReichling, chef de la musique mili-taire.

Volleksfest à Esch-sur-Alzette

En fin d'après-midi, S.A.R. le Grand-Duc héritier, accompagné de sonfrère le prince Félix, se sont ren-dus à Esch-sur-Alzette. Ils ont étéaccueillis par la bourgmestre LydiaMutsch, le collège échevinal et leconseil communal à la place de laRésistance.

Après le traditionnel dépôt de fleursau monument aux Morts, les princesGuillaume et Félix se sont rendusau Théâtre municipal pour assis-ter à des présentations musicalesde plusieurs classes du conserva-toire de musique de la ville d'Esch-sur-Alzette.

de Luxembourg qui les accompa-gnèrent vers la tribune d'honneurinstallée sur la place Guillaume II,à partir de laquelle ils ont suivi l'au-bade de la musique militaire et latraditionnelle retraite aux flambeauxanimée par les nombreuses asso-ciations de la ville.

Le programme du 22 juin s'est apris fin par le traditionnel feu d'ar-tifice sur le pont Adolphe. L'enca-drement musical fut assuré par unecomposition signée Paul Dahm.

Prise d'armes et Te Deumsolennel

Mercredi 23 juin, jour de la Fêtenationale, l'armée et la police grand-ducale se sont présentés pour laprise d'armes dans l'avenue de laLiberté. La prise d'armes fut pla-cée sous le commandement dulieutenant-colonel Gaston Reinig,

Le cortège, en présence des deuxmembres de la famille grand-duca-le, s'est dirigé de la place de laRésistance vers l'Hôtel de Ville oùeut lieu le traditionnel Escher Vol-leksfest. Après le défilé des nom-breuses associations de la ville,LL.AA.RR. le Grand-Duc héritier etle prince Félix ont allumé le feu decamp des scouts luxembourgeois.

Festivités à Luxembourg-ville

Le 22 juin à partir de 22 heures,LL.AA.RR. le Grand-Duc et la Gran-de-Duchesse, le Grand-Duc héri-tier, le prince Félix, la princesseAlexandra et le prince Sébastienont assisté le 22 juin aux festivitésorganisées par la Ville de Luxem-bourg.

À la sortie du palais grand-ducal,ils ont été accueillis par le bourg-mestre et les échevins de la ville

S.A.R. le Grand-Duc Henri, la Grande-Duchesse Maria Teresa,le Grand-Duc héritier Guillaume et les ministres CharlesGoerens et Michel Wolter lors de la prise d'armes

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Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

commandant du centre militaire deDiekirch.

L'armée y fut représentée avec unecompagnie d'honneur, une com-pagnie à pied - dont un pelotoncomposé de soldats belges ayantparticipé avec les militaires luxem-bourgeois à des missions au Koso-vo et en Afghanistan dans le cadrede la coopération militaire belgo-luxembourgeoise -, un détache-ment motorisé et la musique mili-taire. La police grand-ducale, deson côté, y participait avec unecompagnie d'honneur et un déta-chement motorisé.

gouvernement, des députés, desautres corps constitués ainsi quedu corps diplomatique accréditéauprès du chef d'État luxembour-geois.

Le traditionnel tir d'honneur de 101coups de canon au Fetschenhaffa clôturé les festivités officielles dela Fête nationale 2004.

En présence de S.A.R. la Grande-Duchesse et des enfants princiers,du chef d'état-major de l'arméeNico Ries, du directeur général dela police grand-ducale Pierre Reu-land, du ministre de la DéfenseCharles Goerens et du ministre del'Intérieur Michel Wolter, le chef d'État et le Grand-Duc héritier ontpassé en revue les troupes.

Le Te Deum solennel fut célébréensuite en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg en présen-ce des membres de la famille grand-ducale, des membres de la maisongrand-ducale, des membres du

Le gouvernement réuni à l'occasion du Te Deum solennel

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Réunions de concertationTripartite

Avril - juin 2004

8 avril 2004:secteurs des produits longs

Le 8 avril 2004 a eu lieu une pre-mière réunion de la Tripartite sidé-rurgique sous la présidence du Pre-mier ministre Jean-Claude Juncker.Cette entrevue a été consacrée àla présentation par Arcelor de l'ana-lyse de la situation actuelle dansles secteurs des produits longs auLuxembourg.

La direction générale d'Arcelor ainformé les membres du gouver-nement- le Premier ministre Jean-Claude Juncker, le ministre desAffaires étrangères Lydie Polfer, leministre du Trésor et du Budget LucFrieden et le ministre de l'Écono-mie Henri Grethen - et les repré-sentants syndicaux de leur plan quivise à augmenter la rentabilité dessites sidérurgiques au Luxembourg.Les représentants d'Arcelor ont parailleurs présenté leurs vues concer-nant l'évolution des activités, enparticulier du côté social.

À l'issue de la réunion Jean-Clau-de Juncker a informé qu'Arcelorenvisage de faire des investisse-ments considérables au Luxem-bourg afin d'y assurer la pérenni-sation des activités sidérurgiques.Selon les renseignements fournispar la direction générale d'Arcelor,ces investissements ne pourraientpas être sans conséquences auniveau du personnel, a précisé Jean-Claude Juncker.

«Aucune décision ne sera toute-fois prise tant qu'il n'y aura pasaccord dans le détail», a soulignéJean-Claude Juncker. «Nous exa-

18 mai: suite des discussions

Le 18 mai 2004, la Tripartite sidé-rurgique s'est réunie pour conti-nuer les discussions sur la straté-gie d'Arcelor concernant les sitessidérurgiques luxembourgeois.

À l'issue de la réunion, le Premierministre Jean-Claude Juncker adéclaré devant la presse que ladélégation patronale du groupeArcelor et les représentants syndi-caux n'avaient pas encore pu sur-monter leur désaccord de princi-pe relatif au plan sidérurgique 2006d'Arcelor. Les syndicats ont notam-ment manifesté leurs réserves quantaux arguments de fermeture du sitede Dudelange, dit le chef du gou-vernement.

Le Premier ministre a invité les deuxparties à se rencontrer dans lesjours suivants afin de rapprocher

minons avec autant d'intérêt la posi-tion des syndicats que celle de ladirection du groupe», a affirmé lePremier ministre. Les représentantsd'Arcelor ont rappelé de leur côtéque le plan présenté ne concernepas seulement le Luxembourg, maisbien toutes les activités de produitslongs en Europe.

Lors de la réunion du 21 avril, lesmembres du gouvernement, lesreprésentants d'Arcelor ainsi queles représentants syndicaux ontcontinué leurs discussions sur lastratégie d'Arcelor concernant lessites sidérurgiques luxembourgeois.Aucune décision ne fut prise à cetteoccasion. Il s'agissait d'une simpleréunion de travail consacrée à laprésentation au gouvernement ducontenu des réunions bilatéralesentre la direction d'Arcelor et lessyndicats.

Luc Frieden, Henri Grethen, John Castegnaro, Jean-Claude Juncker etLydie Polfer en pleine discussion lors de la réunion tripartite sidérur-gique du 8 avril 2004

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Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

leurs positions respectives. Ce neserait qu'à partir de ce moment-làque le gouvernement pourrait inter-venir, a-t-il ajouté. Jean-ClaudeJuncker a rappelé aux deux par-ties que, une fois les positions rap-prochées, le gouvernement seraitprêt à apporter son aide notam-ment via l'instrument de la «prére-traite ajustement» ou qu'il seraitprêt à rechercher d'autres formules.

10 juin: pas de décision sur lafermeture du site à Dudelange

Une réunion de concertation Tri-partite, convoquée par le Premierministre Jean-Claude Juncker,réunissant le gouvernement ainsique les représentants syndicaux etpatronaux du groupe Arcelor, a eulieu le 10 juin 2004 afin d'analyserl'évolution des négociations sur leplan sidérurgique du groupe Arce-lor, le projet «Lux 2006».

La réunion a permis de rassemblertous les éléments dégagés lors des

mier ministre. Si on y ajoute les 800emplois créés au cours des cinqdernières années, le groupe Arce-lor aura créé 1.000 emplois, occu-pés en grande partie par des rési-dents luxembourgeois, au coursd'une période de dix ans, a-t-il noté.

Les membres de la Tripartite ontconvenu qu'en cas de réductiond'emplois, l'instrument de la pré-retraite-ajustement s'appliquera.Cette mesure ne vaudrait pas seu-lement pour le secteur de l'acier,mais également pour les tréfilerieset, dans les prochaines années,1.377 personnes seraient concer-nées par cette mesure: notammentles travailleurs dans le secteur del'acier et des tréfileries des années1948 à 1951 et, par ailleurs, les tra-vailleurs des tréfileries des années1945 à 1947. Entre ceux-ci, il fau-drait tenir compte du fait que 800travailleurs ont de toute façon ledroit de bénéficier de la préretrai-te-ajustement, puisqu'ils ont pres-té par exemple le travail de nuit oules trois-huit. Dès lors, la mesures'appliquerait encore à environ 600personnes, soit 150 par an au coursdes 4 prochaines années, a dit lechef du gouvernement.

Selon Jean-Claude Juncker, le coûtsupplémentaire engendré par l'ap-plication de l'instrument de la pré-retraite-ajustement et le coût desrépercussions engendrées par leplan «Lux 2006» pour la cellule dereclassement s'élèveraient à envi-ron 65 millions d'euros pour la pério-de 2005 à 2011, soit près de 10millions par an, et ce indépen-damment de la décision relative ausite de Dudelange.

«Une divergence de vue continueà exister entre le groupe Arcelor etles syndicats au sujet de la ferme-

nombreuses réunions qui ont eulieu au cours des semaines précé-dentes entre le patronat et les syn-dicats du groupe Arcelor, entre lesreprésentants syndicaux de la Tri-partite et les syndicats et employésdu secteur en question et au seinmême des organisations syndi-cales. Le gouvernement, de soncôté, a également rencontré lessyndicats et le patronat du groupeArcelor pour des entretiens sépa-rés. Une dernière réunion commu-ne a eu lieu le 3 juin 2004. Finale-ment, les syndicats ont rencontréles délégués du secteur le 9 juin.A l'issue de la réunion aucune déci-sion définitive concernant le sitede Dudelange ainsi que la réduc-tion de postes dans le cadre duplan de restructuration visant àassurer la pérennité des sites sidé-rurgiques luxembourgeois n'a étéprise.

Arcelor entend toutefois engager250 personnes dans les 5 pro-chaines années, a annoncé le Pre-

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker, avec Monsieur Kinsch etMonsieur Castegnaro

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Bulletin d’information et de documentation

ture du site de Dudelange», a notéle Premier ministre Juncker à l'is-sue de la réunion. Aucune décisionn'a été prise lors de la réunion du10 juin, les trois parties se sontnéanmoins engagées à prendre unedécision à ce sujet lors de la pro-chaine réunion formelle de la Tri-partite prévue pour le 24 juin, aajouté Jean-Claude Juncker.

Par ailleurs, «si le site de Dudelan-ge devait malgré tout être fermé,un autre terrain appartenant à Arce-lor, d'une superficie de 30 hectareset situé également à Dudelange,pourrait être revitalisé dans le cadred'un plan d'aménagement urba-nistique», a ajouté le Premierministre. Ce terrain pourrait servirpar exemple à la construction delogements, à des activités de loi-sirs ou à des fins économiques. Àce sujet, une réunion était prévuepour le 21 juin avec les autoritésde la Ville de Dudelange, a dit Jean-Claude Juncker.

Le Premier ministre a souligné dansce contexte qu'il s'agit ici d'unapport considérable du groupeArcelor en faveur de l'urbanismede Dudelange et d'une reconnais-sance du rôle d'Arcelor dans cetteville.

L'engagement d'Arcelor, de mêmeque celui du ministère de l'Écono-mie, en faveur de la création denouveaux emplois industriels dansla région de Dudelange a égale-ment été relevé. À cet effet, Arce-lor avait déjà mis à disposition unautre terrain d'une superficie de 7hectares. Dans ce contexte, leministre de l'Économie Henri Gre-then a ajouté que le ministère esten contact avec plusieurs entre-prises industrielles intéressées às'y implanter.

tique économique active avec unepolitique sociale acceptable», a-t-il souligné.

Les représentants d'Arcelor se sontmontrés satisfaits de l'accord quia pu être trouvé. «L'accord nouspermet de mener une politiqueindustrielle active, ce qui consti-tuait un des buts du plan Lux 2006»,a déclaré Joseph Kinsch, présidentdu groupe. L'accord permettraitainsi d'augmenter, au sein du grou-pe Arcelor et au niveau internatio-nal, la compétitivité des sites luxem-bourgeois.

Le président du groupe sidérur-gique a rappelé les importantsinvestissements prévus dans leplan. Ceux-ci s'élèveront à 370 mil-lions d'euros et permettront d'aug-menter considérablement la pro-ductivité du groupe dans certainsdomaines.

En ce qui concerne le laminoir deDudelange, l'accord prévoit sa fer-meture fin 2005, a annoncé le pré-sident d'Arcelor. Les mesures de

24 juin: accord sur le plansidérurgique «Lux 2006»d'Arcelor

La Tripartite sidérurgique, réunis-sant le gouvernement ainsi que lesreprésentants syndicaux et patro-naux du groupe Arcelor, a eu lieule 24 juin 2004 sous la présidencedu Premier ministre Jean-ClaudeJuncker. À l'issue de la réunion, lestrois parties ont annoncé qu'unaccord a pu être trouvé au sujet duplan sidérurgique «Lux 2006» d'Ar-celor.

Selon les dires du ministre Luc Frie-den, l'accord trouvé assure le main-tien de la position du Luxembourgcomme site sidérurgique: «Malgréun environnement pas très favo-rable, nous avons préparé le siteluxembourgeois pour l'avenir.»

L'accord, qui met un terme à sixmois de négociations, combine lesvolets sociaux et économiques, cequi, selon Luc Frieden, a été l'ob-jectif de la Tripartite sidérurgique.«Nous avons combiné une poli-

M. Juncker, Mme Polfer, MM. Grethen et Biltgen avant la réuniontripartite du 24 juin

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Chroniquesd’actualité

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

restructuration envisagées quiconcernent environ 1.000 per-sonnes seront accompagnées parune nouvelle vague d'embauches(50 nouveaux postes par an) initiéepar le groupe Arcelor à Luxem-bourg.

Arcelor s'engage en outre à mettreau point, avec le gouvernement etles syndicats, un plan de dévelop-pement industriel afin de promou-voir des activités industrielles dansla région de Dudelange. À cet effet,le groupe sidérurgique cèdera unde ses terrains à Dudelange.

Le ministre du Travail et de l'Em-ploi François Biltgen a donné desprécisions quant au volet social,qui fait partie intégrante l'accord.

de Dudelange. Le ministre a ajou-té que des négociations sont encours avec un groupe industrielintéressé à y développer des acti-vités.

Lors de la conférence de presse àl'issue de la réunion, les trois par-ties ont en outre salué le fait quele modèle luxembourgeois de la Tri-partite ait été confirmé. «Mêmeaprès la création d'Arcelor à la suitede la fusion de l'Arbed avec deuxgroupes étrangers, l'esprit de la Tri-partite a pu être maintenu», a notéun représentant syndical. Leministre du Trésor et du Budgets'est réjoui, de son côté, de «l'es-prit constructif qui a régné lors desnombreuses réunions qui ont eulieu au cours des six derniers mois».

Ainsi, il a été convenu de recourirà deux instruments pour accom-pagner les réductions d'emploi: lapréretraite-ajustement et la cellulede reclassement.

Au dire du ministre du Trésor et duBudget, Luc Frieden, le recours àl'instrument de la préretraite-ajus-tement entraîne un coût net pourl'État de 47 millions d'euros pourla période 2005-2011. En contre-partie, Arcelor mettra un terrain de30 hectares à disposition de larégion.

Selon le ministre de l'ÉconomieHenri Grethen, le développementde ce terrain constitue une chan-ce au niveau de l'emploi, du loge-ment et de la culture pour la région

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LES ACTIVITÉS GOUVERNEMENTALES

Regard sur

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

PREMIER MINISTRE

Jean-Claude Junckerrencontre Tony Blair19 avril 2004

Le Premier ministre Jean-ClaudeJuncker a eu le 19 avril 2004 uneentrevue avec le Premier ministredu Royaume-Uni, Tony Blair, auDowning Street 10, siège du gou-vernement britannique.

Au-delà des dossiers de l'élargis-sement de l'Union européenne etdes perspectives financières del'Union européenne pour la période2007-2013, les deux Premierministres ont évoqué les différentespossibilités de ratification du Traitéconstitutionnel.

Concernant les dossiers d'actua-lité internationale, Jean-ClaudeJuncker et Tony Blair ont abordéplus particulièrement la situationau Moyen-Orient et en Irak. Le chefdu gouvernement britannique anotamment informé le Premierministre luxembourgeois sur sesrécents pourparlers avec le prési-dent des Etats-Unis.

Jean-Claude Junckerreçoit son homologuesudédois Göran Persson:«Nous sommes frères»23 avril 2004

Jean-Claude Juncker a reçu le 23avril 2004 son homologue suédoisGöran Persson pour une visite detravail au Luxembourg. D'emblée,le Premier ministre a souligné lesbonnes relations qui le lient à soninvité suédois: «Nous sommes plusqu'amis, nous sommes frères,même si nous appartenons à despartis politiques différents».

Parmi les sujets abordés lors del'entrevue en tête à tête figuraientdes questions d'actualité politiqueeuropéenne et plus particulière-ment la future Constitution euro-péenne. Le Premier ministre luxem-bourgeois a estimé que lesnégociations y relatives devraientse terminer sous la Présidenceirlandaise du Conseil de l'Union. Ila par ailleurs mis en exergue le bon

Les deux chefs de gouvernementont passé en revue les grands dos-siers qui feront partie de l'agendades présidences luxembourgeoiseet britannique du Conseil de l'Unioneuropéenne, au premier, respecti-vement deuxième semestre 2005.Dans ce contexte, ils ont arrêté leprincipe d'une coordination étroitedes éléments de contenu des pro-grammes des trois futures prési-dences néerlandaise, luxembour-geoise et britannique.

Jean-Claude Juncker a eu une entrevue avec Tony Blair au Downing Street 10

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

travail fourni par les responsablesirlandais: «Ce sont des personnestrès terre à terre. Ils ont fait preuvede leur capacité de rassemblerautour d'une même table deshommes politiques d'avis oppo-sés».

Les deux chefs de gouvernementont en outre parlé de l'élargissementde l'Union européenne que Jean-Claude Juncker a qualifié de «bonnenouvelle pour l'Europe». Malgré lesdivergences existant entre les dif-férents Etats, l'histoire retiendraitde l'année 2004 la date du 1er maien tant que jour où l'histoire et lagéographie européennes allaientse retrouver.

Échange de vuessur l'adhésion de la Turquie

En ce qui concerne une éventuelleadhésion de la Turquie, le Premier

une éventuelle présidence de laCommission.

Les deux chefs de gouvernementont poursuivi leurs échanges devues sur l'actualité internationalelors du dîner que le Premier ministreluxembourgeois a offert en l'hon-neur de son homologue suédois.

Remise du «GottliebDuttweiler Preis» àJoschka Fischer:Jean-Claude Junckerrend hommage à un«Européen convaincu»4 mai 2004

Le Premier ministre Jean-ClaudeJuncker a assisté le 4 mai 2004 àRüschlikon, près de Zurich, à laremise du Gottlieb Duttweiler Preisau Vice-Premier ministre et ministredes Affaires étrangères allemandJoschka Fischer.

La ministre des Affaires étrangèressuisse, Micheline Calmy-Rey, et leministre des Affaires étrangères duLiechtenstein, Ernst Walch, assis-tèrent également à la cérémonie.

Par cette distinction, le GottliebDuttweiler Institut a voulu honorerle dévouement et l'engagement dulauréat dans la réalisation de chan-gements durables.

Mérites dans le processusd'intégration européenne

Dans l'allocution prononcée enl'honneur du lauréat, le Premierministre a mis en évidence lesmérites du ministre des Affairesétrangères allemand dans le pro-cessus d'intégration européenne:«Joschka Fischer est un Européenconvaincu et il n'a pas peur de se

ministre suédois a estimé «qu'il nefaut pas rater l'occasion de parti-ciper à l'évolution de ce pays enl'admettant au sein de l'Union euro-péenne». Göran Persson a pour-tant insisté sur le fait que le res-pect des critères de Copenhagueserait une condition essentielle àune telle adhésion.

Les échanges de vue entre les deuxchefs de gouvernement ont parailleurs porté sur les perspectivesfinancières de l'Union européennepour les années 2007 à 2013, sujetqui figure au programme de la Pré-sidence luxembourgeoise duConseil de l'UE au premier semestre2005, et sur la réorganisation ins-titutionnelle de l'Union européennedans le cadre des négociations surla future Constitution. A ce sujet,Göran Persson a regretté de nepas voir le Premier ministre luxem-bourgeois parmi les candidats à

Jean-Claude Juncker reçoit le Premier ministre suédois Göran Persson

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

battre pour ses convictions», adéclaré Jean-Claude Juncker.

Le Premier ministre luxembour-geois a par ailleurs souligné le rôlequi revient au lauréat dans l'évolu-tion de l'amitié franco-allemande.«Les petits Etats européens voientsouvent le rapprochement franco-allemand d'un mauvais œil. Ils onttort. Au lieu de s'en méfier, il vau-drait mieux se réjouir du fait que,après une si longue époque deconflits, Français et Allemands s'en-tendent enfin».

Le Luxembourgen tant qu'exemple

Selon Jean-Claude Juncker,Joschka Fischer est conscient dufait que l'Europe a besoin de labonne entente entre petits et grandsEtats membres: «Lors de ses inter-ventions au niveau européen,

avec la ministre des Affaires étran-gères suisse Micheline Calmy-Rey.A l'ordre du jour de l'entretien ontfiguré des sujets d'actualité poli-tique européenne.

Jean-Claude Junckerà la table-ronde«L'élargissement:espoirs et craintes,chances et risques»12 mai 2004

Le 12 mai 2004, le Premier ministreJean-Claude Juncker a participé àla table ronde consacrée à l'élar-gissement de l'Union européenne:«L'élargissement de l'Union euro-péenne: espoirs et craintes,chances et risques», organisée parla Banque de Luxembourg et l'heb-domadaire D'Lëtzebuerger Land.

Lors du débat, qui a surtout portésur les volets économique et fiscalde l'élargissement, le Premierministre s'est dit optimiste quantau succès à long terme de l'adhé-sion des dix nouveaux Etatsmembres à l'Union européenne:«Tout en ayant conscience des dif-ficultés que le processus engendre,je ne suis pas de ceux qui ont leblues de l'élargissement», a-t-ilaffirmé.

Pour montrer les effets bénéfiquesque l'adhésion apporte au Luxem-bourg, Jean-Claude Juncker s'estréféré à l'évolution de la balancecommerciale luxembourgeoise.Ainsi, le commerce extérieur avecles huit Etats d'Europe orientaleaurait augmenté de 45 % au coursdes dix dernières années, les expor-tations vers la République tchèqueet la Pologne ayant même atteint unecroissance de l'ordre de 1000 %.

Joschka Fischer ne nous donnejamais l'impression que les grandsregardent d'en haut sur les petits»,a-t-il affirmé.

Le ministre des Affaires étrangèresallemand s'est, de son côté, référéà l'exemple du Luxembourg pourdémontrer le rôle bénéfique quirevient à l'intégration européennedans le processus de pacificationdu continent: «Durant trois siècles,le Luxembourg a souffert des affron-tements entre Allemands et Fran-çais. Ce n'est que l'unification euro-péenne qui a mis une fin à cettesituation. L'influence du Luxem-bourg au niveau européen estaujourd'hui plus importante quejamais: voilà un des secrets du suc-cès de l'intégration européenne».

En marge de la cérémonie àRüschlikon, le Premier ministreluxembourgeois a eu une entrevue

Le Premier ministre Jean-Claude Junckeret le ministre des Affaires étrangères allemand Joschka Fischer

lors de la cérémonie au Gottlieb Duttweiler Institut

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Regard sur les activités

gouvernementales

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Le Premier ministre a, en outre,plaidé en faveur de l'introductiond'un socle minimum commun ence qui concerne la fiscalité desentreprises: «Je ne suis pas contrele principe de la concurrence. Maisil nous faut un minimum de règlescommunes pour que nos marchéscontinuent à fonctionner».

Jean-Claude Juncker s'est dit éga-lement favorable à une réforme dumode de répartition des fondsstructurels entre anciens et nou-veaux Etats membres. «Je ne voispas pourquoi le Luxembourg conti-nuerait à profiter de ces fonds à untel niveau, alors que les nouveauxadhérents, dont les économiessubissent toujours des transfor-mations, en ont autrement besoin».

Le débat, animé par le rédacteuren chef du Lëtzebuerger Land,Mario Hirsch, a réuni les professeursMarek Dabrowski du Centre derecherche économique et socialde Varsovie et Alfred Steinherr, chiefeconomist de la Banque euro-péenne d'investissement ainsi queGuy Wagner, chief economist de laBanque de Luxembourg.

Jean-Claude Junckersalue la désignationde José Manuel DurãoBarroso comme futurPrésident de laCommission européenne29 juin 2004

Le Premier ministre Jean-ClaudeJuncker a participé le 29 juin 2004,à Bruxelles, à un Conseil européenextraordinaire, convoqué par la Pré-sidence irlandaise du Conseil, quia entériné la désignation du Pre-mier ministre portugais, José

sue des nombreuses consultationsdes quelques derniers jours avecmes collègues, je suis très heu-reux d'être en mesure de confirmerl'appui général prêté à la nomina-tion du Premier ministre portugaisBarroso en tant que président dela Commission».

Lors du Conseil européen des 17et 18 juin 2004, les chefs d'Etat etde gouvernement n'avaient pasréussi à se mettre d'accord sur laquestion de la succession deRomano Prodi à la tête de la Com-mission européenne et avaientdécidé de reporter cette décisionà une date ultérieure.

Plaidoyer en faveur d'uneratification rapidede la Constitution européenne

S'exprimant sur la future Consti-tution européenne adoptée lors duConseil européen des 17 et 18 juin2004, le Premier ministre luxem-bourgeois a par ailleurs plaidé en

Manuel Durão Barroso, commefutur président de la Commissioneuropéenne, appelé à succéder àRomano Prodi dont le mandatexpire le 31 octobre 2004.

«Il a le sens de l'équilibre, une bonneconnaissance de l'Europe, de sessubtilités, de ses complications. Ilvient de la périphérie Sud. Sa nomi-nation à la tête de la Commissioneuropéenne a valeur de messageà l'heure de l'élargissement à l'Est.Il ne faut pas oublier les pays duSud.» C'est avec ces mots queJean-Claude Juncker a salué ladésignation de José Manuel DurãoBarroso à la tête de la Commission.

La Présidence irlandaise avait réussià dégager, deux jours auparavant,un accord sur le nom de JoséManuel Durão Barroso comme can-didat au poste de Président de laCommission européenne. Le 27juin, le président en exercice duConseil de l'Union européenne,Bertie Ahern avait déclaré: «A l'is-

José Manuel Durão Barroso et Jean-Claude Juncker au Conseileuropéen extraordinaire à Bruxelles

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

faveur d'une ratification rapide parles 25 Etats membres: «Je crois qu'ilne serait pas souhaitable que lesprocédures de ratification, surtoutles procédures référendaires, s'éti-rent sur une année ou une annéeet demie. Je voudrais que sur cepoint nous procédions à tir groupé»,a-t-il déclaré en marge de la réunionde Bruxelles.

AFFAIRESÉTRANGÈRES

Lydie Polfer à lacérémonie d'adhésion àl'OTAN de sept nouveauxmembres2 avril 2004

Lydie Polfer, Vice-Premier ministreet ministre des Affaires étrangères,a participé le 2 avril 2004 àBruxelles, à la cérémonie d'adhé-sion à l'OTAN de la Bulgarie,l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, laRoumanie, la Slovaquie et la Slo-vénie.

Sur fond des hymnes nationaux, lesdrapeaux des sept nouveaux Etatsmembres de l'OTAN ont été hissésdans le cadre d'une cérémoniesolennelle au quartier général del'organisation à Bruxelles. «La céré-monie était émouvante et rempliede signification, surtout pour lesnouveaux pays membres. Il s'agitd'un des moments historiques lesplus importants pour la stabilité deleur société, les fondements démo-cratiques, les droits de l'homme etla liberté,» a déclaré le chef de ladiplomatie luxembourgeoise.

notre portée, économique, poli-tique, social et psychologique:«Notre condamnation du terrorismeest totale; notre détermination à lecombattre est totale; notre solida-rité pour coopérer est totale». Lespays membres ont exprimé leurappui aux propositions du secré-taire général pour améliorer la luttecontre le terrorisme, tel un meilleurpartage des renseignements etl'aide aux pays victimes apprécié.

Appel aux responsablespolitiques du Kosovo

La récente vague de violence inter-ethnique au Kosovo a été ferme-ment condamnée avec la réalisa-tion que plus que jamais il étaitnécessaire de lancer un appel uni-voque aux communautés de larégion d'éviter une nouvelle esca-lade. Les ministres ont appelé au

Première réunion de travailavec les sept nouveauxmembres

Les moments cérémoniels ont étésuivis d'une réunion informelle detravail à laquelle les sept pays adhé-rents ont participé pour la premièrefois en qualité de membres à partentière. L'ordre du jour présenté parle secrétaire général de l'OTAN,Jaap de Hoop Scheffer, était ambi-tieux et les discussions ont portésur des sujets d'actualité en vue dela préparation du sommet d'Istan-bul, fin juin 2004.

A la suite des événements atrocesà Madrid, un des sujets principauxétait la lutte contre le terrorisme, ycompris le rôle joué par l'OTAN.Lydie Polfer souligna la nécessitéd'une approche globale et cohé-rente utilisant tous les moyens à

Le secrétaire d'État américain Colin Powell, Lydie Polfer et le ministredes Affaires étrangères de la Turquie, Abdullah Gul

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Regard sur les activités

gouvernementales

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calme. Lydie Polfer a rendu hom-mage à l'action des soldats de laKFOR lors des récents événementsau Kosovo. Elle a mis en gardecontre trois dangers: éviter que lesévénements ne dictent la vitessede nos réactions, prévenir la conta-gion des pays voisins et éviter uneconfusion de messages. «Nousdevons poursuivre sur la voie 'desrègles d'abord, le statut ensuite',en rassurant les deux communau-tés que nous sommes conscientsde leurs problèmes et que la ques-tion du statut final du Kosovo n'estpas reportée sine die».

Dans le dossier de l'élargissementla FIAS (Force internationale d'as-sistance et de sécurité) en Afgha-nistan au-delà de Kaboul, le Luxem-bourg a contribué à fermer unmaillon considéré comme un élé-ment indispensable par les autori-tés militaires de l'OTAN dans lamise en place de l'opération. Lorsde la réunion, Lydie Polfer a fina-lisé avec son homologue turc,Abdullah Gul, l'offre du Luxem-bourg pour aider au déploiementde trois hélicoptères turcs en Afgha-nistan. Elle a rappelé l'autre contri-bution luxembourgeoise qu'est lefinancement de deux aiguilleurs duciel lituaniens affectés à l'aéroportde Kaboul, ceci pour souligner lavolonté du pays d'appuyer l'actioncollective de l'OTAN. La sécurité surle terrain en Afghanistan a d'ailleursété mise en avant lors de la confé-rence de Berlin comme un élémentessentiel pour la stabilisation poli-tique de ce pays.

Renforcer le dialogueméditerranéen

La ministre luxembourgeoise et sescollègues ont affirmé leur appui aurenforcement qualitatif du dialogue

d'Asie - Europe (ASEM), les 17 et18 avril 2004 à Kildare (Irlande).

Réunis autour du thème: «Com-ment maintenir un ordre interna-tional fondé sur un multilatéralismeefficace», les ministres des Affairesétrangères de l'Union européenneet leurs homologues de dix Etatsasiatiques (Brunei, Chine, Indoné-sie, Japon, Corée, Malaisie, Phi-lippines, Singapour, Thaïlande, Viet-nam) regroupées dans le cadre del'ASEM, ont abordé un vaste éven-tail de questions couvrant le terro-risme et la prévention des conflits,le rôle central des Nations unies,le développement durable, l'Irakainsi que le processus de paix auMoyen-Orient. Face à la vulnéra-bilité du monde, ils ont affirmé dansleur déclaration commune vouloirassurer en priorité l'existence d'unsystème collectif digne de laconfiance des nations et des indi-vidus.

méditerranéen lancé il y a dix anspour développer les relations entrel'OTAN et les pays de la région. Ladiscussion a pris en compte lesprojets américains relatifs à ladémocratisation du Moyen-Orientélargi. Les ministres ont approuvéle lancement des consultationsavec les pays concernés de larégion à propos de l'initiative decoopération d'Istanbul.

Lydie Polfer à la réuniondes ministres des Affairesétrangères de l'UE avecl'ASEM: coopérationefficace entre l'Asie etl'Europe17-18 juin 2004

Lydie Polfer, Vice-Premier ministreet ministre des Affaires étrangères,a représenté le Luxembourg lors dela réunion des ministres des Affaires

Lydie Polfer et Li Zhaoxing, ministre des Affaires étrangères de Chine

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

Il ressort par ailleurs de la décla-ration commune que les partenaireseuropéens et asiatiques partagentune même démarche à l'égard d'ungrand nombre de difficultés aux-quelles la communauté internatio-nale se trouve confrontée: urgencede la lutte contre le terrorisme et laprolifération des armes de des-truction massive notamment. Lesministres se sont également livrésà un échange de vue concernantle rôle central des Nations unies,la péninsule coréenne, la voie àsuivre en Irak, le processus de paixau Moyen-Orient et l'élargissementde l'ASEM.

Dans le cadre de leurs discussionsils ont également traité des diverseffets de la mondialisation et, plusparticulièrement, du besoin d'arri-ver à une conclusion positive etacceptable par tous des négocia-tions sur l'agenda de Doha pour undéveloppement mondial durable.

Lydie Polfer au Conseildes ministres des Affairesétrangères de l'Unioneuropéenne26-27 avril 2004

Le ministre des Affaires étrangèresLydie Polfer a représenté le Luxem-bourg au Conseil «Affaires géné-rales et Relations extérieures» quis'est réuni le 26 avril 2004 à Luxem-bourg.

A l'ordre du jour figurait notam-ment une discussion sur les pro-chaines étapes de la Conférenceinter-gouvernementale, chargée depréparer une constitution pourl'Union européenne. Les ministresdes Affaires étrangères ont convenude reprendre le 17 mai les négo-ciations sur la Constitution, en vuedu Conseil européen en juin lorsduquel un accord définitif sur letexte devrait être trouvé.

A ce sujet, Lydie Polfer a déclaré:«On ne peut pas risquer un autreéchec. Si les règles proposées àNice doivent être changées, c'estpour qu'elles soient simplifiées etnon pas compliquées davantage».

259 millions d'eurospour les Chypriotes turcs

Suite au résultat négatif du réfé-rendum à Chypre, le Conseil arecommandé de débloquer uneaide de 259 millions d'euros pré-vue en cas de réunification de l'île.«La partie turque de l'île s'est mas-sivement prononcée en faveur duplan Annan et a ainsi démontré savolonté d'intégrer l'UE. Nous nepouvons pas sanctionner les Chy-priotes turcs en raison du rejet desChypriotes grecs et nous devonstout faire pour ne pas amplifier le

Cette réunion était la sixième auniveau des ministres des Affairesétrangères depuis que les som-mets de l'ASEM furent établis en1996 en tant que tribune pour undialogue entre l'Asie et l'Europe.L'objectif étant la consolidation desrelations entre l'Europe et l'Asie,pour faciliter et ouvrir l'échange devues sur des sujets d'inquiétudecommuns, dans un esprit de res-pect mutuel et de partenariat équi-table.

Les ministres des Affaires étran-gères se réunissent en principe unefois par an. La prochaine réunionaura lieu en 2005 sous Présidenceluxembourgeoise. En perspectivede la Présidence luxembourgeoisede l'Union européenne, Lydie Pol-fer a mené en marge de la réuniondes consultations avec ses homo-logues de Singapore, de Corée duSud et de Chine.

Lydie Polfer en compagnie de Ban Ki-Moon, ministre des Affairesétrangères de Corée

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Regard sur les activités

gouvernementales

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sentiment de division», a affirméLydie Polfer.

En marge du Conseil Lydie Polfera rencontré son homologue chy-priote George Iacovou pour uneréunion de travail au ministère desAffaires étrangères. Une partieimportante des discussions a étéconsacrée à la discussion des rela-tions avec la Russie notammenten vue de la préparation du Conseilde partenariat qui s'est tenu le 27avril à Luxembourg et du sommetentre la Russie et l'Union prévu le21 mai à Moscou. Le commissaireeuropéen aux Relations extérieures,Chris Patten, ainsi que le ministreirlandais des Affaires étrangèresBrian Cowen en tant que présidenten exercice du Conseil de l'UE d'uncôté, et le ministre russe des Affairesétrangères Sergueï Lavrov de l'autrecôté, ont procédé à la signature de

L'évolution dans les Balkans et auMoyen Orient ainsi que les relationsentre l'Union et les pays partenairesd'Afrique figuraient aussi à l'ordredu jour.

Visite de la ministre del'Intégration européennecroate, KolindaGrabar-Kitarovic: leLuxembourg soutient lacandidature de la Croatieà l'UE12 mai 2004

La ministre de l'Intégration euro-péenne de la République de Croa-tie, Kolinda Grabar-Kitarovic a visitéle Luxembourg le 12 mai 2004 pourune entrevue avec Lydie Polfer,Vice-Premier ministre et ministredes Affaires étrangères.

A cette occasion, les deux ministresont signé un accord sur le démi-nage en Croatie, qui prévoit unecontribution luxembourgeoise de€100.000 pour l'assainissementd'une zone agricole de 105.000 m²dans la région de Moscenica. LeLuxembourg contribue par ailleursà des programmes de formation defonctionnaires et d'agents ban-caires croates.

Outre les dossiers de coopérationbilatérale, Lydie Polfer et KolindaGrabar-Kitarovic ont abordé lesperspectives européennes de laCroatie suite à l'avis favorable dela Commission européenne à lacandidature d'adhésion du pays àl'UE.

Soutien luxembourgeoisà la candidature croate

Le chef de la diplomatie luxem-bourgeoise a exprimé son admira-

l'extension aux nouveaux Etatsmembres de l'accord de partena-riat et de coopération qui définit lesrelations notamment dans ledomaine commercial. En marge duConseil, le ministre des Affairesétrangères Lydie Polfer a reçu sonhomologue russe, Sergueï Lavrovle 27 avril 2004. A l'ordre du jourde cette entrevue bilatérale figu-raient le Conseil de partenariat UE-Russie, qui se tenait le jour mêmeà Luxembourg, ainsi que le som-met entre la Russie et l'Union euro-péenne prévu le 21 mai à Moscou.

Les ministres des Affaires étran-gères ont par ailleurs décidé demaintenir l'embargo sur les ventesd'armes en Chine. D'après LydiePolfer, cette décision s'était impo-sée à cause des problèmes liés aurespect des droits de l'homme dansce pays et des tensions géopoli-tiques existantes dans cette région.

En marge du CAG, Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères,a reçu son homologue russe, Segueï Lavrov

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

tion face à l'évolution que la Croa-tie a subie au cours des dernièresannées en vue d'une éventuelleadhésion à l'Union européenne:«Nous soutenons de plein cœur laCroatie dans son désir d'intégrerl'Union européenne, puisqu'ellemontre l'exemple aux Etats voisinset contribue à la stabilisation poli-tique d'une région sujette à de mul-tiples pressions», a déclaré LydiePolfer.

La ministre de l'Intégration euro-péenne croate a, de son côté,remercié le Luxembourg pour sonsoutien dans le processus de rap-prochement à l'Union européenne,que son pays voudrait intégrer en2007. «Nous nous sentons prêtspour entamer les négociations avecl'UE. La Croatie veut être un paysqui contribue au développement decompromis au sein de l'Union», aaffirmé Kolinda Grabar-Kitarovic,qui a, par ailleurs, exprimé l'espoir

Visite de travailde Radmila Sekerinska,Vice-Premier ministrede l'Ancienne RépubliqueYougoslave de Macédoine13 mai 2004

La Vice-Premier ministre et ministreen charge de l'Intégration euro-péenne de l'Ancienne RépubliqueYougoslave de Macédoine, RadmilaSekerinska, a effectué le 13 mai2004 une visite de travail au Luxem-bourg. Les relations bilatérales, lasituation dans les Balkans et lesperspectives européennes de laMacédoine ont figuré à l'ordre dujour de ses entrevues avec le Pre-mier ministre Jean-Claude Juncker,la ministre des Affaires étrangèresLydie Polfer et le ministre de la Jus-tice Luc Frieden.

«Au cours des quatre dernièresannées, l'évolution de la Macé-doine a été marquée par desmoments de tristesse, de joie et deconflits», a introduit Lydie Polferlors d'un point presse à l'issue deson entrevue avec la ministre macé-donienne et rappela notamment ledécès tragique de l'ancien prési-dent Boris Trajkovski en février2004.

Perspectives européennes

La Macédoine veut devenir membrede l'Union européenne, et «le gou-vernement luxembourgeois sou-tient l'ARYM sur son chemin versl'intégration européenne», a signaléLydie Polfer. Le Luxembourg repré-sente d'ailleurs une référence his-torique importante pour la Macé-doine en ce qui concerne sesperspectives européennes, puisquel'accord de stabilisation et d'as-sociation de l'ARYM, qui est entré

de voir les chefs d'Etat et de gou-vernement accorder à la Croatie lestatut de pays candidat lors duConseil européen les 17 et 18 juin2004 à Bruxelles.

Interrogée sur les chances d'unedécision positive des 25 Etatsmembres, Lydie Polfer a répondu:«Suite à l'avis positif de la Com-mission, je ne vois pas de raisonde refuser à la Croatie le statut decandidat». Le ministre des Affairesétrangères a toutefois prévenu soninvitée croate de ne pas accorderune trop grande importance à ladate d'adhésion, vu qu'une telleapproche pourrait générer une pres-sion sur les Etats membres del'Union européenne qui pourraitfinalement nuire à la candidaturede la Croatie.

La ministre de l'Intégration européenne de la république de Croatie,Kolinda Grabar-Kitarovic, et la Vice-Premier ministre du Luxembourg,

Lydie Polfer, lors de la signature d'un accord sur le déminage

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gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

en vigueur le 1er mai 2004, a étésigné au Grand-Duché.

En mars 2004, la Macédoine a intro-duit son application pour devenirmembre de l'Union européenne.La ministre en charge de l'Intégra-tion européenne de l'ARYM aespéré dans ce contexte que leprochain Conseil «Affaires géné-rales et Relations extérieures» don-nerait son feu vert à cette applica-tion. Le rapport qui serait rédigé parla suite par la Commission euro-péenne montrerait alors que laMacédoine a tout fait pour répondreaux critères de Copenhague, aestimé la ministre Sekerinska, touten admettant que cette applicationne serait que le début du difficileprocessus d'intégration.

Situation économiqueet politique

Aux dires de la ministre Sekerinska,la Macédoine a fait des progrès

tégie européenne de lutte contre lecrime organisé dans les Balkans,sur la mission de police européennePROXIMA ainsi que sur la coopé-ration judiciaire et policière entre lesBalkans et l'Europe.

Selon le ministre Frieden, lesréformes institutionnelles dans ledomaine de la justice et de la policedans les Balkans et notamment enMacédoine constitueront un pointimportant de la Présidence luxem-bourgeoise de l'Union européenne.Selon Luc Frieden, ces réformessont essentielles pour assurer la sta-bilité et la sécurité intérieure enEurope.

Le ministre de la Justice Luc Frie-den a également remercié le gou-vernement macédonien pour lacoopération avec le Luxembourgdans la lutte contre l'immigrationillégale en provenance de Macé-doine.

