déplacement du regard, de la pensée, des avril mai … · entre deux ou plusieurs choses”...
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AVRIL MAI 2015
Numéro 17
La Lettre UNAFAM Gironde
Unafam et Médiation
La “médiation” : cette expression est depuis vingt
cinq ans abondamment utilisée, actualisée, précisée
selon différents contextes, indiquant la soif
grandissante dans nos sociétés de recréer le “vivre
ensemble”. L'Unafam est une dynamique de
médiation, dans tous les sens du terme :
- C'est d'abord le “fait de servir d'intermédiaire
entre deux ou plusieurs choses” (dictionnaire de
l'Académie). En ce sens strict, l'Unafam est bien
médiateur entre les familles et leurs
problématiques : elle peut indiquer le chemin entre
un malade et les prises en charge possibles au plan
sanitaire, du soin et de la thérapeutique, ou
médico-social, des prestations, logements, accueils
et formules d'insertion..., puis entre un usager et
l'établissement qui l'a accueilli, en cas de litige, à
travers son engagement dans les commissions
d'usagers.
- La 2° définition du dictionnaire : “Entremise
destinée à concilier ou à faire parvenir à un accord,
à un accommodement des personnes ou des parties
ayant des différends” indique bien que nous, les
bénévoles, ne sommes pas des médiateurs au sens
juridique (conciliateur de justice) ni social (conflit
d'entreprise ou de consommateurs).
Mais lorsqu'elle propose accueil, groupe de
parole, atelier d'entraide Prospect, journée de
formation, l'Unafam fait œuvre de médiation entre
le parent touché par le basculement de son proche
et la réalité de la maladie psychotique. En effet, elle
agit là en créant l'espace nécessaire au recul
salutaire, à l'expression de l'émotivité, au
déplacement du regard, de la pensée, des
représentations sur soi-même et sur son proche
« désordonné ». “Cette démarche de "faire avec"
permet de mobiliser les différents acteurs dans
l'identification de leurs besoins et dans la recherche
personnelle de nouveaux positionnements.” Recréer
les liens familiaux. Médiation familiale et soutien à
la parentalité. Michèle Savourey Proposant cet
espace de réflexion, d'écoute de soi-même, des
pairs, et des professionnels, elle favorise un début
de compréhension, ( la médiation, en psychologie,
c'est “ le processus par lequel une connaissance
sensorielle se transforme en une donnée
intellectuelle” ) et laisse entrevoir une autre relation
possible à cette fracture qui bouleverse toute la vie.
Partager l'insoutenable, commencer à penser
l'impensable le rend plus supportable, plus gérable,
et peut-être acceptable; “La médiation accueille le
désordre, elle est la scène sur laquelle le drame peut
se dérouler. Elle offre un temps, un espace
privilégiés, pour qu'il y ait passage du chaos à une
nouvelle forme d'ordonnancement” L'esprit de la
médiation Jacqueline Morineau
“ Le médiateur est toujours confronté à l'inconnu,
au doute et au chaos relationnel des personnes ...
Pour être efficace, il a besoin de réfléchir à son
éthique et à son rôle ; de connaître ses réactions
personnelles face au conflit et au pouvoir. Il doit
s'entraîner à être à la fois acteur et observateur. Sa
posture est extrêmement délicate à acquérir et à
respecter” Le médiateur dans l'arène Thomas Fiutak
C'est pourquoi l'Unafam préconise vigoureusement
la formation de ses bénévoles et le suivi d'analyses
de pratiques avec des professionnels.
