bd nostalgia 2013 #3

76
B D NOSTALGIA JUILLET / AOÛT 2013 LE PREMIER MAGAZINE SUR LA BD TOTALLEMENT GRATUIT

Upload: sylvio-martins

Post on 10-Mar-2016

237 views

Category:

Documents


4 download

DESCRIPTION

Bd nostalgia 2013 #3, Magazine français dédié à la Bédé international.

TRANSCRIPT

Page 1: Bd nostalgia 2013 #3

BDNOSTALGIAJU

ILLE

T / A

T 20

13

LE PREMIER MAGAZINE SUR LA BD totALLEMENt GRAtUIt

Page 2: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia2

Page 3: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 3

ÉDITORIAL

Retour de vacances !

Nous voilà de retour de vacances ! Comme les autres année, nous avons voyagé à la plage de Hampton. Le séjour fut agréable et reposant, même si le retour à la réalité est dure !

Imaginez deux librairies BD. La première ne change jamais de vitrine, n’organise aucun événement, on n’y trouve pas le dernier Superman. La seconde soigne son image, suit toutes les nouveautés, met en avant ses coups de cœur… Vers laquelle allez-vous vous tourner ?

Un site web suit un peu la même logique : s’il est vivant, attractif, qu’il propose des infos pertinentes et fraîches, il sera plus efficace que celui de votre concurrent qui a rédigé ses contenus une bonne fois pour toute (au mo-ment de la mise en ligne) et qui propose une actu datant d’il y a 2 ans.

La Revue BD Nostalgia va commencé aussi a créé son nouveau site web. Il y a quelques année moi et Pascal Desjardins avons commencé un site sur la BD en général comme le magazine, mais,... les temps sont différent et je me pousse a refaire un peu ce que BD Nostalgia était.

Une fonte incroyable d’information pour les amateurs de Bédé. Donc, pour la prochaine édition nous allons avoir une belle vitrine avec beaucoup de chose a vous offrir.

Pour finaliser le tout, adieu les vacances,... lol.

BDNOSTALGIA

Volume 2 - Edition #3Publication Bimensuelle.SM Design5330 desmarteauMontréal, Qc.Tél.: 514-299-1593

Rédacteur en chefSylvio Martins

Les opinions exprimées dans lescolonnes de ce magazines n’en-

gagent que leurs auteurs. La re-production des textes, dessins et graphiques est interdite sans l’au-torisation écrite de l’auteur et de l’éditeur. Les images sont © 2013 par leurs auteurs. Dessin de couverture:DC Comics, The New 52. Cette publication étant suscep-

tible de comporter des erreurs. (nul n’est parfait) nous vous prions debien vouloir nous excuser pour

les éventuels désagréments que cela pourrait causé. Dépôtlégal à parution.

Page 4: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia4

Dossier spécial:

DC VS MARVEL

Page 5: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 5

Dossier spécial:

DC VS MARVEL

Page 6: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia6

Un sujet qui me titillait depuis quelques temps déjà : une série d’articles sur Marvel Comics et DC Comics, les deux célèbres maisons d’édition, mis en parallèle de l’histoire du comics et de mes propres préférences en matière de super-héros. Vaste sujet, vous en conviendrez.

En 1935, l’homme d’affaire Malcolm Wheeler-Nichol-son fonde National Allied Publications, un éditeur spé-cialisé dans la BD. La même année, il lance New Fun : The Big Comic Magazine, puis New Comics (futur Ad-venture Comics). Mais, endetté auprès du distributeur et éditeur Harry Donenfeld, l’entrepreneur est contraint de s’associer avec lui en 1937, juste avant la sortie du premier numéro de Detective Comics, pour fonder la société Detective Comics Inc. Wheeler-Nicholson ne reste qu’un an, avant de prendre la porte en raison de sa mauvaise gestion ; Detective Comics Inc en profite pour racheter National Allied Publications, au bord de la faillite.

En Juin 1938, l’éditeur lance le premier numéro de Ac-tion Comics. Dans celui-ci, les aventures d’un nouveau genre de héros : le super-héros, et ses pouvoirs fantas-tiques. Ce super-héros s’appelle Superman ; créé en 1932 par Joe Schuster et Jerry Siegel, il leur aura fallu plusieurs années pour trouver une maison d’édition inté-ressée par leur personnage. Succès immédiat, et Detec-tive Comics Inc de s’empresser de lancer de nouvelles séries de super-héros, à commencer par Sandman – créé

Page 7: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 7

par Gardner Fox et Bert Christman en 1939 pour Ad-venture Comics – et Batman – créé par Bob Kane et Bill Finger en 1939 pour Detective Comics. Plusieurs autres personnages suivront : Wonder-Woman, The Flash, The Atom, Hawkman, Hourman, Green Lantern, Aquaman, ainsi que des équipes regroupant plusieurs

héros comme 7 Soldiers of Victory – avec Green Arrow, Crimson Aven-ger, Speedy, The Vi-gilante, Stars, Shining Knight, et Stripe – ou Justice Society of Ame-rica, censée rassembler toutes les grandes fi-gures de l’éditeur, mais servant en réalité à pro-mouvoir ses person-nages moins connus.

En 1944, Detective Comics fusionne avec

National Allied Publications et All-American Publica-tions pour devenir National Comics ; mais le logo DC, initiales de Detective Comics, demeure sur les couver-tures, et l’éditeur devient un peu malgré lui DC Comics en dépit de son nom officiel, avant de changer définiti-vement d’appellation en 1977.

Évidemment, ce succès fait des envieux, et de nom-breux autres éditeurs se lancent sur le marché des su-per-héros, comme Fawcett Comics avec son Captain Marvel, Quality Comics avec Plastic Man, ou encore Fox Comics avec Blue Beetle ; par le jeu des rachats, tous ces éditeurs finiront par être absorbés par DC Co-mics, et leurs personnages intégrés à l’univers DC lors du maxi-crossover Crisis on Infinite Earths, en 1985.

Un de leurs concurrents va tout de même sortir son épingle du jeu. Martin Goodman fonde Timely Publica-tions en 1939, avec pour ambition de concurrencer De-tective Comics Inc sur son propre terrain ; ou du moins, de récupérer une part de l’énorme gâteau que repré-sentent les super-héros. Sa première publication, Mar-

Page 8: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia8

vel Comics, introduit le personnage du premier Human Torch, ainsi que le premier anti-héros : The Submariner, plus connu sous le nom de Namor.

Mais le plus grand coup de Timely Publications reste probablement Captain America : apparu dans un contexte de guerre, ce super-héros patriote n’hésite pas – comme nombre d’autres personnages de l’époque – à

aller botter les fesses de Adolph Hitler et d’Hi-rohito. Captain America était l’œuvre du duo Joe Simon / Jack Kirby, qui deviendra célèbre pour son incroyable potentiel créatif, et le nombre im-pressionnant de héros à leur actif ; plus tard, Jack Kirby formera un autre duo magique avec Stan Lee.

Nous sommes alors dans une période faste

pour les comics, qui sera plus tard connue sous le nom de Golden Age. Les super-héros sont partout, et s’ex-portent sous forme de dessin-animés ou de séries com-posées de mini-épisodes, diffusés au cinéma avant les films.

Mais rien ne dure jamais éternellement. Après la Se-conde Guerre Mondiale, l’intérêt pour les super-héros commence à diminuer ; des publications régulières s’ar-rêtent, au profit de westerns ou d’histoires de SF.

Dans les années 50, dans un contexte de chasse aux sorcières, de nombreuses associations, auteurs, et po-litiques, commencent à pointer du doigt la « mauvaise influence » des comics sur la jeunesse ; Fredric Wer-tham publie en 1954 Seduction of the Innocent, un livre expliquant que la délinquance juvénile est le fait non pas d’une mauvaise éducation, mais des comics. La même année est mise en place la Comics Code Autho-rity, chargée de réguler la violence dans ces BD.

Peu de super-héros réussissent à survivre à ces chan-gements, et à conserver leurs propres séries. Du côté de DC Comics, seuls Superman, Wonder Woman, et Bat-

Page 9: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 9

man réalisent cet exploit, tandis que Captain America et The Submariner ont depuis longtemps laissé leur place à d’autres publications.

En 1956, DC Comics lance une version revisitée de The Flash. Le succès re-vient, et ouvre la voie vers ce qui sera plus tard connu sous le nom de Silver Age, qui durera jusqu’à la fin des années 60. L’éditeur décide alors de continuer son travail de remise au goût du jour de ses héros des années 40, sous l’égide de Julius Schwartz et grâce à des artistes comme Gard-ner Fox, Joe Kubert, ou le romancier de SF Edmond

Hamilton ; les noms restent, mais les identités, les cos-tumes, et même les pouvoirs évoluent. Ce sera le cas pour The Atom, Green Lantern, ou encore Hawkman. Les auteurs expliqueront plus tard que leurs versions

des années 40 vivaient en réalité sur une terre parallèle à la notre : Earth-II, qui sera incorporée à notre univers lors de Crisis on Infinite Earths (même si seuls les pre-miers Superman et The Flash y survivront). Avec Julius Schwartz, les origines souvent magiques des person-nages laissent place à des origines scientifiques, et des héros totalement inédits font leur apparition, en particu-lier Martian Manhunter.

Finalement, la concrétisation de ce renouveau sera la réapparition de la Justice Society of America, rebaptisée Justice League of America, en 1960 ; et contrairement à son ancêtre, cette série ne servira pas à promouvoir les héros mal-aimés de DC Comics – limitant l’apparition des personnages plus connus – puisqu’elle sera réelle-ment composée des grandes figures de l’éditeur.

A cette époque, Timely Publications s’était transformé en Atlas Comics ; il ne deviendra Marvel Comics – du nom de son premier périodique – qu’en 1961. L’éditeur se concentre alors sur d’autres genres que celui des su-per-héros. Mais le succès chez la concurrence de Jus-tice League of America pousse son PDG, Martin Goo-dman, à se relancer sur ce marché de nouveau porteur.

Page 10: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia10

Il charge Stan Lee, aidé de Jack Kirby, de créer non pas un super-héros mais une équipe de super-héros, comme la JLA. En 1961, le duo donne naissance non pas à un groupe de super-héros, mais à un groupe de monstres : The Fantastic Four.

The Fantastic Four marque un tournant dans l’histoire du co-mics. Par oppo-sition aux héros parfaits, au men-ton carré, du Gol-den Age, les per-sonnages de Lee et Kirby doutent d’eux-mêmes, ont des personnali-tés difficiles, et parfois même su-bissent leurs pou-voirs plus qu’ils n’en profitent ; The Thing, avec son faciès, res-

semble plus à un méchant qu’à un gentil. Ils ont voulu créer des héros plus humains, donc plus proches du lec-teur, et cela a fonctionné. Dès lors, la machine à idées

de Marvel Comics va se mettre en marche, et cela va se concrétiser par l’apparition d’une pléthore de nou-velles figures : Thor, Iron Man, The Hulk, Spiderman, The X-Men, The Wasp, Ant-Man, ou encore DareDe-vil ; Stan Lee va finalement jusqu’à faire revenir sur le devant de la scène Captain America, en 1964, pour le placer à la tête de l’équivalent maison de la JLA créé en 1963 : The Avengers.