Lydie Polfer et CharlesGoerens participent auConseil «Affairesgénérales et Relationsextérieures» de l'Unioneuropéenne17-18 mai 2004

Lydie Polfer, ministre des Affairesétrangères et du Commerce exté-rieur, et Charles Goerens, ministrede la Défense, ont participé les 17et 18 mai 2004 au Conseil «Affairesgénérales et Relations extérieures»(CAGRE) de l'Union européenne,qui s'est tenu sous Présidence irlan-daise à Bruxelles. A cette occasion,les ministres des Affaires étran-gères des 25 ont approuvé le com-promis sur la fiscalité de l'épargnetrouvé le 13 mai 2004 à Bruxelles.

significatifs. «Nous avons souffertpolitiquement et économiquement,mais nous avons réussi à construireun Etat multiethnique et démocra-tique», dit-elle. Depuis son indé-pendance, la Macédoine a faitpreuve de signes de redressementéconomique et politique. Des pro-grès seraient observables danstous les domaines, continua laministre au sujet de la situationactuelle en Macédoine. Monnaiestable, inflation basse et intérêtcroissant des investisseurs étran-gers témoigneraient de cette bonneévolution.

L'entrevue du ministre de la Jus-tice Luc Frieden avec la Vice-Pre-mier ministre chargée de l'Intégra-tion européenne de MacédoineRadmila Sekerinska fait suite auxentretiens menés par le ministreFrieden à Skopje le 18 novembre2003 et le 5 mars 2004. Dans lecontexte de la Macédoine, lesministres ont fait le point sur la stra-

La Vice-Premier ministre de l'Ancienne République Yougoslave deMacédoine Radmila Sekerinska, et le Vice-Premier ministre Lydie

Polfer au ministère des Affaires étrangères à Luxembourg

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

Une réunion de la Conférence inter-gouvernementale au niveau desministres des Affaires étrangères futégalement convoquée. A l'ordre dujour de la CIG se trouvaient notam-ment l'étendue du vote à la majo-rité qualifiée et la composition dela Commission européenne.

Les principaux dossiers à l'ordre dujour du CAGRE, qui comportait unimportant volet sécuritaire, ont étéla définition des capacités à l'ho-rizon 2010 et l'Agence européennede l'armement.

Du côté des Relations extérieures,les ministres ont évoqué les pré-paratifs du sommet de Guadalajaraentre l'Union européenne et lespays d'Amérique latine, les 28 et29 mai 2004, l'actualité politiquedans les Balkans occidentaux,notamment à la lumière des évé-nements récents au Kosovo, et leprocessus de paix au Moyen-Orient.

gement dirigé sur le long terme quela communauté internationalepourra combattre le fléau queconstitue le terrorisme et redres-ser progressivement une situationqui ne peut être combattue par laseule approche militaire.

Lydie Polfer représentele Luxembourg au 3e

sommet de l'UE avec lesÉtats de l'Amérique latineet des Caraïbesà Guadalajara27-28 mai 2004

En remplacement du Premierministre, le Vice-Premier ministre etministre des Affaires étrangèresLydie Polfer, a représenté le Luxem-bourg au sommet «Union euro-péenne/Amérique latine et Caraïbes»les 27 et 28 mai 2004 à Guadala-jara (Mexique).

Cette réunion, qui regroupait lesreprésentants des 25 Étatsmembres de l'Union européenne etde 33 pays d'Amérique latine et desCaraïbes, faisait suite au sommetde Madrid qui s'est déroulé dansla capitale espagnole du 16 au 18mai 2002, dans le but de donnerun nouvel élan au partenariat stra-tégique entre les deux régions lancéà Rio de Janeiro en 1999.

En remplacement du Premierministre, le Vice-Premier ministre etministre des Affaires étrangèresLydie Polfer, a représenté le Luxem-bourg au sommet «Union euro-péenne/Amérique latine et Caraïbes»les 27 et 28 mai 2004 à Guadala-jara (Mexique).

Cette réunion, qui regroupait lesreprésentants des 25 Étatsmembres de l'Union européenne et

Réunion avec le Conseilde coopération du Golfe

Les ministres des Affaires étran-gères de l'Union européenne sesont réunis en marge de leur conseiltraditionnel avec leurs homologuesdu Conseil de coopération du Golfe,qui regroupe les pays du Golfearabo-persique.

Les discussions ont porté sur leconflit israélo-palestinien ainsi quesur les principaux problèmes d'ac-tualité, notamment l'Irak, l'Iran etune réponse concertée de la com-munauté internationale au terro-risme.

Au cours de son intervention, LydiePolfer a insisté sur la nécessité decombattre les causes qui fournis-sent un terreau fertile au terrorisme,tels que la pauvreté, le désespoir,le manque de perspectives et lesentiment de profonde injustice decertaines populations. Ce n'est eneffet qu'en abordant résolumentces problèmes et avec un enga-

Lydie Polfer aux côtés de son homologue danois Stig Moelleret deux représentants du Conseil de coopération du Golfe

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de 33 pays d'Amérique latine et desCaraïbes, faisait suite au sommetde Madrid qui s'est déroulé dansla capitale espagnole du 16 au 18mai 2002 dans le but de donner unnouvel élan au partenariat straté-gique entre les deux régions lancéà Rio de Janeiro en 1999.

Le prochain sommet UE/Amériquelatine et Caraïbes est prévu à Vienneen 2006. Les ministres des Affairesétrangères de l'Union européenneet du groupe de Rio se rencontre-ront, de leur côté, dans le courantdu premier semestre 2005, pendantla Présidence luxembourgeoise duConseil de l'Union européenne.

Entrevues bilatérales

Le sommet des chefs d'État et/oude gouvernement entre l'Unioneuropéenne et l'Amérique latine etles Caraïbes a été précédé le 27mai 2004 d'une réunion birégio-nale des ministres des Affaires

«La résolution adoptée la nuit der-nière réaffirme l'indépendance, lasouveraineté, l'unité et l'intégrité ter-ritoriale de l'Irak. Elle cautionne laformation d'un gouvernement inté-rimaire souverain de l'Irak qui assu-mera l'autorité de gouverner le paysd'ici le 30 juin 2004 ainsi que laconvocation d'une conférencenationale représentative de lasociété irakienne dans sa diver-sité», souligne le communiqué.

Le chef de la diplomatie luxem-bourgeoise y note avec satisfactionque «la résolution donne des assu-rances crédibles au peuple irakiensur la continuation du processuspolitique et qu'elle souligne le carac-tère temporaire de la présence detroupes étrangères dans le pays».

Le Luxembourg salue notamment«l'esprit constructif dans lequel sesont déroulées les négociations àl'issue desquelles le Conseil desécurité a pu atteindre l'unanimitédans l'adoption de cette résolu-tion». Le vote confirmerait quel'ONU a assumé sa part de res-ponsabilité, tout en restant un acteurindispensable dans la stabilisationde l'Irak.

Rappelons également que leLuxembourg avait contribué en2003 la somme de 3,5 millions d'eu-ros pour la reconstruction de l'Irak.À la conférence de Madrid, leLuxembourg avait promis unecontribution bilatérale additionnellede 2 millions d'euros pour 2004 et2005, à condition que les agencesde l'ONU retournent en Irak et quele pays ne soit pas encore enmesure de subvenir à ses propresbesoins.

étrangères lors de laquelle ces der-niers ont eu l'occasion de se pen-cher sur la déclaration politique àadopter le lendemain par les chefsd'État et/ou de gouvernement. Lesommet s'est focalisé sur deuxthèmes majeurs, à savoir le multi-latéralisme efficace et la cohésionsociale.

Lydie Polfer se félicite del'adoption par les Nationsunies de la nouvellerésolution sur l'Irak 9 juin 2004

Le 9 juin 2004, le ministre desAffaires étrangères Lydie Polfers'est félicitée dans un communiquéde presse de «l'adoption unanimede la nouvelle résolution sur l'Irakpar le Conseil de sécurité desNations unies».

Entrevue bilatérale à Guadalajara entre Lydie Polfer et RodriguezCuadros, ministre des Affaires étrangères de la République du Pérou

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COOPÉRATION AUDÉVELOPPEMENT

Visite du ministre de laCoopération et de l'Actionhumanitaire CharlesGoerens au Niger1er-2 avril 2004

Le ministre de la Coopération et del'Action humanitaire Charles Goe-rens s'est rendu les 1er et 2 avril2004 au Niger, pays cible de laCoopération luxembourgeoise. Auprogramme de cette visite ont figurédes entrevues avec le président dela République du Niger, avec lePremier ministre et avec la ministredes Affaires étrangères et de laCoopération. Eut également lieu laCommission de partenariat Luxem-bourg - Niger, qui a porté sur desquestions politiques régionales etqui a assuré le suivi du programmede la Coopération luxembourgeoiseau Niger. Le ministre Charles Goe-rens a pu ensuite se rendre comptedans la région de Dosso de plu-sieurs réalisations concrètes de laCoopération du gouvernementluxembourgeois au Niger: il a visitéun nouveau Centre de santé debase, une nouvelle école et il ainauguré une piste rurale.

«Je me sens en terre amie», a notéCharles Goerens à l'issue d'unerencontre bilatérale le 1er avril àNiamey, capitale du Niger, avec laministre des Affaires étrangères etde la Coopération Aïchatou Min-daoudou. Il ajouta que le Luxem-bourg a un partenariat privilégiéavec le Niger qui se caractérise parsa dimension stratégique: réunionannuelle de la Commission de par-tenariat et signature en 2003 d'un

plus particulièrement dans lesdomaines de l'éducation, du sou-tien à l'artisanat, de la sécurité ali-mentaire et du développement ruralintégré».

«Nous restons à l'écoute de nospartenaires», a dit Charles Goe-rens au sujet de la Coopérationluxembourgeoise. Les partenariatssont l'émanation de la volonté desdeux gouvernements. De plus, surle terrain, le Luxembourg essayed'œuvrer en commun avec d'autresacteurs. Aux dires du ministre, ils'agit d'apporter des réponses quisont complémentaires. Rester enaccord avec le Programme nigé-rien de réduction de la pauvreté etavec le Programme indicatif decoopération (PIC) constitue un autreprincipe de la Coopération luxem-bourgeoise.

La Commission de partenariatLuxembourg - Niger

Le ministre luxembourgeois a éga-lement présidé le 1er avril, ensembleavec le secrétaire d'État auprès duministère des Affaires étrangères et

Programme indicatif de coopéra-tion (PIC) qui porte sur une duréede cinq ans et qui identifie notam-ment les secteurs d'interventionprioritaires.

Le ministre luxembourgeois et lechef de la diplomatie nigérienneont également signé deux nou-veaux accords de coopération: lepremier porte sur une troisièmephase du projet de développementde l'artisanat au Niger (DANI 3), ledeuxième a trait à un cadre parte-narial par lequel tous les pays par-tenaires du Niger s'engagentensemble à coopérer avec le gou-vernement du Niger pour faciliterl'accès à l'éducation de base et àl'alphabétisation ainsi qu'à amé-liorer la qualité de cette éducation.

La ministre des Affaires étrangèresAïchatou Mindaoudou a remerciéde son côté le gouvernementluxembourgeois pour sa générositéet a relevé la qualité des interven-tions du Grand-Duché au Niger:«La Coopération luxembourgeoiseconstitue un acquis inestimabledans la lutte contre la pauvreté et

Charles Goerens et Aïchatou Mindaoudou ont signé 2 nouveaux accordsde coopération

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de la Coopération, chargé de laCoopération, le Dr Sani Gonimi, ladeuxième Commission de parte-nariat. La première réunion avait eulieu le 25 mars 2003 à Luxembourg.Cette deuxième Commission a per-mis de faire le tour de la coopéra-tion entre les deux pays: évolutionde la mise en œuvre des politiquessectorielles dans les domaines d'in-tervention du PIC et revue des pro-jets et programmes financés par legouvernement luxembourgeois.

Les deux délégations ont aussiabordé les questions relatives à lacrise en Côte d'Ivoire, qui reste unsujet préoccupant et qui a un impactsurtout économique négatif surtous les pays de la région.

Concernant les relations commer-ciales, Charles Goerens a soulignéque l'Europe doit appuyer l'Afriquepour que la mondialisation soit pro-fitable à des pays comme le Niger.En somme, la globalisation doitapporter plus de réponses que deproblèmes pour l'Afrique, dit leministre.

progressif du Luxembourg au coursdes trois prochaines années afind'en assurer la durabilité des pro-jets réalisés.

L'action en faveurde la femme au Niger

Dans le dernier Rapport mondial surle développement humain, le Nigeroccupe l'avant-dernière place. Lesecrétaire d'Etat chargé de laCoopération a souligné dès lorsl'importance et l'utilité de la Coopé-ration luxembourgeoise, notam-ment dans les domaines de baseque sont la santé et l'éducation.

Actuellement, le Niger connaît unecroissance annuelle de sa popula-tion de 3%. En moyenne, chaquefemme donne naissance à 7enfants. De plus, le taux de mor-talité des moins de 5 ans est trèsélevé et 30% de la population viten dessous du seuil de pauvreté.

En présence de la représentante duFonds des Nations unies pour lapopulation (FNUAP), Charles Goe-rens a souligné la priorité que laCoopération luxembourgeoiseréserve au rôle de la femme dansle développement. Le Luxembourga donc décidé de renforcer, enaccord avec la partie nigérienne, lacoopération avec le FNUAP. Ilappuiera une deuxième phase duprojet du Fonds à Agadez intitulé«Maternité sans risques» toutcomme le projet «Population etsanté de la reproduction dans lesdistricts de Loga et de Mirrah» pourla période 2004-2007. L'examen dustatut de la femme au Niger a éga-lement figuré au centre des dis-cussions lors d'une visite que ladélégation luxembourgeoise aeffectuée au siège du FNUAP.

Au sujet des relations entre l'Unioneuropéenne et l'Afrique, CharlesGoerens a affirmé que le Luxem-bourg, au moment d'exercer la pré-sidence du Conseil de l'Union euro-péenne en 2005, apportera sacontribution à la Coopération audéveloppement au niveau euro-péen et à la pérennisation desefforts déjà réalisés. Le ministreveut ainsi aborder le sujet du finan-cement de la Coopération lors desdiscussions relatives au paquetfinancier de l'UE pour 2007 à 2013.A son avis, «il faut rester complicede l'Afrique en matière de coopé-ration».

De plus, les deux parties ont exa-miné les nouvelles requêtes nigé-riennes. Elles sont tombé d'accordde poursuivre et d'étendre les inter-ventions actuellement en cours. Vul'importance que la partie nigé-rienne attache au programmeconcernant l'artisanat, les déléga-tions ont examiné les mesures àprendre par chacun des partenairespour permettre le désengagement

Charles Goerens à son arrivée au Niger

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Le ministre luxembourgeois et sesinterlocuteurs nigériens ont des-siné un tableau positif et optimistedu développement du Niger. Eneffet, si le rythme du développe-ment était maintenu, le pays seraità même de respecter les Objectifsdu millénaire.

Rencontre avec le présidentet avec le Premier ministredu Niger

Lors de la deuxième journée de savisite au Niger, Charles Goerens ad'abord rencontré plusieursmembres de la Commission desAffaires étrangères de l'Assembléenationale. Le ministre leur a expli-qué les travaux de la 2e Commis-sion de partenariat. Il évoqua aussil'initiative Nord-Nord-Sud, qui pré-voit que deux pays du Nord (un paysmembre de l'UE et un pays adhé-rant) interviennent ensemble dansun pays du Sud.

Le ministre luxembourgeois pré-senta également le projet ESTHERaux députés nigériens, qui consisteà faire des hôpitaux les acteurscentraux dans la lutte contre lesida. Aux dires de Charles Goerens,qui veut faire d'ESTHER (lancée en2002 par le Luxembourg, la France,l'Italie et l'Espagne) un projet euro-péen, il y a toujours des moyenspour développer les initiatives enmatière de coopération. «On peutêtre sceptique, mais pas inactif»,conclut-il à ce sujet.

La coopération bilatérale, lesaccords de Cotonou ainsi que laréduction de la dette des payspauvres furent aussi abordés parle ministre et les membres de laCommission des Affaires étran-gères.

le ministre Charles Goerens et lePremier ministre Hama Amadou.«En 2005, nous serons un parte-naire encore plus attentif des paysafricains», a promis Charles Goe-rens. Hama Amadou a demandé parailleurs une meilleure complémen-tarité des actions européennes enmatière de coopération. Et auministre Goerens d'ajouter que l'UEpourrait s'inspirer de «formulesnationales qui marchent».

Visites de projets

La dernière partie du programmede la visite du ministre de la Coopé-ration et de l'Action humanitaireCharles Goerens au Niger étaitréservée à la visite de deux projetsde la Coopération luxembour-geoise, exécutés par Lux-Deve-lopment, dans la région de Dosso.

Accompagnée par le préfet de larégion de Dosso, la délégationluxembourgeoise s'est d'abord ren-due à Kafi, où elle a été très cha-leureusement accueillie par la popu-lation locale. Le ministre Charles

Lors de l'entrevue du ministre dela Coopération et de l'Action huma-nitaire Charles Goerens avec le pré-sident du Niger, Tandja Mamadou,ce dernier s'est montré satisfait dela collaboration entre le Luxem-bourg et le Niger. Il a mis l'accentsurtout sur l'importance d'uneapproche participative et d'un espritde partenariat dans la réalisationdes projets de coopération. Le pré-sident du Niger a informé en outrele ministre de son Programme spé-cial de lutte contre la pauvreté.

Le ministre Goerens et le présidentTandja ont été d'accord sur lanécessité de présenter à l'extérieurune image plus équilibrée del'Afrique en montrant égalementles progrès dans le développementet la capacité des Africains à assu-mer eux-mêmes le développement.

La Présidence luxembourgeoiseen 2005 et l'opportunité qui seraalors offerte au Luxembourg pourinfluer au niveau européen sur lapolitique de coopération fut éga-lement un sujet de discussion entre

Inauguration officielle de la nouvelle piste rurale à Tessa

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Goerens y a inauguré le nouveauCentre de santé intégrée (CSI). Cecentre médical s'adresse en parti-culier aux femmes qui peuvent dis-poser d'une assistance pré- et post-natale et d'un accouchementassisté. Il vise en outre à promou-voir la santé reproductive.

La délégation du ministre Goerensa ensuite continué son chemin versTessa, où une importante foule luia souhaité la bienvenue. Dans lecadre d'un projet de développe-ment rural intégré (PDRI), Lux-Deve-lopment y a fait construire une nou-velle piste rurale, qui futofficiellement inaugurée à l'occa-sion de la visite du ministre le 2 avril2004.

Longue de 34 kilomètres, la routerelie les villages de Tessa et d'Agali.Elle permet le désenclavement denombreux villages où habitentquelque 15.000 habitants. Elle faci-lite ainsi le transport à Dosso desmarchandises que les villageoisespèrent vendre sur le marché de

du ministre de l'Education nationalechargé de l'Enseignement tech-nique, de la Formation profession-nelle, de l'Alphabétisation et desLangues nationales.

Lors d'une réunion de travail avecCharles Goerens, ministre de laCoopération et de l'Action huma-nitaire, les deux parties ont procédéà la revue à mi-parcours du PIC(Programme indicatif de coopéra-tion) Luxembourg-Sénégal 2002-2006, où fut évoqué en outre l'en-semble des relations en matière deCoopération au développement.

Large convergence de vues

Les deux délégations ont parailleurs adopté neuf recommanda-tions destinées à les guider dansl'exécution future de leur coopé-ration. Ainsi, il a été convenu depoursuivre et d'intensifier le dia-logue stratégique, d'améliorer lacollaboration des différents acteurssur le terrain, de mettre l'accent surune plus forte interconnexion desdifférents domaines de la coopé-ration et d'y associer plus fortementles municipalités.

A l'issue de leur entrevue, les deuxministres ont fait prévaloir leur largeconvergence de vues en ce quiconcerne les points traités, qui,outre la politique de coopération,touchaient à la situation politiquerégionale suite aux troubles enSierra Leone et Côte d'Ivoire, ainsiqu'aux questions économiques. Acet égard, le ministre Charles Goe-rens a signalié vouloir thématiser,sous Présidence luxembourgeoisedu Conseil de l'Union européenne,l'importante asymmétrie dont sontmarquées les relations commer-ciales entre l'Afrique et l'UE. Abdou-laye Diop, quant à lui, a souligné

cette ville régionale, distant souventde plusieurs kilomètres.

Finalement, Charles Goerens avisité l'école de Tessa, dont la réa-lisation s'inscrit dans le cadre duprojet écoles et santé et qui portesur la construction et la réhabilita-tion des infrastructures scolaires dela région. Ce projet doit ainsi contri-buer à faciliter l'accès à l'école pri-maire dans un pays où plus de lamoitié des enfants ne peuvent pasencore aller à l'école.

Visite de travail auLuxembourg du ministrede l'Économie et desFinances du Sénégal,Abdoulaye Diop19-20 avril 2004

Les 19 et 20 avril 2004, AbdoulayeDiop, ministre de l'Economie et desFinances du Sénégal, a effectué unevisite de travail au Luxembourg. Ila été accompagné par GeorgesTendeng, ministre délégué auprès

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Bulletin d’information et de documentation

que l'accès au marché européenne pouvait se faire sans une pré-paration adéquate des entreprisessénégalaises.

Le ministre sénégalais a par ailleursexprimé sa satisfaction quant àl'évolution et l'avancement de laCoopération luxembourgeoise dansson pays. «Les efforts et l'enga-gement du Luxembourg dans ledomaine de la coopération sont àsaluer», a-t-il déclaré, faisant réfé-rence au volume important du PIBque le Grand-Duché dédie à l'aideau développement.

L'éducation étant un des domainesde la Coopération luxembourgeoiseau Sénégal, Abdoulaye Diop a sou-ligné les importants efforts entre-pris au cours des années passéesdans la lutte contre l'analphabé-tisme: «D'après nos estimations,l'éducation des enfants sera uni-verselle à partir de 2008», a-t-ilannoncé. En ce qui concerne ledomaine de la santé, le ministre

Visite de Victor Borges,ministre des Affairesétrangères du Cap-Vert23-24 avril 2004

Le nouveau ministre des Affairesétrangères, de la Coopération et desCommunautés de la Républiquedu Cap-Vert, Victor Borges, a effec-tué les 23 et 24 avril 2004 une visiteau Luxembourg. Lors des entrevuesavec le ministre des Affaires étran-gères Lydie Polfer et le ministre dela Coopération et de l'Action huma-nitaire Charles Goerens ont étéabordés les questions et défis quise posent au Cap-Vert ainsi que lagestion des relations bilatérales.

Lors de leur entrevue, Charles Goe-rens et Victor Borges ont fait lepoint de la coopération entre lesdeux pays. Aux dires du ministreluxembourgeois, le Luxembourgintervient surtout dans les secteursde l'éducation, de la promotion dessoins de santé et de l'aide alimen-taire. «Ces secteurs sont dévelop-pés en commun avec le Cap-Vertet conformément au Programmeindicatif de coopération (PIC) quidonne une dimension stratégiqueà la coopération», signala CharlesGoerens.

Victor Borges a également relevél'importance du partenariat bilaté-ral. L'engagement du Luxembourgau niveau des infrastructures, del'accès à l'eau potable, de l'édu-cation et de la formation concer-nerait des secteurs importants pourle développement du Cap-Vert. Eten l'absence de ressources natu-relles, le potentiel et la richessehumaines seraient d'autant plusimportants, ajouta-t-il. Par sonengagement dans le secteur del'éducation, «le Luxembourg est en

Charles Goerens a fait valoir quel'aide luxembourgeoise auraitcontribué à augmenter de 5 % lapart de la population rurale ayantun accès à l'eau potable.

Le Sénégal

Le Sénégal est un des 10 payscible de la coopération luxem-bourgeoise et se situe, avec uneespérance de vie à la naissance de52,3 ans (en 2001), à la 156e place(sur 175 pays), d'après le Rapportmondial sur le développementhumain 2003 du PNUD (Programmedes Nations unies pour le Déve-loppement).

La Coopération luxembourgeoisese concentre dans ses activités surles secteurs de l'éducation et dela formation des ressourceshumaines, de la santé, de l'accèsà l'eau potable et de l'assainisse-ment dans les régions de Dakar,Thiès, Louga et Saint-Louis.

Monsieur Abdoulaye Diop, ministre sénégalais de l'Économie et desFinances, et Monsieur Charles Goerens

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train de nous aider à créer le poten-tiel humain qui sera le moteur dudéveloppement du Cap-Vert».

La présence d'une importantecommunauté capverdienne auLuxembourg n'est pas la seule rai-son de l'engagement du Luxem-bourg au Cap-Vert, expliqua leministre Goerens. A son avis, leCap-Vert est confronté à des obs-tacles qui sont de taille: forte dépen-dance alimentaire et forte dépen-dance de la communauté localevis-à-vis de la diaspora capver-dienne.

Selon Charles Goerens, le Luxem-bourg ne reste pas indifférent ausort du Cap-Vert, un pays «quicherche sa voie dans une écono-mie globalisée». Face à ce défi, leministre Goerens a estimé qu'unpetit pays aurait besoin d'un bou-clier - tout comme l'Europe avaitservi de bouclier pour le Luxem-bourg - et que le Luxembourg pour-rait être l'avocat du Cap-Vert auprèsdes institutions internationales. Mal-gré les progressions du Cap-Vert,

une famille capverdienne dépour-vue de liens avec le Luxembourg,le Portugal ou les Pays-Bas, ditVictor Borges. Le ministre desAffaires étrangères, de la Coopé-ration et des Communautés de laRépublique du Cap-Vert compteainsi sur l'appui du Luxembourgpour sensibiliser les autres paysde l'Union à cette question.

Mission économiqueau Cap-Vert

Lors de la conférence de presseconjointe, le ministre Charles Goe-rens a finalement annoncé la tenued'une mission économique au Cap-Vert en mai 2004. Cette missiondevrait notamment permettre derapprocher davantage les deuxpays, dit le ministre luxembour-geois. Dans ce contexte, la com-pagnie aérienne Luxair examinerala possibilité de vols entre le Luxem-bourg et le Cap-Vert.

En marge de sa visite au Luxem-bourg, Victor Borges a assisté le24 avril, en présence du ministrede l'Education nationale, de la For-mation professionnelle et desSports Anne Brasseur, à uneréunion d'information et d'échangesur l'école luxembourgeoise à l'in-tention des parents d'élèves cap-verdiens.

Présentation de lanouvelle équiped'intervention «HIT» 23 mai 2004

Le ministre de l'Intérieur, MichelWolter, et le ministre de la Coopé-ration et de l'Action humanitaire,Charles Goerens, ont assisté le 23mai 2004, en présence du prési-dent de la Bundesanstalt Tech-

Charles Goerens ajouta qu'il neserait pas question de laisser tom-ber le pays.

Les deux ministres ont décidéd'avoir des échanges de vues régu-liers sur les meilleures voies àemprunter par le Cap-Vert, afin defaire en sorte que le pays soit mieuxintégré dans la communauté inter-nationale.

Accords de Cotonou

Dans ce contexte, la mise en œuvredes accords de Cotonou fut abor-dée dans les entrevues du ministrecapverdien au Luxembourg. Cesaccords prévoient entre autre lamise au point d'accords de coopé-ration spécifiques.

Ainsi le Cap-Vert est en train d'ap-profondir l'idée d'une coopérationspéciale avec l'Union européenne,dit Victor Borges. Cette option sejustifierait entre autre par la proxi-mité du Cap-Vert avec une partiede l'Europe, à savoir les Iles Cana-ries, et par l'histoire même du pays.En effet, il serait difficile de trouver

Victor Borges et Charles Goerens lors de leur conférence de presse

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

nisches Hilfswerk, le Dr Georg Thiel,et du directeur du Service nationalde la protection civile, Léon Anen,à la présentation de la nouvelleéquipe d'intervention «HIT» (Huma-nitarian Intervention Team Luxem-bourg).

L'accord de coalition de 1999annonçait au chapitre consacré auministère des Affaires étrangères,du Commerce extérieur, de laCoopération, de l'Action humani-taire et de la Défense la mise surpied d'un corps civil «au sein duquelpourraient s'engager des femmeset des hommes soucieux d'ap-porter leur contribution à la réponseaux défis survenant dans des zonesde crise, d'instabilité, de conflits eth-niques».

Lors des sommets européens deHelsinki en décembre 1999 et deFeira en 2000, les États membresde l'Union européenne se sontengagés à renforcer leurs capaci-tés civiles de gestion de crise enfocalisant les priorités dans lesdomaines où une action rapide estnécessaire et représente une valeurajoutée aux opérations de réta-blissement ou de maintien de lapaix.

Dans ce contexte, le ministère del'Intérieur et le ministère des Affairesétrangères, du Commerce exté-rieur, de la Coopération, de l'Ac-tion humanitaire et de la Défenseont présenté la nouvelle équiped'intervention «HIT» (HumanitarianIntervention Team Luxembourg) del'Administration des services desecours le 23 mai 2004.

Ce nouveau groupe d'interventionest chargé de missions humani-taires en dehors du territoire duGrand-Duché de Luxembourg encas de catastrophes naturelles très

Abdou Diouf a effectué une visiteau Luxembourg, le 14 avril 2004.

Lors des entrevues avec le Pre-mier ministre Jean-Claude Junckeret Lydie Polfer, Vice-Premierministre, ministre des Affaires étran-gères ont été évoqués la prépara-tion du Xe Sommet de la Franco-phonie à Ouagadougou (BurkinaFaso), le plan pluriannuel d'actionpour le français en préparation del'élargissement de l'Union euro-péenne ainsi que la gestion civiledes crises.

La diversité culturelleà l'ordre du jour

Par ailleurs, le secrétaire général del'Organisation internationale de laFrancophonie a rencontré ErnaHennicot-Schoepges, ministre dela Culture, de l'Enseignement supé-rieur et de la Recherche et CharlesGoerens, ministre de la Coopéra-tion, de l'Action humanitaire et dela Défense.

graves (tremblements de terre, inon-dations, etc.) sur ordre du gouver-nement, soit sur demande du oudes pays concernés, soit dans lecadre d'une assistance internatio-nale.

CULTURE

Visite officiellede Abdou Diouf,secrétaire généralde l'Organisationinternationalede la Francophonie14 avril 2004

C'est sur invitation d'Erna Henni-cot-Schoepges, ministre de la Cul-ture, de l'Enseignement supérieuret de la Recherche que le secré-taire général de l'Organisation inter-nationale de la Francophonie (OIF),

Erna Hennicot Schoepges et Abdou Diouf, secrétaire général de l'OIF

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Lors d'une conférence de presseconjointe, la ministre Erna Henni-cot-Schoepges a rappelé le rôleactif qu'a joué le Luxembourg dansl'OIF au cours des années pas-sées, évoquant l'organisation del'assemblée constituante de l'as-semblée parlementaire franco-phone en 1967 ainsi que la Confé-rence des femmes francophonesà Luxembourg en février 2000. Ace sujet, Abdou Diouf a incité lesinstances luxembourgeoises à ren-forcer leur action de coopérationdans le domaine de l'attributiondes micro-crédits aux femmes.

La ministre de la Culture a parailleurs souligné le rôle précurseurque son invité a joué en tant qu'an-cien président du Sénégal sur lecontinent africain dans le domainede la promotion des droits desfemmes. Evoquant le problème desmutilations génitales, Abdou Dioufa estimé que le travail de sensibi-lisation dans ce domaine nécessi-tait beaucoup de temps. «Il s'agitlà d'une coutume méprisable. Maisles traditions ont la vie dure», a-t-il reconnu.

Coopération avec lesuniversités du Sénégalet d'Ile Maurice

Parmi les autres sujets abordéslors de l'entrevue avec le secrétairegénéral de l'OIF figuraient parailleurs la diversité culturelle et ledialogue des cultures, le rôle et lestatut du français dans les organi-sations internationales et les rela-tions de l'Université de Luxem-bourg et l'agence universitairefrancophone. A ce sujet, Erna Hen-nicot-Schoepges a mentionné deuxprojets de coopération mis en routedans le cadre de la Francophonie.Il s'agit notamment de la création

Robert Garcia, coordinateur géné-ral du projet a donné des informa-tions relatives à l'évolution positiveque connaît le projet Luxembourget Grande Région, capitale euro-péenne de la culture.

Erna Hennicot-Schoepges a rap-pelé d'emblée la très bonne récep-tion que le jury européen a finale-ment donné au dossier decandidature luxembourgeois et àson concept novateur. En effet, ceprojet ne se borne pas à la seulecapitale du Luxembourg maiss'ouvre sur les régions limitrophes.L'année culturelle 2007 sera ainsià l'origine d'un «brassage inédit depopulations, d'identités culturelleset d'émotions».

Comme l'a exprimé Erna Hennicot-Schoepges, ce projet de capitalede la culture réunira «cinq régions,quatre pays, trois langues et onzemillions d'habitants». Puisant sesracines dans le patrimoine histo-rique des régions participantes, leprogramme culturel gravitera autourde cinq thèmes:

- Migrations pour le Luxembourg,

- Patrimoine industriel pour laSarre,

- Grandes personnalités euro-péennes pour la Rhénanie-Pala-tinat,

- Culture de la mémoire pour laLorraine,

- Expressions de la modernitépour la Région wallonne et lescommunautés française et ger-manophone de Belgique

En outre, le Luxembourg profiterade toute l'année 2007 pour faire par-ticiper, en tant que partenaire, la villede Sibiu (anciennement Her-mannstadt) en Roumanie, pays

d'un master en droits de l'hommeau Sénégal et d'un programme degestion de période après-conflit enIle Maurice.

Interrogé sur les ambitions poli-tiques de l'Organisation interna-tionale de la Francophonie, AbdouDiouf a affirmé vouloir agir davan-tage dans le domaine de la pré-vention des conflits, par la mise enplace d'un système d'alerte pré-coce. Le rôle que pourrait assumerl'OIF se situerait moins au niveaud'une intervention militaire, maisdans le domaine de la médiation:«Nous voulons enraciner la démo-cratie dans l'espace francophone.Cela ne se fera pas par un coup debaguette magique, mais nécessi-tera un travail de longue haleine»,a-t-il constaté.

La visite du secrétaire général s'estclôturée par une réception auprèsdu président de la Chambre desdéputés, Jean Spautz, et desmembres de la commission desAffaires étrangères et européenneset de la Défense.

Présentation del'avancement du projet«Luxembourg et GrandeRégion, capitaleeuropéennede la culture 2007»27 avril 2004

Le 27 avril 2004, la ministre de laCulture, de l'Enseignement supé-rieur et de la Recherche, Erna Hen-nicot-Schoepges, aux côtés dePaul Helminger, maire de Luxem-bourg-ville, de Guy Dockendorf,président de l'asbl Luxembourg etGrande Région, capitale euro-péenne de la culture 2007, et de

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

candidat à l'adhésion à l'Unioneuropéenne par ailleurs. Le choixde cette ville est loin d'être le faitdu hasard puisque, au 12e siècle,les fondateurs de celle-ci ont immi-gré d'une région qui deviendra plustard le Grand-Duché de Luxem-bourg et qu'on y rencontre encoreaujourd'hui le dialecte franciquemosellan à l'origine de la langueluxembourgeoise.

Le coordinateur général de Luxem-bourg et Grande Région, capitaleeuropéenne de la culture 2007,Robert Garcia, a mis l'accent surles points essentiels du dossier decandidature luxembourgeois quiont le plus séduit le jury européen.Selon lui c'est là, tout d'abord, une«candidature honnête, qui ne jettepas de la poudre aux yeux avec despromesses d'événements grandi-loquents sans grandes chances desuccès en pratique».

tion de trains et/ou péniches de laculture et organiser le transport dedifférentes tranches du public visé(jeunes, vieux, etc.) vers des insti-tutions culturelles limitrophes. Lesorganisateurs espèrent agir ainsicontre un certain hermétisme dontfont encore preuve les populationsdes différentes régions, même si,chaque jour, quelque 100.000 per-sonnes transitent déjà de cesrégions vers le Luxembourg et vice-versa, comme l'a fait remarquer lemaire de Luxembourg Paul Hel-minger.

De cette manière, Luxembourg etGrande Région, capitale euro-péenne de la culture 2007 rappro-chera les sensibilités et oeuvrerapour le renforcement d'un sentimentd'appartenance à une granderégion européenne. Dès lors, leprogramme de l'année culturellepermettra de positionner la GrandeRégion «unifiée» sur l'échiquiereuropéen et de la présenter commeun espace pionnier en matière d'in-tégration européenne.

Le premier «Forumeuropéen de la culture»placé sous le thème«Vivre la diversitéculturelle»24-25 mai 2004

L'Institut Pierre Werner a organiséles 24 et 25 mai 2004 le premier«Forum européen de la culture,Luxembourg» sous le thème «Vivrela diversité culturelle», avec leconcours de Jacques Rigaud, pré-sident du Conseil scientifique del'IPW.

En réunissant des personnalités detoutes origines et de tous horizons

Le projet de capitale de la culturedu Luxembourg suit le fil rouged'un meilleur rapprochement de laGrande Région. Ainsi, Robert Gra-cia désire que les projets, qui serontfinalement choisis parmi la cen-taine de projets introduits jusqu'àprésent, mettent l'accent sur l'in-teraction de différentes disciplinesculturelles, tout en privilégiant uneinterprétation résolument contem-poraine de l'histoire au lieu de selimiter au seul travail de mémoire.

Le jury aurait également appréciéle fait que Luxembourg et GrandeRégion, capitale européenne de laculture 2007 privilégie une approchede développement culturel durable.En effet, le projet encouragera lacréation et les coopérations trans-frontalières au-delà de la seuleannée culturelle.

Le projet soutiendra notamment lamobilité culturelle des populations.On prévoit, par exemple, la créa-

Paul Helminger, Robert Garcia, Erna Hennicot-Schoepges,Guy Dockendorf, Georges Fondeur lors de la présentation du projet

Luxembourg et Grande Région, capitale européenne de la culture

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

(culture, recherche, médias, poli-tique…), ce forum mettait avanttout l'accent sur le vécu de la diver-sité culturelle. Ayant fait l'expé-rience de la diversité culturelle parle biais d'une double culture, d'untravail dans un autre milieu cultu-rel ou d'une réflexion sur un planplus conceptuel, les participants auforum ont ouvert le dialogue descultures et essayé de dégager lesnœuds de la problématique del'échange multiculturel grâce à leurstémoignages.

Inauguré le 13 octobre 2003 dansl'enceinte de l'Abbaye deNeumünster, l'Institut trinationalPierre Werner (IPW), initié par leministère de la Culture du Grand-Duché de Luxembourg, le Centreculturel français et le Goethe-Ins-titut, a pour but de créer une dyna-mique dans la réflexion, leséchanges culturels, la rechercheet le soutien à la création en Europe.Portant le nom du grand EuropéenPierre Werner, ancien Premier

de Luxembourg, l'Abbaye deNeumünster avait offert le cadreidéal à cette rencontre européenneorganisée sur deux jours. Le forumse fit le point de départ d'un ren-dez-vous annuel fixé au Luxem-bourg, laboratoire du vécu de ladiversité culturelle et carrefour desmondes romain et germaniqueavec, pour intervenants, tous ceuxqui œuvrent pour le dialogue descultures en Europe.

La diversité culturelle soustous ses aspects

La cérémonie d'ouverture du 24mai a été marquée par le discoursde Jorge Semprun, homme delettres, scénariste et grand hommed'État, qui, de par sa double cul-ture et son parcours personnel, estle représentant naturel de la diver-sité culturelle. Le forum se pour-suivit en musique avec «Liszt: LaHongrie et l'Italie à Luxembourg»interprété par Carlo Maria Dominici(Rome) et se termina, le 24 mai, surles témoignages de plusieurs per-sonnalités de renom (Nele Hert-ling, Berlin; Marja-Leena Junker,Luxembourg; Lenka Reinerová,Prague; Andréï Makine, Paris; ZaferSenocak, Berlin; Prof. Dr. WernerSpies, Paris). De double culture ouvivant et travaillant dans un universmulticulturel, elles ont abordé lethème de la diversité culturelle enpartant de leur propre vécu et desréflexions que celui-ci leur inspire.

De plus, des ateliers ont été orga-nisés autour de thèmes ayant traitaux multiples aspects de la diver-sité culturelle tant sur le plan desinstitutions que de l'éducation, dela langue, du langage et de l'ex-pression artistique.

ministre, ministre des Finances etministre de la Culture du Grand-Duché de Luxembourg, ce lieu deculture européenne veut renoueravec la tradition des échanges intel-lectuels de haut niveau et des créa-tions qui ont fait la richesse des cul-tures d'Europe au cours des sièclesprécédents.

Récits personnelset confessions

En évitant l'écueil d'une approchetrop théorique, le forum a concen-tré le débat sur les expériencespersonnelles et concrètes des inter-venants. S'articulant autour derécits personnels et de confes-sions, le dialogue sur la notion de«diversité culturelle» en acquit toutesa dimension humaine et trans-cenda, sans les ignorer, les cul-tures de chacun, en appelant à unecompréhension et un enrichisse-ment mutuels.

Située dans le quartier du Grund,le cœur historique de la vieille ville

Madame Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture,de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,

lors du Forum européen de la Culture

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

Le professeur Jutta Limbach, pré-sidente du Goethe-Institut etancienne présidente du Tribunalconstitutionnel de la Républiquefédérale d'Allemagne, a prononcéun discours sur la notion des «Droitsde l'homme et de la diversité cul-turelle». La comtesse Marie-Louisevon Plessen fit l'introduction à l'ex-position «Idee Europa», dont elle aété la curatrice au «Deutsches His-torisches Museum» de Berlin.Conçue et réalisée au Luxembourg,la version itinérante de cette expo-sition séjournera durant quatre moisdans l'enceinte de l'AbbayeNeumünster pour ensuite entamerson voyage à travers l'Europe. Unconcert en plein air du groupe mul-ticulturel «FizFüs» termina cettesoirée du 24 mai sur une note musi-cale.

La problématiquede la multiculturalité

Le 25 mai, l'ambassadeur HansHeinrich Wrede, président duConseil exécutif de l'Unesco etreprésentant permanent de la Répu-blique fédérale d'Allemagne àl'Unesco, aborda la question de«L'engagement de l'Unesco pourune convention sur la diversité cul-turelle».

Par la suite, des tables rondes ontpermis d'élargir, en présence dupublic, la réflexion des expériencespersonnelles aux problématiquesplus générales de la multicultura-lité. Les intervenants ont tâchéd'apporter des réponses à desinterrogations telles que: «Existe-t-il des sociétés multiculturelles? Lecas du Luxembourg», «Le rôle desmédias dans la diffusion de la diver-sité culturelle?», «Le monde del'économie et la diversité cultu-relle» ou encore «L'Europe: terre

l'inauguration officielle du Centreculturel de rencontre Abbaye deNeumünster.

Dans l'allocution prononcée à l'oc-casion de la cérémonie d'inaugu-ration (voir page 163), la ministrede la Culture, Erna Hennicot-Schoepges a mis en exergue lepassé fort symbolique de l'AbbayeNeumünster:

«Que ces bâtiments, où tant denos compatriotes ont souffert,ouvrent largement leurs portes à larencontre et au dialogue des cul-tures, est un signe fort de notreengagement, une marque tangiblede notre projet culturel». Le faitqu'une ancienne prison devienneun lieu de rencontre culturel, est,d'après les mots de la ministre,«une magnifique victoire pour laculture».

Après un vaste programme de res-tauration et de réhabilitation ducomplexe de plus de 12.000 m2,le Centre culturel de rencontreAbbaye de Neumünster, qui ferapartie d'un réseau de centres cul-

d'une culture ou terre des cul-tures?». En fin d'après-midi, lesrésultats des ateliers furent com-muniqués à l'auditoire.

Abdou Diouf, secrétaire général del'Organisation internationale de lafrancophonie et ancien présidentdu Sénégal, prononca un discourssur la diversité culturelle. Le motde la fin de ce premier «Forumeuropéen de la culture» apparte-nait à Erna Hennicot-Schoepges,ministre de la Culture, de l'Ensei-gnement supérieur et de larecherche et présidente de l'Insti-tut Pierre Werner.

