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Journal des diplômés de sup de co Toulouse juin 2007 n 66 8 (gratuit pour ceux qui cotisent à l'Association des diplômés) Rencontre sommaire 2 à 4 10 à 15 8 à 9 5 à 6 ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS SUP DE CO TOULOUSE Vie des diplômés Carnet de famille Rencontre avec Roger Esquive Hommage - Daniel Ventelon Mémoire - Pierre Staudenmeyer A l’affiche Tour du monde G’day from Australia Vie de l’association Floraison de projets pour l’association Passage de témoin Une nouvelle engagée volontaire Le conseil d’admnistration se présente : Michel Lebon Tissage de toile Vie de l’école Conférence sur le Brésil Coup de chapeau aux étudiants Paroles d'experts L’industrie aéronautique Vie économique L’entreprise au féminin Réseaux sociaux Dossier spécial : Espagne La bi-culturalité Portrait Eléonore Canonne Fil rouge Résistance : William Billaud 16 ^ 7 Rendez-vous Assemblée générale annuelle de l’association des diplômés Sup de Co, jeudi 6 juin 2007, à 18 h 30, amphi 27 Vous êtes les bienvenus! N’oubliez pas de signaler votre participation à Cathy Halupniczak, assistante de l’association ([email protected]– 05 61 21 12 50) Jacques Delplancq Développement international de Sup de Co Toulouse« L'ESCT a besoin de vous ! » Comment, à Toulouse, ne pas évoquer ces pionniers de l'aéronautique: Latécoère, Mermoz, Saint-Exupéry… ! Grâce à leurs paris fous, ils ont mis les cultures à quelques heures les unes des autres. Instigateurs du formidable développement des échanges mondiaux, ils sont aussi d'une certaine manière à l'origine des actuels programmes d'échanges des étudiants. Mais avec la formidable accélération de la mondialisation de l'économie, ce brassage des savoirs et des cultures est-il aujourd'hui suffisant pour un établissement d'enseignement supérieur aux ambitions internationales ? L'espace-temps se réduit, le savoir est accessible partout, à un clic de souris, et “l'économie du savoir” – le terme en choque certains et on peut le comprendre – bat son plein. De créations de nouvelles écoles en classements internationaux, le savoir devient un produit qui figure en bonne place dans la vitrine des villes, régions et pays. La stratégie d'un établissement de renom doit désormais intégrer une ingénierie internationale du savoir et attirer les étudiants, notamment dans les pays émergents. Déjà, d'autres s'y sont mis ! Des universités américaines s'implantent en Afrique, des universités et écoles françaises ouvrent des établissements à Pékin (Centrale), Singapour (ESSEC), Abu Dhabi (La Sorbonne)… Les Chinois – chez lesquels nous sommes si fiers d'aller – investissent eux aussi l'international, en particulier l'Afrique. Les écoles de commerce françaises doivent s'y mettent ; il y a urgence ! A Toulouse, l'ensemble des institutions se doit de bâtir une vraie stratégie autour d'un axe de force commun, comme par exemple, le secteur aérospatial. L'ESC et son conseil d'orientation (advisory board) s'empare du sujet pour dessiner des projets forts. Barcelone est le premier chapitre réussi de l'internationalisation des compétences de votre école ; d'autres suivent, portés par la direction de l'ESC, les entreprises partenaires et des institutions publiques et privées françaises et étrangères. Mais ces chapitres s'écriront aussi et surtout avec les diplômés : l'école pourra d'autant mieux investir dans un pays que le réseau de ses diplômés y est constitué, influent et prêt à aider “l'intelligence française” à s'implanter. A vous de bâtir ces réseaux ; à l'école de sélectionner les lieux stratégiques qui compteront dans le futur. Le sujet est enthousiasmant, autant que l'était l'épopée de l'Aéropostale et des premiers vols transatlantiques ! Il confère à l'école mais aussi aux entreprises partenaires et à ses alumnis – “ses anciens” – une riche et prometteuse perspective. Nous vous en reparlerons prochainement Jacques Delplancq Directeur Délégué du Président d'IBM France North West Africa Membre du conseil d'orientation du Groupe ESCT* *Jacques Delplancq pilote le groupe de réflexion sur l'internationalisation de l'ESCT, projet auquel participe également le président de l'association des diplômés. 20, bd Lascrosses 31000 Toulouse secrétariat : Catherine Halupniczak 9h15-12h15 - 14h00-18h00 du lundi au vendredi Tél. 0561211250 fax 0562300104 site web : www.anciensesct.com e-mail : [email protected] SOS ! Mise à jour de vos coordonnées ! L’association a entrepris le tita- nesque chantier de vérification et de mise à jour de vos coordonnées dans l’annuaire des diplômés. Aidez-nous ! Prenez 10 minutes pour actualiser votre situation et vos adresses.

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Journal des diplômés de sup de co Toulouse juin 2007

n 66

8€ (gratuit pour ceux qui cotisent

à l'Association des diplômés)

Rencontre

sommaire

2à4

10à15

8à9

5à6

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

Vie des diplômés

❚ Carnet de famille❚ Rencontre avec Roger Esquive❚ Hommage - Daniel Ventelon❚ Mémoire - Pierre Staudenmeyer❚ A l’affiche❚ Tour du monde❚ G’day from Australia

Vie de l’association

❚ Floraison de projetspour l’association

❚ Passage de témoin❚ Une nouvelle engagée volontaire❚ Le conseil d’admnistration

se présente : Michel Lebon❚ Tissage de toile

Vie de l’école

❚ Conférence sur le Brésil❚ Coup de chapeau aux étudiants

Paroles d'experts

❚ L’industrie aéronautique

Vie économique

❚ L’entreprise au féminin❚ Réseaux sociaux❚ Dossier spécial : Espagne❚ La bi-culturalité

Portrait

❚ Eléonore Canonne❚ Fil rouge Résistance :

William Billaud

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^

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Rendez-vous

❚ Assemblée générale annuelle del’association des diplômés Sup de Co,jeudi 6 juin 2007, à 18h30, amphi 27

Vous êtes les bienvenus ! N’oubliez pas de signalervotre participation à Cathy Halupniczak, assistante de l’association([email protected]– 0561211250)

Jacques DelplancqDéveloppement international de Sup

de Co Toulouse«

L'ESCT a besoin de vous ! »

Comment, à Toulouse, ne pas évoquer ces pionniers de l'aéronautique: Latécoère,Mermoz, Saint-Exupéry…! Grâce à leurs paris fous, ils ont mis les cultures à quelquesheures les unes des autres.Instigateurs du formidable développement des échanges mondiaux, ils sont aussid'une certaine manière à l'origine des actuels programmes d'échanges des étudiants.

Mais avec la formidable accélération de la mondialisation de l'économie, ce brassagedes savoirs et des cultures est-il aujourd'hui suffisant pour un établissementd'enseignement supérieur aux ambitions internationales?

L'espace-temps se réduit, le savoir est accessible partout, à un clic de souris,et “l'économie du savoir” – le terme en choque certains et on peut le comprendre –bat son plein. De créations de nouvelles écoles en classements internationaux,le savoir devient un produit qui figure en bonne place dans la vitrine des villes,régions et pays.

La stratégie d'un établissement de renom doit désormais intégrer une ingénierieinternationale du savoir et attirer les étudiants, notamment dans les pays émergents.Déjà, d'autres s'y sont mis! Des universités américaines s'implantent en Afrique,des universités et écoles françaises ouvrent des établissements à Pékin (Centrale),Singapour (ESSEC), Abu Dhabi (La Sorbonne)… Les Chinois – chez lesquels noussommes si fiers d'aller – investissent eux aussi l'international, en particulier l'Afrique.Les écoles de commerce françaises doivent s'y mettent; il y a urgence!

A Toulouse, l'ensemble des institutions se doit de bâtir une vraie stratégie autourd'un axe de force commun, comme par exemple, le secteur aérospatial. L'ESC et sonconseil d'orientation (advisory board) s'empare du sujet pour dessiner des projetsforts. Barcelone est le premier chapitre réussi de l'internationalisation descompétences de votre école; d'autres suivent, portés par la direction de l'ESC,les entreprises partenaires et des institutions publiques et privées françaises etétrangères.

Mais ces chapitres s'écriront aussi et surtout avec les diplômés: l'école pourrad'autant mieux investir dans un pays que le réseau de ses diplômés y est constitué,influent et prêt à aider “l'intelligence française” à s'implanter.

A vous de bâtir ces réseaux; à l'école de sélectionner les lieux stratégiques quicompteront dans le futur. Le sujet est enthousiasmant, autant que l'était l'épopée del'Aéropostale et des premiers vols transatlantiques! Il confère à l'école mais aussi auxentreprises partenaires et à ses alumnis – “ses anciens” – une riche et prometteuseperspective.

Nous vous en reparlerons prochainement

Jacques DelplancqDirecteur Délégué du Président d'IBM France North West Africa

Membre du conseil d'orientation du Groupe ESCT*

*Jacques Delplancq pilote le groupe de réflexion sur l'internationalisation de l'ESCT, projet auquel participe égalementle président de l'association des diplômés.

20, bd Lascrosses31000 Toulousesecrétariat :Catherine Halupniczak9h15-12h15 - 14h00-18h00du lundi au vendrediTél. 0561211250fax 0562300104site web :www.anciensesct.come-mail :[email protected]

❚ SOS ! Mise à jour devos coordonnées !

L’association a entrepris le tita-nesque chantier de vérification etde mise à jour de vos coordonnéesdans l’annuaire des diplômés.Aidez-nous !Prenez 10 minutes pour actualiservotre situation et vos adresses.

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2 ❚ Sup de co Toulouse ❚ n 66 ❚ juin 2007

carnet de famille

Ils se sont mariésTous nos voeux de bonheur à :❚ Virginie Bellon (ESC 01) et Jérôme Brieussel,

le 22.02.2006❚ Benoît Sachot (ESC 98) et Quitterie Dulau, à Castelnau-

Chalosses, le 15.07.2006❚ Yann Even (ESC 02) et Juliette Fallourd, à Saint-Pol de

Léon, le 28.07.2006

Ils sont arrivésToutes nos félicitations aux heureux parents de :❚ 08.03.2006 : Pauline, fille d’Emmanuel et Cécile Michaud (ESC 93)❚ 08.06.2006 : Octave, fils de Jean-Philippe Pin (ESC 93)❚ 6.07.2006 : Agathe, fille de Maxime de Buttet (ESC 99)

et de Claire Grateloup, épouse de Buttet (ESC 02)❚ 01.09.2006 : Tess, fille de Cécile Lassalle (ESC 99)❚ 01.10.2006 : Victor, fils d’Alexandra Bourg (ESC 02)

et de Guillaume Lemaire (ESC 02)❚ 18.10.2006 : Augustin, fils de Daniel Fiorio et de Gabrielle

Denis, épouse Fiorio (ESC 96)❚ 25.11.2006 : Gaïa, fille de Hervé Magon de la Giclais (ESC 82)❚ 23.12.2006 : Sixtine, fille de Benoît Sachot (ESC 98)

et de Quitterie Dulau❚ 02.01.2007 : Antoine, fils de Nadine Casimir

et de Franck Casimir (ESC 99)❚ 29.01.2007 : Loan, fils de Philippe Gillereau

et Lucile Léger (ESC 04)❚ 02.02.2007 : Liana, fille de Touami Bou–ali (ESC 05)❚ 03.03.2007 : Antoine, fils de Max Cathala (ESC 93) et

de Karin Bettinger-Cathala❚ 16.04.2007 : Maÿlis, fille de Laure Elie (ESC 04) et

de Guillaume Devianne (ESC 03, responsable de l’antenneOuest de l’association).

