rapport d’information du public bilan année 2019
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RIAULT Cindy
RAPPORT D’INFORMATION DU PUBLIC
Bilan année 2019
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Sommaire
1. Le marché ................................................................................................ 4
2. Présentation simplifiée de la Chaudière de co incineration de déchets ..... 6
2.1. Généralité : source de vapeur .................................................................................................. 6
2.2. La chaudière de co incinération n°2 : Description technique ............................................... 8
3. Contexte réglementaire .......................................................................... 16
4. Production d’électricité ........................................................................... 17
5. Etude d’impact de la chaudière 2 ............................................................ 18
6. Principaux faits marquants sur la marche de la chaudière en 2019 .......... 20
7. Nature, quantités et provenances des combustibles ................................ 21
7.1. Tonnages 2018 et 2019 ........................................................................................................... 21
7.2. Chaudière 2 : Apports énergétiques ....................................................................................... 22
8. Boues de désencrage et de station d’épuration ....................................... 24
9. Résidus de combustion .......................................................................... 25
9.1. Mâchefers ................................................................................................................................... 25
9.2. Pass II et cendres volantes ...................................................................................................... 25
10. Rejets atmosphériques ........................................................................... 26
10.1. Résultats de l’organisme accrédité ........................................................................................ 26
10.2. Résultats des mesures continues ........................................................................................... 27
10.2.1. NOx .....................................................................................................................................28
10.2.2. CO (Monoxyde de Carbone) ...........................................................................................29
10.2.3. HCl (Acide chlorhydrique) ...............................................................................................30
10.2.4. SO2 (Oxydes de soufre) .................................................................................................. 31
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10.2.5. COVT (Carbone Organique Volatile) ............................................................................. 32
10.2.6. Poussières ......................................................................................................................... 33
10.2.7. Temps d’indisponibilité des dispositifs de mesures ..................................................... 34
11. Surveillance de l’impact sur l’environnement ........................................... 35
11.1. Métaux lourds dans les végétaux ........................................................................................... 35
11.1.1. Métaux dans les bryophytes terrestres (mousses) ......................................................36
11.1.2. Métaux dans les légumes de potage .............................................................................39
11.1.3. Biosurveillance active ..................................................................................................... 40
11.2. Dioxines, Furanes et PCB ................................................................................................... 41
12. Conclusions ........................................................................................... 43
Annexes :
Annexe A : Rapports 2019 des organismes accrédités sur les mesures des rejets
atmosphériques
Annexe B : Rapport 2019 de Biomonitor sur la surveillance environnementale des
retombées atmosphérique
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Préambule
Ce document répond à la sollicitation de 3 associations agréées de protection de
l’environnement (lettre cosignée du 12 mai 2004) pour la création d’une commission locale
d’information et de surveillance pour l’incinérateur de la papeterie Norske Skog Golbey et
à l’article R125-2 du code de l’environnement
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1. Le marché
2019, une année en demi-teinte
Après une année 2018 très positive pour les producteurs de papiers graphiques, l’année
2019 avait plutôt bien débuté, les volumes de ventes et les prix étant toujours dans un
développement positif. Malheureusement, en conséquence de la baisse continue de la
demande et en l’absence de changement de capacités de production suffisant, le second
semestre a vu le marché se retourner au profit des acheteurs et les prix chuter.
Ainsi, au niveau mondial, la demande de papier journal a baissé dans une plus grande
proportion qu’en 2018 (entre 12 et 13%) impactée par des réductions dans l’ensemble
des grandes régions mondiales : en Asie (-15%), en Europe de l’Ouest (-7%) et en
Amérique du Nord (-14%). Cette accélération de la baisse de la demande est également
liée à l’augmentation des prix successivement en 2018 et sur le premier semestre 2019
qui a obligé les éditeurs et la grande distribution à réduire leur consommation (modification
de la pagination, du format, réduction du nombre de copies ou changement de papier et
de grammage). Pour rappel, la pénurie de papier en 2018 avait également contribué à un
changement d’habitudes des consommateurs, qui, malgré une plus grande facilité à
s’approvisionner, ne sont que rarement revenus en arrière en 2019.
En Europe de l’Ouest, la baisse de la demande a été conforme à la moyenne constatée
depuis quelques années (-7 à -8%). Contrairement à 2018, elle est entièrement imputable
à la baisse de la demande dans le secteur de la presse (environ -9%), dans la mesure où
le secteur des imprimés publicitaires est quant à lui resté plutôt stable. Ce dernier segment
est en effet plus dépendant de l’évolution des autres qualités de papier et du prix de vente,
contribuant en 2019 à un retour vers le papier journal. Ce secteur reste globalement en
croissance sur les années passées.
Parallèlement, on a également assisté à une croissance globale des flux d’imports-exports
après la pénurie de 2018 qui avait limité les échanges mondiaux. Les producteurs
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européens ont donc dû faire face à un flux important de bobines en provenance de Russie
(+1.7% par rapport à 2018) suite à l’augmentation de la capacité de production en 2018
et du Nord de l’Amérique (+13.9%), en conséquence d’un attrait plus limité des marchés
asiatiques (suite à une baisse drastique des prix de vente) et d’une demande domestique
toujours très fortement en baisse. Ce nouvel équilibre commercial a bien évidemment eu
des conséquences sur la pression subie par les prix en Europe sur le second semestre.
