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ENTREPRISESDU 18 AU 24 JUIN 2018 – N° 8630 5

- L A G A Z E T T E D U M I D I -

www.forumeco.com

Le 8 juin, la PME toulou-s a i n e Te l e g ra f i k aannoncé avoir concluun partenariat avec lasociété parisienne Viva-

lib pour offrir un « bouquet deservices » destinés aux gestion-naires d’immeubles et de rési-dences accueillant des person-nes âgées, dépendantes ouhandicapées. Pour Carole Zisa-Garat, les deux sociétés seconnaissant bien, leur partena-riat était logique, voire natu-rel. « Historiquement, Vivalibest positionnée sur l’accompa-gnement des concepteurs debâtiments et des promoteursimmobiliers afin qu’ils créentdes immeubles évolutifs, quipuissent s’adapter au vieillisse-ment de leurs habitants, ou auxsituations de handicap qui peu-vent survenir. Quant à nous,chez Telegrafik, nous venons dusecteur de la téléassistance etdu maintien à domicile grâceaux objets connectés. Doncgrâce à ce partenariat, noussommes désormais capablesde proposer, par exemple, à desgestionnaires de résidencespour seniors un portail uniquede pilotage du bâtiment, qui valeur permettre d’avoir autantune vision de la domotique que

de la consommation d’éner-gie ou des services connectéspour les résidents… ».

D’autant que le cadre régle-mentaire, qui a évolué avec laloi Elan adoptée le 12 juin,« pousse de plus en plus d’ac-teurs du logement à chercherdes solutions de ce type». Pour-tant, au grand dam de plusieursassociations, la loi n’a imposéque 10 % de logements devantêtre accessibles immédiate-ment aux personnes handica-pées – contre 100 % prévusinitialement –, la majorité deshabitations ne devant plus qu’ê-tre « évolutives », c’est-à-direfacilement transformables enlogement accessible, par exem-ple par l’abattement d’une cloi-

son. Mais pour Carole Zisa-Garat, « cette nécessité de pro-poser des logements évolutifs,c’est plus fort que de fournir unparc de logements adaptés auhandicap mais qui finalement,n’est peut-être pas si évolutif ounumérique que cela. Dans cinqou dix ans, arriveront des sys-tèmes qui n’existent pas encore,et il faudra donc pouvoir appor-ter ces technologies dans leslogements. Donc qu’ils soientconçus pour cela, ce qui n’estpas forcément le cas aujour-d’hui pour ceux qui sont adap-tés au handicap, mais ne peu-vent recevoir de servicesadditionnels ». Moralité: « avecVivalib, nous pensons que cesont le numérique et l’évoluti-

vité qui accompagneront lemieux les personnes en situa-tion de handicap, et cette loinous ouvre des champs plutôtqu’elle ne nous en ferme »,appuie la présidente de Tele-grafik.

OBJECTIF : 5000 UTILISATEURSFIN 2019

Pour autant, et parce que sasociété draine beaucoup d’in-formations personnelles du faitde sa solution Otono-me,qu’elle vend à des sociétés detélé-assistance, Carole Zisa-Garat tient à rassurer : « noussommes totalement conformesau RGPD », qui depuis le 25 maiimpose de nouvelles contrain-tes en matière de traitement desdonnées. Mieux, promet la diri-geante, « au-delà de ça, noussommes attentifs à la manièredont nous gérons les donnéesde nos bénéficiaires. Nous neles revendons pas, ce qui n’estpas le business model de tou-tes les autres entreprises qui tra-vaillent dans le secteur desobjets connectés! On assure ànos clients finaux que toutesleurs données seront utiliséespour leur fournir un meilleurservice, mais qu’elles n’iront pasà d’autres acteurs ».

Quant à Otono-me, le produitdéveloppé par Telegrafik aprèstrois ans de R & D depuis 2013,et un an et demi après la levéede fonds d’1 M€ qui lui a per-mis de la mettre sur le marché,« elle est commercialisée enFrance via une dizaine de dis-tributeurs aujourd’hui, et bien-tôt quinze. L’enjeu maintenantest de la faire connaître auprèsde tous ceux qui pourraient enbénéficier, notamment les per-sonnes âgées qui ont un trou-ble cognitif, et surtout auprèsdes professionnels prescrip-teurs, comme les assistancessociales, les infirmières, lesagents de services à la per-sonne… ».

Telegrafik vise également à sedévelopper à l’étranger, Otono-me s’installant peu à peu enGrande-Bretagne, et bientôt enAllemagne, en Belgique ainsiqu’aux Pays-Bas, « autant depays européens qui vieillis-sent ». La Grande-Bretagne enparticulier est, selon CaroleZisa-Garat, un marché intéres-sant et dynamique, car là-bas,en plus de posséder un fortpouvoir d’achat, « le pays est enavance sur la France dans lesservices connectés pour levieillissement. À la fois dans les

établissements de type Ehpad,où ils utilisent plus de capteursconnectés – qui indiquent parexemple la nuit qui est dans sonlit, qui n’y est pas – et chez lesparticuliers, qui sont trois foisplus équipés qu’en France ensolutions de téléassistance». Demanière plus générale, « lesmarchés européens sont trèsdifférents: en Europe du nord,il y a une prise en charge impor-tante du coût des systèmes,alors qu’en Allemagne, les genssont plus habitués à acheter lesservices dont ils ont besoin, unbailleur social pouvant en ven-dre à ses locataires, ce qui estinterdit en France » et qui,posera tôt ou tard, selon la diri-geante, la question du rôle despolitiques publiques et des col-lectivités dans le financementde ces systèmes. Aujourd’hui,plutôt que de parler de son chif-fre d’affaires – « plusieurs cen-taines de milliers d’euros », dirasimplement Carole Zisa-Garat– Telegrafik revendique 1 500utilisateurs « et on espèredépasser les 5000 utilisateursfin 2019. On aurait aimé allerplus vite, mais l’écosystème esttrès complexe: il faut rencont-rer beaucoup d’acteurs, et lesévangéliser ». S. C.

