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C om prendre l’utilisation desantibiotiqueset substanceshormonalesen production bovine

Dans ce numéro :

La réglem entation

canadienne sur les

m édicam ents vétérinaires

L’usage des antibiotiques

dans l’industrie bovine

L’utilisation des substances

horm onales dans l’industrie

bovine

C onclusion

1

2

4

6

Comité de révision :Mary O'Brien,M .Sc.,RD ,

nutritionniste en santé publique

D’ Brian Keyes,A gence canadienned’inspection des alim ents

D’ Len Ritter,U niversity of G uelph

Rédigé par :Laura Pasut,M .Sc.,RD ,

N utridata Consulting Services

e numéro de Perspective sur la nutri-tion aborde les questions les plusfréquentes que vous ou vos clients pour-

riez vous poser au sujet de l’utilisationd’antibiotiques et d’hormones en produc-tion bovine au Canada.

Dans le cadre de ce tour d’horizon, nousaccorderons une a ttention particulièreaux éléments suivants :

• le système de réglementationmis en place pour protéger notresanté;• l’utilisation d ’antibiotiques etde substances hormonales chez les bovins;• les questions de santé associéesà l’utilisation d’a ntibiotiques etde substances hormonales.

La réglementationcanadienne sur lesmédicamentsvétérinaires

Les gouvernements fédéral, provinciauxet municipaux travaillent deconcert pour appliquer le système cana-dien d ’inspection des aliments, afin d’ as-surer aux Can adiens et Canad iennes un

approvisionnement en aliments sains etnutritifs. Deux agences gouvernementalesfédérales sont chargées de l’applicationde la réglementation concernant lesmédicaments vétérina ires utilisés en pro-duction animale, et particulièrement lesantibiotiques et substances hormonales.

• Santé Canada (SC) est responsablede fixer les normes et les politiques desalubrité alimentaire et de nutrition, tellesque définies dans la Loi sur les aliments

et drogues et son Règlement.• L’Agence canad ienne d’inspection desaliments (ACIA) veille à l’application de

ces normes et politiques1,2

.Les médicaments vétérinaires utilisés chezles animaux destinés à l’alimentationhumaine sont réglementés en vertu de laLoi sur les aliments et drogues et sonRèglement qui stipulent les élémentssuivants :• Les qualités que doit posséder lemédicament don t l’utilisation estautorisée :

-d oit permettre de soigner efficace-ment le trouble pour le traitementduquel on l’utilise;

- ne doit poser aucun risque

pour les animaux auxquels ilest destiné;

- ne doit créer aucun risquepour la santé de ceux quiconsommeront les alimentsissus des animaux t raités41.

• La période de retrait à respecteravant l’abattage3;• Les concentrations acceptables derésidu dans les aliments d’origineanimale1,3.

La période de retrait est précisée sur l’éti-quette de chaque médicament. Elleindique l’intervalle minimum à respecterentre le dernier traitement avec lemédicament et l’abattage, de façon àmaintenir d’éventuelles concentrationsde résidu à un seuil sécuritaire pour leshumains4,5.

Limite maximale de résidu

La limite maximale de résidu (LMR)représente la quantité maximale derésidu d’un médicament autorisée dans

C un aliment au moment de sa consommationpar l’homme6. La consommation d’un ali-ment d’origine animale qui contient une

concentration de résidu d’un médicamentégale ou inférieure à la LMR ne présentepas de risque pour l’homme. Si la quantitéde résidu de médicament dans l'aliment estsupérieure à la LMR, cet aliment est consi-déré falsifié et impropre à la consommationhumaine5.

sur la nutritionsur la nutrition

Perspective sur la n utrition est une série de ressourcespratiq ues pour les professionn els sur desquestions en rapport à la santé qui préoccupentles Canadiens et Canadiennes, et qui sontprésentées par les diététistes professionnelles duCentre d’information sur le boeuf.

 J u i l l e t 2 0 0 3P  e r  s  p  e c  t i v  e 

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Suivi

On peut obtenir d es résultats dedépistage positifs quand les périodes deretrait ne sont pas respectées ou q uanddes médicaments ne sont pas utilisés con-formément aux modes d’emploi indiquéssur les étiquettes. L’ACIA publie chaqueannée un rapport sur les résultats dedépistage de pesticides, de produits chi-miques agricoles, de médicaments vétéri-naires et de contaminants environnemen-taux dan s les produits d’origine an imale,incluant le boeuf. Chaque année entre1994 et 2001, de 99,9 à 100 % des échan-tillons de boeuf analysés ne contena ientaucun résidu d’antibiotique. En huit ansd’analyses, des résidus n’ont été détectésqu’à deux ou trois reprises. Des analysesaléatoires sur les produits de viande et devolaille importés sont aussi effectuées.Aucun résultat positif pour la présence derésidu d’ antibiotique n ’a été observé aucours des dernières années 9,10.

