notes économie prof do 2014
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Nom : __________________________________ Groupe : ______
Histoire et éducation à la citoyenneté
4e secondaire
Économie et développement
de 1500 à nos jours
Voie maritime. National Film Board of Canada/Bibliothèque et Archives Canada/PA-206919
L’utilisation et la reproduction de ce document sont permises à la condition que la source soit indiquée.
Corrigé
1
Comprendre les concepts avant de commencer.
mercantilisme - capitaux– monopole – protectionnisme – production – libre-échange – syndicat – enjeu économique – commerce – urbanisation
Associez chacun des concepts du tableau à l’une des définitions ci-dessous. 1. _________________________________ : argent disponible pour des
investissements.
2. _________________________________ : développement des villes.
3. _________________________________ : protection de l’économie d’un pays contre la concurrence.
4. _________________________________ : moyens utilisés pour créer un bien.
5. _________________________________ : doctrine économique qui consiste à venir chercher directement et à peu de frais dans la colonie les matières premières pour ensuite les transformer dans la métropole.
6. _________________________________ : ce que l’on peut gagner ou perdre en ce qui a trait à l’économie.
7. _________________________________ : achat, vente ou échange de marchandises.
8. _________________________________ : groupe formé pour défendre des intérêts communs.
9. _________________________________ : libre circulation de marchandises.
10. _________________________________ : possession de l’exclusivité sur quelque chose.
Capitaux
Urbanisation
Protectionnisme
Production
Mercantilisme
Enjeu économique
Commerce
Syndicat
Libre-échange
Monopole
2
Économie et développement
Premiers occupants (-10 000 à 1608)
Régime français (1608 à 1760)
Premiers occupants, vers 1500
L’exploitation du territoire par les Autochtones et leurs réseaux d’échange
Le début de l’exploitation des ressources par les Européens
Régime français, 1608-1760
Le commerce des fourrures et ses conséquences sur la colonie
Les caractéristiques de l’activité agricole
Les mesures de diversification économique
Les obstacles au développement économique de la colonie
Bouillie. Videanthrop
Le commerce des fourrures Bibliothèques et Archives Canada/C0070024
3
Quelques exemples d’exploitation du milieu : utilisation un type de pierre, le___silex_____ principalement dans la confection
d’armes ou d’outils. Utilisation de l’écorce pour la confection de canots. Les Amérindiens ne connaissent pas la _____fusion______________ des
métaux mais ils utilisaient le ________cuivre_______________________ du nord du Lac Supérieur. Le métal est simplement martelé pour donner des pointes de flèches, des hameçons, etc.
Utilisation de coquillages dans la fabrication de Wampum. Ceux-ci venaient d’aussi loin que le sud-est des États-Unis !
Économie et développement Les premiers occupants (-10 000 à 1608)
L’exploitation du territoire par les Autochtones et leurs réseaux d’échange
Les ressources au centre des activités économiques N’étant pas des producteurs de biens artisanaux comme les Européens à cette époque, les
premiers occupants s’en remettent donc à __l’exploitation des ressources________de leur
environnement pour se nourrir, s’abriter, se vêtir, se soigner, etc.
Les animaux constituent la base de cette exploitation. Cette situation est d’autant plus vraie
pour les peuples qui ne pratiquent pas l’agriculture et dont leur survie passe par la
___________chasse et pêche_________. D’ailleurs, afin de compléter leur alimentation, les
Autochtones, nomades ou sédentaires, ____cueillent______ de petits fruits et des noix. Ils
pratiquent une économie de subsistance.
4
La révolution agricole
L'introduction de _____l’agriculture____________________ modifie les structures sociales
des peuples. Cependant, bien que le maïs apparaisse vers l’an 500 ce n’est que vers l’an 1000
que nous retrouvons des sociétés agricoles : les
___Iroquoïens__________________________.
L'agriculture amène la ___sédentarisation________ et la création de
_villages_____________ qui peuvent compter quelques milliers d'habitants. Il s’agit d’une
activité bien planifiée qui assurera de la nourriture lors des hivers. Ces derniers cultivent
notamment les « trois sœurs » : maïs, haricots et courges.
L'agriculture étant une tâche surtout réservée aux _femmes__________________, elles
deviennent ainsi responsables d'environ 80% de l'alimentation ce qui leur donnent plus
d'importance. La société agricole iroquoïenne devient ___matrilinéaire_______________
c'est-à-dire que les liens de parenté et l'héritage se transmet par la
_______femme_________________ et que c'est l'homme qui va vivre chez sa conjointe.
Chez les nomades ___algonquiens____________ la société demeure
___patrilinéaire________.
http://www.quizz.biz/quizz-274691.html
5
Zones de végétations
Les familles linguistiques
Compléter le tableau à l’aide des cartes ci-haut.
Algonquiens Iroquoiens Inuits
Territoire occupé Bouclier canadien Basses-terres du St-
Laurent Bouclier canadien
Activité de
subsistance Chasse, pêche,
cueillette Agriculture, (chasse
et cueillette) Chasse, pêche.
Mode de vie Nomade
Semi-sédentaire Nomade
Patriarcale Matriarcale Patriarcale
Organisation sociale
6
Le réseau d’échanges
Le réseau d’échanges s’étend à l’échelle du continent. Les Hurons-Wendat sont des
commerçants qui transigent avec de nombreuses tribus : les Pétuns, les Neutres, les
Outaouais, les Népissingues et les Algonquins de la vallée de l'Outaouais. Ils commercent
notamment le maïs, qu'ils possèdent en abondance, en échange de fourrures, de viande et
d’outils de chasse.
Leur système de commerce étant le plus développé, les Hurons refusent d'apprendre une
autre langue que la leur. Ainsi, les commerçants des autres tribus doivent apprendre la
langue iroquoienne. Un système relativement élaboré existe et met en contact différentes
tribus. On y pratique le troc.
Les échanges commerciaux se font surtout entre nations qui ont conclu une alliance. Pour
eux, l’amitié et les alliances pendant une séance de troc sont aussi importantes que le
commerce lui-même. Les particularités des productions de chacun permettent à l’ensemble de
combler leurs besoins respectifs.
D’autres endroits sont également reconnus comme étant des lieux d’échanges, tels que
Tadoussac ou Trois-Rivières. Des groupes autochtones y venaient pour y faire du troc en se
déplaçant principalement par les cours d’eau. Ces échanges avaient pour utilité de combler les
besoins mutuels ou de solidifier des alliances.
7
MNBAQ
Les réseaux d’échanges amérindiens
Faites le lien entre les marchandises échangées et le mode de vie des différentes nations amérindiennes.
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
Le début de l’exploitation des ressources par les Européens
La pêche à la morue et la chasse à la baleine qui se
pratiquent dans les eaux côtières du Canada se
multiplient surtout après 1540. Alors que les Bretons
capturent et salent le poisson à bord de leurs navires, les
Basques et les Normands préfèrent pratiquer une pêche
en séchant le poisson sur la plage à l’aide de structure
de bois.
Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver de nombreux vestiges basques sur les
rives du Saint-Laurent (marmites, écuelles, harpons, etc.). Afin de rester en bon terme avec les
Foire Récitus
Récitus
Établis des
liens de
causalité Grâce à l’agriculture, les nations semi-sédentaires échangeaient du maïs contre des fourrures et de la viande
apportées par les nations nomades spécialistes de la chasse.
Récitus Foire Récitus
8
Le marché aux poissons, 1568 Joachim Beuckelaer
Amérindiens locaux, les Européens s’adonnent à des échanges. Les outils en fer intéressent
grandement les Autochtones, outils qu’ils obtiennent en échange de fourrures et de gibier.
Si la pêche est une activité profitable au 16e siècle, c’est que la population européenne est une
grande consommatrice de poisson. Cela est particulièrement vrai pour les catholiques, car
l’Église les oblige à jeûner pour des périodes pouvant atteindre plus de 100 jours par année.
