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CATHOLIQUE, REVUE CRITIQUE fies Ouvrages de Mioion, k Philosûçhie, d'Histoire, de Litfote, d'Education AUX ECCLÉr-USTlQUES, AUX PÈR ES ET AUX M EUES DE FA-MILLE, AUX CHEFS D'INSTITUTION ET DE PE.NSION DES DEUX SEXES, AUX BIBLIOTHEQUES PAÏÏOISSIALK3 , AUX CABINETS DE LECTURR CHRÉTIEN, ET A TOUTES LES PEK SONNES QUI VEULENT COKNAITttn LES BONS U\HGS. ET ^'OCCUPER DE LEUIt PKOrAGATJON. SEIZIÈME ÀKNÉE. i85H — 1857. TOME KM. PARIS, AU BUREAU D E LA BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE, ftUE DE SÈVBKS, 31. 1856

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Page 1: Bibliographie catholique (tome XVI)liberius.net › articles › Bibliographie_catholique_(tome_16).pdf · — 4(5 — 'Juric* Nous ne le fermerons pas cependan traire t quelque sans

C A T H O L I Q U E ,

R E V U E C R I T I Q U E

fies Ouvrages de Mioion, k Philosûçhie, d'Histoire, de Litfote, d'Education, eti

AUX ECCLÉr-USTlQUES, AUX PÈR ES ET AUX M EUES DE FA-MILLE, AUX CHEFS D'INSTITUTION ET DE PE.NSION DES DEUX SEXES,

AUX BIBLIOTHEQUES PAÏÏOISSIALK3 , AUX CABINETS DE LECTURR CHRÉTIEN,

ET A TOUTES LES PEK SONNES QUI VEULENT COKNAITttn LES BONS U\HGS. ET 'OCCUPER DE LEUIt PKOrAGATJON.

SEIZIÈME ÀKNÉE. i85H — 1857.

TOME K M .

PARIS, A U BUREAU D E L A B I B L I O G R A P H I E C A T H O L I Q U E ,

ftUE DE SÈVBKS, 31 .

1856

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— 4(5 —

'Juric* Nous ne le f ermerons pas cependant sans ex traire que lques

l igues de l'article intitulé : Jutcttje correcte de VhmnacuUe Concep-

:iot). n L' image de Marie d e b o u t , dans la c l a r t é ; position ca lme

» et modes te ; ses p ieds touchent la lune et le g l o b e terrestre, et

» écrasent la tète d u s e r p e n t infernal ; Marie parai t dans sa première

adolescence , a v e c les tra i ts de la modest ie , de r innocence , de la

- candeur et de la b e a u t é ; figure recuei l l ie ; les y e u x modestement

ba issés ou doucement l evés vers le ciel ; les ma ins dans l 'att itude

•>> de la pr ière , ou croisées sur la poitrine, ou jo intes ensemble , o u l e -

» vées vers le c i e l ; rien d a n s les ma ins , p a s m ê m e l 'Enfant J é s u s ;

» le pied droit chaussé e t a p p u y é sur ]a tète du serpent , le pied

•* g a u c h e caché sous les vê tements ; une robe b l a n c h e un p e u large

•» et un manteau b l eu h y a c i n t h e assez v a s t e , qui lu i couvrent tout le

corps et en diss imulent les formes; la tète couvorte d'un voile

!j l éger , et , si Ton veut , t r a n s p a r a î t , oruée du n i m b e , couronnée de

> douze étoi les; au-dessus de la tète , Dieu le Père s e u l , c o m m e créa-

•> teur, qui l'a créée en état de g r â c e , é levant la main pour bénir sa

M c r é a t u r e ; auréole autour d u corps ; la demi- lune sous ses pieds qu i

*j reposent d a n s la concavi té ; le serpent , dont la tê te est écrasée, mord

Ï> l a p o m m e fatale ; on p e u t p lacer autour de la sainte V i e r g e , avec

o ordre et s j m é t r i e , les pr inc ipaux s y m b o l e s de Y Immaculée C o n -

i> ception, et les inscr ipt ions les p lus précises et les plus naturel les

» qui l a rappe l l en t ( p p . 1 1 8 et 1 1 9 ) , »

E n finissant cet te t r o p courte e t trop incomplè te analyse de ce

be l o u v r a g e , nous croirions m a n q u e r à un devoir si nous omett ions

d'adresser nos p lus s incères remerciements à son respectable auteur.

L a publicat ion de ce l ivre est un important , serv ice rendu à l'art

re l ig ieux. J a m a i s , p lus q u e de nos jours , les a l t i s tes n'ont eu besoin

d'être rappelés à l ' observance des vrais pr inc ipes de l ' iconographie

chrét ienne. Q u e l l e voix p o u r r a mieux les faire écouter et les faire

g o û t e r , que cel le d 'un des é v ê q u e s l es p lus instruits et des écrivains

les p lus r e m a r q u a b l e s de notre é p o q u e ? J . - J . B O U R A S S É .

9. a s u v a i s s C O M P L È T E S de S. Alphonse D E Licuonr, traduites de l'itar lien et mises m ordre par Léop.—J. D U J A R D I N , prêlre de la Congrégation du très-sainl ttédeiuplcur. — Œuvres ascétiques-, T- tome I r r, Préparation à ïa mort. — i v i i l u m o iu-13 de xriu-528 pnges (18W), chez J. Castcrman et fils, à Tournai, et chez Jacques Lecofire et O , à Paris ; — prix ; 3 ft\ (l/ouvrage aura 18 v o h i m r s : lo t o m e I e r se vend séparément.)

Nous applaudissons v i v e m e n t au projet d'une traduct ion complète

des Πu v r e s de saint L i g u o r i . et c'est a v e c b o n h e u r que nous

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- lO —

annonçons le premier volume de cette collection. Nous parlons

d'une traduction complète ; il ne s 'agit toutefois, ainsi que le d é ­

clare le nouvel éditeur, que des OEuvres dogmatiques et ascétiques

de l'infatigable évêque, et non pas de sa théologie morale, écrite en

latin, c'est-à-dire clans la langue de la théologie. Les OEuvres a scé ­

tiques formeront à el les-seules une collection de dix-huit volumes.

Les neuf premiers conviennent à toute espèce de personnes, et t ra i ­

tent u de la nécessité du salut, de la voie qui y conduit, dey moyens à

prendre, des progrès à faire, des modèles à, suivre ; » les neuf autres,

quoique destinés p lus particulièrement, soit aux ecclésiastiques, soit

aux personnes qui vivent en religion, seront las aussi avec fruit pat-

tout le monde. L e volume que nous examinons est le tome P r , et

comme le spécimen de la collection des OEuvres ascétiques. Il est

précédé, comme-le seront les autres, d 'une gravure représentant un

trait de la vie du saint, mais qui n 'exigeai t pas une aussi hngne

notice que celle par laquelle^ le traducteur Ta expliquée. Nous

avons trouvé trop longue aussi une discussion à laquelle il se l ivre

dans sa préface, pour se justifier de n'avoir pas traduit les textes

latins cités avec profusion par saint Alphonse. L e style de cette préface

nous 1 avait un peu prévenus contre la traduction elle-même ; cepen­

dant elle nous a paru non-seulement correcte, mais encore échauffée

du feu qui embrasait l 'Auteur; car ce l ivre , intitulé Prépara {ton à

la mort ; Considérations sur les vérités éternelles, est écrit d'un style brûlant, et nous connaissons peu d 'ouvrages plus propres à secouer

fortement les 1 âmes, à jeter des terreurs salutaires dans les con­

sciences, en un mot, à convertir . Nous croyions parfois lire les ser­

mons de Bridaine. Il y a une page en part iculier ( l a page 1 1 ) , qui

s'y retrouve presque mot pour mot. C'est une description minut ieu­

sement horrible de la décomposition du cadavre : un littératettr, un

homme de g o û t , un académicien, jetterait au loin le livre et dé­

tournerait les yeux ; mais le charme est si puissant , la chair

et" l e sang n o u s tiennent si fort, que nous n 'oserions jamais e n ­

visager de p r è s , si une main courageuse ne soulevait le v o i l e ,

la Vanité des choses pour lesquelles nous nous perdons , et l ' é -

' t f ange aveuglement où nous sommes. Cette prédication, qui s 'a t ­

tache à jeter l a terreur dans les âmes par les idées de l a mort,

Au» jugement , de l 'enfer, a été regardée par les incrédules comme

intolérante et farouche; il s 'est rencontré aussi des croyants ti­

mides, qui voudraient qu ' on ne présentât que rarement, et avec

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- 4 8 —

le s p l u s g r a n d s m é n a g e m e n t s , c e s vér i t é s terribles . Ou p e u t r é ­

pondre aux premiers : Quoi de p l u s mora l q u e d e rappeler à

l 'homme ses fins dern ières , d e lui e x p l i q u e r l e m y s t è r e d e l a

vie et le d é n o u e m e n t de toutes c h o s e s , t o u t e s s e s p e n s é e s e t t o u t e s

s e s actions, c o m m e dit Pasca l , d é p e n d a n t de la so lut ion de ce t te

quest ion s u p r ê m e ? L e s s i è c l e s c h r é t i e n s ava ient c o m p r i s q u e l l e

leçon salutaire sort de c e s g r a n d e s v é r i t é s , e t i l s l e s ava ient p l a ­

c é e s à l a porte d e s t emple s . Le p e u p l e , e n entrant d a n s s e s ca thédra­

l e s g o t h i q u e s , e n regardant au portai l , v o y a i t D i e u la b a l a n c e é t e r ­

ne l le à la m a i n pour j u g e r le m o n d e , l e s m é c h a n t s tombant d a n s

l'enfer avec l e s d é m o n s , l e s b o n s m o n t a n t d a n s l a g lo i re avec l e s

a n g e s , e t cette prédicat ion en p ierre , qui inspirait à sa foi u n e t e r ­

reur sa inte , lu i en apprenai t p lus sur l e b i en et sur le m a l q u e toute s l e s

pb î losophies . — A u x seconds on pourrait dire : C'est l 'oubli de c e s

vér i tés cap i ta l e s qui c a u s e la perte d e s â m e s ; c'est e n l e s rappe lant

aux pécheurs qu'on les convertira Le Précurseur l e s annonçai t a v e c

un accent formidable ; le Christ l u i - m ê m e , si débonnaire et s i d o u x ,

les a prêchées a v e c p l u s d 'é loquence e t d e terreur q u e s e s min i s tres

ne pourront j a m a i s faire. N'objectez p a s la dé l i ca tesse des h o m m e s

d u m o n d e ; c 'es t préc i sément parce qu' i l s l e s r e d o u t e n t , c e s vér i tés ,

qu'il faut qu'on l e s p r ê c h e , afin de s e c o u e r la torpeur des â m e s . —

Ces Considérations sont su iv ies d e sep t Méditations qui l e s r é s u m e n t

et l e s c o m p l è t e n t . L 'ouvrage se t ermine par un r è g l e m e n t de v i e o ù

respire l ' espr i t chrét ien l e p lus pur. — N o u s répétons e n terminant

c e q a e n o u s a v o n s déjà di t : 11 y a p e u d e l ivres p l u s propres à c o n ­

vertir l e s â m e s . F . LACRANGE.

10. ffABABOX.ES E T L É G E N D E S , poésies dédiées à la jeunesse, par M. Ilippohte VLOLIIAU. — i volume in-12 de x-3iO pages ( 1 8 5 6 ) , chez Am-broite firay; prix : 3 fr.

L e ta lent e t l a re l ig ion d u p o ë t e bre ton dont vo ic i u n e œ u v r e n o u ­

ve l l e sont j u s t e m e n t appréc iés depuis l o n g t e m p s . L e s Paraboles el Lé­

gendes s o n t à la hauteur de ses autres o u v r a g e s , p e u t - ê t r e supér ieurs

encore en cer ta ins points . Le vers y e s t fac i le , naturel , 4 b i en c o u p é ,

souvent t r è s - é l é g a n t . Quant à l 'esprit e t au b u t de l ' auteur , il

n'est pas néces sa ire qu'il n o u s le révè le à l 'avance : l e l ivre tout ent ier

l e s fait ressort ir é loqueminent . « P u i s s e l a j e u n e s s e t rouver q u e l q u e

» charme k m e s réc i ts , e t l e s l ec teurs d'un â g e m o i n s h e u r e u x y r e n -

» contrer çà e t l à un mot , u n e p e n s é e , qui l e s porte à la rés ignat ion

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— AU _

» e t au courage . J'ai dit m o u ambi t ion , qu ' i l ne faut p a s exagérer,

n Je voudra i s faire un p e u de bien ; aider, moi c e n t i è m e , m o i mi l -

» l î è m e , à conserver ou à rappeler dans quelques â m e s d e louables

« sentiments et d e p ieuses croyances ( p . x ) , » M. Hippo ly te Vïolëau

peut , su ivant n o u s , se rendre le t é m o i g n a g e d'avoir p l e i n e m e n t at­

teint l e bu t qu' i l se proposait . S e s apo logues , ses l é g e n d e s , s e s réc i t s ,

d ivisés en quatre l ivres , fourniront à'la j e u n e s s e chrét ienne une lec­

ture n o n - s e u l e m e n t at trayante e t a i m a b l e , mais p l e ine de leçons

u t i l e s , de conse i l s v e r t u e u x , de pr inc ipes sains e t f éconds pour la

direction de l a v i e . D a n s l es éco le* , on ferait très à propos un choix

de ces m o r c e a u x pour les donner à apprendre par cœur . — L e s s e u l e s

imperfect ions q u e n o u s noterons se réduisent à q u e l q u e s m o t s p e u

n o b l e s , t e l que ce lui d'un minis tre à Henri IV : a V o u s v o u s gaussez

>v d e n o u s {p. 6 0 ) ; » à certa ines conc lus ions trop l a n g u i s s a n t e s ou

frop diffuses, m a n q u a n t de ce trait a igu qui pénètre e t qui r e s t e :

à de pet i t e s incorrect ions g r a m m a t i c a l e s , p e u n o m b r e u s e s 1 : ainsi , il

nous s e m b l e qu'on n e dit po int s'informer à quelqu'un (p.- 5 8 ) . —

C'est l à , pour un te l v o l u m e , b i e n p e u de chose en véri té au compte

de la -cr i t ique! Paraboles et Légendes, adressées à la j e u n e s s e , d o i ­

ven t ê tre accuei l l i es par e l le avec empressement . Ce l ivre e s t excel­

lent à tous l e s t i tres , e t doit trouver place dans t o u t e s l e s maisons

d'éducat ion, d a n s l e s famil les chré t i ennes où Ton cul t ive encore l'a­

mour des b e l l e s e t b o n n e s p r o d u c t i o n s 'l ittéraires, V. P o s t e i .

I X . p h : £ O S O ? h x b BEtXGSETTSE. — T £ T ' B J S 3ST c i s z . , p a r M . J e a n R b y -

n a u d . — 4 v o l u m e g r a n d i u - S ° d e x i \ - i î 2 p a g e s ( 1 8 5 4 ) , c h c z F u r n e ; p i i x : 7 i ï .

1 2 . LA, V I E f U ï U R E . — Histoire et apologie de la doctrine chrétienne sur l'autre vie, p a r T h . - H e n r i M a r t i n , m e m b r e c o r r e s p o n d a n t d e l ' I n s t i t u t d e

F r a n c e e t d e F A c a d é m i e d e s s c i e n c e s d e P r u s s e , d o y e n d e l a F a c u l t é des

ï e l t r o s d e R e n n e s . — -1 v o l u m e d e i v - 3 3 4 p a g e s ( 1 8 5 5 ) , c h e z D e z o b y y .

E .~ M a g d e l e i n ' e e t - C ^ y — p r i x : 3 f r . 5 0 c .

Si n o u s d is ions s implement q u e le l ivre de M. R e y n a u d roule tout

entier sur T absurde sys tème de la préexis tence et des migrat ions suc ­

cess ives des â m e s à travers l e d é d a l e sans i s sue de la m é t e m p s y c o s e ,

nous en traduir ions l idè lement la pensée ; et pourtant , il s'en f a u ­

drait q u e n o u s e n fissions ainsi connaître la dangereuse séduct ion . Ces

mots de préex i s tence et de m é t e m p s y c o s e rappel lent auss i tôt l e s reli­

gions de l ' Inde e t de l 'Egypte , l e s r ê v e s ph i lo soph iques de P y t h a g o r e ,

de P l a t o n , de Plot in e t de toute l 'école d'Alexandrie , l e cu l t e de la

Gaule druidique et la théo log ie c o n d a m n é e d'Orîgène. Vie i l le erreur,

xvi . A

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s ion s aride c o m m e toute réfutat ion. Mais é ta i t - i l poss ib le de fa ire

m i e u x , et m ê m e d e faire autrement? R é p é t o n s - l e d o n c sans h é s i t e r :

la Vie future e s t u n b e a u l ivre ; p l u s e n c o r e , c'est un b o n l ivre , un

bel écrit e t u n e b o n n e act ion : après la consécrat ion qu'i l a r e ç u e d e

NN. S S . l e s É v ê q u e s d e R e n n e s e t d e C o u t a n c e s , n o u s n e c o n n a i s ­

sons p a s d e m e i l l e u r é loge , I L M A Y N A R D .

5 7 S Ë K M O N S de Jean YAUXiï iR, le docteur illuminé, traduits de l'alle­mand par M. Charles S A I N T S - F O I . — Dimanches et fêtes de l'année.— 2 vo­lumes în-8°de 150 pages chacun chez Mme -veuve Poussielgue-Rusand; — prix : 10 fr.

N o u s n e r e v i e n d r o n s pas sur ce q u e n o u s avons dit p r é c é d e m ­

m e n t ( t . X V , p . 5 4 7 ) de J e a n T h a u l è r e o u Tauler . N o u s ajouterons

s e u l e m e n t q u e l e s beso ins des p e u p l e s , l e caractère de s a p i é t é e t de

son talent , auss i b i en que le b u t d e l ' inst i tut ion d e s F r è r e s P r ê c h e u r s ,

l 'ayant e n g a g é d a n s l es voies d u m i n i s t è r e apos to l ique e t d e l a prédi ­

cation popula i re , i l s e fit entendre d'abord k S trasbourg e t à C o l o g n e ,

qui pouva ient l e revendiquer , S trasbourg c o m m e re l ig i eux , e t C o l o ­

g n e c o m m e doc teur ; m a i s b ientôt sa réputa t ion rempl i t toute l 'A l l e ­

m a g n e , e t péné tra j u s q u e d a n s l e s p a y s é trangers . Il n e se contentai t

pas de donner à s e s auditeurs u n e conna i s sance spécu la t ive dés

vér i tés d e l a f o i : i l met ta i t un g r a n d zè le à s ignaler l e s dé faut s , l e s

v i ces des g r a n d s e t d e s pe t i t s , à invi ter l e s p é c h e u r s à la p é n i t e n c e ,

à tracer , d 'après l e s saintes Écr i tures , l e s vo i e s qui m è n e n t à la per ­

fection. Auss i n e montrai t -on pas m o i n s d ' e m p r e s s e m e n t à s e m e t ­

tre s o u s sa direct ion qu'à aller entendre s e s d i scours . Sa inte T é - -

rèse disait qu'e l le préférerait u n d irecteur instruit à ce lu i qui ne

serait que spir i tue l ; mai s qu'el le dés ira i t e n trouver u n qui jo ign î t

la sc ience à l ' expér ience . Tauler s embla i t être ce directeur : sa sc ience

l e faisait bri l ler parmi l e s p l u s d o c t e s , et i l était arr ivé à u n e haute

perfect ion, e n m ê m e t e m p s qu'il avait p u suivre l 'act ion d e la grâce

dans un g r a n d nombre d'âmes qui recouraient à lui . Toutefo i s ,

pendant u n e g r a n d e partie de sa v i e il ne fut po int aux y e u x de

Dieu ce qu'il paraissa i t à ceux d e s h o m m e s . Un jour , c o m m e il v e ­

nait de prononcer un discours qui avait exc i té l 'admirat ion la p lus

v ive , e t qui contenai t , en effet, les m a x i m e s l e s p l u s p u r e s et l e s p lus

subl imes de la v i e intérieure, un inconnu v int à lui , e t , après lui avoir

demandé la permiss ion de lui dire à l u i - m ê m e c e qu' i l pensai t d e lui ,

ajouta : a V o u s ê tes u n grand préd icateur , e t v o u s avez d a n s votre

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» s e r m o n e n s e i g n é une doctr ine so l ide ; mai s vous n e prat iquez pas

» vos s e r m o n s . P e n d a n t q u e v o u s prêchiez , vous me paraiss iez c o m m e

« u n h o m m e q u i aurait d u v i n très -pur e t très-bon, m a i s q u i l e r e n -

» droit trouble e n l e m ê l a n t a v e c d e la l i e . Avec la vie que v o u s m e -

» nez , v o u s n'avez p a s d e l u m i è r e , v o u s ê te s clans les t énèbres . Vous

» ê te s encore u n phar i s i en . V o u s v o u s fiez trop dans votre sc i ence e t

» votre j u g e m e n t : v o u s n'aimez ni n e cherchez D i e u u n i q u e m e n t ;

» m a i s , en foncé dans la le t tre , v o u s v o u s aimez et vous cherchez v o n s -

» m ê m e . Votre v a i s s e a u n'est p a s p u r , car v o u s n'avez pas D i e u en vue

» en toute c h o s e . Si v o u s v o u s connaiss iez b ien vous -même , v o u s ver-

» riez q u e v o u s ê t e s encore p r é o c c u p é d e choses va ines et inut i les qui

» t roublent vo tre v a i s s e a u e t l e r empl i s s en t d e l ie ; e t c'est pour cela

» q u e l e v i n si p u r de l a sa in te doctr ine sortant d'un va i s seau in i -

» p u r , v o s e n s e i g n e m e n t s n'ont po int de saveur pour l 'âme qui aime

» D i e u , e t n e l u i portent point d e profit, n Personne , observe l e P. La-

cordaire , n'aurait o s é tenir ce l a n g a g e à Tauler , s'il n'avait é t é d igne

de l 'entendre . Il s e tut, confus de la vani té de sa v ie présen te qui lui

apparaissait s u b i t e m e n t , e t h e u r e u x d e la grâce que D i e u lui faisait en

lui c o m m u n i q u a n t , par un i n c o n n u , u n e lumière si v ive sur l e véritable

état d e s o n â m e . Ret iré d e t o u t c o m m e r c e avec l e m o n d e p e n d a n t

deux a n s , i l c e s sa de prêcher , s e m i t h u m b l e m e n t sous l a direction

du p i e u x l a ï q u e qui l 'avait rappe lé à l u i - m ê m e , e t n e s o n g e a p l u s

qu'à p leurer s e s p é c h é s -et à é tudier Jésus -Chr i s t , Pour apprendre

c o m m e n t u n e â m e fait d e r a p i d e s p r o g r è s d a n s l a sc i ence d u sa lut ,

par l a conna i s sance d e s o i - m ê m e e t par la prat ique d u renoncement ,

il faut l ire l e réc i t h u m b l e e t naï f de c e q u e Tauler appela i t sa conver­

s ion , qui e s t p r e s q u e tout ce q u e n o u s s a v o n s avec q u e l q u e s détails

sur sa v i e . M. Charles Sainte-Foi a e u l 'heureuse p e n s é e d é p lacer ce

récit en tê te d e s Sermons d u D o c t e u r i l luminé ; rien n'était p l u s pro­

pre à donner d e l 'orateur ce t te connaissance qui d i spose à goûter

ses ins truct ions . Quand Tauler reparut dans la chaire , il était de ­

venu l a réal isat ion v ivante d e s m a x i m e s qu'il prêchai t . Son m i ­

nistère devint si éc latant , l e s fruits en furent s i abondants dans

toute l 'A l l emagne , qu' i l était cons idéré c o m m e l ' instrument de tout

le b ien qui s e faisait dans ces contrées . On assure qu'on n'entreprenait

rien d' important sans avoir c o n s u l t é ce saint h o m m e , es t imé auss i

prudent que p ieux . S e s o u v r a g e s , e t surtout ses l e t t res e t ses s e r ­

m o n s , font assez connaître avec que l zèle il travaillait à l ' instruction

des fidèles, à la conversion d e s p é c h e u r s , et à l ' avancement des

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— 1 6 4 ~

 M E S QUI ASPIRAIENT À LA PERFECTION.— D E TONS LES ORATEURS .QUI EURENT

LE DON D'ATTIRER LA FOULE ET DE LA FIXER AU P I E D D E LA.CHAIRE CHRÉTIENNE,

TAULER EST PEUT-ÊTRE CELUI QUI A DONNÉ LA PLUS LARGE PLACE, DANS SES

PRÉDICATIONS POPULAIRES, À L'EXPOSITION ET À L'APPLICATION ,À LA VIE C O M ­

M U N E DES M A X I M E S ET DES CONSEILS.DE LA PERFECTION ÉVANGÉLIQUE. — L E S

DÉTAILS QUI PRÉCÈDENT, ET QUE NOUS AVONS DONNÉS .DANS CE L U T , N O U S

PARAISSENT-EXPLIQUER COMMENT TAULER, APRÈS AVOIR COMME.NCÉ CET E N ­

SEIGNEMENT, PARVINT À LE FAIRE GOÛTER ET 4 LE RENDRE POPULAIRE. L ' E N ­

THOUSIASME QU'IL-EXCITA ET QU'IL SOUTINT JUSQU'AU TERME DE SA CARRIÈRE,

ET LES HEUREUX FRUITS .DE (CONVERSION ET DE SANCTIFICATION QUE SON -MI­

NISTÈRE N E CESSA D E PRODUIRE, PROUVENT.QUE LES M A X I M E S LES ÇLUS ÉLE­

VÉES D E LA PERFECTION PEUVENT ÊTRE PROPOSÉES UTILEMENT À. TOUT A U D I ­

TOIRE CHRÉTIEN. -.QUAND LES CONSEILS DE L'ÉVANGILE SONT FRÉQUEMMENT

RÉPÉTÉS,-SURTOUT QUAND ILS SONT A P P U Y É S D E L'EXEMPLE D ' U N E VIE SAINTE,

IL SE RENCONTRE TOUJOURS DES Â M E S D'ÉLITE QUI LES AMBRASSENT AVEC

ARDEUR ET EN FOUT LA RÈGLE D E LEUR CONDUITE. C'EST C O M M E PREUVE D E

CETTE VÉRITÉ QUE LA-TRADUCTION DES SERMONS D U P I E U X DOMINICAIN NOUS

PARAÎT PLUS 'SPÉCIALEMENT OPPORTUNE. E N M Ê M E T E M P S QU'ELLE FERA

M I E U X CONNAÎTRE LA DOCTRINE DE,CE ban Tauler,'un des.plus corrects et

des plus solides des mystiques, DIT BOSSUET,,ELLE .ENGAGERA PEUT-ÊTRE-à

ENTRER QUELQUEFOIS -DANS -CETTE VOIE .OÙ -A MARCHÉ AVEC .TANT D'ÉCLAT,ET DE

SUCCÈS CE .DOCTEUR illuminé^qm, AU JUGEMENT D U P . LACORDAIRE, NE FUT

PAS SEULEMENT U N ORATEUR, M A I S UN SAINT. —r- SURIUS A DONNÉ U N E TRA­

DUCTION LATINE DES NOMBREUX OUVRAGES D E TAULER, QUI ÉCRIVIT TOUJOURS

EN ALLEMAND. POUR SA TRADUCTION DES Sermons, M . CHARLES SAINTE-FO ( I

N'A POINT -RECOURU AU TRAVAIL DE S M Ï U S ; IL A SUIVI L'ÉDITION ALLEMANDE

DONNÉE ÀIFRANCFORT EN 1 8 2 6 . L'HABILE TRADUCTEUR NE S'EST P A S CONTENTÉ

DE L'EXACTITUDE ET DE LA FIDÉLITÉ ; IL A CHERCHÉ>À CONSERVER, .AVEC LE .SENS

DE L'ORIGINAL, LA VIE, LE MOUVEMENT ET L'ÉNERGIQUE -CONCISION-QUI.CA­

RACTÉRISENT L'AUTEUR. L E S DEUX VOLUMES QU'IL VIENT DE PUBLIER RIE

RENFERMENT .QUE LES SERMONS DE L'ANNÉE, .POUR LES DIMANCHES ET POUR

LES FÊTES; NOUS SOUHAITONS QUE LE LABORIEUX ÉCRIVAIN TIENNE BIENTÔT

SA PROMESSE .D'Y AJOUTER LES SERMONS POUR LES FÊTES DES SAINTS.

