architectonic. facade en béton 1958-1980
DESCRIPTION
Et si le béton faisait rimer : technique et esthétique? Mesure et démesure? Dupliqué et créativité? Architecture et sculpture? ARCHITECTONIC pose un regard neuf sur ce matériau trop souvent décrié qu’est le béton mais aussi comment il fut utilisé en architecture, souvent de façon originale et interpellante.TRANSCRIPT
© D
avid
Mar
lé
Atomiumsquare - 1020 Bruxelles
www.atomium.be/architectonic
DOSSIER DE PRESSE
Dans le cadre de ses expositions consacrées à l’architecture et au design après 1958, l’Atomium
accueille ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) . Cette exposition est l’occasion de découvrir
les aspects techniques et la dimension esthétique d’un élément majeur et constitutif de l’archi-
tecture belge et internationale d’après-guerre. A nouveau, l’intention de l’Atomium est de familiariser
le public avec l’architecture d’aujourd’hui.
Jusque dans les années 70, une élégante fl èche de béton s’élançait à quelques centaines de mètres
de l’Atomium. La Flèche du Génie civil, pavillon à la gloire de l’ingénierie belge, a impressionné plus
d’un visiteur. Sur le plateau du Heysel, ce n’était d’ailleurs pas le seul exemple de défi architectural
en béton. Alors que les expositions universelles s’imposaient en refl et d’un siècle qui se voulait
être celui du progrès, le Palais 5 de l’Exposition de 1935 avait déjà démontré la démesure de ce
que permettait ce nouveau matériau.
Dès lors, il allait de soi que l’Atomium, symbole de l’Expo 58, accueille cette belle exposition.
ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) a pour ambition de réhabiliter un matériau majeur
de l’architecture d’après 1945. Souvent décrié, synonyme pour certain de « bruxellisation »,
ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) se propose de faire découvrir aux visiteurs l’intérêt
du béton en architecture. Dans les mutations urbanistiques qu’a connues Bruxelles depuis plusieurs
décennies, des logements aux équipements collectifs en passant, aujourd’hui davantage, par les
bureaux, le béton joue un rôle essentiel.
Le béton étonne ! Il épate par le tonique et le rythme de façades et de structures qui interpellent
notre quotidien. Depuis le début du siècle dernier, le béton s’est progressivement imposé dans
l’architecture pour le meilleur et quelques fois pour le pire. ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn
(1958-1980) se déploie sur plus de trois niveaux afi n de susciter l’intérêt du visiteur et lui permettre
d’apprécier davantage l’architecture de bâtiments belges de notre quotidien.
A travers une introduction interactive, permettant aux visiteurs de comprendre ce qu’est le béton
et ce qu’il peut produire comme architecture, puis la présentation d’un certain nombre de bâtiments
emblématiques à Bruxelles et en Belgique, le parcours offre l’occasion d’appréhender la poésie
architecturale d’un matériau contemporain.
MOT DE L’ATOMIUMHENRI SIMONS DIRECTEUR ARNAUD BOZZINI RESPONSABLE DES EXPOSITIONS
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
1
ARCHITECTONIC À L’ATOMIUM, UNE COHÉRENCE ÉDITORIALE
L’Atomium présente tous les deux ans à ses visiteurs des expositions dont les thématiques
tournent autour de l’architecture et du design fi fties.
L’exposition du cinquantenaire en 2008 a fait un bilan de l’aventure de l’expo 58 et de l’architecture
novatrice de ses pavillons.
Avant cela, l’expo WillY VAn DeR meeRen, en 2006, a illustré le travail d’un architecte-designer
contemporain de cette période.
le mODeRnisme lUDiQUe, en 2010, a dressé le lexique formel avant-gardiste des années 50 et 60.
Le vocabulaire architectural était mis en parallèle avec ceux du design et du graphisme, animés
par un même soucis d’innovation, de rupture nette avec le passé, de recherche de nouvelles formes
et de nouveaux matériaux.