Ils nous ont quittésL’Association des diplômés Sup de Co renouvelleses condoléances aux familles de :❚ Roger Pautal (ESC 32), oct. 2006❚ Daniel Ventelon (ESC 58), le 24.11.2006❚ Julie Descatoire (ESC 04), le 10.01.2007❚ Dominique Fraikin (ESC 66), le 04.01.2007❚ Pierre Staudenmeyer (ESC 74), le 09.02.2007❚ Marc Rossignol (ESC 00), le 24.04.2007

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hommage

Daniel Ventelon est décédé le24 novembre2006.

Vie des diplômés

Il effectue sa carrière chez IBM, successivement,directeur IBM Maroc, délégué auprès du ministère del’Agriculture pour la promotion des Parcs nationaux,responsable des multimédias pour la formation desvolontaires aux JO d’Albertville en 1992. A sa retrai-te, il anime diverses associations de promotion de laqualité de vie en Ariège, sa région d’origine. Ces der-nières années, il se consacre à l’implantation offi-cielle de gîtes d’étape du Chemin de Saint-Jacquesen piémont pyrénéen ariégeois (évêché de Pamiers,abbaye de Saint-Lizier). Amateur du “bon vivre” etco-fondateur de la réunion annuelle de la promotionESC 1958. Salut Daniel… !Jean-Claude Cancel (ESC 58)

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mémoire

PierreStaudenmeyer (ESC 74)Spécialiste de l’histoire des arts décoratifs du XXe siècle, PierreStaudenmeyer est décédé le 6 février à Paris, à l’âge de 54 ans.Diplômé de Sup de Co Toulouse et en psychanalyse, il a été ensei-gnant à l’école avant de se consacrer aux arts décoratifs et au design.Comme le soulignait Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de laCulture, dans son hommage du 8 février dernier : “avec PierreStaudenmeyer disparaît un grand défenseur de l’art contemporain etdu design, un découvreur, un homme d’action et de réflexion dont letravail demeurera essentiel pour la création”. Cofondateur de la gale-rie Neotu à New York et Paris, il était depuis 2001 responsable de lagalerie Mouvements modernes, spécialisée dans “les sources vivantesdu design contemporain” et, depuis 2003, président du conseil d’ad-ministration de l’Ecole nationale supérieure d’art de Nancy.

100 ans et 100% fidèle à l’Association

Samedi 24 mars 2007, 14h00, rendez-vous rue de la Reine Victoria à Biarritz, chezRoger Esquive, âgé de cent ans. “Dans quelques mois, cent un!, précise sa femme. Néle 31 août 1906 à Tarbes, il obtient le diplôme de l’ESC Toulouse en 1925. De l’école,il se souvient de ses professeurs, des valeurs et des connaissances qu’il y a acquiseset aussi de “la nourriture qui n’était vraiment pas bonne”!Après avoir travaillé dans une grande droguerie parisienne, il ouvre sa propre drogue-rie à Biarritz (avenue de Verdun) puis, quatorze ans plus tard, se lance dans l’aventu-re hôtelière. Trente chambres sur trois étages: Le Palacito, au cœur de Biarritz, lecomble professionnellement jusqu’à sa retraite. Roger Esquive n’est revenu qu’uneseule fois à Toulouse. Il ne connaît pas la nouvelle école et a rarement revu ses cama-rades de promos dont il est le seul rescapé. Malgré la distance et le temps, il cotisechaque année à l’association des diplômés: “pour garder le lien et par reconnaissan-

ce de mon diplôme, de l’enseignementde qualité que j’ai reçu et qui m’a per-mis d’être un bon gestionnaire dansmes affaires”. Il aime lire Agora etremarque que les jeunes diplômés ontdes situations professionnelles formida-bles, “notamment à l’étranger”.Le règlement régulier de la cotisationde l’association est le meilleur gage deprospérité et de longévité (cqfd). MerciRoger! Notre président et notre tréso-rier vont enfin pouvoir retrouver le sou-rire!!!

Propos recueillis par Catherine Dedieuet complétés par Francis Guitard (ESC 67)

Rencontre avec Roger Esquive (ESC 25 !)

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Vie des diplomés

Sup de co Toulouse ❚ n 66 ❚ juin 2007 ❚ 3

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

A L’AFFICHE

Olivier Bouelharrag (ESC 02) ou comment leréseau peut être efficace !!! “Je perpétue la tradition en vousinformant de mon évolution professionnelle. Après quatreannées passées chez Ipsos dans le département pub, en char-ge du secteur auto, je rejoins le groupe Fiat (Fiat, Alfa etLancia - le meilleur à savoir Maserati et Ferrari ne seront pasdans mon portefeuille !) pour prendre la responsabilité de laprévision des ventes et de l’ensemble des études du groupe.

C’est un beau challenge, avec le management de trois personnes en prime ! et ceen partie grâce à un ancien de l’ESC, Sébastien Perrais. Passé directeur de lamarque Fiat début décembre, il était précédemment chez Jeep Chrylser, un desclients d’Ipsos… Il m’a contacté en arrivant chez Fiat pour m’informer qu’unposte était vacant. Une belle opportunité et également une preuve que le réseaudes anciens est un tremplin en or à certains moments ! ❚

Nicolas Meunier (ESC 99) nommé directeur associéd’Actifin. Diplômé de l’ESC Toulouse et titulaire du MBA deStrathclyde University, Nicolas Meunier rejoint Christophe deLylle et Stéphane Ruiz, comme directeur associé d’Actifin, spé-cialiste de la communication financière et du marketing bour-sier, leader sur les valeurs moyennes. Après une premièreexpérience au CIC Securities, il était, depuis six ans, chargéd’un portefeuille de clients. “La communication financière estpeu connue des étudiants et c’est bien dommage ! Ce métier

valorise toutes nos compétences de marketing et de finance. C’est un vrai accé-lérateur de carrière dans un univers où beaucoup de choses restent à faire”, nousécrit-il. A bon entendeur… ❚

Daniel Ré (ESC 87) est depuis peu le directeur général de Piaggio France.“Depuis vingt ans, j’ai construit mon parcours professionnel sur la distributionpar points de vente” confiait au Figaro Economie cet ancien d’Opel et Saab. Il al’ambition de relayer la renommée de la marque par une notoriété renforcée entermes de services au client chez les 350 concessionnaires de Piaggio ❚

Marc Balasko (ESC 93) a rejoint la société Wallix, spécialisée dans lessolutions de sécurité en open source, comme ingénieur avant vente. Il a aupara-vant travaillé chez Kortex, Azlan France, Risc Technology et plus récemment chezOxyan Software comme responsable marketing ❚

Pierre Dhomps (ESC 67) récompen-sé du prix France-Chine! Après vingt-quatreannées passées à travailler avec la Chine, PierreDhomps a reçu ce prix des mains de sonExcellence Jinjun Zhao, ambassadeur de Chineen France, et de François d’Harcourt, présidentde l’association France-Chine, en présence deDominique Bussereau, ministre de l’Agriculture.Sa société Energie7 a d’abord travaillé avec descentrales d’achat chinoises à Beijing, où aprèsun ralentissement des échanges dû aux événe-ments de 1989, Pierre Dhomps a orienté sonactivité vers le conseil et l’accompagnement desPME-PMI en Chine. Aujourd’hui, Energie7 comp-te trois bureaux - à Beijing, Shanghai et Nanjing- et dispose d’agents relais dans les villes majeu-res de Chine. En France, l’Alsace et la Champagne-Ardennes lui ont confié leur représentation; il estégalement le représentant de la Fédération méca-nique française. L’histoire de Pierre Dhomps enAsie a débuté très tôt, depuis l’ESC même oùil présidait le BDE. Il organisa à l’époque un pre-mier voyage au Japon, passant par la Russie(l’URSS à l’époque) et soutenu par Georges Colson(ESC 58), président du directoire du groupe Fram!On ne peut donc que saluer Pierre Dhomps quinous a captivé lors de sa conférence sur la Chine,en 2005 (lire Agora n° 62) ❚

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Le tour du monde de Jérôme Lachaze (ESC 02)

Les jeunes développent durablement la terreIl y a tout juste un an, Agora annon-çait le projet de Jérôme Lachaze(ESC 02) : un tour du monde à la ren-contre des jeunes générations agis-sant en faveur du développementdurable. Le voyage est terminé maisl’aventure se poursuit pour Jérôme,disposé à mettre ses enseignementsau service des entreprises qui le sou-haitent. “Faire un tour du monde aquelque chose du rêve, une expérien-ce qui vous change pour la vie. Allerà la rencontre des jeunes qui s’impli-quent dans le développement dura-ble y ajoute une pincée d’idéologie.

Ce voyage m’a mené de la Suède au Brésil,en passant par les hauts plateaux duKenya, le désert australien, Hiroshima…J’ai vu les richesses de notre planète, sespaysages, la diversité de ses cultures. Mesplus belles rencontres furent avec ces “jeu-nes de la terre”. Par-delà leur gentillesse,leur ouverture d’esprit, leur énergie et leurgénérosité, ils font du développementdurable bien plus qu’un concept banalisé.Etudiants, économistes, sénateurs, activis-tes, écrivains…, c’est pour eux une reli-gion, un mode de vie, un idéal - conscientsqu’ils ne l’atteindront sûrement jamais.A Ahmedabad ou à Curitiba, leurs probléma-

tiques ne sont pas les mêmes mais tous sui-vent le message de Gandhi : “Soyez vous-même le changement que vous voudriezvoir dans le monde”. “J’ai accompli un rêveà la rencontre de ces hommes et de cesfemmes qui croient simplement enl’Homme.”

Jérôme Lachaze (ESC 02) - 06.22.17.12.61 -www.jeunesdelaterre.org

Information de dernière minute ! Jérôme vient de rejoin-dre, le 2 mai, le département marketing de la célèbreorganisation mondiale de protection de la nature, leWWF où il est en charge des programmes de street mar-keting et du développement des partenariats entreprises."Je suis ravi ". Nous le sommes pour lui aussi !