Donc, même après l’échec de Cartier, les activités de pêche se maintiennent et le nombre de
navires français qui pêchent dans les eaux du Canada s’élève à environ 500 et mobilisent
12 000 marins.
Les types de pêcheries
Type de pêche équipement
Chasse à la baleine Four pour faire fondre la graisse en huile sur la côte
Pêche à la morue verte
(valeur moindre que morue séchée).
Poisson frais conservé dans le sel – le travail s’effectue surtout sur le bateau
Pêche à la morue séchée (blanche)
(valeur plus élevée, conservation plus longue)
Poisson nettoyé, légèrement salé puis séché sur la grève à l’aide d’échafauds. cette dernière méthode explique les séjours à terre plus fréquents des Français et des Anglais donc les plus grands contacts avec les ___Amérindiens______________.
Quels sont les produits échangés entre les Européens et les Amérindiens ?
Quel lien pouvez-vous établir entre le document ci-dessous sur la consommation de poissons par les Européens et la pêche sur les côtes de l’Amérique ?
________________________________________
________________________________________
________________________________________
________________________________________
________________________________________
________________________________________
_________________________________
Établis des
faits
Établis des
liens de
causalité
Les Européens échangent leurs outils de fer contre les fourrures et le gibier des Amérindiens.
Les Européens catholiques étaient de grands consommateurs de poissons. De ce fait, l’océan regorgeait de poissons le long des côtes américaines.
9
Quel est l’effet de la pêche à la morue sur l’occupation du territoire nord-américain ?
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_______________________________________________________________________
_________
Pourquoi la pêche à la morue permet-elle des contacts entre les Amérindiens et les
Européens ?
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_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
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___________________
La rade de l’Isle Percée, 1686 Anonyme
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Les centaines de navires de pêche et les milliers de marins européens font en sorte que les côtes de l’Amérique sont graduellement occupées.
Certains pêcheurs européens sèchent le poisson sur les côtes. Ainsi, les Amérindiens vivants près de l’eau rencontrent directement les Européens.
Poste de pêche sédentaire sur les côtes des terres neuves, ca 1698
Crédit : Archives nationales du Canada
Gaspésie (général)
10
Synthèse : Premiers occupants
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Tadoussac – climat – Jacques Cartier – territoire – hurons-wendats – temporaires – réseaux
d’échanges – autochtones – territoire – fourrure – pêche
Les premiers occupants pratiquent des activités de subsistance adaptés au __________ et aux
ressources disponibles sur leur ________________.
Afin de se procurer une diversité de ressources, les premiers occupants développent des
___________________ à l’échelle du continent. Le pays des _________________
représentent le point central du réseau d’échanges amérindien.
Au XVe et XVIe siècles, des Européens pratiquent la __________ en Amérique du Nord. Leurs
installations ________________ favorisent les premiers contacts avec les
__________________. Entre 1534 et 1542, la France finance les voyages d’exploration de
________________ et prend officiellement possession du _________________. Grâce aux
réseaux d’échanges des autochtones, les Français ont accès à la________________. Le
premier poste de traite est justement dans un lieu où se rassemblent annuellement des bandes
d’Amérindiens, soit à _______________ en 1600.
Établis des
faits
Climat
Territoire
Réseaux d’échanges Hurons-Wendats
Pêche
Temporaires
Autochtones
Jacques Cartier Territoire
Fourrure
Tadoussac
11
Bibliothèque et Archives Canada/C-017338
Économie et développement Le Régime français (1608-1760)
Le commerce des fourrures et ses conséquences sur la colonie
Origine de la relation
Les pêcheurs européens viennent sécher les poissons sur les rives du St-Laurent et la côte
est de l’Atlantique. Les Amérindiens échangent leurs FOURRURES pour
des des produits européens. Peu à peu, on s’aperçoit que la
FOURRURE est PAYANTE et exige moins D’EFFORTS que la pêche.
L’ère des compagnies à fourrures (1588-1663) Pour éviter des dépenses, le Roi de France confie le peuplement de la
colonie à des compagnies en échange du monopole de la traite des
fourrures. La traite des fourrures requiert très peu de main- d’œuvre. La
tâche est confiée à quelques individus qui négocient avec les
Autochtones chargés de capturer les animaux et de préparer les peaux.
En 1600, Pierre Chauvin, détenteur du monopole de la traite établit un
poste à Tadoussac. En 1608, Champlain administre un premier poste de
traite à Québec. En 1627, la Compagnie des Cent-Associés voit le jour.
Une centaine d’actionnaires investissent dans la course au castor. Ils
doivent également assurer le peuplement de la colonie en échange de
leur monopole. Dès l'année suivante, en 1628, ils financent la traversée
de 400 colons. Malheureusement, leurs bateaux tombent aux mains des
Anglais dans le Golfe du Saint-Laurent. La compagnie essuie donc un
gros revers financier avant même d'avoir fait le moindre profit. Par la
suite, les Cent-Associés négligeront le peuplement et cèdent leur monopole en 1645 à une
autre Compagnie : la Communauté des Habitants.
Néanmoins, l’importance de ce commerce entraîne des alliances économiques et militaires
avec certaines nations amérindiennes telles que les Hurons et les Montagnais (Innu). La
destruction de la Huronie et la libéralisation de la traite consentie aux habitants en 1652, vont
entraîner la naissance des coureurs des bois qui iront eux-mêmes cueillir les pelleteries auprès
des Amérindiens.
12
Le commerce des fourrures : 70 % des exportations
La «traite des fourrures» repose sur le troc. Contre des
marchandises européennes offertes par les Français,
telles que des objets métalliques, des vêtements ou
de l’alcool, les Amérindiens échangent des peaux
d’animaux. L’activité des coureurs des bois entraîne
l’expansion graduelle du territoire vers le nord des
Grands Lacs jusqu’à la baie d’Hudson, et au sud
jusqu’au golfe du Mexique.
Vers le début du 18e siècle, l’activité commerciale de la
Nouvelle-France repose en grande partie sur la fourrure
qui constitue les deux tiers des exportations vers la
France. La constitution de réseau de forts pour défendre
le territoire de la Nouvelle-France illustre bien la rivalité
commerciale entre les Français et les Britanniques,
jusqu’à la Conquête
Analysez le document suivant et identifiez deux conséquences du commerce des fourrures sur l’organisation du territoire en Nouvelle-France.
D’après Atlas historique du Canada, vol. 1
Comptoir de traite
© Archives nationales du Canada / C. W. Jeffrey / C-73431, 1785
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Construction de postes de traite (ou forts) le long des cours d’eau qui servent de routes. Postes de traite répartis uniformément sur l’ensemble du territoire.
13
La conséquence de ces explorations et de
l'exploitation des fourrures qui en suit est
l'expansion de la Nouvelle-France qui finit par
_encercler les colonies anglaises.
Un produit : le castor Le développement économique de la
Nouvelle-France passe sans contredit par la
traite des fourrures. On utilise le duvet de
castor pour fabriquer le feutre qui entre dans la confection des chapeaux, très à la mode à
cette époque.
Feutre : matériel doux, imperméable et souple. Castor sec : peaux de castor neuves. Castor gras : peaux portées par les Amérindiens qui, dû à leur sueur, font tomber les poils longs
pour ne conserver que les poils courts. *Ces peaux valent le double du castor sec et sont très prisées par les chapeliers.
Pourquoi le Roi confie-t-il le développement de la Nouvelle-France à des compagnies ?
_____________________________
Quelle conséquence la traite des fourrures a-t-elle sur le peuplement du territoire en
Nouvelle-France ?
Quel rôle joue les Amérindiens dans le commerce des fourrures ?
Établis des
faits
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Pour éviter des dépenses. Comme elles assument les coûts de développement, elles bénéficient du monopole de la traite de fourrures.
Étant donné que la traite des fourrures ne nécessite que peu de main d’œuvre (et exclusivement masculine) le peuplement de la colonie sera très faible (si l’on compare à l’étendue du territoire).
