ASSOCIATION DU SOUVENIR DE

FERDINAND DE LESSEPS ET DU CANAL DE SUEZ

Lettre d'informationLettre d'informationLettre d'informationLettre d'information n°16n°16n°16n°16 Décembre Décembre Décembre Décembre 2012012012015555

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Vie de l'Association

Décès de notre président d'Honneur, Monsieur Jean-Paul Calon

���� L’année 2014 a été marquée par la disparition de Jean-Paul Calon, président d’Honneur de l’Association, le 6 novembre, dans sa 96ème année. Négociateur au nom de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez lors de la nationalisation de 1956, il témoignait des conditions courtoises, favorables et finalement amicales pour les deux parties, de l'accord trouvé sous l'égide de la World Bank. Président charismatique et emblématique de l’Association, qu’il a dirigé pendant 15 ans de 1991 à 2006, c’est lui qui a donné à l’Association, jusqu’alors repliée sur elle-même et peu visible du public, une dimension internationale dont la renommée n’a cessé de grandir. Initiateur du rapprochement avec l’Autorité du Canal de Suez, il a su établir des liens d’amitié avec l’Egypte jusqu’au plus haut niveau. De même, profitant de la commémoration du centenaire de la mort de Ferdinand de Lesseps, il a noué des liens avec le Panama, qui n’ont cessé de se renforcer avec le temps.

Jean-Paul Calon à l'hôtel Marriott du Caire, construit par le Khédive Ismaïl pour accueillir les invités de l'inauguration

du canal de Suez en novembre 2009.

Décès de notre vice-président d'Honneur, Monsieur Jean Pouchol

���� Le 26 novembre 2015 disparaissait une autre figure de notre Association, Jean Pouchol, notre Vice-président d'honneur. Voici, ci-dessous, le discours de Patrick Billioud de Nuzillet lors de la messe d'adieu de Jean Pouchol à Notre-Dame de Grâce de Passy le 4 décembre 2015.

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Jean POUCHOL était un ingénieur qui a exercé ses talents dans différentes sociétés prestigieuses : L’Air Liquide - La Compagnie Universelle du Canal Maritime de Suez - Les Chantiers de la Ciotat - Les Chantiers de l’Atlantique - Alsthom. Né à Nice, Jean était un homme du sud, un méditerranéen, exubérant, optimiste plein d’humour, toujours prêt à raconter de fabuleux souvenirs et de merveilleuses histoires. En poste en Egypte de 1949 à 1956, à l’âge (28-35 ans) où l’homme forge sa personnalité et son destin, il y a rencontré son épouse, Arlette, née à Port-Fouad , car son père travaillait au Canal de Suez. Vous vous êtes mariés le 5 juin 1950 à Nice, mais vos deux enfants, Patrice et Jean-Marc, sont nés à Ismaïlia. Après quelques années merveilleuses, fin 1956, à la suite de la nationalisation en juillet et de l’intervention militaire malencontreuse franco-britannique en novembre, vous avez dû quitter la rive sud de la méditerranée pour vous replier sur la rive nord, mais vous aviez tous deux laissé une partie de vous-mêmes en Egypte, sur les bords du Canal de Suez. SUEZ, ce nom mythique, anagramme de Zeus, a toujours été fascinant. Le 5 juin 1944, à la veille du débarquement allié en Normandie, le BBC a fait passer un message à destination de la Résistance Française - dont Jean Pouchol faisait partie dans le Midi- disant par deux fois : "il fait chaud à Suez …(suivi d’un silence) … les dés sont sur le tapis". C’était l’annonce codée du débarquement sur les plages normandes. Si Jean aimait construire des bateaux, il aimait beaucoup les canaux qui permettent à ces bateaux de parcourir les mers plus rapidement : Suez, mais aussi Panama. Il avait un faible pour Panama et c’est son ami Alain de Beaupuy, ancien cyrard, ancien observateur de l’ONU sur les rives du Canal de Suez, ancien ambassadeur de France à Panama, qui lui avait remis ses insignes de chevalier de la Légion d’honneur dans votre appartement de la rue Octave-Feuillet. Pour Suez, il était enthousiaste et intarissable sur "son canal dérivé". Il a fait des émules puisque le Président de la République arabe d’Egypte : le Maréchal Abdel Fattah El Sissi a décidé de doubler le canal de Suez pour permettre aux convois nord-sud et sud-nord de se croiser sans attendre des heures à Port-Saïd au nord ou à Suez au sud. Ces nouvelles installations ont été inaugurées solennellement le 6 août dernier, manifestation à laquelle participait le Président de l’Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez, Arnaud Ramière de Fortanier, qui représentait Gérard Mestrallet, président d’ENGIE. Jean, le brillant ingénieur, avait fait école : les Rafale et la Frégate Multi-Missions "FREMM", ex-Normandie rebaptisée Vive l’Egypte en égyptien, incarnaient les talents d’ingénieurs de la nouvelle génération à cette inauguration. Trois évènements tragiques ont peut-être amené Jean à arrêter de combattre et à se retirer : - La construction d’un mur de béton le long du canal de Suez, d’Ismaïlia à Port-Saïd, pour protéger le canal contre les djihadistes, - Le drame du 13 novembre où 130 jeunes adultes ont été fauchés dans des conditions ignobles, - La décision de l’Association des Maires de France visant à interdire les crèches dans les Mairies. Pour un quasi-provençal, c’était difficile à accepter. Puisse l’exemple de la vie de Jean POUCHOL servir de modèle à notre jeunesse meurtrie et vulnérable.

Départs

���� Votre Association a dû faire face au départ de Claudine Auger, qui assurait le secrétariat journalier de l’Association. Elle a quitté son poste le 10 juillet 2014 pour une retraite bien méritée. Le Conseil d'administration se joint à nos adhérents pour la remercier pour le travail qu’elle a accompli.

Bureau

���� Le Bureau s'est réuni 17 fois en 2014 et plusieurs fois de manière informelle. En 2015, il s'est réuni à 9 reprises.

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Conseil d'administration

���� Le Conseil d'administration s'est réuni les 5 mars, 10 avril et 14 octobre 2014, le 17 mars et le 15 décembre 2015.

Assemblées générales extraordinaire et ordinaire

���� Le 10 avril 2014 se sont tenues, au siège de GDF SUEZ, une Assemblée générale extraordinaire et une ordinaire. Notons la nomination de trois nouveaux administrateurs : Christine Adrien, Karine Rachmann et Thierry Chambolle. L'Assemblée générale ordinaire de l'exercice suivant s'est tenue au Cercle de la Mer le 8 avril 2015.

Internet et réseaux sociaux

���� Notre Association, à l'initiative d'Hélène Braeuner, est désormais présente sur les réseaux sociaux. En effet, depuis le 20 octobre 2014, nous sommes présents sur Facebook. Le cap des 100 "amis" a été atteint en 1 mois. Nous comptons sur vous pour atteindre rapidement celui des 500 !

Page facebook de l'Association

Il est à noter que l'actualité de notre Association est suivie aux quatre coins du monde. En effet, en plus de français et d'égyptiens, notre page est notamment suivie par des grecs, des américains, des belges, des croates, des anglais, des italiens, des colombiens, des polonais et des australiens !

Au jour de la publication de cette lettre, 462 personnes suivent nos actualités sur Facebook.

Statistiques relatives aux personnes qui "aiment" la page facebook de l'Association au 15 mars 2015

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���� Parallèlement, comme nous vous l'avions annoncé dans une lettre d'information précédente, nous disposons également d'un nouveau site internet, vous pouvez le retrouver à l'adresse suivante : http://www.lessepssuez.org

Vous y trouverez des informations sur les actualités de l'Association (rencontres, manifestations), mais aussi ses missions, une biographie de Ferdinand de Lesseps, des renseignements sur le canal de Suez et celui de Panama… Le site a été enrichi à la fin de l’année 2014 de 4 clips vidéos réalisés par Catalyse Productions. Par ailleurs, pour être au courant en temps réel des actualités de l'Association, vous pouvez vous abonner à notre "Newsletter". Pour cela, il vous suffit de vous inscrire, directement sur le site (dans la colonne de droite de l'onglet "Accueil") en indiquant votre courriel. La première "Newsletter" a été diffusée le 29 octobre 2014. N'hésitez pas à en parler autour de vous !!

Page internet de l'Association

Conventions

���� Une convention avec le Cercle de la Mer a été signée le 25 février 2015 en vue de permettre à l’Association d’organiser des réunions, des déjeuners ou des dîners sur la péniche du Cercle de la Mer située entre les ponts d’Iéna et de Bir-Hakem.

���� Une seconde convention est envisagée avec I'Association réalités et relations internationales

(ARRI), association spécialisée dans les relations internationales, en vue de permettre aux membres de chaque association de participer aux activités de l’autre.

Déménagement

���� A peine un an après son installation à La Défense, au quatrième étage de la tour T 1, l’Association a été transférée le 17 décembre au 28e étage. Les surfaces allouées ne sont pas moindres qu’au 4e étage.

Déplacements en Égypte

Deux déplacements en Égypte : février 2014 sur les rives du canal à l'invitation de l'Amiral Mamish et novembre 2014 pour un colloque à Alexandrie ���� Port-Saïd (février et novembre 2014).

Accompagnés des représentants de l'Alliance française, Waguih Amin Abdel Messih, Président, Alexandre Guillochon, nouveau Directeur et Moustafa Moussa, Trésorier, le Président Ramière et Philippe Capron sont allés chez le Gouverneur.

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Le Gouverneur, le général Samah Kandil, annonce qu’il veut remettre la statue de Lesseps sur son socle. Bien conscient de la difficulté du projet, il l'estime réalisable, maquette à l'appui, si on le replace dans un panorama historique associant les autres protagonistes du canal, à savoir le fellah et Nasser. Les statues du fellah et de Nasser seraient érigées dans l’alignement de celle de Lesseps sur le quai ouest, sur des socles similaires à celui de Ferdinand de Lesseps. Il envisage aussi un son et lumières sur l’histoire du canal auquel l’Association serait invitée à participer.

Moustafa Moussa, Arnaud Ramière de Fortanier, Alexandre Guillochon,

le général Samah Kandil, Philippe Capron.

A l’Alliance Française de Port-Saïd : Moustafa Moussa, Arnaud Ramière de Fortanier et Alexandre Guillochon.

Moustafa Moussa.

Philippe Capron, Moustafa Moussa et Alexandre Guillochon.