L’usage des antibiotiquesdans l’industrie bovine

Usage des antibiotiques

Les antibiotiques sont des métabolitesproduits par des microorganismes quiinhibent d ’autres microorganismes. Cesont d es médicaments d’usage couran tqui servent à réd uire l’incidence de mala-

dies infectieuses non virales. Les antibio-tiques sont utilisés à concentrationsthérapeutiques et subthérapeutiques chezles animaux destinés à l’alimentationhumaine. Les antibiotiques sont utiliséspour les raisons suivantes :1. Usage thérapeutique -pour le traite-

ment d ’infections diagnostiquées;2. Usage prophylactique -pour prévenir

les maladies, particulièrement enpériode de stress (p.ex., lorsque lesveaux sont séparés de leur mère etenvoyés en parc d’engraissement);

3. Stimulant de croissance -pour

antibiotique ou un e substance hor-mona le, pose un risque pour la santé, ilest nécessaire d’effectuer une évaluationde risque. L’évaluation de risque reposesur la détermina tion de la probabilitéqu’ un effet néfaste sur la santé d ’un ind i-vidu ou d’un e population se produise àaprès l’exposition à une substance.

Le risque est évalué par le biais d’un exa-men exhaustif des dangers ou de la toxi-ciité de la substance et de la quantiténécessaire pour produire un effet néfastesur la santé. C es résultats sont ensuitecomparés à la quantité réelle à laquelleles gens sont typiquement exposés parleur alimentation, au cours de leur vieentière.

Des épreuves toxicologiques permettentde déterminer si une substance présenteun danger potentiel. Beaucoup de sub-stances peuvent provoquer des effetsnéfastes à forte dose, mais ne causentaucun effet néfaste sur la santé aux con-

centrations beaucoup plus faibles rencon-trées généralement dans les aliments 7.

Dose journalière admissible

(DJA)

Le risque q u’un effet néfaste sur lasanté se produise est fonction durisque q ue présente un a liment et del’importance de l’exposition à cerisque. La dose journalière admissible(DJA) est déterminée à partir d’étudestoxicologiques et désigne la plusgrande quantité d’une substance quipeut être consommée quotidien-nement sur une vie entière, sans causerd’effet n éfaste sur la santé8. Les LMRfixées pour les antibiotiques et sub-stances hormonales représentent l’ex-position à ces produits. Par conséquent,en termes scientifiques simples, lerisque peut être exprimé par une rela-tion entre l’exposition et la DJA :

La Commission d u Cod ex Alimentarius(Codex) fixe les LMR nécessaires pour lecommerce internationa l des médica-ments utilisés chez les animaux destinés àl’alimentation humaine2.

La détection de résidu demédicament

Des tests de détection de résidu demédicament sont effectués dans le cadredes protocoles d’inspection des viandesappliq ués par l’ACIA dans les établisse-ments de transformation de la viandeagréés par le fédéral, conformément à la

Loi sur l’inspection des viandes et sonRèglement3,6. Des tests de détection derésidu sont aussi effectués par lesprovinces.

Au Can ada , les protocoles d’échantillon-nage et d’ ana lyse sont fondés sur lesnormes fixées par le Codex et compo r-tent trois volets :

1. Suivi – des échantillons sontprélevés aléatoirement et conti-nuellement sur des animaux d’a p-parence saine. Ceci fournit de l’in-formation sur les concentrationsde résidu au sein de populations

témoins ;2. Surveillance – d es échantillons

additionnels sont prélevés surdes an imaux considérés suspects.Les carcasses sont saisies jusqu’àl’obtention des résultats.

3. Vérification de la conformité –les produits reconnus falsifiés sontretirés de la cha îne de commercia-lisation . Les prod ucteurs sont aviséset des mesures sont prises pouréviter que le problème ne serépète.

Les échantillons prélevés sont expédiés à

des laboratoires gouvernementaux pouranalyse. De plus, les animaux suspects,c’est-à-dire qui présentent des marquesd’injection ou d es signes de malad ieschroniq ues comme l’arth rite font l’objetd’un écouvillonnage sur place (méthod eSTOP ), afin de détecter tout résidu d’a n-tibiotique dans les tissus rénaux 5.

