qui s’opposent aïda mbodji, un couple sous contrôle

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C M J N ISSN • 2230-133X www.enqueteplus.com SAMEDI 26 DIMANCHE 27 JANVIER 2013 NUMÉRO 488 TRAQUE DES BIENS MAL ACQUIS Mbaye Ndiaye et Aïda Mbodji, un couplesouscontrôle RESTRUCTURATION DE L’APR Les deux camps qui s’opposent P. 3 P. 2 L’ex-DG des ADS repasse mardi à la DIC Ce que l’on reproche au député-maire de Bambey 100 F RETRAITÉS ACTIFS Ces papys qui snobent le repos P. 5-6 FOOT - SÉNÉGAL / GUINÉE Le cocktail de Giresse P. 12 Abdoulaye Élimane Kane

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Page 1: qui s’opposent Aïda Mbodji, un couple sous contrôle

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I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

www.enqueteplus.com

SAMEDI 26 DIMANCHE 27JANVIER 2013NUMÉRO 488

TRAQUE DES BIENS MAL ACQUIS

Mbaye Ndiaye etAïda Mbodji, un couplesouscontrôle

RESTRUCTURATION DE L’APR

Les deux camps qui s’opposent P. 3

P. 2

L’ex-DG des ADS repasse mardi à la DICCe que l’on reproche au député-maire de Bambey

100 F

RETRAITÉS ACTIFS

Ces papys qui snobent le repos P. 5-6

FOOT - SÉNÉGAL / GUINÉE

Le cocktail de Giresse P. 12

Abdoulaye Élimane Kane

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Gendarmerie, le Colonel JeanBaptiste Thiathié Tine devient géné-ral de brigadeUn nouveau général pour la

Gendarmerie nationale. Le ColonelJean Baptiste Thiathié Tine,Commandant des Écoles de gendar-merie vient d'être élevé au rang degénéral de brigade. Né le 04 septem-bre 1961 à Thiès, Jean BaptisteThiathié Tine est un proche du géné-ral Abdoulaye Fall, Haut comman-dant de la Gendarmerie nationale.Jean Baptiste Thiathié Tine a étéCommandant de la Légion de gendar-merie d’Intervention avant d'atterriren mars 2004 au poste de Chef de laDivision Documentation-Relationsextérieures de l’État-Major particulierdu Président de la République, enremplacement du Chef d’EscadronSidya Diédhiou. Ses collègues gen-darmes disent de lui que c'est unhomme ''rigoureux''.

Crise dans l'Éducation : le députéIba Der Thiam pose le débat àSowetoFace aux grèves récurrentes des

professeurs et enseignants qui ris-quent encore de compromettre l’an-née scolaire 2012-2013, le députélibéral, Iba Der Thiam, invite les auto-rités à réfléchir sur le problème, à tra-vers une lettre qu’il a adressée au pré-sident de l’Assemblée nationale,Moustapha Niasse, en guise d'alerte.Dans la lettre dont copie est parve-nue à EnQuête, l'ancien ministre del'Éducation invite le président Niasseà soumettre au gouvernement la''Question d’actualité concernant lesperturbations intermittentes quisecouent le milieu scolaire auSénégal''. ''En suivant l’actualité poli-tico-syndicale, nous avons la doulou-reuse impression que, contrairementaux souhaits exprimés par l’écrasantemajorité du peuple sénégalais, l’an-née scolaire qui commence pourraitconnaître des perturbationssérieuses'', écrit le nouveau revenantà Soweto, à la faveur de la démissionde Souleymane Ndéné Ndiaye. M.Thiam constate qu'''il ne se passe pasun jour où les médias ne signalent lesarrêts de travail des enseignants dans

tel ou tel ordre d’enseignement, danstelle ou telle région, dans tel ou teldépartement''.

Crise dans l'Éducation : le députéIba Der Thiam pose le débat àSoweto (suite)Le Pr. Thiam avance que la plupart

des revendications des personnelssont les mêmes : ''Soit certains ensei-gnants n’ont pas perçu leurs salairesdepuis plusieurs mois, soit les indem-nités qui leur sont dues, pour leur par-ticipation à des jurys, à des correc-tions d’examens, ou pour d’autresprestations ne leur ont pas été ver-sées, en dépit des engagements sous-crits''. Comme probable solution, ilsuggère au gouvernement de se fon-der sur l’exemple des années ''80'' où''le ministère de l’Éducation nationaleavait réussi à éponger, avec l’aide duministère de l’Économie et desFinances, tous les retards de paie-ment accumulés depuis 3 ans etmême plus''. Pendant cette période,poursuit-il, le département del’Éducation nationale avait affecté 10enseignants au ministère del’Économie et des Finances et 10autres au ministère de la Fonctionpublique, ''chargés, exclusivement,de traiter les dossiers de leurs col-lègues''.

Processus de paix en Casamance :mission impossible pour RobertSagna et sa délégation à Paris ?Une délégation de sept personnes,

dirigée par Robert Sagna, est en routevers Paris pour explorer les pistesd’une paix définitive en Casamance,informe le site d'information''Nettali.net'', visité hier. Lequel écritque ''malgré sa disqualification par leCercle des intellectuels et universi-taires du MFDC, Robert Sagna s’estrendu en France, à la tête d’une délé-gation de sept personnes, pour explo-rer les voies d’une paix définitive enCasamance auprès de la diaspora enEurope. Et le Cercle des intellectuelset universitaires du Mfdc n’est passeule à rejeter cette médiation,puisque des responsables de l’aileextérieure du mouvement irrédentiste

en Europe cracheraient sur cettedémarche de l’ancien maire deZiguinchor''. Ladite délégation estcomposée de personnalités connuespour leur implication dans le proces-sus de paix en Casamance. Hormisl’ancien maire de Ziguinchor, chef dedélégation, on y compte l’ancienambassadeur Saliou Cissé, l’ancienprofesseur Ibrahima Ama Diémé,l’ancien proviseur Nouha Cissé, laprésidente de la Plateforme desfemmes pour la paix en Casamance,Mme Ndèye Marie Thiam ou le prési-dent du Groupe de contact, LouisTendeng. Toute la question,aujourd’hui, est de savoir si ces mes-sagers de la paix parviendront àconvaincre les détracteurs du proces-sus de paix qui vivent en Europe,relève le site.

Conséquence des coupures d'élec-tricité : l'économiste Sogué Diarissoagressé, hier, au Point ELes coupures intempestives d'élec-

tricité, de retour ces jours-ci, et parti-culièrement hier, ont fait une victimeen la personne de l'économiste SoguéDiarisso. L'ancien patron de laDirection de la prévision et desétudes économiques (DPEE) duSénégal a confié, sur les ondes de laRFM, avoir été agressé hier soir,devant son domicile au Point E, à lafaveur de l'obscurité provoquée parles délestages. D'après lui, les malfai-teurs l'ont neutralisé au moyen debombe asphyxiante avant de lui arra-cher son sac contenant d'importantsdocuments. ''Ça devient très sérieuxles problèmes d'électricité'', a pestéle fonctionnaire de la BCEAO, appe-lant les autorités à prendre le pro-blème à bras le corps d'autant plusque son agression est survenue dansun quartier chic, a priori sécurisé.Pour sa défense, la Senelec argueune panne sur la ligne de Manantali(au Mali), selon son Directeur com-mercial, Moussa Dièye.

Licences de pêche mauritaniennes :les acteurs invités à faire preuve depatience Les acteurs de la pêche sont invités

à faire preuve de ''patience et de séré-nité en attendant l’aboutissement duprocessus des négociations'', selonun communiqué du ministère de laPêche et des Affaires maritimes, reçuhier. Une mise au point qui fait suiteaux informations faisant étant de dif-ficultés rencontrées pour le renouvel-lement des licences de pêche mauri-taniennes. D'après le document, leprocessus de négociation d’un nou-veau protocole, déjà enclenché, suitson cours. C’est d’ailleurs dans cecadre que ''les experts des deux paysse sont rencontrés à Dakar et àNouakchott récemment'', poursuit-il.La dernière rencontre qui s’est tenuedans la capitale mauritanienne ''s’estdéroulée en présence de représen-tants des professionnels des deuxpays'', informe le texte. De part etd’autre, la volonté serait affichée ''detout mettre en œuvre pour aboutir àdes résultats satisfaisants pour lesdeux parties'', à en croire le ministèrede la pêche. De ce fait, lors de lavisite du président Macky Sall enMauritanie, son homologue maurita-nien avait promis de donner des ins-tructions pour ''la restitution du maté-riel des pêcheurs sénégalaisarraisonné et le renouvellement duprotocole d’application de l’accordbilatéral en matière de pêche'', notele texte.

Holocauste : commémoration de laJournée, lundiL’Ambassade d’Israël à Dakar com-

mémore la Journée internationale del’Holocauste, le lundi 28 janvier.Selon une annonce reçue hier, lacérémonie officielle sera présidée parMary Teuw Niane, ministre del’Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique. ''Cette mani-festation, qui sera organisée en col-laboration avec la Commission natio-nale sénégalaise pour l’Unesco,l’Université Cheikh Anta Diop deDakar et le Centre d’information desNations-Unies (CINU), verra la parti-cipation d’enseignants et d’autresacteurs de l’Éducation, de l’ambassa-deur du Rwanda et d’autres représen-tations diplomatiques accréditées (auSénégal)'', informe le document.D'après la même source, l’objectif dela manifestation est de ''sensibiliserles jeunes sur l’Holocauste et sesconséquences, les génocides, les vio-lations de droits de l’Homme, leracisme, la xénophobie et toute autreforme de violence pouvant porteratteinte à la dignité de l’homme ; surl’importance de promouvoir la paixinternationale en les incitant à s’ap-proprier les notions de tolérance, dejustice et de compréhensionmutuelle''. Au programme, indique-t-on, il y aura une exposition, le mes-sage du Secrétaire général de l’ONU,une projection du Film-documentaire''Les Einsatzgruppen : les comman-dos de la mort'', des allocutions duministre Mary Teuw Niane, duRecteur de l’Ucad, et des ambassa-deurs du Rwanda et d’Israël auSénégal…

Angola : La fille du président DosSantos, première Africaine milliar-daire en dollarsIsabel Dos Santos, la fille aînée

du président angolais José EduardoDos Santos, est, à 40 ans, la pre-mière femme africaine milliardaireen dollars, selon le magazine amé-ricain Forbes qui publie chaqueannée le classement des personna-lités les plus riches du monde. "Cesdernières années, Isabel Dos

Santos a augmenté ses participa-tions dans des entreprises portu-gaises, notamment une banque etune société de télécommunica-tions", indique le magazine sur sonsite internet, a rapporté l'AFP hier."Ces participations, ajoutées auxactifs qu'Isabel Dos Santos détientdans au moins une banque enAngola, permettent d'estimer quesa fortune personnelle dépassemaintenant le milliard de dollars,faisant d'elle la première milliar-daire d'Afrique", ajoute Forbes. Lafemme d'affaires angolaise est l'ac-tionnaire principale de ZONMultimédia, la plus grande sociétéde télévision câblée portugaise,dont elle détient 28,8% du capitalà travers deux compagnies, Kentoet Jadeium. Elle possède égale-ment 19,5% de la banque portu-gaise BPI, l'une des plus impor-tantes banques cotées en boursedans le pays, avec une participationdont la valeur est estimée à 465millions de dollars (une peu plus de226,5 milliards FCFA, NDLR). EnAngola, Isabel Dos Santos détient25% de la banque BIC, pour unevaleur de 160 millions de dollars(près de 78 milliards FCFA, NDLR),et 25% d'Unitel, l'une des deuxsociétés de téléphonie du pays, uneparticipation valant, à elle seule,un milliard de dollars, affirmeForbes. Née en 1973 à Bakou, Isabel

Dos Santos est la fille du présidentangolais --au pouvoir depuis 1979-- et de sa première épouse, TatianaKoukanova, dont il s'est séparédepuis.

L' ex-boss des Aéroports DuSénégal (Ads) n'en a pasencore fini avec la Division

des investigations criminelles (DIC),qui enquête sur sa gestion. MbayeNdiaye fera en effet face, à nouveau,aux enquêteurs mardi prochain,pour être entendu sur le dossier del'enrichissement illicite. L'ex-Dg desAds doit justifier l'origine de sesbiens jugés colossaux, alors qu'iln'avait d'activité connue que la ges-tion de l'aéroport de Dakar, mêmes'il est vrai qu'il a duré à ce poste aupoint de se classer dans le top des''indéboulonnables'' du régime deWade. Les limiers sont déjà sur lapiste de son patrimoine immobilieret ont pisté des biens lui apparte-nant, villas, terrains, sur l'axe desAlmadies et de Yoff. Mbaye Ndiayea, semble-t-il, fourni quelquesréponses sur l'origine de sa fortune,mais la Police doit le relancer surd'autres pistes dont celle de nom-

breux marchés, qualifiés de fictifs,que les Ads auraient ficelés avec desfournisseurs sans que le service soiteffectif. Aussi, nous révèle-t-on, laDivision des investigations crimi-nelles (DIC) piste ses présumésprêtes-noms, dont des membres desa très proche famille. Mais l'ex-homme fort de l'aéroport de Dakarqui compte de bien solides soutiensau sein des familles religieuses,aussi bien à Tivaouane qu'à Touba,ne compte pas laisser ce tapis de feul'embraser. Nos sources avancentqu'il s'est attaché de solides conseilspour assurer sa ''défense'' dans cettephase bien délicate de l'enquêtepréliminaire.