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En novembre 2014, une délégation de l’Association qui comportait 14 personnes a été à nouveau reçue, avec Alexandre Guillochon et Moustafa Moussa par le Gouverneur. Celui-ci, après avoir évoqué les projets à venir du Port (est) de Port-Saïd et insisté sur la sécurité qui règne à Port-Saïd, a présenté à la délégation son projet d’aménagement de la jetée ouest de Port-Saïd avec les 3 statues.

Le Gouverneur présentant au Président Ramière le projet d'aménagement de la jetée Ouest de Port-Saïd.

Durant la visite de Port-Fouad, la délégation a pu constater l’état de délabrement des maisons construites par la CUCMS et à Port-Saïd, le triste état de l’Hôtel National auquel l’Association s’était intéressée.

Délégation de l'Association à l'Alliance française et visite des ateliers de Port-Fouad où se trouve la statue de

Ferdinand de Lesseps de Frémiet.

Photographies extraites de la page facebook de l'Alliance française de Port-Saïd :

https://www.facebook.com/afportsaid

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La délégation de l'Association à Port-Saïd.

���� Alexandrie (février et novembre 2014). Le 17 février 2014, la délégation de l'Association s’est rendue au CeAlex de Jean-Yves Empereur avec Abbas Abou Ghazala pour visiter les ateliers de numérisation et d’océrisation avec Marie-Delphine Martellière. Elle nous a remis 4 CD contenant la numérisation des bulletins de la Société d’Études Historique et Géographique de l’Isthme de Suez, fondée par Jean-Edouard Goby, Le Bosphore de Port-Saïd et la revue Le Canal dont nous lui avions confié la collection.

Premier numéro de la revue Le Canal paru en août 1952. Les autres numéros, ainsi que tous les titres, numérisés en .pdf sont accessibles sur le site du CeAlex : http://www.cealex.org/pfe/diffusion/collection_requete.php

Le 18 novembre 2014, à l’invitation de Marwa El Sahn, Directrice du Centre d'activités francophones (CAF), et dans le cadre de la célébration du 145e anniversaire de l'inauguration du canal de Suez, notre Association a participé au colloque "Le canal de Suez, passé glorieux et avenir prometteur". Plusieurs membres de la délégation ont pris la parole : Arnaud Ramière de Fortanier, Jean-Philippe Bernard, Yasmina Boudhar et Hélène Braeuner. Sont également intervenus Marwa El Sahn, Dr Fathi Saleh, Dr Hatem Abdel Ghaffar, Abbas Abou Ghazala, Dr Ahmed Youssef, Dr Hossam Abdel Karim, Marwa Abdel Gawad, Marie-Delphine Martellière et Nicolas Michel.

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Mahmoud Ezzat, a présenté le livre Le yacht Mahroussa préfacé par Arnaud Ramière de Fortanier.

Arnaud Ramière de Fortanier à la tribune L'assistance

Le Prince et la Princesse Hussein Toussoun, Arnaud Ramière de Fortanier et, au 2e rang, Gabriel de Bérard et Patrick Billioud de Nuzillet.

Hélène Braeuner et Yasmina Boudhar.

Colloque "Le canal de Suez, passé glorieux et avenir prometteur". Photographies extraites de la page facebook du Centre d'activités francophones :

https://www.facebook.com/CentreActivitesFrancophones

En marge du colloque, la délégation a participé au vernissage de l'exposition de photographies et d'aquarelles relatives au creusement et à l'inauguration du canal de Suez.

Le Prince Hussein Toussoun, Aly Maher, Arnaud Ramière de Fortanier, Marwa El Sahn et, à l'arrière plan, Fathi Saleh et Abbas Abou-Ghazala.

Suzanne Samir Hassan avec la Princesse et le Prince Hussein Toussoun.

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Arnaud Ramière de Fortanier, Marwa El Sahn, Aly Maher et Abbas Abou-Ghazala.

Gabriel de Bérard, Philippe Capron, Abbas Abou-Ghazala, Marwa El Sahn, Aly Maher, Arnaud Ramière de Fortanier et Fouad Mansour.

Vernissage de l’exposition des photos et des aquarelles du creusement et de l’inauguration du canal de Suez. Photographies extraites de la page facebook du Centre d'activités francophones :

https://www.facebook.com/CentreActivitesFrancophones Marwa El Sahn, Directrice du CAF a été vivement remerciée par la délégation pour l’excellence de l’organisation du colloque. Enfin, la délégation s’est rendue au CeAlex pour découvrir le Service de la presse francophone d’Egypte, présenté par Marie-Delphine Martellière et soutenu par notre Association pour la numérisation de la presse francophone du canal, ainsi que le Service éducatif, présenté par Marwa Abdel Gawad qui a montré les outils qu’elle utilise et notamment une mallette pédagogique autour du canal de Suez.

���� Le Caire (février et novembre 2014). Le voyage de février a donné l'occasion d'effectuer plusieurs rencontres : • A l’Institut français d'archéologie orientale (IFAO) : entretiens avec Marie-Christine Michel,

Philippe Chevrant, Directeur de la bibliothèque et Faten Naïm Rochdy sa bibliothécaire, puis déjeuner avec eux à l’Institut de France et avec Nicolas Michel, nouveau Directeur des Etudes, qui a remplacé Sylvie Denoix. Entretien l’après-midi avec Mathieu Gousse, Directeur de l’imprimerie, avec lequel il est envisagé un accord de partenariat pour certaines de nos publications. En novembre, la délégation a pu visiter le palais Mounira qui accueille l’IFAO et ses différents services. Une réunion de travail s’y est tenue avec Dalila El Kerdany, Directrice de la faculté d’ingénierie et d’architecture de l’université du Caire, consacrée au musée du canal à Ismaïlia.

• A l’Institut d’Egypte : entretien avec le Dr Sharnouby, Secrétaire général de l’Institut d’Egypte, avec lequel il a été évoqué l’évolution de la situation concernant le musée du canal et surtout, le projet de donation à l’Institut de la bibliothèque Goby. En novembre, la délégation a été reçue par le Dr Sharnouby qui a rappelé l’incendie du bâtiment et sa reconstruction à l’identique par l’armée en moins d’un an ; il a précisé que de nombreux livres ont pu être sauvés de la destruction. Il a indiqué que l’Institut traverse actuellement une période difficile et que son activité se limite à une conférence par mois et une publication par an. Il a en outré indiqué qu’il était à la recherche de conférenciers.

• A l'Institut de France : Jean-Claude Lavaud, Conseiller de coopération et d’action culturelle et Directeur de l’Institut de France au Caire, a reçu la délégation de l’Association. Il ressort

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des entretiens que si le canal de Suez est de la compétence de l’Attaché de Défense, le musée d’Ismaïlia et le projet de statues à Port-Saïd relèvent de la sienne. Il a donc demandé d’être tenu informé de l’évolution de ces dossiers et s’est engagé à en informer l’Ambassadeur, S.E. André Parant, qui vient d’arriver au Caire en remplacement de Nicolas Galey.

���� A Ismaïlia s'est tenue, en février 2014, une rencontre avec des représentants de l’Association pour le Développement de la langue française. Les membres ne notre Association ont été accueilis chaleureusement et ont pris connaissance des difficultes de l’Association, en particulier en matière de locaux. Il a été convenu que notre Association leur apporterait son soutien.

Membres de l’Association pour le Développement de la langue française

Lors du voyage de févier, le Président Ramière espérait consulter les archives historiques du canal de Suez déménagées dans le bâtiment neuf de la nouvelle bibliothèque de la SCA. Malheureusement, il n'a pas été possible de les voir. Leur mise en rayonnages et leur récolement serait à programmer. Un programme audiovisuel et de numérisation devrait être mis en route sur le matériel extrêmement moderne de la SCA en relation avec la Bibliotheca Alexandrina, la Direction des Archives et du Livre, le Centre d’études alexandrines (CeAlex), et l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO), suivant les normes du Conseil International des Archives.

Canal de Panama

Visite en France d'Ernesto Holder (12-21 mai 2014)

���� Après un premier voyage en France en 2013, Ernesto Holder, Manager, Communication and Historic Documentation Panama Canal Expansion Program, est revenu en France, en mai 2014, accompagné de son épouse. Le séjour d'Ernesto Holder et de son épouse a débuté par un hommage à l'Ambassadeur du Panama Henry Faarup à l’occasion de son départ. Il sera question de ce déjeuner un peu plus loin dans cette lettre.

Accompagnés du Dr Christian Moreau et de Mariana Pereira de l’Ambassade du Panama, ils se sont rendus à la Bibliothèque nationale de France où ils ont été accueillis par le conservateur Olivier Loiseaux. Les 15 et 16 mai, une visite de la bibliothèque de l'École des Ponts-et-Chaussées a été organisée.

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Enfin, le 21 mai, Ernesto Holder s’est rendu à Roubaix aux Archives nationales du monde du travail ; Christian Moreau, Bernard Flamin et Philippe Capron l’accompagnaient. Il était prévu de lui faire découvrir aussi les Archives nationales de Pierrefitte ainsi que les Archives de la Défense au fort de Vincennes, mais ces deux visites n’ont pu avoir lieu faute de temps.

Ernesto Holder, le Dr Christian Moreau, Bernard Flamin et l'équipe des Archives nationales du monde du travail à Roubaix.

Commémorations

Cérémonies de commémoration du 8 mai 1945 au Landy (6 mai 2014 et 6 mai 2015)

���� Discours de Patrick Billioud de Nuzillet chez GDF SUEZ au Landy le 6 mai 2014 (Saint-Denis).

Le 5 juin 1944, la veille du débarquement, la BBC a fait passer un message à destination de la Résistance Française disant par deux fois : "Il fait chaud à SuezIl fait chaud à SuezIl fait chaud à SuezIl fait chaud à Suez …..(suivi d’un silence)….. les dés sont sur le tapis". C’était le message tant attendu. Il signifiait que le débarquement était imminent. Il fallait sur le champ entreprendre le sabotage des voies ferrées et du matériel ferroviaire pour empêcher les divisions ennemies de se replier sur la Normandie et de rejeter les alliés à la mer. Entre deux très grandes opérations :

- l'une au milieu du XIXème siècle, le percement du canal de Suez, - l'autre au milieu du XXème siècle, le débarquement allié en Normandie,

Il y a un point commun : la construction d’un gigantesque port artificiel à partir de blocs de béton. Dans le 1er cas, pour permettre au matériel de venir de France et aux bateaux de se mettre en convoi pour la traversée du canal. Dans le 2ème cas, pour permettre aux vagues de la liberté de débarquer en Normandie pour libérer la France et l’Europe. Par ce message "Il fait chaud à SuezIl fait chaud à SuezIl fait chaud à SuezIl fait chaud à Suez"""", les responsables du débarquement allié en Normandie rendaient hommage aux responsables du percement du canal de Suez.