,J. .MARCHAI»

58. AKTGiu ET SôKT n u , ou Puissance de la croix, par M. l'abbé Paul JOUHANXEAUD,—• i vuiumo in*19 do '180 pagos plua 4 gravure ( 1 8 5 4 ) , chez Mar­tial Àrdant frères, à Limoges, et à Paris; — prix : 73 cent.

Angèle sst une jeune femme, dont le mari s'est suicidé à la suite d'un reproche immérité qu'il avait reçu du chef de la fabrique dans laquelle il

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— 155 —

travaillait. Élevée par de pieuses religieuses, elle supporte son malheur avec résignation, et, recueillie dans un hospice de Bordeaux, où elle a mis au monde un lils trots mois après cette catastrophe, elle se dévoue au service des pauvres pour n'avoir pas à se séparer de son enfant. Un res­pectable administrateur de l'hospice apprend d-el-le ses malheurs lors­qu'elle va mourir, se charge de f-on enfant, obtient, pour son apprentis­sage, quelque argent du maître dont les dures et injustes paroles ont causé la mort du père, et bientôt le jeune homme, devenu habile orne­maniste, est en état de rendre au fils de ce «maître un service qui convertit l'obligé, réunit les deux familles et amène la conversion môme de l'ancien maître. — 11 y a -dans cette histoire des scènes vraiment touchantes : la générosité chrétienne qui fait du fils de rouvrir le protecteur du fils du manufacturier, les angoisses de la mère à. la veille de laisser son .fils sans soutien sur la terre, une première scène de désespoir dont une Sœur de charité triomphe, toiU la fait lire avec plaisir. Une croix qu'Àngèle avait autrefois reçue en récompense de sa conduite, joue un rôle impor­tant : c'est elle qui a ramené l'ouvrier mourant à la religion, Angèle à l'espérance; elle sauve plus tard le fils d'Angèle des périls qui menacent sa vertu. Ainsi s'explique le second titre du volume. — Obligés dernière­ment de nous montrer sévères à l'égard d'une autre composition du même auteur, à cause du style de l'ouvrage et du ton qui y domine (Voir p . 235 de notre tome XV), nous avons éprouvé une véritable satisfaction enren-contrant ici beaucoup plus rarement les défauts que nous avions dû signa­ler alors; - On découvre bien encore çà et là de la déclamation* des tour­nures peu françaises (pp. 39, 55, 98, etc. ) ; mais il y a, à côte de cela, des pages remarquables par les excellentes réflexions qu'elles renferment, on par les beaux sentiments qu'elles mettent en relief (Voir spécialement la •p.'fcG). Angèle n'offre donc pas les inconvénients de Une Mère; son his­toire pourra-être utile aux-lecteurs auxquels l'auteur Ta destinée.

J. CHAHTREL.

AU CXiïRGÉ pour la sanctification spéciale des hommes3 par le P. Benoît VALUY, de la Compagnie de Jësusî — In-18 de 96 pagfts (1&56), chez J. :B. Péiagaud et O , à Lyon et à Paris ; — prix : '50 c.

Si ce livre était lu par le clergé et mis consciencieusement.en .pratique, la face de notre pays changerait. On ne fait pas assez .pour la .conversion des hommes, on s'exagère les difficultés de l'apostolat parmi eux, on ou­blie l'importance décisive de leur retour à Dieu : voilà la thèse du P. Valiu. Mais, pour la saisir dans toute sa valeur et sa force, il faut lire ce petit volume, rempli d'appréciations sages, d'indications précieuses, de cita­tions excellentes. Il n'est pas, croyons-nous, de .cœur de prêtre qui ne doive être ému après l'avoir parcouru, entièrement convaincu après l'avoir .médité deux jours. Cet éloge est le meilleur que nous en puissions faire, «tilest mérité. Oui, l'avenir religieux de notre pays est dans la conversion •des .hommes, comme nos malheurs récents et présents ont ,été dans leur -éloigneraeut des obligations chrétiennes ; or, celte conversion, elle est dans des mains du prêtre, a Reconstruisez votre 'église, achetez des chasubles

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— 1 9 4 —

» c e l a do i t d i v e r t i r S o f t E m i n e n c e , j e n ' a i r i e n à d i r e . » I r o n i e o u

h o n n ê t e r e f u s ! M a i s , a u x y e u x p r é v e n u s d e R i c h e l i e u , i l n ' e n f a l l u t

p a s d a v a n t a g e p o u r f o n d e r l a j u r i d i c t i o n d e l ' A c a d é m i e ; e t c o m m e

e l le h é s i t a i t t o u j o u r s : « F a i t e s s a v o i r à c e s M e s s i e u r s q u e j e l e d é -

» s i r e , d i t - i l à u n d e s e s d o m e s t i q u e s * , - e t q u e j e l e s a i m e r a i c o m m e

»• i l s m ' a i m e r o n t . » A m i t i é t e r r i b l e ! h l a q u e l l e i l n ' é t a i t p l u s p o s s i b l e

d e s e s o u s t r a i r e . L ' A c a d é m i e s ' é t a n t d o n c a s s e m b l é e l e 1 6 j u i n ,

t r o i s j o u r s s e u l e m e n t a p r è s l a l e t t r e d e C o r n e i l l e , n o m m a t r o i s

c o m m i s s a i r e s , B o u r z é y s , ' C h a p e l a i n e t D e s M a r e t s , p o u r l ' e x a m e n

d u c o r p s d e l ' o u v r a g e ; c a r p o u r c e l u i d e s v e r s , i l f u t r é s o l u q u ' o n

l e f e r a i t d a n s l a C o m p a g n i e . P l u s i e u r s p r o j e t s f u r e n t s u c c e s s i v e ­

m e n t s o u m i s a u C a r d i n a l , q u i t r o u v a i t t o u r à t o u r q u ' i l f a l l a i t y

a j o u t e r o u e n r e t r a n c h e r quelques poignées de fleurs. L e Cid é t a i t

a i n s i r e n v o y é d e C a ï p h e à P i l a t e , d e C h a p e l a i n à C é r i s y , d e C é r i s y

à S i r m o n d , p o u r r e v e n i r e n c o r e à C h a p e l a i n , e t t o u j o u r s R i c h e l i e u

c h a r g e a i t l e p r o j e t d ' a p o s t i l l e s i r r i t é e s , c o m m e c e l l e - c i : o i r a v a i t

p a r l é d e s contes ta t ions - s o u l e v é e s a u s u j e t d e l a Jérusalem e t d u

Pastor (iâo : '« L ' a p p l a u d i s s e m e n t e t l e b l â m e d u Cid, é c r i v i t - i l k l a

» m a r g e , n ' e s t q u ' e n t r e l e s d o c t e s e t le& i g n o r a n t s , a u l ieu! q u e l e s

» c o n t e s t a t i o n s s u r l e s a u t r e s d e u x p i è c e s o n t é t é e n t r e l e s g e n s d ' e s -

» p r i t . » C ' é t a i t e n f a c e q u e l q u e f o i s q u ' i l f a l l a i t a f f r o n t e r l e s b o u t a -

deê d ' u n h o m m e q u i n e v o u l a i t p a s ê t r e cont red i t . - Q u e C h a p e l a i n

d u t t r e m b l e r u n j o u r ! « I l l e v i t s ' é c h a u f f e r e t s e m e t t r e e n a c t i o n ,

;> j u s q u e - l à q u e , s ' a d r e s s a n t à l u i , d i t P e l l i s s o n , i l l e p r i t e t l e r e t i n t

n t o u t u n t e m p s p a r s e s g l a n d s , c o m m e o n f a i t s a n s y p e n s e r , q u a n d

» o n v e u t p a r l e r f o r t e m e n t à q u e l q u ' u n , e t l e c o n v a i n c r e d e q u e l q u e

» c h o s e . » C e f u t à C h a p e l a i n , a u t e u r d u p r e m i e r p r o j e t , q u e la

b e s o g n e r e s t a ; e t a p r è s c i n q m o i s d e t r a v a i l , f u r e n t e n f i n m i s a u

j o u r les Sentiments* de VAcadémie française sur le Cid, s a n s q u e , d u ­

r a n t t o u t c e temps, - l e m i n i s t r e q u i ' a v a i t s u r l e s b r a s l a F r a n c e e t l ' E u ­

r o p e , s e m b l â t a v o i r d ' a u t r e o c c u p a t i o n ' . L ' i m p r e s s i o n n ' e n f u t a c h e ­

v é e q u ' e n 4 6 3 8 ; m a i s l e s p a r t i e s i n t é r e s s é e s e n e u r e n t a u p a r a v a n t

c o n n a i s s a n c e , c a r , d è s l e 1 3 d é c e m b r e 1 6 3 7 , S c u d é r y é c r i v i t k Mes­sieurs de l'illustre Académie p o u r l'es r e m e r c i e r « e t d e s c h o s e s qu' i ls

» a v a i e n t a p p r o u v é e s d a n s s e s é c r i t s , e t d e c e l l e s q u ' i l s l u i avaient '

» e n s e i g n é e s e n l e c o r r i g e a n t . » L ' A c a d é m i e n e v o u l u t p a s p a r a î t r e

a v o i r o b é i a u x i d é e s d e S c u d é r y , e t l u i fit r é p o n d r e p a r s o n s e c r é ­

t a i r e q u e s a p r i n c i p a l e i n t e n t i o n a v a i t é t é d e t e n i r l a balancée droi te .

C o r n e i l l e t r o u v a a v e c r a i s o n q u ' o n l ' a v a i t f a i t p e n c h e r d u c ô t é de

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— 1 9 5 —

8 9 . C H R I S T O P H E c o i O M B , histoire de sa vie el de ses voyages d'après des documents authentiques tirés d'Espagne et d'italiey^v M . R o s E L i t DE

.^ORGUES. — 2 v o l u m e s i n - 8 û d e v n i - 5 9 6 e t 5 6 8 p a g e s p l u s 1 p o r t r a i t , 1 g r a ­

v u r e e t 4 c a r t e c o l o r i é e ( 1 8 5 6 ) , c h e z D i d i e r ; — p r i x : 4 4 fr..

C e l ivre est publ ié à son heure . A u m o m e n t où le N o u v e a u -

Monde' attire les regaixts de l ' E u r o p e , où ses destinées rel ig ieuses

s'accomplissent, où, dans la confusion des sectes qui le travai l lent , l a

vérité cathol ique continue à le conquérir a v e c la puissance de son

immortelle j eunesse , il est bon d e reporter les souvenirs s u r le r é ­

vélateur de l ' A m é r i q u e , sur C h r i s t o p h e C o l o m b .

Après sa mor t c o m m e p e n d a n t sa v i e , Chr i s tophe C o l o m b a été m é ­

connu. L e s p r é j u g é s de nat ion , les jalousies de coterie, puis le p r o ­

testantisme et l e rationalisme ont souil lé sa mémoire , dénaturé sa

personne et ses travaux, au point de les rendre méconnaissables .

Chose é trange ï 2 5 0 ans se sont écoulés sans q u ' u n écr ivain ca tho l i -

son r iva l . A v a n t d e connaître l 'arrêt , i l d isai t ironiquement : u J ' a t -

J) t ends a v e c b e a u c o u p d ' impat ience les Sentiments de l'Académie*

» afin d 'apprendre ce q u e d o r é n a v a n t j e dois suivre : j u s q u e - l à j e n e

» pu i s travai l ler qu'avec déf iance , et n'ose employer un mot en s û -

» reté . » Mais , p l u s t a r d , a p p r e n a n t l a sévéri té d e ses juges-, il au-'

rait d e m a n d é qu'on l 'admît à défendre d e v a n t eux son buvrsige, j u s ­

tice o u g r â c e qui lui aurai t é té refusée. P u i s , revenant à ses sent i ­

ments de fierté, il manifestait l 'espoir q u e l e pub l i c casserait l 'arrêt

des b e a u x espri ts , et il a jouta i t : « T o u t e l a faveur que p e u t espérer

» le S e n t i m e n t d e l ' A c a d é m i e , e s t d'aller aussi loin que m a pièce ; j e

» ne crains p a s qu' i l me' s u r p a s s e . » L e j u g e m e n t u n e fois publ i é , il

v o u l u t y répondre ; mais t o u t à c o u p il renonça à son projet et é c r i ­

vi t à Boisrobert : « Maintenant q u e v o u s m e conseillez de n'y répon-

» dre po int , vu fos personnes qui s'en sont mêlées, il ne faut point

» d' interprète p o u r entendre c e l a ; j e suis un p e u p lus d e ' c e m o n d e

»• qu'Hél iodore , qu i a i m a m i e u x perdre son évèché que son l ivre , e t

» j ' a i m e m i e u x les bonnes g r â c e s de mon maître que tontes les r é p u -

» tat ions de la terre : j e m e tairai donc , » Paroles b ien humbles

après tant de paroles si fières! H é l a s ! Cornei l le était p a u v r e , et dans

cette m ê m e lettre il remerc ia i t Boisrobert de lui avoir fait toucher

les libéralités de Monseigneur, c 'est-à-dire sa pension. O n achetait

son si lence !

( La suite an prochain numéro. )

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— 1 9 6 —

q u e a i t e n t r e p r i s , à l ' é g a r d d e c e g r a n d h o m m e , u n e œ u v r e d e j u s ­

t i c e . O n n e s ' e s t p a s é m u d e s c a l o m n i e s , d e s o u b l i s , d e s d é d a i n s

p r o d i g u é s à l ' u n d e s g é a n t s d e s t e m p s m o d e r n e s , à c e l u i q u e l a P r o ­

v i d e n c e p r é d e s t i n a p a r l ' a b o n d a n c e d e s e s d o n s à u n e m i s s i o n s u ­

b l i m e , q u ' e l l e é c l a i r a d e s a l u m i è r e e t s o u t i n t d e s a f o r c e p o u r q u ' i l

p û t r é v é l e r à l a t e r r e u n e m o i t i é d ' e l l e - m ê m e . D e n o s j o u r s e n c o r e ,

p e n d a n t q u e d e s v i l l e s é l e v a i e n t d e s m o n u m e n t s à C h r i s t o p h e C o ­

l o m b , l a s c i e n c e h i s t o r i q u e n ' a b j u r a i t p a s s e s t o r t s e n v e r s l u i , e t

v i v a i t s u r l e s v i e u x e r r e m e n t s d e s i t a l i e n s N a p i o n e e t S p o t o r n o , e t

d e l ' e s p a g n o l N a v a r r e t e ; s u r l e s e r r e m e n t s , n o n m o i n s d é p l o r a b l e s

p o u r ê t r e p l u s r é c e n t s , d e l ' a n g l i c a n R o b e r t s o n , d u p h i l o s o p h e

f r a n ç a i s R a y n a l , d u p r o t e s t a n t a m é r i c a i n W a s h i n g t o n I r v i n g , e t

d e l ' i l l u s t r e r a t i o n a l i s t e p r u s s i e n A l e x a n d r e d e H u m b o l d t . — O r ,

M . R o s e l l y d e L o r g u e s s 'est i n q u i é t é f o r t à p r o p o s d e c e t t e c o n s p i ­

r a t i o n d u m é p r i s e t d e l a p r é v e n t i o n p a s s i o n n é e , e t i l a v o u l u , a v e c

l a v e r v e q u ' o n l u i c o n n a î t , r e s t i t u e r à D i e u d ' a b o r d c e q u i l u i e s t d û

d a n s c e t t e m a g n i f i q u e é p o p é e q u ' o n n o m m e l a d é c o u v e r t e d u N o u ­

v e a u - M o n d e , e t à C o l o m b e n s u i t e , q u i f u t s o n m i s s i o n n a i r e , s a v é r i ­

t a b l e p h y s i o n o m i e . — D é j à , d a n s u n p r é c é d e n t o u v r a g e d o n t n o u s

a v o n s p a r l é ( t o m e V , p . 2 0 3 ) , e t q u i a - p o u r t i t r e : 7a Croix dam les deux mondes, i l a e s q u i s s é l a figure d u v i c e - r o i d e s I n d e s ; c ' é t a i t

c o m m e l ' a v e n u e d u m o n u m e n t q u ' i l d e s t i n a i t à s o n h é r o s d e p r é d i ­

l e c t i o n . — A l ' h e u r e q u ' i l e s t , c e m o n u m e n t e x i s t e , e t n o u s a l l o n s

e s s a y e r d ' e n s a i s i r e t d ' e n r é v é l e r l e s h a r m o n i e s .

P o u r a c c o m p l i r d i g n e m e n t c e t t e œ u v r e d e r é p a r a t i o n , M . R o s e l l y

d e L o r g u e s a i n t e r r o g é t o u s l e s s o u v e n i r s , é c r i t s o u t r a d i t i o n n e l s ; i l

a f o u i l l é t o u t c e q u ' e n f e r m e n t d e r e n s e i g n e m e n t s s u r C o l o m b l e s b i ­

b l i o t h è q u e s d ' E s p a g n e , d ' I t a l i e e t d ' a u t r e s p a y s ; i l e s t a l l é d r o i t a u x

s o u r c e s ; i l s ' e s t d é f i é d e s l i v r e s d e s e c o n d e m a i n , r é p é t a n t tefus s a n s

c o n t e s t e l e s m ê m e s e r r e u r s ; e t c ' e s t à l ' a i d e d e t o u s l e s d o c u m e n t s

d é c i s i f s , p é n i b l e m e n t e t c o n s c i e n c i e u s e m e n t r é u n i s , q u ' i l e s t p a r ­

v e n u à r e p l a c e r s o u s l e u r v r a i j o u r l a v i e e t l e s t r a v a u x d e l ' i l l u s t r e

G é n o i s . E t q u a n d o n p e n s e q u ' i l a f a i t c e s r e c h e r c h e s d a n s l e s p r é ­

o c c u p a t i o n s e t s o u s l e p o i d s d e s s o u f f r a n c e s , q u ' a r r a c h é s o u v e n t à ce

l a b e u r i l y es t r e v e n u t o u j o u r s c o m m e a t t i r é p a r u n e v o l o n t é s u p é ­

r i e u r e , c e n ' e s t p l u s s e u l e m e n t u n e œ u v r e r e m a r q u a b l e q u ' o n h o ­

n o r e : o n s e h â t e d e r e m e r c i e r l ' é c r i v a i n c o n v a i n c u e t c o u r a g e u x ,

q u i a r é h a b i l i t é , à f o r c e d e s a c r i f i c e s , l ' h o m m e d o n t l e s t r a v a u x

i n o u ï s n o u s o n t d o n n é u n m o n d e . — Le l i v r e e s t p r é c é d é d ' u n e

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— 1 9 7 —

i n t r o d u c t i o n p l e i n e d e f a i t s e t cle r a i s o n s , e t q u e n o u s n e s a u r i o n s

r e c o m m a n d e r t r o p v i v e m e n t à l ' a t t e n t i o n d u l e c t e u r . C ' e s t l ' e x p o s é

h i s t o r i q u e d e s t r a v a u x a n t é r i e u r s s u r C o l o m b e t d e s p r i n c i p a l e s i n ­

j u s t i c e s q u i o n t o u t r a g é s a g l o i r e . I l y a l à , e n t r e a u t r e s c h o s e s t r è s -

s u b s t a n t i e l l e s , u n p l a i d o y e r p é r e m p t o i r e e n f a v e u r d e c e t t e p u r e t é d e

v i e q u e l a p a s s i o n , l e s p r é j u g é s d e l ' h é r é s i e e t d u p h i l o s o p h i s m e o n t

v a i n e m e n t e s s a y é d e f l é t r i r . L o r s q u ' o n l i t c e s p a g e s s a n s p a r t i p r i s ,

o n n e c o n s e r v e a u c u n d o u t e s u r l a l é g i t i m i t é d e F e r n a n d o , s e c o n d

fils d e C o l o m b . M . R o s e l l y d e L o r g u e s a s e n t i l e b e s o i n , a v a n t

d ' é c r i r e l a v i e d e son h é r o s , d e l e r é h a b i l i t e r a u x y e u x d u p u b l i c ,

et d e m o n t r e r q u e l a d i g n i t é d e ses m œ u r s n e d é m e n t i t n i s o n g é n i e ,

n i s a f o r c e .

A p r è s a v o i r o p p o s é c e t t e fin d e n o n - r e c e v o i r , c o m m e o n d i t e n j u ­

r i s p r u d e n c e , a u x a s s e r t i o n s d i f f a m a t o i r e s q u ' a v u l g a r i s é e s , d e p u i s

d e u x s i è c l e s , u n e s c i e n c e m a l i n f o r m é e , i l s e h â t e d ' e n t r e r e n m a ­

t i è r e , e t i l s ' e m p a r e d e c e g r a n d s u j e t a v e c l ' a u t o r i t é m a g i s t r a l e d e

l a fo i r e l i g i e u s e e t d u t a l e n t . M . R o s e l l y d e L o r g u e s n ' e s t p a s d e c e s

é c r i v a i n s , t r o p c o m m u n s a u j o u r d ' h u i , q u i t r a n s i g e n t a v e c l e s e r r e u r s

• et l e s f a i b l e s s e s , q u i d o n n e n t à l a v é r i t é l a mise de rigueur q u ' e l l e

do i t a v o i r p o u r n ' ê t r e p a s d é p l a c é e c lans l e s s a l o n s d u r a t i o n a l i s m e ,

et r e c e v o i r d e t o u s l e s c a m p s d e s f é l i c i t a t i o n s e m p r e s s é e s : i l n e

d é c l a m e p a s , m a i s i l c o n s e r v e à l a v é r i t é t o u s ses d r o i t s i n v i o l a b l e s .

I l n e p i^odigue j a m a i s n i l e s p r é c a u t i o n s o r a t o i r e s , n i l e s l â c h e s m é ­

n a g e m e n t s , p o u r q u ' o n l u i p a r d o n n e o u q u ' o n l ' e x c u s e : i l l ' i n t r o d u i t

en s o u v e r a i n e , i l m e t s u r s e s l è v r e s l e l a n g a g e d e l a f r a n c h i s e , i l

sait q u ' e l l e a i m e l a l u m i è r e , q u ' e l l e se p l a î t à l a r é p a n d r e , e t i l

n 'éte int n i n ' o b s c u r c i t s e s c l a r t é s .

' C*est a i n s i q u ' i l é t a b l i t n e t t e m e n t q u e l a d é c o u v e r t e d e l ' A m é r i ­

q u e , e n 1/192, f u t s u r n a t u r e l l e . C h r i s t o p h e C o l o m b , e n ef fet , n ' a t ­

t r ibue s a g l o i r e n i a u t a l e n t , n i à l a s c i e n c e : i l c o n f e s s e q u e D i e u

seul a t o u t f a i t ; q u e l ' i n i t i a t i v e e t l ' e x é c u t i o n d e s a s u b l i m e i d é e n e

sont p a s h u m a i n e s ; q u ' i l a v u u n n o u v e a u m o n d e d a n s l ' u n d e c e s

rayons d i v i n s q u i t o m b e n t s u r l ' â m e p r é p a r é e a u x g r a n d e s c h o s e s .

C o l o m b , d ' a i l l e u r s , n ' é t a i t p a s u n h a b i l e c o s m o g r a p h e , u n m a t h é ­

m a t i c i e n , u n a s t r o n o m e h o r s l i g n e . C ' é t a i t u n i n t r é p i d e et h a b i l e

m a r i n , u n o b s e r v a t e u r d e s p l u s s a g a c e s , u n i n g é n i e u r c a p a b l e , u n

a d m i n i s t r a t e u r a u s s i s a g e q u ' e n t r e p r e n a n t ; i l j o i g n a i t , à n ' e n p a s

douter , l e g é n i e à u n e f e r m e t é i n d o m p t a b l e ; m a i s d a n s c e t t e n a t u r e

si. h e u r e u s e m e n t d o u é e , i l n ' y a v a i t p a s , à c o u p s û r , l e s é l é m e n t s

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d ' u n e r é v é l a t i o n d ' u n m o n d e . I l s e i i t d o n c , à c e t t e h e u r e s o l e n n e l l e ,

u n e s o u d a i n e i l l u m i n a t i o n d a n s s o n â m e . P o u r c e t t e m a n i f e s t a t i o n

d ' u n e t e r r e q u e l a D i v i n i t é v o u l a i t r e m p l i r d e s a g l o i r e , i l y e u t , c o m m e

à l ' o r i g i n e d e s â g e s , u n e p a r o l e f é c o n d e ; fiât lux. — O r , l a P r o v i ­

d e n c e , q u i f a i t r a r e m e n t d e s m e r v e i l l e s a v e c d e s c œ u r s é t r o i t s o u

p e r v e r s , a v a i t j e t é , s i l ' o n p e u t s ' e x p r i m e r a i n s i , . la p e r s o n n a l i t é d e

C o l o m b d a n s l e m o u l e d e s e s d e s s e i n s . C ' e s t e n c o r e u n e v é r i t é q u e

M . R o s e l l y d e L o r g u e s m e t p l e i n e m e n t e n l u m i è r e . C h r i s t o p h e C o ­

l o m b d é p a s s e I ç s h é r o s m y t h o l o g i q u e s e t p r o f a n e s d e t o u t e l a h a u ­

t e u r q u i s é p a r e u n s a i n t d ' u n h o m m e o r d i n a i r e . V o y e z : i l n e s e p o s e

a v e c o r g u e i l n i d e v a n t s o n s i è c l e , n i d e v a n t l a p o s t é r i t é ; i l e s t h u m ­

b l e , i l e s t p i e u x . M a l g r é l ' i m p é t u e u s e a r d e u r d e s o n c a r a c t è r e , U n e

s ' i r r i t e p a s c o n t r e l e s o b s t a c l e s ; i l l e s c o m b a t s a n s l e s m a u d i r e . I l v a

d e G ê n e s e n P o r t u g a l , d e P o r t u g a l e n E s p a g n e , p o r t a n t t o u j o u r s e n

l u i - m ê m e s o n i d é e f é c o n d e . À l a C o u r d e C a s t i l l e , l e s r e f u s , l e s d é ­

d a i n s , l e s l e n t e u r s n e l u i s o n t p o i n t é p a r g n é s ; m a i s r i e n n e d é s o l e

c e t t e â m e s e r e i n e , .et q u a n d e s t v e n u l ' i n s t a n t p r o v i d e n t i e l , r i e n , e n

l u i n i h o r s d e l u i , n ' e s t d é c l a m a t o i r e o u t h é â t r a l : i l s e p o s s è d e e n

t o u t e p a t i e n c e e t e n t o u t e h u m i l i t é : i l s e r e c u e i l l e d a n s l a p r i è r e ;

i l p o r t e l ' h a b i t d e S a i n t - F r a n ç o i s ; s o u s l e c o s t u m e d u m a r i n o n s e n t

b a t t r e u n c œ u r r e l i g i e u x . S u r l e s m e r s , i l m è n e u n e v i e d e s a c r i f i c e

e t d e c o n t e m p l a t i o n c h r é t i e n n e . S o n e s p r i t e s t a u x a f f a i r e s , s o n â m e

à D i e u . L e p r e m i e r v a i s s e a u q u ' i l m o n t e , i l l ' a p p e l l e d u n o m de

l ' É t o i l e d e s m e r s , Sanla-Jllaria, e t s a f o r t e r e s s e l a p l u s i m p o r t a n t e

à&nsYHispaniola ( H a ï t i ) , i l l a n o m m e Conception, p o u r g l o r i f i e r l a

V i e r g e - m è r e . P a r t o u t o ù i l a b o r d e , i l p l a n t e u n e c r o i x , e t i l a r r i v e

q u ' u n e d e c e s c r o i x es t m i r a c u l e u s e ; q u ' e l l e r e n o u v e l l e e l l e - m ê m e ,

m a l g r é l e s d é c h i r u r e s , s o n b o i s b é n i ; q u e s e u l e e l l e e s t d e b o u t s u r les

r u i n e s , d a n s l e s c a t a s t r o p h e s d e l a g u e r r e o u d ' u n s o l t o u r m e n t é .

C o l o m b , a u s u r p l u s , s e m b l e a v o i r e u l e d o n d e p r o p h é t i e . I l a n ­

n o n c e , d a n s l a n u i t q u i p r é c è d e l e 1 2 d é c e m b r e 1 4 9 2 , q u e l e l e n d e ­

m a i n u n e t e r r e n o u v e l l e s e r a d é c o u v e r t e ; p l u s t a r d i l e s t f a v o r i s é

d ' u n e v i s i o n d i v i n e q u i l e s o u t i e n t d a n s l ' a c c a b l e m e n t d ' u n e é p r e u v e .