Aïda Mbodj perdue par destransferts financiers ? Mais Mbaye Ndiaye a sa petite

sœur dans cette galère. Il s'agitd'Aïda Mbodj qui aurait effectué desopérations financières à grande

envergure que la Police a dénichées.Des investigations menées à plu-sieurs niveaux, y compris chez lesnotaires, ont permis de découvrirqu'elle a réalisé des transactionsfinancières, engageant de gros mon-tants, qui ont alerté les spécialistesde la traque de l'argent sale. Cequ'Aïda Mbodj, plusieurs fois minis-tre dans le gouvernement de Wade, areconnu dans une interview accordéeau quotidien L'Observateur : ''Ils (lestenants du pouvoir,Ndlr) ont réquisi-tionné des banques et des notairespour essayer de fouiller dans mesaffaires. Ils cherchent comment mefaire la peau. Il paraît qu’on leur a ditque j’ai des maisons et des comptesà l’étranger, mais ils n’ont rien vu''.Mais de sources proches de laJustice, les enquêteurs ont bienquelque chose sous la dent. AïdaMbodj devra donc s'expliquer surces opérations, au même titre queson homonyme, Aïda Ndiongue, elleaussi, dans la même mélasse et MeOusmane Ngom qu'on soupçonned'avoir remis les clefs de son ''coffre''à son épouse.

ENQUÊTE SUR LES BIENS MAL ACQUIS

Mbaye Ndiaye retourne à la Dic, mardi

EN COULISSES page 2

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DAOUDA GBAYA

Le week-end dernier, le Directoire de l’Alliancepour la République(APR) était en conclave,pour plancher sur la léthargie dans laquelle

le parti est plongé depuis la fin des élections légis-latives. Plusieurs propositions ont été ainsi faites,par les responsables, pour la “remobilisation” etl’”animation” du parti ; mais deux camps ont desavis opposés sur le renouvellement des instances duparti. D’après des sources ayant pris part à cette ren-contre, plusieurs responsables pensent qu’il fautmettre un terme au caractère provisoire desstructures du parti avant les élections locales de

2014. Par contre d’autres, comme le milliardaireArona Dia, plaident en faveur du statu quo ; ce quecertains cadres de l’APR voient d’un mauvais œil.“Un parti structuré ne l’arrange pas, car il(Arona Dia)risque de perdre la main mise sur le parti “, confieun apériste. Dans la situation actuelle, il est au fouret au moulin ; et ça lui permet de garder soninfluence”. Joint par téléphone, El Hadji MalickSarr, membre du Directoire, qui confirme l’existencede cette divergence de vues, explique: “Deux campsse sont affrontés : un camp constitué de moi-même,de Mbaye Ndiaye , disons la majorité des élites duparti et un autre (sans citer de noms) qui pensequ’on ne devrait pas structurer, qu’on doit laisser la

situation comme telle et ouvrir le parti”. Pour le premier camp, on doit “restructurer le

parti en créant les conditions de sa massificationet son ouverture politique à d’autres forces démo-cratiques avec lesquelles (il) partage le mêmeidéal de construction d’un Sénégal nouveau, dansle but de renforcer le pouvoir”. Car, selon le PCAde la Haute autorité des aéroports, “la meilleuremanière d’ouvrir le parti c’est de l’organiser, de lestructurer”, avant les prochaines joutesélectorales. Alors que le camp de Arona Dia pensequ'”on doit dépasser les formes classiques d’or-ganisation des partis”. “Ils disent que si le prési-dent Macky Sall a été élu, c’est parce que d’autresforces ont voté pour lui”. Au bout d’une “discus-sion profonde”, les membres du Directoire ontconvenu de mettre en place une commission adhoc, pour poursuivre la réflexion qui devra “arti-culer la question du parti à deux vérités” : “aucunparti ne peut prétendre à lui seul avoir la majorité

et gagner ; deuxièmement, nous devrons ouvrir leparti aux autres”, déclare M. Sarr

“Nous ne volons pas de papillons politiques à la chasse de postes”Toutefois cette volonté d’ouverture se veut sélec-

tive. Alors que des dignitaires de l’ancien régimefrappent à la porte en déclarant publiquementattendre la main tendue du président Macky Sall,M. Sarr tient à définir les règles du jeu : “Si c’estpour des prébendes, pour après occuper des posi-tions de pouvoir, on n’en veut pas”. Partisan d’unepolitique de “rupture, ce membre du Directoire del’APR rejette les “papillons politiques qui s’accom-modent de tous les pouvoirs et qui sont à la chassede postes” et prône le “militantisme à la base”.“Nous sommes d’accord pour qu’il y ait unemobilité politique à la base, mais nous ne volonspas des hommes qui rodent toujours autour du pou-voir.”

PAR DAOUDA GBAYA

Comment appréciez-vous la sortiedu mouvement Y’en a marre quidemande au président de laRépublique de respecter ses pro-messes ?Des gens ont vu dans la position du

mouvement Y’en a marre une attaquecontre le régime et contre le prési-dent. Ce n’est pas mon avis. Je penseque Y’en a marre a fait un constat,même si on n’est pas du même avis.Toutefois, je ne suis pas d’accordavec eux lorsqu’ils(les membres deY’en a marre) disent que le présidentde la République n’a pas respecté sesengagements. C’est une appréciationun peu précipitée et qui ne tient pascompte de beaucoup de paramètres.Un programme gouvernemental ne sedécline pas en une année. Macky Sallest là depuis quelques mois et beau-coup de choses sont entrain d'êtrefaites . Pour le reste, il faut se donnerle temps de juger les actes qu’il auraà poser. Il ne fait aucun doute que leprésident Macky Sall a toutes lescompétences pour réussir sa mission. Vous pensez donc que le mouve-ment Y’ en a marre joue son rôle ?Une démocratie a besoin d’une

opposition crédible, d’une sociétécivile alerte et d’une majorité respon-sable. Le mouvement est entrain de

jouer son rôle qui est de sensibiliserles pouvoirs publics quand cela estnécessaire. De ce point de vue, lepouvoir doit décrypter le message etaccélérer la cadence. Et j’invite mescamarades à ne pas être trop frileux.Le président de la République aannoncé le recrutement de 5500personnes dans la Fonctionpublique cette année. Il a appa-remment revu ses prétentions à labaisse puisqu’il avait promis500 000 emplois pour 7 ans.Ce n’est pas le cas. N’oublie pas

que les 500 000 emplois entrentdans le cadre du FONJIP(Fonds degarantie et d’investissement priori-taire) qui prévoit le financement de30 000 projets par an. En plus des5500 fonctionnaires, je pense que leprésident de la République estentrain de mettre en œuvre son pro-gramme. Le débat, c’est plutôt de sedemander s’il faut procéder au recru-tement dans la Fonction publique.Quel est votre avis?Ceux qui critiquent le président de

la République ont tort. J’ai entenduun membre du M23, MonsieurGuèye(Amadou), leader del’Unis(Union des indépendants duSénégal), dire que le président de laRépublique avait pris l’engagementde diminuer les charges. Pour lui, en

procédant à un tel recrutement il aug-menterait les charges de l’État. Endisant cela, il entretient une confu-sion entre les dépenses de fonction-nement, les dépenses courantes etles autres types de dépenses. Il y a,en réalité, deux types de dépenses :les dépenses courantes et lesdépenses d’investissement. Dans lesdépenses courantes, il y a plusieurschapitres : la masse salariale, lesdépenses de fonctionnement, lestransferts, etc. Quand l’État décidede recruter des fonctionnaires, ce nesont pas les dépenses de fonctionne-ment qui sont directement touchées,mais la masse salariale. Amadou Guèye soutient que lesfonctionnaires ne sont pas assezperformants et qu’il est plus effi-cient de favoriser la créationd’emplois privés.Je rappelle qu’au début de sont

mandat, le président Macky Salldisait que les fonctionnaires devaientarriver à l’heure. Il avait constaté quenotre administration manquaitquelque part de performance, lesheures de service n’étaient pas exé-cutées dans leur plénitude. Le recru-tement en question est une solution.Il faut savoir que dans nos pays, lesecteur privé ne recrute pas, sinon demanière insuffisante. D’après la DPE(Direction de la prévision écono-mique), l’emploi n’a progressé quede 2,6% au cours des 11 derniersmois ; c’est-à-dire de janvier ànovembre 2012. Donc le privé nerecrute pas et dans ces conditions, ilfaut que l’État redevienne un acteuréconomique.Dans un système libéral comme lenôtre, c’est le secteur privé qui estpourvoyeur d’emplois.Ce qui est valable dans les pays du

Nord ne l’est pas forcément chez

nous. Dans nos pays, si le secteurprivé ne recrute pas, il faut que l’Étatpallie ce manquement. Toutes lesthéories élaborées en occident sesont révélées fausses dans les paysdu Sud. Certains craignent une politisationde ces recrutements. Qu'en pen-sez-vous ?La pratique administrative voudrait

que l’État procède à des recrute-ments en respectant certaines procé-dures bien définies. Il peut y avoir desquotas alloués à des ministères, maisil faut un appel à candidature, la miseen place de la commission de sélec-tion et la publication des résultats.Dans le programme de Macky Sall, lajustice sociale occupe une placeimportante. Le régime libéral nousavait habitués à des contre-valeurs.C’est ce qui explique le cri de cœur decertains jeunes qui se sont regroupésen association. Ils ont raison car ceshabitudes peuvent persister. Si jeprends le cas de ma région, Diourbel,des gens ont déjà commencé à récu-pérer des CV(Curriculum vitae) pourles recrutements annoncés. C’est trèsgrave ! Qui est derrière cela ?Je ne saurais le dire pour l’instant.

En tout cas, des jeunes qui travaillentpour des leaders politiques récupè-rent des CV. Cela ne passera pas ! Onne peut pas faire du neuf avec duvieux. Il est vrai que certaines habi-tudes ne vont pas disparaître facile-ment, mais nous allons nous y oppo-ser. L’APR est plongée dans une pro-fonde léthargie. Comment seporte-t-elle à Diourbel ?Le constat est général. D’ailleurs,

je fustige l’attitude de certains res-ponsables qui s’auto-désignent lea-ders locaux. Nous avons assisté,

impuissants, au parachutage de per-sonnes à travers les investitures descandidats à la députation sansaucune consultation à la base. Nousne pouvions pas dire non.Pourquoi ?Parce que tout simplement notre

parti n’est pas structuré.Si je comprends, vous contestez leleadership de Aminata Tall ? Ce que je puis dire, c’est que nous

ne pouvons pas comprendre que,dans une même famille, deux per-sonnes soient nommés ministres etune autre ambassadeur. Je trouvecela choquant !C’est quelle famille?Regardez les personnes qui sont

dans le gouvernement. Dans quellefamille trouve-t-on deux ministres etun ambassadeur ?Pouvez-vous être plus précis?Au niveau de Diourbel, au premier

tour, nous avons sillonné l’ensembledes départements, pour le candidatMacky Sall, pendant trois mois etnous n’avions vu personne. Je necomprends pas alors cette récom-pense politique qui consiste à offrircertains postes de responsabilité àAminata Tall. Je condamne cettedécision. Cela me choque !En quoi cela vous choque ? Elle ne mérite pas le poste de pré-

sidente du Conseil économique,social et environnemental. Je ne voispas le travail qu’elle a fait pour méri-ter le poste. Comment se fait-il que,dans la famille de Aminata Tall, ontrouve deux ministres et un ambassa-deur ? Et si ces gens dont vous parlezsont compétents?Nous sommes dans une

République. Ils ne sont pas plusméritants que vous. C’est cho-quant !

RENOUVELLEMENT DES INSTANCES DE L’APR

Arona Dia s’y oppose etplaide pour le statu quo Le séminaire du Directoire de l’Alliance pour la République (APR), tenu le week-end dernier, n’a pas livré tous ses secrets. La question du renouvellement des instances du parti a, en effet, opposé deux camps : celui d'El Hadji Malick Sarr etMbaye Ndiaye à celui d’Arona Dia.

MOUSTAPHA GUEYE, MEMBRE DE LA CONVERGENCE DES CADRES RÉPUBLICAINS, RESPONSABLE À DIOURBEL

“Je ne comprends pas la récompense politique faite à Aminata Tall”

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numéro 488 • samedi 26 dimanche 27 janvier 2013www.enqueteplus.com

POLITIQUE

Un son de cloche qui ne fait sans doute pas l'unanimité à l'APR,Moustapha Guèye, cadre de cette formation politique, dénonce la“part belle” faite à Aminata Tall, présidente du Conseil écono-mique, social et environnemental, dont trois membres de la famillesont, selon lui, nommés ministres et ambassadeur. Dans cet entre-tien accordé à EnQuête, ce responsable apériste à Diourbel s’estpar ailleurs prononcé sur la récente sortie de Y’en a marre et la po-litique de l’emploi du président Macky Sall qu’il juge “réfléchie”.

