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Primes et décotes : normes et
pratiques
DANIEL BEAUMONT / SFEV
OLIVIER GRIVILLERS / CCEF
OLIVIER PERONNET / CNCC
Primes et décotes : normes et pratiques
La valeur de référence s’entend en général
D’une valeur de marché ou « analogique »
On est ici sur les marchés financiers où s’extériorise un cours de bourse ou dans
le monde des transactions où s’extériorise un prix consenti entre deux parties
indépendantes
D’une valeur intrinsèque issue d’une approche par les flux de trésoreriegénérésOn est ici dans une démarche méthodologique « intrinsèque »
Les approches d’évaluation dites « multicritère » combinent les références aux deux
méthodes
Titre de la présentation
0 – introduction : panorama général des décotes et d es primes en matière d’évaluation des droits sociaux
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Les primes et les décotes tendent à éloigner de la valeur d’entreprise ou du prixde référenceIl y a les primes que l’on constate et les décotes que l’on applique lorsque l’on valorise ? :
PANORAMA
MAUVAISE AFFAIRE
Prime de contrôlePrime de minoritaire (Maintien de cours en cas d’Offre Publique, prime d’expropriation en OPRO)
Le « Monde simple »PRIX VALEUR
- Valeur de marché - Evaluation intrinsèque- Cours de bourse valeur = prix - valorisation comptable- Transactions pas de prime - valorisation fiscale
pas de décote - valorisation contractuelleetc…
DECOTE : Cours/ANR DECOTE de tous types :de conglomérat ou de holding Décote de holding
de minoritéBONNE AFFAIRE d’illiquidité
de taille
Titre de la présentation
0 – introduction : panorama général des décotes et d es primes en matière d’évaluation des droits sociaux
Primes et décotes : normes et pratiques
Les normes et pratiques visent à prendre en considération des situations particulières par
l’application de décotes ou la constatation de primes caractéristiques de ces situations
Nous allons les examiner comme suit :
I - Primes et décotes dans l’univers comptable 5 à 7
II - Primes et décotes dans le contexte fiscal 8 à 1 3
III - Les grandes natures de décotes en matière de v alorisation financière 14 à 38
III – 1 Décote de holding 15 à 19
III – 2 Décote de minorité 20 à 21
III – 3 Décote d’illiquidité 22 à 25
III – 4 Décote de taille 26 à 34
III – 5 Décote d’incessibilité 35 à 38
IV - Primes de contrôle et analyse des synergies 36 à 43
IV – 1 Question des synergies dans différents contex tes 42 à 45
IV – 2 Nature des synergies et évaluation 46 à 48
V - Synthèse et conclusion 49 à 50
Titre de la présentation
Plan
Primes et décotes : normes et pratiques
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I- Primes et décotes dans l’univers
comptable
Les IFRS conduisent à apprécier la valeur des composantes du patrimoine dont la « fair
value » est déterminée lors de l’acquisition et ventilée en fonction des activités sur
des UGT
Les valeurs incorporelles feront l’objet d’impairment tests sur la base de méthodes
de valorisation financières rappelées ci-dessus : la fair market value se réfère à
la « valeur de marché » ou à celle issue d’un « marché actif » ou d’une analyse DCF ;
c’est la plus élevée des deux valeurs qui pourra être retenue dans le cadre de
l’impairment. La notion de décote ou de prime trouve peu sa place dans la méthodologie
des impairments, dans le cadre des règles de consolidation
Le cas échéant, dans la référence à la valeur de marché, on peut relever que le cours
de bourse donne une valeur « minoritaire »
Le DCF intègrera les effets du rapprochement en raisonnant au niveau de l’UGT, et donc
les effets de synergie qui ont pu justifier une prime de contrôle
Il est donc rare d’avoir à s’interroger sur décote ou prime dans les comptes consolidés
Titre de la présentation
Primes et décotes dans l’univers comptable
Les comptes consolidés
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Si un écart de valeur apparaît par rapport à la valeur comptable, il n’est pas dans
la démarche d’appliquer une prime pour justifier l’absence d’une dépréciation pour perte
de valeur
L’impact réel sur les résultats sera issu de la situation de « bonne affaire » où le badwill
sera constaté, mais ce sujet qui se rencontre plutôt rarement ne touche pas vraiment à
la question des primes et décotes
La problématique peut se poser de manière quelque peu différente dans les comptes sociaux
Les comptes sociaux
La valeur des titres est inscrite dans les livres à la valeur historique d’acquisition et
elle devra subir des tests d’impairment par référence aux valeurs de marché ou à une
approche DCF
