sissi proto féministe, la poésie d’élisabeth d’autriche

Post on 14-Apr-2017

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Sissi proto-féministeLa poésie d’Élisabeth d’Autriche

Biographie

Contexte sociohistorique

Le «féminisme» dans la seconde moitié du XIXe siècle

Le proto-féminisme

= féminisme individuel

«femmes qui ont cherché, par lebiais de leurs écrits, à déconstruire les discours

misogynes au sein des nombreusesquerelles des femmes et à proposer des

alternatives.»

La prise de parole

La maternité

Gisèle et Marie-Valérie

«À mon enfant» (1887)

De quoi sert-il d’avoir enfanté,Et pour l’amour de toi renoncéÀ une vie où, telle les fées,J’allais libre de par le monde?(…)Tu vois en esprit autour de toiDéjà bouger une douzaine d’enfantsTu aimerasi donc douze morveuxPlus que moi, qui t’avais dorlotée.

L’amour est bête, l’amour est aveugle!Ainsi l’a voulu le livre du DestinEt c’est, mon enfant, à ton tourDe ployer sous la malédiction.(…)

(Hamman, 514)

Sissi et la politique

«À Bismark» (1886)

Prédestiné et voué à la victoire,Tu marches, toi le plus grand esprit du

[temps,Plein d’énergie, dominant notre monde,Fauchant les peuples à ta guise.

(…)

«La fête du 13 mai 1888» (1888)

Pourquoi tous ces militairesEn groupes et en haies?Pourquoi cette armée de policiers?Vienne voudrait-elle conspirer aujourd’hui?

On non! On célèbre seulement une fête,Une fête de la cour, de la noblesse,Dont on laisser approcher tous ceuxDont l’arbre généalogique est sans tache.(…)

«Mon rêve» (1887)

J’étais cette nuit un empereur,En rêve seulement, certes,Et en plus, un empereur sageComme il y en a sans doute peu.

Depuis bientôt cinquante ansJe suis assis sur le trône,Pensais-je; et en vérité,Personne n’en tire du bienfait.(…)

Le goût de la liberté

Titania, aquarelle de John Simmons, 1866, Musée de Bristol

«Titania» (1885)

Profondément fatiguée, Titania va et [vient dans le jardin,

Défait, songeuse, ses tresses, compose [en errant de nouveaux chants,

Et elle songe aux temps depuis [longtemps enfuis où elle demeurait ici

(…)

«Extrait de la chronique de cour de Titania» (1887)

Je m’approche de ce nouveau pays,Si aimablement situé, cerné par la mer;Il y a bien cent ansQue j’y ai posé mon regard pour la première fois.(…)Je ne le fais que sur l’ordre d’Obéron.(…)Mais ici la rigide étiquetteNe fait que contrarier Titania.

«Corfou à l’automne 1888 (Chants d’Arvid)»(octobre 1888)

Nous étions sur une colline d’un vert profondDans le bosquet aux feuilles argentéesDe noirs oliviers mélancoliques,Le ciel était d’un bleu profond et pur.

Devant nous resplendissait La mer rayonnate et infinie,Nous nous regardions dans les yeux,Sans plus rire ni plaisanter.

(…)

«Garouna, le 30 octobre 1888»

Les vagues murmurent, la mer murumure,Le vent du soir les pousse vers le rivage.Là où le soleil porupre s’est abîmé à l’horizon,Maintenant des nuages dorés font voile.(…)L’étoile qui reçut son nom de l’amour,L’étoile où séjourne le vaillant, le magnifiqueVers lequel mon âme, ailes ouvertes, vole.

Conclusion :Une figure d’avant-garde

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