bloc notes - ac-rennes.frback.ac-rennes.fr/publica/bn/bn46bd.pdf · un séminaire à loctudy pour...

16
notes N° 46 - décembre 2003 bloc notes Quel avenir pour l’école dans notre académie ? Le projet académique 2003-2006. le magazine de l’académie de Rennes le magazine de l’académie de Rennes Enseigner autrement, au plus près des besoins et des projets des élèves. Alternance au collège au haras d'Hennebont. dossier Enseigner autrement, au plus près des besoins et des projets des élèves. Alternance au collège au haras d'Hennebont. parlons-en Quel avenir pour l’école dans notre académie ? temps forts Le projet académique 2003-2006.

Upload: ledang

Post on 14-Sep-2018

215 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

notesN° 46 - décembre 2003

bloc notes

Quel avenir pour l’école dans notreacadémie ?

Le projet académique2003-2006.

le magazine de l’académie de Rennesle magazine de l’académie de Rennes

Enseignerautrement,au plus près des besoins et des projets des élèves.Alternance au collège au haras d'Hennebont.

dossier

Enseignerautrement,au plus près des besoins et des projets des élèves.Alternance au collège au haras d'Hennebont.

parlons-en

Quel avenir pour l’école dans notreacadémie ?

temps forts

Le projet académique2003-2006.

éditorial de Marc DebèneRecteur de l’académie de Rennes

Chancelier des universités de Bretagnesommaire

3temps forts

Le point sur le projet académique

4international

Assistants de langue

5/11dossier

Enseigner autrement

12école-entreprise

Section aéronautique du lycée

Tristan Corbière à Morlaix

13parlons-en

Quel avenir pour l’école

dans notre académie ?

14vie de l’élève

Délégués au CAVL,

un engagement citoyen

15nos métiers

Médecin scolaire

16en bref

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 2

La maquette de Bloc-Notesévolue aujourd’hui. Pourquoi ?Créé il y a plus de 12 ans, diffusé à près de 9 000 exemplaires, “Bloc-Notes”, le magazine de l’académie de Rennes, avaittoujours gardé sa présentationd’origine. Le temps est venu de lamoderniser. Une enquête delectorat, réalisée en 2001, nousamène à tenter d’accroître notrefidèle public constitué d’équipes dedirection élargie en nous adressantà l’ensemble des personnels et auxpartenaires de l’école. Un formatplus maniable, une présentationplus attrayante et des textes plusincisifs devraient renforcerl’attractivité d’une publication danslaquelle on trouvera toujours debrèves informations et des textes defond. Pour la première fois, nousavons ainsi retenu la formule dudébat, mettant face à face uninspecteur et un chercheur pouréchanger leurs analyses.

Le dossier est consacré à l’une des quatre priorités du nouveau Projet académique : l’individualisation.L’académie vient de se doter d’unnouveau projet pour les années2003-2006. Développant unedémarche fondée sur les thèmes dela réussite, de l’ouverture et de laqualité, il retient quatre priorités en

souhaitant impulser une stratégieapte à faire progresser l’ensembledes enseignements et formations.Pour tenir compte de la diversité desélèves, nous souhaitons différencierles pratiques pédagogiques au seinde la classe en s’appuyant sur lescaractéristiques des élèves. Aussi, voulons-nous privilégier lesréponses d’ordre pédagogique,notamment en utilisant mieux lesrésultats des évaluations. Les corpsd’inspection comme les formationsde proximité doivent jouer un rôlefort. Mais l’essentiel est que notremessage franchisse les portes desclasses, mobilise les équipes,débouche sur le travail pédagogiquede tous.

Quels sont vos vœux pour l’année 2004 ?Nous mettons aujourd’huidéfinitivement en place lesnouveaux axes du Projetacadémique et nous terminonsd’échanger nos idées et agrémentsdans le cadre du grand débat pourl’école qui doit déboucher sur unnouveau texte d’orientation pour lesquinze ans qui viennent. Je souhaitedonc à vous toutes, à vous tous, detrouver là tous les éléments quinous permettront de maintenir etd’approfondir la réussite de tous etde fournir à chacun les prestationsde qualité auquel il a droit.

Enseignerautrement

Directeur de la publication : Marc DebèneRédactrice en chef : Nathalie Le GarjeanOnt participé à ce numéro : Isabelle Ferandon, Clothilde Chéron, Tugdual Ruellan, Hervé Quinio, Marie Deveau, Jean-Pierre Hélias, Jean-François Pophillat.Photos (sauf mentions contraires) : Richard Volante, Isabelle Ferandon, Clothilde Chéron, Tugdual RuellanIllustrations : Nono, Loïc SchvartzConception maquette : Ikkon – Tél. 02 99 84 11 66 – Impression : Sagittaire – Tél. 02 99 26 99 00ISSN : 1254-3640 – Tirage : 8 500 exemplaires – Imprimé sur papier recycléContact : Bloc-Notes – Rectorat d'académie, 96 rue d'Antrain, CS 10503, 35705 Rennes Cedex 7 – [email protected] Internet : www.ac-rennes.fr

inalisé au terme de plus d’uneannée d’élaboration et de concer-

tation avec nos partenaires sociaux,économiques, culturels, associa-

tifs… le Projet académique affiche quatrepriorités pour les trois années à venir. C’estau cours d’un séminaire de cadres administra-tifs organisé les 25 et 26 septembre 2003(voir encart) que ces priorités ont été préciséesen actions et assorties d’indicateurs d’éva-luation fixant le cap à atteindre d’ici 2006.

Les quatre priorités

Quatre priorités ont été arrêtées par le recteur. Il s’agit de “l’Individualisation” :

ILLETTRISMEQ Faire taire l'illettrismeLe plan académique langage (PAL), a ouvert deux chantiers en liaison avecdes experts et des associations de familles. Un guide “des bonnes pratiques”,destiné aux enseignants des 1er et 2nd

degrés accueillant des élèves victimesde troubles du langage, fera le tour des stratégies et des outils pédagogiquespossibles pour assurer une meilleureréussite scolaire à ces élèves. Un “carnetde bord” destiné aux élèves dyslexiqueset à leurs familles, leur permettra decommuniquer sur la nature de leurs diffi-cultés et les aménagements pédago-giques mis en place au fur et à mesure duparcours.

ARTS ET CULTUREQ Actu-ciné : l’actualité du reportageL'école Alix de Bretagne à Saint-Aubin-du-Cormier débute une expérimenta-tion nationale 1er degré : le projet Actu-ciné. Il a pour objectif de mettre lesenfants en situation de vigilance par rapport à leur environnement proche etde leur permettre de se construire une véritable pratique du reportage. Les premiers tournages ont eu lieu. Chaquegroupe d'élève dispose des mêmes rushes et réalise son propre montage.L'ensemble des reportages sur l'actualitélocale sera diffusé durant la semaine dela presse à l'école, du 22 au 27 mars2004.

Q Apprentis cinéastesDepuis plusieurs années, les collègesde Kéranroux et de Kerhallet à Bresttravaillent avec l'association “Côte Ouest” : ils apprennent à écrire des scéna-rios, à réaliser des films et assistent àdes festivals. En juin 2003, 20 élèvessont partis au festival du film à Annecyet ont visionné une cinquantaine de films d'animation afin d'en sélectionnertrois qui ont été projetés au festival ducourt-métrage à Brest en novembre.

le point sur le projet académique

Quatre priorités pour trois ans

Un séminaire à Loctudy

Pour la troisième année consécutive, des représentants de

l’encadrement des premier et second degrés de l’académie

ont été réunis par le recteur les 25 et 26 septembre à Loctudy.

Au programme : présentation de la loi organique relative aux

lois de finances (LOLF), des priorités nationales et académiques,

du programme de travail des corps d’inspection (PTA), du pilotage

académique en bassin et de la formation continue des person-

nels.

Une demi-journée a été consacrée à des travaux d’ateliers

sur les quatre priorités du Projet académique pour les décliner en

fiches-actions assorties d’indicateurs d’évaluation. Ils permet-

tront de mesurer et suivre les effets de nos actions. Les participants

ont pu reformuler, préciser et valider les contenus de ces fiches.

Des actes de ce colloque sont en ligne sur le site intranet de

l’académie (intra.ac-rennes.fr), rubriques “pilotage académique”

puis “séminaire”.

Q

différencier les pratiques pédagogiques ausein de la classe en s’appuyant sur les caracté-ristiques individuelles des élèves ; de la prio-rité “Parcours” : aider l’élève à construireun parcours personnalisé de formation pourpréparer son insertion sociale et profes-sionnelle ; de la priorité “Responsabilisa-tion” : prévenir les conduites à risque parl’apprentissage de la responsabilité et del’estime de soi ; et de “l’internationalisa-tion” : offrir aux élèves et aux équipes éduca-tives les moyens de s’ouvrir à l’Europe et aumonde.Ces priorités ont été choisies en fonctiondes caractéristiques de notre académie et s’appuient sur un diagnostic établi en amontpar le groupe de travail (voir Bloc-Notesn° 41 – décembre 2002) qui avait soulignénos points faibles. Ces priorités fixent unobjectif à atteindre et des actions à mener.Des indicateurs permettront d’évaluer nosrésultats.Bien entendu, les autres chantiers de l’acadé-mie ne sont pas abandonnés pour autant.