Dans un tel contexte, la justification d’une prime de contrôle peut trouver sa place dans
la détermination de la valeur d’inventaire des titres
S’attache à cette situation la justification de la prime de contrôle en cas d’apports, comme nous
y reviendrons dans la partie IV
Titre de la présentation
Primes et décotes dans l’univers comptable
II- Primes et décotes dans le contexte
fiscal
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L’administration fiscale définit des conventions qui laissent une place plus oumoins large à interprétation. Dans le monde des sociétés cotées, elle voit pourréférence le cours de bourse, sans beaucoup de marge d’interprétation. Dansson résultat annuel, l’entreprise retiendra pour ses placements la valeurde marché. De même les portefeuilles d’actions cotées sont évalués au coursde bourse pour les particuliers
La valeur historique est par ailleurs la règle pour les participations détenuesà long terme, dont seule la plus-value sera taxée lors de sa réalisation parl’entreprise
Pour les titres non cotés, en matière d’évaluation pour les droitsde succession, l’ISF ou les droits d’enregistrement, l’administration fiscalea élaboré une doctrine qui est décrite dans son guide de l’Evaluation Fiscale,dont la dernière édition date de novembre 2006
Examinons son panorama
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Primes et décotes dans le contexte fiscal
Titre de la présentation
Primes et décotes dans le contexte fiscal
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Primes et décotes dans le contexte fiscal
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Primes et décotes dans le contexte fiscal
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Synthèse des primes et décotes acceptées par l’admi nistration fiscale établie par la SFEV
Primes et décotes dans le contexte fiscal
III- Les grandes natures de décotes en
matière de valorisation financière
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III.1 - Décote de holding
Les principaux facteurs explicatifs des décotes de holding sont les suivants :
L’opacité et une création de valeur disparate :
• Les actifs des holdings, outre les participations stratégiques, sont constitués d’actifsdivers dont la valeur d’utilité n’est pas toujours très facilement déterminable
L’illiquidité :
• La liquidité des actions (possibilité de négocier leur cession sur les marchés dansdes conditions normales) diminue au fur et à mesure que l’on « monte » dansl’organigramme des groupes en cascade
Les frottements fiscaux :
• Double taxation, au sein du holding puis dans les mains de l’actionnaire, délaide remontée des dividendes…
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Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Au cours des cinq dernières années, elles ont évolué entre environ 10% et 40%,
la décote minimum correspond à celle observée lorsque les marchés boursiers étaient
au plus haut (2007) et vice versa
Une étude réalisée sur six Holding significatives en avril 2012, fait état de décotes
comprises entre 23% et 39% avec une moyenne se situant à 33%. Les décotes ont été
mesurées en comparant le cours de bourse des sociétés respectives à leur ANR
publiés (lui-même déterminé par les méthodes intrinsèques : DCF voir par la méthode
du cours de bourse pour les sous jacent cotés)
HoldingANR
(€/action)1
Décote vs
cours de
clôture2
Décote vs
moyenne 1
mois2
Eurazeo 57,2 -35,7% -33,6%
GBL 78,31 -28,7% -26,2%
Wendel 98,6 -38,9% -34,1%
Altamir Amboise 12,1 -39,5% -39,4%
IDI 40,04 -37,6% -38,9%
Exor 25,2 -27,5% -23,5%
Moyenne -34,7% -32,6%
Médiane -36,6% -33,8%1
: dernier ANR publié2
: Données au 04/04/2012
Titre de la présentation
III.1 - Décote de holding
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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0%
10%
20%
30%
40%
50%
Echantillon : Bouygues, CNP jusqu’en mars 2011, Eurazeo, EXOR, FFP, GBL, Vivendi, Wendel
La décote représente ici l’écart entre la valeur intrinsèque (DCF) calculée dans le modèleTRIVAL(1) quotidiennement et le cours de bourse. Cette valeur s’appuie sur une intégrationproportionnelle des prévisions de flux des participations cotées ou non, actualisées au tauxapproprié compte tenu du risque des activités et du levier financier
Le taux de décote constaté est très faible dans lors d’une « bulle » comme en 2007 ou très élevépendant la crise financière mais il retrouve son niveau « normal » de 30 % depuis début janvier 2012
(1) TRIVAL est la base de données suivie par Associés e n Finance, à partir de laquelle il publie notamment les primes de risque observées.
