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FEVRIER 2016
II
SES 2013
Directeur Général, Directeur de publication Aboubacar Sédikh BEYE
Directeur Général Adjoint Babacar NDIR Directeur des Statistiques Economiques Mbaye FAYE et de la Comptabilité Nationale Directeur des Statistiques Démographiques Papa Ibrahima S. SENE et Sociales P.I. Directeur du Management de l’Information Statistique Mamadou NIANG Directeur de l’Administration Générale Djibril Oumar LY et des Ressources Humaines P.I. Agent Comptable Particulier (ACP) Yatma FALL Chef de la Cellule de Programmation, d’Harmonisation, Mam Siga NDIAYE de Coordination Statistique et de Coopération Internationale P.I.
COMITE DE LECTURE ET DE CORRECTION Seckène SENE, Amadou FALL DIOUF, Mamadou BAH,
Mamadou DIENG, El Hadji Malick GUEYE, Alain François DIATTA Atoumane FALL, Abdoulaye Mamadou TALL, Ndeye Aida FAYE TALL, Jean Rodrique MALOU, Bintou DIACK, Ramlatou DIALLO, Oumar DIOP,
Abdoulaye FAYE, Adjibou Oppa BARRY, Ndeye Binta DIEME COLY, Saliou MBENGUE, Thiayédia NDIAYE
COMITE DE REDACTION 0. PRESENTATION DU PAYS Amadou FALL DIOUF 1. DEMOGRAPHIE Mahmouth DIOUF 2. MIGRATION INTERNATIONALE Awa CISSOKO
3. EDUCATION Adjibou Oppa BARRY 4. EMPLOI Jean Rodrigue MALOU
5. SANTE Atoumane FALL 6. JUSTICE Jean Pierre Diamane BAHOUM et Maguette SARR
7. ASSISTANCE SOCIALE Ndèye Aïda FAYE 8. EAU ET ASSAINISSEMENT Mamadou AMOUZOU
9. AGRICULTURE Fodé DIEME 10. ENVIRONNEMENT Mamadou FAYE 11. ELEVAGE Modou Ndour FAYE
12. PECHE MARITIME Woudou DEME 13. TRANSPORT Bocar KA
14. TOURISME Adama SECK 15. BTP Mamadou DAFFE
16. PRODUCTION INDUSTRIELLE Mamadou WONE 17. INSTITUTIONS FINANCIERES Malick DIOP
18. COMMERCE EXTERIEUR El Hadj Oumar SENGHOR 19. COMPTES ECONOMIQUES Mamadou Ngalgou KANE et Adama SECK 20. PRIX A LA CONSOMMATION El Hadji Malick CISSE et Baba NDIAYE
21. FINANCES PUBLIQUES Madiaw DIBO 22. CULTURE Atoumane FALL
AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE Rocade Fann Bel-air Cerf-volant - Dakar. B.P. 116 Dakar R.P. - Sénégal Téléphone (221) 33 869 21 39 / 33 869 21 60 - Fax (221) 33 824 36 15
Site web : www.ansd.sn ; Email: statsenegal@ansd.sn Distribution : Division de la Documentation, de la Diffusion et des Relations avec les Usagers
ISSN 0850-1491
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 62
SES 2013
Chapitre III : EDUCATION
Introduction
Facteur d’épanouissement social pour l’homme et de promotion de la
compétitivité et de l’innovation pour le développement économique,
l’éducation est considérée comme un droit. Au Sénégal, elle est
déclinée comme une nécessité ; mieux, comme une obligation dans
la nouvelle politique éducative avec la volonté politique de mettre en
place un cycle fondamental d’éducation de base universelle de dix
ans, pour la population de 6 ans à 16 ans. A ce titre, des options
stratégiques sont envisagées pour améliorer l’accès à l’éducation et
la qualité de celle-ci à travers le « Programme d’amélioration de la
qualité, de l’éthique et de la transparence du secteur de l'Éducation
et de la Formation » (PAQUET-EF) qui couvre la période 2013-2025.
Tout en examinant la qualité de l’enseignement à travers l’efficacité
du système, ce chapitre analyse la situation de l’accès à l’éducation
dans les différents cycles2 de l’enseignement sénégalais, ;chaque
cycle étant destiné à accueillir les élèves d’une tranche d’âges
donnée. Le préscolaire vise les enfants de 3 à 6 ans ; le primaire a
pour population potentielle les enfants âgés de 7 à 12 ans ; le
moyen concerne les jeunes de 13 à 16 ans et le secondaire ceux de
17 à 19 ans.
L’analyse s’appuie sur les données issues des annuaires statistiques
produits par les structures du Système Educatif National.
2 y compris l’enseignement technique et la formation professionnelle
Chapitre III : ED
UC
ATIO
N
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 63
SES 2013
III.1. L’ENSEIGNEMENT PRESCOLAIRE
L’enseignement préscolaire comprend la petite, la moyenne et la grande section. Il
initie au rythme scolaire et vise les enfants âgés de 3 à 6 ans.
III.1.1. LES STRUCTURES D’ACCUEIL, LES GROUPES PEDAGOGIQUES ET LES EFFECTIFS
L’offre du préscolaire est assurée par 2 620 structures composées d’écoles
maternelles (32,7%), de garderies (24,9%), de cases des tout-petits (22,1%), de
cases communautaires (10,9%) et de classes maternelles appelées aussi classes
préscolaires à l’élémentaire (CPE) (9,4%). Le privé polarise 41,2% des
établissements du préscolaire. Le nombre d’établissements a augmenté de 5,7%,
comparativement à 2012.
Inégalement réparties selon le milieu de résidence, les structures le sont également
selon la région ou académie. En effet, le milieu urbain concentre 56,1% des
structures et la région de Dakar regroupe plus de trois établissements sur dix
(30,7%) là où celle de Kédougou concentre 1,5% des établissements. Les
établissements privés sont majoritaires à Dakar (86,8%) et les structures
communautaires sont dominantes dans les régions de Louga (84,4%), de Diourbel
(56,7%), de Kaffrine (56,5%), de Tambacounda (50,9%) et de Thiès (42,6%).
Ailleurs, les établissements publics sont les plus rencontrés.
Tableau 3.1 : Répartition des structures par région selon le type d’établissement
Académie Nombre
d'établissements
Part des établissements Communautaires
(%)
Part des établissements Privés (%)
Part des établissements Publics (%)
Part de la région (%)
Dakar 804 7,6 86,8 5,6 30,7
Diourbel 127 56,7 29,9 13,4 4,8
Fatick 104 10,6 32,7 56,7 4,0
Kaffrine 46 56,5 13,0 30,4 1,8
Kaolack 123 6,5 26,8 66,7 4,7
Kédougou 39 20,5 5,1 74,4 1,5
Kolda 71 0,0 5,6 94,4 2,7
Louga 314 84,4 8,6 7,0 12,0
Matam 67 0,0 1,5 98,5 2,6
Sédhiou 86 41,9 11,6 46,5 3,3
St‐Louis 146 15,8 30,1 54,1 5,6
Tambacounda 114 50,9 9,6 39,5 4,4
Thiès 343 42,6 34,1 23,3 13,1
Ziguinchor 236 30,1 23,3 46,6 9,0
SENEGAL 2620 30,0 41,2 28,8 100,0Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 64
SES 2013
Concernant les groupes pédagogiques, ils sont chiffrés à 7 064 en 2013 (2 700 en
milieu rural et 4 364 en zone urbaine). Leur répartition se décline ainsi : Petites
sections (34,9%), Moyennes sections (32,3%), Grandes sections (30,8%) et Classes
transitoires (2,0%). Les classes transitoires représentent 2,4% des groupes
pédagogiques de l’enseignement préscolaire en milieu rural et 1,8% en milieu urbain.