Un réseau d’animation académique

et départemental

Chaque priorité est placée sous la respon-sabilité d’animateurs académiques et départementaux, choisis en fonction de leurschamps de compétence. Leur mission sera d’aider les équipes éducatives à mettre enœuvre les objectifs du Projet académique,notamment à travers des actions d’informa-tion, de formation… et de suivre l’évolutionde ces priorités dans les écoles et établisse-ments, en s’appuyant sur les indicateurs.Le personnel des écoles et des établisse-ments va pouvoir s’approprier ce Projet d’académie pour le faire vivre en fonction des caractéristiques de leur établissement.Rendez-vous en juin 2004 pour un premierbilan.

Nathalie Le Garjean

n° 46 - décembre 20033bloc-notes

QQQ brèves

temps forts

“Le projetacadémique

fixe les objectifsprioritaires

que nousdevons

atteindre d’ici 2006.”

Le projet académique 2003-2006 sera adressé aux chefsd’établissement, enseignants, personnels d’éducation,d’orientation, d’inspection, administratifs, techniciens, ouvriers,personnels sociaux et de santé des établissements publics dupremier et du second degrés. Les établissements privés enrecevront également.

F

international

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 4

Assistants de langue

Pour des langues vraiment vivantes

peuvent les encourager à suivre la mêmevoie. Dans les établissements, les assistantsconstituent de véritables ambassadeurs deleur pays et peuvent faciliter des projets d'échanges culturels dans le cadre de l'ouverture européenne ou internationale.Cette année, l'accent a été plus particulière-ment mis sur la qualité de l'accueil des assistants, dans l'académie et dans les éta-blissements. Chaque inspection académiqueavait organisé un stage d'intégration et “au sein de chaque établissement nous avonstenu à ce que chacun ait une personne ressource en cas de problème” précise JamesBrossard, délégué académique aux relationsinternationales (DARIC).

Isabelle Ferandon

QQQ brèves

n octobre dernier 256 assistantsétrangers ont rejoint leur éta-

blissement du premier ou dusecond degré, dans les quatre

départements. Présents du 1er octobre 2003au 30 avril 2004, ils secondent les professeursde langue douze heures par semaine, notam-ment pour la pratique de l'oral, essentielle pour accélérer l'apprentissage de la langue.“L'assistant peut intervenir en co-animationavec l'enseignant, ou prendre en charge lamoitié de la classe pour une aide plus indi-vidualisée” précise Lydie Klucik, proviseurede lycée Jean Macé à Rennes, qui accueille desassistants depuis plusieurs années. Cetteannée, la nouvelle recrue est un Indien, il ya deux ans elle était Mexicaine. “À traversle théâtre ou la cuisine, elle donnait du sensà la langue qui devient alors autre chosequ'une simple discipline”.

Au-delà de l'apprentissage

L'intérêt est multiple : les élèves sont directe-ment en contact avec une autre culture et lajeunesse des assistants facilite les échan-ges. Ils sont des exemples vivants de bilin-guisme pour les élèves de l'académie et

E

En accueillant des assistants étrangers, les établissements offrent aux élèves une ouverture à l'international et la possibilitéde pratiquer une langue à l'oral.

QJuan Bernardino Sanchez Aguilar,

27 ans, est mexicain. Depuis octobre, il

est assistant au lycée Jean Brito à Bain

de Bretagne. Après une maîtrise en

histoire et en français

à Mexico City, il a

voulu “connaître la

culture et maîtriser la

langue française”.

EUROPEQ L'Europe a de l'avenirÀ l'occasion de la journée européennedes langues le 26 septembre 2003, lecollège Madame de Sévigné à Maurona organisé une semaine d'activités autour de l'Europe. Une exposition “Vivel'Europe” a permis de présenter la diver-sité les langues européennes. Pendant cinq jours, les repas au self se sont mis àl'heure européenne. Des élèves volon-taires, encadrés par un assistant d'édu-cation, ont illustré et rédigé des menusdans les trois langues enseignées au collège (anglais, allemand et espagnol).Parallèlement, un concours intitulé “l'Europe d'aujourd'hui et celle de demain”a été organisé sous forme de question-naire différents selon les niveaux declasse. Soixante-dix élèves enthousiastesont participé au concours et dix ont réaliséun sans-faute. Les gagnants ont empochéun CD. Pour clôturer cette semaine, lecollège a été pavoisé aux couleurs del'Europe.

INTERNATIONALQ Agir pour l'AfriqueAu sein du collège Jean Moulin à Locminé,une association “Agir pour l'Afrique” aété créée pendant l'été 2003. Compo-sée de personnels administratifs et deprofesseurs, l'association s'est donnéun double objectif : aider un établissementafricain en lui fournissant du matérielpédagogique et mener un groupe d'élèvesen Afrique au printemps 2005 en auto-finançant le voyage. Derrière cet objectifhumanitaire, il s’agit de faire mener entiè-rement ce projet par les élèves démoti-vés pour les aider à renouer avec la réus-site scolaire grâce à d'autres compé-tences et les remotiver sur deux années(le voyage est organisé en 2005), ceciimpliquant un travail sur leur propreorientation. De plus, cinq élèves plus àl'aise scolairement ont été intégrés augroupe : ce tutorat permet de mixer lespublics qui s'ignorent parfois au sein del'établissement.

Q Un lycée branchéLes élèves de Bac Pro Équipements et installations électriques du lycée Coëtlogon à Rennes ont mené à bienun ambitieux projet : rénover les installa-tions électriques du lycée Hassan 1er deSidi Ifni au Maroc. Le 14 novembre 2003,ils ont présenté leurs travaux grâce à unfilm et une exposition avant de parta-ger un repas marocain avec les parte-naires de l'opération.

“À travers des activités

concrètes,l’assistant

donne du sens àl’enseignementd’une langue.”

R Des

informations

précises sont

données aux

assistants au cours

du stage

d’intégration.

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 5

Enseignerautrement

Différencier les pratiques

pédagogiques peut permettre

de mieux répondre aux besoins

et aux projets des élèves et

favoriser le progrès de tous.

Un entretien avec Joël Lesueur et Pierre Merle

Enseigner autrement

oui, mais au bon

moment et avec la bonne

méthode, en s’appuyant

sur les résultats des

recherches en sciences

de l'éducation sur la

différenciation des

pratiques pédagogiques.

Q Entretien avec Joël Lesueur et Pierre Merle :Un enseignement plus proche desbesoins et des projets des élèves

Q École de la Brèche-aux-Cornes à Saint-Brieuc :En force contre l'illettrisme

Q Collège Pierre et Marie Curie à Hennebont : À cheval entre le collège et le haras

Q LP Louis Armand à Locminé : Un projet fondé sur le bien-être et l'estime de soi

Q Lycée Jules Lesven à Brest : Classe préparatoire technologique : la voie de l'excellence

Pierre Merlesociologue, professeur

des universités, enseigne

à l’IUFM de Bretagne et

à l’université de Rennes 2.

Auteur de plusieurs

ouvrages sur l’évaluation

et la démocratisation de

l’enseignement,

Pierre Merle défend

une différenciation

“à bon escient” et qui

serait mieux transmise

par la formation des

enseignants.

Joël Lesueurest inspecteur

pédagogique régional

dans notre académie

depuis 10 ans. Depuis

la rentrée, il est l’un

des deux responsables (1)

de la priorité

“Individualisation”

du projet d’académie.

Cet agrégé de lettres

estime indispensable

d’adapter les méthodes

pédagogiques aux

besoins des élèves en

se basant sur une

évaluation de leurs

progrès.

(1) avec Françoise Amiot-Badin,

déléguée académique à la

formation des personnels

et à l’innovation.

dossier

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 6

dossier

Enseigner autrement

entretien avec Joël Lesueur et Pierre Merle

Un enseignement plus proche des besoins et des projets des élèves

Des dispositifs d’individualisationpédagogique ont été introduits parle ministère depuis la fin des années1990. Que recouvrent-ils concrète-ment ?Joël Lesueur — Individualiser, c’est cher-cher à traiter des problèmes que l’on n’arrivepas à traiter, ni dans l’ensemble de la classe,ni dans des groupes de besoin. On peut citerpar exemple le programme personnaliséd’aide et de progrès (PPAP) au primaire,l’accompagnement du travail personnel(ATP) en sixième, l’aide individualisée enseconde (AI) qui apporte une heure de mathé-matiques et une heure de français pour huitélèves au maximum repérés en difficulté.Tous ces dispositifs sont liés aux évalua-tions nationales (CE2-6e et 2nde). Tous s’appuient aussi sur une évaluation dia-gnostique et supposent un dialogue direct avecles élèves et les familles.Pierre Merle — Les pratiques d'individuali-sation pédagogique recouvrent donc desdispositifs d'une extrême variété. Elles peuvent avoir pour objet de mieux adapterle système éducatif aux populations scolai-res qui connaissent des difficultés d'appren-tissage. La création des ZEP en 1981 relèvede ce type de différenciation. Il en est demême de l'instauration des cycles aménagésau collège qui permettaient aux élèves endifficulté d’effectuer leur 6e et leur 5e en troisans. Le redoublement est aussi une forme dedifférenciation : il s'agit d'une décisionpersonnalisée d'ordre pédagogique.Autre forme de différenciation dans l’éta-blissement : les classes de niveau ou les sections européennes par exemple.Enfin, dans la classe, les groupes de niveaux,la différenciation des supports de cours oules conseils individualisés donnés par desprofesseurs relèvent également de la diffé-renciation des pratiques ; tout comme lesitinéraires de découvertes (IDD) ou les tra-vaux personnels encadrés (TPE).

