atelier des leçons apprises de la saison cyclonique 2012 · 2020. 12. 6. · 5 | p a g e b....

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1 | Page Indigo 23 au 25 janvier 2013 Atelier des leçons apprises de la saison cyclonique 2012 Rapport de synthèse

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  • 1 | P a g e

    Indigo – 23 au 25 janvier 2013

    Atelier des leçons apprises de la saison cyclonique 2012

    Rapport de synthèse

  • 2 | P a g e

    I. Introduction……………………………………………………………………………...3

    II. Objectifs et méthodologie de l’atelier……………………………………………………..4

    A. Objectifs

    B. Produits attendus

    C. Méthodologie de l’évaluation

    III. Leçons apprises consolidées et recommandations issues de la saison cyclonique 2012…...6

    A. Préparation

    B. Phase d’alerte et évacuation

    C. Gestion de l’information

    D. Evaluation rapide

    E. Operations de réponse

    F. Coordination générale

    G. Thématiques transversales

    (1) Intervention des volontaires dans la préparation et la réponse

    (2) Intégration de la protection dans la préparation et la réponse

    IV. Planification de la saison cyclonique 2013……………………………………………….19

    A. Coordination générale de la réponse

    B. Alerte et évacuation, gestion des abris

    C. Communication d’urgence

    D. Rôles des secteurs dans la préparation et la réponse

    E. Logistique

    V. Défis pour 2013………………………………………………………………………... 26

    VI. Prochaines étapes et conclusion…………………………………………………………27

  • 3 | P a g e

    L’année 2012 a été marquée par deux événements hydrométéorologiques majeurs qui ont causé beaucoup de décès et dommages au pays : la tempête Isaac, du 23 au 25 août et le cyclone Sandy qui avait sévi du 23 au 25 octobre, deux événements dont nous sommes loin de nous relever et dont nous devrions subir les effets notamment sur le plan de la sécurité alimentaire pendant l’année 2013. Nous ne saurions oublier quelques autres événements hydrométéorologiques locaux de la même année comme les inondations enregistrées dans le Grand Nord ainsi que dans les Nippes et dans la Grande-Anse les 8 et 9 novembre, soit deux semaines après le passage du cyclone Sandy.

    La tempête Isaac qui a frappé le pays après une sécheresse exceptionnelle entre les mois de mars et juillet 2012 a laissé, en plus de 24 morts, un bilan assez lourd : plus de 15 000 personnes évacuées et plus de 50 000 affectées par l’intempérie. Des dommages considérables ont également été enregistrés au niveau de l’agriculture, de l’élevage, de l’habitat, des infrastructures routières et des systèmes d’irrigation. Ainsi, pour les 10 départements, on avait relevé 81 250 hectares endommagés et les pertes pour l’ensemble du secteur s’étaient élevées aux environs de 260 millions USD. Il était donc nécessaire de prévoir la recapitalisation des exploitations agricoles en vue du renforcement de leurs capacités productives tout en augmentant la disponibilité alimentaire nationale à court terme.

    Le coût établi pour le plan de relèvement était estimé à 1 867 750 000 Gdes avec à la clé des actions pour l’entretien et la réhabilitation des infrastructures agricoles, la protection de berges et le reprofilage de lits de rivières, le renforcement à terme de la production agricole, les subventions pour l’acquisition d’intrants agricoles, les dépenses pour une campagne de vaccination animale, l’établissement de pépinières et la production de fruitiers à cycle court, le soutien à la reconstitution des cheptels caprin, porcin et avicole et enfin l’ensemencement de lacs et la distribution de matériels de pêche.

    Le cyclone tropicale Sandy qui a frappé deux mois plus tard s’est manifesté pendant trois jours consécutifs par de fortes pluies qui ont causé de graves inondations dans le pays, endommageant et détruisant des maisons et des infrastructures publiques et privées dans 75 des 140 communes, notamment dans l'Ouest, le Sud, la Grande Anse, les Nippes et le Sud Est. Sur le plan humain, le tribut était également lourd pour Sandy : 54 morts, de 20 disparus et 20 blessés. L'impact de cet ouragan a engendré un certain nombre de besoins humanitaires critiques qui concernaient 1,6 million de personnes menacées d'insécurité alimentaire sévère en raison de la perte de terres agricoles, de leurs moyens de subsistance et des récoltes. Sandy a endommagé les zones agricoles qui avaient été épargnées par la sécheresse de cette année et le passage d’Isaac en août. Jusqu'à 450 000 personnes et 2% des enfants de moins de cinq ans se sont trouvés en situation de risque de malnutrition aiguë et sévère. Sandy a également endommagé ou détruit 33 760 maisons, laissant 2 298 personnes sans abri.

    Des centaines de bâtiments et d’équipements publics ont été détruits, y compris des réseaux d'eau potable, des installations de traitement du choléra, des hôpitaux et des écoles. En outre, des routes et des ponts ont été également détruits ou gravement endommagés.