Tableau 3.2 : Répartition des groupes pédagogiques selon la section
Zone Type
d'établissement Petite Section
Moyenne Section
Grande Section
Classe transitoire
Total
Rural
Communautaire 551 351 301 8 1211
Privé 131 128 122 2 383
Public 344 348 360 54 1106
Total Rural 1026 827 783 64 2700
Urbain
Communautaire 230 229 205 4 668
Privé 963 974 921 20 2878
Public 246 251 266 55 818
Total Urbain 1439 1454 1392 79 4364
Ensemble Total Général 2465 2281 2175 143 7064
Pourcentage (%) 34,9 32,3 30,8 2,0 100,0Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
Concernant les effectifs du préscolaire, ils se chiffrent à 191 259 en 2013 contre
174 855 en 2012, soit une augmentation de 9,4%.
L’examen de la répartition, selon l’académie, de l’effectif des apprenants révèle une
plus forte concentration à Dakar (29,3%) où près de trois élèves sur dix s’y
retrouvent. Les régions de Kédougou (1,3%), de Kaffrine (1,4%), de Kolda (2,7%) et
de Matam (2,8%) ont les plus faibles parts. Les filles sont majoritaires (52,2%) au
niveau national et dans toutes les académies à l’exception de celles de Fatick
(49,0%) et de Kolda (49,8%).
Tableau 3.3 : Répartition régionale de l’effectif des apprenants du préscolaire en 2013
Académie Filles Garçons Total % région dans le
total % Filles dans la
région
Dakar 29042 26982 56024 29,3 51,8
Diourbel 5331 4177 9508 5,0 56,1
Fatick 3708 3854 7562 4,0 49,0
Kaffrine 1570 1130 2700 1,4 58,1
Kaolack 4773 4009 8782 4,6 54,3
Kédougou 1218 1179 2397 1,3 50,8
Kolda 2613 2630 5243 2,7 49,8
Louga 12959 11613 24572 12,8 52,7
Matam 2950 2380 5330 2,8 55,3
Sédhiou 3695 3620 7315 3,8 50,5
St‐Louis 5347 4737 10084 5,3 53,0
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 65
SES 2013
Académie Filles Garçons Total % région dans le
total % Filles dans la
région
Tambacounda 4447 4279 8726 4,6 51,0
Thiès 12937 11685 24622 12,9 52,5
Ziguinchor 9235 9159 18394 9,6 50,2SENEGAL 99825 91434 191259 100,0 52,2
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.1.2. L’INTENSITE DE LA PRESCOLARISATION
Le degré de fréquentation du préscolaire est apprécié par le taux brut de
préscolarisation obtenu en rapportant les effectifs des enfants préscolarisés à la
population visée pour ce cycle.Il est de 12,1% (12,7% chez les filles et 11,4% chez
les garçons). C’est dans les régions de Ziguinchor (22,4%%), Louga (22,4%%) et
Dakar (20,3%) que l’on note les taux brut de préscolarisation les plus élevés... En
revanche, à Kaffrine (3,8%) et Diourbel (5,0%), le taux de préscolarisation est très
faible.
La préscolarisation est en faveur des filles dans toutes les régions, excepté celle de
Fatick, avec un indice de parité global de 1,11.
Graphique 3.1 : Taux brut de préscolarisation (TBPS) et indice de parité en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.2. L’ENSEIGNEMENT ELEMENTAIRE
L’enseignement élémentaire visant les enfants de 7 à 12 ans comprend six niveaux
que sont le cours d’initiation (CI), le cours préparatoire (CP), les cours élémentaires
(première année CE1 et deuxième année CE2) et les cours moyens (première année
CM1 et deuxième année CM2).
19,2%
4,4% 7,0%
3,2% 7,9%
11,4%
6,8%
21,0%
6,6%
13,0%
8,0%
8,3%
11,4% 21,9%
11,4%
21,5%
5,7%
6,9%
4,5%
9,6%
12,0%
6,8%
23,8%
8,3%
13,5%
9,2%
8,7%
12,8%
22,9%
12,7%
20,3%
5,0% 6,9%
3,8%
8,8% 11,7%
6,8%
22,4%
7,4%
13,3%
8,6%
8,5%
12,1%
22,4%
12,1%
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
Indice de paritéTBPS (%)
TBPS Garçons TBPS Filles TBPS Ensemble IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 66
SES 2013
III.2.1. L’OFFRE ET LA CAPACITE D’ACCUEIL DU PRIMAIRE
Le nombre d’établissements d’enseignement primaire est de 8 984, soit une hausse
de 2,0% par rapport à 2012. Les établissements privés représentent 13,2% de
l’ensemble des structures et le milieu rural concentre environ trois établissements
sur quatre (74,8%). Dans ces zones, 61,4% des établissements sont des écoles à
cycle incomplet. . En zone urbaine également, on note une présence de ce type
d’école dans 18,2% des cas.
Au niveau global, les établissements à cycle incomplet représentent 50,5% (4 541)
des structures bien que leur nombre ait diminué de 1,9% et leur représentativité de
2 points par rapport à 2012.
En 2013, quatre établissements sur cinq n’ont pas couvert toutes les années d’études
du primaire à Tambacounda. A Dakar (16,0%), moins d’une école sur cinq reste
confrontée à ce problème.
En termes de salles de classe, la capacité d’accueil des établissements s’évalue à
50 527 contre 46 871 en 2012 pour une contribution de 16,5% du secteur privé. La
capacité d’accueil de Dakar équivalente à 20,3% est constituée pour plus de la moitié
(53,8%) d’infrastructures du secteur privé.