A cette occasion, une maquette du bâtiment CBR fut présentée, en fi n de parcours. Elle ouvrait
la thématique des façades de béton, faites de patterns répétitives, tantôt structure portante,
tantôt simple revêtement.
L’expo ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) poursuit la thématique en présentant au
visiteur un regard neuf sur des bâtiments modernistes iconiques de Bruxelles (et du Brabant),
des immeubles aux façades remarquables, adulés ou décriés, mais devenus de véritables wall-
papers urbains.
ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) est résolument orientée vers le grand public mais
les bruxellois redécouvriront avec bonheur leur patrimoine, grâce aux spectaculaires reproduc-
tions d’éléments architectoniques, dans un rapport inédit et singulier à ces façades, soudainement
accessibles et indéniablement esthétiques.
Le commissariat est assumé par Stephanie Van de Voorde, dr.ir.-arch., spécialiste de l’histoire
de l’architecture en béton en Belgique.
L’EXPO ET SONPARCOURS
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
3
LE BÉTON ET L’ARCHITECTURE DU XXÈME SIÈCLE
L’exposition brosse un rapide portrait de l’aventure de la construction en béton en Belgique au
travers d’une grande ligne du temps très visuelle. Le catalogue, par contre, insiste davantage
sur la naissance de l’architecture en béton armé, matériau neuf et offrant aux ingénieurs puis aux
architectes des possibilités nouvelles.
En Belgique à la fi n du XlXème siècle déjà, François Hennebique met au point un système de
construction basé sur une structure de poutres et colonnes en béton armé. Les constructions de
ponts, de châteaux d’eau mais aussi de maisons individuelles (comme la maison ‘Dubois-Petit’
dessiné par l’architecte Paul Saintenoy à Bruxelles, 1899-1901), font appel au système Hennebique.
Dans les années 20 et 30, c’est la construction des habitations à bon marché et l’édifi cation
d’édifi ces publics comme des églises qui offrent au béton les applications les plus intéressantes.
La ‘Cité Moderne’ de Victor Bourgeois (1922-25) et les nombreuses maisons individuelles de
Louis-Herman De Koninck font appel presque exclusivement au béton maigre ou béton armé.
L’architecte Joseph Diongre utilise, pour la réalisation de l’église St-Jean-Baptiste à Molenbeek-
Saint-Jean, en 1930-1933, une structure parabolique en béton, empruntée aux contraintes des
hangars d’avion, qui exigeaient de très grandes portées. Les églises St-Augustin à Forest et
Ste-Suzanne à Schaerbeek, illustrent l’emploi systématique du béton armé pour la conception
des nouvelles églises Art Déco à Bruxelles.
L’exposition ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) ne s’attarde guère sur cette approche
historique et s’intéresse davantage au principe du béton préfabriqué et aux recherches formelles
des architectes d’après-guerre.
les DÉbUts De lA FAbRiCAtiOn D’ÉlÉments en bÉtOn ARmÉ (1945-1955)
Durant la période de l’immédiat après-guerre et de reconstruction intense, les maîtres d’oeuvre
font toujours appel aux méthodes traditionnelles.
Cependant, l’importance de la demande et le manque de main-d’oeuvre qualifi ée incitent au
développement de techniques de constructions plus rapides, plus effi caces et bon marché.
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
4
Des entrepreneurs amorcent le principe des grands procédés d’industrialisation du préfabriqué,
avec la réalisation d’un maximum d’éléments en atelier. La simplifi cation des formes, la disparition
du superfl u, devaient faciliter le transport et le montage de ces éléments. La préfabrication per-
mettait ainsi de réaliser des logements économiques avec un faible nombre de pièces différentes
et, par défi nition, multipliées.
lA PÉRiODe D’eXPAnsiOn De lA PRÉFAbRiCAtiOn (1955-1968)
Sous la pression de l’opinion publique, le rythme de fabrication s’accélère pour faire face à la
demande de logements. C’est la période des grands chantiers qui permettent des gains de
productivité grâce aux séries.