Thor mis à part, les super-héros Marvel Comics ne sont pas seulement plus humains, ils ont aussi des problèmes plus réalistes, en plus de leurs problèmes de super-hé-ros. Spiderman, premier héros adolescent qui ne soit pas un side-kick, symbolise le passage à l’âge adulte et toutes les difficultés que cela peut entrainer ; il s’adresse d’autant plus aux nerds – futurs geeks – puisque gentil et brillant, mais s’en prenant toujours plein la gueule de la part de son entourage malgré toute sa bonne volonté. Flash Thompson, prototype du quarterback lycéen qui apprécie se moquer des intellos, apparait dès le premier numéro de Spiderman. The X-Men, rejetés par une po-pulation qui ne les comprend pas, et se faisant en vient à les craindre puis à les haïr malgré leurs actes héroïques. The Hulk, monstre incontrôlable piégé dans le corps d’un calme scientifique, incarne toute la peur de l’Amé-rique des années 60 envers le nucléaire.

Ces héros-là ne ressemblent pas à ceux qui les ont précédé, et vont faire un carton. Non seulement auprès

Page 11: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 11

Page 12: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia12

des enfants, mais aussi auprès des adolescents et des adultes, qui se reconnaissent dans ces super-héros d’un genre nouveau.

Début des années 70, le Silver Age laisse place au Bronze Age, une époque marquée par un retour à des thématiques moins ancrées dans la SF, plus proches des réalités sociales, voire plus crues.Il ne semble pas y avoir eu d’événement spécifique pou-

vant marquer clairement le passage d’un âge à l’autre. Il en existe tout de même un qui a effectivement fait date : en 1971, l’United States Department of Health, Edu-cation, and Welfare demande à Stan Lee de dénoncer l’usage de la drogue dans le très populaire comics Spi-derman. L’auteur accepte, mais ne reçoit pas l’aval du Comics Code Authority, qui juge inacceptable de parler de drogue dans une BD (même pour la dénoncer), alors que la demande vient d’un autre organisme gouverne-mental ; Stan Lee décide de publier ce numéro de Spi-derman sans l’accord du CCA, donc sans le logo corres-pondant, ce qui le pousse finalement à revoir certaines de ses positions concernant ce qui est acceptable ou non dans un comics. DC Comics emboite le pas à Marvel

Comics avec « Snowbirds Don’t Fly », une histoire dans laquelle Green Lantern et Green Arrow découvrent que Speedy, l’assistant de ce-dernier, se drogue. La drogue ne sera pas le seule problème de cet acabit évoqué dans les comics ; à partir des années 70, Iron Man devient alcoolique.

Le début des années 70 est marqué par la fin du duo Lee/Kirby, puisque Jack Kirby quitte Marvel Comics pour DC Comics, où il va créer notamment le per-sonnage de Mister Miracle. De nouvelles séries appa-raissent d’un côté comme de l’autre, parfois en dehors du thème du super-héros, comme Conan the Barbarian, Solomon Kane, ou Beowulf.

Pour Arnold T. Blumberg, l’industrie du comics bas-cule définitivement dans le Bronze Age avec « The Night Gwen Stacy Died », en 1973, histoire dans la-quelle The Green Goblin provoque la mort de Gwen Stacy, la petite-amie de Spiderman.

Dans le Bronze Age, les comics vont connaitre plu-sieurs évolutions, à commencer par un retour en force

Page 13: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 13

Page 14: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia14

de The X-Men. Créée en 1963, l’équipe souffre d’un manque de popularité, et se voit confiée en 1975 aux ta-lents combinés de Chris Claremont et John Byrne, deux auteurs qui vont redynamiser le titre en introduisant de nouveaux personnages, et mettre en place une version inédite de l’équipe, composée de Storm (une Kenyanne et ancienne voleuse), Wolverine (un Canadien avec une véritable proportion à la violence), Sunfire (un nationa-liste japonais), Thunderbird (un Indien d’Amérique fier de ses racines), Banshee (un ancien criminel irlandais), Nightcrawler (un Allemand à l’apparence démoniaque), et Colossus (un fermier soviétique) ; de part sa mixité et le passé parfois peu reluisant de ses membres, ces X-Men de la génération Blue symbolisent tous les chan-gements intervenus dans les comics.

Deux mouvements vont particulièrement marquer les USA, ce qui va évidemment avoir une répercussion chez Marvel et DC, désormais plus proches des réalités sociales de leur pays.

Le premier de ces mouvements, c’est celui des Afro-Américains. Dans « I Am Curious (Black) ! », en 1970, Lois Lane décide d’utiliser une machine pour de-venir noire et découvrir les formes de racisme dont est victime cette communauté au jour le jour. Les super-hé-ros issus des minorités font leur apparition, avec chez DC Comics un nouveau Green Lantern nommé John Stewart, Vixen, Cyborg, et Black Lightning, et chez Marvel Comics – outre Storm – le chasseur de vam-pire Blade, Luke Cage, Falcon, Misty Knight, et sur-

tout Black Panther. Néanmoins, quelques détracteurs reprochent aux éditeurs de plus vouloir profiter du suc-cès du cinéma de blaxploitation que de véritablement mettre les minorités à l’honneur.

L’autre mouvement d’importance, c’est la montée en flèche du féminisme, qui doit trouver un écho dans les comics. Chez Marvel Comics, il est décidé de créer des pendants féminins de quelques-unes de leurs grandes figures, ce qui donne naissance à She-Hulk, Ms Mar-vel (futur Warbird), et Spider-Woman. Du côté de DC Comics, une anecdote amusante évoque comment les auteurs travaillant alors sur Batman, au lieu d’essayer de concevoir de nouveaux antagonistes féminins pour le Dark Knight, ont cherché dans les personnages créés à l’origine par Bob Kane dans les années 30/40, pour finalement re-découvrir Poison Ivy et la propulser sur le devant de la scène.

Petite curiosité : en 1976, Marvel Comics décide de créer un héros destiné uniquement au marché britan-nique : Captain Britain. Il deviendra par la suite un per-sonnage récurrent des publications de l’éditeur.

Comme pour son apparition, il n’y a pas de date pré-cise indiquant la fin du Bronze Age et le passage dans le Modern Age, dans lequel nous nous trouvons actuel-lement (nous manquons probablement de recul pour dé-terminer si nous avons subi une évolution du marché justifiant un changement d’ère). Un point couramment pris, c’est le crossover Crisis on Infinite Earts, en 1985,

Page 15: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 15

Page 16: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia16

qui marque le retour en grâce de DC Comics – dernière-ment distancé par son grand rival – et surtout lui permet de combiner tous ses personnages et tous ses univers dans une seule et même continuité, pour ainsi gagner infiniment plus de clarté.

Cette période est aussi marquée par la publication de deux titres cultes, perçus par de nombreux lecteurs comme révolutionnaires : The Dark Knight Returns de Frank Miller, et surtout Watchmen de Alan Moore et Dave Gibbons. Deux comics sortis sous label DC Co-mics.

Le Modern Age est marqué d’un côté par l’inclusion importante d’Hollywood, mais aussi par l’arrivée d’une génération d’auteurs fortement influencés par les tra-vaux de Frank Miller sur DareDevil, et ceux du duo Claremont/Byrne sur Uncanny X-Men.

Le personnage de Wolverine, excessivement populaire, va en particulier avoir de nombreuses répercussions sur l’industrie, en entrainant dans son sillage la naissance et/ou la mise en avant de nombreux anti-héros, comme The Punisher, Cable, ou Spawn (chez Image Comics).De nombreux protagonistes, sous l’impulsion de Bat-

man DKR et Watchmen, gagnent en profondeur psycho-logique et en complexité. Une situation qui se ressent notamment dans le dessin-animé Batman TAS, de 1992,

qui revisite plusieurs ennemis du Dark Knight avec par-fois un tel impact sur le spectateur que ces changements se ressentiront jusque dans les comics ; ainsi apparait Harley Quinn, et le public découvre un Mister Freeze humain et poignant. Ces dernières années, outre le lien toujours plus étroit existant entre ces deux géants et l’in-dustrie du film – DC Comics appartient désormais au même groupe que la Warner, et Marvel Comics ayant été racheté par The Walt Disney Company – chacun a montré des politiques différentes.

Du côté de DC Comics, il semble y avoir une volonté de casser l’image presque iconique de certains person-nages, avec des montures comme les All-Star et autres Elseworlds, ou des crossovers montrant des aspects sombres de plusieurs héros bien connus, comme Iden-tity Crisis.

Chez Marvel Comics, le lecteur aura pu assister à un travail de modernisation, qui passe d’un côté par ses li-cences Ultimate – ou les séries classiques de l’éditeur telles qu’elles auraient pu être si elles étaient apparues dans les années 2000 – et de l’autre la destruction en règle de certains éléments jusqu’ici jugé immuables ; cela a particulièrement touché l’univers de The X-Men, qui a subi des changements radicaux ces dix dernières années, mais cela s’est réalisé aussi à plus grande échelle via des crossovers comme Civil War ou Secret War.

Page 17: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 17

Page 18: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia18

LE MONDE DES COMICS

Après un bilan sur le crossover Green Lantern: Rise of the Third Army en début de semaine, je vais me concentrer aujourd’hui sur celui qui vient de se terminer : Death of the Family. Je sais, j’ai mis Rotworld de côté mais c’est parce que sa fin m’a laissé un arrière-goût amer et que je préfère prendre encore un peu de distance avant d’en parler.

Après les débuts souvent acclamés de Scott Snyder et Greg Capullo sur Batman, et le fameux Court of the Owls / Night of the Owls, il était temps de voir si la suite était du même accabit . Pour beaucoup ce “second” arc consacré au retour du Joker allait aiguiser le jugement à porter sur Scott Snyder. En effet, vous avez pu voir ici et à peu près partout un engouement pour son travail ces deux dernières années, et certaines voix se sont éle-vées pour dire qu’on en faisait parfois (peut-être) trop. A partir de là chacun pourrait rester sur ses positions et

Batman: Death of the Family, le bilanse dire d’un côté “Ils critiquent parce que c’est cool de critiquer un truc acclamé par tous” et de l’autre “ils ac-clament parce que tout le monde acclame”. Ce n’est pas forcément la position la plus intelligente et avec Death Of The Family j’ai décidé de remettre en cause Scott Snyder, peut-être justement à cause de ma déception sur la partie Rotworld de Swamp Thing.

Alors au final, cet arc vaut-il tout le bruit qui a été fait autour ? Une nouvelle fois je pense que le public sera divisé. C’est d’ailleurs étonnant de voir que Batman #17 a été critiqué par beaucoup de lecteurs sur Internet, alors que la plupart des gros sites de review lui ont mis la note maximale. Ne verrait-on pas là le symptôme du critique qui veut montrer qu’il a mieux compris que le public lambda ? C’est ce que j’ai pensé avant de le lire et de conclure qu’en fin de compte, un peu comme pour Lost, l’effet de ce final dépend totalement de ce que

Page 19: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 19

Page 20: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia20

le lecteur attendait du crossover. Et on peut aisément comprendre les déceptions.

The Killing JokeReplaçons donc les choses dans leur contexte. Scott

Snyder a décidé que son second gros arc des New 52 se concentrerait sur le Joker. Pour ça, il avait besoin que le reste des auteurs laisse le personnage tranquille pen-dant un moment. Et c’est ainsi que dans Detective Co-mics #1, Tony Daniel faisait disparaître le Joker dans uncliffhanger qui nous montrait son visage arraché. Un an plus tard il est de retour et vient terroriser Gotham City. Mais son comportement semble avoir changé...