    I. Introduction

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    On a estimé à 39 millions de dollars le montant nécessaire pour répondre aux besoins essentiels en matière de sécurité alimentaire, d'agriculture, de logement, de santé et d'eau potable pour environ 1,6 millions de personnes affectées par ce cyclone. Les personnes affectées par le cyclone et qu’il fallait aider se répartissaient comme suit : 625 000 pour l’alimentation, 10 000 pour la santé, 830 000 pour l’eau, hygiène et assainissement et 54 000 pour les abris.

    Puis, sont venues les inondations qui ont frappé le Grand Nord, les Nippes et la Grande-Anse les 8 et 9 novembre, soit deux semaines après. Ces inondations ont mobilisé pendant des jours les membres du système national de gestion des risques et des désastres qui étaient encore occupées dans les activités de réponse aux dégâts causés par le cyclone Sandy.

    Depuis 2010, le Système National de Gestion des Risques et Désastres (SNGRD) a mis en place un processus de leçons apprises post-désastre et post-saison cyclonique. Cette démarche permet de tirer les enseignements positifs et négatifs des différents événements ayant créé des désastres dans le pays et garantit une meilleure préparation pour les saisons cycloniques futures.

    C’est dans cette perspective que l’atelier des leçons apprises de la saison cyclonique 2012 s’est tenu du 23 au 25 janvier 2012 dans le département du bas Artibonite à l’Hôtel Indigo. Cet événement a réuni plus de 110 personnes : la Direction de la Protection Civile (DPC) au niveau central et décentralisé, le Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et Désastres (SPGRD), les partenaires humanitaires (représentants des clusters, ONG etc.), la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) et les bailleurs principaux du SNGRD.

    A. Objectifs de l’évaluation

    Cet exercice a eu pour objectif de réaliser le bilan général des actions mises en œuvres par le

    Système National de Gestion des Risques et Désastres (SNGRD) au niveau national et local pour

    répondre aux événements de la saison cyclonique 2012.

    Les objectifs généraux de cette évaluation peuvent être énumérés comme suit :

    (1) Faire le bilan et l’évaluation des différents mécanismes mis en place par le SNGRD et la communauté internationale avant (préparation) et pendant (réponse) la saison cyclonique ;

    (2) Identifier les points forts et les points faibles de ces mécanismes ; (3) Identifier de manière claire les leçons apprises et les recommandations ; (4) Définir les activités de planification pour la saison 2013 ainsi que les organisations

    responsables.

    II. Objectifs et méthodologie de l’atelier

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    B. Produits attendus / Actions de suivi :

    (1) Un rapport de synthèse d’évaluation de la saison cyclonique 2012 ; (2) La diffusion du rapport au niveau national et international ; (3) L’intégration des leçons apprises et recommandations dans le processus de révision des

    plans de contingence pour la saison cyclonique 2013 ; (4) Une planification claire et logique de la saison

    cyclonique 2013.

    C. Méthodologie de l’évaluation :

    L’évaluation est réalisée en 3 étapes :

    (1) Une étape préparatoire (avant l’atelier) : Au cours de cette étape, un formulaire d’évaluation a été rempli par les participants et renvoyé au comité d’évaluation. Ce formulaire est plutôt à visée institutionnelle qu’individuelle. En ce sens, les points de vue devront refléter ceux des secteurs, départements et/ou projets d’appui.

    (2) L’atelier proprement dit: L’objectif de l’atelier est d’aboutir à une mise en commun / consolidation des informations et points de vue des secteurs, des départements, des projets d’appui, de la communauté internationale et société civile et de la DPC. Considérant le contexte de la saison cyclonique 2012, l’atelier se s’est focalisé principalement sur les aspects suivants : (1) la coordination générales des interventions, (2) l’évacuation des populations pendant l’alerte et la gestion des abris, (3) la gestion du flux de l’information (4) le rôle des secteurs dans la préparation et la réponse et (5) la logistique.

    (3) Elaboration / Validation / Diffusion du rapport final Dans un délai ne dépassant pas trois semaines, le premier draft de rapport est élaboré et envoyé aux différentes institutions / instances participantes pour validation.

  • 6 | P a g e

    Après une saison cyclonique 2011 relativement calme, la saison 2012 a été marquée par des

    événements majeurs au niveau national ayant provoqué des désastres conséquents notamment au

    niveau de l’agriculture et en pertes humaines. En effet, la tempête tropicale Isaac a provoqué 24

    décès et 8189 familles sinistrées, l’Ouragan Sandy a laissé 54 décès et 39000 familles

    sinistrées.

    Le récapitulatif des événements principaux de la saison cyclonique 2012 est le suivant :

    III. Leçons apprises consolidées et recommandations issues de la saison

    cyclonique 2012

    Isaac - 24/25 aout 2012 Sandy - 25/28 octobre 2012

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    A. Au niveau de la préparation

    (1) Planification des activités de préparation

    Sur base de l’atelier des leçons apprises de la saison cyclonique 2011, une planification des activités

    de préparation de la saison cyclonique 2012 a été mise en place. Dans cette perspective, de

    nombreuses activités (visites départementales, exercices de tables, formations etc.) ont été réalisées

    du mois de janvier à juin 2012 par les acteurs/partenaires du SNGRD :

    ̵ Points forts

    Les 10 départements ont réalisés des activités de préparation. Les activités

    principales de cette phase de préparation avaient pour objectif de sensibiliser la

    population sur la gestion des risques et désastres, entrainer les cadres de la

    protection civile du niveau national, départemental et communal via des exercices

    de tables et des exercices de simulation fonctionnels (un exercice de simulation a

    été réalisé au niveau national incluant

    un exercice de sauvetage en mer et un

    exercice d’évacuation de la

    population). Un exercice de

    sensibilisation au Tsunami a été réalisé

    au Cap-Haitien avec l’appui du Service

    Maritime National (SEMANA) et

    L’Organisation des Nations Unies

    pour l’Education, la Science et

    l’Education (UNESCO).

