artistes€¦ · humain, animal, évanescent, shokushu se scinde en une multiplicité d’êtres....
TRANSCRIPT
SPACE XXX recèle des fragments d’une vie extraterrestre fantasmée, donne
forme à des questionnements quant à une possible vie dans l’Espace. Dans cet
ancien club échangiste, Hectolitre, se mêlent corps humains et corps célestes,
désirs charnels et désirs de toucher l’Infini. L’espace Hectolitre invite artistes
plasticiens, performeuses, actrice, auteur et musiciens à pénétrer des terres
et des chairs inconnues au sein d’un projet évolutif dont cette exposition est le
premier chapitre.
SPACE
XXX
TICKET TO
22-23-240 1 . 2 0 1 9
R
D
C
-1
1
2
34
57 1. Camille Coléon, Distension, 2018
2. Romane Gérard, B.O.G., 2019
3. Louise Boghossian, SAPIENS_193, 2016
4. Camille Coléon, Carcasse minérale, 2018
5. Mathias Greenhalgh, Space is no one’s, 2018
6. Gabrielle lerch, Shokushu, 2018
7. Mathias Greenhalgh, Space is no one’s, 2018
8. Bérénice golmann, Snaps from space, 2018
6
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EXPO
ARTISTES
Évènement organisé par Romane Gérard et Gabrielle Lerch
LOUISE BOGHOSSIAN
SAPIENS_193
2016
Vidéo 00:02:30
SANS TITRE
2019
Dessin imprimé 84,1x118,9cm
DJ Live
Pour SPACE XXX, Louise Boghossian
nous entraîne dans la salle principale
au rythme d’une danse hypnotique et
sans fin, dans un espace sans limite
que seul le cercle autour de son
corps peut définir durant un instant.
Le poster de l’artiste à l’étage dévoile
l’horizon des trous noirs cachés dans
nos membres pour avaler ceux qui le
regardent. À vous de trouver l’anchois
qui surveille la navette: c’est l’espion
séduisant et gras. Tout comme le
hula hoop synchrotron à l’entrée ou le
trou noir épidermique, le majordome
luisant est un passeur pour d’autres
dimensions où neige préhistorique et
parchemin du futur se retrouve dans
un même Présent.
RAUL BORGES(AKA DJ LOVEPILLS)
Raoul joue du piano. Piano joue du Raoul. Les deux jouent du
Raoulophone, une espèce hybride à la croisée des synthétiseurs
humanoïdes et des navettes au fuselage étincelant que la NASA
envoie se perdre dans le cosmos sans vraiment savoir si un jour
elles ramèneront quelque chose de tangible. Ces fusées filent en
direction des trous noirs, là où le temps se détend et où l’espace
s’allonge. C’est là que vous trouverez Singularity, manipulant
Raoul, piani, boîtes à rythmes et raoulophone.
DJ Set
LOUISE CHARLIER
Les dessins aux allures astrophotographiques et astronomiques
de Louise Charlier nous invite dans un docu–fiction au sein de la
Station Spatiale Internationale. Réalisés par l’artiste chaque jour
de l’année 2017, ils défilent sous nos yeux en boucle à la manière
de l’ISS effectuant une révolution autour de la Terre. Louise se
glisse dans la peau d’une chercheuse et munie d’un crayon, elle
annote ses dessins de dates, d’heures, de positions, de conditions
de vision, et autres données techniques.
365 jours sur l’ISS
2017
Dessins sur rouleau de papier motorisé
Les sculptures de Camille Coléon se situent à la jonction de l’organique, du
minéral et de l’objet extrasolaire fossilisé. D’un côté, le plâtre se décompose
en une série de strates, ces fines couches qui reproduisent artificiellement les
conditions de sédimentation terrestre. De l’autre, la matière défit la gravité,
s’écoulant sur un couple de sculptures figées dans leurs chutes. Dans le
travail de Camille Coléon, le plâtre semble être mis en culture à l’image d’une
expérience scientifique à l’ârret.
CAMILLE COLÉON
Come from nowhere
2018-2019
Sculptures en plâtre et béton, élastiques
ESTELLE CZERNICHOWSKI
Le temps d’une danse, l’exercice de pole dance se transforme en un slow étiré. Le corps sculptural
se défait peu à peu pour devenir un corps fleuve, fluide, traversé par des flux entre extase et
monstruosité. La barre en métal devient pour Estelle Czernichowski tout autant un support, qu’un
appui. Un partenaire.