III.1 - Décote de holding
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Le cas particulier d’autres décotes de l’ANR sur le cours de bourse : les foncières
Valorisation : Modèle Trival au 28 juin 2013
Pays Société Cours (€)Prix
d'équilibre (€)
Révision du prix d'équilibre au
2ème trimestre 2013 (hors effets
de marché)
Ecart Prix d'équilibre par rapport au cours (%)
FR Klépierre 30.3 30.8 2%FR Mercialys 14.8 16.1 9%NL Corio 30.6 38.7 27%FR Unibail-Rodamco 179.0 170.0 -5%UK Hammerson 5.7 5.6 -1%US Simon Property Group 121.4 128.6 6%FR Foncière des Régions 57.6 66.4 15%FR Gecina 85.0 83.3 -2%FR Foncière des Murs 17.6 18.1 3%BE Cofinimmo 84.0 85.5 2%FR Silic 79.3 79.8 1%FR Altarea Cogedim 125.0 112.1 -10%FR Icade 63.4 64.6 2%
Moyenne hors Altarea et Icade 5%Moyenne sur tout le secteur 4%
Au 28 juin 2013
-5%
-4%
-5%
-12%
-8%
* ANR EPRA triple net à fin décembre 2012, ajusté des éventuelles distributions de dividendes intervenues depuis lors
Révisions : �révision supérieure à 3%, �révision positive inférieure à 3%, �révision négative jusqu'à -3%, �révision négative
au-delà de -3%
-3%
Surcote (+) / Décote (-)
-13%
-18%
-20%
6%
38%
-8%
-14%
-4%
Cours sur ANR 31/12/12 *
III.1 - Décote de holding
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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Ecart sur les foncières
-20%
-15%
-10%
-5%
0%
5%
10%
L’écart représenté ici est la différence entre la valeur intrinsèque (DCF) des sociétés
foncières (échantillon en page précédente) et le cours coté. La valeur de DCF
correspond au coût du capital issu des paramètres des marchés financiers. Celui-ci peut
être différent du coût du capital utilisé dans les valeurs d’expertise
III.1 - Décote de holding
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Justifications de la décote de minorité : Inconvénients inhérents à l’absence de pouvoir
• Difficulté d’influer sur la politique de distribution de dividendes
• Impossibilité d’agir sur la stratégie de l’entreprise
• Moindre connaissance du fonctionnement et de la situation de l’entreprise
La décote de minorité peut-être appréhendée différemment selon les méthodesde valorisation
Discounted Cash Flow (dans le cas de DCF to Firm)
• Aucune raison de penser que la valeur des flux de trésorerie appréhendé par
un actionnaire minoritaire (après prise en compte de leur quote-part de détention)
ne puisse être différente de la valeur de ces mêmes flux pour un actionnaire majoritaire
Comparables boursiers
• Les observations boursières sont déjà représentatives de la valorisation d’une société
du point de vue d’un actionnaire minoritaire
Titre de la présentation
III.2 - Décote de minorité
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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Transactions comparables
• Si la transaction porte sur une participation majoritaire, il est probable qu’une prime
de contrôle ait été payée par l’acheteur. il s’agit moins d’une décote de minorité que
de l’annulation de la prime de contrôle payée lors de la transaction
Au contraire, on peut parfois observer une prime de minorité attachée aux actions qui
permettent à l’acheteur, à la marge, de franchir un seuil de contrôle et d’exercerainsi un supplément de pouvoir (OPRO)
Ainsi, le concept de décote de minorité - sauf cas particuliers (actionsde préférence…) - ne se justifie pas de façon mécanique dans toutes les situations
Pourtant, il est souvent délicat de céder des actions minoritaires de sociétés dontle marché des titres est étroit. Ainsi, s’il est justifié d’appliquer une décote lors
de l’évaluation d’actions minoritaires, c’est du fait de leur caractère illiquide et non pas
de leur caractère minoritaire
Titre de la présentation
III.2 - Décote de minorité
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Elle est liée au risque financier :
• Risque de ne pouvoir vendre à son prix un titre financier
• Il peut se traduire, soit par une impossibilité effective de le vendre, soit par une
décote dite d’illiquidité
La décote d’illiquidité est la plus couramment admise
Elle consiste à appliquer à la valeur obtenue par référence au marchéboursier (multiples de comparables et, prime de risque) une décote pour tenircompte du fait que la cible à évaluer (ou les titres de la société) n’est pascotée
L’utilisation de la décote d’illiquidité, dont le principe est assez généralementaccepté, se heurte à une difficulté de quantification et d’évaluation
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III.3 - Décote d’illiquidité
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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Comme on l’a vu, le guide de l’évaluation de l’administration fiscale admetl’application de décotes pour non liquidité
• « les coefficients boursiers retenus (…) doivent être diminués d’une décote pour
non liquidité. En effet un titre coté est parfaitement liquide, alors qu’un titre non
coté ne peut être rendu liquide aussi rapidement. La comparaison pour être
pertinente doit donc retenir une décote de l’ordre de 20% à 30%
Des études empiriques (Mukesh Bajab, David J Denis, Stephen P Ferris et AtulyaSarin « firm value and marketability discounts ») donnent des décotes comprisententre 20% et 30%
• Analyse des prix payés par des investisseurs privés pour des titres qui ne sont
pas librement négociables (restricted shares) en calculant une décote par rapport
aux cours cotés de ces mêmes titres où est intervenue la transaction