Inauguration officielledu Centre culturelde rencontre Abbaye deNeumünster: «dialoguedes cultures et culturedu dialogue»28 mai 2004

Le 28 mai 2004 a eu lieu, en pré-sence de S.A.R. le Grand-Duc,

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Regard sur les activités

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turels de rencontre qui s'étend àtravers toute l'Europe (Allemagne,Belgique, Espagne, France, Hon-grie, Italie, Luxembourg, Pologne,Portugal, Slovaquie et Tchéquie),comprend dorénavant:

- la salle Robert Krieps, une sallede 283 places, équipée pour lethéâtre, la danse, la musique etles conférences publiques;

- le bâtiment Robert Bruch quiabrite des ateliers, chambres etstudios pour les artistes et desmodules pour ateliers associa-tifs;

- l'Institut culturel franco-ger-mano-luxembourgeois PierreWerner, qui y a d'ailleurs orga-nisé le 1er Forum européen dela culture;

- l'Institut européen des itiné-raires culturels de Conseil del'Europe;

- des salles d'exposition, dontune permanente avec lesœuvres de Lucien Wercollier;

- un jardin contemporain;

- une bibliothèque virtuelle;

- un restaurant;

- une brasserie; etc.

Le tout doit être un lieu ouvert àtous, un espace de rencontres per-mettant «le dialogue des cultureset la culture du dialogue».

tique humaniste, dévoué à l'idée dumaintien de la paix, principe auqueltient également le Luxembourg».Les deux ministres ont évoqué,dans ce contexte, les missionscommunes effectuées par les sol-dats de la Bundeswehr allemandeet de l'armée luxembourgeoise auKosovo, en Bosnie-Herzégovine eten Afghanistan.

De son côté, le ministre de laDéfense allemand a mis en évi-dence le rôle important joué par sonhomologue luxembourgeois à latête du secrétariat de l'Eurocorpslors de la décision des représen-tants militaires français, belge, alle-mand, espagnol et luxembourgeoisd'assumer dès juillet 2004 une res-ponsabilité militaire commune àKaboul (Afghanistan).

Évoquant la bonne collaborationentre les États-majors allemand etluxembourgeois, Peter Struck amis en évidence l'importance du

DÉFENSE

Visite de travail de PeterStruck, ministrede la Défense allemand 3 juin 2004

Sur invitation du ministre de laDéfense, Charles Goerens, leministre de la Défense allemand,Peter Struck, a effectué une visitede travail au Luxembourg le 3 juin2004.

À l'ordre du jour de cette visite figu-raient des entrevues avec le Pre-mier ministre, Jean-Claude Junc-ker, le ministre des Affairesétrangères et du Commerce exté-rieur, Lydie Polfer, et le ministre dela Défense, Charles Goerens.

Lors d'une conférence de presseconjointe, Charles Goerens a qua-lifié Peter Struck d'«homme poli-

Charles Goerens et Peter Struck lors de la conférencede presse commune

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

partage des efforts militaires entreles États européens: «Les Nationsunies souhaitent que l'Europeprenne plus de responsabilités dansle règlement de conflits à traversle monde, mais il n'est pas néces-saire que chaque pays soit capabled'assumer toutes les tâches».

Le ministre de la Défense allemanda cité la situation aux Balkans eten Afghanistan pour justifier lanécessité de prolonger les mis-sions des soldats allemands àl'étranger: «Un retrait de nos troupesde ces régions signifierait le retourdu chaos, ce qui constituerait unemenace pour la sécurité en Europe».

Les deux ministres ont évoqué parailleurs le sommet de l'OTAN quise déroulerait les 28 et 29 juin 2004à Istanbul. La situation en Irak y figu-rait au centre de leurs discussions.

ÉCONOMIE

Bilan du commerceextérieur luxembourgeoisen 2003: Lydie Polfersouligne l'importanced'une économie ouverte22 avril 2004

Le ministre des Affaires étrangèreset du Commerce extérieur, LydiePolfer, a présenté le 22 avril 2004les chiffres de l'évolution du com-merce extérieur luxembourgeoisen 2003. Citant les chiffres relevéspar le STATEC, Lydie Polfer a misen exergue le rôle important quejoue le commerce extérieur pourl'économie luxembourgeoise: «Lecommerce extérieur ne prend dansaucun autre pays de l'Union euro-péenne la dimension qui lui revient

lemagne, la France et la Belgique.«Puisque la quasi-totalité de nosexportations va vers l'Union euro-péenne, nous sommes capables decontribuer activement à la défini-tion des conditions dans lesquellesces échanges se déroulent», a expli-qué Lydie Polfer, tout en admettantles conséquences négatives decette forte interdépendance : «Noussommes extrêmement dépendantsdu bien-être économique de nospartenaires européens».

Outre l'Union européenne, LydiePolfer a défini trois espaces éco-nomiques vers lesquels se dirigentles efforts de diversification ducommerce extérieur luxembour-geois:

- les futurs Etats membres del'UE ainsi que les pays de ladeuxième vague d'adhésionvers lesquels sont exportés 3,3% des biens produits au Grand-Duché. Le fait que les relationscommerciales avec ces Etatsaugmenté de 45 % au cours des5 dernières années est, selon

chez nous», a-t-elle déclaré, enajoutant que le Luxembourg exportepresque la totalité de sa produc-tion industrielle et la moitié de sesfabrications artisanales.

Le fait que le volume total desexportations de biens et servicescorresponde à une valeur 140 %du PIB - la moyenne européenneétant de 35 % du PIB - est selonle ministre un signe de l'esprit d'ou-verture dont fait preuve l'économieluxembourgeoise.

Forte interdépendance avecles partenaires européens

En ce qui concerne les principauxpartenaires commerciaux duGrand-Duché, le ministre a souli-gné le rôle primordial qui revient auxEtats membres de l'Union euro-péenne et plus particulièrementaux trois pays limitrophes. En effet,85 % des biens ont été exportésen 2003 vers les 14 partenaireseuropéens, ce qui équivaut à unvolume total de 9 milliards d'euros,dont 7,5 milliards reviennent à l'Al-

Lydie Polfer et Marc Thill du ministère des Affaires étrangères lorsde la présentation du bilan du commerce extérieur luxembourgeois

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Regard sur les activités

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Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Lydie Polfer, la preuve que «lesentreprises luxembourgeoisessont très bien préparées à l'élar-gissement de l'Union euro-péenne»;

- l'Asie, qui a reçu en 2003 3,5%des exportations luxembour-geoises. Le fait que le volumedu commerce extérieur avecces pays ait connu une haussede 128 % au cours des 5 der-nières années est, d'après LydiePolfer, la preuve du potentielénorme dont dispose ce conti-nent. «C'est la première foisque nos exportations vers l'Asiesont plus importantes que cellesqui sont allées vers le conti-nent américain», a constaté leministre des Affaires étrangères,évoquant notamment l'exemplede la Chine avec laquelle leséchanges commerciauxauraient doublé;

- le continent américain verslequel vont 3,2 % des biensexportés. D'après Lydie Polfer,les échanges commerciauxavec les Etats-Unis et l'Amé-rique latine ont depuis 2000connu un net recul, ce qui s'ex-pliquerait par la morosité géné-rale suite aux événements du11 septembre 2001, et les rela-tions commerciales difficilesentre l'Union européenne et lesEtats-Unis. Une mission éco-nomique luxembourgeoise, pré-vue pour le mois de septembre2004, devrait permettre deredresser cette évolution.

Le ministre a par ailleurs décrit lecadre dans lequel se déroulent cesmissions économiques et com-merciales à l'étranger: «Nous ne fai-sons pas de l'art pour l'art, maisnous allons vers les régions qui

l'Economie et le CRP Henri Tudorse sont associés pour créer et lan-cer ce prix d'envergure nationaleen matière de qualité. Qualité, viseà valoriser des entreprises et orga-nismes qui ont mis en place uneorganisation performante.

Plus qu'un simple concours, ceprix évalue tous les aspects dumanagement des organismes quiy postulent.

Il récompense non seulement lesvainqueurs pour leur excellence,mais aussi chaque candidat en leurdonnant les moyens de devenirtoujours plus performants.

Un modèle d'excellence a été conçuspécialement pour le marchéluxembourgeois, sur base desmodèles les plus prestigieux quiexistent déjà dans le monde. Il estouvert à tous les types d'orga-nismes, petits à grands, publics etprivés. Durant les mois de mai àjuillet 2004, les entreprises inté-ressées par le Prix luxembourgeoisde la Qualité auront l'occasion de

intéressent tout particulièrementnos entreprises». Au total, 24 mis-sions économiques ont étéconduites au cours des 5 annéespassées dans 22 pays. Pour l'an-née 2004 étaient prévus des dépla-cements vers les Etats-Unis, laChine et la région du Golfe arabe.

Lancement du 1er Prixluxembourgeois de laQualité et présentation du«Guide luxembourgeoispour la Qualité 2004»4 mai 2004

Le ministre de l'Economie HenriGrethen a présenté le 4 mai 2004le 1er Prix luxembourgeois de laQualité ainsi que le «Guide luxem-bourgeois pour la Qualité 2004».

Prix luxembourgeoisde la Qualité

Le Mouvement luxembourgeoispour la Qualité, le ministère de

Le ministre de l'Économie Henri Grethen et Monsieur Hastert lors de laprésentation du 1er Prix luxembourgeois de la Qualité 2004

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Bulletin d’information et de documentation

participer à diverses manifesta-tions d'information à ce sujet.

Une première remise des prix auralieu le 9 novembre 2004.

Guide luxembourgeoispour la Qualité 2004

Cette 2e édition du guide est édi-tée par le Mouvement luxembour-geois pour la Qualité en collabo-ration avec le ministère del'Economie et l'OLAS. Elle a troisobjectifs:

- fournir une information pratique,synthétique et pertinente surles démarches d'améliorationdes performances (qualité, envi-ronnement, sécurité, ...);

- présenter des initiatives et expé-riences nationales en matière dequalité;

- présenter les acteurs nationauxactifs dans le domaine de laqualité.

La deuxième édition du guide com-prend quatre parties:

- les démarches de management:management de la qualité, Prixluxembourgeois de la qualité,management environnemental,systèmes intégrés de manage-ment, labels, chartes qualité,théorie des contraintes, nor-malisation, travaux du Conseilnational d'accréditation, de cer-tification, de normalisation et depromotion de la qualité, veilletechnologique et portail de l'in-novation:www.innovation.public.lu;

- les démarches spécifiques àdes secteurs d'activités: santé,certificat qualité «Luxembourge-commerce certified», projetcases, qualité dans le déve-

Signature d'une séried'accords relatifs auprojet Esch/Belval entre legouvernementluxembourgeois et legouvernement français6 mai 2004

Le ministre de l'Economie, ministredes Transports, Henri Grethen, ainsique le secrétaire d'Etat à l'Amé-nagement du territoire français,Frédéric de Saint-Sernin, ont pro-cédé le 6 mai 2004 sur le site deBelval-Ouest à la signature de laconvention cadre relative au déve-loppement transfrontalier ainsi quede la convention «infrastructures»liées au projet Esch-Belval.

Approuvé le 30 avril 2004 par leConseil de gouvernement, laconvention cadre propose une

loppement informatique, accré-ditation des laboratoires d'es-sai, d'étalonnage et d'analyse,et artisanat et construction ;

- les outils et méthodes: outils etmanagement de la qualité,AMDEC et plans d'expériences;

- l'annuaire des acteurs actifsdans le domaine de l'assurancede la qualité: Etat, Chambres,fédérations professionnelles etassociations, Mouvementluxembourgeois pour la qua-lité, fournisseurs de consul-tance, outils et service qualité.

L'ensemble des informations serontaccessibles via le site webwww.qualite.lu. Ce site, mis en lignedans le courant du mois de mai,sera le portail d'information de réfé-rence en matière de qualité pour leGrand-Duché de Luxembourg.

Le ministre de l'Économie, ministre des Transports, Henri Grethen,ainsi que le secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire français,Frédéric de Saint-Sernin, lors de la signature des accords relatifs auprojet Esch/Belval

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

vision partagée du développementdu bassin frontalier ancrée spéci-fiquement sur le projet Belval-Ouest, incluant les domaines del'aménagement, des infrastruc-tures, des transports, du dévelop-pement économique et de larecherche.

La convention «infrastructures»marque quant à elle l'accord avecla partie française sur la réalisationet les modalités de mise en œuvrede tous les équipements néces-saires au fonctionnement de Bel-val-Ouest à savoir:

- l'accord avec la partie fran-çaise, sur tous les équipementsnécessaires au fonctionnementde Belval-Ouest à savoir

· déplacement du CR 168

· construction du Park & Rideet ses annexes

· construction d'un giratoireet ses annexes, situé sur leterritoire français actuel;

- pour chacun de ces équipe-ments, une définition claire desmodalités de construction, deresponsabilité et de maîtrised'ouvrage;

- une rectification de frontières(m2 contre m2) concernant lesemprises d'infrastructuressituées sur le territoire françaisactuel et à réaliser par l'Etatluxembourgeois.

Il est à noter que la rectification defrontières entre les deux États nemodifie pas les surfaces respectivesdes communes concernées, àsavoir les communes d'Esch-sur-Alzette et de Sanem.

- En ce qui concerne le niveaud'éducation des jeunes âgésde 20 à 24 ans, le rapport attri-bue un score de 70 % auLuxembourg, les Républiquestchèque et slovaque occupant,avec un score de près de 95 %,les premiers rangs. Anne Bras-seur a opposé ces chiffres au«taux de certification» - le tauxde jeunes gens d'une tranched'âge ayant accompli avec suc-cès les études de l'enseigne-ment secondaires - calculé ausein de son ministère, qui s'élè-verait en fait à près de 80 %.

- Le ministre a par ailleurs souli-gné que les diplômes et certi-ficats, comptabilisés par Etatmembre dans l'étude de laCommission européenne,n'étaient pas équivalents, cer-tains pays prenant en comptedes certificats du type MittlereReife, tandis que d'autres ne lesconsidéraient pas.

- Le rapport européen a parailleurs évalué les progrès réa-

ÉDUCATIONNATIONALE

Anne Brasseur commenteet détaille les conclusionsdu rapport intermédiaire«Éducation et formation2010»16 avril 2004

Anne Brasseur, ministre de l'Édu-cation nationale, de la Formationprofessionnelle et des Sports, acomment lors d'une conférence depresse les conclusions du rapportintermédiaire conjoint du Conseilet de la Commission européenneintitulé «Éducation et Formation2010 - L'urgence des réformes pourréussir la stratégie de Lisbonne».

Tout en soulignant que «la réaliténe correspond pas aux conclu-sions tirées dans le rapport euro-péen», le ministre a plus particu-lièrement commenté les résultatsnégatifs attribués au Luxembourgdans certains points précis.

Anne Brasseur s'exprime sur le rapport intermédiaire «Éducation et formation 2010»

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

lisés depuis 2000 en ce quiconcerne l'acquis de compé-tences-clé. D'après ces chiffres,35,1 % des élèves luxembour-geois enregistreraient de mau-vais résultats, la moyenne euro-péenne se situant à 17,2 %.«La Commission européennereprend pour cette analyse leschiffres à la base de l'étudePISA réalisée en 2001. Il lui estpar conséquent impossible dedétecter les progrès que nousavons réalisés depuis lors», aestimé le ministre.

- Pour ce qui est de la formationcontinue, le taux attribué auLuxembourg se situerait à 7 %.D'après Anne Brasseur, les sta-tistiques du ministère de l'Edu-cation nationale révéleraient enfait un taux de 18 %, la moyenneeuropéenne étant de 13 %.

Anne Brasseur a par ailleurs rap-pelé les objectifs que l'Union euro-péenne s'est fixés dans le proces-sus de Lisbonne en ce qui concernele domaine de l'éducation.

- Réduire le décrochage scolaire.Le ministre a souligné que letaux des jeunes Luxembour-geois abandonnant leurs étudesprématurément se situerait en-dessous de la moyenne euro-péenne. «Mais cela ne noussuffit pas. C'est pourquoi nousavons fait de la lutte contrel'échec scolaire notre objectifprincipal pour cette année sco-laire», a-t-elle déclaré.

- Augmenter le taux de jeunesfilles optant pour une branchescientifique. A ce sujet, leministre de l'Education natio-nale a fait valoir son intentiond'améliorer l'offre d'orientation

venant travailler au pays (42% desactifs).

Le système éducatif présente luiaussi des similitudes avec le sys-tème luxembourgeois: après l'écoleprimaire, les élèves passent, à l'âgede 12 ans, à l'un des 4 ordres d'en-seignement, Gymnasium, Real-schule, Oberschule et Sonder-schule, qui mènent vers uneformation professionnelle.

Les réunions de travail ont surtoutconcerné l'école primaire et l'écoledifférenciée, notamment les objec-tifs d'apprentissage, la formationinitiale et continue des enseignantset le dialogue de l'école avec lesparents d'élèves.

Lors de la visite de l'école primairede Ruggell, Anne Brasseur a pus'enquérir sur place de la manièreoriginelle dont fonctionne l'appuiaux élèves qui ont des difficultésscolaires. En effet, chaque centrescolaire compte parmi son per-sonnel plusieurs instituteurs quiont suivi en cours d'emploi une for-mation de pédagogie curative;chaque enseignant intervient dansplusieurs classes pendant quelquesleçons par semaine et se concerterégulièrement avec le titulaire de laclasse. Il s'agit là d'une versionlégère d'un team teaching géné-ralisé.

Après la réunion de travail bilaté-rale des deux délégations, AnneBrasseur s'est rendue au «Heilpä-dagogisches Zentrum», un centred'éducation différenciée où desenfants ayant des troubles du lan-gage et des enfants ayant un han-dicap mental sont pris en charge.La politique éducative du Liech-tenstein en matière d'intégrationdes enfants handicapés dans desclasses usuelles suit la même ligne

pédagogique offerte dans lesétablissements scolaires.

- Maîtriser les compétences clé.A cet égard, le ministre de l'Edu-cation nationale a rappelé desmesures tel que l'apprentissagesystématique de la langueluxembourgeoise dans le pré-scolaire et l'introduction decycles d'apprentissage dans leprimaire, destinées à améliorerles connaissances des élèvesluxembourgeois dans ledomaine des compétences clé.

- Mettre l'accent sur le lifelonglearning. Un projet de loi fixantles modalités de l'attributiond'un congé de formation pro-fessionnelle devrait, d'après leministre de l'Education natio-nale, servir à la promotion d'uneculture de l'apprentissage toutau long de la vie.

Visite d'Anne Brasseurau Liechtenstein3 mai 2004

La ministre de l'Éducation nationale,de la Formation professionnelle etdes Sports, Anne Brasseur s'estrendue le 3 mai 2004 à Vaduz pourune réunion de travail avec sonhomologue Rita Kieber-Beck, Vice-Premier ministre et ministre de l'É-ducation de la principauté du Liech-tenstein. Elle répond ainsi à uneinvitation faite par Rita Kieber-Becklors de sa visite au Luxembourg le18 février 2004.

Bien que de taille plus réduite quele Luxembourg, le Liechtensteinprésente des similitudes avec leGrand-Duché. Le taux d'immigrésest élevé (34,2% de résidents), demême que celui des frontaliers

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

directrice que la politique luxem-bourgeoise: autant d'intégrationque possible, mais une scolarisa-tion dans un centre d'éducationdifférenciée si nécessaire.

Anne Brasseur présentela réforme del'apprentissage etde la formationprofessionnelle continue13 mai 2004

Le ministre de l'Éducation nationale,de la Formation professionnelle etdes Sports, Anne Brasseur, a pré-senté le 13 mai 2004 les détails del'avant-projet de loi relatif à laréforme de l'apprentissage et de laformation professionnelle continue.

Etant donné que le système actuelde la formation des apprentisrepose sur des bases légalesremontant aux années 1929 et1945, une réforme s'est avéréeindispensable afin de mieux pré-parer les étudiants aux revendica-

ou en rupture sociale par la voiede la formation d'initiationsocio-professionnelle. Ce dis-positif permet aux jeunesconcernés de poursuivre desstages en entreprise et ainsid'acquérir les compétencessociales et scolaires néces-saires à un éventuel accès aumarché du travail.

- Améliorer la collaboration entrel'école et le monde des entre-prises. Des commissions mixtesvont être créées en vue d'unemeilleure coordination entre lemonde scolaire et les acteurséconomiques.

- Organiser la formation enmodules capitalisables. Le pro-gramme d'études d'un métierva être structuré en unités capi-talisables qui sont subdiviséesen modules. L'élève qui ne réus-sit pas un module aura l'occa-sion de le rattraper au trimestresuivant. Par ce dispositif, leministère vise à éviter les échecsscolaires accumulés.

- Introduire une série de mesuresaccompagnatrices, comme parexemple la validation des acquisprofessionnels par la voie decertificats attestant les expé-riences acquises, un meilleurencadrement des élèves dèsleur arrivée en 7e, ainsi que lacréation de portefeuilles d'orien-tation regroupant les certificatsattestant l'expérience acquise.

- Créer une base légale pour lecomité consultatif à la forma-tion professionnelle. Initié en1996, ce comité regroupe tousles acteurs concernés par laformation professionnelle et sertde forum de discussion pour

tions du monde économiquemoderne, a expliqué Anne Brasseur.Elle a par ailleurs signalé le nombrecroissant de jeunes gens inscritsen régime de formation profes-sionnelle: tandis qu'en 1993, 2763élèves avaient profité d'une telleformation, ils étaient 3587 en 2003.

Par la réforme de l'apprentissage,le ministère de l'Education poursuitsix objectifs, à savoir:

- Améliorer et harmoniser la for-mation professionnelle initiale.Les différentes approches àl'apprentissage existantes vontêtre remplacées par un sys-tème identique pour tous lesmétiers concernés. Ainsi, la for-mation initiale est censée com-mencer en classe de 10e, sui-vie de deux années despécialisation dans le métierchoisi, formation qui va se faireen alternance entre le milieu detravail et le milieu scolaire.

- Offrir une deuxième chance auxjeunes gens en rupture scolaire

Rita Kieber-Beck et Anne Brasseur assistent au travail d'un pédagoguecuratif avec des enfants ayant des difficultés en calcul

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

tous les aspects relatifs à cerégime d'instruction.

Après avoir présenté l'avant-pro-jet de loi le 30 avril 2004 au Conseilde gouvernement, Anne Brasseurvise à initier un large débat publicautour de la réforme de l'appren-tissage, en la soumettant pour avisà tous les acteurs concernés. Elles'est dite confiante de voir laréforme se concrétiser dès la ren-trée scolaire 2006/2007.

ENSEIGNEMENT

Conférence sur lelogement étudiant àl'Universitédu Luxembourg17 mai 2004

La ministre de la Culture, de l'En-seignement supérieur et de laRecherche Erna Hennicot-

création de logements étudiantsau Luxembourg.

Ont ainsi participé à cette premièreconférence sur le logement étu-diant:

- les ministères et administra-tions publiques,

- les communes hébergeant unsite universitaire et les com-munes limitrophes,

- les professionnels de l'immo-bilier,

- les banques et assurances,

- les chambres professionnelleset les associations profession-nelles,

- les propriétaires privés.

L'Université du Luxembourg

Le succès de l'Université du Luxem-bourg dépendra du rayonnementde son enseignement et de l'en-vergure de sa recherche et elle doitdonc attirer les meilleurs ensei-gnants, chercheurs et étudiants.Pour cela, il faut, certes, offrir d'ex-cellentes conditions de travail etd'étude, mais aussi des logementsà la juste taille et dans des condi-tions financières acceptables etconcurrentielles.

Schoepges et le ministre desClasses moyennes, du Tourismeet du Logement Fernand Bodenont assisté le 17 mai 2004 au cam-pus Limpertsberg de l'Université duLuxembourg à une conférence surle logement étudiant.

Le but de la conférence était de pré-senter les travaux du gouverne-ment en la matière et de réunir tousles partenaires potentiels dans la

Anne Brasseur présente la réforme de l'apprentissageet de la formation professionnelle continue

Les inscriptions 2003/2004 à l'Université du Luxembourg

Par Faculté Par site

Faculté des Sciences,de la Technologie et de laCommunication: 606 Campus Limpertsberg: 1.523

Faculté de Droit, d'Economieet de Finances: 830 Campus Kirchberg: 425

Faculté des Lettres, des Scienceshumaines, des Arts et desSciences de l'Education: 1.413 Campus Walferdange: 901

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Le logement étudiant:situation actuelle

A l'heure actuelle, les logementspour étudiants sont gérés par l'As-sociation sans but lucratif Wunn-raum fir Studenten, associationconventionnée et subventionnéepar le ministère de la Culture, del'Enseignement supérieur et de laRecherche. L'association gère unparc de 117 logements répartis sur10 maisons situées sur le territoirede la Ville de Luxembourg et à Wal-ferdange. Les loyers demandésaux étudiants se situent entre € 200et €425 par mois. L'associationdispose en outre d'une liste delogements à louer chez l'habitant.

Le logement étudiant:les besoins

L'Université du Luxembourgcompte arriver à un effectif de 5.000étudiants au cours des 5 premièresannées de son existence. Enmatière de logement étudiant, l'ob-jectif est d'atteindre le chiffre de 800logements au cours des 5 pro-chaines années. A moyen terme, il

le 25 avril 2003:

- d'acquérir le couvent des Sœursdominicaines, avenue Pasteur,et d'en confier la remise en étatet la transformation en loge-ments pour étudiants au Fondsdu logement,

- d'acquérir la maison de retraitede la commune de Sanem, unefois que la commune aura faitconstruire un nouveau Centreintégré pour personnes âgées,

- de faire construire des objetssupplémentaires via adjudica-tion publique,

- de confier la gestion des loge-ments pour étudiants à l'Uni-versité du Luxembourg.

le 19 décembre 2003:

- de faire intervenir le Fonds dulogement dans la constructionde logements pour étudiants,

- de stimuler l'investissementprivé en accordant aux inves-tisseurs qui construisent deslogements pour étudiants desfinancements préférentiels viala Société nationale de créditet d'investissement (SNCI),

- de développer la formule dulogement chez l'habitant ensensibilisant les propriétairesprivés.

Les standards en matière de loge-ment étudiant

Les logements pour étudiants doi-vent être situés de préférence:

- dans les communes hébergeantun site universitaire ou dans lescommunes limitrophes,

- dans les quartiers afin de favo-riser l'intégration de l'étudiantdans le tissu social,

est prévu de pouvoir mettre deslogements à disposition de 20%des étudiants inscrits à l'Université.Ce pourcentage s'aligne sur lesnormes en vigueur dans les autresvilles universitaires des pays limi-trophes.

La gestion des logements pour étu-diants sera effectuée par l'Univer-sité du Luxembourg qui est en trainde se doter d'un service «vie étu-diante».

Les décisions du gouverne-ment en matière de logementétudiant

A plusieurs reprises, le Gouverne-ment s'est penché sur la questiondes logements à mettre à la dis-position des étudiants. S'il est vraique l'Etat doit être le moteur quienclenche le processus et qui luidonne une dynamique certaine, ilest tout aussi vrai que la créationde logements pour étudiants néces-site la participation de plusieursacteurs, publics et privés.

Le Gouvernement a donc décidé:

Les ministres Erna Hennicot-Schoepges et Fernand Bodenà la conférence sur le logement étudiant

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

- à distance raisonnable destransports publics.

Regroupement

Plusieurs modèles sont possibles:

- chambres individuelles chezl'habitant;

- maisons unifamiliales rénovéeset transformées en logementspour étudiants; ce type de loge-ment peut accueillir entre 6 et10 étudiants,

- résidences universitaires pou-vant loger jusqu'à 100 étudiants.

L'objectif est d'arriver à une offreregroupant ces différents types delogements.

Agencement intérieur

Entre 16m² et 20m² de surface habi-table par étudiant; cette surfacecomprend la chambre, la salled'eau, la cuisine ainsi que les locauxcommuns. Différents agencementssont possibles:

- chambre individuelle avec salled'eau et kitchenette privatives;

- deux étudiants en chambresindividuelles partagent une salled'eau et une kitchenette;

- plusieurs étudiants partagentdes salles d'eau (1 salle d'eaupour 4 étudiants au plus) ainsiqu'un séjour et une cuisine com-mune.

En outre, les étudiants auront à leurdisposition des locaux communstels qu'une salle de jeux/sports,une bibliothèque, une buanderie,un débarras avec armoires indivi-duelles ainsi qu'un parking à vélos.

L'équipement minimum de chaquechambre comprend un lit, un che-vet, une table de travail, une chaise,

Les principes promus dans le cadredu Programme forestier nationalprévoient entre autres:

- un renforcement de la protec-tion des surfaces forestièresdans le cadre de la législationexistante;

- une utilisation améliorée de laressource «bois» par unemeilleure commercialisation etrevalorisation du bois;

- une valorisation du bois par laproduction de biens durableset parallèlement comme sourced'énergie à bilan CO2 neutre;

- une diminution des risques éco-nomiques et écologiques de laproduction forestière par l'orien-tation du choix des essenceset de la gestion forestière;

- la réduction de la pollutionatmosphérique par l'adoptionde mesures adéquates;

- une gestion économique desforêts naturelles et semi-natu-relles dans le respect de l'es-prit de la directive européenne«Habitats»;

- une amélioration de la rentabi-lité des propriétés forestièresdans le respect du principed'une gestion forestière durable.

La mise en oeuvre des actions etmesures prévues dans le Pro-gramme forestier national sera réa-lisée sous l'autorité de l'Adminis-tration des eaux et forêts quiinstaure à cet effet une cellule demise en oeuvre du PFN, chargéede proposer et de lancer des pro-grammes d'action, ainsi qu'ungroupe de suivi accompagnant cesactivités et fixant les axes d'inter-ventions prioritaires.

une étagère, une armoire et un fau-teuil. En outre, chaque chambredispose d'un accès internet à hautdébit, d'un branchement TV etd'une prise téléphonique.

Le loyer à payer par l'étudiant nedépassera pas € 400 par mois,charges comprises.

ENVIRONNEMENT

Fernand Boden et CharlesGoerens présentent lesrésultats du Programmeforestier national27 mai 2004

Le 27 mai 2004, le ministre de l'Agri-culture, de la Viticulture et du Déve-loppement rural, Fernand Boden,et le ministre de l'EnvironnementCharles Goerens, ont assisté à laprésentation des résultats du Pro-gramme forestier national (PFN).

De novembre 2003 à mai 2004,une trentaine d'organisations dessecteurs associatif, privé, public etscientifique ont travaillé à la réali-sation de ce plan. Sur base d'unexamen de la situation de la forêtet de ses fonctions, les participantsont proposé une vision pour la forêtde demain, à laquelle sont liés unesérie de grands objectifs déclinésen un ensemble de mesures etconstituant un véritable programmed'action.

L'élément clé utilisé pour la for-mulation des propositions est leprincipe de la gestion forestièredurable qui est basé sur la prise enconsidération équivalente des troispiliers du développement durable,à savoir ses aspects économiques,écologiques et sociaux.

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

FINANCES

Compromis sur la fiscalitéde l'épargne: lesdemandes duLuxembourg entièrementrespectées13 mai 2004

«Le compromis qui a été trouvéaujourd'hui à Bruxelles sur la fis-calité de l'épargne est très satis-faisant pour le Luxembourg», adéclaré le ministre luxembourgeoisdu Budget, Luc Frieden le 13 mai2004.

Luc Frieden s'est dit particulière-ment satisfait que le compromisait retenu que de futures modifi-cations en matière d'entraide judi-ciaire dans le domaine des impôtsdirects garantissent un traitementégal des pays tiers et des paysmembres de l'Union européenne.

«Il ne pourra ainsi y avoir une excep-tion pour la Suisse qui ne puissepas être adoptée par le Luxem-bourg également», a dit le ministreluxembourgeois pour qui la décla-ration du Conseil «est une garan-tie pour la compétitivité future dela place financière luxembour-geoise».

«Mir hunn also Satisfactioun kritt opder ganzer Linn. Eis Linn war amSchengen-Dossier zënter Joren fireng Gläichverhandlung ze hunn, fireis Konkurrenzfähegkeet ze halen,an dofir musse mir millimetergeneeëmmer assuréieren, datt an derSchwäiz, am Liechtenstein an ananere Finanzzentren näischt anes-chtes geschitt wéi zu Lëtzebuerg.»

(Luc Frieden interrogé par RTLRadio Lëtzebuerg, le 13 mai 2004)

bourg fut représentée par son gou-verneur Yves Mersch.

En marge des deux réunions, Jean-Claude Juncker et Luc Frieden onteu un entretien en aparté avec lenouveau ministre français de l'Eco-nomie, des Finances et de l'In-dustrie Nicolas Sarkozy, au coursduquel divers dossiers d'actualitéeuropéenne furent abordés. LucFrieden, dans sa qualité de ministredu Budget et du Trésor, eut ainsi leplaisir de retrouver son ami et com-plice de longue date qu'il fréquen-tait régulièrement au Conseil Jus-tice et Affaires intérieures.

Les ministres ont eu un premieréchange de vues sur la communi-cation publiée par la Commissioneuropéenne, en février 2004, ausujet du programme-cadre plu-riannuel de budget de l'UE pour lapériode 2007-2013, communémentappelé perspectives financières.Cette réunion a permis auxministres de donner un premier avisà la Commission, qui doit faire état

Réunions du ConseilAffaires économiqueset financièresAvril-Juin

2-3 avril 2004

Les ministres des Finances despays membres de l'Union euro-péenne, le Président de la Banquecentrale européenne, le Présidentde la Commission européenne etplusieurs commissaires ainsi queles gouverneurs des Banques cen-trales européennes se sont retrou-vés les 2 et 3 avril 2004 à Pun-chestown (County Kildare) enIrlande pour des réunions infor-melles de l'Eurogroupe et duConseil «Affaires économiques etfinancières».

Le gouvernement luxembourgeoisy était représenté par le Premierministre, ministre des Finances,Jean-Claude Juncker et le ministredu Trésor et du Budget Luc Frie-den. La Banque centrale du Luxem-

Henri Grethen et Jean-Claude Juncker en compagnie de Dawn Primarolodu ministère des Finances britannique le 1er juin à Luxembourg

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

en milieu d'année de ses projetsde législation dans ce domaine,juste avant que ne soient vérita-blement lancées les négociations.

Réunis au sein de l'Eurogroupe(composé des ministres desFinances des 12 pays membres dela zone euro), les ministres ont ana-lysé les données récentes de l'évo-lution conjoncturelle en Europe etsur le plan international. La Com-mission européenne a ainsi informéles ministres qu'elle allait revoir lasemaine prochaine sa prévision decroissance pour la zone euro en2004 de 1,7% contre 1,8% précé-demment. La Commission euro-péenne et les ministres desFinances ont toutefois envoyé lemessage rassurant qu'une repriseplus graduelle de consommationétait attendue en Europe, en raisonnotamment de l'importance duvolume de l'épargne constitué cesdernières années.

Au niveau des politiques budgé-taires des pays membres, l'Euro-groupe a fait le constat que plu-sieurs pays auront des déficits bienau-delà de la valeur référence des3%.

Pour ce qui est des perspectivesconjoncturelles, les ministres ontjugé dans leur communiqué finalque les économies européennesdevraient «gagner en élan au coursde l'année 2004, aidées par lareprise mondiale et le renforcementattendu de la demande intérieure».

D'autres points à l'ordre du jourdes deux réunions furent:

- la préparation de l'interventionde la Présidence, au nom del'UE, à l'occasion des réunionsde printemps du FMI et de laBanque mondiale à Washing-ton;

10-11 mai 2004

Le Premier ministre et ministre desFinances, Jean-Claude Juncker aparticipé aux réunions de l'Euro-groupe et du Conseil «Affaires éco-nomiques et financières» les 10 et11 mai 2004 à Bruxelles.

La réunion de l'Eurogroupe du 10mai, qui regroupe les ministres desFinances des pays membres de lazone Euro, fut essentiellementconsacrée à l'analyse de la conjonc-ture internationale et européenneainsi qu'aux situations budgétairesdes États membres.

Le Conseil «Affaires économiqueset financières» du 11 mai étaitappelé à prendre des décisions enmatière de la mise en oeuvre dupacte de stabilité et de croissance,notamment en ce qui concernel'abrogation de la décision anté-rieure du Conseil constatant undéficit excessif au Portugal. A cetégard, les ministres ont décidé

- un débat sur les services finan-ciers et les marchés, notam-ment sur les discussions entrel'UE et les Etats-Unis au sujetd'une approche commune desrègles appliquées aux servicesfinanciers, dont l'objectif seraitde faciliter l'accès aux marchésde capitaux.

Pour ce qui est d'une candidatureeuropéenne au poste de Directeurgénéral du Fonds monétaire inter-national (FMI), la réunion informellea permis de dégager deux noms:l'ancien ministre espagnol desFinances Rodrigo Rato et l'actuelPrésident de la Banque européennepour la reconstruction et le déve-loppement (BERD) Jean Lemierre.Des consultations avec les parte-naires non européens au FMI serontlancées en vue de la nominationdéfinitive d'un seul candidat euro-péen.

Jean-Claude Juncker et Luc Frieden en discussion avec Karl-HeinzGrasser, Charlie Mc Creevy et Gerrit Zalm le 2 avril à Bruxelles

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

d'abroger la procédure en déficitexcessif lancée il y a deux anscontre cet Etat membre.

Dans le cas de l'Italie, le Conseil adécidé de reporter au 5 juillet sadécision de déclencher la procé-dure d'alerte rapide pour risque dedéficit excessif. Les ministres des25 Etats membres ont accordé àl'Italie un délai de deux mois sup-plémentaires afin de respecter lepacte de stabilité.

Dans le cadre de la directive sur lafiscalité de l'épargne, les ministresont fait le point sur la positionconcernant les territoires dépen-dants et associés et les pays tiers,plus particulièrement la Suisse.

A ce sujet, le Premier ministreluxembourgeois a fait savoir auConseil que le Luxembourg insis-tait sur un strict parallélisme entrele traitement réservé à la Suissedans le cadre des négociationsd'adhésion de la Confédérationhelvétique aux Accords de Schen-gen, et le Luxembourg en ce quiconcerne plus particulièrement l'en-traide judiciaire pénale dans ledomaine de la fiscalité directe. Àcette fin, le Luxembourg propo-sera une déclaration du Conseilqui garantira que des actes oumesures futurs dans ce domainene pourront être décidés par l'Unioneuropéenne qu'après négociationsavec la partie suisse.

Les ministres ont également conti-nué leurs discussions sur les pers-pectives financières 2007-2013,qu'ils avaient entamées lors de leurréunion informelle en Irlande débutavril.

1er-2 juin 2004

Le Premier ministre, ministre desFinances, Jean-Claude Juncker, et

la fin du mois de juin 2004, fautede quoi de nouveaux arrangementss'imposeraient.

Les ministres ont pu finaliser leurrapport au Conseil européen deschefs d'État ou de gouvernementdes 17 et 18 juin 2004 sur l'actua-lisation des grandes orientations depolitique économique. Finalement,le Conseil a décidé la mise en routede la procédure pour déficit bud-gétaire excessif à l'encontre desPays-Bas.

JUSTICE

Luc Frieden rencontrele ministre de la Justicenéerlandais Piet HeinDonner: «Il faut plusd'Europe pour êtreefficace»30 avril 2004

En vue des Présidences néerlan-daise et luxembourgeoise duConseil de l'Union européenne audeuxième semestre 2004, respec-tivement au premier semestre 2005,le ministre de la Justice Luc Frie-den a accueilli le 30 avril 2004 sonhomologue néerlandais, Piet HeinDonner, pour une réunion de tra-vail.

Les ministres Frieden et Donneront abordé en particulier les prio-rités des deux présidences dans lesdomaines de la justice, de la police,de l'asile et de l'immigration. Lacoopération au niveau du Beneluxet de l'Union européenne était éga-lement à l'ordre du jour de cetteentrevue.

le ministre de l'Économie, HenriGrethen, ont participé aux réunionsde l'Eurogroupe et du Conseil«Affaires économiques et finan-cières» qui se sont tenues les 1er

et 2 juin 2004 à Luxembourg.

Les ministres des Finances desdouze pays membres de la zoneeuro ont eu des discussions appro-fondies sur les perspectives éco-nomiques internationales, notam-ment en relation avec la flambéedes prix du pétrole qui risque depénaliser la relance conjoncturelleen Europe. Selon le Premier ministreJean-Claude Juncker, l'Union euro-péenne devrait surtout trouver uneapproche concertée et coordonnéeavant d'entamer des discussionsavec les pays producteurs et expor-tateurs de pétrole. Jean-ClaudeJuncker s'est toutefois dit confiantque les prix du brut «reviendront àdes taux normaux une fois les dis-cussions avec l'OPEP terminées».

Le Conseil «Affaires économiqueset financières» a entériné lesaccords entre l'Union européenneet quatre pays tiers (Andorre, Liech-tenstein, Monaco et Saint-Marin)pour ce qui est de la mise en oeuvrepar ces pays, au 1er janvier 2005,de mesures équivalentes à cellescontenues dans la directive com-munautaire sur la fiscalité del'épargne.

Sur insistance du Luxembourg, leConseil a accepté de mandater laCommission européenne pourobtenir des garanties des autori-tés suisses quant à la date de miseen oeuvre de l'accord, prévue pourle 1er janvier 2005. La Suisse ayantémis des doutes que sescontraintes constitutionnelles luipermettent de respecter cette date,le Conseil estime qu'une garantieen ce sens devra être obtenue avant

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

Les ministres de la Justice duLuxembourg et des Pays-Bas ontmanifesté leur volonté de coor-donner les éléments de contenu duprogramme des Présidences duConseil de l'UE pour ce qui est duchamp de la justice. «Nous devons,en effet, dans les prochains mois,envisager une coopération renfor-cée dans le domaine de la justiceet des affaires intérieures dans lecadre du futur Traité constitution-nel», a rappelé Piet Hein Donner.

Le ministre de la Justice néerlan-dais a spécifié les domaines danslesquels la présidence néerlandaiseserait tout particulièrement sollici-tée:

- le programme de Tamperes'achevant en fin d'année, unedes priorités de la Présidencenéerlandaise serait l'élabora-tion d'un nouveau programmedans ce domaine;

- il leur appartiendrait égalementde jeter les bases pour une nou-velle stratégie au niveau ducombat du trafic illicite desdrogues pour les prochaines 5années;

- une coopération renforcée ausein de l'UE ainsi qu'avec despays tiers, comme les Etats-Unis, sur le terrain de l'actionanti-terroriste serait égalementà l'ordre du jour.

«On a constaté que pour ce qui estde l'immigration, l'Europe a intérêtà continuer l'intensification de lacoopération en direction d'une poli-tique commune au niveau de l'asileet de l'immigration», a souligné parailleurs Piet Hein Donner, en rap-pelant en même temps que le pro-cessus de décision dans cedomaine se ferait bientôt à la majo-

ce genre de domaine, «il faut plusd'Europe pour être efficace». «Onne peut pas combattre la crimina-lité transfrontalière quand on estseul». Il a salué dans ce contextel'entrée en fonction du Néerlan-dais Gijs de Vries comme «coordi-nateur anti-terroriste de l'Unioneuropéenne» et qu'il avait rencon-tré la veille à Luxembourg.

Les ministres luxembourgeois etnéerlandais de la Justice ont fixépar ailleurs une entrevue communeavec leur homologue du Royaume-Uni - qui assurera la Présidence duConseil de l'UE lors du deuxièmesemestre 2005 - afin de coordon-ner de façon optimale leur pro-gramme de travail dans le domainede la justice. «La collaboration entrele Luxembourg, les Pays-Bas et leRoyaume-Uni est très importante,car la politique dans ce domainedoit être mise sur une base plussolide pendant ces prochaines pré-sidences», a signalé Luc Frieden.

rité qualifiée et non plus à l'unani-mité.

Les deux ministres se sont félici-tés dans ce contexte de l'accordsur la procédure en matière du sta-tut de réfugié dans l'UE, trouvé lorsdu Conseil des ministres de la Jus-tice et des Affaires intérieures quis'est déroulé du 29 au 30 avril àLuxembourg.

Piet Hein Donner a également misen évidence la nécessité d'unecoordination plus poussée auniveau du droit civil existant dansles divers Etats membres de l'Unioneuropéenne. «Notre vie familiale,notre vie quotidienne devient deplus en plus transfrontalière, alorsqu'au niveau du droit on continueà faire la distinction entre droit natio-nal et droit international au sein del'Europe», a constaté dans cecontexte le ministre néerlandais.