Tout au long de cette année 2014/2015, L'Unafam a
été relais d'informations sur des projets
médiateurs :
- En Médiation culturelle ;
“L’intégration des arts dans les milieux de santé, hôpitaux et centres de soin se fait de plus en plus
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présente (...) Les clientèles visées sont parmi les plus variées, que ce soit du côté des patients, enfants, aînés, atteints de maladies graves, touchés par des problèmes de santé mentale ou encore du côté du personnel soignant et administratif. Ces initiatives peuvent permettre de changer les perceptions de ceux qui s’y engagent ” Culture pour tous. Deux exemples :
- Les Euménides, novembre 2014 : « Depuis 1997, le projet Persona ! (Association Rénovation) contribue à réunir hors des murs des établissements sanitaires et sociaux, usagers et personnels de structures de soins psychiatriques (hôpitaux de jours, foyers de postcure, centre de réadaptation) autour du spectacle vivant et d’une démarche artistique de création, mêlant théâtre, danse, chant et musique. » Spectacle magnifique, extrêmement émouvant, et remarquablement abouti, où chacun a eu son moment de mise en valeur, et participé à l'intensité de la pièce démultipliée par le groupe très nombreux. Une réussite marquante.
– La SISM semaine d'information sur la santé mentale : a rassemblé adhérents, public ordinaire, malades quelquefois, pour des concerts, rencontres, ciné/débat... Cet événement de communication a provoqué des échanges passant par tel ou tel média :
En particulier, Polo Tonka est venu parler de son
livre “Dialogue avec moi-même, un schizophrène
témoigne” ; par son écrit, et dans la rencontre
suscitée, il se fait médiateur entre les troubles, les
soins et prises en charge, et nous lecteurs,
concernés par ces problématiques de façon
personnelle, familiale ou professionnelle ; il se fait
médiateur encore entre le “dedans” et le “dehors”,
son existence et l'environnement qui la porte ; et
entre “lui et lui”, “moi et moi-même”, l'être intègre
et la partie désarticulée de son psychisme.
- Médiation en Santé :
Le 13 février 2015 l'Unafam a suivi à l’Université de
Bordeaux une journée d’études Handicap psychique
et travail intitulée : « De la réhabilitation au
rétablissement : les promesses du travail dans le
handicap psychique », mêlant l’intervention de
différents professionnels : enseignants chercheurs,
médecins, chargés d’insertion, psychologues… et
en particulier Luc Vigneault, qui exerce la
profession de Médiateur Pair en Santé :
Diagnostiqué schizophrène il y a 20 ans, il est venu
du Canada pour témoigner de son expérience. Il est
aussi auteur : en collaboration avec huit
intervenants de l’IUSMQ il a participé à la rédaction
du livre « Je suis une personne, pas une maladie, la
maladie mentale l’espoir d’un mieux-être » publié
chez Performance Édition (If coaching, blog)
Extrait du rapport final de l'expérimentation
2010/2014 dans 3 régions françaises :
Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de
la Santé pour la recherche et la formation en santé
mentale (CCOMS)
Du savoir expérientiel au savoir professionnel :
S’inspirant des expériences étrangères, en
particulier québécoises, en les adaptant au contexte
français, ce programme avait pour objectif de
valoriser le savoir expérientiel et la formation des
usagers des services de psychiatrie, afin de
démontrer l’efficacité de la pair-aidance pour les
personnes ayant des troubles psychiques en France.
Les médiateurs formés font désormais partie
intégrante des équipes de soins et travaillent en
tant que professionnels du champ de la santé
mentale. Leurs pratiques professionnelles sont
variées : animation de groupes thématiques,
entretiens individuels dans les hôpitaux de jour, les
CMP/CATTP, visites à domicile, accompagnements
en ville vers des structures associatives ou pour des
démarches, mais aussi accompagnement à la sortie
de la vie dans la rue. Les médiateurs co-animent des
ateliers d'éducation thérapeutique, et de
remédiation cognitive. Une collaboration avec les
travailleurs sociaux s’est mise en place pour
3
plusieurs médiateurs, véritables vecteurs
d'orientation des patients vers le service social.