Titre de la présentation
III.3 - Décote d’illiquidité
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Statistiques boursières au 28 juin 2013La liquidité d’un titre s’apprécie en fonction :
• De sa liquidité conjoncturelle, montant des transactions et profondeur des carnetsd’ordre, synthétisé par le montant absorbable, c’est-à-dire le montant en eurosnégociable dans une séance de bourse avec un écart de cours de 1 %
• De sa liquidité structurelle, c’est-à-dire la part du capital négociable ou flottant
Lors de la composition d’échantillon, il est important de vérifier la liquidité de chacunedes sociétés retenues. Une ETI n’a en général que peu de rapport avec une société icidu CAC 40
Montant absorbable Coeff.Pays Société (Rang) (M€) (M€) (Rang) (M€) IlliquiditéFR Sanofi 44 239.4 108.9 29 94 651 0.65FR Total 60 192.1 108.2 35 75 514 0.66FR LVMH 97 109.5 52.8 71 32 594 0.70FR EADS 92 122.2 52.1 111 20 639 0.72FR Air Liquide 131 75.0 47.5 79 29 039 0.71FR Foncière des Murs 469 0.1 0.05 461 106 1.55FR Somfy 479 0.0 0.04 451 180 1.45FR Laurent-Perrier 473 0.1 0.04 454 170 1.46FR Bastide le Confort 480 0.0 0.03 484 29 1.99FR Vranken-Pommery 478 0.0 0.03 477 49 1.80FR Lanson BCC 482 0.0 0.02 485 28 2.02FR Devoteam 476 0.0 0.02 468 73 1.72FR Audika 477 0.0 0.02 479 34 1.98FR Groupe Open 487 0.0 0.01 486 27 2.12FR Le Noble Age 485 0.0 0.01 487 26 2.14FR Groupe Flo 481 0.0 0.01 482 29 2.09
Transactions Flottant
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III.3 - Décote d’illiquidité
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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Indépendamment du risque, la liquidité est une composante forte du coût du capitaldes fonds propres
Titre de la présentation
III.3 - Décote d’illiquidité
Modèle Trival au 28 juin 2013
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Si l’actionnaire est sensible à la liquidité d’un titre coté, l’ensemble des bailleursde fonds d’une entreprise est encore plus sensible à la taille, comme le montrele graphique ci-après
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III.4 - Décote de taille
Données au 28 juin 2013
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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Elle peut aussi être appréhendée différemment selon les méthodesde valorisation
• Méthode des comparables boursiers: si l’échantillon est constitué de sociétés
comparables en termes d’activité mais de taille beaucoup plus importante que celle
de la société évaluée
• Méthode des DCF : au travers d’une actualisation des cash-flows futurs intégrant
une prime de risque complémentaire
• Postulat qu’un risque accru est attaché aux entreprises de petite taille
• Principales raisons :
- Concentration du management sur une ou quelques personnes
- L’accès limité au financement
- Structure de coûts moins favorable et plus grande sensibilité à la conjoncture
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Ces risques et les coûts associés existent bien d’une part pour les toutespetites entreprises, ainsi que dans certains secteurs spécifiques où la tailleest un facteur déterminant
Il convient de s’interroger avant d’appliquer une prime de taille : une entreprisede taille moyenne peut tout à fait bénéficier, en étant positionnée surune « niche » de marché
• D’une dynamique et de perspectives de développement au moins aussi fortes que
les plus grandes entreprises de son secteur
• Sans que les risques cités ci-dessus soient déterminants
• Il ne paraît pas alors justifié de lui appliquer une décote
Finalement, c’est sur cette décote de « petite valeur », plutôt liée àune moindre liquidité, mais qui est souvent associée ou assimilée à la taille,qu’un consensus semble se dessiner
• Des décotes de l’ordre de 20 à 30% pouvant être retenues
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
15
Le coût des fonds propres
• Le coût des fonds propres peut être calculé par le biais du modèle économique du
MEDAF (modèle d’équilibre des actifs financiers)
• Le rendement d’un actif doit équilibrer la charge totale constituée par le taux d’intérêt
sans risque et la prime de risque :
sae RRf)(RmβRfK +−= +
Rf : Taux sans risque
: Coefficient de corrélation entre une action et le marché
: Rendement du marché actions sur le long terme
: Prime de risque de marché
: Risque spécifique
aβ
Rm
)( RfRm −
Rs
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
La prime de risque spécifique
• La prime de risque spécifique est le surplus de rentabilité qui peut être exigé
par les investisseurs pour des actifs aux caractéristiques particulières (liquidité du
titre, taille de l’entreprise valorisée, …)
• Cette prime est souvent calculée en fonction de la taille de l’entreprise valorisée
par rapport à celles de ses comparables
• Différentes études empiriques ont été réalisées et mesurent la rentabilité observée
sur le marché en fonction de la taille des sociétés. Il est ainsi possible d’en déduire
une prime risque et de taille induite en fonction de la taille des sociétés
• Les déciles distingués par la matrice Ibottson,
qui fait référence en la matière, sont les suivants :
Barème
Min (m$) Max (m$)
1 -0,38% 15 274 314 623
2 0,81% 6 895 15 0803 1,01% 3 714 6 794
4 1,20% 2 512 3 711
5 1,81% 1 779 2 509
6 1,82% 1 215 1 776
7 1,88% 773 1 212
8 2,65% 478 772
9 2,94% 236 478
10 6,36% 1 236
10a 4,55% 144 236
10b 10,06% 1 144
Source: Roger Ibbotson, SBBI Valuation Edition 2010.