Deux méthodes concurrentes sont alors utilisées à grande échelle : l’utilisation de coffrages-outils
de grandes dimensions qui permettaient de bétonner in situ murs et planchers et la préfabrication
lourde, en usine, de panneaux plans, de murs, de façades et de planchers, montés ensuite sur place
à l’aide de moyens de manutention lourds.
Les architectes s’intéressent de près à la technique industrielle de la préfabrication et explorent
ses possibilités créatives.
Dans les années 50, les architectes Renaat Braem, et Willy Van Der Meeren, entre recherche
formelle et fonctionnelle, utilisent le potentiel du béton armé pour les logements sociaux.
André Jacqmain et Jules Wabbes, pionniers eux aussi, imaginent en 1955-1958 l’immeuble de
bureau Foncolin (aujourd’hui disparu), une des toutes premières constructions dans le quartier
d’affaire Belliard, dont la façade portante est faite d’arches en béton préfabriqués.
Constantin Brodzki, après un séjour aux USA, participe activement au développement de nouveaux
bétons et de nouvelles technologies, au sein de la S.A. Ergon, service de recherche et fi liale de
préfabrication de CBR, les cimenteries réunies de Belgique, pour lequel Brodsky conçoit les
bureaux à Watermael-Boitsfort (1967 -1970).
L’exposition présente de nombreuses maquettes de ces immeubles et offre, au visiteur, une vue
globale de la problématique de la préfabrication.
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
5
ENTRE ARCHITECTURE ET SCULPTURE
A l’étage de la boule d’exposition de l’Atomium, huit bâtiments exemplaires ont été choisis pour
illustrer les très grandes qualités créatives et novatrices des architectes modernistes, entre
1958 et 1980.
les 8 bâtiments :
BBL-MARNIX | 1959-1965
à Bruxelles, architecte Gordon Bunshaft (bureau SOM)
« When you are given an opportunity to do a building in Brussels on a site near the king’s palace, if you don’t do a monument, you are a jackass! »
TORRINGTON | 1963-1964
à Nivelles, architecte Marcel Breuer
« What about aesthetics ? A new depth of facade is emerging ; three-dimensionality resulting in a greatly expanded vocabulary of architectural expression. Sun and shadow »
CBR | 1967-1970
à Bruxelles / Watermael-Boitsfort, architecte Constantin Brodzki
« Le béton, en effet, donne une bien plus grande liberté au concepteur que celle que semblent lui accorder la plupart des architectes…. Pour faire comprendre que le béton n’était, en aucune manière, obligé d’être parallélépipédique, j’ai choisi de travailler avec les formes inspirées par Horta et par l’Art Nouveau »
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
6
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
7
L’INNOVATION | 1968-1970
à Bruxelles, architectes André et Jean Polak, René Stapels
« la couleur de la pierre naturelle, mais avec le caractère du béton »
COMPLEXE COMMUNAL | 1969-1970
à Bruxelles / Auderghem, architectes Vermeulen et Van Antwerpen
« in de repetitie van het decoratief element bieden geprefabriceerde claustra’s in beton talloze mogelijkheden »
MAGASIN ROB | 1973
à Bruxelles / Woluwe-St-Pierre, architecte Albert Nottebart
« une immense dentelle de béton »
CGER | 1970-1974
à Bruxelles / Woluwe-St-Pierre, architectes Marcel Lambrichs, Casimir Grochowski,
Daniel de Lavelaye
« Etant donné que les éléments présentaient une ‘forme ouverte’, le vitrage n’a pas été installé entre ces éléments comme ce fut le cas pour le bâtiment CBR, mais plutôt en retrait »
SWIFT | 1980-1983
à La Hulpe, architecte Constantin Brodzki
« Le bâtiment résultant apparaît comme le fruit de vingt années derecherches sur les possibilités du béton préfabriqué »
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
8
BBL, 1959-1965, banque, Bruxelles
Torrington, 1963-1964, immeuble de bureaux et usine, Nivelles
ROB, 1973, grand magasin, Woluwe-Saint-Pierre / Bruxelles
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
9
Innovation, 1968-1970, grand magasin, Bruxelles
Auderghem, 1970, complexe communal, Auderghem CBR, 1967-1970, immeuble de bureaux, Watermael-Boitsfort / Bruxelles
Swift I, 1980-1983, immeuble de bureaux, La Hulpe CGER / ASLK, 1970-1974, banque, Bruxelles
Flèche du Génie Civil, Bruxelles, ir. André Paduart,
arch. Jean Van Doosselaere, sculpt. Jacques Moeschal
Le désir de Thierry Belenger, initiateur du projet et de Michel Bries, scénographe, fut d’extraire
les éléments architectoniques de leur fonction structurelle.