Le Retour du RoiLe Joker revient et commence très fort en attaquant

le commissariat du G.C.P.D. A partir de là, il se met à reproduire ses premières exactions dans l’objectif d’at-tirer Batman, pour finalement lui avouer son objectif

: détruire la Bat-Family qui selon lui affaiblit le Che-valier Noir, son “Roi”, celui avec qui il joue au chat et à la (chauve)-souris depuis le début. Quant à sa façon de faire, elle est étonnamment méthodique et calculée. Alors le Joker a-t-il vraiment changé ?

Déconseillé aux jeunes lecteursSi l’on se rend bien compte d’une chose pendant cet

arc, c’est que le Joker de Scott Snyder est bien loin du Joker que vous aviez pu découvrir dans la série animée de votre jeunesse. Froid et sadique, il maîtrise avec per-fection l’horreur, et sait où taper pour faire mal. Ainsi il nous offre quelques scènes d’une cruauté sans nom, dont une tapisserie d’être humains encore vivant rap-pelant les films les plus malsains qui soient. Si Batman est un personnage très populaire auprès du public, DC Comics accepte ici de ne pas le rendre lisible par tous, et c’est un bon point. Espérons juste qu’ils n’en abusent

LE MONDE DES COMICS

Page 21: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 21

Page 22: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia22

LE MONDE DES COMICS

pas. Et le Joker ira-t-il jusqu’à commettre l’irréparable avec la Bat-Family ?

Au cœur de la familleL’un des éléments au centre du récit est la connais-

sance que le Joker semble avoir des acolytes de Bat-man. On ne sait jamais trop s’il connaît réellement leur identité ou s’il joue de coups de chance, mais il s’en prend systématiquement à ceux qui travaillent ou ont travaillé avec notre héros. Et après avoir déjà tué un Robin il y a bien longtemps, on attendait impatiemment de voir ce qu’il allait faire pour priver Batman de cette famille qui le retient. Le tout donne des tie-ins sensible-ment plus intéressants que sur Night of the Owls, à la différence qu’ils s’étendent ici sur plus d’un numéro, et que le lecteur peut s’y perdre.

Le mal est partoutCar l’un des éléments les plus perturbants ici est la

chronologie. Le Joker parvient a torturer et capturer chacun des membres de la Bat-Family dans sa série respective. Il semble tout le temps présent partout, mais

comment fait-il ? On est habitués aux éléments tempo-rels un peu abusés des comic books, mais ici ça semble réellement dur de tout imbriquer dans l’histoire. Mais passons, puisque ce n’est pas là-dessus que nous allons juger cet arc.

Tout termine par une punchlineLa question reste donc de savoir si Snyder remplit son

contrat. Tout ce déchaînement d’horreur amène-t-il sur une fin cataclysmique ? La famille est-elle détruite ? Qui va y laisser sa peau ?

A l’inverse de ses arcs précédents, il n’y a pas de gros mystère au centre de l’histoire. Le seul qui vient s’y insérer concerne la relation ambigüe entre Batman et le Joker. Ce dernier suggère que la famille n’est pas au courant de tout, et qu’elle a été trahie par celui qu’elle

place sur un piédestal. Si une partie du mystère est ré-vélé pendant le run (le Joker est supposé avoir accédé à la Batcave et connaître l’identité de chacun), c’est réel-

Page 23: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 23

Page 24: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia24

lement Batman #17 qui vient éclairer le tout, et marquer le destin de chacun.

Il va être dur de ne pas tout spoiler pour ceux qui n’au-raient pas tout lu, mais en conclusion tout ceci n’était qu’une vaste blague : il n’y a aucune conséquence di-recte sur les membres de la Bat-family, tout n’a servi qu’à instaurer le doute et à briser la confiance de chacun envers Batman. Je ne dis pas qu’il y a des pistes à ex-

plorer ou qu’il n’y a pas de grosses révélations impac-tantes, mais pas celles attendus.

La blague est double car en plus de celle infligée par le Joker à la Bat-Family, il y a celle de Scott Snyder envers le lecteur : tout ce à quoi vous vous attendiez n’a pas lieu, mais pourtant le résultat escompté est là, Batman se retrouve isolé.Alors génie ou non ?

Doit-on voir ici un coup de génie ou une grosse ar-

naque ? Je pense honnêtement qu’on est en droit d’y voir les deux.

Ramener le Joker à son état de psychopathe plus tenté par l’idée de jouer une blague à Batman que par celle d’éliminer ses acolytes, et transformer le tout en mé-ta-blague envers le lectorat, ce n’est selon moi pas un coup de génie, mais tout de même plutôt intelligent. Je l’ai apprécié comme j’ai apprécié la fin de Lost. Mais on peut aussi le voir d’une autre façon.

L’auteur fait presque une promesse à son lectorat en le lançant sur des pistes qui n’aboutiront finalement pas. Et ce ne serait pas un problème de passer l’éponge si l’histoire n’avait pas été étalée sur tant de numé-ros. D’autant que certains éléments du numéro 17 ap-paraissent plus comme de la facilité pour la suite que comme un vrai coup de génie.

Ça semble un peu malhonnête de ma part de ne pas trop me mouiller et de vous laisser décider (la note ici correspond nettement à mon avis mais je ne connais même pas l’avis des autres membres de la rédac’), mais c’est juste qu’ici je pense sincèrement qu’il y a autant de choses à aimer qu’à regretter de cet arc, et que c’est selon la face du comic que vous préférerez mettre en avant que vous ferez votre choix.

On se retrouve devant un paradoxe avec cet arc, car si Court of the Owls avait une ampleur certaine, on en voit pour le moment peu de conséquences, et c’est ici le contraire : l’arc en lui-même, à l’exception de certains faits marquants, a moins d’envergure que ce qu’on at-tendait, mais devrait avoir des conséquences bien plus sévères.

Reste à espérer que les auteurs des séries secondaires prennent bien tout cela en compte dans le comporte-ment de leurs personnages. Ce n’est donc pas réelle-ment sur cet arc que l’on jugera Scott Snyder, mais sur le prochain qui devrait ramener le Riddler sur le devant de la scène.

InvariableS’il y a bien un côté cependant que l’on ne peut nier,

c’est le talent de Greg Capullo qui nous a une nouvelle fois subjugués par ses dessins sur la série principale. On espère qu’il restera encore très longtemps sur le titre en reprenant son souffle de temps en temps grâce aux fill-ins, à commencer par le mois prochain avec l’intérim de luxe d’Andy Kubert !

LE MONDE DES COMICS

Page 25: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 25

Page 26: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia26

LE MONDE DES COMICS

Voici le premier numéro de New Avengers a être touché par l’event Infi-nity. On y voit la Terre qui commence à être envahie et la demeure de Flèche Noire qui tombe sous les assauts. Les Illuminati seront la première ligne de défense, mais tiendront-ils la ligne de front ?

Comme depuis le début, c’est Jona-than Hickman qui scénarise tandis que l’excellent dessinateur brésilien Mike Deodato assure les illustrations des pages intérieures mais aussi de la cou-verture.

Ce numéro tie-in débarque en librai-rie le 21 Août pour 4$.

INFINITY

Page 27: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 27

LE MONDE DES COMICS

Le premier numéro de la nouvelle mini-série Batman : Black & White arrive sous peu, le 4 Septembre prochain. Il promet d’être magnifique comme à son habitude, avec des collaborations d’artistes tels que Neal Adams, Sean Murphy ou Chris Samnee pour ne citer que ceux-là.

On aura aussi le droit à une couverture variante réalisée par l’ex-cellent Phil Noto. Vu le niveau de celle-ci, il va être difficile de choisir entre ce petit bijou et la couverture régulière dantesque qu’a dessiné Marc Silvestri. Deux pour le prix d’une, c’est pas possible ?

BatmanBlack & White

Page 28: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia28

Page 29: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 29

Page 30: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia30

Astérix le gaulois

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

Depuis l’Antiquité, règne la conviction que c’est grâce à Rome et à César que la Gaule estentrées dans le monde de la civilisation. Mais alors que ce message a été puis-samment propagé par les manuels scolaires de la Troi-sième République, les découvertes archéologiques de cestrente dernières années nous démontrent au contraire que loin d’avoir vécu repliés sur eux-mêmes, les princi-paux peuples gaulois avaient noué d’intenses relations politiques etéconomiques avec l’Italie, relations dont on peut retrouver les traces dans le commerce du vin, lacréation de monnayages, les innovations en matière d’agriculture et d’élevage, ainsi probablementque dans certaines formes d’urbanisme. Il suffit pour s’en convaincre d’étudier le spectacu-

lairesanctuaire gaulois de Tintignac en Corrèze (décou-vert à l’automne 2004), ou de lire les travauxde Chris-tian Goudineau sur ce monde qui revit après des siècles d’oubli et d’ignorance ! Lestéréotype du gaulois mous-

tachu, bagarreur, indiscipliné, et râleur, vivant dans des huttes au milieu des bois va-t-il pour autant disparaître ? C’est peu probable car la science ne peut riencontre un imaginaire mis en place durant des décennies par l’école républicaine, et dont Astérix et ses copains du village gaulois n’ont pas peu contribué à entretenir le mythe par le rire ! En effet, si le monde de Jules César (figé pour la nar-

ration à -50 av. J.-C.) est utilisé comme cadre narratif à la série des Astérix, et si les « bonshommes à gros nez » d’Uderzo etGoscinny ont rendu le monde antique plus accessible et sympathique à plusieurs générations delecteurs, jeunes et moins jeunes, ces Gaulois mous-tachus, vêtus de braies et grands dévoreurs desangliers relèvent davantage d’une vision dépassée de nos an-cêtres les Gaulois, que de la réalitéque nous révèlent les archéologues. Tout n’est pas faux bien sûr, mais tout est mélangé, et

Page 31: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 31

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

au grédes différents albums, l’espace antique ( Italie, Gaules, Grande-Bretagne, Germanie, Grèce, Égypte ) va jusqu’à englober l’Amérique ( La Grande Traver-sée ), nos Gaulois, livreurs de menhirs(objets d’une civilisation antérieure de près de deux mille ans à l’ar-rivée des Celtes en Gaule ! )finissant par rencontrer de vrais Vikings ( Astérix et les Normands ), dans un saut chronologiqueaussi surprenant qu’efficace. Mais ce désordre est la source même du rire, et il engendre le mythe en tissant la fictionsur l’Histoire : derrière la Gaule de César c’est en fait le monde contemporain qui est se donne àvoir, celui de la France des années 1960-1980, dans une représentation parfaitement codifiée.

Comme dans toute série de télévision ou de bande dessinée, les albums d’Astérix fonctionnentgrâce aux variations sur ce code : c’est à l’intérieur de ce code que doivent se comprendre les« erreurs historiques » facilement repérables (et d’autant moins graves), mais sans ce code c’estle mythe même d’Astérix qui dispa-raît. La carte qui ouvre chaque album scelle à sa ma-nière ce pacte de lecture, en nous plongeant dans une

géographie tout aussi imaginaire que les Gaulois quila peuplent. Un aigle romain est planté sur le lieu suppo-sé de Gergovie, Lutèce est déjà l’hypothétique capitale

Page 32: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia32

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

d’une Gaule non encore unifiée, et le village armoricain des« irréductibles Gaulois » est le double positif d’Alé-sia : grâce à sa potion magique ses habitantssont invin-cibles, irréductibles ils font oublier la réalité de l’ultime défaite gauloise. Mais levillage est entouré des camps romains de Petibonum, Laudanum, Babaorum et Aqua-rium, dontles noms nous avertissent que l’espace de ces aventures est utopique, et qu’il vaut mieux prendre ici l’Histoire par le petit bout de la vignette.

