anges et guides célestes--goyette danielle.pdf

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[,1 EBEC

DnxrEr-ue GoyETTE

DEs CELTSTESET GU

À Lise, ma gentille belle-sæur.

Merci pour ton airle

tant de fois offerte,

merci à'être làtelun ange gardien.

'ai uu un ange àans le marbre

et j'ai seulement ciselé

jusqu'à l'en libérer.,N4ichel-Ange

<Les hotntmes sont

des anges stagiaires.>

Victor Hugo

es 6nges d'aujourd'hui, ce sont tous

ceux qui s'intéressent aux autres

de s'intéresser à eux mêmes. tWin Wenders

TAbLE DEs MATIERES

lntroàuctîon - )Deux angesporr l" vîe - 1l

Mon père, monange-))

Sous la bi.nv.illanc- d.r ung. s - *JMes amis, mes anges - 6J

Les anges d. lu deliu.u nce - /)Ét si les anges se réincarn aienlT - 8/

L'angede la route - loZ

Sous l'aile àes anges - 10)

Les anges de l'eveil - l1l

Les anges dunr l.r écrîls relîgîeux - 1*i

Qu'e n pe nsent l-r horr.r à'-_.gltse? - \J/

Les anges àans I' art - 16J

Conclusîon -16)Re me rcie m ents - 1/1

bibliographîe - 1/Z

Credits photo -17)Notes -l/*

I

I

I

Fs

i

II

INTRODUCTION

<C'est comme une caresse.

Une caresse sur ma joue.

Le reuers à'une main d'homme qui se fait douceur.

C'est comme un rappel qu'il est toujours là.Mon père est mort ily a iles années.

J'auais huit ans à peine.

Je ne comprenais pas pourquoi il partait si jeune.

Puis j'ai compris. Il ne m'a jamais totalement quittée.

De corps peut'être. De corps seulement.

Depuis, iI est là autrement.En une caresse sur ma joue.

En une tend.resse dans mon cceur.

Dans le sentiment que tout ua bien.

Dans ces surprenants soubresauts heureux de la uie.

Est-ce un angeT

Est-ce mon ange?

A-t-iI une portée sur le fil de ma uie?Je ne sais pas. Je ne peux uous le dire.

J'ai le sentiment à'aimer autant cet homme mort

Que je I'ai aimé uiuant.Est-ce cela qui me donne l'impression qu'il est encore là7

J' aime c e s c are s s e s in at t e n due s, imm at é r ielle s,

Comme le souffle léger d'un frémissement d'ailes.

Des ailes qui m'enueloppent et me protègent.

Les ailes d'un ange qui ueille sur moi, peut-être? >

*

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{,

.t'

Danielle G

Ces dernières années, on reinarque un réel engouementpour tout ce qui touche de près ou de''loin au monde desanges. Une multitude de livres sont pubhes sur le sujetet suscitent un vif intérêt, des médiums se spécialisentdans le domaine et mettent des clients en contact avecleurs anges attitrés, on discute d'anges dans les tribunestélévisuelles et à la radio... Certaines personnes se disentconvaincues qu'un ange gardien les accompagne depuis leurpremier souffle, alors que d'autres découvrent 1a joie de sa

protection à un moment ou un autre dans leur vie.

IJange représenterait-il l'ami et le confident qui nous manque?

Lange serait-il le guide qui donne la main à l'indécis ?

Lange serait-il le protecteur de tous les dangers 7

Lintérêt pour les anges ne date pas d'hier. Ceux-ci sont des

figures importantes dans diverses religions depuis des siècles,prenant le nom de Gabriel, Michaël et Raphaël dans les mul-tiples livres de la Bible, ou le titre de Gabriel dans le Coran,ou la forme d'anges accompagnateurs dans le Talmud.

Les anges se font armées célestes, messagers/ guides ouêtres protecteurs de la naissance à la mort. I1s semblentoccuper les mêmes rôles depuis des milliers d'années. Ilssont ailés, enveloppés d'une éblouissante lumière blanche,ils volent, ils offrent douceur, tendresse et compassion. Ilssont 1à au besoin, pour guider, protéger, enseigner. D'hierà aujourd'hui, peu de choses ont changé. Des témoignagesde leur présence remontent à la plus haute Antiquité. Desarchéologues ont même trouvé à Ur, ancienne ville su-mérienne, un échanson ailé datant de 5 000 ans avant 1'èrechrétienne. 11 représentait un puissant esprit protecteur auservice de la déesse de la vie Ninhursag.

Grand philosophe et théologien italien du XIII" siècle,saint Thomas d'Aquin parlait ainsi des anges: nChaqueange est à 1a fois une personne et un monde.,

Au cours des siècles, les anges ont toujours suscité beau-coup d'intérêt auprès des historiens, des scientifiques, des

10*

théologiens, des philosophes,des croyants de nombreusesallégeances, des artistes et des

écrivains, bien sûr. En 1805,dans son æuvre Le paradisperdur, le poète anglais JohnMilton évoque en ces mots labienveillance des anges: <Desmillions de créatures spiri-tuelles se déplacent, invisibles,sur la Terre, quand nous som-mes éveillés et quand nousdormons. " Ëtres imaginairespour certains, messagers cé-lestes bien réels pour d'au-tres, les anges habitent 1e

quotidien d'un nombre in-calculable de gens et i1s sontparmi les êtres spirituels iesplus fréquemment évoquésdans 1es Saintes Écritures.

De nos jours, les anges etguides célestes font encoreparler d'eux, et au Québec aussi, plusencore ces dernières années. Alors, plongeons au cceur deleur monde mystérieux par 1'entremise des témoignagesde ce livre - des histoires parfois bouleversantes, parfoisémouvantes, toujours étonnantes de gens d'ici, qui parta-gent des moments ou même leur vie entière avec ces êtresde lumière. Pénétrons dans la douce vie de Jo-Ann, accom-pagnée depuis sa plus tendre enfance par des anges protec-teurs. Laissons-nous émouvoir par 1'histoire poignante deMarie Carmen soutenue par ses anges dans les moments 1es

plus déchirants de sa diffrcile existence. Explorons ensem-b1e le troublant moment d'éveil vécu durant trois jours parPierre-André, assisté par un groupe d'anges. Partageons 1e

chemin de la délivrance parcouru par Angèle et ses angesde lumière. Sans compter les autres témoignages qui nous

&-Êt'

+.!

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décrivent tous une vision particulière de ces guides angé-liques. Enfin, découvrons les paroles évocatrices de gens del'Église et les opinions de spécialistes et de sceptiques qui,de leur côté, nous invitent à la réflexion.

À la lumière de tous ces témoignages, il est bien clair que

le monde des anges est plus effervescent que jamais. Ces

êtres de.lumière et créatures célestes occupent une place si

capitale dans la vie de certains que vivre sans eux leur sem-blerait inimaginable. Dans cette ère sociale, économiqueet religieuse particulièrement difficile, 1'humain éprouveplus que jamais un besoin pressant de se glisser sous leursailes protectrices afin d'apaiser son âme sensible et trou-ver 1à un mieux-être salutaire. Le temps de cette lecture,vous partagerezla vie de gens pour qui les anges apaisent,guident, protègent et écoutent. Espérons que vous trou-verez aussi réponses à certaines de vos questions et que des

portes nouvelles et inspirantes s'ouvriront pour vous sur ce

phénomène en pleine croissance.

PRIÈRE À TANGE GARDIEN

Ange de Dieu qui êtes mon gardien

Puisque le ciel mZ confiée à vous dans sa bonté

Éclai rez-moi, dirigez-moi et protégez-mot

Aujourd'hui, Ainsi soit-il

Régina,9l ans

Régina a appris cette prière au couvent' Elle la dit frdèlement

tous les matins au réveil depuis l'âge de 15 ans'

Apparence et noms à.t ang.tLes anges auraient reçu des ailes pour bien remplir leurrôle de messagers. Ainsi, ils avaient la possibilité de se

déplacer rapidement au service de Dieu. Dans certains

12

écrits bibliques, on parle même du bruit de leurs ailes: < Lebruissement des ailes des chérubins se fit entendre jusquedans le parvis extérieur. ) [Ézéchiel 10,5).

Êtres lumineux, flamboyants, vêtus de robes blanches im-maculées ou de robes d'or... Leur apparence est toujoursllee a la lumière, à la dorure, à la pureté. Le moine saintFulgence [467-533) remarquait, quant à lui, que les anges se

présentaient toujours en un impressionnant corps de feu.

Pour l'attribution de leurs titres, cela devint plus complexe.Maîtres, clercs et théologiens ont tenté chacun de leur côtéde catégoriser les anges à différentes reprises mais se sonttoujours butés aux interventions de l'Église qui condam-nait cette pratique. Seuls les noms des trois archangesMichaël [ou Michel), Gabriel et Raphaël furent reconnuspar 1'Église catholique. Après plusieurs tentatives, DenyslAréopagite, moine syrien et théologien, a su trancher laquestion. Il rédigea au V" siècle l'un des ouvrages essentielssur les anges, intitulé Le liure de la hiérarchie céleste. Celavint mettre un terme aux disputes. Les catégories d'angesqu'il y proposait plurent à tous.

*13

En voici le résultat.

o Première hiérarchie [les plus près de Dieu)

- Séraphins: ils chantent les louanges de Dieu.

- Chérubins: i1s sont les musiciens de Dieu et lui jouentses louanges.

- Trônes: ils soutiennent le trône de Dieu.

e Deuxième hiérarchie [profite des enseignements de lapremière hiérarchie et surveille le monde)

- Dominations: ils transmettent aux anges de rangs infe-rieurs les commandements divins.

- Vertus: ce serait à travers ces

anges que Dieu réalise ses

miracles.

- Puissances: ils défendent Dieuet les hommes contre le Mal.

o Troisième hiérarchie [constituéedes messagers et des exécutantsJ

- Principautés: cette armée d'an-ges transmet les ordres des anges

supérieurs aux anges inferieurs,et guide aussi les hommes versDieu.

Archanges: ce sont les ambas-sadeurs de Dieu, les chefs desanges, et ils sont en contact avecles saints et les grands prophètes

- Anges: ces messagers de Dieu, en relation avec les hu-mains, se font à la fois gardiens, conseillers et protecteurs.

Les noms spécifiques donnés à chaque ange et leur influencesur une période déterminée de l'année seraient par contreissus des écrits de la Kabbale. Ils auraient été composés àpartir des 22 lettres de l'alphabet hébraïque, qui possèdeaussi une correspondance chiffrée. Ils auraient été choisis

I

*f4*

It

suivant un calcul complexe que nous n'exposerons pas iciet qui fut ensuite appliqué aux versets bibliques 10, 20 et2l de l'Exode.

Ces versets ont pour particularité d'être composés de72 si-gnes chacun. On a ainsi créé 72 noms d'anges. Mutés en-suite aux divers degrés des signes astrologiques selon cettetradition ésotérique, ils ont été assignés chacun à une pé-riode de 5 degrés, donc 5 jours [environ) sur le calendrierastrologique. Les noms de ces anges sont utilisés aujourd'huiplus que jamais. C'est une façon simple de trouver l'angequi nous est attitré, en fonction de notre date de naissance.

*15

Calendrîer àes anqesissu des écrîtsd. lu i"bb"l.

1. Vehuiah2. Yeliel3. Sitaël4. Elemiah5. Mahasiah6. Lelahel7. Achaiah8. Cahetel9. Haziel10. Aladiah11. Lauviah12. Hahaiah13. Lezaël14. Mebahel15. Hariel16. Hekamiah17. Lauviah18. Kaliel19. Leuviah20. Pahaliah21. Nelkhaël22.Yeyayël23. Melahel24.Hayuiah25. Nith-Haiah26. Ahayah27. Yerathel28. Seheiah29. Reyiel30. Omaë1

31. Yecabel

32. Vasariah33. Yehuiah34. Lehahiah

21 au 25 mars

26 au 30 mars31 mars au 4 avril5 au 9 avril10 au 14 avril15 au 20 avril27 ar 25 avril26 au 30 avrill" mai au 5 mai6 au l0 mai11 au 15 mai16 au 20 mai2I au 25 mar26 au 31 mai1"'luin au 5 juin6 au 10 juin11 au 15 juin16 au 21 juin22 ar26 jurn27 juin au l"' juillet2 au 6 juillet7 au 11 juillet12 au 16 juillet17 att22juillet23 a,,t 27 juillet28 juillet au l"' aorft2 au 6 août7 au12 aoit13 au 17 aoùt18 au 22 aout23 au 28 août29 août au 2 septembre3 au J septembreB au l2 septembre

35. Chavakhiah36. Menadel37. Aniel38. Haamiah39. Rehaël

40. Yeiazel41. Hahahel42. Mikaël43. Yoliah44. Yelahiah45. Sehaliah46. Ariel47. Asaliah48. Mihaë1

49. Vehuel50. Daniel51. Hahasiah52. Imamiah53. Nanaël54. Nithaël55. Mebahiah56. Poyêl

57. Nemamiah58. Yeiael59. Harahel60. Mitzrael61. Umabel62. Iah-hel63. Anauël64. Mehiel65. Damabiah66. Manakel67. Ayaêl68. Habuhiah69. Rahaël70. Yamabiah71. Haiaiël72. Mumiah

13 au l7 septembre1B au 23 septembre24 au 28 septembre29 septembre au 3 octobre4 au B octobre9 au 13 octobre14 au 18 octobre19 au 23 octobre24 auZ9 octobre29 octobre au 2 novembre3 au 7 novembre8 au 12 novembrel-J au l/ novembreIB ar22 novembre23 au 27 novembre28 novembre au2 décembre^ - 1' 1

.7 ar7 / OecemDre

8 au 12 décembrel3 au 16 décembre17 av 2I décembre22 au 26 décembre77 au32 décembre1"'au 5 janvier6 au 10 janvier11 au 15 janvier16 au 20 janvier2\ auT5janvier26 au 30 janvier

31 janvier au 4 février5 au 9 fevrier10 au 14 fêvrier15 au 19 février20 as24 fevrier25 ar28 ou 29 fevrier1"'au 5 mars6 au 10 mars11 au 15 mars16 au 20 mars

" Je suis nëe auec mes anges

et je uais mourir auec eux.,

Jo-Ann

Jo-Ann grandit dans une famille plutôt hors normes. Sa

mère est très avant-gardiste pour son époque, croyant prin-cipalement aux êtres purs qui nous guident et partageantses profondes certitudes avec ses amies. Pour Jo-Ann, il est

donc normal dès son tout jeune âge de se sentir entouréed'êtres protecteurs évoluant dans une autre dimension.

<Mes deux anges ont toujours été présents dans ma vie.

À cinq ans à peine, je leur parlais comme à des amis. Ce

n'était peut-être pas à voix haute, mais je discutais avec

eux dans ma tête et i1s me répondaient ainsi. Je les en-

tendais bien clairement. J'ai d'abord présumé que c'étaitpeut-être des amis imaginaires que je m'étais inventés afrn

de combler le manque d'attention de ma mère qui en avaitplein les bras avec sa grande famille de six enfants.

q

Plus tard, j'ai fini par me rendre compte que ces êtresétaient toujours présents à mes côtés, qu'ils étaient mesanges gardiens et qu'ils ne me quittaient jamais. Je suiscertaine aujourd'hui que tout le monde a au moins un angegardien, c'est simplement que certaines personnes ne s'en

rendent pas compte. >

D'aussi.loin qu'elle se souvienne, Jo-Ann a toujours sentileur présence sous la forme d'une pression, d'une chaleursur son épaule droite.

<J'ai le sentiment qu'ils posent ainsi sur moi une main pro-tectrice. J'apprécie cette douce chaleur. À l'occasion, les an-ges m'apparaissent aussi comme une ombre parfois bleue ouparfois grise debout tout près de moi, à ma droite. Avec letemps, j'ai remarqué que lorsque l'ombre grise se profile à

mes côtés, elle reflète en fait mon humeur. Mais je n'ai pas depréference pour l'une ou l'autre. Que mes anges se présen-

tent en lumière bleue ou en lumièregrise, il sont aussi gentils l'un que

l'autre, et se montrent tout au-

tant à mon écoute. Je ne leurai jamais donné de nom, jeles ai toujours appelés mesanges, tout simplement. >

Jusqu'à ce qu'elle atteignel'âge de huit ou neuf ans,

Jo-Ann vit tout cela com-me si c'était quelque chose

de normal. La vive réactiond'une compagne de jeu va lui

apprendre durement qu'elledoit dorénavant taire sa diffe-

rence, au risque d'être mal jugée.

<Il arrive que mes anges me dérangentà l'improviste. Par exemple, quand j'étais petite et que jejouais avec mes amis, ils venaient parfois s'interposer entremoi et le ballon. Je leur disais alors à voix basse, laissez-moi jouer, allez, laissez-moi tranquille... et ils respectaient

20

(Elle rn; feo;,rrléc .^h-_^fole er

"ir" ,-g^1'5^".:oTt"

si J'étais complèternenr

sa rnère., ,"r, enfuie à toutes_lambes

"r, upp"tuni

ma requête. La plupart du temps, je leur parlais dans matête. Par contre, un jour, je me suis échappée et je me suisexprimée à voix haute. Je jouais à 1a poupée avec mon amiequand l'un de mes anges a tenté d'attirer mon attention. J'aieu i'impression qu'il voulait me dire quelque chose. Moi,j'insistais pour qu'il me laisse tranquille. Comme il insis-tait, je lui ai lancé à voix haute que j'allais jouer avec lui plustard. Mon amie m'a demandé à qui je parlais ainsi et, naïve-ment, je lui ai répondu: "À mes angesl" Elle m'a regardéecomme si j'étais complètement folle et elle s'est enfuie à

toutes jambes en appelant sa mère. J'ai compris ce jour-làque je ne devais plus en parler ou, du moins, me faire trèsdiscrète à ce sujet. >

Son passage dans 1'adolescence se fait donc en préservantson secret. Elle ne discute de ses anges avec personne, mêmesi elle sent toujours autant leur présence. Plus encore, Jo-Ann va tout faire pour ignorer ses deux guides protecteurs,comme toute bonne adolescente qui se respecte et qui veutêtre comme tout le mondel C'est à l'âge de 18 ans qu'elleressent clairement leur protection à nouveau. <Cette fois-là, ils ont vraiment voulu me rappeler leur existence etleur importance. Je venais tout juste d'avoir mon permisde conduire. J'étais en voiture et je m'apprêtais à tournerquand une voix a dit en moi: " Non, non/ non, ne va pas1à. " Sans hésiter, je me suis vite rangée sur le côté. Je l'aifait sans même essayer de comprendre pourquoi. Dans lessecondes qui ont suivi, un important carambolage s'estproduit dans la voie que je venais de quitter. Mes anges ve-naient de me faire signe. I1s étaient toujours là au momentoù je m'y attendais le moins. En souriant seule dans mavoiture, je leur ai dit "merci beaucoup" bien fortl Et j'airecommencé à apprécier leur présence à mes côtés. >

Une arde pour sa sæur

nJe les ai priés entre autres de soutenir ma sæur

mouraRte qui souffrait énormément "

Jo-Ann ne doute pas que ses anges sont inlassablement 1à

à la protége1 tous les jours, toutes les nuits. <Même si jen'ai pas vraiment tenu compte de leur présence durant monadolescence, je sais qu'ils ont toujours persévéré à prendresoin de moi. I1s sont constants. Ils sont toujours là avec moi.Je suis née avec mes anges et je vais mourir avec eux. Mêmes'ils me sont très intimes, je n'ai jamais senti le besoin deles baptiser, je ne sais pas non plus s'ils sont hommes oufemmes, pour moi, ils sont... unisexesl L'essentiel, c'est queje 1es sens 1à, qui me gardent sous leurs ailes, sans répit.

Il ne mlest arrivé que quelques rares fois de leur demanderde l'aide, dans des circonstances très particulières. Je les ai

*22

priés entre autres de soutenir ma sæur mourante qui souÊ

frait énormément.

Par contre, je me refuse a 1'ldee de solliciter systématique-ment leurs services, à tous moments, pour des demandes

simples du quotidien. I1 ne faut pas abuser de leur gentil-lesse. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui font des de-

mandes pressantes à leurs anges ou bien aux entités de

leurs proches qui viennent tout juste de mourir dans le butd'obtenir des faveurs, un message réconfortant ou un bienmatériel. Ces êtres ont un rôle beaucoup plus noble à jouerdans notre vie. Ils enveloppent notre route de lumière. >

Encore aujourd'hui, Jo-Ann parle très peu de ses anges.

Même à son entourage. Même à son amoureux. Pourtant, unjour, elle croit bon de le faire. Son conjoint vient de perdresa mère et le chagrin 1'étreint. Il a du mal à dormir. Jo-Annvoit poindre en elle une pensée pour 1'apaiser. <Je lui ai sug-

géré de demander à ses anges de iui apporterle soutien nécessaire pour mieur traversercette épreuve, de 1'aider à se

libérer du poids de cettedouleur, de trouver laforce de dire au revoir à

sa mère. Son regard étaitlourd de scepticisme et ilne m'a rien répondu. J'aidonc moi-même sollici-té mes anges afin qu'ilslui facilitent cette diÊficile séparation. Lelendemain, quandje 1ui ai fait la re-marque qu'il me "

semblait mieux,il m'a déclaré qu'ilavait tenu comptede ma suggestion delâcher prise et de laisser

partir sa mère. Je suis certaine que mes anges avaient été 1à

pour lui aussi. >

Quand des gens de son entourage meurent, Jo-Ann le sentà f instant même. Elle sait que ce sont ses anges qui l'enavertissent. n Ils me préparent, pour m'éviter un trop grandchoc. Quand ma grand-mère maternelle est décédée,;e 1'ai

su doucement en moi à la première sonnerie du téléphone.Ce fut la même chose pour mon père. Je l'ai entendu enmon for intérieur à l'instant même où la vie le quittait- Etquand ma sæur nous a laissés, ce fut pareil. Ces méÉsages

me proviennent de l'intérieur, doucement, tendrement. >

L)n ange porr ron filtJo-Ann va vite constater que son fils ressent également laprésence d'anges près de lui. 11 les voit déià alors qu'il n'estencore qu'un tout jeune enfant. Il en parle sans retenue.Jo-Ann ne s'étonne pas de la situation. <Ily en a un qu'ilappelait son dragon. C'était la forme que son ami ima-ginaire ou son ange avait prise, c'est bien clair. Il semblaitvoir aussi d'autres anges autour de lui qui partageaient sonquotidien. Il a grandi avec eux tout comme ce fut le cas

pour moi. Maintenant qu'il est adulte, il se dérobe plutôtquand je lui en parle. I1 me sourit et me chante sur un airmystérieux doudoudoudoudoudoul. Je pense qu'il passe parle même questionnement que j'ai vécu durant mon ado-

lescence et ma jeune vingtaine, et je ne veux pas le forcer à

en discuter. Quand il en sentira le besoin ou l'envie, il saitque je serai 1à, ouverte à l'écouter. >

La bonne voie

Les anges de Jo-Ann la guident également vers la bonnevoie à suivre dans sa carrière.8n2007, bien qu'elle con-serve sa résidence au Québec, elle démarre à Toronto lacompagnie Brain Possibilities2 en association avec sa sæur.< 11 faut savoir que mon autre sæut', aujourd'hui décédée,avait toujours la tête pleine d'idees. Chaque semaine, ellelançait un nouveau projet farfelu. Alors, quand elle m'aparlé de ce concept d'harmonisation du cerveau et des

-24 -

effets stimulants sur l'être humain, j'ai d'abord ri. Maiselle n'en démordait pas. "Attends Jo-Ann, écoute, c'est ex-traordinairel" me disait-elle. Elle m'avait même appeléetandis que j'étais en vacances. Je n'arrêtais pas de lui ré-péter d'oublier ça, que c'était un autre de ses projets fous.Peu après, mon autre sæur m'a appelée pour me dire à

quel point cette idée-1à était loin d'être farfelue, mêmequ'au contraire ça lui semblait du sérieux. Au même mo-ment, je me suis sentie soudain comme bombardée par desondes de présence de chaque côté de moi.

Habituellement, mes anges se tiennent à ma droite. Mais1à, ils se tenaient à ma droite et à ma gauche et ils mepressaient très clairement d'écouter. J'ai compris ce que çavoulait dire. J'ai conflrmé sur-le-champ à ma sæur que jem'embarquais dans le projet tête premièrel Je suis ensuiteallée dire à mon conjoint que je me lançais dans une nou-velle aventure professionnelle, que je partais étudier un.*mois aux Etats-Unis. Pour moi, partir comme ça, c'étaitinimaginable, mais j'ai su hors de tout doute que c'était ce

bie n écoute r ses anges

Jo-Ann est la première à conseiller fortement aux gensde tendre 1'oreille à leurs anges. Pourtant, comme tout lemonde, il lui arrive elle-même de ne pas être assez sen-sible à leur voix. Un incident survenu au cours d'un voyagela fait sourire aujourd'hui. Elle n'a jamais oublie. <Aprèsavoir suivi mon cours d'un mois aux États-Unis, je devaisme rendre en Arizona quelques semaines plus tard afinde passer mon examen. Pour payer moins cher mon billetd'avion, j'ai decldé de partir de I'aéroport de Burlington, auVermont. À mon arrivée à l'aéroport, j'ai tout à coup sentique je devais changer d'idée, qu'il vaudrait mieux que jeparte plutôt le lendemain, Comme ce n'était tout de mêmepas une sensation de grave danger, je n'ai pas tenu comptedu message que mes anges m'avaient envoyé. Et voilà queles tracas ont commencé... D'abord, mon avion fut en re-tard. Lagent au comptoir me rassura sur le fait que malgrétout je ne raterais pas ma correspondance. Pourtant, enmoi, ça me disait que oui, je devais m'inquiéter. Mes an-ges me laissaient entendre clairement que j'allais manquercette correspondance. Tête de mule, je suis partie quandmême. J'ai bien sûr raté cette correspondance, ce qui a faitque j'ai dû passer la nuit à l'aéroport de New York. Seulesur un banc dans ce vaste aéroport étourdissant, j'ai sentimonter la panique en moi. J'ai alors demandé à mes anges

,de me protéger, d'envelopper cette nuit de leur présence.

Aussi improbable que cela puisse paraître, ce fut en fin de

compte une nuit inoubliable portée par la joyeuse rencon-tre de gens formidables.

Je vous explique. Alors qu'habituellement je ne vais jamais

vers les gens, là, j'ai trouvé en moi la force de m'approcherde deux femmes à qui j'ai demandé si elles avaient, ellesaussi, raté leur correspondance. Quand elles ont répondupar l'affirmative, je leur ai proposé qu'on se tienne com-pagnie pour la nuit, ce qu'on a fait. On a rigolé, on a jasé,

on a ri, on a dormi côte à côte sur des bancs comme des

fillettes ricaneuses. Et il y a eu plus encore. Au cours de la

nuit, j'ai vu passer un préposé à l'entretien et je me suis diten moi-même que ce serait super s'il pouvait nous appor-ter des couvertures et des oreillers. Fait étrange, quelquesminutes plus tard, il nous revenait tout sourire avec unemontagne d'oreillers et de couvertures pour les trois. Vousvous doutez bien que j'ai tout de suite dit un grand mercià mes anges... dans ma têtel Je savais qu'ils étaient 1à unefois de plus, pour nqoi, pour nous. )

Une présence constante

Jo-Ann termine son histoire avec une autre preuve de sa

rée11e complicité avec ses anges. La jeune femme est aveu-gle de son æil droit et parfois, explique-t-el1e, la proximitéde ses guides attentionnés semble réduire plus encore son

champ de vision. n Des fois, quand ils se tiennent trop près,

ils me dérangent. Ils m'empêchent carrément de bien voir.Déjà que je n'ai pas une vision très large... Alors, de tempsen temps, je leur demande. de s'éloigner un peu. Et ilss'estompent quelque peu. Mais la plupart du temps, ils se

tiennent à ma droite, bien près de moi. Au fond, c'est peut-être pour protéger mon côté plus fragile qu'ils se tiennentlà, du côté où je ne vois pas.

Enfin, je pense que mes anges sont 1à pour m'apportef lecalme dans les situations qui suscitent chez moi de l'inquié-tude ou de l'anxiété. Mes anges sont 1à tous les jours, pourm'aider à aborder la vie plus calmement, plus sereinement. >

27

f, t si les anges n'étaient que!',le fruit de l'imagination ?

Monsieur Michel Virard, athée

convaincu et président de l'Association humaniste du

Québec, nous donne son point de vue au sujet des an-ges. LAssociation humaniste du Québec [assohum.orgJréunit ceux et celles qui placent l'être humain au.delàde toute croyance ou idéo1ogie. Cet organisme sans butlucratif fait 1a promotion de la pensée critique etdes valeurs humanistes, dont la laïcité figure aupremier plan et dont la vision du monde necomprend pas d'éléments supranaturels oumystiques. Ilassociation rassemble unediversité d'individus qui défèndent unevision naturaliste de l'univers et quisont athées, non croyants et librespenseurs.