Curiosité : l'Universitaire Mody Gadiaga, invité-surprise de l'APR ?Un fait qui est passé inaperçu, mais qui n'a pas échappé à notre vigilance, c'est la présence de l'universitaire Mody

Gadiaga au séminaire de l'Alliance pour la République (APR). Ce spécialiste du Droit privé, qui fait partie des premiersuniversitaires à s'être attaqué à la candidature de Me Abdoulaye Wade, lors de la dernière présidentielle, est connu pourêtre un juriste très pointu, pour ne pas méticuleux. Certains cadres n'ont pas manqué de s'interroger sur les raisons dela présence de cet “intrus”, qui a suivi tous les travaux du séminiaire. Mody Gadiaga a-t-il rejoint le parti de Macky Sall ?A défaut de pouvoir le joindre au téléphone, on pose quand même la question.

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page 4SOCIÉTÉ

ASSANE MBAYE

L es victimes des violences etbavures policières, lors du pro-cessus électoral de 2012,

peuvent s'estimer heureuses, si lerapport déposé, par leur présidenteRokhaya Gassama sur la table duministre de la Justice, fait l'objetd'une application. Mes AbdoulayeTine et Assane Dioma N’diaye, leursavocats, y défendent un mécanismed'indemnisation, en attendant depoursuivre les procédures pénalespour déterminer et punir les coupa-

bles de ces violences policières.Dans ce rapport, il s’agit, selon Me

Tine, de propositions très concrètes.Ainsi, compte tenu du caractèreexceptionnel des événements, ilconvient de créer une Commissionqui s'occupera essentiellement dutraitement de l’indemnisation desvictimes. Cela, dit-il, “aura le doublemérite de permettre de déconnecterl’action pénale de l’action civile”. Àcet effet, “les victimes pourront êtreindemnisées par la Commission,même s’il n’y a pas une action pénaledéfinitive”. Aussi l'indemnisation

pourra-t-elle se faire, même si l’on neparvient pas à retrouver l’auteur véri-table du dommage.À cet égard, les Conseils des vic-

times préconisent que la Commissionsoit composée de deux magistrats dusiège et d’une personne extérieurequi se sera signalée pour l'intérêtattaché aux droits des victimes. Cequi, selon eux, permettra d’avoir unregard extérieur et de mettre enexergue le volet humain. Cependant, ils précisent que “la

réparation doit, autant que possible,effacer toutes les conséquences de

l’acte illicite et rétablir l’état quiaurait vraisemblablement existé siledit acte n’avait pas été commis”.Tout en soutenant qu”'il faut qu’il yait une demande expresse pour pou-voir bénéficier de cette indemnisa-tion, Me Tine précise que “tout pourras’indemniser, mais il suffira d’enapporter la preuve”.Néanmoins, cette indemnisation

n'empêchera en rien la poursuitedes actions pénales non négocia-bles, selon le Collectif des vic-times. Donc, pour ce dernier, lapoursuite jusqu'au bout des actionsinitiées sur le plan pénal est unaspect fondamental de la répara-tion du préjudice des victimes.D’ailleurs, selon Me Tine, dans ledocument remis au ministre de laJustice, il est également préconiséla désignation d’un Procureur dehaut niveau. C'est pourquoi ildemande au gouvernement duSénégal que celui qui sera nommésoit indépendant et apte à prendreen charge les dossiers des victimesde violation des droits de l’Hommeau Sénégal pendant la période pré-électorale et post-électorale.

D es quidams ont attaqué,hier au petit matin, uneboutique au quartier

"Dioulabougou" de Yamoussoukro,tuant un boutiquier sénégalais àcoups de rafale de kalachnikov, a-t-on appris d'un autre boutiquier res-capé de l'attaque. Selon AbdoulayeNiang (Sénégalais originaire dePodor, 32 ans), propriétaire de laboutique où le drame s'est déroulé,

les deux malfrats portaient chacunune kalachnikov. "Il était 4h40. Jen'avais pas encore ouvert, maisj'étais réveillé. Ils sont arrivés et ontcassé la lampe néon devant la bou-tique et ont brisé la porte", a-t-ildit.Une fois à l'intérieur de la bou-

tique, les deux malfrats lui deman-dent de leur remettre au moins200.000 FCFA. "Je leur présente

15 000 FCFA, ma recette de la nuit,au lieu de 200 000 FCFA. Maisinsatisfaits, ils décident de fouillerde fond en comble ma boutique,prenant soin de me jeter dehorssans ménagement. Puis l'un d'euxm'a fait coucher à terre et me tenaiten respect quand son acolyte met-tait ma boutique sens dessus des-sous à la recherche de l'argent quej'aurais pu dissimuler", relate l'in-

fortuné boutiquier."C'est un voisin qui a assisté à la

scène qui a alerté mon jeune frère,Amadou Alassane, qui a accouru,muni d'une machette. Il tient sa pro-pre boutique. Je ne pouvais le dissua-der d'intervenir à cause de l'armepointée sur moi. Il a foncé directe-ment dans la boutique dont la porteétait largement ouverte, et a étéaccueilli immédiatement par unerafale de kalachnikov qui l'étale dansune mare de sang à l'intérieur de laboutique où il a rendu l'âme. Aprèsleur forfait, ils se sont fondus dans lanature", ajoute Abdoulaye Niang. Lapolice locale alertée a ouvert uneenquête.

(XINHUA)

L e Comité sénégambien desoutien à l’Imam Baba Ly aexhorté, hier, le président

Yahya Jammeh à respecter scrupu-leusement les droits humains decette autorité religieuse, à rassurer lacommunauté internationale quant àsa santé et à ses conditions de déten-tion. Dans une déclaration conjointe,

parvenue à EnQuête, l'Ong Jamra etla Rencontre africaine des droits del'Homme (Raddho) ont saisi l’oppor-tunité de la célébration du Mawloudpour demander au président gambiende faire preuve de magnanimité, en

permettant à l'Imam Baba Ly deretourner simplement auprès dessiens. Ainsi il pourra “reprendre libre-ment le cours normal de son officereligieux dans cette Maison de Dieu,où il n’avait de cesse de prêcherl’unité et la concorde entre croyantstelles que prescrites par l’Islam et lesrecommandations de SeydinaMouhamed (psl), ainsi que le culte duPardon, de la Justice et de l’Équité”. “Avant d’entamer, éventuellement,

une tournée d’information et de sen-sibilisation auprès des Chancelleriesoccidentales, le Comité sénégambiende soutien à l’Imam Baba Ly a solli-

cité, par le biais de la représentationdiplomatique de la Gambie à Dakar,une audience auprès du présidentYahya Jammeh. Cela, “pour une réso-lution pacifique du différent l’oppo-sant à cet éminent représentant de lafamille Omarienne sénégalaise etpour le plus grand bonheur de laOummah islamique”. En outre, lecomité, se réjouissant d’avance du“généreux et courageux acte libéra-teur que le président gambien nemanquera certainement pas de pren-dre”, a formulé le vœu fervent que“ce geste puisse participer à jeter unebase nouvelle dans les rapports mul-tiformes qui ont toujours lié les peu-ples sénégalais et gambien, malgréleurs diversités culturelles, ethniqueset confessionnelles”.L'imam Baba Ly, représentant de la

famille Omarienne en Gambie, avaitdénoncé, lors d’un sermon public,l'exécution, en août 2012, de neufprisonniers condamnés à mort enGambie. “En fin de soirée, deshommes en civil, se présentantcomme des officiers de l'Agencenationale de renseignements (NIA),ont procédé à son arrestation et lemaintiennent, depuis le 03 décem-bre dernier, en détention, sans aucun

jugement”, d'après la déclarationconjointe de l'Ong Jamra et de laRaddho. À cet effet, la Raddho etl'Ong Jamra expriment à la commu-nauté internationale leurs préoccupa-tions quant à la sécurité et aux condi-tions de détention de l’Imam Baba Ly,dont la famille et les proches sont res-tés sans nouvelles depuis son arresta-tion.

A. MBAYE

VIOLENCES POLICIÈRES POST-ÉLECTORALES DE 2012

Vers une indemnisation des victimes par l’ÉtatLe mardi 15 janvier 2013, un rapport a été déposé sur la table du Garde des Sceaux. Il édicte desmesures qui vont permettre aux victimes de bavures policières, lors du processus électoral de 2012,d'être indemnisées.

MENACE TERRORISTE À L'EST DU PAYSLe Sénégal prendses précautions

Alors que la menace terroristese précise, le commandementmilitaire a décidé de renfor-

cer les mesures de sécurité à la frontièreentre le Mali, la Mauritanie et leSénégal. À ce titre, rapporte le corres-pondant de l'Aps à Tambacounda, lecolonel Insa Sagna, commandant de lazone militaire N°4 qui regroupe lesrégions de Tambacounda et Kédou-gou, a tenu un point de presse pourfaire l'état des lieux. “Des mesures desécurité ont été renforcées, aussi bienau niveau de la frontière qu’à l’intérieurde Tambacounda, au niveau des pointssensibles”, a dit le colonel Sagna, en pré-lude à son installation officielle prévuejeudi prochain. L'officier a fait partd'une “intensification des patrouillesmotorisées”, le long de la frontière avecle Mali et la Mauritanie, dont certainessont des patrouilles conjointes avec dessoldats de ces deux pays. Parmi lesmesures prises, il y a la mise sur pied d'une compagnie d’intervention etd'une compagnie circonstancielle surcourt préavis. De surcroît, des pointsstratégiques tels que les ponts deGouloumbou et de Kidira, à la fron-tière avec le Mali, font l'objet de surveil-lance permanente. Mieux il avise que,de concert avec la gendarmerie et desmilitaires maliens et mauritaniens, lesmilitaires sénégalais n'ont de cesse desillonner la frontière dans le cadred’une “recherche permanente de ren-seignements”.

“Nous avons les moyensd’intervenir en cas d’attaque”

Les autorités militaires de la zoneont par conséquent assuré que leurséléments disposent des moyens maté-riels et humains, pour intervenir en casd’attaque. Cela, malgré l'implicationdes éléments de la zone dans des opé-rations intérieures et extérieures,comme en Casamance, en Guinée-Bissau, au Darfour, ou en Côted’Ivoire où est présente une compa-gnie de la ZM 4. Le colonel Insa Sagnaa distillé des renseignements faisantétat d’éléments mobiles aperçus à 50kilomètres d’une localité maliennesituée près de la frontière. Toutefois ila précisé que la zone ne peut interve-nir tant que le territoire n’est pas atta-qué. “Du fait de sa position jugée stra-tégique et de carrefour sous-régionalentre la Mauritanie, le Mali la Guinéeet la Gambie, mais aussi de la présencedu parc national de Niokolo-Koba, lazone militaire n°4 semble devenir unezone de convergence du banditismetransfrontalier”, a indiqué une autoritémilitaire. Donc, outre la “nouvellemenace”, elle doit faire face aux bra-quages, au braconnage, au vol debétail, à la circulation d’armes, y com-pris dans les zones aurifères, commeSabadola, Saraya, Kéniéba.

La zone militaire compte trois uni-tés que sont le 4e bataillon d’infante-rie, le 24e Bataillon de reconnaissanceet d’appui (BRA) et la 4e Compagniedes travaux du génie militaire (CTG).Vaste de 59.602 km2, la zone mili-taire N° 4 partage 410 kilomètres defrontière avec le Mali à l’Est, 62 kilo-mètres avec la Mauritanie au Nord-est, 162 kilomètres avec la Gambie(Ouest) et 272 kilomètres avec laGuinée au Sud.

(APS)

CÔTE D'IVOIRE

Un boutiquier sénégalais tuéd'une rafale de kalachnikov

POUR LA LIBÉRATION DE L'IMAM BABA LY

L'Ong Jamra et la Raddhojoignent leurs effortsLa Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme(Raddho) et l'Ong Jamra ont décidé d'unir leurs efforts pour ap-porter leur soutien à l'Imam Baba Ly, arrêté en Gambie par YayaJammeh pour avoir dénoncé, dans ses prêches, l'exécution enaoût dernier de 9 prisonniers dont deux sénégalais.