Les Amérindiens sont les pourvoyeurs. Ce sont eux qui trappent le castor, qui apprêtent les peaux et qui les transportent jusqu’aux postes de traite français.
14
Les caractéristiques de l’activité agricole
Une agriculture de subsistance ou une agriculture commerciale Dans la seconde moitié du 17e siècle, les autorités de la Nouvelle-France veulent encourager
les colons à mettre leurs terres en culture. Le Roi oblige les habitants à défricher leur terre et à
l’exploiter dans un délai de six mois. Environ 80 % du territoire est consacré à la culture du blé.
La colonie doit produire les aliments que les colons ont besoin pour se nourrir et si possible des
surplus alimentaires destinés à l'exportation. L’agriculture devient donc une activité
moyennement rentable, surtout qu’elle a maintenant des débouchés vers Louisbourg et les
Antilles. Hormis le blé, les autres produits cultivés – avoine, chanvre, lin et tabac – sont
majoritairement consommés dans la colonie.
Quel est le produit cultivé sur la presque totalité du territoire par les agriculteurs de la
Nouvelle-France?
Louis Hébert, premier agriculteur en Nouvelle-France Bibliothèque et Archives Canada/C-016952
Établis des
faits
Le blé
15
Les mesures de diversification économique
Les mesures de l’État
Vers 1665, Jean Talon propose de diversifier l’économie de la Nouvelle-France. On verra alors
apparaître de nouvelles activités en agriculture. Des produits agricoles tels que le houblon, le
lin et le chanvre se cultiveront alors en Nouvelle-France. Pendant cette période, le nombre
d’animaux d’élevage se multiplie dans les fermes.
De plus, l’État français tente de développer l’industrie navale afin de fournir à la Marine
française des navires de marchandises et des navires de guerre. Afin de fournir certaines
pièces à ces chantiers, on met sur pieds les forges du St-Maurice. Celles-ci fabriqueront
également des poêles à bois et des marmites pour la population grandissante. On ouvre
également des brasseries pour répondre au besoin de la population.
Étant donné que la vision de Talon s’oppose à celle du mercantilisme français qui voit la
colonie comme une simple réserve de matières premières. Cette tentative de diversification
économique aura donc peu de succès.
Les activités artisanales
Des gens de métier (maîtres ou engagés) travaillent pour combler des besoins spécifiques
dans la colonie. D’abord présent dans les villes, les artisans se retrouvent graduellement à la
campagne. Certains d’entre eux pratiquent
également l’agriculture. Les charpentiers et
menuisiers travaillent à la construction des
maisons.
À partir du 17e siècle, de nouvelles activités
artisanales telles que la confection de
perruque, la fabrication de tonneaux et
d’objets de métal se développent dans la
colonie. L’activité artisanale permet aux villes
de grandir davantage avec le développement
de quartiers d’artisans.
Was willst du Werden? : Bilder aus dem Handwerkerleben, Berlin, 1880
16
Le commerce intérieur et extérieur À la fin du Régime français, les villes s’agrandissent et des rassemblements de maisons
naissent autour des églises et des manoirs seigneuriaux. Le commerce s’établit entre la
campagne et les centres urbains, ce qui nécessite la construction de routes. En 1737, on
ouvre la première route carrossable entre
Québec et Montréal, le chemin du Roy.
Le commerce extérieur se développe aussi et
entraîne la naissance de la forteresse de
Louisbourg, au Cap-Breton. Le commerce
triangulaire permet l’exportation aux Antilles
des produits canadiens dont la France n’a pas
besoin. La Nouvelle-France échange des
produits tels que du poisson, de la farine, des
pois et du bois et reçoit de produits
manufacturés.
Ce graphique représente les
exportations de la Nouvelle-France en 1739. Reliez chaque produit exporté au graphique.
Les fourrures ...................................... 70%
Les produits agricoles ....................... 18%
Le poisson .......................................... 10%
Le fer ................................................. 1,5%
Le bois .............................................. 0,5%
Quel élément représente une continuité dans l’économie de la Nouvelle-France. _______________________________________________________________________
_____ Nommer quelques exemples de produits issus de la diversification économique proposée
par Talon.
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
____________
Récitus
Établis des
faits
Changement
et continuité
La fourrure domine toujours l’économie (fort %). OU La pêche est pratiquée tout au long du régime français.
Nouveaux produits agricoles (houblon, lin, élevage d’animaux). Le bois pour l’industrie navale. Le fer (marmites)
17
Les obstacles au développement économique de la colonie
Le mercantilisme français Au cours du Régime français, la France (métropole) implante cette doctrine économique qui
consiste à venir chercher directement et à peu de frais en Nouvelle-France (colonie) les
matières premières (fourrures) qui, une fois transformées en France, peuvent être vendues à
d’autres pays.
Dans ce contexte, une colonie doit fournir de l'or, ou un produit pouvant procurer de l'or comme les fourrures et surtout une colonie ne doit pas ___concurrencer______________ la métropole. La colonie est soumise à la métropole. Elle n’est qu’un bassin de ressources. Face à cette situation, la diversification économique est très difficile.
Le mercantilisme français s’oppose à la vision du développement économique proposée par
Jean Talon. Cet intendant veut voir le Canada devenir auto-suffisant. Il souhaite faire passer la
colonie d'une économie de subsistance et de traite des fourrures à un territoire capable de
produire et de commercer par lui-même.
Les obstacles au développement
La colonie manque de capitaux et le peu de gens fortunés préfèrent investir dans le commerce
des fourrures où les profits sont pratiquement assurés. De plus, la colonie manque de main-
d’œuvre spécialisée pour développer des industries plus complexes comme les forges ou les
goudronneries, ce qui représente un obstacle important à la diversification de l’économie.
Compléter le schéma ci-dessous sur le mercantilisme à partir de la banque de mots suivante; chapeau, fourrure, France, Nouvelle-France, pays étrangers, or, produits manufacturés.
2- __________ 1- _____________ 3- ________ 7- ___
____
6- ________
4- ________________ 5- _________
Établis des
faits
Nouvelle-France
fourrure
France
Produits manufacturés
chapeau
Pays étrangers
or
18
Quels sont les principaux obstacles au développement économique de la Nouvelle-France ? _______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
___________________
Synthèse : Régime français
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Louis XIV – compagnies – alliances – commerce triangulaire – fourrures – produits finis –
mercantilisme – Québec –intendant – pêcheries – diversifier – fourrures – bière – distribution –
chanvre –ressources – colonie
Le ______________ français fait de la Nouvelle-France un fournisseur de ______________
que les manufactures transforment en _______________ pour ensuite les exporter. Elle
devient une ________________ exploitée par des monopoles commerciaux accordés dans un
premier temps à des individus, puis ensuite à des ________________. Des établissements
permanents comme celui de _____________ sont fondés pour faciliter le commerce des
__________________. Les Français établissent des _______________ commerciales et
militaires avec des Amérindiens pour s’approvisionner en fourrures. En 1663, ____________
confie la responsabilité du développement économique à un __________________.
Les ________________ dans le golfe sont profitables pendant tout le Régime français mais le
commerce des ________________ demeure le véritable moteur de l’économie de la Nouvelle-
France. Au 17e siècle, Jean Talon tente de _______________ l’économie avec des produits
tels que la ____________ et le ______________. Des commerçants font la ______________
des produits agricoles dans les villes et fournissent des produits aux campagnes. Au 18e
siècle, un ____________________ s’organise dans l’empire colonial français entre la France,
la Nouvelle-France et les Antilles.
Établis des
faits
Établis des
faits
Mercantilisme Ressources
Produits finis
Colonie
Compagnies
Québec
Fourrures Alliances
Louis XIV
Intendant
Pêcheries
Fourrures
Diversifier
Bière Chanvre Distribution
Commerce triangulaire
Le mercantilisme (qui garde la colonie dans un état de subsistance). Le manque de capitaux. Le manque de main d’œuvre spécialisée. La faible population.