Au niveau de la lutte anti-terroriste,Luc Frieden a souligné que dans

Piet Hein Donner et Luc Frieden lors de la conférence de presse

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Les États du Beneluxrenforcent leurcoopération policière8 juin 2004

Les trois pays du Benelux ont signéun traité en matière d'interventionpolicière transfrontalière le 8 juin2004. Ont assisté à la cérémoniede signature les ministres de laJustice et de l'Intérieur des troispays. Le Luxembourg a été repré-senté par le ministre de l'IntérieurMichel Wolter et le ministre de laJustice Luc Frieden. Ce traité s'ins-crit dans une longue tradition decoopération entre les forces del'ordre du Benelux. Il se situe, d'unepart, dans la continuité de laConvention d'application desAccords de Schengen qui permetaux États frontaliers de régler entreeux certaines formes d'interven-tion policière transfrontalière, et,d'autre part, il prolonge la coopé-

danger imminent sur le terri-toire d'un pays voisin;

- de la fourniture de moyens etde matériel entre les pays duBenelux afin de maintenir l'ordrepublic et la sécurité;

- de la poursuite transfrontalièrepar voie terrestre, aérienne, flu-viale et maritime en complé-ment des dispositions exis-tantes dans le cadre d'accordsantérieurs (sans limite territo-riale, mais avec l'obligation d'in-former les forces de l'ordrelocales).

Régler la coopération policièreau quotidien

Le ministre de la Justice Luc Frie-den a tenu à préciser que le pré-sent traité définit de manièredétaillée les formes de l'interven-tion policière transfrontalière sur leterrain au quotidien, alors que ladéclaration commune signée parl'Allemagne, l'Autriche, la Belgique,les Pays-Bas et le Luxembourg le28 mai 2004 à Bruxelles vise essen-tiellement l'échange d'informationsentre autorités chargées de la luttecontre la criminalité. Les deux pro-cessus s'inscrivent ainsi dans deslogiques parfaitement complé-mentaires.

Les ministres luxembourgeois onten outre salué les avancées réali-sées à l'occasion de ce traité. Pourles ministres Frieden et Wolter, letraité permettra de résorber unesérie de difficultés juridiques et pra-tiques auxquelles étaient confron-tés les policiers luxembourgeoispar le passé et de contribuer ainsià l'amélioration de la sécurité deshabitants du pays.

ration déjà engagée dans cedomaine, notamment à travers lemémorandum d'accord conclu àSenningen en 1996.

L'objectif du traité est d'étendreles possibilités de coopération poli-cière dans le cadre du maintien del'ordre public et de la sécurité, dela protection des personnes et desbiens ainsi que de la prévention etde la recherche de faits punis-sables.

Le traité règle notamment les moda-lités:

- de l'intervention transfrontalièredans le cadre du maintien del'ordre et de la sécurité surdemande d'un des pays (p.ex.à l'occasion de la Présidenceluxembourgeoise de l'UE en2005);

- d'une intervention transfronta-lière urgente pour parer à un

Le ministre de la Justice Luc Frieden et le ministre de l'IntérieurMichel Wolter signent le traité en matière d'intervention

policière transfrontalière

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

RECHERCHE

La ministre ErnaHennicot-Schoepgessigne l'accord d'adhésiondu Luxembourg àl'Agence spatialeeuropéenne6 mai 2004

Le 6 mai 2004, Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture,de l'Enseignement supérieur et dela Recherche, et Jean-Jacques Dor-dain, directeur général de l'Agencespatiale européenne, ont signé l'ac-cord d'adhésion du Grand-Duchéà la Convention portant création del'Agence spatiale européenne(ASE).

Considérant les résultats trèsencourageants des activitésdéployées dans le contexte d'unaccord de coopération signé en2000 avec l'Agence, le gouverne-ment luxembourgeois a décidédébut décembre 2003 à l'initiativede la ministre de la Culture, de l'En-seignement supérieur et de laRecherche de solliciter l'adhésiondu Grand-Duché à l'Agence spa-tiale européenne. Au cours de saréunion à Kiruna (Suède) les 24 et25 mars 2004, le Conseil de l'ASEa approuvé à l'unanimité l'adhésiondu Luxembourg à la Conventionde l'Agence.

Lors de son adhésion, le Grand-Duché bénéficiera d'une période detransition qui devrait notammentassurer des mesures particulièresen vue de la «mise à niveau» du dis-positif scientifique, technologiqueet industriel permettant de tirer, àterme, pleinement profit de cetteadhésion.

nologiques européens. Lesexemples d'autres Etats membresont confirmé le potentiel élevé enmatière d'acquisition de compé-tences technologiques nouvelleset de transfert de technologie,notamment vers les petites etmoyennes entreprises, qui est sus-ceptible de découler d'une telleparticipation.

Elle souligne également la volontédu gouvernement luxembourgeoisconcernant la promotion du Grand-Duché comme lieu d'implantationde projets innovateurs de techno-logie avancée. Les opportunitésde développement supplémen-taires offertes par cette adhésioncombinées au savoir-faire techno-logique et économique des acteursnationaux en la matière pourrontjeter la base pour le développementd'activités économiques nouvellesau Luxembourg.

L'adhésion permettra aux entre-prises et aux instituts de rechercheluxembourgeois d'accéder à denombreux programmes spatiauxeuropéens dans des domaines trèsvariés. A relever à cet égard quetous les composants «sols» ou«espace» nécessaires pour menerà bien les multiples missions del'Agence sont développés par l'in-dustrie européenne via des appelsd'offres émis par l'ASE, et que leprincipe de «juste retour géogra-phique» assure la participationeffective des entreprises et institutsde recherche des Etats membresaux programmes de l'Agence.

L'adhésion à l'ASE offre aux acteursluxembourgeois de nouvellesopportunités de partenariat dehaute technologie et de participa-tion à des programmes derecherche et de développement encoopération avec les leaders tech-

Erna Hennicot-Schoepges et Jean-Jacques Dordain, directeur généralde l'Agence spatiale européenne, signent l'accord d'adhésion duGrand-Duché

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Le FNR présente lesrésultats intermédiairesde projets de rechercheen cours19 mai 2004

Le 19 mai 2004, le Fonds nationalde la recherche (FNR) a présenté,en présence de nombreux invitésdu monde politique, civique et aca-démique, les résultats intermé-diaires de projets de recherche encours, financés dans le cadre deses programmes pluriannuels.

Par la même occasion, le Fonds aprésenté son rapport d'activités2003.

Depuis sa création par la loi du 31mai 1999, le Fonds national de larecherche a pu mettre en place lessept programmes pluriannuels sui-vants, d'une durée moyenne de 7ans:

- SECOM (Sécurité du commerceélectronique): 7.500.000 euros;

- NANO ( Matériaux innovateurset nanotechnologies): 6.700.000euros;

- EAU ( Gestion durable des res-sources hydriques): 5.000.000euros;

- BIOSAN (Biotechnologie etsanté): 6.000.000 euros;

- extension PROVIE (Processusde vieillissement) en 2003:2.500.000 euros;

- VIVRE (Vivre demain au Luxem-bourg ): 12.000.000 euros;

- TRASU ( Traitement de sur-faces): 6.000.000 euros;

- SECAL ( Sécurité alimentaire):6.000.000 euros.

- soutenir la participation de cher-cheurs débutants à des confé-rences scientifiques à l'étran-ger;

- soutenir des publications scien-tifiques et des publications dethèses de doctorat;

- rembourser sur base d'un for-fait les frais de préparation pourles coordonnateurs de projetsde recherche européens;

- promouvoir des brevets et sou-tenir la participation des cher-cheurs à des formations enmatière de brevets et de pro-priété intellectuelle.

Pour certaines de ces mesures, ledélai de soumission n'est pas fixeet se détermine en fonction de l'ac-tivité. Pour d'autres, des appelssemestriels ont lieu, la prochainedate de soumission étant le 1eroctobre 2004.

Concernant les programmesactuels, un deuxième appel à pro-positions de projets est ouvert dansle cadre du programme SECOM,doté d'un budget de 1,2 milliond'euros. Les projets étaient à sou-mettre au Fonds jusqu'au 15 juillet2004.

En matière de collaboration inter-nationale, le Fonds est membre dela European Science Foundationdepuis 2002 et fait partie du Euro-pean Union Research Organisa-tions' Heads of Research Councils(EUROHORCS) et du EuropeanResearch Consortium for Informa-tics and Mathematics (ERCIM). Deplus, des chercheurs luxembour-geois sont représentés dans lesdifférents comités et actions euro-péens COST.

Après une introduction par Ray-mond Bausch, secrétaire général,et le professeur Jean-Frank Wag-ner, président du conseil scientifiquedu FNR, les chercheurs respon-sables de six projets des pro-grammes SECOM, NANO, EAU,BIOSAN et VIVRE ont présenté lecontenu de leurs projets, en mon-trant également les applicationsconcrètes réelles ou potentiellesde leurs recherches.

Les activités du Fonds nationalde la recherche

Le Fonds finance actuellement 37projets de recherche pour les cinqprogrammes pluriannuels SECOM,NANO, EAU, BIOSAN et VIVRE.

Concernant les deux nouveaux pro-grammes «Sécurité alimentaire(SECAL)» et «Traitement de sur-face (TRASU)» ainsi que l'extension«Processus de vieillissement (PRO-VIE)» du programme BIOSAN, desappels à propositions avaient eu lieuau deuxième semestre 2003. Lasélection des projets relatifs à cestrois programmes supplémentairesn'étaient pas encore tout à fait ter-minée. Les projets allaient démar-rer à partir du deuxième semestre2004.

De plus, le Fonds finance desmesures d'accompagnement des-tinées à:

- promouvoir la culture scienti-fique, la coopération scienti-fique internationale et la coor-dination nationale en matièrede recherche;

- organiser des conférencesscientifiques;

- promouvoir la mobilité des cher-cheurs;

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

Par ailleurs, le Fonds participedepuis 2003 à trois réseaux ERA-NET (European Research Area Networks) financés par le 6e pro-gramme-cadre de l'Union euro-péenne pour renforcer l'Espaceeuropéen de recherche. Ces troisERANET concernent les sciencesdes matériaux, la neurologie et larecherche sur le vieillissement. Desparticipations éventuelles à d'autresERANET allaient être étudiées.D'autres participations et collabo-rations internationales potentiellesseront étudiées en concertationavec le ministère de la Recherche,telles que les opportunités qui résul-taient de la participation du Luxem-bourg dans la European SpaceAgency (ESA).

SANTÉ

Stroke Units, un nouveauconcept de prise encharge structurée del'accident vasculairecérébral au Luxembourg12 mai 2004

Le ministre de la Santé Carlo Wag-ner a présenté le 12 mai 2004 unnouveau concept de prise encharge structurée de l'accident vas-culaire cérébral (AVC) au Luxem-bourg, et en particulier le conceptStroke Units, qui constitue le pointcentral du nouveau concept.

Le concept a une importance capi-tale pour les résidents au Luxem-bourg, selon les dires de CarloWagner, qui ne veut pas sous-esti-mer cette pathologie fréquente. Eneffet, 1.400 personnes par an sontvictimes d'un accident vasculaire

du ministre de la Santé et approuvéen 2004 par la Commission deshôpitaux.

Le concept de prise en chargestructurée de l'AVC est basé sur lesrecommandations internationaleset les contraintes en vigueur auLuxembourg. Le point centralconstitue le Stroke Units, ou uni-tés neurovasculaires aiguës. Leconcept a été divisé en 3 phases:

- phase pré-SU (Stroke Unit) (del'AVC aigu à l'arrivée en SU);

- phase SU (séjour en StrokeUnit);

- phase post-SU (de la sortie deSU au retour à domicile).

La prise en charge doit être assu-rée par une équipe pluridiscipli-naire aussi bien médicale que para-médicale. Lors de la premièrephase, la rapidité de l'interventionen cas d'AVC est un facteur pri-mordial. Dans ce contexte, CarloWagner a attiré l'attention sur l'im-

cérébral au Luxembourg, soit envi-ron 4 personnes par jour, dont, enmoyenne, une succombe. Aux diresdu ministre, le nouveau conceptpermettra de réduire de 27% lerisque de mort ou de handicapsévère qui entraînera une dépen-dance.

«Chaque patient, à chaque endroitdu pays, doit pouvoir bénéficierd'une prise en charge optimale encas d'accident vasculaire cérébral»,a expliqué le ministre de la Santéquant à la finalité du concept. CarloWagner a également souligné quel'optimisation de cette prise encharge nécessite le bon fonction-nement de toute la filière des soins,depuis la prise en charge du patientpar le SAMU jusqu'à son retour àdomicile.

Le Dr. Michel Kruger, président dela Société luxembourgeoise de neu-rologie, a présenté par la suite lenouveau concept en détail, éla-boré à partir de 2001 sur demande

Le ministre de la santé Carlo Wagner lors de la présentation du conceptde prise en charge structurée de l'accident vasculaire cérébral

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

portance de la prévention et a rap-pelé la récente campagne de sen-sibilisation et d'information en lamatière.

Parmi les tâches qui incombentaux unités neurovasculaires aiguësdans les hôpitaux, qui devront parailleurs fonctionner 24 heures sur24, il y a lieu de citer:

- le diagnostique rapide;

- la recherche des causes del'AVC;

- le monitoring des fonctionsimportantes;

- la rééducation précoce.

Enfin, le ministre Wagner a ajoutéque 3 unités neurovasculairesaiguës seront mises en place: auCentre hospitalier de Luxembourg,au Centre hospitalier Emile May-risch et au Centre hospitalier duNord.

TRANSPORTS

Anne Brasseur et HenriGrethen présentent le siteInternet «Mobilité etSécurité sur la Route» -www.msr.lu5 mai 2004

Le 5 mai 2004, Anne Brasseur,ministre de l'Education nationale,de la Formation professionnelle etdes Sports, ainsi que Henri Grethen,ministre des Transports, ont pré-senté le site Internet «Mobilité etSécurité sur la Route» - www.msr.lu.Consacré à l'éducation contre l'in-sécurité routière dans l'enseigne-ment secondaire et secondairetechnique, ce programme éduca-

cation était largement absente dansl'enseignement post-primaire, d'oùl'idée d'intégrer ce sujet dans lesprogrammes scolaires existants.

Le projet «Mobilité et Sécurité surla Route», initié en commun par leministère de l'Éducation nationale,de la Formation professionnelle etdes Sports et le ministère des Trans-ports, traite de façon interdiscipli-naire les volets civiques, moraux etpsychologiques par le biais dematériels didactiques correspon-dant aux différents programmesdes branches de langues, de l'édu-cation morale, etc. La prise deconscience des caractéristiquesdu déplacement, de la vitesse ayanttrait à la physique, à l'écologie età l'ergonomie est également abor-dée dans les branches concernéesde manière que les élèves aientune bonne compréhension de cesphénomènes. Des ateliers pratiquesillustrant de manière proche de laréalité les conséquences néfastesque peut avoir un comportementinadapté sur la route complètent laformation. Le programme «Mobi-lité et Sécurité sur la Route» est lefruit d'une collaboration exemplaireentre deux départements ministé-riels qui répond à un souci com-mun: la sauvegarde de l'intégritéphysique et du comportementcivique de nos jeunes dans la cir-culation routière.

Le projet www.msr.lu

L'Internet est un outil de commu-nication aux aptitudes particulières,surtout pour les jeunes qui en fontun usage de plus en plus intensé-ment. La facilité avec laquelle onpeut mettre directement et rapi-dement à la disposition d'un grandnombre de personnes des don-nées de tout type à faible coût,

tif vise à sensibiliser les jeunes del'enseignement post-primaire aufléau des accidents de la route.

Introduction

Les accidents de la route demeu-rent de loin la principale cause demortalité des jeunes adultes. Cettetriste réalité se voit confirmée dansle cadre du troisième programmed'action européen pour la sécuritéroutière de la Commission euro-péenne qui soulève que parmi les40.000 personnes décédantchaque année dans l'Union euro-péenne (EUR-15) à la suite d'acci-dents de la route, les jeunes de 15à 24 ans représentent, avec 10.000tués, 25% du nombre total des vic-times.

Cette situation se présente égale-ment au Luxembourg où en 2003,22,6% (en 2002 24,2%) des mortsde la route avaient moins de 25 ans.

Remédier à ce fléau présuppose unchangement fondamental du com-portement des (jeunes) conduc-teurs et de l'attitude permissive etfataliste d'un grand nombre de per-sonnes face aux accidents de laroute. L'effort de sensibilisation etd'éducation doit intervenir dès leplus jeune âge afin de modifier abinitio le comportement des géné-rations futures d'automobilistesavant que ceux-ci n'accèdent audroit de conduire. L'école, mêmesi elle n'a pas vocation à prendreen charge tous les problèmes desociété, se doit de contribuer, parles moyens dont elle dispose, àl'éducation à la sécurité routièredès le plus jeune âge.

Ainsi, des programmes ont étédéveloppés pour l'éducation pré-scolaire et l'enseignement primaire.Il y a quelques années, cette édu-

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

ainsi que la possibilité d'organiseret de cibler cette information, per-mettent de conclure à l'utilité de pré-senter le matériel didactique enligne. Comme une encyclopédiepermet de rechercher au bonendroit un renseignement précis,un site web permet lui aussi à l'in-ternaute de trouver les informa-tions recherchées. Il permet aussid'atteindre les niveaux d'informa-tion souhaités et de guider le visi-teur vers d'autres adresses Inter-net traitant la même thématiquesous d'autres points de vue.

En ce qui concerne le projet MSR,la mise en ligne répond en premierlieu à la demande formulée par lacommunauté scolaire suite au pro-jet-pilote qui a précédé l'élabora-tion du site. La possibilité de pro-céder à des mises à jour(corrections, ajouts) et la facilitéd'améliorer la qualité des docu-ments présentés et d'organiser deséchanges avec notre public-ciblesont des avantages incontestables.La grande commodité qu'offre l'ac-cès à l'information par Internet ren-force les principes de démocratieet d'égalité des chances. Sans vou-loir cautionner l'évolution vers unesociété hyper-informatisée, on peutcompter sur l'utilisation de ce médiacommode pour développer d'autrescampagnes de sensibilisation etpour faciliter l'accès aux informa-tions sur le sujet de la mobilité etla sécurité sur la route.

Le site a été conçu de manière àrendre attrayante la présentation etle contenu, à ce que les jeunesinternautes aient le réflexe de s'in-viter mutuellement à visiterwww.msr.lu.

Le programme éducatif «Mobilitéet Sécurité sur la Route» comporte

daire technique). Leur utilisationdans d'autres classes, pour autantque le sujet de l'insécurité routièrey est abordé, est évidemment sou-haitable. Elles ont le caractère defiches d'exercices s'inscrivant dansle cadre du programme prévu:aucune matière supplémentaire nesera donc ajoutée aux programmesexistants. Les fiches pédagogiquesse baseront sur la matière ensei-gnée d'office tout en proposantd'en accentuer les aspects d'ac-tualité liés aux problèmes de lamobilité.

En fonction des classes, un choixde six branches est envisagé parmiles suivantes: français, allemand,anglais, biologie, chimie, physique,technologie, géographie, connais-sance du monde contemporain,instruction civique, mathématiques,informatique, éducation artistique,éducation morale et sociale, ins-truction religieuse et morale, ...

un volet théorique et un volet pra-tique.

Volet théorique

La mise en pratique du concept estbasée sur des fiches pédagogiquestransdisciplinaires qui aurontcomme but final de traiter l'édu-cation à la mobilité et à la sécuritésur la route sous:

- ses aspects psychologiques,sociologiques et physiolo-giques;

- ses aspects relatifs à l'écolo-gie et à la santé publique;

- ses aspects techniques;

- ses aspects juridiques;

- ses aspects économiques.

Dans un premier temps, ces fichessont conçues principalement pourles classes de 5e et de 3e (ensei-gnement secondaire) ainsi que de9e et de 11e (enseignement secon-

Les ministres Anne Brasseur et Henri Grethen lors de la présentationdu site Internet «Mobilité et Sécurité sur la Route» - www.msr.lu

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Le choix des branches, de mêmeque le recueil définitif des fiches,tiendra compte des suggestionsdes enseignants et des commis-sions nationales de programmes.A tout moment, des modificationspourront y être apportées.

Volet pratique

Evénement de sécurité dans lesécoles

En complément du programme desensibilisation «Mobilité et Sécu-rité sur la Route», offert depuis2003 dans tous les lycées (voirfiches pédagogiques), toutes lesclasses de 11e EST et de 3e ES par-ticiperont à un événement de sécu-rité.

Pour la plupart des élèves, cet évé-nement coïncide avec le début deleur apprentissage en vue de l'ob-tention du permis de conduire.

Une analyse en accidentologie cou-vrant la dernière décennie a démon-tré que - chez les jeunes en des-sous de 25 ans - les trois causesprincipales d'accident sont:

de route. Cette analyse, ainsique les discussions interac-tives, seront animées à l'aide detémoignages, de statistiques,de clips-vidéos ainsi que desimulations digitales.

- Lors de démonstrations pra-tiques présentées par des ins-tructeurs qualifiés, les élèvespourront observer et mesurerentre autres la vitesse d'un véhi-cule, sa distance d'arrêt, la dis-tance parcourue pendant letemps de réaction ainsi que lavitesse restante lors d'un choc.En participant à ces démons-trations, les élèves se ferontune idée très concrète de l'in-fluence de la vitesse lors d'unecollision. En outre, les élèves semettront à bord d'une voiture-tonneau, afin de tester eux-mêmes l'impact de la ceinturede sécurité, dont le non-emploireste une cause majeure dansles dégâts corporels. Finale-ment, les élèves verront de prèsdes voitures accidentées, légè-rement et gravement. Lesconséquences sur le plan maté-riel, physique et juridique leursont esquissées.

Ce programme de sensibilisationest offert à tous les établissementsde l'enseignement post-primaire,après concertation avec les direc-tions, pendant la période entre Car-naval et la fin de l'année scolaireen juillet.

Les séances seront animées pardes collaborateurs du ministère del'Éducation nationale et du minis-tère des Transports, du Centre deformation pour conducteurs deColmar-Berg, de la Police grand-ducale, de la Protection civile et del'Automobile Club de Luxembourg.

- le niveau élevé d'acceptation derisques;

- l'inexpérience et le manque deconnaissances;

- une attitude inadaptée enversla conduite et la vie.

Par conséquent, le programme«Mobilité et Sécurité sur la Route»abordera ces thèmes avec lesélèves avant que ceux-ci ne pren-nent le chemin des auto-écoles.

L'événement de sécurité aura ainsicomme mission de dévoiler lescauses profondes des accidents dela route aux jeunes en montrant entemps réel les conséquences d'uncomportement inadapté.

Ceci se fera sous deux volets dif-férents:

- dans le cadre d'une table ronde,les intervenants mettront en évi-dence, ensemble avec lesélèves, l'importance du com-portement personnel desconducteurs comme facteurprimordial dans les accidents

Anne Brasseur et Henri Grethen lors de la démonstration pratique du site

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

Inauguration du terminalB de l'aéroportde Luxembourg26 mai 2004

Le ministre des Transports, HenriGrethen, a inauguré le terminal Bde l'aéroport de Luxembourg le 26mai 2004. Les ministres FernandBoden et Charles Goerens ainsique le secrétaire d'État à l'Envi-ronnement assistaient égalementà la cérémonie.

Le terminal B n'accueille que desavions petits porteurs en prove-nance ou à destination de l'espaceSchengen. Ces vols représentententre 55 et 65% du trafic total del'aéroport du Findel, et environ 40%de ceux-ci transiteront par le ter-minal B. L'aérogare actuelle, qui

portes d'embarquement pour lesdéparts et 6 portes destinées auxarrivées. Il est équipé de 246 siègesd'attente.

Le budget de ce nouveau terminal,dont les travaux de construction ontdébuté en 2000, entame environ 20millions d'euros, c'est-à-dire envi-ron 17% du budget global de lanouvelle aérogare qui s'élève à162,2 millions d'euros indice 524,53(terminaux A et B et l'aménagementdu tarmac, honoraires et TVA com-pris). La mise en service de la nou-velle aérogare est prévue pour l'an-née 2006.

TRAVAIL ET EMPLOI

92e session de laConférence internationaledu travail à Genève:François Biltgen plaidepour une meilleuregouvernance globalede la mondialisationdu 1er au 17 juin 2004

L'examen du rapport de la Com-mission mondiale sur la dimensionsociale de la mondialisation a étéle sujet principal de la 92e sessionde la Conférence internationale dutravail qui s'est tenu du 1er au 17juin 2004 à Genève.

En dépit des fortes différences devue entre les membres de la Com-mission, celle-ci a réussi à se mettred'accord sur des conclusions una-nimes tendant à réorienter la glo-balisation afin de lui donner unedimension sociale, et faire ainsiprofiter le plus grand nombre departies prenantes des bénéficesrendus possibles par la globalisa-

date de 1975, accueille annuelle-ment 1,5 million de passagers etquelque 400.000 d'entre eux serontdonc amenés à utiliser le nouveauterminal.

Le nouveau terminal B, développésous forme de satellite, est acces-sible par l'actuelle aérogare. Aprèsl'enregistrement du passager et deses bagages dans l'aérogareactuelle, et après le contrôle de sacarte d'embarquement, il rejoint leterminal B par une passerelle d'unelongueur de 108 mètres équipée detapis roulants et offrant une vueintéressante sur les mouvementss'opérant sur le tarmac.

En chiffres, le terminal B se présentecomme suit: 156 mètres de long,14 mètres de large et 7,76 mètresde haut. Il comporte au total 10

Henri Grethen, Fernand Boden et Eugène Berger lors de l'inaugurationdu Terminal B au Findel

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

tion, dont les potentialités intrin-sèques ne sont par ailleurs pasmises en doute.

François Biltgen saluele changement de mentalités

Devant le parterre tripartite de l'as-semblée annuelle plénière de l'Or-ganisation internationale du travail(OIT), le ministre du Travail et del'Emploi, François Biltgen a saluéla prise de conscience et le chan-gement de mentalités consacrés,sinon initiés par le rapport de laCommission (voir page 166). Ilsemble y avoir désormais accordde la communauté mondiale sur lanécessité d'agir volontairementpour rendre la globalisation pluséquitable et de la canaliser pour évi-ter qu'elle laisse pour compte tantde personnes, de pays et derégions.

Dans ce contexte, François Biltgena plaidé pour la poursuite de deuxobjectifs propres à l'OIT, à savoirœuvrer pour faire de la notion d'em-ploi décent un objectif mondial etfaire de l'OIT un protagoniste mon-dial servant, le cas échéant, decatalyseur pour la mise en œuvredes recommandations de la Com-mission, notamment au niveau mul-tilatéral. Cette approche demandeavant tout une meilleure gouver-nance de la globalisation. Leministre a appuyé l'idée d'un forumrégulier sur les politiques de mon-dialisation sous l'égide de l'ONU.

Entrevue avec le directeurgénéral du BIT

En marge de la Conférence inter-nationale du travail, le directeurgénéral du Bureau international dutravail (BIT), Juan Somavia, a reçuFrançois Biltgen.

tant introduction d'un Code de tra-vail. À cette occasion, le ministrea expliqué qu'il s'agissait là pourle Grand-Duché d'une premièrejuridique en matière de codification,étant donné que la législation envigueur en matière de droit du tra-vail a été décortiquée afin de regrou-per de façon thématique les dis-positions des lois existantes. «Lebut principal que nous poursuivonspar cette codification est de rendrele droit de travail plus accessibleet d'en améliorer la lisibilité, afin decréer une sécurité juridique amé-liorée», a-t-il déclaré.

L'élaboration du Code de travail aété assurée par une équipe au seindu ministère du Travail et de l'Em-ploi, sur avis d'un membre duConseil d'État français, expert enmatière de codification juridique,ainsi que des représentants du bar-reau luxembourgeois, spécialistesen droit du travail.

Le ministre Biltgen a par ailleursinsisté sur le fait que le travail decodification ne consistait pas enune modification quant au contenude la législation existante, mais avaitété entrepris en vertu du principedu «droit constant»: en aucun cas,il ne s'agissait d'un changement defond de la disposition légale envigueur. En effet, les adaptationseffectuées ne touchent qu'à l'éli-mination d'erreurs matérielles, à lamodification de dispositions obso-lètes ainsi qu'à la correction de bel-gicismes ou d'erreurs grammati-cales. Un système de numérotationa été introduit qui devrait permettreune insertion facile de nouveauxactes législatifs à l'avenir.

Après l'adoption du Code de tra-vail au conseil de gouvernement,le ministre a annoncé vouloir dépo-

Juan Somavia, qui est le grand arti-san de la Commission mondiale, ademandé au gouvernement luxem-bourgeois d'apporter tout appuipossible à une action multilatéraleconcrète en faveur d'une approcheglobale et cohérente de la globa-lisation, qui doit être rendue équi-table et mise au profit de tous.

Lors de sa présence à la Confé-rence internationale du travail àGenève, le ministre du Travail et del'Emploi luxembourgeois, FrançoisBiltgen, a également signé unaccord avec le Bureau internatio-nal du travail portant sur le cofi-nancement de la 7e Conférencerégionale du travail (Europe) quiaura lieu à Budapest en février2005.

Cette conférence, qui sera inscritecomme un des événementsmajeurs dans le calendrier de la Pré-sidence luxembourgeoise, per-mettra aussi de faire le lien entredifférentes organisations interna-tionales et de positionner l'OITcomme acteur clé dans le cadre dela politique visant à faire de la glo-balisation un processus équitableet s'inscrivant dans le développe-ment durable, a fortiori à l'égard desnouveaux États membres et desÉtats candidats à l'adhésion à l'UE.

François Biltgen présentele projet de loi portantintroduction d'un Code detravail: améliorerl'accessibilité de lalégislation existante2 juin 2004

Le ministre du Travail et de l'Em-ploi, François Biltgen, a présentéle 2 juin 2004 le projet de loi por-

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Regardsur les activitésgouvernementales

Bulletin d’information et de documentation

ser le projet de loi pour vote à laChambre des députés, afin que letexte puisse entrer en vigueur au1er janvier 2005.

Comité de conjonctureMars-Mai

28 avril 2004

Le Comité de conjoncture s'estréuni le 28 avril 2004 sous la pré-sidence de Monsieur Henri Gre-then, ministre de l'Economie, etMonsieur François Biltgen, ministredu Travail et de l'Emploi.

Le Comité a analysé les nouvellesdonnées statistiques de fin mars2004 sur le marché de l'emploi,telles qu'élaborées conjointementpar l'Administration de l'emploi, leCEPS/INSTEAD et le STATEC. Troisentreprises ont introduit unedemande de travail à horaire réduiten vue de bénéficier au mois de mai2004 des dispositions de la loi du26 mars 1998 modifiant la loi du 26juillet 1975. Le Comité de conjonc-

Il faut relever qu'avec 8.749 deman-deurs d'emploi inscrits à l'ADEM,l'effectif des chômeurs était de1.449 unités supérieur (soit 19,8%)à la population enregistrée au 31mars 2003 (7.300 demandeursd'emploi). L'année précédente, lajuxtaposition des chiffres caracté-risant les mois de mars 2002 et 2003avait donné une augmentation dunombre des inscrits de 1.895 uni-tés (+35,1%) en passant de 5.405à 7.300 pour les mois respectifs.Fin mars 2004, le taux de chômageétait provisoirement évalué àquelque 4,3%.

26 mai 2004

Le Comité de conjoncture s'estréuni le 26 mai 2004 sous la prési-dence de Henri Grethen, ministrede l'Economie et François Biltgen,ministre du Travail et de l'Emploipour analyser les nouvelles donnéesstatistiques de fin avril 2004 sur lemarché de l'emploi, telles qu'éla-borées conjointement par l'Admi-nistration de l'emploi, le CEPS/INS-TEAD et le STATEC.

Cinq entreprises ont introduit unedemande de travail à horaire réduiten vue de bénéficier au mois de juin2004 des dispositions de la loi du26 mars 1998 modifiant la loi du 26juillet 1975. Le Comité de conjonc-ture a avisé favorablement 4demandes. Dans les entreprisesconcernées, sur un effectif total de218 personnes, 214 salariés tra-vailleraient prévisiblement à horaireréduit.

Le Comité de conjoncture a ensuiteanalysé l'évolution du marché dutravail. Au cours du mois d'avril2004, le nombre des demandeursd'emploi enregistrés non bénéfi-ciaires d'une mesure a diminué.

ture a avisé favorablement 2demandes. Dans les entreprisesconcernées, sur un effectif total de135 personnes, 84 salariés tra-vailleraient prévisiblement à horaireréduit.

Le Comité de conjoncture a ensuiteanalysé l'évolution du marché dutravail. Au cours du mois de mars2004, le nombre des demandeursd'emploi enregistrés non bénéfi-ciaires d'une mesure a diminué. Au31 mars 2004, le nombre des per-sonnes sans emploi enregistréesauprès des services de placementde l'Administration de l'emploi etnon-affectées à une mesure pourl'emploi était de 8.749 alors qu'àla fin du mois de février 2004, lapopulation des demandeurs d'em-ploi répertoriés s'élevait à 8.912. Labaisse était de 163 unités, soit -1,8%. Le taux de chômage passaitde 4,4% à 4,3%. La comparaisonfaite entre les mois de février et mars2003 avait donné une diminutiondu chômage de 245 personnes(-3,2%).

Le ministre du Travail et de l'Emploi, François Biltgen lors de la présen-tation du projet de loi portant introduction d'un Code de travail

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Regard sur les activités

gouvernementales

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Au 30 avril 2004, le nombre des per-sonnes sans emploi enregistréesauprès des services de placementde l'Administration de l'emploi etnon affectées à une mesure pourl'emploi était de 8.660 alors qu'àla fin du mois de mars 2004, lapopulation des demandeurs d'em-ploi répertoriés s'élevait à 8.749. Labaisse était de 89 unités, soit - 1%.Le taux de chômage est de 4,3%.La comparaison faite entre les moisde mars et avril 2003 avait donnéune diminution du chômage de 92personnes (- 1,3 %).

Il faut relever qu'avec 8.660 deman-deurs d'emploi inscrits à l'ADEM,l'effectif des chômeurs était de1.452 unités supérieur (soit 20,1%)à la population enregistrée au 30avril 2003 (7.208 demandeurs d'em-ploi).

en vue de bénéficier au mois dejuillet 2004 des dispositions de laloi du 26 mars 1998 modifiant la loidu 26 juillet 1975. Le Comité deconjoncture a avisé favorablementles 3 demandes. Dans les entre-prises concernées, sur un effectiftotal de 144 personnes, 140 sala-riés travailleraient prévisiblementà horaire réduit.

Le Comité de conjoncture a ensuiteanalysé l'évolution du marché dutravail. Au cours du mois de mai2004, le nombre des demandeursd'emploi enregistrés non bénéfi-ciaires d'une mesure a diminué defaçon considérable.

Au 31 mai 2004, le nombre despersonnes sans emploi enregis-trées auprès des services de pla-cement de l'Administration de l'em-ploi et non affectées à une mesurepour l'emploi était de 8.079, alorsqu'à la fin du mois d'avril 2004, lapopulation des demandeurs d'em-ploi répertoriés s'élevait à 8.660. Labaisse est de 581 unités, soit -6,7%. Le taux de chômage passede 4,3% à 4%. La comparaison faiteentre les mois d'avril et mai 2003avait donné une diminution du chô-mage de 39 personnes (-0,5%).

Il faut relever qu'avec 8.079 deman-deurs d'emploi inscrits à l'ADEM,l'effectif des chômeurs est de 910unités supérieur (soit 12,7%) à lapopulation enregistrée au 31 mai2003 (7.169 demandeurs d'em-ploi). L'année dernière, la juxtapo-sition des chiffres caractérisant lesmois de mai 2002 et 2003 avaitdonné une augmentation dunombre des inscrits de 1.797 uni-tés (+33,5%) en passant de 5.372à 7.169 pour les mois respectifs.Fin mai 2004, le taux de chômageétait provisoirement évalué àquelque 4,0%.

En 2003, la juxtaposition des chiffrescaractérisant les mois d'avril 2002et 2003 avait donné une augmen-tation du nombre des inscrits de1.830 unités (+ 34%) en passantde 5.378 à 7.208 pour les mois res-pectifs. Fin avril 2004, le taux dechômage est provisoirement éva-lué à quelque 4,3%.

24 juin 2004

Le Comité de conjoncture s'estréuni le 24 juin 2004 sous la prési-dence de Monsieur François Bilt-gen, ministre du Travail et de l'Em-ploi. Le Comité a analysé lesnouvelles données statistiques defin mai 2004 sur le marché de l'em-ploi, telles qu'élaborées conjointe-ment par l'Administration de l'em-ploi, le CEPS/Instead et le Statec.

Trois entreprises ont introduit unedemande de travail à horaire réduit

Mars Avril Mai

4,3% 4,3% 4%

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DU CONSEIL DE GOUVERNEMENT

Travaux

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LES TRAVAUX DU CONSEILDE GOUVERNEMENT

Remarque: les compte-rendus des différentes réunions du Conseil de gouvernement peuvent être consultés dansleur intégralité sur le site Internet du gouvernement (www.gouvernement.lu) sous la rubrique «Salle de presse».Ci-dessous n'est reprise qu'une sélection, classée thémati-quement, des sujets traités par le gouvernement en conseil.Cette sélection a été effectuée afin de donner au lecteur unaperçu d'une partie de ses activités.

16 avril 2004

Emploi

Le Conseil a approuvé le projet de loi modifiant

- la loi du 25 juillet 2002 concernant l'incapacité detravail et la réinsertion professionnelle;

- le Code des assurances sociales;

- la loi modifiée du 24 mai 1989 sur le contrat detravail;

- la loi modifiée du 21 février 1976 concernant l'or-ganisation et le fonctionnement de l'Administrationde l'Emploi et portant création d'une Commissionnationale pour l'Emploi;

- la loi modifiée du 30 juin 1976 portant 1. créationd'un fonds pour l'emploi; 2. réglementation de l'oc-troi des indemnités de chômage complet;

- la loi modifiée du 17 juin 1994 concernant les ser-vices de santé au travail;

- la loi modifiée du 24 décembre 1996 portant intro-duction d'une bonification d'impôt sur le revenuen cas d'embauchage de chômeurs.

Afin d'améliorer le système de protection des tra-vailleurs incapables d'exercer pour des raisons desanté, d'infirmité ou d'usure leur dernier poste de tra-vail, la loi du 25 juillet 2002 a mis en place une pro-cédure de reclassement interne ou externe liée à l'at-tribution de certaines indemnités. Or, dans l'application

pratique de ladite loi, il est apparu que l'effet accé-lérateur de la détermination du système de prise encharge approprié escompté ne s'est pas réalisé.

En effet, le travailleur préfère épuiser son droit à l'in-demnité pécuniaire de maladie avant d'introduire unedemande en invalidité. A ce moment, il arrive sou-vent que le contrat de travail soit déjà résilié, la pério-de de protection légale contre le licenciement étantrévolue, et la procédure de reclassement internes'avère dès lors impossible. Afin d'y remédier, leGouvernement propose de réviser la loi du 25 juillet2003. Cette révision ne saurait être dissociée desmesures d'ordre structurel retenues dans le cadre ducomité de coordination tripartite visant à maintenir àl'avenir l'équilibre financier de la gestion des presta-tions en espèces de l'assurance maladie.

Le comité de coordination tripartite a ainsi retenu qu'ilconvient d'améliorer la gestion de la prise en chargede l'incapacité de travail de longue durée, soit parl'assurance maladie, soit par l'assurance pension, soitdans le cadre des mesures de réinsertion profes-sionnelle et d'exiger à ces fins la production d'un avismotivé sur l'état de santé de l'assuré à établir par lemédecin traitant afin de permettre au Contrôle médi-cal de la sécurité sociale de guider l'assuré vers lesystème de prise en charge approprié (continuationde l'indemnité pécuniaire, pension d'invalidité oumesure de réinsertion professionnelle).

Ainsi le présent projet de loi propose-t-il de permettreau contrôle médical de la sécurité sociale de saisir laCommission mixte lorsqu'il estime que la personneconcernée est susceptible de présenter une incapa-cité de travail pour exercer son dernier poste de tra-vail et de déclencher ainsi la procédure de réinser-tion professionnelle. Le projet comble égalementcertaines lacunes constatées dans le cadre de lalégislation actuelle, en prévoyant notamment que lespersonnes auxquelles le bénéfice d'une invaliditéprovisoire a été retiré peuvent également bénéficierd'un reclassement externe.

Justice

Dans le cadre des mesures de lutte contre la traitedes êtres humains, l'État luxembourgeois n'émettraplus d'autorisations pour les ressortissants d'Etatsnon membres de l'Union européenne souhaitant tra-

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Travauxdu Conseilde gouvernement

Bulletin d’information et de documentation

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vailler à Luxembourg comme «artiste de cabaret» oudans une activité similaire, avec effet au 1er mai 2004.

Recherche

Suite à sa décision de principe prise en janvier 2004relativement à l'adhésion du Luxembourg à l'Agencespatiale européenne, le Conseil a maintenant défini-tivement approuvé le texte de l'Accord entre l'Agencespatiale européenne et le Grand-Duché de Luxembourgd'une part et le texte de l'Accord entre les États par-ties à la Convention portant création d'une Agencespatiale européenne concernant l'échange d'infor-mations classifiées d'autre part. Soient indiqués à titrede rappel les avantages résultant d'une telle partici-pation: Le principe du «juste retour géographique»assure la participation effective des entreprises et ins-tituts de recherche luxembourgeois aux programmesde l'Agence. Les entreprises pourront accéder à denombreux programmes spatiaux européens dans desdomaines très variés. En tant que membre de l'Agence,la participation passera par une simple déclarationd'adhésion au programme visé, l'entreprise n'ayantplus besoin de négocier un accord d'adhésion spé-cifique pour chaque programme. On distingue entreles programmes obligatoires, auxquels tous les Etatsparticipent, et entre les programmes facultatifs pourlesquels les Etats peuvent déclarer leur désintérêt.

Protection des données

A été adopté le projet de règlement grand-ducal fixantles modalités ayant trait aux missions du chargé dela protection des données. En application de la loi du2 août 2002 relative à la protection des personnes àl'égard du traitement des données à caractère per-sonnel, le responsable d'une banque de données ala possibilité de désigner un chargé de la protectiondes données (avocat, réviseur d'entreprise, expert-comptable, médecin) qui est tenu d'assurer, de maniè-re indépendante et à la place de la Commission natio-nale pour la protection des données (CNPD), lasurveillance du respect des dispositions légales dansla mise en œuvre du traitement de données. Le pré-sent règlement apporte certaines précisions concer-nant le chargé de la protection des données, dontnotamment l'obligation du chargé de disposer d'un

agrément de la Commission nationale pour la pro-tection des données.

23 avril 2004

Transports

Les membres du gouvernement ont approuvé le pro-jet de loi modifiant a) la loi du 14 février 1955 concer-nant la réglementation de la circulation sur toutes lesvoies publiques; b) la loi du 16 avril 2003 relative àl'assurance obligatoire de la responsabilité civile enmatière de véhicules automoteur. Le projet s'inscritdans le cadre du programme de lutte contre l'insé-curité routière adopté par le Conseil de gouverne-ment en date du 11 septembre 2003. La législationexistante est modifiée sur trois points, à savoir l'en-cadrement des conducteurs novices et la formationpost-permis (refonte de la période stage), le renfor-cement des instruments légaux pour réprimer lesinfractions routières particulièrement graves et la miseen place d'un système de dépistage légal de drogues.

Le projet introduit les bases légales nécessaires envue de la réorganisation de la période de stage. Eneffet, il s'est avéré que les mesures restrictives actuellesau niveau des limitations de vitesse (75 km/h sur lesroutes de campagne et 90 km/h sur les autoroutes)ne sont guère adaptées aux conditions de circulationréelles. A l'heure actuelle, les jeunes conducteursdoivent suivre entre le 6ème et le 24ème mois un coursde formation complémentaire. Dans la mesure où 30%des accidents impliquant les jeunes conducteurs sedéroulent dans les 6 mois suivant l'obtention du per-mis de conduire, une réduction du délai d'admissionau cours de formation complémentaire est envisa-gée.