Limite maximale de résidu etrisques pour la santé

Afin de déterminer si l’exposition à unesubstance en particulier, comme un

2

Risque =Exposition(LMR dans la viande x quantité

de viande consommée)

Dose journalière admissible

La Direction des médicaments vétéri- 

naires de SC est l’agence fédérale 

chargée de l’approbation des nouveaux 

médicaments et de l’établissement des 

LMR au Canada 5 .

Plus la valeur de l’exposition est faible par 

rapport àla DJA,plus le risque est faible.

Dans le cas des antibiotiques approuvés 

pour utilisation au Canada,les LMR sont 

fixées par la Direction des médicaments 

vétérinaires de SC.Ces valeurs sont bien 

inférieures aux DJA.Les LMR d’hormones 

de croissance sont de zéro.

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accroître l’efficacité de l’utilisationdes aliments (l’utilisation desnutriments pour la croissance plutôtque pour combattre les infections)11.Toutefo is, aucun antibiot iqued’importance médicale n’estutilisé comme stimulant de croissancechez les bovins de boucherie12.

Pour combattre les infections, les antibio-tiques sont a dministrés aux animaux à des

doses conformes aux directives qui figu-rent sur les étiquettes11. U ne prescriptiond’un vétérinaire est nécessaire pouradministrer des doses supérieures à laposologie recomman dée. Des traitementssubthérapeutiques peuvent être admi-nistrés dans l’alimentation ou d ans l’eau àdes posologies inférieures à celles requisespour combattre les infections.

Résistance aux antibiotiques

La résistance aux an tibiotiques (ouantibiorésistance) est la faculté qu’ont cer-

taines bactéries de survivre à l’exposition àun an tibiotique q ui est norma lement enmesure de détruire ces bactéries ou delimiter leur croissance (13). Cephénomèn e peut apparaître à la suite del’exposition à l’an tibiotique ou par tran s-fert de gènes de résistance (14). Les bac-téries ont la faculté de s’adapter au milieuenvironnan t. L’utilisation d’antibiotiquespeut créer un milieu qui favorise un typede bactérie au détriment d’un autre, cequi lui permet de se multiplier. De plus,les bactéries peuvent s’adapter à leur envi-ronnement par mutation génétique; uneou deux mutations peuvent suffire auxbactéries pour devenir résistantes auxantibiotiques; les bactéries peuvent égale-ment a cquérir des gènes de résistance ded’a utres organismes15. Ces souches résis-tantes survivent et se multiplient, t rans-férant la résistance aux bactéries desgénérations futures14.

Divers phénomènes peuvent être àl’origine de l’antibiorésistance :

1. Développement naturel de larésistance16;

2. Utilisation abusive ou inappropriédes antibiotiques en médecine

humaine14,16,17

;3. Utilisation par les industriesagroa limentaires pour traiter d esmaladies spécifiques, pourprévenir des maladies et/ou commestimulants de cro issance 14,16,18,19;

4. Utilisation de produits nettoyantsantibactériens, comme les désin-fectants ou antiseptiques institution-nels ou domestiques14;

5. Utilisation de produits de nettoyageet de désinfection à la ferme eten clinique vétérinaire14.

L’antibiorésistance est un processus com-plexe.

Par exemple, la bactérie Streptococcus pyo- genes n’est jama is devenue résistante à lapénicilline, même après 50 ans d’utilisa-tion16. À l’inverse, certa ines bactéries sontcapables de s’adapter presque immédiate-ment à la présence d’un antibiotique.Lors de l’introduction d e la pénicillineen thérapeutique en 1940, 1 % des iso-lats de Staphylococcus aureus y était résis-tant; en 1946, 14 % avaient acq uis unerésistance et aujourd’hui on compte plusde 90 % de résistance16. En outre, lephénomène d e l’antibiorésistance varied’un pays à l’autre.

Au Canada, Salmonella enteri ca etCampylobacter jejun i sont deux ba ctériesqui infectent l’être huma in principale-ment par le biais de la consommationd’a liments ou d’eau contaminés.Beaucoup de ces infections résistent auxantibiotiques. Bien que la cause de cetterésistance demeure inconnue, l’utilisa-tion des antibiotiques chez les animauxpourrait y avoir contribué15.