19
Économie et développement
Régime britannique (1760 à 1867)
Québec Bibliothèque et Archives Canada/C-002643
Les éléments de continuité et les changements dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire
Les transformations économiques au cours de la première moitié du 19e siècle
Le passage de pratiques commerciales protectionnistes au libéralisme économique
Le rôle de l’agroforesterie dans les mouvements de colonisation
20
Poste de traite D’après Atlas Historique du Canada vol. 1
Les éléments de continuité et les changements dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire
Après la Conquête, la métropole britannique exerce un contrôle sur le commerce extérieur de
ses colonies. La « Province of Quebec » constitue une source d’approvisionnement en
matières premières et en denrées.
Au lendemain de la Conquête, la traite des fourrures demeure l’activité économique
dominante. Les marchands britanniques prennent graduellement le contrôle du commerce
des fourrures et fournissent les
capitaux nécessaires à son
exploitation.
Les Canadiens ont toujours
comme responsabilité d’aller
chercher la fourrure auprès des
Amérindiens car ils connaissent le
territoire et possèdent l’expertise
nécessaire pour faire la traite.
L’expansion de cette activité vers
le nord-ouest entraîne la création
de la Compagnie du Nord-Ouest.
À la fin du 18e siècle, les deux compagnies rivales : la compagnie de la Baie d’Hudson et la
compagnie du Nord-Ouest se livrent une solide compétition. On établit alors des postes de
traite dans la région de la Baie d ’Hudson et des Grands-Lacs. Les voyageurs doivent se
rendent de plus en plus loin pour échanger les précieuses fourrures contre des objets de traite.
Les voyages peuvent maintenant durer plusieurs mois.
Pour sa part, le domaine de l’agriculture emploie encore la majorité de la population.
Immédiatement après la Conquête, la production agricole connaît une période de croissance.
En plus de produire pour nourrir leur famille, les agriculteurs produisent des surplus qui
seront vendus sur le marché. À la fin du 18e siècle, le blé, qui demeure la principale production
de la colonie, est maintenant exporté vers la Grande-Bretagne.
Compagnie de La Baie d’Hudson
Compagnie du Nord-Ouest
21
Complétez le tableau suivant en identifiant des éléments de continuité et de
changement dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire.
Continuité et changements dans l’économie coloniale à la suite du changement d’empire
Continuité
Changement
La fourrure demeure le moteur économique
Les marchands qui contrôlent le commerce sont désormais britanniques.
Les Canadiens français gardent les contacts avec les Amérindiens.
Le territoire de traite s’étend de plus en plus vers le nord-ouest.
L’agriculture accapare la majorité de la population.
Les agriculteurs dégagent maintenant des surplus.
Le blé constitue toujours la principale culture.
Détermine des
éléments de
continuité ou
changement
22
Récitus
Les transformations économiques au cours de la première moitié du 19e siècle
Le déclin du commerce des fourrures
Au début du 19e siècle, le commerce des fourrures connaît des difficultés. Le fait que les
compagnies doivent maintenant exploiter des territoires de plus en plus éloignés entraînera des
coûts d’exploitation plus importants. En effet, avec la multiplication et l’éloignement des
postes de traite, on dépense de plus en plus d’argent afin d’engager des gens prêts à
demeurer à l’année sur ces territoires éloignés.
Étant auparavant des concurrents, la Compagnie de la Baie d’Hudson absorbe, en 1821, la
Compagnie du Nord-Ouest. On voit alors les activités se déplacer vers la Baie d’Hudson.
Montréal ne représente plus le principal lieu d’exportation. Le commerce des fourrures se
retrouve donc en déclin.
L’exploitation forestière au 19e siècle
Au début du 19e siècle, la colonie exporte une
nouvelle ressource vers la Grande-Bretagne :
le bois.
En 1806, la Grande-Bretagne et la France
sont en guerre. Les Britanniques qui
s’approvisionnaient en bois sur le continent
européen se voient imposer un blocus par
l’empereur Napoléon. Dans l’obligation de
trouver une solution afin d’approvisionner
l’industrie navale, la Grande-Bretagne se tourne
rapidement vers ses colonies d’Amérique du
Nord.
Le pin blanc est très en demande car cette
essence sert notamment à la fabrication des mâts
des navires. De plus, les tarifs préférentiels
dont bénéficient les marchands du Bas-Canada
accélèrent le processus de l’exploitation
forestière.
23
Les tarifs préférentiels avantagent les colonies en imposant un tarif douanier moins élevé.
Ceci étant, le bois du Canada est moins cher, donc plus vendu sur le marché anglais.
Le bois devient donc le principal produit d'exportation vers 1800. Le port de Québec est le
principal port d’exportation.
L'exploitation du bois "ouvre" de nouvelles régions comme l’Outaouais , la Mauricie_ et
Saguenay. L'exploitation du bois augmente le nombre de bûcherons, de
__draveurs_______, de cageux, etc.
Le déclin de l’agriculture
Dans le domaine de l’agriculture, la surpopulation des terres et l’épuisement des sols de la
zone seigneuriale font diminuer progressivement le rendement agricole. Dans la décennie
1830-1840, les récoltes de blé dans le Bas-Canada sont beaucoup moins abondantes.
Certains agriculteurs quitteront alors pour la ville ou les États-Unis afin de trouver du travail.
Devant la population croissante, cette situation amènera les agriculteurs à diversifier leur
culture. Ceux-ci sèment davantage d’avoine, d’orge et de sarrasin. On développe également
de nouvelles cultures telles que la pomme de terre et plusieurs nouvelles variétés de légumes.
On s’adonne également de plus en plus à l’élevage.
La production laitière se développe graduellement jusqu’à devenir le principal secteur agricole
du Québec à la fin du 19e siècle. Cette production laitière et la fabrication de produits
comme le beurre et le fromage apparaissent et combleront les besoins dans les villes et en
Angleterre.
Les banques
Comme le commerce se développe, le besoin en capitaux s’agrandit. Afin de faciliter les
opérations financières et l’accès aux capitaux, la Banque de Montréal fondée en 1817 donne
le ton à la création de plusieurs institutions financières. Le but premier est de favoriser la
circulation du papier-monnaie. Les entrepreneurs peuvent maintenant faire fructifier leurs
capitaux et investir dans de nouvelles industries.
24
Construction du canal Lachine Bibliothèque et Archives Canada/ PA-147588
Pont sur la rivière St-Maurice Bibliothèque et Archives Canada/PA-148775
Les nouveaux réseaux de transport
Afin d’accélérer les déplacements et d’augmenter le volume de marchandises, de nouvelles
infrastructures de transport seront mises en place pendant la première moitié du 19e siècle.
Pour transporter les marchandises vers l’intérieur des terres, un premier canal est construit à
Montréal entre 1821 et 1825 : le canal Lachine.
La construction de réseaux ferroviaires est réalisée lors de la première phase de
l’industrialisation au Québec (1850-1900). En plus de faciliter le transport des marchandises, le
réseau ferroviaire stimule le développement de l’industrie de la métallurgie qui elle fabrique
le matériel destiné à la construction des chemins de fer.
Les canaux (première moitié du 19e
siècle)
25
A l’aide du graphique ci-haut, identifiez la principale cause qui explique la modification
des exportations vers la Grande-Bretagne ?
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________
Quel est la problématique économique illustrée dans cet extrait et quel est l’effet sur les
agriculteurs?
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
_______________
Identifiez deux conséquences de l’essor de l’industrie forestière et du commerce du bois
sur le développement du Bas-Canada au 19e siècle ?
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
En provenance du Haut et du
Bas-Canada en 1810
En provenance
du Québec en 1770
Fourrure
Bois
Produits agricoles
Divers
(…) Le blé étant le plus profitable des grains, on ne semait que du blé. (…) s’appauvrissant jusqu’à ce qu’épuisé, il a cessé de produire le blé, ou n’a plus produit qu’un grain maladif et sans la force de résister aux accidents. (…) le découragement a saisi bien des cœurs qui se sont résignés (…)
Journaux de l’Assemblée législative du Canada-Uni, 1850
L’épuisement des sols sur lesquels les agriculteurs n’ont semé que du blé depuis des décennies (pas de jachères ou de diversification). Plusieurs quitteront la vallée du St-Laurent pour s’exiler aux États-Unis.