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C heikh Hamidou Kane se refuse touteretraite. Chez lui, la vieillesse n’estpas synonyme de sénilité de submer-

sion ou d’ennui. Ce matin frais de janvier, ilreçoit dans son domicile du Point E un mem-bre du Partenariat pour le retrait et la réinser-tion des enfants de la rue (Parrer), Ong dontil est membre fondateur et président duConseil d’administration. Agenda et bloc-note à la main, il décline avec une voix psal-modiant le projet du Parrer. ''Au-delà duretrait des 9000 enfants errant dans les ruesde Dakar, nous avons réfléchi sur un pro-gramme d’éducation coranique, visant àassainir l’environnement en vue de moderni-ser les Daaras. En perspective, nous tra-

vaillons avec le gouvernement sur la possibi-lité d’introduire l’enseignement du Coran auprimaire, pour les parents qui le veulent'', dit-il. Mais cela est loin d’être sa seule activité.Vice-président des Assises nationale, il enfait aujourd’hui un suivi des conclusions. ''Ils’agit de vérifier si les conclusions desAssises sont mises en œuvre par le nouveaurégime'', confie l'homme âgé. Avant d’en-voyer une note au Président : ''Macky Sall estdans la bonne voie. Il a le sens de l’écoute ets’est entouré de bons conseillers. Il a fait dela transparence dans les affaires publiquesson credo. Il a entamé la réforme des institu-tions et a décidé de faire un mandat de 5 ans,renouvelable une seule fois. Une des chosesqu’on peut lui reprocher c’est de rester prési-dent de son parti, alors que les Assises stipu-lent que le Chef de l’État ne doit plus êtreSecrétaire général ou Président de son parti.Sur ce point, il n’a pas encore fait une décla-ration.''En sus de ce rôle de sentinelle des Assises

et du devenir d'enfants malheureux, l’auteurde ''L’Aventure ambiguë'' se consacre aussi àla lecture et à l’écriture. ''Au mois d’octobre,j’ai été sollicité par le magazine (français,NDLR) Le Point pour leur numéro spécial surla culture orale en Afrique et j’y ai produit unarticle. Au mois de mars, je dois participer à

un jury pour le recrutement d’un Directeurd’un des départements de la Francophonie àParis'', informe-t-il. Sans compter lesdiverses sollicitations des écrivains pour larelecture d’ouvrages et la participation auxcolloques et conférences internationaux. A85 ans, l’ancien Gouverneur de Thiès, et nonmoins ancien ministre du Plan sous Senghor,avant d’intégrer l’Unicef et le Centre derecherche pour le développement internatio-nal (CRDI), court toujours. Même s’il tempère: ''Je sors de moins en moins maintenant, àpart les voyages et les conférences, la pluspart des activités se font à domicile.''Cet agenda surbooké, il a le partage avec

son parent Abdoulaye Elimane Kane, comme

si c’était une affaire de famille. Même s’il adécroché au Département de philosophie del’Université Cheikh Anta Diop de Dakar(Ucad) où il a fait une carrière de près de 30ans, il ne reste pas moins lié aux activitésintellectuelles. ''Mon activité principale est lalecture et l’écriture. Le matin, je lis lesouvrages techniques (philosophiques etscientifiques), parce que mon esprit est frais.Le soir, je me consacre aux romans, revues etautres essais'', énumère-t-il. Faisant siens lespropos d’un philosophe Allemand stipulantque ''la lecture des journaux est la prière quo-tidienne du citoyen moderne'', il dit accorderune place de choix à la revue de la pressequotidienne : ''Je parcours toutes les publica-tions, j’écoute la radio et je suis la télévisionle soir.'' Aujourd’hui, il prépare un livre desouvenirs et d’anecdotes autour du thème''Plaisirs et ennuis, depuis l’enfance jusqu’àl’âge adulte''. Le philosophe poursuit aussi laréflexion à travers la participation à des publi-cations comme ''Critique'' et ''La revue inter-nationale éducation de Sèvre''. Membre dubureau politique du Parti socialiste (PS), ilparticipe aux réunions hebdomadaires et dif-férentes activités des comités de coordina-tions. A côté des activités politiques, l’ancienministre de la Culture, sous Abdou Diouf, par-ticipe aux débats et colloques internationaux.

''C’est ce qui fait que l’activité de documenta-tion est permanente'', souffle l'homme depresque 72 ans. Nostalgique, il aime retour-ner dans son royaume d’enfance en parcou-rant les ruelles de la Médina. ''Il m’est arrivéde retrouver la maison de mon maître cora-nique. J’y ai trouvé sa famille, puisqu’il n’estplus et on a échangé et cela m’a fait beau-coup de plaisir'', se rappelle-t-il. Passionné debasket-ball du temps de sa jeunesse, lamarche est son sport favori aujourd’hui. ''Jerencontre souvent des gens que je connais eton se met à discuter. A la fin, je me rendscompte que je n’ai pas fait du sport. J’aichangé plusieurs fois d’itinéraire, mais je n'yai rien pu'', dit-il avec le sourire.

“Source de motivation”Mbaye Sidy Mbaye - qui ne souhaite pas don-

ner son âge - est de ceux qui se refusent lerepos. Après sa retraite comme agent du servicepublic audiovisuel, où il a terminé comme direc-teur de la Communication et de laCinématographie, Sydi Lamine Niasse luiexpose son désir de mettre en place un groupede presse. La transition est vite faite. ''En cemoment, il n’y avait que Walfadjri quotidien, etdès qu’il a appris que j’étais à la retraite, il estvenu me voir pour créer le groupe. On a mis enplace la radio, il en était le président et moi leDirecteur exécutif. Donc le groupe a com-mencé avec le journal et la radio'', remonte lejournaliste. Quid de la fin de leur compa-

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DOSSIERRETRAITÉS EN ACTIVITÉ

Ces papys toujours bosseurs Retraités légaux, des hommes ''boudent'' le repos pour se remettre à l'ouvrage.Certains le font par passion ou par sollicitations de l’État ou du privé. D’autres parcontre y sont obligés pour compléter leurs maigres pensions. EnQuête vousplonge dans le quotidien de ces seniors bosseurs.

Abdoulaye Élimane Kane

Cheikh Hamidou Kane

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CMJN

DOSSIER

Quelles sont les pathologies liées au travail et à l'âge, qui se révèlentaprès la retraite ?Il faut d'abord déterminer le travail que le concerné a eu à faire durant sa

vie active. C'est justement son travail qui détermine les pathologies qu'il varencontrer. Il y a des pathologies liées au travail et des pathologies non liéesau travail. Les pathologies liées au travail sont les maladies professionnelles,qui sont indemnisées par la Caisse de sécurité sociale (CSS), si on lesdéclare à temps. Par exemple, un conducteur d'engin lourd qui souffre deproblème de disques intervertébraux, si le diagnostic est fait par un médecindu travail, il bénéficie de rente annuelle de la Caisse de sécurité sociale.Mais si ce diagnostic n'a pas été fait et déclaré avant, il se prendra en chargelui-même. Pour les pathologies non liées au travail et qui se manifestentaprès la retraite, on a les arthroses, l'hypertension artérielle, le diabète, lesproblèmes de cholestérol. Ce sont des pathologies qui peuvent se manifes-ter avant, mais dont l'expression est plus aiguë avec l'âge.

Quels sont les risques qu'encourt un retraité qui continue à travailler,d'une manière ou d'une autre ?C'est ce qui se passe la plus part du temps d'ailleurs. Car avec cette

retraite misérable, les gens sont souvent appelés à continuer à travailler.C'est un risque de déséquilibre de ces pathologies chroniques qu'on rencon-tre à cet âge-là. C'est ce qu'on appelle la décompensation. Un diabète bienéquilibré et une hypertension bien équilibrée vont se trouver déséquilibréspar certaines conditions de travail. Mais cela dépend du type de travail. Sic'est un travail qui nécessite de la force, de la vigilance, de se réveiller tôtavec un problème de déficit de sommeil, cela aura des incidences au niveaude la santé de l'individu. Pour les travaux intellectuels, c'est au niveau psy-chique, car on a un problème de concentration à partir d'un certain âge. Ily a aussi le problème de sommeil. Ce sont des gens qui ne vont pas dormirdurant la nuit et qui passent tout leur temps à somnoler pendant le jour. Cedéficit de sommeil est connu pour être générateur de pathologie. Ajouté àcela le stress surtout dans le secteur tertiaire, cela a des conséquences nonnégligeables pour le corps. Il y a par exemple l'hypertension, le diabète, l'ul-cère dont le stress est reconnu comme facteur déclenchant ou aggravant. Etces sujets âgés vont moins s'adapter à ce stress.

Quel conseil pour ces retraités qui reviennent dans la vie active ?Le premier conseil, c'est de profiter de sa retraite, si c'est possible. Mais

on ne peut pas dire à quelqu'un qui a du mal à joindre les deux bouts de sereposer. Le deuxième, c'est de faire un check-up avant de commencer uneautre vie active. Il faudra régulièrement faire ce bilan, au moins une fois tousles six mois. Ensuite, il faudra discuter avec un médecin du travail, pour voirsi le type de travail est supportable à cet âge.

gnonnage ? ''Je préfère ne pasentrer dans ces détails, car ce sontdes choses oubliées'', évacue-t-il. Apartir de Walfadjri, il assume avecKader Diop, une autre icône de lapresse sénégalaise, le Conseil pourle respect de l’éthique et la déonto-logie (Cred). Pendant près de 10ans, il est secrétaire permanent etporte-parole de l’organe de veilleet, en bon sage, il fait souvent desrappels à l’ordre à la nouvelle géné-ration. ''Quand je me suis senti fati-gué de cela, j’ai arrêté moi-même'',soutient-il. Pour partager son expé-rience, il perpétue ses enseigne-ments au Centre d’études dessciences et techniques de l’infor-mation (Cesti), entamés en 1978,mais aussi à l’Institut supérieur dessciences de l’information et de lacommunication (Issic), à l’Institutafricain de management (IAM), àl’Institut supérieur de management(ISM) et à Sup de Co, entre autres.M. Mbaye dispense des cours deradio, de communication,d’éthique et déontologie, de géopo-litique. ''Pour moi il n’y a jamais eude rupture en vérité. J’ai immédia-tement continué mon travail quis’articule en deux activités princi-pales : le journalisme et l’enseigne-ment. Il y a une vie active qui com-mence après la retraite'',expose-t-il.Contrairement à Mabye Sidy

Mbaye, Alassane Paye, qui a ter-miné sa carrière de magistratcomme président de Chambre à laCour d’appel, voulait se reposeraprès la retraite en 2003. Mais sondépart pour le repos a coïncidéavec la création des maisons dejustice pilotes. Le ministère de laJustice, sa tutelle, lui demanded’assurer le rôle de médiateur auniveau de la maison de justice desHLM. Réticent au début, il finit paraccepté et même y prendre goût.''Je voulais vraiment me reposer,car le travail d’un magistrat n’estpas de tout repos. Quand le minis-tère m’a sollicité, j’ai réfléchi pen-dant près de 3 mois avant de répon-dre favorablement à l'appel'',souffle-t-il. Aujourd'hui, il présideles audiences de médiations-conci-

liations les mardi et jeudi, etliquide les affaires courantes lesautres jours de la semaine : ''Onéprouve une satisfaction moralequand on arrive à concilier les par-tis, ce qui est une source de moti-vation pour un sage.''

Pas d'autres choixA côté de ce groupe de retraités

actifs par passion ou sur sollicita-tions de l’État ou du privé, il y a unautre groupe condamné à travaillerpour prendre en charge le quotidiende la famille. Cheikh est de cettecatégorie, esclave de la famille oude la progéniture. Surpris par ses55 ans qui mettent un terme à savie active comme agent de l’État,sa maigre pension peine à assurerla dépense quotidienne et la scola-rité de sa jeune famille. ''Je me suisdit que je suis encore jeune et res-ponsable et ce n’est pas en restantà la maison que je vais entretenirma famille avec une pension. Il mefallait des ressources addition-nelles'', assure-t-il. Il fait quelquespiges d’abord dans une agence decommunication où il est chargéd’organiser des séminaires etautres colloques internationaux. En2004, une maison de justice ouvreaux pieds de son quartier. Il est plé-biscité par le comité de coordina-tion pour occuper le poste de coor-donnateur. ''Aujourd’hui, les

enfants ont grandi et les charges sesont étoffées, mais ce n’était pasdu tout évident au début'',confesse-t-il.Comme Cheikh, Amadou a été

contraint de chercher des res-sources complémentaires pourassurer une vie descente à sa pro-géniture. Avec la complicité de sonancien employeur, qui a compris lasituation de précarité qu’il devraitaffronter avec une pension insigni-fiante, un contrat lui a été proposépour garder son salaire, sans lesindemnités. Une aubaine pourAmadou. ''Je suis resté quelquestemps et les ressources humainesont fait appel à moi pour le bilanfinancier à cause de mes compé-tences en comptabilité. Depuis lorson m’a gardé sous forme de contratrenouvelable. Cela me permet deprendre en charge ma famille enattendant une relève pour me repo-ser''.Lamine est maître d’hôtel de son

État. Malgré quelques brûluresqu’il ressent au pied, sans douteliées à la station debout, qui carac-térise son travail, il continue tou-jours à faire des piges dans sonancienne entreprise pour comblersa fiche de paie. ''L’aîné a com-mencé a travaillé, mais je ne peuxpas lui laisser toutes les charges,car il n’est pas responsable de lasituation et il est appelé aussi àfonder sa propre famille. C’estpourquoi, avec l’accord de monpatron, j’ai continué commecontractuel à temps partiel dansl’entreprise'', à l'en croire. Adama,lui, fut un conducteur d'enginlourd. Après la retraite et au vu desa maigre pension, il a introduitune demande pour revenir et conti-nuer son travail. Malgré la réticencedu médecin d'entreprise qui le jugeinapte à cet âge, il fait un lobbyingpour réintégrer la boîte. Quelquestemps après, il se voit cloué au litpar une hypertension artérielle dou-blée de problème articulatoire.''C'est ce qui l'a emporté finale-ment. Pourtant, il voulait juste sub-venir aux besoins de sa famille'',relate un proche.

NB : Les noms de la deuxième catégorie des retraités actifs ont étéchangés.