Santé. Les deux sociétés ont conclu un partenariat pour développer les services connectés dans les logements susceptibles d’accueillirdes personnes âgées, dépendantes ou handicapées.

Telegrafik et Vivalib veulent évangéliser l’immobilier

T rop à l’étroit dans seslocaux albigeois, Méca-numéric va s’installer,

d’ici la fin de l’année, sur unsite de 35000 m2, dans la zoneEco2Rieumas de Marssac-sur-Tarn. Pour répondre à uneforte croissance, le fabricantde machines de découpe àcommandes numériques faitconstruire un immeuble de15 000 m2 qui permettra dedoubler la surface actuelle desinstallations de Fonlabour etde regrouper l’ensemble desunités de cette entreprise depointe qui emploie 130 sala-riés.

L’entreprise, leader dans cesecteur en France, et en pleinessor à l’export, investit 9 M€dans cette réalisation et 4 M€pour de nouveaux moyensde production. Mécanumé-ric, qui propose des équipe-ments de haute technologiepour l’industrie mais aussiles secteurs de la santé et del’éducation, réalise un CA deplus de 22 M€. Le plan dedéveloppement annoncéprévoit le doublement de ce

chiffre à l’horizon 2020, avecde nombreuses embauchesà la clé.

Ce fleuron de l’industrie tar-naise est l’un des seuls cons-tructeurs mondiaux à maîtri-ser l’ensemble du processus,depuis la conception et lafabrication, jusqu’à l’installa-tion et la maintenance desolutions complètes et indi-vidualisées de découpe parfraisage, jet d’eau, laser ouultrasons.

Mécanuméric est née en1994, sous l’impulsion d’Ar-thur Païs, l’actuel PDG, et desept autres salariés qui ontrepris leur ancienne société,Mécamatic, spécialisée dansle matériel de fraisage et gra-vure pour la publicité. Enquelques années, ils ont diver-sifié l’activité et fait décollerla nouvelle société. Rachat deplusieurs entreprises, exten-sions successives, implanta-tion de filiales à l’étranger…En 2007, l’entreprise, devenueincontournable dans sondomaine, comptait déjà prèsde 90 personnes.

DIVERSIFICATION, EXPORT,EMBAUCHES

« Nous avons misé sur denouvelles technologies (jetd’eau, thermoformage…)pour élargir notre offre, la pluscomplète du marché aujour-d’hui, explique Émilie Païs, encharge de la communication.Et si l’aéronautique représente

désormais la demande la plusforte, nos machines intéres-sent également l’agroalimen-taire, le médical, le bâtiment,la plasturgie, la formation pro-fessionnelle et même la bijou-terie. »

Dès l’origine, Mécanumérics’est tournée vers l’export,avec la création de trois filia-

les commerciales : à Berlin(2000), en Italie (2006) et àMoscou (2008). Des partena-riats technologiques sontengagés en Israël, en Coréeet une quatrième filiale vaouvrir dans les pays baltes.Plus de 17000 machines fabri-quées à Albi tournent dans lesusines à travers le monde.

« L’export est l’un des leviersforts de la croissance, l’objec-tif est d’augmenter de 30 à50 % l’activité à l’internatio-nal, précise Émilie Païs. EnEurope, la demande estimportante, notamment dansles pays de l’Est et du Nordmais aussi en Espagne ou auPortugal. »

Mécanuméric, qui a déjàembauché 20 personnes en2017, a lancé un ambitieuxplan de recrutement de 70 personnes sur les trois pro-chaines années. Elle recher-che des ingénieurs, mais aussides techniciens, des peintres,des mécano-soudeurs… L’avenir est prometteur pourcette pépite unique en France.

Marc Pouiol

Industrie. En moins de 25 ans, une petite entreprise tarnaise est devenue l’un des leaders mondiaux desmachines de découpe à commandes numériques. En forte croissance, Mécanuméric investit dans un nouveausite à Marssac-sur-Tarn.

Mécanuméric voit plus grand et plus loin

ActualitésLe Pôle Formation del’UIMM Occitanie etl’ITII Midi-Pyrénéespoursuivent leurpartenariat Le 11 juin, le pôle formationde l’UIMM Occitanie et lestrois écoles partenaires del’Institut des techniquesd’ingénieur de l’industrieMidi-Pyrénées (ITII), 3IL(Institut d’ingénierieinformatique), l’EI CESI (Écoled’ingénieurs du centred’études supérieuresindustrielles) et l’Icam(Institut catholique d’arts etmétiers), ont signé lapoursuite de leur conventionde partenariat relative auportage des formations parle pôle formation, en 2018.L’ITII Midi-Pyrénées a étécréé en 1994 à l’initiative del’UIMM pour répondre auxbesoins en ingénierie desentreprises. Il prépare audiplôme d’ingénieur agréépar la CTI (Commission destitres d’ingénieurs), parl’apprentissage. L’ITII Midi-Pyrénées forme actuellement520 apprentis ingénieursdont le taux d’insertion aubout de six mois estsupérieur à 81 %. Plus de100000 recrutements par ansont attendus par lesentreprises industrielles surla période 2015-2020 dans larégion Occitanie.

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Au centre, Carole Zisa-Garat, PDG de Telegrafik, entourée de son équipe.

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Arthur Païs, PDG de Mécanuméric.

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