Le blocus de Napoléon en Europe.
Création de banques (pour favoriser la circulation de la monnaie). Développement de réseaux de transport fluvial (canaux) et ferroviaire. (Développement de l’industrie de la métallurgie).
26
Le passage de pratiques commerciales protectionnistes au libéralisme économique
De l’Acte d’Union à la Confédération, la colonie britannique vit plusieurs bouleversements sur
le plan économique :
Avant 1840-1850 :
Le Bas-Canada profite de nombreux avantages à faire du commerce avec la Grande-Bretagne.
Cette dernière préfère encourager ses colonies plutôt que d’acheter ailleurs. Elle applique
des lois telles que les Corn laws (des tarifs préférentiels aux marchands de grains des
colonies) et les Navigation Acts (seuls les navires britanniques ont accès aux ports
britanniques).
On appelle ce phénomène le protectionnisme.
Après 1840-1850 :
La Grande-Bretagne abandonne le protectionnisme (les Corn laws en 1846 et les Navigation
Acts en 1849) pour se tourner vers le libre-échange.
Libre-Échange : C'est la libre circulation des produits entre pays sans droits de douane.
La conséquence pour le Canada est de rendre ses produits ___plus chers________ donc
non-concurrentiels à cause du coût élevé des transports maritimes entre l'Angleterre et le
Canada.
À partir de 1850, l’économie coloniale entreprend une période de croissance. Les
manufactures remplacent graduellement les ateliers artisanaux. La mécanisation permet
d’augmenter la productivité des entreprises. C’est donc le début de l’industrialisation. Le
Canada-Uni doit se trouver des partenaires commerciaux pour écouler ses produits. Il signe un
accord de libre-échange avec les États-Unis (le traité de Réciprocité qui est en vigueur entre
1854 et 1864).
On appelle ce phénomène le libre-échangisme.
27
Les 4 documents ci-dessous présentent des faits relatifs aux pratiques commerciales sous
le Régime britannique. Écrivez le numéro des documents selon qu’ils se rapportent au libre-
échange ou au protectionnisme.
Document 1 Document 2
Document 3 Document 4
Libre-échange Protectionnisme
1 2, 3, 4
Récitus
Afin de trouver un nouveau
marché pour vendre ses produits,
le Canada signe le traité de
Réciprocité avec les États-Unis.
Le blocus de Napoléon amène la
Grande-Bretagne à favoriser ses
partenaires coloniaux.
Les Corn Laws sont des lois
britanniques sur le blé, qui
imposent aux importations un prix
minimal, protégeant la production
céréalière britannique.
Matières premières
Produits de première
transformation
Mets des faits
en relation
28
Colonisation
Bibliothèque et Archives Canada/PA-134846
Le rôle de l’agroforesterie dans les mouvements de colonisation
Ainsi, au 19e siècle, l’habitant va profiter du commerce du bois. Les agriculteurs dont les
terres n’assurent pas un rendement suffisant
peuvent compter sur l’exploitation des
ressources forestières pour obtenir un revenu
additionnel et ainsi augmenter leur niveau de
vie. Ils exercent les métiers de la forêt l’hiver
(bûcherons, draveurs et raftmans) et celui
d’agriculteur l’été. Il s’agit du système agro-
forestier.
En plus de créer de nouveaux emplois et de
procurer aux agriculteurs un revenu d’appoint, le travail en forêt permet de coloniser de
nouvelles régions comme l’Outaouais qui est le premier territoire à connaître un
développement considérable (1810). Ensuite suivront la vallée du Saguenay (1830) et la
Mauricie (1840). Des travailleurs migreront vers ces nouvelles régions afin de s’y dénicher un
emploi.
En quoi consiste le mode de vie basé sur des activités agroforestières ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_________
Identifiez les nouvelles régions de colonisation (3) sur le territoire québécois qui voient
le jour grâce au développement de l’industrie forestière du 19e siècle ?
Établis des
faits
Établis des
faits
Les agriculteurs cultivent leur terre l’été et pratiquent les métiers de la forêt l’hiver (bûcherons, draveurs).
Outaouais. Saguenay Mauricie
29
Nommez ces métiers liés à l’économie du bois.
____________________________ _____________________________
Nommez ce type d’industrie du bois et dites à quoi il se destine.
____________________________________________________________________________
____________________________________________________________________________
____________________________________________________________________________
_______________
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque et Archives Canada
Établis des
faits
Établis des
faits
Draveur
Bûcheron
Scierie (ou industrie du bois d’œuvre) nécessaire pour la construction de bâtiments (maisons, édifices publics) au Canada et États-Unis.
Bibliothèque et Archives Canada
30
Synthèse : Régime britannique
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Bois - métropole - libre-échangistes – institutions financières - agriculture – régions – fourrures
- blé – hiver - agriculteurs - diversifie - États-Unis
Dans un contexte mercantiliste, des marchands britanniques établissent de nouveaux réseaux
commerciaux entre la ______________ et la colonie. Alors que le commerce des
______________décline, celui du _______ connaît un essor et entraine le développement de
nouvelles activités de transformation. Plusieurs _____________travaillent dans les chantiers
de bois en __________. De nouvelles _________ de colonisation sont développées.
L’ ______________ est la principale activité économique de la population. D'abord axée sur le
_______, la production agricole se _____________au cours des années 1830-1840.
La métropole adopte des politiques _______________ au milieu du 19e siècle. Les colonies
britanniques d'Amérique du Nord se tournent donc vers un nouveau partenaire commercial: les
_____________. La multiplication des opérations commerciales mène à la création de
plusieurs ________________ au début du 19e siècle.
Établis des
faits
Métropole
Fourrures Bois
Agriculteurs
Hiver Régions
Agriculture
Blé Diversifie
Libre-échangistes
États-Unis
Institutions financières
31
Économie et développement
Le période contemporaine (1867 à nos jours)
La première phase d’industrialisation et ses conséquences sociales
L’accentuation de l’industrialisation et de l’urbanisation au début du 20e siècle
Les conséquences de la crise économique et de la Seconde Guerre mondiale sur la société québécoise
La prospérité et la consommation de masse de l’après-guerre
Les interventions de l’État dans le domaine économique à partir des années 1960
L’impact de la mondialisation sur l’économie québécoise
La première phase d’industrialisation
St-James Bibliothèque et Archives Canada/PA030-815 030615.
32
Quartier ouvrier BAnQ (Québec)/P1000S4D59P069.
et ses conséquences sociales
Lors de la première phase d’industrialisation, dans les années 1850-1900, ce sont surtout les
environs de Montréal et de Québec qui se développent.
Première phase d’industrialisation (1850-1900)
Éléments nécessaires à l'industrialisation d'un pays
Facteurs Caractéristiques du Québec Marché (débouchés) : villes québécoises, Angleterre Capitaux ($) : anglais Matières premières : cuir, bois, fer, lait, tabac, acier Main-d'œuvre : non-qualifiée et abondante Transport : bateau à vapeur et chemins de fer Source d’énergie : charbon (vapeur)
Dans les usines, on déplore alors des conditions de travail minables. Une semaine de travail
peut facilement atteindre soixante-cinq heures. Les ouvriers doivent se présenter au boulot six
jours sur sept, souvent dès 6h30 du matin. De plus, ils doivent travailler dans l’incertitude
constante, car leurs dirigeants ne prennent aucune forme de prévention d’accidents pour
maintenir la sécurité. Les patrons se réservent le droit d’imposer des amendes de toutes
sortes: retard, imperfection dans le produit, refus d’exécution
d’ordres; à un point tel qu’en fin de compte, l’employé doit parfois
de l’argent à ses supérieurs.