A Port-Saïd, à l’entrée du canal de Suez, il y avait sur la jetée ouest une très grande statue de Ferdinand de Lesseps due au talent d’Emmanuel Frémiet, sculpteur, qui a par ailleurs créé un certain nombre de statues très emblématiques dont la statue de Jeanne d’Arc équestre, place des Pyramides à Paris, et l’archange Saint-Michel terrassant le dragon au sommet de la flèche de l’Abbaye du Mont Saint Michel. La statue de Ferdinand de Lesseps, dynamitée en novembre 1956 lors de l’intervention militaire malencontreuse franco-britannique, a été restaurée par des coopérants français. Elle figure aujourd’hui sur la rive Asie, au milieu des entrepôts de Port-Fouad. Le Gouverneur de Port-Saïd caresse aujourd’hui le projet d’édifier trois statues sur la jetée ouest de PortSaïd : celle de Ferdinand de Lesseps restaurée, une représentant un fellah qui a participé au percement

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du canal et une du Président Nasser qui a donné le canal à l’Égypte en juillet 1956, 12 ans avant l’expiration de la concession. La statue de Ferdinand de Lesseps appartenant à l’Égypte, ce projet nous convient parfaitement.

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Dans les mois précédents le débarquement allié, plusieurs arrestations de résistants eurent lieu dans le Calvados, dont celle du grand-père de mon épouse, le colonel de JOB, arrêté par les allemands à Bayeux, en avril 1944, suite à une dénonciation. Déporté d’abord à Dachau, il décédera en décembre 1944 à Bergen-Belsen, le camp où ont été déportées l’ancienne ministre Simone Weil, qui en est revenue, et la jeune Anne Frank qui y est décédée. Sur la stèle des déportés et des fusillés de Bayeux figure un épitaphe de Louis ARAGON, extrait d’un poème de "La diane française", intitulé "la rose et le réséda" :

Qu’importe comment s’appelle Cette clarté sur leurs pas Que l’un fut de la chapelle Et l’autre s’y dérobât Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas Tous les deux étaient fidèles Des lèvres, du cœur, des bras Et tous les deux disaient qu’elle Vive et qui vivra verra Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au cœur du commun combat Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas.

Pendant l’occupation, le lieu de réunion des résistants de cette région du Calvados était l’Abbaye d’Ardenne, au nord-ouest de Caen. Cette ancienne Abbaye héberge aujourd’hui l’Institut Mémoire de l’Edition Contemporaine (IMEC) qui préserve et met en valeur des fonds d’archives et d’études consacrés aux principales maisons d’édition.

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Le 6 juin 1994, pour les cérémonies du cinquantième anniversaire, 10.000 anciens soldats britanniques et du Commonwealth étaient venus sur le sable de la plage d’Arromanches, tous en pantalons gris et blazers constellés de décorations, pour rendre hommage à ceux qui étaient tombés 50 ans auparavant. La famille Royale Britannique était présente, au grand complet. Le 6 juin 2004, pour les cérémonies du soixantième anniversaire, l’Allemagne avait été invitée pour la première fois à cette cérémonie en la personne du Chancelier Gerhard Schröder. A cette occasion, il y a eu un échange de lettres très émouvantes entre la fille de l’officier de marine Honoré d’Estienne d’Orves et le Chancelier allemand. Honoré d’Estienne d’Orves faisait partie de la flotte française d’Alexandrie (celle qui a évité le drame de Mers El-Kebir du 3 juillet 1940). Il a été ex-filtré d’Egypte par des agents de la Compagnie Universelle du Canal Maritime de Suez. Il a ensuite, via la Palestine et la Syrie, rejoint le Général de Gaulle à Londres et a eu la fin que vous connaissez (fusillé par les Allemands au Mont Valérien en 1941). Aragon a dédié son poème précédemment évoqué « La rose et le réséda » à 4 résistants morts pour la France dont Honoré d’Estienne d’Orves (l’un de ceux qui croyaient au ciel). Le 6 juin 2014, pour les cérémonies du soixante-dixième anniversaire, seize chefs d’Etat sont attendus dont le Président Barack Obama, la Reine Elisabeth II, la Chancelière Angela Merkel et le Président Vladimir Poutine. La patrouille de France fera une exhibition au-dessus du port artificiel d’Arromanches. Aujourd’hui, la stabilité et l’avenir de l’Europe reposent sur le ciment de l’entente franco-allemande. Le ciment côté allemand est solide, le ciment côté français n’est pas actuellement à la hauteur de ce que l’Histoire attend de la France.

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En novembre 2013, dans le cadre du plan d’économie et de réduction des implantations du groupe, GDF SUEZ a pris la décision d’abandonner l’hôtel particulier du 1, rue d’Astorg, siège historique de Suez pendant un siècle, de 1913 à 2013. Conséquence : le patrimoine historique de Suez en France, classé "Mémoire du Monde" par l’UNESCO en 1997 avec ce que détient l’Égypte à Ismaïlia, se retrouve aujourd’hui dans un garde-meubles. Parmi ce patrimoine historique, figurent 4 grandes plaques de marbre : - La première évoquant le projet, pendant l’expédition d’Egypte de Bonaparte, de percement d’un canal de Suez,

selon un axe Nord-Sud, projet que réalisera Lesseps un demi-siècle plus tard, - La seconde relative à l’inauguration par Melchior de Vogüé de la statue de Ferdinand de Lesseps à Port-Saïd en

1899, - La troisième concernant la décision de l’UNESCO de 1997 de classer "Mémoire du Monde" le patrimoine sur le canal

de Suez détenu en France et en Égypte, - La quatrième est celle des anciens combattants de Suez morts pour la France pendant les deux grandes guerres

(1914-1918 et 1939-1945), français de métropole, français d’Outre Mer, français de l’étranger, Égyptiens. Nous souhaiterions vivement que la plaque de nos anciens morts pour la France ne reste pas indéfiniment dans un hangar de garde-meubles, fut-il celui des Etablissements Chenue dont l’emblème est une croix de Lorraine.

���� Discours de Patrick Billioud de Nuzillet chez GDF SUEZ au Landy le 6 mai 2015 (Saint-Denis).

Lors de notre discours de l’année dernière pour la même cérémonie, nous avions regretté que la plaque des anciens de Suez morts pour la France, retirée du siège historique du 1, rue d’Astorg en novembre 2013, soit reléguée dans une remise de garde-meubles. Depuis l’automne 2014, cette plaque a été réinstallée au Landy, à côté de celles des anciens d’EDF et de GDF morts pour la France. Ceux qui ont donné leurs vies pour la même cause se retrouvent aujourd’hui côte à côte, incarnant ainsi un symbole du nouveau groupe fusionné. L’Amiral Mohab Mamish, Président de l’Autorité du Canal de Suez, a pu constater, quand il est venu nous voir à Paris en 2013, que cette plaque comportait plusieurs noms égyptiens.

Le canal de Suez avait été inauguré le 17 novembre 1869 par l’Impératrice Eugénie et le Khédive Ismaïl Pacha en présence des représentants de toutes les cours européennes. L’opéra d’Aïda qui avait été commandé à Guiseppe Verdi pour l’inauguration de l’Opéra du Caire, légèrement décalée par rapport à celle du canal de Suez, ne sera joué pour la 1ère fois au Caire qu’en 1871 en raison de la guerre franco-allemande de 1870. Cet opéra a été aussi joué, en face de nous, au Stade de France construit en partie par le groupe Suez qui avait à l’époque des positions dans des entreprises de travaux publics.

Durant la fin du XIXè siècle et le début du XXè siècle, la neutralité du canal est respectée. Les navires de guerre traversèrent librement l’isthme pendant les guerres hispano-américaine, russo-japonaise et italo-turque. Lorsque la 1ère Guerre mondiale éclate, la Compagnie réaffirme sa volonté de maintenir la liberté de navigation dans le canal. L’Angleterre est chargée par l’Egypte de la protéger. La Turquie rejoignant le camp allemand en novembre 1914, les anglais déposent en décembre le vice-roi d’une Egypte qui, arrachée à l’Empire Ottoman, devient provisoirement un protectorat britannique. En février 1915, une armée turque qui tentait de prendre le canal est repoussée.

Le déclenchement de la 2nde Guerre mondiale porte un coup sévère au canal. Septembre 1939 : l’état de siège est proclamé. Le canal est bientôt bombardé. Le trafic s’écroule de 80 %. Des mines font sauter des navires dans le canal. Les armées italiennes, puis allemandes avec l’Africakorps du maréchal Rommel avancent dangereusement. Les hommes du général Leclerc à Koufra en 1941 -qui jurèrent de n’arrêter les combats que lorsque le drapeau français flottera sur la cathédrale de Strasbourg- et ceux du général Koenig à Bir-Hakeim en 1942 qui résistèrent longtemps aux allemands et aux italiens, puis réussirent à rejoindre les lignes anglaises, ont contribué grandement à éviter que les armées ennemies avancent jusqu’au canal de Suez.

La Navy a installé à Ismaïlia le quartier général de sa flotte méditerranéenne. Le canal est devenu une immense base militaire. La Compagnie a accompagné la riposte des forces alliées et mis ses ateliers au service de la marine

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britannique. Une partie de son personnel a rejoint les troupes de la France libre. La Compagnie s’est délibérément placée dans le camp gaulliste. Après la nationalisation du canal par l’Egype en juillet 1956, 12 ans avant l’expiration de la concession, la Compagnie Universelle du Canal Maritime de Suez s’est transformée en Compagnie Financière de Suez, de droit français.

De 1958 à 1981, la Compagnie a procédé à de nombreuses opérations d’absorption : - Banque de l’Union Parisienne (partie holding) - Union Financière et Minière - Banque de l’Indochine (partie holding). Celles-ci ont eu pour effet d’augmenter sensiblement le capital de la Compagnie et de diluer la position de l’Angleterre qui s’est trouvée ramenée de 44 % (participation rachetée à l’Egypte en 1875) à 7 %.

En février 1982, c’est la nationalisation par le gouvernement français.

En octobre 1987, c’est la privatisation.

De 1988 à 2015, c’est le grand virage de la Finance à l’Energie : - 1988 : prise de contrôle de la Société Générale de Belgique (société créée en 1822) - 1997 : fusion SUEZ / Lyonnaise des Eaux (société créée en 1880) - 2008 : fusion SUEZ / GDF - 2011 : prise de contrôle du groupe britannique International Power - 2015 : GDF SUEZ devient ENGIE.

