archives communales de...

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NOTICE SUR LES ARCHIVES COMMUNALES DE VALENCIENNES EIrait du IX. lu ilullefi, de la Commieulou lileto pique du d4parlemene du Nord. CHAPITRE 1er. PARTIE RISTORI'QuE. L'origine de nos archives est fort ancienne. Valenciennes, dont l'organisation en • commune remonte à 1114, dut avoir de bonne 'heure des acCes témoignant de son administration intérieure et des garanties sur lesquelles elle reposait. De plus, formant mie sort dts petite république entorée de forces rivales ou ennemies, elle sentit vite le besoin d'a4oir toujours sous la main les preuves de ses droits à opposer aux empiétcnents du dehors , et le Coffre aux prik'iléges où elle les gardait soigneusement, ne fut pas seuIemert le palladium de nos libertés, il fut encore le berceau de nos archives. Mais si les chartes et pièces analogues étaient l'objet d'une attention de tous les instants, il ne parait pas que ce soin s'étendit â d'autres documents qui ont pourtant une bien grande importance. Chacun des clercs qui se succédaient emportait, comme papiers à lui, tous les dossiers des a ffair e s qu'il avait traitéS, et l'on en peut dire autant des transactions entée particuliers, des testaments ou contrats de mariage et de vente, laissés d'ordinaire chez les èche- vins qui avaient présidéà leur accompflsseinent. - Document D I I I I II Dliii IltiDili 0000005229994

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NOTICE

SUR LES

ARCHIVES COMMUNALES DE VALENCIENNES

EIrait du IX. lu ilullefi, de la Commieulou lileto p ique du d4parlemene du Nord.

CHAPITRE 1er.

PARTIE RISTORI'QuE.

L'origine de nos archives est fort ancienne. Valenciennes, dontl'organisation en • commune remonte à 1114, dut avoir de bonne'heure des acCes témoignant de son administration intérieure et desgaranties sur lesquelles elle reposait. De plus, formant mie sortdts petite république entorée de forces rivales ou ennemies, ellesentit vite le besoin d'a4oir toujours sous la main les preuves deses droits à opposer aux empiétcnents du dehors , et le Coffre auxprik'iléges où elle les gardait soigneusement, ne fut pas seuIemertle palladium de nos libertés, il fut encore le berceau de nos archives.

Mais si les chartes et pièces analogues étaient l'objet d'uneattention de tous les instants, il ne parait pas que ce soin s'étendit âd'autres documents qui ont pourtant une bien grande importance.Chacun des clercs qui se succédaient emportait, comme papiers àlui, tous les dossiers des affaires qu'il avait traitéS, et l'on en peutdire autant des transactions entée particuliers, des testaments oucontrats de mariage et de vente, laissés d'ordinaire chez les èche-vins qui avaient présidéà leur accompflsseinent.-

Document

D I I I I II Dliii IltiDili0000005229994

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Ce nene fih qu'en 1361 1 quand Nicole de Dury fut -nommé maîtreclerc, qu'on sentit l'utilité de centraliser ces pièces dans la maisonéchevinale. Aussi, dans la notice que nous lui a yons consacrée (1),avons-nous cru pouvoir le nommer le premier de nos archivistes.C'est encore àlui que nous devons notre premier inventaire (Q),car il dressa là liste des pièces que lui transmit son prédécesseurJehan Crétin. Ces pièces se trouvaient dans ce que l'on appelapendânt plusieurs siècles l'Échoppe d'en bas. C'était le lieu oit

le plus anciennement versés les documents qui n'avaient pas deplace dans le Coffre aux privilèges. A côté de ce local il y eu. avaitun autre, la jUassarderie , consacré à la comptabilité municipale.Là reposaient les registres des comptes proprement dits , ceux desimpôts perçus au profit de la ville et du souverain, les registres desrentes dues aux particuliers (3), et l'on paraît y avoir aussi laisséles pièces et correspondances qui avaient trait aux finances de laville.

Un troisième dépôt se forma à peu près oh se gardent aujourd'huiles Archives alors comme maintenant c'était une soupente sans airet presque sans lumière, mais qui, du moins, avait le mérite d'êtreparfaitement sèche. Aussi conserva-t-elle mieux que l'Échoppe d'en

bas et la Massarderie, tout ce quiiui fut confié.On comprend qu'ainsi entassés, ces documents ne 'fussent. pas

faciles à retrouver quand ou en avait besoin il est vrai qu'onavait pris toutes les précautions nécessaires pour pouvoir s'enpasser. De Nicole de Dury date une habitude que suivirent ponc-tuellement ses successeurs. Il imagina -de réunir en cahiers ou mé-moires les notes, extraits et copies de pièces pouvant servir àla solu-tion des difficultés pendantes, ou à ces questions qui sont de tous les

(I) Nicole de Dury, maître clerc dé- la ville de Valenciennes, p. 21 et suit

(2) Ibid., p. 93 , note -D , où nous le donnous en entier.