    Les 10 départements ont bénéficiés de

    formation sur le guide de gestion des sites et abris d’évacuation (5000 guides

    distribués dans tout le pays)

    De manière globale, la préparation de la saison cyclonique a permis de (1)

    sensibiliser la population concernant les évacuations préventives, (2) mettre en

    situation les cadres des Centres d’Opération d’Urgence (COU), renforcer la

    connaissance des procédures (3) et entrainer les volontaires.

    ̵ Points faibles

    On constate un manque de ressources financières et humaines pour la réalisation

    des activités planifiées au niveau départemental.

    L’exercice de simulation (SIMEX 2012) a été organisé trop tard (juillet 2012) dans

    la phase de préparation de la saison cyclonique 2012.

    Des faiblesses ont été remarquées au niveau de la coordination entre les structures

    nationales et internationales, particulièrement concernant la gestion de

    l’information et l’harmonisation du traitement des données.

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    La Grand Anse a été isolée concernant les activités de préparation (pas d’exercice

    de table) pour cause de difficultés d’accès.

    (2) Mise en œuvre des plans de contingences

    - Points forts :

    Le plan de contingence national a été revu et était opérationnel avant les premières

    urgences (août 2012).

    L’ensemble des plans de contingences départementaux ont été revus et compilés au

    niveau central.

    On a constaté une bonne coordination des partenaires (nationaux/internationaux)

    et le rôle clé des Coordonateurs Techniques Départementaux (CTD) pour la

    compilation des informations.

    Les plans de contingences ont été testés et mis en œuvres lors des exercices de

    simulation/simulacres. Ceci a garanti une bonne prise de conscience et mise en

    application du rôle des acteurs du SNGRD.

    - Points faibles :

    Si les 10 plans de contingences départementaux ont été revus, on constate encore

    un manque de discipline dans le respect du canevas et la compilation des

    informations. De nombreuses données sont manquantes et le canevas du plan

    diffère en fonction des départements

    Les plans de contingences ont été très faiblement diffusés au niveau départemental

    comme au niveau communal. Ceux-ci n’ont, dès lors, pas été testés au niveau

    communal et ne sont, de ce fait, pas toujours adaptés aux réalités locales.

    Les plans de contingences ne sont pas revus et mis à jour systématiquement après

    les événements.

    (3) Prépositionnement des ressources

    - Points forts :

    Au niveau départemental, une bonne disponibilité et accès aux ressources de

    réponse immédiate a été constaté tout au long de la saison cyclonique 2012

    (notamment concernant la nourriture, les kits d’hygiène, les médicaments etc.)

    - Points faibles :

    On constate, malheureusement, un manque de ressources disponibles par rapport

    aux besoins observés. Les ressources disponibles sont souvent inadéquates ou non

    orientées par rapport aux priorités établies par les COU.

    On a également constaté un manque de moyens financiers et logistiques pour pré-

    positionner les produits destinés à la première réponse.

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    B. Phase d’alerte et évacuation

    (1) Alerte :

    - Points forts :

    Les messages d’alerte ont été diffusés et réceptionnés dans la majorité des zones.

    Le réseau de communication des messages d’alerte est, de manière général,

    fonctionnel (messages clairs et à intervalles réguliers).

    - Points faibles :

    Certaines zones ne sont pas touchées par les messages d’alerte de par

    l’inaccessibilité des lieux et le manque de moyens de communication.

    La population se montre parfois réticente par rapport aux messages reçus par

    crainte de fausses alertes.

    Les messages d’alertes sont généralement rendus en français et donc incompris par

    la population et traduits sommairement par la presse en créole.

    On a constaté un manque de moyens de communication pour diffuser

    efficacement les bulletins d’alerte (internet fait défaut au niveau des Centres

    d’Opérations d’Urgences-COU).

    Les journalistes ne disposent pas toujours des compétences techniques pour

    interpréter les bulletins.

    Recommandations générales pour la préparation

    Prévoir un budget spécifique pour les départements pour réaliser les activités de

    préparation. Ce budget doit être géré par les Coordonateurs Techniques Départementaux

    (CTD).

    Renforcer le prépositionnement des ressources adéquates avant la saison cyclonique.

    S’assurer que les 10 plans de contingences départementaux respectent le canevas de la

    DPC et soient complets avant le début de la saison cyclonique 2013.

    Garantir l’autonomie des comités départementaux de protection civile/Centres

    d’Operations d’Urgence Départementaux pour la sensibilisation.

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    (2) Evacuation, gestion des abris :

    - Points forts

    Les partenaires ont mis à dispositions les ressources nécessaires pour garantir la

    gestion des abris.