Le monde change et avec lui toutes les énergies.

Les égyptiens doublent le canal de Suez, l’élargissant sur 35 km, creusant un autre canal sur 35 km, afin de permettre aux convois Nord-Sud partant de Port-Saïd et aux convois Sud-Nord partant de Suez de se croiser. L’inauguration de ce doublement du canal de Suez devrait avoir lieu en août 2015 avec la présence d’une Frégate Multi-Missions (FREMM) et de 3 avions Rafale de fabrication française. Les panaméens élargissent le canal de Panama en installant de nouvelles écluses afin de permettre à des Panamax beaucoup plus importants de passer de l’Atlantique au Pacifique ou du Pacifique à l’Atlantique. L’inauguration de cet élargissement du canal de Panama devrait avoir lieu en 2016, un siècle après l’inauguration du premier canal de Panama.

Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, une nouvelle route maritime, qui permet de relier l’Atlantique au Pacifique en longeant les côtes de la Sibérie, est aujourd’hui le plus court chemin navigable entre l’Europe et l’Asie. 71 navires ont déjà emprunté cette route en 2013. La navigatrice Isabelle Autissier et l’académicien Erik Orsenna ont écrit ensemble un livre sur cette nouvelle route maritime. En octobre 1987, lors de la privatisation de la Compagnie de SUEZ, la campagne de publicité avait pour thème "Le soleil ne se couche jamais sur Suez" car SUEZ était présent sur les 5 continents.

Aujourd’hui, le nouveau nom "ENGIE" adopte le logo d’un soleil qui se lève, symbole d’un jour nouveau dans le monde de l’énergie.

Les anciens d’EDF, de GDF et de SUEZ dont les noms sont gravés sur les plaques de marbre qui sont devant nous ont donné leurs vies pour la France après avoir servi leurs différentes entreprises. Que ceux qui sont aujourd’hui à ENGIE n’oublient pas leurs sacrifices qui ont conduit, notamment, à la Victoire du 8 mai 1945 dont nous célébrons en ce jour le 70ème anniversaire.

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���� Discours d'Arnaud Ramière de Fortanier à la tour T1 à la Défense à l'occasion du 70e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, le 12 mai 2015.

Arnaud Ramière de Fortanier, Gabriel de Bérard et Jean-Philippe Bernard.

Aux anciens de Suez morts pour la France.

Chaque année nous rendons hommages aux agents de la Compagnie universelle du Canal maritime de Suez qui ont donné leur sang pour que vive la France dans un certain esprit : l’esprit de SUEZ. Il nous appartient d’entretenir leur mémoire, à nous, leurs héritiers, orphelins, victimes de guerre, pupilles de la Nation, anciens de la compagnie financière de Suez à côté de ceux de GDF SUEZ et de leurs continuateurs jusqu’à aujourd’hui où se constitue le géant international ENGIE qui prend le relais en leur rendant hommage pour la première fois : tels les descendants d’Abraham, les successeurs des premiers pionniers aux côté de Ferdinand de Lesseps sont aujourd’hui aussi nombreux que les étoiles du ciel. Il est important que nos jeunes collègues connaissent la compétence, l’idéal et le courage de ces ingénieurs, ouvriers, marins, pilotes et techniciens qui ont œuvré en Orient sur l’un des plus fantastiques chantiers de travaux publics du monde. Aujourd’hui encore, nos amis égyptiens poursuivent l’agrandissement de cette étonnante voie navigable en se référant à Ferdinand de Lesseps et à ses ingénieurs de toutes nationalités, avec leur vision pionnière, en phase avec ce qu’il y avait de meilleur et de plus performant pour leur époque. Pour un Groupe tourné délibérément vers la modernité et sur l’international, l’examen du monument aux morts de Suez est plein d’enseignements : les premiers noms rendent compte de la société cosmopolite du Canal, à une époque où les communautés méditerranéennes ne se faisaient pas peur et n’avaient pas peur : Mikhali GLITZIZ Ahmed ABDEL REHIM ISSA Hanna El GUINEDI Antonio DEBONO Yves LEPENUEN Mohamed CHAFFEI HASSANEIN René GUFFLET Neuf noms suivent ainsi.

René GUFFLET, ingénieur polytechnicien, appartient à la Compagnie universelle du canal maritime de Suez lorsqu’il est mobilisé au Liban en 1939. Après les combats fratricides de la campagne de Syrie, il rejoint en juillet 1941, en Lybie, le premier régiment d’artillerie des Forces françaises libres. Il est tué héroïquement à Bir-Hakeim le 6 juin 1942. Son corps repose à Tobrouk. Compagnon de la Libération, fils d’un directeur des Chemins de fer du Midi, sa personnalité illustre remarquablement ce milieu des ingénieurs du canal de Suez, héritiers des saint-simoniens du XIXème siècle, pour qui l’Orient est une réalité concrète qui n’a rien à voir avec l’Orientalisme à l’eau de rose des romanciers et des artistes contemporains. C’est ainsi que son nom figure sur le mémorial de SUEZ maintenant au Landy : il ne doit pas tomber dans l’anonymat.

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C’est à Ismaïlia qu’est créé le premier bataillon des Forces françaises libres dès le 14 juillet 1940, par le lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves, grâce à l’engagement décisif du baron de Benoît, l’agent supérieur de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez en résidence au Caire, qui n’hésite pas à continuer le combat aux côtés des Anglais, quand la flotte française, elle, se replie dans sa neutralité en rade d’Alexandrie. Il ne faut pas croire qu’il était facile, en cet été 1940, de "déserter" d’unités demeurées fidèles à Vichy ; "la force X" a échappé de justesse au même sort que celle de Mers-el-Khébir ; seuls cent soixante-douze marins dont neuf officiers franchissent le pas et sont accueillis sur le canal de Suez, à Ismaïlia, avant de rallier l’Angleterre et le général de Gaulle par Aden. Le lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves, ancien élève de l’école polytechnique lui aussi, est le propre officier d’ordonnance de l’amiral Godfroy à qui il écrit en passant à "la dissidence" : "Mes ancêtres se sont battus jusqu’au bout, je ne puis faire autrement que les imiter". Les agents de l’administration centrale, à Paris, rue d’Astorg, ne sont pas en reste : ils sont eux aussi aux avant-postes et se font tuer bravement : ainsi de l’aspirant Jean de Royère à la tête de sa section du 6ème régiment de tirailleurs algériens, le 12 juin 1940 en pleine forêt de Reims, alors même que les troupes allemandes s’apprêtent à entrer dans un Paris vaincu. Le sacrifice de ces grands anciens de SUEZ a préparé les étapes suivantes d’un Groupe pour qui les épreuves ne manqueront pas ; elles seront franchies toutes avec inventivité, intelligence et succès. Aujourd’hui à La Défense, demain ailleurs peut-être, aux côtés de ses autres composantes, l’eau et l’esprit du canal de Suez continuent à irriguer les veines de nos pionniers du vingt et unième siècle. Honneur à nos héros !

Cérémonies de commémoration du 11 novembre 1918 (10 et 12 novembre 2015)

���� A la tour T1, le 10 novembre, le Président Ramière a prononcé un discours en présence de Gérard Mestrallet et d’Isabelle Kocher, qui avaient tenu à participer à la cérémonie à l’occasion du centenaire du début de la Première Guerre mondiale.

Isabelle Kocher, directeur général délégué en charge des opérations d'ENGIE, entourée d'Arnaud Ramière de Fortanier et Patrick Billioud de Nuzillet.

A l’heure où le dernier survivant de la Grande Guerre a disparu, on s’interroge : à quoi bon ces commémorations ? Celle-ci en particulier. C’est que nous ne devons pas oublier le sacrifice de nos grands-parents, de la France toute entière, pendant ces quatre années terribles où notre unité nationale s’est construite dans les tranchées. Nous sommes les héritiers de cet effort surhumain, de cette leçon de l’histoire : jamais plus ! Le conflit mondial de 14-18 a profondément marqué le XXème siècle, et nous avec. Il demeure emblématique de l’absurdité des guerres : qui aujourd’hui imaginerait de se battre contre les Anglais comme au temps de Jeanne d’Arc, ou contre les Espagnols comme au temps de Charles-Quint, contre les Allemands enfin, nos meilleurs alliés d’aujourd’hui ?

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La Guerre de 40 - comme on l’a appelé un moment - est différente : elle a éclaté contre de grandes dictatures, contre des idéologies totalitaires. C’était une question de civilisation, de ces civilisations que l’on sait maintenant mortelles. Même non exprimés, les souvenirs demeurent ; ils taraudent sans que l’on s’en rende toujours bien compte. Un livre à succès récent ne s’intitule-t-il pas : Haïe mes Aïeux ? Tout nouveau, l’ouvrage savant du recteur Philipe Joutard : Histoire et mémoire, conflits et alliance. La mémoire est bien toujours d’actualité - paradoxalement - dans ce monde épris d’efficacité et de rapidité. 2014 avait été une année de centenaires ; celui de la déclaration de la première guerre mondiale, sensée, c’est bien connu, être la dernière ; anniversaire un peu passé inaperçu de l’inauguration du canal de Panama par les Américains qui avaient pris le relais du projet du "Grand Français" ; anniversaire enfin de l’inauguration du nouveau siège de la Compagnie universelle au 1 rue d’Astorg. Tout cela maintenant relève de la grande histoire. 2015 correspond à un autre anniversaire tout aussi important pour nous aujourd’hui, de l’ampleur d’El-Alamein lors du conflit suivant : celui de la bataille décisive qui opposa les troupes alliées à une tentative de prise de contrôle du canal par un contingent germano-turc. Dans un contexte de guerres nationales, la Compagnie universelle du Canal maritime de Suez était particulièrement vulnérable. La convention de Constantinople, signée le 19 octobre 1888, avait consacré la neutralité et le libre usage du canal de Suez. Les événements en ont voulu autrement : le canal bascula du côté des Anglais et de leurs alliés. Turcs et Allemands cherchèrent à s’en emparer, à en s’en assurer du contrôle. C’est tout d’abord un brave père dominicain du couvent de Jérusalem qui donne l’alerte : le père Antonin Jaussen, robuste ardéchois passant à dos de chamelle dans le désert d’Arabie, le long de la voie ferrée du Hedjaz, observe des mouvements suspects de troupe et de matériel. Les avions de reconnaissance français, fraichement sortis de leurs caisses à Port-Saïd, confirment ce qui eut pu être une surprise ; les troupes au sol repoussent l’ennemi ; les vieux croiseurs d’Entrecasteaux et le Requin avaient repéré à l’avance leurs cibles dans les oasis du Sinaï : leurs canons de marine font merveille. Là comme ailleurs, l’alliance de l’initiative, de l’intelligence et du courage individuel, de l’héroïsme, concourent aux dernières découvertes technologiques. En Égypte-même, le souvenir demeure vivace : nous y rencontrions récemment au Caire M. Fouad Younès, président du Conseil franco-égyptien des Affaires, qui évoquait la mémoire de son aïeul, membre de la Compagnie universelle du Canal maritime de Suez. Cette année, le 6 août, j’étais un des invités du Président de la République française, lui-même invité d’honneur aux cérémonies grandioses de l’inauguration des nouveaux agrandissements du canal de Suez ; j’y représentais Gérard Mestrallet au titre d’ENGIE, ENGIE qui puise de profondes racines dans la première concession de SUEZ : au loin, pardessus les épaules des officiels, au-delà des frégates multi missions FREMM et du panache tricolore des avions Rafale français, on distinguait nettement les deux pilonnes en granit d’Assouan, aux bords du lac Timsah, du monument aux morts de 14-18 dû à l’architecte français Roux-Spitz. Permanence de la mémoire ; confrontation des géants de deux époques, digne d’un Victor Hugo ! Le rêve passe, mais la réalité demeure, celle des héros anonymes qui pendant quatre longues années ont imperturbablement accompli leur devoir, défendu leurs tranchées, donné leur sang pour que vive la France, en face de la ligne bleue des Vosges, tout comme plus loin, dans ces contrées orientales où le bleu se colore d’une teinte outre-mer. Aujourd’hui, nous les saluons et nous leur disons : nous ne vous oublions pas ! Tirons les leçons d'un passé pour les temps présents.