Ces conditions difficiles poussent des ouvriers à former les
premiers syndicats. Ils réclament aux patrons de meilleures
conditions de travail.
Des quartiers ouvriers se développent alors autour des usines.
Ceux-ci ont une forte densité de population, des
conditions de vie difficiles et de graves problèmes d'insalubrité.
Industrie du bois (moteur
de l’économie):
bois de sciage
ébénisterie
construction navale
tonnellerie
fabrication d’allumettes
Industrie lourde :
Fer et acier
Machines à vapeur
Outils, rails
Locomotives
wagons
Industrie légère :
Production alimentaire
(lait, fromage, sucre)
Cuir et chaussure
Textile et vêtement
Tabac
cigarettes
33
Les ouvriers payent cher pour un petit logement, mal éclairé, mal chauffé, sans eau courante et
sans toilette intérieure. De plus, il n'y a pas de collecte de déchets, les citadins laissent leurs
déchets dans la rue ou dans leur cour arrière. Ces conditions malsaines, entraînent la
propagation de maladies. Pour leur part, les bourgeois anglophones s’installent dans des
quartiers plus éloignés des usines et vivent dans de somptueuses résidences.
Première phase d’industrialisation
Complétez les éléments suivants sur la première phase d’industrialisation.
Les dates : ___________ Les capitaux sont d’origine : ___________________.
Les secteurs développés sont liés
Des caractéristiques à propos des conditions ouvrières :
La politique nationale
Domaine Type de production
Alimentation, cuir, chaussure, textile, tabac 154 3830 1865
Raffinerie, meunerie, fromagerie, beurrerie, conserve, tannerie, filage
Bois
Machine à vapeur, locomotive, rail, clous, chaudières
Fer et acier
Sciage, meubles, construction navale
Bibliothèque et Archives Canada/PA-073536
La crise économique mondiale de 1873-1879 affecte le Québec, comme le reste du Canada. Afin de protéger les industries canadiennes, le premier ministre Macdonald propose alors une « politique nationale » pour relancer l’économie. Celle-ci comporte trois volets :
- l’augmentation des tarifs douaniers - l’achèvement du chemin de fer vers l’Ouest
- l’augmentation du nombre d’immigrants.
Établis des
faits 1850-1900
Britannique
Alimentation, cuir et chaussures, textile, bois fer et acier. Conditions de travail difficiles : 6 jours/semaine, Plus de 60 heures/semaine, travail des enfants, accidents multiples et graves.
34
Au début du 20e siècle s’enclenche la seconde phase d’industrialisation (1900-1930). Les
régions à l’extérieur de la vallée du Saint-Laurent sont mises à contribution; cours d’eau
harnachés pour faire place aux barrages, électricité pour la fabrication d’aluminium et des
produits chimiques, coupe de bois pour les pâtes et papier et extraction minière pour l’or, le
cuivre et l’amiante. Le tout est financé par des capitaux américains et prend souvent le
chemin des États-Unis.
Caractéristiques de la 2e phase d'industrialisation:
1. Axée sur l'exploitation des ressources naturelles.
2. Usines de grandes dimensions exigeant de gros investissements.
3. Marché extérieur (répond aux besoins des autres, surtout les États-Unis).
Les Québécois se concentrent quant à eux dans le petit commerce et mettent sur pied
graduellement le mouvement des caisses Desjardins pour faire contrepoids aux milieux
financiers anglophones.
Également sur cette lancée, les villes continuent leur développement dans le domaine de la
transformation des matières premières en produits finis. Les services publics comme les
aqueducs et les égouts se développent. Alimentés par l’électricité, les réseaux de tramway
se multiplient et permettent aux gens d’aller habiter de plus en plus loin de leur lieu de travail.
Les villes s’étalent alors sur les terres agricoles (étalement urbain).
Cette période d’industrialisation entraîne aussi la syndicalisation des travailleurs. La
demande de réduction des heures de travail et l’interdiction du travail des enfants deviennent
leur cheval de bataille. Toutefois, malgré l’implantation de syndicats et l’implication du clergé,
la plupart des travailleurs ne sont pas encore syndiqués.
Conditions de travail Salaires 15 à 50 cents / heure 6$ à 16$ / semaine Heures de travail 54 à 60 heures Santé et sécurité nombreux accidents causant la mort ou une infirmité Revenu annuel d'un travailleur spécialisé dans l'industrie du coton en 1910 : 452$ Dépenses annuelles jugées nécessaires (famille de 5 personnes) en 1910: 673$ Le travailleur non-spécialisé a une condition beaucoup plus précaire, car il est facile de le remplacer. Femmes et enfants = la moitié du salaire d’un ouvrier.
L’accentuation de l’industrialisation et de l’urbanisation au début du 20e siècle
35
Deuxième phase d’industrialisation
Domaine
Type de production
Pâtes et papiers
papier journal, carton etc.
Mines
Fer, acier, aluminium, etc.
Produits chimiques
Teintures, agents de conservation
Pétrole
Automobiles, matières plastiques etc.
Hydroélectricité
Energie en grande quantité
Complétez les éléments suivants sur la deuxième phase d’industrialisation.
Les dates : ___________ Les capitaux sont d’origine : ___________________.
Les secteurs développés sont liés
Des caractéristiques :
Remplissez le schéma suivant avec les caractéristiques qui conviennent à chaque phase.
Type d’industries Capitaux Régions
Première phase (1850-1896) _1_ _4_ _6_
Deuxième phase (1896-1929) _2_ _3_ _5_
#1 alimentation, la chaussure, le tabac, le textile et le charbon #2 aluminium, les mines, les pâtes et papiers et l’électricité #3 capitaux surtout américains #4 capitaux surtout britanniques #5 Mauricie, Saguenay – Lac-Saint-Jean, Outaouais, Abitibi, Estrie #6 Surtout à Montréal et à Québec
Établis des
faits
Établis des
faits
Bibliothèque et Archives Canada/e000761616
1900-1930
Américaine
Aluminium, pâtes et papier, mines, produits chimiques. Développement de nouvelles régions, construction de barrages
hydroélectriques, développement de villes en région, création de syndicats.
36
Lewis Hines Wickes Prints and Photographs Reading Room
Au tournant du 20e siècle, les Canadiens français
constituent une main d’œuvre abondante et bon
marché. Les conditions de travail sont déplorables :
bas salaire, pas de congés payés, longues
journées de travail, beaucoup d’accidents graves et
mortels.
En 1885, le gouvernement réagit et fixe l’âge
minimum du travail dans les manufactures à 12 ans
pour les garçons et à 14 ans pour les filles. Le travail est limité à 72,5 heures par semaine. Ce
n’est cependant pas suffisant. Ces situations vont conduire à la création d’organisations
ouvrières comme les Chevaliers du travail (1880) et la Confédération des travailleurs
catholiques du Canada - CTCC (1921). Ces organisations ouvrières connaissent des débuts
bien modestes.
L’État intervient peu dans l’économie, laissant ce secteur aux entreprises privées (libéralisme
économique).
Au 20e siècle, quels organismes viennent en aide aux travailleurs ?
_________________
____________________________________________________________________________
Qu’est-ce qui forcent les travailleurs à former des organisations ouvrières ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
__________
Établis des
faits
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Organisations ouvrières (Chevaliers du travail, Confédération des travailleurs catholiques du Canada), (syndicats), (clergé).
Les conditions de travail difficiles.
37
Les conséquences de la crise économique et de la Seconde Guerre mondiale sur la société québécoise
Prémisse à la Crise : la Première Guerre mondiale et ses conséquences
Durant la première Guerre mondiale, le Canada s'engage à fond dans l'effort de guerre:
a) Les usines se transforment en usines de guerre
b) Les agriculteurs augmentent leur production
c) Les industries engagent des femmes
d) Économie de guerre:
- Rationnement: réduction de la consommation
- Organismes de contrôle de la production
Après une période où il fallut reconvertir les industries militaires en industrie de temps de paix,
l'économie prospéra. Ce sont les ____ « Années folles »___.On croit en une prospérité infinie.