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4 ❚ Sup de co Toulouse ❚ n 66 ❚ juin 2007

vie des diplomés

G’Day from Australia !

Après mon diplôme ESCT en 96 et un DESSAffaires Internationales à Paris-Dauphine en97, j’ai pris le chemin de l’Afrique du Sud, enposte pour Paribas. Deux ans plus tard et dessouvenirs pleins la tête, j’ai eu vent d’unerumeur de rachat par General Electric. Pensantêtre mieux protégé chez l’acheteur qu’au seinde la cible, j’ai donc rejoint la multinationaleaméricaine… à Buc dans les Yvelines (villagequi n’a d’international que son lycée!). Pour lapetite histoire, GE n’a finalement pas rachetéParibas! À peine installé à Paris, je partaispour six mois en Allemagne m’occuper d’unerécente acquisition dans le giron de GE.À la fin de ce programme de deux ans, monépouse et moi avons eu la chance de pouvoirpartir six mois sac au dos (sponsorisés parLafuma!) en Amérique, d’Ushuaia au sud del’Argentine à Anchorage en Alaska. Pas ques-tion de revenir en France après ça! trop durde réintégrer notre ancienne vie! Il fallaittrouver un job à l’étranger. Mon ancien patronde GE Allemagne avait été muté dans l’état deNew-York, à Albany, au siège d’une des divi-sions. Quelques entretiens et un visa de travailplus tard, nous avons donc débarqué, justeaprès le 11 septembre 2001, dans cette petite

ville 100 % américaine où les étés sontchauds et les automnes magnifiques de cou-leurs rougeoyantes mais où les hivers, ennei-gés et venteux, durent sept mois !!! Peuimporte, la proximité des villes de New-York,Boston et Montréal nous a fait tenir presquequatre ans (c’est-à-dire quatre hivers…) !Jusqu’à un e-mail d’un ancien collègue pari-sien de GE ayant migré en Australie, me van-tant les mérites de leur hiver! J’ai très vite étéconvaincu!Nous voici donc depuis presque deux ans àMelbourne, au sud de l’Australie (réputée pourla rudesse de son climat… par des Australiensqui ne connaissent pas le nord-est des USA!).La vie y est très agréable mais contrairementà ce qu’on voit à la TV, on ne passe pas sontemps à surfer en évitant les requins! Ici, toutle monde bosse!

L’Australie est vide (20 millions d’habitantssur un territoire grand comme 17 fois laFrance), mais 80 % des gens vivent danscinq villes ! Les deux principales (Sydney etMelbourne) ont chacune près de 4 millionsd’habitants, résidant la plupart dans unemaison individuelle (peu d’appartements…il y a de la place!), ce qui donne des banlieuesà perte de vue et des embouteillages le matin!Le rythme de vie est très agréable car les quar-tiers sont ombragés, fleuris, calmes et jamaistrop éloignés de la plage. Il y a tellement deplages disponibles qu’il n’est pas rare d’y êtreseul un dimanche après-midi par 30 degrés !

Impensable en France, où toute l’Europe seprécipite pour profiter de nos côtes.Coté divertissement, à part la plage, deux aut-res “institutions” retiennent l’attention: lesport, rugby bien sûr, mais aussi cricket l’été(histoire de se frotter à la mère patrie detemps en temps) et, dans le sud du pays, le“footy”, mélange de foot et de rugby assezviolent mais qui déplace les foules entières.Les listes d’attente pour être membre/suppor-ter d’un club sont telles qu’on inscrit généra-lement un bébé à sa naissance! Seconddivertissement, qui va souvent avec ou aprèsle premier, le barbecue (“barbie” en patoislocal). Tout y passe: viandes, poissons, légu-mes, fruits de mer… Il est très rare d’être invi-té chez quelqu’un sans que le “barbie” soit aumenu! Cela arrive d’ailleurs souvent, car leshabitants sont sociables et extrêmementouverts, toujours prêts à aider un nouvel arri-vant, eux-mêmes étant souvent fraîchementdébarqués.Finalement, on sait très peu de choses del’Australie: une île géante, plate, désertique etperdue en bas à droite sur la carte du monde.Mais aussi un pays très dynamique (plus de3 % de croissance annuelle depuis vingt ansavec un chômage quasi-nul) qui laisse petit àpetit ses anciennes racines européennes pourse tourner vers le nouvel eldorado asiatique etses commandes faramineuses de minerai(charbon, cuivre entre autres) dont l’Australieregorge. Encore de bonnes années en perspec-tive pour les “Aussies”!The End! Fin de ce petit tour du monde demes dix premières années de travail depuis laremise des diplômes Sup de Co en 96. LeBoulevard Lascrosses et la Garonne me sem-blent loin, mais je garde contact à traversAgora et la Dépêche du Midi sur internet !Allez, assez travaillé pour aujourd’hui, je file àla plage!

Nicolas Prefol (ESC 96)[email protected]

Le parcours plein d’opportunités

de Nicolas Prefol

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C’est la tête en bas et les pieds dans l’eau que j’apporte ma contributionaux articles d’Agora décrivant les expériences des ESCT à l’étranger. Chaqueparcours professionnel peut être décrit et justifié de différentes manières.En voici une qui démontre qu’une carrière peut aussi se jouer au gré desopportunités!

"Il est très rare d’être invité chez quelqu’un sans que le“barbie” soit au menu !"

" Il y a tellement de plages disponibles qu’il n’est pas rared’y être seul un dimanche après-midi par 30 degrés !"

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Sup de co Toulouse ❚ n 66 ❚ juin 2007 ❚ 5

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

VIE DE L’ASSOCIATION

❚ Le recrutement du délégué permanent àl’emploi vient ainsi d’être lancé. Notreservice emploi a pour vocation le soutienà la recherche d’emploi et à l’évolutionprofessionnelle de nos adhérents. Cenouveau service et les actions de la com-mission ressources/emploi seront présen-tés dans la prochaine édition d’Agora.

❚ Le développement du groupe ESC, toutcomme celui de l’association, passe parl’internationalisation (lire sur ce sujetl’éditorial de J. Delplancq, en p.1). Lesprojets de création d’antennes marocai-nes, à Casablanca et Marrakech, promet-tent une présence renforcée del’association dans ce pays où vivent plusde 200 diplômés du Groupe. De l’avisgénéral, nos conférences sur les paysétrangers, organisées en partenariat avec

la CIC Société Bordelaise participent éga-lement à cette ouverture sur le monde(lire en p.7, le compte rendu de la confé-rence sur le Brésil).

❚ Avec l’ambition d’offrir des fonctionnalitésplus étendues et plus conviviales, inté-grant une plate-forme de social networking(pour les néophytes, lire en p. 10), le siteinternet (développé à l’origine par BenoîtFargeot - ESC 00) mobilise tous les respon-sables de l’association. Nous devrions navi-guer dans un nouvel espace à la rentrée.

Ces projets permettront, nous l’espérons,de faire grandir notre association, lui don-ner la place qu’elle mérite à côté d’uneécole de commerce qui joue désormaisdans la cour des grandes et de fournir aux

anciens les services qu’ils attendent. Au-delà de l’implication et du dévouement detous ceux qui les portent, ces actionsmobilisent des moyens financiers impor-tants. Nous comptons sur votre soutiendans ce domaine aussi, car celui d’Atale nesaurait se substituer aux rentrées d’argentgénérées par vos cotisations. L’associationn’en oublie par pour autant ses missionsconviviales et fédératives à l’instar de lasoirée parisienne qui s’est tenue à l’espaceMadeleine le 31 mars dernier. Enfin, noteznotre prochain rendez-vous, le 6 juin, à18h30, amphi 27 de l'école, pour l'assem-blée générale de l'association. Au plaisirde vous y retrouver.

Gilles Méric (ESC 80) président de l’Associationdes diplômés Sup de Co

Participer à la vie de l’association m’estdevenu évident. C’est le prolongement denotre vie à l’école sans la limite des pro-mos. On peut mettre en commun des expé-riences, des compétences, comme dans lescouloirs ou à la cafet’ ! Je regrette de nepas avoir su voir l’intérêt de ce réseau plustôt. C’est en rencontrant Claudine Sournacpour lui soumettre ma contribution (lire Agora 65, p.7) que j’ai ététentée d’aller plus loin. Je m’en félicite car l’atmosphère réellementconviviale qui règne lors des échanges de la commission Agora vautle coup d’être partagée ! Je suis ravie de l’accueil et de l’ouvertured’esprit dont chacun fait preuve. Quand je reçois Agora, je suiscontente d’avoir des nouvelles des uns et des autres, alors j’ai euenvie de retourner la politesse. Tout cela ne serait pas possible sansles cotisations !

Christelle Soriano (ESC 94)

C’est le printemps !

L’association, consciente de la nécessité de se développer, a engagé voici dix-huit mois une réflexion de fond sur sonavenir. C’est ainsi que les plus valeureux d’entre nous se sont réunis à plusieurs reprises pour débattre de nos orien-tations stratégiques. Il était ressorti de ces débats un certain nombre de projets prioritaires qui, après plusieurs moisde préparation, sont sur le point de voir le jour. Je tiens ici à souligner le rôle primordial d’Atale dans la réalisationde ces projets.

Floraison de projetspour l’association

Claude s’en va… Claudine monte au créneau

Les circonstances ont fait quependant plusieurs années j’ai eule plaisir d’assumer la responsa-bilité de notre journal. Depuisquelques temps, j’avais ressentila nécessité de restructurerl’équipe, de la rajeunir. Celas’est fait par petites touches etmaintenant, le moment estvenu de passer le témoin.

Claudine Sournac, qui nous a rejoint en 2005, a accepté de repren-dre le flambeau. Bravo et merci Claudine. C’est un acte courageux.Toute l’équipe, dans laquelle je reste présent, est derrière toi, tou-jours aussi soudée et enthousiaste. Merci à tous de m’avoir apportéun soutien sans faille, avec une mention particulière pour Anne-Marie, Guy et Francis, mes fidèles et plus anciens compagnons deroute.

Claude Souloumiac (ESC 61)

Passage de témoin Témoignage d’une nouvelleengagée volontaire dans l’association

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6 ❚ Sup de co Toulouse ❚ n 66 ❚ juin 2007

Vie de l’association

Service militaire termi-né à Villacoublay, jereviens à Toulouse où,grâce à un ancien élève,je trouve un emploi dansun établissement finan-cier où je me spécialisedans le crédit à laconsommation et le cré-dit automobile.Une fusion de sociétés me fait choisir le climattoulousain plutôt que parisien et me ramènevers l’école en 1969 où le poste de directeur desétudes est créé. En application du Plan Vert, lapédagogie évolue rapidement :- stage de trois mois en 3e année (grâce à l’effi-

cacité des anciens élèves, toute la promotionest partie au jour dit, chacun dans son entre-prise… ce qui n’était pas acquis d’avance !)