En isolant la matrice d’une façade et la reproduisant en fac-similé, le plus souvent à 100% de sa
taille, l’exposition offre au visiteur une nouvelle vision de ces bâtiments emblématiques.
Le module architectural, suspendu dans une improbable apesanteur, oubliant sa fonction initiale,
est soudainement perçu par le public comme une vraie sculpture, autour de laquelle il tourne
pour en savourer la perfection formelle.
Des claustras sont montés pour illustrer le jeu de répétition des formes, dans de surprenants
effets de pattern, paravent géant ou papier peint tridimensionnel.
Le temps de sa visite, le spectateur oubliera la lourdeur du béton et l’image d’une ville grise injuste-
ment associé à un matériau si riche.
Des bAnCs ORiGinAUX De bÉtOn COnÇUs PAR Un DesiGneR POUR l’eXPOsitiOn
Wolfgang Bregentzer a dessiné un nouveau banc et reprend le principe architectural du voile
mince, dans lequel la résistance intrinsèque découle de la forme. Son banc en trépied, large de 1 m 20,
coulé dans une épaisseur maximum de 30mm, optimalise la résistance du matériau. Par ce mobilier
original, le public découvre que le béton s’invite chez soi, dans son salon ou sur sa terrasse.
Il suivra aussi toutes les étapes de création et réalisation au travers d’une vidéo, placée en vis-à-vis
de l’impressionnant moule original, et ce faisant, comprendra mieux le principe de la préfabrication.
Enfi n, il sera surpris aussi de voir que le béton se colore et que le gris n’est plus de mise aujourd’hui.
La fédération du béton et la société DECOMO ont apporté leur aide et expertise à la réalisation
de l’exposition.
L’Atomium poursuit ainsi son exploration de cette époque riche, où architecture et design
sont entraînés dans la mouvance de l’esprit d’innovation, né de l’expo 58.
SCÉNO-GRAPHIE SURPRE-NANTE
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
11
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
12
tHieRRY belenGeR
ARCHiVe DesiGn PROJeCt
Un sUJet, C’est D’AbORD Une RenCOntRe
Si Archive design a été créé c’est suite aux rencontres
avec de grands architectes et designers belges du
siècle passé.
Leur travail est le testament d’une vie : l’illustration
d’une très grande cohérence entre vison d’un métier,
réalisations et vécu personnel, sincère, engagé.
Le regret que Willy Van Der Meeren n’ai pu voir de son
vivant l’exposition montée en 2002 à la Fondation pour
l’architecture m’a fait prendre conscience de l’urgence
de collecter les traces et les témoignages de ces
grands créateurs pour les partager avec le public.
En 2007, Thierry Belenger projette une rétrospective
de l’architecte d’intérieur Christophe Gevers.
Son décès n’empêche pas l’exposition ‘Inventaire d’un
inventeur’ d’être montée en suivant la liste dressée
par le designer même.
Pour l’Atomium en particulier, il s’agit de développer
des expositions thématiques liées à cette période très
féconde du modernisme des années 50 et 60.
Après Van Der Meeren et Le modernisme Ludique,
c’est la recherche formelle architectonique qui occupera
la boule dédiée aux expos temporaires.