Puisque les résidus d’antibiotiques chezles animaux élevés pour consommationhumaine sont presque inexistants, sur labase de l’évaluation des LMR, l’inquié-tude vient plutôt des risques dedéveloppement d’agents pathogènesrésistants. Bien que l’existence d’un lienentre l’utilisation d ’an tibiotiques àconcentrations subthérapeutiques chezles animaux destinés à l’alimentationhumaine et les infections humaines pardes bactéries résistantes aux antibiotiquessoit plausible, les preuves sont incom-plètes, incertaines et très con troversées.C’est ce qui a amené certains scien-tifiques à conclure qu’aucune relation decause à effet ne peut être confirmée n iinfirmée 20. Cependan t, certaines organ i-

sations adoptent une position plus con-servatrice. Selon un ra pport del’Organ isation mon diale de la santé, lespreuves sont suffisantes pour recomman-der l’abandon de l’utilisation des antimi-crobiens (antibiotiques et autres sub-stances qui détruisent les microbes)comme stimulants de croissance21. Lacontroverse est alimentée d’une part pa rle manq ue d’info rmation sur l’utilisationdes antibiotiques et l’antibiorésistance,ainsi que par le manque de coordinationet de suivi entre les pays et à l’in térieurmême de chaque pays.

Au Canada, le Comité consultatif sur l'u-tilisation d'antimicrobiens chez les ani-maux et les conséquences pour la résis-tance et la santé humaine recommanded’évaluer les ant imicrobiens utilisés pourstimuler la croissance ou améliorer l’effi-cacité alimentaire selon de solidesprincipes d’analyse des risques. LeComité recomman de d’ éliminer lesproduits qui ne répondent pas auxcritères suivants :

• L’efficacité du produit doit pouvoirêtre démontrée;• Le produit doit n’être que rarement

utilisé en médecine humaine;• Le produit ne doit pas risquer de

nuire à l’efficacité d’un autre antimi-crobien prescrit pour combattre uneinfection chez l’humain en favorisantle développement de souchesrésistantes15.

De plus, le Comité recommand e la créa-tion d’un système national perman ent dsurveillance de la résistance aux antimi-crobiens15. Les conséquences pour la production de boeuf de boucherie serontmoindres que pour d’autres secteurs agrcoles, considéran t qu’aucun an tibiotiqued’importance médicale n’est utilisécomme stimulant de croissance chez lesbovins de boucherie12.

Minimiser l’usage des antibio-tiques chez les animaux

L’utilisation des antibiotiques chez les anmaux ne peut être totalement éliminée,puisqu’ils demeurent nécessaires pour

traiter les animaux malades et, dans cer-tains cas, pour empêcher la propagationd’infections aux humains qui sont encontact avec les animaux. Cependant, ilest possible de minimiser l’usage desantibiotiques. De nombreux orga nismesinterviennent auprès des producteurs debovins et des transformateurs pourréduire l’usage d es antibiotiques.

Voici quelques exemples :1. L’Association canadienne des produc-

teurs de bovins a mis sur piedle progra mme «La q ualité débuteici»(Quality Starts Here® ) q ui ren-

seigne les prod ucteurs de bovinsde boucherie sur les meilleurespratiques de régie22.

2. L’Association canadienne desmédecins vétérinaires encourage lesvétérinaires à suivre les règles de l’u-tilisation prudente et judicieuse desantimicrobiens et offre des conseilssur les techniques de substitution desantibiotiques20,23.

3. Santé Canada intervient de diversesfaçons, notamment :• Soutien financier au Comitécanadien sur la résistance aux

3

Utiliser des antibiotiques n’entraîne

pas nécessairement l’appar it ion de 

bactéries résistantes.

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moment de la castration24. La castrationest un e intervention n écessaire pourréfréner le comportement a gressif destaureaux adultes et pour contrôler lesaignement. Les génisses (animauxfemelles) reçoivent également desimplants pour favoriser la prod uction dviande plus maigre27.

Concentration d’hormone

Les quantités d’hormones, telles que l'oetrogène ou composés apparentés à l’oes-trogène, trouvées dans les alimentsd’origine animale et végétale varientconsidérablement d’une denrée à l’autrLes plus importantes quan tités d’hor-mones proviennent de la productionhormonale q uotidienne du corpshumain, de la prise de contraceptifs orauet des homonothérapies substitutives. Bienque des hormones soient présentes defaçon naturelle chez tous les animaux,l’exposition à la suite de la consommati

de boeuf est minime par rapport auxautres sources. Les quantités sont sem-blables, q ue le boeuf provienne de bo viimplantés ou non. En outre, l’oestrogènla progestérone et la testostérone sontinactivés dans le tube digestif et le foiedes humains, ce qui signifie que de trèsfaibles qua ntités (moins de 10 %) sontbio-disponibles après l’ingestion28.