Sur les vingt-quatre albums de la série cosignés par Goscinny (texte) et Uderzo (dessin), seuls quelques uns ont un rapport évident avec l’Histoire et les réalités du monde antique, et ils’agit pour la plupart des albums des premières années:Astérix le Gaulois (1961), La Serpe d’or (1962), As-

térix gladiateur (1964), Astérix légionnaire (1967), Le Bouclier arverne (1968), Les Lauriers de César (1972), et bien sûr le chef d’œuvre : Astérix et Cléopâtre (1965). Tous les albums conservent un décor antique, avec sou-vent un grand souci du détail, mais non sans de nom-

breuses distorsions chronologiques : ainsi Rome dansAstérix gladiateur ou Les Lauriers de César est déjà

la Ville de marbre des Empereurs, Colisée compris ! D’autre part, les aventures du petit Gaulois se déroulent dans un monde binaire, qui oppose les valeurs de convi-vialité, desolidarité et de résistance du village gaulois et de ses alliés, à celles d’ordre, de discipline et de-conquête de l’Empire romain. Par contre, la fonction prépondérante du chef gaulois, le rôle des druides ou l’importance des guerriers que réunit le banquet final, semblent bien correspondre àune certaine réalité des sociétés gauloises. Mais pour notre propos, c’est la figure du barde Assu-

rancetourix qui pose question. Personnage récurrent, il fait partie des cinq Gaulois (avec le chef, Abraracour-cix, le druide, Panoramix, et les deux guerriers, Asté-rix et Obélix) qui ont droit aux honneurs de la page de présentation. Mais cette place distinctive accordée à un gay compagnon, fort apprécié quand il ne dit rien ne l’empêche pas de se retrouver album après album atta-ché, bâillonné et frappé, qu’il chante… ou non ! Ain-

Page 33: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 33

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

si, au début du Bouclier Averne quand Abraracourcix, Astérix et Obélix quittent le village sans prévenir per-sonne afin d’échapper à un banquet qui ne ferait qu’en-dommager un peu plus le foie déjà très malade du chef, Cétautomatix, le forgeron aux gros bras, se précipite chez Assurancetourix pour le seul plaisir de l’empêcher dechanter : démarche aussi préventive que gratuite !

Pourquoi cette violence contre l’insoutenablechant d’Assurancetourix ? Peut-être parce que chez les Gau-lois historiques, le barde, poète-chanteur-professeur qui célébrait les exploits des héros était la mémoire de son peuple. Le barde bâillonné ne serait-il pas alors l’image de l’Histoire que la bande dessinée muselle ? Pour Di-dier Pasamonik c’est même en cela que réside le geste fondateur du mythe d’Astérix : bâillonner l’Histoire, c’est se libérer de sa tutelle et faire une pied de nez à la loi inflexible du temps, « etceci dans un immense éclat de rire ! ».

Le seul album de la série dont Assurancetourix soit

le protagoniste semble corroborer cette idée. En effet, dans Astérix gladiateur, le barde est enlevé pour être offert comme cadeau à César qui ne voit comme alter-native que d’en faire un gladiateur ou de le donner en pâture aux lions : serait-ce parce que l’insupportable chant du barde rappelle àtous que l’Histoire n’offre que la mort comme perspective finale ? Attaché et bâillonné par lesRomains au début du scénario, c’est encore at-taché et bâillonné qu’Assurancetourix la termine,exclu du banquet sous les étoiles, qui célèbre la vie et la joie.

On peut voir ce refus de l’Histoire être annoncé dans les différents éléments du pacte delecture qui ouvrent et ferment chaque album (la carte, la page de présentation, la situation initialetoujours identique, le banquet final), en conférant par-là même la puissance cartoonicienne àl’univers ainsi créé.

Dans le monde d’ Astérix , les corps qui ne sont que des images ne souffrent jamais vraiment, et la potion magique garantit la pérennité utopique de cette société

Page 34: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia34

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

anhistoriquesur lequel le temps n’a pas de prise. A la fin du Bouclier arverne, album peut-être le plus« histo-rique », puisqu’il raconte la quête du bouclier de Ver-cingétorix, le barde,exceptionnellement, participe au festin final, à la différence du chef sous le coup d’une nouvellecrise de foie, de femme et…d’Histoire ?

Toutefois si le barde se retrouve régulièrement empê-ché d’émettre son intolérable chant,sa maison domine tout le reste du village, comme pour nous rappeler que tout n’est pas qu’utopiedans ces aventures : l’Histoire veille, même si elle est désormais obsolète. Goscinny et Uderzo sevantent de l’authenticité de leurs sources : « Ma principale source de documentation est La Guerre des Gaules de Jules César. Il est d’ailleurs merveil-leux car il est encore plus menteur quemoi ! J’utilise aussi. La Vie quotidienne à Rome de Jérôme Carcopi-no ». Avec une source principale qualifiée « d’encore plus menteuse », et comme seul ouvrage de référence avoué unlivre d’avant-guerre sur la vie quotidienne de la Rome impériale (près d’un siècle après César !), la recherche de la vérité historique n’est sûrement pas le

souci principal de nos deux auteurs,davantage en quête de rire que d’Histoire. Et si cette dernière est malgré tout présente, c’est l’Histoire des manuels scolaires avec ses belles images et ses plaisanteries de potache.

Page 35: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 35

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

Un des procédés comiques les plus utilisés dans Astérix consiste à prendre une référenceantique au pied de la lettre et de jouer avec son signifiant pour en révéler, par le détournement, la vis comica secrète. Ainsi, l’épisode des « armes projetées » aux pieds du général romain-victorieux est employé à différentes reprises dans les albums de la série.

Voyons ce qu’en dit le grand Jules. En 52 av. JC., au lendemain de la défaite d’Alésia, etayant perdu tout es-poir, « Vercingétorix convoque l’assemblée, il déclare qu’il n’a pas entrepriscette guerre à des fins person-nelles, mais pour la liberté de tous. Puisqu’il faut cé-der à la fortune,il s’offre à eux, ils peuvent à leur choix

apaiser les Romains par sa mort ou le leur livrer vivant.On envoie à ce sujet une députation à César. Celui-ci or-donne que les armes soient livrées, queles chefs soient amenés. Lui-même va s’installer sur le retranchement

devant le camp. Les chefssont amenés, Vercingétorix est remis, les armes sont projetées» ( Guerre des Gaules 7, 89 ). L’expression « les armes sont projetées ( arma proiciuntur )» est une traduction littérale assezfautive dans la mesure où elle ne permet pas de comprendre que les armes sont en fait jetées duhaut des murs. Voilà comment dans Astérix Vercingétorix jette littéralement ses armes sur les pieds de César !Mais l’origine de ce détournement burlesque doit également être recherché du côté del’iconographie nationaliste. En effet, tandis que la figure de Vercingétorix et des Gaulois futlong-temps gommée d’une Histoire de France aristocratique qui leur avait préféré les Francscomme ancêtres fonda-teurs, le XIX e siècle a promu le chef arverne en jeune héros apollinien,rebelle et musclé donnant sa vie pour son peuple. Sous la III e République, Vercingétorix est partout, et l’immense tableau de Lionel Royer dépeint en 1899 une scène de reddition, danslaquelle le chef vaincu est plus grand et plus majestueux que son adver-saire triomphant, maissombre. Ce tableau fut populari-sé par les livres d’histoire, et plus tard le gouvernement de Vichycherchera même à voir dans cet épisode désor-mais fameux la preuve que le progrès peut naître d’une défaite. Nul doute qu’Uderzo s’inspira de cette scène mélodramatique pour tirer un effetcomique du renver-sement vainqueur-vaincu.

L’humour langagier est l’autre grand procédé comique dans Astérix, procédé qui multiplieles jeux sur le signi-

Page 36: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia36

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

fiant en se fondant sur une certaine complicité scolaire grâce à latransformation ludique de textes connus.

On trouve en particuliers de nombreux effets comique-sinduits par le recours au latin, pour lesquels Goscinny affirme avoir puisé dans les pages roses – aujourd’hui

disparues - du Petit Larousse : « Il m’est arrivé de rece-voir des lettres de latinistesdistingués me signalant une incorrection dans telle ou telle phrase, je les renvoyais alors à la pagetant du Petit Larousse. Moi, je ne peux pas faire d’erreurs… je n’ai jamais fait de latin». Étran-gement d’ailleurs, ce ne sont pas les Romains qui re-courent le plus à la langue de Cicéron,mais les pirates, improbables personnages qui, comme la coccinelle des Rubrique-à-brac de Gotlib, apportent une sorte de régu-larité dans le désordre comique de la série.

Dans le même ordre d’idée, des citations attribuées à César sont reprises, modifiées,amplifiées depuis « Les Gaulois sont venus, ils ont vu et ils ont emporté Cali-gula Minus ! »( Astérix le Gaulois ), jusqu’à « J’irai, je verrai, je vaincrai » dans Astérix chez les Belges. Cedernier album est d’ailleurs particulièrement riche en détournements ludiques, comme celui oùGoscinny adapte pour César des vers de L’Expiation dans les-quels Victor Hugo décrit la bataillede Waterloo :

Page 37: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 37

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

Page 38: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia38

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

Et, triarii, principes aux caligæ de cuir,Hastati dont Rome faisait des légionnaires,Vélites, sagitarii qui traînaient leur crinière Portant des clipeus et jambières de métal Tous ceux d’Alésia et ceux de Pharsale…,

Sans oublier le drôlatique (mais gastronomiquement injuste) « Waterzooie ! Waterzooie !Waterzooie ! Morne plat ! ».

Mais le gag sans doute le plus réussi se trouve dans Astérix légionnaire, au moment où notre héros ayant oublié le mot de passe Cogito ergo sum, se tourne vers Obélix qui lui réplique « Oh tu sais moi les langues étrangères… Et puis toi tu penses, moi jesuis ! ».

Mythe et histoireEn 1997, à l’occasion de l’exposition au Musée natio-

nal des arts et traditions populaires, Uderzo fit cet aveu : « Kaléidoscope de nos cultures respectives et contem-poraines, Astérix – les professeurs ne nous en vou-

dront pas – est le fruit de nos connaissances gauloises essentiellement limitées à l’époque au Mallet-Isaac, le manuel de notre école primaire <sic>. Mais rassu-rez-vous,nous avons beaucoup travaillé par la suite, par Bélénos ! ».

Il ne fait aucun doute que Goscinnyet Uderzo ont vou-lu donner une certaine forme de vraisemblable au cadre historique dans lequelévoluent des aventures d’Astérix (même s’il est encore moins authentique qu’eux-mêmes le pensaient), mais tout en utilisant ce cadre antique, ils ont créé un mythe contemporain.

En effet,comme dans l’Antiquité, la mythologie d’As-térix est située dans un temps imaginaire arrêté, letemps des origines, pour parler en fait du monde moderne.