I l p r é d i t t r o i s j o u r s d ' a v a n c e u n e t e m p ê t e , c e t t e t e m p ê t e a f f r e u s e qui

e n g l o u t i t d e m a l h o n n ê t e s g e n s e t l e u r s r i c h e s s e s m a l a c q u i s e s . Une

a u t r e f o i s , q u a n d l a m e r s e s o u l è v e , q u a n d u n c a t a c l y s m e é p o u v a n ­

t a b l e d é c h a î n e s u r l e s e a u x t o u t l 'e f for t d e s p u i s s a n c e s i n f e r n a l e s ,

i l p r e n d e n m a i n s o l e n n e l l e m e n t , p a r u n i n s t i n c t s u p é r i e u r , l ' É v a n ­

g i l e d e s a i n t J e a n , i l l e l i t à v o i x h a u t e , c o m m a n d e à l a t r o m b e qui

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s ' a v a n c e d e r e s p e c t e r s o n n a v i r e , e t l a t r o m b e o b é i s s a n t e s e d é t o u r n e .

M , R o s e l l y d e L o r g u e s m o n t r e - combien l ' É g l i s e a s o u t e n u C o l o m b ,

l o r s q u e l ' .él i te d e s p u i s s a n c e s d e .son s i è c l e l ' a b a n d o n n a i t o u l u i f a i ­

sa i t s u b i r d ' i n t e r m i n a b l e s l e n t e u r s , J u a n P é r e z d e M a r c h e n t , , c e t

h ï j m b l e e t d é v o u é g a r d i e n d u c o u v e n t f r a n c i s c a i n de l a R a b i d a ,

jernpèche q u e l e s i d é e s d e C o l o m b n e s u c c o m b e n t d a n s l ' o u b l i , .et l e s

f a i t , a r r i v e r j u s q u ' à l a C o u r . L e n o n c e a p o s t o l i q u e , G o r r i c i o , l e g r a n d

C a r d i n a l d ' E s p a g n e , l e s p a t r o n n e n t . S e u l , - d a n s l a c o m m i s s i o n d e

S a l a m a u q u e q u i l e s e x a m i n e , l e p r o f e s s e u r d e t h é o l o g i e D i é z a l e s

a p p r o u v e e t l e s s a u v e d e l a r é p r o b a t i o n . D é j à u n b i b l i o t h é c a i r e d u

P a p e I n n o c e n t V I I I a v a i t i n d i q u é d a n s l ' O c é a n , s u r l a m a p p e m o n d e ,

u n e t e r r e s a n s n o m v e r s l ' o c c i d e n t . A u s s i l e S a i n t - S i è g e e s t - i l l ' i n ­

t r é p i d e a v o c a t d u g r a n d h o m m e , e t , c h o s e a d m i r a b l e 1 c ' e s t l ' u n d e s

P a p e s l e s m o i n s d i g n e s , A l e x a n d r e V I , q u i , s ' a s s o c i a n t à u n e p e n s é e

l u m i n e u s e d e l ' a m i r a l , t r a c e d ' u n e m a i n s a v a n t e u n ç l i g n e e n t r e

l e s p o s s e s s i o n s d e l a C a s t i l l e e t c e l l e s d u P o r t u g a l . . L ' a u t e u r v a b i e n

l o i n q u a n d i l a f f i r m e q u e l e p r i v i l è g e d e l ' i n f a i l l i b i l i t é r e s p l e n d i t d a n s

la b u l l e d 'A lexandx-e V I . C ' e s t l à , c r o y o n s - n o u s , u n a c t e d e g o u v e r ­

n e m e n t pt n o n p o i n t u n e d é c i s i o n d o g m a t i q u e . T o u j o u r s e s t - i l q u e

l a s c i e n c e m o d e r n e a r e c o n n u e l l e - m ê m e l a p r é c i s i o n e t l a f e r m e t é

d u - c o u p d ' u û l d u P o n t i f e . T e l l e e s t * p o u r n e c i t e r q u ' u n e x e m p l e ,

l ' o p i n i o n d u c é l è b r e d e H u m b o l d t . — A . c e p r o p o s , M. R o s e l l y d e L o r ­

g u e s o b s e r v e e n p a s s a n t q u e l ' h é r é s i e e t l e p h i l o s o p h i s m e o n t n o i r c i

à p l a i s i r A l e x a n d r e V I , e t q u ' i l es t i m p o s s i b l e d e n e p a s r e c o n n a î t r e ,

q u e l q u e j u g e m e n t q u ' o n p o r t e d ' a i l l e u r s s u r s o n r è g n e , q u e s a v i e

p o n t i f i c a l e f u t i r r é p r o c h a b l e , ,et q u e l a m a l v e i l l a n c e l ' a c o n f o n d u e

p e r f i d e m e n t a v e c s a v i e a n t é r i e u r e d e s o l d a t . I l r e m a r q u e , e n o u t r e ,

a v e c b e a u c o u p d e j u s t e s s e , q u e s i l e s i d é e s d e C h r i s t o p h e C o l o m b ,

for t a v a n c é e s p o u r s o n é p o q u e , o n t é té c e l l e s d e l a p a p a u t é , - i l n ' e s t

pas p o s s i b l e q u e l e S a i n t - S i è g e a i t p l u s t a r d p e r s é c u t é l a s c i e n c e

de G a l i l é e . A d m e t t r e , e n e f fe t , u n N o u v e a u - M o n d e , c ' é t a i t a v o u e r l a

s p h é r i c i t é d e l a t e r r e , l ' e x i s t e n c e d e s a n t i p o d e s , e t d è s l o r s , p o u r ­

quo i f a i r e u n c r i m e à G a l i l é e d ' u n s y s t è m e a s t r o n o m i q u e d o n t la

c o s m o g r a p h i e d e C o l o m b a v a i t j e t é l e s b a s e s , e t q u e l a p a p a u t é a v a i t

r e c o n n u e n f é l i c i t a n t C o p e r n i c ? — B i e n l o i n cloue q u e l e S a i n t - S i è g e

ha ïsse l a l u m i è r e , i l l a c h e r c h e , i l l a d é c o u v r e e t l a f a i t r a y o n n e r ,

B i o n l o i n d e n i e r l a s c i e n c e , i l l a p r e s s e n t , i l l ' a n n o n c e a v a n t l e s p r o ­

fanes d u s i è c l e , e t q u a n d u n h o m m e s e r e n c o n t r e d o n t l a m i s s i o n e s t

de l a r é p a n d r e , i l l e d é f e n d c o n t r e l ' i g n o r a n c e e t l ' e n v i e , — O ù s o n t

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encore aujourd'hui les plus fervents admirateurs de Christophe Co­lomb ? Sur la chaire pontificale et dans le Sacré-Collége. « Le Vicaire » du Christ, dit l'auteur avec émotion, a daigné aimer Christophe Co-» lomb. Pie IX a eu le pressentiment de sa grandeur morale. Le » Saint-Père n'est pas seulement le protecteur de sa gloire, mais l'ami » de sa personnalité. Ainsi que sa pénétration de l'histoire lui a fait dis-» tinguer,entre toutes les femmes couronnées, la catholique Isabelle, » le Souverain Pontife a reconnu la liaison providentielle qui unis-v sait au règne de la Catholique la mission de Christophe Colomb. » L'immortel Pie IX a souhaité que la vie de ce chrétien exem-» plaire fût exposée au monde. Puissions-nous ne pas être resté » infiniment au-dessous de cette tâche honorable (t. I I , p. 544)! » •— Aussi l'auteur n'a-t-il rien négligé pour expliquer en même temps l'âme de Colomb par sa vie et sa vie par son âme. Il a saisi dans sa grandeur ce drame qui s'élève aux proportions de l'é­popée. Les quatre voyages du hardi navigateur sont décrits avec une précision de détails , avec une richesse de coloris et une vivacité d'animation des plus attachantes. En lisant ces pages d'au­tant plus entraînantes que l'écrivain s'efface derrière son héros, on voyage avec le révélateur de l'Amérique ; on assiste à ces péripéties étonnantes qui eussent subjugué un moins ferme courage, une foi religieuse moins virile ; on souffre et on combat avec lui par le coeur ; on s'effraie de ces tempêtes nombreuses et formidables, où la mer soulève ses abîmés, comme irritée de se voir dérober ses mystères; on tremble qu'il ne succombe dans ses luttes gigantesques et répé­tées contre les flots, contre son équipage, contre ses amis transfor­més en conspirateurs et en tyrans des Indiens, contre les naturels de l'Amérique, mobiles et perfides ; on-jouît avec lui de ses découvertes, de ses trop rares triomphes ; on admire ce grand homme qui ne veut de l'or, des dignités et de la puissance que pour délivrer le tombeau du Christ et le rendre à l'Église ; on s'étonne ensuite douloureuse­ment quand il repasse les mers, chargé de chaînes par l'insolent Bo-badilla; quand, au retour de ce quatrième voyage si terrible, qui a enrichi l'Espagne d'un nouveau continent, il est vu dans une pauvre auberge de Castille, ayant à peine de quoi se nourrir et se vêtir, et' s'oubliant toutefois pour obtenir justice d'une Cour ingrate envers les compagnons de ses travaux, envers ceux-là mêmes qui l'ont trahi.

ML Roselly de Lorgues, en parlant de cette Cour, a diminué avec raison la renommée exagérée de Ferdinand le Catholique. Il trace

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avec v igueur et vér i té le portrait de ce prince, d iplomate perfide,

cachant de pet i t e s pass ions e t de pe t i t e s v u e s sous une pol i tesse e x ­

q u i s e , aba i s sant à plais ir l e s ta lents e t l e s caractères qu i l e dépassen t :

X i m é n è s , le d u c d'Albe , Gonzalve d e Cordoue , Christophe Colomb.

A. cet te àme frivole e t m e s q u i n e il oppose Isabelle . Nous r e c o m m a n ­

dons au lecteur l e bri l lant chapitre qu'il lu i consacre . Il y règne u n

éclat tout cheva leresque , qui charme sans éblouir. T o u t ce la est écrit

de verve et sans e m p h a s e , avec une chaleur qui est ce l l e de l 'âme en ­

core p l u s q u e d e l 'esprit .

Cet ouvrage a, d e p l u s , une valeur très -remarquable au point d e

vue de r érudit ion. P a s un conte absurde , pas une affirmation hasar­

dée que l 'auteur n e réfute . Personne avant lui n'avait animé d ' a u ­

tant de remarques sc ient i f iques , d'autant de faits e t de poés ie l ' it iné­

raire de l ' i l lustre mar in . Gomme il sa i t , par e x e m p l e , transporter

l ' imagination dans cette r iche nature des Ant i l les ! Il es t à la fois

méthod ique et rapide , exact et imagé . Il sait mettre en rel ief l e s ta­

lents s i var iés d e Co lomb, l e s faces si mul t ip les de son génie auss i

é tonnant que son c œ u r ; i l fait remarquer ensu i te q u e si l 'amiral n'a

p u n i délivrer l e s Lieux-Saints avec l'or de l 'Amér ique , ni faire le tour

du g lobe par le détroit qu'il cherchait , il a d u moins enrichi la sc ience

de sept découvertes . — U n e carte où sont tracés par des l i gnes très -

nettes l e s quatre v o y a g e s de Colomb termine l e premier vo lume.

Nous regret tons de n'y p a s voir i n d i q u é s q u e l q u e s l ieux cé lèbres :

par e x e m p l e , d a n s la m e r des Ant i l l es , l e fieau-Porl e t Feragua, entre l e sque l s éc lata u n e t e m p ê t e s u r h u m a i n e , e t sur l es côtes de

la Jamaïque l a ba ie d e Sania-Gloria, oii l a p l u s r u d e épreuve du

quatrième v o y a g e a un intérêt si dramat ique . Ce premier v o ­

lume es t orné encore d'un très-beau portrait de Christophe Colomb,

attribué à Antonio de l Rincon. En voyant cette figure aux traits purs

et corrects , empre ints de grandeur e t de suav i té , on groupe v o l o n ­

tiers autour d'elle par la pensée d'autres figures où respirent auss i

l ' intel l igence, l a force e t l a d o u c e u r , c e l l e s d e s n o b l e s frères d e l ' a ­

miral, Diego et Bar thé l émy , compagnons de ses t r a v a u x ; des c o u r a ­

geux et fidèles Carvajal e t Diego Menclcz ; d u lapidaire de Burgos

Jaime F e r r e r ; des franciscains qui présentèrent l 'obscur Génois à

la Cour, qui voyagèrent a v e c lui , qui répandirent l e christ ianisme

sur les terres nouve l les e t fécondèrent la bonne s e m e n c e par leur

martyre ; e n f i n , du Cardinal X i m é n è s , qu i l 'honora de son amit i é ,

et des P a p e s qui l 'applaudirent. — En terminant , AI. Rose l ly d e

XVÏ. 14

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— 202 —

Lorgues s e plaît à réunir c o m m e en u n foyer t o u s les rayons qu'i l

a dispersés sur cet te noble v ie ; i l glorifie Co lomb d a n s son e x i s ­

tence pr ivée ; i l l e c o m p a r e à Moïse ; il v a j u s q u ' à dés irer q u e

l'Église le c o u r o n n e d e l 'auréo le d e s sa ints .

A u po in t d e v u e l i t téraire, l ' auteur paraît d e m a n d e r g r â c e p o u r la

rapidité d e s o n travail et p o u r l e s incorrect ions que s a p l u m e ,

pres sée d'aller a u b u t , a d û la i s ser s u r ces p a g e s . Sans doute u n

g o û t sgvèrç noterait trop s o u v e n t des m o t s inu t i l ement n o u v e a u x ,

d e s cons truct ions de phrase é t r a n g e s et tourmentées ; l 'auteur sera

b i en inspiré s'il fait disparaître c e s t a c h e s dans u n e s e c o n d e éd i t ion .

Cette m a n i è r e sa i s i s sante , or ig ina le , c e s ty le qui colore d e u x v o l u m e s

ayee d e s t o n s var iés e t u n e sobr ié té suffisante d ' i m a g e s ; qui tantôt

grandi t j u s q u ' à l ' épopée et tantôt s'ai>aisse aux récits famil iers d'un

journal de v o y a g e , sera préféx'é p a r b e a u c o u p de l e c t e u r s à la froide

monoton ie d'une correction c a l c u l é e , o ù n e palpi te j a m a i s l ' i m a g i n a ­

tion ni l e ccour.

E n r é s u m é , c e l ivre , d o n t n o u s s o m m e s loin c e p e n d a n t d 'approu­

ver toutes l e s i d é e s , e s t d 'une haute gravi té . Le fond en es t r iche e t

l a forme sédu i sante . N o u s e u s s i o n s regretté de n e lu i donner que

q u e l q u e s l i g n e s , car , n o u s a i m o n s à l e redire , i l réhabi l i te une grande

m é m o i r e , auss i chère à la re l ig ion qu 'à la s c i e n c e ; i l fait d'ai l leurs

son entrée d a n s l e m o n d e e n t o u r é des t é m o i g n a g e s d 'es t ime l es

p l u s honorables . Avons -nous beso in d'ajouter qu'i l mér i te u n e p lace

d 'honneur dans toutes l e s b ib l io thèques ? GEORGES GANDY.

profe s seur à lu F a c u l t é d e s l e t t r e s d e D o u a i . — i Yoiuine i n - 1 2 d e x x x v m - 3 8 0

p a g e s ( l t t ë t â j , c h e z L, l i a o h e L l e e t C i e ; — prix ; 3 fr . 5 0 c e n t .

La plupart de ces Éludes n o u s é ta ient connues avant leur réunion en

v o l u m e : n o u s l e s avions l u e s p r e s q u e toutes une première ibis dans

la Revue de l'Instruction publique éd i tée par la l ibrairie Hachette ,

l i eYue r é d i g é e avec ta lent , m a i s qui n e se montre p a s toujours assez

favorable à l 'orthodoxie ca tho l ique . Sorties des p a g e s qui leur ont

servi d e berceau et r é c e m m e n t couronnées par l 'Académie française,

e l les s e r e c o m m a n d e n t , ce qui v a u t m i e u x , par leur va leur propre.

Auss i , n e doutous-uous p a s qu 'abandonnées à e l l e s - m ê m e s , mai s sç

prêtant par leur un ion u n m u t u e l secours , e l les n e so ient appelées

a que lque succès . — C'est qu ' i c i l 'union n'est p a s s e u l e m e n t m a t é ­

r ie l le et factice : elle est e n c o r e le résultat de la l o g i q u e des idées .

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— 203 —

Ce v o l u m e p r é s e n t e autre c h o s e que ce que Ton connaît s o u s l e n o m d e

Mélanges : ar t ic les d i sparates pub l i é s dans l e s journaux sur toute

sorte de l ivres e t s o u s toute e spèce d'inspiration. Ic i , m a l g r é l a v a ­

riété d e s su je t s , l a p e n s é e e s t la m ê m e . M. Caro s'attaque partout à

la grande idolâtr ie d e notre t e m p s , à ce panthé i sme humani ta ire

qui n'est q u e l e c u l t e d u m o i , ou p lutô t l e culte de la mat ière et d e s

plais irs s e n s u e l s . I l l e poursui t dans ses principales manifestat ions ,

soit qu'i l aifecte la f o r m e re l ig i euse , soi t qu' i l s e renferme dans l e

domaine d e la p h i l o s o p h i e , d e la l i t térature e t d e l 'ai t . Les deux

part ies d u l ivre : Éludes philosophiques, Éludes littéraires, quo ique

dis t inctes entre e l l e s , s e l i ent d o n c l 'une à l'autre par u n e idée c o m ­

m u n e : l ' idée sp ir i tua l i s te opposée au matér ia l i sme contemporain .

C'est la bannière d e la p h i l o s o p h i e spiritual iste q u e M. Caro arbore

dans sa l o n g u e p r é f a c e , e t qu' i l défend déjà contre l e s humani ta ires ,

l e s s c e p t i q u e s , l e s matér ia l i s tes , d 'une p a r t ; e t , de l 'autre, contre

ceux qui , dése spérant de la ra i son , proscrivent t o u t e phi losophie .

Par c e s derniers , M. Caro entend l e s traditionalistes. Mais n e p o u ­

vai t - i l pas combat tre ce t te erreur sans envelopper dans u n e m ê m e

condamnat ion M. d e B o n a l d e t M. d e Lamenna i s , e t sans prêter à s e s

adversaires d e s exagéra t ions qu' i l s n'ont j a m a i s profes sées? Quel

traditionaliste a j a m a i s s o u t e n u , par e x e m p l e , qu'on ne pouvai t

« penser m ê m e aux objets extérieurs, que par la grâce d'un mot qui

» est une révé la t ion i m m é d i a t e d e D i e u ( p . x x x i v ) ?»

Chacune des d e u x part i e s d u v o l u m e es t p r é c é d é e e l l e -même d'une

sorte d' introduction : s y n t h è s e , p o u r ainsi dire , avant l ' a n a l y s e ,

principes g é n é r a u x avant l 'application cr i t ique. Ains i , e n t ê t e d e l à

première partie i l e s t par lé de l ' idolâtrie humani ta ire , e t , en tête d e la

seconde , d u s e n s u a l i s m e dans la l i t térature contemporaine . L'auteur

traite ensui te , d'un c ô t é , de la re l ig ion posi t iv iste de M. Comte , de

la phi losophie re l i g i euse de M. Jean R e y n a u d d a n s Terre el Ciel, d u

xv i u s iècle e t d u parti d e l 'avenir dans Y Église el les philosophes d e

M. Lanfrey ; e t , d 'un autre cô té , d e Henri B e y l e , p l u s connu sous l e

p s e u d o n y m e bizarre de Stendha l , e t de deux humoris tes de l 'école

humanitaire : M. ï o u s s e n e l e t M. Henri He ine , qui ont caché l eurs

idées , l e premier s o u s le couvert des bêles, l e s e c o n d sous une u n i v e r ­

selle satire. — L e s d e u x é t u d e s l e s p l u s é t endues et l e s p l u s s o i ­

gnées d u v o l u m e , sont ce l l e s de M. Comte et de M. Stendhal . N o s

lecteurs t i ennent p e u , sans doute , à connaître dans Stendhal l ' h o m m e

et ses œuvres , son l ivre e t sa théorie de l 'amour, s e s r o m a n s e t sa

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— 2 1 4 —

de l a v a l l é e d u N e c k e r j u s q u ' à l e u r j o n c t i o n a v e c c e u x d e l a F r a n -

c o n i e ; — l e q u a t r i è m e r a c o n t e l ' i n s u r r e c t i o n d u W u r t e m b e r g ; — le

c i n q u i è m e n o u s r a m è n e e n F r a n c o n i e , e t n o u s fa i t a s s i s t e r a u x d é l i ­

b é r a t i o n s d e s R u s t a u d s s u r l a r é d a c t i o n d ' u n e c o n s t i t u t i o n ; — l e

s i x i è m e s ' o c c u p e d e l ' i n s u r r e c t i o n d e l ' A l s a c e e t d u P a l a t i n a t , q u i

d o n n e a u d u c A n f c o i n e d e L o r r a i n e l ' o c c a s i o n d e se s i g n a l e r p a r l e s s e r ­

v i c e s q u ' i l r e n d à c e s m a l h e u r e u x p a y s ; — l e s e p t i è m e d o n n e l a l i n d e

l ' i n s u r r e c t i o n d e F r a n c o n i e , d a n s l e fias-Rhin et d a n s l a S o u a b e , e t

s i g n a l e l e s s o u l è v e m e n t s d e l ' é v ô c h é d e S a l z b o u r g , d e s p r o v i n c e s a u ­

t r i c h i e n n e s e t d u T y r o l ; — l e h u i t i è m e , e n f i n , d o n t l e p r i n c i p a l p e r ­

s o n n a g e e s t T h o m a s M u n z e n , s u i t l a m a r c h e d e l ' i n s u r r e c t i o n e n

H e s s e , e n T h u r i n g e e t e n S a x e , j u s q u ' à l a b a t a i l l e d e F r a n k e n h a u s e n ,

q u i m e t u n t e r m e à c e s s c è n e s s a n g l a n t e s , L a g u e r r e a v a i t d u r é

m o i n s d e d e u x a n s ; s e s r é s u l t a t s matériels f u r e n t l a m i s è r e , l a d é s o ­

l a t i o n , l a h a i n e , l ' a p p a u v r i s s e m e n t g é n é r a l , p l u s d e m i l l e c o u v e n t s /

c h â t e a u x e t v i l l a g e s r é d u i t s e n c e n d r e s , p l u s d e 100,000 p a y s a n s

m a s s a c r é s ; — ses r é s u l t a t s politiques f u r e n t l ' a f f a i b l i s s e m e n t d e l ' a u ­

t o r i t é , m a i s a u s s i d e n o u v e l l e s c h a r g e s i m p o s é e s a u x p e u p l e s p o u r d é ­

d o m m a g e r l e s p r i n c e s d e l e u r s p e r t e s e t d e l e u r s d é p e n s e s , e t u n

d e s p o t i s m e p l u s r i g o u r e u x , r e m p l a ç a n t p a r l a f o r c e l e r e s p e c t p e r ­

d u ; — s e s r é s u l t a t s moraux o n t é t é m e i l l e u r s , c o m m e l e f a i t r e m a r ­

q u e r M , d e B u s s i e r r e d a n s s a c o n c l u s i o n , c a r l a v u e d e t a n t d ' e x c è s

r a m e n a v e r s l ' É g l i s e c e u x q u e l ' h é r é s i e n ' a v a i t p a s e n t i è r e m e n t g a n ­

g r e n é s , l a ï q u e s et e c c l é s i a s t i q u e s f u r e n t a r r a c h é s à l e u r t o r p e u r , l e s

y e u x s ' o u v r i r e n t , e t l a R é f o r m e f u t c o n n u e p a r ses f r u i t s . 11 p s t c u r i e u x

d e s u i v r e a v e c l ' a u t e u r l e r ô l e q u e j o u e L u t h e r a u m i l i e u d e c e s c i r ­

c o n s t a n c e s : q u a n d l e s R u s t a u d s t r i o m p h e n t , i l p r ê c h e l a d o u c e u r à

l e u r é g a r d ; q u a n d i l s s u c c o m b e n t , i l y e u t q u ' o n l e s m a s s a c r e s a n s

m e r c i n i p i t i é ! T r i s t e p a l i n o d i e , q u i l u i fit p e r d r e t o u t p r e s t i g e s u r

l e s m a s s e s . — O n l i t a v e c i n t é r ê t l a Guerre des Paysans ; l e s é v é ­

n e m e n t s c o n t e m p o r a i n s f o n t m i e u x c o m p r e n d r e l e s s c è n e s q u i y

s o n t d é c r i t e s ; l e s p r o t e s t a n t s d e b o n n e f o i ç lo ivent s e d e m a n d e r s i

d e t e l s f a i t s , s i u n e te l l e c o n d u i t e d u g r a n d r é f o r m a t e u r d u XYV2 s i è ­

c l e , p r o u v e n t b e a u c o u p e n f a v e u r d e s o n œ u v r e , e t l e s c a t h o l i q u e s

r e m e r c i e r D i e u d ' a v o i r p r é s e r v é l ' E u r o p e d e l ' i n v a s i o n t o t a l e de

t a n t d e f a u s s e s d o c t r i n e s , — C e l i v r e p e u t f a i r e b e a u c o u p d e b i e n

p a r m i l e s l e c t e u r s d e s c l a s s e s p o p u l a i r e s , J , C i u r m u a .

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— 2 1 5 —

93, XÉsirs-CHRXST, Considérations familières sur la personne, la vie et le mystère du Christ, p a r M g r DE SÉGUB, a u t e u r d e s Réponses. — I n - 1 8 d e 2 £ 2

p a g e s ( 4 8 5 6 ) , c h e z J a c q u e s L e c o f f r e e t Où\ - ~ p r i x : fiO c .

Le n o m déjà s i c o n n u e t si a i m é dans l 'Égl ise de France d e Mgr d e

Ségur , nous promet ta i t d 'avance c e que nous avons trouvé dans ce

livre. C o m m e l e l ivre des Réponses, il e s t dest iné au p e u p l e , et l e

peup le , en effet, a g r a n d besoin qu'on lui expl ique la vie et le mys tère

du Christ. Ce n'es t p a s que c e n o m sacré n'ait jamai s frappé ses

oreilles ; au contra ire , l e s d é m a g o g u e s l ' ense ignent auss i souvent

que l e s prêtres , et présen ten t audac ieusement l e Sauveur c o m m e le

précurseur de l e u r s doctr ines po l i t iques e t soc ia les . On sait de quel

n o m l'affuîdait Cami l le D e s m o u l i n s , quand l e tribunal r évo lu t ion ­

naire lu i demanda i t s o n âge avant de l ' envoyer à l ' é c h a f a u d , e t n o u s

nous s o u v e n o n s q u ' e n 1 8 4 8 , à Paris , rue Mouffetard, des c o n f é ­

rences avaient l i e u , dans l e sque l l e s on expl iquait au peuple que Jé ­

sus -Chr i s t es t l e premier républ icain du m o n d e . Ces b l a s p h è m e s

inepte s , qui dépou i l l en t l e Christ de sa d iv in i té , suppr iment le

mystère de la R é d e m p t i o n e t font descendre Jésus au rang d'un

socialiste ; ces i m p i é t é s , que la mauva i se foi propage et que l ' igno­

rance populaire accepte , ont inspiré à Mgr de S é g u r la p e n s é e d'op­

poser l e vrai Christ , l e Christ de l 'Évangi le , au Christ des d é m o ­

crates ; e t son l i vre , qui descendra certa inement dans l'atelier et dans

la caserne , p r é m u n i r a l 'ouvrier et l e so ldat contre ces monstruos i tés .

La divinité d u Christ , sa vraie m i s s i o n , le caractère de ses œ u v r e s ,

le vrai s e n s de s a d o c t r i n e , l e s ver tus d u chrét ien , ce l les surtout qui

sont à l a portée d u p e u p l e , t ou t ce la e s t e x p o s é e t résumé avec u n

savoir sol ide e t u n e tendre p ié té , dans un s ty l e concis , vif e t p é n é ­

trant, qui saisira à l a fois l ' inte l l igence et l e c œ u r des l ec teurs a u x ­

quels l 'auteur s 'adresse . Il y a là toute u n e démonstrat ion de la di­

vinité de la re l ig ion chré t i enne , démonstrat ion qui résulte de la m a ­

nière m ê m e d o n t l e s i d é e s sont p r é s e n t é e s , démonstrat ion so l ide ,

parfaitement appropriée à l 'état actuel des espr i t s , et à laquel le une

àme droite n e rés i s tera pas . Mgr de S é g u r a écrit c o m m e il par le ,

avec son â m e e t son c œ u r : on reconnaî t , en l e l i sant , l 'homme a c ­

coutumé à vis i ter l e p a u v r e e t à serrer l a m a i n du soldat .