() Un inventaire dressé pour la Masserderie ou Trésorerie, en 1138, donneles six séries suivantes 10 comptes généraux; 20 comptes des fortificationd30 comptes des retenues et ouvrages; 4' comptes des menues rentes - i 50 comptes

des assennes 61 comptes des rentes et pensions.

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temps.1l en résulta toute une série il brévafres à l'usage de la elergi.

Valenciennoise; chacun d'eux portaiCic nom du clerc qui l'avaitcomposé et l'on avait en rayon, pour sortir de tous les mauvaispas; un Durg, un Simon Père (1), un Lehonhs ou un Jehan

Kokériammont (2) c'est enfin à cette habitude que nous devons leLisre noir, le Livre rouge et d'autres cahiers non moins précieux.

Ces extraits , si commodes pour expédier les affaires, en sesubstituant aux documents originaux , les firent perdre de vue.Louis de La Fontdine, pour composer soif histoire de nos annales,paraît avoir recouru aux travaux tout faits et aux recueils desclercs (3) bien plutôt qu'aux piècès des trois locaux ci-dessus indi-qués. Il fut, il est vrai, massart , mais ce fut en 1554 , et son his-toire fut écritè eu 1552-53. Coquiau y songea le premier et il nefallait pas moins qu'une vocation historique et 'une volonté commeles siennes pour aborder, sans défaillance, toutes les difficultésqui frappèrent ses yeux quand il pénétra dans ces mystérieuxréduits. .

Ses lectures lui avaient inspiÉé un vif désir de connaître nos an-tiquités municipales. Nommé échevin en 1578, il accepte de grandcoeur, non pour l'honneur qui lui en revient, mais parce qu'ilvoit un moyen de rechercher plus curieusement mémoires de teste

- ville. Il a, recours h la complaisance du greffier qui lui facilite l'oc-casion de voir les registres des placards, ceux des bons, le Noir

livre et celui de Kokériammont. François d'Oultrewan, alors con-seiller, l'encourage en lui disant que léchevinage, lui sera autant

profitable qu'à nul autre, et il n'y manque pas car redevenuéchevin en 1581 , il se remet à étudier les Fegistres publics quiestoiewt rensèrés ès omaire.; et bancqs de la maison escevinalle: Enfin,

le 10 mai 1583, il est nommé greffier.à la greffe-d'en-bas. Ce fut

(1 Vers 1381.

(2) XV C siècle; on trouve aussi Cockériammont(3) ......'retournaèt plusieurs et - innumérables vieulx cayers quasv effacés

d'antiquités , non point sans grand labeur, depuis sa première fondation usqi'kce temps Ms n° 529.- -

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pour lui un jour de bonheur dont il parle avec une sortedivresse;et peut-être ferons-nous bien de citer son texte même. C'est. en -effet la meilleure manière de répondre aux questions (lui flOilS sontposées sur la formation et les éléments de nôtre dépôt, sur leslocaux qui l'ont abrité et sur l'état actuel des pièces qui le com-posent. On comprendra mieux ce qu'elles sont aujourd'hui , quandon aura vu ce qu'elles étaient deja le jour où l'énergique travailleurvint les disputer d l'humidité , aux vers, aux rats , à la poussièreet à ces mille'eauses occultes qui s'acharnent sur de vieux papierspour les rendre à l'oubli.

Coquiau , possesseur de la clef du greffe-J'en-bas , où il a revules livres de Dury, de Dère, de Lehonlu, celui qu'il o marqué d'unA et bien d'autres, poursuit en ces ternies .

's .. , . De quoy n'estant encore céntent, commeneai à,nettre le pied en laMassarderie par le ancien de M ' Henri d'Oultreman lors massart,.,, où jetrouvai deux loings libres (longs livres), eslans soub ur'g banc par terre (4),contentais plusieurs anchleqs escevin,iige's, avec antennes matières bien ser-vantes, et ayant raki ouverture d'une longue laiette, je y trouvai, contré monattente. nombre de lettres en parchemin avec seaux, la plus parte fort an-chiennes et notament celles touchant les guerres contre Jehan.d'Avesnes, II' rIenon,, les alliances avec Gu y de Dampière, conte de Flandre, avec aultres dedivers siibjetz. Et marchant plus oultre, commençai à goiister les comptesanchiens y repoans osions en rolcaux, tels que de 11F ans et plus hors desquelsj'ai tiré, aveopaine indicible, la prœuveinduhitable des plus beaux pointzpar moi notmz,.. e