L'insécurité routière se situant au Luxembourg à unniveau plus élevé que dans nos pays voisins, il estenvisagé de renforcer le dispositif de répression dela délinquance routière afin de parvenir à une res-ponsabilisation accrue des conducteurs et particu-lièrement des délinquants récidivistes. A cette fin, leprojet de loi propose des sanctions plus sévères pourles récidivistes ainsi qu'un relèvement sélectif des tauxmaxima des peines en présence de délits particuliè-

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Travauxdu Conseil

de gouvernement

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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rement graves. Les délais de récidive concernant lesinfractions à la législation routière sont portés defaçon générale de un à trois ans obligeant le contre-venant à faire preuve d'un comportement respectueuxdes règles de la route pendant une durée plus longue.Les exemptions à la sanction de l'interdiction deconduire sont supprimées dans des cas particuliè-rement graves (ivresse, conduite sous l'emprise dedrogues, récidive en matière de délit de grande vites-se, défaut d'assurance, non observation d'une inter-diction de conduire). Le retrait immédiat du permisde conduire peut être ordonné par la police en casde délit routier ou excès de vitesse supérieur de 50%au maximum réglementaire de la vitesse autorisée.

Le projet prévoit enfin un dépistage légal des conduc-teurs se trouvant sous l'emprise de drogues. L'usagede drogues illicites étant devenu un facteur d'acci-dent réel, bon nombre de pays européens ont adop-té une législation donnant aux forces de police despouvoirs de contrôle en matière de stupéfiants parl'emploi de nouvelles techniques de dépistage adap-tées aux besoins spécifiques des contrôles effectuéspar la police. Le projet de loi généralise le dépistagede stupéfiants en cas d'accident ayant causé des dom-mages corporels, autorise les contrôles préventifs etcrée un délit de conduite sous l'influence de stupé-fiants.

Communes

A été adopté le projet de loi portant fusion des com-munes de Bastendorf et de Fouhren. A l'occasion d'unréférendum organisé dans les deux communes en datedu 12 octobre 2003, la population se prononçait enfaveur de la fusion. Le présent projet de loi détermi-ne maintenant les modalités de la fusion des deuxcommunes précitées en une nouvelle commune deTandel qui fera partie du canton de Vianden. La fusiondeviendra effective le 1er janvier 2006; le bourgmestre,les échevins et les conseillers communaux com-mençant à exercer leurs fonctions immédiatementaprès les élections communales de 2005.

30 avril 2004

Economie

Le Gouvernement a approuvé la 1° Convention cadreinstituant la coopération relative au développementtransfrontalier lie au projet Esch-Belval entre leGouvernement de la République française et leGouvernement du Grand-Duché de Luxembourg etla 2° Convention entre le Gouvernement de laRépublique Française et le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg relative à la réalisation d'in-frastructures liées au site de Belval. La conventioncadre propose une vision partagée du développementdu bassin frontalier ancrée spécifiquement sur le pro-jet Belval-Ouest, incluant les domaines de l'aména-gement, des infrastructures, des transports, du déve-loppement économique et de la recherche.

Le convention relative à la réalisation des infrastruc-ture liées au projet comporte 3 éléments majeurs:

- l'accord avec la partie française, sur tous les équi-pements nécessaires au fonctionnement de Belval-Ouest à savoir:

· déplacement du CR 168

· construction du Park & Ride et ses annexes

· construction d'un giratoire et ses annexes, situésur le territoire français actuel

- pour chacun de ces équipements, une définitionclaire des modalités de construction, de respon-sabilité et de maîtrise d'ouvrage;

- une rectification de frontières (m2 contre m2)concernant les emprises d'infrastructures à réa-liser par l'Etat luxembourgeois.

Il est à noter que la rectification de frontières entreles deux États ne modifie pas les surfaces respec-tives des communes concernées, à savoir les com-munes d'Esch-sur-Alzette et de Sanem.

Culture

Le Conseil a approuvé le projet de loi relatif à laconstruction d'un nouveau bâtiment pour les Archivesnationales sur la friche industrielle de Belval-Ouest.Le projet de construction se fonde principalement sur

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Travauxdu Conseilde gouvernement

Bulletin d’information et de documentation

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deux motivations, à savoir que la construction d'unnouveau bâtiment permet la mise en place d'un ins-titut culturel capable non seulement de conserver phy-siquement la mémoire collective mais également degarantir la longévité du matériel en assurant un trai-tement adéquat par un service de conditionnementet de restauration. Le nouveau site permettra d'inté-grer les Archives dans le concept de la Cité desSciences, de la Recherche et de l'Innovation et favo-risera des synergies entre les Archives nationales etla future faculté des sciences de l'Université deLuxembourg. Afin de ne plus limiter les Archives natio-nales aux seuls chercheurs, mais pour attirer un publicplus large, la future structure dispose d'une salle deconférences et d'un espace multimédia composéd'une grande salle de lecture et d'un espace deconsultation par ordinateur. La construction permeten outre de regrouper sur un site les infrastructuresactuelles dispersées sur des sites différents. Le recoursà des dépôts externes ne sera plus nécessaire. Lecoût du projet de construction du nouveau bâtimentpour les Archives nationales est évalué à € 84,2 mil-lions.

Environnement

A été adopté le projet de règlement grand-ducal por-tant modification du règlement grand-ducal modifiéedu 1er octobre 2002 instituant une prime à l'entretiendu paysage et de l'espace naturel et à l'encourage-ment d'une agriculture de ll'environnement, qui com-porte deux volets: 1) l'adaptation de la réglementa-tion suite à une modification du régime communautairede primes aux cultures arables en admettant que lessurfaces prises en compte pour le calcul de la primeà l'entretien du paysage comportent également lessurfaces affectées à la culture de légumineuses four-ragères et 2) la précision du champ d'éligibilité de laprime à l'entretien du paysage qui n'est pas cumu-lable avec le bénéfice des aides allouées pour lepâturage itinérant de moutons.

7 mai 2004

Jeunesse

Le Conseil a approuvé le projet de loi portant modi-fication de la loi modifiée du 10 août 1992 relative àla protection de la jeunesse, qui se base sur les rap-ports élaborés par la commission parlementaire spé-ciale «jeunesse en détresse» et le groupe de travailinterministériel. Les nouvelles mesures introduitespeuvent être regroupées comme suit:

- les mesures ordonnées par le Tribunal de laJeunesse prennent en principe fin à l'âge de lamajorité. Une prolongation des mesures est pos-sible en cas d'infraction d'une gravité particuliè-re ou en cas d'infériorité physique ou mentale dumineur

- le régime des congés pour mineurs est précisé:à l'avenir le congé pourra également être accor-dé en vue d'un essai de réintégration familiale. Lecongé ne pouvant toutefois dépasser une duréede six mois renouvelable une fois.

- la suspension du droit de visite des parents ougardiens que le juge de la jeunesse peut ordon-ner est précisée. La suspension sera limitée dansun premier temps à un mois et ne pourra être renou-velée que par jugement rendu après débats contra-dictoires permettant aux parties impliquées de fairevaloir leur point de vue;

- le placement de mineurs au centre pénitentiairesera limité à la seule hypothèse où un mineur repré-sente un danger pour l'ordre public ou pour la sécu-rité publique;

- à l'avenir les enquêtes sociales, psychologiqueset psychiatriques ordonnées par le juge ne se limi-teront plus à la personne du mineur mais pour-ront également porter sur les majeurs qui exer-cent la garde du mineur.

Environnement

Le Conseil a avalisé un projet de loi concernant lapromotion du partenariat entre l'Etat et les syndicatsde communes ainsi que le renforcement de ladémarche scientifique en matière de protection de lanature. Le projet a pour but de répondre à une motionde la Chambre des députés visant à approfondir la

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Travauxdu Conseil

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coopération Etat/syndicats de communes dans ledomaine de la protection de la nature et à renforcerla démarche scientifique en matière de protection dela nature, en particulier pour respecter les obligationsde suivi scientifique défini par les directives CE«Habitats» et «Oiseaux». Le renforcement de ladémarche scientifique et une meilleure collecte dedonnées sont également proposés.

14 mai 2004

Fiscalité

Le Premier ministre et ministre des Finances, Jean-Claude Juncker, et le ministre du Trésor et du Budget,Luc Frieden, ont informé les membres du gouverne-ment de l'accord obtenu le 13 mai 2004 au Conseilde l'Union européenne dans le contexte de la direc-tive sur la fiscalité de l'épargne et de la conventiond'application des accords de Schengen. Ils ont notam-ment exprimé leur satisfaction que le Luxembourg aitpu obtenir une déclaration du Conseil qui stipule quede futures modifications en matière d'entraide judi-ciaire dans le domaine des impôts directs garantis-sent un traitement égal des pays tiers et des paysmembres de l'Union européenne.

Justice

Le Conseil a adopté le projet de loi relatif aux procé-dures d'identification par empreintes génétiques enmatière pénale et portant modification du Code d'ins-truction criminelle ainsi que le projet de règlementgrand-ducal portant exécution de certaines disposi-tions de la loi relative aux procédures d'identificationpar empreintes génétiques en matière pénale et por-tant modification du Code d'instruction criminelle.L'objectif du projet de loi est de renforcer les moyensde lutte contre la criminalité en conférant une basejuridique adéquate à l'établissement de profils d'ADNet dans le respect de la législation sur le traitementdes données y relatives. La technique est en vigueurdepuis plusieurs années dans de nombreux États euro-péens. Le procédé et la procédure à utiliser respec-tent des limites très précises. Ainsi, la décision du

prélèvement de cellules humaines et de l'établisse-ment d'un profil ADN ainsi que toutes les décisionsultérieures y relatives sont toujours réservées auxseuls magistrats; l'intéressé est toujours informé,préalablement au prélèvement de cellules humaines,des conséquences et des suites réservées à l'éta-blissement du profil ADN; l'ADN utilisé dans le cadredes procédures visées par le projet de loi ne permetpas de déterminer l'appartenance ethnique d'unepersonne, ni de déterminer les risques de maladieshéréditaires ou une quelconque autre caractéristiquegénétique. C'est donc la seule partie «non codante»de l'ADN qui est utilisée, c.-à-d. celle qui permet uni-quement de déterminer l'identité d'une personne. Ceprocédé est conforme aux normes européennes enla matière.

24 mai 2004

Égalité des chances

Le Conseil a marqué son accord avec le rapport surla mise en oeuvre du programme d'action de Beijing(1995) et des textes issus de la 23e session extraor-dinaire de l'Assemblée générale (2000). Ce rapportfournit les renseignements sur l'évolution des poli-tiques d'égalité entre les femmes et les hommes, ana-lyse les principaux défis qui demeurent et relève lesactions envisagées à prendre au cours des 10 pro-chaines années. Le rapport a une importance certai-ne, étant donné que la 49ème session de la Commissionde la condition de la femme (ONU) aura lieu en mars2005, donc sous Présidence luxembourgeoise duConseil de l'UE. Le rapport énumère d'abord les pro-grès qui ont été réalisés au Luxembourg (loi sur laviolence domestique, insertion/réinsertion profes-sionnelle des femmes, loi sur la protection contre leharcèlement, renforcement de la protection des tra-vailleuses enceintes/accouchées et allaitantes, congéparental, Mammerent, RMG, programme mammo-graphie, etc.). Il soulève finalement un certain nombrede défis et actions à prendre au cours des 10 pro-chaines années. Quelques objectifs à atteindre sontdéfinis par la politique européenne en faveur de l'éga-lité des sexes, tels que: taux d'emploi des femmessupérieur à 60% à atteindre pour 2010, augmenta-

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tion du service de garde d'enfants, réduction des dif-férences liées au sexe sur le marché de l'emploi etc.

Les défis nationaux identifiés par le rapport mettentl'accent sur la lutte contre l'exclusion sociale, l'édu-cation et la formation, la santé, la violence et le mondeéconomique.

Agriculture

Etant donné que les Etats membres doivent com-muniquer à la Commission européenne avant le 1er

août prochain les options qu'ils souhaitent appliquerdans le cadre général de la réforme de la Politiqueagricole commune (PAC) décidée par le Conseil del'Union le 26 juin 2003, le Conseil de gouvernementa discuté des orientations quant aux options à prendredans l'intérêt de l'agriculture luxembourgeoise pourla mise en œuvre de la réforme de la PAC. Il estimeindiqué de retenir un modèle «hybride» qui prend encompte l'évolution des exploitations agricoles et mini-mise l'impact de la réforme sur les différents typesd'exploitations tout en évitant une trop grande redis-tribution des aides entre les différentes exploitations.A ce titre le modèle «35/15/15» est le plus approprié.Dans le cadre des modalités d'application, leLuxembourg veillera à établir des normes minimalesen matière de densité du cheptel afin de garantir lemaintien des superficies fourragères dans de bonnesconditions agricoles. Le ministère poursuivra égale-ment les pourparlers avec les services de laCommission européenne afin de parvenir à une solu-tion satisfaisante pour les exploitations qui disposentde superficies fourragères dans les pays limitrophes.

Logement

Le Conseil a avalisé le projet de règlement grand-ducal modifiant le règlement grand-ducal modifié du23 juillet 1983 fixant les mesures d'exécution rela-tives aux primes et subventions d'intérêt en faveurdu logement. La modification proposée a pour objetd'adapter vers le haut le montant de la prime d'amé-lioration pour logements anciens ainsi que le plafonddes revenus admissibles pour bénéficier de la primeen question.

4 juin 2004

Organisations internationales

Le gouvernement a décidé que le Luxembourg par-ticipera aux missions d'observation de l'OSCE pourles élections législatives au Kazakhstan et les élec-tions présidentielles en Ukraine. Pour les électionslégislatives au Kazakhstan, il est proposé d'envoyerau maximum 5 observateurs. Pour les élections pré-sidentielles en Ukraine, l'équipe sera composée de10 observateurs au maximum.

Télécommunications

Le Conseil a approuvé le projet de règlement grand-ducal déclarant obligatoire le plan directeur sectoriel«stations de base pour réseaux publics de commu-nications mobiles». Celui-ci détermine le cadre juri-dique pour l'établissement de stations de base néces-saires à la fourniture de services mobiles decommunications électroniques de deuxième (GSM)et de troisième génération (UMTS). A l'heure actuel-le, l'emplacement des antennes, ainsi que les ques-tions liées à l'esthétique et à l'aménagement du ter-ritoire, sont réglés par les règlements communauxqui souvent ne prennent pas spécifiquement en comp-te la problématique des antennes et de leur empla-cement. Afin d'assurer une couverture territorialemaximale, il a été décidé de régler la question de l'im-plantation des antennes GSM par la voie d'un plansectoriel pris sur base de la loi du 21 mai 1999 concer-nant l'aménagement du territoire. Ce plan permet delaisser le choix de l'implantation aux opérateurs touten assurant le respect des règles d'urbanisme et desdispositions relatives à la protection des monumentset sites.

Le règlement grand-ducal qui rend obligatoire le plansectoriel repose sur les principes suivants, principesque les communes devront respecter au niveau desplans d'aménagement communaux:

- le règlement consacre le principe que toute sta-tion de base justifie d'une utilité publique, qui estprise en considération lors des procédures et quipermet leur implantation sous le contrôle desautorités compétentes, notamment dans les zonesvertes;

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- toute station de base à l'extérieur d'une construc-tion ou toute modification significative visible del'extérieur d'une station de base sont soumisesà l'autorisation du bourgmestre. L'autorisation estaccordée si la station de base n'est pas contrai-re à l'affectation de la zone telle que définie parle PAG communal;

- l'autorisation est également accordée si laconstruction projetée est contraire à l'affectationprévue par le PAG à condition que la construc-tion soit imposée par les impératifs opérationnelset qu'aucun intérêt prépondérant de la loi de 1937(aménagement des villes), de la loi de 1999 (amé-nagement du territoire) et la loi de 1982 (protec-tion de l'environnement) ne s'y oppose;

- le bourgmestre peut refuser l'octroi d'une autori-sation, même en cas de respect par l'opérateurde toutes les conditions, lorsque l'implantation estprojetée dans une zone de protection explicite-ment définie par le PAG et dont le but est de ména-ger l'aspect caractéristique du paysage, de lalocalité ou d'une partie de la localité, de curiosi-tés naturelles ou de monuments dignes d'êtreconservés;

- le bourgmestre peut exiger le respect de cer-taines mesures (p.ex. masquage et adaptation aupaysage des stations de base, entretien régulierde l'emplacement, utilisation d'une certaine cou-leur).

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DISCOURS

Les

Seule la parole prononcée fait foi.

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Discours d'ouverture tenu parJean-Claude Juncker, président duconseil des gouverneurs, lors del'assemblée annuelle de la BERD19 avril 2004

Fellow Governors, Mr President,Ladies and Gentlemen,

It is a great honour for me to chair this year's AnnualMeeting of the European Bank for Reconstruction andDevelopment, a meeting that takes place on the eveof the accession to the European Union of eight coun-tries in which the Bank has been active since 1991.This accession to my mind pays tribute to the tre-mendous changes that have taken place in Centraland Eastern Europe since the fall of the Berlin Wall,and the EBRD can be proud to have played a crucialrole in that transition. Had it not been for the pioneeringrole of the Bank to support the emerging private sec-tor in these countries while paying due attention tothe social consequences of the changes, I believethat the transition would not have been that smoothand that fast.

At the same time, I do not believe that the transitionprocess is over for the accession countries, in sucha way that there would be no further scope for EBRDinvolvement. On the contrary, the "last mile" to a fullyfunctional market economy is usually the hardest, andit takes a specialist institution like the EBRD to accom-pany our new member states on that final stretch ofthe road. Financial markets there often do not yet havethe desired breadth and depth, the restructuring ofsensitive sectors is not yet completed, and munici-palities still need help to provide better public ser-vices. I strongly believe that the EBRD because of itslongstanding experience in the region can deliver onthese issues without violating its usual conditions ofadditionality and transition impact; after all the EBRDis not in the business of taking away opportunitiesfrom other investors interested in the accession coun-tries.

One reason why the future work of EBRD in the EUaccession countries will surely be additional is thegreater risk element inherent in some of its future tran-sactions there. This, combined with the push to domore in the least advanced transition countries to the

South and the East, will result in an increasingly riskyproject portfolio that the Bank has to manage. We asshareholders should however strongly support thisdevelopment, as risk taking within the parameters ofsound banking fully corresponds to EBRD's manda-te. Moreover we are fortunate that the last years, andespecially fiscal 2003, have for a variety of reasonsproduced solid financial results, which give the Banka cushion for enhanced risk-taking.

I think at this point we should commend PresidentLemierre and the Bank's Management for their com-petent leadership in terms of financial health of theinstitution. We are well aware that at least part of thegood results are due to profitable equity exits in dealsconcluded at the early stages of privatisation in CentralEurope, and that it will be difficult to find similar oppor-tunities in the future. However the sound fiscal mana-gement of the institution (with regard to banking, trea-sury operations and the operational budget) meritsspecial mention, as it is not self-evident to stay clearof danger in the often imponderable waters of emer-ging economies.

Talking about new challenges, we certainly have inmind the expanded role of EBRD in the less advan-ced transition countries. By moving further east andsouth, not only will the economic environment beco-me more difficult, but the conditions listed in Article1 of the Bank's Articles of Agreement, namely politi-cal diversity and democratisation, are likely to gaingreater prominence. Some of these countries repre-sent the poorest part of an otherwise very dynamicregion, stuck between lack of investor interest andhigh public debt. I warmly welcome the Action Planfor Early Transition Countries (ETCs) that the Bankhas produced at the end of an extended review andanalysis process. The idea of building on existing ins-truments that have proved their mettle like directequity participations and small business lending is agood starting point. But the need to add on new ins-truments to stop the overall decline in EBRD com-mitments to this region has been well recognised.Moreover the increased mobilisation of staff resources,combined with a more direct management structu-re, are useful complements in this strategic refocu-sing.

This leaves us with the last major element of the ETCAction Plan, the necessary grant finance resources

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Lesdiscours

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to accompany the Bank's operations. Because EBRDin contrast to other multilateral development banksdoes not have a concessional window, such grantfinancing has to come from outside sources: we asdonors thus have an increased responsibility for thesuccess of the Bank in the ETCs, and I believe thatwe must make a special effort to live up to that chal-lenge. Luxembourg for its part is willing to build onthe positive experience it has had with the TAM/BASprogramme and put more grant resources for SMEdevelopment in the early transition countries, as wellas for microfinance activities; [for example we havejust now approved a new commitment for TAM acti-vities in Tajikistan and the Kyrgyz Republic].

One country that also deserves our attention in thisregion is Mongolia. Despite being excluded for themoment from direct EBRD financing, Mongolia is pur-suing a courageous transition programme, with thesupport from the Mongolia Technical CooperationTrust Fund set up by the Netherlands, Japan andLuxembourg three years ago (later joined by TaipeiChina). However effective this Fund is, its resourcesare limited, and wide-scale transition results can onlycome about through regular EBRD project financing.I therefore urge you, my fellow Governors, to perso-nally follow-up on the unanimous resolution we havetaken to admit Mongolia as an EBRD country of ope-ration, and make sure that our national ratification requi-rements of the amendment to the Bank's Articles ofAgreement are met as swiftly as possible. I can tellyou that my own country is on the verge of passingthe necessary law, and I hope that the Bank canquickly close this procedure in the interest of ourMongolian friends.

Having focussed on the early and intermediate tran-sition countries in the East, we should not forget theones in the South-East, notably the Caucasus andWestern Balkans. Concerning the latter, the EU reaf-firmed its commitment to the Stabilisation andAssociation Process at the Thessaloniki Summit inJune 2003. This commitment however has to trans-late into increased financial and political support, ifwe are to stand a chance to overcome the instabili-ty that has plagued parts of the region for so long.The EBRD can surely play an important role in thisregard, not only by complementing the EU's StabilityPact through private sector initiatives, but also by fos-tering cross-border investments and working on legal

transition. This region must not be left to remain animpoverished enclave in a wider, more prosperousEurope.

Let me close by thanking you personally, Mr President,for your exemplary leadership at the helm of thisBank. I already talked about your circumspective gui-dance in building up the Bank's reserves, and aboutyour clear identification of the operational challengesthat lie ahead. Let me add that the relationship withour representatives at the institution, the Board ofDirectors, continues to be excellent, and that theBank's staff feels highly motivated to follow your lead.Mr President, I am sure that my fellow Governors afew minutes from now will be unanimous in voting fora renewal of your mandate for another four years, aswe have been so well served by your competenceand vision the first time we asked you to lead this ins-titution.

Le Premier ministre Jean-ClaudeJuncker présente la «Déclaration dugouvernement sur la situationéconomique, sociale et financière dupays 2004», à la Chambre des députés27 avril 2004

Här President,Dir Dammen an dir Hären,

Besonnesch wann d'Geschicht séier leeft, wa se sechwéi elo e puermol d'Joer iwwerschléit fir dann ze pro-béiere sech nei ze betten, d'Bezéiungen tëschent deMënschen, de Saachen an de Verhältnisser frësch zesortéieren, dann ass et ubruecht, sech net vumKaméidi vum Alldag an dem kapriziösen Zäitgeeschtdreiwen ze loossen, méi roueg ze ginn: roueg ze gifir besser ze gesinn, Rou akéieren ze loosse fir noze-denken, nozedenken doriwwer wou mer hierkom-men, wou mer wëllen a kënnen higoen, nozedenkendoriwwer wat mer sinn an iwwert dat wat mer wëllebleiwen. Wat mer wëlle bleiwen a gi wa mer mat eiseleng sinn. Wat mer wëlle bleiwen a ginn am Mateneemat eisen europäeschen Noperen an och soss.

Déi déi d'Deeg nëmme séier kucken, déi déi se nëmmesträife fir se kënnen ze sträichen, déi déi se nëmme

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kuerz upake fir se direkt nees lass ze loosse wa sehir Mëllech ginn hunn, déi mengen datt d'Joer 2004nëmmen aus engem Datum besteet: dem 13. Juni,dem Dag vun der Wahl. Fir déi Séier, fir déi Presséiert,fir déi Iwwerflächlech huet den 13. Juni trotz breederRied nëmmen eng schmuel Bedeitung déi nëmme vumueres aacht, wann d'Wahlbüroën opginn, bis mëtteszwou, wa se zoumaachen, undauert. Duerno récke-le Leit a Saachen nees méi an den Hannergrond.

Déi déi roueg bleiwen, déi déi versiche méi wäit zekucken an ze gesinn, déi wëssen: d'Demokratie léisstsech net op sechs Stonnen all fënnef Joer reduzéie-ren, si brauch fir sécher a staark ze sinn d'Ustrengungvun all Dag. Si brauch de klore Bléck no hannen ounideen dem Bléck no vir d'Siicht verspäert bleiwt.

Sécher: den 13. Juni ass wichteg. En ass méi wich-teg fir d'Land wéi fir d'Parteien. Et ass de grousseRendez-vous tëschent der Politik an dem eigentlecheVollekssouverain: dem Lëtzebuerger Vollek. Et ass deenDag wou d'Vollek jugéiert an decidéiert, deen Dag opdeem d'Politik säi Wëllen akzeptéiert an exekutéiert.De Verdikt vum Vollek kennt keen Appell. D'Vollekjugéiert an éischter an a läschter Instanz. Dofir mussall Lëtzebuerger wëssen: d'Land gëtt net vum Zoufallregéiert mee vun deenen déi e wielt. An e muss wës-sen: déi déi e wielt vertriede fënnef Joer laang eistLand, seng Leit, hir Suergen an hir Intressen: hirIntressen heiheem, hir Intressen dobaussen. Den 13.Juni ass all eenzelne Lëtzebuerger fir sech elengd'ganzt Vollek. Dat muss e wëssen an dorunner mussen denken. E muss sech froen: kënnen déi déi echwiele fir sozialen Ausgläich an horizontal Gerechtegkeetheiheem suergen och a grad wann de Wand méistaark bléist. Kënnen déi déi ech wiele fir eis suergenan eis Saach vertrieden do wou et drop ukënnt: zuBréissel an an der EU, zu Paräis, zu Berlin an an Europa.Well dorop kënnt et och un: et muss een nogelau-schtert kréie fir Afloss ze hunn. Fir eist Land. A fir eisSaach.

Eis Saach: déi steet den 13. Juni zur Debatt. Mee sifänkt net eréischt den 13. Juni un. Si ass scho méilaang ënnerwee. An un hir hunn der vill matgeschafft,däer deenen hiren Numm mer verhal hunn, däer déikee méi kennt mee déi hiert gemaach hunn.

An der nächster Chamber sëtze wahrscheinlechnëmme méi Männer a Fraen déi nom Zweete Weltkrichgrouss gi sinn a keng perséinlech Krichserënnerungen

hunn. Am Land hëllt d'Zuel vun deenen of, déi datSchlëmmt dat tëschent 1940 an 1945 iwwer eis era-gebrach war nach selwer erliewt hunn. Hinnen, derGeneratioun vun eisen Elteren a Grousselteren, humer et ze verdanken datt mer kënne bleiwe wat merwaren a wat mer sinn. Well si am richtege Momentan op der richteger Plaz hir läscht Fräiheet genotzthunn: d'Fräiheet fir Neen ze soen.

Den 10. September jährt et sech fir d'sechzegsteKéier datt Stad a Land vun der däitscher Nazi-Okkupatioun befreit gi sinn. Am Joer 2004 dierft etschwéier ginn, d'Freed ze reproduzéieren déid'Lëtzebuerger vun deemols den 10. September 1944a sech gedroen an aus sech eraus gelooss hunn. Meemir hunn d'Flicht eis mat deenen déi iwwerlieft hunnan déi déi eis op Orbite geschoss hunn den 10.September op dat ze konzentréiere wat eis zesum-megehal huet. Deen Dag musse mer feiere well 't assden Dag vun alle Lëtzebuerger - deene vu gëschter,och deene vun haut.

Dräi Méint méi spéit denke mer un den Ufank vun derArdennen-Offensiv zréck, déi de 16. Dezember 1944ugefaang huet an déi alles wat mer erreecht hate balnees op d'Kopp gehäit hat. Kee vun eis kann d'Angschtvun deemols noerliewen. Alleguer musse mer awerum 60. Joresdag vum Ufank vum definitiven Enn vunder Schreckensgeschicht déi Momenter fannen déid'Erënnerungsflicht vun eis verlaangt.

Vum Dezember 1944 un hunn d'Leit gebaangt bis dannden 8. Mee 1945 dat dausendjähregt Räich endlechkapituliéiert huet. Den 8. Mee 2005 feiere mer zesum-me mat eisen Alliéierte vun deemols a vun haut d'Ennvum Zweete Weltkrich. Fir d'sechzegste Kéier éieremer déi déi an Europa an heiheem dat Béist verjothunn.

Dertëschent an duerno denke mer un déi déi en héijePräis fir eis Fräiheet bezuelt hunn: d'Resistenzler dee-nen hir Erënnerung mer duerch d'Gesetz vum 20.Dezember 2002 perpetuéiert hunn, d'Zwangsrekrutéiertdéi duerch Regierungsbeschloss vum 16. Abrëll 2004hiren Erënnerungscomitée an Dokumentatiouns-zentrum solle kréien, d'lëtzebuerger Judden ochiwwert deenen hire Leidenswee net genuch gesch-wat ginn ass.

Am Joer 2004 kënne mer déi Geschicht déi war dacksbesichtige goen. Mee den nächsten 1. Mee schreiwt

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dëst Joer selwer Geschicht. Op deem Dag gëtt d'eu-ropäesch Unioun ëm zéng Länner méi grouss, aachtmëtteleuropäesch Länner an zwou Inselen aus demMëttelmier. Deen Dag ass sech senger Plaz an derGeschicht sëcher. En ass net manner wéi den nota-riellen Akt deen d'Reconciliatioun tëschent europäes-cher Geschicht an europäescher Geographie fes-thällt. Am 60. Joer vum Enn vum Zweete Weltkrich simer endlech - no esou villen Ëmweeër, no esou vil-lem Ëmdréien an den europäesche Sakgaassen - usengem effektiven Enn ukomm. Den Hitler, de Stalina Jalta sinn definitiv doud, d'europäesch Unioun liewt- si liewt a Fräiheet an a Fridden. No esou villDuercherneen a Géinteneen, no esou vill Blutt aPrisong, no esou vill Trennung an no esou vill konti-nentalem Trennungswéi: ech soen haut an hei, an engAmbiance vu Skepsis a vun Ängschtlechkeet eran:den 1. Mee ass ee gudden Dag fir Europa, fir sengLeit, fir seng Natiounen, fir hiert Mateneen, firIntegratioun ënnereneen, hire Wëlle Géigesätz z'iw-werwannen an national Souverainetéiten esou zesum-menzebannen datt se hir Schäerft verléieren an hirberechtegt Kante behalen.

D'Erweiderung ass méiglech ginn, well d'Mënschen,virun allem a Mëtteleuropa, der Geschicht Bee gemaa-ch hunn. Si ass och méiglech gi well déi Politiker déiam Ufank vun den 90er Joren um Pouvoir waren opder Héicht vun der Erausfuerderung waren: de FrançoisMitterrand, den Helmut Kohl, de Felipe Gonzales, deWim Kok, vill anerer, de Jacques Poos och - ech wëlldat hei ausdrécklech soen - dee säin dacks ënner-schatenen Undeel um Succès vum Gesamtprozesshat - vläicht och déi déi den Europäesche Rot vuLëtzebuerg am Joer 1997 presidéiert hunn deen deStartschoss zur Erweiterung ginn huet. Ech erlabe merop dëser Plaz eng méi perséinlech Bemierkung. Deendee Politik mécht erliewt vill Enttäuschungen a villRéckschléi. Dat ass esou. An trotzdem maache merweider. Loosse mer eis also doriwwer net bekloen.Mee vun Zäit zu Zäit gëtt et Momenter wou ee frouass, aktiv a periodesch gestaltend derbäi gewieschtze sinn. Den 1. Mee - fir dat wat e bedeit a fir dat waten un Effort bedéngt huet - ass esou ee Moment. MäiPapp a seng Bridder waren zwangsrekrutéiert Zaldotenam Zweete Weltkrich. Si waren als Zaldote genau andeene Länner déi elo Member vun der europäescherUnioun ginn. Datt mir an eiser Generatioun - alsKanner vun deenen déi vun der Geschicht esou

gebeetscht gi si wéi se gebeetscht gi sinn - et erlie-wen datt dat zesummewiisst wat ëmmer schonzesummegehéiert huet, datt eis Kanner a Kandskannerni méi Angscht virun hiren europäeschen Noperebrauchen ze hunn, datt se an eng Zukunft eraginn déiaus Frëndschaft an aus Fridde besteet, dat ass eppeswat mer sollte mat vill Gefill a mat vill Dankbarkeeterliewen. Ech soen dat fir mech. Ech soen dat och fird'Madame Polfer däer hire Papp esou wéi mäinZwangsrekrutéierte war. Wa mer zesummen iwwer denErweiterungsparcours beroden hunn, un deem sen-gem Festleeë si dezisiven Undeel hat, hunn echgemierkt, och si gesäit sech als Ierwen an alsSachverwalter vun deenen déi eis zum Liewe verhol-lef an eis déi wiesentlech Saache bäibruecht hunn.

Déi Erweiterung déi den 1. Mee effektiv gëtt déi huetet a sech. D'Zuel vun den EU-Bierger klëmmt vun 380op 455 Milliounen, also ëm 20 Prozent. D'Gesamtflächvun der europäescher Unioun vergréissert sech op 4Millioune Quadratkilometer, also ëm ronn 23 Prozent.Den europäesche Bruttoinlandprodukt wiist ëm 5Prozent, dat ass net vill: 20 Prozent méi Leit bréngevéiermol manner Wirtschaftskraaft.

Dës Zuelen impressionnéieren. Anerer och: haut assdéi räichsten EU-Regioun fënnefmol méi räich wéi déiÄermst, mar ass s'et néngmol. Et stiVerdeelungskonflikter an d'europäescht Haus. EngAarbechtsstonn am Europa vun deenen fofzéng kaschthaut duerchschnëttlech 22,21 Euro. An Estland beleefthire Käschtepunkt sech op 2,42 Euro, bal zéngmolmanner. Sozialdumping, Loundrock anDelokaliséierung gi vun de Leit, och heiheem, alsnegativ Folge vun der Erweiterung gefaart.

Zum Verdeelungskonflikt ee Wuert: mir musse wës-sen datt d'Fënnefanzwanzeger-EU eise lëtzebuergerBudget méi kaschte wäert wéi d'Fofzéngter-EU. Ander EU gëtt et Nettobezueler an Nettoemfänger.Lëtzebuerg ass och en Nettobezueler. Awer mir schléis-sen eis der Démarche vun deenen anerenNettobezueler, déi den europäesche Budget op eeProzent vu sengem Bruttoinlandprodukt begrenzewëllen, net un. Well mer mengen d'Welt an der neierEU misst esou si wéi déi an der Aler: déi méi Räichmussen deene méi Aarmen hëllefe méi räich ze ginn.D'Solidaritéit ass eng europäesch Tugend. HirApplikatioun huet et erlaabt Spuenien, Portugal aGriechenland wirtschaftlech a sozial méi staark ze maa-

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Lesdiscours

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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chen. Hir Applikatioun wäert et och erlaben d'Ekonomiëvun deenen neie Memberstaaten ze muskléieren. Zuhirem Benefiss an zu eisem. Well schon haut profi-téiert eis Wirtschaft vun deenen neie Mäert aMëtteleuropa: mir hunn eisen Aussenhandel mat hin-nen an de leschte Joren ëm bal 50 Prozent ausge-weit, eise Mëttel- an Osteuropahandel ass zweemolméi séier gewues wéi eisen Undeel um Welthandel,mat Polen an der Tschechei zum Beispiel ëm 1000Prozent. An anere Wierder: mir wieren ouni déi neiEU-Länner an den Handel mat hinne manner räichan eis Wirtschaft méi schwaach. Bei allem Kloen abei aller Angscht iwwer dat wat ka kommen däerf eendat Positivt wat scho geschitt ass net vergiessen.

Zu den Erweiterungsrisiken en anert Wuert: mir vers-tinn d'Suergen an d'Ängschten déi mat der Erweiterungentstinn. Mee deen deen nëmmen Angscht mécht assnet een deen e gudde Rot ka ginn. De kompetitiveLoundrock deen zwëschenzäitlech aus deenen neienEkonomië wäert komme kënne mer opfänken doduer-ch datt Regierung a Sozialpartner d'Produktivitéit and'Entwécklung vun den Lounniewekäschten am Abehalen a keng oniwwerluechten, eis Sozialsystemeriwwerbelaaschtend Extravaganze lasstrieden. Watd'Delokaliséierungen aus Käschtegrënn ubelaangt: deWonsch méi no beim Klient op deenen neie Mäert zesinn ass verständlech. Wann eis Betriber déi nei Mäertgéife meiden géifen heiheem Aarbechtsplaze verluergoen. Wa se sech op hinne breed maache wiist déiglobal alimentéiert Wirtschaft heiheem.

Ee lescht Wuert zum Steierdumping dee wahr-scheinlech kënnt an dee partiell ze fäerten ass.

Déi nei EU-Membren - awer vun Zäit zu Zäit och déial - setze voll op d'Steierkonkurrenz. D'Betriber ginnduer wou d'Steieren am niddregste sinn: dofir pro-béiere virun allem déi nei Memberstaaten den Niveauvun hirer Betribsbesteierung däitlech ënnerd'Zwanzegprozentgrenz ze drécken. Si wëllen esouInvestitiounskapital unzéien. Als Virreider vun hirerPolitik hu si Irland an och Lëtzebuerg ausgemaach.Tatsaach ass: mir hunn och dacks op deem Tableaugespillt. Dofir sollte mer mat gebremstem Schaumoptriede wa Kritik un däer Politik geäussert gëtt. Aweroch eng aner Tatsaach ass aktenkundeg: zanter Joreverlaange mir an Europa Mindestregelen zurBetribsbesteierung. De Steierwettlaf an Europa assam Endeffekt ruinös fir all europäesch Staaten, fir déi

nei esou gutt wéi fir déi al. D'Kapital däerf net Meeschtergi mee d'Politik muss d'Kadere setzen and'Gestaltungsprozesser am Grapp behalen. Doriwwerass bei der Regierungskonferenz prinzipiell noze-denken. An deem Beräich sinn Initiativen an der lët-zebuergescher EU-Presidence ze huelen.

Alles an allem: mir rieden d'Erweiterung net schéinan och net schlecht. Mee 't gëtt zu hir keng Alternativ.D'Alternativ wier de Retour an déi al Welt gewiescht.Mir hu léiwer datt d'Mënschen a Mëtteleuropa hirErwaardungen op eis riichte wéi hir Rakéiten. Mir huléiwer mir kënnen d'Zukunft mat hinne gewannenamplaz déi lähmend Nokrichssituatioun géint si zeverwalten. Mir mussen e bësse méi bezuele fir Europawéi bis elo: 20 Euro pro Kapp a pro Joer. Ee klengePräis fir de grousse Fridden! Et ass einfach géintd'Erweiterung ze hetzen. Mee et wier geféierlechgewiescht mat deenen neien Demokratien aMëtteleuropa kuerze Prozess ze maachen. Mee matder Geschicht mécht ee kee kuerze Prozess. Léiwerkleng Problemer haut an eng grouss Zukunft mar wéikeng Zukunft mar a grouss Problemer iwwermar!

D'europäesch Zukunft bleiwt hypothekéiert wa meret net fäerdeg bréngen d'europäesch Verfassung opd'Been ze kréien. An hirer aussepolitescher Erklärunghuet d'Madame Polfer heizou alles gesot wat ze soewar. Ech hunn deem näischt bäizefüge well tëschentder Chefin vun eiser Diplomatie an dem Regierungschefbesteet an europäesche Froen eng total Identitéit vunde Vuesën. Vuesën déi mer zesummen ausschaffen.Mir wëllen datt nach ënner dem ireschem EU-Virsëtzvirun Ausgangs Juni d'Verfassung endgülteg Formunhëllt. Dat kascht nach e gutt Stéck Aarbecht welld'Meenungen an Europa ginn nach wäit auserneen,net nëmme wat d'Stëmmegewiichtung bei denDecisiounen am Ministerrot ubelaangt.

Ech well nach eng Kéier - wéi mer dat scho viru Méintgemaach hunn - soen datt mer zu Lëtzebuerg déieuropäesch Verfassung per Referendum ratifizéierewäerten. Europa ass net nëmmen d'Saach vuRegierung a Parlament. Et ass d'Affair vum ganzeVollek, deem vun haut an deem vu mar. Wann et sengAffair ass - an et ass seng Affair - da mécht et Sënndem Vollek d'Wuert ze ginn. D'Leit musse wëssendatt s'op deem Dag wou s'ofstëmmen zwou Froemusse beäntwerten: ass d'Verfassung gutt fir Europa,ass se gutt fir Lëtzebuerg. Kee Land kritt an der

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Verfassungsdebatte alles duerchgesat wat et gäer firsech hätt, och mir net. Dës Verfassung gëtt net "sai-gnant" a si gëtt och net "bien cuit". Si gëtt méi odermanner "à point". Si gëtt esou datt s'eis méi Loschtop méi Europa mécht. Si gëtt esou datt s'eis net opde Mo schléit. Si gëtt esou datt Europa vun deem méiEuropa keng Verdauungsschwieregkeete kritt.D'Lëtzebuerger wäerte beim Referendum weisen - echhoffen dat an ech kämpfen dofir - datt se verstinndatt déi europäesch Kiche vill Goûten, vill Virléiften,vill Saucen, vill Gemeinsames a muenches dat extraass op engem Teller muss zesummebréngen. DeMenu muss jiddferengem schmaachen: hei zuLëtzebuerg, a Finnland, an Italien an iwwermar umBalkan.

Ronderëm dee frësch gedeckten europäeschen Dëschmusse mer eis zu vill setzen. Et gëtt am Ufank e bës-sen Duerchernee bis datt jiddferee seng Plaz fonnthuet. Heiandsdo wäert e Stull ëmfalen, heiandsdo wäertee mat der Fauscht op den Dësch schloen dee sebesser an der Täsch gehalen hätt. Lëtzebuerg wäertnet dee sinn dee mat der Fauscht op den Dësch schléit,et sief dann et géif ee probéieren eis eis Plaz um Dëschstreideg ze maachen. Eierlech gesot: déi Gefor gesinnech net. Am Géigendeel. Ech erliewen éischter deVersuch Eenzelner vun eis méi no un den Dësch zezéien.

Datt mer an Europa mat eise Meenungen, eisen Ideeëna Virschléi gefrot sinn, dat huet de Verlaf vun de läsch-ten zwielef Méint tëschent der Erklärung vum läsch-te Joer an däer vun dësem Joer gewisen. Virun engemJoer nach ass eis am Zesummenhang mat der Irak-Fro virausgesot ginn, eis däitsch, franséisch a belschNopere géifen eis an Zukunft meiden an ee groussenBou ronderëm Lëtzebuerg maachen. De Géigendeelass agetratt: den däitsche Bundeskanzler war opVisite zu Lëtzebuerg, de franséischen an de belschePremier hunn eis offiziell besicht, mar de Muere kënntdéi ganz belsch Regierung mat der lëtzebuergescheran der Gäichel fir déi éischt formell gemeinsam belsch-lëtzebuergesch Kabinettssitzung zesummen. Nach nihate mer esou gutt Relatioune mat eisen Nopere wéigrad elo. Dat ass gutt esou. An esou muss et ochbleiwen.

Ech hu vum Irak geschwat well iwwer den Irak mussee schwätzen. Den irakeschen Diktator ass onschied-lech gemaach ginn. Kee bedauert dat. D'irakescht

Vollek brauch keng Angscht méi zu hu viru Verfolgung,Prisong a Folter. Jiddferee begréisst dat. Mee d'ira-kescht Vollek ass net frou. Jiddferee gesäit dat. DenTerror zitt seng bluddeg Spuer, Mënsche stierwen -Iraker, Amerikaner, anerer -, Geisele gi geholl,Onschëlleger exekutéiert. Virum Krich hat ech hei-banne gesot, de Krich géif och nom Krich nach viru-goen. An e geet virun. Fir em seng Sprongfieder zebrieche menge mer datt déi zivil a politesch Autoritéitam Irak esou séier wéi méiglech muss bei d'Irakerzréckkommen. Mir halen um 30. Juni fest fir deSouveränitéitstransfert effektiv ze maachen. A mirhätte gäer eng nei Resolutioun vum Weltsëcherheetsrotfir de Wee vum Irak an eng international enkadréiertZukunft virzezeechnen.