Différentes concentrations d’hormonesendogènes et exogènes sont présentéesaux tableaux 1 et 2.

L’utilisation des substanceshormonales dansl’industrie bovine

Les substances hormonales utilisées sontsoit des stéroïdes sexuels naturels(oestrogène, progestérone ettestostérone), soit leurs dérivés synthé-tiques 24. Ils sont administrés par le biais

d’implants insérés dans les oreilles des ani-maux ou sous forme d’additifs alimentaires.

Des substances hormonales sont utiliséesen prod uction an imale pour favoriser l’u-tilisation efficace des aliments par l’animalet l’absorption des nutriments. Les sub-stances hormonales offren t les avantagessuivants 24,25,26 :• Accélération de la production de

muscle maigre;• Amélioration de la qualité de la car-

casse par une diminution des graissesde dépôt;

• Augmentation de l’efficacité del’utilisation des aliments, permettan t unmeilleur gain de poids avecmoins d’a liments;

• Réduction de coûts pour les produteursde bovins.

Chez les bouvillons (jeunes mâles castrés),les substances hormonales jouent le rôlede stimulation de la croissance q uireviendrait normalement à latestostérone, don t la prod uction cesse au

antimicrobiens et élaboration d'unsystème national de surveillance de larésistance aux antimicrobiens;

• Participation au Comité du Codexsur les résidus de médicaments vétéri-naires dans les aliments14.

4. Dans le cadre de son programme deretraçage de résidu d’antibiotique(Antibiotic Residue Trace BackProgram), l’ACIA enquête sur les

sources des falsifications et offre de laformation aux producteurs.

Les producteurs de bovins sont invités àtravailler avec leur vétérinaire pourréduire l’usage thérapeutique d es antibio-tiques en cherchant à prévenir les ma-ladies par le biais de la vaccination ou enempêchant leur propagation en plaçantles animaux malades en quarantaine.L’usage subthérapeutique d’antibiotiquespeut être réduit de deux façons :• en optimisant la qualité nutritive des

aliments;

• en réduisant les facteurs de stress, defaçon à stimuler l’immunité naturelle,par des mesures telles que, diminutiondu stress de tran sport, accès à d e l’eaupropre et accès à un abri adéquat.

4

Tableau 1—Quantités d’hormones endogènesProduction quotidienne totale Oestrogène Progestérone Testostérone

(nanogrammes)* (nanogrammes) (nanogrammes)Fille prépubère 54 000 250 000 32 000G arçon prépubère 41 600 150 000 65 000Fem m e (non enceinte) 192 000 – 420 000 – 240 000

1 192 000 19 600 000H om m e 136 000 410 000 6 400 000

Tableau 2—Quantités d’hormones exogènesOestrogène Progestérone(nanogrammes) (nanogrammes)

C ontraceptif oral (par com prim é)

(éthinyloestradiol et lévonorgestrel à faibles doses)(AlesseM D est un exem ple de contraceptif à plus faibles doses) 20 000-50 000 100 000-500 000H orm onothérapie substitutive (par com prim é) (oestrogènesconjugués équins et acétate de m édroxyprogestérone)(p.ex.,Prem PlusM D) 625 000 2 500 000Boeuf de bouvillons non im plantés,100 g 1,5 27Boeuf de bouvillons im plantés, 100 g 2,2 44Lait,250 m L 35,9 N e s’applique pasC hou,100 g 2 381** N e s’applique pasG erm e de blé,30 g 600** N e s’applique pasH uile de soya,,15 m L 28 773** N e s’applique pas* 1 000 nanogram m es = 1 m icrogram m e (µg) **Équivalent d’activité oestrogénique en nanogram m es (c.-à-d.,sous form e dephytoestrogènes)Références pour les valeurs présentées dans les tableaux :28,29,30,31

Tableau 2 -La quantité de testostérone pour les bouvillons non-im plantés est de 10 nanogram m es.La quantité pour lesbouvillons im plantés n'est pas disponible.Les autres item s m entionnés ne s'appliquent pas.

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Substances hormonales etrisques pour la santé

Les deux sujets inquiétudes pour lasanté que soulève l’utilisation des sub-stances hormonales chez les animauxsont leurs rôles éventuels dans l’étiolo-gie du cancer et dan s le développementhumain.