Sans titre
2019
Perormance, 00:45:00
SWAN
« Nécessairement accueillante et courtoise, l’hôtesse d’accueil représente le visage, le sourire et les valeurs
de l’entreprise qui l’emploie. »
Vous entrez, vous hésitez, vous introduisez, vous espérez, vous fuyez, vous quittez, vous pénétrez, vous
frémissez, vous découvrez, vous transpirez, vous attendez, vous projetez, vous interrogez, vous suspecter,
vous prononcez, vous riez, vous soufflez, vous osez, vous acceptez, vous entrez ?
Le syndrome du Sphinx
2019
Performance
GAUTIER
On part du néant total.
L’humain que nous sommes, habitué à l’altérité instagrammique, cherche d’abord un repère sexuel,
une métaphore de l’amour, un message fusionnel où il est question de rencontre, de solidarité,
de souffrance… bref d’humanité. Mais il n’y a rien de tout ça. Juste un trigger qui résonne dans
le lointain, répétitif, comme un satellite approchant doucement un astre. Une accroche isolée
qui fait vibrer les surfaces acoustiques. Elle s’insère dans les ondes et des planètes pointent les
bords d’un cosmos. Si l’étendue cosmique ne propage aucun son, les atmosphères qui le bordent
font apparaître des bruissements saccadés que l’imaginaire englobe comme des accouplements
d’astéroïdes.
La plongée dans cet univers inhumain s’enrichit progressivement de rainures violacées, de
coulées de magma et de spectres de nébuleuses. La solitude du début est soudain perturbée par
le passage violent d’un troupeau de météorites qui broutent l’espace et le temps, complexifiant le
vide. Au milieu de cette glissade aux limites du continuum, une voix prédicatrice revient et balbutie
des intentions. Son discours emprunte aux humains des notions normatives où il est question de
grandes idées morales. Alors l’espace se rétrécit, le temps redevient métrique et le sol réapparaît.
La synesthésie devient sexuelle et collante. Les sons font s’accoupler des milliers de corps
dansants, gigantesque orgie accoustiquo-pénétrante, extatique et fluide. Des êtres protéiformes
font onduler leurs contours plasmiques teintés de voluptés analogiques. Techno-boy, house-nation
et autres amours de la déglingue cosmique deviennent élastiques. À nouveau, le décalage entre
le trigger lunaire, les brouillards épais de la 303, les explosions du kick par-delà les planètes et
l’oppression du repère font se déformer l’espace-temps. La singularité nous plonge dans l’infini, là
où les nappes du Jupiter sont lumineuses et où l’hypnotisme n’est qu’une tonalité parmi rien.
Dans ce vide sans fin, les globes oculaires s’étirent à la recherche d’un point fixe mais seule
la déconstruction rythmique marque le voyage spatial. Chaque clap est une borne rappelant
l’existence de cette traversée. Au bout du clap se profile l’arrivée. L’astroport tant attendu. Mais une
fois posé, on s’aperçoit que l’errance dans le cosmos pavé de notes grelottantes était le meilleur
moment. Un trou temporel où beauté et malaise s’équilibrent en spirale.
Les créations de Singularity A.I. sont les expressions rapiécées de ses itinérances cosmiques. Qui
sait ce qu’il y a rencontré. Mais si l’on part du principe qu’on est tous tarés, qu’il n’y en a pas un
qui détient une plus grande part de vérité, mais seulement certains qui sont plus convaincants
que d’autres, alors il se peut bien que la musique de Singularity A.I. soit une putain de propagande
extraterrestre.
GAUVAIN DOS SANTOS
On part du néan total
2019
Impression sur papier calque, 90x350cm
ROMANE GÉRARD
B.O.G. est un îlot, une salle d’interrogatoire. Cette zone
de rencontre mobile tend à susciter le débat auprès
des personnes y pénétrant. La vie dans l’Espace,
pourquoi? Pourquoi pas? À quel prix? Romane Gérard
recueille ici les idées et imaginaires de chacun. En
ce sens, B.O.G. est un outil de recherche qui se met
en place ici sous une première forme et qui tend à
évoluer dans l’avenir en se nourrissant des rencontres
qu’il fera.