Un bilan globalement positif :
Trois ans après le lancement du programme, seize
médiateurs de santé/pairs sont toujours en poste,
six ont commencé une autre activité professionnelle
et trois ont repris des études, soit au total 79% du
groupe de départ (23 personnes sur 29). Deux ne
travaillent pas, et ne le souhaitent pas
actuellement. Quatre ont arrêté au début du
programme, du fait d’une reprise de leurs troubles
incompatible avec la poursuite de leur travail, soit
14% du groupe.
Aucun programme de ce type n’a montré un si fort
taux de retour à l’emploi chez les personnes en
arrêt de longue durée du fait de troubles
psychiques.
En 2014, les 3 ARS participantes se sont engagées à
pérenniser les financements des postes des
médiateurs encore en activité, ce qui constitue un
signe fort en faveur de ce dispositif.
Le médiator, c'est ce petit accessoire du guitariste,
entre la main et l'instrument, qui autorise une plus
grande vibration des cordes. Il me semble que,
bénévoles formés, parents passés par les journées
d'information et ateliers d'entraide, ou groupe de
parole ou de sophrologie, nous tendons à être cette
petite pièce active, qui absorbe et transmet,
amplifie, rassemble ou sait se retirer, pour aller vers
une plus grande harmonie...
Faut-il aller plus loin dans notre engagement, et,
comme en rêve une participante au groupe de
parole, imaginer un “médiateur pair aidant” issu du
milieu familial, formé à la médiation et doué d'une
expertise expérientielle ?
Marie Moutard
- :- :- :-
Les neurosciences sont-elles l’avenir de la
psychiatrie et de la psychanalyse ?
Propos recueillis le 7 avril lors de la journée sur « le
sujet à l’épreuve de la clinique psychiatrique et de
la psychanalytique »
Exposé de François GONON Neurobiologiste,
Directeur de recherche au CNRS à l’Institut des
maladies neurodégénératives.
Institut des sciences de la communication du CNRS
Les spécialistes s’accordent sur le constat actuel : la
psychiatrie biologique a peu apporté à la pratique
clinique. Il n’existe toujours pas de test biologique
des troubles mentaux et nos médicaments
psychotropes sont issus de découvertes cliniques
faites dans les années 50 et 60. Aucune nouvelle
classe de médicaments n’a été découverte depuis
40 ans. Pourtant les médias se font régulièrement
l’écho d’avancées scientifiques qui promettent des
progrès majeurs dans le diagnostic et le traitement
des troubles mentaux. Ces promesses sont-elles
plausibles ? Pourquoi ont-elles un tel succès
médiatique ? L’étude du discours des neurosciences
à propos de l’hyperactivité TDAH permet de
répondre à ces questions. François GONON défends
l’hypothèse que le discours de la psychiatrie
biologique a une fonction sociale dans les sociétés
démocratiques : concilier l’idéal d’égalité des
chances et la réalité de l’inégalité sociale en
suggérant que l’échec des individus ne résulte que
de leur handicap neurobiologique.
Deux questions différentes et indépendantes,
primordiales mais 2 mondes éloignés :
- 1 La recherche des causes :
Il y a plusieurs approches dans la recherche des
causes : causes neurobiologiques, psychologiques et
sociologiques (cependant même si on ne connaît
pas les causes on peut utiliser les médicaments qui
fonctionnent)
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- 2 L’optimisation des traitements :
Psychopharmacologie clinique : il existe un dogme
erroné = « les antipsychotiques c’est pour la vie » :
une étude en Suède sur 30 ans de deux groupes,
l’un sous psychotrope, le deuxième avec un arrêt
progressif dès 6 mois de traitement. Dans les deux
ans qui suivent plus nombreuses rechutes pour le
groupe en arrêt mais plus le temps passe et plus le
groupe 2 est en meilleure santé, le groupe 2 obtient
46% de réussite dans l’accès à l’emploi et
l’intégration contre moins de 20% pour le groupe 1.