De nombreux collégiens quittent lecollège en cinquième ou en qua-trième, trop de lycéens ne réussissentpas en seconde… Des pratiques péda-gogiques différenciées et indivi-dualisées favorisent-elles la réussitedes élèves qui ont des difficultés ?Joël Lesueur — Considérons les questionsd’une manière globale : les difficultés d’ap-prentissage rencontrées ne sont pas seule-ment d’ordre scolaire. De bonnes conditionspsychologiques et sociales sont nécessairespour apprendre (associer les familles estainsi parfois bénéfique). Aller dans le sensde l’individualisation, c’est accepter cetteréalité, sans pour autant se considérer commeinvesti de toutes les tâches. C’est savoir fairejouer d’autres compétences, inscrire sonaction au sein d’une équipe qui soit la pluslarge possible.Une illustration frappante : dans les unitéspédagogiques d’intégration où se situe ladifficulté la plus grande, l’individualisationest la seule réponse possible.On sait qu’un doublement au CP est presquetoujours suivi d’un échec scolaire. Cela ne signi-fie pas, bien sûr, que le même élève auraitréussi s’il n’avait pas doublé. Pourtant lesprofesseurs en conviennent : la plupart desdoublements n’apportent aucun bénéficieréel et parmi les pays d’Europe quiréussissent le mieux aux évalua-tions internationales, certains nepratiquent pas le doublement.Le problème qui se pose estque dans une logique d’équi-té des décisions de passage,fondées sur les résultatsde chacun rapportés à ceuxde l’ensemble de la classe,comment ne pas fairedoubler un élève qui a 6de moyenne, alors que

celui qui a 7 double ? Seule une approchepersonnalisée permet de sortir de ce piège :compte tenu du projet de tel élève, de sonparcours antérieur, de tous les éléments quel’on peut rassembler le concernant, quelle estla décision qui lui donne le plus de chancesde réussite ? Peu importe alors la compa-raison avec l’ensemble du groupe au seinduquel se situe cet élève.Pierre Merle — Si l’on étudie précisémentles effets de ces pratiques pédagogiques surl’acquisition de connaissances auprès desélèves, les recherches montrent que l'objectifrecherché n'est généralement pas atteint.Il en a été ainsi des cycles aménagés au collège et des groupes de niveau. Le bilandes ZEP est également très mitigé, et généralement défavorable aux élèves fai-bles pour lesquelles justement ce disposi-tif avait été conçu.À l'école élémentaire, une recherche a mon-tré que les professeurs qui adhéraient à la différenciation des pratiques étaient plutôtmoins “efficaces” et moins “équitables” queceux qui adhéraient à une pédagogie fron-tale (Merle, 1998).Toute individualisation n'est pourtant pasà proscrire. Ainsi, les conseils individuali-sés portés sur les devoirs des élèves sontfavorables à leurs progrès scolaires.Autre exemple : l'apprentissage de la lecturebasée sur les travaux d'André Inizan, nomméparfois “2AS” (Apprendre à Son heure et à Sonrythme) a fait l'objet d'une évaluation posi-tive. Les progressions cognitives sont enmoyenne plus rapides et les écarts de compé-tences entre élèves sont réduits (Suchaut,

1998). La lutte contre l'illettrismedoit ainsi s’appuyer sur des

mesures objectives et comparatives des

progrès desélèves dansdifférentessituationsd’apprentis-

sage.

“Les difficultésd’apprentissage

rencontrées ne sont passeulement

d’ordrescolaire.

De bonnesconditions

psychologiqueset sociales sont

nécessairespour

apprendre.”

Des pratiques pédagogiques variées et plus proches des différentsmodes d’apprentissage des élèves favorisent-elles les progrès de tous les élèves ? Pourquoi ne sont-elles pas plus utilisées par les enseignants ? Le point avec Pierre Merle et Joël Lesueur.

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 7

Méfions-nous des raisonnements générauxnon réfutables tels que “nous sommes tousdifférents, donc chaque enseignement doitêtre différencié” alors même que les pro-cessus de développement cognitif sont trèsvoisins d'un élève à l'autre.D'une façon générale, les recherches prouventplutôt que les classes hétérogènes, c'est-à-dire regroupant des élèves de niveaux sco-laires variés, sont préférables aux classeshomogènes regroupant des élèves de niveauxscolaires proches (soit “bons”, soit “faibles”).L'hétérogénéité scolaire favorise l'équité (lesécarts entre les faibles et les forts dimi-nuent) et l'efficacité (le niveau moyen desconnaissances augmente plus rapidement).Or, les enseignants souhaitent générale-ment enseigner dans de bonnes classes, plutôt homogènes et considérées commeplus faciles. Ce souhait est parfaitementcompréhensible mais débouche inévitable-ment sur la constitution de classes homogènesaccueillant des élèves faibles dont les progrèssont moindres dans ce type de classe.

Comment développer chez les ensei-gnants l'usage de pratiques favo-risant les progrès des élèves ?Pierre Merle — Le fossé entre les résultatsde la recherche et les pratiques pédago-giques réelles est considérable. Ainsi l'éva-luation positive de la méthode d'apprentis-sage de la lecture “2AS” est restée totale-ment confidentielle et n'a eu aucun effetdans la formation des maîtres ou sur leurspratiques. De même, les très nombreusesétudes sur les effets négatifs du redoublementdes élèves sur l'estime de soi et sur leurscarrières scolaires ultérieures restent large-ment inconnues et n’ont influencé les poli-tiques ministérielles que sur les quinze dernières années (et peut-être plus pourdes raisons financières que pédagogiques).La création des IUFM est en ce sens bien-venue, même si la place de la recherche n'estpas suffisamment reconnue et le lien avec le“terrain” est à développer encore davan-tage. La formation continue devrait favori-ser aussi la diffusion des nouvelles pratiquespédagogiques efficaces, c'est-à-dire fondéessur les recherches. Enfin, les inspecteurspédagogiques ont également un rôle à jouerpour mieux contrôler les missions des ensei-gnants. Ainsi, dans le premier degré, on aconstaté que les heures d'enseignement enmathématiques ou en français ne sont parfoispas respectées. Or c’est une source d’iné-galité des chances et parfois de moindresprogrès scolaires des élèves. Au nom de laliberté pédagogique, on donne parfois uneliberté trop grande aux enseignants.Joël Lesueur — Développons une culture del’évaluation en considérant que l’essentiel

n’est surtout pas le niveau atteint, mais le chemin parcouru, le progrès réalisé. Travaillons inlassablement sur l’évaluation diagnostique et l’évaluation formative. Seulela continuité paye en la matière. Les éva-luations nationales (CE2 et 6e) datent de1989 et commencent à produire des effets.Soutenons aussi le travail d’équipe des ensei-gnants (disciplinaire et interdisciplinaire)et favorisons un vrai dialogue entre respon-sables et enseignants. Les TPE ou des IDD parexemple ont stimulé ce travail en commun.La priorité désormais accordée aux forma-tions de proximité doit aujourd’hui facili-ter de telles évolutions.

“L'école ne permet plus de corrigerles inégalités sociales”. C'est l'unedes conclusions du diagnostic duHaut conseil de l'évaluation de l'école pour préparer le Grand débatsur l'avenir de l'école. Selon vous,des pratiques d'individualisationet de différenciation peuvent-ellescontribuer à mieux démocratiserl’enseignement scolaire ?Joël Lesueur — On constate au collège desefforts de différenciation, voire d’indivi-dualisation. Ces efforts doivent être valori-sés, mutualisés. Les seules transformationsréelles sont celles qui sefont au cœur même despratiques des établis-sements. Croire quel’on peut changer leschoses par la seulevertu de décisionsimposées d’en haut estune illusion ; maisl’institution a un rôleessentiel à jouer parla cohérence de sesdécisions et de seschoix. C’est aussi le rôled’un projet d’académieque de fixer un cap, d’iden-tifier des problèmes et de définir desobjectifs ambitieux à atteindre. Retenircomme priorité l’individualisation, c’estdésigner clairement un levier susceptible, ausein d’une académie dont tout le monde souligne la réussite, de permettre un progrèsde tous.Pierre Merle — Ne focalisons pas le débatsur les pratiques de différenciation. Il n’existepas de remède miracle. D'abord, amélioronsla formation des maîtres, comme je l’ai déjàprécisé. Plusieurs recherches ont montrépar exemple que les “bons maîtres” ont desattentes “positives” à l'égard de leurs élèveset celles-ci sont inévitablement liées à uneconception de la personne humaine qui postule que chacun est susceptible de réussir

à l'école. Cette conception est en contradic-tion avec l'idéologie des dons encore bienprésente dans l'institution scolaire. Ainsi,l’égalisation des parcours scolaires des garçons et des filles n'a été possible quelorsque le principe d'égalité des compétencesdes deux sexes s'est imposé.Ensuite, limitons la ségrégation scolaire etsociale. Elle demeure très sensible entre lesclasses, en raison notamment du choix desoptions et des contraintes de gestion de ladotation globale horaire (DGH) et entre lesétablissements (les dérogations à la cartescolaire favorisent cette ségrégation).Enfin, les inégalités scolaires ne peuventbaisser dans une société qui deviendraitplus inégale car les inégalités sont fonction-nellement liées. Ainsi, la ségrégation sociale

de l'habitat, due notammentaux inégalités de revenus,favorise la ségrégation sco-laire et les classes homogènes

“faibles” dans lesquelles lesconditions d'enseignementsont très difficiles. La

question scolaire est doncaussi une question

sociale : l'école nedeviendra pas plusjuste et plus égali-taire dans unesociété qui le seraitmoins.Propos recueillis par

Isabelle Ferandon

et Nathalie Le Garjean

dossier

Bibliographie– Merle P., Sociologie de l'évaluation

scolaire, PUF, QSJ ? 1998.