    On a constaté une bonne réaction/collaboration de la population lorsqu’elle est

    bien informée (grâce aux actions de

    sensibilisation durant la préparation).

    Bonne implication des volontaires et

    coordination avec les COU lors des

    évacuations.

    La liste des abris est disponible et accessible

    pour l’ensemble des 10 départements.

    Une « master liste » reprenant 1400 abris de

    par le pays comporte des informations

    précises par rapport aux lacunes fonctionnelles des abris. Ceci à faciliter la réponse

    liée aux standards et services de base. Un renforcement des normes et procédures

    de gestions des abris provisoires (respect des procédures d’ouverture/fermeture

    des abris) a été clairement constaté.

    - Points faibles

    Peu de ressources étatiques pour supporter les activités d’évacuation ainsi que pour

    la gestion logistique des abris.

    Un grand nombre d’abris provisoires nécessitent encore une évaluation.

    Certains départements manquent encore d’abris répertoriés.

    Insuffisance de normes et de procédures de gestion des abris.

    Faible prise en compte des principes de protection dans la gestion des abris.

  • 11 | P a g e

    C. Gestion de l’information

    - Points forts

    Utilisation renforcée des nouveaux outils de gestion de l’information au niveau

    national et départemental (Logbook, cartographie etc.).

    Utilisation accrue des réseaux sociaux durant les urgences.

    Bon partage de l’information de l’ensemble des secteurs. Ceci a facilité la rédaction

    des bilans et l’organisation du Groupe d’Appui de la Coopération Internationale -

    GACI (ex. Sandy).

    Rôle crucial des consultants communication dans les départements (renforcement

    global des équipes communications – niveau central et décentralisé)

    Bonne transmission des rapports de situation.

    Bilans largement utilisés pour la prise de décisions.

    Bons contacts avec les medias/nombreux points presses et large information du

    public.

    Opérationnalisation de la cellule d’appel (*300).

    Recommandations générales pour la phase d’alerte

    et évacuation-gestion des abris provisoires

    - Mise en place d’activités d’évacuations préventives pour sensibiliser la population ;

    - Mise en place de formation pour les coordonateurs locaux (CASEC, Maires) sur les

    phases d’urgence/alerte/évacuation ;

    - Assurer des équipements logistiques adéquats pour les nouveaux COUD (ex. Radios

    longue portée) ;

    - Mise en place de mesures coercitives pour inviter la population à évacuer en cas de

    désastres ;

    - Planification/mise à jour des rosters des équipes d’interventions rapides pendant la

    phase d’alerte ;

    - Renforcer la capacité opérationnelle du Comité thématique Gestion des Abris

    Provisoires (CTGAP) ;

    - Assurer la représentation du Ministère des Travaux Publics, Transport,

    Communication (MTPTC), SIPH et Ministère à la Condition Féminine et Droits

    des Femmes (MCFDF) au sein du CTGAP.

    - Mise en place d’activités de sensibilisation sur les principes de protection dans les

    abris provisoires ;

    - Etablir une personne au niveau du COUN (point focal) en charge de la

    thématique déplacement.

  • 12 | P a g e

    - Points faibles

    Fuite des connaissances : indisponibilité des acteurs formés aux outils de gestion de

    l’information durant les urgences. Insuffisance de personnes formées dans les

    COU.

    Les nouveaux directeurs départementaux manquent d’expérience pour le partage

    des bilans. Pas de procédures définies pour l’échange des informations entre les

    points focaux au COU et leur ministère de ligne.

    Manque de clarté sur les stocks réellement distribués.

    La chaine de communication et de transmission des données n’est pas toujours

    respectée. Le canal des COU est parfois doublé par les partenaires.

    Difficultés de communiquer avec toutes les communes en raison de l’absence de

    couverture des réseaux téléphoniques. Manque de moyens de transmissions sur le

    terrain.

    Manque de moyens logistiques des communes pour la vérification des

    informations.

    Manque de matériels et d’équipements au niveau départemental et communal pour

    garantir une bonne communication.

    Désengagement rapide des staffs formés dans les 72h suivant l’urgence (ex. aire

    traitement des données)

    Recommandations générales sur la gestion de l’information

    Rendre les COU plus fonctionnels pour l’échange d’information (ex. Internet).

    Prévoir un budget de fonctionnement

    Poursuivre les formations sur les nouveaux outils de gestion de l’information

    Renforcer (ressources humaines/logistiques) le pool communication et aire

    traitement des données en situation d’urgence comme normale. Un pool

    communication devrait être créé dans chaque département.

    Définir des termes de références pour les organisations et les personnes qui

    doivent/veulent faire partie de l’aire de traitement des données au niveau central

    et décentralisé en tenant compte des besoins de rotation.

    Développer des procédures pour assurer une chaine de communication

    cohérente entre les représentants des secteurs et les ministères en cas d’urgence

    Un inventaire des outils de gestion de l’information au niveau du Centre

    d’Opération d’Urgence National (COUN) doit être réalisé.

  • 13 | P a g e

    D. Evaluations rapides

    - Points forts

    La création et formation d’équipes pluridisciplinaires a garanti une exactitude des

    informations collectées (pas d’écart dans les rapports).