1° de l’espoir au doute :
Malgré l’espoir des neurosciences (par exemple
dans le traitement de la maladie de parkinson ou
dans la découverte de psychotropes efficaces) 30
ans plus tard :
- Toujours pas de marqueurs
- Diagnostics peu fiables
- Aucun nouveau médicament depuis 40 ans
- Les psychotropes sont peu efficaces à long
terme
Tous les gros laboratoires ont arrêté les recherches
en psychotrope (pas de groupe homogènes, les
modèles animaux ne sont pas pertinents
(dépression chez la souris !!)
Pour donner une idée des difficultés de recherche
en psychiatrie biologique comparons avec la
recherche pour le cancer. Quand Kennedy a lancé le
programme Apollo 9 ans et 68 milliards ont suffi
pour aller sur la lune. Mais quand Nixon a voulu
faire de même pour le cancer 100 milliards et 40
ans après les progrès sont très lents car la biologie
complexe et multifactorielle des cancers ne permet
pas de dire quand la recherche aboutira. Des
avancées importantes n’ont été réalisées que pour
quelques cancers, la mortalité a surtout diminué
grâce au dépistage précoce.
La complexité du cerveau est telle que les difficultés
dépassent celles de la biologie des cancers.
2° Les distorsions du discours de la psychiatrie
biologique
Pourquoi une telle distance entre croyance
commune et réalité ?
Cela est dû entre autre au processus de
publication des conclusions des études.
Exemple des publications concernant les TDAH
(troubles déficitaires de l’attention et hyperactivité)
l’association des allèles du gène codant pour le
récepteur D4 de la dopamine : si cette association
est significative le risque qui en découle est faible,
23 % des enfants souffrant de TDAH sont porteurs
de cet allèle mais 17% des enfants en bonne santé
en sont également porteur.
Parmi les articles faisant état de cette association
80% ne mentionnent pas qu’elle confère un risque
est faible. Les écrits pour le grand public laissent
encore penser que le gène du récepteur D4 est
déterminant pour le TDAH.
La publication de résultats d’études initiales de
manière très optimiste (« piste thérapeutique,
avancée importante ... » alors que les études
suivantes qui ne confirment pas ou infirment ces
résultats ne sont pas publiées ou le sont dans une
revue plus confidentielle et spécialisée, car lorsqu’ il
n’y a des résultats négatifs on ne publie pas.
D’un point de vue scientifique il n’y a rien de
surprenant à constater que les conclusions des
études initiales ne sont pas confirmées par des
méta-analyses.
Ce qui permet d’affirmer un résultat et de passer à
autre chose c’est l’ensemble des études et
notamment les méta-analyses qui donnent la même
conclusion.
C’est donc le biais médiatique qui engendre les
idées fausses.
Exagération des conclusions :
Il y a toujours un écart entre le contenu et le
résumé et les revues simplifient le texte du
résumé ;
5
Ex : étude d’un allèle A chez 1000 schizophrènes cet
allèle est concerné chez 921/1000 Donc « il y a en
fonction de plusieurs variable un point ….. » cela
donne dans la publication «étude de l’ADN une
perspective intéressante pour le diagnostic de la
schizophrénie» En fait dans la population non
malade cet allèle est concerné dans 908/1000, ce
qui n’est donc pas vraiment significatif.
3° La fin du tout génétique et le retour de
l’environnement
Le séquençage du génome humain a été terminé
plus rapidement que prévu. Pourtant l’analyse du
génome entier de 750 schizophrènes n’a pas permis
de mettre en évidence des anomalies génétiques
La génétique n’a identifié que quelques anomalies
génétiques dont les altérations n’expliquent qu’un
petit pourcentage de troubles parmi les plus
sévères (schizophrénie, autisme, trouble bipolaire
de type 1). En dehors de ces cas la génétique n’a
identifié que des facteurs de risques faibles. Les
troubles psychiatriques sont certes plus fréquents
dans certaines familles, mais héritabilité ne veut pas
dire génétique
De plus la prévalence de certains troubles (comme
par exemple les troubles de l’humeur) varient
suivant les cultures, ils sont deux fois plus fréquents
en France et au États Unis qu’en Italie ou au Japon.