Du côté des capacités de production, pas de changement majeur en 2019, hormis la
conversion de la PM2 de Palm (90 000 tonnes, bien insuffisant pour contrebalancer le
marché). Quelques projets ou rumeurs persistent sur le marché, mais aucune date précise
n’est à ce jour fixée. En Europe, UPM a ainsi mis en vente le site de Chapelle Darblay en
France et est actuellement en cours d’étude des offres (si aucune offre ne convient le site
sera fermé à la fin du second trimestre) ; International Paper considère l’idée de convertir
le site de Kwidzyn en Pologne ; et SCA étudie la possibilité d’accroître sa production de
pâte chimique à Ortviken, ce qui conduirait à la fermeture d’une des trois machines.
Néanmoins, en l’absence de changement annoncé et étant donné la baisse continue de
la demande, les producteurs de papier journal doivent s’attendre à faire face à de
nouvelles difficultés dans le courant de l’année 2020. En effet, les négociations menées
rapidement dans la plupart des marchés (hormis l’Italie) ont permis la sécurisation des
volumes mais n’ont pas empêché une nouvelle baisse des prix de ventes. Aussi, bien que
les coûts des matières premières devraient rester sous contrôle cette année, le contexte
du marché devrait sans aucun doute conduire à moyen-terme à une nouvelle réduction
des capacités de production.
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2. Présentation simplifiée de la Chaudière de co-incineration de déchets
2.1. Généralité : source de vapeur
Le site exploite, actuellement, 4 systèmes de génération de vapeur qui produisent au
total 900 000 MWh de vapeur:
1. Le système de récupération de chaleur de l’atelier de pâte mécanique, qui produit
de la vapeur basse pression (rebouilleur TMP) (200 000 MWh de vapeur 2.8bars)
2. La chaudière de co-incinération des déchets non dangereux, mise en service fin
1998 et transformée en 2005-2006. C’est une chaudière à lit fluidisé bouillonnant
qui utilise comme combustibles (600 000 MWh de vapeur) :
a. Des boues (provenant de l’atelier de désencrage et de la station
d’épuration interne)
b. Du bois traité hors CCA (Cuivre, Chrome et Arsenic) et créosote
c. Des écorces et des résidus de bois (provenant du traitement interne du
bois destiné à la production de pâte thermomécanique ou de scieries
proches du site)
d. Des déchets de trituration légers (contaminants contenus dans les papiers
récupérés)
e. Des déchets de production de l’usine à papier Raflatac à proximité de
Nancy (mélange de papier et d’éléments plastiques légers)
f. Gaz naturel (utilisé uniquement pour les démarrages ou pour pallier les
variations de siccité des combustibles)
3. La chaudière 3, fonctionnant au gaz, qui sert d’appoint, essentiellement en hiver,
à la production de vapeur 24 et 2.8 bars de la chaudière 2
4. Les chaudières 4 et 5, fonctionnant au gaz, qui servent de chaudières d’appoint
en cas de besoin en vapeur 2.8 bars
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La chaudière 2 est raccordée depuis 2006 à un groupe turboalternateur (turbine à
vapeur) pour produire de l’électricité à partir de biomasse, dans le cadre de l’appel d’offre
lancé par l’Etat Français.
Le design de la turbine permet une production électrique de 12.5MWe.
Le projet de raccordement a permis de réduire de 25% à 30% la consommation de
gaz.
Figure 1: ordre de grandeur des flux énergétiques
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2.2. La chaudière de co-incinération n°2 : Description technique
Corps principal
Il se compose de 3 sections que traversent successivement les gaz de combustion :
- le foyer où sont introduits les combustibles et l'air de combustion et où se trouve
un premier générateur de vapeur
- une section de convection où se trouve un second générateur de vapeur
- un pré chauffeur d'air de combustion et un pré chauffeur d'eau d'alimentation de
la chaudière
Ce système très complet a pour but de maximiser la récupération de la chaleur de
combustion.
Le foyer est conçu particulièrement dans sa partie inférieure pour permettre une
température de combustion élevée (850°C mini). Pour ce faire, les parois sont équipées
de réfractaires et le fond est protégé par une couche de sable stable.
Dans la partie supérieure du lit de sable, de l’air de combustion est injecté à travers
des tubulures, créant ainsi une turbulence sur toute la surface de ce lit de sable ainsi «
fluidisé ».
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Figure 2: Foyer de la chaudière 2
La température élevée et les fortes turbulences du foyer permettent aussi de limiter
la formation de dioxines et de furannes (Principe des 3 “T” pour Température, Temps de
séjour et Turbulence).
Après avoir séjourné au minimum pendant 2 secondes dans le foyer à une
température de 850°C, les gaz de combustion traversent des zones d’échange thermique
(surchauffeur de vapeur, évaporateur, préchauffeur d’eau et économiseur), et enfin
sortent de la chaudière à une température de l'ordre de 150°C avant d’être traitées dans
le filtre à manches et le laveur.