B.O.G
2019
Installation vidéo 00:07:00, Dôme, écran plat
La plante artificielle d’Antonin Gerson est
habitée d’une Intelligence Artificielle (I.A)
dont la mission est de prendre soin des
autres plantes, qu’il s’agisse de services
pour les particuliers ou de choyer les plantes
productrices d’oxygène des vaisseaux spatiaux.
L’I.A reproduit de manière synthétique la
voix sensuelle et douce de Molly Roth dans
l’album Plant talk sorti en 1976 et qui susurre
aux autres plantes des mots apaisants.
ANTONIN GERSON
A plant, simulacrum
2016
Installation sonore, voix de Molly Roth (Plant talk, 1976)
BÉRÉNICE GOLMANN
Bérénice Golmann nous plonge au cœur
de paysages contemplatifs imaginaires
en marge des représentations que
nous avons de l’Espace, imaginant des
possibles scénarios du quotidien d’une
mission spatiale.
Snaps from space
2019
Vidéo 00:02:08
Mathias Greenhalgh collecte des vues de l’Espace qu’il
s’approprie en intervenant directement sur elles ou
s’en inspirant pour créer de nouvelles images. L’artiste
réalise des photographies d’objets célestes et spatiaux
qui se confondent avec les représentations qu’il crée
par l’intermédiaire de logiciel 3D. Space is no ones
et pourtant, la privatisation du voyage spatial et les
annexions de territoires sur d’autres planètes sont à
l’ordre du jour. L’artiste, lui, crée l’illusion, conquérant à
sa manière des paysages extra-terrestres.
MATHIAS GREENHALGH
Space is no one’s
2017
Série de photographies, boîtes lumineuses
Vidéo 00:07:13, instalation sonore
GABRIELLE LERCH
Corps mutant tentaculaire, aquatique ou terrestre,
humain, animal, évanescent, SHOKUSHU se scinde
en une multiplicité d’êtres. Pas de visage dans ce
monde mais des tentatives de caresser et d’agripper
l’autre sans réellement y parvenir. En donnant à voir
ces corps hybrides, Gabrielle LERCH s’interroge sur
les possibles transformations que pourraient subir la
faune, la flore et l’humain à travers le temps, quand
deux substances s’unissent pour n’en faire qu’une,
quand deux autres se séparent et se perdent.
SHOKUSHU
2018
Vidéo 00:06:30
Sculpture en plâtre, costume ZENTAÏ
ANTOINE POLINE-BALUT
L’espace inspire de nombreux illustrateurs, artistes et écrivains, depuis un sacré
bout de temps. Il s’avère que l’Espace inspire également Antoine Poline-Balut,
auteur de bande-dessinées. Lui et ses feutres investissent le carrelage de la salle
de douche ne pouvant s’empêcher d’envahir la surface de la pièce d’une imagerie
spécialement sélectionnée pour son vague –ou évident- rapport avec l’Espace,
l’imagerie scientifique spatiale entre autre soviétique, et les signaux perdus.
SORRY SIR, SPACE IS RETRO SOMEHOW
2019
Dessins in situ
C’est fou cette tendance qu’a la nature à la répétition
Comme le code 1-2-1-2-2-2-1-0-0
Partout les mêmes schémas, une sorte de fractale
Y’a pas que les trous noirs y’a aussi ce foutu code
La ressemblance entre le communisme des abeilles
et celui des cellules…
Le même architecte
La manière dont se répand l’électricité d’un éclair
Et les manières dont poussent des racines
Le même architecte
Comme si il y avait une certaine manière d’exister
plus propice à la vie.
LOLA RAUSIN
SANS TITRE
2019
Performance
PROGRAMME
DJ SET
SYNDROME PREMENSTRUEL
19H15
DJ LOVEPILLS
20H15
PERFORMANCES
LOLA RAUSIN
18H45
ESTELLE CZSERNICHOWSKY
SWAN GAUTIER
CONTACT
ROMANE GÉRARD
0472 44 40 48
www.romanegerard.com
GABRIELLE LERCH
0473 12 25 04
www.gabriellelerch.com
PRESSE
Article de Gauvain Dos Santos dans
C’est arrivé près de Bruxelles