Tableau 3.4 : Répartition des écoles et salles de classes selon le statut et la région
Académie
Etablissements Salles de classe
Nombre d'établissements
Part des établissements à cycle incomplet dans la région
(%)
Part du secteur privé dans la région (%)
Part de la région dans
l'effectif global (%)
Nombre de salles de classes
Part du secteur
privé dans la région
(%)
Part de la région dans l'effectif
global (%)
Dakar 1215 16,0 65,9 13,5 10257 53,8 20,3
Diourbel 558 55,4 14,9 6,2 3274 17,8 6,5
Fatick 651 38,7 4,9 7,2 3787 4,6 7,5
Kaffrine 429 73,9 0,7 4,8 1700 0,9 3,4
Kaolack 709 41,3 5,1 7,9 4091 5,7 8,1
Kédougou 255 76,5 0,8 2,8 841 1,8 1,7
Kolda 635 69,8 1,1 7,1 2621 2,9 5,2
Louga 865 72,1 2,8 9,6 3628 5,7 7,2
Matam 396 46,0 2,0 4,4 2304 2,6 4,6
Sédhiou 449 66,1 2,2 5,0 2059 3,2 4,1
St‐Louis 708 49,0 2,4 7,9 3962 3,3 7,8
Tambacounda 693 80,7 3,3 7,7 2426 5,6 4,8
Thiès 981 35,6 11,2 10,9 6594 13,2 13,1
Ziguinchor 440 40,7 7,5 4,9 2983 8,1 5,9
SENEGAL 8984 50,5 13,2 100,0 50527 16,5 100,0Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 67
SES 2013
La forte proportion des établissements à cycle incomplet étant de nature à limiter les
performances en termes d’accès, des mesures ont été entreprises pour réduire les
effets liés à l’incomplétude du nombre de niveau dans les écoles. C’est ainsi que des
classes multigrades sont constituées de même des classes à double flux. Dans une
classe multigrade, des apprenants de niveaux différents sont regroupés dans une
même salle de classe, tandis que pour une classe à double flux, des élèves de même
niveau, du fait de leur nombre, sont divisés en deux et formés par un même
enseignant en alternance (matin, après-midi). Au niveau national, les classes
multigrades constituent le quart des groupes pédagogiques et les doubles flux
représentent 5,6%. Le nombre de classes multigrades a connu une hausse de 9,1%
comparativement à 2012 et celui des flux doubles une augmentation de 1,9%. Au
total, 51 367 groupes pédagogiques sont dénombrés dans le primaire en 2013, soit
2,6% de plus qu’en 2012.
L’examen de la répartition intra régionale des groupes pédagogiques met en lumière
une plus grande proportion des classes multigrades (49,8%) dans l’académie de
Kaffrine. Cette catégorie de groupes pédagogiques reste dans des proportions
importantes à Kédougou (48,3%), Kolda (43,5%), Tambacounda (42,8%) et Louga
(40,8%). La part relative des doubles flux est plus importante à Thiès (11,6%).
Tableau 3.5 : Répartition des groupes pédagogiques selon le type et l’académie
Académie Nombre total de
groupes pédagogiques
Part des classes multigrades
Part des doubles Flux
Part des Flux simples
Dakar 9866 9,1 7,2 83,7
Diourbel 3204 26,4 3,3 70,2
Fatick 3805 30,9 3,1 66,0
Kaffrine 1873 49,8 0,7 49,5
Kaolack 4269 28,6 8,7 62,8
Kédougou 1017 48,3 0,0 51,7
Kolda 2878 43,5 6,0 50,5
Louga 3623 40,8 0,2 59,0
Matam 2283 37,6 2,3 60,1
Sédhiou 2198 23,7 6,4 69,9
St‐Louis 4152 32,0 3,3 64,7
Tambacounda 2647 42,8 7,7 49,4
Thiès 6706 13,8 11,6 74,6
Ziguinchor 2846 8,6 2,6 88,8
SENEGAL 51367 25,9 5,6 68,5 Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 68
SES 2013
L’atteinte des objectifs en éducation doit s’accompagner du respect de normes et
standards en termes de conditions d’études pour les apprenants. Ces conditions
appréciées par le degré d’entassement dans les salles, la disponibilité des manuels,
de sources d’eau, d’électricité reflètent le niveau d’équipement des écoles.
En 2013, la proportion des écoles publiques disposant de l’électricité a augmenté de 1,2 point de pourcentage comparativement à 2012. Près de sept écoles publiques sur dix disposent de latrines et moins de quatre établissements sur dix sont clôturés. Des points d’eau sont retrouvés dans 59,0% des écoles publiques.
Concernant l’entassement dans les classes, le ratio élèves/classe de 35 a baissé
d’une unité par rapport à 2012. Il est plus élevé à Dakar (51) et plus faible à
Kaffrine-Kédougou (26).
S’agissant du ratio manuels/élève, il est estimé à 90 livres pour cents élèves de CI-CP, à 23 manuels pour 10 élèves de CE1-CE2 et à 3 livres pour un élève de CM1-CM2. L’objectif d’un élève disposant de toutes les catégories de manuels est loin d’être atteint. En effet, pour l’atteinte de cet objectif correspondant à deux (2) manuels pour chaque apprenant du CI-CP, cinq (5) pour un élève de CE1-CE2 et cinq (5) pour le CM1-CM2, il faut résorber le gap de 1,1 au CI-CP, de 2,7 au CE1-CE2 et de 2 au CM1-CM2. En 2013, la région de Fatick s’est rapprochée le plus de cet objectif, alors que Louga qui semblait en phase en 2012 (1,4 au CI-CP, 3,6 au CE1-CE2 et 4,8 au CM1-CM2), a fortement régressé.
Tableau 3.6 : Ratio élèves/classe, Ratio manuels/élève et Environnement des écoles publiques en 2013
Académie Ratio élèves/
groupe pédagogique
Ratio manuels/élève au : Pourcentage d'écoles publiques disposant de :
CI‐CP CE1‐CE2 CM1‐CM2 Point d'eau Electricité Latrines Clôture
Dakar 51 0,6 2,1 3,0 92,8 87,4 94,7 91,8 Diourbel 37 1,1 2,6 3,7 68,2 16,6 66,1 31,6 Fatick 31 1,1 3,0 4,1 70,3 26,7 70,8 32,0 Kaffrine 26 0,9 2,5 3,7 47,9 7,0 61,7 24,9 Kaolack 32 1,1 2,7 3,2 64,2 19,5 63,4 25,0 Kédougou 26 1,7 2,4 2,8 39,9 12,3 48,2 31,6 Kolda 35 0,8 1,7 1,9 51,1 14,2 59,6 19,1 Louga 28 1,1 2,9 3,9 52,3 13,0 70,3 44,6 Matam 30 1,2 2,5 3,0 51,3 19,8 65,7 43,0 Sédhiou 40 0,8 1,4 1,9 51,3 18,2 61,0 30,8 St‐Louis 30 0,8 2,6 3,0 56,7 30,2 70,0 41,8 Tambacounda 34 0,6 1,5 1,8 32,1 10,7 55,1 18,4 Thiès 41 0,7 1,8 2,7 70,7 30,9 82,8 42,1 Ziguinchor 36 1,1 2,5 3,4 77,1 25,6 85,0 44,2 SENEGAL 35 0,9 2,3 3,0 59,0 23,2 68,8 36,4 Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 69
SES 2013
III.2.2. L’ACCES AU PRIMAIRE ET L’INTENSITE DE LA FREQUENTATION SCOLAIRE
Le taux brut d’admission (TBA) est l’indicateur utilisé pour appréhender l’accès au primaire. Il est déterminé par le rapport entre l’effectif des élèves nouvellement inscrits au CI et celui de la population ayant l’âge officiel d’entrer au CI..