– Merle P., La démocratisation de l'ensei-

gnement, La découverte, Repères,

2002.

– Suchaut B., L'individualisation de

l'enseignement de la lecture : éléments

d'évaluation d'un dispositif pédago-

gique au cours préparatoire, Les

sciences de l'éducation, 31,4,1998,

41-67.

Q

Enseigner autrement

“Les trèsnombreuses

études sur les effets

négatifs duredoublementdes élèves surl'estime de soi

et sur leurscarrièresscolaires

ultérieuresrestent

largementinconnues.”

dossier

Enseigner autrement

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 8

École de la Brèche-aux-Cornes à Saint-Brieuc

En force contre l'illettrismeQ Comment différencier au sein de la classe ?Dans la circonscription de Lamballe,des “ateliers tournants” sont proposésaux élèves. Les conseillers pédagogiquesconsacrent la grande majorité de leurtemps à une présence régulière dans laclasse pour mettre en place avec leurs collègues cette organisation spécifique.Toutes les 20 minutes, l’élève changed’activité, alternant entre quatre activi-tés, ce qui lui permet de relancer sonintérêt. Des situation-problèmes pro-posées dans deux ateliers semi-dirigésdéveloppent la sociabilisation des élèves. Ils découvrent la responsabilisa-tion dans les ateliers semi-autonomes.Tous les enfants passent dans ces ateliersgérés par le maître en 1 heure 10.Ce dispositif de gestion de la classe permet de suivre les procédures d’ap-prentissage des élèves, leurs réussitesou leurs échecs et d’y remédier, soit aumoment de l’apprentissage, soit en différé l’après-midi ou le lendemain eninstituant dans l’organisation de la classe“des groupes de besoins”.› Contact :Circonscription de l’Inspection de l’Éducation nationale de Lamballe – Hervé Quinio –[email protected]

Q Naviguer autrementLa formation com-plémentaire Char-pente Navale dulycée profession-nel Jean Moulin à Plouhinec prendappui sur un par-tenariat très fortavec l'association

“Bateau Cap Sizun” qui permet aux élèves de naviguer sur un vieux gréementet d'effectuer ainsi un véritable appren-tissage des termes et pratiques mari-times. Au-delà de l'apprentissage, l'objectif est de développer une plusgrande cohésion entre les élèves en valorisant, par la pratique du nautisme,la complémentarité des compétences.L'enseignement professionnel se pra-tique une fois par semaine à bord dubateau. Ce cours à bord permet de fairecomprendre aux élèves les contraintessubies par la coque d'un navire lors de lanavigation sans négliger les aspects de sécurité. L'élève doit prendre cons-cience que la qualité du travail sur lacharpente a une réelle incidence sur la vie du navigateur.

R Dans le cadre

du dispositif de

CP renforcé,

Delphine Bellier

accompagne Sylvie

Fertel à l’École

élémentaire de la

Brèche-aux-Cornes

à Saint-Brieuc.

QMutualiser les compétencesLe groupe de pilotage “Illettrisme” a

décidé de créer une structure d’informa-

tion, de formation et d’échanges sur la

prévention de l'illettrisme. Une plate-

forme de travail collaboratif (Phare) va

être mise à la disposition du groupe. Son

objectif est de mutualiser les travaux et

compétences déjà développés dans ce

domaine (repérage des troubles du lan-

gage, analyses des difficultés d’appren-

tissage de la lecture…).

› Contacts :– Annick Le Bourlot

IA-IPR de lettres :[email protected].

– Plateforme Phare en cours de construction : phare.ac-rennes.fr/illettrisme

(1) Dans le cadre de la

prévention de l'illettrisme,

un professeur des écoles

intervient à 1/3 temps

dans la classe aux côtés

de l'enseignant titulaire.

a classe de Sylvie Fertel, à l’Écoleélémentaire de la Brèche-aux-

Cornes à Saint-Brieuc, accueille19 enfants en CP renforcé à temps

partiel (1). L’établissement est situé dans une zone d'éducation prioritaire : “Nous sommesconfrontées à des problèmes de comporte-ment, confie l’enseignante, qui a vécu uneexpérience similaire en Seine-Maritime.Dans un contexte familial et social difficile,bon nombre d’enfants ont du mal à fixer leurattention, à s’exprimer, à lire et à écrire.” Oril faut assurer la réussite de tous. En début d’année, dans le cadre du disposi-tif de lutte contre l'illettrisme et du CP ren-forcé, des évaluations communes ont étémenées par les enseignants titulaires desdifférents CP du département. Elles concer-naient les compétences en langue écrite etparlée et ont permis d'identifier plus finementles besoins. “Les deux classes de La Vallée etde la Brèche-aux-Cornes ont été retenues.Nous avons alors défini des champs de compé-tence dans la maîtrise de la langue sur lesquelsil fallait intervenir en priorité : compréhen-sion, connaissance du matériau sonore,lexique, écriture, dextérité manuelle et gra-phisme, représentation par rapport au livre…”

Plus de temps pour chacun

Les interventions en complémentarité viennent tout juste de commencer. DelphineBellier, enseignante, accompagne Sylvie Fertel deux demi-journées par semaine. Ellepartage le reste de son temps à l’école de laVallée et à l’accueil des primo-arrivants dansdeux écoles à Saint-Brieuc. Il a d’abord falluinventer un mode d'intervention à deux,auquel les enseignantes n’étaient pas habi-tuées et remodeler les emplois du temps :“Nous travaillons sur le graphisme, la motri-cité fine, l'expression écrite, la prononcia-tion ; beaucoup aussi sur le langage, laconstruction d'une phrase à travers des jeuxou des débats. Nous y associons les mathé-matiques pour aller progressivement versl'abstraction”. L’intervention a lieu sur l'en-semble de la classe ou sur deux groupes :

L

“Nous sommes beaucoup plus disponiblespour chaque enfant et pouvons mieux ciblernos objectifs ; nous avons davantage de tempspour poser un regard sur le travail écrit dechaque enfant et le corriger avec lui”.

Tugdual Ruellan

Assurer la réussite de tous, c'est d'abord repérer et aider les élèvesen difficulté dès le premier degré, pour leur permettre d'acquérirles compétences de base de lecture et d'écriture. Un dispositif deCP renforcé au niveau départemental a été mis en place dans desécoles à Saint-Brieuc. Exemple : l'école de la Brèche-aux-Cornes.

collège Pierre et Marie Curie à Hennebont

À cheval entre le collège et le harasFaire sortir les élèves de l'école pour redonner l'envie d'y revenir.L'alternance, au collège Pierre et Marie Curie à Hennebont, veutrestaurer la confiance pour renouveler l'intérêt.

haque semaine durant deux heures, 13 élèves vivent l'alter-

nance grâce au stage au harasnational d'Hennebont. Un choix

motivé par la grande diversité des activitéséquines qui permet d'établir un programmecomplet sur l'année pour les élèves en respec-tant les contraintes professionnelles duharas. “Il n'est nullement question de monterles chevaux” précise Yanig Moëlo principaladjoint du collège Pierre et Marie Curie àHennebont, “la première chose qu'apprennentles élèves est la responsabilité : on doit surveiller son comportement au contact de l'animal”.Les séances au haras commencent par unexposé théorique sur le thème choisi : laprophylaxie, la reproduction ou le cheval etle tourisme. Les élèves prennent des notes,puis encadrés par un professionnel vont aucontact des chevaux. Ce jour-là, une vété-rinaire vaccine les animaux. Ce sera peut-êtrele métier décrit dans le rapport final quidonnera lieu à une évaluation. Après laséance, le professionnel du haras en charge

du groupe remplit le carnet de bord des élèves en alternance.Pour Tanneguy de Sainte Marie, sous-direc-teur du haras, les tâches sont bien claires :“Nous intervenons comme professionnels”.À leurs contacts les élèves se rendent comptequ'ils ont aussi besoin d'acquérir des méthodes – pour organiser leurs notes parexemple – que seuls les professeurs peuventapporter.

Un retour gagnant à l'école

À leur retour, les élèves effectuent un compterendu et peuvent se faire aider par le pro-fesseur référent qu'ils ont choisi. L'élèveprend confiance car on s'occupe de lui, on s'intéresse de manière individuelle à sontravail. Pour Yanig Moëlo, cette relation estessentielle : “si nous lui faisons confiance, l'élève se sent estimé”. Les élèves savent aussique les équipes pédagogiques se mobilisentpour eux : les professeurs se déplacent auharas pour analyser les transferts possibles

Collège La Fontaine Blanche à Plougastel-Daoulas :Accompagner les redoublants“C'est agréable d'avoir des bonnes

notes, plutôt que des avertissements et

des punitions”, reconnaît Emmanuel,

13 ans, élève de cinquième à la Fontaine

Blanche à Plougastel-Daoulas (29).

L'élève a redoublé sa sixième et bénéfi-

cié du dispositif de soutien aux redou-

blants. Il a terminé l'an passé avec

14 en technologie et la nouvelle année

a très bien démarré.

“L'accompagnement des redoublants

fait partie intégrante du dispositif

d'orientation du collège”, explique Gérard

Gabriel, principal. Depuis trois ans, une

équipe de professeurs volontaires pro-

pose un suivi individualisé à tous les

redoublants et les élèves en difficulté.