<Je suis persuadé que les gens

qui croient aux anges se font des

illusions. Nous n'avons aucunepreu\/e de l'existence des anges

autre que la subjectivité des per-sonnes qui disent les voir ou les

entendre. Ces anges font partied'un monde surnaturel et ilsn'existent pas. Dans la natureobjective, les anges sont plutôtquelque chose qui n'est qu'àf intérieur de leur tête.

Ce n'est pas une surprise en soique tant de gens croient aux an-ges. Le livre L'espèce fabwlatricea de

Nancy Fluston dresse un beau tableau de ces croyan,ces. On y trouve beaucoup de réponses à des questionsqui touchent les fabulations du cerveau, les croyances,les constructions de l'esprit. Les humains portent eneux-mêmes une collection de personnages, des per-sonnes qui existent réellement comme leur parenté,leurs amis, mais aussi des personnages mythiques telsque Jésus et éventuellement les anges. La plupart des

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Ë

gens font une distinction entre ce qui peut être unange et un ami bien rée1, en chair et en os. Quand il y a

confusion entre les personnes réelles et les personnagesmythiques, ça devient un peu plus grave. Pour mon amiréel, j'ai régu1ièrement la confirmation dans le mondeobjectif qu'i1 existe, parce qu'on se voit, qu'on se sert lamain, mais pour un ange, je n'ai jamais la confirmationréelle et objective de son existence. J'en conclus que lesanges sont le résultat de mécanismes psychologiquespréexistants chez tous ies humains mais que, normale-ment, chez les adultes, cette croyance est rejetée parnotre détecteur d'incohérence lorsqu'on la confronteavec le réel. Toutefois, ce détecteur d'incohérence nefonctionne bien que s'i1 a été suffisamment entraîné,ce qui est le but de la formation à la pensée critique.

I1 faut comprendre que les anges peuvent être utilesà ceux qui y croient, et ce, à plusieurs points de vue.Toute la collection de ces gens que nous transportonsdans notre tête participent à notre propre identité.Nous sommes faits en grande partie avec et par les au-tres. Les anges auxquels croit une personne font partiede son identité actuelle. Elle se promène avec sa col-lection d'anges, elle leur pose des questions et prétendrecevoir d'eux des réponses.

On connaît très bien ce phénomène chez 1es jeunes en-fants, quand ils ont des amis imaginaires à qui ils parlentet à qui ils confient des secrets. Ça disparaît à un mo-ment donné; on appelle ça d'ailleurs de l'enfantillage.11 semble pourtant que certains adultes continuentd'avoir ce genre d'amis imaginaires.

La recrudescence des anges, ces dernières années, pour-rait très bien être liée à une insécurité économique etaffective. Quand vous êtes insécure, que faites-vous ?

Vous vous trouvez un groupe religieux auquel vouspôuvez vous lier ou... vous vous cherchez un ange quivous protégera.

Le fait que l'on ait baptisé 72 anges me semble beau-coup plus une dérive commerciale que toute autrechose. 11 y en a qui ont vu 1à un filon et qui ont euf idée de l'exploiter. Il ne faut jamais oublier que lors-que certains humains ont des faiblesses, il y aura tou-jours d'autres humains pour exploiter ces faiblesses.Le désir pour l'humain d'être plus qu'un simple corpsde protéines est très fort, et il peut justifier un tas deconduites bizarres. Pour que chacun soit heureux surterre avec son identité, la chose n'est pas simple. Celapeut donner des gens qui disent être en contact âvec unange qui les observe, les juge, les écoute et va les aider à

construire cette identité. Ainsi, ils peuvent se dire: " Sije n'existe pas aux yeux de tous ces gens anonymes queje croise dans la rue, j'existe au moins aux yeux de monange gardien. " C'est, en frn de compte, une réplique duregard de la mère sur son enfant. C'est probablementce que recherchent ces gens.

Je conclurais en vous disant que je suis très heureuxavec la réalité. J'ai appris à l'apprécier et je pense que,même s'il se ditbeaucoup de choses sur ce qu'on appellele merveilleux, le merveilleux existe d'une certaine fa-

çon dans la pure réalité - on n'a pas besoin de le trouverdans le fantastiquel >

MON PERE, MON ANGE

<Une fois àe Plus,mon père se glissait dans ma uie

par la uoix d'un proche

pour m'enuoyer clairement son message. ù

Linda

I1 y a de ces coïncidences parfoisl Cette histoire se trouvedans ce livre par un hasard étonnant. Linda ne parle de son

ange gardien à personne. C'est un secret bien gardé. Pour-tant, il est amusant de vous raconter l'anecdote qui est à l'ori-gine de ce chapitre. Linda roulait doucement en ville quand,

elle ne sait pourquoi, elle n'a pas fait un arrêt obligatoire surle coin d'une rue. Elle a ainsi heurté, légèrement, une voiturequi traversait f intersection. Rien de grave, qu'un bête accro-

chage. Mais surtout une bien drôle de coïncidence. <Je ne

comprends même pas comment j'ai pu être aussi distraite à

ce moment-la. Plus étonnant encore, tout de suite en sortantde la voiture, voyant que l'autre dame n'était pas blessée,je lui ai dit nerveusement à la blague: "Mon ange gardien

n'était pas avec moi aujourd'hui. " J'ai dit ça, moi, à une in-connue, alors que je ne parle jamais de mon ange à personne.

Aussitôt après avoir lancé ces mots, je me suis même de-

mandé si c'était bien moi qui venais de parler. Or, qui étaitcette dameT Léditrice de ce livrel Est-ce que mon ange avait

tout planiflé pour que je raconte mon histoire 7 Je ne sais pas,

mais ce fut en tout cas un très drôle de hasardl Et pour moi,c'était un message. J'ai alors declde de livrer mon histoirepour faire ainsi un hommage à mon ange gardien.,

De touchantes retrouvail les

Linda a été adoptée quand elle était bebe. Son enfance a

été heureuse. Mais il manquait toujours ce maillon à lachaîne de sa vie. À 1'age adulte, elle fait des recherches quis'avèrent concluantes. A 38 ans, elle retrouve ses parentsbiologiques. Leurs retrouvailles se font dans la joie. Lindaa la chance de profiter de quatre belles années de la vie deson père biologique avant qu'il ne décède. Mais il ne va pas

disparaître tout à fait. Car il est toujours 1à pour elle. 11 nel'a jamais quittée totalement. 11 la protège nuit et jour. E1le

le sait. Elle le sent.

rJe sais que j'ai un anqe' c'est mon pefÊ "

<Je suis certaine qu'il existe autre chose après la mort. Avectous les phénomènes dont on entend parler, il ne se peut

pas qu'il n'y ait rien de l'autre côté de nousl Je nepeux pas comprendre que les gens n'y croient

pas, il y a trop de faits inexpliqués etinexplicables pour que 1'au-delà n'existe

pas. Et je suis la première à en vivreau quotidien. Je ne me pose plus

ces questions. Je sais que j'ai un.. ange/ c'est mon père

J'ai retrouvé mon père bio-logique alors qu'il était dans

la soixantaine. Il n'avait euque moi d'enfant. Il avait

été seul presque toute sa

vie. Nos retrouvailles ontété une bouffee de bon-

"heur, et pour lui et pour

moi. Durant ces qua-

tre années, j'ai été trèsproche de cet homme

d'une bonté et d'une gentillesse incroyables. 11 a été un supergrand-papa poule pour mes garçons. Nous avons vécu de trèsbons moments ensemble.

Puis, le cancer... Les jours avant sa mort, j'ai été à sonchevet presque sans arrêt. Je lui tenais la main. Il souffraittellement. On se parlait. Je prenais soin de lui du mieuxque je pouvais. Même les derniers moments où il était in-conscient, je lui parlais encore. Pour qu'il sache que j'étaisprès de lui, qu'il ne se sente pas seu1. Je lui tenais la mainquand il est parti. C'était tellement important pour moi.Je n'oublierai jamais ce moment. C'était si touchant. >

ttJ'ai demandé d,avojr sa montre Elle nbvait pas devaleur monétaire. mais elle ,eprésentait Oàor.orppour moi. Elle lui avait I

bjen.rairérranse..,"o""i:lïf ::J:[ j:,ilïJ,,'itac" encore Elle affiche tollJours la bonne heurell

Linda s'occupe ensuite des modalités des funérailles. Lavie continue. La présence de cet homme dans sa vie 1ui

manque beaucoup, mais elle se dit chanceuse d'avoir con-nu ces quatre belles années avec lui. Trois ans passent. Unepériode difficile la terrasse. Elle se sépare, elle perd con-fiance en elle. Sa joie de vivre est à zéro. Rien ne va plus.Mais son ange gardien va venir changer la donne.

Un phare dans sa vie

Linda a besoin d'aide, elle a du mal à supporter la grisaillede sa vie. <J'ai donc demandé à mon père de m'aider. Unjour, je lui ai dit: "Fais donc quelque chose, je t'en prie. Je

ne me sens pas bien. "

Plus tard ce jour-là, je suis allée faire quelques courses.Je me trouvais au rayon des produits surgelés à l'épiceriequand un homme s'est approché de moi. Linconnu n'avaitpas de panier, rien dans les mains, il ne semblait même pas

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être en train de faire ses courses. I1 avait environ l'âge demon père et 1a même stature. Dans un grand sourire, il m'aregardée avec douceur et m'a lancé avec gentillesse: " Savez-vous, mademoiselle, que vous êtes très 1olie? Je trouve quevous avez les yeux pétillants, vous avez l'air intelligente etallumée..." Et il a continué de me complimenter comme

çal Je 1'ai remercié, sans trop savoir quoi dire. Puis, justeavant de me laisser, il m'a demandé: "Et maintenant,qu'allez-vous faire avec ça/ tous ces beaux compliments?"Je lui ai répondu que j'allais les savourer, c'est certain. Il a

ajouté: "Mieux que cela encore. Mettez ça dans un petittiroir de votre tête et, les jours où vous ne vous sentirez pasbien, ouvrez ce tiroir et souvenez-vous de ce que je viensde vous dire. " Puis, il est reparti, sortant de l'épicerie sansrien avoir acheté. Je n'ai jamais revu cet homme. Je suisrentrée chez moi plutôt ébranlée par cette,rencontre. Enouvrant la porte de la maison, mon fils de neuf ans est venum'accueillir et m'a aussitôt demandé: "Maman, dis-moi,est-ce que tu crois à ça, toi, les morts qui viennent nous par-ler 7 " Là, je venais de comprendre. Mon père m'avait envoyéun message et il passait en plus par mon fils pour s'assurerque je l'avais bien perçu. Comme mon fils avait un lien trèsproche avec son grand-père biologique, j'étais certaine quece dernier avait dû se dire qu'en passant par son entremise,je n'en douterais plus.,

Un message pour une amie

Une amie de Linda a perdu son fils, mort du ."n."1 ulo.,qu'il n'avait que huit ans. Quelques jours après son décès,le garçon s'est présenté e! rêve à Linda, qu'il aimait beau-coup. <Le garçon que j'ai vu en rêve était resplendissant.Le cancer des os qui avait déformé son visage n'était plusapparent, l'enfant était à nouveau beau comme un cæur.Il m'a demande de dire à sa mère qu'il était bien mainte-nant, qu'il serait toujours près d'elle. Sa mère n'a pas cruen ce rêve. Pour mieux comprendre la portée du fait sui-vant, il faut préciser que quelque temps avant sa mort/ sonfils lui avait demande des bouquets de roses rouges à ses

*36

funérailles. Elle avait répondu à sa demande, bien sûr.

Donc, quelques jours après

le cadeau de ce message,

alors qu'elle se rendait à

1'ég1ise pour se recueil-lir, mon amie fut stupé-faite de voir, accrochée à

la poignée de la porte dubâtiment religieux, uneflamboyante rose rouge.Son fils venait ainsi de luifaire signe clairement. Ellesavait maintenant qu'il seraittoujours 1à, près d'elle.,

Q.uelques prièresLinda parle souvent à son ange. <Le soil avant de m'en-dormir, je lui raconte ma journé,e. Je lui dis que ça va bien,que j'espère qu'il va bien lui aussi de son côté. 11 m'arriveaussi de lui faire des demandes pressantes. Puis, je lui dis:"Après ça, je ne te dérangerai plus pour un bon boutl"Je ne voudrais pas qu'il se lasse de mes requêtes, quandmêmel (Rires)

Par exemple, après ma séparation, ce fut difficile finan-cièrement. Même sur le plan émotionnel, ce ne fut pas fa-cile de me retrouver seule, sans conjoint. J'ai fait beaucoupde crises d'agoraphobie à 1'époque. J'ai alors prié mon pèred'emporter ce malaise avec lui - je n'en souffre presqueplus aujourd'hui - et de m'aider à trouver une meilleure ai-sance flnancière. Ça n'a jamais été 1'abondance/ par contreje n'ai jamais manqué de rien. Hier, entre autres, il m'estarrivé un petit chèque d'ajustement de Revenu Québecauquel je ne m'attendais pasl Une belle surprise. Dans ce

temps-là, je me dis que je suis flnalement chanceuse dansla vie, et je pense qu'en partie c'est grâce à Claude, monange gardien, qui veille sur moi. >

-37

Dctourne r l. r.g.rd

â#, < ll apporte qn souffle nouveau à ma vie '

Quelgues années après sa séparation, Linda va vivre unehistoire d'amour déchirante et passionnée avec un hommemarié. Tous les deux sont extrêmement attachés l,un àI'autre mais leur union est impossible. Linda se retrouvesouvent en larmes ur., .i.tr* de son lit. u g's1.i1 une grandepassion, mais irréaliste. Je ne me sentais pas la force d'ymettre fin alors qu'il le fallait. J,ai donc demandé à monange de m'aider. 11 a mis sur mon chemin un autre êtreextraordinaire qui me témoigne un amour d,une grandedouceur, d'une be1le tendresse. Il a apporté r.rr ro.rffl".rorr-veau à ma vie et le sentiment qu'un autre homme pourraitme rendre heureuse.

Je 1'ai repoussé à quelques reprises, mais il m'est toujoursrevenu. Il persévère, il est d'une gentillesse extrême avec

moi. Je sais que c'est un cadeau de mon père biologique.J'en suis certaine. J'en ai des preuves. Lautre jour, notam-ment, une collègue de travail s'est présentée devant moiet m'a lancé: "Laisse-toi donc aller, arrête de te retenirl"Elle m'a souri et a continué son chemin. Je ne savais pas

de quoi elle me parlait. Je pense qu'elle non plus. Le plusbizarre, c'est que j'étais en train de lire à ce moment-là unarticle sur l'âme sæur et la rencontre du conjoint idéal.

Quel clin d'æill Ce n'était pas la première fois que monpère utilisait la voix d'un proche pour m'envoyer claire-ment son message. )

Des signes à ne pas laisse . passerAu fil des ans, Linda reçoit encore des signes à l'occasion.Parfois, e1le les écoute, parfois elle n'est pas assez attentive.<J'ai reçu des messages auxquels je n'ai pas porté assez at-

tention et ça m'a joué des tours. Que ce soit des conseils

ou des messages qui me viennent en tête concernant ma

vie amoureuse ou ma vie financière, je sens qu'il peut êtrebon de suivre ces indications venues de l'au-delà. Sinon,parfois, je m'en mords les doigts. Mon père, mon ange/ me

guide sur les bonnes routes.

<Je iui demande souvent de mbpporter une boufféede tendresse. d,affection Dans ce temps_là, _1e le sensqur me serre dans ses bras chaleureusement Ca mefait tellement de bien.. r

Je ressens fréquemment sa présence. Je ne le vois pas, maisje sais qu'il est 1à. Parfois, il se manifeste en me donnant ungrand frisson, la chair de poule, ou parfois, c'est sous formed'une grande chaleur. Mais je sais, dans ce temps-là, qu'il est

à côté de moi. Je ressens sa main dans mon dos ou comme s'ilme serrait contre lui en se tenant dans mon dos. Comme s'ilme berçait tendrement. C'est toujours rassurant. Et il est 1à

plus encore quand je ne suis pas au sommet de ma forme. 11

*39

vient me soutenir en des moments plus difflciles. En me rap-pelant à quel potnt What a Wonderful Worlà. Que la vie est

bellel Je vous explique. Mon père biologique aimait beau-

coup la chanson What aWonàerfulWorld, que j'ai d'ailleursfait jouer à ses funérailles. Un jour où je n'étais vraimentpas en forme, plutôt déprimée même, j'ai reçu un courrield'une ar4ie qui m'envoyait un lien vers YouTube. Pour mieuxcomprendre la portée de cette autre anecdote, je dois aussi

préciser que mon père était un grand chasseur.

; chaton quipartageaientun doux moment dans

une éclaircie, dans leis. C'était vraiment. Et qu'est-ce que j'en-

is comme chanson en

sonore de cette vidéo?La chanson What aWonder-

t'ul World. J'en ai pleuré à

chaudes larmes.

Alors, je lui ai répondu:beaucoup, papa

t'es fortl "Mercilaude,

uel beau rappel à la joie de

rr Ouel beau rappel à la joie de vivre il venait de me faire ! "

Donc, je démarre cettevidéo. On y voyait unbébé chevreuil et un

il venait de me fairel >

guérir les douleurs de l'âme?La psychologue Danielle Bourque nous donne son pointde vue.

nUn livre fort intéressant intitulé La solution intérieure:uers une nouuelle médecine du corps et de l'esprit, êcrItpar le chirurgien et psychothérapeute Thiery Janssens,

peut nous fournir cerQines hypothèses intéressantes au

sujet des anges. Cet homme a étudié diverse s approchesthérapeutiques alternatives. Un important chapitre deson livre porte sur l'effet placebo. On a longtemps cruque la guérison d'une maladie causée par un produitplacebo prouvait que cette maladie n'était qu'imaginaire.Or aujourd'hui plusieurs, dont Janssen, tendent plutôt

T-]! t si croire aux anses n'étaitlt,qrr'ur effet placËbo pour

à penser que l'effet placebo serait enquelque sorte un " effet de confian-ce": la croyance ferme du malade

- que ce soit au médicament, au

médecin, au guérisseur, au

5OtJ5 LA bIENVEILLANCEDEs ANGES

( Ctest une Présence chaude.

Tel un sentiment de bien-être.(Jne sensation de bonheur, de grâce.

C'est comme unbaume sur le ccBur.,

Sylvie

Sylvie a toujours cru cela normal d'être en contact avec les

autres dimensions. Dès son plus jeune âge, l'univers fasci-

nant de l'au-delà et le domaine divin des anges n'ont aucun

secret pour elle. Elle s'imagine même que tout le mondefonctionne ainsi. Cela n'est-il pas une source d'informationcéleste disponible pour tous? Elle en alimente naturelle-ment son quotidien, sa réalité. Si elle connaît un fait au sujet

de quelqu'un, elle 1e lui confie tout simplement. Combien de

fois est-elle regardée bizarrement à cause de ce1a7 Maintes

fois. Elle doit alors se rendre à l'évidence. Cette grâce divinen'est pas accessible aussi simplement à tout le monde.

<Ma mère avait baptisé du nom de Bonne Étoile l'angequi avait toujours pris soin de moi depuis ma naissance. 11

était clair pour elle que je possédais certaines facultés hors

du commun. Lorsqu'elle avait quelque chose en tête, elle

voyait aussitôt dans mes yeux de fillette que je le savais.

Je lisais innocemment en elle. Lorsqu'elle et mon père se

sont séparés alors que j'avais huit ans, j'ai su qu'elle allaitme l'annoncer juste avant qu'elle ne le fasse. Elle m'a ditplus tard: "J'étais toujours incapable de te regarder dans

*

(lléVolUeraitàmescÔtésdepuismespremlersinstants

lusqu'à mes derniers "

les yeux, je savais que tu savais tout ce qui se passait dansma tête. " Je sentais bien qu'elle n'aimait pas voir chez sa

fille cette conscience trop éclairée pour son âge. J'étaisnée ainsi et ç'allait être ainsi. J'allais toujours avoir uneprésence exceptionnelle auprès de moi qui m'aiderait à

savoir, à vivre, à éviter le pire, à comprendre. I1 n'allait rienm'arriver de mal. Cette présence, cet ange me parlait, meprotégeait, me prévenait, m'était cher. Il évoluerait à mescôtés depuis mes premiers instants jusqu'à mes derniers.,

ll g a de ces rêves parÇoîs...

Son adolescence se déroule sans anicroche, sans manifesta-tion exceptionnelle. C'estun peu plus tard, à l'âge de l9 ans,

qu'elle reprend contact avec ses facultés, à cause d'un rêveétrange et significatif qu'elle nous raconte. <J'étais coincéedans un puits. J'essayais d'en sortir. J'avais le sentiment que

c'était bien plus qu'un rêve, c'était si réel. Je vivais vraiment

ce qui m'arrivait. Je me suis retrouvée tout à coup en lévi-tation. Je m'élevais lentement vers le haut du gouffre. Je

percevais très bien la présence de ma bonne étoile, monange, tout près de moi. C'était un être doré à ma gauche,

auréolé de lumière.

Je me suis accrochée solidement à sa main, qui m'a soulevée

pour m'extraire de là. Puis, je me suis dirigée vers un arbremagnifique qui trônait au milieu d'un grand espace ver-doyant. J'avais le sentiment étrange de venir de ressusciter.

<Je le vois encore, nimbé de lumière, debout dans iecadre de la porte de ma chambre ,,

Le jour précédant ce rêve, mon parrain et moi avions dis-cuté de la mort. 11 m'avait parlé de ce tunnel que l'on doitprobablement traverser. I1 est mort deux mois plus tard. 11

est venu me visiter six mois après son décès. Je me rappelleavoir trouvé qu'il en avait mis du temps avant de me faire

signe... Mon grand-pare décédé un an et demi auparavants'était manifesté à moi à l'heure exacte de son départ, lui.Je vois encore bien clairement mon parrain nimbé de lu-mière, debout dans le cadre de la porte de ma chambre.

Je l'entends me dire: "J'ai besoin d'aide." 11 etait magnifi-quement beau, mais j'ai soudain eu peur. Je lui ai demandé

de s'en aller. 11 est disparu et il n'est pas revenu. Je ne savais

pas comment l'aider et ça me terrorisait. À partir de ce jour-1à, j'ai commencé à avoir peur de ces présences mystiques.

Auparavant, elles se faisaient toujours rassurantes, mais 1à,

soudain, l'une d'elles voulait me soutirer quelque chose etj'étais ébranlée. Je craignais que ce ne soitpas unebonne éner-

gie, qu'elle me draine. Cela m'a fait entrer dans une période

trouble de ma vie. Ç'a été difficile entre mes 25 et 30 ans.

Ma bonne étoile ne m'avait pourtant pas laissée tomber, je

la sentais à mes côtés, mais je faisais tout pour ignorer sa

présence car j'en avais marre de ne pouvoir en parler à per-

sonne de crainte d'être repoussée ou ridiculisée. À dire vrai,

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je n'avais carrément rien ni personne qui m'encourageait à

y croire ou me stimulait à parfaire cette complicité. Je mesentais plutôt anormale, incomprise et isolée. Même monconjoint de l'époque doutait de ce dont je lui parlais. J'aidonc cherché par tous les moyens à renier l'existence de ces

phénomènes dans ma vie et, comme je m'y fermais, je per-cevais inévitablement de moins en moins de choses.,

Un coup dur

À 30 ans, la vie de Sylvie s'écroule. Son conjoint la quitte,elle perd son emploi, ils vendent la maison. Elle n'a pas réussià avoir dlenfants. Elle doit même se séparer de ses chiens

<-J'ai ressenti que quelqu'un était là' près de moi' venu

carrément me brasser!)

adorés. Elle se retrouve complètement seule et effondrée.<Cette année-là, le 31 décembre, j'ai pleuré toute la nuitsur mon sort. Je ne voyais pas comment j'allais m'en sortir.J'étais désemparée. Puis, soudain, j'aientendu un gros bang.lcontre le mur de la maison. J'ai ressenti que quelqu'un étaitlà, près de moi, venu carrément me brasserl

Je sais aujourd'hui que c'était mon ange qui voulaitm'épauler. Il avait compris qu'il était mieux d'être bruyantpour que je l'entende comme il faut, car j'avais été sourde à

ses signaux tant de fois dans les dernières annéesl I1 voulaitque je me prenne en main à nouveau, que je me relève etque je réagisse. J'ai senti que je devais arrêter de m'apitoyersur mon sort. J'ai cessé de pleurer instantanément. Je mesuis assise sur le bord du lit. Je devinais bien sa ptésence,comme un grand voile de douceur qui m'enveloppait debien. Fait amusant, j'ai alors regardé ma chatte Poupou quime fixait. Je 1ui ai souri et elle m'a répondu par un beaumiaulement. Ces phrases me sont soudain venues en tête:

Ça fait trente ans que tu t'ais ce que tu ne ueux pas. Pourles trente prochaines années, fais ce que tu as enuie de faire

*46

(Ces mots ne ven.aiênr ^r. â^ *^:sais pas ."rr"=ru"";1l,ït

pas de moi' ie ne me connais

uraiment. Sois maintenant celle que tu es uraiment,

car tu connais bien celle que tu n'es pas. Ces

mots ne venaient pas de moi, je ne me

connaissais pas cette sagesse. C'étaitcomme un éclair de lucldlte de-passant tout ce que je pouvais

imaginer. I1 était évident que ce

conseil me venait de mon ange

gardien, ma bonne étoile, quiavait décidé de me guidervers ma propre lumière, en-vers et contre tous. )

i.couter son cæur

Puis, la vie s'illumine lente-ment mais sûrement. Sylvie se

sent guidée tout autant dans ses

démarches de recherche d'emploique dans ses rencontres person-nelles. E1le sait maintenant ce qu'ellene veut plus et se tourne vers ce qu'elledésire du fond du cæur. Tout vient à e1le.

Comme par magiel Elle se fie dorénavant à cetteintuition intérieure qui lui dessine sa voie. oJe demeuraistoujours à l'écoute de ce que je ressentais au fond de moi.Si le choix que j'envisageais était le bon, j'éprouvais cettegrande chaleur intérieure vécue le 3l décembre. Je savais

alors que c'était bien, que mon ange approuvait. Si cettesensation n'était pas présente, face à un emploi par exemple,je rappelais les gens pour les aviser de mon refus d'occuperce poste. Étrangement, ce nouveau comportement convain-cu a incité les gens à s'ouvrir à moi. Certains se sont mis à

se confier, à me parler de leur vécu spirituel qui les étonnaitou 1es inquiétait, à me raconter leurs rêves étranges. Je les

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rassurais, je percevais des messages, je leur expliquais. Etplus de gens me faisaient confiance, plus de gens cherchaientconseil auprès de moi. >

moment enveloppant qui suit un bon baiser de notre

amoureux juste avant qu'il parte travailler Les secondes

qui sutvent son départ sont lmprégnée de cette sensa-

tion de bonheur' cle grâce Un braum se dépose sur

notre coeur C'est ainsi que Je peux décrire la présence

protectrice de mon ange, de ma bonne étolle '

Transforme r sa De urI

Malgré les pas dans la direction de la lumière, Sylvie sentencore vibrer quelques fibres de peur en elle. Elle n'est pas

totalement apaisée et un travail de régénération completest nécessaire. <Je n'étais pas encore tout à fait prête in-térieurement. Je soupçonnais une faille en moi. Mon ange

m'exprimait que j'avais certaines choses à vivre avant de

devenir enfin un canal messager pour 1es autres. Il me fallaitatteindre un niveau de paix supérieur à celui dans lequelj'évoluais à 1'époque. Une chance que ma bonne étoile m'aaidée à le trouverl Si ça n'avait pas été le cas, j'aurais quittéce monde. Je me serais suicidée. Non pas par faiblesse, carje suis une personne extrêmement forte. Mais par convic-tion que je n'étais pas la personne que je me devais d'être.Mon ange m'a retenue à cette terre. Sur le chemin decette femme que j'allais devenir, il me fallait faire ce quej'aimais. J'ai ainsi demandé à ma bonne étoile de m'aiderà trouver un emploi au double du salaire de mon travailprécédent, que j'occuperais dans un milieu harmonieux où1'on reconnaîtrait mes talents. J'ai trouvé ce poste rêvé et,en plus, cela m'a même menée à mon amoureux Christian.Merci, mon ange.l >

*48*

Une belle amitié naît d'abord entre Sylvie et Christian. I1s

aiment jaser ensemble, ils aiment être ensemble. Sylvie se

souvient entre autres d'un rêve que cet ami charmant 1ui a

raconté. Jean-Sébastien, un jeune paralytique cérébral dé-

cédé depuis peu et que Christian a beaucoup aimé, est venu

le visiter en songe. Sylvie l'écoute avec attention et empa-thie. Christian est ému de parler de son attachement à ce

jeune handicapé dont i1 a pris grand soin jusqu'à son derniersouffle. Jean-Sébastien est revenu en rêve iui dire bonjouret répondre à 1'une de ses questions. Sylvie est grandementtouchée par cette histoire. <Dès que Christian s'est mis à

se confier, ça a fait wow I en mon for intérieur. Enfin, j 'avais

devant moi quelqu'un qui me racontait la visite de son

I nA partir de cet instant, il est devenu notre ange gardienà tous ies deLtx. u

ange gardien et c'était simple, agréable et sans jugement de

part et d'autre. Nous étions sur la même longueur d'onde,nous vivions des situations similaires. IJne tel1e commu-nion existait. C'était extraordinairel Dans les jours qui ontsuivi, mon ange m'a signifié que c'était Jean-Sébastien qui

Ir, ,

avait fait en sorte que Christian se retrouve sur ma routepour devenir l'homme de ma vie. À partir de cet instant, ilest devenu notre ange gardien à tous les deux.