TROIS QUESTIONS AU DOCTEUR FRANÇOISFÉLIX COLY, MÉDECIN DU TRAVAIL

“Il y a des risques de déséquilibre”

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Mbaye Sidy Mbaye

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ALIOU NGAMBY NDIAYE

L e Sénégal ne compte pas rater le ren-dez-vous de 2015, en ce qui concernele passage, pour l’audiovisuel, de l’ana-

logique au numérique. Cette échéance mar-quera la fin de la radio ou télé diffusion analo-gique qui sera remplacée par le numérique. LeSénégal qui a paraphé cet engagement interna-tional s’y attelle d'ores et déjà. Depuis plus d’unan, le pays a engagé des concertations qui ont

abouti, hier, au partage et à la validation de lastratégie nationale sur le sujet. “Le passage dunumérique à l’analogique est un phénomèneimportant. Et c’est l’évolution du secteur quil’impose, parce que ça suppose une moderni-sation dans la diffusion mais aussi des gainsdans la capacité d’élever le niveau de la pro-duction à l’interne. Le Sénégal, qui a pris cetengagement international, ne peut pas rater cerendez-vous de 2015”, souligne le ministre dela Communication, des Télécommunications et

de l’Économie numérique, Cheikh BambaDièye. Présidant l’atelier de partage et de valida-

tion de la stratégie nationale, le maire deSaint-Louis a expliqué que ce passage del’analogique au numérique constitue unebonne opportunité pour le Sénégal d’inclureune nouvelle vision et une véritable mutationdu secteur audiovisuel. “Il est important quele passage vers le numérique nous permettede rattraper tout ce qui a été perdu. L’un desgains du numérique sera du ressort des télé-visions. Avec le numérique, vous allez voirl’arrivée d’une centaine de chaînes de télévi-sions sur le paysage audiovisuel sénégalais”,a-t-il indiqué. Selon le coordonnateur de lastratégie nationale, Malick Ndiaye, “cela per-mettra d’avoir plus de chaînes de télévisionet de radios, d’améliorer la qualité tech-nique, de réduire la fracture numérique surl’ensemble du pays et d’avoir une économiede spectre de fréquence”. De juillet à sep-tembre 2013, le Sénégal sera dans la phase3, c'est-à-dire le début du déploiement de latélévision numérique.

“Absence de qualité dans les contenus”Par ailleurs, le comité chargé de piloter les

concertations sur le passage de l’analogique aunumérique a fait un diagnostic sans complai-sance du paysage audiovisuel sénégalais. Il res-sort de cette étude une “absence de qualitédans les contenus diffusés par les chaînes detélévision”, une “prédominance du ludique etdu sport” et une faiblesse de la productionaudiovisuelle locale. Pour le président de laCommission contenus et ancien de la RTS,Mamadou Baal, nos pays sont très en retard parrapport aux pays du nord. “La finalité d’unechaîne de télévision est son contenu. Noussommes en train de faire de la télévisioncomme on le faisait dans les pays du nord il y ade cela 40 ans. Nous devons le casser et fairede la télévision comme tout le monde”, aappelé M. Baal. “Nous devrons travailler à ladéfense de l’identité culturelle sénégalaise, desvaleurs culturelles sénégalaises. Il est extrême-ment important que nous soyons attentifs auxcontenus et à la formation à donner auxcitoyens en devenir”, a ajouté Cheikh BambaDièye.

SOPHIANE BENGELOUN

L e Sénégal a entamé, depuisle début des années 1990(plus exactement en 1992),

une politique audiovisuelle de libé-ralisation progressive des ondes,aboutissant à la naissance de lapremière radio privée nationale,Sud-FM (1994), qui fut rapidementsuivie par Dunyaa FM, Walf FM,Nostalgie FM, etc. Cette libéralisa-tion des ondes a permis aux audi-teurs - via l’avènement des radiosprivées - de découvrir une autrefaçon, cette fois-ci interactive, de“faire la radio”. Néanmoins, ce quis’annonçait comme l’opportunitéd’une meilleure prise en charge dela diversité des opinions, jusque-làétouffées par un régime politiqueunique et réprobateur de toute idéeémancipatrice, a malheureusement(mais subtilement) été détournéepar les groupes “dominants” dumonde politique, religieux, cultu-rel… Ces derniers tentent “deconforter et d'enfermer l'auditeurdans une illusion démocratique etde liberté”, soutient FatoumataBernadette Sonko, dont la thèse arécemment été publiée par l’ARNT(Atelier national de reproductiondes Thèses) français.Soutenue le 08 décembre 2010

à l’École Doctorale Montaigne-Humanités, ladite thèse, intituléeLes usages paradoxaux de la radio àtravers les émissions interactivesau Sénégal : les exemples de SudFm, de RFM et de FM Awagna,pèse 550 pages. Ce qui permet àson auteure de creuser, de manièreexhaustive, la question de la diver-sité médiatique qui, selon elle, nerime pas forcément avec pluralitéd'expression. Ainsi Fatoumata

Bernadette Sonko (aujourd’huiDocteur es Sciences de l'informa-tion et de la communication, optionconception, production, parcours etdispositifs interactifs) traite de cesémissions interactives à travers les-quelles le public sénégalaisacquerra un “nouveau statut” et“espace réservé sans cesse élargi”au fur et à mesure de leur multipli-cation et diversification dans desrubriques telles que la politique etla religion, en passant par l’écono-mie, la culture, le sport et les diver-tissements.Mais dans ce contexte favorable

à la liberté d’expression, l’auteursemble relever, cependant, desmécanismes d’exclusion “(in)vo-lontaires” d’une bonne partie de lapopulation qui se cachent derrièrel’apparente démocratie de cesespaces interactifs, créés par lesradios sénégalaises hertziennes et,plus tard, numériques avecl'Internet. En effet, FatoumataSonko avance la thèse d’une vérita-ble prise en otage de l’accès à laparole par cette partie de la popula-tion détentrice des “ressourcestechnologiques, financières et lin-guistiques” qui lui sont sine quanon. Une prise en otage dont laconséquence est, sans surprise,l’apparition d”'espaces réservés àun public filtré et obéissant à unelogique mercantile, politique et cul-turelle, dévoyant ainsi toute leurportée démocratique”.

“Prêcheurs hertziens” C’est donc des mécanismes mais

surtout des enjeux (cognitifs etconfessionnels) de la percée desémissions interactives dont il s’agit.Émissions à travers lesquelles ceuxque l’auteur appelle les “prêcheurs

hertziens” sont devenus les porte-paroles politiques, religieux et rela-tionnels d’une société sénégalaise.L’idée avancée est celle d’espacesradiophoniques devenus hautslieux de “griotisme”, qui fausseraitparfois même l’idée d’une partici-pation citoyenne et d’un débatdémocratique. Ces plages hert-ziennes seraient ainsi envahies parle “jeton militant”, une pratiquemise en place par des groupes d’in-térêts (politique, syndical, reli-gieux, etc.) pour monopoliser laparole. Le dévoiement de ce refletdémocratique montrerait le carac-tère illusoire de ces émissions dontles limites altèrent leur propre por-tée démocratique, érigeant un fonc-tionnement en boucle, exclusifd’une bonne partie des auditeurs.Méthodologiquement parlant, il

s’agit d’une recherche de type qua-litatif s'appuyant sur différentsgroupes de sources (auditeurs,chercheurs, universitaires, profes-sionnels des médias etc.) et 3radios de type commercial et com-munautaire. Ce qui permet nonseulement des approches compara-tives entre les organes de presseciblés mais surtout la mise en placed’une typologie des émissions inter-actives.L’opus est le fruit de recherches

effectuées entre 2005 et 2010, auSénégal, sous la direction du pro-fesseur Jean-Jacques Cheval,Maître de conférences àl'Université Michel de Montaigne(Bordeaux 3) en France. MmeSonko prépare en outre un essaisur “Les leurres démocratiquesentretenus par les outils de com-munication, de la télévision à laradio en passant par l'Internet et lesréseaux sociaux”.

BIGUÉ BOB

A madou Ferguson Mahoneyalias Fla The Ripper (ForeverLove of Africa et Ripper - Le

Magnifique, dans le jargon de la rue-slang), est un rappeur. La diversité deses origines fait de lui un bon avocatde l'unité africaine. Gambien de parson père et Sénégalais de par samère, il a reçu l'influence cultureldes deux pays. D'où une ouverture enmusique qui se traduit par son styleet le choix de son partenaire musical,Meysa Sy allias Mistamase. Comme Fla, Mistamase est lui

aussi métissé de pater Sénégalais etde maman Française. Meysa a vitecôtoyé les notes par l'entremise d'unpère musicien. Il a ainsi reçu, dèsl'âge de 6 ans, des cours de piano.Quant à Fla, il a commencé à côtoyerle micro dès l'âge de 13 ans. Avecdes amis de la Patte D'oie, son quar-tier, il a formé un crew qui assuraitles premières parties du groupe“Missal”. Chemin faisant, les boys se

dispersent mais Fla persiste à réali-ser ses rêves. C'est ainsi qu'en classede Terminale, il fait la connaissancede Meysa. Depuis lors, les compèresrêvent de mettre sur pied un albumhip-hop, carrément dément, avec desbeats diversifiés et de haute facture.C'est dans ce cadre qu'ils ont montéla structure Show and ProofEntertainment.

Têtes bien faitesNullement pressé, le duo a pris

son temps en se consacrant d'abordaux études. Mistamase est devenujuriste de formation et Fla a décrochéune licence en marketing et commu-nication doublée d'une maîtrise enanglais. Assez bien assis intellectuel-lement, le duo fait fort à travers lamusique et dans l'écriture de textesnon seulement bien écrits mais sur-tout engagés. Ceci est d'ailleursremarquable dans le premier albumbaptisé Renaissance. Dans les bacsdepuis le 15 décembre dernier, laproduction compte 24 titres. L'opusparle de la renaissance de l'Afrique,ce continent qui a droit à une placede choix dans l’échiquier mondial. Leduo plaide pour “une Afrique auxAfricains” à travers le titre Africa forAfricans. Il dénonce ainsi la pau-vreté, défend un retour aux sources,réclame la vérité et étale des rêvesd'une Afrique enchantée.Très ambitieux, Mistamase et Fla

croient en l'exportation du hip-hopsénégalais. Ils ont foi en la formalisa-tion de ce mouvement qui peut êtreplus qu'un moteur de l'économiecréative. Ils pensent donc queRenaissance pourrait bien donner leton. Disponible sur “Itunes” depuisle 22 décembre, l'opus a attiré l'at-tention de journaux norvégiens. A découvrir.

MÉDIAS - PASSAGE DE L’ANALOGIQUE AU NUMÉRIQUE

L'audiovisuel sénégalaisface au tournant 2015Le Sénégal sera prêt en 2015 pour le passage de l’audiovisuel analogique au numérique, selon le ministre de la communication, Cheikh Bamba Dièye.

NOTE DE LECTURE - PUBLICATION SUR LES ÉMISSIONS INTERACTIVES

La journaliste Fatoumata B. Sonkopointe un “paradoxe” sur les ondes FMAncienne journaliste à l'Agence de presse sénégalaise (APS), Fatoumata Bernadette Sonko vient de publier un ouvrage, fruit d'une thèse de qualité sur le “Paradoxe” des émissions interactives de radios au Sénégal.

MUSIQUE - NOUVEL ALBUM

Fla The Ripper et Mistamase signent un beat de “Renaissance”La diversité de leurs origines fonde leur ouverture musicale et fait d'eux un duo gagnant. Fla The Ripper et Mistamase ont mis depuis décembre leur premier album sur le marché : Renaissance.

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SERVICES & LOISIRS

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Ça se passe à la campagne. Lepère de TOTO a participé à la

corvée de bois pour l'église (tousles gens du village, une fois paran, préparent le bois pour le

chauffage de l'église). En déchar-geant la remorque de bois, le

père de TOTO a cassé, par inad-vertance, un carreau du garage

de M. le Curé. N'étant pas en trèsbon termes avec M. le Curé, lepère décide de ne rien dire. Il

chargera son fils TOTO de l'excu-ser auprès du curé. De retour à lamaison, le père dit à TOTO :

- Si demain, au catéchisme, M.leCuré vous demande qui a casséle carreau, tu diras que c'estpapa en déchargeant la re-morque de bois mais qu'il ne l'a pas fait exprès.

-Tu y penseras ?- Oui papa Le jour du catéchismearrive. Avant le départ de TOTOle père fait les dernières recom-

mandations. - Tu penseras à ce que je t'ai dit ?- Oui papa. TOTO part pour lecatéchisme en gardant à l'espritles recommandations de sonpère. Le catéchisme débute.Après une courte prière, M. le

Curé passe à l'interrogation sur lareligion. Il pose à tour de rôledes questions à chacun des en-

fants :- Qui est Dieu ?

- Qui est l'homme ?...et il arrive à TOTO :- Qui t'a créé Toto ?

Et Toto qui avait déjà préparé saréponse dit un peu paniqué:

- C'est papa en déchargeant maisil l'a pas fait exprès.