C’est le lecteur lui-même qui par sonrire fait le lien entre sa réalité et l’utopie pseudo-historique d’ Astérix, aidé en cela par l’utilisation de langages graphiques et iconiques d’aujourd’hui : ainsi la couverture d’ Astérix

Page 39: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 39

DOSSIER SpéCIAL: ASTéRIX LE GAULOIS

et Cléopâtre renvoie évidemment aux grandes produc-tions hollywoodiennes et à ses génériques de légende, eton trouve dans d’autres albums des références ex-plicites à la publicité, aux vacances ou la vie dans les grandes villes modernes, éléments fondateurs de la my-thologie contemporaine selon Roland Barthes.Situé par ses auteurs aux débuts d’une Histoire de France imagi-naire, la série des Astérix flatte le lecteur en attribuant à ses prétendus ancêtres, et donc à lui-même, le cou-rage, la générosité et l’esprit de résistance grâce à un jeu d’identification renforcé par un anachronismesys-tématique.

Mais alors que la mythologie classique est souvent tragique et terrifiante, celle d’ Astérix est comique et amusante, et associe, en souriant, les mythes modernes aux mythes classiques, comme quand Amora, la déesse de la moutarde, monte au nez des autres dieux ! Lasé-rie utilise également tout un ensemble de stéréotypes qui constituent un système de référencescommunes à un lectorat de plus en plus étendu dans l’espace et dans

le temps. Quant à l’Histoire,sa place est centrale mais déplacée, à l’image des malheureux pirates qui suivent le triomphe de César à la fin des Lauriers de César.Ces derniers renvoient sans doute à la victoire de Pom-

péesur les pirates en -67, et à un épisode de la vie de César qui, enlevé par des pirates dans sa jeunesse, leur avait prédit qu’il prendrait sa revanche, ce qu’il fit un fois au pouvoir !

Mais cette image finale permet aux deux auteurs de la série de donner une certaine épaisseur historique à ceséternels naufragés. Vaincus et enchaînés (« Tu nous avais promis de nous mene’ au t’iomphe : c’est ‘éus-si ! »), ils défilent derrière un César debout sur son char, qui rêve pour sa partde…ragoût ! En refaisant l’His-toire par le petit bout de la vignette, celui du rire et de l’humour, Goscinny et Uderzo ont créé une image et un mythe, celui du petit Gaulois invincible et malin,que la modernité ne peut pas écraser, revanche dérisoire d’une fierté nationale mise à mal par lamondialisation et l’im-périalisme américain (romain ?).

Page 40: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia40

Page 41: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 41

LES NOUVEAUTé DE LA BD EURO

« Spyware T1 : Otaku » par Jean-Claude Bauer et Didier Quella-Guyot Dans la vitrine d’une librairie, l’éditeur d’un célèbre

écrivain d’origine cambodgienne découvre « Otaku », le nouveau livre portant la signature de son auteur fétiche que vient de publier la concurrence. Pourtant, cet écrivain, aujourd’hui établi à Paris, est certain de ne pas être le géniteur de cet ouvrage illustré qui a été géré à distance, via Internet. Évidemment, personne ne le croit quand il dit tout ignorer de ce bouquin, surtout quand sa femme, après avoir fouillé dans ses archives informatiques, pour vérifier ses dires, découvre le fi-chier bel et bien enregistré sur son disque dur ! Est-il en train de devenir fou ou est-il la victime d’une machia-vélique machination ? À partir de ces différentes inter-rogations, notre collaborateur Didier Quella-Guyot a su développer, pour ce thriller très efficace et solidement ancré dans un réalisme urbain contemporain, une am-biance paranoïaque où le mystère flirte avec l’étrange. Ce qui permet au lecteur de s’identifier aisément au hé-ros et à ses proches — partageant leurs doutes et leurs interrogations sur jusqu’à quel point l’humain peut res-ter maître de sa propre créativité ? Curieusement, alors que le trait spontané du portraitiste Jean-Claude Bauer, pourtant rôdé par des années de pratique consacrée à l’illustration judiciaire, manque cruellement d’homo-généité, le style du scénariste, quant à lui, semble à la fois plus mature et épuré ; et du coup plus efficace que sur certaines de ces autres collaborations aux dessins plus fouillés ou plus classiques (1) : mais l’ensemble fonctionne parfaitement, et c’est ça le plus important dans une bande dessinée… Sachez enfin que la série est proposée par Sandawe.com, maison d’édition belge communautaire basée sur le concept du crowdfunding

(c’est-à-dire du financement participatif). Et que ses édinautes sont devenus des personnages de l’histoire visibles dans plusieurs cases et s’adressant aux héros.

Page 42: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia42

Page 43: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 43

LES NOUVEAUTé DE LA BD EURO

« Freaks’ Squeele Funérailles T1 : Fortunate Sons » par Florent MaudouxAprès « Rouge » (dessiné par Sourya), un premier spin-

off plus léger — et peut-être un peu moins convaincant — centré sur la divine Xiong Mao, étudiante à la Facul-té des Études Académiques des Héros, l’incroyable ap-prentissage des superhéros narré dans « Freaks’ Squee-le » bénéficie d’un autre dérivé. Celui-ci est carrément noir et fracassant, et s’intéresse plus précisément à un personnage secondaire de cet univers : Funérailles, un professeur fantomatique et défiguré.Même si Florent Maudoux reste, ici, complètement

maître de sa création, assumant avec brio scénario et dessins, ce prequel risque toutefois de déconcerter, dans un premier temps, les accros de l’ébouriffante sé-rie mère, car il est situé dans un monde d’heroic-fantasy et est traité de façon bien moins décalée et humoris-tique ; même si actions, complots et rebondissements ne manquent pas pour finir de convaincre les plus réti-

cents au genre… Après de nombreux combats, un va-leureux guerrier va conquérir l’amour de l’héritière de la maison de l’Araignée, pervertie par l’ambition et la corruption. Quelques mois après l’officialisation de leur relation, le couple a le bonheur d’avoir deux enfants : Scipio et Pretorius (le futur Funérailles). Ce dernier est rejeté par son ambitieuse mère, car elle ne peut se résoudre à avoir deux enfants « parfaits », ce qui don-nerait crédit à une prophétie concernant la déchéance de l’empire et la fin de leur monde. Horriblement dévi-sagé et amputé d’un bras, il est sauvé par le chirurgien eunuque qui l’a mis au monde. Il va être élevé, loin de son frère dont le destin semble plus favorable, au sein d’une véritable Cour des Miracles. Contre toute attente, alors que tout les oppose désormais, ces deux jumeaux séparés à la naissance vont se retrouver…

Page 44: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia44

Page 45: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 45

LES NOUVEAUTé DE LA BD EURO

« Le Vent des cimes » parÉric Buche et Christian Perrissin

En s’inspirant, en partie, de l’exploit réalisé par Hen-ri Guillaumet, pionnier de l’aéropostale qui, en 1930, s’écrasa dans les montagnes d’Amérique du Sud à la suite d’une tempête de neige, et qui réussit à survivre après cinq jours de marche harassante, le scénariste Christian Perrissin (« El Niño », « Martha Jane Cannary », « Kongo »…) nous livre une bouleversante histoire d’amour, enluminée par le trait élégant et souple d’Éric Buche : le style du dessinateur de « Franky Snow » col-

lant très bien au propos, car il s’éloigne légèrement du parti pris délibérément cartoon qu’il a plutôt l’habitude d’utiliser sur sa série phare.

Et tout au long des cent quatre-vingts pages que compte ce bel album romantique, au format un peu plus petit que les recueils classiques, sa mise en page éclate, tandis que son dessin devient plus réaliste tout en gar-dant un côté humoristique qui participe entièrement à

la narration ; cette dernière étant habilement parsemée de flash-back bien amenés, jusqu’à une fin tragique et inattendue.

Les deux auteurs, passionnés d’aviation et par les récits de ces hommes étonnants de courage et d’abnégation qu’étaient Mermoz, Saint-Exupéry ou Guillaumet, se connaissent depuis vingt ans (en 1992 et 1993, ils ont réalisé en-semble les deux albums de la série « Hélène Cartier », leur première bande dessinée publiée, chez Alpen Publishers) et s’étaient pro-mis de retravailler ensemble : ce sujet les a, de nouveau, rassem-blés.

À Buenos Aires, au début des années, Rachel attend le retour de Jack, son fiancé. Ils s’apprêtent à se marier, dès que celui-ci, pi-lote de l’aéropostale, aura terminé le transport du courrier à travers les Andes. Malheureusement, au cœur de la cordillère enneigée, une effroyable tempête s’est dé-chaînée, provoquant le crash de son avion.

Angoissée, car sans aucune nou-velle, la jeune femme, elle-même férue de voltige et d’acrobatie aé-rienne, va se porter au secours de l’élu de son cœur, car elle est per-suadée qu’il est toujours vivant…

Page 46: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia46

Page 47: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 47

BD RéTRO

Rubrique-à-brac est une série de bande dessinée créée par Gotlib en 1968 qui eut un très grand succès. Elle fait suite aux Dingodossiers dont Gotlib était le dessinateur et René Goscinny, le scénariste.La « RAB » présente une collection de récits disparates

: relecture anachronique de contes de fées, études fantai-sistes du monde animal, comme le cochon, le pélican ou le zèbre (généralement avec l’aide du professeur Burp), pensées philosophiques sur la vie, « comment recon-naître un mutant à sa façon de plier une carte routière », sans oublier les aventures des policiers Bougret et Cha-rolles, ou encore le développement imaginé à partir de la formule E pericoloso sporgersi (« Il est dangereux de se pencher » [par la fenêtre]) autrefois visible dans de nombreux trains circulant en France, à côté de l’avertis-sement analogue en français, allemand et anglais…Un nouvel opus de cette saga artistique est sorti en

1997 : la Rubrique-à-brac Gallery. Gotlib y revisite à sa manière les plus grandes œuvres picturales de notre ère (le David de Michel-Ange, La Naissance de Vénus de Cabanel, La Joconde de Léonard de Vinci, Le Sacre de Napoléon de David, L’Autoportrait de Van Gogh). L’hu-mour de Gotlib, qui s’exprime sous la forme de dessins et parodies de tableaux, est assorti d’un commentaire documenté des œuvres originales, écrit par Marie-Ange Guillaume.En hommage à la fameuse Rubrique, un recueil paraît

en 2008 : la Rubrique Abracadabra (sous-titrée par tous les caïds de la BD (sauf Gotlib)) réunit ainsi les contri-butions de Bilal, Binet, Tronchet, Édika, Benacquista et Barral, Pierre Christin et Mézières, Goossens, Margerin, Ferri et Larcenet, Arleston et Mourier, Léandri et Solé, Maëster, Dal et Jannin, Mandryka, Dupuy et Berbérian, Lefred-Thouron et Chauzy, Tardi, Lindingre et Julien/CDM, Ptiluc, Zep, Belkrouf et Boucq, Blutch, de Caunes et Guarnido.Cinq héros récurrents, Isaac Newton, la coccinelle, le

professeur Burp, le commissaire Bougret et son fidèle adjoint Charolles interviennent à tout propos.Isaac Newton, en recevant, selon la légende, une pomme

sur la tête, en a déduit la loi de l’attraction universelle, ce qui fait de lui le personnage qui recevra tout objet en chute libre de la série (un bouton, un petit-suisse — non, un petit Suisse —, un kangourou, un arbre, un pélican, une citrouille... ) afin de réinventer chaque fois l’histoire.La coccinelle, d’abord introduite de manière sporadique

et d’un graphisme assez sommaire, s’embellit au fil des apparitions et finit par installer sa présence, tout en don-nant son avis sur tout, comme un minuscule chœur an-tique, et parlant régulièrement de ses brocolis. Elle per-

met également à Gotlib de s’exprimer à travers elle. La coccinelle est initialement apparue pour remplir les cases qui, sans décor, paraissaient vides. D’abord muette, « après elle s’est mise à parler, elle a eu un rôle à part en-tière, qui faisait que les gens lisaient deux fois chaque case. Certains étaient agacés, parce que ça parasitait »1.