Les facteurs environnementaux influent sur la
survenue des troubles (la dépression et les troubles
anxieux sont plus fréquents dans les familles à bas
revenus). Les gènes contribuent à la survenue des
troubles en interaction avec l’environnement.
Vulnérabilité versus risques psycho-sociaux
Étude du gène long du transporteur de sérotonine
chez une cohorte de 840 jeunes adultes :
Si on ne regarde que la forme du gène = pas de
risque mais si on regarde la forme du gène avec un
événement de la vie (divorce, deuil …) alors oui il y a
risque
L’effet génétique est très petit.
L’effet génétique + événement = risque 3%
Une étude identique sur 4000 personnes = non pas
d’effet du gêne
Actuellement en 2014 la vulnérabilité génétique
n’est plus retenue dans les troubles mentaux. Un
nouvel axe de recherche met en avant les facteurs
de risque environnementaux des périodes pré et
post-natales ainsi que des risques sociaux et
économiques.
Même s’il existe une lueur d’espoir dans
l’identification de quelques altérations génétiques
expliquant de rares cas de troubles bipolaires, de
schizophrénie et surtout d’autisme, la route est
encore longue avant la mise au point de nouvelles
thérapeutiques.
4° Les conséquences sociales de la dérive du
discours sur la politique de santé
Le discours de la psychiatrie biologique augmente le
parcours médicaments.
Oui les traitements sont efficaces à court terme (par
ex pour les TDAH) mais à long terme ils n’ont aucun
effet. Ils diminuent les symptômes mais ne
protègent pas contre les risques de délinquances,
de toxicomanie ou d’échecs scolaires plus
importants chez les TDAH.
Ce qui est grave c’est la conséquence sur la
prévention
Si c’est génétique, inutile de faire de la
prévention, or des pistes de réflexions montrent
une plus grande probabilité de troubles mentaux
dans les cas suivants :
Les prématurés : en France 6% aux USA 13% (en
France congés maternité limitent ce risque)
L’Excès de télévision entre 1 et 3 ans
Enfants maltraités
Mères adolescentes (en France 10/1000 en suède
4/1000 aux USA 42/1000) -aux USA les mères
adolescentes cumulent pauvreté, solitude, faible
niveau d’étude difficile de savoir d’où vient le
risque-
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Niveau social des parents….
Le discours biologique masque les besoins
sociaux
- Les neurosciences ont peu apporté à la psychiatrie
- La psychiatrie du 19ème et 20ème siècle tenait pour
acquis la génétique, la recherche actuelle tend à
dire non au tout génétique et remet en cause la
psychiatrie biologique
- Si on accepte les causes environnementales on ré-
ouvre la porte à la prévention
5° Recherche biomédicale et psychanalyse
Quand les patients vont mieux avec des
antidépresseurs l’imagerie médicale montre les
changements : mais c’est la même chose avec les
placebos
Promesses de l’imagerie cérébrale dans la
recherche des causes.
Ex l’Hippocampe est plus petit chez les déprimés
(en 2003) mais si on regarde ceux dont c’est le
premier épisode de déprime l’hippocampe est
normal, c’est la dépression qui adapte l’hippocampe
ne pas confondre la cause et la conséquence
(l’effet).
Il existe peu d’étude sur l’efficacité des
psychothérapies. Chez tous les patients il existe une
partie saine, une conscience même partielle à
laquelle s’adresse le psychiatre.
Les psychanalystes qu’ont-ils de spécial ?
Une vidéo de 5 mn dans laquelle on a demandé à 14
personnes de dire ce qu’elles veulent : 7 personnes
ont vécu un drame dans l’enfance et 7 une vie sans
problèmes. Les vidéos ont été visualisées par un
ensemble de différents professionnels seuls les
psychanalystes ne se sont pas trompés sur les
personnes ayant vécu un drame (ils ont un savoir
intuitif)
Elza CAYAT « la psychanalyse = une médecine de
l’amour »
Dans les neurosciences : c’est l’imagerie qui montre
l’amour !