- jury national, doublé d’un jury local,par école pour l’examen de sortie ;

- premiers professeurs permanents qui révolu-tionnent l’organisation interne… (il fallaitbeaucoup de diplomatie pour orchestrer lesrelations entre vacataires et permanents) ;

- note de participation ;- épreuve d’entretien au concours d’entrée ;- premiers “troisièmes cycles” et début des rela-

tions internationales avec l’Angleterre,l’Allemagne et les États-Unis.

La réorganisation du concours national au débutdes années 80 (choix de cinq écoles par candi-dat) a poussé les écoles à se faire connaître.Chargé de la communication, puis des relationsétrangères, j’ai effectué dix-sept tours de Franceet présenté l’école dans près de cent cinquanteétablissements. Pour quelqu’un qui a toujoursaimé son école, toutes ces années furent pas-sionnantes !En 2000, je me tourne vers d’autres fonctions eten particulier, depuis quelques mois, vers notreassociation.Michel Lebon (ESC 63)

Le conseil d'administrationse présente. C'est au tour de…

Michel LebonPour quelqu’unqui a toujours aiméson école, toutesces années furentpassionnantes !

A l’occasion d’un contact téléphonique avecl’association des diplômés, Michel Vives(ESC 74), qui vient d’achever sa carrière à ladirection du centre hospitalier de Saint-Claude, souhaite adresser un grand coup dechapeau à messieurs Cluseau et Lebon,“tous deux de très grands directeurs”.Voilà qui est fait.

Tissage de toile

Les faits et l'effet réseau

SOS ! Mise à jour coordonnées !L’association a entrepris le titanesque chantier de vérification et de mise à jour devos références et coordonnées dans l’annuaire des diplômés (imprimé tous les deuxans mais également accessible via notre site internet). Le taux d’adresses invalidesfrôle l’indécence et pénalise aussi bien le budget d’expédition d’Agora que lesefforts des membres de l’association pour dynamiser le réseau des anciens. Alors,s’il vous plaît, prenez dix minutes pour mettre à jour directement sur le sitewww.anciensesct.com ou par courrier (Association des Diplômés ESCT, 20 bdLascrosses, 31000 Toulouse) votre situation actuelle et vos coordonnées. Avec lareconnaissance éternelle (enfin, presque…) de Cathy Halupniczak, en charge de cette actualisation !

Ouest - Rendez-vous le 11 mai au bord de la mer !Vendredi 19 janvier à La Baule, a eu lieu la première réunion des anciens de l’ESCT habitantles régions Bretagne et Pays de Loire. Huit anciens, des promos 1971 à 2004, étaient présents. Cefut l’occasion d’évoquer de bons souvenirs communs, des anciens et nouveaux locaux, de la Cave oudu Ramier, autour d’une bonne table. Malgré des parcours professionnels différents, les anciens Supde Co ont gardé le même esprit de camaraderie. L’activation du réseau ESCT Ouest commence:échange de coordonnées, d’opinions, de profils. Le mot “réseau” prend tout son sens…Guillaume Devianne (ESC 03) - [email protected] - 06 60 85 38 28

Espagne - Rendez-vous le 18 mai à Barcelone !Mission accomplie ! Il y a un an, je vous promettais de nous retrouver. C’est fait ! Après les tem-pos latinos de l’an dernier, nous sommes passés à un rythme plus "trendy". La rencontre a eulieu en effet au Sugar Restaurant, un restaurant bar lounge branché, au sein du quartier de

Salamanca. Je remercie Elisabeth Roux (ESC 93) de nous avoirconseillé cet endroit. L’ambiance était très joviale… Le dînerexcellent !! Que demander de plus ? Pour ma part, le seul regretest d’avoir à peine eu le temps de parler avec chacun des parti-cipants (nous étions seize diplômés présents au total !). Enattendant, nous ne nous perdrons pas de vue grâce au hubDIPLOMES ESC TOULOUSE - TRAVAILLANT EN ESPAGNE créé à ceteffet sur www.viadeo.com (ancien viaduc.com)

Bordeaux - Nouveau rendez-vous le 19 juinJeudi 15 mars, treize diplômés du groupe ESCT et quelques conjoints, vivant en régionAquitaine, se sont retrouvés autour d’un repas dans un restaurant proche de Bordeaux.L’ambiance était très détendue, avec des échanges constructifs entre les promotions plutôtanciennes et les promotions récentes : contacts pour le Brésil, recherche d’appartements, propo-sitions de prochaines rencontres… et des souvenirs de la Cave, du BDS, du BDE, du bizutage (oupériode d’intégration) et même de certains cours ! Nous nous reverrons le 19 juin, à 15h00 auCEA de Barp, au sud de Bordeaux pour y visiter le chantier du Laser Mégajoule. C’est VincentLeveque (ESC 81) qui nous servira de guide dans ce futur haut lieu de la recherche fondamenta-le sur la matière qui, outre ses applications militaires, promet d’ores et déjà d’importants pro-longements pour l’économie locale avec la création de parcs technologiques et scientifiques.

Monique Olivetti (ESC 84) - [email protected] commission communication de l’association envisage un déplacement pour aller saluer lesdiplômés bordelais le 19 juin. Que tous ceux qui seraient intéressés se signalent à Anne-MarieLaharrague (ESC 63) via le secrétariat de l’association.

Paris - L’ambiance est décidément à la “fiesta” !Le 31 mars dernier s’est tenue la deuxième soirée organisée par l’antenne parisienne des anciens :une super soirée, digne des meilleures soirées de Toulouse, où les anciens (quand même, pas tropvieux) ont pu goûter à nouveau aux plaisirs de la fête à la Sup de Co. Ils étaient près de trois centsà avoir pris note de cette soirée placée, bien sûr, sur le thème de la mythique Cave. Tout commeà la Cave : une ambiance de feu ! des prix défiants toute concurrence ! musique et boissons jus-qu’au bout de la nuit ! des rencontres enflammées ! Bref, vous imaginez la suite ! Toute l’antenneparisienne (Edwige, Julien, Julie, Pauline, Sébastien et Benjamin) vous remercie d’avoir mis le feuet vous donne rendez-vous pour un prochain évènement sur Paris ! Au programme : des cours d’oe-nologie, des apéros, quelques conférences… et bien sûr une autre soirée Cave ! Si vous ne rece-vez pas les invitations de l’antenne, mettez à jour vos coordonnées e-mail sur le sitewww.anciensesct.com!

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VIE DE L’ÉCOLE

Sup de co Toulouse ❚ n 66 ❚ juin 2007 ❚ 7

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

Les Rendez-vous du changement

En ce matin du vendredi 9 février, l’excita-tion monte à l’ESCT! Les applaudissementsretentissent, le décor est planté, les camérasfilment, les projecteurs sont allumés, lamusique est lancée. Que se passe-t-il ?Philippe Douste-Blazy, ministre des affairesétrangères et président du Grand Toulouse,arrive sur la scène de notre amphithéâtrepour participer et inaugurer la premièreconférence organisée par les “Rendez-Vousdu Changement” (RDVC), la nouvelle associa-tion étudiante de l’ESC. Accompagné surscène de trois membres des RDVC, le minist-

Née d’un projet Delta +, l’association A Mode Egale crée une ligne de vêtements et d’objets marketingà l’image de l’ESCT. Le but est d’alimenter le fonds de solidarité de l’école en vue d’aider les étudiantsen difficulté financière. Le nombre d’étudiants rencontrant des difficultés ne cesse de croître : près de20 % d’étudiants boursiers en première année, 15 % en deuxième année et 13 % en troisième année.Nous avons voulu mener une action concrète : nous proposons des articles destinés à trois cibles dif-férentes, à savoir les élèves de l’ESCT, les associations d’élèves et le réseau des diplômés. Pour vous,diplômés de l’école, nous allons mettre à disposition les vêtements et objets ESCT (polos, agendas,stylos à encre, clé usb…) en commande sur internet. Visitez réguliérement de site de l'association desdiplômés pour connaître l'avancée de notre projet. Nous comptons sur votre solidarité et votre sou-tien ! Notre objectif, à long terme, est de favoriser l’égalité des chances et d’encourager les personnesvenant de milieux défavorisés à entrer en école de commerce. Grâce à ces actions, nous espéronscontribuer à ce que l’origine sociale ne soit pas un obstacle à la réussite.

Siham Ghelima, trésorière de l’association A Mode Egale.

re s’est expliqué sur des questions de poli-tique étrangère, comme par exemple la ques-tion épineuse de la guerre en Irak, etd’autres sujets tels que le Liban et l’Europe.Par ailleurs, le président du Grand Toulouse aabordé avec les étudiants sa politique localequi, dans un contexte de perturbation dû àla crise actuelle d’Airbus, avait grand intérêt.Il a donc insisté sur la nécessité queToulouse reste un pôle technologique avec lecancéropôle, le projet Galileo et Airbus, quireste, malgré ses difficultés, le fleuron de latechnologie toulousaine. Il a ajouté que

l’industrie toulousaine devrait se diversifiercar, selon lui “se spécialiser sur une seuleindustrie peut être dangereux”. Le ministre aconclu ce premier débat en révélant sonnouveau projet pour l’environnement toulou-sain, la “sanctuarisation” des forêts. Avantde prendre congé, Philippe Douste-Blazy atenu à féliciter et encourager notre écolepour son ascension incontestable ainsi quetoute l’équipe des Rendez Vous duChangement pour son professionnalisme.

Maéva Olive étudiante en 2e année ESCTAprès Philippe Douste-Blazy, ce sont PierreMoscovici et Xavier Bertrand qui ont eu un ren-dez-vous du changement. Les participants s’accor-dent sur l’excellente tenue de ces échanges.Félicitations donc aux animateurs des RDVC quisouhaitent soumettre au débat les acteurs majeursde la politique et de l’économie française.

A Mode Égale

Des étudiantes à la fibre solidaire! Eva Neel,Constance Burel, Siham Ghelima, Cindy Jacquot etCynthia Capresse: les fondatrices d’A Mode Egale

Um poder mundial em movimento

Conférence sur le Brésil

Coup de chapeau aux étudiants !

