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Sarah Thévenet

17.26 584989

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 218 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 17.26 ----------------------------------------------------------------------------

Belle rencontre

Sarah Thévenet

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Chapitre 1 « Tellement j’ai d’amour pour toi »

C’était la première fois, que je partais aussi loin de la maison. J’avais terminé ma première année d’arts modernes et je voulais avant d’entamer mes trois autres années, adhérer au programme Erasmus, qui favorise l’enseignement à l’étranger.

Ma belle-mère ne semblait pas forcément récalcitrante, il faut dire que celle-ci souhaitait que je parte le plus rapidement possible. Elle ne m’avait jamais aimé.

Ma mère était morte lorsque j’avais cinq ans, suite à un accident de voiture. Ce jour-là mon père était venu à l’école en pleine journée pour essayer de me l’annoncer. Mon père était très riche, c’était un homme d’affaire avisé et rarement il venait me chercher. Ma mère avait renoncé au dessin, à la sortie de ses études pour se marier. C’était une artiste dans l’âme, mais elle avait fait son choix. J’étais née deux ans après et j’étais choyée et aimée.

Cinq ans plus tard, ma vie avait basculée. Ma

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mère était gentille, patiente et aimante. Elle savait racontée les histoires comme personne. Elle avait l’imagination nécessaire pour me faire rêver et rendre crédible toutes les histoires.

Mon père ne pouvait pas rester seul longtemps. Il avait également peu de temps à me consacrer.

Il essayait de me gâter, ou de m’acheter des tas de choses pour pallier à son absence mais c’est lui dont j’avais besoin.

Il avait un jour, ramené une femme, Christie, ma future belle-mère. Elle était très belle mais possessive. Elle avait un fils qui avait trois ans de plus que moi. Au premier regard, je savais que cette femme ne m’aimait pas. Elle avait un sourire faux et j’étais un rempart entre mon père et elle.

Quand à mon père, il avait besoin d’une femme forte et qui pourrait s’occuper de moi.

Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’en ma présence, je l’irritais.

Elle ne supportait pas que mon père m’embrasse ou que celui-ci m’offre des objets parfois insensés.

Je me rappelle une dispute entre mon père et elle. Celui-ci m’avait acheté une magnifique voiture,

cabriolet rouge lorsque j’avais obtenu mon permis. Mon père rayonnait de fierté et ma belle-mère

enrageait littéralement. Elle lui avait dit que c’était trop pour une jeune fille, qu’il me gâtait beaucoup trop et que je serai incapable de m’assumer.

Ce qu’elle oubliait de dire, c’est qu’elle profitait

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largement de l’argent de mon père. C’est lui qui assumait les frais de scolarité de l’école de mon demi-frère à l’étranger, les achats somptueux en vêtements, sans compter la décoration intérieure. Elle avait modifiée toute la maison sauf ma chambre après son mariage. Elle ne voulait rien qui rappelle ma mère.

Lorsque finalement, je pris la décision de partir à l’étranger pour mes études, mon père était resté assez fermé à cette idée mais ma belle-mère l’avait convaincu. Elle jubilait. Enfin elle aurait mon père pour elle toute seule.

Mon père avait émis une condition. Il voulait que je sois dans une famille et non sur un campus.

Il avait une amie, qu’il connaissait depuis l’université. Apparemment, elle connaissait ma mère également. Il lui avait demandé si elle pouvait m’accueillir pendant mon séjour et elle avait accepté avec joie. C’est ce que mon père m’avait rapporté.

Cette femme vivait avec son fils et était veuve apparemment.

Elle parlait donc parfaitement le français, même si le but c’est que je parle couramment anglais à mon retour.

Le voyage touchait à sa fin et j’étais ravie de pouvoir enfin me dégourdir les jambes.

Il fallait que j’envoie quelques SMS dès mon arrivée. Le premier à mon père et le deuxième à ma meilleure amie, Sandy.

Elle était tellement triste de mon départ, qu’elle m’avait fait jurer de rester en lien sur Facebook ou

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Twitter pour nous tenir informé de tout ce qu’il se passerait dans notre vie.