Décile Prime de taille
Taille du décile
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III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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La prime de risque spécifique (suite)
Ainsi à titre d’exemple, si :
• La valeur des capitaux propres de l’entreprise valorisée à 240m$, etEchantillon des comparables boursiers
Capi.
boursière
en M$*
Comparable 1 USD 7 461,0
Comparable 2 USD 8 634,0 Comparable 3 USD 5 634,0
Comparable 4 USD 1 254,0
Comparable 5 USD 10 354,0
Comparable 6 USD 8 063,0
Moyenne 6 900,0
Source : Infinancials
Sociétés Devise
Prime spécifique
Valeur de l'entreprise valorisée 9 2,9%
Moyenne de l'échantil lon 2 0,8%Prime Ibbotson 2,1%
Decile Prime
• La capitalisation boursière des entreprisescomparables utilisées pour le calcul du bêtas’élève en moyenne à 6.900m$ :
• Le montant de la prise de taille s’élève à :2,94% - 0,81% = 2,13%
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
La détermination du Wacc (ou CMPC, coût moyen pondéré des capitaux) (1/2)
Le modèle Trival met en valeur les espérances de rentabilité pour les actionnaires,c'est-à-dire le coût des fonds propres. A partir de ces données, il est possiblede calculer le coût moyen pondéré du capital (Wacc)
L’approche traditionnelle en la matière consiste à calculer le coût moyen pondérédu capital en fonction des proportions respectives du capital et de la dette parrapport au total des capitaux employés en valeur de marche (valeur d’entreprise =capitalisation boursière, ajustée de la valeur des intérêts minoritaires etdes participations, et majorée des dettes)
A partir de Trival et des flux prévus pour chaque société, il est possible de calculerdirectement le Wacc. A partir des projections de flux dans Trival, on régresse :
- Les taux actuariels obtenus en comparant les cash-flows (avant prise en compte des frais financiers et aprèsimpôt) à la valeur d’entreprise
- Les deux attributs que sont le risque opérationnel (à risque financier moyen) et la taille des actifs misen œuvre. La taille des actifs mis en œuvre est calculée à partir de la valeur d’entreprise
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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La détermination du Wacc (ou CMPC, coût moyen pondéré des capitaux) (2/2)
Les paramètres obtenus par cette régression sont la prime de risque opérationnel,
la prime de taille et le résidu. Le taux sans risque n’intervient pas car il n’y a pas
d’actif « privé » à risque nul et de taille illimitée. La qualité de la régression est
satisfaisante s’agissant de données prévisionnelles, avec un R2 de plus de 70%
Au 28 juin 2013, à titre d’illustration, l’écart de WACC entre Alès Groupe et L’Oréal
est de 430 bp (9.82 % et 5.51 %), et entre Le Noble Age et Orpéa de 310 bp ( 9.64
% et 6.56 %)
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Multiples de valorisation, biens de consommation
Capitalisation VE 2013Pays Société (M€) (M€) 2013E 2017E
FR Alès Groupe 171 203 14.7 6.0FR Inter Parfums 523 458 11.8 10.9FI Amer 1 668 2 175 14.4 9.3IT De'Longhi 1 795 1 828 9.2 6.5FR Seb 2 981 3 737 10.2 6.5DE Puma 3 237 2 873 9.6 7.2FR BIC 3 817 3 774 10.1 7.7SE Electrolux 5 561 6 528 11.8 7.2DE Beiersdorf 15 197 13 347 16.9 14.2DE Adidas 17 395 17 513 12.4 7.5IT Luxottica 18 319 20 337 18.3 13.7US Estee Lauder 19 663 19 309 15.3 12.0GB Imperial Tobacco 26 243 39 947 11.5 8.4US Kimberly-Clark 29 070 33 683 14.4 10.9DE Henkel 31 375 35 050 14.2 11.5GB Reckitt Benckiser 39 838 43 894 14.0 12.8US Colgate-Palmolive 41 077 44 829 13.8 10.9SE Hennes and Mauritz 41 851 41 619 18.1 11.8ES Inditex 59 117 56 511 15.8 10.1FR L'Oréal 75 757 67 370 17.1 13.8GB BAT 76 016 90 367 13.5 10.5US Procter and Gamble 173 404 191 964 15.4 12.8
VE/EBIT (x)
Cours coté
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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Ce qui est vrai des taux d’actualisation se retrouve au niveau des multiples
Appliquer un même niveau de décote sur un échantillon comportant ou non de grandes
capitalisation amène des résultats qui peuvent varier significativement
0.0
2.0
4.0
6.0
8.0
10.0
12.0
14.0
16.0
1 10 100 1 000 10 000 100 000 1 000 000
Titre de la présentation
III.4 - Décote de taille
Multiples et capitalisation
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
Les options et actions incessibles se distinguent significativement d’optionsou d’actions classiques par leur période d’incessibilité et de non exerçabilitéqui en font des produits d’investissement à risque illiquides pendantune certaine durée