Le TBA a connu une flexion entre 2012 et 2013 en passant de 113,0% à 108,9% et cela autant chez les filles (de 120,6% en 2012 à 116,0%) que chez les garçons (de 105,9% en 2012 à 102,4% en 2013). Avec un indice de parité de 1,13 au niveau national, l’accès à l’enseignement primaire semble être en faveur des filles. Les régions de Kédougou (0,98) et de Sédhiou (0,99) sont les seules où l’accès est en faveur des garçons.
L’accès à la scolarité primaire reste relativement faible à Kaffrine (81,1%) et Diourbel (82,0%) sous l’effet de la faiblesse de l’accès des garçons pour ces deux régions (67,6% pour Kaffrine et 71,4% pour Diourbel).
Graphique 3.2 : Taux brut d’admission au primaire selon le sexe en 2013 Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
Pour ce qui est du taux brut de scolarisation (TBS), il est estimé à 93,1% pour le primaire, soit un recul d’un point de pourcentage par rapport à 2012. Le taux est plus élevé chez les filles (98,4% contre 87,9% pour les garçons) correspondant à un indice de parité de 1,12 en faveur des filles. Au niveau régional, eu égard à l’indice de parité, l’intensité de la scolarisation est en faveur des garçons à Sédhiou (0,92), Kédougou (0,93) et Kolda (0,99). Les régions de Sédhiou (126,4%), Dakar (115,9%), Thiès (107,5%), Kaolack (106,5%), Kolda (104,6%) et Kédougou (100,8%) enregistrent les plus fortes intensités de fréquentation du primaire. A contrario, Kaffrine (53,0%), Diourbel (61,9%) et Tambacounda (70,0%) affichent les plus faibles taux de scolarisation au primaire.
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 70
SES 2013
Graphique 3.3 : Taux brut de scolarisation au primaire selon le sexe en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.2.3. L’EFFICACITE INTERNE DU SYSTEME EDUCATIF AU PRIMAIRE
Le système scolaire a de nombreux défis dont celui du maintien des enfants jusqu’à
l’achèvement du cycle primaire. Les taux d’abandon, de redoublement et de
promotion sont les principaux indicateurs utilisés pour apprécier l’efficacité interne du
système.
En 2013, l’enseignement primaire a enregistré une hausse du taux d’abandon de 1,2
point de pourcentage et une baisse du taux de redoublement de 0,7 point par
rapport à 2012. La situation est quasi similaire pour les garçons et les filles (2,9%
chez les garçons contre 2,8% chez les filles pour le taux de redoublement et 9,8%
chez les garçons contre 9,7% chez les filles pour le taux de abandon). Le
redoublement est plus élevé au CE2 (4,8%) et CP (4,4%) au moment où plus d’un
enfant sur six est contraint àabandonner le primaire au CM1.
L’examen de la répartition des flux par région met en avant une situation précaire à
Kaffrine avec un taux d’abandon (19,5%) d’un enfant sur cinq. Dakar enregistre les
meilleures performances avec son niveau de promotion de 91,7%.
59,9 68,8
71,7 79,6 97,0
100,7
92,4
98,4
100,9
97,1
104,0
110,4
112,6 126,5
120,8
46,1
55,2 68,3
72,7
65,3 79,2
89,5
87,9
95,4
104,4
105,2
102,7
102,6
106,6 131,9
53,0
61,9
70,0
76,1
81,1
89,6
90,9
93,0
98,0
100,8
104,6
106,5
107,5
115,9
126,4
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
140,0
Indice de paritéTBS (%)
Filles Garçons Ensemble IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 71
SES 2013
Graphique 3.4 : Répartition des flux par académie dans le primaire en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
89,5
89,8
88,5
87,0
87,4
87,3
87,1
86,9
86,9
86,4
84,4
84,0
85,8
82,0
78,5
91,8
90,8
90,1
88,1
87,8
87,5
85,8
85,7
85,9
84,2
85,4
84,0
81,3
80,7
78,6
90,7
90,3
89,2
87,6
87,6
87,4
86,5
86,3
86,3
85,2
85,0
84,0
83,6
81,4
78,5
70,0 75,0 80,0 85,0 90,0 95,0
Dakar
Thiès
Ziguinchor
Fatick
St‐Louis
SENEGAL
Sédhiou
Kaolack
Louga
Diourbel
Matam
Tambacounda
Kédougou
Kolda
Kaffrine Promotion (%)
Ensemble
Filles
Garçons
1,5
2,0
1,9
2,2
2,2
2,3
2,4
2,9
2,9
2,9
3,0
3,4
3,3
3,4
3,3
2,1
1,9
1,8
2,0
2,0
2,2
2,5
2,8
2,9
3,0
3,0
3,0
3,3
3,2
3,6
1,8
1,9
1,9
2,0
2,1
2,3
2,5
2,8
2,9
2,9
3,0
3,2
3,3
3,3
3,5
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Kédougou
Kaffrine
Tambacounda
Matam
Fatick
St‐Louis
Kolda
SENEGAL
Kaolack
Ziguinchor
Louga
Dakar
Diourbel
Thiès
Sédhiou
Redoublement (%)
Ensemble
Filles
Garçons
19,5
15,6
12,7
14,2
13,4
10,3
10,2
10,2
10,8
10,3
9,6
9,8
8,7
6,8
7,1
19,5
16,7
16,6
14,2
12,6
12,5
11,4
11,2
9,9
10,1
10,5
9,7
6,9
6,0
5,2
19,5
16,1
14,6
14,2
12,9
11,5
10,8
10,7
10,3
10,2
10,0
9,8
7,9
6,4
6,1
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0
Kaffrine
Kolda
Kédougou
Tambacounda
Matam
Diourbel
Kaolack
Louga
Fatick
St‐Louis
Sédhiou
SENEGAL
Ziguinchor
Thiès
Dakar
Abandon (%)
EnsembleFilles
86,4
89,9
87,9
90,0
81,0
88,8
87,4
1,1
4,4
1,9
4,8
1,8
3,5
2,8
12,4
5,7
10,2
5,2
17,2
7,8
9,8
0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0% 100,0%
CI
CP
CE1
CE2
CM1
CM2
Total
Promotion Redoublement Abandon
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 72
SES 2013
III.2.4. L’ACHEVEMENT DU CYCLE ELEMENTAIRE ET LA REUSSITE AU CERTIFICAT DE FIN D’ETUDES ELEMENTAIRES (CFEE)
L’achèvement du cycle primaire est apprécié à l’aide du taux d’achèvement au
primaire estimé à 65,9% en 2013 correspondant à une hausse de 0,3 point de
pourcentage par rapport à 2012. Le taux d’achèvement des filles (71,9%) est
supérieur de 11,5 points de pourcentage à celui des garçons. Le plus faible taux est
noté à Kaffrine (29,1%) et le plus élevé à Dakar (93,8%).
Concernant la réussite au Certificat de Fin d’Études Élémentaires (CFEE) qui
sanctionne la fin des études primaires, sur 219 020 candidats aux épreuves, 74 215
sont admis en 2013, soit un taux d’admission de 33,9% (36,2% pour les garçons
contre 31,8% pour les filles). Le taux de réussite a baissé de 19,0 points de
pourcentage comparativement à 2012 et de manière similaire pour les filles et pour
les garçons. La région de Sédhiou (51,2%) a enregistré les meilleurs résultats tandis
que Kolda (19,4%) et Matam (19,6%) ont affiché les plus faibles taux.
