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CEDEAO Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest ECOWAS Economic Community of West African States ATELIER NATIONAL DE CONCERTATION SUR LA POLITIQUE AGRICOLE DE LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST ECOWAP 03-05 Novembre 2004 - Dakar, Sénégal " Rapport général " Daouda DIAGNE

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Page 1: ATELIER NATIONAL DE CONCERTATION SUR LA POLITIQUE … · – enjeux – questions clés et scénarios 2020 », le représentant de la CEDEAO, M. yamar MBODJI a présenté les points

CEDEAO Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest

ECOWASEconomic Community of West African States

ATELIER NATIONAL DE CONCERTATION

SUR LA POLITIQUE AGRICOLE DE LA COMMUNAUTE

ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

ECOWAP

03-05 Novembre 2004 - Dakar, Sénégal

" Rapport général "

Daouda DIAGNE

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION......................................................................................................................3

II. PRESENTATION ET DISCUSSION DU DOCUMENT DE REFERENCE ..................5 A. LE DOCUMENT DE REFERENCE...................................................................................................5

1. Pourquoi faut-il une politique régionale ? ..........................................................................5 2. Le processus et la méthodologie ..........................................................................................5 3. Les éléments de diagnostic...................................................................................................5 4. Les principaux enjeux pour ECOWAP ................................................................................6 5. La formulation des objectifs.................................................................................................6 6. Les questions-clés ................................................................................................................7 7. Les scénarios proposés à la concertation ............................................................................7

B. LE DEBAT SUR LE DOCUMENT DE REFERENCE............................................................................8

III. SUR LE DIAGNOSTIC ......................................................................................................10

A. LA COMMISSION ADMINISTRATION ET ASSIMILES....................................................................10 B. LA COMMISSION OP ET AUTRES ..............................................................................................11

IV. SUR LES ENJEUX ET LES OBJECTIFS........................................................................12 A. LES ENJEUX.............................................................................................................................12

1. La commission administration et assimilés .......................................................................12 2. La commission OP et autres ..............................................................................................12

B. LES OBJECTIFS ........................................................................................................................14 1. La commission administration et assimilés .......................................................................14 2. La commission OP et autres ..............................................................................................14

V. SUR LES QUESTIONS CLES, LES PILIERS ET LES SCENARIOS .............................15 A. LES SIX QUESTIONS CLES.........................................................................................................15

1. La commission administration et assimilés .......................................................................15 2. La commission OP et autres ..............................................................................................15

B. LES PILIERS .............................................................................................................................16 C. LES SCENARIOS .......................................................................................................................16

1. La commission administration et assimilés .......................................................................16 2. La commission OP et autres ..............................................................................................16

• Annexe 1. : Liste des participants………………………………………………………… 19 • Annexe 2. : Allocution du directeur de cabinet du ministre………………………..……. 22 • Annexe 3. : Allocution du représentant de la CEDEAO…………………………………. 25 • Annexe 4. : Allocution du représentant des organisations paysannes. …………………….30 • Annexe 5. : Composition de la commission administration et assimilés. ………………….34 • Annexe 6. : Composition de la commission organisations paysannes, opérateurs

économiques, société civile et autres. ………………………………………………………36

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I. Introduction Sur invitation du Ministère de l’agriculture et de l’hydraulique, l’atelier national du Sénégal sur la Politique agricole commune de l’Afrique de l’Ouest dénommée ECOWAP, s’est tenu du 03 au 05 novembre 2004, à l’hôtel Ngor Diarama, à Dakar au Sénégal. L’atelier avait pour objectif de permettre :

• une réelle concertation impliquant la majorité des acteurs du secteur agricole et agroalimentaire : principales organisations de producteurs, commerçants, secteur privé, organisations de la société civile, ainsi que toutes les institutions publiques (différents ministères concernés, y compris économie et finances) ou para-publiques impliquées dans la gestion et l’organisation du secteur (banques agricoles et SFD, services de vulgarisation et institutions de recherche, etc.) ;

• une discussion approfondie des scénarios proposés dans le document de référence régional

soumis par la CEDEAO aux pays membres, de façon à en tirer soit une position commune du pays, soit des positions reflétant les différents points de vue des acteurs.

Les résultats attendus sont les suivants :

• proposer des amendements et des compléments au diagnostic régional ; • compléter la partie consacrée aux enjeux de la politique agricole régionale pour le Sénégal,

pour le sous-espace dans lequel il s’insère et pour les filières stratégiques au niveau national/sous-régional ;

• discuter et proposer des amendements aux objectifs de l’ECOWAP tels qu’ils sont formulés

dans le document de référence ;

• débattre des scénarios proposés pour l’agriculture et la politique agricole régionale à l’horizon 2020 et si possible, sélectionner le scénario qui incarne la vision et les choix d’orientation du Sénégal, ou à défaut si les positions des différents acteurs apparaissent trop éloignées, de rendre compte au niveau régional des différentes positions en présence et des arguments présentés par les différentes catégories d’acteurs pour soutenir le scénario retenu.

Ont participé à la rencontre des représentants de la majorité des différentes catégories d’acteurs impliquées dans la concertation (cf. liste des participants en annexe 1). Sur le plan méthodologique, l’atelier s’est déroulé selon les six (6) séquences suivantes :

• 1ère séquence : ouverture de l’atelier ;

• 2ème séquence : présentation et discussion générale du document de référence ;

• 3ème séquence : travaux en commission par catégorie d’acteurs ;

• 4ème séquence : discussion et validation des compte rendus des commissions ;

• 5ème séquence : discussion du rapport final en séance plénière ;

• 6ème séquence : clôture de l’atelier.

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Présidée par Monsieur Mame Ndiobo Diène, Directeur de la DAPS, la cérémonie d’ouverture a été marquée par 3 allocutions : celle de Monsieur Thierno Mademba GAYE, Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’agriculture et de l’hydraulique, celle de Monsieur Yamar MBODJ, représentant de la CEDEAO, et enfin, celle de Monsieur Samba GUEYE représentant des organisations paysannes (OP). Dans son discours d’ouverture, après avoir souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants, le Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique est revenu sur la justification de l’élaboration de la politique agricole dont l’initiative vient du Traité révisé de la CEDEAO. Les objectifs de l’ECOWAP ont été rappelés, ainsi que les enjeux du NEPAD et l’existence d’une loi d’orientation agro-sylvo-pastorale issue de réelles concertations entre tous les acteurs au niveau du Sénégal. Enfin, il a mis l’accent sur l’importance de l’opportunité offerte par l’atelier pour que les différentes parties prenantes au niveau national puissent se positionner clairement sur les orientations à donner à la politique régionale, notamment à travers les choix à faire à partir des scénarios tranchés présentés dans le document de référence. Ainsi, le Sénégal pourra apporter sa contribution à la prochaine étape régionale du processus d’élaboration de l’ECOWAP. Pour finir, l’ouverture de l’atelier a été déclarée. Dans son intervention, le représentant de la CEDEAO a adressé ses remerciements aux autorités nationales au nom du Secrétaire Exécutif de la CEDEAO. Il a rappelé les enjeux justifiant l’élaboration d’une politique agricole commune pour l’espace Afrique de l’Ouest ainsi que le processus marqué par une démarche progressive de concertation et de négociations entre les différents acteurs, l’implication des acteurs sur l’ensemble du processus, la mise en place d’une « task force » et l’élaboration de plusieurs matériaux intermédiaires qui ont permis de disposer d’un document de référence. C’est ce document qui est soumis à l’appréciation des pays et qui fait l’objet de discussions lors du présent atelier. Quant au représentant des OP, il est revenu sur l’importance de la démarche qui a permis de pouvoir associer pleinement les représentants des OP, notamment les responsables du Réseau des organisations paysannes et des producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), dès le démarrage du processus. Des remerciements ont été adressés et les enjeux de la participation paysanne rappelés compte tenu de l’importance de cette catégorie d’acteurs dans le secteur agricole dans l’espace Afrique de l’Ouest et les défis qui interpellent le monde rural de l’Afrique de l’Ouest.