Le détenteur d’une option ou action sera dans l’incapacité, pendantune période déterminée, d’exercer ou de céder l’option ou l’action etsupportera donc un certain coût lié à l’incessibilité de l’option ou de l’action
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour appréhender le coût liéà l’incessibilité et le niveau de décote
Titre de la présentation
III.5 - Les décotes liées aux incessibilités
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
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Tableau 8
Synthèse des principales études sur les restricted stocks
Auteur Année Décote moyenne
SEC 1971 23,0 %
M. Gelman 1972 33,0 %
R. R. Trout 1977 34,0 %
J. M. Maher 1976 35,0 %
W. L. Silver 1991 34,0 %
B. A. Johnson 1999 20,0 %
Le coût de l’incessibilité d’une action vue comme un put (SEC)• Coût de l’incessibilité correspond à une stratégie de couverture par le biais de l’achat
d’une option de vente
• Décotes de 20 à 30%
• Concerne les actions
Etudes sur les “restricted stocks”, possibilité de mesurer ce coût aux Etats Unis
=> Décote comprises entre 20 et 35%
III.5 - Les décotes liées aux incessibilités
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
La couverture du coût de l’incessibilité temporaire d’une action (conseilnational de la comptabilité)
• Stratégie d’arbitrage consistant à vendre à terme les actions incessibles
et à acheter le même nombre d’actions au comptant tout en finançant cet
achat par un prêt
• Coût de l’incessibilité proche du REPO. Applicable pour les actions (5 à 10%)
L’incessibilité mesurée par l’exercice anticipée (IFRS 2) : concerneles options :
• Interprétations IFRS 2 (paragraphe B7) exclut la prise en compte de l’incessibilité
• La norme permet de prendre en compte l’incessibilité au travers d’une réduction
de la maturité de l’option
• Décotes variables suivant les maturités et volatilité : 20 à 40%
Titre de la présentation
III.5 - Les décotes liées aux incessibilités
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
20
Niveaux de décote des différentes émissions
Date EmetteurMaturité
du BSAAR (année)
Période d’incessibilité
(année)
Décote d’incessibilité
(%)
février 2013 Fleury Michon 7 3 27,5% décembre 2010 Aedian 7 2 30,5% juin 2010 Mersen 7 2 29,0% mai 2010 Eurofins 7 2 32,5% octobre 2009 Monsieur Bricolage 5 2 29,5% septembre 2009 Ausy 7 2 32,3% juillet 2009 Orpéa 6 2 28,8% avril 2009 Bonduelle 7 1,5 25,0% décembre 2008 Overlap Group 7 2 34,0% octobre 2008 NextradioTV 5 2 30,0% août 2008 STEF-TFE 7 2 34,0% juillet 2008 Keyrus 6 2 20,0% juin 2008 Assystem 7 2 24,6% mai 2008 LVL médical 7 2 20,9% janvier 2008 Akka Technologies 5 2 32,0% janvier 2008 Proméo 7 2 19,3% janvier 2008 Espace production 7 2 25,3% Moyenne 27,9% Médiane 29,0% Source : note d’opérations disponibles sur le site de l’AMF pour des émissions ayant des périodes d'incessib ilité proches.
Incessibilité mesurée sur des émissions de BSAAR (bons de souscription et oud’acquisition d’actions remboursables)
Les décotes sont comprises entre 20 et 35% avec une moyenne proche de 28%
Titre de la présentation
III.5 - Les décotes liées aux incessibilités
Les grandes natures de décotes en matière de valorisation financière
IV- Primes de contrôle et analyse des
synergies
21
La prime de contrôle représente le prix supplémentaire constaté par rapport àla valeur de référence d’une société qu’un investisseur paie pour détenirle contrôle de cette société
Une étude empirique réalisée en 2006 sur un échantillon de 150 opérations(offres publiques) fait état de primes sur le cours de bourse proches de 27%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
DiscountedCash Flow
Comparablesboursiers
Cours debourse
Transactionscomparables
Cession debloc
Actif NetRéevalué
Dividendes
Evaluateur
Expert
Nombre En % Nombre En %
Discounted Cash Flow 115 16% 115 18%
Comparables boursiers 104 34% 104 38%
Cours de bourse 99 27% 99 30%
Transactions comparables 56 25% 56 31%
Cession de bloc 55 4% 55 4%
Actif Net Réevalué 46 20% 46 25%
Dividendes 12 24% 12 24%
487 21,4% 487 24,3%
Méthodes appliquéesExpert Evaluateur
Titre de la présentation
Primes de contrôle et analyse des synergies
Titre de la présentation
Les primes les plus importantes concernent les méthodes analogiqueset la méthode du cours de bourse
Elles sont plus faibles pour les méthodes d’évaluation intrinsèques (DCF, ANRet dividendes) et les références à une cession de bloc
Dans de nombreuses situations, l’évaluateur doit s’interroger sur la justificationéconomique et la rationalité d’une prime payée
La constatation d’une telle prime est de nature à faciliter l’argumentaire dansle cas d’une Offre Publique, et en cas d’OPRO tout particulièrement : Quelle partdes synergies est payée, « partagée » avec les vendeurs ?