En certain sacq, estant en la dite Massarderie, j'ai trouvéplusieurslettres en parchemln'de conlractz et debvoirs de loy, où sont les escevinalgesdepuisl'an 1230 jusqu'en 1315.... et illec est ung coffre où sont les anchiensacquit z des mises, portans les siknatures des vieux signateurs ctd'autres ayansgouverné cesterépuhiicque. Or, par après avoir ainsi esplucé ledit lieu, commel'esprit curieux ne repose, je m'advisay rIe moi transporter enta place etant aildessus du commencement de la chambre du jugement, où reposent infinispapiers, bons, mauvais, entiers, pourris, estantpelmet en très grand désordreet confusion et presque convers (le poussière; lesquels j'ai , en divers temps,

(1) Ce détail nous explique l état déplorable de quelques-uns de nos livres decompte.; l'humidité, en montant le long des feuillets, les pourrit si bien qu'au-jourd'hui encore, encre et consistance manquent aux pages sur une étendue detrois à quatre doigts. J'ai rappelé l'encre par des réactifs etfortitié les endroitsles plus malades en y collant des bandes de papier végétal très-traLparqt.

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-7—particulièrement examiné, y emploiant des journées entières sans prendr,emon repas; ayant trouvé quelques cinq à six sacqs de lettres missives desans Xlfllc, X Vo et suivans, estant toutes les auttres de quelque temps que cesoit jusque l'an XVC cinquante, éparses, entres m4iées avec fardes des proeé-dures (I), de papiers d'Informations, de comptes des ouvraiges, deseharités,des maisons pieuses et aultres, pièces inutiles; ayant, entre milliers, retenu lesplus areomodées k mon faiat, lesquelles j'ai depuis remisés sadqz qui sont audessus desomaires où se gardent les registres des plaidoiez, des consaux etcriminels, son f qu'en tort aineli arc, j'a igardé cet lesqui seroientpourlepu lit ic,comme pour Coin ora Lie us aux Estais généraux, contribution d'aides à parte,,etault reine nt, et à intention de, en temps ctlieu, les cxi ber et aussi remettre surle bureau de justice. n

J'allai de reolief revisi ter la chambre pré men lion née, où je trouvaiplusieurs pièces des procès qu'a teu anitrefois ceste dite ville, si comme pourta qualité des maisons ab airs', pour les edjcurneanens, pour l'apoinlcuaent dol'an 1447(2), pour le sergent Dragvitle et notament pour les mortes ricinscontre M° Jeh. Merlette, receveur d'icelles....duquel 111cc sont cinq à six grosvolumes, la plus parte escripiz de la main M t lehan Venant, lors clerc (lejustice-.. Et uhec aussi ay trouvé le rouge tiévre dit des Paiseurs, à demirongé.... le quaier des contraires estans en la dispositions de Messieurs pourtoutes les gglises, avec particulière déclaration des rentes y affectées et doceux quilles ont constitué, etc.

Les volumes d'extraits manuscrits que laissa Coquinu furent pourses contemporains une révélation sou ardeur se communiquason exemple fût suivi. Aussi, bien qu'il se trompe souvent et manquede méthode autant que de critique, a-t-il droit à toute notre recon-naissance, car sans nul doute, nous4evons à son initiative les ou-vrages que les dOultreman et les Lehoticq publièrent au siècle sui-vant. Il leur avait en effet montré le chemin des archives et tout leparti qu'on en.pouvait tirer. Depuis eux, les archives, toujours peufréquentées, ne furent plus cependant une chose inconnue; et de1730 environ à 1780, on travailla à un dépouillement qui permit

(I) Ceci à l'appui de ce que j'avance plus loin, que les archives reprises auTribunal ont été originairement confondues avec les autres ; pourtant elles eufurent plus tard distraites , à la fin du siècle dernier, probablement avantqu'ellds quittassent définitivement la Mairie; elles reposaient dans une soupenteaujourd'hui ' détruite, au,'dessus du bureau des travaux.

(2) A la suite. de 'divers procès,Vaienoiennas (lut payer, mu duc de Bourgogne,1500 sales, et à ta ville da Mous, 1801 liv. 10 sols.

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de sese rendre compte de tous ces trésors enfouis depuis ds siècles.Ce fut probablement l'oeuvre des greffiers du temps et de leurs em-ployés, travaillant sous la-surveillance des conseillers pensionnaires;au surplus, confessons-le, les renseignements manquent à ce sujet,mais une partie de l'inventaire qui sortit de leurs mains existe.C'est un second OU lin troisième volume in-folio, de 600 pages, quidonne bonne opinion de ce que devait être tout le travail. Queldommage que d'Ou]treman et Simon Leboucq n'aient pu profiter