Si n o u s os ions hasarder que lques m o t s d e crit ique sur un si excel ­

lent l ivre , n o u s s ignaler ions que lque chose de trop re levé , pour d e s

considérations F A M I L I È R E S , dans l 'exposit ion d u mys tère de l 'Incarna­

tion ( p p . 2 6 à & 0 ) ; m a i s n o u s a imons m i e u x ne p a s nous arrêter à ce

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détail , et appeler sur ce t o u v r a g e , si d igne d 'es t ime , l 'attention de

toutes l es c lasses d e l ec teurs , F . LAGRANGE.

9 * , I E T T R E S à un père sur l'éducation de son fils, p a r M. LAURENTIE, a n c i e n i n s p e c t e u r - g é n é r a l d e s é t u d e s . — 3 e é d i t i o n , i n - 3 2 d e 2 5 4 p a g e s ( 1 8 8 6 ) ,

c h e z L a g n y f r è r e s ; — p r i x : 7 5 c e n t .

9 5 . I I ^ T T X I S S à une mère sur l'éducation de son fils, p a r LE MÊME. — â» é d i t i o n , i n - 3 2 d e 5 5 6 p a g e s ( 1 8 5 6 ) , c h e z les m ê m e s l i b r a i r e s ; — p r i x : 7 5 c .

V i n g t ans e t p l u s ont dé jà p a s s é sur ces deux pet i t s o u v r a g e s ,

dont l e premier remonte à 1 8 3 4 et l e second à 1 8 3 6 , et i ls n'ont pas

p l u s vie i l l i q u e l e s i d é e s d'éternel le morale qui l e s ont inspirés ; l e s

voic i m ê m e rajeunis p a r l a d i l igente révis ion de l 'auteur , p a r l e u r a p ­

propriat ion à certaines idées ac tue l l e s , et consacrés de p l u s par l ' a n ­

cien et durable succès qu'i ls ont obtenu auprès de tous l e s h o m m e s

d e foi e t de s e n s qui comprennent la grandeur e t l ' importance de

l 'éducat ion.

L'éducat ion, grand m o t et grande chose ! C'est à e l l e , e t à e l le s e u l e ,

que s 'attache M. Laurent ie avec t o u t e s l es ressources de sa sc ience et

de son ta lent , avec t o u t e l 'autorité de son caractère , d e s e s c o n v i c ­

t ions et cle son expér ience . A u s s i , p o u r concentrer s u r c e po int toutes

ses forces , il l ' isole et de l ' instruct ion qui ne s 'adresse qu'à l ' inte l ­

l i g e n c e , et de l ' e n s e i g n e m e n t qui p e u t n'être qu'un mét ier . E t pour­

tant , il p a r l e b e a u c o u p d e s é t u d e s , e t des l e t tres , e t des s c i e n c e s , et

des arts dans c e s deux o u v r a g e s , pr inc ipalement dans l e premier ;

m a i s arts , s c i ences e t le t tres n e sont considérés p a r lui que c o m m e

m o y e n s d'éducat ion, c 'est -à-dire c o m m e m o y e n s de former l ' h o m m e ,

but s u p r ê m e et un ique de s e s conse i l s . Or, ce g r a n d œ u v r e AeY insti­

tution h u m a i n e , c o m m e parla ient n o s pères , doit c o m m e n c e r avec la

v ie et durer autant qu 'e l l e , o u du moins s e pro longer b i e n au de là

des années de l 'enfance et de la première j e u n e s s e . Voi là pourquoi

M. Laurent ie prend l 'enfant sur l e s genoux de s a m è r e , ve i l le sur lui

pendant l ' éducat ion de fami l le , l ' accompagne au co l l ège , prés ide à ses

é t u d e s après la première éduca t ion , l ' introduit dans l e m o n d e , et n e le

la isse q u e lorsqu' i l es t vra iment é l e v é , c 'est-à-dire qu' i l e s t devenu un

chrét ien greffé sur un b o n c i toyen , sur un h o m m e d' inte l l igence et

de c œ u r . Nature l l ement c'est au co l l ège qu'il d e m e u r e avec lui p lus

l o n g t e m p s pour saisir e t d ir iger l e s déve loppements de son inte l l i ­

gence e t de son c œ u r , pour souffler sur ses é t u d e s l 'esprit de vie ,

l 'esprit d'urbanité et d e po l i t e s se , et surtout l 'esprit de foi e t de

p ié té . Car, n o u s l 'ayons dit , il n é g l i g e à desse in l e s méthodes et

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l'instruction proprement di te , pour ne s'attacher qu'à l 'éducat ion.

Tel le e s t l a part ie sérieuse et sol ide de l 'éducation, œuvre propre

du père . Mais e l le offre u n autre côté , p l u s délicat et p lus tendre , qui

doit être l e p a r t a g e de la mère . Sans d o u t e , l a formation d u cœur n e

lui appart ient p a s tout ent ière : dans s e s apt i tudes et ses forces v i ­

riles il d e m a n d e la main paterne l le , nature l lement p lus ferme. Mais

il renferme auss i cer ta ines fibres que la main p lus d o u c e de la m è r e

a seule mis s ion d e toucher.

D'après l es i d é e s chré t i ennes , grande e s t la fonction de la f e m m e

dans l 'humani té e t dans la famil le ; d e la famille surtout elle e s t

l 'âme e t l e centre d'unité. D e là son minis tère dans l 'éducation.

L'homme mora l , a dit l e comte d e Maistre, e s t peut -ê tre formé à douze

a n s , e t par q u i , s inon par la m è r e ? Et cependant b ientôt son fils, par

sa nature , s e s g o û t s , s e s apt i tudes , l u i é c h a p p e , e t l e voi là au c o l ­

l ège ! Mais à e l le d e transporter au co l l ège la famille par le souvenir ,

l'affection, l e s t endres so ins , une act ive correspondance , et l e c œ u r

de son fils lu i appart iendra toujours. Alors e l le en surprendra les pre ­

miers p e n c h a n t s , en survei l lera l e s premières amit iés , en réglera la

sensibil i té e t l e c o u r a g e , en m ê m e t e m p s qu'e l le imposera u n frein à

l ' imaginat ion e t a u x pass ions . A e l le encore d'introduire son fils dans

le m o n d e , de lu i en donner la conna i s sance , d e l'initier à ses u s a g e s ,

de le prémunir contre l e s fausses i d é e s , l e s fausses vertus qui trop

souvent y sont e n h o n n e u r , et surtout^ de l e détourner , par une re l i ­

gion sol ide , de c e chr is t ianisme mondain qui n'est guère q u e la paro ­

die et la caricature d u christ ianisme vér i table .

C'est ainsi que le père et la m è r e ont c h a c u n leur part dans l ' é d u ­

cation de l eur fils, et que de leurs efforts c o m b i n é s résulte son insti­tution parfaite . C'est ainsi encore que ces d e u x v o l u m e s s e c o m p l è ­

tent l 'un par l 'autre , e t sont c o m m e l e s deux part ies d'un m ê m e

ouvrage. R é u n i s , i ls composent u n admirable ensemble , où n o u s r e ­

grettons s e u l e m e n t de trouver u n p e u de v a g u e dans l es idées et l e s

consei ls , que lquefo is m ê m e , par m a n q u e de précis ion sans doute , u n

peu de contradict ion . Par e x e m p l e , M. Laurent ie b l â m e l 'uniformité

et l 'universal i té de n o s p lans d 'é tude , où il n 'es t t e n u aucun compte

des apt i tudes et des vocat ions . Quoi donc ! voudrait- i l que les c lasses

élevées de la soc ié té n e grandissent pas sur un terrain c o m m u n , o ù

elles pu i s sent s e retrouver toujours lorsque l e s diverses profess ions

l es auront s é p a r é e s ? N o n , sans d o u t e ; car i l e s t t rop opposé à l a f a ­

tale bifurcation qni m e n a c e de détruire l ' inte l l igence française , trop

X V ( . 1 5

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p a r t i s a n d e c e s humanités, humaniores îitlenv, q u i , d e t o u t e s l e s

é t u d e s , c o n d u i s e n t l e p l u s d i r e c t e m e n t à s o n b u t s u p r ê m e , l a f o r ­

m a t i o n d e - T h o m m e . M a i s a l o r s p o u r q u o i n e p a s s ' e x p l i q u e r p l u s

n e t t e m e n t ? N o b l e c œ u r e n m ê m e t e m p s q u ' i n t e l l i g e n c e é l e v é e ,

M . L a u r e n t i e a l e t o r t q u e l q u e f o i s d e l a i s s e r p a r l e r s o n c œ u r a u l i e u

d e s o n e s p r i t , e t d e m e t t r e l e s s e n t i m e n t s à l a p l a c e d e s i d é e s : d é f a u t

d ' u n e q u a l i t é b i e n r a r e d a n s c e s i è c l e s a n s â m e , m a i s d é f a u t c e p e n ­

d a n t , q u i p r i v e q u e l q u e f o i s l e s œ u v r e s d u r e s p e c t a b l e a u t e u r d e l a

n e t t e t é d u p l a n e t d e l a r i g u e u r d e s c o n c l u s i o n s .

96. M É T H O D E D E D I R E C T I O N s*mnrtfEï .x .E , ou l'Art de conduire les âmes à la perfection chrétienne, le P. J.-B. SCARAMELLI, de la So­ciété de Jésus; suivie de cent quatre-vingts plans de sermons dont la ma­tière est développée dans le cours de Couvrage ; traduite en français par M , l'abbé J.-J. RUDEAU. — 4 volumes in-8° de 4 9 2 , 4 4 0 , 5 0 2 et 4 7 6 pages ( 1 8 5 4 ) , chez J. Vermot; — prix : 2 0 ïc.

L a d i r e c t i o n d e s â m e s e s t c o n s i d é r é e d a n s l ' É g l i s e c o m m e l ' a r t

p a r e x c e l l e n c e : Ars arlium regimen animarum. L e s p r i n c i p e s d e

c e g r a n d a r t s o n t b i e n c o n n u s d u s a c e r d o c e c a t h o l i q u e , q u i , d e t o u t

t e m p s , a v u , s o u s s a c o n d u i t e , t a n t d ' â m e s s ' é l e v e r g r a d u e l l e m e n t

j u s q u ' a u x p l u s s u b l i m e s h a u t e u r s d e c e t t e p e r f e c t i o n d o n t J é s u s -

C h r i s t n o u s m o n t r e l e m o d è l e d a n s l a s o u v e r a i n e p e r f e c t i o n d u P è r e

c é l e s t e . C e s â m e s d ' é l i t e s o n t u n e d e s g l o i r e s i n c o m m u n i c a b l e s d e

l ' É g l i s e . E l l e s e u l e , e n e f f e t , e n s e i g n e à l ' h o m m e q u ' i l n e do i t p o i n t

s e c o n t e n t e r d ' é v i t e r l e s f a u t e s g r a v e s e t d e r e m p l i r l e s d e v o i r s d o n t

l a c o n s c i e n c e e t l ' É v a n g i l e e x i g e n t i m p é r i e u s e m e n t l a fidèle o b s e r ­

v a t i o n ; e l l e s e u l e l e p o r t e , e n o u t r e , à é v i t e r a v e c s o i n l e s f a u t e s l e s

p l u s l é g è r e s , à se d é t a c h e r d e p l u s e n p l u s d e t o u t c e q u i e s t t e r ­

r e s t r e , e t à f a i r e d e c o n t i n u e l s e f for ts p o u r r é p o n d r e à l ' a t t r a i t i n t é ­

r i e u r e t s ' é l e v e r s a n s c e s s e v e r s l e D i e u q u i p r o d u i t c e t a t t r a i t . A u x

y e u x d e D i e u , c e s â m e s d o n n e n t à l ' É g l i s e , sainte il immaculée, c e t t e

b e a u t é sans tache d o n t p a r l e l ' A p ô t r e ; e l l e s s o n t e n c o r e s a g l o i r e l a

p l u s p u r e e t l a m o i n s c o n t e s t é e a u x y e u x d e s h o m m e s . L e s p l u s

b e a u x e t l e s p l u s n o m b r e u x e x e m p l e s d e c h a r i t é , d e d é v o u e m e n t a u

s o u l a g e m e n t d e c e u x q u i s o u f f r e n t , à l ' a m é l i o r a t i o n d e c e u x q u i o n t

b e s o i n d ' ê t r e r a m e n é s o u s o u t e n u s d a n s l a v o i e d u d e v o i r , n e s o n t - i l s

p a s d o n n é s p a r l e s c h r é t i e n s q u i o n t p r i s p o u r r è g l e d e v i e , n o n - s e u -

l e m e u t l e s p r é c e p t e s , m a i s e n c o r e l e s c o n s e i l s d e l ' É v a n g i l e ? L e s

â m e s p i e u s e s s o n t l a g l o i r e , l a f o r c e , l a v i e d e l ' É g l i s e ; a u s s i l e s p l u s

g r a n d s s a i n t s e t l e s p l u s b e a u x g é n i e s o n t - i l s c r u f a i r e u n d i g n e e m -

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p l o i d e l e u r s p u i s s a n t e s f a c u l t é s e n l e s e m p l o y a n t à é c l a i r e r , à a f fe r ­

m i r , à g u i d e r l e s â m e s q u i a s p i r a i e n t à l a p e r f e c t i o n e t l e u r d e m a n ­

d a i e n t d e l e s y c o n d u i r e . C ' e s t à l a g r a n d e i d é e q u ' i l s s ' é t a i e n t f a i t e

d e l a d i r e c t i o n d e s â m e s , q u e n o u s d e v o n s p l u s i e u r s d e s œ u v r e s l e s

p l u s a d m i r a b l e s d e s a i n t J é r ô m e , d e s a i n t G r é g o i r e , d e s a i n t B o n a r

v e n t u r e , d e s a i n t F r a n ç o i s d e S a l e s , d e B o s s u e t , d e F é n e l o n , e t d e

t a n t d ' a u t r e s . A u s s i , r i e n n ' e s t p l u s f a c i l e à t r o u v e r q u ' u n b o n o u ­

v r a g e e x p o s a n t l e s p r i n c i p e s et l e s r è g l e s d e l a p e r f e c t i o n c h r é t i e n n e .

C ' e s t l à u n e d e s b r a n c h e s l e s p l u s r i c h e s , e t l e s p l u s p r é c i e u s e s e n

m ô m e t e m p s , d e l a l i t t é r a t u r e r e l i g i e u s e . C ' e s t à c e s o u v r a g e s s u r ­

t o u t q u ' o n p e u t a p p l i q u e r c e q u e s a i n t A u g u s t i n d i s a i t e n c o m ­

m e n ç a n t s e s l i v r e s s u r l a T r i n i t é : « I l e s t a v a n t a g e u x , q u e l e s m ê m e s

*> v é r i t é s s o i e n t e x p o s é e s p a r p l u s i e u r s a u t e u r s , s o u s d e s f o r m e s d i f f é -

» r e n t e s , m a i s d a n s l ' u n i t é d e f o i , a f i n q u e ce t te d i v e r s i t é m ê m e l e u r

» o u v r e u n p l u s g r a n d n o m b r e d ' e s p r i t s . » P o u r c e m o t i f , n o u s a u r i o n s

b i e n a c c u e i l l i d ' a b o r d l a t r a d u c t i o n d e l a Méthode d u P . S c a r a m e l l i ;

m a i s n o u s n ' a v o n s p a s t a r d é à r e c o n n a î t r e q u e c e t o u v r a g e a u n m é ­

r i t e s p é c i a l , q u i e n f a i t u n l i v r e à p a r t , e t s u r l e q u e l n o u s d e v o n s

a p p e l e r l ' a t t e n t i o n . — L ' o u v r a g e es t d i v i s é e n q u a t r e l i v r e s , d o n t

c h a c u n c o m p r e n d u n v o l u m e . D a n s l e p r e m i e r l i v r e , a p r è s a v o i r d é ­

fini l a p e r f e c t i o n c h r é t i e n n e , l ' a u t e u r t r a i t e des m o y e n s e t d e s s e ­

c o u r s n é c e s s a i r e s p o u r y a r r i v e r . C e s s e c o u r s e t c e s m o y e n s s o n t :

l e d é s i r d e l a p e r f e c t i o n , l e c h o i x d ' u n b o n d i r e c t e u r , l a l e c t u r e s p i ­

r i t u e l l e , l a m é d i t a t i o n d e s v é r i t é s d e l a f o i , l a p r i è r e , l ' e x e r c i c e d e

l a p r é s e n c e d e D i e u , l a c o n f e s s i o n , l ' e x a m e n d e c o n s c i e n c e , l a s a i n t e

c o m m u n i o n , e t l a d é v o t i o n e n v e r s l a s a i n t e V i e r g e e t l e s s a i n t s . M a i s

« p o u r a r r i v e r à l a c o n q u ê t e d e l a c h a r i t é q u i , s e l o n s a i n t ' T h o m a s ,

» e s t t o u t e n o t r e p e r f e c t i o n , i l n e suff i t p a s d e p o s s é d e r t o u s l e s s e -

» c o u r s q u i p e u v e n t y c o n d u i r e . . . : i l f a u t e n c o r e s 'e f forcer g é n é r e u -

» s è m e n t d e r e n v e r s e r p a r c e s s e c o u r s l e s o b s t a c l e s q u e l e m o n d e ,

» l a c h a i r e t l e d é m o n o p p o s e n t a u c h r é t i e n q u i a s p i r e à l a g l o i r e

» s u b l i m e d e l à p e r f e c t i o n . . . L e s e m p ê c h e m e n t s q u i s ' o p p o s e n t à n o -

» t re p e r f e c t i o n s e t r o u v e n t , l e s u n s a u d e d a n s d e n o u s - m ê m e s , e t

» l e s a u t r e s h o r s d e n o u s . L e s e m p ê c h e m e n t s d e l a p r e m i è r e e s p è c e

» v i e n n e n t e n p a r t i e d e s v i c e s i n t é r i e u r s , c ' e s t - à - d i r e d e s p a s s i o n s

» d é s o r d o n n é e s q u i r é s i d e n t d a n s l ' a p p é t i t s e n s i t i f . . . L e s empêche-»

» m e n t s q u i s o n t h o r s d e n o u s p r o v i e n n e n t a u s s i d e d e u x c a u s e s :

» l e s u n e s r e t a r d e n t n o t r e p e r f e c t i o n p a r l e u r s c a r e s s e s , l e s a u t r e s

» p a r l e u r s a t t a q u e s . C e u x q u i n o u s n u i s e n t e n n o u s flattant s o n t l e s

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» r ichesses , les honneurs et l e s d i g n i t é s , et les objets qui nous plaisent

» e t diss ipent notre â m e . Mais c 'est en n o u s attacpiant par l e s t e n -

» tations et par l es s c r u p u l e s , que l e s démons n o u s re tardent dans

» la voie de la perfect ion - » C'est ainsi que le P . Scaramel l i d o n n e

la matière e t la divis ion de son d e u x i è m e l ivre. — Di s t inguant , a v e c

saint T h o m a s , deux ordres de ver tus mora l e s , p u i s q u e , parmi l e s

vertus m o r a l e s , l e s u n e s appart iennent à la v ie p u r g a t i v e , tandi s

que l e s autres n e p e u v e n t être prat iquées que par l e s â m e s déjà p u ­

rif iées, l 'auteur traite , dans l e tro i s ième l ivre , d e s ver tus mora l e s ,

qu'il cons idère comme étant l es disposit ions procha ines à la perfec­

t ion , e t qui sont , en premier l i e u , l e s quatre ver tus cardinales , p u i s

l a re l ig ion , l a dévot ion , l 'obé i ssance , la pa t i ence , l a c h a s t e t é , la

d o u c e u r et l 'humil i té . — « Après trois jours de marche n o u s touchons

» déjà a u terme de notre v o y a g e . Le b u t de la v ie chré t i enne es t la

» parfaite charité Mais la perfect ion du chrét ien cons i s te auss i

« en que lque sorte dans la foi et dans l ' e spérance , car i l n o u s es t

» imposs ib le d'aimer D i e u avant que n o u s n'en a y o n s r e c o n n u l ' im-

» m e n s e bonté par l e secours d e la f o i , et que n o u s n 'ayons e spéré

» de lu i l e s grâces dont n o u s avons beso in pour acquér ir et c o n -

» server son amour . » Le quatr ième l ivre traite donc des ver tus t h é o ­

loga les , et p lus spéc ia lement de la charité. — T e l est le p lan auss i

s imple q u e f écond d u P . Scaramel l i . Or, après avoir tracé la vo ie , le

P . Scaramel l i l a s u i t , en prenant toujours pour g u i d e s et pour

appui l e s théo log iens l e s p l u s aj>prouvés, m a i s surtout saint

T h o m a s , e n m ê m e t e m p s q u e les mei l l eurs auteurs a s c é t i q u e s .

C'est ce t te al l iance de l 'ascét i sme et de la théo log i e qui nous a l e

p lus frappés dans l 'œuvre du docte et pieux jésu i te . B i en qu'el le soit

assez rarement su iv ie , cet te m é t h o d e n'est-e l le p a s la seu le vra ie?

La p ié té n'est q u e le d é v e l o p p e m e n t de la vertu d e re l ig ion ; e l le en

est l a fleur, l e parfum, l e rayonnement . Il suit de là q u e l e s conse i l s

d e l à perfect ion n e p e u v e n t ê tre étrangers aux p r é c e p t e s d e l a r e l i ­

gion , qu'i ls y trouvent , au contraire , leur base na ture l l e , e t qu' i ls y

enfoncent l eurs rac ines c o m m e dans leur sol natal . Voi là la vér i té ,

parce q u e te l le e s t la réalité. D 'où vient donc qu'en l i sant certains o u ­

vrages de spir i tual i té , exce l l ents d'ail leurs, on croit entrer dans un

inonde n o n - s e u l e m e n t supér ieur , mai s encore é tranger a u inonde re­

l ig ieux ordinaire? S a n s d o u t e l a foi e t l a charité d ' u n e â m e parfaite

projettent leurs rayons de lumière e t de chaleur d a n s une sphère b ien

différente de cel le où se m e u v e n t l es â m e s c o m m u n e s ; toutefois , c e s

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— 2 2 ) —

deux sphères n e sont -e l les pas concentr iques? N'est-ce pas le m ê m e

soleil qui l e s éclaire e t l e s échauffe? Pourquoi donc parler d e Tune

c o m m e si on pouva i t y arriver autrement qu'en développant l e s q u a ­

l i tés qui d o n n e n t accès dans l 'autre? — Un autre méri te propre au

P. Scaramel l i , c 'est q u e , après avoir donné une doctrine c o m p l è t e ,

sûre , e t p u i s é e a u x mei l l eures sources , i l trace des r è g l e s c laires , pré­

c i se s , fruits éprouvés de sa l ongue expérience dans la conduite d e s

âmes , d'après l e sque l l e s l e directeur pourra appliquer l e s principes

de la v ie spir i tuel le . Chaque article d e s quatre traités es t suivi d'un

chapitre où sont donnés ces aver t i s sements prat iques , pour l 'usage

d u confesseur on d u directeur. — À l 'occasion de la traduction d e s

Sermons de Tauler ( p . 1 5 2 du présent v o l u m e ) , n o u s émet t ious la

p e n s é e que peut -ê tre la prédicat ion trouverait p l u s d'écho qu on n e

l e p e n s e , d a n s l e s auditoires ordinaires , s i e l l e ava i t que lquefo i s pour

objet les pr inc ipes e t l e s r è g l e s de la p i é t é e t de l 'ascét i sme. On trou­

vera à la su i te d e la, Méthode du P . Scaramell i un m o y e n faci le et tout

préparé pour e n faire l ' épreuve : c'est u n e série de p lans de s e r m o n s

dest inés aux d i m a n c h e s e t aux pr inc ipa les fêtes d e l 'année , pour l e

déve loppement desque l s on renvo ie , par des indications préc i ses , aux

chapitres de l a Méthode où les m ê m e s matières sont traitées . —

R é s u m o n s - n o u s en disant que la Méthode du P. Scaramell i , sans

fournir a u c u n e considérat ion nouve l l e ou fort remarquable sur d e s

mat ières si s o u v e n t trai tées , sans appartenir , ni par l e s idées , ni par

l 'exposit ion, aux ouvrages de premier ordre , offre cet avantage auss

rare q u e p r é c i e u x , que l e s r è g l e s d e l a v i e spir i tuel le y sont a p p u y é e s

sur une vra ie théo log i e , que l 'application des pr inc ipes e s t rendue

auss i facile que poss ib le , e t qu'on peut ' y puiser l a substance d'un

sol ide e n s e i g n e m e n t moral et ascét ique. N o u s n'hésitons pas à s ignaler

comme u n e œ u v r e ut i le la bonne traduction que M. l 'abbé R u d e a u a

donnée de la Méthode de direction spirituelle. J . MARCHAI.

9 7 . Œ U V R E S DJE J.-X.. IMB CTJEZ, sieur 3>E B A L Z A C , conseiller du roi en ses conseils, l'un des pre?niers académiciens, publiées sur les aticlennes éditions, p a r M. L . MOREAU. — 2 v o l u m e s i n - 1 2 d e XL-554 e t 5 5 0 p a g a s ( 4 8 3 i ) ,

c h e z J a c q u e s L e c o f t ' r e e t G î c ; — p r i x : C f r .

Dans son Dictionnaire historique, à l 'article Balzac, B a y l e a écr i t

ces paroles : « Il y a b e a u c o u p d'apparence que l e s s ièc les à ven ir l u i

» feront raison d u décri où que lques cri t iques ont t enu s e s p r o d u c -

» l ions p e n d a n t bien longtemps . » B a y l e aurait-il é té prophè te? On le

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— 3 5 0 —

nombre au premier chef, qui entraînent avec elles une foule de pensées, de comparaisons, d'images, sur lesquelles il nous parait meilleur de ne point fixer les imaginations inexpérimentées encore et trop impressionnables. Pour les religieuses, les ecclésiastiques, les séminaristes, c'est autre chose; la Virginité sera un excellent manuel, et à ce titre nous le recommandons. 11 se lit d'ailleurs avec un très-grand charme, d'un bout à l'autre.

OUVRAGES

Condamnes et défendus par la S. Congrégation de l'Index.

La S.- Gongrégation de l'Index, par deux décrets en date, l'un du 7 avril, l'autre du 12 juin derïiier, a condamné les ouvrages sui­vants :

DÉCRET DU 7 AVRIL*

Traité théorico-pratiqiie de magnétisme animal considéré soné le point de vue physiologique et psychologique, avec notes explicatives et un appendice. — Jusqu'à ce qu'il ait été corrigé. (Cet ouvrage est écrit en italien.)

Histoire d'Italie depuis 1 8 1 5 jilsqu1'à 1 8 5 0 , par Joseph L A FARINA.

(En italien.)

Lettres de.Pierre GIORDANI, publiées par Antoine GUSSALI, auteur de la Tic de P. Giordani, placée en tête de l'ouvrage. — Jusqu'à ce

qu'il ait été corrigé. (En italien.) Les Pouvoirs constitutifs de l'Église, par BORDAS-DUMOULIN.

Philalête, ou la Religion de la bonM foi, pat F . - D . MUNIER.

Histoire des Papes, par A. B I A N G H I - G I O V I N I , Capolago et Turin. — Ouvrage condamné au premier chef, conformément à la 2 e règle

de l'Index.

Mariologie dogmatique, ou Exposition systématique de toule la

doctrine concernant la bienheureuse Vierge, tissai, par Aï. II. O s -W À I D . (En allemand.) Décret du 6 décembre 1 8 5 5 . L'auteur a fait sa soumission d'une manière digne d'éloge, et a réprouvé son livre.

Explication des mystères principaux de la foi catholique, par le R. P . COLLU, prêtre de l'Ordre de Saint-Jean-de-Dieu. Càgliari, 3853. Décret du 28 novembre 1855 . L'auteur a fait sa soumission d'une manière digne d'éloge, et a réprouvé son livre.

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— 3 5 1

Za Revue des Bibliothèques paroissiales de la province ecclésiastique d'Avignon signale avec raison, dans son dernier numéro (15 octobre 1856),

DÉCRET DU 1 2 JUIIf,

Communications des bienheureux Esprits j en Van 1 8 S 5 , par les mains de Marie Kahlhommer, en commerce secret avec les CHOSES que le saint archange Baphaël a communiquées par la bouche de Cres-cence Wolff. — ÉDITEUR, JOSEPH FRIEDERICH. (EN AÏLÈTNÀND.)

Communications du saint archange Baphaël, en Van 1 8 5 4 , pat la bouche de Crescence WOZ/F, en commerce secret avec les choses que les bienheureux Esprits ont communiquées par les mains de Marie Kahl-hommer* — ÉDITEUR, JEAN SCHWEYCART. (EN ALLEMAND.)