C’était ma confidente, ma meilleure amie depuis l’école maternelle. Elle m’avait soutenu lors du décès de ma mère. Elle était franche et directe. Elle était pleine de vie et de ressource. Elle voulait vivre sa vie à plus de cent à l’heure. Elle était tout l’opposé de moi.

J’enviais son enthousiasme naturel, sa facilité à parler aux gens, et de communiquer sa joie de vivre. Elle était sûre d’elle, malgré qu’elle mette souvent les pieds dans le plat.

J’étais brune, elle était blonde. J’avais les yeux verts et les siens étaient bleus. J’étais mince avec une poitrine généreuse. Elle était plus ronde et plus petite que moi.

Je me sentais parfois trop grande par rapport à mes camarades féminines. Je faisais plus d’un mètre soixante-quinze et parfois, je ne savais pas toujours comment me tenir.

De grandes jambes, de grands bras, bref, l’ado dans toute sa splendeur et mal dans sa peau.

A dix-huit ans, je me sentais désormais libre, j’allais dans un pays inconnu, rencontré de nouvelles personnes et libre de faire mes choix.

Je serai une nouvelle Charline, une nouvelle femme. Je pourrais également exercer ma passion, la

photographie. Les paysages étaient variés et les coutumes bien différentes des français.

Tout s’annonçait parfaitement bien ! Enfin je le croyais…

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Chapitre 2 « Ce n’était qu’un rêve »

A peine arrivée, je vis une pancarte avec mon prénom.

La femme qui la tenait était très jolie. Elle avait un visage fin et un sourire agréable et franc.

Elle était menue et petite, elle semblait fragile mais également très sûre d’elle.

Dès les premiers regards, je savais qu’elle serait formidable.

Je m’approchais d’elle avec ma valise. Elle m’accueillit en français. – « Bienvenue en Angleterre ! » Elle m’embrassa sur la joue et me proposa son

aide pour la valise. Elle m’orienta vers sa voiture. Je pris place près d’elle. Je n’étais vraiment pas

habituée à aller de l’autre côté. Cette place était habituellement celle du conducteur.

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Je pris mon portable et envoyais mes premiers mots depuis mon arrivée.

Sandy répondit rapidement à mes SMS. Elle était toujours aussi drôle.

« Si tu trouves un beau garçon, n’hésite pas à me le présenter. Je te rejoindrai même à la nage ! »

– « Charline, je suis ravie d’avoir une présence féminine à la maison. J’ai un fils qui s’appelle Josh. Il doit avoir deux ans de plus que toi. Mais une fille, ça permet de faire du shopping et je pourrais te faire visiter Londres. »

– « Merci beaucoup. » – « Appelle-moi Gloria. » – « Gloria, merci pour tout ! » – « Je sens que tu vas faire des ravages ici. » – « Ah oui ? » – « Une française en Angleterre, c’est très attractif

pour ces gentleman. » – « Je suis assez sage. » – « C’est ce que ton père m’a dit. Mais, tu me

rappelles tellement ta mère. » – « Vous étiez dans la même université ? » – « Oui ! Elle était tellement belle, tu lui

ressembles beaucoup. » – « Elle me manque tellement. » – « Je comprends. Nous avions gardé contact même

après mon installation ici. Elle était très fière de toi. » – « Elle était pour moi mon univers. Sa disparition

m’a rendu tellement triste. »

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– « Mais tu as également ton père ? » – « Oui mais il est pris par ses obligations. Et puis

ma belle-mère est assez spéciale. » – « Ah oui ? » – « Je pense que c’est la plus heureuse de mon

départ. » A ces mots, Gloria posa sa main sur ma cuisse. – « Bon, maintenant, dis-moi quels sont tes

projets ? » Et c’est ainsi que je lui racontais mon souhait de

devenir photographe. J’étais intarissable à ce sujet. Le trajet me parut court et lorsque Gloria

m’annonça que nous étions arrivés, je découvris la très belle villa qui se dressait devant moi.

Elle était blanche et très bien entretenue. Elle avait un large jardin à l’avant et était protégée par un portail électrique.