- des recherches et des découvertes qui furent faites alors; queldommage surtout qu'il ne se' soit' pas trouvé un homme qui eût legoût, le temps, le talent et la force nécessaires pour élev°r à notrehistoire communale un monument complet et impérissable de sonpassé I ....11v avaitlà, de 1780 à flOO, dix années de calme à con-sacrer à l'étude d'innombrables documents d'une valeur sans égale,documents classés avec soin, faciles à trouver, à étudier, et confiésaux mains les plus éclairées et les plus vigilantes; car, indépendam-ment du conseiller pensiondaire , Crendal de Dainville (t), quatreclaviers ou archivistes pris dans le corps échevinal ou le barreau (2),c'est-à-dire là où se devaient trouver les esprits les plus compétents.et les plus éclairés, pouvaient guider les recherches,' tout en garait-tissant l'intégrité et la conservation du dépôt. Mais cette chanceheureuse ne se rencontra point et il fallut bientôt compter avec lesorages politiques qui suivirent la grande révolution de 89. L'ex-

(1) Ce fonctionnaire légua à la ville une magnifique collection de mémoires,édits, déclarations et pièces de toute nature ayant trait à noire histoire. Eueoccupeit une des salles de l'hôtel-de-ville. Le 26 mai 1518 le tribunal -civil laréclama , et par arrêté du 26 du même mois le maire ordonna au bibliothécairede la restituer au sieur Defontaine , nommé par le tribunal pour la recevoir.Que devint cette c 'dlection? où est-elle aujourd'hui? In bibliothèque on a gardéquelque chose ion ai aussi de précieux restes aux Archives. Le tribunal a devieux livres de droit qui en peuvent venir mais où trouver le reste

(2) En 1190 , MM. Proueur de Pont, conseiller pensionnaire, Moreau deBellaing , avocat , conseiller secrétaire (lu Roi L. Grenat, avocat au parle-ment; le chanoine Dufresnoy; Waroquet, greffier civil; Nicodèma fils, etRavestin fils.

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trême importante qu'on attachait justement à nos archives fut pré-

cisément ce qui en précipita la ruine. Quand tout ce qui tenait à

l'ancien régime ne se crut plus en sûreté et que l'émigration com-

mença, deux valenciennois, MM. Dusart et Jonnaire, lita inspec-

teur des archives (1), l'autre conseiller pensionnaire de la ville, réu-

nirent, à la hâte, ce qu'ils purent trouver de meilleur CL prirent la

route d'Allemagne(2). Arrivés à Duseldorf ils déposèrent leur trésor

dans une cave, où une crue du Rhin les atteignit. Nos émigrés se

pressèrent, sitôt que la chose fut possible (le 21 août 1794), de-taire

(I) En 1192, nous trouvons un sieur Jean-Evangéliste-Joseph Dusart, con-seiller du uni , et trésorier génital de la ville (receveur municipal)'; c'est prohn-hletnent le même personnage.

(2) On n longtemps cru et l'on croit encore 'n Valenciennes que l'enlèvementd'archives dont il va être question a été fait per les Autrichiens.; il suffit 'pourréfuter cette erreur de rapprocher deux dates les Autrichiens sortirent deValenciennes en septembre I '194 , et depuis le 21 août précédent nos titres etpapiers , atteints par la crue du tibia, étaient déposés chez le sieur Morpa.

li est à croire que la soustraction des deux émigrés se fit à l'insu de tout leinonde et que, lorsqu'on s'operçut des vides qu'ils avaient laissés , dans noscartons, il sembla tout naturel de s'en prendre eux Autrichiens. Ce n'est guèrequ'en l'an IX qu'on .eut quelques indices sur le lieu où ces archives pouvaientêtre , témoin cet extrait ehj' procès-verbal de la séance municipale du 28messidor

e Le conseil étant assemblé, le citoyen Hazard s'est rendu à la séance cotifor-méfient ii l'invitation qui lui en avait été faite de In part du citoyen Maire , àeffet de donner les renseignements qui étaient à sa counaissance sur le lieu oùpouvaient être déposes les titres et papiers tIc ].a qui ont été enlevéslors de l'évacuation do cette place par les Autrichiens , et il fit la déclarationqu'à l'époque du mais de may 1795, ces litres et papiers se trouvaient déposéschez François Morbs à Neustadt , et que la remise lui en fut faite au déposant,dans le courant du même mois , de la part 'du nommé Léon de Tourna5 ; quelui-mCme, dans ta cours du mois d'août suivant, il les fit transporter de Neustridtnu greffe de'Dusseldorf, accompagné du nommé Erens , notaire audit lieu etque , vers la fin dudit mois d'août 1'79à, il ronfla les papiers dont il s'agit aunommé Mosnin , de Fayt-le-Cûteau-lez-Avesues, avec injonction de les trans-férer à Sehewelm , en Presse , où il demeurait citez un perruquier, maisonattenante à t'hôtol-de-ville ; il ajouta , de plus, qu'il n'avait eu connaissance dudépôt des papiers dont il s'agit qu'en lisant une affiche qui lui tomba sous lesyeux en arrivaotà Dussetdorff, laquelle donnait avis que ceux qui trouveraientdeux caisses de papiers et titres appartenant è la commune de' Valenciennes