Isabelle Kocher, Arnaud Ramière de Fortanier et Patrick Billioud de Nuzillet.

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���� Discours de Patrick Billioud de Nuzillet chez GDF SUEZ au Landy le 12 novembre 2015 (Saint-Denis).

Nous sommes réunis pour commémorer l'Armistice du 11 novembre 1918 qui mettait fin à Première Guerre mondiale. Un grand quotidien français du matin a posé une question à ses lecteurs très récemment : "Craignez-vous que le conflit syrien ne dégénère en 3ème guerre mondiale ?" Plus de 40 % des votants sur un total de 53.481 réponses ont répondu oui ; moins de 60 % ont répondu non. Notre monde est fragile et le conflit du Moyen-Orient risque un jour de dégénérer. Depuis que Bonaparte avait envisagé de s'emparer de l'Egypte pour couper la route des Indes, la Grande Bretagne n'avait cessé de s'inquiéter des menées françaises au Moyen-Orient. Après la prise de contrôle de l'Egypte par les Britanniques, en 1882, les Français ripostèrent en lançant l'opération Marchand, qui avait pour but de contrôler les sources du Nil, en 1898 et qui se solda par un recul français à Fachoda, au Soudan. Malgré l'entente cordiale conclue avec la Grande-Bretagne en 1904 et la nécessité d'être alliées contre l'Allemagne, les intérêts des deux pays apparaissent divergents sur le Moyen-Orient. La guerre en Europe n'interrompt pas cette méfiance réciproque. Un autre facteur joue un rôle important : les deux puissances entendent tirer profit de l'effondrement de l'empire ottoman. Avant même la guerre, en 1912, la Grande-Bretagne renonce à toute ambition sur la Syrie et le Liban qui n'ont pas, à ses yeux d'importance stratégique. La France, elle, estime avoir sur cette zone des droits historiques qui remontent aux Croisades. En revanche, les Britanniques tiennent tout particulièrement à contrôler la rive orientale du canal de Suez, qu'ils détiennent, afin de la prémunir contre toute initiative turque, qui utiliserait forcément la Palestine comme base arrière d'une offensive contre l'Egypte. A la fin de l'année 1914, poussés à l'offensive par Berlin, les Ottomans déclarent la guerre sainte, le djihad. La faiblesse militaire de l'empire ottoman rend la victoire possible sur le front oriental de manière plus rapide que sur le front occidental, mais les Britanniques doivent convaincre les Français de s'impliquer dans ce deuxième versant de la guerre. D'où l'idée de procéder à une répartition de territoires au Levant afin de motiver davantage Paris. La division du Moyen-Orient entre Britanniques et Français est née de ce calcul stratégique. La position anglaise consiste à penser l'après-guerre comme un moyen de gagner la guerre, car si elle était perdue, tout l'empire britannique s'écroulerait. C'est l'origine des accords Sykes-Picot du 16 mai 1916 qui dessine une ligne droite qui va de "A" de Acre (dans le nord de l'Israël actuel) au "K" de Kirkuk (au nord-est de l'Irak). En clair, la Cilicie, dans le sud de la Turquie, et la Syrie dont les Français détacheront Le Liban, reviennent à la France ; la Palestine, l'Irak et la Tranjordanie iront à la Grande-Bretagne. En 1919, la Société des Nations, créée à l'initiative des Américains, attribuent à la France et à la Grande-Bretagne ces territoires, mais sous le statut de mandats, dont la vocation est d'être temporaire. Paris et Londres étaient supposés aider les nouveaux pays ainsi créés à accéder à l'indépendance, alors qu'en réalité les deux capitales ne souhaitaient rien de tel à l'époque. Aujourd'hui, la rivalité entre les Chiïtes (soutenus par l'Iran) et les Sunnites (soutenus par l'Arabie Saoudite et les Monarchies du Golf) entretiennent des tensions très fortes au Moyen-Orient, aggravées par le phénomène Daech. La France soutient les régimes stables : l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie et leur fournit les armes de défense dont ces pays ont besoin. Pour accélérer le développement de son économie, l'Egypte a décidé de doubler le canal de Suez pour permettre aux convois nord-sud et sud-nord de se croiser sans attendre des heures à Port-Saïd au nord ou à Suez au sud. Ces nouvelles installations ont été inaugurées solennellement le 6 août 2015 par le Président de la République arabe d'Egypte : le Maréchal Abdel Fattah El-Sissi, accompagné de l'Amiral Mohab Mamish, Président de l'Autorité du Canal de Suez. Les autorités officielles françaises, invitées à cette cérémonie, comprenaient : • M. François Hollande, Président de la République, • M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, • M. Philippe Folliot, Député du Tarn, Président du groupe Amitié France-Egypte à l'Assemblée nationale, • M. Jack Lang, Président de l'Institut du Monde Arabe, • M. Arnaud Ramière de Fortanier, représentant Gérard Mestrallet, Président d'Engie et par ailleurs, Président de l'Association Lesseps-Suez au nom de qui je m'adresse à vous aujourd'hui

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• M. Eric Trappier, PDG de Dassault-Aviation (rafale) • M. Hervé Guilllou, PDG de DCNS (constructions navales) • M. Antoine Bouvier, PDG de MBDA (missiles) • M. Philippe Petitcolin, DG de Safran (équipementier) • et M. Patrice Caine, PDG de Thalès (électronique). Le Maréchal El-Sissi a ouvert le nouveau canal de Suez du haut de la passerelle du yacht historique Mahroussa qui participa à la première inauguration de 1869 avec le vice-roi Ismaïl Pacha, l'impératrice Eugénie, les souverains du monde entier, Ferdinand de Lesseps. En tête figurait une frégate FREM récemment livrée par la France et rebaptisée "Tahia Misr", un porte-conteneur de la Compagnie Marseillaise CMA CGM, le tout survolé par 3 rafale et des F16 empanachées aux trois couleurs du drapeau égyptien. Parmi les délégations étrangères, figuraient : • le Premier Ministre russe Dimitri Medvedev, • le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras • le roi du BahreÏn • le roi Abdalah de Jordanie, • le Prince héritier d'Arabie Saoudite • l'Emir du Koweït • le Président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas • le Président Soudanais, Omar El-Bachir • une délégation du Congrès américain • etc. Depuis, la France et l'Égypte se sont mises d'accord pour la vente, part la 1ère à la seconde, des 2 Mistrals qui étaient précédemment destinées à la Russie. Un proverbe dit "Si tu veux la paix, prépare la guerre". En armant, à leur demande, les régimes stables du Moyen-Orient, et en basant des avions dans leurs territoires, la France défend la stabilité de ces pays et fait tout pout éviter qu'une 3ème guerre mondiale éclate, les deux précédentes ayant entraîné des hécatombes épouvantables. Il faut que le sacrifice des morts de 1914-1918 et de 1939-1945 serve de leçons pour l'avenir et que la paix soit le but de tous.

Célébration du centenaire du canal de Panama (14-15 août 2014) & voyage au Panama (11-19 août 2014)

���� A l’invitation de Jorge Luis Quijano, Administrateur de l’Autoridad del Canal de Panamá (ACP), une délégation de 13 personnes comprenant un arrière-petit fils de Ferdinand de Lesseps, Patrick Droulers, le Docteur Christian Moreau, spécialiste français de l’histoire du canal de Panama, et Louis-Napoléon Bonaparte-Wyse, arrière petit-fils du premier concessionnaire du canal de Panama s'est rendue au Panama du 11 au 19 août 2014 pour participer aux festivités du centenaire du canal.