Les surfaces d'évaporation sont organisées de manière à créer une circulation
naturelle de l'eau d'alimentation et de la vapeur. La vapeur après séparation de l'eau
contenue dans le mélange vapeur/eau sortant des surfaces d'évaporation est distribuée
dans le réseau général de l'usine à une pression de 24 bars (2,4 MPa). Une majeure partie
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de la vapeur surchauffée produite par la chaudière est valorisée à travers une turbine à
vapeur à contre pression permettant de produire de l’électricité.
Alimentation en combustibles
Le dispositif d'alimentation est conçu pour remplir les fonctions suivantes :
- assurer une alimentation régulière
- transférer le combustible de la trémie dans les goulottes d'alimentation du foyer
- prévenir d’une propagation du feu à partir de la chaudière
La trémie d'alimentation en combustibles de 100 m3 est alimentée par des convoyeurs
à bande qui transportent des boues, refus de trituration, des écorces et des résidus de
bois. Une vis d'extraction au pied du silo alimente un convoyeur à chaînes qui lui-même
distribue le combustible solide sur 3 vis d'alimentation. Celles-ci introduisent le
combustible dans le foyer par 3 goulottes qui sont toutes équipées de trappes coulissantes
à commande manuelle et de vannes rotatives qui ont pour but d'interdire un retour de
flamme de la chaudière.
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Alimentation du gaz naturel
Le gaz naturel est alimenté par un poste de détente. Il est ensuite distribué à
l'intérieur du site par un réseau de canalisations enterrées qui alimente les chaudières
existantes sur le site.
La chaudière 2 est équipée de 2 brûleurs de démarrage.
Les brûleurs de démarrage sont utilisés pour permettre la montée en température
du lit fluidisé avant l'introduction des combustibles solides.
Air de combustion
L'air de combustion est fourni par 2 réseaux indépendants ayant chacun leurs
propres ventilateurs, conduites et instrumentations. Ces deux systèmes sont définis
comme réseaux primaire et secondaire.
Le réseau primaire (dit de fluidisation) alimente environ 50% de l'air apporté au
foyer à une forte pression. Ce réseau comprend un dispositif de rampes et de buses de
fluidisation situées au bas du foyer.
L'air secondaire est introduit dans le foyer au-dessus du lit fluidisé. Il contribue à
apporter l'air nécessaire à la combustion complète des combustibles solides. Il fournit
également l'air nécessaire aux brûleurs de démarrage.
Abattements des Oxydes d’Azote
Un dispositif de réduction des oxydes d'azote (NOx) par un procédé dit de «
Réduction Sélective Non Catalytique » (SNCR) est utilisé dans la partie supérieure du
foyer. Ce procédé à base d’injection d'ammoniaque permet de réduire les NOx par
formation d'eau et d'azote, la principale réaction étant :
4NH3 + 4NO + O2 => 4N2 + 6H2O
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Les paramètres principaux d'une réduction efficace des NOx avec une
consommation minimale d'ammoniaque sont la température au point d'injection, suivie par
des capteurs en continus, le temps de séjour et un mélange efficace avec les fumées de
combustion.
L'ammoniaque est injectée dans le foyer à l’aide d'air secondaire en fonction du
taux de NOx mesuré par un analyseur installé sur la cheminée. La régulation est
automatique.
Collecte des mâchefers et du sable PASSII
Des trémies situées sous le foyer recueillent les mâchefers et les éventuels
imbrûlés collectés au fond du foyer au travers d'une surface ouverte. Ils sont ensuite
extraits puis stockés pour être revalorisés.
Le sable pass II provenant du circuit de fumées est recueilli dans un silo spécifique
de 100 m3 pour être revalorisé.
Dépoussiérage et collecte des cendres (filtres à manches)
A la sortie du corps principal de la chaudière, les gaz de combustion sont dirigés
vers un filtre à manches. Celui-ci est composé de 2176 manches en PTFE de 7 m de
longueur, présentant une surface de filtration d’environ 6 000 m2.
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Figure 3: Filtre à Manches
Ce dispositif permet de collecter une très grande majorité des cendres volantes. Il
est considéré généralement comme le dispositif de filtration le plus efficace à cet égard.
Les cendres issues du filtre à manches sont stockées dans un silo à cendre de 1
200 m3.
Du silo de stockage de 1 200 m3, les cendres sont chargées dans des camions,
soit sous forme pulvérulente, soit sous forme humide pour être valorisées. Les cendres
humides peuvent être déposées sur une plateforme étanche par la présence d’une triple
couche (géotextile/géomembrane/géotextile) avant leur utilisation pour des plateformes
de stockage privées.
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Lavage et exhaure des fumées
Après passage au travers du filtre à manches, les fumées sont aspirées par un
ventilateur pour être envoyées dans la cheminée en passant au travers d’un laveur de
fumées.
Figure 4: Laveur de fumées
Il est constitué de 3 étages de lavage équipés chacun de rampes d'aspersion au-
dessus d'une zone de garniture. Aucun produit chimique n’est utilisé dans les eaux
d’aspersion. Actuellement les 2 étages du haut sont arrêtés.