Graphique 3.5 : Taux de réussite et Taux d’achèvement au primaire par région en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
53,6
44,2
43,2
43,1
39,3
36,2
34,0
35,3
28,1
28,8
27,7
26,9
25,9
21,9
21,6
48,2
42,4
42,6
38,4
33,3
31,8
30,3
25,8
23,0
23,0
22,8
21,5
22,0
18,2
17,2
51,2
43,3
42,9
40,8
36,0
33,9
32,0
30,2
25,8
25,7
25,0
23,9
23,7
19,6
19,4
0,0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0
Sédhiou
Ziguinchor
Dakar
Tamba
Thiès
Sénégal
Fatick
Kaffrine
Kédougou
Kaolack
Louga
Diourbel
Louis
Matam
Kolda Réussite au CFEE
Ensemble
Filles
Garçons
83,6
69,3
75,3
69,9
78,5
71,5
70,0
56,5
61,0
60,4
43,6
48,3
44,5
30,5
26,1
105,1
83,6
76,9
79,9
68,4
75,8
71,2
76,6
71,4
71,9
71,8
52,7
45,2
43,3
32,4
93,8
76,1
76,1
74,7
73,6
73,6
70,5
66,1
66,0
65,9
57,1
50,4
44,9
36,6
29,1
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0
Dakar
Thiès
Ziguinchor
Kaolack
Kédougou
Kolda
Sédhiou
Louis
Fatick
Sénégal
Matam
Louga
Tamba
Diourbel
KaffrineAchèvement
Ensemble
Filles
Garçons
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 73
SES 2013
III.3. L’ENSEIGNEMENT MOYEN
L’enseignement moyen est réservé aux enfants âgés de 13 à 16 ans. Il comprend
quatre années d’études (sixième, cinquième, quatrième et troisième) et est
sanctionné par le Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM).
III.3.1. LES ETABLISSEMENTS DU MOYEN
L’enseignement moyen est assuré au sein de 1 660 établissements parmi lesquels
33,6% sont de statut privé. On peut noter également que 500 établissements
combinent l’enseignement moyen et l’enseignement secondaire. Le réseau
d’établissements a connu une hausse de 7,7% par rapport à 2012. Le milieu rural
concentre 45,9% des établissements. Les structures de Dakar, représentant presque
le quart (24,1%) des structures, sont majoritairement formées du privé (71,0%). Le
privé moyen est faiblement implanté à Matam (5,3%), Kédougou (6,7%), Saint-Louis
(9,1%) et Kolda (10,8%).
Graphique 3.6 : Répartition régionale des établissements selon le statut en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.3.2. LA TRANSITION ET L’INTENSITE DE LA SCOLARISATION
Le niveau d’accès à l’enseignement moyen est déterminé par le taux de transition au cycle moyen représentant la proportion d’apprenants du CM2 admis en sixième. Ce taux est estimé, en 2013, à 88,8%, soit un redressement de 0,4 point par rapport à 2012. La transition plus forte chez les garçons (90,0%) que les filles (87,6%) au niveau global est en faveur des filles à Matam (85,5% contre 79,9% pour les
71,0
33,3
24,4
13,2
20,5
6,7
10,8
18,6
5,3 21,2
9,1
16,4
38,5
24,3 33,6
24,1
4,3
7,4
2,3
7,7
1,8
5,0
5,8
4,6
4,8
6,6
4,0
13,3
8,2
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
80,0
Part du secteur privé dans la région (%)
Part de la région dans l'effectif global (%)
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 74
SES 2013
garçons). Dakar (98,8%) affiche le meilleur taux de transition et Kolda (69,2%) enregistre la situation la moins bonne.
Graphique 3.7 : Taux d’accès à l’enseignement moyen selon le sexe et l’académie en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
En termes de fréquentation du moyen, le taux brut de scolarisation estimé à 58,0%
en 2013 (59,1% chez les filles et 56,9% chez les garçons) met en évidence une
fréquentation en faveur des filles avec un indice de parité de 1,04 au niveau national.
Dans les régions de Kédougou (0,61), Sédhiou (0,66), Kolda (0,75), Tambacounda
(0,84) et Kaffrine (0,97), l’indice de parité en dessous de l’unité indique une
fréquentation en faveur des garçons. La scolarisation est faible dans les régions de
Kaffrine (22,0%), Diourbel (30,1%) et Tambacounda (30,6%) où les apprenants du
cycle représentent moins du tiers de la population cible.
Graphique 3.8 : Taux brut de scolarisation au moyen par académie et par sexe en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
61,8 68,6 73,3
68,4
80,8
83,4
85,5
79,4 87,6
87,3
89,9
91,1
90,9
92,9 98,7
76,1
71,9 82,1
85,6
82,5
80,8
79,9 90,6
90,0
90,6
91,4
91,9
96,0
93,6
98,8
69,2
70,3
77,3
77,6
81,7
82,1
83,2
84,3
88,8
88,9
90,6
91,5
93,2
93,2
98,8
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
Indice de paritéTaux d'accès (%)Filles Garçons Ensemble IP
21,7
30,7
27,9 40,7
44,8
35,3
39,7
59,1 65,6
50,6
67,2
68,1 75,3 82,9 95,7
22,3
29,6
33,1
38,1
35,9 47,0 65,0
56,9
54,4 76,5
64,1
67,9
66,5 82,8
83,5
22,0
30,1
30,6
39,4
40,3
41,3
52,5
58,0
59,9
63,8
65,6
68,0
70,8
82,9
89,5
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
Indice de paritéTBS (%) Filles Garçons Ensemble IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 75
SES 2013
III.3.3. L’EFFICACITE INTERNE DANS LE CYCLE MOYEN
Pour un taux de promotion de 74,5% (74,8% pour les garçons et 74,1% pour les filles) en 2013, l’enseignement moyen enregistre une baisse du taux de redoublement de 1,4 point et une hausse de 1,1 point du taux d’abandon consécutif à une hausse du taux d’abandon en sixième qui est passé de 7,6% en 2012 à 10,9%. La situation est légèrement meilleure chez les garçons (16,3% contre 16,5% chez les filles pour le taux de redoublement et 9,1% contre 9,4% chez les filles pour le taux d’abandon).
L’analyse intra régionale des flux au niveau du moyen secondaire laisse apparaître une situation moins réconfortante à Kolda avec un taux d’abandon de 23,9% pour un taux de promotion 58,1%. Dans cette région, le taux de redoublement est estimé à 18,6% chez les femmes et à 17,7% chez les garçons. Les meilleures performances ou situations plus réconfortantes sont enregistrées à Thiès et Matam avec respectivement 82,4% et 81,1% pour le taux de promotion contre 2,9% et 2,5% pour le taux d’abandon.