La clé du dispositif : un dialogue privi-

légié entre l'élève et le professeur

chargé du suivi. Il s'appuie sur l'examen

d'une fiche d'évaluation, remplie par

chacun. “Généralement, les élèves sont

trop sévères avec eux-mêmes, souligne

Valérie Dizet, professeur d'histoire-

géographie chargée des redoublants de

sixième. Nous mettons plutôt en avant

leurs progrès pour les aider à reprendre

confiance en eux”.

Ces trois années de réflexion sur le

suivi des redoublants et de chaque

projet d’orientation des élèves, y compris

vers la voie professionnelle, ont eu des

effets remarquables sur l’ensemble du

collège : aujourd’hui, le nombre de

redoublants en sixième et troisième a

été divisé par deux.

Clothilde Chéron

dossier

Enseigner autrement

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 9

Q

C

en classe. Des réinvestissements sont effec-tués dans la classe, les élèves en alternancepartagent leur expérience avec leurs cama-rades. Les résultats s'ils ne sont pas specta-culaires existent : pour beaucoup l'intérêt enclasse est restauré. C'est un premier objectifatteint.

Isabelle Ferandon

“Lesenseignants

s'intéressent de manièreindividuelle

au travail de l’élève.”

R Des élèves

passionnés par

le cheval reprennent

goût au travail

scolaire.

dossier

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 10

e lycée professionnel LouisArmand à Locminé, en zone rurale,

reçoit 201 élèves dans deux filières : les métiers de la main-

tenance (machinisme agricole, travauxpublics, parcs et jardins) et les métiers de la mode. Cette filière accueille dans ses classes de CAP Prêt à porter des jeunes fillestrès souvent issues de SEGPA. Pour ces élèves, confrontées à des difficultés scolaires

et personnelles, il s'agit souvent d'un premiercontact avec l'internat qui met à l'épreuve leurs capacités relationnelles et d'autonomie.Le succès rencontré l'an dernier par la démarche d'accompagnement de jeunesfilles en difficulté en raison de problèmesde santé (surpoids, hygiène) a permis à l'équipe pédagogique de définir pour l'année en cours un projet destiné à favori-ser le bien-être et l'estime de soi.

Bien dans son corps et dans sa tête

Proposé aux classes de CAP (36 élèves), ce projet va mobiliser, dans le courant de l’année scolaire, l'ensemble des équipespédagogiques, éducatives et l'infirmier. Pendant trois semaines, des élèves infir-mières mèneront une action sur la diété-tique (information sur l'équilibre alimen-taire, suivi individuel, conférences d'unediététicienne et d'une psychologue). Le Clubsanté, animé par Jean-Yves Maujarret, infir-mier, accompagnera les jeunes filles souffrantd'obésité. Un contact va être pris avec lessections esthétique et coiffure d'un lycéeprofessionnel du Morbihan. Les élèves severront proposer des cours théoriques et pratiques, afin d'être sensibilisées à l'hygiène mais aussi de valoriser leur person-nalité par la coiffure et le maquillage. En find'année, les élèves organiseront, avec l'aided'un comédien professionnel, un défilé demode pour présenter leurs réalisations. Lesdémarches pour trouver du matériel et dessponsors, l'entraînement au commentaire dudéfilé participent directement de cettevolonté de mise en valeur.L'animation des soirées en internat – clubthéâtre, cinéma, découverte du monde, formation au secourisme sanctionnée par l’attestation de formation aux premierssecours (AFPS…) – confiée au maximumaux élèves, contribuera aussi à développerleur ouverture d'esprit et leur sens des initia-tives.

Clothilde Chéron

QFormation continue et individualisationDans certaines situations, un ensei-

gnant peut avoir besoin de développer

ses connaissances des pratiques péda-

gogiques d’individualisation. Le plan

académique de formation des person-

nels d’enseignement du second degré

peut répondre à cette demande à tra-

vers plusieurs modules de formation.

– Développement de l’enfant et de

l’adolescent : au-delà des modules de

didactique, citons “les processus cogni-

tifs”, “le rôle de l’erreur dans l’appren-

tissage” (p. 23).

– Repérage des réussites et difficultés :

module de “repérage des premiers

signes de difficultés”, “d’évaluation

et de mise en œuvre de démarches

d’apprentissage” (p. 23 à 26), “préven-

tion de l’illettrisme” (p. 33-34).

– Organisation des temps scolaires et

des lieux d’apprentissage : “la pratique

théâtrale avec les groupes sensibles”

(p. 13), “l’éducation aux arts” (p. 15),

“l’alternance au collège” (p. 26).

– Relation adulte-élèves : “bien vivre

son métier”. Trois modules : amélio-

rer le climat de la classe, connaître et

maîtriser sa voix, communication-rela-

tion à l’élève (p. 36).

– Relation avec la famille, les parents :

“les relations familles-école” (p. 23).

La réussite de l’élève dépend de la

prise en compte collective des difficultés

des élèves par l’ensemble de l’équipe

pédagogique. Les formations de proximité

(organisées au sein d’un établissement

ou d’un bassin d’animation de la politique

éducative) font partie des réponses les

plus adaptées.

› Contact :Délégation académique à la formation et à l’innovation :[email protected]

L

Le projet proposé aux élèves de CAP Prêt à porter illustre unevolonté globale de mettre en confiance et en valeur l'ensemble des élèves de l'établissement.

LP LOUIS ARMAND à locminé

Un projet fondé sur le bien-être et l'estime de soi

Enseigner autrement

©R

ICH

ARD

VO

LAN

TE

Le bien-être

physique permet

aussi une meilleure

réussite scolaire.S

Q Petit ou grand groupeEn 2002-2003, le lycée professionnelJean Monnet à Quintin a expérimentéen classe de CAP un dispositif pédagogique dit “stratégie du binôme”. Deux à trois professeurs prennent en charge un niveau selon deux modalités. Soit ilsprennent le groupe complet et alternentactivités collectives et suivi individua-lisé durant une séance ou une séquence ;soit, en fonction du repérage de diffi-cultés des élèves ou des problèmes àrésoudre, le groupe est divisé en deuxou trois sous-groupes pour des travauxspécifiques. Un nouveau positionnementest effectué en fin de séquence et la composition du groupe est alors revue.L'élève est ainsi rendu actif dans l'acqui-sition de compétences ; suivi et enca-dré, il peut constater rapidement desprogrès grâce à une individualisationaccrue. En 2003-2004, ces modalitésont été mises en place pour les deux classes de seconde professionnelle (Bois,matériaux associés et Construction Bâti-ment Gros Œuvre).

Q Innover pour avancerUn projet de classe innovant a été mis enplace au collège Jean-Marie Le Bris àDouarnenez. À l'origine un constat : lerepérage en 6e d'élèves en grande diffi-culté scolaire associée à une démotiva-tion (absentéisme, désinvestissement,dévalorisation) et un risque : la rupturepossible avec le système scolaire en casde redoublement. L'objectif prioritaireest de réinscrire ces élèves dans unedémarche scolaire et d'envisager pourtous un passage en 4e. Parmi les prin-cipes de fonctionnement indispensa-bles : la forte implication de la commu-nauté éducative, l'individualisation desapprentissages (notamment avec l'utili-sation de logiciels), ou un accompagne-ment individualisé grâce au tutorat. Desmodalités d'organisation pédagogique ont été adoptées, par exemple chaquelundi matin débute par un petit-déjeuner,chaque après-midi par un “travail à lacarte”. Des modules de formation sont prévus pour l'équipe et des séances deconcertation sont planifiées toutes lessix semaines.

dossier

Enseigner autrement

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 11

evanche à prendre, confianceretrouvée en ses capacités,

motivation pour un projet pro-fessionnel ambitieux : au cours

des deux années de classe préparatoire, lestitulaires du bac Sciences et technologies tertiaires (STT) suivent un vrai parcours deréussite. Depuis 1988, date de sa créationau lycée brestois, la classe préparatoiretechnologique spécialement organisée pourles bacheliers STT, obtient des résultats plusque satisfaisants puisque chaque promo-tion est admise pour la quasi-totalité de seseffectifs en grande école de commerce. L'andernier, alors que le taux de réussite au plannational s'élevait à 87 % pour les 24 “prépas”technologiques, Jules Lesven a enregistréun taux de 92 % soit 22 élèves admis sur 23,le 23e ayant poursuivi en faculté.

Les moteurs : proximité et confiance

Les facteurs de la réussite sont connues. L'entrée en “prépa” est soumise à l'examendu dossier scolaire, qui doit être “équilibré”et présenter une moyenne d'environ 12/20.Le rythme de travail est intensif : la prépa doitrenforcer les connaissances dans les ma-tières générales, et s'appuyer sur les connais-sances technologiques (économie, droit,gestion, informatique) pour prendre du reculet développer les capacités de synthèse,“comprendre avant d'apprendre”. Le travailen petits groupes est privilégié : les élèvesapprécient les colles qu'ils considèrentcomme des “cours particuliers”. Selon leurspécialité en STT, les activités proposéesvarient : “il faut par exemple détacher lesgestionnaires de la technique du bilan et leurproposer des cas plus concrets de micro-entreprise avec une approche plus commer-ciale” précise Régine Bertrand, enseignante,membre de l'équipe pédagogique. Les élèvesapprécient “une ambiance de classe conviviale,solidaire et mobilisatrice” et “la forte proxi-mité et la disponibilité des enseignants”.Conséquence, les élèves sont motivés :“jamais je ne me serais crue capable de

lycée Jules Lesven à brest

Classe préparatoire technologique :la voie de l'excellence

R

travailler autant”, déclare l'une d'eux. Cetterelation proche leur donne confiance et permet de répondre aux fortes exigencesd'une équipe enseignante qui ambitionnede les hisser vers l'excellence.