Le conduit de cheminée est disposé directement au-dessus du laveur de gaz. Les
gaz sortent du laveur à une température d'environ 70°C. Ils sont éjectés à 48 m de hauteur
à une vitesse supérieure à 12 m/s. La cheminée est équipée des deux analyseurs en
ligne permettant de mesurer différents polluants en continue :
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Poussières
Oxydes d’Azotes (NOx)
Oxydes de Soufre (SOx)
Monoxyde de Carbone (CO)
Composés Organiques Volatils Totaux (COVT)
Acide Chlorhydrique (HCl)
Ammoniac (NH3)
L’analyseur de poussière QAL181 et l’analyseur MIR FT multi polluants font tous les
deux l’objet d’une maintenance « full service » réalisée par le fournisseur du matériel
Environnement SA.
Les deux équipements font l’objet d’un contrôle de calibration QAL1 et QAL2.
Une fois par trimestre, un organisme accrédité réalise les analyses ci-dessus
(permettant une comparaison avec les mesures en ligne) et des analyses
complémentaires :
Métaux dont le mercure (Hg), l’Antimoine (Sb), l’Arsenic (As), le Cadnium (Cd), le
Cobalt (Co), le Chrome (Cr), le Cuivre (Cu), le Plomb (Pb), le Manganèse (Mn), le
Nickel (Ni), le Thalium (Tl), Vanadium (V), l’Etain (Sn), le Sélénium (Se), le Tellure
(Te), le Zinc (Zn),…
L’Acide fluorhydrique (HF)
Dioxines et Furanes
Les rapports de l’organisme accrédité, avec l’ensemble des résultats d’analyses se
trouvent en annexe de ce rapport.
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3. Contexte réglementaire
Le réseau de production de vapeur est concerné par les rubriques ICPE et textes
réglementaires suivants
2771. Installation de traitement thermique de déchets non dangereux, à l'exclusion
des installations visées à la rubrique 2971 et des installations consommant comme
déchets uniquement des déchets répondant à la définition de biomasse au sens de la
rubrique 2910
Arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations d'incinération et de co-
incinération de déchets non dangereux et aux installations incinérant des déchets
d'activités de soins à risques infectieux
Arrêté du 21 juin 2018 modifiant l'arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations
d'incinération et de co-incinération de déchets dangereux et l'arrêté du 20 septembre 2002
relatif aux installations d'incinération et de co-incinération de déchets non dangereux et
aux installations incinérant des déchets d'activités de soins à risques infectieux
Arrêté du 3 août 2010 modifiant l'arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations
d'incinération et de co-incinération de déchets non dangereux et aux installations
incinérant des déchets d'activités de soins à risques infectieux
Arrêté du 24 août 2017 modifiant dans une série d'arrêtés ministériels les dispositions
relatives aux rejets de substances dangereuses dans l'eau en provenance des
installations classées pour la protection de l'environnement
Arrêté du 25 juin 2018 modifiant une série d'arrêtés ministériels relatifs à certaines
catégories d'installations classées
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Arrêté du 7 décembre 2016 modifiant l'arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux
installations d'incinération et de coïncinération de déchets non dangereux et aux
installations incinérant des déchets d'activités de soins à risques infectieux
Arrêté du 3 août 2018 relatif aux installations de combustion d'une puissance
thermique nominale totale supérieure ou égale à 50 MW soumises à autorisation au titre
de la rubrique 3110
Arrêté du 15 juillet 2019 modifiant plusieurs arrêtés ministériels relatifs aux
installations de combustion
LCP Grandes installations de combustion (juillet 2017) pour les chaudières gaz
WI Incinération des déchets (août 2006) pour la chaudière 2
4. Production d’électricité
Norske Skog Golbey a répondu en 2005 à un appel d’offre lancé par l’Etat français
pour la mise en place de cogénération biomasse. Suite à cela, le projet BEEP (Bio
Electricity Environment Project) a entraîné plusieurs modifications de la chaudière, dont
la mise en place d’un surchauffeur pour permettre la production d’électricité à partir de
biomasse.
La turbine à vapeur associée à la chaudière n°2 et exploitée par Engie a ainsi permis
de produire de l’électricité à hauteur de 67 420 MWh en 2019 soit environ 11% de l’énergie
disponible de la chaudière.
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Figure 5: production électrique MWh
La baisse de production de 2016 et de 2017 est expliquée par la mauvaise marche de
la chaudière 2. Les fuites vapeurs des échangeurs de vapeurs (économiseur/évaporateur)
ont provoqués des arrêts à répétition.
En 2018, la faible production s’explique par une défaillance d’ENGIE-COFELY,
exploitant de la turbine (casse alternateur) responsable de 720h d’arrêt du GTA.
En 2019, la production est remontée aux niveaux habituels.
5. Etude d’impact de la chaudière 2
La chaudière n°2 a fait l’objet d’une étude d’impact spécifique dans le cadre de la
demande d’autorisation déposée en Préfecture le 11/05/2005. Les prescriptions liées à la
chaudière sont intégrées dans l’Arrêté Préfectoral n°1590/2006 du 28 juin 2006, complété
par les arrêtés préfectoraux n°352/2009 du 19 juin 2009 et n°211/2015 du 15 janvier 2015.