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La délégation a d’abord assisté, le 14 août, à une conférence au Waldorf Astoria sur Philippe Bunau-Varilla. Une autre conférence sur le même thème a eu lieu le même jour à l’université de Panama, mais seuls quelques membres conduits par Marc de Banville y ont assisté. Le soir, les membres de l’Association ont été conviés à une réception de bienvenue, la "Welcome reception" au Musée de la biodiversité sur la presqu’île d’Amador. Accueil chaleureux de la délégation par M. Quijano et présentation de celle-ci à M. Juan Carlos Varela, nouveau Président de la République du Panama. Visite de l’exposition permanente sur la biodiversité au Panama, ainsi que celle sur l’histoire du canal de Panama en particulier du canal français qui n’a pas été oublié. Cocktail dînatoire et feux d’artifice ont ponctué la réception. Le 15 août, soirée de gala au Centre de Conventions Figali. Un cocktail de réception a précédé la cérémonie, au cours duquel, nous avons pu rencontrer presque tous nos correspondants au Panama. L’ouverture de la cérémonie a fait l’objet d’un show à l’américaine, qui s’est poursuivi pendant le diner. Les discours se sont succédés : M. Quijano, de M. Varela et de Roberto Roy, ministre du Canal et du Métro, ainsi que les interventions de diverses personnalités panaméennes, dont l’ancien boxeur Roberto Duran, figure emblématique du sport au Panama. La soirée s’est terminée avec le concert de Ruben Bladès. En marge de ces cérémonies, la délégation a pu rencontrer : • le 13 août, Fernando Tovar, responsable de GDF SUEZ pour la région, qui nous a reçus au

siège de GDF SUEZ Central America. Mario Lewis, grand collectionneur panaméen, nous a fait visiter ses deux maisons du Casco Viejo, véritables cavernes d’Ali Baba. Visite l’après-midi de l’Administration building, en particulier de la rotonde qui retrace en fresques et en objets divers l’histoire la construction du canal de Panama et où trône un buste en bronze de grande taille de Ferdinand de Lesseps offert en 1955 à l'ACP par la Compagnie universelle du canal maritime de Suez, ainsi que la bibliothèque de l’ACP sous la conduite de son Directeur ; notre présence a littéralement vidé les bureaux, le personnel s’étant joint à notre visite. Réception à l’Ambassade de France, le 13 août au soir. En l’absence de l’Ambassadeur, S.E. Philippe Casenave, le Premier Conseiller de l’Ambassade, Guillaume Mounier, avait convié la délégation de l’Association à une réception en l’honneur d’une délégation Guadeloupéenne venue au Panama pour rendre hommage aux Antillais français morts sur le canal. A cette occasion, la délégation a pu faire la connaissance de Adeline Gleizal, Conseiller culturel, et de Florent Lafarge, Attaché politique, faisant fonction d’Attaché de presse.

• Le 15 août au matin, petit déjeuner à l’Ambassade de France pour un point presse au cours duquel le 1er conseiller nous a annoncé que GDF SUEZ venait de céder la totalité de ses actifs au Panama. Nous nous sommes ensuite rendus au Cimetière de Paraiso avec la délégation Guadeloupéenne pour le dépôt d’une gerbe, en présence de MM. Varela, Quijano et Roy, en mémoire des Guadeloupéens morts sur le chantier de percement du canal. Un plaque commémorative a été dévoilée à cette occasion. L’Association y avait été

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invitée, avec la délégation guadeloupéenne, et plusieurs de ses membres ont pu échanger quelques mots avec les autorités officielles.

Au chapitre des visites, la délégation a pu découvrir les chantiers des nouvelles écluses côté Atlantique et côté Pacifique, les musées du canal interocéanique dans le Casco Viejo et de Miraflorès, le Casco Viejo, les ruines de Panama la Vieja, les forts de San Lorenzo et de Porto Belo, et la tribu des indiens Emberras. Une mention particulière pour la visite du chantier du futur pont Vinci (longueur 1 km 50, hauteur 75 m et espacement entre les piliers de 500 m), qui enjambe le canal, sous la conduite de Pierre Morand, directeur du chantier, et pour la photo traditionnelle du groupe sur le pont qui enjambe le canal français. La traditionnelle traversée complète du canal, de Miraflorès à Gatun, a eu lieu le 16 août à bord du Pacific Queen. Ce voyage a été une réussite totale, grâce principalement à Sandrine-Pia Casto, Directrice de l’agence Tucaya, qui nous a fait bénéficier de ses réseaux et de son intermédiation efficace. Qu’elle en soit chaleureusement remerciée.Nous devons aussi remercier, pour la qualité de leurs prestations, notre guide Eric, ainsi que Marc de Banville qui s'était joint à notre groupe.

Cérémonies du centenaire.

Photographies extraites de la page facebook du Canal de Panama : https://www.facebook.com/canaldepanama?fref=ts

Conférences, colloques & projections

Colloque à Athènes sur la presse française, grecque et italienne en Egypte (11 et 12 mars 2014)

���� La 3e réunion sur le programme de la Presse francophone d'Egypte (PFE) s'est tenue à Athènes. Il a été rappelé le soutien de notre Association pour le traitement et la numérisation de la presse francophone des villes du canal de Suez. A l’occasion de ce colloque, le Président Ramière a pu rencontrer le Capitaine Jean Xydiaris et le Président de l’amicale des anciens pilotes grecs de Port-Saïd et de Port-Fouad, Apostolos Tzitzas, qui sont nos correspondants en Grèce.

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La Bataille de Kadesh entre le temps de Ramsès II et de Mohamed Ali. Conférence de Fathi Saleh dans l'auditorium de la Défense (25 mars 2014)

���� Notre Association a organisé, conjointement avec l'ambassade de la République arabe d'Egypte en France, une conférence du Dr. Fathi Saleh, ancien ambassadeur et ancien chef de la délégation permanente d'Egypte à l'UNESCO. Cette soirée fut une nouvelle occasion d'entendre, en présence de l'ambassadeur de la Répuplique arabe d'Egypte en France et son épouse, une conférence fort intéressante du Dr. Fathi Saleh qui a fait un parallèle entre la bataille de Kadesh de 1274 avant J.C., plus grande bataille du monde ancien, entre les égyptiens menés par Ramsès II contre les Hitites (actuelle Turquie) et celle qui s'est déroulée en 1832 entre les égyptiens et les Ottomans près de l'actuelle ville de Homs. Ces deux batailles se sont déroulées à quelques kilomètres l'une de l'autre et comprenaient un nombre quasi identique de soldats.

Le Dr Fathi Saleh, dans une conférence animée de présentations en 3D, de vidéos, de reconstitutions… a redonné vie aux bas-reliefs du temple d'Abou Simbel sur lesquels la bataille menée par Ramsès II est très détaillée. A l'issue de l'attaque, un traité de paix a été signé. Considéré comme le plus ancien traité de paix, une copie en a été installée dans les locaux de l'Organisation des nations unies (ONU) à New York. La principale source documentaire pour la bataille menée par Mohamed Ali est un document rédigé par le Prince Omar Toussoun, grand-père de notre ami et administrateur le Prince Hussein Toussoun, également présent dans l'assistance.

Le Dr Fathi Saleh, Philippe Capron, Mohamed Moustafa Kamal, ambassadeur d'Egypte en France

et Arnaud Ramière de Fortanier.

Le Dr. Fathi Saleh.

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Saint-Louis en Egypte. Conférence du docteur Ahmed Youssef (1er avril 2014) ���� Le 1er avril 2014 Ahmed Youssef a fait à la tour T1 (La Défense) une intervention sur "Saint-

Louis en Egypte". Conférence qu’il renouvelera à Bruxelles à l’invitation de GDF SUEZ pour les actionnaires belges.

Panama et Nicaragua. Cent cinquante ans de rivalité entre les deux canaux. Conférence du docteur Christian Moreau (15 mai 2014) ���� L'incontestable réussite technique et économique du Canal de Panama, ouvert il y a

exactement cent ans, induit à penser que le canal interocéanique ne pouvait exister qu’en son lieu actuel. C’est méconnaitre que la situation présente ne s’est imposée qu’aux termes de multiples alternatives, opposant en particulier le trajet par Panama au trajet par le Nicaragua. La rivalité entre les deux trajets remonte en fait à plus de cent cinquante ans, dès que les premières explorations ont été entreprises en vue de la construction effective de la grande voie maritime à travers l’isthme américain. L’objet de la conférence visera à présenter l’histoire surprenante de cette longue rivalité entre Panama et Nicaragua, commencée au milieu du dix-neuvième siècle, en France même, mais toujours d’actualité si l’on en juge par le projet qui nous est aujourd’hui annoncé de la construction d’un canal du Nicaragua sous concession chinoise. Dans une première partie il sera brièvement rappelé l’histoire du choix du tracé par Panama, largement influencé par Ferdinand de Lesseps, mais ensuite entretenu, malgré la faillite initiale des français, par Philippe Bunau-Varilla qui parvint à convaincre le Président américain Théodore Roosevelt de poursuivre les travaux en ce lieu. L’actualité du canal, depuis sa rétrocession au Panama, sera présentée à travers les considérables travaux d’élargissement en cours. Dans une seconde partie il sera exposé l’histoire des diverses tentatives de construction d’un canal rival à travers le Nicaragua : les premiers projets français des années 1850 (L.N. Bonaparte et Léopold Belly) ; le projet Menocal de 1879, rejeté par Lesseps ; le grand projet américain de 1895 à 1902, faisant suite au constat de l’échec français à Panama ; les nouvelles études américaines des années 1930. Toutes ces tentatives, demeurées infructueuses, éclairent sur la nature des difficultés techniques en cause. Cette connaissance de l’histoire permet de porter un regard mieux éclairé sur la dernière actualité de ce grandiose projet, dont le Nicaragua nous annonce la renaissance en 2015 sous l’égide du groupe chinois HKND. Que faut-il réellement penser de la faisabilité de l’entreprise, telle qu’elle nous est aujourd’hui décrite ? Les promoteurs du canal du Nicaragua sauront-t-ils tirer les leçons de l’histoire de son grand rival, le canal de Panama ?

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M. Arnaud Ramière de Fortanier, le Dr. Christian Moreau et une partie de l'assistance.

80e congrès mondial de Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA) à Lyon (16-22 août 2014)

���� Le 80e congrès mondial de l'IFLA a donné l'occasion d'un entretien avec Ismaël Serageldin et d'une rencontre avec Suzanne Samir Aly Hassan qui avait effectué, dans le cadre de sa formation, un stage aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix il y a déjà une quinzaine d'année de cela. A l'issue d'une rencontre entre Ismaël Sérageldin, ses collaborateurs et notre Président, 5 lettres de missions ont été abordées : • Mise en ligne, avec le concours d'Hélène Braeuner et de Yasmina Boudhar, de 2000

objets de patrimoine sur la "World digital librairy" de la Bibliotheca Alexandrina, • Toujours avec le concours d'Hélène Braeuner et de Yasmina Boudhar, projet de musée

virtuel du futur à la Bibliothèque Alexandrina, • Renforcement de l'organisation de la bibliothèque et des archives de la SCA et formation

du personnel, avec l'assistance de Suzanne Samir Hassan,

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• Préparation d'un projet d'implantation d'un musée maritime à Alexandrie, avec l'Amiral Bellec,

• Projets de manifestations à Paris, Marseille, Ismaïlia et Alexandrie.

Le souvenir de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez, la collection comme mémoire d’entreprise au Festival de l'histoire de l'art de Fontainebleau (30 mai 2014)

���� Dans le cadre du Festival de l'histoire de l'art de Fontainebleau qui s'est tenu du 30 mai au 1er juin 2014, Julien Auber de Lapierre, Yasmina Boudhar, Hélène Braeuner et Philippe Capron ont effectué une intervention, à l'Ecole des Mines de Fontainebleau, ayant pour thème : "Le souvenir de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez, la collection comme mémoire d’entreprise." Chacun des intervenants a pris la parole en traitant respectivement les sujets suivants : "le renouveau historique et technique", "de la collection aux musées", "le patrimoine artistique de l'entreprise" et "une entreprise, une collection".