Principes de l'Economie politique, avec quelques-unes DE leurs ap­plications à laphilosophie sociale, PAR JEAN STUART MIIX. (EN ANGLAIS.)

La vraie doctrine de la, sainte. Eglise catholique sur le salut des hommes, suivie d'un appendice sur le sort des enfants morts dans le péché originel, PAR M. TABBÉ L . - H » CARON. —^ L'AUTEUR A FAIT SA

SOUMISSION D'UNE MANIÈRE DIGNE D'ÉLOGE, ET Â RÉPROUVÉ SON OUVRAGE.

Dictionnaire dé l'économie politique, contenant Vexposition des principes de la science, l'opinion des écrivains qui ont le plus contri­bué à sa fondation et à son progrès.

La Bibliographie générale de l'économie politique, ETC., PUBLIÉE

SOUS LA DIRECTION DE MM. CH. C O Q U E U N ET GUIIXAÛMIN. — JUSQU'À

CE QU'IL SOIT CORRIGÉ.

Histoire des peuples de Xantiquité, destinée aux premières Etudes historiques, PAR M. LEBAS, MEMBRE DE L'INSTITUT DE PARIS.

Etudes sur l'histoire de l'humanité, PAR F . LAURENT, PROFESSEUR À

L'UNIVERSITÉ DE GAND.

Journal de Jean BUCHARDI : LR E partie, ayant trait au pontifical d'Innocent VLZT; 2 E partie, embrassant l'époque d'Alexandre I I I ;

ÉDITÉ PAR ACHILLE GENNARELLI. (EN LATIN.)

Morne impie, OU le Paganisme et k Yoltairianimt ptofessés par les Papes et Us Évêques un siècle avant h Réforme protestante, et prêches en chaire dans toute Vltalie, dans les XVIE et XVIIE siècles. Dissertation critique, fondée sur des témoignages historiques et des documents tirés du Vatican, PAR L'ABBÉ JACQUES LEONE. — T U R I N *

1856. ^ OUVRAGE CONDAMNÉ PAR LA 2* RÈGLE DE L'INDE*.

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— 3 5 2 —

un abus contre lequel on ne saurait trop s'élever. Il s'agit d'un quart de feuille (4 pages), portant l'estampille de la commission du colportage, et destiné, dans l'esprit de ceux qui l'ont édité et qui le propagent, à calmer les frayeurs des gens de la campagne. À les en croire, en effet, il suffit de porter sur soi ce talisman merveilleux pour ne point mourir de mort su-bile ou sans confession, pour ne point être attaqué de la peste, pour ne point périr par le feu, pour ne point être accusé faussement, pour être délivré du démon si on en est possédé, et enfin pour être assuré de voir Notre-Dame-de-Bon-Secours trois heures avant sa mort!!! « Cette pana-» cée sans égale, dit le rédacteur de la Revue qui nous fournit ces rensei-» gnements, est un composé de trois oraisons dont la première porte pour » titre, au-dessous d'une langoureuse image de la religion tenant la croix » et la Bible : Oraison au Saint-Sépulcre de Jésus-Christy en l'honneur de » Dieu et au salut de nos âmes. Une oraison en l'honneur de Dieu et au sa-» lut de nos âmes, c'est d'un joli français, digne, au reste, de la phrase » qui termine l'invocation : Priez pour nous votre cher Fils, A NOS POU-» VOIRS, qu'il daigne nous pardonner nos péchés. 11 est vrai que ce langage » quelque peu arabe ne s'accorde pas mal avec l'origine étrange de ces » trois oraisons, dont deux sont appelées des lettres, et qui ont été trou-» vées, dit-on, au saint Sépulcre de Jésus-Christ, par un prêtre, après » avoir dit la sainte Messe, enveloppée (la lettre) dans un linge, chose » merveilleuse et étonnante! — Laissons le merveilleux du style de la » chose, mais gémissons de voir ces niaiseries colportées sous le manteau » usurpé de la religion. Le mal n'est pas dans la bonhomie et la crédulité » qui les accueillent : il est dans le crédit qu'elles donnent à des idées » fausses, il est surtout dans le discrédit qu'elles font rejaillir sur les en-» geignements de la foi. Qu'une de ces feuilles s'égare dans un sale caba-» ret de village, au milieu des gros rires de paysans avinés^ qu'elle tombe » dans l'estaminet bourgeois où le frais échappé de collège fait avec les » lions du pays des carambolages de quolibets, que dira-t-on? On dira : » Voilà les bêtises qu'enseignent les curés! On dira plus encore, et si, un » jour, la feuille au miracle se compromet dans les officines empestées des » mauvais journaux, les docteurs de l'impiété se frotteront les mains; » nous entendrons le Siècle huer une fois de plus les tromperies cJéri-» cales, et, comme il le lit il y a quelques mois, précisément à propos » d'une prière colportée, faire remonter jusqu'aux évêques et aux cardi-» naux la responsabilité d'une chose dans laquelle ni les cardinaux, ni les » évoques, ni les prêtres ne sont pour rien. C'est pour cela que nous avons » cru devoir protester pontre la propagation de prétendus actes de dévo-» tion que la religion n'approuve pas. C'est pour cela aussi que nous en-» gageons l'éditeur complaisant à ne plus prêter ses presses à de pa-D reilles balivernes, et k obéir lui-même à la défense formulée au bas de » la feuille : Toute reproduction est interdite, »

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— 353 —

VARIÉTÉS.

Les Anglais sont, comme on le sait, grands amateurs délivres. C'est le fameux Dibdin qui, de 1810 à 1820, introduisit la coutume d'illustrer les livres, non pas cette illustration ordinaire et banale qui est le fait de l'édi­teur, mais une illustration beaucoup plus compliquée et dépendant uni­quement de l'acheteur. Certains exemplaires de son Dêcaméron bibliogra­phique sont un modèle en ce genre. Or, on croyait que ce procédé, tombé en défaveur après avoir longtemps obtenu la vogue, ne devait plus avoir aucun succès : le Ckamber's Journal, dans un curieux article sur la re­liure en Angleterre, nous apprend qu'il est remis en usage. — En ce mo­ment on rapplique surtout à VHistoire d'Angleterre, par M. Macaulay. A la fin de ce siècle, les volumes du célèbre historien ainsi décorés se ven­dront à des prix énormes. Voici en quoi consiste ce procédé :

11 faut d'abord se procurer deux exemplaires de l'ouvrage. On coupe le l P r feuillet de l'exemplaire n° 1, et on l'applique sur une grande feuille de papier très-fin. avec des marges fort larges; mais, de cette façon, le verso du feuillet est perdu : c'est pour cela qu'on a besoin d'un deuxième exem­plaire. On prend des feuilles in-folio, parce que le format de M. Macaulay ne permettrait pas l'insertion de gravures tant soit peu longues ou larges. C'est ici que commence la tâche la plus difficile. Pour illustrer un volume, il faut se procurer un portrait gravé de tous les personnages qui y sont mentionnés. Si M. Macaulay raconte une (bataille, s'il parle d'une entre­vue, s'il fait le récit d'une fête, il faut se procurer par tous les moyens possibles (per fas et nefas) une gravure de tous ces événements et r insérer en son lieu et place.

Un exemple entre mille. M. Macaulay (1™ part., 1 e r vol.), dans une seule demi-page, cite, à propos de l'éloquence de la chaire en Angleterre, les noms de 22 grands dignitaires ecclésiastiques, mentionne 12 églises, 2 universités et 3 cathédrales. Voilà donc déjà 39 gravures nécessaires pour 15 ou 20 lignes d'impression. Ajoutez à cela des vues, des devises, des armoiries et même des autographes. Les 4 tomes de M. Macaulay for­meront de cette façon plus de 400 volumes.

Cette illustromanie parait être poussée encore plus loin que du temps de Dibdin, lorsque lord Spencer consacra 150 guinées (3,632 fr. 50 c.)

. pour illustrer son exemplaire du Dêcaméron, et que sir George Freeling, non content de faire 10 volumes avec 3, y joignit encore 2 volumes de supplément pour les autographes, dessins, etc., et un atlas de grandes planches.

Cependant, on ne dit pas que les bibliomanes actuels d'Angleterre aient imité Dibdin, qui, ayant terminé son Dêcaméron bibliographique, mis en vente au prix de 375 francs (grand papier), invita douze de ses amis, zélés bibliophiles comme lui. a II fit alors apporter un grand vase rempli de formes sur lesquelles avaient été exécutées les vignettes en bois impri-

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— 4 0 8 —

Évidemment n é de l ' incrédul i té ou de l ' indif férent isme, c e s y s ­

t è m e , autrefois i n c o n n u , a é t é r e p o u s s é , m ê m e d e n o s j o u r s , n o n -

seu lement par l e s ca tho l iques dont l e s c r o y a n c e s pos i t ives n e s a u ­

raient s e pl ier à c e s m é n a g e m e n t s exc lus i f s d e t o u t e vraie conv ic t ion ,

mais auss i par l e s protes tants qui conservent e n c o r e q u e l q u e a p p a ­

rence de s y m b o l e . C'est ainsi qu' i l n'a jamai s p u s'établir a u se in d e

l 'angl icanisme q u i , p l u s q u e t o u t e s l e s autres s e c t e s s é p a r é e s , p o s s è d e

u n e n s e m b l e de doctr ines et de prat iques r e l i g i e u s e s . — M. l e c h a ­

no ine de Haerne l ' é tudié en B e l g i q u e , en F r a n c e , e n Angle terre , en

Sui s se , en P r u s s e , en A l l e m a g n e , en u n m o t , p a r t o u t , et partout i l l e

trouve c o n d a m n é par l e s croyants , partout i l e n cons ta te l e s d a n g e r s .

C e s d a n g e r s s o n t m u l t i p l e s e t n e s e m o n t r e n t p a s m o i n s r e d o u t a b l e s

d a n s l e domaine soc ia l , l i ttéraire ou pol i t ique , q u e dans le do ina ine

re l ig ieux . A u po in t d e vue re l ig ieux , l e s autor i tés l e s p l u s i m p o s a n ­

tes et les p lus sacrées s 'accordent à dire q u e l e s y s t è m e m i x t e , c 'est

l'indiiTérentisme au d e g r é infér ieur, l e ra t iona l i sme a u degré s u p é ­

rieur, l e p a g a n i s m e l i t téra ire e t l 'oubl i d e s d e v o i r s re l ig ieux a u d e ­

gré secondaire . A u po in t d e v u e social , l a s ta t i s t ique démontre q u e

l e s é tab l i s sements d ' instruct ion séparés d 'après l e s cu l tes [ sont l es

p lus prospères , et q u e l e s p a y s l e s p lus a v a n c é s , s o u » l e rapport de

l ' instruction p o p u l a i r e , sont ceux qui ont le m o i n s de mixture d a n s

l e u r s y s t è m e d 'éducat ion . A u po in t d e v u e l i t téra ire , l e s y s t è m e

m i x t e , exclusif d e l a re l ig ion d a n s l ' e n s e i g n e m e n t , e m p ê c h e de c o m ­

prendre l e s l i t t ératures , qui toutes s'en sont p l u s o u m o i n s insp irées ,

e t condui t à u n p a g a n i s m e prat ique, fruit nature l d e l ' e n s e i g n e m e n t

d e s auteurs p a ï e n s , donné en dehors des inf luences chrét iennes . E n ­

fin, au po int d e v u e po l i t ique , i l p l a c e l e s m i n o r i t é s a u - d e s s u s d e s

majorités , b l e s s e l e p l u s souvent l e s u n e s e t l e s autres par sa neutra­

lité pré tendue , r é p a n d d a n s tous l e s c œ u r s l a d iscorde et l a ha ine ,

m e t en révolte contre l e s g o u v e r n e m e n t s , que lquefo i s m ê m e contre

les inst i tut ions. A t o u s ces m a u x , conclut M. l e chanoine de Haerne ,

i l n e serait q u ' u n r e m è d e efficace : l ' introduct ion franche du c a t h o ­

l ic i sme dans l ' éducat ion ; e t e n at tendant l 'union d e s esprits e t des

cœurs dans la m ê m e fo i , c'est d'abord l e respect d e la re l ig ion, ensui te

la l iberté , qui p e r m e t à chaque cul te d'ouvrir d e s éco les en harmonie

avec ses croyances . Cette conclus ion es t auss i l a n ê t r e .

• 2 0 9 , E X P O S I T I O N D E I . A D O C T R I N E de VEglise catholique sur les

matières de controverse, p a r BOSSUET. —Nouvelle édition, augmentée des variantes des exemplaires d'essai appelés E d i t i o n d u s a m i s , des variantes

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— /1(30 -

des éditions données au public^ et d'une Préface nouvelle, par M. Alex, DË SAINT-ALBIN. — i volume in-lî de xxxviu-272 pages (1857), chez Ambroise Bray; — prix : 2 fr. 50 c.

2 1 0 . E X P O S I T I O N 3 > £ X.A D O C T R I N E X>Z X>'ÉG£I5JC C A T H O L I Q U E

sur les matières de controverse, par BOSSUET. — Nouvelle édition, 1 volume in-18 de 244 pages (1856), chez les mêmes éditeurs ; — prix :80 c.

Q u i n e c o n n a î t l ' o r i g i n e e t l a f o r t u n e m e r v e i l l e u s e d e c e t a d m i r a ­

b l e p e t i t l i v r e , s i s e m b l a b l e , p a r ses h u m b l e s c o m m e n c e m e n t s e t l e s

i n c r o y a b l e s b é n é d i c t i o n s q u ' i l r e ç u t d u c i e l , a u g r a i n d e s é n e v é d e

l ' É v a n g i l e ? C o m p o s é d ' a b o r d p o u r l e b i e n d ' u n e s e u l e â m e , p o u r r a ­

m e n e r à l a v r a i e f o i l e m a r q u i s d e C o u r c i l l o n , d e p u i s a b b é d e D a n -

g e a u , i l g a g n e a u s s i . T u r e n n e , e t T u r e n n e , v o u l a n t e n é t e n d r e l e s

c o n q u ê t e s , f o r c e B o s s u e t a i e l a n c e r d a n s l e m o n d e , o ù c h a c u n d e

s e s p a s e s t m a r q u é p a r u n e n o u v e l l e v i c t o i r e : c ' e s t l e c o m t e d e

L o r g e s , c ' e s t M l l e d e D u r a s s e ' e s t M l l e d e P e r a y , c ' e s t l o r d P e r t h , c ' e s t

l o r d L o v â t , e t c e n t a u t r e s , q u ' i l r é c o n c i l i e a v e c l a d o c t r i n e c a t h o l i q u e ,

s i b i e n q u ' i l s e m b l e s e t r a n s f o r m e r e n u n e s o r t e d e t r a i t é d e p a i x p r o ­

p o s é p a r l ' É g l i s e a u x p r o t e s t a n t s , e t q u e c e u x - c i s ' e m p r e s s e n t d e s i ­

g n e r . U n t e l s u c c è s a l a r m e l e s m i n i s t r e s d e l ' e r r e u r . I m p u i s s a n t s à

e n d é t r u i r e l a t r a m e s o l i d e , i l s c h e r c h e n t à l e d i s c r é d i t e r i n d i r e c t e ­

m e n t d a n s l ' e s t i m e p u b l i q u e , t a n t ô t e n l e p r é s e n t a n t c o m m e u n e

t r a n s a c t i o n h o n t e u s e e t l â c h e , o ù l ' a u t e u r a u r a i t s a c r i f i é l ' e n s e i g n e ­

m e n t c a t h o l i q u e , t a n t ô t e n a c c u s a n t B o s s u e t d ' a v o i r v a r i é s u r l a d o c ­

t r i n e d a n s l e s é d i t i o n s s u c c e s s i v e s d e s o n l i v r e , c e q u i é ta i t f a i r e p a s s e r

l ' a u t e u r p o u r u n h o m m e s a n s c o n v i c t i o n s a r r ê t é e s , e t l e l i v r e p o u r

u n e œ u v r e s a n s c o n s i s t a n c e . — L o r s q u ' i l p u b l i a l a s e c o n d e é d i t i o n

d e Y Exposition e t l ' A v e r t i s s e m e n t q u i l a p r é c è d e , B o s s u e t r é p o n d i t

a u p r e m i e r c h e f e n m e t t a n t s o u s l e s y e u x d u p u b l i c l e s l e t t r e s a p p r o -

b a t i v e s q u ' i l a v a i t r e ç u e s e n g r a n d n o m b r e d e F r a n c e e t d e R o m e , e t ,

p a r - d e s s u s t o u t , l e b r e f d u S o u v e r a i n P o n t i f e I n n o c e n t X I , q u i t é m o i ­

g n a i t s i h a u t e m e n t q u e l a d o c t r i n e d e Y Exposition, l o i n d e l u i ê t r e

p a r t i c u l i è r e , é t a i t l a d o c t r i n e m ê m e d e l ' É g l i s e . Q u a n t a u x variations

de J I / . de Meaux, q u e l ' h é r é s i e v o u l a i t o p p o s e r a u x variations d'es

Églises prolestantes, v o i c i l e fa i t , B o s s u e t h é s i t a i t e n c o r e à p u b l i e r s o n

Exposition, l o r s q u e « s o n l i b r a i r e p r o p o s a d ' e n t i r e r , p a r m a n i è r e

» d ' e s s a i , d i x o u d o u z e e x e m p l a i r e s , q u i s e r a i e n t p l u s tô t f a i t s e t p l u s

» a i s é s à l i r e q u e d e s c o p i e s à l a m a i n ( L e D i e u ) . » C e s e x e m p l a i r e s f u ­

r e n t a d r e s s é s à q u e l q u e s p r é l a t s , q u i , a p r è s u n e l e c t u r e a t t e n t i v e , l e s

r e n v o y è r e n t à B o s s u e t e n l e c o n j u r a n t d e p u b l i e r s o n l i v r e . C ' e s t l à

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— 4 7 0 —

c e que le p r o t e s t a n t i s m e , par un incroyable abus de l a n g a g e , appel le

une édition supprimée, et ce que l e s b ib l iographes connaissent s o u s l e

nom à*édition des amis. Trois des douze exempla ires ont é té conser­

vés : l e p l u s p r é c i e u x est à la B ib l io thèque d u Louvre . Il e s t enrichi

sur l e s m a r g e s d e que lques notes manuscr i tes de Bossue t , qui for­

ment toutes l e s p r é t e n d u e s correct ions o u variat ions dont o n a fait

tant de bruit . D u re s t e , l e s voic i t o u t e s ic i , avec toutes l e s var iantes

des édi t ions d o n n é e s au publ ic . E t c o m m e , d'un autre côté , M. de

Sa int -Alb in a j o i n t à son édit ion l e s Aver t i s s ement s e t l e s le t tres de

Bossuet relatifs à c e s d é b a t s , l e s approbat ions accordées à s o n œ u ­

vre, n o u s t r o u v o n s d a n s c e pet i t v o l u m e , outre l e réc i t des faits con­

tenus d a n s son intéressante p r é f a c e , toutes l e s p i èces d u procès de

variation et cl5'altération de l ' ense ignement cathol ique intenté au grand

Evoque . — E n m ê m e temps M. de Saint-Albin a donné u n e autre édi ­

tion sans préface e t sans var iantes , à l 'usage d e ceux qui n 'a iment

pas l e s contes tat ions et l e s d é b a t s . — P u i s s e , e n s e mult ip l iant p a r ces

édi t ions si s o i g n é e s e t s i d ignes d 'é loge , l 'admirable l ivre produire

encore parmi n o s frères séparés l e s fruits de salut qu'i l produis i t à

sa na i ssance !

2 1 1 . H I S T O I R E D Û Bio i JEAST S O B I E S K I et du. royaume de Pologne, par M . N.-A. ma SALYANDY, de l'Académie française. — 5" édition, revue et augmentée* 2 .volumes in-12 de xxxvi-496 et468 pages (185b), chez Didier; — prix : 7 fr.

Ce l ivre p a r u t pour la première fois e n 1 8 2 7 . L'accuei l qu'on lui

fit a lors , qua tre édi t ions pos tér ieures , t é m o i g n e n t assez de s o n s u c ­

c è s , et ici l e s u c c è s est en accord parfait avec le mér i te . Auss i l ' a u ­

teur l'a-t-il toujours r e v u avec a m o u r , c o m m e s o n principal t itre

l ittéraire, c o m m e ce lu i de tous s e s o u v r a g e s dont l a des t inée s e m b l e

devoir être l e p l u s durable . — N o u s dirons p e u d e chose d e s j u g e ­

ments de la cr i t ique à sa première appari t ion. A quoi b o n par ler , par

e x e m p l e , d e s p r o b l è m e s contradicto ires 'que renferme l e v i e u x p a s s é

de la P o l o g n e ? L'obscur i té de c e s t e m p s pr imit i f s , favorable à l ' éc lo-

sion d e s s y s t è m e s , e n rend e n m ê m e t e m p s la so lut ion à, p e u près

imposs ib le . N o s h a b i t u d e s n o u s in terd i sent encore d' insister b e a u ­

coup s u r l e s q u e s t i o n s po l i t iques q u e s o u l è v e n t toujours de s e m ­

blables c o m p o s i t i o n s . E n 1 8 2 7 surtout , c'était là c e q u e Ton cher ­

chait d'abord d a n s l e s écrits des h o m m e s qui ava ient é té m ê l é s aux

affaires d e leur p a y s . Alors M. de Vi l lè le éta i t à la tê te d u g o u v e r n e ­

ment . Pour s è v e n g e r d e sa d i s g r â c e , C h a t e a u b r i a n d vena i t d e s e

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— A 7 1 ~

j e t e r d a n s s a f a t a l e o p p o s i t i o n . L e m o n d e p o l i t i q u e , l e m o n d e m o n a r ­

c h i q u e h d - m ê m e , é ta i t d i v i s é e n d e u x c a m p s . A b s o l u t i s m e , l i b é r a ­

l i s m e , t e l s é t a i e n t l e s d r a p e a u x o p p o s é s s o u s l e s q u e l s c h a c u n s ' e n r ô ­

l a i t . T o u t o u v r a g e é ta i t u n e m a c h i n e d e g u e r r e q u e c h a c u n c h e r c h a i t

à t i r e r à s o i e t à t o u r n e r c o n t r e l ' e n n e m i . N e n o u s é t o n n o n s d o n c p a s

q u e l e s u n s a i e n t a c c u s é c e l i v r e d e s e r v i r l a c a u s e d e l ' a b s o l u t i s m e ,

l e s a u t r e s d e f a i r e l ' a p o l o g i e d e l ' a n a r c h i e d e l a P o l o g n e . C e u x - c i ,

r é p o n d a i t l ' a u t e u r , n ' o n t p a s l u m o n l i v r e , et c e u x - l à n e m e c o n ­

n a i s s e n t p a s . R é p o n s e assez s o l i d e à d e s r e p r o c h é s c o n t r a d i c t o i r e s

q u ' e x p l i q u e l ' e s p r i t d u t e m p s , q u i s ' e x p l i q u e r a i e n t e n c o r e p e u t - ê t r e

p a r l ' i n c e r t i t u d e d e l ' e s p r i t d e l ' a u t e u r , p l a c é e n t r e s e s s y m p a t h i e s

l i b é r a l e s e t l e u r c o n d a m n a t i o n d a n s l ' h i s t o i r e d e l a P o l o g n e . — C e t t e

h i s t o i r e , e n e f fe t , es t p e u f a v o r a b l e a u l i b é r a l i s m e , e t c e q u i e n r e s ­

s o r t , c ' e s t s a n s d o u t e « l a n é c e s s i t é d e l a j u s t i c e d a n s l e p o u v o i r ; »

m a i s s u r t o u t a l a n é c e s s i t é p o u r l e s p e u p l e s d u p o u v o i r a u t a n t e t

» p l u s q u e d e l a l i b e r t é ( p . x x i v ) . » — D ' a p r è s c e l a , o n p e n s e b i e n

q u e n o u s n ' a d o p t o n s p a s t o u t e s l e s i d é e s d e l ' a u t e u r s u r l a l i b e r t é

p o l i t i q u e e n g é n é r a l , et e n p a r t i c u l i e r s u r l a l i b e r t é d e c o n s c i e n c e .

N o u s n ' e n a i m o n s p a s m o i n s c e b e a u l i v r e , é c r i t a v e c u n m e r v e i l l e u x

t a l e n t , q u o i q u e e n u n s t y l e q u e l q u e f o i s u n p e u t r o p s o l e n n e l . M . d e

S a l v a n d y a s u l u i d o n n e r t o u t l ' i n t é r ê t e t t o u t l ' e n t r a î n e m e n t d ' u n e

é p o p é e o u d ' u n d r a m e . S i t e l i l é t a i t i l y a t r e n t e a n s , q u e s e r a - c e

a u j o u r d ' h u i q u e l a P o l o g n e n ' e s t p l u s s e u l e m e n t u n g r a n d s p e c t a c l e

d a n s l e passé> m a i s l e p r o b l è m e d u p r é s e n t e t d e l ' a v e n i r ? Q u e d ' a l ­

l u s i o n s a u x é v é n e m e n t s c o n t e m p o r a i n s n a i s s e n t à c h a q u e i n s t a n t d a n s

c e s p a g e s o ù l ' h i s t o i r e d ' h i e r s e m b l e l ' h i s t o i r e d ' a u j o u r d ' h u i , o ù l e s

i n t é r ê t s d é f e n d u s p a r l a v a i l l a n t e , é p é e d e S o b i e s k i r e s s e m b l e n t s i f o r t

a u x i n t é r ê t s q u e d é f e n d a i t n a g u è r e l ' é p é e v i c t o r i e u s e d e l a F r a n o e !

C e s a l l u s i o n s , q u i f o r m e n t l ' i n t é r ê t actuel d e l ' o u v r a g e , l ' a u t e u r n e

l e s a p a s n é g l i g é e s d a n s c e t t e é d i t i o n n o u v e l l e ; i l l e s a m i s e s , o u

c o n t r a i r e , d a n s u n p l u s g r a n d j o u r ; e t t o u t e n a m é l i o r a n t s o n œ u v r e

a u p o i n t d e v u e h i s t o r i q u e e t l i t t é r a i r e , i l a c h e r c h é à e x c i t e r l a c m ï o -

s i tô e t à r é p o n d r e a u x p r é o c c u p a t i o n s d u m o m e n t .

N o u s p a r l i o n s t o u t à l ' h e u r e d ' é p o p é e , e t c e m o t é t a i t d i t a v e c i n ­

t e n t i o n , c a r i l r é s u m e f i d è l e m e n t n o t r e i m p r e s s i o n e t n o t r e p e n s é e .

D e p u i s l e s c r o i s a d e s e x t é r i e u r e s o u i n t é r i e u r e s , d e p u i s l e C i d , G o d e -

f r o y d e B o u i l l o n o u s a i n t L o u i s , l e s s e u l e s a n n a l e s é p i q u e s s o n t

c e l l e s d e l a P o l o g n e , l e s e u l h é r o s à t a i l l e é p i q u e e s t J e a n S o b i e s k i .

L o u i s X I V e s t p l u s g r a n d r o i , S o b i e s k i p l u s g r a n d h o m m e ; N a p o -

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— 4 7 8 —

craignons qu'on n e vo ie dans c e j u g e m e n t un p e u sévère u n e c o n ­

damnation p l u t ô t que l e regret d e n e pouvoir louer davantage . Pour

nous rassurer, n o u s avons beso in de protester d e notre s incère e s t ime

pour ce doc te travai l , et de l e r e c o m m a n d e r v ivement à tous l es

amateurs d e s l e c tures s ér i euses . U. M A Y N A R D .

2 1 3 . MÉXASTGES ï U E i l G I E U X , philosophiques, politiques et littéraires, Jde J. BALMIÏS, traduits de l'espagnol, avec une introduction, par M. J . B A -i i E i i X E . — 3 volumes in-8° o u i n - 1 2 de LX-396, 4 1 0 et 4 2 4 pages ( 1 8 S 4 ) , chez Louis Vives; — prix : 1 b fr. in-8», et 1 0 fr. i n - 1 2 .