La psychanalyse prend l’homme dans son ensemble,
(pas de dualisme avec la médecine) la pratique ne
découpe pas en deux.
Les neurosciences ne peuvent pas mesurer la
conscience.
L’inconscient des neurosciences est très différent
de l’inconscient de la psychanalyse.
Dominique Lataste
Poème
Elle est venue dans sa vie Elle s'est installée dans son esprit Elle l'a détourné de ses amis Elle l'a enlevé à sa famille pour le mettre Dans des hôpitaux psychiatriques Elle lui a fait détruire sa douce vie Elle l'a isolé et mis à la rue Seul ; son esprit pollué Pour seul compagnon avec qui rigoler Et maintenant qu'il essaie de s'en tirer Vous tous vous le remettez Dans sa case isolée Alors cessez ! Alors cessons ! De tous les mettre de côté Ces hommes et ces femmes Qui ne peuvent plus raisonner Qui ne savent plus se contrôler Qui crient, qui hurlent Pour essayer d'entendre Autre chose que leurs voix. Il faut les aider, cesser de les isoler Toutes ces pauvres familles explosées Par cette triste maladie Que vous nommez Schizophrénie
Tom – 15 ans
7
- :- :- AIDE AUX AIDANTS - :- :-
SOIREE à THEME
Le 28 mai 2015 dans l’amphithéâtre
De Charles PERRENS
A la demande de nombreuses familles rencontrées
nous vous proposons une soirée sur l’avenir de
notre proche malade, « l’après nous ».
Qui va hériter de mon patrimoine ?
Quelles sont les conséquences d’une donation ou
d’un héritage pour une personne handicapée ?
Comment protéger mon enfant handicapé sans
défavoriser mes autres enfants ?
Comment assurer un niveau de vie décent à mon
enfant si je venais à disparaître précipitamment ?
Comment être certain que mon conjoint pourra
subvenir à ses besoins ?
Incapable de transmettre et de recevoir, que
deviendront les biens dont il héritera ?
Qui?
Répondre à ces questions, permet de préparer au
mieux la transmission de son patrimoine de son
vivant et ainsi :
Anticiper sa transmission en mettant en place
des solutions qui interviendront au moment du
décès.
Protéger son conjoint, ses enfants et « son
enfant vulnérable ».
Diminuer la pression fiscale portant sur les
droits de succession.
Prévoir des revenus complémentaires.
Décider de son vivant de la répartition de ses
biens.
Prochain ATELIER PROSPECT
Atelier psycho-éducatif de 2 fois 2 journées à 8 ou
15 jours d’intervalles.
L'atelier se déroule dans un climat réconfortant de
compréhension mutuelle ; chacun réfléchit sur sa
place de parent, de frère, de sœur, de conjoint ou
d'enfant d'une personne malade et prend
conscience des savoirs et savoirs faire que
l'expérience de la maladie lui a fait acquérir. C'est
pourquoi nous parlons d'atelier d'entraide
Objectif de l’atelier :
Prendre du recul par rapport à l'incidence de la
maladie sur notre vie.
Prendre conscience des savoirs et des savoir-
faire que l'expérience de la maladie nous a fait
acquérir.
Identifier des stratégies pour faire face dans la
durée.
Développer un réseau qui nous soutienne dans
l'avenir.
Développer confiance et estime de soi.
Les personnes intéressées sont invitées à s’inscrire
d’ores et déjà au secrétariat pour la prochaine
session qui aura lieu à l’automne. 05 56 81 44 32.
Journée formation Troubles Psychiques
Changement de date : samedi 13 juin
De 9 h 00 à 17 h 00, 40 rue du Sablonat à Bordeaux.
