biosécurité©curité-formation.pdf · 2020. 5. 7. · biosÉcuritÉ - dÉfinition “on ne peut...
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BIOSÉCURITÉ
Patrick EDOUARDTechnologiste Médical,
Secrétaire Général de l’ATMLH
OBJECTIFS
À la fin de la session, les participants:
Prendront conscience des risques liés à leur métiers
Auront revu les classes de pathogènes
Auront revu les niveaux de sécurité en relation avec
les classes de pathogènes
Reverront les bonnes pratiques de laboratoire et les
différents types d’EPP
BIOSÉCURITÉ - DÉFINITION
“On ne peut pas empêcher à la
pluie de tomber”
Laboratory biosafety / Biosécurité
– principes de confinement et pratiques
pour éviter une exposition non
intentionnelle aux pathogènes ou aux
toxines
DANGER BIOLOGIQUE/BIOHAZARD
Un organisme, ou une substance dérivée d'un
organisme, représentant une menace pour la
santé humaine
déchets médicaux, échantillons de micro-
organismes, virus ou toxine (d'une source
biologique)
les substances nocives pour les animaux
GROUPES DE RISQUE
Les facteurs qui déterminent ces groupes de
risques sont basés sur les caractéristiques de
l’organisme :
Pathogénicité
Dose infectieuse
Mode de transmission
Gamme d’hôtes
Disponibilité des mesures préventives efficaces
Disponibilité de traitements efficaces
CLASSIFICATION DES PATHOGÈNES
Groupe
de
risque 1
risque faible pour
l’individu et pour
la communauté
Micro-organisme qui, selon toute probabilité, ne peut causer de
maladie humaine ou animale
Ex. Bacillus subtilis
Groupe
de
risque 2
risque modéré pour
l’individu, faible pour la
communauté
Susceptible d’entraîner une infection grave, mais qui peut être
traitée ou prévenue efficacement
Ex: Klebsiella oxytoca, Neisseria meningitidis, Streptococcus
pneumoniae, Staph aureus, tuberculose sensible, Fièvre jaune
Groupe
de
risque 3
risque élevé pour
l’individu, faible pour la
communauté
Causant habituellement une grave maladie humaine ou animale,
mais qui ne se transmet généralement pas d’un individu à l’autre.
Il existe un traitement et des mesures préventives efficaces.
Ex : tuberculose resistante/MDR, Ricketssia akari, Virus VIH, rage,
Hépatites B, C, D
Groupe
de
risque 4
risque élevé pour
l’individu et pour la
communauté
Causant habituellement une grave maladie humaine ou animale et
peut se transmettre facilement d’un individu à l’autre, soit
directement, soit indirectement.
Il n’existe généralement ni traitement, ni mesures préventives
efficaces.
Ex : virus Ebola, Autres Filovirus, CCHF, Lassa, Guanarito, Junin,
Machupo, Sabia, Variole en Europe
NIVEAUX DE BIOSÉCUTITÉ BIOLOGIQUE
Groupe de risque
Niveau
Biosécurité
Type de
laboratoire
Pratiques de
laboratoire
Équipement desécurité
1
Basique –
Niveau 1
Enseignement
et recherche
basique
BPL Aucun, travail
sur la paillasse
2
Basique –
Niveau 2
Services
diagnostiques
Recherche
BPL et
vêtements
protecteurs,
étiquettes
biohazard
Travail sur la
paillasse et PSM si
risque
d’aérosols
NIVEAUX DE BIOSÉCUTITÉ BIOLOGIQUE
(SUITE)
Groupe de risque
Niveau
Biosécurité
Type de
laboratoire
Pratiques de
laboratoire
Équipement desécurité
3
Confinement –
Niveau 3
Services de
diagnostique ou
de recherche
Niveau 2 + Vêtements
spéciaux, contrôle des
accès, flux d’air
directionnel, dépression
PSM et/ou
d’autres systèmes,
pour toutes les
activités
4
Confinement –
Niveau 4
Unité des
pathogènes
dangereux
Niveau 3 + sas d’entrée
étanche, douche en
sortie, gestion spéciale
des déchets
PSM classe III, ou
vêtements à pression
positive avec des
PSM classe 2,
autoclave à double
entrée
ACCÈS AU LABORATOIRE
Les étiquettes de danger biologique doivent être
placées à l’entrée du laboratoire
L’accès au laboratoire doit être limité aux
personnes essentielles
Vous devez décider de votre politique d’affichage
et de restriction d’accès
PRINCIPALES VOIES D’EXPOSITION