Numéros UtilesHumourMOTS FLÉCHÉS • N°489(FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°356

SUDOKU N°356

Proverbes

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800 00 11 11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)

81 800 10 12

SENELECService Dépannage : 33 867 66 66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823 31 40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869 22 01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849 45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849 79 09Pilotage : 33 849 79 07

URGENCESS.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839 50 50Le Dantec : 33 889 38 00Abass Ndao : 33 849 78 00Fann : 33 869 18 18HOGGY (ex-CTO) : 33 827 74 68 / 33 825 08 19

Nuage de beau temps

“Le miracle n'est pas de volerdans l'air, ou de marcher surl'eau, mais de marcher sur laterre.”PROVERBE CHINOIS

Envoyez vos blagues à [email protected]

“La tragédie de la vie n'est pas tantce que les hommes souffrent, maisplutôt ce qui leur manque.”THOMAS CARLYLE

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H

• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 06:39Tisbar : 14:15• Takussan : 16:45• Timis : 19:11• Guéwé : 20:11

Prières

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SERVICES & LOISIRS

Samedi 26 janvier 05h40 Le chat potté. Film. 07h10 Charlie's Angels. La croisière des anges. Série07h50 The Lady. Film.10h00 Le vol des cigognes. Téléfilm 11h30 Page synthe.11h35 Rencontres de cinéma. Les Os-cars 2013 : des nominations aux enjeux. 11h55 L'album de la semaine saison2012 - 2013. Emission musicale. 12h20 Babioles. Divertissement 12h25 Zapping. Divertissement. 12h30 Le supplément. Magazine.13h25 Les nouveaux explorateurs.Magazine. 14h25 Divers. Autre. 14h45 Football. Coupe d'Afrique desNations 2013. 1er tour. Groupe D. Côted'Ivoire / Tunisie. 17h00 Lives + d'Afrique. Emission mu-sicale. 17h05 The Wild. Série 17h25 The Wild. Série17h55 Football. Coupe d'Afrique desNations 2013. 1er tour. Groupe D. Algérie / Togo.

20h00 Divers. Autre20h05 Doc sport..21h35 Samedi sport.22h25 Jour de foot 2012-2013. 23h20 Game of Thrones. Le loup et le lion. Série00h10 Game of Thrones. Une cou-ronne d'or. Série Déconseillé aux moinsde 12 ans.01h05 Or noir. Film. 03h10 Surprise. Divertissement03h15 La délicatesse. Film. 05h05 La musicale live. Emission musicale. 05h55 Fin des programmes.

Dimanche 27 janvier05h55 Merlin. Possession. Série06h35 Merlin. L'enlèvement. Série 07h20 Merlin. Lamia. Série08h05 Ca cartoon. Emission jeunesse.09h00 Alvin et les Chipmunks 3 . Film. 10h25 Planète dinosaures. Prédateurssuprêmes. Documentaire. 10h55 Planète dinosaures. Lutter poursurvivre. Documentaire. 11h25 Sécurité rapprochée. Film. 13h15 Page synthe.

13h15 Le petit journal de la semaine.Divertissement.13h40 La semaine des Guignols. Divertissement. 14h05 Le supplément. Magazine.15h05 Dimanche +. Magazine. 15h45 Cyclisme. La Tropicale AmissaBongo 2013. Les temps forts de lacourse. 16h45 Football. Coupe d'Afrique desNations 2013. Quart de finale. 19h00 Jour de CAN. Sport. 19h55 Plateau L1. Sport. 20h00 Plateau L1. Sport.20h00 Football. Championnat deFrance Ligue 1. 22e journée. Paris-SG /Lille. 21h55 Canal Football Club. Le debrief. 22h15 Format court. Court métrage. 22h20 L'équipe du dimanche.23h10 Le vol des cigognes . Téléfilm00h40 Le journal des jeux vidéo. Magazine. 01h05 Le débarquement. Emission spéciale.02h45 Sexe, salafistes et printempsarabe. Documentaire. 03h35 Surprise. Divertissement.03h50 L'Irlandais. Film.05h20 Fin des programmes.

Le Programme de CANAL+ (janvier - février 2013)

HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°491(FORCE 3)

Bélier⌘ Relationnel : ce samedi vous verra heu-reux et épanoui surtout si vous voyez vosamis ou si vous êtes amené à faire des ren-contres. 〶 Vie active : vous serez très dy-namique et vous multiplierez les actions.☤ Bien-être : vous aurez l’occasion de ré-cupérer.

Taureau⌘ Relationnel : pour certains, ce samedivous verra parler argent et il n’est pas im-possible que vous vous lanciez dans un in-vestissement en couple. Pour d’autres, vousaurez tout simplement besoin de parler ave-nir. 〶 Vie active : vous serez assez satisfaitde votre début d’année et c’est confiantainsi qu’apaisé que vous partirez en week-end. ☤ Bien-être : vous aurez de la réserveet il vous en faudra beaucoup pour vousépuiser.

Gémeaux⌘Relationnel : vous ferez preuve d’un bel en-thousiasme et votre optimisme ainsi que votrebonne humeur seront contagieux. Pour cer-tains natifs, vous vous sentirez pour vivre lagrande aventure amoureuse. 〶 Vie active :certains de vos projets vous amèneront à bou-ger. ☤Bien-être : vous serez plus dynamiqueet surtout plus optimiste. Pour certains, voussaurez prendre la vie comme elle vient.

Cancer⌘ Relationnel : vous parviendrez à faire lachasse aux petites insatisfactions du quoti-dien et cela vous permettra de préserverl’harmonie de votre relation amoureuse. 〶Vie active : vous chercherez à gérer autre-ment votre temps et cela vous obligera à re-voir légèrement l’organisation de votrejournée. ☤Bien-être : vous serez requinquépar votre nuit de sommeil.

Lion⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous aurez be-soin de prendre un peu de temps pour vous.Ainsi, vous serez un peu moins disponible.Pour d’autres natifs, la famille rythmeravotre journée. 〶 Vie active : vous aurez dela ressource et des idées. C’est donc uneexcellente journée pour vous exprimer. ☤Bien-être : vous saurez prendre soin de vouset pour certains, ce samedi sera parfaitpour faire une pause.

Vierge⌘ Relationnel : vous chercherez à profiterde votre moitié et ce samedi vous permettrade passer plus de temps ensemble. Pourd’autres natifs, vous serez plus attentif à unenfant. 〶 Vie active : excellente journéepour prendre des contacts ou pour vousconsacrer à vos projets. ☤ Bien-être : re-quinqué, vous serez en pleine possession devos capacités.

Balance⌘ Relationnel : l’harmonie, la douceur,la bonne humeur et l’équilibre seront aurendez-vous et vous serez au septièmeciel. 〶 Vie active : vous posséderez unbel esprit d’initiative et vous ne manque-rez pas une occasion de booster votrequotidien. ☤ Bien-être : ce samedi, vousserez rayonnant.

Scorpion⌘ Relationnel : vous fuirez la solitude etvous privilégierez votre vie amicale. Pourcertains, ce sera l’occasion de sortir etdonc de voir vos amis. 〶 Vie active : vousaurez besoin d’évoluer dans un contexteoù l’action côtoiera la créativité. Pourd’autres, vous aurez besoin d’équilibre.☤ Bien-être : ce samedi, vous incitera àfaire un peu plus attention à vous.

Sagittaire⌘ Relationnel : beau début de week-endqui sera marqué par des envies de sor-ties, des désirs de rencontres ou de dé-placements. 〶 Vie active : vous necraindrez pas de relever les défis ou desortir des sentiers battus. ☤ Bien-être :vous serez en pleine forme.

Capricorne⌘ Relationnel : vous parviendrez àmieux communiquer ou à être plus àl’écoute des autres. Pour certains, si voséchanges étaient tendus dernièrement,ce samedi vous permettra d’apaiser lestensions et de vous réconcilier avec lespersonnes que vous aimez. 〶 Vie active: vous aurez besoin de faire un break. ☤Bien-être : vous ne serez pas vraimentenclin à l’action aujourd’hui.

Verseau⌘ Relationnel : vous serez heureux etépanoui auprès de votre moitié. Ainsi,vous partagerez de bons moments ouvous ferez en sorte d’en partager. 〶 Vieactive : vous aurez l’occasion de vousfaire remarquer ou de vous investir dansdes projets qui auront la chance de voirle jour prochainement. ☤ Bien-être :bien dans votre tête et dans votre peau,vous croquerez la vie à pleines dents.

Poissons⌘ Relationnel : votre vie sentimentalesera très importante pour votre épanouis-sement et votre bien-être. Ainsi, vousaurez besoin d’amour et d’écoute. Encouple, l’harmonie et la complicité se-ront au rendez-vous. 〶 Vie active : entrevos diverses entreprises et vos multiplesloisirs, ce samedi s’annonce intensemais pas inintéressant ! ☤ Bien-être :vous devrez apprendre à mieux gérervotre énergie.

MOT MÉLÉ EXPRESS N°54

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page 10LIBRE PAROLE

M 23 et Y’en a marre n’incarnentplus la politique de marre, de mou-vement ou encore de changement

du pays. Ils ont fait leurs jours et ils ont ététrès pertinents et efficaces pour déstabiliserle Président sortant. Aussi bien le nom “Y’ena marre” que l’approche qu’ils utilisent, toutest problématique. Ils sont en MODE-PRO-BLEME. Le M23 n’en parlons même pas.C’est un mouvement qui était né dans uncontexte de crise, cette phase étant terminéeet oubliée (si nous voulons aller de l’avant), ildoit disparaître. D’ailleurs où sont les mem-bres les plus actifs du dit mouvement ? C’esteux qui nous gouvernent maintenant. Le bonsens voudrait même que ces mouvementsdisparaissent et cèdent la place à autre chose(qui doit être spontanée et pertinente dans laverticalité de l’espace et du temps). Ils ontréussi leurs missions même si c’est finale-ment par des élections démocratiques que lepays a obtenu cette nouvelle alternance(c’est par les cartes que Me Wade a étévaincu : 65 %). C’EST LE PEUPLE, ce n’estni le M23 encore moins Y’en a marre. C’ESTLE PEUPLE SÉNÉGALAIS.Le bouton doit être tourné en MODE-

SOLUTION. Nous devons nous tourner versl’avenir. Nous devons veiller, par-dessus tout,à respecter les institutions pour en préserverla crédibilité. Aucun développement écono-mique n’est possible dans le désordre et l’in-sécurité.De mon point de vue, tant que le contrat de

performance de la politique de développe-ment du Président Macky Sall est en coursd’exécution et que les textes fondamentauxde la nation sont épargnés, nous devonsaccompagner cette logique du MODE-SOLU-TION.

Union (Jeunesse consciente + idéesrayonnantes) = InnovationUne jeunesse consciente est une jeunesse

qui est capable de s’ouvrir sans se détruire.Elle doit incarner une idéologie propre dedéveloppement. Elle doit aussi être prête às’engager pour prendre le bateau de l’émer-gence. Cette émergence commence par l’in-carnation des valeurs moraux et civiques quisont basées sur la préservation de l’essencede nos cultures. Pour faire émerger le pays,nous devons incarner ce que nous sommesréellement et ce que nous voulons devenir. Lajeunesse africaine doit relever le défi del’émergence. Pour cela, le Sénégal doit occu-per une place très importante. Nous devonsparticiper activement au développement denos pays en commençant par signer notrepropre contrat de performance.

Qu’est-ce que je peux faire pour mon pays ?L’État doit intervenir dans la formation et

l’éducation des jeunes. Il doit encadrer etencourager les jeunes à se regrouper enréseaux de compétences pour pouvoir entre-prendre et réussir. L’État doit surtout accom-

pagner ceux qui sont déjà sur le terrain et quiont du mal à faire prospérer leurs entreprises.Nous (les jeunes) devons associer avec intel-ligence nos valeurs culturelles avec cellesque les autres (le reste du monde) ont demeilleures. A ces heures de mondialisation, l’innova-

tion est un facteur déterminant pour se déve-lopper économiquement. L’État doit souteniret financer les jeunes chercheurs et inven-teurs. L’innovation peut provenir d’uneinvention, mais les deux notions sont loind’être équivalentes, car si l’invention est lacréation de quelque chose de nouveau, c’estquand elle devient utile à la société qu’elledevient une innovation. La notion d’innova-tion renvoie intuitivement à l’idée de nou-veauté, de changement et de progrès. Le défià relever pour la jeunesse sénégalaise estd’agir pour faire rougir les non-optimismes.Pour terminer nous félicitons et encoura-

geons vivement le Président Macky Sall poursa détermination et son engagement dans lacrise malienne qui est aussi la nôtre. Il doitaussi tout faire pour respecter son engage-ment de 500.000 emplois. Je cite :“Dispositif de création de 500.000 emploissur la durée du mandat par la mise en placed’un programme d’appui au montage de pro-jets et d’accompagnement des Jeunes entre-preneurs à travers le Fonds de Garantie etd’Investissements Prioritaires (FONGIP) : enmoyenne 30.000 projets seront financéschaque année notamment l’artisanat, l’agri-culture et le tourisme.” Page 23 du pro-gramme “Yoonu Yokkute”. Wait and See.