Poursuivant son cycle de conférences surl'international avec le soutien de la CICSociété Bordelaise, l'association recevaiten mars Luiz Mendes de Almeida, admi-nistrateur de la Chambre de commerceFrance-Brésil. Il nous a présenté un"espace économique brésilien à fortpotentiel".Lorsque l’on fait une recherche internet surle Brésil, le premier site référencé(Wikipedia) nous parle de son histoire etfournit des informations générales ; puisvient le football, véritable institution dupays. On pourrait poursuivre sur les clichésen parlant de carnaval, de samba, de CopaCabana; mais c’est justement à contre-cou-rant de ces clichés que nous allons grâce àLuiz Mendes de Almeida, administrateur dela Chambre de commerce France-Brésil,directeur des affaires internationales de l’u-niversité Candido Mendes, mais aussi avocat,

président d’une société spécialisée dans leconseil aux entreprises en montage de pro-jets et président de la société Space ImagingSouth America, qui nous a montré à quelpoint son pays est devenu aujourd’hui unacteur important de la scène économiqueinternationale. Pour commencer avec cer-tains repères, Luiz Mendes de Almeida nousrappelle que le Brésil représente quinze foisla France en superficie, trois fois en popula-tion et que la plus grande frontière françai-se se fait avec le Brésil (Guyane française –1298 Km). Historiquement, le Brésil a connuces dernières décennies des problèmes d’ins-tabilité politique et d’irresponsabilité gou-vernementale. Économiquement, sa bêtenoire est l’inflation qui a été combattue partous les gouvernements. En 1994, le gouver-nement Cardoso lance le Plan Réal et instau-re un taux de change fixe et uneresponsabilité fiscale : toute administration

ne peut dépenser plus qu’elle ne reçoit.Finalement, les efforts payent et malgré unehausse de l’inflation après l’avènement deLula, celle-ci revient à 2,14 %. Aujourd’hui,le Brésil connaît une croissance de 5 % qu’ilcontient par crainte d’une montée inflation-niste ; trente sociétés brésiliennes sontcotées au NYSE. Par ailleurs, le pays disposede la plus grande réserve d’eau du monde àl’heure où justement s’amorce une prise deconscience environnementale.

L'énergie, l'un des atouts du Brésil,10e producteur d’énergie électrique au monde.

Thierry Li (ESC 02)

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Paroles d'experts

L’industrie aéronautique

Dans une Etude sur l’Aviation de 1909, A. Risler ingénieur à la section industrielle des EtudesFinancières du Crédit Lyonnais concluait : “ Il nous semble qu’aucune des sociétés s’occupantactuellement d’aviation(1) ne paraît entrer dans la période vraiment rémunératrice. Il nous paraît,par contre, indéniable que, dans l’avenir, l’aviation peut et doit prendre un développement consi-dérable et constituer pour la France une des branches importantes de son activité industrielle etcommerciale. ” Il n’a pas fallu un siècle pour que cette analyse se révèle juste et on ne peut quese féliciter aujourd’hui de la place occupée par l’industrie aéronautique française et européennedans le monde.

Sans vouloir détailler la situation du sec-teur avant la Seconde Guerre mondiale, ilfaut souligner qu’il s’est rapidement redres-sé à l’issue d’un conflit dont il était sortiexsangue. Pour cela, il s’est appuyé sur descaractéristiques uniques : savoir-faire etpassion des équipes, intérêt des États pourune activité étroitement liée à la défensenationale, développement orienté autourde programmes phares. C’est ainsi que l’in-dustrie aéronautique européenne a puconcevoir et produire, dans les vingt outrente années qui ont suivi la guerre, desprogrammes aussi prestigieux et techni-quement avancés que Caravelle, Concorde,

Airbus, Ariane, Mirage, etc. Le développe-ment de l’exportation, rendu nécessaire parl’étroitesse des marchés nationaux,a conduit le secteur à s’internationaliser età acquérir un savoir-faire spécifique enmatière de coopérations transfrontières.Cette orientation lui a permis de prendreune dimension mondiale et de s’affirmerface aux poids lourds américains.

Une phase de concentration■ A ces coopérations centrées sur des pro-grammes a succédé, à partir des années1990, une période de concentration capi-talistique, aboutissant notamment à lacréation d’EADS, BAE Systems etFinmeccanica. La constitution de cesgéants internationaux a été bien souventréalisée par rapprochements de groupesqui eux-mêmes étaient issus de fusionsentre sociétés de taille plus réduite. Laconcentration ne s’est pas limitée à desgroupes présents sur plusieurs segmentsde marché : elle a également concerné dessecteurs d’activités. Ces groupes ont étéconstitués par apport d’actifs et ont gardéun actionnariat diversifié : ainsi de MBDAdans le secteur des missiles. D’autres inter-venants se sont également imposés commeun point d’ancrage pour des activités defabrication d’équipements, par acquisitionssuccessives. On peut ici citer des groupescomme Zodiac ou Safran. Depuis plusieursannées, forts de leur présence en Europe,ces groupes se sont développés dans lereste du monde, ce qui leur permet à la fois

de se rapprocher de leurs clients et de sou-vent bénéficier de coûts réduits, une condi-tion indispensable pour rester compétitif.

Des leaders mondiaux,malgré quelques échecs■ La liste est longue de sociétés et secteursoù la présence européenne s’affirme au pre-mier rang de la compétition mondiale.L’industrie aéronautique et de défense euro-péenne emploie 614000 personnes(2) et aréalisé un chiffre d’affaires de 113 Mds € en2005. Elle contribue largement par sesexportations nettes (6,5 Mds€) à la réduc-tion du déficit commercial de la zone et seplace aux tout premiers rangs pour lesdépenses de recherche et développement(12,6 Mds €), dont 60 % sont autofinan-cées. Elle couvre la plupart des segments dela construction aéronautique, sur lesquelselle a su développer des positions de rangun ou deux dans le monde. De fait, seulel’industrie aéronautique des Etats-Unis esten mesure de rivaliser. Mais il est vrai qu’el-le est aidée par des commandes gouverne-mentales, sans commune mesure avec cellesdes gouvernements européens. En ce sens,on peut considérer que l’industrie aéronau-tique européenne a su trouver et développerun niveau d’excellence en Europe et dans lemonde. Mais cette situation est-elle pourautant pérenne?Avant de répondre, il importe de se rappelerque l’échec a frappé plusieurs entreprises dusecteur. Qu’on se souvienne des difficultéscommerciales du Concorde, des problèmes

Secteur d’excellenceen Europe ?

Bertrand AllardIngénieur Conseil à laDirection des Études Écono-miques de Crédit AgricoleS.A., pôle Etudes Industrielleset Sectorielles, responsable

des secteurs Aéronautique - Transport Aérien,Comptabilité et Normes IFRSCo-président de la Commission Comptabilité etAnalyse Financière de la SFAFIntervenant dans le Mastère Spécialisé“Management du Transport Aérien” - Pôle“Contrôle de Gestion, Comptabilité, Audit” –Groupe [email protected] de la revue Éclairages, publié avec l’au-torisation de la Direction des Études Écono-miques de Crédit Agricole S.A.

Agora ouvre ses colonnes aux analyses et aux travaux des professeurs, intervenants et experts de l'École supérieurede commerce. Après Isabelle Assassi dans le précédent numéro (excellente approche du marketing culturel), c'estBertrand Allard, intervenant dans le mastère spécialisé Management du transport aérien - pôle Contrôle de gestion,comptabilité, audit - qui nous livre une analyse très documentée de l'industrie aéronautique européenne.

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ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

financiers de Rolls-Royce au début desannées 1970, de la disparition de Fokkeraux Pays-Bas dans les années 1990.

De nouveaux concurrents■ On voit aujourd’hui apparaître des cons-tructeurs qui ont su conquérir, seuls ou encoopération, des positions significatives, sice n’est dominantes, sur certains marchésen forte croissance. Ces derniers étaientsouvent sous-estimés il y a 10 ou 15 ans.Ainsi, on peut citer le Brésilien Embraer surle segment des avions régionaux. D’autresconstructeurs affichent des ambitions for-tes, en Russie et en Chine par exemple.Seront-ils demain les vrais concurrents desEuropéens? Les éclipseront-ils ?Pour bien analyser cette problématique, ilfaut souligner que l’accès aux marchés d’ex-portation conduit souvent les entreprises àengager des coopérations industrielles etdes transferts de production ou de techno-logie. On le voit dans les compétitions liéesaux achats d’armement. Ces transferts faci-litent automatiquement l’émergence denouveaux concurrents, malgré la volontédes fournisseurs concernés de limiter les“fuites” d’activité et de savoir-faire. Cesnouveaux intervenants pourraient bousculerà moyen et long terme les positions acqui-ses par les constructeurs européens. Cetteperspective est-elle inéluctable? La réponsen’est pas simple. Certes, si les groupes euro-péens n’y prennent garde, il est clair qu’unjour, ils seront dépassés. Alors, faut-il fer-mer le robinet des coopérations et autrestransferts de technologie?

S’ouvrir sans s’affaiblir■ L’industrie européenne a acquis sa posi-tion en débordant largement de ses mar-chés. Partout, elle fait face à de multiplesconcurrents, qu’ils viennent des Etats-Unisou, de plus en plus, d’ailleurs. Cette concur-rence est féroce. Elle n’est pas seulementéconomique et technologique, mais aussidiplomatique.Les marchés émergents, d’où viennent lesnouveaux acteurs du secteur, sont aussiceux qui offrent les perspectives les plusattrayantes. Sans accès à ces marchés, il n’ya pas – ou peu – de débouchés pour lesentreprises européennes. Ce serait à coupsûr le début du déclin pour la constructionaéronautique du Vieux Continent. Il est nor-mal que les nouveaux pays clients, en phasede décollage, veuillent avoir un retourindustriel ou technologique de leurs achats.

De plus, on soulignera que les marchésémergents peuvent aussi apporter des res-sources financières et/ou des capacitésindustrielles, éléments centraux du secteurquand on connaît l’importance des coûts dedéveloppement des nouveaux programmesaéronautiques.Il faut donc, pour les entreprises européen-nes de la construction aéronautique, trouverun équilibre entre les succès à l’exportationet les transferts de savoir-faire. Pour préser-ver cet équilibre, elles doivent à la foismaintenir l’avance de leurs produits etelles-mêmes s’internationaliser.

Améliorer les produits■ Le secteur doit en permanence améliorerses produits, aussi bien au niveau de leurcapacité technique que dans leur miseenœuvre opérationnelle chez les clients. Ilne s’agit pas seulement de produire moinscher, il faut aussi que par leur fiabilité, leuraisance d’entretien, leur économie d’usage(consommation en carburant, par exemple),ces produits soient moins chers à exploiter.Le savoir-faire accumulé par les firmes dusecteur représente ici un atout pour se dif-férencier de la concurrence. Il faut doncpour les entreprises européennes constam-ment garder au moins un coup d’avance.Cela demande des moyens financiers etexige une certaine rigueur financière. Celademande aussi une chaîne de sous-traitanceorganisée qui puisse faire appel, le caséchéant, à des compétences extra-euro-péennes.