Ce sont encore les rencontres avec Constantin Brodzki
et André Jacqmain qui enrichissent le contenu de la
future exposition, poursuit Thierry.
Nous avons réalisé des pièces grandeurs natures et
trouvé des maquettes pour faire vivre au public l’archi-
tecture du dedans, dans un rapport simple et charnel
avec les formes. L’esthétique des options architecturales
de cette époque est audacieuse ! Et contagieuse !
Thierry Belenger partage son temps entre les Archives
d’Architecture Moderne, la mise sur pied d’exposition,
le Brussels design market et la salle de vente Bergé,
dont il est devenu, depuis cette année, consultant en
matière de design.
QUelQUes RÉFÉRenCes
2006 commissariat Willy Van Der Meeren / Atomium
2008 commissariat Christophe Gevers / Fondation
pour l’architecture
2009 consultant Modernisme Ludique / Atomium
2011 Architectonic / Atomium
miCHel bRies
mAnDRAGORe sCenOGRAPHY
Une eXPOsitiOn, C’est RACOnteR Une HistOiRe
La 3ème dimension offre des perspectives fortes à la
communication. Une expo ne se contente pas de montrer,
elle doit parler et choisir avec justesse les objets,
les mots et les images pour communiquer. Tels sont
les propos tenus par Michel Bries, scénographe, pour
évoquer son métier au sein de la structure Mandragore,
agence bruxelloise de communication visuelle.
Les créations pour l’Atomium, la fondation pour l’archi-
tecture ou le Cinquantenaire illustrent le souci de tirer
le meilleur parti d’un sujet et d’un lieu, en identifi ant
clairement les objectifs et les publics ciblés.
Une exposition raconte une histoire, insiste-t-il.
Une scénographie prend le temps de promener son
public au cœur d’un sujet devenu, par la mise en espace,
captivant. Le spectateur ressort ainsi de son expérience
interactive informé, mais aussi ému, voire surpris.
Les intérêts personnels de Michel Bries le poussent à
imaginer des scénographies autour du design et de l’archi-
tecture en synergie avec Thierry Belenger et Archives
design, dont il soutient les objectifs depuis sa création.
Le scénographe est par ailleurs professeur à La Cambre
en communication graphique et visuelle et conférencier
au CAD, à Bruxelles.
Architectonic oublie les propos techniques et l’image
tristounette du béton de nos villes modernes. L’expo-
sition montre la créativité et la recherche formelle des
architectes modernes, libérés du passé, et portés par
les performances d’un matériau plus aérien et souple
que nous ne l’imaginons.
QUelQUes RÉFÉRenCes
2000 scénographie Art@Belgium / Dexia
2001 création graphique designaddict.com
2006 scénographie Willy Van Der Meeren / Atomium
2007 scénographie Vous êtes ici / St Géry
2008 scénographie Christophe Gevers /
Fondation pour l’architecture
2008 scénographie Picture-trees / St Géry
2009 scénographie Modernisme Ludique / Atomium
2010 scénographie Les Marolles / Porte de Halle
2011 scénographie Alban Chambon /
Fondation pour l’architecture
2011 scénographie Vande Velde@home / La Cambre
2011 scénographie Architectonic / Atomium
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
13
stePHAnie VAn De VOORDe
HistORienne De l’ARCHiteCtURe (UGENT, VAI/CVAA)
l’HistOiRe RiCHe D’Un mAtÉRiAU POlY VAlent
et mUltiDisCiPlinAiRe
Aucun autre matériau n’a autant infl uencé l’architecture
du 20ème siècle que le béton armé. Sa polyvalence et
ses possibilités d’utilisation illimitées rendent l’histoire
du béton dans l’architecture belge particulièrement
passionnante. Par conséquent, j’ai profi té de l’occasion
pour présenter une partie de cette histoire au grand
public grâce à cette exposition !