Julien Auber de Lapierre, Yasmina Boudhar, Philippe Capron et Hélène Braeuner.

Le canal français de Panama. Conférence du Docteur Moreau à la Maison de l'Amérique latine (27 septembre 2014)

���������������� Le Dr Moreau a fait une intervention sur "Le canal français de Panama, une aventure française" à la Maison de l'Amérique latine le 27 septembre 2014. Au cours de cette conférence, le Dr Moreau a rencontré des journalistes de France 3, qui envisagent de couvrir son prochain voyage au Panama à la tête d’un groupe de castelroussins et d’en faire le fil rouge de leur reportage.

La bataille d’Aboukir. Conférence du contre-amiral François Bellec au siège de GDF SUEZ (22 octobre 2014)

���� La flotte française quitte Toulon le 7 mai 1798 pour l’Égypte, destination tenue secrète. Elle compte près de cinq cents bateaux et emporte cinquante-cinq mille hommes. Le général Bonaparte prend au passage le contrôle de Malte et atteint sa destination sans rencontrer les Anglais qui le cherchent. La flotte arrive le 1er juillet devant Alexandrie. Par une chance incroyable, l’amiral Nelson est passé au large des côtes égyptiennes deux jours avant la venue des navires français. Après le débarquement du corps expéditionnaire, les vaisseaux et les frégates mouillent en rade d’Aboukir. Le général Bonaparte aurait voulu qu’ils rentrent dans la rade d’Alexandrie.

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Malheureusement, la profondeur de la passe n’est pas suffisante pour des vaisseaux de 74 ou 80 canons. À Aboukir, la flotte, au mouillage, se trouve assez loin du rivage, ce qui entraîne des conséquences désastreuses. Les bâtiments français sont dans une position vulnérable et le commandement français en a parfaitement conscience. Le général Bonaparte donne l’ordre à la flotte de partir pour Corfou, mais ce message ne parvient jamais à son destinataire, l’amiral Brueys. Le 1er août, à 18 heures, la flotte de l’amiral Nelson est en vue. Les Français se préparent à combattre au mouillage ce qui n’a jamais conduit qu’à des défaites. L’amiral Nelson réalise que les bâtiments anglais peuvent passer entre la côte et les navires français et il prend ceux-ci en tenaille, les obligeant à combattre sur les deux bords. La bataille dure toute la nuit et elle est désastreuse pour les Français. Le navire amiral, l’Orient, explose, ce qui achève de démoraliser les Français. Il y a 1 700 morts et 1 500 blessés du côté français. Il faut bien noter que la Marine française, qui avait remporté de magnifiques succès sous le règne de Louis XVI, est dans un triste état après la Révolution. De nombreux officiers expérimentés ont émigré et ont été remplacés par des capitaines de la marine marchande. Les équipages n’étaient plus entraînés et étaient en nombre insuffisant. Les bateaux n’étaient plus entretenus du fait du désordre qui régnait dans les arsenaux.

L'Amiral Bellec devant son auditoire.

Présentation du livre Le canal de Panama. Un siècle d'histoires par Marc de Banville au siège de GDF SUEZ (5 décembre 2014)

���� Après une conférence organisée le 19 septembre 2014 par la Direction des Relations actionnaires de GDF SUEZ dont le sujet était “Trois siècles, trois peuples, un canal. Rétrospective des trois phases de la construction du canal de Panama et perspectives futures”, Marc de Banville est venu présenter son nouvel ouvrage, superbement illustré, Le canal de Panama. Un siècle d'histoires. Cette manifestation s'est déroulée en deux temps, tout d'abord la présentation de l'ouvrage par Marc de Banville, puis, dans un second temps l'évocation de la commémoration du centenaire du canal de Panama par Philippe Capron.

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Marc de Banville et Philippe Capron entourés de nos adhérents pour la présentation de l'ouvrage Le canal de Panama. Un siècle d'hitoires et la conférence sur le centenaire du canal de Panama le 5 décembre 2014.

Le canal de Suez et les Saints-Simoniens. Conférence du Dr Jouve (25 mars 2015)

���� Après un bref rappel historique, le rôle éminent des saint-simoniens sur le projet du Canal fut abordé et présenté à l'assistance grâce à de nombreux documents d'archives. Enfantin, le "Pape du saint-simonisme" a repris l’idée de canaux susceptibles de relier toutes les parties du monde dans un but de prosélytisme religieux mais surtout dans un but économique. Suivant en cela les idées de Saint-Simon qui projetait de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique par un canal à travers le Mexique et l’Atlantique à le Méditerranée à travers l’Espagne, Enfantin, pendant sa détention à Sainte-Pélagie a décidé de relier la Méditerranée à la Mer Rouge, c’est à dire l’Occident à l’Orient. Il part de France avec quatre compagnons dont Alexis Petit qui tentera de fonder une ferme industrielle saint-simonienne dans l’Indre. Il a appris que l’on nomme Méhémet Ali le "Pacha industriel" et pense recevoir de sa part un accueil favorable. Il rêve même de faire de l’Egypte une nation industrielle saint-simonienne. Il délègue Henri Fournel, polytechnicien, ancien directeur du Creusot, vers le Vice-roi pour l’entretenir du projet et part pour Suez. Il parcourt l’ancien tracé du Canal et remonte jusqu’aux Lacs Amers. Grâce à Alexis Petit il a des plans de l’ancien canal. Mais Fournel a mal rempli sa mission et n’a pas reçu de Méhémet Ali l’accueil désiré. Ce dernier décide plutôt la construction d’un barrage sur le Nil et fait appel aux saint-simoniens la plupart ingénieurs. Plus tard une nouvelle tentative de relevé est pratiquée sur le tracé du Canal et c’est le ballet de théories sur les niveaux entre la Mer Rouge et la Méditerranée, une trop importante différence de niveau étant génératrice de l’inondation de l’Egypte. Les saint-simoniens Barrault et Talabot vont proposer des solutions utopistes (pont

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canal, tracé en partant d’Alexandrie), jusqu’à la découverte du peu de différence de niveau permettant la réalisation d’un canal direct. Ferdinand de Lesseps, qui est un diplomate et non un ingénieur va réussir à se procurer les plans des saint-simoniens en promettant à Arles Dufour qui les possédait, la direction de la société du canal. L’inauguration du Canal de Suez par l’impératrice Eugénie se fera le 17 novembre 1869 sans la présence des saint-simoniens non invités.

Le Dr Jouve et une partie de son auditoire.

L'extension du canal de Panama, une révolution pour le commerce mondial. Conférence de Jaime Figueroa Navarro (29 juin 2015)

���� C'est sur la péniche du Cercle de la Mer, au pied de la Tour Eiffel, que le panaméen Jaime Figueroa Navarro a fait une conférence, en français et richement illustrée, au sujet de l'extension du canal de Panama qui devrait être effective dans le courant de l'année 2016. En plus des adhérents, l'assistance comptait M. Hugues Goisbault, ancien ambassadeur de France au Panama. Le nouveau canal reprend le tracé du canal français, à 1 km du canal actuel, et permettra d'accueillir des navires classés comme Post-Panamax, c'est-à-dire les navires dont la taille est supérieure aux dimensions maximum actuelles pour passer les écluses du canal de Panama. Ces navires pourront traverser, après les travaux d'agrandissement des deux canaux, celui de Panama et de Suez.

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Croquis comparant le Panamax et le Post-Panamax extrait du site : http://www.robleslaw.com/en/2012/06/11/panama-canal-expansion/

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M. Figueroa Navarro a insisté sur le rôle du futur centre logistique mondial alliant le canal de Suez, le chemin de fer interocéanique, un pôle maritime reliant le Pacifique et l'Atlantique, une plateforme de transport aérien et le développement des infrastructures routières. Le nouveau canal est actuellement mis en eau. Il est à noter que les traversées ne sont pas interrompues pendant la période des travaux.

Jaime Figueroa Navarro et l'assistance.

Expositions Vernissage aux Archives nationales du monde du travail (Roubaix) de l'exposition Au fil des archives, le travail c'est tout un monde (2 avril 2014)

���� Les Archives nationales du monde du travail, dépositaire de nos archives historiques, ont monté une exposition Au fil des archives, le travail c'est tout un monde. Cette exposition, présentée du 21 janvier au 16 juin 2014 a été inaugurée le 2 avril 2014. Ferdinand de Lesseps et le canal de Suez ont été mis à l'honneur par le biais de document originaux et de fac similés dans la partie consacrée aux infrastructures et aux transports.

Notre Association n'a malheureusement pas pu être représentée.

Affiche de l'exposition et espace consacré au canal de Suez.

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Sesostris III au musée des Beaux-Arts de Lille (10 octobre 2014-26 janvier 2015)

���� Jusqu'au 26 janvier 2015, le musée des Beaux-Arts de Lille, en collaboration avec le musée du Louvre proposait une exposition sur l'un des rois les plus emblématiques de l'Egypte antique, le pharaon Sésostris III. C'est sous son règne que sera creusé le canal des pharaons qui reliait le Nil et la mer Rouge, préfigurant le canal de Suez. Notre association a été sollicitée par la Direction de la communication de GDF SUEZ, mécène de l'exposition, mais les deux seuls vestiges qui figurent dans nos collections n'ont pas été retenus.

Histoire du canal de Suez. Documents, livres, tableaux à la mairie du Ier arrondissement de Paris (19-28 mai 2015)

���� Le Bureau culturel de l'ambassade d'Égypte à Paris a invité notre Association à participer à un événement organisé à la mairie du Ier arrondissement de Paris dans le cadre de la 7e édition du Festival international de la diversité culturelle dans le Ier arrondissement et sous le patronage de la Commission nationale française pour l'Unesco. Montée par Yasmina Boudhar, l'expostion a présenté aux visiteurs, grâce à des reproductions de tableaux de Barry, Riou… et des documents originaux tels que l'album de photographies d'Hippolyte Arnoux ou L’Album de l’Impératrice : Voyage pittoresque à travers l’isthme de Suez l'histoire de la construction du canal de Suez.

Exposition à la mairie du 1er arrondissement.