Graphique 3.9 : Répartition des flux au moyen selon l’académie au Sénégal en 2013
81,1
81,1
78,0
78,2
77,5
73,2
74,1
72,2
69,1
69,5
70,0
67,5
60,9
62,1
53,7
83,8
81,1
79,5
75,1
73,8
75,6
74,8
74,5
72,7
71,8
71,4
73,0
71,1
63,3
61,3
82,4
81,1
78,7
76,7
75,7
74,5
74,5
73,3
71,1
70,9
70,7
70,4
65,9
62,9
58,1
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0
Thiès
Matam
Louga
Dakar
St‐Louis
Kaolack
SENEGAL
Diourbel
Tamba
Sédhiou
Ziguinchor
Kaffrine
Fatick
Kédougou
KoldaPromotion (%)
EnsembleGarçons Filles
12,0
14,0
14,7
15,5
16,6
16,5
16,1
17,9
18,6
19,0
19,8
19,1
20,8
22,8
25,6
13,3
14,3
14,8
16,3
15,8
16,3
16,9
17,5
17,7
18,0
18,2
18,6
19,0
19,0
20,8
12,6
14,1
14,7
15,9
16,2
16,4
16,5
17,6
18,0
18,5
18,8
18,9
19,9
20,8
23,3
0,0 10,0 20,0 30,0
Dakar
Louga
Thiès
St‐Louis
Tamba
SENEGAL
Matam
Kédougou
Kolda
Ziguinchor
Sédhiou
Diourbel
Kaolack
Kaffrine
Fatick
Redoublement (%)
Ensemble
Garçons
Filles
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 76
SES 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.3.4. LES RESULTATS AU BREVET DE FIN D’ETUDES MOYENNES (BFEM)
La réussite au BFEM a connu une forte contreperformance (de 18,4 points) entre 2012 et 2013 en passant de 59,6% en 2012 à 41,2% en 2013. Le taux de réussite est plus élevé chez les garçons (46,1% contre 36,4% chez les filles). L’examen de la situation par académie met en évidence une situation plutôt bonne à Saint-Louis (71,7%) et Ziguinchor (71,3%) où plus de sept candidats sur dix ont réussi. Les performances moindres sont notées à Dakar avec un taux de réussite inférieur à 3 élèves sur dix. Graphique 3.10 : Taux de réussite au BFEM selon le sexe par région en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
2,9
4,2
6,0
8,0
8,7
6,9
9,7
9,4
10,7
9,8
11,0
13,5
14,3
20,0
27,7
2,0
1,5
5,4
6,2
6,9
9,9
8,0
8,9
10,0
11,6
10,6
8,1
11,5
19,2
21,0
2,5
2,9
5,7
7,1
7,8
8,4
8,8
9,1
10,3
10,7
10,8
10,9
12,7
19,5
23,9
0,0 10,0 20,0 30,0
Matam
Thiès
Kaolack
Louga
Diourbel
St‐Louis
Kaffrine
SENEGAL
Sédhiou
Dakar
Ziguinchor
Fatick
Tamba
Kédougou
Kolda
Abandon (%)
Ensemble
Garçons
Filles
73,6
80,5
76,5
65,0
74,5
15,5
13,9
17,2
20,6
16,4
10,9
5,5
6,3
14,4
9,1
0,0% 20,0% 40,0% 60,0% 80,0%100,0%
Sixième
Cinquième
Quatrième
Troisième
Total
Promotion Redoublement Abandon
27,5
30,4
33,0
34,1
34,1
36,4
38,1
40,0
40,1 44,4
45,0 51,0
42,5
69,1
65,5
32,0 41,5
41,5
45,4
47,4
46,1
47,3
49,2
49,4
51,6
52,7
50,7 59,6 73,2
75,0
29,5
35,8
37,3
39,3
40,8
41,2
43,4
44,4
44,5
48,7
50,0
50,8
51,9
71,3
71,7
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
80,0
Indice de paritéTaux (%)
Filles Garçons Ensemble IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 77
SES 2013
III.4. L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL
L’enseignement secondaire comporte deux volets : l’enseignement général qui est
abordé dans cette section et l’enseignement technique abordé plus tard. Il comprend
trois niveaux d’études que sont la seconde, la première et la terminale et vise la
population des 17-19 ans.
III.4.1. LES ETABLISSEMENTS DU SECONDAIRE
L’enseignement secondaire s’appuie sur un réseau d’établissements chiffré à 604
structures en 2013 contre 484 en 2012, soit un accroissement de 24,8% sous l’effet
de la multiplication des structures combinant l’enseignement secondaire à
l’enseignement moyen (+28,5%). Les établissements ne dispensant que
l’enseignement secondaire, représentant 17,2% des structures, ont augmenté de
9,5% en 2013. Le secteur privé totalise 55,5% des établissements et le milieu urbain
77,3%.
Graphique 3.11 : Répartition des établissements dispensant un enseignement secondaire en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.4.2. LA TRANSITION
Déterminé par le taux de transition entre la classe de troisième et celle de seconde,
l’accès au secondaire s’est amélioré de 4,9 points en 2013 (65,0%) par rapport à
2012 (60,1%), soit autant que le gain en points de 2012. L’accès est plus élevé chez
les garçons (67,6% contre 62,2% chez les filles).
19
106
125
300
75
375
0
12
12
16
76
92
0 100 200 300 400
Privé
Public
Total
Privé
Public
Total
Rural
Urbain
2ndcycle secondaire uniquement
1er et 2ndcycle secondaire
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 78
SES 2013
Les régions qui affichent les meilleurs taux de transition au secondaire, en 2013, sont
celles de Saint-Louis (77,4%), Thiès (75,0%), Matam (71,8%) et Louga (71,3%)
tandis que les régions de Kolda (43,8%), Fatick (51,0%) et Kédougou (52,5%)
enregistrent les plus faibles taux. En outre, Kolda (-3,3 points), Fatick (-3,9 points) et
Diourbel (-9,0 points) ont enregistré des contreperformances en 2013.
Graphique 3.12 : Taux de transition au secondaire en 2013 selon le sexe et l’académie
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.4.3. L’INTENSITE DE LA SCOLARISATION
L’enseignement secondaire général est caractérisé par un degré de fréquentation, en
termes de TBS, estimé à 28,6% en 2013 (31,2% chez les garçons et 25,9% chez les
filles, soit un indice de parité de 0,83 largement en faveur des garçons). Le degré de
fréquentation s’est amélioré de 2,8 points par rapport à 2012. Le niveau actuel est
principalement porté par les régions de Ziguinchor (55,5%) et de Dakar (46,9%).
Thiès (36,7%) et Kaolack (31,3%) y contribuent dans une moindre mesure. En
revanche, Kaffrine (8,4%) se distingue avec son degré de fréquentation inférieur à
10% de même que Diourbel, Matam et Tambacounda avec leur TBS en dessous de
15%.