Cela m'a ouverte à Christian. Notre amitié a progressé dejour en jour. J'ai doucement accepté d'ouvrir mon cæur ànouveau. Mon ange gardien me faisait savoir que Christianm'était essentiel, que ce bien-être que j'éprouvais en sa pré-sence était véritable. lJn soir, Christian m'a invitée à souperdans mon restaurant préferé, alors qu'il ne savait pas quec'était le cas. Ce fut le declic. Ce soir-là marqua le début denotre histoire d'amour inflni. Dès lors, i'al décidé de pro-fiter de tous 1es moments qui allaient nous rapprocher. Faitsingulier, nous sentions Jean-Sébastien avec nous à tous lesinstants. Sa présence était douce et paisible. I1 était sou-vent au cæur de nos conversations. Je pense même qu'il

était 1à pour s'assurer que 1'on

ne dévie pas de cette route où1'on cheminait ensemble.,

Jour après jour, I'amour deSylvie et Christian se conso-1ide. Et leur ange gardienJean-Sébastien y est certaine-ment pour quelque chose.

Un soir où ils écoutent 1e

Requiem de Mozart, confor-tablement assis dans un so-

larium d'où ils peuventapercevoir les étoiles, Sylvieest attendrie par une horded'anges autour d'eux. oOnétait tellement bien, on

avait l'impression de valser avec ces anges/ onse sentait dans un état second et pourtant on n'avait rienconsommé d'illicitel Ce fut une soirée d'une grande inten-sité. Nous sentions bien que Jean-Sébastien était présent luiaussi et qu'il guidait nos gestes et nos sentiments. >

50

.. ll nous quitte,'Sylvie et Christian le savent maintenant. Ils sont faits l'unpour l'autre. Après un mois d'amour complice, Christian se

réveille un matin dans la tristesse. Sylvie s'en étonne et lequestionne. < " C'est Jean-Sébastien, me dlt-il. Je viens de le

voir me dire au revoir. " Christian était triste de le voir partir

rr Cet ange protecteur avait maintenant autre chose àfaire aiileurs et on devait le iaisser partir r

tout en étant conscient qu'il passait à une autre étape. Par

contre, je ne sais pourquoi, mais j'avais f impression qu'ilnous reviendrait un jour, qu'il ne quitterait pas notre exis-tence à jamais. J'ai pris Christian dans mes bras et je l'aiconsolé. Jean-Sébastien nous avait réunis. 11 faisait partieintégrante de notre bonheur et serait toujours là dans notrecæur. Cet ange protecteur avait maintenant autre chose àfaire ailleurs et on devait le laisser parlir.>

À la même époque, Sylvie remarque d'autres présences an-

géliques réconfortantes autour d'elle qui viennent côtoyerson ange gardien habituel, toujours aussi fidèle. Elle se sent

fortement appuyée dans tous ses nouveaux projets. Leurbonheur en crescendo lui confirme à quel point sa bonne

étoile et ces anges veillent bien sur elle. n On sentait claire-ment ces présences divines près de nous, l'univers travaillaitpour nous et tout s'imbriquait à merveille pour nous facili-ter I'existence. Pour trouver notre logement, on avait inscritles caractéristiques désirées les plus importantes sur unefeuille de papier, on avait déposé cette requête près d'unechandelle allumée en invoquant nos anges. Leur appui futtellement évidentl On a si bien trouvé et si rapidement à

part ça qu'on n'en revient pas encore aujourd'huil >

, : u Même Alexandre, mon garçon de sept mois' perçolt

mon ange, ma bonne étoile ll le voit' il l'entend ll lui ar-

rive même d'éciater d'un rireloyeux cornme si cette belle

aura de lumière l'amusatt "

Le chemin àela croîssance

Si son bonheur amoureux ne ternit surtout pas après

quelque temps, l'emploi de Sylvie ne la rend plus aussi

heureuse par contre. Une voix intérieure la pousse vers undomaine qui la fascine depuis toujours. Elle se rend à lablbliothaque et se plonge dans une multitude de livres sur1'âme. Plus elle se documente, plus 1'envie d'apprendre surle sujet bouillonne en elle.

r,Je viens tout juste d,entendre Je nom de mon ange gar_dien pour /a première fojsl Au moment même où _1e vouspar/e ll vient de se nommer, ia, à j,instant ll sZppelle Haniel I

C'est lZrchange Haniel lJe suis très émuel li ne s,était-lamaisprésenté ainsr auparavant Vous raconter mon histoire, /apartager était important, je le sars maintenant J'en suis con_varncue ll me le prouve en se manifestant comme -lamaisauparavant Merci à vous il

*52-

<lJn soir où je devais aller souper dans ma belle-famille,mon ange Haniel - je peux le nommer maintenantl - m'in-cita plutôt à demeurer à la maison. Ce que je fis, avec

1'approbation de mon conjoint bien sûr. J'éprouvais le be-soin de faire une recherche Internet. Le premier lien quej'ai trouvé en inscrivant le mot " âme " dans le moteur de re-cherche fut celui d'une école dont la formation comprenaitabsolument tout ce que je voulais apprendre sur l'âme et1'énergie. J'ai compris ce soir-là que c'était ce que je devais

faire. J'avais ainsi trouvé ce que je cherchais. Mon ange

Haniel m'avait guidée une fois de plus. J'ai donc suivi cetteformation en lumino-énergétiqued durant deux ans,

En plus d'apprendre à maîtriser cette pratique, j'ai égale-

ment trouvé les outils pour me protéger des entités né-

gatives, pour ainsi laisser la porte largement ouverte auxanges et aux êtres de lumière. Avec patience, j'ai acquis

une confrance extraordinaire en moi et en la vie, ce quime manquait finalement, et cela m'a amenée à vivre mapremière canalisation pendant ces cours. >

53

Visitée par un ange

Ce que Sylvie vit à cet instant-là est grandiose et inoublia-ble. Ce moment l'a changée à jamais et a fait d'elle unepersonne meilleure, lumineuse, plus ouverte aux autres et

u Ca m'impré gnait, çacirculait par bouffées de chaleur

Partout dans mon corps D

aux êtres de lumière. oÀ l'âge de 33 ans, j'ai eu la chanceexceptionnelle d'être visitée par un ange de lumière dansun instant d'une intensité inexplicable. Nous étions toutle groupe de la formation ensemble, pendant une séancede méditation. On se tenait par la main. Soudain, j'aiperçu l'approche d'un être bon, vêtu d'une grande togelumineuse et dorée. Il s'est manifesté à ma droite pour pé-nétrer ensuite tout en douceur en moi.

Je me suis alors sentie grandir et grandir encore, je devaiscertainement mesurer la hauteur d'un édifice de huit ou dixétagesl C'était de 1'amour tellement pur qui s'épanouissaiten moi... Ça m'imprégnait, ça circulait par bouffees de

chaleur partout dans mon corps. C'était fabuleux. Cettemagnifique présence était si réconfortante. J'en ai pleuréde joie. C'était tout ce que je pouvais faire de mieux pourl'accueillir et le vivre. J'étais si émue qu'il fallait que jepleure pour exprimer ce trop-plein d'amour. Cet ange de

lumière s'est glissé en moi ce jour-là pour livrer des mes-

sages au groupe. Et j'ai laissé l'ange parler par ma voix. >

VOICI LE MESSAGE TRANSMIS PAR LE GUIDEDE LUMIÈRE JÉSUS' CANNLISÉ PAR SYLVIE

r Chers enfants. de lumière. soyez conscients de ce po_tentiel de lumière qui est en-vous Soyez conscientsqu,il vibre et

m a i s b e t ",

; ;:i. ": : ^i'J !Ë iiî ! i ï !,",1ï, ! ?!i;crotre que vous n,êtes point cette lumière puo" q,r"vous l,êtes. Sachez être cefte lumière rcus Es jours devotre vie avec paix, amour et assurance en la vie! Nedoutez point no.u.s sommes tà pour vous accompa_gner et vous guider et nous sommes reconnaissantsque vous acceptiez de nous parrer tcr et maintenant.,

(C'était exceptionnel de vivre une telle canalisation. Mescompagnons de formation étaient bien heureux pour moi.Certaines personnes espèrent de vivre une telle expé-rience durant tant d'années. Je me sentais très privilégiée.En revenant de cette formation, j'ai demandé à mes anges

de me confirmêr si j'étais toujours sur la bonne voie. J'ai

demandé un signe à savoir si ce que je faisais était bien. J'aiensuite regardé l'heure. Elle marquait I h 11. C'était l'undes signes que j'avais eus à plusieurs reprises dans le passé:

après une demande de confirmation, quand je me tournaispour regarder l'heure, les chiffres étaient tous identiques.Je savais que mon ange me répondait ainsi. Je n'avais doncplus de doute. J'avais trouvé le chemin de môn bonheur etde mon évolution. J'allais devenir celle par qui passeraient

55

les anges de lumière pour prendre contact avec les genschoisis. J'allais devenir leur canal.,

Mettre l'âr. en mots

Sylvie fait bientOt un autre rêve révélateur. Elle s'imagine auSalon du livre de Montréal, assise près de Michel Tremblayalors qu'elle dédicace son propre livre. Elle a toujours euenvie d'écrire. Une fois de plus, son ange gardien vient delui faire signe. Le temps est venu pour elle d'écrire. Elle pu-bliera ainsi deux livres, Une dimension à découurir:l'au-delàBen 2005 et La face cachée de la Btbles en 2007. Au coursdes trois mois de l'écriture du premier, 1a jeune femme se

nJe sentais chacun de ces anges entrer dans la pièce'

je Percevais leur vlbration r

sent appuyée par sept anges après qu'elle a invoqué l'universdivin devant l'angoisse de la page blanche. De fil en aiguille,un ange different se manifeste à chacun des chapitres. Voiciun extrait de ce livre, qui illustre cette écriture inspirée.

oL'ange Sofia est votre guide afin d'écouter la sagessede votre cæur.

Barthélemy est présent pour vous rappeler vos souÊfrances passées afin d'éviter qu'elles se reproduisent à1'avenir.

Pierre est 1à tel un roc sur lequel vous pouvez vousappuyer à tout moment. Pierre est l'accompagnateuridéal lors des périodes de transition. Il vous assure devivre le doute sainement et positivement. Vous pouvezdonc compter sur lui. [J'ai ressenti un grand soulage-ment à son contact et par la suite, je lui ai demandésouvent son aide quand je vivais de grandes périodesde doutes. I1 se manifestait toujours avec beaucoup dedouceur sur ma droite).

Alexandre est là pour vous rappeler que vous êtesmaître et roi de votre propre univers. Vous seul savezce qui est bon pour vous tout comme un bon roi sait

56

ce qui est bon pour son peuple. Vous êtes Ia reine devotre intérieur.

Madeleine est 1à, pour vous rappeler 1'humilité néces-saire à votre cheminement. Sans l'humilité, la quêtespirituelle perd tout son sens.

Mathieu vient vous dire qu'il est bon de vivre. Unequête spirituelle s'effectue plus rapidement quand leplaisir et la joie de vivre se vivent à chaque instant, à

chaque moment.

Et finalement 1'ange Sylvie, c'est votre âme sæur vousaccompagnant dans la recherche de votre propre iden-tité. Elle est en sorte votre double afin de s'assurer quevotre cheminement est toujours en accord avec ce quevous êtes et ce que vous devenezlo.,

Sylvie apporte un peu plus d'explications à cet extrait. <Aumoment de l'écriture de ce livre, je sentais chacun de ces

anges entrer dans la pièce, je percevais leur vibration, ilsme saluaient avec gentillesse et puis ils repartaient.

Certains se nommaient tout simplement, comme ce fut lecas de Barthélemy. J'avais entendu à répétition son nomdans ma tête jusqu'à ce que je comprenne qu'il venait pourm'aider. Sinon, ce pouvait être des mots ou une expressionqui se répétaient sans cesse. Je faisais une recherche surInternet pour trouver cette expression et à quel ange elleétait associée. Ils m'ont ainsi appuyée tout au long de 1a

rédaction. Ce fut de la pure magie.>

*5J *

Le message de Marie

En préparation à la rédaction de son deuxième livre, c'estMarie qui vient à elle. Marie est l'ange des anges, le femininsacré dans ce qu'il y a de plus beau et de plus lumineux. Or,l'arrivée de Marie est un peu plus particulière. Si tous les

autres anges se sont présentés pendant son travail d'écriture,Marie lui vient plutôt en un songe récurrent, trois nuitsde suite. Sylvie nous raconte ce rêve unique. <J'ai rêvé quej'entrais dans une immense cathédrale de toute beauté. Je

me suis avancée vers 1e chæur et je me suis assise sur le pre-mier banc à l'avant. Un être sombre est entré par une portede côté. Une femme lugubre et laide, .orru"ri" d'une largecape noire. La sensation que j'éprouvais n'était vraiment pas

agréable. J'avais peur. Alors qu'elle s'approchait de trop près,j'ai demandé à l'archange Michaël, le grand guerrier de lu-mière et mon meilleur protecteur, de venir m'aider. Je mesuis alors réveillée en sursaut. Le rêve se termina ainsi. Je

(J'entrai encore dans la fameuse cathédrale avec

Michaèl à mes cÔtés '

savais bien qu'il me manquait des données pour résoudrecette énigme. Trop curieuse, j'ai demandé à retourner dansmon rêve le soir suivant pour savoir qui était cette sorcière.J'ai encore demandé à Michaëlde me protéger. La dame aÊfreuse s'approcha de nouveau de très près et juste au moment

où elle en était venue à me toucher, je me suis enfuieà toutes jambes hors de la cathédrale

et... je me suis révei11ée. La nuitsuivante, je me promis cette

fois-ci d'aller au bout de

ce rêve, coûte que coû-te. J'entrai encore dans

la fameuse cathédraleavec Michaël à mes

côtés.

Quand la sorcière s'est dirigéevers moi, je n'ai pas reculé. Je

lui ai tenu tête avec fermeté.Je lui ai demandé de retirersa cape et de me montrerson visage. Elle s'exécuta.Ce que je vis me sidéra. Ladame qui se cachait sous

cette cape était d'une beautééblouissante. C' était Marie,le plus beau des anges femi-nins, la plus douce, la piusexemplaire, la plus évanes-

cente, Ma propre peur cou-vrait Marie de cette cape.

Je venais de prendre unebien bonne leçon de vie parf intermédiaire de ces troisrêves-là. Je devais me rap-peler qu'ilne fallait jamais

se fier aux apparences etpersévérer dans notre quête vers f inconnu. Lapeur cache souvent une très belle et très grande lumière. Ce

fut mémorablel,

Un beau .ud.u, de marîage

Au cæur de toute cette effervescence de vie, Sylvie etChristian trouvent le moment propice pour unir leur des-tinée. Lun de leurs cadeaux de mariage 1es bouleverse pro-fondément. <Le jour même des noces, Jean-Sébastien est

revenu pour nous offrir 1'un de ses plus touchants sourires.11 était 1à avec nous. En lumière, en chaleur, en douceur,en tendresse. I1 voulait nous faire savoir qu'il était heu-reux pour nous. Ce fut merveilleux et très émouvant. Au-tre chose amusante, le matin du mariage, il pleuvait des

cordes. Le père de Jean-Sébastien a demandé à son filsd'arrêter la pluie. Eh bien, à midi pile, quatre heures avantla cérémonie, le soleil brillait dans le ciel. >

--- 59

L'amour triomphe de tout

Quelques années plus tard et par un étonnant concoursde circonstances, le jeune couple s'installe dans la maisonqui a vu partir Jean-Sébastien vers l'au-delà. L'aisance aveclaquelle ils obtiennent cette maison les pousse à conclureque les anges y ont encore mis du leur. Sylvie apprend alorsqu'elle'est enceinte de son deuxième enfant. À deux moisde grossesse, elle est préoccupée. <Je me suis inquiétée à

r, Une fois de plus, un ange venait de me faire prendre

conscience d'une vérité de la vie rr

savoir si mon enfant pouvait être handicapé, dufait que c'était la maison où était mort

Jean-Sébastien. Au cours d'une mé-ditation, Jean-Sébastien est venu

me contacter en songe. Il m'a de-mandé: " Quel est le plus grandhandicap 7 Le handicap physi-que ou le refus de I'amour7"Au retour de ma méditation,j'ai accueilli avec sagesse cetteréponse. Je comprenais que le

chemin de ma vie avait été parse-mé d'amour pur et que, malgré

cela, je persévérais à douter. Unefois de plus, un ange venait de me faire

prendre conscience d'une Vérité de la vie.Mon fils est né sans handicap. Son arrivée fut, bien sûr, unegrande bouffee d'amour pur l>

?rotégée d.r dang.rtBien qu'il arrive à Sylvie de frôler des dangers, son angegardien est toujours là pour elle. À deux reprises, en 1992et en 1993, elle perd la maîtrise de sa voiture sur la route.

60*

Mais elle est protégée. Si bien protégée que les heureuxdénouements de ces deux incidents relèvent presque de

f impossible. Sylvie nous raconte. nEn novembre 1992, en

voulant dépasser un camion sur la route du Bic, j'ai laittout à coup plusieurs tête-à-queue. Par un curieux hasard,

aucune voiture ne roulait en sens inverse et mon dérapage

fou s'est finalement arrêté de I'autre côté de la voie, sans

fracas. LL temps était suspendu. J'étais secouée, mais in-demne. Je sais bien que j'ai alors été protégée. >

(( C'est vrairsoir rien ";i:de

t,ordre de l,impossible qu,i/ ne me

Le deuxième incident, plus important, survient le 6 avril1993. C'est la dernière tempête monstre de l'hiver. Sylvieroule derrière une voiture sur l'autoroute 20 en directionde Québec. La personne conduit à une vitesse saccadée.

<La voiture était très diffrcile à suivre et c'était stressant.

J'ai donc decide de la dépasser. J'ai entamé en douceur lamanæuvre de dépassement et,'au moment où j'étais pres-que parvenue à sa hauteur,l'autre voiture a brusquementchangé de voie pour se retrouver devant la mienne. Je n'aipaseu le choix de freiner d'un coup sec. La chaussée étaitglacée. J'ai perdu la maîtrise de .mon véhicule et j'ai dérapé

dangereusement dans une succession de tête-à-queue. Je

n'oublierai jamais le son terrifiant du klaxon d'un camionqui venait dans ma direction. J'ai demandé la protection demon ange pour terminer finalement ma course étourdis-sante dans le fossé. Je n'étais pas blessée mais ma voiturese remplissait d'eau à vue d'æil.

J'ai réussi à m'extirper en panique de mon véhicule et suisremontée du fossé pour arriver face à face avec un couple debons Samaritains qui venaient deia se porter à mon secours.En un rien de temps, j'ai été de retour chez moi et, une foisde plus, sans une égratignure. Il était évident que j'avais en-core été protégée. Sinon, j'aurais été heurtée de plein fouetpar ce camion ou par une autre voiture. C'est vraiment de1'ordre de f impossible qu'il ne me soit rien arrivé. >

Née sous ,n. bonn. étoîle

Aujourd'hui, Sylvie s'amuse à dire que tout ce qu'elle tou-che se transforme en or. C'est une figure de style, bien sûrlDe fait, dans ses choix de vie, dans ce qu'elle a entrepris etce qu'elle entreprend encore, tout se déroule toujours bien.Ses décisions se prennent chaque fois aisément. Elle n'a subiaucun accident qui aurait pu lui laisser des séquelles, n'apas été terrassée par une grave maladie ni ébranlée par des

situations qui l'auraient mise en danger. Les routes de sa

carrière et de sa vie personnelle sont parsemées de bonnesdécisions, de calme et de succès. <Je suis guidée sans cesse.

C'est impressionnant. Comme si, chaque fois, un tapis rougese déroulait sous mes pieds, que je n'ai qu'à fouler pour ac-céder à une autre étape positive de ma vie. Quand ma mèredit que je suis née sous une bonne étoile, c'est qu'elle estbien consciente à quel point ma vie fut et est encore ponc-

: étoile qui veille sur luil>

1-ertaines personnes qui évi-\- t"nt de iustesse un accidentprétendent que Çe serait grâce à

la protection de leur ange gardien. Normand Mousseau,professeur en ph1,5iqus à l'Université de Montréal, nousparle du principe de la probabilité. <Lêtre humain a uneassez mauvaise capacité de caiculer les probabilités. Sou-vent, quand une personne évite de justesse un incident,elle va dire: "Mon ange gardien m'a protégée juste au

bon moment, sinon je me serais probablement blessée. "

Pour dire de telles choses, il est clair que cette personne

n'est pas consciente des véritables probabilités qu'il luiarrive un incident du genre, puis un autre et un autre.Elle ne semble pas avoir idée de tous ces incidents qu'ellea évités, et cela, tous les jours, à chaque instant. Certainsappelleront cela des coïncidences. En fait, ce ne sont que

de simples probabilités. Quelqu'un qui rate un avion quis'écrase ensuite dira que son ange gardien l'a protégé.

Pourtant, des gens qui ratent leur avion, il y en a des mil-liers tous les jours et ces nombreux avions ne s'écrasentpas tous Des gens qui évitent un accident, il y en a unnombre incaiculable tous les jours. Sont-ils tous protégés

par leur ange gardien ou cela ne serait-il, à vrai dire, que

MEs AMIs, MTs ANGES

oLes anges forment une passerelle

entre le ciel et nous.

Il ne faut jamais douter

de leur présence.,

Louise

Lenfance de Louiserr est empreinte de piété. Sa mère se

rend régulièrement a l'église avec elle. La fillette profite de

ces moments pour s'imaginer des romans sur la vie des an-

ges qu'elle admire autour d'elle sous forme de statues oude fresques. n Les anges attiraient déjà beaucoup mon atten-tion. Je voyais même leur aura. Ils étaient enveloppés d'unegrande lumière chaude qui m'éblouissait et qui les rendaitpresque vivants quand je les regardais longuement. >

De la même façon, Louise est extrêmement sensible auxvibrations des gens. <Il m'arrivait de demander à ma mèrepourquoi cette dame avait tant de tristesse cachée en elle,

pourquoi ce monsieur avait tant de peine... Je voyais plusque leurs états d'âme, je les ressentais. Ma mère m'a mêmeconfrrmé une fois qu'un homme dont je lui parlais avait per-du son garçon, happé par une souffleuse. Donc, j'avais bienressenti sa douleur. Mais maman semblait plutôt mal à I'aise

avec mes dons mystérieux au point de me dire souvent: "Neparle de ces choses-là à personne et appelle ton ange gar-

dien, il t'écoutera. " Alors, je continuais en silence de perce-voir tout ça et d'apprécier entre autres les belles auras bleues

et paisibles émanant de certaines personnes. )

Loulou

C'est ainsi que, très jeune, Louise crée des liens complicesavec son ange gardien qu'elle baptise Loulou. <Ma mère medisait: "Si tu as des petites peines, parles-en à ton ange, i1 vatout guérir. Quand tu t'en vas à l'école, prends Loulou parla main, il t'accompagnera partout. "

<t)'ai fait mon signe de croix et-.12i demandé à mon

ange de Prendre soin de moi ))

C'est ce que je faisais. Je f imaginais tout près de moi. Je

ressentais une chaleur au milieu du dos, entre les deuxomoplates, quand il se manifestait. Tant que cette chaleurétait là, je savais que j'étais protégée de tout. Je me souviensd'une fois où une fillette de mon école m'avait poursuiviepour que je lui avoue mes péchés. Elle tentait de me volerun petit papier dans ma poche sur lequel je les avais écrits.J'ai couru pour la fuir, en criant à mon ange gardien de meprotéger contre elle. À f instant même, la fillette s'est mise à

se tordre de douleur. Elle se tenait le ventre et semblait souÊfrir le martyre. Je me suis arrêtée pour demander de l'aidedans un magasin. Plus tard, j'ai su qu'elle avait fait une crised'appendicite aiguë [elle a failli mourir d'une péritonite). >

Souffl. de vie

A l'âge de 12 ans, Louise évite la noyade de justesse. Ellenous raconte cet accident qui aurait pu se terminer de façon

bien dramatique. <Je me baignais dans 1a mer à Matane-sur-Mer quand cela s'est produit. Au moment même où je

sombrais dans l'eau de mon côté, mes parents assistaient à la

noyade d'une flllette de mon âge en Gaspésie où i1s se trou-vaient alors. Elle, elle n'a pas survécu, mais moi, mon ange

m'a aidée, je I'ai vu venir vers moi dans un cocon lumineux.

: rlor4ours cette douce chaleur entre ies omopiatesLoulou est là. r

Quand j'ai compris que je ne pouvais plus sortir ma têtehors de l'eaw, 1'ai fait mon signe de croix et j'ai demandé à

mon ange de prendre soin de moi. À f instant même, une

vive lumière a éclairci l'eau autour de moi, puis un hommem'a prise dans ses bras. Et j'ai perdu conscience. Quand j'aiouvert les yeux à nourreau, j'étais en vie. Cet homme m'avaitsauvée. Je revois encore mon père pleurant à chaudes larmesen serrant cet homme dans ses bras quand nous sommes

alles le remercier quelques jours plus tard. Moi, j'ai aussi

dit merci à mon ange. Je savais qu'il avait été pour quelquechose dans ce sauvetage in extremis.,

Lange de Louise veille aussi sur elle tout au cours de son

adolescence. Elle se souvient bien de sa présence pendantses examens à 1'école. Toujours par cette douce chaleur en-

tre ses omoplates ou comme une grande main enveloppantson épaule gauche. Loulou est toujours 1à.

Les deux côtés de la rédaill.À 19 ans, Louise tombe enceinte. E1le demande à son ange de

la guider vers les bons choix de vie. Elle décide de se marier.nÀ ce moment-là, on dirait que j'ai remplacé un temps monange par mon maril Je l'ai déifré carrément. Et pourtant,j'aurais dû écouter dans ma tête ce que Loulou, mon ange,

m'avait murmuré, à savoir de ne pas me marier car je risquais

d'être malheureuse avec cet homme si torturé. Mais je ne l'aipas écouté, même si le message était bien clair.

67

l,i

I

t

J'ai énormément souffert dece choix. C'est plus à moique j'en veux de ne pas

avoir écouter ma petitevoix intérieure ou cellede mon ange guide. Cefut une vie déchirantequi a duré 14 ans.>

Il y a deux hommes dansle même, un bon et sensible

qu'elle aime, un autre qui luifait du mal, bien malgré lui, car

il est maniaco-dépressif. Peut-elle

de mon ange à quelques reprises. Mais je ne l'écoutais pas.Je baignais trop dans l'angoisse et la noirceur constante. Je

sais aujourd'hui qu'il m'a quand même soutenue dans cetteépreuve. Après sept ans de mariage avec ses hauts et ses

bas engendrés par la maladie de mon mari, j'étais très dé-couragée. IJne nuit, j'ai contacté mon ange fetlche en luidemandant s'il me faudrait boire ce calice jusqu'à la lie. J'aieu le sentiment de recevoir un message d'espoir de sa part.Mon ange m'a rappelé que j'avais une fille merveilleuse dontje devais prendre soin. 11 m'a fait comprendre que ces obsta-cles étaient partie intégrante de mon karma dont je sortiraisgrandie. Il fallait que je persévère encore sept ans. Cette ex-périence de vie devait me servir un jour dans mon chemine-ment pour m'ouvrir aux autres et accomplir ma mission devie. J'ai decide de lui faire confiance et d'être patiente. >

espérer encore la guérison de l'âmede cet homme dechire entre la joie de vivre et la détressepsychologique? Elle ne sait que faire. Est-ce que son angeou sa bonne étoile l'aurait abandonnée7 <J'ai senti l'appel

t ll m? fait comprendre que ces obstacles faisaient partle

intégrante de mon karma dont-;e sortirais grandie'n

68

La lumière au bout du tunne I

Louise quitte finalement son conjoint. Elle ferme la porte à

la tristesse et elle pense à elle-même en se faisant plaisir leplus souvent possible chaque jour. Dorénavant, elle écouteson ange. I1 lui signifie qu'elle est enfin sur la bonne voie etelle ne bifurque plus pour rien au monde. oAujourd'hui,quand je reçois des confldences des gens qui vivent dessituations éprouvantes, je sais que cet homme, aujourd'huidecédé, est passé dans ma vie pour me permettre d'êtreempathique et réceptive à ce que ces personnes vivent. Je

remercie cet homme car il m'a ouvert les yeux sur la douleurhumaine. Grâce à cette expérience de ma vie passée, je suisde meilleur conseil. J'ai d'abord eu de la difflculte à pardon-ner à cet homme, mais aujourd'hui j'y suis presque arrivée.Mon ange m'a fait comprendre que c'était essentiel à monbonheur futur. Et comme je veux enfin être totalement bienavec moi-même, je vais continuer dans la voie que mon angem'a conseillée. n

Sa voîe

Louise se plonge donc dans ce qui la passionne 1e plus:l'ésotérisme.