Clothilde Chéron

La classe préparatoire économique et commerciale du lycée Jules Lesven à Brest affiche des taux de succès record.

R La proximité

entre élèves et

enseignants donne

confiance aux élèves.

QAccompagner

les projets des établissementsLe Contrat Académique de Promotion des Lycées (CAPL) accom-

pagne le projet d’établissement, dès lors qu’il comporte des évo-

lutions significatives tant pour les structures que pour les pra-

tiques de travail innovantes. Le CAPL donne aux établissements des

moyens et l’autonomie nécessaires pour une durée de 3 ans.

Les relations entre les établissements et les services acadé-

miques se fondent ainsi sur un acte contractuel comportant des

obligations de moyens et de résultats. Il s’agit de substituer au

contrôle a priori un pilotage par objectifs, en vérifiant les résultats.

3 établissements ont déjà signé un CAPL– Le lycée Bertrand d’Argentré à Vitré– Le lycée LP Savina à Tréguier– Le lycée Jean Chaptal à Quimper3 autres seront prochainement signés– Le lycée Jules Verne à Guingamp– Le lycée Victor Hugo à Hennebont– Le lycée Joseph Loth à PontivyParallèlement, les lycées Sévigné à Cesson-Sévigné et Pierre Guéguin à Concarneau vont signer un protocole d’accord, premier engagement avant le CAPL. Treize autres établissements sont également engagés dans la démarche de contractualisation.

©R

ICH

ARD

VO

LAN

TE

école - entreprise

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 12

L'agrément reçu par les sections aéronautiques du lycée TristanCorbière à Morlaix récompense les efforts associés de l'équipeéducative et des professionnels du secteur. Pour la plus granderéussite des élèves, embauchés à des postes avec davantage de responsabilités.

es sections aéronautiques dulycée Tristan Corbière à Morlaix

ont le vent en poupe. L’établisse-ment vient en effet de recevoir de

l’aviation civile, la JAR (Joint aviation require-ment), un agrément européen attestantd’une démarche de qualité et d’une traça-bilité de la démarche de formation. “Nous sommes ainsi habilités à placer sur le marché du travail des jeunes pouvant êtreembauchés dans n'importe quelle entreprisede maintenance en Europe et pouvant signerl’APRS (Approbation pour remise en serviced'un aéronef) document qui autorise la remiseen vol d'un avion” explique Patrick Hervé,proviseur du lycée de Morlaix et chef d'éta-blissement du GRETA d'Armorique. Cettevalidation faite suite à deux années de tra-vail et de mobilisation des enseignants. “Il a fallu d'abord mettre en parallèle la régle-mentation européenne avec les diplômes del'éducation nationale et construire les conte-nus de formation. Puis enfin, élaborer et fairevalider par l'aviation civile plus de 1000 QCMde l’examen”, poursuit Christian Blanchard,proviseur-adjoint du lycée professionnel.

Q

L

Sections aéronautiques du lycée Tristan Corbière à Morlaix

Un agrément qui donne des ailesForum des métiers sur l’aéronautique

Beau succès pour la première édition

du forum des métiers de l’aéronautique,

organisé en partenariat avec l’aéroclub

de Rennes-Ille-et-Vilaine.

5 000 visiteurs, des jeunes et leurs

familles, ont pu se renseigner sur les

métiers de ce secteur.

La Bretagne est en effet une région où

l’aéronautique est bien implantée : une

section aéronautique active au lycée

Tristan Corbière à Morlaix, un réseau

d’entreprises de toutes tailles, une pré-

sence de l’armée à Brest, Landivisiau,

Lorient, des associations couvrant l’en-

semble des sports aériens, des jeunes de

plus en plus nombreux à être titulaires du

brevet d’initiation à l’aéronautique

(85 en 2000, 198 en 2003, avec chaque

année un taux de réussite supérieur à

70 %).

Pour développer plus encore ce

secteur qui propose des métiers variés

et attrayants, “les enseignants peuvent

préparer le certificat d’aptitude à

l’enseignement de l’aéronautique (CAEA)

et inciter leurs élèves à passer le brevet

d’initiation à l’aéronautique (BIA)”,

rappelle Jean-François Pophillat, chargé

du comité d’initiation de recherche aéro-

nautique et spatiale (CIRAS) à la déléga-

tion aux enseignements techniques (DAET).

Suite à ce forum, le collège de Saint-

Jacques, situé à proximité de l’aéroport,

va proposer à ses élèves de découvrir

les activités et les métiers de l’aéro-

nautique, en développant un partenariat

avec l’aéro-club de Rennes-Ille-et-Vilaine

pour préparer des formations au BIA et

découvrir le vol.

› Contacts :– Délégation académique

aux enseignements techniques : [email protected]

– Jean-François Pophillat au CIRAS ou www.ac-rennes.fr, rubriques “école-entreprise”, “CIRAS”.

Confiance et compétences réunies

Les sections aéronautiques, qui ont ouvertleurs portes en 1994 à la demande de Britairaccueillent aujourd’hui plus de 100 élèves en formation initiale ou continue et intervien-nent en étroite collaboration avec l’entre-prise. Dès le départ, le Conseil régional deBretagne et l'État ont apporté leur soutien.La Chambre de commerce et d'industrie aaussi mis à disposition des terrains à proxi-mité de l'aéroport pour la construction d'uneannexe de l'aéronautique, et l'Aéronavaleembauche chaque année un grand nombred'élèves. “Les enseignants sont des spécialisteset d'anciens professionnels de l'aéronautique.Tous nos élèves trouvent un emploi à la sortie de l'école. Depuis dix ans, nous avonsquasiment 100 % de taux de réussite aux examens en BTS et en Bac Pro” expliquent Joël Millasseau, enseignant, à l'origine duprojet, Christian Le Houezec, conseiller en formation continue, et Jacques Lecareux,chef de travaux. Le lycée professionnel pro-pose une section européenne en bac pro-fessionnel. La maîtrise de l'anglais techniqueest indispensable dans l'exercice du métier.“Dans le cadre d'un projet européen Leonardo,les élèves doivent suivre en entreprise desséquences de formation en langue anglaise

dans un pays européen (Angleterre,Pologne pour l'année 2003-2004). Lesenseignants se rendent sur place

pour les évaluer” complètent les professeurs.

Troisième établis-sement en France,seul établissementde l'éducation natio-nale ayant obtenula JAR, le nouveaudéfi du lycée TristanCorbière est de con-server ce précieuxagrément.

Tugdual Ruellan

R Dans les sections

aéronautiques du

lycée professionnel

Tristan Corbière à

Morlaix, les élèves

de la formation

initiale côtoient au

quotidien les élèves

de la formation

continue.

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 13

quel avenir pour l’école dans notre académie ?

1 000 débats pour en discuter

et exercice de démocratie directedoit permettre d’aider le minis-

tère de la jeunesse, de l’éduca-tion nationale et de la recherche

à remplacer la loi d’orientation de 1989 quifixe encore actuellement les objectifs denotre système éducatif. L’organisation d’une“semaine académique des débats” a doncété arrêtée par le recteur et fixée entre le 8et le 13 décembre. Les écoles et les établis-sements consacreront deux demi-journéesà ces débats. Objectif : recueillir le plus grand nombre possible de participations dupersonnel, des élèves, des parents et despartenaires de l’école. Parallèlement, desdébats sont organisés par les sous-préfets

dans les 11 arrondissements que compte laBretagne.Chacun des débats fait l’objet d’une syn-thèse de huit pages qui est adressée direc-tement et sans validation hiérarchique à lacommission Thélot, chargée au ministèrede l’organisation de cette opération.

Des documents d’analyse et de réflexion

Pour préparer ces réunions, les organisa-teurs (Inspecteur de l’éducation nationalechargé d’une circonscription du premierdegré, chefs d’établissements et préfets)ont reçu deux documents de synthèse, impri-més à 6,5 millions d’exemplaires, sur le dia-gnostic : “ouvrir le débat national sur l’ave-nir de l’école” et sur les 22 thèmes de réflexion“quelle école pour demain ?”. Ce dernierdocument a également été diffusé en encartdans les quotidiens régionaux Ouest-Franceet Le Télégramme, le 13 novembre 2003.Pour animer ces débats, les organisateurs peu-vent faire appel à toute personne non-mem-bre de l’encadrement de l’établissement(parents, enseignants, inspecteurs, univer-

sitaires, chefs d’entreprise, élus…). Le ou lesrapporteurs sont également choisis parmi cesdifférentes personnalités.Chaque réunion porte sur deux ou trois sujetsprospectifs parmi les 22 proposés. Le rectoratet les inspections académiques organisentégalement un débat pour leur personnel etleurs partenaires.Un numéro spécial Zoom “grand débat sur l’a-venir de l’école” permettra de faire le bilandes participations par départements dansnotre académie.

Nathalie Le Garjean

› Pour en savoir plus :– Un site national :

www.debatnational.education.fr– Le site internet académique :

www.ac-rennes.fr› Contact :– Les inspections académiques

R L’opération du

grand débat sur

l’avenir de l’école

permettra de fixer

une nouvelle loi

d’orientation pour

l’école.