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II. Présentation et discussion du document de référence L’atelier a démarré ses activités par la présentation en plénière du document de référence suivie d’un débat.

A. Le document de référence Dans son exposé intitulé : « La politique agricole de l’Afrique de l’Ouest – ECOWAP- : Diagnostic – enjeux – questions clés et scénarios 2020 », le représentant de la CEDEAO, M. yamar MBODJI a présenté les points suivants :

1. Pourquoi faut-il une politique régionale ? La justification et les différents objectifs ont été rappelés à savoir :

• Contribuer à la réduction de la pauvreté: intégration des marchés ; • Préparer une insertion positive de la région dans le processus de globalisation ; • Assurer la préservation et l’exploitation rationnelle des ressources communes ; • Accompagner les Opérateurs économiques et organisations socioprofessionnelles structurés

à l’échelle de la région ; • Créer un environnement politique, économique et institutionnel clair, transparent et

cohérent ; • Compléter et renforcer efficacité des politiques nationales / interdépendances et économies

d’échelle.

2. Le processus et la méthodologie L’approche adoptée a pour but de mettre la connaissance au service du changement notamment à travers

• des notes de synthèse par pays ; • des notes de synthèse régionales sur :

o le fonctionnement des sous-espaces de production et d’échanges ; o les filières stratégiques pour les marchés régionaux et internationaux ; o les thématiques qui constituent les grands domaines de coopération régionale.

• une revue statistique nationale et une agrégation régionale ; • une synthèse dans un document de référence régional soumis à la discussion.

L’ECOWAP est fondée sur la négociation et la concertation entre décideurs et acteurs et pour ce faire, il est nécessaire d’arriver à un compromis réellement négocié, portant sur une vision, des objectifs, des priorités partagés entre les pays et entre les acteurs. Ce qui implique l’identification correcte des enjeux régionaux, des convergences et des divergences d’intérêts entre les pays et/ou les acteurs, et enfin la formulation d’un nombre restreint de scénarios qui seront soumis aux différents acteurs.

3. Les éléments de diagnostic

Quelques points cruciaux ont été rappelés : • le poids économique et démographique du Nigeria ; • le poids de la Côte d’Ivoire dans les exportations agricoles : 54% • la plupart des pays sont des PMA ; • le Nigeria qui représente près du tiers de la facture régionale d’importations

agroalimentaires ;

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• les produits concurrents des filières régionales de production dominent les importations ; • les exportations très concentrées sur peu de produits primaires ; • les multiples fragmentations du « paysage régional » sur le plan :

o monétaire ; o linguistique ; o commerciale (niveaux protection, paiements interbancaires…), etc.

4. Les principaux enjeux pour ECOWAP Nous pouvons en citer quelques-uns :

• Marché régional potentiel de près de 400 millions de consommateurs en 2020 ; • Rapport ruraux/urbains de 61/39 à 37/63 à l’horizon 2020 ; • Forte pression sur les ressources naturelles ; • Complémentarités des bassins de production ;

Il y a également des enjeux économiques au niveau des filières avec :

• des productions alimentaires fortement internationalisées et concurrentielles: o •en concurrence avec les pays développés : les viandes bovines et de volailles, Le lait

et les produits laitiers, le blé et la farine de blé, les légumes destinés au marché régional: oignons, pommes de terre

o en concurrence avec les pays en développement: le riz, les huiles, le sucre. • des productions alimentaires faiblement internationalisées et ciblées sur le marché intérieur

avec : o des produits sans réelle concurrence extérieure : les tubercules et racines ; le niébé ;

• des produits confrontés à la concurrence des produits de substitution : les céréales sèches traditionnelles, le maïs ;

• des productions destinées à l’exportation avec un avantage comparatif de la région sur le marché international avec :

o un avantage comparatif absolu : le cacao ; le beurre de karité ; les fruits tropicaux : ananas, bananes, mangues ;

o avantage comparatif remis en cause par une très forte compétition : le café ; le coton ; les légumes de contre saison.

Pour finir, d’autres enjeux ont été présentés :

• l’insertion internationale de l’agriculture ouest-africaine: les négociations commerciales • les enjeux liés à la construction du marché régional des produits agroalimentaires

5. La formulation des objectifs Ils se présentent de façon consensuelle sous deux formes : Un objectif global

«Contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États membres » Six objectifs spécifiques :

o Assurer la sécurité alimentaire de la population rurale et urbaine ;

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o Réduire la dépendance vis-à-vis des importations en accordant la priorité aux productions alimentaires ;

o Favoriser une intégration économique et commerciale équitable des exploitations

agricoles dans les marchés locaux, régionaux et internationaux, permettant d’améliorer les revenus de la population agricole ;

o Développer l’emploi et les revenus en amont et en aval de la production proprement

dite, et contribuer au développement des services en milieu rural ;

o Assurer une intensification rationnelle des systèmes de production, appropriée aux différents contextes agro-écologiques, afin d’assurer une croissance de la production tout en préservant les ressources naturelles ;

o Contribuer à réduire la vulnérabilité des économies ouest-africaines et à réduire les

facteurs d’instabilité et d’insécurité régionale.

6. Les questions-clés Elles sont les suivantes :

• Faut-il freiner ou au contraire encourager l’exode agricole ?

• Faut-il privilégier des structures agricoles de type exploitations familiales ou au contraire miser sur les entreprises agro-industrielles ?

• Faut-il privilégier le marché régional ou le marché international ?

• Faut-il concevoir la stratégie de diversification ou de spécialisation à l’échelle nationale ou à

l’échelle de la région ?

• Faut-il privilégier l’approche « filière » ou l’approche « unités de production », dans l’appui aux structures de production ?

• Faut-il privilégier une approche du développement agricole orientée vers l’efficacité

économique ou donner une priorité à l’aménagement équitable du territoire (solidarité régionale) ?

7. Les scénarios proposés à la concertation Pour arriver à clarifier les orientations données à l’agriculture ouest-africaine pour les 15-20 prochaines années les acteurs ont à discuter et faire des choix à partir des scénarios et en fonction de deux variables cruciales :

• le degré d’intégration régionale des productions et des marchés agricoles;

• le degré d’ouverture commerciale de l’espace agricole et alimentaire ouest-africain, sur les marchés mondiaux.