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transporter leurs caises chez un sieur Morpe (1), habitant doDus-seldorf (ville neuve); ils y louèrent un grenier et deux chambres,oit, pendant six semaines, les nommés Lévéque, Henri et FrançoisLebon turent continuellement occupés à sécher papiers et par-chemins puis ils les remirent dons leurs caisses où ces piècesrestèrent jusqu'au mais de juin 1811. A cette époque , invitationde les réclamer rut envoyée par le gouvernement français au com-missaire impérial Beugnot, minitre des finances du grand duchéde Berg. Il les fit déposer à l'hÔteI-d-ville de Dusseldorf, avecordre de les tenir à la disposition du maire de Valenciennes qu'ilprévint lui-même par lettre du 4 octobre 1811. L'administrationmunicipale du temps montra beaucoup de froideur et d'indifférence;elle se décida pourtant à les redemander un -,lit le 28 aoét1812. Le secrétaire de Dusseldorf, en l'absence du maire, répondità la date du 10 septembre 1813, de manière û donner peu de goétpour la réintégration de ce riche dépôt. Bien que toutes ces pièces,après l'inondation eussent été pendant six semaines d'été l'objet de

devraient 16s remettre à M. Druesne , à la jliein Bleue, à Dusseldoril', et ildéclara que c'était tous les renseignements quil pouvait donner e cet égard.

Sur quoi le Conseil e iÂvité le citoyen Maire de prendre Cous les rehsei-gucinents et mesures nécessaires pour découvrit ' endroit où sont actuellementlesdits titres et pepiors , pour ensuite tes faire rentrer eus archives de celteVille. e

Ces détails ne s'accordent pus de tout point avec ceux quo nous donnons ilest possible cependant que le nommé t&ni soit un des deux il dividus quo nousavons appelés Lehon Du reste, celte note, jasaI rédigée et assez obscure , ren-ferme peut-Gtre quelques indices cl cest peur cela que nous ta faisons figurerici. On remarquera toutefois que postérieurement à la déclaration du sieurHasard nos archives avaient ôte reintégrées à )'hôtel-de-ville (le Dusselderfi'par les soins du commissaire impérial fleugrmot mois il est très-proboble quec'est aux démarches décrétées dans la séance du 28 messidor qui) faut atlrebuerce qui se fit en 1811 seulement les lenteurs officielles avaient duré bien desmnnéd, et quand elles aboutiront enfin les temps étaient changés et lesloenunes ausri, - -

I) Nous demandons pardon au lecteur d entrer dens ces minutieux dél ailspeu I. -être tournoi i-i I s nie' Ire su r 1 i I race de ces do, niD ents si mal heureusm' 'ne ut -perdus.

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soins constants et de la part de gens qui en connaissaient la valeur, ilprétendit n'avoir pli en faire !' inventaire - qu'on ne lui avait pasdemandé, - ajouta que les pièces étaient peu lisibles ,ce qui n'é-..tonnera personne - un secrétaire de mairie n'est pas un paléotgraphe - et il conseilla d'attendre qu'un roulier, passant par là,voulùt bien s'en charger. La pénurie de la caisse:municipale à cetteépoque, la nécessité de compter au sieur Morpe une indemnité de157 fr., alors que le Préfet n'autorisait pour cette dépense qu'unèsoliflue de 120 fr., causèrent quelques lenteurs, et le malheur des,temps qui suivirent fit bientôt perdre de vue cette affaire. -

Aussi bien les Archives n'étaienf point alors en Faveur c'étaitpourtant, l'époque où Tiécart , secrétaire de la Mairie, archéologueérudit, écrivain, était bien 'posé pour en faire apprécier l'impur-Lance; Tuais- une sorte de fatalité semble s'être attachée à ce con-servarerir de toutes choses entre les mains duquel tous nos dépôtsse sont appauvris. il lit vendre ait beaucoup de papiersd'archives inutiles dont il avait fait te .triage et oit vendait encoreune énorme quantité qu'il avait fait disposer le long des murs d'uneimmense salle, te jour oit son successeur M. Deffaux entra en fonc-tions; c'était en 1832 (1). La première chose qui frappa les yeux de.M. Deffaux pénétrant dans la mairie, ce fut un appariteur arméd'un long couteau dont il se servait potir ôter les couvertures dsregistres , afin qu'ils fussent de meilleur débit. Par un hasard toutprovidentiel, te manuscrit qui venait de subir cette mutilation attira,l'attention du nouveau secrétaire, il le ramassa et le mit à part.:c'était la première moitié du recueil authentique de nos privilégesla seconde, on ne sait comment , se trouvait à ta bibliothèque et.elles sont aujourd'hui au nombre de nos manuscrits les plus pré-cieux.... (3) Qu'on juge du bien que de pareils triages ont fait ànos Archives, sans compter qu'accessibles à tout Je monde , ellesétaient à la merci de toutes les rapacités et fort exploitées surtoutpar les gens de service de la Mairie et par certains relieurs.