S’internationaliser■ Au-delà de la sous-traitance, l’efficacitédans l’allocation des ressources passe aussi,il faut bien le dire, par des implantationsdirectes dans des pays à coûts réduits oudans la zone dollar. C’est à ce prix que lesentreprises européennes pourront se main-tenir et se développer. Elles ne peuvent pas,en effet, faire l’économie de la compétitivi-té face à des concurrents qui facturent dansleur monnaie de production, en particulierquand l’évolution des taux de change estdéfavorable à l’euro. Le rapprochement géo-graphique de leurs clients, qu’ils soientindustriel ou utilisateur final, y comprisdans les pays industrialisés, est par ailleursun facteur significatif d’élargissement deleurs marchés. Ceci induit des investisse-ments directs dans les zones concernées.Les entreprises européennes doivent enfincontinuer à fédérer le secteur sur les nou-

veaux programmes, y compris hors d’Europe.Il faut pour cela développer des coopéra-tions industrielles ciblées sur certains seg-ments de marché et au besoin procéder àdes acquisitions. Le secteur pourra ainsiaméliorer ses perspectives de croissance,tout en limitant, à court-moyen terme, ledéveloppement d’une concurrence trop dan-gereuse.

Garder un coup d’avance…■ L’industrie aéronautique est assurémentun secteur d’excellence en Europe, sansdoute pas le seul. Dans un monde largementouvert sur l’extérieur, l’enjeu est qu’elle lereste. Elle en a les moyens. Cela dépend desentreprises, mais aussi de leur environne-ment économique et institutionnel, qui doitles aider à s’adapter et à s’internationaliser,tout en favorisant le développement de leurbase industrielle et technologique enEurope.

Bertrand Allard(1) Comprendre "construction aéronautique".

(2) Source ASD.

BRÈVES

Finance quantitative au programmeGrande Ecole de l’ESCT

À partir de septembre 2007, les élèves qui inté-greront le programme Grande Ecole de l’ESCTpourront suivre une formation optionnelle enfinance quantitative, délivrée par les profes-seurs du groupe Finances de l’école. Testédepuis quelques mois déjà, l’Advanced financeprogram regroupe actuellement 50 participantsde 1re année. Aucune autre école supérieure decommerce en France ne dispose de cette filièredans son programme Grande Ecole.

Programme Bachelor : 235 accordsd’échange dans 16 pays

Le Groupe ESCT vient de signer plusieurs nou-veaux accords de partenariat avec des universi-tés étrangères pour son programme Bachelor.Au total, ce programme bac + 3 dispose aujour-d’hui de 235 accords d’échange avec des univer-sités réparties dans 16 pays d’Europe, d’Asie etd’Amérique. Bachelor in business and manage-ment forme en trois ans des middle-managersopérationnels en gestion et en négociation,avec une filière management international etune filière e-management. Les cours sont don-nés en français et en anglais, et le corps pro-fessoral est constitué de 20 % d’enseignantsétrangers. L’expatriation est obligatoire durantle cursus (2e année) dans une université étran-gère partenaire ainsi qu'un stage de trois moisdans une entreprise à l’étranger.

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Vie économique

Réseaux sociaux ou social networking

Depuis quatre ans sont nées lesplate-formes de social networ-king. Ces sites web vous permet-tent de gérer votre carnetd’adresses en ligne tout en l’étof-fant selon le principe : lescontacts de mes contacts sont mescontacts.En clair, les réseaux sociaux en ligne don-nent la possibilité de faire, sur internet, ceque vous feriez à l’amicale du StadeToulousain, au Lions Club ou au club desentrepreneurs de votre région… Mais atten-tion ! Pour être mis en relation avec uneconnaissance d’un de vos contacts, vousdevrez demander son approbation, commedans le monde réel. Le principe de recom-mandation est la règle.Parmi la pléthore de plate-formes disponi-bles, il existe Linkedin.com, leader mondial,parfait pour les professionnels ayant besoinde gérer un réseau de haut niveau à l’inter-national (vous y trouverez aussi bien lepatron de Microsoft que les fondateurs deGoogle). Côté français, Viadeo.com est laréférence avec plus d’un million de membres,challengé par xing.com (ex-OpenBC) en pro-venance d’Allemagne et 6nergies.net.Inscrivez-vous sur ces plate-formes ! Plusque la simple sauvegarde de votre carnet

d’adresses en ligne, elles vous donnent lapossibilité d’élargir votre réseau et de vousidentifier par affinités : métier, branche,hobby… Chacun de ces sites propose desgroupes de discussion où vous rencontrerezdes professionnels avec lesquels vous avezpotentiellement des synergies à créer. Ilexiste déjà de nombreux groupes d’anciensESC Toulouse sur Viadeo.com, 6nergies.netou Linkedin.com.Vous avez également le choix de ne pas vousinscrire. Mais avez-vous déjà tapé votre nomsur Google? Dans 80 % des cas, vous trou-verez quelque chose : contacts sur le site devotre entreprise (tout va bien), forums surlesquels vous avez déposé un message (celapeut être problématique !), photos de votredernière soirée un peu arrosée (bien plusembêtant…). Les réseaux sociaux vous don-nent de la visibilité et vous permettent deprendre en main votre réputation sur inter-net. Très bien référencés, ils affichent entête les résultats de recherche sur votrenom.Les chasseurs de tête utilisent ces réseauxpour remplir leur base de candidats : bienremplir son profil et laisser libre l’accès àses relations d’affaires s'avère judicieux.Qu’il s’agisse d’éviter l’isolement, de facili-ter ses liens d’affaires, d’obtenir des réfé-rences ou de créer des partenariats, les

vertus du réseautage sont aussi précieusesque nombreuses... Les plate-formes desocial networking vont vous aider en cela.Rejoignez-nous, il est important de cons-truire notre avenir en même temps quenotre réseau.

François Goubé (ESC 00)

“Les femmes créent par passion!”Bénédicte Sanson (ESC 90) a sol-licité l'association pour relayer sonenquête sur les femmes et l'entre-prenariat. Très impliquée dans lacréation d’entreprise, la fondatricede Florescens (agence de marketingpour le développement durable depme) s'est associée à Coach auféminin (Nathalie Renard), poursonder via internet les motivations

et spécificités des entrepreneuses.Le questionnaire a circulé par internet du 16 janvier au 21 février2007. Les résultats (l'analyse a porté au final sur 81 questionnairesremplis en totalité) ont été rendus publics le 8 mars, pour la journéeinternationale de la femme.Une idée majeure ressort de ce baromètre: qu’elles soient salariées oudéjà à la tête de leur entreprise, les femmes voient dans l’entreprena-

riat le moyen de leur accomplissement. Les femmes créent par passion,de leur métier, de leurs valeurs, de leur envie de vivre pleinement. Cequ’elles veulent avant tout c’est leur épanouissement personnel, rele-ver un challenge. C’est un élan positif et puissant qui les habite et lesguide bien loin des clichés de la discrimination par le sexe.Les résultats complets sont sur : www.entrepreneur-france.fr.

L’entreprise au féminin

Et vous, diplômées de Sup de Co Toulouse, quellessont vos expériences d'entrepreneuses? Envoyez-nousvite vos témoignages en vue d'un prochain dossier surl'entreprenariat au féminin dans Agora!Contact:[email protected] – 0561211250

Et vous, quelles expériences avez-vous des réseaux sociaux ? Dites-nous ce que vous attendez de cesplateformes ? Envoyez à Agora vos expériences, positivesou négatives. Elles nous seront très utilespour dresser le cahier des charges de laplate-forme de networking qui sera adosséeau futur site de l'association des diplômés(lire p. 10)[email protected]

Vers un (bien) meilleur carnet d'adresses

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ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

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dossier spécial Espagne

Le nombre - et l’enthousiasme ! - destémoignages sur la si dynamique Espagnenous avait contraints à scinder en deux ledossier économique consacré à ce pays.Près de 160 diplômés du Groupe ESCToulouse vivent et travaillent chez nosvoisins d’Espagne. Après des avis tranchés sur l’écono-mie, la qualité de vie, la sociologie etl’opinion des Espagnols sur nous,Français, nous publions la suite de leursressentis sur le régionalisme, les conditionsde travail et les salaires espagnols. Où nos jeunesanciens ont parfois la dent dure sur nos voisins...

Bravo et merci à tous !

Dossier coordonné parGuy Bouzigues (ESC 51) avec l’aide de CatherineDedieu.

Au générique de ce dossier spécial Espagne (par ordre alphabétique)

Caroline Aboucaya (ESC 03),responsable universDécathlon Espagne.

[email protected]

Philippe Aïn (ESC 05),responsable de ladélégation France,

chargé des marchés publicsen France et en Belgiquepour Induyco (secteurtextile)[email protected]

Claire Aubertel(ESC 04),agence de voyagecatalane spécialisée

dans le [email protected]

Dimitri Cano(ESC 97),responsablecommercial du

secteur automobile et de lagrande distribution chez AtosOrigin (SSII)[email protected]

Damien Dauga (ESC 03),consultant chezAntares Consulting

(conseil dans le secteur de lasanté et du social).

Juan Doat(3e année),stagiaire dans uneentreprise de

distribution de GPL enRépublique [email protected]

Le bonheurest-il en Espagne ?

La Catalogne estune région-nationBarcelone est la capitale de la Catalogne, unerégion qui se sent nation parce qu’elle a une histoi-re, une langue propre, vivante, une littérature, deshabitudes propres. Certains français ne veulent pasadmettre cette personnalité de la Catalogne. Lejacobinisme les empêche de comprendre la person-nalité de cette région-nation et il est presque scan-daleux d’observer des français qui, après desdizaines d’années de séjour, chez nous, continuentà refuser de parler catalan alors que d’autres étran-gers l’apprennent tout de suite. Et pourtant ceserait si facile de parler une autre langue latine, sivoisine du français, de l’italien et forcément del’espagnol.

Xavier Salat Maitret (ESC 74)

Barcelone cosmopolite

Pour ce qui est du régionalisme catalan, je n’ai jamaiseu de problème, étant donné que Barcelone est une villeextrêmement cosmopolite et que je travaille dans unenvironnement international. Dans certains secteurs, lefrançais est d’ailleurs extrêmement valorisé!

Matthieu Puig (ESC 05)

Parler catalan

Il est assez difficile de trouver un stage en Espagne, caril n’y a pas cette culture comme en France. La plupart dutemps, ces stages sont peu ou non-rémunérés et on nevous offre que des missions très moyennes. La difficultéest encore plus grande en Catalogne, où il est très sou-vent nécessaire de parler catalan.

Claire Aubertel (ESC 05)

De l’Espagne en généralet du régionalisme en particulier…

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Vie économique

Olivier Estampes(ESC 98),

prof vacataire endéveloppement

international à [email protected]

Jordi Font Ponce(ESC 98),

responsablecommercial

d’exportation pour l’Europechez Protechno (produits de

consommation pour lesecteur dentaire).