Cancer

Les quantités d’hormones présentesdans une portion de viande sont bieninférieures aux concentrations pré-sumées cancérigènes. En outre,l’Organisation mondiale de la santé aindiqué que l’utilisation d’implantsd’h ormon es naturelles produit chez lesanimaux des concentrations hor-mona les ne pouvant être distinguées decelles d’animaux n on implantés et, parconséquent, a conclu qu’il n’était pas

nécessaire de fixer des LMR pour lesanimaux traités avec des implants d’hor-mones na turelles28. Pa rallèlement, b ienque SC ait établi des LMR pour les hor-mones de synthèse, ces hormones ne seretrouvent h abituellement pas dans leséchantillons de boeuf contrô lés parl’ACIA10.

Développement humain

L’autre question est de savoir si l’utilisa-tion des hormones chez les animaux

intervient sur la vitesse de développementdes filles et des garçons. On observe destendances selon lesquelles la pubertédébuterait d e plus en plus tôt; cepen-dan t, l’instauration des règles et la finde la puberté (pouvant être caractériséepar une poussée de croissance ou ledéveloppemen t d es seins chez les filles)sont demeurées constantes au cours des30 dernières années32,33,34. L’apparitionplus précoce des premiers signes depuberté pourra it résulter des facteurssuivants :• Absence de normalisation en ce qui

concerne la d éfinition et l’identifica-tion des premiers signes depuberté33,34;

• Amélioration de l’alimentation depuisles 60 à 70 dernières années35,36;

• Augmentation du nombre d’enfantssouffrant d’embonpoint ou d’obésité 32,36.

L’apport du boeuf en oestrogène, pro-gestérone et testostérone est infime parrapport aux quantités produitesnaturellement par le corps humain.

Interdiction imposée par l’Unioneuropéenne sur le boeuf traitéavec des implants hormonaux

En 1988 la communauté européenne ainterdit le commerce de la viande et d esproduits de viande issus d’animaux

traités avec des substances hormonales.À la suite de la réception de conclusionsscientifiques opposées à l'interdiction,l'Organisation mondiale du commerce(OMC) a confirmé que cette pratiquene con stitue pas un risque pour la santé.

Boeuf biologique

Pour recevoir l’appellation biologique etêtre étiqueté comme tel, le boeuf d oitrépondre à toutes les conditions stipu-lées dan s la Norme nationa le sur l’agri-culture biologique, tel que d écrite dans

le Guide d ’étiquetage et de publicité surles aliments et appliquée par l’ACIA38,39.En plus, un producteur peut demanderà un organ isme accrédité de certifier sonexploitation agricole pour s’assurer derespecter la Norme nationale. Il existeau Ca nad a environ 45 organismes decertification.

Les principales différences entre leboeuf biologique et non biologique sesituent au n iveau de l’alimentation etdes traitements vétérinaires. En produc-tion biologique, les bovins doivent satis-faire aux exigences suivantes :

• Ils doivent être totalement séparésdes animaux gardés sur des fermesclassiques;

• Ils ne doivent consommer que desaliments de source biologique;

• Ils doivent provenir d’une unité deproduction biologique, bien qu’on

accepte jusqu’à 10 % d’animauxreproducteurs provenant de fermesnon biologiques;

• ls ne doivent recevoir aucune hor-mone d e croissance ou d e reproduc-tion; cependan t, l’usage des antibio-tiques est autorisé pour traiter lesanimaux malades et les vaccinscontre les malad ies transmissibles sontpermis40.

Sur les deux types de ferme, les condi-tions de vie des animaux sont sem-blables dans le sens où ils peuvent sedéplacer librement et profiter de l’airfrais et de la lumière naturelle. De plus,on leur fournit régulièrement de l’eaufraîche et des aliments de haute q ualité.Dan s une exploitation biologique, lespâturages doivent être certifiésbiologiques, c’est-à-dire qu’aucuneapplication d’engrais chimiques ni depesticides n’est tolérée. Cependan t,même en production classique, cesproduits sont rarement utilisés dans lespâturages.

Quel que soit le mode de production,94 % de tout le boeuf – biologique ounon – est inspecté par le fédéral. Lereste est inspecté dans le cadre deprogrammes provinciaux etmunicipaux.

Pour plus d’information sur l’inspec- tion des viandes, consultez le docu- 

ment Perspect ive sur la nut rit ion : Pour améliorer la salubri téal i- mentaire de la ferme à la table,disponible sur www.boeufinfo.org(visitez la zone «Publications»).

5

Aucune preuve scientifique ne permet 

présentement d’associer les substances 

hormonales utilisées chez les animaux 

au développement pubertaire.