Un premier scénario tendanciel consiste à la persistance des tendances actuelles à savoir : la fragmentation économique qui persiste et peut être s’amplifie par une dégradation de la situation socio-politique, et la crise environnementale. Ce scénario est écarté.

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Quatre (4) scénarios alternatifs sont proposés :

• Scénario 1: forte intégration et faible protection ;

• Scénario 2: faible intégration et faible protection ;

• Scénario 3: faible intégration et forte protection ;

• Scénario 4: forte intégration et protection différenciée. Les impacts de chaque scénario ont été présentés et une préférence a été mise en évidence pour les scénarios qui prône l’intégration à savoir le scénario 1 et 4. Enfin, pour conclure son exposé, le représentant de la CEDEAO a rappelé les différents chantiers en prévision sur de multiples thèmes qui font l’objet de consensus déjà très forts entre les pays et qui seront directement développés dans le document de politique agricole: par exemple à savoir :

• l’harmonisation des standards et normes ; • les systèmes d’information agricole et alimentaire ;

• la gestion rationnelle des ressources partagées ;

• l’appui à la structuration des filières ;

• l’harmonisation des positions de négociations internationales;

• la coordination de la recherche agricole et diffusion des innovations ;

• etc.

B. Le débat sur le document de référence Dans l’ensemble la présentation a été appréciée pour sa clarté. Les questions ont plus porté sur les prochaines étapes à savoir les échéances pour l’élaboration de l’ECOWAP, la question des ressources permettant sa mise en œuvre, etc. Des précisions ont été apportées par le représentant de la CEDEAO qui a resitué l’atelier dans le processus et rappelé que ce n’est qu’une étape qui permettra d’aboutir prochainement à un document régional qui suivra le processus de validation habituel par les plus hautes instances de l’espace CEDEAO. Beaucoup de questions se sont rapportées à une comparaison entre l’ECOWAP, la politique agricole de l’UEMOA (PAU) et également la PAC de l’Union Européenne. Pour certains, une vigilance est nécessaire pour que l’ECOWAP ne rencontre pas les mêmes écueils que la PAU. En effet, pour plusieurs intervenants, la PAU s’est trop appuyée sur des instruments techniques comme le Tarif extérieur commun (TEC) qui n’a pas forcément été respecté par les pays et dont les impacts ne sont pas toujours maîtrisés. D’autre part, ces instruments posent problème dans leur mise en œuvre dans les différents pays. Par exemple la taxe conjoncturelle d’importation (TCI) est si difficilement maîtrisable qu’au Sénégal, au bout de trois années d’application, seule la Compagnie Sucrière Sénégalaise a eu les moyens de s’offrir les service d’experts et de profiter de cette opportunité.

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Des réponses ont été données par le représentant de la CEDEAO quant aux différences entre ces diverses politiques. Il a également mis en exergue les spécificités de l’ECOWAP, notamment son processus participatif qui permet aux différents acteurs des différents pays de pouvoir s’impliquer dans le débat et influer sur les options à prendre au niveau régional. Ont également été abordées : l’importance de la question arachidière au Sénégal, de la question foncière au niveau régional et national, et de la transformation des produits agricoles. Enfin, Plusieurs participants ont insisté sur la nécessité d’avoir une stratégie plus ferme en matière de protection de notre espace CEDEAO. Cette position est essentielle face à cette tendance généralisée d’incitation des pays africains à entrer en compétition au niveau international, alors que les avantages comparatifs sont en leur défaveur surtout en ce qui concerne la productivité sur des produits concurrentiels et les subventions des pays du Nord sur certains produits stratégiques comme le coton. A la suite des débats, deux commissions ont été constituées pour approfondir les échanges sur le document de référence et faire des choix en fonction des scénarios proposés. La première commission est composée des représentants de l’administration et des autres structures pouvant lui être rattachées (voir la liste en annexe 5). La deuxième commission est composée, quant à elle, des représentants des OP, des opérateurs économiques et de la société civile (voir la liste en annexe 6). Les différentes commissions se sont prononcées sur le diagnostic, mais également sur les enjeux et les objectifs et enfin sur les questions clés, les piliers et les scénarios.

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III. Sur le diagnostic Les deux commissions se sont prononcées pour formuler des propositions d’amélioration du diagnostic sur la base d’éléments jugés déterminants sur les enjeux et les scénarios comme on le verra par la suite.

A. La commission administration et assimilés Elle a estimé nécessaire d’intégrer les éléments suivants :

• l’Agriculture biologique, comme tenu du fait qu’elle peut constituer un avantage comparatif pour l’Afrique de l’Ouest par rapport aux pays développés ;

• la problématique de la maîtrise de l’eau, compte tenu de son importance dans les

perspectives de développement de l’agriculture ouest-africaine ;

• la complémentarité dans le cadre des échanges entre les pays ;

• la promotion des mils / sorghos, de l’anacarde pour leurs avantages comparatifs ;

• l’extension des cadres de concertation existants aux autres pays et sous-espaces pour favoriser les échanges ;

• une meilleure description des systèmes de production et des filières, y compris les facteurs

de production dont le foncier ;

• Une plus grande mise en évidence des défis, notamment celui qui consiste à parvenir à nourrir la population compte tenue de l’accroissement démographique prévisible en Afrique de l’Ouest ;

• la définition des structures sur lesquelles les stratégies devront s’appuyer ;

• l’intégration des systèmes de prévention des crises alimentaires et l’harmonisation des

politiques ;

• l’existence des barrières physiques qui constituent des obstacles aux échanges, ainsi que la faiblesse des moyens de communication et des capacités de fret ;

• la faiblesse des systèmes d’information / formation ;

• la mise à niveau des services et agents de l’Etat ainsi que des autres agents économiques sur

les textes législatifs à caractère communautaire ;

• la valorisation des NTIC en matière de maîtrise des marchés ;

• l’harmonisation des politiques semencières et phytosanitaires ;

• la sécurisation du bétail par la mise en place d’un système harmonisé d’identification ;

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• la prise en compte dans le diagnostic de certains documents de référence tels que le DSRP, les OMD, le MCA, le NEPAD.

B. La commission OP et autres Elle a insisté sur la nécessité de mettre en exergue l’importance et le rôle fondamental et central de l’exploitation agricole familiale dans toute politique agricole en Afrique de l’Ouest. Cette option se justifie par le fait que l’agriculture familiale au Sénégal et en Afrique de l’Ouest mobilise plus de 70% de la population rurale et produit plus de 90 % des outputs agricoles. En plus de cette problématique centrale, le diagnostic doit s’ouvrir sur d’autres points importants notamment :

• l’analyse des opportunités, défis et contraintes du fonctionnement des exploitations agricoles familiales et de l’épanouissement des producteurs qui exercent un métier, une profession ;

• l’implication des autres secteurs de production : aviculture, cultures horticoles (maraîchage,

arboriculture fruitière, etc.), et les autres activités agricoles traditionnelles ;

• la problématique foncière ;

• l’intégration des marchés et des productions pour la sécurisation des revenus des producteurs et l’éradication de la pauvreté dont ils sont les principales victimes.