D'Äntwert op d'Problemer vun der Welt besteet netam blannen an intresséierten Unilateralismus. Si mussmultilateral Kanäl notze fir wierksam ze sinn.

Dat ass och wouer fir de Mëttleren Orient. Déi jéng-sten israelesch Virschléi a Saache Siedlungspolitikginn an déi richteg Richtung. Mee si däerfen neteesäiteg decidéiert ginn, si mussen a Verhandlungmat de Palestinenser weiderentwéckelt ginn.Datselwecht gëllt och an däer extraordinär komplexerFro vum Retour vun de palestinensesche Flüchtlingen.Vun Israel gëtt net verlaangt datt et Fridde mat sengeFrënn am Westen mécht. Vun Israel a vun dePalestinenser gëtt verlaangt, datt se Fridden ënne-renee maachen. Soulaang wéi palestinenseschGruppen d'israelesch Sëcherheet mat Attentater aBomme bedroen an d'Israelië bis haart un d'Grenzvum Staatsterrorismus ginn an de Mord op staatle-chen Optrag zum normalen Ëmgang matenee ver-komme loossen, gëtt et keng Rou a kee Fridden. Israelbrauch Sëcherheet, d'Palestinenser brauchen eneegene Staat. Dës zwou Exigenzen op eng Rei zekréien dat ass d'Aufgab an dat ass d'Flicht vun derinternationaler Gemeinschaft, och vun Europa, ochvun eiser Présidence d'nächst Joer.

Eis Présidence wäert iwwerhaapt staark vun der inter-nationaler aussereuropäescher Politik an Usprochgeholl ginn. Et brauch een nëmmen un de Balkan, aspeziell un de Kosovo - deem säin endgültege Statutendlech perspektivesch muss ugaang ginn - ze denkefir ze verstoe wat d'Erausfuerderunge fir eis Diplomatiean hiert Geschéck wäerte sinn. Soulaang wéid'Situatioun am Kosovo sech net berouegt, soulaang

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schéckt d'lëtzebuergesch Regierung och kengFlüchtlingen dohinner zréck, et sief dann et kënnt firhir perséinlech Sëcherheet absolut garantéiert ginn.

Kosovo, Irak, Mëttleren Orient, Afghanistan, Madrid:dës Nimm si Statioune vum Terrorismus am Joer2004. Et muss een dofir och doriwwer schwätzen.

Mir sinn ee kléngt Land. Mee eise Wëlle fir ze hëlle-fen dem internationalen Terrorismus d'Stier ze bid-den ass grouss.

Mir maachen dat an Europa doduerch datt mer derbäisinn den europäeschen Arsenal géint den Terrorismusze kompletéieren fir esou eng efficace europäeschAnti-Terrorfront opzebauen.

Mer maachen dat heiheem doduerch datt mer allesmaache fir dem Terrorismus d'Finanzéierungsweeëriwwer eis Finanzplaz ofzeschneiden: an dësemZesummenhang géif ee sech heiandsdo méi Nuancewënsche wann d'Pläng vun der Regierung, beson-nesch am Kampf géint d'Wäisswäsche vu Geld, kom-mentéiert ginn. Mir brauchen eng propper Finanzplazdéi net a Verdacht geréit. Dat ass eng national Exigenz.

De Kampf géint den Terrorismus huet och eng natio-nal Dimensioun. Ech wëll iwwer dësen Aspekt hei netvill schwätzen, mee nëmme soen: mir passen op, mirhunn Ursaach fir opzepassen, vun Zäit zu Zäit han-dele mer och well mer handele mussen op Grond vundeem Wësse wat mer hunn, vun Zäit zu Zäit stéisstdat Handelen op d'Onverständnis vun deenen déi datWëssen net hunn. Domat muss d'Regierung liewen- fir datt d'Leit an d'Land kënne roueg liewen. Mirwëlle net eréischt handele wann eppes geschitt ass.Mir handele léiwer ier eppes geschitt. Lëtzebuerg asseng vun den europäeschen Haaptstied, ee vun degrousse Finanzzentre vun der Welt. Mir däerfen netnaiv sinn a mir sinn et net. D'Reform vumGeheimdingscht wäert Eenzelne vun iechd'Méiglechkeet ginn, Abléck ze huelen an dat Wëssendat et am Zesummenhang mat méiglechenTerrorgeforen zu Lëtzebuerg gëtt. Da si mer zu méidéi versti wat ech elo grad gesot hunn.

Mee eppes anescht ass och wouer wann iwwer deKampf géint den Terrorismus geschwat gëtt:d'Moossnahme géint den Terrorismus, besonneschdéi präventiv, däerfen eis rechtsstaatlech Prinzipiennet a Gefor bréngen. Mir mussen d'Intersektioun fäer-deg bréngen tëschent individuelle Fräiheeten a kol-

lektiver Sëcherheet. Wa mer nëmmen déi individuellFräiheeten am Bléck hunn da kënne mer e Stéck kol-lektiv Sëcherheet verléieren. Wa mer déi kollektivSëcherheet och do verabsolutéiere wou et net néi-deg ass, da stelle mer op eng schläichend Art a Weisd'individuell Fräiheeten zur Dispositioun. Dat däerfnet geschéien.

Sëcherheet ass ee breede Begrëff. E mécht selbst-verständlech Allusioun op den Terrorismus. Awer ochop d'Realitéit vun der primärer Sëcherheet, vun derLutte géint déi gängeg Form vun derAlldagskriminalitéit. An de Joren 2001 an 2002 waremer vill gehäit mat Iwwerfäll op Banken an opGeldtransporter. Am Joer 2003 hate mer hei eis Rou:dat huet mam Helikopterasaz ze dinn - en ass nie-webäi bemierkt zimlech deier. Dat huet mat engerverstäerkter Polizeipräsenz ze dinn déi och hëlleft déisougenannte kleng Kriminalitéit anzedämmen. Zanterder reusséierter Fusioun vu Police a Gendarmerie sinn315 Polizisten, ee Véirel vum Effektiv, an 71 Zivilistebei der Police agestallt ginn, et goufen 30 MilliounenEuro an d'Equipementer investéiert. Bis 2007 wäer-te mer 1.700 Polizisten hunn. Et bleiwe Problemer,grouss Problemer, bei der Jugend- an Drogekriminalitéitan am Beräich vun de grenziwwerschreidendeVerbriechen. An de läschte Jore si mer ganz gutt gibei der Bekämpfung vum Schwéierverbriechen: eiserPolice gehéiert dofir grouss Unerkennung. Bei derBekämpfung vun der Klengkriminalitéit si mer bes-ser ginn, an e puer Joer wäerte mer och hei ganz guttsinn. Awer nëmmen da wann an der nächsterLegislaturperiod d'Opstockungsefforte beim Personala Material ouni Broch virugefouert ginn. Mir sinn derMeenung datt dat geschéie muss well et gëtt eBiergerrecht op Sëcherheet, obschons een ni eng indi-viduell Sëcherheetsgarantie ka ginn. Mee dem Staatseng Sëcherheetssuerg muss maximal sinn. Dat asswouer um Niveau vun der Police. Dat stëmmt och amBeräich vun der Justiz. An deene läschte Jore sinniwwer fofzeg Magistraten an anert Personal agestalltgi fir d'Aarbecht vun der Justiz méi séier ze maachen.D'Zuel vun den Untersuchungsriichteren ass esou-guer doubléiert ginn.

Alles dat hat och als Resultat datt d'Zuel vun dePrisonnéier an deene läschte fënnef Joer ëm 70Prozent an d'Luut gaangen ass a mécht et nout-wendeg datt fofzéng zousätzlech Giischtercher amPrisong agestallt ginn.

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Här President,Dir Dammen an dir Hären,

Sëcherheet am kollektive Liewen an am Liewe vumEenzelne ginn zesummen. D'Leit musse wësse wouse dru sinn, wou et hi geet a wéi et geet oder ka goen.Domat si mer beim Häerzstéck vun all Politik ukomm:bei der Wirtschafts-, Finanz- an Aarbechtspolitik. Andësen zentrale Froe vun der Politik fënnt d'Liewe vuLand a Leit statt. Hei gëtt déi eigentlech Musék vumLiewe gemaach. Et ass hei wou een no der Harmoniemuss sichen an et ass hei wou déi meeschtenDissonanzen entstinn. Dat ass normal: am groussenOrchester vu Wirtschaft a Finanze spillen der vill déinëmmen hir Partitur kennen, déi dat spille wat si wël-len a wat si kënnen a si spillen et dacks esou wéi wasi eleng de ganzen Orchester wieren.

An der globaliséierter Welt, an däer international duer-chdeklinéierter Wirtschaft gëtt et deen Dirigent netméi, dee mat rosenem Bléck a mat energescherHandbewegung fir Uerdnung suerge kënnt. Heiandsdogeet et zwar nach: beim Streik vun deGeldtransporteuren a beim ugekënnegte Streik vunde Luxairpiloten ass et gaang, dank dem Asaz vumzoustännege Minister deen am Hannergrond gedël-leg un de Kompromisser gestréckt huet, dank derResponsabilitéit och vu Gewerkschaften a vu Patronat.Mee meeschtens geet d'Dirigéiere vun uewen elengnet duer.

An trotzdem geet et heiheem besser wéi soss doruech-ter.

Well d'Dirigenten heiandsdo d'Instrumenter selwer and'Hand huelen, net esou nervös gi wéi déi déi spillenan net esou hyperaktiv wéi déi déi Géigestécker ins-zenéieren.

Well déi déi spillen - Gewerkschaften, Patronen, Leit- sech déiselwecht Froe stellen an no deene sel-wechten Äntwerte siche wéi déi déi fir d'Arrangéierevun de Stécker do sinn.

Dofir ass eis Gesamtopféierung ëmmer nach gutt -net esou gutt wéi se kënnt sinn -, mee ëmmer nachbesser wéi déi vun deene groussen Orchesteren ron-derëm eis. Wa mir eis verspillen, da fänke mer neesfrësch un. Mee mir verspillen eis net dacks. Wann déianer sech verspillen, da blose se falsch virun. A siblose méi dacks falsch. Vläicht well et méi schwéierass, ee groussen Orchester z'animéieren an ze diri-

géieren. Vläicht awer och well ee sech besser pre-paréiert an d'Noute méi genau kuckt wann ee virunengem méi klengen Ensemble steet. Vläicht awer ochwell déi déi an esou engem klengen Ensemble spillenden Dirigent besser gesinn, säin Zoupaken, sengÄngscht, seng Freed.

Wéi kléngt se dann elo, eis kollektiv Opféierung EnnAbrëll 2004?

Looss mer emol déi eenzel Stécker kucken. Wirtschaftan Aarbecht fir d'éischt.

Et gëtt, jee no der Laun vun deem dee schreiwt aschwätzt, esou gemaach wéi wa wirtschaftlechWuestumsprognosen ee Stéck exakt Wëssenschaftwieren. Jee nodeem ob Pessimisten oder Optimistenschwätze schléit de Pendel esou oder esou aus.Besonnesch déi méi jonk an domat manner erfuerenZentralbanken bedeelege sech un dësem Spill. Si sinnonofhängeg an dat ass gutt esou. Si mussen aweroch responsabel sinn, net ouni UrsaachKonsumentemoral briechen, net ouni Grond Vertrauenzerstéieren, net onberechtegt d'Flemm verbreedenan onnéideg Angscht maachen. Besonnesch déi jéng-sten Zentralbank an Europa - ech schwätze vun däerlëtzebuergescher - muss - wa se wëllt Afloss aGesellschaft a Politik kréien - Nohëllefstonnen aSaache Wirtschaft a Psychologie huelen.

Eis Wirtschaft leeft net am Leerlauf. Si war scho bes-ser a si gëtt och nees besser. D'Loft geet hir net aus,si kënnt nees lues a lues zu méi Kräften. Si ass netesou robust wéi Ausgangs vun de 90er Joren, si assawer méi staark wéi d'Moyenne vun den europäes-chen Ekonomien. Dat weisen net d'Prognosen. Datweisen d'Resultater vun de leschte Joren a beson-nesch vum leschte Joer, vum Joer 2003.

Am Joer 2003 ass d'Wirtschaft an der Eurozone ëm0,4 Prozent gewues. Zu Lëtzebuerg huet se ee Spronkiwwer 2 Prozent gemaach. Am Oktober 2003 nachhat de Statec op nëmmen 1,2 Prozent fir 2003 getippt,mee de Verlaf vum véierten Trimester 2003 huet gewi-sen datt d'Konjunkturerhuelung sech zu Lëtzebuerglues a lues materialiséiert.

Mir liesen dauernd d'lëtzebuerger Ekonomie géif sechënner dem EU-Duerchschnëtt bewegen, jo et war hei-banne virun engem Joer ze héieren, mir wierend'Schlussliicht an Europa. Mir sinn net d'Schlussliichta mir haten am Joer 2003 genau véiermol méi Wuestum

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wéi d'Eurozone es am Duerchschnëtt hat. Mir solleneis net besser maache wéi mer sinn. Mee 2 Prozentsinn der méi wéi 0,4 Prozent an der Eurozone, 0Prozent an Däitschland, 0,2 Prozent a Frankräich an1,1 Prozent an der Belsch, fir nëmmen déi dräi Lännerze huelen wou 60 Prozent vun eisen Exporter hi ginn.Obschon Däitschland a Frankräich 2003 a Stagnatiounan a Rezessioun gestach hunn, ass eis Wirtschaft ëm2 Prozent gewues.

Ech sinn derfir fir de Leit d'Wourecht ze soen an dofirsoen ech: et geet méi lues a mer hu Problemer.

Mee ech sinn dergéint fir de Leit anzerieden et géifeis ëmmer méi schlecht goen, ech sinn dergéint segleewen ze dinn et géif eis esouguer méi schlechtgoe wéi eise Noperen: eis Wirtschaft huet d'läschtJoer ëm 2 Prozent zougeluecht, si ass vun 2002 bis2003 ëm 3,3 Prozent an der Moyenne gewues, datass keng Stagnatioun, dat ass keng Rezessioun, datass keen Zréckfalen a keen Zréckgoen, dat assWuestum, méi wirtschaftleche Räichtum, méi Chancen,méi Méiglechkeeten. Fouss bei Mol halen, jo, datmusse mer. De Kapp an de Sand strecken, dat däer-fe mer net. Eist Land beschreiwe wéi wann allesnohanne géif kippen, dat solle mer net. Mir däerfeneis net goe loossen, mir mussen un eis schaffe fir bes-ser ze ginn. Mee et gëtt keng Ursaach fir eis opze-ginn. D'läscht Joer hunn ech hei gesot: mir packendat. Dëst Joer soen ech: mir sinn amgaang et ze pac-ken. Den décke Summer ass nach net do. Mee mirspieren d'Fréijoer ganz däitlech. D'BréisselerKommissioun seet eis fir 2004 eng Croissance vun2,4 Prozent viraus: si huet hir lescht Prognosen ëm0,4 Prozent gehéicht. Fir 2005 gesäit si eis nees däit-lech iwwer 3 Prozent. Ech mengen deWirtschaftsminister behällt Recht mat sengerAschätzung datt mer am Joer 2004 ronderëm 2,5Prozent a méi wuessen.

Dat Wirtschaftswuestum wat mer hunn - och wannet méi schmuel ass wéi et war - huet zu enger wei-derer substantieller Progressioun vun derBeschäftegung zu Lëtzebuerg gefouert. Mir huelendat net richteg zur Kenntnis - oder wëllen et net zurKenntnis huelen - well d'Augmentatioun vun der Zuelvun den Aarbechtslosen déi parallel Augmentatiounvun den Aarbechtsplaze verdeckt.

Am Joer 1999 hate mer 248.261 Aarbechtsplazen.Vun 1995 bis 1999 waren der 40.000 nei entstan.

Am Joer 2003 hate mer 291.449 Aarbechtsplazen.Tëschent dem Joer 2000 an elo sinn der 43.207 neiderbäi komm, netto 43.207. Dat ass ee Plus vu 16Prozent, e Joresduerchschnëtt vu 4 Prozent.

Och hei si mer wäit dervun ewech Schlussliicht anEuropa ze sinn. An der europäescher Unioun sinn ande Joren 2000 bis 2003 nëmmen 0,9 Prozent méiAarbechtsplazen an der Moyenne geschaf ginn, hei-heem exakt véiermol méi. Am Joer 2003, dat beson-nesch schwiereg war, sinn an der Belsch 0,5 an anDäitschland 1,1 Prozent Aarbechtsplazen ofgebautginn, zu Lëtzebuerg sinn der netto 2 Prozent entstan.Ech liesen an der Zeitung "chute de l'emploi". Heiginn e puer Länner matenee verwiesselt.

Dës relativ betruecht éischter gutt Nouvelle - 2 ProzentWirtschaftswuestum an 2 Prozent méi Aarbechtsplazenam Joer 2003 - kënnen déi Suergen déi mer an derWirtschaft an um Aarbechtsmaart hunn awer net ver-dreiwen.

De Chômage klëmmt. Eenzel Betriber bauen of odermaachen zou. Dat däerf een net verharmlosen welldat bedeit fir déi déi et trëfft, fir déi déi et treffe kanna fir déi déi et treffe kënnt Angscht on Onsëcherheet.Et ginn - dat hunn ech iech elo grad bewisen - nachëmmer bei wäitem méi nei Aarbechtsplaze geschafwéi aler ofgebaut. Mee och wann dat global an all-gemeng richteg ass, dann hëlleft dat Wëssen lokalan individuel net weider. Dat war och fréier esou.Erënnert iech: 1995 hate mer "nëmmen" - wéi hautgéif gesot ginn - 1,4 Prozent Wirtschaftswuestum an"nëmmen" - wéi haut géif gesot ginn - liicht iwwer 2Prozent méi Aarbechtsplazen. 1,4 ProzentWirtschaftswuestum 1995: dat war iwwregens endécke Prozent manner wéi déi duerchschnëttlechCroissance an der deemoleger europäescher Unioun.D'Betriber déi an däer Zäit ofgebaut an zougemaa-ch hu waren d'Cerabati, d'Fonderie vu Miersch,Recyplast, Retec a Stécker vun Electrolux.

Wat huet déi deemoleg Regierung, an däer echAarbechtsminister war, gemaach? Genau datselwechtwéi déi jetzeg Regierung. Si huet fir all Aarbechtsplazgekämpft, sech fir sozial verträglech Léisungen age-sat, all verfügbar aarbechtsmaartpolitesch Instrumentergenotzt. Well se sensibel war fir d'Problemer vun deLeit, fir d'Suerge vun de betraffene Gemengen. Watmécht dës Regierung dann elo anescht wéi hirVirgängerin? Näischt. Si mécht genau datselwecht -

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well se genau esou sensibel a sozial verantwortlechass wéi hir Virgängerin. Dofir huet se bei Villeroy&Boch,bei der Cepal a bei anere Betriber d'Instrumenter vunder nationaler Solidaritéit spille gelooss. A genau datmécht se och elo bei der Arcelor. Well se sensibel assfir déi déi et trëfft a fir déi Gemengen déi et betrëfft.

Ech wëll vun dëser Plaz aus näischt soe wat ausge-si kënnt wéi wann ee kënnt vun hei aus d'Arcelor-Verhandlunge féieren. Déi féiere mer an derStoltripartite. An et stellt sech elo eraus datt Regierunga Gewerkschafte Recht hate am Moment vun derGrënnung vun der Arcelor zwéngend ze verlaangendëst Instrument vun Explikatioun, Dialog aKonzertatioun bäizebehalen. Ouni d'Tripartite wieremer de Moment schlecht drun.

Ech wëll just e puer Saachen hei soen.

Et besteet keng ultra-kuerzfristeg Restrukturatiouns-urgence - Urgence am Sënn vun e puer Wochen oderMéint - bei der Arcelor. Trotzdeem hu Regierung aGewerkschafte gemengt, mir sollten elo mat deVerhandlungen ufänke well dës brauchen Zäit anIwwerleeës. Mir wollten de Problem net eréischt de14. Juni entdecken, mee en direkt ugoen nodeem eneis a sengem ganzen Ëmfank bekannt gemaach giwar. Dofir hu mer den 3. Mäerz matgedeeltd'Stoltripartite géif den 8. Abrëll tagen. Och schonden 3. Mäerz louch den 8. Abrëll iwwregens virum13. Juni.

Ech widderhuelen haut wat ech den 23. Mäerz hei-banne gesot hunn: op der Arcelor gëtt keen Aarbechter,kee Beamten a kee Kader entlooss, mee mir brén-gen eis verschidden Préretraite-Instrumenter zumAsaz. Dir erënnert iech drun datt deemools am Mäerznach vun engem Ofbau vun 2.000 Aarbechtsplaze ges-chwat a geschriwwe ginn ass. Haut schwätze merschon vu manner wéi der Halschent.

Ech preziséieren datt d'Stoltripartite weder engPoterstuff nach eng Alibi-Veranstaltung ass. Et assee Verhandlungsuert. D'Gewerkschaften an de Patronhunn dräi Aarbechtsgruppen agesat déi bis elo zéng-mol getagt hunn. D'Patronatsvertrieder an däer Gruppsinn net nëmmen do fir z'erklären, mee fir gemein-sam mat de Gewerkschaften no Mëttelen a Weeër zesiche fir esouvill Aarbechtsplaze wéi méiglech z'erha-len. De Restrukturatiounsplang gëtt Schmelz firSchmelz, Standuert fir Standuert, Segment fir Segmenta Poste fir Posten duerchliicht.

Eng Remarque nach zu Diddeleng:

D'Virstellung datt et zu Diddeleng keng Stolaktivitéitméi gëtt - do wou alles ugefaang huet - ass engVirstellung déi wéi deet. Et gëtt kee Minettsdappdeem se net wéi deet oder dee sech géif doriwwerfreeën. Iwwer d'Zoumaachen oder Net-Zoumaachen,iwwer d'Zukunft vum Stolstanduert Diddeleng an datwat industriell zu Diddeleng kann, jo muss geschéiengëtt haart verhandelt. Schon dee fréiereWirtschaftsminister Goebbels huet eis an enger Foire's-Ried doriwwer beléiert, datt eis Sidérurgie ënnerËmstänn misst manner personalintensivZukunftstechnologien notze fir kompetitiv ze bleiwenan en hat Recht. Mee mir musse vum Stolplang iwwer-zeecht ginn: global a lokal. Mir wëssen datt 350Milliounen Euros investéiert ginn. Dat ass net Näischt.Mee mir wëllen déi sozial Folgekäschten och genauofschätze kënnen.

Wa mer eis bis eng Relioun gemaach hunn, da kommemer zu den Detailarrangementer. Da kucke mer watdës Relioun de Staat kascht. D'Préretraite an anerInstrumenter hu jo ee Käschtepunkt. An da kucke merwat et d'Arcelor kascht datt et de Staat eppes kascht.

Déi vun der Arcelor annoncéiert Pläng hunnd'Noutwendegkeet vun der Diversifikatiounspolitiknees frësch ënnerstrach. Et gëtt no neien industriel-len Aarbechtsplaze geruff, nodeems et laang zum gud-den Toun gehéiert huet sech enger méi oder mannergrousser Industrieretizenz hinnzeginn. Mir brauchennet all Aarbechtsplaz nozelafen huet et nach virun epuer Joer geheescht. Esou änneren d'Zäiten.

D'Regierung ass och net all Aarbechtsplaz nogelaf,virun allem dann net wa se net an eis Landschaftgepasst hätt. Mee mir sinn Aarbechtsplaze bei déisiche gaang déi der konnten an d'Land bréngen: beidéi auslännesch Investisseuren. Et ass drëmgaangnei Aktivitéiten op Lëtzebuerg ze bréngen an - netmanner wichteg - geplangten Zousatzinvestitiounenop Lëtzebuerg ze drainéieren.

Esou sinn an deene leschte fënnef Joer 58 neiAktivitéiten zu Lëtzebuerg gestart ginn. Si hunn 1.920Emploiën an Investissementer vu 604 Milliounen Eurozur Folleg gehat. Netto hu mer haut 183Industriebetriber a 15.892 Beschäftegten, géint 146Industriebetriber Enn 1999 mat 13.507 Beschäftegten:37 Betriber méi, 2.385 Aarbechtsplaze méi.

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Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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D'wirtschaftlech Entwécklung an d'Diversifikatioun-spolitik maache sech net am eidle Raum. Si braucheGlänneren un deene se sech kënnen upaken, Dierendéi opginn, Trapen déi no uewe féieren.

D'Wirtschaft brauch fir vun der Plaz ze kommen héichöffentlech Investissementer. D'Wirtschaft brauch se.D'Leit brauche s'och. An dëser Legislaturperiod assvill investéiert ginn. Insgesamt zwou Milliarden 720Milliounen Euro, insgesamt 46 Prozent méi wéi an derLegislaturperiod virdrun. 34 Prozent vun denInvestissementer sinn an den Transportsekteur gaang,17 Prozent an d'Beräicher Gesondheet an Alter, 9Prozent an d'Schoulen, 6 Prozent an d'Kultur. DësInvestissementer maachen am Schnëtt 3 bis 4 Prozentvum PIB aus. Keen anert europäescht Land inves-téiert méi wéi Lëtzebuerg. Wa mer wëllen d'Nues vir-behale muss och an den nächste Joren déi öffentle-ch Investitiounsquote héich bleiwen. MannerInvestitiounen d'nächst Joer ka mannerAarbechtsplazen dräi Joer duerno bedeiten.

D'Wirtschaft brauch ee previsibelt an adäquat ame-nagéiert steierlecht Ëmfeld. Ee Land deem sengBetribssteieren haut erof, mar an d'Luut, iwwermarnach méi erop, dat Joer duerno neess erof fir d'Joerdrop erëm an d'Luut ze goen, dat zitt weder Betribernach Kapital un. Mir hunn d'Kollektivitéissteier den1. Januar 2002 vu 37,35 Prozent op ronn 30 Prozenterofgesat. Dat war deemols richteg a gewot. Dat asshaut nach méi richteg, wann och ëmmer nach e bëssegewot. Mee ouni déi zolidd Steiermoossnahm kënn-te mer den Diversifikatiounsbuték zoumaachen. Wamer net wëllen datt d'Rollueden erofginn da muss etan nächster Zäit bei deem Besteierungsniveau blei-wen. Kuckt wat eis Konkurrente maachen an da wësstder wat mer net däerfe maachen.

Datselwecht Mooss u Previsibilitéit brauchd'Finanzplaz. Deen europäesche Steieraccord dee merausgehandelt hunn ass gutt fir Europa a gutt firLëtzebuerg well e schützt eis Intressen a schount eisPlaz. D'Finanzplaz gouf diversifizéiert notammentduerch déi nei Gesetzer iwwer d'Investissements-fongen, iwwer d'Finanzberuffer, d'Fiducie, den Trust,d'Titrisatioun an d'Sicaren. D'Luxembourg School ofFinance, déi an dëser Legislaturperiod gegrënnt gouf,ass ee weideren Ecksteen deen d'Finanzplaz zesum-menhällt. Sou wéi sech iwwerhaapt d'Uni Lëtzebuerg,zu däer dës Schoul gehéiert, positiv fir eis Ekonomie

wäert auswierken. Dëst wäert besonnesch am Beräichvun der Recherche de Fall sinn.

D'Investissementer an d'öffentlech Fuerschung wareng vun de Prioritéite vun dëser Regierung. D'Krediterhu sech praktesch verféierfacht, se si vun 11 MilliounenEuro am Joer 1999 op 41 Milliounen Euro am Joer2004 geklommen. Zesumme mat de Finanzmëttelemat deenen de Staat d'Fuerschung am Privatsekteurënnerstëtzt komme mer am Joer 2005 op den Objektivdee mer eis 1999 virgeholl haten, nämlech den öffent-leche Fuerschungseffort op 0,3 Prozent vum PIBunzehiewen. Mir sinn der Opfaassung datt dësenEffort muss virugefouert gi well mir sinn an Europaan domat och zu Lëtzebuerg nach wäit vun deeneParagen ewech an deenen d'Amerikaner an anerersech längst bewegen. Et geet net duer ze soen dattd'Zukunft an eise groen Zellen, eiser eenzeger MatièrePremière, läit, mir mussen déi gro Zellen och fuerscheloossen. Mir hu gutt Chercheuren - ëm déi 450 -, mirbrauchen der nach méi a si brauchen de Staat fir virunze kommen. Mee net nëmmen de Staat.D'Privatwirtschaft ass nach méi gefuerdert a si weessdat och.

Heiandsdo géng och déi pousséierste Fuerschungkeng kuerzfristeg Resultater bréngen. Dat wier zumBeispill de Fall beim Lëtzebuerger CO2-Reduktiounsprogramm - mir kënnen d'Kyoto-Ziel eisCO2-Emissiounen ëm 28 Prozent ze reduzéieren netam nationalen Alleingang realiséieren. Ech hunn datlaang gemengt an nach méi laang gehofft well ee sechmoralesch schwéier domat deet déi flexibelAusgläichsmechanismen ze notzen déi de Kyoto-Protokoll an déi europäesch Direktiven ubidden.Gemengt well déi Responsabel engem viru Jorengesot hu mir géifen d'Reduktiounsziel problemloserreechen. Mee mir mussen haut agestoen datt etnet geet. Och massiv Bensinspräis-Augmentatiounen- déi wirtschaftlech a finanziell net liicht ze verquës-se wieren géifen de Problem net léisen. Si géifend'Emissiounen net erofsetzen, de Klima net schüt-zen, mee just hir Lokaliséierung deplacéieren. ÄerChamber huet dës Problematik diskutéiert. Dir wësstBescheed.

D'Regirung wëllt e Klimaschutzfong schafe fird'Konsequenze vu Reduktiounen a Kompensatiounenum finanzielle Plang kënnen ze begleeden.

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Här President,Dir Dammen an dir Hären,

Eng Ried iwwer Wirtschaft an Entwécklung wier netkomplett wa se net vum Handwierk a vum Mëttelstandgéif schwätzen.

Am Handwierk geet d'Zuel vun den Aarbechtsplazestänneg an d'Luut. Ronn 1.800 Aarbechtsplazen - alldrëtt Aarbechtsplaz also - sinn eleng am Joer 2003am Handwierk entstan. 4.171 Betriber zielt d'Handwierkhaut, 54.342 Leit schaffen an hinnen. 1980 waren etder eréischt 24.000. D'Handwierk huet d'läscht Joer10 Prozent vum PIB erschafft, genau esouvill wéid'Industrie. Handel an Handwierk hunn 2003 fir iwwer100 Milliounen Euro Investissementer deklaréiert a sinnan de Genoss vu staatleche Bäihëllefe komm.D'Handwierk entwéckelt sech gutt an déi sukzessivRegierungen, och dës, hunn et net am Stach gelooss.Dat beleeën ënner anerem déi rezent Decisioune vunder SNCI am Kreditberäich.

Mee ech wëll net vun deem schwätze wat gutt geet,mee vun deene Punkten op deenen et happert. Echgesinn der am wiesentlechen zwee.

Et gëtt gefaart, den Déifbau géif a partielSchwieregkeete kommen. D'Regierung setzt sech andeenen nächsten dräi Woche mat de Vertrieder vundësem Sekteur zesumme fir ze studéiere wéi pro-phylaktesch ze reagéieren ass. De Logement, denHausbau, geet besser. Dofir ginn déi spezifeschSteiermoossnahmen déi mer d'läscht Joer fir de Bauagefouert hu fir d'Joer 2005 verlängert. Fir datt et zukengem Stau op dem Bau kënnt. Déi virzjoert ugekën-negt Besteierung vun der Baulandspekulatioun mussdéi nächst Regierung zum virgeschloenen Termin aKraaft setzen.

Et gëtt geklot iwwer déi administrativ Iwwerbelaa-schtung vun de mëttelstännege Betriber. Dës Kloenhuele mer eescht. 'T muss een allerdéngs schonakzeptéieren datt an enger Wirtschaftswelt déi ëmmerméi komplizéiert an diversifizéiert gëtt déi politeschDecideuren och ëmmer méi Informatioune vun deBetriber brauchen: net fir alles gewuer ze ginn, meefir genuch gewuer ze gi fir net alles falsch ze maa-chen. Trotzdem: jiddfereen - Beruffsvertrieder,Deputéierten, Betribscheffen - verlaangt déi admi-nistrativ Ofrëschtung am Mëttelstand. Da solle mers'och maachen. Mäin Androck ass souwisou deen

datt de Finanzminister a seng Verwaltunge beson-nesch staark bei der normativ-regulativer Iwwerfettungan d'Gewiicht falen. Ech ginn zou mech mat däer Fronet genuch beschäftegt ze hunn. Am Finanzberäichkënnt eng Schlankheetskur: dat verspriechen ech zemaache wann ech nach eng Kéier d'Geleeënheetdozou sollt kréien.

Här President,Dir Dammen an dir Hären,

Am Handwierk gëtt eng vun dräi Aarbechtsplaze ges-chaf. Ech hunn elo éinescht gesot, mir hätten Enn2003 291.468 Leit an der aktiver Beschäftegunggehat, 43.207 méi wéi fënnef Joer virdrun. Dräi Méintméi spéit, am Mäerz 2004, waren et der schon 295.062,3.594 méi, ronn 1.200 de Mount.

Wa mer eis nëmmen d'Zuel vun de Salariéën ukuc-ken, da gesi mer datt si sech vum Mäerz 2003 opMäerz 2004 ëm 5.273 vergréissert huet, eleng vumFebruar 2004 op Mäerz 2004 ëm 1.563. Et gesäit eenalso: d'Zuel vun de Beschäftegungsverhältnisserklëmmt, am läschte Mount ass se souguer rasant gek-lommen. Wa se géif am Rescht vum Joer annäherndesou séier klammen, géife mer am Joer 2004 däitle-ch méi Aarbechtsplaze kreéiere wéi am Joer 2003.Mee 't ass ze fréi fir dat definitiv beuerteelen ze kën-nen. Fest steht awer elo schon: et geet besser umAarbechtsmaart. Dat weisen och déi rezensten Zuelendéi mer hunn: nodeems d'Aarbechtslosegkeet amFebruar 2,2 Prozent zréckgaangen ass, fällt s'amMäerz 2004 nach eng Kéier ëm 1,8 Prozent fir sechop 8.749 Leit ze belafen. Dat ass ee Chômage-Prozentsaz vu 4,3 Prozent, deen niddregsten anEuropa, mee een dee fir Lëtzebuerg ze héich ass. Ewar schon am Mäerz 2003 mat 3,7 Prozent ze héich,ee Prozentsaz dee mer leider och schon an der les-chter Legislaturperiod erreecht haten.

Mir mengen net - wéi dat virun e puer Woche vunenger europäescher Parteiefamill apostrophéiert gouf- datt 5 Prozent Chômage der Vollbeschäftegung géi-fen entspriechen. D'Vollbeschäftegung bleiwt eistZiel: si läit an enger moderner Transformatiouns-ekonomie wéi eiser ënner 3 Prozent, net vill drënnerwell een déi friktionnel Aarbechtslosegkeet déi duer-ch déi noutwendig Upassungsprozesser entsteht netdauerhaft kann eliminéieren.

Elo géif ee mengen, vu eis expansiv Aarbechts-maartsituatioun, mir missten ouni Problemer ënner 3

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Prozent Chômage kommen. Vun deene 1.563Aarbechtsplazen déi am leschte Mount bäikommsinn, goufen der 1.038 vu Frontaliere besat, ronnzwee Drëttel. Dobäi kënnt datt 938 gemelltenAarbechtsplazen opstinn an net besat konnte ginn.Einfach, ze einfach ausgedréckt: de Chômage hättkënnen am leschte Mount ëm 1.563 plus 938 ass 2.501Unitéiten zréckgoen an op 6.411 Leit falen. Dat hees-cht op een Aarbechtslosen-Taux vun 3 Prozent. Nusinn d'Leit an de Betriber an d'Leit um Aarbechtsmaartawer keng "Unitéiten". Si si Mënschen déi hiert eegentLiewen hunn, hir eegen Erwardungen, hir eegeBiographien, Dreem an Hoffnungen. An dofir geet datwat um Pabeier geet an der Wierklechkeet eben net.Theoretesch geet et. Praktesch net. Theoretesch gëtta ganz Europa gesot: schaaft Aarbechtsplazen, dafällt de Chômage. Praktesch klëmmt zu Lëtzebuergd'Zuel vun den Aarbechtsplazen, praktesch fällt awerzu Lëtzebuerg de Chômage net genuch. Fazit:d'Schach- an d'Räissbrieder si fir Figuren an Donnéeëgemaach, Mënschen awer passen net zu hinnen. Wellse Mënschen, fräi Mënsche sinn. Well se Mënschesinn a keng Figuren. A well se d'Donnéeën net sel-wer fixéieren mee se ganz dacks einfach virfannen,well se hinne virgesat goufen ouni datt s'Afloss op sikonnten huelen.

Ee Beispill? Ee Beispill!

65 Prozent vun alle Leit ouni Aarbecht sinn Auslännerdéi zu Lëtzebuerg wunnen an zu Lëtzebuerg geschaffthunn. Déi meescht vun den Auslänner ouni Aarbechtsi Portugiesen. 80 Prozent vun den aarbechtslosePortugiesen hu keng Qualifikatioun. Si kommen and'Land fir eng bestëmmten Aarbecht unzehuelen déihirem Profil entsprécht. Wa se déi verléieren - esouqualifizéiert s'och op däer Aarbechtsplaz waren -, dafeelt hinnen d'Qualifikatioun fir eng aner qualifizéiertAarbecht ze fannen. Dat huet mat eisem Schoulsystemnäischt ze dinn. Well déi Leit waren net an eisem meean engem anere Schoulsystem. Déi Aarbechtsplazendéi si net kënnen unhuele well hinnen d'Qualifikatiounfeelt gëtt vun engem Frontalier besat. Net wellFrontaliere prinzipiell besser forméiert wiere wéi d'Leithei am Land, mee well et eleng vun der Zuel hir méigutt forméiert Frontalieren an der Belsch, am Frankräichan an Däitschland gëtt déi am Chômage sinn. Si sibei sech doheem am Chômage well a Regioune woude Chômage tëschent 10 a 15 Prozent läit villQualifizéierter am Chômage sinn, ganz einfach well

net genuch qualifizéiert Aarbechtsplaze fir déi villQualifizéiert do sinn. Ëmgedréit: hei zu Lëtzebuerg sivill qualifizéiert Aarbechtsplazen awer net genuchqualifizéiert Aarbechtsloser, ënner anerem well der villvun hinnen nëmme fir déi Aarbecht qualifizéiert warewéinst däer s'an d'Land komm sinn.

Och ënner de Lëtzebuerger ouni Aarbecht gëtt et zevillOnqualifizéierter. Si haten eng Qualifikatioun fir déiAarbecht déi se haten, si hunn der net genuch fir déiAarbechtsplazen déi opginn. Contrairement zu deemwat mer mengen ass dat kee lëtzebuerger Sonderfall:esouguer an de Länner mat héijer Aarbechtslosegkeetbleiwen an de Regioune mat Netto-Kreatioun vunAarbechtsplazen dës dacks onbesat well et op derPlaz net genuch Qualifizéierter gëtt. Am Ausland assdee Problem vun der Inadäquatioun tëschent Offeran Demande regional, mee bei eis ass en direkt natio-nal.

Et ass evident wou d'Äntwert op dëse Problem vunder Inadäquatioun vun Offer an Demande läit. Si läitan der permanenter liewenslänglecher Weiderbildung.

Eis Leit musse weiderbeschäftegungsfäheg ginn. Mirmussen op d'Employabilitéit setzen, wéi merd'Weiderbeschäftegungsfähegkeet um europäescheBeschäftegungs-Sommet 1997 zu Lëtzebuerg genannthunn.

D'Weiderbildung vun den Aktiven war laang en dou-degt Gleis zu Lëtzebuerg. Mee zanter dem Gesetzvum 22. Juni 1999 kënnt s'op Trapp. Am Joer 2000hunn 117 Betriber mat 54.500, am Joer 2001 173Betriber mat 65.139 an am Joer 2002 232 Betribermat 70.524 Beschäftegten u Weiderbildungs-moossnahmen deelgeholl. Am Joer 2002 hunn domat18 Prozent vun de Beschäftegte sech mat betrible-cher a staatlecher Hëllef weiderbilde gelooss. Dat sinnder méi wéi an der EU-Moyenne, déi 13 Prozent aus-mécht. 'T geet awer nach net duer. Et mussen derméi ginn déi esou hir Employabilitéit verbesseren. Datneit Gesetz iwwer déi individuell Weiderbildung wäertd'Gesetz iwwer déi betriblech Weiderbildung utilekompletéieren. An de Joren 2000 bis 2003 huet deStaat - dee sech mat 10 Prozent um Käschtepunktvun der betriblecher Weiderbildung bedeelegt - 66Milliounen Euro fir d'Weiderbildung bäigesteiert, 2,6Milliarde lëtzebuerger Frang, 660 Millioune Frangd'Joer.

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Déi betriblech an individuell Weiderbildung musse wei-der wuessen. Si kaschten de Staat a si kaschtend'Betriber. Mee si sinn noutwendeg fir datt am Fallvun Aarbechtslosegkeet dës manner laang dauert welld'Leit fit si fir eng nei Aarbechtsplaz.

Mee domat ass et net gedoen. Eis Schoul muss méibreed opgemaach gi fir déi auslännesch Schüler,ënnert anerem doduerch datt de virgeschriwweneSproocheregime dem ugestriewtene Beruffswonschadaptéiert gëtt. Dat ass amgaang ze geschéien anéischt Resultater sinn do: dëst Joer ass d'Zuel vunden auslännesche Schüler déi an de klassescheSekundarunterricht gi vu 14 op 21,3 Prozent erop-gaang. Dës 21,3 Prozent hu méi Chancen umAarbechtsmaart wa s'aus der Schoul kommen.

Aarbechtsmaart an Aarbechtsmaartverwaltung:Marché de l'emploi an Administration de l'emploi, datass ee Begrëffspuer dat matenee muss otmen.D'Arbeitsamt - wéi mer dës Verwaltung nach ëmmernennen - ass de Machinist um Aarbechtsmaart. DeeMachinist gëtt ëmmer méi aktiv. Vun 120 BeamtenEnn 1999 ass d'Aarbechtsmaartverwaltung op 153Beamten am Joer 2004 opgestockt ginn. 43 vun hinneschaffen am Service Placement. 23 Placeuren déi 4.000Chômeure pro Mount beroden, 2 Sozialassistentendéi hinnen hëllefen, 4 Psychologen an 2 Educateurendéi d'läscht Joer 2.033 Chômeure méi individuellbetreit hunn d'läscht Joer, 7 extern Konsultanten déiaus dem Privatsecteur kommen an dat néidegt lokaltBetribswëssen hunn. D'Arbeitsamt ass keng passivVerwaltung well si organiséiert eng helle Wull vunaktive Beschäftegungsmoossnahmen: eleng amFebruar 2004 insgesamt 3.015 eenzel Moossnahmewéi Stagen an de Betriber, berufflech Reinsertiouns-stagen, Formatiounen, Mises au travail. Aarbechts-losegkeet wëlle mer duerch Aarbecht bekämpfen.Dofir sollen déi déi keng Aarbecht hu beschäftegt ginn,employabel bleiwen, employabel ginn. All dësMoossnahme gi verstäerkt, grad ewéi de ServicePlacement am Laf vum Joer eng Rei vun zousätz-leche Mataarbechter kréie wäerd.

Mee kee soll sech der flotter Illusioun higinn, déiadministrativ Bekämpfung vun der Aarbechtslosegkeetan eng verstäerkten öffentlech Aarbechts-plazvermëttlung géifen de Chômage an de Grëffkréien. Well Chômage a Vollbeschäftegung sinn neteleng d'Aufgab vum Staat. Si sinn och seng, selbst-

verständlech. Mee si sinn net seng eleng. Hei mussjiddferee mat upaken. De Chômage geet eis alleguereppes un.

Déi Aarbechtslos selwer fir d'éischt. Si mussen alle-guer wëllen employabel ginn. A wa si et sinn, mussese sech och employéiere loosse wëllen. Dat kann amGrenzfall och heeschen datt se eng manner guttbezuelten Aarbecht unhuele musse wéi déi déi se vir-drun haten: de Staat bezillt hinnen dann eng "Aideau Réemploi". Si mussen an alle Fäll sech och sel-wer ëm eng nei Aarbecht beméien: den Aarbechts-minister wäerd an Zukunft un all Aarbechtslosen deeselwer eng Aarbecht sicht a fënnt eng speziellEncouragementsprime ausbezuelen.