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Déjeuners

Déjeuner avec S.E. Henry Faarup et M. Ernesto Holder (13 mai 2014)

���� L’Association du Souvenir de Ferdinand de Lesseps a souhaité inviter à déjeuner une dernière fois, S.E. Henri Faarup, Ambassadeur du Panama en France, dans la perspective de son retour au Panama. Les très bonnes relations, que l’on peut qualifier d’amicales, entretenues entre l’Association et l’Ambassadeur Faarup pendant toute la durée de son mandat méritaient bien un dernier hommage. Par ailleurs, cette invitation coïncide avec la venue à Paris d'Ernesto Holder, Manager, Communication and Historic Documentation Panama Canal Expansion Program. Son objectif est de sélectionner les archives et la documentation sur le canal de Panama, identifiées lors de sa visite en France l’an dernier, en vue de leur numérisation. Sa démarche s’inscrit dans la perspective de la création d’un centre d’interprétation historique du canal de Panama, qui rassemblerait les éléments de l’histoire du canal de Panama des origines à nos jours, des périodes française, américaine et panaméenne. Il existe déjà à Panama un centre d’interprétation historique du canal (à Miraflorès) construit par les américains et un musée du canal dans le Casco Antigo, inauguré en 1997. Depuis 1999, date de la rétrocession du canal de Panama par les Américains aux Panaméens, l’histoire du canal est désormais panaméenne, notamment avec la construction du nouveau jeu d’écluses qui ouvre une nouvelle ère. Ce déjeuner s'est donc notamment tenu en présence de M. et Mme Holder, de Denis Simonneau, Directeur des Affaires internationales de GDF SUEZ, de César Ortiz Sotelo, Directeur adjoint de l’international en charge de l’Amérique centrale et du sud et de Mariana Pereira. A l’issue de ce déjeuner, M. Ernesto Holder remettra un cadeau de l’Autorité du canal de Panama à S.E. Henry Faarup et le Président Ramière, au nom de l'Association, un livre de prestige sur l’histoire du Quai d’Orsay.

M. Ernesto Holder, M. Arnaud Ramière de Fortanier, M. Patrick Droulers et S.E. Henry Faarup.

M. Ernesto Holder et M. Arnaud Ramière de Fortanier.

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M. Ernesto Holder, M. Arnaud Ramière de Fortanier, M. Patrick Droulers, Mme Mariana Pereira, M. Gabriel de Bérard, S.E. Henry Faarup, Dr. Christian Moreau et Philippe Capron.

Publications Cérémonie de la pose de la 1ère pierre du musée du canal de Suez à Ismaïlia.

���� Madeleine de Bérard a réalisé un album photographique sur le voyage en Egypte lors de la pose de la 1ère pierre du musée du canal de Suez à Ismaïlia en 2013.

Publication d'un livre de prestige

���� A l’initiative d’Axa Art, GDF SUEZ a été sélectionnée pour la publication d’un livre de prestige sur les plus belles collections d’entreprises dans le monde. C’est par l’intermédiaire de la Direction des Assurances, qui avait contacté Philippe Capron, que l’Association a pris en charge la participation du Groupe à l’opération initiée par le groupe allemand Deutsche Standards. Christine Adrien est en charge du dossier.

Musée archéologique d'Ismaïlia & Jean Clédat

���� Des fouilles archéologiques furent financées par la Compagnie universelle du Canal maritime de Suez et confiées à Jean Clédat de 1904 à 1914 ; elles furent engagées par le Prince d'Arenberg, président de 1896 à 1913, membre de l'Institut et directeur de la Gazette des Beaux-arts. Jean Clédat continua ses fouilles sous la présidence de Charles-Auguste Jonnard, membre de l'Académie française, plusieurs fois ministre et ambassadeur, en étroite relation avec le marquis Melchior de Vogüé, lui-même membre de l'Académie française, qui décida en 1911 la réalisation de la carte archéologique et géologique de l'isthme de Suez.

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C'est l'origine des collections du musée archéologique d'Ismaïlia. Le gros ouvrage de Cédric Meurice, collaborateur scientifique au département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, fait largement appel aux archives de la Compagnie universelle confiées par notre Association aux Archives nationales du Monde du Travail à Roubaix.

Archives & patrimoine Transfert des œuvres du patrimoine de l'Association et de GDF SUEZ, récolement des ouvrages conservés chez Novarchive et inventaire des livres de la bibliothèque Goby. ���� Hélène Braeuner s'est chargée, du 2 au 6 juin 2014, de la préparation en amont du transfert

du patrimoine de l'Association (mouvements, inventaire des collections déplacés, saisie des localisations, préparation des espaces de conservation…). Ces transferts ont concerné deux ensembles principaux : • Transfert de la collection d'ouvrages conservée chez Chenue SA vers Novarchive • Centralisation dans un seul et même local de conservation des collections conservées chez Chenue. Hélène Braeuner s'est également chargée d'effectuer le récolement des archives historiques, des bibliothèques et de la documentation stockées chez Novarchive. Conformément à la convention tripartite de 1989, ce récolement a été transmis à la Fondation de France.

Hélène Braeuner poursuit la constitution d'une iconothèque qui devrait faciliter l'utilisation du fonds photographiques de l'Association.

Parallèlement, Yasmina Boudhar a procédé au transfert des œuvres de l'Association dans un nouvel espace dédié chez Chenue. Un nouvel inventaire de l'ensemble des œuvres, précis et complet, a été rédigé à cette occasion.

Ainsi, sont désormais centralisées dans un local unique - et dans l'attente de pouvoir les présenter au public - les collections et les œuvres appartenant à votre Association.

���� L'inventaire des livres de la bibliothèque Goby a été effectué par Fatem Naïm Rochdy en août

dernier. Bibliothécaire de l'IFAO au Caire, elle a été engagée par l'Association et a remis, à l'issue de son travail, un rapport déterminant les lieux de conservation de la collection. Ainsi, la plus grande partie serait destinée à l'Institut d'Egype, un deuxième lot viendrait compléter les collections de l'IFAO et un dernier lot, constitué d'ouvrages précieux, serait conservé par notre Association qui serait chargée de leur bonne conservation.

Plaque commémorative des morts de Suez : installation au Landy (octobre 2014).

���� A la suite du discours de Patrick Billioud du 6 mai 2014 dont un extrait est présenté dans cette lettre, le Secrétariat Général de GDF SUEZ a décidé de sortir du garde-meubles la plaque commémorative des morts de Suez pendant les deux conflits mondiaux pour l’installer au Landy, à côté de celle des morts de Gaz de France. L’opération a été realisée en octobre 2014.

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Projet muséographique de la tour T2 à La Défense.

���� Les excellentes relations que notre Association entretient avec Alain Chaigneau, Secrétaire général de GDF SUEZ se sont traduites pas plusieurs entretiens. Parmi les sujet abordés en février 2015, celui du projet muséographique de la tour T2 a retenu toute sont attention. Le projet retenu est la deuxième proposition du cabinet Aubry-Guiguet (tableaux originaux et multimédias). Karine Rachmann, administrateur de l’Association, est chargée par GDF SUEZ de suivre ce dossier.

Dons

���� Jeannine Sfer, ancienne du canal de Suez, a donné le 2 octobre 2014 sept livres se rapportant au canal de Suez.

���� Jean Pautrot, membre de notre Association, a remis le 22 janvier 2015 en donation à

l’Association Une famille française, les de Lesseps, ouvrage sur la famille du fondateur du canal de Suez et du canal de Panama.

Rencontres, entretiens & échanges

MEDEF International (4 septembre 2014)

���� Un entretien privé de près d'1/2 heure a été organisé en marge de la réunion du Conseil de chefs d'entreprise France-Amérique centrale avec l'Ambassadeur de France au Panama, S.E. Philippe Casenave. Gabriel de Bérard représentait l'Association et Philippe Capron, GDF SUEZ en l’absence de représentant officiel de la Direction internationale.

Projets Statue de Ferdinand de Lesseps au Panama

���� Le projet d’édification d’une statue monumentale de Ferdinand de Lesseps au Panama, initié par Patrick Droulers, a reçu l’aval du Conseil d’administration de l’ACP. Déjà évoqué auprès de M. Quijano en février 2013, la question a été de nouveau examinée en août 2014 lors du voyage au Panama. Le Président Ramière avait remis à Patrick Droulers et à Philippe Capron une lettre de mission à ce sujet. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait été sollicité et nous avons reçu de lui une lettre d’encouragement. Etant donné les dimensions de la statue, elle devrait être installée sur les bords du canal français, du côté de Colon. Dans cette perspective, un comité informel à été constitué au sein de l’Association, il regroupe Patrick Droulers, Marc de Banville, le Prince Hussein Toussoun, Philippe Capron et Frederick Allen, américain francophone, qui a déjà collaboré avec Suez lors d'une exposition à New York. Ce comité s’est réuni à plusieurs reprises et il est aujourd’hui envisagé de publier une plaquette

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de présentation du projet à destination des sponsors potentiels. Marc de Banville est chargé de réaliser la maquette de la plaquette avec des photos en 3D sur la base de la statue de Port-Saïd.

Conférences

���� Plusieurs intervenants ont été contactés par notre Association afin de proposer à nos adhérents une conférence. Les dates n'ont pas encore été arrêtées, mais dans les prochains mois devraient être organisées des conférence de Caroline Piquet, enseignante à la Sorbonne et membre de notre Association, sur le canal de Suez, de l'Ambassadeur d'Egypte (thème à définir).

Voyage

���� La visite que nous espérions faire au musée Schneider au Creusot a dû être reportée à plusieurs reprises mais reste cependant d'actualité.

Carnet

Nouveaux adhérents

���� Nous sommes heureux d'accueillir au sein de notre Association : Jean-Louis Bordes, François Castex, Marcel-Louis Cère, Bruno Chauffert-Yvart, Richard Flahaut, Didier Guelfucci, François Guérard, Claire et Bruno de Gourcy, Christian Homolle, Jacques Larquier, Arnaud Le Régent, Astrid Schröder, Anne Tascher, Isabelle et Bertrand de Venancourt.

Décès

���� L'Association a à déplorer les disparitions de Jean-Paul Calon, Jacqueline Mesnet, sœur de Jean et de Gérard Mesnet, Jean Vogt, Jean-Jacques Luthi, Thierry d'Hauteville et Jean Pouchol. Elle adresse à leurs familles ses plus sincères condoléances.

"Les dirigeants de l’Association adressent leurs plus vifs remerciements à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué à la rédaction des textes

et à la réalisation de cette lettre d’information."

Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du canal de Suez Association loi 1er juillet 1901

C/O ENGIE 1 Place Samuel de Champlain

Case courrier A2421 92930 Paris La Défense CEDEX

France Tél. (+33) 01 56 65 55 05 - contact@lessepssuez.org

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