Elle étudie l'astrologie, qui la mène à la numérologie et à

la lecture avec les tarots; elle découvre les anges et tousles aspects fascinants des sciences dites parallèles. Pendantquelquês années, elle lit tout, se documente et capte unmaximum d'informations. Elle se crée rapidement un réseau

d'amis qui apprécient ses dons de voyance et ses conseilsinspirés. <Mon ange avait toujours su qui j'étais. Là, il mefaisait savoir de manière claire et tangible, dans mon corps

rien de ce qui va s'écrire )

et mon âme, que mon travail de technologue en radiologien'était plus pour moi. J'étais au bord de 1'épuisement profes-

sionnel. Mon ange Loulou venait de me mettre face

à ce que je devais être maintenant, pourêtre ce que j'avais toujours voulu

être et, à dire vrai, cette pers-pective m'enchantait. Cette

fois-ci, je I'ai bien écouté.I1 m'a guidée surun chemin de lu-mière. Plus encore,

il m'a orientée versun monde de paixet de sérénité. 11 m'a

appris à lâcher prisedans ma vie et, à partir

de là, 1'ai fait confianceà ma bonne étoile. >

Plus tard, son ange f incite à vendre sa propriété pour allervivre au bord de la mer. 11 l'assure en songe qu'elle ne man-quera jamais de rien. oMa recherche de cette petite oasis

de plenitude s'est faite avec simplicité. Je roulais en voiturelorsque j'ai sollicite un appui à mes recherches. Une affichede villas à vendre m'est apparue en tête tout à coup, unjour que j'étais étendue sur 1a plage de ce village où j'allaisbientôt habiter. C'était comme une vision. C'était 1à que je

devais vivre. J'ai vendu mon condominium à Rimouski enun rien de temps alors que je n'avais jamais réussi à le fairepar le passé, et j'habite maintenant une jolie demeure près

du fleuve à Sainte-Luce-sur-Mer. Tout s'est fait comme parmagie. Je sais que mon ange a contribué à faciliter mes dé-marches. C'est évident pour moi. >

La complicite àes ur.hung.tDepuis qu'elle vit dans ce village, Louise est inspirée parle paysage marin qui se réinvente chaque jour devant sa

fenêtre. Son ange ne lui avait-il pas dit que tout irait bien?

<Je ressens toujours sa main sur mon épaule. 11 me guide.De la même manière, il m'aide à guider les autres. I1 melivre des réponses ou des messages pour eux. La plupart dutemps, à 1a fin d'une rencontre, mon ange livre un message

à cette personne. 11 est toujours 1à, bien présent à mes côtés.

-71

Et il m'étonne toujours autant. Il est leplus merveilleux des anges, le plus extra-ordinaire des compagnons. ))

De façon régulière, Louise donne des

missions à ses anges. Avec le temps, elles'est aussi allie les archanges, d'un grade

plus élevé dans la hiérarchieangélique, qu'elle considè-re comme les < gérants des

anges), des conseillers devie. Elle conserve sa placeprivilegiée à Loulou, mais

se permet de faire appel a

ces autres êtres de lumière. À unecertaine époque, sa nouvelle demeure

souffre d'un problème d'étancheite des

fenêtres. Elle en parle à son entrepreneur,qui demeure impassible. Le problème per-

siste et s'accentue même. Louise se tournedonc vers ses amis célestes. <Mes fenêtres devaient

être réparées et je ne savais plus quel argument utiliser pourconvaincre cet homme d'agir. J'arfait une demande pres-sante à trois archanges: RaphaêI, Michaël et Jérémiel. J'aidisposé leurs trois illustrations dans ma grande fenêtre enles priant de m'aider. Je leur ai dit: je ne veux plus m'enfaire, je ne veux plus m'angoisser avec ce problème, je vousenjoins de trouver une solution. >

Louise sent soudain qu'elle doit écrire. Elle sort une pageblanche et se prépare à y apposer les mots qui lui vien-nent au bout des doigts. Fait étonnant, elle ressent le be-soin d'adresser sa lettre non pas à 1'entrepreneur mais aucæur de cet homme qui est aussi grand-père dans la vie.Cet homme a été gentil avec elle autrefois. Elle lui parleavec sensibilite de la beauté de sa demeure, de ce lieuidyllique qu'elle aime tant, mais de sa tristesse a l'ldee dedevoir partir à cause des travaux importants de réfection à

faire aux fenêtres. Puis elle poste la lettre. Ses trois images

72

d'archanges imprimées sur des lames de tarot demeurentbien en évidence à sa fenêtre. Vingt jours plus tard, troisjeunes hommes se pointent au condo. Ils montent unéchafaudage extérieur face à la fenêtre défectueuse. Toutétonnée, Louise sort de chez elle et s'approche d'eux.<Mais dites-moi donc, leur lance-t-e11e, seriez-vous des

petits anges venus du ciel pour réparer ma fenêtre ? Ilsme répondent en riant: " Oui madame, c'est un archangequi nous a envoyésl Notre bossl " Amusante réponse, mesuis-je dit en pensée. Je leur ai gentiment demandé leursprénoms. Quelle surprise d'entendre l'un d'eux me direqu'il s'appelait Michaëll Je lui ai fait un grand sourire.Mes archanges avaient largement contribué à la situationet, mieux encore, ils me le confirmaient ainsi. J'en étaistotalement convaincue I Je suis rentrée et j'ai lancé à hautevoix: " Mes amis, mes anges, je vous le promets, jamais plusje ne vais douter de vousl "n

.. Quand vais-ie mourir?,,J

Ces dernières années, Louise a souffert de quelques

problèmes de santé. Elle se tourne donc vers I'un de ses

archanges, RaphaëI, pour qu'il veille tout particulièrementsur elle. À côte de son ordinateur, elle possède une lampedécorée d'un angelot en métal au pied de laquelle elle place

une image de RaphaëI. Elle aime le contempler tout en luiparlant. Elle se sent ainsi plus près de lui. oEn plus de leprier de me préserver de la souffrance, j'ai eu envie un jourde lui demander de me faire connaître la date de ma mort.

J'allais ainsi savoir combien d'années il me restait à vivre,pour pouvoir mieux planifier mes derniers jours. J'en riaisun peu mais, dans le fond, j'espérais vraiment obtenir uneréponse... et je l'ai euel Une nuit, j'ai rêvé que j'ouvrais uneporte. Derrière celle-ci, j'ai vu l'âge très clairement et un"oui" inscrittout à côté. Je ne vous dis pas le chiffre car je

73

suis très superstitieuse. Je me suis réveillée en sursaut, me

suis assise bien droit dans mon 1it. J'avais eu ma réponsel Je

n'en revenais pasl Finalement, j'ai trouvé que c'était un âge

acceptable pour quitter ce monde.,

Louise fait même plus. Ce nombre f interpelle. Que peut-ilreprésenter d'autre? Elle addltlonne les chiffres liés à son

nom pour découvrir qu'elle arrive étrangement au mêmenombre... oCela voudrait-il dire que les lettres de notre nomnous donneraient une indication sur l'âge approximatif de

notre mortT Bon, il faut être prudent avec ça et ne pas sauter

tout de suite aux conclusions. Mais je fais confiance à mes

rêves ou aur êtres de lumière qui communiquent avec nous.

Après tout, ce nombre me vient quand même de mon ar-

change en qui j'ai grandement confiance. >

t

- r ,;/T,

,'tT

Écouter ses ang.-s

Au fll de sa vie, Louise a appris f importance de s'accorder dutemps pour mieux capter chaque message de ses anges, pourmieux ressentir leur présence céleste. Ils travaillent de con-

cert avec elle dans ses rencontres. Par son intermédiaire, cer-

tains anges livrent des messages à ses amis. Elle a même été

invitée à la télé où elle a transmis des messages divins à une

vedette et à l'animatrice. À leurs réactions, elle a su à quelpoint ces messages tombaient bien dans leur vie. Louise sait

à quel point il faut faire confrance à ses êtres divins. Depuisqu'elle est liée à eux corps et âme, ils ne 1a laissent plus ja-

mais tomber et ils cheminent avec elle à chaque seconde.

<Les anges forment une passerelle entre le ciel et nous. 11

ne faut jamais douter de leur présence dans notre vie. Nousdevons être à leur écoute. Nous arrêter, prendre des pauses

dans la journée, nous mettre en état de contemplation, nous

offrir des moments de paix, de silence. Nous permettred'entrer dans notre bulle et d'entendre leurs messages. Leursparoles sont sagesse, elle sont franches, elles nous touchent,elles sont si importantes. Les messages de nos anges sont des

cadeaux du ciel pour mieux cheminer dans la vie. Écoutons-les doncl ut

(

!,!

75

<Certaines personnes accor-dent un important pouvoir dedécision à leurs anges sur les

choix de leur vie. Cela m'apparaît dangereux ), nousexplique la psychologue Danielle Bourque. <Il fautêtre très attentif aux gens qui abandonnent leur auto-nomie au profit d'un autre - que ce soit un thérapeute,un gourou, un guide ou une entité - qui prend ioutesles décisions pour eux. l-ln des grands dangers dans cescas-là, c'est de se déresponsabiliser et de donner à unautre tout le pouvoir de diriger sa vie.

,'#

Dans le lwre Le syndrome du berger, le psychanalysteJean-Yves Royl2 analyse le phénomènes des sectes. 11

souligne entre autres que pour qu'un "berger" existe,il faut nécessairement des "moutons" qui acceptent de

1e suivre, où qu'il les mène. En effet, certains individuscherchent à se dêlester de leurs responsabilités en les

déposant sur les épaules d'un autre. Il faut que de tellespersonnes existent pour que leurs gourous existent.Les anges constituent f image idéale du protecteur quiprend tout sous son aile. Le danger, dans ce câs commedans n'importe quel autre, c'est la perte d'autonomie

et d'esprit critique que cela engendrechez certains. Je suis particulièrementsensible à l'utiiisation d'entités, anges

ou autres, par des personnes à ten-dance "berger", c'est-à-dire qui ontune grande passion pour le pouvoiret qui rassemblent autour d'elles des

"bretis égarées", c'est-à-dire des per-sonnes cherchant une vérité absoluequi leur épargnera les questions an-goissantes et les réponses relatives quisont le lot de la condition humaine. Laprise de pouvoir sur 1'âme humaine est

un danger, quel que soit le moyen prispour le faire - anges, pilules miraclesou idéologie du bonheur par 1a con-sommationl C'est cette béquilleJà quipeut être extrêmement dangereuse. o

LEs ANGES DELA DELIVRANCE

KCtétuit digne d'un scénario de film à sensations!

Je ne Pouuais Plus douter

de leur existence et de leur secours.>

Angèle

Angè1e13 vit un véritable enfer digne des pires séries noires.

El1e est enlisée dans une relation amoureuse destructivedont elle ne peut plus s'évader. Elle sait bien qu'elle est dugenre à attirer les hommes à problèmes qui éveillent en elleune mère Térésa charitable. Mais celui-là est pire que tousles autres, c'est un psychopathe dangereux et elle ne s'en

rend compte que trop tard. Le mal est fait, elle est sous

son emprise. Durant trois années d'angoisse, Angèle subitcette relation étouffante, qui 1a contraint à f isolement etfait fuir son entourage. El1e tente à plusieurs reprises de se

liberer de ses griffes, mais 1'homme rapplique toujours. Elle

rJ'étais sous la dominatron de cet homme maisain r

nous raconte. oAvec \ur, j'ar vécu de la manipulation, duchantage, des menaces, de la peur, des crises de jalousie etune possessivité maladive. À mon grand désarroi, je baignais

en plus dans son milieu criminel. Drogues, prostitution etautres trafics illicites faisaient partie des conversations que

j'entendais régulièrement.

J'étais sous la domination de cet homme malsain et,chaque fois que je tentais de m'en échapper, il me revenaitplus manipulateur que jamais. Je me sentais seule et sans

ressources. )

Le re nfort vient à elle

Un jour quAngèle fait ses courses dans une grande surface,elle se dirige instinctivement vers la section des livres pourvoir ce qu'il y a de nouveau. Elle remarque un volume impo-sant intitulé Le Liure des anges, écrit par Christiane Mullerra.Le livre éveille sa curiosité et elle le feuillette avec beau-coup d'intérêt. Ses maigres flnances ne 1ui permettent pas

uJ'ai soudain senti qLre1e n'avais pas le choix d'acheter

ce bouquin )

de I'acheter, alors elle le remet en place avec la ferme inten-tion de se le procurer plus tard. Mais les anges en ont dé-

cidé autrementl <Fait étrange, je ne

trouvais pas la sortie du magasin

- sans plus attendre. Je ne medoutais pas que ce serait le

début d'une belle aventure avec

mes anges gardiens.,

Au secours I

Angèle se plonge dans l'ouvrage sur les anges et le dévorelittéralement. Elle a le sentiment que l'univers vient delui faire un cadeau inestimable. Elle comprend qu'elle a

trouvé dans ce livre les outils dont elle a besoin pour ob-tenir de 1'aide.

*80*

<J'ai demandé aux anges de venir à mon secours. J'espéraisqu'ils calment cet homme, puis qu'ils fassent en sorte qu'i1disparaisse de ma vie à jamais. J'ai pris soin de faire uneprière constructive et saine. Je les ai enjoints d'agir au meil-leur de leurs pouvoirs et selon le bon ordre de l'univers,pour 1e bien des deux personnes que nous étions. J'ai ter-miné en leur disant que, quel1e que soit leur décision, j'allaism'incliner. Toutefois, je leur ai demandé des signes de façonà ce que je reconnaisse leurs messages. Ce qui a suivi estdigne d'un scénario de fllm à sensations. Je ne pouvais plusdouter de leur existence et de leur secours.)

[-e message

À 1'époque, Angèle n'est abonnée à aucun quotidien. Or, uncertain dimanche, elle reçoit 1'appel d'un représentant quilui propose la livraison du journal gratuitement, sur le seuilde sa porte, pour une semaine. Comme 1'offre est gratuite,Angèle accepte. Le jeudi suivant, les anges viennent claire-ment lui faire signe.

<Ce matin-là, j'étais en train de lire ce journal quand/ entournant une page/ je suis tombée, estomaquée, sur la photode cet homme dont je voulais me libérer. Un article relataitqu'il avait été arrêté, à la suite d'un règlement de comp-tes dans une histoire de drogues. Mon cæur battait à tout

-81

( Leui présence est une certitude' une sécurité qui

menvahit D

rompre. lJn message m'est alors venu en tête. Je sais que cesont mes anges gardiens qui me parlaient. Ils m'ont dit: "Tunous as demandé de 1'éloigner de toi, c'est fait. Nous avonstrouvé le moyen de t'informer à l'avance pour que tu aies,

en plus, le temps de te préparer à refuser de lui parler quandil t'appellera. Surtout, n'accepte pas de lui parlerl " J'ai doncété sur mes gardes chaque fois que j'entendais la sonnerie dutéléphone. Deux jours plus tard, le service interurbain mecontactait pour un appel à frais virés. Je savais que c'étaitlui. Les prisonniers doivent procéder ainsi pour faire un in-terurbain. J'ai refusé. I1 a fait une autre tentative. J'ai refuséencore, avec beaucoup d'angoisse et de culpabilite. Maisc'était ce que je devais faire. Mes anges étaient 1à, près demoi, ils m'appuyaient. Ils me soutenaient. Ils guidaient meschoix. Encore aujourd'hui, leur présence est une certitude,une sécurité qui m'envahit.

Ils se manifestent comme une voix dans ma tête. Je ne lesvois pas, je ne sens pas leur présence autour de moi, mais enmoi. Ils m'apaisent tout en me dirigeant et me conseillant.Ils ne se nomment jamais. >

L'espoîr

Les jours suivants, Angèle continue à acheter le journal afinde connaître le dénouement de cette affaire. Pour savoir,

ainsi, combien de temps elle aura pourdisparaître dans l'espoir qu'il ne la

retrouve jamais. <fJn matin, j'étaisplus fébrile qu'à 1'habitude. Je sen-tais que j'allais le savoir ce jour-la. En feuilletant nerveusement 1e

quotidien, je suis enfin tombée surun entrefllet qui résumait l'affaire

et dévoilait le temps d'incarcération ducoupable: deux ans.

82

Quel soulagement ce futl J'avais deux ans devant moi pourrespirer, pour changer de vie, modifier mon numéro de té-léphone. Et mes anges m'ont soutenue dans toutes ces dé-

marches. J'ai trouvé si facilement mon nouvel appartement

nJ'ai médité. entourée d,encens et de chandelies, eninvoquant l,ange OmaëI. l

que ce fut de la pure magie. Je devais don-ner mon avis de départ mais je n'avais rien en

vue. Je l'ai quand même fait à la mi-janvier etj'ai commencé à méditer, entourée d'encenset de chandelles, en invoquant l'ange Omaëlassocié à la recherche d'un nouvel apparte-ment. Et tout s'est déroulé très vite.

Du jour au lendemain, j'ai pu sous-louerà rabais l'appartement d'un homme qui legardait depuis deux ans au cas où, alorsqu'il habitalt maintenant chez sa copine. >

L'homme mgstêrîeux

<Tout s'est produit exactement com-me je I'avais demandé avec, en pri-me, un appartement superbe dansun magnifique quartier.l Par con-tre, la suite fut plutôt bizarre.

Quand j'ai voulu renouvelerl'année suivante, l'homme étaitdisparu comme par magie. J'aiappris quelques jours plus tardqu'il avait quitté sa petite amiede cæur, prétextant un voyagede pêche avec des amis. Or, pluspersonne n'a eu de nouvelles de

cet homme par la suite.

/

Depuis, le mystère plane toujours. Ni son amie de cæur nisa famille ne sait où il est maintenant. Aucune nouvelle. Lesilence complet. Comme si cet homme n'avait jamais existé.Toute cette histoire n'est-elle pas étrange? Cet homme estapparu dans ma vie au moment où j'en avais besoin/ commepar magie, et il en est disparu tout aussi étrangement, quandil etait temps pour moi de passer à autre chose... Était-il unange incarné venu m'aider le temps nécessaire ? >

Aujourd'hui, Angèle demeure en contact perpétue ses

anges, dans son cæur et dans sa tête. Elle leur pa au-coup et leur demande souvent de l'aider, de la.conseiller.Ils l'ont tellement appuyée dans le passé. <Je n'ai jamais étéaussi heureuse et sereine de toute ma vie et je me sens ensécurité partout et toujours car je sais qu'ils sont sans cesse

avec moi. Je sais qu'avec la protection de mes anges, cethomme malsain ne peut plus m'atteindre.

Je ne crains plus rien.

Je ne le crains plus enfin.

Maintenant, je fais'totalement confiance à ma bonne étoile.

À mes anges. )

84

, a\ue reDrésentent les an-

, V*"' dà' la vie des gens?

Certains leur accordent énor-mément de pouvoir dans leurs décisions, d'autres les

voient comme des guides plutôt ponctuels. Mais il estclair qu'il y a une recrudescence d'anges protecteurs ces

dernières années. Le psychologue André Mercure nousdonne son opinion à ce sujet.

< Pour certaines personnes, les anges seraient 1es âmes

des proches decedes qui continuent à les proteger à dis-tance, mais je crois que c'est surtout une façon réconfor-tante de rester en contact avec ces personnes chères.

Si cela peut les aider à diminuer leur anxiété, si cela peutavoir le même effet en douceur qu'un anxiolytique, tantmieux. Si ça les aide à se calmerun peu, pas de problème.Par contre, si 1a présence des anges dans la vie d'unepersonne la pousse à commettre des gestes irraisonnés,voire des folies, il faut s'inquiéter c1e f importance queces anges occupent dans sa prise de décision. Cela de-montre une grande difficulte à faire face à l'anxieté quo-tidienne et à f incertitude de la vie. Si on accorde autantde pouvoir à des anges pour diriger notre vie, cela peutêtre dangereux. Et comme 1a religion n'a plus autantd'adeptes qu'auparavant, il existe maintenant les anges

et les sectes.

Ces dernières années, ilsemble que les anges aientacquis une bien meilleu-re popularité auprès des

gens que les gourous qui,eux, ont eu plutôt mau-vaise pressel >

ËT 5I LEs ANGES5E REINCARNAIENT?

,,Quanà on uit depuis uingt ans

en communication auec les anges

et que l'on suit leurs conseils,

on en uient à être convaincu

que ce qu'ils nous proposent est touiours bon.>

, Marguerite

D'aussi loin que Margueritels se souvienne, sa vie en familleétait empreinte de religion. Elle et les siens avaient la fol. Ilsécoutaient le chapelet tous les soirs à la radio, et elle-mêmeparlait souvent à Jésus et à Marie quand elle était petite.<Je peux dire que j'ai eu plusieurs guides qui se sont mani-festés à differents moments dans ma vie. Toutefois, quandj'étais petite, je ne suis pas certaine que j'étais consciente

de leur présence. Nos guides sont souvent des proches de

notre famille décedés qui ont accepté de veiller sur nous en

direct de l'au-delà, ou ce peut être des entités de l'au-delà

incarnées à nouveau.

Ces guides peuvent se présenter en entités lumineuses ou

seulement nous contacter par des paroles. Quant aux anges,

s'i1 n'est pas établi qu'ils aient des incarnations dans leurdestin, ils peuvent quand même être représentés par des en-

tités non associées à des personnes connues de notre entou-

rage. Lun n'exclut pas l'autre et ces différents types d'êtres

de lumière peuvent tous nous assister dans nos vies et tenirchacun un rôle d'ange protecteur. >

J

?assîon, spîrîtualîté

l-,

2

<Tous les êtres humains sont guidés' mais plusieurs ne

le savent même Pas "

Au début de la trentaine, Marguerite commence à s'inté-resser vraiment à la spiritualité. oÀ un moment donné, lamémoire séculaire s'éveille et nous révèle ce que nous étions

et ce que nous devons être. Tous lesêtres humains sont guidés, mais plu-

sieurs ne le savent même pas.

Quant à moi, on me disait sou-vent: "Toi, tu as la chance qui tecourt après. " Pourtant, je ne l'aipas toujours eu facile, même si je

sais que j'ai été guidée pour sur-monter les obstacles qui ont jalonnémon existence. >

Marguerite gravite dans des mon-des plutôt étonnants, et certainsmembres de son entourage ont dumal à tolérer sa différence. Entre

autres, elle épouse une très belle âmeaux prises avec un karma d'alcoolisme,

mais cet homme souffrant l'aime énormément.

<Mon existence avec lui ne fut pas facile, mais j'ai apprisbeaucoup. Ce chemin de vie fut très enrichissant pour macroissance spirituelle. Dans cette période-là, je me suis plon-gée dans une multitude de livres qui m'ont ouvert les yeuxsur le sens de la vie. Ce fut également un grand momentd'inspiration. Je me suis mise à écrire des chansons. >

Marguerite a ainsi composé une centaine de chansons, pa-roles et musique. Se peut-il que ce soient ses guides ou ses

anges, peu importe comment on 1es appelle, qui lui aientrévélé ce talent? <Je pense que j'ai été en quelque sorte un

E

$

88

( Mon amouson cceur rffi:i,,",::Jii: ff [:ii:ili,ïDans un mal mystérrer"

"t o.rn"

"irange ampleuroui risque d'emporte[

",,u ui" Àt Àon cæur. ))

canal par lequel ils ont livré ces textes très intenses. Les

mots me venaient si aisément. Je pouvais écrire jusqu'à troisou quatre chansons par semaine. Je me demandais souvent,

mais comment j'ai pu faire pour écrire ça? Et ce que ces

chansons exprimaient était si réconfortant. En tout cas, çam'a largement aidée dans cette période difficile.,

images,

fais du ménagees chimères'

Je balaie de mon cæur

Les cendres et ta Pousstère

J'en rePeins l'extérieur

De rouge flamboYant

Et tapis;se de fleurs les chambres du dedans 't

89

Une renco ntre crucîale

Plus Marguerite se documente sur I'au-delà et ses dimen-sions spirituelles, plus elle se passionne pour cet autre mondeet plus elle devient consciente de sa complexité.

<Je pense que si je n'avais pas 1u dans le domaine, j'auraispeut-être perdu l'esprit et me serais retrouvée en thérapieou bourrée de médicaments. Ce qui m'a aidée aussi, c'est ungrand complice que j'avais retrouvé après bien des années.J'ai parlé à mon mari de cette rencontre et il a compris quecela m'était bénefique. I1 a même accepté que je revoie cethomme. N'est-ce pas surprenantT Je pense que ce sont mesguides qui ont remis cet homme sur ma route. Nous nous

r Ouelque chose de bien plus foft que le hasard l? re-

mis sur mon chemin alors quel'en avals tant besoin r

étions connus alors que j'avais 11 ans, et lui était beaucoupplus âgé que moi. J'étais tombée amoureuse de lui aussipassionnément qu'on peut 1'être à cet âge-là. On s'est revusquand j'avais 19 ans et on s'est encore perdus de vue à sondépart à 1'étranger. Pourtant, il semble que quelque chosede bien plus fort que le hasard l'a remis sur mon cheminalors que j'en avais tant besoin,

J'étais en train de sombrer avec mon mari. Cet homme,É1oir6, m'a été offert comme un baume sur le cæur... On meguidait vers la lumière et il en faisait partie. On m'offraitune porte de sortie pour survivre à cette vie obscurcie par lemal de vivre de mon mari.

Puis, ce pont m'a donné la force de me séparer. Non paspour aller vivre avec cet autre homme, mais pour m'accorderune vie à moi et me faire confiance. Trois ans plus tard, cethomme cher est mort dans un accident de 1a route. La nuitde son décès, j'ai fait ce rêve singulier. J'ai vu cet amant dé-funt sortir d'une brèche dans le flrmament et se diriger versmoi. Il est demeuré à un mètre de moi et m'a regardée, sans

90

dire un mot, en me sotriant. Puis, il s'en est retourné. Je me

suis réveillée avec le sentiment que cette rencontre nocturneavait été plus qu'un rêve. Le lendemain, ma mère m'appelaitpour me demander si j'étais au courant de la mauvaise nou-velle. Je lui ai dit: "Éloi est mort?" Je l'avais su la nuit pré-cédente. I1 était venu lui-même me prévenir. Puis, je me suis

,-.sôùvenue d'une phrase qu'il m'avait murmurée un jour à

l'oreille: "Marguerite, on va finir par être ensemble. ">

ll revient

Marguerite va saisir la portée des pa-roles de son amant quelques années

plus tard. Elle devient enceinte lejour de l'anniversaire d'Éloi, sixans après sa mort. <Après coup,je me suis demandé s'il ne s'étaitpas alors réincarné en ma fiIle.C'est la plus belle manière qq'ilaurait pu trouver pour demeu-rer auprès de moi. J'en ai eu laconfirmation alors que ma petiten'avait même pas quatre ans. [Jnde ces matins, elle s'est approchéede moi pour me raconter son drôlede rêve de la nuit précédente.

ull la regardait en souriant et il y avait plein dbngesaUtour de lui... r

Elle me décrivit un monsieur qui venait d'avoir un accident,

un long tunnel lumineux, puis tout à coup, le.monsieur étaitmort. Après ça, il n'était plus mort et il marchait autour de

sa grande piscine. Il était debout, il la regardait en souriantet il y avait plein d'anges autour de lui...

Ma fille n'avait que trois ans et elle me racontait l'accident de

cet homme dans ses petits mots d'enfant. Son histoire était

91

si claire et si précise... Selon moi, mon amoureux venait deme faire signe qu'il était revenu près de moi pour persévérerdans son apprentissage sur notre terre. )

Marguerite reçoit ensuite des preuves étonnantes de la réin-carnation d'Éloi en sa fille. Déjà, toute jeune, sa fil1e se laveles mains comme seuls les médecins [Éloi était médecin) lefont en se frottant énergiquement jusqu'au coude. Parfois, lafillette se rend dans le bureau de Marguerite pour feuilleterun dictionnaire médical juste par curiosité.

.. Mon père , mon guide ',Quatre ans après son décès en 1983,se manifeste. 11 la contacte d'abord

le père de Margueritepour lui demander de

r Plusieurs réponses étonnantes avaient surgl au cours

de leur exPérience '

prier sa femme, encore vivante, de le laisser partir car celle-ci s'accroche à lui. <Mon défunt père avait compris qu'ilpouvait passer par moi pour livrer ce message à cette pauvrefemme qui ne lâchait pas prise. Sa façon de prendre contactavec moi fut particulière. C'était le soir du jour de lAn. Mesnièces jouaient au Ouija et se montraient très enthousiastesde constater que ça fonctionnait. Plusieurs réponses éton-nantes avaient surgi au cours de leur expérience.