    Bonne disponibilités des volontaires et partenaires pour les missions.

    La grille d’évaluation a été bien diffusée et est plus largement utilisée (par rapport à

    2011) à tous les niveaux.

    - Points faibles

    La grille d’évaluation n’est pas suffisamment exhaustive.

    Il existe une réticence de certaines familles pour partager les informations.

    On constate souvent que les données sont surévaluées.

    Un retard dans la collecte de l’information est souvent constaté.

    Les grilles d’évaluation ne sont pas toujours identiques dans tous les départements.

    Pas d’utilisation globale de la grille d’évaluation standard.

    E. Operations de réponse

    (1) Planification (basées sur les évaluations)

    - Points forts

    Réaction rapide du gouvernement pour la mobilisation des ressources de première

    urgence.

    Les ressources étaient bien reparties par rapport aux ressources disponibles.

    Les besoins ont été globalement bien évalués.

    Recommandations pour les évaluations rapides

    Renforcer les autorités locales (donner les moyens nécessaires) pour évaluer et

    répondre localement

    Réviser et prépositionner des formulaires à tous les niveaux des collectivités

    territoriales.

    Renforcer les formations sur la grille d’évaluation rapide standard (particulièrement

    au niveau communal)

    Impliquer davantage les comités locaux de protection civile dans les évaluations

  • 14 | P a g e

    - Points faibles

    La Direction de la Protection Civile (DPC) n’a pas eu le temps nécessaire pour

    prépositionner les ressources adéquates

    Faible autonomie budgétaire du niveau décentralisé pour les opérations de réponse.

    La priorisation des besoins ne se fait pas toujours de manière adéquate.

    (2) Mobilisation et accès aux ressources

    - Point fort

    Disponibilité des fonds d’urgence au niveau départemental

    - Points faibles

    Les COU ne cherchent pas à utiliser les ressources additionnelles

    locales/nationales.

    Manque d’entrepôts pour réceptionner les aides reçues

    Manque de visibilité et clarté dans la distribution des ressources (coordination entre

    le niveau politique et technique)

    Les COU ne sont pas toujours informés des actions isolées (les COU devraient

    centraliser l’information)

    (3) Prise en charge des taches par les groupes sectoriels

    - Points forts

    Implication renforcée des secteurs au sein des COU. Bon partage de l’information

    (ex. GACI)

    - Points faibles

    Manque de connaissance des secteurs des protocoles et procédures du SNGRD

    Dispersion des secteurs au COUN après les premières urgences

    Recommandations liées aux opérations de réponse

    Doter les COUD des moyens matériels et légaux pour rendre efficace la coordination

    et le suivi des opérations humanitaires.

    Prévoir des allocations budgétaires pour le niveau national.

    Assurer une allocation des ressources plus adéquate gérée par les COU en

    coordination avec le niveau politique

    Fonds d’urgence : définir, simplifier, vulgariser les procédures de décaissement au

    sein du SNGRD. Harmoniser la compréhension entre les directeurs départementaux des

    finances, les Délégués et les Coordonateurs Techniques Départementaux sur les

    procédures d’utilisation des fonds.

    Renforcer la transparence sur la distribution des fonds en cas d’urgence.

    Assurer le rôle central des COU dans la coordination de la réponse (éviter les opérations

    parallèles sans information des COU)

  • 15 | P a g e

    F. Coordination générale

    (1) Activation/coordination des COU

    - Points forts

    Rôle clé des Coordonateurs Techniques Départementaux (CTD) en matière de

    coordination au niveau départemental et lien avec le niveau communal et central.

    De par leur connaissance assidue du

    SNGRD, les CTD ont également joué

    un rôle primordial en tant

    qu’assistants techniques des Délégués

    au niveau départemental.

    Bon leadership des Délégués au

    niveau départemental en tant que chef

    des opérations.

    Les partenaires clés du SNGRD ont

    été présents dans les COU durant les

    urgences.

    La coordination avec les partenaires internationaux et les cellules internationales

    s’est renforcée en 2012. La décision de non activation de l’Emergency Joint

    Operation Center (EJOINT) durant Sandy a montré la voie vers la transition des

    cellules internationales au COUN.

    - Points faibles

    Manque de clarté dans l’activation des COU (pas de message clair d’activation)

    Manque de ressources pour garantir le fonctionnement des COU durant les

    urgences

    Faible capacité de coordination au niveau communal (manque de ressources

    humaines)

    Coordination des aires au sein du COUN : perte d’information lors du

    remplacement des cadres. Trop peu de ressources humaines pour assurer le

    fonctionnement de toutes les aires (ex. traitement des données).

    (2) Arrêt des opérations et transition vers la réhabilitation

    - Points forts

    Désactivation progressive des COU durant Sandy

    Elaboration de rapports de fin de crise

    Réalisation de débriefing des COU au niveau national et départemental

  • 16 | P a g e

    - Points faibles

    Les procédures ne sont pas clairement définies pour la désactivation

    Les secteurs peinent pour rédiger et diffuser les rapports à temps

    F. Thématiques transversales

    (1) L’intégration des volontaires dans les comités de protection civile

    - Points forts

    Les brigadiers disposent de compétences techniques dans différents domaines et

    celles-ci sont applicables dans diverses

    situations (accidents, circulations, cholera,

    cyclones). Participations aux opérations

    d’évacuation, sauvetage et gestion des abris.