Le 28 novembre

2003 au lycée

de Cesson-Sévigné,

Christian Forestier,

Président du

haut conseil de

l'évaluation de

l'école a expliqué

les éléments de son

diagnostic pour

préparer le grand

débat sur l'avenir

de l'école devant

les personnels

d'encadrement de

notre académie.

parlons-en

Q

C

Du 8 au 17 décembre 2003, comme tous les Français, près de 3 millions d’habitants en Bretagne sont appelés à participer aux débats qui sont organisés dans les écoles, collèges, lycées, lycées professionnels publics et privés… mais aussi dans les arrondissements.

La LOLF (Loi organique relative aux lois de finances)Le secrétaire général Bernard Pouliquen

était, vendredi 17 octobre, dans les Côtes-

d'Armor pour présenter la LOLF (loi orga-

nique relative aux lois de finances)

aux chefs d'établissements et agents

comptables du département. Dans

l'amphithéâtre du lycée Jean Moulin,

accompagné de Sébastien Bernard

(chargé de mission LOLF) et de Marie-

Josée Hélary (DEAE), il a exposé les grands

principes de cette loi et expliqué les

conséquences sur le fonctionnement

des établissements.

Des présentations ont eu lieu dans

les autres départements : le 4 novembre

dans le Finistère au lycée Dupuy de

Lôme à Brest, le 25 novembre dans

le Morbihan au lycée Joseph Loth à

Pontivy et le 1er décembre en Ille-

et-Vilaine au lycée Sévigné à Cesson-

Sévigné.

› Pour en savoir plus :intra.ac-rennes.fr/rubrique LOLF› Et posez vos questions sur la LOLF :intra.ac-rennes.fr

R

ORIENTATIONQ Pour garder le capPour préparer les jeunes à faire des choixd'orientation, leur permettre de décou-vrir le monde du travail et les aider àmieux comprendre la réalité d'un métierou d'un secteur professionnel, le collègeLa Grande Métairie à Ploufragan areconduit l'opération “Les jeudis de l'information” destinée aux élèves detroisième. À cette occasion, ils ont lapossibilité de rencontrer des profes-sionnels ainsi que des représentants delycées professionnels ou de CFA (centrede formation d’apprentis). Le premierjeudi était consacré aux métiers de lasécurité (police, maître-chien, armée deterre), le deuxième aux métiers du bâti-ment et le troisième, en décembre auxmétiers de bouche. L'opération continueau deuxième trimestre.

SPORTQ Champion de FranceLe 12 octobre 2003, les étudiants du BTS MAVA du lycée Colbert à Lorientont aidé le Lorientais Frédéric Ancel àobtenir le titre de champion de France des GT (Grand Tourisme) de série, auvolant de sa Porsche. Les élèves ont pré-paré la voiture qui a participé à septgrands prix et en a gagné cinq. Leur tâchese partageait entre le travail en atelierentre les courses et l’assistance pendantles meetings.

PRESSE À L'ÉCOLEQ Journalistes au sénat

Les élèves rédacteurs du journal “Paroles”du collège Jacques Prévert à Romillé ontété sollicités par la chaîne de télévision“Sénat public” pour participer à l'émis-sion “Place aux jeunes”. L'émission desix à sept minutes a consisté en un dia-logue entre un groupe de lycéens ou decollégiens sur un sujet d'actualité choisipar les élèves : “Le renforcement de l'autorité au collège, la non-mixité et leport de l'uniforme sont-ils des solutions ?” L'enregistrement de l'émission a eu lieule vendredi 7 novembre 2003 au collège.

Délégués au CAVL, un engagement citoyen

Un engagement citoyen

vie de l’élève

s’impliquer dans la vie de leur établissement” a souligné Brenda, élève déléguée de termi-nale “Microtechniques”. “Nous organisonsdes rencontres, créons des projets, mais ce sontsouvent les mêmes personnes qui répondentprésentes”. Cette difficulté d’implicationdans la vie collective, qui touche aussi lemonde des adultes, leur pose des problèmesde communication. Un groupe a donc décidéde réfléchir à des propositions pour amé-liorer la circulation de l’information entre les élèves délégués et non délégués.

Nathalie Le Garjean

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 14

Q

’ordre du jour de cette pre-mière rencontre de l’année

scolaire a été choisi en concer-tation avec ces délégués” précise

d’emblée Marie-Françoise Brilhault, provi-seur Vie scolaire depuis la rentrée 2003.Et le programme est plutôt sérieux : la décen-tralisation et l’éducation, le Projet acadé-mique 2003-2006, les assistants d’éduca-tion, le Grand débat sur l’avenir de l’école, l’opération “envie d’agir” et le communau-tarisme. Chacun de ses thèmes fait l’objet d’unpoint précis donné par un spécialiste de laquestion : Romain Pasquier enseignant-chercheur à l’IEP de Rennes et spécialisteen Europe des questions de décentralisa-tion et de régionalisation, Guy Bernard, chefde la division des personnels enseignantsdu second degré, Martine Groheux, inspectriceà la direction régionale de la jeunesse et dessports. “J’ai choisi d’être délégué au CAVLpour connaître les grands chantiers de l’édu-cation et les expliquer à mes camarades”précise Maxime, élève de terminale. Et lessujets de discussion ne manquent pas commeen témoignent les questions posées par lesmembres du CAVL sur les mouvementsactuels des étudiants, inquiets de la réformedu LMD (Licence, Mastère, Doctorat) et leprojet de modernisation des universités.

Des questions de fond

Ces comités sont aussi l’occasion de soule-ver les problèmes liés aux dérives exclusi-vement “consommatrices” des élèves. “Laplupart des lycéens n’ont pas envie de

Les élèves délégués sont au service de leurs

camarades pour les informer sur les grands

sujets de l’éducation nationale.

“L

Choisir d’être délégué au conseil académique de la vie lycéenne, c’est choisir de s’engager pour la cause des autres élèves. Pour être le porte-parole et défendre efficacement sescamarades, encore faut-il être bien informé. Tel est l’un desobjectifs des comités académiques de la vie lycéenne.

QQQ brèves

Envie d’agirLes délégués peuvent impulser une

action auprès de leurs camarades, organi-

ser un événement dans leur établissement…

Pour mieux connaître le dispositif, Martine

Groheux, de la direction régionale de la

jeunesse et des sports, leur a présenté la philosophie de l’opéra-

tion Envie d’agir et les contacts à prendre pour faire aboutir une

idée. Les délégués ont décidé de s’appuyer sur les journées

citoyennes organisées chaque année dans de nombreux lycées.

Le grand débat sur l’avenir de l’écoleTout comme leurs camarades, les délégués sont invités à

participer au Grand débat, et en particulier à faire des propositions

sur le thème 17 : comment améliorer la qualité de vie des élèves

à l’école ? À l’issue d’un travail en atelier, ils ont émis plusieurs

idées qui seront adressées à la commission Thélot, en charge de

l’opération : par exemple, ne pas dépasser 8 heures de cours par

jour, organiser le bac en contrôle continu, favoriser des échanges

entre professeurs et élèves en dehors des heures de cours, sensi-

biliser aux dangers du tabac et des drogues…

Le communautarismeCe sujet sensible a fait l’objet d’un travail en atelier. L’objectif

était de réfléchir sur les textes fondateurs de la République et

notamment l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme

et du citoyen de 1789. Les discussions, vives, ont néanmoins laissé

apparaître que les délégués souhaitent un respect de la loi,

c’est-à-dire du règlement intérieur, qui vise à éviter tout conflit au

sein de l’établissement.

R

SÉCURITÉ ROUTIÈREQ Ateliers sécuritéLe lycée de Cornouaille à Quimper a organisé du 6 au 10 octobre 2003 unesemaine consacrée à la sécurité routière.Au programme, de nombreux ateliersanimés par des inspecteurs de la sécu-rité routière mandatés par la préfecture,des exercices de désincarcération effec-tués par les pompiers de Quimper, une ren-contre avec de jeunes handicapésaccueillis à Kerpape. Les mardi 7 et jeudi 9 étaient consacrés à la vérifica-tion des deux roues par la police nationale.Pour clôturer la semaine, un cocktail sansalcool a été proposé le vendredi midi.

Q Simuler pour préparerDans le cadre de la semaine nationale dela sécurité routière du 15 au 17 octobre2003, l'ensemble des élèves et professeursdu LP Jean Monnet à Quintin a participéà divers ateliers. Parmi ceux-ci : la régle-mentation et les nouvelles dispositionspour les conducteurs, la conduite sousalcoolémie positive (logiciel avec lunettede simulation), les effets de la droguesur la conduite. La préfecture, la gen-darmerie, la protection civile, les sapeurspompiers et la MAIF étaient partenairesde cette action appréciée par les élèvesqui ont pu prendre conscience des risques.

CITOYENNETÉQ Solidarité internationale

Dans le cadre de la semaine internatio-nale, les documentalistes du collègeFrançoise Dolto à Pacé, en collaborationavec les enseignants, proposent aux élèves de cinquième un “chocolat péda-gogique”. Il s'agit de sensibiliser les jeunes à la notion de commerce équita-ble en leur faisant goûter des produits issus de cette activité. Une discussion-débat organisée au CDI leur permettra derencontrer des bénévoles de l'associa-tion Artisans du Monde. Des articles depresse et des livres reprenant ce thèmeseront présentés à cette occasion. Cetteanimation prolonge le travail réalisé parune équipe enseignante et un grouped'élèves, impliqués dans un échangescolaire avec un collège du Mali à Biandagara et un autre du Laos à Paksé.

ravailler en équipe est fon-damental”, affirme Marine

Thalouarn, médecin scolaireau centre médico-scolaire de

Lorient. Ses interlocuteurs sont nombreux,dans et en dehors de l'école, pour optimi-ser les actions de prévention auprès des élèves. Marine Thalouarn a souvent consta-té que la jeunesse néglige sa santé et n'a pas conscience que c'est son premier capi-tal. En passant le concours, elle a voulu êtreau cœur de la prévention. Les missionsconfiées au médecin scolaire recouvrenttous les niveaux d'enseignement : MarineThalouarn a un public potentiel de 7 500élèves répartis dans un lycée d'enseigne-ment général et technologique, quatre collèges, vingt-cinq écoles élémentaires,vingt-cinq écoles maternelles, dont une partie en ZEP. Face à la multiplicité de ses missions, elle doit faire des choix.