37,8
48,9
42,4
58,7
57,2
57,3 61,3
62,2
60,1 65,2
63,3 67,5
68,6
71,3 76,5
43,8 51,0
52,5 61,1
61,1
61,2
64,1
65,0
65,9
66,5
67,9
71,3
71,8
75,0
77,4
47,5
52,9
57,4
62,0
63,5
64,8
67,2
67,6
71,0
67,6
71,5
74,9
75,0
78,7
78,4
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
80,0
90,0
Indice de paritéTaux d'accès (%)
Filles Ensemble Garçons IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 79
SES 2013
Graphique 3.13 : Taux brut de scolarisation au secondaire par sexe en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.4.4. L’EFFICACITE INTERNE DANS LE SECONDAIRE
L’efficacité interne est appréciée à travers le taux de redoublement. Cette option de
mesure partielle de l’efficacité est dictée par les difficultés de recueillir des données
sur l’abandon surtout pour les élèves de terminale. En effet, il est difficile de
distinguer les abandons et les admis après la terminale du fait que les derniers cités
vont intégrer les statistiques d’un autre département ministériel.
Le taux de redoublement est estimé à 19,5% en 2013, soit une amélioration de 1,4
point par rapport à 2012. Le phénomène de redoublement est plus important chez
les garçons (20,6% contre 18,1% chez les filles) et en terminale (au moins 2,4 fois
plus élevé que dans les autres niveaux).
Graphique 3.14 : Taux de redoublement au secondaire par année d’étude et par sexe en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
6,9
11,1
13,7
10,9
10,2
8,1
17,0
22,2
16,0 25,9
28,0
26,3
36,0
45,5
47,8
8,4
13,2
14,6
14,8
15,0
16,3
18,3
23,7
28,4
28,6
28,9
31,3
36,7 46,9 55,4
9,8
15,5
15,4
18,5
19,4
24,1
19,7
25,2
39,9
31,2
29,8
36,2
37,4
48,3
62,4
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
Indice de paritéTBS (%)
Filles Ensemble Garçons IP
13,3 12,9
29,4
18,1
14,0 13,6
35,6
20,6
13,7 13,3 32,9 19,5
0,95 0,950,83
0,88
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
40,0
Seconde Première Terminale Cycle secondaire
Indice de paritéTaux de redoublement (%)
Filles Garçons Ensemble IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 80
SES 2013
L’examen de la situation intra régionale met en avant une situation peu reluisante à
Sédhiou (27,8%), Tambacounda (24,8%), Kédougou (23,8%) et Fatick (23,6%).
Dans les régions de Saint-Louis (12,0%), Diourbel (14,7%), Kaffrine (16,8%), le
redoublement est moins accentué.
Graphique 3.15 : Taux de redoublement au secondaire par sexe et par région en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.4.5. LES RESULTATS AU BACCALAUREAT
Le baccalauréat est la consécration des études secondaires. Son obtention est un
préalable à l’accès à l’enseignement supérieur. En 2013, 107 996 élèves ont participé
aux épreuves du baccalauréat sur le territoire national pour un nombre d’admis de
41 553, soit un taux de réussite de 38,5%. Le taux de réussite a légèrement
progressé (de 0,3 point) comparativement à 2012 (38,2%). Les garçons (40,7%) ont
connu plus de succès que les filles (35,8%).
Au plan académique, les meilleurs résultats sont enregistrés à Matam (48,4%), Fatick
(45,9%) et Louga (44,0%). En revanche, les régions du sud restent celles où le taux
d’échec est le plus élevé : Kolda (24,1% de réussite), Sédhiou (27,9%) et
Ziguinchor (28,5%).
12,6 15,0 19,6
17,7
13,6
19,4
18,1 21,6
20,2 23,3
23,4
24,1
21,6 25,1
30,2
11,5
14,5
15,0
17,3 22,1
18,4
20,6
19,1
20,2
22,0
22,6
23,2
24,7
24,7
26,9
12,0
14,7
16,8
17,5
17,8
18,7
19,5
20,1
20,2
22,5
22,9
23,6
23,8
24,8
27,8
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
35,0
Indice de paritéTaux (%)
Filles Garçons Ensemble IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 81
SES 2013
Graphique 3.16 : Taux de réussite au bac par académie et selon le sexe en 2013
Source : Annuaire Statistique (Scolaire) National, 2013
III.5. L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Les mutations économiques mondiales nécessitent des adaptions perpétuelles des
systèmes éducatifs lesquels sont tenus de réformer constamment leur appareil de
formation aux besoins économiques par l’entremise de la formation professionnelle.
L’enseignement technique et la formation professionnelle (ETFP) est ainsi primordial
dans l’acquisition et le développement de compétences utiles pour une bonne
insertion dans le marché du travail. A cet effet, le Programme d’Amélioration de la
Qualité, de l’Equité et de la transparence (PAQUET-Education Formation) lui réserve
une place de choix.
III.5.1. LES ETABLISSEMENTS ET EFFECTIFS DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE
L’ETFP est dispensé dans des lycées techniques et dans des centres ou instituts de
formation professionnelle et couvre divers secteurs. Les structures qui offrent des
possibilités d’enseignement technique et professionnel se chiffrent à 300
établissements en 2013 dont onze (11) lycées techniques publics. Pour les centres
de formation , au nombre de 289, le privé en concentre 69,9%. Le milieu rural
regroupe 8,3% des établissements et la région de Dakar 47,0%.
18,6 22,1 25,2 27,9
26,2
34,7
35,8
35,0
35,7
35,9 40,5
35,4 37,9 41,5
40,9
24,1
27,9
28,5 33,8
34,7
37,7
38,5
39,0
40,1
40,9
41,7
43,0
44,0
45,9
48,4
26,7
30,2
30,8
37,4
37,3
39,9
40,7
42,4
44,0
44,6
43,1
47,5
49,0
49,4
53,3
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
Indice de paritéTaux (%)
Filles Ensemble Garçons IP
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 82
SES 2013
Tableau 3.7 : Répartition des structures par région en 2013
Académie Centres de formation Lycées techniques Ensemble
Public Privé Total Public Public Privé Total Pourcentagede la région
Dakar 19 119 138 3 22 119 141 47,0
Diourbel 8 5 13 1 9 5 14 4,7
Fatick 7 1 8 0 7 1 8 2,7
Kaffrine 2 1 3 0 2 1 3 1,0
Kaolack 3 8 11 1 4 8 12 4,0
Kédougou 2 0 2 1 3 0 3 1,0
Kolda 4 5 9 1 5 5 10 3,3
Louga 4 3 7 0 4 3 7 2,3
Matam 3 0 3 0 3 0 3 1,0
Sédhiou 2 0 2 0 2 0 2 0,7
St Louis 6 7 13 1 7 7 14 4,7
Tambacounda 5 3 8 1 6 3 9 3,0
Thiès 12 38 50 1 13 38 51 17,0
Ziguinchor 10 12 22 1 11 12 23 7,7
SENEGAL 87 202 289 11 98 202 300 100,0
Source : Annuaire Statistique du Ministère de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, 2013
Concernant les apprenants, leur effectif est estimé à 48 116 élèves en 2013
constitués majoritairement de filles (50,9%). L’effectif a augmenté de 19,6% par
rapport à 2012. Les apprenants de l’enseignement technique au nombre de 8 563
représentent 17,8%. Les filles sont minoritaires dans l’enseignement technique
(49,7%) ; leur représentativité étant de 51,2% dans la formation professionnelle. La
part du privé dans l’effectif des apprenants est chiffrée à 55,9%.