[email protected]

Jérôme Gavin(ESC 97),

responsable de lasection Auto-Motos

chez eBay [email protected]

Philippe Gélis (ESC 03),

Antares Consulting(conseil dans le

secteur médical)[email protected]

Olivier Geynet (ESC 00),

junior brandmanager Lucky

Strike chez British AmericanTobacco (2e groupe de tabac

mondial)[email protected]

Stéphanie Giorgi(ESC 88),

Groupe [email protected]

Céline Godeux(ESC 01),

chef de produitchez World

Premium Rates (opérateurde télécommunication

espagnol)[email protected]

José Gomez (ESC 96),

directeur généralde Videojet

Technologies (Espagne +Portugal), filiale du groupe

américain Danaher(codification industrielle)[email protected]

Le plus dur : trouver le premier emploiTrouver du travail en Espagne n’est pas si évident. Il faut tout d’abord accepter dansles premières années des salaires inférieurs aux salaires français (mon salaire d’en-trée à la Sopexa ne dépassait pas les 18.000 euros). Ensuite, les entreprises espa-gnoles ne sont pas forcément habituées à employer des étrangers. C’est pour ça quecibler les entreprises françaises n’est pas une mauvaise stratégie. Et puis, surtout àBarcelone où les français sont nombreux, il faut jouer la carte “networking” à fond,en participant par exemple aux dîners de l’association “Les anciens d’ESC françaisesprésents en Catalogne” (contacter la Chambre de Commerce Française de Barcelone[ndlr : mais aussi votre association de diplômés et Céline Godeux, animatrice trèsactive des antennes de Madrid et de Barcelone, lire en p. 6). Mais le plus dur estde trouver le premier emploi. Une fois dans le système, il est beaucoup plus facilealors d’accéder à des postes à responsabilités.

Olivier Geynet (ESC 00)

Conditions de travail en Espagne

Partir en EuskadiLorsqu’en France, on nous donne des cours d’espagnol, on nous parle de l’Espagne folklorique (paella,flamenco, castillan…) alors qu’en réalité en Espagne, le régionalisme est important et souvent lesEspagnols se sentent plus Basques ou Catalans. […] Au Pays Basque espagnol, tout est politisé. S’intégrerdans une société régionaliste est une tâche compliquée quand vous venez d’un pays où la culture estnationale, où l’on pense en terme “français” et non pas “auvergnat”, ou “alsacien”.Certaines choses de la vie quotidienne au début choquent. Par défaut tout le monde parle le basque, lesGuardias Civiles portent des gilets pare-balles et des mitraillettes pour un “simple” contrôle de papiersou une garde à la porte du commissariat. La Ertzaintza (Police du Pays Basque) est constamment présen-te dans la rue avec des cagoules et des armes anti-émeutes puis, soudain, se met à courir dans les ruel-les de la vieille ville ou rentre brutalement dans les bars alors que tout le monde est en train de prendreun verre entre amis.[…] Et pour achever mon séjour au Pays Basque, une bombe a explosé à environ deux cents mètres dechez moi. A cause d’une panne de réveil, je ne suis pas passé devant ce matin-là… Ces expériences fontmalheureusement partie du quotidien en Espagne. En mars 2004, j’ai aussi connu la panique du 11M[attentat du 11 mars, à Madrid]. Je connaissais des personnes qui normalement prenaient ces trains quiont explosé… et heureusement, ce matin là, l’un était en vacances, l’autre s’en est sorti, mais le trauma-tisme restera.

Céline Godeux (ESC 01)

Environnement professionnel : quelques données à connaîtreLa vie d’entreprise tourne autour de la pause café de 11h00, 4 semaines de vacan-ces payées (auxquels s’ajoutent les multiples ponts et jours fériés), 40h de travailhebdomadaire, 2h de pause pour le repas du midi (qui en fait est de 14h à16h)[…].La plupart des dates limites des projets ne sont pas respectées. Il n’est pas toujours non plus très clair à quirevient de faire telle ou telle partie du projet. Le travail en équipe est un point faible de ce pays. Les Espagnolssont individualistes et enclins à la critique (pas forcément constructive!). Les réunions paraissent quelquefois devrais poulaillers! Ils sont toujours les premiers à se plaindre des problèmes qu’ils rencontrent, cependant, jamaisils ne proposent de solutions… Pour finir sur l’organisation, les Espagnols ne sont pas ponctuels ni pour lesréunions professionnelles, ni pour les rendez-vous personnels!Les relations informelles comptent autant voire plus que les relations formelles. Dans les pratiques commercia-les, il n’est pas rare de voir une relation étroite entre fournisseurs et clients. Cela va de faire du sport à prendreune bière ensemble. La préférence est souvent donnée “à l’ami de” . De même, entre collègues comme entreclients et fournisseurs, le tutoiement est de coutume.

Céline Godeux (ESC 01)

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Sup de co Toulouse ❚ n 66 ❚ juin 2007 ❚ 13

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

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Mathieu Puig(ESC 05),responsable produitsplats pour le marché

espagnol chez DufercoEspaña (société italo-suissede trading et productionsidérurgique)[email protected]

Vanessa Morand(ESC 01),market analyst dansla filiale espagnole

de [email protected]

Elodie Rateau(ESC 03),responsable exportdans une entreprise

qui personnalise le sucre endoses [email protected]

Emmanuel Robert (ESC 90),chef du personnelde la filiale

espagnole du groupepétrolier italien [email protected]

Xavier SalatMaitret(ESC 74),associé et

responsable développementde PSM (agence de marketingrelationnel)[email protected]

Sébastien Sanz(ESC 94),directeur de l’unedes lignes de

services d’Altran Consultinget Information [email protected]

En ce qui concerne le travail et la vie desentreprises, le marché est encore composé denombreuses entreprises familiales qui résistentainsi aux pressions des actionnaires. L’une desplus grosses sociétés d’Espagne en est l’exem-ple flagrant : il s’agit du gigantesque groupe“El Corte Inglés”.Au niveau du management, pour ce qui est demon vécu, je pense qu’il y a encore beaucoupde progrès à faire. Les hauts postes sont engénéral occupés par des personnes dont l’âgeserait celui de la retraite en France ce qui setraduit par un style de management très tradi-tionnel, peu ouvert vers les nouvelles tech-niques de management moderne, même sil’expérience de ces personnes permet tout demême de bien tenir le navire. Une des consé-quences de ce management vieillissant est queles nouvelles technologies sont trop peu utili-sées et que les procédures papier sont relative-ment lourdes.Il y a donc un fort potentiel pour les entrepri-ses de conseils qui souhaitent s’implanter enEspagne et qui arriveront à persuader un espa-gnol de revoir l’organisation de son départe-ment ! La hiérarchie est en général bienmarquée et définie mais la faible délégation

des pouvoirs est souvent contraignante dans laprise d’initiative et de décisions stratégiques.Pour les horaires de travail, contrairement auxpréjugés, les espagnols travaillent beaucoup etbien plus qu’en France ! Le salarié est une per-sonne sacrée pour l’entreprise et l’on prendbien soin de lui. La culture d’entreprise esttrès forte et le nouveau salarié est en généraltrès bien intégré. Comme dans un couple, laconfiance est la base de la relation et cela per-mettra d’évoluer dans la société avec sérénité.Par chance, l’humain est donc encore enEspagne un aspect prédominant. Comme avecleurs salariés, les entreprises espagnoles ché-rissent leurs clients et la relation “one to one”est privilégiée. Pour ce qui est des négocia-tions, beaucoup de contrats se réalisent lorsdes repas d’affaires dans de très bons restau-rants autour d’une bonne bouteille de vin.Globalement, les entreprises espagnoles seportent très bien et les exportations ne ces-sent d’augmenter avec une croissance de cesdernières de plus de 18% entre 2000 et 2005.

Philippe Aïn (ESC 05)

Votre diplôme ne déterminera pas votre futurJe suis binational Français-Espagnol et ayant vécu sept ans à Toulouseet cinquante à Barcelone, j’ai une vision différente. Pour un Françaisqui envisagerait de venir en Espagne, je voudrais mettre l’accent surquelques points.Le diplôme français n’est pas spécialement connu ni apprécié. Il nefait pas la différence. Par contre, l’échelle socio-professionnelle estbeaucoup plus ouverte. Le diplôme ne détermina pas votre futur. C’estvos mérites, votre caractère, votre expérience, en définitive votre CVcomplet et le fait d’être là au bon moment qui seront déterminantspour votre ascension professionnelle. Les carrières universitaires (sciences éco) sont valables malgré que les gran-des écoles privées (IESE, ESADE…) soient très cotées même au niveau international. Néanmoins, la formationque j’ai reçue a Sup de Co Toulouse a été un bon atout pour faire mon chemin.Xavier Salat Maitret (ESC 74)

Le salarié est une personne sacréepour l’entreprise et l’on prend biensoin de lui

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Vie économique

Prochaine étape européenned’Agora :

la Pologne!Agora a lancé à l’automne dernier un appel à témoigna-ges auprès des diplômés expatriés en Pologne ou polo-nais. Un grand merci à Pierre Oriol (ESC 95), Marek Paszek(ESC 92), Benjamin Cuny (ESC 94) et Christophe Mogenot(ESC 96) : nous publierons leurs articles très éclairants surle contexte polonais dans le prochain Agora. Ce qui laisseun petit délai supplémentaire aux éventuels retardatairespolonais qui voudraient eux aussi nous faire parvenir leurcontribution… !

A propos des salaires…

Salaires moindres qu’en Francepour des Sup de Co

Au niveau professionnel, les opportunités sont un peu limitées dans la mesure oùle tissu économique espagnol est avant tout constitué de PME peu enclines àembaucher des Sup de Co avec des salaires équivalents à ce qu’il est possible dedemander en France. Pour les jeunes diplômés, il est difficile d’envisager un salai-re de départ supérieur à 20 K€. Il faut cependant tenir compte du fait qu’enEspagne, les charges salariales plus les impôts (prélevés à la source) ne représen-tent que 20 – 25 % du salaire brut, soit beaucoup moins qu’en France.

Philippe Gélis (ESC 03)

Le marché espagnolde l’emploi est eneffervescence.Il est facile pour une personne diplômée detrouver un travail, une fois la langue maîtri-sée. Toutefois, il ne faut pas oublier son pointfaible: les salaires. Cela peut en déconcerterplus d’un. Comparé à la France, les salairessont nettement inférieurs pour un niveau devie quasi équivalent (appartement excessive-ment cher…). Le revenu moyen d’un premieremploi pour les jeunes espagnols est de 800euros net. Mais pour les débutants étrangers,l’investissement de départ vaut la peine car ildonne accès à d’autres postes.

Caroline Aboucaya (ESC 03)PS: Je souhaite continuer une carrière à l’interna-

tional, si possible dans la zone Asie/Pacifique

(Chine, Inde, Australie…). Peut-être quelques

anciens Sup de Co sont-ils là-bas? Est-il possible

d’entrer en contact… ?