(1) Coite vente rapporta ,dit-on , 800 front,

(2) C'est In n° 513 du catalogue ?longeart

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- 1 -M. Deffaux, à qui nous devons co partie la création de notre

musée et quelques belles collections, fut aussi , à cette époque, lesauveur de nos archives il les tint sous clef, et, sans y être invitépar personne, commença à séparer les archives anciennes desarchives modernes. Il fit faire, pour ces dernières, une partie descasiers qui existent et -y mit en ordre, dans 500 cartons, tout cequi pouvait être, •le plus directement utile à ses bureaux. Ce n'étaitpoint une petite besogne, tout cela formait bien le plus épotivan-table chaos qu'on pût voir;

En effet, les Archives avaient subi, depuis la révolution, desvicissitudes de toute nature. Pendant le siége , on les avait boule-verséeipoury prendre des papiers propres û faire des gargousses;plus tard, nos artilleurs y recouraient pour leurs feux d'artifice i àune époque difficile à préciser, elles [tirent aussi atteintes par unincendie, car nombre de pièces et de registres portent des traces deflamme, aussi bien que d'eau elles semblent avoir été littérale-ment lavées, probablement par le jet des poulpes. Elles souffrirentaussi de la pluie dans des locaux mal abrités, où elles furentjetées pêle-mêle, chaque Fois qu'on dut faire de grands travaux àl'édifice échevinal. Cc fut tout-d'abord dans un bâtiment, au fondde la cour Saint-Denis , quand l'écroulement d'une partie del'llôtel-de-Ville nécessita les grandes constructions qui se termi-nèrent en 1826. Vers 188 ,on leur fit faire une premièfe ascension -dans les greniersde la Mairie, dont il fallut consolider le deuxièmeétage; puis une seconde vers 1847(1) quand on travailla ait

C'est vers cette époque qu'on remit au tribunal, récemmentinstallé dans l'hôtel Dumont, la masse considérable d'archives quej'ai enlevée de ses greniers et dont il convient de dire quelquesmots. -

Bien que les archives judiciaires foriiassent, au commencementdu dix-neuvième siècle, un tout à part reposant dans un local

(1) C'est aloi, qu'au construisit les annexes donnant sur la cour Saint-DeniscL l'escalier actuel des Archives, lequel se trouvait, antérieurement dans le réduitobscur attenant eu bureau du secrétaire et ou les appariteurs mettent aujourd'huileur rbsrbon.

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- distinct (autre soupente qui -continuait celle des archives et setrouvait au-dessus du bureau actuel des travaux), on comprendque les déménagements successifs dont nous venons de parleraient amené, entre elles et les autres, une fusion, ou si l'on veutune ctnfusion inextricable. C'est ainsi que M. Lépreux trouva, dansnotre fonds, une foule de registres et de documents judiciaires,et que les archives reprises au tribunal contiennent quantité dedoduments historiques et administratifs du plus grand intérêt.Quoi de plus essentiellement municipal, par exemple, que nos re-gistres des Choses communes P J'ai pourtant moi-même retiré, destas du tribunal, les années 1385, 1399, 146, 1683 et 1681 de cettecollection malheureusement encore incomplète. Tous les jour jerencontre des documents rentrant dans chacone de nos séries, saufpetit être la première, et je, n'hésite point à garantir que le dépôtdu tribunal enrichira plusieurs de celles qui semblent n'avoir absorlument rien à attendre de lui.

Ilnous reste maintenant à parler du dépouillement même desarchives.-

On l'a vu par ce qui précède, il ne paraît pas qu'pn en ait eu,avant 1780, un inventaire qui les embrassât toutes; néanmoins,le travail terminé à cette époque dut commencer beaucoup plustôt. J'ai trouvé, dans les pièces du tribunal , des cahiers d'inven-taire correspondant à plusieurs parties de celui de 1780, maismoins complets et dont le papier, comme l'écriture, accusent lecommencement du dix-huitième siècle. Quant à celui auquel noustravaillons, préparé, comme nous l'avons dit, par M. Deffaux, ilfut officiellement résolu en 185t. Une délibération du conseil mu-nicipal, en date du 16 août, décida qu'il serait immédiatementabordé, et M. Emile Lefebvre, alors maire par intérim, nomma,

• le fl suivant, une commission spéciale qui, sous sa présidence,devait en surveiller l'exécution (I).