Le professeur Burp fait régulièrement des exposés sur les bêtes et la vie animale.Bougret et Charolles, caricatures respectives de Gébé et

Gotlib, deux policiers menant des enquêtes absurdes im-pliquant chaque fois deux suspects : Aristidès Othon Fré-déric Wilfrid, caricature de Fred et Blondeaux Georges Jacques Babylas, caricature de Goscinny, ce dernier se trouvant toujours être le coupable. Cette série de planches apparaît dans le troisième tome. De nombreuses variantes existent. Mentionnons Sherlock Bougrès tout en fran-glais (“aille demande qu’à vous croire, beut canne iou prouve it?”) ou encore la première enquête de nos héros, encore au cours préparatoire. Cette série est en fait une caricature des Cinq Dernières Minutes, reprenant même la phrase fétiche « Bon sang mais c’est bien sûr ! ».

Rubrique-à-brac par Gotlib

Page 48: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia48

BÉDÉ MANGA

Dossier spécial:

Page 49: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 49

BÉDÉ MANGA

Dossier spécial:

Macross

Page 50: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia50

Page 51: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 51

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

A l’époque ou le manga macross est paru sur les écrans japonais, on aurait sans aucune retenue avancer que macross se déroulait dans un futur proche.

Hors ce “futur” proche n’était rien d’autre que l’an de grâce 1999 , nous admettrons donc que le créateur de macross était un peu optimiste sur nos capacités technologiques à venir (pour ceux qui ne le sauraient pas déjà, le créateur de macross se pré-nome Haruhiko Mikimoto il était le character desi-gner) .Juste au passage, nous lui devons d’ailleurs une autre série d’animation de grande qualité parue sur nos écrans dernièrement : Vision d’Escaflowne .

Le CommencementEn 1999, un gigantesque vaisseau de classe incon-

nue surgit de l’hyperespace aux environs de la terre, ce vaisseau suit une course à trés haute vitesse qui va l’amener inévitablement à percuter la planète . A cette époque la Terre est en pleine guerre totale ou les gouvernements, factions et milices s’affrontent sans relache ...

Ces conflits vont pousser la population terrestre à créer un nouvel ordre mondial, en effet un trève est entamée et permet de créer le premier gouverne-ment mondial terrestre, ou tous les pays du monde entier ne forment qu’un seule et unique entité. Du-

rant cette aire, le carcasse du vaisseau géant sétant écrasé quelques années auparavant est découverte .... immédiatement des scientifiques sont amenés à étudier cette épave qui semble contenir de nom-breux mystères .

Au fil des années qui suivent cette découverte, une base puis une ville se forme autour du site ou se si-tue l’épave : c’est la naissance de macross city . pôle technologique terrestre .

En effet en quelques années, les scientifiques réus-sient à extraire un grands nombres de connaissances et de technologies de cette épave et l’adaptent à leurs besoins : c’est ainsi que la robot-technologie fait son

Page 52: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia52

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

appatition, permettant de créer les valkyries dont je vais vous révéler tous les détails par la suite et per-mettant de remettre sur pied l’immense forteresse volante qui est baptisée SDF-1 (super dimentionnal fortress).

C’est au moment de l’inauguration du sdf-1 que la série robotech (macross en réalité) débute.

Macross City, l’histoire de la villeC’est suite à l’analyse de l’ASS-1 qui deviendra

le SDF-1 Macross en février 2001 que le projet de reconstruction et de réparation débute. Apportant toute une population de techniciens, d’ingénieurs et autres ouvriers qui sont arrivés sur le site de l’île d’Ataria du Sud.Bien sûr ils sont venus avec femmes et enfants

pour une partie d’entre eux, portant la population a environ 56 000 personnes, voire sûrement plus, et naturellement une ville sera construite à partir de rien tout autour du SDF-1, et cela avec tous les équi-pements nécessaires à une ville moderne. N’ayant pas réellement de nom, ont la nomme simplement la

ville d’Ataria du Sud, ou la ville autour du Macross.Elle continua son développement jusqu’en 2009

pour l’inauguration du SDF-1.

Mais le 7 février 2009 pendant la cérémonie du pre-mier vol du SDF-1 les Zentradi font leur apparition et suite au tir automatique déclenché par le SDF-1, la bataille d’Ataria du Sud commence. La ville sera

Page 53: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 53

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

sous la menace de l’ennemi, car très rapidement elle sera bombardée par la flotte en orbite. Puis aussitôt après cela, elle devra faire face a l’assaut des Regu-lts Zentradi.pour échapper à cette menace, le SDF-1 fait un fold

qui le propulse dans l’orbite de pluton, par manque de chance, et à cause des circonstances à ce moment là, comme il était trop prêt de la ville, il emporte celle-ci avec lui, laissant une ville gelée dans le vide spatial avec d’innombrables débris en tout genre. Et surtout les survivants de l’attaque dans les abris souterrains de la ville. Ont ignore combien de gens sont morts pendant l’attaque Zentradi. La ville Macross Dans le SDF-1De février a Mars 2009, les civils sauvés par la for-

teresse Macross vont reconstruire une ville dans les parties non utilisées du SDF-1; ils construisent en

prenant divers matériaux et matériels laissés à la hâte dans l’ancienne ville d’Ataria du Sud en orbite prêt de pluton. C’est aussi a cette époque que le nom de Macross City fait son apparition dans le vocabu-laire des réfugiés.

C’est en Mars 2009 que les travaux vont s’achever pour la ville.Ont retrouve bon nombre d’infrastructures propre

à une ville normale, et même une caserne pour les militaires. Le nombre d’habitants civils est d’envi-ron 56 000 personnes.

C’est en mars lors de la transformation en mode attaque du SDF-1 que le ville subit quelques dom-mages. Un plan visant à éviter ce problème est pla-nifié par l’armée pour préparer la population à ce problème, et aussi pour protéger la ville.Le premier concours Miss Macross est organisé

en octobre 2009 dans la salle de concert de Macross City, Lynn Minmay gagne le concours.

En novembre 2009 le SDF-1 revient sur terre et se pose dans le pacifique, la population de la ville pour-tant ne peu pas évacuer le vaisseau.30 novembre 2009 un Queadluun-Rau Zentradi pi-

loté par la fameuse pilote d’élite Milia Fallyna, réus-si à entrer et combat un bref moment dans la ville, elle sera finalement expulsée par Maximilian Jenius un pilote de VF-1 de L’UN Spacy.En décembre 2009 le SDF-1 est contraint de repar-

tir dans l’espace, ont évite de peu l’émeute en ville grâce a l’intervention télévisée de Global et Minmay.Le 10 janvier 2010 les Zentradi utilisant une ruse

s’infiltrent dans le Macross, une bataille ce déroule dans Macross City pendant un concert de Lynn Minmay, la ville sera très endommagée.Le 11 février 2010 c’est le jour du grand combat

contre la flotte Boddole, où la ville va encore subir des dégâts importants.

Macross City déménage sur TerreEn Mai 2010 Macross City déménage sur terre.

Cette ville est située à l’est du Grand Canon I en Alaska, encerclant le cratère formé par l’atterris-sage du SDF-1. Ce cratère va se remplir d’eau pour devenir le lac Macross. Cette ville va devenir la nou-velle capitale du gouvernement, et abrite donc le siège du gouvernement de la NUN, ainsi que le QG de l’UNF.

Humains et Zentradi vont vivre ensemble dans cette ville qui entoure le SDF-1.

Un téléphérique reliera le SDF-1 a la nouvelle ville,

composée d’immeubles et d’un quartier résidentiel.

En janvier 2012 c’est la bataille contre Quamzin Kravshera et Lap Lamiz où la ville comme le SDF-1

Page 54: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia54

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

seront rudement touchés.

Macross City se développe et évolueOn possède peu d’informations concernant

Macross City pendant la période allant de 2012 à 2030, mais en novembre 2030 la seconde bataille pour la défense de Macross City éclate, et cela suite à la rébellion armée des Zentradi géants sur Terre.

par ailleurs peu après, les Zentradi géants seront interdits sur Terre a cause de ses évènements.Mars 2040 refait parler de Macross City qui or-

ganise les célébrations du 30ème anniversaire de la fin de la Ière guerre spatiale. Dans le même temps intervient l’incident Sharon Apple. La ville a beau-coup changé d’aspect, elle est plus importante est nettement plus moderne qu’avant.

Le lac Macross est aménagé comme une gigan-tesque salle de concert, et les immeubles ont des de-signs plutôt futuristes. Le Macross Memorial Hall est un musée où sont exposées des valkyries dont le fameux prototype numéro 2 du YF-19 qui a sauvé la ville de Sharon Apple.

Un long chenal partant du lac Macross coupe la ville en deux, lui-même étant surplombé de routes et de ponts en tout genres. Le SDF-1 trône toujours fiè-rement dans le lac, et a même été réparé et restauré. Cette ville fait penser a une grande mégalopole, ont ignore le nombre d’habitants a cette époque.

En 2047 à Macross City ce déroule le concert des Milky Dolls, un groupe de 5 filles constitué en inté-grant les travaux effectués sur la Sound Force du Macross 7.

Le 14 février 2051 Aegis Focker se bat pour la dé-fense de la ville, et avec l’aide de Vindirance, il re-

Page 55: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 55

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

pousse l’attaque de l’organisation Lactance et de Wilbur Garland. Le 28 septembre 2059 Macross City est encore sous

la menace d’un ennemi. Cette fois ce sont les Vajras qui attaquent. Ont ignore si les dégâts dans la ville sont importants. C’est également à cette époque que le rôle de la ville comme siège du gouvernement diminue car du fait de l’éloignement, la plupart des flottes d’émigration super longue distance de-viennent indépendantes.

Macross City dans la chronologie alternativeMacross City existe aussi dans le chronologie alter-

native et donc dans Macross II Lovers Again. Bien que l’on manque de données sur son histoire. Cette ville a sa propre identité.

Macross II nous laisse entrevoir une ville hight tech avec le SDF-1 au centre de la ville transformé en gi-gantesque parc de la culture. Elle semble être située en bord de mer ou près d’un lac. Malheureusement celle-ci sera en partie détruite, ainsi que le SDF-1 pendant la bataille défensive de la ville contre les terribles Marducks.

Ces évènements ce sont déroulés en 2091.

Page 56: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia56

LE MYTHE MACROSS EST NÉPrésentation de l’historique de la saga MacrossPrésen-

tation de l’historique de la saga MacrossPrésentation de l’historique de la saga MacrossPrésentation de l’histo-rique de la saga MacrossPrésentation de l’historique de la saga Macross

Dans le contenu de cet animé on innove encore avec les fameuses scènes surnommées Itano circus, ou l’on voit les méchas virevolter en combattant dans tout les sens, mais de façon agréablement chorégraphiée. On

note également quelques changements comparé à ce qui ce faisait à l’époque, par exemple la série aurait pu s’arrêter à l’épisode 27, ou les humains et leurs alliés Zentradis gagnent le combat principal, et basta fin de l’histoire.

Hooo surprise !! et bien la non pas du tout, l’histoire continue encore sur neuf épisodes, narrant le devenir des personnages, ainsi que la découverte de l’après guerre, avec la vie des héros et la reconstruction de la civilisation humaine avec leurs anciens ennemis extra-terrestres, une première pour une série animée nippone sous ce format.