Le nom inconnu de la secrétaire d'un oncle présent, 1e nom duparrain de mon frère, etc. Je savais qu'il fallait faire attentionà ce jeu car j'étais consciente que certaines entités négatives

pouvaient profiter de ce canal pour venir causer de grands

dommages. Au retour à la maison, mon conjoint m'a rappelé

que nous avions aussi un Ouija, que j'avais caché par con-

viction qu'on ne devait pas jouer avec l'au-delà... Pourtant,devant son insistance, nous l'avons quand même utilisé ce

soirlà. C'est 1à que mon père a pris contact avec moi pour lapremière fois. Un an plus tard, je décidais de me débarrasser

de cette table, je n'en avais plus besoin. >

I

L)es gurdes precreux

I r ils m?vaient avertie gue mon frèrtdanger., - - "-'LIL YUC I'utl rrefe courait un glave

Par la suite, le père de Marguerite devient l'un de ses gui-des privilégiés. <De son vivant, mon père trouvait quej'avais du talent et il aimait m'écouter chanter. I1 etaitfier de moi. Et il n'a pas cessé de i'être de l'autre côtél 11

s'était même associé à mon oncle Raphaë117, mort depuislongtemps, pour réunir leurs forces afin de m'aider dans

mon cheminement. Les deux me parlaient souvent pen-

dant les canalisations. Une fois, ils m'avaient avertie que

mon frère courait un grave danger.

Je ne savais quoi faire. J'espérais qu'ils puissent le protéger.

Je leur ai demandé de prendre soin de lui. Un jour de juinalors que j'étais en vacances avec mon conjoint, je me suis

mise à me sentir mal. J'ai eu un violent mal de cæur quine s'est estompé qu'en début de soirée. Je n'avais aucune

idee de ce qui m'arrivait. Un peu plus tard, j'ai appris que

mon frère avait été victime d'un accident en pilotant son

avion exactement au moment où moi, je m'étais sentie mal.11 avait survécu alors que les deux passagers de l'avion quiavait heurté le sien étaient morts... )

93

Même dunr lu tempête

Une tante de Marguerite meurt au début des années 1990.

C'est en plein hiver et le soir des visites au salon funéraire,la météo prévoit une importante tempête. La mère de Mar-guerite, toujours vivante à l'époque, tient absolument à aller

r,Je l'ai entendu me dire: "Ouoi qu'il arrive' quol que

tu décides de faire' nous velllons sur toi ")

voir la défunte une dernière fois. <Nous avions une bonneheure trente de route à faire. J'ai donc demandé à mon pèrede faire route avec nous et de prendre soin que nous arri-vions à bon port sans problème. Je l'ai entendu me dire;" Quoi qu'il arrive, quoi que tu décides de faire, nous veil-lons sur toi. "

I1 m'avait assurée à sa façon que Raphaël et lui nous pren-draient sous leurs ailes. Au milieu du parcours de notre re-tour, la tempête était à son plus fort. De nombreuses au-

tos avaient quitté la route et étaient coincées dans le fossé.

C'était très inquiétant. Soudain, un camion nous a dou-blées pour se ranger tout aussi vite devant ma voiture. Onne voyait plus ni ciel, ni terre, ni côtés de la route.

En quelques sæondes, nous nous sommes nous aussi re-trouvées dans le fossé enneigé. 11 n'y a pas eu de choc, on a

juste glissé sur la neige, rien de plus. J'ai regardé ma mèreet je lui ai demandé si ça allait. Elle n'avait même pas eu letemps d'avoir peur. Puis, à f instant même où je me deman-dais ce qu'on allait faire, une camionnette s'est arrêtée surl'accotement. Un homme en est sorti pour venir nous offrirson aide. Pourquoi nous? Nous étions loin d'être les seules

dans le fossé. Mais il n'a pas hésité un instant. I1 est venudirectement vers nous et s'est présenté: Jean-Marie. N'y a-

t-il pas plus biblique que Jean et Marie? I1 a aidé ma mère à

sortir de la voiture et nous a emmenées au poste de policede la ville la plus proche. Les policiers nous ont accueilliesavec gentillesse et ont demandé aussitôt une remorqueusepour notre voiture. Entre-temps, la tempête s'était calmée.Eh bien, en moins de trois heures, j'étais assise confortable-ment dans mon salon.et je faisais un petit salut de remer-ciement à mon père et à Raphaël. "Quoi qu'il arrive, nousveillons sur toi. " Je savais bien, moi, qu'ils y avaient été pourquelque chosel>

se detacher d.r bi.nr matérîels

<Je devais être détachée des biens terrestres pourm'élever dans ma spiritualité. r

Fait étrange, Marguerite a toujours eu du mal à accumu-ler des biens matériels. Tout ce qu'elle touche dans sonmonde physique semble même voué à l'échec. <Je me suislongtemps demandé pourquoi je n'avais pas de chance en aÊ

faires. Mais j'ai fini par comprendre. Ilunivers m'envoyait unmessage. Je devais être détachée des biens terrestres pourm'élever dans ma spiritualité, pour prendre contact avec lalumière du cæur.

Le détachement des choses matérielles. Est-ce papa etRaphaël qui ont fait en sorte que ça se passe ainsiT Ont-ils

95

été mandatés par plus haut qu'eux pour celaT Peut-être.En tout cas, ils m'ont toujours aiguillée en ce sens. J'aicompris que si la fortune m'advenait un jour, elle serait auservice de la lumière et à son service seulement, non paspour m'enrichir matériellement au profit de 1'ephemère.Avec les différentes expériences de vie que mes guides ontsemées sur ma route, ils m'ont appris à ne plus m'attacheraux biens matériels. >

.. Q.uitte-le ',Après la naissance de son troisième enfant et huit ans de viecommune avec son deurième conjoint, Marguerite voit bienqu'elle doit couper 1es ponts avec cet autre homme en com-pagnie de qui 1'existence est devenue de pius en plus diffrcile.

rJe n'avais pas l'impression que ma crainte venait de

moi, mais qu'elle avalt été déposée en mol )

Son père et Raphaël viennent alors la guider de manière bienétonnante. <J'ai tout à coup ressenti une certaine crainte.Chose étrange, je n'avais pas f impression qu'elle venait demoi, mais qu'elle avait été déposée en moi.

J'étais dans la salle de bains. J'ai vu soudain comme unelumière rouge dans ma tête. Et 1à, j'ai eu peur. Je pressen-tais que ma situation pouvait devenir dangereuse, que cethomme dépressif pouvait commettre des gestes trrêpara-bles. I1 devenait primordial que je sorte de son existence,et vite. Si c'était papa et mon oncle Raphaël qui m'avaientlivré ce message, je savais qu'ils m'aideraient à bouger. Puis,j'ai repensé une fois de plus à ce petit appartement que je

connaissais, un demi-sous-so1 avec porte patio, auquel je

pensais pour mon conjoint depuis quelques semaines... J'ai

entendu Raphaël me dire: " Ouvre le journal. " Je l'ai ouvert,j'ai cherché dans les appartements à louer. C'était au mois

d'octobre, il y en avait peu. Puis j'ai vu une sous-location,

telle rue, tel descriptif. C'était bel et bien l'appartementauquel j'avais pensé. Puis, Raphaêl m'a dit: "I1 faut que tului en parles ce soir. " Mais 1à, je n'avais pas envie d'avoir

cette conversation devant ma fille. Eh bien, tout s'est en-

core organisé en conséquence. À son retour de l'éco1e, ma

fille m'a demandé si elle pouvait aller dormir exceptionnel-lement chez une copine. Tout se mettait en place. C'étaittrop de coincidences pour n'être que fortuit. Au bout du

compte, mon conjoint est déménagé dans cet appartement.Mes guides m'ont soutenue du début à la fin.,

À la frn de sa vie, André]8, le premier mari de Marguerite,est très malade et celle-ci en prend grand soin. Leurs liens

sont très sereins. Un mois et demi avant sa mort qu'on ne

pouvait prévoir arriver si tôt, André redemande Margueriteen mariage pour lui permettre de profrter de son plan de re-

traite. Or, la plupart du temps dans ces cas-là, le gouverne-

ment ne paie pas parce qu'il ne reconnaît pas un mariage

aussi récent. <Pourtant, la dame en charge de mon dossier a

accepté la situation et j'ai été indemnisée.

nAide-moi à mieux vivre ma spiritualité, à être plus sen-sible a cette autre drmension pour que ce que 1,aià trans_mettre aux autres ait ie meilleur impact possibje. ,

Cette dame s'appelait... madame Lachance. N'est-ce pas unbeau petit chn d'æil de l'au-delà de la part de mon père etde Raphaël?>

Avant de tomber dans le coma le samedi soir - il est mort lelundi suivant-, André demande à Marguerite: < Qu'aimerais-tu que je fasse pour toi? Tu m'as tellement aidé. ) Il est vrai

*97

que Marguerite l'a bien préparé à la mort et il se dirige verscelle-ci avec sérénité. Marguerite ne lui demande qu'uneseule chose. <Je lui ai dit; si là où tu seras, tu pouvais m'aiderà mieux vivre ma spiritualité, à être plus sensible à cetteautre dimension pour que ce que j'ai à transmettre aux au-tres ait le meilleur impact possible, ça, ce serait un cadeauexceptionnell >

Quelques mois plus tard, at cours d'un échange avec sonpère, Marguerite s'informe à savoir s'il a rencontré Andréde l'autre côté, si son père a eu de ses nouvelles. <J'airâpprisquAndré pouvait avoir une permission spéciale pour venirme parler en canalisation, sachant bien que je ne voudraispas m'agripper à lui comme le feraient certaines autres per-sonnes. Et André m'est venu. Il m'a d'abord dit de ne pasm'inquiéter, car mon père prenait soin de lui là-haut et il lefaisait avec patience. Je lui ai répondu: "Tiens donc, tu n'espas plus facile que de ton vivant... " Et on a ri. Il faut dire quej'ai toujours eu du plaisir avec mes guides. On fait souventdes blagues.

Il m'a ensuite décrit le lieu où il se trouvait. Cela ressem-blait à un hôpital mais beaucoup plus propre que celui oùil était décedé, a-t-il ajouté en riant encore. Il est ensuitedevenu plus sérieux. Il m'a raconté le moment même où i1 adecide de laisser ce monde alors que son fils venait tout justede quitter sa chambre d'hôpital. Il m'a confié ses craintes à

propos de f impact de sa disparition sur son fils. C'était unéchange très intime et très touchant. Par la suite, je n'ai paseu de ses nouvelles avant quelques mois. Et soudain, un jour,une grande amie m'est arrivée avec une crème bien particu-lière pour traiter une maladie cutanée dont souffrait ma filledepuis longtemps. J'avais tout essayé, mais rien n'y faisait.Jusqu'à ce que cette amie me propose cette crème miracle.En deux jours d'application, la situation s'est amélidrée d'aumoins 800/0. Pour moi, c'était certain que ce n'était passeulement la crème qui l'avait guérie. Il y avait un bon travailde la part dAndré qui avait décidé dorénavant lui aussi denous protéger, moi et ma famille. Pour moi, il avait quitté sa

98

clinique de l'astral et était maintenant en mesure de veillersur nous de l'au-dela. lJn certain soir, il s'est présenté à moiet m'a confié: "J'ai été choisi pour te servir de guide, pourremplacer éventuellement ton père et Raphaël qui devraientbientôt se réincarner. " C'est lui aussi qui m'a amenée là oùje suis déménagée maintenant, 1à où i'aide les gens, 1a otr 1e

me sens bien entourée. >

L(Jn de me nage

Marguerite écoute son guide même si elle s'in-quiète un peu des conséquences de ce chan-gement important dans sa vie et dans

celle de sa fiIle. Son guide va même luienvoyer une agente d'immeubles.<iJ'hésitais à prendre contactavec l'une de ces personnes

car mes expériences anté-

rieures n'avaient pas étéconcluantes. Je me suis

dit: "Je ne ferai pas de dé-marches pour me trouver un'agent, c'est elle - |avais bien dit elle -qui devra m'appeler. " Quelques jours plus tard, une amie ve-

nait me voir et me parlait d'une agente d'immeubles qu'elle

connaissait bien.

Et, fait amusant, c'est elle qui m'a téléphonée ensuite et non

moil

*99-*

Grâce à elle, j'ai vendu ma maison en Montérégie au pre-mier acheteur qui a accepté mon offre sans problème et j'enai acheté une autre dans les Cantons-de-1'Est. Mon guideme l'avait ainsi décrite: "À quelques kilomètres du montOrford, tu verras une immense demeure près de la maisonqui t'attend. " Ma maison se trouve à une quinzaine de kilo-mètres du mont Orford, à quelques pas d'une grande église.Plus ét'ônnant encore, je rêvais de vivre au bord de l'eau, et ily a un étang derrière chez moi. C'était exactement ce dontj'avais rêvél

Ce grand déménagement a bousculé ma vie dans le bon sens.Ma fille a rencontré ici l'homme de sa vie. Cet amoureuxlui a même dit qu'il l'attendaitl J'ai fait moi aussi la con-naissance de quelqu'irn, aujourd'hui très cher à mon cæur.Je me suis rapprochée de certains membres de ma famille,geste essentiel pour mon évolution personnelle. J'ai donnédes cours accueillis avec beaucoup d'enthousiasme et j'offreégalement des consultations. Je sais maintenant que cettemaison-ci faisait absolument partie de mon chemin de vie.,

Jésus comme guîàeAndré travaille bien. I1 met finalement Marguerite en con-tact avec l'ange des anges, l'ange suprême, Jésus.

< Si on m'avait dit il y a vingt-cinq ans que je discuterais plustard avec des anges et que 1'un d'eux serait Jésus, j'auraisbien rigolé1 Même s'il communiquait avec moi depuis le dé-but, il s'est d'abord présenté sous le nom de Joël et ensuitesous le nom de Symbole pour m'approcher doucement, nepas me faire fuir et risquer que j'envoie tout promener. Ilm'a doucement apprivoisée, et il s'est finalement nomméquand il a su que j'en étais venue à croire cela possible.

Jésus est bien strr un personnage biblique, mais il est aussi liéde façon globale et universelle à la grande énergie christiquedont font partie tous les anges. J'ai appris qu'il ne venait pasvoir que moi, mais que bien d'autres personnes le recevaientaussi en canalisation. Le fait de savoir cela m'a aidée à

m'ouvrir à 1ui, sinon je ne m'en serais pas sentie digne. 11

* 100

est un guide exceptionnel. Je me trouve choyée et j'ai com-

pris que tous ces changements dans ma vie m'ont été dictés

par lui dans le but d'accomplir 1e destin pour lequel j'étais

sur terre. Il m'a expliqué quAndré avait été choisi pour me

guider, pour faire route avec moi pendant un temps donné'

Et mes guides ont continué de me faire de joyeux clins

d'æil. Bien que j'aie un piano acoustique, je rêvais d'avoir

un piano numérique depuis un bout de temps. Croyez-le ou

non, j'en ai hérite d'un1 Quelle belle surprise dans ma vielJ'ai recommencé à composet à laisser s'écrire les mots qui

me viennent du cæur, ces mots inspirés par mes guides.

1j.(Je pense que l'unique prière que l.on puisse offrir ànos guides est celle- cher prise et à de_venir celle queje do ur, l,écoute, ta pa_tience et la lumière. s,accomplisse. t

Les routes tracées par nos guides ne sont pas nécessaire-

ment les plus faciles, mais elles nous prodiguent toujours

du bien et nous font grandir. Nos guides æuvrent à ce qu'on

devienne de meilleures personnes en nous révélant à nous-

mêmes. Suivre leurs conseils contribue à faire de nous des

êtres mieux construits et à espérer que chaque individu de-

vienne plus conscientisé de cette humanité afin de trans-

mettre 1e mieux possible le flambeau de sa lumière spiri-

tuelle à sa prochaine réincarnation. >

*101 o

langed- lu route

o Elle surgissait deuant ma uoitureà la seconde même où je m'assoupissais.

C'était uraiment mon ange gardien!,

Pierre

Lhistoire de Pierre est toute courte mais combien inspiranteet réconfortante. Un ange lui a été envoyé dans une périodede sa vie où i1 en avait grand besoin. Il avait 23 ans, il ve-nait tout juste d'avoir son premier enfant, ses nuits étaientdonc écourtées par des réveils fréquents, il travaillait au-delàd'une fatigue excessive et sa conduite automobile était ponc-tuée d'épisodes inquiétants où il sommeillait au volant.

Mais sa <vieille mémère>, comme il l'avait affectueuse-ment baptisée, veillait sur lui. Pierre est encore convaincuaujourd'hui qu'elle lui a certainement sauvé la vie à plusieursreprises pendant ces quatre ou cinq années de manque desommeil.

(C'était une vieille dame au dos voûté, toujours vêtue dumême long imperméable gris qui lui descen-

dait jusqu'aux chevilles. Je n'ai ja-mais vu son visage, mais je

me souviens de ses

cheveux gris.

Je n'ai pas pu I'identifrer ou la relier à une personne décé-

dée que j'aurais connue non plus. Elle me semblait tellementréelle malgré le mystère qui émanait d'elle. Elle surgissait de-

vant ma voiture à la seconde même où je m'assoupissais etque je quittais la route. De peur de la heurter, je m'éveillaisen sursaut et je ramenais la voiture avant d'avoir le temps de

prendre le fossé. La bouffee d'adrénaline que ça provoquaitme permettait de poursuivre ma route, plus éveillé. C'étaitvraiment mon ange gardienl Ça ne peut être autrement. Ellem'a sauvé la vie ou, du moins, elle m'a évité plusieurs sorties

de route. Je me souviens même d'une fois où je m'apprêtaisà garer la voiture dans l'entrée de 1a maison tandis que je

plongeais dans le sommeil. Cette foislà encore, ma vieillemémère m'a fait sursauter par son apparition soudaine devantla voiture. J'en riais beaucoup mais, dans le fond, elle m'a été

très précieuse. J'aimerais bien la revoir un jour. En tout cas,

aujourd'hui, j'en profite pour la remercier de son aide.,

Bien que sa vieille mémère ne se soit plus manifestée depuisplusieurs années, Pierre demeure convaincu qu'une gentilleprésence continue de le protéger encore aujourd'hui.

Et quisait?

La vieille damg toujours présente, ne se ferait-elle tout sim- 1

plement que plus discrète?

<Juste auant de pénétrer dans la chambre,je m'imaginais Tenant l'archange Michaël par la main

et la petite fille que j'auais été autrefoispar l'autre main.

Puis, tous les trois ainsi,

côte à côte, on est entrés.>

Marie Carmen

<Le corps est vibrations. On est né lumière, on est né énergie

vibratoire. Les anges ne sont pas à l'extérieur de nous, ils sonten nous. Ils vivent en nous. I1 ne s'agit que de s'abandonnerà ce qui vibre en nous pour demeurer en contact permanentavec eux.

Les anges sont partout. Qu'il s'agisse des anges ou des ar-changes, chaque fois que j'ai eu besoin d'eux, ils étaientprésents. Je ne sais pourquoi mais j'ai toujours été plus en

contact avec le monde invisible qu'avec le monde visible.Chaque personne a son ange personnel, son archange etsa famille d'anges qui la protègent toute sa vie. Il faut que

chacun en prenne conscience. J'ai toujours eu des êtres delumière gentils autour de moi depuis que je suis toute petite,mais je ne savais pas auparavant qui ils étaient. Maintenant,je le sais. Ce sont mes guides, mes anges, mes complices.S'ils n'avaient pas été là, 1e ne serais pas 1à aujourd'hui, moinon plus.,

( Enfant, ..1'ai découvert qu'étrangement il faisait tou-

lours plui clair la nuit que Ie jour dans ma vie u

Marie Carmenle [aucun lien avec la chanteuse populaire dumême nom) nous raconte son histoire tout aussi troublantequ'inspirante. Elle a vécu 1es premières années de sa vie dansune famille ravagée par le mal. Une enfance étouffee par lesténèbres de la violence. Des jours noyés de larmes et quelquesnuits salvatrices où elle retrouvait un peu de paix. <Enfant,j'ai découvert qu'étrangement il faisait toujours plus clair lanuit que le jour dans ma vie. Je percevais des êtres de lumièreréconfortants qui entouraient mon petit lit et me signifiaientqu'ils me protégeaient des dangers. Le jour, les cris et lesgestes violents qui prenaient le dessus ne me permettaientpas de prendre contact avec eux. J'étais alors en état de peurpermanente. Le jour, mes yeux ne voyaient que la noirceur. >

Fillefte tolî'';,îr.Dès qu'elle peut s'éloigner de la maison, la fillette de cinqans fi1e vers les bois. Près d'un vieux pommier, elle trouvele calme. C'est un havre de silence loin des larmes et dumal où elle se réfugie aussi souvent que possible. Et ils sont1à. Ses anges protecteurs. Chaque fois, elle reprend con-tact avec eux. Ce sont ses seuls véritables amis. Elle ne lesvoient pas, mais elle sent leur présence, telle une sourcede chaleur. El1es les rejoint 1à en cachette. El1e se sent bienavec eux. C'est son secret. Ils lui parlent. Leurs mots nais-sent en elle comme une intuition, comme des pensées quisurgissent spontanément. <Ils me padaient dans mon être.Ils m'expliquaient la vie. Ils m'apaisaient. Quand je reve-nais à la maison, j'étais guérie des douleurs que je vivais. Jeme sentais neuve. Très jeune, j'ai ainsi compris ce qu'étaitle mal et je savais que je ne l'avais pas en moi. Et je com-prenais que les personnes habitées par 1e mal avaient malelles-mêmes et étaient vides d'amour. Elles ne savaient pascomment vivre autrement que par ce mal.

*106

( Mes anges m,ont aidée à survivre à cette vie difficile. >

Mes anges m'ont aidée à survivre à cette vie difficile. Moi,je n'étais qu'amour et je devais les aimer pour les aider. >

À lu ru.À l'âge de cinq ans, elle fait un rêve. Sa famille au complet

- ils sont 12 - est assise sur le balcon. Tous se trouvent à unbout alors qu'elle, la petite, est assise seule à I'autre bout.<Je bougeais mes jambes d'avant en arrière dans le vide etje chantais. Tout à coup, le ciel s'est ouvert sur le visage dubon Dieu. Et 1'être divin m'a dit: " Continue à chanter et sa-

che que toi seule peut me voir. " Il m'a fait savoir que j'avais

sa protection divine même si je devais être séparée un jourde ma famille. Ce message me prévenait du futur. >

l0

A l'âge de sept ans, Marie Carmen est violée pour la pre-mière fois par son père. Elle endure cette violence répéti-tive jusqu'à 1'âge de 1l ans, où elle se confie à sa mère dansl'espoir qu'elle mette fin aux sévices qu'elle subit. Mais sa

mère nie brutalement son histoire et la repousse. Pire en-core, elle decide de se débarrasser d'elle.

rMes anges étaient mes seuls confidents à l'époque '

oMon grand frère a eu l'ordre de m'emmener en ville etde me jeter dans la rue. Sur le coup, je pensais qu'il re-viendrait me chercher, que ma mère voulait juste me don-ner une bonne leçon. Assise sur le trottoir, le cæur gros,j'ai attendu un jour, deux jours, quatre jours, pour finir parcomprendre qu'ils m'avaient abandonnée. Que je devaisme débrouiller seule désormais. Les mois d'hiver ont étédifficiles, mais j'ai passé au travers. Je m'abritais derrièreles bâtiments. Le matin, j'allais me réchauffer au termi-nus d'autobus. Certaines personnes ont abusé de moi carje leur avais fait confiance; en revanche, je savais au moinsque je pourrais prendre une bonne douche et un bon repas.Je n'ai établi aucun lien avec quiconque. Pour moi, 1es au-tres étaient des agresseurs et des violeurs. Mais croyez-le

* 108

ou non, je peux vous dire que cette partie de ma vie a étémiraculeuse. Oui, car je 1'ai traversée comme par miracle.J'ai toujours été protégée par mes anges de façon magique.Je leur parlais, je les appelais mes amis. Ils étaient messeuls confidents à 1'époque. >

o Ils m'ont livré deux messages très importants que je me ré-pétais sans cesse pour me garder en vie. Le premier était Neregarde jamais derrière au risque de te changeren statue de sel. Le second disait: Tu es

tombée trois fois, et tu t'es releuée? Alorsrelèue-toi et auance. Ne lâche pas.,

Aussi étonnant que cela puisse pa-raître, Marie Carmen va vivre qua-tre ans dans les rues de Drum-mondville sans jamais manquerde rien d'essentiel. Et il n'est pas

question pour elle de voler car,

dans son cæur de flllette, volerest mal. lJn restaurateur qui laremarque lui permet de restersur place 1e jour et il lui sert les

restes à manger. Mais avant qu'ilne l'accueille, la jeune enfant peutsurvivre en consommant les restes

dans les poubelles derrière les res-

taurants. <C'est fou mais j'ai même sou-vent mieux mangé que du temps où jevivais chez mes parents. >

*109

La tendresr. d.r gens âgês

À 15 ans, Marie Carmen survit toujours dansles rues de Drummondville. L'hiver sera

bientôt là et elle a besoin de nouveauxvêtements pour passer au travers. Elle

déroge à sa règle de ne pas voler etpénètre dans un magasin de vête-ments. <Je me suis fait prendre. Je

., pense que j'espérais qu'on s'occupede moi, pour passer l'hiver auchaud et manger à ma faim. Maisaprès avoir rempli mon dossier au

poste de police, on m'a demandé derentrer chez moi. Je ne leur ai pas

dit que je n'avais plus de chez-moi. Je

suis donc retournée à la rue en atten-dant de passer.en Cour pour mon délit. o

rrJZvais d?utres amis que mes anges Mes anges m'ont

guidée vers eux. )

À la même époque, Marie Carmen reçoit le message d'allervoir les gens âgés vivant en résidence. E1le découvre la dou-ceur et la gentillesse. Elle ira souvent. Elle sent qu'elle ydonne finalement autant de réconfort qu'elle en retire.<Quand je laissais passer quelques jours, ils s'inquiétaientde mon absence. Je sentais un attachement. Ça me faisaittellement de bien. J'avais d'autres amis que mes anges. Mesanges m'ont guidée vers eux. Ils m'ont tellement apporté,ces gens-làl Ils ont été vraiment un cadeau du ciel. Uncadeau de mes anges.

Mes anges les ont mis sur ma route, pour me permettre decontinuer à vivre. En les côtoyant, j'ai compris qu'il pou-vait y avoir de bonnes personnes sur terre. )

* 110

Un bon Samarîtaîn

Marie Carmen sait que ses anges contribuent chaque jourà la garder dans le droit chemin, à l'aider à ne pas faire de

faux pas. Vient le jour où elle doit se présenter en Courpour son vol. Ses parents sont 1à. Elles ne les a pas revusdepuis quatre ans. Ladolescente raconte tout au juge, les

viols de son père, le deni de sa mère et ses années d'errancedans la rue. Le juge en conclut qu'elle doit être placée dans

une famille d'accueil. <Je porterai toujours dans mon cæurle souvenir de ce travailleur social qui s'est occupé de moi.Il a été d'une écoute et d'une générosité extraordinaires. Ilest clair qu'il a été placé sur ma route par mes anges, c'estcertain. C'était lui-même un ange. I1 a pris le temps de

m'écouter. Me voyant complètement démolie par ce quej'avais vécu, il se disait que jamais je ne sortirais de toutcela indemne. Je ne voulais pas me retrouver dans une fa-mille d'accueil. La définition de famille que j'avais en têten'avait rien de positif. Je lui ai demandé de me laisser deuxsemaines pour me trouver un boulot avant de décider deme placer. Il fut d'accord. 11 croyait que si ça marchait, çapourrait m'aider à retrouver confiance en la vie. >

Une nouvelle famille

< Mes anges ont certainement mis ces gens-ià sur monchemin. r

Marie Carmen flnit par se trouver un poste de gardienneet gouvernante dans une maison où elle peut aussi habiter.Les gens qui l'engagent sont d'une grande compréhen-sion. Ils voient bien que cette jeune fille écorchée n'est pas

méchante.

<Mes anges ont certainement mis ces gens-là sur mon che-min. Ce ne peut être un simple hasard. Ils m'ont acceptéeinstantanément. Et ils étaient tolérants. Je ne savais pas

faire le lavage, le ménage, je me débrouillais du mieux que

*111

je pouvais et ils ne disaient pas un mot. Ils ont été desamours avec moi. J'ai souvent presque vidé le réfrigérateurtellement j'étais en manque de nourriture depuis des an-nées. Ils ont bien vu ça, mais ils m'ont gardée quand même.J'étais vraiment protégée par mes anges, qui avaient cer-tainement choisi cette bonne famille pour moi. J'ai véculà jusqu'à mes 17 ans, moment où ils sont déménagés à

l'extérieur. De mon côté, une nouvelle vie se présentait à

moi. Je venais de tomber enceinte. >

5on doux vîsage

Tout le temps de sa grossesse, Marie Carmen a des visions desa fille en chair et en os. Elle la connaît alors qurelle n'est en-core qu'un petit fætus en elle. <Mes anges m'ont carrémentprésentée à ma fiI1e. Ils me la montraient régulièrement dansmes rêves. J'ai compris qu'ils me préparaient à sa venue. Çaallait être un nouvel apprentissage de vie pour moi, car je nesavais pas grand-chose de l'amour. Après 1'accouchement,mes anges ont été beaucoup plus présents. Ils étaient cer-tainement conscients que j'avais grand besoin d'eux. Je sen-tais toujours leur chaleur autour de moi. Ça m'enveloppait.