    Bonne disponibilité des brigadiers en toute

    situation.

    Bonne coordination des brigadiers avec les

    Comités de Protection Civile (dans

    certaines communes).

    La présence des brigadiers augmente la

    visibilité du SNGRD.

    Recommandations liées à la coordination

    Niveau central : assurer une meilleure gestion des équipes en charge de chaque

    aire de travail des COU tout au long de l’urgence. Etablir des listes avec les

    personnes responsables pour chaque aire de travail. Etablir une feuille de rotation

    durant les urgences (gérée par le chef des opérations).

    Renforcer l’implication des Délégués dans la coordination et plus

    particulièrement avec les Coordonateurs Techniques Départementaux

    Renforcer le lien de coordination entre les Délégués et les vices-Délégués.

    Assurer une coordination entre l’activation des cellules internationales et

    nationales. Définir le rôle de l’Emergency Joint Operation Center (EJOINT) en

    2013.

    Rendre autonomes les comités communaux de protection civile et la coordination

    des mairies pendant les urgences.

    Assurer une meilleure représentation des partenaires dans les COU.

    Assurer la création de comité sectoriel et identifier les instances/responsable de ces

    comites au sein de chaque ministère.

  • 17 | P a g e

    - Points faibles

    Pas de prise en charge des volontaires par les autorités.

    Pas d’association des volontaires au

    Comités Communaux de Protection Civile

    (CCPC).

    Pas d’accès au matériel DIPS dans certaines

    communes. Perte de la clé ou appropriation

    du matériel par le niveau politique.

    Manque de matériel nécessaire dans

    certaines communes et matériel non

    renouvelé (gants, vestes de pluie, torches

    électriques etc.).

    Manque de formation des brigadiers. Trop de responsabilité par rapport aux

    compétences (déperdition des connaissances dans certains départements).

    (2) La prise en compte de la thématique protection dans la préparation et la

    réponse

    De manière globale, l’année 2012 a vu de grand progrès concernant la prise en compte de la

    thématique protection dans la préparation et réponse.

    - Points forts :

    Général : Meilleure compréhension des besoins spécifiques des groupes vulnérables

    (enfants, femme enceintes, personnes handicapées, personnes âgées, PVVIH) permettant

    d’avoir des outils déjà prêts (ex. kits) et de mieux cibler la réponse . Structures de

    coordination existante pour la réponse.

    Recommandations concernant l’implication des brigadiers dans la préparation et la réponse :

    Former de façon continue les brigadiers.

    Elaborer un manuel de formation des brigadiers et mise en place de centres de formation au niveau des départements.

    Compléter les DIPS et renouveler les stocks

    Rappeler aux agents exécutifs leurs responsabilités vis-à-vis des brigadiers

    Rédiger et diffuser un manuel de procédure relatif à la gestion des brigadiers

  • 18 | P a g e

    Genre : Séparation des personnes accueillies tout en tenant compte des liens parentaux

    dans les abris provisoires. Participation active des femmes dans la gestion des abris

    provisoires.

    Protection de l’enfance : Développement de synergie entre acteurs intervenant dans la

    protection de l’enfance (Fond des Nations Unies pour l’Enfance - UNICEF, Institut du

    Bien Etre Social et de la Recherche - IBESR, Education nationale etc.) pour le

    développement d’une stratégie et d’un plan opérationnel. Plaidoyer pour une attention

    spéciale aux enfants vulnérables au moment de l’assistance surtout lorsqu’ils sont séparés

    de leurs familles.

    Personnes handicapées : Existence du Bureau du Secrétaire d’Etat à l’Intégration des

    Personnes Handicapées - BSEIPH et sa décentralisation dans les départements - 4 bureaux

    régionaux (Nord, Centre Artibonite, Sud) et bureau central. Quand il n’y pas de bureaux, le

    BSEIPH agit a travers la société civile. Attention spécifique occasionnelle, aux personnes

    en situation d’handicap (assistance en termes d’équipements tels que chaises roulantes,

    cannes). Evacuation préventive occasionnelle des personnes en situation d’handicap.

    Personnes handicapées (PSH) : Existence d’un cadre légal – Loi sur l’Intégration des PSH

    Sensibilisation communautaire sur les questions liées à la protection des PSH/âgées avec la

    participation des représentants de ces groupes.

    - Points faibles

    General : Absence de cellules protection (à l’exception du Nord) dans les structures de

    coordination au niveau départemental et de points focaux communaux. Manque de

    procédures standards opérationnelles spécifiques à la protection dans la

    préparation/réponse et cartographie globale des acteurs protection.

  • 19 | P a g e

    Genre : Manque de connaissance des indicateurs genre et des besoins spécifiques.