III.5.2. L’EFFICACITE INTERNE DANS LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
Dans cette section, l’efficacité interne est mesurée à travers la réussite aux examens
de sortie dans le secteur. Cette restriction a été dictée par l’absence de données sur
les redoublements et les abandons dans le secteur. Les taux de réussite sont déclinés
selon le type d’enseignement ou de formation.
Dans l’enseignement technique, le taux de réussite au baccalauréat est évalué à
48,8% en 2013 dont 100% en Série F6. Ce résultat contraste avec celui de 2012 où
la série F6 n’avait connu qu’un admis sur 19 candidats. Les séries T1 et S5 ont
enregistré les plus faibles performances avec des taux de réussite respectifs de
37,2% et 39,7%. En série G où les candidats représentent 83,6% des inscrits au
baccalauréat technique, le taux de réussite s’est établi à 49,7%.
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 83
SES 2013
Dans la formation professionnelle, l’analyse a porté sur les taux de réussite au Brevet
Professionnel (BP), au Brevet d'Etudes Professionnelles (BEP), au Brevet de
Technicien (BT), au Brevet de Technicien Supérieur (BTS) et au Certificat d'Aptitudes
Professionnelles (CAP). En 2013, le niveau global de réussite situé à 50,6% masque
des différences entre les bonnes performances aux examens du BP (81,2%) et celles
relativement moyennes au BT (45,5%), au BEP (48,5%), au BTS (49,0%) et au CAP
(51,2%). Alors que pour les autres diplômes, il est enregistré une hausse du taux de
réussite, les étudiants en BTS et CAP ont fait face à une diminution des taux de
réussite laquelle diminution est respectivement de 4,6 et 5,2 points de pourcentage.
Tableau 3.8 : Résultats du baccalauréat technique et des examens professionnels et en 2013
Type d'enseignement Séries/Diplômes Nombre d'inscrits Nombre d'admis Taux de réussite (%)
Enseignement technique
G 3634 1806 49,7
T1 242 90 37,2
T2 186 79 42,5
F6 19 19 100,0
S3 119 66 55,5
S4 85 36 42,4
S5 63 25 39,7
Total 4348 2121 48,8
Formation professionnelle
CAP 4813 2462 51,2
BEP 2895 1404 48,5
BT 1848 840 45,5
BTS 2559 1255 49,0
BP 538 437 81,2
Total 12653 6398 50,6
Source : Annuaire Statistique du Ministère de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, 2013
III.6. L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
L’enseignement supérieur est dispensé dans les universités et écoles de formation
supérieure. L’enseignement supérieur public sénégalais compte cinq universités
fonctionnelles – que sont l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), l'université
Gaston Berger de St Louis (UGB), l'université de Thiès, l'université de Ziguinchor et
l'université de Bambey) – associées à l’Institut supérieur d’Enseignement
professionnel (ISEP) et à quatre grandes écoles publiques. Une quinzaine
d’universités officiant dans le privé sont répertoriés dans le pays et 102 instituts ou
écoles de formation privée3. L’accès à l’enseignement supérieur est possible avec
3 En 2010 (Direction de l’Enseignement Supérieur)
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 84
SES 2013
l’obtention du baccalauréat. L’enseignement supérieur est marqué en 2013 par
l’initiation d’une concertation nationale sur l’avenir dudit-enseignement au Sénégal à
l’issue de laquelle concertation 78 recommandations ont été formulées dans le sens
de définir des orientations générales du système eu égard du contexte mondial
marqué par l’économie du savoir et de la connaissance, de mettre en place un mode
de financement pérenne, de mettre en œuvre une gouvernance nouvelle, d’explorer
des canaux pour une politique de la recherche universitaire au service du
développement. Dans la continuité de cette concertation, un document est produit
pour l’opérationnalisation des recommandations et un plan de développement dudit
secteur adopté. Il s’agit du plan de développement de l’enseignement supérieur et de
la recherche au Sénégal (PDESR 2013-2017).
Concernant les apprenants, ils sont estimés à 137 684 étudiants en 2013 selon les
résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et
de l’Élevage (RGPHAE). Ils sont constitués de 60,5% de garçons. Les apprenants du
privé représentent 19,3% de l’effectif total de l’enseignement supérieur (15,9% chez
les hommes et 24,3% chez les femmes).
Graphique 3.17 : Répartition des apprenants selon le sexe en 2013
SOURCE : ANSD. RGPHAE-2013
III.7. LE FINANCEMENT DU SECTEUR DE L’EDUCATION
Le financement du secteur de l’éducation incombe pour l’essentiel à l’Etat qui doit
tenir compte de l’augmentation des effectifs et des implications que cela engendre à
savoir la construction d’infrastructures et l’investissement sur la qualité de
l’enseignement. En 2012, le budget voté pour l’Education, évalué à 454 milliards de
FCFA (contre 433,6 en 2011), a connu une exécution de 97,7%.
5441540%
8326960%
Filles
Garçons
Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2013 | EDUCATION 85
SES 2013
L’exécution du budget s’est opérée en 404,9 milliards pour les dépenses de
fonctionnement et 37,9 milliards pour les dépenses d’investissement.
A côté des ressources de l’Etat, le secteur bénéficie de la contribution des partenaires
techniques et financiers et de l’apport des ménages. La contribution des acteurs s’est
répartie en 2012 à 70,0% pour l’Etat, 15,5% pour les ménages, 13,6% pour les PTF.
Les collectivités contribuent de manière encore peu visible (0,9%) au financement du
secteur.
La répartition intra-sectorielle des dépenses traduit quelque peu la hiérarchisation
prioritaire entre les composantes du secteur avec une forte proportion des
ressources allouée au sous-secteur du primaire (42,7% du budget global du secteur
en 2011). L’enseignement supérieur représente 23,3% et la formation
professionnelle 6,3%. Graphique 3.18 : Répartition intra sectorielle du budget en 2011
Source : SIGFIP
Conclusion
Le système éducatif a connu en 2013 une amélioration des indicateurs d’accès aux
différents cycles consécutive à l’augmentation des établissements. Les effectifs en
sont sortis en nette augmentation. Toutefois, les indicateurs de qualité restent
toujours à la traine avec une légère amélioration de l’achèvement du primaire (+0,3
point) et surtout des chutes notoires dans la réussite au BFEM (-18,4 points) et au
CFEE (-19,0 points). Ces résultats sont à mettre en corrélation avec les conditions
d’études qui restent à améliorer avec la taille toujours élevée des groupes
pédagogiques mais aussi le faible niveau de dotation en manuels scolaires des
élèves.
0,3%
42,7%
25,4%
23,3%
0,2%6,3% 1,7%
Développement intégréde la petite enfance
Enseignement Elémentaire
Enseignement Moyen Secondaire Général
Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique
Education Non Formelle
Enseignement Technique et Formation Professionnelle
Gestion Administrative
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