Bien qu’aucune substance hormonale 

ne soit administrée aux bovins gardés 

dans un cadre biologique,tous les 

bovins produisent des hormones.Les 

concentrations d’hormones naturelles 

sont semblables pour le boeuf 

biologique et non biologique.

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References

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Conclusion

L’objectif de l’industrie du boeuf et du sys-tème réglementaire au Canada est de pro-curer aux consommateurs un produit sainet nutritif. La réglementation en vigueursur l’utilisation de médicaments vétéri-naires chez les animaux destinés à la con-sommation h umaine et le programmed’analyse des résidus de médicament per-mettent de garantir que les produitsofferts au détail sont exempts de résidud’antibiotique et d’hormone synthétiqueadministrés aux animaux.

À l’heure actuelle, il n’existe aucunepreuve q ue l’utilisation d’antibiotiquesprésente des risques pour la santé des con-sommateurs. Cependan t, de nouveauxsystèmes de surveillance tant au Canadaqu’à l’étranger, aideront à identifier lespratiq ues spécifiques susceptibles de con-tribuer à la résistance aux antibiotiques.De plus, de nouveaux programmes et denouvelles recommandations élaborées par

l’Association canadienne des producteursde bovins, l’Association canadienne desmédecins vétérinaires et le gouvernementfédéral aideron t les producteurs à réduireau maximum l’usage des antibiotiqueschez les animaux.

Présentement, rien ne permet de croireque l’utilisation de substances hormonaleschez les bovins poserait un risque pour lasanté humaine. Les organismes canadiensde réglementation de même quel’Organisation mondiale du commerceappuient cette position. Toutefo is, les gensqui souhaitent consommer du boeuf qui

n’a pas reçu de substances hormona lespeuvent acheter du boeuf certifiébiologique.

Quel que soit leur choix, les consomma-teurs peuvent être assurés que le boeufqu’ils achètent est un produit sans dangerqui procure des éléments nutritifs essentiels.

La série Perspective sur la nutrition

Chacune comprend un feuillet d'information de 2 pages à l'intention des clients

Sujets: 

La consommation saine d'éléments nutritifs: L'avantage du boeuf maigre Juin 2002Les risques de cancer et la viande rouge: Le tour de la question Juin 2002La saine alimentation et le cœur en santé: Rôle du boeuf maigre Juin 2002La carence en zinc: Impact sur la santé et stratégies de prévention Novembre 2002Pour améliorer la salubrité alimentaire de la ferme à la table Juin 2003Comprendre l'utilisation des antibiotiques et substanceshormonales en production bovine Juillet 2003

Visitez le www.boeufinfo.org pour télécharger en format PDF la série “Perspective sur la nutrit ion” et pour recevoir “HealthLink ...une publ icati on mensuelle pour les prof essionnels” de la santéenvoyée par courriel (en anglais seulement).

Vous avez des questions à propos de la viandede boeuf? C onsultez www.boeufinfo.org oucom posez le1 888 44-BOEUF.Vous pouvezaussi com m uniquer avec votre C entre d'infor-m ation sur le boeuf local à Vancouver,C algary,W innipeg,M ississauga,Saint-Laurent ou H alifax.

Peut être reproduit sans autorisation àcondition de ne rien changer et d'en citerl'auteur.Juillet 2003

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Comprendre l’utilisation des hormones en production bovine

Que sont les substances hormonales?

Substances hormonales est l’expression utilisée pour décrire les hormones sexuelles donnéesaux bovins. Santé Canada a approuvé l’utilisation de trois hormones naturelles et trois hormones de

synthèse chez les bovins au Canada.

Pourquoi l’industrie bovine a-t-elle recours aux substances hormonales?

Les substances hormonales sont utilisées pour améliorer l’efficacité alimentaire des animaux.L’utilisation des substances hormonales offre les avantages suivants :

production accrue de viande maigre contenant moins de dépôt de gras; meilleur gain de poids avec moins d’aliments; diminution des coûts pour les producteurs de bovins.

L’utilisation des hormones compromet-elle la salubrité du boeuf?

L’innocuité des hormones utilisées en production bovine a fait l’objet d’études par de nombreuxexperts et agences, dont Santé Canada, l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation des

Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Tous ont conclu que les hormones peuvent êtreutilisées en toute sécurité en production bovine.

La recherche a montré que la prise de très fortes concentrations d’hormones (comme celles qu’onretrouve dans les contraceptifs oraux et les comprimés d’hormones de substitution) pendant unelongue période pourrait être considérée comme un facteur de risque pour certains types de cancer.Par contre, les quantités contenues dans les aliments, comme le boeuf, sont trop faibles pourmenacer la santé humaine.