    Assistance alimentaire d’urgence n’est pas adaptée aux besoins des femmes allaitantes,

    enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

    Protection de l’enfance : Abris transitionnels non-appropriées aux besoins des enfants –

    insuffisance de loisirs et d’appui psychosocial dépendant de la présence d’acteurs

    spécialisés. Centre d’appel d’urgence de l’IBESR n’est pas fonctionnel au niveau

    départemental.

    Sur base des leçons apprises de 2012, le deuxième objectif de cet atelier des leçons apprises était de

    planifier les activités prioritaires pour la préparation de la

    saison cyclonique 2013 par thématiques prioritaires.

    Afin d’aborder l’ensemble des thématiques prioritaires

    pour la préparation de la saison cyclonique 2013, cinq

    groupes de travail ont été identifiés :

    IV. Planification de la saison cyclonique 2013

    Recommandations liées à l’intégration de la protection dans la préparation et la réponse

    - Mise en place/ réactivation de la Table Sectorielle Protection Sociale (MAST) au niveau

    central et départemental.

    - Intégration de leaders communautaires, organisations à base communautaire (dans les

    structures de coordination existantes).

    - Mise en place d’un système de monitoring, vérification et analyse, et rapportage des

    données protection (rapports de situation - COUN).

    - Intégration des questions liées a la protection de l’enfant urgence et développement dans les

    structures de coordination au niveau départemental (ex. tables sectorielles protection

    sociale, COUD, COUC).

    - Renforcement et mise en place des organisations à base communautaire pour sensibiliser

    population locale sur la protection des enfants (violence, trafic, délinquance et domesticité)

    - Intégration des aspects genre dans la révision du Plan National de Gestion des Risques et

    Désastres (PNGRD) pour promouvoir la participation des femmes dans les structures de

    protection civile.

    - Intégrer les PSH et personnes âgées dans le monitoring et l’identification des besoins lors de

    la réponse.

  • 20 | P a g e

    Le premier atelier de travail a abordé des questions spécifiques liées aux thematiques précitées afin

    de discuter et analyser les éléments clés des leçons apprises de la saison cyclonique 2012. Le

    deuxième atelier de travail a visé à déterminer spécifiquement les axes de travail, objectifs et

    activités prioritaires pour la préparation de la saison cyclonique 2013.

    A. La coordination générale de la réponse

    Au niveau central :

    Le groupe thématique ‘coordination générale de la réponse’ à abordé les thematiques suivantes :

    ̵ Coordination COUN/E-Joint/Expanded Joint Operation center – EJOC/ Relation

    avec cellule technique opérationnelle au COUN

    ̵ Relation entre la direction technique COUN (DTCOUN) et aires des opérations

    ̵ Activation/désactivation du COUN

    ̵ Fonctionnement et mise en place des nouveaux COUD (équipements etc.)

    ̵ Gestion des fonds d’urgence

    ̵ Implication des volontaires dans les COU

    Groupe 1 : La coordination générale de la réponse au niveau central et départemental

    Groupe 2 : L’évacuation des populations pendant l’alerte et la gestion des abris,

    Groupe 3 : La communication pendant les urgences,

    Groupe 4 : Le rôle des secteurs dans la préparation et la réponse (infrastructure, santé, éducation, agriculture etc.)

    Groupe 5 : Logistique

  • 21 | P a g e

    Pour la préparation de la saison cyclonique 2013, les axes d’intervention, les objectifs et les

    activités proposées sont les suivantes :

    Axes d’intervention Objectifs Activités proposées

    Au niveau départemental :

    Pour le niveau départemental, deux pistes de réflexion avait été priorisées pour cet atelier : (1) l’intégration des volontaires dans les Comites de Protection Civile et (2) la gestion des fonds d’urgences.

    Pour la préparation de la saison cyclonique 2013, les axes d’interventions, objectifs et activités proposées sont les suivantes :

    Axe d’intervention Objectifs Activités proposées

  • 22 | P a g e

    B. Evacuation des populations et gestion des abris

    Le groupe thématique ‘évacuation des populations et gestion des abris’ à abordé les thématiques suivantes :

    Sensibilisation de la population concernant les évacuations préventives

    Gestion efficace des abris provisoires (mise en place de comités)

    Mise en œuvre du guide gestion des sites et abris d’évacuation (GGSAE)

    Evaluation des abris/bâtiments. Application des principes et standards liés

    aux services de base (eau, assainissement, sécurité etc.)

  • 23 | P a g e

    Pour la préparation de la saison cyclonique 2013, les axes d’interventions, objectifs et activités proposées sont les suivantes :

    Axe d’intervention Objectifs Activités proposées

    C. Communication pendant les urgences

    Le groupe thématique ‘communication pendant les urgences’ à abordé les thématiques suivantes :

    - Renforcement du pool communication

    - Rôles des consultants communications départementaux pendant et hors urgences

    - Lien entre pool communication et les autres aires de travail du COU

    - Relation avec les medias pendant les urgences

    Pour la préparation de la saison cyclonique 2013, les axes d’interventions, objectifs et activités proposées sont les suivantes :

    Axe d’intervention Objectifs Activités proposées

  • 24 | P a g e

    D. Le rôle des secteurs dans la préparation et la réponse

    Le groupe thématique ‘rôle des secteurs dans la préparation et la réponse’ a eu pour but de déterminer le

    rôle des interventions sectorielles dans les activités de préparation et de réponse. Ceci comprend,

    entre autres, une réflexion sur l’utilité des plans de contingences sectoriels, la mise en place des

    comités sectoriels, le renforcement de l’implication des secteurs dans les COU et, enfin, la mise en

    place d’un « canal » de communication

    adéquat et efficace entre les COU et les

    ministères de ligne durant les urgences.