On le voit, dans les deux commissions, un accent évident a été mis sur la nécessité d’une bonne analyse des contraintes qui constituent des goulots d’étranglement dans la voie d’une amélioration des niveaux de production et de la création de plues values sur les produits agricoles, issus majoritairement des exploitations familiales, comme le souligne la commission OP et autres. D’autre part, on note qu’il n’apparaît pas de contradictions entre les deux commissions.

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IV. Sur les enjeux et les objectifs Les deux commissions se sont prononcées et c’est surtout celle des OP et autres qui a détaillé son argumentaire.

A. Les enjeux

1. La commission administration et assimilés Un certain nombre d’enjeux doivent être ajoutés et / ou amendés : le genre, les systèmes de production, la biotechnologie, l’agriculture périurbaine, la formation des différents acteurs, la nécessité des services agricoles d’être renforcés, la stabulation des troupeaux, l’institution de l’assurance bétail et des produits agricoles en général, le renforcement de l’intégration dans les processus de négociations commerciales, et enfin la nécessité d’une meilleure organisation des plates-formes paysannes au niveau régional.

2. La commission OP et autres Pour atteindre les objectifs de relance, de développement et de compétitivité de l’agriculture dans l’espace CEDEAO, de grands programmes sont à mettre en place. Ils doivent porter sur : 1. la sauvegarde de la souveraineté alimentaire à partir de la production locale (investissement,

accompagnement des producteurs, création des cadres appropriés pour la concertation des acteurs).

2. le développement des filières porteuses sur le plan économique et social et sur lesquelles le

Sénégal a des ambitions nationales et internationales affichées et des avantages comparatifs certains compte tenu de leur compétitivité. Plus spécifiquement, l’accent doit être mis sur :

• le développement de la production des cultures céréalières notamment le maïs et le riz. Pour

le riz, plusieurs études conduites dans la vallée du Fleuve Sénégal attestent de sa compétitivité et de son potentiel commercial ;

• le développement de la culture du manioc et l’appui à sa transformation et sa valorisation

(industrialisation, création emplois, création de marché) ;

• le développement de stratégies par rapport à la culture de l’arachide qui est la principale culture de rente, industrielle et d’exportation du Sénégal. En plus de la valeur marchande de son huile et des autres produits exportés, l’arachide est aussi une culture vivrière (graines fraîches, pâte d’arachide, mouture, etc.) et une matière première dans l’intensification de l’élevage par la valorisation des sous-produits : tourteaux, fanes, coques, etc.

• le développement des cultures et filières traditionnelles : mil, sorgho, horticulture, tomate,

oignon, floriculture, aquaculture et pisciculture, fonio, sésame, niébé, gombo, bissap, patate douce, pomme de terre, etc. ;

• la promotion et soutien de l’aviculture ;

• l’organisation et promotion des filières d’accompagnement (ligneux, non-ligneux,

ornithologie, revenus non-agricoles) qui contribuent significativement à la sécurité

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alimentaire et à la création de revenus recyclés dans la vie des exploitations agricoles familiales ;

• la promotion des unités de transformation artisanales à l’échelle de l’exploitation agricole ou

de la Communauté Rurale. Chacune de ces filières doit être présentée en indiquant les besoins, les productions, les stratégies de développement des échanges au plan régional, ainsi que les possibilités de transfert des zones potentiellement excédentaires vers les zones potentiellement déficitaires. En marge de la relance et du développement des différentes filières, d’autres enjeux existent pour la modernisation et l’intensification de la production agricole, à savoir :

• les mécanismes de facilitation de l’accès aux intrants pour les petits producteurs qui ont des possibilités et des surfaces financières relativement limitées (détaxer et subventionner les intrants et autres facteurs de production) ;

• la régénération des sols ;

• la reconstitution et la sécurisation qualitative et quantitative du capital semencier de

l’arachide et des autres cultures qui constituent le premier facteur d’intensification de la production agricole et d’amélioration de la productivité ;

• la maîtrise de l’eau pour la sécurisation de la production agricole ;

• la transformation et la valorisation des produits agricoles pour accroître leurs plus-values ;

• le développement des infrastructures (voies et moyens de communication) et la facilitation

des accès aux marchés nationaux et sous-régionaux ;

• la mise en œuvre de stratégies de sensibilisation et d’information des décideurs ;

• l’affirmation d’une volonté politique et la mise en place d’un environnement économique et institutionnel clair, transparent, précis et favorable à l’organisation et à la concertation de l’ensemble des acteurs (Etat, producteurs, opérateurs économiques, etc.) ;

• l’appui aux bassins de production pour créer une connexion et répondre globalement à la

demande à l’échelle de la CEDEAO ;

• la gestion de l’interface avec le marché international (AGOA, UEMOA) et la construction du marché régional pour la facilitation des échanges (libre circulation des biens, amélioration des voies et moyens de communication).

En somme les deux commissions insistent sur l’amélioration de l’environnement de la production et le renforcement des capacités commerciales notamment par des politiques adéquates en terme d’investissements structurants et une bonne gestion des interfaces de négociations à l’intérieur de l’espace CEDEAO et vers le niveau international. Cependant, le groupe OP et autres met un accent plus particulier sur certains préalables : la nécessité de d’un engagement politique fort de la part de l’Etat et la nécessité de disposer d’un cadre de concertation.

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B. Les objectifs Les deux commission ont pris des options.

1. La commission administration et assimilés Entre la définition restreinte de l’objectif, très proche de la formulation PAU/UEMOA (a) et la définition plus complète et plus proche de la formulation du traité révisé de la CEDEAO (b), la commission a estimé que l’objectif (b) est plus conforme au diagnostic, aux enjeux et aux défis analysés dans le texte. Pour rappel, voici les deux formulations proposées dans le document de référence : (a) : « contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États membres » (très proche de la formulation PAU/UEMOA). (b) : « Promouvoir et accompagner une transformation des systèmes d’exploitation, des systèmes de production et des filières pour permettre à l’agriculture ouest-africaine (i) d’assurer la sécurité alimentaire de la population, (ii) de fournir des revenus et des conditions de vie dignes aux actifs agricoles et ruraux, (iii) de contribuer à l’aménagement du territoire et à la préservation des ressources naturelles, et (iv) de participer au développement socio-économique et à l’intégration régionale et internationale de l’Afrique de l’Ouest » (plus proche de la formulation du traité révisé de la CEDEAO).

2. La commission OP et autres La commission n’a remis en cause aucun objectif. Seules quelques propositions de formulations ont été faites. Pour l’objectif global (a), la proposition est la suivante : éradication de la pauvreté en lieu place de réduction de la pauvreté (il est à noter que l’objectif global commence par le verbe « contribuer de manière durable à la…). Pour les objectifs spécifiques les propositions de reformulation sont les suivantes :

• « assurer la sécurité alimentaire sous un angle communautaire en jouant sur les complémentarités des uns et des autres et d’être moins dépendants des aléas des marchés internationaux » ;

• « préciser l’impact de la production horticole dans la création d’emplois et de revenus » ;

• « développer l’emploi et les revenus en amont et en aval de la production proprement dite pour asseoir une meilleure valorisation et contribuer au développement des services en milieu rural » ;

• « Assurer une intensification des systèmes de production appropriés aux différents contextes agro-écologiques pour accroître la production tout en préservant les ressources naturelles ».