MODOU FALLIngénieur Techno-pédagogue CRTP / UCAD

Coordonnateur du Mouvement DEGG MOO WOOR,Membre de la CRAP du PVD de Cheikh Modou KARA

MBACKE, Président AMSAD (Association desMigrants du Sénégal et d’Afrique pour le

Développement)

T antôt c’est le parti Rewmi qui estinjustement poussé vers la sortie, tan-tôt c’est le mouvement “Y’a en

marre” qui est maladroitement attaqué. Leurseul tort réside dans leur volonté de tirer lasonnette d’alarme face aux “copier - coller”des méthodes Wade que ce régime est entrain de reprendre sans discernement.Pour ce qui est du Rewmi, nous serons tou-

jours debout contre la vie chère, la mal gou-vernance, la violation des causes juste et dela démocratie. Être membre de la coalition“Benno Bokk Yaakaar” n’est pas synonymede “béni oui - oui”. Si Maky Sall a besoin demoutons de panurges, qu’il se tourne vers lessiens. Notre compagnonnage s’inscrira uni-quement dans la vérité en perspective de l’in-térêt supérieur de notre très cher Sénégal.Nous ne serons l’otage de personne et notreappartenance à la coalition “Benno BokkYaakaar” ne saurait être l’objet d’aucunenégociation au prix fort d’une promotion ful-gurante.Compte tenu de notre autonomie d’action

politique, de notre capacité à évoluer dans unenvironnement hostile, de notre volonté irré-versible de mettre en place des structures de

bases, l’Alliance pour la République,aujourd’hui infestée par une minorité incons-ciente de marchands d’illusions, œuvre etmanœuvre en vue de débaucher tous azimutsdes militants du Rewmi. Cette formation poli-tique tente désespérément de diaboliser etde déstabiliser notre parti. Qu’il se le tiennepour dit : leur entreprise machiavélique etmercenaire dénommée “idyphobie” estvouée à un cuisant et retentissant échec.Dans la trajectoire d’une nation, les phéno-

mènes démarrent lentement, s’accélèrentsubitement et se dénouent (heureusement oumalheureusement) rapidement.D’ailleurs, ce ne sont pas ces “militants de

lait” membre de l’APR qui nous empêcherontd’une part de dénoncer les manquementsgraves qui constitueront des goulots d’étran-glements à la bonne marche du pays et d’au-tre part d’apprécier positivement toutes lesactions allant dans le sens d’un développe-ment durable et de la consolidation desacquis démocratiques.Les “apéristes” doivent méditer avec la

plus grande attention cette pensée de LaBruyère qui nous apprend de façon sage :“C’est une grande misère que de n’avoir pas

assez d’esprit pour bien parler, ni assez dejugement pour se taire.”Le constat est là et sans équivoque : la

communication combinée du gouvernementet de l’APR est désarticulée, déséquilibrée etincohérente.L’APR est en train de perdre du temps

dans un “non - combat”. Le “Yonou Yokkuté”est installé sur une pente dangereuse.L’échelle d’intérêts et des priorités ainsi quele volume fastidieux de travail recomman-dent au chef de l’État de s’attaquer aux“grandes querelles” que sont : la diminutiondes denrées de première nécessité, la stabi-lité de l’école sénégalaise, l’accès à l’emploi,la fourniture continue de l’électricité, l’émer-gence du secteur agricole, l’accompagne-ment de l’initiative privée, la restauration dela bonne gouvernance et de l’éthique dans lagestion des affaires publiques, etc. Cettelourde tâche incombe au détenteur de laconfiance des sénégalais et Rewmi ne peutconstituer un bouc émissaire,Monsieur Macky Sall doit inviter ses res-

ponsables à plus de retenue et de discipline.Ses militants doivent apprendre à écouter età prendre en considération les avis deshommes et femmes de bonne foi qui ne sontmus que par l’émergence de notre économieet de notre démocratie.

ÉRIC BERNARD NDOURAnalyste de Crédits, Militant du REWMI

[email protected]

Mali : La France pompier pyromane

On ne répétera jamais assez que le chaosqui s’est instauré au Sahel est le pro-duit direct de l’intervention militaire

de la France en Libye. Décidée à renverserKadhafi coûte que coûte, la France a encouragél’arrivée de combattants islamistes étrangers, leplus souvent recrutés et armés par le Qatar, afinque ceux-ci se substituent aux pseudo-révolution-naires de Benghazi incapables par leurs propresforces de parvenir jusqu’à Tripoli.

Le régime de Kadhafi ayant finalement ployé,sous les bombes et les missiles de l'OTAN (prin-cipalement français), ces islamistes, puissammentarmés et équipés, ont essaimé vers le Sahel où déjàsévissait un groupe de leur mouvance, l’AQMI.

La “talibanisation” du Nord Mali ne doit doncrien au hasard. Elle apparaît, au contraire, commeune stratégie délibérée qui consiste à instrumen-taliser l’islamisme politique pour se donner le pré-texte d’intervenir militairement et de s’implanterdurablement dans les pays africains. La France deSarkozy-Hollande a choisi d’occuper un rôle depremier plan dans la mise en œuvre de cette stra-tégie africaine mais celle-ci concerne en fait l’en-semble des puissances impérialistes, notammentles États-Unis et l’Union européenne.

Pour les besoins de leurs industries, ces puis-sances sont, plus que jamais, avides des précieuxminerais dont l’Afrique est un dépositaire impor-tant, voire exclusif. Mais, elles ne peuvent en dis-poser aussi facilement qu’autrefois, avant que despays comme la Chine [1] et l’Inde soient devenusles premiers partenaires économiques du conti-nent. En même temps, leur lourd contentieuxcolonial et/ou néocolonial ne leur permet pasd’espérer surmonter cette concurrence par desmoyens spécifiquement politiques et écono-miques.

L’impérialisme a donc choisi l’option militairecomme moyen de rétablir sa suprématie surl'Afrique. C’est en alléguant la “lutte contre le ter-rorisme” qu'il lui sera possible d’intervenir militai-rement, d’implanter des bases, de maintenir destroupes et d’encadrer, entraîner et équiper lesarmées locales.

Mais pour cela, il doit auparavant faire en sorteque les pays visés soient suffisamment affaibliséconomiquement et déstabilisés politiquementpour qu'ils ne puissent prétendre assurer leursécurité par eux-mêmes. De ce point de vue, cequi s’est passé et continue de se passer au Mali estexemplaire : une économie contrainte de se spé-cialiser dans le coton sous les injonctions de laBanque mondiale ; un État en déliquescence sou-mis aux interférences de la France ; un coup d’Étatet un président inconstitutionnel ; une armée dés-organisée...

Pour l'impérialisme, l'islamisme politique estdevenu un instrument commode et efficace.

Il peut servir d’épouvantail et permette de justi-fier ses aventures bellicistes, comme celle qui sedéroule actuellement au Mali. [2] Dans le mêmetemps, il peut être un partenaire apprécié, commeen Syrie, quand il combat le gouvernement deBachar al-Assad en semant la terreur parmi lapopulation.

[1] Depuis 2009, la Chine est devenue le premierpartenaire commercial de l’Afrique.[2] Un rapport de l’OCDE sur le Sahel note que“la menace terroriste est amplifiée, voire nourrie,permettant aux États en rivalités de prendre lecontrôle des richesses”. http://www.oecd.org/fr/csao/publications/45830147.pdf(lepetitblanquiste.hautetfort.com)

JEAN-PIERRE DUBOIS

MODE - PROBLÈME VS MODE-SOLUTION

Souhaitons-nous vraimentle développement ?Oui pour une jeunesse qui incarne les valeurs morales et culturelles, et qui ont des idées pour faire rayonner le Sénégal.

L’APR se trompe de combat ;les priorités sont ailleurs

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Alain Traoré déterminantEmmenés par le Lorientais Alain

Traoré, qui a inscrit ses deuxième ettroisième buts de la compétition (34e,74e), les Burkinabés ont su imposerleur rythme au fil du match. Profitantde la baisse de régime des Walya, Dja-karidja Koné (79e), puis JonathanPitroipa (90e+4) ont creusé l'écart enfin de rencontre. Grâce à cette largevictoire, les protégés de Paul Put s'em-parent de la tête du groupe C, avecdeux longueurs d'avance sur laZambie, qu'ils rencontreront mardi lorsde la dernière journée, décisive en vuedes quarts de finale.

La Zambie patineTenue en échec par l'Ethiopie (1-1)

lors de la première journée de la phasede poules de la CAN, lundi dernier, laZambie a arraché le point du nul, en finde match, ce vendredi après-midi faceau Nigeria (1-1). Menés après l'ouver-ture du score d'Emmanuel Emenike(57e), les Chipolopolos, emmenés par

un Kalaba déterminant, sont revenusen fin de match grâce à un penaltytransformé par leur gardien, KennedyMweene (85e).Globalement dominateurs, les

hommes d'Hervé Renard, championsen titre, se sont toutefois faits peur, ObiMikel (26e) ayant notamment manqué

un penalty du côté des Super Eagles.Si leurs chances de qualification sontpour le moment intactes, lesZambiens, devront batailler lors de ladernière journée contre les Etalonspour rallier les quarts de finale.

(FRANCEFOOTBALL.FR)

numéro 488 • samedi 26 dimanche 27 janvier 2013

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LE CAHIER DE LA CAN 2013

vItE dItMALIS. Yatabaré quitte les AiglesNon entré en jeu depuis le début de la Coupe d'Afrique des Nations, le milieu de 23ans de Bastia, Sambou Yatabaré, a quitté la sélection du Mali, actuellement deuxièmedu groupe B. “Il est venu me voir après les deux matches, a expliqué le sélectionneurdes Aigles du Mali, Patrice Carteron. On a discuté une vingtaine de minutes. Je luiai dit que je comptais sur lui, qu'on avait besoin de lui, mais il m'a dit qu'il était mécon-tent de sa situation et préférait quitter ses coéquipiers. Je me suis trompé sur lui. Etmaintenant j'ai envie de passer à autre chose et au prochain match contre la RDCongo”.

RD CONGOMbokani perturbé par son prix ?Le nul (0-0) concédé jeudi face au Niger qui obligera la RD Congo à gagner son der-nier match de poule contre le Mali, lundi pour se qualifier pour les quarts de finalede la CAN, trouve peut être son explication dans la remise du prix du meilleur joueurde l'année en Belgique tard la veille du match à Dieumerci Mbokani, l'attaquantd'Anderlecht, maladroit sur deux grosses occasions contre la sélection la plus faibledu groupe B. C'est l'explication avancée - avec précaution - par son sélectionneurClaude Le Roy. “C'était une décision difficile à prendre pour moi (laisser Mbokaniparticiper à un duplex avec la TV belge) parce qu'il s'agissait d'une récompenseimportante pour Mbokani, la première qu'il remportait. Je ne pouvais pas l'empê-cher d'aller la recevoir sans prendre le risque de lui donner un coup au moral, c'est unsi grand moment dans sa carrière. La TV belge a respecté tous ses engagements maisl'émission s'est terminée vers 23h30. Ce n'est pas une excuse du tout mais tout celapeut expliquer un certain manque de concentration durant la rencontre”.

TRABELSI, SÉLECTIONNEUR TUNISIE“La Côte d'Ivoire a des défaillances”

Sami Trabelsi est confiant. Le sélectionneur de la Tunisie a ainsi assuré, hier, que laCôte d'Ivoire, prochain adversaire des Aigles de Carthage, n'était “pas imbattable”.“C'est une équipe avec beaucoup de qualités, mais elle a aussi montré pas mal de foisqu'elle avait des défaillances, a-t-il poursuivi. Je ne sais pas pourquoi ils n'arrivent pasà avoir le titre depuis plusieurs années. S'ils n'y arrivent pas, c'est qu'il y a des défail-lances quelque part”.

HERVÉ RENARD, ENTRAÎNEUR DE LA ZAMBIE“Les ressources pour revenir”“Je crois que l'on a fait un très bon match aujourd'hui. Nous avons commis uneénorme erreur sur le but, mais nous avons su trouver ensuite les ressources pour reve-nir dans la partie”.

VINCENT ENYEAMA, CAPITAINE DU NIGERIA“Ce n'est plus du football”“C'est l'une des pires décisions que j'ai jamais vue dans l'histoire du football (lepenalty, NDLR). Ce n'est plus du football, on ne devrait pas voir une telle décisiondans un match de cette importance”.

ALGÉRIEFeghouli et Boudebouz devraient jouerSofiane Feghouli, touché à une hanche, et Ryad Boudebouz, qui souffre d'une cuisse,devraient être opérationnels pour le match face au Togo, samedi à Rustenburg, selonVahid Halilhodzic, le sélectionneur de l'Algérie. “Boudebouz a raté un tir à l'entraî-nement, et a ressenti une contraction derrière la cuisse, mais normalement ça devraitaller”, a avancé le coach des Fennecs. “Feghouli a pris un gros coup dans un duel(contre la Tunisie), l'adversaire lui a fait un tacle qui voulait le couper au moins endeux, a lancé le technicien franco-bosnien. Je l'avais prévenu qu'il y aurait deux outrois tacles au départ pour le déstabiliser, et qu'il ne fallait pas avoir peur. Il voulaitcontinuer à jouer, et moi je n'étais pas au courant qu'il avait aussi mal. Sa situationévolue bien, j'espère qu'il sera prêt pour le match”.

vErdICt

Le Burkina Faso est lancéAprès avoir concédé un triste match nul contre le Nigeria (1-1) lundi dernier, le Burkina Faso a montré un tout autre visage ce vendredi soir face à l'Ethiopie (4-0). Les Etalons ont littéralement corrigé les hommes de Sewnet Bishaw, trop inconstants pour être inquiétants. Réduits à dix aprèsl'expulsion de leur portier, Abdoulaye Soulama (60e), les Etalons, bousculés en première période, sesont rebiffés au retour des vestiaires.