Formation assurée par François Coudret,
Psychologue accompagné de Marie Moutard et
Dominique Lataste.
Une journée pour acquérir des repères se
rapportant au milieu psychiatrique comprenant :
Notions de base sur les maladies psychiques :
psychoses, névroses, etc.
Notions de bases sur les différents soins possibles
Notion de base sur le handicap psychique (dont
MDPH)
8
Connaissance du "monde" concernant la
psychiatrie : organisation, structures sanitaires et
médico-sociales et les associations œuvrant dans le
champ de la psychiatrie.
RENCONTRE CONVIVIALE AUTOUR
D’UN PIQUE-NIQUE Le 21 juin 2015
Au jardin public de Bordeaux
ACCÈS : COURS DE VERDUN, PLACE BARDINEAU, RUE DU
JARDIN PUBLIC, PLACE DU CHAMP DE MARS, RUE D’AVIAU.
TRAM : ligne C. Contact pour le lieu de rendez-
vous : 07.61.94.06.86, d’autres contacts et
informations vous serons donnés sur le site
Unafam. www.unafam.org/33 en juin.
GUIDE à l’USAGE DES FAMILLES
Ce guide est téléchargeable sur la page d’accueil du
site de l’Unafam gironde www.unafam.org/33
Il est aussi disponible sous forme de livre à la
délégation rue du Sablonat au prix de 7 euros.
Ce guide a pour but de répondre aux questions que
se posent les familles.
Vous y trouverez des adresses, des modèles
(demande de soin, de protection des majeurs..)
ainsi que les lieux où trouver de l’aide suivant le
parcours de votre proche.
INFOS PRATIQUES
Augmentation de la durée d’attribution de l’AAH
allocation adultes handicapés : L’UNAFAM a été
entendue et écoutée.
Décret 2014-387 relatif à la durée d’attribution de
l’AAH pour les personnes handicapées subissant une
restriction substantielle er durable pour l’accès à
l’emploi :
Le premier alinéa de l'article R. 821-5 du code de la
sécurité sociale est remplacé par les dispositions
suivantes:
« L'allocation aux adultes handicapés prévue à
l'article L. 821-1 et le complément de ressources
prévu à l'article L. 821-1-1 sont accordés par la
commission des droits et de l'autonomie des
personnes handicapées pour une période au moins
égale à un an et au plus égale à cinq ans. Si le
handicap n'est pas susceptible d'une évolution
favorable, la période d'attribution de l'allocation et
la période d'attribution du complément de
ressources peuvent excéder cinq ans sans toutefois
dépasser dix ans.
« L'allocation aux adultes handicapés prévue à
l'article L. 821-2 est accordée par ladite commission
pour une période de un à deux ans. La période
d'attribution de l'allocation peut excéder deux ans
sans toutefois dépasser cinq ans, si le handicap et
la restriction substantielle et durable pour l'accès à
l'emploi prévue au troisième alinéa de cet article
ne sont pas susceptibles d'une évolution favorable
au cours de la période d'attribution. »
l'article L. 821-2 du même code, dont l'accord est
antérieur à la date de publication du présent décret
et a été délivré pour une durée de deux ans,
peuvent bénéficier, sans nouvelle demande de leur
part, d'une prorogation de la durée de leur accord
pour une période maximale de trois ans, sur
décision motivée de la commission des droits et de
l'autonomie des personnes handicapées, dès lors
que le handicap et la restriction substantielle et
durable pour l'accès à l'emploi ne sont pas
susceptibles d'une évolution favorable au cours de
la période d'attribution.
- :- :- :-
N’hésitez pas à commenter les articles de cette
lettre à apporter votre contribution, vos critiques
ou interrogations : lt.unafam33@orange.fr
Directrice de la publication : D.Lataste Comité de rédaction : UNAFAM 33 – 40 Rue du Sablonat 33800 BORDEAUX Courriel : lt.unafam33.@orange.fr
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