• « Assurer une évolution et une intensification des systèmes appropriés ». Toujours pour les objectifs spécifiques, un rajout a été proposé : « Elaborer une stratégie plus globale de sécurité et de souveraineté alimentaire pour aboutir à contourner les aléas du marché international par une augmentation des productions alimentaires locales et le développement du commerce agricole entre les pays de l’espace CEDEAO ».

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V. Sur les questions clés, les piliers et les scénarios Les trois dimensions ont été analysées et ont été souvent mises en cohérence.

A. Les six questions clés La commission administration et assimilés a traité les six questions successivement alors que la commission OP et autres a tout simplement repositionné l’exploitation familiale au centre de la problématique.

1. La commission administration et assimilés

• Question N° 1 : Freiner ou encourager l’exode rural ? La commission pense qu’il faut freiner l’exode rural, mais il faut réinsérer localement ceux qui quittent les unités de production dans les activités extra-agricoles génératrices de revenus.

• Question N° 2 : Exploitations familiales ou entreprises agro-industrielles ? Il faut favoriser les exploitations familiales, plus conformes à nos systèmes actuels de production, mais en les modernisant et en créant les conditions de l’émergence d’une agriculture valorisant au mieux et durablement les facteurs de production. L’ECOWAP devra prendre en compte cette option.

• Question N° 3 : Marché régional ou marché international ? L’hypothèse « marché régional et marché international » (solution mixte) paraît plus conforme à l’intégration africaine tout en s’ouvrant au reste du monde. Cependant, il est nécessaire de développer les infrastructures pour encourager les échanges régionaux.

• Question N° 4 : Spécialisation nationale ou diversification ? La commission opte pour une diversification raisonnée par pays avec prise en compte des avantages comparatifs. La spécialisation serait difficilement applicable au niveau de l’exploitation familiale.

• Question N° 5 : Priorité à l’approche filière ou à l’approche unités de production ? Faute de modèle pouvant guider le choix, il est plus prudent de combiner les deux approches.

• Question N°6 : Priorité à l’économique ou priorité à l’aménagement du territoire ? L’ECOWAP doit privilégier la solidarité régionale, source d’équité et d’équilibre. En effet, la première hypothèse irait en contradiction avec l’objectif spécifique de réduction de la pauvreté.

2. La commission OP et autres La priorité est donnée à l’exploitation agricole familiale. Pour répondre à la problématique de la sécurité alimentaire, la durabilité des systèmes de production, il faut orienter les investissements vers les exploitations agricoles familiales.

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Une comparaison des deux commissions permet de mettre en évidence le fait qu’une option forte commune se dégage : c’est la priorité donnée aux exploitations familiales ( il est à préciser, si besoin est, que cela ne signifie pas que les autres options sont exclues).

B. Les piliers Sur les piliers, seule la commission OP et autres a formulé une proposition : « Appuyer les bassins de production (céréales sèches, coton, arachide, etc.) et assurer leur connexion ».

C. Les scénarios Toutes les deux commissions se sont positionnées sur le scénario 4 : " Forte intégration et protection différenciée".

1. La commission administration et assimilés « Le scénario N° 4 " Forte intégration et protection différenciée"nous semble mieux répondre au diagnostic, aux enjeux et aux objectifs ». Cependant, il faudra créer en amont les conditions d’une bonne production à moindre coût en levant les contraintes de l’agriculture que sont la perte de fertilité des sols, les difficultés d’accès aux intrants agricoles de qualité et en quantités suffisantes, la faiblesse des prix aux producteurs, la non-maîtrise des circuits de commercialisation, etc. Tous ces éléments doivent être bien analysés préalablement au niveau du diagnostic, des enjeux et des objectifs.

2. La commission OP et autres « Pour des soucis d’opérationnalité, de transparence, de prévisibilité et de contrôle de l’entrée des produits européens et asiatiques qui viennent concurrencer les produits de l’espace CEDEAO, le scénario " Forte intégration et protection différentiée" fait le consensus ». Néanmoins, il faudra veiller à donner aux acteurs des instruments plus opérationnels, plus transparents et prévisionnels. Notamment, veiller sur l’offre et maintenir des droits de douanes forts à l’exemple de la filière lait au Canada. Ainsi, nous voyons que les deux commissions optent pour le même scénario 4. Aussi, les deux commissions mettent également des préalables (« cependant / néanmoins ») comme pour dire ceci : « prendre cette option n’est pas une fin en soi, cela ne va pas de soi que tout sera fortement amélioré ! ». En effet, ce choix du scénario 4 implique un affinement stratégique du diagnostic, de l’analyse des enjeux, et la clarification des objectifs. De même, au-delà de ces préalables précisés par la commission administration et assimilés, la commission OP et autres a mis l’accent sur la nécessité de développer des capacités opérationnelles, d’être plus transparent et de développer des capacités de veille et d’anticipation. Autant d’éléments qui sont du ressort des politiques agricoles qui deviennent alors de véritables outils de maîtrise du changement au bénéfice des millions de sénégalais et de toute la population ouest-africaine de manière plus générale.

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ANNEXES

• Annexe 1. : Liste des participants. • Annexe 2. : Allocution du directeur de cabinet du ministre. • Annexe 3. : Allocution du représentant de la CEDEAO. • Annexe 4. : Allocution du représentant des organisations paysannes. • Annexe 5 : Composition de la commission administration et assimilés. • Annexe 6 : Composition de la commission organisations paysannes, opérateurs

économiques, société civile et autres.

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ANNEXE 1. : LISTE DES PARTICIPANTS

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PARTICIPANTS A L’ATELIER NATIONAL DE CONCERTATION ECOWAP

PRENOMS ET NOMS STRUCTURES 1. Ababacar DIOUF DIRECTION DE L’AGRICULTURE

2. Ababacar DIOUF ITA

3. Ababacar NDOYE ITA

4. Abdoul Aziz KANE MAEH

5. Abdoulaye DIOP CONACILSS / MAH

6. Abdoulaye KA CONFEDERATION PAYSANNE

7. Abdoullatif THIAM DIREL

8. Abdourahmane CISSE S.EXÉCUTIF UNION 3P

9. Aboubakry LY DCEF / MEF

10. Agnès HANO DÉLÉGATION U.E

11. Alioune Badara DIENG ISRA / BAME

12. Alioune DIENG CNIH

13. Amadou BA DCE

14. Amadou DIOP SEPAS

15. Amadou Moustapha DJIGO UNIS

16. Thierno Mademba GAYE DIRECTEUR DE CABINET MAH

17. Assane Masson DIOP CT / CNIH

18. Bafodé DRAME DAPS / MAH

19. Baka GUEYE AUMN

20. Cheikh Oumar BA ISRA / BAME

21. Cheikh THIOUNE DAPS

22. Dady DEMBY CORAF / WECARD

23. Daouda DIAGNE CONSULTANT CEDEAO

24. Daouda GUEYE CDI / MIN. COMMERCE

25. Diéry GAYE FPMN

26. El Hadji Abdou GUEYE MAEH

27. George CHASTY HUB

28. Gérad AZOULAY DAPS

29. Ibrahima MBENGUE FPMN

30. Ignace ABISSA REPA

31. Jean-René CUZON

32. Julie BRAYER DAPS

33. Khady NDAO ROPPA

34. Mamadou BA UNPM / CNCR

35. Mamadou Aliou DIALLO DRT AGRICULTURE

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36. Mamadou CISSOKHO TASK FORCE CEDEAO