  • 25 | P a g e

    Pour la préparation de la saison cyclonique 2013, les axes d’intervention, objectifs et activités

    prioritaires sont les suivantes :

  • 26 | P a g e

    E. Logistique

    Pour la préparation de la saison cyclonique 2013, les axes d’intervention, objectifs et activités

    prioritaires liées à la logistique sont les suivantes :

    Axes d’intervention Objectifs Activités proposées

    Si cet atelier de leçons apprises de la saison cyclonique 2012 a fait ressortir un certains nombres de

    faiblesses, points forts et recommandations, on notera quelques défis importants auxquels le

    SNGRD devra faire face en 2013 :

    La transition des clusters humanitaires : La fermeture de sept clusters sur onze en 2012 a initié le processus de transition de fonctions de la communauté humanitaire vers le gouvernement. Si ce processus représente un défi, il s’agit surtout d’une opportunité pour opérer un meilleur renforcement du cadre institutionnel et technique du SNGRD. Chaque secteur a établi un plan de transition pour l’année 2013. Un plan pour la coordination intersectorielle a également été développé conjointement avec la DPC et le SPGRD.

    V. Défis pour 2013

  • 27 | P a g e

    A ce stade, une appropriation et une validation politiques des plans de transitions par le Gouvernement haïtien est attendue pour assurer une prise en compte du processus dans les stratégies nationales. A cet effet, un document consolidé des différents plans développés ainsi qu’un MoU entre le gouvernement et le Coordonateur Humanitaire, constitue la prochaine étape vers la mise en œuvre complète de la transition des secteurs vers les entités nationales.

    La création de la table sectorielle risque et désastre : La mise en place de la table sectorielle

    risques et désastres est un des grands défis pour l’année 2013. Cette table risque et désastres

    regroupant les ministères clés et les bailleurs principaux du SNGRD devrait permettre de renforcer

    l’intégration et la prise en compte de la thématique GRD dans les politiques publiques.

    La création des comités sectoriels : Une des bases du SNGRD réside dans l’implication des secteurs dans la réponse aux urgences. Cette implication passe par la création de comités sectoriels au sein de chaque ministère afin d’assurer une gestion des informations adéquates pour la réponse et un lien direct avec le SNGRD. Un plaidoyer au niveau politique est donc nécessaire pour faciliter la création de ces comités et l’identification des personnes clés en cas d’urgence au sein de chaque ministère

    Le renforcement de structures décentralisées du SNGRD : Le renforcement du niveau décentralisé et l’appui aux comités de protection civile au niveau départemental reste, egalement, un des défis majeurs pour 2013. Au niveau départemental, la création des nouveaux COUD avec l’appui de Southcom offre une opportunité pour renforcer la coordination au niveau décentralisé grâce à des équipements adéquats pour le fonctionnement des comites départementaux de protection civile en temps normal et d’urgences. Au niveau communal, le SNGRD et ses partenaires devront continuer à renforcer et créer si nécessaires les comités communaux de protection civile afin d’assurer une coordination adéquate des urgences.

    Ce rapport a donc très largement résumé l’ensemble des réflexions ressorties de l’atelier des leçons apprises de la saison cyclonique 2012 et apporter les premières pistes de travail pour planifier la saison cyclonique 2013. En effet, l’ensemble des réflexions et objectifs ressortis des différents groupes de travail ont permis de définir le cadre des activités qui devront être réalisées pour préparer efficacement la saison cyclonique qui s’écoulera de début juin à fin novembre 2013.

    Si de nombreuses activités ont déjà été déterminées par les différents groupes de travail, il reste à définir clairement quels activités seront considérés comme prioritaires et réalisables en tenant compte des ressources humaines, matériels et financières disponibles par les différentes organisations responsables (institutions principales et d’appuis).

    VI. Prochaines étapes et conclusion

  • 28 | P a g e

    Après diffusion de ce rapport mi février 2013 à l’ensemble des acteurs du SNGRD, une réunion de suivi, sur base de ce document, sera organisée avec le Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et Désastres (SPGRD) afin de déterminer et fixer le cadre définitif des activités de préparation de la saison cyclonique 2013.

    En conclusion et comme énoncé dans ce rapport, on aura remarqué des progrès considérables au cours de la saison cyclonique 2012, notamment, en matière de renforcement des comité de protection civile (implication des volontaires etc.), coordination au niveau départemental, gestion de l’information entre le niveau central et décentralisé, collaboration avec la communauté internationale. Il reste, cependant, un travail colossal pour garantir que les capacités du gouvernement dans des domaines importants puissent être transformées en un système national durable. Il est, des lors essentiel d’assurer, en 2013, un plaidoyer permanent pour assurer un engagement politique fort et nécessaire à la pérennité du système national de gestion des risques et désastres (SNGRD).