D'Betriber fir d'zweet. Si mussen déi bestehend aar-bechtsmaartpolitesch Instrumenter notzen. D'PAN-Gesetz vun 1999 erlaabt et, Aarbechtszäitverkierzunganzeféiere wann déi sougeschafen Aarbechtsplazevu Chômeure besat ginn. Wann d'Sozialpartner sechop esou eng Regelung am Kollektivvertrag verstän-negen, da bezillt de Staat een Deel vun den ufalen-de Käschten. De Staat géif gäer bezuelen: e waartdrop datt däer Kollektivverträg ofgeschloss ginn. Ewaart schon zënter 1999 do drop. A Verlängerung vundäer Idee huet den Aarbechtsminister een neitInstrument virgeschloen: de Staat ass och bereet eegroussen Deel vum Käschtepunkt deen duerchAarbechtszäitverkierzung entsteht ze bezuele wannduerch d'Kierze vun der Aarbechtszäit betriblechbedéngten Entloossunge kënne verhënnert ginn. Echfuerderen déi nach retizent Deeler vum Patronat opop dësem Punkt hir Verweigerungshaltung opzeginn.Mir bezuelen léiwer Leit déi an Aarbecht bleiwe wéiLeit déi aarbechtslos gi well net probéiert ginn asss'an Aarbecht ze behalen.

Grad wéi ech och nach eng Kéier wëll derzou opruf-fen, déi duerch den Elterenurlaub vorübergehendvakant geloossen Aarbechtsplazen a RichtungChômeuren opzemaachen. Ëmmer hi sinn 2.300 Fraena 600 Männer am Congé parental. Si maachenAarbechtsplazen op fir déi déi keng hunn. Net an alleFäll, mee a ville Fäll.

Här President,Dir Dammen an dir Hären,

D'Gesellschaft insgesamt muss méi aarbechtsfrënd-lech a méi kannerfrëndlech ginn. D'Beruffs- aFamilljeliewe gehéiere méi no beieneen.

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Lesdiscours

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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De Congé parental war ee richtege Schrëtt an dësRichtung an e gëtt massiv genotzt. Den Ausbau vunde Crèche-Plaze muss virugoe well hien erlaabt denElteren an de Kanner et Beruff a Famill mateneen zeverbannen. Hei ass muenches geschitt: vum Januar1999 bis Januar 2004 ass d'Zuel vun de konventio-néierte Crèche-Plaze vun 876 op 1.338 eropgaang,ee Plus vun 53 Prozent. Am Moment si fënnef nei kon-ventionéiert Crèchen amgaang gebaut an dräi neieramgaang geplangt ze ginn. Dësen Effort muss wei-der verstäerkt ginn, grad ewéi méi BetriberBetribscrèche sollen ariichten déi den Elteren et erla-ben hir Kanner no bei hirer Aarbecht betreien ze loos-sen. Mir hunn der eréischt dräi, dat geet net duer.Och d'Ganzdagsservicer an der Schoul - d'Kantinnenan eng Plaz fir d'Kanner an der Schoul, virun an noder Schoul - hëllefe Beruff a Famill kombinéieren. 18esou Projeteë sinn amgaang realiséiert ze ginn, 51sinn der à l'étude. D'Ganzdagsschoul - déi fakultativnet déi obligatoresch - ass ee weidere Wee zu engembessere Matenee vu Schoul, Beruff a Famill. Datmusse mer zesummen upaken.

Duerch d'Kombinatioun vu Schoul, Beruff a Famill ents-teht lues a lues een Aarbechtsmaart op deem méiLeit kënne schaffen déi hei am Land wunnen, virunallem Fraen a Mammen.

Duerch d'Steigerung von der Employabilitéit kréiemer no an no d'Salariéën déi um Aarbechtsmaart netverluer si wa se hir Aarbecht verléieren.

Duerch dat resolut Zougoe vun de Sozialpartner opnei Aarbechtszäitmodeller - bei deenen d'Aarbechts-zäitverkierzung no Verhandlung keen Tabu däerf blei-wen - behale mer méi Leit a Beschäftegung a kréiemer méi Leit an d'Beschäftegung zréck.

Duerch eng méi effizient Aarbechtsvermëttlung elengkréie mer de Problem vum Chômage net an de Grëff.Mee se géif zur Léisung vum Problem bäidroen.

Neen, Vollbeschäftegung am moderne Sënn vumWuert ass keng Illusioun. Mir kënne s'erreeche wamer virun nei Aarbechtsplaze schafen, wa mer méi estaarke Wirtschaftswuestum fäerdeg bréngen a wannall Partner - Staat, Betriber, Sozialpartner, Chômeuren- engagéiert matmaachen.

Dobäi hu mer eng méi breed Aufgab. An dobäi däer-fe mer ee Feeler net maachen.

Déi Aufgab déi mer hu besteet doran datt mer groussUstrengunge maache fir bis 2010 och hei zu Lëtzebuergno beschtem Wëssen a Kënnen déi LissabonnerReform-Agenda ëmzesetzen. Et ass eng Agenda firméi Wuestum, méi Aarbecht, méi Kompetitivitéit, méiChancennotzung. D'nächst Joer am Mäerz - an derlëtzebuergescher Présidence - gëtt se bilanzméissegan hirer Konsistenz an an hirer Machbarkeet iwwer-préift. Eng Expertegrupp ënner dem Virsëtz vum fréie-ren hollännesche Premierminister Wim Kok bereeddéi Hallefzäitbilanz um Wee an d'Joer 2010 vir. Echsi frou datt de Wim Kok bereet war, de Generaldirektervun der SES, den Här Romain Bausch an deeVirbereedungsgrupp ze beruffen. Den Här Bauschkennt eppes vun der Ekonomie an och vun deMënschen déi an hir schaffen.

Déi europäesch Bilanz, déi maache mer zu Bréissel.Ëmsetze musse mer déi Agenda hei zu Lëtzebuerg.Si besteet aus villen Deeler a si sprécht vill Beräichervun eisem nationale Liewen un. Si ass ee Fahrplanfir Innovatioun a Kompetitivitéit. Innovatioun aKompetitivitéit: si sollen net Angscht maachen, si sol-len dem Land an de Mënschen dingen. Dofir schloemer dem Land ee Pakt, ee Bündnis fir Innovatiounvir. Eng Regierung, esou gutt wéi s'och wier, kanndee Prozess net eleng steieren. Mir mussen en zesum-me steieren: an der Chamber, an der Tripartite, amWirtschafts- a Sozialrot, op anere Plazen.

De Feeler dee mer net beim Kampf géint de Chômagea bei der Ëmsetzung vun der europäescher Reform-Agenda däerfe maache lauert am Noäffen vu schlech-ten auslännesche Beispiller. Iwwerall gëtt probéiertde Chômage ze verdreiwen doduerch dattd'Aarbechtsrecht verdriwwe gëtt. Dat ass de falscheWee.

De Chômage bekämpft een net doduerch datt eend'Aarbechtslosenentschiedegung kierzt. Et soll eendeem s'ewech huelen deen net schaffe wëllt. Et solleen deem se loossen deen ee Moment keng Aarbechthuet an deen - well en employabel ass a wëllt ginn -erëm séier eng Aarbecht kritt.

De Chômage bekämpft een net doduerch datt eeneist Aarbechtsrecht a Stécker räisst and'Beschäftegungsverhältnisser prekariséiert. D'Leit déischaffe musse flexibel sinn, jo. Awer si brauchen ochSëcherheet. Wa mäi Papp all sechs Méint hätt miss-te baangen ob säin Aarbechtsvertrag nach eng Kéier

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Lesdiscours

Bulletin d’information et de documentation

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géif verlängert ginn, dann hätt en de finanzielle Risiko,säi Jong studéieren ze loossen net kënnen agoen.Mir wëlle keng Welt wou just déi déi alles hunn hireKanner kënnen alles ginn. Déi einfach Rezepter sifalsch. D'Wierklechkeet ass esou datt se no ville fei-nen Äntwerte freet, no Äntwerten an deenen hiremWuertlaut jiddferee sech erëmerkennt.

Här President,Dir Dammen an dir Hären,

Eis Gesamtopféierung, vun däer ech elo d'DeelstéckerWirtschaft an Aarbecht beliicht hunn, besteet och ausder Finanzpolitik. Si stung am Dezember 2002 beimVote vum Budget an am Mee 2003 bei der Aussproochiwwer d'Lag vum Land am Mëttelpunkt vun enger hef-teger Debatte. Am Oktober/November 2002 huet etgeheescht, d'Land wier a Rezessioun, de Budget géifd'Rad schloen, t'Finanze géifen entgleisen, mir wie-ren um Wee an den Defizit-Staat, den europäescheMusterschüler misst de Fanger gemaach kréien, deKlasseprimus géif um Enn vum Joer 2003 sëtze blei-wen.

Da loosse mer elo emol kucken, Enn Abrëll 2004, woue souz, de Schüler, Enn 2003.

Ech kann iech soen: e souz gutt. En huet säin Examengepackt. En huet en direkt gepackt. En huet netbrauche beim Noper ofzeschreiwen an en huet ochnet brauchen op d'Geriicht ze goen: dat huet en netbrauchen ze maachen, dat hätt en och net maachekënnen an et wier gutt wann och an der Schoul keendat géif maachen.

Mir hunn am Joer 2003 sechs Milliarden 480 MilliounenEuro ausginn. Dat waren 136 Millioune méi wéi merwëlles haten. Mir hunn 10 Millioune méi ausginn fird'Formation continue, 10 Millioune méi fir de Congéparental, 16 Millioune méi fir d'Flegeversëcherung, 8Millioune méi fir den Agrarfong - well d'Bauere hunn2002/2003 vill investéiert -, 11 Millioune méi fir de Fondsdu Rail a 50 Millioune méi fir de Beschäftegungsfonds,an esou virun.

Déi 136 Millioune konnte mer méi ausginn - fir Sozialesa fir Wirtschaftleches - well mer sechs Milliarden 562Milliounen Euro erakritt hunn, 212 Millioune méi wéimer am Dezember 2002 virsiichteg errechent haten.

Ënner dem Strich schléisst domat de Budget 2003mat engem Iwwerschoss vu 76 Milliounen Euro of,ronn 3 Milliarde lëtzebuerger Frang.

De Budget 2003 ass opgaange well de Budgetsministerd'Ausgaben am Grëff hat. En ass opgaange well gros-so modo d'Steieren insgesamt richteg a virsiichtegageschätzt gi waren. Mir hunn zwar mannerKierperschaftssteier a manner Taxe d'abonnement age-holl, mee dat war vun Ufank un net ganz auszes-chléissen. Awer mir hunn trotz Steierreform - déi déinet géigefinanzéiert war wéi en anere gesot huet -méi Lounsteier, méi Verméigenssteier a méi TVA era-kritt. Méi TVA wéinst dem unhalend staarke Konsumhei zu Lëtzebuerg, bedingt duerch d'Steierreform,bedingt duerch d'Lounofschlëss am Privatsekteur andéi kontinuierlech Lounpolitik am öffentleche Sekteur,bedingt duerch d'Rentenopbesserungen, bedingt ochduerch AOL an anerer. Gutt Arrangementer a guttVerhandlunge mat der Belsch hunn och eng zoliddMéi-Recette bei de gemeinsamen UEBL-Recettebruecht.

An anere Wierder: trotz der Wirtschaftskriis an Europaan dem Konjunkturofschwong zu Lëtzebuerg, trotz agrad wéinst den héijen Investissementer, trotz a gradwéinst der Steierreform - déi natiirlech net däerf zréck-geholl ginn -, trotz der Rentereform - déi natiirlechmuss, grad ewéi d'Pensiounen och, laangfristeg was-serdicht gemaach ginn -, trotz a grad wéinst derLounpolitik, trotz a grad wéinst de Verbesserunge beimKannergeld an anere Sozialleeschtunge sinn alld'Budgetën opgaang déi dës Regierung abruecht anausgefouert huet. Och a grad dee vum Joer 2003 deemat deem fir d'Joer 2004 dee schwieregste war.

Doriwwer freeë mer eis. Well mir hunn eis finanziellnet vertrëppelt. Mee mir triumphéieren net. Well d'Zäitebleiwe schwiereg. D'Finanzsituatioun bleiwt uges-paant. D'Problemer bleiwe grouss. Mir sinn net umEnn vun eiser Péng ukomm. Mir si matzendran. Mirhu kee Spillraum fir Extravagancen a Cadeauen. Netelo. Och net d'nächst an d'iwwernächst Joer. DeBudget fir 2004 wiisst mat manner wéi 0,6 Prozentrealer Progressioun ganz lues. Dee fir 2005 kann netvill méi séier wuessen. Dat wëll ech däitlech gesothunn, wéi mäi Virgänger gesot hätt. Well Risike blei-wen an op déi musse mer kënne reagéieren.

Op déi Risike si mer gutt virbereed.

Déi lescht Regierung huet dëser Regierung 1,7Milliarden Euro Finanzreserven hannerlooss. DësRegierung hannerléisst däer nächster Regierung 3Milliarden Euros Finanzreserven, 120 Milliarde lëtze-

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buerger Frang. Et ass gesot ginn, mir géifen d'Reserveplëmmen. Tatsaach ass: mir hu s'erhéicht.

Um Enn vun der leschter Legislaturperiod hate mer700 Milliounen Euro Schold. Um Enn vun dëserLegislaturperiod hu mer der nëmme 400, dat hees-cht eng Schold vun 1,7 Prozent vun eisem Bruttoinland-Produkt. Déi aner EU-Länner hunn am Schnëtt 70Prozent Schold.

Mir hunn d'Steiere reforméiert, vill Souen investéiert,d'Reserven augmentéiert an d'Scholde reduzéiert. Datass net alles. Mee 't ass alt dat.

Nu gëtt et eng national Präsentatioun vum Budget,eng déi Vergläicher mat fréier erlaabt. Déi gëtt et anall Land an déi hunn ech iech virdru ginn.

Et gëtt och eng europäesch Präsentatioun, engMaastricht-Präsentatioun vum Budget, an déi ginnech iech elo.

Wéi gëtt de Budget an den Defizit no der Maastricht-Methode, no de Regele vum Stabilitéitspakt gerechent?Et gëtt gekuckt wéivill Souen an engem Joer beimStaat, bei de Gemengen a bei der Sécurité socialeerakommen a wéivill Souen am selwechte Joer beideenen dräi erausginn. Wann an engem Joer méi eraus-geet wéi erakënnt, dann ass d'Differenz tëschentdeenen zwee den Defizit vun deem Joer. DësRechemethode ass reformbedürfteg. Mee iwwer-préife mer emol wat dës Rechemethode noMaastrichter Art ergëtt wann ee s'op Ofschlosskontevum lëtzebuerger Budget 2003 uwend. Dann ergëttsech ee liichten Defizit dee keen ass, nämlech ee vun0,1 Prozent vum PIB. Dat heescht: no der MaastrichterStabilitéitsmethode ass eise Budget 2003 am Quasi-Equiliber, voire am Equiliber. Mir si wäit, ganz wäitvun deenen 3 Prozent Budgetsdefizit ewech déiEenzelner eis viraussoen an dauernd ukënnegen.

Ech hu gesot de Stabilitéitspakt wier reformbedürf-teg. Et gëtt dofir zwee Haaptgrënn.

Deen éischten: wann ee wéi mir déi budgetärIwwerschëss déi ee realiséiert net direkt ausgëtt mees'op d'Säit leet fir se kënnen a Joren an deene man-ner erakënnt wéi ee muss erausginn auszeginn, daginn déi gespuerte Souen, da wa s'agesat ginn, alsDefizit betruecht. An anere Wierder: déi Milliarden déimer an de Reserven hunn, déi mer gespuert hunn,déi mer op d'Säit geluecht hunn, ginn zum Defizit wa

mer mat hinnen Investitiounen tätegen déi mer auswirtschaftleche Grënn an engem Joer musse maa-chen an deem mer net genuch Souen erakréie fir s'ausdem lafende Budget kënnen ze bezuelen. Dat vers-téisst géint de gesonde Mënscheverstand an ass deGéigendeel vun enger konjonkturgerechter plurian-nueller Finanzpolitik. Dat gesäit d'Kommissioun och,well si seet an hirer Beurteelung vun eisem leschteStabilitéitsprogramm et misst ee bei der technescherDefizitberechnung der Tatsaach Rechnung droen dattet zu Lëtzebuerg héich Reserven an eng niddregStaatsschold gëtt.

Deen zweeten Reformgrond: et mécht ëmmer man-ner Sënn, de Stabilitéitspakt zyklus-neutral z'appli-zéieren. Op d'Wirtschaft wiisst oder stagnéiert, de Paktass de Pakt, 3 Prozent sinn 3 Prozent, en Defizit assen Defizit. Mir mengen datt dat falsch wier. Wannd'Wirtschaft stagnéiert mussen d'Euro-Staatend'Méiglechkeet hu méi Defizit ze maache fird'Konjunktur kënnen ze stäipen. Wann d'Wirtschaftawer boomt, da mussen d'steierlech Iwwerschëss exk-lusiv an de Scholden- an Defizitofbau fléissen. Wannde Wirtschaftszyklus gutt ass muss méi gespuert giwéi de Pakt dat haut virgesäit. Wann den Zyklusschlecht ass, muss manner kënne gespuert gi wéi dePakt dat haut erlaabt.

Dat ass d'Positioun vun der lëtzebuerger Regierungan hirem Finanzminister zanter laangem. Dës Positiounerklärt och eis Haltung am Defizitsträit tëschent derKommissioun an eisen däitschen a franséische Frënn.Mat all deenen aneren europäesche Finanzministeremengen mer awer och dës Reform dierft net elo meeeréischt an eiser Présidence 2005 gemaach ginn.Net elo well esou eng Reform de Finanzmäert an dennationale Parlamenter falsch Signaler géif schécken.An eiser Présidence well gemengt gëtt mir kënntenan däer Fro - wéi och schon an der Vergaangenheet- kredibel a konstruktiv vermëttelen.

Här President,Dir Dammen an dir Hären,

Wirtschaft, Finanzen, Aarbecht: op dësen dräi Bühnespillt eist lëtzebuerger Stéck. Mee dat Stéck ass keeSpill an déi dräi Bühne weisen net alles wat mer sinn,wat mer hunn a wat mer kënnen. Och ee klengt Landhuet méi wéi Zuelen, Daten, Fakten. Et kann eend'Breed an d'Vielfalt vum lëtzebuerger Liewen an

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enger séierer an awer ze laanger Ried net ganz bes-chreiwen. Iwwert Villes wouriwwer ech net geschwathu misst ee schwätze fir dem Land a senge Leitgerecht ze ginn.

Gären hätt ech emol eng Kéier iwwer déi vill Leit ges-chwat déi eng fräiwëlleg Aarbecht an eiser Gesellschaftleeschten an déi, wa mer se géifen professionali-séieren eis d'Aen aus dem Kapp géife kaschten. Sougéif zum Beispill de Remplacement vun deenen 2.150Volontaire vun der Protection civile duerch professionellMataarbechter eis op d'mannst 30 Milliounen d'Joerze stoe kommen. Rechent emol déi Zomm zesum-men déi géif zesummekomme wann déi fräiwëlleg vuProtection civile, Pompjeeën, aneren Hëllefs-déngschter, Jugend-, Sport- a Kulturveräiner duerchhaaptamtlech Mataarbechter missten ersat ginn.Iwwer d'Problemer, d'Finanzproblemer,

d'Recrutementsproblemer, d'Duerstellungsproblemervum Benevolat misst ee schwätzen. Dat ass fir d'nächstJoer.

Ech hätt och misste méi am Detail iwwer d'Flüchtlingen,hir Problemer an eis Problemer mat Eenzelne vun hinneschwätzen. Mee dat hu mer schon e puermol hei-banne gemaach an et geet ëmmer d'selwecht aus.Jiddferee weess et besser a kee weess et genau.

Gären hätt ech och iwwer d'Schoul geschwat, netnëmmen iwwer d'Beruffsausbildung an d'Weider-bildung. Mee et fënnt jo elo all Joer eng extra Chamber-Debatte iwwer d'Schoul statt. Nëmmen dat hei, ochwann dat net dee wichtegste Schoulproblem ass: loos-se mer d'Schoul aus de Geriichtssäll eraus. Do gehéiertse net hinn. D'Schoul soll hir Problemer, och hirKonflikter an der Schoul léisen. Dofir ass se do. A wase net iwwer all Moyene verfügt fir mat sech selwereens ze ginn, da musse mir hir déi ginn.

Gären hätt ech nach eng Kéier zréckgekuckt op datwat eis déi läscht fënnef Joer frou gemaach huet: opden Trounwiessel zum Beispill dee gegléckt ass andeen d'Kontinuitéit vun eiser Geschicht ënnermolt.Oder op dat wat eis traureg gemaach huet:d'Geiselaffair vu Waasserbëlleg - meng schwéiersteStonnen zanter datt ech an der Regierung sinn -, deLuxair-Akzident, vill Affer am Verkéier. Mee dat hu merjo alles zesummen erliewt a jiddferee vun eis huet sengBiller a seng Gedanken.

Et wier sëcherlech nëtzlech gewiescht mech amEenzelnen mat e-Lëtzebuerg an e-Government ze bes-chäftegen, mat deene substantielle Fortschrëtter déihei gemaach gi sinn a mat den Ursaache vun een-zelen Retarden. Ech ginn dem President eng Notedéi weist datt mer besser si wéi periodesch gesotgëtt an déi dat wat nach ze maache bleiwt erkenneléisst.

Ganz gäre wier ech - an zwar ganz am Detail - op denintegrative Verkéiers- a Landesentwécklungskonzeptfir Lëtzebuerg agaang. Et brennt mer op der Zong anënner den Neel fir zum IVL eege Gedanken ze for-muléieren. Dat Zukunftsdokument huet et a sech anhuet villes fir sech. Wéi soll eist Land wuessen a bes-ser zesummewuessen, wéi soll et sech entwéckelena wéi soll et seng Bewegungen organiséieren a sengBewegung koordinéieren, wou a wéi solle mer schaf-fen, wunnen, fueren, eis ameséieren, ergo liewen,wéivill Zuch, wéivill Tram, wéivill Stroossen a wéivillGemenge brauche mer: déi Froen, déi richteg a wich-teg Froen zu eisem Land, senger Zukunft, sengerModernitéit a senger Durabilitéit si Froen déi and'Muerch gi well si betreffen d'Réckgrad vum Grand-Duché. Dir hutt doriwwer d'lescht Woch eng Debattegefouert an déi Debatte hat Niveau. Kompliment! Déigestallte Froe kann een net vun uewen erof beänt-werten. Si mussen hir Äntwerten um Enn vun engergrousser nationaler Zukunftsdebatte fanne bei deejiddfereen d'Wuert muss ergräifen. Déi déi regéieresolle net dat grousst Wuert féieren, si solle fir d'éi-scht emol d'Ouere grouss opmaachen, gutt nolau-schteren an dann net eleng schwätze mee mat-schwätzen, mat de Leit schwätzen. Eppes steet fest:déi grouss Moderniséierungsdebatte ass noutwen-deg. Si kënnt éischter ze spéit wéi ze fréi. Fir an hirze bestoe brauch een Erfahrung, Gedold, Verständnis,Imaginatioun an zum Schluss Courage. Et gëtt déigréissten Erausfuerderung déi Land a Politik an deleschte Jorzéngten ze bestoen hat. Ech sinn - wéi ananere Froen och - vun eppes iwwerzeecht: Mir pac-ken dat. Mir mussen dat packe wéinst eis selwer. Mirmussen dat packe wéinst deenen déi no eis kom-men.

Et komme wichteg Joren. D'Présidence d'nächstJoer: do gi mer eng lescht Kéier gemooss. D'Kulturjoer2007: do musse mer weisen datt mer méi si wéimuencheree méngt. Den IVL: do musse mer bewei-sen datt mer mat eis selwer eens ginn.

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Lesdiscours

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Discours d'ouverture prononcé parHenri Grethen, ministre de l'Économie,lors de l'ouverture officielle de la 83e

Foire de printemps8 mai 2004

Altesses Royales,

Par Votre présence Vous soulignez l'intérêt que Vousne cessez de témoigner à l'économie du pays. Lesentreprises, petites et grandes, vous savent gré deVotre engagement qui leur est un encouragement pré-cieux. Les chefs d'entreprises et leurs collaborateursapprécient à sa juste valeur l'aide que Vous ne ces-sez de leur apporter, que ce soit au plan national ouau plan international. Vous n'hésitez pas un seul ins-tant pour Vous faire l'Ambassadeur de leurs intérêtset Vous ne cessez de les encourager, surtout par tempséconomiques plus difficiles, de persévérer dans leursprojets.

Soyez-en remerciés vivement.

Altesses Royales, Excellences,Mesdames, Messieurs,

La croissance du Produit Intérieur Brut au cours del'année 2003 a été plus favorable que ce que laconjoncture internationale avait laissé entrevoir enautomne dernier. La forte croissance de l'économiemondiale de près de 4% a permis de contrebalancerl'appréciation de l'euro. Au Luxembourg, malgré l'en-vironnement morose, la croissance aura été de 2,1%en 2003. C'est un résultat satisfaisant, particulière-ment si on le compare à celui de la zone euro qui adû se contenter d'un petit demi-point de pourcenta-ge.

Comparé au dernier épisode de ralentissement, celuide la période de 1992-1996, le ralentissement destrois années écoulées aura été plus prononcé. Il estvrai qu'à l'époque, le secteur financier qui progres-sait de 6,7% par an, avait protégé l'économie luxem-bourgeoise d'un retournement brutal de la conjonc-ture! Nous avons donc passé un cap difficile.

On est en droit de penser que la croissance est enpasse de s'accélérer cette année et encore l'annéeprochaine. Tout en restant en dessous de son poten-

tiel elle ne sera pas en mesure de stabiliser le tauxde chômage, voire de le faire régresser.

La Commission européenne a d'ailleurs révisé à lahausse les prévisions de la croissance pour l'écono-mie luxembourgeoise: elle table pour 2004 sur 2,4%.Cette prévision se situe entre celles du FMI de 2,3%et de l'OCDE de 2,6%. A la fin de ce mois, le STA-TEC va présenter le résultat de ses simulations pourl'année en cours et l'année prochaine. Je pense quele Service Central de la Statistique et des EtudesEconomiques - qui avait fait preuve d'une grande pru-dence en se situant dans le bas de la fourchette d'es-timation - va vraisemblablement réviser ses prévisionsà la hausse.

En 2003, l'inflation est restée subjuguée en dessousde 2% alors que l'emploi a crû encore de 2% ce quiest remarquable.

Cette révision ne change pourtant pas le jugementglobal porté sur l'économie luxembourgeoise. Certes,ces chiffres permettent de reconsidérer plus favora-blement notre appréciation de l'évolution de la pro-ductivité du travail, un élément décisif de la compé-titivité de l'économie luxembourgeoise. Mais cetteembellie des chiffres ne doit pas cacher, au-delà desfluctuations conjoncturelles, certains problèmes struc-turels de la compétitivité des entreprises.

C'est la raison pour laquelle je vais m'attarder à pré-senter l'éventail très riche des mesures de politiquestructurelle que j'ai mis en place au cours de la légis-lature et j'entends partager avec vous quelques pro-positions nouvelles pour préparer l'économie luxem-bourgeoise aux défis du 21e siècle.

Citons ainsi l'élargissement de l'Union Européennepar 10 nouveaux pays membres - à faibles coûts demain d'œuvre -, le déplacement des pôles de crois-sance vers l'Asie et l'ouverture de la quasi-totalité desmarchés nationaux à la concurrence étrangère.

D'abord il m'incombe, en tant que Ministre del'Economie, à replacer l'entreprise, - petite et gran-de -, au cœur de la création de richesse du pays.

Il n'y a de richesse économique qui ne vienne de l'en-treprise.

Ainsi, la condition essentielle pour pouvoir garantirnotre niveau de vie actuel et la politique sociale et

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redistributrice de l'Etat reste le renforcement de notretissu économique national.

Ensuite, il convient de rappeler une autre donneessentielle de l'économie luxembourgeoise qui estson ouverture à l'extérieur et vers l'extérieur, et ainsisa totale et immédiate dépendance de la compétiti-vité internationale de ses entreprises.

Dans ce contexte, le rôle de l'Etat est primordial. Ilconsiste à créer un environnement d'affaires haute-ment favorable au niveau international, augmentantainsi la compétitivité des entreprises résidentes: pardes mesures fiscales, par l'amélioration des infra-structures et - dans le contexte actuel d'importantschangements structurels - par l'encouragement d'undialogue constructif et responsable entre partenairessociaux.

Cette concertation constructive entre acteurs sociauxet économiques a été et restera essentielle pour lebien-être de notre économie. Je voudrais soulignerma volonté de parvenir à des accords basés sur undialogue ouvert et réaliste. Je m'abstiendrai de tom-ber dans le piège de la démagogie facile qui nuit àune approche raisonnable, sereine et constructive dequelques dossiers difficiles, actuellement sur la tablede négociation.

Originaire du Sud de notre pays, je me sens viscéra-lement attaché à la sidérurgie qui a fait la richesse denotre pays. Je partage la conviction de feu CarloHemmer qui soulignait en 1953 que «le Luxembourgest un don du fer, comme l'Egypte est un don du Nil».Avec toute la population du Bassin Minier, j'ai souf-fert des restructurations opérées dans la sidérurgiepour sauver l'essentiel. Et ce n'est pas de gaieté decœur que je participe à une nouvelle restructurationqui risque de coûter quelque mille emplois alors quel'emploi salarié dans la sidérurgie a déjà diminuéd'environ 2000 unités au cours de la période 1994 à1999.

Toutes ces restructurations ont été négociées dansle cadre de la tripartite dans un esprit de coopéra-tion et de transparence, dans le souci de consolidersur le long terme la production d'acier au Luxembourgdans un contexte économique international en muta-tion profonde. Les investissements considérables dequelque 350 Mio EUR que le groupe Arcelor se pro-pose de réaliser doivent contribuer à renforcer la

compétitivité des usines luxembourgeoises et à péren-niser une activité industrielle importante dans l'acierà Luxembourg.

Ensemble avec le groupe Arcelor nous allons œuvrerpour implanter de nouvelles activités industrielles surles sites sidérurgiques désaffectés, la priorité reve-nant aux localités les plus touchées par les restruc-turations en cours.

L'expérience d'Arcelor en France et en Wallonie, oùle groupe fait appel à des sociétés spécialisées pourfaciliter l'implantation d'entreprises nouvelles, pour-rait servir d'exemple pour une démarche future auLuxembourg. Par ailleurs, je m'attends à ce qu'Arcelorfacilite la réaffectation de friches sidérurgiques à desactivités industrielles nouvelles.

L'infrastructure de transport détermine également lacompétitivité d'une économie ouverte comme la nôtre,en assurant la connexion aux principaux pôles éco-nomiques européens.

Ainsi, des investissements conséquents seront enga-gés par le Gouvernement dans la modernisation desinfrastructures de transport de biens, de personneset d'informations. Rappelons ici: la connexion ferro-viaire directe entre Luxembourg et le réseau de trainsà grande vitesse (TGV) français, la modernisation dela ligne Luxembourg-Bruxelles, le développementdes lignes ferroviaires en Grande Région, les inves-tissements autoroutiers destinés à rendre le trans-port privé plus sûr et plus fluide ou encore la moder-nisation de l'aéroport de Luxembourg.

Ces investissements devront également trouver unecontrepartie dans les entreprises luxembourgeoisesutilisant ces infrastructures. Votre serviteur rechercherade façon conséquente et proactive le dialogue social,tout en tenant compte des données économiquesincontournables.

Ainsi, le Gouvernement continuera à favoriser l'évo-lution nécessaire des CFL, de la LUXAIR et del'Entreprise des P&T, afin que ces entreprises straté-giques pour l'attractivité du Luxembourg continuentà se développer au sein d'un environnement euro-péen de plus en plus ouvert et concurrentiel. Ici aussi,la concertation avec tous les partenaires sociaux res-ponsables autour d'objectifs communs donnera à cesentreprises les moyens de maîtriser avec succès les

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Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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défis qui se posent dans cette étape importante deleur évolution.

Au-delà de son souci pour les entreprises détenuesen tout ou en partie par l'Etat, le Gouvernement aégalement su jouer le rôle de catalyseur dans le déve-loppement d'initiatives privées.

Ainsi, le Ministère a activement contribué à la prisede conscience et à la fédération d'entreprises faisantpartie de grappes industrielles. Je voudrais citer icicomme exemple l'ILEA qui regroupe les industriessous-traitantes du secteur automobile. La proximitédes instances politiques et administratives, et la flexi-bilité et la rapidité des chemins décisionnels au seinde l'Etat feront en sorte que l'efficacité de tels regrou-pements sera multipliée afin de répondre aux besoinsspécifiques de ces secteurs.

Dans le contexte de la concurrence et du souci dedurabilité, il importe aussi de souligner l'importancedes petites entreprises à fort enracinement local, por-teuses d'innovation et d'esprit d'entreprise, pour uneéconomie diversifiée et structurellement saine. Unobjectif prioritaire est et devra rester le renforcementconséquent de ces petites entreprises, face à uneforte concurrence étrangère, par des mesures fiscaleset réglementaires notamment.

Dans cet ordre d'idées, le Gouvernement a déjà abais-sé l'impôt sur le revenu des collectivités de 37,5% à30,4%, parallèlement à la baisse des impôts sur lerevenu des personnes physiques et il envisage l'abro-gation complète de l'impôt sur la fortune profes-sionnelle et privée.

Je m'oppose par contre à une réduction généraliséedu temps de travail, puisque celle-ci nuit à la com-pétitivité des entreprises, particulièrement des petitesentreprises. Il s'agira plutôt de réfléchir au cas parcas à des modèles flexibles d'aménagement du tempsde travail conciliant les objectifs d'entreprises indivi-duelles et les intérêts des salariés. Le CES plancheactuellement sur une formule de «comptes épargnetemps» qui devrait être un outil idoine d'assouplis-sement du temps de travail

Finalement, le Gouvernement continuera à faciliterl'accès des entreprises aux services de l'Etat, notam-ment par l'instauration en cours d'un guichet uniquephysique et en ligne, et portera à l'avenir plus d'at-tention à simplifier les procédures d'autorisations

administratives, en instaurant notamment un tempsde réponse maximal.

Une autre priorité qui me tient particulièrement àcœur est l'adaptation des compétences des «res-sources humaines» aux besoins d'une économie enpleine mutation. Le monde change à une vitessegrandissante et l'acquisition de compétences toujoursplus spécialisées et poussées est une nécessité pourle maintien et le renforcement de la productivité etdonc de la compétitivité nationale.

Le Ministre de l'Education, en coordination avec leMinistre de l'Economie, a su fédérer au sein de sonprogramme 'Life-long Learning' de nombreuses ini-tiatives publiques et privées qui visent à développerune véritable culture de la formation et de la mise àjour continuelle de compétences.

C'est également un des moyens les plus appropriéspour enrayer le développement du chômage, puisquede nombreuses analyses montrent que ce phénomènese caractérise au Luxembourg essentiellement parune inadéquation des profils des demandeurs d'em-ploi aux besoins des postes vacants.

Face donc à un environnement en forte mutation, vousaurez compris que le Ministre de l'Economie chercheavant tout à favoriser un environnement au sein duquelles entreprises, petites et grandes, trouvent une infra-structure physique et réglementaire compétitive, par-ticulièrement en y associant les principaux acteurséconomiques et sociaux dans un esprit de respon-sabilité, de concertation et de transparence.

Le potentiel de notre économie réside avant toutdans les services à haute valeur ajoutée: nous devonsconstruire une véritable économie du savoir.

L'économie du savoir, c'est tout d'abord la qualité etl'efficacité de nos structures d'enseignement.

Les réformes de l'enseignement primaire et secon-daire mises en œuvre au cours des 5 dernières annéescommencent à porter leurs fruits au fur et à mesureque les élèves évoluent dans leur carrière scolaire ouprofessionnelle: ces réformes ne sont pas des solu-tions «miracle» comme certains semblent le repro-cher au Gouvernement, mais bien des réformes pro-fondes apportant une amélioration durable et continuede notre enseignement. Ce qui me semble importantdans cette démarche, c'est de construire un systè-me qui encourage les jeunes à prendre des attitudes

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entrepreneuriales dès le plus jeune âge; c'est la notionde responsabilité individuelle qui doit devenir davan-tage un trait de caractère dans notre société et c'estpar l'école que cela devra passer.

Aujourd'hui, parmi les forces vives de notre nation,nous comptons de nombreux dirigeants étrangers quicontribuent à maintenir et à développer notre riches-se. Nous avons besoin d'eux, tout comme nous avonsbesoin de centaines de cadres étrangers de hautniveau pour assurer la compétitivité de notre écono-mie.

Pour les attirer, nous devons veiller à ce que les infra-structures scolaires soient à la mesure des aspira-tions de leurs enfants. Ainsi le Gouvernement a finan-cé la construction de l'International School ofLuxembourg et entend soutenir le Lycée Vauban oula St. George's School.

La nouvelle loi sur le financement des écoles privéesa concrétisé la volonté de faire de ces structures édu-catives un élément d'attractivité pour les cadres étran-gers dont notre économie a cruellement besoin.

L'Université du Luxembourg, qui rappelons-le, a étécréée pendant cette législature, est amenée à deve-nir un moteur de l'innovation et de la recherche luxem-bourgeoise et sera sans doute un pilier indispensablede cette «économie du savoir» que nous voulonsconstruire: de par sa place privilégiée dans l'infra-structure du savoir et du savoir-faire de notre pays,je la conçois comme un véritable moteur dans lacréation de capital humain. Et ce sont des projetseuropéens de recherche et, surtout, de nouveauxmodèles de coopération entre l'Université et le sec-teur privé en matière de recherche qui en seront levecteur. C'est sur cette toile de fond que je m'enga-gerai pour l'augmentation des budgets de recherchepublics dans l'esprit du processus de Lisbonne quivise à faire de l'Europe l'économie de la connaissancela plus compétitive du monde.

L'«économie du savoir», c'est aussi la promotion del'esprit d'entreprise, qui est et restera une préoccu-pation majeure du Ministre de l'Economie et desautres acteurs de la place, dont la Chambre deCommerce, la Fédération des Industriels ou encorele GIE Luxinnovation qui ont lancé, seuls ou ensemble,de nombreuses initiatives telles que la «BusinessInitiative».

Le récent projet de loi sur les SICAR, les Sociétésd'Investissement à Capital Risque, est l'un des nom-breux résultats très concrets d'une démarche volon-tariste de développement économique. Dans cecontexte, ensemble avec les acteurs de la place finan-cière, nous devons profiter de l'élan donné par cevéhicule très compétitif pour développer des fondsd'investissement en capital risque à Luxembourg.Mais nous devons aussi convaincre les acteurs du«private equity» d'établir une partie de leurs struc-tures de gestion au Luxembourg.

Dans l'économie du 21ème siècle, le commerce élec-tronique deviendra la plateforme d'échange privilé-giée. C'est ainsi qu'ont été transposées en droitluxembourgeois les directives européennes sur lecommerce électronique et la signature électronique.Le Ministère de l'Economie, en partenariat avec lesecteur bancaire, a aussi mené à bien le projet d'étu-de en vue de créer une infrastructure à clé publiquesous le label «LuxTrust».

Altesses Royales, Excellences,Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi un mot sur la politique de dévelop-pement et de diversification économiques dont d'au-cuns voudraient faire l'aune à laquelle on jugera dela compétence du Ministre de l'Economie.

Sachez que j'assume entièrement les résultats de lapolitique menée au cours des cinq dernières années.58 entreprises ou activités nouvelles, 604 Mio € d'in-vestissements et un potentiel de création d'emploisde plus de 1900 unités, voilà des chiffres qui ne men-tent pas. Je ne voudrais pas ici m'étendre sur le faitque les grands blocs économiques - Etats-Unis,Japon - ont pendant cette période accusé un net ralen-tissement de leur croissance économique bridant lesambitions de leurs entreprises d'investir dans des capa-cités de production en Europe, alors que parallèle-ment la perspective d'une adhésion imminente àl'Union Européenne a renforcé l'attractivité des nou-veaux pays pour des investisseurs étrangers qui ytrouvent une main d'œuvre souvent bien formée ettoujours bon marché.

Mais quoiqu'il en soit, nous devons persévérer dansnos efforts de diversification économique et indus-trielle. S'il est vrai que le constat de Paul Lenert dansson éditorial paru au Luxemburger Wort du 17 avril

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2004 est pertinent, à savoir que: «die Ansiedlung vonAOL & Co hat dem Luxemburger Haushalt auf einenSchlag und umweltschonend mehr Einnahmen zuflies-sen lassen als beispielsweise jemals die grösste Bankan Körperschaftssteuer in ihrem besten Jahr abgeführthat» alors il faut certes s'en féliciter, et nous le fai-sons, mais il ne faut pas se laisser éblouir par cesmontants.

Une économie structurellement saine et performan-te doit reposer également sur un pilier industriel lar-gement diversifié et capable d'offrir des produits etservices à forte valeur ajoutée. Au-delà de leur rôlede créateur de richesse et de pourvoyeur d'emploisqualifiés, l'industrie est également un vecteur de dif-fusion de technologies de pointe et de savoir-faireélaboré.

Par son appel à la sous-traitance, aux activités deservices aux entreprises, l'industrie, plus que tout autresecteur, sert de point d'ancrage pour de multiples acti-vités en amont et en aval de la production industrielleproprement dite.

Nous allons donc persévérer dans nos efforts pourimplanter au Grand-Duché de nouvelles activitésindustrielles à forte intensité capitalistique et faisantappel des à technologies pointues.

Depuis samedi dernier, 10 nouveaux pays ont rejointl'Union Européenne et pour nombreux de leurs fonc-tionnaires le Kirchberg et le Luxembourg sera leur nou-vel environnement de travail et de vie familiale. Si nouspouvons certainement nous réjouir de cet élargisse-ment, il faut cependant aussi nous préparer aux nou-veaux défis qui en résultent. Ainsi, le différentiel sala-rial entre le Luxembourg et les nouveaux pays del'Union Européenne ne peut plus se justifier simple-ment par le niveau INDIVIDUEL de compétence destravailleurs pris de façon isolée; aujourd'hui ce niveauest atteint, voire dépassé par d'autres. C'est plutôtpar la combinaison de multiples éléments qui consti-tuent notre société - infrastructures, institutions, pay-sage social, compétences et formations etc. - quenous pourrons rester compétitifs dans ce nouveaumonde. L'interdisciplinarité de notre environnementnous montre la voie, car cette polyvalence est lacaractéristique principale d'une société mature, maisdynamique. C'est une dynamique multidisciplinairetrès complexe qui permet à une société d'assurer l'in-novation, une notion qui prend toute son importan-

ce dans un monde dans lequel il faut être le «pre-mier» à générer les produits et solutions, le «premier»àmettre les produits sur le marché, mais aussi le «pre-mier» à adapter les produits aux changementsconstants de la demande; cette capacité d'être le «pre-mier», cette longueur d'avance sur le marché, reste-ra notre principal atout pour défendre notre niveaude vie élevé.

La politique de l'innovation sera la forme modernede la politique économique.

Le Conseil économique et social, dans son avisannuel, a consacré quelques passages à la bonnegouvernance publique. Il recommande la création demécanismes transversaux entre les différentes com-posantes de l'Etat pour assurer une veille efficace desopportunités créées par l'Union Européenne afin quede nouveaux défis ou opportunités soient «identifiésau stade le plus précoce possible».

Portons un regard au-delà des frontières, vers despays européens qui se classent parmi les plus avant-gardistes en matière de politique de redéploiementéconomique. La Finlande s'est ainsi dotée de plu-sieurs plateformes transversales qui visent la gestionde l'innovation au sein de l'économie finlandaise. EnSuisse, l'Académie suisse des sciences techniquesrecommande l'adoption de plusieurs éléments dumodèle finlandais par la Confédération, dont la miseen place d'une plateforme transversale pour l'inno-vation dans l'industrie et les services. L'innovationdevient ainsi un effort commun et coordonné entreGouvernement, entreprises, universités et adminis-tration.