Inhalation d’aérosols générés par accident ou
par des pratiques de laboratoire inadaptées
Inoculation par perforation cutanée
Contacts entre les muqueuses et du matériel
contaminé
Ingestion d’aliments ou boissons contaminés
LES AÉROSOLS
Le plus gros risque pour le personnel de labo
Utilisation de pissettes
Passage des öses et lames à la flamme
Ouverture de tubes à température ou pression non ambiante
• Pipetage
• Mélange
• Agitation / Vortex
• Centrifugation
• Broyage, pulvérisation
• Versements
Manipulations produisant des aérosols :
MINIMISER LA FORMATION D’AÉROSOLS
Toujours ouvrir et manipuler les spécimens dangereux sous une hotte à flux laminairecertifiée annuellement
Utiliser des öses à usage unique, ou des incinérateurs stérilisant les öses
Travailler sur un matériel absorbant imbibé de désinfectant
Utiliser pour votex des tubes fermés
Utiliser des godets étanches de centrifugeuse, les ouvrir sous la hotte
Ne jamais faire sortir tout le liquide d’une pipette (laisser les dernières gouttes dans le cône)
Faire attention lorsque vous éliminez les bulles dans des tubes ou milieux pour pathogènes dangereux (TB)
BONNES PRATIQUES DE LABORATOIRE
Chaussures fermées, blouses fermées
Pas de stylos dans la bouche
Pas de mains proche du visage et des yeux
Toujours se laver les mains
Les blouses décontaminées (javel) et nettoyées régulièrement (et jamais à la maison!)
Pas de gants avant de manipuler téléphone, ordinateur, poignée de porte
Bonne gestion des déchets
Etiquetage des produits manipulés
Bonne identification des zones de travail
LES ÉQUIPEMENTS PERSONNEL DE PROTECTION
Chaque technicien de laboratoire doit veiller à sa propre
sécurité en:
Appliquant les règles de bonnes pratiques
Portant d’EPP adaptés aux risques (lunettes, masque,
blouse, gants, chaussures de protection …)
Évitant de porter des vêtements inadaptés (flottants ou
inflammables) ou des cheveux longs non attachés.
LA BLOUSE
Le port est obligatoire dans les laboratoires pour
se protéger contre les diverses projections
Doit être en coton ou en matière non inflammable
Ne doit pas être conservée en dehors du
laboratoire
Couvre les effets personnels et est mise à l'entrée
de la salle technique, portée fermée et enlevée à
la sortie de la salle technique
LES GANTS
Sont utilisés pour manipuler
les produits corrosifs (bases et
acides forts, oxydants puissants...),
les composés pénétrant facilement à
travers la peau (dérivés nitrés,
amines aromatiques...)
des échantillons potentiellement
infectés (Sang, crachat, selles,
urines…)
Doivent être enlevés après la
manipulation à risque et avant tout
contact avec du matériel "propre"
Éviter le contact des gants
contaminés avec :
- la peau, les muqueuses
- le matériel personnel (crayon,
cahier…),
- le matériel commun (poignée
de porte, clavier d'ordinateur,
microscope)
Sélectionnés selon le type de
produit utilisé (latex, vinyle,
nitrile...)
LES MASQUES DE PROTECTION RESPIRATOIRE
Les masques chirurgicauxn’offrent pas de protectionau personnel face auxaérosols
Les respirateurs N95filtrent environ 95% desparticules de diamètre égalou supérieur à 0,3 μm
N95, recommandé pour laculture et le DST dans le cas dela TB Doit être disponible dans les
laboratoires de culture/DSTpour éviter tous les risques liésà des aérosols en dehors de laHFL
Peut aussi être utilisé dans lesservices cliniques avecbeaucoup de MDRTB et/ouforte prévalence VIH pourprotéger le personnel de soin,exposé à des aérosols
LES LUNETTES DE SÉCURITÉ
Protègent les yeux dans les laboratoires, les salles de distillation où des risques de projection ou d’explosion sont possibles.
Nécessaire pour toute manipulation présentant des risques d’exposition par projection d’échantillons potentiellement contaminés (débouchage des tubes , agitation au vortex, stérilisation des anses au bec bunsen…).
?Merci pour votre
attention