Même l’élaboration du scénario sera remarquée, car cassant radicalement les codes ou les schémas conçus à cette époque, le retentissement de tout ça, sera comme le fut Evangelion en 1995, pour faire simple, quasi ré-volutionnaire, et ce premier opus de la saga Macross va entrer dans la légende de la japanimation de façon du-rable. Il sera classé par la suite dans la catégorie Shonen, ayant pour thèmes: space opéra - mecha - science fic-tion - romance - musique - action - psychologique.

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 57: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 57

LA SAGA MACROSS DéBUTEprésentation de l’historique de la saga MacrossC’est un peu plus tard en 1984 que le film sera lancé

au japon sous le nom de Macross Do You Remember Love ? ( connu aussi sous le nom de Macross DYRL?), avec un budget tout juste énorme pour l’époque, c’est d’ailleurs le film de japanimation le plus cher de l’époque, ce qui sera aussi une première, et bien en-tendu le succès sera au rendez vous encore une fois. L’animation et l’histoire étant complètement revues, ce film deviendra la time line de la saga un peu plus tard. En 1987 un OAV orienté musical sera commercialisé sous le nom de Macross Flashback 2012. Est il utile de dire que lui aussi sera agréablement accueilli par les fans, car la fin est présentée comme une bande-annonce laissant envisager une suite. Pourtant son contenu ne sera que purement musical, et reprenant les scènes du film, avec quelques nouvelle scènes sur la fin, comme le départ du megaroad-1.

Certains pensent que cet animé de 1982 et son film de 1984, ont surement du influencer partiellement le développement des idoles ( chanteurs et chanteuses pop à succès ) au Japon, par le biais de Mari Iijima, la

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

chanteuse incarnant le personnage de Minmay quand elle chante. Ou favoriser voir accélérer d’une certaine façon, l’apparition et l’utilisation des idoles dans l’ani-mation japonaise, et cela juste après que cette série soit sortie. Ce point est sujet a de nombreuses discutions enflammées d’ailleurs, entre ceux qui le pensent et l’af-firment, et ceux qui sont contre cette idée.

Page 58: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia58

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 59: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 59

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

A l’occasion des dix ans de la saga mythique de Macross, un nouvel opus intitulé Macross II a été lan-cé en 1992. Du staff initial, nous ne retrouvons surtout que le character designer, Haruhi Mikimoto. En fait, ce nouveau volet est paru à l’initiative des producteurs et non pas du studio Nue, qui était aux commandes du film et de la série originale. Exit donc les célèbres Shôji Kawamori et Kenichi Matsuzaki et place à un réalisa-teur inconnu, Kenichi Yatagai.

Les six OAVs de Macross II sont devenus célèbres dans l’histoire de la japanimation par le flop retentis-sant qu’elles ont eu au Japon. La série a même fail-li s’interrompre au quatrième épisode, tellement les ventes ont été mauvaises. L’histoire est loin d’être ori-ginale avec une pâle copie des intrigues de l’histoire de départ, quelques lourdeurs et un manque évident d’ori-ginalité. En revanche, le récit est plus mouvementé et il donne une belle place à l’action, ce qui n’est pas si mauvais que cela, avec un peu de recul. Un autodafé était peut être éxagéré mais les fans de Macross consi-dèrent encore Macross II comme une histoire parallèle qui n’a pas sa place dans la chronologie officielle, où sont admis Macross Seven et Macross Plus.

Page 60: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia60

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 61: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 61

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

30 ans se sont écoulés depuis l’attaque de la Terre me-née par la flotte extraterrestre zentradienne du comman-dant Bodolza et de la victoire de la forteresse Macross. Dès lors, les Hommes et une partie des Zentradiens

ont décidé de se réconcilier et de répandre la paix aux confins de la Galaxie. Ainsi commença la colonisation des Hommes de diverses régions de la Galaxie tout en préparant un éventuel et nouvel assaut des rebelles Zentradis.

Quelque part, à une dizaine d’années lumière de la

Terre, la planéte Eden est réputée pour être une destina-tion privilégiée des colons. Ancré d’un esprit pionnier, un bon nombre de personnes a vu en cette planète une opportunité de démarrer une nouvelle vie. Débute alors l’histoire d’un pilote d’essai du nom d’Isamu Dayson qui a été muté au centre de vols d’essai de la base New Edwards. Né sur Terre et doté d’une technique de vol hors du commun, le gouvernement des Forces Alliés lui a ordonné de rejoindre l’équipe s’occupant de tester le YF-19, un chasseur modulable en mecha-robot. Se trouve aussi sur la base une autre équipe testant le grand frère du YF-19, le chasseur YF-21 ayant la particulari-té d’être piloté uniquement par les ondes cérébrales et prochainement destiné à être adopté officiellement par les Forces Alliés en cas de tests concluants. Le pilote d’essai de ce chasseur ultra-moderne, un Zentradi du nom de Guld Goa Boman fut par le passé le meilleur ami et le rival le plus coriace d’Isamu.

Les deux hommes se retrouvent aujourd’hui pour se livrer des duels fratricides et tenteront à bord de leur chasseur respectif les moindres folies pour conquérir les cieux. Mais un jour lors d’un concert donné par la très célèbre chanteuse virtuelle Sharon Apple produite par Myung Fan Lane, l’amie d’enfance d’Isamu Day-son et de Guld Goa Boman, le coeur électronique de la vedette totalement insensible va laisser transparaître

Macross Plus

Page 62: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia62

une mystérieuse émotion...Les souvenirs ressurgiront alors et les cicatrices du passé s’ouvriront à nouveau.

J’ai revu Macross Plus tout récemment, et force est de constater que les OAVs n’ont rien perdu de leurs qua-lités, même 15 ans après. L’univers est assez éloigné de la série Robotech : ce ne sont pas les mêmes per-sonnages, et l’intrigue ne concerne plus une invasion extraterrestre, mais une course aux armements entre 2 groupes industriels militarisés. On a ainsi droit à de spectaculaires voltiges aériennes, un des points forts de l’OAV, et bien entendu à de magnifiques transforma-tions des avions en méchas de toute beauté, à mon avis les plus réussis avec ceux des dernières séries Gundam (distribuées en France, celles-là). L’action est au ren-dez-vous, mais aussi l’indispensable querelle amou-reuse si chère à cette saga, tout comme les chansons, sublimes, qui apportent leur douceur dans un monde où la guerre semble être présente à tous les coins de rue (ou de l’espace si vous préférez). On peut regarder les 4 OAV d’un coup (ce que j’ai fait), ce qui donne la durée d’un long-métrage, histoire de passer une bonne soi-rée entre potes. Mon seul regret, est qu’après Macross Plus, plus rien n’est été édité en France, les droits sont semblent-ils bloqués entre Harmony Gold (détenteur de la série Robotech) et les japonais, suite à un quiproquo (financier ?). Bref, je suis triste de ne pouvoir me ré-galer avec Macross Frontier, mais qui sait ce que nous réserve l’avenir.

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 63: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 63

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 64: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia64

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 65: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 65

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Trente-cinq ans après la Guerre stellaire, qui changea pour toujours l’avenir de deux civilisations, l’alliance humains-zentrans a envoyé de nombreuses missions de colonisation dans l’espace afin de donner aux deux races les plus grandes chances de survie possibles. Ceci est l’histoire de la septième flotte de colonisation de type Macross qui arrive à l’orée du mystérieux système Varauta, commandée par un héros de la Guerre stel-laire, le commandant Maximilien Jenius : prévenu par son conseiller zentran Exedore du danger que renferme ce système, Sterling décide malgré tout de poursuivre le voyage dans cette direction… Les gens qu’ils y ren-contreront s’avèreront bien plus redoutables que les zentrans, mais d’une manière radicalement différente…Macross 7 est un de ces animés que l’on pourrait qua-

lifier d’écologique, tant par le recyclage de scènes et de plans que par le scénario redondant du début de la série… De ce fait, durant la première partie, bien qu’il y ait des éléments originaux (certes kitsch, mais admet-tez que piloter un mécha avec un manche de guitare, le tout en chantant, ça a ce petit truc en plus que je ne saurais expliquer…), on a tendance à trouver le temps long. D’autant plus qu’on nous sert du Planet Dance ad

nauseam…

Cependant, après avoir vu la totalité de la série, on se rend compte que certaines de ses longueurs sont néces-saires à la mise en place de l’intrigue, mais cela n’en excuse pas pour autant le schéma : attaque ennemie, Ba-sara chante, fuite de l’ennemi, fin de l’épisode. Après, il ne faut pas se leurrer, l’intrigue est prévisible. Toute-fois, cela n’enlève rien au charme de la série car, bien que l’animation ne soit clairement pas terrible, même pour l’époque (1994), on finit par s’y attacher, grâce sans doute à un character design réussi pour les person-nages principaux. Mais ce qui fait la force de la série (et accessoirement de la franchise Macross), c’est la mu-sique. C’est à se demander si le budget réservé à l’ani-mation n’est pas passé dans la composition de l’OST. De toute la franchise, je pense que l’OST de Macross 7 est la plus marquante. Pour conclure, Macross 7 est, malgré une animation à l’origine pas terrible qui n’a pourtant pas trop mal vieilli, un bon divertissement grâce à sa bande originale qui, elle, n’a pas pris une ride. Fire !… BOMBER !!

Macross 7

Page 66: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia66

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 67: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 67

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Macross ZeroMacross, c’est avant tout 13 séries d’animes, d’OAVs

et de films. Il s’agit sans aucun doute de la deuxième grande saga de Mecha, loin derrière Gundam mais très loin devant le reste des animes. Comme dans toutes les grandes saga, les différents volets sont d’une qualité

inégale. Le massacre appelé Dragon Ball GT repré-sente bien ces différences de qualité. Entre les OAVs, les films, les films live et les séries dérivées, réalisés par autant de studios différents, il est normal que la qualité ne soit pas toujours au rendez-vous.Mais heureusement, ce n’est pas le cas pour Macross

Zero qui se pose comme la nouvelle référence gra-phique dans le monde de l’anime.

En 1999, un énorme vaisseau extra-terrestre s’écrase sur terre. Bien entendu, qui dit vaisseau spatial dit technologie nouvelle, et c’est pour mettre la main sur ces technologies qu’une guerre s’engage entre les UN (ONU en français, bien que visiblement elle ait perdu ses principes pacifiques) et les anti-UN. Cette guerre fratricide dure depuis déjà 8 ans et à épuisé les réserves en hommes de la planète. Les armées des deux bords commencent à recruter des adolescents pour pouvoir continuer à se taper dessus. Sans formation ou presque, ces jeunes gens partent aux commandes d’avions un peu spéciaux, direction le casse-pipe.Shin Kudou est l’un d’eux. Son appareil est abattu lors

d’une mission par un étrange avion : celui-ci s’est en effet transformé en mecha. Lorsqu’il reprend connais-sance, il est dans un village coupé du monde sur une île perdue au milieu de l’océan. Or c’est dans les fonds marins à proximité de cette île que des scientifiques viennent de découvrir les restes d’un objet extra ter-restre. Il semblerait bien que les légendes de l’île, qui parlent de dieux tout-puissants, soient finalement un peu plus que des légendes...