De grands arbres cachaient la propriété. La maison était calme et à part la lumière à

l’entrée, tout était dans le noir. – « Ne t’inquiète pas, Josh est sorti et la maison

n’est pas toujours aussi calme. » Elle prit ma valise et nous nous dirigions vers la

maison. Une fois la porte ouverte, elle me fit visiter les

lieux. Ma chambre était à l’étage et dès que j’ouvris la

porte, elle fut plus que parfaite.

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Tout était clair, les peintures, les linges de lit. J’avais une salle de bains à moi toute seule.

Hormis le lit à baldaquin, il y avait une coiffeuse et un bureau avec un ordinateur portable.

– « C’est trop ! » – « Ne t’inquiète pas, ton père a insisté pour que

tu es tout le confort possible. Il a fait livrer cet ordinateur et il a insisté pour que tu ais le même confort que chez toi. »

Je me dirigeais vers ma penderie et lorsque je l’ouvris, je fus vraiment surprise.

– « J’ai fait quelques achats pour toi. J’espère que tu aimes ? »

Je n’en croyais pas mes yeux. Des jeans, des t-shirts, des pulls et quelques robes. Un magnifique manteau et une doudoune. Bref tout le nécessaire.

– « C’est parfait. » – « Je ne connaissais pas ta taille de chaussure.

Ton père est parti juste vérifier dans ta penderie, ta taille mais je crois qu’il a oublié de voir pour les chaussures. Si tu veux nous irons demain »

– « Non, j’ai tout ce qu’il faut pour le moment. Dans ma valise, j’ai quelques vêtements et j’ai pris mes chaussures préférées. »

– « Comme tu veux. Ton père veut vraiment te faire plaisir. »

– « Je sais. Il me gâte trop. Mais je tenais vraiment à vous remercier. »

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– « Dans un premier temps, tu vas me tutoyer même si en anglais, il n y a pas de différence. Nous allons vivre ensemble et j’en suis heureuse. »

– « Moi aussi. » Puis je m’approchais d’elle et la serrais dans mes

bras. Elle fut contente de ce moment de rapprochement.

Ma mère et elle étaient apparemment proches et je suis sûre que nous le serions aussi.

Elle me laissa prendre mes marques. Je rangeais rapidement mes affaires et je me

précipitais dans la salle de bains pour me rafraîchir. Dans une heure, nous allions dîner et je voulais

que tout soit parfait. Gloria avait tout fait pour rendre mon séjour

agréable et je voulais vraiment lui faciliter la vie. Ça, c’était avant de rencontrer le fameux Josh !

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Chapitre 3 « Je sais pas »

Ce soir-là, je mis une jupe en jeans et un chemisier blanc. C’était une tenue sage mais je voulais vraiment faire bonne impression. J’avais complété ma tenue par des ballerines et j’avais fait une queue de cheval. Je ressemblais vraiment à une petite fille sage, bien élevée.

Alors que je fermais ma chambre, une tornade me renversa.

Cette tornade c’était Josh. Je le supposais car c’était le seul garçon de la maison.

– « Tu pourrais faire attention. » – « J’ai blessé la petite fille à son papa… » – « Non, mais tu aurais pu. » Il prononça quelques mots en anglais. Je ne

compris pas tout mais vu le ton, ce n’était pas forcément agréable.

Il entra dans sa chambre et claqua la porte. Je n’allais pas cohabiter avec ce pauvre type ? Bon ok, côté physique il était juste à tomber. Un

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brun, grand et bien musclé vu les bras que j’avais aperçu. Il avait des yeux bleus, et des sourcils qui lui donnaient un regard plus ténébreux et un style de mauvais garçon.

Mais au-delà de ça, il semblait avoir perdu ces bonnes manières. Comment Gloria avait pu avoir un enfant tel que lui ?

Je descendis dans la salle à manger. La table était déjà dressée, je n’avais pas été si rapide finalement pour lui donner un coup de main.