6361758648
6824963814 65420
52525 53596 53745
67420
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
80000
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Production électrique via la cogénération (MWh)
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En 2015, un dossier de réexamen reprenant l’ensemble du suivi de la chaudière sur
les 10 dernières années a été envoyé aux autorités en vue d’un renouvellement d’arrêté
préfectoral. Des compléments ont été apportés en 2017 à la demande de la Préfecture.
Dans le respect de ces arrêtés, Norske Skog réalise tous les ans des prélèvements
de légumes et de bryophytes sur 5 stations réparties autours du site, représentatives des
zones géographiques, pouvant potentiellement être impactées par des retombées
atmosphériques.
En 2019, une technique de biosurveillance active basée sur l’exposition de plants de
choux frisés a également été utilisée.
De même, des prélèvements de lait de vaches sont réalisés tous les ans, en
septembre (fin de la période de pâturage à l’extérieur) dans une ferme proche et sous les
vents dominants afin d’évaluer la présence de dioxines et de PCB de types dioxines.
Ces résultats sont présentés dans la suite de ce document.
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6. Principaux faits marquants sur la marche de la chaudière en 2019
Figure 6: schéma de la chaudière n°2
Les arrêts cumulés de la chaudière représentent environ 23 jours en 2019. Cette
durée intègre les arrêts programmés (qui représentent 21 jours dont un arrêt annuel de
plus de 13 jours pour travaux maintenance) et une fuite sur l’économiseur (2 jours).
2019 est une année peu marquée par de très grosses interventions de
maintenance.
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7. Nature, quantités et provenances des combustibles
7.1. Tonnages 2018 et 2019
Tableau 1: Tonnage et provenance des combustibles incinérés en 2018 et 2019
*Consommation de gaz pour les chaudières 2+3+4+5
Le fait marquant de 2019 est la baisse de consommation de gaz naturel et
l’augmentation de consommation des autres combustibles grâce au faible nombre de
pannes et d’arrêts.
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7.2. Chaudière 2 : Apports énergétiques
2019
Energie gaz naturel*, en pci**
*uniquement pour CH2
MWh 4 523
Ecorces/broyats achetés + écorces pàb MWh 408 522
Refus de trituration MWh 26 042
Déchets Raflatac MWh 24 800
Boues autoproduites consommées MWh 129 409
Total énergie disponible MWh 599 688
Contribution thermique*** % 99%
** : PCI : pouvoir calorifique inférieur
***Contribution thermique : pourcentage de l'énergie entrante apporté par l'incinération des déchets
Tableau 2: Contribution thermique des combustibles incinérés
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La répartition énergétique est inchangée par rapport aux années précédentes.
Figure 7: répartition énergétique des combustibles de la chaudière 2 en MWh
Gaz1%
Ecorces broyats
68%
refus de trituration
4%
déchets raflatac
4%
Boues autoproduites
23%
2018
Energie gaz naturel*, en
pci**1%
Ecorces/broyats achetés +
écorces pàb69%
Refus de trituration
4%
Déchets Raflatac
4%
Boues autoproduites consommées
22%
2019
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8. Boues de désencrage et de station d’épuration
Les boues de désencrage représentent 75% du tonnage de boues produites sur le
site. Les boues sont déshydratées sur des tables ANDRITZ (passage des boues sur des
toiles d’égouttage). Les boues ainsi déshydratées sont ensuite dirigées vers la chaudière
n°2 pour être incinérées.
En cas d’arrêt de la chaudière, les boues sont temporairement stockées sur le site,
dans la zone combustible, avant d’être reprises au fur et à mesure dès le redémarrage de
cette dernière.
Si la reprise des boues n’est pas possible (arrêt maintenance prolongé ayant généré
des quantités de boues trop importantes), un appel d’offre est réalisé pour une évacuation
en compostage.
En 2019, 1483 tonnes de boues ont ainsi été reprises par la société TTM
environnement pour du compostage sur la plateforme d’Anglemont.
Ce tonnage est dix fois inférieur à celui de 2018 car nous avons eu moins de pannes
et donc moins d’arrêts.
L’évacuation des boues fait l’objet d’une attention particulière avec entre autres :
La vérification des autorisations des plateformes de compostage. En cas de
doute, une vérification est faite auprès de la chambre d’agriculture
La formalisation de l’acceptation des boues avec la signature d’un certificat
d’acceptation préalable (CAP) avec chacune des plateformes
Réalisation d’analyses pour vérifier la conformité à la réglementation en
vigueur (arrêté du 2 février 1998) :
o Agronomiques : matière sèche, matière organique, pH, azote total,
azote ammoniacal, rapport C/N, P2O5, K2O, CaO, MgO et Oligo-
éléments (B, Co, Cu, Fe, Mn, Mo, Zn)
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o Eléments traces métalliques : Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Zn et la somme
des 4 ETM (Cr+Cu+Ni+Zn)
o Composés traces organiques : total des 7 principaux PCB,
fluoranthène, benzo(b)fluoranthène, benzo(a)pyrène
9. Résidus de combustion
9.1. Mâchefers
7738 tonnes sèches de mâchefers ont été évacuées en 2019. Ce chiffre reste assez
proche de celui de 2018. Les mâchefers ont été valorisés en Allemagne et en techniques
routières après avoir vérifié la conformité à l’arrêté ministériel du 18 novembre 2011.