Cette transversalité entre composantes de l'Etat avecdes acteurs privés de la place a déjà été testée avecun succès certain dans le cadre de la place finan-cière avec l'instauration du CODEPLAFI - Comitépour le Développement de la Place Financière: latoute récente loi sur la titrisation est un excellentexemple des initiatives transversales qui peuvent êtreréalisées à travers une telle structure.

Le Ministère de l'Economie qui pilote les travaux duComité de développement économique et del'Observatoire de la compétitivité dispose d'ores etdéjà de deux instruments à vocation horizontale dontles missions et les travaux sont étroitement liés à nosobjectifs et moyens en matière d'innovation et de déve-loppement.

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Je me propose de fédérer ces deux entités sous uneforme qui reste à définir mais qui servira de plate-forme à vocation délibérément transversale appeléeà engager une réflexion de fond sur une«Innovationspolitik aus einem Guss» comme le disentsi bien nos amis suisses.

Les voies à creuser sont multiples, je pense notam-ment à la veille juridique, avec un regard sur les direc-tives européennes en gestation et les opportunitésde développement économique qu'elles renferment,le cas échéant, mais également à l'évolution à don-ner à notre droit économique pour créer un environ-nement légal et régulatif favorisant l'éclosion d'acti-vités économiques nouvelles.

Un autre axe de réflexion couvre les besoins en qua-lifications pour les métiers de la société de l'infor-mation ainsi que les infrastructures indispensablespour attirer et ancrer durablement les entreprises del'économie du savoir. En effet, la disponibilité d'uneinfrastructure technique et d'une main-d'œuvre qua-lifiée seront indispensables pour nous démarquer deconcurrents comme l'Irlande, la Suisse ou le Royaume-Uni.

Altesses Royales, Excellences,Mesdames, Messieurs,

Que le Luxembourg est aujourd'hui déjà un espaceattractif pour l'activité économique et la qualité devie, nul ne le contestera. Impôt sur le revenu des col-lectivités et charges sociales patronales compétitifs,multilinguisme, accès direct et peu bureaucratiqueaux décideurs, programme d'aides étatiques sont desréalités qui plaident en faveur d'une implantation surle sol luxembourgeois.

Cette attractivité se reflète dans un grand nombred'études internationales portant et sur la compétiti-vité de l'économie luxembourgeoise et sur la qualitéde vie locale.

Une simple recherche sur Internet suffit pour s'enconvaincre. Permettez-moi ici de retenir à titred'exemple une étude récente qui me semble très com-plète: l'UBS a en 2003 recueilli et analysé 35.000 don-nées sur 70 agglomérations à travers le monde, enAsie, en Amérique et en Europe. En voici les résul-tats: Le Luxembourg se place au 8ème rang dessalaires nets, en prenant en considération toutes les

catégories professionnelles: employés, fonctionnaires,ouvriers, artisans, indépendants. Pour ce qui est duniveau des prix par contre, le Luxembourg se situeau 26ème rang en prenant en compte le prix des loyers,de l'alimentation, de l'habillement, de divers biens deconsommation et des services.

En combinant ces deux données pour obtenir le pou-voir d'achat, la banque classe le Luxembourg au3ème rang mondial. Ainsi, le Luxembourg est un paysà très fort pouvoir d'achat. Ce fait est renforcé pardes charges d'impôt et de sécurité sociale très faibles,puisque dans cette catégorie, le Luxembourg se situeau 47ème rang, tout à fait en queue du peloton despays développés.

D'autres analyses, comme celles de l'IMD oud'EuroMoney confirment les bons résultats duLuxembourg en tant que pays où il fait bien vivre etinvestir.

Comprenez-moi bien, il n'est pas dans mon intentionde vouloir masquer certains problèmes que notreéconomie connaît aujourd'hui et que j'ai déjà abor-dés préalablement. Mais j'aimerais remettre ici leschoses en perspective et clamer haut et fort ce dontje suis convaincu: en l'occurrence que, même s'il ya toujours des opportunités pour mieux faire, leLuxembourg est aujourd'hui un espace économiqueporteur de croissance et créateur d'emploi, un paysqui offre un cadre et une qualité de vie exceptionnelsà ses habitants.

Ce constat devrait nous inspirer dans nos démarchesde promotion et de prospection à l'étranger. Prenonsun cas comme l'Irlande: dans l'étude UBS précitée,comme dans d'autres, Dublin se classe bien moinsfavorablement que Luxembourg. Mais l'Irlande sevend fort bien. Au sein de son agence de promotionIDA, dotée d'un budget annuel de 200 Mio €, quelques300 employés travaillent d'arrache-pied à Dublin maiségalement dans des succursales établies à traversle monde à promouvoir les atouts de l'île verte. Untravail de marketing en profondeur qui incontesta-blement porte ses fruits.

Sans vouloir préconiser l'instauration d'une structu-re similaire au Luxembourg, j'estime que nous pou-vons apprendre de cette expérience. Aujourd'huil'image de marque et les avantages d'un pays se ven-

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dent comme ceux d'une entreprise commerciale. Jen'ai aucun problème - et mon engagement de ces 5dernières années l'a démontré - à prendre mon bâtonde pèlerin et à aller personnellement démarcher despatrons étrangers.

L'effort de promotion du Luxembourg à l'étranger méri-te donc une attention continue.

La collaboration entre le Ministère des AffairesEtrangères et nos ambassades, le réseau des consulshonoraires, le Board of Economic Development avecses bureaux aux Etats-Unis, au Japon et en Corée etle Ministère en charge de la place financière, d'un côté,la Chambre de Commerce, la Fedil, l'ABBL, l'Alfi del'autre côté, gagnera à être renforcée. L'expérienceacquise lors de la mission économique à Milan oùl'ensemble de l'économie luxembourgeoise s'est pré-senté de manière concertée en Votre présence,Altesses Royales, est des plus encourageantes.

Cet effort de promotion doit être poursuivi de façonactive, systématique et concertée.

Altesses Royales, Excellences,Mesdames, Messieurs,

Les conditions pour aller de l'avant, nous les déte-nons entre nos mains. Il importera toutefois de nepas commettre d'erreur d'aiguillage.

Je me permettrai de résumer comme suit mes convic-tions:

1) investir dans l'enseignement, la formation et la for-mation continue;

2) favoriser la recherche et la recherche-dévelop-pement;

3) stimuler l'esprit d'entreprise;

3) diversifier notre secteur industriel;

5) renforcer par des mesures structurelles les PME;

6) soutenir activement la politique d'innovation;

7) maintenir nos infrastructures à la pointe du pro-grès.

Il n'y a de richesse économique qui ne vienne de l'en-treprise. A nous de veiller que cette vérité garde toutesa valeur.

La ministre de la Culture ErnaHennicot-Schoepges lors de l'ouverturedu 1er Forum européen de la culture24 mai 2004

Altesse Royale, Excellences,Mesdames, Messieurs,

Les plus beaux moments dans la vie d'un ministre(surtout de la culture) sont ceux où se réalisent unebelle idée, un projet longtemps choyé, voire un rêvedont on n'osait presque pas imaginer la concrétisa-tion.

Un de ces moments était l'inauguration récente duCentre Pierre Werner en ces lieux même. Et aujour-d'hui, tout logiquement, sa première grande mani-festation, le Forum européen de la culture, que j'ai leprivilège et la joie d'ouvrir par ces quelques mots debienvenue.

Bienvenue donc aux personnalités prestigieuses quinous ont fait l'honneur de venir au Luxembourg etque, faute de temps, je ne pourrai pas tous saluerindividuellement comme je le voudrais, et comme ilsle mériteraient.

Bienvenue aux participants du Forum qui apporte-ront leurs expériences personnelles, leur manièresouvent originale de vivre la diversité culturelle.

Bienvenue aussi à toutes celles et à tous ceux quiont œuvré à la réussite de ces Journées de rencontreet à qui je voudrais d'emblée exprimer mes plus vifsremerciements: tout particulièrement à nos parte-naires allemand et français de l'Institut Pierre Wernerainsi qu'au président et aux membres de son Conseilscientifique. Merci également au maître de céans, sije puis dire, Monsieur Claude Frisoni, pour son aimableaccueil.

Altesse Royale, Excellences,Mesdames et Messieurs,

Comme vous vous en doutez bien, le moment et lelieu de ce colloque ne sont pas dus au hasard.

Le mois de mai 2004 entrera dans l'histoire commele printemps d'une nouvelle Europe, élargie à 25 payspar l'adhésion de dix nouveaux membres.Elargissement géographique et politique, certes,

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mais élargissement aussi, et surtout de son identitéculturelle, j'allais dire de son essence historique.

Les dix nouveaux membres font reculer les frontièresde l'Union Europenne vers l'Est, avec une nouvellejonction du Nord au Sud qui s'étend des trois Etatsbaltiques à la Méditerranée, le Mare nostrum où vien-nent de nous rejoindre l'île de Malte et - malheureu-sement une partie seulement de - l'île de Chypre.

Le lieu du Forum, l'ancienne abbaye de Neumünster,magnifiquement restaurée - j'espère que vous enserez d'accord - et adaptée à ses nouvelles destina-tions, est un lieu chargé d'histoire, d'histoire luxem-bourgeoise et européenne.

Situés au quartier du Grund, en contrebas de l'an-cien château de Sigefroi, berceau de la ville deLuxembourg, nichés au cœur du périmètre inscrit surla Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, les troisbâtiments qui forment le Centre Culturel de Rencontreencadrent un vaste parvis, prédestiné à devenirl'Agora, plus vaste encore et plus ouverte aux quatrevents que la belle verrière qui porte actuellement cenom.

Construite au XVIIe et XVIIIe siècle, l'abbaye deNeumünster perdit sa destination première pour deve-nir une prison, en 1795, après la prise de la forteres-se de Luxembourg par les soldats de la Révolutionfrançaise.

Sans entrer dans le détail de ses mutations succes-sives, on peut dire que les bâtiments ont fondamen-talement gardé cette fonction jusqu'en 1984 et en 1988Robert Krieps transformera en salle d'exposition leTutesall, atelier où les détenus fabriquaient des sachets.

Lieu spirituel à l'origine, lieu de pénitence et d'enfer-mement pendant longtemps, l'abbaye de Neumünsterretrouve ainsi une nouvelle dignité: une vocation cul-turelle, illustrée par les trois noms emblématiques quien assument pour ainsi dire le patronage spirituel: lesculpteur Lucien Wercollier, le brillant linguiste RobertBruch, mort tragiquement à la fleur de l'âge, et RobertKrieps, qui fit partie des 3500 Luxembourgeois quitransitèrent par le Grund avant d'être déportés parles nazis.

Vous comprendrez, Altesse Royale, Excellences,Mesdames et Messieurs, que je ressens une légiti-me fierté d'avoir su mener à bon terme le réaména-gement de ces lieux historiques, dans le plein res-

pect, j'ose le croire, de ce que j'appellerais l'espritdu lieu.

Esprit vivifié par l'implantation déjà mentionnée del'Institut Pierre Werner, créé en l'honneur et en mémoi-re de notre regretté ancien Premier Ministre, Européenvisionnaire considéré à juste titre comme le père del'euro.

La vocation de l'Institut culturel franco-germano-luxembourgeois Pierre Werner est de créer une dyna-mique dans la réflexion, les échanges intellectuels etla recherche entre l'Allemagne, la France et leLuxembourg et, le cas échéant, d'autres pays dansla tradition de l'esprit de Colpach.

Colpach, château idyllique dans l'Est du pays où lesépoux Emile Mayrisch et Aline de Saint Hubert sur-ent attirer dans l'entre-deux-guerres l'élite intellec-tuelle et culturelle de l'Europe. Comme l'a noté MarieDelcourt, hôte des Mayrisch et chroniqueur de leurbrillant foyer culturel, l' «esprit de Colpach était l'es-prit même de la nouvelle Europe». Une Europe quiserait pacifiée par la réconciliation franco-allemandeet attachée au respect de sa diversité culturelle.

Une Europe, unie et plurielle, dont Colpach était enquelque sorte le paradigme et le microcosme sym-bolique. Car à Colpach se côtoyaient des gens commeAndré Gide, Jean Schlumberger, Jacques Rivière,Paul Claudel, Jules Romains, Jean Paulhan, HenriMichaux, Maria van Rysselberghe, Annette Kolb,Stefan Zweig, Ernst Robert Curtius et j'en passe…

A Colpach, Aline Mayrisch de Saint Hubert «tradui-sait Maître Eckhart en français et les Caves du Vaticanen allemand». Les conversations autour de la gran-de cheminée se caractérisaient par une liberté d'es-prit totale. La tolérance absolue et le respect mutuelconstituaient «une des composantes nécessaires del'esprit de Colpach, où utopisme et tradition faisaientalternativement leur partie, de même que Saint-Simonet Nietzsche fraternisaient sur les rayons de la biblio-thèque».

Il n'est pas difficile de retrouver l'esprit de Colpachdans la philosophie de ce premier Forum européende la culture. La prestigieuse liste des invités fait pen-ser aux hôtes des époux Mayrisch.

Ils sont venus à Luxembourg, non pas avec une idéepréconçue de la culture et de son enjeu dans laconstruction d'une «nouvelle Europe», mais en tant

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que témoins, porteurs d'une expérience unique etirremplaçable.

L'esprit de Colpach se retrouve dans l'approche etl'orientation générale du Forum, axé davantage surle vécu personnel que sur des considérations théo-riques ou des soucis d'ordre politique. Si son but pri-mordial est de «donner à la diversité culturelle toutesa dimension humaine», celui-ci n'exclut pas d'autresobjectifs, comme celui de mettre en valeur la voca-tion multiculturelle de notre pays.

Situé aux confins du monde germanique et du mondelatin, pays plurilingue dont la polyglossie ne cesse dese développer à tous les niveaux, terre d'accueil pourprès de 40% de sa population, le Luxembourg vit ledialogue des cultures comme une source d'enri-chissement quotidienne. Il est donc bien placé pourtémoigner de son expérience concernant les multiplesfacettes de la diversité culturelle: linguistique, litté-raire, éducative, religieuse, économique et médiatique.

L'encadrement culturel est en parfaite symbiose avecle thème central de ce premier Forum. Je n'en veuxpour exemple que le vernissage de l'exposition «IdeeEuropa» du «Deutsches Historisches Museum» deBerlin.

L'intermède musical «Liszt: la Hongrie et l'Italie àLuxembourg» par l'interprète Carlo Maria Dominici.Permettez-moi d'ouvrir une brève parenthèse surLiszt, compositeur et interprète ouvert à tous les cou-rants musicaux et artistiques de son époque. Infatigablevoyageur, allergique à toutes sortes de frontières,nationales ou culturelles, il a passé un bref séjour auLuxembourg, plus précisément au…château deColpach, où il avait été invité par le propriétaire del'époque, le peintre hongrois Munkacsy et son épou-se. Il y arriva le 7 juillet 1886 et malgré un état desanté plus que précaire, il accepta de se rendre àLuxembourg, le 19 juillet, pour donner un concert aucours duquel il interpréta son premier Rêve d'amour,le Chant polonais d'après Chopin et les Soirées deVienne d'après Schubert. Ce fut son dernier concert.Il contracta une pneumonie dans le train qui devaitle ramener à Bayreuth où il s'éteignit auprès de safille Cosima Wagner et de quelques disciples.

Enfin je me réjouis tout particulièrement de l'avant-première mondiale de la nouvelle pièce de JorgeSemprun, mise en scène par Marc Olinger. Ecrivainbilingue, ancien ministre de la culture espagnol, confé-

rencier brillant que nous avons pu admirer récem-ment au Théâtre des Capucins, Jorge Semprun a vécula diversité culturelle dans son âme dans sa chaire.

Altesse Royale, Excellences,Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi d'enfreindre pour une fois les règlesde la rhétorique et de renoncer au traditionnel motde la fin. Car ce n'est pas une fin, c'est un début, unePremière et même une double Première que je veux"ouvrir" aujourd'hui. Première manifestation de gran-de envergure au nouveau Centre de rencontresNeumunster, avant même son inauguration officiel-le, qui aura lieu le 28 mai prochain. Premier forumeuropéen de la Culture à Luxembourg, destiné àdevenir un rendez-vous annuel du monde intellec-tuel, culturel et spirituel européen, dans la belle tra-dition de Colpach.

Aussi je suis fière de pouvoir céder la parole à notrepremier orateur, Monsieur Jorge Semprun, qui a tou-jours été et qui reste un homme d'avenir. Parce qu'ils'est toujours battu et continue de se battre, à tra-vers sa propre diversité culturelle, dans sa vie et dansson œuvre, pour un monde plus juste, plus pacifiqueet plus humain.

La ministre de la Culture ErnaHennicot-Schoepges lors del'inauguration officielle du Centreculturel de rencontre Abbayede Neumünster28 mai 2004

Altesse Royale, Excellences,Mesdames, Messieurs,

En tant que ministre des Travaux Publics, l'inaugu-ration d'un ensemble de bâtiments historiques res-taurés dans le respect du passé tout en les dotantde fonctionnalités modernes, est évidemment unegrande satisfaction.

En tant que ministre de la Culture, l'inauguration d'unnouveau Centre Culturel, à la fois beau et utile, pleinde charme et fonctionnel est une profonde joie.

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Depuis la décision de fermer la prison du Grund, jus-qu'à l'ouverture du Centre de Rencontre Abbaye deNeumünster que nous fêtons ce soir, il aura fallu prèsde vingt ans de persévérance, d'obstination, de pas-sion.

La beauté de ce site, sa situation exceptionnelle, aucœur historique de la ville suscitèrent bien des convoi-tises. Les projets ne manquaient pas. Certains pure-ment commerciaux, d'autres à caractère social,d'autres encore carrément fantaisistes.

La loi de 1993, trancha en faveur d'un projet à voca-tion culturelle. Elle fut proposée par Jacques Santer,alors Premier ministre, ministre des Affaires Culturelles.En tant que Présidente de la Chambre des Députés,je l'ai soutenu avec la profonde conviction que nousavions le devoir de transformer cet endroit de tris-tesse et de malheur en lieu de rencontre et de créa-tion.

Devenue Ministre de la Culture en 1995, j'ai, avec l'équi-pe en charge de notre année culturelle, dû regretterqu'un tel outil ne soit pas opérationnel pour cet impor-tant événement.

Et c'est en tant que ministre des Travaux Publics que,depuis 1999, que j'ai pesé de tout mon poids pourque les travaux soient menés à leur terme sans plustarder.

Un tel chantier, particulièrement compliqué en raisonde deux impératifs apparemment contradictoires - lerespect du charme de vieux bâtiments vétustes etleur réhabilitation en structures d'accueil moderneset agréables - , nécessite une attention toute parti-culière.

Je sais gré au maître d'œuvre, à l'Administration desbâtiments publics et aux architectes, aux ingénieurset aux experts, aux entreprises et aux artisans, auxrestaurateurs et aux ouvriers d'avoir mené à bien unprojet d'une telle ampleur et d'une telle complexité.

L'effort considérable consenti par la collectivité natio-nale pour doter notre pays d'infrastructures culturellesperformantes et adaptées aux besoins du mondemoderne répond à plusieurs exigences.

D'une part, rattraper un certain retard, de plus en pluspénalisant pour le développement et la profession-nalisation des activités culturelles.

D'autre part, contribuer à créer un patrimoine archi-tectural contemporain digne d'un pays qui doit tenirson rang et remplir son rôle au cœur de la GrandeRégion et de l'Europe.

Enfin, et c'est peut-être le plus important, mettre àdisposition des créateurs et des acteurs culturelsmais aussi du public, les instruments d'un politiqueculturelle ambitieuse, pilier de notre cohésion socia-le.

Durant le siècle dernier, notre pays a dû lutter pourassurer son bien-être et sa souveraineté. Les priori-tés étaient alors naturellement d'œuvrer au déve-loppement économique et à l'édification d'une Europeunie et pacifique, garante de notre indépendance. Cesdeux objectifs ne sont certes pas oubliés aujourd'huiet restent au centre de nos préoccupations. Mais, s'ilsrestent nécessaires, ils ne sont plus suffisants. Selonl'économiste Keynes, les sociétés uniquement sou-cieuses de satisfactions matérielles sont menacéesde neurasthénie. On ne peut être sans avoir, certes,mais à quoi bon avoir sans être ?

Les projets réalisés ou en cours de réalisation ne sontpas pharaoniques. Ils n'ont pas rendu le pays exsangue,n'ont pas ruiné les contribuables. Ils sont un pariconfiant sur l'avenir, un héritage pour les futures géné-rations.

Ceux qui empruntent aujourd'hui le Pont Adolphe ous'émeuvent de sa beauté doivent savoir qu'il y a unsiècle, sa construction fut une réelle audace.Architecturale et politique.

Ouvrir l'ancienne forteresse vers le Plateau Bourbon,c'était ouvrir le pays et aller de l'avant. Ceux quiempruntent aujourd'hui le Pont Grande-DuchesseCharlotte ou s'émeuvent de sa beauté doivent savoirqu'il y a quelques décennies, sa construction fut uneréelle audace.

Architecturale et politique. Ouvrir la ville vers le Plateaudu Kirchberg, c'était ouvrir le pays vers l'Europe et,à nouveau, aller de l'avant. Nous devons beaucoupà ceux qui, avant nous ont pris ces décisions. Nousdevons encore plus à ceux qui, après nous utilise-rons nos équipements culturels et seront émus parleur beauté.

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Le Centre Culturel de Rencontre Abbaye deNeumünster, que nous inaugurons ce soir, est peut-être la plus symbolique de ces réalisations.

Que ces bâtiments, où tant de nos compatriotes ontsouffert, ouvrent largement leurs portes à la rencontreet au dialogue des cultures, est un signe fort de notreengagement, une marque tangible de notre projet cul-turel.

Sur ce site, témoin de tant de conflits, là même oùdes troupes livraient bataille, les unes faisant le siègede la forteresse, les autres en occupant les ouvragesmilitaires, désormais des femmes et des hommes vontpartager leurs émotions, confronter leurs idées, échan-ger leurs points de vue, créer ensemble… en un mot:dialoguer.

La prison n'est plus qu'un mauvais souvenir, mais elledoit rester un souvenir.

J'ai l'honneur de saluer ce soir Madame Renée Krieps,dont le mari, Robert Krieps, après avoir lui-mêmeconnu, encore adolescent, les horreurs de l'incarcé-ration et de la déportation nazies, fut un de mes pré-décesseurs et a donné son nom à cette magnifiquesalle.

J'ai l'honneur de saluer ce soir, les enfants et petitsenfants de Lucien Wercollier, lui aussi interné auGrund et dont nous inaugurerons le cloître le 3 juinprochain.

J'ai aussi l'honneur de saluer Madame GeorgetteBruch, dont l'époux, le professeur Robert Bruch futun des artisans de la vivacité de notre langue et quia donné son nom à l'ancien Hôpital Militaire, ditBâtiment «Criminel».

Marcel Jullian y a passé les heures les plus sombresde son existence et il nous fait l'amitié de partagernotre joie de voir aujourd'hui les anciennes cellulesdevenues des studios de résidence pour artistes.

Quelles revanches de l'histoire, quelle revanche del'esprit, quelle magnifique victoire de la culture.

J'ai l'honneur aussi de saluer parmi nous ce soir,Monsieur Razvan Theodorescu, ministre de la Cultureet des Cultes de Roumanie: hier, les 25 ministres dela Culture réunis à Bruxelles ont donné le feu vert auprojet présenté par le Luxembourg pour 2007: un pro-jet innovateur et fort de laboratoire de l'Europe, sym-

bolique aussi pour le lieu que nous inaugurons aujour-d'hui. Luxembourg et sa Grande Région ainsi que laville de Sibiu en Roumanie ont été officiellement dési-gnées capitales européennes de la culture pour 2007.J'y vois aussi un signal fort que le Luxembourg donneau moment où la nouvelle Europe est en train de seconstruire.

J'aimerais aussi rendre hommage ce soir à M. ClaudeFrisoni, l'ancien coordinateur général de l'année cul-turelle de 1995 et directeur aujourd'hui du Centre cul-turel de Rencontre, Abbaye de Neumünster! Nousavons eu raison d'avoir confiance en Claude et je formedes vœux pour que lui, son conseil d'administrationet son équipe réussissent ce formidable pari sur l'ave-nir!

Altesse Royale, Excellences,Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

La culture est un des rares domaines où l'offre pré-cède souvent la demande. Ceux qui ne savaient pasqu'ils aimeraient Neumünster ne pourront bientôtplus s'en passer.

Restauré, rénové, réhabilité avec goût, ce complexeest à présent un rouage de plus dans l'engrenage denos équipements culturels.

Il est au service du dialogue des cultures. Pas seu-lement d'origines ethniques, géographiques, linguis-tiques diverses, mais également sociales. Parce qu'ilne servirait à rien de confisquer un tel outil à l'usageexclusif d'une élite ou d'initiés.

C'est pourquoi le Centre Culturel de Rencontre col-laborera avec le monde associatif et ne deviendra nighetto ni tour d'ivoire.

Et dès ce soir, sous un ciel particulièrement clément,nous allons partager le bonheur de vivre ensembleces émotions que seule la culture peut offrir.

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Le ministre du Travail et de l'Emploi,François Biltgen lors de la 92e sessionde la Conférence internationale dutravail à Genève10 juin 2004

Monsieur le Président,

Permettez-moi de vous présenter les félicitations lesplus chaleureuses de mon Gouvernement. Je nedoute nullement que votre expérience et votre savoirfaire seront les garants de la réussite des travaux excep-tionnellement importants de la CIT 2004.

Ces travaux devront constituer un pas déterminantpour le futur des travaux de notre Organisation. Ilsorienteront sans doute aussi les efforts futurs com-muns tendant vers une globalisation intégrée et équi-table.

Monsieur le Président,Monsieur le Directeur généralChe(è)r(e)s Collègues,Mesdames et Messieurs,

Les débats sur les conclusions de la Commission mon-diale pour la dimension sociale de la globalisation mon-trent qu'il y a désormais une prise de conscience del'ensemble des parties prenantes et un revirement sen-sible de l'attitude des uns et des autres.

Je ne peux que dire mon admiration devant la déter-mination des Présidents HALONEN et MKAPA etdevant l'attitude constructive de l'ensemble desmembres de la Commission. A nous de relever le défiet d'être à la hauteur.

Je voudrais aujourd'hui réfléchir à un possible - etnécessaire - suivi, à la mise en œuvre concrète donc,des conclusions de la Commission mondiale et duplan d'action propre à l'OIT tel que développé parMonsieur le Directeur général dans son rapport surle rôle de l'OIT et précisé dans son remarquable dis-cours d'hier. Mes remerciements particuliers donc àMonsieur Somavia.

Je voudrais apporter le soutien de mon Gouvernementà la mise en œuvre des Recommandations de laCommission mondiale, de même qu'aux efforts deMonsieur SOMAVIA en vue de réorienter le travail denotre Organisation.

Quant au rôle futur de l'OIT dans le présent contex-te, pour commencer par là, parmi les 3 messages etles 4 défis lancés par le Directeur général, deux enparticulier retiennent mon attention:

- faire du travail décent un objectif mondial, et

- faire de l'OIT, avec sa structure tripartite unique,un protagoniste mondial, tout en tendant, pluslargement, vers une «communauté mondialeémergente» (citation du Rapport de laCommission).

Mon Gouvernement est prêt à y coopérer.

L'attitude à développer pour donner vie auxRecommandations de la Commission et de notreDirecteur général tourne à mon sens autour de cinqmots-clé.

1. Il faut d'abord consolider le consensus sur unevision politique précise, celle aspirant à une mon-dialisation intégrée, sans exclus.

Cette approche se basera d'une part sur les poten-tialités économiques des marchés, mais, d'autrepart, sur un encadrement destiné à garantir l'équitéet la durabilité des conséquences positives de la glo-balisation. Il faudra à cet effet à la communauté mon-diale

- premièrement, des règles équitables en matiè-re de commerce, d'investissement, de finance,de migrations,

- deuxièmement, la poursuite de la promotion denormes sociales fondamentales,

- le tout, troisièmement, basé sur des efforts pourdébloquer les ressources financières néces-saires pour renforcer les capacités et atteindreles Objectifs de développement pour le Millénaire.

2. Cette vision doit se concrétiser à travers uneStratégie qui doit être solidaire et cohérente.

Si je dis «Stratégie», je dis démarche politique volon-tariste, et j'entends par là que la «Politique « doit prendreses responsabilités et agir, et ce à tous les niveaux:le marché ne créera pas de lui même, automatique-ment, l'équité sociale qui devrait être possible, sinonnormale, au vu des potentialités énormes inhérentesà la globalisation.

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Cette Stratégie doit refléter les éléments interdépen-dants mais aussi mutuellement renforçants que sont:

- la croissance économique due à un bon fonc-tionnement du marché et à des investissementsefficaces,

- la création d'emplois procurant un travail décentà ceux qui veulent en trouver,

- la cohésion sociale à tous les niveaux, du localau global, commençant par l'éradication de lapauvreté,

- le développement durable dans tous ses aspectset à tous les niveaux,

- et le respect des identités culturelles dans unmonde néanmoins étroitement interdépendant.

L'Union européenne a fait de bonnes expériences enmettant en place des stratégies cohérentes en lamatière, et ce depuis le Sommet spécial en faveur del'emploi de Luxembourg de 1997, puis par la Stratégieplus globale de Lisbonne.

La Stratégie doit être cohérente, et elle doit l'être àtous les niveaux.

Il faut donc d'abord la cohérence au niveau de chaqueGouvernement.

La cohérence des organisations internationales esten fait d'abord le résultat de celle, interne, desGouvernements qui les constituent.

Il en résulte que la cohérence, au deuxième niveau,celui de système multilatéral, est d'abord fonction desattitudes des Gouvernements membres. Les organi-sations du système multilatéral n'articulent en fait quela somme des points de vue de leurs mandants.

La Stratégie doit être solidaire en prenant en comp-te le but final de toute activité économique, à savoirle bien-être du plus grand nombre. Les Objectifs deDéveloppement pour le Millénaire doivent être réali-sés. Mon pays entend approcher prochainement 1%du PIB consacrés à la politique du développement.Nous en sommes fiers et heureux.

3. L'implémentation de la Stratégie demande uneresponsabilisation de tous les acteurs, qui doi-vent être obligés à rendre publiquement comptede leurs actions au niveau national comme dansles enceintes internationales. Le cas échéant des

fora ad hoc devraient être institués en plus desmécanismes de contrôle institutionnels tradition-nels, notamment parlementaires.

4. La mise en œuvre de la Stratégie ne réussira quesi elle s'inscrit dans un cadre garantissant unemeilleure gouvernance de la globalisation. Une gou-vernance institutionnalisée comportant un suivi,public, dans les différents domaines politiques tou-chés par la globalisation n'est en fait que la consé-quence logique tant de la responsabilisation desparties prenantes que de la nécessaire coordina-tion des politiques.

La gouvernance n'est nullement une sorte de «diri-gisme» mal compris. C'est la possibilité que nous nousdonnons de contrôler si nous atteignons, tousensemble, les objectifs communs que nous nousfixerons. Personne ne peut plus se confiner dans sonpetit coin et faire «sa part de politique». Nous nousinscrirons dans un tout cohérent. L'institutionnalisationde ce suivi nous semble la meilleure façon d'en venirà des résultats concrets et vérifiables. Les organisa-tions internationales notamment doivent se défairede leur repli traditionnel sur elles-mêmes: les insti-tutions de Bretton Woods, l'OCDE et l'UE notammentont montré une attitude très constructive lors des tra-vaux de la Commission mondiale. Reste à d'autresorganisations d'emboîter le pas.

5. Pour terminer, les conclusions de la Commissionmondiale et le plan d'action de Monsieur

Somavia pour ce qui concerne le rôle spécifique del'OIT, doivent être suivis, maintenant, de réalisationsconcrètes rapidement à mettre en place. MonGouvernement soutiendra dès lors très fortementl'institution d'un Forum régulier sur les politiques demondialisation sous l'égide de l'ONU, Forum propo-sé à juste titre par la Commission mondiale.

Mesdames et Messieurs,

L'évolution future dépendra largement des com-mentaires et suggestions qui seront adressées parnotre conférence au Directeur général de notre orga-nisation, qui sera un relais indispensable en vue deleur concrétisation à un niveau multilatéral au-delàdes limites de l'OIT. Tous les acteurs de la globali-sation s'attendent à un signal fort à l'heure actuelle.En tant qu'OIT, ne les décevons pas.

Merci de votre attention.

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Discours prononcé par le Premierministre à l'occasion de la Fêtenationale 200422 juin 2004

Dir Dammen an Dir Hären,

Den 23. Juni verfléien eis Differenze fir ee ganzen Dag,fir Nationalfeierdag. Mir vergiessen dat wat eis tren-ne kann a kucken op dat wat eis zesummeschweesst.D'Wahlen an hiren Ausgang verloossen d'Aktualitéita maache méi breede Gedanke Plaz.

Am September an an de Méint duerno feiere mer de60. Joresdag vun eiser Befreiung. Mir maachen datan Dankbarkeet fir déi déi vun däer anerer Säit vumMier an Europa komm si fir Nazi-Däitschland zumOpginn ze zwéngen an déi hiert jonkt Liewe fir eisFräiheet geaffert hunn. Mir maachen dat anDankbarkeet fir déi déi heiheem de Kapp duergehalan dat gréissten Affer bruecht hunn. Mir maachen datam feste Wëllen an Europa Onfräiheet a Krich firëmmer ze verdreiwen.

Dee feste Wëllen huet d'lescht Woch d'Staats- and'Regierungscheffe vun der Europäescher Uniounugedriwwe wéi se eisem Kontinent seng éischtVerfassung ginn hunn: een historesche Schrëtt, 60Joer nom Krich an e puer Wochen no der Re-Conciliatioun vun der europäescher Geschicht aGeographie. Dës Verfassung däerf keen doudegeBuschtaf bleiwen: mir musse se liewen dinn - enggrouss Aufgab fir eis a fir déi déi no eis kommen.

Lëtzebuerg geet an deem neien Europa net ënner. Mirbleiwe wat mer sinn - een eegestännegt Land an engemëmmer méi staarken Europa. Op eisem Wee wëssemer eis eens mat eisen Elteren a Grousselteren déiop hier Fassong an zu hirer Zäit schwéierstVerantwortung ze droe wossten. Ech war houfreg, de6. Juni op de Plage vun der Normandie niewt demGrand-Duc Jean ze stoe wéi Staatsmänner aus derganzer Welt Him hire Respekt fir Säin Asaz viru 60Joer zum Ausdrock bruecht hunn.

De Grand-Duc Henri steet an der Traditioun vu SengemPapp a Virgänger. Ronderëm Hie forméiere mer hautop Nationalfeierdag ee feste Krees dee sech auszolidder Solidaritéit a gewolltenem Mateneen zesum-mesetzt. Zesumme mat der Grande-Duchesse MariaTeresa, billt Hien dee Mëttelpunkt deen eis alleguerdéi Rou gëtt déi ee brauch fir an enger ëmmer méikomplizéierter Welt eens ze ginn.

A tous ceux qui vivent chez nous et qui viennent deloin pour partager nos réalités et nos rêves, à tousceux qui me regardent au-delà de nos frontières jerenouvelle le message de solidarité et de fraternitéde mon pays.

Ech wënschen Iech ee schéinen Nationalfeierdag.

Vive de Grand-Duc!Vive d'Grande-Duchesse!Vive eis groussherzoglech Famill!Vive eist Land!

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Lesdiscours

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

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CHRONOLOGIE

La

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Avri lVisite du ministre de la Coopération et de l'Actionhumanitaire Charles Goerens au Niger1er-2 avril 2004 89

Lydie Polfer à la cérémonie d'adhésion à l'OTANde sept nouveaux membres2 avril 2004 81

Visite du secrétaire d'État à l'EnvironnementEugène Berger au Népal4-8 avril 2004 47

Jean-Claude Juncker en visite officielle enRépublique portugaise5-8 avril 2004 8

Visite officielle de Abdou Diouf, secrétaire généralde l'Organisation internationale de la Francophonie14 avril 2004 95

Anne Brasseur commente et détaille lesconclusions du rapport intermédiaire «Éducation etformation 2010»16 avril 2004 104

Lydie Polfer à la réunion des ministres des Affairesétrangères de l'UE avec l'ASEM: coopérationefficace entre l'Asie et l'Europe17 avril 2004 82

Jean-Claude Juncker à la réunion annuelle de laBERD: «Sans le rôle novateur de la BERD, je douteque le processus de transition en Europe centraleet orientale eût été aussi simple et rapide»18 avril 2004 16

Discours d'ouverture tenu par Jean-ClaudeJuncker, président du conseil des gouverneurs,lors de l'assemblée annuelle de la BERD18 avril 2004 137

Jean-Claude Juncker rencontre Tony Blair19 avril 2004 77

Visite de travail au Luxembourgdu ministre de l'Economie et des Financesdu Sénégal, Abdoulaye Diop19-20 avril 2004 92

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Lachronologie

Bulletin d’information et de documentation

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MaiL'Union européenne accueille 10 nouveauxmembres1er mai 2004 28

Visite d'Anne Brasseur au Liechtenstein3 mai 2004 105

Remise du «Gottlieb Duttweiler Preis» à JoschkaFischer: Jean-Claude Juncker rend hommage à un«Européen convaincu»4 mai 2004 78

Lancement du 1er Prix luxembourgeois de laQualité et présentation du «Guide luxembourgeoispour la Qualité 2004»4 mai 2004 102

Anne Brasseur et Henri Grethen présentent le siteInternet «Mobilité et Sécurité sur la Route»5 mai 2004 118

La ministre Erna Hennicot-Schoepges signel'accord d'adhésion du Luxembourg à l'Agencespatiale européenne6 mai 2004 115

Signature d'une série d'accords relatifs au projetEsch/Belval entre le gouvernement luxembourgeoiset le gouvernement français6 mai 2004 103

Le ministre de l'Économie à l'ouverture officielle dela 83e Foire du printemps8 mai 2004 60

Discours d'ouverture prononcé par Henri Grethen,ministre de l'Economie, lors de l'ouverture officiellede la 83e Foire de printemps8 mai 2004 155

Jean-Claude Juncker à la table-ronde«L'élargissement: espoirs et craintes, chances etrisques»12 mai 2004 79

Visite de la ministre de l'Intégration européennecroate, Kolinda Grabar-Kitarovic: le Luxembourgsoutient la candidature de la Croatie à l'UE12 mai 2004 84

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Lachronologie

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Étude sur les interrelations entre immigration etmarché de l'emploi: «Quel que soit le niveau de lacroissance économique, nous avons besoind'immigration»22 avril 2004 51

Bilan du commerce extérieur luxembourgeois en2003: Lydie Polfer souligne l'importance d'uneéconomie ouverte22 avril 2004 101

Jean-Claude Juncker reçoit son homologuesudédois Göran Persson: «Nous sommes frères»23 avril 2004 77

Visite de Victor Borges, ministre des Affairesétrangères du Cap-Vert23-24 avril 2004 93

Lydie Polfer au Conseil des ministres des Affairesétrangères de l'Union européenne26-27 avril 2004 83

Présentation de l'avancement du projet«Luxembourg et Grande Région, capitaleeuropéenne de la culture 2007»27 avril 2004 97

Déclaration du gouvernement sur la situationéconomique, sociale et financière du pays 200427 avril 2004 53

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker présenteà la Chambre des députés la «Déclaration dugouvernement sur la situation économique, socialeet financière du pays 2004»27 avril 2004 138

Première réunion commune des gouvernements duLuxembourg et de la Belgique: «Poursuivre etintensifier davantage nos relations à tous lesniveaux pour le bien-être de nos concitoyens»28 avril 2004 22

Luc Frieden rencontre le ministre de la Justicenéerlandais Piet Hein Donner: «Il faut plus d'Europepour être efficace»30 avril 2004 112

Page 174: bulletin 02-04 - gouvernement...Présentation de la nouvelle équipe d'intervention «HIT» 23 mai 2004 94 Culture Visite officielle de Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation

Stroke Units, un nouveau concept de prise encharge structurée de l'accident vasculaire cérébralau Luxembourg12 mai 2004 117

Compromis sur la fiscalité de l'épargne: lesdemandes du Luxembourg entièrement respectées13 mai 2004 110

Anne Brasseur présente la réforme del'apprentissage et de la formation professionnellecontinue13 mai 2004 106

Visite de travail de Radmila Sekerinska,Vice-Premier ministre de l'Ancienne RépubliqueYougoslave de Macédoine13 mai 2004 85

Conférence sur le logement étudiant à l'Universitédu Luxembourg17 mai 2004 107

Lydie Polfer et Charles Goerens participent auConseil «Affaires générales et Relationsextérieures» de l'Union européenne17-18 mai 2004 86

Visite de S.A.R. le Grand-Duc et des ministresLydie Polfer et Charles Goerens au Kosovo19 mai 2004 61

Vote de la loi portant organisation du Service derenseignement de l'Etat à la Chambre des députés19 mai 2004 63

Le FNR présente les résultats intermédiaires deprojets de recherche en cours19 mai 2004 119

Présentation de la nouvelle équipe d'intervention«HIT»23 mai 2004 94

Rapport annuel sur l'économie luxembourgeoise:reprise en 2003, perspectives améliorées pour2004 et 200524 mai 2004 64

Le premier «Forum européen de la culture» placésous le thème «Vivre la diversité culturelle»24-25 mai 2004 97

La ministre de la Culture Erna Hennicot-Schoepges

lors de l'ouverture du 1er Forum européen de laculture24 mai 2004 161

Marie-Josée Jacobs présente les actions visant àla mise en place d'une culture d'accessibilité auLuxembourg25 mai 2004 65

Inauguration du terminal B de l'aéroport deLuxembourg26 mai 2004 121

Fernand Boden et Charles Goerens présentent lesrésultats du Programme forestier national27 mai 2004 109

Lydie Polfer représente le Luxembourg au 3e

sommet de l'UE avec les États de l'Amérique latineet des Caraïbes à Guadalajara27-28 mai 2004 87

Luc Frieden signe l'initiative de cinq États membresde l'Union européenne en matière de coopérationrenforcée contre le terrorisme28 mai 2004 66

Inauguration officielle du Centre culturel derencontre Abbaye de Neumünster: «dialogue descultures et culture du dialogue»28 mai 2004 99

Discours de la ministre de la Culture ErnaHennicot-Schoepges lors de l'inaugurationofficielle du Centre culturel de rencontre Abbaye deNeumünster28 mai 2004 163

Juin92e session de la Conférence internationale dutravail à Genève: François Biltgen plaide pour unemeilleure gouvernance globale de la mondialisation1er - 17 juin 2004 121

François Biltgen présente le projet de loi portantintroduction d'un Code de travail: améliorerl'accessibilité de la législation existante2 juin 2004 122

173

Lachronologie

Bulletin d’information et de documentation

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174

Lachronologie

Numéro 2/2004 - avril - mai - juin

Le ministre du Travail et de l'Emploi, FrançoisBiltgen lors de la 92e session de la Conférenceinternationale du travail à Genève10 juin 2004 166

Visite de travail de Peter Struck, ministre de laDéfense allemand 3 juin 2004 100

Les États du Benelux renforcent leur coopérationpolicière8 juin 2004 114

Lydie Polfer se félicite de l'adoption de la nouvellerésolution sur l'Irak par les Nations unies9 juin 2004 88

Les élections législatives et européennes auLuxembourg13 juin 2004 67

Conseil européen à Bruxelles: l'Europe se dote desa première Constitution17-18 juin 2004 32

Fête nationale le 23 juin 200422 et 23 juin 2004 68

Discours prononcé par le Premier ministre àl'occasion de la Fête nationale 200422 juin 2004 168

Sommet de l'OTAN à Istanbul27-29 juin 2004 38

Jean-Claude Juncker salue la désignation de JoséManuel Durão Barroso comme futur Président de laCommission européenne29 juin 2004 80

Les réunions de la tripartite sidérurgiqueAvril - juin 71

Réunions du Conseil Affaires économiques etfinancièresAvril - juin 110

Comité de conjonctureAvril - juin 123

Les travaux du Conseil de gouvernementAvril - juin 129

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