Déclenchement de la Crise - 1929
Les usines tournent au maximum sans se soucier de pouvoir écouler l’ensemble de leur production. Face aux surplus, les entreprises ralentissent la production et procèdent à des mises à pied. Les personnes au chômage réduisent donc leur consommation ce qui a pour effet d’immobiliser davantage l’économie. Et ainsi de suite… De même, plusieurs banques avaient prêté de l’argent sur marge (action d’acheter des titres en ne réglant qu’une petite partie et en donnant les actions elles-mêmes en garantie). Afin de permettre aux nombreux investisseurs d’acheter des actions au plus fort de cette prospérité économique d’après-guerre. Or, les mises à pied et les fermetures ont pour conséquence d’abaisser la valeur des entreprises en Bourse. Les investisseurs constatent une baisse du prix des actions ce qui déclenche une panique où les actionnaires vendent leurs actions à tout prix pour ne pas risquer de tout perdre. Plusieurs, étant incapables de rembourser leur achat sur marge, remettent aux banques des titres qui ne valent plus rien. Rapidement, ces dernières ne tarderont pas à faire faillite tour à tour comme un jeu de dominos. Le point culminant de cet effondrement boursier se matérialise le 24 octobre 1929. Surnommé le « jeudi noir », le Krach boursier annonce une grave crise économique qui aura des répercussions à la grandeur de la planète.
38
Récitus
Le Québec et la Grande Dépression des années 1930
La chute des valeurs boursières marque le début d’une grave crise économique non seulement
aux États-Unis, mais aussi dans le reste du monde. Au Canada, les exportations vers les États-
Unis vont diminuer de plus de 50 %. Des millions de Canadiens perdront leur emploi.
Il y a plusieurs effets liés à cette crise :
un taux de chômage supérieur à 30 % (en 1933);
une remise en question du rôle de l’État dans
l’économie;
une remise en question du capitalisme.
À la demande des citoyens, l’État intervient de plus en
plus dans l’économie et la société (interventionnisme).
Des mesures de relance économique et d’aide aux
chômeurs sont mises en place avec plus ou moins
d’efficacité.
Voici quelques-unes des mesures prises par l’État en réaction à la crise économique :
dès 1930, des travaux publics (le parc Pie XII, le jardin botanique de Montréal)
dès 1932, des camps de travail (Valcartier) et des travaux publics (ponts, routes, etc.).
dès 1932, du secours directs, c’est-à-dire des coupons échangeables contre de la
nourriture et de produits essentiels, des soupes populaires
Un autre exemple de solution à la crise : le retour à la terre Pour tenter d’atténuer les effets de la crise, le gouvernement du Québec préconise le retour à
la terre. Sous l’égide d’un ministre de la colonisation, on développe de nouvelles zones de
colonisation, particulièrement en Abitibi.
Comment la colonisation (retour à la terre) peut-elle aider les plus démunis à se sortir de
la pauvreté ?
Cultiver la terre et être auto-suffisant pour leur alimentation (moins dépendre des gouvernements). Possibilité d’avoir un revenu.
Détermine un
facteur
explicatif
39
Récitus
L’économie du Québec durant la Seconde Guerre mondiale L’économie de guerre La Seconde Guerre mondiale crée beaucoup d’emplois au Québec et met fin définitivement à
la Crise.. Le Canada devient une puissance industrielle (15,000 avions, 700,000 véhicules,
navires: cargos, escorteurs, etc.) Le gouvernement fédéral, très impliqué durant la crise
économique, prend en charge la production de guerre. Durant la guerre, le gouvernement fédéral :
Réquisitionne toutes les ressources disponibles;
Crée un ministère des Munitions et des
Approvisionnements;
Augmente les taxes (impôt sur le revenu);
Crée les obligations de la Victoire
(recueille 12 milliards $).
Pour réduire la consommation et combattre le gaspillage,
le gouvernement impose le rationnement.
Le travail des femmes Pendant la Seconde Guerre mondiale, les industries fonctionnent
à plein régime, et la main-d’œuvre féminine est appelée en renfort pour occuper les postes
laissés vacants par les hommes qui participent à la guerre. Des milliers de femmes vont
ainsi travailler dans les usines de munitions (1941: 40,000 femmes au travail 1943: 230,000
1945: 278,000).
Pourquoi la Seconde Guerre mondiale a-t-elle mis fin à la grande crise ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
______________
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences La guerre crée des milliers d’emplois (extraction de matières premières, usines de transformation, usines de matériel de guerre) Permet aux femmes également de travailler à l’extérieur de la maison.
40
Construction de la voie maritime du St-Laurent Bibliothèque et Archives Canada
La prospérité et la consommation de masse de l’après-guerre
De 1945 à 1960, l’économie québécoise connaît une période de grande prospérité.
Plusieurs facteurs favorisent cette expansion économique : grande productivité des usines
acquise pendant la guerre, la reconstruction de l’Europe, forte demande en matières
premières par les États-Unis et l’épargne des gens (rationnement).
Ainsi, après la guerre on remarque :
Une augmentation importante du secteur des services (secteur tertiaire);
Le début de la consommation de masse;
Une augmentation du nombre de travailleurs syndiqués;
De nombreuses mesures sociales afin d’améliorer le niveau de vie de l’ensemble de la
population : la semaine de vacances payée, la semaine de quarante heures,
l’assurance-maladie, la caisse de retraite, l’assurance-chômage, etc.;
Une croissance spectaculaire des
naissances, c’est le baby-boom.
Afin d’exploiter les richesses naturelles de notre
territoire, les États-Unis investissent massivement
au Québec. En effet, durant les années 1950,
plusieurs entreprises américaines exploitent le
fer, l’aluminium, le bois (pâtes et papiers) et
l’amiante. De nouvelles villes minières voient le
jour (Port-Cartier, Schefferville et Gagnon).
Depuis cette époque, les États-Unis constituent nos
principaux partenaires commerciaux. Plus de 80 %
des échanges commerciaux (import-export) se font avec eux.
Pour faciliter le transport des marchandises entre le Canada et les États-Unis, on achève, en
1959, la voie maritime du Saint-Laurent. Longue de 3 700 km, la voie maritime du Saint-
Laurent est considérée comme une des plus grandes routes maritimes au monde.
41
Syndicalisation
Deux grandes centrales syndicales au Québec apparaissent à la fin des années 1950. CTCC
(Confédération des Travailleurs Catholiques Canadiens) qui devient en 1960 la CSN
(Confédération des Syndicats Nationaux) et FTQ (1957) Fédération des Travailleurs du
Québec. La syndicalisation passe de 20% à 30% de 1945 à 1960.
Plusieurs grandes grèves marquent l'époque. Elles sont caractérisées par
l'emploi de briseurs de grèves (scabs), ce qui aboutit à la violence et à
l'intervention "musclée" de la police provinciale de Maurice Duplessis (Premier
ministre du Québec). Elles sont aussi marquées par l'appui d'une partie du
clergé.
_______Louiseville______________________: grève dans une usine textile, cette grève perdue est marquée par la mort d'un gréviste tué par les policiers provinciaux. Dupuis et Frères, 1952, Montréal. Grève de l'Amiante- Asbestos : Ces grèves démontrent ____l’anti-syndicalisme_______________________________
Quel secteur économique voit sa main-d’œuvre augmenter dans les années d’après-
guerre ?
Quel pays s’intéresse aux richesses naturelles du Québec dans les années 1950 ?
Quels sont les effets de l’exploitation des ressources naturelles sur le territoire québécois
dans les années 1950 ?
Établis des
faits
Établis des
faits
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Le secteur des services (tertiaire). États-Unis. Développement de nouvelles villes (mines, pâtes et papier) dans le nord du Québec (De plus en plus éloignées de la vallée du St-Laurent).