37. Mamadou DIOUF ITA

38. Mamadou J. NDIAYE PDT CNIH

39. Mamadou MBENGUE SONACOS

40. Mamadou TOURE DPCA / MEM

41. Mame Ndéné LÔ DPV

42. Mame Ndiobo DIENE DRT DAPS 43. Mamour FAYE S.EXÉCUTIF UNION 3P

44. Mathiam THIAM CONACILLS

45. Moctar NIANG CNP

46. Mouhamadou DIENG PDT UNION 3P

47. Mohamed Elimane LO MAH / CABINET

48. Monique DIARA PLATE FORME ONG UE/SN/AQUADEV

49. Mouhamed Abib NIASS ANCR

50. Mour GUEYE ANCAR

51. Moussa CISSE CSA

52. Moustapha CISSE APIX

53. Nadjirou SALL FONGS

54. Oumar SAKHO CONFEDERATION PAYSANNE

55. Oumar Tidiane WADE DCE / MIN. COMMERCE

56. Oumou Khaïry DIALLO DINFEL

57. Ousmane LO FAFA

58. Pape Ibra FALL CRJ / DKR 59. Saliou SARR CIRIZ

60. Samba GUEYE ROPPA / CNCR

61. Seynabou TOURE LAYE DAPS

62. Sidy Bara FALL DPNCPR / MPDD

63. Souleymane DIONGUE UNCAS

64. Victor E. NIANE DGRBRLA

65. Vincent DURRUTY AT / MIN. COMMERCE

66. Yamar MBODJ CEDEAO / ABUJA

67. Voulimata NDIAYE CENTRE CEDEAO/GENRE

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ANNEXE 2. : ALLOCUTION DU DIRECTEUR DE CABINET DU MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’HYDRAULIQUE

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Monsieur le représentant de la CEDEAO, Mesdames, Messieurs les représentants des organisations intergouvernementales, internationales et des partenaires au développement ; Mesdames, Messieurs les représentants des organisations paysannes, du secteur privé et de la société civile ; Honorables invités, Mesdames, Messieurs, Au nom du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, je vous souhaite la bienvenue à l’atelier national sur la Politique Agricole Commune de la CEDEAO dite ECOWAP. Cette rencontre constitue pour nous, une étape importante dans un processus participatif qui doit aboutir dans les prochains mois à l’élaboration effective d’une politique agricole qui doit porter l’empreinte de notre pays le Sénégal, en tant que membre de l’espace CEDEAO. Monsieur le représentant de la CEDEAO, Mesdames, Messieurs, Comme vous le savez, l’agriculture restera pour longtemps encore un secteur moteur dans la plupart des économies des pays membres de la CEDEAO. Sa contribution au PIB varie entre 30 et 60 % selon les pays et elle participe, pour 60 à 80 %, à la valeur des recettes d’exportation et procure également des emplois à près de 70 % de la population. C’est pourquoi le Traité révisé de la CEDEAO a demandé de tout mettre en œuvre pour l’adoption et la mise en œuvre d’une politique agricole commune. Et, en application de cette disposition, la Commission Ministérielle pour l’Agriculture et l’Alimentation a instruit le Secrétariat Exécutif à commanditer une étude à travers laquelle elle a été élaborée. Elle a également donné des orientations pour cette politique. En effet, cette Politique Agricole Commune dénommée ECOWAP doit préciser les principes et les objectifs assignés au secteur agricole, l’orientation du développement agricole et les axes d’intervention à travers lesquels la sous-région exploitera ses potentialités pour assurer :

(i) une sécurité alimentaire durable dans les pays membres et l’espace sous-régional de façon globale;

(ii) une rémunération décente aux actifs agricoles et; (iii) l’expansion des échanges sur une base durable tant au sein de la sous région qu’avec le

reste du monde. Enfin, cette Politique Agricole Commune devra constituer un instrument qui permettra d’une part d’harmoniser et d’intégrer les objectifs visés, à travers les divers stratégies et programmes, des pays et des autres organisations intergouvernementales de la sous-région, l’UEMOA et le CILSS notamment, et partant, d’éviter la duplication des efforts dans la poursuite des objectifs communs d’autre part. Monsieur le représentant de la CEDEAO, Mesdames, Messieurs, Le NEPAD suscite aujourd’hui un espoir considérable pour le continent africain et ses populations. Le monde est désormais conscient que la globalisation économique ne pourra pas se faire, en marginalisant le continent africain. Le NEPAD incarne une nouvelle manière d’appréhender les

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problématiques du développement en Afrique, à travers ses deux principes de base : l’appropriation et le partenariat. Nous avons besoin de mobiliser les compétences et de rassembler les énergies du continent. Et pour ce faire, le NEPAD ne pourra atteindre ses objectifs que si la responsabilité de la conduite du processus, la responsabilité des arbitrages entre les multiples priorités, la responsabilité de la mise en œuvre sont portées, ensemble, par les décideurs publics et les acteurs socioprofessionnels du secteur privé. Par conséquent, il est de notre responsabilité à tous, acteurs publics et socioprofessionnels du secteur privé et de la société civile, Etats et OIG, de définir ensemble nos orientations et nos priorités pour le développement agricole régional. Tout en considérant la constante sollicitude et l’appui de nos partenaires du développement, il s’agit de nouer un dialogue cristallisé autour de nos propres choix. La construction de notre Politique Agricole Commune doit être guidée par ce principe. Au Sénégal, nous disposons depuis le 04 juin 2004, d’une Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale qui a fait l’objet d’échanges et de débats intenses à différents niveaux et entre divers acteurs, pour arriver à un texte consensuel à l’issue des concertations. La loi définit une vision à long terme du développement agro-sylvo-pastoral qu’il s’agira de mettre en cohérence avec les perspectives du développement agricole sous-régional. Aussi, votre atelier doit-il être considéré comme une opportunité pour permettre aux différentes parties prenantes de se positionner clairement sur les orientations à donner à la politique régionale. C’est la raison pour laquelle, les documents préparés sous l’égide de la CEDEAO et que vous aurez à examiner durant ces trois jours, comportent-ils un cadre de référence, un diagnostic exhaustif, des enjeux et des scénarios assez tranchés déclinant des orientations et des choix à faire pour une politique régionale efficace. Il nous appartient donc de bien saisir les enjeux de la concertation et l’importance des compromis à considérer à l’issue de vos débats et de vos discussions. C’est en effet seulement, sur la base de ces compromis relatifs aux grandes orientations à donner à la politique régionale, que pourra s’enclencher les véritables négociations avec les autres pays membres et qui doivent conduire vers des choix de politique profitable à tout le monde lors de la deuxième phase de préparation, plus opérationnelle de l’ECOWAP. Je suis sûr que votre implication et votre engagement habituels dans la définition des politiques agricoles, ne feront pas défaut au cours de cet important exercice. Sur ce, je déclare ouvert l’atelier national de concertation sur la politique Agricole Commune de la CEDEAO (ECOWAP) et je vous souhaite plein succès dans vos travaux.