9.2. Pass II et cendres volantes
51 700 tonnes sèches ont été produites en 2019 et 48 100 tonnes ont été évacuées afin
de respecter l’ensemble des contraintes et contrôles mis en place en vue de l’utilisation
raisonnée de nos cendres.
- 24 500 tonnes ont été utilisées dans la construction de plateformes privées
- 14 700 tonnes comme constituant dans la stabilisation de déchets dangereux sur
le site de SARP industrie (filiale de Véolia).
- 4800 tonnes aux Pays Bas dans la construction routière. Ces envois font
également l’objet d’un dossier transfrontalier
- 4200 tonnes au Luxembourg chez un cimentier (Cimalux)
Suite à la demande des associations environnementales, les plateformes sont désormais
recouvertes aussi souvent que possible par du « concassé » ou des résidus de rabotage,
avec éventuellement un enduit en addition. Le surcout de cette solution représente 44k€
en 2019.
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Les valorisations à l’étranger font l’objet d’un dossier transfrontalier. Les dossiers
français pour la construction de plateformes font l’objet d’une « fiche chantier » permettant
de garantir la traçabilité du chantier et de vérifier l’environnement de la zone de
construction afin de s’assurer de l’absence de zones sensibles à proximité (zones
protégées, cours d’eau, lieux accueillant du public, …)
Le cout total de la valorisation des boues, cendres et mâchefers représente en
2019 plus de 1 500k€.
10. Rejets atmosphériques
10.1. Résultats de l’organisme accrédité
Conformément à son arrêté préfectoral, NSG s’assure de la réalisation de 4 contrôles
annuels des rejets atmosphériques par un organisme accrédité.
En 2019, l’APAVE alsacienne a réalisé 3 contrôles, un contrôle inopiné effectué par
LECES.
Les résultats de ces contrôles sont présentés dans le tableau ci-dessous :
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Tableau 3: résultats trimestriels COFRAC 2019
Aucun dépassement des valeurs limites en 2019.
L’intégralité des rapports se trouve en ANNEXE A
10.2. Résultats des mesures continues
Sont présentés ci-dessous les tableaux avec les résultats journaliers des polluants
mesurés en continue.
29/01/2019 01/04/2019 04/06/2019 07/10/2019 Arrêté préfectoral Arrêté préfectoral
résultats 6% O2 Limite journalière Limite horaire
Poussières mg/Nm3 0,95 3,6 7,5 1,43 15 30
CO mg/Nm3 57 44,5 61,1 45,2 75 100
NOx mg/Nm3 269 262,4 300 319,5 300 400
COV mg/Nm3 7,3 1,3 <1 2,8 15 20
SO2 mg/Nm3 0,2 1,1 0,75 1,4 75 200
HCl mg/Nm3 0 0,05 1,3 0,1 15 60
HF mg/Nm3 0,04 0,05 0,1 0,11 1,5 4
Hg mg/Nm3 0,0005 0,002 0,0014 0,001 0,05
PCDD/PCDF ng/Nm3 0 0,000008 0,004 0 0,1
Cd+Tl µg/Nm3 0,01 0 1 0 50
Sb+As+Pb+Cr+Co
+Cu+Mn+Ni+Vµg/Nm3 17,88 2,69 170 22,32 500
As+Cr+Co+Cu+Sn
+Ni+Pb+Sb+Mn+
V+Se+Te+Zn
µg/Nm3 27,19 15,87 490 74,93 5000
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10.2.1. NOx
Figure 8: graphique des moyennes journalières des NOx pour l’année 2019
Les NOx sont régulés directement par le système d’optimisation installé sur la
chaudière qui injecte la quantité d’ammoniaque nécessaire à la maitrise des NOx.
La limite en moyenne horaire est à 400mg/Nm3 et la limite en moyenne journalière
est à 300mg/Nm3.
2 dépassements journaliers ont été enregistrés en 2019. Un dépassement dû à
une mauvaise mesure d’O2 qui permet de donner la valeur de NOX ramené à 6%. L’autre
dépassement lié à l’injection d’air au redémarrage de la chaudière pour atteindre la
température nécessaire au fonctionnement de la turbine.
150,
200,
250,
300,
350,
400,
01/01/2019 20/02/2019 11/04/2019 31/05/2019 20/07/2019 08/09/2019 28/10/2019 17/12/2019
NOx en ligne (mg/Nm3)
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10.2.2. CO (Monoxyde de Carbone)
Figure 9: graphique des moyennes journalières de CO pour l’année 2019
La limite en moyenne horaire est à 100 mg/Nm3 et la limite en moyenne journalière
est à 75 mg/Nm3.
5 dépassements journaliers ont été enregistrés en 2019. Deux dépassements sont
dus à une mauvaise valeur d’O2 qui permet de donner la valeur de CO ramené à 6. Deux
dépassements sont liés lié à l’injection d’air au redémarrage de la chaudière pour atteindre
la température nécessaire au fonctionnement de la turbine. Un dépassement suite à un
souci mécanique sur une biellette.