Il y a beaucoup de travail

à Barcelone mais les

salaires sont nettement

moins élevés

Pour tous ceux qui seraient tentés par l’aventure (etils sont nombreux, à en croire le nombre d’anciensESC/ESEC que je croise souvent), mon constat est trèssimple: il y a beaucoup de travail à Barcelone mais lessalaires sont nettement moins élevés! Je suis arrivéici sans le moindre contact et il ne m’aura fallu qu’unmois pour trouver mon poste actuel. J’avoue que j’aieu un peu de mal en voyant la différence de salaires!Mais soyons clair, la qualité de vie que l’on trouve icin’a pas de prix, et surtout n’a absolument rien àenvier à la France!

Matthieu Puig (ESC 05)

Rémunérations moins alléchantesmais vie moins chère

L’Espagne est un pays en pleine croissance où de nombreuses PME et entre-prises individuelles se créent continuellement avec des projets très innova-teurs. La rémunération n’est pas aussi alléchante que les salaires que l’onpeut trouver en France mais la qualité de vie est autrement mieux et la viemoins chère (si l’on ne parle pas des loyers barcelonais qui atteignent desprix astronomiques).

Claire Aubertel (ESC 04)

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ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

La bi-culturalitéest un défi”

Qu’est-ce qui vous a amené à Barcelone ?Après une formation en informatique degestion et un troisième cycle de manage-ment et développement des RH, je suisarrivé en Espagne en 1996 pour préparerune maîtrise de science de la communica-tion à l’université autonome deBarcelone. J’ai ensuite créé ici, àBarcelone, un service de formation enproduction et management de contenusnumériques au sein de la filiale d’unemultinationale suédoise, avant d’assurerla direction de l’ESEC.

… Et qu’est-ce qui vous y a retenu ?Barcelone est une grande et dynamiquemétropole multi-culturelle en constanteébullition. Elle a su conserver une qualitéde vie et un environnement exceptionnelspour une ville de cette taille. Sur le planprofessionnel, j’apprécie l’esprit d’entre-prise des Catalans. Impliqués, pragma-tiques, dotés d’une grande capacité detravail et respectueux de la parole don-née, ils donnent la priorité à la recherchede solutions tout en restant aussi trèsméditerranéens.

Quel est votre challenge à la tête del’ESEC de Barcelone ?L’ESEC prépare au Bachelor et au Masteren assurant la continuité des méthodes et

des contenus pédagogiques de l’ESCT.Nous veillons, lors de la mise en place desprogrammes, à l’intégration et la coexis-tence des spécificités de chaque campus.La bi-culturalité est un défi : une institu-tion centenaire comme l’ESCT ne devientpas, du jour au lendemain, une multina-tionale. La mise en oeuvre de la pédago-gie de l’école de commerce demande desprofils d’enseignants à mi-chemin entreprofessorat et consulting. Animer ce pro-jet “à la française” dans un pays qui neconçoit pas l’enseignement supérieur dela même manière s’avère un travail detous les jours. A Barcelone, douze univer-sités se livrent une guerre sans merci pourcapter les étudiants avec des budgets depromotion énormes.Nous sommes une originalité dans ce pay-sage et, depuis trois ans, plusieurs signessont prometteurs : niveaux qualitatif etquantitatif en hausse des élèves recrutés,attractivité élargie avec des étudiantsinternationaux, intérêt marqué des entre-prises pour nos diplômés. L’ESEC parvientpetit à petit à figurer parmi les écolesbarcelonaises qui comptent. Je suisconvaincu que la clé du succès réside dansl’employabilité de nos étudiants, en par-tie grâce au travail de développementpersonnel qu’ils réalisent à l’école. C’estun projet ambitieux et de longue haleineque je mène avec enthousiasme. Je suisconvaincu de notre succès.

La moitié des 180 étudiants sontEspagnols. Que recherchent-ils à l’ESEC ?Tout d’abord, le caractère opérationnel dela formation : les stages, les enseigne-ments délivrés par des professionnels, lestravaux en équipe. D’autre part, la dimen-sion véritablement internationale de l’en-seignement avec des étudiants et desprofesseurs étrangers, des cours enanglais et des possibilités d’expatriationtout au long du cursus.

Quelles différences notables relevez-vous parmi vos étudiants Espagnols etFrançais ?Le Français est rationaliste et formaliste ;l’Espagnol est réactif et pragmatique.Sous des abords plus conviviaux, l’Espagnolest respectueux du statut social au sein del’entreprise ; il donne une grande impor-tance à la figure d’autorité. A l’ESECaussi, il manifeste plus de respect pourles règles établies, bien qu’il ait tendanceà tutoyer le corps enseignant, quand leFrançais est plus enclin à négocier cesrègles et à revendiquer des exceptions auxprocédures…

Propos recueillis par Christelle Soriano(ESC 94)

Olivier Benielli, directeur de l'ESEC

Olivier Benielli est depuis quatre ans le directeur de l’ESEC à Barcelone, la Escuela Superiorde Europea de Comercio, fondée en partenariat par la Chambre de commerce et d’industriefrançaise de Barcelone et l’ESCT. Naturellement, il porte un regard avisé sur les différencesculturelles et sociologiques entre nos pays mais aussi sur l’avenir prometteur de l’ESEC enCatalogne.

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portrait

ASSOCIATION DES DIPLÔMÉSSUP DE CO TOULOUSE

Pourquoi avoir choisi l’anonymat pour cepremier roman?Pour mille et une raisons. Mille petites rai-sons professionnelles : cela offre beaucoupplus de libertés ; je peux séparer mes activi-tés en n’utilisant pas le même nom. Maissurtout, une raison personnelle et essentiel-le : je voulais prendre le nom de jeune fillede ma mère.

Pourtant, vous avez envoyé votre livre àAgora en mentionnant vos coordonnées…Tout à fait ! J’ai d’ailleurs parlé de ce livre àtous mes amis. Comme j’ai gardé un excel-lent souvenir de mes années à l’école et despersonnes que j’y ai côtoyées, je voulaiségalement partager ce livre avec elles. Je nevoulais surtout pas que le fait de prendre unpseudonyme me coupe de ce que j’avais vécuet des gens que j’avais connus. Certains vontd’ailleurs me reconnaître si je leur racontel’histoire de ma transformation en PrincesseLeia. Mes cheveux ont mis deux jours à seremettre de la coiffure en macarons que j’a-vais eu tant de mal à confectionner pourcourir la chasse au trésor. C’est d’ailleurspeut-être inconsciemment en raison de mes

péripéties capillaires que mon personnage,Elle dans le livre, fait ce qu’elle veut avecses cheveux. Contrairement à Elle, cela n’amalheureusement jamais été mon cas.(Rires)

Comment vous est venue cette envie d’é-crire et de vous faire éditer ?Je suis une dévoreuse de livres, depuis toutepetite. Donc je pense que mon envie d’écri-re est tout d’abord venue de mon plaisir delire. Au départ, j’ai assouvi ma passion desmots en choisissant un métier où l’on écritbeaucoup… Et puis, le temps passant,comme cela ne me suffisait pas vraiment etque j’avais envie de raconter des histoires,j’ai écrit ce livre.

Vous avez exercé une profession qui vousprenait beaucoup de temps ; votre per-sonnage Jérôme a un métier qui semblelui faire perdre le contrôle de sa vie. Est-ce que vous avez également eu ce senti-ment de perte de contrôle?Non, non, pas du tout. Tout d’abord, je mesuis engagée dans ma profession en toutenaïveté, sans imaginer ces horaires débor-dants. Et puis, j’aimais ce que je faisais. Leproblème, c’est qu’il ne me restait pas assezde temps pour des choses plus importantes.De plus, si j’aimais ce que je faisais, je n’ai-mais pas le monde dans lequel je le faisais.Le risque était de finir par devenir commeJérôme, formaté psychologiquement, et dene plus savoir rien faire d’autre que ce tra-vail. Heureusement, j’ai fini par trouver unmoyen de concilier toutes mes envies enécrivant. Mais, je suis un cas beaucoupmoins désespéré que Jérôme. (Rires)

Portrait mis en forme parChristelle Soriano (ESC 94)

Eléonore Canonne (ESC 94)

Un nouveau talent littéraire est en train d’émerger. Elle a partagéles salles de classe de Sup de Co avec nous… Qui est-ce?Rencontre avec l’auteure de “Elle, pinces et dépendances” quisous le nom d’emprunt Eléonore Cannone protège une activité pro-fessionnelle très sérieuse…

❚ Journal de l’Associationdes diplômés de Sup de Co Toulouse20 boulevard Lascrosses - 31000 Toulouse❚ Directrice de la publicationClaudine Sournac (ESC 92)❚ Rédactrice en chef déléguéeMarielle Garrigues, conseil en communication05 61 47 39 12❚ Comité de rédactionGuy Bouzigues (ESC 51), Claude Souloumiac (ESC 61),Anne-Marie Laharrague (ESC 63), Francis Guitard(ESC 67), Christelle Soriano (ESC 94), Thierry Li(ESC 02).❚ Mise en page Studio Ogham (n° 8172)

❚ Impression Imprimerie Delort

N° ISSN : 0-991-3424

“Elle, pinces et dépendance”

d’Eléonore Cannone, éditions L’Altiplano,Janvier 2007 - L’histoire d’un amour sur-réaliste entre un jeune homme angoissé,englué dans une vie qu’il subit, et unejeune femme apparue un soir dans sacuisine. Au-delà de cette rencontre, leroman évoque sur un ton ironique notrerapport au travail.

La passion

des mots Fil rouge surla Résistance :William BillaudJ’ai été l’un de ses cama-rades de promotion, sonvoisin de table pendantles cours (ainsi qu’il a bien voulu le rap-peler) et, comme tous les étudiants del’ESC, nous avons à l’époque épuisé desflots de salive en discutant de tous lessujets. Pourtant – pas plus d’ailleurs queles autres élèves – je ne l’ai jamais enten-du mentionner la part active qu’il a priseaux activités de la Résistance à l’occu-pant dans la région de Salins (Jura, 39).Malgré son jeune âge, il y assurait desmissions de liaison et d’information pourle compte d’un groupe auquel son père,principal du collège, apportait son aide.William Billaud est titulaire de la Croix duCombattant Volontaire 1939-1945. Il aurafallu le portrait que Claude Souloumiacvient de consacrer au grand résistant quefut Pierre Benech (ESC 43) dans le numé-ro 65 d’Agora pour que William sorte del’ombre en offrant à l’association l’ouvra-ge témoignage qu’il a fait éditer en sou-venir de ces années et des membresaujourd’hui disparus du groupe auquel ilétait intégré. Il ne nous en voudra doncpas, nous l’espérons, de citer ici sa publi-cation.

Guy Bouzigues (ESC 51)