En février 2011, Stephanie Van de Voorde (ingénieur
civil-architecte, UGent, 2005) a défendu avec succès
sa thèse de doctorat ‘Bouwen in beton in België
(1890-1975). Samenspel van kennis, experiment en
innovatie’ (La construction en béton en Belgique
(1890-1975). Conjonction des connaissances,
de l’expérience et de l’innovation) au Vakgroep
Architectuur & Stedenbouw (Université de Gand).
Elle a consacré plus de cinq ans à cette première
étude globale et approfondie sur le développement
et l’utilisation du béton en Belgique.
Cette étude m’a valu plusieurs commentaires positifs,
notamment parce que je ne m’étais pas arrêtée aux
caractéristiques architecturales et que j’avais aussi
pris en compte les qualités économiques, les aspects
techniques et les avantages structurels. Ce faisant,
les réalisations iconiques et retentissantes sont certes
abordées, mais la contribution importante d’ingénieurs
et d’entrepreneurs moins connus trouve également
sa place dans l’histoire. Cette multidisciplinarité du
matériau, qui réunit des personnes d’horizons différents,
sert également de fi l rouge à l’exposition : alors que
l’historiographie de l’architecture se réduit trop souvent
au nom de l’architecte, le processus de conception
et de construction de ces bâtiments montre que la
collaboration avec des ingénieurs et des techniciens
d’entreprises de béton préfabriqué et des entreprises
était également une clé du succès.
Ces dernières années, Stephanie a présenté son étude
sur l’histoire du béton dans plusieurs publications
scientifi ques et lors de congrès en Belgique et à
l’étranger (France, Allemagne, Pays-Bas, Portugal,
Grande-Bretagne, Turquie, Venezuela). Elle a également
enseigné en tant que professeur invité dans des univer-
sités et hautes écoles belges. Elle mène actuellement
une étude sur les archives des écoles d’architecture
en Flandre en tant que responsable de projet auprès
du Centrum Vlaamse Architectuurarchieven (qui fait
partie du Vlaams Architectuurinstituut).
QUelQUes RÉFÉRenCes
2006 ‘Sculpture house in Belgium by Jacques Gillet’,
in : Design and nature III, Southampton : WIT Press.
2008 Isia Isgour 1913-1967, Antwerpen :
Centrum Vlaamse Architectuurarchieven.
2008 ‘Beton in de Belgische architectuur (1945-1970)’,
in : Cement (nr. 5, 6, 7, 8).
2008 ‘On the interface between architecture,
engineering, and technology’, in : Construction
History Society Journal.
2009 ‘Hennebique’s journal Le Béton armé’, in : Third
International Congress on Construction History,
Cottbus : Brandenburg University of Technology.
2009 ‘Reassembling design and construction’,
in : Networks of Design. Conference of the
Design History Society (UK), Boca Raton:
Universal Publishers.
2009 Ingenieurs en hun erfgoed, Leuven: SIWE.
2010 ‘Collaboration and rivalry at Expo 58’
landmarks’, in : First international Conference
on Structures and Architecture, Boca Raton :
CRC Press / Balkema.
2010 ‘Innovations and Experiments in Modern
Belgian Architecture’, in : IXth International
Docomomo Conference : ‘Other Modernisms’,
Ankara : Docomomo.
2010 ‘L’application innovatrice du béton armé
dans la construction d’églises en Belgique’,
in : Edifi ce & Artifi ce, Parijs : Picard.
2011 ‘Histoire de l’architecture en béton en Belgique
(1920-1975)’, in : Les Nouvelles du Patrimoine.
2011 Bouwen in beton in België (1890-1975). Samen-
spel van kennis, experiment en innovatie, PhD.
2011 Architectonic. Façades en béton (1958-1980),
Bruxelles : Atomium.
détail de rotules en acier inoxydable, enveloppé de nickel chrome, assemblant
les éléments de façade cruciformes en ‘schokbeton’
PENSER UNE FORME, OUI MAIS AU-DELÀ DE LA FONCTION
J’ai été réjoui de réaliser ces fac-similés architectoniques pour l’exposition : architecture, design,
sculpture dialoguent pour mon plus grand bonheur.