40,
50,
60,
70,
80,
90,
100,
01/01/2019 20/02/2019 11/04/2019 31/05/2019 20/07/2019 08/09/2019 28/10/2019 17/12/2019
CO en ligne(mg/Nm3)
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10.2.3. HCl (Acide chlorhydrique)
Figure 10: graphique des moyennes journalières du HCl pour l’année 2019
La limite en moyenne horaire est à 60mg/Nm3 et la limite en moyenne journalière
est à 15mg/Nm3.
Aucune problématique liée à l’acide chlorhydrique. Les valeurs mesurées sont
inférieures aux limites de l’arrêté préfectoral.
0,
2,
4,
6,
8,
10,
12,
14,
01/01/201920/02/201911/04/201931/05/201920/07/201908/09/201928/10/201917/12/2019
HCl en ligne(mg/Nm3)
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10.2.4. SO2 (Oxydes de soufre)
Figure 11: graphique des moyennes journalières des SOx pour l’année 2019
La limite en moyenne horaire est à 200mg/Nm3 et la limite en moyenne journalière
est à 75mg/Nm3.
Les oxydes de soufre n’amènent pas de remarques particulières. Les valeurs sont
bien en dessous des limites de l’arrêté préfectoral (75mg/Nm3 en moyenne journalière).
0,
10,
20,
30,
40,
50,
60,
70,
01/01/201920/02/201911/04/201931/05/201920/07/201908/09/201928/10/201917/12/2019
SO2 en ligne (mg/Nm3)
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10.2.5. COVT (Carbone Organique Volatile)
Figure 12: graphique des moyennes journalières des COV pour l’année 2019
La limite en moyenne horaire est à 20mg/Nm3 et la limite en moyenne journalière
est à 15mg/Nm3.
Aucun dépassement journalier n’a été enregistré en 2019.
0,
2,
4,
6,
8,
10,
12,
14,
01/01/2019 20/02/2019 11/04/2019 31/05/2019 20/07/2019 08/09/2019 28/10/2019 17/12/2019
COV en ligne (mg/Nm3)
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10.2.6. Poussières
Depuis 2015, les poussières sont mesurées en continue par opacimétrie sur des gaz
humides.
Figure 13: tableau des moyennes journalières des poussières pour l’année 2019
La limite en moyenne horaire est à 30mg/Nm3 et la limite en moyenne journalière
est à 15mg/Nm3.
Aucun dépassement journalier en 2019.
La fréquence du cycle de nettoyage de l’analyseur de poussières est trimestrielle.
-1,
1,
3,
5,
7,
9,
11,
13,
15,
01/01/201920/02/201911/04/201931/05/201920/07/201908/09/201928/10/201917/12/2019
Poussières en ligne (mg/Nm3)
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Temps d’indisponibilité des traitements des effluents
Temps
d’indisponibilité
Air primaire et secondaire 0 min
Injection d’ammoniaque 0 min
Filtres à manches 0 min
Laveur de fumées 0 min
Tableau 4: Temps d'indisponibilité des équipements de traitement des effluents
Aucun dysfonctionnement sur le traitement des fumées n’est à signaler en 2019.
10.2.7. Temps d’indisponibilité des dispositifs de mesures
Temps
d’indisponibilité
Poussières bouchage de la canne de
mesure sur 1 semaine
CO 0
NOx 0
COVT 0
SO2 0
HCl 0
Tableau 5: temps d'indisponibilité des équipements de mesure
La mesure de poussières a été indisponible pendant une semaine (du 3 au 9 juillet
2019) suite à la présence de charge dans le four.
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11. Surveillance de l’impact sur l’environnement
11.1. Métaux lourds dans les végétaux
Comme évoqué lors des CSS précédentes, NORSKE SKOG GOLBEY a mis en place
une nouvelle méthode de suivi des retombées atmosphériques, faisant appel à des
analyses sur des bryophytes terrestres et des légumes du potager (choux). Ceci a été
validé par l’arrêté préfectoral 352/2009 du 19 janvier 2009.
Ce suivi a été confié à la société BioMonitor, qui possède une large expérience sur le
sujet. La méthodologie employée présente les avantages suivants :
- elle est normalisée à l’AFNOR sous le numéro NF X 43-902,
- elle est utilisée dans le cadre du Réseau « Mousses/Métaux » mis en place par
l’ADEME depuis 1995, ce qui permet de comparer nos résultats à ceux de la base
de données nationale,
- elle utilise des bryophytes terrestres (jeunes pousses de l’année), qui donnent une
bonne indication des retombées atmosphériques de l’année en limitant l’impact du
sol.
Une méthode de surveillance active a été rajoutée en 2019 pour pallier la raréfaction
de la biomasse (espèces préconisées dans la norme). Elle consiste à cultiver sous
serre dans un terreau normalisé des plants de choux. Ceux-ci seront ensuite exposés
aux retombées atmosphériques pendant deux mois.