L ’AFFICHE

Lamouchi espère un niveau de jeudigne des Éléphants face à la Tunisie

A utant qu’à la veille de la rencontre contre le Togo,Sabri Lamouchi se montre prudent. Redoutant lasolidité de la sélection tunisienne, il espère voir

ses poulains élever leur niveau de jeu, ce samedi 26 jan-vier à l’occasion de la deuxième journée au sein du groupeD, basé à Rustenburg. “La Tunisie est une équipe trèssolide, difficile à bouger. Elle sort peu de ses bases et peutfaire mal à tout moment grâce au géni de M’Sakni”. Ainsis’exprimait le sélectionneur ivoirien face à la presse, cevendredi 25 janvier dans la salle de presse du Stade RoyalBafokeng. Pour Sabri Lamouchi d’origine franco-tuni-sienne, “les Tunisiens ont joué à l’italienne contrel’Algérie”.Si la Côte d’Ivoire compte gagner le match contre la

Tunisie comme l’ont indiqué Arouna Koné et Ismaël Traoréqui l’accompagnaient lors de la conférence de presse, le

sélectionneur ivoirien ne redoute pas moins la formationcornaquée par l’ancien défenseur international SamirTrabelsi. “La Tunisie est l’une des meilleures équipes dutournoi”, a t-il déclaré.

“M’Sakni a une bonne vision de jeu, qu’il illumine”Toujours hanté par la précédente rencontre de la pre-

mière journée contre le Togo, Sabri Lamouchi croit que laTunisie ne reproduirait pas les mêmes erreurs que le Togo,si la Côte d’Ivoire affichait encore la même forme que faceaux Éperviers. “Je m’attends à un autre match de la partdes Éléphants, tous ont conscience que la prestationcontre le Togo, n’est pas celle la plus représentative dufootball ivoirien”, a expliqué le technicien franco-tunisiendes Eléphants.Bien qu’appréciant le collectif de la formation tuni-

sienne, Sabri Lamouchi lui-même ancien milieu de ter-rain, redoute en particulier le meneur de jeu tunisien,Youssef M’Sakni. “Ce joueur a une bonne vision de jeu,qu’il illumine avec des attaquants qui vont très vite”, aindiqué le sélectionneur ivoirien, qui trouve que la défensetunisienne également représente l’un des atouts de cetteformation.Tentant d’évacuer la pression de favorite qui colle à son

équipe, le patron du staff technique des Éléphants précisequ’il serait prétentieux de sa part, de prétendre pouvoirremporter la coupe pour la Côte d’Ivoire. “Des entraineursplus expérimentés ont échoué dans cette ambition, cer-tains de très près, a-t-il dit avant d’ajouter que, tous lesjours, nous pensons à ce qu’il faut faire, ce qu’il faut met-tre en place pour atteindre cet objectif”.

(KOACI.COM)

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CMJN

SPORTS

numéro 488 • samedi 26 dimanche 27 janvier 2013www.enqueteplus.com

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TRANSFERTSTottenham sur Diamé

Selon le Daily Star, Tottenham auraitexprimé son intérêt pour MohamedDiamé (25 ans), le milieu de terrain défen-sif de West Ham. Suivi de très près parArsenal, Tottenham serait récemmentvenu aux nouvelles du milieu de terraininternational sénégalais, qui figureraitainsi dans les petits papiers des Spurs. Souscontrat jusqu’en juin 2015 avec lesHammers, l’ancien joueur de Wigan dis-poserait d’une clause libératoire fixée auxalentours de quatre millions d’euros (envi-ron 2,5 milliards F Cfa).

France - 22e J.HierValenciennes-Lyon 0-2Samedi16h Rennes-Marseille19h Nancy-LorientReims-ToulouseMontpellier-SochauxTroyes-BrestEvian-AC AjaccioDimanche13h Saint-Etienne-Bastia16h Nice-Bordeaux20h Paris-SG-Lille

Espagne - 21e J.Samedi15h Celta Vigo-Sociedad17h Levante-Valladolid19h Saragosse-Espanyol21h La Corogne-ValenceDimanche11h Real Madrid-Getafe15h Vallecano-Betis Séville17h Barcelone-Osasuna20h Ath.Bilbao-Atl. MadridMajorque-MalagaLundi20h30 FC Séville-Granada

Italie - 22e J.Samedi17h Lazio Rome-Chievo19h45 Juventus-GenoaDimanche11h30 Bologne-AS Roma14h Parme-NaplesCatane-FiorentinaAtalanta-AC MilanUdinese-SienneSampdoria-PescaraCagliari-Palerme19h45 Inter Milan-Torino

Allemagne - 19e J.HierDortmund-Nuremberg 3-0Samedi14h30 Francfort-HoffenheimAugsbourg-Schalke 04Greuther Fürth-MayenceM'Gladbach-FortunaHanovre-Wolfsburg17h30 Fribourg-LeverkusenDimanche14h30 Hambourg-Werder16h30 Stuttgart-Bayern Munich

Angleterre - CupSamedi12h45 Stoke-Man. City15h Brighton-ArsenalQPR-Milton Keynes17h30 Man. United-FulhamDimanche12h Brentford-Chelsea14h Leeds-Tottenham16h Oldham Athl.-Liverpool

REVUE TOUT TERRAIN

KHADY FAYE

S auf cas de force majeure, An 2000 del'écurie Zap et Bébé Saloum de l'école delutte Djimbory vont enfin s'affronter ce

dimanche. Monté depuis fort longtemps, le duelavait dû été reporté une première fois suite audécès du khalife des Tidianes, Serigne Mansour Sy ;et une seconde fois à cause de la maladie de BébéSaloum. Se sentant désormais prêt physiquement,moralement et techniquement, il a donné le feuvert à Serigne Modou Niang pour que le combatpuisse se tenir. Et ce dimanche s'annonce donctout show entre deux lutteurs très proches, qui ont

envie de rester sur leur série actuelle. An 2000 et Bébé Saloum ont plusieurs points en

commun. Tous deux ont entrevu la lumière après unpassage à vide ponctué de défaites. Après plusieursrevers, Bébé Saloum de l'école de lutte Djimbory asu se relever en battant Modou Anta de Thiès etKhadim Gadiaga de l'écurie Rock Énergie. An 2000de l'écurie Zap, a, quant à lui, redoré son blason ens'imposant face à Alioune Sèye 2 de l'écurie Walo etSaloum Saloum de l'écurie Sakku Xam Xam.

À la porte des grandsLes deux lutteurs sont réputés très techniques.

An 2000 a été champion d'Afrique avec l'équipe

nationale de lutte simple du Sénégal et a gagnéplusieurs trophées à l'arène Adrien Senghor, avantd'intégrer la lutte avec frappe. Contrairement à laplupart de ses compairs adeptes de la lutte simple,An 2000 n'a pas eu de problèmes en lutte avecfrappe. Il a mis K-O Douglas de l'école de lutteBalla Gaye en 2010. Cependant Bébé Saloumsemble avoir un ascendant psychologique sur sonadversaire. Il a battu Garga Mbossé de Door Dorate,qui avait infligé une défaite mémorable à An 2000.Sur le plan physique, Bébé Saloum, en plus de

sa puissance, est plus grand que le sociétaire del'écurie Zap. Mais cela ne devrait pas effrayer An2000. Celui-ci avait l'habitude d'envoyer au tapis,en lutte simple, des lutteurs plus fougueux et pluslourds que Bébé Saloum. Très fort en ceinture, il lesterrassait tous en un temps record.Ce combat signifie beaucoup aux yeux des deux

adversaires. Une victoire leur permettrait de réaliserleur rêve, celui de côtoyer les plus grands et de tou-cher aux gros cachets qui font rêver. Tandis qu'unedéfaite les reléguerait au second plan, au rang d'es-poirs non affirmés.

LUTTE - AN 2000 / BÉBÉ SALOUM

Choc de techniciensAprès trois reports, la 11e édition du drapeau du Mouvement national des entreprisesdu Sénégal (Mdes) aura finalement lieu, ce dimanche au stade Demba Diop. An 2000 va à l'ssaut de Bébé Saloum.

ADAMA COLY

“I l n'y a plus de temps à per-dre”, avait déclaré AlainGiresse, dans la foulée de la

signature de son contrat avec laFédération sénégalaise de football

(FSF), pour diri-ger les Lions.Deux semainesaprès ce premieracte, les ques-tions ont surgi denulle part. Aprèsavoir raté la dateFIFA d'août quidevrait permettrede préparer lematch contre laCôte d'Ivoire, lesLions vont-ilsencore manquerce rendez-vous

du 5 février ? Quels sont les joueursqui vont rentrer dans le projet du nou-veau sélectionneur ? Toutes ces ques-tions ont désormais leurs réponses.Alain Giresse a donné les contours dece que va être son groupe. Avec cetteliste de 23 joueurs dressée hier pour le

match amical contre la Guinée le 5février à Paris, la nouvelle Tanière, ver-sion Giresse, dégage bien uncondensé d'Amara Traoré-JosephKoto, ses deux prédécesseurs respec-tifs. L'ancien entraîneur du Gabon etdu Mali a fait un mélange des deux. Ila maintenu l'essentiel du groupe deJoseph Koto, en rouvrant la Tanièreaux anciens fidèles d'Amara, notam-ment Bayal Sall, Rémi Gomis, ArmandTraoré, Mame Biram Diouf.

Un olympique de plusComme c'est souvent le cas avec

chaque nouveau patron d'une équipe,Alain Giresse a élargi le groupe-Lions.Pour son entrée en matière, l'ex-milieu de terrain des Girondins deBordeaux et de l'équipe de France arallongé la liste des joueurs olym-piques qui peuplent actuellement laTanière. Non retenu lors des phases

finales du dernier tounoi de foot desJeux olympiques (JO) de Londres2012, le Rennais Abdoulaye Sané vadonc rejoindre ses ex-compagnons defortune chez les A. L'ancien atta-quant de l'As Douanes est le seul nou-veau de cette Tanière de Giresse.

La listeGardiens : Bouna Coundoul(Paralimni, Chypre), Ousmane Mané(Diambars) et Cheikh Ndiaye(Rennes)Défenseurs : Armand Traoré (QPR),Bayal Sall (Saint-Etienne),Abdoulaye Ba (Porto), CheikhMbengue (Toulouse), Zarco Touré(Havre), Lamine Sané (Bordeaux),Cheikhou Kouyaté (Anderlecht,Belgique)Milieux : Pape Kouli Diop (Levante,Espagne), Mohamed Diamé (WestHam), Idrissa Gana Guèye (Lille),Rémi Gomis (Valenciennes), SadioMané (Red Bulls, Autriche), NdiayeDème Ndiaye (Lens).Attaquants : Issiar Dia (Lekhwiya,Qatar), Abdoulaye Sané (Rennes),Papis Demba Cissé (Newcastle),Demba Ba (Chelsea), Moussa Sow(Fenerbahçe, Turquie), Dame Ndoye(Lokomotiv, Russie), Mame BiramDiouf (Hanovre).

LOUIS GEORGES DIATTA (Stagiaire)

Niary Tally s'est vraiment énervé.Battu (1-0) à domicile par l'AsPikine, lors de la 2e journée, les“Galactiques” n'ont pas fait dans ledétail face à l'US Gorée. En ouver-ture de la 3e journée hier, leshommes du coach AddoulayeNdiaye, plus réalistes que leursadversaires, ont infligé une sévèrecorrection (4-0) aux Insulaires,

dans un stade Demba Diop presquevide.Tout s'est passé en seconde mi-

temps ; surtout avec les entrées enjeu des attaquants Aloïse Thiaw etToumani Diédhiou, respectivementaux places de Aziz Bâ et AbdoulayeBâ. Lors des 45 premières minutes,l'équipe de Niary Tally-Grand Dakar-Biscuiterie (NGB) n'avait pu inquié-ter les Goréens. Mieux, NGB, enpanne d'inspiration, devrait dire

merci aux attaquants de son adver-saire qui ont été très maladroits. Àla 52è minute, le stade replongedans le noir pour une bonne dizainede minutes. Et le retour de lalumière à Demba Diop a semblééclairer la voie aux “Galactiques”qui ont neutralisé le milieu adverse.Profitant des espaces laissés par lesinsulaires, Sidath Ndiaye sert judi-cieusement Toumani Diédhiou, à lalimite du hors-jeu, qui ne laisseaucune chance au portier goréen(65e). C'est le premier but de la sai-son. Le filet goréen va trembler ànouveau à la 75e minute suite à uncoup-franc magistral de AdioumaGuaye. Le vice-champion duSénégal 2010 déroule. Les troischangements effectués par le coachde Gorée, Cheikh Fall, n'ont pu arrê-

ter le réveil et la machine offensivede NGB. Aloïse Thiaw y est allé deson doublé (83e et 86e).Avec ce succès, Niary Tally (4 pts,

+3) se retrouve provisoirementdeuxième, alors que Gorée (1 pt, -5)est lanterne rouge.

ProgrammeHierUs Gorée-Niary Tally 0-4Samedi17h Assur-Casa SportTouré Kunda-Us OuakamGuédiawaye FC-Ol. NgorStade Demba Diop16h Yeggo-Diambars18h Port-As DouanesDimanche17h As Pikine-DUCLinguère-Jaraaf

FOOT - LISTE DES LIONS CONTRE LA GUINÉE, LE 5 FÉVRIER

Giresse dans la continuitéPour affronter la Guinée en amical, le 5 février, le nouveau sélectionneur des Lions, Alain Giresse, aconçu une liste de 23 joueurs habitués de la Tanière, excepté Abdoulaye Sané (photo) qui va fêter sapremière convocation.

LIGUE 1 - 3e JOURNÉE

Le réveil de Niary Tally !Battu lors de la précédente journée, Niary Tally a explosé (4-0)l'US Gorée, hier en ouverture de la 3e journée du championnat.Ce samedi, Assur reçoit le Casa.