Prévenir pour intégrer

Sa première priorité est l'intégration desenfants victimes de maladies chroniques(dont les allergies), ou désavantagés par unhandicap (telle la dyslexie). D'où la nécessitéd'un dialogue et d'un travail en équipes pourleur assurer une scolarisation normale.Enseignants, parents, infirmières, assis-tantes sociales sont autant de vigies dansces observatoires de santé que constituentles établissements. Les équipes techniquesqui rassemblent tous ces personnels doi-vent définir avec précision les meilleuresconditions d'intégration de chaque enfant etréfléchir au bien-fondé d'un PAI (Projet d'ac-cueil individualisé). Ce travail en équipe estindispensable pour faire circuler l'informa-tion : un élève allergique ou diabétique doitpouvoir être soigné en urgence en cas decrise. À cet effet, le médecin intervient alorscomme formateur auprès des enseignantspour apprendre à évaluer et agir (donner dusucre, utiliser le stylo auto injectable d'ANAPEN contre l’allergie).Le bilan de santé des grandes sections dematernelle est une autre activité essentiellede prévention des médecins scolaires. 495 élèves sont concernés dans la zone du docteur

nos métiers

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 15

Les médecins scolaires de notre académie assurent des missionspermanentes de prévention, parce que la réussite d'un élève passe d'abord par une bonne santé. Le docteur Marie Thalouarn, nous parle de l'indispensable travail d'équipe, au service de la santé.

médecin scolaire

Premier instrument : l'équipeQQQ brèves

Q100 métiers dans l'académieL'académie compte une centaine de médecins répartis dans

les quatre inspections académiques, encadrés par un médecin

responsable départemental. Le réseau d'ensemble est animé par

le médecin conseiller technique auprès du recteur. Un médecin

référent est présent dans chaque BAPE pour aider à la mise en

œuvre des priorités académiques. Il répond aux besoins en forma-

tion des personnels, indispensable pour la prévention. Le médecin

scolaire participe aux CESC (comité d'éducation à la santé et à la

citoyenneté) : il aide à choisir des intervenants. En tant qu'expert

il garantit la qualité de l'information transmise aux élèves.

› Contact :Service médical académique : 5 rue de la CochardièreTél. : 02 99 38 71 91 – Mél : [email protected]

“TR Marine

Thalouarn :

“Le regard du

médecin est croisé

avec d’autres

pour définir les

besoins de l'enfant

et la prise en charge

adaptée”.

Thalouarn. “Je ne les vois pas tous, mais enconcertation avec les enseignants, nous repérons les élèves souffrant de troubles, etnotamment ceux qui concernent le langage”. Ceux-ci font en effet l'objet d'une attentionparticulière grâce au PAL (Plan académiquelangage) destiné à lutter contre les diffi-cultés d'acquisition de la lecture. À ce titreles médecins scolaires participent au conseilde cycle 1 avec les équipes éducatives, lesmembres du RASED(1) et déterminent l'orien-tation vers une structure extérieure ou unorthophoniste, ou un suivi par le psycho-logue. “Le regard du médecin est croisé avec d’autres pour définir les besoins de l'enfantet la prise en charge adaptée”.Pour cette mission d'intégration essentielle,le médecin doit parfois développer des qualités de diplomatie auprès des parents oudes enseignants pour convaincre, au-delà d'idées reçues, mais toujours, “dans l'intérêtde l'enfant” conclut le docteur Thalouarn.

Isabelle Ferandon

(1) Réseau d’aides

spécialisées aux enfants

en difficultés.

en bref

n° 46 - décembre 2003bloc-notes 16

› Arts et culture

Musée breton du FinistèreLe Musée départemen-tal breton vient d'éditerune plaquette présen-tant le programmed'activités pédago-giques pour la rentrée2003-2004. Elles sont

destinées aux professeurs des écoles, d'histoire, d'arts plastiques, de françaiset de musique. Les activités proposéespeuvent notamment s'intégrer dans lesdispositifs transversaux tels que les IDD (itinéraire de découverte), TPE (travauxpersonnels encadrés) et PPCP (projet pluridisciplinaire à caractère profession-nel). Des outils et supports pédagogiquespeuvent être mis à la disposition des ensei-gnants : dossiers et fiches pédagogiques,livrets-jeux, maquettes, etc.› Pour plus d'informations : Musée départemental breton,

1 rue du Roi Gradlon – 29 000 Quimper

Tél. : 02 98 95 21 60 – Fax : 02 98 95 89 69

Mél : [email protected]

› Arts et culture

Vestiges bretonsÀ l'occasion de l'étude d'unjubé dans une commune voisine, des élèves de culturebretonne du collège PaulÉluard à Mur de Bretagnese sont pris au jeu. Après l'avoir comparé à d'autresjubés des environs, ils ontentrepris de les répertorier, de publier le tout dans un livre. Ils ont donccontacté les mairies, les archives départementales, les évêchés, les services des conseils généraux ou encore les particuliers qui leur avaientété signalés. Les élèves se sont déplacés pour prendre les photos. Lefruit de leur travail a pu être publié grâce au rectorat, au conseil généraldes Côtes-d'Armor et à une souscription.› Pour se procurer le livre, contacter le collège : 02 96 28 50 74.

Critiques littérairesEn 2002/2003, des élèves du lycée Victor Hugo à Hennebont,membres du comité de lecture de lamédiathèque Eugène Guillevic ontparticipé à l'édition d'une “sélectionde livres pour adolescents”. La bro-chure balaie tous les genres, du

roman policier à la science-fiction en passant par les témoignages. Lescritiques rédigées par les élèves sont rassemblées dans une maquettecolorée et dynamique. Les lycéens de Victor Hugo associés au collègeSaint Félix Kerlois et au lycée Notre dame du Vœu étaient encadréspar des bibliothécaires, des documentalistes et des professeurs. L'entreprisesera renouvelée pour l'année 2003/2004.› Contact : Médiathèque Eugène Guillevic – Tél. : 02 97 36 53 02

Mél : [email protected]

Poètes à l'œuvreÀ l'occasion du lancement de la plaquette de poésie “Trésors”, les élèves de la 5e A du collège AngèleVannier à Saint-Brice-en-Coglèsont lu leur poème et commentéleurs productions plastiques le21 novembre 2003. L'ouvrageconduit sous la responsabilité dedeux professeurs, d'arts plastiqueset de lettres classiques a été réalisé dans le cadre d'une classe à PAC lors de l'année 2002-2003, en partenariat avec une artiste poète. Ce travail constitue une contribution de plus pour le pôle culturel et artistiquedu collège Angèle Vanier, ouvert à tous.

Brochure étonnants voyageursDans le cadre du festival Étonnants voyageurs à Saint-Malo, les JournéesScolaires donnent lieu depuis 1994 à unconcours de productions culturelles litté-raires et artistiques. Les meilleures de cesproductions sont regroupées dans unrecueil, sur les thèmes : Afrique réelle-

Afriques rêvées et Demain l'Europe. L'ouvrage est distribué dans tousles établissements du second degré de l'académie.

› École - famille

Se former pour aiderLe rectorat, le mouvement ATD Quart-monde,le CRDP de Bretagne, l'IUFM de Bretagne etl'université de Rennes 2 ont uni leurs compé-tences pour réaliser un outil de formation :“Familles-École-Grande pauvreté, dénouerles nœuds de l'incompréhension”. Composéde 10 fiches, d'un film et de 6 récits de situations vécues, cet outil s'adresse à toutpublic concerné par les relations entre l'école et les familles. Il est destiné à servirdans le cadre d'un dispositif de formation pouvant concerner les parents, les person-nels de l'éducation en formation initiale etcontinue ou encore les associations et collectivités ayant une mission éducative.› Contact : CRDP – Tél. : 02 23 21 77 35.

› Quelques publications

de janvier 2004

› Zoom sur le Grand débat pour l'école (1)

Premier bilan quantitatif de l'opérationdans les quatre départements.› Zoom sur la Lolf (2)

5 questions-réponses pour mieux com-prendre la loi organique relative aux lois de finances et son application expé-rimentale dans notre académie.› Projet académique 2003-2006 (3)

Retrouvez les quatre priorités que se fixenotre académie pour 2006.› Livret du professeur principal (4)

Analyse des parcours des élèves : affecta-tion, orientation, insertion… 40 pagespour aider les professeurs principaux àassurer ses missions.

Tous les enseignants titulaires de l'académie ont désormais accèsà un bouquet de service internetsur I-Prof, pour consulter son dossier administratif, déposer une candidature au mouvement, s'inscrire à un concours, consultez des résultats…› Contact : https://bv.ac-rennes.fr,

ou cliquez sur I-Prof dans l'intranet

académique : intra.ac-rennes.fr

(1)(2)

(3)(4)