( E/ie était un ange venu rne secourirJr

Ils ont déposé ma frlle dans ma vie pour que j'apprenne à

aimer et à être aimée. Surtout que 1'homme avec qui j'avaiseu cet enfant était l'image tout craché de mon père. I1 étaitaussi violent que lui. Ma fllle m'a sauvée de cette autre viede douleur. Déjà, très jeune, elle s'interposait entre lui etmoi pour qu'il ne me fasse pas de mal. Elle dégageait unesi grande maturité face aux choses de la vie que je me suisdit que c'était sans aucun doute un ange incarné. Ça n'avaittellement pas de bon sens sinon. Elle était d'une force etd'une confiance presque impossibles pour une si jeune en-fant. 11 fallait qu'elle fût guidée elle aussi. Je suis certaine,elle était un ange venu me secourirl >

Une aide diuin.Malgré la présence réconfortante de sa fille, lepoids de la vie pèse parfois bien lourd pour lajeune mère. <Je n'avais pas appris à exprimer madétresse. Le seul moyen quej'avais trouvé pour demanderde I'aide était de tenter dem'enlever la vie pour qu'onprenne soin de moi. Mais celam'a fait rencontrer 1'une de mes grandesamies. Devant mon angoisse, les angesont cru bon de mettre cette personnesur mon chemin pour me mener versla lumière. >

Pour 1'encourager, son amie lui offre uneformation en christothérapie2o. Même si elley rra à reculons, Marie Carmen s'y rend quand même. Lasemaine doit se passer en silence et chacun se voit assignerune personne à qui parler si nécessaire. Pendant tout ce

temps/ on se concentre sur sa foi intérieure et sur la guérisonde ses blessures passées. <J'espérais trouver 1à quelqu'unqui croirait à l'existence des formes lumineuses célestes

* 113

qui gravitaient autour de moi. I1 y avait une forme quej'espérais identifier plus précisément. Était-ce vraiment unange ? Je commençais à en douter. Cette semaine-là, j'ai eÇ-

fectivement trouvé une personne d'une grande ouverture,qui a cru ce que je 1ui racontais. Je n'étais plus seule. J'avaisatteint la trentaine, des gens me comprenaient. Je voyaisune lumière dans mon long tunnel. >

La foî rorlèu- les montagnes

r Mes anges ont interagi avec mon colps I

A la fin de la semaine de christothérapie a lieu la rencon-tre finale où les gens partagent leur vécu. Plusieurs encou-ragent Marie Carmen à raconter son histoire émouvante.Mais elle n'en a pas du tout f intention. Pourtant, à unmoment donné, une force la pousse à se lever. <J'ai euvraiment l'impression que quelqu'un m'avait prise par endessous des bras et m'avait levée contre mon gré. Ce n'estpas moi qui ai posé ce geste, jlen suis certaine. Mes angesont interagi avec mon corps.

Je n'avais plus le choix. Tout le monde s'était tourné versmoi, ils étaient pendus à mes lèvres. Les mots me sont ve-nus malgré moi. Mon ange parlait par ma bouche. J'ai ex-pliqué à quel point j'étais brisée à mon arrivée, au début dela semaine. J'étais dans une impasse où je devais prendreune sérieuse décision. Je souffrais depuis longtemps d'ungrave problème de santé et je devais me faire opérer. Ehbienl Ce dernier jour de la semaine, je confiais à ces gensqu'un miracle s'était produit et que je n'avais plus un seulkyste dans tout mon corps. Et ce fut confirmé plus tard parles radiographies. Mes anges m'avaient ainsi liberee de mesdouleurs passées. Les gens pleuraient dans 1a salle. Desêtres divins m'avaient opéré l'âme et le corps. C'était ex-traordinaire. Mes anges m'avaient sauvée une fois encore. )

714

lls ve ille nt sans cesse

Marie Carmen a toujours été convaincue que des êtresd'amour ont été placés sur sa route pour la protéger du mal.<Je n'aurais pas survécu sans eux. Même quand je doutaisd'eux, ils me rappelaient qu'ils étaient 1à pour me faire dubien. Je me souviens d'une nuit où je me suis levée de monlit pouraller à la cuisine. Je sentais une présence derrièremoi. Je me suis retournée et j'ai vu un être lumineux quise tenait juste derrière moi. Un être diaphane et vaporeux.Mais j'ai eu peur. Je suis retournée me coucher. Puis, j'aientendu en moi: " Non, retourne-voir, ce n'est pas un êtreméchant. " Je me suis 1evée une nouvelle fois et j'ai revu cetêtre. J'ai alors compris que ce qui émanait delui n'était que du bien.

C'étalt une entité céleste. Une imagedivine. Un ange venu 1à non pas pourme faire peur, mais me protégercontre tout, y compris mes peurs.

Je ne devais jamais douter des an-ges. C'est pourquoi cette entitém'avait poussée à me relever pourrefaire ce processus et compren-dre l'importance de sa présencedans ma vie. Plus tard, je suis

allée voir un prêtre pour discu-ter de mes doutes avec lui. 11 s'est

ievé devant moi et m'a demandéde faire de même. Puis, il a enlevéson étole pour la déposer sur mesépaules. Il m'a dit: "Tu me dis que tun'as pas vu son visage, mais que tu as

perçu sa lumière. Laisse-moi déposer monécharpe sur tes épaules pour te protéger. " Puisil a ajouté: " Sais-tu que ça fait longtemps que Dieu t'a revê-

tue de sa soutane d'or7 Sais-tu qu'il t'a toujours protégée?

Que ses anges veillent sur toi depuis ta naissance, depuis tonpremier souffle ? ",

*l15

I

I

I

..-- - ;-- -:-- r-:,.qste re

-\larie Carmen se rend un jour au Cap-de-la_Madeleineavec sa sceur, qui s'est pointée c I'improviste enlui proposant de faire une petite n spliituelle. Lafille de Marie Carmen, alors âg

"rrr, 1", accom-

pagne. À destination/ toutes trois visitent ce sanctuairemagnifique. La journée est belle, elles prennent tout leurtemps. <Au moment du départ, j,achète des médailles à

Quelques jours plus tard, Marie Carmen et sa fille vontse baigner à une chute près de chez elles. Alors qu,elless'amusent dans 1'eau, la petite s,arrête et lance à sa mère:< Maman, maman, j'ai perdu mon Jésus sur la croix que tum'avais donnée. Je ne l'ai plus sur ma croixl> Marie Car_

mauvaises herbes. Elle et sa fille ne se rendent 1à que trèsrarement. Sa fille est assise au loin sur le balcon dela mai_son. Tout à coup, Marie Carmen l,entend lui crier: <Ma_man, maman, arrête, tu me lances des roches, ça me faitmal, arrête. > Surprise, Marie Carmen ," ,upp.o.Àe. Sa fillese penche pour ramasser une de ces ro.h", sur le balcon.Qu'a-t-elle dans sa main? Le Jésus qui était sur sa croix.<Croyez-le ou non, mais en passant le rotoculteur dans cecoin reculé de la cour, je suis quand même tombée sur leJésus qui a été catapulté sur la tête de ma fille. C,est pasde la magie, ça ? Ça ne pouvait pas faire autrement. C,étaitun geste céleste, c'est certain. Mes anges avaient été bienconscients de la tristesse de ma fille et s,étaient organiséspour que son petit Jésus lui revienne. Je savais maintenantque ma fille serait, elle aussi, protégée par ses anges toutesa vie, comme ce fut le cas pour moi. >

( Des années plus tard, j,ai demandé aux êtres de lu-mière de permettreet lieu le chemin d.unsoeu, l,homme de saavec qui elle est encores,est carrément casséevenaient de iui faire signe qu,elle l,avart trouvé l

Le soutien à.t ur.harg.tLa vie de Marie Carmen se déroule doucement. Portéepar l'appui des anges, elle évolue chaque jour avec plus

d'assurance. 447 ans, elle reçoit un appel qui va l'ébranler.oMon frère m'appelait pour me dire que mon père allaitmourir. Je ne l'avais vu qu'une seule fois, en Coul depuisl'âge de ll ans. Je ne savais pas si je voulais le revoir. Je mesuis dit que je pouvais bien lui pardonner à distance et le lais-ser mourir sans être près de lui. Mes yeux se sont alors diri-gés vers mon arbre de Noël. Parmi les décorations, j'avais misles quatre archanges, Uriel, Michaël, Gabriel et Raphaël.

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1."É.I

Ils étaient bien visibles en haut de l'arbre. Je me suis assise etne pouvais plus cesser de les flxer. Ou plutôt, c,était commesi eux me fixaient, me signifiant qu'ils étaient 1à. puis, unevoix est montée lentement en moi qui disait: " Ce n,est pas lafemme que tu es devenue qui a peur de revoir ton père, maisla petite fille d'autrefois blessée en toi. " Je savais que c,étaitmes archanges qui me parlaient, qui m'expliquaient. Et çarépétait : " Tu y vas, tu y vas, tu dois y aller. ,,

Je me suis levée,me suis fait un cafe, puis un autre, puis un autre. Je tournaisen rond dans 1a maison, repoussant le moment du départ.J'espérais que mes archanges reviennent sur leur décision etme disent: " OK, c'est correct, nry va pas. " Mais non, tout ceque j'entendais toujours, c'était: "Vas-y, vas-y. ,,Et je suis par-tie. En route, j'implorais Michaël : "Aide-moi, aide-moi, soisavec moi, sois près de moi, appuie-moi dans cette démarcheaccompagne-moi. " Je ressentais tant de peur à 1,ide" d" ,"1voir mon père... Juste avant de pénétrer dans la chambre, jeme suis imaginée tenant l'archange Michaël d,une main etla petite fille que j'avais été autrefois de l'autre. puis, tous lestrois ainsi, côte à côte, on est entrés.)

Revorr son père une dernrè r. {o,tI

Étendu dans son lit, le père de Marie Carmen est incons-cient. Son visage est livide, sans expression. Marie Carmensait qu'il la repousserait s'il avait encore ses cinq sens enéveil, ce qui n'est pas le cas. Elle s'approche doucement.

t Papa, les anges s'en viennent te chercher Ces êtres

de lumière sont des amis D

Elle prend une grande respiration. Son père est là, vieilli,malade, au seuil de la mort. Elle est 1à, bien en vie et so-hde. Elle va lui survivre contre vents et marées. Malgré lestempêtes qu'i1 a provoquées et qui ont bouleversé sa vie. <Jesuis certaine que les êtres célestes ont attendu que ses sensne soient plus fonctionnels avant de m'appeler à son chevet.Pour m'éviter une confrontation. Mes anges voulaient que

*l18

ce soit lui qui m'écoute à notre dernière rencontre sans

pouvoir me répliquer. J'étais au pied du lit et je 1'observais.

Les voix en moi me poussaient à agir. "Avance", qu'elles

me disaient, " va plus près encore ". Je me suis approchée dulit. "Mets ta main sur sa main." E1le était froide. Je m'ensouviens encore. Alors, des mots sont sortis de ma bouche.Des mots guidés. Je 1ui ai dit: "Papa, c'est Marie Carmen.Je suis venue te dire que tu peux t'en aller. Papa, je te par-donne de tout mon cæur. Je suis protégée de tout bord toutcôté, j'ai tout pour réussir dans la vie. Pars et ne t'inquiètesurtout pas pour moi, je vais bien. Papa, les anges s'en vien-nent te chercher. Ces êtres de lumière sont des amis.

Ils vont t'aider à te rendre de I'autre côté. Suis-les. Va-t-en.Oui, va-t-en. Enfin. Repose-toi bien, maintenant. ">

Puis Marie Carmen cesse de pader. Elle a tout dit. Les motss'apaisent en e1le. El1e est sereine. Elle laisse la main de

I'homme. S'éloigne du lit. A I'instant où elle sort de la cham-bre, son père quitte ce monde. I1 quitte aussi 1a vie de MarieCarmen à jamais. C'est du moins ce qu'e1le croit. Pourtant,peu de temps après, elle va découvrir que, par ce geste de

pardon envers son père, ce dernier a pu se diriger directe-ment au ciel et est devenu son guide tant qu'elle en sentira

-: l 19,::.

le besoin. <Il est un guide rempli d'amour, très précieux à

mes yeux. Nous avons maihtenant ensemble la plus belledes relations, il m'aide et me dit que cela l'aide aussi. >

Durant les quatre jours qui suivent le décès de son père,

Marie Carmen perd presque entièrement l'ouïe et la vue.Elle demeure déconnectée de la vie pendant tout ce temps.nJlallais marcher seule le long de la rivière et je répétais à

mon père: "Apporte avec toi tout le mal que tu m'as fait.C'est à toi, pas à moi. Je me libère de tout ce mal, une foispour toutes. Va-t-en avec tout ton bagage de douleurs et de

violence. Je me libère de toutes ces blessures à jamais. " >

Doux souvenir à'.n{an..

Quelques jours plus tard, une amie de Marie Carmen lui pro-pose de se joindre à elle pour assister à un atelier-conférencede Sylvie Asselin2r sur la spiritualité et l'âme. Elle est cons-

ciente de l'épreuve que vit Marie Carmen et veut lui donnerdes armes supplémentaires pour vivre ce grand passage. A-t-elle aussi été interpellée par les anges? En tout cas, sa sugges-

tion tombe vraiment à point.

+120

La conferencière leur fait faire un exercice. Les participantsdoivent retourner en pensée dans un moment agréable deleur enfance, vers un souvenir qui les réconforte. MarieCarmen ne sait que faire. oDes beaux souvenirs d'enfance,je n'en avais pas. Soudain, j'ai senti une force prendre monbras et le soulever dans les airs dans le but de poser unequestion. J'avais la main levée, je me demandais ce qu'ellefaisait 1à, carrémentl Puis, une voix sortie de moi a de-mandé à la conférencière: " Que fait-on quand onn'en a pas?" Je n'en avais âucun. La conférencièren'a d'abord pas su quoi me répondre. Un instantde flottement a suivi, qui n'a pas durélongtemps. I1 y avait une affiche sus-pendue au plafond. Je ne pouvais voirce qu'e1le représentait à ce moment-1à, car elle était de côté. Mais uneforce en moi attirait mon regard verselle. Sans aucune raison apparente,1'afflche s'est mise à tourner légè-rement pour me faire face. Qu'yavait-il d'inscrit dessus? "Tomberdans les pommes ", car c'était le tempsdes pommes. J'étais tellement émue. Je

me suis mis la main sur 1e cæur en m'écriant: "Mon Dieu,mon POMMIERI " Mes anges venaient de me rappeler les

bons moments passés auprès d'eux sous le vieux pommierde mon enfance. Ils venaient clairement de m'envoyer ce

message. Oui, oui, j'en avais un, beau souvenirl

r Mes anges venaient de me rappeler les bonsmoments passés auprès d,eux ,

Quand j'étais petite, j'allais m'asseoir dans ce pommier, jegrimpais sur ses branches et je me sentais rassurée, commesi j'étais portée par les bras d'un vieux sage. Mes anges

m'avaient reconnectée avec ce beau moment-là de monenfance. Dites-moi, que ferais-je sans eux?o

*121

.. Retie ns bie n cette date ... ,'

Les jours et les années qui suivent vont être portés par lajoie. Marie Carmen découvre une sérénité qu'elle ne pen-sait pas imaginable. Ses anges la guident vers un travall

r Mes anges ont mis cette personne sur mon chemin )

d'aide auprès des gens dans le besoin, elle quitte un emploiqui ne lui convient plus, elle sait maintenant ce qu'elle ferad'elle-même. <Ma rencontre avec Sylvie, ma thérapeute del'âme, était écrite. Les anges avaient tout planifié. Sylviem'a aidée à me connecter à mon âme. À demeurer toujoursà 1'écoute. Mes anges ont aussi mis une autre personne surmon chemin pour me tracer la voie.

Elle était venue de Rouyn-Noranda pour recevoir un soinénergétique chez moi. Pendant cette rencontre, elle m'a faitpart de ses problèmes d'acouphène. Je lui ai transmis motpour mot le message que les êtres célestes venaient toutjuste de lui livrer en passant par ma personne. Ils m'avaientdit: "Nous t'avons déconnectée du plan terrestre pour teconnecter au plan divin. C'était nécessaire. " La dame a

sursauté et m'a lancé: " Est-ce que tu me connais ? " Je luiai répondu que non. Elle m'a racontée où elle en était danssa vie. Elle était à se demander si elle devait encore prêterson corps à la canalisation22. Je venais de 1ui apporter laréponse. Par canalisation, les anges avaient aussi passé parmoi pour la contacter. Elle venait de comprendre qu'elledevait continuer. Plus étonnant encore: cette femme étaitentrée dans ma vie pour m'apporter elle aussi un messagede la part de mes anges. Elle était venue me livrer ma mis-sion. Elle m'a raconté que, quelques minutes avant d'entrerchez moi, el1e avait entendu des mots qui m'étaient des-tinés. Mais auparavant, elle m'a demandé si elle pouvaittoucher mes mains. Elle y a déposé les siennes et est entréeen canalisation. El1e m'a dit voir mes mains très longues et

lumineuses, elle touchait mes doigts et m'expliquait à quel

point mes mains m'étaient si utiles. Elle ajouta que je devai-s

apprendre à gérer mon temps, car les êtres de lumière a1-

laient m'envoyer encore plus de gens. Elle termina en me

disant que je devais me choisir une date. À partir de cette

dateJà, plus personne n'allait abuser de moi et je pratique-

rais mon travail sans problème. Et elle est revenue à elle. >

La dame s'en va. Marie Carmen passe la semaine suivante

à attendre f inspiration d'une date qui pourrait lui être si-

gnifrcative. Cependant, aucun signe de quoi que ce soit.

Puis, à 1'usine où elle travaille la semaine, on 1ui demande

d'entrer une f.n de semaine pour dépanner. À son arrivée

le samedi matin, elle se coince le nerf sciatique. Malgré la

douleul elle travaille quand même. Une de ses amies quioccupe un poste près d'elle remarque à un moment donné

i rSur le chemin du retour à la maison, mes anges meSOnt Venus )

que Marie Carmen a l'esprit ailleurs. <Mon amie voyait

bien que j'étais en train de faire une canalisation pour me

reposer de la douleur de mon nerf sciatique. Le plus éton-nant, c'est que, par la même occasion, je venais de recevoir

la date que j'attendais. C'était 1e l1 du 11, ce jour-là même.

t #

Quelques heures plus tard, j'apprenais que notre patronnous mettait à pied. Miraculeusement, en franchissant lesportes de l'usine, la douleur de mon nerf sciatique a dis-paru comme par enchantement. Plus rienl Sur le chemindu retour à la maison, mes anges me sont venus.

Ils m'ont clairement fait savoir que c'était eux qui avaient choisicette date, car le 1l du 11 est lie a lArmistice, qui représentela fin de quelque chose et le début d'autre chose de nouveau.11 était enfin temps que je passe à autre chose. C'était le débutd'une nouvelle vie. Je leur faisais confiance. Ils allaient cer-tainement contribuer à la suite des événements. >

rAvant, 1e mbppelais Carmen. J'ai changé mon nom pour

Marie Carmen, parce que c'est plus doux, mais aussi pour

faire une coupure avec le passé Maintenant, on m'appelle

Marie Carmen ,

.. Tu es prête rt

Dès qu'elle rentre chez elle, Marie Carmen reçoit un appeltéléphonique. C'est la dame de Rouyn-Noranda qui 1ui an-nonce qu'elle a un nouveau message pour elle, un messagequ'elle attend depuis longtemps. <La journée de cette ren-contre, je ressentais une puissance énergétique extrême enmoi, c'était impressionnant. Je vibrais de partout. Je savais

1

( lls m,ont donné ma mission de vie ,r

que ce message serait grand et important. Puis, le momentest venu. Les êtres de lumière ont parlé à travers elle. Ilsm'ont confirmé que j'étais en parfait alignement, prête à

recevoir l'énergie christique et que le contact se faisait à

f instant même. Et ils m'ont donné ma mission de vie, mamission d'aider les gens à prendre contact avec leur âme, àles aider à guérir leur corps physique mais aussi leur âme.

J'étais tellement émue. Je pleurais de gratitude. >

<Mais pour être fin prête à accomplir ce pourquoi j'étaisdemeurée sur terrç, mes guides m'ont aussi fait savoir queje devais suivre une dernière formation en shamanisme -mais pas n'importe laquelle, c'était spécifié dans le mes-sage que c'était la formation du nom de Shaman du Brésil.

Je ne pouvais pas m'y rendre mais ils m'ont avisée que je

pouvais aussi absorber ces enseignements dans mes rêves

pendant la nuit. Ça s'est réellement passé comme ça1 Toutsimplement. J'ai demandé à mes anges de me guider, de

déposer tout cet apprentissage dans mes rêves et de faireen sorte que je m'en souvienne au réveil.

La nuit suivante, mes anges m'ont emmenée dans unchamp immense au ciel rempli d'étoiles très brillantes.J'étais seule dans cet espace désert mais très rassurant.Puis, je me suis réveillée environ deux heures après m'êtreendormie. J'étais assoiffee et j'avais un grand besoin de su-

cre. J'ai englouti quelques mille-feuilles et un grand verrede lait et je suis vite retournée me coucher. o

Une {e mme u..o^pli.Marie Carmen se demande bien si elle a pu, au cours de lanuit, assimiler ou non les enseignements shamaniques aux-

quels elle aspire. Sa rencontre avec une prochaine cliente va

apaiser ses inquiétudes. Alors qulelle travaille avec 1'antenne

de Lecher, qui permet de capter les differents messages éner-gétiques du corps physique et psychique, elle est surprise

t25

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de constater que l'outil se tourne vers elle rapidement, at-tiré par 1'extraordinaire nouvelle source d'énergie mainte-nant emmagasinée en elle. Elle sent bien qu'elle a quelquechose de different, mais elle continue le traitement quandmême. La dame lui déclare souffrir de violentes éruptionscutanées intraitables. Et Marie Carmen sent venir en pen-sée les multiples composantes de ce qui pourrait être unecrème à lui proposer. <Le hic, c'est que j'étais certaine quecette crème n'existait pas. Mes guides célestes me dictaientde suggérer cette crème à cette cliente sous forme éner-gétique. Un traitement en pensée, tout simplement. Sousforme de vibrations. Je me suis donc imaginée enduisantson corps de cette crème avec douceur. Je lui ai expliquéque son âme allait s'occuper de la soigner avec cette crème,qu'elle allait prendre soin d'e1le. J'ai demandé ensuite à mesguides si cette guérison serait complète. Ils me répondirentque oui. Je suis allée jusqu'à demander quand cette dameserait guérie complètement. Les voix me dirent: " A22h cesoir. " Notre rencontre s'était déroulée à g h 30 le matin. À22hpi7e,le soir même, cette dame était guérie. J'ai com-pris que mes enseignements shamaniques appris pendant lanuit venaient de me servir ce jour-là. >

Une âme sereine

rr Pourquoi cette femme était-elle venue me parler? rr

Marie Carmen le sait maintenant. Les anges font partieintégrante de tout ce qu'elle est. <Les anges répondent,même à mes questions les plus amusantes. J'étais dansun magasin de chaussures et j'hésitais entre deux pairesde bottes. Les unes étaient blanches, les autres brunes.J'ai mis une botte blanche à un pied et une brune à monautre pied. Je me demandais laquelle choisir. lJne incon-nue est entrée dans la boutique, s'est approchee de moi etm'a soufflé à I'oreille: "Les blanches sont plus feminines,

*726*

tr

Et elle est repartie après en avoir elle-paire. Pourquoi cette femme était-elle

Je ne la connaissais pas et elle non plus ne me connaissaitpas, j'en suis certainel C'est eux qui l'ont envoyée, une foisde plus. Ils sont 1à. Toujours. Les êtres de lumière sont mes

amis dans la joie et la peine. Chaque fois que je me pose

une question, ils m'envoient une réponse ou quelqu'unpour y répondre. Ils utilisent toutes les voies pour établir le

contact. Parfois même, ils s'amusent avec moi. Je peux êtreassise au salon et ils vont signifier leur présence en faisantbouger des feuilles de mes plantes. Quand je me promènedans la nature, je les vois en douces présences diaphanes.

J'ai même dela vu 1'archange Michaël se poser sur mes skis

de fond, derrière moi.

Les anges et les archanges sont autour de moi et en moi.Je n'en ai aucun doute. Ils sont amour. Quand j'unifie moncorps, mon âme, mon esprit divin, alors je me mets en

contact avec mon cceur en toute simplicité et je sais alorsqu'ils sont aussi présents partout, en tout. Ils m'ont de-

mandé d'aider les gens à reconnaître leur présence. Aveceux, je ne suis plus jamais seule. Ils veillent sur moi commeils l'ont toujours fait, tout au long de ma vie. Ils l'ont sau-

vée, ma vie I >

prenez celles-1à. "

même acheté unevenue me parler 7

*127 -

T es anges contribueraient aul mieux-être de certa ines per-

sonnes. Nous avons demandé à

la psychologue Danielle Bourque ce qu'elle en pense.

<D'abord, il ne faut pas oublier nos racines catholiques.Quand nous étions petits, nous avions de jolies cartesà l'image de notre ange gardien, notre proiecteur. Lesanges gardiens sont bien ancrés dans nos racines et évo-quent encore quelque chose de positif. Or, 1'être humaina besoin d'une compréhension de f incompréhensible etcherche aussi un réconfort à ses angoisses. Les anges gar-diens lui apporteraient-il les réponses espérées? La viehumaine est angoissante, e11e a un début et une fin, etnous en sommes bien conscients. Lauteur Scott M. Peck2lcommence son livre Le chemin le moins fréquenté parla phrase <La vie est difficiler. 11 a bien raison. Nousn'arrivons pas à expliquer 1a souffrance, le mal non plus.Face à tout cela, nous sommes en quête d'explications

pour lesquelles le rationnel est

les problèmes médicaux, psy-

chologiques, physiologiques ouautres. Bien sûr, nous n'y arrivonspas. Les êtres humains se retrouventisolés, avec leurs mystères inexpliqués, et ne peuvent faire

autrement que partir en quête de réponses plausibles.

Pour certains, les anges sont alors des a1liés tout désignés.

De mon côté, je suis plutôt sceptique et je ne crois pas

aux anges. Pourtant, sous toutes réserves bien sr3r, je re-

connais qu'y croire peu! pour certaines personnes, êtreunebonne chose. Les anges gardiens dégagentune image

positive. Pour ceux qui y croient, i1s sont donc bons, ras-

surants... Je vais vous donner un exemple concret dans

ma vie. Mes parents, que j'aimais beaucoup, sont morts.À certains moments d'incertitude ou de désarroi, ilm'arrive de les prier. Bien que je ne pense pas prier autre

chose que le souvenir que j'ai d'eux, cela m'aide quand

même. J'ai intériorisé une image positive de mes parents

et quand je les prie, c'est comme si je faisais en quelquesorte confiance à une autre dimension qui me dépasse,

où ils pourraient encore se trouver pour me protéger, etcela me fait du bien. Certains jugent que de tels com-portements constituent des béquilles empêchant les

personnes d'assumer leur condition humaine. Je pense

quant à moi qu'i1 y a une grande prétention - ou un im-mense orgueil - à prétendre pouvoir vivre sans soutiend'aucune sorte face à la douleur et à l'angoisse. >

LEs ANGES DL TEVEIL

(Les anges sont àes aides libres,

sans condition et sans attente,

qui nous enueloppent de paix et de caltne

et nous eccompagnent sur notre chemin de uie''

Pierre-André

Nous sommes un vendredi de juin. Pierre-André24 est en

processus de cheminement spirituel depuis quelque temps'

Il a dela observé des indices que des anges l'accompagnent

sur ce parcours initiatique. Il se sait guide depuis son en-

fance, bien qu'il n'ait compris la véritable importance de

leur existence dans sa vie qu'au cours de sa jeune ving-

taine. Les anges se manifestent parfois comme de simples

sensations chaleureuses, d'autres fois, comme de douces

silhouettes blanches, lumineuses et vaporeuses à ses côtés'

<Les anges sont des aides libres, sans condition et sans at-

tente, qui nous enveloppent de paix et de calme et nous

accompagnent sur notre chemin de vie >, explique-t-il'

Or, ce matin de juin marque le début d'un processus im-portant. Depuis deux jours, Pierre-André sent monter en

lui une nouvelle énergie. Dans ses méditations assidues des

jours précédents, il a pressenti l'avènement imminent de

quelque chose d'indéfini. Son corps réagit fortement aux

effets de ce branle-bas spirituel. Il n'en a aucun doute.