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ANNEXE 3. : ALLOCUTION DU REPRESENTANT DE LA CEDEAO

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CEDEAO Communauté Économique des

États d’Afrique de l’Ouest

ECOWAS Economic Community of West African States

Intervention Représentant CEDEAO à l’atelier national ECOWAP du Sénégal

Dakar, 3 au 4 novembre 2004

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Monsieur le Directeur de Cabinet, représentant le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique; Mesdames, Messieurs les représentants des organisations intergouvernementales, internationales et des partenaires au développement ; Mesdames, Messieurs les représentants des acteurs des organisations socio-professionnelles, de la société civile et du secteur privé ; Honorables invités, Mesdames, Messieurs, Permettez-moi, tout d’abord, d’exprimer, au nom du Secrétaire Exécutif de la CEDEAO, Dr Mohamed Ibn Chambas, toute notre gratitude au Président de la République du Sénégal, Son Excellence Maître Abdoulaye Wade , au Gouvernement et au peuple sénégalais tout entier, d’avoir bien voulu organiser cette rencontre et de mettre à notre disposition toutes les facilités permettant d’en assurer le succès. C’est le lieu, également, d’exprimer nos remerciements au Comité d’organisation , pour son dévouement, qui a permis la tenue effective de la présente rencontre.

Monsieur le Directeur de Cabinet , Mesdames, Messieurs,

Impliquant 15 pays et devant tenir compte d’une très grande diversité de situations, le processus d’élaboration de l’ECOWAP est nécessairement complexe. C’est pourquoi, pour le mener à bien, le Secrétariat Exécutif de la CEDEAO l’a inscrit dans une démarche approfondie de concertation et de négociation entre les administrations nationales, les acteurs du secteur privé et de la société civile, les principales organisations régionales d’intégration économique et commerciale, et les institutions de coopération dans les domaines agricole, environnemental et alimentaire. C’est de la qualité de ce processus que dépendra l’adhésion réelle des différents États, institutions et acteurs, ainsi que leur implication réelle dans la mise en œuvre de ECOWAP. A cet effet, la CEDEAO a mis en place un groupe de travail composé de représentants des pays, des OIG des organisations socioprofessionnelles et internationales, pour identifier les éléments des termes de référence du processus d’élaboration et de validation de ECOWAP. Elle a, ensuite, organisé un forum de lancement, à Accra, du 4 au 5 mai 2003. A cette occasion, les propositions de termes de référence ont été finalisées avec les représentants des ministères de l’agriculture et du développement rural des pays membres de la CEDEAO, les représentants des OIG, les représentants des réseaux régionaux d’acteurs (ROPPA, Interface, RESAO,…) . Une « Task force » composée d’experts de haut niveau, a été mise en place, pour appuyer la CEDEAO dans le pilotage et le suivi technique de ce chantier. Celle-ci a tenu deux réunions, respectivement en février et en juillet 2004. Ainsi, trois catégories de matériaux intermédiaires ont pu être élaborés :

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• des notes par pays présentant les principales caractéristiques de l’agriculture, les principales contraintes et atouts, et surtout identifiant les enjeux régionaux pour les pays et les attentes à l’égard de la politique régionale, à partir d’une série d’interviews auprès des décideurs et des principaux acteurs du secteur ;

• des notes de synthèse régionales qui ont permis de traiter différentes questions

complémentaires, notamment :

la compréhension des dynamiques au sein des sous-espaces de production et d’échanges privilégiés (couloir central, sous-espace « Est » ou zone d’emprise du Nigeria et sous-espace « Ouest » ou zone d’emprise du Sénégal), et les enjeux induits par ces dynamiques, au niveau de l’ensemble de l’espace CEDEAO ;

les différents enjeux liés aux filières stratégiques de produits agricoles et alimentaires au niveau régional, que ce soit pour le marché domestique ou à des fins d’exportation sur les marchés internationaux : élevage, oléagineux, sucre, riz, fruits et légumes, cultures pérennes d’export (café, cacao, hévéa, huile de palme), coton ;

les thématiques importantes au niveau régional, en terme de coopération potentielle ou d’intégration dans le secteur agricole : politique de recherche ; systèmes d’information ; dispositifs de financement de l’agriculture et de l’agro-alimentaire ; intégration de l’agriculture dans les échanges internationaux et négociations commerciales ; structuration du monde rural ; promotion de la production, de la distribution et de l’usage des intrants ; système de normalisation zoo et phytosanitaire ; instruments de politique agricole.

• Une revue statistique par pays reprenant les principaux indicateurs relatifs à la

démographie, à la socio-économie, à la sécurité alimentaire, au commerce des produits agro-alimentaires, etc., ainsi qu’une série de tableaux et graphiques reprenant ces données pour l’ensemble de la région.

Toutes ces investigations nous ont permis, aujourd’hui, de disposer d’un document de référence qui présente : (1) le diagnostic du secteur agricole et identifie les orientations assignées à l’agriculture ouest-africaine;

(2) des scénarios à long terme pour l’agriculture ouest-africaine en fonction du degré d’ouverture, des stratégies d’investissement, de l’approche à la modernisation, etc.

Honorables invités, Mesdames, Messieurs,

C’est ce document de référence, ainsi que les propositions qui en découlent, qui sont aujourd’hui soumis à votre appréciation pour :

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• partager avec vous le diagnostic offrant une analyse des points forts, des points faibles, des enjeux et des défis qui se posent à l’agriculture ouest-africaine ;

• clarifier les enjeux régionaux ou les dimensions régionales des agricultures nationales, des filières et des territoires, afin de positionner la politique régionale en étroite complémentarité et synergie avec les politiques agricoles nationales et les politiques sous-régionales des autres Organisations ;

• choisir des orientations claires pour l’agriculture régionale et en déduire des priorités pour les interventions inscrites au titre de la politique agricole régionale.

Plusieurs scénarios pour le développement agricole régional vous sont soumis . Cette option a été prise pour permettre aux pays, aux décideurs, aux organisations paysannes, au secteur privé et à la société civile de débattre de ces différents scénarios, d’envisager des impacts probables de chacun, et de choisir le (ou les) scénario(s) qui incarne(nt) le plus leurs visions et choix d’orientation. A partir des positions et des contributions des pays et des acteurs, la CEDEAO dégagera l’option la plus fédératrice des attentes et des intérêts de la région. Sur cette base, sera élaborée la politique agricole régionale, incluant les priorités, les domaines d’intervention, les instruments de politique agricole mobilisés, la stratégie de financement. Ces aspects seront, à nouveau, largement débattus avec tous les États, les acteurs régionaux et les organisations socio-professionnelles, les organisations d’intégration et de coopération régionale, lors d’un atelier régional prévu à cet effet. La finalisation du projet de document ECOWAP et sa présentation aux instances de validation de la CEDEAO sont prévues pour le début de l’année 2005. Je vous invite donc à participer activement à ces discussions, que nous souhaitons constructives, afin que nous en ressortions avec des orientations :

• qui répondent réellement aux attentes de l’Afrique de l’Ouest ; et

• qui soient porteuses de nouvelles pratiques, capables de redonner au secteur agricole la place qui lui revient et de contribuer, ainsi, à atteindre les objectifs du NEPAD, centrés sur le développement durable et la réduction de la pauvreté.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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ANNEXE 4. : ALLOCUTION DU REPRESENTANT DES ORGANISATIONS PAYSANNES

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République du Sénégal

----- Conseil National de Concertation

et de Coopération des Ruraux (C.N.C.R.)