Page 68: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia68

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 69: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 69

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Comme dit dans l’introduction, Macross Zero c’est avant tout une grande claque visuelle. A part les per-sonnages et certains décors, tout est réalisé en 3D. La 2D est elle aussi sublime, mais elle n’arrive pas à la cheville de la 3D qui est bien au-delà de toute la pro-duction actuelle.

Elle surpasse même celle de Innocence, mais unique-ment sur le plan technique car artistiquement Innocence est véritablement grandiose. La caméra bouge en per-manence, et les combats aériens sont magnifiques. Pour tout dire, ce sont les seuls combats aériens que je trouve agréables à regarder. La sensation de vitesse n’est pas qu’un vague mot ici : ça va vite, très vite et quand un personnage dit « il est trop rapide », on est bien forcé d’être d’accord avec lui. Et c’est sans doute grâce à la 3D que cette vitesse ne transforme pas la série en bouil-lie visuelle.

On pourrait continuer à s’extasier longtemps, mais je pense que c’est assez clair : Macross Zero, c’est plus que beau. Il faut dire que pour arriver à cette qualité, les créateurs ont dû prendre du temps : pas moins de deux années de production pour seulement 5 épisodes, ce n’est pas rien. Les épisodes sont sortis au rythme de un tous les quatre mois. Ce ne sont pas les autre stu-dios qui sont fainéants, c’est juste que Bandai a pris un temps incroyable pour produire un anime magnifique.

Bien sûr, des jolis dessins n’ont jamais fait un bon anime. Sans une histoire et des personnages attachants, cette série ne serait rien de plus qu’une démonstration technologique.Et heureusement pour nous, Bandai a fait du très bon

travail de ce coté aussi. En effet, le studio réussit le tour de force de créer des personnages auxquels ont s’iden-tifie en seulement 5 OAV. Le format plus long de 5 mi-

nutes qu’un épisode classique joue sans doute là dedans, tout comme le fait d’avoir fait disparaître le générique de début. Bien sûr, tout n’est pas parfait. Mais en 5 épi-sodes, il aurait été dur de faire mieux. Les background des personnages principaux et de certains secondaires sont développés, sans que cela diminue la qualité de l’intrigue. Il est vrai que vu le format, développer des personnages secondaires aurait pu tuer l’intrigue en la dilatant. Mais il n’en est rien. Car au delà des combats, ce qui est intéressant c’est cette rencontre entre deux civilisations, entre leurs représentants qui sont parfois butés d’un coté comme de l’autre. Saupoudrez un peu de romance sur le tout et des passages pour faire pleurer dans les chaumières et vous aurez une bonne recette pour donner de la consistance à des personnages qui étaient déjà crédibles.

Mieux ! Cette série évite soigneusement les clichés habituels, tout comme les répliques trop attendues. On n’échappe cependant pas à quelques scènes lyriques au possible et bien pensantes pour nous sortir une morale pacifico-écologique. Le dernier reproche n’en est pas vraiment un. Il s’agit plutôt de quelque chose qui fait sourire : régulièrement, on nous sert une bonne tranche de chanson. Jusque là, rien de dramatique. Le hic, c’est que ces chansons sont en français. Outre l’accent dé-plorable, la voix est terriblement aigüe et les images qui vont avec sont d’un glamour qui va sans doute bien avec l’image de la France dans l’archipel (et dans le reste du monde) mais qui dénotent un peu au milieu de l’histoire.

Macross Zero est un anime qui mérite plus que le dé-tour : il faut le voir. Il ne marquera pas les esprits par ses réflexions philosophiques, mais il est passionnant, et techniquement impressionnant.

Page 70: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia70

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Page 71: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 71

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

Macross FrontierIl y a maintenant un peu plus d’un an, je vous faisais

part de mon enthousiasme face au film Macross Fron-tier : Itsuwari no Utahime. Première partie d’un retel-ling de la décevante série anniversaire des 25 ans de la franchise Macross, Itsuwari no Utahime était un film

étonnamment convaincant, car il recentrait l’intrigue sur les personnages et évènements principaux. En sup-primant des sous-intrigues (toute la partie au lycée), des personnages secondaires inutiles (Nanase), en re-travaillant l’histoire de manière à garder le focus sur le

triangle amoureux principal, en étoffant l’histoire des héros… le parfois fort navrant Macross Frontier est de-venu un très agréable spectacle, dont le défaut principal se situait au niveau de l’espacement des scènes d’action du film.

Un an plus tard, me voici donc à vous parler de la suite et fin de Macross Frontier, Sayonara no Tsubasa.

Sayonara no Tsubasa est un film que j’attendais à moi-tié en piaffant d’impatience, à moitié avec la peur au ventre. Le film pourrait-il être du niveau de Itsuwari no Utahime alors qu’il devait terminer l’histoire de Macross F… sachant que la deuxième partie de la série était la plus mauvaise ? A quel point le travail de réé-criture affecterait-il les pires points du scénario de la série comme la chute de Sheryl, la balade dans l’espace de Ranka, ou le complot d’état ? Le triangle amoureux qui allait, c’était promis par Shôji Kawamori, être enfin résolu, le serait-il de manière convenable ?

En bref, c’était loin d’être gagné d’avance. Et pour-tant…

Et pourtant, Sayonara no Tsubasa est un fantastique spectacle. Un film fantastiquement fun, qui a tout pour

Page 72: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia72

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

plaire, qui continue dans la lignée de Itsuwari no Uta-hime à centrer son intrigue sur ses héros, à réécrire son histoire, et à donner dans le grand spectacle. Le film revendique en effet, plus encore que Itsuwari no Uta-

hime, un côté blockbuster, et tout est là pour assurer le spectacle et repousser l’ennui : le grand final du film est tellement over the top que c’en est presque hilarant ! Cette seconde partie de Macross F en film réussit égale-ment à justifier et à boucler les nouvelles sous-intrigues rajoutées par Itsuwari no Utahime, et arrive vraiment

à rendre son scénario passionnant à suivre, multipliant les rebondissements inattendus tout en jouant égale-

ment un peu sur les attentes des spectateurs de la série.

C’est simple, ce n’est plus le même Macross Frontier. De très loin, les choses semblent être les mêmes : on nous présente toujours la guerre de l’humanité contre ces espèces d’insectes géants que sont les Vajras. D’un peu plus près, on se rend déjà compte que les enjeux ont bien changé. Presque tous les personnages gagnent à la réécriture, certains voyant leurs rôles complète-ment changés et bien mieux intégrés. Adieu à Grace,

Page 73: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 73

DOSSIER SpéCIAL: MACROSS

méchante parce qu’être méchant c’est cool, au moe-blob Ranka désespérément navrant, à Sheryl perdue qui tombe dans la boue et que personne ne reconnait… Sayonara no Tsubasa ne donne pas qu’une résolution au triangle amoureux de la série, il étoffe ses protago-nistes du début à la fin jusqu’à donner des conclusions à leurs histoires à chacun, et même aux histoires de ka-buki du héros, Alto. Et puis, plus de 3 ans après le début de la série, ce fameux triangle amoureux est finalement résolu de manière définitive ! Il fallait y arriver, après tout ce temps.

Si je dois trouver un reproche à faire à ce Sayonara no Tsubasa (outre un tantinet trop de blabla hippie, « mais comment peut-on savoir que les plantes n’ont pas de sentiments ? », et trop de Alto travesti), il se trouve dans l’OST. Si elle est agréable à écouter, elle n’est pas à la hauteur de ce que proposait la série ou le premier film : Kindan no Elixir, qui ouvre le film, n’arrive pas à la cheville de Universal Bunny, Houkago Overflow est loin de Anata no Oto… et surtout, le medley qui se trouve à la fin du film est très, très loin d’égaler le nyan nyan medley. Là où le film se sauve sur ce plan ? C’est simple, à mon sens, Sayonara no Tsubasa ~ the end of triangle, la chanson finale, celle qui donne son nom au film, est le chef d’oeuvre du film, la cerise sur le gâteau d’un final fantastique, la meilleure chanson de l’inté-gralité de la franchise. Simplement.

Sinon, pour vous le résumer de manière plus simple : Itsuwari no Utahime et Sayonara no Tsubasa ensemble

donnent Macross Frontier, fait correctement. Tout y est présent, tout y est mieux résolu, tout y est plus satisfai-sant. Si vous n’avez pas vu la série, ne prenez même pas la peine de la regarder et passez directement aux films, qui sont eux, enfin, un digne cadeau d’anniver-saire pour la saga Macross, qui n’avait pas su donner de tel spectacle depuis Macross Plus. Entre Macross 7, Macross Zero et la série Frontier, la saga Macross a été mise à mal pendant de nombreuses années, mais au-jourd’hui, je n’ai qu’une chose à dire…

Vivement que l’on fête les 30 ans !

Page 74: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia74

DOSSIER SpéCIAL: GOLDORAK

Page 75: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia 75

DOSSIER SpéCIAL: GOLDORAK

Chronologie Robotech par rapport au calendrier humain-100 000 : les Haydon sont un peuple ayant atteint un

état de vie désincarné ; ils visitent plusieurs planètes (Optera, Peryton, Karbarra, Praxis, Garuda, Spheris et la Terre) et les ensemencent de vie, satisfaisant ainsi leur tentation démiurgique ; la Terre reçoit la fleur de vie, qui est ensuite transplantée sur Optera ; ils se re-plient sur la planète Haydon IV, où ils vivent une vie oisive servis par des robots-670 : début de l’ère de Lanack (EL)-502 (1171 EL) : naissance de Zor sur Tirol 851 (1520 EL) : le vaisseau spatial tirolien Aztraph

découvre Optera, la planète des Invids (Inbits) ; Zor, un scientifique à son bord, séduit Regis (Refles), la régente des Invids, et découvre la fleur de vie ;-1028 (1697 EL) : l’Aztraph est de retour sur Tirol et

Zor étudie la fleur de vie ;-1086 – 1167 (1755 – 1836 EL) : Zor réussit à extraire

la protoculture de la fleur de vie, en plaçant celle-ci dans une matrice qui permet de la maîtriser ; le culte de « Trois-en-un » se développe sur Tirol, et donne nais-sance aux Maîtres de Robotech;-1251 (1920 EL) : développement du transport hypers-

patial (space fold)-1331 : début de l’ère de Robotech (1 ER) ;

-1346 (16 ER) : clonage des Zentradiens pour servir de mineurs-1418 (88 ER) : destruction d’Optera par les Haydo-

nites (Robots des Haydons);-1485 – 1827 (157 – 500 ER) : les Maîtres de Robo-

tech consolident leur empire ; les invids se reproduisent par fractionnement et déclarent la guerre aux Maîtres de Robotech ;-1893 – 1967 (586 – 640 ER) : Zor voyage sur Hay-

don IV, où il entre en contact avec la Conscience de la planète ; il décide de construire une forteresse spa-tiale ; avec une partie des Zentradiens (et notamment avec le commandant Dolza il entre en rébellion contre les Maîtres de Robotech, et commence à ensemencer d’autres planètes avec la fleur de vie : Peryton, Karbar-ra, Praxis, Garuda et Spheris ;-1998 (671 ER) : Zor vole la matrice de la protocul-

ture et la cache dans sa forteresse spatiale ; il se fait at-taquer et tuer par les Invids, mais a auparavant ordonné à l’équipage de la forteresse de se diriger vers la Terre ;-1999 (672 ER) : la forteresse spatiale s’écrase sur

Terre, sur l’île de Macross, durant la Troisième Guerre mondiale.

Page 76: Bd nostalgia 2013 #3

BD Nostalgia76