42
Les interventions de l’État dans le domaine économique à partir des années 1960
Au cours des années 1960, le Québec intervient dans l’économie en investissant massivement
dans des grands projets et en proposant de nombreux programmes sociaux (soutien aux
aînés, aux familles, aux démunis et aux étudiants). Il devient un important
moyen de ______promotion___ économique pour les Québécois
francophones. L’interventionnisme________________ dans le domaine
de l’économie constitue une des principales caractéristiques du modèle
économique québécois des années 1960 et 1970.
Afin d’assurer le contrôle des richesses naturelles (eau, forêts, mines), le
gouvernement du Québec offre du soutien financier à de nombreuses
entreprises d’ici. Cela crée des emplois de haut niveau et augmente la
condition de vie des citoyens. Par exemple, en 1962, le gouvernement
acquiert toutes les entreprises privées d’électricité. C’est la
nationalisation de l’électricité.
Voici quelques mesures démontrant l’interventionnisme de l’État
québécois dans l’économie et la société :
1962 La nationalisation de l’électricité;
La création de la Société générale de financement (SGF);
1965 La création de la Caisse de dépôt et de placement du
Québec;
1970 Le projet de la Baie James;
L’instauration de la carte d’assurance-maladie (carte soleil).
La période de 1960 à 1980 est également une période de création de PME et de
multinationales québécoises. Du même coup, on assiste à une augmentation importante de
la syndicalisation et les conditions de travail s’améliorent.
Le nombre de fermes diminue et le territoire subit certains changements. On construit de plus
en plus de maisons et la banlieue se développe autour des grandes villes. Afin de favoriser
les déplacements de la banlieue à la ville, les réseaux de transport s’améliorent
considérablement.
43
L’interventionnisme remis en question
Dans les années 1980 et 1990, l’interventionnisme est combattu par une théorie économique,
le __néolibéralisme______ , qui est, en fait, un retour à une politique de ___laisser-
faire____ économique.
Cette théorie veut que les gouvernements interviennent de _moins en moins_________dans
l’économie et qu’ils abandonnent même plusieurs mesures interventionnistes du passé, c’est
ainsi que l’on assiste à des mouvements de ___privatisation________ d’entreprises
publiques, des coupures de mesures sociales (assurance-emploi, déficit zéro, etc.).
44
Bombardier.com
L’impact de la mondialisation sur l’économie québécoise
Des accords de libre-échange avec les États-Unis (1989) et le Mexique (1994) permettent au
Canada d’offrir un marché plus grand aux entreprises d’ici. Le Canada fait partie de
l’ALÉNA (Accord de libre- échange nord-américain) et peut faire face à la concurrence de
l’Union européenne et des pays asiatiques. Depuis 1994, le Québec a augmenté
considérablement ses exportations dans les secteurs liés aux nouvelles technologies, aux
télécommunications et à l’aéronautique. On assiste à la naissance de nouvelles entreprises
dans ces domaines de pointe.
Face à la mondialisation, le Québec industriel se transforme. Plusieurs entreprises de
transformations du secteur primaire et du secteur secondaire ferment leurs portes ou sont tout
simplement déménagées à l’étranger à cause de la concurrence. En effet, plusieurs pays
dans le monde offrent des conditions idéales pour des entreprises (main-d’œuvre bon
marché, absence de normes gouvernementales et environnementales, ressources abondantes
sur place, etc.). La société québécoise doit s’ajuster en instaurant des programmes de
formation pour les travailleurs qui perdent leur emploi.
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Twitter.com
45
Quels sont les effets de la mondialisation sur l’économie du Québec?
Synthèse : Période contemporaine
Complétez le texte troué à l'aide de la banque de mots ci-dessous.
Consommation – tertiaire – libéralisation - industrialisation – hydroélectricité - immigration –
spécialisation – mondialisation - blé – capitaux – élite - villes - prospérité - territoire - Politique
nationale –disparités – éducation - gouvernements - ressources naturelles – ralentissement -
nationalisation – État – dépenses - ALENA
Le développement du Dominion du Canada est basé sur l'________________ et l'expansion
du _____________ vers l'Ouest. La _______________ (1879) vise le développement du
réseau ferroviaire, l'instauration de politiques protectionnistes et l'accroissement de
l'_________________.
L'essor de la production du ________ dans l'Ouest, les investissements américains et la
participation du Canada à la Première Guerre mondiale permettent d'amasser des
_____________. Grâce à l'_________________, de nouveaux secteurs industriels émergent
au Québec entre 1900 et 1929.
L'industrialisation engendre des ______________ entre les classes sociales. Des organisations
ouvrières voient le jour. La ________________ de la production, notamment dans l'industrie
laitière, entraîne une période de croissance.
Pour réduire les disparités sociales reliées à la crise des années 1930, les ____________
interviennent de plus en plus dans l'économie. La Seconde Guerre mondiale met un terme à la
Effets positifs Effets négatifs
Investissement dans la recherche.
Nouvelles entreprises dans les secteurs de
haute-technologie.
Plusieurs usines de transformation ferment
leurs portes et des milliers d’emplois sont
perdus. (Ou plusieurs entreprises
déménagent dans des pays plus
concurrentiels.
Établis des
faits
Détermine des
facteurs
explicatifs
(causes) et des
conséquences
Industrialisation
Territoire Politique nationale
Immigration
Blé
Capitaux Hydroélectricité
Disparités
Spécialisation
Gouvernements
46
Grande Crise. La période de ___________ qui s'ensuit et l'augmentation du pouvoir d'achat de
la population permettent l'avènement d'une société de ____________________.
Des entrepreneurs américains injectent des capitaux dans l'économie en exploitant des
_________________________.
L'exploitation de ces ressources permet le développement de nouvelles ___________ dans le
Nord du Québec.
La Révolution tranquille des années 1960 est marquée par la _____________ de l'électricité,
qui permet aux Québécois de prendre en main un secteur clé de leur économie, et par
l'émergence d'un _________ providence.
De nouvelles infrastructures et institutions publiques, notamment en ________________ et en
financement d'entreprises, permettent l'émergence d'une nouvelle _________ francophone.
Le secteur _____________ prend de plus en plus d'importance.
À la fin des années 1970, l'Occident connaît un ____________ économique. Dans les années
1980 et 1990, les gouvernements réagissent au ralentissement économique en réduisant leurs
_______________.
L'économie du Québec se caractérise par la croissance du secteur tertiaire et la
______________des échanges. L'Accord de libre-échange canado-américain est ratifié en
1989, puis remplacée par l'____________ en 1994.
La _______________ de l'économie transforme les secteurs primaire et secondaire. Le
Québec affronte la concurrence mondiale en spécialisant son économie et en investissant dans
la formation et la recherche.
Prospérité
Consommation
Ressources naturelles
Villes
Nationalisation
État
Éducation
Élite
Tertiaire
Ralentissement
Dépenses
Libéralisation
ALÉNA
Mondialisation
47
Synthèse
Les documents suivants représentent les étapes du développement industriel de l’histoire du
Québec. Écrivez à l’endroit approprié le numéro du document correspondant à la période de
développement industriel.
Période Document
Premiers occupants 5
Régime français 6
Régime britannique 1
Première phase d’industrialisation (1850-1900) 7
Deuxième phase d’industrialisation (1900-1929) 4
Industrie de guerre (1939-1945) 3
Années 1960-1970 2
Document 1
Document 6
Document 7
Document 5
Document 4
Document 3
Document 2 Document 1
Récitus
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque et Archives Canada
Les biens manufacturés sont
produits en série au moyen de
machines hydrauliques ou de
machines à vapeur fonctionnant au
charbon. Les principales
productions sont le cuir, les
chaussures, les vêtements, le tabac
et les produits alimentaires
La forte demande liée au baby-
boom pousse l’État québécois à
prendre en charge les services
sociaux, l’éducation et la santé.
Ces investissements créent de
nombreux emplois dans le secteur
des services publics.
Le Québec connaît une forte
croissance économique, stimulée,
entre autres, par la demande
canadienne, mais surtout
américaine, pour ses ressources
naturelles.
Document 1 Document 1
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