O n e s t av ide d e connaître tout c e qu i e s t sorti de la p l u m e d'u»

i l lus t ï e écr iva in . O n c è d e e n ce la "à u n beso in p l u s sér ieux qu 'un

intérêt d e s i m p l e curios i té . C'est, en .effet, l 'épreuve d u gén ie . Ex

nngue leonetn. Les h o m m e s de premier ordre grandi s sent au sortir

de cette é p r e u v e ; l e s h o m m e s d'un mér i t e secondaire n e la s u b i s ­

sent jamais s a n s y perdre . L e s Lettres et Opuscules de J o s e p h de

Maistre on t a jouté à son auréole déjà si r iche u n n o u v e a u r a y o n , et

l e p lus doux : n o u s savons ma in tenant q u e cette g r a n d e â m e fut a i ­

m a n t e autant qu 'e l l e était v a s t e , e t q u e l e g é n i e n e fut p a s s e u l e m e n t

l 'attribut d e s o n i n t e l l i g e n c e , m a i s auss i d e son c œ u r . La g lo ire d e

B a l m è s recue i l l era - t -e l l e u n avantage a n a l o g u e de la publ icat ion d e

c e s Mélanges? N o u s l e croy ions avant d e l e s l i re , n o u s l e dés i r ions ,

n o u s l ' euss ions v o u l u ; i l n o u s e s t d o n c pén ib l e d'avouer q u e notre

attente a é té t r o m p é e e t notre espoir d é ç u . La décept ion a m ê m e été

cons idérable . Ce q u e l 'on connaissait auparavant en F r a n c e d e l ' i l lus ­

tre prêtre de la Catalogne lui avait c o n q u i s un rang i n c o m p a r a b l e ­

m e n t p l u s é l evé que la p lace assez o b s c u r e que lu i auraient a s s i g n é e

ces Mélanges. B a l m è s était d e ce t t e famil le d'esprits dont l'in­

fluence es t d a n s la rég ion des i d é e s abstrai tes p lu tô t q u e d a n s îe

m o n d e d e la réa l i té . Ic i , ce regard q u e n o u s avons Y U si péné trant et

si sûr en m é t a p h y s i q u e e t dans la ph i lo soph ie d e l 'histoire , s e t rou­

ble e t n e s e m b l e p lus qu'entrevoir , m ê m e à une fa ible distance- On

dirait que B a l m è s aurait sent i son infériorité s o u s c e rapport , t a n t i l

se tourmente e t s 'épuise pour formuler l e s lo is qui rég i s sent l e s é v é ­

n e m e n t s e t l e s p e u p l e s contempora ins , e t pour p r é s a g e r , d 'après l e

présent , l e s c h o s e s de l 'avenir ; car, au f o n d , c 'est l a po l i t ique qui

est l 'âme d e c e s Mélanges. Là m ê m e o ù Balmè's aurait p u prendre

son essor e t d é p l o y e r s e s a i l e s , dans l e s c h o s e s qui lu i e u s s e n t p e r m i s

d'e>?posef une théorie pure , on sen t qu' i l e s t s o u s l e p o i d s d e q u e l -

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que faix dont i l s'est chargé e t qui l 'écrase. Faudrait- i l d o n c ranger

l 'éminent ph i losophe parmi l e s h o m m e s , t r o p nombreux e n c e s i èc le ,

q u i , fo l lement épris de la po l i t ique , la Circé moderne , ont p l u s o u

moins trahi l eur dest inée ? P a r c e que trois des p lus grands d é f e n ­

seurs d u christ ianisme o n t , d e nos jours , publ ié de magnif iques

é t u d e s sur la const i tut ion des soc ié tés e t sur la nature du pouvoir , i l

n e faudrai t p a s croire que l 'apo log ie d e l à re l ig ion serai t inefficace

on incomplè te sans des travaux de ce genre . Cer te s , s'il est un

e x e m p l e contag ieux , c ' es t b i e n ce lu i que donnent des h o m m e s c o m m e

Joseph de Maistre, de B o n a l d , e t m ê m e Lamennais s o u s u n certain

r a p p o r t ; mai s i l faudrait l o n g t e m p s médi ter sa vocat ion , réfléchir

à ses apt i tudes e t m e s u r e r s o n g é n i e , avant d e m a r c h e r sur c e s

traces d'autant p l u s p é r i l l e u s e s qu'e l les sont p lus éc latantes . Nous

n 'avons a u c u n e m e n t l ' intent ion d e b lâmer B a l m è s de s'être fait une

tr ibune de la publ ic i té , afin d'éclairer sa patrie d e ses conse i l s et de

ses l u m i è r e s , d e propager parmi ses conc i toyens l es i d é e s sa ines et

é p r o u v é e s , é m i s e s e t réa l i sées chez l e s autres n a t i o n s ; n o u s d i sons

s e u l e m e n t que son ta lent n'était pas dans son domaine e n ce genre

de publ ic i té ; qu ' i l n 'avait pas à un degré éminent le gén ie de la poli­

t ique n i des é t u d e s sociales ; et q u e lu i , qui su t ê tre grand et hors l igne

en d 'autres travaux , n'est qu'ordinaire dans l es écrits q u e l 'on a r e ­

cuei l l i s e t q u e Ton p u b l i e s o u s l e t i tre d e Mélanges. Q u a n d on p o s ­

s è d e l e ta lent d e B a l m è s , on es t t e n u de u'être point ordinaire ou

médiocre . Or , s u r l e s douze cent s p a g e s q u e cont iennent ces trojg

v o l u m e s , c'est à pe ine s i l 'on rencontre u n e douzaine de fragments

qui sortent de la l igne c o m m u n e , e t q u e n'eût p u écrire u n j o u r n a ­

l i s te d 'un certain ta lent e t consc ienc ieux . 11 e s t poss ib le q u e c e j u g e ­

ment paraisse s évère e t r i g o u r e u x ; mais l 'obl igation que n o u s avons

de l e porter e s t seu le s évère e t r igoureuse . L'abbé B a l m è s a trop

bien dé fendu la véri té , pour que nous puiss ions élever au même

rang q u e l e s autres , l e s t ravaux où il es t faible et où. i l sommei l l e ,

et n e p o i n t faire l a part d e l ' inf irmité humaine . — 11 e s t à croire q u e

les ar t ic les qu i composent l e s Mélanges de Balmès durent l'elfet

qu' i l s produis irent sur les E s p a g n o l s à la nouveauté des ques t ions

tra i tées , à l 'actual i té d e c e s ques t ions , e t à la forme, encore n e u v e

pour c e p e u p l e , dont l 'écrivain l e s avait revêtues . Mais , n i d a n s

l e fond n i d a n s l a f o r m e , i l n 'y a l à r i en de n e u f p o u r n o u s

França i s . L'influence de nos g r a n d s écrivains cathol iques e s t s i n g u ­

l i è r e m e n t v i s ib le sur l 'esprit de Ba lmès . Comme le dit M. Bare i l l e , le

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— /i80 —

philosophe cata lan es t surtout redevab le à n o s ph i lo sophes chré t i ens

de Maistre, d e B o n a l d , Lamennais . Or , voic i le j u g e m e n t porté par

Balmès l u i - m ê m e sur l ' imitation d a n s l e s œ u v r e s d e l 'esprit : « I l y a

» d a n s l 'or ig inal i té que lque c h o s e d e si bri l lant e t d e si flatteur, que ,

» d'une cer ta ine façon , e l le const i tue par e l l e - m ê m e u n mér i te réel .

» Lisez l 'œuvre la p l u s be l le q u e v o u s puiss iez i m a g i n e r , u n e œuvre

? où bri l lent en m ê m e t e m p s l e ta l en t , l ' imaginat ion e t la sens ib i l i té ,

» si n é a n m o i n s , à travers le coloris dont l 'habi leté de l 'écrivain a su

» voiler son m o d è l e , v o u s parvenez à découvrir que -ce n'est pas dans

)> son esprit q u e l a p e n s é e de l ' œ u v r e a d'abord g e r m é , c 'en es t

« fait à v o s y e u x de sa p l u s b e l l e g loire ; i l pourra b ien méri ter

D v o t r e ^ e s t i m e , j a m a i s votre a d m i r a t i o n ; v o u s l e lirez peut -ê tre

» avec pla is ir , j a m a i s avec en thous ia sme ( t . I I I , p . 1 0 3 ) . » — Quant

au s ty le , autant q u e nous p o u v o n s en j u g e r à travers u n e traduct ion ,

Ba lmès n'a p a s , d a n s ces Mélanges, c e qui fait la p l u s grande force

de l 'écrivain, s a force v i v e , qu i es't la personnal i té . C'est u n s ty le

qui s 'ajuste , q u i s 'arrange, qu i s e c o m b i n e , e t n 'es t pas assez pur

de l ' emphase , n o u s al l ions dire de l 'enflure e spagno le . Ce n'es t p a s là

l e vrai s ty l e , l e s tyle s imple , fils de l ' âme , pour parler c o m m e l 'hé­

breu .

C e p e n d a n t , s i l a g lo ire de B a l m è s n ' a r i e n à g a g n e r à la publ i ca t ion

de c e s Mélanges, i l n e faut p a s en conc lure q u e c e s travaux so ient

sans a u c u n intérê t . I l y a d'aftord l ' intérêt d'une connaissance p l u s

in t ime avec l ' u n des h o m m e s l es d i s t ingués de l 'Espagne c o n t e m p o ­

raine ; i l y a ensu i te l ' intérêt de l a lu t te ingrate s o u t e n u e par u n

esprit supér ieur contre une mat i ère assez rebe l le à son g é n i e ; i l y a

enfin l ' intérêt d e s j u g e m e n t s por tés p a r une in te l l i gence remarquable

sur b e a u c o u p d e c h o s e s contempora ines , sur l e s pr inc ipales nat ions

de l 'Europe , e t e n part icul ier sur l 'état actuel e t f u t u r poss ib le d e l 'Es­

pagne, —• Le tro i s i ème vo lume p r é s e n t e peut -ê tre un p e u p l u s de fer­

m e t é q u e l e s d e u x autres . L e s pr inc ipa les q u e s t i o n s traitées d a n s ces

Mélanges ont p o u r o b j e t l a s i t u a t i o n d e l ' E s p a g n e , s e s a l l iances , l a force

d u pouvoir e t l a monarch ie , l a s i tuat ion d u c l e r g é e spagno l , l a p o ­

pula t ion , l 'avenir d e s c o m m u n a u t é s re l ig i euses e n E s p a g n e , l e socia­

l isme. Il y a d e t e m p s à autre d e s f ragments p o é t i q u e s , à l 'égard

desque ls l ' édi teur aurait p u se rappe ler le devoir d u crit ique : Ambi-

tiosa recidet'omamenla. P a s s e encore , cependant . Mais, n o u s l ' a ­

vouons , l ' insert ion d e deux f r a g m e n t s informes d e Nouvelles, dont

l 'esprit ne p e u t abso lument r ien reconstruire , n e s e m b l e a u c u n e m e n t

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— 4SI -~

m o t i v é e . Il n'est pas croyable que l 'auteur ait at taché que lqu' impor-

tance à ces ébauches . La lettre la p lus insignifiante de B a l m è s i n t é ­

resserai t b i e n davantage .

N o u s n e discuterons p a s l e s i d é e s n i l e s opinions de B a l m è s e x p o ­

s é e s d a n s ces v o l u m e s . Ce ne sont pas toujours l e s nô tre s ; m a i s ,

c o m m e e l les peuvent être s o u t e n u e s , il n e n o u s appart ient pas d e l e s

j u g e r . N o u s devons s eu lement dire que le travail relatif à la popu la ­

tion est c o m p o s é à un point de vue trop naturaliste, À cet égard, il nous

s e m b l e fort mala i sé de saisir la v é r i t é , si l 'on fait abstraction d u

point de v u e surnaturel . N o u s avons aussi été surpris d'entendre

B a l m è s faire un excess i f é l o g e de Cervantes ( t . III, p . 1 6 7 ) .

La traduct ion de M. Barei l le n o u s a paru f idèle , p e u t - ê t r e m ê m e

est -e l le un* p e u servi le . L e s ty le des Mélanges imposait - i l vraiment

ce t te exact i tude s c r u p u l e u s e ? Toujours est-i l q u e l a phrase g a ­

gnera i t à perdre la l a n g u e u r mérid ionale , et à prendre que lque

chose de la rapide agi l i té d u français. — Nous n 'a imons pas que

l 'on transforme Noël Alexandre en Natal Alexandre . — Le t r a d u c ­

teur a fait précéder l es Mélanges d'une introduct ion qui , après une

v ingta ine de p a g e s assez v a g u e s , présente u n intérêt réel . C'est une

Not ice sur la v i e e t l e s ouvrages de B a l m è s .

S a n s b lâmer l a publ icat ion de ces trois v o l u m e s , e t sans y a p p l a u ­

dir , n o u s avouons que B a l m è s n o u s plaisait m i e u x d'après l ' idée

que n o u s avaient donnée de lui s e s autres ouvrages . Il es t des i l l u ­

s ions q u e l 'on regret te . C . -M. ANDRÉ.

214. L ' O I S E A U , par M. MICHEL JE T. — 1 volume in-J2 de ix-330 pages (1836), chez L. Hachette et O ; — prix : 3 fr. 50 cent.

Il y a b i en l o n g t e m p s q u e la sc ience observe l e s an imaux , b ien

l o n g t e m p s auss i que la phi losophie et l 'art, l eur prêtant nos Mées

et nos p a s s i o n s , les transforment en personnages a l légor iques desti­

n é s à faire la l eçon aux^hommes, car la fable est d e tous l es s ièc les

e t de t o u s l e s p e u p l e s . Que l e s t l e principe de l eurs m o u v e m e n t s e t

de l eur v i e ? Sera-ce u n e â m e , u n inst inct , une organisat ion toute

matér ie l l e , m a i s s a v a m m e n t combinée ? Grand prob lème qu'ont r e n ­

d u immorte l parmi n o u s Descar tes et La Fontaine ! La Fontaine ! voi là

l 'avocat e t l 'ami d e s a n i m a u x , l ' h o m m e qui a l e p l u s v é c u de lei ir v io

e t qu i , dans ce c o m m e r c e i n t i m e qu'il avait avec e u x , a le p l u s l'ap­

p r o c h é la nature an imale d e la nature humaine ! Rapprochement

merve i l l eux , qui v a que lquefo i s , d ira i t -on , j u s q u ' à c o n f o n d r e ! qui

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— 5 1 2 —

H i s t o i r e de N. S. Jésus-Christ, textuel­lement tirée des quatre Evangëlistes, ou Pandectes évangéliques, par le P. Si­mon DE CORROY, religieux célestin; trad. sur Védit. latine du 1555 (Lyon, Sébas-

jigtien Gryph) par UN AUMÔNIER. — i vol. in-12 de 320 pages plus 9 gravures, chez J. Casterman et fils, à Tournai, et chez Jacques Lecoffre et 0 3 à Paris; — prix : 2 fr. 50 c.

H i s t o i r e d u Congrès de Paris, par M. Edouard GOURDON ; avec une intro­duction par M. J. GOUEN. — 1 vol. in-8° de 568 pages, à. la Librairie nouvelle; — prix ; 5 fr. I/iutraduction indique les origines de la ques­

tion d'Orient, et raconte sommairement les faits de guerre et les négociations jusqu'à la prise de Sébastopol. —On a placé en tête du volume, conformément k Vaocien usage adopté pour Us livres qui traitent de ma litres diplomatiques, les actes ou instruments résultant des négociations, et qui eu sont l'expression finale. H o m é l i e s (Nouvel les) sur les Femmes

de l'Évangile, par le P. VENTURA DE IUUUCA; contenant : iu Les trois morts ressuscites ; 2° Jésus chez Marthe et Ma­deleine; 3° Marie Salomé; 4° les Parents du Seigneur. — 1 vol. in-S° de 292 pages plus un tableau généalogique du Sauveur divin ; — chez Vaton ; — prix : 4 fr. Suite et complément des Homélies dont nous

lYOni examiné la 1 r e édition en 1854 (tome \ m , p. 524), el dont la 2 e édition est annoncée plus haut. J o u r (le) d e l u c o l è r e ^ ou la Main de D ieu

sur un empire, visions prophétiques d'un voyant de Juda, publiées par M. l'abbé A. FATACIOU. — 1 vol. in-12 de pages, chez Garnier frères; —prix : 3 fr.

• t o u r s (l_.es g r a n d s ) de VÉglise apo-• stolique, considérés relativement à l'é­

poque actuelle; Conférences par M. J.-P. TROTTÉ. — i vol. in-8° de 2G8 pages, chez Meyrueis. Protestant.

m é d e c i n (le) des salles d'asile, ou Ma­nuel d'hygiène ,ei d'éducation physique die Ve)ifan ce, destiné aux médecins et aux directeurs de ces établissements, et -cou­vant servir aux mères de famille, par M. le docteur L. CERISE. — 2 e édition, revue et corrigée, 1 vol. in-8° de 208 pages, chez L. Hachette et G ie; — prix : 3 fr. Su c.

M é d i t a t i o n s sur t'ÊvaiifliZc, par BOSSUET; revues sur les manuscrits originaux et les éditions les plus correctes, et enri~ cl ci es de magnifiques gravures anglaises, d'après Raphaël, Rubens, Poussin, Rem­brandt, Carrache, Léonard de Vinci, etc. — 1 vol. grand in-8° de 576 pages plus 14 gravures, chois Garnier frères; —» prix : 18 fr.

M é t h o d e d ' i n s t r u c t i o n pour ramener

les protestants à l'Eglise romaine et con­firmer les casholiques dans leur croyan­ce, divisée en douze entretiens, par M. DE LA FOREST. custode-curé de Sainte-Croix de Lyon, clocteur de la Faculté de théo­logie de Paris, etc. — Nouvelle éditiont

suivie de la Profession de Foi en quatre langues. — 1 vol. in-12 de YIII-384 pajges, chez J. Casterman et fils, à Tournai, et chez Jacques Lecoffre et G«, à Paris; — prix : 1 fr. 60 c.

Mot ( u n ) du coeur aux militaires, par M. Victor MAHCHAL,— In-12 de 48 pages, chez Périsse frères, à Lyon et à Paris ; — prix : 25 c.

Œ u v r e s p h i l o s o p h i q u e s de BOSSUET, comprenant le Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même, le Tiaité du libre arbitre, la Logique, et le Traité des causes, et publiées, avec une introduction et des notes, par M. L. DE LENS, inspec­teur d'Académie. — i vol. in-12 de 49<> pages, chez L. Hachette et C»': — prix : 3 fr. 50 c.

P a n é g y r i q u e s de la sainte Vierge et des saints, par les Pères de l'Eglise, publiés par M. Tabbé C. POUSSIN, prêtre du dio­cèse de Reims, etc. — 1 vol. in-12 de •46S pages, chez Jacques Lecoffre et Cie ; — pïix : 3 fr. 50 c. Complément des Homélies, des Pores de l'E­

glise sur les Épitrts et tes Evangiles du diman-c/uj, dont nous parlerons ires-p'rochaiuenient. P a r o i s s i e n ( le) éclairé et sanctifié par

les indulgences, par M. l'abbé L. PERROT, archiprètre de la cathédrale d'Autan. — 1 vol. in-32 de xn-452 pages, chez Mi­chel Dejussieu, à Autun, et chez Lhuil-lier, à Paris ; — prix : 1 fr. 25 c.

R c c u c i l des monuments inédits de l'his­toire du tiers-état.— r« série. — C/iar-tes, coutumes, actes municipaux, statuts des corporations d'arts et métiers, des villes et communes deFrance. — Région du Nord. — Tome 3*, contenant les piè­ces relatives à Vhistoire municipale de la ville d'Amiens, depuis le xvu e siècle jusqu'en 1789, et à celles des villes, bourgs et villages de l'Amiénois , par M. AugustinTÏIIERRY, membre de l'Insti-

. tut. — 1 vol. in-4o de 732 pages, chez Firmin Ûidot frères et fils;— prix : 12fr. Collection de documents inédits sur l'histoire

de France, publiés par les soins du Ministte de l'Instruction puni que. — Le vol. suivant con­tiendra les actes municipaux d'Abbeville; puis viendront ceux des yules, bourgs et villages du Ponthieu. — M. Augustin Thierry a eu pour col­laborateurs dans ce travail MM. FélU Bourque-lol et CUarles Lnuaudre. T r a v a i l ( le) . Lot de la vie et de V éduca­

tion, par le P. FsviXj do la Compagnie de Jésus, prédicateur des Conférences de Notre-Dame. — ln-18 du T2 pages, che* Dillet ; — prix : 60 c.

J. DUPLESSY.

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— 5 1 3 —

T A B L E S ,

i .

T A B L I DES AHTIC1ES R E L A T I F S A L A Bibliographie Catholique, A L ' O E U V R E I D E S B O N S L I V R E S E T A D E S S U J E T S G É N É R A U X .

Abandon des livres de prix en faveur des inondés dans quelques maisons d'édu­cation, 83.

Académie (1') française et les Académiciens» 5, 93; — des occupations de l'A­cadémie, 18«, 265; — le xi e fauteuil, 357,445. — Séance annuelle, 257. ,-~ Réception de M. Ponsard ; éloge de Voltaire, 505.

Achat du journal la Presse par M. Milhamd, 509, Bonjour (M. Casimir), 88. Bulletins sommaires des principales publications des mois de juillet, 89 : — août,

181 ; — septembre, 2Gl : — Octobre, 354; — novembre, 442; — décembre, 510.

Chronique, 84, 178, 257, 505-Congrès scientifique de France à La Rochelle, 257. Dangers de la propagation de prières apocryphes, 351, 438. Détails sur la mort de M. de Lamennais, 178. Fin de quelques Recueils périodiques, 181. Fortoul (M. Hippolyle), 87, Illustration des livres en Angleterre, 355. Malan (lJÀbbé Chavin de), 509. Martin (le P. Arthur), 509. Ouvrages condamnés et défendus parla S . Congrégation de l'Index, 350. Réclamation contre l'abus, fait par quelques éditeurs, du nom de JI. l'abbé Vian-

nay, curé d'Ars, 89. Reliure des livres en Angleterre, 440. Salvandy (M. de), 508. Rétractation de M. Sentenac, 88, Thierry (M. Augustin), 84. Variétés, 353, 440.

I L

T A B L E A L P H A B É T I Q U E . D E S O U V R A G E S E X A M I N É S .

On conçoit sans peine que Je classement des livres tel que noua le donnons dans U Table suivante ne saurait être absolu, c'est-à-dire qu'un ouvrage peut souvent convenir à plusieurs classes de lecteurs. Par la classification que nous employons, nous voulons sur­tout caractériser les ouvrages, et nous croyons qu'il serait difficile d'en donner un'e plus rigoureuse ; mais on conçoit, par exemple, qu'un livre de piété ou d'instruction religieuse conviendra à beaucoup de lecteurs à la fois.

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5 1 4

Explication des signes employés dans cette Table, et qui précèdent tes titres des ouvrages*

N° i . Indique les ouvrages qui conviennent aux ENFANTS.

2. — les ouvrages qui conviennent nus personnes d'une INSTRUCTION oRUI­

NA IRE, tels que les artisans et les habitants des campagnes. 3, —• les ouvrages qui conviennent aux JEUNES GENS el aux JEUNES PERSONNES.

Le litre de l'ouvrage indique souvent qu'un livre convient plus par­ticulièrement a un jeune homme ou à une jeune personne.

4 , — — aux personnes d'un ÂGE MUR, aux PÈRES et aux MÈRES de famille, à

ceux qui sont chargés de l'éducation des autres. 5. ~» — aux PERSONNES INSTRUITES^ qui aiment les lectures graves et solides. .6, —• les ouvrages de CONTROVERSE, de DISCUSSION RKLIGIETTSE pu PHT-LOSOPHIQUE.

¥ . — les ouvrages d'iNSTaucTioN RELIGIEUSE, ASCÉTIQUES et de PIÉTÉ.

f. — les ouvrages qui conviennent particulièrement aux ECCLÉSIASTIQUES.

À. — les ouviâges qui conviennent à TOUS LES LECTEURS.

T . — les Vivres absolument MAUVAIS.

M, •— les ouvrages MÉDIOCRES, même dans leur spécialité. R. Placée toujours après un chiffre, celte lettre, qui n'est qu'uu signe de prudence,

' indique que, pour la classe de lecteurs spécifiée par le chiffre ou par les chiffres précédents, l'ouvrage en question, quoique bon ou indifférent en lui-même, ne peut cependant, à raison de quelques passages, être conseillé au permis qu'avec réserve,

Y. Placée après un chiffre, cette lettre indique un livre dangereux pour le plus grand nombre de lecteurs de la classe spécifiée^ et qui ne peut être lu que par quelques-uns^ et pour des raisons exceptionnelles.

NOTA. Un petit trnitÇ—] placé entre deux chiffres, indique que l'ouvrage classé par ces chiffres convient aussi a toutes les classes intermédiaires; ainsi -I—6 veut dire -que l'ouvrage convient aux lecteurs des classes \ ù 6, soit ï, % ZL 4, 5 et 6.

A .

M. Àdrience et Madeleine, suivie de la Conversion de Frédéric Hurter, 493.

3. Age (T) déraison, par M. l'abbé J.-M. Bécel, 58. 2. 3. Albéric, ou le Modèle des apprentis, 326.

4. S. R. Allemagne et Russie, Études histortques et littéraires. parM«5ainb/tené Taillandier, 451.

2 .3 . Almanach de l'apprenti et de l'écolier pour 1857^ 354. Y. Almanach des familles, pour Tan de grâce 1837, 442. A. Almanach du Journal des bons exemples pour 18£7, 442. A. Almanach religieux, Etrennes catholiques pour l'an de grâce 1857,442.

4. S. Ame (Y), ange^et démon, ou los Méditations d'un solitaire dans Paris, par M. de Plasman, 13.

A, Ami (L') des familles, Revue catholique consacrée à la propagation des saines doctrines- et des oeuvres de charité, par un Conseil de ré­daction et de direction composé d'ecclésiastiques et de laïques, 413.

y» Ami (!') des sciences, par M. Victor Meunier,-59.

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~ 5 1 5 —

M. Amis (les Trois), ou le Pris du travail, par M. F.-C. Gérard, 415. 3. 5. Amour k la sainte Eglise, ou Elévations sur l'Eglise catholique, par

M- l'abbé Petit, 413. R. Amour (I*) dans le mariage, Étude historique, par M. Guizot, 494.

4. 5. Anabaptistes (les), Histoire du luthéranisme, de Tanahaptisme et du règne de Jean Bockelsohn à Munster, par M. le vicomte de Bussierre,

273. •f*. Ànalectà juris pontificii : droit canonique, liturgie, théologie, 90. A. Àngèle et son fils, ou Puissance de la croix3 par M. l'abbé Paul Jou~

hanneaud, 154,

*. Anges (les) de la terre, ou Excellence de la virginité chrétienne, 241. 3. Auges (les) d'Israr.l, ou les Gloires de la Bible, par Mme B. d'Alten-

heym (Gabrielle Soumet), 105. *. Année (Nouvelle) eucharistique, ou Préparations et actions de grâces

pour la sainte communion, par Y Auteur du Mois du Sacré-Cœur, 244. t . Appel au clergé pour la sanctificatiou spéciale des hommes, par le

P. Benoit Valuy, 153. 4. 5. Art (De 1') chrétien, par M. A.-F. Rio, 278.

* 4. 5. Asie mineure : Description physique et archéologique de cette contrée, par M. P. de Tchihahcteff, 262.

À. Australie (1') : Découverte, colonisation, par M. J.-J.-E. I}oy, 156. 2,3 . Aveugles (les Deux), 326.

B .

4. 5. R. Beaumarchais et son temps, Études sur la société en France au xYii te siècle,"par M. Louis de Loménie, 14.

4.. 5. R. Bérulle (le Cardinal de), sa vie, ses écrits, son temps, par M. Nourris­

son, 365. Y. Bibliographie (la) générale de l'économie politique, etc., publiée sous

la direction de MM. Coquelin et Guillaumin, 354. 2. Bibliothèque catholique, 325.

4. 5. Bibliothèque des chemins de fer, 61,494. 1-3. Bibliothèque des écoles chrétiennes, 156.

R. Bibliothèque morale de la jeunesse, 415." A. Biographie universelle des hommes qui se sont fait un nom par leur

Génie, leurs talents, etc., par F.-X. de Feller; revue et continuée jus­qu'en 1856, par l'abbé Simonin, 443.

A. Biographie universelle, ou Dictionnaire historique, etc., par F.-X. de Feller, édition revue et continuée sous la direction de M. Ch. JFeiss,

et de M. l'abbé Busson (Supplément), 354. 2. 3. Bonheur (le) dans le devoir, par Mme L. Boyeldien aVAuvigny, 156. 1.3. Bouquet (le) de fêle des petits enfants, par M. l'abbé Alphonse Cordier,

422. Y. Brochures protestantes, 511.

5. t- Bulletin des lois civiles ecclésiastiques. Recueil encyclopédique du droit et de la jurisprudence en matière religieuse et du contentieux du culte, sous la direction de M. de Chamneaux^ 242.