U n remue- ménage intérîeur

< En fait,et je ne

je ne me sentais pas bien. Ça n'allait pas en moi

savais où trouver l'aide nécessaire pour améliorer

É{

(Je m'en étais remis à l'univers "

mon état. Il faut savoir que quelquesjours auparavant, j'avais decide

de lâcher prise totalement.En apparence, ma vie

semblait aller très bien,- bonboulot, blonde ex-

traordinaire, mais in-térieurement je vivais

un profond malaise. Je

ne savais plus commentm'en sortir. Je m'en étais re-

mis à l'univers.

Si je devais mourir, 1'univers en déciderait ainsi. J'accepteraisde quitter ce monde. Je ne voulais plus lutter. Je n'étais pas

capable de me liberer de cette souffrance intérieure. >

Une réponse à l'appel de dét.-ss.La réponse ne se fait pas attendre longtemps. Alors quePierre-André est seul chez lui, il est visité par des aides

rr Ces guides m?pparaissaient dans leur essence laplus intense. r

célestes. <On était en début de soirée le jeudi précédantcette fin de semaine inoubliable. Une quantité innom-brable de boules de lumière bougeaient de partout dansle salon. C'était étourdissant et flamboyantl Je sentais quec'était des anges et des archanges et autres êtres de lumièrevenus m'apporter de 1'aide.

Ces guides m'apparaissaient dans leur essence la plus in-tense, se déplaçaient autour de moi et m'entouraient avecchaleur. J'avais le sentiment que 1'aide demandée m'arrivait

132*

par un groupe entier de guides. Il y avait même quelquechose de joyeux dans cette expérience. Mon chat les ob-servait lui aussi et courait dans tous les sens pour tenterd'attraper ces belles auras de lumière vive. 11 me confirmaitque ce que je voyais était bien réel. Je sentais égalementcirculer beaucoup d'énergie dans mon corps. Ces êtres fai-saient pénétrer en moi d'innombrables sources de lumière.C'était très puissant et bon à la fois. J'étais dans un étatde total lâcher-prise. J'étais fasciné par ce qui se passait,je me laissais porter par ces présences, j'étais dans unetotale acceptation de ce qu'elles me faisaient. Puis, la nuitsuivante, ces êtres se sont présentés dans ma chambre. Ilsont continué de m'imprégner de cette même lumière ré-confortante. Je voyais clairement les faisceaux de lumièrepénétrer dans mon corps par l'ouverture de mon chakradu cceur. J'ai tout à coup commencé à avoir mal au cæur.Dans le vrai sens du termel J'avais mal dans la poitrine,au muscle cardiaque. Chaque fois qu'un nouveau jet delumière entrait dans mon chakra du cæur, ça me faisaitmal. C'était plutôt inconfortable. Par contre, je n'avais paspeur d'être en train de faire une crise cardiaque, car jevoyais bien que ce qui m'arrivait provenait d'au-delà demon corps physique. Je criais pour aider à atténuer cettedouleur. Ça s'est ainsi perpétué toute la nuit à intervallesréguliers et très fréquents. Je sentais très bien que ce pro-cessus était normal. >

Et ce la ne faît gue comme nce r...

Au réveil, Pierre-André aurait pu se sentir fatigué aprèsune nuit aussi mouvementée, pourtant, malgré le manquede sommeil, il se sent étonnamment énergisé. 11 va tra-vailler comme d'habitude, croyant que tout est terminé.À vrai dire, cela ne fait que commencer, Au cours de lamatinée, la douleur au cæur ressurgit et il assiste au mêmerituel des êtres de lumière, cette fois dans son bureau. Iln'en parle pas à ses collègues de peur de les inquiéter maisil finit par se sentir si mal qu'il doit quitter le travail.

- - , ::FI,,!f-,

1(llestconvaincudelanécessitédecequisepasse)

<Je sentais que quelque chose de grand allait m'arriver etque je serais mieux de le vivre entièrement isolé. Ma copineétait à la maison. Je lui ai dit : " Je sais que je vais vivre quel-

que chose de particulier cet après-midi. Peu importema réaction, peu importe ce que tu entends,

n'interviens pas, je dois passer par 1à. Je neveux pas que tu t'inquiètes. " Et ie lui ai

conseillé d'aller se promener pour melaisser seul. >

Pierre-André se rend ensuite dans sa

chambre, ferme la porte et s'étendsur son lit. 11 est grand temps qu'ils'isole car la douleur dans sa poi-trine s'amplifie. Il se met à crier età crier encore pour se soulager decette douleur qu'il sait devoir vivre.

Il est convaincu de la nécessité de ce

qui se passe. Cela doit advenir. Peu ài p".t, les faisceaux de lumière qui pé-

nètrent dans son cæur ralentissent leursva-et-vient et la douleur s'apaise légèrement.

Par contre, les présences gravitent toujours en

+ 134-*

aussi grande quantité autour de lui. <J'ai dit à voix haute:"Je veux que vous sachiez que je vous confre ma vie. Faites-en ce que vous voulezl Personne d'autre que vous ne peutrégler ça. Si vous n'y arrivez pas, je n'y arriverai pas non plus.Guidez-moi dans ce que je dois flafue, dictez-moi les gestes à

poser et je vais agir. "

Eh bienl Là, ce qui s'est passé est extraordinaire. Unegrande lumière vive et informe est descendue lentementdu plafond pour stagner juste au-dessus de moi. Elle em-plissait tout le haut de ma chambre. C'était vaporeux, im-mense, diaphane et blanc immaculé.

J'ai tout de suite compris ce que c'était. C'était I'Esprit,c'était Dieu, c'était la Source, la Grande Lumière divine.À la difference des anges à forme humaine qui peuplaientma chambre, cette source lumineuse d'une intensité indes-criptible était au-delà d'une forme, elle était, tout simple-ment. Et elle m'a envoyé un message. Elle m'a dit qu'elleallait résoudre mon problème et que je n'aurais aucun geste à

poser. Je devais laisser faire, les laisser agir, el1e et les anges delumière présents. "Nous allons te libérer'] a-t-elle ajouté.>

Une complète régén érationUne part de l'énergie lumineuse qui le survole pénètrealors en Pierre-André. I1 ne bouge pas, demeure impas-sible et observe. Cette énergie est également liée à denombreux anges et archanges qui se rapprochent de lui.Il se sent bien entouré, ne sachant pourtant pas ce qui vaadvenir. Une grande chaleur explose de bien-être en lui.I1 continue de laisser aller les choses. osoudain, j'ai sentimes mains se soulever et se mettre à bouger sans que jeles commande moi-même. Puis, j'ai entendu la Source me

*135

( La Source et ces anqes étaient en train de me ré-

parer le coeur en utilisant mes propres mains '

faire savoir qu'i1s allaient m'opérer à cæur ouvertl Je n'avaispas peur. J'étais en confiance. Je sais que ce n'était pas unrêve, j'étais bien éveillé et extrêmement conscient. Et j,aivu mes mains s'introduire dans ma poitrinel Durant troisheures, je me suis opéré le cæur, sous 1a supervision d'angeset d'archanges attentifs. Mes mains leur servaient d'outils.Je déplaçais l'aorte, je bougeais d'autres parties, je savaisce que mes rnains faisaient sans que je contrôle leurs mou-vements. J'étais I'observateur de mes propres manæuvres,de mon opération cardiaque. Je comprenais que j'avaisentreposé dans mon cæur une énergie négative, un lot desouffrances accumulées qui 1'affaiblissaient de plus en plus.La Source et ces anges étaient en train de me réparer lecæur en utilisant mes propres mains.

Le plus surprenant dans tout ça, c'est que le travail ne s'exé-cutait pas seulement dans une dimension énergétique. Je

36

sentais vraiment des parties de mon corps qui bougeaient,

des parties de mon cæur surtout. Je voyais également une

lumière bleue de laser sortir du bout de mes doigts et brûlerle trop-plein d'énergie, réparer certaines parties, ou en cau-

tériser d'autres. Je transpirais abondamment mais je n'avais

pas mal ou, disons, presque pas. Par la suite, j'aipu observer

tout ce que la mauvaise nourriture avait provoqué sur monfoie, mon estomac, et la Source nettoyait tout ça avec sa

lumière. Tout mon corps a ainsi été ausculté et régénéré,

organe après organe. Lénergie négative nettoyée s'évacuait

de moi en boules noires disparaissant dans cette grande

sphère lumineuse.>

La première étape de cette purification a finalement duré

sept bonnes heures. À la fin de la journée, Pierre-André s'est

alors souvenu des paroles d'un homme rencontré quelque

temps auparavant: "Si tu continues à ce rythme-là, tu vas

claquer d'une crise cardiaque avant 30 ansl" Lunivers en

avait décidé autrement, il allait lui redonner vie. Et cette

expérience ne faisait que commencer.

Une renaîssance

Après 1'opération, Pierre-André assiste dans sa tête à des

flashs visuels de ses vies antérieures. Il découvre qui il a

été, à quelle époque il a vécu, ce qu'il a fait de ses vies

passées. Et pour la suite de cette vie actuelle, la Source

lui affrrme qu'il sera guidé à tous les instants, jusqu'à son

dernier souffle.

En soirée, la conjointe de Pierre-André revient à l'appar-tement, 1e cæur serré d'inquiétude et les larmes aux yeux.Pierre-André l'accueille avec toute la paix du monde.Il pose la main sur le cæur de sa conjointe pour calmerson anxiété et la réconforter. Elle sent instantanément unbien-être et un soulagement. Pierre-André sait qu'il estdé1à devenu quelqu'un de mieux. Ce soir-là, il respire unpeu, la Source a quitté sa chambre, il ressent à peine en-core quelques serrements au cæur, sans plus. Il conservesa main sur sa propre poitrine pour préserver 1a fragilité de

son chakra du cæur, ce qu'il fera d'ailleursplusieurs jours suivant cette expérienced'éveil. Il entend en lui que cette sensi-bilite va s'estomper. I1 se sent en con-france. Sa chambre est toujours habiteedes anges paisibles qui 1'accompagnent.I1 dormira calmement cette nuit-là.

Le nettogage se poursuitEn s'éveillant ce samedi matin-là,

Pierre-André sait qu'il doit se

préparer à une autre journée dumême type que la précédente.

11 déjeune, se prend une bonneréserve d'eau et s'isole de

nouveau dans sa chambre enencourageant sa copine à le' laisser une nouvelle fois seuldans l'appartement. Pierre-André s'étend sur son lit etpatiente. En peu de temps,

la Source lumineuse réap-

, paraît au-dessus de lui,. tout aussi brillante que

la veille, tout aussi ré-confortante. Les anges

et 1es archanges se

montrent à nouveau

également. Très rapidement, Pierre-André ressent de fortesdouleurs généralisées couvrant tous les nadiszs de son corps. I1

nous relate ce moment troublant. <J'avais principalement maldans les jambes. C'est alors que j'ai senti que quelque chosem'entrait par les pieds, comme de gros tuyaux.

r C'était un nouveau départ J,étais fin prêt pour monnouveau chemin de vie. r

Ça me faisait mal et je ne comprenais pas ce qu'ils fai-saient. Les êtres m'ont alors rassuré en m'expliquant qu'ilsélargissaient et nettoyaient mon circuit énergétique con-gestionné et trop petit. Ils devaient remplacer tout le ré-seau de nadis de mon corps pour permettre ainsi une meil-leure circulation énergétique. Cela lne préparerait au futurtravail que j'allais accomplir. Chaque fois qu'ils entraientun nouveau nadi en moi, je le sentais très bien, c'était trèsproche du corps physique. Et je peux vous dire qu'il y en a

de très nombreux dans le corps éthérique261 Fait amusant,je me souviens qu'ils étaient de couleurs differentes. Cetteopération-là a nécessité deux journées entières. Ces anges

se sont affairês du côté droit de mon corps le samedi et ducôté gauche le lendemain. En fin d'après-midi le dimanche,la Source m'a fait savoir que le travail était terminé. Ma re-construction était complétée. C'était un nouveau départ.J'étais fin prêt pour mon nouveau chemin de vie. >

L)n canal message,r

Puis, les années ont passé. Si les anges et les archanges ont étédes dizaines et des dizaines à participer, selon leur spécialité,à ses trois jours de régénération mémorables, aujourd'hui,certains d'entre eux se présentent encore, lorsque néces-

saire, au cours des interventions de Pierre-André. Néan-moins, deux d'entre eux, le maître Melkisedech [roi divinde 1a justice et de la paix) et Metatron fchef des archangesJ

sont toujours là, et ce, depuis le premier souffle du jeunehomme. Il apprécie la vibration familière de leur énergie,

r39

,= = -. ..:)t s I humilité et mZ fait comprendre qu'il

î r a pas de flnalite sur Ie chemin de l'éveil '

Maintenant, 1'énergie de la Source circulelibrement en moi et m,assiste dans le

nettoyage énergétique des gens et deslieux ou dans mes ateliers d,éveil dela conscience. J'aide aussi les âmeserrantes à retrouver le chernin dela lumière. Cette lumière qui, unjour, m'a offert une autre chanced'être vivant.

C'était écrit dans les pages éternellesde 1'univers. >

DES 5OIN5 ENERGÉÏ/OUES GRAÏUITS

Le site Énergie-Terptrent à ," ,".on"l--.s-?ieil

a pour but dt

pourappo'e,,""""ïîJj;[ï;"ïn5::iy.iï:,ï#:' ergies qr,

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vww.energte-r"rr"-ro,"l ::rns

énergétiques

T es anges sont souvent dé-I ,crits comme des entitésd'énergie lumineuse et chaleu-

reuse. Normand Mousseau, professeur en physique à

l'Université de Montréal, nous révèle ce qu'est exacte-ment 1'énergie.

<Lénergie existe sous plusieurs formes. Par contre, ilfaut comprendre que ce que nous ressentons n'est pas

1'énergie mais plutôt la force causée par le changementde nirreau d'énergie. Ainsi, on ne sent pas directement1'énergie gravitationnelle due à 1'attraction rnutuelleentre 1a Terre et nous, ni, d'ailleurs, 1'énergie électro-magnétique entre 1es électrons et les protons qui com-posent notre corps. Par contre, on ressent la force quinous ramène contre 1e sol chaque fois que 1'on monteun escalier ou que l'on gravit une montagne.

C'est la même chose avec 1a chaieur, qui représente untransfert d'énergie d'un objet à un autre. Une lampenous réchauffe car 1'énergie de la lumière infrarougequ'elle émet peut être captée par 1es atornes de notrecorps, dont e11e augmente les vibrations. On ne sent

donc la chaleur de la lampe que lorsque celle-ci nous est

transmise, c'est-à-dire lorsque 1a lumière nous frappeet est absorbée, créant une force sur nous. Mais la iu-mière n'est pas 1a seuie source de température. Si on

pose la main sur un radiateur, la chaleur est transmisepar contact mécanique: les atomes du radiateul quivibrent plus fort que ceux de notre main, vont forcerceux-ci à augmenter leur vibration, nous réchauffanten même temps.

Quand une personne décrit la présence de son ange

gardien comme une forme de lumière chaleureuse pres

d'elle, elle implique donc que l'ange gardien exerce uneforce physique sur elle, puisque la chaleur est physique.

11 faudrait savoir quelle est la source d'énergie de cetange pour pouvoir comprendre cette force que les gensperçoivent. Or, pour 1e moment, quatre forces expli-quent tous les phénomènes observés scientifrquementà ce jour. I1 y a la force gravitationnelle, comme nousvenons d'en parler plus haut; la force électromagné-tique, que produisent le magnétisme, l'électricité et lalumière notamment; la force nucléaire faible, qui re-tient les noyaux des atomes ensemble; la force nucléaireforte, qui permet aux neutrons et aux protons de nepas exploser, par exemple. Nous ne ressentons pas ces

deux dernières au quotidien, bien qu'elles soient tou-jours présentes. Alors, la forme d'énergie que décrivent

ces gens en parlant d'anges, je n'ai aucune idée de ce

que ce peut être1 Cela n'entre dans aucune des quatreforces et formes d'énergie connues en physique. Pourparler de lumière, ça prend absolument une sourceélectromagnétique quelque part. Selon 1a loi de New-ton, toute action reçoit une action opposée, ce qu'onappelle une réaction; cela veut dire que si ces anges gar-

diens agissent sur nous, on devrait pouvoir agir sur euxet donc pouvoir les mesurer avec un instrument phy-sique et des approches scientifiques. Les forces connuesen physique impliquent toutes une source d'énergiemesurable. Or, il semble que les forces que représen-tent ces anges gardiens ne possèdent aucune sourced'énergie mesurable. Comment, dans ce cas, peuvent-ils nous réchauffer, puisque la chaleur est une quantitémesurable expérimentalementT Si la source d'énergiedes anges gardiens affecte notre corps physique, elledevrait aussi agir sur 1'environnement, puisque celui-ciest composé de la même matière que notre corps. Elleserait donc mesurable.

Toute la physique contemporaine depuis Newton est ba-sée sur ce concept-1à. Donc, s'il y a une force quelconque

- chaleur, lumière, souffle -, i1 doit nécessairement yavoir une énergie quantifiable quelque part. Sinon, au-cune théorie physique n'est en accord avec l'existencenon quantifiable des anges gardiens/ caf on ne peut leprouver scientifiquement. Leur existence contredit leslois de la physique. Et rien ne laisse présager qu'il existed'autres forces que les quatre connues et démontrées à

ce jour. Actuellement/ nous n'avons en plus aucune in-dication scientiflque qu'il manquerait L'existence d'uneforce que nous ne connaissons pas encore. D

Ltrs ANGES DANS LtrsÉcx,lrs KELIGIEUX

Les anges ont fait parler d'eux dans une multitude de textes

religieux. De fait, ces êtres spirituels hantent la Bible dans

son ensemble ainsi que beaucoup d'autres écrits religieux'

I1 est possible de remonter très loin pour trouver des cita-

tions au sujet des anges/ mais nous ne pourrons aborder ici

que quelques mentions signiflcatives.

Plus de 4 000 anges auraient été répertoriés dans les dif-

férents textes sacrés, mystiques et magiques2T. Appelés

Mal'acks ouMal'ac, < enrzoyé > en hébreu, aggelos ot ailzhag-

gelos en grec, angele ot angelus en latin, les anges font à

vrai dire partie des plus anciens concepts spiritualistes

de i'humanité. Si on s'entend aujourd'hui pour relier les

anges aux mondes chrétien, juif et islamique, ces entités

célestes sont apparues bien avant. Représentés en êtres mi-

hommes, mi-animaux, les anges étaient déjà mentionnés

dans la religion sumérienne (-V" au -I"' millénaire).

Les Sumériens rédigèrent notamment les premiers chapitres

de la Bible, dont le livre de la Genèse. C'est dans les pre-

miers chapitres de 1a Genèse, dont fait partie notamment

le livre d'Hénoch [-III" au I"'siècle), que se révèle claire-

ment l'angéologie dans la tradition juive.

':- : -a'

Yahvé paria de la fin des temps rJe me servjrai desanges cornme d,jnstrurnents de vengeance, au jourde /2ffliction et du troub/e, et ma .ole-rà-r,upp"santiraSUr eUX D

Le livre d'Hénoch, 54,4

. :!

Lhistoire des Hébreux est également entrecoupée d'unépisode dramatique appelé l'Exil qui a mené une grandepart de ce peuple à une déportation massive de Judée àBabylone, de -587 à -532. Est-ce parce que ce bouleverse-ment fut si tragique qu'ils intégrèrent en force les archan-ges et les anges à leur littérature sacrée 7

Les anges se retrouventBible28.

ainsi à plusieurs endroits dans la

',,-Je suis Raphaë|, l'un des sept Anges qui se tiennent tou-

.yours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur' "

Le iivre de Tobie, 12'15

André Myre, bibliste réputé, spécialiste du Nouveau Tes-tament et professeur retraité en théologie de I'Universitéde Montréal, partage avec nous quelques bribes de ses im-pressionnantes connaissances en' la matière.

<La Bible, c'est mille ans d'histoirel Et j'ajouterais les deuxmille ans d'histoire plutôt compliquée qui ont suivi... On

* 146

peut débuter en padant du terme "messager", ce person-

nage qui, dans lAntiquité, était une institution importante.Le messager est le représentant plénipotentiaire2e de celui

qui l'envoie. I1 représente totalement son patron. Tout ce

que représente Dieu est ainsi

transposé dans ce messager

qui, pa1 extension, peutêtre un ange ou un ar-

change. Lutilisation dumessager comme telest immémoriale.Aussi loin qu'il aitété écrit des textesdans l'histoire de l'humanité, on retrouve des mentions sur

les messagers. Puis est plutôt apparue l'expression "ange de

Yahvé" ou "ange du Seigneur".>

Premier livre des Chroniques, 21,16

Monsieur Myre poursuit: <11 est important de remarquerque, dans 1es écritures, on peut voir écrit I'ange de Yahvé,

puis Yahvé tout seul quelques lignes plus bas, et l'ange de

Yahvé qui revient soudain... Qu'est-ce que cela veut dire?Je crois qu'il est tout simplement question du même être.

C'est une façon de mettre un mot sur ce qui était difflcileà exprimer à l'époque. Lange de Yahvé serait f image du

Dieu mais plus abordable, plus accessible - il demeureYahvé quand même. À cette époque, tous deux représen-tent la même personne. Puis, avec le temps, les anges sont

devenus des messagers de Dieu distincts parce que certainsles ont séparés les uns de l'autre. Pour nous, Occidentaux

< Levant ies yeux, David vit l?nge de yahvé qui se te_nart enrre rerre et ciel, l,épée aelaineel jaïarn. ten_due vers Jérusalem. r

r47

du XXI" siècle, il est difficile de comprendre un tel con-cept, car nous avons besoin d'utiliser un scalpel pour sé-parer deux êtres qui, pourtant/ ne font qu'un dans la Bible.Je crois que tout a commencé 1à, à partir de ces termes,"messager" ou "ange de Yahvé", qui furent mentionnésdans les écrits d'avant 1'Exil des Hébreux. >

tes fîls de Die u

Issue des Cananéens qui vécurent plus de 4000 ans avantJésus-Christ, 1'expression nfils de Dieu>, quant à elle, iden-tiflera autrement les troupes célestes de Dieu qui æuvrentà son service. Le professeur Myre nous explique.

<En fait, dans la Bible, les fils de Dieu représentent égale-ment la cour céleste qu'on peut se représenter comme unegrande coupole, un immense globe qui réunit Dieu à sonsommet, les fils de Dieu sous ses ordres, les humains de laterre et les êtres prisonniers des enfers tout en bas. I1 y a

des chambres également:1a chambre du froid, 1a chambrede la grêle, la chambre des orages, la chambre du soleil, lachambre des vents, 1a chambre des étoiles, la chambre dela lune... que contrôlent les flls de Dieu, les anges autre-ment dit.

À 1'époq,re, le vent venait de Dieu et était apporté par ses

messagers, la même chose pour la pluie, le soleil et toute

autre manifestation naturelle. Selon les Anciens, cette cour

céleste au milieu de laquelle gravitaient ces anges permet-tait de faire une coupure entre Dieu et les êtres humains.

Les anges, eux, avaient accès à la terre et y évoluaient par

leurs interventions célestes. Ils étaient les intermédiaires.Les anges à cette époque revêtaient aussi une dimensionguerrière très importante. Ces armées célestes étaient les

soldats de Dieu et le protégeaient. Aujourd'hui, ils ontbeaucoup perdu de leurs aptitudes guerrières reconnues

en ce temps-1à.

Après l'Exil, au I"' siècle avant l'ère chrétienne, chaque

nation s'apparente un ange protecteur. Lange gardien tireprobablement ses origines de cette époque. Israël a son

ange Michaël, et c'est 1à qu'on commence à donner des

noms aux anges. Le livre d'Hénoch en cite d'ailleurs plu-sieurs>, ajoute monsieur Myre.

Le livre d,Hénoch,traduit du texte éthiopien, chapitre 40

L'ange Satan

André Myre falt une digression

l'ange déchu de Dieu. <Dans ledu côté du célèbre Satan,

livre de Job, on cite aussi

*749

aller faire ensuite son rapport à

Dieu qui surveillait ses disciples.Satan lui revint en lui disant qu'il n'en

avait pas trouvé un qui avait le profil du

un ange appele Satan.Le nom Satan veutdire "adversaire". Job

i raconte que Dieu lui a

envoyé Satan, l'un deses messagers, pour ten-

ter de lui faire commettrele mal. En ce temps-là, Satan

occupait un rôle du genre "chefde la CIA". I1 parcourait le mondeafin d'aller gratter sous 1a premièrecouche des humains pour y denicher ce qu'ils étaient vraiment et

disciple parfait. Mais Dieu doutait de la qualité du travail deSatan qui semblait vouloir s'approprier trop de pouvoir. Ill'envoya donc tenter de trouver une faille chez Job, son ser-viteur si fidèle. Mais Satan n'y arcivapas car Dieu protégeaitJob d'une immense clôture divine infranchissable. Dieu dé-montrait ainsi à Satan à quel point il ne pouvait rien contrelui car lui seul avait tous les pouvoirs. C'est en ce temps-1à que Satan fut dechu et que deux aspects de Dieu furentclairement démontrés: le Dieu très protecteur, mais aussi leDieu menaçant et puissant. >

pourra aussi dire; " C'était la volonté de Dieu' " 'André MYre

* 150

L'ange du Seigneur

Le judaïsme, religion issue de lAncien Testament, va plutôtdiluer la présence des anges dans ses écrits, peut-être enréaction au christianisme qui va leur accorder une impor-tance majeure. La culture grecqueprend beaucoup d'expansion à partirdes dernières décennies du IV" siè-cle avant Jésus-Christ. Les Juifsd'Alexandrie sont aux prises avec

une Bible écrite en hébreu qu'ilsne comprennent pas et l'on tentede faire les meilleures traductionsgrecques possibles de cet ouvrage.Selon une légende, 72 éruditsont été engagés pour traduirechacun de leur côté le précieuxouvrage et on raconte qu'il enest sorti 72 tradtctions identi-ques. Ils baptisèrent Septantel'extraordinaire document dé-coulant de 1'union de toutes ces

traductions.

oDans cette traduction, le mes-sager de Yahvé est appelé l'ange du Seigneur, ter-minologie que reprendra le Nouveau Testament, ajoutemonsieur Myre.

Or, peut-on penser que ce serait les traducteurs qui au-raient rendu le terme Yahvé par "ange du Seigneur"...?Peut-êtrel Donc, on revient un peu à la même conclusionque la précédente, Yahvé, l'ange de Yahvé ou l'ange du Sei-gneur ne pourrait-il pas être une seule et même personnedans l'esprit de ceux qui ont traduit la Bible ? >

Paul et l.r ung.tAndré Myre nous entraîne finalement vers une évocationplutôt étonnante des anges dans la Bible. Saint Paul, undes apôtres de Jésus, aurait eu une interprétation plutôt

I

négative de ces êtres célestes. <Paul voyait le fameux dômeou la fameuse coupole dont je vous parlais précédemmentd'une façon bien differente. Pour lui, il y avait le mondede Dieu tout en haut bien sûr, les humains sur la terre enbas, les enfers au sous-sol, mais entre eux se trouvaient ungroupe d'anges pas gentils appelés entre autres les Trônes,les Dominations, les Séraphins, les Chérubins, etc.

Pourtant, comme on le sait très bien, ces anges dansl'histoire plus récente sont devenus des êtres bons et ontmême toujours possédé cette caractéristique d'après cer-tains évangélistes. Or, pourquoi I'apôtre Pàul, lui, avait-ilcette vision si sombre des anges 7 À cette époque l'Empireromain était un monde de corruption et de forces néga-tives. Les humains ne l'avaient pas facile. Pour Paul, en-tre le monde de Dieu et des humains, vivait cette racaillequ'étaient ces troupes d'anges qui contrôlaient cette si-tuation dégradante sur terre, faisaient des alliances avec leshumains malfaiteurs et influençaient de façon malsaine lesplus faibles. Ces méchants anges et malfrats étaient tissésserré entre eux.

rrCar nous n'av a chair

mals contre les s autori

les Princes de contre

méchants dans les lieux célestes 'Ephésiens, 6,12

Comme la Blble le dit, Jésus est monté des enfers30 aprèssa résurrection pour aller s'asseoir à la droite de Dieu.Or, selon Paul, Jésus se serait arrêté à l'étage de ces an-ges malveillants pour y décimer tous ces représentants descieux qui n'étaient pas dignes du ciel et de Dieu, toutes cesforces obscures qui faisaient écran à Dieu et aux humains.Toujours selon Paul, quand Jésus s'est dirigé vers son père,il a fait un travail de déconstruction du monde des angesqui étaient tombés dans la corruption en alliance avec des

ol52*

humains du mêrne genre. Voici un texte de Paul aux Corin-thiens (15,23-26) qui décrirait cette étape: "Christ a été

relevé d'entre les morts, Et tous reprendront maintenantvie dans le Christ, Chacun à son rang, Puis ce sera la fin,Lorsqu'il livrera le royaume au Dieu eï Père, Après avoiraboli toute principauté, tout pouvoir et toute puissance. "

Ce que Paul semblait prétendre ici, c'est que le Christ allaitguérir les ravages faits sur terre mais aussi leurs complices,ces anges tombés dans la corruption, qui faisaient rage dans

le ciel, nettoyant ainsi tout l'espace divin pour régner en-

suite en tout et partout jusqu'à la fin des temps sur le cos-

mos et 1'humanité. >

Peut-être que Paul, à sa façon, nous avouait ainsi ne pas

croire aux anges et à leur bonté. Par contre, rappelons que

chez les autres auteurs d'écrits bibliques, les anges ont toutde même plutôt bonne presse.