Ça sentait terriblement bon. Gloria fit son apparition avec son tablier. – « Tout sera prêt dans dix minutes. » – « J’aurai aimé vous aider. » – « Ne t’en occupe pas. Je suis ravie de faire la

cuisine. Josh est entré ? » – « Oui, je crois l’avoir croisé. » Inutile de tergiverser plus longtemps. Gloria appela à voix haute son fils mais il semblait

occupé à autre chose. Nous commencions à manger quand celui-ci arriva. – « Maman, je suis désolé mais Jim a besoin de

moi. » – « Attends une minute. Je voudrais te présenter

Charline, notre invitée. » – « Oui, oui, je sais. » – « Josh, ne te montre pas si peu accueillant. Reste

avec nous et rejoins ensuite ton copain. » Cette phrase était en anglais mais j’avais perçue

chaque mot avec clarté.

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– « Je pense que la petite fille modèle ne m’en voudra pas. »

Et avant que sa mère puisse dire quoique ce soit, il partit.

Elle ne souffla pas un mot. – « Gloria, j’ai hâte de gouter à ce diner. Je meurs

de faim. » Elle retrouva le sourire et ainsi nous débutions le

dîner. Je l’aidais à débarrasser et à tout ranger

correctement. Elle me remercia et je partis dans ma chambre.

Décidément, Josh avait un sacré caractère et puis je sentais qu’il ne m’appréciait pas réellement. Mieux valait l’éviter pour le moment.

J’allumais mon ordinateur pour communiquer avec Sandy qui était en ligne apparemment.

– « Salut toi ! » – « Tu me manques déjà Charline. Ici, ce n’est pas

pareil. Les cours reprennent demain. J’espère qu’il y aura des mecs mignons. »

– « Tu me fourniras un rapport détaillé. » – « Et toi, comment ça se passe l’installation ? » – « Bien, Gloria est un ange, ce qui n’est pas le cas

de son fils. » – « Raconte. » – « Eh bien, je l’ai vu à peine cinq minutes mais il

semble prétentieux. » – « Et physiquement ? »

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– « Pas mal ? » – « Ah oui ? Je veux des détails. » – « Brun, et grand. Rien d’extraordinaire. » Même si mon cerveau était d’accord, mon cœur

ne semblait pas dire la même chose. Il était craquant. – « Bon, peut-être que tu rencontreras un beau

mec en cours. » – « Je te dirai ça. » – « Bon, je te laisse, je dois préparer ma tenue

pour faire grande impression demain. » Sacrée Sandy. Elle ne changera jamais. – « Bisou ! » Il était temps que je me couche. Il n’était pas tard,

à peine dix heures mais, j’avais besoin de récupérer et de me préparer pour la future rentrée qui se déroulerait dans cinq jours.

Je m’endormis rapidement.

Le lendemain, je regardais mon smartphone. Il était huit heures. J’avais fait le tour du compteur et il était temps que je me prépare.

Une douche dans ma merveilleuse salle de bains et ensuite, il fallait choisir mes vêtements.

Je ne voulais pas être « une petite fille » comme le pensait Josh, et ce qui m’énervait le plus, c’est que ces remarques me touchent.

J’optais pour un jeans bien moulant et un pull ras du cou. Un Zadig et Voltaire. J’avais un look plus rock. Je mis mes boots et un peu de gloss sur mes lèvres. Et voilà, j’étais prête.

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Je descendis dans le salon où Gloria était déjà prête. Elle était en ligne et me fit un sourire lorsqu’elle me vit.

– « Bonjour Charline. Alors bien dormi ? » – « Oui très bien. Et toi ? » – « J’ai attendu Josh et il est entré à une heure. Il a

eu droit à sa leçon de morale mais bon ça va. » – « Quel programme as-tu prévu aujourd’hui ? » – « Une petite visite pour toi ce matin et cet

après-midi, tu peux faire ce que tu veux. » – « Qu’allons-nous visiter ? » – « D’abord ton école, ensuite la ville. Il faut que

tu sois autonome. Veux-tu une voiture ? Ton père m’a dit d’en louer une dans un premier temps. »

– « Non inutile. Je préfère prendre le bus dans un premier temps. Je verrais ensuite. »