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G.

4. 5- Calédonie (la Nouvelle-), par M. Ch. Braine, 498. Y. Calliste, par Mme de Charrière, 63.

5. 6. f, Catholicisme (le) en présence des sectes dissidentes, par Joseph-Ignace-Victor Eyzaguirre ; trad, de l'espagnol par M. l'abbé P.-F, Verdot, 23.

4. 5. Cécile, ou Lettres sur l'éducation religieuse et morale des femmes du peuple, par Mme Amilia, 422.

4, 5. R. Charlemagne et sa Cour, par M. B. Haureau, fil. 3. Chartes Le Bon, comte de Flandre, 32G.

R. Chasses (les) princières de France, de 1589 à 1841, par M.Eugène ' Chapw, 62.

4. 5. R. Chevreuse (Mme de), Nouvelles «Études sur les femmes illustres et la société du xvn«, par M. Victor Cousin, 455.

Y- Chevrier (le Petit) du Cantal, ou les Premières années d'un grand homme, par M. J.-B.-J. Champagnac, 415.

4.6.R. f. Cité (la) de Dieu, de saint Augustin, trad. par Emile Saisset, 2*>9. 3. R. Claire et Hélène, ou les Bienfaits d'une bonne éducation, correspon­

dance entre jeunes personnes, par Mme Dreamgs, 415. M, Clémence, ou Dieu veille sur l'orpheline, par II. V- L., 243. 3. Coffret (le) d'ébène, ou les Diamants de l'aïeule, par Mme Céline Fallet,

416.

A. Colomb (Christophe), Histoire de sa vie et de ses ouvrages d'après des documents authentiques tirés d'Espagne et d'Italie, par M. Roselly de Lorgues, 195.

Y. Communication des bienheureux Esprits, en Tan 1855, par les mains de Marie Kahlhommer, en commerce secret avec les choses que le saint Archange Raphaël a communiquées parla bouche de Crcscencc Wolff, 354.-

"Y. Communications du saint archange Raphaël, en l'an 1854, par la bouche de Crescence Wolff, en commerce secret avec les choses que les bienheureux Esprits ont communiquées par les mains de Marie Kahl-hommer, 354.

A. Confessions d'un ouvrier, publiées par M. Emile Souvestre, 162. 3. Conquêtes en Asie par les Mogols et les Tartares, sous Gengiskaaet Ta-

merlan, par M. de Chavannes, 157. 5. f. Considérations sur renseignement mixte, par M. le chanoine de Haerne.

4 6 7 .

4.5 . Conspiration de Walslein, Episode de la guerre de Trente ans, par Sar­rasin, avec un Appendice extrait des Mémoires de Richelieu, 62.

Y. Contemplations fies), par M. Victor Hugo, 26. 3. Contes de l'enfance, par Mme deBawr, 257. ' R. Contes et Nouvelles, par M, A, de Pontmartin, 67. M. Contes moraux, par Mme C. Lebrun, et F. de Saint-Léger, 416.

3. R. Contes orientaux, Mœurs et habitudes d'Orient, par M. Champagviac, 416.

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R. Corbeille (la) des douze légendes, ou Chroniques de la vie,des saints ra­contées à la jeunesse par un de ses amis du xvic siècle, et recueillies par M. l'abbé V. Postel, 423.

¥ . Couronne (la) de Marie, ou Recueil de faits édifiants, prières, histoires, traditions, chants, etc., relatifs au culte de la sainte Vierge, publié par la Confrérie de Notre-Dame de Fourvières, 69.

4.3. Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin% 107,

D .

fi.t. Découverte d'un cimetière mérovingien à la Chapelle-Saint-Eloî (Eure), par M. Charles Lenormant, 285.

*. Délassements permis aux personnes pieuses appelées à vivre dans le monde, par le P. Huguet, 163.

A. Dictionnaire (Petit) biographique, contenant les noms des personnages célèbres de tous les temps et de tous les pays, extrait du grand Dic­tionnaire de Napoléon Landais, par M. Càézurolles, 329.

Y. Dictionnaire de .l'économie politique, contenant l'exposition des prin­cipes de la science, l'opinion des écrivains qui ont le plus contribué à sa fondation et h son progrès, 354.

4. Dictionnaire français-turc, avec la prononciation figurée, par M. N. Mai-louf, 90.

\ Dimanche (le) sanctifié par la méditation des saints Evangiles d'après les saints Pères, .avec de courtes réflexions pratiques, etc., par M. l'abbé V, Postel, 165.

3-5. f. Discours prononcés à la chapelle impériale des Tuileries, par M. l'abbé Charles de Place: — Carême de 1886, 112.

Y. Doctrine (la Vraie) de la sainte Eglise catholique sur le salut des hom­mes, suivie d'un appendice sur le sort dés enfants morts dans le pé­ché originel, par M. l'abbé L.-H. Caron,38&.

E -

f. Ecclésiastique (le Pieux) en voyage, 90. 5. 6. Economie (1') politique, source des révolutions et des utopies prétendues

socialistes, par M. Colins, 182. 3. 4. Eléments d'histoire de France, par M. Edonaid Boinvilliers,iS^.

*. Elévations sur l'Eucharistie, contenant trente-une considérations affec­tueuses pour les associés de l'Adoration perpétuelle, etc., par M. l'abbé Huguet, 244.

4. 5. R. Eloge de Vauvenargue, par M. Gilbert, 258. 3. Enfants (les) de la Providence, ou Aventures de trois jeunes orphelins,

par Mme Julie Delafaye^Bréhier, 500. Y. Ernestine, par Mme Riccoboni, 63.

3.4. Essai sur la traduction considérée comme le principal exercice des classes supérieures, par RI. Tabbé J. Fernioll'es, 330.

3.4. Etude sur l'art déparier en public, par M. l'abbé hautain, 70. 4.5. Etudes biographiques et littéraires sur quelques célébrités étrangères,

par M. J . Le Fèvre-Deumier, 64.

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R. Etudes critiques et biographiques, par M. John T.ewoine, 289. . 4. Etudes el portrails, par M. le vicomte de la Guèronnière, 355.

4-6. t- Etudes littéraires. L'Orient et la Bible, par M. l'abbé Guillaume, 369. 4. 5. Etudes morales et littéraires, par M. Albert de Broglie, 113. 4.5. Etudes morales sur le temps présent, par U. L. Caro, 202, 257. 4.5. Eludes sur la civilisation au Ta siècle, par M. Ozanam, 257. 3.4. Etudes sur la lecture à haute voix, par M. Edouard Menvechet-, 165.

4-6. t« Eludes sur la Réforme, par M. J.-M- Audin; édit. précédée d'une notice par M. J. Barbey d'Aurevilly, 262.

4, 5. Études sur les chroniques de Froissart, par M. Kervyn de Letthmove, 258.

Y. Eludes sur l'histoire de l'humanité, par M. F. Laurent, 354. 3 . Eugénie, ou la Mémoire du cœur, par Mme Céline Fallet, 417.

4. 5. »f*. Evangiles (les SS.), traduction de Bossuet, mise en ordre par M. H. Wallon, 32.

*. f. Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, traduits en latin sur le texte espagnol, avec les notes du R. P. Booihaan traduites du latin, par le P. Jennesseaux, 425.

A. Expédition (T) de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol, Chroniques de la guerre d'Orient, par M. le baron de Bazancourt, 90.

t- Explanationes (Clarae simplicesque ) libri Âpocalypseos B. Joannis apostoli, pr?ecipuis Ecclesiœ univers®, historiacque imperiorum even-tîbus applicatcC usque ad nostra tcmpora. AdjuncLis quibusdam plau-sihus circa futura conjecturis ex Scriptura sacra, SS. Patribus, aliis-que catholicis interpretibus ; adjectis etîam hinc inde nonnullis ex proprio studio el meditalione; auctore P.-F. Versckraege, 293.

Y. Explication des mystères principaux de la foi catholique, par le P. Collu, 353.

A. Exposition de la doctrine de l'Eglise catholique sur les matières de con­troverse, par Bossuet, édit. par M. de Saint-Albin, 468.

F .

A. Fabïola, ou l'Eglise des catacombes, par S. Em. le Cardinal Wiseman, trad. de Tangl. par F. Pascal-Marie, 262.

3. Fables nouvelles, ou Leçons d'un maître à ses élèves, par M. Tabbé L.-M. Duru> 428.

5.6. Famille (la) : Leçons de philosophie morale, par M. Paul /anef ,237,291. 3. Famille (la) Aubry, par Mme Camille Lebrun, 417.

2. 3. Famille (la) Christian, 327. 4. 5. R. Femmes (les Six) de Henri VHÏ, Scènes historiques, par M. jEtapfo, 205.

3. 4. Fêtes (les) du' pensionnat de Floriny, Drames spécialement destinés aux récréations littéraires des jeunes filles, par Mlle de Lortal, 79.

M. Feuilleton (le), Univers littéraire, artistique, scientifique, par une réu­nion de littérateurs et d'érudits : directeur-éditeur, M. Adrien Pela-dan, 429.

2.3. Fille (la) du fermier, 527

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5 1 9 —

Y. Filleule (la) de la reine, ou la Nièce de Catherine de Médicis, par M. C» Barbier, Ail.

A. Fléau (le) de Dieu, ou les Inondations de 4856, par m Catholique, \%% Y- Fou (le) de la Bastide, par Mme Clémence Robert, 333. 3. Français (les) en Egypte, ou Souvenirs des campagnes d'Egypte et de

Syrie, par un Officier de l'expédition ; recueillis et mis en ordre par M. J.-J.-E. Roy, 157.

3. Français (les) en Espagne, Souvenirs des guerres de la Péninsule (1808-' 1814), par M. J.-J.-E. Roy, 157.

3. Français (les) en Russie, Souvenirs de la campagne de 1812 et de deux ans de captivité en Russie, par M. J.-J.-E. Roy, 157.

M. France (la) à Jérusalem, par M. Adrien Péladan, 115. \ François de Sales (Saint) aux gens du monde, ou Instructions et avis

aux personnes qui veulent vivre chrétiennement dans le siècle, re­cueillis des traités, sermons, lettres et manuscrits de saint François de Sales, par un Prêtre de la Compagnie de Jésus, contemporain du saint; revu et publié de nouveau par M. l'abbé Gaduel, 167.

R. François Ï M et sa Gour, Portraits et anecdotes (1515-1547), 49i .

G .

• R. Garçon (le) de banque, par M. Elîe Berthet, 245. R. Garde-chasse (le), par M. Elle Berthet, 430.

4. 5. Gloswood (la Comtesse de), ou le Catholicisme on Angleterre sous Char­les II, par Mlle Àntonine Leclert 158.

Y. Grandet (Eugénie), par M. II. de Balzac, 65. Y. Guide (le) du bonheur, Recueil de pensées, de maximes et de prières,

par M. Benjamin Delessert, 495. 3.4. Guide (le) du jeune littérateur, par le P. J.-J. Broechaert, 247. 4.5. Guillaume le Conquérant, uar M. L. Todière, 158.

H*

4. 5. R. Hautefort (Mme de). Nouvelles Études sur les femmes illustres et la société du xvnB siècle, par M. Yictor Cousin, 455.

2. 3. Héléna, ou la jeune Conseillère, 327. 2. 3. Héroïnes (les) de la charité, 327.

A. Histoire abrégée des missions catholiques dans les diverses parties du monde depuis la fin du xv e siècle jusqu'à nos jours, par M. J.-J.-E. Roy, 159.

4. 5. R. Histoire de France, par M. Henri Martin, 257. A. Histoire de Fra_n.ce dopuis les origines gauloises jusqu'à nos jours, par

M. Amédée Gàbourd, 9 1 , 263. A. Histoire de France, par M. Laurentie : Consulat, Empire, Restaura­

tion, 34. 4, 5. Histoire de la campagne d'Italie, par M. P. Giguet (1796-1797), 496. 4 . 5 . Histoire de la guerre des Paysans (XVJ6 siècle), par M.'le vicomte de

Bussierre9 213.

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— 5 2 0 —

4.5. Histoire de la maison royale de Saint-Cyr. par M. Théophile Lavallée, 257.

4.5. Histoire de l'année 1835, Mémorial français, par MM. Fander-Burch et Ch. Brainne, 116.

4.5. Histoire de la réhabilitation de Jeanne d'Arc, par M. A.-F.-F, Huin, 182.

Y. Histoire de la Révolution française, par M. Louis Blanc, 91. 5.6. Histoire de l'Eglise de Rome sous les pontificats de saint Victor, de saint

Zéphirin et de saint Calli&te, de l'un 192 a l'an 224, un siècle avant le concile de Nicée, par M. l'abbé M.-P. Cruice, 296.

6, 6. Histoire de l'Ordre militaire de Saint-Louis depuis son institution en 1693 jusqu'en 1830, par M, Alexandre Mazas ; terminée par M. Théo­dore Anne, 182.

4.5. Histoire de Louis XII, roi de France, par M. L. Todière, 15!). R. Histoire de Manon Lescaut et du chevalier Desgrieux, par l'abbé Pré­

vost; nouvelle édit., précédée d'une Notice sur la vie et les ouvrages de Prévost, par M. Sainte-Beuve; suivie d'une appréciation de Ma­non Lescaut, par M. Gustave Planche, 73.

3 . Histoire de Marie Stuart, reine d'Ecosse, par Mme Céline Fallet, 417.

4. 5. R. Histoire des causes de la grandeur de l'Angleterre, depuis ses origines jusqu'à la paix de 1763, par M. Charles Govraud, 373.

5. 6. R. Histoire des doctrines rel ieuses fa la philosophie moderne, par M. Christian Bartholmess, 257.

Y. Histoire des Papes, par M. A. Bianchi-Giooini, 350. Y. Histoire des peuples de l'antiquité, destinée aux premières études his­

toriques, par M. Lfbas, 354. 4. 5. Histoire d'Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orlcans, par Mme de La

Fayette (1661-1670), 495. Y. Histoire d'Italie, depuis 18i5 jusqu'à 1850, par M. Joseph Lafarina, 350.

4. 5. Histoire du Congrès de Paris, par M. Edouard Gourdon, avec une intro­duction par M. / . Cohen, 512.

4. 5. Histoire du Consulat et de l'Empire, faisant suite à l'histoire de la Ré­volution Française, par M. A. Thiers, 37.

4. 5. Histoire du roi Jean Sobieski et du royaume de Pologne, par M. N.-A. de Salvandy, 470.

A. Histoire du siège et de la prise de Sébasiopol, par M. J.-J.-E. Roy, 160. 4 ,5 . Histoire littéraire deiia France, Ouvrage commencé par des religieux bé­

nédictins de la Congrégation de Saint-Maur, et continué par des mem­bres de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), 91,

1-3. Historiettes et récits du jeune âj*e, 327, 4. 5. Homœopathie et allopathie, par M. Lud. de Parseval, 263.

. 1 .

5. 6. j \ Iconographie de l'Immaculée Conception de la très-sainte Vierge Marie, ou De la meilleuie manière de représenter ce mystère, par Mgr J.-B. Malou, 41.

4. 5. Iles (les) d'Aland, par M. Leouzon Le Duc, 496^

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— 5 2 1 —

3-6. f. Imitation (Y) de Jésus-Christ, traduite et paraphrasée en vers par P. Cor­neille ; nouvelle édit., accompagnée du texte, collalionnée sur les édi­tions originales, et augmentée de toutes les variantes, de lettres de Corneille et d'une préface nouvelle, par RI. Alex, de Saint-Albin,Z%$%

R. Instruction élémentaire : Religion, lecture, écrituie, calcul, grammaire, géographie, histoire, par M. Jules Radu, 335.

M. Instructions courtes et familières, en forme de conférences, sur les preuves de la religion chrétienne, par M. l'abbé Jordan, 339.

J . i. 5. R. Jacquerie (la), précédée des insurrections des Bagaudes et des Pas­

toureaux, d'après Matthieu Paris, Froissart, etc., 496. M. Jehan (le Petit), Histoire d'un écolier de Paris, par M. F.-C. Gérard,

417. 4. 5. Jérusalem, Étude et reproduction photographique des monuments de

la Ville sainte, depuis l'époque judaïque jusqu'à nos jours, par M. Au­guste Salzmann, 185.

A. Jésus-Christ, Considérations familières sur la personne, la vie et le mystère du Christ, par Mgr de Segur, 215.

Y. Journal de Jean Buchardi, édité par Achille Gennarelli, 354. 3. Jours (quinze) de vacances, Promenades au bord de la mer, Entretiens

sur rhistoire naturelle des poissons, la pèche, descriptions histori­ques, etc., par M. J. Vital, 417.

M. Jumeaux (les Deux) Timothée et Philémon, par M. Heumann, 418.

L .

5. \ f. La Croix (Jeanne-Marie de), franciscaine, et son époque, par Bède e-' ber ; trad. par M. Charles Sainte-Foi, 431.

3 .4 . Lectures choisies de morale et de littérature, par M. Ernest Duthar, 501.

3. Lectures (Petites) de piété tirées de la sainte Écriture, pour servir de sujets de méditation aux jeunes enfant?, par M. l'abbé V. Postel, 74«

3. Lettre à un jeune homme sur le catholicisme, par M. François Lucas, 74.

4. Lettres à une mère sur l'éducation de son lits, par M. Lourentie,%l&* 4. Lettres à un père sur l'éducation de son Uls, par M. Laurentie, 216. \ . Lettres de Pierre Glordani, publiées par Antoine Gussali, auteur de la

Vie de P. Giordani, placée en tête de Touvrage, 350. 4 .5. Lettres historiques et éililiantes adressées aux dames de Saint-Louis,

par Mme de Maintenon ; publiées pour la première fois sur les ma­nuscrits authentiques, avec des notas, par M. Th. Lavallce, 121.

A. Lettres sur la Terre sainte, par M. l'abbé de f'aulchier, 355. A. Lit (un) d'hôpital, Simple histoire, par M. l'abbé Rainguet, 168. A. Livre (le) de la vertu, par M. l'abbé Th. Mitraud, 75.

6. f- Logique, par M. l'abbé A. Gratry, 156. Y. Lonttes fies) vengées, par M. Henri de Kock, W.).

i. X Louis XI et Charles le Téméraire (1461-1477), pur M. J. tfichttet, i07.

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M .

4. 5. Maldonat et l'Université de Paris au xvi e siècle, par le P. J.-M. Prat}

475. 3. *. Manuel de piété de la vierge chrétienne, à l'usage des pensionnats, des

catéchismes de persévérance, etc., par M. Tabbé Alcide-Michel Des* trem, 502.

f. Manuel des directeurs de retraites, par M. Tabbé Antoine Rosmini Ser-bâti, trad. de l'italien et enrichi de notes et de réflexions, par un Missionnaire de campagne, 76.

M. Marcel le Savoyard, ou la Probité récompensée, par M. F.-(i. Gérard, 418.

M. Maria Torpheline, ou les Bohémiens, suivie de Henri et Robert, par M. F.-C. Gérard, 410.

Y. Mariologiè dogmatique, ou Exposition systématique de toute la doctrine concernant la bienheureuse Vierge, Essai, par M. H. Oswald, 350.

A- Martin (saint), évoque de Tours, 328. A. Martyrs (les Quatre), par M. A.-F. iîio, 392. A. Médecine usuelle des famjlles, par M. le docteur Ensenada, 256.

4. 5. Mélanges historiques et littéraires, par M. Prosper Mérimée, 138. 5. 6. t . Mélanges religieux, philosophiques,] politiques et littéraires de J. Bal­

mès; trad. de l'espagnol^ avec une introduction par^M. J. Bareille, 478.

5» Mémoires complets et«aulhentiques du duc de Saint-Simon, sur le siè­cle de Louis XIV cl la Régence,colIationnéssur le manuscrit original, par M. Chéruel, et précédés d'une notice par M. Sainte-Beuve, 394.

4 .5 . Mémoires de Flécjiier sur'les grands jours d'Auvergne, annotés par M. Chéruel, et précédés d'une notice par M. Sainte-Beuve, 183.

* 5. Mémoires de M. Dupin, 404. 4.5. Mémoires du duc de liaguse, de 1792 à 1832, imprimés sur le manus­

crit original de Tauleur, 444. 4. 5. f. Merveilles (les) du corps humain, Précis méthodique d'anatomie, de

physiologie et d'hygiène, dans leurs rapports avec la morale et ia re­ligion, par M. J.-B.-Fr. Descuret, 139.

*• t- Méthode de direction spirituelle, ou TArl de conduire les aines à la perfection chrétienne, par le P. J.-B. Scaramelli suivie de cent qua­tre-vingts plans de sermons dont la matière est développée dans le cours de Touvrage ; trad. en français par M. Tabbé J ,-J.ïflwdeaw,Ç2l8.

Méthode de Saint-Sulpice pour la direction des catéchismes, avec des plans d'instructions pour les divers catéchismes, 340.

3 .4 . Modèles français, recueillis d'après le plan du Guide du jeune littéra­teur, avec des remarques propres à en faciliter l'étude, parle P. J.-J. Broechaerty 247.

*. Mois de décembre consacré à Tïmmaculée Conception de la très-sainte Vierge; suivi du petit Oflice de l'Immaculée Conception, 433.

\ Mois (le) du très-saint Cœur de Marie, par Vauteur du Carême sanc tifié; 78.

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523 —

2. 3. Moment (le) de la grâce, 328. R. Mormons (les), par M. Amédée Pichot,4dl.

A. R. Musée (le) des sciences, sous la direction de M. Lecouturier, 59.

H -

3 . 4. Narraliones et conciones, ou Narrations et discours, tirés des grands historiens latins, etc., par le P. J.-J. Broeckaert, 247,

4. 5. R. Nathalie, ou les Cinq âges de la femme, par Mme la comtesse Adèle de Reiset, 169.

A. Nouvelles, par M. Tabbé Alphonse Delacroix, 78.

t- Ob-ervations sur la fulminalion des dispenses de mariages, par M- Tab­bé de Saint-Exupéry, 140.

*.f. Œuvres complètes de S. Alphonse de Liguori, traduites de Tilalicn et mises en ordre par le P. Léop.-J. Dujardin, — OEuvres ascétiques, 46.

. 4-6. f. QEUYICS complètes de Huet, évêque d'Avranches en 1684, 264. 4. 5. Œuvres de J.-L. de Guez, sieur de Balzac, publiées sur les anciennes

éditions, par M. L, Moreau, 221, 4. 5 , R. Œuvres de Voiture, Lettres et poésies; nouvelle édition, revue en

partie sur le manuscrit de Conrart, corrigée et augmentée do lettres et pièces inédites, avec le commentaire de Tallemant des Beaux, des éclaircissements et des notes, par M, A. Ubicinî, 300.-

R. Oiseau (T), par M. l.Michelet, 481. A. Oncle (T) d'Amérique, scènes, par M. Alexandre Denis, 183. A. On récolte ce qu'on a semé, 328.

3-5. Orateurs (les Derniers), 1848-1852, par M. Eugène Loudun, 406. 3 . 4. Oratio funebris sancti patris nostri Gregorii theologi in Ca sarium fra-

trem, quam post Billii et CÎèmenceli operam recognovit, e graeco in Jatinum convertit et commentariis illustravit F. Bergeys, 264»

3 , Ordres (les) religieux et militaires, par M. A. Mignan, 186. 3. Orgueil et pauvreté, par M. F. Fillars, 410.

4. Ourika, par Mmetfe Duras, 63.

P .

R. Paraboles et légendes, poésies dédiées à la jeunesse, par M. Hippolyte f-'oileau, 48.

R. Parti (le) catholique, ce qu'il a été, ce qu'il est devenu, par M. le comte de Falloux, 91.

4. 5. Parti (le) catholique, Réponse à M. le comte de Falloux, par M. Louis Veuillot, 1 8 3 .

5. t- Paupérisme (du) et de l'assistance publique en France, par M. de Boè-milliau, 304.

Y. Philalète. ou la Religion de la bonne foi, par M. F.-D. minier, 350. Y. Philosophie religieuse : Terre et ciel, par M. Jean Reynaud, 49,141.

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~ 524 —

5. 6. R- Philosophie sensualiste au XYIIIc siècle, par M. Victor Cousin, 227. R. Pie IX, par M. E. de SaM-Hermel, 498. ;

\ Piété (la) selon le véritable esprit de l'Eglise, nouvelle Journée du chrétien expliquée, par M. l'abbé Lansac, 78.

4.R. Poèmes antiques, par M. le comte de Liste, 238. 4. R- Poésies nouvelles, par M. le comte de Lisle, 238, 5. 6. Points (De quelques) des sciences dans l'antiquité (physique, métrique,

musique), par M. Jullien, 229. A. Pour une épingle, Légende, par M. J.-T. de Saint-Germain, 173. Y. Pouvoirs (les) constitutifs de l'Eglise, par M. Bordas-Dumoulin, 330. f. Précis historique et critique sur la restauration des livres du chant gré­

gorien, par Mgr Pierre Alfiéri, 92. M. Prêtre (le) et le soldat, ou l'Evangile mis en pratique, par Mme Rey, 420. Y. Principes de l'économie politique, avec quelques-unes de leurs applica­

tions à la philosophie sociale, par M. Jean-Stuart Mill, 354. 2. 3. Progrès (le) des lumières, 328.

4. 5. f. Protestant (le) cité au tribunal de la parole de Dieu dans les saintes Écri­tures, au sujet des points de foi controversés, 474.

R .

A. Radegonde (sainte), reine des Francs, 328. 5. 6. Raison et foi, Essai sur l'idée pure de la religion, appliquée au catholi­

cisme, par M. l'abbé Collard, 305, 483. Y. Rapport (Vingt-troisième) de la Société biblique française et étrangère,

92. Y. Rational, ou Manuel des divins offices, de Guillaume Durand, évoque de

Mende au x m e siècle ; ou Raisons mystiques et historiques de la li­turgie catholique; trad. pour la première fois du lalin en français, par M. Charles Barthélémy (de Paris), 309.

5. 6. R- Recherches physiologiques sur la vie et la mortj par F.-X, Bichat; nouvelle édit., ornée d'une vignette sur acier, précédée d'une notice sur la vie et les travaux de Bichat, et suivie de notes par M, le doc­teur Cerise, 408.

5. Recherches sur la France au XYIIb siècle, par M. Chéruel, 257. 3.4 . Récréations des pensionnats, Théâtre nouveau pour récréations litté­

raires dans les pensionnats de demoiselles, par Mme Fallet, 79. 3.4. Récréations du château de Grenelle, Théâtre nouveau composé pour

les distributions de prix et les récréations littéraires dans les pen­sionnats de demoiselles, par Mlle de Lortal, 79.

5. liecueil des manuscrits inédits de l'histoire du tiers-état, par M. Au­gustin Thierry, 512.

4. Religion et progrès, ou la Religion présentée comme condition et source du progrès dans le vrai, le beau et le bien, par l'Ermite de Sombreval, 484.

A. Restes (les) de saint Augustin rapportés à Hippone, pièce qui a rem­porté le prix de poésie décerné par l'Académie française dans sa

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— 525 —

XVI. 35

séance publique du 28 août 1850, par M. Julien Dallière, 258,409. A. Restes (les) de saint Aususfin rapportés à Hippoiie, [poème, par M. Al­

fred des Essarts, 410. 4. Rêves et réalités, par Mme Blanchecotte, 258. 3. Robinsons (les) français, ou îa Nouvelle Calédonie, par M. J. Morlent,

460. 3. Rois (les) catholiques d'Espagne, ou Ferdinand et Isabelle, par M. Th.

Bacheleû,4&0. Y. Rome impie, ou le Paganisme elle Voltaîrianisme professés par les Pa­

pes et les Evêques un siècle avant la Réforme protestante, et prê­ches en chaire dans toute Tltalie, dans les xvi e et xvn» siècles : Dissertation critique, fondée sur des témoignages historiques et des documents tirés du Vatican, par l'abbé Jacques Leone, 354.

8 . Rome sous Néron, Étude historique, par M. A. Mangin, 460. R. Routes (Deux) de la vie, par M. G. de la Landelle, 475. M. Ruines religieuses de 1793, par M, l'abbé Delbos, 3i8.

S .

R. Satyre Ménippée, de la vertu du Catholicon d'Espagne et de la tenue des'États de Paris; nouvelle édit., accompagnée du commentaire et précédée d'une nolice sur les auleurs, par M. Charles Labilte, 320.

R. Scènes de la Chouannerie, par M. Emile Souvestret 112. Y. Scènes de la vie intime, par M. Emile Soicvestre, 341.

A.R. Science (la), Journal du progrès des sciences pures et appliquées, ét des découvertes et inventions, 59.