Le professeur André Myre teinte finalement d'un proposplus personnel les renseignements qu'il nous a livrés. <Si

vous me demandiez à moi si je crois aux anges/ je vous

dirais que ces êtres qui semblent connaître une grande

popularité ces dernières années ne font pas partie de mon

+ 153

monde intérieur, ni de ma vision des choses. Sur cettequestion, je suis agnostique, car je ne sais rien de leur exis-tence véritable et je n'ai pas été en contact avec des anges.Mais qui de nous peut absolument affirmer que le réel necontient aucun être pouvant vivre dans une autre dimen-sion que la nôtre? Tout cela relève flnalement d'une biengrande question philosophique.,

Les anges à^nt l' Églîse à' aujoutd' h u i

Les papes ont aussi accordé une place prépondérante aux

anges. Pie VI (I7I7-I799) enjoignait évêques et prêtres à

inviter leurs fidèles à <la dévotion qu'ils doivent à leurs

anges gardiens>. Pie XII [1876-1958J affirma quant à lui:n Chacun, aussi humble soit-il, a des anges pour veiller sur

lui. Ils sont glorieux, purs et magnifiques. > Si les anges n'ontpas vraiment inspiré Paul VI [1897-1978) et Jean-Paul I"'

[1912-1978), ils nous ont quand même fait un petit clind'æil par 1'entremise de Jean-Paul II (1920-2005) quand

celui-ci a déclaré aux fidèles romains en avril 1986: <Il y

a, à vos côtés, vos anges gardiens qui vous aident. > Mêmeque, dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae(2002), ce pape redonnait à Marie un ancien titre: <Reine

des anges et des saints3l >.

Enfin, rappelons qu'en décembre 2001 le Vatican publiaitdans son Directoire sur la piété populaire et Ia liturgie un rap-

pel sur le rôle exact des anges. L Église catholique y affirmequ'elle < expérimente constamment la protection mysté-

rieuse et puissante de ces esprits célestes, qu'elle vénère

et dont elle sollicite l'intercession> (art. 215J. Toutefois,

l'Église y note aussi que la croyance aux anges peut susciter

des déviations inquiétantes: <Certains fideles peuvent être

tentés de considérer les événements de la vie quotidienne

d'une manière schématique et simpliste, voire infantile, en

rendant le Malin responsable de leurs difficultés, et au con-

traire, en attribuant à lAnge gardien leurs succès et leurs

réalisations positives; or, de telles interprétations n'ont au-

cun rapport, ou si peu, avec le véritable progrès spirituelde la personne qui consiste à rejoindre le Christ. Il faut

aussi réprouver l'usage de donner aux anges des noms par-

ticuliers, que la Sainte Écriture ignore, hormis ceux de

MichaëI, Gabriel et Raphaël 32.> (art. 217)

QU'EN PENSENTLEs HOMMES D'EGL1,5=-_T

[-es anges vus par un prêtreLabbe André Tardif est curé à la paroisse Saint-Patrice de

Magog etprêtre depuis 1961. Cethomme d'Éghse inspirant

et inspiré partage avec nous ses réflexions sur les anges.

< La Bible parle très peu des anges. Ils sont plus présents dans

lAncien Testament que dans le Nouveau, quoique Jésus les

mentionne à quelques reprises. Ce sont des êtres spirituels,

des êtres créés. Dans l'Apocalypse, ils entourent le trône

de Dieu et chantent sa louange. Toujours dans la Bible, ces

êtres spirituels veulent nous montrer comment Dieu prend

soin de I'etre humain.

Le mot ange vient d'un mot hébreu qui signifie "messager"'

Lorsqu'il est employé dans la Bible, ce mot est toujours en

lien avec Dieu ou 1'une de ses m1ss1ons.

La Bible reconnaît les Chérubins et 1es Séraphins qui ont

pour mission de louer Dieu. Quant aur Trônes et aux

Dominations, ils représentent des chæurs d'anges chargés

des missions divines.

Un ange est donc un messager de Dieu. 11 peut être vêtu

d'un pantalon ou d'une robe. C'est nous [surtout dans

1'artJ qui lui avons greffé des ailes. Dieu peut s'adjoindre

n'importe qui pour entrer en contact avec nous. Lorsque

quelqu'un nous donne un coup de main, nous n'hésitons

pas à lui dire: "Tu es un ange. "rt"

,!,

!:;;

. ":!r3é

" .rj,i

Quant à l'ange gardien, la Blble n'en dit pas mot, sauf dans1e livre de Tobie où un ange à forme humaine, l'archangeRaphaël, est envoyé par Dieu pour accompagner Tobie dansun voyage. Je crois que c'est l'origine de notre dévotion à

l'ange gardien.

Dans mon jeune âge, on croyait que chaque personne avaitun ânge gardien. En fait, la croyance aux anges se limitaità cela.

Voici ce que je pense personnellement et je l'exprimerai envous proposant une comparaison. Si je veux rencontrer unprésident de compagnie que je ne connais pas pour lui faireune demande, je vais plus facilement passer par un inter-médiaire, que ce soit sa secrétaire ou encore quelqu'un quile connaît personnellement. Plus une personne est haut pla-cée, plus elle est difficile à atteindre et plus j'aurai à passerpar des intermédiaires pour tenter de la rejoindre. Imaginezsi je voulais rencontrer le président des États-Unis I

Il en a été de même dans la religion chrétienne. Nous avionsla conception d'un Dieu lointain, sévère, difficilement ap-prochable. Alors on a multiplié les intermédiaires: la dévo-tion envers les saints, les anges, même la Verge Marie à quion demandait d'intercéder auprès de son Fils.

Depuis quelques années, nous croyons davantage à un Dieuproche,de nous, à ce Dieu d'amour que Jésus nous a révélé.En conséquence, aujourd'hui, nous avons moins peur deDieu et moins besoin d'intermédiaires. La croyance auxanges a peut-être autrefois remplacé la foi en la providencede Dieu et en l'Esprit Saint, car cela semblait ainsi plus

accessible. Pourtant, l'Esprit Saint que Jésus nousa laissé avant son départ nous ac-

compagne aussi, nous ins-pire constamment d'agirà la manière de Jésus.

Lui, nous dit Jésus, nousconduira à la vérité tout

entière. Disons que j'aimeieux croire à la providence

de Dieu et à l'Esprit Saint, ce qui me semble plus conformeau message de Jésus.

Cela dit, je suis convaincu que notre monde est rempli de

mystères qui nous dépassent et que nous ne pouvons déchif-frer. Une part de nous-mêmes et de notre monde nous est

invisible, ce qui ne signifie pas qu'elle est inexistante. Pourma part, je veux respecter ce mystère. Cette attitude meparaît plus convenable que de faire toutes sortes de suppo-sitions plus ou moins fondées pour tenter de le percer.

J'ajouterai que, de bien des réalités d'ordre spirituel et tou-jours mystérieuses, remises à leur place dans la dévotion [cequi est different de la foi), une part secondaire a été récupéréepar le Nouvel Âge qui privilégie particulièrement ce monded'occulte et d'insolite. Aujourd'hui, des gens trouvent de f in-térêt à donner f impression qu'ils ont percé ces mystères et ilsen profitent largement, devenant des praticiens dans le do-maine, conscients du besoin de merveilleux qui nous habitetous et de la quête religieuse si forte en notre temps. On atoujours noté dans l'histoire de l'Église que plus la foi est ap-

pauvrie, plus les croyances augmentent. >

Il est clair que c'est ce que nous vivons actuellement, maisje crois que cette recherche spirituelle estbonne. Peut-être,par contre, y a-t-il trop de gourous qui apportent des solu-tions faciles à des problèmes complexes.

Je terminerai en disant que je crois personnellement au mes-

sage d'amour de Jésus. Je crois que bien des problèmes de

notre temps, de notre existence personnelle et collective,seraient résolus si nous mettions ce message d'amour en pra-tique. >

159

La vie monastique et les anges

Selon certains auteurs, les anges seraient liés depuis dessiècles à la vie monastique.

Djénane Kareh Tager, auteure du livre Les anges, explique:<En Occident, la dévotion aux anges a toujours été uneconstante de 1'Église latine, sous l'impulsion des cerclesmonas'tiques qui, depuis saint Benoît de Nursie, le fonda-teur du monachisme occidental au VI" siècle, ont fait del'imitation des anges une règle de vie. Au XVII" siècle,dans son Introduction àlauie dëuote, saint François de Salesexprimait ainsi la position de Rome: " Rendez-vous fortfamilier avec les anges. VoyezJes souvent invisiblementprésents à votre vie, et surtout aimez et révérez celui dudiocèse dont vous êtes, ceux des personnes avec lesquellesvous vivez, et spécialement le vôtre33. ">

Or, selon un moine34 de 1'abbaye Saint-Benoît-du-Lac, prèsde Magog, les anges seraient moins présents aujourd'huidans la vie monastique, bien que certains écrits citentclairement leur existence.

<Je ne peux affirmer catégoriquement qu'aujourd'hui lesmoines intègrent les anges à leurs prières. Même s'il est vraique saint Benoît invite à la psalmodie par ces mots: "Je techanterai en présence des Anges" [Psaumes, 137,lJ. Dansla Règle de saint Benoît, chapitre 19, versets 6-7, on peutlire: " Considérons comment nous devons nous tenir enla présence de Dieu et de ses Anges, et tenons-nous pourpsalmodier de manière que notre esprit soit en accord avecnotre voix. " À trois endroits au chapitre 7, il est aussi ques-tion des anges qui rapportent plutôt nos actions à Dieu à

tout moment. "Il s'ensuit, frères, que si nous voulons at-teindre le sommet suprême de l'humilité et si nous voulons

parvenir rapidement à cette hauteur céleste où l'on montepar l'humilité de la vie présente, il nous faut dresser et gra-

vir par nos actes cette échelle qui apparut en songe à Jacob,

où il vit des anges descendre et monter. " [chap. 7, 5-6)

"Et si le Seigneur jette constamment du haut du ciel ses

regards sur les fils des hommes pour voir s'il en est un de

sensé qui cherche Dieu, et si les anges qui nous sont commis

annoncent quotidiennement au Seigneur, de jour comme de

nuit, nos faits et gestes. " [chap. 7, 26-28)>

Le moine de Saint-Benoît-du-Lac termine ainsi: <I1 est

vrai qu'on a souvent écrit que la vie monastique était une

vie angélique. Je pense qu'il faut plutôt voir dans cette ex-

pression le sens que, par leur prière, 1es moines imitentles anges qui louent Dieu. Je pense tout de même que les

anges existent. Ils n'ont pas de corps, car ils sont esprits. Si

on les reproduit avec un corps et des ailes,. c'est à cause de

notre faiblesse qui ne peut que saisir le sensible.

Les ailes expriment la rapidité de ces messagers au service

de Dieu car, pour les Anciens, c'étaient les oiseaux qui al-

laient le plus vite en leur tempsl Je crois également que des

gens puissent être accompagnés par leur ange au quotidien,leur ange gardien. J'ai déjà rencontré certaines personnes

qui disaient avoir été sauvées in extremis d'un accident par

une force supérieure. Pour eux, il semblait clair qu'un ange

les avait protégés. Pourquoi cela ne serait-il pas possible?>

161

onsieur Pierre Cloutier, 1e

porte-parole de 1'associa-tion des Sceptiques du Québec,

nous donne son point de vue sur l'existence des anges.

<Pour moi, en tant que sceptique, il n'y a pas que les an-ges qui n'existent pas. Tout ce qui se rattache au surna-turei, tout ce qui existe prétendument dans un mondeparallèle n'existe pas non plus. On n'a pas de raison decroire à ce que l'on ne peut prouver. Nous, 1es sceptiques,nous basons sur la science. Si on regarde l,histoire àe lascience moderne aux XVIII" et XIX" siècles, les scienti_fiques cherchaient avec un grand engouement à tout ex-pliquer avec des méthodes éprouvées. Ils ont d,ailleursfait de grandes découvertes, par exemple 1,électricité.

Des premiers petits chocs mystérieux, ils ont fabriquéjusque des moteurs, des radios, de la lumière, etc. Ilsont aussi passé le surnaturel à la moulinette. Leursrecherches ont commencé vers 1es années lBB0, avecla Société des recherches psychiques de Londres, ungroupe formé porrr démystifrer les phénomènes sur-naturels. En fait, après des années de recherche, toutce qu'ils ont trouvé s'est révélé n'être que supercherie,canular, blague ou illusion. Le grand biologiste JeanRostand s'est même intéressé de très près aux phé-nomènes étranges et réputés paranormaux. Il 1,a faitpendant 30 ans, avec la curiosité, la ténacité mais aussitoute la rigueur qu'on s'attend d'un chercheur de soncalibre. À la fin, il a écrit dans un de ses livres - à songrand regret, avoua-t-il - que tout ce qu,il avait trouvén'était que puérilité et fumisterie. Ces scientifiquesétaient des gens sérieux, ils ont vraiment étudié cesphénomènes en long et en large, pour n,aboutir à riende concret. Donc, encore aujourd'hui, on conclut que

ça n'existe pasr tant qu'on n'aura pas une preuve sclen-

tifique que ça existe. L intérêt pour 1es anges a démarré

au milieu des années 1990 après une grande popularitépour les ovnis. Ce qui est plus inquiétant, c'est cette re-

crudescence d'anges et de gens qui y croient autour de

nous. Tbus ces praticiens qui disent mettre leurs clientsen contact avec leurs anges, pour moi, ce sont des Char-latans avec un C majuscule, Certains Charlatans ontpeut-être l'excuse d'y croire, mais d'autres n'y croientcarrément pâs et ne font qu'abuser de personnes naïves

en gagnant beaucoup d'argent à leurs dépens. Ces der-

niers n'ont absolument aucune indulgence de ma partcar, pire encore, ils profrtent de ces gens en toute con-

naissance de cause en les fraudant. Pourtant, on voitbien que ça ne marche pas. Ces praticiens ne soulignentque leurs bons coups, mais ils en font autant de maur.ais,

Par eremple, si on parle de prédictions/ nous aussi, nous

faisons 1es nôtres chaque année. On lance une fléchettesur une mappemonde pour déterminer un pays, puison fait de même avec une date du calendrier et on pige

ensuite dans une enveloppe le nom d'une catastrophenaturelle. Après un calcul statistique du pourcentagede réussites de nos prédictions, nous en sommes arrivésau taux de 30 0/0, 1e même que ceux des prédictions des

astrologues en début d'anriéel

Alors, dites-moi, sous ce regard-ià, peut-on vraimentcroire au surnaturel? Ce que je trouve surtout dom-mage dans tout ça, c'est à quel point des personnes

pourtant inteliigentes en viennent à prendre de mau-vaises décisions en se fiant entre autres aux messages

de leurs anges. Comment petlt-on croire à cela? Nous,les Sceptiques, restons vigilants et tentons d'ouvrir les

yeux au plus grand nombre de gens possible qui ne sontpas encore tombés dans le panneau.)

LEs ANGtrs DANS LART

Sandro Botticelli, Fra Angelico ou

encore Léonard de Vinci.

Parmi les autres æuvres qui met-

tent en scène des anges, citons la

très belle toile LaVierge aux anges

de William Bouguereau [France,XIX" siècleJ, qui dévoile la Viergeentourée d'une brigade d'anges,

or Le Jugement dernier de Hans

Memling [Belgique, X\Æ siècleJ,

qui propose le Christ au cæurd'un groupe d'anges et de saints.

Le thème des anges combat-tants n'est pas en reste avec des

Les anges ont toujours été un thème de prédilection pour

les artistes, fussent-ils peintres, sculpteurs, cinéastes ou

écrivains.

Sous la palette d.t gtunds maîtres

Côté peinture, ces êtres célestes hantent les toiles en grand

nombre des le debut du christianisme. I1s apparaissent sou-

vent en groupe, louangeant Dieu ou veillant sur 1es humains'

À la Renaissance, ils acquièrent de f importance, devenant

des protagonistes de premier plan dans les scènes représen-

tées. La plupart du temps asexués, ils ont souvent l'aspect

d'enfants. Parmi les nombreuses æuvres touchant ce thème,

celles qui illustrent I'Annonce faite à Marie comptent parmi

les plus populaires, avec des toiles de Giusto de Menabuoi,

toiles comme Saint Michel terrassant le dragon de Raphaël(Italie, XVI" siècle), alors que les anges musiciens habitentquant à eux avec magnificence la toile Anges musiciens deStefano da Verona [Italie, X\Æ siècle]. Les séraphins etchérubins, angelots louangeant Dieu, se font nombreuxsur La Crucifixion, æuvre de Giotto di Bondone [Italie,XIV"siècle) ou apportent beauté et candeur dans LaTrinitéde Lucas Cranach lAncien [Allemagne, XVI" siècle).

Anges d. u...., d- rurb.. et de bois

Les anges imposent aussi leur présence dans les vitraux,illuminant les immenses cathédrales autant que les petiteséglises. L'Annonciation (auteur anonyme) est d'une majestélumineuse dans les grandes fenêtres de la cathédrale deChartres, en France. Ces êtres du bon Dieu honorent aussiles pièces ornementales ou les meubles religieux.

Enfin, les anges s'élèvent en d'immenses sculptures crééespar des artistes rivalisant de talent. Presque chaque jar-din d'Europe abrite ses anges sculptés qui veillent sur lespassants. Les colonnes et les autels des églises se façon-nent aussi de hordes d'anges. On peut penser à cette im-mense sculpture de I'archange saint Michel qui trône surle clocher de l'église abbatiale du mont Saint-Michel, enFrance, ou aux anges trompettistes de l Arc de triomphede la,place de l'Étoile, à Paris.

Finalement, on ne peut omettre de mentionner I'ceuvremagistrale de l'ange à la tête coupée qu'est la Victoire de

Samothrace [Grèce, vers -200, exposée au Louvre, à Paris)

qui rend béat d'admiration.

Au grand écran et e n littérature

Les anges sont aussi des vedettes incontestées du cinémaet de la littérature.

Dans Le Ciel peut attendre [1978) de Warren Betty et BuckHenry, un homme revient sur terre en ange réincarné. DansLes ailes du désir (19871 de Win Wenders et La cité des an-

ges [1998) de Brad Silberling, un ange découvre l'amourde façon imprévue après avoir repris forme humaine. DansAlways [19S9) de Steven Spielberg, un pompier mort dans

un accident revient sur terre servir de guide à un vivant.Le très beau fllm Au-delà de nos rêues (1998) de VincentWard raconte 1'histoire d'un homme decede qui, guidé au

paradis par un ange, part à la recherche de sa femme, déjà

1à depuis quelque temps. On peut également mentionnerau passage le film Anges et démons (2009), adapté du po-pulaire roman éponyme, qui nous transporte au cæur duVatican et de ses précieuses archives, effleurant au passage

les messages mystérieux des anges.

En littérature, on se plongera avec délices au cæur de la vieplutôt compliquée de 1'ange Michael du roman L'empire des

anges (2002J de Bernard Werber. Pour un regard philoso-phique et extrêmement inspirant sur les anges dans 1'art etles cultures à travers leur iconographie notamment, le livreLa légende des anges de Michel Serres est incontournable.Par contre, pour une bouffée d'émotion pure, on se lais-sera emporter par le touchant roman La nostalgie de l'ange

[2009] dAlice Sebold où 1'on côtoie Susie, une adolescen-

te. assassinée, qui revient sous la forme d'un ange auprès

des siens. Ce roman a d'ailleurs été adapté au cinéma.

t67

CONCLUSION

Touché par la grande popularité des anges dans 1a vie des

gens, François d'Estaing, évêque de Rodez, espérait créer

un jour de fête dédié à l'ange gardien. I1 proposa la date

du i"',..u.r. Le pape Léon X promulgua f instauration de

cette fête en 1'518. Le tout fut flnalement inauguré soien-

nellement le 3 juin 1526 et, heureux, l'évêque dédia une

chapelle à l'ange gardien dans 1a cathédrale de Rodez, en

Franc.. Toutefois, ce culte ne fut universellement et défini-

tivement officialisé que trois siècles plus tard par le concile

de Reims en 1853. La date de la célébration liturgique de

tous les anges gardiens fut ensuite modifiée pour celle du

2 octobre, date encore effective aujourd'hui' Par 1a suite,

trois fêtes officielles d'archanges furent également arrêtées:

le 29 septembre pour saint Michel,patron de 1'Église universelle et dé-

fenseur des démunis; le 24 mars

pour saint Gabriel, annonciateurde l'Incarnation et messager des

plus grandes nouvelles; le 24 oc-

tobre pour saint Raphaël, chefdes anges gardiens et protecteurdes âmes des hommes.

Deux cents ans plus tard, en l'an2000, un sondage Angus Reid

et CROP dévoilait que 61 o/o des

Québécois croyaient aux anges,

67 o/o au Ciel et 620/o aux mi-racles3s. En 2008, un sondage

:

d'lpsos Reid révélait que deux Canadiens sur trois i66y0)

à toutes es: C,est un aElle a un un ange, C,estRire aux equ comme uncomme un anget Un ange passe, Faire le saut de l,ange...

Alors, malgré les doutes et le scepticisme de certains, mal-gré les recherches approfondies mais non concluantes desscientifiques, les anges demeurent au poste avec autantd'ampleur, en images, en pensée, en fàits d,histoire, enconseils pour certains,.en conviction pour d,autres.

Ils sont des amis indispensables, des guides, des angesquoil

Et ils continuent d'avoir le beau rôle et d'apaiser les incer-titudes.

Ils partagent régulièrement la vie de certains...

Et ils sont désespérément espérés par d,autres...

Alors, on ne sait jamais...

Si demairy une lumière vous enveloppe,

si une caresse invisible se fait douce sur votre peau,

si de doux murmures vous émeuvent de tendresse,

si la vie ne se fait plus obstacles mais plutôt joie et certitudes,

peut-être alors vous direz-vous soudain...

Et si c'était vrai ?

* 170

bIbLIOGRAPHIE

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L,trilrrnr, Vanessa. Le liure des anges, paris, Éditions Contre_Dires, 2007, l5B p.

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www spiritualite-chretienne. com/anges'/ange- gardien

www. st-benoit-du-lac. com

www. sylvieasselin.com

CRÉDTs PHOTO

Drea-mstime : couverture, 5, 8, 57, 85, 110, 129, 156

Shutterstock: toutes les autres photos

173

NOTES

l. John Milton, Le paradis perdu, paris, Giguet, lgO5, 3 vo_lumes.

2. Brain Possililities fwww.brainpossibilities.com) propose unprogramme de balancement et d,harmonisation âr, .Ë.,0""rr.3. Les noms des sæurs de Jo-Ann ne sont pas cités pourprotéger leur anonymat.

1. Y".v Huston, L'espèce fabulatrice, Arles, Actes Sud,2008, 197 p.

5 -Thierry Janssen, La solution intérieure: uers Ltne noLt-

velle médecine du corps et de l,esprit, paris, Éditio", fuy".â,2006,375 p.

6. Similaire au reiki, la lumino-énergétique est un traite_ment d'énergie et de lumière qui permet de retrouver

us clair en soi. Elle apportes, de l'âme, de l'esprit et desvisitez le site Web de Sylviem)

7. Auprès de ceux qui sont visités par des anges, Jésus estreconnu comme un ange avant tout autre rang divin.8. Sylvie Asselin, (Jne dimension à découurir, l,au_delà: lepotentiel immense de l,âme, Outremont, Éditions euebecor,2005,276 p.

9.,SylvieAsselin, La face cachée de la Bible, Outremont,Editions Quebecor, 2007,199 p.

10. Sylvie Asselin, (Jne dimension à découurir..., p.95.

des lectures psy_

mettent des [email protected]

*174*

12. Jean-Yves Roy, Le synàrome duberger, Montréal, Boréal,1998,276 p.

13. Nom fictif pour protéger l'anonymat du témoin.

14. Christiane Muller, Le liure àes anges, rêues, signes, médi-

tation: angéologie traditionnelle, la source de la connaissance,

Sainte-Agathe-des-Monts, Éditions Univers/Cité Mikaël,2008, 430 pages.

15. Nom fictif pour protéger l'anonymat du témoin.

16. Nom fictif pour protéger 1'anonymat.

17. Nom fictif pour protéger 1'anonymat.

18. Nom fictif pour protéger l'anonymat.

19. Marie Carmen Jacques a déjà raconté son histoire dans

son livre Poussière à'étoile, Saint-Léonard-dAston, Édi-tions M.-C. Jacques, 2006, I43 p. Commande auprès de

l'auteure même: 819 399-3300.

20. La christothérapie est une démarche de foi et d'amourde soi pour aider à la guérison des blessures de l'âme, ducæur et de 1'esprit.

21. Voir 1e chapitre sur Sylvie Asselin, à la page 43.

22. La canalisation est un contact spirituel avec les éner-gies subtiles, 1es entités ou les êtres célestes, qui utilisent lecorps ou l'esprit d'une personne pour prendre contact avec

elle ou pour transmettre un message à une autre.

23. Morgan Scott Peck, Le chemin Ie moins fréquenté, Paris,Éditions Laffont, 1987, 378 p.

24. Yoir aussi 1e chapitre <Le passeur d'ârnes4 dans Fan-

tômes et Lieux étranges, paru dans cette même collection.Pierre-André Pelletier (www.pierreandrepelletier.comJ æu-vre à aider les âmes errantes à retourner vers la lumière.

25. Les nadis sont des conduits par lesquels circule 1'énergie

vitale du corps éthérique. Les nadis peuvent être comparésaux méridiens en acupuncture.

*175*

26. Le corps éthérique se situe au-delà du corps terrestre etavant le corps astral. il serait le siège de l'aura el des chakras.Il serait aussi la Version lumineuse des organes du corps.

27. Source: Pierre Manoury, Enryclopédie àes anges, des

lrrlygtt et des anges rebelles, pu.is, Éditions TrajËctoire,2007, p. B.

28. Raphaël est cité dans le livre de Tobie, Gabriel dans lelivre de Daniel [B,l-26 et9,2l-27), dans le livre de Jérémie

\2?,12 et 29,10), et dans l,évangile selon saint Luc [1,li_3B), alors que Michaël fait parler de lui dans le hv;e deDaniel [10,13 et 12,1-3), dans l,épître de Jude [9) et danslApocalypse (12,7-9).

29. Qui reçoit les pleins pouvoirs de son supérieur.

30. Pour comprendre ce passage, il faut se réferer au textedu le crois en Dieu dont cet extrait va comme suit: < asouffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a étéenseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour estressuscité des morts, est monté aux Cieux, est assis à laDroite de Dieu>.

31. Djénane Kareh Tager, Les anges, paris, Éditions plon,2007, p.774.

32.Ibid., p. 54.

33.Ibid., p.52.

34. Le nom du moine n'est pas précisé, à sa demand.e.

35. Statistiques Angus Reid, avril 2000, et CROP, avril 2000.

t(li,es {tî'!,Ë!es farmewt wtïte 'pnssevelle entre Ie ciel et naus" trl ne' fær.n

,'a tas!s dtuiey Ie le.,t . '.lse;ir':I- ltrl.,e

<t{-s Sawrt:e et les anges ét(ûent en tl&in de me réparer le çæ'wr en

wtilisarct 8æs plopres mains! tPierre-A.nclré

o ElIe surgissait deuatnT fficr uoiture à la seconde même où iem.'assoupissais et que je quittais 'ia toute.r,

t,r".."

I-es anges se fcnt ruessagers/ guides et protecteurs. Ils pel-rventêtre ailés, enveloppés d'une éblotiissante lumière blanche, rlu se

manifester comfire tllurmures et sirnples caresses. Ils offrent perroles

douces et rasslrrântes, tendresse et compassion.

Des gens d'horize-rns diveqs ont accepté de térnoigner de leur coru-piicité quotidienne avec leurs anges et leurs guides célestes. I-eurvie serait impensa'irle sans la présencerde ces êtres bienfaitiants"\roici des ti-moignages étonnants qui font,réfléchir.

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î-a corlecti l1?*[:J?iî."ii:îï i::;Tu:**::d'un univSC;rJt,etrl' e CIUeS'

Parallè1es'

ail'ai, le se'ir{i'iruexut 4u'ils posettt sur nxtd.f' apysrfcie ce{te dauçe chaleur.,

une main protectrice.

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Bitr';othèflue Vi!!e de La

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