– « Bon, Josh, va dormir encore un peu. Inutile de l’attendre, nous allons prendre un vrai petit déjeuner à l’extérieur et puis ensuite matinée découverte. »

– « Ça me plait ! » Elle posa sa main dans mon dos et ensuite nous

partîmes toutes les deux vers une matinée bien chargée. A mon retour, la maison était bien calme. Gloria était partie travailler et m’avait laissé

devant la porte. J’avais désormais mon jeu de clé. L’école était géniale, la décoration très moderne et

les professeurs que j’avais rencontrés s’étaient montrés très accueillant et plein de talent.

Je savais que cette expérience m’enrichirait plus que je ne l’avais pensé. J’avais hâte de débuter les cours.

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En montant les escaliers pour regagner ma chambre, j’entendis des rires de la chambre d’à côté.

Je fis comme si de rien n’était. J’étais contente de cette matinée. J’avais repéré le

centre commercial mais aussi plusieurs commerces où je pourrai acheter tout le nécessaire pour photographier.

J’allumais l’ordinateur quand j’entendis quelqu’un à ma porte.

Je l’ouvris et je tombais nez à nez avec Josh et une jeune femme en train de s’embrasser devant ma porte.

La fille en question me regarda et interrogea Josh. – « C’est qui ? » – « Une petite fille que ma mère héberge. » – « Elle reste longtemps ? » – « Je ne sais pas. » Et j’étais là ! Je pouvais peut-être répondre à

toutes ces questions mais j’avais peur de perdre mon sang froid.

Elle continua à me dévisager comme pour évaluer une prochaine rivale.

Ne t’inquiète pas, je te laisse ton homme de Cro-Magnon !

Je claquai la porte et parti à nouveau vers mon écran. J’entendis des cris et des discussions plutôt tendus

mais je ne voulais en aucun cas gêner leurs disputes. La porte claqua et à peine deux minutes après, ma

porte s’ouvrit. Je me retournais à nouveau pour voir qui faisait

irruption dans la pièce.

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Josh semblait très énervé et me fusillait du regard. – « On frappe avant d’entrer. » – « Tu vas encore me gâcher la vie ! » – « Je n’ai rien fait. Je viens d’arriver et tu te sers

de moi pour évacuer ton stress. » – « La maison m’appartient et tu es chez moi. Si

j’ai envie d’être seul avec ma copine, tu dégages ! » – « Alors là tu te calmes, ta copine je m’en fous, si tu

veux t’en occuper, tu as ta chambre et je ne vois pas en quoi je te dérange vu le peu d’amabilité que tu me portes. Ignore-moi si tu veux mais laisse-moi tranquille. Nous allons cohabiter presque un an et sois tranquille, je n’interférai pas dans tes histoires de cul. »

– « Tu sais ce que c’est ? Ça me surprend ? » – « Arrête de m’attaquer et sors de ma chambre ! » Je pointai mon doigt dans sa direction. – « Tu as finalement plus de caractère que je ne le

pensais. » – « Tu ne le seras pas, puisque nous nous

adresserons la parole que par politesse. » – « Très bien fille à papa. Je te tolère mais si tu vas

trop loin, tu le regretteras. » – « Garde tes menaces ou… » Il s’était approché de moi trop rapidement pour

que je puisse continuer à parler. Il prit mon menton et le caressa. – « Ou… ? » Je n’arrivais plus à dire un mot. Ces yeux me

transperçaient et mon cœur battait à cent à l’heure.

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– « Tu es un petit chat sauvage ? » Il fallait que je me ressaisisse rapidement. Avec un

peu de volonté, je réussis à baisser les yeux et à retirer sa main de mon visage.

Et sans un mot il partit et me laissa seul. Je ne comprenais rien à ce que je ressentais. Il y a

cinq minutes, il m’énervait au plus haut point et la minute d’après, je croyais voir de la tendresse dans ses yeux.

Il était une énigme à lui tout seul. Pour mon bien-être, il valait peut-être mieux que

je l’évite. C’était une sage décision !