Wolfgang nous parle tout en peaufi nant le masticage des grandes structures de façade, les
cheveux blanchis par la poussière.
Mon parcours a été un peu particulier : début en architecture, puis une licence en histoire
contemporaine tout en suivant des cours de sculpture. Et des interventions dans le décor de
cinéma pour vivre.
Avec la réalisation d’Architectonic, Wolfgang Bregentzer se retrouve au pied de l’Atomium, qui lui
rappelle le sujet de son mémoire : l’Expo 58 (vue sous l’angle de la politique et de la propagande),
une recherche qu’il poursuivra avec José Gotovitch au sein du CEGES (Centre d’Etude Guerre
et Société Contemporaine).
La rencontre avec les architectes et designers modernistes, les interviews qu’il réalise, les archives
qu’il dépouille, suscitent son intérêt pour la création d’après-guerre mais surtout lui donne le goût
de l’innovation.
En réalisant ces moulages, je suis rentré physiquement dans le travail de ces grands créateurs.
Breuer, Brodzki … ont transcendé la simple fonction. Leur recherche formelle est au-delà de la
réponse architecturale : elle s’apparente à de la sculpture.
Regarder ces pièces comme elles prennent la lumière, où qu’elles soient, c’est sublime !
Aujourd’hui, Wolfgang développe du mobilier et des objets en petite série. Il n’aime pas se dire
designer, pourtant il crée et réalise des collections sur mesure, comme ses bancs en voile de
béton, spécialement conçus pour l’exposition ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) .
Je réoriente mes recherches vers le futur, je suis fasciné par la matière : spécialement le moulage
des composites et des bétons. Mon atelier est un vrai laboratoire !
DESIGNERWOLFGANG BRETZENGER
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
15
INFOS & CONTACTSEXPO
CAtAlOGUe ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn
Avec cet ouvrage, l’Atomium est heureux d’inaugurer un nouveau
format pour ses publications. D’autant qu’il ne s’agit pas là seulement
d’un catalogue mais également d’un ouvrage de références quant
à l’architecture et au béton. A travers un texte et une iconographie
riches et de qualité, il doit permettre à tout un chacun d’approfondir
la visite d’ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn (1958-1980) .
Format fermé 185 x 205 mm, 156 pages, couleurs, 12 €
AtelieRs POUR enFAnts
Atelier : D e s V i l l e s e t D e s FA Ç A D e s
Pour les écoles durant toute la durée de l’exposition,
Pour les « individuels » les samedis 11 février et 10 mars et
les après-midi des congés scolaire de carnaval et de Pâques).
Pour information et inscription www.atomium.be/kids
inFOs et COntACts
Inge Van Eycken, Relations Presse
0479/95 05 94
Arnaud Bozzini, Responsable des Expositions
0476/53 20 31
CAtAlOGUe ARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOnARCHiteCtOniC. FAÇADes en bÉtOn
Avec cet ouvrage, l’Atomium est heureux d’inaugurer un nouveau Avec cet ouvrage, l’Atomium est heureux d’inaugurer un nouveau
format pour ses publications. D’autant qu’il ne s’agit pas là seulement
d’un catalogue mais également d’un ouvrage de références quant d’un catalogue mais également d’un ouvrage de références quant
à l’architecture et au béton. A travers un texte et une iconographie à l’architecture et au béton. A travers un texte et une iconographie
riches et de qualité, il doit permettre à tout un chacun d’approfondir riches et de qualité, il doit permettre à tout un chacun d’approfondir
la visite d’la visite d’
Format fermé 185 x 205 mm, 156 pages, couleurs, Format fermé 185 x 205 mm, 156 pages, couleurs,
AtelieRs POUR enFAntsAtelieRs POUR enFAnts
AtelierAtelier : D e s V i l l e s e t D e s FA Ç A D e s D e s V i l l e s e t D e s FA Ç A D e s
AT
OM
IUM
| A
RC
HIT
EC
TO
NIC
| D
OS
SIE
R D
E P
RE
SS
E _
16