Comment savons-nous que les hormones sont sans danger?

Santé Canada, par le biais de la Loi sur les aliments et drogues et de son Règlement , déterminequelles substances hormonales peuvent être utilisées chez les animaux et comment ces substancespeuvent être utilisées. Pour être approuvée, une hormone doit satisfaire aux exigences suivantes :

elle doit être efficace (atteint l’objectif pour lequel elle est utilisée); elle doit être sans danger pour les animaux auxquels elle est destinée; elle doit permettre de produire des aliments que les humains peuvent

consommer en toute sécurité.

Qui s’assure que les producteurs de boeuf utilisent

les bonnes quantités de substances hormonales?

L’Agence canadienne d’inspection des aliments veille à ce que les producteurs de bovinsrespectent la Loi sur les aliments et drogues et les règlements en vigueur. Pour ce faire, l’Agenceprocède à des inspections de la viande et à des analyses de détection de résidus dans la viande. AuCanada, la viande de boeuf ne peut contenir aucun résidu d’hormone de synthèse. L’examen desdonnées de ce programme d’analyse révèle que le boeuf obtient une note qui frise la perfection et

qu’il ne contient aucun résidu d’hormone.

Tous les bovins reçoivent-ils des substances hormonales?

Non. Utiliser ou non des substances hormonales est une décision économique qui revient àchaque producteur. La décision repose sur de nombreux facteurs, dont la rentabilité de l’achat et del’administration de l’hormone. Quoiqu’il en soit, parce que les bovins font l’objet de transactionsd’achat et de vente, il n’y a qu’une façon de s’assurer qu’un produit de boeuf n’a jamais reçu desubstances hormonales : acheter du boeuf qui a fait l’objet d’une vérification adéquate permettant deconfirmer qu’il provient d’animaux élevés sans l’usage de substances hormonales, comme le boeufcertifié biologique.

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Comprendre l’utilisation des hormones en production bovine

Bien que ces animaux ne reçoivent pas d’hormones – naturelles ni synthétiques – il n’existe pasde boeuf sans hormone. Tous les produits d’origine animale contiennent des hormones parce quetous les animaux produisent des hormones naturellement. Une portion de boeuf organique contient àpeu près la même quantité d’hormones qu’une portion de boeuf provenant de bovins traités avec des

hormones.

Quelle quantité d’hormones la viande de boeuf contient-elle?

Comme les humains, les bovins sont des mammifères. Tous les mammifères produisent deshormones de façon tout à fait naturelle. La quantité d’hormones présente dans la viande de bovinstraités avec des stimulants de croissance hormonaux n’est pas différente de celle observée dans laviande de bovins n’ayant reçu aucun stimulant de croissance hormonal. Des études montrentégalement que les concentrations d’hormones varient davantage entre les animaux de sexe différentqu’entre les animaux traités et non traités.

De plus, la quantité d’hormones contenue dans une portion de viande de boeuf est très faiblecomparativement à ce que produisent d’autres sources d’hormones dans le corps humain.

Tableau 1 — Hormones que notre corps produit naturellement

Tableau 2 — Hormones que nous pouvons consommer

par l’alimentation ou autre

Production

quotidienne totale

Oestrogène

(nanogrammes)

Progestérone

(nanogrammes)

Testostérone

(nanogrammes)

Fille prépubère 54 000 250 000 32 000

Garçon prépubère 41 600 150 000 65 000

Femme (non enceinte) 192 000 – 1 192 000 420 000 – 19 600 000 240 000

Homme 136 000 410 000 6 400 000

Oestrogène

(nanogrammes)

Progestérone

(nanogrammes)

Contraceptif oral (par comprimé) 20 000-50 000 100 000-500 000

Hormonothérapie substitutive(par comprimé)

625 000 2 500 000

Boeuf de bovins n’ayant reçu aucunstimulant de croissance hormonal, 100 g

1,5 27

Boeuf de bovins ayant reçu des stimulants de

croissance hormonaux, 100 g

2,2 44

Huile de soya, 15 mL 28 773** Ne s’applique pas

Chou, 100 g 2 381** Ne s’applique pas

Lait, 250 mL 35,9 Ne s’applique pas

** nanogrammes du équivalent d’activité oestrogénique (c.-à-d., sous forme de phytoestrogènes)

www.cattle.ca www.boeufinfo.org

Document préparé par l’Association canadienne des producteurs de bovins et le Centre d’information sur le boeuf, mai 2003