(1) MM. Arthur Dinaux ;Auguste Duboisjuge ; Duchateau, avocat; Mabille,notaire Mangeart et flgnard , avocats. - Plus tard M. Collet remplaçaM- 'Duchateau , qui quitta Valenciennes.

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La commission offrit à M. Maneart, qui les accepta, les fane.110115 d'archiviste. II reprit le travail de M. Deffaux, niais il se

démit bientôt de ses fonctions le 31mai 1852(1).

On songea alors à avoir un archiviste spécial; et la commissionfit choix de M. Lépreux. Renonçant ait d'indemnités

adopté pour rétribuer M. Mangeart , n lin fit un traitementfixe de 1,800 francs d'abord, puis bientôt de 2,000. Cet archi-

viste se mit à la besogne le r mars 1854, s'engagea à la ter-miner le jar janvier 1861, et s'appliqua tout d'abord au classe-

Sut des archives modernes auquel il travailla jusqu'en février1856; Il s'occupa alors des archives anciennes, et, le 11 fé-vrier 1858, il informa la commission, récemment reconstituée (2),

qu'il aurait fini son ' travail beaucoup plus tôt qu'il ne l'avait

espéré d'abord, En effet, il obtint, peu après, 'la résiliation de

son contrat et quitta Valenciennes pour Douai où l'appelait une

position avantageuse (3;.- Ce départ fût regrettable; notre clas-

sement était incomplet , et il lui manquait, ce qui est si im-

portant en pareille matière, une révision, sérieuse et ce que l'onappelle la derniêrc main. M. Bouton , qui succéda à M. Le-preux, après avoir terminé sur ses indications ce qui restait de

besogne pendante, se mit fort sageniet 'à prendre connaissance

1) Le sieur Lemaire-Duchoufour avait été chargé en même temps , moyen-nant une indemnité annuelle de 400 fr., de ta partie matérielle du travail et riel'estampillage des pièces; n quitta les archives en même temps que Y. Mao-ged'rt. J'ai fait depuis continuer cette besogne par mes enfants.

(2) Arrûté du O février 1858 ' Considérant que la C jmmission administra-tive de lu bibliothèpme et des archives est incomplète par scitù du décès 'do'MM. Dubois et Mabille , du départ de M. Dina,sx ' et do ta démission deM. Collet , MM. Cafliaux, professeur de rhétorique Cellier, homme de lettres,et Stiévenard, mrmtare du conseil municipal, sont nominés membres de la Cnmmission administrative de la bibliothèque et des archives, composée en outre(te MM. Régnard , avocat, et Maaagean, bibliothécaire, t -

(3) , Sua les services qu'il a rendus colonie archiviste dans cette dernière ville,voir la Notice de M. l'abbé Dehuisues , p' 168 du t. X du Bullf in de la Coin-missîe historique du Nord, A. D.

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du dépôt qu'il pénétra dans toutes ses parties. On lui doit laréintégration aux archives des papiers et parchemins trouvés dansun des caveaux de Saint-Géry, et qui se composent de documentsintéressant nos paroisses ainsi que de pièces diverses du temps dela Révolution. Il allait reprendre et terminer letravail laissé parM. Lepreux , quand il fut nommé receveur des hospices. J'eus

- l'honneur de lui succéder le jer juillet 1861.Depuis lors, voici quel a été mon travail1 0 J'ai coté et mis en place cc qui avait été inventorié des ar-

chives anciennes

2° Déchiffré ce qui restait de ces mêmei archives, ainsi que toutle fonds de Saint-Géry

3° Dépouillé, mis en dossiers , inscrit au catalogue les archivesmodernes des huit ou dix dernières années;

40 Res t auré les plus importants des paiers et documents anciensendommagés ou pourris;

5 0 Repris au tribunal, en décembre 1861 , quinze voituresd'arrchives qui attendent en rayons que leur tour soit venu

60 Dépouillé et déchiffré en partie'deux lots très-importants deparchemins et de papiers intéressant nos maisons religieuses, etque la sollicitude municipale fit acheter à 'un brocanteur deFranefort.

Si l'on me demande ce qui me reste à faire, le voici1° Dépouiller le fonds du tribunal et lé classer, puis revoir et

classer le fonds de Saint-Céry et rédiger de ces deux fonds un in-ventaire oh vienne se fondre celui (le M. Lepreux , à moins qu'onne préfère imprimer ce dernier épart. Dans ce cas j'aurai h le mettreen harmonie avec les dernières instructions ministérielles

20 Dépouiller le greffe des Werps , en retir& ce qui lui estétranger, y faire rentrer ce qui lui appartient, en diviser et subdi-viser le contenu par ordre de matières.