Mais pour l’initiateur qui va payer le prix, ou en cas d’apports rémunérés par destitres à émettre, qui se traduiront l’un comme l’autre part un effet de dilution surle Bénéfice Par Action (BPA ou EPS) pour les actionnaires de l’initiateur, la primeconstatée doit faire l’objet d’une justification au travers de l’analyse des synergiesattendues du rapprochement
Primes de contrôle et analyse des synergies
22
La note de la SFEV de 2008 observait que la prime de contrôle correspondait àla valeur de « contrôle » issue d’une meilleure gestion , et des synergiesopérationnelles . Elle établissait une corrélation entre les synergies annoncéeset la prime offerte sur le prix comme l’indique le graphique ci-dessous :
Cf étude SFEV
Titre de la présentation
IV.1 - Question des synergies dans différents contex tes
Primes de contrôle et analyse des synergies
Titre de la présentation
Cet échantillon date de 2007
IV.1 - Question des synergies dans différents contex tes
Primes de contrôle et analyse des synergies
23
Titre de la présentation
Date Type d'opération
Société
Société visée Instrument financier Marché Prix de l'offre par action (€)
prime induite sur valo cours de bourse prime induite sur
valo DCFSynergie
(Emetteur/Initiateur) Fourchette basse Fourchette hauteValeur centrale
10/07/2013 Offre Publique d'Achat
AUBAY AEDIAN Action ordinaire Euronext 6,8 92,0% 123,0% 37,0% Synergies commerciales mentionnées, pas de calcul
20/03/2013 Offre Publique d'Achat
JMB ENERGIE AEROWATT Action ordinaire AlterNext 18 33,7% 45,7% 45,7% Synergies mentionnées, pas de calcul
11/06/2013 Offre Publique d'Achat
CASSIDIAN CYBERSECURITY SAS ARKOON NETWORK SECURITY Action ordinaire AlterNext 3,25 29,0% 54,0% 7,3% Synergies mentionnées, pas de calcul
22/01/2013 Offre Publique d'Achat
EUROFINS DISCOVERY SERVICES LUX HOLDING
CEREP Action ordinaire AlterNext 2 78,0% 88,9% 53,8% Synergies mentionnées, pas de calcul
16/10/2012 Offre Publique d'Achat
TOYOTA TSUSHO CORPORATION CFAO Action ordinaire Euronext 37,5 -1,1% 22,9% 1,0% Synergies mentionnées, pas de calcul
02/10/2012 Offre Publique d'Achat ; Offre Publique d'Echange
OSIATIS E.S.R. Action ordinaire Euronext 56,5% 158,2% 10,6% Non indiqué
22/05/2012 Offre Publique d'Achat
VINCI ENTREPOSE CONTRACTING Action ordinaire Euronext 100 25,6% 38,4% entre 11,4% et 35,1%
Ok calcul voir onglet synergie
15/11/2012 Offre Publique d'Achat
STRUB ESPACE PRODUCTION INTERNATIONAL
Action ordinaire Euronext 21 77,1% 145,6% 38,2% Non indiqué
10/07/2013 Offre Publique d'Achat
PERCEVA HOLDING GROUPE MONCEAU FLEURS Action ordinaire AlterNext -30,5% 4,0% 328,3% Pas de synergie envisagée
28/02/2012 Offre Publique d'Echange ; Offre Publique d'Achat
CARREFOUR GUYENNE ET GASCOGNE Action ordinaire Euronext 74,25 -7,6% 1,3% 13,2% Non indiqué
18/09/2012 Offre Publique d'Achat
SEAGATE SINGAPORE INTERNATIONAL HEADQUARTERS PTE LTD
LACIE S.A. Action ordinaire Euronext 4,5 34,6% 43,1% 20,5% Pas de synergie envisagée
04/09/2012 Offre Publique d'Achat
Lagardère LEGUIDE.COM Action ordinaire AlterNext 28 46,3% 71,4% Pas de DCF Pas de synergie envisagée
18/09/2012 Offre Publique d'Achat
Air Liquide Santé International LVL MEDICAL GROUPE Action ordinaire ; Bon de souscription et/ou d'acquisition d'actions remboursables
Euronext 30,89 98,0% 123,0% (sans / avec synergie) 17% /
4%
Ok calcul voir onglet synergie
03/07/2012 Offre Publique d'Achat
TRIDIMENSION HOLDING METROLOGIC GROUP Action ordinaire Euronext 32 4,0% 14,0% 27,0% Non indiqué
17/07/2012 Offre Publique d'Achat
BIGBEN INTERACTIVE MODELABS GROUP Action ordinaire Euronext 5 11,0% 29,5% 22,2% Pas d'indication
28/05/2013 Offre Publique d'Achat
ANDROMEDE OENEO Action ordinaire Euronext 3,2 21,8% 35,1% 6,9% Non indiqué
18/09/2012 Offre Publique d'Achat
KANTAR PRESS INDEX Action ordinaire AlterNext 6,81 36,0% 70,0% 26,0% Pas d'impact des synergies, voir onglet synergie
17/07/2012 Offre Publique d'Achat
PROWEBCLUB PROWEBCE Action ordinaire AlterNext 18 31,4% 61,5% 7,5% Non indiqué
16/05/2013 Offre Publique d'Achat
AL AYUNI INVESTMENT AND CONTRACTING COMPANY
SIRAGA SA Action ordinaire AlterNext 11 -7,4% 1,4% 41,1% Synergies mentionnées, pas de calcul
15/02/2012 Offre Publique d'Achat
CRISTAL UNION ; SOCIETE VERMANDOISE DE SUCRERIES
SOCIETE SUCRIERE DE PITHIVIERS LE VIEIL
Action ordinaire Euronext 1 692,76 109,4% 119,2% entre 12,2% et 26,2%
Non indiqué
15/02/2012 Offre Publique d'Achat
CRISTAL UNION ; SOCIETE CHAMPENOISE DE GESTION
SOCIETE VERMANDOISE DE SUCRERIES
Action ordinaire Euronext 3 487,30 92,0% 110,4% entre 10,7% et 23,1%
Synergies mentionnées, pas de calcul
31/01/2012 Offre Publique d'Achat
INTELCIA THE MARKETINGROUP Action ordinaire AlterNext 5,04 91,2% 106,2% 6,2% Synergies mentionnées, pas de calcul
22/01/2013 Offre Publique d'Achat