_____________________________________

MOT DU SECRETAIRE GENERAL

A L’ATELIER NATIONAL

SUR LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE

DE LA CEDEAO

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Monsieur le Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, Monsieur le Délégué de la CEDEAO Mesdames, Messieurs, les Directeurs et Chefs de Services Mesdames, Messieurs, les Responsables d’OP Mesdames, Messieurs, Au nom de l’ensemble diversifié des organisations paysannes ici présentes, je voudrais féliciter Monsieur le Ministre d’Etat Habib SY pour sa nouvelle promotion dans le Gouvernement. Nous pensons que cela découle en partie de sa volonté d’ouverture et de son engagement à prôner et à poursuivre le dialogue avec les principaux acteurs de la politique agricole nationale. Cet état d’esprit a ainsi permis à notre pays de se doter d’une Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale consensuelle dont l’application intelligente et partenariale conduira sans doute à la transformation qualitative de notre agriculture. En nous conviant ce matin pour discuter de la Politique Agricole Commune de la CEDEAO après celle de la Politique Agricole de l’UEMOA, nous espérons avec l’ouverture de ce chantier important, jeter les bases solides de la transformation des agricultures ouest-africaines. Les Organisations Paysannes Sénégalaises ont acquis la conviction que le dialogue et la concertation entre les principaux acteurs de l’agriculture sont indispensables pour créer les conditions d’une sécurité alimentaire durable, d’emplois décents et justement rémunérés en milieu rural. Nous nous réjouissons que la CEDEAO ait compris cela. Car, depuis l’amorce du processus de préparation elle a associé étroitement les diverses organisations paysannes régionales. Récemment, elle a mobilisé des moyens financiers pour nous permettre d’élaborer, au niveau régional, nos points de vues en tant qu’acteurs spécifiques. C’est donc le lieu ici de remercier les autorités de la CEDEAO au nom du ROPPA. Monsieur le Ministre d’Etat, Mesdames, Messieurs, L’agriculture au sens large et ses femmes et ses hommes souffrent et sont reconnus comme les plus pauvres de notre région. Cependant, ils ont pu, en dépit d’un environnement défavorable et de ressources financières souvent trop faibles, atteindre des performances saluées par les Pouvoirs Publics. Le coton, l’arachide, les fruits, les légumes, les tubercules, les racines, les céréales sèches ont vu leur production augmenter. De telles performances auraient pu être accrues si les soutiens et l’environnement favorable étaient au rendez-vous. Mais par-dessus tout, les Organisations Paysannes Sénégalaises espèrent que la PAC de la CEDEAO sera un des moyens pour contribuer à l’équité : il faut que vivre en milieu rural soit aussi aisé que vivre en milieu urbain.

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Si ce principe est de mise et si le dialogue et la concertation sont poursuivis malgré les obstacles qui ne manqueront pas, nous sommes assurés que l’Afrique de l’Ouest pourra très bientôt redevenir cette mère nourricière de ses populations. Nous avons le potentiel naturel, humain, la volonté de bien faire et une claire vision de là où nous voulons aller. Il nous reste tout juste et c’est là le plus important, à nous organiser, c’est-à-dire que chaque acteur puisse, avec toutes les capacités nécessaires, jouer son rôle et assumer entièrement ses responsabilités. Nous pouvons, pour terminer, vous assurer que nous serons attentifs aux échanges que trois jours durant nous allons avoir. Nous y contribuerons de toutes nos forces afin que l’Afrique de l’Ouest soit l’une des premières régions du continent à traduire concrètement l’un des principes du NEPAD, à savoir mobiliser toutes les ressources internes pour réduire véritablement notre dépendance. Je vous remercie de votre aimable attention.

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ANNEXE 5 : COMMISSION ADMINISTRATION ET ASSIMILES

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COMMISSION ADMINISTRATION ET ASSIMILES

N° d’ordre

Prénoms et Nom Structures

01 Abdoulaye THIAM

Direction Elevage

02 Abdoulaye DIOP

CONACILS / MAH

03 Sidy Bara FALL (Président)

DPNCPR / MPDP

04 Moussa CISSE CSA 05 Bafodé DRAME

(rapporteur) DAPS / MAH

06 Seynabou Touré LAYE DAPS / MAH

07 Julie BRAYER DAPS / MAH

08 El Hadji Abdou GUEYE MAEH

09 Papa Ibra FALL CRJ / DAK 10 Mouhamed Abib NIASS ANCR

11 Aboubacry LY DCEF / MEF

12 Ababacar DIOUF DA / MAH

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ANNEXE 6 : COMMISSION ORGANISATIONS PAYSANNES, OPERATEURS ECONOMIQUES, SOCIETE CIVILE ET AUTRES

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COMMISSION ORGANISATIONS PAYSANNES ET AUTRES

Prénom(s) / Nom Structure /Institution 1. Mour GUEYE (Rapporteur)

Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR)

2. Mamadou BA Union Nationale des Producteurs Maraîchers (UNPM) 3. Samba GUEYE (Président)

Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR)

4. Amadou Moustapha DJIGO

Union Nationale Interprofessionnelle des Semences

5. Souleye DIONGUE Union Nationale des Coopératives Agricoles du Sénégal (UNCAS) 6. Oumar SAKHO Confédération Paysanne du Sénégal (CPS) 7. Mamour Faye Union Nationale des 3P (Paysans – Pasteurs – Pêcheurs) 8. Abdourahmane CISSE Union Nationale des 3P (Paysans – Pasteurs – Pêcheurs) 9. Monique DIARRA Plateforme des ONG de l’Union Européenne au Sénégal 10. Dièry GAYE Fédération des Producteurs Maraîchers de la zone des Niayes,

membre du CNCR 11. Oumou Khaïry

DIALLO Directoire National des femmes en Elevage, membre du CNCR

12. Ababacar NDOYE Institut de Technologie Alimentaire (ITA) 13. Mamadou

MBENGUE Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux (SONACOS)

14. Alioune DIENG Comité National Interprofessionnel de l’Horticulture (CNIH) 15. Alioune DIENG Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) 16. Ousmane LO Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA) 17. Assane Masson

DIOP Comité National Professionnel de l’Arachide (CNIA)

18. Saliou SARR Comité Interprofessionnel du Riz, Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR)

19. Demby DADY Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF)

20. Yamar MBODJ Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, Abuja)

21. Mamadou DIOUF Institut de Technologie Alimentaire (ITA) 22. Khady NDAO Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs de

l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR)

23. Daouda GUEYE Direction du Commerce Intérieur, Ministère du Commerce 24. Baka GUEYE Association des Unions Maraîchers des Niayes (AUMN) 25. Nadjirou SALL Fédération des organisations Non Gouvernementales (FONGS) 26. Cheikh THIOUNE Direction de l’Analyse de la Prévision et des Statistiques (DAPS)

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