Comme un le voit, tout n'est pas fini aux Archives, et ce qui rendle travail plus difficile, c'est, d'une part, la confusion et l'éparpil-

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lement de tous les dossiers, de l'autre l'état déplorable d'un très-grand nombre de .pièces qui se trouvent ou lacérées ou en partieeffacées, ou pourries (1) On ne peut avancer dans ce travail sansavoir toujours sotis la main soit la loupe, soit le réactif, pour nerien dire de la colle et du papier végétal que réclament les en-droits les plus endomùagés.

Parmi les documents les plus remarquables nous citerons lescomptes de la ville , les uns sur vélin, les autres sur papieret retnontanrà 1347; des registres et documents ayant appar-tenu aux corporations et notamment le Code des drapiersmagnifique manuscrit sur vélin, commencé en 1302; le greffedes Werps, donCla pièce la plus ancienne est (le .1280. C'estune immense collection d'actes, de transactions do toute nature,très-importante pour l'étude des moeurs . des usages, des arts etindispensable pour Tes recherches biographiques dont les hommesmarquants de notre ville peuvent être, l'objet. Il y a là bien desdécouvertes à faire. Cest ainsi qu'en y cherchant autrefois pourl'Académie royale de Belgique des renseignements sur GeorgesChastellain , j'ai trouvé, sans y songer, quatre ou cinq piècesrelatives à son contemporain, le célèbre Marmion, ht j'aurai à ydéposer plus tard le testament de Jacques Leboucq et un codicileiiiconnu du même personnage qui fut, 'sous Charles-Quint, hérautd'armes de la Toison-d'Or. Ces deux dernières pièces proviennentdu fonds du tribunal. Enfin , parmi les archives achetées en Aile-magne , se trouvent des bulles de papes des xir, XIIP et XIV'siècles; quelques-unes , sont très-curieuses, et j'en dis autant depièces émanant de comtes ou ccmtesses du Hainaut des mêmesépoques. le ne dois pas oubljer que la bibliothèque publique deValenciennes a reçu en dépôt un certain nombre de cartulaires-registres, cahiers provenant des archives, notamment le Livre noiret toute la collection des registres des Choses communes. Ils serontultérieurement compris dans notre inventaire définitif.

(1) Des liasses tout entières ont été tellement pénétrées par la pluie qu'ellesforment aujourd'hui une sorte de carton-pâte dont rien no se peut utilementdétacher.

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CHAPITRE II.

PARTIE STATISTIQUE..

Série Li. -

PRIVILÈGES ET FRANCHISES ; CHARTES ET

CORRESPONDANCES DES soUvJirtÀINs EN-

TuÉES SOLENNELLES DES PRINCES; ÉTATS en'%7ue.

GÉNÉRAUX ET PROVINCIAUX. . . .1-641279-1788

Série BB.

ADMINISTRATION COMMUNALE .....1-651471-1787

Série CC.

Section Ve ._ COMPTABILITÉ. - Compta-bilité municipale .........r-41847-L..1789

Registres des rentes héritières-.- 146-246 • 1560-1790- des rentes viagères....- 247--341 1689-1790- des menues rentes. ...342-474 1646-1789- des comptes de la Salle . :. 475--500 1650--1685- des comptes de charbons. . 501-586 1591-1687- des comptes des Cordeliers - 587-694 1596-1791- des cautions et cautionnera. 695-713 1628-1794

Pièces et documents de comptabilité. 714-875 1560-1790Ferme des octrois ...... 876-9231684-1790

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18 -Section 2. - TAXES ET IMPOSITIONS DI- -

VERSES.Comptes d'assennes . . 924-1082 1353-1770Comptes des aides .. ... . 1083-4155 102— 1685

-des dixième, vingtième etcentième . . 1156-1181 1601-1768

- de la cap itation.. .. . 1182-125G 1695-1788- des impôts sur les grains.1257-1308 1586-1787

des 18 deniers au lot de vin 1309-1433 1568-1685- des 3 sols au lot de Vin1434-1483 1603-1685- des impôts nouveaux .1484-1601 1577-1616- de l'impôt des soldats. ..6I21696 1581-1685

Pièces et dodu ints relatifs aux impôts . 1697-1740 1435-1787

Série .01).

Section 1. - BIENS COMMUNAUX, TRA-

VAUX PUBLICS, MENE S, ?ONTS-ET-CUAIJS-

SÉES, VOIRIE....... •.1-6521408-1780Section 2. - NAVIGATION - . - . 653-699 1545-1788

ISérie EE.

AFFAIRES MILITAIRES .......1-971417-1789

Série F?'.

POLICE, JUSTICE, PROCÉDURE. — Registresdes ordonnances de police. -

Registres criminels.......-des sentences du magistràt

de la Prévôté-Je-ComteOrdonnances Tin co&testations sommtet

1-71601-1791

8-931543-1790

40-761615-1794

77-851080-1t7986--153 1618-4t4

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