THERMO TECHNOLOGIES THERMOCOMPACT Action ordinaire Euronext 22,7 25,5% 36,7% 9,2% Peu de synergies envisagées
19/02/2013 Offre Publique d'Achat ; Offre Publique d'Echange
NETGEM VIDEO FUTUR ENTERTAINMENT GROUP SA
Action ordinaire ; Obligation convertible en actions
AlterNext 0,15 35,0% 78,0% 1,0% Non indiqué
05/01/2012 Offre Publique d'Achat
COMPAGNIE INDUSTRIELLE ET FINANCIERE D'INGENIERIE, INGENICO
XIRING Action ordinaire AlterNext 17 24,3% 27,2% 10,9% Non indiqué
10/04/2012 Offre Publique d'Achat
HTP MANAGER HITECHPROS Action ordinaire AlterNext 7 -2,0% 37,0% 4,0% Non applicable
Sur des opérations plus récentes on peut constater ce qui suit :
Primes de contrôle et analyse des synergies
L’échantillon ci-dessus date de 2007
De nombreuses opérations de prise de contrôle font état des synergies, mais
la communication à cette occasion n’est pas nécessairement très développée, pour
diverses raisons, liées au fait que les émetteurs refusent de communiquer
des prévisions au-delà d’une guidance sur l’exercice en cours
Les calculs sont rarement présentés
De plus, dans les offres publiques, notamment dans les squeeze-out, la primeofferte indique de fait le montant des synergies que l’acquéreur est prêt à payer,et celles-ci sont en général l’affaire de l’acquéreur qui n’a généralement pasà en justifier. L’expert indépendant peut apprécier la pertinence de procéderà des analyses plus ou moins poussées selon les contextes pour apprécierle caractère équitable du prix d’offre en fonction des synergies attendues parl’initiateur
Titre de la présentation
IV.1 - Question des synergies dans différents contex tes
Primes de contrôle et analyse des synergies
24
Dans les opérations d’apports de titres ou de fusion, la situation, notamment pourle commissaire à la fusion ou aux apports, est un peu plus délicate
Le commissaire à la fusion devra examiner l’évolution de la situation des différentsgroupes d’actionnaires et apprécier l’incidence de l’opération sur le Bénéfice parAction. C’est un point majeur d’appréciation de l’équité de la parité retenue et deseffets dilutifs pour l’actionnariat concerné
Dans ce contexte, une analyse des synergies et du niveau qui pourra reveniraux différents actionnaires peut s’avérer indispensable pour que l’opération soitvalidée
• On peut se référer à des opérations telles que la fusion Jacquet Metals, IMS
Idem pour le commissaire aux apports portant appréciation sur la rémunérationauprès des seuls actionnaires de l’initiateur
Titre de la présentation
IV.2 - Nature des synergies et évaluation
Primes de contrôle et analyse des synergies
Le commissaire aux apports n’a plus à apprécier la valeur d’un apport strictementen “stand alone”. La notion de prime de contrôle est admise, mais elle supposeune justification par les synergies attendues du rapprochement, en particulierlorsqu’elle atteint un niveau supérieur aux niveaux usuellement constatés
• Exemples :- LVMH, BULGARI- SCHNEIDER INVENSYS
De façon usuelle, les synergies qui peuvent être évaluées sont de plusieursnatures, et très variables d’une opération à l’autre :
• Economies sur les frais de siège , de réseaux commerciaux, de frais de recherche,
etc…
• Economies sur les achats liées à l’effet de masse critique
• Développements commerciaux par amélioration de la gamme de produits
• Complémentarité géographique
Titre de la présentation
IV.2 - Nature des synergies et évaluation
Primes de contrôle et analyse des synergies
25
Dans une telle analyse, il convient de ne pas omettre les “disynergies”,à savoir les coûts de restructuration à envisager, ou les limites quipourraient être imposées par les Autorités de Concurrence au périmètreracheté
L’horizon de mise en oeuvre des synergies et le risque d’exécution qui y estassocié doivent également être examinés afin d’aboutir à un chiffragerigoureux
Titre de la présentation
IV.2 - Nature des synergies et évaluation
Primes de contrôle et analyse des synergies
V- Synthèse et conclusion
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En définitive, on doit retenir sur les décotes et les primes qu’elles :
Procèdent de constatations empiriques et récurrentes sur des situations dontla typologie est variable
Ne sont pas d’application mécanique mais en fonction de leur pertinencedans tel contexte spécifique
Font partie des outils et des références de marché lorsqu’on observe un prixou lorsqu’on estime une valeur et il existe des méthodologies pourles apprécier (comparables, évaluation des synergies, etc…)
Doivent être expliquées et argumentées lors de leur application et elles fontpartie du jugement de l‘évaluateur
Ne sont pas statiques mais peuvent évoluer dans le temps en fonctiondes circonstances
Titre de la présentation
Synthèse et conclusion