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Figure 14 : Dispositif de surveillance active
11.1.1. Métaux dans les bryophytes terrestres (mousses)
Cinq stations de prélèvement ont été choisies en tenant compte de l’étude de dispersion
fondée sur l’analyse des conditions météorologiques locales. Elles sont réparties sur :
- une zone d’impact principale située à proximité de l’usine (station 1),
- deux zones d’impact secondaire situées sous les vents dominants (stations 2 et
3),
- une zone située à proximité d’habitations (station 4),
- une zone éloignée de l’usine, non impactée et représentative de la zone de fond
(station 5).
En 2019, en raison des difficultés de prélèvement de bryophytes sur les stations 1
et 1 bis, une nouvelle station n°1 a été définie, à environ 130 mètres à l’Est de la station
initiale.
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La position de ces cinq stations est résumée dans le tableau et les cartes ci-dessous :
Figure 15: cartographie des points de mesures bryophytes et légumes
Analyses de métaux :
Sur la base des résultats des précédentes études de surveillance autour du site
(sur les pousses d’herbe), BioMonitor a réalisé l’analyse de métaux suivants : As, Cd, Cr,
Co, Mn, Hg, Ni, Pb, Tl. Le Thallium a été rajouté en 2019 suite aux demandes exprimées
en CSS.
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Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus pour les prélèvements
effectués le 1er octobre 2019 sur les cinq stations décrites précédemment, en mg/kg MS.
Tableau 6: Métaux lourds dans les bryophytes
La valeur de Mn dépassant le seuil de retombées concerne la station 5, station
témoin. Les valeurs des stations plus proches de l’usine sont plus faibles, montrant que
NSG n’est pas à l’origine de cette émission. Le cas du Pb est un phénomène récurrent au
fil des programmes de mesures et reste très localisé.
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11.1.2. Métaux dans les légumes de potage
Tableau 7: Métaux lourds dans les légumes de potager
Les légumes feuilles sont prélevés dans des zones les plus proches possible de
chacune des stations définies précédemment.
Les valeurs relevées sur les quatre stations sont semblables à celles de la station
témoin. Les valeurs de Cd et de Pb sont plus élevées sur la station 1 mais restent bien
inférieures aux teneurs maximales définies pour les légumes destinés à l’alimentation
humaine.
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11.1.3. Métaux lourds dans les choux - Biosurveillance active
Tableau 8 : Métaux lourds dans les choux - Biosurveillance active
Les valeurs relevées sur les quatre stations sont du même ordre de grandeur que celles
de la station témoin n°5. Aucun impact de l’usine n’est mis en évidence.
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11.2. Dioxines, Furanes et PCB
Entre 2000 et 2014, le suivi des dioxines dans le département des Vosges est réalisé
sous l’autorité du Préfet par le comité départemental de suivi de dioxines (« Comité
Dioxines »).
Ce comité réalise la surveillance des dioxines dans la biosphère en analysant tous les
semestres des échantillons de lait (bio-indicateurs de ce type de pollution) dans des
fermes situées à proximité d’incinérateurs et dans des fermes non exposées (témoins).
A la suite du comité dioxine qui s’est tenu le 4 avril 2011, il a été décidé que le comité
ne se réunirait que si les résultats de la surveillance venaient à poser problèmes.
En 2014, la Préfecture a demandé à ce que la mise en œuvre du programme de
surveillance de l’impact de l’installation sur l’environnement pour les dioxines soit prise en
charge par l’exploitant. En 2019, le prélèvement du lait a été effectué par Biomonitor et
les analyses ont été effectuées par le laboratoire CARSO.
Figure 16: Localisation historique du point de prélèvement du lait
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Dans le lait, sont analysés les polluants organiques suivants :
Les dioxines et furannes (PCDD/F)
Les polychlorophényles de type dioxines (PCB-DL)
Les polychlorobiphényles indicateurs (PCBi)
Les concentrations sont exprimées en picogramme (pg) ou en nanogramme (ng)
d’équivalent de toxicité par gramme de matière grasse selon le référentiel OMS de 2005.
Tableau 9: Dioxines, Furanes et PCB dans le lait
L’ensemble des résultats reste conforme à la réglementation en vigueur : aucun
impact significatif n’est détecté dans le lait.
L’intégralité du rapport de la surveillance environnemental, réalisée en 2019 par le
laboratoire Biomonitor, est consultable en annexe.
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12. Conclusions
Aucune non-conformité n’a été enregistrée en 2019 par le laboratoire COFRAC.
L’analyse environnementale des retombées atmosphériques est conforme aux
années précédentes avec une station n°1 présentant des valeurs de Pb plus importantes.
On remarque également de fortes fluctuations sur les légumes dus à la nature des
matrices analysés. NSG a proposé, lors de la CSS de 2018, de modifier le programme
de surveillance environnementale en passant sur une surveillance active ce qui
permettrait de garantir des matrices similaires sur l’ensemble des stations et dans le
temps.
A ce jour, nous n’avons pas eu de réponses apportées à cette proposition.
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ANNEXE A :
Résultats des contrôles trimestriels sur les rejets
atmosphériques
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ANNEXE B :
Impact environnemental des retombées
atmosphériques
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