A. Science (la) pour tous, sous la direction de M. J. Rambosson, 59. A. Sentences morales et religieuses pour être affichées sur les murstdes

classes, 264. t- Sermons à l'usage des missions et du ministère paroissial, par M. l'abbé

J.-B, Blin} 176. 4. 5. t« Sermons de Jean Tauler, le docteur illuminé, trad. de l'allemand par

M.Charles Sainie-Foi ; — Dimanches et fêtes de Tannée, 152. 3. Soirées en Famille, par A. M,3161, 3. Souvenirs de catéchisme, ou Conférences à l'usage des jeunes gens,

par M. Tabbé J.-M. Bêcel, 342. Y. Souvenirs de chasse, par M. Louis Fiardot, 62.

4. 5. R. Souvenirs de voyages : France, Belgique, Prusse rhénane, Angleterre, par M, D. Nisard, 56.

3. StanisIas-de-Kotska (Saint), 329. -4. b, t . Statistique religieuse du diocèse de Paris, Mémoire sur l'état présent du

diocèse, par M. Tabbé Darboy, 343. 3. Stuarts (le Dernier des), par M. J.-J.-E. Boyt 161.

5, R. Symphonies (les), par M. Victor de Laprade, 257.

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— 5 2 6 ~

T .

3. Testament (le) d'une mère, par Mme Céline Fallet, 420. 3. 4. Théâtre (Nouveau) dédié à la jeunesse chrétienne, par Mlle Girard, 79.

M. Théodore et Pauline, ou les Epreuves delà vertu, par Mlle E. Filleul-Pétigny, 421.

5. 6. Thèses de grammaire, par M. JW/iew, 229. A. R. Tour (la) de Castillac, par M. Elie Berthet, 503. \ f. Tout pour Jésus, ou Voies faciles de l'amour divin, par le P. Frédéric-

William Faber; trad. de l'anglais par M. l'abbé F. de Bernhardl; nouvelle édit., revue et corrigée, à l'usage des maisons d'éducation et des familles chrétiennes, par M- l'abbé Lalanne, 434.

4. 5. f. Traité de l'éducation chrétienne des enfants, composé, a la demande de saint Charles Borromée, par le Cardinal Silvio Antoniano; trad. de l'italien par M. Ph. Guignard, 434.

Y. Traité théorico-pratique de magnétisme animai considéré sous le point de vue physiologique, avec notes explicatives el un appendice, 350.

A. Tueur (le) de lions, par M. Jules Gérard, 499.

U .

Y. Univers (1') jugé par lui-même, ou Eludes et documonts sur le journal l'Univers* dû 1K45 à 1855,184.

V -

6. t . Valeur (de la) de la raison humaine, ou Ce que peut la raison par elle seule, par le P. C/iastef, 490.

2. 3. Vengeance (la) du chrétien, 328. A. Vertu (la) pour tous les états, par le P. IHllegeer, 82. *. Vertus (les) évangéliques, Conseils de perfection chrétienne au milieu

du monde, par M. l'abbé G.-A. Bernard, 346. Y. Vie de François IC T, roi do France, par M. Bosquet, 421. A. Vie de M. de Bonnefond, prêtre, curé de Marinondc, par M. 1« comte de

Marcellus, 177. 4-6.;t. Vie (la) de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par le docteur Sepp; trad. do

l'allemand par M. Charles Sainte-Foi, 232. M. Vie de saint Louis, roi de Franco, par M. A. Mignan, 421. M. Vie du R. P. Cointet, trad. de l'anglais par M. le Baron R. de Saint-

Julien, 504. *, f. Vie du R. P. Muard (Marie-Jean-Baptisle du Cœur-de-Jésus), ancien curé,

fondateur de la maison des. frères de Sainl-Eume àPonligny cl des bénédictins-prêcheurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie à Nolrc-Damede-la-Piorre-qui-Vire, par M. l'abbé Brullêe, 347.

6, f. Vie (la) future ; Histoire et apologie de la doctrine chrétienne sur l'autre vie, par M. Th.-Henri Martin, 49, 141.

3. Vies de quelques écoliers de 1816 à 1847, par M. Vahbé Hîppnlyte Barbier, 505.

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A. Vies des saints d'Àlban Butler et de Godescard; édition augmentée de notes nouvelles et d'un grand nombre de vies inédites, par M. Tabbé Tresvaux; do réflexions pratiques, etc., par M. Tabbé fferbet; et en­tièrement revue par AL Le Glay, 92, 348.

4. 5. Vinci (Léonard de)etson école, par M. A.-F. Rio, 278. *. *f\ Virginité (la), dédiée à la Vierge immaculée, par M. Tabbé Coulin, 349.

A. Vocation (une), ou le Jeune missionnaire, par Mme Elise Moreau-Ga-gne,'83.

2. 3. Voie (la) droite, 329-M. Voyage en Alsace et en Lorraine, par M. Alexandre Millier, 421. R. Voyage en France à la recherche de la santé, tiré de Sterne, par

M. André Tasset, 499. A. R. Voyages dans les glaces du pôle arctique, a la recherche du passage

nord-ouest, extraits des relations de sir John Ross, Edward Parry, Jolïn Franklin, Beechey, Back, Mac Clure et autres navigateurs cé­lèbres, par MM- A. Hervé et F,-de Lanoye, 500.

m .

T A B L E A L P H A B É T I Q U E 2>ES A U T E U R S .

A.

Alfieri (Mgr Pierre) : Précis historique et critique sur la restauration des livres dît chant grégorien, 92.

Altenheim (Mme B. d') :Les Anges d'Is­raël, 105.

Amilia (Mme) : Cécile, 422. Anne (Théodore) : Histoire de l'Ordre

de Saint-Louis depuis son institu­tion, par M, Alexandre Mazas [con­tinué], 182.

Antoniano (le Cardinal Silvio) : Traité de Véducation chrétienne des en­fants, 434.

Audin (J.-M.) : Etudes sur laRéforme, 262.

Augustin (Saint) : Cité de Dieu, 257.

Bachelct (Th.) : Les Rois catholiques d'Espagne, 420.

Bulmès (J.) : Mélanges religieux, phi­losophiques, politiques et littérai­res,AÏS.

Balzac (J.-L. de Gucz, sieur de) iCEuvres, 221.

Balzac (IL de) • Eugénie Grandet, 65.

Barbier (C.) : La Filleule de la Reine, 417.

Barbier (l'Abbé Hippolyte) : Fies de quelques écoliers de 1 8 1 G à IS 'iT, 505.

Bareille (J . ) : Mélanges religieux, phi-losophiquesi politiques et littéraires de J. Balmès [trad.], 478.

Barthélémy de Paris (Charles) : Ratio-nal de Guillaume* êvêqxte de Mende [trad.], 309.

Bartholmess (Christian) : Histoire des doctrines religieuses de la philoso­phie moderne, 257.

Bautain (TAbbé) : Etude sur l'art de parler en public, 69.

Bawr (Mme de) : Contes de l'enfance, 257.

Bazancourt (le Baron de) : L'Expédition de Crimée, 90,

Bécel (TAbbé J.-M.) : L'Age de raison, 58. — Souvenirs de catéchisme, 342.

Bergcys (F.) : Oratio funebris sancti palris nostri Gregorii Theologi in Cœsarium fratrem, 264.

Bernard (TAbbé C.-A.) : Les F'erius évangéliques, 3<I6.

Bernhardt (l'Abbé F. de) : Tout pour Jésus, par le P. Faber [trad.], 434.

Berihet(Elie) : Le Garçon de Banque, 245, -Le Garde-chasse, 431. — La Tour de Caslillaç, 5 0 3 .

Bianchi-Giovini (A.) : Histoire des Pa pes, 350,

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B i c h a t ( F . - X . ) : Recherches physiologi­ques sur la vie et la mort, 408.

B l a n c ( L o u i s ) : Histoire de la Révolution française, 9 ï -

B l a n c h e e o t l e ( M m o ) : Rêves et réalités, 258.

B l i n ( l ' A b b é J . - B . ) : Sermons à l'usage des missions et du ministère parois-sial, 176.

B o i n v i l i i e r s ( E d o u a r d ) : Eléments aVMs-xtoire de France, 182.

Bordas-Dtimoulin : Les Pouvoirs con­stitutifs de l'Eglise, 3£0.

B o s q u e t : Vie de François I&, 421. B o s s u e t : Les saints Evangiles [ t r a d . ] ,

32. — Exposition de la doctrine de l'Eglise catholique, 4G8.

B o t m i l l i a u ( d e ) : Du Paupérisme et de L'assistance publique, 304.

B o y e l d i c u - d ' A u v i g n y ( M m o L . ) : Le Bon* heur dans le devoir, 156.

Braine (Ch.) : Histoire de l'année 1855, Mémorial français, 116.— La Nou­velle-Calédonie, 498.

B r o e c k a e r t ( l e P . J . - J . ) . Le Guide du jeune littérateur, 247* — Modè­les français, ibid.-—Narrationes et conciones, i b i d .

Broglie (Albert de) : Etudes morales et littéraires, 113.

B r u l l é e ( l ' A b b é ) : Vie du R. P. Muard, 347.

B u c h a r d i ( J e a n ) : Journal ayant trait au pontificat d'Innocent VII et d'A­lexandre III, 351.

B u s s i e r r e ( l e V i c o m t e d e ) : Les Anabap­tistes, 273. —Histoire de la guerre des paysans, 213.

B u s s o n ( l ' A b b é ) : Biographie univer­selle de Feller [ s u p p l é m e n t ] , 354.

B u t l e r ( A l b a n ) : Vies des Saints, 92, 348.

C.

C a r o £ L . ) : Etudes morales sur le temps présent, 302, 257.

C a r o n ( l ' A b b é L . - H . ) : La Vraie doc­trine de l'Eglise catholique sur le salut des hommes, 351-

C e r i s e ( l e D o c t e u r ) : Recherches physio­logiques sur la nie et la mortt par F.-X. Bichat, 408.

C h a m p a g n a o ( J . - B . - J . ) : Le petit Che-vrier du Cantal, 4 i 5 . — Contes orientaux, 416.

C h a m p e a u x ( d e ) : Bulletin des lois ci­viles ecclésiastiques, 242,

C h a p u s ( E u g è n e ) : Les Chasses prin* cières de France, 62.

C h a r r i è r e ( M m e d e ) : Calliste, 63. C h a s t e l ( l e P . ) : De la Valeur de la

raison humaine, 490. C h a v a n u e s ( d e ) , : Conquêtes en Asie

par les Mogols et les Tartares, 157.

C h é r u e l : A / é w i o i m complets el authen­tiques du duc de Saint-Simon, 394. — Mémoires de Flëchier sur les Grands Jours d'Auvergne, 183. — Recherches sur la France û u x v n e

siècle, 257. C h é z u r o l l e s : Petit Dictionnaire bio­

graphique, 329. C o h e n ( J . ) : Histoire d%c congrès de

Paris, par M. Edouard Goardon [ i n l r o d . ] , 512.

C o l i n s : VEconomie politique source des révolutions, 182.

C o l l a r d ( l ' A b b é ) :Raison et Foi, 305,485. C o l i n ( l e P . ) : Explication des mystères

jirincipaux de la foi catholique, 350.

C o q u e l i n (Ch.) : Bibliographie génê-' rate de l'économie politique, 351. Cordier (l'Abbé Alphonse) : Le Bouquet

de fête des petits enfants, 421. C o r n e i l l e ( P . ) : L'Imitation de Jésus-

Christ traduite en vers françois, 386.

C o u l i n ( l ' A b b é ) : La Virginité, 349. C o u s i n ( V i c t o r ) : Philosophie sensua-

lisle a u x v m e siècle, 2 2 7 M a d a m e de Chevreuse et Madame de Haute-fort, 455.

C r u i c e ( l ' A b b é M . - P . ) : Histoire de l'E­glise de Rome,.. de l'an 102 à l'an 224, 296.

x>.

D a l l i è r e ( J u l i e n ) : Les Restes de saint Augustin rapportés à Hippone, 258, 409.

D a r b o y ( l ' A b b é ) : Statistique religieuse du diocèse de Paris, 343.

D e l a f a y e - B r é h i e r ( M m e J u l i e ) . Les

Enfants de la Providence, 500. D e l b o s ( l ' A b b é ) : Ruines religieuses de

1793, 318. D e l a c r o i x ( l ' A b b é A l p h o n s e ) ; Nouvel­

les, 78. D e l e s s e r t ( B e n j a m i n ) : Le Guide du

bonheur, 495. D e n i s ( A l e x a n d r e ) : L'Oncle d'Améri­

que, 183.

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— 5 2 9 —

Descuret (le Docteur J.-B.-Fr.) : Les Merveilles du corps humain, 139.

Des Essarts (Alfred) : Les Jiestes de saint Augustin rapportés à Ilippone, 258, 410.

Destvem (l'Abbé Àlcide-Michcl) : Ma­nuel de piété de la vierge chré­tienne, 502.

Dreamgs (Mme): Claire et Hélène ,415. Dujardin (le P. Léop.-J.) : OEuvres

complètes de saint Alphonse de Li-'guori [trad.], 46. .

Dupin : Mémoires, 404. Durand (Guillaume). Evêque deMendc :

Halional, 309. Duras (Mme de) : Ourika, 63. Duru (TAbbé L.-M.) i Fables nouvelles,

428. Duthar ( Ernest) : Lectures choisies de

morale et de littérature, 501.

E.

Empis : Les Six femmes de Henri FUI, 205.

Ensenada(leDocteur) : Médecineusttelle des familles, 256.

Eyzaguirre (TAbbé Joseph-Ignace-Vic-lor) j . Le Catholicisme en présence des sectes dissidentes, 23.

TT

Faber (le P . Frédéric-William) ; Tout pour Jésus, 434.

Fallet (aime Céline) : Le Coffret d'é-bène, 416. —Eugénie, 417. — His­toire de Marie Stuart, ibid. — Ré-créations des pensionnais, 7 9 . — Le Testament d'une mère, 420.

Falloux (le Comte de) : Le Parti catho­lique, 91.

Feller (F.-X. de) : Biographie univer­selle [Supplément par MM. Ch. Weiss et Tabbé tfusson], 354. — Edit. par M. Tabbé Simonin, 443.

Filleul-Pétigny (Aille E.) : Théodore et Pauline, 421.

Flcellier < Mémoires sur les Grands Jours d'Auvergne, 183.

o.

Gabourd (Amédée) : Histoire de France, 91, 263.

Gaduel (TAbbé) : Saint François de Salles aux gens du monde, 167.

Gennarelli (Achille) : Journal de Jean Buchardi, 354.

Gérard (F.-C.) : Les trois Amis, 415.— Le petit Jehan, 417.—Marcel le Savoyard, 418.— Maria l'orpheline, 419.

Gérard (Jules) : Le Tueur de lions, 499-Giguet (P.) : Histoire de la campagne

d'Italiet (1796-1797), 496. ! Gilbert : Éloge de Vauvenargues, 258. Giordani (Pierre) : Lettres, publiées par

Antoine Gussali, 350. Girard (Mlle) ; Nouveau Théâtre dédié

à la jeunes se, 79. Godescard : Fies des saints, 92, 348. Gouraud (Charles) ; Histoire des causes

de la grandeur de V'Angleterre ,373. Gourdon (Edouard) : Histoire du Con­

grès de Paris, 512. Gratry (TAbbé A.) : Logique, 126. Grégoir*(S.) : OraHofunebrisinCscsa-

riumfratrem, 264. Guignard (Ph.) : Traité de l'éducation

chrétienne des enfants, par le Car­dinal Silvio Antoniano [trad.], 434.

Guillaumm : Bibliographie générale de l'économie politique, 351.

Guizot : VAmour dans le mariage, 494. Gussali (Antoine) : Lettres de Pierre

Giordani, 350.

H .

Haerne (le Chanoine de) : Considéra­tions sur V'enseignement miœte,4§7.

Ilaureau (B.) • Charlemagne et sa Cour,Ql.

Herbet (TAbbé) : Vies des saints de Godescard et d'Alban Butter [Ré­flexions pratiques], 92, 34S.

Hervé ( A.) : Foyages dans les glaces du pôle arctique, à la recherche du •passage nord-ouest, 500.

Heumann : Les deux Jumeaux, 418. Hillegeer (le P.) : La Vertu pour tous >

les états, 82. Illuet, évêque d'Avranches : OEuvres * complètes, 264. Hugo (Victor) : Les Contemplations,^, Huguet (le P.) : Des Délassements per­

mis aux personnes pieuses appelées à vivre dans le monde, 163. — Elévation sur l'Eucharistie, 244.

Ituia fÀ.-F.-F.J: Histoire de la réha­bilitation de jeanne-d*Arc, 183.

i .

.Ignace de Loyola (S.) ; Exercices $pi* 1 rituels, 425.

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— 5 3 0 —

j .

Janet (Paul) : La Famille, 257, 291. Jennesseaux (le P.) : Exercices spiri­

tuels de saint Ignace, avec les notes du P. Roothaan, trad. du latin,4%5.

Jordan (l'Abbé) : Instructions courtes . et familières, 339. Joubanneaud (l'Abbé Paul) lAngèleet

'son fils, 154. Jullien : De quelques points des scien­

ces, 229. — Thèses de grammaire, ibid.

K.

Kock (Henri de) : Les Lorettes vengées, 169.

!.. Labitte (Charles) ; Satyre Mênippêe,

320. La Farina (Joseph) : Histoire d'Italie

depuis 18(5jusqu'en 1850, 350. | La Fayette (Mine de) : Histoire d'Hen­

riette d'Angleterre, 495. La Guéronnière (le "Vicomte À. de) :

Etudes et portraits, 355. La Landelle (G. de) : Deux Routes de

la vie, 175. Lalanne (l'Abbé) : Tout pour Jésus, par

le P. Faber [édit. abrégée], 435. Lanoye (F. de) : Voyages dans les

glaces du pôle arctique, à la re­cherche du passage nord-oue&r, 500.

Lansac (l'Abbé F.) : La Piété selon le véritable esprit de l'Eglise, 78.

Laprade (Victor de) : Les Symphonies, 257.

Laurent (F.) : Etudes sur l'histoire de l'humanité, 351.

Laurentie '.Histoire de France .'Con­sulat^ Empire, Restauration, 34.— Lettres à un père, Lettres à une mère sur l'éducation de son fils* 216.

Lavalléc (Théophile) : Histoire de la maison royale de Saint-Cyr,257.— Lettres historiques et édifiantes de Mme de Maintenon, 121.

Lobas : Histoire des peuples de l'anti­quité, 351.

Lebrun (Mme Camille) : Contes moraux, 416. — La Famille Aubry, 417.

Lecler (Mlle Antonine) : La Comtesse de Glosicood, 158,

Lecoulurier :'Le Musée des sciences, \ 59.

Le Duc (Leouzon) : Les iles d'Aland, 496.

Le Fèvre-Deumier (J.) : Etudes bio­graphiques et littéraires* sur quel­ques célébrités étrangères, 64.

Le Glay : Fies des saints de Godescard et d'Atban Butler [édit. revue], 92, 348.

Lemoine (John) ; Etudes critiques et biographiques, 289. >

Lenormant (Ch.) : Découverte d'un cimetière mérovingien à la Cha­pelle Saint-Eloi (Eure), 285.

Leone (l'Abbé Jacques) : Rome impie, 351.

Letthmove (Kervyn de) : Etude sur les Chroniques de Froissart, 258 .1

Liguori (S. Alphonse de) : OEuvres complètes, 46.

Lisle (le Comte de) : Poèmes antiques, 258. — Poésies nouvelles, ibid.

Loménie (Louis de) : Beaumarchais et son temps, 14.

Lorgues (Roselly de) : Christophe Co~ , lomb, 195. Lorial (Mlle de) ; Récréations du châ­

teau de Grenelle, 79. — Les Fêtes du pensionnat de Florigny, ibid.

Loudun (Eugène) : Les derniers Ora­teurs, 406.

Lucas (François) : Lettre à un jeune homme sur le catholicisme, 74.

M.

Main tenon (Mme de) : Lettres histori­ques et édifiantes, 121.

Mallouf (N.) : Dictionnaire Francais-Turc, 90.

Malou (Mgr J.-B.) . Iconographie de VImmaculée Conception, 41 .

Mangin (A.) : Rome sous Néron, 100. Marcellus (le Comte de) : Vie de M. de

Bonnefond, 177. Martin (Henri): Histoirede\France,257. Martin (Th.-Henrij : La Vie future ,49,

141. Mazas (Alexandre) ; Histoire de l'Ordre

de Saint-Louis depuis son institu­tion, 182.

Mennechet (Edouard) : Etudes sur la lecture à haute voix, 165.

Mérimée (Prosper) : Mélanges histo­riques et littéraires, 138.

Meunier (Viclur) : VAmi des sciences, 59.

Michelet (J.) : Louis XI et Charles le Téméraire (1461-1477), 497. — L'Oi­seau t 4SI,

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— 5 3 1 —

Mignan (A.) : Les Ordres religieux et militaires, 419. — fie de &ainl Louis, 421.

Ilill (Jean-Stuart) : Principes de l'éco­nomie politique, 351.

Mitraud (l'Abbé Th.) : Le Livre de la vertu, 75.

Moreou (L,) : OEuvres de Jt-L. de Guez, sieur de Balzac, 22t.

ftloreau-Gagne (Mme Élise) : Une loca­tion, 83.

Morlent (J.) : Les Rob'msons Français; 160.

Mûller (Alexandre : Voyage en Alsace et en Lorraine, 42 f.

Munier (F.-D.) : Philalète, ou la Re­ligion de la bonne foi, 350,

Nisard (D.) : Souvenirs de voyages, 56.

Nourrisson : Le Cardinal de Bêrulle, 365.

o,

Oswald (TT.) : Mariologie dogmatique, 350.

Ozanam : Eludes sur la civilisation au V siècle, 257.

3?.

Parseval (Ludovic de) : Homœopathie et Allopathie, 265.

Péladan (Adrien) : Le Feuilleton, 429. — La France à Jérusalem, H 5 .

Pelil (l'Abbé) ' Amovr à la sainte Eglise, 413.

Pichot (Amédée) : Les Mormons, 497. Place (l'Abbé Charles de) : Discouru

prononcés à la chapelle impériale des Tuileries, 112.

Planche (Gustave) iHistoite de Manon Lescaut par l'abbé Prévost, 7 3 . '

Plasman(de) : L'Âme, ange et démon, 13.

PonLmartin (A. de) : Contes et nouvel­les, 67.

Postel (l'Abbé V.) : La CorbeilU des douze légendes, 423. — Le Diman­che sanctifie, 165. —Petites Lec­tures de piété, 74.

PratfleP. J.-M.): Maldonat et l'Uni­versité au xvi c siècle, 475.

Prévost (l'Abbé) : Histoire de Manon Lescaut et du chevalier Desgrieux, 73,

K .

Radu (Jules) : Instruction élémentaire, 335.

Raguse (le Duc de) : Mémoires, 444. Rainguet (l'Abbé) : Un Lit d'hôpital,

168. Rambosson (J.) : La Science pour tous,

59. Réaux (Tallemanl des): Commentaire

des OEuvres de Voiture, 299. Reiset (la ComtesseAdèle de) -.Nathalie,

169. Rey(Mme)": Le Prêtre et le Soldat, 420. Reynaud (Jean) ; Philosophie religieuse:

Terre et ciel, 49 ,14t . Riccoboni (Mme) : Ernestï«e.63. Rio (A.-F.) : De l'Art chrétien, 278.

— Léonard de Vinci, ibid. —Les Quatre Martyrs, 392.

Roothaan (le P.) : Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola [trad. et notes], 425.

Robert (Mme Clémence) : Le Fou de la Bastide, 333.

Rosmini-Serbati (l'abbé Antoine) : Ma­nuel des directeurs de retraites, 76.

Roy (J.-J.-E.) : L'Australie, 156. — Les Français en Egypte Les Français' en Espagne, ibid. — Les Français en Russie, ibid.— Histoire abrégée des missions catholiques. 159. — Histoire du siège et de la-prise de Sébastopol, 160. —Le der* nier des Stuarts, 161.

.Rudeau (l'Abbé J.-.T.) : Méthode de di-, rection spirituelle par le P. J.-B. Scaramelli [trad.], 218.

s.

Saint-Albin (Alex, de) : Limitation de Jésus-Christ, trad. en vei*s fran-çois par Corneille, 386. — Exposi­tion de la doctrine de l'Eglise ca­tholique par Bossuet [nouv. édit.], 468.

Sainte-Beuve : Histoire âe Manon Lescaut [Notice sur Tabbé Prévost et ses ouvrages], 75. — Mémoires de Fléchier sur les Grands Jours d Au­vergne [notice], 1S3.—Notice sur le duc de Saint-Simon, 394.

Sainte-Foi (Charles) : Jeanne-Marie de la Croix, franciscaine, et son épo­que, par Bhâe IVeber [trad.], 4 3 1 . — Sermons de Jean Tauler [trad.], 152. — Fie de N.-S. J.-C. par le docteur Sepp [trad.], .'(2.-

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5 3 2

Saint-Exupéry (l'Abbé dp,) : Observations sur ta fulminât ion des dispenses de mariage, 140.

Saint-Germain (J.-T. de) : Pour une Epingle, 173.

Saint-Iiermel (E. de) : Pie IX, 408. Saint-Julien ( le Baron R. do): Fie du ^R. P. Cointet, 504.

Saint-Léger (F. de) : Contes moraux, N 4 1 6 .

Saint-Marc Girardin : Cours de littéra­ture dramatique, 1 0 7 .

Saint-René T a i l l a n d i e r : Allemagne et Russie, 451.

Saint-Simon (le Duc de) : Mémoires, 394.

Saisset (Emile) : La Cite de Vieu, de saint Augustin [trad.], 257. •

Salvandy (N.-A.) : Histoire du roi Jean Sobieski et du royaume de Pologne, 470.

Salzmann (Auguste) : Jérusalem, 183. Sarrazin : Conspiration de Walstein,

62. Scaramelli (le P. J.-B.) : Méthode de

direction spiriftielle, 218. Ségur (Mgr de) : Jésus-Christ, Considé­

rations familières sur sa personne, etc., 2 1 5 .

Sepp (le Docteur) : La Fie de Notice-Seigneur Jésus-Christ, 232.

Simonin (l'Abbé) : Biographie univer­selle de Feller, 443.

Souvestre (Emile) : Confessions d'un ouvrier, 162,— Scènes de la chouan­nerie, 256. — Scènes de la vie in­time, 341 .

Sterne : Foyage en France à la re­cherche de la santé, 499.

T .

Tasset (André) : Troyage en France à la recherche de la santé, tiré de Sterne, 499.

Tauler (Jean) : Sermons, 152. TchihatchetT (P. de) : Asie mineure,

263. Thierry (Augustin) : Recueil des monu­

ments inédits dutiers-état, 512. Thiers. (A.) : Histoire du Consulat et

de l'Empire, 37.

Todière (L.) : Guillaume le Conqué­rant, 158. — Histoire de Louis XIl, roi de France, 159.

Très vaux (TAbbé) : Fies des saints de Godescard et d'Alban Butler [Com­plément], 92 ,348.

Ubicini (A.) 299.

OEuvres de Foiture,

Yaluy (le P. Benoît) : Appel au vierge pour la sanctification des hommes, 155. -

Yander-Burch . Histoire de l'année' 1S55, Mémorial français, 116.

Yaulchier (TAbbé Henri de) : Lettres sur la Terre sainte, 355.

Verdot (TAbbé P.-F.) : Le Catholicisme en présence des sectes ^dissidentes, par M. l'abbé Eyzaguirre [trad.], 23.

Yerniolles (l'Abbé J.) : Essai sur la tra­duction, 330.

Verschraege (P.-F.) : Clarm simplices-que explanationes libri Apocalyp­ses B. Joannis, 293.

Veuillot (Louis) : Le Parti catholique, réponse à M. de Falloux, 183.

Villars (F.) : Orgueil et pauvreté, 419. Viardot (Lonis) : Souvenirs de chasse,

62. Violeau (Hippolyte) : Paraboles et lé­

gendes, 48. Vital (J.) : Quinze jours de vacances,

417. Voiture : OEuvres, 299. Vuillaume (TAbbé) : Etudes littérai­

res ; l'Orient et la Bible

w .

Wallon (H.) : Les Saints Evangiles, traduction de Bossuet, 32.

"Weber (Bède) : Jeanne-Marie de la Croix, franciscaine, et son époque, 431.

Weiss (Ch.) : Biographie universelle de Feller [Supplément], 354.

IWiscman (le Cardinal) : Fabiola, 262,

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DE L'IMPKIMElUE DE HEAU,

A SA1MT-GKHMÀ1N-J5N-LAYE.

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